Je vais être clair avec vous, pour l’un des premiers RPG sur GBA, GOLDEN SUN tape très fort, je dirais même plus
’est une véritable révolution sur portable !Nintendo et Camelot ont vraiment fait du bon travail, d’une qualité presque irréprochable. Explications.
Avant de parler du côté « révolutionnaire » de ce jeu, je vais vous en situer le contexte. L’histoire prend naissance sur le continent d’Angara, et s’étend sur le continent de Gondowan, qui forment le monde de Golden Sun. A côté d’un petit village nommé Vale, se situe le mont Aleph. Sur cette montagne sont enfouies les composantes de l’alchimie, la magie de ce monde, et qui est représentée par 4 éléments qui sont la terre, l’eau, le feu, et le vent. Malheureusement, des gens malveillants ont brisé le sceau de ces éléments, ce qui provoque un désastre et le début d’une longue quête…mais l’histoire du héros, Isaac, commence vraiment plusieurs années après le cataclysme qui détruisit Vale. Le personnage principal sera accompagné par plusieurs compagnons, et ils auront des antagonistes de choix qui se mettront en travers de leur quête, qui sera bien évidemment de sauver le monde en perçant et en protégeant les secrets de l’alchimie. D’ailleurs, cette dernière est représentée par les 4 éléments, eux-même prenant la forme de créatures appelées « djins », et qui se joindront à vous pour vous aider. Voilà pour le scénario, mais je peux vous dire qu’il évolue grandement au fil de l’aventure et qu’il subit de nombreuses ramifications. On peut également noter l’existence d’un mode hors-scénario, le battle mode, où l’on peut combattre dans une arène tous les ennemis rencontrés dans le jeu. Je vais maintenant passer au point fort du jeu : le côté technique.
En effet, c’est sur ce point que l’on peut parler de véritable prouesse ! Ce jeu n’est pas seulement beau, il est aussi magnifique. C’est ce qui attire le plus lorsqu’on joue à Golden Sun, on a véritablement l’impression d’être sur une console de salon ! La carte du jeu est quant à elle superbe, mais aussi très vaste. Les décors sont très fouillés et très précis, et on peut noter un travail très fin en les regardant de plus près. En ce qui concerne les paysages lors des combats, c’est très sobre mais très joli, sans fioritures inutiles. Bref, pour le côté technique du jeu, il faut au moins voir ça une fois dans sa vie, car sur une portable, ça frôle la démence ! Le seul bémol, mais cela est dû en partie à la GBA, se situe au niveau des couleurs : elles sont certes belles et variées, mais sans une bonne source de luminosité, vous ne risquez pas d’y voir grand-chose (sans être au niveau de Castelvania) ! Les personnages sont quant à eux très bien animés et très agréables à regarder, que ce soit lors des déplacements ou dans les combats. Enfin, le plus beau reste quand même la magie, et toutes ses variantes sont visuellement parfaites, elles donnent, grâce à l’aspect visuel presque parfait du jeu, un effet de dynamisme lors des combats qui est assez saisissant.
Au niveau de la maniabilité, on n’a aucune difficulté à prendre le contrôle de son personnage, et ses déplacements ne posent aucun problème. Lors des combats, les commandes sont celles d’un RPG classique : attaquer, défendre, item, ou psynergies (la magie). Les combats se déroulent au tour par tour, ce qui laisse le temps d’établir une bonne stratégie. Les personnages sont équipés de manière conventionnelle (arme, armure, etc.… ), mais il y a aussi un aspect très original, qui concerne les magies. Dans Golden Sun, les magies sont appelées « psynergies », et les personnes pouvant les utiliser sont nommées les « adeptes ». Dans le jeu, quand on acquiert un djin, on l’équipe sur un personnage de son choix (de préférence du même type :ex :un djin de terre ira sur Isaac qui utilise des magies de terre ), ce qui a pour effet de modifier sa classe (héros, mage, shaman, barbare, etc.… ), ses capacités (défense, agilité, points de vie, etc.… ), et les magies qu’il apprend normalement en augmentant de niveau. Lors des combats, on peut choisir d’enlever son djin, on perd alors des magies et certains points de statistiques, mais on gagne en revanche le droit d’invoquer ce djin, ce qui donne lieu à des effets visuels très prenants et à des effets bénéfiques pour les alliés ou dévastateurs pour les ennemis. Et si l’on enlève plusieurs de ses djins, on gagne le droit d’invoquer des créatures bien plus puissantes que les djins de base, tout en ayant un personnage de plus en plus faible au fur et à mesure qu’on lui enlève ses djins, ce qui ajoute un côté technique fort agréable dans le jeu.
Pour les musiques, on peut noter qu’elles sont très agréables à entendre, cependant il n’y en a aucune de vraiment inoubliable. Idem pour les bruitages, mais en plus d’être agréables, ils sont très corrects et réalistes, on reconnaît aisément les coups d’épées, les magies, etc.…
Passons maintenant au « petit » point noir du jeu : sa durée de vie. Hélas, une vingtaine d’heures suffiront pour en venir à bout. Si vous voulez vraiment le faire à 100%, comptez 25/30 heures maximum, comme cela vous aurez une sauvegarde béton pour le deux. En parlant de ça, la fin (que je ne dévoilerai pas, rassurez-vous ! ) est très abrupte, et on est dégoûté que le jeu soit fini, car on n’a vraiment pas l’impression d’être à la fin (surtout si, comme moi, vous ne saviez pas qu’il y a une suite ! ). Pour vous donner un ordre d’idée, la fin est coupée deux fois plus sèchement que celle de Shenmue 1.
Pour conclure tout cela, on pourra dire que Golden Sun reste un RPG traditionnel, tant au niveau de son système de jeu que de son univers, le tout renforcé par une ambiance sonore très classique mais néanmoins efficace. Seulement, il y a deux raisons qui pourraient faire que ce jeu soit presque indispensable : premièrement, son système innovant des psynergies, et, surtout, une réalisation impeccable et des graphismes à couper le souffle ! Il est vrai que sans ces deux raisons, le jeu ne serait pas aussi plaisant, mais il reste tout de même une valeur sûre.
