Buts : Mendy (88e) pour Guingamp // Dembélé (7e) et Cornet (49e) pour l'OL.
C'est un temps que Mendy, Ndombele, Cornet, Terrier, Dembélé, bref, qu'une grosse partie de l'effectif lyonnais n'a pas connu. Vingt-cinq ans : pour retrouver trace d'une défaite de Guingamp au Roudourou en Coupe de France, il fallait remonter à 1994 et une élimination face au PSG de George Weah. Un quart de siècle d'invincibilité balayé en quelques minutes - sept en première mi-temps, quatre en deuxième - par l'OL, toujours en lice pour remporter un trophée cette saison.

En retard Guingamp
Angers, Nice, et surtout Paris et Monaco. Si leur élimination à la maison contre Strasbourg en Coupe de la Ligue (1-2, 8es de finale) ne suffisait pas aux Lyonnais, le tableau de chasse guingampais en coupe cette saison avait de quoi les inciter à la prudence. Mais des onze bonshommes qui ont retourné Monaco en demi-finales de la Coupe de la Ligue la semaine dernière, Jocelyn Gourvennec n'en avait reconduit que quatre pour défier les Gones (Johnsson, Eboa Eboa, Rebocho et Ndong). Privé de match le week-end dernier, cet En Avant remanié et en manque de rythme a mis une dizaine de minutes à entrer dans la partie. Il n'en fallait pas plus à Moussa Dembélé pour concrétiser la bonne entame lyonnaise et confirmer sa grosse forme du moment en inscrivant, du gauche, son cinquième pion en six matchs sur une superbe ouverture de Marcelo (0-1, 7e).
Un but en forme de réveil-matin pour les Bretons, beaucoup plus entreprenants par la suite. Mais incapables de cadrer, que ce soit par Didot (13e), Benezet, relancé par Gourvennec (16e, 20e), ou Rodelin (23e). Dans le sillage de Fekir, très en jambes, l'OL a progressivement repris le contrôle des opérations. Après un coup franc de Terrier juste au-dessus (25e) et des tentatives coup sur coup de Ndombele et Cornet tranquillement cueillies par Johnsson (36e), le capitaine lyonnais est passé en mode cassage de reins et a plusieurs fois affolé l'arrière-garde guingampaise. Mais il s'est heurté aux mains fermes du portier danois, qui a détourné deux de ses tirs, dont un sur le poteau (38e, 40e). Avant de se voir refuser un but pour hors-jeu (43e).

Mendy, trop tard
À la pause, les Gones restaient donc à portée de fusil des Costarmoricains. Ils ne le sont restés que quatre petites minutes. Le temps, pour Maxwel Cornet, de couper un centre de la gauche de Mendy, auteur d'un dédoublement à montrer dans toutes les bonnes écoles (0-2, 49e). Les entrées conjuguées de Mendy et Thuram ont redonné quelques couleurs à l'EAG. Le premier a permis aux Costarmoricains d'enfin cadrer une frappe, quand le second s'est vu enlever un but par Tete (66e). Mais c'était encore trop peu pour réchauffer Lopes, qui a donc tapé la pose sur un centre fuyant de Rebocho (69e) et sur un coup franc complètement hors cadre de Didot (72e).
Décidément jamais très à l'aise lorsqu'il s'agit de gérer un avantage, Lyon a vu Ndombele manquer une balle de 3-0 (73e), et a progressivement levé le pied. Jusqu'à concéder la réduction du score, œuvre de Mendy, servi devant le but par Sorbon (1-2, 88e). Mais il était trop tard pour Guingamp, qui a donc désormais dix-sept finales - une en Coupe de la Ligue, seize en France - pour sauver sa saison. Dont une, la semaine prochaine, sur la pelouse de l'OL. Un OL qui peut toujours rêver d'accrocher son premier trophée depuis 2012. C'était en Coupe de France, déjà. Une quête qui passera, en quarts de finale, par la réception de Caen.