Bonjour les gens ! Hier je vous présentez la Beta de mon bouquin (pour lequel je n'ai pas encore de titre), et j'ai eu plusieurs conseils. Barcelona me conseillait de mieux décrire l'environnement et de développer mon personnage, Astal me conseillait de passer le récit au présent (j'ai fait un test, on verra bien par la suite, mais pour l'instant ça me plaît), et pour le truc de col en V ou en "v" (Octobot), ben je sais pas trop donc dans le doute j'ai laissé.
Je remet le plot : "Lowell est un lycéen tout à fait normal, plus côté geek que sportif. Un jour il se fait attaquer par un vampire (oui, je sais...) et en devient un à son tour (fatalement). Il va donc réaliser son rêve d'enfance : Il va devenir un super-héros au service de la veuve et de l'opprimé !"
en avant donc :
Prologue
Il fait froid ce soir d’hiver dans la petite ville du Sud-Ouest de la France. Les habitants des vieux immeubles un peu crades ont déjà fermés leurs volets et allumés leurs lumières. Notre héros, un garçon de taille moyenne, ni très gros ni vraiment maigre, aux cheveux court et sombres, a fini les cours à 18h00, et la nuit est tombée depuis une bonne dizaine de minutes déjà. Le garçon a sur la tête un casque d’écoute, depuis lequel on peut entendre des violons jouer à pleine puissance la musique de l’un des jeux préférés du garçon, au son de laquelle il se revoit tuer un à un d’immenses colosses de pierre.
Le lycéen remonte désormais à pas mesurés la longue allée qui serpente sur une centaine de mètres, bordée de barrières en bois reconstituées qui définissent les frontières des jardins des habitants du coin. Le sol en béton est défoncé par les années, et sans lumières, il était difficile de voir les énormes trous dans lesquels il était facile de se prendre les pieds. Les deux seuls lampadaires de la rue étaient depuis longtemps hors d’usage, et l’allée pourrait paraître totalement flippante pour quelqu’un d’autre. Mais pas pour Lowell. Cela faisait déjà des années qu’il empruntait cette allée, et en bon accroc d’histoires surnaturelles et de jeux vidéo, il ne croit pas aux monstres et autre conneries du genre. Il est également assez confiant en sa vitesse pour pouvoir échapper à un éventuel poursuivant détraqué.
Il va bientôt sortir de l’allée pour s’engager dans sa cité, une succession de longs bâtiments à un étage, vieux d’une trentaine d’année au moins. Mais, alors qu’il passe devant une ruelle crasseuse, il sent une main s’abattre avec force sur son épaule droite. Avant même de pouvoir penser à se dégager, la main serre plus fort et l’entraîne dans la ruelle perpendiculaire. Malgré ses nombreuses années d’entraînement aux jeux de réflexes, après avoir fini Dragon’s lair presque du premier coup, il n’a même pas commencé à penser à vouloir s’échapper lorsque son cou est violemment transpercé. Il sent le contact humide et dégueulasse d’une bouche, un souffle chaud sur sa peau, et l’horrible impression de partir peu à peu dans les vapes. Les jambes du garçon flanchent, et il est désormais suspendu en l’air par son agresseur. Maintenant, il sait qu’il va crever dans cette allée un peu naze, sans même avoir réussi à finir Ghost’n’Goblin. Il savait qu’il aurait dû s’y mettre plus tôt. Sa vue se trouble, la fatigue le submerge, son casque d’écoute glisse de sa tête et tombe au sol, et lorsque que le garçon est à son tour jeté à terre par son assaillant, il ne réussit qu’à distinguer une vague silhouette humanoïde. Celle-ci semble le regarder un instant, s’essuie la bouche avec sa manche, puis disparaît du champ de vision de sa victime. C’est alors que Lowell perd conscience au son des violons qui s’emballent dans le casque…
Chapitre 1
Quarante-huit heures plus tôt
Lowell est depuis une vingtaine de minutes déjà plongé dans son jeu du moment, où il est en train de combattre quatre dragons légendaires. Il a facilement abattu le premier ; son compagnon d’armes avait diverti les dragons, prenant tous les dégâts pour lui, et avait d’ailleurs fini par mourir. Il est donc désormais seul, et il doit jongler entre ses potions et ses sorts de soins pour ne pas mourir. Après une bataille acharnée, il réussit enfin à se défaire des trois autres dragons, et s’accorde alors une pause bien méritée. Il parcourt sa minuscule chambre du regard, et se demande un instant d’où pouvait bien venir cette réputation de geek bordélique. Les seuls choses qu’il touchait dans sa chambre étaient ses consoles, dont les fils formaient un gigantesque sac de nœud qui pendait sous sa vieille télé à écran cathodique, son ordinateur portable qui était en ce moment relié à deux grosses enceintes sur son bureau jonché de dessins, et sa bibliothèque, où il prenait et reposait ses livres là où il y avait de la place, et qu’il prenait la peine de ranger au moins une fois par an sous les pressions de sa mère. Son lit mezzanine, au-dessus de sa tête, ne lui permet pas de cacher le bordel sous son lit, et il était donc contraint de jeter dans la petite poubelle à ses pieds les déchets qui ne traînaient donc jamais au sol. Et comme il avait pour habitude de ne jamais manger devant son ordinateur de peur de le salir, aucune vaisselle sale ne jonchait son bureau. De son avis personnel, la chambre du geek n’avait donc absolument aucune raison d’être en bordel. Son combat un peu stressant contre les quatre dragons lui a donné faim, mais il sait que s’il sort de sa chambre maintenant, sa mère ne va plus le lâcher. Tant pis, il a vraiment trop faim. Il espère que sa mère est dans le salon devant la télé, pour pouvoir entrer en possession de quelques gâteaux en douce. Mais bien sûr, l’ennemi est là, armé d’un couteau de cuisine, prêt à le séquestrer pendant des heures. La mère de Lowell est petite et mince, et ses cheveux noirs et longs sont pour l’instant attachés en queue de cheval pour ne pas la gêner. Elle adore les fées et autres elfes, et les prénoms de ses enfants venaient d’ailleurs de sa passion pour les mondes enchantés.
« Tiens, t’es sorti de ton terrier ? Tu tombes bien, vas mettre le couvert, et mets le linge à sécher, s’il-te-plaît. Après, tu m’aideras pour le repas.
Le garçon sait qu’il a un contrôle le lendemain, mais il a la flemme de réviser, et de toute façon, à chaque fois qu’il faisait l’effort de relire ses cours, il finissait avec des notes pourries. Mais c’est une excuse parfaite pour éviter ses corvées :
- Je peux pas, maman, je suis en train de réviser mon contrôle d’histoire. Demandes plutôt à Lùan. Lùan est le petit frère de notre héros. Il a dix, est le premier de sa classe et compte bien le rester encore longtemps. Le petit garçon était très intelligent et il le savait. Lorsque Lowell n’était pas en présence de son frère, il était fier que celui-ci ne soit pas un abrutit comme tant d’autres petits garçons de son âge. Mais lorsque Lùan se sentait obligé d’avoir raison à tout et d’avoir les réponses à chaque aspect de la conversation, Lowell devait se retenir de ne pas le baffer pour qu’il se taise.
- Me prends pas pour un con, j’ai entendu ton jeu tourner, excuse rejetée, maintenant vas faire ce que je t’ai demandé. Et Lùan fait vraiment ses devoirs en ce moment-même, lui. Lowell abandonne, et fait ce qu’on lui demande en maugréant à voix basse « Il est tout le temps en train de faire ses devoirs, ce gosse ».
Après le dîner, pendant lequel Lùan leur a appris à peu près trente-six moyens mnémotechniques pour se souvenir de l’ordre des planètres du système solaire, il décide de finir la soirée en relisant quelque uns de ses comics préférés, Deadpool, DareDevil et enfin, à minuit, il se promet d’aller se coucher après le prochain volume. Son choix s’arrête sur un Superman qu’il n’avait pas lu depuis longtemps, et à deux heures du matin, il éteint enfin les lumières.
Le lendemain, il se réveille en catastrophe comme tous les matins à 7h30, s’habille en cinq minutes, prend deux gâteaux dans la cuisine, et part au lycée. Pour Lowell, le lycée ne représentait pas un obstacle majeur. Il avait toujours des notes moyennes dont il se contentait parfaitement. En effet, malgré une intelligence au-dessus de la plupart des gens de son âge, le garçon n’arrivait pas à faire d’efforts pour apprendre ou retenir ses leçons. Si quelque chose était logique, il le retenait, s’il ne comprenait pas, il oubliait et passait à autre chose.
Cette journée-là allait être tranquille, puisque deux professeurs étaient absents. Lowell a donc trois heures à tuer en plein milieu de la journée, et a déjà prévu de les passer avec son meilleur ami Nochès, devant un film de super-héros qu’ils regarderaient sur son ordinateur portable. Les parents de Nochès étaient arrivés du Mexique une vingtaine d’années plus tôt, espérant une meilleure vie pour leurs enfants. Et finalement, leur fils avait tourné geek après sa rencontre avec Lowell. Ils se connaissaient depuis leurs six ans, et avaient presque toutes leurs passions en commun : Jeux vidéo et jeux de rôles papier, science-fiction et surnaturel, et par-dessus tout, les super-héros. Pendant leur seul cours de la matinée, les deux amis débattent longuement à propos des créatures mythiques, et notamment des vampires, des loups garous, et autres bestioles revenues récemment à la mode. Enfant, Lowell adorait les histoires de vampires, et à chaque halloween, il se déguisait en compte Dracula, avec cape noire à col en V, dents en plastiques et accent slave un peu dégueulasse. Mais depuis la vague de bouquins pour adolescentes en manque, les nouveaux livres de vampires tournaient tous autour d’histoires de culs pour pisseuses avec en guise de buveur de sang un espèce d’émo tentant désespérément de paraître ténébreux. C’est pourquoi Lowell avait arrêté les histoires de vampires depuis un an ou deux, et il s’était complètement rabattu sur les super-héros, sa première passion. Son ami Nochès, lui, préférait les histoires de démons et de Loups garous, qui pour l’instant n’avaient pas trop été écorchées.
L’après-midi, ils eurent deux heures de contrôle d’histoire, après quoi ils finirent la journée par des mathématiques.
Le lendemain, Les cours des deux professeurs absents auraient dû occuper l’emploi du temps de dix heures le matin jusqu’à quatre heures l’après-midi, et les deux amis en profitent donc pour aller disputer un tournoi improvisé de jeu de cartes « Magic the Gathering » à l’étage d’un magasin de jeux de rôles papiers, en plein centre-ville. En chemin, Nochès décide de reprendre leur conversation de la veille :
« D’après toi, qu’est-ce qu’un « écrivain » de Bit-Lit pourrait inventer de pervers pour salir l’image des loups garous ? Lowell réfléchit un instant, et répond :
- Et bien cet écrivain hypothétique pourrait dire qu’en fait les loups garous sont des loups normaux qui sont tombés amoureux d’une humaine pour une raison quelconque, et que donc, grâce au pouvoir de l’amour, il se transforme en humain pour pouvoir vivre avec la fille en question, et genre à la pleine lune, ils est obligé de redevenir loup… Nochès regarde un instant son ami, fronce les sourcils, puis les deux garçons s’exclament alors à l’unisson :
- Putain, ce serait dégueulasse !
Après un tournoi acharné de cartes qui a duré plus de deux heures, où les deux amis ont impitoyablement écrasé leurs adversaires, ils décident d’aller voir un film au cinéma près de leur lycée, qui, pour le plus grand plaisir des deux amis, privilégie les versions originales des films aux versions françaises. Après la séance d’un film en Russe un peu mou de deux heures, ils retournent à l’école à 16h00, et se disent au revoir à 18h00. Lowell décide d’écouter un peu de musique grâce à son MP3, et après avoir choisi la bande-son de son jeu préféré, il se met en route pour rentrer chez lui. Ce soir-là cependant, Lowell ne rentrera pas pour continuer sa partie de Ghost’n’Goblin. Car ce qu’il ne sait pas, c’est qu’une créature qu’il ne pensait pas réelle guette son prochain repas non loin de là…
La créature en question, un vampire d’une petite centaine d’années que l’on nommera pour l’instant Lucien, est pourchassée depuis plus d’un mois par un mercenaire vampire. Lucien doit en effet une somme folle à un très vieux et très influent vampire. Si le mercenaire avait été seul, il n’aurait pas été un problème. Mais il a comme animal de compagnie un loup garou apprivoisé.
Lucien a déjà survécu à deux confrontations en moins de deux nuits, musclées et bestiales, durant lesquelles il a eu un bras cassé et le torse mutilé par les griffes de l’énorme bestiole à poils. Et il commence maintenant à ressentir le manque de sang. Il n’a pas le temps de faire dans la finesse. De toute façon, quand le cadavre sera trouvé, il sera déjà loin. Du haut d’un grand arbre, Lucien surveille les environs du quartier résidentiel. Il voit au loin un garçon marcher dans une allée sombre. La victime idéale. Il saute de son arbre, et parcourt par les airs la centaine de mètres qui le sépare de l’allée. Caché dans une ruelle noyée dans l’obscurité, il attend que son repas arrive à portée. Lorsque l’humain passe devant lui, Lucien tend la main, attrape le garçon qui n’a pas encore réagi, et fait le plein d’énergie. Il lâche ensuite sa victime qui s’effondre et qui ne va sûrement pas tarder à mourir, et repart sans un bruit, espérant distancer ses poursuivants.
Ce dont Lucien ne se doute pas, c’est que, comme le hasard fait bien les choses, Lowell fait partie des un pour cent de la population qui n’est pas immunisé au vampirisme…
voilà, si ça continue de plaire, je posterais le Chapitre deux quand je l'aurais fini, sinon, ben je remballe ^^