Compositeur de renommée mondiale, connu des joueurs notamment pour son travail sur Onimusha, Mamoru Samuragochi s'est fendu de révélations fracassantes au Japan Times. Il aurait, pendant près de vingt ans, eu recours à une tierce personne pour réaliser ses compositions. La légende de cet artiste devenu sourd à l'âge de 35 ans s'entache donc de tristes aveux.

Samuragochi s'est évidemment excusé, par l'intermédiaire de son avocat, pour cette « trahison ». Le « Beethoven japonais » aurait engagé un autre compositeur à partir de 1996, au moment où ses problèmes auditifs devenaient de plus en plus sérieux. Le « nègre », qui souhaite évidemment rester anonyme, aurait donc officié sur les compositions de la version Director's Cut de Resident Evil, mais aussi en dehors du jeu vidéo avec la Symphonie No.1, Hiroshima en hommage au bombardement de 1945, entre autres.

Le patineur artistique Daisuke Takahashi doit d'ailleurs présenter, aux Jeux Olympiques de Sotchi qui débutent demain, un programme utilisant une mélodie composée par le vrai/faux créateur, qui affirme avoir donné les « idées » et les « images » à son partenaire.

Il est dit aussi dans un autre article que le lendemain le véritable auteur des compositions attribuées à Samuragochi est sorti de l'ombre. L'artiste a en effet tenu une conférence de presse afin de donner sa propre vision de cette histoire rocambolesque et pathétique. Tagashi Niigaki, puisque c'est ainsi qu'il se nomme, a ainsi révélé avoir touché la somme de sept millions de yens (un peu plus de 50 500 euros) pour la vingtaine de compositions livrées à Samuragochi. Mais la révélation la plus fracassante faite par Niigaki concerne le handicap de Samuragochi.

Lors d'un échange avec un journaliste présent - relayé et traduit par Kotaku - Niigaki a ainsi remis en question la surdité de Samuragochi : « Au début, il a effectivement mentionné que son audition se détériorait. Mais pendant nos échanges, il est revenu à la normale. [...] Il écoutait un enregistrement que j'avais fait et me faisait des remarques en conséquence » déclare-t-il. L'intégralité de l'échange offre plus de précisions sur les raisons des sérieux doutes émis par Niigaki, sa lecture est à ce titre éclairante.