Mistwalker, après un Blue Dragon réussi, développe un nouveau RPG plein d’ambition sur 360. Plus mature, plus beau, à l’ambiance alléchante et regroupant divers grands noms de la Japanimation (Sakaguchi, Uematsu, Takeshi Inoue), Lost Odyssey séduit dès les premiers screenshots et s’annonce comme le digne concurrent des Final Fantasy. Seulement les médias ne l’entendent pas ainsi et descendent le jeu lors sa sortie. Mais que vaut donc réellement ce Lost Odyssey ? Réponse si dessous.
Après avoir apprécié Blue Dragon mais en restant relativement sur ma faim, j’attendais énormément de ce Lost Odyssey. Malheureusement suite aux diverses critiques ma joie fut de courte durée. C’est en voyant les avis positifs de nombreux joueurs que j’ai choisi d’investir malgré tout dans ce RPG tant controversé.
L’introduction révèle de suite un point étrange du jeu : le design. On aimera ou non le travail de Takeshi Inoue, pour m’a part je le trouve très inégal avec des personnages superbes et d’autres frisant le ridicule. Graphiquement le constat est positif ; une 3D assez fine, des animations réussies, et des décors pour la plupart superbes. Ce n’est pas la claque de l’année mais sur ce point Losy Odyssey tient la route.
Ainsi on plonge directement dans l’enfer de la guerre, contrôlant un certain Kaim et défiant les soldats ennemis par dizaines. Notre héros au design atypique s’avère immortel et vagabonde dans ce monde depuis plus de 1000 ans. La tournure des évènements vous fera rencontrer d’autres immortels, l’intrigue tournant autour d’eux et de leurs souvenirs égarés. Ceux-ci se découvrent au fur à mesure du jeu sous la forme de (très) longs textes relatant des moments précis de leur vie. Un procédé peu dynamique mais qui offre des histoires souvent intéressantes. Le scénario m’a donc agréablement surpris, et il aurait encore gagné en crédibilité si le grand méchant n’était pas si peu charismatique et si le jeu des acteurs lors des cut-scenes s’avérait un poil meilleur. Bref retenez une intrigue travaillée, sombre, et qui se suit avec plaisir.


Très RPG à l’ancienne dans son déroulement Lost Odyssey apporte cependant quelques innovations. Ainsi notre groupe peut combattre avec 5 personnages simultanément répartis sur 2 lignes distinctes ; avant et arrière, cette dernière étant protégée tant que la première ligne ne subit pas un certain montant de dégât. Reprenant le principe de la gâchette avec Squall dans FFVIII, vous aurez aussi un timing à négocier pour augmenter les dégâts de votre coup. L’apprentissage des capacités demande de lier vos héros entre eux. J’explique. Vos persos « normaux » apprennent leurs skills au fur et à mesure du niveau, mais les immortels doivent être liés avec l’un d’en eux, choisir la capacité voulue propre au personnage ciblé, et gagner le nombre de PC requis pour l'apprendre définitivement afin d'en sélectionner une nouvelle. Plus simple dans le contexte que sur le papier ne vous inquiétez pas. ^^ Bref au final les combats sont plaisant mais souffrent d’une lenteur et d’un manque de dynamisme évident.
Le meilleur atout de Lost Odyssey réside selon moi dans ses compositions. Nobuo Uematsu nous livre ici une superbe bande son, mélancolique, parfois discrète, mais aussi rythmée et en tout cas toujours agréable. Soulignons néanmoins quelques difficultés de la part du maître à renouveller ses thèmes avec cœur et choristes, même si l’ensemble reste très puissant. Au final un travail auditif fort appréciable, soutenu par des voix (ici Japonaises) adéquates.
Si j’ai souligné la qualité de la bande son c’est pour terminer avec l’autre gros atout du soft ; l’ambiance. L’univers de Lost Odyssey est beau, vaste, varié, et le fait de côtoyer des immortels au passé souvent tragique renforce cette profondeur affichée. Les environnements sont très attachants et les villes suffisamment grandes pour assurer une immersion géniale, d'autant que l'aventure s'avère longue.
Ce test touche à sa fin et il me reste à lui incomber deux critères qui vont influencer négativement la note finale. Premièrement la fiabilité de la console alliée à la finalisation du jeu fait que les freezes et autres plantages sont assez fréquents. Autant vous dire que l’on joue parfois la peur au ventre à guetter le moindre point de sauvegarde, le comble ! La faute à la console ? (je possède une des premières versions), au jeu en lui même ? Probablement les deux, cela reste inexcusable et devient une habitude avec la génération actuelle…
Le deuxième point, moins important mais qui nuit également au confort de jeu, est une difficulté bizarrement dosée proposant tantôt des boss très faciles, tantôt un enchaînement donjon / boss sans point de sauvegarde, ou encore des ennemis aléatoires vite problématiques. Bref ce sont des détails certes, mais c’est à cela que l’on reconnaît les grands jeux.
Ne finissons pas sur une note négative, Lost Odyssey s’impose comme un excellent RPG, sans pour autant détrôner Eternal Sonata au sommet du genre sur 360. Prochain challenger ; Mass Effect.
NOTE: 15/50
ps:je ne finit jamais mes rpg!>
J'ai eu aucun problème de freeze ou autre. Un très bon jeu, j'ai adoré. =)