Nintengirls

Avec la DS, Nintendo avait proclamé vouloir s'adresser à un public qui allait des plus jeunes d'entre nous aux plus âgés, et perdre son image ''on-fait-des-jeux-que-pour-enfants'', c'est chose faite ! Après le succès de Nintendogs, la firme nippone nous sort aujourd'hui Nintengirls, la première simulation de sales putes, que nous devons malheureusement réserver à un public adulte. Le dressage de chiens faisant fureur, on pourra aisément compter sur les bonnes ventes du dressage de prostituées, lesquelles étant à en croire le grand Bossuet très proches du chien. Cependant dans un effort pour éviter le stéréotype et le politiquement incorrect, les jeunes filles à draguer (étiquetées sur la boîte ''collège girls and friends'') sont seulement nippones. Il est aussi probable que seule la version japonaise soit en préparation et que les versions US et PAL subissent un relifting, mot qui d'ailleurs n'a jamais pris autant de sens que maintenant dans un jeu video. Evidemment, ce relifiting prendra, comme à l'accoutumée, au moins 16 ans, et encore nous pourrions nous estimer heureux étant donné que cette fois il n'y a pas que des dialogues à renommer. Quand on pense que le retard de Tomb Raider : l'Ange des Ténèbres était dû à remodelage des seins de Lara... Mais nous nous égarons.



Nintengirls vous met donc dans la peau d'un vigoureux jeune homme en mal d'affection, de relations amoureuses et de sexe. Le héros moyen d'une série américaine, quoi. Dans son périple vous devrez vivre son ersatz de vie, aller au lycée, sortir, et vous occuper un peu de sa personne à l'aide du stylet. Pour ce faire, vous pourrez le recoiffer, choisir sa garde robe, acheter des produits anti-boutons, mais évidemment tout le côté ''sims'' est aussi géré par le personnage tout seul, il ira faire ses courses pendant que la console est éteinte par exemple. Cependant il le fera parfois en caleçon ou vivra dans une infâme porcherie, ce qui ne manquera pas - comme vous l'avez sans doute remarqué dans la vie réelle - de rebuter les filles et faire tourner sa vie amoureuse à la catastrophe. Si vous laissez votre personnage sans surveillance un mois, il se sera suicidé à l'instar d'un tamagotchi et vous n'aurez plus qu'à tout recommencer. Votre personnage prêt, sortez, profitez des heures libres du lycée - qui seront quand vous le voudrez car le jeu zappe bien évidemment les cours - pour draguer. C'est assez simple, il vous suffit d'approcher d'une fille, choisir un prétexte parmi la liste proposée, et le lui sortir. Là soit elle vous baffe, soit elle sourit. Dans le premier cas, vous pouvez abandonner la traque, c'est perdu d'avance, évidemment il est toujours drôle de tester le chapelet de répliques cinglantes implémentées dans le jeu. Ces jeunes femmes possèdent un répertoire d'injures absolument inédites que - et j'en remercie Dieu - je n'ai pas encore rencontrées ailleurs. La seconde réponse en revanche vous donne une chance de continuer, là encore vous vous trouvez devant une liste impressionnante de choses à dire, de questions à poser, d'invitations à proposer ou de petits mouvements à faire avec l'aide du stylet, comme prendre le contrôle de la main et les passer dans les cheveux de la belle... ou ailleurs, chose fortement déconseillée avant le premier rendez-vous. Une fois la jeune fille conquise, de nouvelles options apparaissent petit à petit et ce pour pouvoir filer le parfait amour. Parfois vous aurez à réconforter votre amie ou faire des choix en fonction de son bien-être car à partir du moment où le jeu vous considère'' ensemble'', c'est plus de votre petite amie qu'il faudra vous occuper que de vous-même, le personnage y gagnant une certaine autonomie. Voilà qui va déplaire aux machos qui préfèrent ''se faire les pects'' plutôt que d'emmener leurs jolies petites amies au ciné.




Vous le comprendrez aisément Nintengirls va non seulement aider les handicapés des relations sociales à comprendre ce qui cloche mais aussi à expliquer à tous ces cons imbus d'eux-mêmes qu'une copine n'est pas là pour faire de la figuration ou pour assouvir un quelconque besoin. D'ailleurs venons-en à ce besoin, ce besoin qui explique que le jeu soit apparemment interdit à la vente aux plus de 18 ans... En effet, passé un certain stade de votre relation, il vous sera possible de faire des galipettes avec votre dulcinée, laquelle ne sera pas pudique car elle pourra exécuter plus de 95 strip-teases différents et ce avec divers types de vêtements, partant du long manteau aux bikinis en passant par le périphérique nord car c'est moins long. Cependant, atteindre ce palier langoureux et souvent plantureux demande plusieurs semaines de jeu... ce serait trop facile sinon, malgré tout cela assure relativement bien une bonne durée de vie à l'ensemble, on ne va pas se le cacher, voir des nanas très bien modélisées se déshabiller devant nous fait plaisir à nos yeux de geeks, nous qui, jouant aux jeux videos, touchons d'après la norme populaire moins de filles que les autres. Il faut aussi avouer que l'on se prend relativement vite au jeu de la séduction fictive, car la dépression en jeu si échec est diantrement moins profonde qu'une véritable dépression... Evidemment votre avatar virtuel, lui, en prendra un sacré coup et il vous faudra l'aider à se vêtir correctement le matin, à se lever, à poursuivre sa vie pour que le jeu puisse continuer. Cette torpeur est d'autant plus grande que l'idylle amoureux a duré. En parlant du personnage, il faut savoir que le jeu présente différents modes de difficultés proportionnels au nombre d'inconvénients physiques de votre sosie virtuel. On notera par exemple l'accroissement de la concentration de boutons sur la figure ou un grain de beauté mal placé, voire quelques kilogrammes en trop qui vous obligeront à choisir l'option ''gymnastique'' dans l'emploi du temps du personnage car oui vous pourrez modeler vous-même votre héros et lui donner des traits vous correspondant ou non...



Nintendo nous livre donc là un jeu très complet qui parle de relations, de sexe, et de vie étudiante mieux que tout ce qui avait déjà été tenté dans le genre, virtually jenna jameson n'étant qu'un jeu pornographique sans aucune profondeur si ce n'est se faire mousser derrière un écran. On ne regrette pas les scènes osées qui accompagnent ce jeu, mais on plaindra les mineurs de ne pouvoir y toucher.


La version testée n'étant pas définitive, voici quelques rumeurs en vrac confirmées parfois par certains screens. Tout d'abord un mod multijoueur sera peut être disponible via un accessoire Webcam ( ! ) qui se placerait dans le port réservé jusque là aux cartouches GBA et permettrait un tchat avec des interlocuteurs du net et peut être un outil de drague virtuelle. Evidemment la provenance de ce screen et de ces informations n'a pas été vérifiée ainsi la rumeur est donc à prendre avec des pincettes, mais je compte sur vous pour ne pas vous échauffer trop vite. Deuxième chose, une version Nintenboys devrait suivre la sortie de Nintengirls et donc trouver acquéreurs - enfin surtout acquéreuses quoique les homosexuels ne soient pas interdits de jeux video- un peu plus tard.

Le screen de la rumeur

A suivre demain une polémique sur le jeu video : Sexes et jeux video, quelles conséquences?. Polémique que je vous engage à commencer maintenant.