Ce soir le désespoir m’envahit.
La bougie qui éclairait ma vie s’est finalement endormie.
Sur les murs qui m’emprisonnent passent des ombres,
Et dans mon esprit tout est devenu si sombre.
Ce soir j’ai peur ;
Au rythme du vent je pleure;
J’ai pour seule compagnie une lame.
Elle seule peut essuyer ces larmes
De sang qui ruissellent sur mon visage comme la pluie à ma fenêtre.
Sous mon crâne, une véritable tempête :
Je pense à ma famille, mes quelques amis.
Mais il est trop tard car déjà le métal effleure ma peau ;
Je m’allonge sur le dos.
Soudain un hurlement. C’est mon âme qui souffre et s’enfuit.
Une tâche vermeille s’étend maintenant sur le sol glacé ;
La brume envahit mon esprit tourmenté
Dont personne ne perçoit les cris incessants.
Dans l’air flotte l’odeur de la mort
Et mon corps bientôt s’endort.
Dans ce silence pesant,
Qui n’est même plus troublé par le moindre battement,
Un soupir qui semble être le dernier.
Mais non. J’aperçois une ombre à mes côtés
Qui pleure, s’agite et cris ;
Elle cherche à me tenir éveillée,
Elle ne veut pas me voir m’envoler.
Mais elle vient de gâcher mon unique désir
En m’empêchant égoïstement de mettre fin à ma vie.
Sachez bien, vous tous qui pensez m’aimer,
Que ce n’est pas en m’enchaînant que vous me garderez.
Un jour je sais bien que je le ferais,
Sans craintes ni regrets.
Car la vie n’est qu’un songe, une scène, une utopie,
Et la mort y compris,
En est la meilleure partie.

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posted the 04/22/2006 at 03:58 PM by
imagine