
Il y a des pelouses comme ça où il est plus facile de se déplacer. Louis II en fait partie et a souvent été un terrain de jeu plutôt favorable aux olympiens. Aux travers des réactions de joueurs marseillais, tentative d’explication du phénomène.
Les statistiques sont éloquentes, le stade Louis II réussit souvent aux Olympiens. En 35 rencontres depuis 1932, Marseille est reparti victorieux du Rocher à 12 reprises et a ramené 7 nuls. Sans être un véritable «jardin» pour les Marseillais, ce stade est certainement plus accueillant que le Lescure des Girondins ou le Geoffroy-Guichard des Verts voire jadis le Mayol de Toulon, plus souvent théâtres de Bérézina que d’Austerlitz côté olympien. La dernière victoire phocéenne à Monaco remonte en effet à peine à la saison 2002-03 par 1-0 sur un but de Fernandao.
Comme le dit Habib Beye «Monaco, c’est comme un match à domicile, mais on n’est pas chez nous». En effet, la Principauté n’est pas connue pour avoir un public particulièrement présent, les travées sont plus souvent peuplées de supporters de l’équipe adverse que d’autochtones.
En bons voyageurs, les groupes de supporters marseillais y viennent souvent en masse lors des confrontations marseillo-monégasques. Une aide précieuse pour une enceinte dont la moyenne d’affluence est de 11 240 spectateurs depuis le début de saison alors que la capacité est de 18 521 places. «On va être soutenu, reconnaît Benoît Pedretti, à nous de le rendre aux supporters sur le terrain. Ce serait sympa de faire un truc là-bas, tous ensemble avec notre public. Surtout avant de recevoir vous savez qui dans 15 jours» (OM-PSG, 3 avril !).
Un stade acquis à la cause olympienne qui pourrait avoir des conséquences sur la partie de dimanche. «Si on marque les premiers et que l’osmose se crée avec le public, les encouragements vont nous aider jusqu’à la fin du match» espère Batlles et Beye d’embrayer : «en mettant la pression d’entrée, on pourra mettre le stade de notre côté et si Monaco prend un but, ce sera d’autant plus difficile pour eux de revenir».
Il reste pourtant une rencontre à disputer dimanche face à une formation capable de planter un 5-0 sur le terrain de la Corogne en décembre dernier. Péguy Luyindula, interrogé sur la réussite olympienne à Louis II répond avec toujours autant de placidité : «Je pars dans l’inconnu à ce niveau-là, ce que je crains surtout à Monaco, c’est leur pelouse».
Emmanuel Jean
Chevanton-Nasri : Rencontre entre artistes (om.net)

Avec à la baguette Samir Nasri, côté marseillais, et Ernesto Javier Chevanton, côté monégasque, la rencontre de dimanche promet d’être spectaculaire. Avant ce choc, nous avons interviewé les artistes des deux camps.
Vous avez connu tous les deux des pépins physiques ces derniers mois. Comment vous sentez-vous aujourd’hui ?
Samir Nasri : «J’ai été privé de compétition pendant 15 jours. Ensuite j’ai repris avec le ballon, avec quand même une petite appréhension par rapport à mon tibia. Depuis ça va beaucoup mieux. J’espère que je vous le démontrerai dimanche contre Monaco»
Ernesto Javier Chevanton : «Bien, je suis content de rejouer; ça me fait plaisir de retrouver mes coéquipiers. Après deux mois d’arrêt, je ne suis pas encore à 100% de mes moyens mais avec l’entraînement et les rencontres à venir, je devrais y arriver».
Quel souvenir gardez-vous du match aller (1-1) ?
Samir Nasri : «Cela a été un de nos meilleurs matchs cette saison. Je pense que le match nul n’était pas le reflet de la rencontre, on méritait mieux. Personnellement, j’étais rentré en fin de match, j’ai joué contre des stars et ça reste un très bon souvenir».
Ernesto Javier Chevanton : «J’ai le souvenir d’un match à fort impact physique et rapide où les deux équipes étaient particulièrement engagées. Après l’égalisation de Sébastien Squillaci, le match restait ouvert, tout pouvait basculer d’un côté comme de l’autre. Ramener un point du Vélodrome n’était pas aisé !»
Samir, quel regard portes-tu sur l’ASM ?
Samir Nasri : «C’est une équipe avec de fortes individualités mais qui n’a pas le même rendement que l’année dernière. Ils ont perdu leurs quatre joueurs à vocation offensive et n’ont plus les mêmes automatismes. Il y a eu des changements et la barrière de la langue, ils doivent s’acclimater. Mais Monaco reste une formation dangereuse qui est toujours en course pour la Ligue des Champions.

Et toi Javier, comment vois-tu l’équipe olympienne ?
Ernesto Javier Chevanton : «C’est une équipe expérimentée, dynamique et ambitieuse».
Comment abordez-vous ce match ?
Samir Nasri : «Il est assez primordial mais il restera encore 8 journées après ce match. C’est un rendez-vous qu’il ne faudra pas manquer pour pouvoir les mettre à trois points. Mais je ne dirais pas que c’est une rencontre décisive».
Ernesto Javier Chevanton : «Compte tenu de nos objectifs communs, je pense que cela sera une rencontre très disputée.
L’enjeu étant de taille, je m’attends à un match difficile et décisif car nous devons gagner afin de nous replacer le mieux possible et viser la deuxième place qualificative pour la Ligue des Champions».
Qu’est-ce qui peut faire la différence ?
Samir Nasri : «Il n’y a pas forcément de clé, c’est tout le groupe qui devra tenir. Il faudra rester sur la dynamique du match contre Lens, nous devrons également être costauds défensivement et devant, on essaiera de faire la différence».
Ernesto Javier Chevanton : «J’espère que l’on fera la différence en marquant rapidement. Il faudra rester concentré pendant 90 minutes et faire preuve d’une grande vigilance».
Samir, tu vas devoir rivaliser dimanche avec des joueurs confirmés comme Javier ou Saviola. Est-ce que ça change quelque chose pour toi ?
Samir Nasri : «Pas du tout. Ca ne me pose aucun problème. Je suis jeune, donc insouciant. Et s’il faut rentrer dedans, je le ferai sans souci».
Justement la rencontre promet d’être très engagée…
Samir Nasri : «Je suis prêt à ça. L’engagement, ce n’est pas une question d’âge, mais bien de tempérament. Et ma mentalité c’est justement de ne jamais rien lâcher».
Javier, quelles sont les différences entre le football italien et français ?
Ernesto Javier Chevanton : «Le championnat français est à la fois physique et rapide ce qui demande d’être constamment à son meilleur niveau. Le championnat italien est très différent dans la mesure où il y a moins d’espace. J’ai l’impression que les arbitres italiens protégent davantage l’attaquant alors qu’en France, par rapport à ce que j’ai vu, ce n’est pas vraiment le cas».
Que pensez-vous l’un de l’autre ?
Samir Nasri : «Chevanton est un super joueur. L’année dernière il a prouvé dans le calcio avec Lecce ce qui montre sa qualité. Cette saison, il a eu beaucoup de pépins physiques. Il revient en ce moment et a déjà fait une passe décisive contre Auxerre. C’est un footballeur de qualité, il est très vif et a une bonne frappe de balle. Il avait déjà été bon au match aller et je me souviens qu’il avait échangé son maillot avec Koke… C’est l’une des stars de notre championnat, il faudra faire attention à lui, on est en garde et on va essayer de le museler dimanche».
Ernesto Javier Chevanton : «Je l’ai vu joué à la télé, il est jeune, talentueux et technique. C’est une pièce maîtresse dans le dispositif marseillais. Il a l’étoffe d’un grand joueur».
Propos recueillis par Louise Berkani et Emmanuel Jean (avec L.O.)
Monaco-OM : L'historique des confrontations (OM.net)
Le stade est Louis II est ce que l'on pourrait appeler la résidence secondaire de L'Olympique de Marseille. En effet, le club phocéen a fait 35 fois le court déplacement jusqu'en Principauté pour s'y imposer à 12 reprises et revenir 7 fois avec le point du match nul. L'équipe monégasque s'est don imposée 16 fois sur sa pelouse face à l'OM.
Au cours de ces 35 confrontations, les Olympiens ont inscrit 35 buts (soit un par match) mais en ont encaissé 43 !
Les dix dernières confrontations
2003-2004 : Monaco 1-0 OM
2002-2003 : Monaco 0-1 OM
2001-2002 : Monaco 1-1 OM
2000-2001 : Monaco 0-2 OM
1999-2000 : Monaco 1-1 OM
1998-1999 : Monaco 1-2 OM
1997-1998 : Monaco 2-0 OM
1996-1997 : Monaco 1-1 OM
1993-1994 : Monaco 0-0 OM
1992-1993 : Monaco 1-0 OM
Monaco-OM : Layec arbitre central(OM.net)
Bertrand Layec sera l'arbitre principal de la dernière rencontre de la 30ème journée de Ligue 1 entre L'AS Monaco et l'Olympique de Marseille. Il sera accompagné, sur la pelouse du Stade Louis II, par Claude Martinez et Bruno Faye.
Tony Chapron sera le quatrième officiel de ce match.
Fiorèse n’a toujours pas repris avec le ballon (OM.net)
Fabrice Fiorèse n’a plus porté le maillot blanc depuis le 25 janvier dernier et la défaite contre Sochaux (0-2) au Vélodrome. Le milieu de terrain s’est depuis plaint d’une lésion au mollet. Il est toujours convalescent. Il court, mais n’a pas encore « repris le ballon » avec ses coéquipiers, a indiqué Philippe Troussier vendredi.
Par conséquent, la date de son retour à la compétition est impossible à déterminer à l’heure actuelle.
Monaco-OM : Le groupe olympien
Philippe Troussier a composé un groupe de 18 joueurs pour le déplacement à Monaco. Christanval, Ferreira, Begeorgi, Leo et Ecker sont à la disposition du CFA. Fiorèse est toujours convalescent. Marlet est suspendu.
Le groupe de 18
GARDIENS : Barthez, Gavanon
DEFENSEURS : Beye, Déhu, Méïté, Nakata, Taiwo
MILIEUX : Batlles, Cheyrou, Costa, Hemdani, Nasri, S.N'Diaye, Olembe, Pedretti, Yahiaoui
ATTAQUANTS : Barry, Luyindula
ABSENTS : Bamogo, Ferreira, Koke, Ecker, Fiorèse, Christanval, Ribault, Leo
SUSPENDU : Marlet