Salut, j'en parlais hier, je suis en train d'écrire un nouveau bouquin où le perso principal est un "geek" (je suis consciente que ce mot ne veut plus rien dire, mais faute d'autre mots...), et je me demandais ce que vous en pensiez.
Le plot > Lowell est un lycéen tout à fait normal, plus côté geek que sportif. Un jour il se fait attaquer par un vampire (oui, je sais...) et en devient un à son tour (fatalement). Il va donc réaliser son rêve d'enfance : Il va devenir un super-héros au service de la veuve et de l'opprimé !
début :
Prologue
Il faisait froid ce soir d’hiver. Il avait fini les cours à 18h00, et la nuit était tombée depuis une dizaine de minutes. Il remontait désormais la longue allée qui serpentait sur une centaine de mètres, bordée de barrières en bois reconstituées qui définissaient les jardins des habitants du coin. Le sol en béton avait été défoncé par les années, et sans lumières, il fallait faire attention aux trous pour ne pas tomber. Les deux seuls lampadaires étaient depuis longtemps hors d’usage, et l’allée aurait pu paraître totalement flippante pour quelqu’un d’autre. Mais pas pour Lowell. Cela faisait des années qu’il empruntait cette allée, et en bon accroc d’histoires surnaturelles et de jeux vidéo, il ne croyait pas aux monstres, et était assez confiant en sa vitesse pour pouvoir échapper à un éventuel poursuivant détraqué.
Il allait bientôt sortir de l’allée pour s’engager dans sa rue. Mais alors qu’il passait devant une ruelle crasseuse, il sentit une main s’abattre sur son épaule droite. Avant même de pouvoir penser à se dégager, la main serra plus fort et l’entraîna dans la ruelle perpendiculaire. Malgré ses nombreuses années d’entraînement aux jeux de réflexes, après avoir fini Dragon’s lair presque du premier coup, il n’avait même pas commencé à penser à vouloir s’échapper lorsque son cou fut transpercé. Il sentit le contact humide et dégueulasse d’une bouche, un souffle chaud sur sa peau, et l’horrible impression de partir peu à peu dans les vapes. Les jambes du garçon flanchèrent, et il était désormais suspendu en l’air par son agresseur. Maintenant, il savait qu’il allait crever dans cette allée un peu naze, sans même avoir réussi à finir Ghost’n’Goblin. Il savait qu’il aurait dû s’y mettre plus tôt. Sa vue se troubla, la fatigue le submergea, et lorsque qu’il fût jeté à terre par son assaillant, il ne réussit qu’à distinguer une silhouette humanoïde. Celle-ci le regarda un instant, s’essuya la bouche avec sa manche, puis disparu du champ de vision de sa victime. Lowell perdit alors conscience.
Chapitre 1
Quarante-huit heures plus tôt
Lowell était depuis une vingtaine de minutes déjà plongé dans son jeu du moment, Skyrim, où il était en train de combattre quatre dragons légendaires. Il avait facilement abattu le premier ; son compagnon d’armes l’avait diverti, prenant tous les dégâts pour lui, et avait d’ailleurs fini par mourir. Il était donc seul, et il devait désormais jongler entre ses potions et ses sorts de soins pour ne pas mourir. Après une bataille acharnée, il réussit enfin à se défaire des trois autres dragons, et s’accorda alors une pause bien méritée. Il parcourut sa chambre du regard, et se demanda d’où pouvait bien venir cette réputation de geek bordélique. Les seuls choses qu’il touchait dans sa chambre étaient ses consoles, dont les fils formaient un gigantesque sac de nœud qui pendait sous sa vieille télé à écran cathodique, son ordinateur portable qui était relié à deux grosses enceintes sur son bureau jonché de dessins, et sa bibliothèque, où il prenait et reposait ses livres là où il y avait de la place, qu’il prenait la peine de ranger au moins une fois par an sous la menace de sa mère. Son lit mezzanine, au-dessus de tête, ne lui permettait pas de cacher de bordel dessous, et il était donc contraint de jeter dans la petite poubelle à ses pieds les déchets qui ne traînaient donc jamais au sol. Et comme il avait pour habitude de ne jamais manger devant son ordinateur, ayant peur de le salir, aucune vaisselle sale ne jonchait son bureau. De son avis personnel, la chambre du geek n’avait donc absolument aucune raison d’être en bordel. Son combat un peu stressant contre les quatre dragons lui avait donné faim, mais s’il sortait de sa chambre, il savait que sa mère n’allait plus le lâcher. Tant pis, il avait vraiment trop faim. Il espérait que sa mère soit dans le salon devant la télé, pour pouvoir entrer en possession de quelques gâteaux. Mais bien sûr, l’ennemi était là, armé d’un couteau de cuisine, prêt à le séquestrer pendant des heures.
« Tiens, t’es sorti de ton terrier ? Tu tombes bien, vas mettre le couvert, et mets le linge à sécher, s’il-te-plaît. Après, tu m’aideras pour le repas.
Il savait qu’il avait un contrôle le lendemain, mais il avait la flemme de réviser, et de toute façon, à chaque fois qu’il faisait l’effort de relire ses cours, il finissait avec des notes pourries. Mais c’était une excuse parfaite pour éviter ses corvées :
- Je peux pas, maman, je suis en train de réviser mon contrôle de français.
- Me prends pas pour un con, j’ai entendu ton jeu tourner, excuse rejetée, maintenant vas faire ce que je t’ai demandé. Lowell abandonna, et fît ce qu’on lui avait demandé en maugréant à voix basse.
Après le dîner, il finit la soirée en relisant quelque uns de ses comics préférés, Deadpool, DareDevil et enfin, à minuit, il se promit d’aller se coucher après le prochain volume. Son choix s’arrêta sur un Superman qu’il n’avait pas lu depuis longtemps.
Le lendemain, il se réveilla en catastrophe comme tous les matins à 7h30, s’habilla en cinq minutes, prit deux gâteaux dans la cuisine, et partit au lycée.
La journée allait être tranquille, puisque deux professeurs étaient absents. Il avait donc trois heures à tuer en plein milieu de la journée, et avait déjà prévu de les passer avec son meilleur ami Nochès, devant un film Marvel qu’ils regarderaient sur son ordinateur portable. Les parents de Nochès étaient arrivés du Mexique une vingtaine d’années plus tôt, espérant une meilleure vie pour leur fils. Et finalement, celui-ci avait tourné geek après sa rencontre avec Lowell. Ils se connaissaient depuis leurs six ans, et avaient presques toutes leurs passions en commun : Jeux vidéo et jeux papier, sci-fi et surnaturel, et surtout super-héros. Pendant leur seul cours de la matinée, les deux amis débattirent longuement à propos des créatures mythiques, et notamment des vampires, des loup-garous, et autres bestioles revenues récemment à la mode. Enfant, Lowell adorait les histoires de vampires, et à chaque halloween, il se déguisait en compte Dracula, avec cape noire à col en V, dents en plastiques et accent slave un peu dégueulasse. Mais depuis la vague de bouquins pour adolescentes en manque, les nouveaux livres de vampires tournaient toutes autour d’histoires de culs pour pisseuses avec en guise de buveur de sang un espèce d’émo tentant désespérément de paraître ténébreux. C’est pourquoi Lowell avait arrêté les histoires de vampires depuis un an ou deux, et il s’était complètement rabattu sur les super-héros, sa première passion. Son ami Nochès, lui, préférait les histoires de démons et de Loup-garous, qui pour l’instant n’avaient pas trop été écorchées.
L’après-midi, ils eurent deux heures de contrôle d’histoire, après quoi ils finirent la journée par des mathématiques. Le lendemain, Les cours des deux professeurs absents auraient dû occuper l’emploi du temps de dix heures le matin jusqu’à quatre heures l’après-midi, et les deux amis en profitèrent donc pour aller disputer un tournoi improvisé de jeu de cartes « Magic the Gathering » à l’étage d’un magasin de jeux de rôles papiers, en plein centre-ville. En chemin, Nochès reprit leur conversation de la veille :
« D’après toi, qu’est-ce qu’un « écrivain » de Bit-Lit pourrait inventer de pervers pour salir l’image des loup-garous ? Lowell réfléchit un instant, et répondit :
- Et bien cet écrivain hypothétique pourrait dire qu’en fait les loup-garous sont des loups normaux qui sont tombés amoureux d’une humaine pour une raison quelconque, et que donc, grâce au pouvoir de l’amour, il se transforme en humain pour pouvoir vivre avec la fille en question, et genre à la pleine lune, ils est obligé de redevenir loup… Nochès regarda son ami, fronça les sourcils, puis les deux garçons répliquèrent à l’unisson :
- Putain, ce serait dégueulasse !
Après un tournoi acharné de Magic, où les deux amis écrasèrent impitoyablement leurs adversaires, ils eurent le temps d’aller voir un film au cinéma près de leur lycée, qui privilégiait les VO des films aux VF. Ils furent de retour à l’école à 16h00, et se dirent au revoir à 18h00. Lowell ne rentra pas pour continuer sa partie de Ghost’n’Goblin ce soir-là…
posted the 10/11/2012 at 11:07 AM by
crayon
Et 2eme chose: écris ton récit au présent, car cela rend beaucoup plus vivante ton histoire.
Par contre je trouve que l'incrustation de nom de jeu vidéo est trop visible et ne colle pas du tout avec le reste. On sent le "je le met pour faire bien"
à vérifier, mais je crois pas que ça fasse très littéraire d'utiliser l'expression de la grande distribution du textile pour décrire la forme d'un col...
Je crois qu'il serait plus judicieux de dire "un col descendant" ou un col en "v" à la limite...
Octobot > ah ? je ne savais pas, mais quelle différence entre "col en V" et "col en v" ?
à vérifier aussi de toutes façons.