(Ca veut dire avertissement, crétin.)
Dans ce premier véritable article, je vous aurais bien fait l'apologie de Desproges, mais là encore Padrino-le-fourbe (c'est comme ça que l'appelle sa maman) est passé avant moi. Aussi me vois-je contraint de n'en rien faire par crainte d'être redondant bien que moi aussi, j'adule le comique cancereux. De nos jours cependant, le réquisiteur du tribunal des flagrants délires ou encore le chroniqueur des chroniques de la haine ordinaire ne connaît plus la même gloire que dans son passé. C'est normal, me direz-vous, il est mort. En réalité plus que sa personne elle-même, certains méprisent son humour, la communauté juive par exemple, malmenée dans son sketch sur les juifs, les chauffeurs de taxi,
abroués de nombreuses fois et j'en passe...Le fait est que la chose ne touche donc pas que Desproges, mais aussi tous les pratiquants, et les prêtres et prêtresses (mais elles sont plus rares, et j'en cherche toujours une à forte poitrine) obscurs de la secte de l'humour noir, car notre douce France, ce cher pays de notre enfance, semble avoir une dent contre cette facette du rire ; il semblerait en effet que 80 % de nos compatriotes ne l'apprécient pas ! Tiens donc, comment se fait-il que les chiffres aient été meilleurs quand Desproges étaient en vie ? Tout le monde cachait-il son malaise par peur de passer une mauvaise autopsie sous la plume du Maître ou peut être seulement attendait que Pierre ne meure? Après tout il avait le cancer et même si la science permet d'en profiter plus longtemps, il ne vivrait plus très longtemps. Non. Je pense seulement qu'à l'époque, les comiques adeptes du caustisme, de l'ironie, et de l'humour noir - dont Pierre Desproges pour ceux qui auraient un peu de mal, étaient simplement plus charismatiques et osaient plus qu'aujourd'hui. Etrange évolution pour une époque non-censurée, pourquoi les comiques se lancent-ils moins maintenant? Pourquoi sont-ils si mal vus dès qu'ils s'éloignent des sentiers battus du sexe et de la vie quotidienne? Peut-être à cause du public, car plus personne aujourd'hui n'ose se moquer de soi-même, en effet cela reviendrait à un principe de remise en cause, de reconnaissance de ses défauts, un principe nécessaire à une société évoluant au niveau de l'individu, en réalité la seule société qui serait totalement égalitaire, mais l'une de celle qui ne reste qu'une utopie. Ainsi le public acceuille les attaques - même au second degré - et surtout les attaques communautaires avec une vivacité et des crachats de bile affligeants. Bien évidemment, je ferai de même si ces offensives étaient réelles et menées par un esprit intolérant. Je sais que ça va en décevoir, mais non les gars, je ne vote pas Le Pen, non les gars je ne suis pas raciste, ni antisémite, mais je ris de tout et j'en suis fier. A vous d'être ou de n'être pas mon tout le monde, à vous de rire ou pas avec moi, moi j'y vais, suivez-moi ou ne le faites-pas, vous avez libre choix, sauf Gotrunks, Gotrunks il vient pas lui, son avatar a une tête de juif.

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posted the 08/22/2005 at 11:13 AM by
orackle
En tout cas, je conseille vivement à tout le monde de se procurer quelques-uns de ses sketchs ou quelques-unes de ses oeuvres comme Le Dictionnaire Superflu à l'usage de l'élite et des bien-nantis.
Somme toute, pour commencer, laisse moi te dire que ca : "son avatar a une tête de juif." Tu pourras le faire quand tu seras Juif et que tu auras le même recul et la même culture qu'un chroniqueur avec de l'experience.
Si tu étais Juif ca te paraitrait différent je pense les chroniques de Desproges, je ne sais pas de quelle(s) minorité(s) tu fais parti mais tu comprendras rapidement qu'on a moralement le devoir de ne pas rire de choses comme la Shoah comme le fait si bien Desproges.
Oui, je sais, c'est pour "montrer comment les nazis étaient débiles", mais c'est trop facile à mon goût comme explication : tout du moins Chaplin le faisait beaucoup mieux (Le Dictateur). Si on aime ces chroniques c'est qu'on apprécie l'humour noir, mais dans ce cas on doit adapter l'humour noir à tous les publics : l'homme. L'homme est le plus charismatique des personnages qui existe, pas la peine de prendre un Juif ou un chauffeur de taxi pour en faire la tête de turc de ses squetchs, de toute les manières ca ne le dérange pas il n'a juste perdu que 3% de son audience.
Si les mêmes phrases étaient adaptés aux Catholiques, on aurait crachait sur lui en disant "quel affreux personnage !".
Oui Desproges a un grand tallant, il fait des jeux de mots très bons, il écrit très bien... Mais je ne crois pas qu'il est la permission de rire de tout : surtout de la Shoah.
Pour Desproges c'est plus pardonable que ce Dieudonné (Dieu ne lui a pas donné un cerveau à celui-la) qui rigole de tout sans recul, il est très politique et croit à ce qu'il dit. Celui la il faudrait lui mettre une musolière (une deuxième tout du moins).
Si néanmoins tu veux es interessé par mon avis, consulte le blog de Padrino et regarde l'article "Jonny s'en va en guerre". C'est un "débat" que j'ai eu avec Padrino sur Desproges.
En plus de ca, je te propose de me rajouter à tes contacts msn :
msn :: jonathan.harrisnoos.fr
Si tout ca se passe bien, nous pourrons parler dans la paix et la bonne humeur, je cherche à comprendre moa.
Entrons maintenant dans le vif du sujet, ne penses-tu pas que Desproges s'est aussi moqué nombre de fois des chrétiens ou de n'importe quelle autre religion? Oh si, il l'a fait, il n'a pas posé les juifs en martyrs ou en victimes de ses sketchs, il les a posés parce qu'à son sens le rire aide vraiment à ce que l'on appelle le devoir de mémoire. Le rire dédramatise, certes, mais il aide à ne pas oublier, par là même, il contribue à disperser une culture du souvenir. En riant d'actes odieux, Desproges met comme tu dis en évidence la bêtise et l'ignominie de la chose, en en faisant rire, il montre combien c'est absurde. Je crois que le rire est vraiment un atout, un outil pour se comprendre soi-même, à partir du moment où l'on sait rire de soi et de son entourage, pourquoi ne pas rire de celui des autres? On le fait bien de nous-même sans y voir une quelconque méchanceté. D'autre part, les boutades sur le cancer, sur les camps de concentration continuent à me faire rire bien que dans les deux cas, des membres de ma famille y soient passés.