Décevant, c’est le mot qui me vient à l’esprit quand je pense à ce jeu, surtout si je le compare à son illustre aîné sur ps1 : FM3. En effet, une absence d’amélioration graphique, un scénario en deçà, et pour finir une ambiance sonore moindre : tous ces éléments font que FM4 n’est pas le hit auquel on aurait pu s’attendre (et en plus il n’y a plus le double-scénario…).
La trame se veut politique comme à l’accoutumée, et met en scène 2 protagonistes principaux : Elsa, qui évolue en Europe, et Darril, qui quant à lui se balade en Amérique du Sud. A travers l’alternance de leurs 2 épopées on en viendra à comprendre et à subir l’imminence d’une guerre mondiale, et à lier leurs 2 aventures. Le scénar recèle de subtilités et se « savoure », même si quelques longueurs sont à déplorer.
Alors là, je dirai que techniquement, à part les CG, ben ça craint, bonjour l’alliasing et les pixels, c’est juste un chouia au-dessus de FM3, c’est vraiment dommage d’avoir autant négligé cet aspect-là ! Heureusement, le choix des couleurs se veut varié, et les animations lors des cut-scènes sont de qualité (et il y en a beaucoup). Les persos sont bien modélisés (enfin leur visage vu qu’on ne voie que ça) et bougent en temps réel lors des dialogues. Les wanzers sont quant à eux peu variés, et en plus ne sont pas au top de l’originalité…
Heureusement que le système de jeu procure du plaisir, sans ça, bonjour l’angoisse ! Bon, passons rapidement sur les déplacements sur la carte du monde, ainsi que sur les phases de dialogue, qui ne servent qu’à faire évoluer le scénario. Nous nous retrouvons donc face à tout ce qui est préparation de vos wanzers et aux batailles qui s’en suivent. Votre principal souci sera de trouver un équilibre lors de la composition de vos wanzers, car chaque pièce (bras, jambes, torse, armes, pack dorsal) pèse un certain poids, et vous ne devrez pas dépasser une certaine limite de poids : par exemple, vous pourrez faire un wanzer très lourd avec beaucoup de points de vie et de puissance, mais qui ne pourra pas esquiver les coups ou bien avancer trop loin. En somme, c’est à vous de composer au mieux votre équipe en la rendant le plus homogène possible (un wanzer lourd/puissant ; un wanzer léger pouvant se déplacer loin ; etc). Niveau armement, vous aurez à votre disposition des armes telles que le fusil à pompe, les poings américains, les grenades, les boucliers, etc ; et chaque arme possède son type de dégâts (percer, impact, enflammer), qui sera plus efficace contre certains wanzers ennemis (si un ennemi bénéficiant d’une protection impact se fait toucher par une arme de type impact, les dégâts seront diminués d’1/3). Vous pourrez aussi stocker divers items (récupération d’hp, recharges d’armes, etc) si votre pack dorsal le permet. Il est à noter que l’argent ne s’acquière pas facilement, et que pour vous équiper avec les dernières nouveautés vous devrez faire beaucoup de missions d’entraînement.
Nous arrivons maintenant aux combats : ici, le mot d’ordre, c’est encercler l’ennemi !En effet, tout en étant un T-RPG à cases, le meilleur moyen de gagner « facilement » un combat, c’est de ne pas se précipiter, et d’engager toutes vos forces sur un ennemi à la fois, et ainsi de suite… A part les attaques « de masse » avec les lance-grenades ou les raids aériens (certains packs dorsaux permettent à Robert de venir vous épauler), vous aurez droit à une scène de duel à chaque initialisation d’attaque, et lors de celles-ci, l’ennemi esquivera, ou toutes ou une partie de son corps seront endommagées ; le nombre de vos attaques varie avec vos AP (action points), que vous pourrez augmenter en les achetant lors des phases de préparation ( à chaque fin de combat vous gagnerez des SP/skills points qui vous serviront à acquérir de nouvelles habiletés telles que évasion+, précision+, augmentation des dégâts avec un fusil de snipe, etc…). Les AP servent à se déplacer et à attaquer, et leur nombre change suivant l’arme (3 AP pour le fusil à pompe, 10 pour les missiles par exemple). Ensuite il existe des subtilités comme le link : en effet, vous pourrez vous faire aider par vos alliés en attaque ou en défense, mais uniquement si vous avez acheté des emplacements pour mettre des points de « link » : si par exemple Elsa possède 8 points de link et qu’elle a 4 slots (2 en attaque et 2 en défense), elle aura un total de 4 coéquipiers pour attaquer/défendre avec elle ; mais attention, ces actions en parallèle coûtent des AP à vos alliés, et ils peuvent se retrouver sans AP pour contre-attaquer plus tard. A part tout ça, il est à noter que les cartes de combat sont tout bonnement immenses, et que vous serez presque toujours largement en infériorité numérique ; aussi si vous perdez l’usage de vos jambes, vous ne pourrez plus vous déplacer que d’une seule case. Gros bémols par rapport à son aîné : l’impossibilité d’éjecter son pilote, ainsi que l’interdiction de se saisir des wanzers ennemis pendant le combat (et à fortiori de les récupérer après la bataille).
L’ambiance musicale est à l’image du jeu : décevante. A part les musiques de certains combats et quelques autres, on frise la banalité à chaque note, et c’est vraiment très dommage (et dommageable aussi pour la notoriété de la série). Les bruitages sont quant à eux très corrects (bonnes voix, les acteurs ne sont pas mauvais, et les impacts ou autres sont de bonne qualité).
Comptez à peu près 60 heures pour voir le bout de FM4, ce qui rentre dans la moyenne des RPG/T-RPG actuels, par contre, malgré la présence du new-game +, l’intérêt de rejouer au soft s’avère hélas limité…
La déception et la frustration sont donc inhérentes à ce FM, qui reste tout de même un «raisonnable » achat… en occaz ^^ ; . Mis à part sa très belle jaquette et ses combats dynamiques, le reste est en-dessous de la moyenne, et surtout en-dessous de FM3, ce qui est inacceptable vu que le jeu date d’il y a 4 ans… Enfin il reste toujours les accents des protagonistes, qui valent à aux seuls la galette.
