Je n’étais pas très chaud au départ. Pour moi, GTA, c’était ce bon vieux bac à sable explosif : voler une bagnole, semer les flics, faire un carnage sur un coup de tête.
Je jouais à GTA depuis Vice City, mais quand j’entendais « GTA RP », je pensais à une version trop sérieuse, presque coincée, de tout ce que j’aimais dans le jeu.
Et pourtant, après avoir testé pour de bon, j’ai découvert un univers bien plus riche, vivant, et drôle que ce que je m’étais imaginé. Aujourd’hui, je peux dire que GTA RP est l’une de mes expériences de jeu les plus marquantes – et je vais te raconter pourquoi.
Découvrir le RP dans GTA : un choc au début
GTA RP, ce n’est pas juste un mod. C’est une autre façon de jouer, où l’on incarne un personnage dans une version parallèle de GTA V. Il n’est pas question ici de foncer tête baissée dans le chaos : on est là pour jouer un rôle, construire une vie, respecter des règles. Quand j’ai lancé mon premier
serveur GTA RP via FiveM, j’ai senti la différence tout de suite. Tout était cadré : il fallait créer un personnage, inventer son histoire, respecter les lois de la ville.
J’ai commencé avec un personnage un peu paumé :
Arthur Deschamps (j'ai pas trouvé mieux), trentenaire débarqué à Los Santos sans argent ni plan de carrière. Je pensais juste faire quelques heures pour comprendre le délire, et finalement, j’y suis resté des semaines.
Mes premiers pas à Los Santos
Le tout début, je ne vais pas mentir, c’était un peu galère. On est largué dans la ville, souvent sans argent, sans voiture, sans travail. C’est comme un début de partie dans un MMO, sauf que tout le monde autour joue un rôle. On doit apprendre à parler « en jeu », à respecter les règles de la vie civile, à ne pas sortir de son personnage. La première fois que j’ai parlé avec un autre joueur, je me suis planté complètement en disant "je vais déco", et on m’a repris tout de suite parce que ça cassait l’immersion.
Je me suis alors mis à bosser comme livreur de burgers. Oui, vraiment. On prend sa caisse, on fait les allers-retours, on galère avec la circulation, on croise des flics, on dépose des commandes, et on touche quelques dollars. Et ce qui est fou, c’est qu’
on ressent une vraie routine. Pas dans le mauvais sens : dans le bon. On se sent impliqué dans cette mini-société, on gagne sa vie, on cherche à évoluer.
Les premières vraies rencontres
C’est là que GTA RP devient vraiment intéressant. Tout tourne autour des autres joueurs. Sans eux, le RP est vide. Un jour, alors que je travaillais encore comme livreur, je suis tombé sur un autre joueur en panne au bord de la route. Il m’a demandé de le déposer au garage le plus proche. Je l’ai fait. On a discuté sur la route, il m’a parlé de sa boîte de location de scooters. Et là, j’ai compris que le mec avait
monté un vrai business RP, avec salariés, factures, partenariats. J’étais bluffé.
Ce genre de rencontre est fréquent dans le RP. On ne sait jamais sur qui on va tomber, ni ce que ça va déclencher. Une fois, j’ai fait une course clandestine improvisée contre un taxi qui me cherchait des noises. Une autre fois, je me suis retrouvé embarqué dans une intervention de la police alors que j’étais juste en train d’acheter un hot-dog. Le RP crée ce que les jeux solo ne peuvent pas : des imprévus vivants.
Monter les échelons, petit à petit
Un jour, j’ai décidé que mon personnage voulait plus que livrer des burgers. Il s’est mis à travailler au garage. Puis il est devenu vendeur de pièces auto. Ensuite, j’ai monté mon propre petit business de location de voitures. Le serveur avait des outils pour gérer ça : comptes en banque, employés, contrats… Et je me suis pris au jeu. J’avais des clients, des rivaux, des mecs qui venaient m’intimider pour que je « partage les bénéfices ».
Et oui, à un moment, Arthur Deschamps a même flirté avec l’illégal. Pas fièrement, mais parce que les opportunités de RP étaient trop intéressantes pour les refuser. On se retrouve à devoir cacher son jeu, éviter la police, organiser des transactions dans des parkings sombres. Et on stresse comme si on était vraiment impliqué.
Les limites du RP
Soyons honnêtes, tout n’est pas parfait. Certains serveurs sont mal gérés. D’autres ont des admins trop stricts ou, au contraire, trop laxistes. Il m’est arrivé de tomber sur des joueurs qui prenaient tout trop au sérieux, ou qui ruinaient l’immersion en balançant des « t’es admin ? », « go TS » ou « j’ai crash ». Quand on passe deux heures à développer un RP tendu et qu’un mec débarque hors personnage, ça casse tout.
Autre souci : c’est très chronophage. On ne peut pas juste jouer 10 minutes. Si on veut vraiment vivre quelque chose, il faut y passer du temps. Personnellement, j’ai parfois joué trois ou quatre heures d’affilée sans voir le temps passer. Mais il faut pouvoir s’organiser.
Ce que je retiens de cette expérience
Franchement, j’ai lancé GTA RP par curiosité. Je pensais tester vite fait, voir ce que ça donnait, et passer à autre chose. Et au final, j’ai découvert une facette du jeu qui n’a rien à voir avec GTA tel qu’on le connaît. Ce n’est plus un jeu d’action, c’est un théâtre permanent. Un bac à sable humain où tout repose sur l’interaction, l’improvisation, la narration.
Je recommande à
tous ceux qui aiment les jeux de rôle, les expériences sociales ou simplement l’idée de créer leur propre personnage dans un monde crédible de tenter l’aventure. Il faut juste un peu de temps, de curiosité, et l’envie de jouer le jeu à fond.
Et si tu as envie de rire, de flipper, de faire des choix, de parler avec des inconnus qui jouent le même jeu que toi… alors oui, GTA RP est bien plus sympa que ce que je pensais. Et j’y retourne dès ce soir.
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