
Longtemps après sa sortie je me suis attelé à Stella Deus, et je dois avouer que j’ai bien aimé ce petit T-RPG, malgré quelques petits défauts et lourdeurs, sans compter le singulier manque de charisme propre aux jeux de rôle sur PS2…
Le monde est plongé dans le chaos, d’un côté nous avons une religion qui prône l’attente de la mort dans l’inaction, et de l’autre nous avons un Empire qui rase tout sur son passage. Et au milieu de tout cela, nous avons nos héros, le Miasma (un brouillard qui ronge tout), et les Esprits de la nature qui sont décimés pour faire avancer un art secret, l’alchimie… Tout ce joyeux mélange va s’embriquer pour nous servir un scénario assez intéressant, malgré des personnages tous stéréotypés et dont l’histoire personnelle n’est pas assez développée.
Au niveau graphique c’est vrai que Stella Deus reste assez « gris » avec des teintes assombries, mais ça donne un ton assez agréable, avec beaucoup d’effets pastel. Les rares cinématiques sont vraiment excellentes je trouve (bien que parfaitement inutiles), après ça, hum, et bien les magies sont assez bien réalisées mais très minimalistes et pas assez grandioses. Ha oui, mention spéciale pour les visages et autres dessins représentant les différents persos.
Comme dans ton bon T-RPG se respectant, vous aurez une progression assez linéaire que voici : les villes, avec leurs magasins pour acheter/vendre, les catacombes pour vous entraîner, et les guildes pour 1) faire fusionner vos objets dans l’inventaire et en créer de plus puissants, et 2) accepter des quêtes/missions à remplir pour faire avancer le scénario au travers d’histoires annexes (et aussi gagner des objets puissants propres aux quêtes). On peut aussi noter que le temps est important car vous aurez certains évènements qui ne se déclencheront qu’à une certaine date sur la carte du monde (un déplacement équivaut à une journée). Après nous avons les combats : là c’est assez normalisé, on se déplace par cases, et suivant son arme on peut attaquer ou lancer des sorts à plusieurs cases de distance. Vous commencez votre tour avec 100 AP, et ces AP (points d’action) sont nécessaires pour avancer et attaquer, à vous de voir si vous préférez bouger loin pour vous cacher ou rester sur placer et lancer le plus d’attaques possibles (les AP utilisés dépendent de votre équipement et des sorts/habilités que vous voulez lancer). On pourra également faire des combos avec vos persos, et déclencher ainsi des attaques surpuissantes. Pour finir sur les combats et sur le gameplay en général, on pourra parler des skills ou habilités (que vous pourrez activer grâce à des points d’habilité gagnés dans les batailles), vous pourrez vous équiper de sorts actifs, de sorts passifs (def+10%, empoisonné l’ennemi, etc), et de sorts de zone qui feront effet sur les personnages alentour (absorber énergie d’ennemis, augmenter l’évasion, etc).
Les musiques sont banales mais pas mauvaises, enfin, on s’en passerait quoi… Les bruitages sont insipides également, c’est fort dommage, mais ce qui l’est encore plus, c’est que les acteurs donnant leur voix aux personnages ne sont pas assez crédibles, ils se contentent de lire leur texte sans mettre d’émotions dedans…
On continue par un point fort, la durée de vie du soft frôlant les 100 heures, pour peu que vous ayez passé du temps à vous faire les catacombes et les quêtes disponibles dans les guildes.
Mon constat est donc assez positif pour ce petit jeu, d’une part car sa durée de vie est énorme et que s’entraîner dans les catacombes pour devenir plus puissant et bien c’est jouissif, et d’autre part car le gameplay est tout de même assez solide, et à l’instar des jeux d’échec, on prend plaisir à déplacer son armée, calculer son déplacement, et décimes les troupes ennemies. Tout cela n’enlèvera pas hélas les lacunes du jeu en terme de psychologie des personnages, et de l’ambiance musicale médiocre…
