Cinq points sur quinze possibles. Pour résumer, 1 victoires, 2 nuls, 2 défaites lors des 5 derniers matchs. Certes, c’est un bilan dont certaines équipes se contenteraient, mais ce parcours reste indigne d’un deuxième du championnat de France, qui plus est un prétendant à la Ligue des Champions.
Mais surtout, ces derniers résultats marquent un très sérieux coup d’arrêt suite à la belle série dont l’OM avait été l’acteur après la trêve.
Alors que le sprint final avec les autres concurrents pour la LDC (Lille, Monaco et Auxerre) va se lancer, ce bilan est juste « inquiétant ». Fort heureusement, il n’est pas catastrophique. Il l’aurait été si le résultat du précédent match contre le psg s’était invité dans la catégorie « Défaites ».
Les alternatives sont donc peu nombreuses pour les olympiens. Pour les rencontres qui s’annoncent, il faut ainsi faire le plein de points, de confiance, de buts, de jeu et d’actions. Les prochaines rencontres contre Strasbourg à la Meinau et face à Ajaccio au Vélodrome sont le meilleur moyen de retrouver une dynamique de la victoire contre deux modestes équipes bien souvent à la peine dans ce championnat.
Samedi, le challenge commence par un déplacement en terre alsacienne afin d’y défier une équipe strasbourgeoise qui retrouve un peu de sérénité après sa victoire éclatante à Bordeaux (0-2). Longtemps tout proches de la zone rouge, les strasbourgeois reprennent un peu leur souffle, et suite à une bonne série (match nul contre Monaco et contre Nice, victoire face à Ajaccio et Bordeaux), pointent à la quatorzième place, à cinq point de Caen, le premier reléguable.
La première consigne est tout d’abord de prendre garde à cette équipe qui a également besoin de points. Après Monaco, Lyon et les Girondins, elle continue en effet son difficile parcours du combattant en jouant ses prochaines rencontres contre l’OM, Auxerre, Lille et Sochaux. Le Racing peut donc se retrouver très rapidement en position délicate si il laisse filer de précieux points à domicile.
Faisons confiance au redoutable duo offensif strasbourgeois pour ne pas s’en laisser conter. Michaël Pagis, tout d’abord, qui fut pendant de nombreuses journées le meilleur buteur de L1, et Mamadou Niang, intenable ces temps-ci, et capable de faire la différence seul sur un match.
Heureuse (ou malheureuse) coïncidence, en ce moment, ce n’est pas la confiance qui étouffe les phocéens. Entre une défense désorganisée et fébrile quand Fred Déhu est absent, un milieu pas foutu de distribuer des bons ballons, et une attaque dont je préfère ne pas faire de commentaires, Marseille cale et les marseillais doutent. Récemment, seul Habib Beye et Fabien Barthez se sont montrés impériaux et indéboulonnables à leurs postes respectifs. Pour tous les autres, on reste sur notre faim. On ne va pas revenir sur les causes possibles de ces carences à ce moment de l’année (motivation ? fatigue ? réglages ? ambiance ?).
Concentrons nous plutôt sur la deuxième place, cette distinction de vice-champion de France, qui nous préparerait au mieux pour la saison prochaine, nous assurerait une place en Ligue des Champions et serait à même d’attirer des joueurs talentueux à l’intersaison. Pas beaucoup, rassurez-vous ! Il ne s’agit pas de bouleverser l’effectif comme on a si bien su le faire par le passé. Juste de quoi recruter un joueur décisif par ligne, et étoffer notre banc, à toute fin utile dans le cas d’une qualification européenne, qui, je le répète, n’est pas encore acquise, loin de là.
Derrière nous, l’écart se resserre, et que ce soit Lille, Monaco, Auxerre ou même Toulouse, nous restons sous la menace de nos concurrents.
Alors si on se remettait à jouer ? Nous aurons largement l’occasion de faire le bilan des satisfactions et des déceptions en fin d’année, mais nous avons dors et déjà assez d’éléments en main pour savoir que notre Ohaime est capable de tout. De battre le LOSC chez lui ou de faire match nul à Gerland, mais aussi de se faire accrocher à domicile par Istres ou se faire battre par Metz, actuel seizième au classement. Tour à tour, chacun des joueurs alterne le bon, le moyen, le moins bon, le sublime, le carrément pitoyable, l’époustouflant, le pathétique.
Reste qu’avec de tels éléments, quasiment tous internationaux (sélectionnés ou sélectionnables), à la moyenne d’âge particulièrement jeune, mais encadrés par des gars d’expérience, tout est réuni pour que le bon, le sublime et l’époustouflant prennent le dessus sur le moins bon, le carrément pitoyable et le pathétique. Quand ? Cela reste un mystère, mais le plus tôt sera le mieux …
Il y aura toujours des supporters pour penser que cette saison est une déception. Une de plus. Une sans titre, à jouer les éternels coureurs de trophées.
Il y en aura aussi pour penser que cette année aura été le meilleur tremplin possible pour l’avenir. L’ultime saison de rodage après bien des errements, pour être compétitif à long terme Pour enfin glaner quelques distinctions, à tout le moins nationales. Pour se remettre à jouer, en fait. Mais c’est dès cette fin de saison qu’il faut y travailler, et dès ce samedi à Strasbourg.