Introduction :
J'ai fini Final Fantasy XII il y a quelques jours et je vais enfin pouvoir vous en parler. On a un peu tout lu et entendu sur ce jeu, qualifié de chef-d'oeuvre par les uns de merdes sans noms par les autres. Il faut dire qu'à la sortie du jeu, ça faisait 5 ans qu'on avait pas eu de vrai Final Fantasy (parce que le XI et le X-2... voilà, quoi). Autant dire que les attentes étaient fortes. Aujourd'hui, cela vaut-il le coup d'acheter Final Fantasy XII en occasion ? Je me permets de donner mon avis.
I. Commençons par le plus évident : l'aspect visuel :
Sur ce point, il n'y a pas de discussion possible. Les graphismes sont tout simplement magnifiques et font vraiment honneur à la Playstation 2. Les textures sont fines. Les environnement sont très variés et fourmillent de détails. Les villes donnent une impression de vie comme rarement dans un RPG, comme rarement dans un jeu, même. Quant aux extérieurs, ils impressionnent eux aussi par leurs nombreux détails et surtout par leur immensité. On n'a pas du tout l'impression de se promener dans des couloirs et on ne se lasse jamais d'admirer la profondeur de champ. C'est vrai qu'avec Final Fantasy, on est habitués à des graphismes au poil, mais là on est vraiment très agréablement surpris par ce que le jeu arrive à tirer de la petite Play 2, qui a de beaux restes et n'a pas à rougir devant les NextGen.
II. Concernant l'histoire et les personnages :
1. Le scénario :
On peut lire un peu partout sur Internet que Final Fantasy XII n'a pas d'histoire. Cette affirmation, c'est du gros n'importe quoi. Non seulement Final Fantasy XII a une histoire, mais en plus elle est orginale et plutôt complexe. Il s'agit d'un coflit politique entre deux nation puissantes : Rozarria et Archadia. Au milieu de ce conflit se trouvent deux petits royaumes, dont celui du personnage avec qui vous démarrez l'aventure (car vous allez voir qu'on ne peut pas vraiment parler de héros) : Dalmasca, qui a été envahi par Archadia. Difficile d'en dire d'avantage sans casser les différents rebondissements ni écrire un pavé. En effet, l'intrigue politique implique un certains nombre de personnages qui ont chacun leur importance, et pas forcément celle attendue. Toujours est-il que la progression dans le jeu nous fait rencontrer différents peuples aux cultures bien distinctes et des figures politiques aux motivations variées, tout cela s'imbrigant et interagissant pour donner l'intrigue principale de Final Fantasy XII. Ce qui a surpris (et parfois déçu) certains joueurs, c'est que, justement, l'intrigue ne dépend pas toatelement des personnages que vous contrôlez. En effet, hormis la princesse Ashe, vos autres personnages ont une importance minime dans l'économie de l'histoire et de l'Histoire.
2. Les personnages, justement :
Vous contrôlez au total 6 personnages : Vaan, Penelo, Ashe, Balthier, Fran et Bash. Vaan, un ado habitant Dalmasca et dont le frère est mort à la guerre, veut devenir pirate du ciel. Il est présenté au début de l'aventure comme le héros. Mais il y a une feinte : contrairement aux FF précédents, le garçon n'a pas une importance primordiale dans le scénario. Tout comme son amie Penelo, Vaan est happé par les évènements et y participe un peu par hasard. Cela ne m'a pas dérangée en soi. Par contre, Vaan et Penelo sont de loin les persos les moins charismatiques du jeu, c'ets un peu dommage. Viennent ensuite les deux pirates du ciel : Fran et Balthier. Ils sont un peu plus profonds que les précédents, car plus directement liés à l'intrigue principale. Malheureusement, l'évolution du scénario ne permet pas d'en apprendre des masses sur eux non plus. Puis il y a Bash, le militaire faussement accusé de traîtrise envers Dalmasca, intéressant lui aussi mais pas assez développé. C'est d'ailleurs un point noir dans le jeu : autant le monde d'Ivalice est très riche, détaillé et l'intrigue et complexe, autant cette richesse et cette complexité ont apparemment conduit les développeurs à délaisser les personnages. Les esprits chagrins qui avaient repproché à Final Fantasy X son trop grand nombre de dialogues ont été entendus : Final Fantasy XII en comporte beaucoup moins. Mais du coup, l'histoire manque un peu de liant et on ne s'intéresse pas trop aux personnages ni à leurs motivations. Mais c'est sans compter sur la princesse Ashe, le dernier personnage jouable. Quand on la rencontre, cette princesse de Dalmasca s'est faite passer pour morte et veut reprendre le pouvoir et par le même occasion libérer son royaume du joug dalmascan. Contrairement aux autres membres de votre équipe, la princesse est au coeur de l'intrigue politique. A travers elle, les développeurs posent de nombreuses questions à propos du pouvoir. Ashe est-elle vraiment motivée par l'intérêt de son peuple ou par esprit de vengeance contre le royaume qui a tué son époux ? L'indépendance de Dalmasca vaut-elle la peine de sacrifier des vies ? Autant dire qu'on est loin de la potiche habituelle qu'on voit dans les RPG, y compris dans les Final Fantasy. La princesse Ashe est en quelque sorte l'antithèse de la princesse Grenat dans FFIX.
La vraie héroïne de Final Fantasy XII !
Côté méchants, on sort du schéma habituel petit méchant manipulé par un méchant plus gros et plus puissant. Cela en a déçu certains, moi j'ai beaucoup apprécié. Allergiques à la subtilité et la nuance s'abstenir.
Certes, l'histoire de FFXII présente des défauts certains, mais elle a le grand mérite de sortir de sentiers battus et de proposer de l'originalité, denrée de plsu en plus rare dans l'univers des RPG.
III. Le gameplay
1.Défense et illustration du système de combat :
Les combats se déroulent en temps réelle, directement dans l'environnement du jeu et pas dans une arène de combat. Chaque action exécutée par un personnage ou un ennemi demande un petit temps de préparation matérialisé par une jauge. Plus vos persos évoluent et plus ils agissent rapidement, notamment pour les magies. Vous pouvez bien-sûr rentrer les commandes vous-mêmes, mais les combats sont extrêments rapides et dynamiques et il est impossible de tout gérer tout seul. Pour vous aider, il y a les gambits. Il s'agit d'une série d'action que vous aurez déterminé à l'avance pour chacun de vos persos et qu'ils exécutent sous certaines conditions. Par exemple : soigner un allier dès qu'il a moins de 50% de HP, attaquer au feu l'ennemi qui vise untel ou untel, etc... Ce système est au départ difficile à appréhender au début. J'ai d'abord eu un peu de mal à paramétrer correctement les attaques, économiser la magie, etc... Mais, une fois qu'on domine le système, il est réglable à souhait. On peut ne rentrer que des commandes de soins (il est d'ailleurs indispensables de les rentrer, celles-là) pour s'occuper tout seul des attaques, faire en sorte de concentrer ses attaques sur l'ennemi le plus faible... Les commandes sont ensuites classées par ordre priorité. Le système de gambits est vraiment souple et permet d'organiser de vrais comportements pour vos alliés. C'est un système quidemande un certain temps d'adaptation mais qui se révèle riche en subtilités et ne ressemble en rien à ce qu'on a pu voir dans les FF précédents.

L'évolution des personnages s'organise autour de la grille des permis. Cette grille est composée de cases (quelle révélation...) et à chaque case correspond soit une magie, soit le maniement d'une arme précise, soit une augmentation des caractéristiques. L'activation coûte un certain nombre de AP, AP qui sont gagnés à l'issue des combats. A noter que tous vos personnages ont des grilles identiques. C'est à vous de décider librement de leur évolution et quelles armes ils sauront manier. J'étais assez enthousiaste au début du jeu, mais le système présente un lourd défaut : on progresse très vite dans l'augmentation des caractéristiques et pas assez dans le maniement des armes. Ainsi, j'avais au début décidé de faire d'une part des guerriers et d'autres part des magiciens, mais j'ai très rapidement rempli les cases d'augmentation des statistiques et au final mes persos n'avaient plus de caractéristiques spécifiques. Et quand je dis au final, c'était bien avant la fin du jeu...
2. Quête et sous-quêtes :
Ceux qui avaient reproché à FFX sa trop grande linéarité (perso, j'ai pas vu en quoi il était plus linéaire que les 3/4 des RPG qu'on nous propose, mais passons...) ne pourrons pas faire la même chose avec FFXII. En effet, on y est très libre de ses mouvements et on a la possibilité de se balader assez librement dans Ivalice pour y accomplir les quêtes annexes. Comme par ailleurs les terrains sont super grands, on pourrait presque qualifier FFXII d'hymne à la promenade, si les régions n'étaient pas truffées de monstres prêts à servir de chair à XP. A propos de monstres, ceux-ci font l'objet d'une quête (la chasse au monstre) immense, la plus importante du jeu. Des particuliers mis des contrats sur des monstres particulièrement dangeureux et/ou rares dans Ivalice. Vous lisez l'annonce relative à tel ou tel monstre, vous allez voir le commenditaire qui expose ses motivations (il a bouffé mon frère, j'ai fait un pari, j'ai besoin de ses plumes pour une recette de cuisine, etc...) et vous indique où trouver l'affreuse bêbête, que vous allez zigouiller avant de venir chercher votre récompense auprès du commanditaire. Cette quête est l'occasion de découvrir Ivalice en profondeur, tant au niveau paysages que culturel. Très intéressante au début, elle finit par lasser par sa trop grande importance. La procédure est répétitive et on a l'impression de jamais en voir le bout. Il y a évidemment d'autres quêtes, mais celle-ci est la plus importante. Elle présente l'avantage non négligeable de donner faire progresser vos persos sans avoir à les faire tourner dans la même prairie pendant 4 heures (le leveling, yeurk!) et d'offrir des récompenses intéressantes.

IV. Remarques diverses :
La musique : elle est sympa mais vraiment sans plus, sans thème marquant. On est bien en dessous des FF précédents. (Nobuo Uematsu, reviens !)
Les doublages : de grande qualité et en accord avec l'ambiance du jeu, tout comme les sous-titres français. Mention spéciale à la voix de Fran.
Les éons : ce sont les invocations du jeu. J'aurais dû en parler dans le paragraphe sur le système de combat, mais ils ne sont pas d'une importance majeur. Les invocations sont très belles, mais ont l'inconvénient de virer tous les persos du terrain sauf l'invoqueur et de vider la jauge de MP de ce dernier, ce qui faut qu'on y a très rarement recours. De plus, les éons apparaissent relativement tard dans le jeu.
Conclusion :
Même au bout de 12 épisodes, la série parvient toujours à se renouveler. Cet opus, même s'il n'est pas exempt de défauts, a le mérite de sortir des sentiers battus, d'explorer des pistes nouvelles. On regrettera le manque de profondeur des personnages, mais c'est au profit d'un univers riche et cohérent comme rarement dans un RPG et qui ne donne pas l'impression d'exister juste pour donner un sens à la vie des personnages. Au profit également d'une intrigue politique complexe qui trouve des échos dans notre monde actuel. Et le jeu est graphiquement superbe, Final Fantasy oblige. Donc, à la question Cela vaut-il le coup d'acheter Final Fantasy d'occaz' ?, je réponds sans hésitation Oui !.
Je suis en majore partie d'accord avec ce que t'as dit.
Final Fantasy 12 est un bon jeu même un très bon jeu néanmoins le scénario l'empêche d'être un chef d'oeuvre. Le manque d'implication des protagonistes dans l'histoire est à mon sens quasi rédhibitoire pour un RPG. Dans un RPG y a jeu de rôle, or dans ff12 j'ai l'impression d'être spectateur de ce qui se passe du coup je passe à coté de l'intrigue. Une histoire doit être captivante, ce n'est pas à nous de la "capter".