On pensait il y a encore un an que Wipeout avait rejoint le cimetière des licences Sony dont on n'attendait plus rien, aux cotés de monuments d'une autre époque comme Alundra, Legend of Dragoon et Medievil.
Mais finalement, Sony a répondu à l'appel des fans sans trop faire dans la prise de risque avec tout simplement un épisode best-of pour ne pas dépenser des sommes trop folles, un potentiel commercial minime mais certain grâce à un lancement en période de calme, mais également le fait que si vous êtes fans du genre, il n'y a pas beaucoup de choix aujourd'hui avec des séries qui restent coincées dans un placard (F-Zero, Extreme-G…), et d'autres sympathiques mais qui sont encore loin d'avoir acquis le statut des piliers (RedOut, Fast Neo). On prend espérant qu'un nouveau public tout neuf en profite pour se laisser tenter par cette expérience dont les prémisses remontent à deux décennies, et qui surtout va offrir aujourd'hui le meilleur d'elle-même avec trois épisodes en main : HD, Fury et 2048.
Le menu de départ faisant toujours dans la sobriété se découpe d'ailleurs entre ces multiples épisodes vu qu'il existe quelques différences dans la progression de chacun. Sur HD et Fury, on a donc un système de médailles en fonction du mode de difficulté choisi (trois en tout), tandis que 2048 est sans pitié avec une unique difficulté standard, sachant que la progression reste dans tous les cas très souple : pas besoin de finir forcément premier pour réussir l'étape, même si les complétistes ne l'entendront pas de cette oreille pour taper le 100 %. C'est d'ailleurs dans sa maîtrise et son énorme courbe d'apprentissage que le jeu tire toute sa force car on ne l'a jamais caché : la franchise Wipeout est loin d'être un modèle de prise en main pour les nouveaux-venus, avec cette impression au départ de contrôler des savonnettes avant de peu à peu saisir le feeling et son système de freinage.
Au début, vous allez en bouffer des murs et serrer bien fort la manette sans comprendre pourquoi l'IA vous met 5 secondes d'avance à l'arrivée, mais il faut passer par là avant de commencer à briller. Beaucoup de concentration donc, et surtout le besoin de connaître par coeur chaque circuit (un peu moins d'une trentaine), quitte à bosser un peu les courbes les plus vicieuses, ce qui vous aidera pour la majorité des modes de jeu très nombreux à défaut de proposer de l'inédit. On retrouve donc les courses classiques, le contre-la-montre, les tournois, les séquences action où il faut utiliser les armes pour faire souffrir les opposants et le « Zone Battle » où il faut exploiter à fond les boost qui eux-mêmes vous remplir une barre de vitesse. On rajoutera à cela les délires purement solo dont le désormais indispensable mode Zone toujours aussi trippant (impossible de freiner et il faut tenir le plus longtemps possible avec une vitesse de plus en plus rapide) et le Detonator, qui est une sympathique variante ajoutant des éléments à détruire sur le chemin.
Coté multi, on nous offre le minimum syndical avec son local en écran splitté (2 joueurs seulement, et impossible de jouer en ligne avec cette option) et bien entendu le online jusqu'à huit qui rencontre déjà deux problèmes. Le premier est qu'une partie de la communauté s'amuse encore à laisser de coté les courses pour du battle, soit le mode aussi fun contre l'IA que vite lassant contre de vrais joueurs (on vous conseille donc de créer vous même une session). Et le deuxième hé bien… disons que même si le jeu n'est pas encore officiellement dans les bacs, les fans peuvent déjà se le procurer depuis un paquet de jours et que l'ennui, c'est que les mecs ne semblent pas bien nombreux puisqu'il n'y a quasiment personne de disponible. Après plusieurs essais et en variant les horaires, nous n'avons jamais été au-delà de la moitié du quota prévu (soit trois joueurs sur huit dans le meilleur des cas).
On abordera enfin la forme avec un rendu graphique satisfaisant sans être éclatant. Si le jeu tourne nikel avec aucune chute de frame-rate à déplorer, ce qui est un peu essentiel vu le style où les erreurs ne pardonnent pas, cette compilation se rapproche plus d'un remaster et que d'un produit exploitant réellement les capacités de la machine, ne serait-ce que par la simplicité des textures. Les possesseurs de PS4 Pro pourront au moins bénéficier des options HDR et de la 4K, ce qui reste un petit plus essentiel quand on a payé sa machine 400 boules. En revanche et parce que c'est une vraie marque de la série, la qualité de la bande-son est au rendez-vous avec 28 morceaux très réussis (dont quelques inédits) qui mettent directement dans l'ambiance et font partie intégrante de l'expérience au point d'avoir envie de monter rapidement le son de la télé, ou d'aller chercher au plus vite son casque quand le reste de la famille commence à se plaindre du bruit.
Les plus
Les moins
+ Un bon contenu
+ Des modes variés
+ La courbe de progression
+ Parfaitement fluide
+ La bande-son
+ Le prix plus doux que la moyenne
- Des doutes sur la communauté online
- Une écurie complète en DLC
- A quand de la nouveauté ?
Conclusion : Après tant d'années, on aurait effectivement voulu un peu de neuf pour WipEout car n'oublions pas que dans les trois jeux inclus, on a plus concrètement la version Vita et le HD Fury de la PS3 qui était lui-même un remix des épisodes sortis sur PSP. Bref, ça recycle beaucoup mais d'un autre coté, les fans étaient tellement persuadés de ne plus jamais revoir la franchise qu'il va être difficile de ne pas craquer pour ce qui incarne finalement le meilleur de la licence à ce jour aussi bien dans le contenu que le rendu graphique.
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