Société: Une récente étude montre que les jeux vidéos violents excitent l'agressivité des enfants, surtout des garçons
Des études démontrent qu'une forte influence agit déjà à court terme sur la conduite des utilisateurs de jeux vidéo et spécialement chez les garçons. Les jeux vidéo violents mettant en scène des protagonistes qui chassent, mutilent, tuent ont un effet néfaste sur la conduite des enfants qui deviennent agressifs, selon le rapport d'une étude consacrée au sujet.
Alors que les effets de ces jeux ultra réalistes ne sont pas flagrants à long terme, l'impact immédiat sur le comportement des enfants devient préoccupant, affirment les chercheurs.
Enfants et adolescents habitués à ces jeux deviennent désensibilisés à leur contenu très violent qui ne les surprend plus - et ils s'attendent à voir du sang gicler quand on tire sur quelqu'un, explique Kevin Kieffer, professeur de psychologie à Saint Leo University à San Antonio, en Floride. Accompagné de sa collègue Jessica Nicoll, il a présenté le résultat de ses recherches à la conférence annuelle de l'American Psychological Association à Washington, DC.
Cette étude devrait venir alimenter le débat en cours concernant l'utilisation de ces jeux violents par les enfants et certains cas portés devant le tribunal devraient permettre d'actualiser l'interdiction de la vente de jeux vidéo violents aux jeunes, informe Kieffer.
Lui et sa collègue Niccoll ont consulté la plupart des études faites sur le sujet en étudiant sans partis pris les point récurrents permettant d'affirmer ou d'infirmer que l'agressivité est liée aux jeux vidéo violents.
Ils ont ainsi consulté 16 études publiées entre 1985 et 2004 sur le sujet des jeux vidéo violents en relation avec les actes d'agression chez les enfants en dessous de 18 ans. Ils ont noté dans ces études que les individus qui sont soumis à des medias et à des jeux vidéo violents ont tendance à agir avec violence et ils sont fréquemment les mêmes qui ont des altercations avec les personnes exerçant une autorité comme les enseignants, par exemple. Ce sont eux encore qui sont les plus bagarreurs avec les autres élèves. Les filles sont moins concernées par ce problème, les garçons jouant bien plus fréquemment à ces jeux vidéo.
Kimberly Thomson de l'Université d'Harvard qui a fondé le Kids Risk Project fait le point sur une autre facette de l'impact de ces jeux sur les enfants. Ces jeux vidéo sont interactifs, et lorsque les enfants jouent, ils s'attendent à une réaction, ils sont récompensés pour avoir commis des actes de violence. En fait, la violence devient juste une façon de bien jouer.
Additif
Les commentaires de Catherine Goldschmidt et Daniele Charbonneau qui ont rédigé une étude sur le même sujet pour le Bureau de la Consommation et de l'Industrie au Québec, font état du danger de ces jeux qui comportent de plus en plus de scènes réalistes. La violence est parfois extrême car elle est sans pitié dans la mesure ou le joueur doit éliminer son ennemi pour continuer à jouer. Ces dernières années sont apparus sur le marché en Amérique et au Canada certains jeux plus pervers et plus antisociaux dans la façon de récompenser la mort et la dépravation que ne l'étaient les jeux de fusillades classiques . Les enfants n'ont pas un discernement nécessaire pour porter un jugement critique sur les scènes de violence. A force de la côtoyer, ils la banalisent . Et lorsqu'ils se lassent d'un jeu, une forme de désensibilisation s'installe, à partir du moment où ce qui les excitait de prime abord devient banal, les producteurs créent des jeux avec d'avantage d'action et de violence afin de les inciter a acheter ces nouveaux jeux et c'est la spirale de l'inflation de la violence.
Editeurs de jeux, distributeurs, parents et gouvernement ont une responsabilité sociale. Tous les individus adultes et enfants ne sont pas également armés pour se protéger. Il est impératif de protéger les enfants et d'informer les familles.
Les parents qui sont inquiets de voir leurs enfants passer tant de temps sur leurs video games ont plusieurs alternatives. Ils doivent être prêts à passer du temps avec leurs enfants pour leur proposer d'autres activités. Trop souvent, ils sont bien contents de les savoir occupés pour un bon moment afin d'avoir la paix.
La vraie solution serait d'établir une bonne relation avec les enfants pour pouvoir leur parler sérieusement. C'est une affaire de communication, que la société d'aujourd'hui ne sait plus entretenir
(source : bethel-fr.com)

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posted the 09/01/2005 at 01:13 PM by
sniper49