Dragon Warrior ( Quest en japonais) est la série de RPG qui se vend le mieux au pays des Pokemon, et après avoir fini ce septième opus, je pense être en mesure d’expliquer cet état de faits.
Cet épisode est mon premier DW, et l’on m’avait dit qu’ils étaient très longs à finir : celui-ci ne déroge pas à la règle, la quête principale m’ayant pris plus de 100 heures… Pourtant, le scénario n’est pas à proprement parler excellent et novateur, non, il a un charme indescriptible, fait d’une île et de ses habitants qui se croient seuls au monde, fait de Dieu et du Démon, fait de leur résurrection, mais fait aussi des autres parties du monde qui sont enfermées dans d’autres dimensions, et que vous, simple pêcheur de Fishbel, devrez, avec l’aide de compagnons, aider à remettre de l’ordre, dans la cartographie de ce monde mystérieux, tout en aidant à la résurrection de Dieu et à la destruction Orgodemir.
Malgré sa 3D toute mimie, ne nous voilons pas la face, ce DW est quand même assez laid, et surtout toute l’interface graphique qui accompagne les différents menus du jeu est extrêmement basique et sommaire. Pour faire simple, on dira que c’est mignon, coloré, pixélisé, et surtout très très simpliste (pas de fioritures, juste les textes nécessaires, sans même un fond de couleur pour les menus !), mais heureusement l’intérêt du jeu ne repose pas sur son côté technique, mais sur quoi alors (à noter que c’est Akira Toriyama qui est le designer officiel des monstres/persos dans les DW) ?
Pour son système de jeu pour commencer : tout d’abord, comme dans beaucoup de RPG, vous pourrez fouiller chaque tiroir, commode, tonneau, pour trouver divers items, et on se prend vite au jeu à ne laisser rien derrière nous, tellement le nombre de trouvailles se révèle conséquent ! Niveau magasins et villes, c’est comme d’hab, inutile d’en rajouter (sauf pour les statuts différents, c’est comme dans Golden Sun par exemple, un prêtre vous soignera de tous vos maux moyennant une donation aux bonne œuvres du Seigneur). Niveau statistiques, c’est également comme dans tous les RPG, rien de bien innovant, mais un peu de classicisme n’a jamais fait de mal à personne ! Vous acquerrez dans le jeu divers moyens de déplacements, allant du bateau au tapis volant, à vous d’explorer le monde au grès de ces méthodes ! Une des principales occupations de vos héros sera de retrouver des « shards », des pièces qui représentent un morceau de continent (s’en suivra une quête plus ou moins longue, et qui conduira à la restauration de ce continent dans votre monde, d’où l’agrandissement de ce dernier petit à petit, et d’où les nouvelles quêtes à accomplir dans ce monde libéré, avec de forts liens entre le continent du moment où il était « perdu » et le continent du moment présent), et qui une fois toutes réunies, vous ouvrent la voie vers ce dît pays ; attention toutefois, bien que cela soit rigolo et entraînant, on a parfois la désagréable sensation de tourner en rond et de se répéter (un peu comme moi quand je fais un test ^^ ;-), ce qui nous donne le second défaut du soft avec les graphismes, mais rien de bien grave, la quête principale nous tenant assez en haleine pour nous éviter la monotonie.
Pour les combats, difficile de faire une interface plus simpliste : les monstres apparaissent aléatoirement, et sur l’écran de bataille, vous les voyez en vue subjective, et vous aurez le choix entre attaquer, se parler, ou fuir (si vous décidez de combattre, vous aurez droit aux habituels guarde, magie, items, habilités, équipement) ! Je vous avais dit que c’était simpliste… Mais contrairement aux apparences, certaines batailles ne sont pas si évidentes que ça, voire même assez difficiles… en parlant de ses combats, ceux-ci seront plus ou moins difficiles selon les classes que vous maîtriserez. Les classes, qu’est-ce donc ? A la manière de FFT, vos héros pourront changer de classe (sheperd, warrior, godhand, etc…), qui modifieront leurs statistiques, et qui leur permettront d’acquérir divers magies / skills. Une fois une classe apprise à fond, et en la combinant à d’autres classes, vous pourrez sélectionner des classes dîtes « avancées », de plus en plus puissantes (ex : warrior + mage : ranger ; mage + cleric : sage ; sage + teenidol : summoner, etc…) ; vous pourrez même apprendre à être des monstres du jeu, et combiner les classes de monstres entre elles !
Pour les « à-côtés » du jeu, signalons la présence de casinos, avec jeux de hasard et grosses récompenses à la clé ; la quête des « tiny medals », que le roi des médailles vous échangera contre divers artefacts ; également à noter la présence d’une encyclopédie des monstres (vous pourrez les répertorier avec statistiques à la clé), de la construction de votre ville à faire évoluer / prospérer (ce qui implique la recherche de ses habitants… Même le Dieu du jeu pourra habiter !), et d’une foultitude de boss / continents / donjons cachés. Tout ce système peut paraître un peu trop classique, mais il est tellement bien mis en avant qu’une fois lancé dans l’aventure, on ne s’arrête plus !
Rien à dire au niveau musical, ni excellentes ni médiocres, elles sont de bonne facture sans nous entraîner au nirvana de l’ouïe. Mêmes remarques pour les bruitages.
La durée de vie mérite bien un 20/20, un RPG dont la quête principale va au-delà de 100 heures, c’est une référence dans le milieu !
Si vous aimez les RPG longs et difficiles, et que l’aspect graphique n’est pas votre critère absolu d’achat, je ne peux que vous conseiller ce titre dont les saveurs et l’intrigue principale vous mettent face à ce que j’appellerai un classique indémodable : achetez-le, nom d’un slime !
