HMV n'aura pas résisté à un nouveau Noël décevant. L'enseigne de CD et DVD, incontournable des centres commerciaux britanniques, a été mise sous administration, c'est-à-dire en dépôt de bilan, lundi 14 janvier. Ses 239 magasins risquent la fermeture, menaçant 4 350 emplois.
HMV est un géant en Grande-Bretagne. L'enseigne domine encore les ventes de musique et de vidéo, avec 22 % de parts de marché, selon les chiffres du cabinet Verdict. Son logo, un petit chien assis écoutant un gramophone, est reconnaissable entre tous.
Son premier magasin date de 1921, ouvert à Oxford Street, au centre de Londres, emplacement où se trouve encore sa boutique phare. Pendant plus de quatre-vingt-dix ans, l'enseigne a su s'adapter aux nouvelles technologies, du disque au CD, de la cassette vidéo au DVD, incluant également les jeux vidéo. Mais elle n'aura pas su faire face à l'ère numérique.
Depuis 2005, son chiffre d'affaires a été divisé par deux, pour atteindre 1,1 milliard d'euros en 2012. Les Britanniques, comme dans le reste du monde, achètent de moins en moins de CD. Et ceux qui le font encore sont passés à Internet, utilisant notamment le site commerçant Amazon. "Le problème est tout simplement qu'il n'y a pas d'avenir pour les magasins de musique physique", assène Neil Saunders, directeur de l'agence de consultants Conlumino.
HMV a bien tenté de réagir. L'enseigne a lancé son propre service de vente en ligne ; elle s'est aussi mise à la billetterie de concerts, et possède plusieurs salles de spectacle. Très tardivement, elle s'est mise à vendre de l'électronique. Aucune de ces mesures n'a suffi. Ses pertes – et ses dettes – se sont creusées et HMV a dû vendre les bijoux de famille.
CRÉDIT REFUSÉ
En 2012, elle a cédé ses magasins au Canada, ainsi que la salle de concert Hammersmith Apollo, à Londres. Elle a aussi vendu les 300 librairies Waterstones, dont elle était propriétaire. Inquiet, le marché de la musique a réagi : les fournisseurs de HMV ont pris 5 % de participation dans le groupe. Pour eux, une faillite risquait d'augmenter les difficultés des CD et des DVD, et d'accélérer le passage au tout digital.
Tout cela n'a pas suffi et la crise économique a encore accéléré le déclin. Au début du mois de janvier, HMV a annoncé un mois de promotion à 25 % sur l'ensemble de son stock, lançant des rumeurs sur la survie du groupe.
Les banques ont refusé un crédit supplémentaire de 300 millions de livres (360 millions d'euros), et l'enseigne a dû se rendre à l'évidence : elle n'arriverait pas à faire face à une échéance de remboursement fin janvier. Le cabinet Deloitte a été nommé administrateur et cherche désormais un repreneur.
posted the 01/16/2013 at 02:30 PM by
daarrky
Mais des chômeurs ça par contre........
sans blague, c'est quoi les avantages du cloud?
Obligé d'être connecté pour jouer, plus d'occaz, plus d'import, le prix est fixé par les fabricants comme tu te tais et tu paies, t'es dépendant des serveurs, de l'état de ta connexion internet, tu peux pas prêter ou te faire prêter un jeu, les soirées entre potes avec les mecs qui ramenent des jeux c'est morts, et si un jour ta connexion déconne tu joues plus, il n'y a plus de valeur ajoutée, plus de collector......
a part le gain de place (et encore j'aime bien ma collection), je ne vois aucun avantage à cette "évolution"
Jeannotlapin06
Après si ça reste une offre alternative pourquoi pas, encore que je préférerai limite le dématérialise plus que le cloudgaming.....même si ni l'un ni l'autre ne me plaise vraiment