
Le second opus de Shadow Hearts commence là où se termine le premier, avec en perso principal Yuri, sauveur du monde, tueur de Dieu, et personnage ténébreux pouvant fusionner avec les démons qu’il a combattus, et Karin, un officier de l’armée allemande.
Contexte : la première guerre mondiale. Ils devront donc, en arrière-scène de la guerre, sauver le monde d’une toute autre menace… Le scénario éclaire tous les points sombres du premier opus, et on retrouvera pas mal de persos du 1ère (pas tous hélas), ainsi qu’une histoire bien plus élaborée
Techniquement ça n’a rien à voir avec le premier : tout est vraiment mieux, normal avec autant d’années d’écart ! Tous les décors sont hyper fouillés et regorgent de détails, les tons de couleurs sont très disparates, les cinématiques sont splendides, beaucoup de cut-scènes présentes et très dans le ton du jeu : elles sont de bonne qualité aussi, et contrairement à pas mal de RPG, elles servent à quelque chose en plus du plaisir visuel. Les magies sont bien faîtes elles aussi, mais ne sont pas non plus extraordinaires. En gros tout est bien exploité et le jeu n’est pas bâclé !
Pour le gameplay on a droit au I mais en mieux ! Tout tournera bien sûr au niveau de l’anneau du jugement : pour chaque action effectuée, vous aurez un anneau comportant des zones de frappe, et vous devrez appuyer au bon moment lorsque la flèche qui tourne dans l’anneau passe dessus ces zones. Vous aurez la possibilité de customiser votre anneau pour chaque perso : augmenter les zones de frappe, ajouter des effets à vos coups portés (poison, défense en moins, etc), augmenter le nombre normal de vos coups, avoir un anneau peu puissant mais qui permet de louper ses coups, avec voir un anneau très puissant mais avec de ridicules zones de frappe, etc. En plus de ça, vous pourrez équiper vos persos de symboles magiques, qui deviendront plus puissants si vous réunissez les symboles d’une même famille. Et vous aurez Yuri et un autre personnage qui utiliseront les fusions, et qui vous permettront de bénéficier du pouvoir de monstres démesurément forts ! A noter encore la présence de points de sanité, qui une fois arrivés à zéro vous mettront en état de berserk… Vous pourrez aussi cumuler les dégâts en vous mettant en combo mode, et lancer des attaques surpuissantes, mais attention si vous loupez votre combo, les tours de tous les persos impliqués dans la combo s’annulent ! Chaque perso possède des habilités qui lui sont propres, et qui rendent le gameplay varié et surtout vous permet d’expérimenter des manières de jouer différentes suivant votre équipe, en gros chaque perso est indispensable !
Les musiques sont vraiment excellentes, j’en suis encore ravi (et pour une fois les musiques de combat sont très bien !) ! Surtout la scène d’intro en fait… Bref du tout bon, il n’y a que quelques rares passages où les musiques sont anodines. Les bruitages sont très bons eux aussi, et les voix des protagonistes sont terribles !
Il vous faudra 40/50 heures pour finir le jeu, et entre 50/60 en comptant les quêtes optionnelles, c’est du tout bon vu la densité du jeu !
On a donc ici un jeu qui ne peut être dissocié du I, mais qui est d’une rare intensité, sombre la plupart du temps, avec des personnages très travaillés, un scénario qui tient la route, un gameplay qui ajoute le facteur « habilité » aux RPG ce qui manque cruellement de nos jours, une ambiance musicale terrible, et une durée de vie très honnête : j’adhère totalement !
