Biographie de Miyamoto
Miyamoto, l'homme qui a changé notre vie.
Pour éviter toute lecture inutile, ce dossier sera présenté sous une forme pratique et efficace, bonne lecture
Miyamoto et ses créations

» Genèse
- 16 Novembre 1952, naissance de Shigeru Miyamoto à Sonebe au Japon.
- Jeune, il aime entre autre les mangas, le baseball, le dessin et la peinture ainsi que la musique (guitare) et les marionettes dont il est passionné (on en reparlera plus tard)
- 1969, le jeune Miyamoto alors âgé de 17ans entre à Kanasawa Municipal Arst and Grafts College, une université d'Arst et d'Artisanat industriel de Kyoto. Il pense alors se destiner à une carrière de designer dans l'électroménager ou l'automobile
- 1974, Après cinq ans d'étude, il obtient son diplôme (et oui, il a eu du mal).
- Sa première création : des cintres en forme d'éléphant (ça c'est un génie

- 1976, le jeune Shigeru se présente à une société de cartes à jouer nommée Nintendo pour se trouver un emploi en temps que designer. La porte lui est fermé au nez : Désolé nous ne cherchons pas de designer pour le moment.
- 1977, Shigeru fait jouer l'influence de son père qui connaît alors Yamaushi (président de Nintendo depuis 1949). Il obtient un entretien concluant. A seulement 25 ans, Monsieur Miyamoto entre chez Nintendo.
» Balbutiement du créateur
- La même année (1977), le président Yamaushi qui croit de plus en plus au marché du jeu vidéo, demande à son jeune employé Shigeru, qui s'occupait du design des emballages et des papiers peints, de travailler sur le design des bornes d'arcade (ça change de l'automobile

que produit Nintendo pour les développeurs (à l'époque Nintendo ne créait pas de jeu, il les distribuait juste).
- En 1981, le président de Nintendo demande à son jeune créateur de lancer le premier Nintendo sur le marché japonais, il lui donne trois mois. Trois mois après Miyamoto a réussi le challenge et sort au Japon Donkey Kong (inspirait de King Kong) dont voici les grandes nouveautés :
• Créations de personnages et d'une histoire originale : un charpentier moustachu au un gros nez et une salopette rouge nommé Jumpman doit sauver la princesse Peach d'un méchant gorille du nom de Donkey Kong.
• Création d'une certaine inertie : certes très limité, il était tout de même possible de prévoir la trajectoire des tonneaux à éviter.
• Création du gameplay : Jumpman peut récupérer différents objets comme un marteau le rendant invincible durant un temps limité.
• Une musique excellente pour l'époque et créée par Miyamoto en personne (sur son synthétiseur).
• Premier succès video-ludique de Nintendo après quelques essais en 1980.
- 1981 est donc le premier succès de Nintendo dans le domaine du jeux vidéo, seulement 250 machines sont produites par jour et Nintendo est rapidement en rupture de stock, quelques 80 000 exemplaire seront vendus. Miyamoto devient célèbre !
- 1982, Donkey Kong Jr.
- 1983, Mario Bros et Popeye.
» L' époque Famicom
- 1983, le Famicom (family computer) sort au Japon puis plus tard aux Etats Unis et en Europe sous le nom de NES (Nintendo Entertaiment Systeme). Elle a été conçue par l'équipe de Miyamoto qui a retardé sa sortie pour la vendre à moindre coût tout en lui permettant d'afficher des graphismes dignes des bornes d'arcade. Miyamoto a créé la manette personnellement et Nintendo a même breveté la croix directionnelle.
- 1984, Miyamoto obtient sa propre équipe de développement appelée Joho Kaihatsu.
- 1985, un nouveau jeu avec Jumpman, renommé Mario (prénom du locateur des bureaux Nintendo à l'époque) et change de métier, il passe de charpentier à plombier (d'où les célèbres tuyaux vert). L'ennemi à aussi changé, exit Donkey Kong, bienvenue à Bowser un reptile/dinosaure. Certains personnages arrivent également : Goombas, koopas et Luigi, le frère aîné de Mario (d'où le bros qui veut dire Brother et qui implicitement dit jeux à deux) qui pourtant arrive après, seul distinction, la salopette rouge devient verte. Il y rajoute aussi de nombreux objets comme les champignons inspirés d'Alice au pays des merveilles qui quand elle en mangeait un, grandissait, mais si elle se trompait, perdait de sa taille. Il en est de même pour Mario. Le jeu s'appelle Mario Bros est succès phénoménal entre 40 et 50 millons de cartouches vendues dans le monde, il propulse la famicon au rang 1 des consoles de salon.
- 26 janvier 1986 sort un jeu qui a été en partie inspiré par sa maison d'enfance (qu'il considérait étant jeune comme un vrai labyrinthe) et du film Legend (celui-ci se situe dans un univers héroic fantasy avec elfe, trolls et bien d'autres monstres. La petite amie du héros s'étant fait enlevé par les serviteurs du diable et le héros va la sauver dans l'autre monde). Le jeu de Miyamoto deviendra légende, un des premiers role playing games de l'histoire, celui se nomme The legend of Zelda dont voici les principales nouveautés apportées par le chef en personne :
• Scrolling horizontal (vue de dessus)
• Le mot Gameplay prend ici toute ça signification. En effet, vous ne jouez plus le héros, vous êtes ce héros, on ne vous impose plus des armes, vous les choisissez parmis celles déjà récupérées et classées dans un inventaire. Vous avez une liberté d'action surprenante pour l'époque.
• Un monde vaste et magnifique. On y retrouve aussi les inspirations dues au film :
~ Une princesse nommée Zelda remplace la petite amie du héros.
~ Ganondorf remplace le diable.
~ L'héroic fantasy.
~ L'épée seule solution pour battre Ganondorf remplace la corne de la Licorne.
- En 1988, la suite de The legend of Zelda est baptisée The legend of Zelda : Adventure of Link, sûrement l'épisode le moins apprécié par les fans qui n'ont pas aimés les passages en scrolling vertical, influence directe du succès des Mario, il en reste tout de même un excellent jeu.
- 1988, Super Mario Bros 2.
- 1990, Super Mario Bros 3.
La famicom aura ainsi rayonné sur les jeux vidéo pendant prés de 7ans !
Miyamoto aux côtés de Mario
» L'ère Super Famicom (SNES)
Créée également par l'équipe Miyamoto, elle dispose d'une puissance qui règle les problèmes de scintillement et de scroling de la famicom, elle possède des jeux phénoménaux et une manette extraordinaire, notamment avec les boutons X Y L R qui font leurs apparitions. Miyamoto a bien compris que les jeux devenaient de plus en plus complexes. Il a eu beaucoup de mal à imposer l'idée des boutons L et R sous les index. Une fois de plus il a eu raison. Pour preuve la manette version 1 de la playstation n'est autre qu'une copie de la manette SNES avec néanmoins l'apport de l'ergonomie et des boutons L2 et R2 et l'obligation de remplacé la croix directionnelle brevetée par autre chose.
A noter que Nintendo à longtemps hésité à sortir un support CD pour la SNES mais Miyamoto a renoncé à cause des chargements longs et désagréables à ses yeux et fut surpris par la suite que cela ne gêne pas les joueurs de la playstation.
- 1990 sort la SNES au Japon et dans le monde, accompagnée du maintenant mythique Super Mario World (récemment adopté sur Gameboy Advance) ainsi que bien d'autres jeux.
- 1991, le troisième volet de The legend of Zelda sous nommé A Link to the Past fait un carton gigantesque, l'ambiance est inimitable et l'intérêt inépuisable. C'est pour beaucoup le meilleur de cette légende.
Puis Nintendo et Miyamoto créent les soubres sauts de la 3D avec un puce nommé mode7 et Mario stichp (orthographe à vérifier) au Japon qui permet les zooms et les rotations à 360°. Celle-ci est exploitée entre autre sur deux jeux : F-Zero et Pilotwings. Ce sont les premiers jeux en 3D (très limités, mais c'est tout de même de la 3D).
Mais c'est surtout grâce à l'apparition du chip Super-FX, une puce que l'on met dans la cartouche, que l'ont se rend réellement compte d'une 3D, le parfait exemple est Starwings.
Les premiers jeux en 3D sont donc made by Miyamoto. Quel homme !
» Le Temps des Consoles Portables
- 1989 sort la Gameboy, développée par Gunpey Yokoi (décédé il y a quelques années dans un accident de voiture). Elle permet de sauvegarder et donc de continuer une aventure loin de chez soit plus tard.
- 1989, Miyamoto réalise un exploit que l'on croyait alors impossible : The legend of Zelda débarque sur la monochrome de Nintendo, sous le nom de Link's awakening. Inimaginable, le Spielberg du jeu vidéo réussi à créer un monde vaste et enchanteur, une quête épique et passionnante sur une portable a deux boutons !
La mort de la Game Boy est proche quand un monsieur nommé Tajihyri après s'être fait rire au nez par de nombreuses sociétés se présente devant Miyamoto avec un nouveau projet. Miyamoto accepte de le superviser : La folie Pokémon commence ! Encore une fois le génie frappe Miyamoto qui invente le multi-joueurs sur consoles portables grâces au câble Link qui permet de s'échanger des Pokémon. Il profite alors encore plus du succès du jeu !
Une Nintendo 64 bien pensée !
» La console de gamins pour les vrais joueurs
- 1996, après prés de 1 an de retard, le Project reality renommé Ultra 64 puis Nintendo 64 sort dans le monde. Elle fait fureur notamment avec sa manette qui est à l'époque la seule à bénéficier d'un joystick (le pad original de la Play Station n'a pas de joystick) et d'une gâchette, véritable déclaration d'amour au FPS, dont les meilleurs seront issus de la N64. L'ergonomie est complète et comme vous vous en doutez c'est encore une fois l'équipe Miyamoto qui s'en est occupé.
- 1996, le line up de la console est fabuleux, outre Pilotwings et Wave Race 64, c'est surtout Super Mario 64 qui réalise une révolution : Premier jeu en full 3D de l'histoire ! Il est sublime, très bien pensé, en effet, il faut véritablement jouer avec les caméras pour arriver à ses fins. Bref le gameplay, principal atout de la console, est superbe et encore une fois la magie Miyamoto opère et propulse la N64 en tête de classement lors de sa sortie.
- 1997, encore deux jeux qui font un malheur : Mario Kart 64 (suite de Mario Kart sur SNES) et Star Fox 64 (adaptation de Starwings sur SNES). Si le premier est une franche réussite, il n'apporte pas énormément de nouveautés. Le second quant à lui va chambouler les mœurs, c'est le premier jeu de l'histoire à utiliser un kit vibrateur ! Une première signée Miyamoto.
Certes si la console marche bien, elle pêche rapidement par le manque de jeu et c'est encore une fois notre homme qui va la sauver.
- 1998, après plus de quatre ans de développement dont un an et demi pour le moteur graphique, The Legend of Zelda Ocarina of Time fait un malheur ! Il repousse la console dans son dernier retranchement, le passage à la 3D est réussi, le jeu sauve la N64, Miyamoto peut être fier de lui.
- 2000, la suite de Ocarina of Time nommée Majora's Mask apparaît rapidement après seulement un an et demi de développement. Aidé par l'expension pack, le jeu est grandiose, c'est le premier Zelda sur lequel Miyamoto ne s'implique pas directement, il laisse libre court à son équipe qui créera pour la première fois le principe du temps limité dans un jeu. Le jeu est sublime mais il est (et je ne comprends pas pourquoi) contesté par les fans. La relève est désormais prête !
A noté également que la Nintendo 64 fut la console qui rapporta le plus d'argent à Nintendo. En effet, ce que la société perdait en royaltise, elle le gagnait avec ses jeux. Car le manque de jeu était flagrant et dés que Nintendo sortait un de ses douze jeux annuels, le succès était alors sûr.
» L'empire contre attaque !
Il est de retour, plus fort que jamais et attaque sur tous les flancs !
En effet, après plusieurs années à avoir été tourné en dérision par ses concurrents, dont le redoutable Sony, l'empire Nintendo mène une véritable offensive de dernière chance, il sort à 1 an d'intervalle et sur le monde entier la Gameboy Advance et le Nintendo Gamecube.
Si la première a un succès non négligeable notamment avec la réédition de vieux hit SNES comme f-zéros et Mario advance. Le Gamecube a par contre un succès mitigé. En effet, elle cartonne en Amérique et en Europe mais peine à séduire les Japonais. La magie Miyamoto s'essoufflerait-elle ?
Non ! Il n'en est rien, Miyamoto est un génie, et comme tout génie, il est souvent incompris (notamment avec le choix de sortie Luigi's Mansion pour le lancement). Mais dans Miyamoto, il reste l'âme d'enfant du jeune Shigeru. Pour preuve, le très étrange Pikmin ou encore le fameux Zelda en cell shading qui choque ou séduit. La mentalité d'un artiste est si souvent complexe !
Inventif, il l'est encore. Pour preuve, la manette Gamecube, très travaillée sur la pensée qu'un jeu utilise toujours un bouton principal et des boutons annexes et surtout le choix de ne pas placer les joysticks au même niveau et de créer différentes textures et formes pour les boutons afin de les différencier.
Il est aussi à l'origine du câble GBA/GC, même si les possibilités d'une telle connexion nous paraît bien étrange, cela reste une chose unique qui reste à bien exploiter.
Miyamoto a de quoi être fier de lui

» Quelques citations sur Miyamoto
Miyamoto, c'est le premier personnage du jeu vidéo qui est devenu célèbre, au Japon en tous cas.
Greg Heliot journaliste du jeu vidéo japonais.
C'est un mythe, quelqu'un qui fait rêver n'importe quelle compagnie de jeux video.
Richard Brunous, directeur communication de SCEFrance.
Sans Miyamoto, Nintendo ne serait peut être pas ce qu'il est aujourd'hui.
Un spécialiste.
Donkey Kong : un des premiers jeux à déroulement logique avec une mini stratégie.
Greg Heliot.
» Citations de Miyamoto
Nous ne faisons pas les jeux pour les enfants uniquement, quand nous avons fait le premier Super Mario, il ne visait pas du tous les enfants.
La Gameboy c'est des jeux vidéo jouables pour n'importent qui, n'importe où […]. La Gameboy a été construite en fonction du consommateur, nous avions remarqué qu'au Japon, c'était les enfants qui achetaient eux même les piles, aussi un écran couleur leur auraient coûté trop cher.
Pour le Gamecube, nous avons pris conscience des défauts de la Nintendo64.
Il faut laisser aux joueurs le plaisir de déplacer sa console.
Il faut y jouer pour vraiment comprendre. (en parlant de Pikmin)
On ne crée pas les produits en fonction de la console, mais la console en fonction des produits.
Toutes nos avancées futures auront toujours le jeu comme base fondamentale.
On ne fait jamais un jeu en pensant au personnage mais un personnage en pensant au jeu. (parlant de Wario)
La Nintendo différence ? Ce n'est pas l'esprit combatif, c'est le multijoueur, un environnement extérieure interactif (Kirby).
» Les jeux dont il est le plus fier
- Donkey Kong (Arcade)
- Super Mario (NES)
- Pikmin (Gamecube).
» Petit Récapitulatif...
- Créations de personnages et d'une histoire.
- Création d'une certaine inertie (Donkey Kong arcade).
- Création du scrolling vertical (vue de dessus).
- Création du mot Gameplay.
- Création d'un monde dans le jeu (The legend of Zelda).
- Création du jeu de plate-forme (Mario).
- Création de la croix directionnelle.
- Création de la cartouche et de la sauvegarde (NES).
- Création des boutons parallèles aux principaux.
- Création des boutons sous les index.
- Création de la 3D (Starfox).
- Création du joystick.
- Création de la gâchette.
- Création du Kit vibration (Lylat Wars).
- Création du premier jeu en full 3D (Nintendo 64).
- Création du multijoueur sur portable avec la Gameboy.
PS : Pour revenir à la passion de Miyamoto sur les marionettes, et bien figurez-vous qu'il a sans doute était influencé par cette passion pour créer le jeu Paper Mario sur Gamecube.