Comme The Dark Knight hier, avec la critique en avant première, aujourd’hui c’est Hellboy II : Les légions d’or maudites qui y a droit. Même si il est censé sortir en France que le 29 octobre, il est déjà sortit dans d’autre pays. Je l’ai vu et voilà mes réactions !
Créé par Mike Magnolia, Hellboy a déjà été porté à l’écran en 2004 par le talentueux Guillermo Del Toro. Le réalisateur d’origine mexicaine revient avec un second opus intitulé « Les légion d’or maudites ». Le premier épisode n’a pas rencontré un véritable succès commercial, alors que les critiques étaient pourtant assez satisfaites du résultat. Hellboy est en quelques sortes le film qui achève l’année des supers héros. Notre bon samaritain passe après Batman, Iron Man, Hulk, Hancock et Wanted. Alors, Del Toro a mit les bouchées doubles ? Ou juste un autre film de super héro anecdotique ?
ATTENTION !! Cette critique comporte des spoilers, donc si vous ne voulez pas en savoir d’avantage, allez directement à la conclusion.
Il neige, c’est le soir de Noël. La caméra s’approche peu à peu de la fenêtre et nous emmène dans une vieille maison. Dedans, le professeur Broom et un petit homme rouge. Ce petit homme c’est Hellboy, plus jeune. Cédant aux caprices de son « fils », Broom va, sans le savoir, conter à son enfant une histoire qui va prendre toute son ampleur plus tard. C’est donc ainsi que débute le film. D’une manière plus générale, une trêve a eu lieu entre les humains et le royaume invisible des créatures fantastiques. Seulement, un ancien chef décide de rompre cette trêve et réveil ainsi des créatures maléfiques venant du fin fond des Enfers. C’est bien sûr Hellboy qui va être mit sur le coup, avec l’aide de Liz, sa petite amie aux pouvoirs pyrokinésiques et l’aquatique Abe Sapien. Mais contre son gré, il va devoir être accompagné du protoplasmique Johann. Ce qu’ils ne savent pas, c’est qu’ils vont devoir arpenter des lieux inconnus et inimaginables pour rétablir l’ordre chez les créatures fantastiques.
Pas de blabla d’intro, Hellboy est une réussite ! Graphiquement, Del Toro marque le coup avec des effets graphiques sublimes (Nuana coupant une goutte d’eau en deux en s’entraînant) et c’est pas une science, l’homme a toujours son côté humain et tragique. En mettant Hellboy à découvert, il développe ainsi un point qu’il aime : la solitude. Hellboy a peur de perdre Liz et en plus, il se retrouve confronté aux avis des humains. On le sent, il voudrait être traité comme eux. Lors du périple, Del Toro nous présent des lieux et des personnages magnifiques tel que le marché des trolls, l'ange de la mort, le sous terrain où est enfermé l’Armée d’or. Ma préférence va pour l’homme de pierre, se redressant sur une plaine pour ouvrir la porte les menant sous terre et pour la mort de la créature verte (désolé elle n’a pas de nom je crois), moment à la fois magnifique et tragique. Si la réalisation est de très bonne facture, la palme revient une fois de plus aux acteurs. Ron Perlman est touchant, Selma Blair s’en sort pas trop mal, Doug Jones est toujours aussi attachant, Luke Goss signe une prestation géniale et Anna Walton, la sœur de ce dernier dans le film, est convaincante. N’oublions pas Johann, interprété par John Alexander mais vocalement c’est Tomas Kretschmann qui s’en charge, époustouflant de charisme.
Comme vous l’avez vu, l’agent Meyer n’est pas de retour. Hellboy est devenus le petit ami de Liz mais ce couple créé des problèmes. Liz ne veut pas avouer à « Red » qu’elle est enceinte alors que lui ne veut absolument pas la perdre. Hellboy 2 installe une romance, plus évoluée et développé que dans le premier épisode. Heureusement pour nous, Del Toro ne gâche pas cette relation au travers de clichés niaiseux et à l’eau de rose. Abe Sapien lui aussi se laisse guider par l’amour en tombant amoureux de la Princesse Nuala (clin d’œil en particulier au passage où Hellboy et Abe chantent tout en se bourrant de bière), sœur du Prince Nuada, qui est le grand méchant du film. Elle veut fuir le plus possible son frangin afin qu’il ne se retrouve jamais en possession de la dernière pièce de la couronne permettant de guider et lever L’Armée D’or. Abe pourtant sait bien que cet amour est impossible et il ne se trompe pas, en effet si le Prince Nuara meurt, sa sœur meut aussi (la scène finale est sublime !). Une épreuve difficile attend donc Abe. Bien que Hellboy démissionne à la fin, en choisissant comme il l’avait promis, Liz, la fin reste assez ouverte et, qui sait, la prochaine fois on verra Hellboy papa dans une maison à la campagne.
Guillermo est un grand et sa se sent. Il nous livre un film d’action grand public mais intimiste. Tout est maîtrisé et on sent que le mec a voulu vraiment nous faire passer une émotion. Mais Les Légions D’or Maudites est avant tout un conte noir, une histoire d’amour et un formidable spectacle visuel. Une réussite qui, je l’espère, touchera le public cette fois.