Les frères Wachowski ont définitivement pété un câble. Et ça, depuis Matrix Reloaded. Car malgré de bonnes intentions, Speed Racer ne décolle jamais à part réussir l'exploit d'atteindre le summum de la surenchère manichéenne made in USA. Le visionnage révèle d’une véritable punition de plus de 2 heures. Une impression plus que bizarre de se retrouver noyé dans un grand bol géant d’M&M's.
Mais où sont passés les 2 réalisateurs de Bound et Matrix (le premier, bien entendu) ? Parce que là ça devient sérieusement affligeant. Les premières minutes du métrage annoncent rapidement l'espèce de trame avec une course de voitures entrecoupée de flash back afin de nous présenter un jeune pilote nommé Speed Racer. Ce n'est que le début du commencement car le véritable héros de cette supercherie s'avère être en réalité le petit frère de Speed accompagné de son singe, Chim-Chim.
L’anime qui sert de matériau de base, n’étant qu’un shonen simpliste au possible, datant des années 60, il n’était pas aisé d’en tirer quelque chose de convenable.
Dès le début on commence à douter des choix artistiques (sans parler de l'humour plus qu'inquiétant) des Wachowski. Vu le ton radical apporté au film et son montage peu inspiré (utilisation abusive de volets et de flash back) il faut un certain temps pour s'y habituer. En vain.
On a l'impression de regarder un défilé de cinématiques. Les effets visuels sont moches pour un blockbuster. Ils manquent cruellement d'homogénéité par rapport au reste (lorsqu'il s'agit de courses, la camera part dans tous les sens mais dès qu'il s'agit de dialogues ou autres, on a droit à des plans moyens suivi de champ contre champ souvent dans un décor vide).
Les acteurs quant à eux font ce qu'ils peuvent vu qu'ils passent tout le temps à jouer devant un fond vert. Susan Sarandon et John Goodman sont impeccables bien que leurs personnages de parents soient clichés, Matthew Fox s'en tire avec les honneurs dans le rôle de Race X, le seul protagoniste un tant soit peu charismatique. Contrairement au gamin et au singe, saoulant. On pourrait d'ailleurs penser finalement qu’Andy c'est le gamin et Larry le singe.
Speed Racer est donc une mauvaise démo technique. A déconseiller.

T'as réussi à dire tout ce que je pense mais que je n'ai jamais réussi à expliquer !
Autant les article du blog sont attirant, autant leur contenu est navrant, et les critiques et commentaires qui pleuvent me font mourir de rire.
J'ai l'impression d'avoir droit a une explication de texte d'un gars qui n'a absolument rien compris dés le titre du document.