
Philippe Troussier attend de ses joueurs qu’ils soient habités par les «valeurs marseillaises». Selon l’entraîneur olympien, qui vivra son premier OM-PSG, il faudra une «équipe costaude mentalement» pour «assumer la place de 2e et la charge émotionnelle» du rendez-vous de dimanche.
«Serein» et «excité». Philippe Troussier se qualifie ainsi à l’approche de son premier OM-PSG.
«C’est le match de l’année. Pas seulement à Marseille et en région parisienne, mais dans tout le pays. C’est un derby national comme un Barça-Real».
Son attente n’est pas pression. «Durant ma carrière, j’ai déjà eu des matches plus importants en terme d’enjeu», prend-il la peine de préciser.
L’entraîneur olympien n’ignore rien de la symbolique particulière de cette opposition. Il la compare d’ailleurs à un Corée-Japon : «On ressent la même chose en interne. Il n’y a pas besoin de dire aux joueurs d’être mobilisés. Il y a automatiquement un mécanisme culturel qui fait qu’ils ont envie d’être au rendez-vous. Il y a comme un contrat moral, ethnique, du fait du maillot qu’ils portent. Etre dignes, que les supporters marseillais soient fiers de leur équipe, c’est ce que tout le monde attend».
Sauf qu’il s’agit alors de sélections nationales, et que l’OM et le PSG ne comptent finalement peu de locaux parmi leurs rangs… «Oui, mais défendre l’identité marseillaise c’est quoi ? C’est se battre pour ce maillot, produire un football offensif, qui va vers l’avant parce que cela correspond à l’image de la ville, c’est afficher son caractère dans les duels, et rendre le public heureux. Quelque soient leurs origines, les joueurs devront être habités par ces valeurs», répond Troussier.
Le sacrifice d’Anigo
Après avoir insisté sur la notion de supplément d’âme, le technicien phocéen ajoute aussi un message à destination de ses hommes. «C’est une série de deux défaites consécutives contre Paris qui a fragilisé José (Anigo)», rappelle-t-il. «J’espère que mes joueurs sauront s’en souvenir, qu’ils auront une pensée pour lui. Il ne faut pas que son sacrifice ait été vain».
Ces deux déconvenues, subies coup sur coup, marquaient les 7e et 8e défaites consécutives face au rival parisien. Des revers cuisants, douloureux. Des bleus à l’âme toujours vivaces ? Philippe Troussier n’y croit pas. «Ces traces-là se retrouvent chez le fan qui vit l’OM à 200%, pas chez l’athlète professionnel. La plupart des joueurs sont des internationaux. Ils ont intégré le principe de victoire et de défaite (…) Et puis, ces 8 défaites sont étalées sur trois ans».
Pour mettre un terme à cette série, la méthode Troussier n’est pas de chambouler la préparation. Le coach marseillais assure n’avoir rien changé. Car pour lui, la «diabolisation» du match est le piège à éviter : «Le contexte psychologique de cette rencontre va s’inscrire tout seul, tout doucement. Lorsqu’on parle de derby cela dépasse allègrement le simple cadre du terrain. Les joueurs en ont conscience. Ils ont cette double motivation. Celle de gagner ce derby, et celle de rester deuxièmes».
Une équipe costaude mentalement
Selon lui, les clés du caractère et de l’expérience devront être dans le trousseau olympien. Plus encore que pour toute autre rencontre : «Le physique, le tactique, le technique, c’est le propre de tous les matches. Contre Paris, il ne faudra pas que le ballon soit brûlant. Le pied devra être ferme et les choix lucides. Il y aura, en outre, une organisation à conserver. C’est surtout là qu’on pourra mesurer le standing de l’équipe marseillaise».
Le «classique» aura valeur de test. «C’est un gros match attendu par tout le monde. On a besoin de gars qui assument leur statut et cette charge émotionnelle. C’est ça qu’on va tester», confirme Troussier. «Il faudra une équipe costaude. Pas au niveau du jeu, parce que je ne m’inquiète pas à ce niveau-là car on a des références. Mais une équipe costaude mentalement».
Laurent Oreggia (OM.net)
Troussier : «Tôt pour se prononcer sur Déhu» (OM.net)
Touché aux adducteurs à Monaco (30e J.), Frédéric Déhu reste toujours incertain en vue du match contre Paris ce dimanche. «Il est trop tôt pour se prononcer sur la participation de Déhu à ce match, a indiqué Philippe Troussier, il ne faudrait pas mettre en danger son intégrité physique». Le libéro olympien a passé une nouvelle IRM ce mardi matin dont les résultats seront consultés mercredi.
Interrogé sur une solution de repli en cas de forfait du défenseur, le technicien marseillais ne s’est pas montré inquiet. «Des solutions il y en a, mais il ne faut pas tout dévoiler. On a déjà des références qui ont fonctionnées en cas d’absence de Déhu : la deuxième mi-temps à Monaco ou le match à Toulouse depuis ma prise de fonction» a-t-il ajouté.
Au rayon des blessés, la mauvaise nouvelle est venue de Samir Nasri, le jeune milieu de terrain a du interrompre la séance de ce mardi matin en raison d’une tendinite derrière la cuisse. Il devrait cependant reprendre l’entraînement dès ce mercredi.
Habib Bamogo, pour sa part, passera une échographie de contrôle de sa lésion à la cuisse ce mercredi. De cet examen dépendra sa présence dans le groupe pour le match de dimanche.
E.J.
Les Olympiens pansent leurs plaies(20minutes.fr)
A cinq jours du choc face au Paris Saint-Germain comptant pour la 31e journée de Ligue 1, l’Olympique de Marseille compte ses blessés. Touché aux adducteurs le 20 mars, à Monaco (2-1), le défenseur marseillais Frédéric Déhu est très incertain pour jouer face à ses anciens coéquipiers. « L’IRM a montré une entaille de deux centimètres sur le muscle, le type de blessure dont la cicatrisation peut durer... un certain temps », note Philippe Troussier. Selon le coach olympien, « la participation de Déhu à OM-PSG peut effectivement être remise en cause ». Autre ex-Parisien à l’infirmerie : Fabrice Fiorèse. Le milieu offensif, victime d’une lésion au mollet au début du mois de mars, a rechuté la semaine dernière et a dû retourner entre les mains des médecins du club phocéen.
De son côté, Habib Bamogo, touché face à Lens (2-1) le 12 mars est « out complet », dixit Philippe Troussier. « Sa déchirure derrière la cuisse nécessite toujours une surveillance médicale et Habib est très loin de pouvoir toucher le ballon », précise-t-il. Une bonne nouvelle cependant : Koke (luxation de l’épaule) a effectué son retour dans le groupe vendredi dernier, à Béziers. L’attaquant espagnol a participé à la victoire de l’OM (3-1) en match amical face à l’Espanyol Barcelone.
Sandrine Dominique
Marlet : «Je suis au mieux» (Sport24.com)

Appelé pour remplacer Sidney Govou blessé, Steve Marlet est satisfait de sa sélection avec l’équipe de France.
Après un début de saison un peu compliqué avec l’Olympique de Marseille, Steve Marlet a retrouvé des couleurs ces derniers temps, ce qui a motivé Raymond Domenech à l’appeler en renfort pour pallier la blessure de Sidney Govou. «Tout va bien de mon côté, j'ai de bonnes sensations. Je suis au mieux», confiait l’attaquant phocéen sur le site de la FFF. Presque un an après sa apparition chez les Bleus lors de France-Ukraine en juin 2004, Marlet avoue que cette sélection lui «fait du bien» mais ne ressent pas de pression particulière sur ses épaules. «De l'extérieur, on ressent une énorme pression un peu inutile des médias autour de l'Equipe de France. On ne cesse de nous comparer avec la génération précédente. Dans cette sélection, tous les garçons sont des joueurs de qualité et l'ambiance excellente. Il faut que la mayonnaise prenne et les résultats suivront», analyse le joueur.
Les Olympiens heureux pour Marlet (OM.net)
La convocation de Steve Marlet en équipe de France pour pallier le forfait de Sydney Govou en vue du match de mercredi à Tel-Aviv face à Israël constitue la bonne surprise côté olympien. «Ca l’a surpris lui-même d’être sélectionné» a même confié Laurent Batlles. «Il a eu des moments plus difficiles que d’autres et il est revenu. On est très content qu’il soit là-bas et s’il y est, c’est qu’il le mérite» a ajouté le milieu de terrain phocéen.
De son côté, Philippe Troussier a expliqué que cette sélection lui faisait «plaisir». «Il (Marlet) a l’avantage d’être expérimenté et de ne pas se prendre la tête, il est encore frais, ambitieux et possède des qualités physiques exceptionnelles. C’est à l’image des bonnes performances de Barthez et Pedretti avec les Bleus, c’est bon pour l’image du club» a encore dit le technicien marseillais qui s’est déclaré, en tant qu’entraîneur de club, être «le premier assistant de Raymond Domenech».
Appelé chez les Bleus lors de la précédente sélection, Péguy Luyindula a annoncé qu’il s’agissait d’une «bonne chose pour Steve» sans pouvoir masquer une once de déception. «Ca m’a touché, mais c’est bon aujourd’hui il fait beau. Je me remets vite, ça ira» a-t-il avoué.
E.J.
Gavanon et les Espoirs défaits par Israël (OM.net)
Jérémy Gavanon n’a pu éviter la défaite (3-2) de l’équipe de France Espoir ce mardi face à Israel a Herzelya. Le jeune portier marseillais a encaissé des buts d’Ohayon (11e), Arbeitman (19e) et Alberman, (90e), Mathieu (16e) et Zubar (18e) ont marqué pour la France. Les Bleuets perdent la première place de leur groupe de qualification pour le championnat d’Europe espoir.
E.J.
Taiwo et Méïté de retour de sélection
En compétition avec leurs sélections respectives du Nigéria et de la Côte d’Ivoire, Taye Taiwo et Abdou Méïté étaient de retour à Marseille ce mardi matin a indiqué Philippe Troussier. «Olembé et Beye arriveront ce soir (mardi) et le reste des internationaux (Pedretti, Barthez, Marlet, Nakata) arrivera sous 48 heures. C’est largement suffisant, on se connaît, on a nos repères» a répondu le coach olympien aux interrogations à propos d'un éventuel délai trop court avant le match contre le PSG dimanche.
AFFAIRE BARTHEZ:
Troussier au secours de Barthez (lequipe.fr)
L'entraîneur de Marseille Philippe Troussier a estimé mardi qu'une suspension pour la fin de la saison du gardien de but Fabien Barthez, vivement critiqué pour avoir craché sur un arbitre lors d'un match amical au Maroc, «fausserait la fin du championnat».
«Une suspension fausserait le championnat. C'est un joueur-clé de l'équipe, et une absence de Fabien Barthez constituerait une pénalité à la fois pour l'équipe de France et l'OM», a déclaré Troussier devant la presse à la Commanderie.
«Le club a déjà condamné et sanctionné cet acte. Il y a un procédure en cours (menée par la commission de discipline de la FFF devant laquelle Barthez est convoqué le 7 avril, ndlr) et il serait mal placé de commenter ce qui va se passer», a ajouté Troussier, interrogé sur les propos de Barthez, jeudi, indiquant ne pas craindre une éventuelle sanction.
«Je pense qu'il a le sentiment de payer pour tous les autres, d'avoir, seul, été pilonné. Je ne me désolidarise pas de lui, je sais que l'homme est bon, qu'il se bat par exemple pour des oeuvres caritatives», a poursuivi Troussier. Barthez est accusé d'avoir insulté et craché sur l'arbitre international Abdellah El Achiri à la fin du match amical Wydad-OM, arrêté à la 80e minute et qui n'a jamais repris, le 12 février à Casablanca.
Concernant le choc de dimanche contre le PSG, Philippe Troussier, a comparé mardi «la charge émotionnelle» du match à celle d'une rencontre entre la Corée du Sud et le Japon. «Même si je n'ai encore jamais vécu un OM-Paris SG en tant qu'entraîneur, je pense que cela peut être comparé à un Corée du Sud-Japon. C'est un peu le même état d'esprit. Un match où il n'est pas nécessaire de dire aux joueurs de se mobiliser», a déclaré devant la presse Troussier, ancien sélectionneur du Japon.
ALLEZ PARIS....AUTEUIL EST MAGIQUE....