Advance Wars fut l’une de mes premières acquisitions sur la défunte GBA, promise d’une ludothèque luxuriante. Etant un grand fan de RTS et de tacticals notamment avec la saga Fire Emblem développée par la même firme (Intelligent Systems), quelques heures de jeu ont suffit à combler mes plus folles espérances et à m’acharner sur cette cartouche des années durant.
Mais l’interrogation traînant sur les lèvres du premier venu se résumerait par un simple « Pourquoi ? », oui pourquoi ce jeu à la réalisation banale suscite tant d’engouement ? Nous allons essayer d’analyser le succès d’Advance Wars à travers ces lignes, bonne lecture.
La recette d’Advance Wars peut ce synthétiser ainsi : simplicité, gameplay et plaisir de jeu. Ne nous attardons donc pas sur l’aspect technique mettant en avant une réalisation certes sommaire mais agréable, dotée d’un design accrocheur et d’animations de qualités lors des phases d’affrontements. L’ensemble conservera cette charte graphique bon enfant appréciée de tous jusqu’au 4e opus. Un petit côté cartoon très coloré qui contraste avec le thème traité.
Après un rapide tutorial on entre dans le vif du sujet, et il faut peu de temps pour mesurer la profondeur de jeu offerte. Un tactical au tour par tour à la fois accessible mais complexe, tel est le pari réussi par Intelligent Systems là ou Fire Emblem nécessite une certaine expérience. Autant finir le jeu en lui même n’est pas un exploit, autant remporter les diverses cartes avec les meilleurs rangs demandera un effort certain. Bien, essayons de résumer cela en quelques lignes, screens à l’appui pour faciliter la compréhension.
Durant la plupart des batailles vous aurez un objectif déterminé, généralement celui-ci ce limite à la destruction des unités adverses ou à la capture du QG. Vous devrez manier vos unités en respectant leurs capacités spécifiques et complémentaires. Ainsi les Tanks sont très puissants au corps à corps mais dans l’incapacité de ce déplacer en montagne, les Hélicoptères disposent d’une maniabilité exemplaire mais ont peu de potentiel destructeur, l’infanterie sera efficace pour capturer des bâtiments, etc… Chaque unité possède une force et une faiblesse qu’il faudra exploiter avec brio pour se sortir de situations initiales rarement à notre avantage. Sur les cartes vous observerez diverses constructions ; casernes, immeubles, ports, etc… qui ne demandent qu’à être capturée par vos hommes et vous permettront de construire des unités spécifiques. Plus vous possèderez de bâtiments, plus vous gagnerez d’argent en début de tour et pourrez donc acheter d’unités. A cela ajoutez des intempéries perturbant le déroulement des opérations et les pouvoirs spéciaux de vos généraux (réparation, bonus attaque, etc.) pour retourner en un instant le court de la bataille. Vos commandants ont d’ailleurs des capacités variables, certains seront plus puissant au corps à corps, d’autres à distance ou encore sur la mer, etc…, à vous de sélectionner le plus approprié pour mener à bien votre mission.
Difficile d’imaginer la portée du gameplay à travers un texte, et étant un grand fanatique de tacticals j’aurais tendance à minimiser mes propos si les critiques n’allaient pas unanimement dans ce sens. Un plaisir de jeu exceptionnel auquel un scénario prétexte et des musiques juste sympathiques deviennent anecdotiques. Advance Wars s’imposa de suite comme une référence du genre. Si les deux opus suivant sont d’une qualité au moins égale c’est bien celui-ci qui garde une place particulière dans mon cœur.


L’essentiel est dit puisque Advance Wars : Black Hole Rising (toujours sur GBA) et Advance Wars : Dual Strike (DS) n’apportent qu’un minimum de nouveautés et une durée de vie toujours plus conséquente, carrément titanesque même avec l’opus DS où j’ai dépassé les 50h de jeu pour un gros tiers de médailles obtenues... Ce dernier volet propose toutefois l’utilisation des deux écrans de la machine mais ne change fondamentalement rien au gameplay. Une prise de risque minimum, et comment leur reprocher vu la perfection atteinte par le premier volet. La note qui suit concerne ces 3 jeux.
NOTE: 18/20
C’est maintenant qu’intervient Advance Wars : Dark Conflict, opus très attendu du fait d’un graphisme renouvelé. Un style bien différent, plus sombre, qui inquiète et suscite la curiosité. Des critiques mitigées louant principalement les qualités on line du soft, voici mon opinion générale sur ce dernier épisode DS.
Si l’on veut faire les choses dans l’ordre le premier désagrément intervient avec les menus du jeu, moins lisibles et agréables que ses prédécesseurs. Anecdotique ? Je vous l’accorde… L’introduction nous met de suite dans le bain, relatant une catastrophe mondiale recouvrant la terre de centres et plongeant le monde dans le chaos. De manière générale le scénario est davantage travaillé dans cet opus, impression peut-être du au design plus réaliste des personnages à l’image d’un Fire Emblem. Cette tournure se répercute donc dans les graphismes, plus sombres et matures. En résulte des animations de combat moins nettes et agréables que précédemment, mais cela reste un choix des développeurs et l’ensemble colle parfaitement à l’ambiance de ce Dark Conflict. On si habitue vite au profil d’un gameplay toujours aussi jouissif, mais je trouve que le charme opère moins.


Au rayon des nouveautés cet épisode régresse presque, si ce n’était sans l’apport de quelques unités supplémentaires (le porte-avion !

) et d’une utilisation différente des pouvoirs spéciaux. De plus si la durée de vie s’avère toujours aussi dantesque elle se révèle moins conséquente que dans Dual Strike. Cela dépendra en fait de votre façon d’aborder le on line et le mode scénario qui comprend toutes les cartes “notées” (26 missions plus une quarantaine de maps annexes). Une fois cette partie terminée, guère plus de 30h sans paufiner ses scores, le challenge retombe énormement. Ainsi le nombre de médailles à débloquer reste inférieur à Dual Strike, dommage. Quant au jeu en ligne je vous avoue ne pas m’y investir beaucoup, l’impossibilité de choisir la carte et donc la durée de la partie me gène, bien qu’affronter un autre joueur s’avère très motiant.
Malgré quelques bémols relevés plus haut ce dernier épisode ne remet pas en cause la qualité globale de la série, on reste en terrain connu avec un gameplay toujours aussi bon. Le changement d’orientation graphique peut rebuter, personnellement je supprime vite les animations de combat afin d’alléger la progression et je n’ai donc plus fait attention au contexte.
Advance Wars: Dark Conflict confirme mon amour pour cette saga, et si Intelligent Systems n’avait pas osé un changement graphique nul doute que d’autres mécontents se seraient manifestés. ^^ L’amputation d’un point au verdict final marque seulement mon attachement à l’ambiance si spécifique des premiers volets.
NOTE: 17/20
Ce dossier arrive à son terme, j’espère avoir été à la hauteur et vous invite à réagir ci-dessous. Merci à ceux qui ont lu jusqu’au bout, je m’exile désormais pendant une semaine avec MGS 4. ^^