L’art numérique, c’est également des Français et, il faut bien l’avouer, nous ne sommes pas mauvais du tout. J’en veux pour preuves les travaux de Christa Sommerer et Laurent Mignonneau. Artistes et enseignants spécialisés dans les nouveaux médias, ils ont conjointement réalisé quelques installations très séduisantes. Le concept d’aujourd’hui se nomme Trans-Plant et montre que le virtuel peut être bucolique
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L’art numérique, c’est également des Français et, il faut bien l’avouer, nous ne sommes pas mauvais du tout. J’en veux pour preuves les travaux de Christa Sommerer et Laurent Mignonneau. Artistes et enseignants spécialisés dans les nouveaux médias, ils ont conjointement réalisé quelques installations très séduisantes. Le concept d’aujourd’hui se nomme Trans-Plant et montre que le virtuel peut être bucolique.
Trans-Plant de Christa Sommerer et Laurent Mignonneau
Poésie et prudence écologiste
Présentée à Tokyo, cette installation réutilise une structure classique dans l’art numérique. Un écran, le spectateur/acteur devant cet écran et une interaction avec des conséquences en temps réel. Cette fois-ci, l’interaction se veut bucolique dans ses effets. En effet, le principe de Trans-Plant est de créer un jardin virtuel à partir des mouvements de notre corps. Les gestes, de différents types, la fréquence des mouvements ou encore la taille sont des éléments pris en compte.
A partir de ces données, la croissance des plantes variera. Le spectateur/acteur, sorte de Dieu de la Nature, se voit donc libre de créer le jardin qu’il souhaite en faisant de grands gestes ou des petits, des saccades ou des mouvements d’une grande fluidité. En utilisant une imagerie parfois étonnante, on pourrait même dire surréaliste, l’installation glisse de la simple reproduction à une sorte de poésie du bizarre.
Seulement, pour Christa Sommerer, il ne s’agit pas uniquement de créer un jardin avec nos mouvements mais également de devenir « partie intrinsèque de ce paysage ». Comme pour rappeler à l’homme qu’il occupe une place précise dans l’écosystème et que tout geste inconsidéré peut entraîner la dérégulation de ce système et donc la mort. Être Dieu nécessite également une certaine attention voire une prudence.
Jeux vidéo : la pratique et la poésie
Le jeu vidéo a lui aussi réutilisé à plusieurs reprises cette imagerie de la Nature. Au lieu de proposer des interactions en temps réel avec le corps, c’est toujours par le biais du pad que se fit cet échange. Le jeu Flower par exemple peut s’inscrire pleinement dans cette veine poétique également visible dans Trans-Plant. Il n’est question que d’un pétale que l’on dirige, qui bouge au grès du vent et qui, allant de fleur en fleur, constitue une véritable nuée. Aucun score à atteindre, aucun réel objectif ni balisage, le jeu est une expérience unique qui se déroule comme un poème éphémère et propre à chaque joueur.
Flower (PSN)
D’autres jeux reprirent de manière plus terre à terre le principe des plantes. Un jeu comme Leçons de jardinage sur Nintendo DS n’avait pour seul objectif que d’apprendre quelques astuces aux joueurs concernant le jardinage. La plante n’est plus onirique, elle est concrète. Même si la finalité est d’obtenir, par exemple, un beau parterre, l’expérience vidéoludique reste encyclopédique et pratique.
Leçons de jardinage (DS)
Le jeu vidéo opte pour différentes approches de la nature et ses représentations (fleurs, feuilles…). Onirisme ou jardinage, voici deux voies possibles. Preuve s’il en est que le jeu vidéo est un domaine vaste et varié.