Continuons dans le même genre avec un RPG plus récent, cette fois sur 360. Développé par Tri Crescendo, les auteurs de Baten Kaitos ou de Star Ocean 3 pour les sceptiques du fond, Eternal Sonata peut déjà se vanter d’un sérieux savoir-faire. Le cœur rempli d’espoir, il est désormais temps de plonger dans ce véritable conte...
Eternal Sonata se démarque avant tout par un style graphique sompteux ! Les décors sont d’une beauté enivrante, « cell-shadisés » à souhait, et s’imposent carrément tels de véritables tableaux artistiques. Chaque écran émerveille à la manière d’un Baten Kaitos ou d’un Saga Frontier 2 en son temps. On retrouve certes une 3D moins chatoyante lors des combats mais la réalisation du titre est remarquable, tout comme le design, extrêmement travaillé.
La deuxième originalité intervient avec la trame scénaristique qui nous relate plus ou moins une fiction sur vie de Frédéric Chopin, le célèbre pianiste. Ainsi divers interludes lui seront entièrement dédiés, il s’agit concrètement de quelques anecdotes historiques sur fond d’images fixes. Revenons sur le scénario en lui-même qui s’avère de bonne facture, imposant une certaine réflexion du rêve et de l’imaginaire. L’ensemble reste assez stéréotypé mais se suit avec plaisir.



Dès les premiers affrontements on sent bien que l’équipe à l’origine de SO3 est passée par là. On peut ici parler de semi temps réel : une jauge d’action diminue au fur et à mesure de vos pas et de vos coups. Ainsi vous devrez déplacer votre personnage à porté de l’ennemi voulu, matraquer la manette et finir avec une attaque spéciale de votre choix. La puissante de celle-ci variera suivant une autre jauge qui, elle, se remplie avec le nombre de coups basiques donnés avant de retomber à 0 après avoir utilisé la technique spéciale. Ouf ! [respire]
Derrière son air bourrin Eternal Sonata cache un gameplay assez stratégique, nécessitant un timing exemplaire. Votre groupe se compose de 3 personnages simultanément, gérés au tour par tour. Facile à prendre en main le gameplay ne se perd pas dans un paramétrage trop poussé.
Musicalement on retrouve un certain Motoi Sakuraba. Le maître nous offre encore une fois une bande son de qualité, accompagnée par quelques thèmes de Chopin et surtout des voix Japonaises ! L’immersion s’avère alors totale et permet d’apprécier pleinement le fantastique univers d’Eternal Sonata.
Bien ce test touche à sa fin, il me reste un dernier détail à traiter : la durée de vie...

A peine 25h de jeu suffisent pour en voir le bout, et les quêtes annexes ne sont pas abondantes. Dommage, car hormis ceci et une linéarité un peu trop prononcée Eternal Sonata titille les ténors du genre. Mais ne finissons pas sur une note négative, voici un RPG formidable, à l’heure où je n’ai pas encore fait Lost Odyssey le meilleur de la console tout simplement.
NOTE: 16/20