King of Fighters, ce nom doit sûrement évoquer quelque chose aux plus grands fans de jeux vidéo d'entre vous. KoF (comme les hardcore gamers ont pour principe de l'appeler) est en effet une licence juteuse et renommée du défunt groupe SNK. Ce jeu a fait les jours heureux (et continue d'ailleurs) des possesseurs de Neo Geo qui n'avaient de cesse de s'organiser des petits tournois entre amis pour incarner l'un des nombreux héros de ce jeu de combat écrasant à plate couture l'initiateur du style : Street Fighter. Il aura fallu peu de temps à ce soft pour devenir une référence à travers le monde. Parmi ces fans, un homme que les mangafans connaissent bien : Andy Seto. Cet auteur Hongkongais est à l'origine d'une des meilleurs ventes de l'éditeur Tonkam : Cyber Weapon Z. KoF réunissant des combats percutants et des personnages au character design très soigné, il n'en fallait pas moins à Andy Seto pour avoir l'envie d'adapter en bande dessinée ce classique vidéoludique. Tonkam remet alors le couvert pour proposer dans la langue de Molière ce nouveau manwha tout en couleur.
Le premier volume de King of Fighter met l'accent sur les deux héros de la saga : Kyo Kusanagi et Iori Yagami. Ces deux jeunes hommes représentent leur clan respectif qui s'affronte depuis des générations. C'est sur l'un de leur combat que l'histoire débute. Alors que leur flammes rugissent pour tenter de mettre fin à cet affrontement, deux spectatrices surprises discutent de cette haine qui les pousse à se combattre. Une haine qui est née il y a plusieurs centaines d'années. Une haine qu'ils ont du mettre de côté le temps d'une terrible bataille. Cette guerre qui les a réunis, il la menait contre Orochi, un combattant indestructible menaçant l'équilibre de l'environnement. C'est ainsi que le lecteur est plongé dans un flashback lui contant l'histoire de ces deux ennemis.
Le scénario de cette œuvre est loin d'être inoubliable. Andy Seto n'est pas là pour parler de physique quantique mais bel et bien pour mettre en scène des chorégraphies violentes et sanglantes pour le plus grand bonheur de ses fans. Seulement ses fans ? Je serais tenté de dire oui. Seuls ceux qui ont été pris de passion pour les anciens travaux du maître retrouveront du plaisir à lire ce nouvel ouvrage. L'avantage d'avoir repris une licence aussi prestigieuse est qu'une autre catégorie de passionnés va venir se greffer à ce premier groupe de lecteurs : les fans de King of Fighters. Le character design d'origine est très bien respecté et les héros sont aussi beaux qu'ils le sont dans nos salles d'arcades. Retrouver King, Kyo, Iori, Mai et tous les autres est un plaisir qui suffit presque à nous donner envie d'acheter ce manhwa dont le rendu est à mi chemin entre le manga et le comics (sûrement à cause de la mise en couleur par ordinateur). Mais les personnes n'étant ni fan de SETO ni des KoF peuvent passer leur chemin surtout que le prix de ce livre est assez excessif (12,5€).