Rien ne va plus


Après le grand beau temps du début 2005, le temps a tourné au franchement pluvieux ces dernières semaines. Crise de résultat, coup de blues de certains joueurs, l’OM risque de ne pas atteindre son objectif s’il ne réagit pas tout de suite.

Il fait gris sur la Provence. Le beau soleil a disparu, laissant place à un ciel grincheux qui sied parfaitement à l’humeur marseillaise. Après un début 2005 parfaitement maîtrisé, l’OM est en train de replonger dans ses travers. Quatre matchs, aucune victoire : l’équipe de Philippe Troussier n’avance plus. De là à ce que le mot crise soit balancé, il n’y a plus qu’un pas qui ne manquera pas d’être franchi cette semaine du côté de la Commanderie.

Il y a quelques semaines, alors que tout allait bien, Philippe Troussier craignait que son équipe « ronronne. » Après des mois difficiles, sans pour autant n’avoir jamais été largué, Marseille avait retrouvé un franc sourire en début d’année. On avait même beaucoup parlé de titre. Puis les premières contre-performances arrivant, on se contentait avec un sourire de cette deuxième place qui répondait parfaitement aux objectifs.

Monaco et Rennes en embuscade

Mais voilà, le titre s’est envolé, la deuxième place s’éloigne et la lutte pour une troisième position beaucoup moins confortable n’est plus une certitude mais un espoir de plus en plus vague. L’OM devra en effet engranger des points face à des adversaires dangereux : les premiers seront concernés par la lutte pour le maintien (Nantes puis Caen). Ensuite ce sera à Auxerre que l’OM tentera de gagner son billet pour la C1. Et lors des deux derniers matchs, il sera question d’honneur face aux rivaux lyonnais et bordelais : ceux-ci ne lâcheront certainement rien.

Pour décrocher cette fameuse place en Ligue des Champions, Marseille doit retrouver envie, abnégation, don de soi. Marseille doit agir, et non réagir. Monaco, Rennes voire Auxerre sont prêts à dépasser l’OM en cette fin de saison. Les nerfs seront donc à rude épreuve dans un club où l’impatience gagne du terrain, hors et sur le terrain. Le flou qui concerne le staff et la direction se reflète dans la vie d’un groupe où les coups de blues plus ou moins prononcés se succèdent : Cheyrou, Yahiaoui, Ecker, Hemdani, Fiorèse voire même Nasri ont dernièrement fait part de leurs états d’âme. L’OM saura-t-il sceller la paix des braves pour atteindre son objectif ? Premier élément de réponse samedi à Nantes.