Voici le premier jeu que j'aborde sur mon blog : Metroid II : Return of Samus, sorti en 1992 sur Game Boy. Bien qu'il soit le plus méconnu de la saga, cet opus assez particulier n'est pas sans intérêt. Il a même apporté des nouveautés qui seront très souvent réutilisées dans la saga ! Nous allons voir tout ça en détail ...
Informations générales
Editeur : Nintendo
Développeur : Nintendo
Genre : Action/Exploration
Support : Game Boy
Date de sortie : 1992
Chronologie dans la saga : 2 ème dans les jeux 2D
Environnements visités : SR-388
Liens utiles, en complément d'infos :
La planète SR-388
Histoire
Après la défaite du commandement des pirates sur Zébès ainsi que l'extermination des métroïdes élevés là, ainsi que de Mother Brain, Samus Aran prend l'initiative de détruire le mal, le métroïde, à sa racine : la planète SR-388, d'où provient la bête.
Sur la planète, elle croisera d'innombrables créatures et vestiges de la civilisation Chozo, qui y vivait autrefois, en plus des métroïdes qui changent de forme et deviennent de plus en plus dangereux à mesure qu'on avance.
Après un long périple, elle affrontera la terrible reine pondeuse, monstrueux colosse qui engendre sans cesse de nouvelles larves. Après avoir défait le monstre, elle trouvera un oeuf qui éclorera sous ses yeux. D'abord prête à éliminer la toute dernière larve, cette dernier commence à gambader autour de Samus, la prenant pour sa propre mère. Prise de compassion, Samus décide d'emporter la larve avec elle, et bien plus tard, elle confie cette dernière à des scientifiques qui vont l'étudier.
Vous découvrirez le destin de cette larve et de la galaxie dans les opus suivants, à savoir Super Metroid (SNES, 1994) et Metroid Fusion (GBA, 2003).
Déroulement du jeu
Arrivée sur SR-388, tout le monde descend !
Si Metroid II reprend les grandes lignes de son prédécesseur, à savoir explorer toute une base en récupérant des améliorations qui permettront d'avancer jusqu'au boss final, son déroulement global est assez différent.
L'avancement du jeu ne se fait plus totalement grâce aux améliorations (qui sont tout de même très nombreuses dans ce jeu-ci) : en effet, il faut chaque fois progresser en nettoyant la zone des métroïdes qui y vivent. Après avoir vaincu tous les métroïdes de la zone, une secousse se fait entendre signalant la baisse du niveau d'acide, laissant un nouveau chemin à découvert.
Le premier métroïde, au stade Alpha
Il n'y a donc plus vraiment de gros retours en arrière comme dans les autres opus, le jeu est donc un peu plus linéaire. Mais ça n'empêche pas le level design d'être bon, avec de nombreux objets partout sur la map.
La map, plutôt vaste
Il faut également noter qu'il n'y a pas de réel découpage des zones. Alors qu'on reconnaissait très bien les Norfairs, Brinstars et Tourians du premier Metroid, ici, les différentes zones de SR-388 se distinguent mal. Elles sont toutes directement liées (pas d'ascenceurs), et les changements du décor se font au fur et à mesure qu'on progresse. Bref, malgré qu'on ne voit pas bien ce découpage, l'environnement évoluera, avec tantôt des roches différentes, puis des végétaux, puis des créatures indigènes ... A propos de celles-ci, les designers ont fait un vrai boulot là dessus. Non contentes d'êtres présentes à chaque coin du jeu, ces mêmes créatures sont très variées, allant des créatures naturelles et courantes comme les hornoads (les petites grenouilles au début du jeu) aux systèmes de défenses abandonnés, en passant par quelques créatures plus conséquentes comme les motos (sortent de tricératops; ne riez pas du nom, c'est jap !) ou l'arachnus qui apparaît lorsqu'on veut prendre la spring ball.

De nombreuses bébêtes tantôt naturelles tantôt artificielles
Metroid II a aussi vu l'apparition de sauvegardes et de points de recharge. Tandis que le premier se contentait d'un système de codes bancal, sans compter la difficulté frustrante du fait qu'on recommence une part avec seulement 30 points de vie, quelque soit le nombre de réserves acquises, Metroid II comporte ici et là des points de sauvegarde (pas besoin d'explication supplémentaire) mais aussi des points de recharge, des sprites sur lesquels il faut passer pour recharger entièrement ou bien en énergie, ou bien en missile.
Des points de recharge
Pour conclure, le gameplay de Metroid II est assez différent de celui des autres opus. Mais même si il est plus linéaire, il conserve la partie exploration et relance perpétuellement l'action avec les nombreux affrontements contre les métroïdes. Et puis, surtout, c'est le seul Metroid qui nous permet d'explorer réellement SR-388 ... A noter que sa difficulté est nettement plus abordable que le premier Metroid, malgré l'absence désespérente d'une map. Fort heureusement, une map téléchargée sur Internet permettra d'arranger le problème facilement
Arsenal
En guise d'armes, vous n'avez que votre laser habituel, qui pourra être changé en cours de route, ainsi que votre lance-missiles, qui s'active avec select.
L'arsenal est globalement le même que le premier Metroid, mais avec en plus :
Spider Ball : la fameuse boule araignée ! Elle permet de grimper un mur en appuyant 2 fois bas. La boule devient alors une sorte de boule velcro qui s'accroche à tous les murs. Une amélioration qui disparaîtra assez vite des jeux 2D, puisque facilitant énormément le jeu.
Spring Ball : le saut en boule, tout simplement.
Hormis ces deux nouveautés, on retrouve le costume varia, le plasma, le spazer, bref, les améliorations classiques qu'on retrouve dans quazi tous les épisodes.
Le costume varia
Il faut tout de même noter que les lasers ne se cumulent pas : on peut changer de laser et puis retourner en arrière pour récupérer l'ancien. Seul le bête rayon de puissance n'est pas récupérable (normal, c'est le plus faible). Une des zones du jeu permettra d'ailleurs de trouver de haut en bas 3 statues chozos proposant 3 armes différentes du jeu. Il n'y a plus qu'à se servir !
Autre différence : le costume varia ne protège pas contre la chaleur, vu qu'il n'y a aucune zone volcanique similaire à Norfair ... Et ne comptez pas survivre dans la lave au fond de la planète, d'autant que c'est une sorte de barrière à l'avancement du jeu : y résister le faciliterait à mourir ! Bref, le costume varia ne fait qu'augmenter votre résistance.
Si il fallait évaluer ...
Graphismes :
Même pour de la Game Boy Metroid II reste un joli petit jeu 2D. Les sprites sont une franche réussite, les métroïdes sont facilement reconnaissables. Samus aussi est très bien faite. De ce côté là, Metroid II surpasse son aîné, et se paye le luxe d'une animation moins lente et frustrante. Seul problème, les environnements ont tendance à se ressembler à cause des sprites peu variés ...
Jouabilité :
Samus est très maniable et bien moins pataude que dans le premier Metroid. Malgré tout, les sauts restent un peu lents ... Le gameplay, quoique plus linéaire, reste de bonne facture.
Durée de vie :
Sans carte le jeu doit durer une bonne dizaine d'heures, avec, choppée sur le net, disons deux fois moins ... Les améliorations, de plus, s'obtiennent bien trop facilement. Notons tout de même qu'il y a toujours un petit bonus de fin intéressant si on finit le jeu en moins de 3 heures
Bande-son :
Malgré quelques thèmes réussis et autres, la bande-son est discrète et constituée uniquement de quelques gazouillis et gargouillements étranges. Les bruitages restent réussis. Et le thème de début du jeu restera dans la tête de bien des joueurs ...
Contenu :
Metroid II se distingue des autres opus du fait qu'il est le seul à proposer de visiter intégralement SR-388 et surtout à présenter l'ensemble des espèces de métroïdes (sans phazon bien sûr). Et puis, le bestiaire est assez conséquent, varié et dans l'ensemble fort réussi.
Scénario :
Il n'y a que 2 parties dans le scénario : le début et la fin !

Il n'y a pas grand chose à dire : Samus part en croisade contre les métroïdes, et comme ceux-ci ne prennent pas la tasse de thé avant combat, vous n'aurez droit à aucun rebondissement ou quoi avant la fin du jeu
Globalement :
A mes yeux, Metroid II est bien trop méconnu. J'ai beau l'avoir découvert il y a peu en l'ayant trouvé dans une brocante, il reste très ancré dans ma mémoire tout simplement grâce à sa planète, son bestiaire, ses métroïdes ... Je le conseille absoluement à tous les fans : vous verrez ainsi à quoi ressemble la planète qui a vu naître la créature emblématique de la série ...
Notes finales : 8/10 par rapport à la série, 9/10 pour son support.
A une prochaine !
Virjule