Arlette Grosskost et Paul Jeanneteau, deux députés UMP, ont remis la semaine dernière un rapport concernant le phénomène de cyberdépendance aux jeux massivement multijoueurs, un phénomène qui toucherait selon leurs estimations entre 600 000 et 800 000 personnes en France dont seulement 10% seraient suivies par un spécialiste. Présentant le phénomène de cyberdépendance tout en ayant le bon goût de préciser qu'elle est généralement révélatrice d'autres troubles plus profonds, évitant donc de simplement dire que le jeu c'est mal, le rapport préconise la mise en place de mesures préventives.



En premier lieu, une campagne de sensibilisation de grande envergure, comparables aux campagnes de santé publique ou de la Sécurité routière viendrait mettre en avant les risques d'addiction. Un pas qui en précéderait un autre puisque le rapport recommande également l'affichage d'une horloge sur les MMO qui clignoterait au bout d'une session de 3 à 4 heures de jeu, système auquel serait adjoint la diffusion de messages d'avertissement similaires aux panneaux "une pause s'impose" qui parsèment l'autoroute. Plus surprenant, l'intégration d'un PNJ-psy, un personnage psychologue dont le rôle serait de suggérer des pauses. Enfin, imposer une gestion de la fatigue du personnage qui, arrivé à bout de forces après quelques heures de jeu, aurait besoin de se reposer. Imaginez un peu votre paladin sur World of Warcraft trop fatigué pour continuer à trucider les monstres et qui s'arrêterait alors, vous imposant par là même une petite pause...