voici un article d'overgame, je trouve qu'il résume bien la situation...
Après le prix des jeux (entre 40 et 50 dollars aux Etats-Unis), on connaît depuis aujourd'hui le prix des films qui seront vendus au format UMD, introduit par la PSP. Au Japon, les petits disques seront vendus 3900 yens (environ 28 euros), le prix moyen des DVD là-bas. La tendance se confirme aux Etats-Unis puisque la majorité des titres disponibles initialement (XXX, Hellboy, Resident Evil: Apocalypse et Il était une fois au Mexique) seront vendus à 19.99$, là encore le prix public d'une nouveauté DVD. Seule exception pour le moment : un film dont la disponibilité UMD a été annoncée aujourd'hui, Le secret des poignards volants. Pour ce dernier, il faudra compter 28.95$, soit environ 22 euros. On espère qu'il ne s'agira pas généralement du prix à payer pour des long-métrages un peu moins... hmm... périssables.
Le cinéma sur UMD n'est pas très cher, donc, mais le problème reste le même : il faudra maintenant disposer de deux versions de ses films favoris – et donc passer deux fois à la caisse. En cela, le terme utilisé par Sony pour désigner la PSP (le Walkman du 21ème siècle) est fort trompeur. Le Walkman original, lui, acceptait des cassettes standard. Il était donc parfaitement possible de faire une copie du disque ou du CD que l'on avait acheté pour l'écouter en balade. Mais nous vivons maintenant dans des temps troublés. Internet, le MP3 et le DivX/XviD ont changé la donne, poussant les fournisseurs de contenu à se retrancher derrière le bouclier du copyright. Le concept de copie personnelle est devenu quasiment hors-la-loi ; celui de propriété d'une œuvre musicale ou cinématographique est en plein cyclone.
La position de Sony dans cette guerre digitale est particulière. Le magazine ars technica qualifie d'ailleurs la compagnie de schizophrénique. D'un côté, il y a Sony fabricant : des lecteurs CD ou DVD, des machines se devant d'être les plus compatibles et les plus flexibles possibles. De l'autre, il y a Sony éditeur de musique et de films, qui n'a pas intérêt du tout à ce que ses petits se reproduisent ailleurs qu'en captivité. Techniquement, la PSP aurait probablement pu s'accommoder de mini DVDs, un format tout à fait standard bien que peu répandu. Mais Sony a, pour des raisons évidentes, choisi de rester sur des technologies propriétaires. Y compris pour la carte mémoire : le Memory Stick c'est bien, mais c'est beaucoup plus cher que les formats concurrents tels que le SD (Secure Digital). Aux Etats-Unis, les prix peuvent varier du simple au double pour une carte 1Go, quasi-indispensable si vous prévoyez de stocker des films.
A ce propos, il semblerait que l'on n'ait pas encore trouvé une manière simple de transférer un film DVD au format MP4, requis par la PSP. La procédure implique apparemment l'utilisation de trois logiciels différents, ce qui se révèlera très certainement trop complexe pour le grand public. Il existe bien un convertisseur officiel diffusé par Sony (en option et payant) mais celui-ci refuse de toucher à des DVDs du commerce. Après tout, quelle idée saugrenue que de vouloir visionner un film que l'on a acheté sur sa PSP! Eh, c'est peut-être ça le baladeur du 21ème siècle : une espèce d'hypocrisie, le concept freedom du Walkman castré par la World Company.

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posted the 02/17/2005 at 03:19 PM by
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