Ce jeu est sorti en 2007, développé par le studio tri-Crescendo ayant pour référence Baten Kaitos se voulait novateur.En intégrant une personne ayant véritablement existé, Chopin, et en tentant de créer un univers de fantasy tout autour,Tri-Crescendo fit un pari audacieux, mais que vaut-il vraiment?

D'un point de vue esthétique, le jeu est beau, on se retrouve avec des décors très colorés, très jolies voir même parfois féerique.Les personnages sont super bien modélisés pour la plupart, et même si l'univers reste différent de celui de baten kaitos, on y reconnait une certaine ressemblance, ce qui n'est pas un mal toutefois.Il est à noté que même si les décors sont jolies en terme d'interactivité avec les décors on a droit aux strict minimum.

Rentrons maintenant dans le vif du sujet, le gameplay. On évolue dans des décors et des paysages a la façon du premier baten kaitos on ne peut pas bouger la caméra les plan sont fixes et on va d'un bout à l'autre de ce paysage.Très facile pour ce qui est des déplacements en phase d'exploration, il en est de mêm lors des phases de combats. Les phases de combats sont en faites un mélange entre le tour par tour. On manie qu'un personnage à la fois sur trois possibles, et lorsqu'on contrôle le personnage on peut le déplacer où l'on veut sur la carte et frapper l'ennemi que l'on veut.Le système de combats se veut basique pour ne pas perturber les néophytes du genre toutefois chaque personnage possèdent des attaques spécifiques selon les conditions du terrain. La grande particularité de ce système est que lorsque vous êtes à la lumière, votre héros sera capable d'activer une attaque de lumière et s'il se trouve à l'ombre il activera son attaque d'ombre. On peut choisir pour chaque personnage les attaques d'ombre et de lumière que l'on veut lui attribuer, sachant qu'en faisant du level-up on en débloque des nouvelles.
Ce système de combat s'étoffe peu à peu par un temps d'action par personnage de plus en plus court ce qui peut rendre les combats plus difficiles que ceux du départ.Toujours est -il que les combats sont relativement simples et que le jeu manque quand même de challenge.

Au niveau du scénario, le jeu débute en faites lorsque Chopin est dans son lit et que le docteur lui prédit une mort.Toutefois, Chopin se retrouve dans un état de convalescence fort, et on se retrouve propulser dans un autre monde, avec notre ami comme point de repaire.Il va très vite faire la rencontre de nombreux personnages et également découvrir ce qui ronge ce monde.Le scénario est beaucoup plus adulte que ce que les graphismes laissent penser et il prends véritablement de l'ampleur et du rythme vers la deuxième moitié de l'aventure.Toutefois même si on a droit aux stéréotypes classiques du rpg, on suit avec plaisir les pérégrinations de nos personnages. D'un point de vue personnel, je trouve qu'Allegretto a plus la classe que Chopin, et le petit Picollo est vraiment attachant. Le scénario est donc vraiment bien ficelé même si du coup, on se retrouve avec un jeu plus philosophique que prévu.Mention spéciale pour les passages entre chaque chapitre où on apprend une partie de la biographie de Chopin, et donc on peut y déceler toute l'inspiration qu'on eu les créateurs pour construire ce monde parallèle. Du nom des héros, aux villes ou bien d'autres choses encore, on y retrouve la musique.

En parlant de musique, venons-en à la bande sonore. Les mélodies sont la plupart des créations et même si elles sont jolies dans l'ensemble voir même superbes, pour tout ceux ayant fait Baten kaitos, on y retrouvera quelques sonorités connues. Pour le jeu, il est sous-titré français et l'on a le choix entre les voix anglaise ou japonaise, mais dans l'ensemble la bande son rend quand même honneur à l'univers dépeind.
J'ai fini le jeu en une 40e heure de jeu, ce qui peut paraitre assez court, toujours est-il que je n'avais pas trouvé toutes les partitions qui la seule véritable quête annexe du jeu. D'ailleurs le jeu propose un new game+ où on ne garde que les partitions de la partie terminée précédente, ainsi que le niveau de combat débloqué.

Au rayon des regrets, le jeu est donc relativement court même si l'histoire est finalement intéressante pour tenir en haleine, et les combats sont trop faciles. Ce jeu est également très linéaire, ce qui pousse donc à finir le jeu d'une traite. Contrairement à ses graphismes et ses personnages un peu frivoles par moment, le scénario est mature et pas à la portée des plus jeunes.Et pour les musiques, qu'il est regrettable de ne pas découvrir de la nouveauté pure ou d'avoir les mélodies de Chopin.

Au final, il manque que peu de choses à cette Eternal Sonata pour être un incontournable du genre, de part son manque criblant de difficulté et de quêtes annexes mais son univers enchanteur et son scénario qui est plus complexe qu'aux premiers abords le classent parmi des rpg très plaisant à parcourir et à découvrir.
Il vaut bien un bon 15/20.