Lorsque vous rythmez des mains au son d’une quelconque mélodie, le jeu est plutôt banal, mais combien amusant. Imaginez de faire le même principe armé d’un stylet, en tâtonnant un écran tactile au son maintenant de morceaux pop-japonais. C’est pourtant ce que Osu! Tatakae! Ôendan ! propose dans l’enchaînement de minis scénarios musicaux typiquement nippons. Bien que nous, peuple nord-américain, ne soyons pas familiers avec ce genre de jeu, le soft en lui-même est une vraie révolution pour le genre. À l’instar de ne pas se jouer par le biais d’un tapis comme dans les DDR, les bongos dans Donkey Konga ou encore les tambours dans Taiko, Ôendan propose un tout nouveau concept novateur.
Développé par iNiS pour le compte de Nintendo, ce style de jeu débarque sur la console à deux écrans, la Nintendo DS bien sûr, en tirant profit des capacités de cette dernière par l’emploi de l’écran tactile: le jeu se jouant exclusivement au stylet. Osu! Tatakae! Ôendan ! offre d’incarner une troupe de trois héros à l’accoutrement qui frôle le ridicule. Arrivée en ville, la bande consacre son temps à aider des gens dont certains problèmes surgissent pour leur pourrir la vie notamment, dans le premier tableau, où l’enjeu est d’assister un jeune garçon dans sa réussite scolaire. Les situations sont complètement dans le champ, n’ayant aucune crédibilité, mais drôlement cocasses et intéressantes. L’histoire prend place sous un manga en bande-dessinée. Des graphiques très fins et détaillés donnent un charisme immersif à la partie.
En sélectionnant le personnage que nous voulons aider, une petite mise en situation embarque, la musique enchaîne et le plaisir commence. Des cercles numérotés apparaissent auxquels nous devons valider dans le bon ordre ( de un à quatre ) en respectant le bon iming et surtout en respectant les bonnes couleurs. Le principe est simple, il s’agit de tâtonner le cercle une fois que celui-ci se referme impérativement sur le chiffre. À cela, veuillez ajouter des ballons glissants dont vous devez suivre la trajectoire avec le stylet et une roulette permettant d’augmenter au maximum le gauge de vie. Pour survivre ? Suivre le tempo.
Ôendan ! est l’un des titres à part car rares sont les occasions qu’on peut voir un titre aussi disjoncté en tablettes de magasins. Malheureusement, le titre est purement japonais, il m’a donc fallut faire affaire avec « l’import sur PlayAsia ». On ne peut s’arrêter à la barrière linguistique pour un tel soft, qui m’offrait une première approche avec les jeux musicaux et surtout avec la langue parler au pays du soleil levant. D’une touche de manga majestueux les menus sont au premier coup d’œil très bien réalisés ce qui facilite le déplacement. Le jeu lancé, deux menus principaux nous sautent aux yeux. On choisi le premier représentant un seul soldat pour jouer en solo et le deuxième représentant la troupe pour jouer en multi. Bien que n’ayant pas joué à plusieurs, les échos semblent bien éloquentes à ce sujet. On ajuste ensuite le niveau de difficulté, puis le déferlement de coups s’enchaine.
Chaque chanson est illustrée par une petite histoire dont le héros réussit ou échoue dans ses actions en fonction de la qualité de la prestation du joueur. Ainsi, le pointage sera plus élevé si vous gardez un bon rythme de jeu soutenu gardant le tempo. À l'inverse, le personnage de l'histoire se verra faire de petites gaffes ou bêtises pour ne pas parvenir à son but. Par exemple lors du premier scénario, si vous n'arriver pas à garder un bon rythme alerte, votre personnage sera tenté par se remplir le ventre au dîner en se couchant plus tôt pour digérer. Et ses devoirs de maths eux? Ou encore, il sera distrait par le téléroman passant à la télévision, au lieu de consacrer du temps à l'étude pour son contrôle le lendemain. En gros, nos résultats influent directement sur le scénario, lui qui regorge de péripéties à ne plus finir.
Ce soft rassemble les meilleurs éléments pour faire de lui, le meilleur jeu à ce moment sur la console à deux écrans du plombier moustachu. On peut voir en Ôendan ! une sorte de surprise, un jeu venu de nulle part, un jeu que personne ne s’attentait à un si bon produit au final. À regret de constater que le jeu n’ayant pas connu un grand succès en sol nippon il est difficile de déterminer les chances que ce jeu voit le jour dans nos belles comptées. L’import étant la solution à ce problème à défaut de payer le prix ! Ôendan ! devient très instinctif et addictif dès les premiers moments. C’est simple, on se croirait familier dès le premier clic sur l’écran tactile. Seul le désir de voir, de connaître, ce qui se passera dans le prochain chapitre nous force à passer de bons et longs moments rivé à l’écran. Le jeu n’est donc pas lassant puisqu’il renferme une tonne de variétés par ses scénarios hors du commun et ses admirables morceaux musicaux minutieusement choisi par iNiS. Certe jouable et très maniable, la difficulté omniprésente et exponentielle au fil des chapitres en découragera plus d’uns.
Bref, Nintendo séduit encore une fois plus d’uns avec le développement d’un jeu à petit budget dont l’emphase est carrément axée sur le délire et la folie. Osu! Tatakae! Ôendan ! est un jeu qui risqu de devenir définitivement culte, il mérite une place dans toute ludothèque et n’a certes pas à rougir aux autres productions musicales. Ôendan ! c’est le must d’un système de jeu innovateur, créatif et où l’ambiance sonore et visuelle se définit par son propre style.
« Hey you casuals gamers don’t try it, but you, hardcores gamers, get it now ! »
Minish.

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publié le 09/11/2005 à 19:09 par
minish