Tout doit être fait pour éviter la guerre. Le rôle de la France est de conduire vers une solution pacifique une situation qui serait extrêmement dangereuse pour le reste du monde. Si François Fillon a tenté lundi d'atténuer les propos très forts de Bernard Kouchner, dimanche, sur l'éventualité d'une guerre (voir la vidéo), le Premier ministre en a conservé le ton : le ministre des Affaires étrangères, dit-il, a raison d'avoir de telles craintes car la ension est à son extrême avec l'Iran, même si la diplomatie a encore sa place pour éviter que l'Iran ne se dote de l'arme atomique.
Face à cette nouvelle fermeté du gouvernement, le n°1 du PS, François Hollande a demandé lundi que la question de l'Iran soit débattue au Parlement et que le président s'exprime devant les Français sur ce sujet. Il faut que tout soit mis sur la table, il faut qu'il y ait une information qui soit donnée par le gouvernement au Parlement, a-t-il martelé, afin de connaître les informations qui ont fait changer de ton le gouvernement. Le PS qui trouve ces déclarations inquiétantes tandis que le PCF y voit une confirmation dangereuse de la politique atlantiste de Nicolas Sarkozy.
Washington se félicite
Mais déjà, la France et les Pays-Bas se sont mis d'accord lundi à Paris pour tenter de convaincre un maximum de pays d'adopter des sanctions contre l'Iran en dehors du cadre de l'ONU si celle-ci ne prend pas des mesures supplémentaires contre Téhéran. Après un entretien avec Bernard Kouchner, le chef de la diplomatie néerlandaise Maxime Verhagen, s'est dit prêt à appliquer des sanctions européennes.
Ce nouveau ton de la France, s'il illustre qu'après les évolutions françaises sur l'Irak, l'Otan ou la Turquie, Paris se rapproche de Washington, a provoqué une réaction d'abord frileuse puis de soutien des Etats-Unis. Le secrétaire à la Défense Robert Gates a affirmé dimanche soir, juste après l'interview de Bernard Kouchner, croire encore à la solution diplomatique pour régler la question nucléaire iranien. Mais lundi, le porte-parole du département d'Etat s'est aussi félicité des propos du chef de la diplomatie française. La France a les mêmes objectifs que nous : que ce régime iranien ne puisse pas se doter d'une arme nucléaire, a-t-il déclaré.
Berlin attend
L'Autriche, elle, condamne la position française, de même que l'Agence internationale de l'énergie atomique, l'AIEA. Son directeur général, Mohamed ElBaradei, récuse la perspective d'un éventuel recours à la force contre l'Iran, jugeant que les autres options sont loin d'être épuisées. Côté allemand, si Bernard Kouchner a affirmé que Berlin avait proposé des sanctions économiques européennes autonomes, on n'est pas décidé, a affirmé lundi un diplomate européen.
Quant à l'Iran, elle a rétorqué lundi après-midi que ces déclarations évoquant un risque de guerre avec l'Iran portait atteinte à la crédibilité de la France et mis en garde contre le choix d'une confrontation de préférence à des
elations cordiales.

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posted the 09/17/2007 at 07:47 PM by
hekt0r
[PS : je comprend tout a fait le point de vue de ceux qui diront que si l'iran a la bombe il y aurait une menace mais c'est simplement sur question de principe que j'adhere pas a l'idée que quelque pays decide du reste du monde ]
Le problème c'est que la haine de l'Iran pour ses ennemis pourrait peut être pousse son président à faire une énorme bétise. Même si ce serait totalement irresponsable. Le nucléaire ça fait réver tout un paquet de type dans le monde, qui ne rêve pas de s'en servir pour dissuader, mais pour tuer. Mais bon, dans le cas de figure actuel, y a surement moyen de régler ça sans violence.