
Changement de son de cloche chez Ubi Soft. Alors que depuis des mois, Ubi Soft affirmait sa volonté d'indépendance (en réaction aux ambitions du géant d'EA pour une éventuelle OPA), l'entreprise française semble s'être désormais résignée à un futur rachat.
>> news : Ubi Soft cherche un fiancé (20/01/05)
Cette dernière news nous informait déjà que Ubi Soft cherchait à s'unir à un autre acteur du secteur pour résister aux ambitions d'EA. Mais il était plutôt à l'époque question d'un partenariat ou au mieux d'une fusion. Ce qui a changé depuis peu, c'est que Ubi Soft s'affirme ouvert à un éventuel rachat...
Ce rachat n'aurait pas lieu avec EA ! En effet, les intérêts de EA pour Ubi ont fait bondir le cours de bourse de la société française, ce qui rend coûteux pour le géant ricain l'achat de davantage d'actions. De plus, les discussions entre Ubi Soft et EA ont été rompues tout récemment, la direction d'Ubi estimant que les propositions d'EA ne reflétaient pas la véritable valeur de l'entreprise. EA reste actionnaire majoritaire d'Ubi (20% des parts) mais ne peut plus guère prétendre à une prise de possession immédiate du Français.
Justement, la direction d'Ubi Soft, incarnée par Yves Guillemot, même si elle continue à défendre les bienfaits de son indépendance, privilégie de plus en plus un rapprochement avec un grand groupe du divertissement. On pourrait citer Disney, Fox ou Time Warner... Bref, exclusivement des conglomérats américains, attirés par les perspectives de profit du milieu vidéoludique.
Enfin, dernière perspective avancée par Guillemot, celle que nous préférerions à PN, et de loin, serait le mariage de Ubi avec une autre entreprise, de préférence française (Gameloft) ou européenne (Eidos), dans laquelle l'éditeur garderait sa nationalité et son autorité... Reste que Yves Guillemot a envoyé un signal clair : le groupe n'est plus opposé à un rachat par un groupe étranger généraliste, a fortiori américain (et non chinois, voir plus loin en bas de news).
En tout cas, ces tribulations autour de Ubi Soft n'empêchent pas l'éditeur de continuer sa croissance interne ! Il a en effet ouvert à Québec (Canada) un nouveau studio, qui comptera d'ici la fin de l'année 75 développeurs, et même 200 d'ici 2010. Ce studio s'ajoute à celui déjà ouvert à Montréal, et contribue à faire décidément du Canada l'eldorado des éditeurs de jeux vidéo. Ubi Soft ne cesse de grandir, et on espère que cette croissance se fera toujours sous pavillon français ou au moins européen...