Marseille vient de louper l’occasion de réaliser une superbe opération lors de cette journée en s’inclinant dans un chaudron enneigé, plus qu’à la limite du jouable, sur la marque de 2-0.
Trop joueurs, les olympiens se sont trouvés incapables de créer un réel danger (comment créer du jeu dans de telles conditions) et se sont exposés aux contres. C’est sur l’un d’eux que le non-match bascula. Une balle en profondeur, une glissade défensive trop confiante de Gavanon (remplaçant Barthez forfait de dernière minute) et les stéphanois se trouvent avec une occasion rêvée d’ouvrir la marque sur pénalty, ce qui paraissait par ailleurs hautement improbable dans le jeu tant les 2 équipes n’auront presque rien montré ce soir.
Une petite pensée pour l’homme en gris, M. Garibian, qui, pour son troisième arbitrage de l’O.M. cette saison (troisième défaite olympienne) s’est peut-être un peu laisser influencer par les pleurnicheries des stéphanois quant à la fameuse égalisation du match aller à la 90+3e minute (non pas la 90+6e comme l’on trop souvent dit à la fois stéphanois et journalistes). Sans vouloir trop m’attarder là-dessus, les 6 minutes d’arrêt de jeu furent justifiées par 2 blessures ainsi que le cinéma de M.Baup après le but olympien, mais en aucun cas le but n’a été marqué à la toute fin de ces arrêts de jeu. Soit, comme je le disais, l’arbitre du soir a multiplié les décisions sévères envers les olympiens, découvert une superbe tête de turc avec Costa, oublié une double intervention plus que limite sur les olympiens dans la surface (alors qu’il y avait encore 1-0).
Enfin la décision la plus étonnante émanant du corps arbitral fut de faire jouer ce match tant le déluge de neige fut impressionnant, principalement en première mi-temps. Bien courageux furent les spectateurs, qui avaient fait fermer les guichets avant l’heure, pour supporter de telles conditions. Une pelouse légèrement gelée, recouverte de 3 cm de neige, des lignes qui disparurent dès la 5e minute avant que les jardiniers (bravo pour leur boulot en tout cas) ne se mirent à souffler les lignes externes après la 20e, bref une mi-temps dans des conditions totalement affreuses pour pratiquer ne serait-ce qu’un football correct. En seconde, si la neige posa moins de problème, c’est sur un terrain sinistré par les mottes que les joueurs eurent à s’exprimer.
Finalement, la seule différence entre Saint-Etienne et Marseille ce soir fut finalement que les stéphanois furent bien plus intelligents que les olympiens, en leur laissant le ballon, ils purent assassiner (oh oui parce que là c’est encore plus que tuer !) le non-match de ce soir avec ce pénalty totalement justifié (bravo Mr Garibian !). Les second but stéphanois ainsi que l’expulsion logique (bravo Mr Garibian !) d’un des leurs qui suivit resteront totalement anecdotiques tant on sentait que la cause était entendue. Ce soir, encore plus que d’habitude, les olympiens ne furent pas en mesure de profiter de la possession du ballon. Impossible d’analyser le jeu, la tactique, les performances individuelles tant on eût que très peu l’impression d’assister à un match de foot.
Pour conclure, au lieu de fustiger l’arbitre, qui a fait un match très moyen comme les 22 autres acteurs, après tout ; au lieu de prendre les mauvaises conditions climatiques et la mauvaise pelouse comme excuse, je tiendrais à féliciter les stéphanois, plus malins (et plus en réussite aussi) que nous ce soir, pour leur victoire, obtenue dans des conditions identiques aux nôtres. A Mr Hole Ass (désolé pour ma grossièreté mais ce personnage m’inspire la plus grande colère), je tiendrais simplement à dire : « Et là il est comment ce terrain ? ». A n’en pas douter la splendide intervention de notre cher président lyonnais aura fait réfléchir Mr Garibian qui s’est dit, si Lyon a joué, ce match se jouera !
Bref, soyons plus intelligents que Mr Hole Ass et plus fair-play, ce qui ne sera vraiment pas dur, et acceptons notre défaite au lieu de faire venir un huissier pour préméditer un cinéma médiatique au goût douteux. Cette pleurnicherie (décidément, lyonnais et stéphanois frères ennemis) est encore plus risible lorsqu’on voit dans quelles conditions s’est également déroulé Bastia-Lille. Au final, c’est tout bonnement une soirée à oublier, où le foot n’aura vraiment rien, mais rien gagné. Tant pis, on se consolera avec le fait que l’OM reste second, faute de mieux. Quant à Lyon, ils ont fait ce soir un pas de plus vers le titre. Alors Mr Hole Ass, toujours pas content ?