Ce nouvel opus de Zelda est une réussite totale ! Il garde la même recette qui a fait le succès de la série, et ce n’est pas un mal, et y ajoute également moult nouveautés qui donnent un cachet merveilleux au jeu.
L’histoire prend place dans le Royaume d’Hyrule, et notre héros, Link, se verra assigner la difficile tâche de sauver la Princesse Zelda, le Royaume, mais aussi de mettre fin aux actes maléfiques de Vaati, un Minish déjanté et surpuissant. Pour ce faire, il sera aidé dans sa quête par...un chapeau ! Vous comprendrez au fil de l’aventure « qui » est vraiment ce chapeau, mais il apporte en tous cas une fraîcheur indéniable lors de certains passages, et ce pour notre plus grand plaisir !
C’est à un jeu haut en couleurs que nous avons à faire, avec un design chaud en tons pastels et cell shading (c’est le même design que pour Wind Waker). Graphiquement, on se trouve devant un Zelda typique, mais une chose nous frappe d’entrée : l’animation. En effet, les personnages disposent d’une palette de mouvements innombrables et vraiment fluides ! Je me suis par exemple amusé à donner des coups d’épées dans le vide pendant 5 minutes rien que pour observer la décomposition du mouvement ! Suivant les endroits où vous vous trouvez, les couleurs changent du tout au tout, tout en restant très fidèles à leurs environnements respectifs (ex : une dizaine de nuances de vert dans la forêt), et le degré de détails reste relativement élevé en toutes circonstances. Le must reste tout de même la vue « minish », qui, lorsque vous êtes de taille microscopique, vous fait vraiment ressentir le décalage monde des humains/monde des minish.
Le système de jeu reste fidèle à la série : vous devrez accéder de zones en zones au moyen d’objets récupérés au fil de l’aventure, comme par exemple les bombes, l’ocarina de téléportation, les griffes (creuser la terre), la lanterne, le pot aspirant (excellente idée!), la baguette de retournement (ex : Retournez un vase, et voilà une entrée pour le monde des Minish !), etc... Mis à part les balades dans Hyrule, vous devrez passer par les habituels donjons, avec leur lot d’énigmes tordues (curieusement pas si difficiles dans cet opus), et leur sempiternelle progression : portes verrouillées/clés ; boussole ; objet rare ; carte-->boss. Citons également comme éléments du jeu les cœurs (ou quart de cœurs) d’énergie, la possibilité d’effectuer des attaques spéciales à l’épée (apprises par différents maîtres d’escrime), de participer à de sympathiques mini-jeux, etc... Mais ce qui démarque vraiment ce Zelda, ce sont la fusion de fragments, ainsi que l’évolution humain/minish. Voici tout d’abord des explications sur la fusion des fragments du bonheur : presque chaque personnage d’Hyrule possède une moitié de fragment, et si vous collez à cette dernière la moitié correspondante (trouvée dans des coffres/ennemis/broussailles), quelque chose se produira dans Hyrule... Les miracles vont de l’apparition de coffres à celles de puissants ennemis (avec roupies à la clé), en passant par la création de passages secrets... Viennent ensuite les entrées vers le monde des Minish : une fois passé par une de ces portes, vous vous retrouverez dans une taille microscopique, et la moindre flaque deviendra un lac, la moindre fissure un passage secret ; et donc vous vous retrouverez à alterner entre les 2 univers pour progresser au mieux (ex : une porte est fermée : ho une stèle minish ! Et hop, je rétrécis, puis je passe par le petit trou en bas de la porte !). Voilà en gros de quoi se compose ce Zelda, mais il recèle encore beaucoup de surprises et d’originalité, comme les boss, la démultiplication de Link, etc... c’est donc un grand bol d’air qui nous est servi ici !
Ha les mélodies, vraiment, il assure ce Minish Cap, quelle légèreté dans les notes, quelle ambiance mystique (je pense surtout à la forêt), c’est vraiment un régal d’écouter cela, et le pire, c’est qu’elles ne lassent jamais (normal vu la durée de vie du soft, on ne les entend pas longtemps...) ; et voilà un Zelda de plus qui s’en sort haut la main à ce niveau-là ! Les bruitages sont quant à eux excellents, avec les bruits auxquels nous sommes habitués (course, herbe coupée, explosions, etc...), mais surtout les voix, vraiment terribles ! En effet, les rencontres avec les autochtones donneront lieu à de sublimes «héyakopo » ; « hia » ; « yooo », etc... non c’est vraiment à entendre, et cela renforce considérablement l’ambiance qui se dégage du jeu !
La durée de vie varie entre 20 et 30 heures, ce qui n’est pas mal, mais bon, on n’est jamais vraiment bloqué (sauf cas où les énigmes sont totalement illogiques !), et l’on progresse de zone en zone trop rapidement... heureusement la quête des cœurs, des gorons, des fragments, etc, rallonge pas mal la durée de vie d’un jeu qui, si l’on voulait aller directement à l’essentiel, se finirait un poil trop vite...
Alliant classicisme mâtiné d’originalité et esthétique parfaite, ce Zelda nous envoûte tout au long d’un périple certes court, parfois frustrant de par certaines énigmes vraiment mal pensées, mais tellement vivifiant ! Et pour couronner le tout, on a droit à une bande son de qualité et à une multitude de nouveautés niveau gameplay. Seule fausse note : la trop grande facilité du jeu, sauf pour le dernier boss heureusement !

(stylé)