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Klaus Van de Bluk lâcha le portrait, les yeux ronds comme des soucoupes. Il se précipita vers le canapé en gémissant; puis il enlaça l'endormie, fou de soulagement.
-Bleue, Bleue, Bleue, Bleue!! Ma Bleue! Oh, non, tu ne sais pas, tu ne sais pas, tu ne sais pas ce qui est arrivé! Lucien... Bleue, oh, je suis tellement désolé, petit ange, je suis fou de désolation, je suis follement désolé et puis je suis fou, aussi...Je suis fou, je... j'ai foutu le bordel dans la chambre d'hôpital, j'ai prévenu personnne, je veux, j'ai voulu que tu le voyes, oh, Bleue, c'est tellement moche, tellement injuste!
Entre temps, la japonaise avait ouvert les yeux, comme si deux papillons s'étaient envolés soudainement, laissant apparaître deux taches noires larmoyantes.
Elle ne fut même pas surprise de se retrouver dans les bras de l'habitant du taudis où elle s'était évanouie, et elle ne laissa nulle trace d'étonnement quand elle l'entendit lui annoncer la mort dont elle avait été la première au courant.
-Je sais, Klaus, je sais, sanglota-t-elle. Je ...je suis venue te...
Sa voix s'évanouit dans une lamentation . Klaus ressera son étreinte. Aucun des deux ne prononça un mot pendant une éternité. Ils semblaient si petits, si chétifs, l'un dans l'autre, rongés par le chagrin.
Soudain, elle cessa ses pleurs à grand peine et lui demanda, la voix encore tremblante:
-Qu'as-tu fais dans sa chambre ?
Pas le moindre reproche dans le son de sa voix.
-Je...J'ai...Je vais le peindre, de toute façon. Je n'arrive pas à l'expliquer, tu comprends...
-Oui.
Silence. Klaus allongea délicatement Bleue sur le canapé et lui murmura:
-Dort encore. Dort, car il n'y a rien d'autre à faire.
Elle aquieçsa, ses paupières fragiles retombant sur le ciel noir qu'étaient ses yeux. Par un miracle quelconque, la nuit aussi était tombée subitement. Les étoiles étaient froides et belles, l'air nocturne les faisait briller encore plus fort. Marseille était devenue silencieuse et funèbres.
«La vie n'est autre chose que des ombres qui s'agitent. Les humains sont comme des prisonniers enchaînés au fond d'une caverne, et ils ne voient du monde que des ombres qui dansent sur les parois. Des ombres»

Contradiction, dis-moi!
Thèse brûle sur la braise
Il en reste encore dans les cavernes
Une allégorie qui ne manquait pas de poële.
Pour autant, on a pas changé les moeurs!
(Les us non plus, d'ailleurs)
Aspire-t-on au malheur
Ou Arnaud est-il le correspondant de Morgan?
Manu mais la suite pleeeeeeaaase
Peut-être bien que Arnaud n'est pas Lucien, mais qui est Lucien si ce n'est l'idéalisation de Lois???mmh?
lol
est-il le second degré de l'idéalisation de Lois, c'est-à-dire en dessous de Lucien???
lol