
Hier soir l' OM recevait le PSG pour une soit disant affiche de L1. Il faudra m'expliquer pourquoi Om-PSG est un choc: sur le plan de la popularité, du palmarès, de l'histoire et du classement les deux équipes n'ont rien a voir. L' affiche Real-Barça ou Milan-Juve je veux bien mais là... Enfin bon Canal+ a besoin d'affiche pour se rembourser des sommes faramineuses qu'elle injecte dans les droits TV du foot français donc appelons ça un match entre la capitale du foot et la capitale administrative.
Première soirée de championnat avec des températures acceptables (voire douces) sur Marseille depuis quelques mois: ça fait plaisir!!! L'entrée au stade a été relativement rapide sous l'oeil (vitreux) de nos amis les CRS pas très contents de manquer le match. Je retrouve donc le Vel' avec ses odeurs caractéristiques de bouffe dégueux à l'entrée et de tabac (et pas que du tabac) dans les tribunes. L'ambiance est... nulle. Les joueurs adverses se font siffler à leur entrée, les supp' parisiens pareil, ça siffle à la sortie des joueurs parisiens aprés l'échauffement et entre le néant. Pas de chant pour s'échauffer la voix, pas de Paris! Paris! On.... te fait l'amour par derrière. Rien. Bonne affaire on se réserve pour le match.
Entrée des deux équipes: deux beaux tifos apparaissent virage Nord (croix de Marseille) et virage Sud (plein de truc). Et le « match » commence: les chants partent des virages et les Ganay tentent de suivre les « Qui ne saute pas.... » et au bout de quelques minutes l'ambiance retombe. Le match étant relativement peu spectaculaire on s'ennuie un peu d'où la panne sèche de voix. Les accélération de jeu de l' OM mette très facilement Paris à la rue ce qui fait repartir les chants pour 5 minutes: le problème c'est que les phases agréable sont rares donc les encouragements aussi. Nakata donne des frissons aux supporters présents par sont manque de hargne: il est à la limite de se faire siffler. Ce n'était peut-être pas la meilleur façon de le lancer titulaire au Vélodrome.
Mi-temps: le moment du troffé bouche trou de la pause. Et là je me rend compte que le rang AM s'est vidé: les stars du Vel' pour quelques minutes m' entourées et sont maintenant sur la pelouse où ils « galègent » encore plus que dans les tribunes (lool). Bien sympathique : c'est le club brésilien du panier qui est invité. Les gosses en profites pour tenter des roulettes et autres gris-gris histoire de mettre l'ambiance se que leurs aînés ont été incapables de faire.
Retour des pros (enfin presque...) sur le terrain. Et ça repart fort : Nakata coupe bien la trajectoire du ballon et s'en va tromper... Barthez... Et c'est bien ça le problème. Coup de massue sur le stade. Pas de sifflet mais un goût bizarre de déjà vu: on va encore se faire battre par cette équipe de seconde zone pas capable d'aligner 3 passes. Le public se décide enfin à donner de la voix et l' OM prend progressivement le jeu à son compte : le public pousse les attaques stériles des Marseillais. Les sorties de Pedretti et de Luyindula (alors qu'on réclamait plutôt la sortie de Nakata...) se font sous les sifflets (tu m'étonnes: on va pas non plus les applaudir, surtout Peguy encore fantomatique). L'entrée de Nasri est soulignée par les jeunes. Ils semblaient guetter sa présence depuis le début du match comme celle de LA star de l' OM : c'est là qu' on voit que l' identification est très forte. Tous rêves d' un destin comme le sien et c'est LE modèle à suivre (on les comprend mais comme la route sera longue et incertaine).
Le coup de canon de Battles redonne enfin la voix à tous le stade et jusqu'à la fin ça va pousser pour arracher cette victoire (3 ans c'est long...). Elle ne vient pas et il me semble encore entendre des « Drogba lalala!! » venant des virages mais pas de sifflet sur ce match nul : on préfère retenir la fin d'une série noire plutôt que la perte de la seconde place au profit de Lille (meilleure différence de but). La route est encore longue : pour enflammer le stade il faudra plus de spectacle, pour la Champion's League le combat n'est pas finis.
Même si l' OM n'est pas allé droit au but ce dimanche, on a au moins eu le plaisir de voir que techniquement il y a un monde entre les deux formations : Paris aurait pu se prendre la fessée mais le manque de réalisme dans la dernière passes chez les Olympiens s'est fait cruellement ressentir. En attendant une vrai attaque à l' OM, on ne lâche rien : Europe nous arrivons!!!