Batman : Under the Red Hood (ou
Batman et Red Hood : Sous le masque rouge en version française) est l’un des derniers films d’animation de
Batman en date, réalisé par
Bruce Timm, à qui l’on doit notamment la célèbre série animée des années 90 des aventures de l’homme chauve souris. Le film est sorti le 27 juillet 2010 en
direct-to-dvd aux USA en DVD et Blu-Ray. J’ai eu l’occasion de le voir en VO et je vous propose donc aujourd’hui une critique complète du film.
Alors avant d’entrer dans le vif du sujet, j’aimerai faire un petit point sur le personnage du
Red Hood. Apparu pour la première fois dans le
Detective Comis #168 en 1951 dans l’histoire de «
The Man Behind The Red Hood », ou on apprend notamment les origines du
Joker. Le
Red Hood est un personnage portant la plus part du temps un casque en forme de dôme rouge et une cape de la même couleur, ainsi qu’un costume violet. A notez que le
Red Hood n’est pas un personnage fixe puisque le costume a été porté par beaucoup de personnes. Comme dit auparavant, on apprend dans ce
Detective Comics comment le
Joker est devenu ce qu’il est maintenant. Déjà criminel dans l’âme, le bougre a porté le casque du
Red Hood pour voler une usine chimique en compagnie de ses hommes. Ces derniers ayant été battu par
Batman, le
Red Hood se retrouve coincé derrière une passerelle, face à face avec l’homme chauve-souris. N’ayant aucune autre issue, il plongea dans un bassin de produits chimiques, et réussi à s’échapper de celui-ci. Après cet incident, son physique va changer. Sa peau vire au blanc, ses cheveux au vert, le
Joker est né.
A préciser que dans «
The Killing Joke » d’
Alan Moore, la vie du
Joker avant qu’il ne porte le costume du
Red Hood a été clairement mis en avant. Le scénariste a donné au personnage une touche plus sociale. On apprend donc que le
Joker n’était pas un criminel mais un ingénieur en chimie qui a quitté son emploi pour s’engager dans la comédie. Il échoue évidement et devient un raté dans le milieu. N’ayant plus d’argent pour payer l’hospitalisation de sa femme enceinte, il sera recruté par des criminels pour porter le casque du
Red Hood et voler une usine chimique. Et c’est là que l’histoire coïncide avec celle paru dans le
Detective Comics.
Bref, après cette petite rétrospective, on passe à la critique du film. Intitulé «
Batman : Under The Red Hood », ce film d’animation s’inspire largement de deux célèbres comics :
Under The Hood et
A Death in the Family, mais surtout du premier, dont est tiré la trame principale. A notez que le scénariste de
Under The Hood,
Judd Winick, est derrière le script du film. L’histoire prend donc place dans la ville sombre de
Gotham. Un nouveau justicier criminel fait son apparition durant l’une des nombreuses réunions de la mafia : il porte un casque rouge et répond au nom du
Red Hood. Il se fait tout de suite respecter en tant que fin tireur et impose ses règles aux trafiquants : il assure leurs protections contre
Batman et
Black Mask (le patron du crime organisé de la ville), mais en contre partie il reçoit 40% des bénéfices du trafic de drogues. Lors de leur première rencontre, L’homme chauve-souris va très vite se rendre compte que le
Red Hood anticipe toutes ses attaques, une faculté qui n’est pas donné à tout le monde. C’est alors que le triste passé de
Batman avec la mort du deuxième
Robin,
Jason Todd, refait surface. Poussant notre justicier masqué à chercher l’identité du fameux
Red Hood, qui, au fil de l’aventure va coïncider avec celle de
Jason Todd (le deuxième
Robin). Le film commence par une scène tirée de
A Death in The Family, où on assiste à la mort de
Jason Todd, piégé par le
Joker. L’histoire n’ait clairement pas le point essentiel du film, puisque l’identité du
Red Hood saute tout de suite aux yeux. Contrairement à la BD, ou l’auteur laisse le suspens et le doute régner dans le cœur du lecteur, ce qui nous pousse à nous poser constamment des questions sur l’identité du malfrat.
Le film ici respecte bien les aspects de la BD. Le personnage du
Red Hood est bien dessiné, ses traits bien soignés. Il impose tout de suite son aura comme étant l’un des
bad guy les plus coriaces que l’homme chauve-souris a affronté. L’un des points forts du film est bien évidement la mise en scène des combats. Très bien ficelés et merveilleusement animés, les scènes de combats jouissent d’une fluidité exemplaire. On peut citer celui de
NightWing (le premier
Robin) et
Batman contre
Amazo, un cyborg aux pouvoirs surnaturels. Une scène palpitante de par la rivalité amicale qui lie les deux héros (
NightWing essaye toujours d’être drôle tout en se faisant accepter par
Batman, tant dis que celui-ci reste sérieux et s’en fout complètement de son aide). Autre point positif : le ton des situations. Un mélange d’humour à quelques moments du film mais surtout de blessures profondes de
Bruce Wayne, qui se sent à la fois coupable et responsable des crimes de
Jason Todd. Les flashbacks le prouvent d’ailleurs. Un effort considérable leurs a été apporté pour un rendu finale magnifique. Les scènes avec le
Joker sont à mourir de rire, tellement le personnage reste totalement imprévisible. Le moment de l’entretien avec
Black Mask avec le
Joker dans l’asile d’
Arkham peut en témoigner, un instant inoubliable pour les fans du clown. A noter que le doubleur n’est pas
Luke Skywalker (Mark Hammil donc) mais un certain
John DiMaggio, que les fans de
Futurama connaissent bien, il double le Joker à merveille. Sérieux (ou pas…) et drôle quand il le faut. Un Joker à mi-chemin entre celui de Tim Burton dans Batman et celui de Nolan dans The Dark Knight.
Que dire de plus sur
Batman Under The Red Hood ? Que c’est une adaptation à la hauteur du comics original
Under The Hood. L’ambiance sombre, les doublages, l’histoire, les combats, les animations… tous sont parfaits. La DC Animation nous a pendu un film à la hauteur de
Batman Mask of The Phantasm. Un long-métrage à voir pour tous les fans de l’homme chauve-souris.