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    posted the 09/16/2007 at 07:31 PM by myv
    comments (287)
    shthwdthsrt posted the 09/16/2007 at 07:34 PM
    ououououlala sa va parti en bijou de famille je le sens^xd
    kazoo posted the 09/16/2007 at 07:35 PM
    Oula oué ta pas peur toi lol
    xxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxx posted the 09/16/2007 at 07:36 PM
    Encore un qui veut faire son boulet ! Va faire mumuse à compter les moutons Petit joueur !
    doxiic posted the 09/16/2007 at 07:37 PM
    MOUH'ahahahaa J'attends de voir le déluges XD
    yssan posted the 09/16/2007 at 07:38 PM
    Quand les modos se décideront-t-ils à bannir ce boulet ?
    darkoli posted the 09/16/2007 at 07:39 PM
    kikoolol tu 2vré po dir du mal 2 la wii psqueu c le bvi1 boulé va
    jul0ne posted the 09/16/2007 at 07:39 PM
    KiKouwlol asv je sui frustrai contr la wi alor je fé un blogue contr él hihihémdéair la consol de gamain
    heisenberg posted the 09/16/2007 at 07:40 PM
    C'est vraiment très rigolo.. Oh Oh Oh... ah ah. hum.
    yaneko posted the 09/16/2007 at 07:41 PM
    kazoo je voulais dire la même chose
    naqil posted the 09/16/2007 at 07:42 PM
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    Con
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    Le con est un mot français vulgaire qui désigne à l’origine le sexe de la femme. Au XXIe siècle, il s’utilise surtout comme une insulte destinée à une personne stupide, naïve ou désagréable, de même que ses dérivés « connard » et « connasse » qui se concentrent sur la dernière acception. Con a aussi un emploi impersonnel, souvent dépréciatif. Le mot connerie est formé sur le mot con.

    Sommaire [masquer]
    1 Étymologie
    1.1 Étymologie latine
    1.2 Lien avec leurs équivalents germaniques
    1.3 Mots dérivés
    2 Un mot tabou ?
    3 Usage contemporain et littéraire
    3.1 Le personnage du con
    3.2 Jeux sur la polysémie
    3.3 Usage politique et militaire
    3.4 Usages régionaux et expressions
    3.5 Contrepets connus
    4 Citations célèbres
    5 Notes
    6 Voir aussi
    6.1 Liens internes
    6.2 Bibliographie
    6.3 Filmographie
    6.4 Musicographie



    Étymologie [modifier]

    Étymologie latine [modifier]
    Con provient de l’étymon latin cunnus (vulve)[1]. Au Moyen Âge, les diminutifs connil et connin (latin cuniculus) désignaient le lapin ainsi que les conduits et tuyaux[2], pour être remplacé par le nom actuel de l’animal (de laperau) vers le XVe siècle en raison de l’usage persistant de l’acception vulgaire de con et connin[3], attestée dès le XIIe siècle dans le Roman de Renart[1]. On peut noter que le nom de l'animal a été conservé dans de nombreuses langues romanes : conejo en castillan, coniglio en italien, conill en catalan, coelho en portugais. Il a d’ailleurs été emprunté par l'anglais — ainsi qu’une partie importante des langues germaniques — via l'ancien français : coney, d’usage courant jusqu’au XIXe siècle[4]. En castillan, l’étymon cunnus a produit coño qui est l'équivalent de notre con moderne, en toutefois moins vulgaire[5] ; coney ou cony possède aujourd'hui cette acception en sus du sens animalier[4]. On notera que le portugais conho est un faux cognat ; dérivé cuneus, il n'a pas cette signification[6].

    Vers le XIXe siècle le vocable français prend un sens figuré injurieux et se met en place une construction adjectivale. L'emploi était alors misogyne, exploitant l'impuissance et la passivité du sexe féminin de l’imaginaire collectif. Aujourd'hui, l’absence fréquente d’accord en position d’attribut ou d’apposition (par ex. Elle est con.) rappelle l'origine nominale de l'expression, sans qu'il soit toutefois fait référence consciente à la vulve[1]. L'ancienne acception physiologique est aujourd'hui en voie d'obsolescence.


    Lien avec leurs équivalents germaniques [modifier]
    La parenté indo-européenne avec kut (néerlandais) et cunt (anglais) n'est pas établie[7].

    Cunnus provient en effet en proto-indo-européen soit de *kust- (intestin, rein, vessie)[8], soit de *skerǝ- (couper)[9] [10], soit de * (s)keu- (cacher)[11]. Les origines possibles de l’étymon germanique *kunton donnant cunt sont : *gwneH2/guneH2 (femme, cf. gynécologie, queen) soit *gen/gon (créer, devenir, cf. génétique, gamète) ou bien *geu- (creux, cavité)[8] [9] d'après la loi de Grimm. Toutefois certains relient le *kunton au latin cuneus (coin), un cognat possible de cunnus/con[9].


    Mots dérivés [modifier]
    On notera que le dérivé déconner avait jusqu'à la fin du XIXe siècle le sens premier de se retirer[12], sens qu'il a complètement perdu aujourd’hui. Son contraire enconner, signifiant pénétrer, composé sur le même mode qu'enculer, est aujourd’hui pratiquement désuet et réservé à la littérature érotique.

    Connard est formé par suffixation avec l’affixe péjoratif -ard mais il est possible que le mot ait été influencé par cornard ; il n'a, lui, qu'un sens uniquement figuré. Connasse, en revanche, désignait au départ et jusqu'au XXe siècle une prostituée de bas étage ou inexperte. Son sens figuré de femme sotte est attesté dès le XIXe[13]. Conneau et ses variantes graphiques connaud et connot, synonymes de connard, sont devenus obsolètes au cours du XXe siècle.

    Les autres dérivés modernes, utilisés dans le sens figuré uniquement sont : déconnage et déconne pour l'action de débiter ou faire des sottises, déconneur pour celui qui aime à les dire ou à les faire, connement en tant qu'adverbe et connerie pour chose stupide ou sans intérêt.

    Il est à noter que les patronymes Conne, Connard, Connart et variantes n'ont aucun rapport étymologique avec le mot con : en Europe continentale, ils proviennent du germanique con(hardt) signifiant « brave et dur » (à rapprocher du néerlandais koen, « courageux » et de l'anglais hard, « dur »)[14], [15] Chez les personnes d’origine irlandaise, Connard et Connart sont des dérivés de Connacht[15].


    Un mot tabou ? [modifier]
    Jusqu'aux débuts du XXe siècle le mot avait une connotation particulièrement vulgaire en particulier dans son acception physiologique ; il n’était employé dans des écrits publics que pour mieux enfoncer : « Ces mégères révolutionnaires, qui pissent à con béant sur les cadavres des gens qu’elles ont égorgés »[16]. La bassesse du vocable est toutefois déplorée par Jules Michelet qui indique :

    « C'est une impiété inepte d’avoir fait du mot con un terme bas, une injure. Le mépris de la faiblesse ? Mais nous sommes si heureux qu’elles soient faibles. C’est non seulement le propagateur de la nature, mais le conciliateur, le vrai fond de la vie sociale pour l’homme. »
    — Journal, 1887, Jules Michelet

    En 1928, Louis Aragon dut faire publier clandestinement Le Con d’Irène, un roman érotique, pour s'éviter les foudres de la censure. Ce n'est qu’en 1968 que Régine Deforges le republie sous le titre édulcoré Irène ; le livre est tout de même saisi pour son contenu érotique[17] [18].

    Dans son sens figuré, le mot se voit de plus en plus employé après la Seconde Guerre mondiale et apparaît dans des œuvres de nombreux écrivains comme Louis-Ferdinand Céline, Louis Aragon ou Raymond Queneau. Toutefois, le « Où que tu ailles, tu te feras piquer, eh con ! » lancé par le préfet de la Sarthe Jacques Gandouin à un preneur d’otages lui valut une suspension de la part du ministre de l'Intérieur Michel Poniatowski pour « attitude non conforme à celle que l’on attend d’un haut fonctionnaire »[19] : preuve que le substantif n’était pas encore bien accepté en 1975, malgré sa pertinence dans la situation.

    Aujourd'hui le mot peut être employé par un homme politique sans que cela fasse scandale — pourvu qu’il ne soit pas utilisé de manière insultante : le premier ministre français, Dominique de Villepin pourra dire en mars 2006 « Ils vont s’apercevoir que je suis assez con pour aller jusqu’au bout. » au sujet de la crise du contrat première embauche[20] sans que le vocabulaire utilisé ne gêne le moins du monde.

    On a même pu lire le mot (années 2000) dans le très sage Journal de Spirou[réf. nécessaire].


    Usage contemporain et littéraire [modifier]

    Le personnage du con [modifier]
    « On est toujours le con de quelqu'un. »
    — Expression populaire.

    Le mot jouit d'une grande popularité. Le personnage du con, celui que l’on moque et dont on veut se différencier, est omniprésent dans la littérature, la chanson ou la culture populaire françaises.

    On se souvient du méprisant « J'aime voir de mon balcon passer les cons » (Le Pornographe du phonographe), du descriptif « Quand on est con, on est con » (refrain du Temps ne fait rien à l’affaire) ou du répétitif « Avec mon bouquet de fleur/mon pistolet/etc. j’avais l'air d’un con, ma mère » (Marinette) de Georges Brassens. Le film Le Dîner de cons de Francis Veber, avec Thierry Lhermitte et Jacques Villeret, dépeint le personnage du con, dans le sens idiot, celui que l’on invite pour s'en gausser. L'expression roi des cons amplifie le sens du mot, elle est mise en musique par Georges Brassens dans Le Roi ; Renaud au contraire prétend qu'en cas d'abdication du roi des cons, « Il y aurait cinquante millions de prétendants » (c’est-à-dire tous les français) dans Hexagone.

    Une tradition estudiantine légendaire de l'École normale supérieure est de désigner le cuisinier ou l'intendant responsable d'une nourriture particulièrement exécrable de « Quel khon ». Il s'agit d'une cérémonie organisée au réfectoire par le cacique général (1er reçu au concours d'entrée de lettres classiques) :

    « Marjaurie, qui avait la voix ronde et chaude, énonca d'abord, amplement :
    — Messieurs, un Quel Khon au Pot !
    Puis :
    — Un, deux, trois. Alors, les deux syllabes rituelles, proférées par les cent cinquante jeunes hommes, chacune des deux avec la même force, et sur un rythme aussi lent qu'un pas de parade, « Quel... Khon ! » formèrent deux hurlements successifs ou plutôt deux énormes coups de gong, que continua un fracas de grosses assiettes de bistrot jetées à toute volée contre le sol ; bruit si nourri et si prolongé que même ceux qui avaient crié le plus fort se demandaient avec un rien d'anxiété combien durerait le délire de leur propre multitude. »
    — Jules Romains, Les Hommes de bonne volonté, livre 3, chapitre 3

    Le con est aussi le ressortissant d'un pays étranger que l'on raille dans les blagues à caractère raciste ou xénophobe : en France, les blagues belges visent les voisins wallons, en Amérique latine, les Galiciens (les Espagnols par synecdoque) sont vus comme des cons (pendejos).


    Jeux sur la polysémie [modifier]
    Certains ont utilisé à des fins poétiques la polysémie du mot. Georges Brassens ne s'est pas fait prier, avec Le Blason, une ode au sexe de la femme. Il déclare déplorer la bassesse avec laquelle ses contemporains désignent « cet incomparable instrument de bonheur » :

    Mais le pire de tous est un petit vocable
    De trois lettres pas plus, familier, coutumier
    […]
    Honte à celui-là qui, par dépit, par gageure,
    Dota du même terme en son fiel venimeux
    Ce grand ami de l’homme et la cinglante injure
    Celui-là, c’est probable, en était un fameux.
    […]
    La male peste soit de cette homonymie !
    C'est injuste, Madame, et c'est désobligeant
    Que ce morceau de roi de votre anatomie
    Porte le même nom qu'une foule de gens.

    Pierre Perret n’est pas en reste avec Celui d’Alice (1974) :

    Si je me réfère
    À mon dictionnaire
    Il est temps de faire
    La définition
    De ce mot espiègle
    Qui échappe à la règle
    Plus noble qu’un aigle
    Dans sa condition
    Ce mot vous le dites
    Censeurs hypocrites
    Établissez vite
    Son vrai sens profond
    Car si on l’ausculte
    Au lieu d’une insulte
    On peut faire un culte
    Du joli mot con



    Usage politique et militaire [modifier]
    « Mort aux cons ! » est un slogan du jargon militaire utilisé pour stigmatiser l’ennemi. En 1944, le capitaine Raymond Dronne des Forces françaises libres (9e compagnie de combat du Régiment de marche du Tchad puis 2e Division Blindée) baptise sa jeep « mort aux cons » [21], expression à laquelle De Gaulle aurait répondu « Vaste programme ! »

    Aujourd’hui, le slogan est fréquemment utilisé par les milieux d'extrême gauche ou alternatifs pour désigner l'ennemi à abattre. Par exemple, un collectif de graffiteurs se fait appeler MAC, acronyme de « Mort aux cons ». Le chanteur Renaud chante la vie d'un personnage anarchiste dans ces termes : « N'empêche que Mort aux cons dans la cage d’escalier, c'est moi qui l’ai marqué, c’est vous dire si j'ai raison ! » (Dans mon HLM). Interpellé lors d’un meeting en 1968, De Gaulle aurait répliqué : « Vaste programme, en effet ! ». À cette époque, le con du gauchiste était celui qui rentrait dans le cadre du système : « Élections, piège à cons ». L'ennemi peut être de l’autre côté de l'échiquier : le directeur de publication du site internet des Jeunesses identitaires (affiliées au Bloc identitaire) est passé en jugement pour diffamation dont certains termes étaient « Vieux con de gauche, ça se soigne, docteur ? » [22]. En 1979, suite à un article de Michel Droit dans le Figaro dénonçant la version reggae de la Marseillaise composée par Serge Gainsbourg (Aux armes et cætera), celui-ci fit circuler un mot qui passa à la postérité : « On a pas le con d'être aussi Droit »[23].


    Usages régionaux et expressions [modifier]
    Dans le Sud de la France, en particulier à Toulouse où il se prononce [cõ ͊ŋ], con ou son dérivé bouducon est utilisé de manière impersonnelle comme interjection. Il est utilisé fréquemment dans le registre familier en début ou fin de phrase, à l'instar de putain ou putain con. On résume souvent : « Putain, con, c'est la ponctuation. »[24].

    À Marseille, l'interpellation « Oh! Con! » est utilisé de manière non injurieuse entre amis ou collègues. Certaines expressions composées avec con, comme les plus connues Le con de ta/sa mère !, Le con de ta/sa race ! et Le con de Manon, peuvent s'y employer de manière exclamative, en l'absence de personne à injurier[25]. (Bien sûr certaines d'entre elles conservent un emploi injurieux, comme les deux premières précédemment citées [réf. nécessaire]). On remarquera le parallélisme avec les expressions du genre enculé de ta race ou de ta mère dans lequel la race ou la mère sont des compléments sans signification réelle, uniquement destinés à renforcer l'expression.

    Dans son sens figuré, le vocable a perdu une grande partie de sa force, dans le registre familier du moins. Aussi un grand nombre d'expressions le renforcent-elles par le biais d'une comparaison avec un objet, un animal ou une situation symbolisant la bêtise : con comme un balai, con comme la lune, con comme ses pieds, con comme un comptoir sans verre, con comme un bol, con comme un jeune chien, con comme une valise sans poignée (expression chère à Jacques Chirac), [26]. À cette fin, il est souvent affublé d’un adjectif : gros con, sale con, petit con, pauvre con ou vieux con.


    Contrepets connus [modifier]
    L'art de la contrepèterie fait souvent intervenir le vocable, dans son sens premier, ou ses dérivés. Les plus connus sont les contrepets suivants :

    « À Beaumont-le-Vicomte », François Rabelais[27]
    « Une belle thèse avec des bons côtés », Luc Étienne[27]
    « Ce bond est digne d'un comanche », Ahmédée et Lharidelle[27]
    Conan le Barbare, titre de film contenant un contrepet involontaire
    « Sur l'Album de la Comtesse », titre de la rubrique de contrepets du Canard enchaîné
    « L'art de décaler les sons », définition autoréférente de la contrepèterie et titre d'un ouvrage sur le sujet[28]

    Citations célèbres [modifier]
    Voir aussi sur Wikiquote les citations « Con ».On attribue à De Gaulle les réponse suivantes à « Mort aux cons ! » : « Vaste programme »[29] et « Lourde tâche »[30].
    « J'ai divisé la société en deux catégories : mes amis ou mes cons à moi et les cons des autres que je ne supporte pas », Michel Audiard[31].
    « Quand vous citez un texte con, n'oubliez pas le contexte », Jacques Prévert[32].
    « Il ne faut jamais prendre les gens pour des cons mais il ne faut pas oublier qu'ils le sont », Les publicitaires, Les Inconnus.
    « La mort c'est un peu comme la connerie. Le mort il ne sait pas qu’il est mort, ce sont les autres qui sont tristes. Pour le con c’est pareil… », Philippe Geluck[33].
    « Et toi, petit con, penses-tu que ce soit le monde, la famille, l'époque où te poser ? Pas encore là et déjà de mauvaises fréquentations ! », Daniel Pennac[34].
    « Si un con admet qu'il est con, c’est qu'il ne l'est pas vraiment. Or s'il ne l'est pas, et qu'il admet qu'il l'est, c'est qu'il est con quand même », Carali[35] .
    « Parfois, les cons sont utiles. Ils mettent en valeur », Jean-François Deniau[36].
    « Les cons ça ose tout, c'est même à ça qu'on les reconnaît », Michel Audiard[37].

    Notes [modifier]
    ↑ a  b  c  Entrée « con » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Entrée « connil, connin » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Entrée « lapin » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ a  b  Coney » sur Online Etymology Dictionary
    ↑ Entrée « coño » du Diccionario de la Real Academia Española
    ↑ Entrée « conho » sur Língua Portugesa On-Line
    ↑ Cunt: Etymology sur le site Cunt: A Cultural History, visité le 17 août 2006
    ↑ a  b  " Cunnus " sur Database query to Indo-European etymology
    ↑ a  b  c  " Cunt " sur Online Etymology Dictionary
    ↑ « *skerǝ- » sur Database query to Indo-European etymology.
    ↑ The Etymology of sexual slang, visité le 17 août 2006
    ↑ « déconner » dans le Dictionnaire érotique moderne de Delveau
    ↑ Entrée « connard, conneau, connaud, connos » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Noms de famille commençant par un C
    ↑ a  b  Le nom de famille Connart en Belgique et ailleurs
    ↑ Journal, 1885, Jules et Edmond de Goncourt
    ↑ « Censure » sur le site du Quid, visité le 17 août 2006
    ↑ Le parcours d'une femme éditeur, visité le 17 août 2006
    ↑ Les Sarthois célèbres sur http://www.sarthe.com évoque des « propos piquants » et la suspension
    ↑ Quand l’humour se marie à la politique…, Le Figaro du 23 mai 2006, rubrique « People et insolite » [lire en ligne]
    ↑ Il y a soixante ans, la libération de Paris…, archives de France 2, visitées le 18 août 2006
    ↑ , Le Nouvel Observateur du 3 août 2005
    ↑ Voir l'article du Monde du 31/08/06.
    ↑ Putain » sur le Dictionnaire d’argot et de français familier
    ↑ « Manon » dans Le dictionnaire marseillais — le parler massaliote de A à Z, site du Le Transbordeur de Marseille, visité en juillet 2006
    ↑ Recherche de « con comme » sur le Dictionnaire d'argot et de français familier
    ↑ a  b  c  Art du contrepet
    ↑ Joël Martin, Manuel de contrepet, l'art de décaler les sons, Albin Michel, 1986, Paris
    ↑ Mort aux cons : vaste programme !, webzine samizdat.net rubrique « feu à volonté », entrée du 4 janvier 2004
    ↑ Août 1944 : Libération de Paris, Stéphane Delogu (dir.), sur le site « Juin 1944 : Un vent de liberté »
    ↑ Michel Audiard, dans les Yeux de l’amour, film de Denys de La Patellière, script publié par Films Pomereu, 1959
    ↑ Entrée Jacques Prévert sur http://www.ninasiget.com
    ↑ Philippe Geluck, Le Chat, à préciser
    ↑ Daniel Pennac, Monsieur Malaussène, 1995
    ↑ Carali, Le Petit Psikopat Illustré
    ↑ À propos d'un préfet du Cher, nouvellement nommé suite à la victoire de la gauche en 1981, qui avait voulu interdire à J.F. Deniau (président du conseil général du Cher) de déposer une gerbe à l'occasion de l'inauguration d'un monument commémoratif de la Résistance dans le département. Gaston Defferre (alors ministre de l'Intérieur du gouvernement socialiste de Pierre Mauroy), indigné par l'attitude du préfet, avait proposé à Deniau de le « faire sauter ». Deniau l'en avait dissuadé, et s'était justifié par cette phrase (anecdote racontée dans Survivre, pp. 157-15.
    ↑ Michel Audiard, Les Tontons flingueurs, film de Georges Lautner (1963)

    Voir aussi [modifier]
    Voir « con » sur le Wiktionnaire.


    Liens internes [modifier]
    Insulte
    Misogynie

    Bibliographie [modifier]
    Le Con d’Irène (192, roman érotique de Louis Aragon
    Et le singe devint con : l'aurore de l'humanité (1972), de François Cavanna
    Les Cons (1973), roman policier de San-Antonio
    J'suis pas plus con qu'un autre (1976), texte écrit directement en français par Henry Miller.
    Les Deux Cons (1993), bande dessinée de Kafka
    Le Vrai Con maltais (2002), tome de la bande dessinée Le Poulpe, parodie du titre Le Faucon maltais
    Éloge de la connerie (2004), essai de Gouro Marco

    Filmographie [modifier]
    Comment réussir quand on est con et pleurnichard (1974), film de Michel Audiard
    Le Roi des cons (1981), film de Claude Confortès
    P’tit Con (1984), film de Gérard Lauzier
    Le Courage d’un con (1995), film de Tommy Boy
    Mémoires d’un jeune con (1996) film de Patrick Aurignac
    Le Dîner de cons (199, film de Francis Veber

    Musicographie [modifier]
    Requiem pour un Con chanson de Serge Gainsbourg dans le film Le Pacha (196 de Georges Lautner
    Le Trou du con (1995), morceau du groupe de fusion metal Lofofora
    P’tite conne, chanson de Renaud dédiée à la fille de Bulle Ogier, Pascale, morte d’une overdose
    Le Roi, chanson de Georges Brassens sur le roi des cons
    Le Blason, ode au corps féminin de Georges Brassens, s'étend sur le vocable de trois lettres
    Le temps ne fait rien à l’affaire, chanson de Georges Brassens sur le thème « Quand on est con, on est con »
    Celui d’Alice, chanson de Pierre Perret hommage au sens ancien du mot
    Petite conne du chanteur Roméo
    La joie des cons et Un con de progrès du groupe Les Malpolis
    Hé ben t'es con, chanson de Didier Super



    Cet article a été reconnu comme « bon article » le 27 février 2007 (comparer avec la version actuelle).
    Pour toute information complémentaire, consulter sa page de discussion et le vote l'ayant promu.
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    Le con est un mot français vulgaire qui désigne à l’origine le sexe de la femme. Au XXIe siècle, il s’utilise surtout comme une insulte destinée à une personne stupide, naïve ou désagréable, de même que ses dérivés « connard » et « connasse » qui se concentrent sur la dernière acception. Con a aussi un emploi impersonnel, souvent dépréciatif. Le mot connerie est formé sur le mot con.

    Sommaire [masquer]
    1 Étymologie
    1.1 Étymologie latine
    1.2 Lien avec leurs équivalents germaniques
    1.3 Mots dérivés
    2 Un mot tabou ?
    3 Usage contemporain et littéraire
    3.1 Le personnage du con
    3.2 Jeux sur la polysémie
    3.3 Usage politique et militaire
    3.4 Usages régionaux et expressions
    3.5 Contrepets connus
    4 Citations célèbres
    5 Notes
    6 Voir aussi
    6.1 Liens internes
    6.2 Bibliographie
    6.3 Filmographie
    6.4 Musicographie



    Étymologie [modifier]

    Étymologie latine [modifier]
    Con provient de l’étymon latin cunnus (vulve)[1]. Au Moyen Âge, les diminutifs connil et connin (latin cuniculus) désignaient le lapin ainsi que les conduits et tuyaux[2], pour être remplacé par le nom actuel de l’animal (de laperau) vers le XVe siècle en raison de l’usage persistant de l’acception vulgaire de con et connin[3], attestée dès le XIIe siècle dans le Roman de Renart[1]. On peut noter que le nom de l'animal a été conservé dans de nombreuses langues romanes : conejo en castillan, coniglio en italien, conill en catalan, coelho en portugais. Il a d’ailleurs été emprunté par l'anglais — ainsi qu’une partie importante des langues germaniques — via l'ancien français : coney, d’usage courant jusqu’au XIXe siècle[4]. En castillan, l’étymon cunnus a produit coño qui est l'équivalent de notre con moderne, en toutefois moins vulgaire[5] ; coney ou cony possède aujourd'hui cette acception en sus du sens animalier[4]. On notera que le portugais conho est un faux cognat ; dérivé cuneus, il n'a pas cette signification[6].

    Vers le XIXe siècle le vocable français prend un sens figuré injurieux et se met en place une construction adjectivale. L'emploi était alors misogyne, exploitant l'impuissance et la passivité du sexe féminin de l’imaginaire collectif. Aujourd'hui, l’absence fréquente d’accord en position d’attribut ou d’apposition (par ex. Elle est con.) rappelle l'origine nominale de l'expression, sans qu'il soit toutefois fait référence consciente à la vulve[1]. L'ancienne acception physiologique est aujourd'hui en voie d'obsolescence.


    Lien avec leurs équivalents germaniques [modifier]
    La parenté indo-européenne avec kut (néerlandais) et cunt (anglais) n'est pas établie[7].

    Cunnus provient en effet en proto-indo-européen soit de *kust- (intestin, rein, vessie)[8], soit de *skerǝ- (couper)[9] [10], soit de * (s)keu- (cacher)[11]. Les origines possibles de l’étymon germanique *kunton donnant cunt sont : *gwneH2/guneH2 (femme, cf. gynécologie, queen) soit *gen/gon (créer, devenir, cf. génétique, gamète) ou bien *geu- (creux, cavité)[8] [9] d'après la loi de Grimm. Toutefois certains relient le *kunton au latin cuneus (coin), un cognat possible de cunnus/con[9].


    Mots dérivés [modifier]
    On notera que le dérivé déconner avait jusqu'à la fin du XIXe siècle le sens premier de se retirer[12], sens qu'il a complètement perdu aujourd’hui. Son contraire enconner, signifiant pénétrer, composé sur le même mode qu'enculer, est aujourd’hui pratiquement désuet et réservé à la littérature érotique.

    Connard est formé par suffixation avec l’affixe péjoratif -ard mais il est possible que le mot ait été influencé par cornard ; il n'a, lui, qu'un sens uniquement figuré. Connasse, en revanche, désignait au départ et jusqu'au XXe siècle une prostituée de bas étage ou inexperte. Son sens figuré de femme sotte est attesté dès le XIXe[13]. Conneau et ses variantes graphiques connaud et connot, synonymes de connard, sont devenus obsolètes au cours du XXe siècle.

    Les autres dérivés modernes, utilisés dans le sens figuré uniquement sont : déconnage et déconne pour l'action de débiter ou faire des sottises, déconneur pour celui qui aime à les dire ou à les faire, connement en tant qu'adverbe et connerie pour chose stupide ou sans intérêt.

    Il est à noter que les patronymes Conne, Connard, Connart et variantes n'ont aucun rapport étymologique avec le mot con : en Europe continentale, ils proviennent du germanique con(hardt) signifiant « brave et dur » (à rapprocher du néerlandais koen, « courageux » et de l'anglais hard, « dur »)[14], [15] Chez les personnes d’origine irlandaise, Connard et Connart sont des dérivés de Connacht[15].


    Un mot tabou ? [modifier]
    Jusqu'aux débuts du XXe siècle le mot avait une connotation particulièrement vulgaire en particulier dans son acception physiologique ; il n’était employé dans des écrits publics que pour mieux enfoncer : « Ces mégères révolutionnaires, qui pissent à con béant sur les cadavres des gens qu’elles ont égorgés »[16]. La bassesse du vocable est toutefois déplorée par Jules Michelet qui indique :

    « C'est une impiété inepte d’avoir fait du mot con un terme bas, une injure. Le mépris de la faiblesse ? Mais nous sommes si heureux qu’elles soient faibles. C’est non seulement le propagateur de la nature, mais le conciliateur, le vrai fond de la vie sociale pour l’homme. »
    — Journal, 1887, Jules Michelet

    En 1928, Louis Aragon dut faire publier clandestinement Le Con d’Irène, un roman érotique, pour s'éviter les foudres de la censure. Ce n'est qu’en 1968 que Régine Deforges le republie sous le titre édulcoré Irène ; le livre est tout de même saisi pour son contenu érotique[17] [18].

    Dans son sens figuré, le mot se voit de plus en plus employé après la Seconde Guerre mondiale et apparaît dans des œuvres de nombreux écrivains comme Louis-Ferdinand Céline, Louis Aragon ou Raymond Queneau. Toutefois, le « Où que tu ailles, tu te feras piquer, eh con ! » lancé par le préfet de la Sarthe Jacques Gandouin à un preneur d’otages lui valut une suspension de la part du ministre de l'Intérieur Michel Poniatowski pour « attitude non conforme à celle que l’on attend d’un haut fonctionnaire »[19] : preuve que le substantif n’était pas encore bien accepté en 1975, malgré sa pertinence dans la situation.

    Aujourd'hui le mot peut être employé par un homme politique sans que cela fasse scandale — pourvu qu’il ne soit pas utilisé de manière insultante : le premier ministre français, Dominique de Villepin pourra dire en mars 2006 « Ils vont s’apercevoir que je suis assez con pour aller jusqu’au bout. » au sujet de la crise du contrat première embauche[20] sans que le vocabulaire utilisé ne gêne le moins du monde.

    On a même pu lire le mot (années 2000) dans le très sage Journal de Spirou[réf. nécessaire].


    Usage contemporain et littéraire [modifier]

    Le personnage du con [modifier]
    « On est toujours le con de quelqu'un. »
    — Expression populaire.

    Le mot jouit d'une grande popularité. Le personnage du con, celui que l’on moque et dont on veut se différencier, est omniprésent dans la littérature, la chanson ou la culture populaire françaises.

    On se souvient du méprisant « J'aime voir de mon balcon passer les cons » (Le Pornographe du phonographe), du descriptif « Quand on est con, on est con » (refrain du Temps ne fait rien à l’affaire) ou du répétitif « Avec mon bouquet de fleur/mon pistolet/etc. j’avais l'air d’un con, ma mère » (Marinette) de Georges Brassens. Le film Le Dîner de cons de Francis Veber, avec Thierry Lhermitte et Jacques Villeret, dépeint le personnage du con, dans le sens idiot, celui que l’on invite pour s'en gausser. L'expression roi des cons amplifie le sens du mot, elle est mise en musique par Georges Brassens dans Le Roi ; Renaud au contraire prétend qu'en cas d'abdication du roi des cons, « Il y aurait cinquante millions de prétendants » (c’est-à-dire tous les français) dans Hexagone.

    Une tradition estudiantine légendaire de l'École normale supérieure est de désigner le cuisinier ou l'intendant responsable d'une nourriture particulièrement exécrable de « Quel khon ». Il s'agit d'une cérémonie organisée au réfectoire par le cacique général (1er reçu au concours d'entrée de lettres classiques) :

    « Marjaurie, qui avait la voix ronde et chaude, énonca d'abord, amplement :
    — Messieurs, un Quel Khon au Pot !
    Puis :
    — Un, deux, trois. Alors, les deux syllabes rituelles, proférées par les cent cinquante jeunes hommes, chacune des deux avec la même force, et sur un rythme aussi lent qu'un pas de parade, « Quel... Khon ! » formèrent deux hurlements successifs ou plutôt deux énormes coups de gong, que continua un fracas de grosses assiettes de bistrot jetées à toute volée contre le sol ; bruit si nourri et si prolongé que même ceux qui avaient crié le plus fort se demandaient avec un rien d'anxiété combien durerait le délire de leur propre multitude. »
    — Jules Romains, Les Hommes de bonne volonté, livre 3, chapitre 3

    Le con est aussi le ressortissant d'un pays étranger que l'on raille dans les blagues à caractère raciste ou xénophobe : en France, les blagues belges visent les voisins wallons, en Amérique latine, les Galiciens (les Espagnols par synecdoque) sont vus comme des cons (pendejos).


    Jeux sur la polysémie [modifier]
    Certains ont utilisé à des fins poétiques la polysémie du mot. Georges Brassens ne s'est pas fait prier, avec Le Blason, une ode au sexe de la femme. Il déclare déplorer la bassesse avec laquelle ses contemporains désignent « cet incomparable instrument de bonheur » :

    Mais le pire de tous est un petit vocable
    De trois lettres pas plus, familier, coutumier
    […]
    Honte à celui-là qui, par dépit, par gageure,
    Dota du même terme en son fiel venimeux
    Ce grand ami de l’homme et la cinglante injure
    Celui-là, c’est probable, en était un fameux.
    […]
    La male peste soit de cette homonymie !
    C'est injuste, Madame, et c'est désobligeant
    Que ce morceau de roi de votre anatomie
    Porte le même nom qu'une foule de gens.

    Pierre Perret n’est pas en reste avec Celui d’Alice (1974) :

    Si je me réfère
    À mon dictionnaire
    Il est temps de faire
    La définition
    De ce mot espiègle
    Qui échappe à la règle
    Plus noble qu’un aigle
    Dans sa condition
    Ce mot vous le dites
    Censeurs hypocrites
    Établissez vite
    Son vrai sens profond
    Car si on l’ausculte
    Au lieu d’une insulte
    On peut faire un culte
    Du joli mot con



    Usage politique et militaire [modifier]
    « Mort aux cons ! » est un slogan du jargon militaire utilisé pour stigmatiser l’ennemi. En 1944, le capitaine Raymond Dronne des Forces françaises libres (9e compagnie de combat du Régiment de marche du Tchad puis 2e Division Blindée) baptise sa jeep « mort aux cons » [21], expression à laquelle De Gaulle aurait répondu « Vaste programme ! »

    Aujourd’hui, le slogan est fréquemment utilisé par les milieux d'extrême gauche ou alternatifs pour désigner l'ennemi à abattre. Par exemple, un collectif de graffiteurs se fait appeler MAC, acronyme de « Mort aux cons ». Le chanteur Renaud chante la vie d'un personnage anarchiste dans ces termes : « N'empêche que Mort aux cons dans la cage d’escalier, c'est moi qui l’ai marqué, c’est vous dire si j'ai raison ! » (Dans mon HLM). Interpellé lors d’un meeting en 1968, De Gaulle aurait répliqué : « Vaste programme, en effet ! ». À cette époque, le con du gauchiste était celui qui rentrait dans le cadre du système : « Élections, piège à cons ». L'ennemi peut être de l’autre côté de l'échiquier : le directeur de publication du site internet des Jeunesses identitaires (affiliées au Bloc identitaire) est passé en jugement pour diffamation dont certains termes étaient « Vieux con de gauche, ça se soigne, docteur ? » [22]. En 1979, suite à un article de Michel Droit dans le Figaro dénonçant la version reggae de la Marseillaise composée par Serge Gainsbourg (Aux armes et cætera), celui-ci fit circuler un mot qui passa à la postérité : « On a pas le con d'être aussi Droit »[23].


    Usages régionaux et expressions [modifier]
    Dans le Sud de la France, en particulier à Toulouse où il se prononce [cõ ͊ŋ], con ou son dérivé bouducon est utilisé de manière impersonnelle comme interjection. Il est utilisé fréquemment dans le registre familier en début ou fin de phrase, à l'instar de putain ou putain con. On résume souvent : « Putain, con, c'est la ponctuation. »[24].

    À Marseille, l'interpellation « Oh! Con! » est utilisé de manière non injurieuse entre amis ou collègues. Certaines expressions composées avec con, comme les plus connues Le con de ta/sa mère !, Le con de ta/sa race ! et Le con de Manon, peuvent s'y employer de manière exclamative, en l'absence de personne à injurier[25]. (Bien sûr certaines d'entre elles conservent un emploi injurieux, comme les deux premières précédemment citées [réf. nécessaire]). On remarquera le parallélisme avec les expressions du genre enculé de ta race ou de ta mère dans lequel la race ou la mère sont des compléments sans signification réelle, uniquement destinés à renforcer l'expression.

    Dans son sens figuré, le vocable a perdu une grande partie de sa force, dans le registre familier du moins. Aussi un grand nombre d'expressions le renforcent-elles par le biais d'une comparaison avec un objet, un animal ou une situation symbolisant la bêtise : con comme un balai, con comme la lune, con comme ses pieds, con comme un comptoir sans verre, con comme un bol, con comme un jeune chien, con comme une valise sans poignée (expression chère à Jacques Chirac), [26]. À cette fin, il est souvent affublé d’un adjectif : gros con, sale con, petit con, pauvre con ou vieux con.


    Contrepets connus [modifier]
    L'art de la contrepèterie fait souvent intervenir le vocable, dans son sens premier, ou ses dérivés. Les plus connus sont les contrepets suivants :

    « À Beaumont-le-Vicomte », François Rabelais[27]
    « Une belle thèse avec des bons côtés », Luc Étienne[27]
    « Ce bond est digne d'un comanche », Ahmédée et Lharidelle[27]
    Conan le Barbare, titre de film contenant un contrepet involontaire
    « Sur l'Album de la Comtesse », titre de la rubrique de contrepets du Canard enchaîné
    « L'art de décaler les sons », définition autoréférente de la contrepèterie et titre d'un ouvrage sur le sujet[28]

    Citations célèbres [modifier]
    Voir aussi sur Wikiquote les citations « Con ».On attribue à De Gaulle les réponse suivantes à « Mort aux cons ! » : « Vaste programme »[29] et « Lourde tâche »[30].
    « J'ai divisé la société en deux catégories : mes amis ou mes cons à moi et les cons des autres que je ne supporte pas », Michel Audiard[31].
    « Quand vous citez un texte con, n'oubliez pas le contexte », Jacques Prévert[32].
    « Il ne faut jamais prendre les gens pour des cons mais il ne faut pas oublier qu'ils le sont », Les publicitaires, Les Inconnus.
    « La mort c'est un peu comme la connerie. Le mort il ne sait pas qu’il est mort, ce sont les autres qui sont tristes. Pour le con c’est pareil… », Philippe Geluck[33].
    « Et toi, petit con, penses-tu que ce soit le monde, la famille, l'époque où te poser ? Pas encore là et déjà de mauvaises fréquentations ! », Daniel Pennac[34].
    « Si un con admet qu'il est con, c’est qu'il ne l'est pas vraiment. Or s'il ne l'est pas, et qu'il admet qu'il l'est, c'est qu'il est con quand même », Carali[35] .
    « Parfois, les cons sont utiles. Ils mettent en valeur », Jean-François Deniau[36].
    « Les cons ça ose tout, c'est même à ça qu'on les reconnaît », Michel Audiard[37].

    Notes [modifier]
    ↑ a  b  c  Entrée « con » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Entrée « connil, connin » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Entrée « lapin » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ a  b  Coney » sur Online Etymology Dictionary
    ↑ Entrée « coño » du Diccionario de la Real Academia Española
    ↑ Entrée « conho » sur Língua Portugesa On-Line
    ↑ Cunt: Etymology sur le site Cunt: A Cultural History, visité le 17 août 2006
    ↑ a  b  " Cunnus " sur Database query to Indo-European etymology
    ↑ a  b  c  " Cunt " sur Online Etymology Dictionary
    ↑ « *skerǝ- » sur Database query to Indo-European etymology.
    ↑ The Etymology of sexual slang, visité le 17 août 2006
    ↑ « déconner » dans le Dictionnaire érotique moderne de Delveau
    ↑ Entrée « connard, conneau, connaud, connos » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Noms de famille commençant par un C
    ↑ a  b  Le nom de famille Connart en Belgique et ailleurs
    ↑ Journal, 1885, Jules et Edmond de Goncourt
    ↑ « Censure » sur le site du Quid, visité le 17 août 2006
    ↑ Le parcours d'une femme éditeur, visité le 17 août 2006
    ↑ Les Sarthois célèbres sur http://www.sarthe.com évoque des « propos piquants » et la suspension
    ↑ Quand l’humour se marie à la politique…, Le Figaro du 23 mai 2006, rubrique « People et insolite » [lire en ligne]
    ↑ Il y a soixante ans, la libération de Paris…, archives de France 2, visitées le 18 août 2006
    ↑ , Le Nouvel Observateur du 3 août 2005
    ↑ Voir l'article du Monde du 31/08/06.
    ↑ Putain » sur le Dictionnaire d’argot et de français familier
    ↑ « Manon » dans Le dictionnaire marseillais — le parler massaliote de A à Z, site du Le Transbordeur de Marseille, visité en juillet 2006
    ↑ Recherche de « con comme » sur le Dictionnaire d'argot et de français familier
    ↑ a  b  c  Art du contrepet
    ↑ Joël Martin, Manuel de contrepet, l'art de décaler les sons, Albin Michel, 1986, Paris
    ↑ Mort aux cons : vaste programme !, webzine samizdat.net rubrique « feu à volonté », entrée du 4 janvier 2004
    ↑ Août 1944 : Libération de Paris, Stéphane Delogu (dir.), sur le site « Juin 1944 : Un vent de liberté »
    ↑ Michel Audiard, dans les Yeux de l’amour, film de Denys de La Patellière, script publié par Films Pomereu, 1959
    ↑ Entrée Jacques Prévert sur http://www.ninasiget.com
    ↑ Philippe Geluck, Le Chat, à préciser
    ↑ Daniel Pennac, Monsieur Malaussène, 1995
    ↑ Carali, Le Petit Psikopat Illustré
    ↑ À propos d'un préfet du Cher, nouvellement nommé suite à la victoire de la gauche en 1981, qui avait voulu interdire à J.F. Deniau (président du conseil général du Cher) de déposer une gerbe à l'occasion de l'inauguration d'un monument commémoratif de la Résistance dans le département. Gaston Defferre (alors ministre de l'Intérieur du gouvernement socialiste de Pierre Mauroy), indigné par l'attitude du préfet, avait proposé à Deniau de le « faire sauter ». Deniau l'en avait dissuadé, et s'était justifié par cette phrase (anecdote racontée dans Survivre, pp. 157-15.
    ↑ Michel Audiard, Les Tontons flingueurs, film de Georges Lautner (1963)

    Voir aussi [modifier]
    Voir « con » sur le Wiktionnaire.


    Liens internes [modifier]
    Insulte
    Misogynie

    Bibliographie [modifier]
    Le Con d’Irène (192, roman érotique de Louis Aragon
    Et le singe devint con : l'aurore de l'humanité (1972), de François Cavanna
    Les Cons (1973), roman policier de San-Antonio
    J'suis pas plus con qu'un autre (1976), texte écrit directement en français par Henry Miller.
    Les Deux Cons (1993), bande dessinée de Kafka
    Le Vrai Con maltais (2002), tome de la bande dessinée Le Poulpe, parodie du titre Le Faucon maltais
    Éloge de la connerie (2004), essai de Gouro Marco

    Filmographie [modifier]
    Comment réussir quand on est con et pleurnichard (1974), film de Michel Audiard
    Le Roi des cons (1981), film de Claude Confortès
    P’tit Con (1984), film de Gérard Lauzier
    Le Courage d’un con (1995), film de Tommy Boy
    Mémoires d’un jeune con (1996) film de Patrick Aurignac
    Le Dîner de cons (199, film de Francis Veber

    Musicographie [modifier]
    Requiem pour un Con chanson de Serge Gainsbourg dans le film Le Pacha (196 de Georges Lautner
    Le Trou du con (1995), morceau du groupe de fusion metal Lofofora
    P’tite conne, chanson de Renaud dédiée à la fille de Bulle Ogier, Pascale, morte d’une overdose
    Le Roi, chanson de Georges Brassens sur le roi des cons
    Le Blason, ode au corps féminin de Georges Brassens, s'étend sur le vocable de trois lettres
    Le temps ne fait rien à l’affaire, chanson de Georges Brassens sur le thème « Quand on est con, on est con »
    Celui d’Alice, chanson de Pierre Perret hommage au sens ancien du mot
    Petite conne du chanteur Roméo
    La joie des cons et Un con de progrès du groupe Les Malpolis
    Hé ben t'es con, chanson de Didier Super



    Cet article a été reconnu comme « bon article » le 27 février 2007 (comparer avec la version actuelle).
    Pour toute information complémentaire, consulter sa page de discussion et le vote l'ayant promu.
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    Le con est un mot français vulgaire qui désigne à l’origine le sexe de la femme. Au XXIe siècle, il s’utilise surtout comme une insulte destinée à une personne stupide, naïve ou désagréable, de même que ses dérivés « connard » et « connasse » qui se concentrent sur la dernière acception. Con a aussi un emploi impersonnel, souvent dépréciatif. Le mot connerie est formé sur le mot con.

    Sommaire [masquer]
    1 Étymologie
    1.1 Étymologie latine
    1.2 Lien avec leurs équivalents germaniques
    1.3 Mots dérivés
    2 Un mot tabou ?
    3 Usage contemporain et littéraire
    3.1 Le personnage du con
    3.2 Jeux sur la polysémie
    3.3 Usage politique et militaire
    3.4 Usages régionaux et expressions
    3.5 Contrepets connus
    4 Citations célèbres
    5 Notes
    6 Voir aussi
    6.1 Liens internes
    6.2 Bibliographie
    6.3 Filmographie
    6.4 Musicographie



    Étymologie [modifier]

    Étymologie latine [modifier]
    Con provient de l’étymon latin cunnus (vulve)[1]. Au Moyen Âge, les diminutifs connil et connin (latin cuniculus) désignaient le lapin ainsi que les conduits et tuyaux[2], pour être remplacé par le nom actuel de l’animal (de laperau) vers le XVe siècle en raison de l’usage persistant de l’acception vulgaire de con et connin[3], attestée dès le XIIe siècle dans le Roman de Renart[1]. On peut noter que le nom de l'animal a été conservé dans de nombreuses langues romanes : conejo en castillan, coniglio en italien, conill en catalan, coelho en portugais. Il a d’ailleurs été emprunté par l'anglais — ainsi qu’une partie importante des langues germaniques — via l'ancien français : coney, d’usage courant jusqu’au XIXe siècle[4]. En castillan, l’étymon cunnus a produit coño qui est l'équivalent de notre con moderne, en toutefois moins vulgaire[5] ; coney ou cony possède aujourd'hui cette acception en sus du sens animalier[4]. On notera que le portugais conho est un faux cognat ; dérivé cuneus, il n'a pas cette signification[6].

    Vers le XIXe siècle le vocable français prend un sens figuré injurieux et se met en place une construction adjectivale. L'emploi était alors misogyne, exploitant l'impuissance et la passivité du sexe féminin de l’imaginaire collectif. Aujourd'hui, l’absence fréquente d’accord en position d’attribut ou d’apposition (par ex. Elle est con.) rappelle l'origine nominale de l'expression, sans qu'il soit toutefois fait référence consciente à la vulve[1]. L'ancienne acception physiologique est aujourd'hui en voie d'obsolescence.


    Lien avec leurs équivalents germaniques [modifier]
    La parenté indo-européenne avec kut (néerlandais) et cunt (anglais) n'est pas établie[7].

    Cunnus provient en effet en proto-indo-européen soit de *kust- (intestin, rein, vessie)[8], soit de *skerǝ- (couper)[9] [10], soit de * (s)keu- (cacher)[11]. Les origines possibles de l’étymon germanique *kunton donnant cunt sont : *gwneH2/guneH2 (femme, cf. gynécologie, queen) soit *gen/gon (créer, devenir, cf. génétique, gamète) ou bien *geu- (creux, cavité)[8] [9] d'après la loi de Grimm. Toutefois certains relient le *kunton au latin cuneus (coin), un cognat possible de cunnus/con[9].


    Mots dérivés [modifier]
    On notera que le dérivé déconner avait jusqu'à la fin du XIXe siècle le sens premier de se retirer[12], sens qu'il a complètement perdu aujourd’hui. Son contraire enconner, signifiant pénétrer, composé sur le même mode qu'enculer, est aujourd’hui pratiquement désuet et réservé à la littérature érotique.

    Connard est formé par suffixation avec l’affixe péjoratif -ard mais il est possible que le mot ait été influencé par cornard ; il n'a, lui, qu'un sens uniquement figuré. Connasse, en revanche, désignait au départ et jusqu'au XXe siècle une prostituée de bas étage ou inexperte. Son sens figuré de femme sotte est attesté dès le XIXe[13]. Conneau et ses variantes graphiques connaud et connot, synonymes de connard, sont devenus obsolètes au cours du XXe siècle.

    Les autres dérivés modernes, utilisés dans le sens figuré uniquement sont : déconnage et déconne pour l'action de débiter ou faire des sottises, déconneur pour celui qui aime à les dire ou à les faire, connement en tant qu'adverbe et connerie pour chose stupide ou sans intérêt.

    Il est à noter que les patronymes Conne, Connard, Connart et variantes n'ont aucun rapport étymologique avec le mot con : en Europe continentale, ils proviennent du germanique con(hardt) signifiant « brave et dur » (à rapprocher du néerlandais koen, « courageux » et de l'anglais hard, « dur »)[14], [15] Chez les personnes d’origine irlandaise, Connard et Connart sont des dérivés de Connacht[15].


    Un mot tabou ? [modifier]
    Jusqu'aux débuts du XXe siècle le mot avait une connotation particulièrement vulgaire en particulier dans son acception physiologique ; il n’était employé dans des écrits publics que pour mieux enfoncer : « Ces mégères révolutionnaires, qui pissent à con béant sur les cadavres des gens qu’elles ont égorgés »[16]. La bassesse du vocable est toutefois déplorée par Jules Michelet qui indique :

    « C'est une impiété inepte d’avoir fait du mot con un terme bas, une injure. Le mépris de la faiblesse ? Mais nous sommes si heureux qu’elles soient faibles. C’est non seulement le propagateur de la nature, mais le conciliateur, le vrai fond de la vie sociale pour l’homme. »
    — Journal, 1887, Jules Michelet

    En 1928, Louis Aragon dut faire publier clandestinement Le Con d’Irène, un roman érotique, pour s'éviter les foudres de la censure. Ce n'est qu’en 1968 que Régine Deforges le republie sous le titre édulcoré Irène ; le livre est tout de même saisi pour son contenu érotique[17] [18].

    Dans son sens figuré, le mot se voit de plus en plus employé après la Seconde Guerre mondiale et apparaît dans des œuvres de nombreux écrivains comme Louis-Ferdinand Céline, Louis Aragon ou Raymond Queneau. Toutefois, le « Où que tu ailles, tu te feras piquer, eh con ! » lancé par le préfet de la Sarthe Jacques Gandouin à un preneur d’otages lui valut une suspension de la part du ministre de l'Intérieur Michel Poniatowski pour « attitude non conforme à celle que l’on attend d’un haut fonctionnaire »[19] : preuve que le substantif n’était pas encore bien accepté en 1975, malgré sa pertinence dans la situation.

    Aujourd'hui le mot peut être employé par un homme politique sans que cela fasse scandale — pourvu qu’il ne soit pas utilisé de manière insultante : le premier ministre français, Dominique de Villepin pourra dire en mars 2006 « Ils vont s’apercevoir que je suis assez con pour aller jusqu’au bout. » au sujet de la crise du contrat première embauche[20] sans que le vocabulaire utilisé ne gêne le moins du monde.

    On a même pu lire le mot (années 2000) dans le très sage Journal de Spirou[réf. nécessaire].


    Usage contemporain et littéraire [modifier]

    Le personnage du con [modifier]
    « On est toujours le con de quelqu'un. »
    — Expression populaire.

    Le mot jouit d'une grande popularité. Le personnage du con, celui que l’on moque et dont on veut se différencier, est omniprésent dans la littérature, la chanson ou la culture populaire françaises.

    On se souvient du méprisant « J'aime voir de mon balcon passer les cons » (Le Pornographe du phonographe), du descriptif « Quand on est con, on est con » (refrain du Temps ne fait rien à l’affaire) ou du répétitif « Avec mon bouquet de fleur/mon pistolet/etc. j’avais l'air d’un con, ma mère » (Marinette) de Georges Brassens. Le film Le Dîner de cons de Francis Veber, avec Thierry Lhermitte et Jacques Villeret, dépeint le personnage du con, dans le sens idiot, celui que l’on invite pour s'en gausser. L'expression roi des cons amplifie le sens du mot, elle est mise en musique par Georges Brassens dans Le Roi ; Renaud au contraire prétend qu'en cas d'abdication du roi des cons, « Il y aurait cinquante millions de prétendants » (c’est-à-dire tous les français) dans Hexagone.

    Une tradition estudiantine légendaire de l'École normale supérieure est de désigner le cuisinier ou l'intendant responsable d'une nourriture particulièrement exécrable de « Quel khon ». Il s'agit d'une cérémonie organisée au réfectoire par le cacique général (1er reçu au concours d'entrée de lettres classiques) :

    « Marjaurie, qui avait la voix ronde et chaude, énonca d'abord, amplement :
    — Messieurs, un Quel Khon au Pot !
    Puis :
    — Un, deux, trois. Alors, les deux syllabes rituelles, proférées par les cent cinquante jeunes hommes, chacune des deux avec la même force, et sur un rythme aussi lent qu'un pas de parade, « Quel... Khon ! » formèrent deux hurlements successifs ou plutôt deux énormes coups de gong, que continua un fracas de grosses assiettes de bistrot jetées à toute volée contre le sol ; bruit si nourri et si prolongé que même ceux qui avaient crié le plus fort se demandaient avec un rien d'anxiété combien durerait le délire de leur propre multitude. »
    — Jules Romains, Les Hommes de bonne volonté, livre 3, chapitre 3

    Le con est aussi le ressortissant d'un pays étranger que l'on raille dans les blagues à caractère raciste ou xénophobe : en France, les blagues belges visent les voisins wallons, en Amérique latine, les Galiciens (les Espagnols par synecdoque) sont vus comme des cons (pendejos).


    Jeux sur la polysémie [modifier]
    Certains ont utilisé à des fins poétiques la polysémie du mot. Georges Brassens ne s'est pas fait prier, avec Le Blason, une ode au sexe de la femme. Il déclare déplorer la bassesse avec laquelle ses contemporains désignent « cet incomparable instrument de bonheur » :

    Mais le pire de tous est un petit vocable
    De trois lettres pas plus, familier, coutumier
    […]
    Honte à celui-là qui, par dépit, par gageure,
    Dota du même terme en son fiel venimeux
    Ce grand ami de l’homme et la cinglante injure
    Celui-là, c’est probable, en était un fameux.
    […]
    La male peste soit de cette homonymie !
    C'est injuste, Madame, et c'est désobligeant
    Que ce morceau de roi de votre anatomie
    Porte le même nom qu'une foule de gens.

    Pierre Perret n’est pas en reste avec Celui d’Alice (1974) :

    Si je me réfère
    À mon dictionnaire
    Il est temps de faire
    La définition
    De ce mot espiègle
    Qui échappe à la règle
    Plus noble qu’un aigle
    Dans sa condition
    Ce mot vous le dites
    Censeurs hypocrites
    Établissez vite
    Son vrai sens profond
    Car si on l’ausculte
    Au lieu d’une insulte
    On peut faire un culte
    Du joli mot con



    Usage politique et militaire [modifier]
    « Mort aux cons ! » est un slogan du jargon militaire utilisé pour stigmatiser l’ennemi. En 1944, le capitaine Raymond Dronne des Forces françaises libres (9e compagnie de combat du Régiment de marche du Tchad puis 2e Division Blindée) baptise sa jeep « mort aux cons » [21], expression à laquelle De Gaulle aurait répondu « Vaste programme ! »

    Aujourd’hui, le slogan est fréquemment utilisé par les milieux d'extrême gauche ou alternatifs pour désigner l'ennemi à abattre. Par exemple, un collectif de graffiteurs se fait appeler MAC, acronyme de « Mort aux cons ». Le chanteur Renaud chante la vie d'un personnage anarchiste dans ces termes : « N'empêche que Mort aux cons dans la cage d’escalier, c'est moi qui l’ai marqué, c’est vous dire si j'ai raison ! » (Dans mon HLM). Interpellé lors d’un meeting en 1968, De Gaulle aurait répliqué : « Vaste programme, en effet ! ». À cette époque, le con du gauchiste était celui qui rentrait dans le cadre du système : « Élections, piège à cons ». L'ennemi peut être de l’autre côté de l'échiquier : le directeur de publication du site internet des Jeunesses identitaires (affiliées au Bloc identitaire) est passé en jugement pour diffamation dont certains termes étaient « Vieux con de gauche, ça se soigne, docteur ? » [22]. En 1979, suite à un article de Michel Droit dans le Figaro dénonçant la version reggae de la Marseillaise composée par Serge Gainsbourg (Aux armes et cætera), celui-ci fit circuler un mot qui passa à la postérité : « On a pas le con d'être aussi Droit »[23].


    Usages régionaux et expressions [modifier]
    Dans le Sud de la France, en particulier à Toulouse où il se prononce [cõ ͊ŋ], con ou son dérivé bouducon est utilisé de manière impersonnelle comme interjection. Il est utilisé fréquemment dans le registre familier en début ou fin de phrase, à l'instar de putain ou putain con. On résume souvent : « Putain, con, c'est la ponctuation. »[24].

    À Marseille, l'interpellation « Oh! Con! » est utilisé de manière non injurieuse entre amis ou collègues. Certaines expressions composées avec con, comme les plus connues Le con de ta/sa mère !, Le con de ta/sa race ! et Le con de Manon, peuvent s'y employer de manière exclamative, en l'absence de personne à injurier[25]. (Bien sûr certaines d'entre elles conservent un emploi injurieux, comme les deux premières précédemment citées [réf. nécessaire]). On remarquera le parallélisme avec les expressions du genre enculé de ta race ou de ta mère dans lequel la race ou la mère sont des compléments sans signification réelle, uniquement destinés à renforcer l'expression.

    Dans son sens figuré, le vocable a perdu une grande partie de sa force, dans le registre familier du moins. Aussi un grand nombre d'expressions le renforcent-elles par le biais d'une comparaison avec un objet, un animal ou une situation symbolisant la bêtise : con comme un balai, con comme la lune, con comme ses pieds, con comme un comptoir sans verre, con comme un bol, con comme un jeune chien, con comme une valise sans poignée (expression chère à Jacques Chirac), [26]. À cette fin, il est souvent affublé d’un adjectif : gros con, sale con, petit con, pauvre con ou vieux con.


    Contrepets connus [modifier]
    L'art de la contrepèterie fait souvent intervenir le vocable, dans son sens premier, ou ses dérivés. Les plus connus sont les contrepets suivants :

    « À Beaumont-le-Vicomte », François Rabelais[27]
    « Une belle thèse avec des bons côtés », Luc Étienne[27]
    « Ce bond est digne d'un comanche », Ahmédée et Lharidelle[27]
    Conan le Barbare, titre de film contenant un contrepet involontaire
    « Sur l'Album de la Comtesse », titre de la rubrique de contrepets du Canard enchaîné
    « L'art de décaler les sons », définition autoréférente de la contrepèterie et titre d'un ouvrage sur le sujet[28]

    Citations célèbres [modifier]
    Voir aussi sur Wikiquote les citations « Con ».On attribue à De Gaulle les réponse suivantes à « Mort aux cons ! » : « Vaste programme »[29] et « Lourde tâche »[30].
    « J'ai divisé la société en deux catégories : mes amis ou mes cons à moi et les cons des autres que je ne supporte pas », Michel Audiard[31].
    « Quand vous citez un texte con, n'oubliez pas le contexte », Jacques Prévert[32].
    « Il ne faut jamais prendre les gens pour des cons mais il ne faut pas oublier qu'ils le sont », Les publicitaires, Les Inconnus.
    « La mort c'est un peu comme la connerie. Le mort il ne sait pas qu’il est mort, ce sont les autres qui sont tristes. Pour le con c’est pareil… », Philippe Geluck[33].
    « Et toi, petit con, penses-tu que ce soit le monde, la famille, l'époque où te poser ? Pas encore là et déjà de mauvaises fréquentations ! », Daniel Pennac[34].
    « Si un con admet qu'il est con, c’est qu'il ne l'est pas vraiment. Or s'il ne l'est pas, et qu'il admet qu'il l'est, c'est qu'il est con quand même », Carali[35] .
    « Parfois, les cons sont utiles. Ils mettent en valeur », Jean-François Deniau[36].
    « Les cons ça ose tout, c'est même à ça qu'on les reconnaît », Michel Audiard[37].

    Notes [modifier]
    ↑ a  b  c  Entrée « con » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Entrée « connil, connin » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Entrée « lapin » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ a  b  Coney » sur Online Etymology Dictionary
    ↑ Entrée « coño » du Diccionario de la Real Academia Española
    ↑ Entrée « conho » sur Língua Portugesa On-Line
    ↑ Cunt: Etymology sur le site Cunt: A Cultural History, visité le 17 août 2006
    ↑ a  b  " Cunnus " sur Database query to Indo-European etymology
    ↑ a  b  c  " Cunt " sur Online Etymology Dictionary
    ↑ « *skerǝ- » sur Database query to Indo-European etymology.
    ↑ The Etymology of sexual slang, visité le 17 août 2006
    ↑ « déconner » dans le Dictionnaire érotique moderne de Delveau
    ↑ Entrée « connard, conneau, connaud, connos » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Noms de famille commençant par un C
    ↑ a  b  Le nom de famille Connart en Belgique et ailleurs
    ↑ Journal, 1885, Jules et Edmond de Goncourt
    ↑ « Censure » sur le site du Quid, visité le 17 août 2006
    ↑ Le parcours d'une femme éditeur, visité le 17 août 2006
    ↑ Les Sarthois célèbres sur http://www.sarthe.com évoque des « propos piquants » et la suspension
    ↑ Quand l’humour se marie à la politique…, Le Figaro du 23 mai 2006, rubrique « People et insolite » [lire en ligne]
    ↑ Il y a soixante ans, la libération de Paris…, archives de France 2, visitées le 18 août 2006
    ↑ , Le Nouvel Observateur du 3 août 2005
    ↑ Voir l'article du Monde du 31/08/06.
    ↑ Putain » sur le Dictionnaire d’argot et de français familier
    ↑ « Manon » dans Le dictionnaire marseillais — le parler massaliote de A à Z, site du Le Transbordeur de Marseille, visité en juillet 2006
    ↑ Recherche de « con comme » sur le Dictionnaire d'argot et de français familier
    ↑ a  b  c  Art du contrepet
    ↑ Joël Martin, Manuel de contrepet, l'art de décaler les sons, Albin Michel, 1986, Paris
    ↑ Mort aux cons : vaste programme !, webzine samizdat.net rubrique « feu à volonté », entrée du 4 janvier 2004
    ↑ Août 1944 : Libération de Paris, Stéphane Delogu (dir.), sur le site « Juin 1944 : Un vent de liberté »
    ↑ Michel Audiard, dans les Yeux de l’amour, film de Denys de La Patellière, script publié par Films Pomereu, 1959
    ↑ Entrée Jacques Prévert sur http://www.ninasiget.com
    ↑ Philippe Geluck, Le Chat, à préciser
    ↑ Daniel Pennac, Monsieur Malaussène, 1995
    ↑ Carali, Le Petit Psikopat Illustré
    ↑ À propos d'un préfet du Cher, nouvellement nommé suite à la victoire de la gauche en 1981, qui avait voulu interdire à J.F. Deniau (président du conseil général du Cher) de déposer une gerbe à l'occasion de l'inauguration d'un monument commémoratif de la Résistance dans le département. Gaston Defferre (alors ministre de l'Intérieur du gouvernement socialiste de Pierre Mauroy), indigné par l'attitude du préfet, avait proposé à Deniau de le « faire sauter ». Deniau l'en avait dissuadé, et s'était justifié par cette phrase (anecdote racontée dans Survivre, pp. 157-15.
    ↑ Michel Audiard, Les Tontons flingueurs, film de Georges Lautner (1963)

    Voir aussi [modifier]
    Voir « con » sur le Wiktionnaire.


    Liens internes [modifier]
    Insulte
    Misogynie

    Bibliographie [modifier]
    Le Con d’Irène (192, roman érotique de Louis Aragon
    Et le singe devint con : l'aurore de l'humanité (1972), de François Cavanna
    Les Cons (1973), roman policier de San-Antonio
    J'suis pas plus con qu'un autre (1976), texte écrit directement en français par Henry Miller.
    Les Deux Cons (1993), bande dessinée de Kafka
    Le Vrai Con maltais (2002), tome de la bande dessinée Le Poulpe, parodie du titre Le Faucon maltais
    Éloge de la connerie (2004), essai de Gouro Marco

    Filmographie [modifier]
    Comment réussir quand on est con et pleurnichard (1974), film de Michel Audiard
    Le Roi des cons (1981), film de Claude Confortès
    P’tit Con (1984), film de Gérard Lauzier
    Le Courage d’un con (1995), film de Tommy Boy
    Mémoires d’un jeune con (1996) film de Patrick Aurignac
    Le Dîner de cons (199, film de Francis Veber

    Musicographie [modifier]
    Requiem pour un Con chanson de Serge Gainsbourg dans le film Le Pacha (196 de Georges Lautner
    Le Trou du con (1995), morceau du groupe de fusion metal Lofofora
    P’tite conne, chanson de Renaud dédiée à la fille de Bulle Ogier, Pascale, morte d’une overdose
    Le Roi, chanson de Georges Brassens sur le roi des cons
    Le Blason, ode au corps féminin de Georges Brassens, s'étend sur le vocable de trois lettres
    Le temps ne fait rien à l’affaire, chanson de Georges Brassens sur le thème « Quand on est con, on est con »
    Celui d’Alice, chanson de Pierre Perret hommage au sens ancien du mot
    Petite conne du chanteur Roméo
    La joie des cons et Un con de progrès du groupe Les Malpolis
    Hé ben t'es con, chanson de Didier Super



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    Le con est un mot français vulgaire qui désigne à l’origine le sexe de la femme. Au XXIe siècle, il s’utilise surtout comme une insulte destinée à une personne stupide, naïve ou désagréable, de même que ses dérivés « connard » et « connasse » qui se concentrent sur la dernière acception. Con a aussi un emploi impersonnel, souvent dépréciatif. Le mot connerie est formé sur le mot con.

    Sommaire [masquer]
    1 Étymologie
    1.1 Étymologie latine
    1.2 Lien avec leurs équivalents germaniques
    1.3 Mots dérivés
    2 Un mot tabou ?
    3 Usage contemporain et littéraire
    3.1 Le personnage du con
    3.2 Jeux sur la polysémie
    3.3 Usage politique et militaire
    3.4 Usages régionaux et expressions
    3.5 Contrepets connus
    4 Citations célèbres
    5 Notes
    6 Voir aussi
    6.1 Liens internes
    6.2 Bibliographie
    6.3 Filmographie
    6.4 Musicographie



    Étymologie [modifier]

    Étymologie latine [modifier]
    Con provient de l’étymon latin cunnus (vulve)[1]. Au Moyen Âge, les diminutifs connil et connin (latin cuniculus) désignaient le lapin ainsi que les conduits et tuyaux[2], pour être remplacé par le nom actuel de l’animal (de laperau) vers le XVe siècle en raison de l’usage persistant de l’acception vulgaire de con et connin[3], attestée dès le XIIe siècle dans le Roman de Renart[1]. On peut noter que le nom de l'animal a été conservé dans de nombreuses langues romanes : conejo en castillan, coniglio en italien, conill en catalan, coelho en portugais. Il a d’ailleurs été emprunté par l'anglais — ainsi qu’une partie importante des langues germaniques — via l'ancien français : coney, d’usage courant jusqu’au XIXe siècle[4]. En castillan, l’étymon cunnus a produit coño qui est l'équivalent de notre con moderne, en toutefois moins vulgaire[5] ; coney ou cony possède aujourd'hui cette acception en sus du sens animalier[4]. On notera que le portugais conho est un faux cognat ; dérivé cuneus, il n'a pas cette signification[6].

    Vers le XIXe siècle le vocable français prend un sens figuré injurieux et se met en place une construction adjectivale. L'emploi était alors misogyne, exploitant l'impuissance et la passivité du sexe féminin de l’imaginaire collectif. Aujourd'hui, l’absence fréquente d’accord en position d’attribut ou d’apposition (par ex. Elle est con.) rappelle l'origine nominale de l'expression, sans qu'il soit toutefois fait référence consciente à la vulve[1]. L'ancienne acception physiologique est aujourd'hui en voie d'obsolescence.


    Lien avec leurs équivalents germaniques [modifier]
    La parenté indo-européenne avec kut (néerlandais) et cunt (anglais) n'est pas établie[7].

    Cunnus provient en effet en proto-indo-européen soit de *kust- (intestin, rein, vessie)[8], soit de *skerǝ- (couper)[9] [10], soit de * (s)keu- (cacher)[11]. Les origines possibles de l’étymon germanique *kunton donnant cunt sont : *gwneH2/guneH2 (femme, cf. gynécologie, queen) soit *gen/gon (créer, devenir, cf. génétique, gamète) ou bien *geu- (creux, cavité)[8] [9] d'après la loi de Grimm. Toutefois certains relient le *kunton au latin cuneus (coin), un cognat possible de cunnus/con[9].


    Mots dérivés [modifier]
    On notera que le dérivé déconner avait jusqu'à la fin du XIXe siècle le sens premier de se retirer[12], sens qu'il a complètement perdu aujourd’hui. Son contraire enconner, signifiant pénétrer, composé sur le même mode qu'enculer, est aujourd’hui pratiquement désuet et réservé à la littérature érotique.

    Connard est formé par suffixation avec l’affixe péjoratif -ard mais il est possible que le mot ait été influencé par cornard ; il n'a, lui, qu'un sens uniquement figuré. Connasse, en revanche, désignait au départ et jusqu'au XXe siècle une prostituée de bas étage ou inexperte. Son sens figuré de femme sotte est attesté dès le XIXe[13]. Conneau et ses variantes graphiques connaud et connot, synonymes de connard, sont devenus obsolètes au cours du XXe siècle.

    Les autres dérivés modernes, utilisés dans le sens figuré uniquement sont : déconnage et déconne pour l'action de débiter ou faire des sottises, déconneur pour celui qui aime à les dire ou à les faire, connement en tant qu'adverbe et connerie pour chose stupide ou sans intérêt.

    Il est à noter que les patronymes Conne, Connard, Connart et variantes n'ont aucun rapport étymologique avec le mot con : en Europe continentale, ils proviennent du germanique con(hardt) signifiant « brave et dur » (à rapprocher du néerlandais koen, « courageux » et de l'anglais hard, « dur »)[14], [15] Chez les personnes d’origine irlandaise, Connard et Connart sont des dérivés de Connacht[15].


    Un mot tabou ? [modifier]
    Jusqu'aux débuts du XXe siècle le mot avait une connotation particulièrement vulgaire en particulier dans son acception physiologique ; il n’était employé dans des écrits publics que pour mieux enfoncer : « Ces mégères révolutionnaires, qui pissent à con béant sur les cadavres des gens qu’elles ont égorgés »[16]. La bassesse du vocable est toutefois déplorée par Jules Michelet qui indique :

    « C'est une impiété inepte d’avoir fait du mot con un terme bas, une injure. Le mépris de la faiblesse ? Mais nous sommes si heureux qu’elles soient faibles. C’est non seulement le propagateur de la nature, mais le conciliateur, le vrai fond de la vie sociale pour l’homme. »
    — Journal, 1887, Jules Michelet

    En 1928, Louis Aragon dut faire publier clandestinement Le Con d’Irène, un roman érotique, pour s'éviter les foudres de la censure. Ce n'est qu’en 1968 que Régine Deforges le republie sous le titre édulcoré Irène ; le livre est tout de même saisi pour son contenu érotique[17] [18].

    Dans son sens figuré, le mot se voit de plus en plus employé après la Seconde Guerre mondiale et apparaît dans des œuvres de nombreux écrivains comme Louis-Ferdinand Céline, Louis Aragon ou Raymond Queneau. Toutefois, le « Où que tu ailles, tu te feras piquer, eh con ! » lancé par le préfet de la Sarthe Jacques Gandouin à un preneur d’otages lui valut une suspension de la part du ministre de l'Intérieur Michel Poniatowski pour « attitude non conforme à celle que l’on attend d’un haut fonctionnaire »[19] : preuve que le substantif n’était pas encore bien accepté en 1975, malgré sa pertinence dans la situation.

    Aujourd'hui le mot peut être employé par un homme politique sans que cela fasse scandale — pourvu qu’il ne soit pas utilisé de manière insultante : le premier ministre français, Dominique de Villepin pourra dire en mars 2006 « Ils vont s’apercevoir que je suis assez con pour aller jusqu’au bout. » au sujet de la crise du contrat première embauche[20] sans que le vocabulaire utilisé ne gêne le moins du monde.

    On a même pu lire le mot (années 2000) dans le très sage Journal de Spirou[réf. nécessaire].


    Usage contemporain et littéraire [modifier]

    Le personnage du con [modifier]
    « On est toujours le con de quelqu'un. »
    — Expression populaire.

    Le mot jouit d'une grande popularité. Le personnage du con, celui que l’on moque et dont on veut se différencier, est omniprésent dans la littérature, la chanson ou la culture populaire françaises.

    On se souvient du méprisant « J'aime voir de mon balcon passer les cons » (Le Pornographe du phonographe), du descriptif « Quand on est con, on est con » (refrain du Temps ne fait rien à l’affaire) ou du répétitif « Avec mon bouquet de fleur/mon pistolet/etc. j’avais l'air d’un con, ma mère » (Marinette) de Georges Brassens. Le film Le Dîner de cons de Francis Veber, avec Thierry Lhermitte et Jacques Villeret, dépeint le personnage du con, dans le sens idiot, celui que l’on invite pour s'en gausser. L'expression roi des cons amplifie le sens du mot, elle est mise en musique par Georges Brassens dans Le Roi ; Renaud au contraire prétend qu'en cas d'abdication du roi des cons, « Il y aurait cinquante millions de prétendants » (c’est-à-dire tous les français) dans Hexagone.

    Une tradition estudiantine légendaire de l'École normale supérieure est de désigner le cuisinier ou l'intendant responsable d'une nourriture particulièrement exécrable de « Quel khon ». Il s'agit d'une cérémonie organisée au réfectoire par le cacique général (1er reçu au concours d'entrée de lettres classiques) :

    « Marjaurie, qui avait la voix ronde et chaude, énonca d'abord, amplement :
    — Messieurs, un Quel Khon au Pot !
    Puis :
    — Un, deux, trois. Alors, les deux syllabes rituelles, proférées par les cent cinquante jeunes hommes, chacune des deux avec la même force, et sur un rythme aussi lent qu'un pas de parade, « Quel... Khon ! » formèrent deux hurlements successifs ou plutôt deux énormes coups de gong, que continua un fracas de grosses assiettes de bistrot jetées à toute volée contre le sol ; bruit si nourri et si prolongé que même ceux qui avaient crié le plus fort se demandaient avec un rien d'anxiété combien durerait le délire de leur propre multitude. »
    — Jules Romains, Les Hommes de bonne volonté, livre 3, chapitre 3

    Le con est aussi le ressortissant d'un pays étranger que l'on raille dans les blagues à caractère raciste ou xénophobe : en France, les blagues belges visent les voisins wallons, en Amérique latine, les Galiciens (les Espagnols par synecdoque) sont vus comme des cons (pendejos).


    Jeux sur la polysémie [modifier]
    Certains ont utilisé à des fins poétiques la polysémie du mot. Georges Brassens ne s'est pas fait prier, avec Le Blason, une ode au sexe de la femme. Il déclare déplorer la bassesse avec laquelle ses contemporains désignent « cet incomparable instrument de bonheur » :

    Mais le pire de tous est un petit vocable
    De trois lettres pas plus, familier, coutumier
    […]
    Honte à celui-là qui, par dépit, par gageure,
    Dota du même terme en son fiel venimeux
    Ce grand ami de l’homme et la cinglante injure
    Celui-là, c’est probable, en était un fameux.
    […]
    La male peste soit de cette homonymie !
    C'est injuste, Madame, et c'est désobligeant
    Que ce morceau de roi de votre anatomie
    Porte le même nom qu'une foule de gens.

    Pierre Perret n’est pas en reste avec Celui d’Alice (1974) :

    Si je me réfère
    À mon dictionnaire
    Il est temps de faire
    La définition
    De ce mot espiègle
    Qui échappe à la règle
    Plus noble qu’un aigle
    Dans sa condition
    Ce mot vous le dites
    Censeurs hypocrites
    Établissez vite
    Son vrai sens profond
    Car si on l’ausculte
    Au lieu d’une insulte
    On peut faire un culte
    Du joli mot con



    Usage politique et militaire [modifier]
    « Mort aux cons ! » est un slogan du jargon militaire utilisé pour stigmatiser l’ennemi. En 1944, le capitaine Raymond Dronne des Forces françaises libres (9e compagnie de combat du Régiment de marche du Tchad puis 2e Division Blindée) baptise sa jeep « mort aux cons » [21], expression à laquelle De Gaulle aurait répondu « Vaste programme ! »

    Aujourd’hui, le slogan est fréquemment utilisé par les milieux d'extrême gauche ou alternatifs pour désigner l'ennemi à abattre. Par exemple, un collectif de graffiteurs se fait appeler MAC, acronyme de « Mort aux cons ». Le chanteur Renaud chante la vie d'un personnage anarchiste dans ces termes : « N'empêche que Mort aux cons dans la cage d’escalier, c'est moi qui l’ai marqué, c’est vous dire si j'ai raison ! » (Dans mon HLM). Interpellé lors d’un meeting en 1968, De Gaulle aurait répliqué : « Vaste programme, en effet ! ». À cette époque, le con du gauchiste était celui qui rentrait dans le cadre du système : « Élections, piège à cons ». L'ennemi peut être de l’autre côté de l'échiquier : le directeur de publication du site internet des Jeunesses identitaires (affiliées au Bloc identitaire) est passé en jugement pour diffamation dont certains termes étaient « Vieux con de gauche, ça se soigne, docteur ? » [22]. En 1979, suite à un article de Michel Droit dans le Figaro dénonçant la version reggae de la Marseillaise composée par Serge Gainsbourg (Aux armes et cætera), celui-ci fit circuler un mot qui passa à la postérité : « On a pas le con d'être aussi Droit »[23].


    Usages régionaux et expressions [modifier]
    Dans le Sud de la France, en particulier à Toulouse où il se prononce [cõ ͊ŋ], con ou son dérivé bouducon est utilisé de manière impersonnelle comme interjection. Il est utilisé fréquemment dans le registre familier en début ou fin de phrase, à l'instar de putain ou putain con. On résume souvent : « Putain, con, c'est la ponctuation. »[24].

    À Marseille, l'interpellation « Oh! Con! » est utilisé de manière non injurieuse entre amis ou collègues. Certaines expressions composées avec con, comme les plus connues Le con de ta/sa mère !, Le con de ta/sa race ! et Le con de Manon, peuvent s'y employer de manière exclamative, en l'absence de personne à injurier[25]. (Bien sûr certaines d'entre elles conservent un emploi injurieux, comme les deux premières précédemment citées [réf. nécessaire]). On remarquera le parallélisme avec les expressions du genre enculé de ta race ou de ta mère dans lequel la race ou la mère sont des compléments sans signification réelle, uniquement destinés à renforcer l'expression.

    Dans son sens figuré, le vocable a perdu une grande partie de sa force, dans le registre familier du moins. Aussi un grand nombre d'expressions le renforcent-elles par le biais d'une comparaison avec un objet, un animal ou une situation symbolisant la bêtise : con comme un balai, con comme la lune, con comme ses pieds, con comme un comptoir sans verre, con comme un bol, con comme un jeune chien, con comme une valise sans poignée (expression chère à Jacques Chirac), [26]. À cette fin, il est souvent affublé d’un adjectif : gros con, sale con, petit con, pauvre con ou vieux con.


    Contrepets connus [modifier]
    L'art de la contrepèterie fait souvent intervenir le vocable, dans son sens premier, ou ses dérivés. Les plus connus sont les contrepets suivants :

    « À Beaumont-le-Vicomte », François Rabelais[27]
    « Une belle thèse avec des bons côtés », Luc Étienne[27]
    « Ce bond est digne d'un comanche », Ahmédée et Lharidelle[27]
    Conan le Barbare, titre de film contenant un contrepet involontaire
    « Sur l'Album de la Comtesse », titre de la rubrique de contrepets du Canard enchaîné
    « L'art de décaler les sons », définition autoréférente de la contrepèterie et titre d'un ouvrage sur le sujet[28]

    Citations célèbres [modifier]
    Voir aussi sur Wikiquote les citations « Con ».On attribue à De Gaulle les réponse suivantes à « Mort aux cons ! » : « Vaste programme »[29] et « Lourde tâche »[30].
    « J'ai divisé la société en deux catégories : mes amis ou mes cons à moi et les cons des autres que je ne supporte pas », Michel Audiard[31].
    « Quand vous citez un texte con, n'oubliez pas le contexte », Jacques Prévert[32].
    « Il ne faut jamais prendre les gens pour des cons mais il ne faut pas oublier qu'ils le sont », Les publicitaires, Les Inconnus.
    « La mort c'est un peu comme la connerie. Le mort il ne sait pas qu’il est mort, ce sont les autres qui sont tristes. Pour le con c’est pareil… », Philippe Geluck[33].
    « Et toi, petit con, penses-tu que ce soit le monde, la famille, l'époque où te poser ? Pas encore là et déjà de mauvaises fréquentations ! », Daniel Pennac[34].
    « Si un con admet qu'il est con, c’est qu'il ne l'est pas vraiment. Or s'il ne l'est pas, et qu'il admet qu'il l'est, c'est qu'il est con quand même », Carali[35] .
    « Parfois, les cons sont utiles. Ils mettent en valeur », Jean-François Deniau[36].
    « Les cons ça ose tout, c'est même à ça qu'on les reconnaît », Michel Audiard[37].

    Notes [modifier]
    ↑ a  b  c  Entrée « con » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Entrée « connil, connin » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Entrée « lapin » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ a  b  Coney » sur Online Etymology Dictionary
    ↑ Entrée « coño » du Diccionario de la Real Academia Española
    ↑ Entrée « conho » sur Língua Portugesa On-Line
    ↑ Cunt: Etymology sur le site Cunt: A Cultural History, visité le 17 août 2006
    ↑ a  b  " Cunnus " sur Database query to Indo-European etymology
    ↑ a  b  c  " Cunt " sur Online Etymology Dictionary
    ↑ « *skerǝ- » sur Database query to Indo-European etymology.
    ↑ The Etymology of sexual slang, visité le 17 août 2006
    ↑ « déconner » dans le Dictionnaire érotique moderne de Delveau
    ↑ Entrée « connard, conneau, connaud, connos » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Noms de famille commençant par un C
    ↑ a  b  Le nom de famille Connart en Belgique et ailleurs
    ↑ Journal, 1885, Jules et Edmond de Goncourt
    ↑ « Censure » sur le site du Quid, visité le 17 août 2006
    ↑ Le parcours d'une femme éditeur, visité le 17 août 2006
    ↑ Les Sarthois célèbres sur http://www.sarthe.com évoque des « propos piquants » et la suspension
    ↑ Quand l’humour se marie à la politique…, Le Figaro du 23 mai 2006, rubrique « People et insolite » [lire en ligne]
    ↑ Il y a soixante ans, la libération de Paris…, archives de France 2, visitées le 18 août 2006
    ↑ , Le Nouvel Observateur du 3 août 2005
    ↑ Voir l'article du Monde du 31/08/06.
    ↑ Putain » sur le Dictionnaire d’argot et de français familier
    ↑ « Manon » dans Le dictionnaire marseillais — le parler massaliote de A à Z, site du Le Transbordeur de Marseille, visité en juillet 2006
    ↑ Recherche de « con comme » sur le Dictionnaire d'argot et de français familier
    ↑ a  b  c  Art du contrepet
    ↑ Joël Martin, Manuel de contrepet, l'art de décaler les sons, Albin Michel, 1986, Paris
    ↑ Mort aux cons : vaste programme !, webzine samizdat.net rubrique « feu à volonté », entrée du 4 janvier 2004
    ↑ Août 1944 : Libération de Paris, Stéphane Delogu (dir.), sur le site « Juin 1944 : Un vent de liberté »
    ↑ Michel Audiard, dans les Yeux de l’amour, film de Denys de La Patellière, script publié par Films Pomereu, 1959
    ↑ Entrée Jacques Prévert sur http://www.ninasiget.com
    ↑ Philippe Geluck, Le Chat, à préciser
    ↑ Daniel Pennac, Monsieur Malaussène, 1995
    ↑ Carali, Le Petit Psikopat Illustré
    ↑ À propos d'un préfet du Cher, nouvellement nommé suite à la victoire de la gauche en 1981, qui avait voulu interdire à J.F. Deniau (président du conseil général du Cher) de déposer une gerbe à l'occasion de l'inauguration d'un monument commémoratif de la Résistance dans le département. Gaston Defferre (alors ministre de l'Intérieur du gouvernement socialiste de Pierre Mauroy), indigné par l'attitude du préfet, avait proposé à Deniau de le « faire sauter ». Deniau l'en avait dissuadé, et s'était justifié par cette phrase (anecdote racontée dans Survivre, pp. 157-15.
    ↑ Michel Audiard, Les Tontons flingueurs, film de Georges Lautner (1963)

    Voir aussi [modifier]
    Voir « con » sur le Wiktionnaire.


    Liens internes [modifier]
    Insulte
    Misogynie

    Bibliographie [modifier]
    Le Con d’Irène (192, roman érotique de Louis Aragon
    Et le singe devint con : l'aurore de l'humanité (1972), de François Cavanna
    Les Cons (1973), roman policier de San-Antonio
    J'suis pas plus con qu'un autre (1976), texte écrit directement en français par Henry Miller.
    Les Deux Cons (1993), bande dessinée de Kafka
    Le Vrai Con maltais (2002), tome de la bande dessinée Le Poulpe, parodie du titre Le Faucon maltais
    Éloge de la connerie (2004), essai de Gouro Marco

    Filmographie [modifier]
    Comment réussir quand on est con et pleurnichard (1974), film de Michel Audiard
    Le Roi des cons (1981), film de Claude Confortès
    P’tit Con (1984), film de Gérard Lauzier
    Le Courage d’un con (1995), film de Tommy Boy
    Mémoires d’un jeune con (1996) film de Patrick Aurignac
    Le Dîner de cons (199, film de Francis Veber

    Musicographie [modifier]
    Requiem pour un Con chanson de Serge Gainsbourg dans le film Le Pacha (196 de Georges Lautner
    Le Trou du con (1995), morceau du groupe de fusion metal Lofofora
    P’tite conne, chanson de Renaud dédiée à la fille de Bulle Ogier, Pascale, morte d’une overdose
    Le Roi, chanson de Georges Brassens sur le roi des cons
    Le Blason, ode au corps féminin de Georges Brassens, s'étend sur le vocable de trois lettres
    Le temps ne fait rien à l’affaire, chanson de Georges Brassens sur le thème « Quand on est con, on est con »
    Celui d’Alice, chanson de Pierre Perret hommage au sens ancien du mot
    Petite conne du chanteur Roméo
    La joie des cons et Un con de progrès du groupe Les Malpolis
    Hé ben t'es con, chanson de Didier Super



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    Le con est un mot français vulgaire qui désigne à l’origine le sexe de la femme. Au XXIe siècle, il s’utilise surtout comme une insulte destinée à une personne stupide, naïve ou désagréable, de même que ses dérivés « connard » et « connasse » qui se concentrent sur la dernière acception. Con a aussi un emploi impersonnel, souvent dépréciatif. Le mot connerie est formé sur le mot con.

    Sommaire [masquer]
    1 Étymologie
    1.1 Étymologie latine
    1.2 Lien avec leurs équivalents germaniques
    1.3 Mots dérivés
    2 Un mot tabou ?
    3 Usage contemporain et littéraire
    3.1 Le personnage du con
    3.2 Jeux sur la polysémie
    3.3 Usage politique et militaire
    3.4 Usages régionaux et expressions
    3.5 Contrepets connus
    4 Citations célèbres
    5 Notes
    6 Voir aussi
    6.1 Liens internes
    6.2 Bibliographie
    6.3 Filmographie
    6.4 Musicographie



    Étymologie [modifier]

    Étymologie latine [modifier]
    Con provient de l’étymon latin cunnus (vulve)[1]. Au Moyen Âge, les diminutifs connil et connin (latin cuniculus) désignaient le lapin ainsi que les conduits et tuyaux[2], pour être remplacé par le nom actuel de l’animal (de laperau) vers le XVe siècle en raison de l’usage persistant de l’acception vulgaire de con et connin[3], attestée dès le XIIe siècle dans le Roman de Renart[1]. On peut noter que le nom de l'animal a été conservé dans de nombreuses langues romanes : conejo en castillan, coniglio en italien, conill en catalan, coelho en portugais. Il a d’ailleurs été emprunté par l'anglais — ainsi qu’une partie importante des langues germaniques — via l'ancien français : coney, d’usage courant jusqu’au XIXe siècle[4]. En castillan, l’étymon cunnus a produit coño qui est l'équivalent de notre con moderne, en toutefois moins vulgaire[5] ; coney ou cony possède aujourd'hui cette acception en sus du sens animalier[4]. On notera que le portugais conho est un faux cognat ; dérivé cuneus, il n'a pas cette signification[6].

    Vers le XIXe siècle le vocable français prend un sens figuré injurieux et se met en place une construction adjectivale. L'emploi était alors misogyne, exploitant l'impuissance et la passivité du sexe féminin de l’imaginaire collectif. Aujourd'hui, l’absence fréquente d’accord en position d’attribut ou d’apposition (par ex. Elle est con.) rappelle l'origine nominale de l'expression, sans qu'il soit toutefois fait référence consciente à la vulve[1]. L'ancienne acception physiologique est aujourd'hui en voie d'obsolescence.


    Lien avec leurs équivalents germaniques [modifier]
    La parenté indo-européenne avec kut (néerlandais) et cunt (anglais) n'est pas établie[7].

    Cunnus provient en effet en proto-indo-européen soit de *kust- (intestin, rein, vessie)[8], soit de *skerǝ- (couper)[9] [10], soit de * (s)keu- (cacher)[11]. Les origines possibles de l’étymon germanique *kunton donnant cunt sont : *gwneH2/guneH2 (femme, cf. gynécologie, queen) soit *gen/gon (créer, devenir, cf. génétique, gamète) ou bien *geu- (creux, cavité)[8] [9] d'après la loi de Grimm. Toutefois certains relient le *kunton au latin cuneus (coin), un cognat possible de cunnus/con[9].


    Mots dérivés [modifier]
    On notera que le dérivé déconner avait jusqu'à la fin du XIXe siècle le sens premier de se retirer[12], sens qu'il a complètement perdu aujourd’hui. Son contraire enconner, signifiant pénétrer, composé sur le même mode qu'enculer, est aujourd’hui pratiquement désuet et réservé à la littérature érotique.

    Connard est formé par suffixation avec l’affixe péjoratif -ard mais il est possible que le mot ait été influencé par cornard ; il n'a, lui, qu'un sens uniquement figuré. Connasse, en revanche, désignait au départ et jusqu'au XXe siècle une prostituée de bas étage ou inexperte. Son sens figuré de femme sotte est attesté dès le XIXe[13]. Conneau et ses variantes graphiques connaud et connot, synonymes de connard, sont devenus obsolètes au cours du XXe siècle.

    Les autres dérivés modernes, utilisés dans le sens figuré uniquement sont : déconnage et déconne pour l'action de débiter ou faire des sottises, déconneur pour celui qui aime à les dire ou à les faire, connement en tant qu'adverbe et connerie pour chose stupide ou sans intérêt.

    Il est à noter que les patronymes Conne, Connard, Connart et variantes n'ont aucun rapport étymologique avec le mot con : en Europe continentale, ils proviennent du germanique con(hardt) signifiant « brave et dur » (à rapprocher du néerlandais koen, « courageux » et de l'anglais hard, « dur »)[14], [15] Chez les personnes d’origine irlandaise, Connard et Connart sont des dérivés de Connacht[15].


    Un mot tabou ? [modifier]
    Jusqu'aux débuts du XXe siècle le mot avait une connotation particulièrement vulgaire en particulier dans son acception physiologique ; il n’était employé dans des écrits publics que pour mieux enfoncer : « Ces mégères révolutionnaires, qui pissent à con béant sur les cadavres des gens qu’elles ont égorgés »[16]. La bassesse du vocable est toutefois déplorée par Jules Michelet qui indique :

    « C'est une impiété inepte d’avoir fait du mot con un terme bas, une injure. Le mépris de la faiblesse ? Mais nous sommes si heureux qu’elles soient faibles. C’est non seulement le propagateur de la nature, mais le conciliateur, le vrai fond de la vie sociale pour l’homme. »
    — Journal, 1887, Jules Michelet

    En 1928, Louis Aragon dut faire publier clandestinement Le Con d’Irène, un roman érotique, pour s'éviter les foudres de la censure. Ce n'est qu’en 1968 que Régine Deforges le republie sous le titre édulcoré Irène ; le livre est tout de même saisi pour son contenu érotique[17] [18].

    Dans son sens figuré, le mot se voit de plus en plus employé après la Seconde Guerre mondiale et apparaît dans des œuvres de nombreux écrivains comme Louis-Ferdinand Céline, Louis Aragon ou Raymond Queneau. Toutefois, le « Où que tu ailles, tu te feras piquer, eh con ! » lancé par le préfet de la Sarthe Jacques Gandouin à un preneur d’otages lui valut une suspension de la part du ministre de l'Intérieur Michel Poniatowski pour « attitude non conforme à celle que l’on attend d’un haut fonctionnaire »[19] : preuve que le substantif n’était pas encore bien accepté en 1975, malgré sa pertinence dans la situation.

    Aujourd'hui le mot peut être employé par un homme politique sans que cela fasse scandale — pourvu qu’il ne soit pas utilisé de manière insultante : le premier ministre français, Dominique de Villepin pourra dire en mars 2006 « Ils vont s’apercevoir que je suis assez con pour aller jusqu’au bout. » au sujet de la crise du contrat première embauche[20] sans que le vocabulaire utilisé ne gêne le moins du monde.

    On a même pu lire le mot (années 2000) dans le très sage Journal de Spirou[réf. nécessaire].


    Usage contemporain et littéraire [modifier]

    Le personnage du con [modifier]
    « On est toujours le con de quelqu'un. »
    — Expression populaire.

    Le mot jouit d'une grande popularité. Le personnage du con, celui que l’on moque et dont on veut se différencier, est omniprésent dans la littérature, la chanson ou la culture populaire françaises.

    On se souvient du méprisant « J'aime voir de mon balcon passer les cons » (Le Pornographe du phonographe), du descriptif « Quand on est con, on est con » (refrain du Temps ne fait rien à l’affaire) ou du répétitif « Avec mon bouquet de fleur/mon pistolet/etc. j’avais l'air d’un con, ma mère » (Marinette) de Georges Brassens. Le film Le Dîner de cons de Francis Veber, avec Thierry Lhermitte et Jacques Villeret, dépeint le personnage du con, dans le sens idiot, celui que l’on invite pour s'en gausser. L'expression roi des cons amplifie le sens du mot, elle est mise en musique par Georges Brassens dans Le Roi ; Renaud au contraire prétend qu'en cas d'abdication du roi des cons, « Il y aurait cinquante millions de prétendants » (c’est-à-dire tous les français) dans Hexagone.

    Une tradition estudiantine légendaire de l'École normale supérieure est de désigner le cuisinier ou l'intendant responsable d'une nourriture particulièrement exécrable de « Quel khon ». Il s'agit d'une cérémonie organisée au réfectoire par le cacique général (1er reçu au concours d'entrée de lettres classiques) :

    « Marjaurie, qui avait la voix ronde et chaude, énonca d'abord, amplement :
    — Messieurs, un Quel Khon au Pot !
    Puis :
    — Un, deux, trois. Alors, les deux syllabes rituelles, proférées par les cent cinquante jeunes hommes, chacune des deux avec la même force, et sur un rythme aussi lent qu'un pas de parade, « Quel... Khon ! » formèrent deux hurlements successifs ou plutôt deux énormes coups de gong, que continua un fracas de grosses assiettes de bistrot jetées à toute volée contre le sol ; bruit si nourri et si prolongé que même ceux qui avaient crié le plus fort se demandaient avec un rien d'anxiété combien durerait le délire de leur propre multitude. »
    — Jules Romains, Les Hommes de bonne volonté, livre 3, chapitre 3

    Le con est aussi le ressortissant d'un pays étranger que l'on raille dans les blagues à caractère raciste ou xénophobe : en France, les blagues belges visent les voisins wallons, en Amérique latine, les Galiciens (les Espagnols par synecdoque) sont vus comme des cons (pendejos).


    Jeux sur la polysémie [modifier]
    Certains ont utilisé à des fins poétiques la polysémie du mot. Georges Brassens ne s'est pas fait prier, avec Le Blason, une ode au sexe de la femme. Il déclare déplorer la bassesse avec laquelle ses contemporains désignent « cet incomparable instrument de bonheur » :

    Mais le pire de tous est un petit vocable
    De trois lettres pas plus, familier, coutumier
    […]
    Honte à celui-là qui, par dépit, par gageure,
    Dota du même terme en son fiel venimeux
    Ce grand ami de l’homme et la cinglante injure
    Celui-là, c’est probable, en était un fameux.
    […]
    La male peste soit de cette homonymie !
    C'est injuste, Madame, et c'est désobligeant
    Que ce morceau de roi de votre anatomie
    Porte le même nom qu'une foule de gens.

    Pierre Perret n’est pas en reste avec Celui d’Alice (1974) :

    Si je me réfère
    À mon dictionnaire
    Il est temps de faire
    La définition
    De ce mot espiègle
    Qui échappe à la règle
    Plus noble qu’un aigle
    Dans sa condition
    Ce mot vous le dites
    Censeurs hypocrites
    Établissez vite
    Son vrai sens profond
    Car si on l’ausculte
    Au lieu d’une insulte
    On peut faire un culte
    Du joli mot con



    Usage politique et militaire [modifier]
    « Mort aux cons ! » est un slogan du jargon militaire utilisé pour stigmatiser l’ennemi. En 1944, le capitaine Raymond Dronne des Forces françaises libres (9e compagnie de combat du Régiment de marche du Tchad puis 2e Division Blindée) baptise sa jeep « mort aux cons » [21], expression à laquelle De Gaulle aurait répondu « Vaste programme ! »

    Aujourd’hui, le slogan est fréquemment utilisé par les milieux d'extrême gauche ou alternatifs pour désigner l'ennemi à abattre. Par exemple, un collectif de graffiteurs se fait appeler MAC, acronyme de « Mort aux cons ». Le chanteur Renaud chante la vie d'un personnage anarchiste dans ces termes : « N'empêche que Mort aux cons dans la cage d’escalier, c'est moi qui l’ai marqué, c’est vous dire si j'ai raison ! » (Dans mon HLM). Interpellé lors d’un meeting en 1968, De Gaulle aurait répliqué : « Vaste programme, en effet ! ». À cette époque, le con du gauchiste était celui qui rentrait dans le cadre du système : « Élections, piège à cons ». L'ennemi peut être de l’autre côté de l'échiquier : le directeur de publication du site internet des Jeunesses identitaires (affiliées au Bloc identitaire) est passé en jugement pour diffamation dont certains termes étaient « Vieux con de gauche, ça se soigne, docteur ? » [22]. En 1979, suite à un article de Michel Droit dans le Figaro dénonçant la version reggae de la Marseillaise composée par Serge Gainsbourg (Aux armes et cætera), celui-ci fit circuler un mot qui passa à la postérité : « On a pas le con d'être aussi Droit »[23].


    Usages régionaux et expressions [modifier]
    Dans le Sud de la France, en particulier à Toulouse où il se prononce [cõ ͊ŋ], con ou son dérivé bouducon est utilisé de manière impersonnelle comme interjection. Il est utilisé fréquemment dans le registre familier en début ou fin de phrase, à l'instar de putain ou putain con. On résume souvent : « Putain, con, c'est la ponctuation. »[24].

    À Marseille, l'interpellation « Oh! Con! » est utilisé de manière non injurieuse entre amis ou collègues. Certaines expressions composées avec con, comme les plus connues Le con de ta/sa mère !, Le con de ta/sa race ! et Le con de Manon, peuvent s'y employer de manière exclamative, en l'absence de personne à injurier[25]. (Bien sûr certaines d'entre elles conservent un emploi injurieux, comme les deux premières précédemment citées [réf. nécessaire]). On remarquera le parallélisme avec les expressions du genre enculé de ta race ou de ta mère dans lequel la race ou la mère sont des compléments sans signification réelle, uniquement destinés à renforcer l'expression.

    Dans son sens figuré, le vocable a perdu une grande partie de sa force, dans le registre familier du moins. Aussi un grand nombre d'expressions le renforcent-elles par le biais d'une comparaison avec un objet, un animal ou une situation symbolisant la bêtise : con comme un balai, con comme la lune, con comme ses pieds, con comme un comptoir sans verre, con comme un bol, con comme un jeune chien, con comme une valise sans poignée (expression chère à Jacques Chirac), [26]. À cette fin, il est souvent affublé d’un adjectif : gros con, sale con, petit con, pauvre con ou vieux con.


    Contrepets connus [modifier]
    L'art de la contrepèterie fait souvent intervenir le vocable, dans son sens premier, ou ses dérivés. Les plus connus sont les contrepets suivants :

    « À Beaumont-le-Vicomte », François Rabelais[27]
    « Une belle thèse avec des bons côtés », Luc Étienne[27]
    « Ce bond est digne d'un comanche », Ahmédée et Lharidelle[27]
    Conan le Barbare, titre de film contenant un contrepet involontaire
    « Sur l'Album de la Comtesse », titre de la rubrique de contrepets du Canard enchaîné
    « L'art de décaler les sons », définition autoréférente de la contrepèterie et titre d'un ouvrage sur le sujet[28]

    Citations célèbres [modifier]
    Voir aussi sur Wikiquote les citations « Con ».On attribue à De Gaulle les réponse suivantes à « Mort aux cons ! » : « Vaste programme »[29] et « Lourde tâche »[30].
    « J'ai divisé la société en deux catégories : mes amis ou mes cons à moi et les cons des autres que je ne supporte pas », Michel Audiard[31].
    « Quand vous citez un texte con, n'oubliez pas le contexte », Jacques Prévert[32].
    « Il ne faut jamais prendre les gens pour des cons mais il ne faut pas oublier qu'ils le sont », Les publicitaires, Les Inconnus.
    « La mort c'est un peu comme la connerie. Le mort il ne sait pas qu’il est mort, ce sont les autres qui sont tristes. Pour le con c’est pareil… », Philippe Geluck[33].
    « Et toi, petit con, penses-tu que ce soit le monde, la famille, l'époque où te poser ? Pas encore là et déjà de mauvaises fréquentations ! », Daniel Pennac[34].
    « Si un con admet qu'il est con, c’est qu'il ne l'est pas vraiment. Or s'il ne l'est pas, et qu'il admet qu'il l'est, c'est qu'il est con quand même », Carali[35] .
    « Parfois, les cons sont utiles. Ils mettent en valeur », Jean-François Deniau[36].
    « Les cons ça ose tout, c'est même à ça qu'on les reconnaît », Michel Audiard[37].

    Notes [modifier]
    ↑ a  b  c  Entrée « con » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Entrée « connil, connin » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Entrée « lapin » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ a  b  Coney » sur Online Etymology Dictionary
    ↑ Entrée « coño » du Diccionario de la Real Academia Española
    ↑ Entrée « conho » sur Língua Portugesa On-Line
    ↑ Cunt: Etymology sur le site Cunt: A Cultural History, visité le 17 août 2006
    ↑ a  b  " Cunnus " sur Database query to Indo-European etymology
    ↑ a  b  c  " Cunt " sur Online Etymology Dictionary
    ↑ « *skerǝ- » sur Database query to Indo-European etymology.
    ↑ The Etymology of sexual slang, visité le 17 août 2006
    ↑ « déconner » dans le Dictionnaire érotique moderne de Delveau
    ↑ Entrée « connard, conneau, connaud, connos » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Noms de famille commençant par un C
    ↑ a  b  Le nom de famille Connart en Belgique et ailleurs
    ↑ Journal, 1885, Jules et Edmond de Goncourt
    ↑ « Censure » sur le site du Quid, visité le 17 août 2006
    ↑ Le parcours d'une femme éditeur, visité le 17 août 2006
    ↑ Les Sarthois célèbres sur http://www.sarthe.com évoque des « propos piquants » et la suspension
    ↑ Quand l’humour se marie à la politique…, Le Figaro du 23 mai 2006, rubrique « People et insolite » [lire en ligne]
    ↑ Il y a soixante ans, la libération de Paris…, archives de France 2, visitées le 18 août 2006
    ↑ , Le Nouvel Observateur du 3 août 2005
    ↑ Voir l'article du Monde du 31/08/06.
    ↑ Putain » sur le Dictionnaire d’argot et de français familier
    ↑ « Manon » dans Le dictionnaire marseillais — le parler massaliote de A à Z, site du Le Transbordeur de Marseille, visité en juillet 2006
    ↑ Recherche de « con comme » sur le Dictionnaire d'argot et de français familier
    ↑ a  b  c  Art du contrepet
    ↑ Joël Martin, Manuel de contrepet, l'art de décaler les sons, Albin Michel, 1986, Paris
    ↑ Mort aux cons : vaste programme !, webzine samizdat.net rubrique « feu à volonté », entrée du 4 janvier 2004
    ↑ Août 1944 : Libération de Paris, Stéphane Delogu (dir.), sur le site « Juin 1944 : Un vent de liberté »
    ↑ Michel Audiard, dans les Yeux de l’amour, film de Denys de La Patellière, script publié par Films Pomereu, 1959
    ↑ Entrée Jacques Prévert sur http://www.ninasiget.com
    ↑ Philippe Geluck, Le Chat, à préciser
    ↑ Daniel Pennac, Monsieur Malaussène, 1995
    ↑ Carali, Le Petit Psikopat Illustré
    ↑ À propos d'un préfet du Cher, nouvellement nommé suite à la victoire de la gauche en 1981, qui avait voulu interdire à J.F. Deniau (président du conseil général du Cher) de déposer une gerbe à l'occasion de l'inauguration d'un monument commémoratif de la Résistance dans le département. Gaston Defferre (alors ministre de l'Intérieur du gouvernement socialiste de Pierre Mauroy), indigné par l'attitude du préfet, avait proposé à Deniau de le « faire sauter ». Deniau l'en avait dissuadé, et s'était justifié par cette phrase (anecdote racontée dans Survivre, pp. 157-15.
    ↑ Michel Audiard, Les Tontons flingueurs, film de Georges Lautner (1963)

    Voir aussi [modifier]
    Voir « con » sur le Wiktionnaire.


    Liens internes [modifier]
    Insulte
    Misogynie

    Bibliographie [modifier]
    Le Con d’Irène (192, roman érotique de Louis Aragon
    Et le singe devint con : l'aurore de l'humanité (1972), de François Cavanna
    Les Cons (1973), roman policier de San-Antonio
    J'suis pas plus con qu'un autre (1976), texte écrit directement en français par Henry Miller.
    Les Deux Cons (1993), bande dessinée de Kafka
    Le Vrai Con maltais (2002), tome de la bande dessinée Le Poulpe, parodie du titre Le Faucon maltais
    Éloge de la connerie (2004), essai de Gouro Marco

    Filmographie [modifier]
    Comment réussir quand on est con et pleurnichard (1974), film de Michel Audiard
    Le Roi des cons (1981), film de Claude Confortès
    P’tit Con (1984), film de Gérard Lauzier
    Le Courage d’un con (1995), film de Tommy Boy
    Mémoires d’un jeune con (1996) film de Patrick Aurignac
    Le Dîner de cons (199, film de Francis Veber

    Musicographie [modifier]
    Requiem pour un Con chanson de Serge Gainsbourg dans le film Le Pacha (196 de Georges Lautner
    Le Trou du con (1995), morceau du groupe de fusion metal Lofofora
    P’tite conne, chanson de Renaud dédiée à la fille de Bulle Ogier, Pascale, morte d’une overdose
    Le Roi, chanson de Georges Brassens sur le roi des cons
    Le Blason, ode au corps féminin de Georges Brassens, s'étend sur le vocable de trois lettres
    Le temps ne fait rien à l’affaire, chanson de Georges Brassens sur le thème « Quand on est con, on est con »
    Celui d’Alice, chanson de Pierre Perret hommage au sens ancien du mot
    Petite conne du chanteur Roméo
    La joie des cons et Un con de progrès du groupe Les Malpolis
    Hé ben t'es con, chanson de Didier Super



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    Le con est un mot français vulgaire qui désigne à l’origine le sexe de la femme. Au XXIe siècle, il s’utilise surtout comme une insulte destinée à une personne stupide, naïve ou désagréable, de même que ses dérivés « connard » et « connasse » qui se concentrent sur la dernière acception. Con a aussi un emploi impersonnel, souvent dépréciatif. Le mot connerie est formé sur le mot con.

    Sommaire [masquer]
    1 Étymologie
    1.1 Étymologie latine
    1.2 Lien avec leurs équivalents germaniques
    1.3 Mots dérivés
    2 Un mot tabou ?
    3 Usage contemporain et littéraire
    3.1 Le personnage du con
    3.2 Jeux sur la polysémie
    3.3 Usage politique et militaire
    3.4 Usages régionaux et expressions
    3.5 Contrepets connus
    4 Citations célèbres
    5 Notes
    6 Voir aussi
    6.1 Liens internes
    6.2 Bibliographie
    6.3 Filmographie
    6.4 Musicographie



    Étymologie [modifier]

    Étymologie latine [modifier]
    Con provient de l’étymon latin cunnus (vulve)[1]. Au Moyen Âge, les diminutifs connil et connin (latin cuniculus) désignaient le lapin ainsi que les conduits et tuyaux[2], pour être remplacé par le nom actuel de l’animal (de laperau) vers le XVe siècle en raison de l’usage persistant de l’acception vulgaire de con et connin[3], attestée dès le XIIe siècle dans le Roman de Renart[1]. On peut noter que le nom de l'animal a été conservé dans de nombreuses langues romanes : conejo en castillan, coniglio en italien, conill en catalan, coelho en portugais. Il a d’ailleurs été emprunté par l'anglais — ainsi qu’une partie importante des langues germaniques — via l'ancien français : coney, d’usage courant jusqu’au XIXe siècle[4]. En castillan, l’étymon cunnus a produit coño qui est l'équivalent de notre con moderne, en toutefois moins vulgaire[5] ; coney ou cony possède aujourd'hui cette acception en sus du sens animalier[4]. On notera que le portugais conho est un faux cognat ; dérivé cuneus, il n'a pas cette signification[6].

    Vers le XIXe siècle le vocable français prend un sens figuré injurieux et se met en place une construction adjectivale. L'emploi était alors misogyne, exploitant l'impuissance et la passivité du sexe féminin de l’imaginaire collectif. Aujourd'hui, l’absence fréquente d’accord en position d’attribut ou d’apposition (par ex. Elle est con.) rappelle l'origine nominale de l'expression, sans qu'il soit toutefois fait référence consciente à la vulve[1]. L'ancienne acception physiologique est aujourd'hui en voie d'obsolescence.


    Lien avec leurs équivalents germaniques [modifier]
    La parenté indo-européenne avec kut (néerlandais) et cunt (anglais) n'est pas établie[7].

    Cunnus provient en effet en proto-indo-européen soit de *kust- (intestin, rein, vessie)[8], soit de *skerǝ- (couper)[9] [10], soit de * (s)keu- (cacher)[11]. Les origines possibles de l’étymon germanique *kunton donnant cunt sont : *gwneH2/guneH2 (femme, cf. gynécologie, queen) soit *gen/gon (créer, devenir, cf. génétique, gamète) ou bien *geu- (creux, cavité)[8] [9] d'après la loi de Grimm. Toutefois certains relient le *kunton au latin cuneus (coin), un cognat possible de cunnus/con[9].


    Mots dérivés [modifier]
    On notera que le dérivé déconner avait jusqu'à la fin du XIXe siècle le sens premier de se retirer[12], sens qu'il a complètement perdu aujourd’hui. Son contraire enconner, signifiant pénétrer, composé sur le même mode qu'enculer, est aujourd’hui pratiquement désuet et réservé à la littérature érotique.

    Connard est formé par suffixation avec l’affixe péjoratif -ard mais il est possible que le mot ait été influencé par cornard ; il n'a, lui, qu'un sens uniquement figuré. Connasse, en revanche, désignait au départ et jusqu'au XXe siècle une prostituée de bas étage ou inexperte. Son sens figuré de femme sotte est attesté dès le XIXe[13]. Conneau et ses variantes graphiques connaud et connot, synonymes de connard, sont devenus obsolètes au cours du XXe siècle.

    Les autres dérivés modernes, utilisés dans le sens figuré uniquement sont : déconnage et déconne pour l'action de débiter ou faire des sottises, déconneur pour celui qui aime à les dire ou à les faire, connement en tant qu'adverbe et connerie pour chose stupide ou sans intérêt.

    Il est à noter que les patronymes Conne, Connard, Connart et variantes n'ont aucun rapport étymologique avec le mot con : en Europe continentale, ils proviennent du germanique con(hardt) signifiant « brave et dur » (à rapprocher du néerlandais koen, « courageux » et de l'anglais hard, « dur »)[14], [15] Chez les personnes d’origine irlandaise, Connard et Connart sont des dérivés de Connacht[15].


    Un mot tabou ? [modifier]
    Jusqu'aux débuts du XXe siècle le mot avait une connotation particulièrement vulgaire en particulier dans son acception physiologique ; il n’était employé dans des écrits publics que pour mieux enfoncer : « Ces mégères révolutionnaires, qui pissent à con béant sur les cadavres des gens qu’elles ont égorgés »[16]. La bassesse du vocable est toutefois déplorée par Jules Michelet qui indique :

    « C'est une impiété inepte d’avoir fait du mot con un terme bas, une injure. Le mépris de la faiblesse ? Mais nous sommes si heureux qu’elles soient faibles. C’est non seulement le propagateur de la nature, mais le conciliateur, le vrai fond de la vie sociale pour l’homme. »
    — Journal, 1887, Jules Michelet

    En 1928, Louis Aragon dut faire publier clandestinement Le Con d’Irène, un roman érotique, pour s'éviter les foudres de la censure. Ce n'est qu’en 1968 que Régine Deforges le republie sous le titre édulcoré Irène ; le livre est tout de même saisi pour son contenu érotique[17] [18].

    Dans son sens figuré, le mot se voit de plus en plus employé après la Seconde Guerre mondiale et apparaît dans des œuvres de nombreux écrivains comme Louis-Ferdinand Céline, Louis Aragon ou Raymond Queneau. Toutefois, le « Où que tu ailles, tu te feras piquer, eh con ! » lancé par le préfet de la Sarthe Jacques Gandouin à un preneur d’otages lui valut une suspension de la part du ministre de l'Intérieur Michel Poniatowski pour « attitude non conforme à celle que l’on attend d’un haut fonctionnaire »[19] : preuve que le substantif n’était pas encore bien accepté en 1975, malgré sa pertinence dans la situation.

    Aujourd'hui le mot peut être employé par un homme politique sans que cela fasse scandale — pourvu qu’il ne soit pas utilisé de manière insultante : le premier ministre français, Dominique de Villepin pourra dire en mars 2006 « Ils vont s’apercevoir que je suis assez con pour aller jusqu’au bout. » au sujet de la crise du contrat première embauche[20] sans que le vocabulaire utilisé ne gêne le moins du monde.

    On a même pu lire le mot (années 2000) dans le très sage Journal de Spirou[réf. nécessaire].


    Usage contemporain et littéraire [modifier]

    Le personnage du con [modifier]
    « On est toujours le con de quelqu'un. »
    — Expression populaire.

    Le mot jouit d'une grande popularité. Le personnage du con, celui que l’on moque et dont on veut se différencier, est omniprésent dans la littérature, la chanson ou la culture populaire françaises.

    On se souvient du méprisant « J'aime voir de mon balcon passer les cons » (Le Pornographe du phonographe), du descriptif « Quand on est con, on est con » (refrain du Temps ne fait rien à l’affaire) ou du répétitif « Avec mon bouquet de fleur/mon pistolet/etc. j’avais l'air d’un con, ma mère » (Marinette) de Georges Brassens. Le film Le Dîner de cons de Francis Veber, avec Thierry Lhermitte et Jacques Villeret, dépeint le personnage du con, dans le sens idiot, celui que l’on invite pour s'en gausser. L'expression roi des cons amplifie le sens du mot, elle est mise en musique par Georges Brassens dans Le Roi ; Renaud au contraire prétend qu'en cas d'abdication du roi des cons, « Il y aurait cinquante millions de prétendants » (c’est-à-dire tous les français) dans Hexagone.

    Une tradition estudiantine légendaire de l'École normale supérieure est de désigner le cuisinier ou l'intendant responsable d'une nourriture particulièrement exécrable de « Quel khon ». Il s'agit d'une cérémonie organisée au réfectoire par le cacique général (1er reçu au concours d'entrée de lettres classiques) :

    « Marjaurie, qui avait la voix ronde et chaude, énonca d'abord, amplement :
    — Messieurs, un Quel Khon au Pot !
    Puis :
    — Un, deux, trois. Alors, les deux syllabes rituelles, proférées par les cent cinquante jeunes hommes, chacune des deux avec la même force, et sur un rythme aussi lent qu'un pas de parade, « Quel... Khon ! » formèrent deux hurlements successifs ou plutôt deux énormes coups de gong, que continua un fracas de grosses assiettes de bistrot jetées à toute volée contre le sol ; bruit si nourri et si prolongé que même ceux qui avaient crié le plus fort se demandaient avec un rien d'anxiété combien durerait le délire de leur propre multitude. »
    — Jules Romains, Les Hommes de bonne volonté, livre 3, chapitre 3

    Le con est aussi le ressortissant d'un pays étranger que l'on raille dans les blagues à caractère raciste ou xénophobe : en France, les blagues belges visent les voisins wallons, en Amérique latine, les Galiciens (les Espagnols par synecdoque) sont vus comme des cons (pendejos).


    Jeux sur la polysémie [modifier]
    Certains ont utilisé à des fins poétiques la polysémie du mot. Georges Brassens ne s'est pas fait prier, avec Le Blason, une ode au sexe de la femme. Il déclare déplorer la bassesse avec laquelle ses contemporains désignent « cet incomparable instrument de bonheur » :

    Mais le pire de tous est un petit vocable
    De trois lettres pas plus, familier, coutumier
    […]
    Honte à celui-là qui, par dépit, par gageure,
    Dota du même terme en son fiel venimeux
    Ce grand ami de l’homme et la cinglante injure
    Celui-là, c’est probable, en était un fameux.
    […]
    La male peste soit de cette homonymie !
    C'est injuste, Madame, et c'est désobligeant
    Que ce morceau de roi de votre anatomie
    Porte le même nom qu'une foule de gens.

    Pierre Perret n’est pas en reste avec Celui d’Alice (1974) :

    Si je me réfère
    À mon dictionnaire
    Il est temps de faire
    La définition
    De ce mot espiègle
    Qui échappe à la règle
    Plus noble qu’un aigle
    Dans sa condition
    Ce mot vous le dites
    Censeurs hypocrites
    Établissez vite
    Son vrai sens profond
    Car si on l’ausculte
    Au lieu d’une insulte
    On peut faire un culte
    Du joli mot con



    Usage politique et militaire [modifier]
    « Mort aux cons ! » est un slogan du jargon militaire utilisé pour stigmatiser l’ennemi. En 1944, le capitaine Raymond Dronne des Forces françaises libres (9e compagnie de combat du Régiment de marche du Tchad puis 2e Division Blindée) baptise sa jeep « mort aux cons » [21], expression à laquelle De Gaulle aurait répondu « Vaste programme ! »

    Aujourd’hui, le slogan est fréquemment utilisé par les milieux d'extrême gauche ou alternatifs pour désigner l%2
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    Le con est un mot français vulgaire qui désigne à l’origine le sexe de la femme. Au XXIe siècle, il s’utilise surtout comme une insulte destinée à une personne stupide, naïve ou désagréable, de même que ses dérivés « connard » et « connasse » qui se concentrent sur la dernière acception. Con a aussi un emploi impersonnel, souvent dépréciatif. Le mot connerie est formé sur le mot con.

    Sommaire [masquer]
    1 Étymologie
    1.1 Étymologie latine
    1.2 Lien avec leurs équivalents germaniques
    1.3 Mots dérivés
    2 Un mot tabou ?
    3 Usage contemporain et littéraire
    3.1 Le personnage du con
    3.2 Jeux sur la polysémie
    3.3 Usage politique et militaire
    3.4 Usages régionaux et expressions
    3.5 Contrepets connus
    4 Citations célèbres
    5 Notes
    6 Voir aussi
    6.1 Liens internes
    6.2 Bibliographie
    6.3 Filmographie
    6.4 Musicographie



    Étymologie [modifier]

    Étymologie latine [modifier]
    Con provient de l’étymon latin cunnus (vulve)[1]. Au Moyen Âge, les diminutifs connil et connin (latin cuniculus) désignaient le lapin ainsi que les conduits et tuyaux[2], pour être remplacé par le nom actuel de l’animal (de laperau) vers le XVe siècle en raison de l’usage persistant de l’acception vulgaire de con et connin[3], attestée dès le XIIe siècle dans le Roman de Renart[1]. On peut noter que le nom de l'animal a été conservé dans de nombreuses langues romanes : conejo en castillan, coniglio en italien, conill en catalan, coelho en portugais. Il a d’ailleurs été emprunté par l'anglais — ainsi qu’une partie importante des langues germaniques — via l'ancien français : coney, d’usage courant jusqu’au XIXe siècle[4]. En castillan, l’étymon cunnus a produit coño qui est l'équivalent de notre con moderne, en toutefois moins vulgaire[5] ; coney ou cony possède aujourd'hui cette acception en sus du sens animalier[4]. On notera que le portugais conho est un faux cognat ; dérivé cuneus, il n'a pas cette signification[6].

    Vers le XIXe siècle le vocable français prend un sens figuré injurieux et se met en place une construction adjectivale. L'emploi était alors misogyne, exploitant l'impuissance et la passivité du sexe féminin de l’imaginaire collectif. Aujourd'hui, l’absence fréquente d’accord en position d’attribut ou d’apposition (par ex. Elle est con.) rappelle l'origine nominale de l'expression, sans qu'il soit toutefois fait référence consciente à la vulve[1]. L'ancienne acception physiologique est aujourd'hui en voie d'obsolescence.


    Lien avec leurs équivalents germaniques [modifier]
    La parenté indo-européenne avec kut (néerlandais) et cunt (anglais) n'est pas établie[7].

    Cunnus provient en effet en proto-indo-européen soit de *kust- (intestin, rein, vessie)[8], soit de *skerǝ- (couper)[9] [10], soit de * (s)keu- (cacher)[11]. Les origines possibles de l’étymon germanique *kunton donnant cunt sont : *gwneH2/guneH2 (femme, cf. gynécologie, queen) soit *gen/gon (créer, devenir, cf. génétique, gamète) ou bien *geu- (creux, cavité)[8] [9] d'après la loi de Grimm. Toutefois certains relient le *kunton au latin cuneus (coin), un cognat possible de cunnus/con[9].


    Mots dérivés [modifier]
    On notera que le dérivé déconner avait jusqu'à la fin du XIXe siècle le sens premier de se retirer[12], sens qu'il a complètement perdu aujourd’hui. Son contraire enconner, signifiant pénétrer, composé sur le même mode qu'enculer, est aujourd’hui pratiquement désuet et réservé à la littérature érotique.

    Connard est formé par suffixation avec l’affixe péjoratif -ard mais il est possible que le mot ait été influencé par cornard ; il n'a, lui, qu'un sens uniquement figuré. Connasse, en revanche, désignait au départ et jusqu'au XXe siècle une prostituée de bas étage ou inexperte. Son sens figuré de femme sotte est attesté dès le XIXe[13]. Conneau et ses variantes graphiques connaud et connot, synonymes de connard, sont devenus obsolètes au cours du XXe siècle.

    Les autres dérivés modernes, utilisés dans le sens figuré uniquement sont : déconnage et déconne pour l'action de débiter ou faire des sottises, déconneur pour celui qui aime à les dire ou à les faire, connement en tant qu'adverbe et connerie pour chose stupide ou sans intérêt.

    Il est à noter que les patronymes Conne, Connard, Connart et variantes n'ont aucun rapport étymologique avec le mot con : en Europe continentale, ils proviennent du germanique con(hardt) signifiant « brave et dur » (à rapprocher du néerlandais koen, « courageux » et de l'anglais hard, « dur »)[14], [15] Chez les personnes d’origine irlandaise, Connard et Connart sont des dérivés de Connacht[15].


    Un mot tabou ? [modifier]
    Jusqu'aux débuts du XXe siècle le mot avait une connotation particulièrement vulgaire en particulier dans son acception physiologique ; il n’était employé dans des écrits publics que pour mieux enfoncer : « Ces mégères révolutionnaires, qui pissent à con béant sur les cadavres des gens qu’elles ont égorgés »[16]. La bassesse du vocable est toutefois déplorée par Jules Michelet qui indique :

    « C'est une impiété inepte d’avoir fait du mot con un terme bas, une injure. Le mépris de la faiblesse ? Mais nous sommes si heureux qu’elles soient faibles. C’est non seulement le propagateur de la nature, mais le conciliateur, le vrai fond de la vie sociale pour l’homme. »
    — Journal, 1887, Jules Michelet

    En 1928, Louis Aragon dut faire publier clandestinement Le Con d’Irène, un roman érotique, pour s'éviter les foudres de la censure. Ce n'est qu’en 1968 que Régine Deforges le republie sous le titre édulcoré Irène ; le livre est tout de même saisi pour son contenu érotique[17] [18].

    Dans son sens figuré, le mot se voit de plus en plus employé après la Seconde Guerre mondiale et apparaît dans des œuvres de nombreux écrivains comme Louis-Ferdinand Céline, Louis Aragon ou Raymond Queneau. Toutefois, le « Où que tu ailles, tu te feras piquer, eh con ! » lancé par le préfet de la Sarthe Jacques Gandouin à un preneur d’otages lui valut une suspension de la part du ministre de l'Intérieur Michel Poniatowski pour « attitude non conforme à celle que l’on attend d’un haut fonctionnaire »[19] : preuve que le substantif n’était pas encore bien accepté en 1975, malgré sa pertinence dans la situation.

    Aujourd'hui le mot peut être employé par un homme politique sans que cela fasse scandale — pourvu qu’il ne soit pas utilisé de manière insultante : le premier ministre français, Dominique de Villepin pourra dire en mars 2006 « Ils vont s’apercevoir que je suis assez con pour aller jusqu’au bout. » au sujet de la crise du contrat première embauche[20] sans que le vocabulaire utilisé ne gêne le moins du monde.

    On a même pu lire le mot (années 2000) dans le très sage Journal de Spirou[réf. nécessaire].


    Usage contemporain et littéraire [modifier]

    Le personnage du con [modifier]
    « On est toujours le con de quelqu'un. »
    — Expression populaire.

    Le mot jouit d'une grande popularité. Le personnage du con, celui que l’on moque et dont on veut se différencier, est omniprésent dans la littérature, la chanson ou la culture populaire françaises.

    On se souvient du méprisant « J'aime voir de mon balcon passer les cons » (Le Pornographe du phonographe), du descriptif « Quand on est con, on est con » (refrain du Temps ne fait rien à l’affaire) ou du répétitif « Avec mon bouquet de fleur/mon pistolet/etc. j’avais l'air d’un con, ma mère » (Marinette) de Georges Brassens. Le film Le Dîner de cons de Francis Veber, avec Thierry Lhermitte et Jacques Villeret, dépeint le personnage du con, dans le sens idiot, celui que l’on invite pour s'en gausser. L'expression roi des cons amplifie le sens du mot, elle est mise en musique par Georges Brassens dans Le Roi ; Renaud au contraire prétend qu'en cas d'abdication du roi des cons, « Il y aurait cinquante millions de prétendants » (c’est-à-dire tous les français) dans Hexagone.

    Une tradition estudiantine légendaire de l'École normale supérieure est de désigner le cuisinier ou l'intendant responsable d'une nourriture particulièrement exécrable de « Quel khon ». Il s'agit d'une cérémonie organisée au réfectoire par le cacique général (1er reçu au concours d'entrée de lettres classiques) :

    « Marjaurie, qui avait la voix ronde et chaude, énonca d'abord, amplement :
    — Messieurs, un Quel Khon au Pot !
    Puis :
    — Un, deux, trois. Alors, les deux syllabes rituelles, proférées par les cent cinquante jeunes hommes, chacune des deux avec la même force, et sur un rythme aussi lent qu'un pas de parade, « Quel... Khon ! » formèrent deux hurlements successifs ou plutôt deux énormes coups de gong, que continua un fracas de grosses assiettes de bistrot jetées à toute volée contre le sol ; bruit si nourri et si prolongé que même ceux qui avaient crié le plus fort se demandaient avec un rien d'anxiété combien durerait le délire de leur propre multitude. »
    — Jules Romains, Les Hommes de bonne volonté, livre 3, chapitre 3

    Le con est aussi le ressortissant d'un pays étranger que l'on raille dans les blagues à caractère raciste ou xénophobe : en France, les blagues belges visent les voisins wallons, en Amérique latine, les Galiciens (les Espagnols par synecdoque) sont vus comme des cons (pendejos).


    Jeux sur la polysémie [modifier]
    Certains ont utilisé à des fins poétiques la polysémie du mot. Georges Brassens ne s'est pas fait prier, avec Le Blason, une ode au sexe de la femme. Il déclare déplorer la bassesse avec laquelle ses contemporains désignent « cet incomparable instrument de bonheur » :

    Mais le pire de tous est un petit vocable
    De trois lettres pas plus, familier, coutumier
    […]
    Honte à celui-là qui, par dépit, par gageure,
    Dota du même terme en son fiel venimeux
    Ce grand ami de l’homme et la cinglante injure
    Celui-là, c’est probable, en était un fameux.
    […]
    La male peste soit de cette homonymie !
    C'est injuste, Madame, et c'est désobligeant
    Que ce morceau de roi de votre anatomie
    Porte le même nom qu'une foule de gens.

    Pierre Perret n’est pas en reste avec Celui d’Alice (1974) :

    Si je me réfère
    À mon dictionnaire
    Il est temps de faire
    La définition
    De ce mot espiègle
    Qui échappe à la règle
    Plus noble qu’un aigle
    Dans sa condition
    Ce mot vous le dites
    Censeurs hypocrites
    Établissez vite
    Son vrai sens profond
    Car si on l’ausculte
    Au lieu d’une insulte
    On peut faire un culte
    Du joli mot con



    Usage politique et militaire [modifier]
    « Mort aux cons ! » est un slogan du jargon militaire utilisé pour stigmatiser l’ennemi. En 1944, le capitaine Raymond Dronne des Forces françaises libres (9e compagnie de combat du Régiment de marche du Tchad puis 2e Division Blindée) baptise sa jeep « mort aux cons » [21], expression à laquelle De Gaulle aurait répondu « Vaste programme ! »

    Aujourd’hui, le slogan est fréquemment utilisé par les milieux d'extrême gauche ou alternatifs pour désigner l'ennemi à abattre. Par exemple, un collectif de graffiteurs se fait appeler MAC, acronyme de « Mort aux cons ». Le chanteur Renaud chante la vie d'un personnage anarchiste dans ces termes : « N'empêche que Mort aux cons dans la cage d’escalier, c'est moi qui l’ai marqué, c’est vous dire si j'ai raison ! » (Dans mon HLM). Interpellé lors d’un meeting en 1968, De Gaulle aurait répliqué : « Vaste programme, en effet ! ». À cette époque, le con du gauchiste était celui qui rentrait dans le cadre du système : « Élections, piège à cons ». L'ennemi peut être de l’autre côté de l'échiquier : le directeur de publication du site internet des Jeunesses identitaires (affiliées au Bloc identitaire) est passé en jugement pour diffamation dont certains termes étaient « Vieux con de gauche, ça se soigne, docteur ? » [22]. En 1979, suite à un article de Michel Droit dans le Figaro dénonçant la version reggae de la Marseillaise composée par Serge Gainsbourg (Aux armes et cætera), celui-ci fit circuler un mot qui passa à la postérité : « On a pas le con d'être aussi Droit »[23].


    Usages régionaux et expressions [modifier]
    Dans le Sud de la France, en particulier à Toulouse où il se prononce [cõ ͊ŋ], con ou son dérivé bouducon est utilisé de manière impersonnelle comme interjection. Il est utilisé fréquemment dans le registre familier en début ou fin de phrase, à l'instar de putain ou putain con. On résume souvent : « Putain, con, c'est la ponctuation. »[24].

    À Marseille, l'interpellation « Oh! Con! » est utilisé de manière non injurieuse entre amis ou collègues. Certaines expressions composées avec con, comme les plus connues Le con de ta/sa mère !, Le con de ta/sa race ! et Le con de Manon, peuvent s'y employer de manière exclamative, en l'absence de personne à injurier[25]. (Bien sûr certaines d'entre elles conservent un emploi injurieux, comme les deux premières précédemment citées [réf. nécessaire]). On remarquera le parallélisme avec les expressions du genre enculé de ta race ou de ta mère dans lequel la race ou la mère sont des compléments sans signification réelle, uniquement destinés à renforcer l'expression.

    Dans son sens figuré, le vocable a perdu une grande partie de sa force, dans le registre familier du moins. Aussi un grand nombre d'expressions le renforcent-elles par le biais d'une comparaison avec un objet, un animal ou une situation symbolisant la bêtise : con comme un balai, con comme la lune, con comme ses pieds, con comme un comptoir sans verre, con comme un bol, con comme un jeune chien, con comme une valise sans poignée (expression chère à Jacques Chirac), [26]. À cette fin, il est souvent affublé d’un adjectif : gros con, sale con, petit con, pauvre con ou vieux con.


    Contrepets connus [modifier]
    L'art de la contrepèterie fait souvent intervenir le vocable, dans son sens premier, ou ses dérivés. Les plus connus sont les contrepets suivants :

    « À Beaumont-le-Vicomte », François Rabelais[27]
    « Une belle thèse avec des bons côtés », Luc Étienne[27]
    « Ce bond est digne d'un comanche », Ahmédée et Lharidelle[27]
    Conan le Barbare, titre de film contenant un contrepet involontaire
    « Sur l'Album de la Comtesse », titre de la rubrique de contrepets du Canard enchaîné
    « L'art de décaler les sons », définition autoréférente de la contrepèterie et titre d'un ouvrage sur le sujet[28]

    Citations célèbres [modifier]
    Voir aussi sur Wikiquote les citations « Con ».On attribue à De Gaulle les réponse suivantes à « Mort aux cons ! » : « Vaste programme »[29] et « Lourde tâche »[30].
    « J'ai divisé la société en deux catégories : mes amis ou mes cons à moi et les cons des autres que je ne supporte pas », Michel Audiard[31].
    « Quand vous citez un texte con, n'oubliez pas le contexte », Jacques Prévert[32].
    « Il ne faut jamais prendre les gens pour des cons mais il ne faut pas oublier qu'ils le sont », Les publicitaires, Les Inconnus.
    « La mort c'est un peu comme la connerie. Le mort il ne sait pas qu’il est mort, ce sont les autres qui sont tristes. Pour le con c’est pareil… », Philippe Geluck[33].
    « Et toi, petit con, penses-tu que ce soit le monde, la famille, l'époque où te poser ? Pas encore là et déjà de mauvaises fréquentations ! », Daniel Pennac[34].
    « Si un con admet qu'il est con, c’est qu'il ne l'est pas vraiment. Or s'il ne l'est pas, et qu'il admet qu'il l'est, c'est qu'il est con quand même », Carali[35] .
    « Parfois, les cons sont utiles. Ils mettent en valeur », Jean-François Deniau[36].
    « Les cons ça ose tout, c'est même à ça qu'on les reconnaît », Michel Audiard[37].

    Notes [modifier]
    ↑ a  b  c  Entrée « con » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Entrée « connil, connin » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Entrée « lapin » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ a  b  Coney » sur Online Etymology Dictionary
    ↑ Entrée « coño » du Diccionario de la Real Academia Española
    ↑ Entrée « conho » sur Língua Portugesa On-Line
    ↑ Cunt: Etymology sur le site Cunt: A Cultural History, visité le 17 août 2006
    ↑ a  b  " Cunnus " sur Database query to Indo-European etymology
    ↑ a  b  c  " Cunt " sur Online Etymology Dictionary
    ↑ « *skerǝ- » sur Database query to Indo-European etymology.
    ↑ The Etymology of sexual slang, visité le 17 août 2006
    ↑ « déconner » dans le Dictionnaire érotique moderne de Delveau
    ↑ Entrée « connard, conneau, connaud, connos » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Noms de famille commençant par un C
    ↑ a  b  Le nom de famille Connart en Belgique et ailleurs
    ↑ Journal, 1885, Jules et Edmond de Goncourt
    ↑ « Censure » sur le site du Quid, visité le 17 août 2006
    ↑ Le parcours d'une femme éditeur, visité le 17 août 2006
    ↑ Les Sarthois célèbres sur http://www.sarthe.com évoque des « propos piquants » et la suspension
    ↑ Quand l’humour se marie à la politique…, Le Figaro du 23 mai 2006, rubrique « People et insolite » [lire en ligne]
    ↑ Il y a soixante ans, la libération de Paris…, archives de France 2, visitées le 18 août 2006
    ↑ , Le Nouvel Observateur du 3 août 2005
    ↑ Voir l'article du Monde du 31/08/06.
    ↑ Putain » sur le Dictionnaire d’argot et de français familier
    ↑ « Manon » dans Le dictionnaire marseillais — le parler massaliote de A à Z, site du Le Transbordeur de Marseille, visité en juillet 2006
    ↑ Recherche de « con comme » sur le Dictionnaire d'argot et de français familier
    ↑ a  b  c  Art du contrepet
    ↑ Joël Martin, Manuel de contrepet, l'art de décaler les sons, Albin Michel, 1986, Paris
    ↑ Mort aux cons : vaste programme !, webzine samizdat.net rubrique « feu à volonté », entrée du 4 janvier 2004
    ↑ Août 1944 : Libération de Paris, Stéphane Delogu (dir.), sur le site « Juin 1944 : Un vent de liberté »
    ↑ Michel Audiard, dans les Yeux de l’amour, film de Denys de La Patellière, script publié par Films Pomereu, 1959
    ↑ Entrée Jacques Prévert sur http://www.ninasiget.com
    ↑ Philippe Geluck, Le Chat, à préciser
    ↑ Daniel Pennac, Monsieur Malaussène, 1995
    ↑ Carali, Le Petit Psikopat Illustré
    ↑ À propos d'un préfet du Cher, nouvellement nommé suite à la victoire de la gauche en 1981, qui avait voulu interdire à J.F. Deniau (président du conseil général du Cher) de déposer une gerbe à l'occasion de l'inauguration d'un monument commémoratif de la Résistance dans le département. Gaston Defferre (alors ministre de l'Intérieur du gouvernement socialiste de Pierre Mauroy), indigné par l'attitude du préfet, avait proposé à Deniau de le « faire sauter ». Deniau l'en avait dissuadé, et s'était justifié par cette phrase (anecdote racontée dans Survivre, pp. 157-15.
    ↑ Michel Audiard, Les Tontons flingueurs, film de Georges Lautner (1963)

    Voir aussi [modifier]
    Voir « con » sur le Wiktionnaire.


    Liens internes [modifier]
    Insulte
    Misogynie

    Bibliographie [modifier]
    Le Con d’Irène (192, roman érotique de Louis Aragon
    Et le singe devint con : l'aurore de l'humanité (1972), de François Cavanna
    Les Cons (1973), roman policier de San-Antonio
    J'suis pas plus con qu'un autre (1976), texte écrit directement en français par Henry Miller.
    Les Deux Cons (1993), bande dessinée de Kafka
    Le Vrai Con maltais (2002), tome de la bande dessinée Le Poulpe, parodie du titre Le Faucon maltais
    Éloge de la connerie (2004), essai de Gouro Marco

    Filmographie [modifier]
    Comment réussir quand on est con et pleurnichard (1974), film de Michel Audiard
    Le Roi des cons (1981), film de Claude Confortès
    P’tit Con (1984), film de Gérard Lauzier
    Le Courage d’un con (1995), film de Tommy Boy
    Mémoires d’un jeune con (1996) film de Patrick Aurignac
    Le Dîner de cons (199, film de Francis Veber

    Musicographie [modifier]
    Requiem pour un Con chanson de Serge Gainsbourg dans le film Le Pacha (196 de Georges Lautner
    Le Trou du con (1995), morceau du groupe de fusion metal Lofofora
    P’tite conne, chanson de Renaud dédiée à la fille de Bulle Ogier, Pascale, morte d’une overdose
    Le Roi, chanson de Georges Brassens sur le roi des cons
    Le Blason, ode au corps féminin de Georges Brassens, s'étend sur le vocable de trois lettres
    Le temps ne fait rien à l’affaire, chanson de Georges Brassens sur le thème « Quand on est con, on est con »
    Celui d’Alice, chanson de Pierre Perret hommage au sens ancien du mot
    Petite conne du chanteur Roméo
    La joie des cons et Un con de progrès du groupe Les Malpolis
    Hé ben t'es con, chanson de Didier Super



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    Le con est un mot français vulgaire qui désigne à l’origine le sexe de la femme. Au XXIe siècle, il s’utilise surtout comme une insulte destinée à une personne stupide, naïve ou désagréable, de même que ses dérivés « connard » et « connasse » qui se concentrent sur la dernière acception. Con a aussi un emploi impersonnel, souvent dépréciatif. Le mot connerie est formé sur le mot con.

    Sommaire [masquer]
    1 Étymologie
    1.1 Étymologie latine
    1.2 Lien avec leurs équivalents germaniques
    1.3 Mots dérivés
    2 Un mot tabou ?
    3 Usage contemporain et littéraire
    3.1 Le personnage du con
    3.2 Jeux sur la polysémie
    3.3 Usage politique et militaire
    3.4 Usages régionaux et expressions
    3.5 Contrepets connus
    4 Citations célèbres
    5 Notes
    6 Voir aussi
    6.1 Liens internes
    6.2 Bibliographie
    6.3 Filmographie
    6.4 Musicographie



    Étymologie [modifier]

    Étymologie latine [modifier]
    Con provient de l’étymon latin cunnus (vulve)[1]. Au Moyen Âge, les diminutifs connil et connin (latin cuniculus) désignaient le lapin ainsi que les conduits et tuyaux[2], pour être remplacé par le nom actuel de l’animal (de laperau) vers le XVe siècle en raison de l’usage persistant de l’acception vulgaire de con et connin[3], attestée dès le XIIe siècle dans le Roman de Renart[1]. On peut noter que le nom de l'animal a été conservé dans de nombreuses langues romanes : conejo en castillan, coniglio en italien, conill en catalan, coelho en portugais. Il a d’ailleurs été emprunté par l'anglais — ainsi qu’une partie importante des langues germaniques — via l'ancien français : coney, d’usage courant jusqu’au XIXe siècle[4]. En castillan, l’étymon cunnus a produit coño qui est l'équivalent de notre con moderne, en toutefois moins vulgaire[5] ; coney ou cony possède aujourd'hui cette acception en sus du sens animalier[4]. On notera que le portugais conho est un faux cognat ; dérivé cuneus, il n'a pas cette signification[6].

    Vers le XIXe siècle le vocable français prend un sens figuré injurieux et se met en place une construction adjectivale. L'emploi était alors misogyne, exploitant l'impuissance et la passivité du sexe féminin de l’imaginaire collectif. Aujourd'hui, l’absence fréquente d’accord en position d’attribut ou d’apposition (par ex. Elle est con.) rappelle l'origine nominale de l'expression, sans qu'il soit toutefois fait référence consciente à la vulve[1]. L'ancienne acception physiologique est aujourd'hui en voie d'obsolescence.


    Lien avec leurs équivalents germaniques [modifier]
    La parenté indo-européenne avec kut (néerlandais) et cunt (anglais) n'est pas établie[7].

    Cunnus provient en effet en proto-indo-européen soit de *kust- (intestin, rein, vessie)[8], soit de *skerǝ- (couper)[9] [10], soit de * (s)keu- (cacher)[11]. Les origines possibles de l’étymon germanique *kunton donnant cunt sont : *gwneH2/guneH2 (femme, cf. gynécologie, queen) soit *gen/gon (créer, devenir, cf. génétique, gamète) ou bien *geu- (creux, cavité)[8] [9] d'après la loi de Grimm. Toutefois certains relient le *kunton au latin cuneus (coin), un cognat possible de cunnus/con[9].


    Mots dérivés [modifier]
    On notera que le dérivé déconner avait jusqu'à la fin du XIXe siècle le sens premier de se retirer[12], sens qu'il a complètement perdu aujourd’hui. Son contraire enconner, signifiant pénétrer, composé sur le même mode qu'enculer, est aujourd’hui pratiquement désuet et réservé à la littérature érotique.

    Connard est formé par suffixation avec l’affixe péjoratif -ard mais il est possible que le mot ait été influencé par cornard ; il n'a, lui, qu'un sens uniquement figuré. Connasse, en revanche, désignait au départ et jusqu'au XXe siècle une prostituée de bas étage ou inexperte. Son sens figuré de femme sotte est attesté dès le XIXe[13]. Conneau et ses variantes graphiques connaud et connot, synonymes de connard, sont devenus obsolètes au cours du XXe siècle.

    Les autres dérivés modernes, utilisés dans le sens figuré uniquement sont : déconnage et déconne pour l'action de débiter ou faire des sottises, déconneur pour celui qui aime à les dire ou à les faire, connement en tant qu'adverbe et connerie pour chose stupide ou sans intérêt.

    Il est à noter que les patronymes Conne, Connard, Connart et variantes n'ont aucun rapport étymologique avec le mot con : en Europe continentale, ils proviennent du germanique con(hardt) signifiant « brave et dur » (à rapprocher du néerlandais koen, « courageux » et de l'anglais hard, « dur »)[14], [15] Chez les personnes d’origine irlandaise, Connard et Connart sont des dérivés de Connacht[15].


    Un mot tabou ? [modifier]
    Jusqu'aux débuts du XXe siècle le mot avait une connotation particulièrement vulgaire en particulier dans son acception physiologique ; il n’était employé dans des écrits publics que pour mieux enfoncer : « Ces mégères révolutionnaires, qui pissent à con béant sur les cadavres des gens qu’elles ont égorgés »[16]. La bassesse du vocable est toutefois déplorée par Jules Michelet qui indique :

    « C'est une impiété inepte d’avoir fait du mot con un terme bas, une injure. Le mépris de la faiblesse ? Mais nous sommes si heureux qu’elles soient faibles. C’est non seulement le propagateur de la nature, mais le conciliateur, le vrai fond de la vie sociale pour l’homme. »
    — Journal, 1887, Jules Michelet

    En 1928, Louis Aragon dut faire publier clandestinement Le Con d’Irène, un roman érotique, pour s'éviter les foudres de la censure. Ce n'est qu’en 1968 que Régine Deforges le republie sous le titre édulcoré Irène ; le livre est tout de même saisi pour son contenu érotique[17] [18].

    Dans son sens figuré, le mot se voit de plus en plus employé après la Seconde Guerre mondiale et apparaît dans des œuvres de nombreux écrivains comme Louis-Ferdinand Céline, Louis Aragon ou Raymond Queneau. Toutefois, le « Où que tu ailles, tu te feras piquer, eh con ! » lancé par le préfet de la Sarthe Jacques Gandouin à un preneur d’otages lui valut une suspension de la part du ministre de l'Intérieur Michel Poniatowski pour « attitude non conforme à celle que l’on attend d’un haut fonctionnaire »[19] : preuve que le substantif n’était pas encore bien accepté en 1975, malgré sa pertinence dans la situation.

    Aujourd'hui le mot peut être employé par un homme politique sans que cela fasse scandale — pourvu qu’il ne soit pas utilisé de manière insultante : le premier ministre français, Dominique de Villepin pourra dire en mars 2006 « Ils vont s’apercevoir que je suis assez con pour aller jusqu’au bout. » au sujet de la crise du contrat première embauche[20] sans que le vocabulaire utilisé ne gêne le moins du monde.

    On a même pu lire le mot (années 2000) dans le très sage Journal de Spirou[réf. nécessaire].


    Usage contemporain et littéraire [modifier]

    Le personnage du con [modifier]
    « On est toujours le con de quelqu'un. »
    — Expression populaire.

    Le mot jouit d'une grande popularité. Le personnage du con, celui que l’on moque et dont on veut se différencier, est omniprésent dans la littérature, la chanson ou la culture populaire françaises.

    On se souvient du méprisant « J'aime voir de mon balcon passer les cons » (Le Pornographe du phonographe), du descriptif « Quand on est con, on est con » (refrain du Temps ne fait rien à l’affaire) ou du répétitif « Avec mon bouquet de fleur/mon pistolet/etc. j’avais l'air d’un con, ma mère » (Marinette) de Georges Brassens. Le film Le Dîner de cons de Francis Veber, avec Thierry Lhermitte et Jacques Villeret, dépeint le personnage du con, dans le sens idiot, celui que l’on invite pour s'en gausser. L'expression roi des cons amplifie le sens du mot, elle est mise en musique par Georges Brassens dans Le Roi ; Renaud au contraire prétend qu'en cas d'abdication du roi des cons, « Il y aurait cinquante millions de prétendants » (c’est-à-dire tous les français) dans Hexagone.

    Une tradition estudiantine légendaire de l'École normale supérieure est de désigner le cuisinier ou l'intendant responsable d'une nourriture particulièrement exécrable de « Quel khon ». Il s'agit d'une cérémonie organisée au réfectoire par le cacique général (1er reçu au concours d'entrée de lettres classiques) :

    « Marjaurie, qui avait la voix ronde et chaude, énonca d'abord, amplement :
    — Messieurs, un Quel Khon au Pot !
    Puis :
    — Un, deux, trois. Alors, les deux syllabes rituelles, proférées par les cent cinquante jeunes hommes, chacune des deux avec la même force, et sur un rythme aussi lent qu'un pas de parade, « Quel... Khon ! » formèrent deux hurlements successifs ou plutôt deux énormes coups de gong, que continua un fracas de grosses assiettes de bistrot jetées à toute volée contre le sol ; bruit si nourri et si prolongé que même ceux qui avaient crié le plus fort se demandaient avec un rien d'anxiété combien durerait le délire de leur propre multitude. »
    — Jules Romains, Les Hommes de bonne volonté, livre 3, chapitre 3

    Le con est aussi le ressortissant d'un pays étranger que l'on raille dans les blagues à caractère raciste ou xénophobe : en France, les blagues belges visent les voisins wallons, en Amérique latine, les Galiciens (les Espagnols par synecdoque) sont vus comme des cons (pendejos).


    Jeux sur la polysémie [modifier]
    Certains ont utilisé à des fins poétiques la polysémie du mot. Georges Brassens ne s'est pas fait prier, avec Le Blason, une ode au sexe de la femme. Il déclare déplorer la bassesse avec laquelle ses contemporains désignent « cet incomparable instrument de bonheur » :

    Mais le pire de tous est un petit vocable
    De trois lettres pas plus, familier, coutumier
    […]
    Honte à celui-là qui, par dépit, par gageure,
    Dota du même terme en son fiel venimeux
    Ce grand ami de l’homme et la cinglante injure
    Celui-là, c’est probable, en était un fameux.
    […]
    La male peste soit de cette homonymie !
    C'est injuste, Madame, et c'est désobligeant
    Que ce morceau de roi de votre anatomie
    Porte le même nom qu'une foule de gens.

    Pierre Perret n’est pas en reste avec Celui d’Alice (1974) :

    Si je me réfère
    À mon dictionnaire
    Il est temps de faire
    La définition
    De ce mot espiègle
    Qui échappe à la règle
    Plus noble qu’un aigle
    Dans sa condition
    Ce mot vous le dites
    Censeurs hypocrites
    Établissez vite
    Son vrai sens profond
    Car si on l’ausculte
    Au lieu d’une insulte
    On peut faire un culte
    Du joli mot con



    Usage politique et militaire [modifier]
    « Mort aux cons ! » est un slogan du jargon militaire utilisé pour stigmatiser l’ennemi. En 1944, le capitaine Raymond Dronne des Forces françaises libres (9e compagnie de combat du Régiment de marche du Tchad puis 2e Division Blindée) baptise sa jeep « mort aux cons » [21], expression à laquelle De Gaulle aurait répondu « Vaste programme ! »

    Aujourd’hui, le slogan est fréquemment utilisé par les milieux d'extrême gauche ou alternatifs pour désigner l'ennemi à abattre. Par exemple, un collectif de graffiteurs se fait appeler MAC, acronyme de « Mort aux cons ». Le chanteur Renaud chante la vie d'un personnage anarchiste dans ces termes : « N'empêche que Mort aux cons dans la cage d’escalier, c'est moi qui l’ai marqué, c’est vous dire si j'ai raison ! » (Dans mon HLM). Interpellé lors d’un meeting en 1968, De Gaulle aurait répliqué : « Vaste programme, en effet ! ». À cette époque, le con du gauchiste était celui qui rentrait dans le cadre du système : « Élections, piège à cons ». L'ennemi peut être de l’autre côté de l'échiquier : le directeur de publication du site internet des Jeunesses identitaires (affiliées au Bloc identitaire) est passé en jugement pour diffamation dont certains termes étaient « Vieux con de gauche, ça se soigne, docteur ? » [22]. En 1979, suite à un article de Michel Droit dans le Figaro dénonçant la version reggae de la Marseillaise composée par Serge Gainsbourg (Aux armes et cætera), celui-ci fit circuler un mot qui passa à la postérité : « On a pas le con d'être aussi Droit »[23].


    Usages régionaux et expressions [modifier]
    Dans le Sud de la France, en particulier à Toulouse où il se prononce [cõ ͊ŋ], con ou son dérivé bouducon est utilisé de manière impersonnelle comme interjection. Il est utilisé fréquemment dans le registre familier en début ou fin de phrase, à l'instar de putain ou putain con. On résume souvent : « Putain, con, c'est la ponctuation. »[24].

    À Marseille, l'interpellation « Oh! Con! » est utilisé de manière non injurieuse entre amis ou collègues. Certaines expressions composées avec con, comme les plus connues Le con de ta/sa mère !, Le con de ta/sa race ! et Le con de Manon, peuvent s'y employer de manière exclamative, en l'absence de personne à injurier[25]. (Bien sûr certaines d'entre elles conservent un emploi injurieux, comme les deux premières précédemment citées [réf. nécessaire]). On remarquera le parallélisme avec les expressions du genre enculé de ta race ou de ta mère dans lequel la race ou la mère sont des compléments sans signification réelle, uniquement destinés à renforcer l'expression.

    Dans son sens figuré, le vocable a perdu une grande partie de sa force, dans le registre familier du moins. Aussi un grand nombre d'expressions le renforcent-elles par le biais d'une comparaison avec un objet, un animal ou une situation symbolisant la bêtise : con comme un balai, con comme la lune, con comme ses pieds, con comme un comptoir sans verre, con comme un bol, con comme un jeune chien, con comme une valise sans poignée (expression chère à Jacques Chirac), [26]. À cette fin, il est souvent affublé d’un adjectif : gros con, sale con, petit con, pauvre con ou vieux con.


    Contrepets connus [modifier]
    L'art de la contrepèterie fait souvent intervenir le vocable, dans son sens premier, ou ses dérivés. Les plus connus sont les contrepets suivants :

    « À Beaumont-le-Vicomte », François Rabelais[27]
    « Une belle thèse avec des bons côtés », Luc Étienne[27]
    « Ce bond est digne d'un comanche », Ahmédée et Lharidelle[27]
    Conan le Barbare, titre de film contenant un contrepet involontaire
    « Sur l'Album de la Comtesse », titre de la rubrique de contrepets du Canard enchaîné
    « L'art de décaler les sons », définition autoréférente de la contrepèterie et titre d'un ouvrage sur le sujet[28]

    Citations célèbres [modifier]
    Voir aussi sur Wikiquote les citations « Con ».On attribue à De Gaulle les réponse suivantes à « Mort aux cons ! » : « Vaste programme »[29] et « Lourde tâche »[30].
    « J'ai divisé la société en deux catégories : mes amis ou mes cons à moi et les cons des autres que je ne supporte pas », Michel Audiard[31].
    « Quand vous citez un texte con, n'oubliez pas le contexte », Jacques Prévert[32].
    « Il ne faut jamais prendre les gens pour des cons mais il ne faut pas oublier qu'ils le sont », Les publicitaires, Les Inconnus.
    « La mort c'est un peu comme la connerie. Le mort il ne sait pas qu’il est mort, ce sont les autres qui sont tristes. Pour le con c’est pareil… », Philippe Geluck[33].
    « Et toi, petit con, penses-tu que ce soit le monde, la famille, l'époque où te poser ? Pas encore là et déjà de mauvaises fréquentations ! », Daniel Pennac[34].
    « Si un con admet qu'il est con, c’est qu'il ne l'est pas vraiment. Or s'il ne l'est pas, et qu'il admet qu'il l'est, c'est qu'il est con quand même », Carali[35] .
    « Parfois, les cons sont utiles. Ils mettent en valeur », Jean-François Deniau[36].
    « Les cons ça ose tout, c'est même à ça qu'on les reconnaît », Michel Audiard[37].

    Notes [modifier]
    ↑ a  b  c  Entrée « con » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Entrée « connil, connin » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Entrée « lapin » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ a  b  Coney » sur Online Etymology Dictionary
    ↑ Entrée « coño » du Diccionario de la Real Academia Española
    ↑ Entrée « conho » sur Língua Portugesa On-Line
    ↑ Cunt: Etymology sur le site Cunt: A Cultural History, visité le 17 août 2006
    ↑ a  b  " Cunnus " sur Database query to Indo-European etymology
    ↑ a  b  c  " Cunt " sur Online Etymology Dictionary
    ↑ « *skerǝ- » sur Database query to Indo-European etymology.
    ↑ The Etymology of sexual slang, visité le 17 août 2006
    ↑ « déconner » dans le Dictionnaire érotique moderne de Delveau
    ↑ Entrée « connard, conneau, connaud, connos » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Noms de famille commençant par un C
    ↑ a  b  Le nom de famille Connart en Belgique et ailleurs
    ↑ Journal, 1885, Jules et Edmond de Goncourt
    ↑ « Censure » sur le site du Quid, visité le 17 août 2006
    ↑ Le parcours d'une femme éditeur, visité le 17 août 2006
    ↑ Les Sarthois célèbres sur http://www.sarthe.com évoque des « propos piquants » et la suspension
    ↑ Quand l’humour se marie à la politique…, Le Figaro du 23 mai 2006, rubrique « People et insolite » [lire en ligne]
    ↑ Il y a soixante ans, la libération de Paris…, archives de France 2, visitées le 18 août 2006
    ↑ , Le Nouvel Observateur du 3 août 2005
    ↑ Voir l'article du Monde du 31/08/06.
    ↑ Putain » sur le Dictionnaire d’argot et de français familier
    ↑ « Manon » dans Le dictionnaire marseillais — le parler massaliote de A à Z, site du Le Transbordeur de Marseille, visité en juillet 2006
    ↑ Recherche de « con comme » sur le Dictionnaire d'argot et de français familier
    ↑ a  b  c  Art du contrepet
    ↑ Joël Martin, Manuel de contrepet, l'art de décaler les sons, Albin Michel, 1986, Paris
    ↑ Mort aux cons : vaste programme !, webzine samizdat.net rubrique « feu à volonté », entrée du 4 janvier 2004
    ↑ Août 1944 : Libération de Paris, Stéphane Delogu (dir.), sur le site « Juin 1944 : Un vent de liberté »
    ↑ Michel Audiard, dans les Yeux de l’amour, film de Denys de La Patellière, script publié par Films Pomereu, 1959
    ↑ Entrée Jacques Prévert sur http://www.ninasiget.com
    ↑ Philippe Geluck, Le Chat, à préciser
    ↑ Daniel Pennac, Monsieur Malaussène, 1995
    ↑ Carali, Le Petit Psikopat Illustré
    ↑ À propos d'un préfet du Cher, nouvellement nommé suite à la victoire de la gauche en 1981, qui avait voulu interdire à J.F. Deniau (président du conseil général du Cher) de déposer une gerbe à l'occasion de l'inauguration d'un monument commémoratif de la Résistance dans le département. Gaston Defferre (alors ministre de l'Intérieur du gouvernement socialiste de Pierre Mauroy), indigné par l'attitude du préfet, avait proposé à Deniau de le « faire sauter ». Deniau l'en avait dissuadé, et s'était justifié par cette phrase (anecdote racontée dans Survivre, pp. 157-15.
    ↑ Michel Audiard, Les Tontons flingueurs, film de Georges Lautner (1963)

    Voir aussi [modifier]
    Voir « con » sur le Wiktionnaire.


    Liens internes [modifier]
    Insulte
    Misogynie

    Bibliographie [modifier]
    Le Con d’Irène (192, roman érotique de Louis Aragon
    Et le singe devint con : l'aurore de l'humanité (1972), de François Cavanna
    Les Cons (1973), roman policier de San-Antonio
    J'suis pas plus con qu'un autre (1976), texte écrit directement en français par Henry Miller.
    Les Deux Cons (1993), bande dessinée de Kafka
    Le Vrai Con maltais (2002), tome de la bande dessinée Le Poulpe, parodie du titre Le Faucon maltais
    Éloge de la connerie (2004), essai de Gouro Marco

    Filmographie [modifier]
    Comment réussir quand on est con et pleurnichard (1974), film de Michel Audiard
    Le Roi des cons (1981), film de Claude Confortès
    P’tit Con (1984), film de Gérard Lauzier
    Le Courage d’un con (1995), film de Tommy Boy
    Mémoires d’un jeune con (1996) film de Patrick Aurignac
    Le Dîner de cons (199, film de Francis Veber

    Musicographie [modifier]
    Requiem pour un Con chanson de Serge Gainsbourg dans le film Le Pacha (196 de Georges Lautner
    Le Trou du con (1995), morceau du groupe de fusion metal Lofofora
    P’tite conne, chanson de Renaud dédiée à la fille de Bulle Ogier, Pascale, morte d’une overdose
    Le Roi, chanson de Georges Brassens sur le roi des cons
    Le Blason, ode au corps féminin de Georges Brassens, s'étend sur le vocable de trois lettres
    Le temps ne fait rien à l’affaire, chanson de Georges Brassens sur le thème « Quand on est con, on est con »
    Celui d’Alice, chanson de Pierre Perret hommage au sens ancien du mot
    Petite conne du chanteur Roméo
    La joie des cons et Un con de progrès du groupe Les Malpolis
    Hé ben t'es con, chanson de Didier Super



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    Le con est un mot français vulgaire qui désigne à l’origine le sexe de la femme. Au XXIe siècle, il s’utilise surtout comme une insulte destinée à une personne stupide, naïve ou désagréable, de même que ses dérivés « connard » et « connasse » qui se concentrent sur la dernière acception. Con a aussi un emploi impersonnel, souvent dépréciatif. Le mot connerie est formé sur le mot con.

    Sommaire [masquer]
    1 Étymologie
    1.1 Étymologie latine
    1.2 Lien avec leurs équivalents germaniques
    1.3 Mots dérivés
    2 Un mot tabou ?
    3 Usage contemporain et littéraire
    3.1 Le personnage du con
    3.2 Jeux sur la polysémie
    3.3 Usage politique et militaire
    3.4 Usages régionaux et expressions
    3.5 Contrepets connus
    4 Citations célèbres
    5 Notes
    6 Voir aussi
    6.1 Liens internes
    6.2 Bibliographie
    6.3 Filmographie
    6.4 Musicographie



    Étymologie [modifier]

    Étymologie latine [modifier]
    Con provient de l’étymon latin cunnus (vulve)[1]. Au Moyen Âge, les diminutifs connil et connin (latin cuniculus) désignaient le lapin ainsi que les conduits et tuyaux[2], pour être remplacé par le nom actuel de l’animal (de laperau) vers le XVe siècle en raison de l’usage persistant de l’acception vulgaire de con et connin[3], attestée dès le XIIe siècle dans le Roman de Renart[1]. On peut noter que le nom de l'animal a été conservé dans de nombreuses langues romanes : conejo en castillan, coniglio en italien, conill en catalan, coelho en portugais. Il a d’ailleurs été emprunté par l'anglais — ainsi qu’une partie importante des langues germaniques — via l'ancien français : coney, d’usage courant jusqu’au XIXe siècle[4]. En castillan, l’étymon cunnus a produit coño qui est l'équivalent de notre con moderne, en toutefois moins vulgaire[5] ; coney ou cony possède aujourd'hui cette acception en sus du sens animalier[4]. On notera que le portugais conho est un faux cognat ; dérivé cuneus, il n'a pas cette signification[6].

    Vers le XIXe siècle le vocable français prend un sens figuré injurieux et se met en place une construction adjectivale. L'emploi était alors misogyne, exploitant l'impuissance et la passivité du sexe féminin de l’imaginaire collectif. Aujourd'hui, l’absence fréquente d’accord en position d’attribut ou d’apposition (par ex. Elle est con.) rappelle l'origine nominale de l'expression, sans qu'il soit toutefois fait référence consciente à la vulve[1]. L'ancienne acception physiologique est aujourd'hui en voie d'obsolescence.


    Lien avec leurs équivalents germaniques [modifier]
    La parenté indo-européenne avec kut (néerlandais) et cunt (anglais) n'est pas établie[7].

    Cunnus provient en effet en proto-indo-européen soit de *kust- (intestin, rein, vessie)[8], soit de *skerǝ- (couper)[9] [10], soit de * (s)keu- (cacher)[11]. Les origines possibles de l’étymon germanique *kunton donnant cunt sont : *gwneH2/guneH2 (femme, cf. gynécologie, queen) soit *gen/gon (créer, devenir, cf. génétique, gamète) ou bien *geu- (creux, cavité)[8] [9] d'après la loi de Grimm. Toutefois certains relient le *kunton au latin cuneus (coin), un cognat possible de cunnus/con[9].


    Mots dérivés [modifier]
    On notera que le dérivé déconner avait jusqu'à la fin du XIXe siècle le sens premier de se retirer[12], sens qu'il a complètement perdu aujourd’hui. Son contraire enconner, signifiant pénétrer, composé sur le même mode qu'enculer, est aujourd’hui pratiquement désuet et réservé à la littérature érotique.

    Connard est formé par suffixation avec l’affixe péjoratif -ard mais il est possible que le mot ait été influencé par cornard ; il n'a, lui, qu'un sens uniquement figuré. Connasse, en revanche, désignait au départ et jusqu'au XXe siècle une prostituée de bas étage ou inexperte. Son sens figuré de femme sotte est attesté dès le XIXe[13]. Conneau et ses variantes graphiques connaud et connot, synonymes de connard, sont devenus obsolètes au cours du XXe siècle.

    Les autres dérivés modernes, utilisés dans le sens figuré uniquement sont : déconnage et déconne pour l'action de débiter ou faire des sottises, déconneur pour celui qui aime à les dire ou à les faire, connement en tant qu'adverbe et connerie pour chose stupide ou sans intérêt.

    Il est à noter que les patronymes Conne, Connard, Connart et variantes n'ont aucun rapport étymologique avec le mot con : en Europe continentale, ils proviennent du germanique con(hardt) signifiant « brave et dur » (à rapprocher du néerlandais koen, « courageux » et de l'anglais hard, « dur »)[14], [15] Chez les personnes d’origine irlandaise, Connard et Connart sont des dérivés de Connacht[15].


    Un mot tabou ? [modifier]
    Jusqu'aux débuts du XXe siècle le mot avait une connotation particulièrement vulgaire en particulier dans son acception physiologique ; il n’était employé dans des écrits publics que pour mieux enfoncer : « Ces mégères révolutionnaires, qui pissent à con béant sur les cadavres des gens qu’elles ont égorgés »[16]. La bassesse du vocable est toutefois déplorée par Jules Michelet qui indique :

    « C'est une impiété inepte d’avoir fait du mot con un terme bas, une injure. Le mépris de la faiblesse ? Mais nous sommes si heureux qu’elles soient faibles. C’est non seulement le propagateur de la nature, mais le conciliateur, le vrai fond de la vie sociale pour l’homme. »
    — Journal, 1887, Jules Michelet

    En 1928, Louis Aragon dut faire publier clandestinement Le Con d’Irène, un roman érotique, pour s'éviter les foudres de la censure. Ce n'est qu’en 1968 que Régine Deforges le republie sous le titre édulcoré Irène ; le livre est tout de même saisi pour son contenu érotique[17] [18].

    Dans son sens figuré, le mot se voit de plus en plus employé après la Seconde Guerre mondiale et apparaît dans des œuvres de nombreux écrivains comme Louis-Ferdinand Céline, Louis Aragon ou Raymond Queneau. Toutefois, le « Où que tu ailles, tu te feras piquer, eh con ! » lancé par le préfet de la Sarthe Jacques Gandouin à un preneur d’otages lui valut une suspension de la part du ministre de l'Intérieur Michel Poniatowski pour « attitude non conforme à celle que l’on attend d’un haut fonctionnaire »[19] : preuve que le substantif n’était pas encore bien accepté en 1975, malgré sa pertinence dans la situation.

    Aujourd'hui le mot peut être employé par un homme politique sans que cela fasse scandale — pourvu qu’il ne soit pas utilisé de manière insultante : le premier ministre français, Dominique de Villepin pourra dire en mars 2006 « Ils vont s’apercevoir que je suis assez con pour aller jusqu’au bout. » au sujet de la crise du contrat première embauche[20] sans que le vocabulaire utilisé ne gêne le moins du monde.

    On a même pu lire le mot (années 2000) dans le très sage Journal de Spirou[réf. nécessaire].


    Usage contemporain et littéraire [modifier]

    Le personnage du con [modifier]
    « On est toujours le con de quelqu'un. »
    — Expression populaire.

    Le mot jouit d'une grande popularité. Le personnage du con, celui que l’on moque et dont on veut se différencier, est omniprésent dans la littérature, la chanson ou la culture populaire françaises.

    On se souvient du méprisant « J'aime voir de mon balcon passer les cons » (Le Pornographe du phonographe), du descriptif « Quand on est con, on est con » (refrain du Temps ne fait rien à l’affaire) ou du répétitif « Avec mon bouquet de fleur/mon pistolet/etc. j’avais l'air d’un con, ma mère » (Marinette) de Georges Brassens. Le film Le Dîner de cons de Francis Veber, avec Thierry Lhermitte et Jacques Villeret, dépeint le personnage du con, dans le sens idiot, celui que l’on invite pour s'en gausser. L'expression roi des cons amplifie le sens du mot, elle est mise en musique par Georges Brassens dans Le Roi ; Renaud au contraire prétend qu'en cas d'abdication du roi des cons, « Il y aurait cinquante millions de prétendants » (c’est-à-dire tous les français) dans Hexagone.

    Une tradition estudiantine légendaire de l'École normale supérieure est de désigner le cuisinier ou l'intendant responsable d'une nourriture particulièrement exécrable de « Quel khon ». Il s'agit d'une cérémonie organisée au réfectoire par le cacique général (1er reçu au concours d'entrée de lettres classiques) :

    « Marjaurie, qui avait la voix ronde et chaude, énonca d'abord, amplement :
    — Messieurs, un Quel Khon au Pot !
    Puis :
    — Un, deux, trois. Alors, les deux syllabes rituelles, proférées par les cent cinquante jeunes hommes, chacune des deux avec la même force, et sur un rythme aussi lent qu'un pas de parade, « Quel... Khon ! » formèrent deux hurlements successifs ou plutôt deux énormes coups de gong, que continua un fracas de grosses assiettes de bistrot jetées à toute volée contre le sol ; bruit si nourri et si prolongé que même ceux qui avaient crié le plus fort se demandaient avec un rien d'anxiété combien durerait le délire de leur propre multitude. »
    — Jules Romains, Les Hommes de bonne volonté, livre 3, chapitre 3

    Le con est aussi le ressortissant d'un pays étranger que l'on raille dans les blagues à caractère raciste ou xénophobe : en France, les blagues belges visent les voisins wallons, en Amérique latine, les Galiciens (les Espagnols par synecdoque) sont vus comme des cons (pendejos).


    Jeux sur la polysémie [modifier]
    Certains ont utilisé à des fins poétiques la polysémie du mot. Georges Brassens ne s'est pas fait prier, avec Le Blason, une ode au sexe de la femme. Il déclare déplorer la bassesse avec laquelle ses contemporains désignent « cet incomparable instrument de bonheur » :

    Mais le pire de tous est un petit vocable
    De trois lettres pas plus, familier, coutumier
    […]
    Honte à celui-là qui, par dépit, par gageure,
    Dota du même terme en son fiel venimeux
    Ce grand ami de l’homme et la cinglante injure
    Celui-là, c’est probable, en était un fameux.
    […]
    La male peste soit de cette homonymie !
    C'est injuste, Madame, et c'est désobligeant
    Que ce morceau de roi de votre anatomie
    Porte le même nom qu'une foule de gens.

    Pierre Perret n’est pas en reste avec Celui d’Alice (1974) :

    Si je me réfère
    À mon dictionnaire
    Il est temps de faire
    La définition
    De ce mot espiègle
    Qui échappe à la règle
    Plus noble qu’un aigle
    Dans sa condition
    Ce mot vous le dites
    Censeurs hypocrites
    Établissez vite
    Son vrai sens profond
    Car si on l’ausculte
    Au lieu d’une insulte
    On peut faire un culte
    Du joli mot con



    Usage politique et militaire [modifier]
    « Mort aux cons ! » est un slogan du jargon militaire utilisé pour stigmatiser l’ennemi. En 1944, le capitaine Raymond Dronne des Forces françaises libres (9e compagnie de combat du Régiment de marche du Tchad puis 2e Division Blindée) baptise sa jeep « mort aux cons » [21], expression à laquelle De Gaulle aurait répondu « Vaste programme ! »

    Aujourd’hui, le slogan est fréquemment utilisé par les milieux d'extrême gauche ou alternatifs pour désigner l'ennemi à abattre. Par exemple, un collectif de graffiteurs se fait appeler MAC, acronyme de « Mort aux cons ». Le chanteur Renaud chante la vie d'un personnage anarchiste dans ces termes : « N'empêche que Mort aux cons dans la cage d’escalier, c'est moi qui l’ai marqué, c’est vous dire si j'ai raison ! » (Dans mon HLM). Interpellé lors d’un meeting en 1968, De Gaulle aurait répliqué : « Vaste programme, en effet ! ». À cette époque, le con du gauchiste était celui qui rentrait dans le cadre du système : « Élections, piège à cons ». L'ennemi peut être de l’autre côté de l'échiquier : le directeur de publication du site internet des Jeunesses identitaires (affiliées au Bloc identitaire) est passé en jugement pour diffamation dont certains termes étaient « Vieux con de gauche, ça se soigne, docteur ? » [22]. En 1979, suite à un article de Michel Droit dans le Figaro dénonçant la version reggae de la Marseillaise composée par Serge Gainsbourg (Aux armes et cætera), celui-ci fit circuler un mot qui passa à la postérité : « On a pas le con d'être aussi Droit »[23].


    Usages régionaux et expressions [modifier]
    Dans le Sud de la France, en particulier à Toulouse où il se prononce [cõ ͊ŋ], con ou son dérivé bouducon est utilisé de manière impersonnelle comme interjection. Il est utilisé fréquemment dans le registre familier en début ou fin de phrase, à l'instar de putain ou putain con. On résume souvent : « Putain, con, c'est la ponctuation. »[24].

    À Marseille, l'interpellation « Oh! Con! » est utilisé de manière non injurieuse entre amis ou collègues. Certaines expressions composées avec con, comme les plus connues Le con de ta/sa mère !, Le con de ta/sa race ! et Le con de Manon, peuvent s'y employer de manière exclamative, en l'absence de personne à injurier[25]. (Bien sûr certaines d'entre elles conservent un emploi injurieux, comme les deux premières précédemment citées [réf. nécessaire]). On remarquera le parallélisme avec les expressions du genre enculé de ta race ou de ta mère dans lequel la race ou la mère sont des compléments sans signification réelle, uniquement destinés à renforcer l'expression.

    Dans son sens figuré, le vocable a perdu une grande partie de sa force, dans le registre familier du moins. Aussi un grand nombre d'expressions le renforcent-elles par le biais d'une comparaison avec un objet, un animal ou une situation symbolisant la bêtise : con comme un balai, con comme la lune, con comme ses pieds, con comme un comptoir sans verre, con comme un bol, con comme un jeune chien, con comme une valise sans poignée (expression chère à Jacques Chirac), [26]. À cette fin, il est souvent affublé d’un adjectif : gros con, sale con, petit con, pauvre con ou vieux con.


    Contrepets connus [modifier]
    L'art de la contrepèterie fait souvent intervenir le vocable, dans son sens premier, ou ses dérivés. Les plus connus sont les contrepets suivants :

    « À Beaumont-le-Vicomte », François Rabelais[27]
    « Une belle thèse avec des bons côtés », Luc Étienne[27]
    « Ce bond est digne d'un comanche », Ahmédée et Lharidelle[27]
    Conan le Barbare, titre de film contenant un contrepet involontaire
    « Sur l'Album de la Comtesse », titre de la rubrique de contrepets du Canard enchaîné
    « L'art de décaler les sons », définition autoréférente de la contrepèterie et titre d'un ouvrage sur le sujet[28]

    Citations célèbres [modifier]
    Voir aussi sur Wikiquote les citations « Con ».On attribue à De Gaulle les réponse suivantes à « Mort aux cons ! » : « Vaste programme »[29] et « Lourde tâche »[30].
    « J'ai divisé la société en deux catégories : mes amis ou mes cons à moi et les cons des autres que je ne supporte pas », Michel Audiard[31].
    « Quand vous citez un texte con, n'oubliez pas le contexte », Jacques Prévert[32].
    « Il ne faut jamais prendre les gens pour des cons mais il ne faut pas oublier qu'ils le sont », Les publicitaires, Les Inconnus.
    « La mort c'est un peu comme la connerie. Le mort il ne sait pas qu’il est mort, ce sont les autres qui sont tristes. Pour le con c’est pareil… », Philippe Geluck[33].
    « Et toi, petit con, penses-tu que ce soit le monde, la famille, l'époque où te poser ? Pas encore là et déjà de mauvaises fréquentations ! », Daniel Pennac[34].
    « Si un con admet qu'il est con, c’est qu'il ne l'est pas vraiment. Or s'il ne l'est pas, et qu'il admet qu'il l'est, c'est qu'il est con quand même », Carali[35] .
    « Parfois, les cons sont utiles. Ils mettent en valeur », Jean-François Deniau[36].
    « Les cons ça ose tout, c'est même à ça qu'on les reconnaît », Michel Audiard[37].

    Notes [modifier]
    ↑ a  b  c  Entrée « con » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Entrée « connil, connin » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Entrée « lapin » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ a  b  Coney » sur Online Etymology Dictionary
    ↑ Entrée « coño » du Diccionario de la Real Academia Española
    ↑ Entrée « conho » sur Língua Portugesa On-Line
    ↑ Cunt: Etymology sur le site Cunt: A Cultural History, visité le 17 août 2006
    ↑ a  b  " Cunnus " sur Database query to Indo-European etymology
    ↑ a  b  c  " Cunt " sur Online Etymology Dictionary
    ↑ « *skerǝ- » sur Database query to Indo-European etymology.
    ↑ The Etymology of sexual slang, visité le 17 août 2006
    ↑ « déconner » dans le Dictionnaire érotique moderne de Delveau
    ↑ Entrée « connard, conneau, connaud, connos » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Noms de famille commençant par un C
    ↑ a  b  Le nom de famille Connart en Belgique et ailleurs
    ↑ Journal, 1885, Jules et Edmond de Goncourt
    ↑ « Censure » sur le site du Quid, visité le 17 août 2006
    ↑ Le parcours d'une femme éditeur, visité le 17 août 2006
    ↑ Les Sarthois célèbres sur http://www.sarthe.com évoque des « propos piquants » et la suspension
    ↑ Quand l’humour se marie à la politique…, Le Figaro du 23 mai 2006, rubrique « People et insolite » [lire en ligne]
    ↑ Il y a soixante ans, la libération de Paris…, archives de France 2, visitées le 18 août 2006
    ↑ , Le Nouvel Observateur du 3 août 2005
    ↑ Voir l'article du Monde du 31/08/06.
    ↑ Putain » sur le Dictionnaire d’argot et de français familier
    ↑ « Manon » dans Le dictionnaire marseillais — le parler massaliote de A à Z, site du Le Transbordeur de Marseille, visité en juillet 2006
    ↑ Recherche de « con comme » sur le Dictionnaire d'argot et de français familier
    ↑ a  b  c  Art du contrepet
    ↑ Joël Martin, Manuel de contrepet, l'art de décaler les sons, Albin Michel, 1986, Paris
    ↑ Mort aux cons : vaste programme !, webzine samizdat.net rubrique « feu à volonté », entrée du 4 janvier 2004
    ↑ Août 1944 : Libération de Paris, Stéphane Delogu (dir.), sur le site « Juin 1944 : Un vent de liberté »
    ↑ Michel Audiard, dans les Yeux de l’amour, film de Denys de La Patellière, script publié par Films Pomereu, 1959
    ↑ Entrée Jacques Prévert sur http://www.ninasiget.com
    ↑ Philippe Geluck, Le Chat, à préciser
    ↑ Daniel Pennac, Monsieur Malaussène, 1995
    ↑ Carali, Le Petit Psikopat Illustré
    ↑ À propos d'un préfet du Cher, nouvellement nommé suite à la victoire de la gauche en 1981, qui avait voulu interdire à J.F. Deniau (président du conseil général du Cher) de déposer une gerbe à l'occasion de l'inauguration d'un monument commémoratif de la Résistance dans le département. Gaston Defferre (alors ministre de l'Intérieur du gouvernement socialiste de Pierre Mauroy), indigné par l'attitude du préfet, avait proposé à Deniau de le « faire sauter ». Deniau l'en avait dissuadé, et s'était justifié par cette phrase (anecdote racontée dans Survivre, pp. 157-15.
    ↑ Michel Audiard, Les Tontons flingueurs, film de Georges Lautner (1963)

    Voir aussi [modifier]
    Voir « con » sur le Wiktionnaire.


    Liens internes [modifier]
    Insulte
    Misogynie

    Bibliographie [modifier]
    Le Con d’Irène (192, roman érotique de Louis Aragon
    Et le singe devint con : l'aurore de l'humanité (1972), de François Cavanna
    Les Cons (1973), roman policier de San-Antonio
    J'suis pas plus con qu'un autre (1976), texte écrit directement en français par Henry Miller.
    Les Deux Cons (1993), bande dessinée de Kafka
    Le Vrai Con maltais (2002), tome de la bande dessinée Le Poulpe, parodie du titre Le Faucon maltais
    Éloge de la connerie (2004), essai de Gouro Marco

    Filmographie [modifier]
    Comment réussir quand on est con et pleurnichard (1974), film de Michel Audiard
    Le Roi des cons (1981), film de Claude Confortès
    P’tit Con (1984), film de Gérard Lauzier
    Le Courage d’un con (1995), film de Tommy Boy
    Mémoires d’un jeune con (1996) film de Patrick Aurignac
    Le Dîner de cons (199, film de Francis Veber

    Musicographie [modifier]
    Requiem pour un Con chanson de Serge Gainsbourg dans le film Le Pacha (196 de Georges Lautner
    Le Trou du con (1995), morceau du groupe de fusion metal Lofofora
    P’tite conne, chanson de Renaud dédiée à la fille de Bulle Ogier, Pascale, morte d’une overdose
    Le Roi, chanson de Georges Brassens sur le roi des cons
    Le Blason, ode au corps féminin de Georges Brassens, s'étend sur le vocable de trois lettres
    Le temps ne fait rien à l’affaire, chanson de Georges Brassens sur le thème « Quand on est con, on est con »
    Celui d’Alice, chanson de Pierre Perret hommage au sens ancien du mot
    Petite conne du chanteur Roméo
    La joie des cons et Un con de progrès du groupe Les Malpolis
    Hé ben t'es con, chanson de Didier Super



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    Le con est un mot français vulgaire qui désigne à l’origine le sexe de la femme. Au XXIe siècle, il s’utilise surtout comme une insulte destinée à une personne stupide, naïve ou désagréable, de même que ses dérivés « connard » et « connasse » qui se concentrent sur la dernière acception. Con a aussi un emploi impersonnel, souvent dépréciatif. Le mot connerie est formé sur le mot con.

    Sommaire [masquer]
    1 Étymologie
    1.1 Étymologie latine
    1.2 Lien avec leurs équivalents germaniques
    1.3 Mots dérivés
    2 Un mot tabou ?
    3 Usage contemporain et littéraire
    3.1 Le personnage du con
    3.2 Jeux sur la polysémie
    3.3 Usage politique et militaire
    3.4 Usages régionaux et expressions
    3.5 Contrepets connus
    4 Citations célèbres
    5 Notes
    6 Voir aussi
    6.1 Liens internes
    6.2 Bibliographie
    6.3 Filmographie
    6.4 Musicographie



    Étymologie [modifier]

    Étymologie latine [modifier]
    Con provient de l’étymon latin cunnus (vulve)[1]. Au Moyen Âge, les diminutifs connil et connin (latin cuniculus) désignaient le lapin ainsi que les conduits et tuyaux[2], pour être remplacé par le nom actuel de l’animal (de laperau) vers le XVe siècle en raison de l’usage persistant de l’acception vulgaire de con et connin[3], attestée dès le XIIe siècle dans le Roman de Renart[1]. On peut noter que le nom de l'animal a été conservé dans de nombreuses langues romanes : conejo en castillan, coniglio en italien, conill en catalan, coelho en portugais. Il a d’ailleurs été emprunté par l'anglais — ainsi qu’une partie importante des langues germaniques — via l'ancien français : coney, d’usage courant jusqu’au XIXe siècle[4]. En castillan, l’étymon cunnus a produit coño qui est l'équivalent de notre con moderne, en toutefois moins vulgaire[5] ; coney ou cony possède aujourd'hui cette acception en sus du sens animalier[4]. On notera que le portugais conho est un faux cognat ; dérivé cuneus, il n'a pas cette signification[6].

    Vers le XIXe siècle le vocable français prend un sens figuré injurieux et se met en place une construction adjectivale. L'emploi était alors misogyne, exploitant l'impuissance et la passivité du sexe féminin de l’imaginaire collectif. Aujourd'hui, l’absence fréquente d’accord en position d’attribut ou d’apposition (par ex. Elle est con.) rappelle l'origine nominale de l'expression, sans qu'il soit toutefois fait référence consciente à la vulve[1]. L'ancienne acception physiologique est aujourd'hui en voie d'obsolescence.


    Lien avec leurs équivalents germaniques [modifier]
    La parenté indo-européenne avec kut (néerlandais) et cunt (anglais) n'est pas établie[7].

    Cunnus provient en effet en proto-indo-européen soit de *kust- (intestin, rein, vessie)[8], soit de *skerǝ- (couper)[9] [10], soit de * (s)keu- (cacher)[11]. Les origines possibles de l’étymon germanique *kunton donnant cunt sont : *gwneH2/guneH2 (femme, cf. gynécologie, queen) soit *gen/gon (créer, devenir, cf. génétique, gamète) ou bien *geu- (creux, cavité)[8] [9] d'après la loi de Grimm. Toutefois certains relient le *kunton au latin cuneus (coin), un cognat possible de cunnus/con[9].


    Mots dérivés [modifier]
    On notera que le dérivé déconner avait jusqu'à la fin du XIXe siècle le sens premier de se retirer[12], sens qu'il a complètement perdu aujourd’hui. Son contraire enconner, signifiant pénétrer, composé sur le même mode qu'enculer, est aujourd’hui pratiquement désuet et réservé à la littérature érotique.

    Connard est formé par suffixation avec l’affixe péjoratif -ard mais il est possible que le mot ait été influencé par cornard ; il n'a, lui, qu'un sens uniquement figuré. Connasse, en revanche, désignait au départ et jusqu'au XXe siècle une prostituée de bas étage ou inexperte. Son sens figuré de femme sotte est attesté dès le XIXe[13]. Conneau et ses variantes graphiques connaud et connot, synonymes de connard, sont devenus obsolètes au cours du XXe siècle.

    Les autres dérivés modernes, utilisés dans le sens figuré uniquement sont : déconnage et déconne pour l'action de débiter ou faire des sottises, déconneur pour celui qui aime à les dire ou à les faire, connement en tant qu'adverbe et connerie pour chose stupide ou sans intérêt.

    Il est à noter que les patronymes Conne, Connard, Connart et variantes n'ont aucun rapport étymologique avec le mot con : en Europe continentale, ils proviennent du germanique con(hardt) signifiant « brave et dur » (à rapprocher du néerlandais koen, « courageux » et de l'anglais hard, « dur »)[14], [15] Chez les personnes d’origine irlandaise, Connard et Connart sont des dérivés de Connacht[15].


    Un mot tabou ? [modifier]
    Jusqu'aux débuts du XXe siècle le mot avait une connotation particulièrement vulgaire en particulier dans son acception physiologique ; il n’était employé dans des écrits publics que pour mieux enfoncer : « Ces mégères révolutionnaires, qui pissent à con béant sur les cadavres des gens qu’elles ont égorgés »[16]. La bassesse du vocable est toutefois déplorée par Jules Michelet qui indique :

    « C'est une impiété inepte d’avoir fait du mot con un terme bas, une injure. Le mépris de la faiblesse ? Mais nous sommes si heureux qu’elles soient faibles. C’est non seulement le propagateur de la nature, mais le conciliateur, le vrai fond de la vie sociale pour l’homme. »
    — Journal, 1887, Jules Michelet

    En 1928, Louis Aragon dut faire publier clandestinement Le Con d’Irène, un roman érotique, pour s'éviter les foudres de la censure. Ce n'est qu’en 1968 que Régine Deforges le republie sous le titre édulcoré Irène ; le livre est tout de même saisi pour son contenu érotique[17] [18].

    Dans son sens figuré, le mot se voit de plus en plus employé après la Seconde Guerre mondiale et apparaît dans des œuvres de nombreux écrivains comme Louis-Ferdinand Céline, Louis Aragon ou Raymond Queneau. Toutefois, le « Où que tu ailles, tu te feras piquer, eh con ! » lancé par le préfet de la Sarthe Jacques Gandouin à un preneur d’otages lui valut une suspension de la part du ministre de l'Intérieur Michel Poniatowski pour « attitude non conforme à celle que l’on attend d’un haut fonctionnaire »[19] : preuve que le substantif n’était pas encore bien accepté en 1975, malgré sa pertinence dans la situation.

    Aujourd'hui le mot peut être employé par un homme politique sans que cela fasse scandale — pourvu qu’il ne soit pas utilisé de manière insultante : le premier ministre français, Dominique de Villepin pourra dire en mars 2006 « Ils vont s’apercevoir que je suis assez con pour aller jusqu’au bout. » au sujet de la crise du contrat première embauche[20] sans que le vocabulaire utilisé ne gêne le moins du monde.

    On a même pu lire le mot (années 2000) dans le très sage Journal de Spirou[réf. nécessaire].


    Usage contemporain et littéraire [modifier]

    Le personnage du con [modifier]
    « On est toujours le con de quelqu'un. »
    — Expression populaire.

    Le mot jouit d'une grande popularité. Le personnage du con, celui que l’on moque et dont on veut se différencier, est omniprésent dans la littérature, la chanson ou la culture populaire françaises.

    On se souvient du méprisant « J'aime voir de mon balcon passer les cons » (Le Pornographe du phonographe), du descriptif « Quand on est con, on est con » (refrain du Temps ne fait rien à l’affaire) ou du répétitif « Avec mon bouquet de fleur/mon pistolet/etc. j’avais l'air d’un con, ma mère » (Marinette) de Georges Brassens. Le film Le Dîner de cons de Francis Veber, avec Thierry Lhermitte et Jacques Villeret, dépeint le personnage du con, dans le sens idiot, celui que l’on invite pour s'en gausser. L'expression roi des cons amplifie le sens du mot, elle est mise en musique par Georges Brassens dans Le Roi ; Renaud au contraire prétend qu'en cas d'abdication du roi des cons, « Il y aurait cinquante millions de prétendants » (c’est-à-dire tous les français) dans Hexagone.

    Une tradition estudiantine légendaire de l'École normale supérieure est de désigner le cuisinier ou l'intendant responsable d'une nourriture particulièrement exécrable de « Quel khon ». Il s'agit d'une cérémonie organisée au réfectoire par le cacique général (1er reçu au concours d'entrée de lettres classiques) :

    « Marjaurie, qui avait la voix ronde et chaude, énonca d'abord, amplement :
    — Messieurs, un Quel Khon au Pot !
    Puis :
    — Un, deux, trois. Alors, les deux syllabes rituelles, proférées par les cent cinquante jeunes hommes, chacune des deux avec la même force, et sur un rythme aussi lent qu'un pas de parade, « Quel... Khon ! » formèrent deux hurlements successifs ou plutôt deux énormes coups de gong, que continua un fracas de grosses assiettes de bistrot jetées à toute volée contre le sol ; bruit si nourri et si prolongé que même ceux qui avaient crié le plus fort se demandaient avec un rien d'anxiété combien durerait le délire de leur propre multitude. »
    — Jules Romains, Les Hommes de bonne volonté, livre 3, chapitre 3

    Le con est aussi le ressortissant d'un pays étranger que l'on raille dans les blagues à caractère raciste ou xénophobe : en France, les blagues belges visent les voisins wallons, en Amérique latine, les Galiciens (les Espagnols par synecdoque) sont vus comme des cons (pendejos).


    Jeux sur la polysémie [modifier]
    Certains ont utilisé à des fins poétiques la polysémie du mot. Georges Brassens ne s'est pas fait prier, avec Le Blason, une ode au sexe de la femme. Il déclare déplorer la bassesse avec laquelle ses contemporains désignent « cet incomparable instrument de bonheur » :

    Mais le pire de tous est un petit vocable
    De trois lettres pas plus, familier, coutumier
    […]
    Honte à celui-là qui, par dépit, par gageure,
    Dota du même terme en son fiel venimeux
    Ce grand ami de l’homme et la cinglante injure
    Celui-là, c’est probable, en était un fameux.
    […]
    La male peste soit de cette homonymie !
    C'est injuste, Madame, et c'est désobligeant
    Que ce morceau de roi de votre anatomie
    Porte le même nom qu'une foule de gens.

    Pierre Perret n’est pas en reste avec Celui d’Alice (1974) :

    Si je me réfère
    À mon dictionnaire
    Il est temps de faire
    La définition
    De ce mot espiègle
    Qui échappe à la règle
    Plus noble qu’un aigle
    Dans sa condition
    Ce mot vous le dites
    Censeurs hypocrites
    Établissez vite
    Son vrai sens profond
    Car si on l’ausculte
    Au lieu d’une insulte
    On peut faire un culte
    Du joli mot con



    Usage politique et militaire [modifier]
    « Mort aux cons ! » est un slogan du jargon militaire utilisé pour stigmatiser l’ennemi. En 1944, le capitaine Raymond Dronne des Forces françaises libres (9e compagnie de combat du Régiment de marche du Tchad puis 2e Division Blindée) baptise sa jeep « mort aux cons » [21], expression à laquelle De Gaulle aurait répondu « Vaste programme ! »

    Aujourd’hui, le slogan est fréquemment utilisé par les milieux d'extrême gauche ou alternatifs pour désigner l%2
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    Le con est un mot français vulgaire qui désigne à l’origine le sexe de la femme. Au XXIe siècle, il s’utilise surtout comme une insulte destinée à une personne stupide, naïve ou désagréable, de même que ses dérivés « connard » et « connasse » qui se concentrent sur la dernière acception. Con a aussi un emploi impersonnel, souvent dépréciatif. Le mot connerie est formé sur le mot con.

    Sommaire [masquer]
    1 Étymologie
    1.1 Étymologie latine
    1.2 Lien avec leurs équivalents germaniques
    1.3 Mots dérivés
    2 Un mot tabou ?
    3 Usage contemporain et littéraire
    3.1 Le personnage du con
    3.2 Jeux sur la polysémie
    3.3 Usage politique et militaire
    3.4 Usages régionaux et expressions
    3.5 Contrepets connus
    4 Citations célèbres
    5 Notes
    6 Voir aussi
    6.1 Liens internes
    6.2 Bibliographie
    6.3 Filmographie
    6.4 Musicographie



    Étymologie [modifier]

    Étymologie latine [modifier]
    Con provient de l’étymon latin cunnus (vulve)[1]. Au Moyen Âge, les diminutifs connil et connin (latin cuniculus) désignaient le lapin ainsi que les conduits et tuyaux[2], pour être remplacé par le nom actuel de l’animal (de laperau) vers le XVe siècle en raison de l’usage persistant de l’acception vulgaire de con et connin[3], attestée dès le XIIe siècle dans le Roman de Renart[1]. On peut noter que le nom de l'animal a été conservé dans de nombreuses langues romanes : conejo en castillan, coniglio en italien, conill en catalan, coelho en portugais. Il a d’ailleurs été emprunté par l'anglais — ainsi qu’une partie importante des langues germaniques — via l'ancien français : coney, d’usage courant jusqu’au XIXe siècle[4]. En castillan, l’étymon cunnus a produit coño qui est l'équivalent de notre con moderne, en toutefois moins vulgaire[5] ; coney ou cony possède aujourd'hui cette acception en sus du sens animalier[4]. On notera que le portugais conho est un faux cognat ; dérivé cuneus, il n'a pas cette signification[6].

    Vers le XIXe siècle le vocable français prend un sens figuré injurieux et se met en place une construction adjectivale. L'emploi était alors misogyne, exploitant l'impuissance et la passivité du sexe féminin de l’imaginaire collectif. Aujourd'hui, l’absence fréquente d’accord en position d’attribut ou d’apposition (par ex. Elle est con.) rappelle l'origine nominale de l'expression, sans qu'il soit toutefois fait référence consciente à la vulve[1]. L'ancienne acception physiologique est aujourd'hui en voie d'obsolescence.


    Lien avec leurs équivalents germaniques [modifier]
    La parenté indo-européenne avec kut (néerlandais) et cunt (anglais) n'est pas établie[7].

    Cunnus provient en effet en proto-indo-européen soit de *kust- (intestin, rein, vessie)[8], soit de *skerǝ- (couper)[9] [10], soit de * (s)keu- (cacher)[11]. Les origines possibles de l’étymon germanique *kunton donnant cunt sont : *gwneH2/guneH2 (femme, cf. gynécologie, queen) soit *gen/gon (créer, devenir, cf. génétique, gamète) ou bien *geu- (creux, cavité)[8] [9] d'après la loi de Grimm. Toutefois certains relient le *kunton au latin cuneus (coin), un cognat possible de cunnus/con[9].


    Mots dérivés [modifier]
    On notera que le dérivé déconner avait jusqu'à la fin du XIXe siècle le sens premier de se retirer[12], sens qu'il a complètement perdu aujourd’hui. Son contraire enconner, signifiant pénétrer, composé sur le même mode qu'enculer, est aujourd’hui pratiquement désuet et réservé à la littérature érotique.

    Connard est formé par suffixation avec l’affixe péjoratif -ard mais il est possible que le mot ait été influencé par cornard ; il n'a, lui, qu'un sens uniquement figuré. Connasse, en revanche, désignait au départ et jusqu'au XXe siècle une prostituée de bas étage ou inexperte. Son sens figuré de femme sotte est attesté dès le XIXe[13]. Conneau et ses variantes graphiques connaud et connot, synonymes de connard, sont devenus obsolètes au cours du XXe siècle.

    Les autres dérivés modernes, utilisés dans le sens figuré uniquement sont : déconnage et déconne pour l'action de débiter ou faire des sottises, déconneur pour celui qui aime à les dire ou à les faire, connement en tant qu'adverbe et connerie pour chose stupide ou sans intérêt.

    Il est à noter que les patronymes Conne, Connard, Connart et variantes n'ont aucun rapport étymologique avec le mot con : en Europe continentale, ils proviennent du germanique con(hardt) signifiant « brave et dur » (à rapprocher du néerlandais koen, « courageux » et de l'anglais hard, « dur »)[14], [15] Chez les personnes d’origine irlandaise, Connard et Connart sont des dérivés de Connacht[15].


    Un mot tabou ? [modifier]
    Jusqu'aux débuts du XXe siècle le mot avait une connotation particulièrement vulgaire en particulier dans son acception physiologique ; il n’était employé dans des écrits publics que pour mieux enfoncer : « Ces mégères révolutionnaires, qui pissent à con béant sur les cadavres des gens qu’elles ont égorgés »[16]. La bassesse du vocable est toutefois déplorée par Jules Michelet qui indique :

    « C'est une impiété inepte d’avoir fait du mot con un terme bas, une injure. Le mépris de la faiblesse ? Mais nous sommes si heureux qu’elles soient faibles. C’est non seulement le propagateur de la nature, mais le conciliateur, le vrai fond de la vie sociale pour l’homme. »
    — Journal, 1887, Jules Michelet

    En 1928, Louis Aragon dut faire publier clandestinement Le Con d’Irène, un roman érotique, pour s'éviter les foudres de la censure. Ce n'est qu’en 1968 que Régine Deforges le republie sous le titre édulcoré Irène ; le livre est tout de même saisi pour son contenu érotique[17] [18].

    Dans son sens figuré, le mot se voit de plus en plus employé après la Seconde Guerre mondiale et apparaît dans des œuvres de nombreux écrivains comme Louis-Ferdinand Céline, Louis Aragon ou Raymond Queneau. Toutefois, le « Où que tu ailles, tu te feras piquer, eh con ! » lancé par le préfet de la Sarthe Jacques Gandouin à un preneur d’otages lui valut une suspension de la part du ministre de l'Intérieur Michel Poniatowski pour « attitude non conforme à celle que l’on attend d’un haut fonctionnaire »[19] : preuve que le substantif n’était pas encore bien accepté en 1975, malgré sa pertinence dans la situation.

    Aujourd'hui le mot peut être employé par un homme politique sans que cela fasse scandale — pourvu qu’il ne soit pas utilisé de manière insultante : le premier ministre français, Dominique de Villepin pourra dire en mars 2006 « Ils vont s’apercevoir que je suis assez con pour aller jusqu’au bout. » au sujet de la crise du contrat première embauche[20] sans que le vocabulaire utilisé ne gêne le moins du monde.

    On a même pu lire le mot (années 2000) dans le très sage Journal de Spirou[réf. nécessaire].


    Usage contemporain et littéraire [modifier]

    Le personnage du con [modifier]
    « On est toujours le con de quelqu'un. »
    — Expression populaire.

    Le mot jouit d'une grande popularité. Le personnage du con, celui que l’on moque et dont on veut se différencier, est omniprésent dans la littérature, la chanson ou la culture populaire françaises.

    On se souvient du méprisant « J'aime voir de mon balcon passer les cons » (Le Pornographe du phonographe), du descriptif « Quand on est con, on est con » (refrain du Temps ne fait rien à l’affaire) ou du répétitif « Avec mon bouquet de fleur/mon pistolet/etc. j’avais l'air d’un con, ma mère » (Marinette) de Georges Brassens. Le film Le Dîner de cons de Francis Veber, avec Thierry Lhermitte et Jacques Villeret, dépeint le personnage du con, dans le sens idiot, celui que l’on invite pour s'en gausser. L'expression roi des cons amplifie le sens du mot, elle est mise en musique par Georges Brassens dans Le Roi ; Renaud au contraire prétend qu'en cas d'abdication du roi des cons, « Il y aurait cinquante millions de prétendants » (c’est-à-dire tous les français) dans Hexagone.

    Une tradition estudiantine légendaire de l'École normale supérieure est de désigner le cuisinier ou l'intendant responsable d'une nourriture particulièrement exécrable de « Quel khon ». Il s'agit d'une cérémonie organisée au réfectoire par le cacique général (1er reçu au concours d'entrée de lettres classiques) :

    « Marjaurie, qui avait la voix ronde et chaude, énonca d'abord, amplement :
    — Messieurs, un Quel Khon au Pot !
    Puis :
    — Un, deux, trois. Alors, les deux syllabes rituelles, proférées par les cent cinquante jeunes hommes, chacune des deux avec la même force, et sur un rythme aussi lent qu'un pas de parade, « Quel... Khon ! » formèrent deux hurlements successifs ou plutôt deux énormes coups de gong, que continua un fracas de grosses assiettes de bistrot jetées à toute volée contre le sol ; bruit si nourri et si prolongé que même ceux qui avaient crié le plus fort se demandaient avec un rien d'anxiété combien durerait le délire de leur propre multitude. »
    — Jules Romains, Les Hommes de bonne volonté, livre 3, chapitre 3

    Le con est aussi le ressortissant d'un pays étranger que l'on raille dans les blagues à caractère raciste ou xénophobe : en France, les blagues belges visent les voisins wallons, en Amérique latine, les Galiciens (les Espagnols par synecdoque) sont vus comme des cons (pendejos).


    Jeux sur la polysémie [modifier]
    Certains ont utilisé à des fins poétiques la polysémie du mot. Georges Brassens ne s'est pas fait prier, avec Le Blason, une ode au sexe de la femme. Il déclare déplorer la bassesse avec laquelle ses contemporains désignent « cet incomparable instrument de bonheur » :

    Mais le pire de tous est un petit vocable
    De trois lettres pas plus, familier, coutumier
    […]
    Honte à celui-là qui, par dépit, par gageure,
    Dota du même terme en son fiel venimeux
    Ce grand ami de l’homme et la cinglante injure
    Celui-là, c’est probable, en était un fameux.
    […]
    La male peste soit de cette homonymie !
    C'est injuste, Madame, et c'est désobligeant
    Que ce morceau de roi de votre anatomie
    Porte le même nom qu'une foule de gens.

    Pierre Perret n’est pas en reste avec Celui d’Alice (1974) :

    Si je me réfère
    À mon dictionnaire
    Il est temps de faire
    La définition
    De ce mot espiègle
    Qui échappe à la règle
    Plus noble qu’un aigle
    Dans sa condition
    Ce mot vous le dites
    Censeurs hypocrites
    Établissez vite
    Son vrai sens profond
    Car si on l’ausculte
    Au lieu d’une insulte
    On peut faire un culte
    Du joli mot con



    Usage politique et militaire [modifier]
    « Mort aux cons ! » est un slogan du jargon militaire utilisé pour stigmatiser l’ennemi. En 1944, le capitaine Raymond Dronne des Forces françaises libres (9e compagnie de combat du Régiment de marche du Tchad puis 2e Division Blindée) baptise sa jeep « mort aux cons » [21], expression à laquelle De Gaulle aurait répondu « Vaste programme ! »

    Aujourd’hui, le slogan est fréquemment utilisé par les milieux d'extrême gauche ou alternatifs pour désigner l'ennemi à abattre. Par exemple, un collectif de graffiteurs se fait appeler MAC, acronyme de « Mort aux cons ». Le chanteur Renaud chante la vie d'un personnage anarchiste dans ces termes : « N'empêche que Mort aux cons dans la cage d’escalier, c'est moi qui l’ai marqué, c’est vous dire si j'ai raison ! » (Dans mon HLM). Interpellé lors d’un meeting en 1968, De Gaulle aurait répliqué : « Vaste programme, en effet ! ». À cette époque, le con du gauchiste était celui qui rentrait dans le cadre du système : « Élections, piège à cons ». L'ennemi peut être de l’autre côté de l'échiquier : le directeur de publication du site internet des Jeunesses identitaires (affiliées au Bloc identitaire) est passé en jugement pour diffamation dont certains termes étaient « Vieux con de gauche, ça se soigne, docteur ? » [22]. En 1979, suite à un article de Michel Droit dans le Figaro dénonçant la version reggae de la Marseillaise composée par Serge Gainsbourg (Aux armes et cætera), celui-ci fit circuler un mot qui passa à la postérité : « On a pas le con d'être aussi Droit »[23].


    Usages régionaux et expressions [modifier]
    Dans le Sud de la France, en particulier à Toulouse où il se prononce [cõ ͊ŋ], con ou son dérivé bouducon est utilisé de manière impersonnelle comme interjection. Il est utilisé fréquemment dans le registre familier en début ou fin de phrase, à l'instar de putain ou putain con. On résume souvent : « Putain, con, c'est la ponctuation. »[24].

    À Marseille, l'interpellation « Oh! Con! » est utilisé de manière non injurieuse entre amis ou collègues. Certaines expressions composées avec con, comme les plus connues Le con de ta/sa mère !, Le con de ta/sa race ! et Le con de Manon, peuvent s'y employer de manière exclamative, en l'absence de personne à injurier[25]. (Bien sûr certaines d'entre elles conservent un emploi injurieux, comme les deux premières précédemment citées [réf. nécessaire]). On remarquera le parallélisme avec les expressions du genre enculé de ta race ou de ta mère dans lequel la race ou la mère sont des compléments sans signification réelle, uniquement destinés à renforcer l'expression.

    Dans son sens figuré, le vocable a perdu une grande partie de sa force, dans le registre familier du moins. Aussi un grand nombre d'expressions le renforcent-elles par le biais d'une comparaison avec un objet, un animal ou une situation symbolisant la bêtise : con comme un balai, con comme la lune, con comme ses pieds, con comme un comptoir sans verre, con comme un bol, con comme un jeune chien, con comme une valise sans poignée (expression chère à Jacques Chirac), [26]. À cette fin, il est souvent affublé d’un adjectif : gros con, sale con, petit con, pauvre con ou vieux con.


    Contrepets connus [modifier]
    L'art de la contrepèterie fait souvent intervenir le vocable, dans son sens premier, ou ses dérivés. Les plus connus sont les contrepets suivants :

    « À Beaumont-le-Vicomte », François Rabelais[27]
    « Une belle thèse avec des bons côtés », Luc Étienne[27]
    « Ce bond est digne d'un comanche », Ahmédée et Lharidelle[27]
    Conan le Barbare, titre de film contenant un contrepet involontaire
    « Sur l'Album de la Comtesse », titre de la rubrique de contrepets du Canard enchaîné
    « L'art de décaler les sons », définition autoréférente de la contrepèterie et titre d'un ouvrage sur le sujet[28]

    Citations célèbres [modifier]
    Voir aussi sur Wikiquote les citations « Con ».On attribue à De Gaulle les réponse suivantes à « Mort aux cons ! » : « Vaste programme »[29] et « Lourde tâche »[30].
    « J'ai divisé la société en deux catégories : mes amis ou mes cons à moi et les cons des autres que je ne supporte pas », Michel Audiard[31].
    « Quand vous citez un texte con, n'oubliez pas le contexte », Jacques Prévert[32].
    « Il ne faut jamais prendre les gens pour des cons mais il ne faut pas oublier qu'ils le sont », Les publicitaires, Les Inconnus.
    « La mort c'est un peu comme la connerie. Le mort il ne sait pas qu’il est mort, ce sont les autres qui sont tristes. Pour le con c’est pareil… », Philippe Geluck[33].
    « Et toi, petit con, penses-tu que ce soit le monde, la famille, l'époque où te poser ? Pas encore là et déjà de mauvaises fréquentations ! », Daniel Pennac[34].
    « Si un con admet qu'il est con, c’est qu'il ne l'est pas vraiment. Or s'il ne l'est pas, et qu'il admet qu'il l'est, c'est qu'il est con quand même », Carali[35] .
    « Parfois, les cons sont utiles. Ils mettent en valeur », Jean-François Deniau[36].
    « Les cons ça ose tout, c'est même à ça qu'on les reconnaît », Michel Audiard[37].

    Notes [modifier]
    ↑ a  b  c  Entrée « con » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Entrée « connil, connin » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Entrée « lapin » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ a  b  Coney » sur Online Etymology Dictionary
    ↑ Entrée « coño » du Diccionario de la Real Academia Española
    ↑ Entrée « conho » sur Língua Portugesa On-Line
    ↑ Cunt: Etymology sur le site Cunt: A Cultural History, visité le 17 août 2006
    ↑ a  b  " Cunnus " sur Database query to Indo-European etymology
    ↑ a  b  c  " Cunt " sur Online Etymology Dictionary
    ↑ « *skerǝ- » sur Database query to Indo-European etymology.
    ↑ The Etymology of sexual slang, visité le 17 août 2006
    ↑ « déconner » dans le Dictionnaire érotique moderne de Delveau
    ↑ Entrée « connard, conneau, connaud, connos » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Noms de famille commençant par un C
    ↑ a  b  Le nom de famille Connart en Belgique et ailleurs
    ↑ Journal, 1885, Jules et Edmond de Goncourt
    ↑ « Censure » sur le site du Quid, visité le 17 août 2006
    ↑ Le parcours d'une femme éditeur, visité le 17 août 2006
    ↑ Les Sarthois célèbres sur http://www.sarthe.com évoque des « propos piquants » et la suspension
    ↑ Quand l’humour se marie à la politique…, Le Figaro du 23 mai 2006, rubrique « People et insolite » [lire en ligne]
    ↑ Il y a soixante ans, la libération de Paris…, archives de France 2, visitées le 18 août 2006
    ↑ , Le Nouvel Observateur du 3 août 2005
    ↑ Voir l'article du Monde du 31/08/06.
    ↑ Putain » sur le Dictionnaire d’argot et de français familier
    ↑ « Manon » dans Le dictionnaire marseillais — le parler massaliote de A à Z, site du Le Transbordeur de Marseille, visité en juillet 2006
    ↑ Recherche de « con comme » sur le Dictionnaire d'argot et de français familier
    ↑ a  b  c  Art du contrepet
    ↑ Joël Martin, Manuel de contrepet, l'art de décaler les sons, Albin Michel, 1986, Paris
    ↑ Mort aux cons : vaste programme !, webzine samizdat.net rubrique « feu à volonté », entrée du 4 janvier 2004
    ↑ Août 1944 : Libération de Paris, Stéphane Delogu (dir.), sur le site « Juin 1944 : Un vent de liberté »
    ↑ Michel Audiard, dans les Yeux de l’amour, film de Denys de La Patellière, script publié par Films Pomereu, 1959
    ↑ Entrée Jacques Prévert sur http://www.ninasiget.com
    ↑ Philippe Geluck, Le Chat, à préciser
    ↑ Daniel Pennac, Monsieur Malaussène, 1995
    ↑ Carali, Le Petit Psikopat Illustré
    ↑ À propos d'un préfet du Cher, nouvellement nommé suite à la victoire de la gauche en 1981, qui avait voulu interdire à J.F. Deniau (président du conseil général du Cher) de déposer une gerbe à l'occasion de l'inauguration d'un monument commémoratif de la Résistance dans le département. Gaston Defferre (alors ministre de l'Intérieur du gouvernement socialiste de Pierre Mauroy), indigné par l'attitude du préfet, avait proposé à Deniau de le « faire sauter ». Deniau l'en avait dissuadé, et s'était justifié par cette phrase (anecdote racontée dans Survivre, pp. 157-15.
    ↑ Michel Audiard, Les Tontons flingueurs, film de Georges Lautner (1963)

    Voir aussi [modifier]
    Voir « con » sur le Wiktionnaire.


    Liens internes [modifier]
    Insulte
    Misogynie

    Bibliographie [modifier]
    Le Con d’Irène (192, roman érotique de Louis Aragon
    Et le singe devint con : l'aurore de l'humanité (1972), de François Cavanna
    Les Cons (1973), roman policier de San-Antonio
    J'suis pas plus con qu'un autre (1976), texte écrit directement en français par Henry Miller.
    Les Deux Cons (1993), bande dessinée de Kafka
    Le Vrai Con maltais (2002), tome de la bande dessinée Le Poulpe, parodie du titre Le Faucon maltais
    Éloge de la connerie (2004), essai de Gouro Marco

    Filmographie [modifier]
    Comment réussir quand on est con et pleurnichard (1974), film de Michel Audiard
    Le Roi des cons (1981), film de Claude Confortès
    P’tit Con (1984), film de Gérard Lauzier
    Le Courage d’un con (1995), film de Tommy Boy
    Mémoires d’un jeune con (1996) film de Patrick Aurignac
    Le Dîner de cons (199, film de Francis Veber

    Musicographie [modifier]
    Requiem pour un Con chanson de Serge Gainsbourg dans le film Le Pacha (196 de Georges Lautner
    Le Trou du con (1995), morceau du groupe de fusion metal Lofofora
    P’tite conne, chanson de Renaud dédiée à la fille de Bulle Ogier, Pascale, morte d’une overdose
    Le Roi, chanson de Georges Brassens sur le roi des cons
    Le Blason, ode au corps féminin de Georges Brassens, s'étend sur le vocable de trois lettres
    Le temps ne fait rien à l’affaire, chanson de Georges Brassens sur le thème « Quand on est con, on est con »
    Celui d’Alice, chanson de Pierre Perret hommage au sens ancien du mot
    Petite conne du chanteur Roméo
    La joie des cons et Un con de progrès du groupe Les Malpolis
    Hé ben t'es con, chanson de Didier Super



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    Le con est un mot français vulgaire qui désigne à l’origine le sexe de la femme. Au XXIe siècle, il s’utilise surtout comme une insulte destinée à une personne stupide, naïve ou désagréable, de même que ses dérivés « connard » et « connasse » qui se concentrent sur la dernière acception. Con a aussi un emploi impersonnel, souvent dépréciatif. Le mot connerie est formé sur le mot con.

    Sommaire [masquer]
    1 Étymologie
    1.1 Étymologie latine
    1.2 Lien avec leurs équivalents germaniques
    1.3 Mots dérivés
    2 Un mot tabou ?
    3 Usage contemporain et littéraire
    3.1 Le personnage du con
    3.2 Jeux sur la polysémie
    3.3 Usage politique et militaire
    3.4 Usages régionaux et expressions
    3.5 Contrepets connus
    4 Citations célèbres
    5 Notes
    6 Voir aussi
    6.1 Liens internes
    6.2 Bibliographie
    6.3 Filmographie
    6.4 Musicographie



    Étymologie [modifier]

    Étymologie latine [modifier]
    Con provient de l’étymon latin cunnus (vulve)[1]. Au Moyen Âge, les diminutifs connil et connin (latin cuniculus) désignaient le lapin ainsi que les conduits et tuyaux[2], pour être remplacé par le nom actuel de l’animal (de laperau) vers le XVe siècle en raison de l’usage persistant de l’acception vulgaire de con et connin[3], attestée dès le XIIe siècle dans le Roman de Renart[1]. On peut noter que le nom de l'animal a été conservé dans de nombreuses langues romanes : conejo en castillan, coniglio en italien, conill en catalan, coelho en portugais. Il a d’ailleurs été emprunté par l'anglais — ainsi qu’une partie importante des langues germaniques — via l'ancien français : coney, d’usage courant jusqu’au XIXe siècle[4]. En castillan, l’étymon cunnus a produit coño qui est l'équivalent de notre con moderne, en toutefois moins vulgaire[5] ; coney ou cony possède aujourd'hui cette acception en sus du sens animalier[4]. On notera que le portugais conho est un faux cognat ; dérivé cuneus, il n'a pas cette signification[6].

    Vers le XIXe siècle le vocable français prend un sens figuré injurieux et se met en place une construction adjectivale. L'emploi était alors misogyne, exploitant l'impuissance et la passivité du sexe féminin de l’imaginaire collectif. Aujourd'hui, l’absence fréquente d’accord en position d’attribut ou d’apposition (par ex. Elle est con.) rappelle l'origine nominale de l'expression, sans qu'il soit toutefois fait référence consciente à la vulve[1]. L'ancienne acception physiologique est aujourd'hui en voie d'obsolescence.


    Lien avec leurs équivalents germaniques [modifier]
    La parenté indo-européenne avec kut (néerlandais) et cunt (anglais) n'est pas établie[7].

    Cunnus provient en effet en proto-indo-européen soit de *kust- (intestin, rein, vessie)[8], soit de *skerǝ- (couper)[9] [10], soit de * (s)keu- (cacher)[11]. Les origines possibles de l’étymon germanique *kunton donnant cunt sont : *gwneH2/guneH2 (femme, cf. gynécologie, queen) soit *gen/gon (créer, devenir, cf. génétique, gamète) ou bien *geu- (creux, cavité)[8] [9] d'après la loi de Grimm. Toutefois certains relient le *kunton au latin cuneus (coin), un cognat possible de cunnus/con[9].


    Mots dérivés [modifier]
    On notera que le dérivé déconner avait jusqu'à la fin du XIXe siècle le sens premier de se retirer[12], sens qu'il a complètement perdu aujourd’hui. Son contraire enconner, signifiant pénétrer, composé sur le même mode qu'enculer, est aujourd’hui pratiquement désuet et réservé à la littérature érotique.

    Connard est formé par suffixation avec l’affixe péjoratif -ard mais il est possible que le mot ait été influencé par cornard ; il n'a, lui, qu'un sens uniquement figuré. Connasse, en revanche, désignait au départ et jusqu'au XXe siècle une prostituée de bas étage ou inexperte. Son sens figuré de femme sotte est attesté dès le XIXe[13]. Conneau et ses variantes graphiques connaud et connot, synonymes de connard, sont devenus obsolètes au cours du XXe siècle.

    Les autres dérivés modernes, utilisés dans le sens figuré uniquement sont : déconnage et déconne pour l'action de débiter ou faire des sottises, déconneur pour celui qui aime à les dire ou à les faire, connement en tant qu'adverbe et connerie pour chose stupide ou sans intérêt.

    Il est à noter que les patronymes Conne, Connard, Connart et variantes n'ont aucun rapport étymologique avec le mot con : en Europe continentale, ils proviennent du germanique con(hardt) signifiant « brave et dur » (à rapprocher du néerlandais koen, « courageux » et de l'anglais hard, « dur »)[14], [15] Chez les personnes d’origine irlandaise, Connard et Connart sont des dérivés de Connacht[15].


    Un mot tabou ? [modifier]
    Jusqu'aux débuts du XXe siècle le mot avait une connotation particulièrement vulgaire en particulier dans son acception physiologique ; il n’était employé dans des écrits publics que pour mieux enfoncer : « Ces mégères révolutionnaires, qui pissent à con béant sur les cadavres des gens qu’elles ont égorgés »[16]. La bassesse du vocable est toutefois déplorée par Jules Michelet qui indique :

    « C'est une impiété inepte d’avoir fait du mot con un terme bas, une injure. Le mépris de la faiblesse ? Mais nous sommes si heureux qu’elles soient faibles. C’est non seulement le propagateur de la nature, mais le conciliateur, le vrai fond de la vie sociale pour l’homme. »
    — Journal, 1887, Jules Michelet

    En 1928, Louis Aragon dut faire publier clandestinement Le Con d’Irène, un roman érotique, pour s'éviter les foudres de la censure. Ce n'est qu’en 1968 que Régine Deforges le republie sous le titre édulcoré Irène ; le livre est tout de même saisi pour son contenu érotique[17] [18].

    Dans son sens figuré, le mot se voit de plus en plus employé après la Seconde Guerre mondiale et apparaît dans des œuvres de nombreux écrivains comme Louis-Ferdinand Céline, Louis Aragon ou Raymond Queneau. Toutefois, le « Où que tu ailles, tu te feras piquer, eh con ! » lancé par le préfet de la Sarthe Jacques Gandouin à un preneur d’otages lui valut une suspension de la part du ministre de l'Intérieur Michel Poniatowski pour « attitude non conforme à celle que l’on attend d’un haut fonctionnaire »[19] : preuve que le substantif n’était pas encore bien accepté en 1975, malgré sa pertinence dans la situation.

    Aujourd'hui le mot peut être employé par un homme politique sans que cela fasse scandale — pourvu qu’il ne soit pas utilisé de manière insultante : le premier ministre français, Dominique de Villepin pourra dire en mars 2006 « Ils vont s’apercevoir que je suis assez con pour aller jusqu’au bout. » au sujet de la crise du contrat première embauche[20] sans que le vocabulaire utilisé ne gêne le moins du monde.

    On a même pu lire le mot (années 2000) dans le très sage Journal de Spirou[réf. nécessaire].


    Usage contemporain et littéraire [modifier]

    Le personnage du con [modifier]
    « On est toujours le con de quelqu'un. »
    — Expression populaire.

    Le mot jouit d'une grande popularité. Le personnage du con, celui que l’on moque et dont on veut se différencier, est omniprésent dans la littérature, la chanson ou la culture populaire françaises.

    On se souvient du méprisant « J'aime voir de mon balcon passer les cons » (Le Pornographe du phonographe), du descriptif « Quand on est con, on est con » (refrain du Temps ne fait rien à l’affaire) ou du répétitif « Avec mon bouquet de fleur/mon pistolet/etc. j’avais l'air d’un con, ma mère » (Marinette) de Georges Brassens. Le film Le Dîner de cons de Francis Veber, avec Thierry Lhermitte et Jacques Villeret, dépeint le personnage du con, dans le sens idiot, celui que l’on invite pour s'en gausser. L'expression roi des cons amplifie le sens du mot, elle est mise en musique par Georges Brassens dans Le Roi ; Renaud au contraire prétend qu'en cas d'abdication du roi des cons, « Il y aurait cinquante millions de prétendants » (c’est-à-dire tous les français) dans Hexagone.

    Une tradition estudiantine légendaire de l'École normale supérieure est de désigner le cuisinier ou l'intendant responsable d'une nourriture particulièrement exécrable de « Quel khon ». Il s'agit d'une cérémonie organisée au réfectoire par le cacique général (1er reçu au concours d'entrée de lettres classiques) :

    « Marjaurie, qui avait la voix ronde et chaude, énonca d'abord, amplement :
    — Messieurs, un Quel Khon au Pot !
    Puis :
    — Un, deux, trois. Alors, les deux syllabes rituelles, proférées par les cent cinquante jeunes hommes, chacune des deux avec la même force, et sur un rythme aussi lent qu'un pas de parade, « Quel... Khon ! » formèrent deux hurlements successifs ou plutôt deux énormes coups de gong, que continua un fracas de grosses assiettes de bistrot jetées à toute volée contre le sol ; bruit si nourri et si prolongé que même ceux qui avaient crié le plus fort se demandaient avec un rien d'anxiété combien durerait le délire de leur propre multitude. »
    — Jules Romains, Les Hommes de bonne volonté, livre 3, chapitre 3

    Le con est aussi le ressortissant d'un pays étranger que l'on raille dans les blagues à caractère raciste ou xénophobe : en France, les blagues belges visent les voisins wallons, en Amérique latine, les Galiciens (les Espagnols par synecdoque) sont vus comme des cons (pendejos).


    Jeux sur la polysémie [modifier]
    Certains ont utilisé à des fins poétiques la polysémie du mot. Georges Brassens ne s'est pas fait prier, avec Le Blason, une ode au sexe de la femme. Il déclare déplorer la bassesse avec laquelle ses contemporains désignent « cet incomparable instrument de bonheur » :

    Mais le pire de tous est un petit vocable
    De trois lettres pas plus, familier, coutumier
    […]
    Honte à celui-là qui, par dépit, par gageure,
    Dota du même terme en son fiel venimeux
    Ce grand ami de l’homme et la cinglante injure
    Celui-là, c’est probable, en était un fameux.
    […]
    La male peste soit de cette homonymie !
    C'est injuste, Madame, et c'est désobligeant
    Que ce morceau de roi de votre anatomie
    Porte le même nom qu'une foule de gens.

    Pierre Perret n’est pas en reste avec Celui d’Alice (1974) :

    Si je me réfère
    À mon dictionnaire
    Il est temps de faire
    La définition
    De ce mot espiègle
    Qui échappe à la règle
    Plus noble qu’un aigle
    Dans sa condition
    Ce mot vous le dites
    Censeurs hypocrites
    Établissez vite
    Son vrai sens profond
    Car si on l’ausculte
    Au lieu d’une insulte
    On peut faire un culte
    Du joli mot con



    Usage politique et militaire [modifier]
    « Mort aux cons ! » est un slogan du jargon militaire utilisé pour stigmatiser l’ennemi. En 1944, le capitaine Raymond Dronne des Forces françaises libres (9e compagnie de combat du Régiment de marche du Tchad puis 2e Division Blindée) baptise sa jeep « mort aux cons » [21], expression à laquelle De Gaulle aurait répondu « Vaste programme ! »

    Aujourd’hui, le slogan est fréquemment utilisé par les milieux d'extrême gauche ou alternatifs pour désigner l'ennemi à abattre. Par exemple, un collectif de graffiteurs se fait appeler MAC, acronyme de « Mort aux cons ». Le chanteur Renaud chante la vie d'un personnage anarchiste dans ces termes : « N'empêche que Mort aux cons dans la cage d’escalier, c'est moi qui l’ai marqué, c’est vous dire si j'ai raison ! » (Dans mon HLM). Interpellé lors d’un meeting en 1968, De Gaulle aurait répliqué : « Vaste programme, en effet ! ». À cette époque, le con du gauchiste était celui qui rentrait dans le cadre du système : « Élections, piège à cons ». L'ennemi peut être de l’autre côté de l'échiquier : le directeur de publication du site internet des Jeunesses identitaires (affiliées au Bloc identitaire) est passé en jugement pour diffamation dont certains termes étaient « Vieux con de gauche, ça se soigne, docteur ? » [22]. En 1979, suite à un article de Michel Droit dans le Figaro dénonçant la version reggae de la Marseillaise composée par Serge Gainsbourg (Aux armes et cætera), celui-ci fit circuler un mot qui passa à la postérité : « On a pas le con d'être aussi Droit »[23].


    Usages régionaux et expressions [modifier]
    Dans le Sud de la France, en particulier à Toulouse où il se prononce [cõ ͊ŋ], con ou son dérivé bouducon est utilisé de manière impersonnelle comme interjection. Il est utilisé fréquemment dans le registre familier en début ou fin de phrase, à l'instar de putain ou putain con. On résume souvent : « Putain, con, c'est la ponctuation. »[24].

    À Marseille, l'interpellation « Oh! Con! » est utilisé de manière non injurieuse entre amis ou collègues. Certaines expressions composées avec con, comme les plus connues Le con de ta/sa mère !, Le con de ta/sa race ! et Le con de Manon, peuvent s'y employer de manière exclamative, en l'absence de personne à injurier[25]. (Bien sûr certaines d'entre elles conservent un emploi injurieux, comme les deux premières précédemment citées [réf. nécessaire]). On remarquera le parallélisme avec les expressions du genre enculé de ta race ou de ta mère dans lequel la race ou la mère sont des compléments sans signification réelle, uniquement destinés à renforcer l'expression.

    Dans son sens figuré, le vocable a perdu une grande partie de sa force, dans le registre familier du moins. Aussi un grand nombre d'expressions le renforcent-elles par le biais d'une comparaison avec un objet, un animal ou une situation symbolisant la bêtise : con comme un balai, con comme la lune, con comme ses pieds, con comme un comptoir sans verre, con comme un bol, con comme un jeune chien, con comme une valise sans poignée (expression chère à Jacques Chirac), [26]. À cette fin, il est souvent affublé d’un adjectif : gros con, sale con, petit con, pauvre con ou vieux con.


    Contrepets connus [modifier]
    L'art de la contrepèterie fait souvent intervenir le vocable, dans son sens premier, ou ses dérivés. Les plus connus sont les contrepets suivants :

    « À Beaumont-le-Vicomte », François Rabelais[27]
    « Une belle thèse avec des bons côtés », Luc Étienne[27]
    « Ce bond est digne d'un comanche », Ahmédée et Lharidelle[27]
    Conan le Barbare, titre de film contenant un contrepet involontaire
    « Sur l'Album de la Comtesse », titre de la rubrique de contrepets du Canard enchaîné
    « L'art de décaler les sons », définition autoréférente de la contrepèterie et titre d'un ouvrage sur le sujet[28]

    Citations célèbres [modifier]
    Voir aussi sur Wikiquote les citations « Con ».On attribue à De Gaulle les réponse suivantes à « Mort aux cons ! » : « Vaste programme »[29] et « Lourde tâche »[30].
    « J'ai divisé la société en deux catégories : mes amis ou mes cons à moi et les cons des autres que je ne supporte pas », Michel Audiard[31].
    « Quand vous citez un texte con, n'oubliez pas le contexte », Jacques Prévert[32].
    « Il ne faut jamais prendre les gens pour des cons mais il ne faut pas oublier qu'ils le sont », Les publicitaires, Les Inconnus.
    « La mort c'est un peu comme la connerie. Le mort il ne sait pas qu’il est mort, ce sont les autres qui sont tristes. Pour le con c’est pareil… », Philippe Geluck[33].
    « Et toi, petit con, penses-tu que ce soit le monde, la famille, l'époque où te poser ? Pas encore là et déjà de mauvaises fréquentations ! », Daniel Pennac[34].
    « Si un con admet qu'il est con, c’est qu'il ne l'est pas vraiment. Or s'il ne l'est pas, et qu'il admet qu'il l'est, c'est qu'il est con quand même », Carali[35] .
    « Parfois, les cons sont utiles. Ils mettent en valeur », Jean-François Deniau[36].
    « Les cons ça ose tout, c'est même à ça qu'on les reconnaît », Michel Audiard[37].

    Notes [modifier]
    ↑ a  b  c  Entrée « con » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Entrée « connil, connin » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Entrée « lapin » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ a  b  Coney » sur Online Etymology Dictionary
    ↑ Entrée « coño » du Diccionario de la Real Academia Española
    ↑ Entrée « conho » sur Língua Portugesa On-Line
    ↑ Cunt: Etymology sur le site Cunt: A Cultural History, visité le 17 août 2006
    ↑ a  b  " Cunnus " sur Database query to Indo-European etymology
    ↑ a  b  c  " Cunt " sur Online Etymology Dictionary
    ↑ « *skerǝ- » sur Database query to Indo-European etymology.
    ↑ The Etymology of sexual slang, visité le 17 août 2006
    ↑ « déconner » dans le Dictionnaire érotique moderne de Delveau
    ↑ Entrée « connard, conneau, connaud, connos » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Noms de famille commençant par un C
    ↑ a  b  Le nom de famille Connart en Belgique et ailleurs
    ↑ Journal, 1885, Jules et Edmond de Goncourt
    ↑ « Censure » sur le site du Quid, visité le 17 août 2006
    ↑ Le parcours d'une femme éditeur, visité le 17 août 2006
    ↑ Les Sarthois célèbres sur http://www.sarthe.com évoque des « propos piquants » et la suspension
    ↑ Quand l’humour se marie à la politique…, Le Figaro du 23 mai 2006, rubrique « People et insolite » [lire en ligne]
    ↑ Il y a soixante ans, la libération de Paris…, archives de France 2, visitées le 18 août 2006
    ↑ , Le Nouvel Observateur du 3 août 2005
    ↑ Voir l'article du Monde du 31/08/06.
    ↑ Putain » sur le Dictionnaire d’argot et de français familier
    ↑ « Manon » dans Le dictionnaire marseillais — le parler massaliote de A à Z, site du Le Transbordeur de Marseille, visité en juillet 2006
    ↑ Recherche de « con comme » sur le Dictionnaire d'argot et de français familier
    ↑ a  b  c  Art du contrepet
    ↑ Joël Martin, Manuel de contrepet, l'art de décaler les sons, Albin Michel, 1986, Paris
    ↑ Mort aux cons : vaste programme !, webzine samizdat.net rubrique « feu à volonté », entrée du 4 janvier 2004
    ↑ Août 1944 : Libération de Paris, Stéphane Delogu (dir.), sur le site « Juin 1944 : Un vent de liberté »
    ↑ Michel Audiard, dans les Yeux de l’amour, film de Denys de La Patellière, script publié par Films Pomereu, 1959
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    Con
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    Le con est un mot français vulgaire qui désigne à l’origine le sexe de la femme. Au XXIe siècle, il s’utilise surtout comme une insulte destinée à une personne stupide, naïve ou désagréable, de même que ses dérivés « connard » et « connasse » qui se concentrent sur la dernière acception. Con a aussi un emploi impersonnel, souvent dépréciatif. Le mot connerie est formé sur le mot con.

    Sommaire [masquer]
    1 Étymologie
    1.1 Étymologie latine
    1.2 Lien avec leurs équivalents germaniques
    1.3 Mots dérivés
    2 Un mot tabou ?
    3 Usage contemporain et littéraire
    3.1 Le personnage du con
    3.2 Jeux sur la polysémie
    3.3 Usage politique et militaire
    3.4 Usages régionaux et expressions
    3.5 Contrepets connus
    4 Citations célèbres
    5 Notes
    6 Voir aussi
    6.1 Liens internes
    6.2 Bibliographie
    6.3 Filmographie
    6.4 Musicographie



    Étymologie [modifier]

    Étymologie latine [modifier]
    Con provient de l’étymon latin cunnus (vulve)[1]. Au Moyen Âge, les diminutifs connil et connin (latin cuniculus) désignaient le lapin ainsi que les conduits et tuyaux[2], pour être remplacé par le nom actuel de l’animal (de laperau) vers le XVe siècle en raison de l’usage persistant de l’acception vulgaire de con et connin[3], attestée dès le XIIe siècle dans le Roman de Renart[1]. On peut noter que le nom de l'animal a été conservé dans de nombreuses langues romanes : conejo en castillan, coniglio en italien, conill en catalan, coelho en portugais. Il a d’ailleurs été emprunté par l'anglais — ainsi qu’une partie importante des langues germaniques — via l'ancien français : coney, d’usage courant jusqu’au XIXe siècle[4]. En castillan, l’étymon cunnus a produit coño qui est l'équivalent de notre con moderne, en toutefois moins vulgaire[5] ; coney ou cony possède aujourd'hui cette acception en sus du sens animalier[4]. On notera que le portugais conho est un faux cognat ; dérivé cuneus, il n'a pas cette signification[6].

    Vers le XIXe siècle le vocable français prend un sens figuré injurieux et se met en place une construction adjectivale. L'emploi était alors misogyne, exploitant l'impuissance et la passivité du sexe féminin de l’imaginaire collectif. Aujourd'hui, l’absence fréquente d’accord en position d’attribut ou d’apposition (par ex. Elle est con.) rappelle l'origine nominale de l'expression, sans qu'il soit toutefois fait référence consciente à la vulve[1]. L'ancienne acception physiologique est aujourd'hui en voie d'obsolescence.


    Lien avec leurs équivalents germaniques [modifier]
    La parenté indo-européenne avec kut (néerlandais) et cunt (anglais) n'est pas établie[7].

    Cunnus provient en effet en proto-indo-européen soit de *kust- (intestin, rein, vessie)[8], soit de *skerǝ- (couper)[9] [10], soit de * (s)keu- (cacher)[11]. Les origines possibles de l’étymon germanique *kunton donnant cunt sont : *gwneH2/guneH2 (femme, cf. gynécologie, queen) soit *gen/gon (créer, devenir, cf. génétique, gamète) ou bien *geu- (creux, cavité)[8] [9] d'après la loi de Grimm. Toutefois certains relient le *kunton au latin cuneus (coin), un cognat possible de cunnus/con[9].


    Mots dérivés [modifier]
    On notera que le dérivé déconner avait jusqu'à la fin du XIXe siècle le sens premier de se retirer[12], sens qu'il a complètement perdu aujourd’hui. Son contraire enconner, signifiant pénétrer, composé sur le même mode qu'enculer, est aujourd’hui pratiquement désuet et réservé à la littérature érotique.

    Connard est formé par suffixation avec l’affixe péjoratif -ard mais il est possible que le mot ait été influencé par cornard ; il n'a, lui, qu'un sens uniquement figuré. Connasse, en revanche, désignait au départ et jusqu'au XXe siècle une prostituée de bas étage ou inexperte. Son sens figuré de femme sotte est attesté dès le XIXe[13]. Conneau et ses variantes graphiques connaud et connot, synonymes de connard, sont devenus obsolètes au cours du XXe siècle.

    Les autres dérivés modernes, utilisés dans le sens figuré uniquement sont : déconnage et déconne pour l'action de débiter ou faire des sottises, déconneur pour celui qui aime à les dire ou à les faire, connement en tant qu'adverbe et connerie pour chose stupide ou sans intérêt.

    Il est à noter que les patronymes Conne, Connard, Connart et variantes n'ont aucun rapport étymologique avec le mot con : en Europe continentale, ils proviennent du germanique con(hardt) signifiant « brave et dur » (à rapprocher du néerlandais koen, « courageux » et de l'anglais hard, « dur »)[14], [15] Chez les personnes d’origine irlandaise, Connard et Connart sont des dérivés de Connacht[15].


    Un mot tabou ? [modifier]
    Jusqu'aux débuts du XXe siècle le mot avait une connotation particulièrement vulgaire en particulier dans son acception physiologique ; il n’était employé dans des écrits publics que pour mieux enfoncer : « Ces mégères révolutionnaires, qui pissent à con béant sur les cadavres des gens qu’elles ont égorgés »[16]. La bassesse du vocable est toutefois déplorée par Jules Michelet qui indique :

    « C'est une impiété inepte d’avoir fait du mot con un terme bas, une injure. Le mépris de la faiblesse ? Mais nous sommes si heureux qu’elles soient faibles. C’est non seulement le propagateur de la nature, mais le conciliateur, le vrai fond de la vie sociale pour l’homme. »
    — Journal, 1887, Jules Michelet

    En 1928, Louis Aragon dut faire publier clandestinement Le Con d’Irène, un roman érotique, pour s'éviter les foudres de la censure. Ce n'est qu’en 1968 que Régine Deforges le republie sous le titre édulcoré Irène ; le livre est tout de même saisi pour son contenu érotique[17] [18].

    Dans son sens figuré, le mot se voit de plus en plus employé après la Seconde Guerre mondiale et apparaît dans des œuvres de nombreux écrivains comme Louis-Ferdinand Céline, Louis Aragon ou Raymond Queneau. Toutefois, le « Où que tu ailles, tu te feras piquer, eh con ! » lancé par le préfet de la Sarthe Jacques Gandouin à un preneur d’otages lui valut une suspension de la part du ministre de l'Intérieur Michel Poniatowski pour « attitude non conforme à celle que l’on attend d’un haut fonctionnaire »[19] : preuve que le substantif n’était pas encore bien accepté en 1975, malgré sa pertinence dans la situation.

    Aujourd'hui le mot peut être employé par un homme politique sans que cela fasse scandale — pourvu qu’il ne soit pas utilisé de manière insultante : le premier ministre français, Dominique de Villepin pourra dire en mars 2006 « Ils vont s’apercevoir que je suis assez con pour aller jusqu’au bout. » au sujet de la crise du contrat première embauche[20] sans que le vocabulaire utilisé ne gêne le moins du monde.

    On a même pu lire le mot (années 2000) dans le très sage Journal de Spirou[réf. nécessaire].


    Usage contemporain et littéraire [modifier]

    Le personnage du con [modifier]
    « On est toujours le con de quelqu'un. »
    — Expression populaire.

    Le mot jouit d'une grande popularité. Le personnage du con, celui que l’on moque et dont on veut se différencier, est omniprésent dans la littérature, la chanson ou la culture populaire françaises.

    On se souvient du méprisant « J'aime voir de mon balcon passer les cons » (Le Pornographe du phonographe), du descriptif « Quand on est con, on est con » (refrain du Temps ne fait rien à l’affaire) ou du répétitif « Avec mon bouquet de fleur/mon pistolet/etc. j’avais l'air d’un con, ma mère » (Marinette) de Georges Brassens. Le film Le Dîner de cons de Francis Veber, avec Thierry Lhermitte et Jacques Villeret, dépeint le personnage du con, dans le sens idiot, celui que l’on invite pour s'en gausser. L'expression roi des cons amplifie le sens du mot, elle est mise en musique par Georges Brassens dans Le Roi ; Renaud au contraire prétend qu'en cas d'abdication du roi des cons, « Il y aurait cinquante millions de prétendants » (c’est-à-dire tous les français) dans Hexagone.

    Une tradition estudiantine légendaire de l'École normale supérieure est de désigner le cuisinier ou l'intendant responsable d'une nourriture particulièrement exécrable de « Quel khon ». Il s'agit d'une cérémonie organisée au réfectoire par le cacique général (1er reçu au concours d'entrée de lettres classiques) :

    « Marjaurie, qui avait la voix ronde et chaude, énonca d'abord, amplement :
    — Messieurs, un Quel Khon au Pot !
    Puis :
    — Un, deux, trois. Alors, les deux syllabes rituelles, proférées par les cent cinquante jeunes hommes, chacune des deux avec la même force, et sur un rythme aussi lent qu'un pas de parade, « Quel... Khon ! » formèrent deux hurlements successifs ou plutôt deux énormes coups de gong, que continua un fracas de grosses assiettes de bistrot jetées à toute volée contre le sol ; bruit si nourri et si prolongé que même ceux qui avaient crié le plus fort se demandaient avec un rien d'anxiété combien durerait le délire de leur propre multitude. »
    — Jules Romains, Les Hommes de bonne volonté, livre 3, chapitre 3

    Le con est aussi le ressortissant d'un pays étranger que l'on raille dans les blagues à caractère raciste ou xénophobe : en France, les blagues belges visent les voisins wallons, en Amérique latine, les Galiciens (les Espagnols par synecdoque) sont vus comme des cons (pendejos).


    Jeux sur la polysémie [modifier]
    Certains ont utilisé à des fins poétiques la polysémie du mot. Georges Brassens ne s'est pas fait prier, avec Le Blason, une ode au sexe de la femme. Il déclare déplorer la bassesse avec laquelle ses contemporains désignent « cet incomparable instrument de bonheur » :

    Mais le pire de tous est un petit vocable
    De trois lettres pas plus, familier, coutumier
    […]
    Honte à celui-là qui, par dépit, par gageure,
    Dota du même terme en son fiel venimeux
    Ce grand ami de l’homme et la cinglante injure
    Celui-là, c’est probable, en était un fameux.
    […]
    La male peste soit de cette homonymie !
    C'est injuste, Madame, et c'est désobligeant
    Que ce morceau de roi de votre anatomie
    Porte le même nom qu'une foule de gens.

    Pierre Perret n’est pas en reste avec Celui d’Alice (1974) :

    Si je me réfère
    À mon dictionnaire
    Il est temps de faire
    La définition
    De ce mot espiègle
    Qui échappe à la règle
    Plus noble qu’un aigle
    Dans sa condition
    Ce mot vous le dites
    Censeurs hypocrites
    Établissez vite
    Son vrai sens profond
    Car si on l’ausculte
    Au lieu d’une insulte
    On peut faire un culte
    Du joli mot con



    Usage politique et militaire [modifier]
    « Mort aux cons ! » est un slogan du jargon militaire utilisé pour stigmatiser l’ennemi. En 1944, le capitaine Raymond Dronne des Forces françaises libres (9e compagnie de combat du Régiment de marche du Tchad puis 2e Division Blindée) baptise sa jeep « mort aux cons » [21], expression à laquelle De Gaulle aurait répondu « Vaste programme ! »

    Aujourd’hui, le slogan est fréquemment utilisé par les milieux d'extrême gauche ou alternatifs pour désigner l'ennemi à abattre. Par exemple, un collectif de graffiteurs se fait appeler MAC, acronyme de « Mort aux cons ». Le chanteur Renaud chante la vie d'un personnage anarchiste dans ces termes : « N'empêche que Mort aux cons dans la cage d’escalier, c'est moi qui l’ai marqué, c’est vous dire si j'ai raison ! » (Dans mon HLM). Interpellé lors d’un meeting en 1968, De Gaulle aurait répliqué : « Vaste programme, en effet ! ». À cette époque, le con du gauchiste était celui qui rentrait dans le cadre du système : « Élections, piège à cons ». L'ennemi peut être de l’autre côté de l'échiquier : le directeur de publication du site internet des Jeunesses identitaires (affiliées au Bloc identitaire) est passé en jugement pour diffamation dont certains termes étaient « Vieux con de gauche, ça se soigne, docteur ? » [22]. En 1979, suite à un article de Michel Droit dans le Figaro dénonçant la version reggae de la Marseillaise composée par Serge Gainsbourg (Aux armes et cætera), celui-ci fit circuler un mot qui passa à la postérité : « On a pas le con d'être aussi Droit »[23].


    Usages régionaux et expressions [modifier]
    Dans le Sud de la France, en particulier à Toulouse où il se prononce [cõ ͊ŋ], con ou son dérivé bouducon est utilisé de manière impersonnelle comme interjection. Il est utilisé fréquemment dans le registre familier en début ou fin de phrase, à l'instar de putain ou putain con. On résume souvent : « Putain, con, c'est la ponctuation. »[24].

    À Marseille, l'interpellation « Oh! Con! » est utilisé de manière non injurieuse entre amis ou collègues. Certaines expressions composées avec con, comme les plus connues Le con de ta/sa mère !, Le con de ta/sa race ! et Le con de Manon, peuvent s'y employer de manière exclamative, en l'absence de personne à injurier[25]. (Bien sûr certaines d'entre elles conservent un emploi injurieux, comme les deux premières précédemment citées [réf. nécessaire]). On remarquera le parallélisme avec les expressions du genre enculé de ta race ou de ta mère dans lequel la race ou la mère sont des compléments sans signification réelle, uniquement destinés à renforcer l'expression.

    Dans son sens figuré, le vocable a perdu une grande partie de sa force, dans le registre familier du moins. Aussi un grand nombre d'expressions le renforcent-elles par le biais d'une comparaison avec un objet, un animal ou une situation symbolisant la bêtise : con comme un balai, con comme la lune, con comme ses pieds, con comme un comptoir sans verre, con comme un bol, con comme un jeune chien, con comme une valise sans poignée (expression chère à Jacques Chirac), [26]. À cette fin, il est souvent affublé d’un adjectif : gros con, sale con, petit con, pauvre con ou vieux con.


    Contrepets connus [modifier]
    L'art de la contrepèterie fait souvent intervenir le vocable, dans son sens premier, ou ses dérivés. Les plus connus sont les contrepets suivants :

    « À Beaumont-le-Vicomte », François Rabelais[27]
    « Une belle thèse avec des bons côtés », Luc Étienne[27]
    « Ce bond est digne d'un comanche », Ahmédée et Lharidelle[27]
    Conan le Barbare, titre de film contenant un contrepet involontaire
    « Sur l'Album de la Comtesse », titre de la rubrique de contrepets du Canard enchaîné
    « L'art de décaler les sons », définition autoréférente de la contrepèterie et titre d'un ouvrage sur le sujet[28]

    Citations célèbres [modifier]
    Voir aussi sur Wikiquote les citations « Con ».On attribue à De Gaulle les réponse suivantes à « Mort aux cons ! » : « Vaste programme »[29] et « Lourde tâche »[30].
    « J'ai divisé la société en deux catégories : mes amis ou mes cons à moi et les cons des autres que je ne supporte pas », Michel Audiard[31].
    « Quand vous citez un texte con, n'oubliez pas le contexte », Jacques Prévert[32].
    « Il ne faut jamais prendre les gens pour des cons mais il ne faut pas oublier qu'ils le sont », Les publicitaires, Les Inconnus.
    « La mort c'est un peu comme la connerie. Le mort il ne sait pas qu’il est mort, ce sont les autres qui sont tristes. Pour le con c’est pareil… », Philippe Geluck[33].
    « Et toi, petit con, penses-tu que ce soit le monde, la famille, l'époque où te poser ? Pas encore là et déjà de mauvaises fréquentations ! », Daniel Pennac[34].
    « Si un con admet qu'il est con, c’est qu'il ne l'est pas vraiment. Or s'il ne l'est pas, et qu'il admet qu'il l'est, c'est qu'il est con quand même », Carali[35] .
    « Parfois, les cons sont utiles. Ils mettent en valeur », Jean-François Deniau[36].
    « Les cons ça ose tout, c'est même à ça qu'on les reconnaît », Michel Audiard[37].

    Notes [modifier]
    ↑ a  b  c  Entrée « con » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Entrée « connil, connin » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Entrée « lapin » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ a  b  Coney » sur Online Etymology Dictionary
    ↑ Entrée « coño » du Diccionario de la Real Academia Española
    ↑ Entrée « conho » sur Língua Portugesa On-Line
    ↑ Cunt: Etymology sur le site Cunt: A Cultural History, visité le 17 août 2006
    ↑ a  b  " Cunnus " sur Database query to Indo-European etymology
    ↑ a  b  c  " Cunt " sur Online Etymology Dictionary
    ↑ « *skerǝ- » sur Database query to Indo-European etymology.
    ↑ The Etymology of sexual slang, visité le 17 août 2006
    ↑ « déconner » dans le Dictionnaire érotique moderne de Delveau
    ↑ Entrée « connard, conneau, connaud, connos » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Noms de famille commençant par un C
    ↑ a  b  Le nom de famille Connart en Belgique et ailleurs
    ↑ Journal, 1885, Jules et Edmond de Goncourt
    ↑ « Censure » sur le site du Quid, visité le 17 août 2006
    ↑ Le parcours d'une femme éditeur, visité le 17 août 2006
    ↑ Les Sarthois célèbres sur http://www.sarthe.com évoque des « propos piquants » et la suspension
    ↑ Quand l’humour se marie à la politique…, Le Figaro du 23 mai 2006, rubrique « People et insolite » [lire en ligne]
    ↑ Il y a soixante ans, la libération de Paris…, archives de France 2, visitées le 18 août 2006
    ↑ , Le Nouvel Observateur du 3 août 2005
    ↑ Voir l'article du Monde du 31/08/06.
    ↑ Putain » sur le Dictionnaire d’argot et de français familier
    ↑ « Manon » dans Le dictionnaire marseillais — le parler massaliote de A à Z, site du Le Transbordeur de Marseille, visité en juillet 2006
    ↑ Recherche de « con comme » sur le Dictionnaire d'argot et de français familier
    ↑ a  b  c  Art du contrepet
    ↑ Joël Martin, Manuel de contrepet, l'art de décaler les sons, Albin Michel, 1986, Paris
    ↑ Mort aux cons : vaste programme !, webzine samizdat.net rubrique « feu à volonté », entrée du 4 janvier 2004
    ↑ Août 1944 : Libération de Paris, Stéphane Delogu (dir.), sur le site « Juin 1944 : Un vent de liberté »
    ↑ Michel Audiard, dans les Yeux de l’amour, film de Denys de La Patellière, script publié par Films Pomereu, 1959
    ↑ Entrée Jacques Prévert sur http://www.ninasiget.com
    ↑ Philippe Geluck, Le Chat, à préciser
    ↑ Daniel Pennac, Monsieur Malaussène, 1995
    ↑ Carali, Le Petit Psikopat Illustré
    ↑ À propos d'un préfet du Cher, nouvellement nommé suite à la victoire de la gauche en 1981, qui avait voulu interdire à J.F. Deniau (président du conseil général du Cher) de déposer une gerbe à l'occasion de l'inauguration d'un monument commémoratif de la Résistance dans le département. Gaston Defferre (alors ministre de l'Intérieur du gouvernement socialiste de Pierre Mauroy), indigné par l'attitude du préfet, avait proposé à Deniau de le « faire sauter ». Deniau l'en avait dissuadé, et s'était justifié par cette phrase (anecdote racontée dans Survivre, pp. 157-15.
    ↑ Michel Audiard, Les Tontons flingueurs, film de Georges Lautner (1963)

    Voir aussi [modifier]
    Voir « con » sur le Wiktionnaire.


    Liens internes [modifier]
    Insulte
    Misogynie

    Bibliographie [modifier]
    Le Con d’Irène (192, roman érotique de Louis Aragon
    Et le singe devint con : l'aurore de l'humanité (1972), de François Cavanna
    Les Cons (1973), roman policier de San-Antonio
    J'suis pas plus con qu'un autre (1976), texte écrit directement en français par Henry Miller.
    Les Deux Cons (1993), bande dessinée de Kafka
    Le Vrai Con maltais (2002), tome de la bande dessinée Le Poulpe, parodie du titre Le Faucon maltais
    Éloge de la connerie (2004), essai de Gouro Marco

    Filmographie [modifier]
    Comment réussir quand on est con et pleurnichard (1974), film de Michel Audiard
    Le Roi des cons (1981), film de Claude Confortès
    P’tit Con (1984), film de Gérard Lauzier
    Le Courage d’un con (1995), film de Tommy Boy
    Mémoires d’un jeune con (1996) film de Patrick Aurignac
    Le Dîner de cons (199, film de Francis Veber

    Musicographie [modifier]
    Requiem pour un Con chanson de Serge Gainsbourg dans le film Le Pacha (196 de Georges Lautner
    Le Trou du con (1995), morceau du groupe de fusion metal Lofofora
    P’tite conne, chanson de Renaud dédiée à la fille de Bulle Ogier, Pascale, morte d’une overdose
    Le Roi, chanson de Georges Brassens sur le roi des cons
    Le Blason, ode au corps féminin de Georges Brassens, s'étend sur le vocable de trois lettres
    Le temps ne fait rien à l’affaire, chanson de Georges Brassens sur le thème « Quand on est con, on est con »
    Celui d’Alice, chanson de Pierre Perret hommage au sens ancien du mot
    Petite conne du chanteur Roméo
    La joie des cons et Un con de progrès du groupe Les Malpolis
    Hé ben t'es con, chanson de Didier Super



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    Le con est un mot français vulgaire qui désigne à l’origine le sexe de la femme. Au XXIe siècle, il s’utilise surtout comme une insulte destinée à une personne stupide, naïve ou désagréable, de même que ses dérivés « connard » et « connasse » qui se concentrent sur la dernière acception. Con a aussi un emploi impersonnel, souvent dépréciatif. Le mot connerie est formé sur le mot con.

    Sommaire [masquer]
    1 Étymologie
    1.1 Étymologie latine
    1.2 Lien avec leurs équivalents germaniques
    1.3 Mots dérivés
    2 Un mot tabou ?
    3 Usage contemporain et littéraire
    3.1 Le personnage du con
    3.2 Jeux sur la polysémie
    3.3 Usage politique et militaire
    3.4 Usages régionaux et expressions
    3.5 Contrepets connus
    4 Citations célèbres
    5 Notes
    6 Voir aussi
    6.1 Liens internes
    6.2 Bibliographie
    6.3 Filmographie
    6.4 Musicographie



    Étymologie [modifier]

    Étymologie latine [modifier]
    Con provient de l’étymon latin cunnus (vulve)[1]. Au Moyen Âge, les diminutifs connil et connin (latin cuniculus) désignaient le lapin ainsi que les conduits et tuyaux[2], pour être remplacé par le nom actuel de l’animal (de laperau) vers le XVe siècle en raison de l’usage persistant de l’acception vulgaire de con et connin[3], attestée dès le XIIe siècle dans le Roman de Renart[1]. On peut noter que le nom de l'animal a été conservé dans de nombreuses langues romanes : conejo en castillan, coniglio en italien, conill en catalan, coelho en portugais. Il a d’ailleurs été emprunté par l'anglais — ainsi qu’une partie importante des langues germaniques — via l'ancien français : coney, d’usage courant jusqu’au XIXe siècle[4]. En castillan, l’étymon cunnus a produit coño qui est l'équivalent de notre con moderne, en toutefois moins vulgaire[5] ; coney ou cony possède aujourd'hui cette acception en sus du sens animalier[4]. On notera que le portugais conho est un faux cognat ; dérivé cuneus, il n'a pas cette signification[6].

    Vers le XIXe siècle le vocable français prend un sens figuré injurieux et se met en place une construction adjectivale. L'emploi était alors misogyne, exploitant l'impuissance et la passivité du sexe féminin de l’imaginaire collectif. Aujourd'hui, l’absence fréquente d’accord en position d’attribut ou d’apposition (par ex. Elle est con.) rappelle l'origine nominale de l'expression, sans qu'il soit toutefois fait référence consciente à la vulve[1]. L'ancienne acception physiologique est aujourd'hui en voie d'obsolescence.


    Lien avec leurs équivalents germaniques [modifier]
    La parenté indo-européenne avec kut (néerlandais) et cunt (anglais) n'est pas établie[7].

    Cunnus provient en effet en proto-indo-européen soit de *kust- (intestin, rein, vessie)[8], soit de *skerǝ- (couper)[9] [10], soit de * (s)keu- (cacher)[11]. Les origines possibles de l’étymon germanique *kunton donnant cunt sont : *gwneH2/guneH2 (femme, cf. gynécologie, queen) soit *gen/gon (créer, devenir, cf. génétique, gamète) ou bien *geu- (creux, cavité)[8] [9] d'après la loi de Grimm. Toutefois certains relient le *kunton au latin cuneus (coin), un cognat possible de cunnus/con[9].


    Mots dérivés [modifier]
    On notera que le dérivé déconner avait jusqu'à la fin du XIXe siècle le sens premier de se retirer[12], sens qu'il a complètement perdu aujourd’hui. Son contraire enconner, signifiant pénétrer, composé sur le même mode qu'enculer, est aujourd’hui pratiquement désuet et réservé à la littérature érotique.

    Connard est formé par suffixation avec l’affixe péjoratif -ard mais il est possible que le mot ait été influencé par cornard ; il n'a, lui, qu'un sens uniquement figuré. Connasse, en revanche, désignait au départ et jusqu'au XXe siècle une prostituée de bas étage ou inexperte. Son sens figuré de femme sotte est attesté dès le XIXe[13]. Conneau et ses variantes graphiques connaud et connot, synonymes de connard, sont devenus obsolètes au cours du XXe siècle.

    Les autres dérivés modernes, utilisés dans le sens figuré uniquement sont : déconnage et déconne pour l'action de débiter ou faire des sottises, déconneur pour celui qui aime à les dire ou à les faire, connement en tant qu'adverbe et connerie pour chose stupide ou sans intérêt.

    Il est à noter que les patronymes Conne, Connard, Connart et variantes n'ont aucun rapport étymologique avec le mot con : en Europe continentale, ils proviennent du germanique con(hardt) signifiant « brave et dur » (à rapprocher du néerlandais koen, « courageux » et de l'anglais hard, « dur »)[14], [15] Chez les personnes d’origine irlandaise, Connard et Connart sont des dérivés de Connacht[15].


    Un mot tabou ? [modifier]
    Jusqu'aux débuts du XXe siècle le mot avait une connotation particulièrement vulgaire en particulier dans son acception physiologique ; il n’était employé dans des écrits publics que pour mieux enfoncer : « Ces mégères révolutionnaires, qui pissent à con béant sur les cadavres des gens qu’elles ont égorgés »[16]. La bassesse du vocable est toutefois déplorée par Jules Michelet qui indique :

    « C'est une impiété inepte d’avoir fait du mot con un terme bas, une injure. Le mépris de la faiblesse ? Mais nous sommes si heureux qu’elles soient faibles. C’est non seulement le propagateur de la nature, mais le conciliateur, le vrai fond de la vie sociale pour l’homme. »
    — Journal, 1887, Jules Michelet

    En 1928, Louis Aragon dut faire publier clandestinement Le Con d’Irène, un roman érotique, pour s'éviter les foudres de la censure. Ce n'est qu’en 1968 que Régine Deforges le republie sous le titre édulcoré Irène ; le livre est tout de même saisi pour son contenu érotique[17] [18].

    Dans son sens figuré, le mot se voit de plus en plus employé après la Seconde Guerre mondiale et apparaît dans des œuvres de nombreux écrivains comme Louis-Ferdinand Céline, Louis Aragon ou Raymond Queneau. Toutefois, le « Où que tu ailles, tu te feras piquer, eh con ! » lancé par le préfet de la Sarthe Jacques Gandouin à un preneur d’otages lui valut une suspension de la part du ministre de l'Intérieur Michel Poniatowski pour « attitude non conforme à celle que l’on attend d’un haut fonctionnaire »[19] : preuve que le substantif n’était pas encore bien accepté en 1975, malgré sa pertinence dans la situation.

    Aujourd'hui le mot peut être employé par un homme politique sans que cela fasse scandale — pourvu qu’il ne soit pas utilisé de manière insultante : le premier ministre français, Dominique de Villepin pourra dire en mars 2006 « Ils vont s’apercevoir que je suis assez con pour aller jusqu’au bout. » au sujet de la crise du contrat première embauche[20] sans que le vocabulaire utilisé ne gêne le moins du monde.

    On a même pu lire le mot (années 2000) dans le très sage Journal de Spirou[réf. nécessaire].


    Usage contemporain et littéraire [modifier]

    Le personnage du con [modifier]
    « On est toujours le con de quelqu'un. »
    — Expression populaire.

    Le mot jouit d'une grande popularité. Le personnage du con, celui que l’on moque et dont on veut se différencier, est omniprésent dans la littérature, la chanson ou la culture populaire françaises.

    On se souvient du méprisant « J'aime voir de mon balcon passer les cons » (Le Pornographe du phonographe), du descriptif « Quand on est con, on est con » (refrain du Temps ne fait rien à l’affaire) ou du répétitif « Avec mon bouquet de fleur/mon pistolet/etc. j’avais l'air d’un con, ma mère » (Marinette) de Georges Brassens. Le film Le Dîner de cons de Francis Veber, avec Thierry Lhermitte et Jacques Villeret, dépeint le personnage du con, dans le sens idiot, celui que l’on invite pour s'en gausser. L'expression roi des cons amplifie le sens du mot, elle est mise en musique par Georges Brassens dans Le Roi ; Renaud au contraire prétend qu'en cas d'abdication du roi des cons, « Il y aurait cinquante millions de prétendants » (c’est-à-dire tous les français) dans Hexagone.

    Une tradition estudiantine légendaire de l'École normale supérieure est de désigner le cuisinier ou l'intendant responsable d'une nourriture particulièrement exécrable de « Quel khon ». Il s'agit d'une cérémonie organisée au réfectoire par le cacique général (1er reçu au concours d'entrée de lettres classiques) :

    « Marjaurie, qui avait la voix ronde et chaude, énonca d'abord, amplement :
    — Messieurs, un Quel Khon au Pot !
    Puis :
    — Un, deux, trois. Alors, les deux syllabes rituelles, proférées par les cent cinquante jeunes hommes, chacune des deux avec la même force, et sur un rythme aussi lent qu'un pas de parade, « Quel... Khon ! » formèrent deux hurlements successifs ou plutôt deux énormes coups de gong, que continua un fracas de grosses assiettes de bistrot jetées à toute volée contre le sol ; bruit si nourri et si prolongé que même ceux qui avaient crié le plus fort se demandaient avec un rien d'anxiété combien durerait le délire de leur propre multitude. »
    — Jules Romains, Les Hommes de bonne volonté, livre 3, chapitre 3

    Le con est aussi le ressortissant d'un pays étranger que l'on raille dans les blagues à caractère raciste ou xénophobe : en France, les blagues belges visent les voisins wallons, en Amérique latine, les Galiciens (les Espagnols par synecdoque) sont vus comme des cons (pendejos).


    Jeux sur la polysémie [modifier]
    Certains ont utilisé à des fins poétiques la polysémie du mot. Georges Brassens ne s'est pas fait prier, avec Le Blason, une ode au sexe de la femme. Il déclare déplorer la bassesse avec laquelle ses contemporains désignent « cet incomparable instrument de bonheur » :

    Mais le pire de tous est un petit vocable
    De trois lettres pas plus, familier, coutumier
    […]
    Honte à celui-là qui, par dépit, par gageure,
    Dota du même terme en son fiel venimeux
    Ce grand ami de l’homme et la cinglante injure
    Celui-là, c’est probable, en était un fameux.
    […]
    La male peste soit de cette homonymie !
    C'est injuste, Madame, et c'est désobligeant
    Que ce morceau de roi de votre anatomie
    Porte le même nom qu'une foule de gens.

    Pierre Perret n’est pas en reste avec Celui d’Alice (1974) :

    Si je me réfère
    À mon dictionnaire
    Il est temps de faire
    La définition
    De ce mot espiègle
    Qui échappe à la règle
    Plus noble qu’un aigle
    Dans sa condition
    Ce mot vous le dites
    Censeurs hypocrites
    Établissez vite
    Son vrai sens profond
    Car si on l’ausculte
    Au lieu d’une insulte
    On peut faire un culte
    Du joli mot con



    Usage politique et militaire [modifier]
    « Mort aux cons ! » est un slogan du jargon militaire utilisé pour stigmatiser l’ennemi. En 1944, le capitaine Raymond Dronne des Forces françaises libres (9e compagnie de combat du Régiment de marche du Tchad puis 2e Division Blindée) baptise sa jeep « mort aux cons » [21], expression à laquelle De Gaulle aurait répondu « Vaste programme ! »

    Aujourd’hui, le slogan est fréquemment utilisé par les milieux d'extrême gauche ou alternatifs pour désigner l'ennemi à abattre. Par exemple, un collectif de graffiteurs se fait appeler MAC, acronyme de « Mort aux cons ». Le chanteur Renaud chante la vie d'un personnage anarchiste dans ces termes : « N'empêche que Mort aux cons dans la cage d’escalier, c'est moi qui l’ai marqué, c’est vous dire si j'ai raison ! » (Dans mon HLM). Interpellé lors d’un meeting en 1968, De Gaulle aurait répliqué : « Vaste programme, en effet ! ». À cette époque, le con du gauchiste était celui qui rentrait dans le cadre du système : « Élections, piège à cons ». L'ennemi peut être de l’autre côté de l'échiquier : le directeur de publication du site internet des Jeunesses identitaires (affiliées au Bloc identitaire) est passé en jugement pour diffamation dont certains termes étaient « Vieux con de gauche, ça se soigne, docteur ? » [22]. En 1979, suite à un article de Michel Droit dans le Figaro dénonçant la version reggae de la Marseillaise composée par Serge Gainsbourg (Aux armes et cætera), celui-ci fit circuler un mot qui passa à la postérité : « On a pas le con d'être aussi Droit »[23].


    Usages régionaux et expressions [modifier]
    Dans le Sud de la France, en particulier à Toulouse où il se prononce [cõ ͊ŋ], con ou son dérivé bouducon est utilisé de manière impersonnelle comme interjection. Il est utilisé fréquemment dans le registre familier en début ou fin de phrase, à l'instar de putain ou putain con. On résume souvent : « Putain, con, c'est la ponctuation. »[24].

    À Marseille, l'interpellation « Oh! Con! » est utilisé de manière non injurieuse entre amis ou collègues. Certaines expressions composées avec con, comme les plus connues Le con de ta/sa mère !, Le con de ta/sa race ! et Le con de Manon, peuvent s'y employer de manière exclamative, en l'absence de personne à injurier[25]. (Bien sûr certaines d'entre elles conservent un emploi injurieux, comme les deux premières précédemment citées [réf. nécessaire]). On remarquera le parallélisme avec les expressions du genre enculé de ta race ou de ta mère dans lequel la race ou la mère sont des compléments sans signification réelle, uniquement destinés à renforcer l'expression.

    Dans son sens figuré, le vocable a perdu une grande partie de sa force, dans le registre familier du moins. Aussi un grand nombre d'expressions le renforcent-elles par le biais d'une comparaison avec un objet, un animal ou une situation symbolisant la bêtise : con comme un balai, con comme la lune, con comme ses pieds, con comme un comptoir sans verre, con comme un bol, con comme un jeune chien, con comme une valise sans poignée (expression chère à Jacques Chirac), [26]. À cette fin, il est souvent affublé d’un adjectif : gros con, sale con, petit con, pauvre con ou vieux con.


    Contrepets connus [modifier]
    L'art de la contrepèterie fait souvent intervenir le vocable, dans son sens premier, ou ses dérivés. Les plus connus sont les contrepets suivants :

    « À Beaumont-le-Vicomte », François Rabelais[27]
    « Une belle thèse avec des bons côtés », Luc Étienne[27]
    « Ce bond est digne d'un comanche », Ahmédée et Lharidelle[27]
    Conan le Barbare, titre de film contenant un contrepet involontaire
    « Sur l'Album de la Comtesse », titre de la rubrique de contrepets du Canard enchaîné
    « L'art de décaler les sons », définition autoréférente de la contrepèterie et titre d'un ouvrage sur le sujet[28]

    Citations célèbres [modifier]
    Voir aussi sur Wikiquote les citations « Con ».On attribue à De Gaulle les réponse suivantes à « Mort aux cons ! » : « Vaste programme »[29] et « Lourde tâche »[30].
    « J'ai divisé la société en deux catégories : mes amis ou mes cons à moi et les cons des autres que je ne supporte pas », Michel Audiard[31].
    « Quand vous citez un texte con, n'oubliez pas le contexte », Jacques Prévert[32].
    « Il ne faut jamais prendre les gens pour des cons mais il ne faut pas oublier qu'ils le sont », Les publicitaires, Les Inconnus.
    « La mort c'est un peu comme la connerie. Le mort il ne sait pas qu’il est mort, ce sont les autres qui sont tristes. Pour le con c’est pareil… », Philippe Geluck[33].
    « Et toi, petit con, penses-tu que ce soit le monde, la famille, l'époque où te poser ? Pas encore là et déjà de mauvaises fréquentations ! », Daniel Pennac[34].
    « Si un con admet qu'il est con, c’est qu'il ne l'est pas vraiment. Or s'il ne l'est pas, et qu'il admet qu'il l'est, c'est qu'il est con quand même », Carali[35] .
    « Parfois, les cons sont utiles. Ils mettent en valeur », Jean-François Deniau[36].
    « Les cons ça ose tout, c'est même à ça qu'on les reconnaît », Michel Audiard[37].

    Notes [modifier]
    ↑ a  b  c  Entrée « con » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Entrée « connil, connin » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Entrée « lapin » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ a  b  Coney » sur Online Etymology Dictionary
    ↑ Entrée « coño » du Diccionario de la Real Academia Española
    ↑ Entrée « conho » sur Língua Portugesa On-Line
    ↑ Cunt: Etymology sur le site Cunt: A Cultural History, visité le 17 août 2006
    ↑ a  b  " Cunnus " sur Database query to Indo-European etymology
    ↑ a  b  c  " Cunt " sur Online Etymology Dictionary
    ↑ « *skerǝ- » sur Database query to Indo-European etymology.
    ↑ The Etymology of sexual slang, visité le 17 août 2006
    ↑ « déconner » dans le Dictionnaire érotique moderne de Delveau
    ↑ Entrée « connard, conneau, connaud, connos » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Noms de famille commençant par un C
    ↑ a  b  Le nom de famille Connart en Belgique et ailleurs
    ↑ Journal, 1885, Jules et Edmond de Goncourt
    ↑ « Censure » sur le site du Quid, visité le 17 août 2006
    ↑ Le parcours d'une femme éditeur, visité le 17 août 2006
    ↑ Les Sarthois célèbres sur http://www.sarthe.com évoque des « propos piquants » et la suspension
    ↑ Quand l’humour se marie à la politique…, Le Figaro du 23 mai 2006, rubrique « People et insolite » [lire en ligne]
    ↑ Il y a soixante ans, la libération de Paris…, archives de France 2, visitées le 18 août 2006
    ↑ , Le Nouvel Observateur du 3 août 2005
    ↑ Voir l'article du Monde du 31/08/06.
    ↑ Putain » sur le Dictionnaire d’argot et de français familier
    ↑ « Manon » dans Le dictionnaire marseillais — le parler massaliote de A à Z, site du Le Transbordeur de Marseille, visité en juillet 2006
    ↑ Recherche de « con comme » sur le Dictionnaire d'argot et de français familier
    ↑ a  b  c  Art du contrepet
    ↑ Joël Martin, Manuel de contrepet, l'art de décaler les sons, Albin Michel, 1986, Paris
    ↑ Mort aux cons : vaste programme !, webzine samizdat.net rubrique « feu à volonté », entrée du 4 janvier 2004
    ↑ Août 1944 : Libération de Paris, Stéphane Delogu (dir.), sur le site « Juin 1944 : Un vent de liberté »
    ↑ Michel Audiard, dans les Yeux de l’amour, film de Denys de La Patellière, script publié par Films Pomereu, 1959
    ↑ Entrée Jacques Prévert sur http://www.ninasiget.com
    ↑ Philippe Geluck, Le Chat, à préciser
    ↑ Daniel Pennac, Monsieur Malaussène, 1995
    ↑ Carali, Le Petit Psikopat Illustré
    ↑ À propos d'un préfet du Cher, nouvellement nommé suite à la victoire de la gauche en 1981, qui avait voulu interdire à J.F. Deniau (président du conseil général du Cher) de déposer une gerbe à l'occasion de l'inauguration d'un monument commémoratif de la Résistance dans le département. Gaston Defferre (alors ministre de l'Intérieur du gouvernement socialiste de Pierre Mauroy), indigné par l'attitude du préfet, avait proposé à Deniau de le « faire sauter ». Deniau l'en avait dissuadé, et s'était justifié par cette phrase (anecdote racontée dans Survivre, pp. 157-15.
    ↑ Michel Audiard, Les Tontons flingueurs, film de Georges Lautner (1963)

    Voir aussi [modifier]
    Voir « con » sur le Wiktionnaire.


    Liens internes [modifier]
    Insulte
    Misogynie

    Bibliographie [modifier]
    Le Con d’Irène (192, roman érotique de Louis Aragon
    Et le singe devint con : l'aurore de l'humanité (1972), de François Cavanna
    Les Cons (1973), roman policier de San-Antonio
    J'suis pas plus con qu'un autre (1976), texte écrit directement en français par Henry Miller.
    Les Deux Cons (1993), bande dessinée de Kafka
    Le Vrai Con maltais (2002), tome de la bande dessinée Le Poulpe, parodie du titre Le Faucon maltais
    Éloge de la connerie (2004), essai de Gouro Marco

    Filmographie [modifier]
    Comment réussir quand on est con et pleurnichard (1974), film de Michel Audiard
    Le Roi des cons (1981), film de Claude Confortès
    P’tit Con (1984), film de Gérard Lauzier
    Le Courage d’un con (1995), film de Tommy Boy
    Mémoires d’un jeune con (1996) film de Patrick Aurignac
    Le Dîner de cons (199, film de Francis Veber

    Musicographie [modifier]
    Requiem pour un Con chanson de Serge Gainsbourg dans le film Le Pacha (196 de Georges Lautner
    Le Trou du con (1995), morceau du groupe de fusion metal Lofofora
    P’tite conne, chanson de Renaud dédiée à la fille de Bulle Ogier, Pascale, morte d’une overdose
    Le Roi, chanson de Georges Brassens sur le roi des cons
    Le Blason, ode au corps féminin de Georges Brassens, s'étend sur le vocable de trois lettres
    Le temps ne fait rien à l’affaire, chanson de Georges Brassens sur le thème « Quand on est con, on est con »
    Celui d’Alice, chanson de Pierre Perret hommage au sens ancien du mot
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    1 Étymologie
    1.1 Étymologie latine
    1.2 Lien avec leurs équivalents germaniques
    1.3 Mots dérivés
    2 Un mot tabou ?
    3 Usage contemporain et littéraire
    3.1 Le personnage du con
    3.2 Jeux sur la polysémie
    3.3 Usage politique et militaire
    3.4 Usages régionaux et expressions
    3.5 Contrepets connus
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    6 Voir aussi
    6.1 Liens internes
    6.2 Bibliographie
    6.3 Filmographie
    6.4 Musicographie



    Étymologie [modifier]

    Étymologie latine [modifier]
    Con provient de l’étymon latin cunnus (vulve)[1]. Au Moyen Âge, les diminutifs connil et connin (latin cuniculus) désignaient le lapin ainsi que les conduits et tuyaux[2], pour être remplacé par le nom actuel de l’animal (de laperau) vers le XVe siècle en raison de l’usage persistant de l’acception vulgaire de con et connin[3], attestée dès le XIIe siècle dans le Roman de Renart[1]. On peut noter que le nom de l'animal a été conservé dans de nombreuses langues romanes : conejo en castillan, coniglio en italien, conill en catalan, coelho en portugais. Il a d’ailleurs été emprunté par l'anglais — ainsi qu’une partie importante des langues germaniques — via l'ancien français : coney, d’usage courant jusqu’au XIXe siècle[4]. En castillan, l’étymon cunnus a produit coño qui est l'équivalent de notre con moderne, en toutefois moins vulgaire[5] ; coney ou cony possède aujourd'hui cette acception en sus du sens animalier[4]. On notera que le portugais conho est un faux cognat ; dérivé cuneus, il n'a pas cette signification[6].

    Vers le XIXe siècle le vocable français prend un sens figuré injurieux et se met en place une construction adjectivale. L'emploi était alors misogyne, exploitant l'impuissance et la passivité du sexe féminin de l’imaginaire collectif. Aujourd'hui, l’absence fréquente d’accord en position d’attribut ou d’apposition (par ex. Elle est con.) rappelle l'origine nominale de l'expression, sans qu'il soit toutefois fait référence consciente à la vulve[1]. L'ancienne acception physiologique est aujourd'hui en voie d'obsolescence.


    Lien avec leurs équivalents germaniques [modifier]
    La parenté indo-européenne avec kut (néerlandais) et cunt (anglais) n'est pas établie[7].

    Cunnus provient en effet en proto-indo-européen soit de *kust- (intestin, rein, vessie)[8], soit de *skerǝ- (couper)[9] [10], soit de * (s)keu- (cacher)[11]. Les origines possibles de l’étymon germanique *kunton donnant cunt sont : *gwneH2/guneH2 (femme, cf. gynécologie, queen) soit *gen/gon (créer, devenir, cf. génétique, gamète) ou bien *geu- (creux, cavité)[8] [9] d'après la loi de Grimm. Toutefois certains relient le *kunton au latin cuneus (coin), un cognat possible de cunnus/con[9].


    Mots dérivés [modifier]
    On notera que le dérivé déconner avait jusqu'à la fin du XIXe siècle le sens premier de se retirer[12], sens qu'il a complètement perdu aujourd’hui. Son contraire enconner, signifiant pénétrer, composé sur le même mode qu'enculer, est aujourd’hui pratiquement désuet et réservé à la littérature érotique.

    Connard est formé par suffixation avec l’affixe péjoratif -ard mais il est possible que le mot ait été influencé par cornard ; il n'a, lui, qu'un sens uniquement figuré. Connasse, en revanche, désignait au départ et jusqu'au XXe siècle une prostituée de bas étage ou inexperte. Son sens figuré de femme sotte est attesté dès le XIXe[13]. Conneau et ses variantes graphiques connaud et connot, synonymes de connard, sont devenus obsolètes au cours du XXe siècle.

    Les autres dérivés modernes, utilisés dans le sens figuré uniquement sont : déconnage et déconne pour l'action de débiter ou faire des sottises, déconneur pour celui qui aime à les dire ou à les faire, connement en tant qu'adverbe et connerie pour chose stupide ou sans intérêt.

    Il est à noter que les patronymes Conne, Connard, Connart et variantes n'ont aucun rapport étymologique avec le mot con : en Europe continentale, ils proviennent du germanique con(hardt) signifiant « brave et dur » (à rapprocher du néerlandais koen, « courageux » et de l'anglais hard, « dur »)[14], [15] Chez les personnes d’origine irlandaise, Connard et Connart sont des dérivés de Connacht[15].


    Un mot tabou ? [modifier]
    Jusqu'aux débuts du XXe siècle le mot avait une connotation particulièrement vulgaire en particulier dans son acception physiologique ; il n’était employé dans des écrits publics que pour mieux enfoncer : « Ces mégères révolutionnaires, qui pissent à con béant sur les cadavres des gens qu’elles ont égorgés »[16]. La bassesse du vocable est toutefois déplorée par Jules Michelet qui indique :

    « C'est une impiété inepte d’avoir fait du mot con un terme bas, une injure. Le mépris de la faiblesse ? Mais nous sommes si heureux qu’elles soient faibles. C’est non seulement le propagateur de la nature, mais le conciliateur, le vrai fond de la vie sociale pour l’homme. »
    — Journal, 1887, Jules Michelet

    En 1928, Louis Aragon dut faire publier clandestinement Le Con d’Irène, un roman érotique, pour s'éviter les foudres de la censure. Ce n'est qu’en 1968 que Régine Deforges le republie sous le titre édulcoré Irène ; le livre est tout de même saisi pour son contenu érotique[17] [18].

    Dans son sens figuré, le mot se voit de plus en plus employé après la Seconde Guerre mondiale et apparaît dans des œuvres de nombreux écrivains comme Louis-Ferdinand Céline, Louis Aragon ou Raymond Queneau. Toutefois, le « Où que tu ailles, tu te feras piquer, eh con ! » lancé par le préfet de la Sarthe Jacques Gandouin à un preneur d’otages lui valut une suspension de la part du ministre de l'Intérieur Michel Poniatowski pour « attitude non conforme à celle que l’on attend d’un haut fonctionnaire »[19] : preuve que le substantif n’était pas encore bien accepté en 1975, malgré sa pertinence dans la situation.

    Aujourd'hui le mot peut être employé par un homme politique sans que cela fasse scandale — pourvu qu’il ne soit pas utilisé de manière insultante : le premier ministre français, Dominique de Villepin pourra dire en mars 2006 « Ils vont s’apercevoir que je suis assez con pour aller jusqu’au bout. » au sujet de la crise du contrat première embauche[20] sans que le vocabulaire utilisé ne gêne le moins du monde.

    On a même pu lire le mot (années 2000) dans le très sage Journal de Spirou[réf. nécessaire].


    Usage contemporain et littéraire [modifier]

    Le personnage du con [modifier]
    « On est toujours le con de quelqu'un. »
    — Expression populaire.

    Le mot jouit d'une grande popularité. Le personnage du con, celui que l’on moque et dont on veut se différencier, est omniprésent dans la littérature, la chanson ou la culture populaire françaises.

    On se souvient du méprisant « J'aime voir de mon balcon passer les cons » (Le Pornographe du phonographe), du descriptif « Quand on est con, on est con » (refrain du Temps ne fait rien à l’affaire) ou du répétitif « Avec mon bouquet de fleur/mon pistolet/etc. j’avais l'air d’un con, ma mère » (Marinette) de Georges Brassens. Le film Le Dîner de cons de Francis Veber, avec Thierry Lhermitte et Jacques Villeret, dépeint le personnage du con, dans le sens idiot, celui que l’on invite pour s'en gausser. L'expression roi des cons amplifie le sens du mot, elle est mise en musique par Georges Brassens dans Le Roi ; Renaud au contraire prétend qu'en cas d'abdication du roi des cons, « Il y aurait cinquante millions de prétendants » (c’est-à-dire tous les français) dans Hexagone.

    Une tradition estudiantine légendaire de l'École normale supérieure est de désigner le cuisinier ou l'intendant responsable d'une nourriture particulièrement exécrable de « Quel khon ». Il s'agit d'une cérémonie organisée au réfectoire par le cacique général (1er reçu au concours d'entrée de lettres classiques) :

    « Marjaurie, qui avait la voix ronde et chaude, énonca d'abord, amplement :
    — Messieurs, un Quel Khon au Pot !
    Puis :
    — Un, deux, trois. Alors, les deux syllabes rituelles, proférées par les cent cinquante jeunes hommes, chacune des deux avec la même force, et sur un rythme aussi lent qu'un pas de parade, « Quel... Khon ! » formèrent deux hurlements successifs ou plutôt deux énormes coups de gong, que continua un fracas de grosses assiettes de bistrot jetées à toute volée contre le sol ; bruit si nourri et si prolongé que même ceux qui avaient crié le plus fort se demandaient avec un rien d'anxiété combien durerait le délire de leur propre multitude. »
    — Jules Romains, Les Hommes de bonne volonté, livre 3, chapitre 3

    Le con est aussi le ressortissant d'un pays étranger que l'on raille dans les blagues à caractère raciste ou xénophobe : en France, les blagues belges visent les voisins wallons, en Amérique latine, les Galiciens (les Espagnols par synecdoque) sont vus comme des cons (pendejos).


    Jeux sur la polysémie [modifier]
    Certains ont utilisé à des fins poétiques la polysémie du mot. Georges Brassens ne s'est pas fait prier, avec Le Blason, une ode au sexe de la femme. Il déclare déplorer la bassesse avec laquelle ses contemporains désignent « cet incomparable instrument de bonheur » :

    Mais le pire de tous est un petit vocable
    De trois lettres pas plus, familier, coutumier
    […]
    Honte à celui-là qui, par dépit, par gageure,
    Dota du même terme en son fiel venimeux
    Ce grand ami de l’homme et la cinglante injure
    Celui-là, c’est probable, en était un fameux.
    […]
    La male peste soit de cette homonymie !
    C'est injuste, Madame, et c'est désobligeant
    Que ce morceau de roi de votre anatomie
    Porte le même nom qu'une foule de gens.

    Pierre Perret n’est pas en reste avec Celui d’Alice (1974) :

    Si je me réfère
    À mon dictionnaire
    Il est temps de faire
    La définition
    De ce mot espiègle
    Qui échappe à la règle
    Plus noble qu’un aigle
    Dans sa condition
    Ce mot vous le dites
    Censeurs hypocrites
    Établissez vite
    Son vrai sens profond
    Car si on l’ausculte
    Au lieu d’une insulte
    On peut faire un culte
    Du joli mot con



    Usage politique et militaire [modifier]
    « Mort aux cons ! » est un slogan du jargon militaire utilisé pour stigmatiser l’ennemi. En 1944, le capitaine Raymond Dronne des Forces françaises libres (9e compagnie de combat du Régiment de marche du Tchad puis 2e Division Blindée) baptise sa jeep « mort aux cons » [21], expression à laquelle De Gaulle aurait répondu « Vaste programme ! »

    Aujourd’hui, le slogan est fréquemment utilisé par les milieux d'extrême gauche ou alternatifs pour désigner l'ennemi à abattre. Par exemple, un collectif de graffiteurs se fait appeler MAC, acronyme de « Mort aux cons ». Le chanteur Renaud chante la vie d'un personnage anarchiste dans ces termes : « N'empêche que Mort aux cons dans la cage d’escalier, c'est moi qui l’ai marqué, c’est vous dire si j'ai raison ! » (Dans mon HLM). Interpellé lors d’un meeting en 1968, De Gaulle aurait répliqué : « Vaste programme, en effet ! ». À cette époque, le con du gauchiste était celui qui rentrait dans le cadre du système : « Élections, piège à cons ». L'ennemi peut être de l’autre côté de l'échiquier : le directeur de publication du site internet des Jeunesses identitaires (affiliées au Bloc identitaire) est passé en jugement pour diffamation dont certains termes étaient « Vieux con de gauche, ça se soigne, docteur ? » [22]. En 1979, suite à un article de Michel Droit dans le Figaro dénonçant la version reggae de la Marseillaise composée par Serge Gainsbourg (Aux armes et cætera), celui-ci fit circuler un mot qui passa à la postérité : « On a pas le con d'être aussi Droit »[23].


    Usages régionaux et expressions [modifier]
    Dans le Sud de la France, en particulier à Toulouse où il se prononce [cõ ͊ŋ], con ou son dérivé bouducon est utilisé de manière impersonnelle comme interjection. Il est utilisé fréquemment dans le registre familier en début ou fin de phrase, à l'instar de putain ou putain con. On résume souvent : « Putain, con, c'est la ponctuation. »[24].

    À Marseille, l'interpellation « Oh! Con! » est utilisé de manière non injurieuse entre amis ou collègues. Certaines expressions composées avec con, comme les plus connues Le con de ta/sa mère !, Le con de ta/sa race ! et Le con de Manon, peuvent s'y employer de manière exclamative, en l'absence de personne à injurier[25]. (Bien sûr certaines d'entre elles conservent un emploi injurieux, comme les deux premières précédemment citées [réf. nécessaire]). On remarquera le parallélisme avec les expressions du genre enculé de ta race ou de ta mère dans lequel la race ou la mère sont des compléments sans signification réelle, uniquement destinés à renforcer l'expression.

    Dans son sens figuré, le vocable a perdu une grande partie de sa force, dans le registre familier du moins. Aussi un grand nombre d'expressions le renforcent-elles par le biais d'une comparaison avec un objet, un animal ou une situation symbolisant la bêtise : con comme un balai, con comme la lune, con comme ses pieds, con comme un comptoir sans verre, con comme un bol, con comme un jeune chien, con comme une valise sans poignée (expression chère à Jacques Chirac), [26]. À cette fin, il est souvent affublé d’un adjectif : gros con, sale con, petit con, pauvre con ou vieux con.


    Contrepets connus [modifier]
    L'art de la contrepèterie fait souvent intervenir le vocable, dans son sens premier, ou ses dérivés. Les plus connus sont les contrepets suivants :

    « À Beaumont-le-Vicomte », François Rabelais[27]
    « Une belle thèse avec des bons côtés », Luc Étienne[27]
    « Ce bond est digne d'un comanche », Ahmédée et Lharidelle[27]
    Conan le Barbare, titre de film contenant un contrepet involontaire
    « Sur l'Album de la Comtesse », titre de la rubrique de contrepets du Canard enchaîné
    « L'art de décaler les sons », définition autoréférente de la contrepèterie et titre d'un ouvrage sur le sujet[28]

    Citations célèbres [modifier]
    Voir aussi sur Wikiquote les citations « Con ».On attribue à De Gaulle les réponse suivantes à « Mort aux cons ! » : « Vaste programme »[29] et « Lourde tâche »[30].
    « J'ai divisé la société en deux catégories : mes amis ou mes cons à moi et les cons des autres que je ne supporte pas », Michel Audiard[31].
    « Quand vous citez un texte con, n'oubliez pas le contexte », Jacques Prévert[32].
    « Il ne faut jamais prendre les gens pour des cons mais il ne faut pas oublier qu'ils le sont », Les publicitaires, Les Inconnus.
    « La mort c'est un peu comme la connerie. Le mort il ne sait pas qu’il est mort, ce sont les autres qui sont tristes. Pour le con c’est pareil… », Philippe Geluck[33].
    « Et toi, petit con, penses-tu que ce soit le monde, la famille, l'époque où te poser ? Pas encore là et déjà de mauvaises fréquentations ! », Daniel Pennac[34].
    « Si un con admet qu'il est con, c’est qu'il ne l'est pas vraiment. Or s'il ne l'est pas, et qu'il admet qu'il l'est, c'est qu'il est con quand même », Carali[35] .
    « Parfois, les cons sont utiles. Ils mettent en valeur », Jean-François Deniau[36].
    « Les cons ça ose tout, c'est même à ça qu'on les reconnaît », Michel Audiard[37].

    Notes [modifier]
    ↑ a  b  c  Entrée « con » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Entrée « connil, connin » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Entrée « lapin » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ a  b  Coney » sur Online Etymology Dictionary
    ↑ Entrée « coño » du Diccionario de la Real Academia Española
    ↑ Entrée « conho » sur Língua Portugesa On-Line
    ↑ Cunt: Etymology sur le site Cunt: A Cultural History, visité le 17 août 2006
    ↑ a  b  " Cunnus " sur Database query to Indo-European etymology
    ↑ a  b  c  " Cunt " sur Online Etymology Dictionary
    ↑ « *skerǝ- » sur Database query to Indo-European etymology.
    ↑ The Etymology of sexual slang, visité le 17 août 2006
    ↑ « déconner » dans le Dictionnaire érotique moderne de Delveau
    ↑ Entrée « connard, conneau, connaud, connos » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Noms de famille commençant par un C
    ↑ a  b  Le nom de famille Connart en Belgique et ailleurs
    ↑ Journal, 1885, Jules et Edmond de Goncourt
    ↑ « Censure » sur le site du Quid, visité le 17 août 2006
    ↑ Le parcours d'une femme éditeur, visité le 17 août 2006
    ↑ Les Sarthois célèbres sur http://www.sarthe.com évoque des « propos piquants » et la suspension
    ↑ Quand l’humour se marie à la politique…, Le Figaro du 23 mai 2006, rubrique « People et insolite » [lire en ligne]
    ↑ Il y a soixante ans, la libération de Paris…, archives de France 2, visitées le 18 août 2006
    ↑ , Le Nouvel Observateur du 3 août 2005
    ↑ Voir l'article du Monde du 31/08/06.
    ↑ Putain » sur le Dictionnaire d’argot et de français familier
    ↑ « Manon » dans Le dictionnaire marseillais — le parler massaliote de A à Z, site du Le Transbordeur de Marseille, visité en juillet 2006
    ↑ Recherche de « con comme » sur le Dictionnaire d'argot et de français familier
    ↑ a  b  c  Art du contrepet
    ↑ Joël Martin, Manuel de contrepet, l'art de décaler les sons, Albin Michel, 1986, Paris
    ↑ Mort aux cons : vaste programme !, webzine samizdat.net rubrique « feu à volonté », entrée du 4 janvier 2004
    ↑ Août 1944 : Libération de Paris, Stéphane Delogu (dir.), sur le site « Juin 1944 : Un vent de liberté »
    ↑ Michel Audiard, dans les Yeux de l’amour, film de Denys de La Patellière, script publié par Films Pomereu, 1959
    ↑ Entrée Jacques Prévert sur http://www.ninasiget.com
    ↑ Philippe Geluck, Le Chat, à préciser
    ↑ Daniel Pennac, Monsieur Malaussène, 1995
    ↑ Carali, Le Petit Psikopat Illustré
    ↑ À propos d'un préfet du Cher, nouvellement nommé suite à la victoire de la gauche en 1981, qui avait voulu interdire à J.F. Deniau (président du conseil général du Cher) de déposer une gerbe à l'occasion de l'inauguration d'un monument commémoratif de la Résistance dans le département. Gaston Defferre (alors ministre de l'Intérieur du gouvernement socialiste de Pierre Mauroy), indigné par l'attitude du préfet, avait proposé à Deniau de le « faire sauter ». Deniau l'en avait dissuadé, et s'était justifié par cette phrase (anecdote racontée dans Survivre, pp. 157-15.
    ↑ Michel Audiard, Les Tontons flingueurs, film de Georges Lautner (1963)

    Voir aussi [modifier]
    Voir « con » sur le Wiktionnaire.


    Liens internes [modifier]
    Insulte
    Misogynie

    Bibliographie [modifier]
    Le Con d’Irène (192, roman érotique de Louis Aragon
    Et le singe devint con : l'aurore de l'humanité (1972), de François Cavanna
    Les Cons (1973), roman policier de San-Antonio
    J'suis pas plus con qu'un autre (1976), texte écrit directement en français par Henry Miller.
    Les Deux Cons (1993), bande dessinée de Kafka
    Le Vrai Con maltais (2002), tome de la bande dessinée Le Poulpe, parodie du titre Le Faucon maltais
    Éloge de la connerie (2004), essai de Gouro Marco

    Filmographie [modifier]
    Comment réussir quand on est con et pleurnichard (1974), film de Michel Audiard
    Le Roi des cons (1981), film de Claude Confortès
    P’tit Con (1984), film de Gérard Lauzier
    Le Courage d’un con (1995), film de Tommy Boy
    Mémoires d’un jeune con (1996) film de Patrick Aurignac
    Le Dîner de cons (199, film de Francis Veber

    Musicographie [modifier]
    Requiem pour un Con chanson de Serge Gainsbourg dans le film Le Pacha (196 de Georges Lautner
    Le Trou du con (1995), morceau du groupe de fusion metal Lofofora
    P’tite conne, chanson de Renaud dédiée à la fille de Bulle Ogier, Pascale, morte d’une overdose
    Le Roi, chanson de Georges Brassens sur le roi des cons
    Le Blason, ode au corps féminin de Georges Brassens, s'étend sur le vocable de trois lettres
    Le temps ne fait rien à l’affaire, chanson de Georges Brassens sur le thème « Quand on est con, on est con »
    Celui d’Alice, chanson de Pierre Perret hommage au sens ancien du mot
    Petite conne du chanteur Roméo
    La joie des cons et Un con de progrès du groupe Les Malpolis
    Hé ben t'es con, chanson de Didier Super



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    Le con est un mot français vulgaire qui désigne à l’origine le sexe de la femme. Au XXIe siècle, il s’utilise surtout comme une insulte destinée à une personne stupide, naïve ou désagréable, de même que ses dérivés « connard » et « connasse » qui se concentrent sur la dernière acception. Con a aussi un emploi impersonnel, souvent dépréciatif. Le mot connerie est formé sur le mot con.

    Sommaire [masquer]
    1 Étymologie
    1.1 Étymologie latine
    1.2 Lien avec leurs équivalents germaniques
    1.3 Mots dérivés
    2 Un mot tabou ?
    3 Usage contemporain et littéraire
    3.1 Le personnage du con
    3.2 Jeux sur la polysémie
    3.3 Usage politique et militaire
    3.4 Usages régionaux et expressions
    3.5 Contrepets connus
    4 Citations célèbres
    5 Notes
    6 Voir aussi
    6.1 Liens internes
    6.2 Bibliographie
    6.3 Filmographie
    6.4 Musicographie



    Étymologie [modifier]

    Étymologie latine [modifier]
    Con provient de l’étymon latin cunnus (vulve)[1]. Au Moyen Âge, les diminutifs connil et connin (latin cuniculus) désignaient le lapin ainsi que les conduits et tuyaux[2], pour être remplacé par le nom actuel de l’animal (de laperau) vers le XVe siècle en raison de l’usage persistant de l’acception vulgaire de con et connin[3], attestée dès le XIIe siècle dans le Roman de Renart[1]. On peut noter que le nom de l'animal a été conservé dans de nombreuses langues romanes : conejo en castillan, coniglio en italien, conill en catalan, coelho en portugais. Il a d’ailleurs été emprunté par l'anglais — ainsi qu’une partie importante des langues germaniques — via l'ancien français : coney, d’usage courant jusqu’au XIXe siècle[4]. En castillan, l’étymon cunnus a produit coño qui est l'équivalent de notre con moderne, en toutefois moins vulgaire[5] ; coney ou cony possède aujourd'hui cette acception en sus du sens animalier[4]. On notera que le portugais conho est un faux cognat ; dérivé cuneus, il n'a pas cette signification[6].

    Vers le XIXe siècle le vocable français prend un sens figuré injurieux et se met en place une construction adjectivale. L'emploi était alors misogyne, exploitant l'impuissance et la passivité du sexe féminin de l’imaginaire collectif. Aujourd'hui, l’absence fréquente d’accord en position d’attribut ou d’apposition (par ex. Elle est con.) rappelle l'origine nominale de l'expression, sans qu'il soit toutefois fait référence consciente à la vulve[1]. L'ancienne acception physiologique est aujourd'hui en voie d'obsolescence.


    Lien avec leurs équivalents germaniques [modifier]
    La parenté indo-européenne avec kut (néerlandais) et cunt (anglais) n'est pas établie[7].

    Cunnus provient en effet en proto-indo-européen soit de *kust- (intestin, rein, vessie)[8], soit de *skerǝ- (couper)[9] [10], soit de * (s)keu- (cacher)[11]. Les origines possibles de l’étymon germanique *kunton donnant cunt sont : *gwneH2/guneH2 (femme, cf. gynécologie, queen) soit *gen/gon (créer, devenir, cf. génétique, gamète) ou bien *geu- (creux, cavité)[8] [9] d'après la loi de Grimm. Toutefois certains relient le *kunton au latin cuneus (coin), un cognat possible de cunnus/con[9].


    Mots dérivés [modifier]
    On notera que le dérivé déconner avait jusqu'à la fin du XIXe siècle le sens premier de se retirer[12], sens qu'il a complètement perdu aujourd’hui. Son contraire enconner, signifiant pénétrer, composé sur le même mode qu'enculer, est aujourd’hui pratiquement désuet et réservé à la littérature érotique.

    Connard est formé par suffixation avec l’affixe péjoratif -ard mais il est possible que le mot ait été influencé par cornard ; il n'a, lui, qu'un sens uniquement figuré. Connasse, en revanche, désignait au départ et jusqu'au XXe siècle une prostituée de bas étage ou inexperte. Son sens figuré de femme sotte est attesté dès le XIXe[13]. Conneau et ses variantes graphiques connaud et connot, synonymes de connard, sont devenus obsolètes au cours du XXe siècle.

    Les autres dérivés modernes, utilisés dans le sens figuré uniquement sont : déconnage et déconne pour l'action de débiter ou faire des sottises, déconneur pour celui qui aime à les dire ou à les faire, connement en tant qu'adverbe et connerie pour chose stupide ou sans intérêt.

    Il est à noter que les patronymes Conne, Connard, Connart et variantes n'ont aucun rapport étymologique avec le mot con : en Europe continentale, ils proviennent du germanique con(hardt) signifiant « brave et dur » (à rapprocher du néerlandais koen, « courageux » et de l'anglais hard, « dur »)[14], [15] Chez les personnes d’origine irlandaise, Connard et Connart sont des dérivés de Connacht[15].


    Un mot tabou ? [modifier]
    Jusqu'aux débuts du XXe siècle le mot avait une connotation particulièrement vulgaire en particulier dans son acception physiologique ; il n’était employé dans des écrits publics que pour mieux enfoncer : « Ces mégères révolutionnaires, qui pissent à con béant sur les cadavres des gens qu’elles ont égorgés »[16]. La bassesse du vocable est toutefois déplorée par Jules Michelet qui indique :

    « C'est une impiété inepte d’avoir fait du mot con un terme bas, une injure. Le mépris de la faiblesse ? Mais nous sommes si heureux qu’elles soient faibles. C’est non seulement le propagateur de la nature, mais le conciliateur, le vrai fond de la vie sociale pour l’homme. »
    — Journal, 1887, Jules Michelet

    En 1928, Louis Aragon dut faire publier clandestinement Le Con d’Irène, un roman érotique, pour s'éviter les foudres de la censure. Ce n'est qu’en 1968 que Régine Deforges le republie sous le titre édulcoré Irène ; le livre est tout de même saisi pour son contenu érotique[17] [18].

    Dans son sens figuré, le mot se voit de plus en plus employé après la Seconde Guerre mondiale et apparaît dans des œuvres de nombreux écrivains comme Louis-Ferdinand Céline, Louis Aragon ou Raymond Queneau. Toutefois, le « Où que tu ailles, tu te feras piquer, eh con ! » lancé par le préfet de la Sarthe Jacques Gandouin à un preneur d’otages lui valut une suspension de la part du ministre de l'Intérieur Michel Poniatowski pour « attitude non conforme à celle que l’on attend d’un haut fonctionnaire »[19] : preuve que le substantif n’était pas encore bien accepté en 1975, malgré sa pertinence dans la situation.

    Aujourd'hui le mot peut être employé par un homme politique sans que cela fasse scandale — pourvu qu’il ne soit pas utilisé de manière insultante : le premier ministre français, Dominique de Villepin pourra dire en mars 2006 « Ils vont s’apercevoir que je suis assez con pour aller jusqu’au bout. » au sujet de la crise du contrat première embauche[20] sans que le vocabulaire utilisé ne gêne le moins du monde.

    On a même pu lire le mot (années 2000) dans le très sage Journal de Spirou[réf. nécessaire].


    Usage contemporain et littéraire [modifier]

    Le personnage du con [modifier]
    « On est toujours le con de quelqu'un. »
    — Expression populaire.

    Le mot jouit d'une grande popularité. Le personnage du con, celui que l’on moque et dont on veut se différencier, est omniprésent dans la littérature, la chanson ou la culture populaire françaises.

    On se souvient du méprisant « J'aime voir de mon balcon passer les cons » (Le Pornographe du phonographe), du descriptif « Quand on est con, on est con » (refrain du Temps ne fait rien à l’affaire) ou du répétitif « Avec mon bouquet de fleur/mon pistolet/etc. j’avais l'air d’un con, ma mère » (Marinette) de Georges Brassens. Le film Le Dîner de cons de Francis Veber, avec Thierry Lhermitte et Jacques Villeret, dépeint le personnage du con, dans le sens idiot, celui que l’on invite pour s'en gausser. L'expression roi des cons amplifie le sens du mot, elle est mise en musique par Georges Brassens dans Le Roi ; Renaud au contraire prétend qu'en cas d'abdication du roi des cons, « Il y aurait cinquante millions de prétendants » (c’est-à-dire tous les français) dans Hexagone.

    Une tradition estudiantine légendaire de l'École normale supérieure est de désigner le cuisinier ou l'intendant responsable d'une nourriture particulièrement exécrable de « Quel khon ». Il s'agit d'une cérémonie organisée au réfectoire par le cacique général (1er reçu au concours d'entrée de lettres classiques) :

    « Marjaurie, qui avait la voix ronde et chaude, énonca d'abord, amplement :
    — Messieurs, un Quel Khon au Pot !
    Puis :
    — Un, deux, trois. Alors, les deux syllabes rituelles, proférées par les cent cinquante jeunes hommes, chacune des deux avec la même force, et sur un rythme aussi lent qu'un pas de parade, « Quel... Khon ! » formèrent deux hurlements successifs ou plutôt deux énormes coups de gong, que continua un fracas de grosses assiettes de bistrot jetées à toute volée contre le sol ; bruit si nourri et si prolongé que même ceux qui avaient crié le plus fort se demandaient avec un rien d'anxiété combien durerait le délire de leur propre multitude. »
    — Jules Romains, Les Hommes de bonne volonté, livre 3, chapitre 3

    Le con est aussi le ressortissant d'un pays étranger que l'on raille dans les blagues à caractère raciste ou xénophobe : en France, les blagues belges visent les voisins wallons, en Amérique latine, les Galiciens (les Espagnols par synecdoque) sont vus comme des cons (pendejos).


    Jeux sur la polysémie [modifier]
    Certains ont utilisé à des fins poétiques la polysémie du mot. Georges Brassens ne s'est pas fait prier, avec Le Blason, une ode au sexe de la femme. Il déclare déplorer la bassesse avec laquelle ses contemporains désignent « cet incomparable instrument de bonheur » :

    Mais le pire de tous est un petit vocable
    De trois lettres pas plus, familier, coutumier
    […]
    Honte à celui-là qui, par dépit, par gageure,
    Dota du même terme en son fiel venimeux
    Ce grand ami de l’homme et la cinglante injure
    Celui-là, c’est probable, en était un fameux.
    […]
    La male peste soit de cette homonymie !
    C'est injuste, Madame, et c'est désobligeant
    Que ce morceau de roi de votre anatomie
    Porte le même nom qu'une foule de gens.

    Pierre Perret n’est pas en reste avec Celui d’Alice (1974) :

    Si je me réfère
    À mon dictionnaire
    Il est temps de faire
    La définition
    De ce mot espiègle
    Qui échappe à la règle
    Plus noble qu’un aigle
    Dans sa condition
    Ce mot vous le dites
    Censeurs hypocrites
    Établissez vite
    Son vrai sens profond
    Car si on l’ausculte
    Au lieu d’une insulte
    On peut faire un culte
    Du joli mot con



    Usage politique et militaire [modifier]
    « Mort aux cons ! » est un slogan du jargon militaire utilisé pour stigmatiser l’ennemi. En 1944, le capitaine Raymond Dronne des Forces françaises libres (9e compagnie de combat du Régiment de marche du Tchad puis 2e Division Blindée) baptise sa jeep « mort aux cons » [21], expression à laquelle De Gaulle aurait répondu « Vaste programme ! »

    Aujourd’hui, le slogan est fréquemment utilisé par les milieux d'extrême gauche ou alternatifs pour désigner l'ennemi à abattre. Par exemple, un collectif de graffiteurs se fait appeler MAC, acronyme de « Mort aux cons ». Le chanteur Renaud chante la vie d'un personnage anarchiste dans ces termes : « N'empêche que Mort aux cons dans la cage d’escalier, c'est moi qui l’ai marqué, c’est vous dire si j'ai raison ! » (Dans mon HLM). Interpellé lors d’un meeting en 1968, De Gaulle aurait répliqué : « Vaste programme, en effet ! ». À cette époque, le con du gauchiste était celui qui rentrait dans le cadre du système : « Élections, piège à cons ». L'ennemi peut être de l’autre côté de l'échiquier : le directeur de publication du site internet des Jeunesses identitaires (affiliées au Bloc identitaire) est passé en jugement pour diffamation dont certains termes étaient « Vieux con de gauche, ça se soigne, docteur ? » [22]. En 1979, suite à un article de Michel Droit dans le Figaro dénonçant la version reggae de la Marseillaise composée par Serge Gainsbourg (Aux armes et cætera), celui-ci fit circuler un mot qui passa à la postérité : « On a pas le con d'être aussi Droit »[23].


    Usages régionaux et expressions [modifier]
    Dans le Sud de la France, en particulier à Toulouse où il se prononce [cõ ͊ŋ], con ou son dérivé bouducon est utilisé de manière impersonnelle comme interjection. Il est utilisé fréquemment dans le registre familier en début ou fin de phrase, à l'instar de putain ou putain con. On résume souvent : « Putain, con, c'est la ponctuation. »[24].

    À Marseille, l'interpellation « Oh! Con! » est utilisé de manière non injurieuse entre amis ou collègues. Certaines expressions composées avec con, comme les plus connues Le con de ta/sa mère !, Le con de ta/sa race ! et Le con de Manon, peuvent s'y employer de manière exclamative, en l'absence de personne à injurier[25]. (Bien sûr certaines d'entre elles conservent un emploi injurieux, comme les deux premières précédemment citées [réf. nécessaire]). On remarquera le parallélisme avec les expressions du genre enculé de ta race ou de ta mère dans lequel la race ou la mère sont des compléments sans signification réelle, uniquement destinés à renforcer l'expression.

    Dans son sens figuré, le vocable a perdu une grande partie de sa force, dans le registre familier du moins. Aussi un grand nombre d'expressions le renforcent-elles par le biais d'une comparaison avec un objet, un animal ou une situation symbolisant la bêtise : con comme un balai, con comme la lune, con comme ses pieds, con comme un comptoir sans verre, con comme un bol, con comme un jeune chien, con comme une valise sans poignée (expression chère à Jacques Chirac), [26]. À cette fin, il est souvent affublé d’un adjectif : gros con, sale con, petit con, pauvre con ou vieux con.


    Contrepets connus [modifier]
    L'art de la contrepèterie fait souvent intervenir le vocable, dans son sens premier, ou ses dérivés. Les plus connus sont les contrepets suivants :

    « À Beaumont-le-Vicomte », François Rabelais[27]
    « Une belle thèse avec des bons côtés », Luc Étienne[27]
    « Ce bond est digne d'un comanche », Ahmédée et Lharidelle[27]
    Conan le Barbare, titre de film contenant un contrepet involontaire
    « Sur l'Album de la Comtesse », titre de la rubrique de contrepets du Canard enchaîné
    « L'art de décaler les sons », définition autoréférente de la contrepèterie et titre d'un ouvrage sur le sujet[28]

    Citations célèbres [modifier]
    Voir aussi sur Wikiquote les citations « Con ».On attribue à De Gaulle les réponse suivantes à « Mort aux cons ! » : « Vaste programme »[29] et « Lourde tâche »[30].
    « J'ai divisé la société en deux catégories : mes amis ou mes cons à moi et les cons des autres que je ne supporte pas », Michel Audiard[31].
    « Quand vous citez un texte con, n'oubliez pas le contexte », Jacques Prévert[32].
    « Il ne faut jamais prendre les gens pour des cons mais il ne faut pas oublier qu'ils le sont », Les publicitaires, Les Inconnus.
    « La mort c'est un peu comme la connerie. Le mort il ne sait pas qu’il est mort, ce sont les autres qui sont tristes. Pour le con c’est pareil… », Philippe Geluck[33].
    « Et toi, petit con, penses-tu que ce soit le monde, la famille, l'époque où te poser ? Pas encore là et déjà de mauvaises fréquentations ! », Daniel Pennac[34].
    « Si un con admet qu'il est con, c’est qu'il ne l'est pas vraiment. Or s'il ne l'est pas, et qu'il admet qu'il l'est, c'est qu'il est con quand même », Carali[35] .
    « Parfois, les cons sont utiles. Ils mettent en valeur », Jean-François Deniau[36].
    « Les cons ça ose tout, c'est même à ça qu'on les reconnaît », Michel Audiard[37].

    Notes [modifier]
    ↑ a  b  c  Entrée « con » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Entrée « connil, connin » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Entrée « lapin » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ a  b  Coney » sur Online Etymology Dictionary
    ↑ Entrée « coño » du Diccionario de la Real Academia Española
    ↑ Entrée « conho » sur Língua Portugesa On-Line
    ↑ Cunt: Etymology sur le site Cunt: A Cultural History, visité le 17 août 2006
    ↑ a  b  " Cunnus " sur Database query to Indo-European etymology
    ↑ a  b  c  " Cunt " sur Online Etymology Dictionary
    ↑ « *skerǝ- » sur Database query to Indo-European etymology.
    ↑ The Etymology of sexual slang, visité le 17 août 2006
    ↑ « déconner » dans le Dictionnaire érotique moderne de Delveau
    ↑ Entrée « connard, conneau, connaud, connos » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Noms de famille commençant par un C
    ↑ a  b  Le nom de famille Connart en Belgique et ailleurs
    ↑ Journal, 1885, Jules et Edmond de Goncourt
    ↑ « Censure » sur le site du Quid, visité le 17 août 2006
    ↑ Le parcours d'une femme éditeur, visité le 17 août 2006
    ↑ Les Sarthois célèbres sur http://www.sarthe.com évoque des « propos piquants » et la suspension
    ↑ Quand l’humour se marie à la politique…, Le Figaro du 23 mai 2006, rubrique « People et insolite » [lire en ligne]
    ↑ Il y a soixante ans, la libération de Paris…, archives de France 2, visitées le 18 août 2006
    ↑ , Le Nouvel Observateur du 3 août 2005
    ↑ Voir l'article du Monde du 31/08/06.
    ↑ Putain » sur le Dictionnaire d’argot et de français familier
    ↑ « Manon » dans Le dictionnaire marseillais — le parler massaliote de A à Z, site du Le Transbordeur de Marseille, visité en juillet 2006
    ↑ Recherche de « con comme » sur le Dictionnaire d'argot et de français familier
    ↑ a  b  c  Art du contrepet
    ↑ Joël Martin, Manuel de contrepet, l'art de décaler les sons, Albin Michel, 1986, Paris
    ↑ Mort aux cons : vaste programme !, webzine samizdat.net rubrique « feu à volonté », entrée du 4 janvier 2004
    ↑ Août 1944 : Libération de Paris, Stéphane Delogu (dir.), sur le site « Juin 1944 : Un vent de liberté »
    ↑ Michel Audiard, dans les Yeux de l’amour, film de Denys de La Patellière, script publié par Films Pomereu, 1959
    ↑ Entrée Jacques Prévert sur http://www.ninasiget.com
    ↑ Philippe Geluck, Le Chat, à préciser
    ↑ Daniel Pennac, Monsieur Malaussène, 1995
    ↑ Carali, Le Petit Psikopat Illustré
    ↑ À propos d'un préfet du Cher, nouvellement nommé suite à la victoire de la gauche en 1981, qui avait voulu interdire à J.F. Deniau (président du conseil général du Cher) de déposer une gerbe à l'occasion de l'inauguration d'un monument commémoratif de la Résistance dans le département. Gaston Defferre (alors ministre de l'Intérieur du gouvernement socialiste de Pierre Mauroy), indigné par l'attitude du préfet, avait proposé à Deniau de le « faire sauter ». Deniau l'en avait dissuadé, et s'était justifié par cette phrase (anecdote racontée dans Survivre, pp. 157-15.
    ↑ Michel Audiard, Les Tontons flingueurs, film de Georges Lautner (1963)

    Voir aussi [modifier]
    Voir « con » sur le Wiktionnaire.


    Liens internes [modifier]
    Insulte
    Misogynie

    Bibliographie [modifier]
    Le Con d’Irène (192, roman érotique de Louis Aragon
    Et le singe devint con : l'aurore de l'humanité (1972), de François Cavanna
    Les Cons (1973), roman policier de San-Antonio
    J'suis pas plus con qu'un autre (1976), texte écrit directement en français par Henry Miller.
    Les Deux Cons (1993), bande dessinée de Kafka
    Le Vrai Con maltais (2002), tome de la bande dessinée Le Poulpe, parodie du titre Le Faucon maltais
    Éloge de la connerie (2004), essai de Gouro Marco

    Filmographie [modifier]
    Comment réussir quand on est con et pleurnichard (1974), film de Michel Audiard
    Le Roi des cons (1981), film de Claude Confortès
    P’tit Con (1984), film de Gérard Lauzier
    Le Courage d’un con (1995), film de Tommy Boy
    Mémoires d’un jeune con (1996) film de Patrick Aurignac
    Le Dîner de cons (199, film de Francis Veber

    Musicographie [modifier]
    Requiem pour un Con chanson de Serge Gainsbourg dans le film Le Pacha (196 de Georges Lautner
    Le Trou du con (1995), morceau du groupe de fusion metal Lofofora
    P’tite conne, chanson de Renaud dédiée à la fille de Bulle Ogier, Pascale, morte d’une overdose
    Le Roi, chanson de Georges Brassens sur le roi des cons
    Le Blason, ode au corps féminin de Georges Brassens, s'étend sur le vocable de trois lettres
    Le temps ne fait rien à l’affaire, chanson de Georges Brassens sur le thème « Quand on est con, on est con »
    Celui d’Alice, chanson de Pierre Perret hommage au sens ancien du mot
    Petite conne du chanteur Roméo
    La joie des cons et Un con de progrès du groupe Les Malpolis
    Hé ben t'es con, chanson de Didier Super



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    Le con est un mot français vulgaire qui désigne à l’origine le sexe de la femme. Au XXIe siècle, il s’utilise surtout comme une insulte destinée à une personne stupide, naïve ou désagréable, de même que ses dérivés « connard » et « connasse » qui se concentrent sur la dernière acception. Con a aussi un emploi impersonnel, souvent dépréciatif. Le mot connerie est formé sur le mot con.

    Sommaire [masquer]
    1 Étymologie
    1.1 Étymologie latine
    1.2 Lien avec leurs équivalents germaniques
    1.3 Mots dérivés
    2 Un mot tabou ?
    3 Usage contemporain et littéraire
    3.1 Le personnage du con
    3.2 Jeux sur la polysémie
    3.3 Usage politique et militaire
    3.4 Usages régionaux et expressions
    3.5 Contrepets connus
    4 Citations célèbres
    5 Notes
    6 Voir aussi
    6.1 Liens internes
    6.2 Bibliographie
    6.3 Filmographie
    6.4 Musicographie



    Étymologie [modifier]

    Étymologie latine [modifier]
    Con provient de l’étymon latin cunnus (vulve)[1]. Au Moyen Âge, les diminutifs connil et connin (latin cuniculus) désignaient le lapin ainsi que les conduits et tuyaux[2], pour être remplacé par le nom actuel de l’animal (de laperau) vers le XVe siècle en raison de l’usage persistant de l’acception vulgaire de con et connin[3], attestée dès le XIIe siècle dans le Roman de Renart[1]. On peut noter que le nom de l'animal a été conservé dans de nombreuses langues romanes : conejo en castillan, coniglio en italien, conill en catalan, coelho en portugais. Il a d’ailleurs été emprunté par l'anglais — ainsi qu’une partie importante des langues germaniques — via l'ancien français : coney, d’usage courant jusqu’au XIXe siècle[4]. En castillan, l’étymon cunnus a produit coño qui est l'équivalent de notre con moderne, en toutefois moins vulgaire[5] ; coney ou cony possède aujourd'hui cette acception en sus du sens animalier[4]. On notera que le portugais conho est un faux cognat ; dérivé cuneus, il n'a pas cette signification[6].

    Vers le XIXe siècle le vocable français prend un sens figuré injurieux et se met en place une construction adjectivale. L'emploi était alors misogyne, exploitant l'impuissance et la passivité du sexe féminin de l’imaginaire collectif. Aujourd'hui, l’absence fréquente d’accord en position d’attribut ou d’apposition (par ex. Elle est con.) rappelle l'origine nominale de l'expression, sans qu'il soit toutefois fait référence consciente à la vulve[1]. L'ancienne acception physiologique est aujourd'hui en voie d'obsolescence.


    Lien avec leurs équivalents germaniques [modifier]
    La parenté indo-européenne avec kut (néerlandais) et cunt (anglais) n'est pas établie[7].

    Cunnus provient en effet en proto-indo-européen soit de *kust- (intestin, rein, vessie)[8], soit de *skerǝ- (couper)[9] [10], soit de * (s)keu- (cacher)[11]. Les origines possibles de l’étymon germanique *kunton donnant cunt sont : *gwneH2/guneH2 (femme, cf. gynécologie, queen) soit *gen/gon (créer, devenir, cf. génétique, gamète) ou bien *geu- (creux, cavité)[8] [9] d'après la loi de Grimm. Toutefois certains relient le *kunton au latin cuneus (coin), un cognat possible de cunnus/con[9].


    Mots dérivés [modifier]
    On notera que le dérivé déconner avait jusqu'à la fin du XIXe siècle le sens premier de se retirer[12], sens qu'il a complètement perdu aujourd’hui. Son contraire enconner, signifiant pénétrer, composé sur le même mode qu'enculer, est aujourd’hui pratiquement désuet et réservé à la littérature érotique.

    Connard est formé par suffixation avec l’affixe péjoratif -ard mais il est possible que le mot ait été influencé par cornard ; il n'a, lui, qu'un sens uniquement figuré. Connasse, en revanche, désignait au départ et jusqu'au XXe siècle une prostituée de bas étage ou inexperte. Son sens figuré de femme sotte est attesté dès le XIXe[13]. Conneau et ses variantes graphiques connaud et connot, synonymes de connard, sont devenus obsolètes au cours du XXe siècle.

    Les autres dérivés modernes, utilisés dans le sens figuré uniquement sont : déconnage et déconne pour l'action de débiter ou faire des sottises, déconneur pour celui qui aime à les dire ou à les faire, connement en tant qu'adverbe et connerie pour chose stupide ou sans intérêt.

    Il est à noter que les patronymes Conne, Connard, Connart et variantes n'ont aucun rapport étymologique avec le mot con : en Europe continentale, ils proviennent du germanique con(hardt) signifiant « brave et dur » (à rapprocher du néerlandais koen, « courageux » et de l'anglais hard, « dur »)[14], [15] Chez les personnes d’origine irlandaise, Connard et Connart sont des dérivés de Connacht[15].


    Un mot tabou ? [modifier]
    Jusqu'aux débuts du XXe siècle le mot avait une connotation particulièrement vulgaire en particulier dans son acception physiologique ; il n’était employé dans des écrits publics que pour mieux enfoncer : « Ces mégères révolutionnaires, qui pissent à con béant sur les cadavres des gens qu’elles ont égorgés »[16]. La bassesse du vocable est toutefois déplorée par Jules Michelet qui indique :

    « C'est une impiété inepte d’avoir fait du mot con un terme bas, une injure. Le mépris de la faiblesse ? Mais nous sommes si heureux qu’elles soient faibles. C’est non seulement le propagateur de la nature, mais le conciliateur, le vrai fond de la vie sociale pour l’homme. »
    — Journal, 1887, Jules Michelet

    En 1928, Louis Aragon dut faire publier clandestinement Le Con d’Irène, un roman érotique, pour s'éviter les foudres de la censure. Ce n'est qu’en 1968 que Régine Deforges le republie sous le titre édulcoré Irène ; le livre est tout de même saisi pour son contenu érotique[17] [18].

    Dans son sens figuré, le mot se voit de plus en plus employé après la Seconde Guerre mondiale et apparaît dans des œuvres de nombreux écrivains comme Louis-Ferdinand Céline, Louis Aragon ou Raymond Queneau. Toutefois, le « Où que tu ailles, tu te feras piquer, eh con ! » lancé par le préfet de la Sarthe Jacques Gandouin à un preneur d’otages lui valut une suspension de la part du ministre de l'Intérieur Michel Poniatowski pour « attitude non conforme à celle que l’on attend d’un haut fonctionnaire »[19] : preuve que le substantif n’était pas encore bien accepté en 1975, malgré sa pertinence dans la situation.

    Aujourd'hui le mot peut être employé par un homme politique sans que cela fasse scandale — pourvu qu’il ne soit pas utilisé de manière insultante : le premier ministre français, Dominique de Villepin pourra dire en mars 2006 « Ils vont s’apercevoir que je suis assez con pour aller jusqu’au bout. » au sujet de la crise du contrat première embauche[20] sans que le vocabulaire utilisé ne gêne le moins du monde.

    On a même pu lire le mot (années 2000) dans le très sage Journal de Spirou[réf. nécessaire].


    Usage contemporain et littéraire [modifier]

    Le personnage du con [modifier]
    « On est toujours le con de quelqu'un. »
    — Expression populaire.

    Le mot jouit d'une grande popularité. Le personnage du con, celui que l’on moque et dont on veut se différencier, est omniprésent dans la littérature, la chanson ou la culture populaire françaises.

    On se souvient du méprisant « J'aime voir de mon balcon passer les cons » (Le Pornographe du phonographe), du descriptif « Quand on est con, on est con » (refrain du Temps ne fait rien à l’affaire) ou du répétitif « Avec mon bouquet de fleur/mon pistolet/etc. j’avais l'air d’un con, ma mère » (Marinette) de Georges Brassens. Le film Le Dîner de cons de Francis Veber, avec Thierry Lhermitte et Jacques Villeret, dépeint le personnage du con, dans le sens idiot, celui que l’on invite pour s'en gausser. L'expression roi des cons amplifie le sens du mot, elle est mise en musique par Georges Brassens dans Le Roi ; Renaud au contraire prétend qu'en cas d'abdication du roi des cons, « Il y aurait cinquante millions de prétendants » (c’est-à-dire tous les français) dans Hexagone.

    Une tradition estudiantine légendaire de l'École normale supérieure est de désigner le cuisinier ou l'intendant responsable d'une nourriture particulièrement exécrable de « Quel khon ». Il s'agit d'une cérémonie organisée au réfectoire par le cacique général (1er reçu au concours d'entrée de lettres classiques) :

    « Marjaurie, qui avait la voix ronde et chaude, énonca d'abord, amplement :
    — Messieurs, un Quel Khon au Pot !
    Puis :
    — Un, deux, trois. Alors, les deux syllabes rituelles, proférées par les cent cinquante jeunes hommes, chacune des deux avec la même force, et sur un rythme aussi lent qu'un pas de parade, « Quel... Khon ! » formèrent deux hurlements successifs ou plutôt deux énormes coups de gong, que continua un fracas de grosses assiettes de bistrot jetées à toute volée contre le sol ; bruit si nourri et si prolongé que même ceux qui avaient crié le plus fort se demandaient avec un rien d'anxiété combien durerait le délire de leur propre multitude. »
    — Jules Romains, Les Hommes de bonne volonté, livre 3, chapitre 3

    Le con est aussi le ressortissant d'un pays étranger que l'on raille dans les blagues à caractère raciste ou xénophobe : en France, les blagues belges visent les voisins wallons, en Amérique latine, les Galiciens (les Espagnols par synecdoque) sont vus comme des cons (pendejos).


    Jeux sur la polysémie [modifier]
    Certains ont utilisé à des fins poétiques la polysémie du mot. Georges Brassens ne s'est pas fait prier, avec Le Blason, une ode au sexe de la femme. Il déclare déplorer la bassesse avec laquelle ses contemporains désignent « cet incomparable instrument de bonheur » :

    Mais le pire de tous est un petit vocable
    De trois lettres pas plus, familier, coutumier
    […]
    Honte à celui-là qui, par dépit, par gageure,
    Dota du même terme en son fiel venimeux
    Ce grand ami de l’homme et la cinglante injure
    Celui-là, c’est probable, en était un fameux.
    […]
    La male peste soit de cette homonymie !
    C'est injuste, Madame, et c'est désobligeant
    Que ce morceau de roi de votre anatomie
    Porte le même nom qu'une foule de gens.

    Pierre Perret n’est pas en reste avec Celui d’Alice (1974) :

    Si je me réfère
    À mon dictionnaire
    Il est temps de faire
    La définition
    De ce mot espiègle
    Qui échappe à la règle
    Plus noble qu’un aigle
    Dans sa condition
    Ce mot vous le dites
    Censeurs hypocrites
    Établissez vite
    Son vrai sens profond
    Car si on l’ausculte
    Au lieu d’une insulte
    On peut faire un culte
    Du joli mot con



    Usage politique et militaire [modifier]
    « Mort aux cons ! » est un slogan du jargon militaire utilisé pour stigmatiser l’ennemi. En 1944, le capitaine Raymond Dronne des Forces françaises libres (9e compagnie de combat du Régiment de marche du Tchad puis 2e Division Blindée) baptise sa jeep « mort aux cons » [21], expression à laquelle De Gaulle aurait répondu « Vaste programme ! »

    Aujourd’hui, le slogan est fréquemment utilisé par les milieux d'extrême gauche ou alternatifs pour désigner l'ennemi à abattre. Par exemple, un collectif de graffiteurs se fait appeler MAC, acronyme de « Mort aux cons ». Le chanteur Renaud chante la vie d'un personnage anarchiste dans ces termes : « N'empêche que Mort aux cons dans la cage d’escalier, c'est moi qui l’ai marqué, c’est vous dire si j'ai raison ! » (Dans mon HLM). Interpellé lors d’un meeting en 1968, De Gaulle aurait répliqué : « Vaste programme, en effet ! ». À cette époque, le con du gauchiste était celui qui rentrait dans le cadre du système : « Élections, piège à cons ». L'ennemi peut être de l’autre côté de l'échiquier : le directeur de publication du site internet des Jeunesses identitaires (affiliées au Bloc identitaire) est passé en jugement pour diffamation dont certains termes étaient « Vieux con de gauche, ça se soigne, docteur ? » [22]. En 1979, suite à un article de Michel Droit dans le Figaro dénonçant la version reggae de la Marseillaise composée par Serge Gainsbourg (Aux armes et cætera), celui-ci fit circuler un mot qui passa à la postérité : « On a pas le con d'être aussi Droit »[23].


    Usages régionaux et expressions [modifier]
    Dans le Sud de la France, en particulier à Toulouse où il se prononce [cõ ͊ŋ], con ou son dérivé bouducon est utilisé de manière impersonnelle comme interjection. Il est utilisé fréquemment dans le registre familier en début ou fin de phrase, à l'instar de putain ou putain con. On résume souvent : « Putain, con, c'est la ponctuation. »[24].

    À Marseille, l'interpellation « Oh! Con! » est utilisé de manière non injurieuse entre amis ou collègues. Certaines expressions composées avec con, comme les plus connues Le con de ta/sa mère !, Le con de ta/sa race ! et Le con de Manon, peuvent s'y employer de manière exclamative, en l'absence de personne à injurier[25]. (Bien sûr certaines d'entre elles conservent un emploi injurieux, comme les deux premières précédemment citées [réf. nécessaire]). On remarquera le parallélisme avec les expressions du genre enculé de ta race ou de ta mère dans lequel la race ou la mère sont des compléments sans signification réelle, uniquement destinés à renforcer l'expression.

    Dans son sens figuré, le vocable a perdu une grande partie de sa force, dans le registre familier du moins. Aussi un grand nombre d'expressions le renforcent-elles par le biais d'une comparaison avec un objet, un animal ou une situation symbolisant la bêtise : con comme un balai, con comme la lune, con comme ses pieds, con comme un comptoir sans verre, con comme un bol, con comme un jeune chien, con comme une valise sans poignée (expression chère à Jacques Chirac), [26]. À cette fin, il est souvent affublé d’un adjectif : gros con, sale con, petit con, pauvre con ou vieux con.


    Contrepets connus [modifier]
    L'art de la contrepèterie fait souvent intervenir le vocable, dans son sens premier, ou ses dérivés. Les plus connus sont les contrepets suivants :

    « À Beaumont-le-Vicomte », François Rabelais[27]
    « Une belle thèse avec des bons côtés », Luc Étienne[27]
    « Ce bond est digne d'un comanche », Ahmédée et Lharidelle[27]
    Conan le Barbare, titre de film contenant un contrepet involontaire
    « Sur l'Album de la Comtesse », titre de la rubrique de contrepets du Canard enchaîné
    « L'art de décaler les sons », définition autoréférente de la contrepèterie et titre d'un ouvrage sur le sujet[28]

    Citations célèbres [modifier]
    Voir aussi sur Wikiquote les citations « Con ».On attribue à De Gaulle les réponse suivantes à « Mort aux cons ! » : « Vaste programme »[29] et « Lourde tâche »[30].
    « J'ai divisé la société en deux catégories : mes amis ou mes cons à moi et les cons des autres que je ne supporte pas », Michel Audiard[31].
    « Quand vous citez un texte con, n'oubliez pas le contexte », Jacques Prévert[32].
    « Il ne faut jamais prendre les gens pour des cons mais il ne faut pas oublier qu'ils le sont », Les publicitaires, Les Inconnus.
    « La mort c'est un peu comme la connerie. Le mort il ne sait pas qu’il est mort, ce sont les autres qui sont tristes. Pour le con c’est pareil… », Philippe Geluck[33].
    « Et toi, petit con, penses-tu que ce soit le monde, la famille, l'époque où te poser ? Pas encore là et déjà de mauvaises fréquentations ! », Daniel Pennac[34].
    « Si un con admet qu'il est con, c’est qu'il ne l'est pas vraiment. Or s'il ne l'est pas, et qu'il admet qu'il l'est, c'est qu'il est con quand même », Carali[35] .
    « Parfois, les cons sont utiles. Ils mettent en valeur », Jean-François Deniau[36].
    « Les cons ça ose tout, c'est même à ça qu'on les reconnaît », Michel Audiard[37].

    Notes [modifier]
    ↑ a  b  c  Entrée « con » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Entrée « connil, connin » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Entrée « lapin » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ a  b  Coney » sur Online Etymology Dictionary
    ↑ Entrée « coño » du Diccionario de la Real Academia Española
    ↑ Entrée « conho » sur Língua Portugesa On-Line
    ↑ Cunt: Etymology sur le site Cunt: A Cultural History, visité le 17 août 2006
    ↑ a  b  " Cunnus " sur Database query to Indo-European etymology
    ↑ a  b  c  " Cunt " sur Online Etymology Dictionary
    ↑ « *skerǝ- » sur Database query to Indo-European etymology.
    ↑ The Etymology of sexual slang, visité le 17 août 2006
    ↑ « déconner » dans le Dictionnaire érotique moderne de Delveau
    ↑ Entrée « connard, conneau, connaud, connos » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Noms de famille commençant par un C
    ↑ a  b  Le nom de famille Connart en Belgique et ailleurs
    ↑ Journal, 1885, Jules et Edmond de Goncourt
    ↑ « Censure » sur le site du Quid, visité le 17 août 2006
    ↑ Le parcours d'une femme éditeur, visité le 17 août 2006
    ↑ Les Sarthois célèbres sur http://www.sarthe.com évoque des « propos piquants » et la suspension
    ↑ Quand l’humour se marie à la politique…, Le Figaro du 23 mai 2006, rubrique « People et insolite » [lire en ligne]
    ↑ Il y a soixante ans, la libération de Paris…, archives de France 2, visitées le 18 août 2006
    ↑ , Le Nouvel Observateur du 3 août 2005
    ↑ Voir l'article du Monde du 31/08/06.
    ↑ Putain » sur le Dictionnaire d’argot et de français familier
    ↑ « Manon » dans Le dictionnaire marseillais — le parler massaliote de A à Z, site du Le Transbordeur de Marseille, visité en juillet 2006
    ↑ Recherche de « con comme » sur le Dictionnaire d'argot et de français familier
    ↑ a  b  c  Art du contrepet
    ↑ Joël Martin, Manuel de contrepet, l'art de décaler les sons, Albin Michel, 1986, Paris
    ↑ Mort aux cons : vaste programme !, webzine samizdat.net rubrique « feu à volonté », entrée du 4 janvier 2004
    ↑ Août 1944 : Libération de Paris, Stéphane Delogu (dir.), sur le site « Juin 1944 : Un vent de liberté »
    ↑ Michel Audiard, dans les Yeux de l’amour, film de Denys de La Patellière, script publié par Films Pomereu, 1959
    ↑ Entrée Jacques Prévert sur http://www.ninasiget.com
    ↑ Philippe Geluck, Le Chat, à préciser
    ↑ Daniel Pennac, Monsieur Malaussène, 1995
    ↑ Carali, Le Petit Psikopat Illustré
    ↑ À propos d'un préfet du Cher, nouvellement nommé suite à la victoire de la gauche en 1981, qui avait voulu interdire à J.F. Deniau (président du conseil général du Cher) de déposer une gerbe à l'occasion de l'inauguration d'un monument commémoratif de la Résistance dans le département. Gaston Defferre (alors ministre de l'Intérieur du gouvernement socialiste de Pierre Mauroy), indigné par l'attitude du préfet, avait proposé à Deniau de le « faire sauter ». Deniau l'en avait dissuadé, et s'était justifié par cette phrase (anecdote racontée dans Survivre, pp. 157-15.
    ↑ Michel Audiard, Les Tontons flingueurs, film de Georges Lautner (1963)

    Voir aussi [modifier]
    Voir « con » sur le Wiktionnaire.


    Liens internes [modifier]
    Insulte
    Misogynie

    Bibliographie [modifier]
    Le Con d’Irène (192, roman érotique de Louis Aragon
    Et le singe devint con : l'aurore de l'humanité (1972), de François Cavanna
    Les Cons (1973), roman policier de San-Antonio
    J'suis pas plus con qu'un autre (1976), texte écrit directement en français par Henry Miller.
    Les Deux Cons (1993), bande dessinée de Kafka
    Le Vrai Con maltais (2002), tome de la bande dessinée Le Poulpe, parodie du titre Le Faucon maltais
    Éloge de la connerie (2004), essai de Gouro Marco

    Filmographie [modifier]
    Comment réussir quand on est con et pleurnichard (1974), film de Michel Audiard
    Le Roi des cons (1981), film de Claude Confortès
    P’tit Con (1984), film de Gérard Lauzier
    Le Courage d’un con (1995), film de Tommy Boy
    Mémoires d’un jeune con (1996) film de Patrick Aurignac
    Le Dîner de cons (199, film de Francis Veber

    Musicographie [modifier]
    Requiem pour un Con chanson de Serge Gainsbourg dans le film Le Pacha (196 de Georges Lautner
    Le Trou du con (1995), morceau du groupe de fusion metal Lofofora
    P’tite conne, chanson de Renaud dédiée à la fille de Bulle Ogier, Pascale, morte d’une overdose
    Le Roi, chanson de Georges Brassens sur le roi des cons
    Le Blason, ode au corps féminin de Georges Brassens, s'étend sur le vocable de trois lettres
    Le temps ne fait rien à l’affaire, chanson de Georges Brassens sur le thème « Quand on est con, on est con »
    Celui d’Alice, chanson de Pierre Perret hommage au sens ancien du mot
    Petite conne du chanteur Roméo
    La joie des cons et Un con de progrès du groupe Les Malpolis
    Hé ben t'es con, chanson de Didier Super



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    Le con est un mot français vulgaire qui désigne à l’origine le sexe de la femme. Au XXIe siècle, il s’utilise surtout comme une insulte destinée à une personne stupide, naïve ou désagréable, de même que ses dérivés « connard » et « connasse » qui se concentrent sur la dernière acception. Con a aussi un emploi impersonnel, souvent dépréciatif. Le mot connerie est formé sur le mot con.

    Sommaire [masquer]
    1 Étymologie
    1.1 Étymologie latine
    1.2 Lien avec leurs équivalents germaniques
    1.3 Mots dérivés
    2 Un mot tabou ?
    3 Usage contemporain et littéraire
    3.1 Le personnage du con
    3.2 Jeux sur la polysémie
    3.3 Usage politique et militaire
    3.4 Usages régionaux et expressions
    3.5 Contrepets connus
    4 Citations célèbres
    5 Notes
    6 Voir aussi
    6.1 Liens internes
    6.2 Bibliographie
    6.3 Filmographie
    6.4 Musicographie



    Étymologie [modifier]

    Étymologie latine [modifier]
    Con provient de l’étymon latin cunnus (vulve)[1]. Au Moyen Âge, les diminutifs connil et connin (latin cuniculus) désignaient le lapin ainsi que les conduits et tuyaux[2], pour être remplacé par le nom actuel de l’animal (de laperau) vers le XVe siècle en raison de l’usage persistant de l’acception vulgaire de con et connin[3], attestée dès le XIIe siècle dans le Roman de Renart[1]. On peut noter que le nom de l'animal a été conservé dans de nombreuses langues romanes : conejo en castillan, coniglio en italien, conill en catalan, coelho en portugais. Il a d’ailleurs été emprunté par l'anglais — ainsi qu’une partie importante des langues germaniques — via l'ancien français : coney, d’usage courant jusqu’au XIXe siècle[4]. En castillan, l’étymon cunnus a produit coño qui est l'équivalent de notre con moderne, en toutefois moins vulgaire[5] ; coney ou cony possède aujourd'hui cette acception en sus du sens animalier[4]. On notera que le portugais conho est un faux cognat ; dérivé cuneus, il n'a pas cette signification[6].

    Vers le XIXe siècle le vocable français prend un sens figuré injurieux et se met en place une construction adjectivale. L'emploi était alors misogyne, exploitant l'impuissance et la passivité du sexe féminin de l’imaginaire collectif. Aujourd'hui, l’absence fréquente d’accord en position d’attribut ou d’apposition (par ex. Elle est con.) rappelle l'origine nominale de l'expression, sans qu'il soit toutefois fait référence consciente à la vulve[1]. L'ancienne acception physiologique est aujourd'hui en voie d'obsolescence.


    Lien avec leurs équivalents germaniques [modifier]
    La parenté indo-européenne avec kut (néerlandais) et cunt (anglais) n'est pas établie[7].

    Cunnus provient en effet en proto-indo-européen soit de *kust- (intestin, rein, vessie)[8], soit de *skerǝ- (couper)[9] [10], soit de * (s)keu- (cacher)[11]. Les origines possibles de l’étymon germanique *kunton donnant cunt sont : *gwneH2/guneH2 (femme, cf. gynécologie, queen) soit *gen/gon (créer, devenir, cf. génétique, gamète) ou bien *geu- (creux, cavité)[8] [9] d'après la loi de Grimm. Toutefois certains relient le *kunton au latin cuneus (coin), un cognat possible de cunnus/con[9].


    Mots dérivés [modifier]
    On notera que le dérivé déconner avait jusqu'à la fin du XIXe siècle le sens premier de se retirer[12], sens qu'il a complètement perdu aujourd’hui. Son contraire enconner, signifiant pénétrer, composé sur le même mode qu'enculer, est aujourd’hui pratiquement désuet et réservé à la littérature érotique.

    Connard est formé par suffixation avec l’affixe péjoratif -ard mais il est possible que le mot ait été influencé par cornard ; il n'a, lui, qu'un sens uniquement figuré. Connasse, en revanche, désignait au départ et jusqu'au XXe siècle une prostituée de bas étage ou inexperte. Son sens figuré de femme sotte est attesté dès le XIXe[13]. Conneau et ses variantes graphiques connaud et connot, synonymes de connard, sont devenus obsolètes au cours du XXe siècle.

    Les autres dérivés modernes, utilisés dans le sens figuré uniquement sont : déconnage et déconne pour l'action de débiter ou faire des sottises, déconneur pour celui qui aime à les dire ou à les faire, connement en tant qu'adverbe et connerie pour chose stupide ou sans intérêt.

    Il est à noter que les patronymes Conne, Connard, Connart et variantes n'ont aucun rapport étymologique avec le mot con : en Europe continentale, ils proviennent du germanique con(hardt) signifiant « brave et dur » (à rapprocher du néerlandais koen, « courageux » et de l'anglais hard, « dur »)[14], [15] Chez les personnes d’origine irlandaise, Connard et Connart sont des dérivés de Connacht[15].


    Un mot tabou ? [modifier]
    Jusqu'aux débuts du XXe siècle le mot avait une connotation particulièrement vulgaire en particulier dans son acception physiologique ; il n’était employé dans des écrits publics que pour mieux enfoncer : « Ces mégères révolutionnaires, qui pissent à con béant sur les cadavres des gens qu’elles ont égorgés »[16]. La bassesse du vocable est toutefois déplorée par Jules Michelet qui indique :

    « C'est une impiété inepte d’avoir fait du mot con un terme bas, une injure. Le mépris de la faiblesse ? Mais nous sommes si heureux qu’elles soient faibles. C’est non seulement le propagateur de la nature, mais le conciliateur, le vrai fond de la vie sociale pour l’homme. »
    — Journal, 1887, Jules Michelet

    En 1928, Louis Aragon dut faire publier clandestinement Le Con d’Irène, un roman érotique, pour s'éviter les foudres de la censure. Ce n'est qu’en 1968 que Régine Deforges le republie sous le titre édulcoré Irène ; le livre est tout de même saisi pour son contenu érotique[17] [18].

    Dans son sens figuré, le mot se voit de plus en plus employé après la Seconde Guerre mondiale et apparaît dans des œuvres de nombreux écrivains comme Louis-Ferdinand Céline, Louis Aragon ou Raymond Queneau. Toutefois, le « Où que tu ailles, tu te feras piquer, eh con ! » lancé par le préfet de la Sarthe Jacques Gandouin à un preneur d’otages lui valut une suspension de la part du ministre de l'Intérieur Michel Poniatowski pour « attitude non conforme à celle que l’on attend d’un haut fonctionnaire »[19] : preuve que le substantif n’était pas encore bien accepté en 1975, malgré sa pertinence dans la situation.

    Aujourd'hui le mot peut être employé par un homme politique sans que cela fasse scandale — pourvu qu’il ne soit pas utilisé de manière insultante : le premier ministre français, Dominique de Villepin pourra dire en mars 2006 « Ils vont s’apercevoir que je suis assez con pour aller jusqu’au bout. » au sujet de la crise du contrat première embauche[20] sans que le vocabulaire utilisé ne gêne le moins du monde.

    On a même pu lire le mot (années 2000) dans le très sage Journal de Spirou[réf. nécessaire].


    Usage contemporain et littéraire [modifier]

    Le personnage du con [modifier]
    « On est toujours le con de quelqu'un. »
    — Expression populaire.

    Le mot jouit d'une grande popularité. Le personnage du con, celui que l’on moque et dont on veut se différencier, est omniprésent dans la littérature, la chanson ou la culture populaire françaises.

    On se souvient du méprisant « J'aime voir de mon balcon passer les cons » (Le Pornographe du phonographe), du descriptif « Quand on est con, on est con » (refrain du Temps ne fait rien à l’affaire) ou du répétitif « Avec mon bouquet de fleur/mon pistolet/etc. j’avais l'air d’un con, ma mère » (Marinette) de Georges Brassens. Le film Le Dîner de cons de Francis Veber, avec Thierry Lhermitte et Jacques Villeret, dépeint le personnage du con, dans le sens idiot, celui que l’on invite pour s'en gausser. L'expression roi des cons amplifie le sens du mot, elle est mise en musique par Georges Brassens dans Le Roi ; Renaud au contraire prétend qu'en cas d'abdication du roi des cons, « Il y aurait cinquante millions de prétendants » (c’est-à-dire tous les français) dans Hexagone.

    Une tradition estudiantine légendaire de l'École normale supérieure est de désigner le cuisinier ou l'intendant responsable d'une nourriture particulièrement exécrable de « Quel khon ». Il s'agit d'une cérémonie organisée au réfectoire par le cacique général (1er reçu au concours d'entrée de lettres classiques) :

    « Marjaurie, qui avait la voix ronde et chaude, énonca d'abord, amplement :
    — Messieurs, un Quel Khon au Pot !
    Puis :
    — Un, deux, trois. Alors, les deux syllabes rituelles, proférées par les cent cinquante jeunes hommes, chacune des deux avec la même force, et sur un rythme aussi lent qu'un pas de parade, « Quel... Khon ! » formèrent deux hurlements successifs ou plutôt deux énormes coups de gong, que continua un fracas de grosses assiettes de bistrot jetées à toute volée contre le sol ; bruit si nourri et si prolongé que même ceux qui avaient crié le plus fort se demandaient avec un rien d'anxiété combien durerait le délire de leur propre multitude. »
    — Jules Romains, Les Hommes de bonne volonté, livre 3, chapitre 3

    Le con est aussi le ressortissant d'un pays étranger que l'on raille dans les blagues à caractère raciste ou xénophobe : en France, les blagues belges visent les voisins wallons, en Amérique latine, les Galiciens (les Espagnols par synecdoque) sont vus comme des cons (pendejos).


    Jeux sur la polysémie [modifier]
    Certains ont utilisé à des fins poétiques la polysémie du mot. Georges Brassens ne s'est pas fait prier, avec Le Blason, une ode au sexe de la femme. Il déclare déplorer la bassesse avec laquelle ses contemporains désignent « cet incomparable instrument de bonheur » :

    Mais le pire de tous est un petit vocable
    De trois lettres pas plus, familier, coutumier
    […]
    Honte à celui-là qui, par dépit, par gageure,
    Dota du même terme en son fiel venimeux
    Ce grand ami de l’homme et la cinglante injure
    Celui-là, c’est probable, en était un fameux.
    […]
    La male peste soit de cette homonymie !
    C'est injuste, Madame, et c'est désobligeant
    Que ce morceau de roi de votre anatomie
    Porte le même nom qu'une foule de gens.

    Pierre Perret n’est pas en reste avec Celui d’Alice (1974) :

    Si je me réfère
    À mon dictionnaire
    Il est temps de faire
    La définition
    De ce mot espiègle
    Qui échappe à la règle
    Plus noble qu’un aigle
    Dans sa condition
    Ce mot vous le dites
    Censeurs hypocrites
    Établissez vite
    Son vrai sens profond
    Car si on l’ausculte
    Au lieu d’une insulte
    On peut faire un culte
    Du joli mot con



    Usage politique et militaire [modifier]
    « Mort aux cons ! » est un slogan du jargon militaire utilisé pour stigmatiser l’ennemi. En 1944, le capitaine Raymond Dronne des Forces françaises libres (9e compagnie de combat du Régiment de marche du Tchad puis 2e Division Blindée) baptise sa jeep « mort aux cons » [21], expression à laquelle De Gaulle aurait répondu « Vaste programme ! »

    Aujourd’hui, le slogan est fréquemment utilisé par les milieux d'extrême gauche ou alternatifs pour désigner l'ennemi à abattre. Par exemple, un collectif de graffiteurs se fait appeler MAC, acronyme de « Mort aux cons ». Le chanteur Renaud chante la vie d'un personnage anarchiste dans ces termes : « N'empêche que Mort aux cons dans la cage d’escalier, c'est moi qui l’ai marqué, c’est vous dire si j'ai raison ! » (Dans mon HLM). Interpellé lors d’un meeting en 1968, De Gaulle aurait répliqué : « Vaste programme, en effet ! ». À cette époque, le con du gauchiste était celui qui rentrait dans le cadre du système : « Élections, piège à cons ». L'ennemi peut être de l’autre côté de l'échiquier : le directeur de publication du site internet des Jeunesses identitaires (affiliées au Bloc identitaire) est passé en jugement pour diffamation dont certains termes étaient « Vieux con de gauche, ça se soigne, docteur ? » [22]. En 1979, suite à un article de Michel Droit dans le Figaro dénonçant la version reggae de la Marseillaise composée par Serge Gainsbourg (Aux armes et cætera), celui-ci fit circuler un mot qui passa à la postérité : « On a pas le con d'être aussi Droit »[23].


    Usages régionaux et expressions [modifier]
    Dans le Sud de la France, en particulier à Toulouse où il se prononce [cõ ͊ŋ], con ou son dérivé bouducon est utilisé de manière impersonnelle comme interjection. Il est utilisé fréquemment dans le registre familier en début ou fin de phrase, à l'instar de putain ou putain con. On résume souvent : « Putain, con, c'est la ponctuation. »[24].

    À Marseille, l'interpellation « Oh! Con! » est utilisé de manière non injurieuse entre amis ou collègues. Certaines expressions composées avec con, comme les plus connues Le con de ta/sa mère !, Le con de ta/sa race ! et Le con de Manon, peuvent s'y employer de manière exclamative, en l'absence de personne à injurier[25]. (Bien sûr certaines d'entre elles conservent un emploi injurieux, comme les deux premières précédemment citées [réf. nécessaire]). On remarquera le parallélisme avec les expressions du genre enculé de ta race ou de ta mère dans lequel la race ou la mère sont des compléments sans signification réelle, uniquement destinés à renforcer l'expression.

    Dans son sens figuré, le vocable a perdu une grande partie de sa force, dans le registre familier du moins. Aussi un grand nombre d'expressions le renforcent-elles par le biais d'une comparaison avec un objet, un animal ou une situation symbolisant la bêtise : con comme un balai, con comme la lune, con comme ses pieds, con comme un comptoir sans verre, con comme un bol, con comme un jeune chien, con comme une valise sans poignée (expression chère à Jacques Chirac), [26]. À cette fin, il est souvent affublé d’un adjectif : gros con, sale con, petit con, pauvre con ou vieux con.


    Contrepets connus [modifier]
    L'art de la contrepèterie fait souvent intervenir le vocable, dans son sens premier, ou ses dérivés. Les plus connus sont les contrepets suivants :

    « À Beaumont-le-Vicomte », François Rabelais[27]
    « Une belle thèse avec des bons côtés », Luc Étienne[27]
    « Ce bond est digne d'un comanche », Ahmédée et Lharidelle[27]
    Conan le Barbare, titre de film contenant un contrepet involontaire
    « Sur l'Album de la Comtesse », titre de la rubrique de contrepets du Canard enchaîné
    « L'art de décaler les sons », définition autoréférente de la contrepèterie et titre d'un ouvrage sur le sujet[28]

    Citations célèbres [modifier]
    Voir aussi sur Wikiquote les citations « Con ».On attribue à De Gaulle les réponse suivantes à « Mort aux cons ! » : « Vaste programme »[29] et « Lourde tâche »[30].
    « J'ai divisé la société en deux catégories : mes amis ou mes cons à moi et les cons des autres que je ne supporte pas », Michel Audiard[31].
    « Quand vous citez un texte con, n'oubliez pas le contexte », Jacques Prévert[32].
    « Il ne faut jamais prendre les gens pour des cons mais il ne faut pas oublier qu'ils le sont », Les publicitaires, Les Inconnus.
    « La mort c'est un peu comme la connerie. Le mort il ne sait pas qu’il est mort, ce sont les autres qui sont tristes. Pour le con c’est pareil… », Philippe Geluck[33].
    « Et toi, petit con, penses-tu que ce soit le monde, la famille, l'époque où te poser ? Pas encore là et déjà de mauvaises fréquentations ! », Daniel Pennac[34].
    « Si un con admet qu'il est con, c’est qu'il ne l'est pas vraiment. Or s'il ne l'est pas, et qu'il admet qu'il l'est, c'est qu'il est con quand même », Carali[35] .
    « Parfois, les cons sont utiles. Ils mettent en valeur », Jean-François Deniau[36].
    « Les cons ça ose tout, c'est même à ça qu'on les reconnaît », Michel Audiard[37].

    Notes [modifier]
    ↑ a  b  c  Entrée « con » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Entrée « connil, connin » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Entrée « lapin » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ a  b  Coney » sur Online Etymology Dictionary
    ↑ Entrée « coño » du Diccionario de la Real Academia Española
    ↑ Entrée « conho » sur Língua Portugesa On-Line
    ↑ Cunt: Etymology sur le site Cunt: A Cultural History, visité le 17 août 2006
    ↑ a  b  " Cunnus " sur Database query to Indo-European etymology
    ↑ a  b  c  " Cunt " sur Online Etymology Dictionary
    ↑ « *skerǝ- » sur Database query to Indo-European etymology.
    ↑ The Etymology of sexual slang, visité le 17 août 2006
    ↑ « déconner » dans le Dictionnaire érotique moderne de Delveau
    ↑ Entrée « connard, conneau, connaud, connos » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Noms de famille commençant par un C
    ↑ a  b  Le nom de famille Connart en Belgique et ailleurs
    ↑ Journal, 1885, Jules et Edmond de Goncourt
    ↑ « Censure » sur le site du Quid, visité le 17 août 2006
    ↑ Le parcours d'une femme éditeur, visité le 17 août 2006
    ↑ Les Sarthois célèbres sur http://www.sarthe.com évoque des « propos piquants » et la suspension
    ↑ Quand l’humour se marie à la politique…, Le Figaro du 23 mai 2006, rubrique « People et insolite » [lire en ligne]
    ↑ Il y a soixante ans, la libération de Paris…, archives de France 2, visitées le 18 août 2006
    ↑ , Le Nouvel Observateur du 3 août 2005
    ↑ Voir l'article du Monde du 31/08/06.
    ↑ Putain » sur le Dictionnaire d’argot et de français familier
    ↑ « Manon » dans Le dictionnaire marseillais — le parler massaliote de A à Z, site du Le Transbordeur de Marseille, visité en juillet 2006
    ↑ Recherche de « con comme » sur le Dictionnaire d'argot et de français familier
    ↑ a  b  c  Art du contrepet
    ↑ Joël Martin, Manuel de contrepet, l'art de décaler les sons, Albin Michel, 1986, Paris
    ↑ Mort aux cons : vaste programme !, webzine samizdat.net rubrique « feu à volonté », entrée du 4 janvier 2004
    ↑ Août 1944 : Libération de Paris, Stéphane Delogu (dir.), sur le site « Juin 1944 : Un vent de liberté »
    ↑ Michel Audiard, dans les Yeux de l’amour, film de Denys de La Patellière, script publié par Films Pomereu, 1959
    ↑ Entrée Jacques Prévert sur http://www.ninasiget.com
    ↑ Philippe Geluck, Le Chat, à préciser
    ↑ Daniel Pennac, Monsieur Malaussène, 1995
    ↑ Carali, Le Petit Psikopat Illustré
    ↑ À propos d'un préfet du Cher, nouvellement nommé suite à la victoire de la gauche en 1981, qui avait voulu interdire à J.F. Deniau (président du conseil général du Cher) de déposer une gerbe à l'occasion de l'inauguration d'un monument commémoratif de la Résistance dans le département. Gaston Defferre (alors ministre de l'Intérieur du gouvernement socialiste de Pierre Mauroy), indigné par l'attitude du préfet, avait proposé à Deniau de le « faire sauter ». Deniau l'en avait dissuadé, et s'était justifié par cette phrase (anecdote racontée dans Survivre, pp. 157-15.
    ↑ Michel Audiard, Les Tontons flingueurs, film de Georges Lautner (1963)

    Voir aussi [modifier]
    Voir « con » sur le Wiktionnaire.


    Liens internes [modifier]
    Insulte
    Misogynie

    Bibliographie [modifier]
    Le Con d’Irène (192, roman érotique de Louis Aragon
    Et le singe devint con : l'aurore de l'humanité (1972), de François Cavanna
    Les Cons (1973), roman policier de San-Antonio
    J'suis pas plus con qu'un autre (1976), texte écrit directement en français par Henry Miller.
    Les Deux Cons (1993), bande dessinée de Kafka
    Le Vrai Con maltais (2002), tome de la bande dessinée Le Poulpe, parodie du titre Le Faucon maltais
    Éloge de la connerie (2004), essai de Gouro Marco

    Filmographie [modifier]
    Comment réussir quand on est con et pleurnichard (1974), film de Michel Audiard
    Le Roi des cons (1981), film de Claude Confortès
    P’tit Con (1984), film de Gérard Lauzier
    Le Courage d’un con (1995), film de Tommy Boy
    Mémoires d’un jeune con (1996) film de Patrick Aurignac
    Le Dîner de cons (199, film de Francis Veber

    Musicographie [modifier]
    Requiem pour un Con chanson de Serge Gainsbourg dans le film Le Pacha (196 de Georges Lautner
    Le Trou du con (1995), morceau du groupe de fusion metal Lofofora
    P’tite conne, chanson de Renaud dédiée à la fille de Bulle Ogier, Pascale, morte d’une overdose
    Le Roi, chanson de Georges Brassens sur le roi des cons
    Le Blason, ode au corps féminin de Georges Brassens, s'étend sur le vocable de trois lettres
    Le temps ne fait rien à l’affaire, chanson de Georges Brassens sur le thème « Quand on est con, on est con »
    Celui d’Alice, chanson de Pierre Perret hommage au sens ancien du mot
    Petite conne du chanteur Roméo
    La joie des cons et Un con de progrès du groupe Les Malpolis
    Hé ben t'es con, chanson de Didier Super



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    Le con est un mot français vulgaire qui désigne à l’origine le sexe de la femme. Au XXIe siècle, il s’utilise surtout comme une insulte destinée à une personne stupide, naïve ou désagréable, de même que ses dérivés « connard » et « connasse » qui se concentrent sur la dernière acception. Con a aussi un emploi impersonnel, souvent dépréciatif. Le mot connerie est formé sur le mot con.

    Sommaire [masquer]
    1 Étymologie
    1.1 Étymologie latine
    1.2 Lien avec leurs équivalents germaniques
    1.3 Mots dérivés
    2 Un mot tabou ?
    3 Usage contemporain et littéraire
    3.1 Le personnage du con
    3.2 Jeux sur la polysémie
    3.3 Usage politique et militaire
    3.4 Usages régionaux et expressions
    3.5 Contrepets connus
    4 Citations célèbres
    5 Notes
    6 Voir aussi
    6.1 Liens internes
    6.2 Bibliographie
    6.3 Filmographie
    6.4 Musicographie



    Étymologie [modifier]

    Étymologie latine [modifier]
    Con provient de l’étymon latin cunnus (vulve)[1]. Au Moyen Âge, les diminutifs connil et connin (latin cuniculus) désignaient le lapin ainsi que les conduits et tuyaux[2], pour être remplacé par le nom actuel de l’animal (de laperau) vers le XVe siècle en raison de l’usage persistant de l’acception vulgaire de con et connin[3], attestée dès le XIIe siècle dans le Roman de Renart[1]. On peut noter que le nom de l'animal a été conservé dans de nombreuses langues romanes : conejo en castillan, coniglio en italien, conill en catalan, coelho en portugais. Il a d’ailleurs été emprunté par l'anglais — ainsi qu’une partie importante des langues germaniques — via l'ancien français : coney, d’usage courant jusqu’au XIXe siècle[4]. En castillan, l’étymon cunnus a produit coño qui est l'équivalent de notre con moderne, en toutefois moins vulgaire[5] ; coney ou cony possède aujourd'hui cette acception en sus du sens animalier[4]. On notera que le portugais conho est un faux cognat ; dérivé cuneus, il n'a pas cette signification[6].

    Vers le XIXe siècle le vocable français prend un sens figuré injurieux et se met en place une construction adjectivale. L'emploi était alors misogyne, exploitant l'impuissance et la passivité du sexe féminin de l’imaginaire collectif. Aujourd'hui, l’absence fréquente d’accord en position d’attribut ou d’apposition (par ex. Elle est con.) rappelle l'origine nominale de l'expression, sans qu'il soit toutefois fait référence consciente à la vulve[1]. L'ancienne acception physiologique est aujourd'hui en voie d'obsolescence.


    Lien avec leurs équivalents germaniques [modifier]
    La parenté indo-européenne avec kut (néerlandais) et cunt (anglais) n'est pas établie[7].

    Cunnus provient en effet en proto-indo-européen soit de *kust- (intestin, rein, vessie)[8], soit de *skerǝ- (couper)[9] [10], soit de * (s)keu- (cacher)[11]. Les origines possibles de l’étymon germanique *kunton donnant cunt sont : *gwneH2/guneH2 (femme, cf. gynécologie, queen) soit *gen/gon (créer, devenir, cf. génétique, gamète) ou bien *geu- (creux, cavité)[8] [9] d'après la loi de Grimm. Toutefois certains relient le *kunton au latin cuneus (coin), un cognat possible de cunnus/con[9].


    Mots dérivés [modifier]
    On notera que le dérivé déconner avait jusqu'à la fin du XIXe siècle le sens premier de se retirer[12], sens qu'il a complètement perdu aujourd’hui. Son contraire enconner, signifiant pénétrer, composé sur le même mode qu'enculer, est aujourd’hui pratiquement désuet et réservé à la littérature érotique.

    Connard est formé par suffixation avec l’affixe péjoratif -ard mais il est possible que le mot ait été influencé par cornard ; il n'a, lui, qu'un sens uniquement figuré. Connasse, en revanche, désignait au départ et jusqu'au XXe siècle une prostituée de bas étage ou inexperte. Son sens figuré de femme sotte est attesté dès le XIXe[13]. Conneau et ses variantes graphiques connaud et connot, synonymes de connard, sont devenus obsolètes au cours du XXe siècle.

    Les autres dérivés modernes, utilisés dans le sens figuré uniquement sont : déconnage et déconne pour l'action de débiter ou faire des sottises, déconneur pour celui qui aime à les dire ou à les faire, connement en tant qu'adverbe et connerie pour chose stupide ou sans intérêt.

    Il est à noter que les patronymes Conne, Connard, Connart et variantes n'ont aucun rapport étymologique avec le mot con : en Europe continentale, ils proviennent du germanique con(hardt) signifiant « brave et dur » (à rapprocher du néerlandais koen, « courageux » et de l'anglais hard, « dur »)[14], [15] Chez les personnes d’origine irlandaise, Connard et Connart sont des dérivés de Connacht[15].


    Un mot tabou ? [modifier]
    Jusqu'aux débuts du XXe siècle le mot avait une connotation particulièrement vulgaire en particulier dans son acception physiologique ; il n’était employé dans des écrits publics que pour mieux enfoncer : « Ces mégères révolutionnaires, qui pissent à con béant sur les cadavres des gens qu’elles ont égorgés »[16]. La bassesse du vocable est toutefois déplorée par Jules Michelet qui indique :

    « C'est une impiété inepte d’avoir fait du mot con un terme bas, une injure. Le mépris de la faiblesse ? Mais nous sommes si heureux qu’elles soient faibles. C’est non seulement le propagateur de la nature, mais le conciliateur, le vrai fond de la vie sociale pour l’homme. »
    — Journal, 1887, Jules Michelet

    En 1928, Louis Aragon dut faire publier clandestinement Le Con d’Irène, un roman érotique, pour s'éviter les foudres de la censure. Ce n'est qu’en 1968 que Régine Deforges le republie sous le titre édulcoré Irène ; le livre est tout de même saisi pour son contenu érotique[17] [18].

    Dans son sens figuré, le mot se voit de plus en plus employé après la Seconde Guerre mondiale et apparaît dans des œuvres de nombreux écrivains comme Louis-Ferdinand Céline, Louis Aragon ou Raymond Queneau. Toutefois, le « Où que tu ailles, tu te feras piquer, eh con ! » lancé par le préfet de la Sarthe Jacques Gandouin à un preneur d’otages lui valut une suspension de la part du ministre de l'Intérieur Michel Poniatowski pour « attitude non conforme à celle que l’on attend d’un haut fonctionnaire »[19] : preuve que le substantif n’était pas encore bien accepté en 1975, malgré sa pertinence dans la situation.

    Aujourd'hui le mot peut être employé par un homme politique sans que cela fasse scandale — pourvu qu’il ne soit pas utilisé de manière insultante : le premier ministre français, Dominique de Villepin pourra dire en mars 2006 « Ils vont s’apercevoir que je suis assez con pour aller jusqu’au bout. » au sujet de la crise du contrat première embauche[20] sans que le vocabulaire utilisé ne gêne le moins du monde.

    On a même pu lire le mot (années 2000) dans le très sage Journal de Spirou[réf. nécessaire].


    Usage contemporain et littéraire [modifier]

    Le personnage du con [modifier]
    « On est toujours le con de quelqu'un. »
    — Expression populaire.

    Le mot jouit d'une grande popularité. Le personnage du con, celui que l’on moque et dont on veut se différencier, est omniprésent dans la littérature, la chanson ou la culture populaire françaises.

    On se souvient du méprisant « J'aime voir de mon balcon passer les cons » (Le Pornographe du phonographe), du descriptif « Quand on est con, on est con » (refrain du Temps ne fait rien à l’affaire) ou du répétitif « Avec mon bouquet de fleur/mon pistolet/etc. j’avais l'air d’un con, ma mère » (Marinette) de Georges Brassens. Le film Le Dîner de cons de Francis Veber, avec Thierry Lhermitte et Jacques Villeret, dépeint le personnage du con, dans le sens idiot, celui que l’on invite pour s'en gausser. L'expression roi des cons amplifie le sens du mot, elle est mise en musique par Georges Brassens dans Le Roi ; Renaud au contraire prétend qu'en cas d'abdication du roi des cons, « Il y aurait cinquante millions de prétendants » (c’est-à-dire tous les français) dans Hexagone.

    Une tradition estudiantine légendaire de l'École normale supérieure est de désigner le cuisinier ou l'intendant responsable d'une nourriture particulièrement exécrable de « Quel khon ». Il s'agit d'une cérémonie organisée au réfectoire par le cacique général (1er reçu au concours d'entrée de lettres classiques) :

    « Marjaurie, qui avait la voix ronde et chaude, énonca d'abord, amplement :
    — Messieurs, un Quel Khon au Pot !
    Puis :
    — Un, deux, trois. Alors, les deux syllabes rituelles, proférées par les cent cinquante jeunes hommes, chacune des deux avec la même force, et sur un rythme aussi lent qu'un pas de parade, « Quel... Khon ! » formèrent deux hurlements successifs ou plutôt deux énormes coups de gong, que continua un fracas de grosses assiettes de bistrot jetées à toute volée contre le sol ; bruit si nourri et si prolongé que même ceux qui avaient crié le plus fort se demandaient avec un rien d'anxiété combien durerait le délire de leur propre multitude. »
    — Jules Romains, Les Hommes de bonne volonté, livre 3, chapitre 3

    Le con est aussi le ressortissant d'un pays étranger que l'on raille dans les blagues à caractère raciste ou xénophobe : en France, les blagues belges visent les voisins wallons, en Amérique latine, les Galiciens (les Espagnols par synecdoque) sont vus comme des cons (pendejos).


    Jeux sur la polysémie [modifier]
    Certains ont utilisé à des fins poétiques la polysémie du mot. Georges Brassens ne s'est pas fait prier, avec Le Blason, une ode au sexe de la femme. Il déclare déplorer la bassesse avec laquelle ses contemporains désignent « cet incomparable instrument de bonheur » :

    Mais le pire de tous est un petit vocable
    De trois lettres pas plus, familier, coutumier
    […]
    Honte à celui-là qui, par dépit, par gageure,
    Dota du même terme en son fiel venimeux
    Ce grand ami de l’homme et la cinglante injure
    Celui-là, c’est probable, en était un fameux.
    […]
    La male peste soit de cette homonymie !
    C'est injuste, Madame, et c'est désobligeant
    Que ce morceau de roi de votre anatomie
    Porte le même nom qu'une foule de gens.

    Pierre Perret n’est pas en reste avec Celui d’Alice (1974) :

    Si je me réfère
    À mon dictionnaire
    Il est temps de faire
    La définition
    De ce mot espiègle
    Qui échappe à la règle
    Plus noble qu’un aigle
    Dans sa condition
    Ce mot vous le dites
    Censeurs hypocrites
    Établissez vite
    Son vrai sens profond
    Car si on l’ausculte
    Au lieu d’une insulte
    On peut faire un culte
    Du joli mot con



    Usage politique et militaire [modifier]
    « Mort aux cons ! » est un slogan du jargon militaire utilisé pour stigmatiser l’ennemi. En 1944, le capitaine Raymond Dronne des Forces françaises libres (9e compagnie de combat du Régiment de marche du Tchad puis 2e Division Blindée) baptise sa jeep « mort aux cons » [21], expression à laquelle De Gaulle aurait répondu « Vaste programme ! »

    Aujourd’hui, le slogan est fréquemment utilisé par les milieux d'extrême gauche ou alternatifs pour désigner l'ennemi à abattre. Par exemple, un collectif de graffiteurs se fait appeler MAC, acronyme de « Mort aux cons ». Le chanteur Renaud chante la vie d'un personnage anarchiste dans ces termes : « N'empêche que Mort aux cons dans la cage d’escalier, c'est moi qui l’ai marqué, c’est vous dire si j'ai raison ! » (Dans mon HLM). Interpellé lors d’un meeting en 1968, De Gaulle aurait répliqué : « Vaste programme, en effet ! ». À cette époque, le con du gauchiste était celui qui rentrait dans le cadre du système : « Élections, piège à cons ». L'ennemi peut être de l’autre côté de l'échiquier : le directeur de publication du site internet des Jeunesses identitaires (affiliées au Bloc identitaire) est passé en jugement pour diffamation dont certains termes étaient « Vieux con de gauche, ça se soigne, docteur ? » [22]. En 1979, suite à un article de Michel Droit dans le Figaro dénonçant la version reggae de la Marseillaise composée par Serge Gainsbourg (Aux armes et cætera), celui-ci fit circuler un mot qui passa à la postérité : « On a pas le con d'être aussi Droit »[23].


    Usages régionaux et expressions [modifier]
    Dans le Sud de la France, en particulier à Toulouse où il se prononce [cõ ͊ŋ], con ou son dérivé bouducon est utilisé de manière impersonnelle comme interjection. Il est utilisé fréquemment dans le registre familier en début ou fin de phrase, à l'instar de putain ou putain con. On résume souvent : « Putain, con, c'est la ponctuation. »[24].

    À Marseille, l'interpellation « Oh! Con! » est utilisé de manière non injurieuse entre amis ou collègues. Certaines expressions composées avec con, comme les plus connues Le con de ta/sa mère !, Le con de ta/sa race ! et Le con de Manon, peuvent s'y employer de manière exclamative, en l'absence de personne à injurier[25]. (Bien sûr certaines d'entre elles conservent un emploi injurieux, comme les deux premières précédemment citées [réf. nécessaire]). On remarquera le parallélisme avec les expressions du genre enculé de ta race ou de ta mère dans lequel la race ou la mère sont des compléments sans signification réelle, uniquement destinés à renforcer l'expression.

    Dans son sens figuré, le vocable a perdu une grande partie de sa force, dans le registre familier du moins. Aussi un grand nombre d'expressions le renforcent-elles par le biais d'une comparaison avec un objet, un animal ou une situation symbolisant la bêtise : con comme un balai, con comme la lune, con comme ses pieds, con comme un comptoir sans verre, con comme un bol, con comme un jeune chien, con comme une valise sans poignée (expression chère à Jacques Chirac), [26]. À cette fin, il est souvent affublé d’un adjectif : gros con, sale con, petit con, pauvre con ou vieux con.


    Contrepets connus [modifier]
    L'art de la contrepèterie fait souvent intervenir le vocable, dans son sens premier, ou ses dérivés. Les plus connus sont les contrepets suivants :

    « À Beaumont-le-Vicomte », François Rabelais[27]
    « Une belle thèse avec des bons côtés », Luc Étienne[27]
    « Ce bond est digne d'un comanche », Ahmédée et Lharidelle[27]
    Conan le Barbare, titre de film contenant un contrepet involontaire
    « Sur l'Album de la Comtesse », titre de la rubrique de contrepets du Canard enchaîné
    « L'art de décaler les sons », définition autoréférente de la contrepèterie et titre d'un ouvrage sur le sujet[28]

    Citations célèbres [modifier]
    Voir aussi sur Wikiquote les citations « Con ».On attribue à De Gaulle les réponse suivantes à « Mort aux cons ! » : « Vaste programme »[29] et « Lourde tâche »[30].
    « J'ai divisé la société en deux catégories : mes amis ou mes cons à moi et les cons des autres que je ne supporte pas », Michel Audiard[31].
    « Quand vous citez un texte con, n'oubliez pas le contexte », Jacques Prévert[32].
    « Il ne faut jamais prendre les gens pour des cons mais il ne faut pas oublier qu'ils le sont », Les publicitaires, Les Inconnus.
    « La mort c'est un peu comme la connerie. Le mort il ne sait pas qu’il est mort, ce sont les autres qui sont tristes. Pour le con c’est pareil… », Philippe Geluck[33].
    « Et toi, petit con, penses-tu que ce soit le monde, la famille, l'époque où te poser ? Pas encore là et déjà de mauvaises fréquentations ! », Daniel Pennac[34].
    « Si un con admet qu'il est con, c’est qu'il ne l'est pas vraiment. Or s'il ne l'est pas, et qu'il admet qu'il l'est, c'est qu'il est con quand même », Carali[35] .
    « Parfois, les cons sont utiles. Ils mettent en valeur », Jean-François Deniau[36].
    « Les cons ça ose tout, c'est même à ça qu'on les reconnaît », Michel Audiard[37].

    Notes [modifier]
    ↑ a  b  c  Entrée « con » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Entrée « connil, connin » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Entrée « lapin » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ a  b  Coney » sur Online Etymology Dictionary
    ↑ Entrée « coño » du Diccionario de la Real Academia Española
    ↑ Entrée « conho » sur Língua Portugesa On-Line
    ↑ Cunt: Etymology sur le site Cunt: A Cultural History, visité le 17 août 2006
    ↑ a  b  " Cunnus " sur Database query to Indo-European etymology
    ↑ a  b  c  " Cunt " sur Online Etymology Dictionary
    ↑ « *skerǝ- » sur Database query to Indo-European etymology.
    ↑ The Etymology of sexual slang, visité le 17 août 2006
    ↑ « déconner » dans le Dictionnaire érotique moderne de Delveau
    ↑ Entrée « connard, conneau, connaud, connos » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Noms de famille commençant par un C
    ↑ a  b  Le nom de famille Connart en Belgique et ailleurs
    ↑ Journal, 1885, Jules et Edmond de Goncourt
    ↑ « Censure » sur le site du Quid, visité le 17 août 2006
    ↑ Le parcours d'une femme éditeur, visité le 17 août 2006
    ↑ Les Sarthois célèbres sur http://www.sarthe.com évoque des « propos piquants » et la suspension
    ↑ Quand l’humour se marie à la politique…, Le Figaro du 23 mai 2006, rubrique « People et insolite » [lire en ligne]
    ↑ Il y a soixante ans, la libération de Paris…, archives de France 2, visitées le 18 août 2006
    ↑ , Le Nouvel Observateur du 3 août 2005
    ↑ Voir l'article du Monde du 31/08/06.
    ↑ Putain » sur le Dictionnaire d’argot et de français familier
    ↑ « Manon » dans Le dictionnaire marseillais — le parler massaliote de A à Z, site du Le Transbordeur de Marseille, visité en juillet 2006
    ↑ Recherche de « con comme » sur le Dictionnaire d'argot et de français familier
    ↑ a  b  c  Art du contrepet
    ↑ Joël Martin, Manuel de contrepet, l'art de décaler les sons, Albin Michel, 1986, Paris
    ↑ Mort aux cons : vaste programme !, webzine samizdat.net rubrique « feu à volonté », entrée du 4 janvier 2004
    ↑ Août 1944 : Libération de Paris, Stéphane Delogu (dir.), sur le site « Juin 1944 : Un vent de liberté »
    ↑ Michel Audiard, dans les Yeux de l’amour, film de Denys de La Patellière, script publié par Films Pomereu, 1959
    ↑ Entrée Jacques Prévert sur http://www.ninasiget.com
    ↑ Philippe Geluck, Le Chat, à préciser
    ↑ Daniel Pennac, Monsieur Malaussène, 1995
    ↑ Carali, Le Petit Psikopat Illustré
    ↑ À propos d'un préfet du Cher, nouvellement nommé suite à la victoire de la gauche en 1981, qui avait voulu interdire à J.F. Deniau (président du conseil général du Cher) de déposer une gerbe à l'occasion de l'inauguration d'un monument commémoratif de la Résistance dans le département. Gaston Defferre (alors ministre de l'Intérieur du gouvernement socialiste de Pierre Mauroy), indigné par l'attitude du préfet, avait proposé à Deniau de le « faire sauter ». Deniau l'en avait dissuadé, et s'était justifié par cette phrase (anecdote racontée dans Survivre, pp. 157-15.
    ↑ Michel Audiard, Les Tontons flingueurs, film de Georges Lautner (1963)

    Voir aussi [modifier]
    Voir « con » sur le Wiktionnaire.


    Liens internes [modifier]
    Insulte
    Misogynie

    Bibliographie [modifier]
    Le Con d’Irène (192, roman érotique de Louis Aragon
    Et le singe devint con : l'aurore de l'humanité (1972), de François Cavanna
    Les Cons (1973), roman policier de San-Antonio
    J'suis pas plus con qu'un autre (1976), texte écrit directement en français par Henry Miller.
    Les Deux Cons (1993), bande dessinée de Kafka
    Le Vrai Con maltais (2002), tome de la bande dessinée Le Poulpe, parodie du titre Le Faucon maltais
    Éloge de la connerie (2004), essai de Gouro Marco

    Filmographie [modifier]
    Comment réussir quand on est con et pleurnichard (1974), film de Michel Audiard
    Le Roi des cons (1981), film de Claude Confortès
    P’tit Con (1984), film de Gérard Lauzier
    Le Courage d’un con (1995), film de Tommy Boy
    Mémoires d’un jeune con (1996) film de Patrick Aurignac
    Le Dîner de cons (199, film de Francis Veber

    Musicographie [modifier]
    Requiem pour un Con chanson de Serge Gainsbourg dans le film Le Pacha (196 de Georges Lautner
    Le Trou du con (1995), morceau du groupe de fusion metal Lofofora
    P’tite conne, chanson de Renaud dédiée à la fille de Bulle Ogier, Pascale, morte d’une overdose
    Le Roi, chanson de Georges Brassens sur le roi des cons
    Le Blason, ode au corps féminin de Georges Brassens, s'étend sur le vocable de trois lettres
    Le temps ne fait rien à l’affaire, chanson de Georges Brassens sur le thème « Quand on est con, on est con »
    Celui d’Alice, chanson de Pierre Perret hommage au sens ancien du mot
    Petite conne du chanteur Roméo
    La joie des cons et Un con de progrès du groupe Les Malpolis
    Hé ben t'es con, chanson de Didier Super



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    Le con est un mot français vulgaire qui désigne à l’origine le sexe de la femme. Au XXIe siècle, il s’utilise surtout comme une insulte destinée à une personne stupide, naïve ou désagréable, de même que ses dérivés « connard » et « connasse » qui se concentrent sur la dernière acception. Con a aussi un emploi impersonnel, souvent dépréciatif. Le mot connerie est formé sur le mot con.

    Sommaire [masquer]
    1 Étymologie
    1.1 Étymologie latine
    1.2 Lien avec leurs équivalents germaniques
    1.3 Mots dérivés
    2 Un mot tabou ?
    3 Usage contemporain et littéraire
    3.1 Le personnage du con
    3.2 Jeux sur la polysémie
    3.3 Usage politique et militaire
    3.4 Usages régionaux et expressions
    3.5 Contrepets connus
    4 Citations célèbres
    5 Notes
    6 Voir aussi
    6.1 Liens internes
    6.2 Bibliographie
    6.3 Filmographie
    6.4 Musicographie



    Étymologie [modifier]

    Étymologie latine [modifier]
    Con provient de l’étymon latin cunnus (vulve)[1]. Au Moyen Âge, les diminutifs connil et connin (latin cuniculus) désignaient le lapin ainsi que les conduits et tuyaux[2], pour être remplacé par le nom actuel de l’animal (de laperau) vers le XVe siècle en raison de l’usage persistant de l’acception vulgaire de con et connin[3], attestée dès le XIIe siècle dans le Roman de Renart[1]. On peut noter que le nom de l'animal a été conservé dans de nombreuses langues romanes : conejo en castillan, coniglio en italien, conill en catalan, coelho en portugais. Il a d’ailleurs été emprunté par l'anglais — ainsi qu’une partie importante des langues germaniques — via l'ancien français : coney, d’usage courant jusqu’au XIXe siècle[4]. En castillan, l’étymon cunnus a produit coño qui est l'équivalent de notre con moderne, en toutefois moins vulgaire[5] ; coney ou cony possède aujourd'hui cette acception en sus du sens animalier[4]. On notera que le portugais conho est un faux cognat ; dérivé cuneus, il n'a pas cette signification[6].

    Vers le XIXe siècle le vocable français prend un sens figuré injurieux et se met en place une construction adjectivale. L'emploi était alors misogyne, exploitant l'impuissance et la passivité du sexe féminin de l’imaginaire collectif. Aujourd'hui, l’absence fréquente d’accord en position d’attribut ou d’apposition (par ex. Elle est con.) rappelle l'origine nominale de l'expression, sans qu'il soit toutefois fait référence consciente à la vulve[1]. L'ancienne acception physiologique est aujourd'hui en voie d'obsolescence.


    Lien avec leurs équivalents germaniques [modifier]
    La parenté indo-européenne avec kut (néerlandais) et cunt (anglais) n'est pas établie[7].

    Cunnus provient en effet en proto-indo-européen soit de *kust- (intestin, rein, vessie)[8], soit de *skerǝ- (couper)[9] [10], soit de * (s)keu- (cacher)[11]. Les origines possibles de l’étymon germanique *kunton donnant cunt sont : *gwneH2/guneH2 (femme, cf. gynécologie, queen) soit *gen/gon (créer, devenir, cf. génétique, gamète) ou bien *geu- (creux, cavité)[8] [9] d'après la loi de Grimm. Toutefois certains relient le *kunton au latin cuneus (coin), un cognat possible de cunnus/con[9].


    Mots dérivés [modifier]
    On notera que le dérivé déconner avait jusqu'à la fin du XIXe siècle le sens premier de se retirer[12], sens qu'il a complètement perdu aujourd’hui. Son contraire enconner, signifiant pénétrer, composé sur le même mode qu'enculer, est aujourd’hui pratiquement désuet et réservé à la littérature érotique.

    Connard est formé par suffixation avec l’affixe péjoratif -ard mais il est possible que le mot ait été influencé par cornard ; il n'a, lui, qu'un sens uniquement figuré. Connasse, en revanche, désignait au départ et jusqu'au XXe siècle une prostituée de bas étage ou inexperte. Son sens figuré de femme sotte est attesté dès le XIXe[13]. Conneau et ses variantes graphiques connaud et connot, synonymes de connard, sont devenus obsolètes au cours du XXe siècle.

    Les autres dérivés modernes, utilisés dans le sens figuré uniquement sont : déconnage et déconne pour l'action de débiter ou faire des sottises, déconneur pour celui qui aime à les dire ou à les faire, connement en tant qu'adverbe et connerie pour chose stupide ou sans intérêt.

    Il est à noter que les patronymes Conne, Connard, Connart et variantes n'ont aucun rapport étymologique avec le mot con : en Europe continentale, ils proviennent du germanique con(hardt) signifiant « brave et dur » (à rapprocher du néerlandais koen, « courageux » et de l'anglais hard, « dur »)[14], [15] Chez les personnes d’origine irlandaise, Connard et Connart sont des dérivés de Connacht[15].


    Un mot tabou ? [modifier]
    Jusqu'aux débuts du XXe siècle le mot avait une connotation particulièrement vulgaire en particulier dans son acception physiologique ; il n’était employé dans des écrits publics que pour mieux enfoncer : « Ces mégères révolutionnaires, qui pissent à con béant sur les cadavres des gens qu’elles ont égorgés »[16]. La bassesse du vocable est toutefois déplorée par Jules Michelet qui indique :

    « C'est une impiété inepte d’avoir fait du mot con un terme bas, une injure. Le mépris de la faiblesse ? Mais nous sommes si heureux qu’elles soient faibles. C’est non seulement le propagateur de la nature, mais le conciliateur, le vrai fond de la vie sociale pour l’homme. »
    — Journal, 1887, Jules Michelet

    En 1928, Louis Aragon dut faire publier clandestinement Le Con d’Irène, un roman érotique, pour s'éviter les foudres de la censure. Ce n'est qu’en 1968 que Régine Deforges le republie sous le titre édulcoré Irène ; le livre est tout de même saisi pour son contenu érotique[17] [18].

    Dans son sens figuré, le mot se voit de plus en plus employé après la Seconde Guerre mondiale et apparaît dans des œuvres de nombreux écrivains comme Louis-Ferdinand Céline, Louis Aragon ou Raymond Queneau. Toutefois, le « Où que tu ailles, tu te feras piquer, eh con ! » lancé par le préfet de la Sarthe Jacques Gandouin à un preneur d’otages lui valut une suspension de la part du ministre de l'Intérieur Michel Poniatowski pour « attitude non conforme à celle que l’on attend d’un haut fonctionnaire »[19] : preuve que le substantif n’était pas encore bien accepté en 1975, malgré sa pertinence dans la situation.

    Aujourd'hui le mot peut être employé par un homme politique sans que cela fasse scandale — pourvu qu’il ne soit pas utilisé de manière insultante : le premier ministre français, Dominique de Villepin pourra dire en mars 2006 « Ils vont s’apercevoir que je suis assez con pour aller jusqu’au bout. » au sujet de la crise du contrat première embauche[20] sans que le vocabulaire utilisé ne gêne le moins du monde.

    On a même pu lire le mot (années 2000) dans le très sage Journal de Spirou[réf. nécessaire].


    Usage contemporain et littéraire [modifier]

    Le personnage du con [modifier]
    « On est toujours le con de quelqu'un. »
    — Expression populaire.

    Le mot jouit d'une grande popularité. Le personnage du con, celui que l’on moque et dont on veut se différencier, est omniprésent dans la littérature, la chanson ou la culture populaire françaises.

    On se souvient du méprisant « J'aime voir de mon balcon passer les cons » (Le Pornographe du phonographe), du descriptif « Quand on est con, on est con » (refrain du Temps ne fait rien à l’affaire) ou du répétitif « Avec mon bouquet de fleur/mon pistolet/etc. j’avais l'air d’un con, ma mère » (Marinette) de Georges Brassens. Le film Le Dîner de cons de Francis Veber, avec Thierry Lhermitte et Jacques Villeret, dépeint le personnage du con, dans le sens idiot, celui que l’on invite pour s'en gausser. L'expression roi des cons amplifie le sens du mot, elle est mise en musique par Georges Brassens dans Le Roi ; Renaud au contraire prétend qu'en cas d'abdication du roi des cons, « Il y aurait cinquante millions de prétendants » (c’est-à-dire tous les français) dans Hexagone.

    Une tradition estudiantine légendaire de l'École normale supérieure est de désigner le cuisinier ou l'intendant responsable d'une nourriture particulièrement exécrable de « Quel khon ». Il s'agit d'une cérémonie organisée au réfectoire par le cacique général (1er reçu au concours d'entrée de lettres classiques) :

    « Marjaurie, qui avait la voix ronde et chaude, énonca d'abord, amplement :
    — Messieurs, un Quel Khon au Pot !
    Puis :
    — Un, deux, trois. Alors, les deux syllabes rituelles, proférées par les cent cinquante jeunes hommes, chacune des deux avec la même force, et sur un rythme aussi lent qu'un pas de parade, « Quel... Khon ! » formèrent deux hurlements successifs ou plutôt deux énormes coups de gong, que continua un fracas de grosses assiettes de bistrot jetées à toute volée contre le sol ; bruit si nourri et si prolongé que même ceux qui avaient crié le plus fort se demandaient avec un rien d'anxiété combien durerait le délire de leur propre multitude. »
    — Jules Romains, Les Hommes de bonne volonté, livre 3, chapitre 3

    Le con est aussi le ressortissant d'un pays étranger que l'on raille dans les blagues à caractère raciste ou xénophobe : en France, les blagues belges visent les voisins wallons, en Amérique latine, les Galiciens (les Espagnols par synecdoque) sont vus comme des cons (pendejos).


    Jeux sur la polysémie [modifier]
    Certains ont utilisé à des fins poétiques la polysémie du mot. Georges Brassens ne s'est pas fait prier, avec Le Blason, une ode au sexe de la femme. Il déclare déplorer la bassesse avec laquelle ses contemporains désignent « cet incomparable instrument de bonheur » :

    Mais le pire de tous est un petit vocable
    De trois lettres pas plus, familier, coutumier
    […]
    Honte à celui-là qui, par dépit, par gageure,
    Dota du même terme en son fiel venimeux
    Ce grand ami de l’homme et la cinglante injure
    Celui-là, c’est probable, en était un fameux.
    […]
    La male peste soit de cette homonymie !
    C'est injuste, Madame, et c'est désobligeant
    Que ce morceau de roi de votre anatomie
    Porte le même nom qu'une foule de gens.

    Pierre Perret n’est pas en reste avec Celui d’Alice (1974) :

    Si je me réfère
    À mon dictionnaire
    Il est temps de faire
    La définition
    De ce mot espiègle
    Qui échappe à la règle
    Plus noble qu’un aigle
    Dans sa condition
    Ce mot vous le dites
    Censeurs hypocrites
    Établissez vite
    Son vrai sens profond
    Car si on l’ausculte
    Au lieu d’une insulte
    On peut faire un culte
    Du joli mot con



    Usage politique et militaire [modifier]
    « Mort aux cons ! » est un slogan du jargon militaire utilisé pour stigmatiser l’ennemi. En 1944, le capitaine Raymond Dronne des Forces françaises libres (9e compagnie de combat du Régiment de marche du Tchad puis 2e Division Blindée) baptise sa jeep « mort aux cons » [21], expression à laquelle De Gaulle aurait répondu « Vaste programme ! »

    Aujourd’hui, le slogan est fréquemment utilisé par les milieux d'extrême gauche ou alternatifs pour désigner l'ennemi à abattre. Par exemple, un collectif de graffiteurs se fait appeler MAC, acronyme de « Mort aux cons ». Le chanteur Renaud chante la vie d'un personnage anarchiste dans ces termes : « N'empêche que Mort aux cons dans la cage d’escalier, c'est moi qui l’ai marqué, c’est vous dire si j'ai raison ! » (Dans mon HLM). Interpellé lors d’un meeting en 1968, De Gaulle aurait répliqué : « Vaste programme, en effet ! ». À cette époque, le con du gauchiste était celui qui rentrait dans le cadre du système : « Élections, piège à cons ». L'ennemi peut être de l’autre côté de l'échiquier : le directeur de publication du site internet des Jeunesses identitaires (affiliées au Bloc identitaire) est passé en jugement pour diffamation dont certains termes étaient « Vieux con de gauche, ça se soigne, docteur ? » [22]. En 1979, suite à un article de Michel Droit dans le Figaro dénonçant la version reggae de la Marseillaise composée par Serge Gainsbourg (Aux armes et cætera), celui-ci fit circuler un mot qui passa à la postérité : « On a pas le con d'être aussi Droit »[23].


    Usages régionaux et expressions [modifier]
    Dans le Sud de la France, en particulier à Toulouse où il se prononce [cõ ͊ŋ], con ou son dérivé bouducon est utilisé de manière impersonnelle comme interjection. Il est utilisé fréquemment dans le registre familier en début ou fin de phrase, à l'instar de putain ou putain con. On résume souvent : « Putain, con, c'est la ponctuation. »[24].

    À Marseille, l'interpellation « Oh! Con! » est utilisé de manière non injurieuse entre amis ou collègues. Certaines expressions composées avec con, comme les plus connues Le con de ta/sa mère !, Le con de ta/sa race ! et Le con de Manon, peuvent s'y employer de manière exclamative, en l'absence de personne à injurier[25]. (Bien sûr certaines d'entre elles conservent un emploi injurieux, comme les deux premières précédemment citées [réf. nécessaire]). On remarquera le parallélisme avec les expressions du genre enculé de ta race ou de ta mère dans lequel la race ou la mère sont des compléments sans signification réelle, uniquement destinés à renforcer l'expression.

    Dans son sens figuré, le vocable a perdu une grande partie de sa force, dans le registre familier du moins. Aussi un grand nombre d'expressions le renforcent-elles par le biais d'une comparaison avec un objet, un animal ou une situation symbolisant la bêtise : con comme un balai, con comme la lune, con comme ses pieds, con comme un comptoir sans verre, con comme un bol, con comme un jeune chien, con comme une valise sans poignée (expression chère à Jacques Chirac), [26]. À cette fin, il est souvent affublé d’un adjectif : gros con, sale con, petit con, pauvre con ou vieux con.


    Contrepets connus [modifier]
    L'art de la contrepèterie fait souvent intervenir le vocable, dans son sens premier, ou ses dérivés. Les plus connus sont les contrepets suivants :

    « À Beaumont-le-Vicomte », François Rabelais[27]
    « Une belle thèse avec des bons côtés », Luc Étienne[27]
    « Ce bond est digne d'un comanche », Ahmédée et Lharidelle[27]
    Conan le Barbare, titre de film contenant un contrepet involontaire
    « Sur l'Album de la Comtesse », titre de la rubrique de contrepets du Canard enchaîné
    « L'art de décaler les sons », définition autoréférente de la contrepèterie et titre d'un ouvrage sur le sujet[28]

    Citations célèbres [modifier]
    Voir aussi sur Wikiquote les citations « Con ».On attribue à De Gaulle les réponse suivantes à « Mort aux cons ! » : « Vaste programme »[29] et « Lourde tâche »[30].
    « J'ai divisé la société en deux catégories : mes amis ou mes cons à moi et les cons des autres que je ne supporte pas », Michel Audiard[31].
    « Quand vous citez un texte con, n'oubliez pas le contexte », Jacques Prévert[32].
    « Il ne faut jamais prendre les gens pour des cons mais il ne faut pas oublier qu'ils le sont », Les publicitaires, Les Inconnus.
    « La mort c'est un peu comme la connerie. Le mort il ne sait pas qu’il est mort, ce sont les autres qui sont tristes. Pour le con c’est pareil… », Philippe Geluck[33].
    « Et toi, petit con, penses-tu que ce soit le monde, la famille, l'époque où te poser ? Pas encore là et déjà de mauvaises fréquentations ! », Daniel Pennac[34].
    « Si un con admet qu'il est con, c’est qu'il ne l'est pas vraiment. Or s'il ne l'est pas, et qu'il admet qu'il l'est, c'est qu'il est con quand même », Carali[35] .
    « Parfois, les cons sont utiles. Ils mettent en valeur », Jean-François Deniau[36].
    « Les cons ça ose tout, c'est même à ça qu'on les reconnaît », Michel Audiard[37].

    Notes [modifier]
    ↑ a  b  c  Entrée « con » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Entrée « connil, connin » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Entrée « lapin » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ a  b  Coney » sur Online Etymology Dictionary
    ↑ Entrée « coño » du Diccionario de la Real Academia Española
    ↑ Entrée « conho » sur Língua Portugesa On-Line
    ↑ Cunt: Etymology sur le site Cunt: A Cultural History, visité le 17 août 2006
    ↑ a  b  " Cunnus " sur Database query to Indo-European etymology
    ↑ a  b  c  " Cunt " sur Online Etymology Dictionary
    ↑ « *skerǝ- » sur Database query to Indo-European etymology.
    ↑ The Etymology of sexual slang, visité le 17 août 2006
    ↑ « déconner » dans le Dictionnaire érotique moderne de Delveau
    ↑ Entrée « connard, conneau, connaud, connos » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Noms de famille commençant par un C
    ↑ a  b  Le nom de famille Connart en Belgique et ailleurs
    ↑ Journal, 1885, Jules et Edmond de Goncourt
    ↑ « Censure » sur le site du Quid, visité le 17 août 2006
    ↑ Le parcours d'une femme éditeur, visité le 17 août 2006
    ↑ Les Sarthois célèbres sur http://www.sarthe.com évoque des « propos piquants » et la suspension
    ↑ Quand l’humour se marie à la politique…, Le Figaro du 23 mai 2006, rubrique « People et insolite » [lire en ligne]
    ↑ Il y a soixante ans, la libération de Paris…, archives de France 2, visitées le 18 août 2006
    ↑ , Le Nouvel Observateur du 3 août 2005
    ↑ Voir l'article du Monde du 31/08/06.
    ↑ Putain » sur le Dictionnaire d’argot et de français familier
    ↑ « Manon » dans Le dictionnaire marseillais — le parler massaliote de A à Z, site du Le Transbordeur de Marseille, visité en juillet 2006
    ↑ Recherche de « con comme » sur le Dictionnaire d'argot et de français familier
    ↑ a  b  c  Art du contrepet
    ↑ Joël Martin, Manuel de contrepet, l'art de décaler les sons, Albin Michel, 1986, Paris
    ↑ Mort aux cons : vaste programme !, webzine samizdat.net rubrique « feu à volonté », entrée du 4 janvier 2004
    ↑ Août 1944 : Libération de Paris, Stéphane Delogu (dir.), sur le site « Juin 1944 : Un vent de liberté »
    ↑ Michel Audiard, dans les Yeux de l’amour, film de Denys de La Patellière, script publié par Films Pomereu, 1959
    ↑ Entrée Jacques Prévert sur http://www.ninasiget.com
    ↑ Philippe Geluck, Le Chat, à préciser
    ↑ Daniel Pennac, Monsieur Malaussène, 1995
    ↑ Carali, Le Petit Psikopat Illustré
    ↑ À propos d'un préfet du Cher, nouvellement nommé suite à la victoire de la gauche en 1981, qui avait voulu interdire à J.F. Deniau (président du conseil général du Cher) de déposer une gerbe à l'occasion de l'inauguration d'un monument commémoratif de la Résistance dans le département. Gaston Defferre (alors ministre de l'Intérieur du gouvernement socialiste de Pierre Mauroy), indigné par l'attitude du préfet, avait proposé à Deniau de le « faire sauter ». Deniau l'en avait dissuadé, et s'était justifié par cette phrase (anecdote racontée dans Survivre, pp. 157-15.
    ↑ Michel Audiard, Les Tontons flingueurs, film de Georges Lautner (1963)

    Voir aussi [modifier]
    Voir « con » sur le Wiktionnaire.


    Liens internes [modifier]
    Insulte
    Misogynie

    Bibliographie [modifier]
    Le Con d’Irène (192, roman érotique de Louis Aragon
    Et le singe devint con : l'aurore de l'humanité (1972), de François Cavanna
    Les Cons (1973), roman policier de San-Antonio
    J'suis pas plus con qu'un autre (1976), texte écrit directement en français par Henry Miller.
    Les Deux Cons (1993), bande dessinée de Kafka
    Le Vrai Con maltais (2002), tome de la bande dessinée Le Poulpe, parodie du titre Le Faucon maltais
    Éloge de la connerie (2004), essai de Gouro Marco

    Filmographie [modifier]
    Comment réussir quand on est con et pleurnichard (1974), film de Michel Audiard
    Le Roi des cons (1981), film de Claude Confortès
    P’tit Con (1984), film de Gérard Lauzier
    Le Courage d’un con (1995), film de Tommy Boy
    Mémoires d’un jeune con (1996) film de Patrick Aurignac
    Le Dîner de cons (199, film de Francis Veber

    Musicographie [modifier]
    Requiem pour un Con chanson de Serge Gainsbourg dans le film Le Pacha (196 de Georges Lautner
    Le Trou du con (1995), morceau du groupe de fusion metal Lofofora
    P’tite conne, chanson de Renaud dédiée à la fille de Bulle Ogier, Pascale, morte d’une overdose
    Le Roi, chanson de Georges Brassens sur le roi des cons
    Le Blason, ode au corps féminin de Georges Brassens, s'étend sur le vocable de trois lettres
    Le temps ne fait rien à l’affaire, chanson de Georges Brassens sur le thème « Quand on est con, o
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    Le con est un mot français vulgaire qui désigne à l’origine le sexe de la femme. Au XXIe siècle, il s’utilise surtout comme une insulte destinée à une personne stupide, naïve ou désagréable, de même que ses dérivés « connard » et « connasse » qui se concentrent sur la dernière acception. Con a aussi un emploi impersonnel, souvent dépréciatif. Le mot connerie est formé sur le mot con.

    Sommaire [masquer]
    1 Étymologie
    1.1 Étymologie latine
    1.2 Lien avec leurs équivalents germaniques
    1.3 Mots dérivés
    2 Un mot tabou ?
    3 Usage contemporain et littéraire
    3.1 Le personnage du con
    3.2 Jeux sur la polysémie
    3.3 Usage politique et militaire
    3.4 Usages régionaux et expressions
    3.5 Contrepets connus
    4 Citations célèbres
    5 Notes
    6 Voir aussi
    6.1 Liens internes
    6.2 Bibliographie
    6.3 Filmographie
    6.4 Musicographie



    Étymologie [modifier]

    Étymologie latine [modifier]
    Con provient de l’étymon latin cunnus (vulve)[1]. Au Moyen Âge, les diminutifs connil et connin (latin cuniculus) désignaient le lapin ainsi que les conduits et tuyaux[2], pour être remplacé par le nom actuel de l’animal (de laperau) vers le XVe siècle en raison de l’usage persistant de l’acception vulgaire de con et connin[3], attestée dès le XIIe siècle dans le Roman de Renart[1]. On peut noter que le nom de l'animal a été conservé dans de nombreuses langues romanes : conejo en castillan, coniglio en italien, conill en catalan, coelho en portugais. Il a d’ailleurs été emprunté par l'anglais — ainsi qu’une partie importante des langues germaniques — via l'ancien français : coney, d’usage courant jusqu’au XIXe siècle[4]. En castillan, l’étymon cunnus a produit coño qui est l'équivalent de notre con moderne, en toutefois moins vulgaire[5] ; coney ou cony possède aujourd'hui cette acception en sus du sens animalier[4]. On notera que le portugais conho est un faux cognat ; dérivé cuneus, il n'a pas cette signification[6].

    Vers le XIXe siècle le vocable français prend un sens figuré injurieux et se met en place une construction adjectivale. L'emploi était alors misogyne, exploitant l'impuissance et la passivité du sexe féminin de l’imaginaire collectif. Aujourd'hui, l’absence fréquente d’accord en position d’attribut ou d’apposition (par ex. Elle est con.) rappelle l'origine nominale de l'expression, sans qu'il soit toutefois fait référence consciente à la vulve[1]. L'ancienne acception physiologique est aujourd'hui en voie d'obsolescence.


    Lien avec leurs équivalents germaniques [modifier]
    La parenté indo-européenne avec kut (néerlandais) et cunt (anglais) n'est pas établie[7].

    Cunnus provient en effet en proto-indo-européen soit de *kust- (intestin, rein, vessie)[8], soit de *skerǝ- (couper)[9] [10], soit de * (s)keu- (cacher)[11]. Les origines possibles de l’étymon germanique *kunton donnant cunt sont : *gwneH2/guneH2 (femme, cf. gynécologie, queen) soit *gen/gon (créer, devenir, cf. génétique, gamète) ou bien *geu- (creux, cavité)[8] [9] d'après la loi de Grimm. Toutefois certains relient le *kunton au latin cuneus (coin), un cognat possible de cunnus/con[9].


    Mots dérivés [modifier]
    On notera que le dérivé déconner avait jusqu'à la fin du XIXe siècle le sens premier de se retirer[12], sens qu'il a complètement perdu aujourd’hui. Son contraire enconner, signifiant pénétrer, composé sur le même mode qu'enculer, est aujourd’hui pratiquement désuet et réservé à la littérature érotique.

    Connard est formé par suffixation avec l’affixe péjoratif -ard mais il est possible que le mot ait été influencé par cornard ; il n'a, lui, qu'un sens uniquement figuré. Connasse, en revanche, désignait au départ et jusqu'au XXe siècle une prostituée de bas étage ou inexperte. Son sens figuré de femme sotte est attesté dès le XIXe[13]. Conneau et ses variantes graphiques connaud et connot, synonymes de connard, sont devenus obsolètes au cours du XXe siècle.

    Les autres dérivés modernes, utilisés dans le sens figuré uniquement sont : déconnage et déconne pour l'action de débiter ou faire des sottises, déconneur pour celui qui aime à les dire ou à les faire, connement en tant qu'adverbe et connerie pour chose stupide ou sans intérêt.

    Il est à noter que les patronymes Conne, Connard, Connart et variantes n'ont aucun rapport étymologique avec le mot con : en Europe continentale, ils proviennent du germanique con(hardt) signifiant « brave et dur » (à rapprocher du néerlandais koen, « courageux » et de l'anglais hard, « dur »)[14], [15] Chez les personnes d’origine irlandaise, Connard et Connart sont des dérivés de Connacht[15].


    Un mot tabou ? [modifier]
    Jusqu'aux débuts du XXe siècle le mot avait une connotation particulièrement vulgaire en particulier dans son acception physiologique ; il n’était employé dans des écrits publics que pour mieux enfoncer : « Ces mégères révolutionnaires, qui pissent à con béant sur les cadavres des gens qu’elles ont égorgés »[16]. La bassesse du vocable est toutefois déplorée par Jules Michelet qui indique :

    « C'est une impiété inepte d’avoir fait du mot con un terme bas, une injure. Le mépris de la faiblesse ? Mais nous sommes si heureux qu’elles soient faibles. C’est non seulement le propagateur de la nature, mais le conciliateur, le vrai fond de la vie sociale pour l’homme. »
    — Journal, 1887, Jules Michelet

    En 1928, Louis Aragon dut faire publier clandestinement Le Con d’Irène, un roman érotique, pour s'éviter les foudres de la censure. Ce n'est qu’en 1968 que Régine Deforges le republie sous le titre édulcoré Irène ; le livre est tout de même saisi pour son contenu érotique[17] [18].

    Dans son sens figuré, le mot se voit de plus en plus employé après la Seconde Guerre mondiale et apparaît dans des œuvres de nombreux écrivains comme Louis-Ferdinand Céline, Louis Aragon ou Raymond Queneau. Toutefois, le « Où que tu ailles, tu te feras piquer, eh con ! » lancé par le préfet de la Sarthe Jacques Gandouin à un preneur d’otages lui valut une suspension de la part du ministre de l'Intérieur Michel Poniatowski pour « attitude non conforme à celle que l’on attend d’un haut fonctionnaire »[19] : preuve que le substantif n’était pas encore bien accepté en 1975, malgré sa pertinence dans la situation.

    Aujourd'hui le mot peut être employé par un homme politique sans que cela fasse scandale — pourvu qu’il ne soit pas utilisé de manière insultante : le premier ministre français, Dominique de Villepin pourra dire en mars 2006 « Ils vont s’apercevoir que je suis assez con pour aller jusqu’au bout. » au sujet de la crise du contrat première embauche[20] sans que le vocabulaire utilisé ne gêne le moins du monde.

    On a même pu lire le mot (années 2000) dans le très sage Journal de Spirou[réf. nécessaire].


    Usage contemporain et littéraire [modifier]

    Le personnage du con [modifier]
    « On est toujours le con de quelqu'un. »
    — Expression populaire.

    Le mot jouit d'une grande popularité. Le personnage du con, celui que l’on moque et dont on veut se différencier, est omniprésent dans la littérature, la chanson ou la culture populaire françaises.

    On se souvient du méprisant « J'aime voir de mon balcon passer les cons » (Le Pornographe du phonographe), du descriptif « Quand on est con, on est con » (refrain du Temps ne fait rien à l’affaire) ou du répétitif « Avec mon bouquet de fleur/mon pistolet/etc. j’avais l'air d’un con, ma mère » (Marinette) de Georges Brassens. Le film Le Dîner de cons de Francis Veber, avec Thierry Lhermitte et Jacques Villeret, dépeint le personnage du con, dans le sens idiot, celui que l’on invite pour s'en gausser. L'expression roi des cons amplifie le sens du mot, elle est mise en musique par Georges Brassens dans Le Roi ; Renaud au contraire prétend qu'en cas d'abdication du roi des cons, « Il y aurait cinquante millions de prétendants » (c’est-à-dire tous les français) dans Hexagone.

    Une tradition estudiantine légendaire de l'École normale supérieure est de désigner le cuisinier ou l'intendant responsable d'une nourriture particulièrement exécrable de « Quel khon ». Il s'agit d'une cérémonie organisée au réfectoire par le cacique général (1er reçu au concours d'entrée de lettres classiques) :

    « Marjaurie, qui avait la voix ronde et chaude, énonca d'abord, amplement :
    — Messieurs, un Quel Khon au Pot !
    Puis :
    — Un, deux, trois. Alors, les deux syllabes rituelles, proférées par les cent cinquante jeunes hommes, chacune des deux avec la même force, et sur un rythme aussi lent qu'un pas de parade, « Quel... Khon ! » formèrent deux hurlements successifs ou plutôt deux énormes coups de gong, que continua un fracas de grosses assiettes de bistrot jetées à toute volée contre le sol ; bruit si nourri et si prolongé que même ceux qui avaient crié le plus fort se demandaient avec un rien d'anxiété combien durerait le délire de leur propre multitude. »
    — Jules Romains, Les Hommes de bonne volonté, livre 3, chapitre 3

    Le con est aussi le ressortissant d'un pays étranger que l'on raille dans les blagues à caractère raciste ou xénophobe : en France, les blagues belges visent les voisins wallons, en Amérique latine, les Galiciens (les Espagnols par synecdoque) sont vus comme des cons (pendejos).


    Jeux sur la polysémie [modifier]
    Certains ont utilisé à des fins poétiques la polysémie du mot. Georges Brassens ne s'est pas fait prier, avec Le Blason, une ode au sexe de la femme. Il déclare déplorer la bassesse avec laquelle ses contemporains désignent « cet incomparable instrument de bonheur » :

    Mais le pire de tous est un petit vocable
    De trois lettres pas plus, familier, coutumier
    […]
    Honte à celui-là qui, par dépit, par gageure,
    Dota du même terme en son fiel venimeux
    Ce grand ami de l’homme et la cinglante injure
    Celui-là, c’est probable, en était un fameux.
    […]
    La male peste soit de cette homonymie !
    C'est injuste, Madame, et c'est désobligeant
    Que ce morceau de roi de votre anatomie
    Porte le même nom qu'une foule de gens.

    Pierre Perret n’est pas en reste avec Celui d’Alice (1974) :

    Si je me réfère
    À mon dictionnaire
    Il est temps de faire
    La définition
    De ce mot espiègle
    Qui échappe à la règle
    Plus noble qu’un aigle
    Dans sa condition
    Ce mot vous le dites
    Censeurs hypocrites
    Établissez vite
    Son vrai sens profond
    Car si on l’ausculte
    Au lieu d’une insulte
    On peut faire un culte
    Du joli mot con



    Usage politique et militaire [modifier]
    « Mort aux cons ! » est un slogan du jargon militaire utilisé pour stigmatiser l’ennemi. En 1944, le capitaine Raymond Dronne des Forces françaises libres (9e compagnie de combat du Régiment de marche du Tchad puis 2e Division Blindée) baptise sa jeep « mort aux cons » [21], expression à laquelle De Gaulle aurait répondu « Vaste programme ! »

    Aujourd’hui, le slogan est fréquemment utilisé par les milieux d'extrême gauche ou alternatifs pour désigner l'ennemi à abattre. Par exemple, un collectif de graffiteurs se fait appeler MAC, acronyme de « Mort aux cons ». Le chanteur Renaud chante la vie d'un personnage anarchiste dans ces termes : « N'empêche que Mort aux cons dans la cage d’escalier, c'est moi qui l’ai marqué, c’est vous dire si j'ai raison ! » (Dans mon HLM). Interpellé lors d’un meeting en 1968, De Gaulle aurait répliqué : « Vaste programme, en effet ! ». À cette époque, le con du gauchiste était celui qui rentrait dans le cadre du système : « Élections, piège à cons ». L'ennemi peut être de l’autre côté de l'échiquier : le directeur de publication du site internet des Jeunesses identitaires (affiliées au Bloc identitaire) est passé en jugement pour diffamation dont certains termes étaient « Vieux con de gauche, ça se soigne, docteur ? » [22]. En 1979, suite à un article de Michel Droit dans le Figaro dénonçant la version reggae de la Marseillaise composée par Serge Gainsbourg (Aux armes et cætera), celui-ci fit circuler un mot qui passa à la postérité : « On a pas le con d'être aussi Droit »[23].


    Usages régionaux et expressions [modifier]
    Dans le Sud de la France, en particulier à Toulouse où il se prononce [cõ ͊ŋ], con ou son dérivé bouducon est utilisé de manière impersonnelle comme interjection. Il est utilisé fréquemment dans le registre familier en début ou fin de phrase, à l'instar de putain ou putain con. On résume souvent : « Putain, con, c'est la ponctuation. »[24].

    À Marseille, l'interpellation « Oh! Con! » est utilisé de manière non injurieuse entre amis ou collègues. Certaines expressions composées avec con, comme les plus connues Le con de ta/sa mère !, Le con de ta/sa race ! et Le con de Manon, peuvent s'y employer de manière exclamative, en l'absence de personne à injurier[25]. (Bien sûr certaines d'entre elles conservent un emploi injurieux, comme les deux premières précédemment citées [réf. nécessaire]). On remarquera le parallélisme avec les expressions du genre enculé de ta race ou de ta mère dans lequel la race ou la mère sont des compléments sans signification réelle, uniquement destinés à renforcer l'expression.

    Dans son sens figuré, le vocable a perdu une grande partie de sa force, dans le registre familier du moins. Aussi un grand nombre d'expressions le renforcent-elles par le biais d'une comparaison avec un objet, un animal ou une situation symbolisant la bêtise : con comme un balai, con comme la lune, con comme ses pieds, con comme un comptoir sans verre, con comme un bol, con comme un jeune chien, con comme une valise sans poignée (expression chère à Jacques Chirac), [26]. À cette fin, il est souvent affublé d’un adjectif : gros con, sale con, petit con, pauvre con ou vieux con.


    Contrepets connus [modifier]
    L'art de la contrepèterie fait souvent intervenir le vocable, dans son sens premier, ou ses dérivés. Les plus connus sont les contrepets suivants :

    « À Beaumont-le-Vicomte », François Rabelais[27]
    « Une belle thèse avec des bons côtés », Luc Étienne[27]
    « Ce bond est digne d'un comanche », Ahmédée et Lharidelle[27]
    Conan le Barbare, titre de film contenant un contrepet involontaire
    « Sur l'Album de la Comtesse », titre de la rubrique de contrepets du Canard enchaîné
    « L'art de décaler les sons », définition autoréférente de la contrepèterie et titre d'un ouvrage sur le sujet[28]

    Citations célèbres [modifier]
    Voir aussi sur Wikiquote les citations « Con ».On attribue à De Gaulle les réponse suivantes à « Mort aux cons ! » : « Vaste programme »[29] et « Lourde tâche »[30].
    « J'ai divisé la société en deux catégories : mes amis ou mes cons à moi et les cons des autres que je ne supporte pas », Michel Audiard[31].
    « Quand vous citez un texte con, n'oubliez pas le contexte », Jacques Prévert[32].
    « Il ne faut jamais prendre les gens pour des cons mais il ne faut pas oublier qu'ils le sont », Les publicitaires, Les Inconnus.
    « La mort c'est un peu comme la connerie. Le mort il ne sait pas qu’il est mort, ce sont les autres qui sont tristes. Pour le con c’est pareil… », Philippe Geluck[33].
    « Et toi, petit con, penses-tu que ce soit le monde, la famille, l'époque où te poser ? Pas encore là et déjà de mauvaises fréquentations ! », Daniel Pennac[34].
    « Si un con admet qu'il est con, c’est qu'il ne l'est pas vraiment. Or s'il ne l'est pas, et qu'il admet qu'il l'est, c'est qu'il est con quand même », Carali[35] .
    « Parfois, les cons sont utiles. Ils mettent en valeur », Jean-François Deniau[36].
    « Les cons ça ose tout, c'est même à ça qu'on les reconnaît », Michel Audiard[37].

    Notes [modifier]
    ↑ a  b  c  Entrée « con » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Entrée « connil, connin » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Entrée « lapin » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ a  b  Coney » sur Online Etymology Dictionary
    ↑ Entrée « coño » du Diccionario de la Real Academia Española
    ↑ Entrée « conho » sur Língua Portugesa On-Line
    ↑ Cunt: Etymology sur le site Cunt: A Cultural History, visité le 17 août 2006
    ↑ a  b  " Cunnus " sur Database query to Indo-European etymology
    ↑ a  b  c  " Cunt " sur Online Etymology Dictionary
    ↑ « *skerǝ- » sur Database query to Indo-European etymology.
    ↑ The Etymology of sexual slang, visité le 17 août 2006
    ↑ « déconner » dans le Dictionnaire érotique moderne de Delveau
    ↑ Entrée « connard, conneau, connaud, connos » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Noms de famille commençant par un C
    ↑ a  b  Le nom de famille Connart en Belgique et ailleurs
    ↑ Journal, 1885, Jules et Edmond de Goncourt
    ↑ « Censure » sur le site du Quid, visité le 17 août 2006
    ↑ Le parcours d'une femme éditeur, visité le 17 août 2006
    ↑ Les Sarthois célèbres sur http://www.sarthe.com évoque des « propos piquants » et la suspension
    ↑ Quand l’humour se marie à la politique…, Le Figaro du 23 mai 2006, rubrique « People et insolite » [lire en ligne]
    ↑ Il y a soixante ans, la libération de Paris…, archives de France 2, visitées le 18 août 2006
    ↑ , Le Nouvel Observateur du 3 août 2005
    ↑ Voir l'article du Monde du 31/08/06.
    ↑ Putain » sur le Dictionnaire d’argot et de français familier
    ↑ « Manon » dans Le dictionnaire marseillais — le parler massaliote de A à Z, site du Le Transbordeur de Marseille, visité en juillet 2006
    ↑ Recherche de « con comme » sur le Dictionnaire d'argot et de français familier
    ↑ a  b  c  Art du contrepet
    ↑ Joël Martin, Manuel de contrepet, l'art de décaler les sons, Albin Michel, 1986, Paris
    ↑ Mort aux cons : vaste programme !, webzine samizdat.net rubrique « feu à volonté », entrée du 4 janvier 2004
    ↑ Août 1944 : Libération de Paris, Stéphane Delogu (dir.), sur le site « Juin 1944 : Un vent de liberté »
    ↑ Michel Audiard, dans les Yeux de l’amour, film de Denys de La Patellière, script publié par Films Pomereu, 1959
    ↑ Entrée Jacques Prévert sur http://www.ninasiget.com
    ↑ Philippe Geluck, Le Chat, à préciser
    ↑ Daniel Pennac, Monsieur Malaussène, 1995
    ↑ Carali, Le Petit Psikopat Illustré
    ↑ À propos d'un préfet du Cher, nouvellement nommé suite à la victoire de la gauche en 1981, qui avait voulu interdire à J.F. Deniau (président du conseil général du Cher) de déposer une gerbe à l'occasion de l'inauguration d'un monument commémoratif de la Résistance dans le département. Gaston Defferre (alors ministre de l'Intérieur du gouvernement socialiste de Pierre Mauroy), indigné par l'attitude du préfet, avait proposé à Deniau de le « faire sauter ». Deniau l'en avait dissuadé, et s'était justifié par cette phrase (anecdote racontée dans Survivre, pp. 157-15.
    ↑ Michel Audiard, Les Tontons flingueurs, film de Georges Lautner (1963)

    Voir aussi [modifier]
    Voir « con » sur le Wiktionnaire.


    Liens internes [modifier]
    Insulte
    Misogynie

    Bibliographie [modifier]
    Le Con d’Irène (192, roman érotique de Louis Aragon
    Et le singe devint con : l'aurore de l'humanité (1972), de François Cavanna
    Les Cons (1973), roman policier de San-Antonio
    J'suis pas plus con qu'un autre (1976), texte écrit directement en français par Henry Miller.
    Les Deux Cons (1993), bande dessinée de Kafka
    Le Vrai Con maltais (2002), tome de la bande dessinée Le Poulpe, parodie du titre Le Faucon maltais
    Éloge de la connerie (2004), essai de Gouro Marco

    Filmographie [modifier]
    Comment réussir quand on est con et pleurnichard (1974), film de Michel Audiard
    Le Roi des cons (1981), film de Claude Confortès
    P’tit Con (1984), film de Gérard Lauzier
    Le Courage d’un con (1995), film de Tommy Boy
    Mémoires d’un jeune con (1996) film de Patrick Aurignac
    Le Dîner de cons (199, film de Francis Veber

    Musicographie [modifier]
    Requiem pour un Con chanson de Serge Gainsbourg dans le film Le Pacha (196 de Georges Lautner
    Le Trou du con (1995), morceau du groupe de fusion metal Lofofora
    P’tite conne, chanson de Renaud dédiée à la fille de Bulle Ogier, Pascale, morte d’une overdose
    Le Roi, chanson de Georges Brassens sur le roi des cons
    Le Blason, ode au corps féminin de Georges Brassens, s'étend sur le vocable de trois lettres
    Le temps ne fait rien à l’affaire, chanson de Georges Brassens sur le thème « Quand on est con, on est con »
    Celui d’Alice, chanson de Pierre Perret hommage au sens ancien du mot
    Petite conne du chanteur Roméo
    La joie des cons et Un con de progrès du groupe Les Malpolis
    Hé ben t'es con, chanson de Didier Super



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    Le con est un mot français vulgaire qui désigne à l’origine le sexe de la femme. Au XXIe siècle, il s’utilise surtout comme une insulte destinée à une personne stupide, naïve ou désagréable, de même que ses dérivés « connard » et « connasse » qui se concentrent sur la dernière acception. Con a aussi un emploi impersonnel, souvent dépréciatif. Le mot connerie est formé sur le mot con.

    Sommaire [masquer]
    1 Étymologie
    1.1 Étymologie latine
    1.2 Lien avec leurs équivalents germaniques
    1.3 Mots dérivés
    2 Un mot tabou ?
    3 Usage contemporain et littéraire
    3.1 Le personnage du con
    3.2 Jeux sur la polysémie
    3.3 Usage politique et militaire
    3.4 Usages régionaux et expressions
    3.5 Contrepets connus
    4 Citations célèbres
    5 Notes
    6 Voir aussi
    6.1 Liens internes
    6.2 Bibliographie
    6.3 Filmographie
    6.4 Musicographie



    Étymologie [modifier]

    Étymologie latine [modifier]
    Con provient de l’étymon latin cunnus (vulve)[1]. Au Moyen Âge, les diminutifs connil et connin (latin cuniculus) désignaient le lapin ainsi que les conduits et tuyaux[2], pour être remplacé par le nom actuel de l’animal (de laperau) vers le XVe siècle en raison de l’usage persistant de l’acception vulgaire de con et connin[3], attestée dès le XIIe siècle dans le Roman de Renart[1]. On peut noter que le nom de l'animal a été conservé dans de nombreuses langues romanes : conejo en castillan, coniglio en italien, conill en catalan, coelho en portugais. Il a d’ailleurs été emprunté par l'anglais — ainsi qu’une partie importante des langues germaniques — via l'ancien français : coney, d’usage courant jusqu’au XIXe siècle[4]. En castillan, l’étymon cunnus a produit coño qui est l'équivalent de notre con moderne, en toutefois moins vulgaire[5] ; coney ou cony possède aujourd'hui cette acception en sus du sens animalier[4]. On notera que le portugais conho est un faux cognat ; dérivé cuneus, il n'a pas cette signification[6].

    Vers le XIXe siècle le vocable français prend un sens figuré injurieux et se met en place une construction adjectivale. L'emploi était alors misogyne, exploitant l'impuissance et la passivité du sexe féminin de l’imaginaire collectif. Aujourd'hui, l’absence fréquente d’accord en position d’attribut ou d’apposition (par ex. Elle est con.) rappelle l'origine nominale de l'expression, sans qu'il soit toutefois fait référence consciente à la vulve[1]. L'ancienne acception physiologique est aujourd'hui en voie d'obsolescence.


    Lien avec leurs équivalents germaniques [modifier]
    La parenté indo-européenne avec kut (néerlandais) et cunt (anglais) n'est pas établie[7].

    Cunnus provient en effet en proto-indo-européen soit de *kust- (intestin, rein, vessie)[8], soit de *skerǝ- (couper)[9] [10], soit de * (s)keu- (cacher)[11]. Les origines possibles de l’étymon germanique *kunton donnant cunt sont : *gwneH2/guneH2 (femme, cf. gynécologie, queen) soit *gen/gon (créer, devenir, cf. génétique, gamète) ou bien *geu- (creux, cavité)[8] [9] d'après la loi de Grimm. Toutefois certains relient le *kunton au latin cuneus (coin), un cognat possible de cunnus/con[9].


    Mots dérivés [modifier]
    On notera que le dérivé déconner avait jusqu'à la fin du XIXe siècle le sens premier de se retirer[12], sens qu'il a complètement perdu aujourd’hui. Son contraire enconner, signifiant pénétrer, composé sur le même mode qu'enculer, est aujourd’hui pratiquement désuet et réservé à la littérature érotique.

    Connard est formé par suffixation avec l’affixe péjoratif -ard mais il est possible que le mot ait été influencé par cornard ; il n'a, lui, qu'un sens uniquement figuré. Connasse, en revanche, désignait au départ et jusqu'au XXe siècle une prostituée de bas étage ou inexperte. Son sens figuré de femme sotte est attesté dès le XIXe[13]. Conneau et ses variantes graphiques connaud et connot, synonymes de connard, sont devenus obsolètes au cours du XXe siècle.

    Les autres dérivés modernes, utilisés dans le sens figuré uniquement sont : déconnage et déconne pour l'action de débiter ou faire des sottises, déconneur pour celui qui aime à les dire ou à les faire, connement en tant qu'adverbe et connerie pour chose stupide ou sans intérêt.

    Il est à noter que les patronymes Conne, Connard, Connart et variantes n'ont aucun rapport étymologique avec le mot con : en Europe continentale, ils proviennent du germanique con(hardt) signifiant « brave et dur » (à rapprocher du néerlandais koen, « courageux » et de l'anglais hard, « dur »)[14], [15] Chez les personnes d’origine irlandaise, Connard et Connart sont des dérivés de Connacht[15].


    Un mot tabou ? [modifier]
    Jusqu'aux débuts du XXe siècle le mot avait une connotation particulièrement vulgaire en particulier dans son acception physiologique ; il n’était employé dans des écrits publics que pour mieux enfoncer : « Ces mégères révolutionnaires, qui pissent à con béant sur les cadavres des gens qu’elles ont égorgés »[16]. La bassesse du vocable est toutefois déplorée par Jules Michelet qui indique :

    « C'est une impiété inepte d’avoir fait du mot con un terme bas, une injure. Le mépris de la faiblesse ? Mais nous sommes si heureux qu’elles soient faibles. C’est non seulement le propagateur de la nature, mais le conciliateur, le vrai fond de la vie sociale pour l’homme. »
    — Journal, 1887, Jules Michelet

    En 1928, Louis Aragon dut faire publier clandestinement Le Con d’Irène, un roman érotique, pour s'éviter les foudres de la censure. Ce n'est qu’en 1968 que Régine Deforges le republie sous le titre édulcoré Irène ; le livre est tout de même saisi pour son contenu érotique[17] [18].

    Dans son sens figuré, le mot se voit de plus en plus employé après la Seconde Guerre mondiale et apparaît dans des œuvres de nombreux écrivains comme Louis-Ferdinand Céline, Louis Aragon ou Raymond Queneau. Toutefois, le « Où que tu ailles, tu te feras piquer, eh con ! » lancé par le préfet de la Sarthe Jacques Gandouin à un preneur d’otages lui valut une suspension de la part du ministre de l'Intérieur Michel Poniatowski pour « attitude non conforme à celle que l’on attend d’un haut fonctionnaire »[19] : preuve que le substantif n’était pas encore bien accepté en 1975, malgré sa pertinence dans la situation.

    Aujourd'hui le mot peut être employé par un homme politique sans que cela fasse scandale — pourvu qu’il ne soit pas utilisé de manière insultante : le premier ministre français, Dominique de Villepin pourra dire en mars 2006 « Ils vont s’apercevoir que je suis assez con pour aller jusqu’au bout. » au sujet de la crise du contrat première embauche[20] sans que le vocabulaire utilisé ne gêne le moins du monde.

    On a même pu lire le mot (années 2000) dans le très sage Journal de Spirou[réf. nécessaire].


    Usage contemporain et littéraire [modifier]

    Le personnage du con [modifier]
    « On est toujours le con de quelqu'un. »
    — Expression populaire.

    Le mot jouit d'une grande popularité. Le personnage du con, celui que l’on moque et dont on veut se différencier, est omniprésent dans la littérature, la chanson ou la culture populaire françaises.

    On se souvient du méprisant « J'aime voir de mon balcon passer les cons » (Le Pornographe du phonographe), du descriptif « Quand on est con, on est con » (refrain du Temps ne fait rien à l’affaire) ou du répétitif « Avec mon bouquet de fleur/mon pistolet/etc. j’avais l'air d’un con, ma mère » (Marinette) de Georges Brassens. Le film Le Dîner de cons de Francis Veber, avec Thierry Lhermitte et Jacques Villeret, dépeint le personnage du con, dans le sens idiot, celui que l’on invite pour s'en gausser. L'expression roi des cons amplifie le sens du mot, elle est mise en musique par Georges Brassens dans Le Roi ; Renaud au contraire prétend qu'en cas d'abdication du roi des cons, « Il y aurait cinquante millions de prétendants » (c’est-à-dire tous les français) dans Hexagone.

    Une tradition estudiantine légendaire de l'École normale supérieure est de désigner le cuisinier ou l'intendant responsable d'une nourriture particulièrement exécrable de « Quel khon ». Il s'agit d'une cérémonie organisée au réfectoire par le cacique général (1er reçu au concours d'entrée de lettres classiques) :

    « Marjaurie, qui avait la voix ronde et chaude, énonca d'abord, amplement :
    — Messieurs, un Quel Khon au Pot !
    Puis :
    — Un, deux, trois. Alors, les deux syllabes rituelles, proférées par les cent cinquante jeunes hommes, chacune des deux avec la même force, et sur un rythme aussi lent qu'un pas de parade, « Quel... Khon ! » formèrent deux hurlements successifs ou plutôt deux énormes coups de gong, que continua un fracas de grosses assiettes de bistrot jetées à toute volée contre le sol ; bruit si nourri et si prolongé que même ceux qui avaient crié le plus fort se demandaient avec un rien d'anxiété combien durerait le délire de leur propre multitude. »
    — Jules Romains, Les Hommes de bonne volonté, livre 3, chapitre 3

    Le con est aussi le ressortissant d'un pays étranger que l'on raille dans les blagues à caractère raciste ou xénophobe : en France, les blagues belges visent les voisins wallons, en Amérique latine, les Galiciens (les Espagnols par synecdoque) sont vus comme des cons (pendejos).


    Jeux sur la polysémie [modifier]
    Certains ont utilisé à des fins poétiques la polysémie du mot. Georges Brassens ne s'est pas fait prier, avec Le Blason, une ode au sexe de la femme. Il déclare déplorer la bassesse avec laquelle ses contemporains désignent « cet incomparable instrument de bonheur » :

    Mais le pire de tous est un petit vocable
    De trois lettres pas plus, familier, coutumier
    […]
    Honte à celui-là qui, par dépit, par gageure,
    Dota du même terme en son fiel venimeux
    Ce grand ami de l’homme et la cinglante injure
    Celui-là, c’est probable, en était un fameux.
    […]
    La male peste soit de cette homonymie !
    C'est injuste, Madame, et c'est désobligeant
    Que ce morceau de roi de votre anatomie
    Porte le même nom qu'une foule de gens.

    Pierre Perret n’est pas en reste avec Celui d’Alice (1974) :

    Si je me réfère
    À mon dictionnaire
    Il est temps de faire
    La définition
    De ce mot espiègle
    Qui échappe à la règle
    Plus noble qu’un aigle
    Dans sa condition
    Ce mot vous le dites
    Censeurs hypocrites
    Établissez vite
    Son vrai sens profond
    Car si on l’ausculte
    Au lieu d’une insulte
    On peut faire un culte
    Du joli mot con



    Usage politique et militaire [modifier]
    « Mort aux cons ! » est un slogan du jargon militaire utilisé pour stigmatiser l’ennemi. En 1944, le capitaine Raymond Dronne des Forces françaises libres (9e compagnie de combat du Régiment de marche du Tchad puis 2e Division Blindée) baptise sa jeep « mort aux cons » [21], expression à laquelle De Gaulle aurait répondu « Vaste programme ! »

    Aujourd’hui, le slogan est fréquemment utilisé par les milieux d'extrême gauche ou alternatifs pour désigner l'ennemi à abattre. Par exemple, un collectif de graffiteurs se fait appeler MAC, acronyme de « Mort aux cons ». Le chanteur Renaud chante la vie d'un personnage anarchiste dans ces termes : « N'empêche que Mort aux cons dans la cage d’escalier, c'est moi qui l’ai marqué, c’est vous dire si j'ai raison ! » (Dans mon HLM). Interpellé lors d’un meeting en 1968, De Gaulle aurait répliqué : « Vaste programme, en effet ! ». À cette époque, le con du gauchiste était celui qui rentrait dans le cadre du système : « Élections, piège à cons ». L'ennemi peut être de l’autre côté de l'échiquier : le directeur de publication du site internet des Jeunesses identitaires (affiliées au Bloc identitaire) est passé en jugement pour diffamation dont certains termes étaient « Vieux con de gauche, ça se soigne, docteur ? » [22]. En 1979, suite à un article de Michel Droit dans le Figaro dénonçant la version reggae de la Marseillaise composée par Serge Gainsbourg (Aux armes et cætera), celui-ci fit circuler un mot qui passa à la postérité : « On a pas le con d'être aussi Droit »[23].


    Usages régionaux et expressions [modifier]
    Dans le Sud de la France, en particulier à Toulouse où il se prononce [cõ ͊ŋ], con ou son dérivé bouducon est utilisé de manière impersonnelle comme interjection. Il est utilisé fréquemment dans le registre familier en début ou fin de phrase, à l'instar de putain ou putain con. On résume souvent : « Putain, con, c'est la ponctuation. »[24].

    À Marseille, l'interpellation « Oh! Con! » est utilisé de manière non injurieuse entre amis ou collègues. Certaines expressions composées avec con, comme les plus connues Le con de ta/sa mère !, Le con de ta/sa race ! et Le con de Manon, peuvent s'y employer de manière exclamative, en l'absence de personne à injurier[25]. (Bien sûr certaines d'entre elles conservent un emploi injurieux, comme les deux premières précédemment citées [réf. nécessaire]). On remarquera le parallélisme avec les expressions du genre enculé de ta race ou de ta mère dans lequel la race ou la mère sont des compléments sans signification réelle, uniquement destinés à renforcer l'expression.

    Dans son sens figuré, le vocable a perdu une grande partie de sa force, dans le registre familier du moins. Aussi un grand nombre d'expressions le renforcent-elles par le biais d'une comparaison avec un objet, un animal ou une situation symbolisant la bêtise : con comme un balai, con comme la lune, con comme ses pieds, con comme un comptoir sans verre, con comme un bol, con comme un jeune chien, con comme une valise sans poignée (expression chère à Jacques Chirac), [26]. À cette fin, il est souvent affublé d’un adjectif : gros con, sale con, petit con, pauvre con ou vieux con.


    Contrepets connus [modifier]
    L'art de la contrepèterie fait souvent intervenir le vocable, dans son sens premier, ou ses dérivés. Les plus connus sont les contrepets suivants :

    « À Beaumont-le-Vicomte », François Rabelais[27]
    « Une belle thèse avec des bons côtés », Luc Étienne[27]
    « Ce bond est digne d'un comanche », Ahmédée et Lharidelle[27]
    Conan le Barbare, titre de film contenant un contrepet involontaire
    « Sur l'Album de la Comtesse », titre de la rubrique de contrepets du Canard enchaîné
    « L'art de décaler les sons », définition autoréférente de la contrepèterie et titre d'un ouvrage sur le sujet[28]

    Citations célèbres [modifier]
    Voir aussi sur Wikiquote les citations « Con ».On attribue à De Gaulle les réponse suivantes à « Mort aux cons ! » : « Vaste programme »[29] et « Lourde tâche »[30].
    « J'ai divisé la société en deux catégories : mes amis ou mes cons à moi et les cons des autres que je ne supporte pas », Michel Audiard[31].
    « Quand vous citez un texte con, n'oubliez pas le contexte », Jacques Prévert[32].
    « Il ne faut jamais prendre les gens pour des cons mais il ne faut pas oublier qu'ils le sont », Les publicitaires, Les Inconnus.
    « La mort c'est un peu comme la connerie. Le mort il ne sait pas qu’il est mort, ce sont les autres qui sont tristes. Pour le con c’est pareil… », Philippe Geluck[33].
    « Et toi, petit con, penses-tu que ce soit le monde, la famille, l'époque où te poser ? Pas encore là et déjà de mauvaises fréquentations ! », Daniel Pennac[34].
    « Si un con admet qu'il est con, c’est qu'il ne l'est pas vraiment. Or s'il ne l'est pas, et qu'il admet qu'il l'est, c'est qu'il est con quand même », Carali[35] .
    « Parfois, les cons sont utiles. Ils mettent en valeur », Jean-François Deniau[36].
    « Les cons ça ose tout, c'est même à ça qu'on les reconnaît », Michel Audiard[37].

    Notes [modifier]
    ↑ a  b  c  Entrée « con » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Entrée « connil, connin » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Entrée « lapin » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ a  b  Coney » sur Online Etymology Dictionary
    ↑ Entrée « coño » du Diccionario de la Real Academia Española
    ↑ Entrée « conho » sur Língua Portugesa On-Line
    ↑ Cunt: Etymology sur le site Cunt: A Cultural History, visité le 17 août 2006
    ↑ a  b  " Cunnus " sur Database query to Indo-European etymology
    ↑ a  b  c  " Cunt " sur Online Etymology Dictionary
    ↑ « *skerǝ- » sur Database query to Indo-European etymology.
    ↑ The Etymology of sexual slang, visité le 17 août 2006
    ↑ « déconner » dans le Dictionnaire érotique moderne de Delveau
    ↑ Entrée « connard, conneau, connaud, connos » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Noms de famille commençant par un C
    ↑ a  b  Le nom de famille Connart en Belgique et ailleurs
    ↑ Journal, 1885, Jules et Edmond de Goncourt
    ↑ « Censure » sur le site du Quid, visité le 17 août 2006
    ↑ Le parcours d'une femme éditeur, visité le 17 août 2006
    ↑ Les Sarthois célèbres sur http://www.sarthe.com évoque des « propos piquants » et la suspension
    ↑ Quand l’humour se marie à la politique…, Le Figaro du 23 mai 2006, rubrique « People et insolite » [lire en ligne]
    ↑ Il y a soixante ans, la libération de Paris…, archives de France 2, visitées le 18 août 2006
    ↑ , Le Nouvel Observateur du 3 août 2005
    ↑ Voir l'article du Monde du 31/08/06.
    ↑ Putain » sur le Dictionnaire d’argot et de français familier
    ↑ « Manon » dans Le dictionnaire marseillais — le parler massaliote de A à Z, site du Le Transbordeur de Marseille, visité en juillet 2006
    ↑ Recherche de « con comme » sur le Dictionnaire d'argot et de français familier
    ↑ a  b  c  Art du contrepet
    ↑ Joël Martin, Manuel de contrepet, l'art de décaler les sons, Albin Michel, 1986, Paris
    ↑ Mort aux cons : vaste programme !, webzine samizdat.net rubrique « feu à volonté », entrée du 4 janvier 2004
    ↑ Août 1944 : Libération de Paris, Stéphane Delogu (dir.), sur le site « Juin 1944 : Un vent de liberté »
    ↑ Michel Audiard, dans les Yeux de l’amour, film de Denys de La Patellière, script publié par Films Pomereu, 1959
    ↑ Entrée Jacques Prévert sur http://www.ninasiget.com
    ↑ Philippe Geluck, Le Chat, à préciser
    ↑ Daniel Pennac, Monsieur Malaussène, 1995
    ↑ Carali, Le Petit Psikopat Illustré
    ↑ À propos d'un préfet du Cher, nouvellement nommé suite à la victoire de la gauche en 1981, qui avait voulu interdire à J.F. Deniau (président du conseil général du Cher) de déposer une gerbe à l'occasion de l'inauguration d'un monument commémoratif de la Résistance dans le département. Gaston Defferre (alors ministre de l'Intérieur du gouvernement socialiste de Pierre Mauroy), indigné par l'attitude du préfet, avait proposé à Deniau de le « faire sauter ». Deniau l'en avait dissuadé, et s'était justifié par cette phrase (anecdote racontée dans Survivre, pp. 157-15.
    ↑ Michel Audiard, Les Tontons flingueurs, film de Georges Lautner (1963)

    Voir aussi [modifier]
    Voir « con » sur le Wiktionnaire.


    Liens internes [modifier]
    Insulte
    Misogynie

    Bibliographie [modifier]
    Le Con d’Irène (192, roman érotique de Louis Aragon
    Et le singe devint con : l'aurore de l'humanité (1972), de François Cavanna
    Les Cons (1973), roman policier de San-Antonio
    J'suis pas plus con qu'un autre (1976), texte écrit directement en français par Henry Miller.
    Les Deux Cons (1993), bande dessinée de Kafka
    Le Vrai Con maltais (2002), tome de la bande dessinée Le Poulpe, parodie du titre Le Faucon maltais
    Éloge de la connerie (2004), essai de Gouro Marco

    Filmographie [modifier]
    Comment réussir quand on est con et pleurnichard (1974), film de Michel Audiard
    Le Roi des cons (1981), film de Claude Confortès
    P’tit Con (1984), film de Gérard Lauzier
    Le Courage d’un con (1995), film de Tommy Boy
    Mémoires d’un jeune con (1996) film de Patrick Aurignac
    Le Dîner de cons (199, film de Francis Veber

    Musicographie [modifier]
    Requiem pour un Con chanson de Serge Gainsbourg dans le film Le Pacha (196 de Georges Lautner
    Le Trou du con (1995), morceau du groupe de fusion metal Lofofora
    P’tite conne, chanson de Renaud dédiée à la fille de Bulle Ogier, Pascale, morte d’une overdose
    Le Roi, chanson de Georges Brassens sur le roi des cons
    Le Blason, ode au corps féminin de Georges Brassens, s'étend sur le vocable de trois lettres
    Le temps ne fait rien à l’affaire, chanson de Georges Brassens sur le thème « Quand on est con, on est con »
    Celui d’Alice, chanson de Pierre Perret hommage au sens ancien du mot
    Petite conne du chanteur Roméo
    La joie des cons et Un con de progrès du groupe Les Malpolis
    Hé ben t'es con, chanson de Didier Super



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    Le con est un mot français vulgaire qui désigne à l’origine le sexe de la femme. Au XXIe siècle, il s’utilise surtout comme une insulte destinée à une personne stupide, naïve ou désagréable, de même que ses dérivés « connard » et « connasse » qui se concentrent sur la dernière acception. Con a aussi un emploi impersonnel, souvent dépréciatif. Le mot connerie est formé sur le mot con.

    Sommaire [masquer]
    1 Étymologie
    1.1 Étymologie latine
    1.2 Lien avec leurs équivalents germaniques
    1.3 Mots dérivés
    2 Un mot tabou ?
    3 Usage contemporain et littéraire
    3.1 Le personnage du con
    3.2 Jeux sur la polysémie
    3.3 Usage politique et militaire
    3.4 Usages régionaux et expressions
    3.5 Contrepets connus
    4 Citations célèbres
    5 Notes
    6 Voir aussi
    6.1 Liens internes
    6.2 Bibliographie
    6.3 Filmographie
    6.4 Musicographie



    Étymologie [modifier]

    Étymologie latine [modifier]
    Con provient de l’étymon latin cunnus (vulve)[1]. Au Moyen Âge, les diminutifs connil et connin (latin cuniculus) désignaient le lapin ainsi que les conduits et tuyaux[2], pour être remplacé par le nom actuel de l’animal (de laperau) vers le XVe siècle en raison de l’usage persistant de l’acception vulgaire de con et connin[3], attestée dès le XIIe siècle dans le Roman de Renart[1]. On peut noter que le nom de l'animal a été conservé dans de nombreuses langues romanes : conejo en castillan, coniglio en italien, conill en catalan, coelho en portugais. Il a d’ailleurs été emprunté par l'anglais — ainsi qu’une partie importante des langues germaniques — via l'ancien français : coney, d’usage courant jusqu’au XIXe siècle[4]. En castillan, l’étymon cunnus a produit coño qui est l'équivalent de notre con moderne, en toutefois moins vulgaire[5] ; coney ou cony possède aujourd'hui cette acception en sus du sens animalier[4]. On notera que le portugais conho est un faux cognat ; dérivé cuneus, il n'a pas cette signification[6].

    Vers le XIXe siècle le vocable français prend un sens figuré injurieux et se met en place une construction adjectivale. L'emploi était alors misogyne, exploitant l'impuissance et la passivité du sexe féminin de l’imaginaire collectif. Aujourd'hui, l’absence fréquente d’accord en position d’attribut ou d’apposition (par ex. Elle est con.) rappelle l'origine nominale de l'expression, sans qu'il soit toutefois fait référence consciente à la vulve[1]. L'ancienne acception physiologique est aujourd'hui en voie d'obsolescence.


    Lien avec leurs équivalents germaniques [modifier]
    La parenté indo-européenne avec kut (néerlandais) et cunt (anglais) n'est pas établie[7].

    Cunnus provient en effet en proto-indo-européen soit de *kust- (intestin, rein, vessie)[8], soit de *skerǝ- (couper)[9] [10], soit de * (s)keu- (cacher)[11]. Les origines possibles de l’étymon germanique *kunton donnant cunt sont : *gwneH2/guneH2 (femme, cf. gynécologie, queen) soit *gen/gon (créer, devenir, cf. génétique, gamète) ou bien *geu- (creux, cavité)[8] [9] d'après la loi de Grimm. Toutefois certains relient le *kunton au latin cuneus (coin), un cognat possible de cunnus/con[9].


    Mots dérivés [modifier]
    On notera que le dérivé déconner avait jusqu'à la fin du XIXe siècle le sens premier de se retirer[12], sens qu'il a complètement perdu aujourd’hui. Son contraire enconner, signifiant pénétrer, composé sur le même mode qu'enculer, est aujourd’hui pratiquement désuet et réservé à la littérature érotique.

    Connard est formé par suffixation avec l’affixe péjoratif -ard mais il est possible que le mot ait été influencé par cornard ; il n'a, lui, qu'un sens uniquement figuré. Connasse, en revanche, désignait au départ et jusqu'au XXe siècle une prostituée de bas étage ou inexperte. Son sens figuré de femme sotte est attesté dès le XIXe[13]. Conneau et ses variantes graphiques connaud et connot, synonymes de connard, sont devenus obsolètes au cours du XXe siècle.

    Les autres dérivés modernes, utilisés dans le sens figuré uniquement sont : déconnage et déconne pour l'action de débiter ou faire des sottises, déconneur pour celui qui aime à les dire ou à les faire, connement en tant qu'adverbe et connerie pour chose stupide ou sans intérêt.

    Il est à noter que les patronymes Conne, Connard, Connart et variantes n'ont aucun rapport étymologique avec le mot con : en Europe continentale, ils proviennent du germanique con(hardt) signifiant « brave et dur » (à rapprocher du néerlandais koen, « courageux » et de l'anglais hard, « dur »)[14], [15] Chez les personnes d’origine irlandaise, Connard et Connart sont des dérivés de Connacht[15].


    Un mot tabou ? [modifier]
    Jusqu'aux débuts du XXe siècle le mot avait une connotation particulièrement vulgaire en particulier dans son acception physiologique ; il n’était employé dans des écrits publics que pour mieux enfoncer : « Ces mégères révolutionnaires, qui pissent à con béant sur les cadavres des gens qu’elles ont égorgés »[16]. La bassesse du vocable est toutefois déplorée par Jules Michelet qui indique :

    « C'est une impiété inepte d’avoir fait du mot con un terme bas, une injure. Le mépris de la faiblesse ? Mais nous sommes si heureux qu’elles soient faibles. C’est non seulement le propagateur de la nature, mais le conciliateur, le vrai fond de la vie sociale pour l’homme. »
    — Journal, 1887, Jules Michelet

    En 1928, Louis Aragon dut faire publier clandestinement Le Con d’Irène, un roman érotique, pour s'éviter les foudres de la censure. Ce n'est qu’en 1968 que Régine Deforges le republie sous le titre édulcoré Irène ; le livre est tout de même saisi pour son contenu érotique[17] [18].

    Dans son sens figuré, le mot se voit de plus en plus employé après la Seconde Guerre mondiale et apparaît dans des œuvres de nombreux écrivains comme Louis-Ferdinand Céline, Louis Aragon ou Raymond Queneau. Toutefois, le « Où que tu ailles, tu te feras piquer, eh con ! » lancé par le préfet de la Sarthe Jacques Gandouin à un preneur d’otages lui valut une suspension de la part du ministre de l'Intérieur Michel Poniatowski pour « attitude non conforme à celle que l’on attend d’un haut fonctionnaire »[19] : preuve que le substantif n’était pas encore bien accepté en 1975, malgré sa pertinence dans la situation.

    Aujourd'hui le mot peut être employé par un homme politique sans que cela fasse scandale — pourvu qu’il ne soit pas utilisé de manière insultante : le premier ministre français, Dominique de Villepin pourra dire en mars 2006 « Ils vont s’apercevoir que je suis assez con pour aller jusqu’au bout. » au sujet de la crise du contrat première embauche[20] sans que le vocabulaire utilisé ne gêne le moins du monde.

    On a même pu lire le mot (années 2000) dans le très sage Journal de Spirou[réf. nécessaire].


    Usage contemporain et littéraire [modifier]

    Le personnage du con [modifier]
    « On est toujours le con de quelqu'un. »
    — Expression populaire.

    Le mot jouit d'une grande popularité. Le personnage du con, celui que l’on moque et dont on veut se différencier, est omniprésent dans la littérature, la chanson ou la culture populaire françaises.

    On se souvient du méprisant « J'aime voir de mon balcon passer les cons » (Le Pornographe du phonographe), du descriptif « Quand on est con, on est con » (refrain du Temps ne fait rien à l’affaire) ou du répétitif « Avec mon bouquet de fleur/mon pistolet/etc. j’avais l'air d’un con, ma mère » (Marinette) de Georges Brassens. Le film Le Dîner de cons de Francis Veber, avec Thierry Lhermitte et Jacques Villeret, dépeint le personnage du con, dans le sens idiot, celui que l’on invite pour s'en gausser. L'expression roi des cons amplifie le sens du mot, elle est mise en musique par Georges Brassens dans Le Roi ; Renaud au contraire prétend qu'en cas d'abdication du roi des cons, « Il y aurait cinquante millions de prétendants » (c’est-à-dire tous les français) dans Hexagone.

    Une tradition estudiantine légendaire de l'École normale supérieure est de désigner le cuisinier ou l'intendant responsable d'une nourriture particulièrement exécrable de « Quel khon ». Il s'agit d'une cérémonie organisée au réfectoire par le cacique général (1er reçu au concours d'entrée de lettres classiques) :

    « Marjaurie, qui avait la voix ronde et chaude, énonca d'abord, amplement :
    — Messieurs, un Quel Khon au Pot !
    Puis :
    — Un, deux, trois. Alors, les deux syllabes rituelles, proférées par les cent cinquante jeunes hommes, chacune des deux avec la même force, et sur un rythme aussi lent qu'un pas de parade, « Quel... Khon ! » formèrent deux hurlements successifs ou plutôt deux énormes coups de gong, que continua un fracas de grosses assiettes de bistrot jetées à toute volée contre le sol ; bruit si nourri et si prolongé que même ceux qui avaient crié le plus fort se demandaient avec un rien d'anxiété combien durerait le délire de leur propre multitude. »
    — Jules Romains, Les Hommes de bonne volonté, livre 3, chapitre 3

    Le con est aussi le ressortissant d'un pays étranger que l'on raille dans les blagues à caractère raciste ou xénophobe : en France, les blagues belges visent les voisins wallons, en Amérique latine, les Galiciens (les Espagnols par synecdoque) sont vus comme des cons (pendejos).


    Jeux sur la polysémie [modifier]
    Certains ont utilisé à des fins poétiques la polysémie du mot. Georges Brassens ne s'est pas fait prier, avec Le Blason, une ode au sexe de la femme. Il déclare déplorer la bassesse avec laquelle ses contemporains désignent « cet incomparable instrument de bonheur » :

    Mais le pire de tous est un petit vocable
    De trois lettres pas plus, familier, coutumier
    […]
    Honte à celui-là qui, par dépit, par gageure,
    Dota du même terme en son fiel venimeux
    Ce grand ami de l’homme et la cinglante injure
    Celui-là, c’est probable, en était un fameux.
    […]
    La male peste soit de cette homonymie !
    C'est injuste, Madame, et c'est désobligeant
    Que ce morceau de roi de votre anatomie
    Porte le même nom qu'une foule de gens.

    Pierre Perret n’est pas en reste avec Celui d’Alice (1974) :

    Si je me réfère
    À mon dictionnaire
    Il est temps de faire
    La définition
    De ce mot espiègle
    Qui échappe à la règle
    Plus noble qu’un aigle
    Dans sa condition
    Ce mot vous le dites
    Censeurs hypocrites
    Établissez vite
    Son vrai sens profond
    Car si on l’ausculte
    Au lieu d’une insulte
    On peut faire un culte
    Du joli mot con



    Usage politique et militaire [modifier]
    « Mort aux cons ! » est un slogan du jargon militaire utilisé pour stigmatiser l’ennemi. En 1944, le capitaine Raymond Dronne des Forces françaises libres (9e compagnie de combat du Régiment de marche du Tchad puis 2e Division Blindée) baptise sa jeep « mort aux cons » [21], expression à laquelle De Gaulle aurait répondu « Vaste programme ! »

    Aujourd’hui, le slogan est fréquemment utilisé par les milieux d'extrême gauche ou alternatifs pour désigner l'ennemi à abattre. Par exemple, un collectif de graffiteurs se fait appeler MAC, acronyme de « Mort aux cons ». Le chanteur Renaud chante la vie d'un personnage anarchiste dans ces termes : « N'empêche que Mort aux cons dans la cage d’escalier, c'est moi qui l’ai marqué, c’est vous dire si j'ai raison ! » (Dans mon HLM). Interpellé lors d’un meeting en 1968, De Gaulle aurait répliqué : « Vaste programme, en effet ! ». À cette époque, le con du gauchiste était celui qui rentrait dans le cadre du système : « Élections, piège à cons ». L'ennemi peut être de l’autre côté de l'échiquier : le directeur de publication du site internet des Jeunesses identitaires (affiliées au Bloc identitaire) est passé en jugement pour diffamation dont certains termes étaient « Vieux con de gauche, ça se soigne, docteur ? » [22]. En 1979, suite à un article de Michel Droit dans le Figaro dénonçant la version reggae de la Marseillaise composée par Serge Gainsbourg (Aux armes et cætera), celui-ci fit circuler un mot qui passa à la postérité : « On a pas le con d'être aussi Droit »[23].


    Usages régionaux et expressions [modifier]
    Dans le Sud de la France, en particulier à Toulouse où il se prononce [cõ ͊ŋ], con ou son dérivé bouducon est utilisé de manière impersonnelle comme interjection. Il est utilisé fréquemment dans le registre familier en début ou fin de phrase, à l'instar de putain ou putain con. On résume souvent : « Putain, con, c'est la ponctuation. »[24].

    À Marseille, l'interpellation « Oh! Con! » est utilisé de manière non injurieuse entre amis ou collègues. Certaines expressions composées avec con, comme les plus connues Le con de ta/sa mère !, Le con de ta/sa race ! et Le con de Manon, peuvent s'y employer de manière exclamative, en l'absence de personne à injurier[25]. (Bien sûr certaines d'entre elles conservent un emploi injurieux, comme les deux premières précédemment citées [réf. nécessaire]). On remarquera le parallélisme avec les expressions du genre enculé de ta race ou de ta mère dans lequel la race ou la mère sont des compléments sans signification réelle, uniquement destinés à renforcer l'expression.

    Dans son sens figuré, le vocable a perdu une grande partie de sa force, dans le registre familier du moins. Aussi un grand nombre d'expressions le renforcent-elles par le biais d'une comparaison avec un objet, un animal ou une situation symbolisant la bêtise : con comme un balai, con comme la lune, con comme ses pieds, con comme un comptoir sans verre, con comme un bol, con comme un jeune chien, con comme une valise sans poignée (expression chère à Jacques Chirac), [26]. À cette fin, il est souvent affublé d’un adjectif : gros con, sale con, petit con, pauvre con ou vieux con.


    Contrepets connus [modifier]
    L'art de la contrepèterie fait souvent intervenir le vocable, dans son sens premier, ou ses dérivés. Les plus connus sont les contrepets suivants :

    « À Beaumont-le-Vicomte », François Rabelais[27]
    « Une belle thèse avec des bons côtés », Luc Étienne[27]
    « Ce bond est digne d'un comanche », Ahmédée et Lharidelle[27]
    Conan le Barbare, titre de film contenant un contrepet involontaire
    « Sur l'Album de la Comtesse », titre de la rubrique de contrepets du Canard enchaîné
    « L'art de décaler les sons », définition autoréférente de la contrepèterie et titre d'un ouvrage sur le sujet[28]

    Citations célèbres [modifier]
    Voir aussi sur Wikiquote les citations « Con ».On attribue à De Gaulle les réponse suivantes à « Mort aux cons ! » : « Vaste programme »[29] et « Lourde tâche »[30].
    « J'ai divisé la société en deux catégories : mes amis ou mes cons à moi et les cons des autres que je ne supporte pas », Michel Audiard[31].
    « Quand vous citez un texte con, n'oubliez pas le contexte », Jacques Prévert[32].
    « Il ne faut jamais prendre les gens pour des cons mais il ne faut pas oublier qu'ils le sont », Les publicitaires, Les Inconnus.
    « La mort c'est un peu comme la connerie. Le mort il ne sait pas qu’il est mort, ce sont les autres qui sont tristes. Pour le con c’est pareil… », Philippe Geluck[33].
    « Et toi, petit con, penses-tu que ce soit le monde, la famille, l'époque où te poser ? Pas encore là et déjà de mauvaises fréquentations ! », Daniel Pennac[34].
    « Si un con admet qu'il est con, c’est qu'il ne l'est pas vraiment. Or s'il ne l'est pas, et qu'il admet qu'il l'est, c'est qu'il est con quand même », Carali[35] .
    « Parfois, les cons sont utiles. Ils mettent en valeur », Jean-François Deniau[36].
    « Les cons ça ose tout, c'est même à ça qu'on les reconnaît », Michel Audiard[37].

    Notes [modifier]
    ↑ a  b  c  Entrée « con » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Entrée « connil, connin » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Entrée « lapin » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ a  b  Coney » sur Online Etymology Dictionary
    ↑ Entrée « coño » du Diccionario de la Real Academia Española
    ↑ Entrée « conho » sur Língua Portugesa On-Line
    ↑ Cunt: Etymology sur le site Cunt: A Cultural History, visité le 17 août 2006
    ↑ a  b  " Cunnus " sur Database query to Indo-European etymology
    ↑ a  b  c  " Cunt " sur Online Etymology Dictionary
    ↑ « *skerǝ- » sur Database query to Indo-European etymology.
    ↑ The Etymology of sexual slang, visité le 17 août 2006
    ↑ « déconner » dans le Dictionnaire érotique moderne de Delveau
    ↑ Entrée « connard, conneau, connaud, connos » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Noms de famille commençant par un C
    ↑ a  b  Le nom de famille Connart en Belgique et ailleurs
    ↑ Journal, 1885, Jules et Edmond de Goncourt
    ↑ « Censure » sur le site du Quid, visité le 17 août 2006
    ↑ Le parcours d'une femme éditeur, visité le 17 août 2006
    ↑ Les Sarthois célèbres sur http://www.sarthe.com évoque des « propos piquants » et la suspension
    ↑ Quand l’humour se marie à la politique…, Le Figaro du 23 mai 2006, rubrique « People et insolite » [lire en ligne]
    ↑ Il y a soixante ans, la libération de Paris…, archives de France 2, visitées le 18 août 2006
    ↑ , Le Nouvel Observateur du 3 août 2005
    ↑ Voir l'article du Monde du 31/08/06.
    ↑ Putain » sur le Dictionnaire d’argot et de français familier
    ↑ « Manon » dans Le dictionnaire marseillais — le parler massaliote de A à Z, site du Le Transbordeur de Marseille, visité en juillet 2006
    ↑ Recherche de « con comme » sur le Dictionnaire d'argot et de français familier
    ↑ a  b  c  Art du contrepet
    ↑ Joël Martin, Manuel de contrepet, l'art de décaler les sons, Albin Michel, 1986, Paris
    ↑ Mort aux cons : vaste programme !, webzine samizdat.net rubrique « feu à volonté », entrée du 4 janvier 2004
    ↑ Août 1944 : Libération de Paris, Stéphane Delogu (dir.), sur le site « Juin 1944 : Un vent de liberté »
    ↑ Michel Audiard, dans les Yeux de l’amour, film de Denys de La Patellière, script publié par Films Pomereu, 1959
    ↑ Entrée Jacques Prévert sur http://www.ninasiget.com
    ↑ Philippe Geluck, Le Chat, à préciser
    ↑ Daniel Pennac, Monsieur Malaussène, 1995
    ↑ Carali, Le Petit Psikopat Illustré
    ↑ À propos d'un préfet du Cher, nouvellement nommé suite à la victoire de la gauche en 1981, qui avait voulu interdire à J.F. Deniau (président du conseil général du Cher) de déposer une gerbe à l'occasion de l'inauguration d'un monument commémoratif de la Résistance dans le département. Gaston Defferre (alors ministre de l'Intérieur du gouvernement socialiste de Pierre Mauroy), indigné par l'attitude du préfet, avait proposé à Deniau de le « faire sauter ». Deniau l'en avait dissuadé, et s'était justifié par cette phrase (anecdote racontée dans Survivre, pp. 157-15.
    ↑ Michel Audiard, Les Tontons flingueurs, film de Georges Lautner (1963)

    Voir aussi [modifier]
    Voir « con » sur le Wiktionnaire.


    Liens internes [modifier]
    Insulte
    Misogynie

    Bibliographie [modifier]
    Le Con d’Irène (192, roman érotique de Louis Aragon
    Et le singe devint con : l'aurore de l'humanité (1972), de François Cavanna
    Les Cons (1973), roman policier de San-Antonio
    J'suis pas plus con qu'un autre (1976), texte écrit directement en français par Henry Miller.
    Les Deux Cons (1993), bande dessinée de Kafka
    Le Vrai Con maltais (2002), tome de la bande dessinée Le Poulpe, parodie du titre Le Faucon maltais
    Éloge de la connerie (2004), essai de Gouro Marco

    Filmographie [modifier]
    Comment réussir quand on est con et pleurnichard (1974), film de Michel Audiard
    Le Roi des cons (1981), film de Claude Confortès
    P’tit Con (1984), film de Gérard Lauzier
    Le Courage d’un con (1995), film de Tommy Boy
    Mémoires d’un jeune con (1996) film de Patrick Aurignac
    Le Dîner de cons (199, film de Francis Veber

    Musicographie [modifier]
    Requiem pour un Con chanson de Serge Gainsbourg dans le film Le Pacha (196 de Georges Lautner
    Le Trou du con (1995), morceau du groupe de fusion metal Lofofora
    P’tite conne, chanson de Renaud dédiée à la fille de Bulle Ogier, Pascale, morte d’une overdose
    Le Roi, chanson de Georges Brassens sur le roi des cons
    Le Blason, ode au corps féminin de Georges Brassens, s'étend sur le vocable de trois lettres
    Le temps ne fait rien à l’affaire, chanson de Georges Brassens sur le thème « Quand on est con, on est con »
    Celui d’Alice, chanson de Pierre Perret hommage au sens ancien du mot
    Petite conne du chanteur Roméo
    La joie des cons et Un con de progrès du groupe Les Malpolis
    Hé ben t'es con, chanson de Didier Super



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    Le con est un mot français vulgaire qui désigne à l’origine le sexe de la femme. Au XXIe siècle, il s’utilise surtout comme une insulte destinée à une personne stupide, naïve ou désagréable, de même que ses dérivés « connard » et « connasse » qui se concentrent sur la dernière acception. Con a aussi un emploi impersonnel, souvent dépréciatif. Le mot connerie est formé sur le mot con.

    Sommaire [masquer]
    1 Étymologie
    1.1 Étymologie latine
    1.2 Lien avec leurs équivalents germaniques
    1.3 Mots dérivés
    2 Un mot tabou ?
    3 Usage contemporain et littéraire
    3.1 Le personnage du con
    3.2 Jeux sur la polysémie
    3.3 Usage politique et militaire
    3.4 Usages régionaux et expressions
    3.5 Contrepets connus
    4 Citations célèbres
    5 Notes
    6 Voir aussi
    6.1 Liens internes
    6.2 Bibliographie
    6.3 Filmographie
    6.4 Musicographie



    Étymologie [modifier]

    Étymologie latine [modifier]
    Con provient de l’étymon latin cunnus (vulve)[1]. Au Moyen Âge, les diminutifs connil et connin (latin cuniculus) désignaient le lapin ainsi que les conduits et tuyaux[2], pour être remplacé par le nom actuel de l’animal (de laperau) vers le XVe siècle en raison de l’usage persistant de l’acception vulgaire de con et connin[3], attestée dès le XIIe siècle dans le Roman de Renart[1]. On peut noter que le nom de l'animal a été conservé dans de nombreuses langues romanes : conejo en castillan, coniglio en italien, conill en catalan, coelho en portugais. Il a d’ailleurs été emprunté par l'anglais — ainsi qu’une partie importante des langues germaniques — via l'ancien français : coney, d’usage courant jusqu’au XIXe siècle[4]. En castillan, l’étymon cunnus a produit coño qui est l'équivalent de notre con moderne, en toutefois moins vulgaire[5] ; coney ou cony possède aujourd'hui cette acception en sus du sens animalier[4]. On notera que le portugais conho est un faux cognat ; dérivé cuneus, il n'a pas cette signification[6].

    Vers le XIXe siècle le vocable français prend un sens figuré injurieux et se met en place une construction adjectivale. L'emploi était alors misogyne, exploitant l'impuissance et la passivité du sexe féminin de l’imaginaire collectif. Aujourd'hui, l’absence fréquente d’accord en position d’attribut ou d’apposition (par ex. Elle est con.) rappelle l'origine nominale de l'expression, sans qu'il soit toutefois fait référence consciente à la vulve[1]. L'ancienne acception physiologique est aujourd'hui en voie d'obsolescence.


    Lien avec leurs équivalents germaniques [modifier]
    La parenté indo-européenne avec kut (néerlandais) et cunt (anglais) n'est pas établie[7].

    Cunnus provient en effet en proto-indo-européen soit de *kust- (intestin, rein, vessie)[8], soit de *skerǝ- (couper)[9] [10], soit de * (s)keu- (cacher)[11]. Les origines possibles de l’étymon germanique *kunton donnant cunt sont : *gwneH2/guneH2 (femme, cf. gynécologie, queen) soit *gen/gon (créer, devenir, cf. génétique, gamète) ou bien *geu- (creux, cavité)[8] [9] d'après la loi de Grimm. Toutefois certains relient le *kunton au latin cuneus (coin), un cognat possible de cunnus/con[9].


    Mots dérivés [modifier]
    On notera que le dérivé déconner avait jusqu'à la fin du XIXe siècle le sens premier de se retirer[12], sens qu'il a complètement perdu aujourd’hui. Son contraire enconner, signifiant pénétrer, composé sur le même mode qu'enculer, est aujourd’hui pratiquement désuet et réservé à la littérature érotique.

    Connard est formé par suffixation avec l’affixe péjoratif -ard mais il est possible que le mot ait été influencé par cornard ; il n'a, lui, qu'un sens uniquement figuré. Connasse, en revanche, désignait au départ et jusqu'au XXe siècle une prostituée de bas étage ou inexperte. Son sens figuré de femme sotte est attesté dès le XIXe[13]. Conneau et ses variantes graphiques connaud et connot, synonymes de connard, sont devenus obsolètes au cours du XXe siècle.

    Les autres dérivés modernes, utilisés dans le sens figuré uniquement sont : déconnage et déconne pour l'action de débiter ou faire des sottises, déconneur pour celui qui aime à les dire ou à les faire, connement en tant qu'adverbe et connerie pour chose stupide ou sans intérêt.

    Il est à noter que les patronymes Conne, Connard, Connart et variantes n'ont aucun rapport étymologique avec le mot con : en Europe continentale, ils proviennent du germanique con(hardt) signifiant « brave et dur » (à rapprocher du néerlandais koen, « courageux » et de l'anglais hard, « dur »)[14], [15] Chez les personnes d’origine irlandaise, Connard et Connart sont des dérivés de Connacht[15].


    Un mot tabou ? [modifier]
    Jusqu'aux débuts du XXe siècle le mot avait une connotation particulièrement vulgaire en particulier dans son acception physiologique ; il n’était employé dans des écrits publics que pour mieux enfoncer : « Ces mégères révolutionnaires, qui pissent à con béant sur les cadavres des gens qu’elles ont égorgés »[16]. La bassesse du vocable est toutefois déplorée par Jules Michelet qui indique :

    « C'est une impiété inepte d’avoir fait du mot con un terme bas, une injure. Le mépris de la faiblesse ? Mais nous sommes si heureux qu’elles soient faibles. C’est non seulement le propagateur de la nature, mais le conciliateur, le vrai fond de la vie sociale pour l’homme. »
    — Journal, 1887, Jules Michelet

    En 1928, Louis Aragon dut faire publier clandestinement Le Con d’Irène, un roman érotique, pour s'éviter les foudres de la censure. Ce n'est qu’en 1968 que Régine Deforges le republie sous le titre édulcoré Irène ; le livre est tout de même saisi pour son contenu érotique[17] [18].

    Dans son sens figuré, le mot se voit de plus en plus employé après la Seconde Guerre mondiale et apparaît dans des œuvres de nombreux écrivains comme Louis-Ferdinand Céline, Louis Aragon ou Raymond Queneau. Toutefois, le « Où que tu ailles, tu te feras piquer, eh con ! » lancé par le préfet de la Sarthe Jacques Gandouin à un preneur d’otages lui valut une suspension de la part du ministre de l'Intérieur Michel Poniatowski pour « attitude non conforme à celle que l’on attend d’un haut fonctionnaire »[19] : preuve que le substantif n’était pas encore bien accepté en 1975, malgré sa pertinence dans la situation.

    Aujourd'hui le mot peut être employé par un homme politique sans que cela fasse scandale — pourvu qu’il ne soit pas utilisé de manière insultante : le premier ministre français, Dominique de Villepin pourra dire en mars 2006 « Ils vont s’apercevoir que je suis assez con pour aller jusqu’au bout. » au sujet de la crise du contrat première embauche[20] sans que le vocabulaire utilisé ne gêne le moins du monde.

    On a même pu lire le mot (années 2000) dans le très sage Journal de Spirou[réf. nécessaire].


    Usage contemporain et littéraire [modifier]

    Le personnage du con [modifier]
    « On est toujours le con de quelqu'un. »
    — Expression populaire.

    Le mot jouit d'une grande popularité. Le personnage du con, celui que l’on moque et dont on veut se différencier, est omniprésent dans la littérature, la chanson ou la culture populaire françaises.

    On se souvient du méprisant « J'aime voir de mon balcon passer les cons » (Le Pornographe du phonographe), du descriptif « Quand on est con, on est con » (refrain du Temps ne fait rien à l’affaire) ou du répétitif « Avec mon bouquet de fleur/mon pistolet/etc. j’avais l'air d’un con, ma mère » (Marinette) de Georges Brassens. Le film Le Dîner de cons de Francis Veber, avec Thierry Lhermitte et Jacques Villeret, dépeint le personnage du con, dans le sens idiot, celui que l’on invite pour s'en gausser. L'expression roi des cons amplifie le sens du mot, elle est mise en musique par Georges Brassens dans Le Roi ; Renaud au contraire prétend qu'en cas d'abdication du roi des cons, « Il y aurait cinquante millions de prétendants » (c’est-à-dire tous les français) dans Hexagone.

    Une tradition estudiantine légendaire de l'École normale supérieure est de désigner le cuisinier ou l'intendant responsable d'une nourriture particulièrement exécrable de « Quel khon ». Il s'agit d'une cérémonie organisée au réfectoire par le cacique général (1er reçu au concours d'entrée de lettres classiques) :

    « Marjaurie, qui avait la voix ronde et chaude, énonca d'abord, amplement :
    — Messieurs, un Quel Khon au Pot !
    Puis :
    — Un, deux, trois. Alors, les deux syllabes rituelles, proférées par les cent cinquante jeunes hommes, chacune des deux avec la même force, et sur un rythme aussi lent qu'un pas de parade, « Quel... Khon ! » formèrent deux hurlements successifs ou plutôt deux énormes coups de gong, que continua un fracas de grosses assiettes de bistrot jetées à toute volée contre le sol ; bruit si nourri et si prolongé que même ceux qui avaient crié le plus fort se demandaient avec un rien d'anxiété combien durerait le délire de leur propre multitude. »
    — Jules Romains, Les Hommes de bonne volonté, livre 3, chapitre 3

    Le con est aussi le ressortissant d'un pays étranger que l'on raille dans les blagues à caractère raciste ou xénophobe : en France, les blagues belges visent les voisins wallons, en Amérique latine, les Galiciens (les Espagnols par synecdoque) sont vus comme des cons (pendejos).


    Jeux sur la polysémie [modifier]
    Certains ont utilisé à des fins poétiques la polysémie du mot. Georges Brassens ne s'est pas fait prier, avec Le Blason, une ode au sexe de la femme. Il déclare déplorer la bassesse avec laquelle ses contemporains désignent « cet incomparable instrument de bonheur » :

    Mais le pire de tous est un petit vocable
    De trois lettres pas plus, familier, coutumier
    […]
    Honte à celui-là qui, par dépit, par gageure,
    Dota du même terme en son fiel venimeux
    Ce grand ami de l’homme et la cinglante injure
    Celui-là, c’est probable, en était un fameux.
    […]
    La male peste soit de cette homonymie !
    C'est injuste, Madame, et c'est désobligeant
    Que ce morceau de roi de votre anatomie
    Porte le même nom qu'une foule de gens.

    Pierre Perret n’est pas en reste avec Celui d’Alice (1974) :

    Si je me réfère
    À mon dictionnaire
    Il est temps de faire
    La définition
    De ce mot espiègle
    Qui échappe à la règle
    Plus noble qu’un aigle
    Dans sa condition
    Ce mot vous le dites
    Censeurs hypocrites
    Établissez vite
    Son vrai sens profond
    Car si on l’ausculte
    Au lieu d’une insulte
    On peut faire un culte
    Du joli mot con



    Usage politique et militaire [modifier]
    « Mort aux cons ! » est un slogan du jargon militaire utilisé pour stigmatiser l’ennemi. En 1944, le capitaine Raymond Dronne des Forces françaises libres (9e compagnie de combat du Régiment de marche du Tchad puis 2e Division Blindée) baptise sa jeep « mort aux cons » [21], expression à laquelle De Gaulle aurait répondu « Vaste programme ! »

    Aujourd’hui, le slogan est fréquemment utilisé par les milieux d'extrême gauche ou alternatifs pour désigner l'ennemi à abattre. Par exemple, un collectif de graffiteurs se fait appeler MAC, acronyme de « Mort aux cons ». Le chanteur Renaud chante la vie d'un personnage anarchiste dans ces termes : « N'empêche que Mort aux cons dans la cage d’escalier, c'est moi qui l’ai marqué, c’est vous dire si j'ai raison ! » (Dans mon HLM). Interpellé lors d’un meeting en 1968, De Gaulle aurait répliqué : « Vaste programme, en effet ! ». À cette époque, le con du gauchiste était celui qui rentrait dans le cadre du système : « Élections, piège à cons ». L'ennemi peut être de l’autre côté de l'échiquier : le directeur de publication du site internet des Jeunesses identitaires (affiliées au Bloc identitaire) est passé en jugement pour diffamation dont certains termes étaient « Vieux con de gauche, ça se soigne, docteur ? » [22]. En 1979, suite à un article de Michel Droit dans le Figaro dénonçant la version reggae de la Marseillaise composée par Serge Gainsbourg (Aux armes et cætera), celui-ci fit circuler un mot qui passa à la postérité : « On a pas le con d'être aussi Droit »[23].


    Usages régionaux et expressions [modifier]
    Dans le Sud de la France, en particulier à Toulouse où il se prononce [cõ ͊ŋ], con ou son dérivé bouducon est utilisé de manière impersonnelle comme interjection. Il est utilisé fréquemment dans le registre familier en début ou fin de phrase, à l'instar de putain ou putain con. On résume souvent : « Putain, con, c'est la ponctuation. »[24].

    À Marseille, l'interpellation « Oh! Con! » est utilisé de manière non injurieuse entre amis ou collègues. Certaines expressions composées avec con, comme les plus connues Le con de ta/sa mère !, Le con de ta/sa race ! et Le con de Manon, peuvent s'y employer de manière exclamative, en l'absence de personne à injurier[25]. (Bien sûr certaines d'entre elles conservent un emploi injurieux, comme les deux premières précédemment citées [réf. nécessaire]). On remarquera le parallélisme avec les expressions du genre enculé de ta race ou de ta mère dans lequel la race ou la mère sont des compléments sans signification réelle, uniquement destinés à renforcer l'expression.

    Dans son sens figuré, le vocable a perdu une grande partie de sa force, dans le registre familier du moins. Aussi un grand nombre d'expressions le renforcent-elles par le biais d'une comparaison avec un objet, un animal ou une situation symbolisant la bêtise : con comme un balai, con comme la lune, con comme ses pieds, con comme un comptoir sans verre, con comme un bol, con comme un jeune chien, con comme une valise sans poignée (expression chère à Jacques Chirac), [26]. À cette fin, il est souvent affublé d’un adjectif : gros con, sale con, petit con, pauvre con ou vieux con.


    Contrepets connus [modifier]
    L'art de la contrepèterie fait souvent intervenir le vocable, dans son sens premier, ou ses dérivés. Les plus connus sont les contrepets suivants :

    « À Beaumont-le-Vicomte », François Rabelais[27]
    « Une belle thèse avec des bons côtés », Luc Étienne[27]
    « Ce bond est digne d'un comanche », Ahmédée et Lharidelle[27]
    Conan le Barbare, titre de film contenant un contrepet involontaire
    « Sur l'Album de la Comtesse », titre de la rubrique de contrepets du Canard enchaîné
    « L'art de décaler les sons », définition autoréférente de la contrepèterie et titre d'un ouvrage sur le sujet[28]

    Citations célèbres [modifier]
    Voir aussi sur Wikiquote les citations « Con ».On attribue à De Gaulle les réponse suivantes à « Mort aux cons ! » : « Vaste programme »[29] et « Lourde tâche »[30].
    « J'ai divisé la société en deux catégories : mes amis ou mes cons à moi et les cons des autres que je ne supporte pas », Michel Audiard[31].
    « Quand vous citez un texte con, n'oubliez pas le contexte », Jacques Prévert[32].
    « Il ne faut jamais prendre les gens pour des cons mais il ne faut pas oublier qu'ils le sont », Les publicitaires, Les Inconnus.
    « La mort c'est un peu comme la connerie. Le mort il ne sait pas qu’il est mort, ce sont les autres qui sont tristes. Pour le con c’est pareil… », Philippe Geluck[33].
    « Et toi, petit con, penses-tu que ce soit le monde, la famille, l'époque où te poser ? Pas encore là et déjà de mauvaises fréquentations ! », Daniel Pennac[34].
    « Si un con admet qu'il est con, c’est qu'il ne l'est pas vraiment. Or s'il ne l'est pas, et qu'il admet qu'il l'est, c'est qu'il est con quand même », Carali[35] .
    « Parfois, les cons sont utiles. Ils mettent en valeur », Jean-François Deniau[36].
    « Les cons ça ose tout, c'est même à ça qu'on les reconnaît », Michel Audiard[37].

    Notes [modifier]
    ↑ a  b  c  Entrée « con » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Entrée « connil, connin » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Entrée « lapin » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ a  b  Coney » sur Online Etymology Dictionary
    ↑ Entrée « coño » du Diccionario de la Real Academia Española
    ↑ Entrée « conho » sur Língua Portugesa On-Line
    ↑ Cunt: Etymology sur le site Cunt: A Cultural History, visité le 17 août 2006
    ↑ a  b  " Cunnus " sur Database query to Indo-European etymology
    ↑ a  b  c  " Cunt " sur Online Etymology Dictionary
    ↑ « *skerǝ- » sur Database query to Indo-European etymology.
    ↑ The Etymology of sexual slang, visité le 17 août 2006
    ↑ « déconner » dans le Dictionnaire érotique moderne de Delveau
    ↑ Entrée « connard, conneau, connaud, connos » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Noms de famille commençant par un C
    ↑ a  b  Le nom de famille Connart en Belgique et ailleurs
    ↑ Journal, 1885, Jules et Edmond de Goncourt
    ↑ « Censure » sur le site du Quid, visité le 17 août 2006
    ↑ Le parcours d'une femme éditeur, visité le 17 août 2006
    ↑ Les Sarthois célèbres sur http://www.sarthe.com évoque des « propos piquants » et la suspension
    ↑ Quand l’humour se marie à la politique…, Le Figaro du 23 mai 2006, rubrique « People et insolite » [lire en ligne]
    ↑ Il y a soixante ans, la libération de Paris…, archives de France 2, visitées le 18 août 2006
    ↑ , Le Nouvel Observateur du 3 août 2005
    ↑ Voir l'article du Monde du 31/08/06.
    ↑ Putain » sur le Dictionnaire d’argot et de français familier
    ↑ « Manon » dans Le dictionnaire marseillais — le parler massaliote de A à Z, site du Le Transbordeur de Marseille, visité en juillet 2006
    ↑ Recherche de « con comme » sur le Dictionnaire d'argot et de français familier
    ↑ a  b  c  Art du contrepet
    ↑ Joël Martin, Manuel de contrepet, l'art de décaler les sons, Albin Michel, 1986, Paris
    ↑ Mort aux cons : vaste programme !, webzine samizdat.net rubrique « feu à volonté », entrée du 4 janvier 2004
    ↑ Août 1944 : Libération de Paris, Stéphane Delogu (dir.), sur le site « Juin 1944 : Un vent de liberté »
    ↑ Michel Audiard, dans les Yeux de l’amour, film de Denys de La Patellière, script publié par Films Pomereu, 1959
    ↑ Entrée Jacques Prévert sur http://www.ninasiget.com
    ↑ Philippe Geluck, Le Chat, à préciser
    ↑ Daniel Pennac, Monsieur Malaussène, 1995
    ↑ Carali, Le Petit Psikopat Illustré
    ↑ À propos d'un préfet du Cher, nouvellement nommé suite à la victoire de la gauche en 1981, qui avait voulu interdire à J.F. Deniau (président du conseil général du Cher) de déposer une gerbe à l'occasion de l'inauguration d'un monument commémoratif de la Résistance dans le département. Gaston Defferre (alors ministre de l'Intérieur du gouvernement socialiste de Pierre Mauroy), indigné par l'attitude du préfet, avait proposé à Deniau de le « faire sauter ». Deniau l'en avait dissuadé, et s'était justifié par cette phrase (anecdote racontée dans Survivre, pp. 157-15.
    ↑ Michel Audiard, Les Tontons flingueurs, film de Georges Lautner (1963)

    Voir aussi [modifier]
    Voir « con » sur le Wiktionnaire.


    Liens internes [modifier]
    Insulte
    Misogynie

    Bibliographie [modifier]
    Le Con d’Irène (192, roman érotique de Louis Aragon
    Et le singe devint con : l'aurore de l'humanité (1972), de François Cavanna
    Les Cons (1973), roman policier de San-Antonio
    J'suis pas plus con qu'un autre (1976), texte écrit directement en français par Henry Miller.
    Les Deux Cons (1993), bande dessinée de Kafka
    Le Vrai Con maltais (2002), tome de la bande dessinée Le Poulpe, parodie du titre Le Faucon maltais
    Éloge de la connerie (2004), essai de Gouro Marco

    Filmographie [modifier]
    Comment réussir quand on est con et pleurnichard (1974), film de Michel Audiard
    Le Roi des cons (1981), film de Claude Confortès
    P’tit Con (1984), film de Gérard Lauzier
    Le Courage d’un con (1995), film de Tommy Boy
    Mémoires d’un jeune con (1996) film de Patrick Aurignac
    Le Dîner de cons (199, film de Francis Veber

    Musicographie [modifier]
    Requiem pour un Con chanson de Serge Gainsbourg dans le film Le Pacha (196 de Georges Lautner
    Le Trou du con (1995), morceau du groupe de fusion metal Lofofora
    P’tite conne, chanson de Renaud dédiée à la fille de Bulle Ogier, Pascale, morte d’une overdose
    Le Roi, chanson de Georges Brassens sur le roi des cons
    Le Blason, ode au corps féminin de Georges Brassens, s'étend sur le vocable de trois lettres
    Le temps ne fait rien à l’affaire, chanson de Georges Brassens sur le thème « Quand on est con, on est con »
    Celui d’Alice, chanson de Pierre Perret hommage au sens ancien du mot
    Petite conne du chanteur Roméo
    La joie des cons et Un con de progrès du groupe Les Malpolis
    Hé ben t'es con, chanson de Didier Super



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    Le con est un mot français vulgaire qui désigne à l’origine le sexe de la femme. Au XXIe siècle, il s’utilise surtout comme une insulte destinée à une personne stupide, naïve ou désagréable, de même que ses dérivés « connard » et « connasse » qui se concentrent sur la dernière acception. Con a aussi un emploi impersonnel, souvent dépréciatif. Le mot connerie est formé sur le mot con.

    Sommaire [masquer]
    1 Étymologie
    1.1 Étymologie latine
    1.2 Lien avec leurs équivalents germaniques
    1.3 Mots dérivés
    2 Un mot tabou ?
    3 Usage contemporain et littéraire
    3.1 Le personnage du con
    3.2 Jeux sur la polysémie
    3.3 Usage politique et militaire
    3.4 Usages régionaux et expressions
    3.5 Contrepets connus
    4 Citations célèbres
    5 Notes
    6 Voir aussi
    6.1 Liens internes
    6.2 Bibliographie
    6.3 Filmographie
    6.4 Musicographie



    Étymologie [modifier]

    Étymologie latine [modifier]
    Con provient de l’étymon latin cunnus (vulve)[1]. Au Moyen Âge, les diminutifs connil et connin (latin cuniculus) désignaient le lapin ainsi que les conduits et tuyaux[2], pour être remplacé par le nom actuel de l’animal (de laperau) vers le XVe siècle en raison de l’usage persistant de l’acception vulgaire de con et connin[3], attestée dès le XIIe siècle dans le Roman de Renart[1]. On peut noter que le nom de l'animal a été conservé dans de nombreuses langues romanes : conejo en castillan, coniglio en italien, conill en catalan, coelho en portugais. Il a d’ailleurs été emprunté par l'anglais — ainsi qu’une partie importante des langues germaniques — via l'ancien français : coney, d’usage courant jusqu’au XIXe siècle[4]. En castillan, l’étymon cunnus a produit coño qui est l'équivalent de notre con moderne, en toutefois moins vulgaire[5] ; coney ou cony possède aujourd'hui cette acception en sus du sens animalier[4]. On notera que le portugais conho est un faux cognat ; dérivé cuneus, il n'a pas cette signification[6].

    Vers le XIXe siècle le vocable français prend un sens figuré injurieux et se met en place une construction adjectivale. L'emploi était alors misogyne, exploitant l'impuissance et la passivité du sexe féminin de l’imaginaire collectif. Aujourd'hui, l’absence fréquente d’accord en position d’attribut ou d’apposition (par ex. Elle est con.) rappelle l'origine nominale de l'expression, sans qu'il soit toutefois fait référence consciente à la vulve[1]. L'ancienne acception physiologique est aujourd'hui en voie d'obsolescence.


    Lien avec leurs équivalents germaniques [modifier]
    La parenté indo-européenne avec kut (néerlandais) et cunt (anglais) n'est pas établie[7].

    Cunnus provient en effet en proto-indo-européen soit de *kust- (intestin, rein, vessie)[8], soit de *skerǝ- (couper)[9] [10], soit de * (s)keu- (cacher)[11]. Les origines possibles de l’étymon germanique *kunton donnant cunt sont : *gwneH2/guneH2 (femme, cf. gynécologie, queen) soit *gen/gon (créer, devenir, cf. génétique, gamète) ou bien *geu- (creux, cavité)[8] [9] d'après la loi de Grimm. Toutefois certains relient le *kunton au latin cuneus (coin), un cognat possible de cunnus/con[9].


    Mots dérivés [modifier]
    On notera que le dérivé déconner avait jusqu'à la fin du XIXe siècle le sens premier de se retirer[12], sens qu'il a complètement perdu aujourd’hui. Son contraire enconner, signifiant pénétrer, composé sur le même mode qu'enculer, est aujourd’hui pratiquement désuet et réservé à la littérature érotique.

    Connard est formé par suffixation avec l’affixe péjoratif -ard mais il est possible que le mot ait été influencé par cornard ; il n'a, lui, qu'un sens uniquement figuré. Connasse, en revanche, désignait au départ et jusqu'au XXe siècle une prostituée de bas étage ou inexperte. Son sens figuré de femme sotte est attesté dès le XIXe[13]. Conneau et ses variantes graphiques connaud et connot, synonymes de connard, sont devenus obsolètes au cours du XXe siècle.

    Les autres dérivés modernes, utilisés dans le sens figuré uniquement sont : déconnage et déconne pour l'action de débiter ou faire des sottises, déconneur pour celui qui aime à les dire ou à les faire, connement en tant qu'adverbe et connerie pour chose stupide ou sans intérêt.

    Il est à noter que les patronymes Conne, Connard, Connart et variantes n'ont aucun rapport étymologique avec le mot con : en Europe continentale, ils proviennent du germanique con(hardt) signifiant « brave et dur » (à rapprocher du néerlandais koen, « courageux » et de l'anglais hard, « dur »)[14], [15] Chez les personnes d’origine irlandaise, Connard et Connart sont des dérivés de Connacht[15].


    Un mot tabou ? [modifier]
    Jusqu'aux débuts du XXe siècle le mot avait une connotation particulièrement vulgaire en particulier dans son acception physiologique ; il n’était employé dans des écrits publics que pour mieux enfoncer : « Ces mégères révolutionnaires, qui pissent à con béant sur les cadavres des gens qu’elles ont égorgés »[16]. La bassesse du vocable est toutefois déplorée par Jules Michelet qui indique :

    « C'est une impiété inepte d’avoir fait du mot con un terme bas, une injure. Le mépris de la faiblesse ? Mais nous sommes si heureux qu’elles soient faibles. C’est non seulement le propagateur de la nature, mais le conciliateur, le vrai fond de la vie sociale pour l’homme. »
    — Journal, 1887, Jules Michelet

    En 1928, Louis Aragon dut faire publier clandestinement Le Con d’Irène, un roman érotique, pour s'éviter les foudres de la censure. Ce n'est qu’en 1968 que Régine Deforges le republie sous le titre édulcoré Irène ; le livre est tout de même saisi pour son contenu érotique[17] [18].

    Dans son sens figuré, le mot se voit de plus en plus employé après la Seconde Guerre mondiale et apparaît dans des œuvres de nombreux écrivains comme Louis-Ferdinand Céline, Louis Aragon ou Raymond Queneau. Toutefois, le « Où que tu ailles, tu te feras piquer, eh con ! » lancé par le préfet de la Sarthe Jacques Gandouin à un preneur d’otages lui valut une suspension de la part du ministre de l'Intérieur Michel Poniatowski pour « attitude non conforme à celle que l’on attend d’un haut fonctionnaire »[19] : preuve que le substantif n’était pas encore bien accepté en 1975, malgré sa pertinence dans la situation.

    Aujourd'hui le mot peut être employé par un homme politique sans que cela fasse scandale — pourvu qu’il ne soit pas utilisé de manière insultante : le premier ministre français, Dominique de Villepin pourra dire en mars 2006 « Ils vont s’apercevoir que je suis assez con pour aller jusqu’au bout. » au sujet de la crise du contrat première embauche[20] sans que le vocabulaire utilisé ne gêne le moins du monde.

    On a même pu lire le mot (années 2000) dans le très sage Journal de Spirou[réf. nécessaire].


    Usage contemporain et littéraire [modifier]

    Le personnage du con [modifier]
    « On est toujours le con de quelqu'un. »
    — Expression populaire.

    Le mot jouit d'une grande popularité. Le personnage du con, celui que l’on moque et dont on veut se différencier, est omniprésent dans la littérature, la chanson ou la culture populaire françaises.

    On se souvient du méprisant « J'aime voir de mon balcon passer les cons » (Le Pornographe du phonographe), du descriptif « Quand on est con, on est con » (refrain du Temps ne fait rien à l’affaire) ou du répétitif « Avec mon bouquet de fleur/mon pistolet/etc. j’avais l'air d’un con, ma mère » (Marinette) de Georges Brassens. Le film Le Dîner de cons de Francis Veber, avec Thierry Lhermitte et Jacques Villeret, dépeint le personnage du con, dans le sens idiot, celui que l’on invite pour s'en gausser. L'expression roi des cons amplifie le sens du mot, elle est mise en musique par Georges Brassens dans Le Roi ; Renaud au contraire prétend qu'en cas d'abdication du roi des cons, « Il y aurait cinquante millions de prétendants » (c’est-à-dire tous les français) dans Hexagone.

    Une tradition estudiantine légendaire de l'École normale supérieure est de désigner le cuisinier ou l'intendant responsable d'une nourriture particulièrement exécrable de « Quel khon ». Il s'agit d'une cérémonie organisée au réfectoire par le cacique général (1er reçu au concours d'entrée de lettres classiques) :

    « Marjaurie, qui avait la voix ronde et chaude, énonca d'abord, amplement :
    — Messieurs, un Quel Khon au Pot !
    Puis :
    — Un, deux, trois. Alors, les deux syllabes rituelles, proférées par les cent cinquante jeunes hommes, chacune des deux avec la même force, et sur un rythme aussi lent qu'un pas de parade, « Quel... Khon ! » formèrent deux hurlements successifs ou plutôt deux énormes coups de gong, que continua un fracas de grosses assiettes de bistrot jetées à toute volée contre le sol ; bruit si nourri et si prolongé que même ceux qui avaient crié le plus fort se demandaient avec un rien d'anxiété combien durerait le délire de leur propre multitude. »
    — Jules Romains, Les Hommes de bonne volonté, livre 3, chapitre 3

    Le con est aussi le ressortissant d'un pays étranger que l'on raille dans les blagues à caractère raciste ou xénophobe : en France, les blagues belges visent les voisins wallons, en Amérique latine, les Galiciens (les Espagnols par synecdoque) sont vus comme des cons (pendejos).


    Jeux sur la polysémie [modifier]
    Certains ont utilisé à des fins poétiques la polysémie du mot. Georges Brassens ne s'est pas fait prier, avec Le Blason, une ode au sexe de la femme. Il déclare déplorer la bassesse avec laquelle ses contemporains désignent « cet incomparable instrument de bonheur » :

    Mais le pire de tous est un petit vocable
    De trois lettres pas plus, familier, coutumier
    […]
    Honte à celui-là qui, par dépit, par gageure,
    Dota du même terme en son fiel venimeux
    Ce grand ami de l’homme et la cinglante injure
    Celui-là, c’est probable, en était un fameux.
    […]
    La male peste soit de cette homonymie !
    C'est injuste, Madame, et c'est désobligeant
    Que ce morceau de roi de votre anatomie
    Porte le même nom qu'une foule de gens.

    Pierre Perret n’est pas en reste avec Celui d’Alice (1974) :

    Si je me réfère
    À mon dictionnaire
    Il est temps de faire
    La définition
    De ce mot espiègle
    Qui échappe à la règle
    Plus noble qu’un aigle
    Dans sa condition
    Ce mot vous le dites
    Censeurs hypocrites
    Établissez vite
    Son vrai sens profond
    Car si on l’ausculte
    Au lieu d’une insulte
    On peut faire un culte
    Du joli mot con



    Usage politique et militaire [modifier]
    « Mort aux cons ! » est un slogan du jargon militaire utilisé pour stigmatiser l’ennemi. En 1944, le capitaine Raymond Dronne des Forces françaises libres (9e compagnie de combat du Régiment de marche du Tchad puis 2e Division Blindée) baptise sa jeep « mort aux cons » [21], expression à laquelle De Gaulle aurait répondu « Vaste programme ! »

    Aujourd’hui, le slogan est fréquemment utilisé par les milieux d'extrême gauche ou alternatifs pour désigner l'ennemi à abattre. Par exemple, un collectif de graffiteurs se fait appeler MAC, acronyme de « Mort aux cons ». Le chanteur Renaud chante la vie d'un personnage anarchiste dans ces termes : « N'empêche que Mort aux cons dans la cage d’escalier, c'est moi qui l’ai marqué, c’est vous dire si j'ai raison ! » (Dans mon HLM). Interpellé lors d’un meeting en 1968, De Gaulle aurait répliqué : « Vaste programme, en effet ! ». À cette époque, le con du gauchiste était celui qui rentrait dans le cadre du système : « Élections, piège à cons ». L'ennemi peut être de l’autre côté de l'échiquier : le directeur de publication du site internet des Jeunesses identitaires (affiliées au Bloc identitaire) est passé en jugement pour diffamation dont certains termes étaient « Vieux con de gauche, ça se soigne, docteur ? » [22]. En 1979, suite à un article de Michel Droit dans le Figaro dénonçant la version reggae de la Marseillaise composée par Serge Gainsbourg (Aux armes et cætera), celui-ci fit circuler un mot qui passa à la postérité : « On a pas le con d'être aussi Droit »[23].


    Usages régionaux et expressions [modifier]
    Dans le Sud de la France, en particulier à Toulouse où il se prononce [cõ ͊ŋ], con ou son dérivé bouducon est utilisé de manière impersonnelle comme interjection. Il est utilisé fréquemment dans le registre familier en début ou fin de phrase, à l'instar de putain ou putain con. On résume souvent : « Putain, con, c'est la ponctuation. »[24].

    À Marseille, l'interpellation « Oh! Con! » est utilisé de manière non injurieuse entre amis ou collègues. Certaines expressions composées avec con, comme les plus connues Le con de ta/sa mère !, Le con de ta/sa race ! et Le con de Manon, peuvent s'y employer de manière exclamative, en l'absence de personne à injurier[25]. (Bien sûr certaines d'entre elles conservent un emploi injurieux, comme les deux premières précédemment citées [réf. nécessaire]). On remarquera le parallélisme avec les expressions du genre enculé de ta race ou de ta mère dans lequel la race ou la mère sont des compléments sans signification réelle, uniquement destinés à renforcer l'expression.

    Dans son sens figuré, le vocable a perdu une grande partie de sa force, dans le registre familier du moins. Aussi un grand nombre d'expressions le renforcent-elles par le biais d'une comparaison avec un objet, un animal ou une situation symbolisant la bêtise : con comme un balai, con comme la lune, con comme ses pieds, con comme un comptoir sans verre, con comme un bol, con comme un jeune chien, con comme une valise sans poignée (expression chère à Jacques Chirac), [26]. À cette fin, il est souvent affublé d’un adjectif : gros con, sale con, petit con, pauvre con ou vieux con.


    Contrepets connus [modifier]
    L'art de la contrepèterie fait souvent intervenir le vocable, dans son sens premier, ou ses dérivés. Les plus connus sont les contrepets suivants :

    « À Beaumont-le-Vicomte », François Rabelais[27]
    « Une belle thèse avec des bons côtés », Luc Étienne[27]
    « Ce bond est digne d'un comanche », Ahmédée et Lharidelle[27]
    Conan le Barbare, titre de film contenant un contrepet involontaire
    « Sur l'Album de la Comtesse », titre de la rubrique de contrepets du Canard enchaîné
    « L'art de décaler les sons », définition autoréférente de la contrepèterie et titre d'un ouvrage sur le sujet[28]

    Citations célèbres [modifier]
    Voir aussi sur Wikiquote les citations « Con ».On attribue à De Gaulle les réponse suivantes à « Mort aux cons ! » : « Vaste programme »[29] et « Lourde tâche »[30].
    « J'ai divisé la société en deux catégories : mes amis ou mes cons à moi et les cons des autres que je ne supporte pas », Michel Audiard[31].
    « Quand vous citez un texte con, n'oubliez pas le contexte », Jacques Prévert[32].
    « Il ne faut jamais prendre les gens pour des cons mais il ne faut pas oublier qu'ils le sont », Les publicitaires, Les Inconnus.
    « La mort c'est un peu comme la connerie. Le mort il ne sait pas qu’il est mort, ce sont les autres qui sont tristes. Pour le con c’est pareil… », Philippe Geluck[33].
    « Et toi, petit con, penses-tu que ce soit le monde, la famille, l'époque où te poser ? Pas encore là et déjà de mauvaises fréquentations ! », Daniel Pennac[34].
    « Si un con admet qu'il est con, c’est qu'il ne l'est pas vraiment. Or s'il ne l'est pas, et qu'il admet qu'il l'est, c'est qu'il est con quand même », Carali[35] .
    « Parfois, les cons sont utiles. Ils mettent en valeur », Jean-François Deniau[36].
    « Les cons ça ose tout, c'est même à ça qu'on les reconnaît », Michel Audiard[37].

    Notes [modifier]
    ↑ a  b  c  Entrée « con » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Entrée « connil, connin » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Entrée « lapin » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ a  b  Coney » sur Online Etymology Dictionary
    ↑ Entrée « coño » du Diccionario de la Real Academia Española
    ↑ Entrée « conho » sur Língua Portugesa On-Line
    ↑ Cunt: Etymology sur le site Cunt: A Cultural History, visité le 17 août 2006
    ↑ a  b  " Cunnus " sur Database query to Indo-European etymology
    ↑ a  b  c  " Cunt " sur Online Etymology Dictionary
    ↑ « *skerǝ- » sur Database query to Indo-European etymology.
    ↑ The Etymology of sexual slang, visité le 17 août 2006
    ↑ « déconner » dans le Dictionnaire érotique moderne de Delveau
    ↑ Entrée « connard, conneau, connaud, connos » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Noms de famille commençant par un C
    ↑ a  b  Le nom de famille Connart en Belgique et ailleurs
    ↑ Journal, 1885, Jules et Edmond de Goncourt
    ↑ « Censure » sur le site du Quid, visité le 17 août 2006
    ↑ Le parcours d'une femme éditeur, visité le 17 août 2006
    ↑ Les Sarthois célèbres sur http://www.sarthe.com évoque des « propos piquants » et la suspension
    ↑ Quand l’humour se marie à la politique…, Le Figaro du 23 mai 2006, rubrique « People et insolite » [lire en ligne]
    ↑ Il y a soixante ans, la libération de Paris…, archives de France 2, visitées le 18 août 2006
    ↑ , Le Nouvel Observateur du 3 août 2005
    ↑ Voir l'article du Monde du 31/08/06.
    ↑ Putain » sur le Dictionnaire d’argot et de français familier
    ↑ « Manon » dans Le dictionnaire marseillais — le parler massaliote de A à Z, site du Le Transbordeur de Marseille, visité en juillet 2006
    ↑ Recherche de « con comme » sur le Dictionnaire d'argot et de français familier
    ↑ a  b  c  Art du contrepet
    ↑ Joël Martin, Manuel de contrepet, l'art de décaler les sons, Albin Michel, 1986, Paris
    ↑ Mort aux cons : vaste programme !, webzine samizdat.net rubrique « feu à volonté », entrée du 4 janvier 2004
    ↑ Août 1944 : Libération de Paris, Stéphane Delogu (dir.), sur le site « Juin 1944 : Un vent de liberté »
    ↑ Michel Audiard, dans les Yeux de l’amour, film de Denys de La Patellière, script publié par Films Pomereu, 1959
    ↑ Entrée Jacques Prévert sur http://www.ninasiget.com
    ↑ Philippe Geluck, Le Chat, à préciser
    ↑ Daniel Pennac, Monsieur Malaussène, 1995
    ↑ Carali, Le Petit Psikopat Illustré
    ↑ À propos d'un préfet du Cher, nouvellement nommé suite à la victoire de la gauche en 1981, qui avait voulu interdire à J.F. Deniau (président du conseil général du Cher) de déposer une gerbe à l'occasion de l'inauguration d'un monument commémoratif de la Résistance dans le département. Gaston Defferre (alors ministre de l'Intérieur du gouvernement socialiste de Pierre Mauroy), indigné par l'attitude du préfet, avait proposé à Deniau de le « faire sauter ». Deniau l'en avait dissuadé, et s'était justifié par cette phrase (anecdote racontée dans Survivre, pp. 157-15.
    ↑ Michel Audiard, Les Tontons flingueurs, film de Georges Lautner (1963)

    Voir aussi [modifier]
    Voir « con » sur le Wiktionnaire.


    Liens internes [modifier]
    Insulte
    Misogynie

    Bibliographie [modifier]
    Le Con d’Irène (192, roman érotique de Louis Aragon
    Et le singe devint con : l'aurore de l'humanité (1972), de François Cavanna
    Les Cons (1973), roman policier de San-Antonio
    J'suis pas plus con qu'un autre (1976), texte écrit directement en français par Henry Miller.
    Les Deux Cons (1993), bande dessinée de Kafka
    Le Vrai Con maltais (2002), tome de la bande dessinée Le Poulpe, parodie du titre Le Faucon maltais
    Éloge de la connerie (2004), essai de Gouro Marco

    Filmographie [modifier]
    Comment réussir quand on est con et pleurnichard (1974), film de Michel Audiard
    Le Roi des cons (1981), film de Claude Confortès
    P’tit Con (1984), film de Gérard Lauzier
    Le Courage d’un con (1995), film de Tommy Boy
    Mémoires d’un jeune con (1996) film de Patrick Aurignac
    Le Dîner de cons (199, film de Francis Veber

    Musicographie [modifier]
    Requiem pour un Con chanson de Serge Gainsbourg dans le film Le Pacha (196 de Georges Lautner
    Le Trou du con (1995), morceau du groupe de fusion metal Lofofora
    P’tite conne, chanson de Renaud dédiée à la fille de Bulle Ogier, Pascale, morte d’une overdose
    Le Roi, chanson de Georges Brassens sur le roi des cons
    Le Blason, ode au corps féminin de Georges Brassens, s'étend sur le vocable de trois lettres
    Le temps ne fait rien à l’affaire, chanson de Georges Brassens sur le thème « Quand on est con, on est con »
    Celui d’Alice, chanson de Pierre Perret hommage au sens ancien du mot
    Petite conne du chanteur Roméo
    La joie des cons et Un con de progrès du groupe Les Malpolis
    Hé ben t'es con, chanson de Didier Super



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    Le con est un mot français vulgaire qui désigne à l’origine le sexe de la femme. Au XXIe siècle, il s’utilise surtout comme une insulte destinée à une personne stupide, naïve ou désagréable, de même que ses dérivés « connard » et « connasse » qui se concentrent sur la dernière acception. Con a aussi un emploi impersonnel, souvent dépréciatif. Le mot connerie est formé sur le mot con.

    Sommaire [masquer]
    1 Étymologie
    1.1 Étymologie latine
    1.2 Lien avec leurs équivalents germaniques
    1.3 Mots dérivés
    2 Un mot tabou ?
    3 Usage contemporain et littéraire
    3.1 Le personnage du con
    3.2 Jeux sur la polysémie
    3.3 Usage politique et militaire
    3.4 Usages régionaux et expressions
    3.5 Contrepets connus
    4 Citations célèbres
    5 Notes
    6 Voir aussi
    6.1 Liens internes
    6.2 Bibliographie
    6.3 Filmographie
    6.4 Musicographie



    Étymologie [modifier]

    Étymologie latine [modifier]
    Con provient de l’étymon latin cunnus (vulve)[1]. Au Moyen Âge, les diminutifs connil et connin (latin cuniculus) désignaient le lapin ainsi que les conduits et tuyaux[2], pour être remplacé par le nom actuel de l’animal (de laperau) vers le XVe siècle en raison de l’usage persistant de l’acception vulgaire de con et connin[3], attestée dès le XIIe siècle dans le Roman de Renart[1]. On peut noter que le nom de l'animal a été conservé dans de nombreuses langues romanes : conejo en castillan, coniglio en italien, conill en catalan, coelho en portugais. Il a d’ailleurs été emprunté par l'anglais — ainsi qu’une partie importante des langues germaniques — via l'ancien français : coney, d’usage courant jusqu’au XIXe siècle[4]. En castillan, l’étymon cunnus a produit coño qui est l'équivalent de notre con moderne, en toutefois moins vulgaire[5] ; coney ou cony possède aujourd'hui cette acception en sus du sens animalier[4]. On notera que le portugais conho est un faux cognat ; dérivé cuneus, il n'a pas cette signification[6].

    Vers le XIXe siècle le vocable français prend un sens figuré injurieux et se met en place une construction adjectivale. L'emploi était alors misogyne, exploitant l'impuissance et la passivité du sexe féminin de l’imaginaire collectif. Aujourd'hui, l’absence fréquente d’accord en position d’attribut ou d’apposition (par ex. Elle est con.) rappelle l'origine nominale de l'expression, sans qu'il soit toutefois fait référence consciente à la vulve[1]. L'ancienne acception physiologique est aujourd'hui en voie d'obsolescence.


    Lien avec leurs équivalents germaniques [modifier]
    La parenté indo-européenne avec kut (néerlandais) et cunt (anglais) n'est pas établie[7].

    Cunnus provient en effet en proto-indo-européen soit de *kust- (intestin, rein, vessie)[8], soit de *skerǝ- (couper)[9] [10], soit de * (s)keu- (cacher)[11]. Les origines possibles de l’étymon germanique *kunton donnant cunt sont : *gwneH2/guneH2 (femme, cf. gynécologie, queen) soit *gen/gon (créer, devenir, cf. génétique, gamète) ou bien *geu- (creux, cavité)[8] [9] d'après la loi de Grimm. Toutefois certains relient le *kunton au latin cuneus (coin), un cognat possible de cunnus/con[9].


    Mots dérivés [modifier]
    On notera que le dérivé déconner avait jusqu'à la fin du XIXe siècle le sens premier de se retirer[12], sens qu'il a complètement perdu aujourd’hui. Son contraire enconner, signifiant pénétrer, composé sur le même mode qu'enculer, est aujourd’hui pratiquement désuet et réservé à la littérature érotique.

    Connard est formé par suffixation avec l’affixe péjoratif -ard mais il est possible que le mot ait été influencé par cornard ; il n'a, lui, qu'un sens uniquement figuré. Connasse, en revanche, désignait au départ et jusqu'au XXe siècle une prostituée de bas étage ou inexperte. Son sens figuré de femme sotte est attesté dès le XIXe[13]. Conneau et ses variantes graphiques connaud et connot, synonymes de connard, sont devenus obsolètes au cours du XXe siècle.

    Les autres dérivés modernes, utilisés dans le sens figuré uniquement sont : déconnage et déconne pour l'action de débiter ou faire des sottises, déconneur pour celui qui aime à les dire ou à les faire, connement en tant qu'adverbe et connerie pour chose stupide ou sans intérêt.

    Il est à noter que les patronymes Conne, Connard, Connart et variantes n'ont aucun rapport étymologique avec le mot con : en Europe continentale, ils proviennent du germanique con(hardt) signifiant « brave et dur » (à rapprocher du néerlandais koen, « courageux » et de l'anglais hard, « dur »)[14], [15] Chez les personnes d’origine irlandaise, Connard et Connart sont des dérivés de Connacht[15].


    Un mot tabou ? [modifier]
    Jusqu'aux débuts du XXe siècle le mot avait une connotation particulièrement vulgaire en particulier dans son acception physiologique ; il n’était employé dans des écrits publics que pour mieux enfoncer : « Ces mégères révolutionnaires, qui pissent à con béant sur les cadavres des gens qu’elles ont égorgés »[16]. La bassesse du vocable est toutefois déplorée par Jules Michelet qui indique :

    « C'est une impiété inepte d’avoir fait du mot con un terme bas, une injure. Le mépris de la faiblesse ? Mais nous sommes si heureux qu’elles soient faibles. C’est non seulement le propagateur de la nature, mais le conciliateur, le vrai fond de la vie sociale pour l’homme. »
    — Journal, 1887, Jules Michelet

    En 1928, Louis Aragon dut faire publier clandestinement Le Con d’Irène, un roman érotique, pour s'éviter les foudres de la censure. Ce n'est qu’en 1968 que Régine Deforges le republie sous le titre édulcoré Irène ; le livre est tout de même saisi pour son contenu érotique[17] [18].

    Dans son sens figuré, le mot se voit de plus en plus employé après la Seconde Guerre mondiale et apparaît dans des œuvres de nombreux écrivains comme Louis-Ferdinand Céline, Louis Aragon ou Raymond Queneau. Toutefois, le « Où que tu ailles, tu te feras piquer, eh con ! » lancé par le préfet de la Sarthe Jacques Gandouin à un preneur d’otages lui valut une suspension de la part du ministre de l'Intérieur Michel Poniatowski pour « attitude non conforme à celle que l’on attend d’un haut fonctionnaire »[19] : preuve que le substantif n’était pas encore bien accepté en 1975, malgré sa pertinence dans la situation.

    Aujourd'hui le mot peut être employé par un homme politique sans que cela fasse scandale — pourvu qu’il ne soit pas utilisé de manière insultante : le premier ministre français, Dominique de Villepin pourra dire en mars 2006 « Ils vont s’apercevoir que je suis assez con pour aller jusqu’au bout. » au sujet de la crise du contrat première embauche[20] sans que le vocabulaire utilisé ne gêne le moins du monde.

    On a même pu lire le mot (années 2000) dans le très sage Journal de Spirou[réf. nécessaire].


    Usage contemporain et littéraire [modifier]

    Le personnage du con [modifier]
    « On est toujours le con de quelqu'un. »
    — Expression populaire.

    Le mot jouit d'une grande popularité. Le personnage du con, celui que l’on moque et dont on veut se différencier, est omniprésent dans la littérature, la chanson ou la culture populaire françaises.

    On se souvient du méprisant « J'aime voir de mon balcon passer les cons » (Le Pornographe du phonographe), du descriptif « Quand on est con, on est con » (refrain du Temps ne fait rien à l’affaire) ou du répétitif « Avec mon bouquet de fleur/mon pistolet/etc. j’avais l'air d’un con, ma mère » (Marinette) de Georges Brassens. Le film Le Dîner de cons de Francis Veber, avec Thierry Lhermitte et Jacques Villeret, dépeint le personnage du con, dans le sens idiot, celui que l’on invite pour s'en gausser. L'expression roi des cons amplifie le sens du mot, elle est mise en musique par Georges Brassens dans Le Roi ; Renaud au contraire prétend qu'en cas d'abdication du roi des cons, « Il y aurait cinquante millions de prétendants » (c’est-à-dire tous les français) dans Hexagone.

    Une tradition estudiantine légendaire de l'École normale supérieure est de désigner le cuisinier ou l'intendant responsable d'une nourriture particulièrement exécrable de « Quel khon ». Il s'agit d'une cérémonie organisée au réfectoire par le cacique général (1er reçu au concours d'entrée de lettres classiques) :

    « Marjaurie, qui avait la voix ronde et chaude, énonca d'abord, amplement :
    — Messieurs, un Quel Khon au Pot !
    Puis :
    — Un, deux, trois. Alors, les deux syllabes rituelles, proférées par les cent cinquante jeunes hommes, chacune des deux avec la même force, et sur un rythme aussi lent qu'un pas de parade, « Quel... Khon ! » formèrent deux hurlements successifs ou plutôt deux énormes coups de gong, que continua un fracas de grosses assiettes de bistrot jetées à toute volée contre le sol ; bruit si nourri et si prolongé que même ceux qui avaient crié le plus fort se demandaient avec un rien d'anxiété combien durerait le délire de leur propre multitude. »
    — Jules Romains, Les Hommes de bonne volonté, livre 3, chapitre 3

    Le con est aussi le ressortissant d'un pays étranger que l'on raille dans les blagues à caractère raciste ou xénophobe : en France, les blagues belges visent les voisins wallons, en Amérique latine, les Galiciens (les Espagnols par synecdoque) sont vus comme des cons (pendejos).


    Jeux sur la polysémie [modifier]
    Certains ont utilisé à des fins poétiques la polysémie du mot. Georges Brassens ne s'est pas fait prier, avec Le Blason, une ode au sexe de la femme. Il déclare déplorer la bassesse avec laquelle ses contemporains désignent « cet incomparable instrument de bonheur » :

    Mais le pire de tous est un petit vocable
    De trois lettres pas plus, familier, coutumier
    […]
    Honte à celui-là qui, par dépit, par gageure,
    Dota du même terme en son fiel venimeux
    Ce grand ami de l’homme et la cinglante injure
    Celui-là, c’est probable, en était un fameux.
    […]
    La male peste soit de cette homonymie !
    C'est injuste, Madame, et c'est désobligeant
    Que ce morceau de roi de votre anatomie
    Porte le même nom qu'une foule de gens.

    Pierre Perret n’est pas en reste avec Celui d’Alice (1974) :

    Si je me réfère
    À mon dictionnaire
    Il est temps de faire
    La définition
    De ce mot espiègle
    Qui échappe à la règle
    Plus noble qu’un aigle
    Dans sa condition
    Ce mot vous le dites
    Censeurs hypocrites
    Établissez vite
    Son vrai sens profond
    Car si on l’ausculte
    Au lieu d’une insulte
    On peut faire un culte
    Du joli mot con



    Usage politique et militaire [modifier]
    « Mort aux cons ! » est un slogan du jargon militaire utilisé pour stigmatiser l’ennemi. En 1944, le capitaine Raymond Dronne des Forces françaises libres (9e compagnie de combat du Régiment de marche du Tchad puis 2e Division Blindée) baptise sa jeep « mort aux cons » [21], expression à laquelle De Gaulle aurait répondu « Vaste programme ! »

    Aujourd’hui, le slogan est fréquemment utilisé par les milieux d'extrême gauche ou alternatifs pour désigner l'ennemi à abattre. Par exemple, un collectif de graffiteurs se fait appeler MAC, acronyme de « Mort aux cons ». Le chanteur Renaud chante la vie d'un personnage anarchiste dans ces termes : « N'empêche que Mort aux cons dans la cage d’escalier, c'est moi qui l’ai marqué, c’est vous dire si j'ai raison ! » (Dans mon HLM). Interpellé lors d’un meeting en 1968, De Gaulle aurait répliqué : « Vaste programme, en effet ! ». À cette époque, le con du gauchiste était celui qui rentrait dans le cadre du système : « Élections, piège à cons ». L'ennemi peut être de l’autre côté de l'échiquier : le directeur de publication du site internet des Jeunesses identitaires (affiliées au Bloc identitaire) est passé en jugement pour diffamation dont certains termes étaient « Vieux con de gauche, ça se soigne, docteur ? » [22]. En 1979, suite à un article de Michel Droit dans le Figaro dénonçant la version reggae de la Marseillaise composée par Serge Gainsbourg (Aux armes et cætera), celui-ci fit circuler un mot qui passa à la postérité : « On a pas le con d'être aussi Droit »[23].


    Usages régionaux et expressions [modifier]
    Dans le Sud de la France, en particulier à Toulouse où il se prononce [cõ ͊ŋ], con ou son dérivé bouducon est utilisé de manière impersonnelle comme interjection. Il est utilisé fréquemment dans le registre familier en début ou fin de phrase, à l'instar de putain ou putain con. On résume souvent : « Putain, con, c'est la ponctuation. »[24].

    À Marseille, l'interpellation « Oh! Con! » est utilisé de manière non injurieuse entre amis ou collègues. Certaines expressions composées avec con, comme les plus connues Le con de ta/sa mère !, Le con de ta/sa race ! et Le con de Manon, peuvent s'y employer de manière exclamative, en l'absence de personne à injurier[25]. (Bien sûr certaines d'entre elles conservent un emploi injurieux, comme les deux premières précédemment citées [réf. nécessaire]). On remarquera le parallélisme avec les expressions du genre enculé de ta race ou de ta mère dans lequel la race ou la mère sont des compléments sans signification réelle, uniquement destinés à renforcer l'expression.

    Dans son sens figuré, le vocable a perdu une grande partie de sa force, dans le registre familier du moins. Aussi un grand nombre d'expressions le renforcent-elles par le biais d'une comparaison avec un objet, un animal ou une situation symbolisant la bêtise : con comme un balai, con comme la lune, con comme ses pieds, con comme un comptoir sans verre, con comme un bol, con comme un jeune chien, con comme une valise sans poignée (expression chère à Jacques Chirac), [26]. À cette fin, il est souvent affublé d’un adjectif : gros con, sale con, petit con, pauvre con ou vieux con.


    Contrepets connus [modifier]
    L'art de la contrepèterie fait souvent intervenir le vocable, dans son sens premier, ou ses dérivés. Les plus connus sont les contrepets suivants :

    « À Beaumont-le-Vicomte », François Rabelais[27]
    « Une belle thèse avec des bons côtés », Luc Étienne[27]
    « Ce bond est digne d'un comanche », Ahmédée et Lharidelle[27]
    Conan le Barbare, titre de film contenant un contrepet involontaire
    « Sur l'Album de la Comtesse », titre de la rubrique de contrepets du Canard enchaîné
    « L'art de décaler les sons », définition autoréférente de la contrepèterie et titre d'un ouvrage sur le sujet[28]

    Citations célèbres [modifier]
    Voir aussi sur Wikiquote les citations « Con ».On attribue à De Gaulle les réponse suivantes à « Mort aux cons ! » : « Vaste programme »[29] et « Lourde tâche »[30].
    « J'ai divisé la société en deux catégories : mes amis ou mes cons à moi et les cons des autres que je ne supporte pas », Michel Audiard[31].
    « Quand vous citez un texte con, n'oubliez pas le contexte », Jacques Prévert[32].
    « Il ne faut jamais prendre les gens pour des cons mais il ne faut pas oublier qu'ils le sont », Les publicitaires, Les Inconnus.
    « La mort c'est un peu comme la connerie. Le mort il ne sait pas qu’il est mort, ce sont les autres qui sont tristes. Pour le con c’est pareil… », Philippe Geluck[33].
    « Et toi, petit con, penses-tu que ce soit le monde, la famille, l'époque où te poser ? Pas encore là et déjà de mauvaises fréquentations ! », Daniel Pennac[34].
    « Si un con admet qu'il est con, c’est qu'il ne l'est pas vraiment. Or s'il ne l'est pas, et qu'il admet qu'il l'est, c'est qu'il est con quand même », Carali[35] .
    « Parfois, les cons sont utiles. Ils mettent en valeur », Jean-François Deniau[36].
    « Les cons ça ose tout, c'est même à ça qu'on les reconnaît », Michel Audiard[37].

    Notes [modifier]
    ↑ a  b  c  Entrée « con » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Entrée « connil, connin » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Entrée « lapin » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ a  b  Coney » sur Online Etymology Dictionary
    ↑ Entrée « coño » du Diccionario de la Real Academia Española
    ↑ Entrée « conho » sur Língua Portugesa On-Line
    ↑ Cunt: Etymology sur le site Cunt: A Cultural History, visité le 17 août 2006
    ↑ a  b  " Cunnus " sur Database query to Indo-European etymology
    ↑ a  b  c  " Cunt " sur Online Etymology Dictionary
    ↑ « *skerǝ- » sur Database query to Indo-European etymology.
    ↑ The Etymology of sexual slang, visité le 17 août 2006
    ↑ « déconner » dans le Dictionnaire érotique moderne de Delveau
    ↑ Entrée « connard, conneau, connaud, connos » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Noms de famille commençant par un C
    ↑ a  b  Le nom de famille Connart en Belgique et ailleurs
    ↑ Journal, 1885, Jules et Edmond de Goncourt
    ↑ « Censure » sur le site du Quid, visité le 17 août 2006
    ↑ Le parcours d'une femme éditeur, visité le 17 août 2006
    ↑ Les Sarthois célèbres sur http://www.sarthe.com évoque des « propos piquants » et la suspension
    ↑ Quand l’humour se marie à la politique…, Le Figaro du 23 mai 2006, rubrique « People et insolite » [lire en ligne]
    ↑ Il y a soixante ans, la libération de Paris…, archives de France 2, visitées le 18 août 2006
    ↑ , Le Nouvel Observateur du 3 août 2005
    ↑ Voir l'article du Monde du 31/08/06.
    ↑ Putain » sur le Dictionnaire d’argot et de français familier
    ↑ « Manon » dans Le dictionnaire marseillais — le parler massaliote de A à Z, site du Le Transbordeur de Marseille, visité en juillet 2006
    ↑ Recherche de « con comme » sur le Dictionnaire d'argot et de français familier
    ↑ a  b  c  Art du contrepet
    ↑ Joël Martin, Manuel de contrepet, l'art de décaler les sons, Albin Michel, 1986, Paris
    ↑ Mort aux cons : vaste programme !, webzine samizdat.net rubrique « feu à volonté », entrée du 4 janvier 2004
    ↑ Août 1944 : Libération de Paris, Stéphane Delogu (dir.), sur le site « Juin 1944 : Un vent de liberté »
    ↑ Michel Audiard, dans les Yeux de l’amour, film de Denys de La Patellière, script publié par Films Pomereu, 1959
    ↑ Entrée Jacques Prévert sur http://www.ninasiget.com
    ↑ Philippe Geluck, Le Chat, à préciser
    ↑ Daniel Pennac, Monsieur Malaussène, 1995
    ↑ Carali, Le Petit Psikopat Illustré
    ↑ À propos d'un préfet du Cher, nouvellement nommé suite à la victoire de la gauche en 1981, qui avait voulu interdire à J.F. Deniau (président du conseil général du Cher) de déposer une gerbe à l'occasion de l'inauguration d'un monument commémoratif de la Résistance dans le département. Gaston Defferre (alors ministre de l'Intérieur du gouvernement socialiste de Pierre Mauroy), indigné par l'attitude du préfet, avait proposé à Deniau de le « faire sauter ». Deniau l'en avait dissuadé, et s'était justifié par cette phrase (anecdote racontée dans Survivre, pp. 157-15.
    ↑ Michel Audiard, Les Tontons flingueurs, film de Georges Lautner (1963)

    Voir aussi [modifier]
    Voir « con » sur le Wiktionnaire.


    Liens internes [modifier]
    Insulte
    Misogynie

    Bibliographie [modifier]
    Le Con d’Irène (192, roman érotique de Louis Aragon
    Et le singe devint con : l'aurore de l'humanité (1972), de François Cavanna
    Les Cons (1973), roman policier de San-Antonio
    J'suis pas plus con qu'un autre (1976), texte écrit directement en français par Henry Miller.
    Les Deux Cons (1993), bande dessinée de Kafka
    Le Vrai Con maltais (2002), tome de la bande dessinée Le Poulpe, parodie du titre Le Faucon maltais
    Éloge de la connerie (2004), essai de Gouro Marco

    Filmographie [modifier]
    Comment réussir quand on est con et pleurnichard (1974), film de Michel Audiard
    Le Roi des cons (1981), film de Claude Confortès
    P’tit Con (1984), film de Gérard Lauzier
    Le Courage d’un con (1995), film de Tommy Boy
    Mémoires d’un jeune con (1996) film de Patrick Aurignac
    Le Dîner de cons (199, film de Francis Veber

    Musicographie [modifier]
    Requiem pour un Con chanson de Serge Gainsbourg dans le film Le Pacha (196 de Georges Lautner
    Le Trou du con (1995), morceau du groupe de fusion metal Lofofora
    P’tite conne, chanson de Renaud dédiée à la fille de Bulle Ogier, Pascale, morte d’une overdose
    Le Roi, chanson de Georges Brassens sur le roi des cons
    Le Blason, ode au corps féminin de Georges Brassens, s'étend sur le vocable de trois lettres
    Le temps ne fait rien à l’affaire, chanson de Georges Brassens sur le thème « Quand on est con, on est con »
    Celui d’Alice, chanson de Pierre Perret hommage au sens ancien du mot
    Petite conne du chanteur Roméo
    La joie des cons et Un con de progrès du groupe Les Malpolis
    Hé ben t'es con, chanson de Didier Super



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    1 Étymologie
    1.1 Étymologie latine
    1.2 Lien avec leurs équivalents germaniques
    1.3 Mots dérivés
    2 Un mot tabou ?
    3 Usage contemporain et littéraire
    3.1 Le personnage du con
    3.2 Jeux sur la polysémie
    3.3 Usage politique et militaire
    3.4 Usages régionaux et expressions
    3.5 Contrepets connus
    4 Citations célèbres
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    6.4 Musicographie



    Étymologie [modifier]

    Étymologie latine [modifier]
    Con provient de l’étymon latin cunnus (vulve)[1]. Au Moyen Âge, les diminutifs connil et connin (latin cuniculus) désignaient le lapin ainsi que les conduits et tuyaux[2], pour être remplacé par le nom actuel de l’animal (de laperau) vers le XVe siècle en raison de l’usage persistant de l’acception vulgaire de con et connin[3], attestée dès le XIIe siècle dans le Roman de Renart[1]. On peut noter que le nom de l'animal a été conservé dans de nombreuses langues romanes : conejo en castillan, coniglio en italien, conill en catalan, coelho en portugais. Il a d’ailleurs été emprunté par l'anglais — ainsi qu’une partie importante des langues germaniques — via l'ancien français : coney, d’usage courant jusqu’au XIXe siècle[4]. En castillan, l’étymon cunnus a produit coño qui est l'équivalent de notre con moderne, en toutefois moins vulgaire[5] ; coney ou cony possède aujourd'hui cette acception en sus du sens animalier[4]. On notera que le portugais conho est un faux cognat ; dérivé cuneus, il n'a pas cette signification[6].

    Vers le XIXe siècle le vocable français prend un sens figuré injurieux et se met en place une construction adjectivale. L'emploi était alors misogyne, exploitant l'impuissance et la passivité du sexe féminin de l’imaginaire collectif. Aujourd'hui, l’absence fréquente d’accord en position d’attribut ou d’apposition (par ex. Elle est con.) rappelle l'origine nominale de l'expression, sans qu'il soit toutefois fait référence consciente à la vulve[1]. L'ancienne acception physiologique est aujourd'hui en voie d'obsolescence.


    Lien avec leurs équivalents germaniques [modifier]
    La parenté indo-européenne avec kut (néerlandais) et cunt (anglais) n'est pas établie[7].

    Cunnus provient en effet en proto-indo-européen soit de *kust- (intestin, rein, vessie)[8], soit de *skerǝ- (couper)[9] [10], soit de * (s)keu- (cacher)[11]. Les origines possibles de l’étymon germanique *kunton donnant cunt sont : *gwneH2/guneH2 (femme, cf. gynécologie, queen) soit *gen/gon (créer, devenir, cf. génétique, gamète) ou bien *geu- (creux, cavité)[8] [9] d'après la loi de Grimm. Toutefois certains relient le *kunton au latin cuneus (coin), un cognat possible de cunnus/con[9].


    Mots dérivés [modifier]
    On notera que le dérivé déconner avait jusqu'à la fin du XIXe siècle le sens premier de se retirer[12], sens qu'il a complètement perdu aujourd’hui. Son contraire enconner, signifiant pénétrer, composé sur le même mode qu'enculer, est aujourd’hui pratiquement désuet et réservé à la littérature érotique.

    Connard est formé par suffixation avec l’affixe péjoratif -ard mais il est possible que le mot ait été influencé par cornard ; il n'a, lui, qu'un sens uniquement figuré. Connasse, en revanche, désignait au départ et jusqu'au XXe siècle une prostituée de bas étage ou inexperte. Son sens figuré de femme sotte est attesté dès le XIXe[13]. Conneau et ses variantes graphiques connaud et connot, synonymes de connard, sont devenus obsolètes au cours du XXe siècle.

    Les autres dérivés modernes, utilisés dans le sens figuré uniquement sont : déconnage et déconne pour l'action de débiter ou faire des sottises, déconneur pour celui qui aime à les dire ou à les faire, connement en tant qu'adverbe et connerie pour chose stupide ou sans intérêt.

    Il est à noter que les patronymes Conne, Connard, Connart et variantes n'ont aucun rapport étymologique avec le mot con : en Europe continentale, ils proviennent du germanique con(hardt) signifiant « brave et dur » (à rapprocher du néerlandais koen, « courageux » et de l'anglais hard, « dur »)[14], [15] Chez les personnes d’origine irlandaise, Connard et Connart sont des dérivés de Connacht[15].


    Un mot tabou ? [modifier]
    Jusqu'aux débuts du XXe siècle le mot avait une connotation particulièrement vulgaire en particulier dans son acception physiologique ; il n’était employé dans des écrits publics que pour mieux enfoncer : « Ces mégères révolutionnaires, qui pissent à con béant sur les cadavres des gens qu’elles ont égorgés »[16]. La bassesse du vocable est toutefois déplorée par Jules Michelet qui indique :

    « C'est une impiété inepte d’avoir fait du mot con un terme bas, une injure. Le mépris de la faiblesse ? Mais nous sommes si heureux qu’elles soient faibles. C’est non seulement le propagateur de la nature, mais le conciliateur, le vrai fond de la vie sociale pour l’homme. »
    — Journal, 1887, Jules Michelet

    En 1928, Louis Aragon dut faire publier clandestinement Le Con d’Irène, un roman érotique, pour s'éviter les foudres de la censure. Ce n'est qu’en 1968 que Régine Deforges le republie sous le titre édulcoré Irène ; le livre est tout de même saisi pour son contenu érotique[17] [18].

    Dans son sens figuré, le mot se voit de plus en plus employé après la Seconde Guerre mondiale et apparaît dans des œuvres de nombreux écrivains comme Louis-Ferdinand Céline, Louis Aragon ou Raymond Queneau. Toutefois, le « Où que tu ailles, tu te feras piquer, eh con ! » lancé par le préfet de la Sarthe Jacques Gandouin à un preneur d’otages lui valut une suspension de la part du ministre de l'Intérieur Michel Poniatowski pour « attitude non conforme à celle que l’on attend d’un haut fonctionnaire »[19] : preuve que le substantif n’était pas encore bien accepté en 1975, malgré sa pertinence dans la situation.

    Aujourd'hui le mot peut être employé par un homme politique sans que cela fasse scandale — pourvu qu’il ne soit pas utilisé de manière insultante : le premier ministre français, Dominique de Villepin pourra dire en mars 2006 « Ils vont s’apercevoir que je suis assez con pour aller jusqu’au bout. » au sujet de la crise du contrat première embauche[20] sans que le vocabulaire utilisé ne gêne le moins du monde.

    On a même pu lire le mot (années 2000) dans le très sage Journal de Spirou[réf. nécessaire].


    Usage contemporain et littéraire [modifier]

    Le personnage du con [modifier]
    « On est toujours le con de quelqu'un. »
    — Expression populaire.

    Le mot jouit d'une grande popularité. Le personnage du con, celui que l’on moque et dont on veut se différencier, est omniprésent dans la littérature, la chanson ou la culture populaire françaises.

    On se souvient du méprisant « J'aime voir de mon balcon passer les cons » (Le Pornographe du phonographe), du descriptif « Quand on est con, on est con » (refrain du Temps ne fait rien à l’affaire) ou du répétitif « Avec mon bouquet de fleur/mon pistolet/etc. j’avais l'air d’un con, ma mère » (Marinette) de Georges Brassens. Le film Le Dîner de cons de Francis Veber, avec Thierry Lhermitte et Jacques Villeret, dépeint le personnage du con, dans le sens idiot, celui que l’on invite pour s'en gausser. L'expression roi des cons amplifie le sens du mot, elle est mise en musique par Georges Brassens dans Le Roi ; Renaud au contraire prétend qu'en cas d'abdication du roi des cons, « Il y aurait cinquante millions de prétendants » (c’est-à-dire tous les français) dans Hexagone.

    Une tradition estudiantine légendaire de l'École normale supérieure est de désigner le cuisinier ou l'intendant responsable d'une nourriture particulièrement exécrable de « Quel khon ». Il s'agit d'une cérémonie organisée au réfectoire par le cacique général (1er reçu au concours d'entrée de lettres classiques) :

    « Marjaurie, qui avait la voix ronde et chaude, énonca d'abord, amplement :
    — Messieurs, un Quel Khon au Pot !
    Puis :
    — Un, deux, trois. Alors, les deux syllabes rituelles, proférées par les cent cinquante jeunes hommes, chacune des deux avec la même force, et sur un rythme aussi lent qu'un pas de parade, « Quel... Khon ! » formèrent deux hurlements successifs ou plutôt deux énormes coups de gong, que continua un fracas de grosses assiettes de bistrot jetées à toute volée contre le sol ; bruit si nourri et si prolongé que même ceux qui avaient crié le plus fort se demandaient avec un rien d'anxiété combien durerait le délire de leur propre multitude. »
    — Jules Romains, Les Hommes de bonne volonté, livre 3, chapitre 3

    Le con est aussi le ressortissant d'un pays étranger que l'on raille dans les blagues à caractère raciste ou xénophobe : en France, les blagues belges visent les voisins wallons, en Amérique latine, les Galiciens (les Espagnols par synecdoque) sont vus comme des cons (pendejos).


    Jeux sur la polysémie [modifier]
    Certains ont utilisé à des fins poétiques la polysémie du mot. Georges Brassens ne s'est pas fait prier, avec Le Blason, une ode au sexe de la femme. Il déclare déplorer la bassesse avec laquelle ses contemporains désignent « cet incomparable instrument de bonheur » :

    Mais le pire de tous est un petit vocable
    De trois lettres pas plus, familier, coutumier
    […]
    Honte à celui-là qui, par dépit, par gageure,
    Dota du même terme en son fiel venimeux
    Ce grand ami de l’homme et la cinglante injure
    Celui-là, c’est probable, en était un fameux.
    […]
    La male peste soit de cette homonymie !
    C'est injuste, Madame, et c'est désobligeant
    Que ce morceau de roi de votre anatomie
    Porte le même nom qu'une foule de gens.

    Pierre Perret n’est pas en reste avec Celui d’Alice (1974) :

    Si je me réfère
    À mon dictionnaire
    Il est temps de faire
    La définition
    De ce mot espiègle
    Qui échappe à la règle
    Plus noble qu’un aigle
    Dans sa condition
    Ce mot vous le dites
    Censeurs hypocrites
    Établissez vite
    Son vrai sens profond
    Car si on l’ausculte
    Au lieu d’une insulte
    On peut faire un culte
    Du joli mot con



    Usage politique et militaire [modifier]
    « Mort aux cons ! » est un slogan du jargon militaire utilisé pour stigmatiser l’ennemi. En 1944, le capitaine Raymond Dronne des Forces françaises libres (9e compagnie de combat du Régiment de marche du Tchad puis 2e Division Blindée) baptise sa jeep « mort aux cons » [21], expression à laquelle De Gaulle aurait répondu « Vaste programme ! »

    Aujourd’hui, le slogan est fréquemment utilisé par les milieux d'extrême gauche ou alternatifs pour désigner l'ennemi à abattre. Par exemple, un collectif de graffiteurs se fait appeler MAC, acronyme de « Mort aux cons ». Le chanteur Renaud chante la vie d'un personnage anarchiste dans ces termes : « N'empêche que Mort aux cons dans la cage d’escalier, c'est moi qui l’ai marqué, c’est vous dire si j'ai raison ! » (Dans mon HLM). Interpellé lors d’un meeting en 1968, De Gaulle aurait répliqué : « Vaste programme, en effet ! ». À cette époque, le con du gauchiste était celui qui rentrait dans le cadre du système : « Élections, piège à cons ». L'ennemi peut être de l’autre côté de l'échiquier : le directeur de publication du site internet des Jeunesses identitaires (affiliées au Bloc identitaire) est passé en jugement pour diffamation dont certains termes étaient « Vieux con de gauche, ça se soigne, docteur ? » [22]. En 1979, suite à un article de Michel Droit dans le Figaro dénonçant la version reggae de la Marseillaise composée par Serge Gainsbourg (Aux armes et cætera), celui-ci fit circuler un mot qui passa à la postérité : « On a pas le con d'être aussi Droit »[23].


    Usages régionaux et expressions [modifier]
    Dans le Sud de la France, en particulier à Toulouse où il se prononce [cõ ͊ŋ], con ou son dérivé bouducon est utilisé de manière impersonnelle comme interjection. Il est utilisé fréquemment dans le registre familier en début ou fin de phrase, à l'instar de putain ou putain con. On résume souvent : « Putain, con, c'est la ponctuation. »[24].

    À Marseille, l'interpellation « Oh! Con! » est utilisé de manière non injurieuse entre amis ou collègues. Certaines expressions composées avec con, comme les plus connues Le con de ta/sa mère !, Le con de ta/sa race ! et Le con de Manon, peuvent s'y employer de manière exclamative, en l'absence de personne à injurier[25]. (Bien sûr certaines d'entre elles conservent un emploi injurieux, comme les deux premières précédemment citées [réf. nécessaire]). On remarquera le parallélisme avec les expressions du genre enculé de ta race ou de ta mère dans lequel la race ou la mère sont des compléments sans signification réelle, uniquement destinés à renforcer l'expression.

    Dans son sens figuré, le vocable a perdu une grande partie de sa force, dans le registre familier du moins. Aussi un grand nombre d'expressions le renforcent-elles par le biais d'une comparaison avec un objet, un animal ou une situation symbolisant la bêtise : con comme un balai, con comme la lune, con comme ses pieds, con comme un comptoir sans verre, con comme un bol, con comme un jeune chien, con comme une valise sans poignée (expression chère à Jacques Chirac), [26]. À cette fin, il est souvent affublé d’un adjectif : gros con, sale con, petit con, pauvre con ou vieux con.


    Contrepets connus [modifier]
    L'art de la contrepèterie fait souvent intervenir le vocable, dans son sens premier, ou ses dérivés. Les plus connus sont les contrepets suivants :

    « À Beaumont-le-Vicomte », François Rabelais[27]
    « Une belle thèse avec des bons côtés », Luc Étienne[27]
    « Ce bond est digne d'un comanche », Ahmédée et Lharidelle[27]
    Conan le Barbare, titre de film contenant un contrepet involontaire
    « Sur l'Album de la Comtesse », titre de la rubrique de contrepets du Canard enchaîné
    « L'art de décaler les sons », définition autoréférente de la contrepèterie et titre d'un ouvrage sur le sujet[28]

    Citations célèbres [modifier]
    Voir aussi sur Wikiquote les citations « Con ».On attribue à De Gaulle les réponse suivantes à « Mort aux cons ! » : « Vaste programme »[29] et « Lourde tâche »[30].
    « J'ai divisé la société en deux catégories : mes amis ou mes cons à moi et les cons des autres que je ne supporte pas », Michel Audiard[31].
    « Quand vous citez un texte con, n'oubliez pas le contexte », Jacques Prévert[32].
    « Il ne faut jamais prendre les gens pour des cons mais il ne faut pas oublier qu'ils le sont », Les publicitaires, Les Inconnus.
    « La mort c'est un peu comme la connerie. Le mort il ne sait pas qu’il est mort, ce sont les autres qui sont tristes. Pour le con c’est pareil… », Philippe Geluck[33].
    « Et toi, petit con, penses-tu que ce soit le monde, la famille, l'époque où te poser ? Pas encore là et déjà de mauvaises fréquentations ! », Daniel Pennac[34].
    « Si un con admet qu'il est con, c’est qu'il ne l'est pas vraiment. Or s'il ne l'est pas, et qu'il admet qu'il l'est, c'est qu'il est con quand même », Carali[35] .
    « Parfois, les cons sont utiles. Ils mettent en valeur », Jean-François Deniau[36].
    « Les cons ça ose tout, c'est même à ça qu'on les reconnaît », Michel Audiard[37].

    Notes [modifier]
    ↑ a  b  c  Entrée « con » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Entrée « connil, connin » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Entrée « lapin » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ a  b  Coney » sur Online Etymology Dictionary
    ↑ Entrée « coño » du Diccionario de la Real Academia Española
    ↑ Entrée « conho » sur Língua Portugesa On-Line
    ↑ Cunt: Etymology sur le site Cunt: A Cultural History, visité le 17 août 2006
    ↑ a  b  " Cunnus " sur Database query to Indo-European etymology
    ↑ a  b  c  " Cunt " sur Online Etymology Dictionary
    ↑ « *skerǝ- » sur Database query to Indo-European etymology.
    ↑ The Etymology of sexual slang, visité le 17 août 2006
    ↑ « déconner » dans le Dictionnaire érotique moderne de Delveau
    ↑ Entrée « connard, conneau, connaud, connos » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Noms de famille commençant par un C
    ↑ a  b  Le nom de famille Connart en Belgique et ailleurs
    ↑ Journal, 1885, Jules et Edmond de Goncourt
    ↑ « Censure » sur le site du Quid, visité le 17 août 2006
    ↑ Le parcours d'une femme éditeur, visité le 17 août 2006
    ↑ Les Sarthois célèbres sur http://www.sarthe.com évoque des « propos piquants » et la suspension
    ↑ Quand l’humour se marie à la politique…, Le Figaro du 23 mai 2006, rubrique « People et insolite » [lire en ligne]
    ↑ Il y a soixante ans, la libération de Paris…, archives de France 2, visitées le 18 août 2006
    ↑ , Le Nouvel Observateur du 3 août 2005
    ↑ Voir l'article du Monde du 31/08/06.
    ↑ Putain » sur le Dictionnaire d’argot et de français familier
    ↑ « Manon » dans Le dictionnaire marseillais — le parler massaliote de A à Z, site du Le Transbordeur de Marseille, visité en juillet 2006
    ↑ Recherche de « con comme » sur le Dictionnaire d'argot et de français familier
    ↑ a  b  c  Art du contrepet
    ↑ Joël Martin, Manuel de contrepet, l'art de décaler les sons, Albin Michel, 1986, Paris
    ↑ Mort aux cons : vaste programme !, webzine samizdat.net rubrique « feu à volonté », entrée du 4 janvier 2004
    ↑ Août 1944 : Libération de Paris, Stéphane Delogu (dir.), sur le site « Juin 1944 : Un vent de liberté »
    ↑ Michel Audiard, dans les Yeux de l’amour, film de Denys de La Patellière, script publié par Films Pomereu, 1959
    ↑ Entrée Jacques Prévert sur http://www.ninasiget.com
    ↑ Philippe Geluck, Le Chat, à préciser
    ↑ Daniel Pennac, Monsieur Malaussène, 1995
    ↑ Carali, Le Petit Psikopat Illustré
    ↑ À propos d'un préfet du Cher, nouvellement nommé suite à la victoire de la gauche en 1981, qui avait voulu interdire à J.F. Deniau (président du conseil général du Cher) de déposer une gerbe à l'occasion de l'inauguration d'un monument commémoratif de la Résistance dans le département. Gaston Defferre (alors ministre de l'Intérieur du gouvernement socialiste de Pierre Mauroy), indigné par l'attitude du préfet, avait proposé à Deniau de le « faire sauter ». Deniau l'en avait dissuadé, et s'était justifié par cette phrase (anecdote racontée dans Survivre, pp. 157-15.
    ↑ Michel Audiard, Les Tontons flingueurs, film de Georges Lautner (1963)

    Voir aussi [modifier]
    Voir « con » sur le Wiktionnaire.


    Liens internes [modifier]
    Insulte
    Misogynie

    Bibliographie [modifier]
    Le Con d’Irène (192, roman érotique de Louis Aragon
    Et le singe devint con : l'aurore de l'humanité (1972), de François Cavanna
    Les Cons (1973), roman policier de San-Antonio
    J'suis pas plus con qu'un autre (1976), texte écrit directement en français par Henry Miller.
    Les Deux Cons (1993), bande dessinée de Kafka
    Le Vrai Con maltais (2002), tome de la bande dessinée Le Poulpe, parodie du titre Le Faucon maltais
    Éloge de la connerie (2004), essai de Gouro Marco

    Filmographie [modifier]
    Comment réussir quand on est con et pleurnichard (1974), film de Michel Audiard
    Le Roi des cons (1981), film de Claude Confortès
    P’tit Con (1984), film de Gérard Lauzier
    Le Courage d’un con (1995), film de Tommy Boy
    Mémoires d’un jeune con (1996) film de Patrick Aurignac
    Le Dîner de cons (199, film de Francis Veber

    Musicographie [modifier]
    Requiem pour un Con chanson de Serge Gainsbourg dans le film Le Pacha (196 de Georges Lautner
    Le Trou du con (1995), morceau du groupe de fusion metal Lofofora
    P’tite conne, chanson de Renaud dédiée à la fille de Bulle Ogier, Pascale, morte d’une overdose
    Le Roi, chanson de Georges Brassens sur le roi des cons
    Le Blason, ode au corps féminin de Georges Brassens, s'étend sur le vocable de trois lettres
    Le temps ne fait rien à l’affaire, chanson de Georges Brassens sur le thème « Quand on est con, on est con »
    Celui d’Alice, chanson de Pierre Perret hommage au sens ancien du mot
    Petite conne du chanteur Roméo
    La joie des cons et Un con de progrès du groupe Les Malpolis
    Hé ben t'es con, chanson de Didier Super



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    Pour toute information complémentaire, consulter sa page de discussion et le vote l'ayant promu.
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    Le con est un mot français vulgaire qui désigne à l’origine le sexe de la femme. Au XXIe siècle, il s’utilise surtout comme une insulte destinée à une personne stupide, naïve ou désagréable, de même que ses dérivés « connard » et « connasse » qui se concentrent sur la dernière acception. Con a aussi un emploi impersonnel, souvent dépréciatif. Le mot connerie est formé sur le mot con.

    Sommaire [masquer]
    1 Étymologie
    1.1 Étymologie latine
    1.2 Lien avec leurs équivalents germaniques
    1.3 Mots dérivés
    2 Un mot tabou ?
    3 Usage contemporain et littéraire
    3.1 Le personnage du con
    3.2 Jeux sur la polysémie
    3.3 Usage politique et militaire
    3.4 Usages régionaux et expressions
    3.5 Contrepets connus
    4 Citations célèbres
    5 Notes
    6 Voir aussi
    6.1 Liens internes
    6.2 Bibliographie
    6.3 Filmographie
    6.4 Musicographie



    Étymologie [modifier]

    Étymologie latine [modifier]
    Con provient de l’étymon latin cunnus (vulve)[1]. Au Moyen Âge, les diminutifs connil et connin (latin cuniculus) désignaient le lapin ainsi que les conduits et tuyaux[2], pour être remplacé par le nom actuel de l’animal (de laperau) vers le XVe siècle en raison de l’usage persistant de l’acception vulgaire de con et connin[3], attestée dès le XIIe siècle dans le Roman de Renart[1]. On peut noter que le nom de l'animal a été conservé dans de nombreuses langues romanes : conejo en castillan, coniglio en italien, conill en catalan, coelho en portugais. Il a d’ailleurs été emprunté par l'anglais — ainsi qu’une partie importante des langues germaniques — via l'ancien français : coney, d’usage courant jusqu’au XIXe siècle[4]. En castillan, l’étymon cunnus a produit coño qui est l'équivalent de notre con moderne, en toutefois moins vulgaire[5] ; coney ou cony possède aujourd'hui cette acception en sus du sens animalier[4]. On notera que le portugais conho est un faux cognat ; dérivé cuneus, il n'a pas cette signification[6].

    Vers le XIXe siècle le vocable français prend un sens figuré injurieux et se met en place une construction adjectivale. L'emploi était alors misogyne, exploitant l'impuissance et la passivité du sexe féminin de l’imaginaire collectif. Aujourd'hui, l’absence fréquente d’accord en position d’attribut ou d’apposition (par ex. Elle est con.) rappelle l'origine nominale de l'expression, sans qu'il soit toutefois fait référence consciente à la vulve[1]. L'ancienne acception physiologique est aujourd'hui en voie d'obsolescence.


    Lien avec leurs équivalents germaniques [modifier]
    La parenté indo-européenne avec kut (néerlandais) et cunt (anglais) n'est pas établie[7].

    Cunnus provient en effet en proto-indo-européen soit de *kust- (intestin, rein, vessie)[8], soit de *skerǝ- (couper)[9] [10], soit de * (s)keu- (cacher)[11]. Les origines possibles de l’étymon germanique *kunton donnant cunt sont : *gwneH2/guneH2 (femme, cf. gynécologie, queen) soit *gen/gon (créer, devenir, cf. génétique, gamète) ou bien *geu- (creux, cavité)[8] [9] d'après la loi de Grimm. Toutefois certains relient le *kunton au latin cuneus (coin), un cognat possible de cunnus/con[9].


    Mots dérivés [modifier]
    On notera que le dérivé déconner avait jusqu'à la fin du XIXe siècle le sens premier de se retirer[12], sens qu'il a complètement perdu aujourd’hui. Son contraire enconner, signifiant pénétrer, composé sur le même mode qu'enculer, est aujourd’hui pratiquement désuet et réservé à la littérature érotique.

    Connard est formé par suffixation avec l’affixe péjoratif -ard mais il est possible que le mot ait été influencé par cornard ; il n'a, lui, qu'un sens uniquement figuré. Connasse, en revanche, désignait au départ et jusqu'au XXe siècle une prostituée de bas étage ou inexperte. Son sens figuré de femme sotte est attesté dès le XIXe[13]. Conneau et ses variantes graphiques connaud et connot, synonymes de connard, sont devenus obsolètes au cours du XXe siècle.

    Les autres dérivés modernes, utilisés dans le sens figuré uniquement sont : déconnage et déconne pour l'action de débiter ou faire des sottises, déconneur pour celui qui aime à les dire ou à les faire, connement en tant qu'adverbe et connerie pour chose stupide ou sans intérêt.

    Il est à noter que les patronymes Conne, Connard, Connart et variantes n'ont aucun rapport étymologique avec le mot con : en Europe continentale, ils proviennent du germanique con(hardt) signifiant « brave et dur » (à rapprocher du néerlandais koen, « courageux » et de l'anglais hard, « dur »)[14], [15] Chez les personnes d’origine irlandaise, Connard et Connart sont des dérivés de Connacht[15].


    Un mot tabou ? [modifier]
    Jusqu'aux débuts du XXe siècle le mot avait une connotation particulièrement vulgaire en particulier dans son acception physiologique ; il n’était employé dans des écrits publics que pour mieux enfoncer : « Ces mégères révolutionnaires, qui pissent à con béant sur les cadavres des gens qu’elles ont égorgés »[16]. La bassesse du vocable est toutefois déplorée par Jules Michelet qui indique :

    « C'est une impiété inepte d’avoir fait du mot con un terme bas, une injure. Le mépris de la faiblesse ? Mais nous sommes si heureux qu’elles soient faibles. C’est non seulement le propagateur de la nature, mais le conciliateur, le vrai fond de la vie sociale pour l’homme. »
    — Journal, 1887, Jules Michelet

    En 1928, Louis Aragon dut faire publier clandestinement Le Con d’Irène, un roman érotique, pour s'éviter les foudres de la censure. Ce n'est qu’en 1968 que Régine Deforges le republie sous le titre édulcoré Irène ; le livre est tout de même saisi pour son contenu érotique[17] [18].

    Dans son sens figuré, le mot se voit de plus en plus employé après la Seconde Guerre mondiale et apparaît dans des œuvres de nombreux écrivains comme Louis-Ferdinand Céline, Louis Aragon ou Raymond Queneau. Toutefois, le « Où que tu ailles, tu te feras piquer, eh con ! » lancé par le préfet de la Sarthe Jacques Gandouin à un preneur d’otages lui valut une suspension de la part du ministre de l'Intérieur Michel Poniatowski pour « attitude non conforme à celle que l’on attend d’un haut fonctionnaire »[19] : preuve que le substantif n’était pas encore bien accepté en 1975, malgré sa pertinence dans la situation.

    Aujourd'hui le mot peut être employé par un homme politique sans que cela fasse scandale — pourvu qu’il ne soit pas utilisé de manière insultante : le premier ministre français, Dominique de Villepin pourra dire en mars 2006 « Ils vont s’apercevoir que je suis assez con pour aller jusqu’au bout. » au sujet de la crise du contrat première embauche[20] sans que le vocabulaire utilisé ne gêne le moins du monde.

    On a même pu lire le mot (années 2000) dans le très sage Journal de Spirou[réf. nécessaire].


    Usage contemporain et littéraire [modifier]

    Le personnage du con [modifier]
    « On est toujours le con de quelqu'un. »
    — Expression populaire.

    Le mot jouit d'une grande popularité. Le personnage du con, celui que l’on moque et dont on veut se différencier, est omniprésent dans la littérature, la chanson ou la culture populaire françaises.

    On se souvient du méprisant « J'aime voir de mon balcon passer les cons » (Le Pornographe du phonographe), du descriptif « Quand on est con, on est con » (refrain du Temps ne fait rien à l’affaire) ou du répétitif « Avec mon bouquet de fleur/mon pistolet/etc. j’avais l'air d’un con, ma mère » (Marinette) de Georges Brassens. Le film Le Dîner de cons de Francis Veber, avec Thierry Lhermitte et Jacques Villeret, dépeint le personnage du con, dans le sens idiot, celui que l’on invite pour s'en gausser. L'expression roi des cons amplifie le sens du mot, elle est mise en musique par Georges Brassens dans Le Roi ; Renaud au contraire prétend qu'en cas d'abdication du roi des cons, « Il y aurait cinquante millions de prétendants » (c’est-à-dire tous les français) dans Hexagone.

    Une tradition estudiantine légendaire de l'École normale supérieure est de désigner le cuisinier ou l'intendant responsable d'une nourriture particulièrement exécrable de « Quel khon ». Il s'agit d'une cérémonie organisée au réfectoire par le cacique général (1er reçu au concours d'entrée de lettres classiques) :

    « Marjaurie, qui avait la voix ronde et chaude, énonca d'abord, amplement :
    — Messieurs, un Quel Khon au Pot !
    Puis :
    — Un, deux, trois. Alors, les deux syllabes rituelles, proférées par les cent cinquante jeunes hommes, chacune des deux avec la même force, et sur un rythme aussi lent qu'un pas de parade, « Quel... Khon ! » formèrent deux hurlements successifs ou plutôt deux énormes coups de gong, que continua un fracas de grosses assiettes de bistrot jetées à toute volée contre le sol ; bruit si nourri et si prolongé que même ceux qui avaient crié le plus fort se demandaient avec un rien d'anxiété combien durerait le délire de leur propre multitude. »
    — Jules Romains, Les Hommes de bonne volonté, livre 3, chapitre 3

    Le con est aussi le ressortissant d'un pays étranger que l'on raille dans les blagues à caractère raciste ou xénophobe : en France, les blagues belges visent les voisins wallons, en Amérique latine, les Galiciens (les Espagnols par synecdoque) sont vus comme des cons (pendejos).


    Jeux sur la polysémie [modifier]
    Certains ont utilisé à des fins poétiques la polysémie du mot. Georges Brassens ne s'est pas fait prier, avec Le Blason, une ode au sexe de la femme. Il déclare déplorer la bassesse avec laquelle ses contemporains désignent « cet incomparable instrument de bonheur » :

    Mais le pire de tous est un petit vocable
    De trois lettres pas plus, familier, coutumier
    […]
    Honte à celui-là qui, par dépit, par gageure,
    Dota du même terme en son fiel venimeux
    Ce grand ami de l’homme et la cinglante injure
    Celui-là, c’est probable, en était un fameux.
    […]
    La male peste soit de cette homonymie !
    C'est injuste, Madame, et c'est désobligeant
    Que ce morceau de roi de votre anatomie
    Porte le même nom qu'une foule de gens.

    Pierre Perret n’est pas en reste avec Celui d’Alice (1974) :

    Si je me réfère
    À mon dictionnaire
    Il est temps de faire
    La définition
    De ce mot espiègle
    Qui échappe à la règle
    Plus noble qu’un aigle
    Dans sa condition
    Ce mot vous le dites
    Censeurs hypocrites
    Établissez vite
    Son vrai sens profond
    Car si on l’ausculte
    Au lieu d’une insulte
    On peut faire un culte
    Du joli mot con



    Usage politique et militaire [modifier]
    « Mort aux cons ! » est un slogan du jargon militaire utilisé pour stigmatiser l’ennemi. En 1944, le capitaine Raymond Dronne des Forces françaises libres (9e compagnie de combat du Régiment de marche du Tchad puis 2e Division Blindée) baptise sa jeep « mort aux cons » [21], expression à laquelle De Gaulle aurait répondu « Vaste programme ! »

    Aujourd’hui, le slogan est fréquemment utilisé par les milieux d'extrême gauche ou alternatifs pour désigner l'ennemi à abattre. Par exemple, un collectif de graffiteurs se fait appeler MAC, acronyme de « Mort aux cons ». Le chanteur Renaud chante la vie d'un personnage anarchiste dans ces termes : « N'empêche que Mort aux cons dans la cage d’escalier, c'est moi qui l’ai marqué, c’est vous dire si j'ai raison ! » (Dans mon HLM). Interpellé lors d’un meeting en 1968, De Gaulle aurait répliqué : « Vaste programme, en effet ! ». À cette époque, le con du gauchiste était celui qui rentrait dans le cadre du système : « Élections, piège à cons ». L'ennemi peut être de l’autre côté de l'échiquier : le directeur de publication du site internet des Jeunesses identitaires (affiliées au Bloc identitaire) est passé en jugement pour diffamation dont certains termes étaient « Vieux con de gauche, ça se soigne, docteur ? » [22]. En 1979, suite à un article de Michel Droit dans le Figaro dénonçant la version reggae de la Marseillaise composée par Serge Gainsbourg (Aux armes et cætera), celui-ci fit circuler un mot qui passa à la postérité : « On a pas le con d'être aussi Droit »[23].


    Usages régionaux et expressions [modifier]
    Dans le Sud de la France, en particulier à Toulouse où il se prononce [cõ ͊ŋ], con ou son dérivé bouducon est utilisé de manière impersonnelle comme interjection. Il est utilisé fréquemment dans le registre familier en début ou fin de phrase, à l'instar de putain ou putain con. On résume souvent : « Putain, con, c'est la ponctuation. »[24].

    À Marseille, l'interpellation « Oh! Con! » est utilisé de manière non injurieuse entre amis ou collègues. Certaines expressions composées avec con, comme les plus connues Le con de ta/sa mère !, Le con de ta/sa race ! et Le con de Manon, peuvent s'y employer de manière exclamative, en l'absence de personne à injurier[25]. (Bien sûr certaines d'entre elles conservent un emploi injurieux, comme les deux premières précédemment citées [réf. nécessaire]). On remarquera le parallélisme avec les expressions du genre enculé de ta race ou de ta mère dans lequel la race ou la mère sont des compléments sans signification réelle, uniquement destinés à renforcer l'expression.

    Dans son sens figuré, le vocable a perdu une grande partie de sa force, dans le registre familier du moins. Aussi un grand nombre d'expressions le renforcent-elles par le biais d'une comparaison avec un objet, un animal ou une situation symbolisant la bêtise : con comme un balai, con comme la lune, con comme ses pieds, con comme un comptoir sans verre, con comme un bol, con comme un jeune chien, con comme une valise sans poignée (expression chère à Jacques Chirac), [26]. À cette fin, il est souvent affublé d’un adjectif : gros con, sale con, petit con, pauvre con ou vieux con.


    Contrepets connus [modifier]
    L'art de la contrepèterie fait souvent intervenir le vocable, dans son sens premier, ou ses dérivés. Les plus connus sont les contrepets suivants :

    « À Beaumont-le-Vicomte », François Rabelais[27]
    « Une belle thèse avec des bons côtés », Luc Étienne[27]
    « Ce bond est digne d'un comanche », Ahmédée et Lharidelle[27]
    Conan le Barbare, titre de film contenant un contrepet involontaire
    « Sur l'Album de la Comtesse », titre de la rubrique de contrepets du Canard enchaîné
    « L'art de décaler les sons », définition autoréférente de la contrepèterie et titre d'un ouvrage sur le sujet[28]

    Citations célèbres [modifier]
    Voir aussi sur Wikiquote les citations « Con ».On attribue à De Gaulle les réponse suivantes à « Mort aux cons ! » : « Vaste programme »[29] et « Lourde tâche »[30].
    « J'ai divisé la société en deux catégories : mes amis ou mes cons à moi et les cons des autres que je ne supporte pas », Michel Audiard[31].
    « Quand vous citez un texte con, n'oubliez pas le contexte », Jacques Prévert[32].
    « Il ne faut jamais prendre les gens pour des cons mais il ne faut pas oublier qu'ils le sont », Les publicitaires, Les Inconnus.
    « La mort c'est un peu comme la connerie. Le mort il ne sait pas qu’il est mort, ce sont les autres qui sont tristes. Pour le con c’est pareil… », Philippe Geluck[33].
    « Et toi, petit con, penses-tu que ce soit le monde, la famille, l'époque où te poser ? Pas encore là et déjà de mauvaises fréquentations ! », Daniel Pennac[34].
    « Si un con admet qu'il est con, c’est qu'il ne l'est pas vraiment. Or s'il ne l'est pas, et qu'il admet qu'il l'est, c'est qu'il est con quand même », Carali[35] .
    « Parfois, les cons sont utiles. Ils mettent en valeur », Jean-François Deniau[36].
    « Les cons ça ose tout, c'est même à ça qu'on les reconnaît », Michel Audiard[37].

    Notes [modifier]
    ↑ a  b  c  Entrée « con » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Entrée « connil, connin » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Entrée « lapin » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ a  b  Coney » sur Online Etymology Dictionary
    ↑ Entrée « coño » du Diccionario de la Real Academia Española
    ↑ Entrée « conho » sur Língua Portugesa On-Line
    ↑ Cunt: Etymology sur le site Cunt: A Cultural History, visité le 17 août 2006
    ↑ a  b  " Cunnus " sur Database query to Indo-European etymology
    ↑ a  b  c  " Cunt " sur Online Etymology Dictionary
    ↑ « *skerǝ- » sur Database query to Indo-European etymology.
    ↑ The Etymology of sexual slang, visité le 17 août 2006
    ↑ « déconner » dans le Dictionnaire érotique moderne de Delveau
    ↑ Entrée « connard, conneau, connaud, connos » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Noms de famille commençant par un C
    ↑ a  b  Le nom de famille Connart en Belgique et ailleurs
    ↑ Journal, 1885, Jules et Edmond de Goncourt
    ↑ « Censure » sur le site du Quid, visité le 17 août 2006
    ↑ Le parcours d'une femme éditeur, visité le 17 août 2006
    ↑ Les Sarthois célèbres sur http://www.sarthe.com évoque des « propos piquants » et la suspension
    ↑ Quand l’humour se marie à la politique…, Le Figaro du 23 mai 2006, rubrique « People et insolite » [lire en ligne]
    ↑ Il y a soixante ans, la libération de Paris…, archives de France 2, visitées le 18 août 2006
    ↑ , Le Nouvel Observateur du 3 août 2005
    ↑ Voir l'article du Monde du 31/08/06.
    ↑ Putain » sur le Dictionnaire d’argot et de français familier
    ↑ « Manon » dans Le dictionnaire marseillais — le parler massaliote de A à Z, site du Le Transbordeur de Marseille, visité en juillet 2006
    ↑ Recherche de « con comme » sur le Dictionnaire d'argot et de français familier
    ↑ a  b  c  Art du contrepet
    ↑ Joël Martin, Manuel de contrepet, l'art de décaler les sons, Albin Michel, 1986, Paris
    ↑ Mort aux cons : vaste programme !, webzine samizdat.net rubrique « feu à volonté », entrée du 4 janvier 2004
    ↑ Août 1944 : Libération de Paris, Stéphane Delogu (dir.), sur le site « Juin 1944 : Un vent de liberté »
    ↑ Michel Audiard, dans les Yeux de l’amour, film de Denys de La Patellière, script publié par Films Pomereu, 1959
    ↑ Entrée Jacques Prévert sur http://www.ninasiget.com
    ↑ Philippe Geluck, Le Chat, à préciser
    ↑ Daniel Pennac, Monsieur Malaussène, 1995
    ↑ Carali, Le Petit Psikopat Illustré
    ↑ À propos d'un préfet du Cher, nouvellement nommé suite à la victoire de la gauche en 1981, qui avait voulu interdire à J.F. Deniau (président du conseil général du Cher) de déposer une gerbe à l'occasion de l'inauguration d'un monument commémoratif de la Résistance dans le département. Gaston Defferre (alors ministre de l'Intérieur du gouvernement socialiste de Pierre Mauroy), indigné par l'attitude du préfet, avait proposé à Deniau de le « faire sauter ». Deniau l'en avait dissuadé, et s'était justifié par cette phrase (anecdote racontée dans Survivre, pp. 157-15.
    ↑ Michel Audiard, Les Tontons flingueurs, film de Georges Lautner (1963)

    Voir aussi [modifier]
    Voir « con » sur le Wiktionnaire.


    Liens internes [modifier]
    Insulte
    Misogynie

    Bibliographie [modifier]
    Le Con d’Irène (192, roman érotique de Louis Aragon
    Et le singe devint con : l'aurore de l'humanité (1972), de François Cavanna
    Les Cons (1973), roman policier de San-Antonio
    J'suis pas plus con qu'un autre (1976), texte écrit directement en français par Henry Miller.
    Les Deux Cons (1993), bande dessinée de Kafka
    Le Vrai Con maltais (2002), tome de la bande dessinée Le Poulpe, parodie du titre Le Faucon maltais
    Éloge de la connerie (2004), essai de Gouro Marco

    Filmographie [modifier]
    Comment réussir quand on est con et pleurnichard (1974), film de Michel Audiard
    Le Roi des cons (1981), film de Claude Confortès
    P’tit Con (1984), film de Gérard Lauzier
    Le Courage d’un con (1995), film de Tommy Boy
    Mémoires d’un jeune con (1996) film de Patrick Aurignac
    Le Dîner de cons (199, film de Francis Veber

    Musicographie [modifier]
    Requiem pour un Con chanson de Serge Gainsbourg dans le film Le Pacha (196 de Georges Lautner
    Le Trou du con (1995), morceau du groupe de fusion metal Lofofora
    P’tite conne, chanson de Renaud dédiée à la fille de Bulle Ogier, Pascale, morte d’une overdose
    Le Roi, chanson de Georges Brassens sur le roi des cons
    Le Blason, ode au corps féminin de Georges Brassens, s'étend sur le vocable de trois lettres
    Le temps ne fait rien à l’affaire, chanson de Georges Brassens sur le thème « Quand on est con, on est con »
    Celui d’Alice, chanson de Pierre Perret hommage au sens ancien du mot
    Petite conne du chanteur Roméo
    La joie des cons et Un con de progrès du groupe Les Malpolis
    Hé ben t'es con, chanson de Didier Super



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    Le con est un mot français vulgaire qui désigne à l’origine le sexe de la femme. Au XXIe siècle, il s’utilise surtout comme une insulte destinée à une personne stupide, naïve ou désagréable, de même que ses dérivés « connard » et « connasse » qui se concentrent sur la dernière acception. Con a aussi un emploi impersonnel, souvent dépréciatif. Le mot connerie est formé sur le mot con.

    Sommaire [masquer]
    1 Étymologie
    1.1 Étymologie latine
    1.2 Lien avec leurs équivalents germaniques
    1.3 Mots dérivés
    2 Un mot tabou ?
    3 Usage contemporain et littéraire
    3.1 Le personnage du con
    3.2 Jeux sur la polysémie
    3.3 Usage politique et militaire
    3.4 Usages régionaux et expressions
    3.5 Contrepets connus
    4 Citations célèbres
    5 Notes
    6 Voir aussi
    6.1 Liens internes
    6.2 Bibliographie
    6.3 Filmographie
    6.4 Musicographie



    Étymologie [modifier]

    Étymologie latine [modifier]
    Con provient de l’étymon latin cunnus (vulve)[1]. Au Moyen Âge, les diminutifs connil et connin (latin cuniculus) désignaient le lapin ainsi que les conduits et tuyaux[2], pour être remplacé par le nom actuel de l’animal (de laperau) vers le XVe siècle en raison de l’usage persistant de l’acception vulgaire de con et connin[3], attestée dès le XIIe siècle dans le Roman de Renart[1]. On peut noter que le nom de l'animal a été conservé dans de nombreuses langues romanes : conejo en castillan, coniglio en italien, conill en catalan, coelho en portugais. Il a d’ailleurs été emprunté par l'anglais — ainsi qu’une partie importante des langues germaniques — via l'ancien français : coney, d’usage courant jusqu’au XIXe siècle[4]. En castillan, l’étymon cunnus a produit coño qui est l'équivalent de notre con moderne, en toutefois moins vulgaire[5] ; coney ou cony possède aujourd'hui cette acception en sus du sens animalier[4]. On notera que le portugais conho est un faux cognat ; dérivé cuneus, il n'a pas cette signification[6].

    Vers le XIXe siècle le vocable français prend un sens figuré injurieux et se met en place une construction adjectivale. L'emploi était alors misogyne, exploitant l'impuissance et la passivité du sexe féminin de l’imaginaire collectif. Aujourd'hui, l’absence fréquente d’accord en position d’attribut ou d’apposition (par ex. Elle est con.) rappelle l'origine nominale de l'expression, sans qu'il soit toutefois fait référence consciente à la vulve[1]. L'ancienne acception physiologique est aujourd'hui en voie d'obsolescence.


    Lien avec leurs équivalents germaniques [modifier]
    La parenté indo-européenne avec kut (néerlandais) et cunt (anglais) n'est pas établie[7].

    Cunnus provient en effet en proto-indo-européen soit de *kust- (intestin, rein, vessie)[8], soit de *skerǝ- (couper)[9] [10], soit de * (s)keu- (cacher)[11]. Les origines possibles de l’étymon germanique *kunton donnant cunt sont : *gwneH2/guneH2 (femme, cf. gynécologie, queen) soit *gen/gon (créer, devenir, cf. génétique, gamète) ou bien *geu- (creux, cavité)[8] [9] d'après la loi de Grimm. Toutefois certains relient le *kunton au latin cuneus (coin), un cognat possible de cunnus/con[9].


    Mots dérivés [modifier]
    On notera que le dérivé déconner avait jusqu'à la fin du XIXe siècle le sens premier de se retirer[12], sens qu'il a complètement perdu aujourd’hui. Son contraire enconner, signifiant pénétrer, composé sur le même mode qu'enculer, est aujourd’hui pratiquement désuet et réservé à la littérature érotique.

    Connard est formé par suffixation avec l’affixe péjoratif -ard mais il est possible que le mot ait été influencé par cornard ; il n'a, lui, qu'un sens uniquement figuré. Connasse, en revanche, désignait au départ et jusqu'au XXe siècle une prostituée de bas étage ou inexperte. Son sens figuré de femme sotte est attesté dès le XIXe[13]. Conneau et ses variantes graphiques connaud et connot, synonymes de connard, sont devenus obsolètes au cours du XXe siècle.

    Les autres dérivés modernes, utilisés dans le sens figuré uniquement sont : déconnage et déconne pour l'action de débiter ou faire des sottises, déconneur pour celui qui aime à les dire ou à les faire, connement en tant qu'adverbe et connerie pour chose stupide ou sans intérêt.

    Il est à noter que les patronymes Conne, Connard, Connart et variantes n'ont aucun rapport étymologique avec le mot con : en Europe continentale, ils proviennent du germanique con(hardt) signifiant « brave et dur » (à rapprocher du néerlandais koen, « courageux » et de l'anglais hard, « dur »)[14], [15] Chez les personnes d’origine irlandaise, Connard et Connart sont des dérivés de Connacht[15].


    Un mot tabou ? [modifier]
    Jusqu'aux débuts du XXe siècle le mot avait une connotation particulièrement vulgaire en particulier dans son acception physiologique ; il n’était employé dans des écrits publics que pour mieux enfoncer : « Ces mégères révolutionnaires, qui pissent à con béant sur les cadavres des gens qu’elles ont égorgés »[16]. La bassesse du vocable est toutefois déplorée par Jules Michelet qui indique :

    « C'est une impiété inepte d’avoir fait du mot con un terme bas, une injure. Le mépris de la faiblesse ? Mais nous sommes si heureux qu’elles soient faibles. C’est non seulement le propagateur de la nature, mais le conciliateur, le vrai fond de la vie sociale pour l’homme. »
    — Journal, 1887, Jules Michelet

    En 1928, Louis Aragon dut faire publier clandestinement Le Con d’Irène, un roman érotique, pour s'éviter les foudres de la censure. Ce n'est qu’en 1968 que Régine Deforges le republie sous le titre édulcoré Irène ; le livre est tout de même saisi pour son contenu érotique[17] [18].

    Dans son sens figuré, le mot se voit de plus en plus employé après la Seconde Guerre mondiale et apparaît dans des œuvres de nombreux écrivains comme Louis-Ferdinand Céline, Louis Aragon ou Raymond Queneau. Toutefois, le « Où que tu ailles, tu te feras piquer, eh con ! » lancé par le préfet de la Sarthe Jacques Gandouin à un preneur d’otages lui valut une suspension de la part du ministre de l'Intérieur Michel Poniatowski pour « attitude non conforme à celle que l’on attend d’un haut fonctionnaire »[19] : preuve que le substantif n’était pas encore bien accepté en 1975, malgré sa pertinence dans la situation.

    Aujourd'hui le mot peut être employé par un homme politique sans que cela fasse scandale — pourvu qu’il ne soit pas utilisé de manière insultante : le premier ministre français, Dominique de Villepin pourra dire en mars 2006 « Ils vont s’apercevoir que je suis assez con pour aller jusqu’au bout. » au sujet de la crise du contrat première embauche[20] sans que le vocabulaire utilisé ne gêne le moins du monde.

    On a même pu lire le mot (années 2000) dans le très sage Journal de Spirou[réf. nécessaire].


    Usage contemporain et littéraire [modifier]

    Le personnage du con [modifier]
    « On est toujours le con de quelqu'un. »
    — Expression populaire.

    Le mot jouit d'une grande popularité. Le personnage du con, celui que l’on moque et dont on veut se différencier, est omniprésent dans la littérature, la chanson ou la culture populaire françaises.

    On se souvient du méprisant « J'aime voir de mon balcon passer les cons » (Le Pornographe du phonographe), du descriptif « Quand on est con, on est con » (refrain du Temps ne fait rien à l’affaire) ou du répétitif « Avec mon bouquet de fleur/mon pistolet/etc. j’avais l'air d’un con, ma mère » (Marinette) de Georges Brassens. Le film Le Dîner de cons de Francis Veber, avec Thierry Lhermitte et Jacques Villeret, dépeint le personnage du con, dans le sens idiot, celui que l’on invite pour s'en gausser. L'expression roi des cons amplifie le sens du mot, elle est mise en musique par Georges Brassens dans Le Roi ; Renaud au contraire prétend qu'en cas d'abdication du roi des cons, « Il y aurait cinquante millions de prétendants » (c’est-à-dire tous les français) dans Hexagone.

    Une tradition estudiantine légendaire de l'École normale supérieure est de désigner le cuisinier ou l'intendant responsable d'une nourriture particulièrement exécrable de « Quel khon ». Il s'agit d'une cérémonie organisée au réfectoire par le cacique général (1er reçu au concours d'entrée de lettres classiques) :

    « Marjaurie, qui avait la voix ronde et chaude, énonca d'abord, amplement :
    — Messieurs, un Quel Khon au Pot !
    Puis :
    — Un, deux, trois. Alors, les deux syllabes rituelles, proférées par les cent cinquante jeunes hommes, chacune des deux avec la même force, et sur un rythme aussi lent qu'un pas de parade, « Quel... Khon ! » formèrent deux hurlements successifs ou plutôt deux énormes coups de gong, que continua un fracas de grosses assiettes de bistrot jetées à toute volée contre le sol ; bruit si nourri et si prolongé que même ceux qui avaient crié le plus fort se demandaient avec un rien d'anxiété combien durerait le délire de leur propre multitude. »
    — Jules Romains, Les Hommes de bonne volonté, livre 3, chapitre 3

    Le con est aussi le ressortissant d'un pays étranger que l'on raille dans les blagues à caractère raciste ou xénophobe : en France, les blagues belges visent les voisins wallons, en Amérique latine, les Galiciens (les Espagnols par synecdoque) sont vus comme des cons (pendejos).


    Jeux sur la polysémie [modifier]
    Certains ont utilisé à des fins poétiques la polysémie du mot. Georges Brassens ne s'est pas fait prier, avec Le Blason, une ode au sexe de la femme. Il déclare déplorer la bassesse avec laquelle ses contemporains désignent « cet incomparable instrument de bonheur » :

    Mais le pire de tous est un petit vocable
    De trois lettres pas plus, familier, coutumier
    […]
    Honte à celui-là qui, par dépit, par gageure,
    Dota du même terme en son fiel venimeux
    Ce grand ami de l’homme et la cinglante injure
    Celui-là, c’est probable, en était un fameux.
    […]
    La male peste soit de cette homonymie !
    C'est injuste, Madame, et c'est désobligeant
    Que ce morceau de roi de votre anatomie
    Porte le même nom qu'une foule de gens.

    Pierre Perret n’est pas en reste avec Celui d’Alice (1974) :

    Si je me réfère
    À mon dictionnaire
    Il est temps de faire
    La définition
    De ce mot espiègle
    Qui échappe à la règle
    Plus noble qu’un aigle
    Dans sa condition
    Ce mot vous le dites
    Censeurs hypocrites
    Établissez vite
    Son vrai sens profond
    Car si on l’ausculte
    Au lieu d’une insulte
    On peut faire un culte
    Du joli mot con



    Usage politique et militaire [modifier]
    « Mort aux cons ! » est un slogan du jargon militaire utilisé pour stigmatiser l’ennemi. En 1944, le capitaine Raymond Dronne des Forces françaises libres (9e compagnie de combat du Régiment de marche du Tchad puis 2e Division Blindée) baptise sa jeep « mort aux cons » [21], expression à laquelle De Gaulle aurait répondu « Vaste programme ! »

    Aujourd’hui, le slogan est fréquemment utilisé par les milieux d'extrême gauche ou alternatifs pour désigner l'ennemi à abattre. Par exemple, un collectif de graffiteurs se fait appeler MAC, acronyme de « Mort aux cons ». Le chanteur Renaud chante la vie d'un personnage anarchiste dans ces termes : « N'empêche que Mort aux cons dans la cage d’escalier, c'est moi qui l’ai marqué, c’est vous dire si j'ai raison ! » (Dans mon HLM). Interpellé lors d’un meeting en 1968, De Gaulle aurait répliqué : « Vaste programme, en effet ! ». À cette époque, le con du gauchiste était celui qui rentrait dans le cadre du système : « Élections, piège à cons ». L'ennemi peut être de l’autre côté de l'échiquier : le directeur de publication du site internet des Jeunesses identitaires (affiliées au Bloc identitaire) est passé en jugement pour diffamation dont certains termes étaient « Vieux con de gauche, ça se soigne, docteur ? » [22]. En 1979, suite à un article de Michel Droit dans le Figaro dénonçant la version reggae de la Marseillaise composée par Serge Gainsbourg (Aux armes et cætera), celui-ci fit circuler un mot qui passa à la postérité : « On a pas le con d'être aussi Droit »[23].


    Usages régionaux et expressions [modifier]
    Dans le Sud de la France, en particulier à Toulouse où il se prononce [cõ ͊ŋ], con ou son dérivé bouducon est utilisé de manière impersonnelle comme interjection. Il est utilisé fréquemment dans le registre familier en début ou fin de phrase, à l'instar de putain ou putain con. On résume souvent : « Putain, con, c'est la ponctuation. »[24].

    À Marseille, l'interpellation « Oh! Con! » est utilisé de manière non injurieuse entre amis ou collègues. Certaines expressions composées avec con, comme les plus connues Le con de ta/sa mère !, Le con de ta/sa race ! et Le con de Manon, peuvent s'y employer de manière exclamative, en l'absence de personne à injurier[25]. (Bien sûr certaines d'entre elles conservent un emploi injurieux, comme les deux premières précédemment citées [réf. nécessaire]). On remarquera le parallélisme avec les expressions du genre enculé de ta race ou de ta mère dans lequel la race ou la mère sont des compléments sans signification réelle, uniquement destinés à renforcer l'expression.

    Dans son sens figuré, le vocable a perdu une grande partie de sa force, dans le registre familier du moins. Aussi un grand nombre d'expressions le renforcent-elles par le biais d'une comparaison avec un objet, un animal ou une situation symbolisant la bêtise : con comme un balai, con comme la lune, con comme ses pieds, con comme un comptoir sans verre, con comme un bol, con comme un jeune chien, con comme une valise sans poignée (expression chère à Jacques Chirac), [26]. À cette fin, il est souvent affublé d’un adjectif : gros con, sale con, petit con, pauvre con ou vieux con.


    Contrepets connus [modifier]
    L'art de la contrepèterie fait souvent intervenir le vocable, dans son sens premier, ou ses dérivés. Les plus connus sont les contrepets suivants :

    « À Beaumont-le-Vicomte », François Rabelais[27]
    « Une belle thèse avec des bons côtés », Luc Étienne[27]
    « Ce bond est digne d'un comanche », Ahmédée et Lharidelle[27]
    Conan le Barbare, titre de film contenant un contrepet involontaire
    « Sur l'Album de la Comtesse », titre de la rubrique de contrepets du Canard enchaîné
    « L'art de décaler les sons », définition autoréférente de la contrepèterie et titre d'un ouvrage sur le sujet[28]

    Citations célèbres [modifier]
    Voir aussi sur Wikiquote les citations « Con ».On attribue à De Gaulle les réponse suivantes à « Mort aux cons ! » : « Vaste programme »[29] et « Lourde tâche »[30].
    « J'ai divisé la société en deux catégories : mes amis ou mes cons à moi et les cons des autres que je ne supporte pas », Michel Audiard[31].
    « Quand vous citez un texte con, n'oubliez pas le contexte », Jacques Prévert[32].
    « Il ne faut jamais prendre les gens pour des cons mais il ne faut pas oublier qu'ils le sont », Les publicitaires, Les Inconnus.
    « La mort c'est un peu comme la connerie. Le mort il ne sait pas qu’il est mort, ce sont les autres qui sont tristes. Pour le con c’est pareil… », Philippe Geluck[33].
    « Et toi, petit con, penses-tu que ce soit le monde, la famille, l'époque où te poser ? Pas encore là et déjà de mauvaises fréquentations ! », Daniel Pennac[34].
    « Si un con admet qu'il est con, c’est qu'il ne l'est pas vraiment. Or s'il ne l'est pas, et qu'il admet qu'il l'est, c'est qu'il est con quand même », Carali[35] .
    « Parfois, les cons sont utiles. Ils mettent en valeur », Jean-François Deniau[36].
    « Les cons ça ose tout, c'est même à ça qu'on les reconnaît », Michel Audiard[37].

    Notes [modifier]
    ↑ a  b  c  Entrée « con » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Entrée « connil, connin » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Entrée « lapin » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ a  b  Coney » sur Online Etymology Dictionary
    ↑ Entrée « coño » du Diccionario de la Real Academia Española
    ↑ Entrée « conho » sur Língua Portugesa On-Line
    ↑ Cunt: Etymology sur le site Cunt: A Cultural History, visité le 17 août 2006
    ↑ a  b  " Cunnus " sur Database query to Indo-European etymology
    ↑ a  b  c  " Cunt " sur Online Etymology Dictionary
    ↑ « *skerǝ- » sur Database query to Indo-European etymology.
    ↑ The Etymology of sexual slang, visité le 17 août 2006
    ↑ « déconner » dans le Dictionnaire érotique moderne de Delveau
    ↑ Entrée « connard, conneau, connaud, connos » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Noms de famille commençant par un C
    ↑ a  b  Le nom de famille Connart en Belgique et ailleurs
    ↑ Journal, 1885, Jules et Edmond de Goncourt
    ↑ « Censure » sur le site du Quid, visité le 17 août 2006
    ↑ Le parcours d'une femme éditeur, visité le 17 août 2006
    ↑ Les Sarthois célèbres sur http://www.sarthe.com évoque des « propos piquants » et la suspension
    ↑ Quand l’humour se marie à la politique…, Le Figaro du 23 mai 2006, rubrique « People et insolite » [lire en ligne]
    ↑ Il y a soixante ans, la libération de Paris…, archives de France 2, visitées le 18 août 2006
    ↑ , Le Nouvel Observateur du 3 août 2005
    ↑ Voir l'article du Monde du 31/08/06.
    ↑ Putain » sur le Dictionnaire d’argot et de français familier
    ↑ « Manon » dans Le dictionnaire marseillais — le parler massaliote de A à Z, site du Le Transbordeur de Marseille, visité en juillet 2006
    ↑ Recherche de « con comme » sur le Dictionnaire d'argot et de français familier
    ↑ a  b  c  Art du contrepet
    ↑ Joël Martin, Manuel de contrepet, l'art de décaler les sons, Albin Michel, 1986, Paris
    ↑ Mort aux cons : vaste programme !, webzine samizdat.net rubrique « feu à volonté », entrée du 4 janvier 2004
    ↑ Août 1944 : Libération de Paris, Stéphane Delogu (dir.), sur le site « Juin 1944 : Un vent de liberté »
    ↑ Michel Audiard, dans les Yeux de l’amour, film de Denys de La Patellière, script publié par Films Pomereu, 1959
    ↑ Entrée Jacques Prévert sur http://www.ninasiget.com
    ↑ Philippe Geluck, Le Chat, à préciser
    ↑ Daniel Pennac, Monsieur Malaussène, 1995
    ↑ Carali, Le Petit Psikopat Illustré
    ↑ À propos d'un préfet du Cher, nouvellement nommé suite à la victoire de la gauche en 1981, qui avait voulu interdire à J.F. Deniau (président du conseil général du Cher) de déposer une gerbe à l'occasion de l'inauguration d'un monument commémoratif de la Résistance dans le département. Gaston Defferre (alors ministre de l'Intérieur du gouvernement socialiste de Pierre Mauroy), indigné par l'attitude du préfet, avait proposé à Deniau de le « faire sauter ». Deniau l'en avait dissuadé, et s'était justifié par cette phrase (anecdote racontée dans Survivre, pp. 157-15.
    ↑ Michel Audiard, Les Tontons flingueurs, film de Georges Lautner (1963)

    Voir aussi [modifier]
    Voir « con » sur le Wiktionnaire.


    Liens internes [modifier]
    Insulte
    Misogynie

    Bibliographie [modifier]
    Le Con d’Irène (192, roman érotique de Louis Aragon
    Et le singe devint con : l'aurore de l'humanité (1972), de François Cavanna
    Les Cons (1973), roman policier de San-Antonio
    J'suis pas plus con qu'un autre (1976), texte écrit directement en français par Henry Miller.
    Les Deux Cons (1993), bande dessinée de Kafka
    Le Vrai Con maltais (2002), tome de la bande dessinée Le Poulpe, parodie du titre Le Faucon maltais
    Éloge de la connerie (2004), essai de Gouro Marco

    Filmographie [modifier]
    Comment réussir quand on est con et pleurnichard (1974), film de Michel Audiard
    Le Roi des cons (1981), film de Claude Confortès
    P’tit Con (1984), film de Gérard Lauzier
    Le Courage d’un con (1995), film de Tommy Boy
    Mémoires d’un jeune con (1996) film de Patrick Aurignac
    Le Dîner de cons (199, film de Francis Veber

    Musicographie [modifier]
    Requiem pour un Con chanson de Serge Gainsbourg dans le film Le Pacha (196 de Georges Lautner
    Le Trou du con (1995), morceau du groupe de fusion metal Lofofora
    P’tite conne, chanson de Renaud dédiée à la fille de Bulle Ogier, Pascale, morte d’une overdose
    Le Roi, chanson de Georges Brassens sur le roi des cons
    Le Blason, ode au corps féminin de Georges Brassens, s'étend sur le vocable de trois lettres
    Le temps ne fait rien à l’affaire, chanson de Georges Brassens sur le thème « Quand on est con, on est con »
    Celui d’Alice, chanson de Pierre Perret hommage au sens ancien du mot
    Petite conne du chanteur Roméo
    La joie des cons et Un con de progrès du groupe Les Malpolis
    Hé ben t'es con, chanson de Didier Super



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    Le con est un mot français vulgaire qui désigne à l’origine le sexe de la femme. Au XXIe siècle, il s’utilise surtout comme une insulte destinée à une personne stupide, naïve ou désagréable, de même que ses dérivés « connard » et « connasse » qui se concentrent sur la dernière acception. Con a aussi un emploi impersonnel, souvent dépréciatif. Le mot connerie est formé sur le mot con.

    Sommaire [masquer]
    1 Étymologie
    1.1 Étymologie latine
    1.2 Lien avec leurs équivalents germaniques
    1.3 Mots dérivés
    2 Un mot tabou ?
    3 Usage contemporain et littéraire
    3.1 Le personnage du con
    3.2 Jeux sur la polysémie
    3.3 Usage politique et militaire
    3.4 Usages régionaux et expressions
    3.5 Contrepets connus
    4 Citations célèbres
    5 Notes
    6 Voir aussi
    6.1 Liens internes
    6.2 Bibliographie
    6.3 Filmographie
    6.4 Musicographie



    Étymologie [modifier]

    Étymologie latine [modifier]
    Con provient de l’étymon latin cunnus (vulve)[1]. Au Moyen Âge, les diminutifs connil et connin (latin cuniculus) désignaient le lapin ainsi que les conduits et tuyaux[2], pour être remplacé par le nom actuel de l’animal (de laperau) vers le XVe siècle en raison de l’usage persistant de l’acception vulgaire de con et connin[3], attestée dès le XIIe siècle dans le Roman de Renart[1]. On peut noter que le nom de l'animal a été conservé dans de nombreuses langues romanes : conejo en castillan, coniglio en italien, conill en catalan, coelho en portugais. Il a d’ailleurs été emprunté par l'anglais — ainsi qu’une partie importante des langues germaniques — via l'ancien français : coney, d’usage courant jusqu’au XIXe siècle[4]. En castillan, l’étymon cunnus a produit coño qui est l'équivalent de notre con moderne, en toutefois moins vulgaire[5] ; coney ou cony possède aujourd'hui cette acception en sus du sens animalier[4]. On notera que le portugais conho est un faux cognat ; dérivé cuneus, il n'a pas cette signification[6].

    Vers le XIXe siècle le vocable français prend un sens figuré injurieux et se met en place une construction adjectivale. L'emploi était alors misogyne, exploitant l'impuissance et la passivité du sexe féminin de l’imaginaire collectif. Aujourd'hui, l’absence fréquente d’accord en position d’attribut ou d’apposition (par ex. Elle est con.) rappelle l'origine nominale de l'expression, sans qu'il soit toutefois fait référence consciente à la vulve[1]. L'ancienne acception physiologique est aujourd'hui en voie d'obsolescence.


    Lien avec leurs équivalents germaniques [modifier]
    La parenté indo-européenne avec kut (néerlandais) et cunt (anglais) n'est pas établie[7].

    Cunnus provient en effet en proto-indo-européen soit de *kust- (intestin, rein, vessie)[8], soit de *skerǝ- (couper)[9] [10], soit de * (s)keu- (cacher)[11]. Les origines possibles de l’étymon germanique *kunton donnant cunt sont : *gwneH2/guneH2 (femme, cf. gynécologie, queen) soit *gen/gon (créer, devenir, cf. génétique, gamète) ou bien *geu- (creux, cavité)[8] [9] d'après la loi de Grimm. Toutefois certains relient le *kunton au latin cuneus (coin), un cognat possible de cunnus/con[9].


    Mots dérivés [modifier]
    On notera que le dérivé déconner avait jusqu'à la fin du XIXe siècle le sens premier de se retirer[12], sens qu'il a complètement perdu aujourd’hui. Son contraire enconner, signifiant pénétrer, composé sur le même mode qu'enculer, est aujourd’hui pratiquement désuet et réservé à la littérature érotique.

    Connard est formé par suffixation avec l’affixe péjoratif -ard mais il est possible que le mot ait été influencé par cornard ; il n'a, lui, qu'un sens uniquement figuré. Connasse, en revanche, désignait au départ et jusqu'au XXe siècle une prostituée de bas étage ou inexperte. Son sens figuré de femme sotte est attesté dès le XIXe[13]. Conneau et ses variantes graphiques connaud et connot, synonymes de connard, sont devenus obsolètes au cours du XXe siècle.

    Les autres dérivés modernes, utilisés dans le sens figuré uniquement sont : déconnage et déconne pour l'action de débiter ou faire des sottises, déconneur pour celui qui aime à les dire ou à les faire, connement en tant qu'adverbe et connerie pour chose stupide ou sans intérêt.

    Il est à noter que les patronymes Conne, Connard, Connart et variantes n'ont aucun rapport étymologique avec le mot con : en Europe continentale, ils proviennent du germanique con(hardt) signifiant « brave et dur » (à rapprocher du néerlandais koen, « courageux » et de l'anglais hard, « dur »)[14], [15] Chez les personnes d’origine irlandaise, Connard et Connart sont des dérivés de Connacht[15].


    Un mot tabou ? [modifier]
    Jusqu'aux débuts du XXe siècle le mot avait une connotation particulièrement vulgaire en particulier dans son acception physiologique ; il n’était employé dans des écrits publics que pour mieux enfoncer : « Ces mégères révolutionnaires, qui pissent à con béant sur les cadavres des gens qu’elles ont égorgés »[16]. La bassesse du vocable est toutefois déplorée par Jules Michelet qui indique :

    « C'est une impiété inepte d’avoir fait du mot con un terme bas, une injure. Le mépris de la faiblesse ? Mais nous sommes si heureux qu’elles soient faibles. C’est non seulement le propagateur de la nature, mais le conciliateur, le vrai fond de la vie sociale pour l’homme. »
    — Journal, 1887, Jules Michelet

    En 1928, Louis Aragon dut faire publier clandestinement Le Con d’Irène, un roman érotique, pour s'éviter les foudres de la censure. Ce n'est qu’en 1968 que Régine Deforges le republie sous le titre édulcoré Irène ; le livre est tout de même saisi pour son contenu érotique[17] [18].

    Dans son sens figuré, le mot se voit de plus en plus employé après la Seconde Guerre mondiale et apparaît dans des œuvres de nombreux écrivains comme Louis-Ferdinand Céline, Louis Aragon ou Raymond Queneau. Toutefois, le « Où que tu ailles, tu te feras piquer, eh con ! » lancé par le préfet de la Sarthe Jacques Gandouin à un preneur d’otages lui valut une suspension de la part du ministre de l'Intérieur Michel Poniatowski pour « attitude non conforme à celle que l’on attend d’un haut fonctionnaire »[19] : preuve que le substantif n’était pas encore bien accepté en 1975, malgré sa pertinence dans la situation.

    Aujourd'hui le mot peut être employé par un homme politique sans que cela fasse scandale — pourvu qu’il ne soit pas utilisé de manière insultante : le premier ministre français, Dominique de Villepin pourra dire en mars 2006 « Ils vont s’apercevoir que je suis assez con pour aller jusqu’au bout. » au sujet de la crise du contrat première embauche[20] sans que le vocabulaire utilisé ne gêne le moins du monde.

    On a même pu lire le mot (années 2000) dans le très sage Journal de Spirou[réf. nécessaire].


    Usage contemporain et littéraire [modifier]

    Le personnage du con [modifier]
    « On est toujours le con de quelqu'un. »
    — Expression populaire.

    Le mot jouit d'une grande popularité. Le personnage du con, celui que l’on moque et dont on veut se différencier, est omniprésent dans la littérature, la chanson ou la culture populaire françaises.

    On se souvient du méprisant « J'aime voir de mon balcon passer les cons » (Le Pornographe du phonographe), du descriptif « Quand on est con, on est con » (refrain du Temps ne fait rien à l’affaire) ou du répétitif « Avec mon bouquet de fleur/mon pistolet/etc. j’avais l'air d’un con, ma mère » (Marinette) de Georges Brassens. Le film Le Dîner de cons de Francis Veber, avec Thierry Lhermitte et Jacques Villeret, dépeint le personnage du con, dans le sens idiot, celui que l’on invite pour s'en gausser. L'expression roi des cons amplifie le sens du mot, elle est mise en musique par Georges Brassens dans Le Roi ; Renaud au contraire prétend qu'en cas d'abdication du roi des cons, « Il y aurait cinquante millions de prétendants » (c’est-à-dire tous les français) dans Hexagone.

    Une tradition estudiantine légendaire de l'École normale supérieure est de désigner le cuisinier ou l'intendant responsable d'une nourriture particulièrement exécrable de « Quel khon ». Il s'agit d'une cérémonie organisée au réfectoire par le cacique général (1er reçu au concours d'entrée de lettres classiques) :

    « Marjaurie, qui avait la voix ronde et chaude, énonca d'abord, amplement :
    — Messieurs, un Quel Khon au Pot !
    Puis :
    — Un, deux, trois. Alors, les deux syllabes rituelles, proférées par les cent cinquante jeunes hommes, chacune des deux avec la même force, et sur un rythme aussi lent qu'un pas de parade, « Quel... Khon ! » formèrent deux hurlements successifs ou plutôt deux énormes coups de gong, que continua un fracas de grosses assiettes de bistrot jetées à toute volée contre le sol ; bruit si nourri et si prolongé que même ceux qui avaient crié le plus fort se demandaient avec un rien d'anxiété combien durerait le délire de leur propre multitude. »
    — Jules Romains, Les Hommes de bonne volonté, livre 3, chapitre 3

    Le con est aussi le ressortissant d'un pays étranger que l'on raille dans les blagues à caractère raciste ou xénophobe : en France, les blagues belges visent les voisins wallons, en Amérique latine, les Galiciens (les Espagnols par synecdoque) sont vus comme des cons (pendejos).


    Jeux sur la polysémie [modifier]
    Certains ont utilisé à des fins poétiques la polysémie du mot. Georges Brassens ne s'est pas fait prier, avec Le Blason, une ode au sexe de la femme. Il déclare déplorer la bassesse avec laquelle ses contemporains désignent « cet incomparable instrument de bonheur » :

    Mais le pire de tous est un petit vocable
    De trois lettres pas plus, familier, coutumier
    […]
    Honte à celui-là qui, par dépit, par gageure,
    Dota du même terme en son fiel venimeux
    Ce grand ami de l’homme et la cinglante injure
    Celui-là, c’est probable, en était un fameux.
    […]
    La male peste soit de cette homonymie !
    C'est injuste, Madame, et c'est désobligeant
    Que ce morceau de roi de votre anatomie
    Porte le même nom qu'une foule de gens.

    Pierre Perret n’est pas en reste avec Celui d’Alice (1974) :

    Si je me réfère
    À mon dictionnaire
    Il est temps de faire
    La définition
    De ce mot espiègle
    Qui échappe à la règle
    Plus noble qu’un aigle
    Dans sa condition
    Ce mot vous le dites
    Censeurs hypocrites
    Établissez vite
    Son vrai sens profond
    Car si on l’ausculte
    Au lieu d’une insulte
    On peut faire un culte
    Du joli mot con



    Usage politique et militaire [modifier]
    « Mort aux cons ! » est un slogan du jargon militaire utilisé pour stigmatiser l’ennemi. En 1944, le capitaine Raymond Dronne des Forces françaises libres (9e compagnie de combat du Régiment de marche du Tchad puis 2e Division Blindée) baptise sa jeep « mort aux cons » [21], expression à laquelle De Gaulle aurait répondu « Vaste programme ! »

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    Le con est un mot français vulgaire qui désigne à l’origine le sexe de la femme. Au XXIe siècle, il s’utilise surtout comme une insulte destinée à une personne stupide, naïve ou désagréable, de même que ses dérivés « connard » et « connasse » qui se concentrent sur la dernière acception. Con a aussi un emploi impersonnel, souvent dépréciatif. Le mot connerie est formé sur le mot con.

    Sommaire [masquer]
    1 Étymologie
    1.1 Étymologie latine
    1.2 Lien avec leurs équivalents germaniques
    1.3 Mots dérivés
    2 Un mot tabou ?
    3 Usage contemporain et littéraire
    3.1 Le personnage du con
    3.2 Jeux sur la polysémie
    3.3 Usage politique et militaire
    3.4 Usages régionaux et expressions
    3.5 Contrepets connus
    4 Citations célèbres
    5 Notes
    6 Voir aussi
    6.1 Liens internes
    6.2 Bibliographie
    6.3 Filmographie
    6.4 Musicographie



    Étymologie [modifier]

    Étymologie latine [modifier]
    Con provient de l’étymon latin cunnus (vulve)[1]. Au Moyen Âge, les diminutifs connil et connin (latin cuniculus) désignaient le lapin ainsi que les conduits et tuyaux[2], pour être remplacé par le nom actuel de l’animal (de laperau) vers le XVe siècle en raison de l’usage persistant de l’acception vulgaire de con et connin[3], attestée dès le XIIe siècle dans le Roman de Renart[1]. On peut noter que le nom de l'animal a été conservé dans de nombreuses langues romanes : conejo en castillan, coniglio en italien, conill en catalan, coelho en portugais. Il a d’ailleurs été emprunté par l'anglais — ainsi qu’une partie importante des langues germaniques — via l'ancien français : coney, d’usage courant jusqu’au XIXe siècle[4]. En castillan, l’étymon cunnus a produit coño qui est l'équivalent de notre con moderne, en toutefois moins vulgaire[5] ; coney ou cony possède aujourd'hui cette acception en sus du sens animalier[4]. On notera que le portugais conho est un faux cognat ; dérivé cuneus, il n'a pas cette signification[6].

    Vers le XIXe siècle le vocable français prend un sens figuré injurieux et se met en place une construction adjectivale. L'emploi était alors misogyne, exploitant l'impuissance et la passivité du sexe féminin de l’imaginaire collectif. Aujourd'hui, l’absence fréquente d’accord en position d’attribut ou d’apposition (par ex. Elle est con.) rappelle l'origine nominale de l'expression, sans qu'il soit toutefois fait référence consciente à la vulve[1]. L'ancienne acception physiologique est aujourd'hui en voie d'obsolescence.


    Lien avec leurs équivalents germaniques [modifier]
    La parenté indo-européenne avec kut (néerlandais) et cunt (anglais) n'est pas établie[7].

    Cunnus provient en effet en proto-indo-européen soit de *kust- (intestin, rein, vessie)[8], soit de *skerǝ- (couper)[9] [10], soit de * (s)keu- (cacher)[11]. Les origines possibles de l’étymon germanique *kunton donnant cunt sont : *gwneH2/guneH2 (femme, cf. gynécologie, queen) soit *gen/gon (créer, devenir, cf. génétique, gamète) ou bien *geu- (creux, cavité)[8] [9] d'après la loi de Grimm. Toutefois certains relient le *kunton au latin cuneus (coin), un cognat possible de cunnus/con[9].


    Mots dérivés [modifier]
    On notera que le dérivé déconner avait jusqu'à la fin du XIXe siècle le sens premier de se retirer[12], sens qu'il a complètement perdu aujourd’hui. Son contraire enconner, signifiant pénétrer, composé sur le même mode qu'enculer, est aujourd’hui pratiquement désuet et réservé à la littérature érotique.

    Connard est formé par suffixation avec l’affixe péjoratif -ard mais il est possible que le mot ait été influencé par cornard ; il n'a, lui, qu'un sens uniquement figuré. Connasse, en revanche, désignait au départ et jusqu'au XXe siècle une prostituée de bas étage ou inexperte. Son sens figuré de femme sotte est attesté dès le XIXe[13]. Conneau et ses variantes graphiques connaud et connot, synonymes de connard, sont devenus obsolètes au cours du XXe siècle.

    Les autres dérivés modernes, utilisés dans le sens figuré uniquement sont : déconnage et déconne pour l'action de débiter ou faire des sottises, déconneur pour celui qui aime à les dire ou à les faire, connement en tant qu'adverbe et connerie pour chose stupide ou sans intérêt.

    Il est à noter que les patronymes Conne, Connard, Connart et variantes n'ont aucun rapport étymologique avec le mot con : en Europe continentale, ils proviennent du germanique con(hardt) signifiant « brave et dur » (à rapprocher du néerlandais koen, « courageux » et de l'anglais hard, « dur »)[14], [15] Chez les personnes d’origine irlandaise, Connard et Connart sont des dérivés de Connacht[15].


    Un mot tabou ? [modifier]
    Jusqu'aux débuts du XXe siècle le mot avait une connotation particulièrement vulgaire en particulier dans son acception physiologique ; il n’était employé dans des écrits publics que pour mieux enfoncer : « Ces mégères révolutionnaires, qui pissent à con béant sur les cadavres des gens qu’elles ont égorgés »[16]. La bassesse du vocable est toutefois déplorée par Jules Michelet qui indique :

    « C'est une impiété inepte d’avoir fait du mot con un terme bas, une injure. Le mépris de la faiblesse ? Mais nous sommes si heureux qu’elles soient faibles. C’est non seulement le propagateur de la nature, mais le conciliateur, le vrai fond de la vie sociale pour l’homme. »
    — Journal, 1887, Jules Michelet

    En 1928, Louis Aragon dut faire publier clandestinement Le Con d’Irène, un roman érotique, pour s'éviter les foudres de la censure. Ce n'est qu’en 1968 que Régine Deforges le republie sous le titre édulcoré Irène ; le livre est tout de même saisi pour son contenu érotique[17] [18].

    Dans son sens figuré, le mot se voit de plus en plus employé après la Seconde Guerre mondiale et apparaît dans des œuvres de nombreux écrivains comme Louis-Ferdinand Céline, Louis Aragon ou Raymond Queneau. Toutefois, le « Où que tu ailles, tu te feras piquer, eh con ! » lancé par le préfet de la Sarthe Jacques Gandouin à un preneur d’otages lui valut une suspension de la part du ministre de l'Intérieur Michel Poniatowski pour « attitude non conforme à celle que l’on attend d’un haut fonctionnaire »[19] : preuve que le substantif n’était pas encore bien accepté en 1975, malgré sa pertinence dans la situation.

    Aujourd'hui le mot peut être employé par un homme politique sans que cela fasse scandale — pourvu qu’il ne soit pas utilisé de manière insultante : le premier ministre français, Dominique de Villepin pourra dire en mars 2006 « Ils vont s’apercevoir que je suis assez con pour aller jusqu’au bout. » au sujet de la crise du contrat première embauche[20] sans que le vocabulaire utilisé ne gêne le moins du monde.

    On a même pu lire le mot (années 2000) dans le très sage Journal de Spirou[réf. nécessaire].


    Usage contemporain et littéraire [modifier]

    Le personnage du con [modifier]
    « On est toujours le con de quelqu'un. »
    — Expression populaire.

    Le mot jouit d'une grande popularité. Le personnage du con, celui que l’on moque et dont on veut se différencier, est omniprésent dans la littérature, la chanson ou la culture populaire françaises.

    On se souvient du méprisant « J'aime voir de mon balcon passer les cons » (Le Pornographe du phonographe), du descriptif « Quand on est con, on est con » (refrain du Temps ne fait rien à l’affaire) ou du répétitif « Avec mon bouquet de fleur/mon pistolet/etc. j’avais l'air d’un con, ma mère » (Marinette) de Georges Brassens. Le film Le Dîner de cons de Francis Veber, avec Thierry Lhermitte et Jacques Villeret, dépeint le personnage du con, dans le sens idiot, celui que l’on invite pour s'en gausser. L'expression roi des cons amplifie le sens du mot, elle est mise en musique par Georges Brassens dans Le Roi ; Renaud au contraire prétend qu'en cas d'abdication du roi des cons, « Il y aurait cinquante millions de prétendants » (c’est-à-dire tous les français) dans Hexagone.

    Une tradition estudiantine légendaire de l'École normale supérieure est de désigner le cuisinier ou l'intendant responsable d'une nourriture particulièrement exécrable de « Quel khon ». Il s'agit d'une cérémonie organisée au réfectoire par le cacique général (1er reçu au concours d'entrée de lettres classiques) :

    « Marjaurie, qui avait la voix ronde et chaude, énonca d'abord, amplement :
    — Messieurs, un Quel Khon au Pot !
    Puis :
    — Un, deux, trois. Alors, les deux syllabes rituelles, proférées par les cent cinquante jeunes hommes, chacune des deux avec la même force, et sur un rythme aussi lent qu'un pas de parade, « Quel... Khon ! » formèrent deux hurlements successifs ou plutôt deux énormes coups de gong, que continua un fracas de grosses assiettes de bistrot jetées à toute volée contre le sol ; bruit si nourri et si prolongé que même ceux qui avaient crié le plus fort se demandaient avec un rien d'anxiété combien durerait le délire de leur propre multitude. »
    — Jules Romains, Les Hommes de bonne volonté, livre 3, chapitre 3

    Le con est aussi le ressortissant d'un pays étranger que l'on raille dans les blagues à caractère raciste ou xénophobe : en France, les blagues belges visent les voisins wallons, en Amérique latine, les Galiciens (les Espagnols par synecdoque) sont vus comme des cons (pendejos).


    Jeux sur la polysémie [modifier]
    Certains ont utilisé à des fins poétiques la polysémie du mot. Georges Brassens ne s'est pas fait prier, avec Le Blason, une ode au sexe de la femme. Il déclare déplorer la bassesse avec laquelle ses contemporains désignent « cet incomparable instrument de bonheur » :

    Mais le pire de tous est un petit vocable
    De trois lettres pas plus, familier, coutumier
    […]
    Honte à celui-là qui, par dépit, par gageure,
    Dota du même terme en son fiel venimeux
    Ce grand ami de l’homme et la cinglante injure
    Celui-là, c’est probable, en était un fameux.
    […]
    La male peste soit de cette homonymie !
    C'est injuste, Madame, et c'est désobligeant
    Que ce morceau de roi de votre anatomie
    Porte le même nom qu'une foule de gens.

    Pierre Perret n’est pas en reste avec Celui d’Alice (1974) :

    Si je me réfère
    À mon dictionnaire
    Il est temps de faire
    La définition
    De ce mot espiègle
    Qui échappe à la règle
    Plus noble qu’un aigle
    Dans sa condition
    Ce mot vous le dites
    Censeurs hypocrites
    Établissez vite
    Son vrai sens profond
    Car si on l’ausculte
    Au lieu d’une insulte
    On peut faire un culte
    Du joli mot con



    Usage politique et militaire [modifier]
    « Mort aux cons ! » est un slogan du jargon militaire utilisé pour stigmatiser l’ennemi. En 1944, le capitaine Raymond Dronne des Forces françaises libres (9e compagnie de combat du Régiment de marche du Tchad puis 2e Division Blindée) baptise sa jeep « mort aux cons » [21], expression à laquelle De Gaulle aurait répondu « Vaste programme ! »

    Aujourd’hui, le slogan est fréquemment utilisé par les milieux d'extrême gauche ou alternatifs pour désigner l'ennemi à abattre. Par exemple, un collectif de graffiteurs se fait appeler MAC, acronyme de « Mort aux cons ». Le chanteur Renaud chante la vie d'un personnage anarchiste dans ces termes : « N'empêche que Mort aux cons dans la cage d’escalier, c'est moi qui l’ai marqué, c’est vous dire si j'ai raison ! » (Dans mon HLM). Interpellé lors d’un meeting en 1968, De Gaulle aurait répliqué : « Vaste programme, en effet ! ». À cette époque, le con du gauchiste était celui qui rentrait dans le cadre du système : « Élections, piège à cons ». L'ennemi peut être de l’autre côté de l'échiquier : le directeur de publication du site internet des Jeunesses identitaires (affiliées au Bloc identitaire) est passé en jugement pour diffamation dont certains termes étaient « Vieux con de gauche, ça se soigne, docteur ? » [22]. En 1979, suite à un article de Michel Droit dans le Figaro dénonçant la version reggae de la Marseillaise composée par Serge Gainsbourg (Aux armes et cætera), celui-ci fit circuler un mot qui passa à la postérité : « On a pas le con d'être aussi Droit »[23].


    Usages régionaux et expressions [modifier]
    Dans le Sud de la France, en particulier à Toulouse où il se prononce [cõ ͊ŋ], con ou son dérivé bouducon est utilisé de manière impersonnelle comme interjection. Il est utilisé fréquemment dans le registre familier en début ou fin de phrase, à l'instar de putain ou putain con. On résume souvent : « Putain, con, c'est la ponctuation. »[24].

    À Marseille, l'interpellation « Oh! Con! » est utilisé de manière non injurieuse entre amis ou collègues. Certaines expressions composées avec con, comme les plus connues Le con de ta/sa mère !, Le con de ta/sa race ! et Le con de Manon, peuvent s'y employer de manière exclamative, en l'absence de personne à injurier[25]. (Bien sûr certaines d'entre elles conservent un emploi injurieux, comme les deux premières précédemment citées [réf. nécessaire]). On remarquera le parallélisme avec les expressions du genre enculé de ta race ou de ta mère dans lequel la race ou la mère sont des compléments sans signification réelle, uniquement destinés à renforcer l'expression.

    Dans son sens figuré, le vocable a perdu une grande partie de sa force, dans le registre familier du moins. Aussi un grand nombre d'expressions le renforcent-elles par le biais d'une comparaison avec un objet, un animal ou une situation symbolisant la bêtise : con comme un balai, con comme la lune, con comme ses pieds, con comme un comptoir sans verre, con comme un bol, con comme un jeune chien, con comme une valise sans poignée (expression chère à Jacques Chirac), [26]. À cette fin, il est souvent affublé d’un adjectif : gros con, sale con, petit con, pauvre con ou vieux con.


    Contrepets connus [modifier]
    L'art de la contrepèterie fait souvent intervenir le vocable, dans son sens premier, ou ses dérivés. Les plus connus sont les contrepets suivants :

    « À Beaumont-le-Vicomte », François Rabelais[27]
    « Une belle thèse avec des bons côtés », Luc Étienne[27]
    « Ce bond est digne d'un comanche », Ahmédée et Lharidelle[27]
    Conan le Barbare, titre de film contenant un contrepet involontaire
    « Sur l'Album de la Comtesse », titre de la rubrique de contrepets du Canard enchaîné
    « L'art de décaler les sons », définition autoréférente de la contrepèterie et titre d'un ouvrage sur le sujet[28]

    Citations célèbres [modifier]
    Voir aussi sur Wikiquote les citations « Con ».On attribue à De Gaulle les réponse suivantes à « Mort aux cons ! » : « Vaste programme »[29] et « Lourde tâche »[30].
    « J'ai divisé la société en deux catégories : mes amis ou mes cons à moi et les cons des autres que je ne supporte pas », Michel Audiard[31].
    « Quand vous citez un texte con, n'oubliez pas le contexte », Jacques Prévert[32].
    « Il ne faut jamais prendre les gens pour des cons mais il ne faut pas oublier qu'ils le sont », Les publicitaires, Les Inconnus.
    « La mort c'est un peu comme la connerie. Le mort il ne sait pas qu’il est mort, ce sont les autres qui sont tristes. Pour le con c’est pareil… », Philippe Geluck[33].
    « Et toi, petit con, penses-tu que ce soit le monde, la famille, l'époque où te poser ? Pas encore là et déjà de mauvaises fréquentations ! », Daniel Pennac[34].
    « Si un con admet qu'il est con, c’est qu'il ne l'est pas vraiment. Or s'il ne l'est pas, et qu'il admet qu'il l'est, c'est qu'il est con quand même », Carali[35] .
    « Parfois, les cons sont utiles. Ils mettent en valeur », Jean-François Deniau[36].
    « Les cons ça ose tout, c'est même à ça qu'on les reconnaît », Michel Audiard[37].

    Notes [modifier]
    ↑ a  b  c  Entrée « con » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Entrée « connil, connin » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Entrée « lapin » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ a  b  Coney » sur Online Etymology Dictionary
    ↑ Entrée « coño » du Diccionario de la Real Academia Española
    ↑ Entrée « conho » sur Língua Portugesa On-Line
    ↑ Cunt: Etymology sur le site Cunt: A Cultural History, visité le 17 août 2006
    ↑ a  b  " Cunnus " sur Database query to Indo-European etymology
    ↑ a  b  c  " Cunt " sur Online Etymology Dictionary
    ↑ « *skerǝ- » sur Database query to Indo-European etymology.
    ↑ The Etymology of sexual slang, visité le 17 août 2006
    ↑ « déconner » dans le Dictionnaire érotique moderne de Delveau
    ↑ Entrée « connard, conneau, connaud, connos » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Noms de famille commençant par un C
    ↑ a  b  Le nom de famille Connart en Belgique et ailleurs
    ↑ Journal, 1885, Jules et Edmond de Goncourt
    ↑ « Censure » sur le site du Quid, visité le 17 août 2006
    ↑ Le parcours d'une femme éditeur, visité le 17 août 2006
    ↑ Les Sarthois célèbres sur http://www.sarthe.com évoque des « propos piquants » et la suspension
    ↑ Quand l’humour se marie à la politique…, Le Figaro du 23 mai 2006, rubrique « People et insolite » [lire en ligne]
    ↑ Il y a soixante ans, la libération de Paris…, archives de France 2, visitées le 18 août 2006
    ↑ , Le Nouvel Observateur du 3 août 2005
    ↑ Voir l'article du Monde du 31/08/06.
    ↑ Putain » sur le Dictionnaire d’argot et de français familier
    ↑ « Manon » dans Le dictionnaire marseillais — le parler massaliote de A à Z, site du Le Transbordeur de Marseille, visité en juillet 2006
    ↑ Recherche de « con comme » sur le Dictionnaire d'argot et de français familier
    ↑ a  b  c  Art du contrepet
    ↑ Joël Martin, Manuel de contrepet, l'art de décaler les sons, Albin Michel, 1986, Paris
    ↑ Mort aux cons : vaste programme !, webzine samizdat.net rubrique « feu à volonté », entrée du 4 janvier 2004
    ↑ Août 1944 : Libération de Paris, Stéphane Delogu (dir.), sur le site « Juin 1944 : Un vent de liberté »
    ↑ Michel Audiard, dans les Yeux de l’amour, film de Denys de La Patellière, script publié par Films Pomereu, 1959
    ↑ Entrée Jacques Prévert sur http://www.ninasiget.com
    ↑ Philippe Geluck, Le Chat, à préciser
    ↑ Daniel Pennac, Monsieur Malaussène, 1995
    ↑ Carali, Le Petit Psikopat Illustré
    ↑ À propos d'un préfet du Cher, nouvellement nommé suite à la victoire de la gauche en 1981, qui avait voulu interdire à J.F. Deniau (président du conseil général du Cher) de déposer une gerbe à l'occasion de l'inauguration d'un monument commémoratif de la Résistance dans le département. Gaston Defferre (alors ministre de l'Intérieur du gouvernement socialiste de Pierre Mauroy), indigné par l'attitude du préfet, avait proposé à Deniau de le « faire sauter ». Deniau l'en avait dissuadé, et s'était justifié par cette phrase (anecdote racontée dans Survivre, pp. 157-15.
    ↑ Michel Audiard, Les Tontons flingueurs, film de Georges Lautner (1963)

    Voir aussi [modifier]
    Voir « con » sur le Wiktionnaire.


    Liens internes [modifier]
    Insulte
    Misogynie

    Bibliographie [modifier]
    Le Con d’Irène (192, roman érotique de Louis Aragon
    Et le singe devint con : l'aurore de l'humanité (1972), de François Cavanna
    Les Cons (1973), roman policier de San-Antonio
    J'suis pas plus con qu'un autre (1976), texte écrit directement en français par Henry Miller.
    Les Deux Cons (1993), bande dessinée de Kafka
    Le Vrai Con maltais (2002), tome de la bande dessinée Le Poulpe, parodie du titre Le Faucon maltais
    Éloge de la connerie (2004), essai de Gouro Marco

    Filmographie [modifier]
    Comment réussir quand on est con et pleurnichard (1974), film de Michel Audiard
    Le Roi des cons (1981), film de Claude Confortès
    P’tit Con (1984), film de Gérard Lauzier
    Le Courage d’un con (1995), film de Tommy Boy
    Mémoires d’un jeune con (1996) film de Patrick Aurignac
    Le Dîner de cons (199, film de Francis Veber

    Musicographie [modifier]
    Requiem pour un Con chanson de Serge Gainsbourg dans le film Le Pacha (196 de Georges Lautner
    Le Trou du con (1995), morceau du groupe de fusion metal Lofofora
    P’tite conne, chanson de Renaud dédiée à la fille de Bulle Ogier, Pascale, morte d’une overdose
    Le Roi, chanson de Georges Brassens sur le roi des cons
    Le Blason, ode au corps féminin de Georges Brassens, s'étend sur le vocable de trois lettres
    Le temps ne fait rien à l’affaire, chanson de Georges Brassens sur le thème « Quand on est con, on est con »
    Celui d’Alice, chanson de Pierre Perret hommage au sens ancien du mot
    Petite conne du chanteur Roméo
    La joie des cons et Un con de progrès du groupe Les Malpolis
    Hé ben t'es con, chanson de Didier Super



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    Le con est un mot français vulgaire qui désigne à l’origine le sexe de la femme. Au XXIe siècle, il s’utilise surtout comme une insulte destinée à une personne stupide, naïve ou désagréable, de même que ses dérivés « connard » et « connasse » qui se concentrent sur la dernière acception. Con a aussi un emploi impersonnel, souvent dépréciatif. Le mot connerie est formé sur le mot con.

    Sommaire [masquer]
    1 Étymologie
    1.1 Étymologie latine
    1.2 Lien avec leurs équivalents germaniques
    1.3 Mots dérivés
    2 Un mot tabou ?
    3 Usage contemporain et littéraire
    3.1 Le personnage du con
    3.2 Jeux sur la polysémie
    3.3 Usage politique et militaire
    3.4 Usages régionaux et expressions
    3.5 Contrepets connus
    4 Citations célèbres
    5 Notes
    6 Voir aussi
    6.1 Liens internes
    6.2 Bibliographie
    6.3 Filmographie
    6.4 Musicographie



    Étymologie [modifier]

    Étymologie latine [modifier]
    Con provient de l’étymon latin cunnus (vulve)[1]. Au Moyen Âge, les diminutifs connil et connin (latin cuniculus) désignaient le lapin ainsi que les conduits et tuyaux[2], pour être remplacé par le nom actuel de l’animal (de laperau) vers le XVe siècle en raison de l’usage persistant de l’acception vulgaire de con et connin[3], attestée dès le XIIe siècle dans le Roman de Renart[1]. On peut noter que le nom de l'animal a été conservé dans de nombreuses langues romanes : conejo en castillan, coniglio en italien, conill en catalan, coelho en portugais. Il a d’ailleurs été emprunté par l'anglais — ainsi qu’une partie importante des langues germaniques — via l'ancien français : coney, d’usage courant jusqu’au XIXe siècle[4]. En castillan, l’étymon cunnus a produit coño qui est l'équivalent de notre con moderne, en toutefois moins vulgaire[5] ; coney ou cony possède aujourd'hui cette acception en sus du sens animalier[4]. On notera que le portugais conho est un faux cognat ; dérivé cuneus, il n'a pas cette signification[6].

    Vers le XIXe siècle le vocable français prend un sens figuré injurieux et se met en place une construction adjectivale. L'emploi était alors misogyne, exploitant l'impuissance et la passivité du sexe féminin de l’imaginaire collectif. Aujourd'hui, l’absence fréquente d’accord en position d’attribut ou d’apposition (par ex. Elle est con.) rappelle l'origine nominale de l'expression, sans qu'il soit toutefois fait référence consciente à la vulve[1]. L'ancienne acception physiologique est aujourd'hui en voie d'obsolescence.


    Lien avec leurs équivalents germaniques [modifier]
    La parenté indo-européenne avec kut (néerlandais) et cunt (anglais) n'est pas établie[7].

    Cunnus provient en effet en proto-indo-européen soit de *kust- (intestin, rein, vessie)[8], soit de *skerǝ- (couper)[9] [10], soit de * (s)keu- (cacher)[11]. Les origines possibles de l’étymon germanique *kunton donnant cunt sont : *gwneH2/guneH2 (femme, cf. gynécologie, queen) soit *gen/gon (créer, devenir, cf. génétique, gamète) ou bien *geu- (creux, cavité)[8] [9] d'après la loi de Grimm. Toutefois certains relient le *kunton au latin cuneus (coin), un cognat possible de cunnus/con[9].


    Mots dérivés [modifier]
    On notera que le dérivé déconner avait jusqu'à la fin du XIXe siècle le sens premier de se retirer[12], sens qu'il a complètement perdu aujourd’hui. Son contraire enconner, signifiant pénétrer, composé sur le même mode qu'enculer, est aujourd’hui pratiquement désuet et réservé à la littérature érotique.

    Connard est formé par suffixation avec l’affixe péjoratif -ard mais il est possible que le mot ait été influencé par cornard ; il n'a, lui, qu'un sens uniquement figuré. Connasse, en revanche, désignait au départ et jusqu'au XXe siècle une prostituée de bas étage ou inexperte. Son sens figuré de femme sotte est attesté dès le XIXe[13]. Conneau et ses variantes graphiques connaud et connot, synonymes de connard, sont devenus obsolètes au cours du XXe siècle.

    Les autres dérivés modernes, utilisés dans le sens figuré uniquement sont : déconnage et déconne pour l'action de débiter ou faire des sottises, déconneur pour celui qui aime à les dire ou à les faire, connement en tant qu'adverbe et connerie pour chose stupide ou sans intérêt.

    Il est à noter que les patronymes Conne, Connard, Connart et variantes n'ont aucun rapport étymologique avec le mot con : en Europe continentale, ils proviennent du germanique con(hardt) signifiant « brave et dur » (à rapprocher du néerlandais koen, « courageux » et de l'anglais hard, « dur »)[14], [15] Chez les personnes d’origine irlandaise, Connard et Connart sont des dérivés de Connacht[15].


    Un mot tabou ? [modifier]
    Jusqu'aux débuts du XXe siècle le mot avait une connotation particulièrement vulgaire en particulier dans son acception physiologique ; il n’était employé dans des écrits publics que pour mieux enfoncer : « Ces mégères révolutionnaires, qui pissent à con béant sur les cadavres des gens qu’elles ont égorgés »[16]. La bassesse du vocable est toutefois déplorée par Jules Michelet qui indique :

    « C'est une impiété inepte d’avoir fait du mot con un terme bas, une injure. Le mépris de la faiblesse ? Mais nous sommes si heureux qu’elles soient faibles. C’est non seulement le propagateur de la nature, mais le conciliateur, le vrai fond de la vie sociale pour l’homme. »
    — Journal, 1887, Jules Michelet

    En 1928, Louis Aragon dut faire publier clandestinement Le Con d’Irène, un roman érotique, pour s'éviter les foudres de la censure. Ce n'est qu’en 1968 que Régine Deforges le republie sous le titre édulcoré Irène ; le livre est tout de même saisi pour son contenu érotique[17] [18].

    Dans son sens figuré, le mot se voit de plus en plus employé après la Seconde Guerre mondiale et apparaît dans des œuvres de nombreux écrivains comme Louis-Ferdinand Céline, Louis Aragon ou Raymond Queneau. Toutefois, le « Où que tu ailles, tu te feras piquer, eh con ! » lancé par le préfet de la Sarthe Jacques Gandouin à un preneur d’otages lui valut une suspension de la part du ministre de l'Intérieur Michel Poniatowski pour « attitude non conforme à celle que l’on attend d’un haut fonctionnaire »[19] : preuve que le substantif n’était pas encore bien accepté en 1975, malgré sa pertinence dans la situation.

    Aujourd'hui le mot peut être employé par un homme politique sans que cela fasse scandale — pourvu qu’il ne soit pas utilisé de manière insultante : le premier ministre français, Dominique de Villepin pourra dire en mars 2006 « Ils vont s’apercevoir que je suis assez con pour aller jusqu’au bout. » au sujet de la crise du contrat première embauche[20] sans que le vocabulaire utilisé ne gêne le moins du monde.

    On a même pu lire le mot (années 2000) dans le très sage Journal de Spirou[réf. nécessaire].


    Usage contemporain et littéraire [modifier]

    Le personnage du con [modifier]
    « On est toujours le con de quelqu'un. »
    — Expression populaire.

    Le mot jouit d'une grande popularité. Le personnage du con, celui que l’on moque et dont on veut se différencier, est omniprésent dans la littérature, la chanson ou la culture populaire françaises.

    On se souvient du méprisant « J'aime voir de mon balcon passer les cons » (Le Pornographe du phonographe), du descriptif « Quand on est con, on est con » (refrain du Temps ne fait rien à l’affaire) ou du répétitif « Avec mon bouquet de fleur/mon pistolet/etc. j’avais l'air d’un con, ma mère » (Marinette) de Georges Brassens. Le film Le Dîner de cons de Francis Veber, avec Thierry Lhermitte et Jacques Villeret, dépeint le personnage du con, dans le sens idiot, celui que l’on invite pour s'en gausser. L'expression roi des cons amplifie le sens du mot, elle est mise en musique par Georges Brassens dans Le Roi ; Renaud au contraire prétend qu'en cas d'abdication du roi des cons, « Il y aurait cinquante millions de prétendants » (c’est-à-dire tous les français) dans Hexagone.

    Une tradition estudiantine légendaire de l'École normale supérieure est de désigner le cuisinier ou l'intendant responsable d'une nourriture particulièrement exécrable de « Quel khon ». Il s'agit d'une cérémonie organisée au réfectoire par le cacique général (1er reçu au concours d'entrée de lettres classiques) :

    « Marjaurie, qui avait la voix ronde et chaude, énonca d'abord, amplement :
    — Messieurs, un Quel Khon au Pot !
    Puis :
    — Un, deux, trois. Alors, les deux syllabes rituelles, proférées par les cent cinquante jeunes hommes, chacune des deux avec la même force, et sur un rythme aussi lent qu'un pas de parade, « Quel... Khon ! » formèrent deux hurlements successifs ou plutôt deux énormes coups de gong, que continua un fracas de grosses assiettes de bistrot jetées à toute volée contre le sol ; bruit si nourri et si prolongé que même ceux qui avaient crié le plus fort se demandaient avec un rien d'anxiété combien durerait le délire de leur propre multitude. »
    — Jules Romains, Les Hommes de bonne volonté, livre 3, chapitre 3

    Le con est aussi le ressortissant d'un pays étranger que l'on raille dans les blagues à caractère raciste ou xénophobe : en France, les blagues belges visent les voisins wallons, en Amérique latine, les Galiciens (les Espagnols par synecdoque) sont vus comme des cons (pendejos).


    Jeux sur la polysémie [modifier]
    Certains ont utilisé à des fins poétiques la polysémie du mot. Georges Brassens ne s'est pas fait prier, avec Le Blason, une ode au sexe de la femme. Il déclare déplorer la bassesse avec laquelle ses contemporains désignent « cet incomparable instrument de bonheur » :

    Mais le pire de tous est un petit vocable
    De trois lettres pas plus, familier, coutumier
    […]
    Honte à celui-là qui, par dépit, par gageure,
    Dota du même terme en son fiel venimeux
    Ce grand ami de l’homme et la cinglante injure
    Celui-là, c’est probable, en était un fameux.
    […]
    La male peste soit de cette homonymie !
    C'est injuste, Madame, et c'est désobligeant
    Que ce morceau de roi de votre anatomie
    Porte le même nom qu'une foule de gens.

    Pierre Perret n’est pas en reste avec Celui d’Alice (1974) :

    Si je me réfère
    À mon dictionnaire
    Il est temps de faire
    La définition
    De ce mot espiègle
    Qui échappe à la règle
    Plus noble qu’un aigle
    Dans sa condition
    Ce mot vous le dites
    Censeurs hypocrites
    Établissez vite
    Son vrai sens profond
    Car si on l’ausculte
    Au lieu d’une insulte
    On peut faire un culte
    Du joli mot con



    Usage politique et militaire [modifier]
    « Mort aux cons ! » est un slogan du jargon militaire utilisé pour stigmatiser l’ennemi. En 1944, le capitaine Raymond Dronne des Forces françaises libres (9e compagnie de combat du Régiment de marche du Tchad puis 2e Division Blindée) baptise sa jeep « mort aux cons » [21], expression à laquelle De Gaulle aurait répondu « Vaste programme ! »

    Aujourd’hui, le slogan est fréquemment utilisé par les milieux d'extrême gauche ou alternatifs pour désigner l'ennemi à abattre. Par exemple, un collectif de graffiteurs se fait appeler MAC, acronyme de « Mort aux cons ». Le chanteur Renaud chante la vie d'un personnage anarchiste dans ces termes : « N'empêche que Mort aux cons dans la cage d’escalier, c'est moi qui l’ai marqué, c’est vous dire si j'ai raison ! » (Dans mon HLM). Interpellé lors d’un meeting en 1968, De Gaulle aurait répliqué : « Vaste programme, en effet ! ». À cette époque, le con du gauchiste était celui qui rentrait dans le cadre du système : « Élections, piège à cons ». L'ennemi peut être de l’autre côté de l'échiquier : le directeur de publication du site internet des Jeunesses identitaires (affiliées au Bloc identitaire) est passé en jugement pour diffamation dont certains termes étaient « Vieux con de gauche, ça se soigne, docteur ? » [22]. En 1979, suite à un article de Michel Droit dans le Figaro dénonçant la version reggae de la Marseillaise composée par Serge Gainsbourg (Aux armes et cætera), celui-ci fit circuler un mot qui passa à la postérité : « On a pas le con d'être aussi Droit »[23].


    Usages régionaux et expressions [modifier]
    Dans le Sud de la France, en particulier à Toulouse où il se prononce [cõ ͊ŋ], con ou son dérivé bouducon est utilisé de manière impersonnelle comme interjection. Il est utilisé fréquemment dans le registre familier en début ou fin de phrase, à l'instar de putain ou putain con. On résume souvent : « Putain, con, c'est la ponctuation. »[24].

    À Marseille, l'interpellation « Oh! Con! » est utilisé de manière non injurieuse entre amis ou collègues. Certaines expressions composées avec con, comme les plus connues Le con de ta/sa mère !, Le con de ta/sa race ! et Le con de Manon, peuvent s'y employer de manière exclamative, en l'absence de personne à injurier[25]. (Bien sûr certaines d'entre elles conservent un emploi injurieux, comme les deux premières précédemment citées [réf. nécessaire]). On remarquera le parallélisme avec les expressions du genre enculé de ta race ou de ta mère dans lequel la race ou la mère sont des compléments sans signification réelle, uniquement destinés à renforcer l'expression.

    Dans son sens figuré, le vocable a perdu une grande partie de sa force, dans le registre familier du moins. Aussi un grand nombre d'expressions le renforcent-elles par le biais d'une comparaison avec un objet, un animal ou une situation symbolisant la bêtise : con comme un balai, con comme la lune, con comme ses pieds, con comme un comptoir sans verre, con comme un bol, con comme un jeune chien, con comme une valise sans poignée (expression chère à Jacques Chirac), [26]. À cette fin, il est souvent affublé d’un adjectif : gros con, sale con, petit con, pauvre con ou vieux con.


    Contrepets connus [modifier]
    L'art de la contrepèterie fait souvent intervenir le vocable, dans son sens premier, ou ses dérivés. Les plus connus sont les contrepets suivants :

    « À Beaumont-le-Vicomte », François Rabelais[27]
    « Une belle thèse avec des bons côtés », Luc Étienne[27]
    « Ce bond est digne d'un comanche », Ahmédée et Lharidelle[27]
    Conan le Barbare, titre de film contenant un contrepet involontaire
    « Sur l'Album de la Comtesse », titre de la rubrique de contrepets du Canard enchaîné
    « L'art de décaler les sons », définition autoréférente de la contrepèterie et titre d'un ouvrage sur le sujet[28]

    Citations célèbres [modifier]
    Voir aussi sur Wikiquote les citations « Con ».On attribue à De Gaulle les réponse suivantes à « Mort aux cons ! » : « Vaste programme »[29] et « Lourde tâche »[30].
    « J'ai divisé la société en deux catégories : mes amis ou mes cons à moi et les cons des autres que je ne supporte pas », Michel Audiard[31].
    « Quand vous citez un texte con, n'oubliez pas le contexte », Jacques Prévert[32].
    « Il ne faut jamais prendre les gens pour des cons mais il ne faut pas oublier qu'ils le sont », Les publicitaires, Les Inconnus.
    « La mort c'est un peu comme la connerie. Le mort il ne sait pas qu’il est mort, ce sont les autres qui sont tristes. Pour le con c’est pareil… », Philippe Geluck[33].
    « Et toi, petit con, penses-tu que ce soit le monde, la famille, l'époque où te poser ? Pas encore là et déjà de mauvaises fréquentations ! », Daniel Pennac[34].
    « Si un con admet qu'il est con, c’est qu'il ne l'est pas vraiment. Or s'il ne l'est pas, et qu'il admet qu'il l'est, c'est qu'il est con quand même », Carali[35] .
    « Parfois, les cons sont utiles. Ils mettent en valeur », Jean-François Deniau[36].
    « Les cons ça ose tout, c'est même à ça qu'on les reconnaît », Michel Audiard[37].

    Notes [modifier]
    ↑ a  b  c  Entrée « con » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Entrée « connil, connin » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Entrée « lapin » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ a  b  Coney » sur Online Etymology Dictionary
    ↑ Entrée « coño » du Diccionario de la Real Academia Española
    ↑ Entrée « conho » sur Língua Portugesa On-Line
    ↑ Cunt: Etymology sur le site Cunt: A Cultural History, visité le 17 août 2006
    ↑ a  b  " Cunnus " sur Database query to Indo-European etymology
    ↑ a  b  c  " Cunt " sur Online Etymology Dictionary
    ↑ « *skerǝ- » sur Database query to Indo-European etymology.
    ↑ The Etymology of sexual slang, visité le 17 août 2006
    ↑ « déconner » dans le Dictionnaire érotique moderne de Delveau
    ↑ Entrée « connard, conneau, connaud, connos » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Noms de famille commençant par un C
    ↑ a  b  Le nom de famille Connart en Belgique et ailleurs
    ↑ Journal, 1885, Jules et Edmond de Goncourt
    ↑ « Censure » sur le site du Quid, visité le 17 août 2006
    ↑ Le parcours d'une femme éditeur, visité le 17 août 2006
    ↑ Les Sarthois célèbres sur http://www.sarthe.com évoque des « propos piquants » et la suspension
    ↑ Quand l’humour se marie à la politique…, Le Figaro du 23 mai 2006, rubrique « People et insolite » [lire en ligne]
    ↑ Il y a soixante ans, la libération de Paris…, archives de France 2, visitées le 18 août 2006
    ↑ , Le Nouvel Observateur du 3 août 2005
    ↑ Voir l'article du Monde du 31/08/06.
    ↑ Putain » sur le Dictionnaire d’argot et de français familier
    ↑ « Manon » dans Le dictionnaire marseillais — le parler massaliote de A à Z, site du Le Transbordeur de Marseille, visité en juillet 2006
    ↑ Recherche de « con comme » sur le Dictionnaire d'argot et de français familier
    ↑ a  b  c  Art du contrepet
    ↑ Joël Martin, Manuel de contrepet, l'art de décaler les sons, Albin Michel, 1986, Paris
    ↑ Mort aux cons : vaste programme !, webzine samizdat.net rubrique « feu à volonté », entrée du 4 janvier 2004
    ↑ Août 1944 : Libération de Paris, Stéphane Delogu (dir.), sur le site « Juin 1944 : Un vent de liberté »
    ↑ Michel Audiard, dans les Yeux de l’amour, film de Denys de La Patellière, script publié par Films Pomereu, 1959
    ↑ Entrée Jacques Prévert sur http://www.ninasiget.com
    ↑ Philippe Geluck, Le Chat, à préciser
    ↑ Daniel Pennac, Monsieur Malaussène, 1995
    ↑ Carali, Le Petit Psikopat Illustré
    ↑ À propos d'un préfet du Cher, nouvellement nommé suite à la victoire de la gauche en 1981, qui avait voulu interdire à J.F. Deniau (président du conseil général du Cher) de déposer une gerbe à l'occasion de l'inauguration d'un monument commémoratif de la Résistance dans le département. Gaston Defferre (alors ministre de l'Intérieur du gouvernement socialiste de Pierre Mauroy), indigné par l'attitude du préfet, avait proposé à Deniau de le « faire sauter ». Deniau l'en avait dissuadé, et s'était justifié par cette phrase (anecdote racontée dans Survivre, pp. 157-15.
    ↑ Michel Audiard, Les Tontons flingueurs, film de Georges Lautner (1963)

    Voir aussi [modifier]
    Voir « con » sur le Wiktionnaire.


    Liens internes [modifier]
    Insulte
    Misogynie

    Bibliographie [modifier]
    Le Con d’Irène (192, roman érotique de Louis Aragon
    Et le singe devint con : l'aurore de l'humanité (1972), de François Cavanna
    Les Cons (1973), roman policier de San-Antonio
    J'suis pas plus con qu'un autre (1976), texte écrit directement en français par Henry Miller.
    Les Deux Cons (1993), bande dessinée de Kafka
    Le Vrai Con maltais (2002), tome de la bande dessinée Le Poulpe, parodie du titre Le Faucon maltais
    Éloge de la connerie (2004), essai de Gouro Marco

    Filmographie [modifier]
    Comment réussir quand on est con et pleurnichard (1974), film de Michel Audiard
    Le Roi des cons (1981), film de Claude Confortès
    P’tit Con (1984), film de Gérard Lauzier
    Le Courage d’un con (1995), film de Tommy Boy
    Mémoires d’un jeune con (1996) film de Patrick Aurignac
    Le Dîner de cons (199, film de Francis Veber

    Musicographie [modifier]
    Requiem pour un Con chanson de Serge Gainsbourg dans le film Le Pacha (196 de Georges Lautner
    Le Trou du con (1995), morceau du groupe de fusion metal Lofofora
    P’tite conne, chanson de Renaud dédiée à la fille de Bulle Ogier, Pascale, morte d’une overdose
    Le Roi, chanson de Georges Brassens sur le roi des cons
    Le Blason, ode au corps féminin de Georges Brassens, s'étend sur le vocable de trois lettres
    Le temps ne fait rien à l’affaire, chanson de Georges Brassens sur le thème « Quand on est con, on est con »
    Celui d’Alice, chanson de Pierre Perret hommage au sens ancien du mot
    Petite conne du chanteur Roméo
    La joie des cons et Un con de progrès du groupe Les Malpolis
    Hé ben t'es con, chanson de Didier Super



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    Le con est un mot français vulgaire qui désigne à l’origine le sexe de la femme. Au XXIe siècle, il s’utilise surtout comme une insulte destinée à une personne stupide, naïve ou désagréable, de même que ses dérivés « connard » et « connasse » qui se concentrent sur la dernière acception. Con a aussi un emploi impersonnel, souvent dépréciatif. Le mot connerie est formé sur le mot con.

    Sommaire [masquer]
    1 Étymologie
    1.1 Étymologie latine
    1.2 Lien avec leurs équivalents germaniques
    1.3 Mots dérivés
    2 Un mot tabou ?
    3 Usage contemporain et littéraire
    3.1 Le personnage du con
    3.2 Jeux sur la polysémie
    3.3 Usage politique et militaire
    3.4 Usages régionaux et expressions
    3.5 Contrepets connus
    4 Citations célèbres
    5 Notes
    6 Voir aussi
    6.1 Liens internes
    6.2 Bibliographie
    6.3 Filmographie
    6.4 Musicographie



    Étymologie [modifier]

    Étymologie latine [modifier]
    Con provient de l’étymon latin cunnus (vulve)[1]. Au Moyen Âge, les diminutifs connil et connin (latin cuniculus) désignaient le lapin ainsi que les conduits et tuyaux[2], pour être remplacé par le nom actuel de l’animal (de laperau) vers le XVe siècle en raison de l’usage persistant de l’acception vulgaire de con et connin[3], attestée dès le XIIe siècle dans le Roman de Renart[1]. On peut noter que le nom de l'animal a été conservé dans de nombreuses langues romanes : conejo en castillan, coniglio en italien, conill en catalan, coelho en portugais. Il a d’ailleurs été emprunté par l'anglais — ainsi qu’une partie importante des langues germaniques — via l'ancien français : coney, d’usage courant jusqu’au XIXe siècle[4]. En castillan, l’étymon cunnus a produit coño qui est l'équivalent de notre con moderne, en toutefois moins vulgaire[5] ; coney ou cony possède aujourd'hui cette acception en sus du sens animalier[4]. On notera que le portugais conho est un faux cognat ; dérivé cuneus, il n'a pas cette signification[6].

    Vers le XIXe siècle le vocable français prend un sens figuré injurieux et se met en place une construction adjectivale. L'emploi était alors misogyne, exploitant l'impuissance et la passivité du sexe féminin de l’imaginaire collectif. Aujourd'hui, l’absence fréquente d’accord en position d’attribut ou d’apposition (par ex. Elle est con.) rappelle l'origine nominale de l'expression, sans qu'il soit toutefois fait référence consciente à la vulve[1]. L'ancienne acception physiologique est aujourd'hui en voie d'obsolescence.


    Lien avec leurs équivalents germaniques [modifier]
    La parenté indo-européenne avec kut (néerlandais) et cunt (anglais) n'est pas établie[7].

    Cunnus provient en effet en proto-indo-européen soit de *kust- (intestin, rein, vessie)[8], soit de *skerǝ- (couper)[9] [10], soit de * (s)keu- (cacher)[11]. Les origines possibles de l’étymon germanique *kunton donnant cunt sont : *gwneH2/guneH2 (femme, cf. gynécologie, queen) soit *gen/gon (créer, devenir, cf. génétique, gamète) ou bien *geu- (creux, cavité)[8] [9] d'après la loi de Grimm. Toutefois certains relient le *kunton au latin cuneus (coin), un cognat possible de cunnus/con[9].


    Mots dérivés [modifier]
    On notera que le dérivé déconner avait jusqu'à la fin du XIXe siècle le sens premier de se retirer[12], sens qu'il a complètement perdu aujourd’hui. Son contraire enconner, signifiant pénétrer, composé sur le même mode qu'enculer, est aujourd’hui pratiquement désuet et réservé à la littérature érotique.

    Connard est formé par suffixation avec l’affixe péjoratif -ard mais il est possible que le mot ait été influencé par cornard ; il n'a, lui, qu'un sens uniquement figuré. Connasse, en revanche, désignait au départ et jusqu'au XXe siècle une prostituée de bas étage ou inexperte. Son sens figuré de femme sotte est attesté dès le XIXe[13]. Conneau et ses variantes graphiques connaud et connot, synonymes de connard, sont devenus obsolètes au cours du XXe siècle.

    Les autres dérivés modernes, utilisés dans le sens figuré uniquement sont : déconnage et déconne pour l'action de débiter ou faire des sottises, déconneur pour celui qui aime à les dire ou à les faire, connement en tant qu'adverbe et connerie pour chose stupide ou sans intérêt.

    Il est à noter que les patronymes Conne, Connard, Connart et variantes n'ont aucun rapport étymologique avec le mot con : en Europe continentale, ils proviennent du germanique con(hardt) signifiant « brave et dur » (à rapprocher du néerlandais koen, « courageux » et de l'anglais hard, « dur »)[14], [15] Chez les personnes d’origine irlandaise, Connard et Connart sont des dérivés de Connacht[15].


    Un mot tabou ? [modifier]
    Jusqu'aux débuts du XXe siècle le mot avait une connotation particulièrement vulgaire en particulier dans son acception physiologique ; il n’était employé dans des écrits publics que pour mieux enfoncer : « Ces mégères révolutionnaires, qui pissent à con béant sur les cadavres des gens qu’elles ont égorgés »[16]. La bassesse du vocable est toutefois déplorée par Jules Michelet qui indique :

    « C'est une impiété inepte d’avoir fait du mot con un terme bas, une injure. Le mépris de la faiblesse ? Mais nous sommes si heureux qu’elles soient faibles. C’est non seulement le propagateur de la nature, mais le conciliateur, le vrai fond de la vie sociale pour l’homme. »
    — Journal, 1887, Jules Michelet

    En 1928, Louis Aragon dut faire publier clandestinement Le Con d’Irène, un roman érotique, pour s'éviter les foudres de la censure. Ce n'est qu’en 1968 que Régine Deforges le republie sous le titre édulcoré Irène ; le livre est tout de même saisi pour son contenu érotique[17] [18].

    Dans son sens figuré, le mot se voit de plus en plus employé après la Seconde Guerre mondiale et apparaît dans des œuvres de nombreux écrivains comme Louis-Ferdinand Céline, Louis Aragon ou Raymond Queneau. Toutefois, le « Où que tu ailles, tu te feras piquer, eh con ! » lancé par le préfet de la Sarthe Jacques Gandouin à un preneur d’otages lui valut une suspension de la part du ministre de l'Intérieur Michel Poniatowski pour « attitude non conforme à celle que l’on attend d’un haut fonctionnaire »[19] : preuve que le substantif n’était pas encore bien accepté en 1975, malgré sa pertinence dans la situation.

    Aujourd'hui le mot peut être employé par un homme politique sans que cela fasse scandale — pourvu qu’il ne soit pas utilisé de manière insultante : le premier ministre français, Dominique de Villepin pourra dire en mars 2006 « Ils vont s’apercevoir que je suis assez con pour aller jusqu’au bout. » au sujet de la crise du contrat première embauche[20] sans que le vocabulaire utilisé ne gêne le moins du monde.

    On a même pu lire le mot (années 2000) dans le très sage Journal de Spirou[réf. nécessaire].


    Usage contemporain et littéraire [modifier]

    Le personnage du con [modifier]
    « On est toujours le con de quelqu'un. »
    — Expression populaire.

    Le mot jouit d'une grande popularité. Le personnage du con, celui que l’on moque et dont on veut se différencier, est omniprésent dans la littérature, la chanson ou la culture populaire françaises.

    On se souvient du méprisant « J'aime voir de mon balcon passer les cons » (Le Pornographe du phonographe), du descriptif « Quand on est con, on est con » (refrain du Temps ne fait rien à l’affaire) ou du répétitif « Avec mon bouquet de fleur/mon pistolet/etc. j’avais l'air d’un con, ma mère » (Marinette) de Georges Brassens. Le film Le Dîner de cons de Francis Veber, avec Thierry Lhermitte et Jacques Villeret, dépeint le personnage du con, dans le sens idiot, celui que l’on invite pour s'en gausser. L'expression roi des cons amplifie le sens du mot, elle est mise en musique par Georges Brassens dans Le Roi ; Renaud au contraire prétend qu'en cas d'abdication du roi des cons, « Il y aurait cinquante millions de prétendants » (c’est-à-dire tous les français) dans Hexagone.

    Une tradition estudiantine légendaire de l'École normale supérieure est de désigner le cuisinier ou l'intendant responsable d'une nourriture particulièrement exécrable de « Quel khon ». Il s'agit d'une cérémonie organisée au réfectoire par le cacique général (1er reçu au concours d'entrée de lettres classiques) :

    « Marjaurie, qui avait la voix ronde et chaude, énonca d'abord, amplement :
    — Messieurs, un Quel Khon au Pot !
    Puis :
    — Un, deux, trois. Alors, les deux syllabes rituelles, proférées par les cent cinquante jeunes hommes, chacune des deux avec la même force, et sur un rythme aussi lent qu'un pas de parade, « Quel... Khon ! » formèrent deux hurlements successifs ou plutôt deux énormes coups de gong, que continua un fracas de grosses assiettes de bistrot jetées à toute volée contre le sol ; bruit si nourri et si prolongé que même ceux qui avaient crié le plus fort se demandaient avec un rien d'anxiété combien durerait le délire de leur propre multitude. »
    — Jules Romains, Les Hommes de bonne volonté, livre 3, chapitre 3

    Le con est aussi le ressortissant d'un pays étranger que l'on raille dans les blagues à caractère raciste ou xénophobe : en France, les blagues belges visent les voisins wallons, en Amérique latine, les Galiciens (les Espagnols par synecdoque) sont vus comme des cons (pendejos).


    Jeux sur la polysémie [modifier]
    Certains ont utilisé à des fins poétiques la polysémie du mot. Georges Brassens ne s'est pas fait prier, avec Le Blason, une ode au sexe de la femme. Il déclare déplorer la bassesse avec laquelle ses contemporains désignent « cet incomparable instrument de bonheur » :

    Mais le pire de tous est un petit vocable
    De trois lettres pas plus, familier, coutumier
    […]
    Honte à celui-là qui, par dépit, par gageure,
    Dota du même terme en son fiel venimeux
    Ce grand ami de l’homme et la cinglante injure
    Celui-là, c’est probable, en était un fameux.
    […]
    La male peste soit de cette homonymie !
    C'est injuste, Madame, et c'est désobligeant
    Que ce morceau de roi de votre anatomie
    Porte le même nom qu'une foule de gens.

    Pierre Perret n’est pas en reste avec Celui d’Alice (1974) :

    Si je me réfère
    À mon dictionnaire
    Il est temps de faire
    La définition
    De ce mot espiègle
    Qui échappe à la règle
    Plus noble qu’un aigle
    Dans sa condition
    Ce mot vous le dites
    Censeurs hypocrites
    Établissez vite
    Son vrai sens profond
    Car si on l’ausculte
    Au lieu d’une insulte
    On peut faire un culte
    Du joli mot con



    Usage politique et militaire [modifier]
    « Mort aux cons ! » est un slogan du jargon militaire utilisé pour stigmatiser l’ennemi. En 1944, le capitaine Raymond Dronne des Forces françaises libres (9e compagnie de combat du Régiment de marche du Tchad puis 2e Division Blindée) baptise sa jeep « mort aux cons » [21], expression à laquelle De Gaulle aurait répondu « Vaste programme ! »

    Aujourd’hui, le slogan est fréquemment utilisé par les milieux d'extrême gauche ou alternatifs pour désigner l'ennemi à abattre. Par exemple, un collectif de graffiteurs se fait appeler MAC, acronyme de « Mort aux cons ». Le chanteur Renaud chante la vie d'un personnage anarchiste dans ces termes : « N'empêche que Mort aux cons dans la cage d’escalier, c'est moi qui l’ai marqué, c’est vous dire si j'ai raison ! » (Dans mon HLM). Interpellé lors d’un meeting en 1968, De Gaulle aurait répliqué : « Vaste programme, en effet ! ». À cette époque, le con du gauchiste était celui qui rentrait dans le cadre du système : « Élections, piège à cons ». L'ennemi peut être de l’autre côté de l'échiquier : le directeur de publication du site internet des Jeunesses identitaires (affiliées au Bloc identitaire) est passé en jugement pour diffamation dont certains termes étaient « Vieux con de gauche, ça se soigne, docteur ? » [22]. En 1979, suite à un article de Michel Droit dans le Figaro dénonçant la version reggae de la Marseillaise composée par Serge Gainsbourg (Aux armes et cætera), celui-ci fit circuler un mot qui passa à la postérité : « On a pas le con d'être aussi Droit »[23].


    Usages régionaux et expressions [modifier]
    Dans le Sud de la France, en particulier à Toulouse où il se prononce [cõ ͊ŋ], con ou son dérivé bouducon est utilisé de manière impersonnelle comme interjection. Il est utilisé fréquemment dans le registre familier en début ou fin de phrase, à l'instar de putain ou putain con. On résume souvent : « Putain, con, c'est la ponctuation. »[24].

    À Marseille, l'interpellation « Oh! Con! » est utilisé de manière non injurieuse entre amis ou collègues. Certaines expressions composées avec con, comme les plus connues Le con de ta/sa mère !, Le con de ta/sa race ! et Le con de Manon, peuvent s'y employer de manière exclamative, en l'absence de personne à injurier[25]. (Bien sûr certaines d'entre elles conservent un emploi injurieux, comme les deux premières précédemment citées [réf. nécessaire]). On remarquera le parallélisme avec les expressions du genre enculé de ta race ou de ta mère dans lequel la race ou la mère sont des compléments sans signification réelle, uniquement destinés à renforcer l'expression.

    Dans son sens figuré, le vocable a perdu une grande partie de sa force, dans le registre familier du moins. Aussi un grand nombre d'expressions le renforcent-elles par le biais d'une comparaison avec un objet, un animal ou une situation symbolisant la bêtise : con comme un balai, con comme la lune, con comme ses pieds, con comme un comptoir sans verre, con comme un bol, con comme un jeune chien, con comme une valise sans poignée (expression chère à Jacques Chirac), [26]. À cette fin, il est souvent affublé d’un adjectif : gros con, sale con, petit con, pauvre con ou vieux con.


    Contrepets connus [modifier]
    L'art de la contrepèterie fait souvent intervenir le vocable, dans son sens premier, ou ses dérivés. Les plus connus sont les contrepets suivants :

    « À Beaumont-le-Vicomte », François Rabelais[27]
    « Une belle thèse avec des bons côtés », Luc Étienne[27]
    « Ce bond est digne d'un comanche », Ahmédée et Lharidelle[27]
    Conan le Barbare, titre de film contenant un contrepet involontaire
    « Sur l'Album de la Comtesse », titre de la rubrique de contrepets du Canard enchaîné
    « L'art de décaler les sons », définition autoréférente de la contrepèterie et titre d'un ouvrage sur le sujet[28]

    Citations célèbres [modifier]
    Voir aussi sur Wikiquote les citations « Con ».On attribue à De Gaulle les réponse suivantes à « Mort aux cons ! » : « Vaste programme »[29] et « Lourde tâche »[30].
    « J'ai divisé la société en deux catégories : mes amis ou mes cons à moi et les cons des autres que je ne supporte pas », Michel Audiard[31].
    « Quand vous citez un texte con, n'oubliez pas le contexte », Jacques Prévert[32].
    « Il ne faut jamais prendre les gens pour des cons mais il ne faut pas oublier qu'ils le sont », Les publicitaires, Les Inconnus.
    « La mort c'est un peu comme la connerie. Le mort il ne sait pas qu’il est mort, ce sont les autres qui sont tristes. Pour le con c’est pareil… », Philippe Geluck[33].
    « Et toi, petit con, penses-tu que ce soit le monde, la famille, l'époque où te poser ? Pas encore là et déjà de mauvaises fréquentations ! », Daniel Pennac[34].
    « Si un con admet qu'il est con, c’est qu'il ne l'est pas vraiment. Or s'il ne l'est pas, et qu'il admet qu'il l'est, c'est qu'il est con quand même », Carali[35] .
    « Parfois, les cons sont utiles. Ils mettent en valeur », Jean-François Deniau[36].
    « Les cons ça ose tout, c'est même à ça qu'on les reconnaît », Michel Audiard[37].

    Notes [modifier]
    ↑ a  b  c  Entrée « con » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Entrée « connil, connin » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Entrée « lapin » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ a  b  Coney » sur Online Etymology Dictionary
    ↑ Entrée « coño » du Diccionario de la Real Academia Española
    ↑ Entrée « conho » sur Língua Portugesa On-Line
    ↑ Cunt: Etymology sur le site Cunt: A Cultural History, visité le 17 août 2006
    ↑ a  b  " Cunnus " sur Database query to Indo-European etymology
    ↑ a  b  c  " Cunt " sur Online Etymology Dictionary
    ↑ « *skerǝ- » sur Database query to Indo-European etymology.
    ↑ The Etymology of sexual slang, visité le 17 août 2006
    ↑ « déconner » dans le Dictionnaire érotique moderne de Delveau
    ↑ Entrée « connard, conneau, connaud, connos » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Noms de famille commençant par un C
    ↑ a  b  Le nom de famille Connart en Belgique et ailleurs
    ↑ Journal, 1885, Jules et Edmond de Goncourt
    ↑ « Censure » sur le site du Quid, visité le 17 août 2006
    ↑ Le parcours d'une femme éditeur, visité le 17 août 2006
    ↑ Les Sarthois célèbres sur http://www.sarthe.com évoque des « propos piquants » et la suspension
    ↑ Quand l’humour se marie à la politique…, Le Figaro du 23 mai 2006, rubrique « People et insolite » [lire en ligne]
    ↑ Il y a soixante ans, la libération de Paris…, archives de France 2, visitées le 18 août 2006
    ↑ , Le Nouvel Observateur du 3 août 2005
    ↑ Voir l'article du Monde du 31/08/06.
    ↑ Putain » sur le Dictionnaire d’argot et de français familier
    ↑ « Manon » dans Le dictionnaire marseillais — le parler massaliote de A à Z, site du Le Transbordeur de Marseille, visité en juillet 2006
    ↑ Recherche de « con comme » sur le Dictionnaire d'argot et de français familier
    ↑ a  b  c  Art du contrepet
    ↑ Joël Martin, Manuel de contrepet, l'art de décaler les sons, Albin Michel, 1986, Paris
    ↑ Mort aux cons : vaste programme !, webzine samizdat.net rubrique « feu à volonté », entrée du 4 janvier 2004
    ↑ Août 1944 : Libération de Paris, Stéphane Delogu (dir.), sur le site « Juin 1944 : Un vent de liberté »
    ↑ Michel Audiard, dans les Yeux de l’amour, film de Denys de La Patellière, script publié par Films Pomereu, 1959
    ↑ Entrée Jacques Prévert sur http://www.ninasiget.com
    ↑ Philippe Geluck, Le Chat, à préciser
    ↑ Daniel Pennac, Monsieur Malaussène, 1995
    ↑ Carali, Le Petit Psikopat Illustré
    ↑ À propos d'un préfet du Cher, nouvellement nommé suite à la victoire de la gauche en 1981, qui avait voulu interdire à J.F. Deniau (président du conseil général du Cher) de déposer une gerbe à l'occasion de l'inauguration d'un monument commémoratif de la Résistance dans le département. Gaston Defferre (alors ministre de l'Intérieur du gouvernement socialiste de Pierre Mauroy), indigné par l'attitude du préfet, avait proposé à Deniau de le « faire sauter ». Deniau l'en avait dissuadé, et s'était justifié par cette phrase (anecdote racontée dans Survivre, pp. 157-15.
    ↑ Michel Audiard, Les Tontons flingueurs, film de Georges Lautner (1963)

    Voir aussi [modifier]
    Voir « con » sur le Wiktionnaire.


    Liens internes [modifier]
    Insulte
    Misogynie

    Bibliographie [modifier]
    Le Con d’Irène (192, roman érotique de Louis Aragon
    Et le singe devint con : l'aurore de l'humanité (1972), de François Cavanna
    Les Cons (1973), roman policier de San-Antonio
    J'suis pas plus con qu'un autre (1976), texte écrit directement en français par Henry Miller.
    Les Deux Cons (1993), bande dessinée de Kafka
    Le Vrai Con maltais (2002), tome de la bande dessinée Le Poulpe, parodie du titre Le Faucon maltais
    Éloge de la connerie (2004), essai de Gouro Marco

    Filmographie [modifier]
    Comment réussir quand on est con et pleurnichard (1974), film de Michel Audiard
    Le Roi des cons (1981), film de Claude Confortès
    P’tit Con (1984), film de Gérard Lauzier
    Le Courage d’un con (1995), film de Tommy Boy
    Mémoires d’un jeune con (1996) film de Patrick Aurignac
    Le Dîner de cons (199, film de Francis Veber

    Musicographie [modifier]
    Requiem pour un Con chanson de Serge Gainsbourg dans le film Le Pacha (196 de Georges Lautner
    Le Trou du con (1995), morceau du groupe de fusion metal Lofofora
    P’tite conne, chanson de Renaud dédiée à la fille de Bulle Ogier, Pascale, morte d’une overdose
    Le Roi, chanson de Georges Brassens sur le roi des cons
    Le Blason, ode au corps féminin de Georges Brassens, s'étend sur le vocable de trois lettres
    Le temps ne fait rien à l’affaire, chanson de Georges Brassens sur le thème « Quand on est con, on est con »
    Celui d’Alice, chanson de Pierre Perret hommage au sens ancien du mot
    Petite conne du chanteur Roméo
    La joie des cons et Un con de progrès du groupe Les Malpolis
    Hé ben t'es con, chanson de Didier Super



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    Le con est un mot français vulgaire qui désigne à l’origine le sexe de la femme. Au XXIe siècle, il s’utilise surtout comme une insulte destinée à une personne stupide, naïve ou désagréable, de même que ses dérivés « connard » et « connasse » qui se concentrent sur la dernière acception. Con a aussi un emploi impersonnel, souvent dépréciatif. Le mot connerie est formé sur le mot con.

    Sommaire [masquer]
    1 Étymologie
    1.1 Étymologie latine
    1.2 Lien avec leurs équivalents germaniques
    1.3 Mots dérivés
    2 Un mot tabou ?
    3 Usage contemporain et littéraire
    3.1 Le personnage du con
    3.2 Jeux sur la polysémie
    3.3 Usage politique et militaire
    3.4 Usages régionaux et expressions
    3.5 Contrepets connus
    4 Citations célèbres
    5 Notes
    6 Voir aussi
    6.1 Liens internes
    6.2 Bibliographie
    6.3 Filmographie
    6.4 Musicographie



    Étymologie [modifier]

    Étymologie latine [modifier]
    Con provient de l’étymon latin cunnus (vulve)[1]. Au Moyen Âge, les diminutifs connil et connin (latin cuniculus) désignaient le lapin ainsi que les conduits et tuyaux[2], pour être remplacé par le nom actuel de l’animal (de laperau) vers le XVe siècle en raison de l’usage persistant de l’acception vulgaire de con et connin[3], attestée dès le XIIe siècle dans le Roman de Renart[1]. On peut noter que le nom de l'animal a été conservé dans de nombreuses langues romanes : conejo en castillan, coniglio en italien, conill en catalan, coelho en portugais. Il a d’ailleurs été emprunté par l'anglais — ainsi qu’une partie importante des langues germaniques — via l'ancien français : coney, d’usage courant jusqu’au XIXe siècle[4]. En castillan, l’étymon cunnus a produit coño qui est l'équivalent de notre con moderne, en toutefois moins vulgaire[5] ; coney ou cony possède aujourd'hui cette acception en sus du sens animalier[4]. On notera que le portugais conho est un faux cognat ; dérivé cuneus, il n'a pas cette signification[6].

    Vers le XIXe siècle le vocable français prend un sens figuré injurieux et se met en place une construction adjectivale. L'emploi était alors misogyne, exploitant l'impuissance et la passivité du sexe féminin de l’imaginaire collectif. Aujourd'hui, l’absence fréquente d’accord en position d’attribut ou d’apposition (par ex. Elle est con.) rappelle l'origine nominale de l'expression, sans qu'il soit toutefois fait référence consciente à la vulve[1]. L'ancienne acception physiologique est aujourd'hui en voie d'obsolescence.


    Lien avec leurs équivalents germaniques [modifier]
    La parenté indo-européenne avec kut (néerlandais) et cunt (anglais) n'est pas établie[7].

    Cunnus provient en effet en proto-indo-européen soit de *kust- (intestin, rein, vessie)[8], soit de *skerǝ- (couper)[9] [10], soit de * (s)keu- (cacher)[11]. Les origines possibles de l’étymon germanique *kunton donnant cunt sont : *gwneH2/guneH2 (femme, cf. gynécologie, queen) soit *gen/gon (créer, devenir, cf. génétique, gamète) ou bien *geu- (creux, cavité)[8] [9] d'après la loi de Grimm. Toutefois certains relient le *kunton au latin cuneus (coin), un cognat possible de cunnus/con[9].


    Mots dérivés [modifier]
    On notera que le dérivé déconner avait jusqu'à la fin du XIXe siècle le sens premier de se retirer[12], sens qu'il a complètement perdu aujourd’hui. Son contraire enconner, signifiant pénétrer, composé sur le même mode qu'enculer, est aujourd’hui pratiquement désuet et réservé à la littérature érotique.

    Connard est formé par suffixation avec l’affixe péjoratif -ard mais il est possible que le mot ait été influencé par cornard ; il n'a, lui, qu'un sens uniquement figuré. Connasse, en revanche, désignait au départ et jusqu'au XXe siècle une prostituée de bas étage ou inexperte. Son sens figuré de femme sotte est attesté dès le XIXe[13]. Conneau et ses variantes graphiques connaud et connot, synonymes de connard, sont devenus obsolètes au cours du XXe siècle.

    Les autres dérivés modernes, utilisés dans le sens figuré uniquement sont : déconnage et déconne pour l'action de débiter ou faire des sottises, déconneur pour celui qui aime à les dire ou à les faire, connement en tant qu'adverbe et connerie pour chose stupide ou sans intérêt.

    Il est à noter que les patronymes Conne, Connard, Connart et variantes n'ont aucun rapport étymologique avec le mot con : en Europe continentale, ils proviennent du germanique con(hardt) signifiant « brave et dur » (à rapprocher du néerlandais koen, « courageux » et de l'anglais hard, « dur »)[14], [15] Chez les personnes d’origine irlandaise, Connard et Connart sont des dérivés de Connacht[15].


    Un mot tabou ? [modifier]
    Jusqu'aux débuts du XXe siècle le mot avait une connotation particulièrement vulgaire en particulier dans son acception physiologique ; il n’était employé dans des écrits publics que pour mieux enfoncer : « Ces mégères révolutionnaires, qui pissent à con béant sur les cadavres des gens qu’elles ont égorgés »[16]. La bassesse du vocable est toutefois déplorée par Jules Michelet qui indique :

    « C'est une impiété inepte d’avoir fait du mot con un terme bas, une injure. Le mépris de la faiblesse ? Mais nous sommes si heureux qu’elles soient faibles. C’est non seulement le propagateur de la nature, mais le conciliateur, le vrai fond de la vie sociale pour l’homme. »
    — Journal, 1887, Jules Michelet

    En 1928, Louis Aragon dut faire publier clandestinement Le Con d’Irène, un roman érotique, pour s'éviter les foudres de la censure. Ce n'est qu’en 1968 que Régine Deforges le republie sous le titre édulcoré Irène ; le livre est tout de même saisi pour son contenu érotique[17] [18].

    Dans son sens figuré, le mot se voit de plus en plus employé après la Seconde Guerre mondiale et apparaît dans des œuvres de nombreux écrivains comme Louis-Ferdinand Céline, Louis Aragon ou Raymond Queneau. Toutefois, le « Où que tu ailles, tu te feras piquer, eh con ! » lancé par le préfet de la Sarthe Jacques Gandouin à un preneur d’otages lui valut une suspension de la part du ministre de l'Intérieur Michel Poniatowski pour « attitude non conforme à celle que l’on attend d’un haut fonctionnaire »[19] : preuve que le substantif n’était pas encore bien accepté en 1975, malgré sa pertinence dans la situation.

    Aujourd'hui le mot peut être employé par un homme politique sans que cela fasse scandale — pourvu qu’il ne soit pas utilisé de manière insultante : le premier ministre français, Dominique de Villepin pourra dire en mars 2006 « Ils vont s’apercevoir que je suis assez con pour aller jusqu’au bout. » au sujet de la crise du contrat première embauche[20] sans que le vocabulaire utilisé ne gêne le moins du monde.

    On a même pu lire le mot (années 2000) dans le très sage Journal de Spirou[réf. nécessaire].


    Usage contemporain et littéraire [modifier]

    Le personnage du con [modifier]
    « On est toujours le con de quelqu'un. »
    — Expression populaire.

    Le mot jouit d'une grande popularité. Le personnage du con, celui que l’on moque et dont on veut se différencier, est omniprésent dans la littérature, la chanson ou la culture populaire françaises.

    On se souvient du méprisant « J'aime voir de mon balcon passer les cons » (Le Pornographe du phonographe), du descriptif « Quand on est con, on est con » (refrain du Temps ne fait rien à l’affaire) ou du répétitif « Avec mon bouquet de fleur/mon pistolet/etc. j’avais l'air d’un con, ma mère » (Marinette) de Georges Brassens. Le film Le Dîner de cons de Francis Veber, avec Thierry Lhermitte et Jacques Villeret, dépeint le personnage du con, dans le sens idiot, celui que l’on invite pour s'en gausser. L'expression roi des cons amplifie le sens du mot, elle est mise en musique par Georges Brassens dans Le Roi ; Renaud au contraire prétend qu'en cas d'abdication du roi des cons, « Il y aurait cinquante millions de prétendants » (c’est-à-dire tous les français) dans Hexagone.

    Une tradition estudiantine légendaire de l'École normale supérieure est de désigner le cuisinier ou l'intendant responsable d'une nourriture particulièrement exécrable de « Quel khon ». Il s'agit d'une cérémonie organisée au réfectoire par le cacique général (1er reçu au concours d'entrée de lettres classiques) :

    « Marjaurie, qui avait la voix ronde et chaude, énonca d'abord, amplement :
    — Messieurs, un Quel Khon au Pot !
    Puis :
    — Un, deux, trois. Alors, les deux syllabes rituelles, proférées par les cent cinquante jeunes hommes, chacune des deux avec la même force, et sur un rythme aussi lent qu'un pas de parade, « Quel... Khon ! » formèrent deux hurlements successifs ou plutôt deux énormes coups de gong, que continua un fracas de grosses assiettes de bistrot jetées à toute volée contre le sol ; bruit si nourri et si prolongé que même ceux qui avaient crié le plus fort se demandaient avec un rien d'anxiété combien durerait le délire de leur propre multitude. »
    — Jules Romains, Les Hommes de bonne volonté, livre 3, chapitre 3

    Le con est aussi le ressortissant d'un pays étranger que l'on raille dans les blagues à caractère raciste ou xénophobe : en France, les blagues belges visent les voisins wallons, en Amérique latine, les Galiciens (les Espagnols par synecdoque) sont vus comme des cons (pendejos).


    Jeux sur la polysémie [modifier]
    Certains ont utilisé à des fins poétiques la polysémie du mot. Georges Brassens ne s'est pas fait prier, avec Le Blason, une ode au sexe de la femme. Il déclare déplorer la bassesse avec laquelle ses contemporains désignent « cet incomparable instrument de bonheur » :

    Mais le pire de tous est un petit vocable
    De trois lettres pas plus, familier, coutumier
    […]
    Honte à celui-là qui, par dépit, par gageure,
    Dota du même terme en son fiel venimeux
    Ce grand ami de l’homme et la cinglante injure
    Celui-là, c’est probable, en était un fameux.
    […]
    La male peste soit de cette homonymie !
    C'est injuste, Madame, et c'est désobligeant
    Que ce morceau de roi de votre anatomie
    Porte le même nom qu'une foule de gens.

    Pierre Perret n’est pas en reste avec Celui d’Alice (1974) :

    Si je me réfère
    À mon dictionnaire
    Il est temps de faire
    La définition
    De ce mot espiègle
    Qui échappe à la règle
    Plus noble qu’un aigle
    Dans sa condition
    Ce mot vous le dites
    Censeurs hypocrites
    Établissez vite
    Son vrai sens profond
    Car si on l’ausculte
    Au lieu d’une insulte
    On peut faire un culte
    Du joli mot con



    Usage politique et militaire [modifier]
    « Mort aux cons ! » est un slogan du jargon militaire utilisé pour stigmatiser l’ennemi. En 1944, le capitaine Raymond Dronne des Forces françaises libres (9e compagnie de combat du Régiment de marche du Tchad puis 2e Division Blindée) baptise sa jeep « mort aux cons » [21], expression à laquelle De Gaulle aurait répondu « Vaste programme ! »

    Aujourd’hui, le slogan est fréquemment utilisé par les milieux d'extrême gauche ou alternatifs pour désigner l'ennemi à abattre. Par exemple, un collectif de graffiteurs se fait appeler MAC, acronyme de « Mort aux cons ». Le chanteur Renaud chante la vie d'un personnage anarchiste dans ces termes : « N'empêche que Mort aux cons dans la cage d’escalier, c'est moi qui l’ai marqué, c’est vous dire si j'ai raison ! » (Dans mon HLM). Interpellé lors d’un meeting en 1968, De Gaulle aurait répliqué : « Vaste programme, en effet ! ». À cette époque, le con du gauchiste était celui qui rentrait dans le cadre du système : « Élections, piège à cons ». L'ennemi peut être de l’autre côté de l'échiquier : le directeur de publication du site internet des Jeunesses identitaires (affiliées au Bloc identitaire) est passé en jugement pour diffamation dont certains termes étaient « Vieux con de gauche, ça se soigne, docteur ? » [22]. En 1979, suite à un article de Michel Droit dans le Figaro dénonçant la version reggae de la Marseillaise composée par Serge Gainsbourg (Aux armes et cætera), celui-ci fit circuler un mot qui passa à la postérité : « On a pas le con d'être aussi Droit »[23].


    Usages régionaux et expressions [modifier]
    Dans le Sud de la France, en particulier à Toulouse où il se prononce [cõ ͊ŋ], con ou son dérivé bouducon est utilisé de manière impersonnelle comme interjection. Il est utilisé fréquemment dans le registre familier en début ou fin de phrase, à l'instar de putain ou putain con. On résume souvent : « Putain, con, c'est la ponctuation. »[24].

    À Marseille, l'interpellation « Oh! Con! » est utilisé de manière non injurieuse entre amis ou collègues. Certaines expressions composées avec con, comme les plus connues Le con de ta/sa mère !, Le con de ta/sa race ! et Le con de Manon, peuvent s'y employer de manière exclamative, en l'absence de personne à injurier[25]. (Bien sûr certaines d'entre elles conservent un emploi injurieux, comme les deux premières précédemment citées [réf. nécessaire]). On remarquera le parallélisme avec les expressions du genre enculé de ta race ou de ta mère dans lequel la race ou la mère sont des compléments sans signification réelle, uniquement destinés à renforcer l'expression.

    Dans son sens figuré, le vocable a perdu une grande partie de sa force, dans le registre familier du moins. Aussi un grand nombre d'expressions le renforcent-elles par le biais d'une comparaison avec un objet, un animal ou une situation symbolisant la bêtise : con comme un balai, con comme la lune, con comme ses pieds, con comme un comptoir sans verre, con comme un bol, con comme un jeune chien, con comme une valise sans poignée (expression chère à Jacques Chirac), [26]. À cette fin, il est souvent affublé d’un adjectif : gros con, sale con, petit con, pauvre con ou vieux con.


    Contrepets connus [modifier]
    L'art de la contrepèterie fait souvent intervenir le vocable, dans son sens premier, ou ses dérivés. Les plus connus sont les contrepets suivants :

    « À Beaumont-le-Vicomte », François Rabelais[27]
    « Une belle thèse avec des bons côtés », Luc Étienne[27]
    « Ce bond est digne d'un comanche », Ahmédée et Lharidelle[27]
    Conan le Barbare, titre de film contenant un contrepet involontaire
    « Sur l'Album de la Comtesse », titre de la rubrique de contrepets du Canard enchaîné
    « L'art de décaler les sons », définition autoréférente de la contrepèterie et titre d'un ouvrage sur le sujet[28]

    Citations célèbres [modifier]
    Voir aussi sur Wikiquote les citations « Con ».On attribue à De Gaulle les réponse suivantes à « Mort aux cons ! » : « Vaste programme »[29] et « Lourde tâche »[30].
    « J'ai divisé la société en deux catégories : mes amis ou mes cons à moi et les cons des autres que je ne supporte pas », Michel Audiard[31].
    « Quand vous citez un texte con, n'oubliez pas le contexte », Jacques Prévert[32].
    « Il ne faut jamais prendre les gens pour des cons mais il ne faut pas oublier qu'ils le sont », Les publicitaires, Les Inconnus.
    « La mort c'est un peu comme la connerie. Le mort il ne sait pas qu’il est mort, ce sont les autres qui sont tristes. Pour le con c’est pareil… », Philippe Geluck[33].
    « Et toi, petit con, penses-tu que ce soit le monde, la famille, l'époque où te poser ? Pas encore là et déjà de mauvaises fréquentations ! », Daniel Pennac[34].
    « Si un con admet qu'il est con, c’est qu'il ne l'est pas vraiment. Or s'il ne l'est pas, et qu'il admet qu'il l'est, c'est qu'il est con quand même », Carali[35] .
    « Parfois, les cons sont utiles. Ils mettent en valeur », Jean-François Deniau[36].
    « Les cons ça ose tout, c'est même à ça qu'on les reconnaît », Michel Audiard[37].

    Notes [modifier]
    ↑ a  b  c  Entrée « con » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Entrée « connil, connin » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Entrée « lapin » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ a  b  Coney » sur Online Etymology Dictionary
    ↑ Entrée « coño » du Diccionario de la Real Academia Española
    ↑ Entrée « conho » sur Língua Portugesa On-Line
    ↑ Cunt: Etymology sur le site Cunt: A Cultural History, visité le 17 août 2006
    ↑ a  b  " Cunnus " sur Database query to Indo-European etymology
    ↑ a  b  c  " Cunt " sur Online Etymology Dictionary
    ↑ « *skerǝ- » sur Database query to Indo-European etymology.
    ↑ The Etymology of sexual slang, visité le 17 août 2006
    ↑ « déconner » dans le Dictionnaire érotique moderne de Delveau
    ↑ Entrée « connard, conneau, connaud, connos » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Noms de famille commençant par un C
    ↑ a  b  Le nom de famille Connart en Belgique et ailleurs
    ↑ Journal, 1885, Jules et Edmond de Goncourt
    ↑ « Censure » sur le site du Quid, visité le 17 août 2006
    ↑ Le parcours d'une femme éditeur, visité le 17 août 2006
    ↑ Les Sarthois célèbres sur http://www.sarthe.com évoque des « propos piquants » et la suspension
    ↑ Quand l’humour se marie à la politique…, Le Figaro du 23 mai 2006, rubrique « People et insolite » [lire en ligne]
    ↑ Il y a soixante ans, la libération de Paris…, archives de France 2, visitées le 18 août 2006
    ↑ , Le Nouvel Observateur du 3 août 2005
    ↑ Voir l'article du Monde du 31/08/06.
    ↑ Putain » sur le Dictionnaire d’argot et de français familier
    ↑ « Manon » dans Le dictionnaire marseillais — le parler massaliote de A à Z, site du Le Transbordeur de Marseille, visité en juillet 2006
    ↑ Recherche de « con comme » sur le Dictionnaire d'argot et de français familier
    ↑ a  b  c  Art du contrepet
    ↑ Joël Martin, Manuel de contrepet, l'art de décaler les sons, Albin Michel, 1986, Paris
    ↑ Mort aux cons : vaste programme !, webzine samizdat.net rubrique « feu à volonté », entrée du 4 janvier 2004
    ↑ Août 1944 : Libération de Paris, Stéphane Delogu (dir.), sur le site « Juin 1944 : Un vent de liberté »
    ↑ Michel Audiard, dans les Yeux de l’amour, film de Denys de La Patellière, script publié par Films Pomereu, 1959
    ↑ Entrée Jacques Prévert sur http://www.ninasiget.com
    ↑ Philippe Geluck, Le Chat, à préciser
    ↑ Daniel Pennac, Monsieur Malaussène, 1995
    ↑ Carali, Le Petit Psikopat Illustré
    ↑ À propos d'un préfet du Cher, nouvellement nommé suite à la victoire de la gauche en 1981, qui avait voulu interdire à J.F. Deniau (président du conseil général du Cher) de déposer une gerbe à l'occasion de l'inauguration d'un monument commémoratif de la Résistance dans le département. Gaston Defferre (alors ministre de l'Intérieur du gouvernement socialiste de Pierre Mauroy), indigné par l'attitude du préfet, avait proposé à Deniau de le « faire sauter ». Deniau l'en avait dissuadé, et s'était justifié par cette phrase (anecdote racontée dans Survivre, pp. 157-15.
    ↑ Michel Audiard, Les Tontons flingueurs, film de Georges Lautner (1963)

    Voir aussi [modifier]
    Voir « con » sur le Wiktionnaire.


    Liens internes [modifier]
    Insulte
    Misogynie

    Bibliographie [modifier]
    Le Con d’Irène (192, roman érotique de Louis Aragon
    Et le singe devint con : l'aurore de l'humanité (1972), de François Cavanna
    Les Cons (1973), roman policier de San-Antonio
    J'suis pas plus con qu'un autre (1976), texte écrit directement en français par Henry Miller.
    Les Deux Cons (1993), bande dessinée de Kafka
    Le Vrai Con maltais (2002), tome de la bande dessinée Le Poulpe, parodie du titre Le Faucon maltais
    Éloge de la connerie (2004), essai de Gouro Marco

    Filmographie [modifier]
    Comment réussir quand on est con et pleurnichard (1974), film de Michel Audiard
    Le Roi des cons (1981), film de Claude Confortès
    P’tit Con (1984), film de Gérard Lauzier
    Le Courage d’un con (1995), film de Tommy Boy
    Mémoires d’un jeune con (1996) film de Patrick Aurignac
    Le Dîner de cons (199, film de Francis Veber

    Musicographie [modifier]
    Requiem pour un Con chanson de Serge Gainsbourg dans le film Le Pacha (196 de Georges Lautner
    Le Trou du con (1995), morceau du groupe de fusion metal Lofofora
    P’tite conne, chanson de Renaud dédiée à la fille de Bulle Ogier, Pascale, morte d’une overdose
    Le Roi, chanson de Georges Brassens sur le roi des cons
    Le Blason, ode au corps féminin de Georges Brassens, s'étend sur le vocable de trois lettres
    Le temps ne fait rien à l’affaire, chanson de Georges Brassens sur le thème « Quand on est con, on est con »
    Celui d’Alice, chanson de Pierre Perret hommage au sens ancien du mot
    Petite conne du chanteur Roméo
    La joie des cons et Un con de progrès du groupe Les Malpolis
    Hé ben t'es con, chanson de Didier Super



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    Le con est un mot français vulgaire qui désigne à l’origine le sexe de la femme. Au XXIe siècle, il s’utilise surtout comme une insulte destinée à une personne stupide, naïve ou désagréable, de même que ses dérivés « connard » et « connasse » qui se concentrent sur la dernière acception. Con a aussi un emploi impersonnel, souvent dépréciatif. Le mot connerie est formé sur le mot con.

    Sommaire [masquer]
    1 Étymologie
    1.1 Étymologie latine
    1.2 Lien avec leurs équivalents germaniques
    1.3 Mots dérivés
    2 Un mot tabou ?
    3 Usage contemporain et littéraire
    3.1 Le personnage du con
    3.2 Jeux sur la polysémie
    3.3 Usage politique et militaire
    3.4 Usages régionaux et expressions
    3.5 Contrepets connus
    4 Citations célèbres
    5 Notes
    6 Voir aussi
    6.1 Liens internes
    6.2 Bibliographie
    6.3 Filmographie
    6.4 Musicographie



    Étymologie [modifier]

    Étymologie latine [modifier]
    Con provient de l’étymon latin cunnus (vulve)[1]. Au Moyen Âge, les diminutifs connil et connin (latin cuniculus) désignaient le lapin ainsi que les conduits et tuyaux[2], pour être remplacé par le nom actuel de l’animal (de laperau) vers le XVe siècle en raison de l’usage persistant de l’acception vulgaire de con et connin[3], attestée dès le XIIe siècle dans le Roman de Renart[1]. On peut noter que le nom de l'animal a été conservé dans de nombreuses langues romanes : conejo en castillan, coniglio en italien, conill en catalan, coelho en portugais. Il a d’ailleurs été emprunté par l'anglais — ainsi qu’une partie importante des langues germaniques — via l'ancien français : coney, d’usage courant jusqu’au XIXe siècle[4]. En castillan, l’étymon cunnus a produit coño qui est l'équivalent de notre con moderne, en toutefois moins vulgaire[5] ; coney ou cony possède aujourd'hui cette acception en sus du sens animalier[4]. On notera que le portugais conho est un faux cognat ; dérivé cuneus, il n'a pas cette signification[6].

    Vers le XIXe siècle le vocable français prend un sens figuré injurieux et se met en place une construction adjectivale. L'emploi était alors misogyne, exploitant l'impuissance et la passivité du sexe féminin de l’imaginaire collectif. Aujourd'hui, l’absence fréquente d’accord en position d’attribut ou d’apposition (par ex. Elle est con.) rappelle l'origine nominale de l'expression, sans qu'il soit toutefois fait référence consciente à la vulve[1]. L'ancienne acception physiologique est aujourd'hui en voie d'obsolescence.


    Lien avec leurs équivalents germaniques [modifier]
    La parenté indo-européenne avec kut (néerlandais) et cunt (anglais) n'est pas établie[7].

    Cunnus provient en effet en proto-indo-européen soit de *kust- (intestin, rein, vessie)[8], soit de *skerǝ- (couper)[9] [10], soit de * (s)keu- (cacher)[11]. Les origines possibles de l’étymon germanique *kunton donnant cunt sont : *gwneH2/guneH2 (femme, cf. gynécologie, queen) soit *gen/gon (créer, devenir, cf. génétique, gamète) ou bien *geu- (creux, cavité)[8] [9] d'après la loi de Grimm. Toutefois certains relient le *kunton au latin cuneus (coin), un cognat possible de cunnus/con[9].


    Mots dérivés [modifier]
    On notera que le dérivé déconner avait jusqu'à la fin du XIXe siècle le sens premier de se retirer[12], sens qu'il a complètement perdu aujourd’hui. Son contraire enconner, signifiant pénétrer, composé sur le même mode qu'enculer, est aujourd’hui pratiquement désuet et réservé à la littérature érotique.

    Connard est formé par suffixation avec l’affixe péjoratif -ard mais il est possible que le mot ait été influencé par cornard ; il n'a, lui, qu'un sens uniquement figuré. Connasse, en revanche, désignait au départ et jusqu'au XXe siècle une prostituée de bas étage ou inexperte. Son sens figuré de femme sotte est attesté dès le XIXe[13]. Conneau et ses variantes graphiques connaud et connot, synonymes de connard, sont devenus obsolètes au cours du XXe siècle.

    Les autres dérivés modernes, utilisés dans le sens figuré uniquement sont : déconnage et déconne pour l'action de débiter ou faire des sottises, déconneur pour celui qui aime à les dire ou à les faire, connement en tant qu'adverbe et connerie pour chose stupide ou sans intérêt.

    Il est à noter que les patronymes Conne, Connard, Connart et variantes n'ont aucun rapport étymologique avec le mot con : en Europe continentale, ils proviennent du germanique con(hardt) signifiant « brave et dur » (à rapprocher du néerlandais koen, « courageux » et de l'anglais hard, « dur »)[14], [15] Chez les personnes d’origine irlandaise, Connard et Connart sont des dérivés de Connacht[15].


    Un mot tabou ? [modifier]
    Jusqu'aux débuts du XXe siècle le mot avait une connotation particulièrement vulgaire en particulier dans son acception physiologique ; il n’était employé dans des écrits publics que pour mieux enfoncer : « Ces mégères révolutionnaires, qui pissent à con béant sur les cadavres des gens qu’elles ont égorgés »[16]. La bassesse du vocable est toutefois déplorée par Jules Michelet qui indique :

    « C'est une impiété inepte d’avoir fait du mot con un terme bas, une injure. Le mépris de la faiblesse ? Mais nous sommes si heureux qu’elles soient faibles. C’est non seulement le propagateur de la nature, mais le conciliateur, le vrai fond de la vie sociale pour l’homme. »
    — Journal, 1887, Jules Michelet

    En 1928, Louis Aragon dut faire publier clandestinement Le Con d’Irène, un roman érotique, pour s'éviter les foudres de la censure. Ce n'est qu’en 1968 que Régine Deforges le republie sous le titre édulcoré Irène ; le livre est tout de même saisi pour son contenu érotique[17] [18].

    Dans son sens figuré, le mot se voit de plus en plus employé après la Seconde Guerre mondiale et apparaît dans des œuvres de nombreux écrivains comme Louis-Ferdinand Céline, Louis Aragon ou Raymond Queneau. Toutefois, le « Où que tu ailles, tu te feras piquer, eh con ! » lancé par le préfet de la Sarthe Jacques Gandouin à un preneur d’otages lui valut une suspension de la part du ministre de l'Intérieur Michel Poniatowski pour « attitude non conforme à celle que l’on attend d’un haut fonctionnaire »[19] : preuve que le substantif n’était pas encore bien accepté en 1975, malgré sa pertinence dans la situation.

    Aujourd'hui le mot peut être employé par un homme politique sans que cela fasse scandale — pourvu qu’il ne soit pas utilisé de manière insultante : le premier ministre français, Dominique de Villepin pourra dire en mars 2006 « Ils vont s’apercevoir que je suis assez con pour aller jusqu’au bout. » au sujet de la crise du contrat première embauche[20] sans que le vocabulaire utilisé ne gêne le moins du monde.

    On a même pu lire le mot (années 2000) dans le très sage Journal de Spirou[réf. nécessaire].


    Usage contemporain et littéraire [modifier]

    Le personnage du con [modifier]
    « On est toujours le con de quelqu'un. »
    — Expression populaire.

    Le mot jouit d'une grande popularité. Le personnage du con, celui que l’on moque et dont on veut se différencier, est omniprésent dans la littérature, la chanson ou la culture populaire françaises.

    On se souvient du méprisant « J'aime voir de mon balcon passer les cons » (Le Pornographe du phonographe), du descriptif « Quand on est con, on est con » (refrain du Temps ne fait rien à l’affaire) ou du répétitif « Avec mon bouquet de fleur/mon pistolet/etc. j’avais l'air d’un con, ma mère » (Marinette) de Georges Brassens. Le film Le Dîner de cons de Francis Veber, avec Thierry Lhermitte et Jacques Villeret, dépeint le personnage du con, dans le sens idiot, celui que l’on invite pour s'en gausser. L'expression roi des cons amplifie le sens du mot, elle est mise en musique par Georges Brassens dans Le Roi ; Renaud au contraire prétend qu'en cas d'abdication du roi des cons, « Il y aurait cinquante millions de prétendants » (c’est-à-dire tous les français) dans Hexagone.

    Une tradition estudiantine légendaire de l'École normale supérieure est de désigner le cuisinier ou l'intendant responsable d'une nourriture particulièrement exécrable de « Quel khon ». Il s'agit d'une cérémonie organisée au réfectoire par le cacique général (1er reçu au concours d'entrée de lettres classiques) :

    « Marjaurie, qui avait la voix ronde et chaude, énonca d'abord, amplement :
    — Messieurs, un Quel Khon au Pot !
    Puis :
    — Un, deux, trois. Alors, les deux syllabes rituelles, proférées par les cent cinquante jeunes hommes, chacune des deux avec la même force, et sur un rythme aussi lent qu'un pas de parade, « Quel... Khon ! » formèrent deux hurlements successifs ou plutôt deux énormes coups de gong, que continua un fracas de grosses assiettes de bistrot jetées à toute volée contre le sol ; bruit si nourri et si prolongé que même ceux qui avaient crié le plus fort se demandaient avec un rien d'anxiété combien durerait le délire de leur propre multitude. »
    — Jules Romains, Les Hommes de bonne volonté, livre 3, chapitre 3

    Le con est aussi le ressortissant d'un pays étranger que l'on raille dans les blagues à caractère raciste ou xénophobe : en France, les blagues belges visent les voisins wallons, en Amérique latine, les Galiciens (les Espagnols par synecdoque) sont vus comme des cons (pendejos).


    Jeux sur la polysémie [modifier]
    Certains ont utilisé à des fins poétiques la polysémie du mot. Georges Brassens ne s'est pas fait prier, avec Le Blason, une ode au sexe de la femme. Il déclare déplorer la bassesse avec laquelle ses contemporains désignent « cet incomparable instrument de bonheur » :

    Mais le pire de tous est un petit vocable
    De trois lettres pas plus, familier, coutumier
    […]
    Honte à celui-là qui, par dépit, par gageure,
    Dota du même terme en son fiel venimeux
    Ce grand ami de l’homme et la cinglante injure
    Celui-là, c’est probable, en était un fameux.
    […]
    La male peste soit de cette homonymie !
    C'est injuste, Madame, et c'est désobligeant
    Que ce morceau de roi de votre anatomie
    Porte le même nom qu'une foule de gens.

    Pierre Perret n’est pas en reste avec Celui d’Alice (1974) :

    Si je me réfère
    À mon dictionnaire
    Il est temps de faire
    La définition
    De ce mot espiègle
    Qui échappe à la règle
    Plus noble qu’un aigle
    Dans sa condition
    Ce mot vous le dites
    Censeurs hypocrites
    Établissez vite
    Son vrai sens profond
    Car si on l’ausculte
    Au lieu d’une insulte
    On peut faire un culte
    Du joli mot con



    Usage politique et militaire [modifier]
    « Mort aux cons ! » est un slogan du jargon militaire utilisé pour stigmatiser l’ennemi. En 1944, le capitaine Raymond Dronne des Forces françaises libres (9e compagnie de combat du Régiment de marche du Tchad puis 2e Division Blindée) baptise sa jeep « mort aux cons » [21], expression à laquelle De Gaulle aurait répondu « Vaste programme ! »

    Aujourd’hui, le slogan est fréquemment utilisé par les milieux d'extrême gauche ou alternatifs pour désigner l'ennemi à abattre. Par exemple, un collectif de graffiteurs se fait appeler MAC, acronyme de « Mort aux cons ». Le chanteur Renaud chante la vie d'un personnage anarchiste dans ces termes : « N'empêche que Mort aux cons dans la cage d’escalier, c'est moi qui l’ai marqué, c’est vous dire si j'ai raison ! » (Dans mon HLM). Interpellé lors d’un meeting en 1968, De Gaulle aurait répliqué : « Vaste programme, en effet ! ». À cette époque, le con du gauchiste était celui qui rentrait dans le cadre du système : « Élections, piège à cons ». L'ennemi peut être de l’autre côté de l'échiquier : le directeur de publication du site internet des Jeunesses identitaires (affiliées au Bloc identitaire) est passé en jugement pour diffamation dont certains termes étaient « Vieux con de gauche, ça se soigne, docteur ? » [22]. En 1979, suite à un article de Michel Droit dans le Figaro dénonçant la version reggae de la Marseillaise composée par Serge Gainsbourg (Aux armes et cætera), celui-ci fit circuler un mot qui passa à la postérité : « On a pas le con d'être aussi Droit »[23].


    Usages régionaux et expressions [modifier]
    Dans le Sud de la France, en particulier à Toulouse où il se prononce [cõ ͊ŋ], con ou son dérivé bouducon est utilisé de manière impersonnelle comme interjection. Il est utilisé fréquemment dans le registre familier en début ou fin de phrase, à l'instar de putain ou putain con. On résume souvent : « Putain, con, c'est la ponctuation. »[24].

    À Marseille, l'interpellation « Oh! Con! » est utilisé de manière non injurieuse entre amis ou collègues. Certaines expressions composées avec con, comme les plus connues Le con de ta/sa mère !, Le con de ta/sa race ! et Le con de Manon, peuvent s'y employer de manière exclamative, en l'absence de personne à injurier[25]. (Bien sûr certaines d'entre elles conservent un emploi injurieux, comme les deux premières précédemment citées [réf. nécessaire]). On remarquera le parallélisme avec les expressions du genre enculé de ta race ou de ta mère dans lequel la race ou la mère sont des compléments sans signification réelle, uniquement destinés à renforcer l'expression.

    Dans son sens figuré, le vocable a perdu une grande partie de sa force, dans le registre familier du moins. Aussi un grand nombre d'expressions le renforcent-elles par le biais d'une comparaison avec un objet, un animal ou une situation symbolisant la bêtise : con comme un balai, con comme la lune, con comme ses pieds, con comme un comptoir sans verre, con comme un bol, con comme un jeune chien, con comme une valise sans poignée (expression chère à Jacques Chirac), [26]. À cette fin, il est souvent affublé d’un adjectif : gros con, sale con, petit con, pauvre con ou vieux con.


    Contrepets connus [modifier]
    L'art de la contrepèterie fait souvent intervenir le vocable, dans son sens premier, ou ses dérivés. Les plus connus sont les contrepets suivants :

    « À Beaumont-le-Vicomte », François Rabelais[27]
    « Une belle thèse avec des bons côtés », Luc Étienne[27]
    « Ce bond est digne d'un comanche », Ahmédée et Lharidelle[27]
    Conan le Barbare, titre de film contenant un contrepet involontaire
    « Sur l'Album de la Comtesse », titre de la rubrique de contrepets du Canard enchaîné
    « L'art de décaler les sons », définition autoréférente de la contrepèterie et titre d'un ouvrage sur le sujet[28]

    Citations célèbres [modifier]
    Voir aussi sur Wikiquote les citations « Con ».On attribue à De Gaulle les réponse suivantes à « Mort aux cons ! » : « Vaste programme »[29] et « Lourde tâche »[30].
    « J'ai divisé la société en deux catégories : mes amis ou mes cons à moi et les cons des autres que je ne supporte pas », Michel Audiard[31].
    « Quand vous citez un texte con, n'oubliez pas le contexte », Jacques Prévert[32].
    « Il ne faut jamais prendre les gens pour des cons mais il ne faut pas oublier qu'ils le sont », Les publicitaires, Les Inconnus.
    « La mort c'est un peu comme la connerie. Le mort il ne sait pas qu’il est mort, ce sont les autres qui sont tristes. Pour le con c’est pareil… », Philippe Geluck[33].
    « Et toi, petit con, penses-tu que ce soit le monde, la famille, l'époque où te poser ? Pas encore là et déjà de mauvaises fréquentations ! », Daniel Pennac[34].
    « Si un con admet qu'il est con, c’est qu'il ne l'est pas vraiment. Or s'il ne l'est pas, et qu'il admet qu'il l'est, c'est qu'il est con quand même », Carali[35] .
    « Parfois, les cons sont utiles. Ils mettent en valeur », Jean-François Deniau[36].
    « Les cons ça ose tout, c'est même à ça qu'on les reconnaît », Michel Audiard[37].

    Notes [modifier]
    ↑ a  b  c  Entrée « con » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Entrée « connil, connin » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Entrée « lapin » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ a  b  Coney » sur Online Etymology Dictionary
    ↑ Entrée « coño » du Diccionario de la Real Academia Española
    ↑ Entrée « conho » sur Língua Portugesa On-Line
    ↑ Cunt: Etymology sur le site Cunt: A Cultural History, visité le 17 août 2006
    ↑ a  b  " Cunnus " sur Database query to Indo-European etymology
    ↑ a  b  c  " Cunt " sur Online Etymology Dictionary
    ↑ « *skerǝ- » sur Database query to Indo-European etymology.
    ↑ The Etymology of sexual slang, visité le 17 août 2006
    ↑ « déconner » dans le Dictionnaire érotique moderne de Delveau
    ↑ Entrée « connard, conneau, connaud, connos » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Noms de famille commençant par un C
    ↑ a  b  Le nom de famille Connart en Belgique et ailleurs
    ↑ Journal, 1885, Jules et Edmond de Goncourt
    ↑ « Censure » sur le site du Quid, visité le 17 août 2006
    ↑ Le parcours d'une femme éditeur, visité le 17 août 2006
    ↑ Les Sarthois célèbres sur http://www.sarthe.com évoque des « propos piquants » et la suspension
    ↑ Quand l’humour se marie à la politique…, Le Figaro du 23 mai 2006, rubrique « People et insolite » [lire en ligne]
    ↑ Il y a soixante ans, la libération de Paris…, archives de France 2, visitées le 18 août 2006
    ↑ , Le Nouvel Observateur du 3 août 2005
    ↑ Voir l'article du Monde du 31/08/06.
    ↑ Putain » sur le Dictionnaire d’argot et de français familier
    ↑ « Manon » dans Le dictionnaire marseillais — le parler massaliote de A à Z, site du Le Transbordeur de Marseille, visité en juillet 2006
    ↑ Recherche de « con comme » sur le Dictionnaire d'argot et de français familier
    ↑ a  b  c  Art du contrepet
    ↑ Joël Martin, Manuel de contrepet, l'art de décaler les sons, Albin Michel, 1986, Paris
    ↑ Mort aux cons : vaste programme !, webzine samizdat.net rubrique « feu à volonté », entrée du 4 janvier 2004
    ↑ Août 1944 : Libération de Paris, Stéphane Delogu (dir.), sur le site « Juin 1944 : Un vent de liberté »
    ↑ Michel Audiard, dans les Yeux de l’amour, film de Denys de La Patellière, script publié par Films Pomereu, 1959
    ↑ Entrée Jacques Prévert sur http://www.ninasiget.com
    ↑ Philippe Geluck, Le Chat, à préciser
    ↑ Daniel Pennac, Monsieur Malaussène, 1995
    ↑ Carali, Le Petit Psikopat Illustré
    ↑ À propos d'un préfet du Cher, nouvellement nommé suite à la victoire de la gauche en 1981, qui avait voulu interdire à J.F. Deniau (président du conseil général du Cher) de déposer une gerbe à l'occasion de l'inauguration d'un monument commémoratif de la Résistance dans le département. Gaston Defferre (alors ministre de l'Intérieur du gouvernement socialiste de Pierre Mauroy), indigné par l'attitude du préfet, avait proposé à Deniau de le « faire sauter ». Deniau l'en avait dissuadé, et s'était justifié par cette phrase (anecdote racontée dans Survivre, pp. 157-15.
    ↑ Michel Audiard, Les Tontons flingueurs, film de Georges Lautner (1963)

    Voir aussi [modifier]
    Voir « con » sur le Wiktionnaire.


    Liens internes [modifier]
    Insulte
    Misogynie

    Bibliographie [modifier]
    Le Con d’Irène (192, roman érotique de Louis Aragon
    Et le singe devint con : l'aurore de l'humanité (1972), de François Cavanna
    Les Cons (1973), roman policier de San-Antonio
    J'suis pas plus con qu'un autre (1976), texte écrit directement en français par Henry Miller.
    Les Deux Cons (1993), bande dessinée de Kafka
    Le Vrai Con maltais (2002), tome de la bande dessinée Le Poulpe, parodie du titre Le Faucon maltais
    Éloge de la connerie (2004), essai de Gouro Marco

    Filmographie [modifier]
    Comment réussir quand on est con et pleurnichard (1974), film de Michel Audiard
    Le Roi des cons (1981), film de Claude Confortès
    P’tit Con (1984), film de Gérard Lauzier
    Le Courage d’un con (1995), film de Tommy Boy
    Mémoires d’un jeune con (1996) film de Patrick Aurignac
    Le Dîner de cons (199, film de Francis Veber

    Musicographie [modifier]
    Requiem pour un Con chanson de Serge Gainsbourg dans le film Le Pacha (196 de Georges Lautner
    Le Trou du con (1995), morceau du groupe de fusion metal Lofofora
    P’tite conne, chanson de Renaud dédiée à la fille de Bulle Ogier, Pascale, morte d’une overdose
    Le Roi, chanson de Georges Brassens sur le roi des cons
    Le Blason, ode au corps féminin de Georges Brassens, s'étend sur le vocable de trois lettres
    Le temps ne fait rien à l’affaire, chanson de Georges Brassens sur le thème « Quand on est con, on est con »
    Celui d’Alice, chanson de Pierre Perret hommage au sens ancien du mot
    Petite conne du chanteur Roméo
    La joie des cons et Un con de progrès du groupe Les Malpolis
    Hé ben t'es con, chanson de Didier Super



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    Le con est un mot français vulgaire qui désigne à l’origine le sexe de la femme. Au XXIe siècle, il s’utilise surtout comme une insulte destinée à une personne stupide, naïve ou désagréable, de même que ses dérivés « connard » et « connasse » qui se concentrent sur la dernière acception. Con a aussi un emploi impersonnel, souvent dépréciatif. Le mot connerie est formé sur le mot con.

    Sommaire [masquer]
    1 Étymologie
    1.1 Étymologie latine
    1.2 Lien avec leurs équivalents germaniques
    1.3 Mots dérivés
    2 Un mot tabou ?
    3 Usage contemporain et littéraire
    3.1 Le personnage du con
    3.2 Jeux sur la polysémie
    3.3 Usage politique et militaire
    3.4 Usages régionaux et expressions
    3.5 Contrepets connus
    4 Citations célèbres
    5 Notes
    6 Voir aussi
    6.1 Liens internes
    6.2 Bibliographie
    6.3 Filmographie
    6.4 Musicographie



    Étymologie [modifier]

    Étymologie latine [modifier]
    Con provient de l’étymon latin cunnus (vulve)[1]. Au Moyen Âge, les diminutifs connil et connin (latin cuniculus) désignaient le lapin ainsi que les conduits et tuyaux[2], pour être remplacé par le nom actuel de l’animal (de laperau) vers le XVe siècle en raison de l’usage persistant de l’acception vulgaire de con et connin[3], attestée dès le XIIe siècle dans le Roman de Renart[1]. On peut noter que le nom de l'animal a été conservé dans de nombreuses langues romanes : conejo en castillan, coniglio en italien, conill en catalan, coelho en portugais. Il a d’ailleurs été emprunté par l'anglais — ainsi qu’une partie importante des langues germaniques — via l'ancien français : coney, d’usage courant jusqu’au XIXe siècle[4]. En castillan, l’étymon cunnus a produit coño qui est l'équivalent de notre con moderne, en toutefois moins vulgaire[5] ; coney ou cony possède aujourd'hui cette acception en sus du sens animalier[4]. On notera que le portugais conho est un faux cognat ; dérivé cuneus, il n'a pas cette signification[6].

    Vers le XIXe siècle le vocable français prend un sens figuré injurieux et se met en place une construction adjectivale. L'emploi était alors misogyne, exploitant l'impuissance et la passivité du sexe féminin de l’imaginaire collectif. Aujourd'hui, l’absence fréquente d’accord en position d’attribut ou d’apposition (par ex. Elle est con.) rappelle l'origine nominale de l'expression, sans qu'il soit toutefois fait référence consciente à la vulve[1]. L'ancienne acception physiologique est aujourd'hui en voie d'obsolescence.


    Lien avec leurs équivalents germaniques [modifier]
    La parenté indo-européenne avec kut (néerlandais) et cunt (anglais) n'est pas établie[7].

    Cunnus provient en effet en proto-indo-européen soit de *kust- (intestin, rein, vessie)[8], soit de *skerǝ- (couper)[9] [10], soit de * (s)keu- (cacher)[11]. Les origines possibles de l’étymon germanique *kunton donnant cunt sont : *gwneH2/guneH2 (femme, cf. gynécologie, queen) soit *gen/gon (créer, devenir, cf. génétique, gamète) ou bien *geu- (creux, cavité)[8] [9] d'après la loi de Grimm. Toutefois certains relient le *kunton au latin cuneus (coin), un cognat possible de cunnus/con[9].


    Mots dérivés [modifier]
    On notera que le dérivé déconner avait jusqu'à la fin du XIXe siècle le sens premier de se retirer[12], sens qu'il a complètement perdu aujourd’hui. Son contraire enconner, signifiant pénétrer, composé sur le même mode qu'enculer, est aujourd’hui pratiquement désuet et réservé à la littérature érotique.

    Connard est formé par suffixation avec l’affixe péjoratif -ard mais il est possible que le mot ait été influencé par cornard ; il n'a, lui, qu'un sens uniquement figuré. Connasse, en revanche, désignait au départ et jusqu'au XXe siècle une prostituée de bas étage ou inexperte. Son sens figuré de femme sotte est attesté dès le XIXe[13]. Conneau et ses variantes graphiques connaud et connot, synonymes de connard, sont devenus obsolètes au cours du XXe siècle.

    Les autres dérivés modernes, utilisés dans le sens figuré uniquement sont : déconnage et déconne pour l'action de débiter ou faire des sottises, déconneur pour celui qui aime à les dire ou à les faire, connement en tant qu'adverbe et connerie pour chose stupide ou sans intérêt.

    Il est à noter que les patronymes Conne, Connard, Connart et variantes n'ont aucun rapport étymologique avec le mot con : en Europe continentale, ils proviennent du germanique con(hardt) signifiant « brave et dur » (à rapprocher du néerlandais koen, « courageux » et de l'anglais hard, « dur »)[14], [15] Chez les personnes d’origine irlandaise, Connard et Connart sont des dérivés de Connacht[15].


    Un mot tabou ? [modifier]
    Jusqu'aux débuts du XXe siècle le mot avait une connotation particulièrement vulgaire en particulier dans son acception physiologique ; il n’était employé dans des écrits publics que pour mieux enfoncer : « Ces mégères révolutionnaires, qui pissent à con béant sur les cadavres des gens qu’elles ont égorgés »[16]. La bassesse du vocable est toutefois déplorée par Jules Michelet qui indique :

    « C'est une impiété inepte d’avoir fait du mot con un terme bas, une injure. Le mépris de la faiblesse ? Mais nous sommes si heureux qu’elles soient faibles. C’est non seulement le propagateur de la nature, mais le conciliateur, le vrai fond de la vie sociale pour l’homme. »
    — Journal, 1887, Jules Michelet

    En 1928, Louis Aragon dut faire publier clandestinement Le Con d’Irène, un roman érotique, pour s'éviter les foudres de la censure. Ce n'est qu’en 1968 que Régine Deforges le republie sous le titre édulcoré Irène ; le livre est tout de même saisi pour son contenu érotique[17] [18].

    Dans son sens figuré, le mot se voit de plus en plus employé après la Seconde Guerre mondiale et apparaît dans des œuvres de nombreux écrivains comme Louis-Ferdinand Céline, Louis Aragon ou Raymond Queneau. Toutefois, le « Où que tu ailles, tu te feras piquer, eh con ! » lancé par le préfet de la Sarthe Jacques Gandouin à un preneur d’otages lui valut une suspension de la part du ministre de l'Intérieur Michel Poniatowski pour « attitude non conforme à celle que l’on attend d’un haut fonctionnaire »[19] : preuve que le substantif n’était pas encore bien accepté en 1975, malgré sa pertinence dans la situation.

    Aujourd'hui le mot peut être employé par un homme politique sans que cela fasse scandale — pourvu qu’il ne soit pas utilisé de manière insultante : le premier ministre français, Dominique de Villepin pourra dire en mars 2006 « Ils vont s’apercevoir que je suis assez con pour aller jusqu’au bout. » au sujet de la crise du contrat première embauche[20] sans que le vocabulaire utilisé ne gêne le moins du monde.

    On a même pu lire le mot (années 2000) dans le très sage Journal de Spirou[réf. nécessaire].


    Usage contemporain et littéraire [modifier]

    Le personnage du con [modifier]
    « On est toujours le con de quelqu'un. »
    — Expression populaire.

    Le mot jouit d'une grande popularité. Le personnage du con, celui que l’on moque et dont on veut se différencier, est omniprésent dans la littérature, la chanson ou la culture populaire françaises.

    On se souvient du méprisant « J'aime voir de mon balcon passer les cons » (Le Pornographe du phonographe), du descriptif « Quand on est con, on est con » (refrain du Temps ne fait rien à l’affaire) ou du répétitif « Avec mon bouquet de fleur/mon pistolet/etc. j’avais l'air d’un con, ma mère » (Marinette) de Georges Brassens. Le film Le Dîner de cons de Francis Veber, avec Thierry Lhermitte et Jacques Villeret, dépeint le personnage du con, dans le sens idiot, celui que l’on invite pour s'en gausser. L'expression roi des cons amplifie le sens du mot, elle est mise en musique par Georges Brassens dans Le Roi ; Renaud au contraire prétend qu'en cas d'abdication du roi des cons, « Il y aurait cinquante millions de prétendants » (c’est-à-dire tous les français) dans Hexagone.

    Une tradition estudiantine légendaire de l'École normale supérieure est de désigner le cuisinier ou l'intendant responsable d'une nourriture particulièrement exécrable de « Quel khon ». Il s'agit d'une cérémonie organisée au réfectoire par le cacique général (1er reçu au concours d'entrée de lettres classiques) :

    « Marjaurie, qui avait la voix ronde et chaude, énonca d'abord, amplement :
    — Messieurs, un Quel Khon au Pot !
    Puis :
    — Un, deux, trois. Alors, les deux syllabes rituelles, proférées par les cent cinquante jeunes hommes, chacune des deux avec la même force, et sur un rythme aussi lent qu'un pas de parade, « Quel... Khon ! » formèrent deux hurlements successifs ou plutôt deux énormes coups de gong, que continua un fracas de grosses assiettes de bistrot jetées à toute volée contre le sol ; bruit si nourri et si prolongé que même ceux qui avaient crié le plus fort se demandaient avec un rien d'anxiété combien durerait le délire de leur propre multitude. »
    — Jules Romains, Les Hommes de bonne volonté, livre 3, chapitre 3

    Le con est aussi le ressortissant d'un pays étranger que l'on raille dans les blagues à caractère raciste ou xénophobe : en France, les blagues belges visent les voisins wallons, en Amérique latine, les Galiciens (les Espagnols par synecdoque) sont vus comme des cons (pendejos).


    Jeux sur la polysémie [modifier]
    Certains ont utilisé à des fins poétiques la polysémie du mot. Georges Brassens ne s'est pas fait prier, avec Le Blason, une ode au sexe de la femme. Il déclare déplorer la bassesse avec laquelle ses contemporains désignent « cet incomparable instrument de bonheur » :

    Mais le pire de tous est un petit vocable
    De trois lettres pas plus, familier, coutumier
    […]
    Honte à celui-là qui, par dépit, par gageure,
    Dota du même terme en son fiel venimeux
    Ce grand ami de l’homme et la cinglante injure
    Celui-là, c’est probable, en était un fameux.
    […]
    La male peste soit de cette homonymie !
    C'est injuste, Madame, et c'est désobligeant
    Que ce morceau de roi de votre anatomie
    Porte le même nom qu'une foule de gens.

    Pierre Perret n’est pas en reste avec Celui d’Alice (1974) :

    Si je me réfère
    À mon dictionnaire
    Il est temps de faire
    La définition
    De ce mot espiègle
    Qui échappe à la règle
    Plus noble qu’un aigle
    Dans sa condition
    Ce mot vous le dites
    Censeurs hypocrites
    Établissez vite
    Son vrai sens profond
    Car si on l’ausculte
    Au lieu d’une insulte
    On peut faire un culte
    Du joli mot con



    Usage politique et militaire [modifier]
    « Mort aux cons ! » est un slogan du jargon militaire utilisé pour stigmatiser l’ennemi. En 1944, le capitaine Raymond Dronne des Forces françaises libres (9e compagnie de combat du Régiment de marche du Tchad puis 2e Division Blindée) baptise sa jeep « mort aux cons » [21], expression à laquelle De Gaulle aurait répondu « Vaste programme ! »

    Aujourd’hui, le slogan est fréquemment utilisé par les milieux d'extrême gauche ou alternatifs pour désigner l'ennemi à abattre. Par exemple, un collectif de graffiteurs se fait appeler MAC, acronyme de « Mort aux cons ». Le chanteur Renaud chante la vie d'un personnage anarchiste dans ces termes : « N'empêche que Mort aux cons dans la cage d’escalier, c'est moi qui l’ai marqué, c’est vous dire si j'ai raison ! » (Dans mon HLM). Interpellé lors d’un meeting en 1968, De Gaulle aurait répliqué : « Vaste programme, en effet ! ». À cette époque, le con du gauchiste était celui qui rentrait dans le cadre du système : « Élections, piège à cons ». L'ennemi peut être de l’autre côté de l'échiquier : le directeur de publication du site internet des Jeunesses identitaires (affiliées au Bloc identitaire) est passé en jugement pour diffamation dont certains termes étaient « Vieux con de gauche, ça se soigne, docteur ? » [22]. En 1979, suite à un article de Michel Droit dans le Figaro dénonçant la version reggae de la Marseillaise composée par Serge Gainsbourg (Aux armes et cætera), celui-ci fit circuler un mot qui passa à la postérité : « On a pas le con d'être aussi Droit »[23].


    Usages régionaux et expressions [modifier]
    Dans le Sud de la France, en particulier à Toulouse où il se prononce [cõ ͊ŋ], con ou son dérivé bouducon est utilisé de manière impersonnelle comme interjection. Il est utilisé fréquemment dans le registre familier en début ou fin de phrase, à l'instar de putain ou putain con. On résume souvent : « Putain, con, c'est la ponctuation. »[24].

    À Marseille, l'interpellation « Oh! Con! » est utilisé de manière non injurieuse entre amis ou collègues. Certaines expressions composées avec con, comme les plus connues Le con de ta/sa mère !, Le con de ta/sa race ! et Le con de Manon, peuvent s'y employer de manière exclamative, en l'absence de personne à injurier[25]. (Bien sûr certaines d'entre elles conservent un emploi injurieux, comme les deux premières précédemment citées [réf. nécessaire]). On remarquera le parallélisme avec les expressions du genre enculé de ta race ou de ta mère dans lequel la race ou la mère sont des compléments sans signification réelle, uniquement destinés à renforcer l'expression.

    Dans son sens figuré, le vocable a perdu une grande partie de sa force, dans le registre familier du moins. Aussi un grand nombre d'expressions le renforcent-elles par le biais d'une comparaison avec un objet, un animal ou une situation symbolisant la bêtise : con comme un balai, con comme la lune, con comme ses pieds, con comme un comptoir sans verre, con comme un bol, con comme un jeune chien, con comme une valise sans poignée (expression chère à Jacques Chirac), [26]. À cette fin, il est souvent affublé d’un adjectif : gros con, sale con, petit con, pauvre con ou vieux con.


    Contrepets connus [modifier]
    L'art de la contrepèterie fait souvent intervenir le vocable, dans son sens premier, ou ses dérivés. Les plus connus sont les contrepets suivants :

    « À Beaumont-le-Vicomte », François Rabelais[27]
    « Une belle thèse avec des bons côtés », Luc Étienne[27]
    « Ce bond est digne d'un comanche », Ahmédée et Lharidelle[27]
    Conan le Barbare, titre de film contenant un contrepet involontaire
    « Sur l'Album de la Comtesse », titre de la rubrique de contrepets du Canard enchaîné
    « L'art de décaler les sons », définition autoréférente de la contrepèterie et titre d'un ouvrage sur le sujet[28]

    Citations célèbres [modifier]
    Voir aussi sur Wikiquote les citations « Con ».On attribue à De Gaulle les réponse suivantes à « Mort aux cons ! » : « Vaste programme »[29] et « Lourde tâche »[30].
    « J'ai divisé la société en deux catégories : mes amis ou mes cons à moi et les cons des autres que je ne supporte pas », Michel Audiard[31].
    « Quand vous citez un texte con, n'oubliez pas le contexte », Jacques Prévert[32].
    « Il ne faut jamais prendre les gens pour des cons mais il ne faut pas oublier qu'ils le sont », Les publicitaires, Les Inconnus.
    « La mort c'est un peu comme la connerie. Le mort il ne sait pas qu’il est mort, ce sont les autres qui sont tristes. Pour le con c’est pareil… », Philippe Geluck[33].
    « Et toi, petit con, penses-tu que ce soit le monde, la famille, l'époque où te poser ? Pas encore là et déjà de mauvaises fréquentations ! », Daniel Pennac[34].
    « Si un con admet qu'il est con, c’est qu'il ne l'est pas vraiment. Or s'il ne l'est pas, et qu'il admet qu'il l'est, c'est qu'il est con quand même », Carali[35] .
    « Parfois, les cons sont utiles. Ils mettent en valeur », Jean-François Deniau[36].
    « Les cons ça ose tout, c'est même à ça qu'on les reconnaît », Michel Audiard[37].

    Notes [modifier]
    ↑ a  b  c  Entrée « con » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Entrée « connil, connin » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Entrée « lapin » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ a  b  Coney » sur Online Etymology Dictionary
    ↑ Entrée « coño » du Diccionario de la Real Academia Española
    ↑ Entrée « conho » sur Língua Portugesa On-Line
    ↑ Cunt: Etymology sur le site Cunt: A Cultural History, visité le 17 août 2006
    ↑ a  b  " Cunnus " sur Database query to Indo-European etymology
    ↑ a  b  c  " Cunt " sur Online Etymology Dictionary
    ↑ « *skerǝ- » sur Database query to Indo-European etymology.
    ↑ The Etymology of sexual slang, visité le 17 août 2006
    ↑ « déconner » dans le Dictionnaire érotique moderne de Delveau
    ↑ Entrée « connard, conneau, connaud, connos » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Noms de famille commençant par un C
    ↑ a  b  Le nom de famille Connart en Belgique et ailleurs
    ↑ Journal, 1885, Jules et Edmond de Goncourt
    ↑ « Censure » sur le site du Quid, visité le 17 août 2006
    ↑ Le parcours d'une femme éditeur, visité le 17 août 2006
    ↑ Les Sarthois célèbres sur http://www.sarthe.com évoque des « propos piquants » et la suspension
    ↑ Quand l’humour se marie à la politique…, Le Figaro du 23 mai 2006, rubrique « People et insolite » [lire en ligne]
    ↑ Il y a soixante ans, la libération de Paris…, archives de France 2, visitées le 18 août 2006
    ↑ , Le Nouvel Observateur du 3 août 2005
    ↑ Voir l'article du Monde du 31/08/06.
    ↑ Putain » sur le Dictionnaire d’argot et de français familier
    ↑ « Manon » dans Le dictionnaire marseillais — le parler massaliote de A à Z, site du Le Transbordeur de Marseille, visité en juillet 2006
    ↑ Recherche de « con comme » sur le Dictionnaire d'argot et de français familier
    ↑ a  b  c  Art du contrepet
    ↑ Joël Martin, Manuel de contrepet, l'art de décaler les sons, Albin Michel, 1986, Paris
    ↑ Mort aux cons : vaste programme !, webzine samizdat.net rubrique « feu à volonté », entrée du 4 janvier 2004
    ↑ Août 1944 : Libération de Paris, Stéphane Delogu (dir.), sur le site « Juin 1944 : Un vent de liberté »
    ↑ Michel Audiard, dans les Yeux de l’amour, film de Denys de La Patellière, script publié par Films Pomereu, 1959
    ↑ Entrée Jacques Prévert sur http://www.ninasiget.com
    ↑ Philippe Geluck, Le Chat, à préciser
    ↑ Daniel Pennac, Monsieur Malaussène, 1995
    ↑ Carali, Le Petit Psikopat Illustré
    ↑ À propos d'un préfet du Cher, nouvellement nommé suite à la victoire de la gauche en 1981, qui avait voulu interdire à J.F. Deniau (président du conseil général du Cher) de déposer une gerbe à l'occasion de l'inauguration d'un monument commémoratif de la Résistance dans le département. Gaston Defferre (alors ministre de l'Intérieur du gouvernement socialiste de Pierre Mauroy), indigné par l'attitude du préfet, avait proposé à Deniau de le « faire sauter ». Deniau l'en avait dissuadé, et s'était justifié par cette phrase (anecdote racontée dans Survivre, pp. 157-15.
    ↑ Michel Audiard, Les Tontons flingueurs, film de Georges Lautner (1963)

    Voir aussi [modifier]
    Voir « con » sur le Wiktionnaire.


    Liens internes [modifier]
    Insulte
    Misogynie

    Bibliographie [modifier]
    Le Con d’Irène (192, roman érotique de Louis Aragon
    Et le singe devint con : l'aurore de l'humanité (1972), de François Cavanna
    Les Cons (1973), roman policier de San-Antonio
    J'suis pas plus con qu'un autre (1976), texte écrit directement en français par Henry Miller.
    Les Deux Cons (1993), bande dessinée de Kafka
    Le Vrai Con maltais (2002), tome de la bande dessinée Le Poulpe, parodie du titre Le Faucon maltais
    Éloge de la connerie (2004), essai de Gouro Marco

    Filmographie [modifier]
    Comment réussir quand on est con et pleurnichard (1974), film de Michel Audiard
    Le Roi des cons (1981), film de Claude Confortès
    P’tit Con (1984), film de Gérard Lauzier
    Le Courage d’un con (1995), film de Tommy Boy
    Mémoires d’un jeune con (1996) film de Patrick Aurignac
    Le Dîner de cons (199, film de Francis Veber

    Musicographie [modifier]
    Requiem pour un Con chanson de Serge Gainsbourg dans le film Le Pacha (196 de Georges Lautner
    Le Trou du con (1995), morceau du groupe de fusion metal Lofofora
    P’tite conne, chanson de Renaud dédiée à la fille de Bulle Ogier, Pascale, morte d’une overdose
    Le Roi, chanson de Georges Brassens sur le roi des cons
    Le Blason, ode au corps féminin de Georges Brassens, s'étend sur le vocable de trois lettres
    Le temps ne fait rien à l’affaire, chanson de Georges Brassens sur le thème « Quand on est con, on est con »
    Celui d’Alice, chanson de Pierre Perret hommage au sens ancien du mot
    Petite conne du chanteur Roméo
    La joie des cons et Un con de progrès du groupe Les Malpolis
    Hé ben t'es con, chanson de Didier Super



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    1 Étymologie
    1.1 Étymologie latine
    1.2 Lien avec leurs équivalents germaniques
    1.3 Mots dérivés
    2 Un mot tabou ?
    3 Usage contemporain et littéraire
    3.1 Le personnage du con
    3.2 Jeux sur la polysémie
    3.3 Usage politique et militaire
    3.4 Usages régionaux et expressions
    3.5 Contrepets connus
    4 Citations célèbres
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    6.4 Musicographie



    Étymologie [modifier]

    Étymologie latine [modifier]
    Con provient de l’étymon latin cunnus (vulve)[1]. Au Moyen Âge, les diminutifs connil et connin (latin cuniculus) désignaient le lapin ainsi que les conduits et tuyaux[2], pour être remplacé par le nom actuel de l’animal (de laperau) vers le XVe siècle en raison de l’usage persistant de l’acception vulgaire de con et connin[3], attestée dès le XIIe siècle dans le Roman de Renart[1]. On peut noter que le nom de l'animal a été conservé dans de nombreuses langues romanes : conejo en castillan, coniglio en italien, conill en catalan, coelho en portugais. Il a d’ailleurs été emprunté par l'anglais — ainsi qu’une partie importante des langues germaniques — via l'ancien français : coney, d’usage courant jusqu’au XIXe siècle[4]. En castillan, l’étymon cunnus a produit coño qui est l'équivalent de notre con moderne, en toutefois moins vulgaire[5] ; coney ou cony possède aujourd'hui cette acception en sus du sens animalier[4]. On notera que le portugais conho est un faux cognat ; dérivé cuneus, il n'a pas cette signification[6].

    Vers le XIXe siècle le vocable français prend un sens figuré injurieux et se met en place une construction adjectivale. L'emploi était alors misogyne, exploitant l'impuissance et la passivité du sexe féminin de l’imaginaire collectif. Aujourd'hui, l’absence fréquente d’accord en position d’attribut ou d’apposition (par ex. Elle est con.) rappelle l'origine nominale de l'expression, sans qu'il soit toutefois fait référence consciente à la vulve[1]. L'ancienne acception physiologique est aujourd'hui en voie d'obsolescence.


    Lien avec leurs équivalents germaniques [modifier]
    La parenté indo-européenne avec kut (néerlandais) et cunt (anglais) n'est pas établie[7].

    Cunnus provient en effet en proto-indo-européen soit de *kust- (intestin, rein, vessie)[8], soit de *skerǝ- (couper)[9] [10], soit de * (s)keu- (cacher)[11]. Les origines possibles de l’étymon germanique *kunton donnant cunt sont : *gwneH2/guneH2 (femme, cf. gynécologie, queen) soit *gen/gon (créer, devenir, cf. génétique, gamète) ou bien *geu- (creux, cavité)[8] [9] d'après la loi de Grimm. Toutefois certains relient le *kunton au latin cuneus (coin), un cognat possible de cunnus/con[9].


    Mots dérivés [modifier]
    On notera que le dérivé déconner avait jusqu'à la fin du XIXe siècle le sens premier de se retirer[12], sens qu'il a complètement perdu aujourd’hui. Son contraire enconner, signifiant pénétrer, composé sur le même mode qu'enculer, est aujourd’hui pratiquement désuet et réservé à la littérature érotique.

    Connard est formé par suffixation avec l’affixe péjoratif -ard mais il est possible que le mot ait été influencé par cornard ; il n'a, lui, qu'un sens uniquement figuré. Connasse, en revanche, désignait au départ et jusqu'au XXe siècle une prostituée de bas étage ou inexperte. Son sens figuré de femme sotte est attesté dès le XIXe[13]. Conneau et ses variantes graphiques connaud et connot, synonymes de connard, sont devenus obsolètes au cours du XXe siècle.

    Les autres dérivés modernes, utilisés dans le sens figuré uniquement sont : déconnage et déconne pour l'action de débiter ou faire des sottises, déconneur pour celui qui aime à les dire ou à les faire, connement en tant qu'adverbe et connerie pour chose stupide ou sans intérêt.

    Il est à noter que les patronymes Conne, Connard, Connart et variantes n'ont aucun rapport étymologique avec le mot con : en Europe continentale, ils proviennent du germanique con(hardt) signifiant « brave et dur » (à rapprocher du néerlandais koen, « courageux » et de l'anglais hard, « dur »)[14], [15] Chez les personnes d’origine irlandaise, Connard et Connart sont des dérivés de Connacht[15].


    Un mot tabou ? [modifier]
    Jusqu'aux débuts du XXe siècle le mot avait une connotation particulièrement vulgaire en particulier dans son acception physiologique ; il n’était employé dans des écrits publics que pour mieux enfoncer : « Ces mégères révolutionnaires, qui pissent à con béant sur les cadavres des gens qu’elles ont égorgés »[16]. La bassesse du vocable est toutefois déplorée par Jules Michelet qui indique :

    « C'est une impiété inepte d’avoir fait du mot con un terme bas, une injure. Le mépris de la faiblesse ? Mais nous sommes si heureux qu’elles soient faibles. C’est non seulement le propagateur de la nature, mais le conciliateur, le vrai fond de la vie sociale pour l’homme. »
    — Journal, 1887, Jules Michelet

    En 1928, Louis Aragon dut faire publier clandestinement Le Con d’Irène, un roman érotique, pour s'éviter les foudres de la censure. Ce n'est qu’en 1968 que Régine Deforges le republie sous le titre édulcoré Irène ; le livre est tout de même saisi pour son contenu érotique[17] [18].

    Dans son sens figuré, le mot se voit de plus en plus employé après la Seconde Guerre mondiale et apparaît dans des œuvres de nombreux écrivains comme Louis-Ferdinand Céline, Louis Aragon ou Raymond Queneau. Toutefois, le « Où que tu ailles, tu te feras piquer, eh con ! » lancé par le préfet de la Sarthe Jacques Gandouin à un preneur d’otages lui valut une suspension de la part du ministre de l'Intérieur Michel Poniatowski pour « attitude non conforme à celle que l’on attend d’un haut fonctionnaire »[19] : preuve que le substantif n’était pas encore bien accepté en 1975, malgré sa pertinence dans la situation.

    Aujourd'hui le mot peut être employé par un homme politique sans que cela fasse scandale — pourvu qu’il ne soit pas utilisé de manière insultante : le premier ministre français, Dominique de Villepin pourra dire en mars 2006 « Ils vont s’apercevoir que je suis assez con pour aller jusqu’au bout. » au sujet de la crise du contrat première embauche[20] sans que le vocabulaire utilisé ne gêne le moins du monde.

    On a même pu lire le mot (années 2000) dans le très sage Journal de Spirou[réf. nécessaire].


    Usage contemporain et littéraire [modifier]

    Le personnage du con [modifier]
    « On est toujours le con de quelqu'un. »
    — Expression populaire.

    Le mot jouit d'une grande popularité. Le personnage du con, celui que l’on moque et dont on veut se différencier, est omniprésent dans la littérature, la chanson ou la culture populaire françaises.

    On se souvient du méprisant « J'aime voir de mon balcon passer les cons » (Le Pornographe du phonographe), du descriptif « Quand on est con, on est con » (refrain du Temps ne fait rien à l’affaire) ou du répétitif « Avec mon bouquet de fleur/mon pistolet/etc. j’avais l'air d’un con, ma mère » (Marinette) de Georges Brassens. Le film Le Dîner de cons de Francis Veber, avec Thierry Lhermitte et Jacques Villeret, dépeint le personnage du con, dans le sens idiot, celui que l’on invite pour s'en gausser. L'expression roi des cons amplifie le sens du mot, elle est mise en musique par Georges Brassens dans Le Roi ; Renaud au contraire prétend qu'en cas d'abdication du roi des cons, « Il y aurait cinquante millions de prétendants » (c’est-à-dire tous les français) dans Hexagone.

    Une tradition estudiantine légendaire de l'École normale supérieure est de désigner le cuisinier ou l'intendant responsable d'une nourriture particulièrement exécrable de « Quel khon ». Il s'agit d'une cérémonie organisée au réfectoire par le cacique général (1er reçu au concours d'entrée de lettres classiques) :

    « Marjaurie, qui avait la voix ronde et chaude, énonca d'abord, amplement :
    — Messieurs, un Quel Khon au Pot !
    Puis :
    — Un, deux, trois. Alors, les deux syllabes rituelles, proférées par les cent cinquante jeunes hommes, chacune des deux avec la même force, et sur un rythme aussi lent qu'un pas de parade, « Quel... Khon ! » formèrent deux hurlements successifs ou plutôt deux énormes coups de gong, que continua un fracas de grosses assiettes de bistrot jetées à toute volée contre le sol ; bruit si nourri et si prolongé que même ceux qui avaient crié le plus fort se demandaient avec un rien d'anxiété combien durerait le délire de leur propre multitude. »
    — Jules Romains, Les Hommes de bonne volonté, livre 3, chapitre 3

    Le con est aussi le ressortissant d'un pays étranger que l'on raille dans les blagues à caractère raciste ou xénophobe : en France, les blagues belges visent les voisins wallons, en Amérique latine, les Galiciens (les Espagnols par synecdoque) sont vus comme des cons (pendejos).


    Jeux sur la polysémie [modifier]
    Certains ont utilisé à des fins poétiques la polysémie du mot. Georges Brassens ne s'est pas fait prier, avec Le Blason, une ode au sexe de la femme. Il déclare déplorer la bassesse avec laquelle ses contemporains désignent « cet incomparable instrument de bonheur » :

    Mais le pire de tous est un petit vocable
    De trois lettres pas plus, familier, coutumier
    […]
    Honte à celui-là qui, par dépit, par gageure,
    Dota du même terme en son fiel venimeux
    Ce grand ami de l’homme et la cinglante injure
    Celui-là, c’est probable, en était un fameux.
    […]
    La male peste soit de cette homonymie !
    C'est injuste, Madame, et c'est désobligeant
    Que ce morceau de roi de votre anatomie
    Porte le même nom qu'une foule de gens.

    Pierre Perret n’est pas en reste avec Celui d’Alice (1974) :

    Si je me réfère
    À mon dictionnaire
    Il est temps de faire
    La définition
    De ce mot espiègle
    Qui échappe à la règle
    Plus noble qu’un aigle
    Dans sa condition
    Ce mot vous le dites
    Censeurs hypocrites
    Établissez vite
    Son vrai sens profond
    Car si on l’ausculte
    Au lieu d’une insulte
    On peut faire un culte
    Du joli mot con



    Usage politique et militaire [modifier]
    « Mort aux cons ! » est un slogan du jargon militaire utilisé pour stigmatiser l’ennemi. En 1944, le capitaine Raymond Dronne des Forces françaises libres (9e compagnie de combat du Régiment de marche du Tchad puis 2e Division Blindée) baptise sa jeep « mort aux cons » [21], expression à laquelle De Gaulle aurait répondu « Vaste programme ! »

    Aujourd’hui, le slogan est fréquemment utilisé par les milieux d'extrême gauche ou alternatifs pour désigner l'ennemi à abattre. Par exemple, un collectif de graffiteurs se fait appeler MAC, acronyme de « Mort aux cons ». Le chanteur Renaud chante la vie d'un personnage anarchiste dans ces termes : « N'empêche que Mort aux cons dans la cage d’escalier, c'est moi qui l’ai marqué, c’est vous dire si j'ai raison ! » (Dans mon HLM). Interpellé lors d’un meeting en 1968, De Gaulle aurait répliqué : « Vaste programme, en effet ! ». À cette époque, le con du gauchiste était celui qui rentrait dans le cadre du système : « Élections, piège à cons ». L'ennemi peut être de l’autre côté de l'échiquier : le directeur de publication du site internet des Jeunesses identitaires (affiliées au Bloc identitaire) est passé en jugement pour diffamation dont certains termes étaient « Vieux con de gauche, ça se soigne, docteur ? » [22]. En 1979, suite à un article de Michel Droit dans le Figaro dénonçant la version reggae de la Marseillaise composée par Serge Gainsbourg (Aux armes et cætera), celui-ci fit circuler un mot qui passa à la postérité : « On a pas le con d'être aussi Droit »[23].


    Usages régionaux et expressions [modifier]
    Dans le Sud de la France, en particulier à Toulouse où il se prononce [cõ ͊ŋ], con ou son dérivé bouducon est utilisé de manière impersonnelle comme interjection. Il est utilisé fréquemment dans le registre familier en début ou fin de phrase, à l'instar de putain ou putain con. On résume souvent : « Putain, con, c'est la ponctuation. »[24].

    À Marseille, l'interpellation « Oh! Con! » est utilisé de manière non injurieuse entre amis ou collègues. Certaines expressions composées avec con, comme les plus connues Le con de ta/sa mère !, Le con de ta/sa race ! et Le con de Manon, peuvent s'y employer de manière exclamative, en l'absence de personne à injurier[25]. (Bien sûr certaines d'entre elles conservent un emploi injurieux, comme les deux premières précédemment citées [réf. nécessaire]). On remarquera le parallélisme avec les expressions du genre enculé de ta race ou de ta mère dans lequel la race ou la mère sont des compléments sans signification réelle, uniquement destinés à renforcer l'expression.

    Dans son sens figuré, le vocable a perdu une grande partie de sa force, dans le registre familier du moins. Aussi un grand nombre d'expressions le renforcent-elles par le biais d'une comparaison avec un objet, un animal ou une situation symbolisant la bêtise : con comme un balai, con comme la lune, con comme ses pieds, con comme un comptoir sans verre, con comme un bol, con comme un jeune chien, con comme une valise sans poignée (expression chère à Jacques Chirac), [26]. À cette fin, il est souvent affublé d’un adjectif : gros con, sale con, petit con, pauvre con ou vieux con.


    Contrepets connus [modifier]
    L'art de la contrepèterie fait souvent intervenir le vocable, dans son sens premier, ou ses dérivés. Les plus connus sont les contrepets suivants :

    « À Beaumont-le-Vicomte », François Rabelais[27]
    « Une belle thèse avec des bons côtés », Luc Étienne[27]
    « Ce bond est digne d'un comanche », Ahmédée et Lharidelle[27]
    Conan le Barbare, titre de film contenant un contrepet involontaire
    « Sur l'Album de la Comtesse », titre de la rubrique de contrepets du Canard enchaîné
    « L'art de décaler les sons », définition autoréférente de la contrepèterie et titre d'un ouvrage sur le sujet[28]

    Citations célèbres [modifier]
    Voir aussi sur Wikiquote les citations « Con ».On attribue à De Gaulle les réponse suivantes à « Mort aux cons ! » : « Vaste programme »[29] et « Lourde tâche »[30].
    « J'ai divisé la société en deux catégories : mes amis ou mes cons à moi et les cons des autres que je ne supporte pas », Michel Audiard[31].
    « Quand vous citez un texte con, n'oubliez pas le contexte », Jacques Prévert[32].
    « Il ne faut jamais prendre les gens pour des cons mais il ne faut pas oublier qu'ils le sont », Les publicitaires, Les Inconnus.
    « La mort c'est un peu comme la connerie. Le mort il ne sait pas qu’il est mort, ce sont les autres qui sont tristes. Pour le con c’est pareil… », Philippe Geluck[33].
    « Et toi, petit con, penses-tu que ce soit le monde, la famille, l'époque où te poser ? Pas encore là et déjà de mauvaises fréquentations ! », Daniel Pennac[34].
    « Si un con admet qu'il est con, c’est qu'il ne l'est pas vraiment. Or s'il ne l'est pas, et qu'il admet qu'il l'est, c'est qu'il est con quand même », Carali[35] .
    « Parfois, les cons sont utiles. Ils mettent en valeur », Jean-François Deniau[36].
    « Les cons ça ose tout, c'est même à ça qu'on les reconnaît », Michel Audiard[37].

    Notes [modifier]
    ↑ a  b  c  Entrée « con » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Entrée « connil, connin » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Entrée « lapin » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ a  b  Coney » sur Online Etymology Dictionary
    ↑ Entrée « coño » du Diccionario de la Real Academia Española
    ↑ Entrée « conho » sur Língua Portugesa On-Line
    ↑ Cunt: Etymology sur le site Cunt: A Cultural History, visité le 17 août 2006
    ↑ a  b  " Cunnus " sur Database query to Indo-European etymology
    ↑ a  b  c  " Cunt " sur Online Etymology Dictionary
    ↑ « *skerǝ- » sur Database query to Indo-European etymology.
    ↑ The Etymology of sexual slang, visité le 17 août 2006
    ↑ « déconner » dans le Dictionnaire érotique moderne de Delveau
    ↑ Entrée « connard, conneau, connaud, connos » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Noms de famille commençant par un C
    ↑ a  b  Le nom de famille Connart en Belgique et ailleurs
    ↑ Journal, 1885, Jules et Edmond de Goncourt
    ↑ « Censure » sur le site du Quid, visité le 17 août 2006
    ↑ Le parcours d'une femme éditeur, visité le 17 août 2006
    ↑ Les Sarthois célèbres sur http://www.sarthe.com évoque des « propos piquants » et la suspension
    ↑ Quand l’humour se marie à la politique…, Le Figaro du 23 mai 2006, rubrique « People et insolite » [lire en ligne]
    ↑ Il y a soixante ans, la libération de Paris…, archives de France 2, visitées le 18 août 2006
    ↑ , Le Nouvel Observateur du 3 août 2005
    ↑ Voir l'article du Monde du 31/08/06.
    ↑ Putain » sur le Dictionnaire d’argot et de français familier
    ↑ « Manon » dans Le dictionnaire marseillais — le parler massaliote de A à Z, site du Le Transbordeur de Marseille, visité en juillet 2006
    ↑ Recherche de « con comme » sur le Dictionnaire d'argot et de français familier
    ↑ a  b  c  Art du contrepet
    ↑ Joël Martin, Manuel de contrepet, l'art de décaler les sons, Albin Michel, 1986, Paris
    ↑ Mort aux cons : vaste programme !, webzine samizdat.net rubrique « feu à volonté », entrée du 4 janvier 2004
    ↑ Août 1944 : Libération de Paris, Stéphane Delogu (dir.), sur le site « Juin 1944 : Un vent de liberté »
    ↑ Michel Audiard, dans les Yeux de l’amour, film de Denys de La Patellière, script publié par Films Pomereu, 1959
    ↑ Entrée Jacques Prévert sur http://www.ninasiget.com
    ↑ Philippe Geluck, Le Chat, à préciser
    ↑ Daniel Pennac, Monsieur Malaussène, 1995
    ↑ Carali, Le Petit Psikopat Illustré
    ↑ À propos d'un préfet du Cher, nouvellement nommé suite à la victoire de la gauche en 1981, qui avait voulu interdire à J.F. Deniau (président du conseil général du Cher) de déposer une gerbe à l'occasion de l'inauguration d'un monument commémoratif de la Résistance dans le département. Gaston Defferre (alors ministre de l'Intérieur du gouvernement socialiste de Pierre Mauroy), indigné par l'attitude du préfet, avait proposé à Deniau de le « faire sauter ». Deniau l'en avait dissuadé, et s'était justifié par cette phrase (anecdote racontée dans Survivre, pp. 157-15.
    ↑ Michel Audiard, Les Tontons flingueurs, film de Georges Lautner (1963)

    Voir aussi [modifier]
    Voir « con » sur le Wiktionnaire.


    Liens internes [modifier]
    Insulte
    Misogynie

    Bibliographie [modifier]
    Le Con d’Irène (192, roman érotique de Louis Aragon
    Et le singe devint con : l'aurore de l'humanité (1972), de François Cavanna
    Les Cons (1973), roman policier de San-Antonio
    J'suis pas plus con qu'un autre (1976), texte écrit directement en français par Henry Miller.
    Les Deux Cons (1993), bande dessinée de Kafka
    Le Vrai Con maltais (2002), tome de la bande dessinée Le Poulpe, parodie du titre Le Faucon maltais
    Éloge de la connerie (2004), essai de Gouro Marco

    Filmographie [modifier]
    Comment réussir quand on est con et pleurnichard (1974), film de Michel Audiard
    Le Roi des cons (1981), film de Claude Confortès
    P’tit Con (1984), film de Gérard Lauzier
    Le Courage d’un con (1995), film de Tommy Boy
    Mémoires d’un jeune con (1996) film de Patrick Aurignac
    Le Dîner de cons (199, film de Francis Veber

    Musicographie [modifier]
    Requiem pour un Con chanson de Serge Gainsbourg dans le film Le Pacha (196 de Georges Lautner
    Le Trou du con (1995), morceau du groupe de fusion metal Lofofora
    P’tite conne, chanson de Renaud dédiée à la fille de Bulle Ogier, Pascale, morte d’une overdose
    Le Roi, chanson de Georges Brassens sur le roi des cons
    Le Blason, ode au corps féminin de Georges Brassens, s'étend sur le vocable de trois lettres
    Le temps ne fait rien à l’affaire, chanson de Georges Brassens sur le thème « Quand on est con, on est con »
    Celui d’Alice, chanson de Pierre Perret hommage au sens ancien du mot
    Petite conne du chanteur Roméo
    La joie des cons et Un con de progrès du groupe Les Malpolis
    Hé ben t'es con, chanson de Didier Super



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    Pour toute information complémentaire, consulter sa page de discussion et le vote l'ayant promu.
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    Le con est un mot français vulgaire qui désigne à l’origine le sexe de la femme. Au XXIe siècle, il s’utilise surtout comme une insulte destinée à une personne stupide, naïve ou désagréable, de même que ses dérivés « connard » et « connasse » qui se concentrent sur la dernière acception. Con a aussi un emploi impersonnel, souvent dépréciatif. Le mot connerie est formé sur le mot con.

    Sommaire [masquer]
    1 Étymologie
    1.1 Étymologie latine
    1.2 Lien avec leurs équivalents germaniques
    1.3 Mots dérivés
    2 Un mot tabou ?
    3 Usage contemporain et littéraire
    3.1 Le personnage du con
    3.2 Jeux sur la polysémie
    3.3 Usage politique et militaire
    3.4 Usages régionaux et expressions
    3.5 Contrepets connus
    4 Citations célèbres
    5 Notes
    6 Voir aussi
    6.1 Liens internes
    6.2 Bibliographie
    6.3 Filmographie
    6.4 Musicographie



    Étymologie [modifier]

    Étymologie latine [modifier]
    Con provient de l’étymon latin cunnus (vulve)[1]. Au Moyen Âge, les diminutifs connil et connin (latin cuniculus) désignaient le lapin ainsi que les conduits et tuyaux[2], pour être remplacé par le nom actuel de l’animal (de laperau) vers le XVe siècle en raison de l’usage persistant de l’acception vulgaire de con et connin[3], attestée dès le XIIe siècle dans le Roman de Renart[1]. On peut noter que le nom de l'animal a été conservé dans de nombreuses langues romanes : conejo en castillan, coniglio en italien, conill en catalan, coelho en portugais. Il a d’ailleurs été emprunté par l'anglais — ainsi qu’une partie importante des langues germaniques — via l'ancien français : coney, d’usage courant jusqu’au XIXe siècle[4]. En castillan, l’étymon cunnus a produit coño qui est l'équivalent de notre con moderne, en toutefois moins vulgaire[5] ; coney ou cony possède aujourd'hui cette acception en sus du sens animalier[4]. On notera que le portugais conho est un faux cognat ; dérivé cuneus, il n'a pas cette signification[6].

    Vers le XIXe siècle le vocable français prend un sens figuré injurieux et se met en place une construction adjectivale. L'emploi était alors misogyne, exploitant l'impuissance et la passivité du sexe féminin de l’imaginaire collectif. Aujourd'hui, l’absence fréquente d’accord en position d’attribut ou d’apposition (par ex. Elle est con.) rappelle l'origine nominale de l'expression, sans qu'il soit toutefois fait référence consciente à la vulve[1]. L'ancienne acception physiologique est aujourd'hui en voie d'obsolescence.


    Lien avec leurs équivalents germaniques [modifier]
    La parenté indo-européenne avec kut (néerlandais) et cunt (anglais) n'est pas établie[7].

    Cunnus provient en effet en proto-indo-européen soit de *kust- (intestin, rein, vessie)[8], soit de *skerǝ- (couper)[9] [10], soit de * (s)keu- (cacher)[11]. Les origines possibles de l’étymon germanique *kunton donnant cunt sont : *gwneH2/guneH2 (femme, cf. gynécologie, queen) soit *gen/gon (créer, devenir, cf. génétique, gamète) ou bien *geu- (creux, cavité)[8] [9] d'après la loi de Grimm. Toutefois certains relient le *kunton au latin cuneus (coin), un cognat possible de cunnus/con[9].


    Mots dérivés [modifier]
    On notera que le dérivé déconner avait jusqu'à la fin du XIXe siècle le sens premier de se retirer[12], sens qu'il a complètement perdu aujourd’hui. Son contraire enconner, signifiant pénétrer, composé sur le même mode qu'enculer, est aujourd’hui pratiquement désuet et réservé à la littérature érotique.

    Connard est formé par suffixation avec l’affixe péjoratif -ard mais il est possible que le mot ait été influencé par cornard ; il n'a, lui, qu'un sens uniquement figuré. Connasse, en revanche, désignait au départ et jusqu'au XXe siècle une prostituée de bas étage ou inexperte. Son sens figuré de femme sotte est attesté dès le XIXe[13]. Conneau et ses variantes graphiques connaud et connot, synonymes de connard, sont devenus obsolètes au cours du XXe siècle.

    Les autres dérivés modernes, utilisés dans le sens figuré uniquement sont : déconnage et déconne pour l'action de débiter ou faire des sottises, déconneur pour celui qui aime à les dire ou à les faire, connement en tant qu'adverbe et connerie pour chose stupide ou sans intérêt.

    Il est à noter que les patronymes Conne, Connard, Connart et variantes n'ont aucun rapport étymologique avec le mot con : en Europe continentale, ils proviennent du germanique con(hardt) signifiant « brave et dur » (à rapprocher du néerlandais koen, « courageux » et de l'anglais hard, « dur »)[14], [15] Chez les personnes d’origine irlandaise, Connard et Connart sont des dérivés de Connacht[15].


    Un mot tabou ? [modifier]
    Jusqu'aux débuts du XXe siècle le mot avait une connotation particulièrement vulgaire en particulier dans son acception physiologique ; il n’était employé dans des écrits publics que pour mieux enfoncer : « Ces mégères révolutionnaires, qui pissent à con béant sur les cadavres des gens qu’elles ont égorgés »[16]. La bassesse du vocable est toutefois déplorée par Jules Michelet qui indique :

    « C'est une impiété inepte d’avoir fait du mot con un terme bas, une injure. Le mépris de la faiblesse ? Mais nous sommes si heureux qu’elles soient faibles. C’est non seulement le propagateur de la nature, mais le conciliateur, le vrai fond de la vie sociale pour l’homme. »
    — Journal, 1887, Jules Michelet

    En 1928, Louis Aragon dut faire publier clandestinement Le Con d’Irène, un roman érotique, pour s'éviter les foudres de la censure. Ce n'est qu’en 1968 que Régine Deforges le republie sous le titre édulcoré Irène ; le livre est tout de même saisi pour son contenu érotique[17] [18].

    Dans son sens figuré, le mot se voit de plus en plus employé après la Seconde Guerre mondiale et apparaît dans des œuvres de nombreux écrivains comme Louis-Ferdinand Céline, Louis Aragon ou Raymond Queneau. Toutefois, le « Où que tu ailles, tu te feras piquer, eh con ! » lancé par le préfet de la Sarthe Jacques Gandouin à un preneur d’otages lui valut une suspension de la part du ministre de l'Intérieur Michel Poniatowski pour « attitude non conforme à celle que l’on attend d’un haut fonctionnaire »[19] : preuve que le substantif n’était pas encore bien accepté en 1975, malgré sa pertinence dans la situation.

    Aujourd'hui le mot peut être employé par un homme politique sans que cela fasse scandale — pourvu qu’il ne soit pas utilisé de manière insultante : le premier ministre français, Dominique de Villepin pourra dire en mars 2006 « Ils vont s’apercevoir que je suis assez con pour aller jusqu’au bout. » au sujet de la crise du contrat première embauche[20] sans que le vocabulaire utilisé ne gêne le moins du monde.

    On a même pu lire le mot (années 2000) dans le très sage Journal de Spirou[réf. nécessaire].


    Usage contemporain et littéraire [modifier]

    Le personnage du con [modifier]
    « On est toujours le con de quelqu'un. »
    — Expression populaire.

    Le mot jouit d'une grande popularité. Le personnage du con, celui que l’on moque et dont on veut se différencier, est omniprésent dans la littérature, la chanson ou la culture populaire françaises.

    On se souvient du méprisant « J'aime voir de mon balcon passer les cons » (Le Pornographe du phonographe), du descriptif « Quand on est con, on est con » (refrain du Temps ne fait rien à l’affaire) ou du répétitif « Avec mon bouquet de fleur/mon pistolet/etc. j’avais l'air d’un con, ma mère » (Marinette) de Georges Brassens. Le film Le Dîner de cons de Francis Veber, avec Thierry Lhermitte et Jacques Villeret, dépeint le personnage du con, dans le sens idiot, celui que l’on invite pour s'en gausser. L'expression roi des cons amplifie le sens du mot, elle est mise en musique par Georges Brassens dans Le Roi ; Renaud au contraire prétend qu'en cas d'abdication du roi des cons, « Il y aurait cinquante millions de prétendants » (c’est-à-dire tous les français) dans Hexagone.

    Une tradition estudiantine légendaire de l'École normale supérieure est de désigner le cuisinier ou l'intendant responsable d'une nourriture particulièrement exécrable de « Quel khon ». Il s'agit d'une cérémonie organisée au réfectoire par le cacique général (1er reçu au concours d'entrée de lettres classiques) :

    « Marjaurie, qui avait la voix ronde et chaude, énonca d'abord, amplement :
    — Messieurs, un Quel Khon au Pot !
    Puis :
    — Un, deux, trois. Alors, les deux syllabes rituelles, proférées par les cent cinquante jeunes hommes, chacune des deux avec la même force, et sur un rythme aussi lent qu'un pas de parade, « Quel... Khon ! » formèrent deux hurlements successifs ou plutôt deux énormes coups de gong, que continua un fracas de grosses assiettes de bistrot jetées à toute volée contre le sol ; bruit si nourri et si prolongé que même ceux qui avaient crié le plus fort se demandaient avec un rien d'anxiété combien durerait le délire de leur propre multitude. »
    — Jules Romains, Les Hommes de bonne volonté, livre 3, chapitre 3

    Le con est aussi le ressortissant d'un pays étranger que l'on raille dans les blagues à caractère raciste ou xénophobe : en France, les blagues belges visent les voisins wallons, en Amérique latine, les Galiciens (les Espagnols par synecdoque) sont vus comme des cons (pendejos).


    Jeux sur la polysémie [modifier]
    Certains ont utilisé à des fins poétiques la polysémie du mot. Georges Brassens ne s'est pas fait prier, avec Le Blason, une ode au sexe de la femme. Il déclare déplorer la bassesse avec laquelle ses contemporains désignent « cet incomparable instrument de bonheur » :

    Mais le pire de tous est un petit vocable
    De trois lettres pas plus, familier, coutumier
    […]
    Honte à celui-là qui, par dépit, par gageure,
    Dota du même terme en son fiel venimeux
    Ce grand ami de l’homme et la cinglante injure
    Celui-là, c’est probable, en était un fameux.
    […]
    La male peste soit de cette homonymie !
    C'est injuste, Madame, et c'est désobligeant
    Que ce morceau de roi de votre anatomie
    Porte le même nom qu'une foule de gens.

    Pierre Perret n’est pas en reste avec Celui d’Alice (1974) :

    Si je me réfère
    À mon dictionnaire
    Il est temps de faire
    La définition
    De ce mot espiègle
    Qui échappe à la règle
    Plus noble qu’un aigle
    Dans sa condition
    Ce mot vous le dites
    Censeurs hypocrites
    Établissez vite
    Son vrai sens profond
    Car si on l’ausculte
    Au lieu d’une insulte
    On peut faire un culte
    Du joli mot con



    Usage politique et militaire [modifier]
    « Mort aux cons ! » est un slogan du jargon militaire utilisé pour stigmatiser l’ennemi. En 1944, le capitaine Raymond Dronne des Forces françaises libres (9e compagnie de combat du Régiment de marche du Tchad puis 2e Division Blindée) baptise sa jeep « mort aux cons » [21], expression à laquelle De Gaulle aurait répondu « Vaste programme ! »

    Aujourd’hui, le slogan est fréquemment utilisé par les milieux d'extrême gauche ou alternatifs pour désigner l'ennemi à abattre. Par exemple, un collectif de graffiteurs se fait appeler MAC, acronyme de « Mort aux cons ». Le chanteur Renaud chante la vie d'un personnage anarchiste dans ces termes : « N'empêche que Mort aux cons dans la cage d’escalier, c'est moi qui l’ai marqué, c’est vous dire si j'ai raison ! » (Dans mon HLM). Interpellé lors d’un meeting en 1968, De Gaulle aurait répliqué : « Vaste programme, en effet ! ». À cette époque, le con du gauchiste était celui qui rentrait dans le cadre du système : « Élections, piège à cons ». L'ennemi peut être de l’autre côté de l'échiquier : le directeur de publication du site internet des Jeunesses identitaires (affiliées au Bloc identitaire) est passé en jugement pour diffamation dont certains termes étaient « Vieux con de gauche, ça se soigne, docteur ? » [22]. En 1979, suite à un article de Michel Droit dans le Figaro dénonçant la version reggae de la Marseillaise composée par Serge Gainsbourg (Aux armes et cætera), celui-ci fit circuler un mot qui passa à la postérité : « On a pas le con d'être aussi Droit »[23].


    Usages régionaux et expressions [modifier]
    Dans le Sud de la France, en particulier à Toulouse où il se prononce [cõ ͊ŋ], con ou son dérivé bouducon est utilisé de manière impersonnelle comme interjection. Il est utilisé fréquemment dans le registre familier en début ou fin de phrase, à l'instar de putain ou putain con. On résume souvent : « Putain, con, c'est la ponctuation. »[24].

    À Marseille, l'interpellation « Oh! Con! » est utilisé de manière non injurieuse entre amis ou collègues. Certaines expressions composées avec con, comme les plus connues Le con de ta/sa mère !, Le con de ta/sa race ! et Le con de Manon, peuvent s'y employer de manière exclamative, en l'absence de personne à injurier[25]. (Bien sûr certaines d'entre elles conservent un emploi injurieux, comme les deux premières précédemment citées [réf. nécessaire]). On remarquera le parallélisme avec les expressions du genre enculé de ta race ou de ta mère dans lequel la race ou la mère sont des compléments sans signification réelle, uniquement destinés à renforcer l'expression.

    Dans son sens figuré, le vocable a perdu une grande partie de sa force, dans le registre familier du moins. Aussi un grand nombre d'expressions le renforcent-elles par le biais d'une comparaison avec un objet, un animal ou une situation symbolisant la bêtise : con comme un balai, con comme la lune, con comme ses pieds, con comme un comptoir sans verre, con comme un bol, con comme un jeune chien, con comme une valise sans poignée (expression chère à Jacques Chirac), [26]. À cette fin, il est souvent affublé d’un adjectif : gros con, sale con, petit con, pauvre con ou vieux con.


    Contrepets connus [modifier]
    L'art de la contrepèterie fait souvent intervenir le vocable, dans son sens premier, ou ses dérivés. Les plus connus sont les contrepets suivants :

    « À Beaumont-le-Vicomte », François Rabelais[27]
    « Une belle thèse avec des bons côtés », Luc Étienne[27]
    « Ce bond est digne d'un comanche », Ahmédée et Lharidelle[27]
    Conan le Barbare, titre de film contenant un contrepet involontaire
    « Sur l'Album de la Comtesse », titre de la rubrique de contrepets du Canard enchaîné
    « L'art de décaler les sons », définition autoréférente de la contrepèterie et titre d'un ouvrage sur le sujet[28]

    Citations célèbres [modifier]
    Voir aussi sur Wikiquote les citations « Con ».On attribue à De Gaulle les réponse suivantes à « Mort aux cons ! » : « Vaste programme »[29] et « Lourde tâche »[30].
    « J'ai divisé la société en deux catégories : mes amis ou mes cons à moi et les cons des autres que je ne supporte pas », Michel Audiard[31].
    « Quand vous citez un texte con, n'oubliez pas le contexte », Jacques Prévert[32].
    « Il ne faut jamais prendre les gens pour des cons mais il ne faut pas oublier qu'ils le sont », Les publicitaires, Les Inconnus.
    « La mort c'est un peu comme la connerie. Le mort il ne sait pas qu’il est mort, ce sont les autres qui sont tristes. Pour le con c’est pareil… », Philippe Geluck[33].
    « Et toi, petit con, penses-tu que ce soit le monde, la famille, l'époque où te poser ? Pas encore là et déjà de mauvaises fréquentations ! », Daniel Pennac[34].
    « Si un con admet qu'il est con, c’est qu'il ne l'est pas vraiment. Or s'il ne l'est pas, et qu'il admet qu'il l'est, c'est qu'il est con quand même », Carali[35] .
    « Parfois, les cons sont utiles. Ils mettent en valeur », Jean-François Deniau[36].
    « Les cons ça ose tout, c'est même à ça qu'on les reconnaît », Michel Audiard[37].

    Notes [modifier]
    ↑ a  b  c  Entrée « con » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Entrée « connil, connin » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Entrée « lapin » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ a  b  Coney » sur Online Etymology Dictionary
    ↑ Entrée « coño » du Diccionario de la Real Academia Española
    ↑ Entrée « conho » sur Língua Portugesa On-Line
    ↑ Cunt: Etymology sur le site Cunt: A Cultural History, visité le 17 août 2006
    ↑ a  b  " Cunnus " sur Database query to Indo-European etymology
    ↑ a  b  c  " Cunt " sur Online Etymology Dictionary
    ↑ « *skerǝ- » sur Database query to Indo-European etymology.
    ↑ The Etymology of sexual slang, visité le 17 août 2006
    ↑ « déconner » dans le Dictionnaire érotique moderne de Delveau
    ↑ Entrée « connard, conneau, connaud, connos » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Noms de famille commençant par un C
    ↑ a  b  Le nom de famille Connart en Belgique et ailleurs
    ↑ Journal, 1885, Jules et Edmond de Goncourt
    ↑ « Censure » sur le site du Quid, visité le 17 août 2006
    ↑ Le parcours d'une femme éditeur, visité le 17 août 2006
    ↑ Les Sarthois célèbres sur http://www.sarthe.com évoque des « propos piquants » et la suspension
    ↑ Quand l’humour se marie à la politique…, Le Figaro du 23 mai 2006, rubrique « People et insolite » [lire en ligne]
    ↑ Il y a soixante ans, la libération de Paris…, archives de France 2, visitées le 18 août 2006
    ↑ , Le Nouvel Observateur du 3 août 2005
    ↑ Voir l'article du Monde du 31/08/06.
    ↑ Putain » sur le Dictionnaire d’argot et de français familier
    ↑ « Manon » dans Le dictionnaire marseillais — le parler massaliote de A à Z, site du Le Transbordeur de Marseille, visité en juillet 2006
    ↑ Recherche de « con comme » sur le Dictionnaire d'argot et de français familier
    ↑ a  b  c  Art du contrepet
    ↑ Joël Martin, Manuel de contrepet, l'art de décaler les sons, Albin Michel, 1986, Paris
    ↑ Mort aux cons : vaste programme !, webzine samizdat.net rubrique « feu à volonté », entrée du 4 janvier 2004
    ↑ Août 1944 : Libération de Paris, Stéphane Delogu (dir.), sur le site « Juin 1944 : Un vent de liberté »
    ↑ Michel Audiard, dans les Yeux de l’amour, film de Denys de La Patellière, script publié par Films Pomereu, 1959
    ↑ Entrée Jacques Prévert sur http://www.ninasiget.com
    ↑ Philippe Geluck, Le Chat, à préciser
    ↑ Daniel Pennac, Monsieur Malaussène, 1995
    ↑ Carali, Le Petit Psikopat Illustré
    ↑ À propos d'un préfet du Cher, nouvellement nommé suite à la victoire de la gauche en 1981, qui avait voulu interdire à J.F. Deniau (président du conseil général du Cher) de déposer une gerbe à l'occasion de l'inauguration d'un monument commémoratif de la Résistance dans le département. Gaston Defferre (alors ministre de l'Intérieur du gouvernement socialiste de Pierre Mauroy), indigné par l'attitude du préfet, avait proposé à Deniau de le « faire sauter ». Deniau l'en avait dissuadé, et s'était justifié par cette phrase (anecdote racontée dans Survivre, pp. 157-15.
    ↑ Michel Audiard, Les Tontons flingueurs, film de Georges Lautner (1963)

    Voir aussi [modifier]
    Voir « con » sur le Wiktionnaire.


    Liens internes [modifier]
    Insulte
    Misogynie

    Bibliographie [modifier]
    Le Con d’Irène (192, roman érotique de Louis Aragon
    Et le singe devint con : l'aurore de l'humanité (1972), de François Cavanna
    Les Cons (1973), roman policier de San-Antonio
    J'suis pas plus con qu'un autre (1976), texte écrit directement en français par Henry Miller.
    Les Deux Cons (1993), bande dessinée de Kafka
    Le Vrai Con maltais (2002), tome de la bande dessinée Le Poulpe, parodie du titre Le Faucon maltais
    Éloge de la connerie (2004), essai de Gouro Marco

    Filmographie [modifier]
    Comment réussir quand on est con et pleurnichard (1974), film de Michel Audiard
    Le Roi des cons (1981), film de Claude Confortès
    P’tit Con (1984), film de Gérard Lauzier
    Le Courage d’un con (1995), film de Tommy Boy
    Mémoires d’un jeune con (1996) film de Patrick Aurignac
    Le Dîner de cons (199, film de Francis Veber

    Musicographie [modifier]
    Requiem pour un Con chanson de Serge Gainsbourg dans le film Le Pacha (196 de Georges Lautner
    Le Trou du con (1995), morceau du groupe de fusion metal Lofofora
    P’tite conne, chanson de Renaud dédiée à la fille de Bulle Ogier, Pascale, morte d’une overdose
    Le Roi, chanson de Georges Brassens sur le roi des cons
    Le Blason, ode au corps féminin de Georges Brassens, s'étend sur le vocable de trois lettres
    Le temps ne fait rien à l’affaire, chanson de Georges Brassens sur le thème « Quand on est con, on est con »
    Celui d’Alice, chanson de Pierre Perret hommage au sens ancien du mot
    Petite conne du chanteur Roméo
    La joie des cons et Un con de progrès du groupe Les Malpolis
    Hé ben t'es con, chanson de Didier Super



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    Le con est un mot français vulgaire qui désigne à l’origine le sexe de la femme. Au XXIe siècle, il s’utilise surtout comme une insulte destinée à une personne stupide, naïve ou désagréable, de même que ses dérivés « connard » et « connasse » qui se concentrent sur la dernière acception. Con a aussi un emploi impersonnel, souvent dépréciatif. Le mot connerie est formé sur le mot con.

    Sommaire [masquer]
    1 Étymologie
    1.1 Étymologie latine
    1.2 Lien avec leurs équivalents germaniques
    1.3 Mots dérivés
    2 Un mot tabou ?
    3 Usage contemporain et littéraire
    3.1 Le personnage du con
    3.2 Jeux sur la polysémie
    3.3 Usage politique et militaire
    3.4 Usages régionaux et expressions
    3.5 Contrepets connus
    4 Citations célèbres
    5 Notes
    6 Voir aussi
    6.1 Liens internes
    6.2 Bibliographie
    6.3 Filmographie
    6.4 Musicographie



    Étymologie [modifier]

    Étymologie latine [modifier]
    Con provient de l’étymon latin cunnus (vulve)[1]. Au Moyen Âge, les diminutifs connil et connin (latin cuniculus) désignaient le lapin ainsi que les conduits et tuyaux[2], pour être remplacé par le nom actuel de l’animal (de laperau) vers le XVe siècle en raison de l’usage persistant de l’acception vulgaire de con et connin[3], attestée dès le XIIe siècle dans le Roman de Renart[1]. On peut noter que le nom de l'animal a été conservé dans de nombreuses langues romanes : conejo en castillan, coniglio en italien, conill en catalan, coelho en portugais. Il a d’ailleurs été emprunté par l'anglais — ainsi qu’une partie importante des langues germaniques — via l'ancien français : coney, d’usage courant jusqu’au XIXe siècle[4]. En castillan, l’étymon cunnus a produit coño qui est l'équivalent de notre con moderne, en toutefois moins vulgaire[5] ; coney ou cony possède aujourd'hui cette acception en sus du sens animalier[4]. On notera que le portugais conho est un faux cognat ; dérivé cuneus, il n'a pas cette signification[6].

    Vers le XIXe siècle le vocable français prend un sens figuré injurieux et se met en place une construction adjectivale. L'emploi était alors misogyne, exploitant l'impuissance et la passivité du sexe féminin de l’imaginaire collectif. Aujourd'hui, l’absence fréquente d’accord en position d’attribut ou d’apposition (par ex. Elle est con.) rappelle l'origine nominale de l'expression, sans qu'il soit toutefois fait référence consciente à la vulve[1]. L'ancienne acception physiologique est aujourd'hui en voie d'obsolescence.


    Lien avec leurs équivalents germaniques [modifier]
    La parenté indo-européenne avec kut (néerlandais) et cunt (anglais) n'est pas établie[7].

    Cunnus provient en effet en proto-indo-européen soit de *kust- (intestin, rein, vessie)[8], soit de *skerǝ- (couper)[9] [10], soit de * (s)keu- (cacher)[11]. Les origines possibles de l’étymon germanique *kunton donnant cunt sont : *gwneH2/guneH2 (femme, cf. gynécologie, queen) soit *gen/gon (créer, devenir, cf. génétique, gamète) ou bien *geu- (creux, cavité)[8] [9] d'après la loi de Grimm. Toutefois certains relient le *kunton au latin cuneus (coin), un cognat possible de cunnus/con[9].


    Mots dérivés [modifier]
    On notera que le dérivé déconner avait jusqu'à la fin du XIXe siècle le sens premier de se retirer[12], sens qu'il a complètement perdu aujourd’hui. Son contraire enconner, signifiant pénétrer, composé sur le même mode qu'enculer, est aujourd’hui pratiquement désuet et réservé à la littérature érotique.

    Connard est formé par suffixation avec l’affixe péjoratif -ard mais il est possible que le mot ait été influencé par cornard ; il n'a, lui, qu'un sens uniquement figuré. Connasse, en revanche, désignait au départ et jusqu'au XXe siècle une prostituée de bas étage ou inexperte. Son sens figuré de femme sotte est attesté dès le XIXe[13]. Conneau et ses variantes graphiques connaud et connot, synonymes de connard, sont devenus obsolètes au cours du XXe siècle.

    Les autres dérivés modernes, utilisés dans le sens figuré uniquement sont : déconnage et déconne pour l'action de débiter ou faire des sottises, déconneur pour celui qui aime à les dire ou à les faire, connement en tant qu'adverbe et connerie pour chose stupide ou sans intérêt.

    Il est à noter que les patronymes Conne, Connard, Connart et variantes n'ont aucun rapport étymologique avec le mot con : en Europe continentale, ils proviennent du germanique con(hardt) signifiant « brave et dur » (à rapprocher du néerlandais koen, « courageux » et de l'anglais hard, « dur »)[14], [15] Chez les personnes d’origine irlandaise, Connard et Connart sont des dérivés de Connacht[15].


    Un mot tabou ? [modifier]
    Jusqu'aux débuts du XXe siècle le mot avait une connotation particulièrement vulgaire en particulier dans son acception physiologique ; il n’était employé dans des écrits publics que pour mieux enfoncer : « Ces mégères révolutionnaires, qui pissent à con béant sur les cadavres des gens qu’elles ont égorgés »[16]. La bassesse du vocable est toutefois déplorée par Jules Michelet qui indique :

    « C'est une impiété inepte d’avoir fait du mot con un terme bas, une injure. Le mépris de la faiblesse ? Mais nous sommes si heureux qu’elles soient faibles. C’est non seulement le propagateur de la nature, mais le conciliateur, le vrai fond de la vie sociale pour l’homme. »
    — Journal, 1887, Jules Michelet

    En 1928, Louis Aragon dut faire publier clandestinement Le Con d’Irène, un roman érotique, pour s'éviter les foudres de la censure. Ce n'est qu’en 1968 que Régine Deforges le republie sous le titre édulcoré Irène ; le livre est tout de même saisi pour son contenu érotique[17] [18].

    Dans son sens figuré, le mot se voit de plus en plus employé après la Seconde Guerre mondiale et apparaît dans des œuvres de nombreux écrivains comme Louis-Ferdinand Céline, Louis Aragon ou Raymond Queneau. Toutefois, le « Où que tu ailles, tu te feras piquer, eh con ! » lancé par le préfet de la Sarthe Jacques Gandouin à un preneur d’otages lui valut une suspension de la part du ministre de l'Intérieur Michel Poniatowski pour « attitude non conforme à celle que l’on attend d’un haut fonctionnaire »[19] : preuve que le substantif n’était pas encore bien accepté en 1975, malgré sa pertinence dans la situation.

    Aujourd'hui le mot peut être employé par un homme politique sans que cela fasse scandale — pourvu qu’il ne soit pas utilisé de manière insultante : le premier ministre français, Dominique de Villepin pourra dire en mars 2006 « Ils vont s’apercevoir que je suis assez con pour aller jusqu’au bout. » au sujet de la crise du contrat première embauche[20] sans que le vocabulaire utilisé ne gêne le moins du monde.

    On a même pu lire le mot (années 2000) dans le très sage Journal de Spirou[réf. nécessaire].


    Usage contemporain et littéraire [modifier]

    Le personnage du con [modifier]
    « On est toujours le con de quelqu'un. »
    — Expression populaire.

    Le mot jouit d'une grande popularité. Le personnage du con, celui que l’on moque et dont on veut se différencier, est omniprésent dans la littérature, la chanson ou la culture populaire françaises.

    On se souvient du méprisant « J'aime voir de mon balcon passer les cons » (Le Pornographe du phonographe), du descriptif « Quand on est con, on est con » (refrain du Temps ne fait rien à l’affaire) ou du répétitif « Avec mon bouquet de fleur/mon pistolet/etc. j’avais l'air d’un con, ma mère » (Marinette) de Georges Brassens. Le film Le Dîner de cons de Francis Veber, avec Thierry Lhermitte et Jacques Villeret, dépeint le personnage du con, dans le sens idiot, celui que l’on invite pour s'en gausser. L'expression roi des cons amplifie le sens du mot, elle est mise en musique par Georges Brassens dans Le Roi ; Renaud au contraire prétend qu'en cas d'abdication du roi des cons, « Il y aurait cinquante millions de prétendants » (c’est-à-dire tous les français) dans Hexagone.

    Une tradition estudiantine légendaire de l'École normale supérieure est de désigner le cuisinier ou l'intendant responsable d'une nourriture particulièrement exécrable de « Quel khon ». Il s'agit d'une cérémonie organisée au réfectoire par le cacique général (1er reçu au concours d'entrée de lettres classiques) :

    « Marjaurie, qui avait la voix ronde et chaude, énonca d'abord, amplement :
    — Messieurs, un Quel Khon au Pot !
    Puis :
    — Un, deux, trois. Alors, les deux syllabes rituelles, proférées par les cent cinquante jeunes hommes, chacune des deux avec la même force, et sur un rythme aussi lent qu'un pas de parade, « Quel... Khon ! » formèrent deux hurlements successifs ou plutôt deux énormes coups de gong, que continua un fracas de grosses assiettes de bistrot jetées à toute volée contre le sol ; bruit si nourri et si prolongé que même ceux qui avaient crié le plus fort se demandaient avec un rien d'anxiété combien durerait le délire de leur propre multitude. »
    — Jules Romains, Les Hommes de bonne volonté, livre 3, chapitre 3

    Le con est aussi le ressortissant d'un pays étranger que l'on raille dans les blagues à caractère raciste ou xénophobe : en France, les blagues belges visent les voisins wallons, en Amérique latine, les Galiciens (les Espagnols par synecdoque) sont vus comme des cons (pendejos).


    Jeux sur la polysémie [modifier]
    Certains ont utilisé à des fins poétiques la polysémie du mot. Georges Brassens ne s'est pas fait prier, avec Le Blason, une ode au sexe de la femme. Il déclare déplorer la bassesse avec laquelle ses contemporains désignent « cet incomparable instrument de bonheur » :

    Mais le pire de tous est un petit vocable
    De trois lettres pas plus, familier, coutumier
    […]
    Honte à celui-là qui, par dépit, par gageure,
    Dota du même terme en son fiel venimeux
    Ce grand ami de l’homme et la cinglante injure
    Celui-là, c’est probable, en était un fameux.
    […]
    La male peste soit de cette homonymie !
    C'est injuste, Madame, et c'est désobligeant
    Que ce morceau de roi de votre anatomie
    Porte le même nom qu'une foule de gens.

    Pierre Perret n’est pas en reste avec Celui d’Alice (1974) :

    Si je me réfère
    À mon dictionnaire
    Il est temps de faire
    La définition
    De ce mot espiègle
    Qui échappe à la règle
    Plus noble qu’un aigle
    Dans sa condition
    Ce mot vous le dites
    Censeurs hypocrites
    Établissez vite
    Son vrai sens profond
    Car si on l’ausculte
    Au lieu d’une insulte
    On peut faire un culte
    Du joli mot con



    Usage politique et militaire [modifier]
    « Mort aux cons ! » est un slogan du jargon militaire utilisé pour stigmatiser l’ennemi. En 1944, le capitaine Raymond Dronne des Forces françaises libres (9e compagnie de combat du Régiment de marche du Tchad puis 2e Division Blindée) baptise sa jeep « mort aux cons » [21], expression à laquelle De Gaulle aurait répondu « Vaste programme ! »

    Aujourd’hui, le slogan est fréquemment utilisé par les milieux d'extrême gauche ou alternatifs pour désigner l'ennemi à abattre. Par exemple, un collectif de graffiteurs se fait appeler MAC, acronyme de « Mort aux cons ». Le chanteur Renaud chante la vie d'un personnage anarchiste dans ces termes : « N'empêche que Mort aux cons dans la cage d’escalier, c'est moi qui l’ai marqué, c’est vous dire si j'ai raison ! » (Dans mon HLM). Interpellé lors d’un meeting en 1968, De Gaulle aurait répliqué : « Vaste programme, en effet ! ». À cette époque, le con du gauchiste était celui qui rentrait dans le cadre du système : « Élections, piège à cons ». L'ennemi peut être de l’autre côté de l'échiquier : le directeur de publication du site internet des Jeunesses identitaires (affiliées au Bloc identitaire) est passé en jugement pour diffamation dont certains termes étaient « Vieux con de gauche, ça se soigne, docteur ? » [22]. En 1979, suite à un article de Michel Droit dans le Figaro dénonçant la version reggae de la Marseillaise composée par Serge Gainsbourg (Aux armes et cætera), celui-ci fit circuler un mot qui passa à la postérité : « On a pas le con d'être aussi Droit »[23].


    Usages régionaux et expressions [modifier]
    Dans le Sud de la France, en particulier à Toulouse où il se prononce [cõ ͊ŋ], con ou son dérivé bouducon est utilisé de manière impersonnelle comme interjection. Il est utilisé fréquemment dans le registre familier en début ou fin de phrase, à l'instar de putain ou putain con. On résume souvent : « Putain, con, c'est la ponctuation. »[24].

    À Marseille, l'interpellation « Oh! Con! » est utilisé de manière non injurieuse entre amis ou collègues. Certaines expressions composées avec con, comme les plus connues Le con de ta/sa mère !, Le con de ta/sa race ! et Le con de Manon, peuvent s'y employer de manière exclamative, en l'absence de personne à injurier[25]. (Bien sûr certaines d'entre elles conservent un emploi injurieux, comme les deux premières précédemment citées [réf. nécessaire]). On remarquera le parallélisme avec les expressions du genre enculé de ta race ou de ta mère dans lequel la race ou la mère sont des compléments sans signification réelle, uniquement destinés à renforcer l'expression.

    Dans son sens figuré, le vocable a perdu une grande partie de sa force, dans le registre familier du moins. Aussi un grand nombre d'expressions le renforcent-elles par le biais d'une comparaison avec un objet, un animal ou une situation symbolisant la bêtise : con comme un balai, con comme la lune, con comme ses pieds, con comme un comptoir sans verre, con comme un bol, con comme un jeune chien, con comme une valise sans poignée (expression chère à Jacques Chirac), [26]. À cette fin, il est souvent affublé d’un adjectif : gros con, sale con, petit con, pauvre con ou vieux con.


    Contrepets connus [modifier]
    L'art de la contrepèterie fait souvent intervenir le vocable, dans son sens premier, ou ses dérivés. Les plus connus sont les contrepets suivants :

    « À Beaumont-le-Vicomte », François Rabelais[27]
    « Une belle thèse avec des bons côtés », Luc Étienne[27]
    « Ce bond est digne d'un comanche », Ahmédée et Lharidelle[27]
    Conan le Barbare, titre de film contenant un contrepet involontaire
    « Sur l'Album de la Comtesse », titre de la rubrique de contrepets du Canard enchaîné
    « L'art de décaler les sons », définition autoréférente de la contrepèterie et titre d'un ouvrage sur le sujet[28]

    Citations célèbres [modifier]
    Voir aussi sur Wikiquote les citations « Con ».On attribue à De Gaulle les réponse suivantes à « Mort aux cons ! » : « Vaste programme »[29] et « Lourde tâche »[30].
    « J'ai divisé la société en deux catégories : mes amis ou mes cons à moi et les cons des autres que je ne supporte pas », Michel Audiard[31].
    « Quand vous citez un texte con, n'oubliez pas le contexte », Jacques Prévert[32].
    « Il ne faut jamais prendre les gens pour des cons mais il ne faut pas oublier qu'ils le sont », Les publicitaires, Les Inconnus.
    « La mort c'est un peu comme la connerie. Le mort il ne sait pas qu’il est mort, ce sont les autres qui sont tristes. Pour le con c’est pareil… », Philippe Geluck[33].
    « Et toi, petit con, penses-tu que ce soit le monde, la famille, l'époque où te poser ? Pas encore là et déjà de mauvaises fréquentations ! », Daniel Pennac[34].
    « Si un con admet qu'il est con, c’est qu'il ne l'est pas vraiment. Or s'il ne l'est pas, et qu'il admet qu'il l'est, c'est qu'il est con quand même », Carali[35] .
    « Parfois, les cons sont utiles. Ils mettent en valeur », Jean-François Deniau[36].
    « Les cons ça ose tout, c'est même à ça qu'on les reconnaît », Michel Audiard[37].

    Notes [modifier]
    ↑ a  b  c  Entrée « con » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Entrée « connil, connin » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Entrée « lapin » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ a  b  Coney » sur Online Etymology Dictionary
    ↑ Entrée « coño » du Diccionario de la Real Academia Española
    ↑ Entrée « conho » sur Língua Portugesa On-Line
    ↑ Cunt: Etymology sur le site Cunt: A Cultural History, visité le 17 août 2006
    ↑ a  b  " Cunnus " sur Database query to Indo-European etymology
    ↑ a  b  c  " Cunt " sur Online Etymology Dictionary
    ↑ « *skerǝ- » sur Database query to Indo-European etymology.
    ↑ The Etymology of sexual slang, visité le 17 août 2006
    ↑ « déconner » dans le Dictionnaire érotique moderne de Delveau
    ↑ Entrée « connard, conneau, connaud, connos » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Noms de famille commençant par un C
    ↑ a  b  Le nom de famille Connart en Belgique et ailleurs
    ↑ Journal, 1885, Jules et Edmond de Goncourt
    ↑ « Censure » sur le site du Quid, visité le 17 août 2006
    ↑ Le parcours d'une femme éditeur, visité le 17 août 2006
    ↑ Les Sarthois célèbres sur http://www.sarthe.com évoque des « propos piquants » et la suspension
    ↑ Quand l’humour se marie à la politique…, Le Figaro du 23 mai 2006, rubrique « People et insolite » [lire en ligne]
    ↑ Il y a soixante ans, la libération de Paris…, archives de France 2, visitées le 18 août 2006
    ↑ , Le Nouvel Observateur du 3 août 2005
    ↑ Voir l'article du Monde du 31/08/06.
    ↑ Putain » sur le Dictionnaire d’argot et de français familier
    ↑ « Manon » dans Le dictionnaire marseillais — le parler massaliote de A à Z, site du Le Transbordeur de Marseille, visité en juillet 2006
    ↑ Recherche de « con comme » sur le Dictionnaire d'argot et de français familier
    ↑ a  b  c  Art du contrepet
    ↑ Joël Martin, Manuel de contrepet, l'art de décaler les sons, Albin Michel, 1986, Paris
    ↑ Mort aux cons : vaste programme !, webzine samizdat.net rubrique « feu à volonté », entrée du 4 janvier 2004
    ↑ Août 1944 : Libération de Paris, Stéphane Delogu (dir.), sur le site « Juin 1944 : Un vent de liberté »
    ↑ Michel Audiard, dans les Yeux de l’amour, film de Denys de La Patellière, script publié par Films Pomereu, 1959
    ↑ Entrée Jacques Prévert sur http://www.ninasiget.com
    ↑ Philippe Geluck, Le Chat, à préciser
    ↑ Daniel Pennac, Monsieur Malaussène, 1995
    ↑ Carali, Le Petit Psikopat Illustré
    ↑ À propos d'un préfet du Cher, nouvellement nommé suite à la victoire de la gauche en 1981, qui avait voulu interdire à J.F. Deniau (président du conseil général du Cher) de déposer une gerbe à l'occasion de l'inauguration d'un monument commémoratif de la Résistance dans le département. Gaston Defferre (alors ministre de l'Intérieur du gouvernement socialiste de Pierre Mauroy), indigné par l'attitude du préfet, avait proposé à Deniau de le « faire sauter ». Deniau l'en avait dissuadé, et s'était justifié par cette phrase (anecdote racontée dans Survivre, pp. 157-15.
    ↑ Michel Audiard, Les Tontons flingueurs, film de Georges Lautner (1963)

    Voir aussi [modifier]
    Voir « con » sur le Wiktionnaire.


    Liens internes [modifier]
    Insulte
    Misogynie

    Bibliographie [modifier]
    Le Con d’Irène (192, roman érotique de Louis Aragon
    Et le singe devint con : l'aurore de l'humanité (1972), de François Cavanna
    Les Cons (1973), roman policier de San-Antonio
    J'suis pas plus con qu'un autre (1976), texte écrit directement en français par Henry Miller.
    Les Deux Cons (1993), bande dessinée de Kafka
    Le Vrai Con maltais (2002), tome de la bande dessinée Le Poulpe, parodie du titre Le Faucon maltais
    Éloge de la connerie (2004), essai de Gouro Marco

    Filmographie [modifier]
    Comment réussir quand on est con et pleurnichard (1974), film de Michel Audiard
    Le Roi des cons (1981), film de Claude Confortès
    P’tit Con (1984), film de Gérard Lauzier
    Le Courage d’un con (1995), film de Tommy Boy
    Mémoires d’un jeune con (1996) film de Patrick Aurignac
    Le Dîner de cons (199, film de Francis Veber

    Musicographie [modifier]
    Requiem pour un Con chanson de Serge Gainsbourg dans le film Le Pacha (196 de Georges Lautner
    Le Trou du con (1995), morceau du groupe de fusion metal Lofofora
    P’tite conne, chanson de Renaud dédiée à la fille de Bulle Ogier, Pascale, morte d’une overdose
    Le Roi, chanson de Georges Brassens sur le roi des cons
    Le Blason, ode au corps féminin de Georges Brassens, s'étend sur le vocable de trois lettres
    Le temps ne fait rien à l’affaire, chanson de Georges Brassens sur le thème « Quand on est con, on est con »
    Celui d’Alice, chanson de Pierre Perret hommage au sens ancien du mot
    Petite conne du chanteur Roméo
    La joie des cons et Un con de progrès du groupe Les Malpolis
    Hé ben t'es con, chanson de Didier Super



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    Le con est un mot français vulgaire qui désigne à l’origine le sexe de la femme. Au XXIe siècle, il s’utilise surtout comme une insulte destinée à une personne stupide, naïve ou désagréable, de même que ses dérivés « connard » et « connasse » qui se concentrent sur la dernière acception. Con a aussi un emploi impersonnel, souvent dépréciatif. Le mot connerie est formé sur le mot con.

    Sommaire [masquer]
    1 Étymologie
    1.1 Étymologie latine
    1.2 Lien avec leurs équivalents germaniques
    1.3 Mots dérivés
    2 Un mot tabou ?
    3 Usage contemporain et littéraire
    3.1 Le personnage du con
    3.2 Jeux sur la polysémie
    3.3 Usage politique et militaire
    3.4 Usages régionaux et expressions
    3.5 Contrepets connus
    4 Citations célèbres
    5 Notes
    6 Voir aussi
    6.1 Liens internes
    6.2 Bibliographie
    6.3 Filmographie
    6.4 Musicographie



    Étymologie [modifier]

    Étymologie latine [modifier]
    Con provient de l’étymon latin cunnus (vulve)[1]. Au Moyen Âge, les diminutifs connil et connin (latin cuniculus) désignaient le lapin ainsi que les conduits et tuyaux[2], pour être remplacé par le nom actuel de l’animal (de laperau) vers le XVe siècle en raison de l’usage persistant de l’acception vulgaire de con et connin[3], attestée dès le XIIe siècle dans le Roman de Renart[1]. On peut noter que le nom de l'animal a été conservé dans de nombreuses langues romanes : conejo en castillan, coniglio en italien, conill en catalan, coelho en portugais. Il a d’ailleurs été emprunté par l'anglais — ainsi qu’une partie importante des langues germaniques — via l'ancien français : coney, d’usage courant jusqu’au XIXe siècle[4]. En castillan, l’étymon cunnus a produit coño qui est l'équivalent de notre con moderne, en toutefois moins vulgaire[5] ; coney ou cony possède aujourd'hui cette acception en sus du sens animalier[4]. On notera que le portugais conho est un faux cognat ; dérivé cuneus, il n'a pas cette signification[6].

    Vers le XIXe siècle le vocable français prend un sens figuré injurieux et se met en place une construction adjectivale. L'emploi était alors misogyne, exploitant l'impuissance et la passivité du sexe féminin de l’imaginaire collectif. Aujourd'hui, l’absence fréquente d’accord en position d’attribut ou d’apposition (par ex. Elle est con.) rappelle l'origine nominale de l'expression, sans qu'il soit toutefois fait référence consciente à la vulve[1]. L'ancienne acception physiologique est aujourd'hui en voie d'obsolescence.


    Lien avec leurs équivalents germaniques [modifier]
    La parenté indo-européenne avec kut (néerlandais) et cunt (anglais) n'est pas établie[7].

    Cunnus provient en effet en proto-indo-européen soit de *kust- (intestin, rein, vessie)[8], soit de *skerǝ- (couper)[9] [10], soit de * (s)keu- (cacher)[11]. Les origines possibles de l’étymon germanique *kunton donnant cunt sont : *gwneH2/guneH2 (femme, cf. gynécologie, queen) soit *gen/gon (créer, devenir, cf. génétique, gamète) ou bien *geu- (creux, cavité)[8] [9] d'après la loi de Grimm. Toutefois certains relient le *kunton au latin cuneus (coin), un cognat possible de cunnus/con[9].


    Mots dérivés [modifier]
    On notera que le dérivé déconner avait jusqu'à la fin du XIXe siècle le sens premier de se retirer[12], sens qu'il a complètement perdu aujourd’hui. Son contraire enconner, signifiant pénétrer, composé sur le même mode qu'enculer, est aujourd’hui pratiquement désuet et réservé à la littérature érotique.

    Connard est formé par suffixation avec l’affixe péjoratif -ard mais il est possible que le mot ait été influencé par cornard ; il n'a, lui, qu'un sens uniquement figuré. Connasse, en revanche, désignait au départ et jusqu'au XXe siècle une prostituée de bas étage ou inexperte. Son sens figuré de femme sotte est attesté dès le XIXe[13]. Conneau et ses variantes graphiques connaud et connot, synonymes de connard, sont devenus obsolètes au cours du XXe siècle.

    Les autres dérivés modernes, utilisés dans le sens figuré uniquement sont : déconnage et déconne pour l'action de débiter ou faire des sottises, déconneur pour celui qui aime à les dire ou à les faire, connement en tant qu'adverbe et connerie pour chose stupide ou sans intérêt.

    Il est à noter que les patronymes Conne, Connard, Connart et variantes n'ont aucun rapport étymologique avec le mot con : en Europe continentale, ils proviennent du germanique con(hardt) signifiant « brave et dur » (à rapprocher du néerlandais koen, « courageux » et de l'anglais hard, « dur »)[14], [15] Chez les personnes d’origine irlandaise, Connard et Connart sont des dérivés de Connacht[15].


    Un mot tabou ? [modifier]
    Jusqu'aux débuts du XXe siècle le mot avait une connotation particulièrement vulgaire en particulier dans son acception physiologique ; il n’était employé dans des écrits publics que pour mieux enfoncer : « Ces mégères révolutionnaires, qui pissent à con béant sur les cadavres des gens qu’elles ont égorgés »[16]. La bassesse du vocable est toutefois déplorée par Jules Michelet qui indique :

    « C'est une impiété inepte d’avoir fait du mot con un terme bas, une injure. Le mépris de la faiblesse ? Mais nous sommes si heureux qu’elles soient faibles. C’est non seulement le propagateur de la nature, mais le conciliateur, le vrai fond de la vie sociale pour l’homme. »
    — Journal, 1887, Jules Michelet

    En 1928, Louis Aragon dut faire publier clandestinement Le Con d’Irène, un roman érotique, pour s'éviter les foudres de la censure. Ce n'est qu’en 1968 que Régine Deforges le republie sous le titre édulcoré Irène ; le livre est tout de même saisi pour son contenu érotique[17] [18].

    Dans son sens figuré, le mot se voit de plus en plus employé après la Seconde Guerre mondiale et apparaît dans des œuvres de nombreux écrivains comme Louis-Ferdinand Céline, Louis Aragon ou Raymond Queneau. Toutefois, le « Où que tu ailles, tu te feras piquer, eh con ! » lancé par le préfet de la Sarthe Jacques Gandouin à un preneur d’otages lui valut une suspension de la part du ministre de l'Intérieur Michel Poniatowski pour « attitude non conforme à celle que l’on attend d’un haut fonctionnaire »[19] : preuve que le substantif n’était pas encore bien accepté en 1975, malgré sa pertinence dans la situation.

    Aujourd'hui le mot peut être employé par un homme politique sans que cela fasse scandale — pourvu qu’il ne soit pas utilisé de manière insultante : le premier ministre français, Dominique de Villepin pourra dire en mars 2006 « Ils vont s’apercevoir que je suis assez con pour aller jusqu’au bout. » au sujet de la crise du contrat première embauche[20] sans que le vocabulaire utilisé ne gêne le moins du monde.

    On a même pu lire le mot (années 2000) dans le très sage Journal de Spirou[réf. nécessaire].


    Usage contemporain et littéraire [modifier]

    Le personnage du con [modifier]
    « On est toujours le con de quelqu'un. »
    — Expression populaire.

    Le mot jouit d'une grande popularité. Le personnage du con, celui que l’on moque et dont on veut se différencier, est omniprésent dans la littérature, la chanson ou la culture populaire françaises.

    On se souvient du méprisant « J'aime voir de mon balcon passer les cons » (Le Pornographe du phonographe), du descriptif « Quand on est con, on est con » (refrain du Temps ne fait rien à l’affaire) ou du répétitif « Avec mon bouquet de fleur/mon pistolet/etc. j’avais l'air d’un con, ma mère » (Marinette) de Georges Brassens. Le film Le Dîner de cons de Francis Veber, avec Thierry Lhermitte et Jacques Villeret, dépeint le personnage du con, dans le sens idiot, celui que l’on invite pour s'en gausser. L'expression roi des cons amplifie le sens du mot, elle est mise en musique par Georges Brassens dans Le Roi ; Renaud au contraire prétend qu'en cas d'abdication du roi des cons, « Il y aurait cinquante millions de prétendants » (c’est-à-dire tous les français) dans Hexagone.

    Une tradition estudiantine légendaire de l'École normale supérieure est de désigner le cuisinier ou l'intendant responsable d'une nourriture particulièrement exécrable de « Quel khon ». Il s'agit d'une cérémonie organisée au réfectoire par le cacique général (1er reçu au concours d'entrée de lettres classiques) :

    « Marjaurie, qui avait la voix ronde et chaude, énonca d'abord, amplement :
    — Messieurs, un Quel Khon au Pot !
    Puis :
    — Un, deux, trois. Alors, les deux syllabes rituelles, proférées par les cent cinquante jeunes hommes, chacune des deux avec la même force, et sur un rythme aussi lent qu'un pas de parade, « Quel... Khon ! » formèrent deux hurlements successifs ou plutôt deux énormes coups de gong, que continua un fracas de grosses assiettes de bistrot jetées à toute volée contre le sol ; bruit si nourri et si prolongé que même ceux qui avaient crié le plus fort se demandaient avec un rien d'anxiété combien durerait le délire de leur propre multitude. »
    — Jules Romains, Les Hommes de bonne volonté, livre 3, chapitre 3

    Le con est aussi le ressortissant d'un pays étranger que l'on raille dans les blagues à caractère raciste ou xénophobe : en France, les blagues belges visent les voisins wallons, en Amérique latine, les Galiciens (les Espagnols par synecdoque) sont vus comme des cons (pendejos).


    Jeux sur la polysémie [modifier]
    Certains ont utilisé à des fins poétiques la polysémie du mot. Georges Brassens ne s'est pas fait prier, avec Le Blason, une ode au sexe de la femme. Il déclare déplorer la bassesse avec laquelle ses contemporains désignent « cet incomparable instrument de bonheur » :

    Mais le pire de tous est un petit vocable
    De trois lettres pas plus, familier, coutumier
    […]
    Honte à celui-là qui, par dépit, par gageure,
    Dota du même terme en son fiel venimeux
    Ce grand ami de l’homme et la cinglante injure
    Celui-là, c’est probable, en était un fameux.
    […]
    La male peste soit de cette homonymie !
    C'est injuste, Madame, et c'est désobligeant
    Que ce morceau de roi de votre anatomie
    Porte le même nom qu'une foule de gens.

    Pierre Perret n’est pas en reste avec Celui d’Alice (1974) :

    Si je me réfère
    À mon dictionnaire
    Il est temps de faire
    La définition
    De ce mot espiègle
    Qui échappe à la règle
    Plus noble qu’un aigle
    Dans sa condition
    Ce mot vous le dites
    Censeurs hypocrites
    Établissez vite
    Son vrai sens profond
    Car si on l’ausculte
    Au lieu d’une insulte
    On peut faire un culte
    Du joli mot con



    Usage politique et militaire [modifier]
    « Mort aux cons ! » est un slogan du jargon militaire utilisé pour stigmatiser l’ennemi. En 1944, le capitaine Raymond Dronne des Forces françaises libres (9e compagnie de combat du Régiment de marche du Tchad puis 2e Division Blindée) baptise sa jeep « mort aux cons » [21], expression à laquelle De Gaulle aurait répondu « Vaste programme ! »

    Aujourd’hui, le slogan est fréquemment utilisé par les milieux d'extrême gauche ou alternatifs pour désigner l'ennemi à abattre. Par exemple, un collectif de graffiteurs se fait appeler MAC, acronyme de « Mort aux cons ». Le chanteur Renaud chante la vie d'un personnage anarchiste dans ces termes : « N'empêche que Mort aux cons dans la cage d’escalier, c'est moi qui l’ai marqué, c’est vous dire si j'ai raison ! » (Dans mon HLM). Interpellé lors d’un meeting en 1968, De Gaulle aurait répliqué : « Vaste programme, en effet ! ». À cette époque, le con du gauchiste était celui qui rentrait dans le cadre du système : « Élections, piège à cons ». L'ennemi peut être de l’autre côté de l'échiquier : le directeur de publication du site internet des Jeunesses identitaires (affiliées au Bloc identitaire) est passé en jugement pour diffamation dont certains termes étaient « Vieux con de gauche, ça se soigne, docteur ? » [22]. En 1979, suite à un article de Michel Droit dans le Figaro dénonçant la version reggae de la Marseillaise composée par Serge Gainsbourg (Aux armes et cætera), celui-ci fit circuler un mot qui passa à la postérité : « On a pas le con d'être aussi Droit »[23].


    Usages régionaux et expressions [modifier]
    Dans le Sud de la France, en particulier à Toulouse où il se prononce [cõ ͊ŋ], con ou son dérivé bouducon est utilisé de manière impersonnelle comme interjection. Il est utilisé fréquemment dans le registre familier en début ou fin de phrase, à l'instar de putain ou putain con. On résume souvent : « Putain, con, c'est la ponctuation. »[24].

    À Marseille, l'interpellation « Oh! Con! » est utilisé de manière non injurieuse entre amis ou collègues. Certaines expressions composées avec con, comme les plus connues Le con de ta/sa mère !, Le con de ta/sa race ! et Le con de Manon, peuvent s'y employer de manière exclamative, en l'absence de personne à injurier[25]. (Bien sûr certaines d'entre elles conservent un emploi injurieux, comme les deux premières précédemment citées [réf. nécessaire]). On remarquera le parallélisme avec les expressions du genre enculé de ta race ou de ta mère dans lequel la race ou la mère sont des compléments sans signification réelle, uniquement destinés à renforcer l'expression.

    Dans son sens figuré, le vocable a perdu une grande partie de sa force, dans le registre familier du moins. Aussi un grand nombre d'expressions le renforcent-elles par le biais d'une comparaison avec un objet, un animal ou une situation symbolisant la bêtise : con comme un balai, con comme la lune, con comme ses pieds, con comme un comptoir sans verre, con comme un bol, con comme un jeune chien, con comme une valise sans poignée (expression chère à Jacques Chirac), [26]. À cette fin, il est souvent affublé d’un adjectif : gros con, sale con, petit con, pauvre con ou vieux con.


    Contrepets connus [modifier]
    L'art de la contrepèterie fait souvent intervenir le vocable, dans son sens premier, ou ses dérivés. Les plus connus sont les contrepets suivants :

    « À Beaumont-le-Vicomte », François Rabelais[27]
    « Une belle thèse avec des bons côtés », Luc Étienne[27]
    « Ce bond est digne d'un comanche », Ahmédée et Lharidelle[27]
    Conan le Barbare, titre de film contenant un contrepet involontaire
    « Sur l'Album de la Comtesse », titre de la rubrique de contrepets du Canard enchaîné
    « L'art de décaler les sons », définition autoréférente de la contrepèterie et titre d'un ouvrage sur le sujet[28]

    Citations célèbres [modifier]
    Voir aussi sur Wikiquote les citations « Con ».On attribue à De Gaulle les réponse suivantes à « Mort aux cons ! » : « Vaste programme »[29] et « Lourde tâche »[30].
    « J'ai divisé la société en deux catégories : mes amis ou mes cons à moi et les cons des autres que je ne supporte pas », Michel Audiard[31].
    « Quand vous citez un texte con, n'oubliez pas le contexte », Jacques Prévert[32].
    « Il ne faut jamais prendre les gens pour des cons mais il ne faut pas oublier qu'ils le sont », Les publicitaires, Les Inconnus.
    « La mort c'est un peu comme la connerie. Le mort il ne sait pas qu’il est mort, ce sont les autres qui sont tristes. Pour le con c’est pareil… », Philippe Geluck[33].
    « Et toi, petit con, penses-tu que ce soit le monde, la famille, l'époque où te poser ? Pas encore là et déjà de mauvaises fréquentations ! », Daniel Pennac[34].
    « Si un con admet qu'il est con, c’est qu'il ne l'est pas vraiment. Or s'il ne l'est pas, et qu'il admet qu'il l'est, c'est qu'il est con quand même », Carali[35] .
    « Parfois, les cons sont utiles. Ils mettent en valeur », Jean-François Deniau[36].
    « Les cons ça ose tout, c'est même à ça qu'on les reconnaît », Michel Audiard[37].

    Notes [modifier]
    ↑ a  b  c  Entrée « con » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Entrée « connil, connin » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Entrée « lapin » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ a  b  Coney » sur Online Etymology Dictionary
    ↑ Entrée « coño » du Diccionario de la Real Academia Española
    ↑ Entrée « conho » sur Língua Portugesa On-Line
    ↑ Cunt: Etymology sur le site Cunt: A Cultural History, visité le 17 août 2006
    ↑ a  b  " Cunnus " sur Database query to Indo-European etymology
    ↑ a  b  c  " Cunt " sur Online Etymology Dictionary
    ↑ « *skerǝ- » sur Database query to Indo-European etymology.
    ↑ The Etymology of sexual slang, visité le 17 août 2006
    ↑ « déconner » dans le Dictionnaire érotique moderne de Delveau
    ↑ Entrée « connard, conneau, connaud, connos » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Noms de famille commençant par un C
    ↑ a  b  Le nom de famille Connart en Belgique et ailleurs
    ↑ Journal, 1885, Jules et Edmond de Goncourt
    ↑ « Censure » sur le site du Quid, visité le 17 août 2006
    ↑ Le parcours d'une femme éditeur, visité le 17 août 2006
    ↑ Les Sarthois célèbres sur http://www.sarthe.com évoque des « propos piquants » et la suspension
    ↑ Quand l’humour se marie à la politique…, Le Figaro du 23 mai 2006, rubrique « People et insolite » [lire en ligne]
    ↑ Il y a soixante ans, la libération de Paris…, archives de France 2, visitées le 18 août 2006
    ↑ , Le Nouvel Observateur du 3 août 2005
    ↑ Voir l'article du Monde du 31/08/06.
    ↑ Putain » sur le Dictionnaire d’argot et de français familier
    ↑ « Manon » dans Le dictionnaire marseillais — le parler massaliote de A à Z, site du Le Transbordeur de Marseille, visité en juillet 2006
    ↑ Recherche de « con comme » sur le Dictionnaire d'argot et de français familier
    ↑ a  b  c  Art du contrepet
    ↑ Joël Martin, Manuel de contrepet, l'art de décaler les sons, Albin Michel, 1986, Paris
    ↑ Mort aux cons : vaste programme !, webzine samizdat.net rubrique « feu à volonté », entrée du 4 janvier 2004
    ↑ Août 1944 : Libération de Paris, Stéphane Delogu (dir.), sur le site « Juin 1944 : Un vent de liberté »
    ↑ Michel Audiard, dans les Yeux de l’amour, film de Denys de La Patellière, script publié par Films Pomereu, 1959
    ↑ Entrée Jacques Prévert sur http://www.ninasiget.com
    ↑ Philippe Geluck, Le Chat, à préciser
    ↑ Daniel Pennac, Monsieur Malaussène, 1995
    ↑ Carali, Le Petit Psikopat Illustré
    ↑ À propos d'un préfet du Cher, nouvellement nommé suite à la victoire de la gauche en 1981, qui avait voulu interdire à J.F. Deniau (président du conseil général du Cher) de déposer une gerbe à l'occasion de l'inauguration d'un monument commémoratif de la Résistance dans le département. Gaston Defferre (alors ministre de l'Intérieur du gouvernement socialiste de Pierre Mauroy), indigné par l'attitude du préfet, avait proposé à Deniau de le « faire sauter ». Deniau l'en avait dissuadé, et s'était justifié par cette phrase (anecdote racontée dans Survivre, pp. 157-15.
    ↑ Michel Audiard, Les Tontons flingueurs, film de Georges Lautner (1963)

    Voir aussi [modifier]
    Voir « con » sur le Wiktionnaire.


    Liens internes [modifier]
    Insulte
    Misogynie

    Bibliographie [modifier]
    Le Con d’Irène (192, roman érotique de Louis Aragon
    Et le singe devint con : l'aurore de l'humanité (1972), de François Cavanna
    Les Cons (1973), roman policier de San-Antonio
    J'suis pas plus con qu'un autre (1976), texte écrit directement en français par Henry Miller.
    Les Deux Cons (1993), bande dessinée de Kafka
    Le Vrai Con maltais (2002), tome de la bande dessinée Le Poulpe, parodie du titre Le Faucon maltais
    Éloge de la connerie (2004), essai de Gouro Marco

    Filmographie [modifier]
    Comment réussir quand on est con et pleurnichard (1974), film de Michel Audiard
    Le Roi des cons (1981), film de Claude Confortès
    P’tit Con (1984), film de Gérard Lauzier
    Le Courage d’un con (1995), film de Tommy Boy
    Mémoires d’un jeune con (1996) film de Patrick Aurignac
    Le Dîner de cons (199, film de Francis Veber

    Musicographie [modifier]
    Requiem pour un Con chanson de Serge Gainsbourg dans le film Le Pacha (196 de Georges Lautner
    Le Trou du con (1995), morceau du groupe de fusion metal Lofofora
    P’tite conne, chanson de Renaud dédiée à la fille de Bulle Ogier, Pascale, morte d’une overdose
    Le Roi, chanson de Georges Brassens sur le roi des cons
    Le Blason, ode au corps féminin de Georges Brassens, s'étend sur le vocable de trois lettres
    Le temps ne fait rien à l’affaire, chanson de Georges Brassens sur le thème « Quand on est con, on est con »
    Celui d’Alice, chanson de Pierre Perret hommage au sens ancien du mot
    Petite conne du chanteur Roméo
    La joie des cons et Un con de progrès du groupe Les Malpolis
    Hé ben t'es con, chanson de Didier Super



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    Le con est un mot français vulgaire qui désigne à l’origine le sexe de la femme. Au XXIe siècle, il s’utilise surtout comme une insulte destinée à une personne stupide, naïve ou désagréable, de même que ses dérivés « connard » et « connasse » qui se concentrent sur la dernière acception. Con a aussi un emploi impersonnel, souvent dépréciatif. Le mot connerie est formé sur le mot con.

    Sommaire [masquer]
    1 Étymologie
    1.1 Étymologie latine
    1.2 Lien avec leurs équivalents germaniques
    1.3 Mots dérivés
    2 Un mot tabou ?
    3 Usage contemporain et littéraire
    3.1 Le personnage du con
    3.2 Jeux sur la polysémie
    3.3 Usage politique et militaire
    3.4 Usages régionaux et expressions
    3.5 Contrepets connus
    4 Citations célèbres
    5 Notes
    6 Voir aussi
    6.1 Liens internes
    6.2 Bibliographie
    6.3 Filmographie
    6.4 Musicographie



    Étymologie [modifier]

    Étymologie latine [modifier]
    Con provient de l’étymon latin cunnus (vulve)[1]. Au Moyen Âge, les diminutifs connil et connin (latin cuniculus) désignaient le lapin ainsi que les conduits et tuyaux[2], pour être remplacé par le nom actuel de l’animal (de laperau) vers le XVe siècle en raison de l’usage persistant de l’acception vulgaire de con et connin[3], attestée dès le XIIe siècle dans le Roman de Renart[1]. On peut noter que le nom de l'animal a été conservé dans de nombreuses langues romanes : conejo en castillan, coniglio en italien, conill en catalan, coelho en portugais. Il a d’ailleurs été emprunté par l'anglais — ainsi qu’une partie importante des langues germaniques — via l'ancien français : coney, d’usage courant jusqu’au XIXe siècle[4]. En castillan, l’étymon cunnus a produit coño qui est l'équivalent de notre con moderne, en toutefois moins vulgaire[5] ; coney ou cony possède aujourd'hui cette acception en sus du sens animalier[4]. On notera que le portugais conho est un faux cognat ; dérivé cuneus, il n'a pas cette signification[6].

    Vers le XIXe siècle le vocable français prend un sens figuré injurieux et se met en place une construction adjectivale. L'emploi était alors misogyne, exploitant l'impuissance et la passivité du sexe féminin de l’imaginaire collectif. Aujourd'hui, l’absence fréquente d’accord en position d’attribut ou d’apposition (par ex. Elle est con.) rappelle l'origine nominale de l'expression, sans qu'il soit toutefois fait référence consciente à la vulve[1]. L'ancienne acception physiologique est aujourd'hui en voie d'obsolescence.


    Lien avec leurs équivalents germaniques [modifier]
    La parenté indo-européenne avec kut (néerlandais) et cunt (anglais) n'est pas établie[7].

    Cunnus provient en effet en proto-indo-européen soit de *kust- (intestin, rein, vessie)[8], soit de *skerǝ- (couper)[9] [10], soit de * (s)keu- (cacher)[11]. Les origines possibles de l’étymon germanique *kunton donnant cunt sont : *gwneH2/guneH2 (femme, cf. gynécologie, queen) soit *gen/gon (créer, devenir, cf. génétique, gamète) ou bien *geu- (creux, cavité)[8] [9] d'après la loi de Grimm. Toutefois certains relient le *kunton au latin cuneus (coin), un cognat possible de cunnus/con[9].


    Mots dérivés [modifier]
    On notera que le dérivé déconner avait jusqu'à la fin du XIXe siècle le sens premier de se retirer[12], sens qu'il a complètement perdu aujourd’hui. Son contraire enconner, signifiant pénétrer, composé sur le même mode qu'enculer, est aujourd’hui pratiquement désuet et réservé à la littérature érotique.

    Connard est formé par suffixation avec l’affixe péjoratif -ard mais il est possible que le mot ait été influencé par cornard ; il n'a, lui, qu'un sens uniquement figuré. Connasse, en revanche, désignait au départ et jusqu'au XXe siècle une prostituée de bas étage ou inexperte. Son sens figuré de femme sotte est attesté dès le XIXe[13]. Conneau et ses variantes graphiques connaud et connot, synonymes de connard, sont devenus obsolètes au cours du XXe siècle.

    Les autres dérivés modernes, utilisés dans le sens figuré uniquement sont : déconnage et déconne pour l'action de débiter ou faire des sottises, déconneur pour celui qui aime à les dire ou à les faire, connement en tant qu'adverbe et connerie pour chose stupide ou sans intérêt.

    Il est à noter que les patronymes Conne, Connard, Connart et variantes n'ont aucun rapport étymologique avec le mot con : en Europe continentale, ils proviennent du germanique con(hardt) signifiant « brave et dur » (à rapprocher du néerlandais koen, « courageux » et de l'anglais hard, « dur »)[14], [15] Chez les personnes d’origine irlandaise, Connard et Connart sont des dérivés de Connacht[15].


    Un mot tabou ? [modifier]
    Jusqu'aux débuts du XXe siècle le mot avait une connotation particulièrement vulgaire en particulier dans son acception physiologique ; il n’était employé dans des écrits publics que pour mieux enfoncer : « Ces mégères révolutionnaires, qui pissent à con béant sur les cadavres des gens qu’elles ont égorgés »[16]. La bassesse du vocable est toutefois déplorée par Jules Michelet qui indique :

    « C'est une impiété inepte d’avoir fait du mot con un terme bas, une injure. Le mépris de la faiblesse ? Mais nous sommes si heureux qu’elles soient faibles. C’est non seulement le propagateur de la nature, mais le conciliateur, le vrai fond de la vie sociale pour l’homme. »
    — Journal, 1887, Jules Michelet

    En 1928, Louis Aragon dut faire publier clandestinement Le Con d’Irène, un roman érotique, pour s'éviter les foudres de la censure. Ce n'est qu’en 1968 que Régine Deforges le republie sous le titre édulcoré Irène ; le livre est tout de même saisi pour son contenu érotique[17] [18].

    Dans son sens figuré, le mot se voit de plus en plus employé après la Seconde Guerre mondiale et apparaît dans des œuvres de nombreux écrivains comme Louis-Ferdinand Céline, Louis Aragon ou Raymond Queneau. Toutefois, le « Où que tu ailles, tu te feras piquer, eh con ! » lancé par le préfet de la Sarthe Jacques Gandouin à un preneur d’otages lui valut une suspension de la part du ministre de l'Intérieur Michel Poniatowski pour « attitude non conforme à celle que l’on attend d’un haut fonctionnaire »[19] : preuve que le substantif n’était pas encore bien accepté en 1975, malgré sa pertinence dans la situation.

    Aujourd'hui le mot peut être employé par un homme politique sans que cela fasse scandale — pourvu qu’il ne soit pas utilisé de manière insultante : le premier ministre français, Dominique de Villepin pourra dire en mars 2006 « Ils vont s’apercevoir que je suis assez con pour aller jusqu’au bout. » au sujet de la crise du contrat première embauche[20] sans que le vocabulaire utilisé ne gêne le moins du monde.

    On a même pu lire le mot (années 2000) dans le très sage Journal de Spirou[réf. nécessaire].


    Usage contemporain et littéraire [modifier]

    Le personnage du con [modifier]
    « On est toujours le con de quelqu'un. »
    — Expression populaire.

    Le mot jouit d'une grande popularité. Le personnage du con, celui que l’on moque et dont on veut se différencier, est omniprésent dans la littérature, la chanson ou la culture populaire françaises.

    On se souvient du méprisant « J'aime voir de mon balcon passer les cons » (Le Pornographe du phonographe), du descriptif « Quand on est con, on est con » (refrain du Temps ne fait rien à l’affaire) ou du répétitif « Avec mon bouquet de fleur/mon pistolet/etc. j’avais l'air d’un con, ma mère » (Marinette) de Georges Brassens. Le film Le Dîner de cons de Francis Veber, avec Thierry Lhermitte et Jacques Villeret, dépeint le personnage du con, dans le sens idiot, celui que l’on invite pour s'en gausser. L'expression roi des cons amplifie le sens du mot, elle est mise en musique par Georges Brassens dans Le Roi ; Renaud au contraire prétend qu'en cas d'abdication du roi des cons, « Il y aurait cinquante millions de prétendants » (c’est-à-dire tous les français) dans Hexagone.

    Une tradition estudiantine légendaire de l'École normale supérieure est de désigner le cuisinier ou l'intendant responsable d'une nourriture particulièrement exécrable de « Quel khon ». Il s'agit d'une cérémonie organisée au réfectoire par le cacique général (1er reçu au concours d'entrée de lettres classiques) :

    « Marjaurie, qui avait la voix ronde et chaude, énonca d'abord, amplement :
    — Messieurs, un Quel Khon au Pot !
    Puis :
    — Un, deux, trois. Alors, les deux syllabes rituelles, proférées par les cent cinquante jeunes hommes, chacune des deux avec la même force, et sur un rythme aussi lent qu'un pas de parade, « Quel... Khon ! » formèrent deux hurlements successifs ou plutôt deux énormes coups de gong, que continua un fracas de grosses assiettes de bistrot jetées à toute volée contre le sol ; bruit si nourri et si prolongé que même ceux qui avaient crié le plus fort se demandaient avec un rien d'anxiété combien durerait le délire de leur propre multitude. »
    — Jules Romains, Les Hommes de bonne volonté, livre 3, chapitre 3

    Le con est aussi le ressortissant d'un pays étranger que l'on raille dans les blagues à caractère raciste ou xénophobe : en France, les blagues belges visent les voisins wallons, en Amérique latine, les Galiciens (les Espagnols par synecdoque) sont vus comme des cons (pendejos).


    Jeux sur la polysémie [modifier]
    Certains ont utilisé à des fins poétiques la polysémie du mot. Georges Brassens ne s'est pas fait prier, avec Le Blason, une ode au sexe de la femme. Il déclare déplorer la bassesse avec laquelle ses contemporains désignent « cet incomparable instrument de bonheur » :

    Mais le pire de tous est un petit vocable
    De trois lettres pas plus, familier, coutumier
    […]
    Honte à celui-là qui, par dépit, par gageure,
    Dota du même terme en son fiel venimeux
    Ce grand ami de l’homme et la cinglante injure
    Celui-là, c’est probable, en était un fameux.
    […]
    La male peste soit de cette homonymie !
    C'est injuste, Madame, et c'est désobligeant
    Que ce morceau de roi de votre anatomie
    Porte le même nom qu'une foule de gens.

    Pierre Perret n’est pas en reste avec Celui d’Alice (1974) :

    Si je me réfère
    À mon dictionnaire
    Il est temps de faire
    La définition
    De ce mot espiègle
    Qui échappe à la règle
    Plus noble qu’un aigle
    Dans sa condition
    Ce mot vous le dites
    Censeurs hypocrites
    Établissez vite
    Son vrai sens profond
    Car si on l’ausculte
    Au lieu d’une insulte
    On peut faire un culte
    Du joli mot con



    Usage politique et militaire [modifier]
    « Mort aux cons ! » est un slogan du jargon militaire utilisé pour stigmatiser l’ennemi. En 1944, le capitaine Raymond Dronne des Forces françaises libres (9e compagnie de combat du Régiment de marche du Tchad puis 2e Division Blindée) baptise sa jeep « mort aux cons » [21], expression à laquelle De Gaulle aurait répondu « Vaste programme ! »

    Aujourd’hui, le slogan est fréquemment utilisé par les milieux d'extrême gauche ou alternatifs pour désigner l'ennemi à abattre. Par exemple, un collectif de graffiteurs se fait appeler MAC, acronyme de « Mort aux cons ». Le chanteur Renaud chante la vie d'un personnage anarchiste dans ces termes : « N'empêche que Mort aux cons dans la cage d’escalier, c'est moi qui l’ai marqué, c’est vous dire si j'ai raison ! » (Dans mon HLM). Interpellé lors d’un meeting en 1968, De Gaulle aurait répliqué : « Vaste programme, en effet ! ». À cette époque, le con du gauchiste était celui qui rentrait dans le cadre du système : « Élections, piège à cons ». L'ennemi peut être de l’autre côté de l'échiquier : le directeur de publication du site internet des Jeunesses identitaires (affiliées au Bloc identitaire) est passé en jugement pour diffamation dont certains termes étaient « Vieux con de gauche, ça se soigne, docteur ? » [22]. En 1979, suite à un article de Michel Droit dans le Figaro dénonçant la version reggae de la Marseillaise composée par Serge Gainsbourg (Aux armes et cætera), celui-ci fit circuler un mot qui passa à la postérité : « On a pas le con d'être aussi Droit »[23].


    Usages régionaux et expressions [modifier]
    Dans le Sud de la France, en particulier à Toulouse où il se prononce [cõ ͊ŋ], con ou son dérivé bouducon est utilisé de manière impersonnelle comme interjection. Il est utilisé fréquemment dans le registre familier en début ou fin de phrase, à l'instar de putain ou putain con. On résume souvent : « Putain, con, c'est la ponctuation. »[24].

    À Marseille, l'interpellation « Oh! Con! » est utilisé de manière non injurieuse entre amis ou collègues. Certaines expressions composées avec con, comme les plus connues Le con de ta/sa mère !, Le con de ta/sa race ! et Le con de Manon, peuvent s'y employer de manière exclamative, en l'absence de personne à injurier[25]. (Bien sûr certaines d'entre elles conservent un emploi injurieux, comme les deux premières précédemment citées [réf. nécessaire]). On remarquera le parallélisme avec les expressions du genre enculé de ta race ou de ta mère dans lequel la race ou la mère sont des compléments sans signification réelle, uniquement destinés à renforcer l'expression.

    Dans son sens figuré, le vocable a perdu une grande partie de sa force, dans le registre familier du moins. Aussi un grand nombre d'expressions le renforcent-elles par le biais d'une comparaison avec un objet, un animal ou une situation symbolisant la bêtise : con comme un balai, con comme la lune, con comme ses pieds, con comme un comptoir sans verre, con comme un bol, con comme un jeune chien, con comme une valise sans poignée (expression chère à Jacques Chirac), [26]. À cette fin, il est souvent affublé d’un adjectif : gros con, sale con, petit con, pauvre con ou vieux con.


    Contrepets connus [modifier]
    L'art de la contrepèterie fait souvent intervenir le vocable, dans son sens premier, ou ses dérivés. Les plus connus sont les contrepets suivants :

    « À Beaumont-le-Vicomte », François Rabelais[27]
    « Une belle thèse avec des bons côtés », Luc Étienne[27]
    « Ce bond est digne d'un comanche », Ahmédée et Lharidelle[27]
    Conan le Barbare, titre de film contenant un contrepet involontaire
    « Sur l'Album de la Comtesse », titre de la rubrique de contrepets du Canard enchaîné
    « L'art de décaler les sons », définition autoréférente de la contrepèterie et titre d'un ouvrage sur le sujet[28]

    Citations célèbres [modifier]
    Voir aussi sur Wikiquote les citations « Con ».On attribue à De Gaulle les réponse suivantes à « Mort aux cons ! » : « Vaste programme »[29] et « Lourde tâche »[30].
    « J'ai divisé la société en deux catégories : mes amis ou mes cons à moi et les cons des autres que je ne supporte pas », Michel Audiard[31].
    « Quand vous citez un texte con, n'oubliez pas le contexte », Jacques Prévert[32].
    « Il ne faut jamais prendre les gens pour des cons mais il ne faut pas oublier qu'ils le sont », Les publicitaires, Les Inconnus.
    « La mort c'est un peu comme la connerie. Le mort il ne sait pas qu’il est mort, ce sont les autres qui sont tristes. Pour le con c’est pareil… », Philippe Geluck[33].
    « Et toi, petit con, penses-tu que ce soit le monde, la famille, l'époque où te poser ? Pas encore là et déjà de mauvaises fréquentations ! », Daniel Pennac[34].
    « Si un con admet qu'il est con, c’est qu'il ne l'est pas vraiment. Or s'il ne l'est pas, et qu'il admet qu'il l'est, c'est qu'il est con quand même », Carali[35] .
    « Parfois, les cons sont utiles. Ils mettent en valeur », Jean-François Deniau[36].
    « Les cons ça ose tout, c'est même à ça qu'on les reconnaît », Michel Audiard[37].

    Notes [modifier]
    ↑ a  b  c  Entrée « con » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Entrée « connil, connin » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Entrée « lapin » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ a  b  Coney » sur Online Etymology Dictionary
    ↑ Entrée « coño » du Diccionario de la Real Academia Española
    ↑ Entrée « conho » sur Língua Portugesa On-Line
    ↑ Cunt: Etymology sur le site Cunt: A Cultural History, visité le 17 août 2006
    ↑ a  b  " Cunnus " sur Database query to Indo-European etymology
    ↑ a  b  c  " Cunt " sur Online Etymology Dictionary
    ↑ « *skerǝ- » sur Database query to Indo-European etymology.
    ↑ The Etymology of sexual slang, visité le 17 août 2006
    ↑ « déconner » dans le Dictionnaire érotique moderne de Delveau
    ↑ Entrée « connard, conneau, connaud, connos » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Noms de famille commençant par un C
    ↑ a  b  Le nom de famille Connart en Belgique et ailleurs
    ↑ Journal, 1885, Jules et Edmond de Goncourt
    ↑ « Censure » sur le site du Quid, visité le 17 août 2006
    ↑ Le parcours d'une femme éditeur, visité le 17 août 2006
    ↑ Les Sarthois célèbres sur http://www.sarthe.com évoque des « propos piquants » et la suspension
    ↑ Quand l’humour se marie à la politique…, Le Figaro du 23 mai 2006, rubrique « People et insolite » [lire en ligne]
    ↑ Il y a soixante ans, la libération de Paris…, archives de France 2, visitées le 18 août 2006
    ↑ , Le Nouvel Observateur du 3 août 2005
    ↑ Voir l'article du Monde du 31/08/06.
    ↑ Putain » sur le Dictionnaire d’argot et de français familier
    ↑ « Manon » dans Le dictionnaire marseillais — le parler massaliote de A à Z, site du Le Transbordeur de Marseille, visité en juillet 2006
    ↑ Recherche de « con comme » sur le Dictionnaire d'argot et de français familier
    ↑ a  b  c  Art du contrepet
    ↑ Joël Martin, Manuel de contrepet, l'art de décaler les sons, Albin Michel, 1986, Paris
    ↑ Mort aux cons : vaste programme !, webzine samizdat.net rubrique « feu à volonté », entrée du 4 janvier 2004
    ↑ Août 1944 : Libération de Paris, Stéphane Delogu (dir.), sur le site « Juin 1944 : Un vent de liberté »
    ↑ Michel Audiard, dans les Yeux de l’amour, film de Denys de La Patellière, script publié par Films Pomereu, 1959
    ↑ Entrée Jacques Prévert sur http://www.ninasiget.com
    ↑ Philippe Geluck, Le Chat, à préciser
    ↑ Daniel Pennac, Monsieur Malaussène, 1995
    ↑ Carali, Le Petit Psikopat Illustré
    ↑ À propos d'un préfet du Cher, nouvellement nommé suite à la victoire de la gauche en 1981, qui avait voulu interdire à J.F. Deniau (président du conseil général du Cher) de déposer une gerbe à l'occasion de l'inauguration d'un monument commémoratif de la Résistance dans le département. Gaston Defferre (alors ministre de l'Intérieur du gouvernement socialiste de Pierre Mauroy), indigné par l'attitude du préfet, avait proposé à Deniau de le « faire sauter ». Deniau l'en avait dissuadé, et s'était justifié par cette phrase (anecdote racontée dans Survivre, pp. 157-15.
    ↑ Michel Audiard, Les Tontons flingueurs, film de Georges Lautner (1963)

    Voir aussi [modifier]
    Voir « con » sur le Wiktionnaire.


    Liens internes [modifier]
    Insulte
    Misogynie

    Bibliographie [modifier]
    Le Con d’Irène (192, roman érotique de Louis Aragon
    Et le singe devint con : l'aurore de l'humanité (1972), de François Cavanna
    Les Cons (1973), roman policier de San-Antonio
    J'suis pas plus con qu'un autre (1976), texte écrit directement en français par Henry Miller.
    Les Deux Cons (1993), bande dessinée de Kafka
    Le Vrai Con maltais (2002), tome de la bande dessinée Le Poulpe, parodie du titre Le Faucon maltais
    Éloge de la connerie (2004), essai de Gouro Marco

    Filmographie [modifier]
    Comment réussir quand on est con et pleurnichard (1974), film de Michel Audiard
    Le Roi des cons (1981), film de Claude Confortès
    P’tit Con (1984), film de Gérard Lauzier
    Le Courage d’un con (1995), film de Tommy Boy
    Mémoires d’un jeune con (1996) film de Patrick Aurignac
    Le Dîner de cons (199, film de Francis Veber

    Musicographie [modifier]
    Requiem pour un Con chanson de Serge Gainsbourg dans le film Le Pacha (196 de Georges Lautner
    Le Trou du con (1995), morceau du groupe de fusion metal Lofofora
    P’tite conne, chanson de Renaud dédiée à la fille de Bulle Ogier, Pascale, morte d’une overdose
    Le Roi, chanson de Georges Brassens sur le roi des cons
    Le Blason, ode au corps féminin de Georges Brassens, s'étend sur le vocable de trois lettres
    Le temps ne fait rien à l’affaire, chanson de Georges Brassens sur le thème « Quand on est con, on est con »
    Celui d’Alice, chanson de Pierre Perret hommage au sens ancien du mot
    Petite conne du chanteur Roméo
    La joie des cons et Un con de progrès du groupe Les Malpolis
    Hé ben t'es con, chanson de Didier Super



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    Le con est un mot français vulgaire qui désigne à l’origine le sexe de la femme. Au XXIe siècle, il s’utilise surtout comme une insulte destinée à une personne stupide, naïve ou désagréable, de même que ses dérivés « connard » et « connasse » qui se concentrent sur la dernière acception. Con a aussi un emploi impersonnel, souvent dépréciatif. Le mot connerie est formé sur le mot con.

    Sommaire [masquer]
    1 Étymologie
    1.1 Étymologie latine
    1.2 Lien avec leurs équivalents germaniques
    1.3 Mots dérivés
    2 Un mot tabou ?
    3 Usage contemporain et littéraire
    3.1 Le personnage du con
    3.2 Jeux sur la polysémie
    3.3 Usage politique et militaire
    3.4 Usages régionaux et expressions
    3.5 Contrepets connus
    4 Citations célèbres
    5 Notes
    6 Voir aussi
    6.1 Liens internes
    6.2 Bibliographie
    6.3 Filmographie
    6.4 Musicographie



    Étymologie [modifier]

    Étymologie latine [modifier]
    Con provient de l’étymon latin cunnus (vulve)[1]. Au Moyen Âge, les diminutifs connil et connin (latin cuniculus) désignaient le lapin ainsi que les conduits et tuyaux[2], pour être remplacé par le nom actuel de l’animal (de laperau) vers le XVe siècle en raison de l’usage persistant de l’acception vulgaire de con et connin[3], attestée dès le XIIe siècle dans le Roman de Renart[1]. On peut noter que le nom de l'animal a été conservé dans de nombreuses langues romanes : conejo en castillan, coniglio en italien, conill en catalan, coelho en portugais. Il a d’ailleurs été emprunté par l'anglais — ainsi qu’une partie importante des langues germaniques — via l'ancien français : coney, d’usage courant jusqu’au XIXe siècle[4]. En castillan, l’étymon cunnus a produit coño qui est l'équivalent de notre con moderne, en toutefois moins vulgaire[5] ; coney ou cony possède aujourd'hui cette acception en sus du sens animalier[4]. On notera que le portugais conho est un faux cognat ; dérivé cuneus, il n'a pas cette signification[6].

    Vers le XIXe siècle le vocable français prend un sens figuré injurieux et se met en place une construction adjectivale. L'emploi était alors misogyne, exploitant l'impuissance et la passivité du sexe féminin de l’imaginaire collectif. Aujourd'hui, l’absence fréquente d’accord en position d’attribut ou d’apposition (par ex. Elle est con.) rappelle l'origine nominale de l'expression, sans qu'il soit toutefois fait référence consciente à la vulve[1]. L'ancienne acception physiologique est aujourd'hui en voie d'obsolescence.


    Lien avec leurs équivalents germaniques [modifier]
    La parenté indo-européenne avec kut (néerlandais) et cunt (anglais) n'est pas établie[7].

    Cunnus provient en effet en proto-indo-européen soit de *kust- (intestin, rein, vessie)[8], soit de *skerǝ- (couper)[9] [10], soit de * (s)keu- (cacher)[11]. Les origines possibles de l’étymon germanique *kunton donnant cunt sont : *gwneH2/guneH2 (femme, cf. gynécologie, queen) soit *gen/gon (créer, devenir, cf. génétique, gamète) ou bien *geu- (creux, cavité)[8] [9] d'après la loi de Grimm. Toutefois certains relient le *kunton au latin cuneus (coin), un cognat possible de cunnus/con[9].


    Mots dérivés [modifier]
    On notera que le dérivé déconner avait jusqu'à la fin du XIXe siècle le sens premier de se retirer[12], sens qu'il a complètement perdu aujourd’hui. Son contraire enconner, signifiant pénétrer, composé sur le même mode qu'enculer, est aujourd’hui pratiquement désuet et réservé à la littérature érotique.

    Connard est formé par suffixation avec l’affixe péjoratif -ard mais il est possible que le mot ait été influencé par cornard ; il n'a, lui, qu'un sens uniquement figuré. Connasse, en revanche, désignait au départ et jusqu'au XXe siècle une prostituée de bas étage ou inexperte. Son sens figuré de femme sotte est attesté dès le XIXe[13]. Conneau et ses variantes graphiques connaud et connot, synonymes de connard, sont devenus obsolètes au cours du XXe siècle.

    Les autres dérivés modernes, utilisés dans le sens figuré uniquement sont : déconnage et déconne pour l'action de débiter ou faire des sottises, déconneur pour celui qui aime à les dire ou à les faire, connement en tant qu'adverbe et connerie pour chose stupide ou sans intérêt.

    Il est à noter que les patronymes Conne, Connard, Connart et variantes n'ont aucun rapport étymologique avec le mot con : en Europe continentale, ils proviennent du germanique con(hardt) signifiant « brave et dur » (à rapprocher du néerlandais koen, « courageux » et de l'anglais hard, « dur »)[14], [15] Chez les personnes d’origine irlandaise, Connard et Connart sont des dérivés de Connacht[15].


    Un mot tabou ? [modifier]
    Jusqu'aux débuts du XXe siècle le mot avait une connotation particulièrement vulgaire en particulier dans son acception physiologique ; il n’était employé dans des écrits publics que pour mieux enfoncer : « Ces mégères révolutionnaires, qui pissent à con béant sur les cadavres des gens qu’elles ont égorgés »[16]. La bassesse du vocable est toutefois déplorée par Jules Michelet qui indique :

    « C'est une impiété inepte d’avoir fait du mot con un terme bas, une injure. Le mépris de la faiblesse ? Mais nous sommes si heureux qu’elles soient faibles. C’est non seulement le propagateur de la nature, mais le conciliateur, le vrai fond de la vie sociale pour l’homme. »
    — Journal, 1887, Jules Michelet

    En 1928, Louis Aragon dut faire publier clandestinement Le Con d’Irène, un roman érotique, pour s'éviter les foudres de la censure. Ce n'est qu’en 1968 que Régine Deforges le republie sous le titre édulcoré Irène ; le livre est tout de même saisi pour son contenu érotique[17] [18].

    Dans son sens figuré, le mot se voit de plus en plus employé après la Seconde Guerre mondiale et apparaît dans des œuvres de nombreux écrivains comme Louis-Ferdinand Céline, Louis Aragon ou Raymond Queneau. Toutefois, le « Où que tu ailles, tu te feras piquer, eh con ! » lancé par le préfet de la Sarthe Jacques Gandouin à un preneur d’otages lui valut une suspension de la part du ministre de l'Intérieur Michel Poniatowski pour « attitude non conforme à celle que l’on attend d’un haut fonctionnaire »[19] : preuve que le substantif n’était pas encore bien accepté en 1975, malgré sa pertinence dans la situation.

    Aujourd'hui le mot peut être employé par un homme politique sans que cela fasse scandale — pourvu qu’il ne soit pas utilisé de manière insultante : le premier ministre français, Dominique de Villepin pourra dire en mars 2006 « Ils vont s’apercevoir que je suis assez con pour aller jusqu’au bout. » au sujet de la crise du contrat première embauche[20] sans que le vocabulaire utilisé ne gêne le moins du monde.

    On a même pu lire le mot (années 2000) dans le très sage Journal de Spirou[réf. nécessaire].


    Usage contemporain et littéraire [modifier]

    Le personnage du con [modifier]
    « On est toujours le con de quelqu'un. »
    — Expression populaire.

    Le mot jouit d'une grande popularité. Le personnage du con, celui que l’on moque et dont on veut se différencier, est omniprésent dans la littérature, la chanson ou la culture populaire françaises.

    On se souvient du méprisant « J'aime voir de mon balcon passer les cons » (Le Pornographe du phonographe), du descriptif « Quand on est con, on est con » (refrain du Temps ne fait rien à l’affaire) ou du répétitif « Avec mon bouquet de fleur/mon pistolet/etc. j’avais l'air d’un con, ma mère » (Marinette) de Georges Brassens. Le film Le Dîner de cons de Francis Veber, avec Thierry Lhermitte et Jacques Villeret, dépeint le personnage du con, dans le sens idiot, celui que l’on invite pour s'en gausser. L'expression roi des cons amplifie le sens du mot, elle est mise en musique par Georges Brassens dans Le Roi ; Renaud au contraire prétend qu'en cas d'abdication du roi des cons, « Il y aurait cinquante millions de prétendants » (c’est-à-dire tous les français) dans Hexagone.

    Une tradition estudiantine légendaire de l'École normale supérieure est de désigner le cuisinier ou l'intendant responsable d'une nourriture particulièrement exécrable de « Quel khon ». Il s'agit d'une cérémonie organisée au réfectoire par le cacique général (1er reçu au concours d'entrée de lettres classiques) :

    « Marjaurie, qui avait la voix ronde et chaude, énonca d'abord, amplement :
    — Messieurs, un Quel Khon au Pot !
    Puis :
    — Un, deux, trois. Alors, les deux syllabes rituelles, proférées par les cent cinquante jeunes hommes, chacune des deux avec la même force, et sur un rythme aussi lent qu'un pas de parade, « Quel... Khon ! » formèrent deux hurlements successifs ou plutôt deux énormes coups de gong, que continua un fracas de grosses assiettes de bistrot jetées à toute volée contre le sol ; bruit si nourri et si prolongé que même ceux qui avaient crié le plus fort se demandaient avec un rien d'anxiété combien durerait le délire de leur propre multitude. »
    — Jules Romains, Les Hommes de bonne volonté, livre 3, chapitre 3

    Le con est aussi le ressortissant d'un pays étranger que l'on raille dans les blagues à caractère raciste ou xénophobe : en France, les blagues belges visent les voisins wallons, en Amérique latine, les Galiciens (les Espagnols par synecdoque) sont vus comme des cons (pendejos).


    Jeux sur la polysémie [modifier]
    Certains ont utilisé à des fins poétiques la polysémie du mot. Georges Brassens ne s'est pas fait prier, avec Le Blason, une ode au sexe de la femme. Il déclare déplorer la bassesse avec laquelle ses contemporains désignent « cet incomparable instrument de bonheur » :

    Mais le pire de tous est un petit vocable
    De trois lettres pas plus, familier, coutumier
    […]
    Honte à celui-là qui, par dépit, par gageure,
    Dota du même terme en son fiel venimeux
    Ce grand ami de l’homme et la cinglante injure
    Celui-là, c’est probable, en était un fameux.
    […]
    La male peste soit de cette homonymie !
    C'est injuste, Madame, et c'est désobligeant
    Que ce morceau de roi de votre anatomie
    Porte le même nom qu'une foule de gens.

    Pierre Perret n’est pas en reste avec Celui d’Alice (1974) :

    Si je me réfère
    À mon dictionnaire
    Il est temps de faire
    La définition
    De ce mot espiègle
    Qui échappe à la règle
    Plus noble qu’un aigle
    Dans sa condition
    Ce mot vous le dites
    Censeurs hypocrites
    Établissez vite
    Son vrai sens profond
    Car si on l’ausculte
    Au lieu d’une insulte
    On peut faire un culte
    Du joli mot con



    Usage politique et militaire [modifier]
    « Mort aux cons ! » est un slogan du jargon militaire utilisé pour stigmatiser l’ennemi. En 1944, le capitaine Raymond Dronne des Forces françaises libres (9e compagnie de combat du Régiment de marche du Tchad puis 2e Division Blindée) baptise sa jeep « mort aux cons » [21], expression à laquelle De Gaulle aurait répondu « Vaste programme ! »

    Aujourd’hui, le slogan est fréquemment utilisé par les milieux d'extrême gauche ou alternatifs pour désigner l'ennemi à abattre. Par exemple, un collectif de graffiteurs se fait appeler MAC, acronyme de « Mort aux cons ». Le chanteur Renaud chante la vie d'un personnage anarchiste dans ces termes : « N'empêche que Mort aux cons dans la cage d’escalier, c'est moi qui l’ai marqué, c’est vous dire si j'ai raison ! » (Dans mon HLM). Interpellé lors d’un meeting en 1968, De Gaulle aurait répliqué : « Vaste programme, en effet ! ». À cette époque, le con du gauchiste était celui qui rentrait dans le cadre du système : « Élections, piège à cons ». L'ennemi peut être de l’autre côté de l'échiquier : le directeur de publication du site internet des Jeunesses identitaires (affiliées au Bloc identitaire) est passé en jugement pour diffamation dont certains termes étaient « Vieux con de gauche, ça se soigne, docteur ? » [22]. En 1979, suite à un article de Michel Droit dans le Figaro dénonçant la version reggae de la Marseillaise composée par Serge Gainsbourg (Aux armes et cætera), celui-ci fit circuler un mot qui passa à la postérité : « On a pas le con d'être aussi Droit »[23].


    Usages régionaux et expressions [modifier]
    Dans le Sud de la France, en particulier à Toulouse où il se prononce [cõ ͊ŋ], con ou son dérivé bouducon est utilisé de manière impersonnelle comme interjection. Il est utilisé fréquemment dans le registre familier en début ou fin de phrase, à l'instar de putain ou putain con. On résume souvent : « Putain, con, c'est la ponctuation. »[24].

    À Marseille, l'interpellation « Oh! Con! » est utilisé de manière non injurieuse entre amis ou collègues. Certaines expressions composées avec con, comme les plus connues Le con de ta/sa mère !, Le con de ta/sa race ! et Le con de Manon, peuvent s'y employer de manière exclamative, en l'absence de personne à injurier[25]. (Bien sûr certaines d'entre elles conservent un emploi injurieux, comme les deux premières précédemment citées [réf. nécessaire]). On remarquera le parallélisme avec les expressions du genre enculé de ta race ou de ta mère dans lequel la race ou la mère sont des compléments sans signification réelle, uniquement destinés à renforcer l'expression.

    Dans son sens figuré, le vocable a perdu une grande partie de sa force, dans le registre familier du moins. Aussi un grand nombre d'expressions le renforcent-elles par le biais d'une comparaison avec un objet, un animal ou une situation symbolisant la bêtise : con comme un balai, con comme la lune, con comme ses pieds, con comme un comptoir sans verre, con comme un bol, con comme un jeune chien, con comme une valise sans poignée (expression chère à Jacques Chirac), [26]. À cette fin, il est souvent affublé d’un adjectif : gros con, sale con, petit con, pauvre con ou vieux con.


    Contrepets connus [modifier]
    L'art de la contrepèterie fait souvent intervenir le vocable, dans son sens premier, ou ses dérivés. Les plus connus sont les contrepets suivants :

    « À Beaumont-le-Vicomte », François Rabelais[27]
    « Une belle thèse avec des bons côtés », Luc Étienne[27]
    « Ce bond est digne d'un comanche », Ahmédée et Lharidelle[27]
    Conan le Barbare, titre de film contenant un contrepet involontaire
    « Sur l'Album de la Comtesse », titre de la rubrique de contrepets du Canard enchaîné
    « L'art de décaler les sons », définition autoréférente de la contrepèterie et titre d'un ouvrage sur le sujet[28]

    Citations célèbres [modifier]
    Voir aussi sur Wikiquote les citations « Con ».On attribue à De Gaulle les réponse suivantes à « Mort aux cons ! » : « Vaste programme »[29] et « Lourde tâche »[30].
    « J'ai divisé la société en deux catégories : mes amis ou mes cons à moi et les cons des autres que je ne supporte pas », Michel Audiard[31].
    « Quand vous citez un texte con, n'oubliez pas le contexte », Jacques Prévert[32].
    « Il ne faut jamais prendre les gens pour des cons mais il ne faut pas oublier qu'ils le sont », Les publicitaires, Les Inconnus.
    « La mort c'est un peu comme la connerie. Le mort il ne sait pas qu’il est mort, ce sont les autres qui sont tristes. Pour le con c’est pareil… », Philippe Geluck[33].
    « Et toi, petit con, penses-tu que ce soit le monde, la famille, l'époque où te poser ? Pas encore là et déjà de mauvaises fréquentations ! », Daniel Pennac[34].
    « Si un con admet qu'il est con, c’est qu'il ne l'est pas vraiment. Or s'il ne l'est pas, et qu'il admet qu'il l'est, c'est qu'il est con quand même », Carali[35] .
    « Parfois, les cons sont utiles. Ils mettent en valeur », Jean-François Deniau[36].
    « Les cons ça ose tout, c'est même à ça qu'on les reconnaît », Michel Audiard[37].

    Notes [modifier]
    ↑ a  b  c  Entrée « con » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Entrée « connil, connin » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Entrée « lapin » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ a  b  Coney » sur Online Etymology Dictionary
    ↑ Entrée « coño » du Diccionario de la Real Academia Española
    ↑ Entrée « conho » sur Língua Portugesa On-Line
    ↑ Cunt: Etymology sur le site Cunt: A Cultural History, visité le 17 août 2006
    ↑ a  b  " Cunnus " sur Database query to Indo-European etymology
    ↑ a  b  c  " Cunt " sur Online Etymology Dictionary
    ↑ « *skerǝ- » sur Database query to Indo-European etymology.
    ↑ The Etymology of sexual slang, visité le 17 août 2006
    ↑ « déconner » dans le Dictionnaire érotique moderne de Delveau
    ↑ Entrée « connard, conneau, connaud, connos » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Noms de famille commençant par un C
    ↑ a  b  Le nom de famille Connart en Belgique et ailleurs
    ↑ Journal, 1885, Jules et Edmond de Goncourt
    ↑ « Censure » sur le site du Quid, visité le 17 août 2006
    ↑ Le parcours d'une femme éditeur, visité le 17 août 2006
    ↑ Les Sarthois célèbres sur http://www.sarthe.com évoque des « propos piquants » et la suspension
    ↑ Quand l’humour se marie à la politique…, Le Figaro du 23 mai 2006, rubrique « People et insolite » [lire en ligne]
    ↑ Il y a soixante ans, la libération de Paris…, archives de France 2, visitées le 18 août 2006
    ↑ , Le Nouvel Observateur du 3 août 2005
    ↑ Voir l'article du Monde du 31/08/06.
    ↑ Putain » sur le Dictionnaire d’argot et de français familier
    ↑ « Manon » dans Le dictionnaire marseillais — le parler massaliote de A à Z, site du Le Transbordeur de Marseille, visité en juillet 2006
    ↑ Recherche de « con comme » sur le Dictionnaire d'argot et de français familier
    ↑ a  b  c  Art du contrepet
    ↑ Joël Martin, Manuel de contrepet, l'art de décaler les sons, Albin Michel, 1986, Paris
    ↑ Mort aux cons : vaste programme !, webzine samizdat.net rubrique « feu à volonté », entrée du 4 janvier 2004
    ↑ Août 1944 : Libération de Paris, Stéphane Delogu (dir.), sur le site « Juin 1944 : Un vent de liberté »
    ↑ Michel Audiard, dans les Yeux de l’amour, film de Denys de La Patellière, script publié par Films Pomereu, 1959
    ↑ Entrée Jacques Prévert sur http://www.ninasiget.com
    ↑ Philippe Geluck, Le Chat, à préciser
    ↑ Daniel Pennac, Monsieur Malaussène, 1995
    ↑ Carali, Le Petit Psikopat Illustré
    ↑ À propos d'un préfet du Cher, nouvellement nommé suite à la victoire de la gauche en 1981, qui avait voulu interdire à J.F. Deniau (président du conseil général du Cher) de déposer une gerbe à l'occasion de l'inauguration d'un monument commémoratif de la Résistance dans le département. Gaston Defferre (alors ministre de l'Intérieur du gouvernement socialiste de Pierre Mauroy), indigné par l'attitude du préfet, avait proposé à Deniau de le « faire sauter ». Deniau l'en avait dissuadé, et s'était justifié par cette phrase (anecdote racontée dans Survivre, pp. 157-15.
    ↑ Michel Audiard, Les Tontons flingueurs, film de Georges Lautner (1963)

    Voir aussi [modifier]
    Voir « con » sur le Wiktionnaire.


    Liens internes [modifier]
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    Bibliographie [modifier]
    Le Con d’Irène (192, roman érotique de Louis Aragon
    Et le singe devint con : l'aurore de l'humanité (1972), de François Cavanna
    Les Cons (1973), roman policier de San-Antonio
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    Les Deux Cons (1993), bande dessinée de Kafka
    Le Vrai Con maltais (2002), tome de la bande dessinée Le Poulpe, parodie du titre Le Faucon maltais
    Éloge de la connerie (2004), essai de Gouro Marco

    Filmographie [modifier]
    Comment réussir quand on est con et pleurnichard (1974), film de Michel Audiard
    Le Roi des cons (1981), film de Claude Confortès
    P’tit Con (1984), film de Gérard Lauzier
    Le Courage d’un con (1995), film de Tommy Boy
    Mémoires d’un jeune con (1996) film de Patrick Aurignac
    Le Dîner de cons (199, film de Francis Veber

    Musicographie [modifier]
    Requiem pour un Con chanson de Serge Gainsbourg dans le film Le Pacha (196 de Georges Lautner
    Le Trou du con (1995), morceau du groupe de fusion metal Lofofora
    P’tite conne, chanson de Renaud dédiée à la fille de Bulle Ogier, Pascale, morte d’une overdose
    Le Roi, chanson de Georges Brassens sur le roi des cons
    Le Blason, ode au corps féminin de Georges Brassens, s'étend sur le vocable de trois lettres
    Le temps ne fait rien à l’affaire, chanson de Georges Brassens sur le thème « Quand on est con, on est con »
    Celui d’Alice, chanson de Pierre Perret hommage au sens ancien du mot
    Petite conne du chanteur Roméo
    La joie des cons et Un con de progrès du groupe Les Malpolis
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    1 Étymologie
    1.1 Étymologie latine
    1.2 Lien avec leurs équivalents germaniques
    1.3 Mots dérivés
    2 Un mot tabou ?
    3 Usage contemporain et littéraire
    3.1 Le personnage du con
    3.2 Jeux sur la polysémie
    3.3 Usage politique et militaire
    3.4 Usages régionaux et expressions
    3.5 Contrepets connus
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    Étymologie [modifier]

    Étymologie latine [modifier]
    Con provient de l’étymon latin cunnus (vulve)[1]. Au Moyen Âge, les diminutifs connil et connin (latin cuniculus) désignaient le lapin ainsi que les conduits et tuyaux[2], pour être remplacé par le nom actuel de l’animal (de laperau) vers le XVe siècle en raison de l’usage persistant de l’acception vulgaire de con et connin[3], attestée dès le XIIe siècle dans le Roman de Renart[1]. On peut noter que le nom de l'animal a été conservé dans de nombreuses langues romanes : conejo en castillan, coniglio en italien, conill en catalan, coelho en portugais. Il a d’ailleurs été emprunté par l'anglais — ainsi qu’une partie importante des langues germaniques — via l'ancien français : coney, d’usage courant jusqu’au XIXe siècle[4]. En castillan, l’étymon cunnus a produit coño qui est l'équivalent de notre con moderne, en toutefois moins vulgaire[5] ; coney ou cony possède aujourd'hui cette acception en sus du sens animalier[4]. On notera que le portugais conho est un faux cognat ; dérivé cuneus, il n'a pas cette signification[6].

    Vers le XIXe siècle le vocable français prend un sens figuré injurieux et se met en place une construction adjectivale. L'emploi était alors misogyne, exploitant l'impuissance et la passivité du sexe féminin de l’imaginaire collectif. Aujourd'hui, l’absence fréquente d’accord en position d’attribut ou d’apposition (par ex. Elle est con.) rappelle l'origine nominale de l'expression, sans qu'il soit toutefois fait référence consciente à la vulve[1]. L'ancienne acception physiologique est aujourd'hui en voie d'obsolescence.


    Lien avec leurs équivalents germaniques [modifier]
    La parenté indo-européenne avec kut (néerlandais) et cunt (anglais) n'est pas établie[7].

    Cunnus provient en effet en proto-indo-européen soit de *kust- (intestin, rein, vessie)[8], soit de *skerǝ- (couper)[9] [10], soit de * (s)keu- (cacher)[11]. Les origines possibles de l’étymon germanique *kunton donnant cunt sont : *gwneH2/guneH2 (femme, cf. gynécologie, queen) soit *gen/gon (créer, devenir, cf. génétique, gamète) ou bien *geu- (creux, cavité)[8] [9] d'après la loi de Grimm. Toutefois certains relient le *kunton au latin cuneus (coin), un cognat possible de cunnus/con[9].


    Mots dérivés [modifier]
    On notera que le dérivé déconner avait jusqu'à la fin du XIXe siècle le sens premier de se retirer[12], sens qu'il a complètement perdu aujourd’hui. Son contraire enconner, signifiant pénétrer, composé sur le même mode qu'enculer, est aujourd’hui pratiquement désuet et réservé à la littérature érotique.

    Connard est formé par suffixation avec l’affixe péjoratif -ard mais il est possible que le mot ait été influencé par cornard ; il n'a, lui, qu'un sens uniquement figuré. Connasse, en revanche, désignait au départ et jusqu'au XXe siècle une prostituée de bas étage ou inexperte. Son sens figuré de femme sotte est attesté dès le XIXe[13]. Conneau et ses variantes graphiques connaud et connot, synonymes de connard, sont devenus obsolètes au cours du XXe siècle.

    Les autres dérivés modernes, utilisés dans le sens figuré uniquement sont : déconnage et déconne pour l'action de débiter ou faire des sottises, déconneur pour celui qui aime à les dire ou à les faire, connement en tant qu'adverbe et connerie pour chose stupide ou sans intérêt.

    Il est à noter que les patronymes Conne, Connard, Connart et variantes n'ont aucun rapport étymologique avec le mot con : en Europe continentale, ils proviennent du germanique con(hardt) signifiant « brave et dur » (à rapprocher du néerlandais koen, « courageux » et de l'anglais hard, « dur »)[14], [15] Chez les personnes d’origine irlandaise, Connard et Connart sont des dérivés de Connacht[15].


    Un mot tabou ? [modifier]
    Jusqu'aux débuts du XXe siècle le mot avait une connotation particulièrement vulgaire en particulier dans son acception physiologique ; il n’était employé dans des écrits publics que pour mieux enfoncer : « Ces mégères révolutionnaires, qui pissent à con béant sur les cadavres des gens qu’elles ont égorgés »[16]. La bassesse du vocable est toutefois déplorée par Jules Michelet qui indique :

    « C'est une impiété inepte d’avoir fait du mot con un terme bas, une injure. Le mépris de la faiblesse ? Mais nous sommes si heureux qu’elles soient faibles. C’est non seulement le propagateur de la nature, mais le conciliateur, le vrai fond de la vie sociale pour l’homme. »
    — Journal, 1887, Jules Michelet

    En 1928, Louis Aragon dut faire publier clandestinement Le Con d’Irène, un roman érotique, pour s'éviter les foudres de la censure. Ce n'est qu’en 1968 que Régine Deforges le republie sous le titre édulcoré Irène ; le livre est tout de même saisi pour son contenu érotique[17] [18].

    Dans son sens figuré, le mot se voit de plus en plus employé après la Seconde Guerre mondiale et apparaît dans des œuvres de nombreux écrivains comme Louis-Ferdinand Céline, Louis Aragon ou Raymond Queneau. Toutefois, le « Où que tu ailles, tu te feras piquer, eh con ! » lancé par le préfet de la Sarthe Jacques Gandouin à un preneur d’otages lui valut une suspension de la part du ministre de l'Intérieur Michel Poniatowski pour « attitude non conforme à celle que l’on attend d’un haut fonctionnaire »[19] : preuve que le substantif n’était pas encore bien accepté en 1975, malgré sa pertinence dans la situation.

    Aujourd'hui le mot peut être employé par un homme politique sans que cela fasse scandale — pourvu qu’il ne soit pas utilisé de manière insultante : le premier ministre français, Dominique de Villepin pourra dire en mars 2006 « Ils vont s’apercevoir que je suis assez con pour aller jusqu’au bout. » au sujet de la crise du contrat première embauche[20] sans que le vocabulaire utilisé ne gêne le moins du monde.

    On a même pu lire le mot (années 2000) dans le très sage Journal de Spirou[réf. nécessaire].


    Usage contemporain et littéraire [modifier]

    Le personnage du con [modifier]
    « On est toujours le con de quelqu'un. »
    — Expression populaire.

    Le mot jouit d'une grande popularité. Le personnage du con, celui que l’on moque et dont on veut se différencier, est omniprésent dans la littérature, la chanson ou la culture populaire françaises.

    On se souvient du méprisant « J'aime voir de mon balcon passer les cons » (Le Pornographe du phonographe), du descriptif « Quand on est con, on est con » (refrain du Temps ne fait rien à l’affaire) ou du répétitif « Avec mon bouquet de fleur/mon pistolet/etc. j’avais l'air d’un con, ma mère » (Marinette) de Georges Brassens. Le film Le Dîner de cons de Francis Veber, avec Thierry Lhermitte et Jacques Villeret, dépeint le personnage du con, dans le sens idiot, celui que l’on invite pour s'en gausser. L'expression roi des cons amplifie le sens du mot, elle est mise en musique par Georges Brassens dans Le Roi ; Renaud au contraire prétend qu'en cas d'abdication du roi des cons, « Il y aurait cinquante millions de prétendants » (c’est-à-dire tous les français) dans Hexagone.

    Une tradition estudiantine légendaire de l'École normale supérieure est de désigner le cuisinier ou l'intendant responsable d'une nourriture particulièrement exécrable de « Quel khon ». Il s'agit d'une cérémonie organisée au réfectoire par le cacique général (1er reçu au concours d'entrée de lettres classiques) :

    « Marjaurie, qui avait la voix ronde et chaude, énonca d'abord, amplement :
    — Messieurs, un Quel Khon au Pot !
    Puis :
    — Un, deux, trois. Alors, les deux syllabes rituelles, proférées par les cent cinquante jeunes hommes, chacune des deux avec la même force, et sur un rythme aussi lent qu'un pas de parade, « Quel... Khon ! » formèrent deux hurlements successifs ou plutôt deux énormes coups de gong, que continua un fracas de grosses assiettes de bistrot jetées à toute volée contre le sol ; bruit si nourri et si prolongé que même ceux qui avaient crié le plus fort se demandaient avec un rien d'anxiété combien durerait le délire de leur propre multitude. »
    — Jules Romains, Les Hommes de bonne volonté, livre 3, chapitre 3

    Le con est aussi le ressortissant d'un pays étranger que l'on raille dans les blagues à caractère raciste ou xénophobe : en France, les blagues belges visent les voisins wallons, en Amérique latine, les Galiciens (les Espagnols par synecdoque) sont vus comme des cons (pendejos).


    Jeux sur la polysémie [modifier]
    Certains ont utilisé à des fins poétiques la polysémie du mot. Georges Brassens ne s'est pas fait prier, avec Le Blason, une ode au sexe de la femme. Il déclare déplorer la bassesse avec laquelle ses contemporains désignent « cet incomparable instrument de bonheur » :

    Mais le pire de tous est un petit vocable
    De trois lettres pas plus, familier, coutumier
    […]
    Honte à celui-là qui, par dépit, par gageure,
    Dota du même terme en son fiel venimeux
    Ce grand ami de l’homme et la cinglante injure
    Celui-là, c’est probable, en était un fameux.
    […]
    La male peste soit de cette homonymie !
    C'est injuste, Madame, et c'est désobligeant
    Que ce morceau de roi de votre anatomie
    Porte le même nom qu'une foule de gens.

    Pierre Perret n’est pas en reste avec Celui d’Alice (1974) :

    Si je me réfère
    À mon dictionnaire
    Il est temps de faire
    La définition
    De ce mot espiègle
    Qui échappe à la règle
    Plus noble qu’un aigle
    Dans sa condition
    Ce mot vous le dites
    Censeurs hypocrites
    Établissez vite
    Son vrai sens profond
    Car si on l’ausculte
    Au lieu d’une insulte
    On peut faire un culte
    Du joli mot con



    Usage politique et militaire [modifier]
    « Mort aux cons ! » est un slogan du jargon militaire utilisé pour stigmatiser l’ennemi. En 1944, le capitaine Raymond Dronne des Forces françaises libres (9e compagnie de combat du Régiment de marche du Tchad puis 2e Division Blindée) baptise sa jeep « mort aux cons » [21], expression à laquelle De Gaulle aurait répondu « Vaste programme ! »

    Aujourd’hui, le slogan est fréquemment utilisé par les milieux d'extrême gauche ou alternatifs pour désigner l'ennemi à abattre. Par exemple, un collectif de graffiteurs se fait appeler MAC, acronyme de « Mort aux cons ». Le chanteur Renaud chante la vie d'un personnage anarchiste dans ces termes : « N'empêche que Mort aux cons dans la cage d’escalier, c'est moi qui l’ai marqué, c’est vous dire si j'ai raison ! » (Dans mon HLM). Interpellé lors d’un meeting en 1968, De Gaulle aurait répliqué : « Vaste programme, en effet ! ». À cette époque, le con du gauchiste était celui qui rentrait dans le cadre du système : « Élections, piège à cons ». L'ennemi peut être de l’autre côté de l'échiquier : le directeur de publication du site internet des Jeunesses identitaires (affiliées au Bloc identitaire) est passé en jugement pour diffamation dont certains termes étaient « Vieux con de gauche, ça se soigne, docteur ? » [22]. En 1979, suite à un article de Michel Droit dans le Figaro dénonçant la version reggae de la Marseillaise composée par Serge Gainsbourg (Aux armes et cætera), celui-ci fit circuler un mot qui passa à la postérité : « On a pas le con d'être aussi Droit »[23].


    Usages régionaux et expressions [modifier]
    Dans le Sud de la France, en particulier à Toulouse où il se prononce [cõ ͊ŋ], con ou son dérivé bouducon est utilisé de manière impersonnelle comme interjection. Il est utilisé fréquemment dans le registre familier en début ou fin de phrase, à l'instar de putain ou putain con. On résume souvent : « Putain, con, c'est la ponctuation. »[24].

    À Marseille, l'interpellation « Oh! Con! » est utilisé de manière non injurieuse entre amis ou collègues. Certaines expressions composées avec con, comme les plus connues Le con de ta/sa mère !, Le con de ta/sa race ! et Le con de Manon, peuvent s'y employer de manière exclamative, en l'absence de personne à injurier[25]. (Bien sûr certaines d'entre elles conservent un emploi injurieux, comme les deux premières précédemment citées [réf. nécessaire]). On remarquera le parallélisme avec les expressions du genre enculé de ta race ou de ta mère dans lequel la race ou la mère sont des compléments sans signification réelle, uniquement destinés à renforcer l'expression.

    Dans son sens figuré, le vocable a perdu une grande partie de sa force, dans le registre familier du moins. Aussi un grand nombre d'expressions le renforcent-elles par le biais d'une comparaison avec un objet, un animal ou une situation symbolisant la bêtise : con comme un balai, con comme la lune, con comme ses pieds, con comme un comptoir sans verre, con comme un bol, con comme un jeune chien, con comme une valise sans poignée (expression chère à Jacques Chirac), [26]. À cette fin, il est souvent affublé d’un adjectif : gros con, sale con, petit con, pauvre con ou vieux con.


    Contrepets connus [modifier]
    L'art de la contrepèterie fait souvent intervenir le vocable, dans son sens premier, ou ses dérivés. Les plus connus sont les contrepets suivants :

    « À Beaumont-le-Vicomte », François Rabelais[27]
    « Une belle thèse avec des bons côtés », Luc Étienne[27]
    « Ce bond est digne d'un comanche », Ahmédée et Lharidelle[27]
    Conan le Barbare, titre de film contenant un contrepet involontaire
    « Sur l'Album de la Comtesse », titre de la rubrique de contrepets du Canard enchaîné
    « L'art de décaler les sons », définition autoréférente de la contrepèterie et titre d'un ouvrage sur le sujet[28]

    Citations célèbres [modifier]
    Voir aussi sur Wikiquote les citations « Con ».On attribue à De Gaulle les réponse suivantes à « Mort aux cons ! » : « Vaste programme »[29] et « Lourde tâche »[30].
    « J'ai divisé la société en deux catégories : mes amis ou mes cons à moi et les cons des autres que je ne supporte pas », Michel Audiard[31].
    « Quand vous citez un texte con, n'oubliez pas le contexte », Jacques Prévert[32].
    « Il ne faut jamais prendre les gens pour des cons mais il ne faut pas oublier qu'ils le sont », Les publicitaires, Les Inconnus.
    « La mort c'est un peu comme la connerie. Le mort il ne sait pas qu’il est mort, ce sont les autres qui sont tristes. Pour le con c’est pareil… », Philippe Geluck[33].
    « Et toi, petit con, penses-tu que ce soit le monde, la famille, l'époque où te poser ? Pas encore là et déjà de mauvaises fréquentations ! », Daniel Pennac[34].
    « Si un con admet qu'il est con, c’est qu'il ne l'est pas vraiment. Or s'il ne l'est pas, et qu'il admet qu'il l'est, c'est qu'il est con quand même », Carali[35] .
    « Parfois, les cons sont utiles. Ils mettent en valeur », Jean-François Deniau[36].
    « Les cons ça ose tout, c'est même à ça qu'on les reconnaît », Michel Audiard[37].

    Notes [modifier]
    ↑ a  b  c  Entrée « con » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Entrée « connil, connin » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Entrée « lapin » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ a  b  Coney » sur Online Etymology Dictionary
    ↑ Entrée « coño » du Diccionario de la Real Academia Española
    ↑ Entrée « conho » sur Língua Portugesa On-Line
    ↑ Cunt: Etymology sur le site Cunt: A Cultural History, visité le 17 août 2006
    ↑ a  b  " Cunnus " sur Database query to Indo-European etymology
    ↑ a  b  c  " Cunt " sur Online Etymology Dictionary
    ↑ « *skerǝ- » sur Database query to Indo-European etymology.
    ↑ The Etymology of sexual slang, visité le 17 août 2006
    ↑ « déconner » dans le Dictionnaire érotique moderne de Delveau
    ↑ Entrée « connard, conneau, connaud, connos » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Noms de famille commençant par un C
    ↑ a  b  Le nom de famille Connart en Belgique et ailleurs
    ↑ Journal, 1885, Jules et Edmond de Goncourt
    ↑ « Censure » sur le site du Quid, visité le 17 août 2006
    ↑ Le parcours d'une femme éditeur, visité le 17 août 2006
    ↑ Les Sarthois célèbres sur http://www.sarthe.com évoque des « propos piquants » et la suspension
    ↑ Quand l’humour se marie à la politique…, Le Figaro du 23 mai 2006, rubrique « People et insolite » [lire en ligne]
    ↑ Il y a soixante ans, la libération de Paris…, archives de France 2, visitées le 18 août 2006
    ↑ , Le Nouvel Observateur du 3 août 2005
    ↑ Voir l'article du Monde du 31/08/06.
    ↑ Putain » sur le Dictionnaire d’argot et de français familier
    ↑ « Manon » dans Le dictionnaire marseillais — le parler massaliote de A à Z, site du Le Transbordeur de Marseille, visité en juillet 2006
    ↑ Recherche de « con comme » sur le Dictionnaire d'argot et de français familier
    ↑ a  b  c  Art du contrepet
    ↑ Joël Martin, Manuel de contrepet, l'art de décaler les sons, Albin Michel, 1986, Paris
    ↑ Mort aux cons : vaste programme !, webzine samizdat.net rubrique « feu à volonté », entrée du 4 janvier 2004
    ↑ Août 1944 : Libération de Paris, Stéphane Delogu (dir.), sur le site « Juin 1944 : Un vent de liberté »
    ↑ Michel Audiard, dans les Yeux de l’amour, film de Denys de La Patellière, script publié par Films Pomereu, 1959
    ↑ Entrée Jacques Prévert sur http://www.ninasiget.com
    ↑ Philippe Geluck, Le Chat, à préciser
    ↑ Daniel Pennac, Monsieur Malaussène, 1995
    ↑ Carali, Le Petit Psikopat Illustré
    ↑ À propos d'un préfet du Cher, nouvellement nommé suite à la victoire de la gauche en 1981, qui avait voulu interdire à J.F. Deniau (président du conseil général du Cher) de déposer une gerbe à l'occasion de l'inauguration d'un monument commémoratif de la Résistance dans le département. Gaston Defferre (alors ministre de l'Intérieur du gouvernement socialiste de Pierre Mauroy), indigné par l'attitude du préfet, avait proposé à Deniau de le « faire sauter ». Deniau l'en avait dissuadé, et s'était justifié par cette phrase (anecdote racontée dans Survivre, pp. 157-15.
    ↑ Michel Audiard, Les Tontons flingueurs, film de Georges Lautner (1963)

    Voir aussi [modifier]
    Voir « con » sur le Wiktionnaire.


    Liens internes [modifier]
    Insulte
    Misogynie

    Bibliographie [modifier]
    Le Con d’Irène (192, roman érotique de Louis Aragon
    Et le singe devint con : l'aurore de l'humanité (1972), de François Cavanna
    Les Cons (1973), roman policier de San-Antonio
    J'suis pas plus con qu'un autre (1976), texte écrit directement en français par Henry Miller.
    Les Deux Cons (1993), bande dessinée de Kafka
    Le Vrai Con maltais (2002), tome de la bande dessinée Le Poulpe, parodie du titre Le Faucon maltais
    Éloge de la connerie (2004), essai de Gouro Marco

    Filmographie [modifier]
    Comment réussir quand on est con et pleurnichard (1974), film de Michel Audiard
    Le Roi des cons (1981), film de Claude Confortès
    P’tit Con (1984), film de Gérard Lauzier
    Le Courage d’un con (1995), film de Tommy Boy
    Mémoires d’un jeune con (1996) film de Patrick Aurignac
    Le Dîner de cons (199, film de Francis Veber

    Musicographie [modifier]
    Requiem pour un Con chanson de Serge Gainsbourg dans le film Le Pacha (196 de Georges Lautner
    Le Trou du con (1995), morceau du groupe de fusion metal Lofofora
    P’tite conne, chanson de Renaud dédiée à la fille de Bulle Ogier, Pascale, morte d’une overdose
    Le Roi, chanson de Georges Brassens sur le roi des cons
    Le Blason, ode au corps féminin de Georges Brassens, s'étend sur le vocable de trois lettres
    Le temps ne fait rien à l’affaire, chanson de Georges Brassens sur le thème « Quand on est con, on est con »
    Celui d’Alice, chanson de Pierre Perret hommage au sens ancien du mot
    Petite conne du chanteur Roméo
    La joie des cons et Un con de progrès du groupe Les Malpolis
    Hé ben t'es con, chanson de Didier Super



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    Pour toute information complémentaire, consulter sa page de discussion et le vote l'ayant promu.
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    Le con est un mot français vulgaire qui désigne à l’origine le sexe de la femme. Au XXIe siècle, il s’utilise surtout comme une insulte destinée à une personne stupide, naïve ou désagréable, de même que ses dérivés « connard » et « connasse » qui se concentrent sur la dernière acception. Con a aussi un emploi impersonnel, souvent dépréciatif. Le mot connerie est formé sur le mot con.

    Sommaire [masquer]
    1 Étymologie
    1.1 Étymologie latine
    1.2 Lien avec leurs équivalents germaniques
    1.3 Mots dérivés
    2 Un mot tabou ?
    3 Usage contemporain et littéraire
    3.1 Le personnage du con
    3.2 Jeux sur la polysémie
    3.3 Usage politique et militaire
    3.4 Usages régionaux et expressions
    3.5 Contrepets connus
    4 Citations célèbres
    5 Notes
    6 Voir aussi
    6.1 Liens internes
    6.2 Bibliographie
    6.3 Filmographie
    6.4 Musicographie



    Étymologie [modifier]

    Étymologie latine [modifier]
    Con provient de l’étymon latin cunnus (vulve)[1]. Au Moyen Âge, les diminutifs connil et connin (latin cuniculus) désignaient le lapin ainsi que les conduits et tuyaux[2], pour être remplacé par le nom actuel de l’animal (de laperau) vers le XVe siècle en raison de l’usage persistant de l’acception vulgaire de con et connin[3], attestée dès le XIIe siècle dans le Roman de Renart[1]. On peut noter que le nom de l'animal a été conservé dans de nombreuses langues romanes : conejo en castillan, coniglio en italien, conill en catalan, coelho en portugais. Il a d’ailleurs été emprunté par l'anglais — ainsi qu’une partie importante des langues germaniques — via l'ancien français : coney, d’usage courant jusqu’au XIXe siècle[4]. En castillan, l’étymon cunnus a produit coño qui est l'équivalent de notre con moderne, en toutefois moins vulgaire[5] ; coney ou cony possède aujourd'hui cette acception en sus du sens animalier[4]. On notera que le portugais conho est un faux cognat ; dérivé cuneus, il n'a pas cette signification[6].

    Vers le XIXe siècle le vocable français prend un sens figuré injurieux et se met en place une construction adjectivale. L'emploi était alors misogyne, exploitant l'impuissance et la passivité du sexe féminin de l’imaginaire collectif. Aujourd'hui, l’absence fréquente d’accord en position d’attribut ou d’apposition (par ex. Elle est con.) rappelle l'origine nominale de l'expression, sans qu'il soit toutefois fait référence consciente à la vulve[1]. L'ancienne acception physiologique est aujourd'hui en voie d'obsolescence.


    Lien avec leurs équivalents germaniques [modifier]
    La parenté indo-européenne avec kut (néerlandais) et cunt (anglais) n'est pas établie[7].

    Cunnus provient en effet en proto-indo-européen soit de *kust- (intestin, rein, vessie)[8], soit de *skerǝ- (couper)[9] [10], soit de * (s)keu- (cacher)[11]. Les origines possibles de l’étymon germanique *kunton donnant cunt sont : *gwneH2/guneH2 (femme, cf. gynécologie, queen) soit *gen/gon (créer, devenir, cf. génétique, gamète) ou bien *geu- (creux, cavité)[8] [9] d'après la loi de Grimm. Toutefois certains relient le *kunton au latin cuneus (coin), un cognat possible de cunnus/con[9].


    Mots dérivés [modifier]
    On notera que le dérivé déconner avait jusqu'à la fin du XIXe siècle le sens premier de se retirer[12], sens qu'il a complètement perdu aujourd’hui. Son contraire enconner, signifiant pénétrer, composé sur le même mode qu'enculer, est aujourd’hui pratiquement désuet et réservé à la littérature érotique.

    Connard est formé par suffixation avec l’affixe péjoratif -ard mais il est possible que le mot ait été influencé par cornard ; il n'a, lui, qu'un sens uniquement figuré. Connasse, en revanche, désignait au départ et jusqu'au XXe siècle une prostituée de bas étage ou inexperte. Son sens figuré de femme sotte est attesté dès le XIXe[13]. Conneau et ses variantes graphiques connaud et connot, synonymes de connard, sont devenus obsolètes au cours du XXe siècle.

    Les autres dérivés modernes, utilisés dans le sens figuré uniquement sont : déconnage et déconne pour l'action de débiter ou faire des sottises, déconneur pour celui qui aime à les dire ou à les faire, connement en tant qu'adverbe et connerie pour chose stupide ou sans intérêt.

    Il est à noter que les patronymes Conne, Connard, Connart et variantes n'ont aucun rapport étymologique avec le mot con : en Europe continentale, ils proviennent du germanique con(hardt) signifiant « brave et dur » (à rapprocher du néerlandais koen, « courageux » et de l'anglais hard, « dur »)[14], [15] Chez les personnes d’origine irlandaise, Connard et Connart sont des dérivés de Connacht[15].


    Un mot tabou ? [modifier]
    Jusqu'aux débuts du XXe siècle le mot avait une connotation particulièrement vulgaire en particulier dans son acception physiologique ; il n’était employé dans des écrits publics que pour mieux enfoncer : « Ces mégères révolutionnaires, qui pissent à con béant sur les cadavres des gens qu’elles ont égorgés »[16]. La bassesse du vocable est toutefois déplorée par Jules Michelet qui indique :

    « C'est une impiété inepte d’avoir fait du mot con un terme bas, une injure. Le mépris de la faiblesse ? Mais nous sommes si heureux qu’elles soient faibles. C’est non seulement le propagateur de la nature, mais le conciliateur, le vrai fond de la vie sociale pour l’homme. »
    — Journal, 1887, Jules Michelet

    En 1928, Louis Aragon dut faire publier clandestinement Le Con d’Irène, un roman érotique, pour s'éviter les foudres de la censure. Ce n'est qu’en 1968 que Régine Deforges le republie sous le titre édulcoré Irène ; le livre est tout de même saisi pour son contenu érotique[17] [18].

    Dans son sens figuré, le mot se voit de plus en plus employé après la Seconde Guerre mondiale et apparaît dans des œuvres de nombreux écrivains comme Louis-Ferdinand Céline, Louis Aragon ou Raymond Queneau. Toutefois, le « Où que tu ailles, tu te feras piquer, eh con ! » lancé par le préfet de la Sarthe Jacques Gandouin à un preneur d’otages lui valut une suspension de la part du ministre de l'Intérieur Michel Poniatowski pour « attitude non conforme à celle que l’on attend d’un haut fonctionnaire »[19] : preuve que le substantif n’était pas encore bien accepté en 1975, malgré sa pertinence dans la situation.

    Aujourd'hui le mot peut être employé par un homme politique sans que cela fasse scandale — pourvu qu’il ne soit pas utilisé de manière insultante : le premier ministre français, Dominique de Villepin pourra dire en mars 2006 « Ils vont s’apercevoir que je suis assez con pour aller jusqu’au bout. » au sujet de la crise du contrat première embauche[20] sans que le vocabulaire utilisé ne gêne le moins du monde.

    On a même pu lire le mot (années 2000) dans le très sage Journal de Spirou[réf. nécessaire].


    Usage contemporain et littéraire [modifier]

    Le personnage du con [modifier]
    « On est toujours le con de quelqu'un. »
    — Expression populaire.

    Le mot jouit d'une grande popularité. Le personnage du con, celui que l’on moque et dont on veut se différencier, est omniprésent dans la littérature, la chanson ou la culture populaire françaises.

    On se souvient du méprisant « J'aime voir de mon balcon passer les cons » (Le Pornographe du phonographe), du descriptif « Quand on est con, on est con » (refrain du Temps ne fait rien à l’affaire) ou du répétitif « Avec mon bouquet de fleur/mon pistolet/etc. j’avais l'air d’un con, ma mère » (Marinette) de Georges Brassens. Le film Le Dîner de cons de Francis Veber, avec Thierry Lhermitte et Jacques Villeret, dépeint le personnage du con, dans le sens idiot, celui que l’on invite pour s'en gausser. L'expression roi des cons amplifie le sens du mot, elle est mise en musique par Georges Brassens dans Le Roi ; Renaud au contraire prétend qu'en cas d'abdication du roi des cons, « Il y aurait cinquante millions de prétendants » (c’est-à-dire tous les français) dans Hexagone.

    Une tradition estudiantine légendaire de l'École normale supérieure est de désigner le cuisinier ou l'intendant responsable d'une nourriture particulièrement exécrable de « Quel khon ». Il s'agit d'une cérémonie organisée au réfectoire par le cacique général (1er reçu au concours d'entrée de lettres classiques) :

    « Marjaurie, qui avait la voix ronde et chaude, énonca d'abord, amplement :
    — Messieurs, un Quel Khon au Pot !
    Puis :
    — Un, deux, trois. Alors, les deux syllabes rituelles, proférées par les cent cinquante jeunes hommes, chacune des deux avec la même force, et sur un rythme aussi lent qu'un pas de parade, « Quel... Khon ! » formèrent deux hurlements successifs ou plutôt deux énormes coups de gong, que continua un fracas de grosses assiettes de bistrot jetées à toute volée contre le sol ; bruit si nourri et si prolongé que même ceux qui avaient crié le plus fort se demandaient avec un rien d'anxiété combien durerait le délire de leur propre multitude. »
    — Jules Romains, Les Hommes de bonne volonté, livre 3, chapitre 3

    Le con est aussi le ressortissant d'un pays étranger que l'on raille dans les blagues à caractère raciste ou xénophobe : en France, les blagues belges visent les voisins wallons, en Amérique latine, les Galiciens (les Espagnols par synecdoque) sont vus comme des cons (pendejos).


    Jeux sur la polysémie [modifier]
    Certains ont utilisé à des fins poétiques la polysémie du mot. Georges Brassens ne s'est pas fait prier, avec Le Blason, une ode au sexe de la femme. Il déclare déplorer la bassesse avec laquelle ses contemporains désignent « cet incomparable instrument de bonheur » :

    Mais le pire de tous est un petit vocable
    De trois lettres pas plus, familier, coutumier
    […]
    Honte à celui-là qui, par dépit, par gageure,
    Dota du même terme en son fiel venimeux
    Ce grand ami de l’homme et la cinglante injure
    Celui-là, c’est probable, en était un fameux.
    […]
    La male peste soit de cette homonymie !
    C'est injuste, Madame, et c'est désobligeant
    Que ce morceau de roi de votre anatomie
    Porte le même nom qu'une foule de gens.

    Pierre Perret n’est pas en reste avec Celui d’Alice (1974) :

    Si je me réfère
    À mon dictionnaire
    Il est temps de faire
    La définition
    De ce mot espiègle
    Qui échappe à la règle
    Plus noble qu’un aigle
    Dans sa condition
    Ce mot vous le dites
    Censeurs hypocrites
    Établissez vite
    Son vrai sens profond
    Car si on l’ausculte
    Au lieu d’une insulte
    On peut faire un culte
    Du joli mot con



    Usage politique et militaire [modifier]
    « Mort aux cons ! » est un slogan du jargon militaire utilisé pour stigmatiser l’ennemi. En 1944, le capitaine Raymond Dronne des Forces françaises libres (9e compagnie de combat du Régiment de marche du Tchad puis 2e Division Blindée) baptise sa jeep « mort aux cons » [21], expression à laquelle De Gaulle aurait répondu « Vaste programme ! »

    Aujourd’hui, le slogan est fréquemment utilisé par les milieux d'extrême gauche ou alternatifs pour désigner l'ennemi à abattre. Par exemple, un collectif de graffiteurs se fait appeler MAC, acronyme de « Mort aux cons ». Le chanteur Renaud chante la vie d'un personnage anarchiste dans ces termes : « N'empêche que Mort aux cons dans la cage d’escalier, c'est moi qui l’ai marqué, c’est vous dire si j'ai raison ! » (Dans mon HLM). Interpellé lors d’un meeting en 1968, De Gaulle aurait répliqué : « Vaste programme, en effet ! ». À cette époque, le con du gauchiste était celui qui rentrait dans le cadre du système : « Élections, piège à cons ». L'ennemi peut être de l’autre côté de l'échiquier : le directeur de publication du site internet des Jeunesses identitaires (affiliées au Bloc identitaire) est passé en jugement pour diffamation dont certains termes étaient « Vieux con de gauche, ça se soigne, docteur ? » [22]. En 1979, suite à un article de Michel Droit dans le Figaro dénonçant la version reggae de la Marseillaise composée par Serge Gainsbourg (Aux armes et cætera), celui-ci fit circuler un mot qui passa à la postérité : « On a pas le con d'être aussi Droit »[23].


    Usages régionaux et expressions [modifier]
    Dans le Sud de la France, en particulier à Toulouse où il se prononce [cõ ͊ŋ], con ou son dérivé bouducon est utilisé de manière impersonnelle comme interjection. Il est utilisé fréquemment dans le registre familier en début ou fin de phrase, à l'instar de putain ou putain con. On résume souvent : « Putain, con, c'est la ponctuation. »[24].

    À Marseille, l'interpellation « Oh! Con! » est utilisé de manière non injurieuse entre amis ou collègues. Certaines expressions composées avec con, comme les plus connues Le con de ta/sa mère !, Le con de ta/sa race ! et Le con de Manon, peuvent s'y employer de manière exclamative, en l'absence de personne à injurier[25]. (Bien sûr certaines d'entre elles conservent un emploi injurieux, comme les deux premières précédemment citées [réf. nécessaire]). On remarquera le parallélisme avec les expressions du genre enculé de ta race ou de ta mère dans lequel la race ou la mère sont des compléments sans signification réelle, uniquement destinés à renforcer l'expression.

    Dans son sens figuré, le vocable a perdu une grande partie de sa force, dans le registre familier du moins. Aussi un grand nombre d'expressions le renforcent-elles par le biais d'une comparaison avec un objet, un animal ou une situation symbolisant la bêtise : con comme un balai, con comme la lune, con comme ses pieds, con comme un comptoir sans verre, con comme un bol, con comme un jeune chien, con comme une valise sans poignée (expression chère à Jacques Chirac), [26]. À cette fin, il est souvent affublé d’un adjectif : gros con, sale con, petit con, pauvre con ou vieux con.


    Contrepets connus [modifier]
    L'art de la contrepèterie fait souvent intervenir le vocable, dans son sens premier, ou ses dérivés. Les plus connus sont les contrepets suivants :

    « À Beaumont-le-Vicomte », François Rabelais[27]
    « Une belle thèse avec des bons côtés », Luc Étienne[27]
    « Ce bond est digne d'un comanche », Ahmédée et Lharidelle[27]
    Conan le Barbare, titre de film contenant un contrepet involontaire
    « Sur l'Album de la Comtesse », titre de la rubrique de contrepets du Canard enchaîné
    « L'art de décaler les sons », définition autoréférente de la contrepèterie et titre d'un ouvrage sur le sujet[28]

    Citations célèbres [modifier]
    Voir aussi sur Wikiquote les citations « Con ».On attribue à De Gaulle les réponse suivantes à « Mort aux cons ! » : « Vaste programme »[29] et « Lourde tâche »[30].
    « J'ai divisé la société en deux catégories : mes amis ou mes cons à moi et les cons des autres que je ne supporte pas », Michel Audiard[31].
    « Quand vous citez un texte con, n'oubliez pas le contexte », Jacques Prévert[32].
    « Il ne faut jamais prendre les gens pour des cons mais il ne faut pas oublier qu'ils le sont », Les publicitaires, Les Inconnus.
    « La mort c'est un peu comme la connerie. Le mort il ne sait pas qu’il est mort, ce sont les autres qui sont tristes. Pour le con c’est pareil… », Philippe Geluck[33].
    « Et toi, petit con, penses-tu que ce soit le monde, la famille, l'époque où te poser ? Pas encore là et déjà de mauvaises fréquentations ! », Daniel Pennac[34].
    « Si un con admet qu'il est con, c’est qu'il ne l'est pas vraiment. Or s'il ne l'est pas, et qu'il admet qu'il l'est, c'est qu'il est con quand même », Carali[35] .
    « Parfois, les cons sont utiles. Ils mettent en valeur », Jean-François Deniau[36].
    « Les cons ça ose tout, c'est même à ça qu'on les reconnaît », Michel Audiard[37].

    Notes [modifier]
    ↑ a  b  c  Entrée « con » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Entrée « connil, connin » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Entrée « lapin » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ a  b  Coney » sur Online Etymology Dictionary
    ↑ Entrée « coño » du Diccionario de la Real Academia Española
    ↑ Entrée « conho » sur Língua Portugesa On-Line
    ↑ Cunt: Etymology sur le site Cunt: A Cultural History, visité le 17 août 2006
    ↑ a  b  " Cunnus " sur Database query to Indo-European etymology
    ↑ a  b  c  " Cunt " sur Online Etymology Dictionary
    ↑ « *skerǝ- » sur Database query to Indo-European etymology.
    ↑ The Etymology of sexual slang, visité le 17 août 2006
    ↑ « déconner » dans le Dictionnaire érotique moderne de Delveau
    ↑ Entrée « connard, conneau, connaud, connos » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Noms de famille commençant par un C
    ↑ a  b  Le nom de famille Connart en Belgique et ailleurs
    ↑ Journal, 1885, Jules et Edmond de Goncourt
    ↑ « Censure » sur le site du Quid, visité le 17 août 2006
    ↑ Le parcours d'une femme éditeur, visité le 17 août 2006
    ↑ Les Sarthois célèbres sur http://www.sarthe.com évoque des « propos piquants » et la suspension
    ↑ Quand l’humour se marie à la politique…, Le Figaro du 23 mai 2006, rubrique « People et insolite » [lire en ligne]
    ↑ Il y a soixante ans, la libération de Paris…, archives de France 2, visitées le 18 août 2006
    ↑ , Le Nouvel Observateur du 3 août 2005
    ↑ Voir l'article du Monde du 31/08/06.
    ↑ Putain » sur le Dictionnaire d’argot et de français familier
    ↑ « Manon » dans Le dictionnaire marseillais — le parler massaliote de A à Z, site du Le Transbordeur de Marseille, visité en juillet 2006
    ↑ Recherche de « con comme » sur le Dictionnaire d'argot et de français familier
    ↑ a  b  c  Art du contrepet
    ↑ Joël Martin, Manuel de contrepet, l'art de décaler les sons, Albin Michel, 1986, Paris
    ↑ Mort aux cons : vaste programme !, webzine samizdat.net rubrique « feu à volonté », entrée du 4 janvier 2004
    ↑ Août 1944 : Libération de Paris, Stéphane Delogu (dir.), sur le site « Juin 1944 : Un vent de liberté »
    ↑ Michel Audiard, dans les Yeux de l’amour, film de Denys de La Patellière, script publié par Films Pomereu, 1959
    ↑ Entrée Jacques Prévert sur http://www.ninasiget.com
    ↑ Philippe Geluck, Le Chat, à préciser
    ↑ Daniel Pennac, Monsieur Malaussène, 1995
    ↑ Carali, Le Petit Psikopat Illustré
    ↑ À propos d'un préfet du Cher, nouvellement nommé suite à la victoire de la gauche en 1981, qui avait voulu interdire à J.F. Deniau (président du conseil général du Cher) de déposer une gerbe à l'occasion de l'inauguration d'un monument commémoratif de la Résistance dans le département. Gaston Defferre (alors ministre de l'Intérieur du gouvernement socialiste de Pierre Mauroy), indigné par l'attitude du préfet, avait proposé à Deniau de le « faire sauter ». Deniau l'en avait dissuadé, et s'était justifié par cette phrase (anecdote racontée dans Survivre, pp. 157-15.
    ↑ Michel Audiard, Les Tontons flingueurs, film de Georges Lautner (1963)

    Voir aussi [modifier]
    Voir « con » sur le Wiktionnaire.


    Liens internes [modifier]
    Insulte
    Misogynie

    Bibliographie [modifier]
    Le Con d’Irène (192, roman érotique de Louis Aragon
    Et le singe devint con : l'aurore de l'humanité (1972), de François Cavanna
    Les Cons (1973), roman policier de San-Antonio
    J'suis pas plus con qu'un autre (1976), texte écrit directement en français par Henry Miller.
    Les Deux Cons (1993), bande dessinée de Kafka
    Le Vrai Con maltais (2002), tome de la bande dessinée Le Poulpe, parodie du titre Le Faucon maltais
    Éloge de la connerie (2004), essai de Gouro Marco

    Filmographie [modifier]
    Comment réussir quand on est con et pleurnichard (1974), film de Michel Audiard
    Le Roi des cons (1981), film de Claude Confortès
    P’tit Con (1984), film de Gérard Lauzier
    Le Courage d’un con (1995), film de Tommy Boy
    Mémoires d’un jeune con (1996) film de Patrick Aurignac
    Le Dîner de cons (199, film de Francis Veber

    Musicographie [modifier]
    Requiem pour un Con chanson de Serge Gainsbourg dans le film Le Pacha (196 de Georges Lautner
    Le Trou du con (1995), morceau du groupe de fusion metal Lofofora
    P’tite conne, chanson de Renaud dédiée à la fille de Bulle Ogier, Pascale, morte d’une overdose
    Le Roi, chanson de Georges Brassens sur le roi des cons
    Le Blason, ode au corps féminin de Georges Brassens, s'étend sur le vocable de trois lettres
    Le temps ne fait rien à l’affaire, chanson de Georges Brassens sur le thème « Quand on est con, on est con »
    Celui d’Alice, chanson de Pierre Perret hommage au sens ancien du mot
    Petite conne du chanteur Roméo
    La joie des cons et Un con de progrès du groupe Les Malpolis
    Hé ben t'es con, chanson de Didier Super



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    Le con est un mot français vulgaire qui désigne à l’origine le sexe de la femme. Au XXIe siècle, il s’utilise surtout comme une insulte destinée à une personne stupide, naïve ou désagréable, de même que ses dérivés « connard » et « connasse » qui se concentrent sur la dernière acception. Con a aussi un emploi impersonnel, souvent dépréciatif. Le mot connerie est formé sur le mot con.

    Sommaire [masquer]
    1 Étymologie
    1.1 Étymologie latine
    1.2 Lien avec leurs équivalents germaniques
    1.3 Mots dérivés
    2 Un mot tabou ?
    3 Usage contemporain et littéraire
    3.1 Le personnage du con
    3.2 Jeux sur la polysémie
    3.3 Usage politique et militaire
    3.4 Usages régionaux et expressions
    3.5 Contrepets connus
    4 Citations célèbres
    5 Notes
    6 Voir aussi
    6.1 Liens internes
    6.2 Bibliographie
    6.3 Filmographie
    6.4 Musicographie



    Étymologie [modifier]

    Étymologie latine [modifier]
    Con provient de l’étymon latin cunnus (vulve)[1]. Au Moyen Âge, les diminutifs connil et connin (latin cuniculus) désignaient le lapin ainsi que les conduits et tuyaux[2], pour être remplacé par le nom actuel de l’animal (de laperau) vers le XVe siècle en raison de l’usage persistant de l’acception vulgaire de con et connin[3], attestée dès le XIIe siècle dans le Roman de Renart[1]. On peut noter que le nom de l'animal a été conservé dans de nombreuses langues romanes : conejo en castillan, coniglio en italien, conill en catalan, coelho en portugais. Il a d’ailleurs été emprunté par l'anglais — ainsi qu’une partie importante des langues germaniques — via l'ancien français : coney, d’usage courant jusqu’au XIXe siècle[4]. En castillan, l’étymon cunnus a produit coño qui est l'équivalent de notre con moderne, en toutefois moins vulgaire[5] ; coney ou cony possède aujourd'hui cette acception en sus du sens animalier[4]. On notera que le portugais conho est un faux cognat ; dérivé cuneus, il n'a pas cette signification[6].

    Vers le XIXe siècle le vocable français prend un sens figuré injurieux et se met en place une construction adjectivale. L'emploi était alors misogyne, exploitant l'impuissance et la passivité du sexe féminin de l’imaginaire collectif. Aujourd'hui, l’absence fréquente d’accord en position d’attribut ou d’apposition (par ex. Elle est con.) rappelle l'origine nominale de l'expression, sans qu'il soit toutefois fait référence consciente à la vulve[1]. L'ancienne acception physiologique est aujourd'hui en voie d'obsolescence.


    Lien avec leurs équivalents germaniques [modifier]
    La parenté indo-européenne avec kut (néerlandais) et cunt (anglais) n'est pas établie[7].

    Cunnus provient en effet en proto-indo-européen soit de *kust- (intestin, rein, vessie)[8], soit de *skerǝ- (couper)[9] [10], soit de * (s)keu- (cacher)[11]. Les origines possibles de l’étymon germanique *kunton donnant cunt sont : *gwneH2/guneH2 (femme, cf. gynécologie, queen) soit *gen/gon (créer, devenir, cf. génétique, gamète) ou bien *geu- (creux, cavité)[8] [9] d'après la loi de Grimm. Toutefois certains relient le *kunton au latin cuneus (coin), un cognat possible de cunnus/con[9].


    Mots dérivés [modifier]
    On notera que le dérivé déconner avait jusqu'à la fin du XIXe siècle le sens premier de se retirer[12], sens qu'il a complètement perdu aujourd’hui. Son contraire enconner, signifiant pénétrer, composé sur le même mode qu'enculer, est aujourd’hui pratiquement désuet et réservé à la littérature érotique.

    Connard est formé par suffixation avec l’affixe péjoratif -ard mais il est possible que le mot ait été influencé par cornard ; il n'a, lui, qu'un sens uniquement figuré. Connasse, en revanche, désignait au départ et jusqu'au XXe siècle une prostituée de bas étage ou inexperte. Son sens figuré de femme sotte est attesté dès le XIXe[13]. Conneau et ses variantes graphiques connaud et connot, synonymes de connard, sont devenus obsolètes au cours du XXe siècle.

    Les autres dérivés modernes, utilisés dans le sens figuré uniquement sont : déconnage et déconne pour l'action de débiter ou faire des sottises, déconneur pour celui qui aime à les dire ou à les faire, connement en tant qu'adverbe et connerie pour chose stupide ou sans intérêt.

    Il est à noter que les patronymes Conne, Connard, Connart et variantes n'ont aucun rapport étymologique avec le mot con : en Europe continentale, ils proviennent du germanique con(hardt) signifiant « brave et dur » (à rapprocher du néerlandais koen, « courageux » et de l'anglais hard, « dur »)[14], [15] Chez les personnes d’origine irlandaise, Connard et Connart sont des dérivés de Connacht[15].


    Un mot tabou ? [modifier]
    Jusqu'aux débuts du XXe siècle le mot avait une connotation particulièrement vulgaire en particulier dans son acception physiologique ; il n’était employé dans des écrits publics que pour mieux enfoncer : « Ces mégères révolutionnaires, qui pissent à con béant sur les cadavres des gens qu’elles ont égorgés »[16]. La bassesse du vocable est toutefois déplorée par Jules Michelet qui indique :

    « C'est une impiété inepte d’avoir fait du mot con un terme bas, une injure. Le mépris de la faiblesse ? Mais nous sommes si heureux qu’elles soient faibles. C’est non seulement le propagateur de la nature, mais le conciliateur, le vrai fond de la vie sociale pour l’homme. »
    — Journal, 1887, Jules Michelet

    En 1928, Louis Aragon dut faire publier clandestinement Le Con d’Irène, un roman érotique, pour s'éviter les foudres de la censure. Ce n'est qu’en 1968 que Régine Deforges le republie sous le titre édulcoré Irène ; le livre est tout de même saisi pour son contenu érotique[17] [18].

    Dans son sens figuré, le mot se voit de plus en plus employé après la Seconde Guerre mondiale et apparaît dans des œuvres de nombreux écrivains comme Louis-Ferdinand Céline, Louis Aragon ou Raymond Queneau. Toutefois, le « Où que tu ailles, tu te feras piquer, eh con ! » lancé par le préfet de la Sarthe Jacques Gandouin à un preneur d’otages lui valut une suspension de la part du ministre de l'Intérieur Michel Poniatowski pour « attitude non conforme à celle que l’on attend d’un haut fonctionnaire »[19] : preuve que le substantif n’était pas encore bien accepté en 1975, malgré sa pertinence dans la situation.

    Aujourd'hui le mot peut être employé par un homme politique sans que cela fasse scandale — pourvu qu’il ne soit pas utilisé de manière insultante : le premier ministre français, Dominique de Villepin pourra dire en mars 2006 « Ils vont s’apercevoir que je suis assez con pour aller jusqu’au bout. » au sujet de la crise du contrat première embauche[20] sans que le vocabulaire utilisé ne gêne le moins du monde.

    On a même pu lire le mot (années 2000) dans le très sage Journal de Spirou[réf. nécessaire].


    Usage contemporain et littéraire [modifier]

    Le personnage du con [modifier]
    « On est toujours le con de quelqu'un. »
    — Expression populaire.

    Le mot jouit d'une grande popularité. Le personnage du con, celui que l’on moque et dont on veut se différencier, est omniprésent dans la littérature, la chanson ou la culture populaire françaises.

    On se souvient du méprisant « J'aime voir de mon balcon passer les cons » (Le Pornographe du phonographe), du descriptif « Quand on est con, on est con » (refrain du Temps ne fait rien à l’affaire) ou du répétitif « Avec mon bouquet de fleur/mon pistolet/etc. j’avais l'air d’un con, ma mère » (Marinette) de Georges Brassens. Le film Le Dîner de cons de Francis Veber, avec Thierry Lhermitte et Jacques Villeret, dépeint le personnage du con, dans le sens idiot, celui que l’on invite pour s'en gausser. L'expression roi des cons amplifie le sens du mot, elle est mise en musique par Georges Brassens dans Le Roi ; Renaud au contraire prétend qu'en cas d'abdication du roi des cons, « Il y aurait cinquante millions de prétendants » (c’est-à-dire tous les français) dans Hexagone.

    Une tradition estudiantine légendaire de l'École normale supérieure est de désigner le cuisinier ou l'intendant responsable d'une nourriture particulièrement exécrable de « Quel khon ». Il s'agit d'une cérémonie organisée au réfectoire par le cacique général (1er reçu au concours d'entrée de lettres classiques) :

    « Marjaurie, qui avait la voix ronde et chaude, énonca d'abord, amplement :
    — Messieurs, un Quel Khon au Pot !
    Puis :
    — Un, deux, trois. Alors, les deux syllabes rituelles, proférées par les cent cinquante jeunes hommes, chacune des deux avec la même force, et sur un rythme aussi lent qu'un pas de parade, « Quel... Khon ! » formèrent deux hurlements successifs ou plutôt deux énormes coups de gong, que continua un fracas de grosses assiettes de bistrot jetées à toute volée contre le sol ; bruit si nourri et si prolongé que même ceux qui avaient crié le plus fort se demandaient avec un rien d'anxiété combien durerait le délire de leur propre multitude. »
    — Jules Romains, Les Hommes de bonne volonté, livre 3, chapitre 3

    Le con est aussi le ressortissant d'un pays étranger que l'on raille dans les blagues à caractère raciste ou xénophobe : en France, les blagues belges visent les voisins wallons, en Amérique latine, les Galiciens (les Espagnols par synecdoque) sont vus comme des cons (pendejos).


    Jeux sur la polysémie [modifier]
    Certains ont utilisé à des fins poétiques la polysémie du mot. Georges Brassens ne s'est pas fait prier, avec Le Blason, une ode au sexe de la femme. Il déclare déplorer la bassesse avec laquelle ses contemporains désignent « cet incomparable instrument de bonheur » :

    Mais le pire de tous est un petit vocable
    De trois lettres pas plus, familier, coutumier
    […]
    Honte à celui-là qui, par dépit, par gageure,
    Dota du même terme en son fiel venimeux
    Ce grand ami de l’homme et la cinglante injure
    Celui-là, c’est probable, en était un fameux.
    […]
    La male peste soit de cette homonymie !
    C'est injuste, Madame, et c'est désobligeant
    Que ce morceau de roi de votre anatomie
    Porte le même nom qu'une foule de gens.

    Pierre Perret n’est pas en reste avec Celui d’Alice (1974) :

    Si je me réfère
    À mon dictionnaire
    Il est temps de faire
    La définition
    De ce mot espiègle
    Qui échappe à la règle
    Plus noble qu’un aigle
    Dans sa condition
    Ce mot vous le dites
    Censeurs hypocrites
    Établissez vite
    Son vrai sens profond
    Car si on l’ausculte
    Au lieu d’une insulte
    On peut faire un culte
    Du joli mot con



    Usage politique et militaire [modifier]
    « Mort aux cons ! » est un slogan du jargon militaire utilisé pour stigmatiser l’ennemi. En 1944, le capitaine Raymond Dronne des Forces françaises libres (9e compagnie de combat du Régiment de marche du Tchad puis 2e Division Blindée) baptise sa jeep « mort aux cons » [21], expression à laquelle De Gaulle aurait répondu « Vaste programme ! »

    Aujourd’hui, le slogan est fréquemment utilisé par les milieux d'extrême gauche ou alternatifs pour désigner l'ennemi à abattre. Par exemple, un collectif de graffiteurs se fait appeler MAC, acronyme de « Mort aux cons ». Le chanteur Renaud chante la vie d'un personnage anarchiste dans ces termes : « N'empêche que Mort aux cons dans la cage d’escalier, c'est moi qui l’ai marqué, c’est vous dire si j'ai raison ! » (Dans mon HLM). Interpellé lors d’un meeting en 1968, De Gaulle aurait répliqué : « Vaste programme, en effet ! ». À cette époque, le con du gauchiste était celui qui rentrait dans le cadre du système : « Élections, piège à cons ». L'ennemi peut être de l’autre côté de l'échiquier : le directeur de publication du site internet des Jeunesses identitaires (affiliées au Bloc identitaire) est passé en jugement pour diffamation dont certains termes étaient « Vieux con de gauche, ça se soigne, docteur ? » [22]. En 1979, suite à un article de Michel Droit dans le Figaro dénonçant la version reggae de la Marseillaise composée par Serge Gainsbourg (Aux armes et cætera), celui-ci fit circuler un mot qui passa à la postérité : « On a pas le con d'être aussi Droit »[23].


    Usages régionaux et expressions [modifier]
    Dans le Sud de la France, en particulier à Toulouse où il se prononce [cõ ͊ŋ], con ou son dérivé bouducon est utilisé de manière impersonnelle comme interjection. Il est utilisé fréquemment dans le registre familier en début ou fin de phrase, à l'instar de putain ou putain con. On résume souvent : « Putain, con, c'est la ponctuation. »[24].

    À Marseille, l'interpellation « Oh! Con! » est utilisé de manière non injurieuse entre amis ou collègues. Certaines expressions composées avec con, comme les plus connues Le con de ta/sa mère !, Le con de ta/sa race ! et Le con de Manon, peuvent s'y employer de manière exclamative, en l'absence de personne à injurier[25]. (Bien sûr certaines d'entre elles conservent un emploi injurieux, comme les deux premières précédemment citées [réf. nécessaire]). On remarquera le parallélisme avec les expressions du genre enculé de ta race ou de ta mère dans lequel la race ou la mère sont des compléments sans signification réelle, uniquement destinés à renforcer l'expression.

    Dans son sens figuré, le vocable a perdu une grande partie de sa force, dans le registre familier du moins. Aussi un grand nombre d'expressions le renforcent-elles par le biais d'une comparaison avec un objet, un animal ou une situation symbolisant la bêtise : con comme un balai, con comme la lune, con comme ses pieds, con comme un comptoir sans verre, con comme un bol, con comme un jeune chien, con comme une valise sans poignée (expression chère à Jacques Chirac), [26]. À cette fin, il est souvent affublé d’un adjectif : gros con, sale con, petit con, pauvre con ou vieux con.


    Contrepets connus [modifier]
    L'art de la contrepèterie fait souvent intervenir le vocable, dans son sens premier, ou ses dérivés. Les plus connus sont les contrepets suivants :

    « À Beaumont-le-Vicomte », François Rabelais[27]
    « Une belle thèse avec des bons côtés », Luc Étienne[27]
    « Ce bond est digne d'un comanche », Ahmédée et Lharidelle[27]
    Conan le Barbare, titre de film contenant un contrepet involontaire
    « Sur l'Album de la Comtesse », titre de la rubrique de contrepets du Canard enchaîné
    « L'art de décaler les sons », définition autoréférente de la contrepèterie et titre d'un ouvrage sur le sujet[28]

    Citations célèbres [modifier]
    Voir aussi sur Wikiquote les citations « Con ».On attribue à De Gaulle les réponse suivantes à « Mort aux cons ! » : « Vaste programme »[29] et « Lourde tâche »[30].
    « J'ai divisé la société en deux catégories : mes amis ou mes cons à moi et les cons des autres que je ne supporte pas », Michel Audiard[31].
    « Quand vous citez un texte con, n'oubliez pas le contexte », Jacques Prévert[32].
    « Il ne faut jamais prendre les gens pour des cons mais il ne faut pas oublier qu'ils le sont », Les publicitaires, Les Inconnus.
    « La mort c'est un peu comme la connerie. Le mort il ne sait pas qu’il est mort, ce sont les autres qui sont tristes. Pour le con c’est pareil… », Philippe Geluck[33].
    « Et toi, petit con, penses-tu que ce soit le monde, la famille, l'époque où te poser ? Pas encore là et déjà de mauvaises fréquentations ! », Daniel Pennac[34].
    « Si un con admet qu'il est con, c’est qu'il ne l'est pas vraiment. Or s'il ne l'est pas, et qu'il admet qu'il l'est, c'est qu'il est con quand même », Carali[35] .
    « Parfois, les cons sont utiles. Ils mettent en valeur », Jean-François Deniau[36].
    « Les cons ça ose tout, c'est même à ça qu'on les reconnaît », Michel Audiard[37].

    Notes [modifier]
    ↑ a  b  c  Entrée « con » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Entrée « connil, connin » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Entrée « lapin » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ a  b  Coney » sur Online Etymology Dictionary
    ↑ Entrée « coño » du Diccionario de la Real Academia Española
    ↑ Entrée « conho » sur Língua Portugesa On-Line
    ↑ Cunt: Etymology sur le site Cunt: A Cultural History, visité le 17 août 2006
    ↑ a  b  " Cunnus " sur Database query to Indo-European etymology
    ↑ a  b  c  " Cunt " sur Online Etymology Dictionary
    ↑ « *skerǝ- » sur Database query to Indo-European etymology.
    ↑ The Etymology of sexual slang, visité le 17 août 2006
    ↑ « déconner » dans le Dictionnaire érotique moderne de Delveau
    ↑ Entrée « connard, conneau, connaud, connos » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Noms de famille commençant par un C
    ↑ a  b  Le nom de famille Connart en Belgique et ailleurs
    ↑ Journal, 1885, Jules et Edmond de Goncourt
    ↑ « Censure » sur le site du Quid, visité le 17 août 2006
    ↑ Le parcours d'une femme éditeur, visité le 17 août 2006
    ↑ Les Sarthois célèbres sur http://www.sarthe.com évoque des « propos piquants » et la suspension
    ↑ Quand l’humour se marie à la politique…, Le Figaro du 23 mai 2006, rubrique « People et insolite » [lire en ligne]
    ↑ Il y a soixante ans, la libération de Paris…, archives de France 2, visitées le 18 août 2006
    ↑ , Le Nouvel Observateur du 3 août 2005
    ↑ Voir l'article du Monde du 31/08/06.
    ↑ Putain » sur le Dictionnaire d’argot et de français familier
    ↑ « Manon » dans Le dictionnaire marseillais — le parler massaliote de A à Z, site du Le Transbordeur de Marseille, visité en juillet 2006
    ↑ Recherche de « con comme » sur le Dictionnaire d'argot et de français familier
    ↑ a  b  c  Art du contrepet
    ↑ Joël Martin, Manuel de contrepet, l'art de décaler les sons, Albin Michel, 1986, Paris
    ↑ Mort aux cons : vaste programme !, webzine samizdat.net rubrique « feu à volonté », entrée du 4 janvier 2004
    ↑ Août 1944 : Libération de Paris, Stéphane Delogu (dir.), sur le site « Juin 1944 : Un vent de liberté »
    ↑ Michel Audiard, dans les Yeux de l’amour, film de Denys de La Patellière, script publié par Films Pomereu, 1959
    ↑ Entrée Jacques Prévert sur http://www.ninasiget.com
    ↑ Philippe Geluck, Le Chat, à préciser
    ↑ Daniel Pennac, Monsieur Malaussène, 1995
    ↑ Carali, Le Petit Psikopat Illustré
    ↑ À propos d'un préfet du Cher, nouvellement nommé suite à la victoire de la gauche en 1981, qui avait voulu interdire à J.F. Deniau (président du conseil général du Cher) de déposer une gerbe à l'occasion de l'inauguration d'un monument commémoratif de la Résistance dans le département. Gaston Defferre (alors ministre de l'Intérieur du gouvernement socialiste de Pierre Mauroy), indigné par l'attitude du préfet, avait proposé à Deniau de le « faire sauter ». Deniau l'en avait dissuadé, et s'était justifié par cette phrase (anecdote racontée dans Survivre, pp. 157-15.
    ↑ Michel Audiard, Les Tontons flingueurs, film de Georges Lautner (1963)

    Voir aussi [modifier]
    Voir « con » sur le Wiktionnaire.


    Liens internes [modifier]
    Insulte
    Misogynie

    Bibliographie [modifier]
    Le Con d’Irène (192, roman érotique de Louis Aragon
    Et le singe devint con : l'aurore de l'humanité (1972), de François Cavanna
    Les Cons (1973), roman policier de San-Antonio
    J'suis pas plus con qu'un autre (1976), texte écrit directement en français par Henry Miller.
    Les Deux Cons (1993), bande dessinée de Kafka
    Le Vrai Con maltais (2002), tome de la bande dessinée Le Poulpe, parodie du titre Le Faucon maltais
    Éloge de la connerie (2004), essai de Gouro Marco

    Filmographie [modifier]
    Comment réussir quand on est con et pleurnichard (1974), film de Michel Audiard
    Le Roi des cons (1981), film de Claude Confortès
    P’tit Con (1984), film de Gérard Lauzier
    Le Courage d’un con (1995), film de Tommy Boy
    Mémoires d’un jeune con (1996) film de Patrick Aurignac
    Le Dîner de cons (199, film de Francis Veber

    Musicographie [modifier]
    Requiem pour un Con chanson de Serge Gainsbourg dans le film Le Pacha (196 de Georges Lautner
    Le Trou du con (1995), morceau du groupe de fusion metal Lofofora
    P’tite conne, chanson de Renaud dédiée à la fille de Bulle Ogier, Pascale, morte d’une overdose
    Le Roi, chanson de Georges Brassens sur le roi des cons
    Le Blason, ode au corps féminin de Georges Brassens, s'étend sur le vocable de trois lettres
    Le temps ne fait rien à l’affaire, chanson de Georges Brassens sur le thème « Quand on est con, on est con »
    Celui d’Alice, chanson de Pierre Perret hommage au sens ancien du mot
    Petite conne du chanteur Roméo
    La joie des cons et Un con de progrès du groupe Les Malpolis
    Hé ben t'es con, chanson de Didier Super



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    Le con est un mot français vulgaire qui désigne à l’origine le sexe de la femme. Au XXIe siècle, il s’utilise surtout comme une insulte destinée à une personne stupide, naïve ou désagréable, de même que ses dérivés « connard » et « connasse » qui se concentrent sur la dernière acception. Con a aussi un emploi impersonnel, souvent dépréciatif. Le mot connerie est formé sur le mot con.

    Sommaire [masquer]
    1 Étymologie
    1.1 Étymologie latine
    1.2 Lien avec leurs équivalents germaniques
    1.3 Mots dérivés
    2 Un mot tabou ?
    3 Usage contemporain et littéraire
    3.1 Le personnage du con
    3.2 Jeux sur la polysémie
    3.3 Usage politique et militaire
    3.4 Usages régionaux et expressions
    3.5 Contrepets connus
    4 Citations célèbres
    5 Notes
    6 Voir aussi
    6.1 Liens internes
    6.2 Bibliographie
    6.3 Filmographie
    6.4 Musicographie



    Étymologie [modifier]

    Étymologie latine [modifier]
    Con provient de l’étymon latin cunnus (vulve)[1]. Au Moyen Âge, les diminutifs connil et connin (latin cuniculus) désignaient le lapin ainsi que les conduits et tuyaux[2], pour être remplacé par le nom actuel de l’animal (de laperau) vers le XVe siècle en raison de l’usage persistant de l’acception vulgaire de con et connin[3], attestée dès le XIIe siècle dans le Roman de Renart[1]. On peut noter que le nom de l'animal a été conservé dans de nombreuses langues romanes : conejo en castillan, coniglio en italien, conill en catalan, coelho en portugais. Il a d’ailleurs été emprunté par l'anglais — ainsi qu’une partie importante des langues germaniques — via l'ancien français : coney, d’usage courant jusqu’au XIXe siècle[4]. En castillan, l’étymon cunnus a produit coño qui est l'équivalent de notre con moderne, en toutefois moins vulgaire[5] ; coney ou cony possède aujourd'hui cette acception en sus du sens animalier[4]. On notera que le portugais conho est un faux cognat ; dérivé cuneus, il n'a pas cette signification[6].

    Vers le XIXe siècle le vocable français prend un sens figuré injurieux et se met en place une construction adjectivale. L'emploi était alors misogyne, exploitant l'impuissance et la passivité du sexe féminin de l’imaginaire collectif. Aujourd'hui, l’absence fréquente d’accord en position d’attribut ou d’apposition (par ex. Elle est con.) rappelle l'origine nominale de l'expression, sans qu'il soit toutefois fait référence consciente à la vulve[1]. L'ancienne acception physiologique est aujourd'hui en voie d'obsolescence.


    Lien avec leurs équivalents germaniques [modifier]
    La parenté indo-européenne avec kut (néerlandais) et cunt (anglais) n'est pas établie[7].

    Cunnus provient en effet en proto-indo-européen soit de *kust- (intestin, rein, vessie)[8], soit de *skerǝ- (couper)[9] [10], soit de * (s)keu- (cacher)[11]. Les origines possibles de l’étymon germanique *kunton donnant cunt sont : *gwneH2/guneH2 (femme, cf. gynécologie, queen) soit *gen/gon (créer, devenir, cf. génétique, gamète) ou bien *geu- (creux, cavité)[8] [9] d'après la loi de Grimm. Toutefois certains relient le *kunton au latin cuneus (coin), un cognat possible de cunnus/con[9].


    Mots dérivés [modifier]
    On notera que le dérivé déconner avait jusqu'à la fin du XIXe siècle le sens premier de se retirer[12], sens qu'il a complètement perdu aujourd’hui. Son contraire enconner, signifiant pénétrer, composé sur le même mode qu'enculer, est aujourd’hui pratiquement désuet et réservé à la littérature érotique.

    Connard est formé par suffixation avec l’affixe péjoratif -ard mais il est possible que le mot ait été influencé par cornard ; il n'a, lui, qu'un sens uniquement figuré. Connasse, en revanche, désignait au départ et jusqu'au XXe siècle une prostituée de bas étage ou inexperte. Son sens figuré de femme sotte est attesté dès le XIXe[13]. Conneau et ses variantes graphiques connaud et connot, synonymes de connard, sont devenus obsolètes au cours du XXe siècle.

    Les autres dérivés modernes, utilisés dans le sens figuré uniquement sont : déconnage et déconne pour l'action de débiter ou faire des sottises, déconneur pour celui qui aime à les dire ou à les faire, connement en tant qu'adverbe et connerie pour chose stupide ou sans intérêt.

    Il est à noter que les patronymes Conne, Connard, Connart et variantes n'ont aucun rapport étymologique avec le mot con : en Europe continentale, ils proviennent du germanique con(hardt) signifiant « brave et dur » (à rapprocher du néerlandais koen, « courageux » et de l'anglais hard, « dur »)[14], [15] Chez les personnes d’origine irlandaise, Connard et Connart sont des dérivés de Connacht[15].


    Un mot tabou ? [modifier]
    Jusqu'aux débuts du XXe siècle le mot avait une connotation particulièrement vulgaire en particulier dans son acception physiologique ; il n’était employé dans des écrits publics que pour mieux enfoncer : « Ces mégères révolutionnaires, qui pissent à con béant sur les cadavres des gens qu’elles ont égorgés »[16]. La bassesse du vocable est toutefois déplorée par Jules Michelet qui indique :

    « C'est une impiété inepte d’avoir fait du mot con un terme bas, une injure. Le mépris de la faiblesse ? Mais nous sommes si heureux qu’elles soient faibles. C’est non seulement le propagateur de la nature, mais le conciliateur, le vrai fond de la vie sociale pour l’homme. »
    — Journal, 1887, Jules Michelet

    En 1928, Louis Aragon dut faire publier clandestinement Le Con d’Irène, un roman érotique, pour s'éviter les foudres de la censure. Ce n'est qu’en 1968 que Régine Deforges le republie sous le titre édulcoré Irène ; le livre est tout de même saisi pour son contenu érotique[17] [18].

    Dans son sens figuré, le mot se voit de plus en plus employé après la Seconde Guerre mondiale et apparaît dans des œuvres de nombreux écrivains comme Louis-Ferdinand Céline, Louis Aragon ou Raymond Queneau. Toutefois, le « Où que tu ailles, tu te feras piquer, eh con ! » lancé par le préfet de la Sarthe Jacques Gandouin à un preneur d’otages lui valut une suspension de la part du ministre de l'Intérieur Michel Poniatowski pour « attitude non conforme à celle que l’on attend d’un haut fonctionnaire »[19] : preuve que le substantif n’était pas encore bien accepté en 1975, malgré sa pertinence dans la situation.

    Aujourd'hui le mot peut être employé par un homme politique sans que cela fasse scandale — pourvu qu’il ne soit pas utilisé de manière insultante : le premier ministre français, Dominique de Villepin pourra dire en mars 2006 « Ils vont s’apercevoir que je suis assez con pour aller jusqu’au bout. » au sujet de la crise du contrat première embauche[20] sans que le vocabulaire utilisé ne gêne le moins du monde.

    On a même pu lire le mot (années 2000) dans le très sage Journal de Spirou[réf. nécessaire].


    Usage contemporain et littéraire [modifier]

    Le personnage du con [modifier]
    « On est toujours le con de quelqu'un. »
    — Expression populaire.

    Le mot jouit d'une grande popularité. Le personnage du con, celui que l’on moque et dont on veut se différencier, est omniprésent dans la littérature, la chanson ou la culture populaire françaises.

    On se souvient du méprisant « J'aime voir de mon balcon passer les cons » (Le Pornographe du phonographe), du descriptif « Quand on est con, on est con » (refrain du Temps ne fait rien à l’affaire) ou du répétitif « Avec mon bouquet de fleur/mon pistolet/etc. j’avais l'air d’un con, ma mère » (Marinette) de Georges Brassens. Le film Le Dîner de cons de Francis Veber, avec Thierry Lhermitte et Jacques Villeret, dépeint le personnage du con, dans le sens idiot, celui que l’on invite pour s'en gausser. L'expression roi des cons amplifie le sens du mot, elle est mise en musique par Georges Brassens dans Le Roi ; Renaud au contraire prétend qu'en cas d'abdication du roi des cons, « Il y aurait cinquante millions de prétendants » (c’est-à-dire tous les français) dans Hexagone.

    Une tradition estudiantine légendaire de l'École normale supérieure est de désigner le cuisinier ou l'intendant responsable d'une nourriture particulièrement exécrable de « Quel khon ». Il s'agit d'une cérémonie organisée au réfectoire par le cacique général (1er reçu au concours d'entrée de lettres classiques) :

    « Marjaurie, qui avait la voix ronde et chaude, énonca d'abord, amplement :
    — Messieurs, un Quel Khon au Pot !
    Puis :
    — Un, deux, trois. Alors, les deux syllabes rituelles, proférées par les cent cinquante jeunes hommes, chacune des deux avec la même force, et sur un rythme aussi lent qu'un pas de parade, « Quel... Khon ! » formèrent deux hurlements successifs ou plutôt deux énormes coups de gong, que continua un fracas de grosses assiettes de bistrot jetées à toute volée contre le sol ; bruit si nourri et si prolongé que même ceux qui avaient crié le plus fort se demandaient avec un rien d'anxiété combien durerait le délire de leur propre multitude. »
    — Jules Romains, Les Hommes de bonne volonté, livre 3, chapitre 3

    Le con est aussi le ressortissant d'un pays étranger que l'on raille dans les blagues à caractère raciste ou xénophobe : en France, les blagues belges visent les voisins wallons, en Amérique latine, les Galiciens (les Espagnols par synecdoque) sont vus comme des cons (pendejos).


    Jeux sur la polysémie [modifier]
    Certains ont utilisé à des fins poétiques la polysémie du mot. Georges Brassens ne s'est pas fait prier, avec Le Blason, une ode au sexe de la femme. Il déclare déplorer la bassesse avec laquelle ses contemporains désignent « cet incomparable instrument de bonheur » :

    Mais le pire de tous est un petit vocable
    De trois lettres pas plus, familier, coutumier
    […]
    Honte à celui-là qui, par dépit, par gageure,
    Dota du même terme en son fiel venimeux
    Ce grand ami de l’homme et la cinglante injure
    Celui-là, c’est probable, en était un fameux.
    […]
    La male peste soit de cette homonymie !
    C'est injuste, Madame, et c'est désobligeant
    Que ce morceau de roi de votre anatomie
    Porte le même nom qu'une foule de gens.

    Pierre Perret n’est pas en reste avec Celui d’Alice (1974) :

    Si je me réfère
    À mon dictionnaire
    Il est temps de faire
    La définition
    De ce mot espiègle
    Qui échappe à la règle
    Plus noble qu’un aigle
    Dans sa condition
    Ce mot vous le dites
    Censeurs hypocrites
    Établissez vite
    Son vrai sens profond
    Car si on l’ausculte
    Au lieu d’une insulte
    On peut faire un culte
    Du joli mot con



    Usage politique et militaire [modifier]
    « Mort aux cons ! » est un slogan du jargon militaire utilisé pour stigmatiser l’ennemi. En 1944, le capitaine Raymond Dronne des Forces françaises libres (9e compagnie de combat du Régiment de marche du Tchad puis 2e Division Blindée) baptise sa jeep « mort aux cons » [21], expression à laquelle De Gaulle aurait répondu « Vaste programme ! »

    Aujourd’hui, le slogan est fréquemment utilisé par les milieux d'extrême gauche ou alternatifs pour désigner l'ennemi à abattre. Par exemple, un collectif de graffiteurs se fait appeler MAC, acronyme de « Mort aux cons ». Le chanteur Renaud chante la vie d'un personnage anarchiste dans ces termes : « N'empêche que Mort aux cons dans la cage d’escalier, c'est moi qui l’ai marqué, c’est vous dire si j'ai raison ! » (Dans mon HLM). Interpellé lors d’un meeting en 1968, De Gaulle aurait répliqué : « Vaste programme, en effet ! ». À cette époque, le con du gauchiste était celui qui rentrait dans le cadre du système : « Élections, piège à cons ». L'ennemi peut être de l’autre côté de l'échiquier : le directeur de publication du site internet des Jeunesses identitaires (affiliées au Bloc identitaire) est passé en jugement pour diffamation dont certains termes étaient « Vieux con de gauche, ça se soigne, docteur ? » [22]. En 1979, suite à un article de Michel Droit dans le Figaro dénonçant la version reggae de la Marseillaise composée par Serge Gainsbourg (Aux armes et cætera), celui-ci fit circuler un mot qui passa à la postérité : « On a pas le con d'être aussi Droit »[23].


    Usages régionaux et expressions [modifier]
    Dans le Sud de la France, en particulier à Toulouse où il se prononce [cõ ͊ŋ], con ou son dérivé bouducon est utilisé de manière impersonnelle comme interjection. Il est utilisé fréquemment dans le registre familier en début ou fin de phrase, à l'instar de putain ou putain con. On résume souvent : « Putain, con, c'est la ponctuation. »[24].

    À Marseille, l'interpellation « Oh! Con! » est utilisé de manière non injurieuse entre amis ou collègues. Certaines expressions composées avec con, comme les plus connues Le con de ta/sa mère !, Le con de ta/sa race ! et Le con de Manon, peuvent s'y employer de manière exclamative, en l'absence de personne à injurier[25]. (Bien sûr certaines d'entre elles conservent un emploi injurieux, comme les deux premières précédemment citées [réf. nécessaire]). On remarquera le parallélisme avec les expressions du genre enculé de ta race ou de ta mère dans lequel la race ou la mère sont des compléments sans signification réelle, uniquement destinés à renforcer l'expression.

    Dans son sens figuré, le vocable a perdu une grande partie de sa force, dans le registre familier du moins. Aussi un grand nombre d'expressions le renforcent-elles par le biais d'une comparaison avec un objet, un animal ou une situation symbolisant la bêtise : con comme un balai, con comme la lune, con comme ses pieds, con comme un comptoir sans verre, con comme un bol, con comme un jeune chien, con comme une valise sans poignée (expression chère à Jacques Chirac), [26]. À cette fin, il est souvent affublé d’un adjectif : gros con, sale con, petit con, pauvre con ou vieux con.


    Contrepets connus [modifier]
    L'art de la contrepèterie fait souvent intervenir le vocable, dans son sens premier, ou ses dérivés. Les plus connus sont les contrepets suivants :

    « À Beaumont-le-Vicomte », François Rabelais[27]
    « Une belle thèse avec des bons côtés », Luc Étienne[27]
    « Ce bond est digne d'un comanche », Ahmédée et Lharidelle[27]
    Conan le Barbare, titre de film contenant un contrepet involontaire
    « Sur l'Album de la Comtesse », titre de la rubrique de contrepets du Canard enchaîné
    « L'art de décaler les sons », définition autoréférente de la contrepèterie et titre d'un ouvrage sur le sujet[28]

    Citations célèbres [modifier]
    Voir aussi sur Wikiquote les citations « Con ».On attribue à De Gaulle les réponse suivantes à « Mort aux cons ! » : « Vaste programme »[29] et « Lourde tâche »[30].
    « J'ai divisé la société en deux catégories : mes amis ou mes cons à moi et les cons des autres que je ne supporte pas », Michel Audiard[31].
    « Quand vous citez un texte con, n'oubliez pas le contexte », Jacques Prévert[32].
    « Il ne faut jamais prendre les gens pour des cons mais il ne faut pas oublier qu'ils le sont », Les publicitaires, Les Inconnus.
    « La mort c'est un peu comme la connerie. Le mort il ne sait pas qu’il est mort, ce sont les autres qui sont tristes. Pour le con c’est pareil… », Philippe Geluck[33].
    « Et toi, petit con, penses-tu que ce soit le monde, la famille, l'époque où te poser ? Pas encore là et déjà de mauvaises fréquentations ! », Daniel Pennac[34].
    « Si un con admet qu'il est con, c’est qu'il ne l'est pas vraiment. Or s'il ne l'est pas, et qu'il admet qu'il l'est, c'est qu'il est con quand même », Carali[35] .
    « Parfois, les cons sont utiles. Ils mettent en valeur », Jean-François Deniau[36].
    « Les cons ça ose tout, c'est même à ça qu'on les reconnaît », Michel Audiard[37].

    Notes [modifier]
    ↑ a  b  c  Entrée « con » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Entrée « connil, connin » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Entrée « lapin » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ a  b  Coney » sur Online Etymology Dictionary
    ↑ Entrée « coño » du Diccionario de la Real Academia Española
    ↑ Entrée « conho » sur Língua Portugesa On-Line
    ↑ Cunt: Etymology sur le site Cunt: A Cultural History, visité le 17 août 2006
    ↑ a  b  " Cunnus " sur Database query to Indo-European etymology
    ↑ a  b  c  " Cunt " sur Online Etymology Dictionary
    ↑ « *skerǝ- » sur Database query to Indo-European etymology.
    ↑ The Etymology of sexual slang, visité le 17 août 2006
    ↑ « déconner » dans le Dictionnaire érotique moderne de Delveau
    ↑ Entrée « connard, conneau, connaud, connos » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Noms de famille commençant par un C
    ↑ a  b  Le nom de famille Connart en Belgique et ailleurs
    ↑ Journal, 1885, Jules et Edmond de Goncourt
    ↑ « Censure » sur le site du Quid, visité le 17 août 2006
    ↑ Le parcours d'une femme éditeur, visité le 17 août 2006
    ↑ Les Sarthois célèbres sur http://www.sarthe.com évoque des « propos piquants » et la suspension
    ↑ Quand l’humour se marie à la politique…, Le Figaro du 23 mai 2006, rubrique « People et insolite » [lire en ligne]
    ↑ Il y a soixante ans, la libération de Paris…, archives de France 2, visitées le 18 août 2006
    ↑ , Le Nouvel Observateur du 3 août 2005
    ↑ Voir l'article du Monde du 31/08/06.
    ↑ Putain » sur le Dictionnaire d’argot et de français familier
    ↑ « Manon » dans Le dictionnaire marseillais — le parler massaliote de A à Z, site du Le Transbordeur de Marseille, visité en juillet 2006
    ↑ Recherche de « con comme » sur le Dictionnaire d'argot et de français familier
    ↑ a  b  c  Art du contrepet
    ↑ Joël Martin, Manuel de contrepet, l'art de décaler les sons, Albin Michel, 1986, Paris
    ↑ Mort aux cons : vaste programme !, webzine samizdat.net rubrique « feu à volonté », entrée du 4 janvier 2004
    ↑ Août 1944 : Libération de Paris, Stéphane Delogu (dir.), sur le site « Juin 1944 : Un vent de liberté »
    ↑ Michel Audiard, dans les Yeux de l’amour, film de Denys de La Patellière, script publié par Films Pomereu, 1959
    ↑ Entrée Jacques Prévert sur http://www.ninasiget.com
    ↑ Philippe Geluck, Le Chat, à préciser
    ↑ Daniel Pennac, Monsieur Malaussène, 1995
    ↑ Carali, Le Petit Psikopat Illustré
    ↑ À propos d'un préfet du Cher, nouvellement nommé suite à la victoire de la gauche en 1981, qui avait voulu interdire à J.F. Deniau (président du conseil général du Cher) de déposer une gerbe à l'occasion de l'inauguration d'un monument commémoratif de la Résistance dans le département. Gaston Defferre (alors ministre de l'Intérieur du gouvernement socialiste de Pierre Mauroy), indigné par l'attitude du préfet, avait proposé à Deniau de le « faire sauter ». Deniau l'en avait dissuadé, et s'était justifié par cette phrase (anecdote racontée dans Survivre, pp. 157-15.
    ↑ Michel Audiard, Les Tontons flingueurs, film de Georges Lautner (1963)

    Voir aussi [modifier]
    Voir « con » sur le Wiktionnaire.


    Liens internes [modifier]
    Insulte
    Misogynie

    Bibliographie [modifier]
    Le Con d’Irène (192, roman érotique de Louis Aragon
    Et le singe devint con : l'aurore de l'humanité (1972), de François Cavanna
    Les Cons (1973), roman policier de San-Antonio
    J'suis pas plus con qu'un autre (1976), texte écrit directement en français par Henry Miller.
    Les Deux Cons (1993), bande dessinée de Kafka
    Le Vrai Con maltais (2002), tome de la bande dessinée Le Poulpe, parodie du titre Le Faucon maltais
    Éloge de la connerie (2004), essai de Gouro Marco

    Filmographie [modifier]
    Comment réussir quand on est con et pleurnichard (1974), film de Michel Audiard
    Le Roi des cons (1981), film de Claude Confortès
    P’tit Con (1984), film de Gérard Lauzier
    Le Courage d’un con (1995), film de Tommy Boy
    Mémoires d’un jeune con (1996) film de Patrick Aurignac
    Le Dîner de cons (199, film de Francis Veber

    Musicographie [modifier]
    Requiem pour un Con chanson de Serge Gainsbourg dans le film Le Pacha (196 de Georges Lautner
    Le Trou du con (1995), morceau du groupe de fusion metal Lofofora
    P’tite conne, chanson de Renaud dédiée à la fille de Bulle Ogier, Pascale, morte d’une overdose
    Le Roi, chanson de Georges Brassens sur le roi des cons
    Le Blason, ode au corps féminin de Georges Brassens, s'étend sur le vocable de trois lettres
    Le temps ne fait rien à l’affaire, chanson de Georges Brassens sur le thème « Quand on est con, on est con »
    Celui d’Alice, chanson de Pierre Perret hommage au sens ancien du mot
    Petite conne du chanteur Roméo
    La joie des cons et Un con de progrès du groupe Les Malpolis
    Hé ben t'es con, chanson de Didier Super



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    Le con est un mot français vulgaire qui désigne à l’origine le sexe de la femme. Au XXIe siècle, il s’utilise surtout comme une insulte destinée à une personne stupide, naïve ou désagréable, de même que ses dérivés « connard » et « connasse » qui se concentrent sur la dernière acception. Con a aussi un emploi impersonnel, souvent dépréciatif. Le mot connerie est formé sur le mot con.

    Sommaire [masquer]
    1 Étymologie
    1.1 Étymologie latine
    1.2 Lien avec leurs équivalents germaniques
    1.3 Mots dérivés
    2 Un mot tabou ?
    3 Usage contemporain et littéraire
    3.1 Le personnage du con
    3.2 Jeux sur la polysémie
    3.3 Usage politique et militaire
    3.4 Usages régionaux et expressions
    3.5 Contrepets connus
    4 Citations célèbres
    5 Notes
    6 Voir aussi
    6.1 Liens internes
    6.2 Bibliographie
    6.3 Filmographie
    6.4 Musicographie



    Étymologie [modifier]

    Étymologie latine [modifier]
    Con provient de l’étymon latin cunnus (vulve)[1]. Au Moyen Âge, les diminutifs connil et connin (latin cuniculus) désignaient le lapin ainsi que les conduits et tuyaux[2], pour être remplacé par le nom actuel de l’animal (de laperau) vers le XVe siècle en raison de l’usage persistant de l’acception vulgaire de con et connin[3], attestée dès le XIIe siècle dans le Roman de Renart[1]. On peut noter que le nom de l'animal a été conservé dans de nombreuses langues romanes : conejo en castillan, coniglio en italien, conill en catalan, coelho en portugais. Il a d’ailleurs été emprunté par l'anglais — ainsi qu’une partie importante des langues germaniques — via l'ancien français : coney, d’usage courant jusqu’au XIXe siècle[4]. En castillan, l’étymon cunnus a produit coño qui est l'équivalent de notre con moderne, en toutefois moins vulgaire[5] ; coney ou cony possède aujourd'hui cette acception en sus du sens animalier[4]. On notera que le portugais conho est un faux cognat ; dérivé cuneus, il n'a pas cette signification[6].

    Vers le XIXe siècle le vocable français prend un sens figuré injurieux et se met en place une construction adjectivale. L'emploi était alors misogyne, exploitant l'impuissance et la passivité du sexe féminin de l’imaginaire collectif. Aujourd'hui, l’absence fréquente d’accord en position d’attribut ou d’apposition (par ex. Elle est con.) rappelle l'origine nominale de l'expression, sans qu'il soit toutefois fait référence consciente à la vulve[1]. L'ancienne acception physiologique est aujourd'hui en voie d'obsolescence.


    Lien avec leurs équivalents germaniques [modifier]
    La parenté indo-européenne avec kut (néerlandais) et cunt (anglais) n'est pas établie[7].

    Cunnus provient en effet en proto-indo-européen soit de *kust- (intestin, rein, vessie)[8], soit de *skerǝ- (couper)[9] [10], soit de * (s)keu- (cacher)[11]. Les origines possibles de l’étymon germanique *kunton donnant cunt sont : *gwneH2/guneH2 (femme, cf. gynécologie, queen) soit *gen/gon (créer, devenir, cf. génétique, gamète) ou bien *geu- (creux, cavité)[8] [9] d'après la loi de Grimm. Toutefois certains relient le *kunton au latin cuneus (coin), un cognat possible de cunnus/con[9].


    Mots dérivés [modifier]
    On notera que le dérivé déconner avait jusqu'à la fin du XIXe siècle le sens premier de se retirer[12], sens qu'il a complètement perdu aujourd’hui. Son contraire enconner, signifiant pénétrer, composé sur le même mode qu'enculer, est aujourd’hui pratiquement désuet et réservé à la littérature érotique.

    Connard est formé par suffixation avec l’affixe péjoratif -ard mais il est possible que le mot ait été influencé par cornard ; il n'a, lui, qu'un sens uniquement figuré. Connasse, en revanche, désignait au départ et jusqu'au XXe siècle une prostituée de bas étage ou inexperte. Son sens figuré de femme sotte est attesté dès le XIXe[13]. Conneau et ses variantes graphiques connaud et connot, synonymes de connard, sont devenus obsolètes au cours du XXe siècle.

    Les autres dérivés modernes, utilisés dans le sens figuré uniquement sont : déconnage et déconne pour l'action de débiter ou faire des sottises, déconneur pour celui qui aime à les dire ou à les faire, connement en tant qu'adverbe et connerie pour chose stupide ou sans intérêt.

    Il est à noter que les patronymes Conne, Connard, Connart et variantes n'ont aucun rapport étymologique avec le mot con : en Europe continentale, ils proviennent du germanique con(hardt) signifiant « brave et dur » (à rapprocher du néerlandais koen, « courageux » et de l'anglais hard, « dur »)[14], [15] Chez les personnes d’origine irlandaise, Connard et Connart sont des dérivés de Connacht[15].


    Un mot tabou ? [modifier]
    Jusqu'aux débuts du XXe siècle le mot avait une connotation particulièrement vulgaire en particulier dans son acception physiologique ; il n’était employé dans des écrits publics que pour mieux enfoncer : « Ces mégères révolutionnaires, qui pissent à con béant sur les cadavres des gens qu’elles ont égorgés »[16]. La bassesse du vocable est toutefois déplorée par Jules Michelet qui indique :

    « C'est une impiété inepte d’avoir fait du mot con un terme bas, une injure. Le mépris de la faiblesse ? Mais nous sommes si heureux qu’elles soient faibles. C’est non seulement le propagateur de la nature, mais le conciliateur, le vrai fond de la vie sociale pour l’homme. »
    — Journal, 1887, Jules Michelet

    En 1928, Louis Aragon dut faire publier clandestinement Le Con d’Irène, un roman érotique, pour s'éviter les foudres de la censure. Ce n'est qu’en 1968 que Régine Deforges le republie sous le titre édulcoré Irène ; le livre est tout de même saisi pour son contenu érotique[17] [18].

    Dans son sens figuré, le mot se voit de plus en plus employé après la Seconde Guerre mondiale et apparaît dans des œuvres de nombreux écrivains comme Louis-Ferdinand Céline, Louis Aragon ou Raymond Queneau. Toutefois, le « Où que tu ailles, tu te feras piquer, eh con ! » lancé par le préfet de la Sarthe Jacques Gandouin à un preneur d’otages lui valut une suspension de la part du ministre de l'Intérieur Michel Poniatowski pour « attitude non conforme à celle que l’on attend d’un haut fonctionnaire »[19] : preuve que le substantif n’était pas encore bien accepté en 1975, malgré sa pertinence dans la situation.

    Aujourd'hui le mot peut être employé par un homme politique sans que cela fasse scandale — pourvu qu’il ne soit pas utilisé de manière insultante : le premier ministre français, Dominique de Villepin pourra dire en mars 2006 « Ils vont s’apercevoir que je suis assez con pour aller jusqu’au bout. » au sujet de la crise du contrat première embauche[20] sans que le vocabulaire utilisé ne gêne le moins du monde.

    On a même pu lire le mot (années 2000) dans le très sage Journal de Spirou[réf. nécessaire].


    Usage contemporain et littéraire [modifier]

    Le personnage du con [modifier]
    « On est toujours le con de quelqu'un. »
    — Expression populaire.

    Le mot jouit d'une grande popularité. Le personnage du con, celui que l’on moque et dont on veut se différencier, est omniprésent dans la littérature, la chanson ou la culture populaire françaises.

    On se souvient du méprisant « J'aime voir de mon balcon passer les cons » (Le Pornographe du phonographe), du descriptif « Quand on est con, on est con » (refrain du Temps ne fait rien à l’affaire) ou du répétitif « Avec mon bouquet de fleur/mon pistolet/etc. j’avais l'air d’un con, ma mère » (Marinette) de Georges Brassens. Le film Le Dîner de cons de Francis Veber, avec Thierry Lhermitte et Jacques Villeret, dépeint le personnage du con, dans le sens idiot, celui que l’on invite pour s'en gausser. L'expression roi des cons amplifie le sens du mot, elle est mise en musique par Georges Brassens dans Le Roi ; Renaud au contraire prétend qu'en cas d'abdication du roi des cons, « Il y aurait cinquante millions de prétendants » (c’est-à-dire tous les français) dans Hexagone.

    Une tradition estudiantine légendaire de l'École normale supérieure est de désigner le cuisinier ou l'intendant responsable d'une nourriture particulièrement exécrable de « Quel khon ». Il s'agit d'une cérémonie organisée au réfectoire par le cacique général (1er reçu au concours d'entrée de lettres classiques) :

    « Marjaurie, qui avait la voix ronde et chaude, énonca d'abord, amplement :
    — Messieurs, un Quel Khon au Pot !
    Puis :
    — Un, deux, trois. Alors, les deux syllabes rituelles, proférées par les cent cinquante jeunes hommes, chacune des deux avec la même force, et sur un rythme aussi lent qu'un pas de parade, « Quel... Khon ! » formèrent deux hurlements successifs ou plutôt deux énormes coups de gong, que continua un fracas de grosses assiettes de bistrot jetées à toute volée contre le sol ; bruit si nourri et si prolongé que même ceux qui avaient crié le plus fort se demandaient avec un rien d'anxiété combien durerait le délire de leur propre multitude. »
    — Jules Romains, Les Hommes de bonne volonté, livre 3, chapitre 3

    Le con est aussi le ressortissant d'un pays étranger que l'on raille dans les blagues à caractère raciste ou xénophobe : en France, les blagues belges visent les voisins wallons, en Amérique latine, les Galiciens (les Espagnols par synecdoque) sont vus comme des cons (pendejos).


    Jeux sur la polysémie [modifier]
    Certains ont utilisé à des fins poétiques la polysémie du mot. Georges Brassens ne s'est pas fait prier, avec Le Blason, une ode au sexe de la femme. Il déclare déplorer la bassesse avec laquelle ses contemporains désignent « cet incomparable instrument de bonheur » :

    Mais le pire de tous est un petit vocable
    De trois lettres pas plus, familier, coutumier
    […]
    Honte à celui-là qui, par dépit, par gageure,
    Dota du même terme en son fiel venimeux
    Ce grand ami de l’homme et la cinglante injure
    Celui-là, c’est probable, en était un fameux.
    […]
    La male peste soit de cette homonymie !
    C'est injuste, Madame, et c'est désobligeant
    Que ce morceau de roi de votre anatomie
    Porte le même nom qu'une foule de gens.

    Pierre Perret n’est pas en reste avec Celui d’Alice (1974) :

    Si je me réfère
    À mon dictionnaire
    Il est temps de faire
    La définition
    De ce mot espiègle
    Qui échappe à la règle
    Plus noble qu’un aigle
    Dans sa condition
    Ce mot vous le dites
    Censeurs hypocrites
    Établissez vite
    Son vrai sens profond
    Car si on l’ausculte
    Au lieu d’une insulte
    On peut faire un culte
    Du joli mot con



    Usage politique et militaire [modifier]
    « Mort aux cons ! » est un slogan du jargon militaire utilisé pour stigmatiser l’ennemi. En 1944, le capitaine Raymond Dronne des Forces françaises libres (9e compagnie de combat du Régiment de marche du Tchad puis 2e Division Blindée) baptise sa jeep « mort aux cons » [21], expression à laquelle De Gaulle aurait répondu « Vaste programme ! »

    Aujourd’hui, le slogan est fréquemment utilisé par les milieux d'extrême gauche ou alternatifs pour désigner l'ennemi à abattre. Par exemple, un collectif de graffiteurs se fait appeler MAC, acronyme de « Mort aux cons ». Le chanteur Renaud chante la vie d'un personnage anarchiste dans ces termes : « N'empêche que Mort aux cons dans la cage d’escalier, c'est moi qui l’ai marqué, c’est vous dire si j'ai raison ! » (Dans mon HLM). Interpellé lors d’un meeting en 1968, De Gaulle aurait répliqué : « Vaste programme, en effet ! ». À cette époque, le con du gauchiste était celui qui rentrait dans le cadre du système : « Élections, piège à cons ». L'ennemi peut être de l’autre côté de l'échiquier : le directeur de publication du site internet des Jeunesses identitaires (affiliées au Bloc identitaire) est passé en jugement pour diffamation dont certains termes étaient « Vieux con de gauche, ça se soigne, docteur ? » [22]. En 1979, suite à un article de Michel Droit dans le Figaro dénonçant la version reggae de la Marseillaise composée par Serge Gainsbourg (Aux armes et cætera), celui-ci fit circuler un mot qui passa à la postérité : « On a pas le con d'être aussi Droit »[23].


    Usages régionaux et expressions [modifier]
    Dans le Sud de la France, en particulier à Toulouse où il se prononce [cõ ͊ŋ], con ou son dérivé bouducon est utilisé de manière impersonnelle comme interjection. Il est utilisé fréquemment dans le registre familier en début ou fin de phrase, à l'instar de putain ou putain con. On résume souvent : « Putain, con, c'est la ponctuation. »[24].

    À Marseille, l'interpellation « Oh! Con! » est utilisé de manière non injurieuse entre amis ou collègues. Certaines expressions composées avec con, comme les plus connues Le con de ta/sa mère !, Le con de ta/sa race ! et Le con de Manon, peuvent s'y employer de manière exclamative, en l'absence de personne à injurier[25]. (Bien sûr certaines d'entre elles conservent un emploi injurieux, comme les deux premières précédemment citées [réf. nécessaire]). On remarquera le parallélisme avec les expressions du genre enculé de ta race ou de ta mère dans lequel la race ou la mère sont des compléments sans signification réelle, uniquement destinés à renforcer l'expression.

    Dans son sens figuré, le vocable a perdu une grande partie de sa force, dans le registre familier du moins. Aussi un grand nombre d'expressions le renforcent-elles par le biais d'une comparaison avec un objet, un animal ou une situation symbolisant la bêtise : con comme un balai, con comme la lune, con comme ses pieds, con comme un comptoir sans verre, con comme un bol, con comme un jeune chien, con comme une valise sans poignée (expression chère à Jacques Chirac), [26]. À cette fin, il est souvent affublé d’un adjectif : gros con, sale con, petit con, pauvre con ou vieux con.


    Contrepets connus [modifier]
    L'art de la contrepèterie fait souvent intervenir le vocable, dans son sens premier, ou ses dérivés. Les plus connus sont les contrepets suivants :

    « À Beaumont-le-Vicomte », François Rabelais[27]
    « Une belle thèse avec des bons côtés », Luc Étienne[27]
    « Ce bond est digne d'un comanche », Ahmédée et Lharidelle[27]
    Conan le Barbare, titre de film contenant un contrepet involontaire
    « Sur l'Album de la Comtesse », titre de la rubrique de contrepets du Canard enchaîné
    « L'art de décaler les sons », définition autoréférente de la contrepèterie et titre d'un ouvrage sur le sujet[28]

    Citations célèbres [modifier]
    Voir aussi sur Wikiquote les citations « Con ».On attribue à De Gaulle les réponse suivantes à « Mort aux cons ! » : « Vaste programme »[29] et « Lourde tâche »[30].
    « J'ai divisé la société en deux catégories : mes amis ou mes cons à moi et les cons des autres que je ne supporte pas », Michel Audiard[31].
    « Quand vous citez un texte con, n'oubliez pas le contexte », Jacques Prévert[32].
    « Il ne faut jamais prendre les gens pour des cons mais il ne faut pas oublier qu'ils le sont », Les publicitaires, Les Inconnus.
    « La mort c'est un peu comme la connerie. Le mort il ne sait pas qu’il est mort, ce sont les autres qui sont tristes. Pour le con c’est pareil… », Philippe Geluck[33].
    « Et toi, petit con, penses-tu que ce soit le monde, la famille, l'époque où te poser ? Pas encore là et déjà de mauvaises fréquentations ! », Daniel Pennac[34].
    « Si un con admet qu'il est con, c’est qu'il ne l'est pas vraiment. Or s'il ne l'est pas, et qu'il admet qu'il l'est, c'est qu'il est con quand même », Carali[35] .
    « Parfois, les cons sont utiles. Ils mettent en valeur », Jean-François Deniau[36].
    « Les cons ça ose tout, c'est même à ça qu'on les reconnaît », Michel Audiard[37].

    Notes [modifier]
    ↑ a  b  c  Entrée « con » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Entrée « connil, connin » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Entrée « lapin » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ a  b  Coney » sur Online Etymology Dictionary
    ↑ Entrée « coño » du Diccionario de la Real Academia Española
    ↑ Entrée « conho » sur Língua Portugesa On-Line
    ↑ Cunt: Etymology sur le site Cunt: A Cultural History, visité le 17 août 2006
    ↑ a  b  " Cunnus " sur Database query to Indo-European etymology
    ↑ a  b  c  " Cunt " sur Online Etymology Dictionary
    ↑ « *skerǝ- » sur Database query to Indo-European etymology.
    ↑ The Etymology of sexual slang, visité le 17 août 2006
    ↑ « déconner » dans le Dictionnaire érotique moderne de Delveau
    ↑ Entrée « connard, conneau, connaud, connos » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Noms de famille commençant par un C
    ↑ a  b  Le nom de famille Connart en Belgique et ailleurs
    ↑ Journal, 1885, Jules et Edmond de Goncourt
    ↑ « Censure » sur le site du Quid, visité le 17 août 2006
    ↑ Le parcours d'une femme éditeur, visité le 17 août 2006
    ↑ Les Sarthois célèbres sur http://www.sarthe.com évoque des « propos piquants » et la suspension
    ↑ Quand l’humour se marie à la politique…, Le Figaro du 23 mai 2006, rubrique « People et insolite » [lire en ligne]
    ↑ Il y a soixante ans, la libération de Paris…, archives de France 2, visitées le 18 août 2006
    ↑ , Le Nouvel Observateur du 3 août 2005
    ↑ Voir l'article du Monde du 31/08/06.
    ↑ Putain » sur le Dictionnaire d’argot et de français familier
    ↑ « Manon » dans Le dictionnaire marseillais — le parler massaliote de A à Z, site du Le Transbordeur de Marseille, visité en juillet 2006
    ↑ Recherche de « con comme » sur le Dictionnaire d'argot et de français familier
    ↑ a  b  c  Art du contrepet
    ↑ Joël Martin, Manuel de contrepet, l'art de décaler les sons, Albin Michel, 1986, Paris
    ↑ Mort aux cons : vaste programme !, webzine samizdat.net rubrique « feu à volonté », entrée du 4 janvier 2004
    ↑ Août 1944 : Libération de Paris, Stéphane Delogu (dir.), sur le site « Juin 1944 : Un vent de liberté »
    ↑ Michel Audiard, dans les Yeux de l’amour, film de Denys de La Patellière, script publié par Films Pomereu, 1959
    ↑ Entrée Jacques Prévert sur http://www.ninasiget.com
    ↑ Philippe Geluck, Le Chat, à préciser
    ↑ Daniel Pennac, Monsieur Malaussène, 1995
    ↑ Carali, Le Petit Psikopat Illustré
    ↑ À propos d'un préfet du Cher, nouvellement nommé suite à la victoire de la gauche en 1981, qui avait voulu interdire à J.F. Deniau (président du conseil général du Cher) de déposer une gerbe à l'occasion de l'inauguration d'un monument commémoratif de la Résistance dans le département. Gaston Defferre (alors ministre de l'Intérieur du gouvernement socialiste de Pierre Mauroy), indigné par l'attitude du préfet, avait proposé à Deniau de le « faire sauter ». Deniau l'en avait dissuadé, et s'était justifié par cette phrase (anecdote racontée dans Survivre, pp. 157-15.
    ↑ Michel Audiard, Les Tontons flingueurs, film de Georges Lautner (1963)

    Voir aussi [modifier]
    Voir « con » sur le Wiktionnaire.


    Liens internes [modifier]
    Insulte
    Misogynie

    Bibliographie [modifier]
    Le Con d’Irène (192, roman érotique de Louis Aragon
    Et le singe devint con : l'aurore de l'humanité (1972), de François Cavanna
    Les Cons (1973), roman policier de San-Antonio
    J'suis pas plus con qu'un autre (1976), texte écrit directement en français par Henry Miller.
    Les Deux Cons (1993), bande dessinée de Kafka
    Le Vrai Con maltais (2002), tome de la bande dessinée Le Poulpe, parodie du titre Le Faucon maltais
    Éloge de la connerie (2004), essai de Gouro Marco

    Filmographie [modifier]
    Comment réussir quand on est con et pleurnichard (1974), film de Michel Audiard
    Le Roi des cons (1981), film de Claude Confortès
    P’tit Con (1984), film de Gérard Lauzier
    Le Courage d’un con (1995), film de Tommy Boy
    Mémoires d’un jeune con (1996) film de Patrick Aurignac
    Le Dîner de cons (199, film de Francis Veber

    Musicographie [modifier]
    Requiem pour un Con chanson de Serge Gainsbourg dans le film Le Pacha (196 de Georges Lautner
    Le Trou du con (1995), morceau du groupe de fusion metal Lofofora
    P’tite conne, chanson de Renaud dédiée à la fille de Bulle Ogier, Pascale, morte d’une overdose
    Le Roi, chanson de Georges Brassens sur le roi des cons
    Le Blason, ode au corps féminin de Georges Brassens, s'étend sur le vocable de trois lettres
    Le temps ne fait rien à l’affaire, chanson de Georges Brassens sur le thème « Quand on est con, on est con »
    Celui d’Alice, chanson de Pierre Perret hommage au sens ancien du mot
    Petite conne du chanteur Roméo
    La joie des cons et Un con de progrès du groupe Les Malpolis
    Hé ben t'es con, chanson de Didier Super



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    Le con est un mot français vulgaire qui désigne à l’origine le sexe de la femme. Au XXIe siècle, il s’utilise surtout comme une insulte destinée à une personne stupide, naïve ou désagréable, de même que ses dérivés « connard » et « connasse » qui se concentrent sur la dernière acception. Con a aussi un emploi impersonnel, souvent dépréciatif. Le mot connerie est formé sur le mot con.

    Sommaire [masquer]
    1 Étymologie
    1.1 Étymologie latine
    1.2 Lien avec leurs équivalents germaniques
    1.3 Mots dérivés
    2 Un mot tabou ?
    3 Usage contemporain et littéraire
    3.1 Le personnage du con
    3.2 Jeux sur la polysémie
    3.3 Usage politique et militaire
    3.4 Usages régionaux et expressions
    3.5 Contrepets connus
    4 Citations célèbres
    5 Notes
    6 Voir aussi
    6.1 Liens internes
    6.2 Bibliographie
    6.3 Filmographie
    6.4 Musicographie



    Étymologie [modifier]

    Étymologie latine [modifier]
    Con provient de l’étymon latin cunnus (vulve)[1]. Au Moyen Âge, les diminutifs connil et connin (latin cuniculus) désignaient le lapin ainsi que les conduits et tuyaux[2], pour être remplacé par le nom actuel de l’animal (de laperau) vers le XVe siècle en raison de l’usage persistant de l’acception vulgaire de con et connin[3], attestée dès le XIIe siècle dans le Roman de Renart[1]. On peut noter que le nom de l'animal a été conservé dans de nombreuses langues romanes : conejo en castillan, coniglio en italien, conill en catalan, coelho en portugais. Il a d’ailleurs été emprunté par l'anglais — ainsi qu’une partie importante des langues germaniques — via l'ancien français : coney, d’usage courant jusqu’au XIXe siècle[4]. En castillan, l’étymon cunnus a produit coño qui est l'équivalent de notre con moderne, en toutefois moins vulgaire[5] ; coney ou cony possède aujourd'hui cette acception en sus du sens animalier[4]. On notera que le portugais conho est un faux cognat ; dérivé cuneus, il n'a pas cette signification[6].

    Vers le XIXe siècle le vocable français prend un sens figuré injurieux et se met en place une construction adjectivale. L'emploi était alors misogyne, exploitant l'impuissance et la passivité du sexe féminin de l’imaginaire collectif. Aujourd'hui, l’absence fréquente d’accord en position d’attribut ou d’apposition (par ex. Elle est con.) rappelle l'origine nominale de l'expression, sans qu'il soit toutefois fait référence consciente à la vulve[1]. L'ancienne acception physiologique est aujourd'hui en voie d'obsolescence.


    Lien avec leurs équivalents germaniques [modifier]
    La parenté indo-européenne avec kut (néerlandais) et cunt (anglais) n'est pas établie[7].

    Cunnus provient en effet en proto-indo-européen soit de *kust- (intestin, rein, vessie)[8], soit de *skerǝ- (couper)[9] [10], soit de * (s)keu- (cacher)[11]. Les origines possibles de l’étymon germanique *kunton donnant cunt sont : *gwneH2/guneH2 (femme, cf. gynécologie, queen) soit *gen/gon (créer, devenir, cf. génétique, gamète) ou bien *geu- (creux, cavité)[8] [9] d'après la loi de Grimm. Toutefois certains relient le *kunton au latin cuneus (coin), un cognat possible de cunnus/con[9].


    Mots dérivés [modifier]
    On notera que le dérivé déconner avait jusqu'à la fin du XIXe siècle le sens premier de se retirer[12], sens qu'il a complètement perdu aujourd’hui. Son contraire enconner, signifiant pénétrer, composé sur le même mode qu'enculer, est aujourd’hui pratiquement désuet et réservé à la littérature érotique.

    Connard est formé par suffixation avec l’affixe péjoratif -ard mais il est possible que le mot ait été influencé par cornard ; il n'a, lui, qu'un sens uniquement figuré. Connasse, en revanche, désignait au départ et jusqu'au XXe siècle une prostituée de bas étage ou inexperte. Son sens figuré de femme sotte est attesté dès le XIXe[13]. Conneau et ses variantes graphiques connaud et connot, synonymes de connard, sont devenus obsolètes au cours du XXe siècle.

    Les autres dérivés modernes, utilisés dans le sens figuré uniquement sont : déconnage et déconne pour l'action de débiter ou faire des sottises, déconneur pour celui qui aime à les dire ou à les faire, connement en tant qu'adverbe et connerie pour chose stupide ou sans intérêt.

    Il est à noter que les patronymes Conne, Connard, Connart et variantes n'ont aucun rapport étymologique avec le mot con : en Europe continentale, ils proviennent du germanique con(hardt) signifiant « brave et dur » (à rapprocher du néerlandais koen, « courageux » et de l'anglais hard, « dur »)[14], [15] Chez les personnes d’origine irlandaise, Connard et Connart sont des dérivés de Connacht[15].


    Un mot tabou ? [modifier]
    Jusqu'aux débuts du XXe siècle le mot avait une connotation particulièrement vulgaire en particulier dans son acception physiologique ; il n’était employé dans des écrits publics que pour mieux enfoncer : « Ces mégères révolutionnaires, qui pissent à con béant sur les cadavres des gens qu’elles ont égorgés »[16]. La bassesse du vocable est toutefois déplorée par Jules Michelet qui indique :

    « C'est une impiété inepte d’avoir fait du mot con un terme bas, une injure. Le mépris de la faiblesse ? Mais nous sommes si heureux qu’elles soient faibles. C’est non seulement le propagateur de la nature, mais le conciliateur, le vrai fond de la vie sociale pour l’homme. »
    — Journal, 1887, Jules Michelet

    En 1928, Louis Aragon dut faire publier clandestinement Le Con d’Irène, un roman érotique, pour s'éviter les foudres de la censure. Ce n'est qu’en 1968 que Régine Deforges le republie sous le titre édulcoré Irène ; le livre est tout de même saisi pour son contenu érotique[17] [18].

    Dans son sens figuré, le mot se voit de plus en plus employé après la Seconde Guerre mondiale et apparaît dans des œuvres de nombreux écrivains comme Louis-Ferdinand Céline, Louis Aragon ou Raymond Queneau. Toutefois, le « Où que tu ailles, tu te feras piquer, eh con ! » lancé par le préfet de la Sarthe Jacques Gandouin à un preneur d’otages lui valut une suspension de la part du ministre de l'Intérieur Michel Poniatowski pour « attitude non conforme à celle que l’on attend d’un haut fonctionnaire »[19] : preuve que le substantif n’était pas encore bien accepté en 1975, malgré sa pertinence dans la situation.

    Aujourd'hui le mot peut être employé par un homme politique sans que cela fasse scandale — pourvu qu’il ne soit pas utilisé de manière insultante : le premier ministre français, Dominique de Villepin pourra dire en mars 2006 « Ils vont s’apercevoir que je suis assez con pour aller jusqu’au bout. » au sujet de la crise du contrat première embauche[20] sans que le vocabulaire utilisé ne gêne le moins du monde.

    On a même pu lire le mot (années 2000) dans le très sage Journal de Spirou[réf. nécessaire].


    Usage contemporain et littéraire [modifier]

    Le personnage du con [modifier]
    « On est toujours le con de quelqu'un. »
    — Expression populaire.

    Le mot jouit d'une grande popularité. Le personnage du con, celui que l’on moque et dont on veut se différencier, est omniprésent dans la littérature, la chanson ou la culture populaire françaises.

    On se souvient du méprisant « J'aime voir de mon balcon passer les cons » (Le Pornographe du phonographe), du descriptif « Quand on est con, on est con » (refrain du Temps ne fait rien à l’affaire) ou du répétitif « Avec mon bouquet de fleur/mon pistolet/etc. j’avais l'air d’un con, ma mère » (Marinette) de Georges Brassens. Le film Le Dîner de cons de Francis Veber, avec Thierry Lhermitte et Jacques Villeret, dépeint le personnage du con, dans le sens idiot, celui que l’on invite pour s'en gausser. L'expression roi des cons amplifie le sens du mot, elle est mise en musique par Georges Brassens dans Le Roi ; Renaud au contraire prétend qu'en cas d'abdication du roi des cons, « Il y aurait cinquante millions de prétendants » (c’est-à-dire tous les français) dans Hexagone.

    Une tradition estudiantine légendaire de l'École normale supérieure est de désigner le cuisinier ou l'intendant responsable d'une nourriture particulièrement exécrable de « Quel khon ». Il s'agit d'une cérémonie organisée au réfectoire par le cacique général (1er reçu au concours d'entrée de lettres classiques) :

    « Marjaurie, qui avait la voix ronde et chaude, énonca d'abord, amplement :
    — Messieurs, un Quel Khon au Pot !
    Puis :
    — Un, deux, trois. Alors, les deux syllabes rituelles, proférées par les cent cinquante jeunes hommes, chacune des deux avec la même force, et sur un rythme aussi lent qu'un pas de parade, « Quel... Khon ! » formèrent deux hurlements successifs ou plutôt deux énormes coups de gong, que continua un fracas de grosses assiettes de bistrot jetées à toute volée contre le sol ; bruit si nourri et si prolongé que même ceux qui avaient crié le plus fort se demandaient avec un rien d'anxiété combien durerait le délire de leur propre multitude. »
    — Jules Romains, Les Hommes de bonne volonté, livre 3, chapitre 3

    Le con est aussi le ressortissant d'un pays étranger que l'on raille dans les blagues à caractère raciste ou xénophobe : en France, les blagues belges visent les voisins wallons, en Amérique latine, les Galiciens (les Espagnols par synecdoque) sont vus comme des cons (pendejos).


    Jeux sur la polysémie [modifier]
    Certains ont utilisé à des fins poétiques la polysémie du mot. Georges Brassens ne s'est pas fait prier, avec Le Blason, une ode au sexe de la femme. Il déclare déplorer la bassesse avec laquelle ses contemporains désignent « cet incomparable instrument de bonheur » :

    Mais le pire de tous est un petit vocable
    De trois lettres pas plus, familier, coutumier
    […]
    Honte à celui-là qui, par dépit, par gageure,
    Dota du même terme en son fiel venimeux
    Ce grand ami de l’homme et la cinglante injure
    Celui-là, c’est probable, en était un fameux.
    […]
    La male peste soit de cette homonymie !
    C'est injuste, Madame, et c'est désobligeant
    Que ce morceau de roi de votre anatomie
    Porte le même nom qu'une foule de gens.

    Pierre Perret n’est pas en reste avec Celui d’Alice (1974) :

    Si je me réfère
    À mon dictionnaire
    Il est temps de faire
    La définition
    De ce mot espiègle
    Qui échappe à la règle
    Plus noble qu’un aigle
    Dans sa condition
    Ce mot vous le dites
    Censeurs hypocrites
    Établissez vite
    Son vrai sens profond
    Car si on l’ausculte
    Au lieu d’une insulte
    On peut faire un culte
    Du joli mot con



    Usage politique et militaire [modifier]
    « Mort aux cons ! » est un slogan du jargon militaire utilisé pour stigmatiser l’ennemi. En 1944, le capitaine Raymond Dronne des Forces françaises libres (9e compagnie de combat du Régiment de marche du Tchad puis 2e Division Blindée) baptise sa jeep « mort aux cons » [21], expression à laquelle De Gaulle aurait répondu « Vaste programme ! »

    Aujourd’hui, le slogan est fréquemment utilisé par les milieux d'extrême gauche ou alternatifs pour désigner l'ennemi à abattre. Par exemple, un collectif de graffiteurs se fait appeler MAC, acronyme de « Mort aux cons ». Le chanteur Renaud chante la vie d'un personnage anarchiste dans ces termes : « N'empêche que Mort aux cons dans la cage d’escalier, c'est moi qui l’ai marqué, c’est vous dire si j'ai raison ! » (Dans mon HLM). Interpellé lors d’un meeting en 1968, De Gaulle aurait répliqué : « Vaste programme, en effet ! ». À cette époque, le con du gauchiste était celui qui rentrait dans le cadre du système : « Élections, piège à cons ». L'ennemi peut être de l’autre côté de l'échiquier : le directeur de publication du site internet des Jeunesses identitaires (affiliées au Bloc identitaire) est passé en jugement pour diffamation dont certains termes étaient « Vieux con de gauche, ça se soigne, docteur ? » [22]. En 1979, suite à un article de Michel Droit dans le Figaro dénonçant la version reggae de la Marseillaise composée par Serge Gainsbourg (Aux armes et cætera), celui-ci fit circuler un mot qui passa à la postérité : « On a pas le con d'être aussi Droit »[23].


    Usages régionaux et expressions [modifier]
    Dans le Sud de la France, en particulier à Toulouse où il se prononce [cõ ͊ŋ], con ou son dérivé bouducon est utilisé de manière impersonnelle comme interjection. Il est utilisé fréquemment dans le registre familier en début ou fin de phrase, à l'instar de putain ou putain con. On résume souvent : « Putain, con, c'est la ponctuation. »[24].

    À Marseille, l'interpellation « Oh! Con! » est utilisé de manière non injurieuse entre amis ou collègues. Certaines expressions composées avec con, comme les plus connues Le con de ta/sa mère !, Le con de ta/sa race ! et Le con de Manon, peuvent s'y employer de manière exclamative, en l'absence de personne à injurier[25]. (Bien sûr certaines d'entre elles conservent un emploi injurieux, comme les deux premières précédemment citées [réf. nécessaire]). On remarquera le parallélisme avec les expressions du genre enculé de ta race ou de ta mère dans lequel la race ou la mère sont des compléments sans signification réelle, uniquement destinés à renforcer l'expression.

    Dans son sens figuré, le vocable a perdu une grande partie de sa force, dans le registre familier du moins. Aussi un grand nombre d'expressions le renforcent-elles par le biais d'une comparaison avec un objet, un animal ou une situation symbolisant la bêtise : con comme un balai, con comme la lune, con comme ses pieds, con comme un comptoir sans verre, con comme un bol, con comme un jeune chien, con comme une valise sans poignée (expression chère à Jacques Chirac), [26]. À cette fin, il est souvent affublé d’un adjectif : gros con, sale con, petit con, pauvre con ou vieux con.


    Contrepets connus [modifier]
    L'art de la contrepèterie fait souvent intervenir le vocable, dans son sens premier, ou ses dérivés. Les plus connus sont les contrepets suivants :

    « À Beaumont-le-Vicomte », François Rabelais[27]
    « Une belle thèse avec des bons côtés », Luc Étienne[27]
    « Ce bond est digne d'un comanche », Ahmédée et Lharidelle[27]
    Conan le Barbare, titre de film contenant un contrepet involontaire
    « Sur l'Album de la Comtesse », titre de la rubrique de contrepets du Canard enchaîné
    « L'art de décaler les sons », définition autoréférente de la contrepèterie et titre d'un ouvrage sur le sujet[28]

    Citations célèbres [modifier]
    Voir aussi sur Wikiquote les citations « Con ».On attribue à De Gaulle les réponse suivantes à « Mort aux cons ! » : « Vaste programme »[29] et « Lourde tâche »[30].
    « J'ai divisé la société en deux catégories : mes amis ou mes cons à moi et les cons des autres que je ne supporte pas », Michel Audiard[31].
    « Quand vous citez un texte con, n'oubliez pas le contexte », Jacques Prévert[32].
    « Il ne faut jamais prendre les gens pour des cons mais il ne faut pas oublier qu'ils le sont », Les publicitaires, Les Inconnus.
    « La mort c'est un peu comme la connerie. Le mort il ne sait pas qu’il est mort, ce sont les autres qui sont tristes. Pour le con c’est pareil… », Philippe Geluck[33].
    « Et toi, petit con, penses-tu que ce soit le monde, la famille, l'époque où te poser ? Pas encore là et déjà de mauvaises fréquentations ! », Daniel Pennac[34].
    « Si un con admet qu'il est con, c’est qu'il ne l'est pas vraiment. Or s'il ne l'est pas, et qu'il admet qu'il l'est, c'est qu'il est con quand même », Carali[35] .
    « Parfois, les cons sont utiles. Ils mettent en valeur », Jean-François Deniau[36].
    « Les cons ça ose tout, c'est même à ça qu'on les reconnaît », Michel Audiard[37].

    Notes [modifier]
    ↑ a  b  c  Entrée « con » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Entrée « connil, connin » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Entrée « lapin » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ a  b  Coney » sur Online Etymology Dictionary
    ↑ Entrée « coño » du Diccionario de la Real Academia Española
    ↑ Entrée « conho » sur Língua Portugesa On-Line
    ↑ Cunt: Etymology sur le site Cunt: A Cultural History, visité le 17 août 2006
    ↑ a  b  " Cunnus " sur Database query to Indo-European etymology
    ↑ a  b  c  " Cunt " sur Online Etymology Dictionary
    ↑ « *skerǝ- » sur Database query to Indo-European etymology.
    ↑ The Etymology of sexual slang, visité le 17 août 2006
    ↑ « déconner » dans le Dictionnaire érotique moderne de Delveau
    ↑ Entrée « connard, conneau, connaud, connos » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Noms de famille commençant par un C
    ↑ a  b  Le nom de famille Connart en Belgique et ailleurs
    ↑ Journal, 1885, Jules et Edmond de Goncourt
    ↑ « Censure » sur le site du Quid, visité le 17 août 2006
    ↑ Le parcours d'une femme éditeur, visité le 17 août 2006
    ↑ Les Sarthois célèbres sur http://www.sarthe.com évoque des « propos piquants » et la suspension
    ↑ Quand l’humour se marie à la politique…, Le Figaro du 23 mai 2006, rubrique « People et insolite » [lire en ligne]
    ↑ Il y a soixante ans, la libération de Paris…, archives de France 2, visitées le 18 août 2006
    ↑ , Le Nouvel Observateur du 3 août 2005
    ↑ Voir l'article du Monde du 31/08/06.
    ↑ Putain » sur le Dictionnaire d’argot et de français familier
    ↑ « Manon » dans Le dictionnaire marseillais — le parler massaliote de A à Z, site du Le Transbordeur de Marseille, visité en juillet 2006
    ↑ Recherche de « con comme » sur le Dictionnaire d'argot et de français familier
    ↑ a  b  c  Art du contrepet
    ↑ Joël Martin, Manuel de contrepet, l'art de décaler les sons, Albin Michel, 1986, Paris
    ↑ Mort aux cons : vaste programme !, webzine samizdat.net rubrique « feu à volonté », entrée du 4 janvier 2004
    ↑ Août 1944 : Libération de Paris, Stéphane Delogu (dir.), sur le site « Juin 1944 : Un vent de liberté »
    ↑ Michel Audiard, dans les Yeux de l’amour, film de Denys de La Patellière, script publié par Films Pomereu, 1959
    ↑ Entrée Jacques Prévert sur http://www.ninasiget.com
    ↑ Philippe Geluck, Le Chat, à préciser
    ↑ Daniel Pennac, Monsieur Malaussène, 1995
    ↑ Carali, Le Petit Psikopat Illustré
    ↑ À propos d'un préfet du Cher, nouvellement nommé suite à la victoire de la gauche en 1981, qui avait voulu interdire à J.F. Deniau (président du conseil général du Cher) de déposer une gerbe à l'occasion de l'inauguration d'un monument commémoratif de la Résistance dans le département. Gaston Defferre (alors ministre de l'Intérieur du gouvernement socialiste de Pierre Mauroy), indigné par l'attitude du préfet, avait proposé à Deniau de le « faire sauter ». Deniau l'en avait dissuadé, et s'était justifié par cette phrase (anecdote racontée dans Survivre, pp. 157-15.
    ↑ Michel Audiard, Les Tontons flingueurs, film de Georges Lautner (1963)

    Voir aussi [modifier]
    Voir « con » sur le Wiktionnaire.


    Liens internes [modifier]
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    Bibliographie [modifier]
    Le Con d’Irène (192, roman érotique de Louis Aragon
    Et le singe devint con : l'aurore de l'humanité (1972), de François Cavanna
    Les Cons (1973), roman policier de San-Antonio
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    Les Deux Cons (1993), bande dessinée de Kafka
    Le Vrai Con maltais (2002), tome de la bande dessinée Le Poulpe, parodie du titre Le Faucon maltais
    Éloge de la connerie (2004), essai de Gouro Marco

    Filmographie [modifier]
    Comment réussir quand on est con et pleurnichard (1974), film de Michel Audiard
    Le Roi des cons (1981), film de Claude Confortès
    P’tit Con (1984), film de Gérard Lauzier
    Le Courage d’un con (1995), film de Tommy Boy
    Mémoires d’un jeune con (1996) film de Patrick Aurignac
    Le Dîner de cons (199, film de Francis Veber

    Musicographie [modifier]
    Requiem pour un Con chanson de Serge Gainsbourg dans le film Le Pacha (196 de Georges Lautner
    Le Trou du con (1995), morceau du groupe de fusion metal Lofofora
    P’tite conne, chanson de Renaud dédiée à la fille de Bulle Ogier, Pascale, morte d’une overdose
    Le Roi, chanson de Georges Brassens sur le roi des cons
    Le Blason, ode au corps féminin de Georges Brassens, s'étend sur le vocable de trois lettres
    Le temps ne fait rien à l’affaire, chanson de Georges Brassens sur le thème « Quand on est con, on est con »
    Celui d’Alice, chanson de Pierre Perret hommage au sens ancien du mot
    Petite conne du chanteur Roméo
    La joie des cons et Un con de progrès du groupe Les Malpolis
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    1 Étymologie
    1.1 Étymologie latine
    1.2 Lien avec leurs équivalents germaniques
    1.3 Mots dérivés
    2 Un mot tabou ?
    3 Usage contemporain et littéraire
    3.1 Le personnage du con
    3.2 Jeux sur la polysémie
    3.3 Usage politique et militaire
    3.4 Usages régionaux et expressions
    3.5 Contrepets connus
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    Étymologie [modifier]

    Étymologie latine [modifier]
    Con provient de l’étymon latin cunnus (vulve)[1]. Au Moyen Âge, les diminutifs connil et connin (latin cuniculus) désignaient le lapin ainsi que les conduits et tuyaux[2], pour être remplacé par le nom actuel de l’animal (de laperau) vers le XVe siècle en raison de l’usage persistant de l’acception vulgaire de con et connin[3], attestée dès le XIIe siècle dans le Roman de Renart[1]. On peut noter que le nom de l'animal a été conservé dans de nombreuses langues romanes : conejo en castillan, coniglio en italien, conill en catalan, coelho en portugais. Il a d’ailleurs été emprunté par l'anglais — ainsi qu’une partie importante des langues germaniques — via l'ancien français : coney, d’usage courant jusqu’au XIXe siècle[4]. En castillan, l’étymon cunnus a produit coño qui est l'équivalent de notre con moderne, en toutefois moins vulgaire[5] ; coney ou cony possède aujourd'hui cette acception en sus du sens animalier[4]. On notera que le portugais conho est un faux cognat ; dérivé cuneus, il n'a pas cette signification[6].

    Vers le XIXe siècle le vocable français prend un sens figuré injurieux et se met en place une construction adjectivale. L'emploi était alors misogyne, exploitant l'impuissance et la passivité du sexe féminin de l’imaginaire collectif. Aujourd'hui, l’absence fréquente d’accord en position d’attribut ou d’apposition (par ex. Elle est con.) rappelle l'origine nominale de l'expression, sans qu'il soit toutefois fait référence consciente à la vulve[1]. L'ancienne acception physiologique est aujourd'hui en voie d'obsolescence.


    Lien avec leurs équivalents germaniques [modifier]
    La parenté indo-européenne avec kut (néerlandais) et cunt (anglais) n'est pas établie[7].

    Cunnus provient en effet en proto-indo-européen soit de *kust- (intestin, rein, vessie)[8], soit de *skerǝ- (couper)[9] [10], soit de * (s)keu- (cacher)[11]. Les origines possibles de l’étymon germanique *kunton donnant cunt sont : *gwneH2/guneH2 (femme, cf. gynécologie, queen) soit *gen/gon (créer, devenir, cf. génétique, gamète) ou bien *geu- (creux, cavité)[8] [9] d'après la loi de Grimm. Toutefois certains relient le *kunton au latin cuneus (coin), un cognat possible de cunnus/con[9].


    Mots dérivés [modifier]
    On notera que le dérivé déconner avait jusqu'à la fin du XIXe siècle le sens premier de se retirer[12], sens qu'il a complètement perdu aujourd’hui. Son contraire enconner, signifiant pénétrer, composé sur le même mode qu'enculer, est aujourd’hui pratiquement désuet et réservé à la littérature érotique.

    Connard est formé par suffixation avec l’affixe péjoratif -ard mais il est possible que le mot ait été influencé par cornard ; il n'a, lui, qu'un sens uniquement figuré. Connasse, en revanche, désignait au départ et jusqu'au XXe siècle une prostituée de bas étage ou inexperte. Son sens figuré de femme sotte est attesté dès le XIXe[13]. Conneau et ses variantes graphiques connaud et connot, synonymes de connard, sont devenus obsolètes au cours du XXe siècle.

    Les autres dérivés modernes, utilisés dans le sens figuré uniquement sont : déconnage et déconne pour l'action de débiter ou faire des sottises, déconneur pour celui qui aime à les dire ou à les faire, connement en tant qu'adverbe et connerie pour chose stupide ou sans intérêt.

    Il est à noter que les patronymes Conne, Connard, Connart et variantes n'ont aucun rapport étymologique avec le mot con : en Europe continentale, ils proviennent du germanique con(hardt) signifiant « brave et dur » (à rapprocher du néerlandais koen, « courageux » et de l'anglais hard, « dur »)[14], [15] Chez les personnes d’origine irlandaise, Connard et Connart sont des dérivés de Connacht[15].


    Un mot tabou ? [modifier]
    Jusqu'aux débuts du XXe siècle le mot avait une connotation particulièrement vulgaire en particulier dans son acception physiologique ; il n’était employé dans des écrits publics que pour mieux enfoncer : « Ces mégères révolutionnaires, qui pissent à con béant sur les cadavres des gens qu’elles ont égorgés »[16]. La bassesse du vocable est toutefois déplorée par Jules Michelet qui indique :

    « C'est une impiété inepte d’avoir fait du mot con un terme bas, une injure. Le mépris de la faiblesse ? Mais nous sommes si heureux qu’elles soient faibles. C’est non seulement le propagateur de la nature, mais le conciliateur, le vrai fond de la vie sociale pour l’homme. »
    — Journal, 1887, Jules Michelet

    En 1928, Louis Aragon dut faire publier clandestinement Le Con d’Irène, un roman érotique, pour s'éviter les foudres de la censure. Ce n'est qu’en 1968 que Régine Deforges le republie sous le titre édulcoré Irène ; le livre est tout de même saisi pour son contenu érotique[17] [18].

    Dans son sens figuré, le mot se voit de plus en plus employé après la Seconde Guerre mondiale et apparaît dans des œuvres de nombreux écrivains comme Louis-Ferdinand Céline, Louis Aragon ou Raymond Queneau. Toutefois, le « Où que tu ailles, tu te feras piquer, eh con ! » lancé par le préfet de la Sarthe Jacques Gandouin à un preneur d’otages lui valut une suspension de la part du ministre de l'Intérieur Michel Poniatowski pour « attitude non conforme à celle que l’on attend d’un haut fonctionnaire »[19] : preuve que le substantif n’était pas encore bien accepté en 1975, malgré sa pertinence dans la situation.

    Aujourd'hui le mot peut être employé par un homme politique sans que cela fasse scandale — pourvu qu’il ne soit pas utilisé de manière insultante : le premier ministre français, Dominique de Villepin pourra dire en mars 2006 « Ils vont s’apercevoir que je suis assez con pour aller jusqu’au bout. » au sujet de la crise du contrat première embauche[20] sans que le vocabulaire utilisé ne gêne le moins du monde.

    On a même pu lire le mot (années 2000) dans le très sage Journal de Spirou[réf. nécessaire].


    Usage contemporain et littéraire [modifier]

    Le personnage du con [modifier]
    « On est toujours le con de quelqu'un. »
    — Expression populaire.

    Le mot jouit d'une grande popularité. Le personnage du con, celui que l’on moque et dont on veut se différencier, est omniprésent dans la littérature, la chanson ou la culture populaire françaises.

    On se souvient du méprisant « J'aime voir de mon balcon passer les cons » (Le Pornographe du phonographe), du descriptif « Quand on est con, on est con » (refrain du Temps ne fait rien à l’affaire) ou du répétitif « Avec mon bouquet de fleur/mon pistolet/etc. j’avais l'air d’un con, ma mère » (Marinette) de Georges Brassens. Le film Le Dîner de cons de Francis Veber, avec Thierry Lhermitte et Jacques Villeret, dépeint le personnage du con, dans le sens idiot, celui que l’on invite pour s'en gausser. L'expression roi des cons amplifie le sens du mot, elle est mise en musique par Georges Brassens dans Le Roi ; Renaud au contraire prétend qu'en cas d'abdication du roi des cons, « Il y aurait cinquante millions de prétendants » (c’est-à-dire tous les français) dans Hexagone.

    Une tradition estudiantine légendaire de l'École normale supérieure est de désigner le cuisinier ou l'intendant responsable d'une nourriture particulièrement exécrable de « Quel khon ». Il s'agit d'une cérémonie organisée au réfectoire par le cacique général (1er reçu au concours d'entrée de lettres classiques) :

    « Marjaurie, qui avait la voix ronde et chaude, énonca d'abord, amplement :
    — Messieurs, un Quel Khon au Pot !
    Puis :
    — Un, deux, trois. Alors, les deux syllabes rituelles, proférées par les cent cinquante jeunes hommes, chacune des deux avec la même force, et sur un rythme aussi lent qu'un pas de parade, « Quel... Khon ! » formèrent deux hurlements successifs ou plutôt deux énormes coups de gong, que continua un fracas de grosses assiettes de bistrot jetées à toute volée contre le sol ; bruit si nourri et si prolongé que même ceux qui avaient crié le plus fort se demandaient avec un rien d'anxiété combien durerait le délire de leur propre multitude. »
    — Jules Romains, Les Hommes de bonne volonté, livre 3, chapitre 3

    Le con est aussi le ressortissant d'un pays étranger que l'on raille dans les blagues à caractère raciste ou xénophobe : en France, les blagues belges visent les voisins wallons, en Amérique latine, les Galiciens (les Espagnols par synecdoque) sont vus comme des cons (pendejos).


    Jeux sur la polysémie [modifier]
    Certains ont utilisé à des fins poétiques la polysémie du mot. Georges Brassens ne s'est pas fait prier, avec Le Blason, une ode au sexe de la femme. Il déclare déplorer la bassesse avec laquelle ses contemporains désignent « cet incomparable instrument de bonheur » :

    Mais le pire de tous est un petit vocable
    De trois lettres pas plus, familier, coutumier
    […]
    Honte à celui-là qui, par dépit, par gageure,
    Dota du même terme en son fiel venimeux
    Ce grand ami de l’homme et la cinglante injure
    Celui-là, c’est probable, en était un fameux.
    […]
    La male peste soit de cette homonymie !
    C'est injuste, Madame, et c'est désobligeant
    Que ce morceau de roi de votre anatomie
    Porte le même nom qu'une foule de gens.

    Pierre Perret n’est pas en reste avec Celui d’Alice (1974) :

    Si je me réfère
    À mon dictionnaire
    Il est temps de faire
    La définition
    De ce mot espiègle
    Qui échappe à la règle
    Plus noble qu’un aigle
    Dans sa condition
    Ce mot vous le dites
    Censeurs hypocrites
    Établissez vite
    Son vrai sens profond
    Car si on l’ausculte
    Au lieu d’une insulte
    On peut faire un culte
    Du joli mot con



    Usage politique et militaire [modifier]
    « Mort aux cons ! » est un slogan du jargon militaire utilisé pour stigmatiser l’ennemi. En 1944, le capitaine Raymond Dronne des Forces françaises libres (9e compagnie de combat du Régiment de marche du Tchad puis 2e Division Blindée) baptise sa jeep « mort aux cons » [21], expression à laquelle De Gaulle aurait répondu « Vaste programme ! »

    Aujourd’hui, le slogan est fréquemment utilisé par les milieux d'extrême gauche ou alternatifs pour désigner l'ennemi à abattre. Par exemple, un collectif de graffiteurs se fait appeler MAC, acronyme de « Mort aux cons ». Le chanteur Renaud chante la vie d'un personnage anarchiste dans ces termes : « N'empêche que Mort aux cons dans la cage d’escalier, c'est moi qui l’ai marqué, c’est vous dire si j'ai raison ! » (Dans mon HLM). Interpellé lors d’un meeting en 1968, De Gaulle aurait répliqué : « Vaste programme, en effet ! ». À cette époque, le con du gauchiste était celui qui rentrait dans le cadre du système : « Élections, piège à cons ». L'ennemi peut être de l’autre côté de l'échiquier : le directeur de publication du site internet des Jeunesses identitaires (affiliées au Bloc identitaire) est passé en jugement pour diffamation dont certains termes étaient « Vieux con de gauche, ça se soigne, docteur ? » [22]. En 1979, suite à un article de Michel Droit dans le Figaro dénonçant la version reggae de la Marseillaise composée par Serge Gainsbourg (Aux armes et cætera), celui-ci fit circuler un mot qui passa à la postérité : « On a pas le con d'être aussi Droit »[23].


    Usages régionaux et expressions [modifier]
    Dans le Sud de la France, en particulier à Toulouse où il se prononce [cõ ͊ŋ], con ou son dérivé bouducon est utilisé de manière impersonnelle comme interjection. Il est utilisé fréquemment dans le registre familier en début ou fin de phrase, à l'instar de putain ou putain con. On résume souvent : « Putain, con, c'est la ponctuation. »[24].

    À Marseille, l'interpellation « Oh! Con! » est utilisé de manière non injurieuse entre amis ou collègues. Certaines expressions composées avec con, comme les plus connues Le con de ta/sa mère !, Le con de ta/sa race ! et Le con de Manon, peuvent s'y employer de manière exclamative, en l'absence de personne à injurier[25]. (Bien sûr certaines d'entre elles conservent un emploi injurieux, comme les deux premières précédemment citées [réf. nécessaire]). On remarquera le parallélisme avec les expressions du genre enculé de ta race ou de ta mère dans lequel la race ou la mère sont des compléments sans signification réelle, uniquement destinés à renforcer l'expression.

    Dans son sens figuré, le vocable a perdu une grande partie de sa force, dans le registre familier du moins. Aussi un grand nombre d'expressions le renforcent-elles par le biais d'une comparaison avec un objet, un animal ou une situation symbolisant la bêtise : con comme un balai, con comme la lune, con comme ses pieds, con comme un comptoir sans verre, con comme un bol, con comme un jeune chien, con comme une valise sans poignée (expression chère à Jacques Chirac), [26]. À cette fin, il est souvent affublé d’un adjectif : gros con, sale con, petit con, pauvre con ou vieux con.


    Contrepets connus [modifier]
    L'art de la contrepèterie fait souvent intervenir le vocable, dans son sens premier, ou ses dérivés. Les plus connus sont les contrepets suivants :

    « À Beaumont-le-Vicomte », François Rabelais[27]
    « Une belle thèse avec des bons côtés », Luc Étienne[27]
    « Ce bond est digne d'un comanche », Ahmédée et Lharidelle[27]
    Conan le Barbare, titre de film contenant un contrepet involontaire
    « Sur l'Album de la Comtesse », titre de la rubrique de contrepets du Canard enchaîné
    « L'art de décaler les sons », définition autoréférente de la contrepèterie et titre d'un ouvrage sur le sujet[28]

    Citations célèbres [modifier]
    Voir aussi sur Wikiquote les citations « Con ».On attribue à De Gaulle les réponse suivantes à « Mort aux cons ! » : « Vaste programme »[29] et « Lourde tâche »[30].
    « J'ai divisé la société en deux catégories : mes amis ou mes cons à moi et les cons des autres que je ne supporte pas », Michel Audiard[31].
    « Quand vous citez un texte con, n'oubliez pas le contexte », Jacques Prévert[32].
    « Il ne faut jamais prendre les gens pour des cons mais il ne faut pas oublier qu'ils le sont », Les publicitaires, Les Inconnus.
    « La mort c'est un peu comme la connerie. Le mort il ne sait pas qu’il est mort, ce sont les autres qui sont tristes. Pour le con c’est pareil… », Philippe Geluck[33].
    « Et toi, petit con, penses-tu que ce soit le monde, la famille, l'époque où te poser ? Pas encore là et déjà de mauvaises fréquentations ! », Daniel Pennac[34].
    « Si un con admet qu'il est con, c’est qu'il ne l'est pas vraiment. Or s'il ne l'est pas, et qu'il admet qu'il l'est, c'est qu'il est con quand même », Carali[35] .
    « Parfois, les cons sont utiles. Ils mettent en valeur », Jean-François Deniau[36].
    « Les cons ça ose tout, c'est même à ça qu'on les reconnaît », Michel Audiard[37].

    Notes [modifier]
    ↑ a  b  c  Entrée « con » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Entrée « connil, connin » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Entrée « lapin » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ a  b  Coney » sur Online Etymology Dictionary
    ↑ Entrée « coño » du Diccionario de la Real Academia Española
    ↑ Entrée « conho » sur Língua Portugesa On-Line
    ↑ Cunt: Etymology sur le site Cunt: A Cultural History, visité le 17 août 2006
    ↑ a  b  " Cunnus " sur Database query to Indo-European etymology
    ↑ a  b  c  " Cunt " sur Online Etymology Dictionary
    ↑ « *skerǝ- » sur Database query to Indo-European etymology.
    ↑ The Etymology of sexual slang, visité le 17 août 2006
    ↑ « déconner » dans le Dictionnaire érotique moderne de Delveau
    ↑ Entrée « connard, conneau, connaud, connos » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Noms de famille commençant par un C
    ↑ a  b  Le nom de famille Connart en Belgique et ailleurs
    ↑ Journal, 1885, Jules et Edmond de Goncourt
    ↑ « Censure » sur le site du Quid, visité le 17 août 2006
    ↑ Le parcours d'une femme éditeur, visité le 17 août 2006
    ↑ Les Sarthois célèbres sur http://www.sarthe.com évoque des « propos piquants » et la suspension
    ↑ Quand l’humour se marie à la politique…, Le Figaro du 23 mai 2006, rubrique « People et insolite » [lire en ligne]
    ↑ Il y a soixante ans, la libération de Paris…, archives de France 2, visitées le 18 août 2006
    ↑ , Le Nouvel Observateur du 3 août 2005
    ↑ Voir l'article du Monde du 31/08/06.
    ↑ Putain » sur le Dictionnaire d’argot et de français familier
    ↑ « Manon » dans Le dictionnaire marseillais — le parler massaliote de A à Z, site du Le Transbordeur de Marseille, visité en juillet 2006
    ↑ Recherche de « con comme » sur le Dictionnaire d'argot et de français familier
    ↑ a  b  c  Art du contrepet
    ↑ Joël Martin, Manuel de contrepet, l'art de décaler les sons, Albin Michel, 1986, Paris
    ↑ Mort aux cons : vaste programme !, webzine samizdat.net rubrique « feu à volonté », entrée du 4 janvier 2004
    ↑ Août 1944 : Libération de Paris, Stéphane Delogu (dir.), sur le site « Juin 1944 : Un vent de liberté »
    ↑ Michel Audiard, dans les Yeux de l’amour, film de Denys de La Patellière, script publié par Films Pomereu, 1959
    ↑ Entrée Jacques Prévert sur http://www.ninasiget.com
    ↑ Philippe Geluck, Le Chat, à préciser
    ↑ Daniel Pennac, Monsieur Malaussène, 1995
    ↑ Carali, Le Petit Psikopat Illustré
    ↑ À propos d'un préfet du Cher, nouvellement nommé suite à la victoire de la gauche en 1981, qui avait voulu interdire à J.F. Deniau (président du conseil général du Cher) de déposer une gerbe à l'occasion de l'inauguration d'un monument commémoratif de la Résistance dans le département. Gaston Defferre (alors ministre de l'Intérieur du gouvernement socialiste de Pierre Mauroy), indigné par l'attitude du préfet, avait proposé à Deniau de le « faire sauter ». Deniau l'en avait dissuadé, et s'était justifié par cette phrase (anecdote racontée dans Survivre, pp. 157-15.
    ↑ Michel Audiard, Les Tontons flingueurs, film de Georges Lautner (1963)

    Voir aussi [modifier]
    Voir « con » sur le Wiktionnaire.


    Liens internes [modifier]
    Insulte
    Misogynie

    Bibliographie [modifier]
    Le Con d’Irène (192, roman érotique de Louis Aragon
    Et le singe devint con : l'aurore de l'humanité (1972), de François Cavanna
    Les Cons (1973), roman policier de San-Antonio
    J'suis pas plus con qu'un autre (1976), texte écrit directement en français par Henry Miller.
    Les Deux Cons (1993), bande dessinée de Kafka
    Le Vrai Con maltais (2002), tome de la bande dessinée Le Poulpe, parodie du titre Le Faucon maltais
    Éloge de la connerie (2004), essai de Gouro Marco

    Filmographie [modifier]
    Comment réussir quand on est con et pleurnichard (1974), film de Michel Audiard
    Le Roi des cons (1981), film de Claude Confortès
    P’tit Con (1984), film de Gérard Lauzier
    Le Courage d’un con (1995), film de Tommy Boy
    Mémoires d’un jeune con (1996) film de Patrick Aurignac
    Le Dîner de cons (199, film de Francis Veber

    Musicographie [modifier]
    Requiem pour un Con chanson de Serge Gainsbourg dans le film Le Pacha (196 de Georges Lautner
    Le Trou du con (1995), morceau du groupe de fusion metal Lofofora
    P’tite conne, chanson de Renaud dédiée à la fille de Bulle Ogier, Pascale, morte d’une overdose
    Le Roi, chanson de Georges Brassens sur le roi des cons
    Le Blason, ode au corps féminin de Georges Brassens, s'étend sur le vocable de trois lettres
    Le temps ne fait rien à l’affaire, chanson de Georges Brassens sur le thème « Quand on est con, on est con »
    Celui d’Alice, chanson de Pierre Perret hommage au sens ancien du mot
    Petite conne du chanteur Roméo
    La joie des cons et Un con de progrès du groupe Les Malpolis
    Hé ben t'es con, chanson de Didier Super



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    Pour toute information complémentaire, consulter sa page de discussion et le vote l'ayant promu.
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    Le con est un mot français vulgaire qui désigne à l’origine le sexe de la femme. Au XXIe siècle, il s’utilise surtout comme une insulte destinée à une personne stupide, naïve ou désagréable, de même que ses dérivés « connard » et « connasse » qui se concentrent sur la dernière acception. Con a aussi un emploi impersonnel, souvent dépréciatif. Le mot connerie est formé sur le mot con.

    Sommaire [masquer]
    1 Étymologie
    1.1 Étymologie latine
    1.2 Lien avec leurs équivalents germaniques
    1.3 Mots dérivés
    2 Un mot tabou ?
    3 Usage contemporain et littéraire
    3.1 Le personnage du con
    3.2 Jeux sur la polysémie
    3.3 Usage politique et militaire
    3.4 Usages régionaux et expressions
    3.5 Contrepets connus
    4 Citations célèbres
    5 Notes
    6 Voir aussi
    6.1 Liens internes
    6.2 Bibliographie
    6.3 Filmographie
    6.4 Musicographie



    Étymologie [modifier]

    Étymologie latine [modifier]
    Con provient de l’étymon latin cunnus (vulve)[1]. Au Moyen Âge, les diminutifs connil et connin (latin cuniculus) désignaient le lapin ainsi que les conduits et tuyaux[2], pour être remplacé par le nom actuel de l’animal (de laperau) vers le XVe siècle en raison de l’usage persistant de l’acception vulgaire de con et connin[3], attestée dès le XIIe siècle dans le Roman de Renart[1]. On peut noter que le nom de l'animal a été conservé dans de nombreuses langues romanes : conejo en castillan, coniglio en italien, conill en catalan, coelho en portugais. Il a d’ailleurs été emprunté par l'anglais — ainsi qu’une partie importante des langues germaniques — via l'ancien français : coney, d’usage courant jusqu’au XIXe siècle[4]. En castillan, l’étymon cunnus a produit coño qui est l'équivalent de notre con moderne, en toutefois moins vulgaire[5] ; coney ou cony possède aujourd'hui cette acception en sus du sens animalier[4]. On notera que le portugais conho est un faux cognat ; dérivé cuneus, il n'a pas cette signification[6].

    Vers le XIXe siècle le vocable français prend un sens figuré injurieux et se met en place une construction adjectivale. L'emploi était alors misogyne, exploitant l'impuissance et la passivité du sexe féminin de l’imaginaire collectif. Aujourd'hui, l’absence fréquente d’accord en position d’attribut ou d’apposition (par ex. Elle est con.) rappelle l'origine nominale de l'expression, sans qu'il soit toutefois fait référence consciente à la vulve[1]. L'ancienne acception physiologique est aujourd'hui en voie d'obsolescence.


    Lien avec leurs équivalents germaniques [modifier]
    La parenté indo-européenne avec kut (néerlandais) et cunt (anglais) n'est pas établie[7].

    Cunnus provient en effet en proto-indo-européen soit de *kust- (intestin, rein, vessie)[8], soit de *skerǝ- (couper)[9] [10], soit de * (s)keu- (cacher)[11]. Les origines possibles de l’étymon germanique *kunton donnant cunt sont : *gwneH2/guneH2 (femme, cf. gynécologie, queen) soit *gen/gon (créer, devenir, cf. génétique, gamète) ou bien *geu- (creux, cavité)[8] [9] d'après la loi de Grimm. Toutefois certains relient le *kunton au latin cuneus (coin), un cognat possible de cunnus/con[9].


    Mots dérivés [modifier]
    On notera que le dérivé déconner avait jusqu'à la fin du XIXe siècle le sens premier de se retirer[12], sens qu'il a complètement perdu aujourd’hui. Son contraire enconner, signifiant pénétrer, composé sur le même mode qu'enculer, est aujourd’hui pratiquement désuet et réservé à la littérature érotique.

    Connard est formé par suffixation avec l’affixe péjoratif -ard mais il est possible que le mot ait été influencé par cornard ; il n'a, lui, qu'un sens uniquement figuré. Connasse, en revanche, désignait au départ et jusqu'au XXe siècle une prostituée de bas étage ou inexperte. Son sens figuré de femme sotte est attesté dès le XIXe[13]. Conneau et ses variantes graphiques connaud et connot, synonymes de connard, sont devenus obsolètes au cours du XXe siècle.

    Les autres dérivés modernes, utilisés dans le sens figuré uniquement sont : déconnage et déconne pour l'action de débiter ou faire des sottises, déconneur pour celui qui aime à les dire ou à les faire, connement en tant qu'adverbe et connerie pour chose stupide ou sans intérêt.

    Il est à noter que les patronymes Conne, Connard, Connart et variantes n'ont aucun rapport étymologique avec le mot con : en Europe continentale, ils proviennent du germanique con(hardt) signifiant « brave et dur » (à rapprocher du néerlandais koen, « courageux » et de l'anglais hard, « dur »)[14], [15] Chez les personnes d’origine irlandaise, Connard et Connart sont des dérivés de Connacht[15].


    Un mot tabou ? [modifier]
    Jusqu'aux débuts du XXe siècle le mot avait une connotation particulièrement vulgaire en particulier dans son acception physiologique ; il n’était employé dans des écrits publics que pour mieux enfoncer : « Ces mégères révolutionnaires, qui pissent à con béant sur les cadavres des gens qu’elles ont égorgés »[16]. La bassesse du vocable est toutefois déplorée par Jules Michelet qui indique :

    « C'est une impiété inepte d’avoir fait du mot con un terme bas, une injure. Le mépris de la faiblesse ? Mais nous sommes si heureux qu’elles soient faibles. C’est non seulement le propagateur de la nature, mais le conciliateur, le vrai fond de la vie sociale pour l’homme. »
    — Journal, 1887, Jules Michelet

    En 1928, Louis Aragon dut faire publier clandestinement Le Con d’Irène, un roman érotique, pour s'éviter les foudres de la censure. Ce n'est qu’en 1968 que Régine Deforges le republie sous le titre édulcoré Irène ; le livre est tout de même saisi pour son contenu érotique[17] [18].

    Dans son sens figuré, le mot se voit de plus en plus employé après la Seconde Guerre mondiale et apparaît dans des œuvres de nombreux écrivains comme Louis-Ferdinand Céline, Louis Aragon ou Raymond Queneau. Toutefois, le « Où que tu ailles, tu te feras piquer, eh con ! » lancé par le préfet de la Sarthe Jacques Gandouin à un preneur d’otages lui valut une suspension de la part du ministre de l'Intérieur Michel Poniatowski pour « attitude non conforme à celle que l’on attend d’un haut fonctionnaire »[19] : preuve que le substantif n’était pas encore bien accepté en 1975, malgré sa pertinence dans la situation.

    Aujourd'hui le mot peut être employé par un homme politique sans que cela fasse scandale — pourvu qu’il ne soit pas utilisé de manière insultante : le premier ministre français, Dominique de Villepin pourra dire en mars 2006 « Ils vont s’apercevoir que je suis assez con pour aller jusqu’au bout. » au sujet de la crise du contrat première embauche[20] sans que le vocabulaire utilisé ne gêne le moins du monde.

    On a même pu lire le mot (années 2000) dans le très sage Journal de Spirou[réf. nécessaire].


    Usage contemporain et littéraire [modifier]

    Le personnage du con [modifier]
    « On est toujours le con de quelqu'un. »
    — Expression populaire.

    Le mot jouit d'une grande popularité. Le personnage du con, celui que l’on moque et dont on veut se différencier, est omniprésent dans la littérature, la chanson ou la culture populaire françaises.

    On se souvient du méprisant « J'aime voir de mon balcon passer les cons » (Le Pornographe du phonographe), du descriptif « Quand on est con, on est con » (refrain du Temps ne fait rien à l’affaire) ou du répétitif « Avec mon bouquet de fleur/mon pistolet/etc. j’avais l'air d’un con, ma mère » (Marinette) de Georges Brassens. Le film Le Dîner de cons de Francis Veber, avec Thierry Lhermitte et Jacques Villeret, dépeint le personnage du con, dans le sens idiot, celui que l’on invite pour s'en gausser. L'expression roi des cons amplifie le sens du mot, elle est mise en musique par Georges Brassens dans Le Roi ; Renaud au contraire prétend qu'en cas d'abdication du roi des cons, « Il y aurait cinquante millions de prétendants » (c’est-à-dire tous les français) dans Hexagone.

    Une tradition estudiantine légendaire de l'École normale supérieure est de désigner le cuisinier ou l'intendant responsable d'une nourriture particulièrement exécrable de « Quel khon ». Il s'agit d'une cérémonie organisée au réfectoire par le cacique général (1er reçu au concours d'entrée de lettres classiques) :

    « Marjaurie, qui avait la voix ronde et chaude, énonca d'abord, amplement :
    — Messieurs, un Quel Khon au Pot !
    Puis :
    — Un, deux, trois. Alors, les deux syllabes rituelles, proférées par les cent cinquante jeunes hommes, chacune des deux avec la même force, et sur un rythme aussi lent qu'un pas de parade, « Quel... Khon ! » formèrent deux hurlements successifs ou plutôt deux énormes coups de gong, que continua un fracas de grosses assiettes de bistrot jetées à toute volée contre le sol ; bruit si nourri et si prolongé que même ceux qui avaient crié le plus fort se demandaient avec un rien d'anxiété combien durerait le délire de leur propre multitude. »
    — Jules Romains, Les Hommes de bonne volonté, livre 3, chapitre 3

    Le con est aussi le ressortissant d'un pays étranger que l'on raille dans les blagues à caractère raciste ou xénophobe : en France, les blagues belges visent les voisins wallons, en Amérique latine, les Galiciens (les Espagnols par synecdoque) sont vus comme des cons (pendejos).


    Jeux sur la polysémie [modifier]
    Certains ont utilisé à des fins poétiques la polysémie du mot. Georges Brassens ne s'est pas fait prier, avec Le Blason, une ode au sexe de la femme. Il déclare déplorer la bassesse avec laquelle ses contemporains désignent « cet incomparable instrument de bonheur » :

    Mais le pire de tous est un petit vocable
    De trois lettres pas plus, familier, coutumier
    […]
    Honte à celui-là qui, par dépit, par gageure,
    Dota du même terme en son fiel venimeux
    Ce grand ami de l’homme et la cinglante injure
    Celui-là, c’est probable, en était un fameux.
    […]
    La male peste soit de cette homonymie !
    C'est injuste, Madame, et c'est désobligeant
    Que ce morceau de roi de votre anatomie
    Porte le même nom qu'une foule de gens.

    Pierre Perret n’est pas en reste avec Celui d’Alice (1974) :

    Si je me réfère
    À mon dictionnaire
    Il est temps de faire
    La définition
    De ce mot espiègle
    Qui échappe à la règle
    Plus noble qu’un aigle
    Dans sa condition
    Ce mot vous le dites
    Censeurs hypocrites
    Établissez vite
    Son vrai sens profond
    Car si on l’ausculte
    Au lieu d’une insulte
    On peut faire un culte
    Du joli mot con



    Usage politique et militaire [modifier]
    « Mort aux cons ! » est un slogan du jargon militaire utilisé pour stigmatiser l’ennemi. En 1944, le capitaine Raymond Dronne des Forces françaises libres (9e compagnie de combat du Régiment de marche du Tchad puis 2e Division Blindée) baptise sa jeep « mort aux cons » [21], expression à laquelle De Gaulle aurait répondu « Vaste programme ! »

    Aujourd’hui, le slogan est fréquemment utilisé par les milieux d'extrême gauche ou alternatifs pour désigner l'ennemi à abattre. Par exemple, un collectif de graffiteurs se fait appeler MAC, acronyme de « Mort aux cons ». Le chanteur Renaud chante la vie d'un personnage anarchiste dans ces termes : « N'empêche que Mort aux cons dans la cage d’escalier, c'est moi qui l’ai marqué, c’est vous dire si j'ai raison ! » (Dans mon HLM). Interpellé lors d’un meeting en 1968, De Gaulle aurait répliqué : « Vaste programme, en effet ! ». À cette époque, le con du gauchiste était celui qui rentrait dans le cadre du système : « Élections, piège à cons ». L'ennemi peut être de l’autre côté de l'échiquier : le directeur de publication du site internet des Jeunesses identitaires (affiliées au Bloc identitaire) est passé en jugement pour diffamation dont certains termes étaient « Vieux con de gauche, ça se soigne, docteur ? » [22]. En 1979, suite à un article de Michel Droit dans le Figaro dénonçant la version reggae de la Marseillaise composée par Serge Gainsbourg (Aux armes et cætera), celui-ci fit circuler un mot qui passa à la postérité : « On a pas le con d'être aussi Droit »[23].


    Usages régionaux et expressions [modifier]
    Dans le Sud de la France, en particulier à Toulouse où il se prononce [cõ ͊ŋ], con ou son dérivé bouducon est utilisé de manière impersonnelle comme interjection. Il est utilisé fréquemment dans le registre familier en début ou fin de phrase, à l'instar de putain ou putain con. On résume souvent : « Putain, con, c'est la ponctuation. »[24].

    À Marseille, l'interpellation « Oh! Con! » est utilisé de manière non injurieuse entre amis ou collègues. Certaines expressions composées avec con, comme les plus connues Le con de ta/sa mère !, Le con de ta/sa race ! et Le con de Manon, peuvent s'y employer de manière exclamative, en l'absence de personne à injurier[25]. (Bien sûr certaines d'entre elles conservent un emploi injurieux, comme les deux premières précédemment citées [réf. nécessaire]). On remarquera le parallélisme avec les expressions du genre enculé de ta race ou de ta mère dans lequel la race ou la mère sont des compléments sans signification réelle, uniquement destinés à renforcer l'expression.

    Dans son sens figuré, le vocable a perdu une grande partie de sa force, dans le registre familier du moins. Aussi un grand nombre d'expressions le renforcent-elles par le biais d'une comparaison avec un objet, un animal ou une situation symbolisant la bêtise : con comme un balai, con comme la lune, con comme ses pieds, con comme un comptoir sans verre, con comme un bol, con comme un jeune chien, con comme une valise sans poignée (expression chère à Jacques Chirac), [26]. À cette fin, il est souvent affublé d’un adjectif : gros con, sale con, petit con, pauvre con ou vieux con.


    Contrepets connus [modifier]
    L'art de la contrepèterie fait souvent intervenir le vocable, dans son sens premier, ou ses dérivés. Les plus connus sont les contrepets suivants :

    « À Beaumont-le-Vicomte », François Rabelais[27]
    « Une belle thèse avec des bons côtés », Luc Étienne[27]
    « Ce bond est digne d'un comanche », Ahmédée et Lharidelle[27]
    Conan le Barbare, titre de film contenant un contrepet involontaire
    « Sur l'Album de la Comtesse », titre de la rubrique de contrepets du Canard enchaîné
    « L'art de décaler les sons », définition autoréférente de la contrepèterie et titre d'un ouvrage sur le sujet[28]

    Citations célèbres [modifier]
    Voir aussi sur Wikiquote les citations « Con ».On attribue à De Gaulle les réponse suivantes à « Mort aux cons ! » : « Vaste programme »[29] et « Lourde tâche »[30].
    « J'ai divisé la société en deux catégories : mes amis ou mes cons à moi et les cons des autres que je ne supporte pas », Michel Audiard[31].
    « Quand vous citez un texte con, n'oubliez pas le contexte », Jacques Prévert[32].
    « Il ne faut jamais prendre les gens pour des cons mais il ne faut pas oublier qu'ils le sont », Les publicitaires, Les Inconnus.
    « La mort c'est un peu comme la connerie. Le mort il ne sait pas qu’il est mort, ce sont les autres qui sont tristes. Pour le con c’est pareil… », Philippe Geluck[33].
    « Et toi, petit con, penses-tu que ce soit le monde, la famille, l'époque où te poser ? Pas encore là et déjà de mauvaises fréquentations ! », Daniel Pennac[34].
    « Si un con admet qu'il est con, c’est qu'il ne l'est pas vraiment. Or s'il ne l'est pas, et qu'il admet qu'il l'est, c'est qu'il est con quand même », Carali[35] .
    « Parfois, les cons sont utiles. Ils mettent en valeur », Jean-François Deniau[36].
    « Les cons ça ose tout, c'est même à ça qu'on les reconnaît », Michel Audiard[37].

    Notes [modifier]
    ↑ a  b  c  Entrée « con » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Entrée « connil, connin » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Entrée « lapin » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ a  b  Coney » sur Online Etymology Dictionary
    ↑ Entrée « coño » du Diccionario de la Real Academia Española
    ↑ Entrée « conho » sur Língua Portugesa On-Line
    ↑ Cunt: Etymology sur le site Cunt: A Cultural History, visité le 17 août 2006
    ↑ a  b  " Cunnus " sur Database query to Indo-European etymology
    ↑ a  b  c  " Cunt " sur Online Etymology Dictionary
    ↑ « *skerǝ- » sur Database query to Indo-European etymology.
    ↑ The Etymology of sexual slang, visité le 17 août 2006
    ↑ « déconner » dans le Dictionnaire érotique moderne de Delveau
    ↑ Entrée « connard, conneau, connaud, connos » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Noms de famille commençant par un C
    ↑ a  b  Le nom de famille Connart en Belgique et ailleurs
    ↑ Journal, 1885, Jules et Edmond de Goncourt
    ↑ « Censure » sur le site du Quid, visité le 17 août 2006
    ↑ Le parcours d'une femme éditeur, visité le 17 août 2006
    ↑ Les Sarthois célèbres sur http://www.sarthe.com évoque des « propos piquants » et la suspension
    ↑ Quand l’humour se marie à la politique…, Le Figaro du 23 mai 2006, rubrique « People et insolite » [lire en ligne]
    ↑ Il y a soixante ans, la libération de Paris…, archives de France 2, visitées le 18 août 2006
    ↑ , Le Nouvel Observateur du 3 août 2005
    ↑ Voir l'article du Monde du 31/08/06.
    ↑ Putain » sur le Dictionnaire d’argot et de français familier
    ↑ « Manon » dans Le dictionnaire marseillais — le parler massaliote de A à Z, site du Le Transbordeur de Marseille, visité en juillet 2006
    ↑ Recherche de « con comme » sur le Dictionnaire d'argot et de français familier
    ↑ a  b  c  Art du contrepet
    ↑ Joël Martin, Manuel de contrepet, l'art de décaler les sons, Albin Michel, 1986, Paris
    ↑ Mort aux cons : vaste programme !, webzine samizdat.net rubrique « feu à volonté », entrée du 4 janvier 2004
    ↑ Août 1944 : Libération de Paris, Stéphane Delogu (dir.), sur le site « Juin 1944 : Un vent de liberté »
    ↑ Michel Audiard, dans les Yeux de l’amour, film de Denys de La Patellière, script publié par Films Pomereu, 1959
    ↑ Entrée Jacques Prévert sur http://www.ninasiget.com
    ↑ Philippe Geluck, Le Chat, à préciser
    ↑ Daniel Pennac, Monsieur Malaussène, 1995
    ↑ Carali, Le Petit Psikopat Illustré
    ↑ À propos d'un préfet du Cher, nouvellement nommé suite à la victoire de la gauche en 1981, qui avait voulu interdire à J.F. Deniau (président du conseil général du Cher) de déposer une gerbe à l'occasion de l'inauguration d'un monument commémoratif de la Résistance dans le département. Gaston Defferre (alors ministre de l'Intérieur du gouvernement socialiste de Pierre Mauroy), indigné par l'attitude du préfet, avait proposé à Deniau de le « faire sauter ». Deniau l'en avait dissuadé, et s'était justifié par cette phrase (anecdote racontée dans Survivre, pp. 157-15.
    ↑ Michel Audiard, Les Tontons flingueurs, film de Georges Lautner (1963)

    Voir aussi [modifier]
    Voir « con » sur le Wiktionnaire.


    Liens internes [modifier]
    Insulte
    Misogynie

    Bibliographie [modifier]
    Le Con d’Irène (192, roman érotique de Louis Aragon
    Et le singe devint con : l'aurore de l'humanité (1972), de François Cavanna
    Les Cons (1973), roman policier de San-Antonio
    J'suis pas plus con qu'un autre (1976), texte écrit directement en français par Henry Miller.
    Les Deux Cons (1993), bande dessinée de Kafka
    Le Vrai Con maltais (2002), tome de la bande dessinée Le Poulpe, parodie du titre Le Faucon maltais
    Éloge de la connerie (2004), essai de Gouro Marco

    Filmographie [modifier]
    Comment réussir quand on est con et pleurnichard (1974), film de Michel Audiard
    Le Roi des cons (1981), film de Claude Confortès
    P’tit Con (1984), film de Gérard Lauzier
    Le Courage d’un con (1995), film de Tommy Boy
    Mémoires d’un jeune con (1996) film de Patrick Aurignac
    Le Dîner de cons (199, film de Francis Veber

    Musicographie [modifier]
    Requiem pour un Con chanson de Serge Gainsbourg dans le film Le Pacha (196 de Georges Lautner
    Le Trou du con (1995), morceau du groupe de fusion metal Lofofora
    P’tite conne, chanson de Renaud dédiée à la fille de Bulle Ogier, Pascale, morte d’une overdose
    Le Roi, chanson de Georges Brassens sur le roi des cons
    Le Blason, ode au corps féminin de Georges Brassens, s'étend sur le vocable de trois lettres
    Le temps ne fait rien à l’affaire, chanson de Georges Brassens sur le thème « Quand on est con, on est con »
    Celui d’Alice, chanson de Pierre Perret hommage au sens ancien du mot
    Petite conne du chanteur Roméo
    La joie des cons et Un con de progrès du groupe Les Malpolis
    Hé ben t'es con, chanson de Didier Super



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    Le con est un mot français vulgaire qui désigne à l’origine le sexe de la femme. Au XXIe siècle, il s’utilise surtout comme une insulte destinée à une personne stupide, naïve ou désagréable, de même que ses dérivés « connard » et « connasse » qui se concentrent sur la dernière acception. Con a aussi un emploi impersonnel, souvent dépréciatif. Le mot connerie est formé sur le mot con.

    Sommaire [masquer]
    1 Étymologie
    1.1 Étymologie latine
    1.2 Lien avec leurs équivalents germaniques
    1.3 Mots dérivés
    2 Un mot tabou ?
    3 Usage contemporain et littéraire
    3.1 Le personnage du con
    3.2 Jeux sur la polysémie
    3.3 Usage politique et militaire
    3.4 Usages régionaux et expressions
    3.5 Contrepets connus
    4 Citations célèbres
    5 Notes
    6 Voir aussi
    6.1 Liens internes
    6.2 Bibliographie
    6.3 Filmographie
    6.4 Musicographie



    Étymologie [modifier]

    Étymologie latine [modifier]
    Con provient de l’étymon latin cunnus (vulve)[1]. Au Moyen Âge, les diminutifs connil et connin (latin cuniculus) désignaient le lapin ainsi que les conduits et tuyaux[2], pour être remplacé par le nom actuel de l’animal (de laperau) vers le XVe siècle en raison de l’usage persistant de l’acception vulgaire de con et connin[3], attestée dès le XIIe siècle dans le Roman de Renart[1]. On peut noter que le nom de l'animal a été conservé dans de nombreuses langues romanes : conejo en castillan, coniglio en italien, conill en catalan, coelho en portugais. Il a d’ailleurs été emprunté par l'anglais — ainsi qu’une partie importante des langues germaniques — via l'ancien français : coney, d’usage courant jusqu’au XIXe siècle[4]. En castillan, l’étymon cunnus a produit coño qui est l'équivalent de notre con moderne, en toutefois moins vulgaire[5] ; coney ou cony possède aujourd'hui cette acception en sus du sens animalier[4]. On notera que le portugais conho est un faux cognat ; dérivé cuneus, il n'a pas cette signification[6].

    Vers le XIXe siècle le vocable français prend un sens figuré injurieux et se met en place une construction adjectivale. L'emploi était alors misogyne, exploitant l'impuissance et la passivité du sexe féminin de l’imaginaire collectif. Aujourd'hui, l’absence fréquente d’accord en position d’attribut ou d’apposition (par ex. Elle est con.) rappelle l'origine nominale de l'expression, sans qu'il soit toutefois fait référence consciente à la vulve[1]. L'ancienne acception physiologique est aujourd'hui en voie d'obsolescence.


    Lien avec leurs équivalents germaniques [modifier]
    La parenté indo-européenne avec kut (néerlandais) et cunt (anglais) n'est pas établie[7].

    Cunnus provient en effet en proto-indo-européen soit de *kust- (intestin, rein, vessie)[8], soit de *skerǝ- (couper)[9] [10], soit de * (s)keu- (cacher)[11]. Les origines possibles de l’étymon germanique *kunton donnant cunt sont : *gwneH2/guneH2 (femme, cf. gynécologie, queen) soit *gen/gon (créer, devenir, cf. génétique, gamète) ou bien *geu- (creux, cavité)[8] [9] d'après la loi de Grimm. Toutefois certains relient le *kunton au latin cuneus (coin), un cognat possible de cunnus/con[9].


    Mots dérivés [modifier]
    On notera que le dérivé déconner avait jusqu'à la fin du XIXe siècle le sens premier de se retirer[12], sens qu'il a complètement perdu aujourd’hui. Son contraire enconner, signifiant pénétrer, composé sur le même mode qu'enculer, est aujourd’hui pratiquement désuet et réservé à la littérature érotique.

    Connard est formé par suffixation avec l’affixe péjoratif -ard mais il est possible que le mot ait été influencé par cornard ; il n'a, lui, qu'un sens uniquement figuré. Connasse, en revanche, désignait au départ et jusqu'au XXe siècle une prostituée de bas étage ou inexperte. Son sens figuré de femme sotte est attesté dès le XIXe[13]. Conneau et ses variantes graphiques connaud et connot, synonymes de connard, sont devenus obsolètes au cours du XXe siècle.

    Les autres dérivés modernes, utilisés dans le sens figuré uniquement sont : déconnage et déconne pour l'action de débiter ou faire des sottises, déconneur pour celui qui aime à les dire ou à les faire, connement en tant qu'adverbe et connerie pour chose stupide ou sans intérêt.

    Il est à noter que les patronymes Conne, Connard, Connart et variantes n'ont aucun rapport étymologique avec le mot con : en Europe continentale, ils proviennent du germanique con(hardt) signifiant « brave et dur » (à rapprocher du néerlandais koen, « courageux » et de l'anglais hard, « dur »)[14], [15] Chez les personnes d’origine irlandaise, Connard et Connart sont des dérivés de Connacht[15].


    Un mot tabou ? [modifier]
    Jusqu'aux débuts du XXe siècle le mot avait une connotation particulièrement vulgaire en particulier dans son acception physiologique ; il n’était employé dans des écrits publics que pour mieux enfoncer : « Ces mégères révolutionnaires, qui pissent à con béant sur les cadavres des gens qu’elles ont égorgés »[16]. La bassesse du vocable est toutefois déplorée par Jules Michelet qui indique :

    « C'est une impiété inepte d’avoir fait du mot con un terme bas, une injure. Le mépris de la faiblesse ? Mais nous sommes si heureux qu’elles soient faibles. C’est non seulement le propagateur de la nature, mais le conciliateur, le vrai fond de la vie sociale pour l’homme. »
    — Journal, 1887, Jules Michelet

    En 1928, Louis Aragon dut faire publier clandestinement Le Con d’Irène, un roman érotique, pour s'éviter les foudres de la censure. Ce n'est qu’en 1968 que Régine Deforges le republie sous le titre édulcoré Irène ; le livre est tout de même saisi pour son contenu érotique[17] [18].

    Dans son sens figuré, le mot se voit de plus en plus employé après la Seconde Guerre mondiale et apparaît dans des œuvres de nombreux écrivains comme Louis-Ferdinand Céline, Louis Aragon ou Raymond Queneau. Toutefois, le « Où que tu ailles, tu te feras piquer, eh con ! » lancé par le préfet de la Sarthe Jacques Gandouin à un preneur d’otages lui valut une suspension de la part du ministre de l'Intérieur Michel Poniatowski pour « attitude non conforme à celle que l’on attend d’un haut fonctionnaire »[19] : preuve que le substantif n’était pas encore bien accepté en 1975, malgré sa pertinence dans la situation.

    Aujourd'hui le mot peut être employé par un homme politique sans que cela fasse scandale — pourvu qu’il ne soit pas utilisé de manière insultante : le premier ministre français, Dominique de Villepin pourra dire en mars 2006 « Ils vont s’apercevoir que je suis assez con pour aller jusqu’au bout. » au sujet de la crise du contrat première embauche[20] sans que le vocabulaire utilisé ne gêne le moins du monde.

    On a même pu lire le mot (années 2000) dans le très sage Journal de Spirou[réf. nécessaire].


    Usage contemporain et littéraire [modifier]

    Le personnage du con [modifier]
    « On est toujours le con de quelqu'un. »
    — Expression populaire.

    Le mot jouit d'une grande popularité. Le personnage du con, celui que l’on moque et dont on veut se différencier, est omniprésent dans la littérature, la chanson ou la culture populaire françaises.

    On se souvient du méprisant « J'aime voir de mon balcon passer les cons » (Le Pornographe du phonographe), du descriptif « Quand on est con, on est con » (refrain du Temps ne fait rien à l’affaire) ou du répétitif « Avec mon bouquet de fleur/mon pistolet/etc. j’avais l'air d’un con, ma mère » (Marinette) de Georges Brassens. Le film Le Dîner de cons de Francis Veber, avec Thierry Lhermitte et Jacques Villeret, dépeint le personnage du con, dans le sens idiot, celui que l’on invite pour s'en gausser. L'expression roi des cons amplifie le sens du mot, elle est mise en musique par Georges Brassens dans Le Roi ; Renaud au contraire prétend qu'en cas d'abdication du roi des cons, « Il y aurait cinquante millions de prétendants » (c’est-à-dire tous les français) dans Hexagone.

    Une tradition estudiantine légendaire de l'École normale supérieure est de désigner le cuisinier ou l'intendant responsable d'une nourriture particulièrement exécrable de « Quel khon ». Il s'agit d'une cérémonie organisée au réfectoire par le cacique général (1er reçu au concours d'entrée de lettres classiques) :

    « Marjaurie, qui avait la voix ronde et chaude, énonca d'abord, amplement :
    — Messieurs, un Quel Khon au Pot !
    Puis :
    — Un, deux, trois. Alors, les deux syllabes rituelles, proférées par les cent cinquante jeunes hommes, chacune des deux avec la même force, et sur un rythme aussi lent qu'un pas de parade, « Quel... Khon ! » formèrent deux hurlements successifs ou plutôt deux énormes coups de gong, que continua un fracas de grosses assiettes de bistrot jetées à toute volée contre le sol ; bruit si nourri et si prolongé que même ceux qui avaient crié le plus fort se demandaient avec un rien d'anxiété combien durerait le délire de leur propre multitude. »
    — Jules Romains, Les Hommes de bonne volonté, livre 3, chapitre 3

    Le con est aussi le ressortissant d'un pays étranger que l'on raille dans les blagues à caractère raciste ou xénophobe : en France, les blagues belges visent les voisins wallons, en Amérique latine, les Galiciens (les Espagnols par synecdoque) sont vus comme des cons (pendejos).


    Jeux sur la polysémie [modifier]
    Certains ont utilisé à des fins poétiques la polysémie du mot. Georges Brassens ne s'est pas fait prier, avec Le Blason, une ode au sexe de la femme. Il déclare déplorer la bassesse avec laquelle ses contemporains désignent « cet incomparable instrument de bonheur » :

    Mais le pire de tous est un petit vocable
    De trois lettres pas plus, familier, coutumier
    […]
    Honte à celui-là qui, par dépit, par gageure,
    Dota du même terme en son fiel venimeux
    Ce grand ami de l’homme et la cinglante injure
    Celui-là, c’est probable, en était un fameux.
    […]
    La male peste soit de cette homonymie !
    C'est injuste, Madame, et c'est désobligeant
    Que ce morceau de roi de votre anatomie
    Porte le même nom qu'une foule de gens.

    Pierre Perret n’est pas en reste avec Celui d’Alice (1974) :

    Si je me réfère
    À mon dictionnaire
    Il est temps de faire
    La définition
    De ce mot espiègle
    Qui échappe à la règle
    Plus noble qu’un aigle
    Dans sa condition
    Ce mot vous le dites
    Censeurs hypocrites
    Établissez vite
    Son vrai sens profond
    Car si on l’ausculte
    Au lieu d’une insulte
    On peut faire un culte
    Du joli mot con



    Usage politique et militaire [modifier]
    « Mort aux cons ! » est un slogan du jargon militaire utilisé pour stigmatiser l’ennemi. En 1944, le capitaine Raymond Dronne des Forces françaises libres (9e compagnie de combat du Régiment de marche du Tchad puis 2e Division Blindée) baptise sa jeep « mort aux cons » [21], expression à laquelle De Gaulle aurait répondu « Vaste programme ! »

    Aujourd’hui, le slogan est fréquemment utilisé par les milieux d'extrême gauche ou alternatifs pour désigner l'ennemi à abattre. Par exemple, un collectif de graffiteurs se fait appeler MAC, acronyme de « Mort aux cons ». Le chanteur Renaud chante la vie d'un personnage anarchiste dans ces termes : « N'empêche que Mort aux cons dans la cage d’escalier, c'est moi qui l’ai marqué, c’est vous dire si j'ai raison ! » (Dans mon HLM). Interpellé lors d’un meeting en 1968, De Gaulle aurait répliqué : « Vaste programme, en effet ! ». À cette époque, le con du gauchiste était celui qui rentrait dans le cadre du système : « Élections, piège à cons ». L'ennemi peut être de l’autre côté de l'échiquier : le directeur de publication du site internet des Jeunesses identitaires (affiliées au Bloc identitaire) est passé en jugement pour diffamation dont certains termes étaient « Vieux con de gauche, ça se soigne, docteur ? » [22]. En 1979, suite à un article de Michel Droit dans le Figaro dénonçant la version reggae de la Marseillaise composée par Serge Gainsbourg (Aux armes et cætera), celui-ci fit circuler un mot qui passa à la postérité : « On a pas le con d'être aussi Droit »[23].


    Usages régionaux et expressions [modifier]
    Dans le Sud de la France, en particulier à Toulouse où il se prononce [cõ ͊ŋ], con ou son dérivé bouducon est utilisé de manière impersonnelle comme interjection. Il est utilisé fréquemment dans le registre familier en début ou fin de phrase, à l'instar de putain ou putain con. On résume souvent : « Putain, con, c'est la ponctuation. »[24].

    À Marseille, l'interpellation « Oh! Con! » est utilisé de manière non injurieuse entre amis ou collègues. Certaines expressions composées avec con, comme les plus connues Le con de ta/sa mère !, Le con de ta/sa race ! et Le con de Manon, peuvent s'y employer de manière exclamative, en l'absence de personne à injurier[25]. (Bien sûr certaines d'entre elles conservent un emploi injurieux, comme les deux premières précédemment citées [réf. nécessaire]). On remarquera le parallélisme avec les expressions du genre enculé de ta race ou de ta mère dans lequel la race ou la mère sont des compléments sans signification réelle, uniquement destinés à renforcer l'expression.

    Dans son sens figuré, le vocable a perdu une grande partie de sa force, dans le registre familier du moins. Aussi un grand nombre d'expressions le renforcent-elles par le biais d'une comparaison avec un objet, un animal ou une situation symbolisant la bêtise : con comme un balai, con comme la lune, con comme ses pieds, con comme un comptoir sans verre, con comme un bol, con comme un jeune chien, con comme une valise sans poignée (expression chère à Jacques Chirac), [26]. À cette fin, il est souvent affublé d’un adjectif : gros con, sale con, petit con, pauvre con ou vieux con.


    Contrepets connus [modifier]
    L'art de la contrepèterie fait souvent intervenir le vocable, dans son sens premier, ou ses dérivés. Les plus connus sont les contrepets suivants :

    « À Beaumont-le-Vicomte », François Rabelais[27]
    « Une belle thèse avec des bons côtés », Luc Étienne[27]
    « Ce bond est digne d'un comanche », Ahmédée et Lharidelle[27]
    Conan le Barbare, titre de film contenant un contrepet involontaire
    « Sur l'Album de la Comtesse », titre de la rubrique de contrepets du Canard enchaîné
    « L'art de décaler les sons », définition autoréférente de la contrepèterie et titre d'un ouvrage sur le sujet[28]

    Citations célèbres [modifier]
    Voir aussi sur Wikiquote les citations « Con ».On attribue à De Gaulle les réponse suivantes à « Mort aux cons ! » : « Vaste programme »[29] et « Lourde tâche »[30].
    « J'ai divisé la société en deux catégories : mes amis ou mes cons à moi et les cons des autres que je ne supporte pas », Michel Audiard[31].
    « Quand vous citez un texte con, n'oubliez pas le contexte », Jacques Prévert[32].
    « Il ne faut jamais prendre les gens pour des cons mais il ne faut pas oublier qu'ils le sont », Les publicitaires, Les Inconnus.
    « La mort c'est un peu comme la connerie. Le mort il ne sait pas qu’il est mort, ce sont les autres qui sont tristes. Pour le con c’est pareil… », Philippe Geluck[33].
    « Et toi, petit con, penses-tu que ce soit le monde, la famille, l'époque où te poser ? Pas encore là et déjà de mauvaises fréquentations ! », Daniel Pennac[34].
    « Si un con admet qu'il est con, c’est qu'il ne l'est pas vraiment. Or s'il ne l'est pas, et qu'il admet qu'il l'est, c'est qu'il est con quand même », Carali[35] .
    « Parfois, les cons sont utiles. Ils mettent en valeur », Jean-François Deniau[36].
    « Les cons ça ose tout, c'est même à ça qu'on les reconnaît », Michel Audiard[37].

    Notes [modifier]
    ↑ a  b  c  Entrée « con » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Entrée « connil, connin » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Entrée « lapin » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ a  b  Coney » sur Online Etymology Dictionary
    ↑ Entrée « coño » du Diccionario de la Real Academia Española
    ↑ Entrée « conho » sur Língua Portugesa On-Line
    ↑ Cunt: Etymology sur le site Cunt: A Cultural History, visité le 17 août 2006
    ↑ a  b  " Cunnus " sur Database query to Indo-European etymology
    ↑ a  b  c  " Cunt " sur Online Etymology Dictionary
    ↑ « *skerǝ- » sur Database query to Indo-European etymology.
    ↑ The Etymology of sexual slang, visité le 17 août 2006
    ↑ « déconner » dans le Dictionnaire érotique moderne de Delveau
    ↑ Entrée « connard, conneau, connaud, connos » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Noms de famille commençant par un C
    ↑ a  b  Le nom de famille Connart en Belgique et ailleurs
    ↑ Journal, 1885, Jules et Edmond de Goncourt
    ↑ « Censure » sur le site du Quid, visité le 17 août 2006
    ↑ Le parcours d'une femme éditeur, visité le 17 août 2006
    ↑ Les Sarthois célèbres sur http://www.sarthe.com évoque des « propos piquants » et la suspension
    ↑ Quand l’humour se marie à la politique…, Le Figaro du 23 mai 2006, rubrique « People et insolite » [lire en ligne]
    ↑ Il y a soixante ans, la libération de Paris…, archives de France 2, visitées le 18 août 2006
    ↑ , Le Nouvel Observateur du 3 août 2005
    ↑ Voir l'article du Monde du 31/08/06.
    ↑ Putain » sur le Dictionnaire d’argot et de français familier
    ↑ « Manon » dans Le dictionnaire marseillais — le parler massaliote de A à Z, site du Le Transbordeur de Marseille, visité en juillet 2006
    ↑ Recherche de « con comme » sur le Dictionnaire d'argot et de français familier
    ↑ a  b  c  Art du contrepet
    ↑ Joël Martin, Manuel de contrepet, l'art de décaler les sons, Albin Michel, 1986, Paris
    ↑ Mort aux cons : vaste programme !, webzine samizdat.net rubrique « feu à volonté », entrée du 4 janvier 2004
    ↑ Août 1944 : Libération de Paris, Stéphane Delogu (dir.), sur le site « Juin 1944 : Un vent de liberté »
    ↑ Michel Audiard, dans les Yeux de l’amour, film de Denys de La Patellière, script publié par Films Pomereu, 1959
    ↑ Entrée Jacques Prévert sur http://www.ninasiget.com
    ↑ Philippe Geluck, Le Chat, à préciser
    ↑ Daniel Pennac, Monsieur Malaussène, 1995
    ↑ Carali, Le Petit Psikopat Illustré
    ↑ À propos d'un préfet du Cher, nouvellement nommé suite à la victoire de la gauche en 1981, qui avait voulu interdire à J.F. Deniau (président du conseil général du Cher) de déposer une gerbe à l'occasion de l'inauguration d'un monument commémoratif de la Résistance dans le département. Gaston Defferre (alors ministre de l'Intérieur du gouvernement socialiste de Pierre Mauroy), indigné par l'attitude du préfet, avait proposé à Deniau de le « faire sauter ». Deniau l'en avait dissuadé, et s'était justifié par cette phrase (anecdote racontée dans Survivre, pp. 157-15.
    ↑ Michel Audiard, Les Tontons flingueurs, film de Georges Lautner (1963)

    Voir aussi [modifier]
    Voir « con » sur le Wiktionnaire.


    Liens internes [modifier]
    Insulte
    Misogynie

    Bibliographie [modifier]
    Le Con d’Irène (192, roman érotique de Louis Aragon
    Et le singe devint con : l'aurore de l'humanité (1972), de François Cavanna
    Les Cons (1973), roman policier de San-Antonio
    J'suis pas plus con qu'un autre (1976), texte écrit directement en français par Henry Miller.
    Les Deux Cons (1993), bande dessinée de Kafka
    Le Vrai Con maltais (2002), tome de la bande dessinée Le Poulpe, parodie du titre Le Faucon maltais
    Éloge de la connerie (2004), essai de Gouro Marco

    Filmographie [modifier]
    Comment réussir quand on est con et pleurnichard (1974), film de Michel Audiard
    Le Roi des cons (1981), film de Claude Confortès
    P’tit Con (1984), film de Gérard Lauzier
    Le Courage d’un con (1995), film de Tommy Boy
    Mémoires d’un jeune con (1996) film de Patrick Aurignac
    Le Dîner de cons (199, film de Francis Veber

    Musicographie [modifier]
    Requiem pour un Con chanson de Serge Gainsbourg dans le film Le Pacha (196 de Georges Lautner
    Le Trou du con (1995), morceau du groupe de fusion metal Lofofora
    P’tite conne, chanson de Renaud dédiée à la fille de Bulle Ogier, Pascale, morte d’une overdose
    Le Roi, chanson de Georges Brassens sur le roi des cons
    Le Blason, ode au corps féminin de Georges Brassens, s'étend sur le vocable de trois lettres
    Le temps ne fait rien à l’affaire, chanson de Georges Brassens sur le thème « Quand on est con, on est con »
    Celui d’Alice, chanson de Pierre Perret hommage au sens ancien du mot
    Petite conne du chanteur Roméo
    La joie des cons et Un con de progrès du groupe Les Malpolis
    Hé ben t'es con, chanson de Didier Super



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    Le con est un mot français vulgaire qui désigne à l’origine le sexe de la femme. Au XXIe siècle, il s’utilise surtout comme une insulte destinée à une personne stupide, naïve ou désagréable, de même que ses dérivés « connard » et « connasse » qui se concentrent sur la dernière acception. Con a aussi un emploi impersonnel, souvent dépréciatif. Le mot connerie est formé sur le mot con.

    Sommaire [masquer]
    1 Étymologie
    1.1 Étymologie latine
    1.2 Lien avec leurs équivalents germaniques
    1.3 Mots dérivés
    2 Un mot tabou ?
    3 Usage contemporain et littéraire
    3.1 Le personnage du con
    3.2 Jeux sur la polysémie
    3.3 Usage politique et militaire
    3.4 Usages régionaux et expressions
    3.5 Contrepets connus
    4 Citations célèbres
    5 Notes
    6 Voir aussi
    6.1 Liens internes
    6.2 Bibliographie
    6.3 Filmographie
    6.4 Musicographie



    Étymologie [modifier]

    Étymologie latine [modifier]
    Con provient de l’étymon latin cunnus (vulve)[1]. Au Moyen Âge, les diminutifs connil et connin (latin cuniculus) désignaient le lapin ainsi que les conduits et tuyaux[2], pour être remplacé par le nom actuel de l’animal (de laperau) vers le XVe siècle en raison de l’usage persistant de l’acception vulgaire de con et connin[3], attestée dès le XIIe siècle dans le Roman de Renart[1]. On peut noter que le nom de l'animal a été conservé dans de nombreuses langues romanes : conejo en castillan, coniglio en italien, conill en catalan, coelho en portugais. Il a d’ailleurs été emprunté par l'anglais — ainsi qu’une partie importante des langues germaniques — via l'ancien français : coney, d’usage courant jusqu’au XIXe siècle[4]. En castillan, l’étymon cunnus a produit coño qui est l'équivalent de notre con moderne, en toutefois moins vulgaire[5] ; coney ou cony possède aujourd'hui cette acception en sus du sens animalier[4]. On notera que le portugais conho est un faux cognat ; dérivé cuneus, il n'a pas cette signification[6].

    Vers le XIXe siècle le vocable français prend un sens figuré injurieux et se met en place une construction adjectivale. L'emploi était alors misogyne, exploitant l'impuissance et la passivité du sexe féminin de l’imaginaire collectif. Aujourd'hui, l’absence fréquente d’accord en position d’attribut ou d’apposition (par ex. Elle est con.) rappelle l'origine nominale de l'expression, sans qu'il soit toutefois fait référence consciente à la vulve[1]. L'ancienne acception physiologique est aujourd'hui en voie d'obsolescence.


    Lien avec leurs équivalents germaniques [modifier]
    La parenté indo-européenne avec kut (néerlandais) et cunt (anglais) n'est pas établie[7].

    Cunnus provient en effet en proto-indo-européen soit de *kust- (intestin, rein, vessie)[8], soit de *skerǝ- (couper)[9] [10], soit de * (s)keu- (cacher)[11]. Les origines possibles de l’étymon germanique *kunton donnant cunt sont : *gwneH2/guneH2 (femme, cf. gynécologie, queen) soit *gen/gon (créer, devenir, cf. génétique, gamète) ou bien *geu- (creux, cavité)[8] [9] d'après la loi de Grimm. Toutefois certains relient le *kunton au latin cuneus (coin), un cognat possible de cunnus/con[9].


    Mots dérivés [modifier]
    On notera que le dérivé déconner avait jusqu'à la fin du XIXe siècle le sens premier de se retirer[12], sens qu'il a complètement perdu aujourd’hui. Son contraire enconner, signifiant pénétrer, composé sur le même mode qu'enculer, est aujourd’hui pratiquement désuet et réservé à la littérature érotique.

    Connard est formé par suffixation avec l’affixe péjoratif -ard mais il est possible que le mot ait été influencé par cornard ; il n'a, lui, qu'un sens uniquement figuré. Connasse, en revanche, désignait au départ et jusqu'au XXe siècle une prostituée de bas étage ou inexperte. Son sens figuré de femme sotte est attesté dès le XIXe[13]. Conneau et ses variantes graphiques connaud et connot, synonymes de connard, sont devenus obsolètes au cours du XXe siècle.

    Les autres dérivés modernes, utilisés dans le sens figuré uniquement sont : déconnage et déconne pour l'action de débiter ou faire des sottises, déconneur pour celui qui aime à les dire ou à les faire, connement en tant qu'adverbe et connerie pour chose stupide ou sans intérêt.

    Il est à noter que les patronymes Conne, Connard, Connart et variantes n'ont aucun rapport étymologique avec le mot con : en Europe continentale, ils proviennent du germanique con(hardt) signifiant « brave et dur » (à rapprocher du néerlandais koen, « courageux » et de l'anglais hard, « dur »)[14], [15] Chez les personnes d’origine irlandaise, Connard et Connart sont des dérivés de Connacht[15].


    Un mot tabou ? [modifier]
    Jusqu'aux débuts du XXe siècle le mot avait une connotation particulièrement vulgaire en particulier dans son acception physiologique ; il n’était employé dans des écrits publics que pour mieux enfoncer : « Ces mégères révolutionnaires, qui pissent à con béant sur les cadavres des gens qu’elles ont égorgés »[16]. La bassesse du vocable est toutefois déplorée par Jules Michelet qui indique :

    « C'est une impiété inepte d’avoir fait du mot con un terme bas, une injure. Le mépris de la faiblesse ? Mais nous sommes si heureux qu’elles soient faibles. C’est non seulement le propagateur de la nature, mais le conciliateur, le vrai fond de la vie sociale pour l’homme. »
    — Journal, 1887, Jules Michelet

    En 1928, Louis Aragon dut faire publier clandestinement Le Con d’Irène, un roman érotique, pour s'éviter les foudres de la censure. Ce n'est qu’en 1968 que Régine Deforges le republie sous le titre édulcoré Irène ; le livre est tout de même saisi pour son contenu érotique[17] [18].

    Dans son sens figuré, le mot se voit de plus en plus employé après la Seconde Guerre mondiale et apparaît dans des œuvres de nombreux écrivains comme Louis-Ferdinand Céline, Louis Aragon ou Raymond Queneau. Toutefois, le « Où que tu ailles, tu te feras piquer, eh con ! » lancé par le préfet de la Sarthe Jacques Gandouin à un preneur d’otages lui valut une suspension de la part du ministre de l'Intérieur Michel Poniatowski pour « attitude non conforme à celle que l’on attend d’un haut fonctionnaire »[19] : preuve que le substantif n’était pas encore bien accepté en 1975, malgré sa pertinence dans la situation.

    Aujourd'hui le mot peut être employé par un homme politique sans que cela fasse scandale — pourvu qu’il ne soit pas utilisé de manière insultante : le premier ministre français, Dominique de Villepin pourra dire en mars 2006 « Ils vont s’apercevoir que je suis assez con pour aller jusqu’au bout. » au sujet de la crise du contrat première embauche[20] sans que le vocabulaire utilisé ne gêne le moins du monde.

    On a même pu lire le mot (années 2000) dans le très sage Journal de Spirou[réf. nécessaire].


    Usage contemporain et littéraire [modifier]

    Le personnage du con [modifier]
    « On est toujours le con de quelqu'un. »
    — Expression populaire.

    Le mot jouit d'une grande popularité. Le personnage du con, celui que l’on moque et dont on veut se différencier, est omniprésent dans la littérature, la chanson ou la culture populaire françaises.

    On se souvient du méprisant « J'aime voir de mon balcon passer les cons » (Le Pornographe du phonographe), du descriptif « Quand on est con, on est con » (refrain du Temps ne fait rien à l’affaire) ou du répétitif « Avec mon bouquet de fleur/mon pistolet/etc. j’avais l'air d’un con, ma mère » (Marinette) de Georges Brassens. Le film Le Dîner de cons de Francis Veber, avec Thierry Lhermitte et Jacques Villeret, dépeint le personnage du con, dans le sens idiot, celui que l’on invite pour s'en gausser. L'expression roi des cons amplifie le sens du mot, elle est mise en musique par Georges Brassens dans Le Roi ; Renaud au contraire prétend qu'en cas d'abdication du roi des cons, « Il y aurait cinquante millions de prétendants » (c’est-à-dire tous les français) dans Hexagone.

    Une tradition estudiantine légendaire de l'École normale supérieure est de désigner le cuisinier ou l'intendant responsable d'une nourriture particulièrement exécrable de « Quel khon ». Il s'agit d'une cérémonie organisée au réfectoire par le cacique général (1er reçu au concours d'entrée de lettres classiques) :

    « Marjaurie, qui avait la voix ronde et chaude, énonca d'abord, amplement :
    — Messieurs, un Quel Khon au Pot !
    Puis :
    — Un, deux, trois. Alors, les deux syllabes rituelles, proférées par les cent cinquante jeunes hommes, chacune des deux avec la même force, et sur un rythme aussi lent qu'un pas de parade, « Quel... Khon ! » formèrent deux hurlements successifs ou plutôt deux énormes coups de gong, que continua un fracas de grosses assiettes de bistrot jetées à toute volée contre le sol ; bruit si nourri et si prolongé que même ceux qui avaient crié le plus fort se demandaient avec un rien d'anxiété combien durerait le délire de leur propre multitude. »
    — Jules Romains, Les Hommes de bonne volonté, livre 3, chapitre 3

    Le con est aussi le ressortissant d'un pays étranger que l'on raille dans les blagues à caractère raciste ou xénophobe : en France, les blagues belges visent les voisins wallons, en Amérique latine, les Galiciens (les Espagnols par synecdoque) sont vus comme des cons (pendejos).


    Jeux sur la polysémie [modifier]
    Certains ont utilisé à des fins poétiques la polysémie du mot. Georges Brassens ne s'est pas fait prier, avec Le Blason, une ode au sexe de la femme. Il déclare déplorer la bassesse avec laquelle ses contemporains désignent « cet incomparable instrument de bonheur » :

    Mais le pire de tous est un petit vocable
    De trois lettres pas plus, familier, coutumier
    […]
    Honte à celui-là qui, par dépit, par gageure,
    Dota du même terme en son fiel venimeux
    Ce grand ami de l’homme et la cinglante injure
    Celui-là, c’est probable, en était un fameux.
    […]
    La male peste soit de cette homonymie !
    C'est injuste, Madame, et c'est désobligeant
    Que ce morceau de roi de votre anatomie
    Porte le même nom qu'une foule de gens.

    Pierre Perret n’est pas en reste avec Celui d’Alice (1974) :

    Si je me réfère
    À mon dictionnaire
    Il est temps de faire
    La définition
    De ce mot espiègle
    Qui échappe à la règle
    Plus noble qu’un aigle
    Dans sa condition
    Ce mot vous le dites
    Censeurs hypocrites
    Établissez vite
    Son vrai sens profond
    Car si on l’ausculte
    Au lieu d’une insulte
    On peut faire un culte
    Du joli mot con



    Usage politique et militaire [modifier]
    « Mort aux cons ! » est un slogan du jargon militaire utilisé pour stigmatiser l’ennemi. En 1944, le capitaine Raymond Dronne des Forces françaises libres (9e compagnie de combat du Régiment de marche du Tchad puis 2e Division Blindée) baptise sa jeep « mort aux cons » [21], expression à laquelle De Gaulle aurait répondu « Vaste programme ! »

    Aujourd’hui, le slogan est fréquemment utilisé par les milieux d'extrême gauche ou alternatifs pour désigner l'ennemi à abattre. Par exemple, un collectif de graffiteurs se fait appeler MAC, acronyme de « Mort aux cons ». Le chanteur Renaud chante la vie d'un personnage anarchiste dans ces termes : « N'empêche que Mort aux cons dans la cage d’escalier, c'est moi qui l’ai marqué, c’est vous dire si j'ai raison ! » (Dans mon HLM). Interpellé lors d’un meeting en 1968, De Gaulle aurait répliqué : « Vaste programme, en effet ! ». À cette époque, le con du gauchiste était celui qui rentrait dans le cadre du système : « Élections, piège à cons ». L'ennemi peut être de l’autre côté de l'échiquier : le directeur de publication du site internet des Jeunesses identitaires (affiliées au Bloc identitaire) est passé en jugement pour diffamation dont certains termes étaient « Vieux con de gauche, ça se soigne, docteur ? » [22]. En 1979, suite à un article de Michel Droit dans le Figaro dénonçant la version reggae de la Marseillaise composée par Serge Gainsbourg (Aux armes et cætera), celui-ci fit circuler un mot qui passa à la postérité : « On a pas le con d'être aussi Droit »[23].


    Usages régionaux et expressions [modifier]
    Dans le Sud de la France, en particulier à Toulouse où il se prononce [cõ ͊ŋ], con ou son dérivé bouducon est utilisé de manière impersonnelle comme interjection. Il est utilisé fréquemment dans le registre familier en début ou fin de phrase, à l'instar de putain ou putain con. On résume souvent : « Putain, con, c'est la ponctuation. »[24].

    À Marseille, l'interpellation « Oh! Con! » est utilisé de manière non injurieuse entre amis ou collègues. Certaines expressions composées avec con, comme les plus connues Le con de ta/sa mère !, Le con de ta/sa race ! et Le con de Manon, peuvent s'y employer de manière exclamative, en l'absence de personne à injurier[25]. (Bien sûr certaines d'entre elles conservent un emploi injurieux, comme les deux premières précédemment citées [réf. nécessaire]). On remarquera le parallélisme avec les expressions du genre enculé de ta race ou de ta mère dans lequel la race ou la mère sont des compléments sans signification réelle, uniquement destinés à renforcer l'expression.

    Dans son sens figuré, le vocable a perdu une grande partie de sa force, dans le registre familier du moins. Aussi un grand nombre d'expressions le renforcent-elles par le biais d'une comparaison avec un objet, un animal ou une situation symbolisant la bêtise : con comme un balai, con comme la lune, con comme ses pieds, con comme un comptoir sans verre, con comme un bol, con comme un jeune chien, con comme une valise sans poignée (expression chère à Jacques Chirac), [26]. À cette fin, il est souvent affublé d’un adjectif : gros con, sale con, petit con, pauvre con ou vieux con.


    Contrepets connus [modifier]
    L'art de la contrepèterie fait souvent intervenir le vocable, dans son sens premier, ou ses dérivés. Les plus connus sont les contrepets suivants :

    « À Beaumont-le-Vicomte », François Rabelais[27]
    « Une belle thèse avec des bons côtés », Luc Étienne[27]
    « Ce bond est digne d'un comanche », Ahmédée et Lharidelle[27]
    Conan le Barbare, titre de film contenant un contrepet involontaire
    « Sur l'Album de la Comtesse », titre de la rubrique de contrepets du Canard enchaîné
    « L'art de décaler les sons », définition autoréférente de la contrepèterie et titre d'un ouvrage sur le sujet[28]

    Citations célèbres [modifier]
    Voir aussi sur Wikiquote les citations « Con ».On attribue à De Gaulle les réponse suivantes à « Mort aux cons ! » : « Vaste programme »[29] et « Lourde tâche »[30].
    « J'ai divisé la société en deux catégories : mes amis ou mes cons à moi et les cons des autres que je ne supporte pas », Michel Audiard[31].
    « Quand vous citez un texte con, n'oubliez pas le contexte », Jacques Prévert[32].
    « Il ne faut jamais prendre les gens pour des cons mais il ne faut pas oublier qu'ils le sont », Les publicitaires, Les Inconnus.
    « La mort c'est un peu comme la connerie. Le mort il ne sait pas qu’il est mort, ce sont les autres qui sont tristes. Pour le con c’est pareil… », Philippe Geluck[33].
    « Et toi, petit con, penses-tu que ce soit le monde, la famille, l'époque où te poser ? Pas encore là et déjà de mauvaises fréquentations ! », Daniel Pennac[34].
    « Si un con admet qu'il est con, c’est qu'il ne l'est pas vraiment. Or s'il ne l'est pas, et qu'il admet qu'il l'est, c'est qu'il est con quand même », Carali[35] .
    « Parfois, les cons sont utiles. Ils mettent en valeur », Jean-François Deniau[36].
    « Les cons ça ose tout, c'est même à ça qu'on les reconnaît », Michel Audiard[37].

    Notes [modifier]
    ↑ a  b  c  Entrée « con » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Entrée « connil, connin » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Entrée « lapin » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ a  b  Coney » sur Online Etymology Dictionary
    ↑ Entrée « coño » du Diccionario de la Real Academia Española
    ↑ Entrée « conho » sur Língua Portugesa On-Line
    ↑ Cunt: Etymology sur le site Cunt: A Cultural History, visité le 17 août 2006
    ↑ a  b  " Cunnus " sur Database query to Indo-European etymology
    ↑ a  b  c  " Cunt " sur Online Etymology Dictionary
    ↑ « *skerǝ- » sur Database query to Indo-European etymology.
    ↑ The Etymology of sexual slang, visité le 17 août 2006
    ↑ « déconner » dans le Dictionnaire érotique moderne de Delveau
    ↑ Entrée « connard, conneau, connaud, connos » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Noms de famille commençant par un C
    ↑ a  b  Le nom de famille Connart en Belgique et ailleurs
    ↑ Journal, 1885, Jules et Edmond de Goncourt
    ↑ « Censure » sur le site du Quid, visité le 17 août 2006
    ↑ Le parcours d'une femme éditeur, visité le 17 août 2006
    ↑ Les Sarthois célèbres sur http://www.sarthe.com évoque des « propos piquants » et la suspension
    ↑ Quand l’humour se marie à la politique…, Le Figaro du 23 mai 2006, rubrique « People et insolite » [lire en ligne]
    ↑ Il y a soixante ans, la libération de Paris…, archives de France 2, visitées le 18 août 2006
    ↑ , Le Nouvel Observateur du 3 août 2005
    ↑ Voir l'article du Monde du 31/08/06.
    ↑ Putain » sur le Dictionnaire d’argot et de français familier
    ↑ « Manon » dans Le dictionnaire marseillais — le parler massaliote de A à Z, site du Le Transbordeur de Marseille, visité en juillet 2006
    ↑ Recherche de « con comme » sur le Dictionnaire d'argot et de français familier
    ↑ a  b  c  Art du contrepet
    ↑ Joël Martin, Manuel de contrepet, l'art de décaler les sons, Albin Michel, 1986, Paris
    ↑ Mort aux cons : vaste programme !, webzine samizdat.net rubrique « feu à volonté », entrée du 4 janvier 2004
    ↑ Août 1944 : Libération de Paris, Stéphane Delogu (dir.), sur le site « Juin 1944 : Un vent de liberté »
    ↑ Michel Audiard, dans les Yeux de l’amour, film de Denys de La Patellière, script publié par Films Pomereu, 1959
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    Le con est un mot français vulgaire qui désigne à l’origine le sexe de la femme. Au XXIe siècle, il s’utilise surtout comme une insulte destinée à une personne stupide, naïve ou désagréable, de même que ses dérivés « connard » et « connasse » qui se concentrent sur la dernière acception. Con a aussi un emploi impersonnel, souvent dépréciatif. Le mot connerie est formé sur le mot con.

    Sommaire [masquer]
    1 Étymologie
    1.1 Étymologie latine
    1.2 Lien avec leurs équivalents germaniques
    1.3 Mots dérivés
    2 Un mot tabou ?
    3 Usage contemporain et littéraire
    3.1 Le personnage du con
    3.2 Jeux sur la polysémie
    3.3 Usage politique et militaire
    3.4 Usages régionaux et expressions
    3.5 Contrepets connus
    4 Citations célèbres
    5 Notes
    6 Voir aussi
    6.1 Liens internes
    6.2 Bibliographie
    6.3 Filmographie
    6.4 Musicographie



    Étymologie [modifier]

    Étymologie latine [modifier]
    Con provient de l’étymon latin cunnus (vulve)[1]. Au Moyen Âge, les diminutifs connil et connin (latin cuniculus) désignaient le lapin ainsi que les conduits et tuyaux[2], pour être remplacé par le nom actuel de l’animal (de laperau) vers le XVe siècle en raison de l’usage persistant de l’acception vulgaire de con et connin[3], attestée dès le XIIe siècle dans le Roman de Renart[1]. On peut noter que le nom de l'animal a été conservé dans de nombreuses langues romanes : conejo en castillan, coniglio en italien, conill en catalan, coelho en portugais. Il a d’ailleurs été emprunté par l'anglais — ainsi qu’une partie importante des langues germaniques — via l'ancien français : coney, d’usage courant jusqu’au XIXe siècle[4]. En castillan, l’étymon cunnus a produit coño qui est l'équivalent de notre con moderne, en toutefois moins vulgaire[5] ; coney ou cony possède aujourd'hui cette acception en sus du sens animalier[4]. On notera que le portugais conho est un faux cognat ; dérivé cuneus, il n'a pas cette signification[6].

    Vers le XIXe siècle le vocable français prend un sens figuré injurieux et se met en place une construction adjectivale. L'emploi était alors misogyne, exploitant l'impuissance et la passivité du sexe féminin de l’imaginaire collectif. Aujourd'hui, l’absence fréquente d’accord en position d’attribut ou d’apposition (par ex. Elle est con.) rappelle l'origine nominale de l'expression, sans qu'il soit toutefois fait référence consciente à la vulve[1]. L'ancienne acception physiologique est aujourd'hui en voie d'obsolescence.


    Lien avec leurs équivalents germaniques [modifier]
    La parenté indo-européenne avec kut (néerlandais) et cunt (anglais) n'est pas établie[7].

    Cunnus provient en effet en proto-indo-européen soit de *kust- (intestin, rein, vessie)[8], soit de *skerǝ- (couper)[9] [10], soit de * (s)keu- (cacher)[11]. Les origines possibles de l’étymon germanique *kunton donnant cunt sont : *gwneH2/guneH2 (femme, cf. gynécologie, queen) soit *gen/gon (créer, devenir, cf. génétique, gamète) ou bien *geu- (creux, cavité)[8] [9] d'après la loi de Grimm. Toutefois certains relient le *kunton au latin cuneus (coin), un cognat possible de cunnus/con[9].


    Mots dérivés [modifier]
    On notera que le dérivé déconner avait jusqu'à la fin du XIXe siècle le sens premier de se retirer[12], sens qu'il a complètement perdu aujourd’hui. Son contraire enconner, signifiant pénétrer, composé sur le même mode qu'enculer, est aujourd’hui pratiquement désuet et réservé à la littérature érotique.

    Connard est formé par suffixation avec l’affixe péjoratif -ard mais il est possible que le mot ait été influencé par cornard ; il n'a, lui, qu'un sens uniquement figuré. Connasse, en revanche, désignait au départ et jusqu'au XXe siècle une prostituée de bas étage ou inexperte. Son sens figuré de femme sotte est attesté dès le XIXe[13]. Conneau et ses variantes graphiques connaud et connot, synonymes de connard, sont devenus obsolètes au cours du XXe siècle.

    Les autres dérivés modernes, utilisés dans le sens figuré uniquement sont : déconnage et déconne pour l'action de débiter ou faire des sottises, déconneur pour celui qui aime à les dire ou à les faire, connement en tant qu'adverbe et connerie pour chose stupide ou sans intérêt.

    Il est à noter que les patronymes Conne, Connard, Connart et variantes n'ont aucun rapport étymologique avec le mot con : en Europe continentale, ils proviennent du germanique con(hardt) signifiant « brave et dur » (à rapprocher du néerlandais koen, « courageux » et de l'anglais hard, « dur »)[14], [15] Chez les personnes d’origine irlandaise, Connard et Connart sont des dérivés de Connacht[15].


    Un mot tabou ? [modifier]
    Jusqu'aux débuts du XXe siècle le mot avait une connotation particulièrement vulgaire en particulier dans son acception physiologique ; il n’était employé dans des écrits publics que pour mieux enfoncer : « Ces mégères révolutionnaires, qui pissent à con béant sur les cadavres des gens qu’elles ont égorgés »[16]. La bassesse du vocable est toutefois déplorée par Jules Michelet qui indique :

    « C'est une impiété inepte d’avoir fait du mot con un terme bas, une injure. Le mépris de la faiblesse ? Mais nous sommes si heureux qu’elles soient faibles. C’est non seulement le propagateur de la nature, mais le conciliateur, le vrai fond de la vie sociale pour l’homme. »
    — Journal, 1887, Jules Michelet

    En 1928, Louis Aragon dut faire publier clandestinement Le Con d’Irène, un roman érotique, pour s'éviter les foudres de la censure. Ce n'est qu’en 1968 que Régine Deforges le republie sous le titre édulcoré Irène ; le livre est tout de même saisi pour son contenu érotique[17] [18].

    Dans son sens figuré, le mot se voit de plus en plus employé après la Seconde Guerre mondiale et apparaît dans des œuvres de nombreux écrivains comme Louis-Ferdinand Céline, Louis Aragon ou Raymond Queneau. Toutefois, le « Où que tu ailles, tu te feras piquer, eh con ! » lancé par le préfet de la Sarthe Jacques Gandouin à un preneur d’otages lui valut une suspension de la part du ministre de l'Intérieur Michel Poniatowski pour « attitude non conforme à celle que l’on attend d’un haut fonctionnaire »[19] : preuve que le substantif n’était pas encore bien accepté en 1975, malgré sa pertinence dans la situation.

    Aujourd'hui le mot peut être employé par un homme politique sans que cela fasse scandale — pourvu qu’il ne soit pas utilisé de manière insultante : le premier ministre français, Dominique de Villepin pourra dire en mars 2006 « Ils vont s’apercevoir que je suis assez con pour aller jusqu’au bout. » au sujet de la crise du contrat première embauche[20] sans que le vocabulaire utilisé ne gêne le moins du monde.

    On a même pu lire le mot (années 2000) dans le très sage Journal de Spirou[réf. nécessaire].


    Usage contemporain et littéraire [modifier]

    Le personnage du con [modifier]
    « On est toujours le con de quelqu'un. »
    — Expression populaire.

    Le mot jouit d'une grande popularité. Le personnage du con, celui que l’on moque et dont on veut se différencier, est omniprésent dans la littérature, la chanson ou la culture populaire françaises.

    On se souvient du méprisant « J'aime voir de mon balcon passer les cons » (Le Pornographe du phonographe), du descriptif « Quand on est con, on est con » (refrain du Temps ne fait rien à l’affaire) ou du répétitif « Avec mon bouquet de fleur/mon pistolet/etc. j’avais l'air d’un con, ma mère » (Marinette) de Georges Brassens. Le film Le Dîner de cons de Francis Veber, avec Thierry Lhermitte et Jacques Villeret, dépeint le personnage du con, dans le sens idiot, celui que l’on invite pour s'en gausser. L'expression roi des cons amplifie le sens du mot, elle est mise en musique par Georges Brassens dans Le Roi ; Renaud au contraire prétend qu'en cas d'abdication du roi des cons, « Il y aurait cinquante millions de prétendants » (c’est-à-dire tous les français) dans Hexagone.

    Une tradition estudiantine légendaire de l'École normale supérieure est de désigner le cuisinier ou l'intendant responsable d'une nourriture particulièrement exécrable de « Quel khon ». Il s'agit d'une cérémonie organisée au réfectoire par le cacique général (1er reçu au concours d'entrée de lettres classiques) :

    « Marjaurie, qui avait la voix ronde et chaude, énonca d'abord, amplement :
    — Messieurs, un Quel Khon au Pot !
    Puis :
    — Un, deux, trois. Alors, les deux syllabes rituelles, proférées par les cent cinquante jeunes hommes, chacune des deux avec la même force, et sur un rythme aussi lent qu'un pas de parade, « Quel... Khon ! » formèrent deux hurlements successifs ou plutôt deux énormes coups de gong, que continua un fracas de grosses assiettes de bistrot jetées à toute volée contre le sol ; bruit si nourri et si prolongé que même ceux qui avaient crié le plus fort se demandaient avec un rien d'anxiété combien durerait le délire de leur propre multitude. »
    — Jules Romains, Les Hommes de bonne volonté, livre 3, chapitre 3

    Le con est aussi le ressortissant d'un pays étranger que l'on raille dans les blagues à caractère raciste ou xénophobe : en France, les blagues belges visent les voisins wallons, en Amérique latine, les Galiciens (les Espagnols par synecdoque) sont vus comme des cons (pendejos).


    Jeux sur la polysémie [modifier]
    Certains ont utilisé à des fins poétiques la polysémie du mot. Georges Brassens ne s'est pas fait prier, avec Le Blason, une ode au sexe de la femme. Il déclare déplorer la bassesse avec laquelle ses contemporains désignent « cet incomparable instrument de bonheur » :

    Mais le pire de tous est un petit vocable
    De trois lettres pas plus, familier, coutumier
    […]
    Honte à celui-là qui, par dépit, par gageure,
    Dota du même terme en son fiel venimeux
    Ce grand ami de l’homme et la cinglante injure
    Celui-là, c’est probable, en était un fameux.
    […]
    La male peste soit de cette homonymie !
    C'est injuste, Madame, et c'est désobligeant
    Que ce morceau de roi de votre anatomie
    Porte le même nom qu'une foule de gens.

    Pierre Perret n’est pas en reste avec Celui d’Alice (1974) :

    Si je me réfère
    À mon dictionnaire
    Il est temps de faire
    La définition
    De ce mot espiègle
    Qui échappe à la règle
    Plus noble qu’un aigle
    Dans sa condition
    Ce mot vous le dites
    Censeurs hypocrites
    Établissez vite
    Son vrai sens profond
    Car si on l’ausculte
    Au lieu d’une insulte
    On peut faire un culte
    Du joli mot con



    Usage politique et militaire [modifier]
    « Mort aux cons ! » est un slogan du jargon militaire utilisé pour stigmatiser l’ennemi. En 1944, le capitaine Raymond Dronne des Forces françaises libres (9e compagnie de combat du Régiment de marche du Tchad puis 2e Division Blindée) baptise sa jeep « mort aux cons » [21], expression à laquelle De Gaulle aurait répondu « Vaste programme ! »

    Aujourd’hui, le slogan est fréquemment utilisé par les milieux d'extrême gauche ou alternatifs pour désigner l'ennemi à abattre. Par exemple, un collectif de graffiteurs se fait appeler MAC, acronyme de « Mort aux cons ». Le chanteur Renaud chante la vie d'un personnage anarchiste dans ces termes : « N'empêche que Mort aux cons dans la cage d’escalier, c'est moi qui l’ai marqué, c’est vous dire si j'ai raison ! » (Dans mon HLM). Interpellé lors d’un meeting en 1968, De Gaulle aurait répliqué : « Vaste programme, en effet ! ». À cette époque, le con du gauchiste était celui qui rentrait dans le cadre du système : « Élections, piège à cons ». L'ennemi peut être de l’autre côté de l'échiquier : le directeur de publication du site internet des Jeunesses identitaires (affiliées au Bloc identitaire) est passé en jugement pour diffamation dont certains termes étaient « Vieux con de gauche, ça se soigne, docteur ? » [22]. En 1979, suite à un article de Michel Droit dans le Figaro dénonçant la version reggae de la Marseillaise composée par Serge Gainsbourg (Aux armes et cætera), celui-ci fit circuler un mot qui passa à la postérité : « On a pas le con d'être aussi Droit »[23].


    Usages régionaux et expressions [modifier]
    Dans le Sud de la France, en particulier à Toulouse où il se prononce [cõ ͊ŋ], con ou son dérivé bouducon est utilisé de manière impersonnelle comme interjection. Il est utilisé fréquemment dans le registre familier en début ou fin de phrase, à l'instar de putain ou putain con. On résume souvent : « Putain, con, c'est la ponctuation. »[24].

    À Marseille, l'interpellation « Oh! Con! » est utilisé de manière non injurieuse entre amis ou collègues. Certaines expressions composées avec con, comme les plus connues Le con de ta/sa mère !, Le con de ta/sa race ! et Le con de Manon, peuvent s'y employer de manière exclamative, en l'absence de personne à injurier[25]. (Bien sûr certaines d'entre elles conservent un emploi injurieux, comme les deux premières précédemment citées [réf. nécessaire]). On remarquera le parallélisme avec les expressions du genre enculé de ta race ou de ta mère dans lequel la race ou la mère sont des compléments sans signification réelle, uniquement destinés à renforcer l'expression.

    Dans son sens figuré, le vocable a perdu une grande partie de sa force, dans le registre familier du moins. Aussi un grand nombre d'expressions le renforcent-elles par le biais d'une comparaison avec un objet, un animal ou une situation symbolisant la bêtise : con comme un balai, con comme la lune, con comme ses pieds, con comme un comptoir sans verre, con comme un bol, con comme un jeune chien, con comme une valise sans poignée (expression chère à Jacques Chirac), [26]. À cette fin, il est souvent affublé d’un adjectif : gros con, sale con, petit con, pauvre con ou vieux con.


    Contrepets connus [modifier]
    L'art de la contrepèterie fait souvent intervenir le vocable, dans son sens premier, ou ses dérivés. Les plus connus sont les contrepets suivants :

    « À Beaumont-le-Vicomte », François Rabelais[27]
    « Une belle thèse avec des bons côtés », Luc Étienne[27]
    « Ce bond est digne d'un comanche », Ahmédée et Lharidelle[27]
    Conan le Barbare, titre de film contenant un contrepet involontaire
    « Sur l'Album de la Comtesse », titre de la rubrique de contrepets du Canard enchaîné
    « L'art de décaler les sons », définition autoréférente de la contrepèterie et titre d'un ouvrage sur le sujet[28]

    Citations célèbres [modifier]
    Voir aussi sur Wikiquote les citations « Con ».On attribue à De Gaulle les réponse suivantes à « Mort aux cons ! » : « Vaste programme »[29] et « Lourde tâche »[30].
    « J'ai divisé la société en deux catégories : mes amis ou mes cons à moi et les cons des autres que je ne supporte pas », Michel Audiard[31].
    « Quand vous citez un texte con, n'oubliez pas le contexte », Jacques Prévert[32].
    « Il ne faut jamais prendre les gens pour des cons mais il ne faut pas oublier qu'ils le sont », Les publicitaires, Les Inconnus.
    « La mort c'est un peu comme la connerie. Le mort il ne sait pas qu’il est mort, ce sont les autres qui sont tristes. Pour le con c’est pareil… », Philippe Geluck[33].
    « Et toi, petit con, penses-tu que ce soit le monde, la famille, l'époque où te poser ? Pas encore là et déjà de mauvaises fréquentations ! », Daniel Pennac[34].
    « Si un con admet qu'il est con, c’est qu'il ne l'est pas vraiment. Or s'il ne l'est pas, et qu'il admet qu'il l'est, c'est qu'il est con quand même », Carali[35] .
    « Parfois, les cons sont utiles. Ils mettent en valeur », Jean-François Deniau[36].
    « Les cons ça ose tout, c'est même à ça qu'on les reconnaît », Michel Audiard[37].

    Notes [modifier]
    ↑ a  b  c  Entrée « con » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Entrée « connil, connin » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Entrée « lapin » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ a  b  Coney » sur Online Etymology Dictionary
    ↑ Entrée « coño » du Diccionario de la Real Academia Española
    ↑ Entrée « conho » sur Língua Portugesa On-Line
    ↑ Cunt: Etymology sur le site Cunt: A Cultural History, visité le 17 août 2006
    ↑ a  b  " Cunnus " sur Database query to Indo-European etymology
    ↑ a  b  c  " Cunt " sur Online Etymology Dictionary
    ↑ « *skerǝ- » sur Database query to Indo-European etymology.
    ↑ The Etymology of sexual slang, visité le 17 août 2006
    ↑ « déconner » dans le Dictionnaire érotique moderne de Delveau
    ↑ Entrée « connard, conneau, connaud, connos » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Noms de famille commençant par un C
    ↑ a  b  Le nom de famille Connart en Belgique et ailleurs
    ↑ Journal, 1885, Jules et Edmond de Goncourt
    ↑ « Censure » sur le site du Quid, visité le 17 août 2006
    ↑ Le parcours d'une femme éditeur, visité le 17 août 2006
    ↑ Les Sarthois célèbres sur http://www.sarthe.com évoque des « propos piquants » et la suspension
    ↑ Quand l’humour se marie à la politique…, Le Figaro du 23 mai 2006, rubrique « People et insolite » [lire en ligne]
    ↑ Il y a soixante ans, la libération de Paris…, archives de France 2, visitées le 18 août 2006
    ↑ , Le Nouvel Observateur du 3 août 2005
    ↑ Voir l'article du Monde du 31/08/06.
    ↑ Putain » sur le Dictionnaire d’argot et de français familier
    ↑ « Manon » dans Le dictionnaire marseillais — le parler massaliote de A à Z, site du Le Transbordeur de Marseille, visité en juillet 2006
    ↑ Recherche de « con comme » sur le Dictionnaire d'argot et de français familier
    ↑ a  b  c  Art du contrepet
    ↑ Joël Martin, Manuel de contrepet, l'art de décaler les sons, Albin Michel, 1986, Paris
    ↑ Mort aux cons : vaste programme !, webzine samizdat.net rubrique « feu à volonté », entrée du 4 janvier 2004
    ↑ Août 1944 : Libération de Paris, Stéphane Delogu (dir.), sur le site « Juin 1944 : Un vent de liberté »
    ↑ Michel Audiard, dans les Yeux de l’amour, film de Denys de La Patellière, script publié par Films Pomereu, 1959
    ↑ Entrée Jacques Prévert sur http://www.ninasiget.com
    ↑ Philippe Geluck, Le Chat, à préciser
    ↑ Daniel Pennac, Monsieur Malaussène, 1995
    ↑ Carali, Le Petit Psikopat Illustré
    ↑ À propos d'un préfet du Cher, nouvellement nommé suite à la victoire de la gauche en 1981, qui avait voulu interdire à J.F. Deniau (président du conseil général du Cher) de déposer une gerbe à l'occasion de l'inauguration d'un monument commémoratif de la Résistance dans le département. Gaston Defferre (alors ministre de l'Intérieur du gouvernement socialiste de Pierre Mauroy), indigné par l'attitude du préfet, avait proposé à Deniau de le « faire sauter ». Deniau l'en avait dissuadé, et s'était justifié par cette phrase (anecdote racontée dans Survivre, pp. 157-15.
    ↑ Michel Audiard, Les Tontons flingueurs, film de Georges Lautner (1963)

    Voir aussi [modifier]
    Voir « con » sur le Wiktionnaire.


    Liens internes [modifier]
    Insulte
    Misogynie

    Bibliographie [modifier]
    Le Con d’Irène (192, roman érotique de Louis Aragon
    Et le singe devint con : l'aurore de l'humanité (1972), de François Cavanna
    Les Cons (1973), roman policier de San-Antonio
    J'suis pas plus con qu'un autre (1976), texte écrit directement en français par Henry Miller.
    Les Deux Cons (1993), bande dessinée de Kafka
    Le Vrai Con maltais (2002), tome de la bande dessinée Le Poulpe, parodie du titre Le Faucon maltais
    Éloge de la connerie (2004), essai de Gouro Marco

    Filmographie [modifier]
    Comment réussir quand on est con et pleurnichard (1974), film de Michel Audiard
    Le Roi des cons (1981), film de Claude Confortès
    P’tit Con (1984), film de Gérard Lauzier
    Le Courage d’un con (1995), film de Tommy Boy
    Mémoires d’un jeune con (1996) film de Patrick Aurignac
    Le Dîner de cons (199, film de Francis Veber

    Musicographie [modifier]
    Requiem pour un Con chanson de Serge Gainsbourg dans le film Le Pacha (196 de Georges Lautner
    Le Trou du con (1995), morceau du groupe de fusion metal Lofofora
    P’tite conne, chanson de Renaud dédiée à la fille de Bulle Ogier, Pascale, morte d’une overdose
    Le Roi, chanson de Georges Brassens sur le roi des cons
    Le Blason, ode au corps féminin de Georges Brassens, s'étend sur le vocable de trois lettres
    Le temps ne fait rien à l’affaire, chanson de Georges Brassens sur le thème « Quand on est con, on est con »
    Celui d’Alice, chanson de Pierre Perret hommage au sens ancien du mot
    Petite conne du chanteur Roméo
    La joie des cons et Un con de progrès du groupe Les Malpolis
    Hé ben t'es con, chanson de Didier Super



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    Sommaire [masquer]
    1 Étymologie
    1.1 Étymologie latine
    1.2 Lien avec leurs équivalents germaniques
    1.3 Mots dérivés
    2 Un mot tabou ?
    3 Usage contemporain et littéraire
    3.1 Le personnage du con
    3.2 Jeux sur la polysémie
    3.3 Usage politique et militaire
    3.4 Usages régionaux et expressions
    3.5 Contrepets connus
    4 Citations célèbres
    5 Notes
    6 Voir aussi
    6.1 Liens internes
    6.2 Bibliographie
    6.3 Filmographie
    6.4 Musicographie



    Étymologie [modifier]

    Étymologie latine [modifier]
    Con provient de l’étymon latin cunnus (vulve)[1]. Au Moyen Âge, les diminutifs connil et connin (latin cuniculus) désignaient le lapin ainsi que les conduits et tuyaux[2], pour être remplacé par le nom actuel de l’animal (de laperau) vers le XVe siècle en raison de l’usage persistant de l’acception vulgaire de con et connin[3], attestée dès le XIIe siècle dans le Roman de Renart[1]. On peut noter que le nom de l'animal a été conservé dans de nombreuses langues romanes : conejo en castillan, coniglio en italien, conill en catalan, coelho en portugais. Il a d’ailleurs été emprunté par l'anglais — ainsi qu’une partie importante des langues germaniques — via l'ancien français : coney, d’usage courant jusqu’au XIXe siècle[4]. En castillan, l’étymon cunnus a produit coño qui est l'équivalent de notre con moderne, en toutefois moins vulgaire[5] ; coney ou cony possède aujourd'hui cette acception en sus du sens animalier[4]. On notera que le portugais conho est un faux cognat ; dérivé cuneus, il n'a pas cette signification[6].

    Vers le XIXe siècle le vocable français prend un sens figuré injurieux et se met en place une construction adjectivale. L'emploi était alors misogyne, exploitant l'impuissance et la passivité du sexe féminin de l’imaginaire collectif. Aujourd'hui, l’absence fréquente d’accord en position d’attribut ou d’apposition (par ex. Elle est con.) rappelle l'origine nominale de l'expression, sans qu'il soit toutefois fait référence consciente à la vulve[1]. L'ancienne acception physiologique est aujourd'hui en voie d'obsolescence.


    Lien avec leurs équivalents germaniques [modifier]
    La parenté indo-européenne avec kut (néerlandais) et cunt (anglais) n'est pas établie[7].

    Cunnus provient en effet en proto-indo-européen soit de *kust- (intestin, rein, vessie)[8], soit de *skerǝ- (couper)[9] [10], soit de * (s)keu- (cacher)[11]. Les origines possibles de l’étymon germanique *kunton donnant cunt sont : *gwneH2/guneH2 (femme, cf. gynécologie, queen) soit *gen/gon (créer, devenir, cf. génétique, gamète) ou bien *geu- (creux, cavité)[8] [9] d'après la loi de Grimm. Toutefois certains relient le *kunton au latin cuneus (coin), un cognat possible de cunnus/con[9].


    Mots dérivés [modifier]
    On notera que le dérivé déconner avait jusqu'à la fin du XIXe siècle le sens premier de se retirer[12], sens qu'il a complètement perdu aujourd’hui. Son contraire enconner, signifiant pénétrer, composé sur le même mode qu'enculer, est aujourd’hui pratiquement désuet et réservé à la littérature érotique.

    Connard est formé par suffixation avec l’affixe péjoratif -ard mais il est possible que le mot ait été influencé par cornard ; il n'a, lui, qu'un sens uniquement figuré. Connasse, en revanche, désignait au départ et jusqu'au XXe siècle une prostituée de bas étage ou inexperte. Son sens figuré de femme sotte est attesté dès le XIXe[13]. Conneau et ses variantes graphiques connaud et connot, synonymes de connard, sont devenus obsolètes au cours du XXe siècle.

    Les autres dérivés modernes, utilisés dans le sens figuré uniquement sont : déconnage et déconne pour l'action de débiter ou faire des sottises, déconneur pour celui qui aime à les dire ou à les faire, connement en tant qu'adverbe et connerie pour chose stupide ou sans intérêt.

    Il est à noter que les patronymes Conne, Connard, Connart et variantes n'ont aucun rapport étymologique avec le mot con : en Europe continentale, ils proviennent du germanique con(hardt) signifiant « brave et dur » (à rapprocher du néerlandais koen, « courageux » et de l'anglais hard, « dur »)[14], [15] Chez les personnes d’origine irlandaise, Connard et Connart sont des dérivés de Connacht[15].


    Un mot tabou ? [modifier]
    Jusqu'aux débuts du XXe siècle le mot avait une connotation particulièrement vulgaire en particulier dans son acception physiologique ; il n’était employé dans des écrits publics que pour mieux enfoncer : « Ces mégères révolutionnaires, qui pissent à con béant sur les cadavres des gens qu’elles ont égorgés »[16]. La bassesse du vocable est toutefois déplorée par Jules Michelet qui indique :

    « C'est une impiété inepte d’avoir fait du mot con un terme bas, une injure. Le mépris de la faiblesse ? Mais nous sommes si heureux qu’elles soient faibles. C’est non seulement le propagateur de la nature, mais le conciliateur, le vrai fond de la vie sociale pour l’homme. »
    — Journal, 1887, Jules Michelet

    En 1928, Louis Aragon dut faire publier clandestinement Le Con d’Irène, un roman érotique, pour s'éviter les foudres de la censure. Ce n'est qu’en 1968 que Régine Deforges le republie sous le titre édulcoré Irène ; le livre est tout de même saisi pour son contenu érotique[17] [18].

    Dans son sens figuré, le mot se voit de plus en plus employé après la Seconde Guerre mondiale et apparaît dans des œuvres de nombreux écrivains comme Louis-Ferdinand Céline, Louis Aragon ou Raymond Queneau. Toutefois, le « Où que tu ailles, tu te feras piquer, eh con ! » lancé par le préfet de la Sarthe Jacques Gandouin à un preneur d’otages lui valut une suspension de la part du ministre de l'Intérieur Michel Poniatowski pour « attitude non conforme à celle que l’on attend d’un haut fonctionnaire »[19] : preuve que le substantif n’était pas encore bien accepté en 1975, malgré sa pertinence dans la situation.

    Aujourd'hui le mot peut être employé par un homme politique sans que cela fasse scandale — pourvu qu’il ne soit pas utilisé de manière insultante : le premier ministre français, Dominique de Villepin pourra dire en mars 2006 « Ils vont s’apercevoir que je suis assez con pour aller jusqu’au bout. » au sujet de la crise du contrat première embauche[20] sans que le vocabulaire utilisé ne gêne le moins du monde.

    On a même pu lire le mot (années 2000) dans le très sage Journal de Spirou[réf. nécessaire].


    Usage contemporain et littéraire [modifier]

    Le personnage du con [modifier]
    « On est toujours le con de quelqu'un. »
    — Expression populaire.

    Le mot jouit d'une grande popularité. Le personnage du con, celui que l’on moque et dont on veut se différencier, est omniprésent dans la littérature, la chanson ou la culture populaire françaises.

    On se souvient du méprisant « J'aime voir de mon balcon passer les cons » (Le Pornographe du phonographe), du descriptif « Quand on est con, on est con » (refrain du Temps ne fait rien à l’affaire) ou du répétitif « Avec mon bouquet de fleur/mon pistolet/etc. j’avais l'air d’un con, ma mère » (Marinette) de Georges Brassens. Le film Le Dîner de cons de Francis Veber, avec Thierry Lhermitte et Jacques Villeret, dépeint le personnage du con, dans le sens idiot, celui que l’on invite pour s'en gausser. L'expression roi des cons amplifie le sens du mot, elle est mise en musique par Georges Brassens dans Le Roi ; Renaud au contraire prétend qu'en cas d'abdication du roi des cons, « Il y aurait cinquante millions de prétendants » (c’est-à-dire tous les français) dans Hexagone.

    Une tradition estudiantine légendaire de l'École normale supérieure est de désigner le cuisinier ou l'intendant responsable d'une nourriture particulièrement exécrable de « Quel khon ». Il s'agit d'une cérémonie organisée au réfectoire par le cacique général (1er reçu au concours d'entrée de lettres classiques) :

    « Marjaurie, qui avait la voix ronde et chaude, énonca d'abord, amplement :
    — Messieurs, un Quel Khon au Pot !
    Puis :
    — Un, deux, trois. Alors, les deux syllabes rituelles, proférées par les cent cinquante jeunes hommes, chacune des deux avec la même force, et sur un rythme aussi lent qu'un pas de parade, « Quel... Khon ! » formèrent deux hurlements successifs ou plutôt deux énormes coups de gong, que continua un fracas de grosses assiettes de bistrot jetées à toute volée contre le sol ; bruit si nourri et si prolongé que même ceux qui avaient crié le plus fort se demandaient avec un rien d'anxiété combien durerait le délire de leur propre multitude. »
    — Jules Romains, Les Hommes de bonne volonté, livre 3, chapitre 3

    Le con est aussi le ressortissant d'un pays étranger que l'on raille dans les blagues à caractère raciste ou xénophobe : en France, les blagues belges visent les voisins wallons, en Amérique latine, les Galiciens (les Espagnols par synecdoque) sont vus comme des cons (pendejos).


    Jeux sur la polysémie [modifier]
    Certains ont utilisé à des fins poétiques la polysémie du mot. Georges Brassens ne s'est pas fait prier, avec Le Blason, une ode au sexe de la femme. Il déclare déplorer la bassesse avec laquelle ses contemporains désignent « cet incomparable instrument de bonheur » :

    Mais le pire de tous est un petit vocable
    De trois lettres pas plus, familier, coutumier
    […]
    Honte à celui-là qui, par dépit, par gageure,
    Dota du même terme en son fiel venimeux
    Ce grand ami de l’homme et la cinglante injure
    Celui-là, c’est probable, en était un fameux.
    […]
    La male peste soit de cette homonymie !
    C'est injuste, Madame, et c'est désobligeant
    Que ce morceau de roi de votre anatomie
    Porte le même nom qu'une foule de gens.

    Pierre Perret n’est pas en reste avec Celui d’Alice (1974) :

    Si je me réfère
    À mon dictionnaire
    Il est temps de faire
    La définition
    De ce mot espiègle
    Qui échappe à la règle
    Plus noble qu’un aigle
    Dans sa condition
    Ce mot vous le dites
    Censeurs hypocrites
    Établissez vite
    Son vrai sens profond
    Car si on l’ausculte
    Au lieu d’une insulte
    On peut faire un culte
    Du joli mot con



    Usage politique et militaire [modifier]
    « Mort aux cons ! » est un slogan du jargon militaire utilisé pour stigmatiser l’ennemi. En 1944, le capitaine Raymond Dronne des Forces françaises libres (9e compagnie de combat du Régiment de marche du Tchad puis 2e Division Blindée) baptise sa jeep « mort aux cons » [21], expression à laquelle De Gaulle aurait répondu « Vaste programme ! »

    Aujourd’hui, le slogan est fréquemment utilisé par les milieux d'extrême gauche ou alternatifs pour désigner l'ennemi à abattre. Par exemple, un collectif de graffiteurs se fait appeler MAC, acronyme de « Mort aux cons ». Le chanteur Renaud chante la vie d'un personnage anarchiste dans ces termes : « N'empêche que Mort aux cons dans la cage d’escalier, c'est moi qui l’ai marqué, c’est vous dire si j'ai raison ! » (Dans mon HLM). Interpellé lors d’un meeting en 1968, De Gaulle aurait répliqué : « Vaste programme, en effet ! ». À cette époque, le con du gauchiste était celui qui rentrait dans le cadre du système : « Élections, piège à cons ». L'ennemi peut être de l’autre côté de l'échiquier : le directeur de publication du site internet des Jeunesses identitaires (affiliées au Bloc identitaire) est passé en jugement pour diffamation dont certains termes étaient « Vieux con de gauche, ça se soigne, docteur ? » [22]. En 1979, suite à un article de Michel Droit dans le Figaro dénonçant la version reggae de la Marseillaise composée par Serge Gainsbourg (Aux armes et cætera), celui-ci fit circuler un mot qui passa à la postérité : « On a pas le con d'être aussi Droit »[23].


    Usages régionaux et expressions [modifier]
    Dans le Sud de la France, en particulier à Toulouse où il se prononce [cõ ͊ŋ], con ou son dérivé bouducon est utilisé de manière impersonnelle comme interjection. Il est utilisé fréquemment dans le registre familier en début ou fin de phrase, à l'instar de putain ou putain con. On résume souvent : « Putain, con, c'est la ponctuation. »[24].

    À Marseille, l'interpellation « Oh! Con! » est utilisé de manière non injurieuse entre amis ou collègues. Certaines expressions composées avec con, comme les plus connues Le con de ta/sa mère !, Le con de ta/sa race ! et Le con de Manon, peuvent s'y employer de manière exclamative, en l'absence de personne à injurier[25]. (Bien sûr certaines d'entre elles conservent un emploi injurieux, comme les deux premières précédemment citées [réf. nécessaire]). On remarquera le parallélisme avec les expressions du genre enculé de ta race ou de ta mère dans lequel la race ou la mère sont des compléments sans signification réelle, uniquement destinés à renforcer l'expression.

    Dans son sens figuré, le vocable a perdu une grande partie de sa force, dans le registre familier du moins. Aussi un grand nombre d'expressions le renforcent-elles par le biais d'une comparaison avec un objet, un animal ou une situation symbolisant la bêtise : con comme un balai, con comme la lune, con comme ses pieds, con comme un comptoir sans verre, con comme un bol, con comme un jeune chien, con comme une valise sans poignée (expression chère à Jacques Chirac), [26]. À cette fin, il est souvent affublé d’un adjectif : gros con, sale con, petit con, pauvre con ou vieux con.


    Contrepets connus [modifier]
    L'art de la contrepèterie fait souvent intervenir le vocable, dans son sens premier, ou ses dérivés. Les plus connus sont les contrepets suivants :

    « À Beaumont-le-Vicomte », François Rabelais[27]
    « Une belle thèse avec des bons côtés », Luc Étienne[27]
    « Ce bond est digne d'un comanche », Ahmédée et Lharidelle[27]
    Conan le Barbare, titre de film contenant un contrepet involontaire
    « Sur l'Album de la Comtesse », titre de la rubrique de contrepets du Canard enchaîné
    « L'art de décaler les sons », définition autoréférente de la contrepèterie et titre d'un ouvrage sur le sujet[28]

    Citations célèbres [modifier]
    Voir aussi sur Wikiquote les citations « Con ».On attribue à De Gaulle les réponse suivantes à « Mort aux cons ! » : « Vaste programme »[29] et « Lourde tâche »[30].
    « J'ai divisé la société en deux catégories : mes amis ou mes cons à moi et les cons des autres que je ne supporte pas », Michel Audiard[31].
    « Quand vous citez un texte con, n'oubliez pas le contexte », Jacques Prévert[32].
    « Il ne faut jamais prendre les gens pour des cons mais il ne faut pas oublier qu'ils le sont », Les publicitaires, Les Inconnus.
    « La mort c'est un peu comme la connerie. Le mort il ne sait pas qu’il est mort, ce sont les autres qui sont tristes. Pour le con c’est pareil… », Philippe Geluck[33].
    « Et toi, petit con, penses-tu que ce soit le monde, la famille, l'époque où te poser ? Pas encore là et déjà de mauvaises fréquentations ! », Daniel Pennac[34].
    « Si un con admet qu'il est con, c’est qu'il ne l'est pas vraiment. Or s'il ne l'est pas, et qu'il admet qu'il l'est, c'est qu'il est con quand même », Carali[35] .
    « Parfois, les cons sont utiles. Ils mettent en valeur », Jean-François Deniau[36].
    « Les cons ça ose tout, c'est même à ça qu'on les reconnaît », Michel Audiard[37].

    Notes [modifier]
    ↑ a  b  c  Entrée « con » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Entrée « connil, connin » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Entrée « lapin » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ a  b  Coney » sur Online Etymology Dictionary
    ↑ Entrée « coño » du Diccionario de la Real Academia Española
    ↑ Entrée « conho » sur Língua Portugesa On-Line
    ↑ Cunt: Etymology sur le site Cunt: A Cultural History, visité le 17 août 2006
    ↑ a  b  " Cunnus " sur Database query to Indo-European etymology
    ↑ a  b  c  " Cunt " sur Online Etymology Dictionary
    ↑ « *skerǝ- » sur Database query to Indo-European etymology.
    ↑ The Etymology of sexual slang, visité le 17 août 2006
    ↑ « déconner » dans le Dictionnaire érotique moderne de Delveau
    ↑ Entrée « connard, conneau, connaud, connos » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Noms de famille commençant par un C
    ↑ a  b  Le nom de famille Connart en Belgique et ailleurs
    ↑ Journal, 1885, Jules et Edmond de Goncourt
    ↑ « Censure » sur le site du Quid, visité le 17 août 2006
    ↑ Le parcours d'une femme éditeur, visité le 17 août 2006
    ↑ Les Sarthois célèbres sur http://www.sarthe.com évoque des « propos piquants » et la suspension
    ↑ Quand l’humour se marie à la politique…, Le Figaro du 23 mai 2006, rubrique « People et insolite » [lire en ligne]
    ↑ Il y a soixante ans, la libération de Paris…, archives de France 2, visitées le 18 août 2006
    ↑ , Le Nouvel Observateur du 3 août 2005
    ↑ Voir l'article du Monde du 31/08/06.
    ↑ Putain » sur le Dictionnaire d’argot et de français familier
    ↑ « Manon » dans Le dictionnaire marseillais — le parler massaliote de A à Z, site du Le Transbordeur de Marseille, visité en juillet 2006
    ↑ Recherche de « con comme » sur le Dictionnaire d'argot et de français familier
    ↑ a  b  c  Art du contrepet
    ↑ Joël Martin, Manuel de contrepet, l'art de décaler les sons, Albin Michel, 1986, Paris
    ↑ Mort aux cons : vaste programme !, webzine samizdat.net rubrique « feu à volonté », entrée du 4 janvier 2004
    ↑ Août 1944 : Libération de Paris, Stéphane Delogu (dir.), sur le site « Juin 1944 : Un vent de liberté »
    ↑ Michel Audiard, dans les Yeux de l’amour, film de Denys de La Patellière, script publié par Films Pomereu, 1959
    ↑ Entrée Jacques Prévert sur http://www.ninasiget.com
    ↑ Philippe Geluck, Le Chat, à préciser
    ↑ Daniel Pennac, Monsieur Malaussène, 1995
    ↑ Carali, Le Petit Psikopat Illustré
    ↑ À propos d'un préfet du Cher, nouvellement nommé suite à la victoire de la gauche en 1981, qui avait voulu interdire à J.F. Deniau (président du conseil général du Cher) de déposer une gerbe à l'occasion de l'inauguration d'un monument commémoratif de la Résistance dans le département. Gaston Defferre (alors ministre de l'Intérieur du gouvernement socialiste de Pierre Mauroy), indigné par l'attitude du préfet, avait proposé à Deniau de le « faire sauter ». Deniau l'en avait dissuadé, et s'était justifié par cette phrase (anecdote racontée dans Survivre, pp. 157-15.
    ↑ Michel Audiard, Les Tontons flingueurs, film de Georges Lautner (1963)

    Voir aussi [modifier]
    Voir « con » sur le Wiktionnaire.


    Liens internes [modifier]
    Insulte
    Misogynie

    Bibliographie [modifier]
    Le Con d’Irène (192, roman érotique de Louis Aragon
    Et le singe devint con : l'aurore de l'humanité (1972), de François Cavanna
    Les Cons (1973), roman policier de San-Antonio
    J'suis pas plus con qu'un autre (1976), texte écrit directement en français par Henry Miller.
    Les Deux Cons (1993), bande dessinée de Kafka
    Le Vrai Con maltais (2002), tome de la bande dessinée Le Poulpe, parodie du titre Le Faucon maltais
    Éloge de la connerie (2004), essai de Gouro Marco

    Filmographie [modifier]
    Comment réussir quand on est con et pleurnichard (1974), film de Michel Audiard
    Le Roi des cons (1981), film de Claude Confortès
    P’tit Con (1984), film de Gérard Lauzier
    Le Courage d’un con (1995), film de Tommy Boy
    Mémoires d’un jeune con (1996) film de Patrick Aurignac
    Le Dîner de cons (199, film de Francis Veber

    Musicographie [modifier]
    Requiem pour un Con chanson de Serge Gainsbourg dans le film Le Pacha (196 de Georges Lautner
    Le Trou du con (1995), morceau du groupe de fusion metal Lofofora
    P’tite conne, chanson de Renaud dédiée à la fille de Bulle Ogier, Pascale, morte d’une overdose
    Le Roi, chanson de Georges Brassens sur le roi des cons
    Le Blason, ode au corps féminin de Georges Brassens, s'étend sur le vocable de trois lettres
    Le temps ne fait rien à l’affaire, chanson de Georges Brassens sur le thème « Quand on est con, on est con »
    Celui d’Alice, chanson de Pierre Perret hommage au sens ancien du mot
    Petite conne du chanteur Roméo
    La joie des cons et Un con de progrès du groupe Les Malpolis
    Hé ben t'es con, chanson de Didier Super



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    Le con est un mot français vulgaire qui désigne à l’origine le sexe de la femme. Au XXIe siècle, il s’utilise surtout comme une insulte destinée à une personne stupide, naïve ou désagréable, de même que ses dérivés « connard » et « connasse » qui se concentrent sur la dernière acception. Con a aussi un emploi impersonnel, souvent dépréciatif. Le mot connerie est formé sur le mot con.

    Sommaire [masquer]
    1 Étymologie
    1.1 Étymologie latine
    1.2 Lien avec leurs équivalents germaniques
    1.3 Mots dérivés
    2 Un mot tabou ?
    3 Usage contemporain et littéraire
    3.1 Le personnage du con
    3.2 Jeux sur la polysémie
    3.3 Usage politique et militaire
    3.4 Usages régionaux et expressions
    3.5 Contrepets connus
    4 Citations célèbres
    5 Notes
    6 Voir aussi
    6.1 Liens internes
    6.2 Bibliographie
    6.3 Filmographie
    6.4 Musicographie



    Étymologie [modifier]

    Étymologie latine [modifier]
    Con provient de l’étymon latin cunnus (vulve)[1]. Au Moyen Âge, les diminutifs connil et connin (latin cuniculus) désignaient le lapin ainsi que les conduits et tuyaux[2], pour être remplacé par le nom actuel de l’animal (de laperau) vers le XVe siècle en raison de l’usage persistant de l’acception vulgaire de con et connin[3], attestée dès le XIIe siècle dans le Roman de Renart[1]. On peut noter que le nom de l'animal a été conservé dans de nombreuses langues romanes : conejo en castillan, coniglio en italien, conill en catalan, coelho en portugais. Il a d’ailleurs été emprunté par l'anglais — ainsi qu’une partie importante des langues germaniques — via l'ancien français : coney, d’usage courant jusqu’au XIXe siècle[4]. En castillan, l’étymon cunnus a produit coño qui est l'équivalent de notre con moderne, en toutefois moins vulgaire[5] ; coney ou cony possède aujourd'hui cette acception en sus du sens animalier[4]. On notera que le portugais conho est un faux cognat ; dérivé cuneus, il n'a pas cette signification[6].

    Vers le XIXe siècle le vocable français prend un sens figuré injurieux et se met en place une construction adjectivale. L'emploi était alors misogyne, exploitant l'impuissance et la passivité du sexe féminin de l’imaginaire collectif. Aujourd'hui, l’absence fréquente d’accord en position d’attribut ou d’apposition (par ex. Elle est con.) rappelle l'origine nominale de l'expression, sans qu'il soit toutefois fait référence consciente à la vulve[1]. L'ancienne acception physiologique est aujourd'hui en voie d'obsolescence.


    Lien avec leurs équivalents germaniques [modifier]
    La parenté indo-européenne avec kut (néerlandais) et cunt (anglais) n'est pas établie[7].

    Cunnus provient en effet en proto-indo-européen soit de *kust- (intestin, rein, vessie)[8], soit de *skerǝ- (couper)[9] [10], soit de * (s)keu- (cacher)[11]. Les origines possibles de l’étymon germanique *kunton donnant cunt sont : *gwneH2/guneH2 (femme, cf. gynécologie, queen) soit *gen/gon (créer, devenir, cf. génétique, gamète) ou bien *geu- (creux, cavité)[8] [9] d'après la loi de Grimm. Toutefois certains relient le *kunton au latin cuneus (coin), un cognat possible de cunnus/con[9].


    Mots dérivés [modifier]
    On notera que le dérivé déconner avait jusqu'à la fin du XIXe siècle le sens premier de se retirer[12], sens qu'il a complètement perdu aujourd’hui. Son contraire enconner, signifiant pénétrer, composé sur le même mode qu'enculer, est aujourd’hui pratiquement désuet et réservé à la littérature érotique.

    Connard est formé par suffixation avec l’affixe péjoratif -ard mais il est possible que le mot ait été influencé par cornard ; il n'a, lui, qu'un sens uniquement figuré. Connasse, en revanche, désignait au départ et jusqu'au XXe siècle une prostituée de bas étage ou inexperte. Son sens figuré de femme sotte est attesté dès le XIXe[13]. Conneau et ses variantes graphiques connaud et connot, synonymes de connard, sont devenus obsolètes au cours du XXe siècle.

    Les autres dérivés modernes, utilisés dans le sens figuré uniquement sont : déconnage et déconne pour l'action de débiter ou faire des sottises, déconneur pour celui qui aime à les dire ou à les faire, connement en tant qu'adverbe et connerie pour chose stupide ou sans intérêt.

    Il est à noter que les patronymes Conne, Connard, Connart et variantes n'ont aucun rapport étymologique avec le mot con : en Europe continentale, ils proviennent du germanique con(hardt) signifiant « brave et dur » (à rapprocher du néerlandais koen, « courageux » et de l'anglais hard, « dur »)[14], [15] Chez les personnes d’origine irlandaise, Connard et Connart sont des dérivés de Connacht[15].


    Un mot tabou ? [modifier]
    Jusqu'aux débuts du XXe siècle le mot avait une connotation particulièrement vulgaire en particulier dans son acception physiologique ; il n’était employé dans des écrits publics que pour mieux enfoncer : « Ces mégères révolutionnaires, qui pissent à con béant sur les cadavres des gens qu’elles ont égorgés »[16]. La bassesse du vocable est toutefois déplorée par Jules Michelet qui indique :

    « C'est une impiété inepte d’avoir fait du mot con un terme bas, une injure. Le mépris de la faiblesse ? Mais nous sommes si heureux qu’elles soient faibles. C’est non seulement le propagateur de la nature, mais le conciliateur, le vrai fond de la vie sociale pour l’homme. »
    — Journal, 1887, Jules Michelet

    En 1928, Louis Aragon dut faire publier clandestinement Le Con d’Irène, un roman érotique, pour s'éviter les foudres de la censure. Ce n'est qu’en 1968 que Régine Deforges le republie sous le titre édulcoré Irène ; le livre est tout de même saisi pour son contenu érotique[17] [18].

    Dans son sens figuré, le mot se voit de plus en plus employé après la Seconde Guerre mondiale et apparaît dans des œuvres de nombreux écrivains comme Louis-Ferdinand Céline, Louis Aragon ou Raymond Queneau. Toutefois, le « Où que tu ailles, tu te feras piquer, eh con ! » lancé par le préfet de la Sarthe Jacques Gandouin à un preneur d’otages lui valut une suspension de la part du ministre de l'Intérieur Michel Poniatowski pour « attitude non conforme à celle que l’on attend d’un haut fonctionnaire »[19] : preuve que le substantif n’était pas encore bien accepté en 1975, malgré sa pertinence dans la situation.

    Aujourd'hui le mot peut être employé par un homme politique sans que cela fasse scandale — pourvu qu’il ne soit pas utilisé de manière insultante : le premier ministre français, Dominique de Villepin pourra dire en mars 2006 « Ils vont s’apercevoir que je suis assez con pour aller jusqu’au bout. » au sujet de la crise du contrat première embauche[20] sans que le vocabulaire utilisé ne gêne le moins du monde.

    On a même pu lire le mot (années 2000) dans le très sage Journal de Spirou[réf. nécessaire].


    Usage contemporain et littéraire [modifier]

    Le personnage du con [modifier]
    « On est toujours le con de quelqu'un. »
    — Expression populaire.

    Le mot jouit d'une grande popularité. Le personnage du con, celui que l’on moque et dont on veut se différencier, est omniprésent dans la littérature, la chanson ou la culture populaire françaises.

    On se souvient du méprisant « J'aime voir de mon balcon passer les cons » (Le Pornographe du phonographe), du descriptif « Quand on est con, on est con » (refrain du Temps ne fait rien à l’affaire) ou du répétitif « Avec mon bouquet de fleur/mon pistolet/etc. j’avais l'air d’un con, ma mère » (Marinette) de Georges Brassens. Le film Le Dîner de cons de Francis Veber, avec Thierry Lhermitte et Jacques Villeret, dépeint le personnage du con, dans le sens idiot, celui que l’on invite pour s'en gausser. L'expression roi des cons amplifie le sens du mot, elle est mise en musique par Georges Brassens dans Le Roi ; Renaud au contraire prétend qu'en cas d'abdication du roi des cons, « Il y aurait cinquante millions de prétendants » (c’est-à-dire tous les français) dans Hexagone.

    Une tradition estudiantine légendaire de l'École normale supérieure est de désigner le cuisinier ou l'intendant responsable d'une nourriture particulièrement exécrable de « Quel khon ». Il s'agit d'une cérémonie organisée au réfectoire par le cacique général (1er reçu au concours d'entrée de lettres classiques) :

    « Marjaurie, qui avait la voix ronde et chaude, énonca d'abord, amplement :
    — Messieurs, un Quel Khon au Pot !
    Puis :
    — Un, deux, trois. Alors, les deux syllabes rituelles, proférées par les cent cinquante jeunes hommes, chacune des deux avec la même force, et sur un rythme aussi lent qu'un pas de parade, « Quel... Khon ! » formèrent deux hurlements successifs ou plutôt deux énormes coups de gong, que continua un fracas de grosses assiettes de bistrot jetées à toute volée contre le sol ; bruit si nourri et si prolongé que même ceux qui avaient crié le plus fort se demandaient avec un rien d'anxiété combien durerait le délire de leur propre multitude. »
    — Jules Romains, Les Hommes de bonne volonté, livre 3, chapitre 3

    Le con est aussi le ressortissant d'un pays étranger que l'on raille dans les blagues à caractère raciste ou xénophobe : en France, les blagues belges visent les voisins wallons, en Amérique latine, les Galiciens (les Espagnols par synecdoque) sont vus comme des cons (pendejos).


    Jeux sur la polysémie [modifier]
    Certains ont utilisé à des fins poétiques la polysémie du mot. Georges Brassens ne s'est pas fait prier, avec Le Blason, une ode au sexe de la femme. Il déclare déplorer la bassesse avec laquelle ses contemporains désignent « cet incomparable instrument de bonheur » :

    Mais le pire de tous est un petit vocable
    De trois lettres pas plus, familier, coutumier
    […]
    Honte à celui-là qui, par dépit, par gageure,
    Dota du même terme en son fiel venimeux
    Ce grand ami de l’homme et la cinglante injure
    Celui-là, c’est probable, en était un fameux.
    […]
    La male peste soit de cette homonymie !
    C'est injuste, Madame, et c'est désobligeant
    Que ce morceau de roi de votre anatomie
    Porte le même nom qu'une foule de gens.

    Pierre Perret n’est pas en reste avec Celui d’Alice (1974) :

    Si je me réfère
    À mon dictionnaire
    Il est temps de faire
    La définition
    De ce mot espiègle
    Qui échappe à la règle
    Plus noble qu’un aigle
    Dans sa condition
    Ce mot vous le dites
    Censeurs hypocrites
    Établissez vite
    Son vrai sens profond
    Car si on l’ausculte
    Au lieu d’une insulte
    On peut faire un culte
    Du joli mot con



    Usage politique et militaire [modifier]
    « Mort aux cons ! » est un slogan du jargon militaire utilisé pour stigmatiser l’ennemi. En 1944, le capitaine Raymond Dronne des Forces françaises libres (9e compagnie de combat du Régiment de marche du Tchad puis 2e Division Blindée) baptise sa jeep « mort aux cons » [21], expression à laquelle De Gaulle aurait répondu « Vaste programme ! »

    Aujourd’hui, le slogan est fréquemment utilisé par les milieux d'extrême gauche ou alternatifs pour désigner l'ennemi à abattre. Par exemple, un collectif de graffiteurs se fait appeler MAC, acronyme de « Mort aux cons ». Le chanteur Renaud chante la vie d'un personnage anarchiste dans ces termes : « N'empêche que Mort aux cons dans la cage d’escalier, c'est moi qui l’ai marqué, c’est vous dire si j'ai raison ! » (Dans mon HLM). Interpellé lors d’un meeting en 1968, De Gaulle aurait répliqué : « Vaste programme, en effet ! ». À cette époque, le con du gauchiste était celui qui rentrait dans le cadre du système : « Élections, piège à cons ». L'ennemi peut être de l’autre côté de l'échiquier : le directeur de publication du site internet des Jeunesses identitaires (affiliées au Bloc identitaire) est passé en jugement pour diffamation dont certains termes étaient « Vieux con de gauche, ça se soigne, docteur ? » [22]. En 1979, suite à un article de Michel Droit dans le Figaro dénonçant la version reggae de la Marseillaise composée par Serge Gainsbourg (Aux armes et cætera), celui-ci fit circuler un mot qui passa à la postérité : « On a pas le con d'être aussi Droit »[23].


    Usages régionaux et expressions [modifier]
    Dans le Sud de la France, en particulier à Toulouse où il se prononce [cõ ͊ŋ], con ou son dérivé bouducon est utilisé de manière impersonnelle comme interjection. Il est utilisé fréquemment dans le registre familier en début ou fin de phrase, à l'instar de putain ou putain con. On résume souvent : « Putain, con, c'est la ponctuation. »[24].

    À Marseille, l'interpellation « Oh! Con! » est utilisé de manière non injurieuse entre amis ou collègues. Certaines expressions composées avec con, comme les plus connues Le con de ta/sa mère !, Le con de ta/sa race ! et Le con de Manon, peuvent s'y employer de manière exclamative, en l'absence de personne à injurier[25]. (Bien sûr certaines d'entre elles conservent un emploi injurieux, comme les deux premières précédemment citées [réf. nécessaire]). On remarquera le parallélisme avec les expressions du genre enculé de ta race ou de ta mère dans lequel la race ou la mère sont des compléments sans signification réelle, uniquement destinés à renforcer l'expression.

    Dans son sens figuré, le vocable a perdu une grande partie de sa force, dans le registre familier du moins. Aussi un grand nombre d'expressions le renforcent-elles par le biais d'une comparaison avec un objet, un animal ou une situation symbolisant la bêtise : con comme un balai, con comme la lune, con comme ses pieds, con comme un comptoir sans verre, con comme un bol, con comme un jeune chien, con comme une valise sans poignée (expression chère à Jacques Chirac), [26]. À cette fin, il est souvent affublé d’un adjectif : gros con, sale con, petit con, pauvre con ou vieux con.


    Contrepets connus [modifier]
    L'art de la contrepèterie fait souvent intervenir le vocable, dans son sens premier, ou ses dérivés. Les plus connus sont les contrepets suivants :

    « À Beaumont-le-Vicomte », François Rabelais[27]
    « Une belle thèse avec des bons côtés », Luc Étienne[27]
    « Ce bond est digne d'un comanche », Ahmédée et Lharidelle[27]
    Conan le Barbare, titre de film contenant un contrepet involontaire
    « Sur l'Album de la Comtesse », titre de la rubrique de contrepets du Canard enchaîné
    « L'art de décaler les sons », définition autoréférente de la contrepèterie et titre d'un ouvrage sur le sujet[28]

    Citations célèbres [modifier]
    Voir aussi sur Wikiquote les citations « Con ».On attribue à De Gaulle les réponse suivantes à « Mort aux cons ! » : « Vaste programme »[29] et « Lourde tâche »[30].
    « J'ai divisé la société en deux catégories : mes amis ou mes cons à moi et les cons des autres que je ne supporte pas », Michel Audiard[31].
    « Quand vous citez un texte con, n'oubliez pas le contexte », Jacques Prévert[32].
    « Il ne faut jamais prendre les gens pour des cons mais il ne faut pas oublier qu'ils le sont », Les publicitaires, Les Inconnus.
    « La mort c'est un peu comme la connerie. Le mort il ne sait pas qu’il est mort, ce sont les autres qui sont tristes. Pour le con c’est pareil… », Philippe Geluck[33].
    « Et toi, petit con, penses-tu que ce soit le monde, la famille, l'époque où te poser ? Pas encore là et déjà de mauvaises fréquentations ! », Daniel Pennac[34].
    « Si un con admet qu'il est con, c’est qu'il ne l'est pas vraiment. Or s'il ne l'est pas, et qu'il admet qu'il l'est, c'est qu'il est con quand même », Carali[35] .
    « Parfois, les cons sont utiles. Ils mettent en valeur », Jean-François Deniau[36].
    « Les cons ça ose tout, c'est même à ça qu'on les reconnaît », Michel Audiard[37].

    Notes [modifier]
    ↑ a  b  c  Entrée « con » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Entrée « connil, connin » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Entrée « lapin » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ a  b  Coney » sur Online Etymology Dictionary
    ↑ Entrée « coño » du Diccionario de la Real Academia Española
    ↑ Entrée « conho » sur Língua Portugesa On-Line
    ↑ Cunt: Etymology sur le site Cunt: A Cultural History, visité le 17 août 2006
    ↑ a  b  " Cunnus " sur Database query to Indo-European etymology
    ↑ a  b  c  " Cunt " sur Online Etymology Dictionary
    ↑ « *skerǝ- » sur Database query to Indo-European etymology.
    ↑ The Etymology of sexual slang, visité le 17 août 2006
    ↑ « déconner » dans le Dictionnaire érotique moderne de Delveau
    ↑ Entrée « connard, conneau, connaud, connos » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Noms de famille commençant par un C
    ↑ a  b  Le nom de famille Connart en Belgique et ailleurs
    ↑ Journal, 1885, Jules et Edmond de Goncourt
    ↑ « Censure » sur le site du Quid, visité le 17 août 2006
    ↑ Le parcours d'une femme éditeur, visité le 17 août 2006
    ↑ Les Sarthois célèbres sur http://www.sarthe.com évoque des « propos piquants » et la suspension
    ↑ Quand l’humour se marie à la politique…, Le Figaro du 23 mai 2006, rubrique « People et insolite » [lire en ligne]
    ↑ Il y a soixante ans, la libération de Paris…, archives de France 2, visitées le 18 août 2006
    ↑ , Le Nouvel Observateur du 3 août 2005
    ↑ Voir l'article du Monde du 31/08/06.
    ↑ Putain » sur le Dictionnaire d’argot et de français familier
    ↑ « Manon » dans Le dictionnaire marseillais — le parler massaliote de A à Z, site du Le Transbordeur de Marseille, visité en juillet 2006
    ↑ Recherche de « con comme » sur le Dictionnaire d'argot et de français familier
    ↑ a  b  c  Art du contrepet
    ↑ Joël Martin, Manuel de contrepet, l'art de décaler les sons, Albin Michel, 1986, Paris
    ↑ Mort aux cons : vaste programme !, webzine samizdat.net rubrique « feu à volonté », entrée du 4 janvier 2004
    ↑ Août 1944 : Libération de Paris, Stéphane Delogu (dir.), sur le site « Juin 1944 : Un vent de liberté »
    ↑ Michel Audiard, dans les Yeux de l’amour, film de Denys de La Patellière, script publié par Films Pomereu, 1959
    ↑ Entrée Jacques Prévert sur http://www.ninasiget.com
    ↑ Philippe Geluck, Le Chat, à préciser
    ↑ Daniel Pennac, Monsieur Malaussène, 1995
    ↑ Carali, Le Petit Psikopat Illustré
    ↑ À propos d'un préfet du Cher, nouvellement nommé suite à la victoire de la gauche en 1981, qui avait voulu interdire à J.F. Deniau (président du conseil général du Cher) de déposer une gerbe à l'occasion de l'inauguration d'un monument commémoratif de la Résistance dans le département. Gaston Defferre (alors ministre de l'Intérieur du gouvernement socialiste de Pierre Mauroy), indigné par l'attitude du préfet, avait proposé à Deniau de le « faire sauter ». Deniau l'en avait dissuadé, et s'était justifié par cette phrase (anecdote racontée dans Survivre, pp. 157-15.
    ↑ Michel Audiard, Les Tontons flingueurs, film de Georges Lautner (1963)

    Voir aussi [modifier]
    Voir « con » sur le Wiktionnaire.


    Liens internes [modifier]
    Insulte
    Misogynie

    Bibliographie [modifier]
    Le Con d’Irène (192, roman érotique de Louis Aragon
    Et le singe devint con : l'aurore de l'humanité (1972), de François Cavanna
    Les Cons (1973), roman policier de San-Antonio
    J'suis pas plus con qu'un autre (1976), texte écrit directement en français par Henry Miller.
    Les Deux Cons (1993), bande dessinée de Kafka
    Le Vrai Con maltais (2002), tome de la bande dessinée Le Poulpe, parodie du titre Le Faucon maltais
    Éloge de la connerie (2004), essai de Gouro Marco

    Filmographie [modifier]
    Comment réussir quand on est con et pleurnichard (1974), film de Michel Audiard
    Le Roi des cons (1981), film de Claude Confortès
    P’tit Con (1984), film de Gérard Lauzier
    Le Courage d’un con (1995), film de Tommy Boy
    Mémoires d’un jeune con (1996) film de Patrick Aurignac
    Le Dîner de cons (199, film de Francis Veber

    Musicographie [modifier]
    Requiem pour un Con chanson de Serge Gainsbourg dans le film Le Pacha (196 de Georges Lautner
    Le Trou du con (1995), morceau du groupe de fusion metal Lofofora
    P’tite conne, chanson de Renaud dédiée à la fille de Bulle Ogier, Pascale, morte d’une overdose
    Le Roi, chanson de Georges Brassens sur le roi des cons
    Le Blason, ode au corps féminin de Georges Brassens, s'étend sur le vocable de trois lettres
    Le temps ne fait rien à l’affaire, chanson de Georges Brassens sur le thème « Quand on est con, on est con »
    Celui d’Alice, chanson de Pierre Perret hommage au sens ancien du mot
    Petite conne du chanteur Roméo
    La joie des cons et Un con de progrès du groupe Les Malpolis
    Hé ben t'es con, chanson de Didier Super



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    Le con est un mot français vulgaire qui désigne à l’origine le sexe de la femme. Au XXIe siècle, il s’utilise surtout comme une insulte destinée à une personne stupide, naïve ou désagréable, de même que ses dérivés « connard » et « connasse » qui se concentrent sur la dernière acception. Con a aussi un emploi impersonnel, souvent dépréciatif. Le mot connerie est formé sur le mot con.

    Sommaire [masquer]
    1 Étymologie
    1.1 Étymologie latine
    1.2 Lien avec leurs équivalents germaniques
    1.3 Mots dérivés
    2 Un mot tabou ?
    3 Usage contemporain et littéraire
    3.1 Le personnage du con
    3.2 Jeux sur la polysémie
    3.3 Usage politique et militaire
    3.4 Usages régionaux et expressions
    3.5 Contrepets connus
    4 Citations célèbres
    5 Notes
    6 Voir aussi
    6.1 Liens internes
    6.2 Bibliographie
    6.3 Filmographie
    6.4 Musicographie



    Étymologie [modifier]

    Étymologie latine [modifier]
    Con provient de l’étymon latin cunnus (vulve)[1]. Au Moyen Âge, les diminutifs connil et connin (latin cuniculus) désignaient le lapin ainsi que les conduits et tuyaux[2], pour être remplacé par le nom actuel de l’animal (de laperau) vers le XVe siècle en raison de l’usage persistant de l’acception vulgaire de con et connin[3], attestée dès le XIIe siècle dans le Roman de Renart[1]. On peut noter que le nom de l'animal a été conservé dans de nombreuses langues romanes : conejo en castillan, coniglio en italien, conill en catalan, coelho en portugais. Il a d’ailleurs été emprunté par l'anglais — ainsi qu’une partie importante des langues germaniques — via l'ancien français : coney, d’usage courant jusqu’au XIXe siècle[4]. En castillan, l’étymon cunnus a produit coño qui est l'équivalent de notre con moderne, en toutefois moins vulgaire[5] ; coney ou cony possède aujourd'hui cette acception en sus du sens animalier[4]. On notera que le portugais conho est un faux cognat ; dérivé cuneus, il n'a pas cette signification[6].

    Vers le XIXe siècle le vocable français prend un sens figuré injurieux et se met en place une construction adjectivale. L'emploi était alors misogyne, exploitant l'impuissance et la passivité du sexe féminin de l’imaginaire collectif. Aujourd'hui, l’absence fréquente d’accord en position d’attribut ou d’apposition (par ex. Elle est con.) rappelle l'origine nominale de l'expression, sans qu'il soit toutefois fait référence consciente à la vulve[1]. L'ancienne acception physiologique est aujourd'hui en voie d'obsolescence.


    Lien avec leurs équivalents germaniques [modifier]
    La parenté indo-européenne avec kut (néerlandais) et cunt (anglais) n'est pas établie[7].

    Cunnus provient en effet en proto-indo-européen soit de *kust- (intestin, rein, vessie)[8], soit de *skerǝ- (couper)[9] [10], soit de * (s)keu- (cacher)[11]. Les origines possibles de l’étymon germanique *kunton donnant cunt sont : *gwneH2/guneH2 (femme, cf. gynécologie, queen) soit *gen/gon (créer, devenir, cf. génétique, gamète) ou bien *geu- (creux, cavité)[8] [9] d'après la loi de Grimm. Toutefois certains relient le *kunton au latin cuneus (coin), un cognat possible de cunnus/con[9].


    Mots dérivés [modifier]
    On notera que le dérivé déconner avait jusqu'à la fin du XIXe siècle le sens premier de se retirer[12], sens qu'il a complètement perdu aujourd’hui. Son contraire enconner, signifiant pénétrer, composé sur le même mode qu'enculer, est aujourd’hui pratiquement désuet et réservé à la littérature érotique.

    Connard est formé par suffixation avec l’affixe péjoratif -ard mais il est possible que le mot ait été influencé par cornard ; il n'a, lui, qu'un sens uniquement figuré. Connasse, en revanche, désignait au départ et jusqu'au XXe siècle une prostituée de bas étage ou inexperte. Son sens figuré de femme sotte est attesté dès le XIXe[13]. Conneau et ses variantes graphiques connaud et connot, synonymes de connard, sont devenus obsolètes au cours du XXe siècle.

    Les autres dérivés modernes, utilisés dans le sens figuré uniquement sont : déconnage et déconne pour l'action de débiter ou faire des sottises, déconneur pour celui qui aime à les dire ou à les faire, connement en tant qu'adverbe et connerie pour chose stupide ou sans intérêt.

    Il est à noter que les patronymes Conne, Connard, Connart et variantes n'ont aucun rapport étymologique avec le mot con : en Europe continentale, ils proviennent du germanique con(hardt) signifiant « brave et dur » (à rapprocher du néerlandais koen, « courageux » et de l'anglais hard, « dur »)[14], [15] Chez les personnes d’origine irlandaise, Connard et Connart sont des dérivés de Connacht[15].


    Un mot tabou ? [modifier]
    Jusqu'aux débuts du XXe siècle le mot avait une connotation particulièrement vulgaire en particulier dans son acception physiologique ; il n’était employé dans des écrits publics que pour mieux enfoncer : « Ces mégères révolutionnaires, qui pissent à con béant sur les cadavres des gens qu’elles ont égorgés »[16]. La bassesse du vocable est toutefois déplorée par Jules Michelet qui indique :

    « C'est une impiété inepte d’avoir fait du mot con un terme bas, une injure. Le mépris de la faiblesse ? Mais nous sommes si heureux qu’elles soient faibles. C’est non seulement le propagateur de la nature, mais le conciliateur, le vrai fond de la vie sociale pour l’homme. »
    — Journal, 1887, Jules Michelet

    En 1928, Louis Aragon dut faire publier clandestinement Le Con d’Irène, un roman érotique, pour s'éviter les foudres de la censure. Ce n'est qu’en 1968 que Régine Deforges le republie sous le titre édulcoré Irène ; le livre est tout de même saisi pour son contenu érotique[17] [18].

    Dans son sens figuré, le mot se voit de plus en plus employé après la Seconde Guerre mondiale et apparaît dans des œuvres de nombreux écrivains comme Louis-Ferdinand Céline, Louis Aragon ou Raymond Queneau. Toutefois, le « Où que tu ailles, tu te feras piquer, eh con ! » lancé par le préfet de la Sarthe Jacques Gandouin à un preneur d’otages lui valut une suspension de la part du ministre de l'Intérieur Michel Poniatowski pour « attitude non conforme à celle que l’on attend d’un haut fonctionnaire »[19] : preuve que le substantif n’était pas encore bien accepté en 1975, malgré sa pertinence dans la situation.

    Aujourd'hui le mot peut être employé par un homme politique sans que cela fasse scandale — pourvu qu’il ne soit pas utilisé de manière insultante : le premier ministre français, Dominique de Villepin pourra dire en mars 2006 « Ils vont s’apercevoir que je suis assez con pour aller jusqu’au bout. » au sujet de la crise du contrat première embauche[20] sans que le vocabulaire utilisé ne gêne le moins du monde.

    On a même pu lire le mot (années 2000) dans le très sage Journal de Spirou[réf. nécessaire].


    Usage contemporain et littéraire [modifier]

    Le personnage du con [modifier]
    « On est toujours le con de quelqu'un. »
    — Expression populaire.

    Le mot jouit d'une grande popularité. Le personnage du con, celui que l’on moque et dont on veut se différencier, est omniprésent dans la littérature, la chanson ou la culture populaire françaises.

    On se souvient du méprisant « J'aime voir de mon balcon passer les cons » (Le Pornographe du phonographe), du descriptif « Quand on est con, on est con » (refrain du Temps ne fait rien à l’affaire) ou du répétitif « Avec mon bouquet de fleur/mon pistolet/etc. j’avais l'air d’un con, ma mère » (Marinette) de Georges Brassens. Le film Le Dîner de cons de Francis Veber, avec Thierry Lhermitte et Jacques Villeret, dépeint le personnage du con, dans le sens idiot, celui que l’on invite pour s'en gausser. L'expression roi des cons amplifie le sens du mot, elle est mise en musique par Georges Brassens dans Le Roi ; Renaud au contraire prétend qu'en cas d'abdication du roi des cons, « Il y aurait cinquante millions de prétendants » (c’est-à-dire tous les français) dans Hexagone.

    Une tradition estudiantine légendaire de l'École normale supérieure est de désigner le cuisinier ou l'intendant responsable d'une nourriture particulièrement exécrable de « Quel khon ». Il s'agit d'une cérémonie organisée au réfectoire par le cacique général (1er reçu au concours d'entrée de lettres classiques) :

    « Marjaurie, qui avait la voix ronde et chaude, énonca d'abord, amplement :
    — Messieurs, un Quel Khon au Pot !
    Puis :
    — Un, deux, trois. Alors, les deux syllabes rituelles, proférées par les cent cinquante jeunes hommes, chacune des deux avec la même force, et sur un rythme aussi lent qu'un pas de parade, « Quel... Khon ! » formèrent deux hurlements successifs ou plutôt deux énormes coups de gong, que continua un fracas de grosses assiettes de bistrot jetées à toute volée contre le sol ; bruit si nourri et si prolongé que même ceux qui avaient crié le plus fort se demandaient avec un rien d'anxiété combien durerait le délire de leur propre multitude. »
    — Jules Romains, Les Hommes de bonne volonté, livre 3, chapitre 3

    Le con est aussi le ressortissant d'un pays étranger que l'on raille dans les blagues à caractère raciste ou xénophobe : en France, les blagues belges visent les voisins wallons, en Amérique latine, les Galiciens (les Espagnols par synecdoque) sont vus comme des cons (pendejos).


    Jeux sur la polysémie [modifier]
    Certains ont utilisé à des fins poétiques la polysémie du mot. Georges Brassens ne s'est pas fait prier, avec Le Blason, une ode au sexe de la femme. Il déclare déplorer la bassesse avec laquelle ses contemporains désignent « cet incomparable instrument de bonheur » :

    Mais le pire de tous est un petit vocable
    De trois lettres pas plus, familier, coutumier
    […]
    Honte à celui-là qui, par dépit, par gageure,
    Dota du même terme en son fiel venimeux
    Ce grand ami de l’homme et la cinglante injure
    Celui-là, c’est probable, en était un fameux.
    […]
    La male peste soit de cette homonymie !
    C'est injuste, Madame, et c'est désobligeant
    Que ce morceau de roi de votre anatomie
    Porte le même nom qu'une foule de gens.

    Pierre Perret n’est pas en reste avec Celui d’Alice (1974) :

    Si je me réfère
    À mon dictionnaire
    Il est temps de faire
    La définition
    De ce mot espiègle
    Qui échappe à la règle
    Plus noble qu’un aigle
    Dans sa condition
    Ce mot vous le dites
    Censeurs hypocrites
    Établissez vite
    Son vrai sens profond
    Car si on l’ausculte
    Au lieu d’une insulte
    On peut faire un culte
    Du joli mot con



    Usage politique et militaire [modifier]
    « Mort aux cons ! » est un slogan du jargon militaire utilisé pour stigmatiser l’ennemi. En 1944, le capitaine Raymond Dronne des Forces françaises libres (9e compagnie de combat du Régiment de marche du Tchad puis 2e Division Blindée) baptise sa jeep « mort aux cons » [21], expression à laquelle De Gaulle aurait répondu « Vaste programme ! »

    Aujourd’hui, le slogan est fréquemment utilisé par les milieux d'extrême gauche ou alternatifs pour désigner l'ennemi à abattre. Par exemple, un collectif de graffiteurs se fait appeler MAC, acronyme de « Mort aux cons ». Le chanteur Renaud chante la vie d'un personnage anarchiste dans ces termes : « N'empêche que Mort aux cons dans la cage d’escalier, c'est moi qui l’ai marqué, c’est vous dire si j'ai raison ! » (Dans mon HLM). Interpellé lors d’un meeting en 1968, De Gaulle aurait répliqué : « Vaste programme, en effet ! ». À cette époque, le con du gauchiste était celui qui rentrait dans le cadre du système : « Élections, piège à cons ». L'ennemi peut être de l’autre côté de l'échiquier : le directeur de publication du site internet des Jeunesses identitaires (affiliées au Bloc identitaire) est passé en jugement pour diffamation dont certains termes étaient « Vieux con de gauche, ça se soigne, docteur ? » [22]. En 1979, suite à un article de Michel Droit dans le Figaro dénonçant la version reggae de la Marseillaise composée par Serge Gainsbourg (Aux armes et cætera), celui-ci fit circuler un mot qui passa à la postérité : « On a pas le con d'être aussi Droit »[23].


    Usages régionaux et expressions [modifier]
    Dans le Sud de la France, en particulier à Toulouse où il se prononce [cõ ͊ŋ], con ou son dérivé bouducon est utilisé de manière impersonnelle comme interjection. Il est utilisé fréquemment dans le registre familier en début ou fin de phrase, à l'instar de putain ou putain con. On résume souvent : « Putain, con, c'est la ponctuation. »[24].

    À Marseille, l'interpellation « Oh! Con! » est utilisé de manière non injurieuse entre amis ou collègues. Certaines expressions composées avec con, comme les plus connues Le con de ta/sa mère !, Le con de ta/sa race ! et Le con de Manon, peuvent s'y employer de manière exclamative, en l'absence de personne à injurier[25]. (Bien sûr certaines d'entre elles conservent un emploi injurieux, comme les deux premières précédemment citées [réf. nécessaire]). On remarquera le parallélisme avec les expressions du genre enculé de ta race ou de ta mère dans lequel la race ou la mère sont des compléments sans signification réelle, uniquement destinés à renforcer l'expression.

    Dans son sens figuré, le vocable a perdu une grande partie de sa force, dans le registre familier du moins. Aussi un grand nombre d'expressions le renforcent-elles par le biais d'une comparaison avec un objet, un animal ou une situation symbolisant la bêtise : con comme un balai, con comme la lune, con comme ses pieds, con comme un comptoir sans verre, con comme un bol, con comme un jeune chien, con comme une valise sans poignée (expression chère à Jacques Chirac), [26]. À cette fin, il est souvent affublé d’un adjectif : gros con, sale con, petit con, pauvre con ou vieux con.


    Contrepets connus [modifier]
    L'art de la contrepèterie fait souvent intervenir le vocable, dans son sens premier, ou ses dérivés. Les plus connus sont les contrepets suivants :

    « À Beaumont-le-Vicomte », François Rabelais[27]
    « Une belle thèse avec des bons côtés », Luc Étienne[27]
    « Ce bond est digne d'un comanche », Ahmédée et Lharidelle[27]
    Conan le Barbare, titre de film contenant un contrepet involontaire
    « Sur l'Album de la Comtesse », titre de la rubrique de contrepets du Canard enchaîné
    « L'art de décaler les sons », définition autoréférente de la contrepèterie et titre d'un ouvrage sur le sujet[28]

    Citations célèbres [modifier]
    Voir aussi sur Wikiquote les citations « Con ».On attribue à De Gaulle les réponse suivantes à « Mort aux cons ! » : « Vaste programme »[29] et « Lourde tâche »[30].
    « J'ai divisé la société en deux catégories : mes amis ou mes cons à moi et les cons des autres que je ne supporte pas », Michel Audiard[31].
    « Quand vous citez un texte con, n'oubliez pas le contexte », Jacques Prévert[32].
    « Il ne faut jamais prendre les gens pour des cons mais il ne faut pas oublier qu'ils le sont », Les publicitaires, Les Inconnus.
    « La mort c'est un peu comme la connerie. Le mort il ne sait pas qu’il est mort, ce sont les autres qui sont tristes. Pour le con c’est pareil… », Philippe Geluck[33].
    « Et toi, petit con, penses-tu que ce soit le monde, la famille, l'époque où te poser ? Pas encore là et déjà de mauvaises fréquentations ! », Daniel Pennac[34].
    « Si un con admet qu'il est con, c’est qu'il ne l'est pas vraiment. Or s'il ne l'est pas, et qu'il admet qu'il l'est, c'est qu'il est con quand même », Carali[35] .
    « Parfois, les cons sont utiles. Ils mettent en valeur », Jean-François Deniau[36].
    « Les cons ça ose tout, c'est même à ça qu'on les reconnaît », Michel Audiard[37].

    Notes [modifier]
    ↑ a  b  c  Entrée « con » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Entrée « connil, connin » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Entrée « lapin » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ a  b  Coney » sur Online Etymology Dictionary
    ↑ Entrée « coño » du Diccionario de la Real Academia Española
    ↑ Entrée « conho » sur Língua Portugesa On-Line
    ↑ Cunt: Etymology sur le site Cunt: A Cultural History, visité le 17 août 2006
    ↑ a  b  " Cunnus " sur Database query to Indo-European etymology
    ↑ a  b  c  " Cunt " sur Online Etymology Dictionary
    ↑ « *skerǝ- » sur Database query to Indo-European etymology.
    ↑ The Etymology of sexual slang, visité le 17 août 2006
    ↑ « déconner » dans le Dictionnaire érotique moderne de Delveau
    ↑ Entrée « connard, conneau, connaud, connos » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Noms de famille commençant par un C
    ↑ a  b  Le nom de famille Connart en Belgique et ailleurs
    ↑ Journal, 1885, Jules et Edmond de Goncourt
    ↑ « Censure » sur le site du Quid, visité le 17 août 2006
    ↑ Le parcours d'une femme éditeur, visité le 17 août 2006
    ↑ Les Sarthois célèbres sur http://www.sarthe.com évoque des « propos piquants » et la suspension
    ↑ Quand l’humour se marie à la politique…, Le Figaro du 23 mai 2006, rubrique « People et insolite » [lire en ligne]
    ↑ Il y a soixante ans, la libération de Paris…, archives de France 2, visitées le 18 août 2006
    ↑ , Le Nouvel Observateur du 3 août 2005
    ↑ Voir l'article du Monde du 31/08/06.
    ↑ Putain » sur le Dictionnaire d’argot et de français familier
    ↑ « Manon » dans Le dictionnaire marseillais — le parler massaliote de A à Z, site du Le Transbordeur de Marseille, visité en juillet 2006
    ↑ Recherche de « con comme » sur le Dictionnaire d'argot et de français familier
    ↑ a  b  c  Art du contrepet
    ↑ Joël Martin, Manuel de contrepet, l'art de décaler les sons, Albin Michel, 1986, Paris
    ↑ Mort aux cons : vaste programme !, webzine samizdat.net rubrique « feu à volonté », entrée du 4 janvier 2004
    ↑ Août 1944 : Libération de Paris, Stéphane Delogu (dir.), sur le site « Juin 1944 : Un vent de liberté »
    ↑ Michel Audiard, dans les Yeux de l’amour, film de Denys de La Patellière, script publié par Films Pomereu, 1959
    ↑ Entrée Jacques Prévert sur http://www.ninasiget.com
    ↑ Philippe Geluck, Le Chat, à préciser
    ↑ Daniel Pennac, Monsieur Malaussène, 1995
    ↑ Carali, Le Petit Psikopat Illustré
    ↑ À propos d'un préfet du Cher, nouvellement nommé suite à la victoire de la gauche en 1981, qui avait voulu interdire à J.F. Deniau (président du conseil général du Cher) de déposer une gerbe à l'occasion de l'inauguration d'un monument commémoratif de la Résistance dans le département. Gaston Defferre (alors ministre de l'Intérieur du gouvernement socialiste de Pierre Mauroy), indigné par l'attitude du préfet, avait proposé à Deniau de le « faire sauter ». Deniau l'en avait dissuadé, et s'était justifié par cette phrase (anecdote racontée dans Survivre, pp. 157-15.
    ↑ Michel Audiard, Les Tontons flingueurs, film de Georges Lautner (1963)

    Voir aussi [modifier]
    Voir « con » sur le Wiktionnaire.


    Liens internes [modifier]
    Insulte
    Misogynie

    Bibliographie [modifier]
    Le Con d’Irène (192, roman érotique de Louis Aragon
    Et le singe devint con : l'aurore de l'humanité (1972), de François Cavanna
    Les Cons (1973), roman policier de San-Antonio
    J'suis pas plus con qu'un autre (1976), texte écrit directement en français par Henry Miller.
    Les Deux Cons (1993), bande dessinée de Kafka
    Le Vrai Con maltais (2002), tome de la bande dessinée Le Poulpe, parodie du titre Le Faucon maltais
    Éloge de la connerie (2004), essai de Gouro Marco

    Filmographie [modifier]
    Comment réussir quand on est con et pleurnichard (1974), film de Michel Audiard
    Le Roi des cons (1981), film de Claude Confortès
    P’tit Con (1984), film de Gérard Lauzier
    Le Courage d’un con (1995), film de Tommy Boy
    Mémoires d’un jeune con (1996) film de Patrick Aurignac
    Le Dîner de cons (199, film de Francis Veber

    Musicographie [modifier]
    Requiem pour un Con chanson de Serge Gainsbourg dans le film Le Pacha (196 de Georges Lautner
    Le Trou du con (1995), morceau du groupe de fusion metal Lofofora
    P’tite conne, chanson de Renaud dédiée à la fille de Bulle Ogier, Pascale, morte d’une overdose
    Le Roi, chanson de Georges Brassens sur le roi des cons
    Le Blason, ode au corps féminin de Georges Brassens, s'étend sur le vocable de trois lettres
    Le temps ne fait rien à l’affaire, chanson de Georges Brassens sur le thème « Quand on est con, on est con »
    Celui d’Alice, chanson de Pierre Perret hommage au sens ancien du mot
    Petite conne du chanteur Roméo
    La joie des cons et Un con de progrès du groupe Les Malpolis
    Hé ben t'es con, chanson de Didier Super



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    Le con est un mot français vulgaire qui désigne à l’origine le sexe de la femme. Au XXIe siècle, il s’utilise surtout comme une insulte destinée à une personne stupide, naïve ou désagréable, de même que ses dérivés « connard » et « connasse » qui se concentrent sur la dernière acception. Con a aussi un emploi impersonnel, souvent dépréciatif. Le mot connerie est formé sur le mot con.

    Sommaire [masquer]
    1 Étymologie
    1.1 Étymologie latine
    1.2 Lien avec leurs équivalents germaniques
    1.3 Mots dérivés
    2 Un mot tabou ?
    3 Usage contemporain et littéraire
    3.1 Le personnage du con
    3.2 Jeux sur la polysémie
    3.3 Usage politique et militaire
    3.4 Usages régionaux et expressions
    3.5 Contrepets connus
    4 Citations célèbres
    5 Notes
    6 Voir aussi
    6.1 Liens internes
    6.2 Bibliographie
    6.3 Filmographie
    6.4 Musicographie



    Étymologie [modifier]

    Étymologie latine [modifier]
    Con provient de l’étymon latin cunnus (vulve)[1]. Au Moyen Âge, les diminutifs connil et connin (latin cuniculus) désignaient le lapin ainsi que les conduits et tuyaux[2], pour être remplacé par le nom actuel de l’animal (de laperau) vers le XVe siècle en raison de l’usage persistant de l’acception vulgaire de con et connin[3], attestée dès le XIIe siècle dans le Roman de Renart[1]. On peut noter que le nom de l'animal a été conservé dans de nombreuses langues romanes : conejo en castillan, coniglio en italien, conill en catalan, coelho en portugais. Il a d’ailleurs été emprunté par l'anglais — ainsi qu’une partie importante des langues germaniques — via l'ancien français : coney, d’usage courant jusqu’au XIXe siècle[4]. En castillan, l’étymon cunnus a produit coño qui est l'équivalent de notre con moderne, en toutefois moins vulgaire[5] ; coney ou cony possède aujourd'hui cette acception en sus du sens animalier[4]. On notera que le portugais conho est un faux cognat ; dérivé cuneus, il n'a pas cette signification[6].

    Vers le XIXe siècle le vocable français prend un sens figuré injurieux et se met en place une construction adjectivale. L'emploi était alors misogyne, exploitant l'impuissance et la passivité du sexe féminin de l’imaginaire collectif. Aujourd'hui, l’absence fréquente d’accord en position d’attribut ou d’apposition (par ex. Elle est con.) rappelle l'origine nominale de l'expression, sans qu'il soit toutefois fait référence consciente à la vulve[1]. L'ancienne acception physiologique est aujourd'hui en voie d'obsolescence.


    Lien avec leurs équivalents germaniques [modifier]
    La parenté indo-européenne avec kut (néerlandais) et cunt (anglais) n'est pas établie[7].

    Cunnus provient en effet en proto-indo-européen soit de *kust- (intestin, rein, vessie)[8], soit de *skerǝ- (couper)[9] [10], soit de * (s)keu- (cacher)[11]. Les origines possibles de l’étymon germanique *kunton donnant cunt sont : *gwneH2/guneH2 (femme, cf. gynécologie, queen) soit *gen/gon (créer, devenir, cf. génétique, gamète) ou bien *geu- (creux, cavité)[8] [9] d'après la loi de Grimm. Toutefois certains relient le *kunton au latin cuneus (coin), un cognat possible de cunnus/con[9].


    Mots dérivés [modifier]
    On notera que le dérivé déconner avait jusqu'à la fin du XIXe siècle le sens premier de se retirer[12], sens qu'il a complètement perdu aujourd’hui. Son contraire enconner, signifiant pénétrer, composé sur le même mode qu'enculer, est aujourd’hui pratiquement désuet et réservé à la littérature érotique.

    Connard est formé par suffixation avec l’affixe péjoratif -ard mais il est possible que le mot ait été influencé par cornard ; il n'a, lui, qu'un sens uniquement figuré. Connasse, en revanche, désignait au départ et jusqu'au XXe siècle une prostituée de bas étage ou inexperte. Son sens figuré de femme sotte est attesté dès le XIXe[13]. Conneau et ses variantes graphiques connaud et connot, synonymes de connard, sont devenus obsolètes au cours du XXe siècle.

    Les autres dérivés modernes, utilisés dans le sens figuré uniquement sont : déconnage et déconne pour l'action de débiter ou faire des sottises, déconneur pour celui qui aime à les dire ou à les faire, connement en tant qu'adverbe et connerie pour chose stupide ou sans intérêt.

    Il est à noter que les patronymes Conne, Connard, Connart et variantes n'ont aucun rapport étymologique avec le mot con : en Europe continentale, ils proviennent du germanique con(hardt) signifiant « brave et dur » (à rapprocher du néerlandais koen, « courageux » et de l'anglais hard, « dur »)[14], [15] Chez les personnes d’origine irlandaise, Connard et Connart sont des dérivés de Connacht[15].


    Un mot tabou ? [modifier]
    Jusqu'aux débuts du XXe siècle le mot avait une connotation particulièrement vulgaire en particulier dans son acception physiologique ; il n’était employé dans des écrits publics que pour mieux enfoncer : « Ces mégères révolutionnaires, qui pissent à con béant sur les cadavres des gens qu’elles ont égorgés »[16]. La bassesse du vocable est toutefois déplorée par Jules Michelet qui indique :

    « C'est une impiété inepte d’avoir fait du mot con un terme bas, une injure. Le mépris de la faiblesse ? Mais nous sommes si heureux qu’elles soient faibles. C’est non seulement le propagateur de la nature, mais le conciliateur, le vrai fond de la vie sociale pour l’homme. »
    — Journal, 1887, Jules Michelet

    En 1928, Louis Aragon dut faire publier clandestinement Le Con d’Irène, un roman érotique, pour s'éviter les foudres de la censure. Ce n'est qu’en 1968 que Régine Deforges le republie sous le titre édulcoré Irène ; le livre est tout de même saisi pour son contenu érotique[17] [18].

    Dans son sens figuré, le mot se voit de plus en plus employé après la Seconde Guerre mondiale et apparaît dans des œuvres de nombreux écrivains comme Louis-Ferdinand Céline, Louis Aragon ou Raymond Queneau. Toutefois, le « Où que tu ailles, tu te feras piquer, eh con ! » lancé par le préfet de la Sarthe Jacques Gandouin à un preneur d’otages lui valut une suspension de la part du ministre de l'Intérieur Michel Poniatowski pour « attitude non conforme à celle que l’on attend d’un haut fonctionnaire »[19] : preuve que le substantif n’était pas encore bien accepté en 1975, malgré sa pertinence dans la situation.

    Aujourd'hui le mot peut être employé par un homme politique sans que cela fasse scandale — pourvu qu’il ne soit pas utilisé de manière insultante : le premier ministre français, Dominique de Villepin pourra dire en mars 2006 « Ils vont s’apercevoir que je suis assez con pour aller jusqu’au bout. » au sujet de la crise du contrat première embauche[20] sans que le vocabulaire utilisé ne gêne le moins du monde.

    On a même pu lire le mot (années 2000) dans le très sage Journal de Spirou[réf. nécessaire].


    Usage contemporain et littéraire [modifier]

    Le personnage du con [modifier]
    « On est toujours le con de quelqu'un. »
    — Expression populaire.

    Le mot jouit d'une grande popularité. Le personnage du con, celui que l’on moque et dont on veut se différencier, est omniprésent dans la littérature, la chanson ou la culture populaire françaises.

    On se souvient du méprisant « J'aime voir de mon balcon passer les cons » (Le Pornographe du phonographe), du descriptif « Quand on est con, on est con » (refrain du Temps ne fait rien à l’affaire) ou du répétitif « Avec mon bouquet de fleur/mon pistolet/etc. j’avais l'air d’un con, ma mère » (Marinette) de Georges Brassens. Le film Le Dîner de cons de Francis Veber, avec Thierry Lhermitte et Jacques Villeret, dépeint le personnage du con, dans le sens idiot, celui que l’on invite pour s'en gausser. L'expression roi des cons amplifie le sens du mot, elle est mise en musique par Georges Brassens dans Le Roi ; Renaud au contraire prétend qu'en cas d'abdication du roi des cons, « Il y aurait cinquante millions de prétendants » (c’est-à-dire tous les français) dans Hexagone.

    Une tradition estudiantine légendaire de l'École normale supérieure est de désigner le cuisinier ou l'intendant responsable d'une nourriture particulièrement exécrable de « Quel khon ». Il s'agit d'une cérémonie organisée au réfectoire par le cacique général (1er reçu au concours d'entrée de lettres classiques) :

    « Marjaurie, qui avait la voix ronde et chaude, énonca d'abord, amplement :
    — Messieurs, un Quel Khon au Pot !
    Puis :
    — Un, deux, trois. Alors, les deux syllabes rituelles, proférées par les cent cinquante jeunes hommes, chacune des deux avec la même force, et sur un rythme aussi lent qu'un pas de parade, « Quel... Khon ! » formèrent deux hurlements successifs ou plutôt deux énormes coups de gong, que continua un fracas de grosses assiettes de bistrot jetées à toute volée contre le sol ; bruit si nourri et si prolongé que même ceux qui avaient crié le plus fort se demandaient avec un rien d'anxiété combien durerait le délire de leur propre multitude. »
    — Jules Romains, Les Hommes de bonne volonté, livre 3, chapitre 3

    Le con est aussi le ressortissant d'un pays étranger que l'on raille dans les blagues à caractère raciste ou xénophobe : en France, les blagues belges visent les voisins wallons, en Amérique latine, les Galiciens (les Espagnols par synecdoque) sont vus comme des cons (pendejos).


    Jeux sur la polysémie [modifier]
    Certains ont utilisé à des fins poétiques la polysémie du mot. Georges Brassens ne s'est pas fait prier, avec Le Blason, une ode au sexe de la femme. Il déclare déplorer la bassesse avec laquelle ses contemporains désignent « cet incomparable instrument de bonheur » :

    Mais le pire de tous est un petit vocable
    De trois lettres pas plus, familier, coutumier
    […]
    Honte à celui-là qui, par dépit, par gageure,
    Dota du même terme en son fiel venimeux
    Ce grand ami de l’homme et la cinglante injure
    Celui-là, c’est probable, en était un fameux.
    […]
    La male peste soit de cette homonymie !
    C'est injuste, Madame, et c'est désobligeant
    Que ce morceau de roi de votre anatomie
    Porte le même nom qu'une foule de gens.

    Pierre Perret n’est pas en reste avec Celui d’Alice (1974) :

    Si je me réfère
    À mon dictionnaire
    Il est temps de faire
    La définition
    De ce mot espiègle
    Qui échappe à la règle
    Plus noble qu’un aigle
    Dans sa condition
    Ce mot vous le dites
    Censeurs hypocrites
    Établissez vite
    Son vrai sens profond
    Car si on l’ausculte
    Au lieu d’une insulte
    On peut faire un culte
    Du joli mot con



    Usage politique et militaire [modifier]
    « Mort aux cons ! » est un slogan du jargon militaire utilisé pour stigmatiser l’ennemi. En 1944, le capitaine Raymond Dronne des Forces françaises libres (9e compagnie de combat du Régiment de marche du Tchad puis 2e Division Blindée) baptise sa jeep « mort aux cons » [21], expression à laquelle De Gaulle aurait répondu « Vaste programme ! »

    Aujourd’hui, le slogan est fréquemment utilisé par les milieux d'extrême gauche ou alternatifs pour désigner l'ennemi à abattre. Par exemple, un collectif de graffiteurs se fait appeler MAC, acronyme de « Mort aux cons ». Le chanteur Renaud chante la vie d'un personnage anarchiste dans ces termes : « N'empêche que Mort aux cons dans la cage d’escalier, c'est moi qui l’ai marqué, c’est vous dire si j'ai raison ! » (Dans mon HLM). Interpellé lors d’un meeting en 1968, De Gaulle aurait répliqué : « Vaste programme, en effet ! ». À cette époque, le con du gauchiste était celui qui rentrait dans le cadre du système : « Élections, piège à cons ». L'ennemi peut être de l’autre côté de l'échiquier : le directeur de publication du site internet des Jeunesses identitaires (affiliées au Bloc identitaire) est passé en jugement pour diffamation dont certains termes étaient « Vieux con de gauche, ça se soigne, docteur ? » [22]. En 1979, suite à un article de Michel Droit dans le Figaro dénonçant la version reggae de la Marseillaise composée par Serge Gainsbourg (Aux armes et cætera), celui-ci fit circuler un mot qui passa à la postérité : « On a pas le con d'être aussi Droit »[23].


    Usages régionaux et expressions [modifier]
    Dans le Sud de la France, en particulier à Toulouse où il se prononce [cõ ͊ŋ], con ou son dérivé bouducon est utilisé de manière impersonnelle comme interjection. Il est utilisé fréquemment dans le registre familier en début ou fin de phrase, à l'instar de putain ou putain con. On résume souvent : « Putain, con, c'est la ponctuation. »[24].

    À Marseille, l'interpellation « Oh! Con! » est utilisé de manière non injurieuse entre amis ou collègues. Certaines expressions composées avec con, comme les plus connues Le con de ta/sa mère !, Le con de ta/sa race ! et Le con de Manon, peuvent s'y employer de manière exclamative, en l'absence de personne à injurier[25]. (Bien sûr certaines d'entre elles conservent un emploi injurieux, comme les deux premières précédemment citées [réf. nécessaire]). On remarquera le parallélisme avec les expressions du genre enculé de ta race ou de ta mère dans lequel la race ou la mère sont des compléments sans signification réelle, uniquement destinés à renforcer l'expression.

    Dans son sens figuré, le vocable a perdu une grande partie de sa force, dans le registre familier du moins. Aussi un grand nombre d'expressions le renforcent-elles par le biais d'une comparaison avec un objet, un animal ou une situation symbolisant la bêtise : con comme un balai, con comme la lune, con comme ses pieds, con comme un comptoir sans verre, con comme un bol, con comme un jeune chien, con comme une valise sans poignée (expression chère à Jacques Chirac), [26]. À cette fin, il est souvent affublé d’un adjectif : gros con, sale con, petit con, pauvre con ou vieux con.


    Contrepets connus [modifier]
    L'art de la contrepèterie fait souvent intervenir le vocable, dans son sens premier, ou ses dérivés. Les plus connus sont les contrepets suivants :

    « À Beaumont-le-Vicomte », François Rabelais[27]
    « Une belle thèse avec des bons côtés », Luc Étienne[27]
    « Ce bond est digne d'un comanche », Ahmédée et Lharidelle[27]
    Conan le Barbare, titre de film contenant un contrepet involontaire
    « Sur l'Album de la Comtesse », titre de la rubrique de contrepets du Canard enchaîné
    « L'art de décaler les sons », définition autoréférente de la contrepèterie et titre d'un ouvrage sur le sujet[28]

    Citations célèbres [modifier]
    Voir aussi sur Wikiquote les citations « Con ».On attribue à De Gaulle les réponse suivantes à « Mort aux cons ! » : « Vaste programme »[29] et « Lourde tâche »[30].
    « J'ai divisé la société en deux catégories : mes amis ou mes cons à moi et les cons des autres que je ne supporte pas », Michel Audiard[31].
    « Quand vous citez un texte con, n'oubliez pas le contexte », Jacques Prévert[32].
    « Il ne faut jamais prendre les gens pour des cons mais il ne faut pas oublier qu'ils le sont », Les publicitaires, Les Inconnus.
    « La mort c'est un peu comme la connerie. Le mort il ne sait pas qu’il est mort, ce sont les autres qui sont tristes. Pour le con c’est pareil… », Philippe Geluck[33].
    « Et toi, petit con, penses-tu que ce soit le monde, la famille, l'époque où te poser ? Pas encore là et déjà de mauvaises fréquentations ! », Daniel Pennac[34].
    « Si un con admet qu'il est con, c’est qu'il ne l'est pas vraiment. Or s'il ne l'est pas, et qu'il admet qu'il l'est, c'est qu'il est con quand même », Carali[35] .
    « Parfois, les cons sont utiles. Ils mettent en valeur », Jean-François Deniau[36].
    « Les cons ça ose tout, c'est même à ça qu'on les reconnaît », Michel Audiard[37].

    Notes [modifier]
    ↑ a  b  c  Entrée « con » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Entrée « connil, connin » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Entrée « lapin » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ a  b  Coney » sur Online Etymology Dictionary
    ↑ Entrée « coño » du Diccionario de la Real Academia Española
    ↑ Entrée « conho » sur Língua Portugesa On-Line
    ↑ Cunt: Etymology sur le site Cunt: A Cultural History, visité le 17 août 2006
    ↑ a  b  " Cunnus " sur Database query to Indo-European etymology
    ↑ a  b  c  " Cunt " sur Online Etymology Dictionary
    ↑ « *skerǝ- » sur Database query to Indo-European etymology.
    ↑ The Etymology of sexual slang, visité le 17 août 2006
    ↑ « déconner » dans le Dictionnaire érotique moderne de Delveau
    ↑ Entrée « connard, conneau, connaud, connos » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Noms de famille commençant par un C
    ↑ a  b  Le nom de famille Connart en Belgique et ailleurs
    ↑ Journal, 1885, Jules et Edmond de Goncourt
    ↑ « Censure » sur le site du Quid, visité le 17 août 2006
    ↑ Le parcours d'une femme éditeur, visité le 17 août 2006
    ↑ Les Sarthois célèbres sur http://www.sarthe.com évoque des « propos piquants » et la suspension
    ↑ Quand l’humour se marie à la politique…, Le Figaro du 23 mai 2006, rubrique « People et insolite » [lire en ligne]
    ↑ Il y a soixante ans, la libération de Paris…, archives de France 2, visitées le 18 août 2006
    ↑ , Le Nouvel Observateur du 3 août 2005
    ↑ Voir l'article du Monde du 31/08/06.
    ↑ Putain » sur le Dictionnaire d’argot et de français familier
    ↑ « Manon » dans Le dictionnaire marseillais — le parler massaliote de A à Z, site du Le Transbordeur de Marseille, visité en juillet 2006
    ↑ Recherche de « con comme » sur le Dictionnaire d'argot et de français familier
    ↑ a  b  c  Art du contrepet
    ↑ Joël Martin, Manuel de contrepet, l'art de décaler les sons, Albin Michel, 1986, Paris
    ↑ Mort aux cons : vaste programme !, webzine samizdat.net rubrique « feu à volonté », entrée du 4 janvier 2004
    ↑ Août 1944 : Libération de Paris, Stéphane Delogu (dir.), sur le site « Juin 1944 : Un vent de liberté »
    ↑ Michel Audiard, dans les Yeux de l’amour, film de Denys de La Patellière, script publié par Films Pomereu, 1959
    ↑ Entrée Jacques Prévert sur http://www.ninasiget.com
    ↑ Philippe Geluck, Le Chat, à préciser
    ↑ Daniel Pennac, Monsieur Malaussène, 1995
    ↑ Carali, Le Petit Psikopat Illustré
    ↑ À propos d'un préfet du Cher, nouvellement nommé suite à la victoire de la gauche en 1981, qui avait voulu interdire à J.F. Deniau (président du conseil général du Cher) de déposer une gerbe à l'occasion de l'inauguration d'un monument commémoratif de la Résistance dans le département. Gaston Defferre (alors ministre de l'Intérieur du gouvernement socialiste de Pierre Mauroy), indigné par l'attitude du préfet, avait proposé à Deniau de le « faire sauter ». Deniau l'en avait dissuadé, et s'était justifié par cette phrase (anecdote racontée dans Survivre, pp. 157-15.
    ↑ Michel Audiard, Les Tontons flingueurs, film de Georges Lautner (1963)

    Voir aussi [modifier]
    Voir « con » sur le Wiktionnaire.


    Liens internes [modifier]
    Insulte
    Misogynie

    Bibliographie [modifier]
    Le Con d’Irène (192, roman érotique de Louis Aragon
    Et le singe devint con : l'aurore de l'humanité (1972), de François Cavanna
    Les Cons (1973), roman policier de San-Antonio
    J'suis pas plus con qu'un autre (1976), texte écrit directement en français par Henry Miller.
    Les Deux Cons (1993), bande dessinée de Kafka
    Le Vrai Con maltais (2002), tome de la bande dessinée Le Poulpe, parodie du titre Le Faucon maltais
    Éloge de la connerie (2004), essai de Gouro Marco

    Filmographie [modifier]
    Comment réussir quand on est con et pleurnichard (1974), film de Michel Audiard
    Le Roi des cons (1981), film de Claude Confortès
    P’tit Con (1984), film de Gérard Lauzier
    Le Courage d’un con (1995), film de Tommy Boy
    Mémoires d’un jeune con (1996) film de Patrick Aurignac
    Le Dîner de cons (199, film de Francis Veber

    Musicographie [modifier]
    Requiem pour un Con chanson de Serge Gainsbourg dans le film Le Pacha (196 de Georges Lautner
    Le Trou du con (1995), morceau du groupe de fusion metal Lofofora
    P’tite conne, chanson de Renaud dédiée à la fille de Bulle Ogier, Pascale, morte d’une overdose
    Le Roi, chanson de Georges Brassens sur le roi des cons
    Le Blason, ode au corps féminin de Georges Brassens, s'étend sur le vocable de trois lettres
    Le temps ne fait rien à l’affaire, chanson de Georges Brassens sur le thème « Quand on est con, on est con »
    Celui d’Alice, chanson de Pierre Perret hommage au sens ancien du mot
    Petite conne du chanteur Roméo
    La joie des cons et Un con de progrès du groupe Les Malpolis
    Hé ben t'es con, chanson de Didier Super



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    Le con est un mot français vulgaire qui désigne à l’origine le sexe de la femme. Au XXIe siècle, il s’utilise surtout comme une insulte destinée à une personne stupide, naïve ou désagréable, de même que ses dérivés « connard » et « connasse » qui se concentrent sur la dernière acception. Con a aussi un emploi impersonnel, souvent dépréciatif. Le mot connerie est formé sur le mot con.

    Sommaire [masquer]
    1 Étymologie
    1.1 Étymologie latine
    1.2 Lien avec leurs équivalents germaniques
    1.3 Mots dérivés
    2 Un mot tabou ?
    3 Usage contemporain et littéraire
    3.1 Le personnage du con
    3.2 Jeux sur la polysémie
    3.3 Usage politique et militaire
    3.4 Usages régionaux et expressions
    3.5 Contrepets connus
    4 Citations célèbres
    5 Notes
    6 Voir aussi
    6.1 Liens internes
    6.2 Bibliographie
    6.3 Filmographie
    6.4 Musicographie



    Étymologie [modifier]

    Étymologie latine [modifier]
    Con provient de l’étymon latin cunnus (vulve)[1]. Au Moyen Âge, les diminutifs connil et connin (latin cuniculus) désignaient le lapin ainsi que les conduits et tuyaux[2], pour être remplacé par le nom actuel de l’animal (de laperau) vers le XVe siècle en raison de l’usage persistant de l’acception vulgaire de con et connin[3], attestée dès le XIIe siècle dans le Roman de Renart[1]. On peut noter que le nom de l'animal a été conservé dans de nombreuses langues romanes : conejo en castillan, coniglio en italien, conill en catalan, coelho en portugais. Il a d’ailleurs été emprunté par l'anglais — ainsi qu’une partie importante des langues germaniques — via l'ancien français : coney, d’usage courant jusqu’au XIXe siècle[4]. En castillan, l’étymon cunnus a produit coño qui est l'équivalent de notre con moderne, en toutefois moins vulgaire[5] ; coney ou cony possède aujourd'hui cette acception en sus du sens animalier[4]. On notera que le portugais conho est un faux cognat ; dérivé cuneus, il n'a pas cette signification[6].

    Vers le XIXe siècle le vocable français prend un sens figuré injurieux et se met en place une construction adjectivale. L'emploi était alors misogyne, exploitant l'impuissance et la passivité du sexe féminin de l’imaginaire collectif. Aujourd'hui, l’absence fréquente d’accord en position d’attribut ou d’apposition (par ex. Elle est con.) rappelle l'origine nominale de l'expression, sans qu'il soit toutefois fait référence consciente à la vulve[1]. L'ancienne acception physiologique est aujourd'hui en voie d'obsolescence.


    Lien avec leurs équivalents germaniques [modifier]
    La parenté indo-européenne avec kut (néerlandais) et cunt (anglais) n'est pas établie[7].

    Cunnus provient en effet en proto-indo-européen soit de *kust- (intestin, rein, vessie)[8], soit de *skerǝ- (couper)[9] [10], soit de * (s)keu- (cacher)[11]. Les origines possibles de l’étymon germanique *kunton donnant cunt sont : *gwneH2/guneH2 (femme, cf. gynécologie, queen) soit *gen/gon (créer, devenir, cf. génétique, gamète) ou bien *geu- (creux, cavité)[8] [9] d'après la loi de Grimm. Toutefois certains relient le *kunton au latin cuneus (coin), un cognat possible de cunnus/con[9].


    Mots dérivés [modifier]
    On notera que le dérivé déconner avait jusqu'à la fin du XIXe siècle le sens premier de se retirer[12], sens qu'il a complètement perdu aujourd’hui. Son contraire enconner, signifiant pénétrer, composé sur le même mode qu'enculer, est aujourd’hui pratiquement désuet et réservé à la littérature érotique.

    Connard est formé par suffixation avec l’affixe péjoratif -ard mais il est possible que le mot ait été influencé par cornard ; il n'a, lui, qu'un sens uniquement figuré. Connasse, en revanche, désignait au départ et jusqu'au XXe siècle une prostituée de bas étage ou inexperte. Son sens figuré de femme sotte est attesté dès le XIXe[13]. Conneau et ses variantes graphiques connaud et connot, synonymes de connard, sont devenus obsolètes au cours du XXe siècle.

    Les autres dérivés modernes, utilisés dans le sens figuré uniquement sont : déconnage et déconne pour l'action de débiter ou faire des sottises, déconneur pour celui qui aime à les dire ou à les faire, connement en tant qu'adverbe et connerie pour chose stupide ou sans intérêt.

    Il est à noter que les patronymes Conne, Connard, Connart et variantes n'ont aucun rapport étymologique avec le mot con : en Europe continentale, ils proviennent du germanique con(hardt) signifiant « brave et dur » (à rapprocher du néerlandais koen, « courageux » et de l'anglais hard, « dur »)[14], [15] Chez les personnes d’origine irlandaise, Connard et Connart sont des dérivés de Connacht[15].


    Un mot tabou ? [modifier]
    Jusqu'aux débuts du XXe siècle le mot avait une connotation particulièrement vulgaire en particulier dans son acception physiologique ; il n’était employé dans des écrits publics que pour mieux enfoncer : « Ces mégères révolutionnaires, qui pissent à con béant sur les cadavres des gens qu’elles ont égorgés »[16]. La bassesse du vocable est toutefois déplorée par Jules Michelet qui indique :

    « C'est une impiété inepte d’avoir fait du mot con un terme bas, une injure. Le mépris de la faiblesse ? Mais nous sommes si heureux qu’elles soient faibles. C’est non seulement le propagateur de la nature, mais le conciliateur, le vrai fond de la vie sociale pour l’homme. »
    — Journal, 1887, Jules Michelet

    En 1928, Louis Aragon dut faire publier clandestinement Le Con d’Irène, un roman érotique, pour s'éviter les foudres de la censure. Ce n'est qu’en 1968 que Régine Deforges le republie sous le titre édulcoré Irène ; le livre est tout de même saisi pour son contenu érotique[17] [18].

    Dans son sens figuré, le mot se voit de plus en plus employé après la Seconde Guerre mondiale et apparaît dans des œuvres de nombreux écrivains comme Louis-Ferdinand Céline, Louis Aragon ou Raymond Queneau. Toutefois, le « Où que tu ailles, tu te feras piquer, eh con ! » lancé par le préfet de la Sarthe Jacques Gandouin à un preneur d’otages lui valut une suspension de la part du ministre de l'Intérieur Michel Poniatowski pour « attitude non conforme à celle que l’on attend d’un haut fonctionnaire »[19] : preuve que le substantif n’était pas encore bien accepté en 1975, malgré sa pertinence dans la situation.

    Aujourd'hui le mot peut être employé par un homme politique sans que cela fasse scandale — pourvu qu’il ne soit pas utilisé de manière insultante : le premier ministre français, Dominique de Villepin pourra dire en mars 2006 « Ils vont s’apercevoir que je suis assez con pour aller jusqu’au bout. » au sujet de la crise du contrat première embauche[20] sans que le vocabulaire utilisé ne gêne le moins du monde.

    On a même pu lire le mot (années 2000) dans le très sage Journal de Spirou[réf. nécessaire].


    Usage contemporain et littéraire [modifier]

    Le personnage du con [modifier]
    « On est toujours le con de quelqu'un. »
    — Expression populaire.

    Le mot jouit d'une grande popularité. Le personnage du con, celui que l’on moque et dont on veut se différencier, est omniprésent dans la littérature, la chanson ou la culture populaire françaises.

    On se souvient du méprisant « J'aime voir de mon balcon passer les cons » (Le Pornographe du phonographe), du descriptif « Quand on est con, on est con » (refrain du Temps ne fait rien à l’affaire) ou du répétitif « Avec mon bouquet de fleur/mon pistolet/etc. j’avais l'air d’un con, ma mère » (Marinette) de Georges Brassens. Le film Le Dîner de cons de Francis Veber, avec Thierry Lhermitte et Jacques Villeret, dépeint le personnage du con, dans le sens idiot, celui que l’on invite pour s'en gausser. L'expression roi des cons amplifie le sens du mot, elle est mise en musique par Georges Brassens dans Le Roi ; Renaud au contraire prétend qu'en cas d'abdication du roi des cons, « Il y aurait cinquante millions de prétendants » (c’est-à-dire tous les français) dans Hexagone.

    Une tradition estudiantine légendaire de l'École normale supérieure est de désigner le cuisinier ou l'intendant responsable d'une nourriture particulièrement exécrable de « Quel khon ». Il s'agit d'une cérémonie organisée au réfectoire par le cacique général (1er reçu au concours d'entrée de lettres classiques) :

    « Marjaurie, qui avait la voix ronde et chaude, énonca d'abord, amplement :
    — Messieurs, un Quel Khon au Pot !
    Puis :
    — Un, deux, trois. Alors, les deux syllabes rituelles, proférées par les cent cinquante jeunes hommes, chacune des deux avec la même force, et sur un rythme aussi lent qu'un pas de parade, « Quel... Khon ! » formèrent deux hurlements successifs ou plutôt deux énormes coups de gong, que continua un fracas de grosses assiettes de bistrot jetées à toute volée contre le sol ; bruit si nourri et si prolongé que même ceux qui avaient crié le plus fort se demandaient avec un rien d'anxiété combien durerait le délire de leur propre multitude. »
    — Jules Romains, Les Hommes de bonne volonté, livre 3, chapitre 3

    Le con est aussi le ressortissant d'un pays étranger que l'on raille dans les blagues à caractère raciste ou xénophobe : en France, les blagues belges visent les voisins wallons, en Amérique latine, les Galiciens (les Espagnols par synecdoque) sont vus comme des cons (pendejos).


    Jeux sur la polysémie [modifier]
    Certains ont utilisé à des fins poétiques la polysémie du mot. Georges Brassens ne s'est pas fait prier, avec Le Blason, une ode au sexe de la femme. Il déclare déplorer la bassesse avec laquelle ses contemporains désignent « cet incomparable instrument de bonheur » :

    Mais le pire de tous est un petit vocable
    De trois lettres pas plus, familier, coutumier
    […]
    Honte à celui-là qui, par dépit, par gageure,
    Dota du même terme en son fiel venimeux
    Ce grand ami de l’homme et la cinglante injure
    Celui-là, c’est probable, en était un fameux.
    […]
    La male peste soit de cette homonymie !
    C'est injuste, Madame, et c'est désobligeant
    Que ce morceau de roi de votre anatomie
    Porte le même nom qu'une foule de gens.

    Pierre Perret n’est pas en reste avec Celui d’Alice (1974) :

    Si je me réfère
    À mon dictionnaire
    Il est temps de faire
    La définition
    De ce mot espiègle
    Qui échappe à la règle
    Plus noble qu’un aigle
    Dans sa condition
    Ce mot vous le dites
    Censeurs hypocrites
    Établissez vite
    Son vrai sens profond
    Car si on l’ausculte
    Au lieu d’une insulte
    On peut faire un culte
    Du joli mot con



    Usage politique et militaire [modifier]
    « Mort aux cons ! » est un slogan du jargon militaire utilisé pour stigmatiser l’ennemi. En 1944, le capitaine Raymond Dronne des Forces françaises libres (9e compagnie de combat du Régiment de marche du Tchad puis 2e Division Blindée) baptise sa jeep « mort aux cons » [21], expression à laquelle De Gaulle aurait répondu « Vaste programme ! »

    Aujourd’hui, le slogan est fréquemment utilisé par les milieux d'extrême gauche ou alternatifs pour désigner l'ennemi à abattre. Par exemple, un collectif de graffiteurs se fait appeler MAC, acronyme de « Mort aux cons ». Le chanteur Renaud chante la vie d'un personnage anarchiste dans ces termes : « N'empêche que Mort aux cons dans la cage d’escalier, c'est moi qui l’ai marqué, c’est vous dire si j'ai raison ! » (Dans mon HLM). Interpellé lors d’un meeting en 1968, De Gaulle aurait répliqué : « Vaste programme, en effet ! ». À cette époque, le con du gauchiste était celui qui rentrait dans le cadre du système : « Élections, piège à cons ». L'ennemi peut être de l’autre côté de l'échiquier : le directeur de publication du site internet des Jeunesses identitaires (affiliées au Bloc identitaire) est passé en jugement pour diffamation dont certains termes étaient « Vieux con de gauche, ça se soigne, docteur ? » [22]. En 1979, suite à un article de Michel Droit dans le Figaro dénonçant la version reggae de la Marseillaise composée par Serge Gainsbourg (Aux armes et cætera), celui-ci fit circuler un mot qui passa à la postérité : « On a pas le con d'être aussi Droit »[23].


    Usages régionaux et expressions [modifier]
    Dans le Sud de la France, en particulier à Toulouse où il se prononce [cõ ͊ŋ], con ou son dérivé bouducon est utilisé de manière impersonnelle comme interjection. Il est utilisé fréquemment dans le registre familier en début ou fin de phrase, à l'instar de putain ou putain con. On résume souvent : « Putain, con, c'est la ponctuation. »[24].

    À Marseille, l'interpellation « Oh! Con! » est utilisé de manière non injurieuse entre amis ou collègues. Certaines expressions composées avec con, comme les plus connues Le con de ta/sa mère !, Le con de ta/sa race ! et Le con de Manon, peuvent s'y employer de manière exclamative, en l'absence de personne à injurier[25]. (Bien sûr certaines d'entre elles conservent un emploi injurieux, comme les deux premières précédemment citées [réf. nécessaire]). On remarquera le parallélisme avec les expressions du genre enculé de ta race ou de ta mère dans lequel la race ou la mère sont des compléments sans signification réelle, uniquement destinés à renforcer l'expression.

    Dans son sens figuré, le vocable a perdu une grande partie de sa force, dans le registre familier du moins. Aussi un grand nombre d'expressions le renforcent-elles par le biais d'une comparaison avec un objet, un animal ou une situation symbolisant la bêtise : con comme un balai, con comme la lune, con comme ses pieds, con comme un comptoir sans verre, con comme un bol, con comme un jeune chien, con comme une valise sans poignée (expression chère à Jacques Chirac), [26]. À cette fin, il est souvent affublé d’un adjectif : gros con, sale con, petit con, pauvre con ou vieux con.


    Contrepets connus [modifier]
    L'art de la contrepèterie fait souvent intervenir le vocable, dans son sens premier, ou ses dérivés. Les plus connus sont les contrepets suivants :

    « À Beaumont-le-Vicomte », François Rabelais[27]
    « Une belle thèse avec des bons côtés », Luc Étienne[27]
    « Ce bond est digne d'un comanche », Ahmédée et Lharidelle[27]
    Conan le Barbare, titre de film contenant un contrepet involontaire
    « Sur l'Album de la Comtesse », titre de la rubrique de contrepets du Canard enchaîné
    « L'art de décaler les sons », définition autoréférente de la contrepèterie et titre d'un ouvrage sur le sujet[28]

    Citations célèbres [modifier]
    Voir aussi sur Wikiquote les citations « Con ».On attribue à De Gaulle les réponse suivantes à « Mort aux cons ! » : « Vaste programme »[29] et « Lourde tâche »[30].
    « J'ai divisé la société en deux catégories : mes amis ou mes cons à moi et les cons des autres que je ne supporte pas », Michel Audiard[31].
    « Quand vous citez un texte con, n'oubliez pas le contexte », Jacques Prévert[32].
    « Il ne faut jamais prendre les gens pour des cons mais il ne faut pas oublier qu'ils le sont », Les publicitaires, Les Inconnus.
    « La mort c'est un peu comme la connerie. Le mort il ne sait pas qu’il est mort, ce sont les autres qui sont tristes. Pour le con c’est pareil… », Philippe Geluck[33].
    « Et toi, petit con, penses-tu que ce soit le monde, la famille, l'époque où te poser ? Pas encore là et déjà de mauvaises fréquentations ! », Daniel Pennac[34].
    « Si un con admet qu'il est con, c’est qu'il ne l'est pas vraiment. Or s'il ne l'est pas, et qu'il admet qu'il l'est, c'est qu'il est con quand même », Carali[35] .
    « Parfois, les cons sont utiles. Ils mettent en valeur », Jean-François Deniau[36].
    « Les cons ça ose tout, c'est même à ça qu'on les reconnaît », Michel Audiard[37].

    Notes [modifier]
    ↑ a  b  c  Entrée « con » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Entrée « connil, connin » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Entrée « lapin » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ a  b  Coney » sur Online Etymology Dictionary
    ↑ Entrée « coño » du Diccionario de la Real Academia Española
    ↑ Entrée « conho » sur Língua Portugesa On-Line
    ↑ Cunt: Etymology sur le site Cunt: A Cultural History, visité le 17 août 2006
    ↑ a  b  " Cunnus " sur Database query to Indo-European etymology
    ↑ a  b  c  " Cunt " sur Online Etymology Dictionary
    ↑ « *skerǝ- » sur Database query to Indo-European etymology.
    ↑ The Etymology of sexual slang, visité le 17 août 2006
    ↑ « déconner » dans le Dictionnaire érotique moderne de Delveau
    ↑ Entrée « connard, conneau, connaud, connos » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Noms de famille commençant par un C
    ↑ a  b  Le nom de famille Connart en Belgique et ailleurs
    ↑ Journal, 1885, Jules et Edmond de Goncourt
    ↑ « Censure » sur le site du Quid, visité le 17 août 2006
    ↑ Le parcours d'une femme éditeur, visité le 17 août 2006
    ↑ Les Sarthois célèbres sur http://www.sarthe.com évoque des « propos piquants » et la suspension
    ↑ Quand l’humour se marie à la politique…, Le Figaro du 23 mai 2006, rubrique « People et insolite » [lire en ligne]
    ↑ Il y a soixante ans, la libération de Paris…, archives de France 2, visitées le 18 août 2006
    ↑ , Le Nouvel Observateur du 3 août 2005
    ↑ Voir l'article du Monde du 31/08/06.
    ↑ Putain » sur le Dictionnaire d’argot et de français familier
    ↑ « Manon » dans Le dictionnaire marseillais — le parler massaliote de A à Z, site du Le Transbordeur de Marseille, visité en juillet 2006
    ↑ Recherche de « con comme » sur le Dictionnaire d'argot et de français familier
    ↑ a  b  c  Art du contrepet
    ↑ Joël Martin, Manuel de contrepet, l'art de décaler les sons, Albin Michel, 1986, Paris
    ↑ Mort aux cons : vaste programme !, webzine samizdat.net rubrique « feu à volonté », entrée du 4 janvier 2004
    ↑ Août 1944 : Libération de Paris, Stéphane Delogu (dir.), sur le site « Juin 1944 : Un vent de liberté »
    ↑ Michel Audiard, dans les Yeux de l’amour, film de Denys de La Patellière, script publié par Films Pomereu, 1959
    ↑ Entrée Jacques Prévert sur http://www.ninasiget.com
    ↑ Philippe Geluck, Le Chat, à préciser
    ↑ Daniel Pennac, Monsieur Malaussène, 1995
    ↑ Carali, Le Petit Psikopat Illustré
    ↑ À propos d'un préfet du Cher, nouvellement nommé suite à la victoire de la gauche en 1981, qui avait voulu interdire à J.F. Deniau (président du conseil général du Cher) de déposer une gerbe à l'occasion de l'inauguration d'un monument commémoratif de la Résistance dans le département. Gaston Defferre (alors ministre de l'Intérieur du gouvernement socialiste de Pierre Mauroy), indigné par l'attitude du préfet, avait proposé à Deniau de le « faire sauter ». Deniau l'en avait dissuadé, et s'était justifié par cette phrase (anecdote racontée dans Survivre, pp. 157-15.
    ↑ Michel Audiard, Les Tontons flingueurs, film de Georges Lautner (1963)

    Voir aussi [modifier]
    Voir « con » sur le Wiktionnaire.


    Liens internes [modifier]
    Insulte
    Misogynie

    Bibliographie [modifier]
    Le Con d’Irène (192, roman érotique de Louis Aragon
    Et le singe devint con : l'aurore de l'humanité (1972), de François Cavanna
    Les Cons (1973), roman policier de San-Antonio
    J'suis pas plus con qu'un autre (1976), texte écrit directement en français par Henry Miller.
    Les Deux Cons (1993), bande dessinée de Kafka
    Le Vrai Con maltais (2002), tome de la bande dessinée Le Poulpe, parodie du titre Le Faucon maltais
    Éloge de la connerie (2004), essai de Gouro Marco

    Filmographie [modifier]
    Comment réussir quand on est con et pleurnichard (1974), film de Michel Audiard
    Le Roi des cons (1981), film de Claude Confortès
    P’tit Con (1984), film de Gérard Lauzier
    Le Courage d’un con (1995), film de Tommy Boy
    Mémoires d’un jeune con (1996) film de Patrick Aurignac
    Le Dîner de cons (199, film de Francis Veber

    Musicographie [modifier]
    Requiem pour un Con chanson de Serge Gainsbourg dans le film Le Pacha (196 de Georges Lautner
    Le Trou du con (1995), morceau du groupe de fusion metal Lofofora
    P’tite conne, chanson de Renaud dédiée à la fille de Bulle Ogier, Pascale, morte d’une overdose
    Le Roi, chanson de Georges Brassens sur le roi des cons
    Le Blason, ode au corps féminin de Georges Brassens, s'étend sur le vocable de trois lettres
    Le temps ne fait rien à l’affaire, chanson de Georges Brassens sur le thème « Quand on est con, on est con »
    Celui d’Alice, chanson de Pierre Perret hommage au sens ancien du mot
    Petite conne du chanteur Roméo
    La joie des cons et Un con de progrès du groupe Les Malpolis
    Hé ben t'es con, chanson de Didier Super



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    Le con est un mot français vulgaire qui désigne à l’origine le sexe de la femme. Au XXIe siècle, il s’utilise surtout comme une insulte destinée à une personne stupide, naïve ou désagréable, de même que ses dérivés « connard » et « connasse » qui se concentrent sur la dernière acception. Con a aussi un emploi impersonnel, souvent dépréciatif. Le mot connerie est formé sur le mot con.

    Sommaire [masquer]
    1 Étymologie
    1.1 Étymologie latine
    1.2 Lien avec leurs équivalents germaniques
    1.3 Mots dérivés
    2 Un mot tabou ?
    3 Usage contemporain et littéraire
    3.1 Le personnage du con
    3.2 Jeux sur la polysémie
    3.3 Usage politique et militaire
    3.4 Usages régionaux et expressions
    3.5 Contrepets connus
    4 Citations célèbres
    5 Notes
    6 Voir aussi
    6.1 Liens internes
    6.2 Bibliographie
    6.3 Filmographie
    6.4 Musicographie



    Étymologie [modifier]

    Étymologie latine [modifier]
    Con provient de l’étymon latin cunnus (vulve)[1]. Au Moyen Âge, les diminutifs connil et connin (latin cuniculus) désignaient le lapin ainsi que les conduits et tuyaux[2], pour être remplacé par le nom actuel de l’animal (de laperau) vers le XVe siècle en raison de l’usage persistant de l’acception vulgaire de con et connin[3], attestée dès le XIIe siècle dans le Roman de Renart[1]. On peut noter que le nom de l'animal a été conservé dans de nombreuses langues romanes : conejo en castillan, coniglio en italien, conill en catalan, coelho en portugais. Il a d’ailleurs été emprunté par l'anglais — ainsi qu’une partie importante des langues germaniques — via l'ancien français : coney, d’usage courant jusqu’au XIXe siècle[4]. En castillan, l’étymon cunnus a produit coño qui est l'équivalent de notre con moderne, en toutefois moins vulgaire[5] ; coney ou cony possède aujourd'hui cette acception en sus du sens animalier[4]. On notera que le portugais conho est un faux cognat ; dérivé cuneus, il n'a pas cette signification[6].

    Vers le XIXe siècle le vocable français prend un sens figuré injurieux et se met en place une construction adjectivale. L'emploi était alors misogyne, exploitant l'impuissance et la passivité du sexe féminin de l’imaginaire collectif. Aujourd'hui, l’absence fréquente d’accord en position d’attribut ou d’apposition (par ex. Elle est con.) rappelle l'origine nominale de l'expression, sans qu'il soit toutefois fait référence consciente à la vulve[1]. L'ancienne acception physiologique est aujourd'hui en voie d'obsolescence.


    Lien avec leurs équivalents germaniques [modifier]
    La parenté indo-européenne avec kut (néerlandais) et cunt (anglais) n'est pas établie[7].

    Cunnus provient en effet en proto-indo-européen soit de *kust- (intestin, rein, vessie)[8], soit de *skerǝ- (couper)[9] [10], soit de * (s)keu- (cacher)[11]. Les origines possibles de l’étymon germanique *kunton donnant cunt sont : *gwneH2/guneH2 (femme, cf. gynécologie, queen) soit *gen/gon (créer, devenir, cf. génétique, gamète) ou bien *geu- (creux, cavité)[8] [9] d'après la loi de Grimm. Toutefois certains relient le *kunton au latin cuneus (coin), un cognat possible de cunnus/con[9].


    Mots dérivés [modifier]
    On notera que le dérivé déconner avait jusqu'à la fin du XIXe siècle le sens premier de se retirer[12], sens qu'il a complètement perdu aujourd’hui. Son contraire enconner, signifiant pénétrer, composé sur le même mode qu'enculer, est aujourd’hui pratiquement désuet et réservé à la littérature érotique.

    Connard est formé par suffixation avec l’affixe péjoratif -ard mais il est possible que le mot ait été influencé par cornard ; il n'a, lui, qu'un sens uniquement figuré. Connasse, en revanche, désignait au départ et jusqu'au XXe siècle une prostituée de bas étage ou inexperte. Son sens figuré de femme sotte est attesté dès le XIXe[13]. Conneau et ses variantes graphiques connaud et connot, synonymes de connard, sont devenus obsolètes au cours du XXe siècle.

    Les autres dérivés modernes, utilisés dans le sens figuré uniquement sont : déconnage et déconne pour l'action de débiter ou faire des sottises, déconneur pour celui qui aime à les dire ou à les faire, connement en tant qu'adverbe et connerie pour chose stupide ou sans intérêt.

    Il est à noter que les patronymes Conne, Connard, Connart et variantes n'ont aucun rapport étymologique avec le mot con : en Europe continentale, ils proviennent du germanique con(hardt) signifiant « brave et dur » (à rapprocher du néerlandais koen, « courageux » et de l'anglais hard, « dur »)[14], [15] Chez les personnes d’origine irlandaise, Connard et Connart sont des dérivés de Connacht[15].


    Un mot tabou ? [modifier]
    Jusqu'aux débuts du XXe siècle le mot avait une connotation particulièrement vulgaire en particulier dans son acception physiologique ; il n’était employé dans des écrits publics que pour mieux enfoncer : « Ces mégères révolutionnaires, qui pissent à con béant sur les cadavres des gens qu’elles ont égorgés »[16]. La bassesse du vocable est toutefois déplorée par Jules Michelet qui indique :

    « C'est une impiété inepte d’avoir fait du mot con un terme bas, une injure. Le mépris de la faiblesse ? Mais nous sommes si heureux qu’elles soient faibles. C’est non seulement le propagateur de la nature, mais le conciliateur, le vrai fond de la vie sociale pour l’homme. »
    — Journal, 1887, Jules Michelet

    En 1928, Louis Aragon dut faire publier clandestinement Le Con d’Irène, un roman érotique, pour s'éviter les foudres de la censure. Ce n'est qu’en 1968 que Régine Deforges le republie sous le titre édulcoré Irène ; le livre est tout de même saisi pour son contenu érotique[17] [18].

    Dans son sens figuré, le mot se voit de plus en plus employé après la Seconde Guerre mondiale et apparaît dans des œuvres de nombreux écrivains comme Louis-Ferdinand Céline, Louis Aragon ou Raymond Queneau. Toutefois, le « Où que tu ailles, tu te feras piquer, eh con ! » lancé par le préfet de la Sarthe Jacques Gandouin à un preneur d’otages lui valut une suspension de la part du ministre de l'Intérieur Michel Poniatowski pour « attitude non conforme à celle que l’on attend d’un haut fonctionnaire »[19] : preuve que le substantif n’était pas encore bien accepté en 1975, malgré sa pertinence dans la situation.

    Aujourd'hui le mot peut être employé par un homme politique sans que cela fasse scandale — pourvu qu’il ne soit pas utilisé de manière insultante : le premier ministre français, Dominique de Villepin pourra dire en mars 2006 « Ils vont s’apercevoir que je suis assez con pour aller jusqu’au bout. » au sujet de la crise du contrat première embauche[20] sans que le vocabulaire utilisé ne gêne le moins du monde.

    On a même pu lire le mot (années 2000) dans le très sage Journal de Spirou[réf. nécessaire].


    Usage contemporain et littéraire [modifier]

    Le personnage du con [modifier]
    « On est toujours le con de quelqu'un. »
    — Expression populaire.

    Le mot jouit d'une grande popularité. Le personnage du con, celui que l’on moque et dont on veut se différencier, est omniprésent dans la littérature, la chanson ou la culture populaire françaises.

    On se souvient du méprisant « J'aime voir de mon balcon passer les cons » (Le Pornographe du phonographe), du descriptif « Quand on est con, on est con » (refrain du Temps ne fait rien à l’affaire) ou du répétitif « Avec mon bouquet de fleur/mon pistolet/etc. j’avais l'air d’un con, ma mère » (Marinette) de Georges Brassens. Le film Le Dîner de cons de Francis Veber, avec Thierry Lhermitte et Jacques Villeret, dépeint le personnage du con, dans le sens idiot, celui que l’on invite pour s'en gausser. L'expression roi des cons amplifie le sens du mot, elle est mise en musique par Georges Brassens dans Le Roi ; Renaud au contraire prétend qu'en cas d'abdication du roi des cons, « Il y aurait cinquante millions de prétendants » (c’est-à-dire tous les français) dans Hexagone.

    Une tradition estudiantine légendaire de l'École normale supérieure est de désigner le cuisinier ou l'intendant responsable d'une nourriture particulièrement exécrable de « Quel khon ». Il s'agit d'une cérémonie organisée au réfectoire par le cacique général (1er reçu au concours d'entrée de lettres classiques) :

    « Marjaurie, qui avait la voix ronde et chaude, énonca d'abord, amplement :
    — Messieurs, un Quel Khon au Pot !
    Puis :
    — Un, deux, trois. Alors, les deux syllabes rituelles, proférées par les cent cinquante jeunes hommes, chacune des deux avec la même force, et sur un rythme aussi lent qu'un pas de parade, « Quel... Khon ! » formèrent deux hurlements successifs ou plutôt deux énormes coups de gong, que continua un fracas de grosses assiettes de bistrot jetées à toute volée contre le sol ; bruit si nourri et si prolongé que même ceux qui avaient crié le plus fort se demandaient avec un rien d'anxiété combien durerait le délire de leur propre multitude. »
    — Jules Romains, Les Hommes de bonne volonté, livre 3, chapitre 3

    Le con est aussi le ressortissant d'un pays étranger que l'on raille dans les blagues à caractère raciste ou xénophobe : en France, les blagues belges visent les voisins wallons, en Amérique latine, les Galiciens (les Espagnols par synecdoque) sont vus comme des cons (pendejos).


    Jeux sur la polysémie [modifier]
    Certains ont utilisé à des fins poétiques la polysémie du mot. Georges Brassens ne s'est pas fait prier, avec Le Blason, une ode au sexe de la femme. Il déclare déplorer la bassesse avec laquelle ses contemporains désignent « cet incomparable instrument de bonheur » :

    Mais le pire de tous est un petit vocable
    De trois lettres pas plus, familier, coutumier
    […]
    Honte à celui-là qui, par dépit, par gageure,
    Dota du même terme en son fiel venimeux
    Ce grand ami de l’homme et la cinglante injure
    Celui-là, c’est probable, en était un fameux.
    […]
    La male peste soit de cette homonymie !
    C'est injuste, Madame, et c'est désobligeant
    Que ce morceau de roi de votre anatomie
    Porte le même nom qu'une foule de gens.

    Pierre Perret n’est pas en reste avec Celui d’Alice (1974) :

    Si je me réfère
    À mon dictionnaire
    Il est temps de faire
    La définition
    De ce mot espiègle
    Qui échappe à la règle
    Plus noble qu’un aigle
    Dans sa condition
    Ce mot vous le dites
    Censeurs hypocrites
    Établissez vite
    Son vrai sens profond
    Car si on l’ausculte
    Au lieu d’une insulte
    On peut faire un culte
    Du joli mot con



    Usage politique et militaire [modifier]
    « Mort aux cons ! » est un slogan du jargon militaire utilisé pour stigmatiser l’ennemi. En 1944, le capitaine Raymond Dronne des Forces françaises libres (9e compagnie de combat du Régiment de marche du Tchad puis 2e Division Blindée) baptise sa jeep « mort aux cons » [21], expression à laquelle De Gaulle aurait répondu « Vaste programme ! »

    Aujourd’hui, le slogan est fréquemment utilisé par les milieux d'extrême gauche ou alternatifs pour désigner l'ennemi à abattre. Par exemple, un collectif de graffiteurs se fait appeler MAC, acronyme de « Mort aux cons ». Le chanteur Renaud chante la vie d'un personnage anarchiste dans ces termes : « N'empêche que Mort aux cons dans la cage d’escalier, c'est moi qui l’ai marqué, c’est vous dire si j'ai raison ! » (Dans mon HLM). Interpellé lors d’un meeting en 1968, De Gaulle aurait répliqué : « Vaste programme, en effet ! ». À cette époque, le con du gauchiste était celui qui rentrait dans le cadre du système : « Élections, piège à cons ». L'ennemi peut être de l’autre côté de l'échiquier : le directeur de publication du site internet des Jeunesses identitaires (affiliées au Bloc identitaire) est passé en jugement pour diffamation dont certains termes étaient « Vieux con de gauche, ça se soigne, docteur ? » [22]. En 1979, suite à un article de Michel Droit dans le Figaro dénonçant la version reggae de la Marseillaise composée par Serge Gainsbourg (Aux armes et cætera), celui-ci fit circuler un mot qui passa à la postérité : « On a pas le con d'être aussi Droit »[23].


    Usages régionaux et expressions [modifier]
    Dans le Sud de la France, en particulier à Toulouse où il se prononce [cõ ͊ŋ], con ou son dérivé bouducon est utilisé de manière impersonnelle comme interjection. Il est utilisé fréquemment dans le registre familier en début ou fin de phrase, à l'instar de putain ou putain con. On résume souvent : « Putain, con, c'est la ponctuation. »[24].

    À Marseille, l'interpellation « Oh! Con! » est utilisé de manière non injurieuse entre amis ou collègues. Certaines expressions composées avec con, comme les plus connues Le con de ta/sa mère !, Le con de ta/sa race ! et Le con de Manon, peuvent s'y employer de manière exclamative, en l'absence de personne à injurier[25]. (Bien sûr certaines d'entre elles conservent un emploi injurieux, comme les deux premières précédemment citées [réf. nécessaire]). On remarquera le parallélisme avec les expressions du genre enculé de ta race ou de ta mère dans lequel la race ou la mère sont des compléments sans signification réelle, uniquement destinés à renforcer l'expression.

    Dans son sens figuré, le vocable a perdu une grande partie de sa force, dans le registre familier du moins. Aussi un grand nombre d'expressions le renforcent-elles par le biais d'une comparaison avec un objet, un animal ou une situation symbolisant la bêtise : con comme un balai, con comme la lune, con comme ses pieds, con comme un comptoir sans verre, con comme un bol, con comme un jeune chien, con comme une valise sans poignée (expression chère à Jacques Chirac), [26]. À cette fin, il est souvent affublé d’un adjectif : gros con, sale con, petit con, pauvre con ou vieux con.


    Contrepets connus [modifier]
    L'art de la contrepèterie fait souvent intervenir le vocable, dans son sens premier, ou ses dérivés. Les plus connus sont les contrepets suivants :

    « À Beaumont-le-Vicomte », François Rabelais[27]
    « Une belle thèse avec des bons côtés », Luc Étienne[27]
    « Ce bond est digne d'un comanche », Ahmédée et Lharidelle[27]
    Conan le Barbare, titre de film contenant un contrepet involontaire
    « Sur l'Album de la Comtesse », titre de la rubrique de contrepets du Canard enchaîné
    « L'art de décaler les sons », définition autoréférente de la contrepèterie et titre d'un ouvrage sur le sujet[28]

    Citations célèbres [modifier]
    Voir aussi sur Wikiquote les citations « Con ».On attribue à De Gaulle les réponse suivantes à « Mort aux cons ! » : « Vaste programme »[29] et « Lourde tâche »[30].
    « J'ai divisé la société en deux catégories : mes amis ou mes cons à moi et les cons des autres que je ne supporte pas », Michel Audiard[31].
    « Quand vous citez un texte con, n'oubliez pas le contexte », Jacques Prévert[32].
    « Il ne faut jamais prendre les gens pour des cons mais il ne faut pas oublier qu'ils le sont », Les publicitaires, Les Inconnus.
    « La mort c'est un peu comme la connerie. Le mort il ne sait pas qu’il est mort, ce sont les autres qui sont tristes. Pour le con c’est pareil… », Philippe Geluck[33].
    « Et toi, petit con, penses-tu que ce soit le monde, la famille, l'époque où te poser ? Pas encore là et déjà de mauvaises fréquentations ! », Daniel Pennac[34].
    « Si un con admet qu'il est con, c’est qu'il ne l'est pas vraiment. Or s'il ne l'est pas, et qu'il admet qu'il l'est, c'est qu'il est con quand même », Carali[35] .
    « Parfois, les cons sont utiles. Ils mettent en valeur », Jean-François Deniau[36].
    « Les cons ça ose tout, c'est même à ça qu'on les reconnaît », Michel Audiard[37].

    Notes [modifier]
    ↑ a  b  c  Entrée « con » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Entrée « connil, connin » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Entrée « lapin » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ a  b  Coney » sur Online Etymology Dictionary
    ↑ Entrée « coño » du Diccionario de la Real Academia Española
    ↑ Entrée « conho » sur Língua Portugesa On-Line
    ↑ Cunt: Etymology sur le site Cunt: A Cultural History, visité le 17 août 2006
    ↑ a  b  " Cunnus " sur Database query to Indo-European etymology
    ↑ a  b  c  " Cunt " sur Online Etymology Dictionary
    ↑ « *skerǝ- » sur Database query to Indo-European etymology.
    ↑ The Etymology of sexual slang, visité le 17 août 2006
    ↑ « déconner » dans le Dictionnaire érotique moderne de Delveau
    ↑ Entrée « connard, conneau, connaud, connos » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Noms de famille commençant par un C
    ↑ a  b  Le nom de famille Connart en Belgique et ailleurs
    ↑ Journal, 1885, Jules et Edmond de Goncourt
    ↑ « Censure » sur le site du Quid, visité le 17 août 2006
    ↑ Le parcours d'une femme éditeur, visité le 17 août 2006
    ↑ Les Sarthois célèbres sur http://www.sarthe.com évoque des « propos piquants » et la suspension
    ↑ Quand l’humour se marie à la politique…, Le Figaro du 23 mai 2006, rubrique « People et insolite » [lire en ligne]
    ↑ Il y a soixante ans, la libération de Paris…, archives de France 2, visitées le 18 août 2006
    ↑ , Le Nouvel Observateur du 3 août 2005
    ↑ Voir l'article du Monde du 31/08/06.
    ↑ Putain » sur le Dictionnaire d’argot et de français familier
    ↑ « Manon » dans Le dictionnaire marseillais — le parler massaliote de A à Z, site du Le Transbordeur de Marseille, visité en juillet 2006
    ↑ Recherche de « con comme » sur le Dictionnaire d'argot et de français familier
    ↑ a  b  c  Art du contrepet
    ↑ Joël Martin, Manuel de contrepet, l'art de décaler les sons, Albin Michel, 1986, Paris
    ↑ Mort aux cons : vaste programme !, webzine samizdat.net rubrique « feu à volonté », entrée du 4 janvier 2004
    ↑ Août 1944 : Libération de Paris, Stéphane Delogu (dir.), sur le site « Juin 1944 : Un vent de liberté »
    ↑ Michel Audiard, dans les Yeux de l’amour, film de Denys de La Patellière, script publié par Films Pomereu, 1959
    ↑ Entrée Jacques Prévert sur http://www.ninasiget.com
    ↑ Philippe Geluck, Le Chat, à préciser
    ↑ Daniel Pennac, Monsieur Malaussène, 1995
    ↑ Carali, Le Petit Psikopat Illustré
    ↑ À propos d'un préfet du Cher, nouvellement nommé suite à la victoire de la gauche en 1981, qui avait voulu interdire à J.F. Deniau (président du conseil général du Cher) de déposer une gerbe à l'occasion de l'inauguration d'un monument commémoratif de la Résistance dans le département. Gaston Defferre (alors ministre de l'Intérieur du gouvernement socialiste de Pierre Mauroy), indigné par l'attitude du préfet, avait proposé à Deniau de le « faire sauter ». Deniau l'en avait dissuadé, et s'était justifié par cette phrase (anecdote racontée dans Survivre, pp. 157-15.
    ↑ Michel Audiard, Les Tontons flingueurs, film de Georges Lautner (1963)

    Voir aussi [modifier]
    Voir « con » sur le Wiktionnaire.


    Liens internes [modifier]
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    Le Con d’Irène (192, roman érotique de Louis Aragon
    Et le singe devint con : l'aurore de l'humanité (1972), de François Cavanna
    Les Cons (1973), roman policier de San-Antonio
    J'suis pas plus con qu'un autre (1976), texte écrit directement en français par Henry Miller.
    Les Deux Cons (1993), bande dessinée de Kafka
    Le Vrai Con maltais (2002), tome de la bande dessinée Le Poulpe, parodie du titre Le Faucon maltais
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    Filmographie [modifier]
    Comment réussir quand on est con et pleurnichard (1974), film de Michel Audiard
    Le Roi des cons (1981), film de Claude Confortès
    P’tit Con (1984), film de Gérard Lauzier
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    Mémoires d’un jeune con (1996) film de Patrick Aurignac
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    Musicographie [modifier]
    Requiem pour un Con chanson de Serge Gainsbourg dans le film Le Pacha (196 de Georges Lautner
    Le Trou du con (1995), morceau du groupe de fusion metal Lofofora
    P’tite conne, chanson de Renaud dédiée à la fille de Bulle Ogier, Pascale, morte d’une overdose
    Le Roi, chanson de Georges Brassens sur le roi des cons
    Le Blason, ode au corps féminin de Georges Brassens, s'étend sur le vocable de trois lettres
    Le temps ne fait rien à l’affaire, chanson de Georges Brassens sur le thème « Quand on est con, on est con »
    Celui d’Alice, chanson de Pierre Perret hommage au sens ancien du mot
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    1 Étymologie
    1.1 Étymologie latine
    1.2 Lien avec leurs équivalents germaniques
    1.3 Mots dérivés
    2 Un mot tabou ?
    3 Usage contemporain et littéraire
    3.1 Le personnage du con
    3.2 Jeux sur la polysémie
    3.3 Usage politique et militaire
    3.4 Usages régionaux et expressions
    3.5 Contrepets connus
    4 Citations célèbres
    5 Notes
    6 Voir aussi
    6.1 Liens internes
    6.2 Bibliographie
    6.3 Filmographie
    6.4 Musicographie



    Étymologie [modifier]

    Étymologie latine [modifier]
    Con provient de l’étymon latin cunnus (vulve)[1]. Au Moyen Âge, les diminutifs connil et connin (latin cuniculus) désignaient le lapin ainsi que les conduits et tuyaux[2], pour être remplacé par le nom actuel de l’animal (de laperau) vers le XVe siècle en raison de l’usage persistant de l’acception vulgaire de con et connin[3], attestée dès le XIIe siècle dans le Roman de Renart[1]. On peut noter que le nom de l'animal a été conservé dans de nombreuses langues romanes : conejo en castillan, coniglio en italien, conill en catalan, coelho en portugais. Il a d’ailleurs été emprunté par l'anglais — ainsi qu’une partie importante des langues germaniques — via l'ancien français : coney, d’usage courant jusqu’au XIXe siècle[4]. En castillan, l’étymon cunnus a produit coño qui est l'équivalent de notre con moderne, en toutefois moins vulgaire[5] ; coney ou cony possède aujourd'hui cette acception en sus du sens animalier[4]. On notera que le portugais conho est un faux cognat ; dérivé cuneus, il n'a pas cette signification[6].

    Vers le XIXe siècle le vocable français prend un sens figuré injurieux et se met en place une construction adjectivale. L'emploi était alors misogyne, exploitant l'impuissance et la passivité du sexe féminin de l’imaginaire collectif. Aujourd'hui, l’absence fréquente d’accord en position d’attribut ou d’apposition (par ex. Elle est con.) rappelle l'origine nominale de l'expression, sans qu'il soit toutefois fait référence consciente à la vulve[1]. L'ancienne acception physiologique est aujourd'hui en voie d'obsolescence.


    Lien avec leurs équivalents germaniques [modifier]
    La parenté indo-européenne avec kut (néerlandais) et cunt (anglais) n'est pas établie[7].

    Cunnus provient en effet en proto-indo-européen soit de *kust- (intestin, rein, vessie)[8], soit de *skerǝ- (couper)[9] [10], soit de * (s)keu- (cacher)[11]. Les origines possibles de l’étymon germanique *kunton donnant cunt sont : *gwneH2/guneH2 (femme, cf. gynécologie, queen) soit *gen/gon (créer, devenir, cf. génétique, gamète) ou bien *geu- (creux, cavité)[8] [9] d'après la loi de Grimm. Toutefois certains relient le *kunton au latin cuneus (coin), un cognat possible de cunnus/con[9].


    Mots dérivés [modifier]
    On notera que le dérivé déconner avait jusqu'à la fin du XIXe siècle le sens premier de se retirer[12], sens qu'il a complètement perdu aujourd’hui. Son contraire enconner, signifiant pénétrer, composé sur le même mode qu'enculer, est aujourd’hui pratiquement désuet et réservé à la littérature érotique.

    Connard est formé par suffixation avec l’affixe péjoratif -ard mais il est possible que le mot ait été influencé par cornard ; il n'a, lui, qu'un sens uniquement figuré. Connasse, en revanche, désignait au départ et jusqu'au XXe siècle une prostituée de bas étage ou inexperte. Son sens figuré de femme sotte est attesté dès le XIXe[13]. Conneau et ses variantes graphiques connaud et connot, synonymes de connard, sont devenus obsolètes au cours du XXe siècle.

    Les autres dérivés modernes, utilisés dans le sens figuré uniquement sont : déconnage et déconne pour l'action de débiter ou faire des sottises, déconneur pour celui qui aime à les dire ou à les faire, connement en tant qu'adverbe et connerie pour chose stupide ou sans intérêt.

    Il est à noter que les patronymes Conne, Connard, Connart et variantes n'ont aucun rapport étymologique avec le mot con : en Europe continentale, ils proviennent du germanique con(hardt) signifiant « brave et dur » (à rapprocher du néerlandais koen, « courageux » et de l'anglais hard, « dur »)[14], [15] Chez les personnes d’origine irlandaise, Connard et Connart sont des dérivés de Connacht[15].


    Un mot tabou ? [modifier]
    Jusqu'aux débuts du XXe siècle le mot avait une connotation particulièrement vulgaire en particulier dans son acception physiologique ; il n’était employé dans des écrits publics que pour mieux enfoncer : « Ces mégères révolutionnaires, qui pissent à con béant sur les cadavres des gens qu’elles ont égorgés »[16]. La bassesse du vocable est toutefois déplorée par Jules Michelet qui indique :

    « C'est une impiété inepte d’avoir fait du mot con un terme bas, une injure. Le mépris de la faiblesse ? Mais nous sommes si heureux qu’elles soient faibles. C’est non seulement le propagateur de la nature, mais le conciliateur, le vrai fond de la vie sociale pour l’homme. »
    — Journal, 1887, Jules Michelet

    En 1928, Louis Aragon dut faire publier clandestinement Le Con d’Irène, un roman érotique, pour s'éviter les foudres de la censure. Ce n'est qu’en 1968 que Régine Deforges le republie sous le titre édulcoré Irène ; le livre est tout de même saisi pour son contenu érotique[17] [18].

    Dans son sens figuré, le mot se voit de plus en plus employé après la Seconde Guerre mondiale et apparaît dans des œuvres de nombreux écrivains comme Louis-Ferdinand Céline, Louis Aragon ou Raymond Queneau. Toutefois, le « Où que tu ailles, tu te feras piquer, eh con ! » lancé par le préfet de la Sarthe Jacques Gandouin à un preneur d’otages lui valut une suspension de la part du ministre de l'Intérieur Michel Poniatowski pour « attitude non conforme à celle que l’on attend d’un haut fonctionnaire »[19] : preuve que le substantif n’était pas encore bien accepté en 1975, malgré sa pertinence dans la situation.

    Aujourd'hui le mot peut être employé par un homme politique sans que cela fasse scandale — pourvu qu’il ne soit pas utilisé de manière insultante : le premier ministre français, Dominique de Villepin pourra dire en mars 2006 « Ils vont s’apercevoir que je suis assez con pour aller jusqu’au bout. » au sujet de la crise du contrat première embauche[20] sans que le vocabulaire utilisé ne gêne le moins du monde.

    On a même pu lire le mot (années 2000) dans le très sage Journal de Spirou[réf. nécessaire].


    Usage contemporain et littéraire [modifier]

    Le personnage du con [modifier]
    « On est toujours le con de quelqu'un. »
    — Expression populaire.

    Le mot jouit d'une grande popularité. Le personnage du con, celui que l’on moque et dont on veut se différencier, est omniprésent dans la littérature, la chanson ou la culture populaire françaises.

    On se souvient du méprisant « J'aime voir de mon balcon passer les cons » (Le Pornographe du phonographe), du descriptif « Quand on est con, on est con » (refrain du Temps ne fait rien à l’affaire) ou du répétitif « Avec mon bouquet de fleur/mon pistolet/etc. j’avais l'air d’un con, ma mère » (Marinette) de Georges Brassens. Le film Le Dîner de cons de Francis Veber, avec Thierry Lhermitte et Jacques Villeret, dépeint le personnage du con, dans le sens idiot, celui que l’on invite pour s'en gausser. L'expression roi des cons amplifie le sens du mot, elle est mise en musique par Georges Brassens dans Le Roi ; Renaud au contraire prétend qu'en cas d'abdication du roi des cons, « Il y aurait cinquante millions de prétendants » (c’est-à-dire tous les français) dans Hexagone.

    Une tradition estudiantine légendaire de l'École normale supérieure est de désigner le cuisinier ou l'intendant responsable d'une nourriture particulièrement exécrable de « Quel khon ». Il s'agit d'une cérémonie organisée au réfectoire par le cacique général (1er reçu au concours d'entrée de lettres classiques) :

    « Marjaurie, qui avait la voix ronde et chaude, énonca d'abord, amplement :
    — Messieurs, un Quel Khon au Pot !
    Puis :
    — Un, deux, trois. Alors, les deux syllabes rituelles, proférées par les cent cinquante jeunes hommes, chacune des deux avec la même force, et sur un rythme aussi lent qu'un pas de parade, « Quel... Khon ! » formèrent deux hurlements successifs ou plutôt deux énormes coups de gong, que continua un fracas de grosses assiettes de bistrot jetées à toute volée contre le sol ; bruit si nourri et si prolongé que même ceux qui avaient crié le plus fort se demandaient avec un rien d'anxiété combien durerait le délire de leur propre multitude. »
    — Jules Romains, Les Hommes de bonne volonté, livre 3, chapitre 3

    Le con est aussi le ressortissant d'un pays étranger que l'on raille dans les blagues à caractère raciste ou xénophobe : en France, les blagues belges visent les voisins wallons, en Amérique latine, les Galiciens (les Espagnols par synecdoque) sont vus comme des cons (pendejos).


    Jeux sur la polysémie [modifier]
    Certains ont utilisé à des fins poétiques la polysémie du mot. Georges Brassens ne s'est pas fait prier, avec Le Blason, une ode au sexe de la femme. Il déclare déplorer la bassesse avec laquelle ses contemporains désignent « cet incomparable instrument de bonheur » :

    Mais le pire de tous est un petit vocable
    De trois lettres pas plus, familier, coutumier
    […]
    Honte à celui-là qui, par dépit, par gageure,
    Dota du même terme en son fiel venimeux
    Ce grand ami de l’homme et la cinglante injure
    Celui-là, c’est probable, en était un fameux.
    […]
    La male peste soit de cette homonymie !
    C'est injuste, Madame, et c'est désobligeant
    Que ce morceau de roi de votre anatomie
    Porte le même nom qu'une foule de gens.

    Pierre Perret n’est pas en reste avec Celui d’Alice (1974) :

    Si je me réfère
    À mon dictionnaire
    Il est temps de faire
    La définition
    De ce mot espiègle
    Qui échappe à la règle
    Plus noble qu’un aigle
    Dans sa condition
    Ce mot vous le dites
    Censeurs hypocrites
    Établissez vite
    Son vrai sens profond
    Car si on l’ausculte
    Au lieu d’une insulte
    On peut faire un culte
    Du joli mot con



    Usage politique et militaire [modifier]
    « Mort aux cons ! » est un slogan du jargon militaire utilisé pour stigmatiser l’ennemi. En 1944, le capitaine Raymond Dronne des Forces françaises libres (9e compagnie de combat du Régiment de marche du Tchad puis 2e Division Blindée) baptise sa jeep « mort aux cons » [21], expression à laquelle De Gaulle aurait répondu « Vaste programme ! »

    Aujourd’hui, le slogan est fréquemment utilisé par les milieux d'extrême gauche ou alternatifs pour désigner l'ennemi à abattre. Par exemple, un collectif de graffiteurs se fait appeler MAC, acronyme de « Mort aux cons ». Le chanteur Renaud chante la vie d'un personnage anarchiste dans ces termes : « N'empêche que Mort aux cons dans la cage d’escalier, c'est moi qui l’ai marqué, c’est vous dire si j'ai raison ! » (Dans mon HLM). Interpellé lors d’un meeting en 1968, De Gaulle aurait répliqué : « Vaste programme, en effet ! ». À cette époque, le con du gauchiste était celui qui rentrait dans le cadre du système : « Élections, piège à cons ». L'ennemi peut être de l’autre côté de l'échiquier : le directeur de publication du site internet des Jeunesses identitaires (affiliées au Bloc identitaire) est passé en jugement pour diffamation dont certains termes étaient « Vieux con de gauche, ça se soigne, docteur ? » [22]. En 1979, suite à un article de Michel Droit dans le Figaro dénonçant la version reggae de la Marseillaise composée par Serge Gainsbourg (Aux armes et cætera), celui-ci fit circuler un mot qui passa à la postérité : « On a pas le con d'être aussi Droit »[23].


    Usages régionaux et expressions [modifier]
    Dans le Sud de la France, en particulier à Toulouse où il se prononce [cõ ͊ŋ], con ou son dérivé bouducon est utilisé de manière impersonnelle comme interjection. Il est utilisé fréquemment dans le registre familier en début ou fin de phrase, à l'instar de putain ou putain con. On résume souvent : « Putain, con, c'est la ponctuation. »[24].

    À Marseille, l'interpellation « Oh! Con! » est utilisé de manière non injurieuse entre amis ou collègues. Certaines expressions composées avec con, comme les plus connues Le con de ta/sa mère !, Le con de ta/sa race ! et Le con de Manon, peuvent s'y employer de manière exclamative, en l'absence de personne à injurier[25]. (Bien sûr certaines d'entre elles conservent un emploi injurieux, comme les deux premières précédemment citées [réf. nécessaire]). On remarquera le parallélisme avec les expressions du genre enculé de ta race ou de ta mère dans lequel la race ou la mère sont des compléments sans signification réelle, uniquement destinés à renforcer l'expression.

    Dans son sens figuré, le vocable a perdu une grande partie de sa force, dans le registre familier du moins. Aussi un grand nombre d'expressions le renforcent-elles par le biais d'une comparaison avec un objet, un animal ou une situation symbolisant la bêtise : con comme un balai, con comme la lune, con comme ses pieds, con comme un comptoir sans verre, con comme un bol, con comme un jeune chien, con comme une valise sans poignée (expression chère à Jacques Chirac), [26]. À cette fin, il est souvent affublé d’un adjectif : gros con, sale con, petit con, pauvre con ou vieux con.


    Contrepets connus [modifier]
    L'art de la contrepèterie fait souvent intervenir le vocable, dans son sens premier, ou ses dérivés. Les plus connus sont les contrepets suivants :

    « À Beaumont-le-Vicomte », François Rabelais[27]
    « Une belle thèse avec des bons côtés », Luc Étienne[27]
    « Ce bond est digne d'un comanche », Ahmédée et Lharidelle[27]
    Conan le Barbare, titre de film contenant un contrepet involontaire
    « Sur l'Album de la Comtesse », titre de la rubrique de contrepets du Canard enchaîné
    « L'art de décaler les sons », définition autoréférente de la contrepèterie et titre d'un ouvrage sur le sujet[28]

    Citations célèbres [modifier]
    Voir aussi sur Wikiquote les citations « Con ».On attribue à De Gaulle les réponse suivantes à « Mort aux cons ! » : « Vaste programme »[29] et « Lourde tâche »[30].
    « J'ai divisé la société en deux catégories : mes amis ou mes cons à moi et les cons des autres que je ne supporte pas », Michel Audiard[31].
    « Quand vous citez un texte con, n'oubliez pas le contexte », Jacques Prévert[32].
    « Il ne faut jamais prendre les gens pour des cons mais il ne faut pas oublier qu'ils le sont », Les publicitaires, Les Inconnus.
    « La mort c'est un peu comme la connerie. Le mort il ne sait pas qu’il est mort, ce sont les autres qui sont tristes. Pour le con c’est pareil… », Philippe Geluck[33].
    « Et toi, petit con, penses-tu que ce soit le monde, la famille, l'époque où te poser ? Pas encore là et déjà de mauvaises fréquentations ! », Daniel Pennac[34].
    « Si un con admet qu'il est con, c’est qu'il ne l'est pas vraiment. Or s'il ne l'est pas, et qu'il admet qu'il l'est, c'est qu'il est con quand même », Carali[35] .
    « Parfois, les cons sont utiles. Ils mettent en valeur », Jean-François Deniau[36].
    « Les cons ça ose tout, c'est même à ça qu'on les reconnaît », Michel Audiard[37].

    Notes [modifier]
    ↑ a  b  c  Entrée « con » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Entrée « connil, connin » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Entrée « lapin » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ a  b  Coney » sur Online Etymology Dictionary
    ↑ Entrée « coño » du Diccionario de la Real Academia Española
    ↑ Entrée « conho » sur Língua Portugesa On-Line
    ↑ Cunt: Etymology sur le site Cunt: A Cultural History, visité le 17 août 2006
    ↑ a  b  " Cunnus " sur Database query to Indo-European etymology
    ↑ a  b  c  " Cunt " sur Online Etymology Dictionary
    ↑ « *skerǝ- » sur Database query to Indo-European etymology.
    ↑ The Etymology of sexual slang, visité le 17 août 2006
    ↑ « déconner » dans le Dictionnaire érotique moderne de Delveau
    ↑ Entrée « connard, conneau, connaud, connos » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Noms de famille commençant par un C
    ↑ a  b  Le nom de famille Connart en Belgique et ailleurs
    ↑ Journal, 1885, Jules et Edmond de Goncourt
    ↑ « Censure » sur le site du Quid, visité le 17 août 2006
    ↑ Le parcours d'une femme éditeur, visité le 17 août 2006
    ↑ Les Sarthois célèbres sur http://www.sarthe.com évoque des « propos piquants » et la suspension
    ↑ Quand l’humour se marie à la politique…, Le Figaro du 23 mai 2006, rubrique « People et insolite » [lire en ligne]
    ↑ Il y a soixante ans, la libération de Paris…, archives de France 2, visitées le 18 août 2006
    ↑ , Le Nouvel Observateur du 3 août 2005
    ↑ Voir l'article du Monde du 31/08/06.
    ↑ Putain » sur le Dictionnaire d’argot et de français familier
    ↑ « Manon » dans Le dictionnaire marseillais — le parler massaliote de A à Z, site du Le Transbordeur de Marseille, visité en juillet 2006
    ↑ Recherche de « con comme » sur le Dictionnaire d'argot et de français familier
    ↑ a  b  c  Art du contrepet
    ↑ Joël Martin, Manuel de contrepet, l'art de décaler les sons, Albin Michel, 1986, Paris
    ↑ Mort aux cons : vaste programme !, webzine samizdat.net rubrique « feu à volonté », entrée du 4 janvier 2004
    ↑ Août 1944 : Libération de Paris, Stéphane Delogu (dir.), sur le site « Juin 1944 : Un vent de liberté »
    ↑ Michel Audiard, dans les Yeux de l’amour, film de Denys de La Patellière, script publié par Films Pomereu, 1959
    naqil posted the 09/16/2007 at 07:42 PM
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    Con
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    Le con est un mot français vulgaire qui désigne à l’origine le sexe de la femme. Au XXIe siècle, il s’utilise surtout comme une insulte destinée à une personne stupide, naïve ou désagréable, de même que ses dérivés « connard » et « connasse » qui se concentrent sur la dernière acception. Con a aussi un emploi impersonnel, souvent dépréciatif. Le mot connerie est formé sur le mot con.

    Sommaire [masquer]
    1 Étymologie
    1.1 Étymologie latine
    1.2 Lien avec leurs équivalents germaniques
    1.3 Mots dérivés
    2 Un mot tabou ?
    3 Usage contemporain et littéraire
    3.1 Le personnage du con
    3.2 Jeux sur la polysémie
    3.3 Usage politique et militaire
    3.4 Usages régionaux et expressions
    3.5 Contrepets connus
    4 Citations célèbres
    5 Notes
    6 Voir aussi
    6.1 Liens internes
    6.2 Bibliographie
    6.3 Filmographie
    6.4 Musicographie



    Étymologie [modifier]

    Étymologie latine [modifier]
    Con provient de l’étymon latin cunnus (vulve)[1]. Au Moyen Âge, les diminutifs connil et connin (latin cuniculus) désignaient le lapin ainsi que les conduits et tuyaux[2], pour être remplacé par le nom actuel de l’animal (de laperau) vers le XVe siècle en raison de l’usage persistant de l’acception vulgaire de con et connin[3], attestée dès le XIIe siècle dans le Roman de Renart[1]. On peut noter que le nom de l'animal a été conservé dans de nombreuses langues romanes : conejo en castillan, coniglio en italien, conill en catalan, coelho en portugais. Il a d’ailleurs été emprunté par l'anglais — ainsi qu’une partie importante des langues germaniques — via l'ancien français : coney, d’usage courant jusqu’au XIXe siècle[4]. En castillan, l’étymon cunnus a produit coño qui est l'équivalent de notre con moderne, en toutefois moins vulgaire[5] ; coney ou cony possède aujourd'hui cette acception en sus du sens animalier[4]. On notera que le portugais conho est un faux cognat ; dérivé cuneus, il n'a pas cette signification[6].

    Vers le XIXe siècle le vocable français prend un sens figuré injurieux et se met en place une construction adjectivale. L'emploi était alors misogyne, exploitant l'impuissance et la passivité du sexe féminin de l’imaginaire collectif. Aujourd'hui, l’absence fréquente d’accord en position d’attribut ou d’apposition (par ex. Elle est con.) rappelle l'origine nominale de l'expression, sans qu'il soit toutefois fait référence consciente à la vulve[1]. L'ancienne acception physiologique est aujourd'hui en voie d'obsolescence.


    Lien avec leurs équivalents germaniques [modifier]
    La parenté indo-européenne avec kut (néerlandais) et cunt (anglais) n'est pas établie[7].

    Cunnus provient en effet en proto-indo-européen soit de *kust- (intestin, rein, vessie)[8], soit de *skerǝ- (couper)[9] [10], soit de * (s)keu- (cacher)[11]. Les origines possibles de l’étymon germanique *kunton donnant cunt sont : *gwneH2/guneH2 (femme, cf. gynécologie, queen) soit *gen/gon (créer, devenir, cf. génétique, gamète) ou bien *geu- (creux, cavité)[8] [9] d'après la loi de Grimm. Toutefois certains relient le *kunton au latin cuneus (coin), un cognat possible de cunnus/con[9].


    Mots dérivés [modifier]
    On notera que le dérivé déconner avait jusqu'à la fin du XIXe siècle le sens premier de se retirer[12], sens qu'il a complètement perdu aujourd’hui. Son contraire enconner, signifiant pénétrer, composé sur le même mode qu'enculer, est aujourd’hui pratiquement désuet et réservé à la littérature érotique.

    Connard est formé par suffixation avec l’affixe péjoratif -ard mais il est possible que le mot ait été influencé par cornard ; il n'a, lui, qu'un sens uniquement figuré. Connasse, en revanche, désignait au départ et jusqu'au XXe siècle une prostituée de bas étage ou inexperte. Son sens figuré de femme sotte est attesté dès le XIXe[13]. Conneau et ses variantes graphiques connaud et connot, synonymes de connard, sont devenus obsolètes au cours du XXe siècle.

    Les autres dérivés modernes, utilisés dans le sens figuré uniquement sont : déconnage et déconne pour l'action de débiter ou faire des sottises, déconneur pour celui qui aime à les dire ou à les faire, connement en tant qu'adverbe et connerie pour chose stupide ou sans intérêt.

    Il est à noter que les patronymes Conne, Connard, Connart et variantes n'ont aucun rapport étymologique avec le mot con : en Europe continentale, ils proviennent du germanique con(hardt) signifiant « brave et dur » (à rapprocher du néerlandais koen, « courageux » et de l'anglais hard, « dur »)[14], [15] Chez les personnes d’origine irlandaise, Connard et Connart sont des dérivés de Connacht[15].


    Un mot tabou ? [modifier]
    Jusqu'aux débuts du XXe siècle le mot avait une connotation particulièrement vulgaire en particulier dans son acception physiologique ; il n’était employé dans des écrits publics que pour mieux enfoncer : « Ces mégères révolutionnaires, qui pissent à con béant sur les cadavres des gens qu’elles ont égorgés »[16]. La bassesse du vocable est toutefois déplorée par Jules Michelet qui indique :

    « C'est une impiété inepte d’avoir fait du mot con un terme bas, une injure. Le mépris de la faiblesse ? Mais nous sommes si heureux qu’elles soient faibles. C’est non seulement le propagateur de la nature, mais le conciliateur, le vrai fond de la vie sociale pour l’homme. »
    — Journal, 1887, Jules Michelet

    En 1928, Louis Aragon dut faire publier clandestinement Le Con d’Irène, un roman érotique, pour s'éviter les foudres de la censure. Ce n'est qu’en 1968 que Régine Deforges le republie sous le titre édulcoré Irène ; le livre est tout de même saisi pour son contenu érotique[17] [18].

    Dans son sens figuré, le mot se voit de plus en plus employé après la Seconde Guerre mondiale et apparaît dans des œuvres de nombreux écrivains comme Louis-Ferdinand Céline, Louis Aragon ou Raymond Queneau. Toutefois, le « Où que tu ailles, tu te feras piquer, eh con ! » lancé par le préfet de la Sarthe Jacques Gandouin à un preneur d’otages lui valut une suspension de la part du ministre de l'Intérieur Michel Poniatowski pour « attitude non conforme à celle que l’on attend d’un haut fonctionnaire »[19] : preuve que le substantif n’était pas encore bien accepté en 1975, malgré sa pertinence dans la situation.

    Aujourd'hui le mot peut être employé par un homme politique sans que cela fasse scandale — pourvu qu’il ne soit pas utilisé de manière insultante : le premier ministre français, Dominique de Villepin pourra dire en mars 2006 « Ils vont s’apercevoir que je suis assez con pour aller jusqu’au bout. » au sujet de la crise du contrat première embauche[20] sans que le vocabulaire utilisé ne gêne le moins du monde.

    On a même pu lire le mot (années 2000) dans le très sage Journal de Spirou[réf. nécessaire].


    Usage contemporain et littéraire [modifier]

    Le personnage du con [modifier]
    « On est toujours le con de quelqu'un. »
    — Expression populaire.

    Le mot jouit d'une grande popularité. Le personnage du con, celui que l’on moque et dont on veut se différencier, est omniprésent dans la littérature, la chanson ou la culture populaire françaises.

    On se souvient du méprisant « J'aime voir de mon balcon passer les cons » (Le Pornographe du phonographe), du descriptif « Quand on est con, on est con » (refrain du Temps ne fait rien à l’affaire) ou du répétitif « Avec mon bouquet de fleur/mon pistolet/etc. j’avais l'air d’un con, ma mère » (Marinette) de Georges Brassens. Le film Le Dîner de cons de Francis Veber, avec Thierry Lhermitte et Jacques Villeret, dépeint le personnage du con, dans le sens idiot, celui que l’on invite pour s'en gausser. L'expression roi des cons amplifie le sens du mot, elle est mise en musique par Georges Brassens dans Le Roi ; Renaud au contraire prétend qu'en cas d'abdication du roi des cons, « Il y aurait cinquante millions de prétendants » (c’est-à-dire tous les français) dans Hexagone.

    Une tradition estudiantine légendaire de l'École normale supérieure est de désigner le cuisinier ou l'intendant responsable d'une nourriture particulièrement exécrable de « Quel khon ». Il s'agit d'une cérémonie organisée au réfectoire par le cacique général (1er reçu au concours d'entrée de lettres classiques) :

    « Marjaurie, qui avait la voix ronde et chaude, énonca d'abord, amplement :
    — Messieurs, un Quel Khon au Pot !
    Puis :
    — Un, deux, trois. Alors, les deux syllabes rituelles, proférées par les cent cinquante jeunes hommes, chacune des deux avec la même force, et sur un rythme aussi lent qu'un pas de parade, « Quel... Khon ! » formèrent deux hurlements successifs ou plutôt deux énormes coups de gong, que continua un fracas de grosses assiettes de bistrot jetées à toute volée contre le sol ; bruit si nourri et si prolongé que même ceux qui avaient crié le plus fort se demandaient avec un rien d'anxiété combien durerait le délire de leur propre multitude. »
    — Jules Romains, Les Hommes de bonne volonté, livre 3, chapitre 3

    Le con est aussi le ressortissant d'un pays étranger que l'on raille dans les blagues à caractère raciste ou xénophobe : en France, les blagues belges visent les voisins wallons, en Amérique latine, les Galiciens (les Espagnols par synecdoque) sont vus comme des cons (pendejos).


    Jeux sur la polysémie [modifier]
    Certains ont utilisé à des fins poétiques la polysémie du mot. Georges Brassens ne s'est pas fait prier, avec Le Blason, une ode au sexe de la femme. Il déclare déplorer la bassesse avec laquelle ses contemporains désignent « cet incomparable instrument de bonheur » :

    Mais le pire de tous est un petit vocable
    De trois lettres pas plus, familier, coutumier
    […]
    Honte à celui-là qui, par dépit, par gageure,
    Dota du même terme en son fiel venimeux
    Ce grand ami de l’homme et la cinglante injure
    Celui-là, c’est probable, en était un fameux.
    […]
    La male peste soit de cette homonymie !
    C'est injuste, Madame, et c'est désobligeant
    Que ce morceau de roi de votre anatomie
    Porte le même nom qu'une foule de gens.

    Pierre Perret n’est pas en reste avec Celui d’Alice (1974) :

    Si je me réfère
    À mon dictionnaire
    Il est temps de faire
    La définition
    De ce mot espiègle
    Qui échappe à la règle
    Plus noble qu’un aigle
    Dans sa condition
    Ce mot vous le dites
    Censeurs hypocrites
    Établissez vite
    Son vrai sens profond
    Car si on l’ausculte
    Au lieu d’une insulte
    On peut faire un culte
    Du joli mot con



    Usage politique et militaire [modifier]
    « Mort aux cons ! » est un slogan du jargon militaire utilisé pour stigmatiser l’ennemi. En 1944, le capitaine Raymond Dronne des Forces françaises libres (9e compagnie de combat du Régiment de marche du Tchad puis 2e Division Blindée) baptise sa jeep « mort aux cons » [21], expression à laquelle De Gaulle aurait répondu « Vaste programme ! »

    Aujourd’hui, le slogan est fréquemment utilisé par les milieux d'extrême gauche ou alternatifs pour désigner l'ennemi à abattre. Par exemple, un collectif de graffiteurs se fait appeler MAC, acronyme de « Mort aux cons ». Le chanteur Renaud chante la vie d'un personnage anarchiste dans ces termes : « N'empêche que Mort aux cons dans la cage d’escalier, c'est moi qui l’ai marqué, c’est vous dire si j'ai raison ! » (Dans mon HLM). Interpellé lors d’un meeting en 1968, De Gaulle aurait répliqué : « Vaste programme, en effet ! ». À cette époque, le con du gauchiste était celui qui rentrait dans le cadre du système : « Élections, piège à cons ». L'ennemi peut être de l’autre côté de l'échiquier : le directeur de publication du site internet des Jeunesses identitaires (affiliées au Bloc identitaire) est passé en jugement pour diffamation dont certains termes étaient « Vieux con de gauche, ça se soigne, docteur ? » [22]. En 1979, suite à un article de Michel Droit dans le Figaro dénonçant la version reggae de la Marseillaise composée par Serge Gainsbourg (Aux armes et cætera), celui-ci fit circuler un mot qui passa à la postérité : « On a pas le con d'être aussi Droit »[23].


    Usages régionaux et expressions [modifier]
    Dans le Sud de la France, en particulier à Toulouse où il se prononce [cõ ͊ŋ], con ou son dérivé bouducon est utilisé de manière impersonnelle comme interjection. Il est utilisé fréquemment dans le registre familier en début ou fin de phrase, à l'instar de putain ou putain con. On résume souvent : « Putain, con, c'est la ponctuation. »[24].

    À Marseille, l'interpellation « Oh! Con! » est utilisé de manière non injurieuse entre amis ou collègues. Certaines expressions composées avec con, comme les plus connues Le con de ta/sa mère !, Le con de ta/sa race ! et Le con de Manon, peuvent s'y employer de manière exclamative, en l'absence de personne à injurier[25]. (Bien sûr certaines d'entre elles conservent un emploi injurieux, comme les deux premières précédemment citées [réf. nécessaire]). On remarquera le parallélisme avec les expressions du genre enculé de ta race ou de ta mère dans lequel la race ou la mère sont des compléments sans signification réelle, uniquement destinés à renforcer l'expression.

    Dans son sens figuré, le vocable a perdu une grande partie de sa force, dans le registre familier du moins. Aussi un grand nombre d'expressions le renforcent-elles par le biais d'une comparaison avec un objet, un animal ou une situation symbolisant la bêtise : con comme un balai, con comme la lune, con comme ses pieds, con comme un comptoir sans verre, con comme un bol, con comme un jeune chien, con comme une valise sans poignée (expression chère à Jacques Chirac), [26]. À cette fin, il est souvent affublé d’un adjectif : gros con, sale con, petit con, pauvre con ou vieux con.


    Contrepets connus [modifier]
    L'art de la contrepèterie fait souvent intervenir le vocable, dans son sens premier, ou ses dérivés. Les plus connus sont les contrepets suivants :

    « À Beaumont-le-Vicomte », François Rabelais[27]
    « Une belle thèse avec des bons côtés », Luc Étienne[27]
    « Ce bond est digne d'un comanche », Ahmédée et Lharidelle[27]
    Conan le Barbare, titre de film contenant un contrepet involontaire
    « Sur l'Album de la Comtesse », titre de la rubrique de contrepets du Canard enchaîné
    « L'art de décaler les sons », définition autoréférente de la contrepèterie et titre d'un ouvrage sur le sujet[28]

    Citations célèbres [modifier]
    Voir aussi sur Wikiquote les citations « Con ».On attribue à De Gaulle les réponse suivantes à « Mort aux cons ! » : « Vaste programme »[29] et « Lourde tâche »[30].
    « J'ai divisé la société en deux catégories : mes amis ou mes cons à moi et les cons des autres que je ne supporte pas », Michel Audiard[31].
    « Quand vous citez un texte con, n'oubliez pas le contexte », Jacques Prévert[32].
    « Il ne faut jamais prendre les gens pour des cons mais il ne faut pas oublier qu'ils le sont », Les publicitaires, Les Inconnus.
    « La mort c'est un peu comme la connerie. Le mort il ne sait pas qu’il est mort, ce sont les autres qui sont tristes. Pour le con c’est pareil… », Philippe Geluck[33].
    « Et toi, petit con, penses-tu que ce soit le monde, la famille, l'époque où te poser ? Pas encore là et déjà de mauvaises fréquentations ! », Daniel Pennac[34].
    « Si un con admet qu'il est con, c’est qu'il ne l'est pas vraiment. Or s'il ne l'est pas, et qu'il admet qu'il l'est, c'est qu'il est con quand même », Carali[35] .
    « Parfois, les cons sont utiles. Ils mettent en valeur », Jean-François Deniau[36].
    « Les cons ça ose tout, c'est même à ça qu'on les reconnaît », Michel Audiard[37].

    Notes [modifier]
    ↑ a  b  c  Entrée « con » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Entrée « connil, connin » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Entrée « lapin » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ a  b  Coney » sur Online Etymology Dictionary
    ↑ Entrée « coño » du Diccionario de la Real Academia Española
    ↑ Entrée « conho » sur Língua Portugesa On-Line
    ↑ Cunt: Etymology sur le site Cunt: A Cultural History, visité le 17 août 2006
    ↑ a  b  " Cunnus " sur Database query to Indo-European etymology
    ↑ a  b  c  " Cunt " sur Online Etymology Dictionary
    ↑ « *skerǝ- » sur Database query to Indo-European etymology.
    ↑ The Etymology of sexual slang, visité le 17 août 2006
    ↑ « déconner » dans le Dictionnaire érotique moderne de Delveau
    ↑ Entrée « connard, conneau, connaud, connos » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Noms de famille commençant par un C
    ↑ a  b  Le nom de famille Connart en Belgique et ailleurs
    ↑ Journal, 1885, Jules et Edmond de Goncourt
    ↑ « Censure » sur le site du Quid, visité le 17 août 2006
    ↑ Le parcours d'une femme éditeur, visité le 17 août 2006
    ↑ Les Sarthois célèbres sur http://www.sarthe.com évoque des « propos piquants » et la suspension
    ↑ Quand l’humour se marie à la politique…, Le Figaro du 23 mai 2006, rubrique « People et insolite » [lire en ligne]
    ↑ Il y a soixante ans, la libération de Paris…, archives de France 2, visitées le 18 août 2006
    ↑ , Le Nouvel Observateur du 3 août 2005
    ↑ Voir l'article du Monde du 31/08/06.
    ↑ Putain » sur le Dictionnaire d’argot et de français familier
    ↑ « Manon » dans Le dictionnaire marseillais — le parler massaliote de A à Z, site du Le Transbordeur de Marseille, visité en juillet 2006
    ↑ Recherche de « con comme » sur le Dictionnaire d'argot et de français familier
    ↑ a  b  c  Art du contrepet
    ↑ Joël Martin, Manuel de contrepet, l'art de décaler les sons, Albin Michel, 1986, Paris
    ↑ Mort aux cons : vaste programme !, webzine samizdat.net rubrique « feu à volonté », entrée du 4 janvier 2004
    ↑ Août 1944 : Libération de Paris, Stéphane Delogu (dir.), sur le site « Juin 1944 : Un vent de liberté »
    ↑ Michel Audiard, dans les Yeux de l’amour, film de Denys de La Patellière, script publié par Films Pomereu, 1959
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    Con
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    Le con est un mot français vulgaire qui désigne à l’origine le sexe de la femme. Au XXIe siècle, il s’utilise surtout comme une insulte destinée à une personne stupide, naïve ou désagréable, de même que ses dérivés « connard » et « connasse » qui se concentrent sur la dernière acception. Con a aussi un emploi impersonnel, souvent dépréciatif. Le mot connerie est formé sur le mot con.

    Sommaire [masquer]
    1 Étymologie
    1.1 Étymologie latine
    1.2 Lien avec leurs équivalents germaniques
    1.3 Mots dérivés
    2 Un mot tabou ?
    3 Usage contemporain et littéraire
    3.1 Le personnage du con
    3.2 Jeux sur la polysémie
    3.3 Usage politique et militaire
    3.4 Usages régionaux et expressions
    3.5 Contrepets connus
    4 Citations célèbres
    5 Notes
    6 Voir aussi
    6.1 Liens internes
    6.2 Bibliographie
    6.3 Filmographie
    6.4 Musicographie



    Étymologie [modifier]

    Étymologie latine [modifier]
    Con provient de l’étymon latin cunnus (vulve)[1]. Au Moyen Âge, les diminutifs connil et connin (latin cuniculus) désignaient le lapin ainsi que les conduits et tuyaux[2], pour être remplacé par le nom actuel de l’animal (de laperau) vers le XVe siècle en raison de l’usage persistant de l’acception vulgaire de con et connin[3], attestée dès le XIIe siècle dans le Roman de Renart[1]. On peut noter que le nom de l'animal a été conservé dans de nombreuses langues romanes : conejo en castillan, coniglio en italien, conill en catalan, coelho en portugais. Il a d’ailleurs été emprunté par l'anglais — ainsi qu’une partie importante des langues germaniques — via l'ancien français : coney, d’usage courant jusqu’au XIXe siècle[4]. En castillan, l’étymon cunnus a produit coño qui est l'équivalent de notre con moderne, en toutefois moins vulgaire[5] ; coney ou cony possède aujourd'hui cette acception en sus du sens animalier[4]. On notera que le portugais conho est un faux cognat ; dérivé cuneus, il n'a pas cette signification[6].

    Vers le XIXe siècle le vocable français prend un sens figuré injurieux et se met en place une construction adjectivale. L'emploi était alors misogyne, exploitant l'impuissance et la passivité du sexe féminin de l’imaginaire collectif. Aujourd'hui, l’absence fréquente d’accord en position d’attribut ou d’apposition (par ex. Elle est con.) rappelle l'origine nominale de l'expression, sans qu'il soit toutefois fait référence consciente à la vulve[1]. L'ancienne acception physiologique est aujourd'hui en voie d'obsolescence.


    Lien avec leurs équivalents germaniques [modifier]
    La parenté indo-européenne avec kut (néerlandais) et cunt (anglais) n'est pas établie[7].

    Cunnus provient en effet en proto-indo-européen soit de *kust- (intestin, rein, vessie)[8], soit de *skerǝ- (couper)[9] [10], soit de * (s)keu- (cacher)[11]. Les origines possibles de l’étymon germanique *kunton donnant cunt sont : *gwneH2/guneH2 (femme, cf. gynécologie, queen) soit *gen/gon (créer, devenir, cf. génétique, gamète) ou bien *geu- (creux, cavité)[8] [9] d'après la loi de Grimm. Toutefois certains relient le *kunton au latin cuneus (coin), un cognat possible de cunnus/con[9].


    Mots dérivés [modifier]
    On notera que le dérivé déconner avait jusqu'à la fin du XIXe siècle le sens premier de se retirer[12], sens qu'il a complètement perdu aujourd’hui. Son contraire enconner, signifiant pénétrer, composé sur le même mode qu'enculer, est aujourd’hui pratiquement désuet et réservé à la littérature érotique.

    Connard est formé par suffixation avec l’affixe péjoratif -ard mais il est possible que le mot ait été influencé par cornard ; il n'a, lui, qu'un sens uniquement figuré. Connasse, en revanche, désignait au départ et jusqu'au XXe siècle une prostituée de bas étage ou inexperte. Son sens figuré de femme sotte est attesté dès le XIXe[13]. Conneau et ses variantes graphiques connaud et connot, synonymes de connard, sont devenus obsolètes au cours du XXe siècle.

    Les autres dérivés modernes, utilisés dans le sens figuré uniquement sont : déconnage et déconne pour l'action de débiter ou faire des sottises, déconneur pour celui qui aime à les dire ou à les faire, connement en tant qu'adverbe et connerie pour chose stupide ou sans intérêt.

    Il est à noter que les patronymes Conne, Connard, Connart et variantes n'ont aucun rapport étymologique avec le mot con : en Europe continentale, ils proviennent du germanique con(hardt) signifiant « brave et dur » (à rapprocher du néerlandais koen, « courageux » et de l'anglais hard, « dur »)[14], [15] Chez les personnes d’origine irlandaise, Connard et Connart sont des dérivés de Connacht[15].


    Un mot tabou ? [modifier]
    Jusqu'aux débuts du XXe siècle le mot avait une connotation particulièrement vulgaire en particulier dans son acception physiologique ; il n’était employé dans des écrits publics que pour mieux enfoncer : « Ces mégères révolutionnaires, qui pissent à con béant sur les cadavres des gens qu’elles ont égorgés »[16]. La bassesse du vocable est toutefois déplorée par Jules Michelet qui indique :

    « C'est une impiété inepte d’avoir fait du mot con un terme bas, une injure. Le mépris de la faiblesse ? Mais nous sommes si heureux qu’elles soient faibles. C’est non seulement le propagateur de la nature, mais le conciliateur, le vrai fond de la vie sociale pour l’homme. »
    — Journal, 1887, Jules Michelet

    En 1928, Louis Aragon dut faire publier clandestinement Le Con d’Irène, un roman érotique, pour s'éviter les foudres de la censure. Ce n'est qu’en 1968 que Régine Deforges le republie sous le titre édulcoré Irène ; le livre est tout de même saisi pour son contenu érotique[17] [18].

    Dans son sens figuré, le mot se voit de plus en plus employé après la Seconde Guerre mondiale et apparaît dans des œuvres de nombreux écrivains comme Louis-Ferdinand Céline, Louis Aragon ou Raymond Queneau. Toutefois, le « Où que tu ailles, tu te feras piquer, eh con ! » lancé par le préfet de la Sarthe Jacques Gandouin à un preneur d’otages lui valut une suspension de la part du ministre de l'Intérieur Michel Poniatowski pour « attitude non conforme à celle que l’on attend d’un haut fonctionnaire »[19] : preuve que le substantif n’était pas encore bien accepté en 1975, malgré sa pertinence dans la situation.

    Aujourd'hui le mot peut être employé par un homme politique sans que cela fasse scandale — pourvu qu’il ne soit pas utilisé de manière insultante : le premier ministre français, Dominique de Villepin pourra dire en mars 2006 « Ils vont s’apercevoir que je suis assez con pour aller jusqu’au bout. » au sujet de la crise du contrat première embauche[20] sans que le vocabulaire utilisé ne gêne le moins du monde.

    On a même pu lire le mot (années 2000) dans le très sage Journal de Spirou[réf. nécessaire].


    Usage contemporain et littéraire [modifier]

    Le personnage du con [modifier]
    « On est toujours le con de quelqu'un. »
    — Expression populaire.

    Le mot jouit d'une grande popularité. Le personnage du con, celui que l’on moque et dont on veut se différencier, est omniprésent dans la littérature, la chanson ou la culture populaire françaises.

    On se souvient du méprisant « J'aime voir de mon balcon passer les cons » (Le Pornographe du phonographe), du descriptif « Quand on est con, on est con » (refrain du Temps ne fait rien à l’affaire) ou du répétitif « Avec mon bouquet de fleur/mon pistolet/etc. j’avais l'air d’un con, ma mère » (Marinette) de Georges Brassens. Le film Le Dîner de cons de Francis Veber, avec Thierry Lhermitte et Jacques Villeret, dépeint le personnage du con, dans le sens idiot, celui que l’on invite pour s'en gausser. L'expression roi des cons amplifie le sens du mot, elle est mise en musique par Georges Brassens dans Le Roi ; Renaud au contraire prétend qu'en cas d'abdication du roi des cons, « Il y aurait cinquante millions de prétendants » (c’est-à-dire tous les français) dans Hexagone.

    Une tradition estudiantine légendaire de l'École normale supérieure est de désigner le cuisinier ou l'intendant responsable d'une nourriture particulièrement exécrable de « Quel khon ». Il s'agit d'une cérémonie organisée au réfectoire par le cacique général (1er reçu au concours d'entrée de lettres classiques) :

    « Marjaurie, qui avait la voix ronde et chaude, énonca d'abord, amplement :
    — Messieurs, un Quel Khon au Pot !
    Puis :
    — Un, deux, trois. Alors, les deux syllabes rituelles, proférées par les cent cinquante jeunes hommes, chacune des deux avec la même force, et sur un rythme aussi lent qu'un pas de parade, « Quel... Khon ! » formèrent deux hurlements successifs ou plutôt deux énormes coups de gong, que continua un fracas de grosses assiettes de bistrot jetées à toute volée contre le sol ; bruit si nourri et si prolongé que même ceux qui avaient crié le plus fort se demandaient avec un rien d'anxiété combien durerait le délire de leur propre multitude. »
    — Jules Romains, Les Hommes de bonne volonté, livre 3, chapitre 3

    Le con est aussi le ressortissant d'un pays étranger que l'on raille dans les blagues à caractère raciste ou xénophobe : en France, les blagues belges visent les voisins wallons, en Amérique latine, les Galiciens (les Espagnols par synecdoque) sont vus comme des cons (pendejos).


    Jeux sur la polysémie [modifier]
    Certains ont utilisé à des fins poétiques la polysémie du mot. Georges Brassens ne s'est pas fait prier, avec Le Blason, une ode au sexe de la femme. Il déclare déplorer la bassesse avec laquelle ses contemporains désignent « cet incomparable instrument de bonheur » :

    Mais le pire de tous est un petit vocable
    De trois lettres pas plus, familier, coutumier
    […]
    Honte à celui-là qui, par dépit, par gageure,
    Dota du même terme en son fiel venimeux
    Ce grand ami de l’homme et la cinglante injure
    Celui-là, c’est probable, en était un fameux.
    […]
    La male peste soit de cette homonymie !
    C'est injuste, Madame, et c'est désobligeant
    Que ce morceau de roi de votre anatomie
    Porte le même nom qu'une foule de gens.

    Pierre Perret n’est pas en reste avec Celui d’Alice (1974) :

    Si je me réfère
    À mon dictionnaire
    Il est temps de faire
    La définition
    De ce mot espiègle
    Qui échappe à la règle
    Plus noble qu’un aigle
    Dans sa condition
    Ce mot vous le dites
    Censeurs hypocrites
    Établissez vite
    Son vrai sens profond
    Car si on l’ausculte
    Au lieu d’une insulte
    On peut faire un culte
    Du joli mot con



    Usage politique et militaire [modifier]
    « Mort aux cons ! » est un slogan du jargon militaire utilisé pour stigmatiser l’ennemi. En 1944, le capitaine Raymond Dronne des Forces françaises libres (9e compagnie de combat du Régiment de marche du Tchad puis 2e Division Blindée) baptise sa jeep « mort aux cons » [21], expression à laquelle De Gaulle aurait répondu « Vaste programme ! »

    Aujourd’hui, le slogan est fréquemment utilisé par les milieux d'extrême gauche ou alternatifs pour désigner l'ennemi à abattre. Par exemple, un collectif de graffiteurs se fait appeler MAC, acronyme de « Mort aux cons ». Le chanteur Renaud chante la vie d'un personnage anarchiste dans ces termes : « N'empêche que Mort aux cons dans la cage d’escalier, c'est moi qui l’ai marqué, c’est vous dire si j'ai raison ! » (Dans mon HLM). Interpellé lors d’un meeting en 1968, De Gaulle aurait répliqué : « Vaste programme, en effet ! ». À cette époque, le con du gauchiste était celui qui rentrait dans le cadre du système : « Élections, piège à cons ». L'ennemi peut être de l’autre côté de l'échiquier : le directeur de publication du site internet des Jeunesses identitaires (affiliées au Bloc identitaire) est passé en jugement pour diffamation dont certains termes étaient « Vieux con de gauche, ça se soigne, docteur ? » [22]. En 1979, suite à un article de Michel Droit dans le Figaro dénonçant la version reggae de la Marseillaise composée par Serge Gainsbourg (Aux armes et cætera), celui-ci fit circuler un mot qui passa à la postérité : « On a pas le con d'être aussi Droit »[23].


    Usages régionaux et expressions [modifier]
    Dans le Sud de la France, en particulier à Toulouse où il se prononce [cõ ͊ŋ], con ou son dérivé bouducon est utilisé de manière impersonnelle comme interjection. Il est utilisé fréquemment dans le registre familier en début ou fin de phrase, à l'instar de putain ou putain con. On résume souvent : « Putain, con, c'est la ponctuation. »[24].

    À Marseille, l'interpellation « Oh! Con! » est utilisé de manière non injurieuse entre amis ou collègues. Certaines expressions composées avec con, comme les plus connues Le con de ta/sa mère !, Le con de ta/sa race ! et Le con de Manon, peuvent s'y employer de manière exclamative, en l'absence de personne à injurier[25]. (Bien sûr certaines d'entre elles conservent un emploi injurieux, comme les deux premières précédemment citées [réf. nécessaire]). On remarquera le parallélisme avec les expressions du genre enculé de ta race ou de ta mère dans lequel la race ou la mère sont des compléments sans signification réelle, uniquement destinés à renforcer l'expression.

    Dans son sens figuré, le vocable a perdu une grande partie de sa force, dans le registre familier du moins. Aussi un grand nombre d'expressions le renforcent-elles par le biais d'une comparaison avec un objet, un animal ou une situation symbolisant la bêtise : con comme un balai, con comme la lune, con comme ses pieds, con comme un comptoir sans verre, con comme un bol, con comme un jeune chien, con comme une valise sans poignée (expression chère à Jacques Chirac), [26]. À cette fin, il est souvent affublé d’un adjectif : gros con, sale con, petit con, pauvre con ou vieux con.


    Contrepets connus [modifier]
    L'art de la contrepèterie fait souvent intervenir le vocable, dans son sens premier, ou ses dérivés. Les plus connus sont les contrepets suivants :

    « À Beaumont-le-Vicomte », François Rabelais[27]
    « Une belle thèse avec des bons côtés », Luc Étienne[27]
    « Ce bond est digne d'un comanche », Ahmédée et Lharidelle[27]
    Conan le Barbare, titre de film contenant un contrepet involontaire
    « Sur l'Album de la Comtesse », titre de la rubrique de contrepets du Canard enchaîné
    « L'art de décaler les sons », définition autoréférente de la contrepèterie et titre d'un ouvrage sur le sujet[28]

    Citations célèbres [modifier]
    Voir aussi sur Wikiquote les citations « Con ».On attribue à De Gaulle les réponse suivantes à « Mort aux cons ! » : « Vaste programme »[29] et « Lourde tâche »[30].
    « J'ai divisé la société en deux catégories : mes amis ou mes cons à moi et les cons des autres que je ne supporte pas », Michel Audiard[31].
    « Quand vous citez un texte con, n'oubliez pas le contexte », Jacques Prévert[32].
    « Il ne faut jamais prendre les gens pour des cons mais il ne faut pas oublier qu'ils le sont », Les publicitaires, Les Inconnus.
    « La mort c'est un peu comme la connerie. Le mort il ne sait pas qu’il est mort, ce sont les autres qui sont tristes. Pour le con c’est pareil… », Philippe Geluck[33].
    « Et toi, petit con, penses-tu que ce soit le monde, la famille, l'époque où te poser ? Pas encore là et déjà de mauvaises fréquentations ! », Daniel Pennac[34].
    « Si un con admet qu'il est con, c’est qu'il ne l'est pas vraiment. Or s'il ne l'est pas, et qu'il admet qu'il l'est, c'est qu'il est con quand même », Carali[35] .
    « Parfois, les cons sont utiles. Ils mettent en valeur », Jean-François Deniau[36].
    « Les cons ça ose tout, c'est même à ça qu'on les reconnaît », Michel Audiard[37].

    Notes [modifier]
    ↑ a  b  c  Entrée « con » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Entrée « connil, connin » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Entrée « lapin » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ a  b  Coney » sur Online Etymology Dictionary
    ↑ Entrée « coño » du Diccionario de la Real Academia Española
    ↑ Entrée « conho » sur Língua Portugesa On-Line
    ↑ Cunt: Etymology sur le site Cunt: A Cultural History, visité le 17 août 2006
    ↑ a  b  " Cunnus " sur Database query to Indo-European etymology
    ↑ a  b  c  " Cunt " sur Online Etymology Dictionary
    ↑ « *skerǝ- » sur Database query to Indo-European etymology.
    ↑ The Etymology of sexual slang, visité le 17 août 2006
    ↑ « déconner » dans le Dictionnaire érotique moderne de Delveau
    ↑ Entrée « connard, conneau, connaud, connos » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Noms de famille commençant par un C
    ↑ a  b  Le nom de famille Connart en Belgique et ailleurs
    ↑ Journal, 1885, Jules et Edmond de Goncourt
    ↑ « Censure » sur le site du Quid, visité le 17 août 2006
    ↑ Le parcours d'une femme éditeur, visité le 17 août 2006
    ↑ Les Sarthois célèbres sur http://www.sarthe.com évoque des « propos piquants » et la suspension
    ↑ Quand l’humour se marie à la politique…, Le Figaro du 23 mai 2006, rubrique « People et insolite » [lire en ligne]
    ↑ Il y a soixante ans, la libération de Paris…, archives de France 2, visitées le 18 août 2006
    ↑ , Le Nouvel Observateur du 3 août 2005
    ↑ Voir l'article du Monde du 31/08/06.
    ↑ Putain » sur le Dictionnaire d’argot et de français familier
    ↑ « Manon » dans Le dictionnaire marseillais — le parler massaliote de A à Z, site du Le Transbordeur de Marseille, visité en juillet 2006
    ↑ Recherche de « con comme » sur le Dictionnaire d'argot et de français familier
    ↑ a  b  c  Art du contrepet
    ↑ Joël Martin, Manuel de contrepet, l'art de décaler les sons, Albin Michel, 1986, Paris
    ↑ Mort aux cons : vaste programme !, webzine samizdat.net rubrique « feu à volonté », entrée du 4 janvier 2004
    ↑ Août 1944 : Libération de Paris, Stéphane Delogu (dir.), sur le site « Juin 1944 : Un vent de liberté »
    ↑ Michel Audiard, dans les Yeux de l’amour, film de Denys de La Patellière, script publié par Films Pomereu, 1959
    ↑ Entrée Jacques Prévert sur http://www.ninasiget.com
    ↑ Philippe Geluck, Le Chat, à préciser
    ↑ Daniel Pennac, Monsieur Malaussène, 1995
    ↑ Carali, Le Petit Psikopat Illustré
    ↑ À propos d'un préfet du Cher, nouvellement nommé suite à la victoire de la gauche en 1981, qui avait voulu interdire à J.F. Deniau (président du conseil général du Cher) de déposer une gerbe à l'occasion de l'inauguration d'un monument commémoratif de la Résistance dans le département. Gaston Defferre (alors ministre de l'Intérieur du gouvernement socialiste de Pierre Mauroy), indigné par l'attitude du préfet, avait proposé à Deniau de le « faire sauter ». Deniau l'en avait dissuadé, et s'était justifié par cette phrase (anecdote racontée dans Survivre, pp. 157-15.
    ↑ Michel Audiard, Les Tontons flingueurs, film de Georges Lautner (1963)

    Voir aussi [modifier]
    Voir « con » sur le Wiktionnaire.


    Liens internes [modifier]
    Insulte
    Misogynie

    Bibliographie [modifier]
    Le Con d’Irène (192, roman érotique de Louis Aragon
    Et le singe devint con : l'aurore de l'humanité (1972), de François Cavanna
    Les Cons (1973), roman policier de San-Antonio
    J'suis pas plus con qu'un autre (1976), texte écrit directement en français par Henry Miller.
    Les Deux Cons (1993), bande dessinée de Kafka
    Le Vrai Con maltais (2002), tome de la bande dessinée Le Poulpe, parodie du titre Le Faucon maltais
    Éloge de la connerie (2004), essai de Gouro Marco

    Filmographie [modifier]
    Comment réussir quand on est con et pleurnichard (1974), film de Michel Audiard
    Le Roi des cons (1981), film de Claude Confortès
    P’tit Con (1984), film de Gérard Lauzier
    Le Courage d’un con (1995), film de Tommy Boy
    Mémoires d’un jeune con (1996) film de Patrick Aurignac
    Le Dîner de cons (199, film de Francis Veber

    Musicographie [modifier]
    Requiem pour un Con chanson de Serge Gainsbourg dans le film Le Pacha (196 de Georges Lautner
    Le Trou du con (1995), morceau du groupe de fusion metal Lofofora
    P’tite conne, chanson de Renaud dédiée à la fille de Bulle Ogier, Pascale, morte d’une overdose
    Le Roi, chanson de Georges Brassens sur le roi des cons
    Le Blason, ode au corps féminin de Georges Brassens, s'étend sur le vocable de trois lettres
    Le temps ne fait rien à l’affaire, chanson de Georges Brassens sur le thème « Quand on est con, on est con »
    Celui d’Alice, chanson de Pierre Perret hommage au sens ancien du mot
    Petite conne du chanteur Roméo
    La joie des cons et Un con de progrès du groupe Les Malpolis
    Hé ben t'es con, chanson de Didier Super



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    Con
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    Le con est un mot français vulgaire qui désigne à l’origine le sexe de la femme. Au XXIe siècle, il s’utilise surtout comme une insulte destinée à une personne stupide, naïve ou désagréable, de même que ses dérivés « connard » et « connasse » qui se concentrent sur la dernière acception. Con a aussi un emploi impersonnel, souvent dépréciatif. Le mot connerie est formé sur le mot con.

    Sommaire [masquer]
    1 Étymologie
    1.1 Étymologie latine
    1.2 Lien avec leurs équivalents germaniques
    1.3 Mots dérivés
    2 Un mot tabou ?
    3 Usage contemporain et littéraire
    3.1 Le personnage du con
    3.2 Jeux sur la polysémie
    3.3 Usage politique et militaire
    3.4 Usages régionaux et expressions
    3.5 Contrepets connus
    4 Citations célèbres
    5 Notes
    6 Voir aussi
    6.1 Liens internes
    6.2 Bibliographie
    6.3 Filmographie
    6.4 Musicographie



    Étymologie [modifier]

    Étymologie latine [modifier]
    Con provient de l’étymon latin cunnus (vulve)[1]. Au Moyen Âge, les diminutifs connil et connin (latin cuniculus) désignaient le lapin ainsi que les conduits et tuyaux[2], pour être remplacé par le nom actuel de l’animal (de laperau) vers le XVe siècle en raison de l’usage persistant de l’acception vulgaire de con et connin[3], attestée dès le XIIe siècle dans le Roman de Renart[1]. On peut noter que le nom de l'animal a été conservé dans de nombreuses langues romanes : conejo en castillan, coniglio en italien, conill en catalan, coelho en portugais. Il a d’ailleurs été emprunté par l'anglais — ainsi qu’une partie importante des langues germaniques — via l'ancien français : coney, d’usage courant jusqu’au XIXe siècle[4]. En castillan, l’étymon cunnus a produit coño qui est l'équivalent de notre con moderne, en toutefois moins vulgaire[5] ; coney ou cony possède aujourd'hui cette acception en sus du sens animalier[4]. On notera que le portugais conho est un faux cognat ; dérivé cuneus, il n'a pas cette signification[6].

    Vers le XIXe siècle le vocable français prend un sens figuré injurieux et se met en place une construction adjectivale. L'emploi était alors misogyne, exploitant l'impuissance et la passivité du sexe féminin de l’imaginaire collectif. Aujourd'hui, l’absence fréquente d’accord en position d’attribut ou d’apposition (par ex. Elle est con.) rappelle l'origine nominale de l'expression, sans qu'il soit toutefois fait référence consciente à la vulve[1]. L'ancienne acception physiologique est aujourd'hui en voie d'obsolescence.


    Lien avec leurs équivalents germaniques [modifier]
    La parenté indo-européenne avec kut (néerlandais) et cunt (anglais) n'est pas établie[7].

    Cunnus provient en effet en proto-indo-européen soit de *kust- (intestin, rein, vessie)[8], soit de *skerǝ- (couper)[9] [10], soit de * (s)keu- (cacher)[11]. Les origines possibles de l’étymon germanique *kunton donnant cunt sont : *gwneH2/guneH2 (femme, cf. gynécologie, queen) soit *gen/gon (créer, devenir, cf. génétique, gamète) ou bien *geu- (creux, cavité)[8] [9] d'après la loi de Grimm. Toutefois certains relient le *kunton au latin cuneus (coin), un cognat possible de cunnus/con[9].


    Mots dérivés [modifier]
    On notera que le dérivé déconner avait jusqu'à la fin du XIXe siècle le sens premier de se retirer[12], sens qu'il a complètement perdu aujourd’hui. Son contraire enconner, signifiant pénétrer, composé sur le même mode qu'enculer, est aujourd’hui pratiquement désuet et réservé à la littérature érotique.

    Connard est formé par suffixation avec l’affixe péjoratif -ard mais il est possible que le mot ait été influencé par cornard ; il n'a, lui, qu'un sens uniquement figuré. Connasse, en revanche, désignait au départ et jusqu'au XXe siècle une prostituée de bas étage ou inexperte. Son sens figuré de femme sotte est attesté dès le XIXe[13]. Conneau et ses variantes graphiques connaud et connot, synonymes de connard, sont devenus obsolètes au cours du XXe siècle.

    Les autres dérivés modernes, utilisés dans le sens figuré uniquement sont : déconnage et déconne pour l'action de débiter ou faire des sottises, déconneur pour celui qui aime à les dire ou à les faire, connement en tant qu'adverbe et connerie pour chose stupide ou sans intérêt.

    Il est à noter que les patronymes Conne, Connard, Connart et variantes n'ont aucun rapport étymologique avec le mot con : en Europe continentale, ils proviennent du germanique con(hardt) signifiant « brave et dur » (à rapprocher du néerlandais koen, « courageux » et de l'anglais hard, « dur »)[14], [15] Chez les personnes d’origine irlandaise, Connard et Connart sont des dérivés de Connacht[15].


    Un mot tabou ? [modifier]
    Jusqu'aux débuts du XXe siècle le mot avait une connotation particulièrement vulgaire en particulier dans son acception physiologique ; il n’était employé dans des écrits publics que pour mieux enfoncer : « Ces mégères révolutionnaires, qui pissent à con béant sur les cadavres des gens qu’elles ont égorgés »[16]. La bassesse du vocable est toutefois déplorée par Jules Michelet qui indique :

    « C'est une impiété inepte d’avoir fait du mot con un terme bas, une injure. Le mépris de la faiblesse ? Mais nous sommes si heureux qu’elles soient faibles. C’est non seulement le propagateur de la nature, mais le conciliateur, le vrai fond de la vie sociale pour l’homme. »
    — Journal, 1887, Jules Michelet

    En 1928, Louis Aragon dut faire publier clandestinement Le Con d’Irène, un roman érotique, pour s'éviter les foudres de la censure. Ce n'est qu’en 1968 que Régine Deforges le republie sous le titre édulcoré Irène ; le livre est tout de même saisi pour son contenu érotique[17] [18].

    Dans son sens figuré, le mot se voit de plus en plus employé après la Seconde Guerre mondiale et apparaît dans des œuvres de nombreux écrivains comme Louis-Ferdinand Céline, Louis Aragon ou Raymond Queneau. Toutefois, le « Où que tu ailles, tu te feras piquer, eh con ! » lancé par le préfet de la Sarthe Jacques Gandouin à un preneur d’otages lui valut une suspension de la part du ministre de l'Intérieur Michel Poniatowski pour « attitude non conforme à celle que l’on attend d’un haut fonctionnaire »[19] : preuve que le substantif n’était pas encore bien accepté en 1975, malgré sa pertinence dans la situation.

    Aujourd'hui le mot peut être employé par un homme politique sans que cela fasse scandale — pourvu qu’il ne soit pas utilisé de manière insultante : le premier ministre français, Dominique de Villepin pourra dire en mars 2006 « Ils vont s’apercevoir que je suis assez con pour aller jusqu’au bout. » au sujet de la crise du contrat première embauche[20] sans que le vocabulaire utilisé ne gêne le moins du monde.

    On a même pu lire le mot (années 2000) dans le très sage Journal de Spirou[réf. nécessaire].


    Usage contemporain et littéraire [modifier]

    Le personnage du con [modifier]
    « On est toujours le con de quelqu'un. »
    — Expression populaire.

    Le mot jouit d'une grande popularité. Le personnage du con, celui que l’on moque et dont on veut se différencier, est omniprésent dans la littérature, la chanson ou la culture populaire françaises.

    On se souvient du méprisant « J'aime voir de mon balcon passer les cons » (Le Pornographe du phonographe), du descriptif « Quand on est con, on est con » (refrain du Temps ne fait rien à l’affaire) ou du répétitif « Avec mon bouquet de fleur/mon pistolet/etc. j’avais l'air d’un con, ma mère » (Marinette) de Georges Brassens. Le film Le Dîner de cons de Francis Veber, avec Thierry Lhermitte et Jacques Villeret, dépeint le personnage du con, dans le sens idiot, celui que l’on invite pour s'en gausser. L'expression roi des cons amplifie le sens du mot, elle est mise en musique par Georges Brassens dans Le Roi ; Renaud au contraire prétend qu'en cas d'abdication du roi des cons, « Il y aurait cinquante millions de prétendants » (c’est-à-dire tous les français) dans Hexagone.

    Une tradition estudiantine légendaire de l'École normale supérieure est de désigner le cuisinier ou l'intendant responsable d'une nourriture particulièrement exécrable de « Quel khon ». Il s'agit d'une cérémonie organisée au réfectoire par le cacique général (1er reçu au concours d'entrée de lettres classiques) :

    « Marjaurie, qui avait la voix ronde et chaude, énonca d'abord, amplement :
    — Messieurs, un Quel Khon au Pot !
    Puis :
    — Un, deux, trois. Alors, les deux syllabes rituelles, proférées par les cent cinquante jeunes hommes, chacune des deux avec la même force, et sur un rythme aussi lent qu'un pas de parade, « Quel... Khon ! » formèrent deux hurlements successifs ou plutôt deux énormes coups de gong, que continua un fracas de grosses assiettes de bistrot jetées à toute volée contre le sol ; bruit si nourri et si prolongé que même ceux qui avaient crié le plus fort se demandaient avec un rien d'anxiété combien durerait le délire de leur propre multitude. »
    — Jules Romains, Les Hommes de bonne volonté, livre 3, chapitre 3

    Le con est aussi le ressortissant d'un pays étranger que l'on raille dans les blagues à caractère raciste ou xénophobe : en France, les blagues belges visent les voisins wallons, en Amérique latine, les Galiciens (les Espagnols par synecdoque) sont vus comme des cons (pendejos).


    Jeux sur la polysémie [modifier]
    Certains ont utilisé à des fins poétiques la polysémie du mot. Georges Brassens ne s'est pas fait prier, avec Le Blason, une ode au sexe de la femme. Il déclare déplorer la bassesse avec laquelle ses contemporains désignent « cet incomparable instrument de bonheur » :

    Mais le pire de tous est un petit vocable
    De trois lettres pas plus, familier, coutumier
    […]
    Honte à celui-là qui, par dépit, par gageure,
    Dota du même terme en son fiel venimeux
    Ce grand ami de l’homme et la cinglante injure
    Celui-là, c’est probable, en était un fameux.
    […]
    La male peste soit de cette homonymie !
    C'est injuste, Madame, et c'est désobligeant
    Que ce morceau de roi de votre anatomie
    Porte le même nom qu'une foule de gens.

    Pierre Perret n’est pas en reste avec Celui d’Alice (1974) :

    Si je me réfère
    À mon dictionnaire
    Il est temps de faire
    La définition
    De ce mot espiègle
    Qui échappe à la règle
    Plus noble qu’un aigle
    Dans sa condition
    Ce mot vous le dites
    Censeurs hypocrites
    Établissez vite
    Son vrai sens profond
    Car si on l’ausculte
    Au lieu d’une insulte
    On peut faire un culte
    Du joli mot con



    Usage politique et militaire [modifier]
    « Mort aux cons ! » est un slogan du jargon militaire utilisé pour stigmatiser l’ennemi. En 1944, le capitaine Raymond Dronne des Forces françaises libres (9e compagnie de combat du Régiment de marche du Tchad puis 2e Division Blindée) baptise sa jeep « mort aux cons » [21], expression à laquelle De Gaulle aurait répondu « Vaste programme ! »

    Aujourd’hui, le slogan est fréquemment utilisé par les milieux d'extrême gauche ou alternatifs pour désigner l'ennemi à abattre. Par exemple, un collectif de graffiteurs se fait appeler MAC, acronyme de « Mort aux cons ». Le chanteur Renaud chante la vie d'un personnage anarchiste dans ces termes : « N'empêche que Mort aux cons dans la cage d’escalier, c'est moi qui l’ai marqué, c’est vous dire si j'ai raison ! » (Dans mon HLM). Interpellé lors d’un meeting en 1968, De Gaulle aurait répliqué : « Vaste programme, en effet ! ». À cette époque, le con du gauchiste était celui qui rentrait dans le cadre du système : « Élections, piège à cons ». L'ennemi peut être de l’autre côté de l'échiquier : le directeur de publication du site internet des Jeunesses identitaires (affiliées au Bloc identitaire) est passé en jugement pour diffamation dont certains termes étaient « Vieux con de gauche, ça se soigne, docteur ? » [22]. En 1979, suite à un article de Michel Droit dans le Figaro dénonçant la version reggae de la Marseillaise composée par Serge Gainsbourg (Aux armes et cætera), celui-ci fit circuler un mot qui passa à la postérité : « On a pas le con d'être aussi Droit »[23].


    Usages régionaux et expressions [modifier]
    Dans le Sud de la France, en particulier à Toulouse où il se prononce [cõ ͊ŋ], con ou son dérivé bouducon est utilisé de manière impersonnelle comme interjection. Il est utilisé fréquemment dans le registre familier en début ou fin de phrase, à l'instar de putain ou putain con. On résume souvent : « Putain, con, c'est la ponctuation. »[24].

    À Marseille, l'interpellation « Oh! Con! » est utilisé de manière non injurieuse entre amis ou collègues. Certaines expressions composées avec con, comme les plus connues Le con de ta/sa mère !, Le con de ta/sa race ! et Le con de Manon, peuvent s'y employer de manière exclamative, en l'absence de personne à injurier[25]. (Bien sûr certaines d'entre elles conservent un emploi injurieux, comme les deux premières précédemment citées [réf. nécessaire]). On remarquera le parallélisme avec les expressions du genre enculé de ta race ou de ta mère dans lequel la race ou la mère sont des compléments sans signification réelle, uniquement destinés à renforcer l'expression.

    Dans son sens figuré, le vocable a perdu une grande partie de sa force, dans le registre familier du moins. Aussi un grand nombre d'expressions le renforcent-elles par le biais d'une comparaison avec un objet, un animal ou une situation symbolisant la bêtise : con comme un balai, con comme la lune, con comme ses pieds, con comme un comptoir sans verre, con comme un bol, con comme un jeune chien, con comme une valise sans poignée (expression chère à Jacques Chirac), [26]. À cette fin, il est souvent affublé d’un adjectif : gros con, sale con, petit con, pauvre con ou vieux con.


    Contrepets connus [modifier]
    L'art de la contrepèterie fait souvent intervenir le vocable, dans son sens premier, ou ses dérivés. Les plus connus sont les contrepets suivants :

    « À Beaumont-le-Vicomte », François Rabelais[27]
    « Une belle thèse avec des bons côtés », Luc Étienne[27]
    « Ce bond est digne d'un comanche », Ahmédée et Lharidelle[27]
    Conan le Barbare, titre de film contenant un contrepet involontaire
    « Sur l'Album de la Comtesse », titre de la rubrique de contrepets du Canard enchaîné
    « L'art de décaler les sons », définition autoréférente de la contrepèterie et titre d'un ouvrage sur le sujet[28]

    Citations célèbres [modifier]
    Voir aussi sur Wikiquote les citations « Con ».On attribue à De Gaulle les réponse suivantes à « Mort aux cons ! » : « Vaste programme »[29] et « Lourde tâche »[30].
    « J'ai divisé la société en deux catégories : mes amis ou mes cons à moi et les cons des autres que je ne supporte pas », Michel Audiard[31].
    « Quand vous citez un texte con, n'oubliez pas le contexte », Jacques Prévert[32].
    « Il ne faut jamais prendre les gens pour des cons mais il ne faut pas oublier qu'ils le sont », Les publicitaires, Les Inconnus.
    « La mort c'est un peu comme la connerie. Le mort il ne sait pas qu’il est mort, ce sont les autres qui sont tristes. Pour le con c’est pareil… », Philippe Geluck[33].
    « Et toi, petit con, penses-tu que ce soit le monde, la famille, l'époque où te poser ? Pas encore là et déjà de mauvaises fréquentations ! », Daniel Pennac[34].
    « Si un con admet qu'il est con, c’est qu'il ne l'est pas vraiment. Or s'il ne l'est pas, et qu'il admet qu'il l'est, c'est qu'il est con quand même », Carali[35] .
    « Parfois, les cons sont utiles. Ils mettent en valeur », Jean-François Deniau[36].
    « Les cons ça ose tout, c'est même à ça qu'on les reconnaît », Michel Audiard[37].

    Notes [modifier]
    ↑ a  b  c  Entrée « con » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Entrée « connil, connin » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Entrée « lapin » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ a  b  Coney » sur Online Etymology Dictionary
    ↑ Entrée « coño » du Diccionario de la Real Academia Española
    ↑ Entrée « conho » sur Língua Portugesa On-Line
    ↑ Cunt: Etymology sur le site Cunt: A Cultural History, visité le 17 août 2006
    ↑ a  b  " Cunnus " sur Database query to Indo-European etymology
    ↑ a  b  c  " Cunt " sur Online Etymology Dictionary
    ↑ « *skerǝ- » sur Database query to Indo-European etymology.
    ↑ The Etymology of sexual slang, visité le 17 août 2006
    ↑ « déconner » dans le Dictionnaire érotique moderne de Delveau
    ↑ Entrée « connard, conneau, connaud, connos » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Noms de famille commençant par un C
    ↑ a  b  Le nom de famille Connart en Belgique et ailleurs
    ↑ Journal, 1885, Jules et Edmond de Goncourt
    ↑ « Censure » sur le site du Quid, visité le 17 août 2006
    ↑ Le parcours d'une femme éditeur, visité le 17 août 2006
    ↑ Les Sarthois célèbres sur http://www.sarthe.com évoque des « propos piquants » et la suspension
    ↑ Quand l’humour se marie à la politique…, Le Figaro du 23 mai 2006, rubrique « People et insolite » [lire en ligne]
    ↑ Il y a soixante ans, la libération de Paris…, archives de France 2, visitées le 18 août 2006
    ↑ , Le Nouvel Observateur du 3 août 2005
    ↑ Voir l'article du Monde du 31/08/06.
    ↑ Putain » sur le Dictionnaire d’argot et de français familier
    ↑ « Manon » dans Le dictionnaire marseillais — le parler massaliote de A à Z, site du Le Transbordeur de Marseille, visité en juillet 2006
    ↑ Recherche de « con comme » sur le Dictionnaire d'argot et de français familier
    ↑ a  b  c  Art du contrepet
    ↑ Joël Martin, Manuel de contrepet, l'art de décaler les sons, Albin Michel, 1986, Paris
    ↑ Mort aux cons : vaste programme !, webzine samizdat.net rubrique « feu à volonté », entrée du 4 janvier 2004
    ↑ Août 1944 : Libération de Paris, Stéphane Delogu (dir.), sur le site « Juin 1944 : Un vent de liberté »
    ↑ Michel Audiard, dans les Yeux de l’amour, film de Denys de La Patellière, script publié par Films Pomereu, 1959
    ↑ Entrée Jacques Prévert sur http://www.ninasiget.com
    ↑ Philippe Geluck, Le Chat, à préciser
    ↑ Daniel Pennac, Monsieur Malaussène, 1995
    ↑ Carali, Le Petit Psikopat Illustré
    ↑ À propos d'un préfet du Cher, nouvellement nommé suite à la victoire de la gauche en 1981, qui avait voulu interdire à J.F. Deniau (président du conseil général du Cher) de déposer une gerbe à l'occasion de l'inauguration d'un monument commémoratif de la Résistance dans le département. Gaston Defferre (alors ministre de l'Intérieur du gouvernement socialiste de Pierre Mauroy), indigné par l'attitude du préfet, avait proposé à Deniau de le « faire sauter ». Deniau l'en avait dissuadé, et s'était justifié par cette phrase (anecdote racontée dans Survivre, pp. 157-15.
    ↑ Michel Audiard, Les Tontons flingueurs, film de Georges Lautner (1963)

    Voir aussi [modifier]
    Voir « con » sur le Wiktionnaire.


    Liens internes [modifier]
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    Bibliographie [modifier]
    Le Con d’Irène (192, roman érotique de Louis Aragon
    Et le singe devint con : l'aurore de l'humanité (1972), de François Cavanna
    Les Cons (1973), roman policier de San-Antonio
    J'suis pas plus con qu'un autre (1976), texte écrit directement en français par Henry Miller.
    Les Deux Cons (1993), bande dessinée de Kafka
    Le Vrai Con maltais (2002), tome de la bande dessinée Le Poulpe, parodie du titre Le Faucon maltais
    Éloge de la connerie (2004), essai de Gouro Marco

    Filmographie [modifier]
    Comment réussir quand on est con et pleurnichard (1974), film de Michel Audiard
    Le Roi des cons (1981), film de Claude Confortès
    P’tit Con (1984), film de Gérard Lauzier
    Le Courage d’un con (1995), film de Tommy Boy
    Mémoires d’un jeune con (1996) film de Patrick Aurignac
    Le Dîner de cons (199, film de Francis Veber

    Musicographie [modifier]
    Requiem pour un Con chanson de Serge Gainsbourg dans le film Le Pacha (196 de Georges Lautner
    Le Trou du con (1995), morceau du groupe de fusion metal Lofofora
    P’tite conne, chanson de Renaud dédiée à la fille de Bulle Ogier, Pascale, morte d’une overdose
    Le Roi, chanson de Georges Brassens sur le roi des cons
    Le Blason, ode au corps féminin de Georges Brassens, s'étend sur le vocable de trois lettres
    Le temps ne fait rien à l’affaire, chanson de Georges Brassens sur le thème « Quand on est con, on est con »
    Celui d’Alice, chanson de Pierre Perret hommage au sens ancien du mot
    Petite conne du chanteur Roméo
    La joie des cons et Un con de progrès du groupe Les Malpolis
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    Le con est un mot français vulgaire qui désigne à l’origine le sexe de la femme. Au XXIe siècle, il s’utilise surtout comme une insulte destinée à une personne stupide, naïve ou désagréable, de même que ses dérivés « connard » et « connasse » qui se concentrent sur la dernière acception. Con a aussi un emploi impersonnel, souvent dépréciatif. Le mot connerie est formé sur le mot con.

    Sommaire [masquer]
    1 Étymologie
    1.1 Étymologie latine
    1.2 Lien avec leurs équivalents germaniques
    1.3 Mots dérivés
    2 Un mot tabou ?
    3 Usage contemporain et littéraire
    3.1 Le personnage du con
    3.2 Jeux sur la polysémie
    3.3 Usage politique et militaire
    3.4 Usages régionaux et expressions
    3.5 Contrepets connus
    4 Citations célèbres
    5 Notes
    6 Voir aussi
    6.1 Liens internes
    6.2 Bibliographie
    6.3 Filmographie
    6.4 Musicographie



    Étymologie [modifier]

    Étymologie latine [modifier]
    Con provient de l’étymon latin cunnus (vulve)[1]. Au Moyen Âge, les diminutifs connil et connin (latin cuniculus) désignaient le lapin ainsi que les conduits et tuyaux[2], pour être remplacé par le nom actuel de l’animal (de laperau) vers le XVe siècle en raison de l’usage persistant de l’acception vulgaire de con et connin[3], attestée dès le XIIe siècle dans le Roman de Renart[1]. On peut noter que le nom de l'animal a été conservé dans de nombreuses langues romanes : conejo en castillan, coniglio en italien, conill en catalan, coelho en portugais. Il a d’ailleurs été emprunté par l'anglais — ainsi qu’une partie importante des langues germaniques — via l'ancien français : coney, d’usage courant jusqu’au XIXe siècle[4]. En castillan, l’étymon cunnus a produit coño qui est l'équivalent de notre con moderne, en toutefois moins vulgaire[5] ; coney ou cony possède aujourd'hui cette acception en sus du sens animalier[4]. On notera que le portugais conho est un faux cognat ; dérivé cuneus, il n'a pas cette signification[6].

    Vers le XIXe siècle le vocable français prend un sens figuré injurieux et se met en place une construction adjectivale. L'emploi était alors misogyne, exploitant l'impuissance et la passivité du sexe féminin de l’imaginaire collectif. Aujourd'hui, l’absence fréquente d’accord en position d’attribut ou d’apposition (par ex. Elle est con.) rappelle l'origine nominale de l'expression, sans qu'il soit toutefois fait référence consciente à la vulve[1]. L'ancienne acception physiologique est aujourd'hui en voie d'obsolescence.


    Lien avec leurs équivalents germaniques [modifier]
    La parenté indo-européenne avec kut (néerlandais) et cunt (anglais) n'est pas établie[7].

    Cunnus provient en effet en proto-indo-européen soit de *kust- (intestin, rein, vessie)[8], soit de *skerǝ- (couper)[9] [10], soit de * (s)keu- (cacher)[11]. Les origines possibles de l’étymon germanique *kunton donnant cunt sont : *gwneH2/guneH2 (femme, cf. gynécologie, queen) soit *gen/gon (créer, devenir, cf. génétique, gamète) ou bien *geu- (creux, cavité)[8] [9] d'après la loi de Grimm. Toutefois certains relient le *kunton au latin cuneus (coin), un cognat possible de cunnus/con[9].


    Mots dérivés [modifier]
    On notera que le dérivé déconner avait jusqu'à la fin du XIXe siècle le sens premier de se retirer[12], sens qu'il a complètement perdu aujourd’hui. Son contraire enconner, signifiant pénétrer, composé sur le même mode qu'enculer, est aujourd’hui pratiquement désuet et réservé à la littérature érotique.

    Connard est formé par suffixation avec l’affixe péjoratif -ard mais il est possible que le mot ait été influencé par cornard ; il n'a, lui, qu'un sens uniquement figuré. Connasse, en revanche, désignait au départ et jusqu'au XXe siècle une prostituée de bas étage ou inexperte. Son sens figuré de femme sotte est attesté dès le XIXe[13]. Conneau et ses variantes graphiques connaud et connot, synonymes de connard, sont devenus obsolètes au cours du XXe siècle.

    Les autres dérivés modernes, utilisés dans le sens figuré uniquement sont : déconnage et déconne pour l'action de débiter ou faire des sottises, déconneur pour celui qui aime à les dire ou à les faire, connement en tant qu'adverbe et connerie pour chose stupide ou sans intérêt.

    Il est à noter que les patronymes Conne, Connard, Connart et variantes n'ont aucun rapport étymologique avec le mot con : en Europe continentale, ils proviennent du germanique con(hardt) signifiant « brave et dur » (à rapprocher du néerlandais koen, « courageux » et de l'anglais hard, « dur »)[14], [15] Chez les personnes d’origine irlandaise, Connard et Connart sont des dérivés de Connacht[15].


    Un mot tabou ? [modifier]
    Jusqu'aux débuts du XXe siècle le mot avait une connotation particulièrement vulgaire en particulier dans son acception physiologique ; il n’était employé dans des écrits publics que pour mieux enfoncer : « Ces mégères révolutionnaires, qui pissent à con béant sur les cadavres des gens qu’elles ont égorgés »[16]. La bassesse du vocable est toutefois déplorée par Jules Michelet qui indique :

    « C'est une impiété inepte d’avoir fait du mot con un terme bas, une injure. Le mépris de la faiblesse ? Mais nous sommes si heureux qu’elles soient faibles. C’est non seulement le propagateur de la nature, mais le conciliateur, le vrai fond de la vie sociale pour l’homme. »
    — Journal, 1887, Jules Michelet

    En 1928, Louis Aragon dut faire publier clandestinement Le Con d’Irène, un roman érotique, pour s'éviter les foudres de la censure. Ce n'est qu’en 1968 que Régine Deforges le republie sous le titre édulcoré Irène ; le livre est tout de même saisi pour son contenu érotique[17] [18].

    Dans son sens figuré, le mot se voit de plus en plus employé après la Seconde Guerre mondiale et apparaît dans des œuvres de nombreux écrivains comme Louis-Ferdinand Céline, Louis Aragon ou Raymond Queneau. Toutefois, le « Où que tu ailles, tu te feras piquer, eh con ! » lancé par le préfet de la Sarthe Jacques Gandouin à un preneur d’otages lui valut une suspension de la part du ministre de l'Intérieur Michel Poniatowski pour « attitude non conforme à celle que l’on attend d’un haut fonctionnaire »[19] : preuve que le substantif n’était pas encore bien accepté en 1975, malgré sa pertinence dans la situation.

    Aujourd'hui le mot peut être employé par un homme politique sans que cela fasse scandale — pourvu qu’il ne soit pas utilisé de manière insultante : le premier ministre français, Dominique de Villepin pourra dire en mars 2006 « Ils vont s’apercevoir que je suis assez con pour aller jusqu’au bout. » au sujet de la crise du contrat première embauche[20] sans que le vocabulaire utilisé ne gêne le moins du monde.

    On a même pu lire le mot (années 2000) dans le très sage Journal de Spirou[réf. nécessaire].


    Usage contemporain et littéraire [modifier]

    Le personnage du con [modifier]
    « On est toujours le con de quelqu'un. »
    — Expression populaire.

    Le mot jouit d'une grande popularité. Le personnage du con, celui que l’on moque et dont on veut se différencier, est omniprésent dans la littérature, la chanson ou la culture populaire françaises.

    On se souvient du méprisant « J'aime voir de mon balcon passer les cons » (Le Pornographe du phonographe), du descriptif « Quand on est con, on est con » (refrain du Temps ne fait rien à l’affaire) ou du répétitif « Avec mon bouquet de fleur/mon pistolet/etc. j’avais l'air d’un con, ma mère » (Marinette) de Georges Brassens. Le film Le Dîner de cons de Francis Veber, avec Thierry Lhermitte et Jacques Villeret, dépeint le personnage du con, dans le sens idiot, celui que l’on invite pour s'en gausser. L'expression roi des cons amplifie le sens du mot, elle est mise en musique par Georges Brassens dans Le Roi ; Renaud au contraire prétend qu'en cas d'abdication du roi des cons, « Il y aurait cinquante millions de prétendants » (c’est-à-dire tous les français) dans Hexagone.

    Une tradition estudiantine légendaire de l'École normale supérieure est de désigner le cuisinier ou l'intendant responsable d'une nourriture particulièrement exécrable de « Quel khon ». Il s'agit d'une cérémonie organisée au réfectoire par le cacique général (1er reçu au concours d'entrée de lettres classiques) :

    « Marjaurie, qui avait la voix ronde et chaude, énonca d'abord, amplement :
    — Messieurs, un Quel Khon au Pot !
    Puis :
    — Un, deux, trois. Alors, les deux syllabes rituelles, proférées par les cent cinquante jeunes hommes, chacune des deux avec la même force, et sur un rythme aussi lent qu'un pas de parade, « Quel... Khon ! » formèrent deux hurlements successifs ou plutôt deux énormes coups de gong, que continua un fracas de grosses assiettes de bistrot jetées à toute volée contre le sol ; bruit si nourri et si prolongé que même ceux qui avaient crié le plus fort se demandaient avec un rien d'anxiété combien durerait le délire de leur propre multitude. »
    — Jules Romains, Les Hommes de bonne volonté, livre 3, chapitre 3

    Le con est aussi le ressortissant d'un pays étranger que l'on raille dans les blagues à caractère raciste ou xénophobe : en France, les blagues belges visent les voisins wallons, en Amérique latine, les Galiciens (les Espagnols par synecdoque) sont vus comme des cons (pendejos).


    Jeux sur la polysémie [modifier]
    Certains ont utilisé à des fins poétiques la polysémie du mot. Georges Brassens ne s'est pas fait prier, avec Le Blason, une ode au sexe de la femme. Il déclare déplorer la bassesse avec laquelle ses contemporains désignent « cet incomparable instrument de bonheur » :

    Mais le pire de tous est un petit vocable
    De trois lettres pas plus, familier, coutumier
    […]
    Honte à celui-là qui, par dépit, par gageure,
    Dota du même terme en son fiel venimeux
    Ce grand ami de l’homme et la cinglante injure
    Celui-là, c’est probable, en était un fameux.
    […]
    La male peste soit de cette homonymie !
    C'est injuste, Madame, et c'est désobligeant
    Que ce morceau de roi de votre anatomie
    Porte le même nom qu'une foule de gens.

    Pierre Perret n’est pas en reste avec Celui d’Alice (1974) :

    Si je me réfère
    À mon dictionnaire
    Il est temps de faire
    La définition
    De ce mot espiègle
    Qui échappe à la règle
    Plus noble qu’un aigle
    Dans sa condition
    Ce mot vous le dites
    Censeurs hypocrites
    Établissez vite
    Son vrai sens profond
    Car si on l’ausculte
    Au lieu d’une insulte
    On peut faire un culte
    Du joli mot con



    Usage politique et militaire [modifier]
    « Mort aux cons ! » est un slogan du jargon militaire utilisé pour stigmatiser l’ennemi. En 1944, le capitaine Raymond Dronne des Forces françaises libres (9e compagnie de combat du Régiment de marche du Tchad puis 2e Division Blindée) baptise sa jeep « mort aux cons » [21], expression à laquelle De Gaulle aurait répondu « Vaste programme ! »

    Aujourd’hui, le slogan est fréquemment utilisé par les milieux d'extrême gauche ou alternatifs pour désigner l'ennemi à abattre. Par exemple, un collectif de graffiteurs se fait appeler MAC, acronyme de « Mort aux cons ». Le chanteur Renaud chante la vie d'un personnage anarchiste dans ces termes : « N'empêche que Mort aux cons dans la cage d’escalier, c'est moi qui l’ai marqué, c’est vous dire si j'ai raison ! » (Dans mon HLM). Interpellé lors d’un meeting en 1968, De Gaulle aurait répliqué : « Vaste programme, en effet ! ». À cette époque, le con du gauchiste était celui qui rentrait dans le cadre du système : « Élections, piège à cons ». L'ennemi peut être de l’autre côté de l'échiquier : le directeur de publication du site internet des Jeunesses identitaires (affiliées au Bloc identitaire) est passé en jugement pour diffamation dont certains termes étaient « Vieux con de gauche, ça se soigne, docteur ? » [22]. En 1979, suite à un article de Michel Droit dans le Figaro dénonçant la version reggae de la Marseillaise composée par Serge Gainsbourg (Aux armes et cætera), celui-ci fit circuler un mot qui passa à la postérité : « On a pas le con d'être aussi Droit »[23].


    Usages régionaux et expressions [modifier]
    Dans le Sud de la France, en particulier à Toulouse où il se prononce [cõ ͊ŋ], con ou son dérivé bouducon est utilisé de manière impersonnelle comme interjection. Il est utilisé fréquemment dans le registre familier en début ou fin de phrase, à l'instar de putain ou putain con. On résume souvent : « Putain, con, c'est la ponctuation. »[24].

    À Marseille, l'interpellation « Oh! Con! » est utilisé de manière non injurieuse entre amis ou collègues. Certaines expressions composées avec con, comme les plus connues Le con de ta/sa mère !, Le con de ta/sa race ! et Le con de Manon, peuvent s'y employer de manière exclamative, en l'absence de personne à injurier[25]. (Bien sûr certaines d'entre elles conservent un emploi injurieux, comme les deux premières précédemment citées [réf. nécessaire]). On remarquera le parallélisme avec les expressions du genre enculé de ta race ou de ta mère dans lequel la race ou la mère sont des compléments sans signification réelle, uniquement destinés à renforcer l'expression.

    Dans son sens figuré, le vocable a perdu une grande partie de sa force, dans le registre familier du moins. Aussi un grand nombre d'expressions le renforcent-elles par le biais d'une comparaison avec un objet, un animal ou une situation symbolisant la bêtise : con comme un balai, con comme la lune, con comme ses pieds, con comme un comptoir sans verre, con comme un bol, con comme un jeune chien, con comme une valise sans poignée (expression chère à Jacques Chirac), [26]. À cette fin, il est souvent affublé d’un adjectif : gros con, sale con, petit con, pauvre con ou vieux con.


    Contrepets connus [modifier]
    L'art de la contrepèterie fait souvent intervenir le vocable, dans son sens premier, ou ses dérivés. Les plus connus sont les contrepets suivants :

    « À Beaumont-le-Vicomte », François Rabelais[27]
    « Une belle thèse avec des bons côtés », Luc Étienne[27]
    « Ce bond est digne d'un comanche », Ahmédée et Lharidelle[27]
    Conan le Barbare, titre de film contenant un contrepet involontaire
    « Sur l'Album de la Comtesse », titre de la rubrique de contrepets du Canard enchaîné
    « L'art de décaler les sons », définition autoréférente de la contrepèterie et titre d'un ouvrage sur le sujet[28]

    Citations célèbres [modifier]
    Voir aussi sur Wikiquote les citations « Con ».On attribue à De Gaulle les réponse suivantes à « Mort aux cons ! » : « Vaste programme »[29] et « Lourde tâche »[30].
    « J'ai divisé la société en deux catégories : mes amis ou mes cons à moi et les cons des autres que je ne supporte pas », Michel Audiard[31].
    « Quand vous citez un texte con, n'oubliez pas le contexte », Jacques Prévert[32].
    « Il ne faut jamais prendre les gens pour des cons mais il ne faut pas oublier qu'ils le sont », Les publicitaires, Les Inconnus.
    « La mort c'est un peu comme la connerie. Le mort il ne sait pas qu’il est mort, ce sont les autres qui sont tristes. Pour le con c’est pareil… », Philippe Geluck[33].
    « Et toi, petit con, penses-tu que ce soit le monde, la famille, l'époque où te poser ? Pas encore là et déjà de mauvaises fréquentations ! », Daniel Pennac[34].
    « Si un con admet qu'il est con, c’est qu'il ne l'est pas vraiment. Or s'il ne l'est pas, et qu'il admet qu'il l'est, c'est qu'il est con quand même », Carali[35] .
    « Parfois, les cons sont utiles. Ils mettent en valeur », Jean-François Deniau[36].
    « Les cons ça ose tout, c'est même à ça qu'on les reconnaît », Michel Audiard[37].

    Notes [modifier]
    ↑ a  b  c  Entrée « con » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Entrée « connil, connin » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Entrée « lapin » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ a  b  Coney » sur Online Etymology Dictionary
    ↑ Entrée « coño » du Diccionario de la Real Academia Española
    ↑ Entrée « conho » sur Língua Portugesa On-Line
    ↑ Cunt: Etymology sur le site Cunt: A Cultural History, visité le 17 août 2006
    ↑ a  b  " Cunnus " sur Database query to Indo-European etymology
    ↑ a  b  c  " Cunt " sur Online Etymology Dictionary
    ↑ « *skerǝ- » sur Database query to Indo-European etymology.
    ↑ The Etymology of sexual slang, visité le 17 août 2006
    ↑ « déconner » dans le Dictionnaire érotique moderne de Delveau
    ↑ Entrée « connard, conneau, connaud, connos » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Noms de famille commençant par un C
    ↑ a  b  Le nom de famille Connart en Belgique et ailleurs
    ↑ Journal, 1885, Jules et Edmond de Goncourt
    ↑ « Censure » sur le site du Quid, visité le 17 août 2006
    ↑ Le parcours d'une femme éditeur, visité le 17 août 2006
    ↑ Les Sarthois célèbres sur http://www.sarthe.com évoque des « propos piquants » et la suspension
    ↑ Quand l’humour se marie à la politique…, Le Figaro du 23 mai 2006, rubrique « People et insolite » [lire en ligne]
    ↑ Il y a soixante ans, la libération de Paris…, archives de France 2, visitées le 18 août 2006
    ↑ , Le Nouvel Observateur du 3 août 2005
    ↑ Voir l'article du Monde du 31/08/06.
    ↑ Putain » sur le Dictionnaire d’argot et de français familier
    ↑ « Manon » dans Le dictionnaire marseillais — le parler massaliote de A à Z, site du Le Transbordeur de Marseille, visité en juillet 2006
    ↑ Recherche de « con comme » sur le Dictionnaire d'argot et de français familier
    ↑ a  b  c  Art du contrepet
    ↑ Joël Martin, Manuel de contrepet, l'art de décaler les sons, Albin Michel, 1986, Paris
    ↑ Mort aux cons : vaste programme !, webzine samizdat.net rubrique « feu à volonté », entrée du 4 janvier 2004
    ↑ Août 1944 : Libération de Paris, Stéphane Delogu (dir.), sur le site « Juin 1944 : Un vent de liberté »
    ↑ Michel Audiard, dans les Yeux de l’amour, film de Denys de La Patellière, script publié par Films Pomereu, 1959
    ↑ Entrée Jacques Prévert sur http://www.ninasiget.com
    ↑ Philippe Geluck, Le Chat, à préciser
    ↑ Daniel Pennac, Monsieur Malaussène, 1995
    ↑ Carali, Le Petit Psikopat Illustré
    ↑ À propos d'un préfet du Cher, nouvellement nommé suite à la victoire de la gauche en 1981, qui avait voulu interdire à J.F. Deniau (président du conseil général du Cher) de déposer une gerbe à l'occasion de l'inauguration d'un monument commémoratif de la Résistance dans le département. Gaston Defferre (alors ministre de l'Intérieur du gouvernement socialiste de Pierre Mauroy), indigné par l'attitude du préfet, avait proposé à Deniau de le « faire sauter ». Deniau l'en avait dissuadé, et s'était justifié par cette phrase (anecdote racontée dans Survivre, pp. 157-15.
    ↑ Michel Audiard, Les Tontons flingueurs, film de Georges Lautner (1963)

    Voir aussi [modifier]
    Voir « con » sur le Wiktionnaire.


    Liens internes [modifier]
    Insulte
    Misogynie

    Bibliographie [modifier]
    Le Con d’Irène (192, roman érotique de Louis Aragon
    Et le singe devint con : l'aurore de l'humanité (1972), de François Cavanna
    Les Cons (1973), roman policier de San-Antonio
    J'suis pas plus con qu'un autre (1976), texte écrit directement en français par Henry Miller.
    Les Deux Cons (1993), bande dessinée de Kafka
    Le Vrai Con maltais (2002), tome de la bande dessinée Le Poulpe, parodie du titre Le Faucon maltais
    Éloge de la connerie (2004), essai de Gouro Marco

    Filmographie [modifier]
    Comment réussir quand on est con et pleurnichard (1974), film de Michel Audiard
    Le Roi des cons (1981), film de Claude Confortès
    P’tit Con (1984), film de Gérard Lauzier
    Le Courage d’un con (1995), film de Tommy Boy
    Mémoires d’un jeune con (1996) film de Patrick Aurignac
    Le Dîner de cons (199, film de Francis Veber

    Musicographie [modifier]
    Requiem pour un Con chanson de Serge Gainsbourg dans le film Le Pacha (196 de Georges Lautner
    Le Trou du con (1995), morceau du groupe de fusion metal Lofofora
    P’tite conne, chanson de Renaud dédiée à la fille de Bulle Ogier, Pascale, morte d’une overdose
    Le Roi, chanson de Georges Brassens sur le roi des cons
    Le Blason, ode au corps féminin de Georges Brassens, s'étend sur le vocable de trois lettres
    Le temps ne fait rien à l’affaire, chanson de Georges Brassens sur le thème « Quand on est con, on est con »
    Celui d’Alice, chanson de Pierre Perret hommage au sens ancien du mot
    Petite conne du chanteur Roméo
    La joie des cons et Un con de progrès du groupe Les Malpolis
    Hé ben t'es con, chanson de Didier Super



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    Sommaire [masquer]
    1 Étymologie
    1.1 Étymologie latine
    1.2 Lien avec leurs équivalents germaniques
    1.3 Mots dérivés
    2 Un mot tabou ?
    3 Usage contemporain et littéraire
    3.1 Le personnage du con
    3.2 Jeux sur la polysémie
    3.3 Usage politique et militaire
    3.4 Usages régionaux et expressions
    3.5 Contrepets connus
    4 Citations célèbres
    5 Notes
    6 Voir aussi
    6.1 Liens internes
    6.2 Bibliographie
    6.3 Filmographie
    6.4 Musicographie



    Étymologie [modifier]

    Étymologie latine [modifier]
    Con provient de l’étymon latin cunnus (vulve)[1]. Au Moyen Âge, les diminutifs connil et connin (latin cuniculus) désignaient le lapin ainsi que les conduits et tuyaux[2], pour être remplacé par le nom actuel de l’animal (de laperau) vers le XVe siècle en raison de l’usage persistant de l’acception vulgaire de con et connin[3], attestée dès le XIIe siècle dans le Roman de Renart[1]. On peut noter que le nom de l'animal a été conservé dans de nombreuses langues romanes : conejo en castillan, coniglio en italien, conill en catalan, coelho en portugais. Il a d’ailleurs été emprunté par l'anglais — ainsi qu’une partie importante des langues germaniques — via l'ancien français : coney, d’usage courant jusqu’au XIXe siècle[4]. En castillan, l’étymon cunnus a produit coño qui est l'équivalent de notre con moderne, en toutefois moins vulgaire[5] ; coney ou cony possède aujourd'hui cette acception en sus du sens animalier[4]. On notera que le portugais conho est un faux cognat ; dérivé cuneus, il n'a pas cette signification[6].

    Vers le XIXe siècle le vocable français prend un sens figuré injurieux et se met en place une construction adjectivale. L'emploi était alors misogyne, exploitant l'impuissance et la passivité du sexe féminin de l’imaginaire collectif. Aujourd'hui, l’absence fréquente d’accord en position d’attribut ou d’apposition (par ex. Elle est con.) rappelle l'origine nominale de l'expression, sans qu'il soit toutefois fait référence consciente à la vulve[1]. L'ancienne acception physiologique est aujourd'hui en voie d'obsolescence.


    Lien avec leurs équivalents germaniques [modifier]
    La parenté indo-européenne avec kut (néerlandais) et cunt (anglais) n'est pas établie[7].

    Cunnus provient en effet en proto-indo-européen soit de *kust- (intestin, rein, vessie)[8], soit de *skerǝ- (couper)[9] [10], soit de * (s)keu- (cacher)[11]. Les origines possibles de l’étymon germanique *kunton donnant cunt sont : *gwneH2/guneH2 (femme, cf. gynécologie, queen) soit *gen/gon (créer, devenir, cf. génétique, gamète) ou bien *geu- (creux, cavité)[8] [9] d'après la loi de Grimm. Toutefois certains relient le *kunton au latin cuneus (coin), un cognat possible de cunnus/con[9].


    Mots dérivés [modifier]
    On notera que le dérivé déconner avait jusqu'à la fin du XIXe siècle le sens premier de se retirer[12], sens qu'il a complètement perdu aujourd’hui. Son contraire enconner, signifiant pénétrer, composé sur le même mode qu'enculer, est aujourd’hui pratiquement désuet et réservé à la littérature érotique.

    Connard est formé par suffixation avec l’affixe péjoratif -ard mais il est possible que le mot ait été influencé par cornard ; il n'a, lui, qu'un sens uniquement figuré. Connasse, en revanche, désignait au départ et jusqu'au XXe siècle une prostituée de bas étage ou inexperte. Son sens figuré de femme sotte est attesté dès le XIXe[13]. Conneau et ses variantes graphiques connaud et connot, synonymes de connard, sont devenus obsolètes au cours du XXe siècle.

    Les autres dérivés modernes, utilisés dans le sens figuré uniquement sont : déconnage et déconne pour l'action de débiter ou faire des sottises, déconneur pour celui qui aime à les dire ou à les faire, connement en tant qu'adverbe et connerie pour chose stupide ou sans intérêt.

    Il est à noter que les patronymes Conne, Connard, Connart et variantes n'ont aucun rapport étymologique avec le mot con : en Europe continentale, ils proviennent du germanique con(hardt) signifiant « brave et dur » (à rapprocher du néerlandais koen, « courageux » et de l'anglais hard, « dur »)[14], [15] Chez les personnes d’origine irlandaise, Connard et Connart sont des dérivés de Connacht[15].


    Un mot tabou ? [modifier]
    Jusqu'aux débuts du XXe siècle le mot avait une connotation particulièrement vulgaire en particulier dans son acception physiologique ; il n’était employé dans des écrits publics que pour mieux enfoncer : « Ces mégères révolutionnaires, qui pissent à con béant sur les cadavres des gens qu’elles ont égorgés »[16]. La bassesse du vocable est toutefois déplorée par Jules Michelet qui indique :

    « C'est une impiété inepte d’avoir fait du mot con un terme bas, une injure. Le mépris de la faiblesse ? Mais nous sommes si heureux qu’elles soient faibles. C’est non seulement le propagateur de la nature, mais le conciliateur, le vrai fond de la vie sociale pour l’homme. »
    — Journal, 1887, Jules Michelet

    En 1928, Louis Aragon dut faire publier clandestinement Le Con d’Irène, un roman érotique, pour s'éviter les foudres de la censure. Ce n'est qu’en 1968 que Régine Deforges le republie sous le titre édulcoré Irène ; le livre est tout de même saisi pour son contenu érotique[17] [18].

    Dans son sens figuré, le mot se voit de plus en plus employé après la Seconde Guerre mondiale et apparaît dans des œuvres de nombreux écrivains comme Louis-Ferdinand Céline, Louis Aragon ou Raymond Queneau. Toutefois, le « Où que tu ailles, tu te feras piquer, eh con ! » lancé par le préfet de la Sarthe Jacques Gandouin à un preneur d’otages lui valut une suspension de la part du ministre de l'Intérieur Michel Poniatowski pour « attitude non conforme à celle que l’on attend d’un haut fonctionnaire »[19] : preuve que le substantif n’était pas encore bien accepté en 1975, malgré sa pertinence dans la situation.

    Aujourd'hui le mot peut être employé par un homme politique sans que cela fasse scandale — pourvu qu’il ne soit pas utilisé de manière insultante : le premier ministre français, Dominique de Villepin pourra dire en mars 2006 « Ils vont s’apercevoir que je suis assez con pour aller jusqu’au bout. » au sujet de la crise du contrat première embauche[20] sans que le vocabulaire utilisé ne gêne le moins du monde.

    On a même pu lire le mot (années 2000) dans le très sage Journal de Spirou[réf. nécessaire].


    Usage contemporain et littéraire [modifier]

    Le personnage du con [modifier]
    « On est toujours le con de quelqu'un. »
    — Expression populaire.

    Le mot jouit d'une grande popularité. Le personnage du con, celui que l’on moque et dont on veut se différencier, est omniprésent dans la littérature, la chanson ou la culture populaire françaises.

    On se souvient du méprisant « J'aime voir de mon balcon passer les cons » (Le Pornographe du phonographe), du descriptif « Quand on est con, on est con » (refrain du Temps ne fait rien à l’affaire) ou du répétitif « Avec mon bouquet de fleur/mon pistolet/etc. j’avais l'air d’un con, ma mère » (Marinette) de Georges Brassens. Le film Le Dîner de cons de Francis Veber, avec Thierry Lhermitte et Jacques Villeret, dépeint le personnage du con, dans le sens idiot, celui que l’on invite pour s'en gausser. L'expression roi des cons amplifie le sens du mot, elle est mise en musique par Georges Brassens dans Le Roi ; Renaud au contraire prétend qu'en cas d'abdication du roi des cons, « Il y aurait cinquante millions de prétendants » (c’est-à-dire tous les français) dans Hexagone.

    Une tradition estudiantine légendaire de l'École normale supérieure est de désigner le cuisinier ou l'intendant responsable d'une nourriture particulièrement exécrable de « Quel khon ». Il s'agit d'une cérémonie organisée au réfectoire par le cacique général (1er reçu au concours d'entrée de lettres classiques) :

    « Marjaurie, qui avait la voix ronde et chaude, énonca d'abord, amplement :
    — Messieurs, un Quel Khon au Pot !
    Puis :
    — Un, deux, trois. Alors, les deux syllabes rituelles, proférées par les cent cinquante jeunes hommes, chacune des deux avec la même force, et sur un rythme aussi lent qu'un pas de parade, « Quel... Khon ! » formèrent deux hurlements successifs ou plutôt deux énormes coups de gong, que continua un fracas de grosses assiettes de bistrot jetées à toute volée contre le sol ; bruit si nourri et si prolongé que même ceux qui avaient crié le plus fort se demandaient avec un rien d'anxiété combien durerait le délire de leur propre multitude. »
    — Jules Romains, Les Hommes de bonne volonté, livre 3, chapitre 3

    Le con est aussi le ressortissant d'un pays étranger que l'on raille dans les blagues à caractère raciste ou xénophobe : en France, les blagues belges visent les voisins wallons, en Amérique latine, les Galiciens (les Espagnols par synecdoque) sont vus comme des cons (pendejos).


    Jeux sur la polysémie [modifier]
    Certains ont utilisé à des fins poétiques la polysémie du mot. Georges Brassens ne s'est pas fait prier, avec Le Blason, une ode au sexe de la femme. Il déclare déplorer la bassesse avec laquelle ses contemporains désignent « cet incomparable instrument de bonheur » :

    Mais le pire de tous est un petit vocable
    De trois lettres pas plus, familier, coutumier
    […]
    Honte à celui-là qui, par dépit, par gageure,
    Dota du même terme en son fiel venimeux
    Ce grand ami de l’homme et la cinglante injure
    Celui-là, c’est probable, en était un fameux.
    […]
    La male peste soit de cette homonymie !
    C'est injuste, Madame, et c'est désobligeant
    Que ce morceau de roi de votre anatomie
    Porte le même nom qu'une foule de gens.

    Pierre Perret n’est pas en reste avec Celui d’Alice (1974) :

    Si je me réfère
    À mon dictionnaire
    Il est temps de faire
    La définition
    De ce mot espiègle
    Qui échappe à la règle
    Plus noble qu’un aigle
    Dans sa condition
    Ce mot vous le dites
    Censeurs hypocrites
    Établissez vite
    Son vrai sens profond
    Car si on l’ausculte
    Au lieu d’une insulte
    On peut faire un culte
    Du joli mot con



    Usage politique et militaire [modifier]
    « Mort aux cons ! » est un slogan du jargon militaire utilisé pour stigmatiser l’ennemi. En 1944, le capitaine Raymond Dronne des Forces françaises libres (9e compagnie de combat du Régiment de marche du Tchad puis 2e Division Blindée) baptise sa jeep « mort aux cons » [21], expression à laquelle De Gaulle aurait répondu « Vaste programme ! »

    Aujourd’hui, le slogan est fréquemment utilisé par les milieux d'extrême gauche ou alternatifs pour désigner l'ennemi à abattre. Par exemple, un collectif de graffiteurs se fait appeler MAC, acronyme de « Mort aux cons ». Le chanteur Renaud chante la vie d'un personnage anarchiste dans ces termes : « N'empêche que Mort aux cons dans la cage d’escalier, c'est moi qui l’ai marqué, c’est vous dire si j'ai raison ! » (Dans mon HLM). Interpellé lors d’un meeting en 1968, De Gaulle aurait répliqué : « Vaste programme, en effet ! ». À cette époque, le con du gauchiste était celui qui rentrait dans le cadre du système : « Élections, piège à cons ». L'ennemi peut être de l’autre côté de l'échiquier : le directeur de publication du site internet des Jeunesses identitaires (affiliées au Bloc identitaire) est passé en jugement pour diffamation dont certains termes étaient « Vieux con de gauche, ça se soigne, docteur ? » [22]. En 1979, suite à un article de Michel Droit dans le Figaro dénonçant la version reggae de la Marseillaise composée par Serge Gainsbourg (Aux armes et cætera), celui-ci fit circuler un mot qui passa à la postérité : « On a pas le con d'être aussi Droit »[23].


    Usages régionaux et expressions [modifier]
    Dans le Sud de la France, en particulier à Toulouse où il se prononce [cõ ͊ŋ], con ou son dérivé bouducon est utilisé de manière impersonnelle comme interjection. Il est utilisé fréquemment dans le registre familier en début ou fin de phrase, à l'instar de putain ou putain con. On résume souvent : « Putain, con, c'est la ponctuation. »[24].

    À Marseille, l'interpellation « Oh! Con! » est utilisé de manière non injurieuse entre amis ou collègues. Certaines expressions composées avec con, comme les plus connues Le con de ta/sa mère !, Le con de ta/sa race ! et Le con de Manon, peuvent s'y employer de manière exclamative, en l'absence de personne à injurier[25]. (Bien sûr certaines d'entre elles conservent un emploi injurieux, comme les deux premières précédemment citées [réf. nécessaire]). On remarquera le parallélisme avec les expressions du genre enculé de ta race ou de ta mère dans lequel la race ou la mère sont des compléments sans signification réelle, uniquement destinés à renforcer l'expression.

    Dans son sens figuré, le vocable a perdu une grande partie de sa force, dans le registre familier du moins. Aussi un grand nombre d'expressions le renforcent-elles par le biais d'une comparaison avec un objet, un animal ou une situation symbolisant la bêtise : con comme un balai, con comme la lune, con comme ses pieds, con comme un comptoir sans verre, con comme un bol, con comme un jeune chien, con comme une valise sans poignée (expression chère à Jacques Chirac), [26]. À cette fin, il est souvent affublé d’un adjectif : gros con, sale con, petit con, pauvre con ou vieux con.


    Contrepets connus [modifier]
    L'art de la contrepèterie fait souvent intervenir le vocable, dans son sens premier, ou ses dérivés. Les plus connus sont les contrepets suivants :

    « À Beaumont-le-Vicomte », François Rabelais[27]
    « Une belle thèse avec des bons côtés », Luc Étienne[27]
    « Ce bond est digne d'un comanche », Ahmédée et Lharidelle[27]
    Conan le Barbare, titre de film contenant un contrepet involontaire
    « Sur l'Album de la Comtesse », titre de la rubrique de contrepets du Canard enchaîné
    « L'art de décaler les sons », définition autoréférente de la contrepèterie et titre d'un ouvrage sur le sujet[28]

    Citations célèbres [modifier]
    Voir aussi sur Wikiquote les citations « Con ».On attribue à De Gaulle les réponse suivantes à « Mort aux cons ! » : « Vaste programme »[29] et « Lourde tâche »[30].
    « J'ai divisé la société en deux catégories : mes amis ou mes cons à moi et les cons des autres que je ne supporte pas », Michel Audiard[31].
    « Quand vous citez un texte con, n'oubliez pas le contexte », Jacques Prévert[32].
    « Il ne faut jamais prendre les gens pour des cons mais il ne faut pas oublier qu'ils le sont », Les publicitaires, Les Inconnus.
    « La mort c'est un peu comme la connerie. Le mort il ne sait pas qu’il est mort, ce sont les autres qui sont tristes. Pour le con c’est pareil… », Philippe Geluck[33].
    « Et toi, petit con, penses-tu que ce soit le monde, la famille, l'époque où te poser ? Pas encore là et déjà de mauvaises fréquentations ! », Daniel Pennac[34].
    « Si un con admet qu'il est con, c’est qu'il ne l'est pas vraiment. Or s'il ne l'est pas, et qu'il admet qu'il l'est, c'est qu'il est con quand même », Carali[35] .
    « Parfois, les cons sont utiles. Ils mettent en valeur », Jean-François Deniau[36].
    « Les cons ça ose tout, c'est même à ça qu'on les reconnaît », Michel Audiard[37].

    Notes [modifier]
    ↑ a  b  c  Entrée « con » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Entrée « connil, connin » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Entrée « lapin » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ a  b  Coney » sur Online Etymology Dictionary
    ↑ Entrée « coño » du Diccionario de la Real Academia Española
    ↑ Entrée « conho » sur Língua Portugesa On-Line
    ↑ Cunt: Etymology sur le site Cunt: A Cultural History, visité le 17 août 2006
    ↑ a  b  " Cunnus " sur Database query to Indo-European etymology
    ↑ a  b  c  " Cunt " sur Online Etymology Dictionary
    ↑ « *skerǝ- » sur Database query to Indo-European etymology.
    ↑ The Etymology of sexual slang, visité le 17 août 2006
    ↑ « déconner » dans le Dictionnaire érotique moderne de Delveau
    ↑ Entrée « connard, conneau, connaud, connos » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Noms de famille commençant par un C
    ↑ a  b  Le nom de famille Connart en Belgique et ailleurs
    ↑ Journal, 1885, Jules et Edmond de Goncourt
    ↑ « Censure » sur le site du Quid, visité le 17 août 2006
    ↑ Le parcours d'une femme éditeur, visité le 17 août 2006
    ↑ Les Sarthois célèbres sur http://www.sarthe.com évoque des « propos piquants » et la suspension
    ↑ Quand l’humour se marie à la politique…, Le Figaro du 23 mai 2006, rubrique « People et insolite » [lire en ligne]
    ↑ Il y a soixante ans, la libération de Paris…, archives de France 2, visitées le 18 août 2006
    ↑ , Le Nouvel Observateur du 3 août 2005
    ↑ Voir l'article du Monde du 31/08/06.
    ↑ Putain » sur le Dictionnaire d’argot et de français familier
    ↑ « Manon » dans Le dictionnaire marseillais — le parler massaliote de A à Z, site du Le Transbordeur de Marseille, visité en juillet 2006
    ↑ Recherche de « con comme » sur le Dictionnaire d'argot et de français familier
    ↑ a  b  c  Art du contrepet
    ↑ Joël Martin, Manuel de contrepet, l'art de décaler les sons, Albin Michel, 1986, Paris
    ↑ Mort aux cons : vaste programme !, webzine samizdat.net rubrique « feu à volonté », entrée du 4 janvier 2004
    ↑ Août 1944 : Libération de Paris, Stéphane Delogu (dir.), sur le site « Juin 1944 : Un vent de liberté »
    ↑ Michel Audiard, dans les Yeux de l’amour, film de Denys de La Patellière, script publié par Films Pomereu, 1959
    ↑ Entrée Jacques Prévert sur http://www.ninasiget.com
    ↑ Philippe Geluck, Le Chat, à préciser
    ↑ Daniel Pennac, Monsieur Malaussène, 1995
    ↑ Carali, Le Petit Psikopat Illustré
    ↑ À propos d'un préfet du Cher, nouvellement nommé suite à la victoire de la gauche en 1981, qui avait voulu interdire à J.F. Deniau (président du conseil général du Cher) de déposer une gerbe à l'occasion de l'inauguration d'un monument commémoratif de la Résistance dans le département. Gaston Defferre (alors ministre de l'Intérieur du gouvernement socialiste de Pierre Mauroy), indigné par l'attitude du préfet, avait proposé à Deniau de le « faire sauter ». Deniau l'en avait dissuadé, et s'était justifié par cette phrase (anecdote racontée dans Survivre, pp. 157-15.
    ↑ Michel Audiard, Les Tontons flingueurs, film de Georges Lautner (1963)

    Voir aussi [modifier]
    Voir « con » sur le Wiktionnaire.


    Liens internes [modifier]
    Insulte
    Misogynie

    Bibliographie [modifier]
    Le Con d’Irène (192, roman érotique de Louis Aragon
    Et le singe devint con : l'aurore de l'humanité (1972), de François Cavanna
    Les Cons (1973), roman policier de San-Antonio
    J'suis pas plus con qu'un autre (1976), texte écrit directement en français par Henry Miller.
    Les Deux Cons (1993), bande dessinée de Kafka
    Le Vrai Con maltais (2002), tome de la bande dessinée Le Poulpe, parodie du titre Le Faucon maltais
    Éloge de la connerie (2004), essai de Gouro Marco

    Filmographie [modifier]
    Comment réussir quand on est con et pleurnichard (1974), film de Michel Audiard
    Le Roi des cons (1981), film de Claude Confortès
    P’tit Con (1984), film de Gérard Lauzier
    Le Courage d’un con (1995), film de Tommy Boy
    Mémoires d’un jeune con (1996) film de Patrick Aurignac
    Le Dîner de cons (199, film de Francis Veber

    Musicographie [modifier]
    Requiem pour un Con chanson de Serge Gainsbourg dans le film Le Pacha (196 de Georges Lautner
    Le Trou du con (1995), morceau du groupe de fusion metal Lofofora
    P’tite conne, chanson de Renaud dédiée à la fille de Bulle Ogier, Pascale, morte d’une overdose
    Le Roi, chanson de Georges Brassens sur le roi des cons
    Le Blason, ode au corps féminin de Georges Brassens, s'étend sur le vocable de trois lettres
    Le temps ne fait rien à l’affaire, chanson de Georges Brassens sur le thème « Quand on est con, on est con »
    Celui d’Alice, chanson de Pierre Perret hommage au sens ancien du mot
    Petite conne du chanteur Roméo
    La joie des cons et Un con de progrès du groupe Les Malpolis
    Hé ben t'es con, chanson de Didier Super



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    Le con est un mot français vulgaire qui désigne à l’origine le sexe de la femme. Au XXIe siècle, il s’utilise surtout comme une insulte destinée à une personne stupide, naïve ou désagréable, de même que ses dérivés « connard » et « connasse » qui se concentrent sur la dernière acception. Con a aussi un emploi impersonnel, souvent dépréciatif. Le mot connerie est formé sur le mot con.

    Sommaire [masquer]
    1 Étymologie
    1.1 Étymologie latine
    1.2 Lien avec leurs équivalents germaniques
    1.3 Mots dérivés
    2 Un mot tabou ?
    3 Usage contemporain et littéraire
    3.1 Le personnage du con
    3.2 Jeux sur la polysémie
    3.3 Usage politique et militaire
    3.4 Usages régionaux et expressions
    3.5 Contrepets connus
    4 Citations célèbres
    5 Notes
    6 Voir aussi
    6.1 Liens internes
    6.2 Bibliographie
    6.3 Filmographie
    6.4 Musicographie



    Étymologie [modifier]

    Étymologie latine [modifier]
    Con provient de l’étymon latin cunnus (vulve)[1]. Au Moyen Âge, les diminutifs connil et connin (latin cuniculus) désignaient le lapin ainsi que les conduits et tuyaux[2], pour être remplacé par le nom actuel de l’animal (de laperau) vers le XVe siècle en raison de l’usage persistant de l’acception vulgaire de con et connin[3], attestée dès le XIIe siècle dans le Roman de Renart[1]. On peut noter que le nom de l'animal a été conservé dans de nombreuses langues romanes : conejo en castillan, coniglio en italien, conill en catalan, coelho en portugais. Il a d’ailleurs été emprunté par l'anglais — ainsi qu’une partie importante des langues germaniques — via l'ancien français : coney, d’usage courant jusqu’au XIXe siècle[4]. En castillan, l’étymon cunnus a produit coño qui est l'équivalent de notre con moderne, en toutefois moins vulgaire[5] ; coney ou cony possède aujourd'hui cette acception en sus du sens animalier[4]. On notera que le portugais conho est un faux cognat ; dérivé cuneus, il n'a pas cette signification[6].

    Vers le XIXe siècle le vocable français prend un sens figuré injurieux et se met en place une construction adjectivale. L'emploi était alors misogyne, exploitant l'impuissance et la passivité du sexe féminin de l’imaginaire collectif. Aujourd'hui, l’absence fréquente d’accord en position d’attribut ou d’apposition (par ex. Elle est con.) rappelle l'origine nominale de l'expression, sans qu'il soit toutefois fait référence consciente à la vulve[1]. L'ancienne acception physiologique est aujourd'hui en voie d'obsolescence.


    Lien avec leurs équivalents germaniques [modifier]
    La parenté indo-européenne avec kut (néerlandais) et cunt (anglais) n'est pas établie[7].

    Cunnus provient en effet en proto-indo-européen soit de *kust- (intestin, rein, vessie)[8], soit de *skerǝ- (couper)[9] [10], soit de * (s)keu- (cacher)[11]. Les origines possibles de l’étymon germanique *kunton donnant cunt sont : *gwneH2/guneH2 (femme, cf. gynécologie, queen) soit *gen/gon (créer, devenir, cf. génétique, gamète) ou bien *geu- (creux, cavité)[8] [9] d'après la loi de Grimm. Toutefois certains relient le *kunton au latin cuneus (coin), un cognat possible de cunnus/con[9].


    Mots dérivés [modifier]
    On notera que le dérivé déconner avait jusqu'à la fin du XIXe siècle le sens premier de se retirer[12], sens qu'il a complètement perdu aujourd’hui. Son contraire enconner, signifiant pénétrer, composé sur le même mode qu'enculer, est aujourd’hui pratiquement désuet et réservé à la littérature érotique.

    Connard est formé par suffixation avec l’affixe péjoratif -ard mais il est possible que le mot ait été influencé par cornard ; il n'a, lui, qu'un sens uniquement figuré. Connasse, en revanche, désignait au départ et jusqu'au XXe siècle une prostituée de bas étage ou inexperte. Son sens figuré de femme sotte est attesté dès le XIXe[13]. Conneau et ses variantes graphiques connaud et connot, synonymes de connard, sont devenus obsolètes au cours du XXe siècle.

    Les autres dérivés modernes, utilisés dans le sens figuré uniquement sont : déconnage et déconne pour l'action de débiter ou faire des sottises, déconneur pour celui qui aime à les dire ou à les faire, connement en tant qu'adverbe et connerie pour chose stupide ou sans intérêt.

    Il est à noter que les patronymes Conne, Connard, Connart et variantes n'ont aucun rapport étymologique avec le mot con : en Europe continentale, ils proviennent du germanique con(hardt) signifiant « brave et dur » (à rapprocher du néerlandais koen, « courageux » et de l'anglais hard, « dur »)[14], [15] Chez les personnes d’origine irlandaise, Connard et Connart sont des dérivés de Connacht[15].


    Un mot tabou ? [modifier]
    Jusqu'aux débuts du XXe siècle le mot avait une connotation particulièrement vulgaire en particulier dans son acception physiologique ; il n’était employé dans des écrits publics que pour mieux enfoncer : « Ces mégères révolutionnaires, qui pissent à con béant sur les cadavres des gens qu’elles ont égorgés »[16]. La bassesse du vocable est toutefois déplorée par Jules Michelet qui indique :

    « C'est une impiété inepte d’avoir fait du mot con un terme bas, une injure. Le mépris de la faiblesse ? Mais nous sommes si heureux qu’elles soient faibles. C’est non seulement le propagateur de la nature, mais le conciliateur, le vrai fond de la vie sociale pour l’homme. »
    — Journal, 1887, Jules Michelet

    En 1928, Louis Aragon dut faire publier clandestinement Le Con d’Irène, un roman érotique, pour s'éviter les foudres de la censure. Ce n'est qu’en 1968 que Régine Deforges le republie sous le titre édulcoré Irène ; le livre est tout de même saisi pour son contenu érotique[17] [18].

    Dans son sens figuré, le mot se voit de plus en plus employé après la Seconde Guerre mondiale et apparaît dans des œuvres de nombreux écrivains comme Louis-Ferdinand Céline, Louis Aragon ou Raymond Queneau. Toutefois, le « Où que tu ailles, tu te feras piquer, eh con ! » lancé par le préfet de la Sarthe Jacques Gandouin à un preneur d’otages lui valut une suspension de la part du ministre de l'Intérieur Michel Poniatowski pour « attitude non conforme à celle que l’on attend d’un haut fonctionnaire »[19] : preuve que le substantif n’était pas encore bien accepté en 1975, malgré sa pertinence dans la situation.

    Aujourd'hui le mot peut être employé par un homme politique sans que cela fasse scandale — pourvu qu’il ne soit pas utilisé de manière insultante : le premier ministre français, Dominique de Villepin pourra dire en mars 2006 « Ils vont s’apercevoir que je suis assez con pour aller jusqu’au bout. » au sujet de la crise du contrat première embauche[20] sans que le vocabulaire utilisé ne gêne le moins du monde.

    On a même pu lire le mot (années 2000) dans le très sage Journal de Spirou[réf. nécessaire].


    Usage contemporain et littéraire [modifier]

    Le personnage du con [modifier]
    « On est toujours le con de quelqu'un. »
    — Expression populaire.

    Le mot jouit d'une grande popularité. Le personnage du con, celui que l’on moque et dont on veut se différencier, est omniprésent dans la littérature, la chanson ou la culture populaire françaises.

    On se souvient du méprisant « J'aime voir de mon balcon passer les cons » (Le Pornographe du phonographe), du descriptif « Quand on est con, on est con » (refrain du Temps ne fait rien à l’affaire) ou du répétitif « Avec mon bouquet de fleur/mon pistolet/etc. j’avais l'air d’un con, ma mère » (Marinette) de Georges Brassens. Le film Le Dîner de cons de Francis Veber, avec Thierry Lhermitte et Jacques Villeret, dépeint le personnage du con, dans le sens idiot, celui que l’on invite pour s'en gausser. L'expression roi des cons amplifie le sens du mot, elle est mise en musique par Georges Brassens dans Le Roi ; Renaud au contraire prétend qu'en cas d'abdication du roi des cons, « Il y aurait cinquante millions de prétendants » (c’est-à-dire tous les français) dans Hexagone.

    Une tradition estudiantine légendaire de l'École normale supérieure est de désigner le cuisinier ou l'intendant responsable d'une nourriture particulièrement exécrable de « Quel khon ». Il s'agit d'une cérémonie organisée au réfectoire par le cacique général (1er reçu au concours d'entrée de lettres classiques) :

    « Marjaurie, qui avait la voix ronde et chaude, énonca d'abord, amplement :
    — Messieurs, un Quel Khon au Pot !
    Puis :
    — Un, deux, trois. Alors, les deux syllabes rituelles, proférées par les cent cinquante jeunes hommes, chacune des deux avec la même force, et sur un rythme aussi lent qu'un pas de parade, « Quel... Khon ! » formèrent deux hurlements successifs ou plutôt deux énormes coups de gong, que continua un fracas de grosses assiettes de bistrot jetées à toute volée contre le sol ; bruit si nourri et si prolongé que même ceux qui avaient crié le plus fort se demandaient avec un rien d'anxiété combien durerait le délire de leur propre multitude. »
    — Jules Romains, Les Hommes de bonne volonté, livre 3, chapitre 3

    Le con est aussi le ressortissant d'un pays étranger que l'on raille dans les blagues à caractère raciste ou xénophobe : en France, les blagues belges visent les voisins wallons, en Amérique latine, les Galiciens (les Espagnols par synecdoque) sont vus comme des cons (pendejos).


    Jeux sur la polysémie [modifier]
    Certains ont utilisé à des fins poétiques la polysémie du mot. Georges Brassens ne s'est pas fait prier, avec Le Blason, une ode au sexe de la femme. Il déclare déplorer la bassesse avec laquelle ses contemporains désignent « cet incomparable instrument de bonheur » :

    Mais le pire de tous est un petit vocable
    De trois lettres pas plus, familier, coutumier
    […]
    Honte à celui-là qui, par dépit, par gageure,
    Dota du même terme en son fiel venimeux
    Ce grand ami de l’homme et la cinglante injure
    Celui-là, c’est probable, en était un fameux.
    […]
    La male peste soit de cette homonymie !
    C'est injuste, Madame, et c'est désobligeant
    Que ce morceau de roi de votre anatomie
    Porte le même nom qu'une foule de gens.

    Pierre Perret n’est pas en reste avec Celui d’Alice (1974) :

    Si je me réfère
    À mon dictionnaire
    Il est temps de faire
    La définition
    De ce mot espiègle
    Qui échappe à la règle
    Plus noble qu’un aigle
    Dans sa condition
    Ce mot vous le dites
    Censeurs hypocrites
    Établissez vite
    Son vrai sens profond
    Car si on l’ausculte
    Au lieu d’une insulte
    On peut faire un culte
    Du joli mot con



    Usage politique et militaire [modifier]
    « Mort aux cons ! » est un slogan du jargon militaire utilisé pour stigmatiser l’ennemi. En 1944, le capitaine Raymond Dronne des Forces françaises libres (9e compagnie de combat du Régiment de marche du Tchad puis 2e Division Blindée) baptise sa jeep « mort aux cons » [21], expression à laquelle De Gaulle aurait répondu « Vaste programme ! »

    Aujourd’hui, le slogan est fréquemment utilisé par les milieux d'extrême gauche ou alternatifs pour désigner l'ennemi à abattre. Par exemple, un collectif de graffiteurs se fait appeler MAC, acronyme de « Mort aux cons ». Le chanteur Renaud chante la vie d'un personnage anarchiste dans ces termes : « N'empêche que Mort aux cons dans la cage d’escalier, c'est moi qui l’ai marqué, c’est vous dire si j'ai raison ! » (Dans mon HLM). Interpellé lors d’un meeting en 1968, De Gaulle aurait répliqué : « Vaste programme, en effet ! ». À cette époque, le con du gauchiste était celui qui rentrait dans le cadre du système : « Élections, piège à cons ». L'ennemi peut être de l’autre côté de l'échiquier : le directeur de publication du site internet des Jeunesses identitaires (affiliées au Bloc identitaire) est passé en jugement pour diffamation dont certains termes étaient « Vieux con de gauche, ça se soigne, docteur ? » [22]. En 1979, suite à un article de Michel Droit dans le Figaro dénonçant la version reggae de la Marseillaise composée par Serge Gainsbourg (Aux armes et cætera), celui-ci fit circuler un mot qui passa à la postérité : « On a pas le con d'être aussi Droit »[23].


    Usages régionaux et expressions [modifier]
    Dans le Sud de la France, en particulier à Toulouse où il se prononce [cõ ͊ŋ], con ou son dérivé bouducon est utilisé de manière impersonnelle comme interjection. Il est utilisé fréquemment dans le registre familier en début ou fin de phrase, à l'instar de putain ou putain con. On résume souvent : « Putain, con, c'est la ponctuation. »[24].

    À Marseille, l'interpellation « Oh! Con! » est utilisé de manière non injurieuse entre amis ou collègues. Certaines expressions composées avec con, comme les plus connues Le con de ta/sa mère !, Le con de ta/sa race ! et Le con de Manon, peuvent s'y employer de manière exclamative, en l'absence de personne à injurier[25]. (Bien sûr certaines d'entre elles conservent un emploi injurieux, comme les deux premières précédemment citées [réf. nécessaire]). On remarquera le parallélisme avec les expressions du genre enculé de ta race ou de ta mère dans lequel la race ou la mère sont des compléments sans signification réelle, uniquement destinés à renforcer l'expression.

    Dans son sens figuré, le vocable a perdu une grande partie de sa force, dans le registre familier du moins. Aussi un grand nombre d'expressions le renforcent-elles par le biais d'une comparaison avec un objet, un animal ou une situation symbolisant la bêtise : con comme un balai, con comme la lune, con comme ses pieds, con comme un comptoir sans verre, con comme un bol, con comme un jeune chien, con comme une valise sans poignée (expression chère à Jacques Chirac), [26]. À cette fin, il est souvent affublé d’un adjectif : gros con, sale con, petit con, pauvre con ou vieux con.


    Contrepets connus [modifier]
    L'art de la contrepèterie fait souvent intervenir le vocable, dans son sens premier, ou ses dérivés. Les plus connus sont les contrepets suivants :

    « À Beaumont-le-Vicomte », François Rabelais[27]
    « Une belle thèse avec des bons côtés », Luc Étienne[27]
    « Ce bond est digne d'un comanche », Ahmédée et Lharidelle[27]
    Conan le Barbare, titre de film contenant un contrepet involontaire
    « Sur l'Album de la Comtesse », titre de la rubrique de contrepets du Canard enchaîné
    « L'art de décaler les sons », définition autoréférente de la contrepèterie et titre d'un ouvrage sur le sujet[28]

    Citations célèbres [modifier]
    Voir aussi sur Wikiquote les citations « Con ».On attribue à De Gaulle les réponse suivantes à « Mort aux cons ! » : « Vaste programme »[29] et « Lourde tâche »[30].
    « J'ai divisé la société en deux catégories : mes amis ou mes cons à moi et les cons des autres que je ne supporte pas », Michel Audiard[31].
    « Quand vous citez un texte con, n'oubliez pas le contexte », Jacques Prévert[32].
    « Il ne faut jamais prendre les gens pour des cons mais il ne faut pas oublier qu'ils le sont », Les publicitaires, Les Inconnus.
    « La mort c'est un peu comme la connerie. Le mort il ne sait pas qu’il est mort, ce sont les autres qui sont tristes. Pour le con c’est pareil… », Philippe Geluck[33].
    « Et toi, petit con, penses-tu que ce soit le monde, la famille, l'époque où te poser ? Pas encore là et déjà de mauvaises fréquentations ! », Daniel Pennac[34].
    « Si un con admet qu'il est con, c’est qu'il ne l'est pas vraiment. Or s'il ne l'est pas, et qu'il admet qu'il l'est, c'est qu'il est con quand même », Carali[35] .
    « Parfois, les cons sont utiles. Ils mettent en valeur », Jean-François Deniau[36].
    « Les cons ça ose tout, c'est même à ça qu'on les reconnaît », Michel Audiard[37].

    Notes [modifier]
    ↑ a  b  c  Entrée « con » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Entrée « connil, connin » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Entrée « lapin » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ a  b  Coney » sur Online Etymology Dictionary
    ↑ Entrée « coño » du Diccionario de la Real Academia Española
    ↑ Entrée « conho » sur Língua Portugesa On-Line
    ↑ Cunt: Etymology sur le site Cunt: A Cultural History, visité le 17 août 2006
    ↑ a  b  " Cunnus " sur Database query to Indo-European etymology
    ↑ a  b  c  " Cunt " sur Online Etymology Dictionary
    ↑ « *skerǝ- » sur Database query to Indo-European etymology.
    ↑ The Etymology of sexual slang, visité le 17 août 2006
    ↑ « déconner » dans le Dictionnaire érotique moderne de Delveau
    ↑ Entrée « connard, conneau, connaud, connos » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Noms de famille commençant par un C
    ↑ a  b  Le nom de famille Connart en Belgique et ailleurs
    ↑ Journal, 1885, Jules et Edmond de Goncourt
    ↑ « Censure » sur le site du Quid, visité le 17 août 2006
    ↑ Le parcours d'une femme éditeur, visité le 17 août 2006
    ↑ Les Sarthois célèbres sur http://www.sarthe.com évoque des « propos piquants » et la suspension
    ↑ Quand l’humour se marie à la politique…, Le Figaro du 23 mai 2006, rubrique « People et insolite » [lire en ligne]
    ↑ Il y a soixante ans, la libération de Paris…, archives de France 2, visitées le 18 août 2006
    ↑ , Le Nouvel Observateur du 3 août 2005
    ↑ Voir l'article du Monde du 31/08/06.
    ↑ Putain » sur le Dictionnaire d’argot et de français familier
    ↑ « Manon » dans Le dictionnaire marseillais — le parler massaliote de A à Z, site du Le Transbordeur de Marseille, visité en juillet 2006
    ↑ Recherche de « con comme » sur le Dictionnaire d'argot et de français familier
    ↑ a  b  c  Art du contrepet
    ↑ Joël Martin, Manuel de contrepet, l'art de décaler les sons, Albin Michel, 1986, Paris
    ↑ Mort aux cons : vaste programme !, webzine samizdat.net rubrique « feu à volonté », entrée du 4 janvier 2004
    ↑ Août 1944 : Libération de Paris, Stéphane Delogu (dir.), sur le site « Juin 1944 : Un vent de liberté »
    ↑ Michel Audiard, dans les Yeux de l’amour, film de Denys de La Patellière, script publié par Films Pomereu, 1959
    ↑ Entrée Jacques Prévert sur http://www.ninasiget.com
    ↑ Philippe Geluck, Le Chat, à préciser
    ↑ Daniel Pennac, Monsieur Malaussène, 1995
    ↑ Carali, Le Petit Psikopat Illustré
    ↑ À propos d'un préfet du Cher, nouvellement nommé suite à la victoire de la gauche en 1981, qui avait voulu interdire à J.F. Deniau (président du conseil général du Cher) de déposer une gerbe à l'occasion de l'inauguration d'un monument commémoratif de la Résistance dans le département. Gaston Defferre (alors ministre de l'Intérieur du gouvernement socialiste de Pierre Mauroy), indigné par l'attitude du préfet, avait proposé à Deniau de le « faire sauter ». Deniau l'en avait dissuadé, et s'était justifié par cette phrase (anecdote racontée dans Survivre, pp. 157-15.
    ↑ Michel Audiard, Les Tontons flingueurs, film de Georges Lautner (1963)

    Voir aussi [modifier]
    Voir « con » sur le Wiktionnaire.


    Liens internes [modifier]
    Insulte
    Misogynie

    Bibliographie [modifier]
    Le Con d’Irène (192, roman érotique de Louis Aragon
    Et le singe devint con : l'aurore de l'humanité (1972), de François Cavanna
    Les Cons (1973), roman policier de San-Antonio
    J'suis pas plus con qu'un autre (1976), texte écrit directement en français par Henry Miller.
    Les Deux Cons (1993), bande dessinée de Kafka
    Le Vrai Con maltais (2002), tome de la bande dessinée Le Poulpe, parodie du titre Le Faucon maltais
    Éloge de la connerie (2004), essai de Gouro Marco

    Filmographie [modifier]
    Comment réussir quand on est con et pleurnichard (1974), film de Michel Audiard
    Le Roi des cons (1981), film de Claude Confortès
    P’tit Con (1984), film de Gérard Lauzier
    Le Courage d’un con (1995), film de Tommy Boy
    Mémoires d’un jeune con (1996) film de Patrick Aurignac
    Le Dîner de cons (199, film de Francis Veber

    Musicographie [modifier]
    Requiem pour un Con chanson de Serge Gainsbourg dans le film Le Pacha (196 de Georges Lautner
    Le Trou du con (1995), morceau du groupe de fusion metal Lofofora
    P’tite conne, chanson de Renaud dédiée à la fille de Bulle Ogier, Pascale, morte d’une overdose
    Le Roi, chanson de Georges Brassens sur le roi des cons
    Le Blason, ode au corps féminin de Georges Brassens, s'étend sur le vocable de trois lettres
    Le temps ne fait rien à l’affaire, chanson de Georges Brassens sur le thème « Quand on est con, on est con »
    Celui d’Alice, chanson de Pierre Perret hommage au sens ancien du mot
    Petite conne du chanteur Roméo
    La joie des cons et Un con de progrès du groupe Les Malpolis
    Hé ben t'es con, chanson de Didier Super



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    Le con est un mot français vulgaire qui désigne à l’origine le sexe de la femme. Au XXIe siècle, il s’utilise surtout comme une insulte destinée à une personne stupide, naïve ou désagréable, de même que ses dérivés « connard » et « connasse » qui se concentrent sur la dernière acception. Con a aussi un emploi impersonnel, souvent dépréciatif. Le mot connerie est formé sur le mot con.

    Sommaire [masquer]
    1 Étymologie
    1.1 Étymologie latine
    1.2 Lien avec leurs équivalents germaniques
    1.3 Mots dérivés
    2 Un mot tabou ?
    3 Usage contemporain et littéraire
    3.1 Le personnage du con
    3.2 Jeux sur la polysémie
    3.3 Usage politique et militaire
    3.4 Usages régionaux et expressions
    3.5 Contrepets connus
    4 Citations célèbres
    5 Notes
    6 Voir aussi
    6.1 Liens internes
    6.2 Bibliographie
    6.3 Filmographie
    6.4 Musicographie



    Étymologie [modifier]

    Étymologie latine [modifier]
    Con provient de l’étymon latin cunnus (vulve)[1]. Au Moyen Âge, les diminutifs connil et connin (latin cuniculus) désignaient le lapin ainsi que les conduits et tuyaux[2], pour être remplacé par le nom actuel de l’animal (de laperau) vers le XVe siècle en raison de l’usage persistant de l’acception vulgaire de con et connin[3], attestée dès le XIIe siècle dans le Roman de Renart[1]. On peut noter que le nom de l'animal a été conservé dans de nombreuses langues romanes : conejo en castillan, coniglio en italien, conill en catalan, coelho en portugais. Il a d’ailleurs été emprunté par l'anglais — ainsi qu’une partie importante des langues germaniques — via l'ancien français : coney, d’usage courant jusqu’au XIXe siècle[4]. En castillan, l’étymon cunnus a produit coño qui est l'équivalent de notre con moderne, en toutefois moins vulgaire[5] ; coney ou cony possède aujourd'hui cette acception en sus du sens animalier[4]. On notera que le portugais conho est un faux cognat ; dérivé cuneus, il n'a pas cette signification[6].

    Vers le XIXe siècle le vocable français prend un sens figuré injurieux et se met en place une construction adjectivale. L'emploi était alors misogyne, exploitant l'impuissance et la passivité du sexe féminin de l’imaginaire collectif. Aujourd'hui, l’absence fréquente d’accord en position d’attribut ou d’apposition (par ex. Elle est con.) rappelle l'origine nominale de l'expression, sans qu'il soit toutefois fait référence consciente à la vulve[1]. L'ancienne acception physiologique est aujourd'hui en voie d'obsolescence.


    Lien avec leurs équivalents germaniques [modifier]
    La parenté indo-européenne avec kut (néerlandais) et cunt (anglais) n'est pas établie[7].

    Cunnus provient en effet en proto-indo-européen soit de *kust- (intestin, rein, vessie)[8], soit de *skerǝ- (couper)[9] [10], soit de * (s)keu- (cacher)[11]. Les origines possibles de l’étymon germanique *kunton donnant cunt sont : *gwneH2/guneH2 (femme, cf. gynécologie, queen) soit *gen/gon (créer, devenir, cf. génétique, gamète) ou bien *geu- (creux, cavité)[8] [9] d'après la loi de Grimm. Toutefois certains relient le *kunton au latin cuneus (coin), un cognat possible de cunnus/con[9].


    Mots dérivés [modifier]
    On notera que le dérivé déconner avait jusqu'à la fin du XIXe siècle le sens premier de se retirer[12], sens qu'il a complètement perdu aujourd’hui. Son contraire enconner, signifiant pénétrer, composé sur le même mode qu'enculer, est aujourd’hui pratiquement désuet et réservé à la littérature érotique.

    Connard est formé par suffixation avec l’affixe péjoratif -ard mais il est possible que le mot ait été influencé par cornard ; il n'a, lui, qu'un sens uniquement figuré. Connasse, en revanche, désignait au départ et jusqu'au XXe siècle une prostituée de bas étage ou inexperte. Son sens figuré de femme sotte est attesté dès le XIXe[13]. Conneau et ses variantes graphiques connaud et connot, synonymes de connard, sont devenus obsolètes au cours du XXe siècle.

    Les autres dérivés modernes, utilisés dans le sens figuré uniquement sont : déconnage et déconne pour l'action de débiter ou faire des sottises, déconneur pour celui qui aime à les dire ou à les faire, connement en tant qu'adverbe et connerie pour chose stupide ou sans intérêt.

    Il est à noter que les patronymes Conne, Connard, Connart et variantes n'ont aucun rapport étymologique avec le mot con : en Europe continentale, ils proviennent du germanique con(hardt) signifiant « brave et dur » (à rapprocher du néerlandais koen, « courageux » et de l'anglais hard, « dur »)[14], [15] Chez les personnes d’origine irlandaise, Connard et Connart sont des dérivés de Connacht[15].


    Un mot tabou ? [modifier]
    Jusqu'aux débuts du XXe siècle le mot avait une connotation particulièrement vulgaire en particulier dans son acception physiologique ; il n’était employé dans des écrits publics que pour mieux enfoncer : « Ces mégères révolutionnaires, qui pissent à con béant sur les cadavres des gens qu’elles ont égorgés »[16]. La bassesse du vocable est toutefois déplorée par Jules Michelet qui indique :

    « C'est une impiété inepte d’avoir fait du mot con un terme bas, une injure. Le mépris de la faiblesse ? Mais nous sommes si heureux qu’elles soient faibles. C’est non seulement le propagateur de la nature, mais le conciliateur, le vrai fond de la vie sociale pour l’homme. »
    — Journal, 1887, Jules Michelet

    En 1928, Louis Aragon dut faire publier clandestinement Le Con d’Irène, un roman érotique, pour s'éviter les foudres de la censure. Ce n'est qu’en 1968 que Régine Deforges le republie sous le titre édulcoré Irène ; le livre est tout de même saisi pour son contenu érotique[17] [18].

    Dans son sens figuré, le mot se voit de plus en plus employé après la Seconde Guerre mondiale et apparaît dans des œuvres de nombreux écrivains comme Louis-Ferdinand Céline, Louis Aragon ou Raymond Queneau. Toutefois, le « Où que tu ailles, tu te feras piquer, eh con ! » lancé par le préfet de la Sarthe Jacques Gandouin à un preneur d’otages lui valut une suspension de la part du ministre de l'Intérieur Michel Poniatowski pour « attitude non conforme à celle que l’on attend d’un haut fonctionnaire »[19] : preuve que le substantif n’était pas encore bien accepté en 1975, malgré sa pertinence dans la situation.

    Aujourd'hui le mot peut être employé par un homme politique sans que cela fasse scandale — pourvu qu’il ne soit pas utilisé de manière insultante : le premier ministre français, Dominique de Villepin pourra dire en mars 2006 « Ils vont s’apercevoir que je suis assez con pour aller jusqu’au bout. » au sujet de la crise du contrat première embauche[20] sans que le vocabulaire utilisé ne gêne le moins du monde.

    On a même pu lire le mot (années 2000) dans le très sage Journal de Spirou[réf. nécessaire].


    Usage contemporain et littéraire [modifier]

    Le personnage du con [modifier]
    « On est toujours le con de quelqu'un. »
    — Expression populaire.

    Le mot jouit d'une grande popularité. Le personnage du con, celui que l’on moque et dont on veut se différencier, est omniprésent dans la littérature, la chanson ou la culture populaire françaises.

    On se souvient du méprisant « J'aime voir de mon balcon passer les cons » (Le Pornographe du phonographe), du descriptif « Quand on est con, on est con » (refrain du Temps ne fait rien à l’affaire) ou du répétitif « Avec mon bouquet de fleur/mon pistolet/etc. j’avais l'air d’un con, ma mère » (Marinette) de Georges Brassens. Le film Le Dîner de cons de Francis Veber, avec Thierry Lhermitte et Jacques Villeret, dépeint le personnage du con, dans le sens idiot, celui que l’on invite pour s'en gausser. L'expression roi des cons amplifie le sens du mot, elle est mise en musique par Georges Brassens dans Le Roi ; Renaud au contraire prétend qu'en cas d'abdication du roi des cons, « Il y aurait cinquante millions de prétendants » (c’est-à-dire tous les français) dans Hexagone.

    Une tradition estudiantine légendaire de l'École normale supérieure est de désigner le cuisinier ou l'intendant responsable d'une nourriture particulièrement exécrable de « Quel khon ». Il s'agit d'une cérémonie organisée au réfectoire par le cacique général (1er reçu au concours d'entrée de lettres classiques) :

    « Marjaurie, qui avait la voix ronde et chaude, énonca d'abord, amplement :
    — Messieurs, un Quel Khon au Pot !
    Puis :
    — Un, deux, trois. Alors, les deux syllabes rituelles, proférées par les cent cinquante jeunes hommes, chacune des deux avec la même force, et sur un rythme aussi lent qu'un pas de parade, « Quel... Khon ! » formèrent deux hurlements successifs ou plutôt deux énormes coups de gong, que continua un fracas de grosses assiettes de bistrot jetées à toute volée contre le sol ; bruit si nourri et si prolongé que même ceux qui avaient crié le plus fort se demandaient avec un rien d'anxiété combien durerait le délire de leur propre multitude. »
    — Jules Romains, Les Hommes de bonne volonté, livre 3, chapitre 3

    Le con est aussi le ressortissant d'un pays étranger que l'on raille dans les blagues à caractère raciste ou xénophobe : en France, les blagues belges visent les voisins wallons, en Amérique latine, les Galiciens (les Espagnols par synecdoque) sont vus comme des cons (pendejos).


    Jeux sur la polysémie [modifier]
    Certains ont utilisé à des fins poétiques la polysémie du mot. Georges Brassens ne s'est pas fait prier, avec Le Blason, une ode au sexe de la femme. Il déclare déplorer la bassesse avec laquelle ses contemporains désignent « cet incomparable instrument de bonheur » :

    Mais le pire de tous est un petit vocable
    De trois lettres pas plus, familier, coutumier
    […]
    Honte à celui-là qui, par dépit, par gageure,
    Dota du même terme en son fiel venimeux
    Ce grand ami de l’homme et la cinglante injure
    Celui-là, c’est probable, en était un fameux.
    […]
    La male peste soit de cette homonymie !
    C'est injuste, Madame, et c'est désobligeant
    Que ce morceau de roi de votre anatomie
    Porte le même nom qu'une foule de gens.

    Pierre Perret n’est pas en reste avec Celui d’Alice (1974) :

    Si je me réfère
    À mon dictionnaire
    Il est temps de faire
    La définition
    De ce mot espiègle
    Qui échappe à la règle
    Plus noble qu’un aigle
    Dans sa condition
    Ce mot vous le dites
    Censeurs hypocrites
    Établissez vite
    Son vrai sens profond
    Car si on l’ausculte
    Au lieu d’une insulte
    On peut faire un culte
    Du joli mot con



    Usage politique et militaire [modifier]
    « Mort aux cons ! » est un slogan du jargon militaire utilisé pour stigmatiser l’ennemi. En 1944, le capitaine Raymond Dronne des Forces françaises libres (9e compagnie de combat du Régiment de marche du Tchad puis 2e Division Blindée) baptise sa jeep « mort aux cons » [21], expression à laquelle De Gaulle aurait répondu « Vaste programme ! »

    Aujourd’hui, le slogan est fréquemment utilisé par les milieux d'extrême gauche ou alternatifs pour désigner l'ennemi à abattre. Par exemple, un collectif de graffiteurs se fait appeler MAC, acronyme de « Mort aux cons ». Le chanteur Renaud chante la vie d'un personnage anarchiste dans ces termes : « N'empêche que Mort aux cons dans la cage d’escalier, c'est moi qui l’ai marqué, c’est vous dire si j'ai raison ! » (Dans mon HLM). Interpellé lors d’un meeting en 1968, De Gaulle aurait répliqué : « Vaste programme, en effet ! ». À cette époque, le con du gauchiste était celui qui rentrait dans le cadre du système : « Élections, piège à cons ». L'ennemi peut être de l’autre côté de l'échiquier : le directeur de publication du site internet des Jeunesses identitaires (affiliées au Bloc identitaire) est passé en jugement pour diffamation dont certains termes étaient « Vieux con de gauche, ça se soigne, docteur ? » [22]. En 1979, suite à un article de Michel Droit dans le Figaro dénonçant la version reggae de la Marseillaise composée par Serge Gainsbourg (Aux armes et cætera), celui-ci fit circuler un mot qui passa à la postérité : « On a pas le con d'être aussi Droit »[23].


    Usages régionaux et expressions [modifier]
    Dans le Sud de la France, en particulier à Toulouse où il se prononce [cõ ͊ŋ], con ou son dérivé bouducon est utilisé de manière impersonnelle comme interjection. Il est utilisé fréquemment dans le registre familier en début ou fin de phrase, à l'instar de putain ou putain con. On résume souvent : « Putain, con, c'est la ponctuation. »[24].

    À Marseille, l'interpellation « Oh! Con! » est utilisé de manière non injurieuse entre amis ou collègues. Certaines expressions composées avec con, comme les plus connues Le con de ta/sa mère !, Le con de ta/sa race ! et Le con de Manon, peuvent s'y employer de manière exclamative, en l'absence de personne à injurier[25]. (Bien sûr certaines d'entre elles conservent un emploi injurieux, comme les deux premières précédemment citées [réf. nécessaire]). On remarquera le parallélisme avec les expressions du genre enculé de ta race ou de ta mère dans lequel la race ou la mère sont des compléments sans signification réelle, uniquement destinés à renforcer l'expression.

    Dans son sens figuré, le vocable a perdu une grande partie de sa force, dans le registre familier du moins. Aussi un grand nombre d'expressions le renforcent-elles par le biais d'une comparaison avec un objet, un animal ou une situation symbolisant la bêtise : con comme un balai, con comme la lune, con comme ses pieds, con comme un comptoir sans verre, con comme un bol, con comme un jeune chien, con comme une valise sans poignée (expression chère à Jacques Chirac), [26]. À cette fin, il est souvent affublé d’un adjectif : gros con, sale con, petit con, pauvre con ou vieux con.


    Contrepets connus [modifier]
    L'art de la contrepèterie fait souvent intervenir le vocable, dans son sens premier, ou ses dérivés. Les plus connus sont les contrepets suivants :

    « À Beaumont-le-Vicomte », François Rabelais[27]
    « Une belle thèse avec des bons côtés », Luc Étienne[27]
    « Ce bond est digne d'un comanche », Ahmédée et Lharidelle[27]
    Conan le Barbare, titre de film contenant un contrepet involontaire
    « Sur l'Album de la Comtesse », titre de la rubrique de contrepets du Canard enchaîné
    « L'art de décaler les sons », définition autoréférente de la contrepèterie et titre d'un ouvrage sur le sujet[28]

    Citations célèbres [modifier]
    Voir aussi sur Wikiquote les citations « Con ».On attribue à De Gaulle les réponse suivantes à « Mort aux cons ! » : « Vaste programme »[29] et « Lourde tâche »[30].
    « J'ai divisé la société en deux catégories : mes amis ou mes cons à moi et les cons des autres que je ne supporte pas », Michel Audiard[31].
    « Quand vous citez un texte con, n'oubliez pas le contexte », Jacques Prévert[32].
    « Il ne faut jamais prendre les gens pour des cons mais il ne faut pas oublier qu'ils le sont », Les publicitaires, Les Inconnus.
    « La mort c'est un peu comme la connerie. Le mort il ne sait pas qu’il est mort, ce sont les autres qui sont tristes. Pour le con c’est pareil… », Philippe Geluck[33].
    « Et toi, petit con, penses-tu que ce soit le monde, la famille, l'époque où te poser ? Pas encore là et déjà de mauvaises fréquentations ! », Daniel Pennac[34].
    « Si un con admet qu'il est con, c’est qu'il ne l'est pas vraiment. Or s'il ne l'est pas, et qu'il admet qu'il l'est, c'est qu'il est con quand même », Carali[35] .
    « Parfois, les cons sont utiles. Ils mettent en valeur », Jean-François Deniau[36].
    « Les cons ça ose tout, c'est même à ça qu'on les reconnaît », Michel Audiard[37].

    Notes [modifier]
    ↑ a  b  c  Entrée « con » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Entrée « connil, connin » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Entrée « lapin » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ a  b  Coney » sur Online Etymology Dictionary
    ↑ Entrée « coño » du Diccionario de la Real Academia Española
    ↑ Entrée « conho » sur Língua Portugesa On-Line
    ↑ Cunt: Etymology sur le site Cunt: A Cultural History, visité le 17 août 2006
    ↑ a  b  " Cunnus " sur Database query to Indo-European etymology
    ↑ a  b  c  " Cunt " sur Online Etymology Dictionary
    ↑ « *skerǝ- » sur Database query to Indo-European etymology.
    ↑ The Etymology of sexual slang, visité le 17 août 2006
    ↑ « déconner » dans le Dictionnaire érotique moderne de Delveau
    ↑ Entrée « connard, conneau, connaud, connos » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Noms de famille commençant par un C
    ↑ a  b  Le nom de famille Connart en Belgique et ailleurs
    ↑ Journal, 1885, Jules et Edmond de Goncourt
    ↑ « Censure » sur le site du Quid, visité le 17 août 2006
    ↑ Le parcours d'une femme éditeur, visité le 17 août 2006
    ↑ Les Sarthois célèbres sur http://www.sarthe.com évoque des « propos piquants » et la suspension
    ↑ Quand l’humour se marie à la politique…, Le Figaro du 23 mai 2006, rubrique « People et insolite » [lire en ligne]
    ↑ Il y a soixante ans, la libération de Paris…, archives de France 2, visitées le 18 août 2006
    ↑ , Le Nouvel Observateur du 3 août 2005
    ↑ Voir l'article du Monde du 31/08/06.
    ↑ Putain » sur le Dictionnaire d’argot et de français familier
    ↑ « Manon » dans Le dictionnaire marseillais — le parler massaliote de A à Z, site du Le Transbordeur de Marseille, visité en juillet 2006
    ↑ Recherche de « con comme » sur le Dictionnaire d'argot et de français familier
    ↑ a  b  c  Art du contrepet
    ↑ Joël Martin, Manuel de contrepet, l'art de décaler les sons, Albin Michel, 1986, Paris
    ↑ Mort aux cons : vaste programme !, webzine samizdat.net rubrique « feu à volonté », entrée du 4 janvier 2004
    ↑ Août 1944 : Libération de Paris, Stéphane Delogu (dir.), sur le site « Juin 1944 : Un vent de liberté »
    ↑ Michel Audiard, dans les Yeux de l’amour, film de Denys de La Patellière, script publié par Films Pomereu, 1959
    ↑ Entrée Jacques Prévert sur http://www.ninasiget.com
    ↑ Philippe Geluck, Le Chat, à préciser
    ↑ Daniel Pennac, Monsieur Malaussène, 1995
    ↑ Carali, Le Petit Psikopat Illustré
    ↑ À propos d'un préfet du Cher, nouvellement nommé suite à la victoire de la gauche en 1981, qui avait voulu interdire à J.F. Deniau (président du conseil général du Cher) de déposer une gerbe à l'occasion de l'inauguration d'un monument commémoratif de la Résistance dans le département. Gaston Defferre (alors ministre de l'Intérieur du gouvernement socialiste de Pierre Mauroy), indigné par l'attitude du préfet, avait proposé à Deniau de le « faire sauter ». Deniau l'en avait dissuadé, et s'était justifié par cette phrase (anecdote racontée dans Survivre, pp. 157-15.
    ↑ Michel Audiard, Les Tontons flingueurs, film de Georges Lautner (1963)

    Voir aussi [modifier]
    Voir « con » sur le Wiktionnaire.


    Liens internes [modifier]
    Insulte
    Misogynie

    Bibliographie [modifier]
    Le Con d’Irène (192, roman érotique de Louis Aragon
    Et le singe devint con : l'aurore de l'humanité (1972), de François Cavanna
    Les Cons (1973), roman policier de San-Antonio
    J'suis pas plus con qu'un autre (1976), texte écrit directement en français par Henry Miller.
    Les Deux Cons (1993), bande dessinée de Kafka
    Le Vrai Con maltais (2002), tome de la bande dessinée Le Poulpe, parodie du titre Le Faucon maltais
    Éloge de la connerie (2004), essai de Gouro Marco

    Filmographie [modifier]
    Comment réussir quand on est con et pleurnichard (1974), film de Michel Audiard
    Le Roi des cons (1981), film de Claude Confortès
    P’tit Con (1984), film de Gérard Lauzier
    Le Courage d’un con (1995), film de Tommy Boy
    Mémoires d’un jeune con (1996) film de Patrick Aurignac
    Le Dîner de cons (199, film de Francis Veber

    Musicographie [modifier]
    Requiem pour un Con chanson de Serge Gainsbourg dans le film Le Pacha (196 de Georges Lautner
    Le Trou du con (1995), morceau du groupe de fusion metal Lofofora
    P’tite conne, chanson de Renaud dédiée à la fille de Bulle Ogier, Pascale, morte d’une overdose
    Le Roi, chanson de Georges Brassens sur le roi des cons
    Le Blason, ode au corps féminin de Georges Brassens, s'étend sur le vocable de trois lettres
    Le temps ne fait rien à l’affaire, chanson de Georges Brassens sur le thème « Quand on est con, o
    naqil posted the 09/16/2007 at 07:42 PM
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    Con
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    Le con est un mot français vulgaire qui désigne à l’origine le sexe de la femme. Au XXIe siècle, il s’utilise surtout comme une insulte destinée à une personne stupide, naïve ou désagréable, de même que ses dérivés « connard » et « connasse » qui se concentrent sur la dernière acception. Con a aussi un emploi impersonnel, souvent dépréciatif. Le mot connerie est formé sur le mot con.

    Sommaire [masquer]
    1 Étymologie
    1.1 Étymologie latine
    1.2 Lien avec leurs équivalents germaniques
    1.3 Mots dérivés
    2 Un mot tabou ?
    3 Usage contemporain et littéraire
    3.1 Le personnage du con
    3.2 Jeux sur la polysémie
    3.3 Usage politique et militaire
    3.4 Usages régionaux et expressions
    3.5 Contrepets connus
    4 Citations célèbres
    5 Notes
    6 Voir aussi
    6.1 Liens internes
    6.2 Bibliographie
    6.3 Filmographie
    6.4 Musicographie



    Étymologie [modifier]

    Étymologie latine [modifier]
    Con provient de l’étymon latin cunnus (vulve)[1]. Au Moyen Âge, les diminutifs connil et connin (latin cuniculus) désignaient le lapin ainsi que les conduits et tuyaux[2], pour être remplacé par le nom actuel de l’animal (de laperau) vers le XVe siècle en raison de l’usage persistant de l’acception vulgaire de con et connin[3], attestée dès le XIIe siècle dans le Roman de Renart[1]. On peut noter que le nom de l'animal a été conservé dans de nombreuses langues romanes : conejo en castillan, coniglio en italien, conill en catalan, coelho en portugais. Il a d’ailleurs été emprunté par l'anglais — ainsi qu’une partie importante des langues germaniques — via l'ancien français : coney, d’usage courant jusqu’au XIXe siècle[4]. En castillan, l’étymon cunnus a produit coño qui est l'équivalent de notre con moderne, en toutefois moins vulgaire[5] ; coney ou cony possède aujourd'hui cette acception en sus du sens animalier[4]. On notera que le portugais conho est un faux cognat ; dérivé cuneus, il n'a pas cette signification[6].

    Vers le XIXe siècle le vocable français prend un sens figuré injurieux et se met en place une construction adjectivale. L'emploi était alors misogyne, exploitant l'impuissance et la passivité du sexe féminin de l’imaginaire collectif. Aujourd'hui, l’absence fréquente d’accord en position d’attribut ou d’apposition (par ex. Elle est con.) rappelle l'origine nominale de l'expression, sans qu'il soit toutefois fait référence consciente à la vulve[1]. L'ancienne acception physiologique est aujourd'hui en voie d'obsolescence.


    Lien avec leurs équivalents germaniques [modifier]
    La parenté indo-européenne avec kut (néerlandais) et cunt (anglais) n'est pas établie[7].

    Cunnus provient en effet en proto-indo-européen soit de *kust- (intestin, rein, vessie)[8], soit de *skerǝ- (couper)[9] [10], soit de * (s)keu- (cacher)[11]. Les origines possibles de l’étymon germanique *kunton donnant cunt sont : *gwneH2/guneH2 (femme, cf. gynécologie, queen) soit *gen/gon (créer, devenir, cf. génétique, gamète) ou bien *geu- (creux, cavité)[8] [9] d'après la loi de Grimm. Toutefois certains relient le *kunton au latin cuneus (coin), un cognat possible de cunnus/con[9].


    Mots dérivés [modifier]
    On notera que le dérivé déconner avait jusqu'à la fin du XIXe siècle le sens premier de se retirer[12], sens qu'il a complètement perdu aujourd’hui. Son contraire enconner, signifiant pénétrer, composé sur le même mode qu'enculer, est aujourd’hui pratiquement désuet et réservé à la littérature érotique.

    Connard est formé par suffixation avec l’affixe péjoratif -ard mais il est possible que le mot ait été influencé par cornard ; il n'a, lui, qu'un sens uniquement figuré. Connasse, en revanche, désignait au départ et jusqu'au XXe siècle une prostituée de bas étage ou inexperte. Son sens figuré de femme sotte est attesté dès le XIXe[13]. Conneau et ses variantes graphiques connaud et connot, synonymes de connard, sont devenus obsolètes au cours du XXe siècle.

    Les autres dérivés modernes, utilisés dans le sens figuré uniquement sont : déconnage et déconne pour l'action de débiter ou faire des sottises, déconneur pour celui qui aime à les dire ou à les faire, connement en tant qu'adverbe et connerie pour chose stupide ou sans intérêt.

    Il est à noter que les patronymes Conne, Connard, Connart et variantes n'ont aucun rapport étymologique avec le mot con : en Europe continentale, ils proviennent du germanique con(hardt) signifiant « brave et dur » (à rapprocher du néerlandais koen, « courageux » et de l'anglais hard, « dur »)[14], [15] Chez les personnes d’origine irlandaise, Connard et Connart sont des dérivés de Connacht[15].


    Un mot tabou ? [modifier]
    Jusqu'aux débuts du XXe siècle le mot avait une connotation particulièrement vulgaire en particulier dans son acception physiologique ; il n’était employé dans des écrits publics que pour mieux enfoncer : « Ces mégères révolutionnaires, qui pissent à con béant sur les cadavres des gens qu’elles ont égorgés »[16]. La bassesse du vocable est toutefois déplorée par Jules Michelet qui indique :

    « C'est une impiété inepte d’avoir fait du mot con un terme bas, une injure. Le mépris de la faiblesse ? Mais nous sommes si heureux qu’elles soient faibles. C’est non seulement le propagateur de la nature, mais le conciliateur, le vrai fond de la vie sociale pour l’homme. »
    — Journal, 1887, Jules Michelet

    En 1928, Louis Aragon dut faire publier clandestinement Le Con d’Irène, un roman érotique, pour s'éviter les foudres de la censure. Ce n'est qu’en 1968 que Régine Deforges le republie sous le titre édulcoré Irène ; le livre est tout de même saisi pour son contenu érotique[17] [18].

    Dans son sens figuré, le mot se voit de plus en plus employé après la Seconde Guerre mondiale et apparaît dans des œuvres de nombreux écrivains comme Louis-Ferdinand Céline, Louis Aragon ou Raymond Queneau. Toutefois, le « Où que tu ailles, tu te feras piquer, eh con ! » lancé par le préfet de la Sarthe Jacques Gandouin à un preneur d’otages lui valut une suspension de la part du ministre de l'Intérieur Michel Poniatowski pour « attitude non conforme à celle que l’on attend d’un haut fonctionnaire »[19] : preuve que le substantif n’était pas encore bien accepté en 1975, malgré sa pertinence dans la situation.

    Aujourd'hui le mot peut être employé par un homme politique sans que cela fasse scandale — pourvu qu’il ne soit pas utilisé de manière insultante : le premier ministre français, Dominique de Villepin pourra dire en mars 2006 « Ils vont s’apercevoir que je suis assez con pour aller jusqu’au bout. » au sujet de la crise du contrat première embauche[20] sans que le vocabulaire utilisé ne gêne le moins du monde.

    On a même pu lire le mot (années 2000) dans le très sage Journal de Spirou[réf. nécessaire].


    Usage contemporain et littéraire [modifier]

    Le personnage du con [modifier]
    « On est toujours le con de quelqu'un. »
    — Expression populaire.

    Le mot jouit d'une grande popularité. Le personnage du con, celui que l’on moque et dont on veut se différencier, est omniprésent dans la littérature, la chanson ou la culture populaire françaises.

    On se souvient du méprisant « J'aime voir de mon balcon passer les cons » (Le Pornographe du phonographe), du descriptif « Quand on est con, on est con » (refrain du Temps ne fait rien à l’affaire) ou du répétitif « Avec mon bouquet de fleur/mon pistolet/etc. j’avais l'air d’un con, ma mère » (Marinette) de Georges Brassens. Le film Le Dîner de cons de Francis Veber, avec Thierry Lhermitte et Jacques Villeret, dépeint le personnage du con, dans le sens idiot, celui que l’on invite pour s'en gausser. L'expression roi des cons amplifie le sens du mot, elle est mise en musique par Georges Brassens dans Le Roi ; Renaud au contraire prétend qu'en cas d'abdication du roi des cons, « Il y aurait cinquante millions de prétendants » (c’est-à-dire tous les français) dans Hexagone.

    Une tradition estudiantine légendaire de l'École normale supérieure est de désigner le cuisinier ou l'intendant responsable d'une nourriture particulièrement exécrable de « Quel khon ». Il s'agit d'une cérémonie organisée au réfectoire par le cacique général (1er reçu au concours d'entrée de lettres classiques) :

    « Marjaurie, qui avait la voix ronde et chaude, énonca d'abord, amplement :
    — Messieurs, un Quel Khon au Pot !
    Puis :
    — Un, deux, trois. Alors, les deux syllabes rituelles, proférées par les cent cinquante jeunes hommes, chacune des deux avec la même force, et sur un rythme aussi lent qu'un pas de parade, « Quel... Khon ! » formèrent deux hurlements successifs ou plutôt deux énormes coups de gong, que continua un fracas de grosses assiettes de bistrot jetées à toute volée contre le sol ; bruit si nourri et si prolongé que même ceux qui avaient crié le plus fort se demandaient avec un rien d'anxiété combien durerait le délire de leur propre multitude. »
    — Jules Romains, Les Hommes de bonne volonté, livre 3, chapitre 3

    Le con est aussi le ressortissant d'un pays étranger que l'on raille dans les blagues à caractère raciste ou xénophobe : en France, les blagues belges visent les voisins wallons, en Amérique latine, les Galiciens (les Espagnols par synecdoque) sont vus comme des cons (pendejos).


    Jeux sur la polysémie [modifier]
    Certains ont utilisé à des fins poétiques la polysémie du mot. Georges Brassens ne s'est pas fait prier, avec Le Blason, une ode au sexe de la femme. Il déclare déplorer la bassesse avec laquelle ses contemporains désignent « cet incomparable instrument de bonheur » :

    Mais le pire de tous est un petit vocable
    De trois lettres pas plus, familier, coutumier
    […]
    Honte à celui-là qui, par dépit, par gageure,
    Dota du même terme en son fiel venimeux
    Ce grand ami de l’homme et la cinglante injure
    Celui-là, c’est probable, en était un fameux.
    […]
    La male peste soit de cette homonymie !
    C'est injuste, Madame, et c'est désobligeant
    Que ce morceau de roi de votre anatomie
    Porte le même nom qu'une foule de gens.

    Pierre Perret n’est pas en reste avec Celui d’Alice (1974) :

    Si je me réfère
    À mon dictionnaire
    Il est temps de faire
    La définition
    De ce mot espiègle
    Qui échappe à la règle
    Plus noble qu’un aigle
    Dans sa condition
    Ce mot vous le dites
    Censeurs hypocrites
    Établissez vite
    Son vrai sens profond
    Car si on l’ausculte
    Au lieu d’une insulte
    On peut faire un culte
    Du joli mot con



    Usage politique et militaire [modifier]
    « Mort aux cons ! » est un slogan du jargon militaire utilisé pour stigmatiser l’ennemi. En 1944, le capitaine Raymond Dronne des Forces françaises libres (9e compagnie de combat du Régiment de marche du Tchad puis 2e Division Blindée) baptise sa jeep « mort aux cons » [21], expression à laquelle De Gaulle aurait répondu « Vaste programme ! »

    Aujourd’hui, le slogan est fréquemment utilisé par les milieux d'extrême gauche ou alternatifs pour désigner l'ennemi à abattre. Par exemple, un collectif de graffiteurs se fait appeler MAC, acronyme de « Mort aux cons ». Le chanteur Renaud chante la vie d'un personnage anarchiste dans ces termes : « N'empêche que Mort aux cons dans la cage d’escalier, c'est moi qui l’ai marqué, c’est vous dire si j'ai raison ! » (Dans mon HLM). Interpellé lors d’un meeting en 1968, De Gaulle aurait répliqué : « Vaste programme, en effet ! ». À cette époque, le con du gauchiste était celui qui rentrait dans le cadre du système : « Élections, piège à cons ». L'ennemi peut être de l’autre côté de l'échiquier : le directeur de publication du site internet des Jeunesses identitaires (affiliées au Bloc identitaire) est passé en jugement pour diffamation dont certains termes étaient « Vieux con de gauche, ça se soigne, docteur ? » [22]. En 1979, suite à un article de Michel Droit dans le Figaro dénonçant la version reggae de la Marseillaise composée par Serge Gainsbourg (Aux armes et cætera), celui-ci fit circuler un mot qui passa à la postérité : « On a pas le con d'être aussi Droit »[23].


    Usages régionaux et expressions [modifier]
    Dans le Sud de la France, en particulier à Toulouse où il se prononce [cõ ͊ŋ], con ou son dérivé bouducon est utilisé de manière impersonnelle comme interjection. Il est utilisé fréquemment dans le registre familier en début ou fin de phrase, à l'instar de putain ou putain con. On résume souvent : « Putain, con, c'est la ponctuation. »[24].

    À Marseille, l'interpellation « Oh! Con! » est utilisé de manière non injurieuse entre amis ou collègues. Certaines expressions composées avec con, comme les plus connues Le con de ta/sa mère !, Le con de ta/sa race ! et Le con de Manon, peuvent s'y employer de manière exclamative, en l'absence de personne à injurier[25]. (Bien sûr certaines d'entre elles conservent un emploi injurieux, comme les deux premières précédemment citées [réf. nécessaire]). On remarquera le parallélisme avec les expressions du genre enculé de ta race ou de ta mère dans lequel la race ou la mère sont des compléments sans signification réelle, uniquement destinés à renforcer l'expression.

    Dans son sens figuré, le vocable a perdu une grande partie de sa force, dans le registre familier du moins. Aussi un grand nombre d'expressions le renforcent-elles par le biais d'une comparaison avec un objet, un animal ou une situation symbolisant la bêtise : con comme un balai, con comme la lune, con comme ses pieds, con comme un comptoir sans verre, con comme un bol, con comme un jeune chien, con comme une valise sans poignée (expression chère à Jacques Chirac), [26]. À cette fin, il est souvent affublé d’un adjectif : gros con, sale con, petit con, pauvre con ou vieux con.


    Contrepets connus [modifier]
    L'art de la contrepèterie fait souvent intervenir le vocable, dans son sens premier, ou ses dérivés. Les plus connus sont les contrepets suivants :

    « À Beaumont-le-Vicomte », François Rabelais[27]
    « Une belle thèse avec des bons côtés », Luc Étienne[27]
    « Ce bond est digne d'un comanche », Ahmédée et Lharidelle[27]
    Conan le Barbare, titre de film contenant un contrepet involontaire
    « Sur l'Album de la Comtesse », titre de la rubrique de contrepets du Canard enchaîné
    « L'art de décaler les sons », définition autoréférente de la contrepèterie et titre d'un ouvrage sur le sujet[28]

    Citations célèbres [modifier]
    Voir aussi sur Wikiquote les citations « Con ».On attribue à De Gaulle les réponse suivantes à « Mort aux cons ! » : « Vaste programme »[29] et « Lourde tâche »[30].
    « J'ai divisé la société en deux catégories : mes amis ou mes cons à moi et les cons des autres que je ne supporte pas », Michel Audiard[31].
    « Quand vous citez un texte con, n'oubliez pas le contexte », Jacques Prévert[32].
    « Il ne faut jamais prendre les gens pour des cons mais il ne faut pas oublier qu'ils le sont », Les publicitaires, Les Inconnus.
    « La mort c'est un peu comme la connerie. Le mort il ne sait pas qu’il est mort, ce sont les autres qui sont tristes. Pour le con c’est pareil… », Philippe Geluck[33].
    « Et toi, petit con, penses-tu que ce soit le monde, la famille, l'époque où te poser ? Pas encore là et déjà de mauvaises fréquentations ! », Daniel Pennac[34].
    « Si un con admet qu'il est con, c’est qu'il ne l'est pas vraiment. Or s'il ne l'est pas, et qu'il admet qu'il l'est, c'est qu'il est con quand même », Carali[35] .
    « Parfois, les cons sont utiles. Ils mettent en valeur », Jean-François Deniau[36].
    « Les cons ça ose tout, c'est même à ça qu'on les reconnaît », Michel Audiard[37].

    Notes [modifier]
    ↑ a  b  c  Entrée « con » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Entrée « connil, connin » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Entrée « lapin » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ a  b  Coney » sur Online Etymology Dictionary
    ↑ Entrée « coño » du Diccionario de la Real Academia Española
    ↑ Entrée « conho » sur Língua Portugesa On-Line
    ↑ Cunt: Etymology sur le site Cunt: A Cultural History, visité le 17 août 2006
    ↑ a  b  " Cunnus " sur Database query to Indo-European etymology
    ↑ a  b  c  " Cunt " sur Online Etymology Dictionary
    ↑ « *skerǝ- » sur Database query to Indo-European etymology.
    ↑ The Etymology of sexual slang, visité le 17 août 2006
    ↑ « déconner » dans le Dictionnaire érotique moderne de Delveau
    ↑ Entrée « connard, conneau, connaud, connos » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Noms de famille commençant par un C
    ↑ a  b  Le nom de famille Connart en Belgique et ailleurs
    ↑ Journal, 1885, Jules et Edmond de Goncourt
    ↑ « Censure » sur le site du Quid, visité le 17 août 2006
    ↑ Le parcours d'une femme éditeur, visité le 17 août 2006
    ↑ Les Sarthois célèbres sur http://www.sarthe.com évoque des « propos piquants » et la suspension
    ↑ Quand l’humour se marie à la politique…, Le Figaro du 23 mai 2006, rubrique « People et insolite » [lire en ligne]
    ↑ Il y a soixante ans, la libération de Paris…, archives de France 2, visitées le 18 août 2006
    ↑ , Le Nouvel Observateur du 3 août 2005
    ↑ Voir l'article du Monde du 31/08/06.
    ↑ Putain » sur le Dictionnaire d’argot et de français familier
    ↑ « Manon » dans Le dictionnaire marseillais — le parler massaliote de A à Z, site du Le Transbordeur de Marseille, visité en juillet 2006
    ↑ Recherche de « con comme » sur le Dictionnaire d'argot et de français familier
    ↑ a  b  c  Art du contrepet
    ↑ Joël Martin, Manuel de contrepet, l'art de décaler les sons, Albin Michel, 1986, Paris
    ↑ Mort aux cons : vaste programme !, webzine samizdat.net rubrique « feu à volonté », entrée du 4 janvier 2004
    ↑ Août 1944 : Libération de Paris, Stéphane Delogu (dir.), sur le site « Juin 1944 : Un vent de liberté »
    ↑ Michel Audiard, dans les Yeux de l’amour, film de Denys de La Patellière, script publié par Films Pomereu, 1959
    ↑ Entrée Jacques Prévert sur http://www.ninasiget.com
    ↑ Philippe Geluck, Le Chat, à préciser
    ↑ Daniel Pennac, Monsieur Malaussène, 1995
    ↑ Carali, Le Petit Psikopat Illustré
    ↑ À propos d'un préfet du Cher, nouvellement nommé suite à la victoire de la gauche en 1981, qui avait voulu interdire à J.F. Deniau (président du conseil général du Cher) de déposer une gerbe à l'occasion de l'inauguration d'un monument commémoratif de la Résistance dans le département. Gaston Defferre (alors ministre de l'Intérieur du gouvernement socialiste de Pierre Mauroy), indigné par l'attitude du préfet, avait proposé à Deniau de le « faire sauter ». Deniau l'en avait dissuadé, et s'était justifié par cette phrase (anecdote racontée dans Survivre, pp. 157-15.
    ↑ Michel Audiard, Les Tontons flingueurs, film de Georges Lautner (1963)

    Voir aussi [modifier]
    Voir « con » sur le Wiktionnaire.


    Liens internes [modifier]
    Insulte
    Misogynie

    Bibliographie [modifier]
    Le Con d’Irène (192, roman érotique de Louis Aragon
    Et le singe devint con : l'aurore de l'humanité (1972), de François Cavanna
    Les Cons (1973), roman policier de San-Antonio
    J'suis pas plus con qu'un autre (1976), texte écrit directement en français par Henry Miller.
    Les Deux Cons (1993), bande dessinée de Kafka
    Le Vrai Con maltais (2002), tome de la bande dessinée Le Poulpe, parodie du titre Le Faucon maltais
    Éloge de la connerie (2004), essai de Gouro Marco

    Filmographie [modifier]
    Comment réussir quand on est con et pleurnichard (1974), film de Michel Audiard
    Le Roi des cons (1981), film de Claude Confortès
    P’tit Con (1984), film de Gérard Lauzier
    Le Courage d’un con (1995), film de Tommy Boy
    Mémoires d’un jeune con (1996) film de Patrick Aurignac
    Le Dîner de cons (199, film de Francis Veber

    Musicographie [modifier]
    Requiem pour un Con chanson de Serge Gainsbourg dans le film Le Pacha (196 de Georges Lautner
    Le Trou du con (1995), morceau du groupe de fusion metal Lofofora
    P’tite conne, chanson de Renaud dédiée à la fille de Bulle Ogier, Pascale, morte d’une overdose
    Le Roi, chanson de Georges Brassens sur le roi des cons
    Le Blason, ode au corps féminin de Georges Brassens, s'étend sur le vocable de trois lettres
    Le temps ne fait rien à l’affaire, chanson de Georges Brassens sur le thème « Quand on est con, on est con »
    Celui d’Alice, chanson de Pierre Perret hommage au sens ancien du mot
    Petite conne du chanteur Roméo
    La joie des cons et Un con de progrès du groupe Les Malpolis
    Hé ben t'es con, chanson de Didier Super



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    Le con est un mot français vulgaire qui désigne à l’origine le sexe de la femme. Au XXIe siècle, il s’utilise surtout comme une insulte destinée à une personne stupide, naïve ou désagréable, de même que ses dérivés « connard » et « connasse » qui se concentrent sur la dernière acception. Con a aussi un emploi impersonnel, souvent dépréciatif. Le mot connerie est formé sur le mot con.

    Sommaire [masquer]
    1 Étymologie
    1.1 Étymologie latine
    1.2 Lien avec leurs équivalents germaniques
    1.3 Mots dérivés
    2 Un mot tabou ?
    3 Usage contemporain et littéraire
    3.1 Le personnage du con
    3.2 Jeux sur la polysémie
    3.3 Usage politique et militaire
    3.4 Usages régionaux et expressions
    3.5 Contrepets connus
    4 Citations célèbres
    5 Notes
    6 Voir aussi
    6.1 Liens internes
    6.2 Bibliographie
    6.3 Filmographie
    6.4 Musicographie



    Étymologie [modifier]

    Étymologie latine [modifier]
    Con provient de l’étymon latin cunnus (vulve)[1]. Au Moyen Âge, les diminutifs connil et connin (latin cuniculus) désignaient le lapin ainsi que les conduits et tuyaux[2], pour être remplacé par le nom actuel de l’animal (de laperau) vers le XVe siècle en raison de l’usage persistant de l’acception vulgaire de con et connin[3], attestée dès le XIIe siècle dans le Roman de Renart[1]. On peut noter que le nom de l'animal a été conservé dans de nombreuses langues romanes : conejo en castillan, coniglio en italien, conill en catalan, coelho en portugais. Il a d’ailleurs été emprunté par l'anglais — ainsi qu’une partie importante des langues germaniques — via l'ancien français : coney, d’usage courant jusqu’au XIXe siècle[4]. En castillan, l’étymon cunnus a produit coño qui est l'équivalent de notre con moderne, en toutefois moins vulgaire[5] ; coney ou cony possède aujourd'hui cette acception en sus du sens animalier[4]. On notera que le portugais conho est un faux cognat ; dérivé cuneus, il n'a pas cette signification[6].

    Vers le XIXe siècle le vocable français prend un sens figuré injurieux et se met en place une construction adjectivale. L'emploi était alors misogyne, exploitant l'impuissance et la passivité du sexe féminin de l’imaginaire collectif. Aujourd'hui, l’absence fréquente d’accord en position d’attribut ou d’apposition (par ex. Elle est con.) rappelle l'origine nominale de l'expression, sans qu'il soit toutefois fait référence consciente à la vulve[1]. L'ancienne acception physiologique est aujourd'hui en voie d'obsolescence.


    Lien avec leurs équivalents germaniques [modifier]
    La parenté indo-européenne avec kut (néerlandais) et cunt (anglais) n'est pas établie[7].

    Cunnus provient en effet en proto-indo-européen soit de *kust- (intestin, rein, vessie)[8], soit de *skerǝ- (couper)[9] [10], soit de * (s)keu- (cacher)[11]. Les origines possibles de l’étymon germanique *kunton donnant cunt sont : *gwneH2/guneH2 (femme, cf. gynécologie, queen) soit *gen/gon (créer, devenir, cf. génétique, gamète) ou bien *geu- (creux, cavité)[8] [9] d'après la loi de Grimm. Toutefois certains relient le *kunton au latin cuneus (coin), un cognat possible de cunnus/con[9].


    Mots dérivés [modifier]
    On notera que le dérivé déconner avait jusqu'à la fin du XIXe siècle le sens premier de se retirer[12], sens qu'il a complètement perdu aujourd’hui. Son contraire enconner, signifiant pénétrer, composé sur le même mode qu'enculer, est aujourd’hui pratiquement désuet et réservé à la littérature érotique.

    Connard est formé par suffixation avec l’affixe péjoratif -ard mais il est possible que le mot ait été influencé par cornard ; il n'a, lui, qu'un sens uniquement figuré. Connasse, en revanche, désignait au départ et jusqu'au XXe siècle une prostituée de bas étage ou inexperte. Son sens figuré de femme sotte est attesté dès le XIXe[13]. Conneau et ses variantes graphiques connaud et connot, synonymes de connard, sont devenus obsolètes au cours du XXe siècle.

    Les autres dérivés modernes, utilisés dans le sens figuré uniquement sont : déconnage et déconne pour l'action de débiter ou faire des sottises, déconneur pour celui qui aime à les dire ou à les faire, connement en tant qu'adverbe et connerie pour chose stupide ou sans intérêt.

    Il est à noter que les patronymes Conne, Connard, Connart et variantes n'ont aucun rapport étymologique avec le mot con : en Europe continentale, ils proviennent du germanique con(hardt) signifiant « brave et dur » (à rapprocher du néerlandais koen, « courageux » et de l'anglais hard, « dur »)[14], [15] Chez les personnes d’origine irlandaise, Connard et Connart sont des dérivés de Connacht[15].


    Un mot tabou ? [modifier]
    Jusqu'aux débuts du XXe siècle le mot avait une connotation particulièrement vulgaire en particulier dans son acception physiologique ; il n’était employé dans des écrits publics que pour mieux enfoncer : « Ces mégères révolutionnaires, qui pissent à con béant sur les cadavres des gens qu’elles ont égorgés »[16]. La bassesse du vocable est toutefois déplorée par Jules Michelet qui indique :

    « C'est une impiété inepte d’avoir fait du mot con un terme bas, une injure. Le mépris de la faiblesse ? Mais nous sommes si heureux qu’elles soient faibles. C’est non seulement le propagateur de la nature, mais le conciliateur, le vrai fond de la vie sociale pour l’homme. »
    — Journal, 1887, Jules Michelet

    En 1928, Louis Aragon dut faire publier clandestinement Le Con d’Irène, un roman érotique, pour s'éviter les foudres de la censure. Ce n'est qu’en 1968 que Régine Deforges le republie sous le titre édulcoré Irène ; le livre est tout de même saisi pour son contenu érotique[17] [18].

    Dans son sens figuré, le mot se voit de plus en plus employé après la Seconde Guerre mondiale et apparaît dans des œuvres de nombreux écrivains comme Louis-Ferdinand Céline, Louis Aragon ou Raymond Queneau. Toutefois, le « Où que tu ailles, tu te feras piquer, eh con ! » lancé par le préfet de la Sarthe Jacques Gandouin à un preneur d’otages lui valut une suspension de la part du ministre de l'Intérieur Michel Poniatowski pour « attitude non conforme à celle que l’on attend d’un haut fonctionnaire »[19] : preuve que le substantif n’était pas encore bien accepté en 1975, malgré sa pertinence dans la situation.

    Aujourd'hui le mot peut être employé par un homme politique sans que cela fasse scandale — pourvu qu’il ne soit pas utilisé de manière insultante : le premier ministre français, Dominique de Villepin pourra dire en mars 2006 « Ils vont s’apercevoir que je suis assez con pour aller jusqu’au bout. » au sujet de la crise du contrat première embauche[20] sans que le vocabulaire utilisé ne gêne le moins du monde.

    On a même pu lire le mot (années 2000) dans le très sage Journal de Spirou[réf. nécessaire].


    Usage contemporain et littéraire [modifier]

    Le personnage du con [modifier]
    « On est toujours le con de quelqu'un. »
    — Expression populaire.

    Le mot jouit d'une grande popularité. Le personnage du con, celui que l’on moque et dont on veut se différencier, est omniprésent dans la littérature, la chanson ou la culture populaire françaises.

    On se souvient du méprisant « J'aime voir de mon balcon passer les cons » (Le Pornographe du phonographe), du descriptif « Quand on est con, on est con » (refrain du Temps ne fait rien à l’affaire) ou du répétitif « Avec mon bouquet de fleur/mon pistolet/etc. j’avais l'air d’un con, ma mère » (Marinette) de Georges Brassens. Le film Le Dîner de cons de Francis Veber, avec Thierry Lhermitte et Jacques Villeret, dépeint le personnage du con, dans le sens idiot, celui que l’on invite pour s'en gausser. L'expression roi des cons amplifie le sens du mot, elle est mise en musique par Georges Brassens dans Le Roi ; Renaud au contraire prétend qu'en cas d'abdication du roi des cons, « Il y aurait cinquante millions de prétendants » (c’est-à-dire tous les français) dans Hexagone.

    Une tradition estudiantine légendaire de l'École normale supérieure est de désigner le cuisinier ou l'intendant responsable d'une nourriture particulièrement exécrable de « Quel khon ». Il s'agit d'une cérémonie organisée au réfectoire par le cacique général (1er reçu au concours d'entrée de lettres classiques) :

    « Marjaurie, qui avait la voix ronde et chaude, énonca d'abord, amplement :
    — Messieurs, un Quel Khon au Pot !
    Puis :
    — Un, deux, trois. Alors, les deux syllabes rituelles, proférées par les cent cinquante jeunes hommes, chacune des deux avec la même force, et sur un rythme aussi lent qu'un pas de parade, « Quel... Khon ! » formèrent deux hurlements successifs ou plutôt deux énormes coups de gong, que continua un fracas de grosses assiettes de bistrot jetées à toute volée contre le sol ; bruit si nourri et si prolongé que même ceux qui avaient crié le plus fort se demandaient avec un rien d'anxiété combien durerait le délire de leur propre multitude. »
    — Jules Romains, Les Hommes de bonne volonté, livre 3, chapitre 3

    Le con est aussi le ressortissant d'un pays étranger que l'on raille dans les blagues à caractère raciste ou xénophobe : en France, les blagues belges visent les voisins wallons, en Amérique latine, les Galiciens (les Espagnols par synecdoque) sont vus comme des cons (pendejos).


    Jeux sur la polysémie [modifier]
    Certains ont utilisé à des fins poétiques la polysémie du mot. Georges Brassens ne s'est pas fait prier, avec Le Blason, une ode au sexe de la femme. Il déclare déplorer la bassesse avec laquelle ses contemporains désignent « cet incomparable instrument de bonheur » :

    Mais le pire de tous est un petit vocable
    De trois lettres pas plus, familier, coutumier
    […]
    Honte à celui-là qui, par dépit, par gageure,
    Dota du même terme en son fiel venimeux
    Ce grand ami de l’homme et la cinglante injure
    Celui-là, c’est probable, en était un fameux.
    […]
    La male peste soit de cette homonymie !
    C'est injuste, Madame, et c'est désobligeant
    Que ce morceau de roi de votre anatomie
    Porte le même nom qu'une foule de gens.

    Pierre Perret n’est pas en reste avec Celui d’Alice (1974) :

    Si je me réfère
    À mon dictionnaire
    Il est temps de faire
    La définition
    De ce mot espiègle
    Qui échappe à la règle
    Plus noble qu’un aigle
    Dans sa condition
    Ce mot vous le dites
    Censeurs hypocrites
    Établissez vite
    Son vrai sens profond
    Car si on l’ausculte
    Au lieu d’une insulte
    On peut faire un culte
    Du joli mot con



    Usage politique et militaire [modifier]
    « Mort aux cons ! » est un slogan du jargon militaire utilisé pour stigmatiser l’ennemi. En 1944, le capitaine Raymond Dronne des Forces françaises libres (9e compagnie de combat du Régiment de marche du Tchad puis 2e Division Blindée) baptise sa jeep « mort aux cons » [21], expression à laquelle De Gaulle aurait répondu « Vaste programme ! »

    Aujourd’hui, le slogan est fréquemment utilisé par les milieux d'extrême gauche ou alternatifs pour désigner l'ennemi à abattre. Par exemple, un collectif de graffiteurs se fait appeler MAC, acronyme de « Mort aux cons ». Le chanteur Renaud chante la vie d'un personnage anarchiste dans ces termes : « N'empêche que Mort aux cons dans la cage d’escalier, c'est moi qui l’ai marqué, c’est vous dire si j'ai raison ! » (Dans mon HLM). Interpellé lors d’un meeting en 1968, De Gaulle aurait répliqué : « Vaste programme, en effet ! ». À cette époque, le con du gauchiste était celui qui rentrait dans le cadre du système : « Élections, piège à cons ». L'ennemi peut être de l’autre côté de l'échiquier : le directeur de publication du site internet des Jeunesses identitaires (affiliées au Bloc identitaire) est passé en jugement pour diffamation dont certains termes étaient « Vieux con de gauche, ça se soigne, docteur ? » [22]. En 1979, suite à un article de Michel Droit dans le Figaro dénonçant la version reggae de la Marseillaise composée par Serge Gainsbourg (Aux armes et cætera), celui-ci fit circuler un mot qui passa à la postérité : « On a pas le con d'être aussi Droit »[23].


    Usages régionaux et expressions [modifier]
    Dans le Sud de la France, en particulier à Toulouse où il se prononce [cõ ͊ŋ], con ou son dérivé bouducon est utilisé de manière impersonnelle comme interjection. Il est utilisé fréquemment dans le registre familier en début ou fin de phrase, à l'instar de putain ou putain con. On résume souvent : « Putain, con, c'est la ponctuation. »[24].

    À Marseille, l'interpellation « Oh! Con! » est utilisé de manière non injurieuse entre amis ou collègues. Certaines expressions composées avec con, comme les plus connues Le con de ta/sa mère !, Le con de ta/sa race ! et Le con de Manon, peuvent s'y employer de manière exclamative, en l'absence de personne à injurier[25]. (Bien sûr certaines d'entre elles conservent un emploi injurieux, comme les deux premières précédemment citées [réf. nécessaire]). On remarquera le parallélisme avec les expressions du genre enculé de ta race ou de ta mère dans lequel la race ou la mère sont des compléments sans signification réelle, uniquement destinés à renforcer l'expression.

    Dans son sens figuré, le vocable a perdu une grande partie de sa force, dans le registre familier du moins. Aussi un grand nombre d'expressions le renforcent-elles par le biais d'une comparaison avec un objet, un animal ou une situation symbolisant la bêtise : con comme un balai, con comme la lune, con comme ses pieds, con comme un comptoir sans verre, con comme un bol, con comme un jeune chien, con comme une valise sans poignée (expression chère à Jacques Chirac), [26]. À cette fin, il est souvent affublé d’un adjectif : gros con, sale con, petit con, pauvre con ou vieux con.


    Contrepets connus [modifier]
    L'art de la contrepèterie fait souvent intervenir le vocable, dans son sens premier, ou ses dérivés. Les plus connus sont les contrepets suivants :

    « À Beaumont-le-Vicomte », François Rabelais[27]
    « Une belle thèse avec des bons côtés », Luc Étienne[27]
    « Ce bond est digne d'un comanche », Ahmédée et Lharidelle[27]
    Conan le Barbare, titre de film contenant un contrepet involontaire
    « Sur l'Album de la Comtesse », titre de la rubrique de contrepets du Canard enchaîné
    « L'art de décaler les sons », définition autoréférente de la contrepèterie et titre d'un ouvrage sur le sujet[28]

    Citations célèbres [modifier]
    Voir aussi sur Wikiquote les citations « Con ».On attribue à De Gaulle les réponse suivantes à « Mort aux cons ! » : « Vaste programme »[29] et « Lourde tâche »[30].
    « J'ai divisé la société en deux catégories : mes amis ou mes cons à moi et les cons des autres que je ne supporte pas », Michel Audiard[31].
    « Quand vous citez un texte con, n'oubliez pas le contexte », Jacques Prévert[32].
    « Il ne faut jamais prendre les gens pour des cons mais il ne faut pas oublier qu'ils le sont », Les publicitaires, Les Inconnus.
    « La mort c'est un peu comme la connerie. Le mort il ne sait pas qu’il est mort, ce sont les autres qui sont tristes. Pour le con c’est pareil… », Philippe Geluck[33].
    « Et toi, petit con, penses-tu que ce soit le monde, la famille, l'époque où te poser ? Pas encore là et déjà de mauvaises fréquentations ! », Daniel Pennac[34].
    « Si un con admet qu'il est con, c’est qu'il ne l'est pas vraiment. Or s'il ne l'est pas, et qu'il admet qu'il l'est, c'est qu'il est con quand même », Carali[35] .
    « Parfois, les cons sont utiles. Ils mettent en valeur », Jean-François Deniau[36].
    « Les cons ça ose tout, c'est même à ça qu'on les reconnaît », Michel Audiard[37].

    Notes [modifier]
    ↑ a  b  c  Entrée « con » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Entrée « connil, connin » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Entrée « lapin » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ a  b  Coney » sur Online Etymology Dictionary
    ↑ Entrée « coño » du Diccionario de la Real Academia Española
    ↑ Entrée « conho » sur Língua Portugesa On-Line
    ↑ Cunt: Etymology sur le site Cunt: A Cultural History, visité le 17 août 2006
    ↑ a  b  " Cunnus " sur Database query to Indo-European etymology
    ↑ a  b  c  " Cunt " sur Online Etymology Dictionary
    ↑ « *skerǝ- » sur Database query to Indo-European etymology.
    ↑ The Etymology of sexual slang, visité le 17 août 2006
    ↑ « déconner » dans le Dictionnaire érotique moderne de Delveau
    ↑ Entrée « connard, conneau, connaud, connos » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Noms de famille commençant par un C
    ↑ a  b  Le nom de famille Connart en Belgique et ailleurs
    ↑ Journal, 1885, Jules et Edmond de Goncourt
    ↑ « Censure » sur le site du Quid, visité le 17 août 2006
    ↑ Le parcours d'une femme éditeur, visité le 17 août 2006
    ↑ Les Sarthois célèbres sur http://www.sarthe.com évoque des « propos piquants » et la suspension
    ↑ Quand l’humour se marie à la politique…, Le Figaro du 23 mai 2006, rubrique « People et insolite » [lire en ligne]
    ↑ Il y a soixante ans, la libération de Paris…, archives de France 2, visitées le 18 août 2006
    ↑ , Le Nouvel Observateur du 3 août 2005
    ↑ Voir l'article du Monde du 31/08/06.
    ↑ Putain » sur le Dictionnaire d’argot et de français familier
    ↑ « Manon » dans Le dictionnaire marseillais — le parler massaliote de A à Z, site du Le Transbordeur de Marseille, visité en juillet 2006
    ↑ Recherche de « con comme » sur le Dictionnaire d'argot et de français familier
    ↑ a  b  c  Art du contrepet
    ↑ Joël Martin, Manuel de contrepet, l'art de décaler les sons, Albin Michel, 1986, Paris
    ↑ Mort aux cons : vaste programme !, webzine samizdat.net rubrique « feu à volonté », entrée du 4 janvier 2004
    ↑ Août 1944 : Libération de Paris, Stéphane Delogu (dir.), sur le site « Juin 1944 : Un vent de liberté »
    ↑ Michel Audiard, dans les Yeux de l’amour, film de Denys de La Patellière, script publié par Films Pomereu, 1959
    ↑ Entrée Jacques Prévert sur http://www.ninasiget.com
    ↑ Philippe Geluck, Le Chat, à préciser
    ↑ Daniel Pennac, Monsieur Malaussène, 1995
    ↑ Carali, Le Petit Psikopat Illustré
    ↑ À propos d'un préfet du Cher, nouvellement nommé suite à la victoire de la gauche en 1981, qui avait voulu interdire à J.F. Deniau (président du conseil général du Cher) de déposer une gerbe à l'occasion de l'inauguration d'un monument commémoratif de la Résistance dans le département. Gaston Defferre (alors ministre de l'Intérieur du gouvernement socialiste de Pierre Mauroy), indigné par l'attitude du préfet, avait proposé à Deniau de le « faire sauter ». Deniau l'en avait dissuadé, et s'était justifié par cette phrase (anecdote racontée dans Survivre, pp. 157-15.
    ↑ Michel Audiard, Les Tontons flingueurs, film de Georges Lautner (1963)

    Voir aussi [modifier]
    Voir « con » sur le Wiktionnaire.


    Liens internes [modifier]
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    Bibliographie [modifier]
    Le Con d’Irène (192, roman érotique de Louis Aragon
    Et le singe devint con : l'aurore de l'humanité (1972), de François Cavanna
    Les Cons (1973), roman policier de San-Antonio
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    Les Deux Cons (1993), bande dessinée de Kafka
    Le Vrai Con maltais (2002), tome de la bande dessinée Le Poulpe, parodie du titre Le Faucon maltais
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    Filmographie [modifier]
    Comment réussir quand on est con et pleurnichard (1974), film de Michel Audiard
    Le Roi des cons (1981), film de Claude Confortès
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    Mémoires d’un jeune con (1996) film de Patrick Aurignac
    Le Dîner de cons (199, film de Francis Veber

    Musicographie [modifier]
    Requiem pour un Con chanson de Serge Gainsbourg dans le film Le Pacha (196 de Georges Lautner
    Le Trou du con (1995), morceau du groupe de fusion metal Lofofora
    P’tite conne, chanson de Renaud dédiée à la fille de Bulle Ogier, Pascale, morte d’une overdose
    Le Roi, chanson de Georges Brassens sur le roi des cons
    Le Blason, ode au corps féminin de Georges Brassens, s'étend sur le vocable de trois lettres
    Le temps ne fait rien à l’affaire, chanson de Georges Brassens sur le thème « Quand on est con, on est con »
    Celui d’Alice, chanson de Pierre Perret hommage au sens ancien du mot
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    La joie des cons et Un con de progrès du groupe Les Malpolis
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    Le con est un mot français vulgaire qui désigne à l’origine le sexe de la femme. Au XXIe siècle, il s’utilise surtout comme une insulte destinée à une personne stupide, naïve ou désagréable, de même que ses dérivés « connard » et « connasse » qui se concentrent sur la dernière acception. Con a aussi un emploi impersonnel, souvent dépréciatif. Le mot connerie est formé sur le mot con.

    Sommaire [masquer]
    1 Étymologie
    1.1 Étymologie latine
    1.2 Lien avec leurs équivalents germaniques
    1.3 Mots dérivés
    2 Un mot tabou ?
    3 Usage contemporain et littéraire
    3.1 Le personnage du con
    3.2 Jeux sur la polysémie
    3.3 Usage politique et militaire
    3.4 Usages régionaux et expressions
    3.5 Contrepets connus
    4 Citations célèbres
    5 Notes
    6 Voir aussi
    6.1 Liens internes
    6.2 Bibliographie
    6.3 Filmographie
    6.4 Musicographie



    Étymologie [modifier]

    Étymologie latine [modifier]
    Con provient de l’étymon latin cunnus (vulve)[1]. Au Moyen Âge, les diminutifs connil et connin (latin cuniculus) désignaient le lapin ainsi que les conduits et tuyaux[2], pour être remplacé par le nom actuel de l’animal (de laperau) vers le XVe siècle en raison de l’usage persistant de l’acception vulgaire de con et connin[3], attestée dès le XIIe siècle dans le Roman de Renart[1]. On peut noter que le nom de l'animal a été conservé dans de nombreuses langues romanes : conejo en castillan, coniglio en italien, conill en catalan, coelho en portugais. Il a d’ailleurs été emprunté par l'anglais — ainsi qu’une partie importante des langues germaniques — via l'ancien français : coney, d’usage courant jusqu’au XIXe siècle[4]. En castillan, l’étymon cunnus a produit coño qui est l'équivalent de notre con moderne, en toutefois moins vulgaire[5] ; coney ou cony possède aujourd'hui cette acception en sus du sens animalier[4]. On notera que le portugais conho est un faux cognat ; dérivé cuneus, il n'a pas cette signification[6].

    Vers le XIXe siècle le vocable français prend un sens figuré injurieux et se met en place une construction adjectivale. L'emploi était alors misogyne, exploitant l'impuissance et la passivité du sexe féminin de l’imaginaire collectif. Aujourd'hui, l’absence fréquente d’accord en position d’attribut ou d’apposition (par ex. Elle est con.) rappelle l'origine nominale de l'expression, sans qu'il soit toutefois fait référence consciente à la vulve[1]. L'ancienne acception physiologique est aujourd'hui en voie d'obsolescence.


    Lien avec leurs équivalents germaniques [modifier]
    La parenté indo-européenne avec kut (néerlandais) et cunt (anglais) n'est pas établie[7].

    Cunnus provient en effet en proto-indo-européen soit de *kust- (intestin, rein, vessie)[8], soit de *skerǝ- (couper)[9] [10], soit de * (s)keu- (cacher)[11]. Les origines possibles de l’étymon germanique *kunton donnant cunt sont : *gwneH2/guneH2 (femme, cf. gynécologie, queen) soit *gen/gon (créer, devenir, cf. génétique, gamète) ou bien *geu- (creux, cavité)[8] [9] d'après la loi de Grimm. Toutefois certains relient le *kunton au latin cuneus (coin), un cognat possible de cunnus/con[9].


    Mots dérivés [modifier]
    On notera que le dérivé déconner avait jusqu'à la fin du XIXe siècle le sens premier de se retirer[12], sens qu'il a complètement perdu aujourd’hui. Son contraire enconner, signifiant pénétrer, composé sur le même mode qu'enculer, est aujourd’hui pratiquement désuet et réservé à la littérature érotique.

    Connard est formé par suffixation avec l’affixe péjoratif -ard mais il est possible que le mot ait été influencé par cornard ; il n'a, lui, qu'un sens uniquement figuré. Connasse, en revanche, désignait au départ et jusqu'au XXe siècle une prostituée de bas étage ou inexperte. Son sens figuré de femme sotte est attesté dès le XIXe[13]. Conneau et ses variantes graphiques connaud et connot, synonymes de connard, sont devenus obsolètes au cours du XXe siècle.

    Les autres dérivés modernes, utilisés dans le sens figuré uniquement sont : déconnage et déconne pour l'action de débiter ou faire des sottises, déconneur pour celui qui aime à les dire ou à les faire, connement en tant qu'adverbe et connerie pour chose stupide ou sans intérêt.

    Il est à noter que les patronymes Conne, Connard, Connart et variantes n'ont aucun rapport étymologique avec le mot con : en Europe continentale, ils proviennent du germanique con(hardt) signifiant « brave et dur » (à rapprocher du néerlandais koen, « courageux » et de l'anglais hard, « dur »)[14], [15] Chez les personnes d’origine irlandaise, Connard et Connart sont des dérivés de Connacht[15].


    Un mot tabou ? [modifier]
    Jusqu'aux débuts du XXe siècle le mot avait une connotation particulièrement vulgaire en particulier dans son acception physiologique ; il n’était employé dans des écrits publics que pour mieux enfoncer : « Ces mégères révolutionnaires, qui pissent à con béant sur les cadavres des gens qu’elles ont égorgés »[16]. La bassesse du vocable est toutefois déplorée par Jules Michelet qui indique :

    « C'est une impiété inepte d’avoir fait du mot con un terme bas, une injure. Le mépris de la faiblesse ? Mais nous sommes si heureux qu’elles soient faibles. C’est non seulement le propagateur de la nature, mais le conciliateur, le vrai fond de la vie sociale pour l’homme. »
    — Journal, 1887, Jules Michelet

    En 1928, Louis Aragon dut faire publier clandestinement Le Con d’Irène, un roman érotique, pour s'éviter les foudres de la censure. Ce n'est qu’en 1968 que Régine Deforges le republie sous le titre édulcoré Irène ; le livre est tout de même saisi pour son contenu érotique[17] [18].

    Dans son sens figuré, le mot se voit de plus en plus employé après la Seconde Guerre mondiale et apparaît dans des œuvres de nombreux écrivains comme Louis-Ferdinand Céline, Louis Aragon ou Raymond Queneau. Toutefois, le « Où que tu ailles, tu te feras piquer, eh con ! » lancé par le préfet de la Sarthe Jacques Gandouin à un preneur d’otages lui valut une suspension de la part du ministre de l'Intérieur Michel Poniatowski pour « attitude non conforme à celle que l’on attend d’un haut fonctionnaire »[19] : preuve que le substantif n’était pas encore bien accepté en 1975, malgré sa pertinence dans la situation.

    Aujourd'hui le mot peut être employé par un homme politique sans que cela fasse scandale — pourvu qu’il ne soit pas utilisé de manière insultante : le premier ministre français, Dominique de Villepin pourra dire en mars 2006 « Ils vont s’apercevoir que je suis assez con pour aller jusqu’au bout. » au sujet de la crise du contrat première embauche[20] sans que le vocabulaire utilisé ne gêne le moins du monde.

    On a même pu lire le mot (années 2000) dans le très sage Journal de Spirou[réf. nécessaire].


    Usage contemporain et littéraire [modifier]

    Le personnage du con [modifier]
    « On est toujours le con de quelqu'un. »
    — Expression populaire.

    Le mot jouit d'une grande popularité. Le personnage du con, celui que l’on moque et dont on veut se différencier, est omniprésent dans la littérature, la chanson ou la culture populaire françaises.

    On se souvient du méprisant « J'aime voir de mon balcon passer les cons » (Le Pornographe du phonographe), du descriptif « Quand on est con, on est con » (refrain du Temps ne fait rien à l’affaire) ou du répétitif « Avec mon bouquet de fleur/mon pistolet/etc. j’avais l'air d’un con, ma mère » (Marinette) de Georges Brassens. Le film Le Dîner de cons de Francis Veber, avec Thierry Lhermitte et Jacques Villeret, dépeint le personnage du con, dans le sens idiot, celui que l’on invite pour s'en gausser. L'expression roi des cons amplifie le sens du mot, elle est mise en musique par Georges Brassens dans Le Roi ; Renaud au contraire prétend qu'en cas d'abdication du roi des cons, « Il y aurait cinquante millions de prétendants » (c’est-à-dire tous les français) dans Hexagone.

    Une tradition estudiantine légendaire de l'École normale supérieure est de désigner le cuisinier ou l'intendant responsable d'une nourriture particulièrement exécrable de « Quel khon ». Il s'agit d'une cérémonie organisée au réfectoire par le cacique général (1er reçu au concours d'entrée de lettres classiques) :

    « Marjaurie, qui avait la voix ronde et chaude, énonca d'abord, amplement :
    — Messieurs, un Quel Khon au Pot !
    Puis :
    — Un, deux, trois. Alors, les deux syllabes rituelles, proférées par les cent cinquante jeunes hommes, chacune des deux avec la même force, et sur un rythme aussi lent qu'un pas de parade, « Quel... Khon ! » formèrent deux hurlements successifs ou plutôt deux énormes coups de gong, que continua un fracas de grosses assiettes de bistrot jetées à toute volée contre le sol ; bruit si nourri et si prolongé que même ceux qui avaient crié le plus fort se demandaient avec un rien d'anxiété combien durerait le délire de leur propre multitude. »
    — Jules Romains, Les Hommes de bonne volonté, livre 3, chapitre 3

    Le con est aussi le ressortissant d'un pays étranger que l'on raille dans les blagues à caractère raciste ou xénophobe : en France, les blagues belges visent les voisins wallons, en Amérique latine, les Galiciens (les Espagnols par synecdoque) sont vus comme des cons (pendejos).


    Jeux sur la polysémie [modifier]
    Certains ont utilisé à des fins poétiques la polysémie du mot. Georges Brassens ne s'est pas fait prier, avec Le Blason, une ode au sexe de la femme. Il déclare déplorer la bassesse avec laquelle ses contemporains désignent « cet incomparable instrument de bonheur » :

    Mais le pire de tous est un petit vocable
    De trois lettres pas plus, familier, coutumier
    […]
    Honte à celui-là qui, par dépit, par gageure,
    Dota du même terme en son fiel venimeux
    Ce grand ami de l’homme et la cinglante injure
    Celui-là, c’est probable, en était un fameux.
    […]
    La male peste soit de cette homonymie !
    C'est injuste, Madame, et c'est désobligeant
    Que ce morceau de roi de votre anatomie
    Porte le même nom qu'une foule de gens.

    Pierre Perret n’est pas en reste avec Celui d’Alice (1974) :

    Si je me réfère
    À mon dictionnaire
    Il est temps de faire
    La définition
    De ce mot espiègle
    Qui échappe à la règle
    Plus noble qu’un aigle
    Dans sa condition
    Ce mot vous le dites
    Censeurs hypocrites
    Établissez vite
    Son vrai sens profond
    Car si on l’ausculte
    Au lieu d’une insulte
    On peut faire un culte
    Du joli mot con



    Usage politique et militaire [modifier]
    « Mort aux cons ! » est un slogan du jargon militaire utilisé pour stigmatiser l’ennemi. En 1944, le capitaine Raymond Dronne des Forces françaises libres (9e compagnie de combat du Régiment de marche du Tchad puis 2e Division Blindée) baptise sa jeep « mort aux cons » [21], expression à laquelle De Gaulle aurait répondu « Vaste programme ! »

    Aujourd’hui, le slogan est fréquemment utilisé par les milieux d'extrême gauche ou alternatifs pour désigner l'ennemi à abattre. Par exemple, un collectif de graffiteurs se fait appeler MAC, acronyme de « Mort aux cons ». Le chanteur Renaud chante la vie d'un personnage anarchiste dans ces termes : « N'empêche que Mort aux cons dans la cage d’escalier, c'est moi qui l’ai marqué, c’est vous dire si j'ai raison ! » (Dans mon HLM). Interpellé lors d’un meeting en 1968, De Gaulle aurait répliqué : « Vaste programme, en effet ! ». À cette époque, le con du gauchiste était celui qui rentrait dans le cadre du système : « Élections, piège à cons ». L'ennemi peut être de l’autre côté de l'échiquier : le directeur de publication du site internet des Jeunesses identitaires (affiliées au Bloc identitaire) est passé en jugement pour diffamation dont certains termes étaient « Vieux con de gauche, ça se soigne, docteur ? » [22]. En 1979, suite à un article de Michel Droit dans le Figaro dénonçant la version reggae de la Marseillaise composée par Serge Gainsbourg (Aux armes et cætera), celui-ci fit circuler un mot qui passa à la postérité : « On a pas le con d'être aussi Droit »[23].


    Usages régionaux et expressions [modifier]
    Dans le Sud de la France, en particulier à Toulouse où il se prononce [cõ ͊ŋ], con ou son dérivé bouducon est utilisé de manière impersonnelle comme interjection. Il est utilisé fréquemment dans le registre familier en début ou fin de phrase, à l'instar de putain ou putain con. On résume souvent : « Putain, con, c'est la ponctuation. »[24].

    À Marseille, l'interpellation « Oh! Con! » est utilisé de manière non injurieuse entre amis ou collègues. Certaines expressions composées avec con, comme les plus connues Le con de ta/sa mère !, Le con de ta/sa race ! et Le con de Manon, peuvent s'y employer de manière exclamative, en l'absence de personne à injurier[25]. (Bien sûr certaines d'entre elles conservent un emploi injurieux, comme les deux premières précédemment citées [réf. nécessaire]). On remarquera le parallélisme avec les expressions du genre enculé de ta race ou de ta mère dans lequel la race ou la mère sont des compléments sans signification réelle, uniquement destinés à renforcer l'expression.

    Dans son sens figuré, le vocable a perdu une grande partie de sa force, dans le registre familier du moins. Aussi un grand nombre d'expressions le renforcent-elles par le biais d'une comparaison avec un objet, un animal ou une situation symbolisant la bêtise : con comme un balai, con comme la lune, con comme ses pieds, con comme un comptoir sans verre, con comme un bol, con comme un jeune chien, con comme une valise sans poignée (expression chère à Jacques Chirac), [26]. À cette fin, il est souvent affublé d’un adjectif : gros con, sale con, petit con, pauvre con ou vieux con.


    Contrepets connus [modifier]
    L'art de la contrepèterie fait souvent intervenir le vocable, dans son sens premier, ou ses dérivés. Les plus connus sont les contrepets suivants :

    « À Beaumont-le-Vicomte », François Rabelais[27]
    « Une belle thèse avec des bons côtés », Luc Étienne[27]
    « Ce bond est digne d'un comanche », Ahmédée et Lharidelle[27]
    Conan le Barbare, titre de film contenant un contrepet involontaire
    « Sur l'Album de la Comtesse », titre de la rubrique de contrepets du Canard enchaîné
    « L'art de décaler les sons », définition autoréférente de la contrepèterie et titre d'un ouvrage sur le sujet[28]

    Citations célèbres [modifier]
    Voir aussi sur Wikiquote les citations « Con ».On attribue à De Gaulle les réponse suivantes à « Mort aux cons ! » : « Vaste programme »[29] et « Lourde tâche »[30].
    « J'ai divisé la société en deux catégories : mes amis ou mes cons à moi et les cons des autres que je ne supporte pas », Michel Audiard[31].
    « Quand vous citez un texte con, n'oubliez pas le contexte », Jacques Prévert[32].
    « Il ne faut jamais prendre les gens pour des cons mais il ne faut pas oublier qu'ils le sont », Les publicitaires, Les Inconnus.
    « La mort c'est un peu comme la connerie. Le mort il ne sait pas qu’il est mort, ce sont les autres qui sont tristes. Pour le con c’est pareil… », Philippe Geluck[33].
    « Et toi, petit con, penses-tu que ce soit le monde, la famille, l'époque où te poser ? Pas encore là et déjà de mauvaises fréquentations ! », Daniel Pennac[34].
    « Si un con admet qu'il est con, c’est qu'il ne l'est pas vraiment. Or s'il ne l'est pas, et qu'il admet qu'il l'est, c'est qu'il est con quand même », Carali[35] .
    « Parfois, les cons sont utiles. Ils mettent en valeur », Jean-François Deniau[36].
    « Les cons ça ose tout, c'est même à ça qu'on les reconnaît », Michel Audiard[37].

    Notes [modifier]
    ↑ a  b  c  Entrée « con » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Entrée « connil, connin » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Entrée « lapin » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ a  b  Coney » sur Online Etymology Dictionary
    ↑ Entrée « coño » du Diccionario de la Real Academia Española
    ↑ Entrée « conho » sur Língua Portugesa On-Line
    ↑ Cunt: Etymology sur le site Cunt: A Cultural History, visité le 17 août 2006
    ↑ a  b  " Cunnus " sur Database query to Indo-European etymology
    ↑ a  b  c  " Cunt " sur Online Etymology Dictionary
    ↑ « *skerǝ- » sur Database query to Indo-European etymology.
    ↑ The Etymology of sexual slang, visité le 17 août 2006
    ↑ « déconner » dans le Dictionnaire érotique moderne de Delveau
    ↑ Entrée « connard, conneau, connaud, connos » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Noms de famille commençant par un C
    ↑ a  b  Le nom de famille Connart en Belgique et ailleurs
    ↑ Journal, 1885, Jules et Edmond de Goncourt
    ↑ « Censure » sur le site du Quid, visité le 17 août 2006
    ↑ Le parcours d'une femme éditeur, visité le 17 août 2006
    ↑ Les Sarthois célèbres sur http://www.sarthe.com évoque des « propos piquants » et la suspension
    ↑ Quand l’humour se marie à la politique…, Le Figaro du 23 mai 2006, rubrique « People et insolite » [lire en ligne]
    ↑ Il y a soixante ans, la libération de Paris…, archives de France 2, visitées le 18 août 2006
    ↑ , Le Nouvel Observateur du 3 août 2005
    ↑ Voir l'article du Monde du 31/08/06.
    ↑ Putain » sur le Dictionnaire d’argot et de français familier
    ↑ « Manon » dans Le dictionnaire marseillais — le parler massaliote de A à Z, site du Le Transbordeur de Marseille, visité en juillet 2006
    ↑ Recherche de « con comme » sur le Dictionnaire d'argot et de français familier
    ↑ a  b  c  Art du contrepet
    ↑ Joël Martin, Manuel de contrepet, l'art de décaler les sons, Albin Michel, 1986, Paris
    ↑ Mort aux cons : vaste programme !, webzine samizdat.net rubrique « feu à volonté », entrée du 4 janvier 2004
    ↑ Août 1944 : Libération de Paris, Stéphane Delogu (dir.), sur le site « Juin 1944 : Un vent de liberté »
    ↑ Michel Audiard, dans les Yeux de l’amour, film de Denys de La Patellière, script publié par Films Pomereu, 1959
    ↑ Entrée Jacques Prévert sur http://www.ninasiget.com
    ↑ Philippe Geluck, Le Chat, à préciser
    ↑ Daniel Pennac, Monsieur Malaussène, 1995
    ↑ Carali, Le Petit Psikopat Illustré
    ↑ À propos d'un préfet du Cher, nouvellement nommé suite à la victoire de la gauche en 1981, qui avait voulu interdire à J.F. Deniau (président du conseil général du Cher) de déposer une gerbe à l'occasion de l'inauguration d'un monument commémoratif de la Résistance dans le département. Gaston Defferre (alors ministre de l'Intérieur du gouvernement socialiste de Pierre Mauroy), indigné par l'attitude du préfet, avait proposé à Deniau de le « faire sauter ». Deniau l'en avait dissuadé, et s'était justifié par cette phrase (anecdote racontée dans Survivre, pp. 157-15.
    ↑ Michel Audiard, Les Tontons flingueurs, film de Georges Lautner (1963)

    Voir aussi [modifier]
    Voir « con » sur le Wiktionnaire.


    Liens internes [modifier]
    Insulte
    Misogynie

    Bibliographie [modifier]
    Le Con d’Irène (192, roman érotique de Louis Aragon
    Et le singe devint con : l'aurore de l'humanité (1972), de François Cavanna
    Les Cons (1973), roman policier de San-Antonio
    J'suis pas plus con qu'un autre (1976), texte écrit directement en français par Henry Miller.
    Les Deux Cons (1993), bande dessinée de Kafka
    Le Vrai Con maltais (2002), tome de la bande dessinée Le Poulpe, parodie du titre Le Faucon maltais
    Éloge de la connerie (2004), essai de Gouro Marco

    Filmographie [modifier]
    Comment réussir quand on est con et pleurnichard (1974), film de Michel Audiard
    Le Roi des cons (1981), film de Claude Confortès
    P’tit Con (1984), film de Gérard Lauzier
    Le Courage d’un con (1995), film de Tommy Boy
    Mémoires d’un jeune con (1996) film de Patrick Aurignac
    Le Dîner de cons (199, film de Francis Veber

    Musicographie [modifier]
    Requiem pour un Con chanson de Serge Gainsbourg dans le film Le Pacha (196 de Georges Lautner
    Le Trou du con (1995), morceau du groupe de fusion metal Lofofora
    P’tite conne, chanson de Renaud dédiée à la fille de Bulle Ogier, Pascale, morte d’une overdose
    Le Roi, chanson de Georges Brassens sur le roi des cons
    Le Blason, ode au corps féminin de Georges Brassens, s'étend sur le vocable de trois lettres
    Le temps ne fait rien à l’affaire, chanson de Georges Brassens sur le thème « Quand on est con, on est con »
    Celui d’Alice, chanson de Pierre Perret hommage au sens ancien du mot
    Petite conne du chanteur Roméo
    La joie des cons et Un con de progrès du groupe Les Malpolis
    Hé ben t'es con, chanson de Didier Super



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    Le con est un mot français vulgaire qui désigne à l’origine le sexe de la femme. Au XXIe siècle, il s’utilise surtout comme une insulte destinée à une personne stupide, naïve ou désagréable, de même que ses dérivés « connard » et « connasse » qui se concentrent sur la dernière acception. Con a aussi un emploi impersonnel, souvent dépréciatif. Le mot connerie est formé sur le mot con.

    Sommaire [masquer]
    1 Étymologie
    1.1 Étymologie latine
    1.2 Lien avec leurs équivalents germaniques
    1.3 Mots dérivés
    2 Un mot tabou ?
    3 Usage contemporain et littéraire
    3.1 Le personnage du con
    3.2 Jeux sur la polysémie
    3.3 Usage politique et militaire
    3.4 Usages régionaux et expressions
    3.5 Contrepets connus
    4 Citations célèbres
    5 Notes
    6 Voir aussi
    6.1 Liens internes
    6.2 Bibliographie
    6.3 Filmographie
    6.4 Musicographie



    Étymologie [modifier]

    Étymologie latine [modifier]
    Con provient de l’étymon latin cunnus (vulve)[1]. Au Moyen Âge, les diminutifs connil et connin (latin cuniculus) désignaient le lapin ainsi que les conduits et tuyaux[2], pour être remplacé par le nom actuel de l’animal (de laperau) vers le XVe siècle en raison de l’usage persistant de l’acception vulgaire de con et connin[3], attestée dès le XIIe siècle dans le Roman de Renart[1]. On peut noter que le nom de l'animal a été conservé dans de nombreuses langues romanes : conejo en castillan, coniglio en italien, conill en catalan, coelho en portugais. Il a d’ailleurs été emprunté par l'anglais — ainsi qu’une partie importante des langues germaniques — via l'ancien français : coney, d’usage courant jusqu’au XIXe siècle[4]. En castillan, l’étymon cunnus a produit coño qui est l'équivalent de notre con moderne, en toutefois moins vulgaire[5] ; coney ou cony possède aujourd'hui cette acception en sus du sens animalier[4]. On notera que le portugais conho est un faux cognat ; dérivé cuneus, il n'a pas cette signification[6].

    Vers le XIXe siècle le vocable français prend un sens figuré injurieux et se met en place une construction adjectivale. L'emploi était alors misogyne, exploitant l'impuissance et la passivité du sexe féminin de l’imaginaire collectif. Aujourd'hui, l’absence fréquente d’accord en position d’attribut ou d’apposition (par ex. Elle est con.) rappelle l'origine nominale de l'expression, sans qu'il soit toutefois fait référence consciente à la vulve[1]. L'ancienne acception physiologique est aujourd'hui en voie d'obsolescence.


    Lien avec leurs équivalents germaniques [modifier]
    La parenté indo-européenne avec kut (néerlandais) et cunt (anglais) n'est pas établie[7].

    Cunnus provient en effet en proto-indo-européen soit de *kust- (intestin, rein, vessie)[8], soit de *skerǝ- (couper)[9] [10], soit de * (s)keu- (cacher)[11]. Les origines possibles de l’étymon germanique *kunton donnant cunt sont : *gwneH2/guneH2 (femme, cf. gynécologie, queen) soit *gen/gon (créer, devenir, cf. génétique, gamète) ou bien *geu- (creux, cavité)[8] [9] d'après la loi de Grimm. Toutefois certains relient le *kunton au latin cuneus (coin), un cognat possible de cunnus/con[9].


    Mots dérivés [modifier]
    On notera que le dérivé déconner avait jusqu'à la fin du XIXe siècle le sens premier de se retirer[12], sens qu'il a complètement perdu aujourd’hui. Son contraire enconner, signifiant pénétrer, composé sur le même mode qu'enculer, est aujourd’hui pratiquement désuet et réservé à la littérature érotique.

    Connard est formé par suffixation avec l’affixe péjoratif -ard mais il est possible que le mot ait été influencé par cornard ; il n'a, lui, qu'un sens uniquement figuré. Connasse, en revanche, désignait au départ et jusqu'au XXe siècle une prostituée de bas étage ou inexperte. Son sens figuré de femme sotte est attesté dès le XIXe[13]. Conneau et ses variantes graphiques connaud et connot, synonymes de connard, sont devenus obsolètes au cours du XXe siècle.

    Les autres dérivés modernes, utilisés dans le sens figuré uniquement sont : déconnage et déconne pour l'action de débiter ou faire des sottises, déconneur pour celui qui aime à les dire ou à les faire, connement en tant qu'adverbe et connerie pour chose stupide ou sans intérêt.

    Il est à noter que les patronymes Conne, Connard, Connart et variantes n'ont aucun rapport étymologique avec le mot con : en Europe continentale, ils proviennent du germanique con(hardt) signifiant « brave et dur » (à rapprocher du néerlandais koen, « courageux » et de l'anglais hard, « dur »)[14], [15] Chez les personnes d’origine irlandaise, Connard et Connart sont des dérivés de Connacht[15].


    Un mot tabou ? [modifier]
    Jusqu'aux débuts du XXe siècle le mot avait une connotation particulièrement vulgaire en particulier dans son acception physiologique ; il n’était employé dans des écrits publics que pour mieux enfoncer : « Ces mégères révolutionnaires, qui pissent à con béant sur les cadavres des gens qu’elles ont égorgés »[16]. La bassesse du vocable est toutefois déplorée par Jules Michelet qui indique :

    « C'est une impiété inepte d’avoir fait du mot con un terme bas, une injure. Le mépris de la faiblesse ? Mais nous sommes si heureux qu’elles soient faibles. C’est non seulement le propagateur de la nature, mais le conciliateur, le vrai fond de la vie sociale pour l’homme. »
    — Journal, 1887, Jules Michelet

    En 1928, Louis Aragon dut faire publier clandestinement Le Con d’Irène, un roman érotique, pour s'éviter les foudres de la censure. Ce n'est qu’en 1968 que Régine Deforges le republie sous le titre édulcoré Irène ; le livre est tout de même saisi pour son contenu érotique[17] [18].

    Dans son sens figuré, le mot se voit de plus en plus employé après la Seconde Guerre mondiale et apparaît dans des œuvres de nombreux écrivains comme Louis-Ferdinand Céline, Louis Aragon ou Raymond Queneau. Toutefois, le « Où que tu ailles, tu te feras piquer, eh con ! » lancé par le préfet de la Sarthe Jacques Gandouin à un preneur d’otages lui valut une suspension de la part du ministre de l'Intérieur Michel Poniatowski pour « attitude non conforme à celle que l’on attend d’un haut fonctionnaire »[19] : preuve que le substantif n’était pas encore bien accepté en 1975, malgré sa pertinence dans la situation.

    Aujourd'hui le mot peut être employé par un homme politique sans que cela fasse scandale — pourvu qu’il ne soit pas utilisé de manière insultante : le premier ministre français, Dominique de Villepin pourra dire en mars 2006 « Ils vont s’apercevoir que je suis assez con pour aller jusqu’au bout. » au sujet de la crise du contrat première embauche[20] sans que le vocabulaire utilisé ne gêne le moins du monde.

    On a même pu lire le mot (années 2000) dans le très sage Journal de Spirou[réf. nécessaire].


    Usage contemporain et littéraire [modifier]

    Le personnage du con [modifier]
    « On est toujours le con de quelqu'un. »
    — Expression populaire.

    Le mot jouit d'une grande popularité. Le personnage du con, celui que l’on moque et dont on veut se différencier, est omniprésent dans la littérature, la chanson ou la culture populaire françaises.

    On se souvient du méprisant « J'aime voir de mon balcon passer les cons » (Le Pornographe du phonographe), du descriptif « Quand on est con, on est con » (refrain du Temps ne fait rien à l’affaire) ou du répétitif « Avec mon bouquet de fleur/mon pistolet/etc. j’avais l'air d’un con, ma mère » (Marinette) de Georges Brassens. Le film Le Dîner de cons de Francis Veber, avec Thierry Lhermitte et Jacques Villeret, dépeint le personnage du con, dans le sens idiot, celui que l’on invite pour s'en gausser. L'expression roi des cons amplifie le sens du mot, elle est mise en musique par Georges Brassens dans Le Roi ; Renaud au contraire prétend qu'en cas d'abdication du roi des cons, « Il y aurait cinquante millions de prétendants » (c’est-à-dire tous les français) dans Hexagone.

    Une tradition estudiantine légendaire de l'École normale supérieure est de désigner le cuisinier ou l'intendant responsable d'une nourriture particulièrement exécrable de « Quel khon ». Il s'agit d'une cérémonie organisée au réfectoire par le cacique général (1er reçu au concours d'entrée de lettres classiques) :

    « Marjaurie, qui avait la voix ronde et chaude, énonca d'abord, amplement :
    — Messieurs, un Quel Khon au Pot !
    Puis :
    — Un, deux, trois. Alors, les deux syllabes rituelles, proférées par les cent cinquante jeunes hommes, chacune des deux avec la même force, et sur un rythme aussi lent qu'un pas de parade, « Quel... Khon ! » formèrent deux hurlements successifs ou plutôt deux énormes coups de gong, que continua un fracas de grosses assiettes de bistrot jetées à toute volée contre le sol ; bruit si nourri et si prolongé que même ceux qui avaient crié le plus fort se demandaient avec un rien d'anxiété combien durerait le délire de leur propre multitude. »
    — Jules Romains, Les Hommes de bonne volonté, livre 3, chapitre 3

    Le con est aussi le ressortissant d'un pays étranger que l'on raille dans les blagues à caractère raciste ou xénophobe : en France, les blagues belges visent les voisins wallons, en Amérique latine, les Galiciens (les Espagnols par synecdoque) sont vus comme des cons (pendejos).


    Jeux sur la polysémie [modifier]
    Certains ont utilisé à des fins poétiques la polysémie du mot. Georges Brassens ne s'est pas fait prier, avec Le Blason, une ode au sexe de la femme. Il déclare déplorer la bassesse avec laquelle ses contemporains désignent « cet incomparable instrument de bonheur » :

    Mais le pire de tous est un petit vocable
    De trois lettres pas plus, familier, coutumier
    […]
    Honte à celui-là qui, par dépit, par gageure,
    Dota du même terme en son fiel venimeux
    Ce grand ami de l’homme et la cinglante injure
    Celui-là, c’est probable, en était un fameux.
    […]
    La male peste soit de cette homonymie !
    C'est injuste, Madame, et c'est désobligeant
    Que ce morceau de roi de votre anatomie
    Porte le même nom qu'une foule de gens.

    Pierre Perret n’est pas en reste avec Celui d’Alice (1974) :

    Si je me réfère
    À mon dictionnaire
    Il est temps de faire
    La définition
    De ce mot espiègle
    Qui échappe à la règle
    Plus noble qu’un aigle
    Dans sa condition
    Ce mot vous le dites
    Censeurs hypocrites
    Établissez vite
    Son vrai sens profond
    Car si on l’ausculte
    Au lieu d’une insulte
    On peut faire un culte
    Du joli mot con



    Usage politique et militaire [modifier]
    « Mort aux cons ! » est un slogan du jargon militaire utilisé pour stigmatiser l’ennemi. En 1944, le capitaine Raymond Dronne des Forces françaises libres (9e compagnie de combat du Régiment de marche du Tchad puis 2e Division Blindée) baptise sa jeep « mort aux cons » [21], expression à laquelle De Gaulle aurait répondu « Vaste programme ! »

    Aujourd’hui, le slogan est fréquemment utilisé par les milieux d'extrême gauche ou alternatifs pour désigner l'ennemi à abattre. Par exemple, un collectif de graffiteurs se fait appeler MAC, acronyme de « Mort aux cons ». Le chanteur Renaud chante la vie d'un personnage anarchiste dans ces termes : « N'empêche que Mort aux cons dans la cage d’escalier, c'est moi qui l’ai marqué, c’est vous dire si j'ai raison ! » (Dans mon HLM). Interpellé lors d’un meeting en 1968, De Gaulle aurait répliqué : « Vaste programme, en effet ! ». À cette époque, le con du gauchiste était celui qui rentrait dans le cadre du système : « Élections, piège à cons ». L'ennemi peut être de l’autre côté de l'échiquier : le directeur de publication du site internet des Jeunesses identitaires (affiliées au Bloc identitaire) est passé en jugement pour diffamation dont certains termes étaient « Vieux con de gauche, ça se soigne, docteur ? » [22]. En 1979, suite à un article de Michel Droit dans le Figaro dénonçant la version reggae de la Marseillaise composée par Serge Gainsbourg (Aux armes et cætera), celui-ci fit circuler un mot qui passa à la postérité : « On a pas le con d'être aussi Droit »[23].


    Usages régionaux et expressions [modifier]
    Dans le Sud de la France, en particulier à Toulouse où il se prononce [cõ ͊ŋ], con ou son dérivé bouducon est utilisé de manière impersonnelle comme interjection. Il est utilisé fréquemment dans le registre familier en début ou fin de phrase, à l'instar de putain ou putain con. On résume souvent : « Putain, con, c'est la ponctuation. »[24].

    À Marseille, l'interpellation « Oh! Con! » est utilisé de manière non injurieuse entre amis ou collègues. Certaines expressions composées avec con, comme les plus connues Le con de ta/sa mère !, Le con de ta/sa race ! et Le con de Manon, peuvent s'y employer de manière exclamative, en l'absence de personne à injurier[25]. (Bien sûr certaines d'entre elles conservent un emploi injurieux, comme les deux premières précédemment citées [réf. nécessaire]). On remarquera le parallélisme avec les expressions du genre enculé de ta race ou de ta mère dans lequel la race ou la mère sont des compléments sans signification réelle, uniquement destinés à renforcer l'expression.

    Dans son sens figuré, le vocable a perdu une grande partie de sa force, dans le registre familier du moins. Aussi un grand nombre d'expressions le renforcent-elles par le biais d'une comparaison avec un objet, un animal ou une situation symbolisant la bêtise : con comme un balai, con comme la lune, con comme ses pieds, con comme un comptoir sans verre, con comme un bol, con comme un jeune chien, con comme une valise sans poignée (expression chère à Jacques Chirac), [26]. À cette fin, il est souvent affublé d’un adjectif : gros con, sale con, petit con, pauvre con ou vieux con.


    Contrepets connus [modifier]
    L'art de la contrepèterie fait souvent intervenir le vocable, dans son sens premier, ou ses dérivés. Les plus connus sont les contrepets suivants :

    « À Beaumont-le-Vicomte », François Rabelais[27]
    « Une belle thèse avec des bons côtés », Luc Étienne[27]
    « Ce bond est digne d'un comanche », Ahmédée et Lharidelle[27]
    Conan le Barbare, titre de film contenant un contrepet involontaire
    « Sur l'Album de la Comtesse », titre de la rubrique de contrepets du Canard enchaîné
    « L'art de décaler les sons », définition autoréférente de la contrepèterie et titre d'un ouvrage sur le sujet[28]

    Citations célèbres [modifier]
    Voir aussi sur Wikiquote les citations « Con ».On attribue à De Gaulle les réponse suivantes à « Mort aux cons ! » : « Vaste programme »[29] et « Lourde tâche »[30].
    « J'ai divisé la société en deux catégories : mes amis ou mes cons à moi et les cons des autres que je ne supporte pas », Michel Audiard[31].
    « Quand vous citez un texte con, n'oubliez pas le contexte », Jacques Prévert[32].
    « Il ne faut jamais prendre les gens pour des cons mais il ne faut pas oublier qu'ils le sont », Les publicitaires, Les Inconnus.
    « La mort c'est un peu comme la connerie. Le mort il ne sait pas qu’il est mort, ce sont les autres qui sont tristes. Pour le con c’est pareil… », Philippe Geluck[33].
    « Et toi, petit con, penses-tu que ce soit le monde, la famille, l'époque où te poser ? Pas encore là et déjà de mauvaises fréquentations ! », Daniel Pennac[34].
    « Si un con admet qu'il est con, c’est qu'il ne l'est pas vraiment. Or s'il ne l'est pas, et qu'il admet qu'il l'est, c'est qu'il est con quand même », Carali[35] .
    « Parfois, les cons sont utiles. Ils mettent en valeur », Jean-François Deniau[36].
    « Les cons ça ose tout, c'est même à ça qu'on les reconnaît », Michel Audiard[37].

    Notes [modifier]
    ↑ a  b  c  Entrée « con » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Entrée « connil, connin » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Entrée « lapin » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ a  b  Coney » sur Online Etymology Dictionary
    ↑ Entrée « coño » du Diccionario de la Real Academia Española
    ↑ Entrée « conho » sur Língua Portugesa On-Line
    ↑ Cunt: Etymology sur le site Cunt: A Cultural History, visité le 17 août 2006
    ↑ a  b  " Cunnus " sur Database query to Indo-European etymology
    ↑ a  b  c  " Cunt " sur Online Etymology Dictionary
    ↑ « *skerǝ- » sur Database query to Indo-European etymology.
    ↑ The Etymology of sexual slang, visité le 17 août 2006
    ↑ « déconner » dans le Dictionnaire érotique moderne de Delveau
    ↑ Entrée « connard, conneau, connaud, connos » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Noms de famille commençant par un C
    ↑ a  b  Le nom de famille Connart en Belgique et ailleurs
    ↑ Journal, 1885, Jules et Edmond de Goncourt
    ↑ « Censure » sur le site du Quid, visité le 17 août 2006
    ↑ Le parcours d'une femme éditeur, visité le 17 août 2006
    ↑ Les Sarthois célèbres sur http://www.sarthe.com évoque des « propos piquants » et la suspension
    ↑ Quand l’humour se marie à la politique…, Le Figaro du 23 mai 2006, rubrique « People et insolite » [lire en ligne]
    ↑ Il y a soixante ans, la libération de Paris…, archives de France 2, visitées le 18 août 2006
    ↑ , Le Nouvel Observateur du 3 août 2005
    ↑ Voir l'article du Monde du 31/08/06.
    ↑ Putain » sur le Dictionnaire d’argot et de français familier
    ↑ « Manon » dans Le dictionnaire marseillais — le parler massaliote de A à Z, site du Le Transbordeur de Marseille, visité en juillet 2006
    ↑ Recherche de « con comme » sur le Dictionnaire d'argot et de français familier
    ↑ a  b  c  Art du contrepet
    ↑ Joël Martin, Manuel de contrepet, l'art de décaler les sons, Albin Michel, 1986, Paris
    ↑ Mort aux cons : vaste programme !, webzine samizdat.net rubrique « feu à volonté », entrée du 4 janvier 2004
    ↑ Août 1944 : Libération de Paris, Stéphane Delogu (dir.), sur le site « Juin 1944 : Un vent de liberté »
    ↑ Michel Audiard, dans les Yeux de l’amour, film de Denys de La Patellière, script publié par Films Pomereu, 1959
    ↑ Entrée Jacques Prévert sur http://www.ninasiget.com
    ↑ Philippe Geluck, Le Chat, à préciser
    ↑ Daniel Pennac, Monsieur Malaussène, 1995
    ↑ Carali, Le Petit Psikopat Illustré
    ↑ À propos d'un préfet du Cher, nouvellement nommé suite à la victoire de la gauche en 1981, qui avait voulu interdire à J.F. Deniau (président du conseil général du Cher) de déposer une gerbe à l'occasion de l'inauguration d'un monument commémoratif de la Résistance dans le département. Gaston Defferre (alors ministre de l'Intérieur du gouvernement socialiste de Pierre Mauroy), indigné par l'attitude du préfet, avait proposé à Deniau de le « faire sauter ». Deniau l'en avait dissuadé, et s'était justifié par cette phrase (anecdote racontée dans Survivre, pp. 157-15.
    ↑ Michel Audiard, Les Tontons flingueurs, film de Georges Lautner (1963)

    Voir aussi [modifier]
    Voir « con » sur le Wiktionnaire.


    Liens internes [modifier]
    Insulte
    Misogynie

    Bibliographie [modifier]
    Le Con d’Irène (192, roman érotique de Louis Aragon
    Et le singe devint con : l'aurore de l'humanité (1972), de François Cavanna
    Les Cons (1973), roman policier de San-Antonio
    J'suis pas plus con qu'un autre (1976), texte écrit directement en français par Henry Miller.
    Les Deux Cons (1993), bande dessinée de Kafka
    Le Vrai Con maltais (2002), tome de la bande dessinée Le Poulpe, parodie du titre Le Faucon maltais
    Éloge de la connerie (2004), essai de Gouro Marco

    Filmographie [modifier]
    Comment réussir quand on est con et pleurnichard (1974), film de Michel Audiard
    Le Roi des cons (1981), film de Claude Confortès
    P’tit Con (1984), film de Gérard Lauzier
    Le Courage d’un con (1995), film de Tommy Boy
    Mémoires d’un jeune con (1996) film de Patrick Aurignac
    Le Dîner de cons (199, film de Francis Veber

    Musicographie [modifier]
    Requiem pour un Con chanson de Serge Gainsbourg dans le film Le Pacha (196 de Georges Lautner
    Le Trou du con (1995), morceau du groupe de fusion metal Lofofora
    P’tite conne, chanson de Renaud dédiée à la fille de Bulle Ogier, Pascale, morte d’une overdose
    Le Roi, chanson de Georges Brassens sur le roi des cons
    Le Blason, ode au corps féminin de Georges Brassens, s'étend sur le vocable de trois lettres
    Le temps ne fait rien à l’affaire, chanson de Georges Brassens sur le thème « Quand on est con, on est con »
    Celui d’Alice, chanson de Pierre Perret hommage au sens ancien du mot
    Petite conne du chanteur Roméo
    La joie des cons et Un con de progrès du groupe Les Malpolis
    Hé ben t'es con, chanson de Didier Super



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    Le con est un mot français vulgaire qui désigne à l’origine le sexe de la femme. Au XXIe siècle, il s’utilise surtout comme une insulte destinée à une personne stupide, naïve ou désagréable, de même que ses dérivés « connard » et « connasse » qui se concentrent sur la dernière acception. Con a aussi un emploi impersonnel, souvent dépréciatif. Le mot connerie est formé sur le mot con.

    Sommaire [masquer]
    1 Étymologie
    1.1 Étymologie latine
    1.2 Lien avec leurs équivalents germaniques
    1.3 Mots dérivés
    2 Un mot tabou ?
    3 Usage contemporain et littéraire
    3.1 Le personnage du con
    3.2 Jeux sur la polysémie
    3.3 Usage politique et militaire
    3.4 Usages régionaux et expressions
    3.5 Contrepets connus
    4 Citations célèbres
    5 Notes
    6 Voir aussi
    6.1 Liens internes
    6.2 Bibliographie
    6.3 Filmographie
    6.4 Musicographie



    Étymologie [modifier]

    Étymologie latine [modifier]
    Con provient de l’étymon latin cunnus (vulve)[1]. Au Moyen Âge, les diminutifs connil et connin (latin cuniculus) désignaient le lapin ainsi que les conduits et tuyaux[2], pour être remplacé par le nom actuel de l’animal (de laperau) vers le XVe siècle en raison de l’usage persistant de l’acception vulgaire de con et connin[3], attestée dès le XIIe siècle dans le Roman de Renart[1]. On peut noter que le nom de l'animal a été conservé dans de nombreuses langues romanes : conejo en castillan, coniglio en italien, conill en catalan, coelho en portugais. Il a d’ailleurs été emprunté par l'anglais — ainsi qu’une partie importante des langues germaniques — via l'ancien français : coney, d’usage courant jusqu’au XIXe siècle[4]. En castillan, l’étymon cunnus a produit coño qui est l'équivalent de notre con moderne, en toutefois moins vulgaire[5] ; coney ou cony possède aujourd'hui cette acception en sus du sens animalier[4]. On notera que le portugais conho est un faux cognat ; dérivé cuneus, il n'a pas cette signification[6].

    Vers le XIXe siècle le vocable français prend un sens figuré injurieux et se met en place une construction adjectivale. L'emploi était alors misogyne, exploitant l'impuissance et la passivité du sexe féminin de l’imaginaire collectif. Aujourd'hui, l’absence fréquente d’accord en position d’attribut ou d’apposition (par ex. Elle est con.) rappelle l'origine nominale de l'expression, sans qu'il soit toutefois fait référence consciente à la vulve[1]. L'ancienne acception physiologique est aujourd'hui en voie d'obsolescence.


    Lien avec leurs équivalents germaniques [modifier]
    La parenté indo-européenne avec kut (néerlandais) et cunt (anglais) n'est pas établie[7].

    Cunnus provient en effet en proto-indo-européen soit de *kust- (intestin, rein, vessie)[8], soit de *skerǝ- (couper)[9] [10], soit de * (s)keu- (cacher)[11]. Les origines possibles de l’étymon germanique *kunton donnant cunt sont : *gwneH2/guneH2 (femme, cf. gynécologie, queen) soit *gen/gon (créer, devenir, cf. génétique, gamète) ou bien *geu- (creux, cavité)[8] [9] d'après la loi de Grimm. Toutefois certains relient le *kunton au latin cuneus (coin), un cognat possible de cunnus/con[9].


    Mots dérivés [modifier]
    On notera que le dérivé déconner avait jusqu'à la fin du XIXe siècle le sens premier de se retirer[12], sens qu'il a complètement perdu aujourd’hui. Son contraire enconner, signifiant pénétrer, composé sur le même mode qu'enculer, est aujourd’hui pratiquement désuet et réservé à la littérature érotique.

    Connard est formé par suffixation avec l’affixe péjoratif -ard mais il est possible que le mot ait été influencé par cornard ; il n'a, lui, qu'un sens uniquement figuré. Connasse, en revanche, désignait au départ et jusqu'au XXe siècle une prostituée de bas étage ou inexperte. Son sens figuré de femme sotte est attesté dès le XIXe[13]. Conneau et ses variantes graphiques connaud et connot, synonymes de connard, sont devenus obsolètes au cours du XXe siècle.

    Les autres dérivés modernes, utilisés dans le sens figuré uniquement sont : déconnage et déconne pour l'action de débiter ou faire des sottises, déconneur pour celui qui aime à les dire ou à les faire, connement en tant qu'adverbe et connerie pour chose stupide ou sans intérêt.

    Il est à noter que les patronymes Conne, Connard, Connart et variantes n'ont aucun rapport étymologique avec le mot con : en Europe continentale, ils proviennent du germanique con(hardt) signifiant « brave et dur » (à rapprocher du néerlandais koen, « courageux » et de l'anglais hard, « dur »)[14], [15] Chez les personnes d’origine irlandaise, Connard et Connart sont des dérivés de Connacht[15].


    Un mot tabou ? [modifier]
    Jusqu'aux débuts du XXe siècle le mot avait une connotation particulièrement vulgaire en particulier dans son acception physiologique ; il n’était employé dans des écrits publics que pour mieux enfoncer : « Ces mégères révolutionnaires, qui pissent à con béant sur les cadavres des gens qu’elles ont égorgés »[16]. La bassesse du vocable est toutefois déplorée par Jules Michelet qui indique :

    « C'est une impiété inepte d’avoir fait du mot con un terme bas, une injure. Le mépris de la faiblesse ? Mais nous sommes si heureux qu’elles soient faibles. C’est non seulement le propagateur de la nature, mais le conciliateur, le vrai fond de la vie sociale pour l’homme. »
    — Journal, 1887, Jules Michelet

    En 1928, Louis Aragon dut faire publier clandestinement Le Con d’Irène, un roman érotique, pour s'éviter les foudres de la censure. Ce n'est qu’en 1968 que Régine Deforges le republie sous le titre édulcoré Irène ; le livre est tout de même saisi pour son contenu érotique[17] [18].

    Dans son sens figuré, le mot se voit de plus en plus employé après la Seconde Guerre mondiale et apparaît dans des œuvres de nombreux écrivains comme Louis-Ferdinand Céline, Louis Aragon ou Raymond Queneau. Toutefois, le « Où que tu ailles, tu te feras piquer, eh con ! » lancé par le préfet de la Sarthe Jacques Gandouin à un preneur d’otages lui valut une suspension de la part du ministre de l'Intérieur Michel Poniatowski pour « attitude non conforme à celle que l’on attend d’un haut fonctionnaire »[19] : preuve que le substantif n’était pas encore bien accepté en 1975, malgré sa pertinence dans la situation.

    Aujourd'hui le mot peut être employé par un homme politique sans que cela fasse scandale — pourvu qu’il ne soit pas utilisé de manière insultante : le premier ministre français, Dominique de Villepin pourra dire en mars 2006 « Ils vont s’apercevoir que je suis assez con pour aller jusqu’au bout. » au sujet de la crise du contrat première embauche[20] sans que le vocabulaire utilisé ne gêne le moins du monde.

    On a même pu lire le mot (années 2000) dans le très sage Journal de Spirou[réf. nécessaire].


    Usage contemporain et littéraire [modifier]

    Le personnage du con [modifier]
    « On est toujours le con de quelqu'un. »
    — Expression populaire.

    Le mot jouit d'une grande popularité. Le personnage du con, celui que l’on moque et dont on veut se différencier, est omniprésent dans la littérature, la chanson ou la culture populaire françaises.

    On se souvient du méprisant « J'aime voir de mon balcon passer les cons » (Le Pornographe du phonographe), du descriptif « Quand on est con, on est con » (refrain du Temps ne fait rien à l’affaire) ou du répétitif « Avec mon bouquet de fleur/mon pistolet/etc. j’avais l'air d’un con, ma mère » (Marinette) de Georges Brassens. Le film Le Dîner de cons de Francis Veber, avec Thierry Lhermitte et Jacques Villeret, dépeint le personnage du con, dans le sens idiot, celui que l’on invite pour s'en gausser. L'expression roi des cons amplifie le sens du mot, elle est mise en musique par Georges Brassens dans Le Roi ; Renaud au contraire prétend qu'en cas d'abdication du roi des cons, « Il y aurait cinquante millions de prétendants » (c’est-à-dire tous les français) dans Hexagone.

    Une tradition estudiantine légendaire de l'École normale supérieure est de désigner le cuisinier ou l'intendant responsable d'une nourriture particulièrement exécrable de « Quel khon ». Il s'agit d'une cérémonie organisée au réfectoire par le cacique général (1er reçu au concours d'entrée de lettres classiques) :

    « Marjaurie, qui avait la voix ronde et chaude, énonca d'abord, amplement :
    — Messieurs, un Quel Khon au Pot !
    Puis :
    — Un, deux, trois. Alors, les deux syllabes rituelles, proférées par les cent cinquante jeunes hommes, chacune des deux avec la même force, et sur un rythme aussi lent qu'un pas de parade, « Quel... Khon ! » formèrent deux hurlements successifs ou plutôt deux énormes coups de gong, que continua un fracas de grosses assiettes de bistrot jetées à toute volée contre le sol ; bruit si nourri et si prolongé que même ceux qui avaient crié le plus fort se demandaient avec un rien d'anxiété combien durerait le délire de leur propre multitude. »
    — Jules Romains, Les Hommes de bonne volonté, livre 3, chapitre 3

    Le con est aussi le ressortissant d'un pays étranger que l'on raille dans les blagues à caractère raciste ou xénophobe : en France, les blagues belges visent les voisins wallons, en Amérique latine, les Galiciens (les Espagnols par synecdoque) sont vus comme des cons (pendejos).


    Jeux sur la polysémie [modifier]
    Certains ont utilisé à des fins poétiques la polysémie du mot. Georges Brassens ne s'est pas fait prier, avec Le Blason, une ode au sexe de la femme. Il déclare déplorer la bassesse avec laquelle ses contemporains désignent « cet incomparable instrument de bonheur » :

    Mais le pire de tous est un petit vocable
    De trois lettres pas plus, familier, coutumier
    […]
    Honte à celui-là qui, par dépit, par gageure,
    Dota du même terme en son fiel venimeux
    Ce grand ami de l’homme et la cinglante injure
    Celui-là, c’est probable, en était un fameux.
    […]
    La male peste soit de cette homonymie !
    C'est injuste, Madame, et c'est désobligeant
    Que ce morceau de roi de votre anatomie
    Porte le même nom qu'une foule de gens.

    Pierre Perret n’est pas en reste avec Celui d’Alice (1974) :

    Si je me réfère
    À mon dictionnaire
    Il est temps de faire
    La définition
    De ce mot espiègle
    Qui échappe à la règle
    Plus noble qu’un aigle
    Dans sa condition
    Ce mot vous le dites
    Censeurs hypocrites
    Établissez vite
    Son vrai sens profond
    Car si on l’ausculte
    Au lieu d’une insulte
    On peut faire un culte
    Du joli mot con



    Usage politique et militaire [modifier]
    « Mort aux cons ! » est un slogan du jargon militaire utilisé pour stigmatiser l’ennemi. En 1944, le capitaine Raymond Dronne des Forces françaises libres (9e compagnie de combat du Régiment de marche du Tchad puis 2e Division Blindée) baptise sa jeep « mort aux cons » [21], expression à laquelle De Gaulle aurait répondu « Vaste programme ! »

    Aujourd’hui, le slogan est fréquemment utilisé par les milieux d'extrême gauche ou alternatifs pour désigner l'ennemi à abattre. Par exemple, un collectif de graffiteurs se fait appeler MAC, acronyme de « Mort aux cons ». Le chanteur Renaud chante la vie d'un personnage anarchiste dans ces termes : « N'empêche que Mort aux cons dans la cage d’escalier, c'est moi qui l’ai marqué, c’est vous dire si j'ai raison ! » (Dans mon HLM). Interpellé lors d’un meeting en 1968, De Gaulle aurait répliqué : « Vaste programme, en effet ! ». À cette époque, le con du gauchiste était celui qui rentrait dans le cadre du système : « Élections, piège à cons ». L'ennemi peut être de l’autre côté de l'échiquier : le directeur de publication du site internet des Jeunesses identitaires (affiliées au Bloc identitaire) est passé en jugement pour diffamation dont certains termes étaient « Vieux con de gauche, ça se soigne, docteur ? » [22]. En 1979, suite à un article de Michel Droit dans le Figaro dénonçant la version reggae de la Marseillaise composée par Serge Gainsbourg (Aux armes et cætera), celui-ci fit circuler un mot qui passa à la postérité : « On a pas le con d'être aussi Droit »[23].


    Usages régionaux et expressions [modifier]
    Dans le Sud de la France, en particulier à Toulouse où il se prononce [cõ ͊ŋ], con ou son dérivé bouducon est utilisé de manière impersonnelle comme interjection. Il est utilisé fréquemment dans le registre familier en début ou fin de phrase, à l'instar de putain ou putain con. On résume souvent : « Putain, con, c'est la ponctuation. »[24].

    À Marseille, l'interpellation « Oh! Con! » est utilisé de manière non injurieuse entre amis ou collègues. Certaines expressions composées avec con, comme les plus connues Le con de ta/sa mère !, Le con de ta/sa race ! et Le con de Manon, peuvent s'y employer de manière exclamative, en l'absence de personne à injurier[25]. (Bien sûr certaines d'entre elles conservent un emploi injurieux, comme les deux premières précédemment citées [réf. nécessaire]). On remarquera le parallélisme avec les expressions du genre enculé de ta race ou de ta mère dans lequel la race ou la mère sont des compléments sans signification réelle, uniquement destinés à renforcer l'expression.

    Dans son sens figuré, le vocable a perdu une grande partie de sa force, dans le registre familier du moins. Aussi un grand nombre d'expressions le renforcent-elles par le biais d'une comparaison avec un objet, un animal ou une situation symbolisant la bêtise : con comme un balai, con comme la lune, con comme ses pieds, con comme un comptoir sans verre, con comme un bol, con comme un jeune chien, con comme une valise sans poignée (expression chère à Jacques Chirac), [26]. À cette fin, il est souvent affublé d’un adjectif : gros con, sale con, petit con, pauvre con ou vieux con.


    Contrepets connus [modifier]
    L'art de la contrepèterie fait souvent intervenir le vocable, dans son sens premier, ou ses dérivés. Les plus connus sont les contrepets suivants :

    « À Beaumont-le-Vicomte », François Rabelais[27]
    « Une belle thèse avec des bons côtés », Luc Étienne[27]
    « Ce bond est digne d'un comanche », Ahmédée et Lharidelle[27]
    Conan le Barbare, titre de film contenant un contrepet involontaire
    « Sur l'Album de la Comtesse », titre de la rubrique de contrepets du Canard enchaîné
    « L'art de décaler les sons », définition autoréférente de la contrepèterie et titre d'un ouvrage sur le sujet[28]

    Citations célèbres [modifier]
    Voir aussi sur Wikiquote les citations « Con ».On attribue à De Gaulle les réponse suivantes à « Mort aux cons ! » : « Vaste programme »[29] et « Lourde tâche »[30].
    « J'ai divisé la société en deux catégories : mes amis ou mes cons à moi et les cons des autres que je ne supporte pas », Michel Audiard[31].
    « Quand vous citez un texte con, n'oubliez pas le contexte », Jacques Prévert[32].
    « Il ne faut jamais prendre les gens pour des cons mais il ne faut pas oublier qu'ils le sont », Les publicitaires, Les Inconnus.
    « La mort c'est un peu comme la connerie. Le mort il ne sait pas qu’il est mort, ce sont les autres qui sont tristes. Pour le con c’est pareil… », Philippe Geluck[33].
    « Et toi, petit con, penses-tu que ce soit le monde, la famille, l'époque où te poser ? Pas encore là et déjà de mauvaises fréquentations ! », Daniel Pennac[34].
    « Si un con admet qu'il est con, c’est qu'il ne l'est pas vraiment. Or s'il ne l'est pas, et qu'il admet qu'il l'est, c'est qu'il est con quand même », Carali[35] .
    « Parfois, les cons sont utiles. Ils mettent en valeur », Jean-François Deniau[36].
    « Les cons ça ose tout, c'est même à ça qu'on les reconnaît », Michel Audiard[37].

    Notes [modifier]
    ↑ a  b  c  Entrée « con » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Entrée « connil, connin » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Entrée « lapin » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ a  b  Coney » sur Online Etymology Dictionary
    ↑ Entrée « coño » du Diccionario de la Real Academia Española
    ↑ Entrée « conho » sur Língua Portugesa On-Line
    ↑ Cunt: Etymology sur le site Cunt: A Cultural History, visité le 17 août 2006
    ↑ a  b  " Cunnus " sur Database query to Indo-European etymology
    ↑ a  b  c  " Cunt " sur Online Etymology Dictionary
    ↑ « *skerǝ- » sur Database query to Indo-European etymology.
    ↑ The Etymology of sexual slang, visité le 17 août 2006
    ↑ « déconner » dans le Dictionnaire érotique moderne de Delveau
    ↑ Entrée « connard, conneau, connaud, connos » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Noms de famille commençant par un C
    ↑ a  b  Le nom de famille Connart en Belgique et ailleurs
    ↑ Journal, 1885, Jules et Edmond de Goncourt
    ↑ « Censure » sur le site du Quid, visité le 17 août 2006
    ↑ Le parcours d'une femme éditeur, visité le 17 août 2006
    ↑ Les Sarthois célèbres sur http://www.sarthe.com évoque des « propos piquants » et la suspension
    ↑ Quand l’humour se marie à la politique…, Le Figaro du 23 mai 2006, rubrique « People et insolite » [lire en ligne]
    ↑ Il y a soixante ans, la libération de Paris…, archives de France 2, visitées le 18 août 2006
    ↑ , Le Nouvel Observateur du 3 août 2005
    ↑ Voir l'article du Monde du 31/08/06.
    ↑ Putain » sur le Dictionnaire d’argot et de français familier
    ↑ « Manon » dans Le dictionnaire marseillais — le parler massaliote de A à Z, site du Le Transbordeur de Marseille, visité en juillet 2006
    ↑ Recherche de « con comme » sur le Dictionnaire d'argot et de français familier
    ↑ a  b  c  Art du contrepet
    ↑ Joël Martin, Manuel de contrepet, l'art de décaler les sons, Albin Michel, 1986, Paris
    ↑ Mort aux cons : vaste programme !, webzine samizdat.net rubrique « feu à volonté », entrée du 4 janvier 2004
    ↑ Août 1944 : Libération de Paris, Stéphane Delogu (dir.), sur le site « Juin 1944 : Un vent de liberté »
    ↑ Michel Audiard, dans les Yeux de l’amour, film de Denys de La Patellière, script publié par Films Pomereu, 1959
    ↑ Entrée Jacques Prévert sur http://www.ninasiget.com
    ↑ Philippe Geluck, Le Chat, à préciser
    ↑ Daniel Pennac, Monsieur Malaussène, 1995
    ↑ Carali, Le Petit Psikopat Illustré
    ↑ À propos d'un préfet du Cher, nouvellement nommé suite à la victoire de la gauche en 1981, qui avait voulu interdire à J.F. Deniau (président du conseil général du Cher) de déposer une gerbe à l'occasion de l'inauguration d'un monument commémoratif de la Résistance dans le département. Gaston Defferre (alors ministre de l'Intérieur du gouvernement socialiste de Pierre Mauroy), indigné par l'attitude du préfet, avait proposé à Deniau de le « faire sauter ». Deniau l'en avait dissuadé, et s'était justifié par cette phrase (anecdote racontée dans Survivre, pp. 157-15.
    ↑ Michel Audiard, Les Tontons flingueurs, film de Georges Lautner (1963)

    Voir aussi [modifier]
    Voir « con » sur le Wiktionnaire.


    Liens internes [modifier]
    Insulte
    Misogynie

    Bibliographie [modifier]
    Le Con d’Irène (192, roman érotique de Louis Aragon
    Et le singe devint con : l'aurore de l'humanité (1972), de François Cavanna
    Les Cons (1973), roman policier de San-Antonio
    J'suis pas plus con qu'un autre (1976), texte écrit directement en français par Henry Miller.
    Les Deux Cons (1993), bande dessinée de Kafka
    Le Vrai Con maltais (2002), tome de la bande dessinée Le Poulpe, parodie du titre Le Faucon maltais
    Éloge de la connerie (2004), essai de Gouro Marco

    Filmographie [modifier]
    Comment réussir quand on est con et pleurnichard (1974), film de Michel Audiard
    Le Roi des cons (1981), film de Claude Confortès
    P’tit Con (1984), film de Gérard Lauzier
    Le Courage d’un con (1995), film de Tommy Boy
    Mémoires d’un jeune con (1996) film de Patrick Aurignac
    Le Dîner de cons (199, film de Francis Veber

    Musicographie [modifier]
    Requiem pour un Con chanson de Serge Gainsbourg dans le film Le Pacha (196 de Georges Lautner
    Le Trou du con (1995), morceau du groupe de fusion metal Lofofora
    P’tite conne, chanson de Renaud dédiée à la fille de Bulle Ogier, Pascale, morte d’une overdose
    Le Roi, chanson de Georges Brassens sur le roi des cons
    Le Blason, ode au corps féminin de Georges Brassens, s'étend sur le vocable de trois lettres
    Le temps ne fait rien à l’affaire, chanson de Georges Brassens sur le thème « Quand on est con, on est con »
    Celui d’Alice, chanson de Pierre Perret hommage au sens ancien du mot
    Petite conne du chanteur Roméo
    La joie des cons et Un con de progrès du groupe Les Malpolis
    Hé ben t'es con, chanson de Didier Super



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    Le con est un mot français vulgaire qui désigne à l’origine le sexe de la femme. Au XXIe siècle, il s’utilise surtout comme une insulte destinée à une personne stupide, naïve ou désagréable, de même que ses dérivés « connard » et « connasse » qui se concentrent sur la dernière acception. Con a aussi un emploi impersonnel, souvent dépréciatif. Le mot connerie est formé sur le mot con.

    Sommaire [masquer]
    1 Étymologie
    1.1 Étymologie latine
    1.2 Lien avec leurs équivalents germaniques
    1.3 Mots dérivés
    2 Un mot tabou ?
    3 Usage contemporain et littéraire
    3.1 Le personnage du con
    3.2 Jeux sur la polysémie
    3.3 Usage politique et militaire
    3.4 Usages régionaux et expressions
    3.5 Contrepets connus
    4 Citations célèbres
    5 Notes
    6 Voir aussi
    6.1 Liens internes
    6.2 Bibliographie
    6.3 Filmographie
    6.4 Musicographie



    Étymologie [modifier]

    Étymologie latine [modifier]
    Con provient de l’étymon latin cunnus (vulve)[1]. Au Moyen Âge, les diminutifs connil et connin (latin cuniculus) désignaient le lapin ainsi que les conduits et tuyaux[2], pour être remplacé par le nom actuel de l’animal (de laperau) vers le XVe siècle en raison de l’usage persistant de l’acception vulgaire de con et connin[3], attestée dès le XIIe siècle dans le Roman de Renart[1]. On peut noter que le nom de l'animal a été conservé dans de nombreuses langues romanes : conejo en castillan, coniglio en italien, conill en catalan, coelho en portugais. Il a d’ailleurs été emprunté par l'anglais — ainsi qu’une partie importante des langues germaniques — via l'ancien français : coney, d’usage courant jusqu’au XIXe siècle[4]. En castillan, l’étymon cunnus a produit coño qui est l'équivalent de notre con moderne, en toutefois moins vulgaire[5] ; coney ou cony possède aujourd'hui cette acception en sus du sens animalier[4]. On notera que le portugais conho est un faux cognat ; dérivé cuneus, il n'a pas cette signification[6].

    Vers le XIXe siècle le vocable français prend un sens figuré injurieux et se met en place une construction adjectivale. L'emploi était alors misogyne, exploitant l'impuissance et la passivité du sexe féminin de l’imaginaire collectif. Aujourd'hui, l’absence fréquente d’accord en position d’attribut ou d’apposition (par ex. Elle est con.) rappelle l'origine nominale de l'expression, sans qu'il soit toutefois fait référence consciente à la vulve[1]. L'ancienne acception physiologique est aujourd'hui en voie d'obsolescence.


    Lien avec leurs équivalents germaniques [modifier]
    La parenté indo-européenne avec kut (néerlandais) et cunt (anglais) n'est pas établie[7].

    Cunnus provient en effet en proto-indo-européen soit de *kust- (intestin, rein, vessie)[8], soit de *skerǝ- (couper)[9] [10], soit de * (s)keu- (cacher)[11]. Les origines possibles de l’étymon germanique *kunton donnant cunt sont : *gwneH2/guneH2 (femme, cf. gynécologie, queen) soit *gen/gon (créer, devenir, cf. génétique, gamète) ou bien *geu- (creux, cavité)[8] [9] d'après la loi de Grimm. Toutefois certains relient le *kunton au latin cuneus (coin), un cognat possible de cunnus/con[9].


    Mots dérivés [modifier]
    On notera que le dérivé déconner avait jusqu'à la fin du XIXe siècle le sens premier de se retirer[12], sens qu'il a complètement perdu aujourd’hui. Son contraire enconner, signifiant pénétrer, composé sur le même mode qu'enculer, est aujourd’hui pratiquement désuet et réservé à la littérature érotique.

    Connard est formé par suffixation avec l’affixe péjoratif -ard mais il est possible que le mot ait été influencé par cornard ; il n'a, lui, qu'un sens uniquement figuré. Connasse, en revanche, désignait au départ et jusqu'au XXe siècle une prostituée de bas étage ou inexperte. Son sens figuré de femme sotte est attesté dès le XIXe[13]. Conneau et ses variantes graphiques connaud et connot, synonymes de connard, sont devenus obsolètes au cours du XXe siècle.

    Les autres dérivés modernes, utilisés dans le sens figuré uniquement sont : déconnage et déconne pour l'action de débiter ou faire des sottises, déconneur pour celui qui aime à les dire ou à les faire, connement en tant qu'adverbe et connerie pour chose stupide ou sans intérêt.

    Il est à noter que les patronymes Conne, Connard, Connart et variantes n'ont aucun rapport étymologique avec le mot con : en Europe continentale, ils proviennent du germanique con(hardt) signifiant « brave et dur » (à rapprocher du néerlandais koen, « courageux » et de l'anglais hard, « dur »)[14], [15] Chez les personnes d’origine irlandaise, Connard et Connart sont des dérivés de Connacht[15].


    Un mot tabou ? [modifier]
    Jusqu'aux débuts du XXe siècle le mot avait une connotation particulièrement vulgaire en particulier dans son acception physiologique ; il n’était employé dans des écrits publics que pour mieux enfoncer : « Ces mégères révolutionnaires, qui pissent à con béant sur les cadavres des gens qu’elles ont égorgés »[16]. La bassesse du vocable est toutefois déplorée par Jules Michelet qui indique :

    « C'est une impiété inepte d’avoir fait du mot con un terme bas, une injure. Le mépris de la faiblesse ? Mais nous sommes si heureux qu’elles soient faibles. C’est non seulement le propagateur de la nature, mais le conciliateur, le vrai fond de la vie sociale pour l’homme. »
    — Journal, 1887, Jules Michelet

    En 1928, Louis Aragon dut faire publier clandestinement Le Con d’Irène, un roman érotique, pour s'éviter les foudres de la censure. Ce n'est qu’en 1968 que Régine Deforges le republie sous le titre édulcoré Irène ; le livre est tout de même saisi pour son contenu érotique[17] [18].

    Dans son sens figuré, le mot se voit de plus en plus employé après la Seconde Guerre mondiale et apparaît dans des œuvres de nombreux écrivains comme Louis-Ferdinand Céline, Louis Aragon ou Raymond Queneau. Toutefois, le « Où que tu ailles, tu te feras piquer, eh con ! » lancé par le préfet de la Sarthe Jacques Gandouin à un preneur d’otages lui valut une suspension de la part du ministre de l'Intérieur Michel Poniatowski pour « attitude non conforme à celle que l’on attend d’un haut fonctionnaire »[19] : preuve que le substantif n’était pas encore bien accepté en 1975, malgré sa pertinence dans la situation.

    Aujourd'hui le mot peut être employé par un homme politique sans que cela fasse scandale — pourvu qu’il ne soit pas utilisé de manière insultante : le premier ministre français, Dominique de Villepin pourra dire en mars 2006 « Ils vont s’apercevoir que je suis assez con pour aller jusqu’au bout. » au sujet de la crise du contrat première embauche[20] sans que le vocabulaire utilisé ne gêne le moins du monde.

    On a même pu lire le mot (années 2000) dans le très sage Journal de Spirou[réf. nécessaire].


    Usage contemporain et littéraire [modifier]

    Le personnage du con [modifier]
    « On est toujours le con de quelqu'un. »
    — Expression populaire.

    Le mot jouit d'une grande popularité. Le personnage du con, celui que l’on moque et dont on veut se différencier, est omniprésent dans la littérature, la chanson ou la culture populaire françaises.

    On se souvient du méprisant « J'aime voir de mon balcon passer les cons » (Le Pornographe du phonographe), du descriptif « Quand on est con, on est con » (refrain du Temps ne fait rien à l’affaire) ou du répétitif « Avec mon bouquet de fleur/mon pistolet/etc. j’avais l'air d’un con, ma mère » (Marinette) de Georges Brassens. Le film Le Dîner de cons de Francis Veber, avec Thierry Lhermitte et Jacques Villeret, dépeint le personnage du con, dans le sens idiot, celui que l’on invite pour s'en gausser. L'expression roi des cons amplifie le sens du mot, elle est mise en musique par Georges Brassens dans Le Roi ; Renaud au contraire prétend qu'en cas d'abdication du roi des cons, « Il y aurait cinquante millions de prétendants » (c’est-à-dire tous les français) dans Hexagone.

    Une tradition estudiantine légendaire de l'École normale supérieure est de désigner le cuisinier ou l'intendant responsable d'une nourriture particulièrement exécrable de « Quel khon ». Il s'agit d'une cérémonie organisée au réfectoire par le cacique général (1er reçu au concours d'entrée de lettres classiques) :

    « Marjaurie, qui avait la voix ronde et chaude, énonca d'abord, amplement :
    — Messieurs, un Quel Khon au Pot !
    Puis :
    — Un, deux, trois. Alors, les deux syllabes rituelles, proférées par les cent cinquante jeunes hommes, chacune des deux avec la même force, et sur un rythme aussi lent qu'un pas de parade, « Quel... Khon ! » formèrent deux hurlements successifs ou plutôt deux énormes coups de gong, que continua un fracas de grosses assiettes de bistrot jetées à toute volée contre le sol ; bruit si nourri et si prolongé que même ceux qui avaient crié le plus fort se demandaient avec un rien d'anxiété combien durerait le délire de leur propre multitude. »
    — Jules Romains, Les Hommes de bonne volonté, livre 3, chapitre 3

    Le con est aussi le ressortissant d'un pays étranger que l'on raille dans les blagues à caractère raciste ou xénophobe : en France, les blagues belges visent les voisins wallons, en Amérique latine, les Galiciens (les Espagnols par synecdoque) sont vus comme des cons (pendejos).


    Jeux sur la polysémie [modifier]
    Certains ont utilisé à des fins poétiques la polysémie du mot. Georges Brassens ne s'est pas fait prier, avec Le Blason, une ode au sexe de la femme. Il déclare déplorer la bassesse avec laquelle ses contemporains désignent « cet incomparable instrument de bonheur » :

    Mais le pire de tous est un petit vocable
    De trois lettres pas plus, familier, coutumier
    […]
    Honte à celui-là qui, par dépit, par gageure,
    Dota du même terme en son fiel venimeux
    Ce grand ami de l’homme et la cinglante injure
    Celui-là, c’est probable, en était un fameux.
    […]
    La male peste soit de cette homonymie !
    C'est injuste, Madame, et c'est désobligeant
    Que ce morceau de roi de votre anatomie
    Porte le même nom qu'une foule de gens.

    Pierre Perret n’est pas en reste avec Celui d’Alice (1974) :

    Si je me réfère
    À mon dictionnaire
    Il est temps de faire
    La définition
    De ce mot espiègle
    Qui échappe à la règle
    Plus noble qu’un aigle
    Dans sa condition
    Ce mot vous le dites
    Censeurs hypocrites
    Établissez vite
    Son vrai sens profond
    Car si on l’ausculte
    Au lieu d’une insulte
    On peut faire un culte
    Du joli mot con



    Usage politique et militaire [modifier]
    « Mort aux cons ! » est un slogan du jargon militaire utilisé pour stigmatiser l’ennemi. En 1944, le capitaine Raymond Dronne des Forces françaises libres (9e compagnie de combat du Régiment de marche du Tchad puis 2e Division Blindée) baptise sa jeep « mort aux cons » [21], expression à laquelle De Gaulle aurait répondu « Vaste programme ! »

    Aujourd’hui, le slogan est fréquemment utilisé par les milieux d'extrême gauche ou alternatifs pour désigner l'ennemi à abattre. Par exemple, un collectif de graffiteurs se fait appeler MAC, acronyme de « Mort aux cons ». Le chanteur Renaud chante la vie d'un personnage anarchiste dans ces termes : « N'empêche que Mort aux cons dans la cage d’escalier, c'est moi qui l’ai marqué, c’est vous dire si j'ai raison ! » (Dans mon HLM). Interpellé lors d’un meeting en 1968, De Gaulle aurait répliqué : « Vaste programme, en effet ! ». À cette époque, le con du gauchiste était celui qui rentrait dans le cadre du système : « Élections, piège à cons ». L'ennemi peut être de l’autre côté de l'échiquier : le directeur de publication du site internet des Jeunesses identitaires (affiliées au Bloc identitaire) est passé en jugement pour diffamation dont certains termes étaient « Vieux con de gauche, ça se soigne, docteur ? » [22]. En 1979, suite à un article de Michel Droit dans le Figaro dénonçant la version reggae de la Marseillaise composée par Serge Gainsbourg (Aux armes et cætera), celui-ci fit circuler un mot qui passa à la postérité : « On a pas le con d'être aussi Droit »[23].


    Usages régionaux et expressions [modifier]
    Dans le Sud de la France, en particulier à Toulouse où il se prononce [cõ ͊ŋ], con ou son dérivé bouducon est utilisé de manière impersonnelle comme interjection. Il est utilisé fréquemment dans le registre familier en début ou fin de phrase, à l'instar de putain ou putain con. On résume souvent : « Putain, con, c'est la ponctuation. »[24].

    À Marseille, l'interpellation « Oh! Con! » est utilisé de manière non injurieuse entre amis ou collègues. Certaines expressions composées avec con, comme les plus connues Le con de ta/sa mère !, Le con de ta/sa race ! et Le con de Manon, peuvent s'y employer de manière exclamative, en l'absence de personne à injurier[25]. (Bien sûr certaines d'entre elles conservent un emploi injurieux, comme les deux premières précédemment citées [réf. nécessaire]). On remarquera le parallélisme avec les expressions du genre enculé de ta race ou de ta mère dans lequel la race ou la mère sont des compléments sans signification réelle, uniquement destinés à renforcer l'expression.

    Dans son sens figuré, le vocable a perdu une grande partie de sa force, dans le registre familier du moins. Aussi un grand nombre d'expressions le renforcent-elles par le biais d'une comparaison avec un objet, un animal ou une situation symbolisant la bêtise : con comme un balai, con comme la lune, con comme ses pieds, con comme un comptoir sans verre, con comme un bol, con comme un jeune chien, con comme une valise sans poignée (expression chère à Jacques Chirac), [26]. À cette fin, il est souvent affublé d’un adjectif : gros con, sale con, petit con, pauvre con ou vieux con.


    Contrepets connus [modifier]
    L'art de la contrepèterie fait souvent intervenir le vocable, dans son sens premier, ou ses dérivés. Les plus connus sont les contrepets suivants :

    « À Beaumont-le-Vicomte », François Rabelais[27]
    « Une belle thèse avec des bons côtés », Luc Étienne[27]
    « Ce bond est digne d'un comanche », Ahmédée et Lharidelle[27]
    Conan le Barbare, titre de film contenant un contrepet involontaire
    « Sur l'Album de la Comtesse », titre de la rubrique de contrepets du Canard enchaîné
    « L'art de décaler les sons », définition autoréférente de la contrepèterie et titre d'un ouvrage sur le sujet[28]

    Citations célèbres [modifier]
    Voir aussi sur Wikiquote les citations « Con ».On attribue à De Gaulle les réponse suivantes à « Mort aux cons ! » : « Vaste programme »[29] et « Lourde tâche »[30].
    « J'ai divisé la société en deux catégories : mes amis ou mes cons à moi et les cons des autres que je ne supporte pas », Michel Audiard[31].
    « Quand vous citez un texte con, n'oubliez pas le contexte », Jacques Prévert[32].
    « Il ne faut jamais prendre les gens pour des cons mais il ne faut pas oublier qu'ils le sont », Les publicitaires, Les Inconnus.
    « La mort c'est un peu comme la connerie. Le mort il ne sait pas qu’il est mort, ce sont les autres qui sont tristes. Pour le con c’est pareil… », Philippe Geluck[33].
    « Et toi, petit con, penses-tu que ce soit le monde, la famille, l'époque où te poser ? Pas encore là et déjà de mauvaises fréquentations ! », Daniel Pennac[34].
    « Si un con admet qu'il est con, c’est qu'il ne l'est pas vraiment. Or s'il ne l'est pas, et qu'il admet qu'il l'est, c'est qu'il est con quand même », Carali[35] .
    « Parfois, les cons sont utiles. Ils mettent en valeur », Jean-François Deniau[36].
    « Les cons ça ose tout, c'est même à ça qu'on les reconnaît », Michel Audiard[37].

    Notes [modifier]
    ↑ a  b  c  Entrée « con » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Entrée « connil, connin » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Entrée « lapin » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ a  b  Coney » sur Online Etymology Dictionary
    ↑ Entrée « coño » du Diccionario de la Real Academia Española
    ↑ Entrée « conho » sur Língua Portugesa On-Line
    ↑ Cunt: Etymology sur le site Cunt: A Cultural History, visité le 17 août 2006
    ↑ a  b  " Cunnus " sur Database query to Indo-European etymology
    ↑ a  b  c  " Cunt " sur Online Etymology Dictionary
    ↑ « *skerǝ- » sur Database query to Indo-European etymology.
    ↑ The Etymology of sexual slang, visité le 17 août 2006
    ↑ « déconner » dans le Dictionnaire érotique moderne de Delveau
    ↑ Entrée « connard, conneau, connaud, connos » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Noms de famille commençant par un C
    ↑ a  b  Le nom de famille Connart en Belgique et ailleurs
    ↑ Journal, 1885, Jules et Edmond de Goncourt
    ↑ « Censure » sur le site du Quid, visité le 17 août 2006
    ↑ Le parcours d'une femme éditeur, visité le 17 août 2006
    ↑ Les Sarthois célèbres sur http://www.sarthe.com évoque des « propos piquants » et la suspension
    ↑ Quand l’humour se marie à la politique…, Le Figaro du 23 mai 2006, rubrique « People et insolite » [lire en ligne]
    ↑ Il y a soixante ans, la libération de Paris…, archives de France 2, visitées le 18 août 2006
    ↑ , Le Nouvel Observateur du 3 août 2005
    ↑ Voir l'article du Monde du 31/08/06.
    ↑ Putain » sur le Dictionnaire d’argot et de français familier
    ↑ « Manon » dans Le dictionnaire marseillais — le parler massaliote de A à Z, site du Le Transbordeur de Marseille, visité en juillet 2006
    ↑ Recherche de « con comme » sur le Dictionnaire d'argot et de français familier
    ↑ a  b  c  Art du contrepet
    ↑ Joël Martin, Manuel de contrepet, l'art de décaler les sons, Albin Michel, 1986, Paris
    ↑ Mort aux cons : vaste programme !, webzine samizdat.net rubrique « feu à volonté », entrée du 4 janvier 2004
    ↑ Août 1944 : Libération de Paris, Stéphane Delogu (dir.), sur le site « Juin 1944 : Un vent de liberté »
    ↑ Michel Audiard, dans les Yeux de l’amour, film de Denys de La Patellière, script publié par Films Pomereu, 1959
    ↑ Entrée Jacques Prévert sur http://www.ninasiget.com
    ↑ Philippe Geluck, Le Chat, à préciser
    ↑ Daniel Pennac, Monsieur Malaussène, 1995
    ↑ Carali, Le Petit Psikopat Illustré
    ↑ À propos d'un préfet du Cher, nouvellement nommé suite à la victoire de la gauche en 1981, qui avait voulu interdire à J.F. Deniau (président du conseil général du Cher) de déposer une gerbe à l'occasion de l'inauguration d'un monument commémoratif de la Résistance dans le département. Gaston Defferre (alors ministre de l'Intérieur du gouvernement socialiste de Pierre Mauroy), indigné par l'attitude du préfet, avait proposé à Deniau de le « faire sauter ». Deniau l'en avait dissuadé, et s'était justifié par cette phrase (anecdote racontée dans Survivre, pp. 157-15.
    ↑ Michel Audiard, Les Tontons flingueurs, film de Georges Lautner (1963)

    Voir aussi [modifier]
    Voir « con » sur le Wiktionnaire.


    Liens internes [modifier]
    Insulte
    Misogynie

    Bibliographie [modifier]
    Le Con d’Irène (192, roman érotique de Louis Aragon
    Et le singe devint con : l'aurore de l'humanité (1972), de François Cavanna
    Les Cons (1973), roman policier de San-Antonio
    J'suis pas plus con qu'un autre (1976), texte écrit directement en français par Henry Miller.
    Les Deux Cons (1993), bande dessinée de Kafka
    Le Vrai Con maltais (2002), tome de la bande dessinée Le Poulpe, parodie du titre Le Faucon maltais
    Éloge de la connerie (2004), essai de Gouro Marco

    Filmographie [modifier]
    Comment réussir quand on est con et pleurnichard (1974), film de Michel Audiard
    Le Roi des cons (1981), film de Claude Confortès
    P’tit Con (1984), film de Gérard Lauzier
    Le Courage d’un con (1995), film de Tommy Boy
    Mémoires d’un jeune con (1996) film de Patrick Aurignac
    Le Dîner de cons (199, film de Francis Veber

    Musicographie [modifier]
    Requiem pour un Con chanson de Serge Gainsbourg dans le film Le Pacha (196 de Georges Lautner
    Le Trou du con (1995), morceau du groupe de fusion metal Lofofora
    P’tite conne, chanson de Renaud dédiée à la fille de Bulle Ogier, Pascale, morte d’une overdose
    Le Roi, chanson de Georges Brassens sur le roi des cons
    Le Blason, ode au corps féminin de Georges Brassens, s'étend sur le vocable de trois lettres
    Le temps ne fait rien à l’affaire, chanson de Georges Brassens sur le thème « Quand on est con, on est con »
    Celui d’Alice, chanson de Pierre Perret hommage au sens ancien du mot
    Petite conne du chanteur Roméo
    La joie des cons et Un con de progrès du groupe Les Malpolis
    Hé ben t'es con, chanson de Didier Super



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    Le con est un mot français vulgaire qui désigne à l’origine le sexe de la femme. Au XXIe siècle, il s’utilise surtout comme une insulte destinée à une personne stupide, naïve ou désagréable, de même que ses dérivés « connard » et « connasse » qui se concentrent sur la dernière acception. Con a aussi un emploi impersonnel, souvent dépréciatif. Le mot connerie est formé sur le mot con.

    Sommaire [masquer]
    1 Étymologie
    1.1 Étymologie latine
    1.2 Lien avec leurs équivalents germaniques
    1.3 Mots dérivés
    2 Un mot tabou ?
    3 Usage contemporain et littéraire
    3.1 Le personnage du con
    3.2 Jeux sur la polysémie
    3.3 Usage politique et militaire
    3.4 Usages régionaux et expressions
    3.5 Contrepets connus
    4 Citations célèbres
    5 Notes
    6 Voir aussi
    6.1 Liens internes
    6.2 Bibliographie
    6.3 Filmographie
    6.4 Musicographie



    Étymologie [modifier]

    Étymologie latine [modifier]
    Con provient de l’étymon latin cunnus (vulve)[1]. Au Moyen Âge, les diminutifs connil et connin (latin cuniculus) désignaient le lapin ainsi que les conduits et tuyaux[2], pour être remplacé par le nom actuel de l’animal (de laperau) vers le XVe siècle en raison de l’usage persistant de l’acception vulgaire de con et connin[3], attestée dès le XIIe siècle dans le Roman de Renart[1]. On peut noter que le nom de l'animal a été conservé dans de nombreuses langues romanes : conejo en castillan, coniglio en italien, conill en catalan, coelho en portugais. Il a d’ailleurs été emprunté par l'anglais — ainsi qu’une partie importante des langues germaniques — via l'ancien français : coney, d’usage courant jusqu’au XIXe siècle[4]. En castillan, l’étymon cunnus a produit coño qui est l'équivalent de notre con moderne, en toutefois moins vulgaire[5] ; coney ou cony possède aujourd'hui cette acception en sus du sens animalier[4]. On notera que le portugais conho est un faux cognat ; dérivé cuneus, il n'a pas cette signification[6].

    Vers le XIXe siècle le vocable français prend un sens figuré injurieux et se met en place une construction adjectivale. L'emploi était alors misogyne, exploitant l'impuissance et la passivité du sexe féminin de l’imaginaire collectif. Aujourd'hui, l’absence fréquente d’accord en position d’attribut ou d’apposition (par ex. Elle est con.) rappelle l'origine nominale de l'expression, sans qu'il soit toutefois fait référence consciente à la vulve[1]. L'ancienne acception physiologique est aujourd'hui en voie d'obsolescence.


    Lien avec leurs équivalents germaniques [modifier]
    La parenté indo-européenne avec kut (néerlandais) et cunt (anglais) n'est pas établie[7].

    Cunnus provient en effet en proto-indo-européen soit de *kust- (intestin, rein, vessie)[8], soit de *skerǝ- (couper)[9] [10], soit de * (s)keu- (cacher)[11]. Les origines possibles de l’étymon germanique *kunton donnant cunt sont : *gwneH2/guneH2 (femme, cf. gynécologie, queen) soit *gen/gon (créer, devenir, cf. génétique, gamète) ou bien *geu- (creux, cavité)[8] [9] d'après la loi de Grimm. Toutefois certains relient le *kunton au latin cuneus (coin), un cognat possible de cunnus/con[9].


    Mots dérivés [modifier]
    On notera que le dérivé déconner avait jusqu'à la fin du XIXe siècle le sens premier de se retirer[12], sens qu'il a complètement perdu aujourd’hui. Son contraire enconner, signifiant pénétrer, composé sur le même mode qu'enculer, est aujourd’hui pratiquement désuet et réservé à la littérature érotique.

    Connard est formé par suffixation avec l’affixe péjoratif -ard mais il est possible que le mot ait été influencé par cornard ; il n'a, lui, qu'un sens uniquement figuré. Connasse, en revanche, désignait au départ et jusqu'au XXe siècle une prostituée de bas étage ou inexperte. Son sens figuré de femme sotte est attesté dès le XIXe[13]. Conneau et ses variantes graphiques connaud et connot, synonymes de connard, sont devenus obsolètes au cours du XXe siècle.

    Les autres dérivés modernes, utilisés dans le sens figuré uniquement sont : déconnage et déconne pour l'action de débiter ou faire des sottises, déconneur pour celui qui aime à les dire ou à les faire, connement en tant qu'adverbe et connerie pour chose stupide ou sans intérêt.

    Il est à noter que les patronymes Conne, Connard, Connart et variantes n'ont aucun rapport étymologique avec le mot con : en Europe continentale, ils proviennent du germanique con(hardt) signifiant « brave et dur » (à rapprocher du néerlandais koen, « courageux » et de l'anglais hard, « dur »)[14], [15] Chez les personnes d’origine irlandaise, Connard et Connart sont des dérivés de Connacht[15].


    Un mot tabou ? [modifier]
    Jusqu'aux débuts du XXe siècle le mot avait une connotation particulièrement vulgaire en particulier dans son acception physiologique ; il n’était employé dans des écrits publics que pour mieux enfoncer : « Ces mégères révolutionnaires, qui pissent à con béant sur les cadavres des gens qu’elles ont égorgés »[16]. La bassesse du vocable est toutefois déplorée par Jules Michelet qui indique :

    « C'est une impiété inepte d’avoir fait du mot con un terme bas, une injure. Le mépris de la faiblesse ? Mais nous sommes si heureux qu’elles soient faibles. C’est non seulement le propagateur de la nature, mais le conciliateur, le vrai fond de la vie sociale pour l’homme. »
    — Journal, 1887, Jules Michelet

    En 1928, Louis Aragon dut faire publier clandestinement Le Con d’Irène, un roman érotique, pour s'éviter les foudres de la censure. Ce n'est qu’en 1968 que Régine Deforges le republie sous le titre édulcoré Irène ; le livre est tout de même saisi pour son contenu érotique[17] [18].

    Dans son sens figuré, le mot se voit de plus en plus employé après la Seconde Guerre mondiale et apparaît dans des œuvres de nombreux écrivains comme Louis-Ferdinand Céline, Louis Aragon ou Raymond Queneau. Toutefois, le « Où que tu ailles, tu te feras piquer, eh con ! » lancé par le préfet de la Sarthe Jacques Gandouin à un preneur d’otages lui valut une suspension de la part du ministre de l'Intérieur Michel Poniatowski pour « attitude non conforme à celle que l’on attend d’un haut fonctionnaire »[19] : preuve que le substantif n’était pas encore bien accepté en 1975, malgré sa pertinence dans la situation.

    Aujourd'hui le mot peut être employé par un homme politique sans que cela fasse scandale — pourvu qu’il ne soit pas utilisé de manière insultante : le premier ministre français, Dominique de Villepin pourra dire en mars 2006 « Ils vont s’apercevoir que je suis assez con pour aller jusqu’au bout. » au sujet de la crise du contrat première embauche[20] sans que le vocabulaire utilisé ne gêne le moins du monde.

    On a même pu lire le mot (années 2000) dans le très sage Journal de Spirou[réf. nécessaire].


    Usage contemporain et littéraire [modifier]

    Le personnage du con [modifier]
    « On est toujours le con de quelqu'un. »
    — Expression populaire.

    Le mot jouit d'une grande popularité. Le personnage du con, celui que l’on moque et dont on veut se différencier, est omniprésent dans la littérature, la chanson ou la culture populaire françaises.

    On se souvient du méprisant « J'aime voir de mon balcon passer les cons » (Le Pornographe du phonographe), du descriptif « Quand on est con, on est con » (refrain du Temps ne fait rien à l’affaire) ou du répétitif « Avec mon bouquet de fleur/mon pistolet/etc. j’avais l'air d’un con, ma mère » (Marinette) de Georges Brassens. Le film Le Dîner de cons de Francis Veber, avec Thierry Lhermitte et Jacques Villeret, dépeint le personnage du con, dans le sens idiot, celui que l’on invite pour s'en gausser. L'expression roi des cons amplifie le sens du mot, elle est mise en musique par Georges Brassens dans Le Roi ; Renaud au contraire prétend qu'en cas d'abdication du roi des cons, « Il y aurait cinquante millions de prétendants » (c’est-à-dire tous les français) dans Hexagone.

    Une tradition estudiantine légendaire de l'École normale supérieure est de désigner le cuisinier ou l'intendant responsable d'une nourriture particulièrement exécrable de « Quel khon ». Il s'agit d'une cérémonie organisée au réfectoire par le cacique général (1er reçu au concours d'entrée de lettres classiques) :

    « Marjaurie, qui avait la voix ronde et chaude, énonca d'abord, amplement :
    — Messieurs, un Quel Khon au Pot !
    Puis :
    — Un, deux, trois. Alors, les deux syllabes rituelles, proférées par les cent cinquante jeunes hommes, chacune des deux avec la même force, et sur un rythme aussi lent qu'un pas de parade, « Quel... Khon ! » formèrent deux hurlements successifs ou plutôt deux énormes coups de gong, que continua un fracas de grosses assiettes de bistrot jetées à toute volée contre le sol ; bruit si nourri et si prolongé que même ceux qui avaient crié le plus fort se demandaient avec un rien d'anxiété combien durerait le délire de leur propre multitude. »
    — Jules Romains, Les Hommes de bonne volonté, livre 3, chapitre 3

    Le con est aussi le ressortissant d'un pays étranger que l'on raille dans les blagues à caractère raciste ou xénophobe : en France, les blagues belges visent les voisins wallons, en Amérique latine, les Galiciens (les Espagnols par synecdoque) sont vus comme des cons (pendejos).


    Jeux sur la polysémie [modifier]
    Certains ont utilisé à des fins poétiques la polysémie du mot. Georges Brassens ne s'est pas fait prier, avec Le Blason, une ode au sexe de la femme. Il déclare déplorer la bassesse avec laquelle ses contemporains désignent « cet incomparable instrument de bonheur » :

    Mais le pire de tous est un petit vocable
    De trois lettres pas plus, familier, coutumier
    […]
    Honte à celui-là qui, par dépit, par gageure,
    Dota du même terme en son fiel venimeux
    Ce grand ami de l’homme et la cinglante injure
    Celui-là, c’est probable, en était un fameux.
    […]
    La male peste soit de cette homonymie !
    C'est injuste, Madame, et c'est désobligeant
    Que ce morceau de roi de votre anatomie
    Porte le même nom qu'une foule de gens.

    Pierre Perret n’est pas en reste avec Celui d’Alice (1974) :

    Si je me réfère
    À mon dictionnaire
    Il est temps de faire
    La définition
    De ce mot espiègle
    Qui échappe à la règle
    Plus noble qu’un aigle
    Dans sa condition
    Ce mot vous le dites
    Censeurs hypocrites
    Établissez vite
    Son vrai sens profond
    Car si on l’ausculte
    Au lieu d’une insulte
    On peut faire un culte
    Du joli mot con



    Usage politique et militaire [modifier]
    « Mort aux cons ! » est un slogan du jargon militaire utilisé pour stigmatiser l’ennemi. En 1944, le capitaine Raymond Dronne des Forces françaises libres (9e compagnie de combat du Régiment de marche du Tchad puis 2e Division Blindée) baptise sa jeep « mort aux cons » [21], expression à laquelle De Gaulle aurait répondu « Vaste programme ! »

    Aujourd’hui, le slogan est fréquemment utilisé par les milieux d'extrême gauche ou alternatifs pour désigner l'ennemi à abattre. Par exemple, un collectif de graffiteurs se fait appeler MAC, acronyme de « Mort aux cons ». Le chanteur Renaud chante la vie d'un personnage anarchiste dans ces termes : « N'empêche que Mort aux cons dans la cage d’escalier, c'est moi qui l’ai marqué, c’est vous dire si j'ai raison ! » (Dans mon HLM). Interpellé lors d’un meeting en 1968, De Gaulle aurait répliqué : « Vaste programme, en effet ! ». À cette époque, le con du gauchiste était celui qui rentrait dans le cadre du système : « Élections, piège à cons ». L'ennemi peut être de l’autre côté de l'échiquier : le directeur de publication du site internet des Jeunesses identitaires (affiliées au Bloc identitaire) est passé en jugement pour diffamation dont certains termes étaient « Vieux con de gauche, ça se soigne, docteur ? » [22]. En 1979, suite à un article de Michel Droit dans le Figaro dénonçant la version reggae de la Marseillaise composée par Serge Gainsbourg (Aux armes et cætera), celui-ci fit circuler un mot qui passa à la postérité : « On a pas le con d'être aussi Droit »[23].


    Usages régionaux et expressions [modifier]
    Dans le Sud de la France, en particulier à Toulouse où il se prononce [cõ ͊ŋ], con ou son dérivé bouducon est utilisé de manière impersonnelle comme interjection. Il est utilisé fréquemment dans le registre familier en début ou fin de phrase, à l'instar de putain ou putain con. On résume souvent : « Putain, con, c'est la ponctuation. »[24].

    À Marseille, l'interpellation « Oh! Con! » est utilisé de manière non injurieuse entre amis ou collègues. Certaines expressions composées avec con, comme les plus connues Le con de ta/sa mère !, Le con de ta/sa race ! et Le con de Manon, peuvent s'y employer de manière exclamative, en l'absence de personne à injurier[25]. (Bien sûr certaines d'entre elles conservent un emploi injurieux, comme les deux premières précédemment citées [réf. nécessaire]). On remarquera le parallélisme avec les expressions du genre enculé de ta race ou de ta mère dans lequel la race ou la mère sont des compléments sans signification réelle, uniquement destinés à renforcer l'expression.

    Dans son sens figuré, le vocable a perdu une grande partie de sa force, dans le registre familier du moins. Aussi un grand nombre d'expressions le renforcent-elles par le biais d'une comparaison avec un objet, un animal ou une situation symbolisant la bêtise : con comme un balai, con comme la lune, con comme ses pieds, con comme un comptoir sans verre, con comme un bol, con comme un jeune chien, con comme une valise sans poignée (expression chère à Jacques Chirac), [26]. À cette fin, il est souvent affublé d’un adjectif : gros con, sale con, petit con, pauvre con ou vieux con.


    Contrepets connus [modifier]
    L'art de la contrepèterie fait souvent intervenir le vocable, dans son sens premier, ou ses dérivés. Les plus connus sont les contrepets suivants :

    « À Beaumont-le-Vicomte », François Rabelais[27]
    « Une belle thèse avec des bons côtés », Luc Étienne[27]
    « Ce bond est digne d'un comanche », Ahmédée et Lharidelle[27]
    Conan le Barbare, titre de film contenant un contrepet involontaire
    « Sur l'Album de la Comtesse », titre de la rubrique de contrepets du Canard enchaîné
    « L'art de décaler les sons », définition autoréférente de la contrepèterie et titre d'un ouvrage sur le sujet[28]

    Citations célèbres [modifier]
    Voir aussi sur Wikiquote les citations « Con ».On attribue à De Gaulle les réponse suivantes à « Mort aux cons ! » : « Vaste programme »[29] et « Lourde tâche »[30].
    « J'ai divisé la société en deux catégories : mes amis ou mes cons à moi et les cons des autres que je ne supporte pas », Michel Audiard[31].
    « Quand vous citez un texte con, n'oubliez pas le contexte », Jacques Prévert[32].
    « Il ne faut jamais prendre les gens pour des cons mais il ne faut pas oublier qu'ils le sont », Les publicitaires, Les Inconnus.
    « La mort c'est un peu comme la connerie. Le mort il ne sait pas qu’il est mort, ce sont les autres qui sont tristes. Pour le con c’est pareil… », Philippe Geluck[33].
    « Et toi, petit con, penses-tu que ce soit le monde, la famille, l'époque où te poser ? Pas encore là et déjà de mauvaises fréquentations ! », Daniel Pennac[34].
    « Si un con admet qu'il est con, c’est qu'il ne l'est pas vraiment. Or s'il ne l'est pas, et qu'il admet qu'il l'est, c'est qu'il est con quand même », Carali[35] .
    « Parfois, les cons sont utiles. Ils mettent en valeur », Jean-François Deniau[36].
    « Les cons ça ose tout, c'est même à ça qu'on les reconnaît », Michel Audiard[37].

    Notes [modifier]
    ↑ a  b  c  Entrée « con » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Entrée « connil, connin » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Entrée « lapin » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ a  b  Coney » sur Online Etymology Dictionary
    ↑ Entrée « coño » du Diccionario de la Real Academia Española
    ↑ Entrée « conho » sur Língua Portugesa On-Line
    ↑ Cunt: Etymology sur le site Cunt: A Cultural History, visité le 17 août 2006
    ↑ a  b  " Cunnus " sur Database query to Indo-European etymology
    ↑ a  b  c  " Cunt " sur Online Etymology Dictionary
    ↑ « *skerǝ- » sur Database query to Indo-European etymology.
    ↑ The Etymology of sexual slang, visité le 17 août 2006
    ↑ « déconner » dans le Dictionnaire érotique moderne de Delveau
    ↑ Entrée « connard, conneau, connaud, connos » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Noms de famille commençant par un C
    ↑ a  b  Le nom de famille Connart en Belgique et ailleurs
    ↑ Journal, 1885, Jules et Edmond de Goncourt
    ↑ « Censure » sur le site du Quid, visité le 17 août 2006
    ↑ Le parcours d'une femme éditeur, visité le 17 août 2006
    ↑ Les Sarthois célèbres sur http://www.sarthe.com évoque des « propos piquants » et la suspension
    ↑ Quand l’humour se marie à la politique…, Le Figaro du 23 mai 2006, rubrique « People et insolite » [lire en ligne]
    ↑ Il y a soixante ans, la libération de Paris…, archives de France 2, visitées le 18 août 2006
    ↑ , Le Nouvel Observateur du 3 août 2005
    ↑ Voir l'article du Monde du 31/08/06.
    ↑ Putain » sur le Dictionnaire d’argot et de français familier
    ↑ « Manon » dans Le dictionnaire marseillais — le parler massaliote de A à Z, site du Le Transbordeur de Marseille, visité en juillet 2006
    ↑ Recherche de « con comme » sur le Dictionnaire d'argot et de français familier
    ↑ a  b  c  Art du contrepet
    ↑ Joël Martin, Manuel de contrepet, l'art de décaler les sons, Albin Michel, 1986, Paris
    ↑ Mort aux cons : vaste programme !, webzine samizdat.net rubrique « feu à volonté », entrée du 4 janvier 2004
    ↑ Août 1944 : Libération de Paris, Stéphane Delogu (dir.), sur le site « Juin 1944 : Un vent de liberté »
    ↑ Michel Audiard, dans les Yeux de l’amour, film de Denys de La Patellière, script publié par Films Pomereu, 1959
    ↑ Entrée Jacques Prévert sur http://www.ninasiget.com
    ↑ Philippe Geluck, Le Chat, à préciser
    ↑ Daniel Pennac, Monsieur Malaussène, 1995
    ↑ Carali, Le Petit Psikopat Illustré
    ↑ À propos d'un préfet du Cher, nouvellement nommé suite à la victoire de la gauche en 1981, qui avait voulu interdire à J.F. Deniau (président du conseil général du Cher) de déposer une gerbe à l'occasion de l'inauguration d'un monument commémoratif de la Résistance dans le département. Gaston Defferre (alors ministre de l'Intérieur du gouvernement socialiste de Pierre Mauroy), indigné par l'attitude du préfet, avait proposé à Deniau de le « faire sauter ». Deniau l'en avait dissuadé, et s'était justifié par cette phrase (anecdote racontée dans Survivre, pp. 157-15.
    ↑ Michel Audiard, Les Tontons flingueurs, film de Georges Lautner (1963)

    Voir aussi [modifier]
    Voir « con » sur le Wiktionnaire.


    Liens internes [modifier]
    Insulte
    Misogynie

    Bibliographie [modifier]
    Le Con d’Irène (192, roman érotique de Louis Aragon
    Et le singe devint con : l'aurore de l'humanité (1972), de François Cavanna
    Les Cons (1973), roman policier de San-Antonio
    J'suis pas plus con qu'un autre (1976), texte écrit directement en français par Henry Miller.
    Les Deux Cons (1993), bande dessinée de Kafka
    Le Vrai Con maltais (2002), tome de la bande dessinée Le Poulpe, parodie du titre Le Faucon maltais
    Éloge de la connerie (2004), essai de Gouro Marco

    Filmographie [modifier]
    Comment réussir quand on est con et pleurnichard (1974), film de Michel Audiard
    Le Roi des cons (1981), film de Claude Confortès
    P’tit Con (1984), film de Gérard Lauzier
    Le Courage d’un con (1995), film de Tommy Boy
    Mémoires d’un jeune con (1996) film de Patrick Aurignac
    Le Dîner de cons (199, film de Francis Veber

    Musicographie [modifier]
    Requiem pour un Con chanson de Serge Gainsbourg dans le film Le Pacha (196 de Georges Lautner
    Le Trou du con (1995), morceau du groupe de fusion metal Lofofora
    P’tite conne, chanson de Renaud dédiée à la fille de Bulle Ogier, Pascale, morte d’une overdose
    Le Roi, chanson de Georges Brassens sur le roi des cons
    Le Blason, ode au corps féminin de Georges Brassens, s'étend sur le vocable de trois lettres
    Le temps ne fait rien à l’affaire, chanson de Georges Brassens sur le thème « Quand on est con, on est con »
    Celui d’Alice, chanson de Pierre Perret hommage au sens ancien du mot
    Petite conne du chanteur Roméo
    La joie des cons et Un con de progrès du groupe Les Malpolis
    Hé ben t'es con, chanson de Didier Super



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    Le con est un mot français vulgaire qui désigne à l’origine le sexe de la femme. Au XXIe siècle, il s’utilise surtout comme une insulte destinée à une personne stupide, naïve ou désagréable, de même que ses dérivés « connard » et « connasse » qui se concentrent sur la dernière acception. Con a aussi un emploi impersonnel, souvent dépréciatif. Le mot connerie est formé sur le mot con.

    Sommaire [masquer]
    1 Étymologie
    1.1 Étymologie latine
    1.2 Lien avec leurs équivalents germaniques
    1.3 Mots dérivés
    2 Un mot tabou ?
    3 Usage contemporain et littéraire
    3.1 Le personnage du con
    3.2 Jeux sur la polysémie
    3.3 Usage politique et militaire
    3.4 Usages régionaux et expressions
    3.5 Contrepets connus
    4 Citations célèbres
    5 Notes
    6 Voir aussi
    6.1 Liens internes
    6.2 Bibliographie
    6.3 Filmographie
    6.4 Musicographie



    Étymologie [modifier]

    Étymologie latine [modifier]
    Con provient de l’étymon latin cunnus (vulve)[1]. Au Moyen Âge, les diminutifs connil et connin (latin cuniculus) désignaient le lapin ainsi que les conduits et tuyaux[2], pour être remplacé par le nom actuel de l’animal (de laperau) vers le XVe siècle en raison de l’usage persistant de l’acception vulgaire de con et connin[3], attestée dès le XIIe siècle dans le Roman de Renart[1]. On peut noter que le nom de l'animal a été conservé dans de nombreuses langues romanes : conejo en castillan, coniglio en italien, conill en catalan, coelho en portugais. Il a d’ailleurs été emprunté par l'anglais — ainsi qu’une partie importante des langues germaniques — via l'ancien français : coney, d’usage courant jusqu’au XIXe siècle[4]. En castillan, l’étymon cunnus a produit coño qui est l'équivalent de notre con moderne, en toutefois moins vulgaire[5] ; coney ou cony possède aujourd'hui cette acception en sus du sens animalier[4]. On notera que le portugais conho est un faux cognat ; dérivé cuneus, il n'a pas cette signification[6].

    Vers le XIXe siècle le vocable français prend un sens figuré injurieux et se met en place une construction adjectivale. L'emploi était alors misogyne, exploitant l'impuissance et la passivité du sexe féminin de l’imaginaire collectif. Aujourd'hui, l’absence fréquente d’accord en position d’attribut ou d’apposition (par ex. Elle est con.) rappelle l'origine nominale de l'expression, sans qu'il soit toutefois fait référence consciente à la vulve[1]. L'ancienne acception physiologique est aujourd'hui en voie d'obsolescence.


    Lien avec leurs équivalents germaniques [modifier]
    La parenté indo-européenne avec kut (néerlandais) et cunt (anglais) n'est pas établie[7].

    Cunnus provient en effet en proto-indo-européen soit de *kust- (intestin, rein, vessie)[8], soit de *skerǝ- (couper)[9] [10], soit de * (s)keu- (cacher)[11]. Les origines possibles de l’étymon germanique *kunton donnant cunt sont : *gwneH2/guneH2 (femme, cf. gynécologie, queen) soit *gen/gon (créer, devenir, cf. génétique, gamète) ou bien *geu- (creux, cavité)[8] [9] d'après la loi de Grimm. Toutefois certains relient le *kunton au latin cuneus (coin), un cognat possible de cunnus/con[9].


    Mots dérivés [modifier]
    On notera que le dérivé déconner avait jusqu'à la fin du XIXe siècle le sens premier de se retirer[12], sens qu'il a complètement perdu aujourd’hui. Son contraire enconner, signifiant pénétrer, composé sur le même mode qu'enculer, est aujourd’hui pratiquement désuet et réservé à la littérature érotique.

    Connard est formé par suffixation avec l’affixe péjoratif -ard mais il est possible que le mot ait été influencé par cornard ; il n'a, lui, qu'un sens uniquement figuré. Connasse, en revanche, désignait au départ et jusqu'au XXe siècle une prostituée de bas étage ou inexperte. Son sens figuré de femme sotte est attesté dès le XIXe[13]. Conneau et ses variantes graphiques connaud et connot, synonymes de connard, sont devenus obsolètes au cours du XXe siècle.

    Les autres dérivés modernes, utilisés dans le sens figuré uniquement sont : déconnage et déconne pour l'action de débiter ou faire des sottises, déconneur pour celui qui aime à les dire ou à les faire, connement en tant qu'adverbe et connerie pour chose stupide ou sans intérêt.

    Il est à noter que les patronymes Conne, Connard, Connart et variantes n'ont aucun rapport étymologique avec le mot con : en Europe continentale, ils proviennent du germanique con(hardt) signifiant « brave et dur » (à rapprocher du néerlandais koen, « courageux » et de l'anglais hard, « dur »)[14], [15] Chez les personnes d’origine irlandaise, Connard et Connart sont des dérivés de Connacht[15].


    Un mot tabou ? [modifier]
    Jusqu'aux débuts du XXe siècle le mot avait une connotation particulièrement vulgaire en particulier dans son acception physiologique ; il n’était employé dans des écrits publics que pour mieux enfoncer : « Ces mégères révolutionnaires, qui pissent à con béant sur les cadavres des gens qu’elles ont égorgés »[16]. La bassesse du vocable est toutefois déplorée par Jules Michelet qui indique :

    « C'est une impiété inepte d’avoir fait du mot con un terme bas, une injure. Le mépris de la faiblesse ? Mais nous sommes si heureux qu’elles soient faibles. C’est non seulement le propagateur de la nature, mais le conciliateur, le vrai fond de la vie sociale pour l’homme. »
    — Journal, 1887, Jules Michelet

    En 1928, Louis Aragon dut faire publier clandestinement Le Con d’Irène, un roman érotique, pour s'éviter les foudres de la censure. Ce n'est qu’en 1968 que Régine Deforges le republie sous le titre édulcoré Irène ; le livre est tout de même saisi pour son contenu érotique[17] [18].

    Dans son sens figuré, le mot se voit de plus en plus employé après la Seconde Guerre mondiale et apparaît dans des œuvres de nombreux écrivains comme Louis-Ferdinand Céline, Louis Aragon ou Raymond Queneau. Toutefois, le « Où que tu ailles, tu te feras piquer, eh con ! » lancé par le préfet de la Sarthe Jacques Gandouin à un preneur d’otages lui valut une suspension de la part du ministre de l'Intérieur Michel Poniatowski pour « attitude non conforme à celle que l’on attend d’un haut fonctionnaire »[19] : preuve que le substantif n’était pas encore bien accepté en 1975, malgré sa pertinence dans la situation.

    Aujourd'hui le mot peut être employé par un homme politique sans que cela fasse scandale — pourvu qu’il ne soit pas utilisé de manière insultante : le premier ministre français, Dominique de Villepin pourra dire en mars 2006 « Ils vont s’apercevoir que je suis assez con pour aller jusqu’au bout. » au sujet de la crise du contrat première embauche[20] sans que le vocabulaire utilisé ne gêne le moins du monde.

    On a même pu lire le mot (années 2000) dans le très sage Journal de Spirou[réf. nécessaire].


    Usage contemporain et littéraire [modifier]

    Le personnage du con [modifier]
    « On est toujours le con de quelqu'un. »
    — Expression populaire.

    Le mot jouit d'une grande popularité. Le personnage du con, celui que l’on moque et dont on veut se différencier, est omniprésent dans la littérature, la chanson ou la culture populaire françaises.

    On se souvient du méprisant « J'aime voir de mon balcon passer les cons » (Le Pornographe du phonographe), du descriptif « Quand on est con, on est con » (refrain du Temps ne fait rien à l’affaire) ou du répétitif « Avec mon bouquet de fleur/mon pistolet/etc. j’avais l'air d’un con, ma mère » (Marinette) de Georges Brassens. Le film Le Dîner de cons de Francis Veber, avec Thierry Lhermitte et Jacques Villeret, dépeint le personnage du con, dans le sens idiot, celui que l’on invite pour s'en gausser. L'expression roi des cons amplifie le sens du mot, elle est mise en musique par Georges Brassens dans Le Roi ; Renaud au contraire prétend qu'en cas d'abdication du roi des cons, « Il y aurait cinquante millions de prétendants » (c’est-à-dire tous les français) dans Hexagone.

    Une tradition estudiantine légendaire de l'École normale supérieure est de désigner le cuisinier ou l'intendant responsable d'une nourriture particulièrement exécrable de « Quel khon ». Il s'agit d'une cérémonie organisée au réfectoire par le cacique général (1er reçu au concours d'entrée de lettres classiques) :

    « Marjaurie, qui avait la voix ronde et chaude, énonca d'abord, amplement :
    — Messieurs, un Quel Khon au Pot !
    Puis :
    — Un, deux, trois. Alors, les deux syllabes rituelles, proférées par les cent cinquante jeunes hommes, chacune des deux avec la même force, et sur un rythme aussi lent qu'un pas de parade, « Quel... Khon ! » formèrent deux hurlements successifs ou plutôt deux énormes coups de gong, que continua un fracas de grosses assiettes de bistrot jetées à toute volée contre le sol ; bruit si nourri et si prolongé que même ceux qui avaient crié le plus fort se demandaient avec un rien d'anxiété combien durerait le délire de leur propre multitude. »
    — Jules Romains, Les Hommes de bonne volonté, livre 3, chapitre 3

    Le con est aussi le ressortissant d'un pays étranger que l'on raille dans les blagues à caractère raciste ou xénophobe : en France, les blagues belges visent les voisins wallons, en Amérique latine, les Galiciens (les Espagnols par synecdoque) sont vus comme des cons (pendejos).


    Jeux sur la polysémie [modifier]
    Certains ont utilisé à des fins poétiques la polysémie du mot. Georges Brassens ne s'est pas fait prier, avec Le Blason, une ode au sexe de la femme. Il déclare déplorer la bassesse avec laquelle ses contemporains désignent « cet incomparable instrument de bonheur » :

    Mais le pire de tous est un petit vocable
    De trois lettres pas plus, familier, coutumier
    […]
    Honte à celui-là qui, par dépit, par gageure,
    Dota du même terme en son fiel venimeux
    Ce grand ami de l’homme et la cinglante injure
    Celui-là, c’est probable, en était un fameux.
    […]
    La male peste soit de cette homonymie !
    C'est injuste, Madame, et c'est désobligeant
    Que ce morceau de roi de votre anatomie
    Porte le même nom qu'une foule de gens.

    Pierre Perret n’est pas en reste avec Celui d’Alice (1974) :

    Si je me réfère
    À mon dictionnaire
    Il est temps de faire
    La définition
    De ce mot espiègle
    Qui échappe à la règle
    Plus noble qu’un aigle
    Dans sa condition
    Ce mot vous le dites
    Censeurs hypocrites
    Établissez vite
    Son vrai sens profond
    Car si on l’ausculte
    Au lieu d’une insulte
    On peut faire un culte
    Du joli mot con



    Usage politique et militaire [modifier]
    « Mort aux cons ! » est un slogan du jargon militaire utilisé pour stigmatiser l’ennemi. En 1944, le capitaine Raymond Dronne des Forces françaises libres (9e compagnie de combat du Régiment de marche du Tchad puis 2e Division Blindée) baptise sa jeep « mort aux cons » [21], expression à laquelle De Gaulle aurait répondu « Vaste programme ! »

    Aujourd’hui, le slogan est fréquemment utilisé par les milieux d'extrême gauche ou alternatifs pour désigner l'ennemi à abattre. Par exemple, un collectif de graffiteurs se fait appeler MAC, acronyme de « Mort aux cons ». Le chanteur Renaud chante la vie d'un personnage anarchiste dans ces termes : « N'empêche que Mort aux cons dans la cage d’escalier, c'est moi qui l’ai marqué, c’est vous dire si j'ai raison ! » (Dans mon HLM). Interpellé lors d’un meeting en 1968, De Gaulle aurait répliqué : « Vaste programme, en effet ! ». À cette époque, le con du gauchiste était celui qui rentrait dans le cadre du système : « Élections, piège à cons ». L'ennemi peut être de l’autre côté de l'échiquier : le directeur de publication du site internet des Jeunesses identitaires (affiliées au Bloc identitaire) est passé en jugement pour diffamation dont certains termes étaient « Vieux con de gauche, ça se soigne, docteur ? » [22]. En 1979, suite à un article de Michel Droit dans le Figaro dénonçant la version reggae de la Marseillaise composée par Serge Gainsbourg (Aux armes et cætera), celui-ci fit circuler un mot qui passa à la postérité : « On a pas le con d'être aussi Droit »[23].


    Usages régionaux et expressions [modifier]
    Dans le Sud de la France, en particulier à Toulouse où il se prononce [cõ ͊ŋ], con ou son dérivé bouducon est utilisé de manière impersonnelle comme interjection. Il est utilisé fréquemment dans le registre familier en début ou fin de phrase, à l'instar de putain ou putain con. On résume souvent : « Putain, con, c'est la ponctuation. »[24].

    À Marseille, l'interpellation « Oh! Con! » est utilisé de manière non injurieuse entre amis ou collègues. Certaines expressions composées avec con, comme les plus connues Le con de ta/sa mère !, Le con de ta/sa race ! et Le con de Manon, peuvent s'y employer de manière exclamative, en l'absence de personne à injurier[25]. (Bien sûr certaines d'entre elles conservent un emploi injurieux, comme les deux premières précédemment citées [réf. nécessaire]). On remarquera le parallélisme avec les expressions du genre enculé de ta race ou de ta mère dans lequel la race ou la mère sont des compléments sans signification réelle, uniquement destinés à renforcer l'expression.

    Dans son sens figuré, le vocable a perdu une grande partie de sa force, dans le registre familier du moins. Aussi un grand nombre d'expressions le renforcent-elles par le biais d'une comparaison avec un objet, un animal ou une situation symbolisant la bêtise : con comme un balai, con comme la lune, con comme ses pieds, con comme un comptoir sans verre, con comme un bol, con comme un jeune chien, con comme une valise sans poignée (expression chère à Jacques Chirac), [26]. À cette fin, il est souvent affublé d’un adjectif : gros con, sale con, petit con, pauvre con ou vieux con.


    Contrepets connus [modifier]
    L'art de la contrepèterie fait souvent intervenir le vocable, dans son sens premier, ou ses dérivés. Les plus connus sont les contrepets suivants :

    « À Beaumont-le-Vicomte », François Rabelais[27]
    « Une belle thèse avec des bons côtés », Luc Étienne[27]
    « Ce bond est digne d'un comanche », Ahmédée et Lharidelle[27]
    Conan le Barbare, titre de film contenant un contrepet involontaire
    « Sur l'Album de la Comtesse », titre de la rubrique de contrepets du Canard enchaîné
    « L'art de décaler les sons », définition autoréférente de la contrepèterie et titre d'un ouvrage sur le sujet[28]

    Citations célèbres [modifier]
    Voir aussi sur Wikiquote les citations « Con ».On attribue à De Gaulle les réponse suivantes à « Mort aux cons ! » : « Vaste programme »[29] et « Lourde tâche »[30].
    « J'ai divisé la société en deux catégories : mes amis ou mes cons à moi et les cons des autres que je ne supporte pas », Michel Audiard[31].
    « Quand vous citez un texte con, n'oubliez pas le contexte », Jacques Prévert[32].
    « Il ne faut jamais prendre les gens pour des cons mais il ne faut pas oublier qu'ils le sont », Les publicitaires, Les Inconnus.
    « La mort c'est un peu comme la connerie. Le mort il ne sait pas qu’il est mort, ce sont les autres qui sont tristes. Pour le con c’est pareil… », Philippe Geluck[33].
    « Et toi, petit con, penses-tu que ce soit le monde, la famille, l'époque où te poser ? Pas encore là et déjà de mauvaises fréquentations ! », Daniel Pennac[34].
    « Si un con admet qu'il est con, c’est qu'il ne l'est pas vraiment. Or s'il ne l'est pas, et qu'il admet qu'il l'est, c'est qu'il est con quand même », Carali[35] .
    « Parfois, les cons sont utiles. Ils mettent en valeur », Jean-François Deniau[36].
    « Les cons ça ose tout, c'est même à ça qu'on les reconnaît », Michel Audiard[37].

    Notes [modifier]
    ↑ a  b  c  Entrée « con » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Entrée « connil, connin » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Entrée « lapin » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ a  b  Coney » sur Online Etymology Dictionary
    ↑ Entrée « coño » du Diccionario de la Real Academia Española
    ↑ Entrée « conho » sur Língua Portugesa On-Line
    ↑ Cunt: Etymology sur le site Cunt: A Cultural History, visité le 17 août 2006
    ↑ a  b  " Cunnus " sur Database query to Indo-European etymology
    ↑ a  b  c  " Cunt " sur Online Etymology Dictionary
    ↑ « *skerǝ- » sur Database query to Indo-European etymology.
    ↑ The Etymology of sexual slang, visité le 17 août 2006
    ↑ « déconner » dans le Dictionnaire érotique moderne de Delveau
    ↑ Entrée « connard, conneau, connaud, connos » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Noms de famille commençant par un C
    ↑ a  b  Le nom de famille Connart en Belgique et ailleurs
    ↑ Journal, 1885, Jules et Edmond de Goncourt
    ↑ « Censure » sur le site du Quid, visité le 17 août 2006
    ↑ Le parcours d'une femme éditeur, visité le 17 août 2006
    ↑ Les Sarthois célèbres sur http://www.sarthe.com évoque des « propos piquants » et la suspension
    ↑ Quand l’humour se marie à la politique…, Le Figaro du 23 mai 2006, rubrique « People et insolite » [lire en ligne]
    ↑ Il y a soixante ans, la libération de Paris…, archives de France 2, visitées le 18 août 2006
    ↑ , Le Nouvel Observateur du 3 août 2005
    ↑ Voir l'article du Monde du 31/08/06.
    ↑ Putain » sur le Dictionnaire d’argot et de français familier
    ↑ « Manon » dans Le dictionnaire marseillais — le parler massaliote de A à Z, site du Le Transbordeur de Marseille, visité en juillet 2006
    ↑ Recherche de « con comme » sur le Dictionnaire d'argot et de français familier
    ↑ a  b  c  Art du contrepet
    ↑ Joël Martin, Manuel de contrepet, l'art de décaler les sons, Albin Michel, 1986, Paris
    ↑ Mort aux cons : vaste programme !, webzine samizdat.net rubrique « feu à volonté », entrée du 4 janvier 2004
    ↑ Août 1944 : Libération de Paris, Stéphane Delogu (dir.), sur le site « Juin 1944 : Un vent de liberté »
    ↑ Michel Audiard, dans les Yeux de l’amour, film de Denys de La Patellière, script publié par Films Pomereu, 1959
    ↑ Entrée Jacques Prévert sur http://www.ninasiget.com
    ↑ Philippe Geluck, Le Chat, à préciser
    ↑ Daniel Pennac, Monsieur Malaussène, 1995
    ↑ Carali, Le Petit Psikopat Illustré
    ↑ À propos d'un préfet du Cher, nouvellement nommé suite à la victoire de la gauche en 1981, qui avait voulu interdire à J.F. Deniau (président du conseil général du Cher) de déposer une gerbe à l'occasion de l'inauguration d'un monument commémoratif de la Résistance dans le département. Gaston Defferre (alors ministre de l'Intérieur du gouvernement socialiste de Pierre Mauroy), indigné par l'attitude du préfet, avait proposé à Deniau de le « faire sauter ». Deniau l'en avait dissuadé, et s'était justifié par cette phrase (anecdote racontée dans Survivre, pp. 157-15.
    ↑ Michel Audiard, Les Tontons flingueurs, film de Georges Lautner (1963)

    Voir aussi [modifier]
    Voir « con » sur le Wiktionnaire.


    Liens internes [modifier]
    Insulte
    Misogynie

    Bibliographie [modifier]
    Le Con d’Irène (192, roman érotique de Louis Aragon
    Et le singe devint con : l'aurore de l'humanité (1972), de François Cavanna
    Les Cons (1973), roman policier de San-Antonio
    J'suis pas plus con qu'un autre (1976), texte écrit directement en français par Henry Miller.
    Les Deux Cons (1993), bande dessinée de Kafka
    Le Vrai Con maltais (2002), tome de la bande dessinée Le Poulpe, parodie du titre Le Faucon maltais
    Éloge de la connerie (2004), essai de Gouro Marco

    Filmographie [modifier]
    Comment réussir quand on est con et pleurnichard (1974), film de Michel Audiard
    Le Roi des cons (1981), film de Claude Confortès
    P’tit Con (1984), film de Gérard Lauzier
    Le Courage d’un con (1995), film de Tommy Boy
    Mémoires d’un jeune con (1996) film de Patrick Aurignac
    Le Dîner de cons (199, film de Francis Veber

    Musicographie [modifier]
    Requiem pour un Con chanson de Serge Gainsbourg dans le film Le Pacha (196 de Georges Lautner
    Le Trou du con (1995), morceau du groupe de fusion metal Lofofora
    P’tite conne, chanson de Renaud dédiée à la fille de Bulle Ogier, Pascale, morte d’une overdose
    Le Roi, chanson de Georges Brassens sur le roi des cons
    Le Blason, ode au corps féminin de Georges Brassens, s'étend sur le vocable de trois lettres
    Le temps ne fait rien à l’affaire, chanson de Georges Brassens sur le thème « Quand on est con, on est con »
    Celui d’Alice, chanson de Pierre Perret hommage au sens ancien du mot
    Petite conne du chanteur Roméo
    La joie des cons et Un con de progrès du groupe Les Malpolis
    Hé ben t'es con, chanson de Didier Super



    Cet article a été reconnu comme « bon article » le 27 février 2007 (comparer avec la version actuelle).
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    Le con est un mot français vulgaire qui désigne à l’origine le sexe de la femme. Au XXIe siècle, il s’utilise surtout comme une insulte destinée à une personne stupide, naïve ou désagréable, de même que ses dérivés « connard » et « connasse » qui se concentrent sur la dernière acception. Con a aussi un emploi impersonnel, souvent dépréciatif. Le mot connerie est formé sur le mot con.

    Sommaire [masquer]
    1 Étymologie
    1.1 Étymologie latine
    1.2 Lien avec leurs équivalents germaniques
    1.3 Mots dérivés
    2 Un mot tabou ?
    3 Usage contemporain et littéraire
    3.1 Le personnage du con
    3.2 Jeux sur la polysémie
    3.3 Usage politique et militaire
    3.4 Usages régionaux et expressions
    3.5 Contrepets connus
    4 Citations célèbres
    5 Notes
    6 Voir aussi
    6.1 Liens internes
    6.2 Bibliographie
    6.3 Filmographie
    6.4 Musicographie



    Étymologie [modifier]

    Étymologie latine [modifier]
    Con provient de l’étymon latin cunnus (vulve)[1]. Au Moyen Âge, les diminutifs connil et connin (latin cuniculus) désignaient le lapin ainsi que les conduits et tuyaux[2], pour être remplacé par le nom actuel de l’animal (de laperau) vers le XVe siècle en raison de l’usage persistant de l’acception vulgaire de con et connin[3], attestée dès le XIIe siècle dans le Roman de Renart[1]. On peut noter que le nom de l'animal a été conservé dans de nombreuses langues romanes : conejo en castillan, coniglio en italien, conill en catalan, coelho en portugais. Il a d’ailleurs été emprunté par l'anglais — ainsi qu’une partie importante des langues germaniques — via l'ancien français : coney, d’usage courant jusqu’au XIXe siècle[4]. En castillan, l’étymon cunnus a produit coño qui est l'équivalent de notre con moderne, en toutefois moins vulgaire[5] ; coney ou cony possède aujourd'hui cette acception en sus du sens animalier[4]. On notera que le portugais conho est un faux cognat ; dérivé cuneus, il n'a pas cette signification[6].

    Vers le XIXe siècle le vocable français prend un sens figuré injurieux et se met en place une construction adjectivale. L'emploi était alors misogyne, exploitant l'impuissance et la passivité du sexe féminin de l’imaginaire collectif. Aujourd'hui, l’absence fréquente d’accord en position d’attribut ou d’apposition (par ex. Elle est con.) rappelle l'origine nominale de l'expression, sans qu'il soit toutefois fait référence consciente à la vulve[1]. L'ancienne acception physiologique est aujourd'hui en voie d'obsolescence.


    Lien avec leurs équivalents germaniques [modifier]
    La parenté indo-européenne avec kut (néerlandais) et cunt (anglais) n'est pas établie[7].

    Cunnus provient en effet en proto-indo-européen soit de *kust- (intestin, rein, vessie)[8], soit de *skerǝ- (couper)[9] [10], soit de * (s)keu- (cacher)[11]. Les origines possibles de l’étymon germanique *kunton donnant cunt sont : *gwneH2/guneH2 (femme, cf. gynécologie, queen) soit *gen/gon (créer, devenir, cf. génétique, gamète) ou bien *geu- (creux, cavité)[8] [9] d'après la loi de Grimm. Toutefois certains relient le *kunton au latin cuneus (coin), un cognat possible de cunnus/con[9].


    Mots dérivés [modifier]
    On notera que le dérivé déconner avait jusqu'à la fin du XIXe siècle le sens premier de se retirer[12], sens qu'il a complètement perdu aujourd’hui. Son contraire enconner, signifiant pénétrer, composé sur le même mode qu'enculer, est aujourd’hui pratiquement désuet et réservé à la littérature érotique.

    Connard est formé par suffixation avec l’affixe péjoratif -ard mais il est possible que le mot ait été influencé par cornard ; il n'a, lui, qu'un sens uniquement figuré. Connasse, en revanche, désignait au départ et jusqu'au XXe siècle une prostituée de bas étage ou inexperte. Son sens figuré de femme sotte est attesté dès le XIXe[13]. Conneau et ses variantes graphiques connaud et connot, synonymes de connard, sont devenus obsolètes au cours du XXe siècle.

    Les autres dérivés modernes, utilisés dans le sens figuré uniquement sont : déconnage et déconne pour l'action de débiter ou faire des sottises, déconneur pour celui qui aime à les dire ou à les faire, connement en tant qu'adverbe et connerie pour chose stupide ou sans intérêt.

    Il est à noter que les patronymes Conne, Connard, Connart et variantes n'ont aucun rapport étymologique avec le mot con : en Europe continentale, ils proviennent du germanique con(hardt) signifiant « brave et dur » (à rapprocher du néerlandais koen, « courageux » et de l'anglais hard, « dur »)[14], [15] Chez les personnes d’origine irlandaise, Connard et Connart sont des dérivés de Connacht[15].


    Un mot tabou ? [modifier]
    Jusqu'aux débuts du XXe siècle le mot avait une connotation particulièrement vulgaire en particulier dans son acception physiologique ; il n’était employé dans des écrits publics que pour mieux enfoncer : « Ces mégères révolutionnaires, qui pissent à con béant sur les cadavres des gens qu’elles ont égorgés »[16]. La bassesse du vocable est toutefois déplorée par Jules Michelet qui indique :

    « C'est une impiété inepte d’avoir fait du mot con un terme bas, une injure. Le mépris de la faiblesse ? Mais nous sommes si heureux qu’elles soient faibles. C’est non seulement le propagateur de la nature, mais le conciliateur, le vrai fond de la vie sociale pour l’homme. »
    — Journal, 1887, Jules Michelet

    En 1928, Louis Aragon dut faire publier clandestinement Le Con d’Irène, un roman érotique, pour s'éviter les foudres de la censure. Ce n'est qu’en 1968 que Régine Deforges le republie sous le titre édulcoré Irène ; le livre est tout de même saisi pour son contenu érotique[17] [18].

    Dans son sens figuré, le mot se voit de plus en plus employé après la Seconde Guerre mondiale et apparaît dans des œuvres de nombreux écrivains comme Louis-Ferdinand Céline, Louis Aragon ou Raymond Queneau. Toutefois, le « Où que tu ailles, tu te feras piquer, eh con ! » lancé par le préfet de la Sarthe Jacques Gandouin à un preneur d’otages lui valut une suspension de la part du ministre de l'Intérieur Michel Poniatowski pour « attitude non conforme à celle que l’on attend d’un haut fonctionnaire »[19] : preuve que le substantif n’était pas encore bien accepté en 1975, malgré sa pertinence dans la situation.

    Aujourd'hui le mot peut être employé par un homme politique sans que cela fasse scandale — pourvu qu’il ne soit pas utilisé de manière insultante : le premier ministre français, Dominique de Villepin pourra dire en mars 2006 « Ils vont s’apercevoir que je suis assez con pour aller jusqu’au bout. » au sujet de la crise du contrat première embauche[20] sans que le vocabulaire utilisé ne gêne le moins du monde.

    On a même pu lire le mot (années 2000) dans le très sage Journal de Spirou[réf. nécessaire].


    Usage contemporain et littéraire [modifier]

    Le personnage du con [modifier]
    « On est toujours le con de quelqu'un. »
    — Expression populaire.

    Le mot jouit d'une grande popularité. Le personnage du con, celui que l’on moque et dont on veut se différencier, est omniprésent dans la littérature, la chanson ou la culture populaire françaises.

    On se souvient du méprisant « J'aime voir de mon balcon passer les cons » (Le Pornographe du phonographe), du descriptif « Quand on est con, on est con » (refrain du Temps ne fait rien à l’affaire) ou du répétitif « Avec mon bouquet de fleur/mon pistolet/etc. j’avais l'air d’un con, ma mère » (Marinette) de Georges Brassens. Le film Le Dîner de cons de Francis Veber, avec Thierry Lhermitte et Jacques Villeret, dépeint le personnage du con, dans le sens idiot, celui que l’on invite pour s'en gausser. L'expression roi des cons amplifie le sens du mot, elle est mise en musique par Georges Brassens dans Le Roi ; Renaud au contraire prétend qu'en cas d'abdication du roi des cons, « Il y aurait cinquante millions de prétendants » (c’est-à-dire tous les français) dans Hexagone.

    Une tradition estudiantine légendaire de l'École normale supérieure est de désigner le cuisinier ou l'intendant responsable d'une nourriture particulièrement exécrable de « Quel khon ». Il s'agit d'une cérémonie organisée au réfectoire par le cacique général (1er reçu au concours d'entrée de lettres classiques) :

    « Marjaurie, qui avait la voix ronde et chaude, énonca d'abord, amplement :
    — Messieurs, un Quel Khon au Pot !
    Puis :
    — Un, deux, trois. Alors, les deux syllabes rituelles, proférées par les cent cinquante jeunes hommes, chacune des deux avec la même force, et sur un rythme aussi lent qu'un pas de parade, « Quel... Khon ! » formèrent deux hurlements successifs ou plutôt deux énormes coups de gong, que continua un fracas de grosses assiettes de bistrot jetées à toute volée contre le sol ; bruit si nourri et si prolongé que même ceux qui avaient crié le plus fort se demandaient avec un rien d'anxiété combien durerait le délire de leur propre multitude. »
    — Jules Romains, Les Hommes de bonne volonté, livre 3, chapitre 3

    Le con est aussi le ressortissant d'un pays étranger que l'on raille dans les blagues à caractère raciste ou xénophobe : en France, les blagues belges visent les voisins wallons, en Amérique latine, les Galiciens (les Espagnols par synecdoque) sont vus comme des cons (pendejos).


    Jeux sur la polysémie [modifier]
    Certains ont utilisé à des fins poétiques la polysémie du mot. Georges Brassens ne s'est pas fait prier, avec Le Blason, une ode au sexe de la femme. Il déclare déplorer la bassesse avec laquelle ses contemporains désignent « cet incomparable instrument de bonheur » :

    Mais le pire de tous est un petit vocable
    De trois lettres pas plus, familier, coutumier
    […]
    Honte à celui-là qui, par dépit, par gageure,
    Dota du même terme en son fiel venimeux
    Ce grand ami de l’homme et la cinglante injure
    Celui-là, c’est probable, en était un fameux.
    […]
    La male peste soit de cette homonymie !
    C'est injuste, Madame, et c'est désobligeant
    Que ce morceau de roi de votre anatomie
    Porte le même nom qu'une foule de gens.

    Pierre Perret n’est pas en reste avec Celui d’Alice (1974) :

    Si je me réfère
    À mon dictionnaire
    Il est temps de faire
    La définition
    De ce mot espiègle
    Qui échappe à la règle
    Plus noble qu’un aigle
    Dans sa condition
    Ce mot vous le dites
    Censeurs hypocrites
    Établissez vite
    Son vrai sens profond
    Car si on l’ausculte
    Au lieu d’une insulte
    On peut faire un culte
    Du joli mot con



    Usage politique et militaire [modifier]
    « Mort aux cons ! » est un slogan du jargon militaire utilisé pour stigmatiser l’ennemi. En 1944, le capitaine Raymond Dronne des Forces françaises libres (9e compagnie de combat du Régiment de marche du Tchad puis 2e Division Blindée) baptise sa jeep « mort aux cons » [21], expression à laquelle De Gaulle aurait répondu « Vaste programme ! »

    Aujourd’hui, le slogan est fréquemment utilisé par les milieux d'extrême gauche ou alternatifs pour désigner l'ennemi à abattre. Par exemple, un collectif de graffiteurs se fait appeler MAC, acronyme de « Mort aux cons ». Le chanteur Renaud chante la vie d'un personnage anarchiste dans ces termes : « N'empêche que Mort aux cons dans la cage d’escalier, c'est moi qui l’ai marqué, c’est vous dire si j'ai raison ! » (Dans mon HLM). Interpellé lors d’un meeting en 1968, De Gaulle aurait répliqué : « Vaste programme, en effet ! ». À cette époque, le con du gauchiste était celui qui rentrait dans le cadre du système : « Élections, piège à cons ». L'ennemi peut être de l’autre côté de l'échiquier : le directeur de publication du site internet des Jeunesses identitaires (affiliées au Bloc identitaire) est passé en jugement pour diffamation dont certains termes étaient « Vieux con de gauche, ça se soigne, docteur ? » [22]. En 1979, suite à un article de Michel Droit dans le Figaro dénonçant la version reggae de la Marseillaise composée par Serge Gainsbourg (Aux armes et cætera), celui-ci fit circuler un mot qui passa à la postérité : « On a pas le con d'être aussi Droit »[23].


    Usages régionaux et expressions [modifier]
    Dans le Sud de la France, en particulier à Toulouse où il se prononce [cõ ͊ŋ], con ou son dérivé bouducon est utilisé de manière impersonnelle comme interjection. Il est utilisé fréquemment dans le registre familier en début ou fin de phrase, à l'instar de putain ou putain con. On résume souvent : « Putain, con, c'est la ponctuation. »[24].

    À Marseille, l'interpellation « Oh! Con! » est utilisé de manière non injurieuse entre amis ou collègues. Certaines expressions composées avec con, comme les plus connues Le con de ta/sa mère !, Le con de ta/sa race ! et Le con de Manon, peuvent s'y employer de manière exclamative, en l'absence de personne à injurier[25]. (Bien sûr certaines d'entre elles conservent un emploi injurieux, comme les deux premières précédemment citées [réf. nécessaire]). On remarquera le parallélisme avec les expressions du genre enculé de ta race ou de ta mère dans lequel la race ou la mère sont des compléments sans signification réelle, uniquement destinés à renforcer l'expression.

    Dans son sens figuré, le vocable a perdu une grande partie de sa force, dans le registre familier du moins. Aussi un grand nombre d'expressions le renforcent-elles par le biais d'une comparaison avec un objet, un animal ou une situation symbolisant la bêtise : con comme un balai, con comme la lune, con comme ses pieds, con comme un comptoir sans verre, con comme un bol, con comme un jeune chien, con comme une valise sans poignée (expression chère à Jacques Chirac), [26]. À cette fin, il est souvent affublé d’un adjectif : gros con, sale con, petit con, pauvre con ou vieux con.


    Contrepets connus [modifier]
    L'art de la contrepèterie fait souvent intervenir le vocable, dans son sens premier, ou ses dérivés. Les plus connus sont les contrepets suivants :

    « À Beaumont-le-Vicomte », François Rabelais[27]
    « Une belle thèse avec des bons côtés », Luc Étienne[27]
    « Ce bond est digne d'un comanche », Ahmédée et Lharidelle[27]
    Conan le Barbare, titre de film contenant un contrepet involontaire
    « Sur l'Album de la Comtesse », titre de la rubrique de contrepets du Canard enchaîné
    « L'art de décaler les sons », définition autoréférente de la contrepèterie et titre d'un ouvrage sur le sujet[28]

    Citations célèbres [modifier]
    Voir aussi sur Wikiquote les citations « Con ».On attribue à De Gaulle les réponse suivantes à « Mort aux cons ! » : « Vaste programme »[29] et « Lourde tâche »[30].
    « J'ai divisé la société en deux catégories : mes amis ou mes cons à moi et les cons des autres que je ne supporte pas », Michel Audiard[31].
    « Quand vous citez un texte con, n'oubliez pas le contexte », Jacques Prévert[32].
    « Il ne faut jamais prendre les gens pour des cons mais il ne faut pas oublier qu'ils le sont », Les publicitaires, Les Inconnus.
    « La mort c'est un peu comme la connerie. Le mort il ne sait pas qu’il est mort, ce sont les autres qui sont tristes. Pour le con c’est pareil… », Philippe Geluck[33].
    « Et toi, petit con, penses-tu que ce soit le monde, la famille, l'époque où te poser ? Pas encore là et déjà de mauvaises fréquentations ! », Daniel Pennac[34].
    « Si un con admet qu'il est con, c’est qu'il ne l'est pas vraiment. Or s'il ne l'est pas, et qu'il admet qu'il l'est, c'est qu'il est con quand même », Carali[35] .
    « Parfois, les cons sont utiles. Ils mettent en valeur », Jean-François Deniau[36].
    « Les cons ça ose tout, c'est même à ça qu'on les reconnaît », Michel Audiard[37].

    Notes [modifier]
    ↑ a  b  c  Entrée « con » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Entrée « connil, connin » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Entrée « lapin » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ a  b  Coney » sur Online Etymology Dictionary
    ↑ Entrée « coño » du Diccionario de la Real Academia Española
    ↑ Entrée « conho » sur Língua Portugesa On-Line
    ↑ Cunt: Etymology sur le site Cunt: A Cultural History, visité le 17 août 2006
    ↑ a  b  " Cunnus " sur Database query to Indo-European etymology
    ↑ a  b  c  " Cunt " sur Online Etymology Dictionary
    ↑ « *skerǝ- » sur Database query to Indo-European etymology.
    ↑ The Etymology of sexual slang, visité le 17 août 2006
    ↑ « déconner » dans le Dictionnaire érotique moderne de Delveau
    ↑ Entrée « connard, conneau, connaud, connos » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Noms de famille commençant par un C
    ↑ a  b  Le nom de famille Connart en Belgique et ailleurs
    ↑ Journal, 1885, Jules et Edmond de Goncourt
    ↑ « Censure » sur le site du Quid, visité le 17 août 2006
    ↑ Le parcours d'une femme éditeur, visité le 17 août 2006
    ↑ Les Sarthois célèbres sur http://www.sarthe.com évoque des « propos piquants » et la suspension
    ↑ Quand l’humour se marie à la politique…, Le Figaro du 23 mai 2006, rubrique « People et insolite » [lire en ligne]
    ↑ Il y a soixante ans, la libération de Paris…, archives de France 2, visitées le 18 août 2006
    ↑ , Le Nouvel Observateur du 3 août 2005
    ↑ Voir l'article du Monde du 31/08/06.
    ↑ Putain » sur le Dictionnaire d’argot et de français familier
    ↑ « Manon » dans Le dictionnaire marseillais — le parler massaliote de A à Z, site du Le Transbordeur de Marseille, visité en juillet 2006
    ↑ Recherche de « con comme » sur le Dictionnaire d'argot et de français familier
    ↑ a  b  c  Art du contrepet
    ↑ Joël Martin, Manuel de contrepet, l'art de décaler les sons, Albin Michel, 1986, Paris
    ↑ Mort aux cons : vaste programme !, webzine samizdat.net rubrique « feu à volonté », entrée du 4 janvier 2004
    ↑ Août 1944 : Libération de Paris, Stéphane Delogu (dir.), sur le site « Juin 1944 : Un vent de liberté »
    ↑ Michel Audiard, dans les Yeux de l’amour, film de Denys de La Patellière, script publié par Films Pomereu, 1959
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    Le con est un mot français vulgaire qui désigne à l’origine le sexe de la femme. Au XXIe siècle, il s’utilise surtout comme une insulte destinée à une personne stupide, naïve ou désagréable, de même que ses dérivés « connard » et « connasse » qui se concentrent sur la dernière acception. Con a aussi un emploi impersonnel, souvent dépréciatif. Le mot connerie est formé sur le mot con.

    Sommaire [masquer]
    1 Étymologie
    1.1 Étymologie latine
    1.2 Lien avec leurs équivalents germaniques
    1.3 Mots dérivés
    2 Un mot tabou ?
    3 Usage contemporain et littéraire
    3.1 Le personnage du con
    3.2 Jeux sur la polysémie
    3.3 Usage politique et militaire
    3.4 Usages régionaux et expressions
    3.5 Contrepets connus
    4 Citations célèbres
    5 Notes
    6 Voir aussi
    6.1 Liens internes
    6.2 Bibliographie
    6.3 Filmographie
    6.4 Musicographie



    Étymologie [modifier]

    Étymologie latine [modifier]
    Con provient de l’étymon latin cunnus (vulve)[1]. Au Moyen Âge, les diminutifs connil et connin (latin cuniculus) désignaient le lapin ainsi que les conduits et tuyaux[2], pour être remplacé par le nom actuel de l’animal (de laperau) vers le XVe siècle en raison de l’usage persistant de l’acception vulgaire de con et connin[3], attestée dès le XIIe siècle dans le Roman de Renart[1]. On peut noter que le nom de l'animal a été conservé dans de nombreuses langues romanes : conejo en castillan, coniglio en italien, conill en catalan, coelho en portugais. Il a d’ailleurs été emprunté par l'anglais — ainsi qu’une partie importante des langues germaniques — via l'ancien français : coney, d’usage courant jusqu’au XIXe siècle[4]. En castillan, l’étymon cunnus a produit coño qui est l'équivalent de notre con moderne, en toutefois moins vulgaire[5] ; coney ou cony possède aujourd'hui cette acception en sus du sens animalier[4]. On notera que le portugais conho est un faux cognat ; dérivé cuneus, il n'a pas cette signification[6].

    Vers le XIXe siècle le vocable français prend un sens figuré injurieux et se met en place une construction adjectivale. L'emploi était alors misogyne, exploitant l'impuissance et la passivité du sexe féminin de l’imaginaire collectif. Aujourd'hui, l’absence fréquente d’accord en position d’attribut ou d’apposition (par ex. Elle est con.) rappelle l'origine nominale de l'expression, sans qu'il soit toutefois fait référence consciente à la vulve[1]. L'ancienne acception physiologique est aujourd'hui en voie d'obsolescence.


    Lien avec leurs équivalents germaniques [modifier]
    La parenté indo-européenne avec kut (néerlandais) et cunt (anglais) n'est pas établie[7].

    Cunnus provient en effet en proto-indo-européen soit de *kust- (intestin, rein, vessie)[8], soit de *skerǝ- (couper)[9] [10], soit de * (s)keu- (cacher)[11]. Les origines possibles de l’étymon germanique *kunton donnant cunt sont : *gwneH2/guneH2 (femme, cf. gynécologie, queen) soit *gen/gon (créer, devenir, cf. génétique, gamète) ou bien *geu- (creux, cavité)[8] [9] d'après la loi de Grimm. Toutefois certains relient le *kunton au latin cuneus (coin), un cognat possible de cunnus/con[9].


    Mots dérivés [modifier]
    On notera que le dérivé déconner avait jusqu'à la fin du XIXe siècle le sens premier de se retirer[12], sens qu'il a complètement perdu aujourd’hui. Son contraire enconner, signifiant pénétrer, composé sur le même mode qu'enculer, est aujourd’hui pratiquement désuet et réservé à la littérature érotique.

    Connard est formé par suffixation avec l’affixe péjoratif -ard mais il est possible que le mot ait été influencé par cornard ; il n'a, lui, qu'un sens uniquement figuré. Connasse, en revanche, désignait au départ et jusqu'au XXe siècle une prostituée de bas étage ou inexperte. Son sens figuré de femme sotte est attesté dès le XIXe[13]. Conneau et ses variantes graphiques connaud et connot, synonymes de connard, sont devenus obsolètes au cours du XXe siècle.

    Les autres dérivés modernes, utilisés dans le sens figuré uniquement sont : déconnage et déconne pour l'action de débiter ou faire des sottises, déconneur pour celui qui aime à les dire ou à les faire, connement en tant qu'adverbe et connerie pour chose stupide ou sans intérêt.

    Il est à noter que les patronymes Conne, Connard, Connart et variantes n'ont aucun rapport étymologique avec le mot con : en Europe continentale, ils proviennent du germanique con(hardt) signifiant « brave et dur » (à rapprocher du néerlandais koen, « courageux » et de l'anglais hard, « dur »)[14], [15] Chez les personnes d’origine irlandaise, Connard et Connart sont des dérivés de Connacht[15].


    Un mot tabou ? [modifier]
    Jusqu'aux débuts du XXe siècle le mot avait une connotation particulièrement vulgaire en particulier dans son acception physiologique ; il n’était employé dans des écrits publics que pour mieux enfoncer : « Ces mégères révolutionnaires, qui pissent à con béant sur les cadavres des gens qu’elles ont égorgés »[16]. La bassesse du vocable est toutefois déplorée par Jules Michelet qui indique :

    « C'est une impiété inepte d’avoir fait du mot con un terme bas, une injure. Le mépris de la faiblesse ? Mais nous sommes si heureux qu’elles soient faibles. C’est non seulement le propagateur de la nature, mais le conciliateur, le vrai fond de la vie sociale pour l’homme. »
    — Journal, 1887, Jules Michelet

    En 1928, Louis Aragon dut faire publier clandestinement Le Con d’Irène, un roman érotique, pour s'éviter les foudres de la censure. Ce n'est qu’en 1968 que Régine Deforges le republie sous le titre édulcoré Irène ; le livre est tout de même saisi pour son contenu érotique[17] [18].

    Dans son sens figuré, le mot se voit de plus en plus employé après la Seconde Guerre mondiale et apparaît dans des œuvres de nombreux écrivains comme Louis-Ferdinand Céline, Louis Aragon ou Raymond Queneau. Toutefois, le « Où que tu ailles, tu te feras piquer, eh con ! » lancé par le préfet de la Sarthe Jacques Gandouin à un preneur d’otages lui valut une suspension de la part du ministre de l'Intérieur Michel Poniatowski pour « attitude non conforme à celle que l’on attend d’un haut fonctionnaire »[19] : preuve que le substantif n’était pas encore bien accepté en 1975, malgré sa pertinence dans la situation.

    Aujourd'hui le mot peut être employé par un homme politique sans que cela fasse scandale — pourvu qu’il ne soit pas utilisé de manière insultante : le premier ministre français, Dominique de Villepin pourra dire en mars 2006 « Ils vont s’apercevoir que je suis assez con pour aller jusqu’au bout. » au sujet de la crise du contrat première embauche[20] sans que le vocabulaire utilisé ne gêne le moins du monde.

    On a même pu lire le mot (années 2000) dans le très sage Journal de Spirou[réf. nécessaire].


    Usage contemporain et littéraire [modifier]

    Le personnage du con [modifier]
    « On est toujours le con de quelqu'un. »
    — Expression populaire.

    Le mot jouit d'une grande popularité. Le personnage du con, celui que l’on moque et dont on veut se différencier, est omniprésent dans la littérature, la chanson ou la culture populaire françaises.

    On se souvient du méprisant « J'aime voir de mon balcon passer les cons » (Le Pornographe du phonographe), du descriptif « Quand on est con, on est con » (refrain du Temps ne fait rien à l’affaire) ou du répétitif « Avec mon bouquet de fleur/mon pistolet/etc. j’avais l'air d’un con, ma mère » (Marinette) de Georges Brassens. Le film Le Dîner de cons de Francis Veber, avec Thierry Lhermitte et Jacques Villeret, dépeint le personnage du con, dans le sens idiot, celui que l’on invite pour s'en gausser. L'expression roi des cons amplifie le sens du mot, elle est mise en musique par Georges Brassens dans Le Roi ; Renaud au contraire prétend qu'en cas d'abdication du roi des cons, « Il y aurait cinquante millions de prétendants » (c’est-à-dire tous les français) dans Hexagone.

    Une tradition estudiantine légendaire de l'École normale supérieure est de désigner le cuisinier ou l'intendant responsable d'une nourriture particulièrement exécrable de « Quel khon ». Il s'agit d'une cérémonie organisée au réfectoire par le cacique général (1er reçu au concours d'entrée de lettres classiques) :

    « Marjaurie, qui avait la voix ronde et chaude, énonca d'abord, amplement :
    — Messieurs, un Quel Khon au Pot !
    Puis :
    — Un, deux, trois. Alors, les deux syllabes rituelles, proférées par les cent cinquante jeunes hommes, chacune des deux avec la même force, et sur un rythme aussi lent qu'un pas de parade, « Quel... Khon ! » formèrent deux hurlements successifs ou plutôt deux énormes coups de gong, que continua un fracas de grosses assiettes de bistrot jetées à toute volée contre le sol ; bruit si nourri et si prolongé que même ceux qui avaient crié le plus fort se demandaient avec un rien d'anxiété combien durerait le délire de leur propre multitude. »
    — Jules Romains, Les Hommes de bonne volonté, livre 3, chapitre 3

    Le con est aussi le ressortissant d'un pays étranger que l'on raille dans les blagues à caractère raciste ou xénophobe : en France, les blagues belges visent les voisins wallons, en Amérique latine, les Galiciens (les Espagnols par synecdoque) sont vus comme des cons (pendejos).


    Jeux sur la polysémie [modifier]
    Certains ont utilisé à des fins poétiques la polysémie du mot. Georges Brassens ne s'est pas fait prier, avec Le Blason, une ode au sexe de la femme. Il déclare déplorer la bassesse avec laquelle ses contemporains désignent « cet incomparable instrument de bonheur » :

    Mais le pire de tous est un petit vocable
    De trois lettres pas plus, familier, coutumier
    […]
    Honte à celui-là qui, par dépit, par gageure,
    Dota du même terme en son fiel venimeux
    Ce grand ami de l’homme et la cinglante injure
    Celui-là, c’est probable, en était un fameux.
    […]
    La male peste soit de cette homonymie !
    C'est injuste, Madame, et c'est désobligeant
    Que ce morceau de roi de votre anatomie
    Porte le même nom qu'une foule de gens.

    Pierre Perret n’est pas en reste avec Celui d’Alice (1974) :

    Si je me réfère
    À mon dictionnaire
    Il est temps de faire
    La définition
    De ce mot espiègle
    Qui échappe à la règle
    Plus noble qu’un aigle
    Dans sa condition
    Ce mot vous le dites
    Censeurs hypocrites
    Établissez vite
    Son vrai sens profond
    Car si on l’ausculte
    Au lieu d’une insulte
    On peut faire un culte
    Du joli mot con



    Usage politique et militaire [modifier]
    « Mort aux cons ! » est un slogan du jargon militaire utilisé pour stigmatiser l’ennemi. En 1944, le capitaine Raymond Dronne des Forces françaises libres (9e compagnie de combat du Régiment de marche du Tchad puis 2e Division Blindée) baptise sa jeep « mort aux cons » [21], expression à laquelle De Gaulle aurait répondu « Vaste programme ! »

    Aujourd’hui, le slogan est fréquemment utilisé par les milieux d'extrême gauche ou alternatifs pour désigner l'ennemi à abattre. Par exemple, un collectif de graffiteurs se fait appeler MAC, acronyme de « Mort aux cons ». Le chanteur Renaud chante la vie d'un personnage anarchiste dans ces termes : « N'empêche que Mort aux cons dans la cage d’escalier, c'est moi qui l’ai marqué, c’est vous dire si j'ai raison ! » (Dans mon HLM). Interpellé lors d’un meeting en 1968, De Gaulle aurait répliqué : « Vaste programme, en effet ! ». À cette époque, le con du gauchiste était celui qui rentrait dans le cadre du système : « Élections, piège à cons ». L'ennemi peut être de l’autre côté de l'échiquier : le directeur de publication du site internet des Jeunesses identitaires (affiliées au Bloc identitaire) est passé en jugement pour diffamation dont certains termes étaient « Vieux con de gauche, ça se soigne, docteur ? » [22]. En 1979, suite à un article de Michel Droit dans le Figaro dénonçant la version reggae de la Marseillaise composée par Serge Gainsbourg (Aux armes et cætera), celui-ci fit circuler un mot qui passa à la postérité : « On a pas le con d'être aussi Droit »[23].


    Usages régionaux et expressions [modifier]
    Dans le Sud de la France, en particulier à Toulouse où il se prononce [cõ ͊ŋ], con ou son dérivé bouducon est utilisé de manière impersonnelle comme interjection. Il est utilisé fréquemment dans le registre familier en début ou fin de phrase, à l'instar de putain ou putain con. On résume souvent : « Putain, con, c'est la ponctuation. »[24].

    À Marseille, l'interpellation « Oh! Con! » est utilisé de manière non injurieuse entre amis ou collègues. Certaines expressions composées avec con, comme les plus connues Le con de ta/sa mère !, Le con de ta/sa race ! et Le con de Manon, peuvent s'y employer de manière exclamative, en l'absence de personne à injurier[25]. (Bien sûr certaines d'entre elles conservent un emploi injurieux, comme les deux premières précédemment citées [réf. nécessaire]). On remarquera le parallélisme avec les expressions du genre enculé de ta race ou de ta mère dans lequel la race ou la mère sont des compléments sans signification réelle, uniquement destinés à renforcer l'expression.

    Dans son sens figuré, le vocable a perdu une grande partie de sa force, dans le registre familier du moins. Aussi un grand nombre d'expressions le renforcent-elles par le biais d'une comparaison avec un objet, un animal ou une situation symbolisant la bêtise : con comme un balai, con comme la lune, con comme ses pieds, con comme un comptoir sans verre, con comme un bol, con comme un jeune chien, con comme une valise sans poignée (expression chère à Jacques Chirac), [26]. À cette fin, il est souvent affublé d’un adjectif : gros con, sale con, petit con, pauvre con ou vieux con.


    Contrepets connus [modifier]
    L'art de la contrepèterie fait souvent intervenir le vocable, dans son sens premier, ou ses dérivés. Les plus connus sont les contrepets suivants :

    « À Beaumont-le-Vicomte », François Rabelais[27]
    « Une belle thèse avec des bons côtés », Luc Étienne[27]
    « Ce bond est digne d'un comanche », Ahmédée et Lharidelle[27]
    Conan le Barbare, titre de film contenant un contrepet involontaire
    « Sur l'Album de la Comtesse », titre de la rubrique de contrepets du Canard enchaîné
    « L'art de décaler les sons », définition autoréférente de la contrepèterie et titre d'un ouvrage sur le sujet[28]

    Citations célèbres [modifier]
    Voir aussi sur Wikiquote les citations « Con ».On attribue à De Gaulle les réponse suivantes à « Mort aux cons ! » : « Vaste programme »[29] et « Lourde tâche »[30].
    « J'ai divisé la société en deux catégories : mes amis ou mes cons à moi et les cons des autres que je ne supporte pas », Michel Audiard[31].
    « Quand vous citez un texte con, n'oubliez pas le contexte », Jacques Prévert[32].
    « Il ne faut jamais prendre les gens pour des cons mais il ne faut pas oublier qu'ils le sont », Les publicitaires, Les Inconnus.
    « La mort c'est un peu comme la connerie. Le mort il ne sait pas qu’il est mort, ce sont les autres qui sont tristes. Pour le con c’est pareil… », Philippe Geluck[33].
    « Et toi, petit con, penses-tu que ce soit le monde, la famille, l'époque où te poser ? Pas encore là et déjà de mauvaises fréquentations ! », Daniel Pennac[34].
    « Si un con admet qu'il est con, c’est qu'il ne l'est pas vraiment. Or s'il ne l'est pas, et qu'il admet qu'il l'est, c'est qu'il est con quand même », Carali[35] .
    « Parfois, les cons sont utiles. Ils mettent en valeur », Jean-François Deniau[36].
    « Les cons ça ose tout, c'est même à ça qu'on les reconnaît », Michel Audiard[37].

    Notes [modifier]
    ↑ a  b  c  Entrée « con » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Entrée « connil, connin » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Entrée « lapin » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ a  b  Coney » sur Online Etymology Dictionary
    ↑ Entrée « coño » du Diccionario de la Real Academia Española
    ↑ Entrée « conho » sur Língua Portugesa On-Line
    ↑ Cunt: Etymology sur le site Cunt: A Cultural History, visité le 17 août 2006
    ↑ a  b  " Cunnus " sur Database query to Indo-European etymology
    ↑ a  b  c  " Cunt " sur Online Etymology Dictionary
    ↑ « *skerǝ- » sur Database query to Indo-European etymology.
    ↑ The Etymology of sexual slang, visité le 17 août 2006
    ↑ « déconner » dans le Dictionnaire érotique moderne de Delveau
    ↑ Entrée « connard, conneau, connaud, connos » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Noms de famille commençant par un C
    ↑ a  b  Le nom de famille Connart en Belgique et ailleurs
    ↑ Journal, 1885, Jules et Edmond de Goncourt
    ↑ « Censure » sur le site du Quid, visité le 17 août 2006
    ↑ Le parcours d'une femme éditeur, visité le 17 août 2006
    ↑ Les Sarthois célèbres sur http://www.sarthe.com évoque des « propos piquants » et la suspension
    ↑ Quand l’humour se marie à la politique…, Le Figaro du 23 mai 2006, rubrique « People et insolite » [lire en ligne]
    ↑ Il y a soixante ans, la libération de Paris…, archives de France 2, visitées le 18 août 2006
    ↑ , Le Nouvel Observateur du 3 août 2005
    ↑ Voir l'article du Monde du 31/08/06.
    ↑ Putain » sur le Dictionnaire d’argot et de français familier
    ↑ « Manon » dans Le dictionnaire marseillais — le parler massaliote de A à Z, site du Le Transbordeur de Marseille, visité en juillet 2006
    ↑ Recherche de « con comme » sur le Dictionnaire d'argot et de français familier
    ↑ a  b  c  Art du contrepet
    ↑ Joël Martin, Manuel de contrepet, l'art de décaler les sons, Albin Michel, 1986, Paris
    ↑ Mort aux cons : vaste programme !, webzine samizdat.net rubrique « feu à volonté », entrée du 4 janvier 2004
    ↑ Août 1944 : Libération de Paris, Stéphane Delogu (dir.), sur le site « Juin 1944 : Un vent de liberté »
    ↑ Michel Audiard, dans les Yeux de l’amour, film de Denys de La Patellière, script publié par Films Pomereu, 1959
    ↑ Entrée Jacques Prévert sur http://www.ninasiget.com
    ↑ Philippe Geluck, Le Chat, à préciser
    ↑ Daniel Pennac, Monsieur Malaussène, 1995
    ↑ Carali, Le Petit Psikopat Illustré
    ↑ À propos d'un préfet du Cher, nouvellement nommé suite à la victoire de la gauche en 1981, qui avait voulu interdire à J.F. Deniau (président du conseil général du Cher) de déposer une gerbe à l'occasion de l'inauguration d'un monument commémoratif de la Résistance dans le département. Gaston Defferre (alors ministre de l'Intérieur du gouvernement socialiste de Pierre Mauroy), indigné par l'attitude du préfet, avait proposé à Deniau de le « faire sauter ». Deniau l'en avait dissuadé, et s'était justifié par cette phrase (anecdote racontée dans Survivre, pp. 157-15.
    ↑ Michel Audiard, Les Tontons flingueurs, film de Georges Lautner (1963)

    Voir aussi [modifier]
    Voir « con » sur le Wiktionnaire.


    Liens internes [modifier]
    Insulte
    Misogynie

    Bibliographie [modifier]
    Le Con d’Irène (192, roman érotique de Louis Aragon
    Et le singe devint con : l'aurore de l'humanité (1972), de François Cavanna
    Les Cons (1973), roman policier de San-Antonio
    J'suis pas plus con qu'un autre (1976), texte écrit directement en français par Henry Miller.
    Les Deux Cons (1993), bande dessinée de Kafka
    Le Vrai Con maltais (2002), tome de la bande dessinée Le Poulpe, parodie du titre Le Faucon maltais
    Éloge de la connerie (2004), essai de Gouro Marco

    Filmographie [modifier]
    Comment réussir quand on est con et pleurnichard (1974), film de Michel Audiard
    Le Roi des cons (1981), film de Claude Confortès
    P’tit Con (1984), film de Gérard Lauzier
    Le Courage d’un con (1995), film de Tommy Boy
    Mémoires d’un jeune con (1996) film de Patrick Aurignac
    Le Dîner de cons (199, film de Francis Veber

    Musicographie [modifier]
    Requiem pour un Con chanson de Serge Gainsbourg dans le film Le Pacha (196 de Georges Lautner
    Le Trou du con (1995), morceau du groupe de fusion metal Lofofora
    P’tite conne, chanson de Renaud dédiée à la fille de Bulle Ogier, Pascale, morte d’une overdose
    Le Roi, chanson de Georges Brassens sur le roi des cons
    Le Blason, ode au corps féminin de Georges Brassens, s'étend sur le vocable de trois lettres
    Le temps ne fait rien à l’affaire, chanson de Georges Brassens sur le thème « Quand on est con, on est con »
    Celui d’Alice, chanson de Pierre Perret hommage au sens ancien du mot
    Petite conne du chanteur Roméo
    La joie des cons et Un con de progrès du groupe Les Malpolis
    Hé ben t'es con, chanson de Didier Super



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    Le con est un mot français vulgaire qui désigne à l’origine le sexe de la femme. Au XXIe siècle, il s’utilise surtout comme une insulte destinée à une personne stupide, naïve ou désagréable, de même que ses dérivés « connard » et « connasse » qui se concentrent sur la dernière acception. Con a aussi un emploi impersonnel, souvent dépréciatif. Le mot connerie est formé sur le mot con.

    Sommaire [masquer]
    1 Étymologie
    1.1 Étymologie latine
    1.2 Lien avec leurs équivalents germaniques
    1.3 Mots dérivés
    2 Un mot tabou ?
    3 Usage contemporain et littéraire
    3.1 Le personnage du con
    3.2 Jeux sur la polysémie
    3.3 Usage politique et militaire
    3.4 Usages régionaux et expressions
    3.5 Contrepets connus
    4 Citations célèbres
    5 Notes
    6 Voir aussi
    6.1 Liens internes
    6.2 Bibliographie
    6.3 Filmographie
    6.4 Musicographie



    Étymologie [modifier]

    Étymologie latine [modifier]
    Con provient de l’étymon latin cunnus (vulve)[1]. Au Moyen Âge, les diminutifs connil et connin (latin cuniculus) désignaient le lapin ainsi que les conduits et tuyaux[2], pour être remplacé par le nom actuel de l’animal (de laperau) vers le XVe siècle en raison de l’usage persistant de l’acception vulgaire de con et connin[3], attestée dès le XIIe siècle dans le Roman de Renart[1]. On peut noter que le nom de l'animal a été conservé dans de nombreuses langues romanes : conejo en castillan, coniglio en italien, conill en catalan, coelho en portugais. Il a d’ailleurs été emprunté par l'anglais — ainsi qu’une partie importante des langues germaniques — via l'ancien français : coney, d’usage courant jusqu’au XIXe siècle[4]. En castillan, l’étymon cunnus a produit coño qui est l'équivalent de notre con moderne, en toutefois moins vulgaire[5] ; coney ou cony possède aujourd'hui cette acception en sus du sens animalier[4]. On notera que le portugais conho est un faux cognat ; dérivé cuneus, il n'a pas cette signification[6].

    Vers le XIXe siècle le vocable français prend un sens figuré injurieux et se met en place une construction adjectivale. L'emploi était alors misogyne, exploitant l'impuissance et la passivité du sexe féminin de l’imaginaire collectif. Aujourd'hui, l’absence fréquente d’accord en position d’attribut ou d’apposition (par ex. Elle est con.) rappelle l'origine nominale de l'expression, sans qu'il soit toutefois fait référence consciente à la vulve[1]. L'ancienne acception physiologique est aujourd'hui en voie d'obsolescence.


    Lien avec leurs équivalents germaniques [modifier]
    La parenté indo-européenne avec kut (néerlandais) et cunt (anglais) n'est pas établie[7].

    Cunnus provient en effet en proto-indo-européen soit de *kust- (intestin, rein, vessie)[8], soit de *skerǝ- (couper)[9] [10], soit de * (s)keu- (cacher)[11]. Les origines possibles de l’étymon germanique *kunton donnant cunt sont : *gwneH2/guneH2 (femme, cf. gynécologie, queen) soit *gen/gon (créer, devenir, cf. génétique, gamète) ou bien *geu- (creux, cavité)[8] [9] d'après la loi de Grimm. Toutefois certains relient le *kunton au latin cuneus (coin), un cognat possible de cunnus/con[9].


    Mots dérivés [modifier]
    On notera que le dérivé déconner avait jusqu'à la fin du XIXe siècle le sens premier de se retirer[12], sens qu'il a complètement perdu aujourd’hui. Son contraire enconner, signifiant pénétrer, composé sur le même mode qu'enculer, est aujourd’hui pratiquement désuet et réservé à la littérature érotique.

    Connard est formé par suffixation avec l’affixe péjoratif -ard mais il est possible que le mot ait été influencé par cornard ; il n'a, lui, qu'un sens uniquement figuré. Connasse, en revanche, désignait au départ et jusqu'au XXe siècle une prostituée de bas étage ou inexperte. Son sens figuré de femme sotte est attesté dès le XIXe[13]. Conneau et ses variantes graphiques connaud et connot, synonymes de connard, sont devenus obsolètes au cours du XXe siècle.

    Les autres dérivés modernes, utilisés dans le sens figuré uniquement sont : déconnage et déconne pour l'action de débiter ou faire des sottises, déconneur pour celui qui aime à les dire ou à les faire, connement en tant qu'adverbe et connerie pour chose stupide ou sans intérêt.

    Il est à noter que les patronymes Conne, Connard, Connart et variantes n'ont aucun rapport étymologique avec le mot con : en Europe continentale, ils proviennent du germanique con(hardt) signifiant « brave et dur » (à rapprocher du néerlandais koen, « courageux » et de l'anglais hard, « dur »)[14], [15] Chez les personnes d’origine irlandaise, Connard et Connart sont des dérivés de Connacht[15].


    Un mot tabou ? [modifier]
    Jusqu'aux débuts du XXe siècle le mot avait une connotation particulièrement vulgaire en particulier dans son acception physiologique ; il n’était employé dans des écrits publics que pour mieux enfoncer : « Ces mégères révolutionnaires, qui pissent à con béant sur les cadavres des gens qu’elles ont égorgés »[16]. La bassesse du vocable est toutefois déplorée par Jules Michelet qui indique :

    « C'est une impiété inepte d’avoir fait du mot con un terme bas, une injure. Le mépris de la faiblesse ? Mais nous sommes si heureux qu’elles soient faibles. C’est non seulement le propagateur de la nature, mais le conciliateur, le vrai fond de la vie sociale pour l’homme. »
    — Journal, 1887, Jules Michelet

    En 1928, Louis Aragon dut faire publier clandestinement Le Con d’Irène, un roman érotique, pour s'éviter les foudres de la censure. Ce n'est qu’en 1968 que Régine Deforges le republie sous le titre édulcoré Irène ; le livre est tout de même saisi pour son contenu érotique[17] [18].

    Dans son sens figuré, le mot se voit de plus en plus employé après la Seconde Guerre mondiale et apparaît dans des œuvres de nombreux écrivains comme Louis-Ferdinand Céline, Louis Aragon ou Raymond Queneau. Toutefois, le « Où que tu ailles, tu te feras piquer, eh con ! » lancé par le préfet de la Sarthe Jacques Gandouin à un preneur d’otages lui valut une suspension de la part du ministre de l'Intérieur Michel Poniatowski pour « attitude non conforme à celle que l’on attend d’un haut fonctionnaire »[19] : preuve que le substantif n’était pas encore bien accepté en 1975, malgré sa pertinence dans la situation.

    Aujourd'hui le mot peut être employé par un homme politique sans que cela fasse scandale — pourvu qu’il ne soit pas utilisé de manière insultante : le premier ministre français, Dominique de Villepin pourra dire en mars 2006 « Ils vont s’apercevoir que je suis assez con pour aller jusqu’au bout. » au sujet de la crise du contrat première embauche[20] sans que le vocabulaire utilisé ne gêne le moins du monde.

    On a même pu lire le mot (années 2000) dans le très sage Journal de Spirou[réf. nécessaire].


    Usage contemporain et littéraire [modifier]

    Le personnage du con [modifier]
    « On est toujours le con de quelqu'un. »
    — Expression populaire.

    Le mot jouit d'une grande popularité. Le personnage du con, celui que l’on moque et dont on veut se différencier, est omniprésent dans la littérature, la chanson ou la culture populaire françaises.

    On se souvient du méprisant « J'aime voir de mon balcon passer les cons » (Le Pornographe du phonographe), du descriptif « Quand on est con, on est con » (refrain du Temps ne fait rien à l’affaire) ou du répétitif « Avec mon bouquet de fleur/mon pistolet/etc. j’avais l'air d’un con, ma mère » (Marinette) de Georges Brassens. Le film Le Dîner de cons de Francis Veber, avec Thierry Lhermitte et Jacques Villeret, dépeint le personnage du con, dans le sens idiot, celui que l’on invite pour s'en gausser. L'expression roi des cons amplifie le sens du mot, elle est mise en musique par Georges Brassens dans Le Roi ; Renaud au contraire prétend qu'en cas d'abdication du roi des cons, « Il y aurait cinquante millions de prétendants » (c’est-à-dire tous les français) dans Hexagone.

    Une tradition estudiantine légendaire de l'École normale supérieure est de désigner le cuisinier ou l'intendant responsable d'une nourriture particulièrement exécrable de « Quel khon ». Il s'agit d'une cérémonie organisée au réfectoire par le cacique général (1er reçu au concours d'entrée de lettres classiques) :

    « Marjaurie, qui avait la voix ronde et chaude, énonca d'abord, amplement :
    — Messieurs, un Quel Khon au Pot !
    Puis :
    — Un, deux, trois. Alors, les deux syllabes rituelles, proférées par les cent cinquante jeunes hommes, chacune des deux avec la même force, et sur un rythme aussi lent qu'un pas de parade, « Quel... Khon ! » formèrent deux hurlements successifs ou plutôt deux énormes coups de gong, que continua un fracas de grosses assiettes de bistrot jetées à toute volée contre le sol ; bruit si nourri et si prolongé que même ceux qui avaient crié le plus fort se demandaient avec un rien d'anxiété combien durerait le délire de leur propre multitude. »
    — Jules Romains, Les Hommes de bonne volonté, livre 3, chapitre 3

    Le con est aussi le ressortissant d'un pays étranger que l'on raille dans les blagues à caractère raciste ou xénophobe : en France, les blagues belges visent les voisins wallons, en Amérique latine, les Galiciens (les Espagnols par synecdoque) sont vus comme des cons (pendejos).


    Jeux sur la polysémie [modifier]
    Certains ont utilisé à des fins poétiques la polysémie du mot. Georges Brassens ne s'est pas fait prier, avec Le Blason, une ode au sexe de la femme. Il déclare déplorer la bassesse avec laquelle ses contemporains désignent « cet incomparable instrument de bonheur » :

    Mais le pire de tous est un petit vocable
    De trois lettres pas plus, familier, coutumier
    […]
    Honte à celui-là qui, par dépit, par gageure,
    Dota du même terme en son fiel venimeux
    Ce grand ami de l’homme et la cinglante injure
    Celui-là, c’est probable, en était un fameux.
    […]
    La male peste soit de cette homonymie !
    C'est injuste, Madame, et c'est désobligeant
    Que ce morceau de roi de votre anatomie
    Porte le même nom qu'une foule de gens.

    Pierre Perret n’est pas en reste avec Celui d’Alice (1974) :

    Si je me réfère
    À mon dictionnaire
    Il est temps de faire
    La définition
    De ce mot espiègle
    Qui échappe à la règle
    Plus noble qu’un aigle
    Dans sa condition
    Ce mot vous le dites
    Censeurs hypocrites
    Établissez vite
    Son vrai sens profond
    Car si on l’ausculte
    Au lieu d’une insulte
    On peut faire un culte
    Du joli mot con



    Usage politique et militaire [modifier]
    « Mort aux cons ! » est un slogan du jargon militaire utilisé pour stigmatiser l’ennemi. En 1944, le capitaine Raymond Dronne des Forces françaises libres (9e compagnie de combat du Régiment de marche du Tchad puis 2e Division Blindée) baptise sa jeep « mort aux cons » [21], expression à laquelle De Gaulle aurait répondu « Vaste programme ! »

    Aujourd’hui, le slogan est fréquemment utilisé par les milieux d'extrême gauche ou alternatifs pour désigner l'ennemi à abattre. Par exemple, un collectif de graffiteurs se fait appeler MAC, acronyme de « Mort aux cons ». Le chanteur Renaud chante la vie d'un personnage anarchiste dans ces termes : « N'empêche que Mort aux cons dans la cage d’escalier, c'est moi qui l’ai marqué, c’est vous dire si j'ai raison ! » (Dans mon HLM). Interpellé lors d’un meeting en 1968, De Gaulle aurait répliqué : « Vaste programme, en effet ! ». À cette époque, le con du gauchiste était celui qui rentrait dans le cadre du système : « Élections, piège à cons ». L'ennemi peut être de l’autre côté de l'échiquier : le directeur de publication du site internet des Jeunesses identitaires (affiliées au Bloc identitaire) est passé en jugement pour diffamation dont certains termes étaient « Vieux con de gauche, ça se soigne, docteur ? » [22]. En 1979, suite à un article de Michel Droit dans le Figaro dénonçant la version reggae de la Marseillaise composée par Serge Gainsbourg (Aux armes et cætera), celui-ci fit circuler un mot qui passa à la postérité : « On a pas le con d'être aussi Droit »[23].


    Usages régionaux et expressions [modifier]
    Dans le Sud de la France, en particulier à Toulouse où il se prononce [cõ ͊ŋ], con ou son dérivé bouducon est utilisé de manière impersonnelle comme interjection. Il est utilisé fréquemment dans le registre familier en début ou fin de phrase, à l'instar de putain ou putain con. On résume souvent : « Putain, con, c'est la ponctuation. »[24].

    À Marseille, l'interpellation « Oh! Con! » est utilisé de manière non injurieuse entre amis ou collègues. Certaines expressions composées avec con, comme les plus connues Le con de ta/sa mère !, Le con de ta/sa race ! et Le con de Manon, peuvent s'y employer de manière exclamative, en l'absence de personne à injurier[25]. (Bien sûr certaines d'entre elles conservent un emploi injurieux, comme les deux premières précédemment citées [réf. nécessaire]). On remarquera le parallélisme avec les expressions du genre enculé de ta race ou de ta mère dans lequel la race ou la mère sont des compléments sans signification réelle, uniquement destinés à renforcer l'expression.

    Dans son sens figuré, le vocable a perdu une grande partie de sa force, dans le registre familier du moins. Aussi un grand nombre d'expressions le renforcent-elles par le biais d'une comparaison avec un objet, un animal ou une situation symbolisant la bêtise : con comme un balai, con comme la lune, con comme ses pieds, con comme un comptoir sans verre, con comme un bol, con comme un jeune chien, con comme une valise sans poignée (expression chère à Jacques Chirac), [26]. À cette fin, il est souvent affublé d’un adjectif : gros con, sale con, petit con, pauvre con ou vieux con.


    Contrepets connus [modifier]
    L'art de la contrepèterie fait souvent intervenir le vocable, dans son sens premier, ou ses dérivés. Les plus connus sont les contrepets suivants :

    « À Beaumont-le-Vicomte », François Rabelais[27]
    « Une belle thèse avec des bons côtés », Luc Étienne[27]
    « Ce bond est digne d'un comanche », Ahmédée et Lharidelle[27]
    Conan le Barbare, titre de film contenant un contrepet involontaire
    « Sur l'Album de la Comtesse », titre de la rubrique de contrepets du Canard enchaîné
    « L'art de décaler les sons », définition autoréférente de la contrepèterie et titre d'un ouvrage sur le sujet[28]

    Citations célèbres [modifier]
    Voir aussi sur Wikiquote les citations « Con ».On attribue à De Gaulle les réponse suivantes à « Mort aux cons ! » : « Vaste programme »[29] et « Lourde tâche »[30].
    « J'ai divisé la société en deux catégories : mes amis ou mes cons à moi et les cons des autres que je ne supporte pas », Michel Audiard[31].
    « Quand vous citez un texte con, n'oubliez pas le contexte », Jacques Prévert[32].
    « Il ne faut jamais prendre les gens pour des cons mais il ne faut pas oublier qu'ils le sont », Les publicitaires, Les Inconnus.
    « La mort c'est un peu comme la connerie. Le mort il ne sait pas qu’il est mort, ce sont les autres qui sont tristes. Pour le con c’est pareil… », Philippe Geluck[33].
    « Et toi, petit con, penses-tu que ce soit le monde, la famille, l'époque où te poser ? Pas encore là et déjà de mauvaises fréquentations ! », Daniel Pennac[34].
    « Si un con admet qu'il est con, c’est qu'il ne l'est pas vraiment. Or s'il ne l'est pas, et qu'il admet qu'il l'est, c'est qu'il est con quand même », Carali[35] .
    « Parfois, les cons sont utiles. Ils mettent en valeur », Jean-François Deniau[36].
    « Les cons ça ose tout, c'est même à ça qu'on les reconnaît », Michel Audiard[37].

    Notes [modifier]
    ↑ a  b  c  Entrée « con » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Entrée « connil, connin » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Entrée « lapin » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ a  b  Coney » sur Online Etymology Dictionary
    ↑ Entrée « coño » du Diccionario de la Real Academia Española
    ↑ Entrée « conho » sur Língua Portugesa On-Line
    ↑ Cunt: Etymology sur le site Cunt: A Cultural History, visité le 17 août 2006
    ↑ a  b  " Cunnus " sur Database query to Indo-European etymology
    ↑ a  b  c  " Cunt " sur Online Etymology Dictionary
    ↑ « *skerǝ- » sur Database query to Indo-European etymology.
    ↑ The Etymology of sexual slang, visité le 17 août 2006
    ↑ « déconner » dans le Dictionnaire érotique moderne de Delveau
    ↑ Entrée « connard, conneau, connaud, connos » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Noms de famille commençant par un C
    ↑ a  b  Le nom de famille Connart en Belgique et ailleurs
    ↑ Journal, 1885, Jules et Edmond de Goncourt
    ↑ « Censure » sur le site du Quid, visité le 17 août 2006
    ↑ Le parcours d'une femme éditeur, visité le 17 août 2006
    ↑ Les Sarthois célèbres sur http://www.sarthe.com évoque des « propos piquants » et la suspension
    ↑ Quand l’humour se marie à la politique…, Le Figaro du 23 mai 2006, rubrique « People et insolite » [lire en ligne]
    ↑ Il y a soixante ans, la libération de Paris…, archives de France 2, visitées le 18 août 2006
    ↑ , Le Nouvel Observateur du 3 août 2005
    ↑ Voir l'article du Monde du 31/08/06.
    ↑ Putain » sur le Dictionnaire d’argot et de français familier
    ↑ « Manon » dans Le dictionnaire marseillais — le parler massaliote de A à Z, site du Le Transbordeur de Marseille, visité en juillet 2006
    ↑ Recherche de « con comme » sur le Dictionnaire d'argot et de français familier
    ↑ a  b  c  Art du contrepet
    ↑ Joël Martin, Manuel de contrepet, l'art de décaler les sons, Albin Michel, 1986, Paris
    ↑ Mort aux cons : vaste programme !, webzine samizdat.net rubrique « feu à volonté », entrée du 4 janvier 2004
    ↑ Août 1944 : Libération de Paris, Stéphane Delogu (dir.), sur le site « Juin 1944 : Un vent de liberté »
    ↑ Michel Audiard, dans les Yeux de l’amour, film de Denys de La Patellière, script publié par Films Pomereu, 1959
    ↑ Entrée Jacques Prévert sur http://www.ninasiget.com
    ↑ Philippe Geluck, Le Chat, à préciser
    ↑ Daniel Pennac, Monsieur Malaussène, 1995
    ↑ Carali, Le Petit Psikopat Illustré
    ↑ À propos d'un préfet du Cher, nouvellement nommé suite à la victoire de la gauche en 1981, qui avait voulu interdire à J.F. Deniau (président du conseil général du Cher) de déposer une gerbe à l'occasion de l'inauguration d'un monument commémoratif de la Résistance dans le département. Gaston Defferre (alors ministre de l'Intérieur du gouvernement socialiste de Pierre Mauroy), indigné par l'attitude du préfet, avait proposé à Deniau de le « faire sauter ». Deniau l'en avait dissuadé, et s'était justifié par cette phrase (anecdote racontée dans Survivre, pp. 157-15.
    ↑ Michel Audiard, Les Tontons flingueurs, film de Georges Lautner (1963)

    Voir aussi [modifier]
    Voir « con » sur le Wiktionnaire.


    Liens internes [modifier]
    Insulte
    Misogynie

    Bibliographie [modifier]
    Le Con d’Irène (192, roman érotique de Louis Aragon
    Et le singe devint con : l'aurore de l'humanité (1972), de François Cavanna
    Les Cons (1973), roman policier de San-Antonio
    J'suis pas plus con qu'un autre (1976), texte écrit directement en français par Henry Miller.
    Les Deux Cons (1993), bande dessinée de Kafka
    Le Vrai Con maltais (2002), tome de la bande dessinée Le Poulpe, parodie du titre Le Faucon maltais
    Éloge de la connerie (2004), essai de Gouro Marco

    Filmographie [modifier]
    Comment réussir quand on est con et pleurnichard (1974), film de Michel Audiard
    Le Roi des cons (1981), film de Claude Confortès
    P’tit Con (1984), film de Gérard Lauzier
    Le Courage d’un con (1995), film de Tommy Boy
    Mémoires d’un jeune con (1996) film de Patrick Aurignac
    Le Dîner de cons (199, film de Francis Veber

    Musicographie [modifier]
    Requiem pour un Con chanson de Serge Gainsbourg dans le film Le Pacha (196 de Georges Lautner
    Le Trou du con (1995), morceau du groupe de fusion metal Lofofora
    P’tite conne, chanson de Renaud dédiée à la fille de Bulle Ogier, Pascale, morte d’une overdose
    Le Roi, chanson de Georges Brassens sur le roi des cons
    Le Blason, ode au corps féminin de Georges Brassens, s'étend sur le vocable de trois lettres
    Le temps ne fait rien à l’affaire, chanson de Georges Brassens sur le thème « Quand on est con, on est con »
    Celui d’Alice, chanson de Pierre Perret hommage au sens ancien du mot
    Petite conne du chanteur Roméo
    La joie des cons et Un con de progrès du groupe Les Malpolis
    Hé ben t'es con, chanson de Didier Super



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    Le con est un mot français vulgaire qui désigne à l’origine le sexe de la femme. Au XXIe siècle, il s’utilise surtout comme une insulte destinée à une personne stupide, naïve ou désagréable, de même que ses dérivés « connard » et « connasse » qui se concentrent sur la dernière acception. Con a aussi un emploi impersonnel, souvent dépréciatif. Le mot connerie est formé sur le mot con.

    Sommaire [masquer]
    1 Étymologie
    1.1 Étymologie latine
    1.2 Lien avec leurs équivalents germaniques
    1.3 Mots dérivés
    2 Un mot tabou ?
    3 Usage contemporain et littéraire
    3.1 Le personnage du con
    3.2 Jeux sur la polysémie
    3.3 Usage politique et militaire
    3.4 Usages régionaux et expressions
    3.5 Contrepets connus
    4 Citations célèbres
    5 Notes
    6 Voir aussi
    6.1 Liens internes
    6.2 Bibliographie
    6.3 Filmographie
    6.4 Musicographie



    Étymologie [modifier]

    Étymologie latine [modifier]
    Con provient de l’étymon latin cunnus (vulve)[1]. Au Moyen Âge, les diminutifs connil et connin (latin cuniculus) désignaient le lapin ainsi que les conduits et tuyaux[2], pour être remplacé par le nom actuel de l’animal (de laperau) vers le XVe siècle en raison de l’usage persistant de l’acception vulgaire de con et connin[3], attestée dès le XIIe siècle dans le Roman de Renart[1]. On peut noter que le nom de l'animal a été conservé dans de nombreuses langues romanes : conejo en castillan, coniglio en italien, conill en catalan, coelho en portugais. Il a d’ailleurs été emprunté par l'anglais — ainsi qu’une partie importante des langues germaniques — via l'ancien français : coney, d’usage courant jusqu’au XIXe siècle[4]. En castillan, l’étymon cunnus a produit coño qui est l'équivalent de notre con moderne, en toutefois moins vulgaire[5] ; coney ou cony possède aujourd'hui cette acception en sus du sens animalier[4]. On notera que le portugais conho est un faux cognat ; dérivé cuneus, il n'a pas cette signification[6].

    Vers le XIXe siècle le vocable français prend un sens figuré injurieux et se met en place une construction adjectivale. L'emploi était alors misogyne, exploitant l'impuissance et la passivité du sexe féminin de l’imaginaire collectif. Aujourd'hui, l’absence fréquente d’accord en position d’attribut ou d’apposition (par ex. Elle est con.) rappelle l'origine nominale de l'expression, sans qu'il soit toutefois fait référence consciente à la vulve[1]. L'ancienne acception physiologique est aujourd'hui en voie d'obsolescence.


    Lien avec leurs équivalents germaniques [modifier]
    La parenté indo-européenne avec kut (néerlandais) et cunt (anglais) n'est pas établie[7].

    Cunnus provient en effet en proto-indo-européen soit de *kust- (intestin, rein, vessie)[8], soit de *skerǝ- (couper)[9] [10], soit de * (s)keu- (cacher)[11]. Les origines possibles de l’étymon germanique *kunton donnant cunt sont : *gwneH2/guneH2 (femme, cf. gynécologie, queen) soit *gen/gon (créer, devenir, cf. génétique, gamète) ou bien *geu- (creux, cavité)[8] [9] d'après la loi de Grimm. Toutefois certains relient le *kunton au latin cuneus (coin), un cognat possible de cunnus/con[9].


    Mots dérivés [modifier]
    On notera que le dérivé déconner avait jusqu'à la fin du XIXe siècle le sens premier de se retirer[12], sens qu'il a complètement perdu aujourd’hui. Son contraire enconner, signifiant pénétrer, composé sur le même mode qu'enculer, est aujourd’hui pratiquement désuet et réservé à la littérature érotique.

    Connard est formé par suffixation avec l’affixe péjoratif -ard mais il est possible que le mot ait été influencé par cornard ; il n'a, lui, qu'un sens uniquement figuré. Connasse, en revanche, désignait au départ et jusqu'au XXe siècle une prostituée de bas étage ou inexperte. Son sens figuré de femme sotte est attesté dès le XIXe[13]. Conneau et ses variantes graphiques connaud et connot, synonymes de connard, sont devenus obsolètes au cours du XXe siècle.

    Les autres dérivés modernes, utilisés dans le sens figuré uniquement sont : déconnage et déconne pour l'action de débiter ou faire des sottises, déconneur pour celui qui aime à les dire ou à les faire, connement en tant qu'adverbe et connerie pour chose stupide ou sans intérêt.

    Il est à noter que les patronymes Conne, Connard, Connart et variantes n'ont aucun rapport étymologique avec le mot con : en Europe continentale, ils proviennent du germanique con(hardt) signifiant « brave et dur » (à rapprocher du néerlandais koen, « courageux » et de l'anglais hard, « dur »)[14], [15] Chez les personnes d’origine irlandaise, Connard et Connart sont des dérivés de Connacht[15].


    Un mot tabou ? [modifier]
    Jusqu'aux débuts du XXe siècle le mot avait une connotation particulièrement vulgaire en particulier dans son acception physiologique ; il n’était employé dans des écrits publics que pour mieux enfoncer : « Ces mégères révolutionnaires, qui pissent à con béant sur les cadavres des gens qu’elles ont égorgés »[16]. La bassesse du vocable est toutefois déplorée par Jules Michelet qui indique :

    « C'est une impiété inepte d’avoir fait du mot con un terme bas, une injure. Le mépris de la faiblesse ? Mais nous sommes si heureux qu’elles soient faibles. C’est non seulement le propagateur de la nature, mais le conciliateur, le vrai fond de la vie sociale pour l’homme. »
    — Journal, 1887, Jules Michelet

    En 1928, Louis Aragon dut faire publier clandestinement Le Con d’Irène, un roman érotique, pour s'éviter les foudres de la censure. Ce n'est qu’en 1968 que Régine Deforges le republie sous le titre édulcoré Irène ; le livre est tout de même saisi pour son contenu érotique[17] [18].

    Dans son sens figuré, le mot se voit de plus en plus employé après la Seconde Guerre mondiale et apparaît dans des œuvres de nombreux écrivains comme Louis-Ferdinand Céline, Louis Aragon ou Raymond Queneau. Toutefois, le « Où que tu ailles, tu te feras piquer, eh con ! » lancé par le préfet de la Sarthe Jacques Gandouin à un preneur d’otages lui valut une suspension de la part du ministre de l'Intérieur Michel Poniatowski pour « attitude non conforme à celle que l’on attend d’un haut fonctionnaire »[19] : preuve que le substantif n’était pas encore bien accepté en 1975, malgré sa pertinence dans la situation.

    Aujourd'hui le mot peut être employé par un homme politique sans que cela fasse scandale — pourvu qu’il ne soit pas utilisé de manière insultante : le premier ministre français, Dominique de Villepin pourra dire en mars 2006 « Ils vont s’apercevoir que je suis assez con pour aller jusqu’au bout. » au sujet de la crise du contrat première embauche[20] sans que le vocabulaire utilisé ne gêne le moins du monde.

    On a même pu lire le mot (années 2000) dans le très sage Journal de Spirou[réf. nécessaire].


    Usage contemporain et littéraire [modifier]

    Le personnage du con [modifier]
    « On est toujours le con de quelqu'un. »
    — Expression populaire.

    Le mot jouit d'une grande popularité. Le personnage du con, celui que l’on moque et dont on veut se différencier, est omniprésent dans la littérature, la chanson ou la culture populaire françaises.

    On se souvient du méprisant « J'aime voir de mon balcon passer les cons » (Le Pornographe du phonographe), du descriptif « Quand on est con, on est con » (refrain du Temps ne fait rien à l’affaire) ou du répétitif « Avec mon bouquet de fleur/mon pistolet/etc. j’avais l'air d’un con, ma mère » (Marinette) de Georges Brassens. Le film Le Dîner de cons de Francis Veber, avec Thierry Lhermitte et Jacques Villeret, dépeint le personnage du con, dans le sens idiot, celui que l’on invite pour s'en gausser. L'expression roi des cons amplifie le sens du mot, elle est mise en musique par Georges Brassens dans Le Roi ; Renaud au contraire prétend qu'en cas d'abdication du roi des cons, « Il y aurait cinquante millions de prétendants » (c’est-à-dire tous les français) dans Hexagone.

    Une tradition estudiantine légendaire de l'École normale supérieure est de désigner le cuisinier ou l'intendant responsable d'une nourriture particulièrement exécrable de « Quel khon ». Il s'agit d'une cérémonie organisée au réfectoire par le cacique général (1er reçu au concours d'entrée de lettres classiques) :

    « Marjaurie, qui avait la voix ronde et chaude, énonca d'abord, amplement :
    — Messieurs, un Quel Khon au Pot !
    Puis :
    — Un, deux, trois. Alors, les deux syllabes rituelles, proférées par les cent cinquante jeunes hommes, chacune des deux avec la même force, et sur un rythme aussi lent qu'un pas de parade, « Quel... Khon ! » formèrent deux hurlements successifs ou plutôt deux énormes coups de gong, que continua un fracas de grosses assiettes de bistrot jetées à toute volée contre le sol ; bruit si nourri et si prolongé que même ceux qui avaient crié le plus fort se demandaient avec un rien d'anxiété combien durerait le délire de leur propre multitude. »
    — Jules Romains, Les Hommes de bonne volonté, livre 3, chapitre 3

    Le con est aussi le ressortissant d'un pays étranger que l'on raille dans les blagues à caractère raciste ou xénophobe : en France, les blagues belges visent les voisins wallons, en Amérique latine, les Galiciens (les Espagnols par synecdoque) sont vus comme des cons (pendejos).


    Jeux sur la polysémie [modifier]
    Certains ont utilisé à des fins poétiques la polysémie du mot. Georges Brassens ne s'est pas fait prier, avec Le Blason, une ode au sexe de la femme. Il déclare déplorer la bassesse avec laquelle ses contemporains désignent « cet incomparable instrument de bonheur » :

    Mais le pire de tous est un petit vocable
    De trois lettres pas plus, familier, coutumier
    […]
    Honte à celui-là qui, par dépit, par gageure,
    Dota du même terme en son fiel venimeux
    Ce grand ami de l’homme et la cinglante injure
    Celui-là, c’est probable, en était un fameux.
    […]
    La male peste soit de cette homonymie !
    C'est injuste, Madame, et c'est désobligeant
    Que ce morceau de roi de votre anatomie
    Porte le même nom qu'une foule de gens.

    Pierre Perret n’est pas en reste avec Celui d’Alice (1974) :

    Si je me réfère
    À mon dictionnaire
    Il est temps de faire
    La définition
    De ce mot espiègle
    Qui échappe à la règle
    Plus noble qu’un aigle
    Dans sa condition
    Ce mot vous le dites
    Censeurs hypocrites
    Établissez vite
    Son vrai sens profond
    Car si on l’ausculte
    Au lieu d’une insulte
    On peut faire un culte
    Du joli mot con



    Usage politique et militaire [modifier]
    « Mort aux cons ! » est un slogan du jargon militaire utilisé pour stigmatiser l’ennemi. En 1944, le capitaine Raymond Dronne des Forces françaises libres (9e compagnie de combat du Régiment de marche du Tchad puis 2e Division Blindée) baptise sa jeep « mort aux cons » [21], expression à laquelle De Gaulle aurait répondu « Vaste programme ! »

    Aujourd’hui, le slogan est fréquemment utilisé par les milieux d'extrême gauche ou alternatifs pour désigner l'ennemi à abattre. Par exemple, un collectif de graffiteurs se fait appeler MAC, acronyme de « Mort aux cons ». Le chanteur Renaud chante la vie d'un personnage anarchiste dans ces termes : « N'empêche que Mort aux cons dans la cage d’escalier, c'est moi qui l’ai marqué, c’est vous dire si j'ai raison ! » (Dans mon HLM). Interpellé lors d’un meeting en 1968, De Gaulle aurait répliqué : « Vaste programme, en effet ! ». À cette époque, le con du gauchiste était celui qui rentrait dans le cadre du système : « Élections, piège à cons ». L'ennemi peut être de l’autre côté de l'échiquier : le directeur de publication du site internet des Jeunesses identitaires (affiliées au Bloc identitaire) est passé en jugement pour diffamation dont certains termes étaient « Vieux con de gauche, ça se soigne, docteur ? » [22]. En 1979, suite à un article de Michel Droit dans le Figaro dénonçant la version reggae de la Marseillaise composée par Serge Gainsbourg (Aux armes et cætera), celui-ci fit circuler un mot qui passa à la postérité : « On a pas le con d'être aussi Droit »[23].


    Usages régionaux et expressions [modifier]
    Dans le Sud de la France, en particulier à Toulouse où il se prononce [cõ ͊ŋ], con ou son dérivé bouducon est utilisé de manière impersonnelle comme interjection. Il est utilisé fréquemment dans le registre familier en début ou fin de phrase, à l'instar de putain ou putain con. On résume souvent : « Putain, con, c'est la ponctuation. »[24].

    À Marseille, l'interpellation « Oh! Con! » est utilisé de manière non injurieuse entre amis ou collègues. Certaines expressions composées avec con, comme les plus connues Le con de ta/sa mère !, Le con de ta/sa race ! et Le con de Manon, peuvent s'y employer de manière exclamative, en l'absence de personne à injurier[25]. (Bien sûr certaines d'entre elles conservent un emploi injurieux, comme les deux premières précédemment citées [réf. nécessaire]). On remarquera le parallélisme avec les expressions du genre enculé de ta race ou de ta mère dans lequel la race ou la mère sont des compléments sans signification réelle, uniquement destinés à renforcer l'expression.

    Dans son sens figuré, le vocable a perdu une grande partie de sa force, dans le registre familier du moins. Aussi un grand nombre d'expressions le renforcent-elles par le biais d'une comparaison avec un objet, un animal ou une situation symbolisant la bêtise : con comme un balai, con comme la lune, con comme ses pieds, con comme un comptoir sans verre, con comme un bol, con comme un jeune chien, con comme une valise sans poignée (expression chère à Jacques Chirac), [26]. À cette fin, il est souvent affublé d’un adjectif : gros con, sale con, petit con, pauvre con ou vieux con.


    Contrepets connus [modifier]
    L'art de la contrepèterie fait souvent intervenir le vocable, dans son sens premier, ou ses dérivés. Les plus connus sont les contrepets suivants :

    « À Beaumont-le-Vicomte », François Rabelais[27]
    « Une belle thèse avec des bons côtés », Luc Étienne[27]
    « Ce bond est digne d'un comanche », Ahmédée et Lharidelle[27]
    Conan le Barbare, titre de film contenant un contrepet involontaire
    « Sur l'Album de la Comtesse », titre de la rubrique de contrepets du Canard enchaîné
    « L'art de décaler les sons », définition autoréférente de la contrepèterie et titre d'un ouvrage sur le sujet[28]

    Citations célèbres [modifier]
    Voir aussi sur Wikiquote les citations « Con ».On attribue à De Gaulle les réponse suivantes à « Mort aux cons ! » : « Vaste programme »[29] et « Lourde tâche »[30].
    « J'ai divisé la société en deux catégories : mes amis ou mes cons à moi et les cons des autres que je ne supporte pas », Michel Audiard[31].
    « Quand vous citez un texte con, n'oubliez pas le contexte », Jacques Prévert[32].
    « Il ne faut jamais prendre les gens pour des cons mais il ne faut pas oublier qu'ils le sont », Les publicitaires, Les Inconnus.
    « La mort c'est un peu comme la connerie. Le mort il ne sait pas qu’il est mort, ce sont les autres qui sont tristes. Pour le con c’est pareil… », Philippe Geluck[33].
    « Et toi, petit con, penses-tu que ce soit le monde, la famille, l'époque où te poser ? Pas encore là et déjà de mauvaises fréquentations ! », Daniel Pennac[34].
    « Si un con admet qu'il est con, c’est qu'il ne l'est pas vraiment. Or s'il ne l'est pas, et qu'il admet qu'il l'est, c'est qu'il est con quand même », Carali[35] .
    « Parfois, les cons sont utiles. Ils mettent en valeur », Jean-François Deniau[36].
    « Les cons ça ose tout, c'est même à ça qu'on les reconnaît », Michel Audiard[37].

    Notes [modifier]
    ↑ a  b  c  Entrée « con » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Entrée « connil, connin » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Entrée « lapin » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ a  b  Coney » sur Online Etymology Dictionary
    ↑ Entrée « coño » du Diccionario de la Real Academia Española
    ↑ Entrée « conho » sur Língua Portugesa On-Line
    ↑ Cunt: Etymology sur le site Cunt: A Cultural History, visité le 17 août 2006
    ↑ a  b  " Cunnus " sur Database query to Indo-European etymology
    ↑ a  b  c  " Cunt " sur Online Etymology Dictionary
    ↑ « *skerǝ- » sur Database query to Indo-European etymology.
    ↑ The Etymology of sexual slang, visité le 17 août 2006
    ↑ « déconner » dans le Dictionnaire érotique moderne de Delveau
    ↑ Entrée « connard, conneau, connaud, connos » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Noms de famille commençant par un C
    ↑ a  b  Le nom de famille Connart en Belgique et ailleurs
    ↑ Journal, 1885, Jules et Edmond de Goncourt
    ↑ « Censure » sur le site du Quid, visité le 17 août 2006
    ↑ Le parcours d'une femme éditeur, visité le 17 août 2006
    ↑ Les Sarthois célèbres sur http://www.sarthe.com évoque des « propos piquants » et la suspension
    ↑ Quand l’humour se marie à la politique…, Le Figaro du 23 mai 2006, rubrique « People et insolite » [lire en ligne]
    ↑ Il y a soixante ans, la libération de Paris…, archives de France 2, visitées le 18 août 2006
    ↑ , Le Nouvel Observateur du 3 août 2005
    ↑ Voir l'article du Monde du 31/08/06.
    ↑ Putain » sur le Dictionnaire d’argot et de français familier
    ↑ « Manon » dans Le dictionnaire marseillais — le parler massaliote de A à Z, site du Le Transbordeur de Marseille, visité en juillet 2006
    ↑ Recherche de « con comme » sur le Dictionnaire d'argot et de français familier
    ↑ a  b  c  Art du contrepet
    ↑ Joël Martin, Manuel de contrepet, l'art de décaler les sons, Albin Michel, 1986, Paris
    ↑ Mort aux cons : vaste programme !, webzine samizdat.net rubrique « feu à volonté », entrée du 4 janvier 2004
    ↑ Août 1944 : Libération de Paris, Stéphane Delogu (dir.), sur le site « Juin 1944 : Un vent de liberté »
    ↑ Michel Audiard, dans les Yeux de l’amour, film de Denys de La Patellière, script publié par Films Pomereu, 1959
    ↑ Entrée Jacques Prévert sur http://www.ninasiget.com
    ↑ Philippe Geluck, Le Chat, à préciser
    ↑ Daniel Pennac, Monsieur Malaussène, 1995
    ↑ Carali, Le Petit Psikopat Illustré
    ↑ À propos d'un préfet du Cher, nouvellement nommé suite à la victoire de la gauche en 1981, qui avait voulu interdire à J.F. Deniau (président du conseil général du Cher) de déposer une gerbe à l'occasion de l'inauguration d'un monument commémoratif de la Résistance dans le département. Gaston Defferre (alors ministre de l'Intérieur du gouvernement socialiste de Pierre Mauroy), indigné par l'attitude du préfet, avait proposé à Deniau de le « faire sauter ». Deniau l'en avait dissuadé, et s'était justifié par cette phrase (anecdote racontée dans Survivre, pp. 157-15.
    ↑ Michel Audiard, Les Tontons flingueurs, film de Georges Lautner (1963)

    Voir aussi [modifier]
    Voir « con » sur le Wiktionnaire.


    Liens internes [modifier]
    Insulte
    Misogynie

    Bibliographie [modifier]
    Le Con d’Irène (192, roman érotique de Louis Aragon
    Et le singe devint con : l'aurore de l'humanité (1972), de François Cavanna
    Les Cons (1973), roman policier de San-Antonio
    J'suis pas plus con qu'un autre (1976), texte écrit directement en français par Henry Miller.
    Les Deux Cons (1993), bande dessinée de Kafka
    Le Vrai Con maltais (2002), tome de la bande dessinée Le Poulpe, parodie du titre Le Faucon maltais
    Éloge de la connerie (2004), essai de Gouro Marco

    Filmographie [modifier]
    Comment réussir quand on est con et pleurnichard (1974), film de Michel Audiard
    Le Roi des cons (1981), film de Claude Confortès
    P’tit Con (1984), film de Gérard Lauzier
    Le Courage d’un con (1995), film de Tommy Boy
    Mémoires d’un jeune con (1996) film de Patrick Aurignac
    Le Dîner de cons (199, film de Francis Veber

    Musicographie [modifier]
    Requiem pour un Con chanson de Serge Gainsbourg dans le film Le Pacha (196 de Georges Lautner
    Le Trou du con (1995), morceau du groupe de fusion metal Lofofora
    P’tite conne, chanson de Renaud dédiée à la fille de Bulle Ogier, Pascale, morte d’une overdose
    Le Roi, chanson de Georges Brassens sur le roi des cons
    Le Blason, ode au corps féminin de Georges Brassens, s'étend sur le vocable de trois lettres
    Le temps ne fait rien à l’affaire, chanson de Georges Brassens sur le thème « Quand on est con, o
    naqil posted the 09/16/2007 at 07:42 PM
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    Con
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    Le con est un mot français vulgaire qui désigne à l’origine le sexe de la femme. Au XXIe siècle, il s’utilise surtout comme une insulte destinée à une personne stupide, naïve ou désagréable, de même que ses dérivés « connard » et « connasse » qui se concentrent sur la dernière acception. Con a aussi un emploi impersonnel, souvent dépréciatif. Le mot connerie est formé sur le mot con.

    Sommaire [masquer]
    1 Étymologie
    1.1 Étymologie latine
    1.2 Lien avec leurs équivalents germaniques
    1.3 Mots dérivés
    2 Un mot tabou ?
    3 Usage contemporain et littéraire
    3.1 Le personnage du con
    3.2 Jeux sur la polysémie
    3.3 Usage politique et militaire
    3.4 Usages régionaux et expressions
    3.5 Contrepets connus
    4 Citations célèbres
    5 Notes
    6 Voir aussi
    6.1 Liens internes
    6.2 Bibliographie
    6.3 Filmographie
    6.4 Musicographie



    Étymologie [modifier]

    Étymologie latine [modifier]
    Con provient de l’étymon latin cunnus (vulve)[1]. Au Moyen Âge, les diminutifs connil et connin (latin cuniculus) désignaient le lapin ainsi que les conduits et tuyaux[2], pour être remplacé par le nom actuel de l’animal (de laperau) vers le XVe siècle en raison de l’usage persistant de l’acception vulgaire de con et connin[3], attestée dès le XIIe siècle dans le Roman de Renart[1]. On peut noter que le nom de l'animal a été conservé dans de nombreuses langues romanes : conejo en castillan, coniglio en italien, conill en catalan, coelho en portugais. Il a d’ailleurs été emprunté par l'anglais — ainsi qu’une partie importante des langues germaniques — via l'ancien français : coney, d’usage courant jusqu’au XIXe siècle[4]. En castillan, l’étymon cunnus a produit coño qui est l'équivalent de notre con moderne, en toutefois moins vulgaire[5] ; coney ou cony possède aujourd'hui cette acception en sus du sens animalier[4]. On notera que le portugais conho est un faux cognat ; dérivé cuneus, il n'a pas cette signification[6].

    Vers le XIXe siècle le vocable français prend un sens figuré injurieux et se met en place une construction adjectivale. L'emploi était alors misogyne, exploitant l'impuissance et la passivité du sexe féminin de l’imaginaire collectif. Aujourd'hui, l’absence fréquente d’accord en position d’attribut ou d’apposition (par ex. Elle est con.) rappelle l'origine nominale de l'expression, sans qu'il soit toutefois fait référence consciente à la vulve[1]. L'ancienne acception physiologique est aujourd'hui en voie d'obsolescence.


    Lien avec leurs équivalents germaniques [modifier]
    La parenté indo-européenne avec kut (néerlandais) et cunt (anglais) n'est pas établie[7].

    Cunnus provient en effet en proto-indo-européen soit de *kust- (intestin, rein, vessie)[8], soit de *skerǝ- (couper)[9] [10], soit de * (s)keu- (cacher)[11]. Les origines possibles de l’étymon germanique *kunton donnant cunt sont : *gwneH2/guneH2 (femme, cf. gynécologie, queen) soit *gen/gon (créer, devenir, cf. génétique, gamète) ou bien *geu- (creux, cavité)[8] [9] d'après la loi de Grimm. Toutefois certains relient le *kunton au latin cuneus (coin), un cognat possible de cunnus/con[9].


    Mots dérivés [modifier]
    On notera que le dérivé déconner avait jusqu'à la fin du XIXe siècle le sens premier de se retirer[12], sens qu'il a complètement perdu aujourd’hui. Son contraire enconner, signifiant pénétrer, composé sur le même mode qu'enculer, est aujourd’hui pratiquement désuet et réservé à la littérature érotique.

    Connard est formé par suffixation avec l’affixe péjoratif -ard mais il est possible que le mot ait été influencé par cornard ; il n'a, lui, qu'un sens uniquement figuré. Connasse, en revanche, désignait au départ et jusqu'au XXe siècle une prostituée de bas étage ou inexperte. Son sens figuré de femme sotte est attesté dès le XIXe[13]. Conneau et ses variantes graphiques connaud et connot, synonymes de connard, sont devenus obsolètes au cours du XXe siècle.

    Les autres dérivés modernes, utilisés dans le sens figuré uniquement sont : déconnage et déconne pour l'action de débiter ou faire des sottises, déconneur pour celui qui aime à les dire ou à les faire, connement en tant qu'adverbe et connerie pour chose stupide ou sans intérêt.

    Il est à noter que les patronymes Conne, Connard, Connart et variantes n'ont aucun rapport étymologique avec le mot con : en Europe continentale, ils proviennent du germanique con(hardt) signifiant « brave et dur » (à rapprocher du néerlandais koen, « courageux » et de l'anglais hard, « dur »)[14], [15] Chez les personnes d’origine irlandaise, Connard et Connart sont des dérivés de Connacht[15].


    Un mot tabou ? [modifier]
    Jusqu'aux débuts du XXe siècle le mot avait une connotation particulièrement vulgaire en particulier dans son acception physiologique ; il n’était employé dans des écrits publics que pour mieux enfoncer : « Ces mégères révolutionnaires, qui pissent à con béant sur les cadavres des gens qu’elles ont égorgés »[16]. La bassesse du vocable est toutefois déplorée par Jules Michelet qui indique :

    « C'est une impiété inepte d’avoir fait du mot con un terme bas, une injure. Le mépris de la faiblesse ? Mais nous sommes si heureux qu’elles soient faibles. C’est non seulement le propagateur de la nature, mais le conciliateur, le vrai fond de la vie sociale pour l’homme. »
    — Journal, 1887, Jules Michelet

    En 1928, Louis Aragon dut faire publier clandestinement Le Con d’Irène, un roman érotique, pour s'éviter les foudres de la censure. Ce n'est qu’en 1968 que Régine Deforges le republie sous le titre édulcoré Irène ; le livre est tout de même saisi pour son contenu érotique[17] [18].

    Dans son sens figuré, le mot se voit de plus en plus employé après la Seconde Guerre mondiale et apparaît dans des œuvres de nombreux écrivains comme Louis-Ferdinand Céline, Louis Aragon ou Raymond Queneau. Toutefois, le « Où que tu ailles, tu te feras piquer, eh con ! » lancé par le préfet de la Sarthe Jacques Gandouin à un preneur d’otages lui valut une suspension de la part du ministre de l'Intérieur Michel Poniatowski pour « attitude non conforme à celle que l’on attend d’un haut fonctionnaire »[19] : preuve que le substantif n’était pas encore bien accepté en 1975, malgré sa pertinence dans la situation.

    Aujourd'hui le mot peut être employé par un homme politique sans que cela fasse scandale — pourvu qu’il ne soit pas utilisé de manière insultante : le premier ministre français, Dominique de Villepin pourra dire en mars 2006 « Ils vont s’apercevoir que je suis assez con pour aller jusqu’au bout. » au sujet de la crise du contrat première embauche[20] sans que le vocabulaire utilisé ne gêne le moins du monde.

    On a même pu lire le mot (années 2000) dans le très sage Journal de Spirou[réf. nécessaire].


    Usage contemporain et littéraire [modifier]

    Le personnage du con [modifier]
    « On est toujours le con de quelqu'un. »
    — Expression populaire.

    Le mot jouit d'une grande popularité. Le personnage du con, celui que l’on moque et dont on veut se différencier, est omniprésent dans la littérature, la chanson ou la culture populaire françaises.

    On se souvient du méprisant « J'aime voir de mon balcon passer les cons » (Le Pornographe du phonographe), du descriptif « Quand on est con, on est con » (refrain du Temps ne fait rien à l’affaire) ou du répétitif « Avec mon bouquet de fleur/mon pistolet/etc. j’avais l'air d’un con, ma mère » (Marinette) de Georges Brassens. Le film Le Dîner de cons de Francis Veber, avec Thierry Lhermitte et Jacques Villeret, dépeint le personnage du con, dans le sens idiot, celui que l’on invite pour s'en gausser. L'expression roi des cons amplifie le sens du mot, elle est mise en musique par Georges Brassens dans Le Roi ; Renaud au contraire prétend qu'en cas d'abdication du roi des cons, « Il y aurait cinquante millions de prétendants » (c’est-à-dire tous les français) dans Hexagone.

    Une tradition estudiantine légendaire de l'École normale supérieure est de désigner le cuisinier ou l'intendant responsable d'une nourriture particulièrement exécrable de « Quel khon ». Il s'agit d'une cérémonie organisée au réfectoire par le cacique général (1er reçu au concours d'entrée de lettres classiques) :

    « Marjaurie, qui avait la voix ronde et chaude, énonca d'abord, amplement :
    — Messieurs, un Quel Khon au Pot !
    Puis :
    — Un, deux, trois. Alors, les deux syllabes rituelles, proférées par les cent cinquante jeunes hommes, chacune des deux avec la même force, et sur un rythme aussi lent qu'un pas de parade, « Quel... Khon ! » formèrent deux hurlements successifs ou plutôt deux énormes coups de gong, que continua un fracas de grosses assiettes de bistrot jetées à toute volée contre le sol ; bruit si nourri et si prolongé que même ceux qui avaient crié le plus fort se demandaient avec un rien d'anxiété combien durerait le délire de leur propre multitude. »
    — Jules Romains, Les Hommes de bonne volonté, livre 3, chapitre 3

    Le con est aussi le ressortissant d'un pays étranger que l'on raille dans les blagues à caractère raciste ou xénophobe : en France, les blagues belges visent les voisins wallons, en Amérique latine, les Galiciens (les Espagnols par synecdoque) sont vus comme des cons (pendejos).


    Jeux sur la polysémie [modifier]
    Certains ont utilisé à des fins poétiques la polysémie du mot. Georges Brassens ne s'est pas fait prier, avec Le Blason, une ode au sexe de la femme. Il déclare déplorer la bassesse avec laquelle ses contemporains désignent « cet incomparable instrument de bonheur » :

    Mais le pire de tous est un petit vocable
    De trois lettres pas plus, familier, coutumier
    […]
    Honte à celui-là qui, par dépit, par gageure,
    Dota du même terme en son fiel venimeux
    Ce grand ami de l’homme et la cinglante injure
    Celui-là, c’est probable, en était un fameux.
    […]
    La male peste soit de cette homonymie !
    C'est injuste, Madame, et c'est désobligeant
    Que ce morceau de roi de votre anatomie
    Porte le même nom qu'une foule de gens.

    Pierre Perret n’est pas en reste avec Celui d’Alice (1974) :

    Si je me réfère
    À mon dictionnaire
    Il est temps de faire
    La définition
    De ce mot espiègle
    Qui échappe à la règle
    Plus noble qu’un aigle
    Dans sa condition
    Ce mot vous le dites
    Censeurs hypocrites
    Établissez vite
    Son vrai sens profond
    Car si on l’ausculte
    Au lieu d’une insulte
    On peut faire un culte
    Du joli mot con



    Usage politique et militaire [modifier]
    « Mort aux cons ! » est un slogan du jargon militaire utilisé pour stigmatiser l’ennemi. En 1944, le capitaine Raymond Dronne des Forces françaises libres (9e compagnie de combat du Régiment de marche du Tchad puis 2e Division Blindée) baptise sa jeep « mort aux cons » [21], expression à laquelle De Gaulle aurait répondu « Vaste programme ! »

    Aujourd’hui, le slogan est fréquemment utilisé par les milieux d'extrême gauche ou alternatifs pour désigner l'ennemi à abattre. Par exemple, un collectif de graffiteurs se fait appeler MAC, acronyme de « Mort aux cons ». Le chanteur Renaud chante la vie d'un personnage anarchiste dans ces termes : « N'empêche que Mort aux cons dans la cage d’escalier, c'est moi qui l’ai marqué, c’est vous dire si j'ai raison ! » (Dans mon HLM). Interpellé lors d’un meeting en 1968, De Gaulle aurait répliqué : « Vaste programme, en effet ! ». À cette époque, le con du gauchiste était celui qui rentrait dans le cadre du système : « Élections, piège à cons ». L'ennemi peut être de l’autre côté de l'échiquier : le directeur de publication du site internet des Jeunesses identitaires (affiliées au Bloc identitaire) est passé en jugement pour diffamation dont certains termes étaient « Vieux con de gauche, ça se soigne, docteur ? » [22]. En 1979, suite à un article de Michel Droit dans le Figaro dénonçant la version reggae de la Marseillaise composée par Serge Gainsbourg (Aux armes et cætera), celui-ci fit circuler un mot qui passa à la postérité : « On a pas le con d'être aussi Droit »[23].


    Usages régionaux et expressions [modifier]
    Dans le Sud de la France, en particulier à Toulouse où il se prononce [cõ ͊ŋ], con ou son dérivé bouducon est utilisé de manière impersonnelle comme interjection. Il est utilisé fréquemment dans le registre familier en début ou fin de phrase, à l'instar de putain ou putain con. On résume souvent : « Putain, con, c'est la ponctuation. »[24].

    À Marseille, l'interpellation « Oh! Con! » est utilisé de manière non injurieuse entre amis ou collègues. Certaines expressions composées avec con, comme les plus connues Le con de ta/sa mère !, Le con de ta/sa race ! et Le con de Manon, peuvent s'y employer de manière exclamative, en l'absence de personne à injurier[25]. (Bien sûr certaines d'entre elles conservent un emploi injurieux, comme les deux premières précédemment citées [réf. nécessaire]). On remarquera le parallélisme avec les expressions du genre enculé de ta race ou de ta mère dans lequel la race ou la mère sont des compléments sans signification réelle, uniquement destinés à renforcer l'expression.

    Dans son sens figuré, le vocable a perdu une grande partie de sa force, dans le registre familier du moins. Aussi un grand nombre d'expressions le renforcent-elles par le biais d'une comparaison avec un objet, un animal ou une situation symbolisant la bêtise : con comme un balai, con comme la lune, con comme ses pieds, con comme un comptoir sans verre, con comme un bol, con comme un jeune chien, con comme une valise sans poignée (expression chère à Jacques Chirac), [26]. À cette fin, il est souvent affublé d’un adjectif : gros con, sale con, petit con, pauvre con ou vieux con.


    Contrepets connus [modifier]
    L'art de la contrepèterie fait souvent intervenir le vocable, dans son sens premier, ou ses dérivés. Les plus connus sont les contrepets suivants :

    « À Beaumont-le-Vicomte », François Rabelais[27]
    « Une belle thèse avec des bons côtés », Luc Étienne[27]
    « Ce bond est digne d'un comanche », Ahmédée et Lharidelle[27]
    Conan le Barbare, titre de film contenant un contrepet involontaire
    « Sur l'Album de la Comtesse », titre de la rubrique de contrepets du Canard enchaîné
    « L'art de décaler les sons », définition autoréférente de la contrepèterie et titre d'un ouvrage sur le sujet[28]

    Citations célèbres [modifier]
    Voir aussi sur Wikiquote les citations « Con ».On attribue à De Gaulle les réponse suivantes à « Mort aux cons ! » : « Vaste programme »[29] et « Lourde tâche »[30].
    « J'ai divisé la société en deux catégories : mes amis ou mes cons à moi et les cons des autres que je ne supporte pas », Michel Audiard[31].
    « Quand vous citez un texte con, n'oubliez pas le contexte », Jacques Prévert[32].
    « Il ne faut jamais prendre les gens pour des cons mais il ne faut pas oublier qu'ils le sont », Les publicitaires, Les Inconnus.
    « La mort c'est un peu comme la connerie. Le mort il ne sait pas qu’il est mort, ce sont les autres qui sont tristes. Pour le con c’est pareil… », Philippe Geluck[33].
    « Et toi, petit con, penses-tu que ce soit le monde, la famille, l'époque où te poser ? Pas encore là et déjà de mauvaises fréquentations ! », Daniel Pennac[34].
    « Si un con admet qu'il est con, c’est qu'il ne l'est pas vraiment. Or s'il ne l'est pas, et qu'il admet qu'il l'est, c'est qu'il est con quand même », Carali[35] .
    « Parfois, les cons sont utiles. Ils mettent en valeur », Jean-François Deniau[36].
    « Les cons ça ose tout, c'est même à ça qu'on les reconnaît », Michel Audiard[37].

    Notes [modifier]
    ↑ a  b  c  Entrée « con » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Entrée « connil, connin » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Entrée « lapin » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ a  b  Coney » sur Online Etymology Dictionary
    ↑ Entrée « coño » du Diccionario de la Real Academia Española
    ↑ Entrée « conho » sur Língua Portugesa On-Line
    ↑ Cunt: Etymology sur le site Cunt: A Cultural History, visité le 17 août 2006
    ↑ a  b  " Cunnus " sur Database query to Indo-European etymology
    ↑ a  b  c  " Cunt " sur Online Etymology Dictionary
    ↑ « *skerǝ- » sur Database query to Indo-European etymology.
    ↑ The Etymology of sexual slang, visité le 17 août 2006
    ↑ « déconner » dans le Dictionnaire érotique moderne de Delveau
    ↑ Entrée « connard, conneau, connaud, connos » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Noms de famille commençant par un C
    ↑ a  b  Le nom de famille Connart en Belgique et ailleurs
    ↑ Journal, 1885, Jules et Edmond de Goncourt
    ↑ « Censure » sur le site du Quid, visité le 17 août 2006
    ↑ Le parcours d'une femme éditeur, visité le 17 août 2006
    ↑ Les Sarthois célèbres sur http://www.sarthe.com évoque des « propos piquants » et la suspension
    ↑ Quand l’humour se marie à la politique…, Le Figaro du 23 mai 2006, rubrique « People et insolite » [lire en ligne]
    ↑ Il y a soixante ans, la libération de Paris…, archives de France 2, visitées le 18 août 2006
    ↑ , Le Nouvel Observateur du 3 août 2005
    ↑ Voir l'article du Monde du 31/08/06.
    ↑ Putain » sur le Dictionnaire d’argot et de français familier
    ↑ « Manon » dans Le dictionnaire marseillais — le parler massaliote de A à Z, site du Le Transbordeur de Marseille, visité en juillet 2006
    ↑ Recherche de « con comme » sur le Dictionnaire d'argot et de français familier
    ↑ a  b  c  Art du contrepet
    ↑ Joël Martin, Manuel de contrepet, l'art de décaler les sons, Albin Michel, 1986, Paris
    ↑ Mort aux cons : vaste programme !, webzine samizdat.net rubrique « feu à volonté », entrée du 4 janvier 2004
    ↑ Août 1944 : Libération de Paris, Stéphane Delogu (dir.), sur le site « Juin 1944 : Un vent de liberté »
    ↑ Michel Audiard, dans les Yeux de l’amour, film de Denys de La Patellière, script publié par Films Pomereu, 1959
    ↑ Entrée Jacques Prévert sur http://www.ninasiget.com
    ↑ Philippe Geluck, Le Chat, à préciser
    ↑ Daniel Pennac, Monsieur Malaussène, 1995
    ↑ Carali, Le Petit Psikopat Illustré
    ↑ À propos d'un préfet du Cher, nouvellement nommé suite à la victoire de la gauche en 1981, qui avait voulu interdire à J.F. Deniau (président du conseil général du Cher) de déposer une gerbe à l'occasion de l'inauguration d'un monument commémoratif de la Résistance dans le département. Gaston Defferre (alors ministre de l'Intérieur du gouvernement socialiste de Pierre Mauroy), indigné par l'attitude du préfet, avait proposé à Deniau de le « faire sauter ». Deniau l'en avait dissuadé, et s'était justifié par cette phrase (anecdote racontée dans Survivre, pp. 157-15.
    ↑ Michel Audiard, Les Tontons flingueurs, film de Georges Lautner (1963)

    Voir aussi [modifier]
    Voir « con » sur le Wiktionnaire.


    Liens internes [modifier]
    Insulte
    Misogynie

    Bibliographie [modifier]
    Le Con d’Irène (192, roman érotique de Louis Aragon
    Et le singe devint con : l'aurore de l'humanité (1972), de François Cavanna
    Les Cons (1973), roman policier de San-Antonio
    J'suis pas plus con qu'un autre (1976), texte écrit directement en français par Henry Miller.
    Les Deux Cons (1993), bande dessinée de Kafka
    Le Vrai Con maltais (2002), tome de la bande dessinée Le Poulpe, parodie du titre Le Faucon maltais
    Éloge de la connerie (2004), essai de Gouro Marco

    Filmographie [modifier]
    Comment réussir quand on est con et pleurnichard (1974), film de Michel Audiard
    Le Roi des cons (1981), film de Claude Confortès
    P’tit Con (1984), film de Gérard Lauzier
    Le Courage d’un con (1995), film de Tommy Boy
    Mémoires d’un jeune con (1996) film de Patrick Aurignac
    Le Dîner de cons (199, film de Francis Veber

    Musicographie [modifier]
    Requiem pour un Con chanson de Serge Gainsbourg dans le film Le Pacha (196 de Georges Lautner
    Le Trou du con (1995), morceau du groupe de fusion metal Lofofora
    P’tite conne, chanson de Renaud dédiée à la fille de Bulle Ogier, Pascale, morte d’une overdose
    Le Roi, chanson de Georges Brassens sur le roi des cons
    Le Blason, ode au corps féminin de Georges Brassens, s'étend sur le vocable de trois lettres
    Le temps ne fait rien à l’affaire, chanson de Georges Brassens sur le thème « Quand on est con, on est con »
    Celui d’Alice, chanson de Pierre Perret hommage au sens ancien du mot
    Petite conne du chanteur Roméo
    La joie des cons et Un con de progrès du groupe Les Malpolis
    Hé ben t'es con, chanson de Didier Super



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    Le con est un mot français vulgaire qui désigne à l’origine le sexe de la femme. Au XXIe siècle, il s’utilise surtout comme une insulte destinée à une personne stupide, naïve ou désagréable, de même que ses dérivés « connard » et « connasse » qui se concentrent sur la dernière acception. Con a aussi un emploi impersonnel, souvent dépréciatif. Le mot connerie est formé sur le mot con.

    Sommaire [masquer]
    1 Étymologie
    1.1 Étymologie latine
    1.2 Lien avec leurs équivalents germaniques
    1.3 Mots dérivés
    2 Un mot tabou ?
    3 Usage contemporain et littéraire
    3.1 Le personnage du con
    3.2 Jeux sur la polysémie
    3.3 Usage politique et militaire
    3.4 Usages régionaux et expressions
    3.5 Contrepets connus
    4 Citations célèbres
    5 Notes
    6 Voir aussi
    6.1 Liens internes
    6.2 Bibliographie
    6.3 Filmographie
    6.4 Musicographie



    Étymologie [modifier]

    Étymologie latine [modifier]
    Con provient de l’étymon latin cunnus (vulve)[1]. Au Moyen Âge, les diminutifs connil et connin (latin cuniculus) désignaient le lapin ainsi que les conduits et tuyaux[2], pour être remplacé par le nom actuel de l’animal (de laperau) vers le XVe siècle en raison de l’usage persistant de l’acception vulgaire de con et connin[3], attestée dès le XIIe siècle dans le Roman de Renart[1]. On peut noter que le nom de l'animal a été conservé dans de nombreuses langues romanes : conejo en castillan, coniglio en italien, conill en catalan, coelho en portugais. Il a d’ailleurs été emprunté par l'anglais — ainsi qu’une partie importante des langues germaniques — via l'ancien français : coney, d’usage courant jusqu’au XIXe siècle[4]. En castillan, l’étymon cunnus a produit coño qui est l'équivalent de notre con moderne, en toutefois moins vulgaire[5] ; coney ou cony possède aujourd'hui cette acception en sus du sens animalier[4]. On notera que le portugais conho est un faux cognat ; dérivé cuneus, il n'a pas cette signification[6].

    Vers le XIXe siècle le vocable français prend un sens figuré injurieux et se met en place une construction adjectivale. L'emploi était alors misogyne, exploitant l'impuissance et la passivité du sexe féminin de l’imaginaire collectif. Aujourd'hui, l’absence fréquente d’accord en position d’attribut ou d’apposition (par ex. Elle est con.) rappelle l'origine nominale de l'expression, sans qu'il soit toutefois fait référence consciente à la vulve[1]. L'ancienne acception physiologique est aujourd'hui en voie d'obsolescence.


    Lien avec leurs équivalents germaniques [modifier]
    La parenté indo-européenne avec kut (néerlandais) et cunt (anglais) n'est pas établie[7].

    Cunnus provient en effet en proto-indo-européen soit de *kust- (intestin, rein, vessie)[8], soit de *skerǝ- (couper)[9] [10], soit de * (s)keu- (cacher)[11]. Les origines possibles de l’étymon germanique *kunton donnant cunt sont : *gwneH2/guneH2 (femme, cf. gynécologie, queen) soit *gen/gon (créer, devenir, cf. génétique, gamète) ou bien *geu- (creux, cavité)[8] [9] d'après la loi de Grimm. Toutefois certains relient le *kunton au latin cuneus (coin), un cognat possible de cunnus/con[9].


    Mots dérivés [modifier]
    On notera que le dérivé déconner avait jusqu'à la fin du XIXe siècle le sens premier de se retirer[12], sens qu'il a complètement perdu aujourd’hui. Son contraire enconner, signifiant pénétrer, composé sur le même mode qu'enculer, est aujourd’hui pratiquement désuet et réservé à la littérature érotique.

    Connard est formé par suffixation avec l’affixe péjoratif -ard mais il est possible que le mot ait été influencé par cornard ; il n'a, lui, qu'un sens uniquement figuré. Connasse, en revanche, désignait au départ et jusqu'au XXe siècle une prostituée de bas étage ou inexperte. Son sens figuré de femme sotte est attesté dès le XIXe[13]. Conneau et ses variantes graphiques connaud et connot, synonymes de connard, sont devenus obsolètes au cours du XXe siècle.

    Les autres dérivés modernes, utilisés dans le sens figuré uniquement sont : déconnage et déconne pour l'action de débiter ou faire des sottises, déconneur pour celui qui aime à les dire ou à les faire, connement en tant qu'adverbe et connerie pour chose stupide ou sans intérêt.

    Il est à noter que les patronymes Conne, Connard, Connart et variantes n'ont aucun rapport étymologique avec le mot con : en Europe continentale, ils proviennent du germanique con(hardt) signifiant « brave et dur » (à rapprocher du néerlandais koen, « courageux » et de l'anglais hard, « dur »)[14], [15] Chez les personnes d’origine irlandaise, Connard et Connart sont des dérivés de Connacht[15].


    Un mot tabou ? [modifier]
    Jusqu'aux débuts du XXe siècle le mot avait une connotation particulièrement vulgaire en particulier dans son acception physiologique ; il n’était employé dans des écrits publics que pour mieux enfoncer : « Ces mégères révolutionnaires, qui pissent à con béant sur les cadavres des gens qu’elles ont égorgés »[16]. La bassesse du vocable est toutefois déplorée par Jules Michelet qui indique :

    « C'est une impiété inepte d’avoir fait du mot con un terme bas, une injure. Le mépris de la faiblesse ? Mais nous sommes si heureux qu’elles soient faibles. C’est non seulement le propagateur de la nature, mais le conciliateur, le vrai fond de la vie sociale pour l’homme. »
    — Journal, 1887, Jules Michelet

    En 1928, Louis Aragon dut faire publier clandestinement Le Con d’Irène, un roman érotique, pour s'éviter les foudres de la censure. Ce n'est qu’en 1968 que Régine Deforges le republie sous le titre édulcoré Irène ; le livre est tout de même saisi pour son contenu érotique[17] [18].

    Dans son sens figuré, le mot se voit de plus en plus employé après la Seconde Guerre mondiale et apparaît dans des œuvres de nombreux écrivains comme Louis-Ferdinand Céline, Louis Aragon ou Raymond Queneau. Toutefois, le « Où que tu ailles, tu te feras piquer, eh con ! » lancé par le préfet de la Sarthe Jacques Gandouin à un preneur d’otages lui valut une suspension de la part du ministre de l'Intérieur Michel Poniatowski pour « attitude non conforme à celle que l’on attend d’un haut fonctionnaire »[19] : preuve que le substantif n’était pas encore bien accepté en 1975, malgré sa pertinence dans la situation.

    Aujourd'hui le mot peut être employé par un homme politique sans que cela fasse scandale — pourvu qu’il ne soit pas utilisé de manière insultante : le premier ministre français, Dominique de Villepin pourra dire en mars 2006 « Ils vont s’apercevoir que je suis assez con pour aller jusqu’au bout. » au sujet de la crise du contrat première embauche[20] sans que le vocabulaire utilisé ne gêne le moins du monde.

    On a même pu lire le mot (années 2000) dans le très sage Journal de Spirou[réf. nécessaire].


    Usage contemporain et littéraire [modifier]

    Le personnage du con [modifier]
    « On est toujours le con de quelqu'un. »
    — Expression populaire.

    Le mot jouit d'une grande popularité. Le personnage du con, celui que l’on moque et dont on veut se différencier, est omniprésent dans la littérature, la chanson ou la culture populaire françaises.

    On se souvient du méprisant « J'aime voir de mon balcon passer les cons » (Le Pornographe du phonographe), du descriptif « Quand on est con, on est con » (refrain du Temps ne fait rien à l’affaire) ou du répétitif « Avec mon bouquet de fleur/mon pistolet/etc. j’avais l'air d’un con, ma mère » (Marinette) de Georges Brassens. Le film Le Dîner de cons de Francis Veber, avec Thierry Lhermitte et Jacques Villeret, dépeint le personnage du con, dans le sens idiot, celui que l’on invite pour s'en gausser. L'expression roi des cons amplifie le sens du mot, elle est mise en musique par Georges Brassens dans Le Roi ; Renaud au contraire prétend qu'en cas d'abdication du roi des cons, « Il y aurait cinquante millions de prétendants » (c’est-à-dire tous les français) dans Hexagone.

    Une tradition estudiantine légendaire de l'École normale supérieure est de désigner le cuisinier ou l'intendant responsable d'une nourriture particulièrement exécrable de « Quel khon ». Il s'agit d'une cérémonie organisée au réfectoire par le cacique général (1er reçu au concours d'entrée de lettres classiques) :

    « Marjaurie, qui avait la voix ronde et chaude, énonca d'abord, amplement :
    — Messieurs, un Quel Khon au Pot !
    Puis :
    — Un, deux, trois. Alors, les deux syllabes rituelles, proférées par les cent cinquante jeunes hommes, chacune des deux avec la même force, et sur un rythme aussi lent qu'un pas de parade, « Quel... Khon ! » formèrent deux hurlements successifs ou plutôt deux énormes coups de gong, que continua un fracas de grosses assiettes de bistrot jetées à toute volée contre le sol ; bruit si nourri et si prolongé que même ceux qui avaient crié le plus fort se demandaient avec un rien d'anxiété combien durerait le délire de leur propre multitude. »
    — Jules Romains, Les Hommes de bonne volonté, livre 3, chapitre 3

    Le con est aussi le ressortissant d'un pays étranger que l'on raille dans les blagues à caractère raciste ou xénophobe : en France, les blagues belges visent les voisins wallons, en Amérique latine, les Galiciens (les Espagnols par synecdoque) sont vus comme des cons (pendejos).


    Jeux sur la polysémie [modifier]
    Certains ont utilisé à des fins poétiques la polysémie du mot. Georges Brassens ne s'est pas fait prier, avec Le Blason, une ode au sexe de la femme. Il déclare déplorer la bassesse avec laquelle ses contemporains désignent « cet incomparable instrument de bonheur » :

    Mais le pire de tous est un petit vocable
    De trois lettres pas plus, familier, coutumier
    […]
    Honte à celui-là qui, par dépit, par gageure,
    Dota du même terme en son fiel venimeux
    Ce grand ami de l’homme et la cinglante injure
    Celui-là, c’est probable, en était un fameux.
    […]
    La male peste soit de cette homonymie !
    C'est injuste, Madame, et c'est désobligeant
    Que ce morceau de roi de votre anatomie
    Porte le même nom qu'une foule de gens.

    Pierre Perret n’est pas en reste avec Celui d’Alice (1974) :

    Si je me réfère
    À mon dictionnaire
    Il est temps de faire
    La définition
    De ce mot espiègle
    Qui échappe à la règle
    Plus noble qu’un aigle
    Dans sa condition
    Ce mot vous le dites
    Censeurs hypocrites
    Établissez vite
    Son vrai sens profond
    Car si on l’ausculte
    Au lieu d’une insulte
    On peut faire un culte
    Du joli mot con



    Usage politique et militaire [modifier]
    « Mort aux cons ! » est un slogan du jargon militaire utilisé pour stigmatiser l’ennemi. En 1944, le capitaine Raymond Dronne des Forces françaises libres (9e compagnie de combat du Régiment de marche du Tchad puis 2e Division Blindée) baptise sa jeep « mort aux cons » [21], expression à laquelle De Gaulle aurait répondu « Vaste programme ! »

    Aujourd’hui, le slogan est fréquemment utilisé par les milieux d'extrême gauche ou alternatifs pour désigner l'ennemi à abattre. Par exemple, un collectif de graffiteurs se fait appeler MAC, acronyme de « Mort aux cons ». Le chanteur Renaud chante la vie d'un personnage anarchiste dans ces termes : « N'empêche que Mort aux cons dans la cage d’escalier, c'est moi qui l’ai marqué, c’est vous dire si j'ai raison ! » (Dans mon HLM). Interpellé lors d’un meeting en 1968, De Gaulle aurait répliqué : « Vaste programme, en effet ! ». À cette époque, le con du gauchiste était celui qui rentrait dans le cadre du système : « Élections, piège à cons ». L'ennemi peut être de l’autre côté de l'échiquier : le directeur de publication du site internet des Jeunesses identitaires (affiliées au Bloc identitaire) est passé en jugement pour diffamation dont certains termes étaient « Vieux con de gauche, ça se soigne, docteur ? » [22]. En 1979, suite à un article de Michel Droit dans le Figaro dénonçant la version reggae de la Marseillaise composée par Serge Gainsbourg (Aux armes et cætera), celui-ci fit circuler un mot qui passa à la postérité : « On a pas le con d'être aussi Droit »[23].


    Usages régionaux et expressions [modifier]
    Dans le Sud de la France, en particulier à Toulouse où il se prononce [cõ ͊ŋ], con ou son dérivé bouducon est utilisé de manière impersonnelle comme interjection. Il est utilisé fréquemment dans le registre familier en début ou fin de phrase, à l'instar de putain ou putain con. On résume souvent : « Putain, con, c'est la ponctuation. »[24].

    À Marseille, l'interpellation « Oh! Con! » est utilisé de manière non injurieuse entre amis ou collègues. Certaines expressions composées avec con, comme les plus connues Le con de ta/sa mère !, Le con de ta/sa race ! et Le con de Manon, peuvent s'y employer de manière exclamative, en l'absence de personne à injurier[25]. (Bien sûr certaines d'entre elles conservent un emploi injurieux, comme les deux premières précédemment citées [réf. nécessaire]). On remarquera le parallélisme avec les expressions du genre enculé de ta race ou de ta mère dans lequel la race ou la mère sont des compléments sans signification réelle, uniquement destinés à renforcer l'expression.

    Dans son sens figuré, le vocable a perdu une grande partie de sa force, dans le registre familier du moins. Aussi un grand nombre d'expressions le renforcent-elles par le biais d'une comparaison avec un objet, un animal ou une situation symbolisant la bêtise : con comme un balai, con comme la lune, con comme ses pieds, con comme un comptoir sans verre, con comme un bol, con comme un jeune chien, con comme une valise sans poignée (expression chère à Jacques Chirac), [26]. À cette fin, il est souvent affublé d’un adjectif : gros con, sale con, petit con, pauvre con ou vieux con.


    Contrepets connus [modifier]
    L'art de la contrepèterie fait souvent intervenir le vocable, dans son sens premier, ou ses dérivés. Les plus connus sont les contrepets suivants :

    « À Beaumont-le-Vicomte », François Rabelais[27]
    « Une belle thèse avec des bons côtés », Luc Étienne[27]
    « Ce bond est digne d'un comanche », Ahmédée et Lharidelle[27]
    Conan le Barbare, titre de film contenant un contrepet involontaire
    « Sur l'Album de la Comtesse », titre de la rubrique de contrepets du Canard enchaîné
    « L'art de décaler les sons », définition autoréférente de la contrepèterie et titre d'un ouvrage sur le sujet[28]

    Citations célèbres [modifier]
    Voir aussi sur Wikiquote les citations « Con ».On attribue à De Gaulle les réponse suivantes à « Mort aux cons ! » : « Vaste programme »[29] et « Lourde tâche »[30].
    « J'ai divisé la société en deux catégories : mes amis ou mes cons à moi et les cons des autres que je ne supporte pas », Michel Audiard[31].
    « Quand vous citez un texte con, n'oubliez pas le contexte », Jacques Prévert[32].
    « Il ne faut jamais prendre les gens pour des cons mais il ne faut pas oublier qu'ils le sont », Les publicitaires, Les Inconnus.
    « La mort c'est un peu comme la connerie. Le mort il ne sait pas qu’il est mort, ce sont les autres qui sont tristes. Pour le con c’est pareil… », Philippe Geluck[33].
    « Et toi, petit con, penses-tu que ce soit le monde, la famille, l'époque où te poser ? Pas encore là et déjà de mauvaises fréquentations ! », Daniel Pennac[34].
    « Si un con admet qu'il est con, c’est qu'il ne l'est pas vraiment. Or s'il ne l'est pas, et qu'il admet qu'il l'est, c'est qu'il est con quand même », Carali[35] .
    « Parfois, les cons sont utiles. Ils mettent en valeur », Jean-François Deniau[36].
    « Les cons ça ose tout, c'est même à ça qu'on les reconnaît », Michel Audiard[37].

    Notes [modifier]
    ↑ a  b  c  Entrée « con » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Entrée « connil, connin » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Entrée « lapin » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ a  b  Coney » sur Online Etymology Dictionary
    ↑ Entrée « coño » du Diccionario de la Real Academia Española
    ↑ Entrée « conho » sur Língua Portugesa On-Line
    ↑ Cunt: Etymology sur le site Cunt: A Cultural History, visité le 17 août 2006
    ↑ a  b  " Cunnus " sur Database query to Indo-European etymology
    ↑ a  b  c  " Cunt " sur Online Etymology Dictionary
    ↑ « *skerǝ- » sur Database query to Indo-European etymology.
    ↑ The Etymology of sexual slang, visité le 17 août 2006
    ↑ « déconner » dans le Dictionnaire érotique moderne de Delveau
    ↑ Entrée « connard, conneau, connaud, connos » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Noms de famille commençant par un C
    ↑ a  b  Le nom de famille Connart en Belgique et ailleurs
    ↑ Journal, 1885, Jules et Edmond de Goncourt
    ↑ « Censure » sur le site du Quid, visité le 17 août 2006
    ↑ Le parcours d'une femme éditeur, visité le 17 août 2006
    ↑ Les Sarthois célèbres sur http://www.sarthe.com évoque des « propos piquants » et la suspension
    ↑ Quand l’humour se marie à la politique…, Le Figaro du 23 mai 2006, rubrique « People et insolite » [lire en ligne]
    ↑ Il y a soixante ans, la libération de Paris…, archives de France 2, visitées le 18 août 2006
    ↑ , Le Nouvel Observateur du 3 août 2005
    ↑ Voir l'article du Monde du 31/08/06.
    ↑ Putain » sur le Dictionnaire d’argot et de français familier
    ↑ « Manon » dans Le dictionnaire marseillais — le parler massaliote de A à Z, site du Le Transbordeur de Marseille, visité en juillet 2006
    ↑ Recherche de « con comme » sur le Dictionnaire d'argot et de français familier
    ↑ a  b  c  Art du contrepet
    ↑ Joël Martin, Manuel de contrepet, l'art de décaler les sons, Albin Michel, 1986, Paris
    ↑ Mort aux cons : vaste programme !, webzine samizdat.net rubrique « feu à volonté », entrée du 4 janvier 2004
    ↑ Août 1944 : Libération de Paris, Stéphane Delogu (dir.), sur le site « Juin 1944 : Un vent de liberté »
    ↑ Michel Audiard, dans les Yeux de l’amour, film de Denys de La Patellière, script publié par Films Pomereu, 1959
    ↑ Entrée Jacques Prévert sur http://www.ninasiget.com
    ↑ Philippe Geluck, Le Chat, à préciser
    ↑ Daniel Pennac, Monsieur Malaussène, 1995
    ↑ Carali, Le Petit Psikopat Illustré
    ↑ À propos d'un préfet du Cher, nouvellement nommé suite à la victoire de la gauche en 1981, qui avait voulu interdire à J.F. Deniau (président du conseil général du Cher) de déposer une gerbe à l'occasion de l'inauguration d'un monument commémoratif de la Résistance dans le département. Gaston Defferre (alors ministre de l'Intérieur du gouvernement socialiste de Pierre Mauroy), indigné par l'attitude du préfet, avait proposé à Deniau de le « faire sauter ». Deniau l'en avait dissuadé, et s'était justifié par cette phrase (anecdote racontée dans Survivre, pp. 157-15.
    ↑ Michel Audiard, Les Tontons flingueurs, film de Georges Lautner (1963)

    Voir aussi [modifier]
    Voir « con » sur le Wiktionnaire.


    Liens internes [modifier]
    Insulte
    Misogynie

    Bibliographie [modifier]
    Le Con d’Irène (192, roman érotique de Louis Aragon
    Et le singe devint con : l'aurore de l'humanité (1972), de François Cavanna
    Les Cons (1973), roman policier de San-Antonio
    J'suis pas plus con qu'un autre (1976), texte écrit directement en français par Henry Miller.
    Les Deux Cons (1993), bande dessinée de Kafka
    Le Vrai Con maltais (2002), tome de la bande dessinée Le Poulpe, parodie du titre Le Faucon maltais
    Éloge de la connerie (2004), essai de Gouro Marco

    Filmographie [modifier]
    Comment réussir quand on est con et pleurnichard (1974), film de Michel Audiard
    Le Roi des cons (1981), film de Claude Confortès
    P’tit Con (1984), film de Gérard Lauzier
    Le Courage d’un con (1995), film de Tommy Boy
    Mémoires d’un jeune con (1996) film de Patrick Aurignac
    Le Dîner de cons (199, film de Francis Veber

    Musicographie [modifier]
    Requiem pour un Con chanson de Serge Gainsbourg dans le film Le Pacha (196 de Georges Lautner
    Le Trou du con (1995), morceau du groupe de fusion metal Lofofora
    P’tite conne, chanson de Renaud dédiée à la fille de Bulle Ogier, Pascale, morte d’une overdose
    Le Roi, chanson de Georges Brassens sur le roi des cons
    Le Blason, ode au corps féminin de Georges Brassens, s'étend sur le vocable de trois lettres
    Le temps ne fait rien à l’affaire, chanson de Georges Brassens sur le thème « Quand on est con, on est con »
    Celui d’Alice, chanson de Pierre Perret hommage au sens ancien du mot
    Petite conne du chanteur Roméo
    La joie des cons et Un con de progrès du groupe Les Malpolis
    Hé ben t'es con, chanson de Didier Super



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    1 Étymologie
    1.1 Étymologie latine
    1.2 Lien avec leurs équivalents germaniques
    1.3 Mots dérivés
    2 Un mot tabou ?
    3 Usage contemporain et littéraire
    3.1 Le personnage du con
    3.2 Jeux sur la polysémie
    3.3 Usage politique et militaire
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    3.5 Contrepets connus
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    6 Voir aussi
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    6.2 Bibliographie
    6.3 Filmographie
    6.4 Musicographie



    Étymologie [modifier]

    Étymologie latine [modifier]
    Con provient de l’étymon latin cunnus (vulve)[1]. Au Moyen Âge, les diminutifs connil et connin (latin cuniculus) désignaient le lapin ainsi que les conduits et tuyaux[2], pour être remplacé par le nom actuel de l’animal (de laperau) vers le XVe siècle en raison de l’usage persistant de l’acception vulgaire de con et connin[3], attestée dès le XIIe siècle dans le Roman de Renart[1]. On peut noter que le nom de l'animal a été conservé dans de nombreuses langues romanes : conejo en castillan, coniglio en italien, conill en catalan, coelho en portugais. Il a d’ailleurs été emprunté par l'anglais — ainsi qu’une partie importante des langues germaniques — via l'ancien français : coney, d’usage courant jusqu’au XIXe siècle[4]. En castillan, l’étymon cunnus a produit coño qui est l'équivalent de notre con moderne, en toutefois moins vulgaire[5] ; coney ou cony possède aujourd'hui cette acception en sus du sens animalier[4]. On notera que le portugais conho est un faux cognat ; dérivé cuneus, il n'a pas cette signification[6].

    Vers le XIXe siècle le vocable français prend un sens figuré injurieux et se met en place une construction adjectivale. L'emploi était alors misogyne, exploitant l'impuissance et la passivité du sexe féminin de l’imaginaire collectif. Aujourd'hui, l’absence fréquente d’accord en position d’attribut ou d’apposition (par ex. Elle est con.) rappelle l'origine nominale de l'expression, sans qu'il soit toutefois fait référence consciente à la vulve[1]. L'ancienne acception physiologique est aujourd'hui en voie d'obsolescence.


    Lien avec leurs équivalents germaniques [modifier]
    La parenté indo-européenne avec kut (néerlandais) et cunt (anglais) n'est pas établie[7].

    Cunnus provient en effet en proto-indo-européen soit de *kust- (intestin, rein, vessie)[8], soit de *skerǝ- (couper)[9] [10], soit de * (s)keu- (cacher)[11]. Les origines possibles de l’étymon germanique *kunton donnant cunt sont : *gwneH2/guneH2 (femme, cf. gynécologie, queen) soit *gen/gon (créer, devenir, cf. génétique, gamète) ou bien *geu- (creux, cavité)[8] [9] d'après la loi de Grimm. Toutefois certains relient le *kunton au latin cuneus (coin), un cognat possible de cunnus/con[9].


    Mots dérivés [modifier]
    On notera que le dérivé déconner avait jusqu'à la fin du XIXe siècle le sens premier de se retirer[12], sens qu'il a complètement perdu aujourd’hui. Son contraire enconner, signifiant pénétrer, composé sur le même mode qu'enculer, est aujourd’hui pratiquement désuet et réservé à la littérature érotique.

    Connard est formé par suffixation avec l’affixe péjoratif -ard mais il est possible que le mot ait été influencé par cornard ; il n'a, lui, qu'un sens uniquement figuré. Connasse, en revanche, désignait au départ et jusqu'au XXe siècle une prostituée de bas étage ou inexperte. Son sens figuré de femme sotte est attesté dès le XIXe[13]. Conneau et ses variantes graphiques connaud et connot, synonymes de connard, sont devenus obsolètes au cours du XXe siècle.

    Les autres dérivés modernes, utilisés dans le sens figuré uniquement sont : déconnage et déconne pour l'action de débiter ou faire des sottises, déconneur pour celui qui aime à les dire ou à les faire, connement en tant qu'adverbe et connerie pour chose stupide ou sans intérêt.

    Il est à noter que les patronymes Conne, Connard, Connart et variantes n'ont aucun rapport étymologique avec le mot con : en Europe continentale, ils proviennent du germanique con(hardt) signifiant « brave et dur » (à rapprocher du néerlandais koen, « courageux » et de l'anglais hard, « dur »)[14], [15] Chez les personnes d’origine irlandaise, Connard et Connart sont des dérivés de Connacht[15].


    Un mot tabou ? [modifier]
    Jusqu'aux débuts du XXe siècle le mot avait une connotation particulièrement vulgaire en particulier dans son acception physiologique ; il n’était employé dans des écrits publics que pour mieux enfoncer : « Ces mégères révolutionnaires, qui pissent à con béant sur les cadavres des gens qu’elles ont égorgés »[16]. La bassesse du vocable est toutefois déplorée par Jules Michelet qui indique :

    « C'est une impiété inepte d’avoir fait du mot con un terme bas, une injure. Le mépris de la faiblesse ? Mais nous sommes si heureux qu’elles soient faibles. C’est non seulement le propagateur de la nature, mais le conciliateur, le vrai fond de la vie sociale pour l’homme. »
    — Journal, 1887, Jules Michelet

    En 1928, Louis Aragon dut faire publier clandestinement Le Con d’Irène, un roman érotique, pour s'éviter les foudres de la censure. Ce n'est qu’en 1968 que Régine Deforges le republie sous le titre édulcoré Irène ; le livre est tout de même saisi pour son contenu érotique[17] [18].

    Dans son sens figuré, le mot se voit de plus en plus employé après la Seconde Guerre mondiale et apparaît dans des œuvres de nombreux écrivains comme Louis-Ferdinand Céline, Louis Aragon ou Raymond Queneau. Toutefois, le « Où que tu ailles, tu te feras piquer, eh con ! » lancé par le préfet de la Sarthe Jacques Gandouin à un preneur d’otages lui valut une suspension de la part du ministre de l'Intérieur Michel Poniatowski pour « attitude non conforme à celle que l’on attend d’un haut fonctionnaire »[19] : preuve que le substantif n’était pas encore bien accepté en 1975, malgré sa pertinence dans la situation.

    Aujourd'hui le mot peut être employé par un homme politique sans que cela fasse scandale — pourvu qu’il ne soit pas utilisé de manière insultante : le premier ministre français, Dominique de Villepin pourra dire en mars 2006 « Ils vont s’apercevoir que je suis assez con pour aller jusqu’au bout. » au sujet de la crise du contrat première embauche[20] sans que le vocabulaire utilisé ne gêne le moins du monde.

    On a même pu lire le mot (années 2000) dans le très sage Journal de Spirou[réf. nécessaire].


    Usage contemporain et littéraire [modifier]

    Le personnage du con [modifier]
    « On est toujours le con de quelqu'un. »
    — Expression populaire.

    Le mot jouit d'une grande popularité. Le personnage du con, celui que l’on moque et dont on veut se différencier, est omniprésent dans la littérature, la chanson ou la culture populaire françaises.

    On se souvient du méprisant « J'aime voir de mon balcon passer les cons » (Le Pornographe du phonographe), du descriptif « Quand on est con, on est con » (refrain du Temps ne fait rien à l’affaire) ou du répétitif « Avec mon bouquet de fleur/mon pistolet/etc. j’avais l'air d’un con, ma mère » (Marinette) de Georges Brassens. Le film Le Dîner de cons de Francis Veber, avec Thierry Lhermitte et Jacques Villeret, dépeint le personnage du con, dans le sens idiot, celui que l’on invite pour s'en gausser. L'expression roi des cons amplifie le sens du mot, elle est mise en musique par Georges Brassens dans Le Roi ; Renaud au contraire prétend qu'en cas d'abdication du roi des cons, « Il y aurait cinquante millions de prétendants » (c’est-à-dire tous les français) dans Hexagone.

    Une tradition estudiantine légendaire de l'École normale supérieure est de désigner le cuisinier ou l'intendant responsable d'une nourriture particulièrement exécrable de « Quel khon ». Il s'agit d'une cérémonie organisée au réfectoire par le cacique général (1er reçu au concours d'entrée de lettres classiques) :

    « Marjaurie, qui avait la voix ronde et chaude, énonca d'abord, amplement :
    — Messieurs, un Quel Khon au Pot !
    Puis :
    — Un, deux, trois. Alors, les deux syllabes rituelles, proférées par les cent cinquante jeunes hommes, chacune des deux avec la même force, et sur un rythme aussi lent qu'un pas de parade, « Quel... Khon ! » formèrent deux hurlements successifs ou plutôt deux énormes coups de gong, que continua un fracas de grosses assiettes de bistrot jetées à toute volée contre le sol ; bruit si nourri et si prolongé que même ceux qui avaient crié le plus fort se demandaient avec un rien d'anxiété combien durerait le délire de leur propre multitude. »
    — Jules Romains, Les Hommes de bonne volonté, livre 3, chapitre 3

    Le con est aussi le ressortissant d'un pays étranger que l'on raille dans les blagues à caractère raciste ou xénophobe : en France, les blagues belges visent les voisins wallons, en Amérique latine, les Galiciens (les Espagnols par synecdoque) sont vus comme des cons (pendejos).


    Jeux sur la polysémie [modifier]
    Certains ont utilisé à des fins poétiques la polysémie du mot. Georges Brassens ne s'est pas fait prier, avec Le Blason, une ode au sexe de la femme. Il déclare déplorer la bassesse avec laquelle ses contemporains désignent « cet incomparable instrument de bonheur » :

    Mais le pire de tous est un petit vocable
    De trois lettres pas plus, familier, coutumier
    […]
    Honte à celui-là qui, par dépit, par gageure,
    Dota du même terme en son fiel venimeux
    Ce grand ami de l’homme et la cinglante injure
    Celui-là, c’est probable, en était un fameux.
    […]
    La male peste soit de cette homonymie !
    C'est injuste, Madame, et c'est désobligeant
    Que ce morceau de roi de votre anatomie
    Porte le même nom qu'une foule de gens.

    Pierre Perret n’est pas en reste avec Celui d’Alice (1974) :

    Si je me réfère
    À mon dictionnaire
    Il est temps de faire
    La définition
    De ce mot espiègle
    Qui échappe à la règle
    Plus noble qu’un aigle
    Dans sa condition
    Ce mot vous le dites
    Censeurs hypocrites
    Établissez vite
    Son vrai sens profond
    Car si on l’ausculte
    Au lieu d’une insulte
    On peut faire un culte
    Du joli mot con



    Usage politique et militaire [modifier]
    « Mort aux cons ! » est un slogan du jargon militaire utilisé pour stigmatiser l’ennemi. En 1944, le capitaine Raymond Dronne des Forces françaises libres (9e compagnie de combat du Régiment de marche du Tchad puis 2e Division Blindée) baptise sa jeep « mort aux cons » [21], expression à laquelle De Gaulle aurait répondu « Vaste programme ! »

    Aujourd’hui, le slogan est fréquemment utilisé par les milieux d'extrême gauche ou alternatifs pour désigner l'ennemi à abattre. Par exemple, un collectif de graffiteurs se fait appeler MAC, acronyme de « Mort aux cons ». Le chanteur Renaud chante la vie d'un personnage anarchiste dans ces termes : « N'empêche que Mort aux cons dans la cage d’escalier, c'est moi qui l’ai marqué, c’est vous dire si j'ai raison ! » (Dans mon HLM). Interpellé lors d’un meeting en 1968, De Gaulle aurait répliqué : « Vaste programme, en effet ! ». À cette époque, le con du gauchiste était celui qui rentrait dans le cadre du système : « Élections, piège à cons ». L'ennemi peut être de l’autre côté de l'échiquier : le directeur de publication du site internet des Jeunesses identitaires (affiliées au Bloc identitaire) est passé en jugement pour diffamation dont certains termes étaient « Vieux con de gauche, ça se soigne, docteur ? » [22]. En 1979, suite à un article de Michel Droit dans le Figaro dénonçant la version reggae de la Marseillaise composée par Serge Gainsbourg (Aux armes et cætera), celui-ci fit circuler un mot qui passa à la postérité : « On a pas le con d'être aussi Droit »[23].


    Usages régionaux et expressions [modifier]
    Dans le Sud de la France, en particulier à Toulouse où il se prononce [cõ ͊ŋ], con ou son dérivé bouducon est utilisé de manière impersonnelle comme interjection. Il est utilisé fréquemment dans le registre familier en début ou fin de phrase, à l'instar de putain ou putain con. On résume souvent : « Putain, con, c'est la ponctuation. »[24].

    À Marseille, l'interpellation « Oh! Con! » est utilisé de manière non injurieuse entre amis ou collègues. Certaines expressions composées avec con, comme les plus connues Le con de ta/sa mère !, Le con de ta/sa race ! et Le con de Manon, peuvent s'y employer de manière exclamative, en l'absence de personne à injurier[25]. (Bien sûr certaines d'entre elles conservent un emploi injurieux, comme les deux premières précédemment citées [réf. nécessaire]). On remarquera le parallélisme avec les expressions du genre enculé de ta race ou de ta mère dans lequel la race ou la mère sont des compléments sans signification réelle, uniquement destinés à renforcer l'expression.

    Dans son sens figuré, le vocable a perdu une grande partie de sa force, dans le registre familier du moins. Aussi un grand nombre d'expressions le renforcent-elles par le biais d'une comparaison avec un objet, un animal ou une situation symbolisant la bêtise : con comme un balai, con comme la lune, con comme ses pieds, con comme un comptoir sans verre, con comme un bol, con comme un jeune chien, con comme une valise sans poignée (expression chère à Jacques Chirac), [26]. À cette fin, il est souvent affublé d’un adjectif : gros con, sale con, petit con, pauvre con ou vieux con.


    Contrepets connus [modifier]
    L'art de la contrepèterie fait souvent intervenir le vocable, dans son sens premier, ou ses dérivés. Les plus connus sont les contrepets suivants :

    « À Beaumont-le-Vicomte », François Rabelais[27]
    « Une belle thèse avec des bons côtés », Luc Étienne[27]
    « Ce bond est digne d'un comanche », Ahmédée et Lharidelle[27]
    Conan le Barbare, titre de film contenant un contrepet involontaire
    « Sur l'Album de la Comtesse », titre de la rubrique de contrepets du Canard enchaîné
    « L'art de décaler les sons », définition autoréférente de la contrepèterie et titre d'un ouvrage sur le sujet[28]

    Citations célèbres [modifier]
    Voir aussi sur Wikiquote les citations « Con ».On attribue à De Gaulle les réponse suivantes à « Mort aux cons ! » : « Vaste programme »[29] et « Lourde tâche »[30].
    « J'ai divisé la société en deux catégories : mes amis ou mes cons à moi et les cons des autres que je ne supporte pas », Michel Audiard[31].
    « Quand vous citez un texte con, n'oubliez pas le contexte », Jacques Prévert[32].
    « Il ne faut jamais prendre les gens pour des cons mais il ne faut pas oublier qu'ils le sont », Les publicitaires, Les Inconnus.
    « La mort c'est un peu comme la connerie. Le mort il ne sait pas qu’il est mort, ce sont les autres qui sont tristes. Pour le con c’est pareil… », Philippe Geluck[33].
    « Et toi, petit con, penses-tu que ce soit le monde, la famille, l'époque où te poser ? Pas encore là et déjà de mauvaises fréquentations ! », Daniel Pennac[34].
    « Si un con admet qu'il est con, c’est qu'il ne l'est pas vraiment. Or s'il ne l'est pas, et qu'il admet qu'il l'est, c'est qu'il est con quand même », Carali[35] .
    « Parfois, les cons sont utiles. Ils mettent en valeur », Jean-François Deniau[36].
    « Les cons ça ose tout, c'est même à ça qu'on les reconnaît », Michel Audiard[37].

    Notes [modifier]
    ↑ a  b  c  Entrée « con » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Entrée « connil, connin » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Entrée « lapin » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ a  b  Coney » sur Online Etymology Dictionary
    ↑ Entrée « coño » du Diccionario de la Real Academia Española
    ↑ Entrée « conho » sur Língua Portugesa On-Line
    ↑ Cunt: Etymology sur le site Cunt: A Cultural History, visité le 17 août 2006
    ↑ a  b  " Cunnus " sur Database query to Indo-European etymology
    ↑ a  b  c  " Cunt " sur Online Etymology Dictionary
    ↑ « *skerǝ- » sur Database query to Indo-European etymology.
    ↑ The Etymology of sexual slang, visité le 17 août 2006
    ↑ « déconner » dans le Dictionnaire érotique moderne de Delveau
    ↑ Entrée « connard, conneau, connaud, connos » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Noms de famille commençant par un C
    ↑ a  b  Le nom de famille Connart en Belgique et ailleurs
    ↑ Journal, 1885, Jules et Edmond de Goncourt
    ↑ « Censure » sur le site du Quid, visité le 17 août 2006
    ↑ Le parcours d'une femme éditeur, visité le 17 août 2006
    ↑ Les Sarthois célèbres sur http://www.sarthe.com évoque des « propos piquants » et la suspension
    ↑ Quand l’humour se marie à la politique…, Le Figaro du 23 mai 2006, rubrique « People et insolite » [lire en ligne]
    ↑ Il y a soixante ans, la libération de Paris…, archives de France 2, visitées le 18 août 2006
    ↑ , Le Nouvel Observateur du 3 août 2005
    ↑ Voir l'article du Monde du 31/08/06.
    ↑ Putain » sur le Dictionnaire d’argot et de français familier
    ↑ « Manon » dans Le dictionnaire marseillais — le parler massaliote de A à Z, site du Le Transbordeur de Marseille, visité en juillet 2006
    ↑ Recherche de « con comme » sur le Dictionnaire d'argot et de français familier
    ↑ a  b  c  Art du contrepet
    ↑ Joël Martin, Manuel de contrepet, l'art de décaler les sons, Albin Michel, 1986, Paris
    ↑ Mort aux cons : vaste programme !, webzine samizdat.net rubrique « feu à volonté », entrée du 4 janvier 2004
    ↑ Août 1944 : Libération de Paris, Stéphane Delogu (dir.), sur le site « Juin 1944 : Un vent de liberté »
    ↑ Michel Audiard, dans les Yeux de l’amour, film de Denys de La Patellière, script publié par Films Pomereu, 1959
    ↑ Entrée Jacques Prévert sur http://www.ninasiget.com
    ↑ Philippe Geluck, Le Chat, à préciser
    ↑ Daniel Pennac, Monsieur Malaussène, 1995
    ↑ Carali, Le Petit Psikopat Illustré
    ↑ À propos d'un préfet du Cher, nouvellement nommé suite à la victoire de la gauche en 1981, qui avait voulu interdire à J.F. Deniau (président du conseil général du Cher) de déposer une gerbe à l'occasion de l'inauguration d'un monument commémoratif de la Résistance dans le département. Gaston Defferre (alors ministre de l'Intérieur du gouvernement socialiste de Pierre Mauroy), indigné par l'attitude du préfet, avait proposé à Deniau de le « faire sauter ». Deniau l'en avait dissuadé, et s'était justifié par cette phrase (anecdote racontée dans Survivre, pp. 157-15.
    ↑ Michel Audiard, Les Tontons flingueurs, film de Georges Lautner (1963)

    Voir aussi [modifier]
    Voir « con » sur le Wiktionnaire.


    Liens internes [modifier]
    Insulte
    Misogynie

    Bibliographie [modifier]
    Le Con d’Irène (192, roman érotique de Louis Aragon
    Et le singe devint con : l'aurore de l'humanité (1972), de François Cavanna
    Les Cons (1973), roman policier de San-Antonio
    J'suis pas plus con qu'un autre (1976), texte écrit directement en français par Henry Miller.
    Les Deux Cons (1993), bande dessinée de Kafka
    Le Vrai Con maltais (2002), tome de la bande dessinée Le Poulpe, parodie du titre Le Faucon maltais
    Éloge de la connerie (2004), essai de Gouro Marco

    Filmographie [modifier]
    Comment réussir quand on est con et pleurnichard (1974), film de Michel Audiard
    Le Roi des cons (1981), film de Claude Confortès
    P’tit Con (1984), film de Gérard Lauzier
    Le Courage d’un con (1995), film de Tommy Boy
    Mémoires d’un jeune con (1996) film de Patrick Aurignac
    Le Dîner de cons (199, film de Francis Veber

    Musicographie [modifier]
    Requiem pour un Con chanson de Serge Gainsbourg dans le film Le Pacha (196 de Georges Lautner
    Le Trou du con (1995), morceau du groupe de fusion metal Lofofora
    P’tite conne, chanson de Renaud dédiée à la fille de Bulle Ogier, Pascale, morte d’une overdose
    Le Roi, chanson de Georges Brassens sur le roi des cons
    Le Blason, ode au corps féminin de Georges Brassens, s'étend sur le vocable de trois lettres
    Le temps ne fait rien à l’affaire, chanson de Georges Brassens sur le thème « Quand on est con, on est con »
    Celui d’Alice, chanson de Pierre Perret hommage au sens ancien du mot
    Petite conne du chanteur Roméo
    La joie des cons et Un con de progrès du groupe Les Malpolis
    Hé ben t'es con, chanson de Didier Super



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    Le con est un mot français vulgaire qui désigne à l’origine le sexe de la femme. Au XXIe siècle, il s’utilise surtout comme une insulte destinée à une personne stupide, naïve ou désagréable, de même que ses dérivés « connard » et « connasse » qui se concentrent sur la dernière acception. Con a aussi un emploi impersonnel, souvent dépréciatif. Le mot connerie est formé sur le mot con.

    Sommaire [masquer]
    1 Étymologie
    1.1 Étymologie latine
    1.2 Lien avec leurs équivalents germaniques
    1.3 Mots dérivés
    2 Un mot tabou ?
    3 Usage contemporain et littéraire
    3.1 Le personnage du con
    3.2 Jeux sur la polysémie
    3.3 Usage politique et militaire
    3.4 Usages régionaux et expressions
    3.5 Contrepets connus
    4 Citations célèbres
    5 Notes
    6 Voir aussi
    6.1 Liens internes
    6.2 Bibliographie
    6.3 Filmographie
    6.4 Musicographie



    Étymologie [modifier]

    Étymologie latine [modifier]
    Con provient de l’étymon latin cunnus (vulve)[1]. Au Moyen Âge, les diminutifs connil et connin (latin cuniculus) désignaient le lapin ainsi que les conduits et tuyaux[2], pour être remplacé par le nom actuel de l’animal (de laperau) vers le XVe siècle en raison de l’usage persistant de l’acception vulgaire de con et connin[3], attestée dès le XIIe siècle dans le Roman de Renart[1]. On peut noter que le nom de l'animal a été conservé dans de nombreuses langues romanes : conejo en castillan, coniglio en italien, conill en catalan, coelho en portugais. Il a d’ailleurs été emprunté par l'anglais — ainsi qu’une partie importante des langues germaniques — via l'ancien français : coney, d’usage courant jusqu’au XIXe siècle[4]. En castillan, l’étymon cunnus a produit coño qui est l'équivalent de notre con moderne, en toutefois moins vulgaire[5] ; coney ou cony possède aujourd'hui cette acception en sus du sens animalier[4]. On notera que le portugais conho est un faux cognat ; dérivé cuneus, il n'a pas cette signification[6].

    Vers le XIXe siècle le vocable français prend un sens figuré injurieux et se met en place une construction adjectivale. L'emploi était alors misogyne, exploitant l'impuissance et la passivité du sexe féminin de l’imaginaire collectif. Aujourd'hui, l’absence fréquente d’accord en position d’attribut ou d’apposition (par ex. Elle est con.) rappelle l'origine nominale de l'expression, sans qu'il soit toutefois fait référence consciente à la vulve[1]. L'ancienne acception physiologique est aujourd'hui en voie d'obsolescence.


    Lien avec leurs équivalents germaniques [modifier]
    La parenté indo-européenne avec kut (néerlandais) et cunt (anglais) n'est pas établie[7].

    Cunnus provient en effet en proto-indo-européen soit de *kust- (intestin, rein, vessie)[8], soit de *skerǝ- (couper)[9] [10], soit de * (s)keu- (cacher)[11]. Les origines possibles de l’étymon germanique *kunton donnant cunt sont : *gwneH2/guneH2 (femme, cf. gynécologie, queen) soit *gen/gon (créer, devenir, cf. génétique, gamète) ou bien *geu- (creux, cavité)[8] [9] d'après la loi de Grimm. Toutefois certains relient le *kunton au latin cuneus (coin), un cognat possible de cunnus/con[9].


    Mots dérivés [modifier]
    On notera que le dérivé déconner avait jusqu'à la fin du XIXe siècle le sens premier de se retirer[12], sens qu'il a complètement perdu aujourd’hui. Son contraire enconner, signifiant pénétrer, composé sur le même mode qu'enculer, est aujourd’hui pratiquement désuet et réservé à la littérature érotique.

    Connard est formé par suffixation avec l’affixe péjoratif -ard mais il est possible que le mot ait été influencé par cornard ; il n'a, lui, qu'un sens uniquement figuré. Connasse, en revanche, désignait au départ et jusqu'au XXe siècle une prostituée de bas étage ou inexperte. Son sens figuré de femme sotte est attesté dès le XIXe[13]. Conneau et ses variantes graphiques connaud et connot, synonymes de connard, sont devenus obsolètes au cours du XXe siècle.

    Les autres dérivés modernes, utilisés dans le sens figuré uniquement sont : déconnage et déconne pour l'action de débiter ou faire des sottises, déconneur pour celui qui aime à les dire ou à les faire, connement en tant qu'adverbe et connerie pour chose stupide ou sans intérêt.

    Il est à noter que les patronymes Conne, Connard, Connart et variantes n'ont aucun rapport étymologique avec le mot con : en Europe continentale, ils proviennent du germanique con(hardt) signifiant « brave et dur » (à rapprocher du néerlandais koen, « courageux » et de l'anglais hard, « dur »)[14], [15] Chez les personnes d’origine irlandaise, Connard et Connart sont des dérivés de Connacht[15].


    Un mot tabou ? [modifier]
    Jusqu'aux débuts du XXe siècle le mot avait une connotation particulièrement vulgaire en particulier dans son acception physiologique ; il n’était employé dans des écrits publics que pour mieux enfoncer : « Ces mégères révolutionnaires, qui pissent à con béant sur les cadavres des gens qu’elles ont égorgés »[16]. La bassesse du vocable est toutefois déplorée par Jules Michelet qui indique :

    « C'est une impiété inepte d’avoir fait du mot con un terme bas, une injure. Le mépris de la faiblesse ? Mais nous sommes si heureux qu’elles soient faibles. C’est non seulement le propagateur de la nature, mais le conciliateur, le vrai fond de la vie sociale pour l’homme. »
    — Journal, 1887, Jules Michelet

    En 1928, Louis Aragon dut faire publier clandestinement Le Con d’Irène, un roman érotique, pour s'éviter les foudres de la censure. Ce n'est qu’en 1968 que Régine Deforges le republie sous le titre édulcoré Irène ; le livre est tout de même saisi pour son contenu érotique[17] [18].

    Dans son sens figuré, le mot se voit de plus en plus employé après la Seconde Guerre mondiale et apparaît dans des œuvres de nombreux écrivains comme Louis-Ferdinand Céline, Louis Aragon ou Raymond Queneau. Toutefois, le « Où que tu ailles, tu te feras piquer, eh con ! » lancé par le préfet de la Sarthe Jacques Gandouin à un preneur d’otages lui valut une suspension de la part du ministre de l'Intérieur Michel Poniatowski pour « attitude non conforme à celle que l’on attend d’un haut fonctionnaire »[19] : preuve que le substantif n’était pas encore bien accepté en 1975, malgré sa pertinence dans la situation.

    Aujourd'hui le mot peut être employé par un homme politique sans que cela fasse scandale — pourvu qu’il ne soit pas utilisé de manière insultante : le premier ministre français, Dominique de Villepin pourra dire en mars 2006 « Ils vont s’apercevoir que je suis assez con pour aller jusqu’au bout. » au sujet de la crise du contrat première embauche[20] sans que le vocabulaire utilisé ne gêne le moins du monde.

    On a même pu lire le mot (années 2000) dans le très sage Journal de Spirou[réf. nécessaire].


    Usage contemporain et littéraire [modifier]

    Le personnage du con [modifier]
    « On est toujours le con de quelqu'un. »
    — Expression populaire.

    Le mot jouit d'une grande popularité. Le personnage du con, celui que l’on moque et dont on veut se différencier, est omniprésent dans la littérature, la chanson ou la culture populaire françaises.

    On se souvient du méprisant « J'aime voir de mon balcon passer les cons » (Le Pornographe du phonographe), du descriptif « Quand on est con, on est con » (refrain du Temps ne fait rien à l’affaire) ou du répétitif « Avec mon bouquet de fleur/mon pistolet/etc. j’avais l'air d’un con, ma mère » (Marinette) de Georges Brassens. Le film Le Dîner de cons de Francis Veber, avec Thierry Lhermitte et Jacques Villeret, dépeint le personnage du con, dans le sens idiot, celui que l’on invite pour s'en gausser. L'expression roi des cons amplifie le sens du mot, elle est mise en musique par Georges Brassens dans Le Roi ; Renaud au contraire prétend qu'en cas d'abdication du roi des cons, « Il y aurait cinquante millions de prétendants » (c’est-à-dire tous les français) dans Hexagone.

    Une tradition estudiantine légendaire de l'École normale supérieure est de désigner le cuisinier ou l'intendant responsable d'une nourriture particulièrement exécrable de « Quel khon ». Il s'agit d'une cérémonie organisée au réfectoire par le cacique général (1er reçu au concours d'entrée de lettres classiques) :

    « Marjaurie, qui avait la voix ronde et chaude, énonca d'abord, amplement :
    — Messieurs, un Quel Khon au Pot !
    Puis :
    — Un, deux, trois. Alors, les deux syllabes rituelles, proférées par les cent cinquante jeunes hommes, chacune des deux avec la même force, et sur un rythme aussi lent qu'un pas de parade, « Quel... Khon ! » formèrent deux hurlements successifs ou plutôt deux énormes coups de gong, que continua un fracas de grosses assiettes de bistrot jetées à toute volée contre le sol ; bruit si nourri et si prolongé que même ceux qui avaient crié le plus fort se demandaient avec un rien d'anxiété combien durerait le délire de leur propre multitude. »
    — Jules Romains, Les Hommes de bonne volonté, livre 3, chapitre 3

    Le con est aussi le ressortissant d'un pays étranger que l'on raille dans les blagues à caractère raciste ou xénophobe : en France, les blagues belges visent les voisins wallons, en Amérique latine, les Galiciens (les Espagnols par synecdoque) sont vus comme des cons (pendejos).


    Jeux sur la polysémie [modifier]
    Certains ont utilisé à des fins poétiques la polysémie du mot. Georges Brassens ne s'est pas fait prier, avec Le Blason, une ode au sexe de la femme. Il déclare déplorer la bassesse avec laquelle ses contemporains désignent « cet incomparable instrument de bonheur » :

    Mais le pire de tous est un petit vocable
    De trois lettres pas plus, familier, coutumier
    […]
    Honte à celui-là qui, par dépit, par gageure,
    Dota du même terme en son fiel venimeux
    Ce grand ami de l’homme et la cinglante injure
    Celui-là, c’est probable, en était un fameux.
    […]
    La male peste soit de cette homonymie !
    C'est injuste, Madame, et c'est désobligeant
    Que ce morceau de roi de votre anatomie
    Porte le même nom qu'une foule de gens.

    Pierre Perret n’est pas en reste avec Celui d’Alice (1974) :

    Si je me réfère
    À mon dictionnaire
    Il est temps de faire
    La définition
    De ce mot espiègle
    Qui échappe à la règle
    Plus noble qu’un aigle
    Dans sa condition
    Ce mot vous le dites
    Censeurs hypocrites
    Établissez vite
    Son vrai sens profond
    Car si on l’ausculte
    Au lieu d’une insulte
    On peut faire un culte
    Du joli mot con



    Usage politique et militaire [modifier]
    « Mort aux cons ! » est un slogan du jargon militaire utilisé pour stigmatiser l’ennemi. En 1944, le capitaine Raymond Dronne des Forces françaises libres (9e compagnie de combat du Régiment de marche du Tchad puis 2e Division Blindée) baptise sa jeep « mort aux cons » [21], expression à laquelle De Gaulle aurait répondu « Vaste programme ! »

    Aujourd’hui, le slogan est fréquemment utilisé par les milieux d'extrême gauche ou alternatifs pour désigner l'ennemi à abattre. Par exemple, un collectif de graffiteurs se fait appeler MAC, acronyme de « Mort aux cons ». Le chanteur Renaud chante la vie d'un personnage anarchiste dans ces termes : « N'empêche que Mort aux cons dans la cage d’escalier, c'est moi qui l’ai marqué, c’est vous dire si j'ai raison ! » (Dans mon HLM). Interpellé lors d’un meeting en 1968, De Gaulle aurait répliqué : « Vaste programme, en effet ! ». À cette époque, le con du gauchiste était celui qui rentrait dans le cadre du système : « Élections, piège à cons ». L'ennemi peut être de l’autre côté de l'échiquier : le directeur de publication du site internet des Jeunesses identitaires (affiliées au Bloc identitaire) est passé en jugement pour diffamation dont certains termes étaient « Vieux con de gauche, ça se soigne, docteur ? » [22]. En 1979, suite à un article de Michel Droit dans le Figaro dénonçant la version reggae de la Marseillaise composée par Serge Gainsbourg (Aux armes et cætera), celui-ci fit circuler un mot qui passa à la postérité : « On a pas le con d'être aussi Droit »[23].


    Usages régionaux et expressions [modifier]
    Dans le Sud de la France, en particulier à Toulouse où il se prononce [cõ ͊ŋ], con ou son dérivé bouducon est utilisé de manière impersonnelle comme interjection. Il est utilisé fréquemment dans le registre familier en début ou fin de phrase, à l'instar de putain ou putain con. On résume souvent : « Putain, con, c'est la ponctuation. »[24].

    À Marseille, l'interpellation « Oh! Con! » est utilisé de manière non injurieuse entre amis ou collègues. Certaines expressions composées avec con, comme les plus connues Le con de ta/sa mère !, Le con de ta/sa race ! et Le con de Manon, peuvent s'y employer de manière exclamative, en l'absence de personne à injurier[25]. (Bien sûr certaines d'entre elles conservent un emploi injurieux, comme les deux premières précédemment citées [réf. nécessaire]). On remarquera le parallélisme avec les expressions du genre enculé de ta race ou de ta mère dans lequel la race ou la mère sont des compléments sans signification réelle, uniquement destinés à renforcer l'expression.

    Dans son sens figuré, le vocable a perdu une grande partie de sa force, dans le registre familier du moins. Aussi un grand nombre d'expressions le renforcent-elles par le biais d'une comparaison avec un objet, un animal ou une situation symbolisant la bêtise : con comme un balai, con comme la lune, con comme ses pieds, con comme un comptoir sans verre, con comme un bol, con comme un jeune chien, con comme une valise sans poignée (expression chère à Jacques Chirac), [26]. À cette fin, il est souvent affublé d’un adjectif : gros con, sale con, petit con, pauvre con ou vieux con.


    Contrepets connus [modifier]
    L'art de la contrepèterie fait souvent intervenir le vocable, dans son sens premier, ou ses dérivés. Les plus connus sont les contrepets suivants :

    « À Beaumont-le-Vicomte », François Rabelais[27]
    « Une belle thèse avec des bons côtés », Luc Étienne[27]
    « Ce bond est digne d'un comanche », Ahmédée et Lharidelle[27]
    Conan le Barbare, titre de film contenant un contrepet involontaire
    « Sur l'Album de la Comtesse », titre de la rubrique de contrepets du Canard enchaîné
    « L'art de décaler les sons », définition autoréférente de la contrepèterie et titre d'un ouvrage sur le sujet[28]

    Citations célèbres [modifier]
    Voir aussi sur Wikiquote les citations « Con ».On attribue à De Gaulle les réponse suivantes à « Mort aux cons ! » : « Vaste programme »[29] et « Lourde tâche »[30].
    « J'ai divisé la société en deux catégories : mes amis ou mes cons à moi et les cons des autres que je ne supporte pas », Michel Audiard[31].
    « Quand vous citez un texte con, n'oubliez pas le contexte », Jacques Prévert[32].
    « Il ne faut jamais prendre les gens pour des cons mais il ne faut pas oublier qu'ils le sont », Les publicitaires, Les Inconnus.
    « La mort c'est un peu comme la connerie. Le mort il ne sait pas qu’il est mort, ce sont les autres qui sont tristes. Pour le con c’est pareil… », Philippe Geluck[33].
    « Et toi, petit con, penses-tu que ce soit le monde, la famille, l'époque où te poser ? Pas encore là et déjà de mauvaises fréquentations ! », Daniel Pennac[34].
    « Si un con admet qu'il est con, c’est qu'il ne l'est pas vraiment. Or s'il ne l'est pas, et qu'il admet qu'il l'est, c'est qu'il est con quand même », Carali[35] .
    « Parfois, les cons sont utiles. Ils mettent en valeur », Jean-François Deniau[36].
    « Les cons ça ose tout, c'est même à ça qu'on les reconnaît », Michel Audiard[37].

    Notes [modifier]
    ↑ a  b  c  Entrée « con » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Entrée « connil, connin » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Entrée « lapin » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ a  b  Coney » sur Online Etymology Dictionary
    ↑ Entrée « coño » du Diccionario de la Real Academia Española
    ↑ Entrée « conho » sur Língua Portugesa On-Line
    ↑ Cunt: Etymology sur le site Cunt: A Cultural History, visité le 17 août 2006
    ↑ a  b  " Cunnus " sur Database query to Indo-European etymology
    ↑ a  b  c  " Cunt " sur Online Etymology Dictionary
    ↑ « *skerǝ- » sur Database query to Indo-European etymology.
    ↑ The Etymology of sexual slang, visité le 17 août 2006
    ↑ « déconner » dans le Dictionnaire érotique moderne de Delveau
    ↑ Entrée « connard, conneau, connaud, connos » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Noms de famille commençant par un C
    ↑ a  b  Le nom de famille Connart en Belgique et ailleurs
    ↑ Journal, 1885, Jules et Edmond de Goncourt
    ↑ « Censure » sur le site du Quid, visité le 17 août 2006
    ↑ Le parcours d'une femme éditeur, visité le 17 août 2006
    ↑ Les Sarthois célèbres sur http://www.sarthe.com évoque des « propos piquants » et la suspension
    ↑ Quand l’humour se marie à la politique…, Le Figaro du 23 mai 2006, rubrique « People et insolite » [lire en ligne]
    ↑ Il y a soixante ans, la libération de Paris…, archives de France 2, visitées le 18 août 2006
    ↑ , Le Nouvel Observateur du 3 août 2005
    ↑ Voir l'article du Monde du 31/08/06.
    ↑ Putain » sur le Dictionnaire d’argot et de français familier
    ↑ « Manon » dans Le dictionnaire marseillais — le parler massaliote de A à Z, site du Le Transbordeur de Marseille, visité en juillet 2006
    ↑ Recherche de « con comme » sur le Dictionnaire d'argot et de français familier
    ↑ a  b  c  Art du contrepet
    ↑ Joël Martin, Manuel de contrepet, l'art de décaler les sons, Albin Michel, 1986, Paris
    ↑ Mort aux cons : vaste programme !, webzine samizdat.net rubrique « feu à volonté », entrée du 4 janvier 2004
    ↑ Août 1944 : Libération de Paris, Stéphane Delogu (dir.), sur le site « Juin 1944 : Un vent de liberté »
    ↑ Michel Audiard, dans les Yeux de l’amour, film de Denys de La Patellière, script publié par Films Pomereu, 1959
    ↑ Entrée Jacques Prévert sur http://www.ninasiget.com
    ↑ Philippe Geluck, Le Chat, à préciser
    ↑ Daniel Pennac, Monsieur Malaussène, 1995
    ↑ Carali, Le Petit Psikopat Illustré
    ↑ À propos d'un préfet du Cher, nouvellement nommé suite à la victoire de la gauche en 1981, qui avait voulu interdire à J.F. Deniau (président du conseil général du Cher) de déposer une gerbe à l'occasion de l'inauguration d'un monument commémoratif de la Résistance dans le département. Gaston Defferre (alors ministre de l'Intérieur du gouvernement socialiste de Pierre Mauroy), indigné par l'attitude du préfet, avait proposé à Deniau de le « faire sauter ». Deniau l'en avait dissuadé, et s'était justifié par cette phrase (anecdote racontée dans Survivre, pp. 157-15.
    ↑ Michel Audiard, Les Tontons flingueurs, film de Georges Lautner (1963)

    Voir aussi [modifier]
    Voir « con » sur le Wiktionnaire.


    Liens internes [modifier]
    Insulte
    Misogynie

    Bibliographie [modifier]
    Le Con d’Irène (192, roman érotique de Louis Aragon
    Et le singe devint con : l'aurore de l'humanité (1972), de François Cavanna
    Les Cons (1973), roman policier de San-Antonio
    J'suis pas plus con qu'un autre (1976), texte écrit directement en français par Henry Miller.
    Les Deux Cons (1993), bande dessinée de Kafka
    Le Vrai Con maltais (2002), tome de la bande dessinée Le Poulpe, parodie du titre Le Faucon maltais
    Éloge de la connerie (2004), essai de Gouro Marco

    Filmographie [modifier]
    Comment réussir quand on est con et pleurnichard (1974), film de Michel Audiard
    Le Roi des cons (1981), film de Claude Confortès
    P’tit Con (1984), film de Gérard Lauzier
    Le Courage d’un con (1995), film de Tommy Boy
    Mémoires d’un jeune con (1996) film de Patrick Aurignac
    Le Dîner de cons (199, film de Francis Veber

    Musicographie [modifier]
    Requiem pour un Con chanson de Serge Gainsbourg dans le film Le Pacha (196 de Georges Lautner
    Le Trou du con (1995), morceau du groupe de fusion metal Lofofora
    P’tite conne, chanson de Renaud dédiée à la fille de Bulle Ogier, Pascale, morte d’une overdose
    Le Roi, chanson de Georges Brassens sur le roi des cons
    Le Blason, ode au corps féminin de Georges Brassens, s'étend sur le vocable de trois lettres
    Le temps ne fait rien à l’affaire, chanson de Georges Brassens sur le thème « Quand on est con, on est con »
    Celui d’Alice, chanson de Pierre Perret hommage au sens ancien du mot
    Petite conne du chanteur Roméo
    La joie des cons et Un con de progrès du groupe Les Malpolis
    Hé ben t'es con, chanson de Didier Super



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    Le con est un mot français vulgaire qui désigne à l’origine le sexe de la femme. Au XXIe siècle, il s’utilise surtout comme une insulte destinée à une personne stupide, naïve ou désagréable, de même que ses dérivés « connard » et « connasse » qui se concentrent sur la dernière acception. Con a aussi un emploi impersonnel, souvent dépréciatif. Le mot connerie est formé sur le mot con.

    Sommaire [masquer]
    1 Étymologie
    1.1 Étymologie latine
    1.2 Lien avec leurs équivalents germaniques
    1.3 Mots dérivés
    2 Un mot tabou ?
    3 Usage contemporain et littéraire
    3.1 Le personnage du con
    3.2 Jeux sur la polysémie
    3.3 Usage politique et militaire
    3.4 Usages régionaux et expressions
    3.5 Contrepets connus
    4 Citations célèbres
    5 Notes
    6 Voir aussi
    6.1 Liens internes
    6.2 Bibliographie
    6.3 Filmographie
    6.4 Musicographie



    Étymologie [modifier]

    Étymologie latine [modifier]
    Con provient de l’étymon latin cunnus (vulve)[1]. Au Moyen Âge, les diminutifs connil et connin (latin cuniculus) désignaient le lapin ainsi que les conduits et tuyaux[2], pour être remplacé par le nom actuel de l’animal (de laperau) vers le XVe siècle en raison de l’usage persistant de l’acception vulgaire de con et connin[3], attestée dès le XIIe siècle dans le Roman de Renart[1]. On peut noter que le nom de l'animal a été conservé dans de nombreuses langues romanes : conejo en castillan, coniglio en italien, conill en catalan, coelho en portugais. Il a d’ailleurs été emprunté par l'anglais — ainsi qu’une partie importante des langues germaniques — via l'ancien français : coney, d’usage courant jusqu’au XIXe siècle[4]. En castillan, l’étymon cunnus a produit coño qui est l'équivalent de notre con moderne, en toutefois moins vulgaire[5] ; coney ou cony possède aujourd'hui cette acception en sus du sens animalier[4]. On notera que le portugais conho est un faux cognat ; dérivé cuneus, il n'a pas cette signification[6].

    Vers le XIXe siècle le vocable français prend un sens figuré injurieux et se met en place une construction adjectivale. L'emploi était alors misogyne, exploitant l'impuissance et la passivité du sexe féminin de l’imaginaire collectif. Aujourd'hui, l’absence fréquente d’accord en position d’attribut ou d’apposition (par ex. Elle est con.) rappelle l'origine nominale de l'expression, sans qu'il soit toutefois fait référence consciente à la vulve[1]. L'ancienne acception physiologique est aujourd'hui en voie d'obsolescence.


    Lien avec leurs équivalents germaniques [modifier]
    La parenté indo-européenne avec kut (néerlandais) et cunt (anglais) n'est pas établie[7].

    Cunnus provient en effet en proto-indo-européen soit de *kust- (intestin, rein, vessie)[8], soit de *skerǝ- (couper)[9] [10], soit de * (s)keu- (cacher)[11]. Les origines possibles de l’étymon germanique *kunton donnant cunt sont : *gwneH2/guneH2 (femme, cf. gynécologie, queen) soit *gen/gon (créer, devenir, cf. génétique, gamète) ou bien *geu- (creux, cavité)[8] [9] d'après la loi de Grimm. Toutefois certains relient le *kunton au latin cuneus (coin), un cognat possible de cunnus/con[9].


    Mots dérivés [modifier]
    On notera que le dérivé déconner avait jusqu'à la fin du XIXe siècle le sens premier de se retirer[12], sens qu'il a complètement perdu aujourd’hui. Son contraire enconner, signifiant pénétrer, composé sur le même mode qu'enculer, est aujourd’hui pratiquement désuet et réservé à la littérature érotique.

    Connard est formé par suffixation avec l’affixe péjoratif -ard mais il est possible que le mot ait été influencé par cornard ; il n'a, lui, qu'un sens uniquement figuré. Connasse, en revanche, désignait au départ et jusqu'au XXe siècle une prostituée de bas étage ou inexperte. Son sens figuré de femme sotte est attesté dès le XIXe[13]. Conneau et ses variantes graphiques connaud et connot, synonymes de connard, sont devenus obsolètes au cours du XXe siècle.

    Les autres dérivés modernes, utilisés dans le sens figuré uniquement sont : déconnage et déconne pour l'action de débiter ou faire des sottises, déconneur pour celui qui aime à les dire ou à les faire, connement en tant qu'adverbe et connerie pour chose stupide ou sans intérêt.

    Il est à noter que les patronymes Conne, Connard, Connart et variantes n'ont aucun rapport étymologique avec le mot con : en Europe continentale, ils proviennent du germanique con(hardt) signifiant « brave et dur » (à rapprocher du néerlandais koen, « courageux » et de l'anglais hard, « dur »)[14], [15] Chez les personnes d’origine irlandaise, Connard et Connart sont des dérivés de Connacht[15].


    Un mot tabou ? [modifier]
    Jusqu'aux débuts du XXe siècle le mot avait une connotation particulièrement vulgaire en particulier dans son acception physiologique ; il n’était employé dans des écrits publics que pour mieux enfoncer : « Ces mégères révolutionnaires, qui pissent à con béant sur les cadavres des gens qu’elles ont égorgés »[16]. La bassesse du vocable est toutefois déplorée par Jules Michelet qui indique :

    « C'est une impiété inepte d’avoir fait du mot con un terme bas, une injure. Le mépris de la faiblesse ? Mais nous sommes si heureux qu’elles soient faibles. C’est non seulement le propagateur de la nature, mais le conciliateur, le vrai fond de la vie sociale pour l’homme. »
    — Journal, 1887, Jules Michelet

    En 1928, Louis Aragon dut faire publier clandestinement Le Con d’Irène, un roman érotique, pour s'éviter les foudres de la censure. Ce n'est qu’en 1968 que Régine Deforges le republie sous le titre édulcoré Irène ; le livre est tout de même saisi pour son contenu érotique[17] [18].

    Dans son sens figuré, le mot se voit de plus en plus employé après la Seconde Guerre mondiale et apparaît dans des œuvres de nombreux écrivains comme Louis-Ferdinand Céline, Louis Aragon ou Raymond Queneau. Toutefois, le « Où que tu ailles, tu te feras piquer, eh con ! » lancé par le préfet de la Sarthe Jacques Gandouin à un preneur d’otages lui valut une suspension de la part du ministre de l'Intérieur Michel Poniatowski pour « attitude non conforme à celle que l’on attend d’un haut fonctionnaire »[19] : preuve que le substantif n’était pas encore bien accepté en 1975, malgré sa pertinence dans la situation.

    Aujourd'hui le mot peut être employé par un homme politique sans que cela fasse scandale — pourvu qu’il ne soit pas utilisé de manière insultante : le premier ministre français, Dominique de Villepin pourra dire en mars 2006 « Ils vont s’apercevoir que je suis assez con pour aller jusqu’au bout. » au sujet de la crise du contrat première embauche[20] sans que le vocabulaire utilisé ne gêne le moins du monde.

    On a même pu lire le mot (années 2000) dans le très sage Journal de Spirou[réf. nécessaire].


    Usage contemporain et littéraire [modifier]

    Le personnage du con [modifier]
    « On est toujours le con de quelqu'un. »
    — Expression populaire.

    Le mot jouit d'une grande popularité. Le personnage du con, celui que l’on moque et dont on veut se différencier, est omniprésent dans la littérature, la chanson ou la culture populaire françaises.

    On se souvient du méprisant « J'aime voir de mon balcon passer les cons » (Le Pornographe du phonographe), du descriptif « Quand on est con, on est con » (refrain du Temps ne fait rien à l’affaire) ou du répétitif « Avec mon bouquet de fleur/mon pistolet/etc. j’avais l'air d’un con, ma mère » (Marinette) de Georges Brassens. Le film Le Dîner de cons de Francis Veber, avec Thierry Lhermitte et Jacques Villeret, dépeint le personnage du con, dans le sens idiot, celui que l’on invite pour s'en gausser. L'expression roi des cons amplifie le sens du mot, elle est mise en musique par Georges Brassens dans Le Roi ; Renaud au contraire prétend qu'en cas d'abdication du roi des cons, « Il y aurait cinquante millions de prétendants » (c’est-à-dire tous les français) dans Hexagone.

    Une tradition estudiantine légendaire de l'École normale supérieure est de désigner le cuisinier ou l'intendant responsable d'une nourriture particulièrement exécrable de « Quel khon ». Il s'agit d'une cérémonie organisée au réfectoire par le cacique général (1er reçu au concours d'entrée de lettres classiques) :

    « Marjaurie, qui avait la voix ronde et chaude, énonca d'abord, amplement :
    — Messieurs, un Quel Khon au Pot !
    Puis :
    — Un, deux, trois. Alors, les deux syllabes rituelles, proférées par les cent cinquante jeunes hommes, chacune des deux avec la même force, et sur un rythme aussi lent qu'un pas de parade, « Quel... Khon ! » formèrent deux hurlements successifs ou plutôt deux énormes coups de gong, que continua un fracas de grosses assiettes de bistrot jetées à toute volée contre le sol ; bruit si nourri et si prolongé que même ceux qui avaient crié le plus fort se demandaient avec un rien d'anxiété combien durerait le délire de leur propre multitude. »
    — Jules Romains, Les Hommes de bonne volonté, livre 3, chapitre 3

    Le con est aussi le ressortissant d'un pays étranger que l'on raille dans les blagues à caractère raciste ou xénophobe : en France, les blagues belges visent les voisins wallons, en Amérique latine, les Galiciens (les Espagnols par synecdoque) sont vus comme des cons (pendejos).


    Jeux sur la polysémie [modifier]
    Certains ont utilisé à des fins poétiques la polysémie du mot. Georges Brassens ne s'est pas fait prier, avec Le Blason, une ode au sexe de la femme. Il déclare déplorer la bassesse avec laquelle ses contemporains désignent « cet incomparable instrument de bonheur » :

    Mais le pire de tous est un petit vocable
    De trois lettres pas plus, familier, coutumier
    […]
    Honte à celui-là qui, par dépit, par gageure,
    Dota du même terme en son fiel venimeux
    Ce grand ami de l’homme et la cinglante injure
    Celui-là, c’est probable, en était un fameux.
    […]
    La male peste soit de cette homonymie !
    C'est injuste, Madame, et c'est désobligeant
    Que ce morceau de roi de votre anatomie
    Porte le même nom qu'une foule de gens.

    Pierre Perret n’est pas en reste avec Celui d’Alice (1974) :

    Si je me réfère
    À mon dictionnaire
    Il est temps de faire
    La définition
    De ce mot espiègle
    Qui échappe à la règle
    Plus noble qu’un aigle
    Dans sa condition
    Ce mot vous le dites
    Censeurs hypocrites
    Établissez vite
    Son vrai sens profond
    Car si on l’ausculte
    Au lieu d’une insulte
    On peut faire un culte
    Du joli mot con



    Usage politique et militaire [modifier]
    « Mort aux cons ! » est un slogan du jargon militaire utilisé pour stigmatiser l’ennemi. En 1944, le capitaine Raymond Dronne des Forces françaises libres (9e compagnie de combat du Régiment de marche du Tchad puis 2e Division Blindée) baptise sa jeep « mort aux cons » [21], expression à laquelle De Gaulle aurait répondu « Vaste programme ! »

    Aujourd’hui, le slogan est fréquemment utilisé par les milieux d'extrême gauche ou alternatifs pour désigner l'ennemi à abattre. Par exemple, un collectif de graffiteurs se fait appeler MAC, acronyme de « Mort aux cons ». Le chanteur Renaud chante la vie d'un personnage anarchiste dans ces termes : « N'empêche que Mort aux cons dans la cage d’escalier, c'est moi qui l’ai marqué, c’est vous dire si j'ai raison ! » (Dans mon HLM). Interpellé lors d’un meeting en 1968, De Gaulle aurait répliqué : « Vaste programme, en effet ! ». À cette époque, le con du gauchiste était celui qui rentrait dans le cadre du système : « Élections, piège à cons ». L'ennemi peut être de l’autre côté de l'échiquier : le directeur de publication du site internet des Jeunesses identitaires (affiliées au Bloc identitaire) est passé en jugement pour diffamation dont certains termes étaient « Vieux con de gauche, ça se soigne, docteur ? » [22]. En 1979, suite à un article de Michel Droit dans le Figaro dénonçant la version reggae de la Marseillaise composée par Serge Gainsbourg (Aux armes et cætera), celui-ci fit circuler un mot qui passa à la postérité : « On a pas le con d'être aussi Droit »[23].


    Usages régionaux et expressions [modifier]
    Dans le Sud de la France, en particulier à Toulouse où il se prononce [cõ ͊ŋ], con ou son dérivé bouducon est utilisé de manière impersonnelle comme interjection. Il est utilisé fréquemment dans le registre familier en début ou fin de phrase, à l'instar de putain ou putain con. On résume souvent : « Putain, con, c'est la ponctuation. »[24].

    À Marseille, l'interpellation « Oh! Con! » est utilisé de manière non injurieuse entre amis ou collègues. Certaines expressions composées avec con, comme les plus connues Le con de ta/sa mère !, Le con de ta/sa race ! et Le con de Manon, peuvent s'y employer de manière exclamative, en l'absence de personne à injurier[25]. (Bien sûr certaines d'entre elles conservent un emploi injurieux, comme les deux premières précédemment citées [réf. nécessaire]). On remarquera le parallélisme avec les expressions du genre enculé de ta race ou de ta mère dans lequel la race ou la mère sont des compléments sans signification réelle, uniquement destinés à renforcer l'expression.

    Dans son sens figuré, le vocable a perdu une grande partie de sa force, dans le registre familier du moins. Aussi un grand nombre d'expressions le renforcent-elles par le biais d'une comparaison avec un objet, un animal ou une situation symbolisant la bêtise : con comme un balai, con comme la lune, con comme ses pieds, con comme un comptoir sans verre, con comme un bol, con comme un jeune chien, con comme une valise sans poignée (expression chère à Jacques Chirac), [26]. À cette fin, il est souvent affublé d’un adjectif : gros con, sale con, petit con, pauvre con ou vieux con.


    Contrepets connus [modifier]
    L'art de la contrepèterie fait souvent intervenir le vocable, dans son sens premier, ou ses dérivés. Les plus connus sont les contrepets suivants :

    « À Beaumont-le-Vicomte », François Rabelais[27]
    « Une belle thèse avec des bons côtés », Luc Étienne[27]
    « Ce bond est digne d'un comanche », Ahmédée et Lharidelle[27]
    Conan le Barbare, titre de film contenant un contrepet involontaire
    « Sur l'Album de la Comtesse », titre de la rubrique de contrepets du Canard enchaîné
    « L'art de décaler les sons », définition autoréférente de la contrepèterie et titre d'un ouvrage sur le sujet[28]

    Citations célèbres [modifier]
    Voir aussi sur Wikiquote les citations « Con ».On attribue à De Gaulle les réponse suivantes à « Mort aux cons ! » : « Vaste programme »[29] et « Lourde tâche »[30].
    « J'ai divisé la société en deux catégories : mes amis ou mes cons à moi et les cons des autres que je ne supporte pas », Michel Audiard[31].
    « Quand vous citez un texte con, n'oubliez pas le contexte », Jacques Prévert[32].
    « Il ne faut jamais prendre les gens pour des cons mais il ne faut pas oublier qu'ils le sont », Les publicitaires, Les Inconnus.
    « La mort c'est un peu comme la connerie. Le mort il ne sait pas qu’il est mort, ce sont les autres qui sont tristes. Pour le con c’est pareil… », Philippe Geluck[33].
    « Et toi, petit con, penses-tu que ce soit le monde, la famille, l'époque où te poser ? Pas encore là et déjà de mauvaises fréquentations ! », Daniel Pennac[34].
    « Si un con admet qu'il est con, c’est qu'il ne l'est pas vraiment. Or s'il ne l'est pas, et qu'il admet qu'il l'est, c'est qu'il est con quand même », Carali[35] .
    « Parfois, les cons sont utiles. Ils mettent en valeur », Jean-François Deniau[36].
    « Les cons ça ose tout, c'est même à ça qu'on les reconnaît », Michel Audiard[37].

    Notes [modifier]
    ↑ a  b  c  Entrée « con » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Entrée « connil, connin » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Entrée « lapin » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ a  b  Coney » sur Online Etymology Dictionary
    ↑ Entrée « coño » du Diccionario de la Real Academia Española
    ↑ Entrée « conho » sur Língua Portugesa On-Line
    ↑ Cunt: Etymology sur le site Cunt: A Cultural History, visité le 17 août 2006
    ↑ a  b  " Cunnus " sur Database query to Indo-European etymology
    ↑ a  b  c  " Cunt " sur Online Etymology Dictionary
    ↑ « *skerǝ- » sur Database query to Indo-European etymology.
    ↑ The Etymology of sexual slang, visité le 17 août 2006
    ↑ « déconner » dans le Dictionnaire érotique moderne de Delveau
    ↑ Entrée « connard, conneau, connaud, connos » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Noms de famille commençant par un C
    ↑ a  b  Le nom de famille Connart en Belgique et ailleurs
    ↑ Journal, 1885, Jules et Edmond de Goncourt
    ↑ « Censure » sur le site du Quid, visité le 17 août 2006
    ↑ Le parcours d'une femme éditeur, visité le 17 août 2006
    ↑ Les Sarthois célèbres sur http://www.sarthe.com évoque des « propos piquants » et la suspension
    ↑ Quand l’humour se marie à la politique…, Le Figaro du 23 mai 2006, rubrique « People et insolite » [lire en ligne]
    ↑ Il y a soixante ans, la libération de Paris…, archives de France 2, visitées le 18 août 2006
    ↑ , Le Nouvel Observateur du 3 août 2005
    ↑ Voir l'article du Monde du 31/08/06.
    ↑ Putain » sur le Dictionnaire d’argot et de français familier
    ↑ « Manon » dans Le dictionnaire marseillais — le parler massaliote de A à Z, site du Le Transbordeur de Marseille, visité en juillet 2006
    ↑ Recherche de « con comme » sur le Dictionnaire d'argot et de français familier
    ↑ a  b  c  Art du contrepet
    ↑ Joël Martin, Manuel de contrepet, l'art de décaler les sons, Albin Michel, 1986, Paris
    ↑ Mort aux cons : vaste programme !, webzine samizdat.net rubrique « feu à volonté », entrée du 4 janvier 2004
    ↑ Août 1944 : Libération de Paris, Stéphane Delogu (dir.), sur le site « Juin 1944 : Un vent de liberté »
    ↑ Michel Audiard, dans les Yeux de l’amour, film de Denys de La Patellière, script publié par Films Pomereu, 1959
    ↑ Entrée Jacques Prévert sur http://www.ninasiget.com
    ↑ Philippe Geluck, Le Chat, à préciser
    ↑ Daniel Pennac, Monsieur Malaussène, 1995
    ↑ Carali, Le Petit Psikopat Illustré
    ↑ À propos d'un préfet du Cher, nouvellement nommé suite à la victoire de la gauche en 1981, qui avait voulu interdire à J.F. Deniau (président du conseil général du Cher) de déposer une gerbe à l'occasion de l'inauguration d'un monument commémoratif de la Résistance dans le département. Gaston Defferre (alors ministre de l'Intérieur du gouvernement socialiste de Pierre Mauroy), indigné par l'attitude du préfet, avait proposé à Deniau de le « faire sauter ». Deniau l'en avait dissuadé, et s'était justifié par cette phrase (anecdote racontée dans Survivre, pp. 157-15.
    ↑ Michel Audiard, Les Tontons flingueurs, film de Georges Lautner (1963)

    Voir aussi [modifier]
    Voir « con » sur le Wiktionnaire.


    Liens internes [modifier]
    Insulte
    Misogynie

    Bibliographie [modifier]
    Le Con d’Irène (192, roman érotique de Louis Aragon
    Et le singe devint con : l'aurore de l'humanité (1972), de François Cavanna
    Les Cons (1973), roman policier de San-Antonio
    J'suis pas plus con qu'un autre (1976), texte écrit directement en français par Henry Miller.
    Les Deux Cons (1993), bande dessinée de Kafka
    Le Vrai Con maltais (2002), tome de la bande dessinée Le Poulpe, parodie du titre Le Faucon maltais
    Éloge de la connerie (2004), essai de Gouro Marco

    Filmographie [modifier]
    Comment réussir quand on est con et pleurnichard (1974), film de Michel Audiard
    Le Roi des cons (1981), film de Claude Confortès
    P’tit Con (1984), film de Gérard Lauzier
    Le Courage d’un con (1995), film de Tommy Boy
    Mémoires d’un jeune con (1996) film de Patrick Aurignac
    Le Dîner de cons (199, film de Francis Veber

    Musicographie [modifier]
    Requiem pour un Con chanson de Serge Gainsbourg dans le film Le Pacha (196 de Georges Lautner
    Le Trou du con (1995), morceau du groupe de fusion metal Lofofora
    P’tite conne, chanson de Renaud dédiée à la fille de Bulle Ogier, Pascale, morte d’une overdose
    Le Roi, chanson de Georges Brassens sur le roi des cons
    Le Blason, ode au corps féminin de Georges Brassens, s'étend sur le vocable de trois lettres
    Le temps ne fait rien à l’affaire, chanson de Georges Brassens sur le thème « Quand on est con, on est con »
    Celui d’Alice, chanson de Pierre Perret hommage au sens ancien du mot
    Petite conne du chanteur Roméo
    La joie des cons et Un con de progrès du groupe Les Malpolis
    Hé ben t'es con, chanson de Didier Super



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    Le con est un mot français vulgaire qui désigne à l’origine le sexe de la femme. Au XXIe siècle, il s’utilise surtout comme une insulte destinée à une personne stupide, naïve ou désagréable, de même que ses dérivés « connard » et « connasse » qui se concentrent sur la dernière acception. Con a aussi un emploi impersonnel, souvent dépréciatif. Le mot connerie est formé sur le mot con.

    Sommaire [masquer]
    1 Étymologie
    1.1 Étymologie latine
    1.2 Lien avec leurs équivalents germaniques
    1.3 Mots dérivés
    2 Un mot tabou ?
    3 Usage contemporain et littéraire
    3.1 Le personnage du con
    3.2 Jeux sur la polysémie
    3.3 Usage politique et militaire
    3.4 Usages régionaux et expressions
    3.5 Contrepets connus
    4 Citations célèbres
    5 Notes
    6 Voir aussi
    6.1 Liens internes
    6.2 Bibliographie
    6.3 Filmographie
    6.4 Musicographie



    Étymologie [modifier]

    Étymologie latine [modifier]
    Con provient de l’étymon latin cunnus (vulve)[1]. Au Moyen Âge, les diminutifs connil et connin (latin cuniculus) désignaient le lapin ainsi que les conduits et tuyaux[2], pour être remplacé par le nom actuel de l’animal (de laperau) vers le XVe siècle en raison de l’usage persistant de l’acception vulgaire de con et connin[3], attestée dès le XIIe siècle dans le Roman de Renart[1]. On peut noter que le nom de l'animal a été conservé dans de nombreuses langues romanes : conejo en castillan, coniglio en italien, conill en catalan, coelho en portugais. Il a d’ailleurs été emprunté par l'anglais — ainsi qu’une partie importante des langues germaniques — via l'ancien français : coney, d’usage courant jusqu’au XIXe siècle[4]. En castillan, l’étymon cunnus a produit coño qui est l'équivalent de notre con moderne, en toutefois moins vulgaire[5] ; coney ou cony possède aujourd'hui cette acception en sus du sens animalier[4]. On notera que le portugais conho est un faux cognat ; dérivé cuneus, il n'a pas cette signification[6].

    Vers le XIXe siècle le vocable français prend un sens figuré injurieux et se met en place une construction adjectivale. L'emploi était alors misogyne, exploitant l'impuissance et la passivité du sexe féminin de l’imaginaire collectif. Aujourd'hui, l’absence fréquente d’accord en position d’attribut ou d’apposition (par ex. Elle est con.) rappelle l'origine nominale de l'expression, sans qu'il soit toutefois fait référence consciente à la vulve[1]. L'ancienne acception physiologique est aujourd'hui en voie d'obsolescence.


    Lien avec leurs équivalents germaniques [modifier]
    La parenté indo-européenne avec kut (néerlandais) et cunt (anglais) n'est pas établie[7].

    Cunnus provient en effet en proto-indo-européen soit de *kust- (intestin, rein, vessie)[8], soit de *skerǝ- (couper)[9] [10], soit de * (s)keu- (cacher)[11]. Les origines possibles de l’étymon germanique *kunton donnant cunt sont : *gwneH2/guneH2 (femme, cf. gynécologie, queen) soit *gen/gon (créer, devenir, cf. génétique, gamète) ou bien *geu- (creux, cavité)[8] [9] d'après la loi de Grimm. Toutefois certains relient le *kunton au latin cuneus (coin), un cognat possible de cunnus/con[9].


    Mots dérivés [modifier]
    On notera que le dérivé déconner avait jusqu'à la fin du XIXe siècle le sens premier de se retirer[12], sens qu'il a complètement perdu aujourd’hui. Son contraire enconner, signifiant pénétrer, composé sur le même mode qu'enculer, est aujourd’hui pratiquement désuet et réservé à la littérature érotique.

    Connard est formé par suffixation avec l’affixe péjoratif -ard mais il est possible que le mot ait été influencé par cornard ; il n'a, lui, qu'un sens uniquement figuré. Connasse, en revanche, désignait au départ et jusqu'au XXe siècle une prostituée de bas étage ou inexperte. Son sens figuré de femme sotte est attesté dès le XIXe[13]. Conneau et ses variantes graphiques connaud et connot, synonymes de connard, sont devenus obsolètes au cours du XXe siècle.

    Les autres dérivés modernes, utilisés dans le sens figuré uniquement sont : déconnage et déconne pour l'action de débiter ou faire des sottises, déconneur pour celui qui aime à les dire ou à les faire, connement en tant qu'adverbe et connerie pour chose stupide ou sans intérêt.

    Il est à noter que les patronymes Conne, Connard, Connart et variantes n'ont aucun rapport étymologique avec le mot con : en Europe continentale, ils proviennent du germanique con(hardt) signifiant « brave et dur » (à rapprocher du néerlandais koen, « courageux » et de l'anglais hard, « dur »)[14], [15] Chez les personnes d’origine irlandaise, Connard et Connart sont des dérivés de Connacht[15].


    Un mot tabou ? [modifier]
    Jusqu'aux débuts du XXe siècle le mot avait une connotation particulièrement vulgaire en particulier dans son acception physiologique ; il n’était employé dans des écrits publics que pour mieux enfoncer : « Ces mégères révolutionnaires, qui pissent à con béant sur les cadavres des gens qu’elles ont égorgés »[16]. La bassesse du vocable est toutefois déplorée par Jules Michelet qui indique :

    « C'est une impiété inepte d’avoir fait du mot con un terme bas, une injure. Le mépris de la faiblesse ? Mais nous sommes si heureux qu’elles soient faibles. C’est non seulement le propagateur de la nature, mais le conciliateur, le vrai fond de la vie sociale pour l’homme. »
    — Journal, 1887, Jules Michelet

    En 1928, Louis Aragon dut faire publier clandestinement Le Con d’Irène, un roman érotique, pour s'éviter les foudres de la censure. Ce n'est qu’en 1968 que Régine Deforges le republie sous le titre édulcoré Irène ; le livre est tout de même saisi pour son contenu érotique[17] [18].

    Dans son sens figuré, le mot se voit de plus en plus employé après la Seconde Guerre mondiale et apparaît dans des œuvres de nombreux écrivains comme Louis-Ferdinand Céline, Louis Aragon ou Raymond Queneau. Toutefois, le « Où que tu ailles, tu te feras piquer, eh con ! » lancé par le préfet de la Sarthe Jacques Gandouin à un preneur d’otages lui valut une suspension de la part du ministre de l'Intérieur Michel Poniatowski pour « attitude non conforme à celle que l’on attend d’un haut fonctionnaire »[19] : preuve que le substantif n’était pas encore bien accepté en 1975, malgré sa pertinence dans la situation.

    Aujourd'hui le mot peut être employé par un homme politique sans que cela fasse scandale — pourvu qu’il ne soit pas utilisé de manière insultante : le premier ministre français, Dominique de Villepin pourra dire en mars 2006 « Ils vont s’apercevoir que je suis assez con pour aller jusqu’au bout. » au sujet de la crise du contrat première embauche[20] sans que le vocabulaire utilisé ne gêne le moins du monde.

    On a même pu lire le mot (années 2000) dans le très sage Journal de Spirou[réf. nécessaire].


    Usage contemporain et littéraire [modifier]

    Le personnage du con [modifier]
    « On est toujours le con de quelqu'un. »
    — Expression populaire.

    Le mot jouit d'une grande popularité. Le personnage du con, celui que l’on moque et dont on veut se différencier, est omniprésent dans la littérature, la chanson ou la culture populaire françaises.

    On se souvient du méprisant « J'aime voir de mon balcon passer les cons » (Le Pornographe du phonographe), du descriptif « Quand on est con, on est con » (refrain du Temps ne fait rien à l’affaire) ou du répétitif « Avec mon bouquet de fleur/mon pistolet/etc. j’avais l'air d’un con, ma mère » (Marinette) de Georges Brassens. Le film Le Dîner de cons de Francis Veber, avec Thierry Lhermitte et Jacques Villeret, dépeint le personnage du con, dans le sens idiot, celui que l’on invite pour s'en gausser. L'expression roi des cons amplifie le sens du mot, elle est mise en musique par Georges Brassens dans Le Roi ; Renaud au contraire prétend qu'en cas d'abdication du roi des cons, « Il y aurait cinquante millions de prétendants » (c’est-à-dire tous les français) dans Hexagone.

    Une tradition estudiantine légendaire de l'École normale supérieure est de désigner le cuisinier ou l'intendant responsable d'une nourriture particulièrement exécrable de « Quel khon ». Il s'agit d'une cérémonie organisée au réfectoire par le cacique général (1er reçu au concours d'entrée de lettres classiques) :

    « Marjaurie, qui avait la voix ronde et chaude, énonca d'abord, amplement :
    — Messieurs, un Quel Khon au Pot !
    Puis :
    — Un, deux, trois. Alors, les deux syllabes rituelles, proférées par les cent cinquante jeunes hommes, chacune des deux avec la même force, et sur un rythme aussi lent qu'un pas de parade, « Quel... Khon ! » formèrent deux hurlements successifs ou plutôt deux énormes coups de gong, que continua un fracas de grosses assiettes de bistrot jetées à toute volée contre le sol ; bruit si nourri et si prolongé que même ceux qui avaient crié le plus fort se demandaient avec un rien d'anxiété combien durerait le délire de leur propre multitude. »
    — Jules Romains, Les Hommes de bonne volonté, livre 3, chapitre 3

    Le con est aussi le ressortissant d'un pays étranger que l'on raille dans les blagues à caractère raciste ou xénophobe : en France, les blagues belges visent les voisins wallons, en Amérique latine, les Galiciens (les Espagnols par synecdoque) sont vus comme des cons (pendejos).


    Jeux sur la polysémie [modifier]
    Certains ont utilisé à des fins poétiques la polysémie du mot. Georges Brassens ne s'est pas fait prier, avec Le Blason, une ode au sexe de la femme. Il déclare déplorer la bassesse avec laquelle ses contemporains désignent « cet incomparable instrument de bonheur » :

    Mais le pire de tous est un petit vocable
    De trois lettres pas plus, familier, coutumier
    […]
    Honte à celui-là qui, par dépit, par gageure,
    Dota du même terme en son fiel venimeux
    Ce grand ami de l’homme et la cinglante injure
    Celui-là, c’est probable, en était un fameux.
    […]
    La male peste soit de cette homonymie !
    C'est injuste, Madame, et c'est désobligeant
    Que ce morceau de roi de votre anatomie
    Porte le même nom qu'une foule de gens.

    Pierre Perret n’est pas en reste avec Celui d’Alice (1974) :

    Si je me réfère
    À mon dictionnaire
    Il est temps de faire
    La définition
    De ce mot espiègle
    Qui échappe à la règle
    Plus noble qu’un aigle
    Dans sa condition
    Ce mot vous le dites
    Censeurs hypocrites
    Établissez vite
    Son vrai sens profond
    Car si on l’ausculte
    Au lieu d’une insulte
    On peut faire un culte
    Du joli mot con



    Usage politique et militaire [modifier]
    « Mort aux cons ! » est un slogan du jargon militaire utilisé pour stigmatiser l’ennemi. En 1944, le capitaine Raymond Dronne des Forces françaises libres (9e compagnie de combat du Régiment de marche du Tchad puis 2e Division Blindée) baptise sa jeep « mort aux cons » [21], expression à laquelle De Gaulle aurait répondu « Vaste programme ! »

    Aujourd’hui, le slogan est fréquemment utilisé par les milieux d'extrême gauche ou alternatifs pour désigner l'ennemi à abattre. Par exemple, un collectif de graffiteurs se fait appeler MAC, acronyme de « Mort aux cons ». Le chanteur Renaud chante la vie d'un personnage anarchiste dans ces termes : « N'empêche que Mort aux cons dans la cage d’escalier, c'est moi qui l’ai marqué, c’est vous dire si j'ai raison ! » (Dans mon HLM). Interpellé lors d’un meeting en 1968, De Gaulle aurait répliqué : « Vaste programme, en effet ! ». À cette époque, le con du gauchiste était celui qui rentrait dans le cadre du système : « Élections, piège à cons ». L'ennemi peut être de l’autre côté de l'échiquier : le directeur de publication du site internet des Jeunesses identitaires (affiliées au Bloc identitaire) est passé en jugement pour diffamation dont certains termes étaient « Vieux con de gauche, ça se soigne, docteur ? » [22]. En 1979, suite à un article de Michel Droit dans le Figaro dénonçant la version reggae de la Marseillaise composée par Serge Gainsbourg (Aux armes et cætera), celui-ci fit circuler un mot qui passa à la postérité : « On a pas le con d'être aussi Droit »[23].


    Usages régionaux et expressions [modifier]
    Dans le Sud de la France, en particulier à Toulouse où il se prononce [cõ ͊ŋ], con ou son dérivé bouducon est utilisé de manière impersonnelle comme interjection. Il est utilisé fréquemment dans le registre familier en début ou fin de phrase, à l'instar de putain ou putain con. On résume souvent : « Putain, con, c'est la ponctuation. »[24].

    À Marseille, l'interpellation « Oh! Con! » est utilisé de manière non injurieuse entre amis ou collègues. Certaines expressions composées avec con, comme les plus connues Le con de ta/sa mère !, Le con de ta/sa race ! et Le con de Manon, peuvent s'y employer de manière exclamative, en l'absence de personne à injurier[25]. (Bien sûr certaines d'entre elles conservent un emploi injurieux, comme les deux premières précédemment citées [réf. nécessaire]). On remarquera le parallélisme avec les expressions du genre enculé de ta race ou de ta mère dans lequel la race ou la mère sont des compléments sans signification réelle, uniquement destinés à renforcer l'expression.

    Dans son sens figuré, le vocable a perdu une grande partie de sa force, dans le registre familier du moins. Aussi un grand nombre d'expressions le renforcent-elles par le biais d'une comparaison avec un objet, un animal ou une situation symbolisant la bêtise : con comme un balai, con comme la lune, con comme ses pieds, con comme un comptoir sans verre, con comme un bol, con comme un jeune chien, con comme une valise sans poignée (expression chère à Jacques Chirac), [26]. À cette fin, il est souvent affublé d’un adjectif : gros con, sale con, petit con, pauvre con ou vieux con.


    Contrepets connus [modifier]
    L'art de la contrepèterie fait souvent intervenir le vocable, dans son sens premier, ou ses dérivés. Les plus connus sont les contrepets suivants :

    « À Beaumont-le-Vicomte », François Rabelais[27]
    « Une belle thèse avec des bons côtés », Luc Étienne[27]
    « Ce bond est digne d'un comanche », Ahmédée et Lharidelle[27]
    Conan le Barbare, titre de film contenant un contrepet involontaire
    « Sur l'Album de la Comtesse », titre de la rubrique de contrepets du Canard enchaîné
    « L'art de décaler les sons », définition autoréférente de la contrepèterie et titre d'un ouvrage sur le sujet[28]

    Citations célèbres [modifier]
    Voir aussi sur Wikiquote les citations « Con ».On attribue à De Gaulle les réponse suivantes à « Mort aux cons ! » : « Vaste programme »[29] et « Lourde tâche »[30].
    « J'ai divisé la société en deux catégories : mes amis ou mes cons à moi et les cons des autres que je ne supporte pas », Michel Audiard[31].
    « Quand vous citez un texte con, n'oubliez pas le contexte », Jacques Prévert[32].
    « Il ne faut jamais prendre les gens pour des cons mais il ne faut pas oublier qu'ils le sont », Les publicitaires, Les Inconnus.
    « La mort c'est un peu comme la connerie. Le mort il ne sait pas qu’il est mort, ce sont les autres qui sont tristes. Pour le con c’est pareil… », Philippe Geluck[33].
    « Et toi, petit con, penses-tu que ce soit le monde, la famille, l'époque où te poser ? Pas encore là et déjà de mauvaises fréquentations ! », Daniel Pennac[34].
    « Si un con admet qu'il est con, c’est qu'il ne l'est pas vraiment. Or s'il ne l'est pas, et qu'il admet qu'il l'est, c'est qu'il est con quand même », Carali[35] .
    « Parfois, les cons sont utiles. Ils mettent en valeur », Jean-François Deniau[36].
    « Les cons ça ose tout, c'est même à ça qu'on les reconnaît », Michel Audiard[37].

    Notes [modifier]
    ↑ a  b  c  Entrée « con » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Entrée « connil, connin » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Entrée « lapin » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ a  b  Coney » sur Online Etymology Dictionary
    ↑ Entrée « coño » du Diccionario de la Real Academia Española
    ↑ Entrée « conho » sur Língua Portugesa On-Line
    ↑ Cunt: Etymology sur le site Cunt: A Cultural History, visité le 17 août 2006
    ↑ a  b  " Cunnus " sur Database query to Indo-European etymology
    ↑ a  b  c  " Cunt " sur Online Etymology Dictionary
    ↑ « *skerǝ- » sur Database query to Indo-European etymology.
    ↑ The Etymology of sexual slang, visité le 17 août 2006
    ↑ « déconner » dans le Dictionnaire érotique moderne de Delveau
    ↑ Entrée « connard, conneau, connaud, connos » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Noms de famille commençant par un C
    ↑ a  b  Le nom de famille Connart en Belgique et ailleurs
    ↑ Journal, 1885, Jules et Edmond de Goncourt
    ↑ « Censure » sur le site du Quid, visité le 17 août 2006
    ↑ Le parcours d'une femme éditeur, visité le 17 août 2006
    ↑ Les Sarthois célèbres sur http://www.sarthe.com évoque des « propos piquants » et la suspension
    ↑ Quand l’humour se marie à la politique…, Le Figaro du 23 mai 2006, rubrique « People et insolite » [lire en ligne]
    ↑ Il y a soixante ans, la libération de Paris…, archives de France 2, visitées le 18 août 2006
    ↑ , Le Nouvel Observateur du 3 août 2005
    ↑ Voir l'article du Monde du 31/08/06.
    ↑ Putain » sur le Dictionnaire d’argot et de français familier
    ↑ « Manon » dans Le dictionnaire marseillais — le parler massaliote de A à Z, site du Le Transbordeur de Marseille, visité en juillet 2006
    ↑ Recherche de « con comme » sur le Dictionnaire d'argot et de français familier
    ↑ a  b  c  Art du contrepet
    ↑ Joël Martin, Manuel de contrepet, l'art de décaler les sons, Albin Michel, 1986, Paris
    ↑ Mort aux cons : vaste programme !, webzine samizdat.net rubrique « feu à volonté », entrée du 4 janvier 2004
    ↑ Août 1944 : Libération de Paris, Stéphane Delogu (dir.), sur le site « Juin 1944 : Un vent de liberté »
    ↑ Michel Audiard, dans les Yeux de l’amour, film de Denys de La Patellière, script publié par Films Pomereu, 1959
    ↑ Entrée Jacques Prévert sur http://www.ninasiget.com
    ↑ Philippe Geluck, Le Chat, à préciser
    ↑ Daniel Pennac, Monsieur Malaussène, 1995
    ↑ Carali, Le Petit Psikopat Illustré
    ↑ À propos d'un préfet du Cher, nouvellement nommé suite à la victoire de la gauche en 1981, qui avait voulu interdire à J.F. Deniau (président du conseil général du Cher) de déposer une gerbe à l'occasion de l'inauguration d'un monument commémoratif de la Résistance dans le département. Gaston Defferre (alors ministre de l'Intérieur du gouvernement socialiste de Pierre Mauroy), indigné par l'attitude du préfet, avait proposé à Deniau de le « faire sauter ». Deniau l'en avait dissuadé, et s'était justifié par cette phrase (anecdote racontée dans Survivre, pp. 157-15.
    ↑ Michel Audiard, Les Tontons flingueurs, film de Georges Lautner (1963)

    Voir aussi [modifier]
    Voir « con » sur le Wiktionnaire.


    Liens internes [modifier]
    Insulte
    Misogynie

    Bibliographie [modifier]
    Le Con d’Irène (192, roman érotique de Louis Aragon
    Et le singe devint con : l'aurore de l'humanité (1972), de François Cavanna
    Les Cons (1973), roman policier de San-Antonio
    J'suis pas plus con qu'un autre (1976), texte écrit directement en français par Henry Miller.
    Les Deux Cons (1993), bande dessinée de Kafka
    Le Vrai Con maltais (2002), tome de la bande dessinée Le Poulpe, parodie du titre Le Faucon maltais
    Éloge de la connerie (2004), essai de Gouro Marco

    Filmographie [modifier]
    Comment réussir quand on est con et pleurnichard (1974), film de Michel Audiard
    Le Roi des cons (1981), film de Claude Confortès
    P’tit Con (1984), film de Gérard Lauzier
    Le Courage d’un con (1995), film de Tommy Boy
    Mémoires d’un jeune con (1996) film de Patrick Aurignac
    Le Dîner de cons (199, film de Francis Veber

    Musicographie [modifier]
    Requiem pour un Con chanson de Serge Gainsbourg dans le film Le Pacha (196 de Georges Lautner
    Le Trou du con (1995), morceau du groupe de fusion metal Lofofora
    P’tite conne, chanson de Renaud dédiée à la fille de Bulle Ogier, Pascale, morte d’une overdose
    Le Roi, chanson de Georges Brassens sur le roi des cons
    Le Blason, ode au corps féminin de Georges Brassens, s'étend sur le vocable de trois lettres
    Le temps ne fait rien à l’affaire, chanson de Georges Brassens sur le thème « Quand on est con, on est con »
    Celui d’Alice, chanson de Pierre Perret hommage au sens ancien du mot
    Petite conne du chanteur Roméo
    La joie des cons et Un con de progrès du groupe Les Malpolis
    Hé ben t'es con, chanson de Didier Super



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    Le con est un mot français vulgaire qui désigne à l’origine le sexe de la femme. Au XXIe siècle, il s’utilise surtout comme une insulte destinée à une personne stupide, naïve ou désagréable, de même que ses dérivés « connard » et « connasse » qui se concentrent sur la dernière acception. Con a aussi un emploi impersonnel, souvent dépréciatif. Le mot connerie est formé sur le mot con.

    Sommaire [masquer]
    1 Étymologie
    1.1 Étymologie latine
    1.2 Lien avec leurs équivalents germaniques
    1.3 Mots dérivés
    2 Un mot tabou ?
    3 Usage contemporain et littéraire
    3.1 Le personnage du con
    3.2 Jeux sur la polysémie
    3.3 Usage politique et militaire
    3.4 Usages régionaux et expressions
    3.5 Contrepets connus
    4 Citations célèbres
    5 Notes
    6 Voir aussi
    6.1 Liens internes
    6.2 Bibliographie
    6.3 Filmographie
    6.4 Musicographie



    Étymologie [modifier]

    Étymologie latine [modifier]
    Con provient de l’étymon latin cunnus (vulve)[1]. Au Moyen Âge, les diminutifs connil et connin (latin cuniculus) désignaient le lapin ainsi que les conduits et tuyaux[2], pour être remplacé par le nom actuel de l’animal (de laperau) vers le XVe siècle en raison de l’usage persistant de l’acception vulgaire de con et connin[3], attestée dès le XIIe siècle dans le Roman de Renart[1]. On peut noter que le nom de l'animal a été conservé dans de nombreuses langues romanes : conejo en castillan, coniglio en italien, conill en catalan, coelho en portugais. Il a d’ailleurs été emprunté par l'anglais — ainsi qu’une partie importante des langues germaniques — via l'ancien français : coney, d’usage courant jusqu’au XIXe siècle[4]. En castillan, l’étymon cunnus a produit coño qui est l'équivalent de notre con moderne, en toutefois moins vulgaire[5] ; coney ou cony possède aujourd'hui cette acception en sus du sens animalier[4]. On notera que le portugais conho est un faux cognat ; dérivé cuneus, il n'a pas cette signification[6].

    Vers le XIXe siècle le vocable français prend un sens figuré injurieux et se met en place une construction adjectivale. L'emploi était alors misogyne, exploitant l'impuissance et la passivité du sexe féminin de l’imaginaire collectif. Aujourd'hui, l’absence fréquente d’accord en position d’attribut ou d’apposition (par ex. Elle est con.) rappelle l'origine nominale de l'expression, sans qu'il soit toutefois fait référence consciente à la vulve[1]. L'ancienne acception physiologique est aujourd'hui en voie d'obsolescence.


    Lien avec leurs équivalents germaniques [modifier]
    La parenté indo-européenne avec kut (néerlandais) et cunt (anglais) n'est pas établie[7].

    Cunnus provient en effet en proto-indo-européen soit de *kust- (intestin, rein, vessie)[8], soit de *skerǝ- (couper)[9] [10], soit de * (s)keu- (cacher)[11]. Les origines possibles de l’étymon germanique *kunton donnant cunt sont : *gwneH2/guneH2 (femme, cf. gynécologie, queen) soit *gen/gon (créer, devenir, cf. génétique, gamète) ou bien *geu- (creux, cavité)[8] [9] d'après la loi de Grimm. Toutefois certains relient le *kunton au latin cuneus (coin), un cognat possible de cunnus/con[9].


    Mots dérivés [modifier]
    On notera que le dérivé déconner avait jusqu'à la fin du XIXe siècle le sens premier de se retirer[12], sens qu'il a complètement perdu aujourd’hui. Son contraire enconner, signifiant pénétrer, composé sur le même mode qu'enculer, est aujourd’hui pratiquement désuet et réservé à la littérature érotique.

    Connard est formé par suffixation avec l’affixe péjoratif -ard mais il est possible que le mot ait été influencé par cornard ; il n'a, lui, qu'un sens uniquement figuré. Connasse, en revanche, désignait au départ et jusqu'au XXe siècle une prostituée de bas étage ou inexperte. Son sens figuré de femme sotte est attesté dès le XIXe[13]. Conneau et ses variantes graphiques connaud et connot, synonymes de connard, sont devenus obsolètes au cours du XXe siècle.

    Les autres dérivés modernes, utilisés dans le sens figuré uniquement sont : déconnage et déconne pour l'action de débiter ou faire des sottises, déconneur pour celui qui aime à les dire ou à les faire, connement en tant qu'adverbe et connerie pour chose stupide ou sans intérêt.

    Il est à noter que les patronymes Conne, Connard, Connart et variantes n'ont aucun rapport étymologique avec le mot con : en Europe continentale, ils proviennent du germanique con(hardt) signifiant « brave et dur » (à rapprocher du néerlandais koen, « courageux » et de l'anglais hard, « dur »)[14], [15] Chez les personnes d’origine irlandaise, Connard et Connart sont des dérivés de Connacht[15].


    Un mot tabou ? [modifier]
    Jusqu'aux débuts du XXe siècle le mot avait une connotation particulièrement vulgaire en particulier dans son acception physiologique ; il n’était employé dans des écrits publics que pour mieux enfoncer : « Ces mégères révolutionnaires, qui pissent à con béant sur les cadavres des gens qu’elles ont égorgés »[16]. La bassesse du vocable est toutefois déplorée par Jules Michelet qui indique :

    « C'est une impiété inepte d’avoir fait du mot con un terme bas, une injure. Le mépris de la faiblesse ? Mais nous sommes si heureux qu’elles soient faibles. C’est non seulement le propagateur de la nature, mais le conciliateur, le vrai fond de la vie sociale pour l’homme. »
    — Journal, 1887, Jules Michelet

    En 1928, Louis Aragon dut faire publier clandestinement Le Con d’Irène, un roman érotique, pour s'éviter les foudres de la censure. Ce n'est qu’en 1968 que Régine Deforges le republie sous le titre édulcoré Irène ; le livre est tout de même saisi pour son contenu érotique[17] [18].

    Dans son sens figuré, le mot se voit de plus en plus employé après la Seconde Guerre mondiale et apparaît dans des œuvres de nombreux écrivains comme Louis-Ferdinand Céline, Louis Aragon ou Raymond Queneau. Toutefois, le « Où que tu ailles, tu te feras piquer, eh con ! » lancé par le préfet de la Sarthe Jacques Gandouin à un preneur d’otages lui valut une suspension de la part du ministre de l'Intérieur Michel Poniatowski pour « attitude non conforme à celle que l’on attend d’un haut fonctionnaire »[19] : preuve que le substantif n’était pas encore bien accepté en 1975, malgré sa pertinence dans la situation.

    Aujourd'hui le mot peut être employé par un homme politique sans que cela fasse scandale — pourvu qu’il ne soit pas utilisé de manière insultante : le premier ministre français, Dominique de Villepin pourra dire en mars 2006 « Ils vont s’apercevoir que je suis assez con pour aller jusqu’au bout. » au sujet de la crise du contrat première embauche[20] sans que le vocabulaire utilisé ne gêne le moins du monde.

    On a même pu lire le mot (années 2000) dans le très sage Journal de Spirou[réf. nécessaire].


    Usage contemporain et littéraire [modifier]

    Le personnage du con [modifier]
    « On est toujours le con de quelqu'un. »
    — Expression populaire.

    Le mot jouit d'une grande popularité. Le personnage du con, celui que l’on moque et dont on veut se différencier, est omniprésent dans la littérature, la chanson ou la culture populaire françaises.

    On se souvient du méprisant « J'aime voir de mon balcon passer les cons » (Le Pornographe du phonographe), du descriptif « Quand on est con, on est con » (refrain du Temps ne fait rien à l’affaire) ou du répétitif « Avec mon bouquet de fleur/mon pistolet/etc. j’avais l'air d’un con, ma mère » (Marinette) de Georges Brassens. Le film Le Dîner de cons de Francis Veber, avec Thierry Lhermitte et Jacques Villeret, dépeint le personnage du con, dans le sens idiot, celui que l’on invite pour s'en gausser. L'expression roi des cons amplifie le sens du mot, elle est mise en musique par Georges Brassens dans Le Roi ; Renaud au contraire prétend qu'en cas d'abdication du roi des cons, « Il y aurait cinquante millions de prétendants » (c’est-à-dire tous les français) dans Hexagone.

    Une tradition estudiantine légendaire de l'École normale supérieure est de désigner le cuisinier ou l'intendant responsable d'une nourriture particulièrement exécrable de « Quel khon ». Il s'agit d'une cérémonie organisée au réfectoire par le cacique général (1er reçu au concours d'entrée de lettres classiques) :

    « Marjaurie, qui avait la voix ronde et chaude, énonca d'abord, amplement :
    — Messieurs, un Quel Khon au Pot !
    Puis :
    — Un, deux, trois. Alors, les deux syllabes rituelles, proférées par les cent cinquante jeunes hommes, chacune des deux avec la même force, et sur un rythme aussi lent qu'un pas de parade, « Quel... Khon ! » formèrent deux hurlements successifs ou plutôt deux énormes coups de gong, que continua un fracas de grosses assiettes de bistrot jetées à toute volée contre le sol ; bruit si nourri et si prolongé que même ceux qui avaient crié le plus fort se demandaient avec un rien d'anxiété combien durerait le délire de leur propre multitude. »
    — Jules Romains, Les Hommes de bonne volonté, livre 3, chapitre 3

    Le con est aussi le ressortissant d'un pays étranger que l'on raille dans les blagues à caractère raciste ou xénophobe : en France, les blagues belges visent les voisins wallons, en Amérique latine, les Galiciens (les Espagnols par synecdoque) sont vus comme des cons (pendejos).


    Jeux sur la polysémie [modifier]
    Certains ont utilisé à des fins poétiques la polysémie du mot. Georges Brassens ne s'est pas fait prier, avec Le Blason, une ode au sexe de la femme. Il déclare déplorer la bassesse avec laquelle ses contemporains désignent « cet incomparable instrument de bonheur » :

    Mais le pire de tous est un petit vocable
    De trois lettres pas plus, familier, coutumier
    […]
    Honte à celui-là qui, par dépit, par gageure,
    Dota du même terme en son fiel venimeux
    Ce grand ami de l’homme et la cinglante injure
    Celui-là, c’est probable, en était un fameux.
    […]
    La male peste soit de cette homonymie !
    C'est injuste, Madame, et c'est désobligeant
    Que ce morceau de roi de votre anatomie
    Porte le même nom qu'une foule de gens.

    Pierre Perret n’est pas en reste avec Celui d’Alice (1974) :

    Si je me réfère
    À mon dictionnaire
    Il est temps de faire
    La définition
    De ce mot espiègle
    Qui échappe à la règle
    Plus noble qu’un aigle
    Dans sa condition
    Ce mot vous le dites
    Censeurs hypocrites
    Établissez vite
    Son vrai sens profond
    Car si on l’ausculte
    Au lieu d’une insulte
    On peut faire un culte
    Du joli mot con



    Usage politique et militaire [modifier]
    « Mort aux cons ! » est un slogan du jargon militaire utilisé pour stigmatiser l’ennemi. En 1944, le capitaine Raymond Dronne des Forces françaises libres (9e compagnie de combat du Régiment de marche du Tchad puis 2e Division Blindée) baptise sa jeep « mort aux cons » [21], expression à laquelle De Gaulle aurait répondu « Vaste programme ! »

    Aujourd’hui, le slogan est fréquemment utilisé par les milieux d'extrême gauche ou alternatifs pour désigner l'ennemi à abattre. Par exemple, un collectif de graffiteurs se fait appeler MAC, acronyme de « Mort aux cons ». Le chanteur Renaud chante la vie d'un personnage anarchiste dans ces termes : « N'empêche que Mort aux cons dans la cage d’escalier, c'est moi qui l’ai marqué, c’est vous dire si j'ai raison ! » (Dans mon HLM). Interpellé lors d’un meeting en 1968, De Gaulle aurait répliqué : « Vaste programme, en effet ! ». À cette époque, le con du gauchiste était celui qui rentrait dans le cadre du système : « Élections, piège à cons ». L'ennemi peut être de l’autre côté de l'échiquier : le directeur de publication du site internet des Jeunesses identitaires (affiliées au Bloc identitaire) est passé en jugement pour diffamation dont certains termes étaient « Vieux con de gauche, ça se soigne, docteur ? » [22]. En 1979, suite à un article de Michel Droit dans le Figaro dénonçant la version reggae de la Marseillaise composée par Serge Gainsbourg (Aux armes et cætera), celui-ci fit circuler un mot qui passa à la postérité : « On a pas le con d'être aussi Droit »[23].


    Usages régionaux et expressions [modifier]
    Dans le Sud de la France, en particulier à Toulouse où il se prononce [cõ ͊ŋ], con ou son dérivé bouducon est utilisé de manière impersonnelle comme interjection. Il est utilisé fréquemment dans le registre familier en début ou fin de phrase, à l'instar de putain ou putain con. On résume souvent : « Putain, con, c'est la ponctuation. »[24].

    À Marseille, l'interpellation « Oh! Con! » est utilisé de manière non injurieuse entre amis ou collègues. Certaines expressions composées avec con, comme les plus connues Le con de ta/sa mère !, Le con de ta/sa race ! et Le con de Manon, peuvent s'y employer de manière exclamative, en l'absence de personne à injurier[25]. (Bien sûr certaines d'entre elles conservent un emploi injurieux, comme les deux premières précédemment citées [réf. nécessaire]). On remarquera le parallélisme avec les expressions du genre enculé de ta race ou de ta mère dans lequel la race ou la mère sont des compléments sans signification réelle, uniquement destinés à renforcer l'expression.

    Dans son sens figuré, le vocable a perdu une grande partie de sa force, dans le registre familier du moins. Aussi un grand nombre d'expressions le renforcent-elles par le biais d'une comparaison avec un objet, un animal ou une situation symbolisant la bêtise : con comme un balai, con comme la lune, con comme ses pieds, con comme un comptoir sans verre, con comme un bol, con comme un jeune chien, con comme une valise sans poignée (expression chère à Jacques Chirac), [26]. À cette fin, il est souvent affublé d’un adjectif : gros con, sale con, petit con, pauvre con ou vieux con.


    Contrepets connus [modifier]
    L'art de la contrepèterie fait souvent intervenir le vocable, dans son sens premier, ou ses dérivés. Les plus connus sont les contrepets suivants :

    « À Beaumont-le-Vicomte », François Rabelais[27]
    « Une belle thèse avec des bons côtés », Luc Étienne[27]
    « Ce bond est digne d'un comanche », Ahmédée et Lharidelle[27]
    Conan le Barbare, titre de film contenant un contrepet involontaire
    « Sur l'Album de la Comtesse », titre de la rubrique de contrepets du Canard enchaîné
    « L'art de décaler les sons », définition autoréférente de la contrepèterie et titre d'un ouvrage sur le sujet[28]

    Citations célèbres [modifier]
    Voir aussi sur Wikiquote les citations « Con ».On attribue à De Gaulle les réponse suivantes à « Mort aux cons ! » : « Vaste programme »[29] et « Lourde tâche »[30].
    « J'ai divisé la société en deux catégories : mes amis ou mes cons à moi et les cons des autres que je ne supporte pas », Michel Audiard[31].
    « Quand vous citez un texte con, n'oubliez pas le contexte », Jacques Prévert[32].
    « Il ne faut jamais prendre les gens pour des cons mais il ne faut pas oublier qu'ils le sont », Les publicitaires, Les Inconnus.
    « La mort c'est un peu comme la connerie. Le mort il ne sait pas qu’il est mort, ce sont les autres qui sont tristes. Pour le con c’est pareil… », Philippe Geluck[33].
    « Et toi, petit con, penses-tu que ce soit le monde, la famille, l'époque où te poser ? Pas encore là et déjà de mauvaises fréquentations ! », Daniel Pennac[34].
    « Si un con admet qu'il est con, c’est qu'il ne l'est pas vraiment. Or s'il ne l'est pas, et qu'il admet qu'il l'est, c'est qu'il est con quand même », Carali[35] .
    « Parfois, les cons sont utiles. Ils mettent en valeur », Jean-François Deniau[36].
    « Les cons ça ose tout, c'est même à ça qu'on les reconnaît », Michel Audiard[37].

    Notes [modifier]
    ↑ a  b  c  Entrée « con » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Entrée « connil, connin » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Entrée « lapin » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ a  b  Coney » sur Online Etymology Dictionary
    ↑ Entrée « coño » du Diccionario de la Real Academia Española
    ↑ Entrée « conho » sur Língua Portugesa On-Line
    ↑ Cunt: Etymology sur le site Cunt: A Cultural History, visité le 17 août 2006
    ↑ a  b  " Cunnus " sur Database query to Indo-European etymology
    ↑ a  b  c  " Cunt " sur Online Etymology Dictionary
    ↑ « *skerǝ- » sur Database query to Indo-European etymology.
    ↑ The Etymology of sexual slang, visité le 17 août 2006
    ↑ « déconner » dans le Dictionnaire érotique moderne de Delveau
    ↑ Entrée « connard, conneau, connaud, connos » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Noms de famille commençant par un C
    ↑ a  b  Le nom de famille Connart en Belgique et ailleurs
    ↑ Journal, 1885, Jules et Edmond de Goncourt
    ↑ « Censure » sur le site du Quid, visité le 17 août 2006
    ↑ Le parcours d'une femme éditeur, visité le 17 août 2006
    ↑ Les Sarthois célèbres sur http://www.sarthe.com évoque des « propos piquants » et la suspension
    ↑ Quand l’humour se marie à la politique…, Le Figaro du 23 mai 2006, rubrique « People et insolite » [lire en ligne]
    ↑ Il y a soixante ans, la libération de Paris…, archives de France 2, visitées le 18 août 2006
    ↑ , Le Nouvel Observateur du 3 août 2005
    ↑ Voir l'article du Monde du 31/08/06.
    ↑ Putain » sur le Dictionnaire d’argot et de français familier
    ↑ « Manon » dans Le dictionnaire marseillais — le parler massaliote de A à Z, site du Le Transbordeur de Marseille, visité en juillet 2006
    ↑ Recherche de « con comme » sur le Dictionnaire d'argot et de français familier
    ↑ a  b  c  Art du contrepet
    ↑ Joël Martin, Manuel de contrepet, l'art de décaler les sons, Albin Michel, 1986, Paris
    ↑ Mort aux cons : vaste programme !, webzine samizdat.net rubrique « feu à volonté », entrée du 4 janvier 2004
    ↑ Août 1944 : Libération de Paris, Stéphane Delogu (dir.), sur le site « Juin 1944 : Un vent de liberté »
    ↑ Michel Audiard, dans les Yeux de l’amour, film de Denys de La Patellière, script publié par Films Pomereu, 1959
    ↑ Entrée Jacques Prévert sur http://www.ninasiget.com
    ↑ Philippe Geluck, Le Chat, à préciser
    ↑ Daniel Pennac, Monsieur Malaussène, 1995
    ↑ Carali, Le Petit Psikopat Illustré
    ↑ À propos d'un préfet du Cher, nouvellement nommé suite à la victoire de la gauche en 1981, qui avait voulu interdire à J.F. Deniau (président du conseil général du Cher) de déposer une gerbe à l'occasion de l'inauguration d'un monument commémoratif de la Résistance dans le département. Gaston Defferre (alors ministre de l'Intérieur du gouvernement socialiste de Pierre Mauroy), indigné par l'attitude du préfet, avait proposé à Deniau de le « faire sauter ». Deniau l'en avait dissuadé, et s'était justifié par cette phrase (anecdote racontée dans Survivre, pp. 157-15.
    ↑ Michel Audiard, Les Tontons flingueurs, film de Georges Lautner (1963)

    Voir aussi [modifier]
    Voir « con » sur le Wiktionnaire.


    Liens internes [modifier]
    Insulte
    Misogynie

    Bibliographie [modifier]
    Le Con d’Irène (192, roman érotique de Louis Aragon
    Et le singe devint con : l'aurore de l'humanité (1972), de François Cavanna
    Les Cons (1973), roman policier de San-Antonio
    J'suis pas plus con qu'un autre (1976), texte écrit directement en français par Henry Miller.
    Les Deux Cons (1993), bande dessinée de Kafka
    Le Vrai Con maltais (2002), tome de la bande dessinée Le Poulpe, parodie du titre Le Faucon maltais
    Éloge de la connerie (2004), essai de Gouro Marco

    Filmographie [modifier]
    Comment réussir quand on est con et pleurnichard (1974), film de Michel Audiard
    Le Roi des cons (1981), film de Claude Confortès
    P’tit Con (1984), film de Gérard Lauzier
    Le Courage d’un con (1995), film de Tommy Boy
    Mémoires d’un jeune con (1996) film de Patrick Aurignac
    Le Dîner de cons (199, film de Francis Veber

    Musicographie [modifier]
    Requiem pour un Con chanson de Serge Gainsbourg dans le film Le Pacha (196 de Georges Lautner
    Le Trou du con (1995), morceau du groupe de fusion metal Lofofora
    P’tite conne, chanson de Renaud dédiée à la fille de Bulle Ogier, Pascale, morte d’une overdose
    Le Roi, chanson de Georges Brassens sur le roi des cons
    Le Blason, ode au corps féminin de Georges Brassens, s'étend sur le vocable de trois lettres
    Le temps ne fait rien à l’affaire, chanson de Georges Brassens sur le thème « Quand on est con, on est con »
    Celui d’Alice, chanson de Pierre Perret hommage au sens ancien du mot
    Petite conne du chanteur Roméo
    La joie des cons et Un con de progrès du groupe Les Malpolis
    Hé ben t'es con, chanson de Didier Super



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    Le con est un mot français vulgaire qui désigne à l’origine le sexe de la femme. Au XXIe siècle, il s’utilise surtout comme une insulte destinée à une personne stupide, naïve ou désagréable, de même que ses dérivés « connard » et « connasse » qui se concentrent sur la dernière acception. Con a aussi un emploi impersonnel, souvent dépréciatif. Le mot connerie est formé sur le mot con.

    Sommaire [masquer]
    1 Étymologie
    1.1 Étymologie latine
    1.2 Lien avec leurs équivalents germaniques
    1.3 Mots dérivés
    2 Un mot tabou ?
    3 Usage contemporain et littéraire
    3.1 Le personnage du con
    3.2 Jeux sur la polysémie
    3.3 Usage politique et militaire
    3.4 Usages régionaux et expressions
    3.5 Contrepets connus
    4 Citations célèbres
    5 Notes
    6 Voir aussi
    6.1 Liens internes
    6.2 Bibliographie
    6.3 Filmographie
    6.4 Musicographie



    Étymologie [modifier]

    Étymologie latine [modifier]
    Con provient de l’étymon latin cunnus (vulve)[1]. Au Moyen Âge, les diminutifs connil et connin (latin cuniculus) désignaient le lapin ainsi que les conduits et tuyaux[2], pour être remplacé par le nom actuel de l’animal (de laperau) vers le XVe siècle en raison de l’usage persistant de l’acception vulgaire de con et connin[3], attestée dès le XIIe siècle dans le Roman de Renart[1]. On peut noter que le nom de l'animal a été conservé dans de nombreuses langues romanes : conejo en castillan, coniglio en italien, conill en catalan, coelho en portugais. Il a d’ailleurs été emprunté par l'anglais — ainsi qu’une partie importante des langues germaniques — via l'ancien français : coney, d’usage courant jusqu’au XIXe siècle[4]. En castillan, l’étymon cunnus a produit coño qui est l'équivalent de notre con moderne, en toutefois moins vulgaire[5] ; coney ou cony possède aujourd'hui cette acception en sus du sens animalier[4]. On notera que le portugais conho est un faux cognat ; dérivé cuneus, il n'a pas cette signification[6].

    Vers le XIXe siècle le vocable français prend un sens figuré injurieux et se met en place une construction adjectivale. L'emploi était alors misogyne, exploitant l'impuissance et la passivité du sexe féminin de l’imaginaire collectif. Aujourd'hui, l’absence fréquente d’accord en position d’attribut ou d’apposition (par ex. Elle est con.) rappelle l'origine nominale de l'expression, sans qu'il soit toutefois fait référence consciente à la vulve[1]. L'ancienne acception physiologique est aujourd'hui en voie d'obsolescence.


    Lien avec leurs équivalents germaniques [modifier]
    La parenté indo-européenne avec kut (néerlandais) et cunt (anglais) n'est pas établie[7].

    Cunnus provient en effet en proto-indo-européen soit de *kust- (intestin, rein, vessie)[8], soit de *skerǝ- (couper)[9] [10], soit de * (s)keu- (cacher)[11]. Les origines possibles de l’étymon germanique *kunton donnant cunt sont : *gwneH2/guneH2 (femme, cf. gynécologie, queen) soit *gen/gon (créer, devenir, cf. génétique, gamète) ou bien *geu- (creux, cavité)[8] [9] d'après la loi de Grimm. Toutefois certains relient le *kunton au latin cuneus (coin), un cognat possible de cunnus/con[9].


    Mots dérivés [modifier]
    On notera que le dérivé déconner avait jusqu'à la fin du XIXe siècle le sens premier de se retirer[12], sens qu'il a complètement perdu aujourd’hui. Son contraire enconner, signifiant pénétrer, composé sur le même mode qu'enculer, est aujourd’hui pratiquement désuet et réservé à la littérature érotique.

    Connard est formé par suffixation avec l’affixe péjoratif -ard mais il est possible que le mot ait été influencé par cornard ; il n'a, lui, qu'un sens uniquement figuré. Connasse, en revanche, désignait au départ et jusqu'au XXe siècle une prostituée de bas étage ou inexperte. Son sens figuré de femme sotte est attesté dès le XIXe[13]. Conneau et ses variantes graphiques connaud et connot, synonymes de connard, sont devenus obsolètes au cours du XXe siècle.

    Les autres dérivés modernes, utilisés dans le sens figuré uniquement sont : déconnage et déconne pour l'action de débiter ou faire des sottises, déconneur pour celui qui aime à les dire ou à les faire, connement en tant qu'adverbe et connerie pour chose stupide ou sans intérêt.

    Il est à noter que les patronymes Conne, Connard, Connart et variantes n'ont aucun rapport étymologique avec le mot con : en Europe continentale, ils proviennent du germanique con(hardt) signifiant « brave et dur » (à rapprocher du néerlandais koen, « courageux » et de l'anglais hard, « dur »)[14], [15] Chez les personnes d’origine irlandaise, Connard et Connart sont des dérivés de Connacht[15].


    Un mot tabou ? [modifier]
    Jusqu'aux débuts du XXe siècle le mot avait une connotation particulièrement vulgaire en particulier dans son acception physiologique ; il n’était employé dans des écrits publics que pour mieux enfoncer : « Ces mégères révolutionnaires, qui pissent à con béant sur les cadavres des gens qu’elles ont égorgés »[16]. La bassesse du vocable est toutefois déplorée par Jules Michelet qui indique :

    « C'est une impiété inepte d’avoir fait du mot con un terme bas, une injure. Le mépris de la faiblesse ? Mais nous sommes si heureux qu’elles soient faibles. C’est non seulement le propagateur de la nature, mais le conciliateur, le vrai fond de la vie sociale pour l’homme. »
    — Journal, 1887, Jules Michelet

    En 1928, Louis Aragon dut faire publier clandestinement Le Con d’Irène, un roman érotique, pour s'éviter les foudres de la censure. Ce n'est qu’en 1968 que Régine Deforges le republie sous le titre édulcoré Irène ; le livre est tout de même saisi pour son contenu érotique[17] [18].

    Dans son sens figuré, le mot se voit de plus en plus employé après la Seconde Guerre mondiale et apparaît dans des œuvres de nombreux écrivains comme Louis-Ferdinand Céline, Louis Aragon ou Raymond Queneau. Toutefois, le « Où que tu ailles, tu te feras piquer, eh con ! » lancé par le préfet de la Sarthe Jacques Gandouin à un preneur d’otages lui valut une suspension de la part du ministre de l'Intérieur Michel Poniatowski pour « attitude non conforme à celle que l’on attend d’un haut fonctionnaire »[19] : preuve que le substantif n’était pas encore bien accepté en 1975, malgré sa pertinence dans la situation.

    Aujourd'hui le mot peut être employé par un homme politique sans que cela fasse scandale — pourvu qu’il ne soit pas utilisé de manière insultante : le premier ministre français, Dominique de Villepin pourra dire en mars 2006 « Ils vont s’apercevoir que je suis assez con pour aller jusqu’au bout. » au sujet de la crise du contrat première embauche[20] sans que le vocabulaire utilisé ne gêne le moins du monde.

    On a même pu lire le mot (années 2000) dans le très sage Journal de Spirou[réf. nécessaire].


    Usage contemporain et littéraire [modifier]

    Le personnage du con [modifier]
    « On est toujours le con de quelqu'un. »
    — Expression populaire.

    Le mot jouit d'une grande popularité. Le personnage du con, celui que l’on moque et dont on veut se différencier, est omniprésent dans la littérature, la chanson ou la culture populaire françaises.

    On se souvient du méprisant « J'aime voir de mon balcon passer les cons » (Le Pornographe du phonographe), du descriptif « Quand on est con, on est con » (refrain du Temps ne fait rien à l’affaire) ou du répétitif « Avec mon bouquet de fleur/mon pistolet/etc. j’avais l'air d’un con, ma mère » (Marinette) de Georges Brassens. Le film Le Dîner de cons de Francis Veber, avec Thierry Lhermitte et Jacques Villeret, dépeint le personnage du con, dans le sens idiot, celui que l’on invite pour s'en gausser. L'expression roi des cons amplifie le sens du mot, elle est mise en musique par Georges Brassens dans Le Roi ; Renaud au contraire prétend qu'en cas d'abdication du roi des cons, « Il y aurait cinquante millions de prétendants » (c’est-à-dire tous les français) dans Hexagone.

    Une tradition estudiantine légendaire de l'École normale supérieure est de désigner le cuisinier ou l'intendant responsable d'une nourriture particulièrement exécrable de « Quel khon ». Il s'agit d'une cérémonie organisée au réfectoire par le cacique général (1er reçu au concours d'entrée de lettres classiques) :

    « Marjaurie, qui avait la voix ronde et chaude, énonca d'abord, amplement :
    — Messieurs, un Quel Khon au Pot !
    Puis :
    — Un, deux, trois. Alors, les deux syllabes rituelles, proférées par les cent cinquante jeunes hommes, chacune des deux avec la même force, et sur un rythme aussi lent qu'un pas de parade, « Quel... Khon ! » formèrent deux hurlements successifs ou plutôt deux énormes coups de gong, que continua un fracas de grosses assiettes de bistrot jetées à toute volée contre le sol ; bruit si nourri et si prolongé que même ceux qui avaient crié le plus fort se demandaient avec un rien d'anxiété combien durerait le délire de leur propre multitude. »
    — Jules Romains, Les Hommes de bonne volonté, livre 3, chapitre 3

    Le con est aussi le ressortissant d'un pays étranger que l'on raille dans les blagues à caractère raciste ou xénophobe : en France, les blagues belges visent les voisins wallons, en Amérique latine, les Galiciens (les Espagnols par synecdoque) sont vus comme des cons (pendejos).


    Jeux sur la polysémie [modifier]
    Certains ont utilisé à des fins poétiques la polysémie du mot. Georges Brassens ne s'est pas fait prier, avec Le Blason, une ode au sexe de la femme. Il déclare déplorer la bassesse avec laquelle ses contemporains désignent « cet incomparable instrument de bonheur » :

    Mais le pire de tous est un petit vocable
    De trois lettres pas plus, familier, coutumier
    […]
    Honte à celui-là qui, par dépit, par gageure,
    Dota du même terme en son fiel venimeux
    Ce grand ami de l’homme et la cinglante injure
    Celui-là, c’est probable, en était un fameux.
    […]
    La male peste soit de cette homonymie !
    C'est injuste, Madame, et c'est désobligeant
    Que ce morceau de roi de votre anatomie
    Porte le même nom qu'une foule de gens.

    Pierre Perret n’est pas en reste avec Celui d’Alice (1974) :

    Si je me réfère
    À mon dictionnaire
    Il est temps de faire
    La définition
    De ce mot espiègle
    Qui échappe à la règle
    Plus noble qu’un aigle
    Dans sa condition
    Ce mot vous le dites
    Censeurs hypocrites
    Établissez vite
    Son vrai sens profond
    Car si on l’ausculte
    Au lieu d’une insulte
    On peut faire un culte
    Du joli mot con



    Usage politique et militaire [modifier]
    « Mort aux cons ! » est un slogan du jargon militaire utilisé pour stigmatiser l’ennemi. En 1944, le capitaine Raymond Dronne des Forces françaises libres (9e compagnie de combat du Régiment de marche du Tchad puis 2e Division Blindée) baptise sa jeep « mort aux cons » [21], expression à laquelle De Gaulle aurait répondu « Vaste programme ! »

    Aujourd’hui, le slogan est fréquemment utilisé par les milieux d'extrême gauche ou alternatifs pour désigner l'ennemi à abattre. Par exemple, un collectif de graffiteurs se fait appeler MAC, acronyme de « Mort aux cons ». Le chanteur Renaud chante la vie d'un personnage anarchiste dans ces termes : « N'empêche que Mort aux cons dans la cage d’escalier, c'est moi qui l’ai marqué, c’est vous dire si j'ai raison ! » (Dans mon HLM). Interpellé lors d’un meeting en 1968, De Gaulle aurait répliqué : « Vaste programme, en effet ! ». À cette époque, le con du gauchiste était celui qui rentrait dans le cadre du système : « Élections, piège à cons ». L'ennemi peut être de l’autre côté de l'échiquier : le directeur de publication du site internet des Jeunesses identitaires (affiliées au Bloc identitaire) est passé en jugement pour diffamation dont certains termes étaient « Vieux con de gauche, ça se soigne, docteur ? » [22]. En 1979, suite à un article de Michel Droit dans le Figaro dénonçant la version reggae de la Marseillaise composée par Serge Gainsbourg (Aux armes et cætera), celui-ci fit circuler un mot qui passa à la postérité : « On a pas le con d'être aussi Droit »[23].


    Usages régionaux et expressions [modifier]
    Dans le Sud de la France, en particulier à Toulouse où il se prononce [cõ ͊ŋ], con ou son dérivé bouducon est utilisé de manière impersonnelle comme interjection. Il est utilisé fréquemment dans le registre familier en début ou fin de phrase, à l'instar de putain ou putain con. On résume souvent : « Putain, con, c'est la ponctuation. »[24].

    À Marseille, l'interpellation « Oh! Con! » est utilisé de manière non injurieuse entre amis ou collègues. Certaines expressions composées avec con, comme les plus connues Le con de ta/sa mère !, Le con de ta/sa race ! et Le con de Manon, peuvent s'y employer de manière exclamative, en l'absence de personne à injurier[25]. (Bien sûr certaines d'entre elles conservent un emploi injurieux, comme les deux premières précédemment citées [réf. nécessaire]). On remarquera le parallélisme avec les expressions du genre enculé de ta race ou de ta mère dans lequel la race ou la mère sont des compléments sans signification réelle, uniquement destinés à renforcer l'expression.

    Dans son sens figuré, le vocable a perdu une grande partie de sa force, dans le registre familier du moins. Aussi un grand nombre d'expressions le renforcent-elles par le biais d'une comparaison avec un objet, un animal ou une situation symbolisant la bêtise : con comme un balai, con comme la lune, con comme ses pieds, con comme un comptoir sans verre, con comme un bol, con comme un jeune chien, con comme une valise sans poignée (expression chère à Jacques Chirac), [26]. À cette fin, il est souvent affublé d’un adjectif : gros con, sale con, petit con, pauvre con ou vieux con.


    Contrepets connus [modifier]
    L'art de la contrepèterie fait souvent intervenir le vocable, dans son sens premier, ou ses dérivés. Les plus connus sont les contrepets suivants :

    « À Beaumont-le-Vicomte », François Rabelais[27]
    « Une belle thèse avec des bons côtés », Luc Étienne[27]
    « Ce bond est digne d'un comanche », Ahmédée et Lharidelle[27]
    Conan le Barbare, titre de film contenant un contrepet involontaire
    « Sur l'Album de la Comtesse », titre de la rubrique de contrepets du Canard enchaîné
    « L'art de décaler les sons », définition autoréférente de la contrepèterie et titre d'un ouvrage sur le sujet[28]

    Citations célèbres [modifier]
    Voir aussi sur Wikiquote les citations « Con ».On attribue à De Gaulle les réponse suivantes à « Mort aux cons ! » : « Vaste programme »[29] et « Lourde tâche »[30].
    « J'ai divisé la société en deux catégories : mes amis ou mes cons à moi et les cons des autres que je ne supporte pas », Michel Audiard[31].
    « Quand vous citez un texte con, n'oubliez pas le contexte », Jacques Prévert[32].
    « Il ne faut jamais prendre les gens pour des cons mais il ne faut pas oublier qu'ils le sont », Les publicitaires, Les Inconnus.
    « La mort c'est un peu comme la connerie. Le mort il ne sait pas qu’il est mort, ce sont les autres qui sont tristes. Pour le con c’est pareil… », Philippe Geluck[33].
    « Et toi, petit con, penses-tu que ce soit le monde, la famille, l'époque où te poser ? Pas encore là et déjà de mauvaises fréquentations ! », Daniel Pennac[34].
    « Si un con admet qu'il est con, c’est qu'il ne l'est pas vraiment. Or s'il ne l'est pas, et qu'il admet qu'il l'est, c'est qu'il est con quand même », Carali[35] .
    « Parfois, les cons sont utiles. Ils mettent en valeur », Jean-François Deniau[36].
    « Les cons ça ose tout, c'est même à ça qu'on les reconnaît », Michel Audiard[37].

    Notes [modifier]
    ↑ a  b  c  Entrée « con » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Entrée « connil, connin » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Entrée « lapin » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ a  b  Coney » sur Online Etymology Dictionary
    ↑ Entrée « coño » du Diccionario de la Real Academia Española
    ↑ Entrée « conho » sur Língua Portugesa On-Line
    ↑ Cunt: Etymology sur le site Cunt: A Cultural History, visité le 17 août 2006
    ↑ a  b  " Cunnus " sur Database query to Indo-European etymology
    ↑ a  b  c  " Cunt " sur Online Etymology Dictionary
    ↑ « *skerǝ- » sur Database query to Indo-European etymology.
    ↑ The Etymology of sexual slang, visité le 17 août 2006
    ↑ « déconner » dans le Dictionnaire érotique moderne de Delveau
    ↑ Entrée « connard, conneau, connaud, connos » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Noms de famille commençant par un C
    ↑ a  b  Le nom de famille Connart en Belgique et ailleurs
    ↑ Journal, 1885, Jules et Edmond de Goncourt
    ↑ « Censure » sur le site du Quid, visité le 17 août 2006
    ↑ Le parcours d'une femme éditeur, visité le 17 août 2006
    ↑ Les Sarthois célèbres sur http://www.sarthe.com évoque des « propos piquants » et la suspension
    ↑ Quand l’humour se marie à la politique…, Le Figaro du 23 mai 2006, rubrique « People et insolite » [lire en ligne]
    ↑ Il y a soixante ans, la libération de Paris…, archives de France 2, visitées le 18 août 2006
    ↑ , Le Nouvel Observateur du 3 août 2005
    ↑ Voir l'article du Monde du 31/08/06.
    ↑ Putain » sur le Dictionnaire d’argot et de français familier
    ↑ « Manon » dans Le dictionnaire marseillais — le parler massaliote de A à Z, site du Le Transbordeur de Marseille, visité en juillet 2006
    ↑ Recherche de « con comme » sur le Dictionnaire d'argot et de français familier
    ↑ a  b  c  Art du contrepet
    ↑ Joël Martin, Manuel de contrepet, l'art de décaler les sons, Albin Michel, 1986, Paris
    ↑ Mort aux cons : vaste programme !, webzine samizdat.net rubrique « feu à volonté », entrée du 4 janvier 2004
    ↑ Août 1944 : Libération de Paris, Stéphane Delogu (dir.), sur le site « Juin 1944 : Un vent de liberté »
    ↑ Michel Audiard, dans les Yeux de l’amour, film de Denys de La Patellière, script publié par Films Pomereu, 1959
    ↑ Entrée Jacques Prévert sur http://www.ninasiget.com
    ↑ Philippe Geluck, Le Chat, à préciser
    ↑ Daniel Pennac, Monsieur Malaussène, 1995
    ↑ Carali, Le Petit Psikopat Illustré
    ↑ À propos d'un préfet du Cher, nouvellement nommé suite à la victoire de la gauche en 1981, qui avait voulu interdire à J.F. Deniau (président du conseil général du Cher) de déposer une gerbe à l'occasion de l'inauguration d'un monument commémoratif de la Résistance dans le département. Gaston Defferre (alors ministre de l'Intérieur du gouvernement socialiste de Pierre Mauroy), indigné par l'attitude du préfet, avait proposé à Deniau de le « faire sauter ». Deniau l'en avait dissuadé, et s'était justifié par cette phrase (anecdote racontée dans Survivre, pp. 157-15.
    ↑ Michel Audiard, Les Tontons flingueurs, film de Georges Lautner (1963)

    Voir aussi [modifier]
    Voir « con » sur le Wiktionnaire.


    Liens internes [modifier]
    Insulte
    Misogynie

    Bibliographie [modifier]
    Le Con d’Irène (192, roman érotique de Louis Aragon
    Et le singe devint con : l'aurore de l'humanité (1972), de François Cavanna
    Les Cons (1973), roman policier de San-Antonio
    J'suis pas plus con qu'un autre (1976), texte écrit directement en français par Henry Miller.
    Les Deux Cons (1993), bande dessinée de Kafka
    Le Vrai Con maltais (2002), tome de la bande dessinée Le Poulpe, parodie du titre Le Faucon maltais
    Éloge de la connerie (2004), essai de Gouro Marco

    Filmographie [modifier]
    Comment réussir quand on est con et pleurnichard (1974), film de Michel Audiard
    Le Roi des cons (1981), film de Claude Confortès
    P’tit Con (1984), film de Gérard Lauzier
    Le Courage d’un con (1995), film de Tommy Boy
    Mémoires d’un jeune con (1996) film de Patrick Aurignac
    Le Dîner de cons (199, film de Francis Veber

    Musicographie [modifier]
    Requiem pour un Con chanson de Serge Gainsbourg dans le film Le Pacha (196 de Georges Lautner
    Le Trou du con (1995), morceau du groupe de fusion metal Lofofora
    P’tite conne, chanson de Renaud dédiée à la fille de Bulle Ogier, Pascale, morte d’une overdose
    Le Roi, chanson de Georges Brassens sur le roi des cons
    Le Blason, ode au corps féminin de Georges Brassens, s'étend sur le vocable de trois lettres
    Le temps ne fait rien à l’affaire, chanson de Georges Brassens sur le thème « Quand on est con, on est con »
    Celui d’Alice, chanson de Pierre Perret hommage au sens ancien du mot
    Petite conne du chanteur Roméo
    La joie des cons et Un con de progrès du groupe Les Malpolis
    Hé ben t'es con, chanson de Didier Super



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    1 Étymologie
    1.1 Étymologie latine
    1.2 Lien avec leurs équivalents germaniques
    1.3 Mots dérivés
    2 Un mot tabou ?
    3 Usage contemporain et littéraire
    3.1 Le personnage du con
    3.2 Jeux sur la polysémie
    3.3 Usage politique et militaire
    3.4 Usages régionaux et expressions
    3.5 Contrepets connus
    4 Citations célèbres
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    6.4 Musicographie



    Étymologie [modifier]

    Étymologie latine [modifier]
    Con provient de l’étymon latin cunnus (vulve)[1]. Au Moyen Âge, les diminutifs connil et connin (latin cuniculus) désignaient le lapin ainsi que les conduits et tuyaux[2], pour être remplacé par le nom actuel de l’animal (de laperau) vers le XVe siècle en raison de l’usage persistant de l’acception vulgaire de con et connin[3], attestée dès le XIIe siècle dans le Roman de Renart[1]. On peut noter que le nom de l'animal a été conservé dans de nombreuses langues romanes : conejo en castillan, coniglio en italien, conill en catalan, coelho en portugais. Il a d’ailleurs été emprunté par l'anglais — ainsi qu’une partie importante des langues germaniques — via l'ancien français : coney, d’usage courant jusqu’au XIXe siècle[4]. En castillan, l’étymon cunnus a produit coño qui est l'équivalent de notre con moderne, en toutefois moins vulgaire[5] ; coney ou cony possède aujourd'hui cette acception en sus du sens animalier[4]. On notera que le portugais conho est un faux cognat ; dérivé cuneus, il n'a pas cette signification[6].

    Vers le XIXe siècle le vocable français prend un sens figuré injurieux et se met en place une construction adjectivale. L'emploi était alors misogyne, exploitant l'impuissance et la passivité du sexe féminin de l’imaginaire collectif. Aujourd'hui, l’absence fréquente d’accord en position d’attribut ou d’apposition (par ex. Elle est con.) rappelle l'origine nominale de l'expression, sans qu'il soit toutefois fait référence consciente à la vulve[1]. L'ancienne acception physiologique est aujourd'hui en voie d'obsolescence.


    Lien avec leurs équivalents germaniques [modifier]
    La parenté indo-européenne avec kut (néerlandais) et cunt (anglais) n'est pas établie[7].

    Cunnus provient en effet en proto-indo-européen soit de *kust- (intestin, rein, vessie)[8], soit de *skerǝ- (couper)[9] [10], soit de * (s)keu- (cacher)[11]. Les origines possibles de l’étymon germanique *kunton donnant cunt sont : *gwneH2/guneH2 (femme, cf. gynécologie, queen) soit *gen/gon (créer, devenir, cf. génétique, gamète) ou bien *geu- (creux, cavité)[8] [9] d'après la loi de Grimm. Toutefois certains relient le *kunton au latin cuneus (coin), un cognat possible de cunnus/con[9].


    Mots dérivés [modifier]
    On notera que le dérivé déconner avait jusqu'à la fin du XIXe siècle le sens premier de se retirer[12], sens qu'il a complètement perdu aujourd’hui. Son contraire enconner, signifiant pénétrer, composé sur le même mode qu'enculer, est aujourd’hui pratiquement désuet et réservé à la littérature érotique.

    Connard est formé par suffixation avec l’affixe péjoratif -ard mais il est possible que le mot ait été influencé par cornard ; il n'a, lui, qu'un sens uniquement figuré. Connasse, en revanche, désignait au départ et jusqu'au XXe siècle une prostituée de bas étage ou inexperte. Son sens figuré de femme sotte est attesté dès le XIXe[13]. Conneau et ses variantes graphiques connaud et connot, synonymes de connard, sont devenus obsolètes au cours du XXe siècle.

    Les autres dérivés modernes, utilisés dans le sens figuré uniquement sont : déconnage et déconne pour l'action de débiter ou faire des sottises, déconneur pour celui qui aime à les dire ou à les faire, connement en tant qu'adverbe et connerie pour chose stupide ou sans intérêt.

    Il est à noter que les patronymes Conne, Connard, Connart et variantes n'ont aucun rapport étymologique avec le mot con : en Europe continentale, ils proviennent du germanique con(hardt) signifiant « brave et dur » (à rapprocher du néerlandais koen, « courageux » et de l'anglais hard, « dur »)[14], [15] Chez les personnes d’origine irlandaise, Connard et Connart sont des dérivés de Connacht[15].


    Un mot tabou ? [modifier]
    Jusqu'aux débuts du XXe siècle le mot avait une connotation particulièrement vulgaire en particulier dans son acception physiologique ; il n’était employé dans des écrits publics que pour mieux enfoncer : « Ces mégères révolutionnaires, qui pissent à con béant sur les cadavres des gens qu’elles ont égorgés »[16]. La bassesse du vocable est toutefois déplorée par Jules Michelet qui indique :

    « C'est une impiété inepte d’avoir fait du mot con un terme bas, une injure. Le mépris de la faiblesse ? Mais nous sommes si heureux qu’elles soient faibles. C’est non seulement le propagateur de la nature, mais le conciliateur, le vrai fond de la vie sociale pour l’homme. »
    — Journal, 1887, Jules Michelet

    En 1928, Louis Aragon dut faire publier clandestinement Le Con d’Irène, un roman érotique, pour s'éviter les foudres de la censure. Ce n'est qu’en 1968 que Régine Deforges le republie sous le titre édulcoré Irène ; le livre est tout de même saisi pour son contenu érotique[17] [18].

    Dans son sens figuré, le mot se voit de plus en plus employé après la Seconde Guerre mondiale et apparaît dans des œuvres de nombreux écrivains comme Louis-Ferdinand Céline, Louis Aragon ou Raymond Queneau. Toutefois, le « Où que tu ailles, tu te feras piquer, eh con ! » lancé par le préfet de la Sarthe Jacques Gandouin à un preneur d’otages lui valut une suspension de la part du ministre de l'Intérieur Michel Poniatowski pour « attitude non conforme à celle que l’on attend d’un haut fonctionnaire »[19] : preuve que le substantif n’était pas encore bien accepté en 1975, malgré sa pertinence dans la situation.

    Aujourd'hui le mot peut être employé par un homme politique sans que cela fasse scandale — pourvu qu’il ne soit pas utilisé de manière insultante : le premier ministre français, Dominique de Villepin pourra dire en mars 2006 « Ils vont s’apercevoir que je suis assez con pour aller jusqu’au bout. » au sujet de la crise du contrat première embauche[20] sans que le vocabulaire utilisé ne gêne le moins du monde.

    On a même pu lire le mot (années 2000) dans le très sage Journal de Spirou[réf. nécessaire].


    Usage contemporain et littéraire [modifier]

    Le personnage du con [modifier]
    « On est toujours le con de quelqu'un. »
    — Expression populaire.

    Le mot jouit d'une grande popularité. Le personnage du con, celui que l’on moque et dont on veut se différencier, est omniprésent dans la littérature, la chanson ou la culture populaire françaises.

    On se souvient du méprisant « J'aime voir de mon balcon passer les cons » (Le Pornographe du phonographe), du descriptif « Quand on est con, on est con » (refrain du Temps ne fait rien à l’affaire) ou du répétitif « Avec mon bouquet de fleur/mon pistolet/etc. j’avais l'air d’un con, ma mère » (Marinette) de Georges Brassens. Le film Le Dîner de cons de Francis Veber, avec Thierry Lhermitte et Jacques Villeret, dépeint le personnage du con, dans le sens idiot, celui que l’on invite pour s'en gausser. L'expression roi des cons amplifie le sens du mot, elle est mise en musique par Georges Brassens dans Le Roi ; Renaud au contraire prétend qu'en cas d'abdication du roi des cons, « Il y aurait cinquante millions de prétendants » (c’est-à-dire tous les français) dans Hexagone.

    Une tradition estudiantine légendaire de l'École normale supérieure est de désigner le cuisinier ou l'intendant responsable d'une nourriture particulièrement exécrable de « Quel khon ». Il s'agit d'une cérémonie organisée au réfectoire par le cacique général (1er reçu au concours d'entrée de lettres classiques) :

    « Marjaurie, qui avait la voix ronde et chaude, énonca d'abord, amplement :
    — Messieurs, un Quel Khon au Pot !
    Puis :
    — Un, deux, trois. Alors, les deux syllabes rituelles, proférées par les cent cinquante jeunes hommes, chacune des deux avec la même force, et sur un rythme aussi lent qu'un pas de parade, « Quel... Khon ! » formèrent deux hurlements successifs ou plutôt deux énormes coups de gong, que continua un fracas de grosses assiettes de bistrot jetées à toute volée contre le sol ; bruit si nourri et si prolongé que même ceux qui avaient crié le plus fort se demandaient avec un rien d'anxiété combien durerait le délire de leur propre multitude. »
    — Jules Romains, Les Hommes de bonne volonté, livre 3, chapitre 3

    Le con est aussi le ressortissant d'un pays étranger que l'on raille dans les blagues à caractère raciste ou xénophobe : en France, les blagues belges visent les voisins wallons, en Amérique latine, les Galiciens (les Espagnols par synecdoque) sont vus comme des cons (pendejos).


    Jeux sur la polysémie [modifier]
    Certains ont utilisé à des fins poétiques la polysémie du mot. Georges Brassens ne s'est pas fait prier, avec Le Blason, une ode au sexe de la femme. Il déclare déplorer la bassesse avec laquelle ses contemporains désignent « cet incomparable instrument de bonheur » :

    Mais le pire de tous est un petit vocable
    De trois lettres pas plus, familier, coutumier
    […]
    Honte à celui-là qui, par dépit, par gageure,
    Dota du même terme en son fiel venimeux
    Ce grand ami de l’homme et la cinglante injure
    Celui-là, c’est probable, en était un fameux.
    […]
    La male peste soit de cette homonymie !
    C'est injuste, Madame, et c'est désobligeant
    Que ce morceau de roi de votre anatomie
    Porte le même nom qu'une foule de gens.

    Pierre Perret n’est pas en reste avec Celui d’Alice (1974) :

    Si je me réfère
    À mon dictionnaire
    Il est temps de faire
    La définition
    De ce mot espiègle
    Qui échappe à la règle
    Plus noble qu’un aigle
    Dans sa condition
    Ce mot vous le dites
    Censeurs hypocrites
    Établissez vite
    Son vrai sens profond
    Car si on l’ausculte
    Au lieu d’une insulte
    On peut faire un culte
    Du joli mot con



    Usage politique et militaire [modifier]
    « Mort aux cons ! » est un slogan du jargon militaire utilisé pour stigmatiser l’ennemi. En 1944, le capitaine Raymond Dronne des Forces françaises libres (9e compagnie de combat du Régiment de marche du Tchad puis 2e Division Blindée) baptise sa jeep « mort aux cons » [21], expression à laquelle De Gaulle aurait répondu « Vaste programme ! »

    Aujourd’hui, le slogan est fréquemment utilisé par les milieux d'extrême gauche ou alternatifs pour désigner l'ennemi à abattre. Par exemple, un collectif de graffiteurs se fait appeler MAC, acronyme de « Mort aux cons ». Le chanteur Renaud chante la vie d'un personnage anarchiste dans ces termes : « N'empêche que Mort aux cons dans la cage d’escalier, c'est moi qui l’ai marqué, c’est vous dire si j'ai raison ! » (Dans mon HLM). Interpellé lors d’un meeting en 1968, De Gaulle aurait répliqué : « Vaste programme, en effet ! ». À cette époque, le con du gauchiste était celui qui rentrait dans le cadre du système : « Élections, piège à cons ». L'ennemi peut être de l’autre côté de l'échiquier : le directeur de publication du site internet des Jeunesses identitaires (affiliées au Bloc identitaire) est passé en jugement pour diffamation dont certains termes étaient « Vieux con de gauche, ça se soigne, docteur ? » [22]. En 1979, suite à un article de Michel Droit dans le Figaro dénonçant la version reggae de la Marseillaise composée par Serge Gainsbourg (Aux armes et cætera), celui-ci fit circuler un mot qui passa à la postérité : « On a pas le con d'être aussi Droit »[23].


    Usages régionaux et expressions [modifier]
    Dans le Sud de la France, en particulier à Toulouse où il se prononce [cõ ͊ŋ], con ou son dérivé bouducon est utilisé de manière impersonnelle comme interjection. Il est utilisé fréquemment dans le registre familier en début ou fin de phrase, à l'instar de putain ou putain con. On résume souvent : « Putain, con, c'est la ponctuation. »[24].

    À Marseille, l'interpellation « Oh! Con! » est utilisé de manière non injurieuse entre amis ou collègues. Certaines expressions composées avec con, comme les plus connues Le con de ta/sa mère !, Le con de ta/sa race ! et Le con de Manon, peuvent s'y employer de manière exclamative, en l'absence de personne à injurier[25]. (Bien sûr certaines d'entre elles conservent un emploi injurieux, comme les deux premières précédemment citées [réf. nécessaire]). On remarquera le parallélisme avec les expressions du genre enculé de ta race ou de ta mère dans lequel la race ou la mère sont des compléments sans signification réelle, uniquement destinés à renforcer l'expression.

    Dans son sens figuré, le vocable a perdu une grande partie de sa force, dans le registre familier du moins. Aussi un grand nombre d'expressions le renforcent-elles par le biais d'une comparaison avec un objet, un animal ou une situation symbolisant la bêtise : con comme un balai, con comme la lune, con comme ses pieds, con comme un comptoir sans verre, con comme un bol, con comme un jeune chien, con comme une valise sans poignée (expression chère à Jacques Chirac), [26]. À cette fin, il est souvent affublé d’un adjectif : gros con, sale con, petit con, pauvre con ou vieux con.


    Contrepets connus [modifier]
    L'art de la contrepèterie fait souvent intervenir le vocable, dans son sens premier, ou ses dérivés. Les plus connus sont les contrepets suivants :

    « À Beaumont-le-Vicomte », François Rabelais[27]
    « Une belle thèse avec des bons côtés », Luc Étienne[27]
    « Ce bond est digne d'un comanche », Ahmédée et Lharidelle[27]
    Conan le Barbare, titre de film contenant un contrepet involontaire
    « Sur l'Album de la Comtesse », titre de la rubrique de contrepets du Canard enchaîné
    « L'art de décaler les sons », définition autoréférente de la contrepèterie et titre d'un ouvrage sur le sujet[28]

    Citations célèbres [modifier]
    Voir aussi sur Wikiquote les citations « Con ».On attribue à De Gaulle les réponse suivantes à « Mort aux cons ! » : « Vaste programme »[29] et « Lourde tâche »[30].
    « J'ai divisé la société en deux catégories : mes amis ou mes cons à moi et les cons des autres que je ne supporte pas », Michel Audiard[31].
    « Quand vous citez un texte con, n'oubliez pas le contexte », Jacques Prévert[32].
    « Il ne faut jamais prendre les gens pour des cons mais il ne faut pas oublier qu'ils le sont », Les publicitaires, Les Inconnus.
    « La mort c'est un peu comme la connerie. Le mort il ne sait pas qu’il est mort, ce sont les autres qui sont tristes. Pour le con c’est pareil… », Philippe Geluck[33].
    « Et toi, petit con, penses-tu que ce soit le monde, la famille, l'époque où te poser ? Pas encore là et déjà de mauvaises fréquentations ! », Daniel Pennac[34].
    « Si un con admet qu'il est con, c’est qu'il ne l'est pas vraiment. Or s'il ne l'est pas, et qu'il admet qu'il l'est, c'est qu'il est con quand même », Carali[35] .
    « Parfois, les cons sont utiles. Ils mettent en valeur », Jean-François Deniau[36].
    « Les cons ça ose tout, c'est même à ça qu'on les reconnaît », Michel Audiard[37].

    Notes [modifier]
    ↑ a  b  c  Entrée « con » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Entrée « connil, connin » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Entrée « lapin » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ a  b  Coney » sur Online Etymology Dictionary
    ↑ Entrée « coño » du Diccionario de la Real Academia Española
    ↑ Entrée « conho » sur Língua Portugesa On-Line
    ↑ Cunt: Etymology sur le site Cunt: A Cultural History, visité le 17 août 2006
    ↑ a  b  " Cunnus " sur Database query to Indo-European etymology
    ↑ a  b  c  " Cunt " sur Online Etymology Dictionary
    ↑ « *skerǝ- » sur Database query to Indo-European etymology.
    ↑ The Etymology of sexual slang, visité le 17 août 2006
    ↑ « déconner » dans le Dictionnaire érotique moderne de Delveau
    ↑ Entrée « connard, conneau, connaud, connos » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Noms de famille commençant par un C
    ↑ a  b  Le nom de famille Connart en Belgique et ailleurs
    ↑ Journal, 1885, Jules et Edmond de Goncourt
    ↑ « Censure » sur le site du Quid, visité le 17 août 2006
    ↑ Le parcours d'une femme éditeur, visité le 17 août 2006
    ↑ Les Sarthois célèbres sur http://www.sarthe.com évoque des « propos piquants » et la suspension
    ↑ Quand l’humour se marie à la politique…, Le Figaro du 23 mai 2006, rubrique « People et insolite » [lire en ligne]
    ↑ Il y a soixante ans, la libération de Paris…, archives de France 2, visitées le 18 août 2006
    ↑ , Le Nouvel Observateur du 3 août 2005
    ↑ Voir l'article du Monde du 31/08/06.
    ↑ Putain » sur le Dictionnaire d’argot et de français familier
    ↑ « Manon » dans Le dictionnaire marseillais — le parler massaliote de A à Z, site du Le Transbordeur de Marseille, visité en juillet 2006
    ↑ Recherche de « con comme » sur le Dictionnaire d'argot et de français familier
    ↑ a  b  c  Art du contrepet
    ↑ Joël Martin, Manuel de contrepet, l'art de décaler les sons, Albin Michel, 1986, Paris
    ↑ Mort aux cons : vaste programme !, webzine samizdat.net rubrique « feu à volonté », entrée du 4 janvier 2004
    ↑ Août 1944 : Libération de Paris, Stéphane Delogu (dir.), sur le site « Juin 1944 : Un vent de liberté »
    ↑ Michel Audiard, dans les Yeux de l’amour, film de Denys de La Patellière, script publié par Films Pomereu, 1959
    ↑ Entrée Jacques Prévert sur http://www.ninasiget.com
    ↑ Philippe Geluck, Le Chat, à préciser
    ↑ Daniel Pennac, Monsieur Malaussène, 1995
    ↑ Carali, Le Petit Psikopat Illustré
    ↑ À propos d'un préfet du Cher, nouvellement nommé suite à la victoire de la gauche en 1981, qui avait voulu interdire à J.F. Deniau (président du conseil général du Cher) de déposer une gerbe à l'occasion de l'inauguration d'un monument commémoratif de la Résistance dans le département. Gaston Defferre (alors ministre de l'Intérieur du gouvernement socialiste de Pierre Mauroy), indigné par l'attitude du préfet, avait proposé à Deniau de le « faire sauter ». Deniau l'en avait dissuadé, et s'était justifié par cette phrase (anecdote racontée dans Survivre, pp. 157-15.
    ↑ Michel Audiard, Les Tontons flingueurs, film de Georges Lautner (1963)

    Voir aussi [modifier]
    Voir « con » sur le Wiktionnaire.


    Liens internes [modifier]
    Insulte
    Misogynie

    Bibliographie [modifier]
    Le Con d’Irène (192, roman érotique de Louis Aragon
    Et le singe devint con : l'aurore de l'humanité (1972), de François Cavanna
    Les Cons (1973), roman policier de San-Antonio
    J'suis pas plus con qu'un autre (1976), texte écrit directement en français par Henry Miller.
    Les Deux Cons (1993), bande dessinée de Kafka
    Le Vrai Con maltais (2002), tome de la bande dessinée Le Poulpe, parodie du titre Le Faucon maltais
    Éloge de la connerie (2004), essai de Gouro Marco

    Filmographie [modifier]
    Comment réussir quand on est con et pleurnichard (1974), film de Michel Audiard
    Le Roi des cons (1981), film de Claude Confortès
    P’tit Con (1984), film de Gérard Lauzier
    Le Courage d’un con (1995), film de Tommy Boy
    Mémoires d’un jeune con (1996) film de Patrick Aurignac
    Le Dîner de cons (199, film de Francis Veber

    Musicographie [modifier]
    Requiem pour un Con chanson de Serge Gainsbourg dans le film Le Pacha (196 de Georges Lautner
    Le Trou du con (1995), morceau du groupe de fusion metal Lofofora
    P’tite conne, chanson de Renaud dédiée à la fille de Bulle Ogier, Pascale, morte d’une overdose
    Le Roi, chanson de Georges Brassens sur le roi des cons
    Le Blason, ode au corps féminin de Georges Brassens, s'étend sur le vocable de trois lettres
    Le temps ne fait rien à l’affaire, chanson de Georges Brassens sur le thème « Quand on est con, on est con »
    Celui d’Alice, chanson de Pierre Perret hommage au sens ancien du mot
    Petite conne du chanteur Roméo
    La joie des cons et Un con de progrès du groupe Les Malpolis
    Hé ben t'es con, chanson de Didier Super



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    Pour toute information complémentaire, consulter sa page de discussion et le vote l'ayant promu.
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    Le con est un mot français vulgaire qui désigne à l’origine le sexe de la femme. Au XXIe siècle, il s’utilise surtout comme une insulte destinée à une personne stupide, naïve ou désagréable, de même que ses dérivés « connard » et « connasse » qui se concentrent sur la dernière acception. Con a aussi un emploi impersonnel, souvent dépréciatif. Le mot connerie est formé sur le mot con.

    Sommaire [masquer]
    1 Étymologie
    1.1 Étymologie latine
    1.2 Lien avec leurs équivalents germaniques
    1.3 Mots dérivés
    2 Un mot tabou ?
    3 Usage contemporain et littéraire
    3.1 Le personnage du con
    3.2 Jeux sur la polysémie
    3.3 Usage politique et militaire
    3.4 Usages régionaux et expressions
    3.5 Contrepets connus
    4 Citations célèbres
    5 Notes
    6 Voir aussi
    6.1 Liens internes
    6.2 Bibliographie
    6.3 Filmographie
    6.4 Musicographie



    Étymologie [modifier]

    Étymologie latine [modifier]
    Con provient de l’étymon latin cunnus (vulve)[1]. Au Moyen Âge, les diminutifs connil et connin (latin cuniculus) désignaient le lapin ainsi que les conduits et tuyaux[2], pour être remplacé par le nom actuel de l’animal (de laperau) vers le XVe siècle en raison de l’usage persistant de l’acception vulgaire de con et connin[3], attestée dès le XIIe siècle dans le Roman de Renart[1]. On peut noter que le nom de l'animal a été conservé dans de nombreuses langues romanes : conejo en castillan, coniglio en italien, conill en catalan, coelho en portugais. Il a d’ailleurs été emprunté par l'anglais — ainsi qu’une partie importante des langues germaniques — via l'ancien français : coney, d’usage courant jusqu’au XIXe siècle[4]. En castillan, l’étymon cunnus a produit coño qui est l'équivalent de notre con moderne, en toutefois moins vulgaire[5] ; coney ou cony possède aujourd'hui cette acception en sus du sens animalier[4]. On notera que le portugais conho est un faux cognat ; dérivé cuneus, il n'a pas cette signification[6].

    Vers le XIXe siècle le vocable français prend un sens figuré injurieux et se met en place une construction adjectivale. L'emploi était alors misogyne, exploitant l'impuissance et la passivité du sexe féminin de l’imaginaire collectif. Aujourd'hui, l’absence fréquente d’accord en position d’attribut ou d’apposition (par ex. Elle est con.) rappelle l'origine nominale de l'expression, sans qu'il soit toutefois fait référence consciente à la vulve[1]. L'ancienne acception physiologique est aujourd'hui en voie d'obsolescence.


    Lien avec leurs équivalents germaniques [modifier]
    La parenté indo-européenne avec kut (néerlandais) et cunt (anglais) n'est pas établie[7].

    Cunnus provient en effet en proto-indo-européen soit de *kust- (intestin, rein, vessie)[8], soit de *skerǝ- (couper)[9] [10], soit de * (s)keu- (cacher)[11]. Les origines possibles de l’étymon germanique *kunton donnant cunt sont : *gwneH2/guneH2 (femme, cf. gynécologie, queen) soit *gen/gon (créer, devenir, cf. génétique, gamète) ou bien *geu- (creux, cavité)[8] [9] d'après la loi de Grimm. Toutefois certains relient le *kunton au latin cuneus (coin), un cognat possible de cunnus/con[9].


    Mots dérivés [modifier]
    On notera que le dérivé déconner avait jusqu'à la fin du XIXe siècle le sens premier de se retirer[12], sens qu'il a complètement perdu aujourd’hui. Son contraire enconner, signifiant pénétrer, composé sur le même mode qu'enculer, est aujourd’hui pratiquement désuet et réservé à la littérature érotique.

    Connard est formé par suffixation avec l’affixe péjoratif -ard mais il est possible que le mot ait été influencé par cornard ; il n'a, lui, qu'un sens uniquement figuré. Connasse, en revanche, désignait au départ et jusqu'au XXe siècle une prostituée de bas étage ou inexperte. Son sens figuré de femme sotte est attesté dès le XIXe[13]. Conneau et ses variantes graphiques connaud et connot, synonymes de connard, sont devenus obsolètes au cours du XXe siècle.

    Les autres dérivés modernes, utilisés dans le sens figuré uniquement sont : déconnage et déconne pour l'action de débiter ou faire des sottises, déconneur pour celui qui aime à les dire ou à les faire, connement en tant qu'adverbe et connerie pour chose stupide ou sans intérêt.

    Il est à noter que les patronymes Conne, Connard, Connart et variantes n'ont aucun rapport étymologique avec le mot con : en Europe continentale, ils proviennent du germanique con(hardt) signifiant « brave et dur » (à rapprocher du néerlandais koen, « courageux » et de l'anglais hard, « dur »)[14], [15] Chez les personnes d’origine irlandaise, Connard et Connart sont des dérivés de Connacht[15].


    Un mot tabou ? [modifier]
    Jusqu'aux débuts du XXe siècle le mot avait une connotation particulièrement vulgaire en particulier dans son acception physiologique ; il n’était employé dans des écrits publics que pour mieux enfoncer : « Ces mégères révolutionnaires, qui pissent à con béant sur les cadavres des gens qu’elles ont égorgés »[16]. La bassesse du vocable est toutefois déplorée par Jules Michelet qui indique :

    « C'est une impiété inepte d’avoir fait du mot con un terme bas, une injure. Le mépris de la faiblesse ? Mais nous sommes si heureux qu’elles soient faibles. C’est non seulement le propagateur de la nature, mais le conciliateur, le vrai fond de la vie sociale pour l’homme. »
    — Journal, 1887, Jules Michelet

    En 1928, Louis Aragon dut faire publier clandestinement Le Con d’Irène, un roman érotique, pour s'éviter les foudres de la censure. Ce n'est qu’en 1968 que Régine Deforges le republie sous le titre édulcoré Irène ; le livre est tout de même saisi pour son contenu érotique[17] [18].

    Dans son sens figuré, le mot se voit de plus en plus employé après la Seconde Guerre mondiale et apparaît dans des œuvres de nombreux écrivains comme Louis-Ferdinand Céline, Louis Aragon ou Raymond Queneau. Toutefois, le « Où que tu ailles, tu te feras piquer, eh con ! » lancé par le préfet de la Sarthe Jacques Gandouin à un preneur d’otages lui valut une suspension de la part du ministre de l'Intérieur Michel Poniatowski pour « attitude non conforme à celle que l’on attend d’un haut fonctionnaire »[19] : preuve que le substantif n’était pas encore bien accepté en 1975, malgré sa pertinence dans la situation.

    Aujourd'hui le mot peut être employé par un homme politique sans que cela fasse scandale — pourvu qu’il ne soit pas utilisé de manière insultante : le premier ministre français, Dominique de Villepin pourra dire en mars 2006 « Ils vont s’apercevoir que je suis assez con pour aller jusqu’au bout. » au sujet de la crise du contrat première embauche[20] sans que le vocabulaire utilisé ne gêne le moins du monde.

    On a même pu lire le mot (années 2000) dans le très sage Journal de Spirou[réf. nécessaire].


    Usage contemporain et littéraire [modifier]

    Le personnage du con [modifier]
    « On est toujours le con de quelqu'un. »
    — Expression populaire.

    Le mot jouit d'une grande popularité. Le personnage du con, celui que l’on moque et dont on veut se différencier, est omniprésent dans la littérature, la chanson ou la culture populaire françaises.

    On se souvient du méprisant « J'aime voir de mon balcon passer les cons » (Le Pornographe du phonographe), du descriptif « Quand on est con, on est con » (refrain du Temps ne fait rien à l’affaire) ou du répétitif « Avec mon bouquet de fleur/mon pistolet/etc. j’avais l'air d’un con, ma mère » (Marinette) de Georges Brassens. Le film Le Dîner de cons de Francis Veber, avec Thierry Lhermitte et Jacques Villeret, dépeint le personnage du con, dans le sens idiot, celui que l’on invite pour s'en gausser. L'expression roi des cons amplifie le sens du mot, elle est mise en musique par Georges Brassens dans Le Roi ; Renaud au contraire prétend qu'en cas d'abdication du roi des cons, « Il y aurait cinquante millions de prétendants » (c’est-à-dire tous les français) dans Hexagone.

    Une tradition estudiantine légendaire de l'École normale supérieure est de désigner le cuisinier ou l'intendant responsable d'une nourriture particulièrement exécrable de « Quel khon ». Il s'agit d'une cérémonie organisée au réfectoire par le cacique général (1er reçu au concours d'entrée de lettres classiques) :

    « Marjaurie, qui avait la voix ronde et chaude, énonca d'abord, amplement :
    — Messieurs, un Quel Khon au Pot !
    Puis :
    — Un, deux, trois. Alors, les deux syllabes rituelles, proférées par les cent cinquante jeunes hommes, chacune des deux avec la même force, et sur un rythme aussi lent qu'un pas de parade, « Quel... Khon ! » formèrent deux hurlements successifs ou plutôt deux énormes coups de gong, que continua un fracas de grosses assiettes de bistrot jetées à toute volée contre le sol ; bruit si nourri et si prolongé que même ceux qui avaient crié le plus fort se demandaient avec un rien d'anxiété combien durerait le délire de leur propre multitude. »
    — Jules Romains, Les Hommes de bonne volonté, livre 3, chapitre 3

    Le con est aussi le ressortissant d'un pays étranger que l'on raille dans les blagues à caractère raciste ou xénophobe : en France, les blagues belges visent les voisins wallons, en Amérique latine, les Galiciens (les Espagnols par synecdoque) sont vus comme des cons (pendejos).


    Jeux sur la polysémie [modifier]
    Certains ont utilisé à des fins poétiques la polysémie du mot. Georges Brassens ne s'est pas fait prier, avec Le Blason, une ode au sexe de la femme. Il déclare déplorer la bassesse avec laquelle ses contemporains désignent « cet incomparable instrument de bonheur » :

    Mais le pire de tous est un petit vocable
    De trois lettres pas plus, familier, coutumier
    […]
    Honte à celui-là qui, par dépit, par gageure,
    Dota du même terme en son fiel venimeux
    Ce grand ami de l’homme et la cinglante injure
    Celui-là, c’est probable, en était un fameux.
    […]
    La male peste soit de cette homonymie !
    C'est injuste, Madame, et c'est désobligeant
    Que ce morceau de roi de votre anatomie
    Porte le même nom qu'une foule de gens.

    Pierre Perret n’est pas en reste avec Celui d’Alice (1974) :

    Si je me réfère
    À mon dictionnaire
    Il est temps de faire
    La définition
    De ce mot espiègle
    Qui échappe à la règle
    Plus noble qu’un aigle
    Dans sa condition
    Ce mot vous le dites
    Censeurs hypocrites
    Établissez vite
    Son vrai sens profond
    Car si on l’ausculte
    Au lieu d’une insulte
    On peut faire un culte
    Du joli mot con



    Usage politique et militaire [modifier]
    « Mort aux cons ! » est un slogan du jargon militaire utilisé pour stigmatiser l’ennemi. En 1944, le capitaine Raymond Dronne des Forces françaises libres (9e compagnie de combat du Régiment de marche du Tchad puis 2e Division Blindée) baptise sa jeep « mort aux cons » [21], expression à laquelle De Gaulle aurait répondu « Vaste programme ! »

    Aujourd’hui, le slogan est fréquemment utilisé par les milieux d'extrême gauche ou alternatifs pour désigner l'ennemi à abattre. Par exemple, un collectif de graffiteurs se fait appeler MAC, acronyme de « Mort aux cons ». Le chanteur Renaud chante la vie d'un personnage anarchiste dans ces termes : « N'empêche que Mort aux cons dans la cage d’escalier, c'est moi qui l’ai marqué, c’est vous dire si j'ai raison ! » (Dans mon HLM). Interpellé lors d’un meeting en 1968, De Gaulle aurait répliqué : « Vaste programme, en effet ! ». À cette époque, le con du gauchiste était celui qui rentrait dans le cadre du système : « Élections, piège à cons ». L'ennemi peut être de l’autre côté de l'échiquier : le directeur de publication du site internet des Jeunesses identitaires (affiliées au Bloc identitaire) est passé en jugement pour diffamation dont certains termes étaient « Vieux con de gauche, ça se soigne, docteur ? » [22]. En 1979, suite à un article de Michel Droit dans le Figaro dénonçant la version reggae de la Marseillaise composée par Serge Gainsbourg (Aux armes et cætera), celui-ci fit circuler un mot qui passa à la postérité : « On a pas le con d'être aussi Droit »[23].


    Usages régionaux et expressions [modifier]
    Dans le Sud de la France, en particulier à Toulouse où il se prononce [cõ ͊ŋ], con ou son dérivé bouducon est utilisé de manière impersonnelle comme interjection. Il est utilisé fréquemment dans le registre familier en début ou fin de phrase, à l'instar de putain ou putain con. On résume souvent : « Putain, con, c'est la ponctuation. »[24].

    À Marseille, l'interpellation « Oh! Con! » est utilisé de manière non injurieuse entre amis ou collègues. Certaines expressions composées avec con, comme les plus connues Le con de ta/sa mère !, Le con de ta/sa race ! et Le con de Manon, peuvent s'y employer de manière exclamative, en l'absence de personne à injurier[25]. (Bien sûr certaines d'entre elles conservent un emploi injurieux, comme les deux premières précédemment citées [réf. nécessaire]). On remarquera le parallélisme avec les expressions du genre enculé de ta race ou de ta mère dans lequel la race ou la mère sont des compléments sans signification réelle, uniquement destinés à renforcer l'expression.

    Dans son sens figuré, le vocable a perdu une grande partie de sa force, dans le registre familier du moins. Aussi un grand nombre d'expressions le renforcent-elles par le biais d'une comparaison avec un objet, un animal ou une situation symbolisant la bêtise : con comme un balai, con comme la lune, con comme ses pieds, con comme un comptoir sans verre, con comme un bol, con comme un jeune chien, con comme une valise sans poignée (expression chère à Jacques Chirac), [26]. À cette fin, il est souvent affublé d’un adjectif : gros con, sale con, petit con, pauvre con ou vieux con.


    Contrepets connus [modifier]
    L'art de la contrepèterie fait souvent intervenir le vocable, dans son sens premier, ou ses dérivés. Les plus connus sont les contrepets suivants :

    « À Beaumont-le-Vicomte », François Rabelais[27]
    « Une belle thèse avec des bons côtés », Luc Étienne[27]
    « Ce bond est digne d'un comanche », Ahmédée et Lharidelle[27]
    Conan le Barbare, titre de film contenant un contrepet involontaire
    « Sur l'Album de la Comtesse », titre de la rubrique de contrepets du Canard enchaîné
    « L'art de décaler les sons », définition autoréférente de la contrepèterie et titre d'un ouvrage sur le sujet[28]

    Citations célèbres [modifier]
    Voir aussi sur Wikiquote les citations « Con ».On attribue à De Gaulle les réponse suivantes à « Mort aux cons ! » : « Vaste programme »[29] et « Lourde tâche »[30].
    « J'ai divisé la société en deux catégories : mes amis ou mes cons à moi et les cons des autres que je ne supporte pas », Michel Audiard[31].
    « Quand vous citez un texte con, n'oubliez pas le contexte », Jacques Prévert[32].
    « Il ne faut jamais prendre les gens pour des cons mais il ne faut pas oublier qu'ils le sont », Les publicitaires, Les Inconnus.
    « La mort c'est un peu comme la connerie. Le mort il ne sait pas qu’il est mort, ce sont les autres qui sont tristes. Pour le con c’est pareil… », Philippe Geluck[33].
    « Et toi, petit con, penses-tu que ce soit le monde, la famille, l'époque où te poser ? Pas encore là et déjà de mauvaises fréquentations ! », Daniel Pennac[34].
    « Si un con admet qu'il est con, c’est qu'il ne l'est pas vraiment. Or s'il ne l'est pas, et qu'il admet qu'il l'est, c'est qu'il est con quand même », Carali[35] .
    « Parfois, les cons sont utiles. Ils mettent en valeur », Jean-François Deniau[36].
    « Les cons ça ose tout, c'est même à ça qu'on les reconnaît », Michel Audiard[37].

    Notes [modifier]
    ↑ a  b  c  Entrée « con » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Entrée « connil, connin » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Entrée « lapin » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ a  b  Coney » sur Online Etymology Dictionary
    ↑ Entrée « coño » du Diccionario de la Real Academia Española
    ↑ Entrée « conho » sur Língua Portugesa On-Line
    ↑ Cunt: Etymology sur le site Cunt: A Cultural History, visité le 17 août 2006
    ↑ a  b  " Cunnus " sur Database query to Indo-European etymology
    ↑ a  b  c  " Cunt " sur Online Etymology Dictionary
    ↑ « *skerǝ- » sur Database query to Indo-European etymology.
    ↑ The Etymology of sexual slang, visité le 17 août 2006
    ↑ « déconner » dans le Dictionnaire érotique moderne de Delveau
    ↑ Entrée « connard, conneau, connaud, connos » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Noms de famille commençant par un C
    ↑ a  b  Le nom de famille Connart en Belgique et ailleurs
    ↑ Journal, 1885, Jules et Edmond de Goncourt
    ↑ « Censure » sur le site du Quid, visité le 17 août 2006
    ↑ Le parcours d'une femme éditeur, visité le 17 août 2006
    ↑ Les Sarthois célèbres sur http://www.sarthe.com évoque des « propos piquants » et la suspension
    ↑ Quand l’humour se marie à la politique…, Le Figaro du 23 mai 2006, rubrique « People et insolite » [lire en ligne]
    ↑ Il y a soixante ans, la libération de Paris…, archives de France 2, visitées le 18 août 2006
    ↑ , Le Nouvel Observateur du 3 août 2005
    ↑ Voir l'article du Monde du 31/08/06.
    ↑ Putain » sur le Dictionnaire d’argot et de français familier
    ↑ « Manon » dans Le dictionnaire marseillais — le parler massaliote de A à Z, site du Le Transbordeur de Marseille, visité en juillet 2006
    ↑ Recherche de « con comme » sur le Dictionnaire d'argot et de français familier
    ↑ a  b  c  Art du contrepet
    ↑ Joël Martin, Manuel de contrepet, l'art de décaler les sons, Albin Michel, 1986, Paris
    ↑ Mort aux cons : vaste programme !, webzine samizdat.net rubrique « feu à volonté », entrée du 4 janvier 2004
    ↑ Août 1944 : Libération de Paris, Stéphane Delogu (dir.), sur le site « Juin 1944 : Un vent de liberté »
    ↑ Michel Audiard, dans les Yeux de l’amour, film de Denys de La Patellière, script publié par Films Pomereu, 1959
    ↑ Entrée Jacques Prévert sur http://www.ninasiget.com
    ↑ Philippe Geluck, Le Chat, à préciser
    ↑ Daniel Pennac, Monsieur Malaussène, 1995
    ↑ Carali, Le Petit Psikopat Illustré
    ↑ À propos d'un préfet du Cher, nouvellement nommé suite à la victoire de la gauche en 1981, qui avait voulu interdire à J.F. Deniau (président du conseil général du Cher) de déposer une gerbe à l'occasion de l'inauguration d'un monument commémoratif de la Résistance dans le département. Gaston Defferre (alors ministre de l'Intérieur du gouvernement socialiste de Pierre Mauroy), indigné par l'attitude du préfet, avait proposé à Deniau de le « faire sauter ». Deniau l'en avait dissuadé, et s'était justifié par cette phrase (anecdote racontée dans Survivre, pp. 157-15.
    ↑ Michel Audiard, Les Tontons flingueurs, film de Georges Lautner (1963)

    Voir aussi [modifier]
    Voir « con » sur le Wiktionnaire.


    Liens internes [modifier]
    Insulte
    Misogynie

    Bibliographie [modifier]
    Le Con d’Irène (192, roman érotique de Louis Aragon
    Et le singe devint con : l'aurore de l'humanité (1972), de François Cavanna
    Les Cons (1973), roman policier de San-Antonio
    J'suis pas plus con qu'un autre (1976), texte écrit directement en français par Henry Miller.
    Les Deux Cons (1993), bande dessinée de Kafka
    Le Vrai Con maltais (2002), tome de la bande dessinée Le Poulpe, parodie du titre Le Faucon maltais
    Éloge de la connerie (2004), essai de Gouro Marco

    Filmographie [modifier]
    Comment réussir quand on est con et pleurnichard (1974), film de Michel Audiard
    Le Roi des cons (1981), film de Claude Confortès
    P’tit Con (1984), film de Gérard Lauzier
    Le Courage d’un con (1995), film de Tommy Boy
    Mémoires d’un jeune con (1996) film de Patrick Aurignac
    Le Dîner de cons (199, film de Francis Veber

    Musicographie [modifier]
    Requiem pour un Con chanson de Serge Gainsbourg dans le film Le Pacha (196 de Georges Lautner
    Le Trou du con (1995), morceau du groupe de fusion metal Lofofora
    P’tite conne, chanson de Renaud dédiée à la fille de Bulle Ogier, Pascale, morte d’une overdose
    Le Roi, chanson de Georges Brassens sur le roi des cons
    Le Blason, ode au corps féminin de Georges Brassens, s'étend sur le vocable de trois lettres
    Le temps ne fait rien à l’affaire, chanson de Georges Brassens sur le thème « Quand on est con, on est con »
    Celui d’Alice, chanson de Pierre Perret hommage au sens ancien du mot
    Petite conne du chanteur Roméo
    La joie des cons et Un con de progrès du groupe Les Malpolis
    Hé ben t'es con, chanson de Didier Super



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    Le con est un mot français vulgaire qui désigne à l’origine le sexe de la femme. Au XXIe siècle, il s’utilise surtout comme une insulte destinée à une personne stupide, naïve ou désagréable, de même que ses dérivés « connard » et « connasse » qui se concentrent sur la dernière acception. Con a aussi un emploi impersonnel, souvent dépréciatif. Le mot connerie est formé sur le mot con.

    Sommaire [masquer]
    1 Étymologie
    1.1 Étymologie latine
    1.2 Lien avec leurs équivalents germaniques
    1.3 Mots dérivés
    2 Un mot tabou ?
    3 Usage contemporain et littéraire
    3.1 Le personnage du con
    3.2 Jeux sur la polysémie
    3.3 Usage politique et militaire
    3.4 Usages régionaux et expressions
    3.5 Contrepets connus
    4 Citations célèbres
    5 Notes
    6 Voir aussi
    6.1 Liens internes
    6.2 Bibliographie
    6.3 Filmographie
    6.4 Musicographie



    Étymologie [modifier]

    Étymologie latine [modifier]
    Con provient de l’étymon latin cunnus (vulve)[1]. Au Moyen Âge, les diminutifs connil et connin (latin cuniculus) désignaient le lapin ainsi que les conduits et tuyaux[2], pour être remplacé par le nom actuel de l’animal (de laperau) vers le XVe siècle en raison de l’usage persistant de l’acception vulgaire de con et connin[3], attestée dès le XIIe siècle dans le Roman de Renart[1]. On peut noter que le nom de l'animal a été conservé dans de nombreuses langues romanes : conejo en castillan, coniglio en italien, conill en catalan, coelho en portugais. Il a d’ailleurs été emprunté par l'anglais — ainsi qu’une partie importante des langues germaniques — via l'ancien français : coney, d’usage courant jusqu’au XIXe siècle[4]. En castillan, l’étymon cunnus a produit coño qui est l'équivalent de notre con moderne, en toutefois moins vulgaire[5] ; coney ou cony possède aujourd'hui cette acception en sus du sens animalier[4]. On notera que le portugais conho est un faux cognat ; dérivé cuneus, il n'a pas cette signification[6].

    Vers le XIXe siècle le vocable français prend un sens figuré injurieux et se met en place une construction adjectivale. L'emploi était alors misogyne, exploitant l'impuissance et la passivité du sexe féminin de l’imaginaire collectif. Aujourd'hui, l’absence fréquente d’accord en position d’attribut ou d’apposition (par ex. Elle est con.) rappelle l'origine nominale de l'expression, sans qu'il soit toutefois fait référence consciente à la vulve[1]. L'ancienne acception physiologique est aujourd'hui en voie d'obsolescence.


    Lien avec leurs équivalents germaniques [modifier]
    La parenté indo-européenne avec kut (néerlandais) et cunt (anglais) n'est pas établie[7].

    Cunnus provient en effet en proto-indo-européen soit de *kust- (intestin, rein, vessie)[8], soit de *skerǝ- (couper)[9] [10], soit de * (s)keu- (cacher)[11]. Les origines possibles de l’étymon germanique *kunton donnant cunt sont : *gwneH2/guneH2 (femme, cf. gynécologie, queen) soit *gen/gon (créer, devenir, cf. génétique, gamète) ou bien *geu- (creux, cavité)[8] [9] d'après la loi de Grimm. Toutefois certains relient le *kunton au latin cuneus (coin), un cognat possible de cunnus/con[9].


    Mots dérivés [modifier]
    On notera que le dérivé déconner avait jusqu'à la fin du XIXe siècle le sens premier de se retirer[12], sens qu'il a complètement perdu aujourd’hui. Son contraire enconner, signifiant pénétrer, composé sur le même mode qu'enculer, est aujourd’hui pratiquement désuet et réservé à la littérature érotique.

    Connard est formé par suffixation avec l’affixe péjoratif -ard mais il est possible que le mot ait été influencé par cornard ; il n'a, lui, qu'un sens uniquement figuré. Connasse, en revanche, désignait au départ et jusqu'au XXe siècle une prostituée de bas étage ou inexperte. Son sens figuré de femme sotte est attesté dès le XIXe[13]. Conneau et ses variantes graphiques connaud et connot, synonymes de connard, sont devenus obsolètes au cours du XXe siècle.

    Les autres dérivés modernes, utilisés dans le sens figuré uniquement sont : déconnage et déconne pour l'action de débiter ou faire des sottises, déconneur pour celui qui aime à les dire ou à les faire, connement en tant qu'adverbe et connerie pour chose stupide ou sans intérêt.

    Il est à noter que les patronymes Conne, Connard, Connart et variantes n'ont aucun rapport étymologique avec le mot con : en Europe continentale, ils proviennent du germanique con(hardt) signifiant « brave et dur » (à rapprocher du néerlandais koen, « courageux » et de l'anglais hard, « dur »)[14], [15] Chez les personnes d’origine irlandaise, Connard et Connart sont des dérivés de Connacht[15].


    Un mot tabou ? [modifier]
    Jusqu'aux débuts du XXe siècle le mot avait une connotation particulièrement vulgaire en particulier dans son acception physiologique ; il n’était employé dans des écrits publics que pour mieux enfoncer : « Ces mégères révolutionnaires, qui pissent à con béant sur les cadavres des gens qu’elles ont égorgés »[16]. La bassesse du vocable est toutefois déplorée par Jules Michelet qui indique :

    « C'est une impiété inepte d’avoir fait du mot con un terme bas, une injure. Le mépris de la faiblesse ? Mais nous sommes si heureux qu’elles soient faibles. C’est non seulement le propagateur de la nature, mais le conciliateur, le vrai fond de la vie sociale pour l’homme. »
    — Journal, 1887, Jules Michelet

    En 1928, Louis Aragon dut faire publier clandestinement Le Con d’Irène, un roman érotique, pour s'éviter les foudres de la censure. Ce n'est qu’en 1968 que Régine Deforges le republie sous le titre édulcoré Irène ; le livre est tout de même saisi pour son contenu érotique[17] [18].

    Dans son sens figuré, le mot se voit de plus en plus employé après la Seconde Guerre mondiale et apparaît dans des œuvres de nombreux écrivains comme Louis-Ferdinand Céline, Louis Aragon ou Raymond Queneau. Toutefois, le « Où que tu ailles, tu te feras piquer, eh con ! » lancé par le préfet de la Sarthe Jacques Gandouin à un preneur d’otages lui valut une suspension de la part du ministre de l'Intérieur Michel Poniatowski pour « attitude non conforme à celle que l’on attend d’un haut fonctionnaire »[19] : preuve que le substantif n’était pas encore bien accepté en 1975, malgré sa pertinence dans la situation.

    Aujourd'hui le mot peut être employé par un homme politique sans que cela fasse scandale — pourvu qu’il ne soit pas utilisé de manière insultante : le premier ministre français, Dominique de Villepin pourra dire en mars 2006 « Ils vont s’apercevoir que je suis assez con pour aller jusqu’au bout. » au sujet de la crise du contrat première embauche[20] sans que le vocabulaire utilisé ne gêne le moins du monde.

    On a même pu lire le mot (années 2000) dans le très sage Journal de Spirou[réf. nécessaire].


    Usage contemporain et littéraire [modifier]

    Le personnage du con [modifier]
    « On est toujours le con de quelqu'un. »
    — Expression populaire.

    Le mot jouit d'une grande popularité. Le personnage du con, celui que l’on moque et dont on veut se différencier, est omniprésent dans la littérature, la chanson ou la culture populaire françaises.

    On se souvient du méprisant « J'aime voir de mon balcon passer les cons » (Le Pornographe du phonographe), du descriptif « Quand on est con, on est con » (refrain du Temps ne fait rien à l’affaire) ou du répétitif « Avec mon bouquet de fleur/mon pistolet/etc. j’avais l'air d’un con, ma mère » (Marinette) de Georges Brassens. Le film Le Dîner de cons de Francis Veber, avec Thierry Lhermitte et Jacques Villeret, dépeint le personnage du con, dans le sens idiot, celui que l’on invite pour s'en gausser. L'expression roi des cons amplifie le sens du mot, elle est mise en musique par Georges Brassens dans Le Roi ; Renaud au contraire prétend qu'en cas d'abdication du roi des cons, « Il y aurait cinquante millions de prétendants » (c’est-à-dire tous les français) dans Hexagone.

    Une tradition estudiantine légendaire de l'École normale supérieure est de désigner le cuisinier ou l'intendant responsable d'une nourriture particulièrement exécrable de « Quel khon ». Il s'agit d'une cérémonie organisée au réfectoire par le cacique général (1er reçu au concours d'entrée de lettres classiques) :

    « Marjaurie, qui avait la voix ronde et chaude, énonca d'abord, amplement :
    — Messieurs, un Quel Khon au Pot !
    Puis :
    — Un, deux, trois. Alors, les deux syllabes rituelles, proférées par les cent cinquante jeunes hommes, chacune des deux avec la même force, et sur un rythme aussi lent qu'un pas de parade, « Quel... Khon ! » formèrent deux hurlements successifs ou plutôt deux énormes coups de gong, que continua un fracas de grosses assiettes de bistrot jetées à toute volée contre le sol ; bruit si nourri et si prolongé que même ceux qui avaient crié le plus fort se demandaient avec un rien d'anxiété combien durerait le délire de leur propre multitude. »
    — Jules Romains, Les Hommes de bonne volonté, livre 3, chapitre 3

    Le con est aussi le ressortissant d'un pays étranger que l'on raille dans les blagues à caractère raciste ou xénophobe : en France, les blagues belges visent les voisins wallons, en Amérique latine, les Galiciens (les Espagnols par synecdoque) sont vus comme des cons (pendejos).


    Jeux sur la polysémie [modifier]
    Certains ont utilisé à des fins poétiques la polysémie du mot. Georges Brassens ne s'est pas fait prier, avec Le Blason, une ode au sexe de la femme. Il déclare déplorer la bassesse avec laquelle ses contemporains désignent « cet incomparable instrument de bonheur » :

    Mais le pire de tous est un petit vocable
    De trois lettres pas plus, familier, coutumier
    […]
    Honte à celui-là qui, par dépit, par gageure,
    Dota du même terme en son fiel venimeux
    Ce grand ami de l’homme et la cinglante injure
    Celui-là, c’est probable, en était un fameux.
    […]
    La male peste soit de cette homonymie !
    C'est injuste, Madame, et c'est désobligeant
    Que ce morceau de roi de votre anatomie
    Porte le même nom qu'une foule de gens.

    Pierre Perret n’est pas en reste avec Celui d’Alice (1974) :

    Si je me réfère
    À mon dictionnaire
    Il est temps de faire
    La définition
    De ce mot espiègle
    Qui échappe à la règle
    Plus noble qu’un aigle
    Dans sa condition
    Ce mot vous le dites
    Censeurs hypocrites
    Établissez vite
    Son vrai sens profond
    Car si on l’ausculte
    Au lieu d’une insulte
    On peut faire un culte
    Du joli mot con



    Usage politique et militaire [modifier]
    « Mort aux cons ! » est un slogan du jargon militaire utilisé pour stigmatiser l’ennemi. En 1944, le capitaine Raymond Dronne des Forces françaises libres (9e compagnie de combat du Régiment de marche du Tchad puis 2e Division Blindée) baptise sa jeep « mort aux cons » [21], expression à laquelle De Gaulle aurait répondu « Vaste programme ! »

    Aujourd’hui, le slogan est fréquemment utilisé par les milieux d'extrême gauche ou alternatifs pour désigner l'ennemi à abattre. Par exemple, un collectif de graffiteurs se fait appeler MAC, acronyme de « Mort aux cons ». Le chanteur Renaud chante la vie d'un personnage anarchiste dans ces termes : « N'empêche que Mort aux cons dans la cage d’escalier, c'est moi qui l’ai marqué, c’est vous dire si j'ai raison ! » (Dans mon HLM). Interpellé lors d’un meeting en 1968, De Gaulle aurait répliqué : « Vaste programme, en effet ! ». À cette époque, le con du gauchiste était celui qui rentrait dans le cadre du système : « Élections, piège à cons ». L'ennemi peut être de l’autre côté de l'échiquier : le directeur de publication du site internet des Jeunesses identitaires (affiliées au Bloc identitaire) est passé en jugement pour diffamation dont certains termes étaient « Vieux con de gauche, ça se soigne, docteur ? » [22]. En 1979, suite à un article de Michel Droit dans le Figaro dénonçant la version reggae de la Marseillaise composée par Serge Gainsbourg (Aux armes et cætera), celui-ci fit circuler un mot qui passa à la postérité : « On a pas le con d'être aussi Droit »[23].


    Usages régionaux et expressions [modifier]
    Dans le Sud de la France, en particulier à Toulouse où il se prononce [cõ ͊ŋ], con ou son dérivé bouducon est utilisé de manière impersonnelle comme interjection. Il est utilisé fréquemment dans le registre familier en début ou fin de phrase, à l'instar de putain ou putain con. On résume souvent : « Putain, con, c'est la ponctuation. »[24].

    À Marseille, l'interpellation « Oh! Con! » est utilisé de manière non injurieuse entre amis ou collègues. Certaines expressions composées avec con, comme les plus connues Le con de ta/sa mère !, Le con de ta/sa race ! et Le con de Manon, peuvent s'y employer de manière exclamative, en l'absence de personne à injurier[25]. (Bien sûr certaines d'entre elles conservent un emploi injurieux, comme les deux premières précédemment citées [réf. nécessaire]). On remarquera le parallélisme avec les expressions du genre enculé de ta race ou de ta mère dans lequel la race ou la mère sont des compléments sans signification réelle, uniquement destinés à renforcer l'expression.

    Dans son sens figuré, le vocable a perdu une grande partie de sa force, dans le registre familier du moins. Aussi un grand nombre d'expressions le renforcent-elles par le biais d'une comparaison avec un objet, un animal ou une situation symbolisant la bêtise : con comme un balai, con comme la lune, con comme ses pieds, con comme un comptoir sans verre, con comme un bol, con comme un jeune chien, con comme une valise sans poignée (expression chère à Jacques Chirac), [26]. À cette fin, il est souvent affublé d’un adjectif : gros con, sale con, petit con, pauvre con ou vieux con.


    Contrepets connus [modifier]
    L'art de la contrepèterie fait souvent intervenir le vocable, dans son sens premier, ou ses dérivés. Les plus connus sont les contrepets suivants :

    « À Beaumont-le-Vicomte », François Rabelais[27]
    « Une belle thèse avec des bons côtés », Luc Étienne[27]
    « Ce bond est digne d'un comanche », Ahmédée et Lharidelle[27]
    Conan le Barbare, titre de film contenant un contrepet involontaire
    « Sur l'Album de la Comtesse », titre de la rubrique de contrepets du Canard enchaîné
    « L'art de décaler les sons », définition autoréférente de la contrepèterie et titre d'un ouvrage sur le sujet[28]

    Citations célèbres [modifier]
    Voir aussi sur Wikiquote les citations « Con ».On attribue à De Gaulle les réponse suivantes à « Mort aux cons ! » : « Vaste programme »[29] et « Lourde tâche »[30].
    « J'ai divisé la société en deux catégories : mes amis ou mes cons à moi et les cons des autres que je ne supporte pas », Michel Audiard[31].
    « Quand vous citez un texte con, n'oubliez pas le contexte », Jacques Prévert[32].
    « Il ne faut jamais prendre les gens pour des cons mais il ne faut pas oublier qu'ils le sont », Les publicitaires, Les Inconnus.
    « La mort c'est un peu comme la connerie. Le mort il ne sait pas qu’il est mort, ce sont les autres qui sont tristes. Pour le con c’est pareil… », Philippe Geluck[33].
    « Et toi, petit con, penses-tu que ce soit le monde, la famille, l'époque où te poser ? Pas encore là et déjà de mauvaises fréquentations ! », Daniel Pennac[34].
    « Si un con admet qu'il est con, c’est qu'il ne l'est pas vraiment. Or s'il ne l'est pas, et qu'il admet qu'il l'est, c'est qu'il est con quand même », Carali[35] .
    « Parfois, les cons sont utiles. Ils mettent en valeur », Jean-François Deniau[36].
    « Les cons ça ose tout, c'est même à ça qu'on les reconnaît », Michel Audiard[37].

    Notes [modifier]
    ↑ a  b  c  Entrée « con » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Entrée « connil, connin » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Entrée « lapin » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ a  b  Coney » sur Online Etymology Dictionary
    ↑ Entrée « coño » du Diccionario de la Real Academia Española
    ↑ Entrée « conho » sur Língua Portugesa On-Line
    ↑ Cunt: Etymology sur le site Cunt: A Cultural History, visité le 17 août 2006
    ↑ a  b  " Cunnus " sur Database query to Indo-European etymology
    ↑ a  b  c  " Cunt " sur Online Etymology Dictionary
    ↑ « *skerǝ- » sur Database query to Indo-European etymology.
    ↑ The Etymology of sexual slang, visité le 17 août 2006
    ↑ « déconner » dans le Dictionnaire érotique moderne de Delveau
    ↑ Entrée « connard, conneau, connaud, connos » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Noms de famille commençant par un C
    ↑ a  b  Le nom de famille Connart en Belgique et ailleurs
    ↑ Journal, 1885, Jules et Edmond de Goncourt
    ↑ « Censure » sur le site du Quid, visité le 17 août 2006
    ↑ Le parcours d'une femme éditeur, visité le 17 août 2006
    ↑ Les Sarthois célèbres sur http://www.sarthe.com évoque des « propos piquants » et la suspension
    ↑ Quand l’humour se marie à la politique…, Le Figaro du 23 mai 2006, rubrique « People et insolite » [lire en ligne]
    ↑ Il y a soixante ans, la libération de Paris…, archives de France 2, visitées le 18 août 2006
    ↑ , Le Nouvel Observateur du 3 août 2005
    ↑ Voir l'article du Monde du 31/08/06.
    ↑ Putain » sur le Dictionnaire d’argot et de français familier
    ↑ « Manon » dans Le dictionnaire marseillais — le parler massaliote de A à Z, site du Le Transbordeur de Marseille, visité en juillet 2006
    ↑ Recherche de « con comme » sur le Dictionnaire d'argot et de français familier
    ↑ a  b  c  Art du contrepet
    ↑ Joël Martin, Manuel de contrepet, l'art de décaler les sons, Albin Michel, 1986, Paris
    ↑ Mort aux cons : vaste programme !, webzine samizdat.net rubrique « feu à volonté », entrée du 4 janvier 2004
    ↑ Août 1944 : Libération de Paris, Stéphane Delogu (dir.), sur le site « Juin 1944 : Un vent de liberté »
    ↑ Michel Audiard, dans les Yeux de l’amour, film de Denys de La Patellière, script publié par Films Pomereu, 1959
    ↑ Entrée Jacques Prévert sur http://www.ninasiget.com
    ↑ Philippe Geluck, Le Chat, à préciser
    ↑ Daniel Pennac, Monsieur Malaussène, 1995
    ↑ Carali, Le Petit Psikopat Illustré
    ↑ À propos d'un préfet du Cher, nouvellement nommé suite à la victoire de la gauche en 1981, qui avait voulu interdire à J.F. Deniau (président du conseil général du Cher) de déposer une gerbe à l'occasion de l'inauguration d'un monument commémoratif de la Résistance dans le département. Gaston Defferre (alors ministre de l'Intérieur du gouvernement socialiste de Pierre Mauroy), indigné par l'attitude du préfet, avait proposé à Deniau de le « faire sauter ». Deniau l'en avait dissuadé, et s'était justifié par cette phrase (anecdote racontée dans Survivre, pp. 157-15.
    ↑ Michel Audiard, Les Tontons flingueurs, film de Georges Lautner (1963)

    Voir aussi [modifier]
    Voir « con » sur le Wiktionnaire.


    Liens internes [modifier]
    Insulte
    Misogynie

    Bibliographie [modifier]
    Le Con d’Irène (192, roman érotique de Louis Aragon
    Et le singe devint con : l'aurore de l'humanité (1972), de François Cavanna
    Les Cons (1973), roman policier de San-Antonio
    J'suis pas plus con qu'un autre (1976), texte écrit directement en français par Henry Miller.
    Les Deux Cons (1993), bande dessinée de Kafka
    Le Vrai Con maltais (2002), tome de la bande dessinée Le Poulpe, parodie du titre Le Faucon maltais
    Éloge de la connerie (2004), essai de Gouro Marco

    Filmographie [modifier]
    Comment réussir quand on est con et pleurnichard (1974), film de Michel Audiard
    Le Roi des cons (1981), film de Claude Confortès
    P’tit Con (1984), film de Gérard Lauzier
    Le Courage d’un con (1995), film de Tommy Boy
    Mémoires d’un jeune con (1996) film de Patrick Aurignac
    Le Dîner de cons (199, film de Francis Veber

    Musicographie [modifier]
    Requiem pour un Con chanson de Serge Gainsbourg dans le film Le Pacha (196 de Georges Lautner
    Le Trou du con (1995), morceau du groupe de fusion metal Lofofora
    P’tite conne, chanson de Renaud dédiée à la fille de Bulle Ogier, Pascale, morte d’une overdose
    Le Roi, chanson de Georges Brassens sur le roi des cons
    Le Blason, ode au corps féminin de Georges Brassens, s'étend sur le vocable de trois lettres
    Le temps ne fait rien à l’affaire, chanson de Georges Brassens sur le thème « Quand on est con, on est con »
    Celui d’Alice, chanson de Pierre Perret hommage au sens ancien du mot
    Petite conne du chanteur Roméo
    La joie des cons et Un con de progrès du groupe Les Malpolis
    Hé ben t'es con, chanson de Didier Super



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    Le con est un mot français vulgaire qui désigne à l’origine le sexe de la femme. Au XXIe siècle, il s’utilise surtout comme une insulte destinée à une personne stupide, naïve ou désagréable, de même que ses dérivés « connard » et « connasse » qui se concentrent sur la dernière acception. Con a aussi un emploi impersonnel, souvent dépréciatif. Le mot connerie est formé sur le mot con.

    Sommaire [masquer]
    1 Étymologie
    1.1 Étymologie latine
    1.2 Lien avec leurs équivalents germaniques
    1.3 Mots dérivés
    2 Un mot tabou ?
    3 Usage contemporain et littéraire
    3.1 Le personnage du con
    3.2 Jeux sur la polysémie
    3.3 Usage politique et militaire
    3.4 Usages régionaux et expressions
    3.5 Contrepets connus
    4 Citations célèbres
    5 Notes
    6 Voir aussi
    6.1 Liens internes
    6.2 Bibliographie
    6.3 Filmographie
    6.4 Musicographie



    Étymologie [modifier]

    Étymologie latine [modifier]
    Con provient de l’étymon latin cunnus (vulve)[1]. Au Moyen Âge, les diminutifs connil et connin (latin cuniculus) désignaient le lapin ainsi que les conduits et tuyaux[2], pour être remplacé par le nom actuel de l’animal (de laperau) vers le XVe siècle en raison de l’usage persistant de l’acception vulgaire de con et connin[3], attestée dès le XIIe siècle dans le Roman de Renart[1]. On peut noter que le nom de l'animal a été conservé dans de nombreuses langues romanes : conejo en castillan, coniglio en italien, conill en catalan, coelho en portugais. Il a d’ailleurs été emprunté par l'anglais — ainsi qu’une partie importante des langues germaniques — via l'ancien français : coney, d’usage courant jusqu’au XIXe siècle[4]. En castillan, l’étymon cunnus a produit coño qui est l'équivalent de notre con moderne, en toutefois moins vulgaire[5] ; coney ou cony possède aujourd'hui cette acception en sus du sens animalier[4]. On notera que le portugais conho est un faux cognat ; dérivé cuneus, il n'a pas cette signification[6].

    Vers le XIXe siècle le vocable français prend un sens figuré injurieux et se met en place une construction adjectivale. L'emploi était alors misogyne, exploitant l'impuissance et la passivité du sexe féminin de l’imaginaire collectif. Aujourd'hui, l’absence fréquente d’accord en position d’attribut ou d’apposition (par ex. Elle est con.) rappelle l'origine nominale de l'expression, sans qu'il soit toutefois fait référence consciente à la vulve[1]. L'ancienne acception physiologique est aujourd'hui en voie d'obsolescence.


    Lien avec leurs équivalents germaniques [modifier]
    La parenté indo-européenne avec kut (néerlandais) et cunt (anglais) n'est pas établie[7].

    Cunnus provient en effet en proto-indo-européen soit de *kust- (intestin, rein, vessie)[8], soit de *skerǝ- (couper)[9] [10], soit de * (s)keu- (cacher)[11]. Les origines possibles de l’étymon germanique *kunton donnant cunt sont : *gwneH2/guneH2 (femme, cf. gynécologie, queen) soit *gen/gon (créer, devenir, cf. génétique, gamète) ou bien *geu- (creux, cavité)[8] [9] d'après la loi de Grimm. Toutefois certains relient le *kunton au latin cuneus (coin), un cognat possible de cunnus/con[9].


    Mots dérivés [modifier]
    On notera que le dérivé déconner avait jusqu'à la fin du XIXe siècle le sens premier de se retirer[12], sens qu'il a complètement perdu aujourd’hui. Son contraire enconner, signifiant pénétrer, composé sur le même mode qu'enculer, est aujourd’hui pratiquement désuet et réservé à la littérature érotique.

    Connard est formé par suffixation avec l’affixe péjoratif -ard mais il est possible que le mot ait été influencé par cornard ; il n'a, lui, qu'un sens uniquement figuré. Connasse, en revanche, désignait au départ et jusqu'au XXe siècle une prostituée de bas étage ou inexperte. Son sens figuré de femme sotte est attesté dès le XIXe[13]. Conneau et ses variantes graphiques connaud et connot, synonymes de connard, sont devenus obsolètes au cours du XXe siècle.

    Les autres dérivés modernes, utilisés dans le sens figuré uniquement sont : déconnage et déconne pour l'action de débiter ou faire des sottises, déconneur pour celui qui aime à les dire ou à les faire, connement en tant qu'adverbe et connerie pour chose stupide ou sans intérêt.

    Il est à noter que les patronymes Conne, Connard, Connart et variantes n'ont aucun rapport étymologique avec le mot con : en Europe continentale, ils proviennent du germanique con(hardt) signifiant « brave et dur » (à rapprocher du néerlandais koen, « courageux » et de l'anglais hard, « dur »)[14], [15] Chez les personnes d’origine irlandaise, Connard et Connart sont des dérivés de Connacht[15].


    Un mot tabou ? [modifier]
    Jusqu'aux débuts du XXe siècle le mot avait une connotation particulièrement vulgaire en particulier dans son acception physiologique ; il n’était employé dans des écrits publics que pour mieux enfoncer : « Ces mégères révolutionnaires, qui pissent à con béant sur les cadavres des gens qu’elles ont égorgés »[16]. La bassesse du vocable est toutefois déplorée par Jules Michelet qui indique :

    « C'est une impiété inepte d’avoir fait du mot con un terme bas, une injure. Le mépris de la faiblesse ? Mais nous sommes si heureux qu’elles soient faibles. C’est non seulement le propagateur de la nature, mais le conciliateur, le vrai fond de la vie sociale pour l’homme. »
    — Journal, 1887, Jules Michelet

    En 1928, Louis Aragon dut faire publier clandestinement Le Con d’Irène, un roman érotique, pour s'éviter les foudres de la censure. Ce n'est qu’en 1968 que Régine Deforges le republie sous le titre édulcoré Irène ; le livre est tout de même saisi pour son contenu érotique[17] [18].

    Dans son sens figuré, le mot se voit de plus en plus employé après la Seconde Guerre mondiale et apparaît dans des œuvres de nombreux écrivains comme Louis-Ferdinand Céline, Louis Aragon ou Raymond Queneau. Toutefois, le « Où que tu ailles, tu te feras piquer, eh con ! » lancé par le préfet de la Sarthe Jacques Gandouin à un preneur d’otages lui valut une suspension de la part du ministre de l'Intérieur Michel Poniatowski pour « attitude non conforme à celle que l’on attend d’un haut fonctionnaire »[19] : preuve que le substantif n’était pas encore bien accepté en 1975, malgré sa pertinence dans la situation.

    Aujourd'hui le mot peut être employé par un homme politique sans que cela fasse scandale — pourvu qu’il ne soit pas utilisé de manière insultante : le premier ministre français, Dominique de Villepin pourra dire en mars 2006 « Ils vont s’apercevoir que je suis assez con pour aller jusqu’au bout. » au sujet de la crise du contrat première embauche[20] sans que le vocabulaire utilisé ne gêne le moins du monde.

    On a même pu lire le mot (années 2000) dans le très sage Journal de Spirou[réf. nécessaire].


    Usage contemporain et littéraire [modifier]

    Le personnage du con [modifier]
    « On est toujours le con de quelqu'un. »
    — Expression populaire.

    Le mot jouit d'une grande popularité. Le personnage du con, celui que l’on moque et dont on veut se différencier, est omniprésent dans la littérature, la chanson ou la culture populaire françaises.

    On se souvient du méprisant « J'aime voir de mon balcon passer les cons » (Le Pornographe du phonographe), du descriptif « Quand on est con, on est con » (refrain du Temps ne fait rien à l’affaire) ou du répétitif « Avec mon bouquet de fleur/mon pistolet/etc. j’avais l'air d’un con, ma mère » (Marinette) de Georges Brassens. Le film Le Dîner de cons de Francis Veber, avec Thierry Lhermitte et Jacques Villeret, dépeint le personnage du con, dans le sens idiot, celui que l’on invite pour s'en gausser. L'expression roi des cons amplifie le sens du mot, elle est mise en musique par Georges Brassens dans Le Roi ; Renaud au contraire prétend qu'en cas d'abdication du roi des cons, « Il y aurait cinquante millions de prétendants » (c’est-à-dire tous les français) dans Hexagone.

    Une tradition estudiantine légendaire de l'École normale supérieure est de désigner le cuisinier ou l'intendant responsable d'une nourriture particulièrement exécrable de « Quel khon ». Il s'agit d'une cérémonie organisée au réfectoire par le cacique général (1er reçu au concours d'entrée de lettres classiques) :

    « Marjaurie, qui avait la voix ronde et chaude, énonca d'abord, amplement :
    — Messieurs, un Quel Khon au Pot !
    Puis :
    — Un, deux, trois. Alors, les deux syllabes rituelles, proférées par les cent cinquante jeunes hommes, chacune des deux avec la même force, et sur un rythme aussi lent qu'un pas de parade, « Quel... Khon ! » formèrent deux hurlements successifs ou plutôt deux énormes coups de gong, que continua un fracas de grosses assiettes de bistrot jetées à toute volée contre le sol ; bruit si nourri et si prolongé que même ceux qui avaient crié le plus fort se demandaient avec un rien d'anxiété combien durerait le délire de leur propre multitude. »
    — Jules Romains, Les Hommes de bonne volonté, livre 3, chapitre 3

    Le con est aussi le ressortissant d'un pays étranger que l'on raille dans les blagues à caractère raciste ou xénophobe : en France, les blagues belges visent les voisins wallons, en Amérique latine, les Galiciens (les Espagnols par synecdoque) sont vus comme des cons (pendejos).


    Jeux sur la polysémie [modifier]
    Certains ont utilisé à des fins poétiques la polysémie du mot. Georges Brassens ne s'est pas fait prier, avec Le Blason, une ode au sexe de la femme. Il déclare déplorer la bassesse avec laquelle ses contemporains désignent « cet incomparable instrument de bonheur » :

    Mais le pire de tous est un petit vocable
    De trois lettres pas plus, familier, coutumier
    […]
    Honte à celui-là qui, par dépit, par gageure,
    Dota du même terme en son fiel venimeux
    Ce grand ami de l’homme et la cinglante injure
    Celui-là, c’est probable, en était un fameux.
    […]
    La male peste soit de cette homonymie !
    C'est injuste, Madame, et c'est désobligeant
    Que ce morceau de roi de votre anatomie
    Porte le même nom qu'une foule de gens.

    Pierre Perret n’est pas en reste avec Celui d’Alice (1974) :

    Si je me réfère
    À mon dictionnaire
    Il est temps de faire
    La définition
    De ce mot espiègle
    Qui échappe à la règle
    Plus noble qu’un aigle
    Dans sa condition
    Ce mot vous le dites
    Censeurs hypocrites
    Établissez vite
    Son vrai sens profond
    Car si on l’ausculte
    Au lieu d’une insulte
    On peut faire un culte
    Du joli mot con



    Usage politique et militaire [modifier]
    « Mort aux cons ! » est un slogan du jargon militaire utilisé pour stigmatiser l’ennemi. En 1944, le capitaine Raymond Dronne des Forces françaises libres (9e compagnie de combat du Régiment de marche du Tchad puis 2e Division Blindée) baptise sa jeep « mort aux cons » [21], expression à laquelle De Gaulle aurait répondu « Vaste programme ! »

    Aujourd’hui, le slogan est fréquemment utilisé par les milieux d'extrême gauche ou alternatifs pour désigner l'ennemi à abattre. Par exemple, un collectif de graffiteurs se fait appeler MAC, acronyme de « Mort aux cons ». Le chanteur Renaud chante la vie d'un personnage anarchiste dans ces termes : « N'empêche que Mort aux cons dans la cage d’escalier, c'est moi qui l’ai marqué, c’est vous dire si j'ai raison ! » (Dans mon HLM). Interpellé lors d’un meeting en 1968, De Gaulle aurait répliqué : « Vaste programme, en effet ! ». À cette époque, le con du gauchiste était celui qui rentrait dans le cadre du système : « Élections, piège à cons ». L'ennemi peut être de l’autre côté de l'échiquier : le directeur de publication du site internet des Jeunesses identitaires (affiliées au Bloc identitaire) est passé en jugement pour diffamation dont certains termes étaient « Vieux con de gauche, ça se soigne, docteur ? » [22]. En 1979, suite à un article de Michel Droit dans le Figaro dénonçant la version reggae de la Marseillaise composée par Serge Gainsbourg (Aux armes et cætera), celui-ci fit circuler un mot qui passa à la postérité : « On a pas le con d'être aussi Droit »[23].


    Usages régionaux et expressions [modifier]
    Dans le Sud de la France, en particulier à Toulouse où il se prononce [cõ ͊ŋ], con ou son dérivé bouducon est utilisé de manière impersonnelle comme interjection. Il est utilisé fréquemment dans le registre familier en début ou fin de phrase, à l'instar de putain ou putain con. On résume souvent : « Putain, con, c'est la ponctuation. »[24].

    À Marseille, l'interpellation « Oh! Con! » est utilisé de manière non injurieuse entre amis ou collègues. Certaines expressions composées avec con, comme les plus connues Le con de ta/sa mère !, Le con de ta/sa race ! et Le con de Manon, peuvent s'y employer de manière exclamative, en l'absence de personne à injurier[25]. (Bien sûr certaines d'entre elles conservent un emploi injurieux, comme les deux premières précédemment citées [réf. nécessaire]). On remarquera le parallélisme avec les expressions du genre enculé de ta race ou de ta mère dans lequel la race ou la mère sont des compléments sans signification réelle, uniquement destinés à renforcer l'expression.

    Dans son sens figuré, le vocable a perdu une grande partie de sa force, dans le registre familier du moins. Aussi un grand nombre d'expressions le renforcent-elles par le biais d'une comparaison avec un objet, un animal ou une situation symbolisant la bêtise : con comme un balai, con comme la lune, con comme ses pieds, con comme un comptoir sans verre, con comme un bol, con comme un jeune chien, con comme une valise sans poignée (expression chère à Jacques Chirac), [26]. À cette fin, il est souvent affublé d’un adjectif : gros con, sale con, petit con, pauvre con ou vieux con.


    Contrepets connus [modifier]
    L'art de la contrepèterie fait souvent intervenir le vocable, dans son sens premier, ou ses dérivés. Les plus connus sont les contrepets suivants :

    « À Beaumont-le-Vicomte », François Rabelais[27]
    « Une belle thèse avec des bons côtés », Luc Étienne[27]
    « Ce bond est digne d'un comanche », Ahmédée et Lharidelle[27]
    Conan le Barbare, titre de film contenant un contrepet involontaire
    « Sur l'Album de la Comtesse », titre de la rubrique de contrepets du Canard enchaîné
    « L'art de décaler les sons », définition autoréférente de la contrepèterie et titre d'un ouvrage sur le sujet[28]

    Citations célèbres [modifier]
    Voir aussi sur Wikiquote les citations « Con ».On attribue à De Gaulle les réponse suivantes à « Mort aux cons ! » : « Vaste programme »[29] et « Lourde tâche »[30].
    « J'ai divisé la société en deux catégories : mes amis ou mes cons à moi et les cons des autres que je ne supporte pas », Michel Audiard[31].
    « Quand vous citez un texte con, n'oubliez pas le contexte », Jacques Prévert[32].
    « Il ne faut jamais prendre les gens pour des cons mais il ne faut pas oublier qu'ils le sont », Les publicitaires, Les Inconnus.
    « La mort c'est un peu comme la connerie. Le mort il ne sait pas qu’il est mort, ce sont les autres qui sont tristes. Pour le con c’est pareil… », Philippe Geluck[33].
    « Et toi, petit con, penses-tu que ce soit le monde, la famille, l'époque où te poser ? Pas encore là et déjà de mauvaises fréquentations ! », Daniel Pennac[34].
    « Si un con admet qu'il est con, c’est qu'il ne l'est pas vraiment. Or s'il ne l'est pas, et qu'il admet qu'il l'est, c'est qu'il est con quand même », Carali[35] .
    « Parfois, les cons sont utiles. Ils mettent en valeur », Jean-François Deniau[36].
    « Les cons ça ose tout, c'est même à ça qu'on les reconnaît », Michel Audiard[37].

    Notes [modifier]
    ↑ a  b  c  Entrée « con » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Entrée « connil, connin » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Entrée « lapin » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ a  b  Coney » sur Online Etymology Dictionary
    ↑ Entrée « coño » du Diccionario de la Real Academia Española
    ↑ Entrée « conho » sur Língua Portugesa On-Line
    ↑ Cunt: Etymology sur le site Cunt: A Cultural History, visité le 17 août 2006
    ↑ a  b  " Cunnus " sur Database query to Indo-European etymology
    ↑ a  b  c  " Cunt " sur Online Etymology Dictionary
    ↑ « *skerǝ- » sur Database query to Indo-European etymology.
    ↑ The Etymology of sexual slang, visité le 17 août 2006
    ↑ « déconner » dans le Dictionnaire érotique moderne de Delveau
    ↑ Entrée « connard, conneau, connaud, connos » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Noms de famille commençant par un C
    ↑ a  b  Le nom de famille Connart en Belgique et ailleurs
    ↑ Journal, 1885, Jules et Edmond de Goncourt
    ↑ « Censure » sur le site du Quid, visité le 17 août 2006
    ↑ Le parcours d'une femme éditeur, visité le 17 août 2006
    ↑ Les Sarthois célèbres sur http://www.sarthe.com évoque des « propos piquants » et la suspension
    ↑ Quand l’humour se marie à la politique…, Le Figaro du 23 mai 2006, rubrique « People et insolite » [lire en ligne]
    ↑ Il y a soixante ans, la libération de Paris…, archives de France 2, visitées le 18 août 2006
    ↑ , Le Nouvel Observateur du 3 août 2005
    ↑ Voir l'article du Monde du 31/08/06.
    ↑ Putain » sur le Dictionnaire d’argot et de français familier
    ↑ « Manon » dans Le dictionnaire marseillais — le parler massaliote de A à Z, site du Le Transbordeur de Marseille, visité en juillet 2006
    ↑ Recherche de « con comme » sur le Dictionnaire d'argot et de français familier
    ↑ a  b  c  Art du contrepet
    ↑ Joël Martin, Manuel de contrepet, l'art de décaler les sons, Albin Michel, 1986, Paris
    ↑ Mort aux cons : vaste programme !, webzine samizdat.net rubrique « feu à volonté », entrée du 4 janvier 2004
    ↑ Août 1944 : Libération de Paris, Stéphane Delogu (dir.), sur le site « Juin 1944 : Un vent de liberté »
    ↑ Michel Audiard, dans les Yeux de l’amour, film de Denys de La Patellière, script publié par Films Pomereu, 1959
    ↑ Entrée Jacques Prévert sur http://www.ninasiget.com
    ↑ Philippe Geluck, Le Chat, à préciser
    ↑ Daniel Pennac, Monsieur Malaussène, 1995
    ↑ Carali, Le Petit Psikopat Illustré
    ↑ À propos d'un préfet du Cher, nouvellement nommé suite à la victoire de la gauche en 1981, qui avait voulu interdire à J.F. Deniau (président du conseil général du Cher) de déposer une gerbe à l'occasion de l'inauguration d'un monument commémoratif de la Résistance dans le département. Gaston Defferre (alors ministre de l'Intérieur du gouvernement socialiste de Pierre Mauroy), indigné par l'attitude du préfet, avait proposé à Deniau de le « faire sauter ». Deniau l'en avait dissuadé, et s'était justifié par cette phrase (anecdote racontée dans Survivre, pp. 157-15.
    ↑ Michel Audiard, Les Tontons flingueurs, film de Georges Lautner (1963)

    Voir aussi [modifier]
    Voir « con » sur le Wiktionnaire.


    Liens internes [modifier]
    Insulte
    Misogynie

    Bibliographie [modifier]
    Le Con d’Irène (192, roman érotique de Louis Aragon
    Et le singe devint con : l'aurore de l'humanité (1972), de François Cavanna
    Les Cons (1973), roman policier de San-Antonio
    J'suis pas plus con qu'un autre (1976), texte écrit directement en français par Henry Miller.
    Les Deux Cons (1993), bande dessinée de Kafka
    Le Vrai Con maltais (2002), tome de la bande dessinée Le Poulpe, parodie du titre Le Faucon maltais
    Éloge de la connerie (2004), essai de Gouro Marco

    Filmographie [modifier]
    Comment réussir quand on est con et pleurnichard (1974), film de Michel Audiard
    Le Roi des cons (1981), film de Claude Confortès
    P’tit Con (1984), film de Gérard Lauzier
    Le Courage d’un con (1995), film de Tommy Boy
    Mémoires d’un jeune con (1996) film de Patrick Aurignac
    Le Dîner de cons (199, film de Francis Veber

    Musicographie [modifier]
    Requiem pour un Con chanson de Serge Gainsbourg dans le film Le Pacha (196 de Georges Lautner
    Le Trou du con (1995), morceau du groupe de fusion metal Lofofora
    P’tite conne, chanson de Renaud dédiée à la fille de Bulle Ogier, Pascale, morte d’une overdose
    Le Roi, chanson de Georges Brassens sur le roi des cons
    Le Blason, ode au corps féminin de Georges Brassens, s'étend sur le vocable de trois lettres
    Le temps ne fait rien à l’affaire, chanson de Georges Brassens sur le thème « Quand on est con, on est con »
    Celui d’Alice, chanson de Pierre Perret hommage au sens ancien du mot
    Petite conne du chanteur Roméo
    La joie des cons et Un con de progrès du groupe Les Malpolis
    Hé ben t'es con, chanson de Didier Super



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    Le con est un mot français vulgaire qui désigne à l’origine le sexe de la femme. Au XXIe siècle, il s’utilise surtout comme une insulte destinée à une personne stupide, naïve ou désagréable, de même que ses dérivés « connard » et « connasse » qui se concentrent sur la dernière acception. Con a aussi un emploi impersonnel, souvent dépréciatif. Le mot connerie est formé sur le mot con.

    Sommaire [masquer]
    1 Étymologie
    1.1 Étymologie latine
    1.2 Lien avec leurs équivalents germaniques
    1.3 Mots dérivés
    2 Un mot tabou ?
    3 Usage contemporain et littéraire
    3.1 Le personnage du con
    3.2 Jeux sur la polysémie
    3.3 Usage politique et militaire
    3.4 Usages régionaux et expressions
    3.5 Contrepets connus
    4 Citations célèbres
    5 Notes
    6 Voir aussi
    6.1 Liens internes
    6.2 Bibliographie
    6.3 Filmographie
    6.4 Musicographie



    Étymologie [modifier]

    Étymologie latine [modifier]
    Con provient de l’étymon latin cunnus (vulve)[1]. Au Moyen Âge, les diminutifs connil et connin (latin cuniculus) désignaient le lapin ainsi que les conduits et tuyaux[2], pour être remplacé par le nom actuel de l’animal (de laperau) vers le XVe siècle en raison de l’usage persistant de l’acception vulgaire de con et connin[3], attestée dès le XIIe siècle dans le Roman de Renart[1]. On peut noter que le nom de l'animal a été conservé dans de nombreuses langues romanes : conejo en castillan, coniglio en italien, conill en catalan, coelho en portugais. Il a d’ailleurs été emprunté par l'anglais — ainsi qu’une partie importante des langues germaniques — via l'ancien français : coney, d’usage courant jusqu’au XIXe siècle[4]. En castillan, l’étymon cunnus a produit coño qui est l'équivalent de notre con moderne, en toutefois moins vulgaire[5] ; coney ou cony possède aujourd'hui cette acception en sus du sens animalier[4]. On notera que le portugais conho est un faux cognat ; dérivé cuneus, il n'a pas cette signification[6].

    Vers le XIXe siècle le vocable français prend un sens figuré injurieux et se met en place une construction adjectivale. L'emploi était alors misogyne, exploitant l'impuissance et la passivité du sexe féminin de l’imaginaire collectif. Aujourd'hui, l’absence fréquente d’accord en position d’attribut ou d’apposition (par ex. Elle est con.) rappelle l'origine nominale de l'expression, sans qu'il soit toutefois fait référence consciente à la vulve[1]. L'ancienne acception physiologique est aujourd'hui en voie d'obsolescence.


    Lien avec leurs équivalents germaniques [modifier]
    La parenté indo-européenne avec kut (néerlandais) et cunt (anglais) n'est pas établie[7].

    Cunnus provient en effet en proto-indo-européen soit de *kust- (intestin, rein, vessie)[8], soit de *skerǝ- (couper)[9] [10], soit de * (s)keu- (cacher)[11]. Les origines possibles de l’étymon germanique *kunton donnant cunt sont : *gwneH2/guneH2 (femme, cf. gynécologie, queen) soit *gen/gon (créer, devenir, cf. génétique, gamète) ou bien *geu- (creux, cavité)[8] [9] d'après la loi de Grimm. Toutefois certains relient le *kunton au latin cuneus (coin), un cognat possible de cunnus/con[9].


    Mots dérivés [modifier]
    On notera que le dérivé déconner avait jusqu'à la fin du XIXe siècle le sens premier de se retirer[12], sens qu'il a complètement perdu aujourd’hui. Son contraire enconner, signifiant pénétrer, composé sur le même mode qu'enculer, est aujourd’hui pratiquement désuet et réservé à la littérature érotique.

    Connard est formé par suffixation avec l’affixe péjoratif -ard mais il est possible que le mot ait été influencé par cornard ; il n'a, lui, qu'un sens uniquement figuré. Connasse, en revanche, désignait au départ et jusqu'au XXe siècle une prostituée de bas étage ou inexperte. Son sens figuré de femme sotte est attesté dès le XIXe[13]. Conneau et ses variantes graphiques connaud et connot, synonymes de connard, sont devenus obsolètes au cours du XXe siècle.

    Les autres dérivés modernes, utilisés dans le sens figuré uniquement sont : déconnage et déconne pour l'action de débiter ou faire des sottises, déconneur pour celui qui aime à les dire ou à les faire, connement en tant qu'adverbe et connerie pour chose stupide ou sans intérêt.

    Il est à noter que les patronymes Conne, Connard, Connart et variantes n'ont aucun rapport étymologique avec le mot con : en Europe continentale, ils proviennent du germanique con(hardt) signifiant « brave et dur » (à rapprocher du néerlandais koen, « courageux » et de l'anglais hard, « dur »)[14], [15] Chez les personnes d’origine irlandaise, Connard et Connart sont des dérivés de Connacht[15].


    Un mot tabou ? [modifier]
    Jusqu'aux débuts du XXe siècle le mot avait une connotation particulièrement vulgaire en particulier dans son acception physiologique ; il n’était employé dans des écrits publics que pour mieux enfoncer : « Ces mégères révolutionnaires, qui pissent à con béant sur les cadavres des gens qu’elles ont égorgés »[16]. La bassesse du vocable est toutefois déplorée par Jules Michelet qui indique :

    « C'est une impiété inepte d’avoir fait du mot con un terme bas, une injure. Le mépris de la faiblesse ? Mais nous sommes si heureux qu’elles soient faibles. C’est non seulement le propagateur de la nature, mais le conciliateur, le vrai fond de la vie sociale pour l’homme. »
    — Journal, 1887, Jules Michelet

    En 1928, Louis Aragon dut faire publier clandestinement Le Con d’Irène, un roman érotique, pour s'éviter les foudres de la censure. Ce n'est qu’en 1968 que Régine Deforges le republie sous le titre édulcoré Irène ; le livre est tout de même saisi pour son contenu érotique[17] [18].

    Dans son sens figuré, le mot se voit de plus en plus employé après la Seconde Guerre mondiale et apparaît dans des œuvres de nombreux écrivains comme Louis-Ferdinand Céline, Louis Aragon ou Raymond Queneau. Toutefois, le « Où que tu ailles, tu te feras piquer, eh con ! » lancé par le préfet de la Sarthe Jacques Gandouin à un preneur d’otages lui valut une suspension de la part du ministre de l'Intérieur Michel Poniatowski pour « attitude non conforme à celle que l’on attend d’un haut fonctionnaire »[19] : preuve que le substantif n’était pas encore bien accepté en 1975, malgré sa pertinence dans la situation.

    Aujourd'hui le mot peut être employé par un homme politique sans que cela fasse scandale — pourvu qu’il ne soit pas utilisé de manière insultante : le premier ministre français, Dominique de Villepin pourra dire en mars 2006 « Ils vont s’apercevoir que je suis assez con pour aller jusqu’au bout. » au sujet de la crise du contrat première embauche[20] sans que le vocabulaire utilisé ne gêne le moins du monde.

    On a même pu lire le mot (années 2000) dans le très sage Journal de Spirou[réf. nécessaire].


    Usage contemporain et littéraire [modifier]

    Le personnage du con [modifier]
    « On est toujours le con de quelqu'un. »
    — Expression populaire.

    Le mot jouit d'une grande popularité. Le personnage du con, celui que l’on moque et dont on veut se différencier, est omniprésent dans la littérature, la chanson ou la culture populaire françaises.

    On se souvient du méprisant « J'aime voir de mon balcon passer les cons » (Le Pornographe du phonographe), du descriptif « Quand on est con, on est con » (refrain du Temps ne fait rien à l’affaire) ou du répétitif « Avec mon bouquet de fleur/mon pistolet/etc. j’avais l'air d’un con, ma mère » (Marinette) de Georges Brassens. Le film Le Dîner de cons de Francis Veber, avec Thierry Lhermitte et Jacques Villeret, dépeint le personnage du con, dans le sens idiot, celui que l’on invite pour s'en gausser. L'expression roi des cons amplifie le sens du mot, elle est mise en musique par Georges Brassens dans Le Roi ; Renaud au contraire prétend qu'en cas d'abdication du roi des cons, « Il y aurait cinquante millions de prétendants » (c’est-à-dire tous les français) dans Hexagone.

    Une tradition estudiantine légendaire de l'École normale supérieure est de désigner le cuisinier ou l'intendant responsable d'une nourriture particulièrement exécrable de « Quel khon ». Il s'agit d'une cérémonie organisée au réfectoire par le cacique général (1er reçu au concours d'entrée de lettres classiques) :

    « Marjaurie, qui avait la voix ronde et chaude, énonca d'abord, amplement :
    — Messieurs, un Quel Khon au Pot !
    Puis :
    — Un, deux, trois. Alors, les deux syllabes rituelles, proférées par les cent cinquante jeunes hommes, chacune des deux avec la même force, et sur un rythme aussi lent qu'un pas de parade, « Quel... Khon ! » formèrent deux hurlements successifs ou plutôt deux énormes coups de gong, que continua un fracas de grosses assiettes de bistrot jetées à toute volée contre le sol ; bruit si nourri et si prolongé que même ceux qui avaient crié le plus fort se demandaient avec un rien d'anxiété combien durerait le délire de leur propre multitude. »
    — Jules Romains, Les Hommes de bonne volonté, livre 3, chapitre 3

    Le con est aussi le ressortissant d'un pays étranger que l'on raille dans les blagues à caractère raciste ou xénophobe : en France, les blagues belges visent les voisins wallons, en Amérique latine, les Galiciens (les Espagnols par synecdoque) sont vus comme des cons (pendejos).


    Jeux sur la polysémie [modifier]
    Certains ont utilisé à des fins poétiques la polysémie du mot. Georges Brassens ne s'est pas fait prier, avec Le Blason, une ode au sexe de la femme. Il déclare déplorer la bassesse avec laquelle ses contemporains désignent « cet incomparable instrument de bonheur » :

    Mais le pire de tous est un petit vocable
    De trois lettres pas plus, familier, coutumier
    […]
    Honte à celui-là qui, par dépit, par gageure,
    Dota du même terme en son fiel venimeux
    Ce grand ami de l’homme et la cinglante injure
    Celui-là, c’est probable, en était un fameux.
    […]
    La male peste soit de cette homonymie !
    C'est injuste, Madame, et c'est désobligeant
    Que ce morceau de roi de votre anatomie
    Porte le même nom qu'une foule de gens.

    Pierre Perret n’est pas en reste avec Celui d’Alice (1974) :

    Si je me réfère
    À mon dictionnaire
    Il est temps de faire
    La définition
    De ce mot espiègle
    Qui échappe à la règle
    Plus noble qu’un aigle
    Dans sa condition
    Ce mot vous le dites
    Censeurs hypocrites
    Établissez vite
    Son vrai sens profond
    Car si on l’ausculte
    Au lieu d’une insulte
    On peut faire un culte
    Du joli mot con



    Usage politique et militaire [modifier]
    « Mort aux cons ! » est un slogan du jargon militaire utilisé pour stigmatiser l’ennemi. En 1944, le capitaine Raymond Dronne des Forces françaises libres (9e compagnie de combat du Régiment de marche du Tchad puis 2e Division Blindée) baptise sa jeep « mort aux cons » [21], expression à laquelle De Gaulle aurait répondu « Vaste programme ! »

    Aujourd’hui, le slogan est fréquemment utilisé par les milieux d'extrême gauche ou alternatifs pour désigner l'ennemi à abattre. Par exemple, un collectif de graffiteurs se fait appeler MAC, acronyme de « Mort aux cons ». Le chanteur Renaud chante la vie d'un personnage anarchiste dans ces termes : « N'empêche que Mort aux cons dans la cage d’escalier, c'est moi qui l’ai marqué, c’est vous dire si j'ai raison ! » (Dans mon HLM). Interpellé lors d’un meeting en 1968, De Gaulle aurait répliqué : « Vaste programme, en effet ! ». À cette époque, le con du gauchiste était celui qui rentrait dans le cadre du système : « Élections, piège à cons ». L'ennemi peut être de l’autre côté de l'échiquier : le directeur de publication du site internet des Jeunesses identitaires (affiliées au Bloc identitaire) est passé en jugement pour diffamation dont certains termes étaient « Vieux con de gauche, ça se soigne, docteur ? » [22]. En 1979, suite à un article de Michel Droit dans le Figaro dénonçant la version reggae de la Marseillaise composée par Serge Gainsbourg (Aux armes et cætera), celui-ci fit circuler un mot qui passa à la postérité : « On a pas le con d'être aussi Droit »[23].


    Usages régionaux et expressions [modifier]
    Dans le Sud de la France, en particulier à Toulouse où il se prononce [cõ ͊ŋ], con ou son dérivé bouducon est utilisé de manière impersonnelle comme interjection. Il est utilisé fréquemment dans le registre familier en début ou fin de phrase, à l'instar de putain ou putain con. On résume souvent : « Putain, con, c'est la ponctuation. »[24].

    À Marseille, l'interpellation « Oh! Con! » est utilisé de manière non injurieuse entre amis ou collègues. Certaines expressions composées avec con, comme les plus connues Le con de ta/sa mère !, Le con de ta/sa race ! et Le con de Manon, peuvent s'y employer de manière exclamative, en l'absence de personne à injurier[25]. (Bien sûr certaines d'entre elles conservent un emploi injurieux, comme les deux premières précédemment citées [réf. nécessaire]). On remarquera le parallélisme avec les expressions du genre enculé de ta race ou de ta mère dans lequel la race ou la mère sont des compléments sans signification réelle, uniquement destinés à renforcer l'expression.

    Dans son sens figuré, le vocable a perdu une grande partie de sa force, dans le registre familier du moins. Aussi un grand nombre d'expressions le renforcent-elles par le biais d'une comparaison avec un objet, un animal ou une situation symbolisant la bêtise : con comme un balai, con comme la lune, con comme ses pieds, con comme un comptoir sans verre, con comme un bol, con comme un jeune chien, con comme une valise sans poignée (expression chère à Jacques Chirac), [26]. À cette fin, il est souvent affublé d’un adjectif : gros con, sale con, petit con, pauvre con ou vieux con.


    Contrepets connus [modifier]
    L'art de la contrepèterie fait souvent intervenir le vocable, dans son sens premier, ou ses dérivés. Les plus connus sont les contrepets suivants :

    « À Beaumont-le-Vicomte », François Rabelais[27]
    « Une belle thèse avec des bons côtés », Luc Étienne[27]
    « Ce bond est digne d'un comanche », Ahmédée et Lharidelle[27]
    Conan le Barbare, titre de film contenant un contrepet involontaire
    « Sur l'Album de la Comtesse », titre de la rubrique de contrepets du Canard enchaîné
    « L'art de décaler les sons », définition autoréférente de la contrepèterie et titre d'un ouvrage sur le sujet[28]

    Citations célèbres [modifier]
    Voir aussi sur Wikiquote les citations « Con ».On attribue à De Gaulle les réponse suivantes à « Mort aux cons ! » : « Vaste programme »[29] et « Lourde tâche »[30].
    « J'ai divisé la société en deux catégories : mes amis ou mes cons à moi et les cons des autres que je ne supporte pas », Michel Audiard[31].
    « Quand vous citez un texte con, n'oubliez pas le contexte », Jacques Prévert[32].
    « Il ne faut jamais prendre les gens pour des cons mais il ne faut pas oublier qu'ils le sont », Les publicitaires, Les Inconnus.
    « La mort c'est un peu comme la connerie. Le mort il ne sait pas qu’il est mort, ce sont les autres qui sont tristes. Pour le con c’est pareil… », Philippe Geluck[33].
    « Et toi, petit con, penses-tu que ce soit le monde, la famille, l'époque où te poser ? Pas encore là et déjà de mauvaises fréquentations ! », Daniel Pennac[34].
    « Si un con admet qu'il est con, c’est qu'il ne l'est pas vraiment. Or s'il ne l'est pas, et qu'il admet qu'il l'est, c'est qu'il est con quand même », Carali[35] .
    « Parfois, les cons sont utiles. Ils mettent en valeur », Jean-François Deniau[36].
    « Les cons ça ose tout, c'est même à ça qu'on les reconnaît », Michel Audiard[37].

    Notes [modifier]
    ↑ a  b  c  Entrée « con » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Entrée « connil, connin » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Entrée « lapin » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ a  b  Coney » sur Online Etymology Dictionary
    ↑ Entrée « coño » du Diccionario de la Real Academia Española
    ↑ Entrée « conho » sur Língua Portugesa On-Line
    ↑ Cunt: Etymology sur le site Cunt: A Cultural History, visité le 17 août 2006
    ↑ a  b  " Cunnus " sur Database query to Indo-European etymology
    ↑ a  b  c  " Cunt " sur Online Etymology Dictionary
    ↑ « *skerǝ- » sur Database query to Indo-European etymology.
    ↑ The Etymology of sexual slang, visité le 17 août 2006
    ↑ « déconner » dans le Dictionnaire érotique moderne de Delveau
    ↑ Entrée « connard, conneau, connaud, connos » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Noms de famille commençant par un C
    ↑ a  b  Le nom de famille Connart en Belgique et ailleurs
    ↑ Journal, 1885, Jules et Edmond de Goncourt
    ↑ « Censure » sur le site du Quid, visité le 17 août 2006
    ↑ Le parcours d'une femme éditeur, visité le 17 août 2006
    ↑ Les Sarthois célèbres sur http://www.sarthe.com évoque des « propos piquants » et la suspension
    ↑ Quand l’humour se marie à la politique…, Le Figaro du 23 mai 2006, rubrique « People et insolite » [lire en ligne]
    ↑ Il y a soixante ans, la libération de Paris…, archives de France 2, visitées le 18 août 2006
    ↑ , Le Nouvel Observateur du 3 août 2005
    ↑ Voir l'article du Monde du 31/08/06.
    ↑ Putain » sur le Dictionnaire d’argot et de français familier
    ↑ « Manon » dans Le dictionnaire marseillais — le parler massaliote de A à Z, site du Le Transbordeur de Marseille, visité en juillet 2006
    ↑ Recherche de « con comme » sur le Dictionnaire d'argot et de français familier
    ↑ a  b  c  Art du contrepet
    ↑ Joël Martin, Manuel de contrepet, l'art de décaler les sons, Albin Michel, 1986, Paris
    ↑ Mort aux cons : vaste programme !, webzine samizdat.net rubrique « feu à volonté », entrée du 4 janvier 2004
    ↑ Août 1944 : Libération de Paris, Stéphane Delogu (dir.), sur le site « Juin 1944 : Un vent de liberté »
    ↑ Michel Audiard, dans les Yeux de l’amour, film de Denys de La Patellière, script publié par Films Pomereu, 1959
    ↑ Entrée Jacques Prévert sur http://www.ninasiget.com
    ↑ Philippe Geluck, Le Chat, à préciser
    ↑ Daniel Pennac, Monsieur Malaussène, 1995
    ↑ Carali, Le Petit Psikopat Illustré
    ↑ À propos d'un préfet du Cher, nouvellement nommé suite à la victoire de la gauche en 1981, qui avait voulu interdire à J.F. Deniau (président du conseil général du Cher) de déposer une gerbe à l'occasion de l'inauguration d'un monument commémoratif de la Résistance dans le département. Gaston Defferre (alors ministre de l'Intérieur du gouvernement socialiste de Pierre Mauroy), indigné par l'attitude du préfet, avait proposé à Deniau de le « faire sauter ». Deniau l'en avait dissuadé, et s'était justifié par cette phrase (anecdote racontée dans Survivre, pp. 157-15.
    ↑ Michel Audiard, Les Tontons flingueurs, film de Georges Lautner (1963)

    Voir aussi [modifier]
    Voir « con » sur le Wiktionnaire.


    Liens internes [modifier]
    Insulte
    Misogynie

    Bibliographie [modifier]
    Le Con d’Irène (192, roman érotique de Louis Aragon
    Et le singe devint con : l'aurore de l'humanité (1972), de François Cavanna
    Les Cons (1973), roman policier de San-Antonio
    J'suis pas plus con qu'un autre (1976), texte écrit directement en français par Henry Miller.
    Les Deux Cons (1993), bande dessinée de Kafka
    Le Vrai Con maltais (2002), tome de la bande dessinée Le Poulpe, parodie du titre Le Faucon maltais
    Éloge de la connerie (2004), essai de Gouro Marco

    Filmographie [modifier]
    Comment réussir quand on est con et pleurnichard (1974), film de Michel Audiard
    Le Roi des cons (1981), film de Claude Confortès
    P’tit Con (1984), film de Gérard Lauzier
    Le Courage d’un con (1995), film de Tommy Boy
    Mémoires d’un jeune con (1996) film de Patrick Aurignac
    Le Dîner de cons (199, film de Francis Veber

    Musicographie [modifier]
    Requiem pour un Con chanson de Serge Gainsbourg dans le film Le Pacha (196 de Georges Lautner
    Le Trou du con (1995), morceau du groupe de fusion metal Lofofora
    P’tite conne, chanson de Renaud dédiée à la fille de Bulle Ogier, Pascale, morte d’une overdose
    Le Roi, chanson de Georges Brassens sur le roi des cons
    Le Blason, ode au corps féminin de Georges Brassens, s'étend sur le vocable de trois lettres
    Le temps ne fait rien à l’affaire, chanson de Georges Brassens sur le thème « Quand on est con, on est con »
    Celui d’Alice, chanson de Pierre Perret hommage au sens ancien du mot
    Petite conne du chanteur Roméo
    La joie des cons et Un con de progrès du groupe Les Malpolis
    Hé ben t'es con, chanson de Didier Super



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    Le con est un mot français vulgaire qui désigne à l’origine le sexe de la femme. Au XXIe siècle, il s’utilise surtout comme une insulte destinée à une personne stupide, naïve ou désagréable, de même que ses dérivés « connard » et « connasse » qui se concentrent sur la dernière acception. Con a aussi un emploi impersonnel, souvent dépréciatif. Le mot connerie est formé sur le mot con.

    Sommaire [masquer]
    1 Étymologie
    1.1 Étymologie latine
    1.2 Lien avec leurs équivalents germaniques
    1.3 Mots dérivés
    2 Un mot tabou ?
    3 Usage contemporain et littéraire
    3.1 Le personnage du con
    3.2 Jeux sur la polysémie
    3.3 Usage politique et militaire
    3.4 Usages régionaux et expressions
    3.5 Contrepets connus
    4 Citations célèbres
    5 Notes
    6 Voir aussi
    6.1 Liens internes
    6.2 Bibliographie
    6.3 Filmographie
    6.4 Musicographie



    Étymologie [modifier]

    Étymologie latine [modifier]
    Con provient de l’étymon latin cunnus (vulve)[1]. Au Moyen Âge, les diminutifs connil et connin (latin cuniculus) désignaient le lapin ainsi que les conduits et tuyaux[2], pour être remplacé par le nom actuel de l’animal (de laperau) vers le XVe siècle en raison de l’usage persistant de l’acception vulgaire de con et connin[3], attestée dès le XIIe siècle dans le Roman de Renart[1]. On peut noter que le nom de l'animal a été conservé dans de nombreuses langues romanes : conejo en castillan, coniglio en italien, conill en catalan, coelho en portugais. Il a d’ailleurs été emprunté par l'anglais — ainsi qu’une partie importante des langues germaniques — via l'ancien français : coney, d’usage courant jusqu’au XIXe siècle[4]. En castillan, l’étymon cunnus a produit coño qui est l'équivalent de notre con moderne, en toutefois moins vulgaire[5] ; coney ou cony possède aujourd'hui cette acception en sus du sens animalier[4]. On notera que le portugais conho est un faux cognat ; dérivé cuneus, il n'a pas cette signification[6].

    Vers le XIXe siècle le vocable français prend un sens figuré injurieux et se met en place une construction adjectivale. L'emploi était alors misogyne, exploitant l'impuissance et la passivité du sexe féminin de l’imaginaire collectif. Aujourd'hui, l’absence fréquente d’accord en position d’attribut ou d’apposition (par ex. Elle est con.) rappelle l'origine nominale de l'expression, sans qu'il soit toutefois fait référence consciente à la vulve[1]. L'ancienne acception physiologique est aujourd'hui en voie d'obsolescence.


    Lien avec leurs équivalents germaniques [modifier]
    La parenté indo-européenne avec kut (néerlandais) et cunt (anglais) n'est pas établie[7].

    Cunnus provient en effet en proto-indo-européen soit de *kust- (intestin, rein, vessie)[8], soit de *skerǝ- (couper)[9] [10], soit de * (s)keu- (cacher)[11]. Les origines possibles de l’étymon germanique *kunton donnant cunt sont : *gwneH2/guneH2 (femme, cf. gynécologie, queen) soit *gen/gon (créer, devenir, cf. génétique, gamète) ou bien *geu- (creux, cavité)[8] [9] d'après la loi de Grimm. Toutefois certains relient le *kunton au latin cuneus (coin), un cognat possible de cunnus/con[9].


    Mots dérivés [modifier]
    On notera que le dérivé déconner avait jusqu'à la fin du XIXe siècle le sens premier de se retirer[12], sens qu'il a complètement perdu aujourd’hui. Son contraire enconner, signifiant pénétrer, composé sur le même mode qu'enculer, est aujourd’hui pratiquement désuet et réservé à la littérature érotique.

    Connard est formé par suffixation avec l’affixe péjoratif -ard mais il est possible que le mot ait été influencé par cornard ; il n'a, lui, qu'un sens uniquement figuré. Connasse, en revanche, désignait au départ et jusqu'au XXe siècle une prostituée de bas étage ou inexperte. Son sens figuré de femme sotte est attesté dès le XIXe[13]. Conneau et ses variantes graphiques connaud et connot, synonymes de connard, sont devenus obsolètes au cours du XXe siècle.

    Les autres dérivés modernes, utilisés dans le sens figuré uniquement sont : déconnage et déconne pour l'action de débiter ou faire des sottises, déconneur pour celui qui aime à les dire ou à les faire, connement en tant qu'adverbe et connerie pour chose stupide ou sans intérêt.

    Il est à noter que les patronymes Conne, Connard, Connart et variantes n'ont aucun rapport étymologique avec le mot con : en Europe continentale, ils proviennent du germanique con(hardt) signifiant « brave et dur » (à rapprocher du néerlandais koen, « courageux » et de l'anglais hard, « dur »)[14], [15] Chez les personnes d’origine irlandaise, Connard et Connart sont des dérivés de Connacht[15].


    Un mot tabou ? [modifier]
    Jusqu'aux débuts du XXe siècle le mot avait une connotation particulièrement vulgaire en particulier dans son acception physiologique ; il n’était employé dans des écrits publics que pour mieux enfoncer : « Ces mégères révolutionnaires, qui pissent à con béant sur les cadavres des gens qu’elles ont égorgés »[16]. La bassesse du vocable est toutefois déplorée par Jules Michelet qui indique :

    « C'est une impiété inepte d’avoir fait du mot con un terme bas, une injure. Le mépris de la faiblesse ? Mais nous sommes si heureux qu’elles soient faibles. C’est non seulement le propagateur de la nature, mais le conciliateur, le vrai fond de la vie sociale pour l’homme. »
    — Journal, 1887, Jules Michelet

    En 1928, Louis Aragon dut faire publier clandestinement Le Con d’Irène, un roman érotique, pour s'éviter les foudres de la censure. Ce n'est qu’en 1968 que Régine Deforges le republie sous le titre édulcoré Irène ; le livre est tout de même saisi pour son contenu érotique[17] [18].

    Dans son sens figuré, le mot se voit de plus en plus employé après la Seconde Guerre mondiale et apparaît dans des œuvres de nombreux écrivains comme Louis-Ferdinand Céline, Louis Aragon ou Raymond Queneau. Toutefois, le « Où que tu ailles, tu te feras piquer, eh con ! » lancé par le préfet de la Sarthe Jacques Gandouin à un preneur d’otages lui valut une suspension de la part du ministre de l'Intérieur Michel Poniatowski pour « attitude non conforme à celle que l’on attend d’un haut fonctionnaire »[19] : preuve que le substantif n’était pas encore bien accepté en 1975, malgré sa pertinence dans la situation.

    Aujourd'hui le mot peut être employé par un homme politique sans que cela fasse scandale — pourvu qu’il ne soit pas utilisé de manière insultante : le premier ministre français, Dominique de Villepin pourra dire en mars 2006 « Ils vont s’apercevoir que je suis assez con pour aller jusqu’au bout. » au sujet de la crise du contrat première embauche[20] sans que le vocabulaire utilisé ne gêne le moins du monde.

    On a même pu lire le mot (années 2000) dans le très sage Journal de Spirou[réf. nécessaire].


    Usage contemporain et littéraire [modifier]

    Le personnage du con [modifier]
    « On est toujours le con de quelqu'un. »
    — Expression populaire.

    Le mot jouit d'une grande popularité. Le personnage du con, celui que l’on moque et dont on veut se différencier, est omniprésent dans la littérature, la chanson ou la culture populaire françaises.

    On se souvient du méprisant « J'aime voir de mon balcon passer les cons » (Le Pornographe du phonographe), du descriptif « Quand on est con, on est con » (refrain du Temps ne fait rien à l’affaire) ou du répétitif « Avec mon bouquet de fleur/mon pistolet/etc. j’avais l'air d’un con, ma mère » (Marinette) de Georges Brassens. Le film Le Dîner de cons de Francis Veber, avec Thierry Lhermitte et Jacques Villeret, dépeint le personnage du con, dans le sens idiot, celui que l’on invite pour s'en gausser. L'expression roi des cons amplifie le sens du mot, elle est mise en musique par Georges Brassens dans Le Roi ; Renaud au contraire prétend qu'en cas d'abdication du roi des cons, « Il y aurait cinquante millions de prétendants » (c’est-à-dire tous les français) dans Hexagone.

    Une tradition estudiantine légendaire de l'École normale supérieure est de désigner le cuisinier ou l'intendant responsable d'une nourriture particulièrement exécrable de « Quel khon ». Il s'agit d'une cérémonie organisée au réfectoire par le cacique général (1er reçu au concours d'entrée de lettres classiques) :

    « Marjaurie, qui avait la voix ronde et chaude, énonca d'abord, amplement :
    — Messieurs, un Quel Khon au Pot !
    Puis :
    — Un, deux, trois. Alors, les deux syllabes rituelles, proférées par les cent cinquante jeunes hommes, chacune des deux avec la même force, et sur un rythme aussi lent qu'un pas de parade, « Quel... Khon ! » formèrent deux hurlements successifs ou plutôt deux énormes coups de gong, que continua un fracas de grosses assiettes de bistrot jetées à toute volée contre le sol ; bruit si nourri et si prolongé que même ceux qui avaient crié le plus fort se demandaient avec un rien d'anxiété combien durerait le délire de leur propre multitude. »
    — Jules Romains, Les Hommes de bonne volonté, livre 3, chapitre 3

    Le con est aussi le ressortissant d'un pays étranger que l'on raille dans les blagues à caractère raciste ou xénophobe : en France, les blagues belges visent les voisins wallons, en Amérique latine, les Galiciens (les Espagnols par synecdoque) sont vus comme des cons (pendejos).


    Jeux sur la polysémie [modifier]
    Certains ont utilisé à des fins poétiques la polysémie du mot. Georges Brassens ne s'est pas fait prier, avec Le Blason, une ode au sexe de la femme. Il déclare déplorer la bassesse avec laquelle ses contemporains désignent « cet incomparable instrument de bonheur » :

    Mais le pire de tous est un petit vocable
    De trois lettres pas plus, familier, coutumier
    […]
    Honte à celui-là qui, par dépit, par gageure,
    Dota du même terme en son fiel venimeux
    Ce grand ami de l’homme et la cinglante injure
    Celui-là, c’est probable, en était un fameux.
    […]
    La male peste soit de cette homonymie !
    C'est injuste, Madame, et c'est désobligeant
    Que ce morceau de roi de votre anatomie
    Porte le même nom qu'une foule de gens.

    Pierre Perret n’est pas en reste avec Celui d’Alice (1974) :

    Si je me réfère
    À mon dictionnaire
    Il est temps de faire
    La définition
    De ce mot espiègle
    Qui échappe à la règle
    Plus noble qu’un aigle
    Dans sa condition
    Ce mot vous le dites
    Censeurs hypocrites
    Établissez vite
    Son vrai sens profond
    Car si on l’ausculte
    Au lieu d’une insulte
    On peut faire un culte
    Du joli mot con



    Usage politique et militaire [modifier]
    « Mort aux cons ! » est un slogan du jargon militaire utilisé pour stigmatiser l’ennemi. En 1944, le capitaine Raymond Dronne des Forces françaises libres (9e compagnie de combat du Régiment de marche du Tchad puis 2e Division Blindée) baptise sa jeep « mort aux cons » [21], expression à laquelle De Gaulle aurait répondu « Vaste programme ! »

    Aujourd’hui, le slogan est fréquemment utilisé par les milieux d'extrême gauche ou alternatifs pour désigner l'ennemi à abattre. Par exemple, un collectif de graffiteurs se fait appeler MAC, acronyme de « Mort aux cons ». Le chanteur Renaud chante la vie d'un personnage anarchiste dans ces termes : « N'empêche que Mort aux cons dans la cage d’escalier, c'est moi qui l’ai marqué, c’est vous dire si j'ai raison ! » (Dans mon HLM). Interpellé lors d’un meeting en 1968, De Gaulle aurait répliqué : « Vaste programme, en effet ! ». À cette époque, le con du gauchiste était celui qui rentrait dans le cadre du système : « Élections, piège à cons ». L'ennemi peut être de l’autre côté de l'échiquier : le directeur de publication du site internet des Jeunesses identitaires (affiliées au Bloc identitaire) est passé en jugement pour diffamation dont certains termes étaient « Vieux con de gauche, ça se soigne, docteur ? » [22]. En 1979, suite à un article de Michel Droit dans le Figaro dénonçant la version reggae de la Marseillaise composée par Serge Gainsbourg (Aux armes et cætera), celui-ci fit circuler un mot qui passa à la postérité : « On a pas le con d'être aussi Droit »[23].


    Usages régionaux et expressions [modifier]
    Dans le Sud de la France, en particulier à Toulouse où il se prononce [cõ ͊ŋ], con ou son dérivé bouducon est utilisé de manière impersonnelle comme interjection. Il est utilisé fréquemment dans le registre familier en début ou fin de phrase, à l'instar de putain ou putain con. On résume souvent : « Putain, con, c'est la ponctuation. »[24].

    À Marseille, l'interpellation « Oh! Con! » est utilisé de manière non injurieuse entre amis ou collègues. Certaines expressions composées avec con, comme les plus connues Le con de ta/sa mère !, Le con de ta/sa race ! et Le con de Manon, peuvent s'y employer de manière exclamative, en l'absence de personne à injurier[25]. (Bien sûr certaines d'entre elles conservent un emploi injurieux, comme les deux premières précédemment citées [réf. nécessaire]). On remarquera le parallélisme avec les expressions du genre enculé de ta race ou de ta mère dans lequel la race ou la mère sont des compléments sans signification réelle, uniquement destinés à renforcer l'expression.

    Dans son sens figuré, le vocable a perdu une grande partie de sa force, dans le registre familier du moins. Aussi un grand nombre d'expressions le renforcent-elles par le biais d'une comparaison avec un objet, un animal ou une situation symbolisant la bêtise : con comme un balai, con comme la lune, con comme ses pieds, con comme un comptoir sans verre, con comme un bol, con comme un jeune chien, con comme une valise sans poignée (expression chère à Jacques Chirac), [26]. À cette fin, il est souvent affublé d’un adjectif : gros con, sale con, petit con, pauvre con ou vieux con.


    Contrepets connus [modifier]
    L'art de la contrepèterie fait souvent intervenir le vocable, dans son sens premier, ou ses dérivés. Les plus connus sont les contrepets suivants :

    « À Beaumont-le-Vicomte », François Rabelais[27]
    « Une belle thèse avec des bons côtés », Luc Étienne[27]
    « Ce bond est digne d'un comanche », Ahmédée et Lharidelle[27]
    Conan le Barbare, titre de film contenant un contrepet involontaire
    « Sur l'Album de la Comtesse », titre de la rubrique de contrepets du Canard enchaîné
    « L'art de décaler les sons », définition autoréférente de la contrepèterie et titre d'un ouvrage sur le sujet[28]

    Citations célèbres [modifier]
    Voir aussi sur Wikiquote les citations « Con ».On attribue à De Gaulle les réponse suivantes à « Mort aux cons ! » : « Vaste programme »[29] et « Lourde tâche »[30].
    « J'ai divisé la société en deux catégories : mes amis ou mes cons à moi et les cons des autres que je ne supporte pas », Michel Audiard[31].
    « Quand vous citez un texte con, n'oubliez pas le contexte », Jacques Prévert[32].
    « Il ne faut jamais prendre les gens pour des cons mais il ne faut pas oublier qu'ils le sont », Les publicitaires, Les Inconnus.
    « La mort c'est un peu comme la connerie. Le mort il ne sait pas qu’il est mort, ce sont les autres qui sont tristes. Pour le con c’est pareil… », Philippe Geluck[33].
    « Et toi, petit con, penses-tu que ce soit le monde, la famille, l'époque où te poser ? Pas encore là et déjà de mauvaises fréquentations ! », Daniel Pennac[34].
    « Si un con admet qu'il est con, c’est qu'il ne l'est pas vraiment. Or s'il ne l'est pas, et qu'il admet qu'il l'est, c'est qu'il est con quand même », Carali[35] .
    « Parfois, les cons sont utiles. Ils mettent en valeur », Jean-François Deniau[36].
    « Les cons ça ose tout, c'est même à ça qu'on les reconnaît », Michel Audiard[37].

    Notes [modifier]
    ↑ a  b  c  Entrée « con » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Entrée « connil, connin » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Entrée « lapin » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ a  b  Coney » sur Online Etymology Dictionary
    ↑ Entrée « coño » du Diccionario de la Real Academia Española
    ↑ Entrée « conho » sur Língua Portugesa On-Line
    ↑ Cunt: Etymology sur le site Cunt: A Cultural History, visité le 17 août 2006
    ↑ a  b  " Cunnus " sur Database query to Indo-European etymology
    ↑ a  b  c  " Cunt " sur Online Etymology Dictionary
    ↑ « *skerǝ- » sur Database query to Indo-European etymology.
    ↑ The Etymology of sexual slang, visité le 17 août 2006
    ↑ « déconner » dans le Dictionnaire érotique moderne de Delveau
    ↑ Entrée « connard, conneau, connaud, connos » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Noms de famille commençant par un C
    ↑ a  b  Le nom de famille Connart en Belgique et ailleurs
    ↑ Journal, 1885, Jules et Edmond de Goncourt
    ↑ « Censure » sur le site du Quid, visité le 17 août 2006
    ↑ Le parcours d'une femme éditeur, visité le 17 août 2006
    ↑ Les Sarthois célèbres sur http://www.sarthe.com évoque des « propos piquants » et la suspension
    ↑ Quand l’humour se marie à la politique…, Le Figaro du 23 mai 2006, rubrique « People et insolite » [lire en ligne]
    ↑ Il y a soixante ans, la libération de Paris…, archives de France 2, visitées le 18 août 2006
    ↑ , Le Nouvel Observateur du 3 août 2005
    ↑ Voir l'article du Monde du 31/08/06.
    ↑ Putain » sur le Dictionnaire d’argot et de français familier
    ↑ « Manon » dans Le dictionnaire marseillais — le parler massaliote de A à Z, site du Le Transbordeur de Marseille, visité en juillet 2006
    ↑ Recherche de « con comme » sur le Dictionnaire d'argot et de français familier
    ↑ a  b  c  Art du contrepet
    ↑ Joël Martin, Manuel de contrepet, l'art de décaler les sons, Albin Michel, 1986, Paris
    ↑ Mort aux cons : vaste programme !, webzine samizdat.net rubrique « feu à volonté », entrée du 4 janvier 2004
    ↑ Août 1944 : Libération de Paris, Stéphane Delogu (dir.), sur le site « Juin 1944 : Un vent de liberté »
    ↑ Michel Audiard, dans les Yeux de l’amour, film de Denys de La Patellière, script publié par Films Pomereu, 1959
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    Le con est un mot français vulgaire qui désigne à l’origine le sexe de la femme. Au XXIe siècle, il s’utilise surtout comme une insulte destinée à une personne stupide, naïve ou désagréable, de même que ses dérivés « connard » et « connasse » qui se concentrent sur la dernière acception. Con a aussi un emploi impersonnel, souvent dépréciatif. Le mot connerie est formé sur le mot con.

    Sommaire [masquer]
    1 Étymologie
    1.1 Étymologie latine
    1.2 Lien avec leurs équivalents germaniques
    1.3 Mots dérivés
    2 Un mot tabou ?
    3 Usage contemporain et littéraire
    3.1 Le personnage du con
    3.2 Jeux sur la polysémie
    3.3 Usage politique et militaire
    3.4 Usages régionaux et expressions
    3.5 Contrepets connus
    4 Citations célèbres
    5 Notes
    6 Voir aussi
    6.1 Liens internes
    6.2 Bibliographie
    6.3 Filmographie
    6.4 Musicographie



    Étymologie [modifier]

    Étymologie latine [modifier]
    Con provient de l’étymon latin cunnus (vulve)[1]. Au Moyen Âge, les diminutifs connil et connin (latin cuniculus) désignaient le lapin ainsi que les conduits et tuyaux[2], pour être remplacé par le nom actuel de l’animal (de laperau) vers le XVe siècle en raison de l’usage persistant de l’acception vulgaire de con et connin[3], attestée dès le XIIe siècle dans le Roman de Renart[1]. On peut noter que le nom de l'animal a été conservé dans de nombreuses langues romanes : conejo en castillan, coniglio en italien, conill en catalan, coelho en portugais. Il a d’ailleurs été emprunté par l'anglais — ainsi qu’une partie importante des langues germaniques — via l'ancien français : coney, d’usage courant jusqu’au XIXe siècle[4]. En castillan, l’étymon cunnus a produit coño qui est l'équivalent de notre con moderne, en toutefois moins vulgaire[5] ; coney ou cony possède aujourd'hui cette acception en sus du sens animalier[4]. On notera que le portugais conho est un faux cognat ; dérivé cuneus, il n'a pas cette signification[6].

    Vers le XIXe siècle le vocable français prend un sens figuré injurieux et se met en place une construction adjectivale. L'emploi était alors misogyne, exploitant l'impuissance et la passivité du sexe féminin de l’imaginaire collectif. Aujourd'hui, l’absence fréquente d’accord en position d’attribut ou d’apposition (par ex. Elle est con.) rappelle l'origine nominale de l'expression, sans qu'il soit toutefois fait référence consciente à la vulve[1]. L'ancienne acception physiologique est aujourd'hui en voie d'obsolescence.


    Lien avec leurs équivalents germaniques [modifier]
    La parenté indo-européenne avec kut (néerlandais) et cunt (anglais) n'est pas établie[7].

    Cunnus provient en effet en proto-indo-européen soit de *kust- (intestin, rein, vessie)[8], soit de *skerǝ- (couper)[9] [10], soit de * (s)keu- (cacher)[11]. Les origines possibles de l’étymon germanique *kunton donnant cunt sont : *gwneH2/guneH2 (femme, cf. gynécologie, queen) soit *gen/gon (créer, devenir, cf. génétique, gamète) ou bien *geu- (creux, cavité)[8] [9] d'après la loi de Grimm. Toutefois certains relient le *kunton au latin cuneus (coin), un cognat possible de cunnus/con[9].


    Mots dérivés [modifier]
    On notera que le dérivé déconner avait jusqu'à la fin du XIXe siècle le sens premier de se retirer[12], sens qu'il a complètement perdu aujourd’hui. Son contraire enconner, signifiant pénétrer, composé sur le même mode qu'enculer, est aujourd’hui pratiquement désuet et réservé à la littérature érotique.

    Connard est formé par suffixation avec l’affixe péjoratif -ard mais il est possible que le mot ait été influencé par cornard ; il n'a, lui, qu'un sens uniquement figuré. Connasse, en revanche, désignait au départ et jusqu'au XXe siècle une prostituée de bas étage ou inexperte. Son sens figuré de femme sotte est attesté dès le XIXe[13]. Conneau et ses variantes graphiques connaud et connot, synonymes de connard, sont devenus obsolètes au cours du XXe siècle.

    Les autres dérivés modernes, utilisés dans le sens figuré uniquement sont : déconnage et déconne pour l'action de débiter ou faire des sottises, déconneur pour celui qui aime à les dire ou à les faire, connement en tant qu'adverbe et connerie pour chose stupide ou sans intérêt.

    Il est à noter que les patronymes Conne, Connard, Connart et variantes n'ont aucun rapport étymologique avec le mot con : en Europe continentale, ils proviennent du germanique con(hardt) signifiant « brave et dur » (à rapprocher du néerlandais koen, « courageux » et de l'anglais hard, « dur »)[14], [15] Chez les personnes d’origine irlandaise, Connard et Connart sont des dérivés de Connacht[15].


    Un mot tabou ? [modifier]
    Jusqu'aux débuts du XXe siècle le mot avait une connotation particulièrement vulgaire en particulier dans son acception physiologique ; il n’était employé dans des écrits publics que pour mieux enfoncer : « Ces mégères révolutionnaires, qui pissent à con béant sur les cadavres des gens qu’elles ont égorgés »[16]. La bassesse du vocable est toutefois déplorée par Jules Michelet qui indique :

    « C'est une impiété inepte d’avoir fait du mot con un terme bas, une injure. Le mépris de la faiblesse ? Mais nous sommes si heureux qu’elles soient faibles. C’est non seulement le propagateur de la nature, mais le conciliateur, le vrai fond de la vie sociale pour l’homme. »
    — Journal, 1887, Jules Michelet

    En 1928, Louis Aragon dut faire publier clandestinement Le Con d’Irène, un roman érotique, pour s'éviter les foudres de la censure. Ce n'est qu’en 1968 que Régine Deforges le republie sous le titre édulcoré Irène ; le livre est tout de même saisi pour son contenu érotique[17] [18].

    Dans son sens figuré, le mot se voit de plus en plus employé après la Seconde Guerre mondiale et apparaît dans des œuvres de nombreux écrivains comme Louis-Ferdinand Céline, Louis Aragon ou Raymond Queneau. Toutefois, le « Où que tu ailles, tu te feras piquer, eh con ! » lancé par le préfet de la Sarthe Jacques Gandouin à un preneur d’otages lui valut une suspension de la part du ministre de l'Intérieur Michel Poniatowski pour « attitude non conforme à celle que l’on attend d’un haut fonctionnaire »[19] : preuve que le substantif n’était pas encore bien accepté en 1975, malgré sa pertinence dans la situation.

    Aujourd'hui le mot peut être employé par un homme politique sans que cela fasse scandale — pourvu qu’il ne soit pas utilisé de manière insultante : le premier ministre français, Dominique de Villepin pourra dire en mars 2006 « Ils vont s’apercevoir que je suis assez con pour aller jusqu’au bout. » au sujet de la crise du contrat première embauche[20] sans que le vocabulaire utilisé ne gêne le moins du monde.

    On a même pu lire le mot (années 2000) dans le très sage Journal de Spirou[réf. nécessaire].


    Usage contemporain et littéraire [modifier]

    Le personnage du con [modifier]
    « On est toujours le con de quelqu'un. »
    — Expression populaire.

    Le mot jouit d'une grande popularité. Le personnage du con, celui que l’on moque et dont on veut se différencier, est omniprésent dans la littérature, la chanson ou la culture populaire françaises.

    On se souvient du méprisant « J'aime voir de mon balcon passer les cons » (Le Pornographe du phonographe), du descriptif « Quand on est con, on est con » (refrain du Temps ne fait rien à l’affaire) ou du répétitif « Avec mon bouquet de fleur/mon pistolet/etc. j’avais l'air d’un con, ma mère » (Marinette) de Georges Brassens. Le film Le Dîner de cons de Francis Veber, avec Thierry Lhermitte et Jacques Villeret, dépeint le personnage du con, dans le sens idiot, celui que l’on invite pour s'en gausser. L'expression roi des cons amplifie le sens du mot, elle est mise en musique par Georges Brassens dans Le Roi ; Renaud au contraire prétend qu'en cas d'abdication du roi des cons, « Il y aurait cinquante millions de prétendants » (c’est-à-dire tous les français) dans Hexagone.

    Une tradition estudiantine légendaire de l'École normale supérieure est de désigner le cuisinier ou l'intendant responsable d'une nourriture particulièrement exécrable de « Quel khon ». Il s'agit d'une cérémonie organisée au réfectoire par le cacique général (1er reçu au concours d'entrée de lettres classiques) :

    « Marjaurie, qui avait la voix ronde et chaude, énonca d'abord, amplement :
    — Messieurs, un Quel Khon au Pot !
    Puis :
    — Un, deux, trois. Alors, les deux syllabes rituelles, proférées par les cent cinquante jeunes hommes, chacune des deux avec la même force, et sur un rythme aussi lent qu'un pas de parade, « Quel... Khon ! » formèrent deux hurlements successifs ou plutôt deux énormes coups de gong, que continua un fracas de grosses assiettes de bistrot jetées à toute volée contre le sol ; bruit si nourri et si prolongé que même ceux qui avaient crié le plus fort se demandaient avec un rien d'anxiété combien durerait le délire de leur propre multitude. »
    — Jules Romains, Les Hommes de bonne volonté, livre 3, chapitre 3

    Le con est aussi le ressortissant d'un pays étranger que l'on raille dans les blagues à caractère raciste ou xénophobe : en France, les blagues belges visent les voisins wallons, en Amérique latine, les Galiciens (les Espagnols par synecdoque) sont vus comme des cons (pendejos).


    Jeux sur la polysémie [modifier]
    Certains ont utilisé à des fins poétiques la polysémie du mot. Georges Brassens ne s'est pas fait prier, avec Le Blason, une ode au sexe de la femme. Il déclare déplorer la bassesse avec laquelle ses contemporains désignent « cet incomparable instrument de bonheur » :

    Mais le pire de tous est un petit vocable
    De trois lettres pas plus, familier, coutumier
    […]
    Honte à celui-là qui, par dépit, par gageure,
    Dota du même terme en son fiel venimeux
    Ce grand ami de l’homme et la cinglante injure
    Celui-là, c’est probable, en était un fameux.
    […]
    La male peste soit de cette homonymie !
    C'est injuste, Madame, et c'est désobligeant
    Que ce morceau de roi de votre anatomie
    Porte le même nom qu'une foule de gens.

    Pierre Perret n’est pas en reste avec Celui d’Alice (1974) :

    Si je me réfère
    À mon dictionnaire
    Il est temps de faire
    La définition
    De ce mot espiègle
    Qui échappe à la règle
    Plus noble qu’un aigle
    Dans sa condition
    Ce mot vous le dites
    Censeurs hypocrites
    Établissez vite
    Son vrai sens profond
    Car si on l’ausculte
    Au lieu d’une insulte
    On peut faire un culte
    Du joli mot con



    Usage politique et militaire [modifier]
    « Mort aux cons ! » est un slogan du jargon militaire utilisé pour stigmatiser l’ennemi. En 1944, le capitaine Raymond Dronne des Forces françaises libres (9e compagnie de combat du Régiment de marche du Tchad puis 2e Division Blindée) baptise sa jeep « mort aux cons » [21], expression à laquelle De Gaulle aurait répondu « Vaste programme ! »

    Aujourd’hui, le slogan est fréquemment utilisé par les milieux d'extrême gauche ou alternatifs pour désigner l%2
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    Con
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    Le con est un mot français vulgaire qui désigne à l’origine le sexe de la femme. Au XXIe siècle, il s’utilise surtout comme une insulte destinée à une personne stupide, naïve ou désagréable, de même que ses dérivés « connard » et « connasse » qui se concentrent sur la dernière acception. Con a aussi un emploi impersonnel, souvent dépréciatif. Le mot connerie est formé sur le mot con.

    Sommaire [masquer]
    1 Étymologie
    1.1 Étymologie latine
    1.2 Lien avec leurs équivalents germaniques
    1.3 Mots dérivés
    2 Un mot tabou ?
    3 Usage contemporain et littéraire
    3.1 Le personnage du con
    3.2 Jeux sur la polysémie
    3.3 Usage politique et militaire
    3.4 Usages régionaux et expressions
    3.5 Contrepets connus
    4 Citations célèbres
    5 Notes
    6 Voir aussi
    6.1 Liens internes
    6.2 Bibliographie
    6.3 Filmographie
    6.4 Musicographie



    Étymologie [modifier]

    Étymologie latine [modifier]
    Con provient de l’étymon latin cunnus (vulve)[1]. Au Moyen Âge, les diminutifs connil et connin (latin cuniculus) désignaient le lapin ainsi que les conduits et tuyaux[2], pour être remplacé par le nom actuel de l’animal (de laperau) vers le XVe siècle en raison de l’usage persistant de l’acception vulgaire de con et connin[3], attestée dès le XIIe siècle dans le Roman de Renart[1]. On peut noter que le nom de l'animal a été conservé dans de nombreuses langues romanes : conejo en castillan, coniglio en italien, conill en catalan, coelho en portugais. Il a d’ailleurs été emprunté par l'anglais — ainsi qu’une partie importante des langues germaniques — via l'ancien français : coney, d’usage courant jusqu’au XIXe siècle[4]. En castillan, l’étymon cunnus a produit coño qui est l'équivalent de notre con moderne, en toutefois moins vulgaire[5] ; coney ou cony possède aujourd'hui cette acception en sus du sens animalier[4]. On notera que le portugais conho est un faux cognat ; dérivé cuneus, il n'a pas cette signification[6].

    Vers le XIXe siècle le vocable français prend un sens figuré injurieux et se met en place une construction adjectivale. L'emploi était alors misogyne, exploitant l'impuissance et la passivité du sexe féminin de l’imaginaire collectif. Aujourd'hui, l’absence fréquente d’accord en position d’attribut ou d’apposition (par ex. Elle est con.) rappelle l'origine nominale de l'expression, sans qu'il soit toutefois fait référence consciente à la vulve[1]. L'ancienne acception physiologique est aujourd'hui en voie d'obsolescence.


    Lien avec leurs équivalents germaniques [modifier]
    La parenté indo-européenne avec kut (néerlandais) et cunt (anglais) n'est pas établie[7].

    Cunnus provient en effet en proto-indo-européen soit de *kust- (intestin, rein, vessie)[8], soit de *skerǝ- (couper)[9] [10], soit de * (s)keu- (cacher)[11]. Les origines possibles de l’étymon germanique *kunton donnant cunt sont : *gwneH2/guneH2 (femme, cf. gynécologie, queen) soit *gen/gon (créer, devenir, cf. génétique, gamète) ou bien *geu- (creux, cavité)[8] [9] d'après la loi de Grimm. Toutefois certains relient le *kunton au latin cuneus (coin), un cognat possible de cunnus/con[9].


    Mots dérivés [modifier]
    On notera que le dérivé déconner avait jusqu'à la fin du XIXe siècle le sens premier de se retirer[12], sens qu'il a complètement perdu aujourd’hui. Son contraire enconner, signifiant pénétrer, composé sur le même mode qu'enculer, est aujourd’hui pratiquement désuet et réservé à la littérature érotique.

    Connard est formé par suffixation avec l’affixe péjoratif -ard mais il est possible que le mot ait été influencé par cornard ; il n'a, lui, qu'un sens uniquement figuré. Connasse, en revanche, désignait au départ et jusqu'au XXe siècle une prostituée de bas étage ou inexperte. Son sens figuré de femme sotte est attesté dès le XIXe[13]. Conneau et ses variantes graphiques connaud et connot, synonymes de connard, sont devenus obsolètes au cours du XXe siècle.

    Les autres dérivés modernes, utilisés dans le sens figuré uniquement sont : déconnage et déconne pour l'action de débiter ou faire des sottises, déconneur pour celui qui aime à les dire ou à les faire, connement en tant qu'adverbe et connerie pour chose stupide ou sans intérêt.

    Il est à noter que les patronymes Conne, Connard, Connart et variantes n'ont aucun rapport étymologique avec le mot con : en Europe continentale, ils proviennent du germanique con(hardt) signifiant « brave et dur » (à rapprocher du néerlandais koen, « courageux » et de l'anglais hard, « dur »)[14], [15] Chez les personnes d’origine irlandaise, Connard et Connart sont des dérivés de Connacht[15].


    Un mot tabou ? [modifier]
    Jusqu'aux débuts du XXe siècle le mot avait une connotation particulièrement vulgaire en particulier dans son acception physiologique ; il n’était employé dans des écrits publics que pour mieux enfoncer : « Ces mégères révolutionnaires, qui pissent à con béant sur les cadavres des gens qu’elles ont égorgés »[16]. La bassesse du vocable est toutefois déplorée par Jules Michelet qui indique :

    « C'est une impiété inepte d’avoir fait du mot con un terme bas, une injure. Le mépris de la faiblesse ? Mais nous sommes si heureux qu’elles soient faibles. C’est non seulement le propagateur de la nature, mais le conciliateur, le vrai fond de la vie sociale pour l’homme. »
    — Journal, 1887, Jules Michelet

    En 1928, Louis Aragon dut faire publier clandestinement Le Con d’Irène, un roman érotique, pour s'éviter les foudres de la censure. Ce n'est qu’en 1968 que Régine Deforges le republie sous le titre édulcoré Irène ; le livre est tout de même saisi pour son contenu érotique[17] [18].

    Dans son sens figuré, le mot se voit de plus en plus employé après la Seconde Guerre mondiale et apparaît dans des œuvres de nombreux écrivains comme Louis-Ferdinand Céline, Louis Aragon ou Raymond Queneau. Toutefois, le « Où que tu ailles, tu te feras piquer, eh con ! » lancé par le préfet de la Sarthe Jacques Gandouin à un preneur d’otages lui valut une suspension de la part du ministre de l'Intérieur Michel Poniatowski pour « attitude non conforme à celle que l’on attend d’un haut fonctionnaire »[19] : preuve que le substantif n’était pas encore bien accepté en 1975, malgré sa pertinence dans la situation.

    Aujourd'hui le mot peut être employé par un homme politique sans que cela fasse scandale — pourvu qu’il ne soit pas utilisé de manière insultante : le premier ministre français, Dominique de Villepin pourra dire en mars 2006 « Ils vont s’apercevoir que je suis assez con pour aller jusqu’au bout. » au sujet de la crise du contrat première embauche[20] sans que le vocabulaire utilisé ne gêne le moins du monde.

    On a même pu lire le mot (années 2000) dans le très sage Journal de Spirou[réf. nécessaire].


    Usage contemporain et littéraire [modifier]

    Le personnage du con [modifier]
    « On est toujours le con de quelqu'un. »
    — Expression populaire.

    Le mot jouit d'une grande popularité. Le personnage du con, celui que l’on moque et dont on veut se différencier, est omniprésent dans la littérature, la chanson ou la culture populaire françaises.

    On se souvient du méprisant « J'aime voir de mon balcon passer les cons » (Le Pornographe du phonographe), du descriptif « Quand on est con, on est con » (refrain du Temps ne fait rien à l’affaire) ou du répétitif « Avec mon bouquet de fleur/mon pistolet/etc. j’avais l'air d’un con, ma mère » (Marinette) de Georges Brassens. Le film Le Dîner de cons de Francis Veber, avec Thierry Lhermitte et Jacques Villeret, dépeint le personnage du con, dans le sens idiot, celui que l’on invite pour s'en gausser. L'expression roi des cons amplifie le sens du mot, elle est mise en musique par Georges Brassens dans Le Roi ; Renaud au contraire prétend qu'en cas d'abdication du roi des cons, « Il y aurait cinquante millions de prétendants » (c’est-à-dire tous les français) dans Hexagone.

    Une tradition estudiantine légendaire de l'École normale supérieure est de désigner le cuisinier ou l'intendant responsable d'une nourriture particulièrement exécrable de « Quel khon ». Il s'agit d'une cérémonie organisée au réfectoire par le cacique général (1er reçu au concours d'entrée de lettres classiques) :

    « Marjaurie, qui avait la voix ronde et chaude, énonca d'abord, amplement :
    — Messieurs, un Quel Khon au Pot !
    Puis :
    — Un, deux, trois. Alors, les deux syllabes rituelles, proférées par les cent cinquante jeunes hommes, chacune des deux avec la même force, et sur un rythme aussi lent qu'un pas de parade, « Quel... Khon ! » formèrent deux hurlements successifs ou plutôt deux énormes coups de gong, que continua un fracas de grosses assiettes de bistrot jetées à toute volée contre le sol ; bruit si nourri et si prolongé que même ceux qui avaient crié le plus fort se demandaient avec un rien d'anxiété combien durerait le délire de leur propre multitude. »
    — Jules Romains, Les Hommes de bonne volonté, livre 3, chapitre 3

    Le con est aussi le ressortissant d'un pays étranger que l'on raille dans les blagues à caractère raciste ou xénophobe : en France, les blagues belges visent les voisins wallons, en Amérique latine, les Galiciens (les Espagnols par synecdoque) sont vus comme des cons (pendejos).


    Jeux sur la polysémie [modifier]
    Certains ont utilisé à des fins poétiques la polysémie du mot. Georges Brassens ne s'est pas fait prier, avec Le Blason, une ode au sexe de la femme. Il déclare déplorer la bassesse avec laquelle ses contemporains désignent « cet incomparable instrument de bonheur » :

    Mais le pire de tous est un petit vocable
    De trois lettres pas plus, familier, coutumier
    […]
    Honte à celui-là qui, par dépit, par gageure,
    Dota du même terme en son fiel venimeux
    Ce grand ami de l’homme et la cinglante injure
    Celui-là, c’est probable, en était un fameux.
    […]
    La male peste soit de cette homonymie !
    C'est injuste, Madame, et c'est désobligeant
    Que ce morceau de roi de votre anatomie
    Porte le même nom qu'une foule de gens.

    Pierre Perret n’est pas en reste avec Celui d’Alice (1974) :

    Si je me réfère
    À mon dictionnaire
    Il est temps de faire
    La définition
    De ce mot espiègle
    Qui échappe à la règle
    Plus noble qu’un aigle
    Dans sa condition
    Ce mot vous le dites
    Censeurs hypocrites
    Établissez vite
    Son vrai sens profond
    Car si on l’ausculte
    Au lieu d’une insulte
    On peut faire un culte
    Du joli mot con



    Usage politique et militaire [modifier]
    « Mort aux cons ! » est un slogan du jargon militaire utilisé pour stigmatiser l’ennemi. En 1944, le capitaine Raymond Dronne des Forces françaises libres (9e compagnie de combat du Régiment de marche du Tchad puis 2e Division Blindée) baptise sa jeep « mort aux cons » [21], expression à laquelle De Gaulle aurait répondu « Vaste programme ! »

    Aujourd’hui, le slogan est fréquemment utilisé par les milieux d'extrême gauche ou alternatifs pour désigner l'ennemi à abattre. Par exemple, un collectif de graffiteurs se fait appeler MAC, acronyme de « Mort aux cons ». Le chanteur Renaud chante la vie d'un personnage anarchiste dans ces termes : « N'empêche que Mort aux cons dans la cage d’escalier, c'est moi qui l’ai marqué, c’est vous dire si j'ai raison ! » (Dans mon HLM). Interpellé lors d’un meeting en 1968, De Gaulle aurait répliqué : « Vaste programme, en effet ! ». À cette époque, le con du gauchiste était celui qui rentrait dans le cadre du système : « Élections, piège à cons ». L'ennemi peut être de l’autre côté de l'échiquier : le directeur de publication du site internet des Jeunesses identitaires (affiliées au Bloc identitaire) est passé en jugement pour diffamation dont certains termes étaient « Vieux con de gauche, ça se soigne, docteur ? » [22]. En 1979, suite à un article de Michel Droit dans le Figaro dénonçant la version reggae de la Marseillaise composée par Serge Gainsbourg (Aux armes et cætera), celui-ci fit circuler un mot qui passa à la postérité : « On a pas le con d'être aussi Droit »[23].


    Usages régionaux et expressions [modifier]
    Dans le Sud de la France, en particulier à Toulouse où il se prononce [cõ ͊ŋ], con ou son dérivé bouducon est utilisé de manière impersonnelle comme interjection. Il est utilisé fréquemment dans le registre familier en début ou fin de phrase, à l'instar de putain ou putain con. On résume souvent : « Putain, con, c'est la ponctuation. »[24].

    À Marseille, l'interpellation « Oh! Con! » est utilisé de manière non injurieuse entre amis ou collègues. Certaines expressions composées avec con, comme les plus connues Le con de ta/sa mère !, Le con de ta/sa race ! et Le con de Manon, peuvent s'y employer de manière exclamative, en l'absence de personne à injurier[25]. (Bien sûr certaines d'entre elles conservent un emploi injurieux, comme les deux premières précédemment citées [réf. nécessaire]). On remarquera le parallélisme avec les expressions du genre enculé de ta race ou de ta mère dans lequel la race ou la mère sont des compléments sans signification réelle, uniquement destinés à renforcer l'expression.

    Dans son sens figuré, le vocable a perdu une grande partie de sa force, dans le registre familier du moins. Aussi un grand nombre d'expressions le renforcent-elles par le biais d'une comparaison avec un objet, un animal ou une situation symbolisant la bêtise : con comme un balai, con comme la lune, con comme ses pieds, con comme un comptoir sans verre, con comme un bol, con comme un jeune chien, con comme une valise sans poignée (expression chère à Jacques Chirac), [26]. À cette fin, il est souvent affublé d’un adjectif : gros con, sale con, petit con, pauvre con ou vieux con.


    Contrepets connus [modifier]
    L'art de la contrepèterie fait souvent intervenir le vocable, dans son sens premier, ou ses dérivés. Les plus connus sont les contrepets suivants :

    « À Beaumont-le-Vicomte », François Rabelais[27]
    « Une belle thèse avec des bons côtés », Luc Étienne[27]
    « Ce bond est digne d'un comanche », Ahmédée et Lharidelle[27]
    Conan le Barbare, titre de film contenant un contrepet involontaire
    « Sur l'Album de la Comtesse », titre de la rubrique de contrepets du Canard enchaîné
    « L'art de décaler les sons », définition autoréférente de la contrepèterie et titre d'un ouvrage sur le sujet[28]

    Citations célèbres [modifier]
    Voir aussi sur Wikiquote les citations « Con ».On attribue à De Gaulle les réponse suivantes à « Mort aux cons ! » : « Vaste programme »[29] et « Lourde tâche »[30].
    « J'ai divisé la société en deux catégories : mes amis ou mes cons à moi et les cons des autres que je ne supporte pas », Michel Audiard[31].
    « Quand vous citez un texte con, n'oubliez pas le contexte », Jacques Prévert[32].
    « Il ne faut jamais prendre les gens pour des cons mais il ne faut pas oublier qu'ils le sont », Les publicitaires, Les Inconnus.
    « La mort c'est un peu comme la connerie. Le mort il ne sait pas qu’il est mort, ce sont les autres qui sont tristes. Pour le con c’est pareil… », Philippe Geluck[33].
    « Et toi, petit con, penses-tu que ce soit le monde, la famille, l'époque où te poser ? Pas encore là et déjà de mauvaises fréquentations ! », Daniel Pennac[34].
    « Si un con admet qu'il est con, c’est qu'il ne l'est pas vraiment. Or s'il ne l'est pas, et qu'il admet qu'il l'est, c'est qu'il est con quand même », Carali[35] .
    « Parfois, les cons sont utiles. Ils mettent en valeur », Jean-François Deniau[36].
    « Les cons ça ose tout, c'est même à ça qu'on les reconnaît », Michel Audiard[37].

    Notes [modifier]
    ↑ a  b  c  Entrée « con » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Entrée « connil, connin » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Entrée « lapin » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ a  b  Coney » sur Online Etymology Dictionary
    ↑ Entrée « coño » du Diccionario de la Real Academia Española
    ↑ Entrée « conho » sur Língua Portugesa On-Line
    ↑ Cunt: Etymology sur le site Cunt: A Cultural History, visité le 17 août 2006
    ↑ a  b  " Cunnus " sur Database query to Indo-European etymology
    ↑ a  b  c  " Cunt " sur Online Etymology Dictionary
    ↑ « *skerǝ- » sur Database query to Indo-European etymology.
    ↑ The Etymology of sexual slang, visité le 17 août 2006
    ↑ « déconner » dans le Dictionnaire érotique moderne de Delveau
    ↑ Entrée « connard, conneau, connaud, connos » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Noms de famille commençant par un C
    ↑ a  b  Le nom de famille Connart en Belgique et ailleurs
    ↑ Journal, 1885, Jules et Edmond de Goncourt
    ↑ « Censure » sur le site du Quid, visité le 17 août 2006
    ↑ Le parcours d'une femme éditeur, visité le 17 août 2006
    ↑ Les Sarthois célèbres sur http://www.sarthe.com évoque des « propos piquants » et la suspension
    ↑ Quand l’humour se marie à la politique…, Le Figaro du 23 mai 2006, rubrique « People et insolite » [lire en ligne]
    ↑ Il y a soixante ans, la libération de Paris…, archives de France 2, visitées le 18 août 2006
    ↑ , Le Nouvel Observateur du 3 août 2005
    ↑ Voir l'article du Monde du 31/08/06.
    ↑ Putain » sur le Dictionnaire d’argot et de français familier
    ↑ « Manon » dans Le dictionnaire marseillais — le parler massaliote de A à Z, site du Le Transbordeur de Marseille, visité en juillet 2006
    ↑ Recherche de « con comme » sur le Dictionnaire d'argot et de français familier
    ↑ a  b  c  Art du contrepet
    ↑ Joël Martin, Manuel de contrepet, l'art de décaler les sons, Albin Michel, 1986, Paris
    ↑ Mort aux cons : vaste programme !, webzine samizdat.net rubrique « feu à volonté », entrée du 4 janvier 2004
    ↑ Août 1944 : Libération de Paris, Stéphane Delogu (dir.), sur le site « Juin 1944 : Un vent de liberté »
    ↑ Michel Audiard, dans les Yeux de l’amour, film de Denys de La Patellière, script publié par Films Pomereu, 1959
    ↑ Entrée Jacques Prévert sur http://www.ninasiget.com
    ↑ Philippe Geluck, Le Chat, à préciser
    ↑ Daniel Pennac, Monsieur Malaussène, 1995
    ↑ Carali, Le Petit Psikopat Illustré
    ↑ À propos d'un préfet du Cher, nouvellement nommé suite à la victoire de la gauche en 1981, qui avait voulu interdire à J.F. Deniau (président du conseil général du Cher) de déposer une gerbe à l'occasion de l'inauguration d'un monument commémoratif de la Résistance dans le département. Gaston Defferre (alors ministre de l'Intérieur du gouvernement socialiste de Pierre Mauroy), indigné par l'attitude du préfet, avait proposé à Deniau de le « faire sauter ». Deniau l'en avait dissuadé, et s'était justifié par cette phrase (anecdote racontée dans Survivre, pp. 157-15.
    ↑ Michel Audiard, Les Tontons flingueurs, film de Georges Lautner (1963)

    Voir aussi [modifier]
    Voir « con » sur le Wiktionnaire.


    Liens internes [modifier]
    Insulte
    Misogynie

    Bibliographie [modifier]
    Le Con d’Irène (192, roman érotique de Louis Aragon
    Et le singe devint con : l'aurore de l'humanité (1972), de François Cavanna
    Les Cons (1973), roman policier de San-Antonio
    J'suis pas plus con qu'un autre (1976), texte écrit directement en français par Henry Miller.
    Les Deux Cons (1993), bande dessinée de Kafka
    Le Vrai Con maltais (2002), tome de la bande dessinée Le Poulpe, parodie du titre Le Faucon maltais
    Éloge de la connerie (2004), essai de Gouro Marco

    Filmographie [modifier]
    Comment réussir quand on est con et pleurnichard (1974), film de Michel Audiard
    Le Roi des cons (1981), film de Claude Confortès
    P’tit Con (1984), film de Gérard Lauzier
    Le Courage d’un con (1995), film de Tommy Boy
    Mémoires d’un jeune con (1996) film de Patrick Aurignac
    Le Dîner de cons (199, film de Francis Veber

    Musicographie [modifier]
    Requiem pour un Con chanson de Serge Gainsbourg dans le film Le Pacha (196 de Georges Lautner
    Le Trou du con (1995), morceau du groupe de fusion metal Lofofora
    P’tite conne, chanson de Renaud dédiée à la fille de Bulle Ogier, Pascale, morte d’une overdose
    Le Roi, chanson de Georges Brassens sur le roi des cons
    Le Blason, ode au corps féminin de Georges Brassens, s'étend sur le vocable de trois lettres
    Le temps ne fait rien à l’affaire, chanson de Georges Brassens sur le thème « Quand on est con, on est con »
    Celui d’Alice, chanson de Pierre Perret hommage au sens ancien du mot
    Petite conne du chanteur Roméo
    La joie des cons et Un con de progrès du groupe Les Malpolis
    Hé ben t'es con, chanson de Didier Super



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    Le con est un mot français vulgaire qui désigne à l’origine le sexe de la femme. Au XXIe siècle, il s’utilise surtout comme une insulte destinée à une personne stupide, naïve ou désagréable, de même que ses dérivés « connard » et « connasse » qui se concentrent sur la dernière acception. Con a aussi un emploi impersonnel, souvent dépréciatif. Le mot connerie est formé sur le mot con.

    Sommaire [masquer]
    1 Étymologie
    1.1 Étymologie latine
    1.2 Lien avec leurs équivalents germaniques
    1.3 Mots dérivés
    2 Un mot tabou ?
    3 Usage contemporain et littéraire
    3.1 Le personnage du con
    3.2 Jeux sur la polysémie
    3.3 Usage politique et militaire
    3.4 Usages régionaux et expressions
    3.5 Contrepets connus
    4 Citations célèbres
    5 Notes
    6 Voir aussi
    6.1 Liens internes
    6.2 Bibliographie
    6.3 Filmographie
    6.4 Musicographie



    Étymologie [modifier]

    Étymologie latine [modifier]
    Con provient de l’étymon latin cunnus (vulve)[1]. Au Moyen Âge, les diminutifs connil et connin (latin cuniculus) désignaient le lapin ainsi que les conduits et tuyaux[2], pour être remplacé par le nom actuel de l’animal (de laperau) vers le XVe siècle en raison de l’usage persistant de l’acception vulgaire de con et connin[3], attestée dès le XIIe siècle dans le Roman de Renart[1]. On peut noter que le nom de l'animal a été conservé dans de nombreuses langues romanes : conejo en castillan, coniglio en italien, conill en catalan, coelho en portugais. Il a d’ailleurs été emprunté par l'anglais — ainsi qu’une partie importante des langues germaniques — via l'ancien français : coney, d’usage courant jusqu’au XIXe siècle[4]. En castillan, l’étymon cunnus a produit coño qui est l'équivalent de notre con moderne, en toutefois moins vulgaire[5] ; coney ou cony possède aujourd'hui cette acception en sus du sens animalier[4]. On notera que le portugais conho est un faux cognat ; dérivé cuneus, il n'a pas cette signification[6].

    Vers le XIXe siècle le vocable français prend un sens figuré injurieux et se met en place une construction adjectivale. L'emploi était alors misogyne, exploitant l'impuissance et la passivité du sexe féminin de l’imaginaire collectif. Aujourd'hui, l’absence fréquente d’accord en position d’attribut ou d’apposition (par ex. Elle est con.) rappelle l'origine nominale de l'expression, sans qu'il soit toutefois fait référence consciente à la vulve[1]. L'ancienne acception physiologique est aujourd'hui en voie d'obsolescence.


    Lien avec leurs équivalents germaniques [modifier]
    La parenté indo-européenne avec kut (néerlandais) et cunt (anglais) n'est pas établie[7].

    Cunnus provient en effet en proto-indo-européen soit de *kust- (intestin, rein, vessie)[8], soit de *skerǝ- (couper)[9] [10], soit de * (s)keu- (cacher)[11]. Les origines possibles de l’étymon germanique *kunton donnant cunt sont : *gwneH2/guneH2 (femme, cf. gynécologie, queen) soit *gen/gon (créer, devenir, cf. génétique, gamète) ou bien *geu- (creux, cavité)[8] [9] d'après la loi de Grimm. Toutefois certains relient le *kunton au latin cuneus (coin), un cognat possible de cunnus/con[9].


    Mots dérivés [modifier]
    On notera que le dérivé déconner avait jusqu'à la fin du XIXe siècle le sens premier de se retirer[12], sens qu'il a complètement perdu aujourd’hui. Son contraire enconner, signifiant pénétrer, composé sur le même mode qu'enculer, est aujourd’hui pratiquement désuet et réservé à la littérature érotique.

    Connard est formé par suffixation avec l’affixe péjoratif -ard mais il est possible que le mot ait été influencé par cornard ; il n'a, lui, qu'un sens uniquement figuré. Connasse, en revanche, désignait au départ et jusqu'au XXe siècle une prostituée de bas étage ou inexperte. Son sens figuré de femme sotte est attesté dès le XIXe[13]. Conneau et ses variantes graphiques connaud et connot, synonymes de connard, sont devenus obsolètes au cours du XXe siècle.

    Les autres dérivés modernes, utilisés dans le sens figuré uniquement sont : déconnage et déconne pour l'action de débiter ou faire des sottises, déconneur pour celui qui aime à les dire ou à les faire, connement en tant qu'adverbe et connerie pour chose stupide ou sans intérêt.

    Il est à noter que les patronymes Conne, Connard, Connart et variantes n'ont aucun rapport étymologique avec le mot con : en Europe continentale, ils proviennent du germanique con(hardt) signifiant « brave et dur » (à rapprocher du néerlandais koen, « courageux » et de l'anglais hard, « dur »)[14], [15] Chez les personnes d’origine irlandaise, Connard et Connart sont des dérivés de Connacht[15].


    Un mot tabou ? [modifier]
    Jusqu'aux débuts du XXe siècle le mot avait une connotation particulièrement vulgaire en particulier dans son acception physiologique ; il n’était employé dans des écrits publics que pour mieux enfoncer : « Ces mégères révolutionnaires, qui pissent à con béant sur les cadavres des gens qu’elles ont égorgés »[16]. La bassesse du vocable est toutefois déplorée par Jules Michelet qui indique :

    « C'est une impiété inepte d’avoir fait du mot con un terme bas, une injure. Le mépris de la faiblesse ? Mais nous sommes si heureux qu’elles soient faibles. C’est non seulement le propagateur de la nature, mais le conciliateur, le vrai fond de la vie sociale pour l’homme. »
    — Journal, 1887, Jules Michelet

    En 1928, Louis Aragon dut faire publier clandestinement Le Con d’Irène, un roman érotique, pour s'éviter les foudres de la censure. Ce n'est qu’en 1968 que Régine Deforges le republie sous le titre édulcoré Irène ; le livre est tout de même saisi pour son contenu érotique[17] [18].

    Dans son sens figuré, le mot se voit de plus en plus employé après la Seconde Guerre mondiale et apparaît dans des œuvres de nombreux écrivains comme Louis-Ferdinand Céline, Louis Aragon ou Raymond Queneau. Toutefois, le « Où que tu ailles, tu te feras piquer, eh con ! » lancé par le préfet de la Sarthe Jacques Gandouin à un preneur d’otages lui valut une suspension de la part du ministre de l'Intérieur Michel Poniatowski pour « attitude non conforme à celle que l’on attend d’un haut fonctionnaire »[19] : preuve que le substantif n’était pas encore bien accepté en 1975, malgré sa pertinence dans la situation.

    Aujourd'hui le mot peut être employé par un homme politique sans que cela fasse scandale — pourvu qu’il ne soit pas utilisé de manière insultante : le premier ministre français, Dominique de Villepin pourra dire en mars 2006 « Ils vont s’apercevoir que je suis assez con pour aller jusqu’au bout. » au sujet de la crise du contrat première embauche[20] sans que le vocabulaire utilisé ne gêne le moins du monde.

    On a même pu lire le mot (années 2000) dans le très sage Journal de Spirou[réf. nécessaire].


    Usage contemporain et littéraire [modifier]

    Le personnage du con [modifier]
    « On est toujours le con de quelqu'un. »
    — Expression populaire.

    Le mot jouit d'une grande popularité. Le personnage du con, celui que l’on moque et dont on veut se différencier, est omniprésent dans la littérature, la chanson ou la culture populaire françaises.

    On se souvient du méprisant « J'aime voir de mon balcon passer les cons » (Le Pornographe du phonographe), du descriptif « Quand on est con, on est con » (refrain du Temps ne fait rien à l’affaire) ou du répétitif « Avec mon bouquet de fleur/mon pistolet/etc. j’avais l'air d’un con, ma mère » (Marinette) de Georges Brassens. Le film Le Dîner de cons de Francis Veber, avec Thierry Lhermitte et Jacques Villeret, dépeint le personnage du con, dans le sens idiot, celui que l’on invite pour s'en gausser. L'expression roi des cons amplifie le sens du mot, elle est mise en musique par Georges Brassens dans Le Roi ; Renaud au contraire prétend qu'en cas d'abdication du roi des cons, « Il y aurait cinquante millions de prétendants » (c’est-à-dire tous les français) dans Hexagone.

    Une tradition estudiantine légendaire de l'École normale supérieure est de désigner le cuisinier ou l'intendant responsable d'une nourriture particulièrement exécrable de « Quel khon ». Il s'agit d'une cérémonie organisée au réfectoire par le cacique général (1er reçu au concours d'entrée de lettres classiques) :

    « Marjaurie, qui avait la voix ronde et chaude, énonca d'abord, amplement :
    — Messieurs, un Quel Khon au Pot !
    Puis :
    — Un, deux, trois. Alors, les deux syllabes rituelles, proférées par les cent cinquante jeunes hommes, chacune des deux avec la même force, et sur un rythme aussi lent qu'un pas de parade, « Quel... Khon ! » formèrent deux hurlements successifs ou plutôt deux énormes coups de gong, que continua un fracas de grosses assiettes de bistrot jetées à toute volée contre le sol ; bruit si nourri et si prolongé que même ceux qui avaient crié le plus fort se demandaient avec un rien d'anxiété combien durerait le délire de leur propre multitude. »
    — Jules Romains, Les Hommes de bonne volonté, livre 3, chapitre 3

    Le con est aussi le ressortissant d'un pays étranger que l'on raille dans les blagues à caractère raciste ou xénophobe : en France, les blagues belges visent les voisins wallons, en Amérique latine, les Galiciens (les Espagnols par synecdoque) sont vus comme des cons (pendejos).


    Jeux sur la polysémie [modifier]
    Certains ont utilisé à des fins poétiques la polysémie du mot. Georges Brassens ne s'est pas fait prier, avec Le Blason, une ode au sexe de la femme. Il déclare déplorer la bassesse avec laquelle ses contemporains désignent « cet incomparable instrument de bonheur » :

    Mais le pire de tous est un petit vocable
    De trois lettres pas plus, familier, coutumier
    […]
    Honte à celui-là qui, par dépit, par gageure,
    Dota du même terme en son fiel venimeux
    Ce grand ami de l’homme et la cinglante injure
    Celui-là, c’est probable, en était un fameux.
    […]
    La male peste soit de cette homonymie !
    C'est injuste, Madame, et c'est désobligeant
    Que ce morceau de roi de votre anatomie
    Porte le même nom qu'une foule de gens.

    Pierre Perret n’est pas en reste avec Celui d’Alice (1974) :

    Si je me réfère
    À mon dictionnaire
    Il est temps de faire
    La définition
    De ce mot espiègle
    Qui échappe à la règle
    Plus noble qu’un aigle
    Dans sa condition
    Ce mot vous le dites
    Censeurs hypocrites
    Établissez vite
    Son vrai sens profond
    Car si on l’ausculte
    Au lieu d’une insulte
    On peut faire un culte
    Du joli mot con



    Usage politique et militaire [modifier]
    « Mort aux cons ! » est un slogan du jargon militaire utilisé pour stigmatiser l’ennemi. En 1944, le capitaine Raymond Dronne des Forces françaises libres (9e compagnie de combat du Régiment de marche du Tchad puis 2e Division Blindée) baptise sa jeep « mort aux cons » [21], expression à laquelle De Gaulle aurait répondu « Vaste programme ! »

    Aujourd’hui, le slogan est fréquemment utilisé par les milieux d'extrême gauche ou alternatifs pour désigner l'ennemi à abattre. Par exemple, un collectif de graffiteurs se fait appeler MAC, acronyme de « Mort aux cons ». Le chanteur Renaud chante la vie d'un personnage anarchiste dans ces termes : « N'empêche que Mort aux cons dans la cage d’escalier, c'est moi qui l’ai marqué, c’est vous dire si j'ai raison ! » (Dans mon HLM). Interpellé lors d’un meeting en 1968, De Gaulle aurait répliqué : « Vaste programme, en effet ! ». À cette époque, le con du gauchiste était celui qui rentrait dans le cadre du système : « Élections, piège à cons ». L'ennemi peut être de l’autre côté de l'échiquier : le directeur de publication du site internet des Jeunesses identitaires (affiliées au Bloc identitaire) est passé en jugement pour diffamation dont certains termes étaient « Vieux con de gauche, ça se soigne, docteur ? » [22]. En 1979, suite à un article de Michel Droit dans le Figaro dénonçant la version reggae de la Marseillaise composée par Serge Gainsbourg (Aux armes et cætera), celui-ci fit circuler un mot qui passa à la postérité : « On a pas le con d'être aussi Droit »[23].


    Usages régionaux et expressions [modifier]
    Dans le Sud de la France, en particulier à Toulouse où il se prononce [cõ ͊ŋ], con ou son dérivé bouducon est utilisé de manière impersonnelle comme interjection. Il est utilisé fréquemment dans le registre familier en début ou fin de phrase, à l'instar de putain ou putain con. On résume souvent : « Putain, con, c'est la ponctuation. »[24].

    À Marseille, l'interpellation « Oh! Con! » est utilisé de manière non injurieuse entre amis ou collègues. Certaines expressions composées avec con, comme les plus connues Le con de ta/sa mère !, Le con de ta/sa race ! et Le con de Manon, peuvent s'y employer de manière exclamative, en l'absence de personne à injurier[25]. (Bien sûr certaines d'entre elles conservent un emploi injurieux, comme les deux premières précédemment citées [réf. nécessaire]). On remarquera le parallélisme avec les expressions du genre enculé de ta race ou de ta mère dans lequel la race ou la mère sont des compléments sans signification réelle, uniquement destinés à renforcer l'expression.

    Dans son sens figuré, le vocable a perdu une grande partie de sa force, dans le registre familier du moins. Aussi un grand nombre d'expressions le renforcent-elles par le biais d'une comparaison avec un objet, un animal ou une situation symbolisant la bêtise : con comme un balai, con comme la lune, con comme ses pieds, con comme un comptoir sans verre, con comme un bol, con comme un jeune chien, con comme une valise sans poignée (expression chère à Jacques Chirac), [26]. À cette fin, il est souvent affublé d’un adjectif : gros con, sale con, petit con, pauvre con ou vieux con.


    Contrepets connus [modifier]
    L'art de la contrepèterie fait souvent intervenir le vocable, dans son sens premier, ou ses dérivés. Les plus connus sont les contrepets suivants :

    « À Beaumont-le-Vicomte », François Rabelais[27]
    « Une belle thèse avec des bons côtés », Luc Étienne[27]
    « Ce bond est digne d'un comanche », Ahmédée et Lharidelle[27]
    Conan le Barbare, titre de film contenant un contrepet involontaire
    « Sur l'Album de la Comtesse », titre de la rubrique de contrepets du Canard enchaîné
    « L'art de décaler les sons », définition autoréférente de la contrepèterie et titre d'un ouvrage sur le sujet[28]

    Citations célèbres [modifier]
    Voir aussi sur Wikiquote les citations « Con ».On attribue à De Gaulle les réponse suivantes à « Mort aux cons ! » : « Vaste programme »[29] et « Lourde tâche »[30].
    « J'ai divisé la société en deux catégories : mes amis ou mes cons à moi et les cons des autres que je ne supporte pas », Michel Audiard[31].
    « Quand vous citez un texte con, n'oubliez pas le contexte », Jacques Prévert[32].
    « Il ne faut jamais prendre les gens pour des cons mais il ne faut pas oublier qu'ils le sont », Les publicitaires, Les Inconnus.
    « La mort c'est un peu comme la connerie. Le mort il ne sait pas qu’il est mort, ce sont les autres qui sont tristes. Pour le con c’est pareil… », Philippe Geluck[33].
    « Et toi, petit con, penses-tu que ce soit le monde, la famille, l'époque où te poser ? Pas encore là et déjà de mauvaises fréquentations ! », Daniel Pennac[34].
    « Si un con admet qu'il est con, c’est qu'il ne l'est pas vraiment. Or s'il ne l'est pas, et qu'il admet qu'il l'est, c'est qu'il est con quand même », Carali[35] .
    « Parfois, les cons sont utiles. Ils mettent en valeur », Jean-François Deniau[36].
    « Les cons ça ose tout, c'est même à ça qu'on les reconnaît », Michel Audiard[37].

    Notes [modifier]
    ↑ a  b  c  Entrée « con » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Entrée « connil, connin » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Entrée « lapin » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ a  b  Coney » sur Online Etymology Dictionary
    ↑ Entrée « coño » du Diccionario de la Real Academia Española
    ↑ Entrée « conho » sur Língua Portugesa On-Line
    ↑ Cunt: Etymology sur le site Cunt: A Cultural History, visité le 17 août 2006
    ↑ a  b  " Cunnus " sur Database query to Indo-European etymology
    ↑ a  b  c  " Cunt " sur Online Etymology Dictionary
    ↑ « *skerǝ- » sur Database query to Indo-European etymology.
    ↑ The Etymology of sexual slang, visité le 17 août 2006
    ↑ « déconner » dans le Dictionnaire érotique moderne de Delveau
    ↑ Entrée « connard, conneau, connaud, connos » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Noms de famille commençant par un C
    ↑ a  b  Le nom de famille Connart en Belgique et ailleurs
    ↑ Journal, 1885, Jules et Edmond de Goncourt
    ↑ « Censure » sur le site du Quid, visité le 17 août 2006
    ↑ Le parcours d'une femme éditeur, visité le 17 août 2006
    ↑ Les Sarthois célèbres sur http://www.sarthe.com évoque des « propos piquants » et la suspension
    ↑ Quand l’humour se marie à la politique…, Le Figaro du 23 mai 2006, rubrique « People et insolite » [lire en ligne]
    ↑ Il y a soixante ans, la libération de Paris…, archives de France 2, visitées le 18 août 2006
    ↑ , Le Nouvel Observateur du 3 août 2005
    ↑ Voir l'article du Monde du 31/08/06.
    ↑ Putain » sur le Dictionnaire d’argot et de français familier
    ↑ « Manon » dans Le dictionnaire marseillais — le parler massaliote de A à Z, site du Le Transbordeur de Marseille, visité en juillet 2006
    ↑ Recherche de « con comme » sur le Dictionnaire d'argot et de français familier
    ↑ a  b  c  Art du contrepet
    ↑ Joël Martin, Manuel de contrepet, l'art de décaler les sons, Albin Michel, 1986, Paris
    ↑ Mort aux cons : vaste programme !, webzine samizdat.net rubrique « feu à volonté », entrée du 4 janvier 2004
    ↑ Août 1944 : Libération de Paris, Stéphane Delogu (dir.), sur le site « Juin 1944 : Un vent de liberté »
    ↑ Michel Audiard, dans les Yeux de l’amour, film de Denys de La Patellière, script publié par Films Pomereu, 1959
    ↑ Entrée Jacques Prévert sur http://www.ninasiget.com
    ↑ Philippe Geluck, Le Chat, à préciser
    ↑ Daniel Pennac, Monsieur Malaussène, 1995
    ↑ Carali, Le Petit Psikopat Illustré
    ↑ À propos d'un préfet du Cher, nouvellement nommé suite à la victoire de la gauche en 1981, qui avait voulu interdire à J.F. Deniau (président du conseil général du Cher) de déposer une gerbe à l'occasion de l'inauguration d'un monument commémoratif de la Résistance dans le département. Gaston Defferre (alors ministre de l'Intérieur du gouvernement socialiste de Pierre Mauroy), indigné par l'attitude du préfet, avait proposé à Deniau de le « faire sauter ». Deniau l'en avait dissuadé, et s'était justifié par cette phrase (anecdote racontée dans Survivre, pp. 157-15.
    ↑ Michel Audiard, Les Tontons flingueurs, film de Georges Lautner (1963)

    Voir aussi [modifier]
    Voir « con » sur le Wiktionnaire.


    Liens internes [modifier]
    Insulte
    Misogynie

    Bibliographie [modifier]
    Le Con d’Irène (192, roman érotique de Louis Aragon
    Et le singe devint con : l'aurore de l'humanité (1972), de François Cavanna
    Les Cons (1973), roman policier de San-Antonio
    J'suis pas plus con qu'un autre (1976), texte écrit directement en français par Henry Miller.
    Les Deux Cons (1993), bande dessinée de Kafka
    Le Vrai Con maltais (2002), tome de la bande dessinée Le Poulpe, parodie du titre Le Faucon maltais
    Éloge de la connerie (2004), essai de Gouro Marco

    Filmographie [modifier]
    Comment réussir quand on est con et pleurnichard (1974), film de Michel Audiard
    Le Roi des cons (1981), film de Claude Confortès
    P’tit Con (1984), film de Gérard Lauzier
    Le Courage d’un con (1995), film de Tommy Boy
    Mémoires d’un jeune con (1996) film de Patrick Aurignac
    Le Dîner de cons (199, film de Francis Veber

    Musicographie [modifier]
    Requiem pour un Con chanson de Serge Gainsbourg dans le film Le Pacha (196 de Georges Lautner
    Le Trou du con (1995), morceau du groupe de fusion metal Lofofora
    P’tite conne, chanson de Renaud dédiée à la fille de Bulle Ogier, Pascale, morte d’une overdose
    Le Roi, chanson de Georges Brassens sur le roi des cons
    Le Blason, ode au corps féminin de Georges Brassens, s'étend sur le vocable de trois lettres
    Le temps ne fait rien à l’affaire, chanson de Georges Brassens sur le thème « Quand on est con, on est con »
    Celui d’Alice, chanson de Pierre Perret hommage au sens ancien du mot
    Petite conne du chanteur Roméo
    La joie des cons et Un con de progrès du groupe Les Malpolis
    Hé ben t'es con, chanson de Didier Super



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    1 Étymologie
    1.1 Étymologie latine
    1.2 Lien avec leurs équivalents germaniques
    1.3 Mots dérivés
    2 Un mot tabou ?
    3 Usage contemporain et littéraire
    3.1 Le personnage du con
    3.2 Jeux sur la polysémie
    3.3 Usage politique et militaire
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    3.5 Contrepets connus
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    6 Voir aussi
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    6.2 Bibliographie
    6.3 Filmographie
    6.4 Musicographie



    Étymologie [modifier]

    Étymologie latine [modifier]
    Con provient de l’étymon latin cunnus (vulve)[1]. Au Moyen Âge, les diminutifs connil et connin (latin cuniculus) désignaient le lapin ainsi que les conduits et tuyaux[2], pour être remplacé par le nom actuel de l’animal (de laperau) vers le XVe siècle en raison de l’usage persistant de l’acception vulgaire de con et connin[3], attestée dès le XIIe siècle dans le Roman de Renart[1]. On peut noter que le nom de l'animal a été conservé dans de nombreuses langues romanes : conejo en castillan, coniglio en italien, conill en catalan, coelho en portugais. Il a d’ailleurs été emprunté par l'anglais — ainsi qu’une partie importante des langues germaniques — via l'ancien français : coney, d’usage courant jusqu’au XIXe siècle[4]. En castillan, l’étymon cunnus a produit coño qui est l'équivalent de notre con moderne, en toutefois moins vulgaire[5] ; coney ou cony possède aujourd'hui cette acception en sus du sens animalier[4]. On notera que le portugais conho est un faux cognat ; dérivé cuneus, il n'a pas cette signification[6].

    Vers le XIXe siècle le vocable français prend un sens figuré injurieux et se met en place une construction adjectivale. L'emploi était alors misogyne, exploitant l'impuissance et la passivité du sexe féminin de l’imaginaire collectif. Aujourd'hui, l’absence fréquente d’accord en position d’attribut ou d’apposition (par ex. Elle est con.) rappelle l'origine nominale de l'expression, sans qu'il soit toutefois fait référence consciente à la vulve[1]. L'ancienne acception physiologique est aujourd'hui en voie d'obsolescence.


    Lien avec leurs équivalents germaniques [modifier]
    La parenté indo-européenne avec kut (néerlandais) et cunt (anglais) n'est pas établie[7].

    Cunnus provient en effet en proto-indo-européen soit de *kust- (intestin, rein, vessie)[8], soit de *skerǝ- (couper)[9] [10], soit de * (s)keu- (cacher)[11]. Les origines possibles de l’étymon germanique *kunton donnant cunt sont : *gwneH2/guneH2 (femme, cf. gynécologie, queen) soit *gen/gon (créer, devenir, cf. génétique, gamète) ou bien *geu- (creux, cavité)[8] [9] d'après la loi de Grimm. Toutefois certains relient le *kunton au latin cuneus (coin), un cognat possible de cunnus/con[9].


    Mots dérivés [modifier]
    On notera que le dérivé déconner avait jusqu'à la fin du XIXe siècle le sens premier de se retirer[12], sens qu'il a complètement perdu aujourd’hui. Son contraire enconner, signifiant pénétrer, composé sur le même mode qu'enculer, est aujourd’hui pratiquement désuet et réservé à la littérature érotique.

    Connard est formé par suffixation avec l’affixe péjoratif -ard mais il est possible que le mot ait été influencé par cornard ; il n'a, lui, qu'un sens uniquement figuré. Connasse, en revanche, désignait au départ et jusqu'au XXe siècle une prostituée de bas étage ou inexperte. Son sens figuré de femme sotte est attesté dès le XIXe[13]. Conneau et ses variantes graphiques connaud et connot, synonymes de connard, sont devenus obsolètes au cours du XXe siècle.

    Les autres dérivés modernes, utilisés dans le sens figuré uniquement sont : déconnage et déconne pour l'action de débiter ou faire des sottises, déconneur pour celui qui aime à les dire ou à les faire, connement en tant qu'adverbe et connerie pour chose stupide ou sans intérêt.

    Il est à noter que les patronymes Conne, Connard, Connart et variantes n'ont aucun rapport étymologique avec le mot con : en Europe continentale, ils proviennent du germanique con(hardt) signifiant « brave et dur » (à rapprocher du néerlandais koen, « courageux » et de l'anglais hard, « dur »)[14], [15] Chez les personnes d’origine irlandaise, Connard et Connart sont des dérivés de Connacht[15].


    Un mot tabou ? [modifier]
    Jusqu'aux débuts du XXe siècle le mot avait une connotation particulièrement vulgaire en particulier dans son acception physiologique ; il n’était employé dans des écrits publics que pour mieux enfoncer : « Ces mégères révolutionnaires, qui pissent à con béant sur les cadavres des gens qu’elles ont égorgés »[16]. La bassesse du vocable est toutefois déplorée par Jules Michelet qui indique :

    « C'est une impiété inepte d’avoir fait du mot con un terme bas, une injure. Le mépris de la faiblesse ? Mais nous sommes si heureux qu’elles soient faibles. C’est non seulement le propagateur de la nature, mais le conciliateur, le vrai fond de la vie sociale pour l’homme. »
    — Journal, 1887, Jules Michelet

    En 1928, Louis Aragon dut faire publier clandestinement Le Con d’Irène, un roman érotique, pour s'éviter les foudres de la censure. Ce n'est qu’en 1968 que Régine Deforges le republie sous le titre édulcoré Irène ; le livre est tout de même saisi pour son contenu érotique[17] [18].

    Dans son sens figuré, le mot se voit de plus en plus employé après la Seconde Guerre mondiale et apparaît dans des œuvres de nombreux écrivains comme Louis-Ferdinand Céline, Louis Aragon ou Raymond Queneau. Toutefois, le « Où que tu ailles, tu te feras piquer, eh con ! » lancé par le préfet de la Sarthe Jacques Gandouin à un preneur d’otages lui valut une suspension de la part du ministre de l'Intérieur Michel Poniatowski pour « attitude non conforme à celle que l’on attend d’un haut fonctionnaire »[19] : preuve que le substantif n’était pas encore bien accepté en 1975, malgré sa pertinence dans la situation.

    Aujourd'hui le mot peut être employé par un homme politique sans que cela fasse scandale — pourvu qu’il ne soit pas utilisé de manière insultante : le premier ministre français, Dominique de Villepin pourra dire en mars 2006 « Ils vont s’apercevoir que je suis assez con pour aller jusqu’au bout. » au sujet de la crise du contrat première embauche[20] sans que le vocabulaire utilisé ne gêne le moins du monde.

    On a même pu lire le mot (années 2000) dans le très sage Journal de Spirou[réf. nécessaire].


    Usage contemporain et littéraire [modifier]

    Le personnage du con [modifier]
    « On est toujours le con de quelqu'un. »
    — Expression populaire.

    Le mot jouit d'une grande popularité. Le personnage du con, celui que l’on moque et dont on veut se différencier, est omniprésent dans la littérature, la chanson ou la culture populaire françaises.

    On se souvient du méprisant « J'aime voir de mon balcon passer les cons » (Le Pornographe du phonographe), du descriptif « Quand on est con, on est con » (refrain du Temps ne fait rien à l’affaire) ou du répétitif « Avec mon bouquet de fleur/mon pistolet/etc. j’avais l'air d’un con, ma mère » (Marinette) de Georges Brassens. Le film Le Dîner de cons de Francis Veber, avec Thierry Lhermitte et Jacques Villeret, dépeint le personnage du con, dans le sens idiot, celui que l’on invite pour s'en gausser. L'expression roi des cons amplifie le sens du mot, elle est mise en musique par Georges Brassens dans Le Roi ; Renaud au contraire prétend qu'en cas d'abdication du roi des cons, « Il y aurait cinquante millions de prétendants » (c’est-à-dire tous les français) dans Hexagone.

    Une tradition estudiantine légendaire de l'École normale supérieure est de désigner le cuisinier ou l'intendant responsable d'une nourriture particulièrement exécrable de « Quel khon ». Il s'agit d'une cérémonie organisée au réfectoire par le cacique général (1er reçu au concours d'entrée de lettres classiques) :

    « Marjaurie, qui avait la voix ronde et chaude, énonca d'abord, amplement :
    — Messieurs, un Quel Khon au Pot !
    Puis :
    — Un, deux, trois. Alors, les deux syllabes rituelles, proférées par les cent cinquante jeunes hommes, chacune des deux avec la même force, et sur un rythme aussi lent qu'un pas de parade, « Quel... Khon ! » formèrent deux hurlements successifs ou plutôt deux énormes coups de gong, que continua un fracas de grosses assiettes de bistrot jetées à toute volée contre le sol ; bruit si nourri et si prolongé que même ceux qui avaient crié le plus fort se demandaient avec un rien d'anxiété combien durerait le délire de leur propre multitude. »
    — Jules Romains, Les Hommes de bonne volonté, livre 3, chapitre 3

    Le con est aussi le ressortissant d'un pays étranger que l'on raille dans les blagues à caractère raciste ou xénophobe : en France, les blagues belges visent les voisins wallons, en Amérique latine, les Galiciens (les Espagnols par synecdoque) sont vus comme des cons (pendejos).


    Jeux sur la polysémie [modifier]
    Certains ont utilisé à des fins poétiques la polysémie du mot. Georges Brassens ne s'est pas fait prier, avec Le Blason, une ode au sexe de la femme. Il déclare déplorer la bassesse avec laquelle ses contemporains désignent « cet incomparable instrument de bonheur » :

    Mais le pire de tous est un petit vocable
    De trois lettres pas plus, familier, coutumier
    […]
    Honte à celui-là qui, par dépit, par gageure,
    Dota du même terme en son fiel venimeux
    Ce grand ami de l’homme et la cinglante injure
    Celui-là, c’est probable, en était un fameux.
    […]
    La male peste soit de cette homonymie !
    C'est injuste, Madame, et c'est désobligeant
    Que ce morceau de roi de votre anatomie
    Porte le même nom qu'une foule de gens.

    Pierre Perret n’est pas en reste avec Celui d’Alice (1974) :

    Si je me réfère
    À mon dictionnaire
    Il est temps de faire
    La définition
    De ce mot espiègle
    Qui échappe à la règle
    Plus noble qu’un aigle
    Dans sa condition
    Ce mot vous le dites
    Censeurs hypocrites
    Établissez vite
    Son vrai sens profond
    Car si on l’ausculte
    Au lieu d’une insulte
    On peut faire un culte
    Du joli mot con



    Usage politique et militaire [modifier]
    « Mort aux cons ! » est un slogan du jargon militaire utilisé pour stigmatiser l’ennemi. En 1944, le capitaine Raymond Dronne des Forces françaises libres (9e compagnie de combat du Régiment de marche du Tchad puis 2e Division Blindée) baptise sa jeep « mort aux cons » [21], expression à laquelle De Gaulle aurait répondu « Vaste programme ! »

    Aujourd’hui, le slogan est fréquemment utilisé par les milieux d'extrême gauche ou alternatifs pour désigner l'ennemi à abattre. Par exemple, un collectif de graffiteurs se fait appeler MAC, acronyme de « Mort aux cons ». Le chanteur Renaud chante la vie d'un personnage anarchiste dans ces termes : « N'empêche que Mort aux cons dans la cage d’escalier, c'est moi qui l’ai marqué, c’est vous dire si j'ai raison ! » (Dans mon HLM). Interpellé lors d’un meeting en 1968, De Gaulle aurait répliqué : « Vaste programme, en effet ! ». À cette époque, le con du gauchiste était celui qui rentrait dans le cadre du système : « Élections, piège à cons ». L'ennemi peut être de l’autre côté de l'échiquier : le directeur de publication du site internet des Jeunesses identitaires (affiliées au Bloc identitaire) est passé en jugement pour diffamation dont certains termes étaient « Vieux con de gauche, ça se soigne, docteur ? » [22]. En 1979, suite à un article de Michel Droit dans le Figaro dénonçant la version reggae de la Marseillaise composée par Serge Gainsbourg (Aux armes et cætera), celui-ci fit circuler un mot qui passa à la postérité : « On a pas le con d'être aussi Droit »[23].


    Usages régionaux et expressions [modifier]
    Dans le Sud de la France, en particulier à Toulouse où il se prononce [cõ ͊ŋ], con ou son dérivé bouducon est utilisé de manière impersonnelle comme interjection. Il est utilisé fréquemment dans le registre familier en début ou fin de phrase, à l'instar de putain ou putain con. On résume souvent : « Putain, con, c'est la ponctuation. »[24].

    À Marseille, l'interpellation « Oh! Con! » est utilisé de manière non injurieuse entre amis ou collègues. Certaines expressions composées avec con, comme les plus connues Le con de ta/sa mère !, Le con de ta/sa race ! et Le con de Manon, peuvent s'y employer de manière exclamative, en l'absence de personne à injurier[25]. (Bien sûr certaines d'entre elles conservent un emploi injurieux, comme les deux premières précédemment citées [réf. nécessaire]). On remarquera le parallélisme avec les expressions du genre enculé de ta race ou de ta mère dans lequel la race ou la mère sont des compléments sans signification réelle, uniquement destinés à renforcer l'expression.

    Dans son sens figuré, le vocable a perdu une grande partie de sa force, dans le registre familier du moins. Aussi un grand nombre d'expressions le renforcent-elles par le biais d'une comparaison avec un objet, un animal ou une situation symbolisant la bêtise : con comme un balai, con comme la lune, con comme ses pieds, con comme un comptoir sans verre, con comme un bol, con comme un jeune chien, con comme une valise sans poignée (expression chère à Jacques Chirac), [26]. À cette fin, il est souvent affublé d’un adjectif : gros con, sale con, petit con, pauvre con ou vieux con.


    Contrepets connus [modifier]
    L'art de la contrepèterie fait souvent intervenir le vocable, dans son sens premier, ou ses dérivés. Les plus connus sont les contrepets suivants :

    « À Beaumont-le-Vicomte », François Rabelais[27]
    « Une belle thèse avec des bons côtés », Luc Étienne[27]
    « Ce bond est digne d'un comanche », Ahmédée et Lharidelle[27]
    Conan le Barbare, titre de film contenant un contrepet involontaire
    « Sur l'Album de la Comtesse », titre de la rubrique de contrepets du Canard enchaîné
    « L'art de décaler les sons », définition autoréférente de la contrepèterie et titre d'un ouvrage sur le sujet[28]

    Citations célèbres [modifier]
    Voir aussi sur Wikiquote les citations « Con ».On attribue à De Gaulle les réponse suivantes à « Mort aux cons ! » : « Vaste programme »[29] et « Lourde tâche »[30].
    « J'ai divisé la société en deux catégories : mes amis ou mes cons à moi et les cons des autres que je ne supporte pas », Michel Audiard[31].
    « Quand vous citez un texte con, n'oubliez pas le contexte », Jacques Prévert[32].
    « Il ne faut jamais prendre les gens pour des cons mais il ne faut pas oublier qu'ils le sont », Les publicitaires, Les Inconnus.
    « La mort c'est un peu comme la connerie. Le mort il ne sait pas qu’il est mort, ce sont les autres qui sont tristes. Pour le con c’est pareil… », Philippe Geluck[33].
    « Et toi, petit con, penses-tu que ce soit le monde, la famille, l'époque où te poser ? Pas encore là et déjà de mauvaises fréquentations ! », Daniel Pennac[34].
    « Si un con admet qu'il est con, c’est qu'il ne l'est pas vraiment. Or s'il ne l'est pas, et qu'il admet qu'il l'est, c'est qu'il est con quand même », Carali[35] .
    « Parfois, les cons sont utiles. Ils mettent en valeur », Jean-François Deniau[36].
    « Les cons ça ose tout, c'est même à ça qu'on les reconnaît », Michel Audiard[37].

    Notes [modifier]
    ↑ a  b  c  Entrée « con » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Entrée « connil, connin » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Entrée « lapin » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ a  b  Coney » sur Online Etymology Dictionary
    ↑ Entrée « coño » du Diccionario de la Real Academia Española
    ↑ Entrée « conho » sur Língua Portugesa On-Line
    ↑ Cunt: Etymology sur le site Cunt: A Cultural History, visité le 17 août 2006
    ↑ a  b  " Cunnus " sur Database query to Indo-European etymology
    ↑ a  b  c  " Cunt " sur Online Etymology Dictionary
    ↑ « *skerǝ- » sur Database query to Indo-European etymology.
    ↑ The Etymology of sexual slang, visité le 17 août 2006
    ↑ « déconner » dans le Dictionnaire érotique moderne de Delveau
    ↑ Entrée « connard, conneau, connaud, connos » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Noms de famille commençant par un C
    ↑ a  b  Le nom de famille Connart en Belgique et ailleurs
    ↑ Journal, 1885, Jules et Edmond de Goncourt
    ↑ « Censure » sur le site du Quid, visité le 17 août 2006
    ↑ Le parcours d'une femme éditeur, visité le 17 août 2006
    ↑ Les Sarthois célèbres sur http://www.sarthe.com évoque des « propos piquants » et la suspension
    ↑ Quand l’humour se marie à la politique…, Le Figaro du 23 mai 2006, rubrique « People et insolite » [lire en ligne]
    ↑ Il y a soixante ans, la libération de Paris…, archives de France 2, visitées le 18 août 2006
    ↑ , Le Nouvel Observateur du 3 août 2005
    ↑ Voir l'article du Monde du 31/08/06.
    ↑ Putain » sur le Dictionnaire d’argot et de français familier
    ↑ « Manon » dans Le dictionnaire marseillais — le parler massaliote de A à Z, site du Le Transbordeur de Marseille, visité en juillet 2006
    ↑ Recherche de « con comme » sur le Dictionnaire d'argot et de français familier
    ↑ a  b  c  Art du contrepet
    ↑ Joël Martin, Manuel de contrepet, l'art de décaler les sons, Albin Michel, 1986, Paris
    ↑ Mort aux cons : vaste programme !, webzine samizdat.net rubrique « feu à volonté », entrée du 4 janvier 2004
    ↑ Août 1944 : Libération de Paris, Stéphane Delogu (dir.), sur le site « Juin 1944 : Un vent de liberté »
    ↑ Michel Audiard, dans les Yeux de l’amour, film de Denys de La Patellière, script publié par Films Pomereu, 1959
    ↑ Entrée Jacques Prévert sur http://www.ninasiget.com
    ↑ Philippe Geluck, Le Chat, à préciser
    ↑ Daniel Pennac, Monsieur Malaussène, 1995
    ↑ Carali, Le Petit Psikopat Illustré
    ↑ À propos d'un préfet du Cher, nouvellement nommé suite à la victoire de la gauche en 1981, qui avait voulu interdire à J.F. Deniau (président du conseil général du Cher) de déposer une gerbe à l'occasion de l'inauguration d'un monument commémoratif de la Résistance dans le département. Gaston Defferre (alors ministre de l'Intérieur du gouvernement socialiste de Pierre Mauroy), indigné par l'attitude du préfet, avait proposé à Deniau de le « faire sauter ». Deniau l'en avait dissuadé, et s'était justifié par cette phrase (anecdote racontée dans Survivre, pp. 157-15.
    ↑ Michel Audiard, Les Tontons flingueurs, film de Georges Lautner (1963)

    Voir aussi [modifier]
    Voir « con » sur le Wiktionnaire.


    Liens internes [modifier]
    Insulte
    Misogynie

    Bibliographie [modifier]
    Le Con d’Irène (192, roman érotique de Louis Aragon
    Et le singe devint con : l'aurore de l'humanité (1972), de François Cavanna
    Les Cons (1973), roman policier de San-Antonio
    J'suis pas plus con qu'un autre (1976), texte écrit directement en français par Henry Miller.
    Les Deux Cons (1993), bande dessinée de Kafka
    Le Vrai Con maltais (2002), tome de la bande dessinée Le Poulpe, parodie du titre Le Faucon maltais
    Éloge de la connerie (2004), essai de Gouro Marco

    Filmographie [modifier]
    Comment réussir quand on est con et pleurnichard (1974), film de Michel Audiard
    Le Roi des cons (1981), film de Claude Confortès
    P’tit Con (1984), film de Gérard Lauzier
    Le Courage d’un con (1995), film de Tommy Boy
    Mémoires d’un jeune con (1996) film de Patrick Aurignac
    Le Dîner de cons (199, film de Francis Veber

    Musicographie [modifier]
    Requiem pour un Con chanson de Serge Gainsbourg dans le film Le Pacha (196 de Georges Lautner
    Le Trou du con (1995), morceau du groupe de fusion metal Lofofora
    P’tite conne, chanson de Renaud dédiée à la fille de Bulle Ogier, Pascale, morte d’une overdose
    Le Roi, chanson de Georges Brassens sur le roi des cons
    Le Blason, ode au corps féminin de Georges Brassens, s'étend sur le vocable de trois lettres
    Le temps ne fait rien à l’affaire, chanson de Georges Brassens sur le thème « Quand on est con, on est con »
    Celui d’Alice, chanson de Pierre Perret hommage au sens ancien du mot
    Petite conne du chanteur Roméo
    La joie des cons et Un con de progrès du groupe Les Malpolis
    Hé ben t'es con, chanson de Didier Super



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    Le con est un mot français vulgaire qui désigne à l’origine le sexe de la femme. Au XXIe siècle, il s’utilise surtout comme une insulte destinée à une personne stupide, naïve ou désagréable, de même que ses dérivés « connard » et « connasse » qui se concentrent sur la dernière acception. Con a aussi un emploi impersonnel, souvent dépréciatif. Le mot connerie est formé sur le mot con.

    Sommaire [masquer]
    1 Étymologie
    1.1 Étymologie latine
    1.2 Lien avec leurs équivalents germaniques
    1.3 Mots dérivés
    2 Un mot tabou ?
    3 Usage contemporain et littéraire
    3.1 Le personnage du con
    3.2 Jeux sur la polysémie
    3.3 Usage politique et militaire
    3.4 Usages régionaux et expressions
    3.5 Contrepets connus
    4 Citations célèbres
    5 Notes
    6 Voir aussi
    6.1 Liens internes
    6.2 Bibliographie
    6.3 Filmographie
    6.4 Musicographie



    Étymologie [modifier]

    Étymologie latine [modifier]
    Con provient de l’étymon latin cunnus (vulve)[1]. Au Moyen Âge, les diminutifs connil et connin (latin cuniculus) désignaient le lapin ainsi que les conduits et tuyaux[2], pour être remplacé par le nom actuel de l’animal (de laperau) vers le XVe siècle en raison de l’usage persistant de l’acception vulgaire de con et connin[3], attestée dès le XIIe siècle dans le Roman de Renart[1]. On peut noter que le nom de l'animal a été conservé dans de nombreuses langues romanes : conejo en castillan, coniglio en italien, conill en catalan, coelho en portugais. Il a d’ailleurs été emprunté par l'anglais — ainsi qu’une partie importante des langues germaniques — via l'ancien français : coney, d’usage courant jusqu’au XIXe siècle[4]. En castillan, l’étymon cunnus a produit coño qui est l'équivalent de notre con moderne, en toutefois moins vulgaire[5] ; coney ou cony possède aujourd'hui cette acception en sus du sens animalier[4]. On notera que le portugais conho est un faux cognat ; dérivé cuneus, il n'a pas cette signification[6].

    Vers le XIXe siècle le vocable français prend un sens figuré injurieux et se met en place une construction adjectivale. L'emploi était alors misogyne, exploitant l'impuissance et la passivité du sexe féminin de l’imaginaire collectif. Aujourd'hui, l’absence fréquente d’accord en position d’attribut ou d’apposition (par ex. Elle est con.) rappelle l'origine nominale de l'expression, sans qu'il soit toutefois fait référence consciente à la vulve[1]. L'ancienne acception physiologique est aujourd'hui en voie d'obsolescence.


    Lien avec leurs équivalents germaniques [modifier]
    La parenté indo-européenne avec kut (néerlandais) et cunt (anglais) n'est pas établie[7].

    Cunnus provient en effet en proto-indo-européen soit de *kust- (intestin, rein, vessie)[8], soit de *skerǝ- (couper)[9] [10], soit de * (s)keu- (cacher)[11]. Les origines possibles de l’étymon germanique *kunton donnant cunt sont : *gwneH2/guneH2 (femme, cf. gynécologie, queen) soit *gen/gon (créer, devenir, cf. génétique, gamète) ou bien *geu- (creux, cavité)[8] [9] d'après la loi de Grimm. Toutefois certains relient le *kunton au latin cuneus (coin), un cognat possible de cunnus/con[9].


    Mots dérivés [modifier]
    On notera que le dérivé déconner avait jusqu'à la fin du XIXe siècle le sens premier de se retirer[12], sens qu'il a complètement perdu aujourd’hui. Son contraire enconner, signifiant pénétrer, composé sur le même mode qu'enculer, est aujourd’hui pratiquement désuet et réservé à la littérature érotique.

    Connard est formé par suffixation avec l’affixe péjoratif -ard mais il est possible que le mot ait été influencé par cornard ; il n'a, lui, qu'un sens uniquement figuré. Connasse, en revanche, désignait au départ et jusqu'au XXe siècle une prostituée de bas étage ou inexperte. Son sens figuré de femme sotte est attesté dès le XIXe[13]. Conneau et ses variantes graphiques connaud et connot, synonymes de connard, sont devenus obsolètes au cours du XXe siècle.

    Les autres dérivés modernes, utilisés dans le sens figuré uniquement sont : déconnage et déconne pour l'action de débiter ou faire des sottises, déconneur pour celui qui aime à les dire ou à les faire, connement en tant qu'adverbe et connerie pour chose stupide ou sans intérêt.

    Il est à noter que les patronymes Conne, Connard, Connart et variantes n'ont aucun rapport étymologique avec le mot con : en Europe continentale, ils proviennent du germanique con(hardt) signifiant « brave et dur » (à rapprocher du néerlandais koen, « courageux » et de l'anglais hard, « dur »)[14], [15] Chez les personnes d’origine irlandaise, Connard et Connart sont des dérivés de Connacht[15].


    Un mot tabou ? [modifier]
    Jusqu'aux débuts du XXe siècle le mot avait une connotation particulièrement vulgaire en particulier dans son acception physiologique ; il n’était employé dans des écrits publics que pour mieux enfoncer : « Ces mégères révolutionnaires, qui pissent à con béant sur les cadavres des gens qu’elles ont égorgés »[16]. La bassesse du vocable est toutefois déplorée par Jules Michelet qui indique :

    « C'est une impiété inepte d’avoir fait du mot con un terme bas, une injure. Le mépris de la faiblesse ? Mais nous sommes si heureux qu’elles soient faibles. C’est non seulement le propagateur de la nature, mais le conciliateur, le vrai fond de la vie sociale pour l’homme. »
    — Journal, 1887, Jules Michelet

    En 1928, Louis Aragon dut faire publier clandestinement Le Con d’Irène, un roman érotique, pour s'éviter les foudres de la censure. Ce n'est qu’en 1968 que Régine Deforges le republie sous le titre édulcoré Irène ; le livre est tout de même saisi pour son contenu érotique[17] [18].

    Dans son sens figuré, le mot se voit de plus en plus employé après la Seconde Guerre mondiale et apparaît dans des œuvres de nombreux écrivains comme Louis-Ferdinand Céline, Louis Aragon ou Raymond Queneau. Toutefois, le « Où que tu ailles, tu te feras piquer, eh con ! » lancé par le préfet de la Sarthe Jacques Gandouin à un preneur d’otages lui valut une suspension de la part du ministre de l'Intérieur Michel Poniatowski pour « attitude non conforme à celle que l’on attend d’un haut fonctionnaire »[19] : preuve que le substantif n’était pas encore bien accepté en 1975, malgré sa pertinence dans la situation.

    Aujourd'hui le mot peut être employé par un homme politique sans que cela fasse scandale — pourvu qu’il ne soit pas utilisé de manière insultante : le premier ministre français, Dominique de Villepin pourra dire en mars 2006 « Ils vont s’apercevoir que je suis assez con pour aller jusqu’au bout. » au sujet de la crise du contrat première embauche[20] sans que le vocabulaire utilisé ne gêne le moins du monde.

    On a même pu lire le mot (années 2000) dans le très sage Journal de Spirou[réf. nécessaire].


    Usage contemporain et littéraire [modifier]

    Le personnage du con [modifier]
    « On est toujours le con de quelqu'un. »
    — Expression populaire.

    Le mot jouit d'une grande popularité. Le personnage du con, celui que l’on moque et dont on veut se différencier, est omniprésent dans la littérature, la chanson ou la culture populaire françaises.

    On se souvient du méprisant « J'aime voir de mon balcon passer les cons » (Le Pornographe du phonographe), du descriptif « Quand on est con, on est con » (refrain du Temps ne fait rien à l’affaire) ou du répétitif « Avec mon bouquet de fleur/mon pistolet/etc. j’avais l'air d’un con, ma mère » (Marinette) de Georges Brassens. Le film Le Dîner de cons de Francis Veber, avec Thierry Lhermitte et Jacques Villeret, dépeint le personnage du con, dans le sens idiot, celui que l’on invite pour s'en gausser. L'expression roi des cons amplifie le sens du mot, elle est mise en musique par Georges Brassens dans Le Roi ; Renaud au contraire prétend qu'en cas d'abdication du roi des cons, « Il y aurait cinquante millions de prétendants » (c’est-à-dire tous les français) dans Hexagone.

    Une tradition estudiantine légendaire de l'École normale supérieure est de désigner le cuisinier ou l'intendant responsable d'une nourriture particulièrement exécrable de « Quel khon ». Il s'agit d'une cérémonie organisée au réfectoire par le cacique général (1er reçu au concours d'entrée de lettres classiques) :

    « Marjaurie, qui avait la voix ronde et chaude, énonca d'abord, amplement :
    — Messieurs, un Quel Khon au Pot !
    Puis :
    — Un, deux, trois. Alors, les deux syllabes rituelles, proférées par les cent cinquante jeunes hommes, chacune des deux avec la même force, et sur un rythme aussi lent qu'un pas de parade, « Quel... Khon ! » formèrent deux hurlements successifs ou plutôt deux énormes coups de gong, que continua un fracas de grosses assiettes de bistrot jetées à toute volée contre le sol ; bruit si nourri et si prolongé que même ceux qui avaient crié le plus fort se demandaient avec un rien d'anxiété combien durerait le délire de leur propre multitude. »
    — Jules Romains, Les Hommes de bonne volonté, livre 3, chapitre 3

    Le con est aussi le ressortissant d'un pays étranger que l'on raille dans les blagues à caractère raciste ou xénophobe : en France, les blagues belges visent les voisins wallons, en Amérique latine, les Galiciens (les Espagnols par synecdoque) sont vus comme des cons (pendejos).


    Jeux sur la polysémie [modifier]
    Certains ont utilisé à des fins poétiques la polysémie du mot. Georges Brassens ne s'est pas fait prier, avec Le Blason, une ode au sexe de la femme. Il déclare déplorer la bassesse avec laquelle ses contemporains désignent « cet incomparable instrument de bonheur » :

    Mais le pire de tous est un petit vocable
    De trois lettres pas plus, familier, coutumier
    […]
    Honte à celui-là qui, par dépit, par gageure,
    Dota du même terme en son fiel venimeux
    Ce grand ami de l’homme et la cinglante injure
    Celui-là, c’est probable, en était un fameux.
    […]
    La male peste soit de cette homonymie !
    C'est injuste, Madame, et c'est désobligeant
    Que ce morceau de roi de votre anatomie
    Porte le même nom qu'une foule de gens.

    Pierre Perret n’est pas en reste avec Celui d’Alice (1974) :

    Si je me réfère
    À mon dictionnaire
    Il est temps de faire
    La définition
    De ce mot espiègle
    Qui échappe à la règle
    Plus noble qu’un aigle
    Dans sa condition
    Ce mot vous le dites
    Censeurs hypocrites
    Établissez vite
    Son vrai sens profond
    Car si on l’ausculte
    Au lieu d’une insulte
    On peut faire un culte
    Du joli mot con



    Usage politique et militaire [modifier]
    « Mort aux cons ! » est un slogan du jargon militaire utilisé pour stigmatiser l’ennemi. En 1944, le capitaine Raymond Dronne des Forces françaises libres (9e compagnie de combat du Régiment de marche du Tchad puis 2e Division Blindée) baptise sa jeep « mort aux cons » [21], expression à laquelle De Gaulle aurait répondu « Vaste programme ! »

    Aujourd’hui, le slogan est fréquemment utilisé par les milieux d'extrême gauche ou alternatifs pour désigner l'ennemi à abattre. Par exemple, un collectif de graffiteurs se fait appeler MAC, acronyme de « Mort aux cons ». Le chanteur Renaud chante la vie d'un personnage anarchiste dans ces termes : « N'empêche que Mort aux cons dans la cage d’escalier, c'est moi qui l’ai marqué, c’est vous dire si j'ai raison ! » (Dans mon HLM). Interpellé lors d’un meeting en 1968, De Gaulle aurait répliqué : « Vaste programme, en effet ! ». À cette époque, le con du gauchiste était celui qui rentrait dans le cadre du système : « Élections, piège à cons ». L'ennemi peut être de l’autre côté de l'échiquier : le directeur de publication du site internet des Jeunesses identitaires (affiliées au Bloc identitaire) est passé en jugement pour diffamation dont certains termes étaient « Vieux con de gauche, ça se soigne, docteur ? » [22]. En 1979, suite à un article de Michel Droit dans le Figaro dénonçant la version reggae de la Marseillaise composée par Serge Gainsbourg (Aux armes et cætera), celui-ci fit circuler un mot qui passa à la postérité : « On a pas le con d'être aussi Droit »[23].


    Usages régionaux et expressions [modifier]
    Dans le Sud de la France, en particulier à Toulouse où il se prononce [cõ ͊ŋ], con ou son dérivé bouducon est utilisé de manière impersonnelle comme interjection. Il est utilisé fréquemment dans le registre familier en début ou fin de phrase, à l'instar de putain ou putain con. On résume souvent : « Putain, con, c'est la ponctuation. »[24].

    À Marseille, l'interpellation « Oh! Con! » est utilisé de manière non injurieuse entre amis ou collègues. Certaines expressions composées avec con, comme les plus connues Le con de ta/sa mère !, Le con de ta/sa race ! et Le con de Manon, peuvent s'y employer de manière exclamative, en l'absence de personne à injurier[25]. (Bien sûr certaines d'entre elles conservent un emploi injurieux, comme les deux premières précédemment citées [réf. nécessaire]). On remarquera le parallélisme avec les expressions du genre enculé de ta race ou de ta mère dans lequel la race ou la mère sont des compléments sans signification réelle, uniquement destinés à renforcer l'expression.

    Dans son sens figuré, le vocable a perdu une grande partie de sa force, dans le registre familier du moins. Aussi un grand nombre d'expressions le renforcent-elles par le biais d'une comparaison avec un objet, un animal ou une situation symbolisant la bêtise : con comme un balai, con comme la lune, con comme ses pieds, con comme un comptoir sans verre, con comme un bol, con comme un jeune chien, con comme une valise sans poignée (expression chère à Jacques Chirac), [26]. À cette fin, il est souvent affublé d’un adjectif : gros con, sale con, petit con, pauvre con ou vieux con.


    Contrepets connus [modifier]
    L'art de la contrepèterie fait souvent intervenir le vocable, dans son sens premier, ou ses dérivés. Les plus connus sont les contrepets suivants :

    « À Beaumont-le-Vicomte », François Rabelais[27]
    « Une belle thèse avec des bons côtés », Luc Étienne[27]
    « Ce bond est digne d'un comanche », Ahmédée et Lharidelle[27]
    Conan le Barbare, titre de film contenant un contrepet involontaire
    « Sur l'Album de la Comtesse », titre de la rubrique de contrepets du Canard enchaîné
    « L'art de décaler les sons », définition autoréférente de la contrepèterie et titre d'un ouvrage sur le sujet[28]

    Citations célèbres [modifier]
    Voir aussi sur Wikiquote les citations « Con ».On attribue à De Gaulle les réponse suivantes à « Mort aux cons ! » : « Vaste programme »[29] et « Lourde tâche »[30].
    « J'ai divisé la société en deux catégories : mes amis ou mes cons à moi et les cons des autres que je ne supporte pas », Michel Audiard[31].
    « Quand vous citez un texte con, n'oubliez pas le contexte », Jacques Prévert[32].
    « Il ne faut jamais prendre les gens pour des cons mais il ne faut pas oublier qu'ils le sont », Les publicitaires, Les Inconnus.
    « La mort c'est un peu comme la connerie. Le mort il ne sait pas qu’il est mort, ce sont les autres qui sont tristes. Pour le con c’est pareil… », Philippe Geluck[33].
    « Et toi, petit con, penses-tu que ce soit le monde, la famille, l'époque où te poser ? Pas encore là et déjà de mauvaises fréquentations ! », Daniel Pennac[34].
    « Si un con admet qu'il est con, c’est qu'il ne l'est pas vraiment. Or s'il ne l'est pas, et qu'il admet qu'il l'est, c'est qu'il est con quand même », Carali[35] .
    « Parfois, les cons sont utiles. Ils mettent en valeur », Jean-François Deniau[36].
    « Les cons ça ose tout, c'est même à ça qu'on les reconnaît », Michel Audiard[37].

    Notes [modifier]
    ↑ a  b  c  Entrée « con » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Entrée « connil, connin » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Entrée « lapin » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ a  b  Coney » sur Online Etymology Dictionary
    ↑ Entrée « coño » du Diccionario de la Real Academia Española
    ↑ Entrée « conho » sur Língua Portugesa On-Line
    ↑ Cunt: Etymology sur le site Cunt: A Cultural History, visité le 17 août 2006
    ↑ a  b  " Cunnus " sur Database query to Indo-European etymology
    ↑ a  b  c  " Cunt " sur Online Etymology Dictionary
    ↑ « *skerǝ- » sur Database query to Indo-European etymology.
    ↑ The Etymology of sexual slang, visité le 17 août 2006
    ↑ « déconner » dans le Dictionnaire érotique moderne de Delveau
    ↑ Entrée « connard, conneau, connaud, connos » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Noms de famille commençant par un C
    ↑ a  b  Le nom de famille Connart en Belgique et ailleurs
    ↑ Journal, 1885, Jules et Edmond de Goncourt
    ↑ « Censure » sur le site du Quid, visité le 17 août 2006
    ↑ Le parcours d'une femme éditeur, visité le 17 août 2006
    ↑ Les Sarthois célèbres sur http://www.sarthe.com évoque des « propos piquants » et la suspension
    ↑ Quand l’humour se marie à la politique…, Le Figaro du 23 mai 2006, rubrique « People et insolite » [lire en ligne]
    ↑ Il y a soixante ans, la libération de Paris…, archives de France 2, visitées le 18 août 2006
    ↑ , Le Nouvel Observateur du 3 août 2005
    ↑ Voir l'article du Monde du 31/08/06.
    ↑ Putain » sur le Dictionnaire d’argot et de français familier
    ↑ « Manon » dans Le dictionnaire marseillais — le parler massaliote de A à Z, site du Le Transbordeur de Marseille, visité en juillet 2006
    ↑ Recherche de « con comme » sur le Dictionnaire d'argot et de français familier
    ↑ a  b  c  Art du contrepet
    ↑ Joël Martin, Manuel de contrepet, l'art de décaler les sons, Albin Michel, 1986, Paris
    ↑ Mort aux cons : vaste programme !, webzine samizdat.net rubrique « feu à volonté », entrée du 4 janvier 2004
    ↑ Août 1944 : Libération de Paris, Stéphane Delogu (dir.), sur le site « Juin 1944 : Un vent de liberté »
    ↑ Michel Audiard, dans les Yeux de l’amour, film de Denys de La Patellière, script publié par Films Pomereu, 1959
    ↑ Entrée Jacques Prévert sur http://www.ninasiget.com
    ↑ Philippe Geluck, Le Chat, à préciser
    ↑ Daniel Pennac, Monsieur Malaussène, 1995
    ↑ Carali, Le Petit Psikopat Illustré
    ↑ À propos d'un préfet du Cher, nouvellement nommé suite à la victoire de la gauche en 1981, qui avait voulu interdire à J.F. Deniau (président du conseil général du Cher) de déposer une gerbe à l'occasion de l'inauguration d'un monument commémoratif de la Résistance dans le département. Gaston Defferre (alors ministre de l'Intérieur du gouvernement socialiste de Pierre Mauroy), indigné par l'attitude du préfet, avait proposé à Deniau de le « faire sauter ». Deniau l'en avait dissuadé, et s'était justifié par cette phrase (anecdote racontée dans Survivre, pp. 157-15.
    ↑ Michel Audiard, Les Tontons flingueurs, film de Georges Lautner (1963)

    Voir aussi [modifier]
    Voir « con » sur le Wiktionnaire.


    Liens internes [modifier]
    Insulte
    Misogynie

    Bibliographie [modifier]
    Le Con d’Irène (192, roman érotique de Louis Aragon
    Et le singe devint con : l'aurore de l'humanité (1972), de François Cavanna
    Les Cons (1973), roman policier de San-Antonio
    J'suis pas plus con qu'un autre (1976), texte écrit directement en français par Henry Miller.
    Les Deux Cons (1993), bande dessinée de Kafka
    Le Vrai Con maltais (2002), tome de la bande dessinée Le Poulpe, parodie du titre Le Faucon maltais
    Éloge de la connerie (2004), essai de Gouro Marco

    Filmographie [modifier]
    Comment réussir quand on est con et pleurnichard (1974), film de Michel Audiard
    Le Roi des cons (1981), film de Claude Confortès
    P’tit Con (1984), film de Gérard Lauzier
    Le Courage d’un con (1995), film de Tommy Boy
    Mémoires d’un jeune con (1996) film de Patrick Aurignac
    Le Dîner de cons (199, film de Francis Veber

    Musicographie [modifier]
    Requiem pour un Con chanson de Serge Gainsbourg dans le film Le Pacha (196 de Georges Lautner
    Le Trou du con (1995), morceau du groupe de fusion metal Lofofora
    P’tite conne, chanson de Renaud dédiée à la fille de Bulle Ogier, Pascale, morte d’une overdose
    Le Roi, chanson de Georges Brassens sur le roi des cons
    Le Blason, ode au corps féminin de Georges Brassens, s'étend sur le vocable de trois lettres
    Le temps ne fait rien à l’affaire, chanson de Georges Brassens sur le thème « Quand on est con, on est con »
    Celui d’Alice, chanson de Pierre Perret hommage au sens ancien du mot
    Petite conne du chanteur Roméo
    La joie des cons et Un con de progrès du groupe Les Malpolis
    Hé ben t'es con, chanson de Didier Super



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    Le con est un mot français vulgaire qui désigne à l’origine le sexe de la femme. Au XXIe siècle, il s’utilise surtout comme une insulte destinée à une personne stupide, naïve ou désagréable, de même que ses dérivés « connard » et « connasse » qui se concentrent sur la dernière acception. Con a aussi un emploi impersonnel, souvent dépréciatif. Le mot connerie est formé sur le mot con.

    Sommaire [masquer]
    1 Étymologie
    1.1 Étymologie latine
    1.2 Lien avec leurs équivalents germaniques
    1.3 Mots dérivés
    2 Un mot tabou ?
    3 Usage contemporain et littéraire
    3.1 Le personnage du con
    3.2 Jeux sur la polysémie
    3.3 Usage politique et militaire
    3.4 Usages régionaux et expressions
    3.5 Contrepets connus
    4 Citations célèbres
    5 Notes
    6 Voir aussi
    6.1 Liens internes
    6.2 Bibliographie
    6.3 Filmographie
    6.4 Musicographie



    Étymologie [modifier]

    Étymologie latine [modifier]
    Con provient de l’étymon latin cunnus (vulve)[1]. Au Moyen Âge, les diminutifs connil et connin (latin cuniculus) désignaient le lapin ainsi que les conduits et tuyaux[2], pour être remplacé par le nom actuel de l’animal (de laperau) vers le XVe siècle en raison de l’usage persistant de l’acception vulgaire de con et connin[3], attestée dès le XIIe siècle dans le Roman de Renart[1]. On peut noter que le nom de l'animal a été conservé dans de nombreuses langues romanes : conejo en castillan, coniglio en italien, conill en catalan, coelho en portugais. Il a d’ailleurs été emprunté par l'anglais — ainsi qu’une partie importante des langues germaniques — via l'ancien français : coney, d’usage courant jusqu’au XIXe siècle[4]. En castillan, l’étymon cunnus a produit coño qui est l'équivalent de notre con moderne, en toutefois moins vulgaire[5] ; coney ou cony possède aujourd'hui cette acception en sus du sens animalier[4]. On notera que le portugais conho est un faux cognat ; dérivé cuneus, il n'a pas cette signification[6].

    Vers le XIXe siècle le vocable français prend un sens figuré injurieux et se met en place une construction adjectivale. L'emploi était alors misogyne, exploitant l'impuissance et la passivité du sexe féminin de l’imaginaire collectif. Aujourd'hui, l’absence fréquente d’accord en position d’attribut ou d’apposition (par ex. Elle est con.) rappelle l'origine nominale de l'expression, sans qu'il soit toutefois fait référence consciente à la vulve[1]. L'ancienne acception physiologique est aujourd'hui en voie d'obsolescence.


    Lien avec leurs équivalents germaniques [modifier]
    La parenté indo-européenne avec kut (néerlandais) et cunt (anglais) n'est pas établie[7].

    Cunnus provient en effet en proto-indo-européen soit de *kust- (intestin, rein, vessie)[8], soit de *skerǝ- (couper)[9] [10], soit de * (s)keu- (cacher)[11]. Les origines possibles de l’étymon germanique *kunton donnant cunt sont : *gwneH2/guneH2 (femme, cf. gynécologie, queen) soit *gen/gon (créer, devenir, cf. génétique, gamète) ou bien *geu- (creux, cavité)[8] [9] d'après la loi de Grimm. Toutefois certains relient le *kunton au latin cuneus (coin), un cognat possible de cunnus/con[9].


    Mots dérivés [modifier]
    On notera que le dérivé déconner avait jusqu'à la fin du XIXe siècle le sens premier de se retirer[12], sens qu'il a complètement perdu aujourd’hui. Son contraire enconner, signifiant pénétrer, composé sur le même mode qu'enculer, est aujourd’hui pratiquement désuet et réservé à la littérature érotique.

    Connard est formé par suffixation avec l’affixe péjoratif -ard mais il est possible que le mot ait été influencé par cornard ; il n'a, lui, qu'un sens uniquement figuré. Connasse, en revanche, désignait au départ et jusqu'au XXe siècle une prostituée de bas étage ou inexperte. Son sens figuré de femme sotte est attesté dès le XIXe[13]. Conneau et ses variantes graphiques connaud et connot, synonymes de connard, sont devenus obsolètes au cours du XXe siècle.

    Les autres dérivés modernes, utilisés dans le sens figuré uniquement sont : déconnage et déconne pour l'action de débiter ou faire des sottises, déconneur pour celui qui aime à les dire ou à les faire, connement en tant qu'adverbe et connerie pour chose stupide ou sans intérêt.

    Il est à noter que les patronymes Conne, Connard, Connart et variantes n'ont aucun rapport étymologique avec le mot con : en Europe continentale, ils proviennent du germanique con(hardt) signifiant « brave et dur » (à rapprocher du néerlandais koen, « courageux » et de l'anglais hard, « dur »)[14], [15] Chez les personnes d’origine irlandaise, Connard et Connart sont des dérivés de Connacht[15].


    Un mot tabou ? [modifier]
    Jusqu'aux débuts du XXe siècle le mot avait une connotation particulièrement vulgaire en particulier dans son acception physiologique ; il n’était employé dans des écrits publics que pour mieux enfoncer : « Ces mégères révolutionnaires, qui pissent à con béant sur les cadavres des gens qu’elles ont égorgés »[16]. La bassesse du vocable est toutefois déplorée par Jules Michelet qui indique :

    « C'est une impiété inepte d’avoir fait du mot con un terme bas, une injure. Le mépris de la faiblesse ? Mais nous sommes si heureux qu’elles soient faibles. C’est non seulement le propagateur de la nature, mais le conciliateur, le vrai fond de la vie sociale pour l’homme. »
    — Journal, 1887, Jules Michelet

    En 1928, Louis Aragon dut faire publier clandestinement Le Con d’Irène, un roman érotique, pour s'éviter les foudres de la censure. Ce n'est qu’en 1968 que Régine Deforges le republie sous le titre édulcoré Irène ; le livre est tout de même saisi pour son contenu érotique[17] [18].

    Dans son sens figuré, le mot se voit de plus en plus employé après la Seconde Guerre mondiale et apparaît dans des œuvres de nombreux écrivains comme Louis-Ferdinand Céline, Louis Aragon ou Raymond Queneau. Toutefois, le « Où que tu ailles, tu te feras piquer, eh con ! » lancé par le préfet de la Sarthe Jacques Gandouin à un preneur d’otages lui valut une suspension de la part du ministre de l'Intérieur Michel Poniatowski pour « attitude non conforme à celle que l’on attend d’un haut fonctionnaire »[19] : preuve que le substantif n’était pas encore bien accepté en 1975, malgré sa pertinence dans la situation.

    Aujourd'hui le mot peut être employé par un homme politique sans que cela fasse scandale — pourvu qu’il ne soit pas utilisé de manière insultante : le premier ministre français, Dominique de Villepin pourra dire en mars 2006 « Ils vont s’apercevoir que je suis assez con pour aller jusqu’au bout. » au sujet de la crise du contrat première embauche[20] sans que le vocabulaire utilisé ne gêne le moins du monde.

    On a même pu lire le mot (années 2000) dans le très sage Journal de Spirou[réf. nécessaire].


    Usage contemporain et littéraire [modifier]

    Le personnage du con [modifier]
    « On est toujours le con de quelqu'un. »
    — Expression populaire.

    Le mot jouit d'une grande popularité. Le personnage du con, celui que l’on moque et dont on veut se différencier, est omniprésent dans la littérature, la chanson ou la culture populaire françaises.

    On se souvient du méprisant « J'aime voir de mon balcon passer les cons » (Le Pornographe du phonographe), du descriptif « Quand on est con, on est con » (refrain du Temps ne fait rien à l’affaire) ou du répétitif « Avec mon bouquet de fleur/mon pistolet/etc. j’avais l'air d’un con, ma mère » (Marinette) de Georges Brassens. Le film Le Dîner de cons de Francis Veber, avec Thierry Lhermitte et Jacques Villeret, dépeint le personnage du con, dans le sens idiot, celui que l’on invite pour s'en gausser. L'expression roi des cons amplifie le sens du mot, elle est mise en musique par Georges Brassens dans Le Roi ; Renaud au contraire prétend qu'en cas d'abdication du roi des cons, « Il y aurait cinquante millions de prétendants » (c’est-à-dire tous les français) dans Hexagone.

    Une tradition estudiantine légendaire de l'École normale supérieure est de désigner le cuisinier ou l'intendant responsable d'une nourriture particulièrement exécrable de « Quel khon ». Il s'agit d'une cérémonie organisée au réfectoire par le cacique général (1er reçu au concours d'entrée de lettres classiques) :

    « Marjaurie, qui avait la voix ronde et chaude, énonca d'abord, amplement :
    — Messieurs, un Quel Khon au Pot !
    Puis :
    — Un, deux, trois. Alors, les deux syllabes rituelles, proférées par les cent cinquante jeunes hommes, chacune des deux avec la même force, et sur un rythme aussi lent qu'un pas de parade, « Quel... Khon ! » formèrent deux hurlements successifs ou plutôt deux énormes coups de gong, que continua un fracas de grosses assiettes de bistrot jetées à toute volée contre le sol ; bruit si nourri et si prolongé que même ceux qui avaient crié le plus fort se demandaient avec un rien d'anxiété combien durerait le délire de leur propre multitude. »
    — Jules Romains, Les Hommes de bonne volonté, livre 3, chapitre 3

    Le con est aussi le ressortissant d'un pays étranger que l'on raille dans les blagues à caractère raciste ou xénophobe : en France, les blagues belges visent les voisins wallons, en Amérique latine, les Galiciens (les Espagnols par synecdoque) sont vus comme des cons (pendejos).


    Jeux sur la polysémie [modifier]
    Certains ont utilisé à des fins poétiques la polysémie du mot. Georges Brassens ne s'est pas fait prier, avec Le Blason, une ode au sexe de la femme. Il déclare déplorer la bassesse avec laquelle ses contemporains désignent « cet incomparable instrument de bonheur » :

    Mais le pire de tous est un petit vocable
    De trois lettres pas plus, familier, coutumier
    […]
    Honte à celui-là qui, par dépit, par gageure,
    Dota du même terme en son fiel venimeux
    Ce grand ami de l’homme et la cinglante injure
    Celui-là, c’est probable, en était un fameux.
    […]
    La male peste soit de cette homonymie !
    C'est injuste, Madame, et c'est désobligeant
    Que ce morceau de roi de votre anatomie
    Porte le même nom qu'une foule de gens.

    Pierre Perret n’est pas en reste avec Celui d’Alice (1974) :

    Si je me réfère
    À mon dictionnaire
    Il est temps de faire
    La définition
    De ce mot espiègle
    Qui échappe à la règle
    Plus noble qu’un aigle
    Dans sa condition
    Ce mot vous le dites
    Censeurs hypocrites
    Établissez vite
    Son vrai sens profond
    Car si on l’ausculte
    Au lieu d’une insulte
    On peut faire un culte
    Du joli mot con



    Usage politique et militaire [modifier]
    « Mort aux cons ! » est un slogan du jargon militaire utilisé pour stigmatiser l’ennemi. En 1944, le capitaine Raymond Dronne des Forces françaises libres (9e compagnie de combat du Régiment de marche du Tchad puis 2e Division Blindée) baptise sa jeep « mort aux cons » [21], expression à laquelle De Gaulle aurait répondu « Vaste programme ! »

    Aujourd’hui, le slogan est fréquemment utilisé par les milieux d'extrême gauche ou alternatifs pour désigner l'ennemi à abattre. Par exemple, un collectif de graffiteurs se fait appeler MAC, acronyme de « Mort aux cons ». Le chanteur Renaud chante la vie d'un personnage anarchiste dans ces termes : « N'empêche que Mort aux cons dans la cage d’escalier, c'est moi qui l’ai marqué, c’est vous dire si j'ai raison ! » (Dans mon HLM). Interpellé lors d’un meeting en 1968, De Gaulle aurait répliqué : « Vaste programme, en effet ! ». À cette époque, le con du gauchiste était celui qui rentrait dans le cadre du système : « Élections, piège à cons ». L'ennemi peut être de l’autre côté de l'échiquier : le directeur de publication du site internet des Jeunesses identitaires (affiliées au Bloc identitaire) est passé en jugement pour diffamation dont certains termes étaient « Vieux con de gauche, ça se soigne, docteur ? » [22]. En 1979, suite à un article de Michel Droit dans le Figaro dénonçant la version reggae de la Marseillaise composée par Serge Gainsbourg (Aux armes et cætera), celui-ci fit circuler un mot qui passa à la postérité : « On a pas le con d'être aussi Droit »[23].


    Usages régionaux et expressions [modifier]
    Dans le Sud de la France, en particulier à Toulouse où il se prononce [cõ ͊ŋ], con ou son dérivé bouducon est utilisé de manière impersonnelle comme interjection. Il est utilisé fréquemment dans le registre familier en début ou fin de phrase, à l'instar de putain ou putain con. On résume souvent : « Putain, con, c'est la ponctuation. »[24].

    À Marseille, l'interpellation « Oh! Con! » est utilisé de manière non injurieuse entre amis ou collègues. Certaines expressions composées avec con, comme les plus connues Le con de ta/sa mère !, Le con de ta/sa race ! et Le con de Manon, peuvent s'y employer de manière exclamative, en l'absence de personne à injurier[25]. (Bien sûr certaines d'entre elles conservent un emploi injurieux, comme les deux premières précédemment citées [réf. nécessaire]). On remarquera le parallélisme avec les expressions du genre enculé de ta race ou de ta mère dans lequel la race ou la mère sont des compléments sans signification réelle, uniquement destinés à renforcer l'expression.

    Dans son sens figuré, le vocable a perdu une grande partie de sa force, dans le registre familier du moins. Aussi un grand nombre d'expressions le renforcent-elles par le biais d'une comparaison avec un objet, un animal ou une situation symbolisant la bêtise : con comme un balai, con comme la lune, con comme ses pieds, con comme un comptoir sans verre, con comme un bol, con comme un jeune chien, con comme une valise sans poignée (expression chère à Jacques Chirac), [26]. À cette fin, il est souvent affublé d’un adjectif : gros con, sale con, petit con, pauvre con ou vieux con.


    Contrepets connus [modifier]
    L'art de la contrepèterie fait souvent intervenir le vocable, dans son sens premier, ou ses dérivés. Les plus connus sont les contrepets suivants :

    « À Beaumont-le-Vicomte », François Rabelais[27]
    « Une belle thèse avec des bons côtés », Luc Étienne[27]
    « Ce bond est digne d'un comanche », Ahmédée et Lharidelle[27]
    Conan le Barbare, titre de film contenant un contrepet involontaire
    « Sur l'Album de la Comtesse », titre de la rubrique de contrepets du Canard enchaîné
    « L'art de décaler les sons », définition autoréférente de la contrepèterie et titre d'un ouvrage sur le sujet[28]

    Citations célèbres [modifier]
    Voir aussi sur Wikiquote les citations « Con ».On attribue à De Gaulle les réponse suivantes à « Mort aux cons ! » : « Vaste programme »[29] et « Lourde tâche »[30].
    « J'ai divisé la société en deux catégories : mes amis ou mes cons à moi et les cons des autres que je ne supporte pas », Michel Audiard[31].
    « Quand vous citez un texte con, n'oubliez pas le contexte », Jacques Prévert[32].
    « Il ne faut jamais prendre les gens pour des cons mais il ne faut pas oublier qu'ils le sont », Les publicitaires, Les Inconnus.
    « La mort c'est un peu comme la connerie. Le mort il ne sait pas qu’il est mort, ce sont les autres qui sont tristes. Pour le con c’est pareil… », Philippe Geluck[33].
    « Et toi, petit con, penses-tu que ce soit le monde, la famille, l'époque où te poser ? Pas encore là et déjà de mauvaises fréquentations ! », Daniel Pennac[34].
    « Si un con admet qu'il est con, c’est qu'il ne l'est pas vraiment. Or s'il ne l'est pas, et qu'il admet qu'il l'est, c'est qu'il est con quand même », Carali[35] .
    « Parfois, les cons sont utiles. Ils mettent en valeur », Jean-François Deniau[36].
    « Les cons ça ose tout, c'est même à ça qu'on les reconnaît », Michel Audiard[37].

    Notes [modifier]
    ↑ a  b  c  Entrée « con » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Entrée « connil, connin » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Entrée « lapin » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ a  b  Coney » sur Online Etymology Dictionary
    ↑ Entrée « coño » du Diccionario de la Real Academia Española
    ↑ Entrée « conho » sur Língua Portugesa On-Line
    ↑ Cunt: Etymology sur le site Cunt: A Cultural History, visité le 17 août 2006
    ↑ a  b  " Cunnus " sur Database query to Indo-European etymology
    ↑ a  b  c  " Cunt " sur Online Etymology Dictionary
    ↑ « *skerǝ- » sur Database query to Indo-European etymology.
    ↑ The Etymology of sexual slang, visité le 17 août 2006
    ↑ « déconner » dans le Dictionnaire érotique moderne de Delveau
    ↑ Entrée « connard, conneau, connaud, connos » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Noms de famille commençant par un C
    ↑ a  b  Le nom de famille Connart en Belgique et ailleurs
    ↑ Journal, 1885, Jules et Edmond de Goncourt
    ↑ « Censure » sur le site du Quid, visité le 17 août 2006
    ↑ Le parcours d'une femme éditeur, visité le 17 août 2006
    ↑ Les Sarthois célèbres sur http://www.sarthe.com évoque des « propos piquants » et la suspension
    ↑ Quand l’humour se marie à la politique…, Le Figaro du 23 mai 2006, rubrique « People et insolite » [lire en ligne]
    ↑ Il y a soixante ans, la libération de Paris…, archives de France 2, visitées le 18 août 2006
    ↑ , Le Nouvel Observateur du 3 août 2005
    ↑ Voir l'article du Monde du 31/08/06.
    ↑ Putain » sur le Dictionnaire d’argot et de français familier
    ↑ « Manon » dans Le dictionnaire marseillais — le parler massaliote de A à Z, site du Le Transbordeur de Marseille, visité en juillet 2006
    ↑ Recherche de « con comme » sur le Dictionnaire d'argot et de français familier
    ↑ a  b  c  Art du contrepet
    ↑ Joël Martin, Manuel de contrepet, l'art de décaler les sons, Albin Michel, 1986, Paris
    ↑ Mort aux cons : vaste programme !, webzine samizdat.net rubrique « feu à volonté », entrée du 4 janvier 2004
    ↑ Août 1944 : Libération de Paris, Stéphane Delogu (dir.), sur le site « Juin 1944 : Un vent de liberté »
    ↑ Michel Audiard, dans les Yeux de l’amour, film de Denys de La Patellière, script publié par Films Pomereu, 1959
    ↑ Entrée Jacques Prévert sur http://www.ninasiget.com
    ↑ Philippe Geluck, Le Chat, à préciser
    ↑ Daniel Pennac, Monsieur Malaussène, 1995
    ↑ Carali, Le Petit Psikopat Illustré
    ↑ À propos d'un préfet du Cher, nouvellement nommé suite à la victoire de la gauche en 1981, qui avait voulu interdire à J.F. Deniau (président du conseil général du Cher) de déposer une gerbe à l'occasion de l'inauguration d'un monument commémoratif de la Résistance dans le département. Gaston Defferre (alors ministre de l'Intérieur du gouvernement socialiste de Pierre Mauroy), indigné par l'attitude du préfet, avait proposé à Deniau de le « faire sauter ». Deniau l'en avait dissuadé, et s'était justifié par cette phrase (anecdote racontée dans Survivre, pp. 157-15.
    ↑ Michel Audiard, Les Tontons flingueurs, film de Georges Lautner (1963)

    Voir aussi [modifier]
    Voir « con » sur le Wiktionnaire.


    Liens internes [modifier]
    Insulte
    Misogynie

    Bibliographie [modifier]
    Le Con d’Irène (192, roman érotique de Louis Aragon
    Et le singe devint con : l'aurore de l'humanité (1972), de François Cavanna
    Les Cons (1973), roman policier de San-Antonio
    J'suis pas plus con qu'un autre (1976), texte écrit directement en français par Henry Miller.
    Les Deux Cons (1993), bande dessinée de Kafka
    Le Vrai Con maltais (2002), tome de la bande dessinée Le Poulpe, parodie du titre Le Faucon maltais
    Éloge de la connerie (2004), essai de Gouro Marco

    Filmographie [modifier]
    Comment réussir quand on est con et pleurnichard (1974), film de Michel Audiard
    Le Roi des cons (1981), film de Claude Confortès
    P’tit Con (1984), film de Gérard Lauzier
    Le Courage d’un con (1995), film de Tommy Boy
    Mémoires d’un jeune con (1996) film de Patrick Aurignac
    Le Dîner de cons (199, film de Francis Veber

    Musicographie [modifier]
    Requiem pour un Con chanson de Serge Gainsbourg dans le film Le Pacha (196 de Georges Lautner
    Le Trou du con (1995), morceau du groupe de fusion metal Lofofora
    P’tite conne, chanson de Renaud dédiée à la fille de Bulle Ogier, Pascale, morte d’une overdose
    Le Roi, chanson de Georges Brassens sur le roi des cons
    Le Blason, ode au corps féminin de Georges Brassens, s'étend sur le vocable de trois lettres
    Le temps ne fait rien à l’affaire, chanson de Georges Brassens sur le thème « Quand on est con, on est con »
    Celui d’Alice, chanson de Pierre Perret hommage au sens ancien du mot
    Petite conne du chanteur Roméo
    La joie des cons et Un con de progrès du groupe Les Malpolis
    Hé ben t'es con, chanson de Didier Super



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    Le con est un mot français vulgaire qui désigne à l’origine le sexe de la femme. Au XXIe siècle, il s’utilise surtout comme une insulte destinée à une personne stupide, naïve ou désagréable, de même que ses dérivés « connard » et « connasse » qui se concentrent sur la dernière acception. Con a aussi un emploi impersonnel, souvent dépréciatif. Le mot connerie est formé sur le mot con.

    Sommaire [masquer]
    1 Étymologie
    1.1 Étymologie latine
    1.2 Lien avec leurs équivalents germaniques
    1.3 Mots dérivés
    2 Un mot tabou ?
    3 Usage contemporain et littéraire
    3.1 Le personnage du con
    3.2 Jeux sur la polysémie
    3.3 Usage politique et militaire
    3.4 Usages régionaux et expressions
    3.5 Contrepets connus
    4 Citations célèbres
    5 Notes
    6 Voir aussi
    6.1 Liens internes
    6.2 Bibliographie
    6.3 Filmographie
    6.4 Musicographie



    Étymologie [modifier]

    Étymologie latine [modifier]
    Con provient de l’étymon latin cunnus (vulve)[1]. Au Moyen Âge, les diminutifs connil et connin (latin cuniculus) désignaient le lapin ainsi que les conduits et tuyaux[2], pour être remplacé par le nom actuel de l’animal (de laperau) vers le XVe siècle en raison de l’usage persistant de l’acception vulgaire de con et connin[3], attestée dès le XIIe siècle dans le Roman de Renart[1]. On peut noter que le nom de l'animal a été conservé dans de nombreuses langues romanes : conejo en castillan, coniglio en italien, conill en catalan, coelho en portugais. Il a d’ailleurs été emprunté par l'anglais — ainsi qu’une partie importante des langues germaniques — via l'ancien français : coney, d’usage courant jusqu’au XIXe siècle[4]. En castillan, l’étymon cunnus a produit coño qui est l'équivalent de notre con moderne, en toutefois moins vulgaire[5] ; coney ou cony possède aujourd'hui cette acception en sus du sens animalier[4]. On notera que le portugais conho est un faux cognat ; dérivé cuneus, il n'a pas cette signification[6].

    Vers le XIXe siècle le vocable français prend un sens figuré injurieux et se met en place une construction adjectivale. L'emploi était alors misogyne, exploitant l'impuissance et la passivité du sexe féminin de l’imaginaire collectif. Aujourd'hui, l’absence fréquente d’accord en position d’attribut ou d’apposition (par ex. Elle est con.) rappelle l'origine nominale de l'expression, sans qu'il soit toutefois fait référence consciente à la vulve[1]. L'ancienne acception physiologique est aujourd'hui en voie d'obsolescence.


    Lien avec leurs équivalents germaniques [modifier]
    La parenté indo-européenne avec kut (néerlandais) et cunt (anglais) n'est pas établie[7].

    Cunnus provient en effet en proto-indo-européen soit de *kust- (intestin, rein, vessie)[8], soit de *skerǝ- (couper)[9] [10], soit de * (s)keu- (cacher)[11]. Les origines possibles de l’étymon germanique *kunton donnant cunt sont : *gwneH2/guneH2 (femme, cf. gynécologie, queen) soit *gen/gon (créer, devenir, cf. génétique, gamète) ou bien *geu- (creux, cavité)[8] [9] d'après la loi de Grimm. Toutefois certains relient le *kunton au latin cuneus (coin), un cognat possible de cunnus/con[9].


    Mots dérivés [modifier]
    On notera que le dérivé déconner avait jusqu'à la fin du XIXe siècle le sens premier de se retirer[12], sens qu'il a complètement perdu aujourd’hui. Son contraire enconner, signifiant pénétrer, composé sur le même mode qu'enculer, est aujourd’hui pratiquement désuet et réservé à la littérature érotique.

    Connard est formé par suffixation avec l’affixe péjoratif -ard mais il est possible que le mot ait été influencé par cornard ; il n'a, lui, qu'un sens uniquement figuré. Connasse, en revanche, désignait au départ et jusqu'au XXe siècle une prostituée de bas étage ou inexperte. Son sens figuré de femme sotte est attesté dès le XIXe[13]. Conneau et ses variantes graphiques connaud et connot, synonymes de connard, sont devenus obsolètes au cours du XXe siècle.

    Les autres dérivés modernes, utilisés dans le sens figuré uniquement sont : déconnage et déconne pour l'action de débiter ou faire des sottises, déconneur pour celui qui aime à les dire ou à les faire, connement en tant qu'adverbe et connerie pour chose stupide ou sans intérêt.

    Il est à noter que les patronymes Conne, Connard, Connart et variantes n'ont aucun rapport étymologique avec le mot con : en Europe continentale, ils proviennent du germanique con(hardt) signifiant « brave et dur » (à rapprocher du néerlandais koen, « courageux » et de l'anglais hard, « dur »)[14], [15] Chez les personnes d’origine irlandaise, Connard et Connart sont des dérivés de Connacht[15].


    Un mot tabou ? [modifier]
    Jusqu'aux débuts du XXe siècle le mot avait une connotation particulièrement vulgaire en particulier dans son acception physiologique ; il n’était employé dans des écrits publics que pour mieux enfoncer : « Ces mégères révolutionnaires, qui pissent à con béant sur les cadavres des gens qu’elles ont égorgés »[16]. La bassesse du vocable est toutefois déplorée par Jules Michelet qui indique :

    « C'est une impiété inepte d’avoir fait du mot con un terme bas, une injure. Le mépris de la faiblesse ? Mais nous sommes si heureux qu’elles soient faibles. C’est non seulement le propagateur de la nature, mais le conciliateur, le vrai fond de la vie sociale pour l’homme. »
    — Journal, 1887, Jules Michelet

    En 1928, Louis Aragon dut faire publier clandestinement Le Con d’Irène, un roman érotique, pour s'éviter les foudres de la censure. Ce n'est qu’en 1968 que Régine Deforges le republie sous le titre édulcoré Irène ; le livre est tout de même saisi pour son contenu érotique[17] [18].

    Dans son sens figuré, le mot se voit de plus en plus employé après la Seconde Guerre mondiale et apparaît dans des œuvres de nombreux écrivains comme Louis-Ferdinand Céline, Louis Aragon ou Raymond Queneau. Toutefois, le « Où que tu ailles, tu te feras piquer, eh con ! » lancé par le préfet de la Sarthe Jacques Gandouin à un preneur d’otages lui valut une suspension de la part du ministre de l'Intérieur Michel Poniatowski pour « attitude non conforme à celle que l’on attend d’un haut fonctionnaire »[19] : preuve que le substantif n’était pas encore bien accepté en 1975, malgré sa pertinence dans la situation.

    Aujourd'hui le mot peut être employé par un homme politique sans que cela fasse scandale — pourvu qu’il ne soit pas utilisé de manière insultante : le premier ministre français, Dominique de Villepin pourra dire en mars 2006 « Ils vont s’apercevoir que je suis assez con pour aller jusqu’au bout. » au sujet de la crise du contrat première embauche[20] sans que le vocabulaire utilisé ne gêne le moins du monde.

    On a même pu lire le mot (années 2000) dans le très sage Journal de Spirou[réf. nécessaire].


    Usage contemporain et littéraire [modifier]

    Le personnage du con [modifier]
    « On est toujours le con de quelqu'un. »
    — Expression populaire.

    Le mot jouit d'une grande popularité. Le personnage du con, celui que l’on moque et dont on veut se différencier, est omniprésent dans la littérature, la chanson ou la culture populaire françaises.

    On se souvient du méprisant « J'aime voir de mon balcon passer les cons » (Le Pornographe du phonographe), du descriptif « Quand on est con, on est con » (refrain du Temps ne fait rien à l’affaire) ou du répétitif « Avec mon bouquet de fleur/mon pistolet/etc. j’avais l'air d’un con, ma mère » (Marinette) de Georges Brassens. Le film Le Dîner de cons de Francis Veber, avec Thierry Lhermitte et Jacques Villeret, dépeint le personnage du con, dans le sens idiot, celui que l’on invite pour s'en gausser. L'expression roi des cons amplifie le sens du mot, elle est mise en musique par Georges Brassens dans Le Roi ; Renaud au contraire prétend qu'en cas d'abdication du roi des cons, « Il y aurait cinquante millions de prétendants » (c’est-à-dire tous les français) dans Hexagone.

    Une tradition estudiantine légendaire de l'École normale supérieure est de désigner le cuisinier ou l'intendant responsable d'une nourriture particulièrement exécrable de « Quel khon ». Il s'agit d'une cérémonie organisée au réfectoire par le cacique général (1er reçu au concours d'entrée de lettres classiques) :

    « Marjaurie, qui avait la voix ronde et chaude, énonca d'abord, amplement :
    — Messieurs, un Quel Khon au Pot !
    Puis :
    — Un, deux, trois. Alors, les deux syllabes rituelles, proférées par les cent cinquante jeunes hommes, chacune des deux avec la même force, et sur un rythme aussi lent qu'un pas de parade, « Quel... Khon ! » formèrent deux hurlements successifs ou plutôt deux énormes coups de gong, que continua un fracas de grosses assiettes de bistrot jetées à toute volée contre le sol ; bruit si nourri et si prolongé que même ceux qui avaient crié le plus fort se demandaient avec un rien d'anxiété combien durerait le délire de leur propre multitude. »
    — Jules Romains, Les Hommes de bonne volonté, livre 3, chapitre 3

    Le con est aussi le ressortissant d'un pays étranger que l'on raille dans les blagues à caractère raciste ou xénophobe : en France, les blagues belges visent les voisins wallons, en Amérique latine, les Galiciens (les Espagnols par synecdoque) sont vus comme des cons (pendejos).


    Jeux sur la polysémie [modifier]
    Certains ont utilisé à des fins poétiques la polysémie du mot. Georges Brassens ne s'est pas fait prier, avec Le Blason, une ode au sexe de la femme. Il déclare déplorer la bassesse avec laquelle ses contemporains désignent « cet incomparable instrument de bonheur » :

    Mais le pire de tous est un petit vocable
    De trois lettres pas plus, familier, coutumier
    […]
    Honte à celui-là qui, par dépit, par gageure,
    Dota du même terme en son fiel venimeux
    Ce grand ami de l’homme et la cinglante injure
    Celui-là, c’est probable, en était un fameux.
    […]
    La male peste soit de cette homonymie !
    C'est injuste, Madame, et c'est désobligeant
    Que ce morceau de roi de votre anatomie
    Porte le même nom qu'une foule de gens.

    Pierre Perret n’est pas en reste avec Celui d’Alice (1974) :

    Si je me réfère
    À mon dictionnaire
    Il est temps de faire
    La définition
    De ce mot espiègle
    Qui échappe à la règle
    Plus noble qu’un aigle
    Dans sa condition
    Ce mot vous le dites
    Censeurs hypocrites
    Établissez vite
    Son vrai sens profond
    Car si on l’ausculte
    Au lieu d’une insulte
    On peut faire un culte
    Du joli mot con



    Usage politique et militaire [modifier]
    « Mort aux cons ! » est un slogan du jargon militaire utilisé pour stigmatiser l’ennemi. En 1944, le capitaine Raymond Dronne des Forces françaises libres (9e compagnie de combat du Régiment de marche du Tchad puis 2e Division Blindée) baptise sa jeep « mort aux cons » [21], expression à laquelle De Gaulle aurait répondu « Vaste programme ! »

    Aujourd’hui, le slogan est fréquemment utilisé par les milieux d'extrême gauche ou alternatifs pour désigner l'ennemi à abattre. Par exemple, un collectif de graffiteurs se fait appeler MAC, acronyme de « Mort aux cons ». Le chanteur Renaud chante la vie d'un personnage anarchiste dans ces termes : « N'empêche que Mort aux cons dans la cage d’escalier, c'est moi qui l’ai marqué, c’est vous dire si j'ai raison ! » (Dans mon HLM). Interpellé lors d’un meeting en 1968, De Gaulle aurait répliqué : « Vaste programme, en effet ! ». À cette époque, le con du gauchiste était celui qui rentrait dans le cadre du système : « Élections, piège à cons ». L'ennemi peut être de l’autre côté de l'échiquier : le directeur de publication du site internet des Jeunesses identitaires (affiliées au Bloc identitaire) est passé en jugement pour diffamation dont certains termes étaient « Vieux con de gauche, ça se soigne, docteur ? » [22]. En 1979, suite à un article de Michel Droit dans le Figaro dénonçant la version reggae de la Marseillaise composée par Serge Gainsbourg (Aux armes et cætera), celui-ci fit circuler un mot qui passa à la postérité : « On a pas le con d'être aussi Droit »[23].


    Usages régionaux et expressions [modifier]
    Dans le Sud de la France, en particulier à Toulouse où il se prononce [cõ ͊ŋ], con ou son dérivé bouducon est utilisé de manière impersonnelle comme interjection. Il est utilisé fréquemment dans le registre familier en début ou fin de phrase, à l'instar de putain ou putain con. On résume souvent : « Putain, con, c'est la ponctuation. »[24].

    À Marseille, l'interpellation « Oh! Con! » est utilisé de manière non injurieuse entre amis ou collègues. Certaines expressions composées avec con, comme les plus connues Le con de ta/sa mère !, Le con de ta/sa race ! et Le con de Manon, peuvent s'y employer de manière exclamative, en l'absence de personne à injurier[25]. (Bien sûr certaines d'entre elles conservent un emploi injurieux, comme les deux premières précédemment citées [réf. nécessaire]). On remarquera le parallélisme avec les expressions du genre enculé de ta race ou de ta mère dans lequel la race ou la mère sont des compléments sans signification réelle, uniquement destinés à renforcer l'expression.

    Dans son sens figuré, le vocable a perdu une grande partie de sa force, dans le registre familier du moins. Aussi un grand nombre d'expressions le renforcent-elles par le biais d'une comparaison avec un objet, un animal ou une situation symbolisant la bêtise : con comme un balai, con comme la lune, con comme ses pieds, con comme un comptoir sans verre, con comme un bol, con comme un jeune chien, con comme une valise sans poignée (expression chère à Jacques Chirac), [26]. À cette fin, il est souvent affublé d’un adjectif : gros con, sale con, petit con, pauvre con ou vieux con.


    Contrepets connus [modifier]
    L'art de la contrepèterie fait souvent intervenir le vocable, dans son sens premier, ou ses dérivés. Les plus connus sont les contrepets suivants :

    « À Beaumont-le-Vicomte », François Rabelais[27]
    « Une belle thèse avec des bons côtés », Luc Étienne[27]
    « Ce bond est digne d'un comanche », Ahmédée et Lharidelle[27]
    Conan le Barbare, titre de film contenant un contrepet involontaire
    « Sur l'Album de la Comtesse », titre de la rubrique de contrepets du Canard enchaîné
    « L'art de décaler les sons », définition autoréférente de la contrepèterie et titre d'un ouvrage sur le sujet[28]

    Citations célèbres [modifier]
    Voir aussi sur Wikiquote les citations « Con ».On attribue à De Gaulle les réponse suivantes à « Mort aux cons ! » : « Vaste programme »[29] et « Lourde tâche »[30].
    « J'ai divisé la société en deux catégories : mes amis ou mes cons à moi et les cons des autres que je ne supporte pas », Michel Audiard[31].
    « Quand vous citez un texte con, n'oubliez pas le contexte », Jacques Prévert[32].
    « Il ne faut jamais prendre les gens pour des cons mais il ne faut pas oublier qu'ils le sont », Les publicitaires, Les Inconnus.
    « La mort c'est un peu comme la connerie. Le mort il ne sait pas qu’il est mort, ce sont les autres qui sont tristes. Pour le con c’est pareil… », Philippe Geluck[33].
    « Et toi, petit con, penses-tu que ce soit le monde, la famille, l'époque où te poser ? Pas encore là et déjà de mauvaises fréquentations ! », Daniel Pennac[34].
    « Si un con admet qu'il est con, c’est qu'il ne l'est pas vraiment. Or s'il ne l'est pas, et qu'il admet qu'il l'est, c'est qu'il est con quand même », Carali[35] .
    « Parfois, les cons sont utiles. Ils mettent en valeur », Jean-François Deniau[36].
    « Les cons ça ose tout, c'est même à ça qu'on les reconnaît », Michel Audiard[37].

    Notes [modifier]
    ↑ a  b  c  Entrée « con » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Entrée « connil, connin » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Entrée « lapin » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ a  b  Coney » sur Online Etymology Dictionary
    ↑ Entrée « coño » du Diccionario de la Real Academia Española
    ↑ Entrée « conho » sur Língua Portugesa On-Line
    ↑ Cunt: Etymology sur le site Cunt: A Cultural History, visité le 17 août 2006
    ↑ a  b  " Cunnus " sur Database query to Indo-European etymology
    ↑ a  b  c  " Cunt " sur Online Etymology Dictionary
    ↑ « *skerǝ- » sur Database query to Indo-European etymology.
    ↑ The Etymology of sexual slang, visité le 17 août 2006
    ↑ « déconner » dans le Dictionnaire érotique moderne de Delveau
    ↑ Entrée « connard, conneau, connaud, connos » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Noms de famille commençant par un C
    ↑ a  b  Le nom de famille Connart en Belgique et ailleurs
    ↑ Journal, 1885, Jules et Edmond de Goncourt
    ↑ « Censure » sur le site du Quid, visité le 17 août 2006
    ↑ Le parcours d'une femme éditeur, visité le 17 août 2006
    ↑ Les Sarthois célèbres sur http://www.sarthe.com évoque des « propos piquants » et la suspension
    ↑ Quand l’humour se marie à la politique…, Le Figaro du 23 mai 2006, rubrique « People et insolite » [lire en ligne]
    ↑ Il y a soixante ans, la libération de Paris…, archives de France 2, visitées le 18 août 2006
    ↑ , Le Nouvel Observateur du 3 août 2005
    ↑ Voir l'article du Monde du 31/08/06.
    ↑ Putain » sur le Dictionnaire d’argot et de français familier
    ↑ « Manon » dans Le dictionnaire marseillais — le parler massaliote de A à Z, site du Le Transbordeur de Marseille, visité en juillet 2006
    ↑ Recherche de « con comme » sur le Dictionnaire d'argot et de français familier
    ↑ a  b  c  Art du contrepet
    ↑ Joël Martin, Manuel de contrepet, l'art de décaler les sons, Albin Michel, 1986, Paris
    ↑ Mort aux cons : vaste programme !, webzine samizdat.net rubrique « feu à volonté », entrée du 4 janvier 2004
    ↑ Août 1944 : Libération de Paris, Stéphane Delogu (dir.), sur le site « Juin 1944 : Un vent de liberté »
    ↑ Michel Audiard, dans les Yeux de l’amour, film de Denys de La Patellière, script publié par Films Pomereu, 1959
    ↑ Entrée Jacques Prévert sur http://www.ninasiget.com
    ↑ Philippe Geluck, Le Chat, à préciser
    ↑ Daniel Pennac, Monsieur Malaussène, 1995
    ↑ Carali, Le Petit Psikopat Illustré
    ↑ À propos d'un préfet du Cher, nouvellement nommé suite à la victoire de la gauche en 1981, qui avait voulu interdire à J.F. Deniau (président du conseil général du Cher) de déposer une gerbe à l'occasion de l'inauguration d'un monument commémoratif de la Résistance dans le département. Gaston Defferre (alors ministre de l'Intérieur du gouvernement socialiste de Pierre Mauroy), indigné par l'attitude du préfet, avait proposé à Deniau de le « faire sauter ». Deniau l'en avait dissuadé, et s'était justifié par cette phrase (anecdote racontée dans Survivre, pp. 157-15.
    ↑ Michel Audiard, Les Tontons flingueurs, film de Georges Lautner (1963)

    Voir aussi [modifier]
    Voir « con » sur le Wiktionnaire.


    Liens internes [modifier]
    Insulte
    Misogynie

    Bibliographie [modifier]
    Le Con d’Irène (192, roman érotique de Louis Aragon
    Et le singe devint con : l'aurore de l'humanité (1972), de François Cavanna
    Les Cons (1973), roman policier de San-Antonio
    J'suis pas plus con qu'un autre (1976), texte écrit directement en français par Henry Miller.
    Les Deux Cons (1993), bande dessinée de Kafka
    Le Vrai Con maltais (2002), tome de la bande dessinée Le Poulpe, parodie du titre Le Faucon maltais
    Éloge de la connerie (2004), essai de Gouro Marco

    Filmographie [modifier]
    Comment réussir quand on est con et pleurnichard (1974), film de Michel Audiard
    Le Roi des cons (1981), film de Claude Confortès
    P’tit Con (1984), film de Gérard Lauzier
    Le Courage d’un con (1995), film de Tommy Boy
    Mémoires d’un jeune con (1996) film de Patrick Aurignac
    Le Dîner de cons (199, film de Francis Veber

    Musicographie [modifier]
    Requiem pour un Con chanson de Serge Gainsbourg dans le film Le Pacha (196 de Georges Lautner
    Le Trou du con (1995), morceau du groupe de fusion metal Lofofora
    P’tite conne, chanson de Renaud dédiée à la fille de Bulle Ogier, Pascale, morte d’une overdose
    Le Roi, chanson de Georges Brassens sur le roi des cons
    Le Blason, ode au corps féminin de Georges Brassens, s'étend sur le vocable de trois lettres
    Le temps ne fait rien à l’affaire, chanson de Georges Brassens sur le thème « Quand on est con, on est con »
    Celui d’Alice, chanson de Pierre Perret hommage au sens ancien du mot
    Petite conne du chanteur Roméo
    La joie des cons et Un con de progrès du groupe Les Malpolis
    Hé ben t'es con, chanson de Didier Super



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    Le con est un mot français vulgaire qui désigne à l’origine le sexe de la femme. Au XXIe siècle, il s’utilise surtout comme une insulte destinée à une personne stupide, naïve ou désagréable, de même que ses dérivés « connard » et « connasse » qui se concentrent sur la dernière acception. Con a aussi un emploi impersonnel, souvent dépréciatif. Le mot connerie est formé sur le mot con.

    Sommaire [masquer]
    1 Étymologie
    1.1 Étymologie latine
    1.2 Lien avec leurs équivalents germaniques
    1.3 Mots dérivés
    2 Un mot tabou ?
    3 Usage contemporain et littéraire
    3.1 Le personnage du con
    3.2 Jeux sur la polysémie
    3.3 Usage politique et militaire
    3.4 Usages régionaux et expressions
    3.5 Contrepets connus
    4 Citations célèbres
    5 Notes
    6 Voir aussi
    6.1 Liens internes
    6.2 Bibliographie
    6.3 Filmographie
    6.4 Musicographie



    Étymologie [modifier]

    Étymologie latine [modifier]
    Con provient de l’étymon latin cunnus (vulve)[1]. Au Moyen Âge, les diminutifs connil et connin (latin cuniculus) désignaient le lapin ainsi que les conduits et tuyaux[2], pour être remplacé par le nom actuel de l’animal (de laperau) vers le XVe siècle en raison de l’usage persistant de l’acception vulgaire de con et connin[3], attestée dès le XIIe siècle dans le Roman de Renart[1]. On peut noter que le nom de l'animal a été conservé dans de nombreuses langues romanes : conejo en castillan, coniglio en italien, conill en catalan, coelho en portugais. Il a d’ailleurs été emprunté par l'anglais — ainsi qu’une partie importante des langues germaniques — via l'ancien français : coney, d’usage courant jusqu’au XIXe siècle[4]. En castillan, l’étymon cunnus a produit coño qui est l'équivalent de notre con moderne, en toutefois moins vulgaire[5] ; coney ou cony possède aujourd'hui cette acception en sus du sens animalier[4]. On notera que le portugais conho est un faux cognat ; dérivé cuneus, il n'a pas cette signification[6].

    Vers le XIXe siècle le vocable français prend un sens figuré injurieux et se met en place une construction adjectivale. L'emploi était alors misogyne, exploitant l'impuissance et la passivité du sexe féminin de l’imaginaire collectif. Aujourd'hui, l’absence fréquente d’accord en position d’attribut ou d’apposition (par ex. Elle est con.) rappelle l'origine nominale de l'expression, sans qu'il soit toutefois fait référence consciente à la vulve[1]. L'ancienne acception physiologique est aujourd'hui en voie d'obsolescence.


    Lien avec leurs équivalents germaniques [modifier]
    La parenté indo-européenne avec kut (néerlandais) et cunt (anglais) n'est pas établie[7].

    Cunnus provient en effet en proto-indo-européen soit de *kust- (intestin, rein, vessie)[8], soit de *skerǝ- (couper)[9] [10], soit de * (s)keu- (cacher)[11]. Les origines possibles de l’étymon germanique *kunton donnant cunt sont : *gwneH2/guneH2 (femme, cf. gynécologie, queen) soit *gen/gon (créer, devenir, cf. génétique, gamète) ou bien *geu- (creux, cavité)[8] [9] d'après la loi de Grimm. Toutefois certains relient le *kunton au latin cuneus (coin), un cognat possible de cunnus/con[9].


    Mots dérivés [modifier]
    On notera que le dérivé déconner avait jusqu'à la fin du XIXe siècle le sens premier de se retirer[12], sens qu'il a complètement perdu aujourd’hui. Son contraire enconner, signifiant pénétrer, composé sur le même mode qu'enculer, est aujourd’hui pratiquement désuet et réservé à la littérature érotique.

    Connard est formé par suffixation avec l’affixe péjoratif -ard mais il est possible que le mot ait été influencé par cornard ; il n'a, lui, qu'un sens uniquement figuré. Connasse, en revanche, désignait au départ et jusqu'au XXe siècle une prostituée de bas étage ou inexperte. Son sens figuré de femme sotte est attesté dès le XIXe[13]. Conneau et ses variantes graphiques connaud et connot, synonymes de connard, sont devenus obsolètes au cours du XXe siècle.

    Les autres dérivés modernes, utilisés dans le sens figuré uniquement sont : déconnage et déconne pour l'action de débiter ou faire des sottises, déconneur pour celui qui aime à les dire ou à les faire, connement en tant qu'adverbe et connerie pour chose stupide ou sans intérêt.

    Il est à noter que les patronymes Conne, Connard, Connart et variantes n'ont aucun rapport étymologique avec le mot con : en Europe continentale, ils proviennent du germanique con(hardt) signifiant « brave et dur » (à rapprocher du néerlandais koen, « courageux » et de l'anglais hard, « dur »)[14], [15] Chez les personnes d’origine irlandaise, Connard et Connart sont des dérivés de Connacht[15].


    Un mot tabou ? [modifier]
    Jusqu'aux débuts du XXe siècle le mot avait une connotation particulièrement vulgaire en particulier dans son acception physiologique ; il n’était employé dans des écrits publics que pour mieux enfoncer : « Ces mégères révolutionnaires, qui pissent à con béant sur les cadavres des gens qu’elles ont égorgés »[16]. La bassesse du vocable est toutefois déplorée par Jules Michelet qui indique :

    « C'est une impiété inepte d’avoir fait du mot con un terme bas, une injure. Le mépris de la faiblesse ? Mais nous sommes si heureux qu’elles soient faibles. C’est non seulement le propagateur de la nature, mais le conciliateur, le vrai fond de la vie sociale pour l’homme. »
    — Journal, 1887, Jules Michelet

    En 1928, Louis Aragon dut faire publier clandestinement Le Con d’Irène, un roman érotique, pour s'éviter les foudres de la censure. Ce n'est qu’en 1968 que Régine Deforges le republie sous le titre édulcoré Irène ; le livre est tout de même saisi pour son contenu érotique[17] [18].

    Dans son sens figuré, le mot se voit de plus en plus employé après la Seconde Guerre mondiale et apparaît dans des œuvres de nombreux écrivains comme Louis-Ferdinand Céline, Louis Aragon ou Raymond Queneau. Toutefois, le « Où que tu ailles, tu te feras piquer, eh con ! » lancé par le préfet de la Sarthe Jacques Gandouin à un preneur d’otages lui valut une suspension de la part du ministre de l'Intérieur Michel Poniatowski pour « attitude non conforme à celle que l’on attend d’un haut fonctionnaire »[19] : preuve que le substantif n’était pas encore bien accepté en 1975, malgré sa pertinence dans la situation.

    Aujourd'hui le mot peut être employé par un homme politique sans que cela fasse scandale — pourvu qu’il ne soit pas utilisé de manière insultante : le premier ministre français, Dominique de Villepin pourra dire en mars 2006 « Ils vont s’apercevoir que je suis assez con pour aller jusqu’au bout. » au sujet de la crise du contrat première embauche[20] sans que le vocabulaire utilisé ne gêne le moins du monde.

    On a même pu lire le mot (années 2000) dans le très sage Journal de Spirou[réf. nécessaire].


    Usage contemporain et littéraire [modifier]

    Le personnage du con [modifier]
    « On est toujours le con de quelqu'un. »
    — Expression populaire.

    Le mot jouit d'une grande popularité. Le personnage du con, celui que l’on moque et dont on veut se différencier, est omniprésent dans la littérature, la chanson ou la culture populaire françaises.

    On se souvient du méprisant « J'aime voir de mon balcon passer les cons » (Le Pornographe du phonographe), du descriptif « Quand on est con, on est con » (refrain du Temps ne fait rien à l’affaire) ou du répétitif « Avec mon bouquet de fleur/mon pistolet/etc. j’avais l'air d’un con, ma mère » (Marinette) de Georges Brassens. Le film Le Dîner de cons de Francis Veber, avec Thierry Lhermitte et Jacques Villeret, dépeint le personnage du con, dans le sens idiot, celui que l’on invite pour s'en gausser. L'expression roi des cons amplifie le sens du mot, elle est mise en musique par Georges Brassens dans Le Roi ; Renaud au contraire prétend qu'en cas d'abdication du roi des cons, « Il y aurait cinquante millions de prétendants » (c’est-à-dire tous les français) dans Hexagone.

    Une tradition estudiantine légendaire de l'École normale supérieure est de désigner le cuisinier ou l'intendant responsable d'une nourriture particulièrement exécrable de « Quel khon ». Il s'agit d'une cérémonie organisée au réfectoire par le cacique général (1er reçu au concours d'entrée de lettres classiques) :

    « Marjaurie, qui avait la voix ronde et chaude, énonca d'abord, amplement :
    — Messieurs, un Quel Khon au Pot !
    Puis :
    — Un, deux, trois. Alors, les deux syllabes rituelles, proférées par les cent cinquante jeunes hommes, chacune des deux avec la même force, et sur un rythme aussi lent qu'un pas de parade, « Quel... Khon ! » formèrent deux hurlements successifs ou plutôt deux énormes coups de gong, que continua un fracas de grosses assiettes de bistrot jetées à toute volée contre le sol ; bruit si nourri et si prolongé que même ceux qui avaient crié le plus fort se demandaient avec un rien d'anxiété combien durerait le délire de leur propre multitude. »
    — Jules Romains, Les Hommes de bonne volonté, livre 3, chapitre 3

    Le con est aussi le ressortissant d'un pays étranger que l'on raille dans les blagues à caractère raciste ou xénophobe : en France, les blagues belges visent les voisins wallons, en Amérique latine, les Galiciens (les Espagnols par synecdoque) sont vus comme des cons (pendejos).


    Jeux sur la polysémie [modifier]
    Certains ont utilisé à des fins poétiques la polysémie du mot. Georges Brassens ne s'est pas fait prier, avec Le Blason, une ode au sexe de la femme. Il déclare déplorer la bassesse avec laquelle ses contemporains désignent « cet incomparable instrument de bonheur » :

    Mais le pire de tous est un petit vocable
    De trois lettres pas plus, familier, coutumier
    […]
    Honte à celui-là qui, par dépit, par gageure,
    Dota du même terme en son fiel venimeux
    Ce grand ami de l’homme et la cinglante injure
    Celui-là, c’est probable, en était un fameux.
    […]
    La male peste soit de cette homonymie !
    C'est injuste, Madame, et c'est désobligeant
    Que ce morceau de roi de votre anatomie
    Porte le même nom qu'une foule de gens.

    Pierre Perret n’est pas en reste avec Celui d’Alice (1974) :

    Si je me réfère
    À mon dictionnaire
    Il est temps de faire
    La définition
    De ce mot espiègle
    Qui échappe à la règle
    Plus noble qu’un aigle
    Dans sa condition
    Ce mot vous le dites
    Censeurs hypocrites
    Établissez vite
    Son vrai sens profond
    Car si on l’ausculte
    Au lieu d’une insulte
    On peut faire un culte
    Du joli mot con



    Usage politique et militaire [modifier]
    « Mort aux cons ! » est un slogan du jargon militaire utilisé pour stigmatiser l’ennemi. En 1944, le capitaine Raymond Dronne des Forces françaises libres (9e compagnie de combat du Régiment de marche du Tchad puis 2e Division Blindée) baptise sa jeep « mort aux cons » [21], expression à laquelle De Gaulle aurait répondu « Vaste programme ! »

    Aujourd’hui, le slogan est fréquemment utilisé par les milieux d'extrême gauche ou alternatifs pour désigner l'ennemi à abattre. Par exemple, un collectif de graffiteurs se fait appeler MAC, acronyme de « Mort aux cons ». Le chanteur Renaud chante la vie d'un personnage anarchiste dans ces termes : « N'empêche que Mort aux cons dans la cage d’escalier, c'est moi qui l’ai marqué, c’est vous dire si j'ai raison ! » (Dans mon HLM). Interpellé lors d’un meeting en 1968, De Gaulle aurait répliqué : « Vaste programme, en effet ! ». À cette époque, le con du gauchiste était celui qui rentrait dans le cadre du système : « Élections, piège à cons ». L'ennemi peut être de l’autre côté de l'échiquier : le directeur de publication du site internet des Jeunesses identitaires (affiliées au Bloc identitaire) est passé en jugement pour diffamation dont certains termes étaient « Vieux con de gauche, ça se soigne, docteur ? » [22]. En 1979, suite à un article de Michel Droit dans le Figaro dénonçant la version reggae de la Marseillaise composée par Serge Gainsbourg (Aux armes et cætera), celui-ci fit circuler un mot qui passa à la postérité : « On a pas le con d'être aussi Droit »[23].


    Usages régionaux et expressions [modifier]
    Dans le Sud de la France, en particulier à Toulouse où il se prononce [cõ ͊ŋ], con ou son dérivé bouducon est utilisé de manière impersonnelle comme interjection. Il est utilisé fréquemment dans le registre familier en début ou fin de phrase, à l'instar de putain ou putain con. On résume souvent : « Putain, con, c'est la ponctuation. »[24].

    À Marseille, l'interpellation « Oh! Con! » est utilisé de manière non injurieuse entre amis ou collègues. Certaines expressions composées avec con, comme les plus connues Le con de ta/sa mère !, Le con de ta/sa race ! et Le con de Manon, peuvent s'y employer de manière exclamative, en l'absence de personne à injurier[25]. (Bien sûr certaines d'entre elles conservent un emploi injurieux, comme les deux premières précédemment citées [réf. nécessaire]). On remarquera le parallélisme avec les expressions du genre enculé de ta race ou de ta mère dans lequel la race ou la mère sont des compléments sans signification réelle, uniquement destinés à renforcer l'expression.

    Dans son sens figuré, le vocable a perdu une grande partie de sa force, dans le registre familier du moins. Aussi un grand nombre d'expressions le renforcent-elles par le biais d'une comparaison avec un objet, un animal ou une situation symbolisant la bêtise : con comme un balai, con comme la lune, con comme ses pieds, con comme un comptoir sans verre, con comme un bol, con comme un jeune chien, con comme une valise sans poignée (expression chère à Jacques Chirac), [26]. À cette fin, il est souvent affublé d’un adjectif : gros con, sale con, petit con, pauvre con ou vieux con.


    Contrepets connus [modifier]
    L'art de la contrepèterie fait souvent intervenir le vocable, dans son sens premier, ou ses dérivés. Les plus connus sont les contrepets suivants :

    « À Beaumont-le-Vicomte », François Rabelais[27]
    « Une belle thèse avec des bons côtés », Luc Étienne[27]
    « Ce bond est digne d'un comanche », Ahmédée et Lharidelle[27]
    Conan le Barbare, titre de film contenant un contrepet involontaire
    « Sur l'Album de la Comtesse », titre de la rubrique de contrepets du Canard enchaîné
    « L'art de décaler les sons », définition autoréférente de la contrepèterie et titre d'un ouvrage sur le sujet[28]

    Citations célèbres [modifier]
    Voir aussi sur Wikiquote les citations « Con ».On attribue à De Gaulle les réponse suivantes à « Mort aux cons ! » : « Vaste programme »[29] et « Lourde tâche »[30].
    « J'ai divisé la société en deux catégories : mes amis ou mes cons à moi et les cons des autres que je ne supporte pas », Michel Audiard[31].
    « Quand vous citez un texte con, n'oubliez pas le contexte », Jacques Prévert[32].
    « Il ne faut jamais prendre les gens pour des cons mais il ne faut pas oublier qu'ils le sont », Les publicitaires, Les Inconnus.
    « La mort c'est un peu comme la connerie. Le mort il ne sait pas qu’il est mort, ce sont les autres qui sont tristes. Pour le con c’est pareil… », Philippe Geluck[33].
    « Et toi, petit con, penses-tu que ce soit le monde, la famille, l'époque où te poser ? Pas encore là et déjà de mauvaises fréquentations ! », Daniel Pennac[34].
    « Si un con admet qu'il est con, c’est qu'il ne l'est pas vraiment. Or s'il ne l'est pas, et qu'il admet qu'il l'est, c'est qu'il est con quand même », Carali[35] .
    « Parfois, les cons sont utiles. Ils mettent en valeur », Jean-François Deniau[36].
    « Les cons ça ose tout, c'est même à ça qu'on les reconnaît », Michel Audiard[37].

    Notes [modifier]
    ↑ a  b  c  Entrée « con » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Entrée « connil, connin » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Entrée « lapin » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ a  b  Coney » sur Online Etymology Dictionary
    ↑ Entrée « coño » du Diccionario de la Real Academia Española
    ↑ Entrée « conho » sur Língua Portugesa On-Line
    ↑ Cunt: Etymology sur le site Cunt: A Cultural History, visité le 17 août 2006
    ↑ a  b  " Cunnus " sur Database query to Indo-European etymology
    ↑ a  b  c  " Cunt " sur Online Etymology Dictionary
    ↑ « *skerǝ- » sur Database query to Indo-European etymology.
    ↑ The Etymology of sexual slang, visité le 17 août 2006
    ↑ « déconner » dans le Dictionnaire érotique moderne de Delveau
    ↑ Entrée « connard, conneau, connaud, connos » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Noms de famille commençant par un C
    ↑ a  b  Le nom de famille Connart en Belgique et ailleurs
    ↑ Journal, 1885, Jules et Edmond de Goncourt
    ↑ « Censure » sur le site du Quid, visité le 17 août 2006
    ↑ Le parcours d'une femme éditeur, visité le 17 août 2006
    ↑ Les Sarthois célèbres sur http://www.sarthe.com évoque des « propos piquants » et la suspension
    ↑ Quand l’humour se marie à la politique…, Le Figaro du 23 mai 2006, rubrique « People et insolite » [lire en ligne]
    ↑ Il y a soixante ans, la libération de Paris…, archives de France 2, visitées le 18 août 2006
    ↑ , Le Nouvel Observateur du 3 août 2005
    ↑ Voir l'article du Monde du 31/08/06.
    ↑ Putain » sur le Dictionnaire d’argot et de français familier
    ↑ « Manon » dans Le dictionnaire marseillais — le parler massaliote de A à Z, site du Le Transbordeur de Marseille, visité en juillet 2006
    ↑ Recherche de « con comme » sur le Dictionnaire d'argot et de français familier
    ↑ a  b  c  Art du contrepet
    ↑ Joël Martin, Manuel de contrepet, l'art de décaler les sons, Albin Michel, 1986, Paris
    ↑ Mort aux cons : vaste programme !, webzine samizdat.net rubrique « feu à volonté », entrée du 4 janvier 2004
    ↑ Août 1944 : Libération de Paris, Stéphane Delogu (dir.), sur le site « Juin 1944 : Un vent de liberté »
    ↑ Michel Audiard, dans les Yeux de l’amour, film de Denys de La Patellière, script publié par Films Pomereu, 1959
    ↑ Entrée Jacques Prévert sur http://www.ninasiget.com
    ↑ Philippe Geluck, Le Chat, à préciser
    ↑ Daniel Pennac, Monsieur Malaussène, 1995
    ↑ Carali, Le Petit Psikopat Illustré
    ↑ À propos d'un préfet du Cher, nouvellement nommé suite à la victoire de la gauche en 1981, qui avait voulu interdire à J.F. Deniau (président du conseil général du Cher) de déposer une gerbe à l'occasion de l'inauguration d'un monument commémoratif de la Résistance dans le département. Gaston Defferre (alors ministre de l'Intérieur du gouvernement socialiste de Pierre Mauroy), indigné par l'attitude du préfet, avait proposé à Deniau de le « faire sauter ». Deniau l'en avait dissuadé, et s'était justifié par cette phrase (anecdote racontée dans Survivre, pp. 157-15.
    ↑ Michel Audiard, Les Tontons flingueurs, film de Georges Lautner (1963)

    Voir aussi [modifier]
    Voir « con » sur le Wiktionnaire.


    Liens internes [modifier]
    Insulte
    Misogynie

    Bibliographie [modifier]
    Le Con d’Irène (192, roman érotique de Louis Aragon
    Et le singe devint con : l'aurore de l'humanité (1972), de François Cavanna
    Les Cons (1973), roman policier de San-Antonio
    J'suis pas plus con qu'un autre (1976), texte écrit directement en français par Henry Miller.
    Les Deux Cons (1993), bande dessinée de Kafka
    Le Vrai Con maltais (2002), tome de la bande dessinée Le Poulpe, parodie du titre Le Faucon maltais
    Éloge de la connerie (2004), essai de Gouro Marco

    Filmographie [modifier]
    Comment réussir quand on est con et pleurnichard (1974), film de Michel Audiard
    Le Roi des cons (1981), film de Claude Confortès
    P’tit Con (1984), film de Gérard Lauzier
    Le Courage d’un con (1995), film de Tommy Boy
    Mémoires d’un jeune con (1996) film de Patrick Aurignac
    Le Dîner de cons (199, film de Francis Veber

    Musicographie [modifier]
    Requiem pour un Con chanson de Serge Gainsbourg dans le film Le Pacha (196 de Georges Lautner
    Le Trou du con (1995), morceau du groupe de fusion metal Lofofora
    P’tite conne, chanson de Renaud dédiée à la fille de Bulle Ogier, Pascale, morte d’une overdose
    Le Roi, chanson de Georges Brassens sur le roi des cons
    Le Blason, ode au corps féminin de Georges Brassens, s'étend sur le vocable de trois lettres
    Le temps ne fait rien à l’affaire, chanson de Georges Brassens sur le thème « Quand on est con, on est con »
    Celui d’Alice, chanson de Pierre Perret hommage au sens ancien du mot
    Petite conne du chanteur Roméo
    La joie des cons et Un con de progrès du groupe Les Malpolis
    Hé ben t'es con, chanson de Didier Super



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    Le con est un mot français vulgaire qui désigne à l’origine le sexe de la femme. Au XXIe siècle, il s’utilise surtout comme une insulte destinée à une personne stupide, naïve ou désagréable, de même que ses dérivés « connard » et « connasse » qui se concentrent sur la dernière acception. Con a aussi un emploi impersonnel, souvent dépréciatif. Le mot connerie est formé sur le mot con.

    Sommaire [masquer]
    1 Étymologie
    1.1 Étymologie latine
    1.2 Lien avec leurs équivalents germaniques
    1.3 Mots dérivés
    2 Un mot tabou ?
    3 Usage contemporain et littéraire
    3.1 Le personnage du con
    3.2 Jeux sur la polysémie
    3.3 Usage politique et militaire
    3.4 Usages régionaux et expressions
    3.5 Contrepets connus
    4 Citations célèbres
    5 Notes
    6 Voir aussi
    6.1 Liens internes
    6.2 Bibliographie
    6.3 Filmographie
    6.4 Musicographie



    Étymologie [modifier]

    Étymologie latine [modifier]
    Con provient de l’étymon latin cunnus (vulve)[1]. Au Moyen Âge, les diminutifs connil et connin (latin cuniculus) désignaient le lapin ainsi que les conduits et tuyaux[2], pour être remplacé par le nom actuel de l’animal (de laperau) vers le XVe siècle en raison de l’usage persistant de l’acception vulgaire de con et connin[3], attestée dès le XIIe siècle dans le Roman de Renart[1]. On peut noter que le nom de l'animal a été conservé dans de nombreuses langues romanes : conejo en castillan, coniglio en italien, conill en catalan, coelho en portugais. Il a d’ailleurs été emprunté par l'anglais — ainsi qu’une partie importante des langues germaniques — via l'ancien français : coney, d’usage courant jusqu’au XIXe siècle[4]. En castillan, l’étymon cunnus a produit coño qui est l'équivalent de notre con moderne, en toutefois moins vulgaire[5] ; coney ou cony possède aujourd'hui cette acception en sus du sens animalier[4]. On notera que le portugais conho est un faux cognat ; dérivé cuneus, il n'a pas cette signification[6].

    Vers le XIXe siècle le vocable français prend un sens figuré injurieux et se met en place une construction adjectivale. L'emploi était alors misogyne, exploitant l'impuissance et la passivité du sexe féminin de l’imaginaire collectif. Aujourd'hui, l’absence fréquente d’accord en position d’attribut ou d’apposition (par ex. Elle est con.) rappelle l'origine nominale de l'expression, sans qu'il soit toutefois fait référence consciente à la vulve[1]. L'ancienne acception physiologique est aujourd'hui en voie d'obsolescence.


    Lien avec leurs équivalents germaniques [modifier]
    La parenté indo-européenne avec kut (néerlandais) et cunt (anglais) n'est pas établie[7].

    Cunnus provient en effet en proto-indo-européen soit de *kust- (intestin, rein, vessie)[8], soit de *skerǝ- (couper)[9] [10], soit de * (s)keu- (cacher)[11]. Les origines possibles de l’étymon germanique *kunton donnant cunt sont : *gwneH2/guneH2 (femme, cf. gynécologie, queen) soit *gen/gon (créer, devenir, cf. génétique, gamète) ou bien *geu- (creux, cavité)[8] [9] d'après la loi de Grimm. Toutefois certains relient le *kunton au latin cuneus (coin), un cognat possible de cunnus/con[9].


    Mots dérivés [modifier]
    On notera que le dérivé déconner avait jusqu'à la fin du XIXe siècle le sens premier de se retirer[12], sens qu'il a complètement perdu aujourd’hui. Son contraire enconner, signifiant pénétrer, composé sur le même mode qu'enculer, est aujourd’hui pratiquement désuet et réservé à la littérature érotique.

    Connard est formé par suffixation avec l’affixe péjoratif -ard mais il est possible que le mot ait été influencé par cornard ; il n'a, lui, qu'un sens uniquement figuré. Connasse, en revanche, désignait au départ et jusqu'au XXe siècle une prostituée de bas étage ou inexperte. Son sens figuré de femme sotte est attesté dès le XIXe[13]. Conneau et ses variantes graphiques connaud et connot, synonymes de connard, sont devenus obsolètes au cours du XXe siècle.

    Les autres dérivés modernes, utilisés dans le sens figuré uniquement sont : déconnage et déconne pour l'action de débiter ou faire des sottises, déconneur pour celui qui aime à les dire ou à les faire, connement en tant qu'adverbe et connerie pour chose stupide ou sans intérêt.

    Il est à noter que les patronymes Conne, Connard, Connart et variantes n'ont aucun rapport étymologique avec le mot con : en Europe continentale, ils proviennent du germanique con(hardt) signifiant « brave et dur » (à rapprocher du néerlandais koen, « courageux » et de l'anglais hard, « dur »)[14], [15] Chez les personnes d’origine irlandaise, Connard et Connart sont des dérivés de Connacht[15].


    Un mot tabou ? [modifier]
    Jusqu'aux débuts du XXe siècle le mot avait une connotation particulièrement vulgaire en particulier dans son acception physiologique ; il n’était employé dans des écrits publics que pour mieux enfoncer : « Ces mégères révolutionnaires, qui pissent à con béant sur les cadavres des gens qu’elles ont égorgés »[16]. La bassesse du vocable est toutefois déplorée par Jules Michelet qui indique :

    « C'est une impiété inepte d’avoir fait du mot con un terme bas, une injure. Le mépris de la faiblesse ? Mais nous sommes si heureux qu’elles soient faibles. C’est non seulement le propagateur de la nature, mais le conciliateur, le vrai fond de la vie sociale pour l’homme. »
    — Journal, 1887, Jules Michelet

    En 1928, Louis Aragon dut faire publier clandestinement Le Con d’Irène, un roman érotique, pour s'éviter les foudres de la censure. Ce n'est qu’en 1968 que Régine Deforges le republie sous le titre édulcoré Irène ; le livre est tout de même saisi pour son contenu érotique[17] [18].

    Dans son sens figuré, le mot se voit de plus en plus employé après la Seconde Guerre mondiale et apparaît dans des œuvres de nombreux écrivains comme Louis-Ferdinand Céline, Louis Aragon ou Raymond Queneau. Toutefois, le « Où que tu ailles, tu te feras piquer, eh con ! » lancé par le préfet de la Sarthe Jacques Gandouin à un preneur d’otages lui valut une suspension de la part du ministre de l'Intérieur Michel Poniatowski pour « attitude non conforme à celle que l’on attend d’un haut fonctionnaire »[19] : preuve que le substantif n’était pas encore bien accepté en 1975, malgré sa pertinence dans la situation.

    Aujourd'hui le mot peut être employé par un homme politique sans que cela fasse scandale — pourvu qu’il ne soit pas utilisé de manière insultante : le premier ministre français, Dominique de Villepin pourra dire en mars 2006 « Ils vont s’apercevoir que je suis assez con pour aller jusqu’au bout. » au sujet de la crise du contrat première embauche[20] sans que le vocabulaire utilisé ne gêne le moins du monde.

    On a même pu lire le mot (années 2000) dans le très sage Journal de Spirou[réf. nécessaire].


    Usage contemporain et littéraire [modifier]

    Le personnage du con [modifier]
    « On est toujours le con de quelqu'un. »
    — Expression populaire.

    Le mot jouit d'une grande popularité. Le personnage du con, celui que l’on moque et dont on veut se différencier, est omniprésent dans la littérature, la chanson ou la culture populaire françaises.

    On se souvient du méprisant « J'aime voir de mon balcon passer les cons » (Le Pornographe du phonographe), du descriptif « Quand on est con, on est con » (refrain du Temps ne fait rien à l’affaire) ou du répétitif « Avec mon bouquet de fleur/mon pistolet/etc. j’avais l'air d’un con, ma mère » (Marinette) de Georges Brassens. Le film Le Dîner de cons de Francis Veber, avec Thierry Lhermitte et Jacques Villeret, dépeint le personnage du con, dans le sens idiot, celui que l’on invite pour s'en gausser. L'expression roi des cons amplifie le sens du mot, elle est mise en musique par Georges Brassens dans Le Roi ; Renaud au contraire prétend qu'en cas d'abdication du roi des cons, « Il y aurait cinquante millions de prétendants » (c’est-à-dire tous les français) dans Hexagone.

    Une tradition estudiantine légendaire de l'École normale supérieure est de désigner le cuisinier ou l'intendant responsable d'une nourriture particulièrement exécrable de « Quel khon ». Il s'agit d'une cérémonie organisée au réfectoire par le cacique général (1er reçu au concours d'entrée de lettres classiques) :

    « Marjaurie, qui avait la voix ronde et chaude, énonca d'abord, amplement :
    — Messieurs, un Quel Khon au Pot !
    Puis :
    — Un, deux, trois. Alors, les deux syllabes rituelles, proférées par les cent cinquante jeunes hommes, chacune des deux avec la même force, et sur un rythme aussi lent qu'un pas de parade, « Quel... Khon ! » formèrent deux hurlements successifs ou plutôt deux énormes coups de gong, que continua un fracas de grosses assiettes de bistrot jetées à toute volée contre le sol ; bruit si nourri et si prolongé que même ceux qui avaient crié le plus fort se demandaient avec un rien d'anxiété combien durerait le délire de leur propre multitude. »
    — Jules Romains, Les Hommes de bonne volonté, livre 3, chapitre 3

    Le con est aussi le ressortissant d'un pays étranger que l'on raille dans les blagues à caractère raciste ou xénophobe : en France, les blagues belges visent les voisins wallons, en Amérique latine, les Galiciens (les Espagnols par synecdoque) sont vus comme des cons (pendejos).


    Jeux sur la polysémie [modifier]
    Certains ont utilisé à des fins poétiques la polysémie du mot. Georges Brassens ne s'est pas fait prier, avec Le Blason, une ode au sexe de la femme. Il déclare déplorer la bassesse avec laquelle ses contemporains désignent « cet incomparable instrument de bonheur » :

    Mais le pire de tous est un petit vocable
    De trois lettres pas plus, familier, coutumier
    […]
    Honte à celui-là qui, par dépit, par gageure,
    Dota du même terme en son fiel venimeux
    Ce grand ami de l’homme et la cinglante injure
    Celui-là, c’est probable, en était un fameux.
    […]
    La male peste soit de cette homonymie !
    C'est injuste, Madame, et c'est désobligeant
    Que ce morceau de roi de votre anatomie
    Porte le même nom qu'une foule de gens.

    Pierre Perret n’est pas en reste avec Celui d’Alice (1974) :

    Si je me réfère
    À mon dictionnaire
    Il est temps de faire
    La définition
    De ce mot espiègle
    Qui échappe à la règle
    Plus noble qu’un aigle
    Dans sa condition
    Ce mot vous le dites
    Censeurs hypocrites
    Établissez vite
    Son vrai sens profond
    Car si on l’ausculte
    Au lieu d’une insulte
    On peut faire un culte
    Du joli mot con



    Usage politique et militaire [modifier]
    « Mort aux cons ! » est un slogan du jargon militaire utilisé pour stigmatiser l’ennemi. En 1944, le capitaine Raymond Dronne des Forces françaises libres (9e compagnie de combat du Régiment de marche du Tchad puis 2e Division Blindée) baptise sa jeep « mort aux cons » [21], expression à laquelle De Gaulle aurait répondu « Vaste programme ! »

    Aujourd’hui, le slogan est fréquemment utilisé par les milieux d'extrême gauche ou alternatifs pour désigner l'ennemi à abattre. Par exemple, un collectif de graffiteurs se fait appeler MAC, acronyme de « Mort aux cons ». Le chanteur Renaud chante la vie d'un personnage anarchiste dans ces termes : « N'empêche que Mort aux cons dans la cage d’escalier, c'est moi qui l’ai marqué, c’est vous dire si j'ai raison ! » (Dans mon HLM). Interpellé lors d’un meeting en 1968, De Gaulle aurait répliqué : « Vaste programme, en effet ! ». À cette époque, le con du gauchiste était celui qui rentrait dans le cadre du système : « Élections, piège à cons ». L'ennemi peut être de l’autre côté de l'échiquier : le directeur de publication du site internet des Jeunesses identitaires (affiliées au Bloc identitaire) est passé en jugement pour diffamation dont certains termes étaient « Vieux con de gauche, ça se soigne, docteur ? » [22]. En 1979, suite à un article de Michel Droit dans le Figaro dénonçant la version reggae de la Marseillaise composée par Serge Gainsbourg (Aux armes et cætera), celui-ci fit circuler un mot qui passa à la postérité : « On a pas le con d'être aussi Droit »[23].


    Usages régionaux et expressions [modifier]
    Dans le Sud de la France, en particulier à Toulouse où il se prononce [cõ ͊ŋ], con ou son dérivé bouducon est utilisé de manière impersonnelle comme interjection. Il est utilisé fréquemment dans le registre familier en début ou fin de phrase, à l'instar de putain ou putain con. On résume souvent : « Putain, con, c'est la ponctuation. »[24].

    À Marseille, l'interpellation « Oh! Con! » est utilisé de manière non injurieuse entre amis ou collègues. Certaines expressions composées avec con, comme les plus connues Le con de ta/sa mère !, Le con de ta/sa race ! et Le con de Manon, peuvent s'y employer de manière exclamative, en l'absence de personne à injurier[25]. (Bien sûr certaines d'entre elles conservent un emploi injurieux, comme les deux premières précédemment citées [réf. nécessaire]). On remarquera le parallélisme avec les expressions du genre enculé de ta race ou de ta mère dans lequel la race ou la mère sont des compléments sans signification réelle, uniquement destinés à renforcer l'expression.

    Dans son sens figuré, le vocable a perdu une grande partie de sa force, dans le registre familier du moins. Aussi un grand nombre d'expressions le renforcent-elles par le biais d'une comparaison avec un objet, un animal ou une situation symbolisant la bêtise : con comme un balai, con comme la lune, con comme ses pieds, con comme un comptoir sans verre, con comme un bol, con comme un jeune chien, con comme une valise sans poignée (expression chère à Jacques Chirac), [26]. À cette fin, il est souvent affublé d’un adjectif : gros con, sale con, petit con, pauvre con ou vieux con.


    Contrepets connus [modifier]
    L'art de la contrepèterie fait souvent intervenir le vocable, dans son sens premier, ou ses dérivés. Les plus connus sont les contrepets suivants :

    « À Beaumont-le-Vicomte », François Rabelais[27]
    « Une belle thèse avec des bons côtés », Luc Étienne[27]
    « Ce bond est digne d'un comanche », Ahmédée et Lharidelle[27]
    Conan le Barbare, titre de film contenant un contrepet involontaire
    « Sur l'Album de la Comtesse », titre de la rubrique de contrepets du Canard enchaîné
    « L'art de décaler les sons », définition autoréférente de la contrepèterie et titre d'un ouvrage sur le sujet[28]

    Citations célèbres [modifier]
    Voir aussi sur Wikiquote les citations « Con ».On attribue à De Gaulle les réponse suivantes à « Mort aux cons ! » : « Vaste programme »[29] et « Lourde tâche »[30].
    « J'ai divisé la société en deux catégories : mes amis ou mes cons à moi et les cons des autres que je ne supporte pas », Michel Audiard[31].
    « Quand vous citez un texte con, n'oubliez pas le contexte », Jacques Prévert[32].
    « Il ne faut jamais prendre les gens pour des cons mais il ne faut pas oublier qu'ils le sont », Les publicitaires, Les Inconnus.
    « La mort c'est un peu comme la connerie. Le mort il ne sait pas qu’il est mort, ce sont les autres qui sont tristes. Pour le con c’est pareil… », Philippe Geluck[33].
    « Et toi, petit con, penses-tu que ce soit le monde, la famille, l'époque où te poser ? Pas encore là et déjà de mauvaises fréquentations ! », Daniel Pennac[34].
    « Si un con admet qu'il est con, c’est qu'il ne l'est pas vraiment. Or s'il ne l'est pas, et qu'il admet qu'il l'est, c'est qu'il est con quand même », Carali[35] .
    « Parfois, les cons sont utiles. Ils mettent en valeur », Jean-François Deniau[36].
    « Les cons ça ose tout, c'est même à ça qu'on les reconnaît », Michel Audiard[37].

    Notes [modifier]
    ↑ a  b  c  Entrée « con » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Entrée « connil, connin » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Entrée « lapin » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ a  b  Coney » sur Online Etymology Dictionary
    ↑ Entrée « coño » du Diccionario de la Real Academia Española
    ↑ Entrée « conho » sur Língua Portugesa On-Line
    ↑ Cunt: Etymology sur le site Cunt: A Cultural History, visité le 17 août 2006
    ↑ a  b  " Cunnus " sur Database query to Indo-European etymology
    ↑ a  b  c  " Cunt " sur Online Etymology Dictionary
    ↑ « *skerǝ- » sur Database query to Indo-European etymology.
    ↑ The Etymology of sexual slang, visité le 17 août 2006
    ↑ « déconner » dans le Dictionnaire érotique moderne de Delveau
    ↑ Entrée « connard, conneau, connaud, connos » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Noms de famille commençant par un C
    ↑ a  b  Le nom de famille Connart en Belgique et ailleurs
    ↑ Journal, 1885, Jules et Edmond de Goncourt
    ↑ « Censure » sur le site du Quid, visité le 17 août 2006
    ↑ Le parcours d'une femme éditeur, visité le 17 août 2006
    ↑ Les Sarthois célèbres sur http://www.sarthe.com évoque des « propos piquants » et la suspension
    ↑ Quand l’humour se marie à la politique…, Le Figaro du 23 mai 2006, rubrique « People et insolite » [lire en ligne]
    ↑ Il y a soixante ans, la libération de Paris…, archives de France 2, visitées le 18 août 2006
    ↑ , Le Nouvel Observateur du 3 août 2005
    ↑ Voir l'article du Monde du 31/08/06.
    ↑ Putain » sur le Dictionnaire d’argot et de français familier
    ↑ « Manon » dans Le dictionnaire marseillais — le parler massaliote de A à Z, site du Le Transbordeur de Marseille, visité en juillet 2006
    ↑ Recherche de « con comme » sur le Dictionnaire d'argot et de français familier
    ↑ a  b  c  Art du contrepet
    ↑ Joël Martin, Manuel de contrepet, l'art de décaler les sons, Albin Michel, 1986, Paris
    ↑ Mort aux cons : vaste programme !, webzine samizdat.net rubrique « feu à volonté », entrée du 4 janvier 2004
    ↑ Août 1944 : Libération de Paris, Stéphane Delogu (dir.), sur le site « Juin 1944 : Un vent de liberté »
    ↑ Michel Audiard, dans les Yeux de l’amour, film de Denys de La Patellière, script publié par Films Pomereu, 1959
    ↑ Entrée Jacques Prévert sur http://www.ninasiget.com
    ↑ Philippe Geluck, Le Chat, à préciser
    ↑ Daniel Pennac, Monsieur Malaussène, 1995
    ↑ Carali, Le Petit Psikopat Illustré
    ↑ À propos d'un préfet du Cher, nouvellement nommé suite à la victoire de la gauche en 1981, qui avait voulu interdire à J.F. Deniau (président du conseil général du Cher) de déposer une gerbe à l'occasion de l'inauguration d'un monument commémoratif de la Résistance dans le département. Gaston Defferre (alors ministre de l'Intérieur du gouvernement socialiste de Pierre Mauroy), indigné par l'attitude du préfet, avait proposé à Deniau de le « faire sauter ». Deniau l'en avait dissuadé, et s'était justifié par cette phrase (anecdote racontée dans Survivre, pp. 157-15.
    ↑ Michel Audiard, Les Tontons flingueurs, film de Georges Lautner (1963)

    Voir aussi [modifier]
    Voir « con » sur le Wiktionnaire.


    Liens internes [modifier]
    Insulte
    Misogynie

    Bibliographie [modifier]
    Le Con d’Irène (192, roman érotique de Louis Aragon
    Et le singe devint con : l'aurore de l'humanité (1972), de François Cavanna
    Les Cons (1973), roman policier de San-Antonio
    J'suis pas plus con qu'un autre (1976), texte écrit directement en français par Henry Miller.
    Les Deux Cons (1993), bande dessinée de Kafka
    Le Vrai Con maltais (2002), tome de la bande dessinée Le Poulpe, parodie du titre Le Faucon maltais
    Éloge de la connerie (2004), essai de Gouro Marco

    Filmographie [modifier]
    Comment réussir quand on est con et pleurnichard (1974), film de Michel Audiard
    Le Roi des cons (1981), film de Claude Confortès
    P’tit Con (1984), film de Gérard Lauzier
    Le Courage d’un con (1995), film de Tommy Boy
    Mémoires d’un jeune con (1996) film de Patrick Aurignac
    Le Dîner de cons (199, film de Francis Veber

    Musicographie [modifier]
    Requiem pour un Con chanson de Serge Gainsbourg dans le film Le Pacha (196 de Georges Lautner
    Le Trou du con (1995), morceau du groupe de fusion metal Lofofora
    P’tite conne, chanson de Renaud dédiée à la fille de Bulle Ogier, Pascale, morte d’une overdose
    Le Roi, chanson de Georges Brassens sur le roi des cons
    Le Blason, ode au corps féminin de Georges Brassens, s'étend sur le vocable de trois lettres
    Le temps ne fait rien à l’affaire, chanson de Georges Brassens sur le thème « Quand on est con, on est con »
    Celui d’Alice, chanson de Pierre Perret hommage au sens ancien du mot
    Petite conne du chanteur Roméo
    La joie des cons et Un con de progrès du groupe Les Malpolis
    Hé ben t'es con, chanson de Didier Super



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    1 Étymologie
    1.1 Étymologie latine
    1.2 Lien avec leurs équivalents germaniques
    1.3 Mots dérivés
    2 Un mot tabou ?
    3 Usage contemporain et littéraire
    3.1 Le personnage du con
    3.2 Jeux sur la polysémie
    3.3 Usage politique et militaire
    3.4 Usages régionaux et expressions
    3.5 Contrepets connus
    4 Citations célèbres
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    6.4 Musicographie



    Étymologie [modifier]

    Étymologie latine [modifier]
    Con provient de l’étymon latin cunnus (vulve)[1]. Au Moyen Âge, les diminutifs connil et connin (latin cuniculus) désignaient le lapin ainsi que les conduits et tuyaux[2], pour être remplacé par le nom actuel de l’animal (de laperau) vers le XVe siècle en raison de l’usage persistant de l’acception vulgaire de con et connin[3], attestée dès le XIIe siècle dans le Roman de Renart[1]. On peut noter que le nom de l'animal a été conservé dans de nombreuses langues romanes : conejo en castillan, coniglio en italien, conill en catalan, coelho en portugais. Il a d’ailleurs été emprunté par l'anglais — ainsi qu’une partie importante des langues germaniques — via l'ancien français : coney, d’usage courant jusqu’au XIXe siècle[4]. En castillan, l’étymon cunnus a produit coño qui est l'équivalent de notre con moderne, en toutefois moins vulgaire[5] ; coney ou cony possède aujourd'hui cette acception en sus du sens animalier[4]. On notera que le portugais conho est un faux cognat ; dérivé cuneus, il n'a pas cette signification[6].

    Vers le XIXe siècle le vocable français prend un sens figuré injurieux et se met en place une construction adjectivale. L'emploi était alors misogyne, exploitant l'impuissance et la passivité du sexe féminin de l’imaginaire collectif. Aujourd'hui, l’absence fréquente d’accord en position d’attribut ou d’apposition (par ex. Elle est con.) rappelle l'origine nominale de l'expression, sans qu'il soit toutefois fait référence consciente à la vulve[1]. L'ancienne acception physiologique est aujourd'hui en voie d'obsolescence.


    Lien avec leurs équivalents germaniques [modifier]
    La parenté indo-européenne avec kut (néerlandais) et cunt (anglais) n'est pas établie[7].

    Cunnus provient en effet en proto-indo-européen soit de *kust- (intestin, rein, vessie)[8], soit de *skerǝ- (couper)[9] [10], soit de * (s)keu- (cacher)[11]. Les origines possibles de l’étymon germanique *kunton donnant cunt sont : *gwneH2/guneH2 (femme, cf. gynécologie, queen) soit *gen/gon (créer, devenir, cf. génétique, gamète) ou bien *geu- (creux, cavité)[8] [9] d'après la loi de Grimm. Toutefois certains relient le *kunton au latin cuneus (coin), un cognat possible de cunnus/con[9].


    Mots dérivés [modifier]
    On notera que le dérivé déconner avait jusqu'à la fin du XIXe siècle le sens premier de se retirer[12], sens qu'il a complètement perdu aujourd’hui. Son contraire enconner, signifiant pénétrer, composé sur le même mode qu'enculer, est aujourd’hui pratiquement désuet et réservé à la littérature érotique.

    Connard est formé par suffixation avec l’affixe péjoratif -ard mais il est possible que le mot ait été influencé par cornard ; il n'a, lui, qu'un sens uniquement figuré. Connasse, en revanche, désignait au départ et jusqu'au XXe siècle une prostituée de bas étage ou inexperte. Son sens figuré de femme sotte est attesté dès le XIXe[13]. Conneau et ses variantes graphiques connaud et connot, synonymes de connard, sont devenus obsolètes au cours du XXe siècle.

    Les autres dérivés modernes, utilisés dans le sens figuré uniquement sont : déconnage et déconne pour l'action de débiter ou faire des sottises, déconneur pour celui qui aime à les dire ou à les faire, connement en tant qu'adverbe et connerie pour chose stupide ou sans intérêt.

    Il est à noter que les patronymes Conne, Connard, Connart et variantes n'ont aucun rapport étymologique avec le mot con : en Europe continentale, ils proviennent du germanique con(hardt) signifiant « brave et dur » (à rapprocher du néerlandais koen, « courageux » et de l'anglais hard, « dur »)[14], [15] Chez les personnes d’origine irlandaise, Connard et Connart sont des dérivés de Connacht[15].


    Un mot tabou ? [modifier]
    Jusqu'aux débuts du XXe siècle le mot avait une connotation particulièrement vulgaire en particulier dans son acception physiologique ; il n’était employé dans des écrits publics que pour mieux enfoncer : « Ces mégères révolutionnaires, qui pissent à con béant sur les cadavres des gens qu’elles ont égorgés »[16]. La bassesse du vocable est toutefois déplorée par Jules Michelet qui indique :

    « C'est une impiété inepte d’avoir fait du mot con un terme bas, une injure. Le mépris de la faiblesse ? Mais nous sommes si heureux qu’elles soient faibles. C’est non seulement le propagateur de la nature, mais le conciliateur, le vrai fond de la vie sociale pour l’homme. »
    — Journal, 1887, Jules Michelet

    En 1928, Louis Aragon dut faire publier clandestinement Le Con d’Irène, un roman érotique, pour s'éviter les foudres de la censure. Ce n'est qu’en 1968 que Régine Deforges le republie sous le titre édulcoré Irène ; le livre est tout de même saisi pour son contenu érotique[17] [18].

    Dans son sens figuré, le mot se voit de plus en plus employé après la Seconde Guerre mondiale et apparaît dans des œuvres de nombreux écrivains comme Louis-Ferdinand Céline, Louis Aragon ou Raymond Queneau. Toutefois, le « Où que tu ailles, tu te feras piquer, eh con ! » lancé par le préfet de la Sarthe Jacques Gandouin à un preneur d’otages lui valut une suspension de la part du ministre de l'Intérieur Michel Poniatowski pour « attitude non conforme à celle que l’on attend d’un haut fonctionnaire »[19] : preuve que le substantif n’était pas encore bien accepté en 1975, malgré sa pertinence dans la situation.

    Aujourd'hui le mot peut être employé par un homme politique sans que cela fasse scandale — pourvu qu’il ne soit pas utilisé de manière insultante : le premier ministre français, Dominique de Villepin pourra dire en mars 2006 « Ils vont s’apercevoir que je suis assez con pour aller jusqu’au bout. » au sujet de la crise du contrat première embauche[20] sans que le vocabulaire utilisé ne gêne le moins du monde.

    On a même pu lire le mot (années 2000) dans le très sage Journal de Spirou[réf. nécessaire].


    Usage contemporain et littéraire [modifier]

    Le personnage du con [modifier]
    « On est toujours le con de quelqu'un. »
    — Expression populaire.

    Le mot jouit d'une grande popularité. Le personnage du con, celui que l’on moque et dont on veut se différencier, est omniprésent dans la littérature, la chanson ou la culture populaire françaises.

    On se souvient du méprisant « J'aime voir de mon balcon passer les cons » (Le Pornographe du phonographe), du descriptif « Quand on est con, on est con » (refrain du Temps ne fait rien à l’affaire) ou du répétitif « Avec mon bouquet de fleur/mon pistolet/etc. j’avais l'air d’un con, ma mère » (Marinette) de Georges Brassens. Le film Le Dîner de cons de Francis Veber, avec Thierry Lhermitte et Jacques Villeret, dépeint le personnage du con, dans le sens idiot, celui que l’on invite pour s'en gausser. L'expression roi des cons amplifie le sens du mot, elle est mise en musique par Georges Brassens dans Le Roi ; Renaud au contraire prétend qu'en cas d'abdication du roi des cons, « Il y aurait cinquante millions de prétendants » (c’est-à-dire tous les français) dans Hexagone.

    Une tradition estudiantine légendaire de l'École normale supérieure est de désigner le cuisinier ou l'intendant responsable d'une nourriture particulièrement exécrable de « Quel khon ». Il s'agit d'une cérémonie organisée au réfectoire par le cacique général (1er reçu au concours d'entrée de lettres classiques) :

    « Marjaurie, qui avait la voix ronde et chaude, énonca d'abord, amplement :
    — Messieurs, un Quel Khon au Pot !
    Puis :
    — Un, deux, trois. Alors, les deux syllabes rituelles, proférées par les cent cinquante jeunes hommes, chacune des deux avec la même force, et sur un rythme aussi lent qu'un pas de parade, « Quel... Khon ! » formèrent deux hurlements successifs ou plutôt deux énormes coups de gong, que continua un fracas de grosses assiettes de bistrot jetées à toute volée contre le sol ; bruit si nourri et si prolongé que même ceux qui avaient crié le plus fort se demandaient avec un rien d'anxiété combien durerait le délire de leur propre multitude. »
    — Jules Romains, Les Hommes de bonne volonté, livre 3, chapitre 3

    Le con est aussi le ressortissant d'un pays étranger que l'on raille dans les blagues à caractère raciste ou xénophobe : en France, les blagues belges visent les voisins wallons, en Amérique latine, les Galiciens (les Espagnols par synecdoque) sont vus comme des cons (pendejos).


    Jeux sur la polysémie [modifier]
    Certains ont utilisé à des fins poétiques la polysémie du mot. Georges Brassens ne s'est pas fait prier, avec Le Blason, une ode au sexe de la femme. Il déclare déplorer la bassesse avec laquelle ses contemporains désignent « cet incomparable instrument de bonheur » :

    Mais le pire de tous est un petit vocable
    De trois lettres pas plus, familier, coutumier
    […]
    Honte à celui-là qui, par dépit, par gageure,
    Dota du même terme en son fiel venimeux
    Ce grand ami de l’homme et la cinglante injure
    Celui-là, c’est probable, en était un fameux.
    […]
    La male peste soit de cette homonymie !
    C'est injuste, Madame, et c'est désobligeant
    Que ce morceau de roi de votre anatomie
    Porte le même nom qu'une foule de gens.

    Pierre Perret n’est pas en reste avec Celui d’Alice (1974) :

    Si je me réfère
    À mon dictionnaire
    Il est temps de faire
    La définition
    De ce mot espiègle
    Qui échappe à la règle
    Plus noble qu’un aigle
    Dans sa condition
    Ce mot vous le dites
    Censeurs hypocrites
    Établissez vite
    Son vrai sens profond
    Car si on l’ausculte
    Au lieu d’une insulte
    On peut faire un culte
    Du joli mot con



    Usage politique et militaire [modifier]
    « Mort aux cons ! » est un slogan du jargon militaire utilisé pour stigmatiser l’ennemi. En 1944, le capitaine Raymond Dronne des Forces françaises libres (9e compagnie de combat du Régiment de marche du Tchad puis 2e Division Blindée) baptise sa jeep « mort aux cons » [21], expression à laquelle De Gaulle aurait répondu « Vaste programme ! »

    Aujourd’hui, le slogan est fréquemment utilisé par les milieux d'extrême gauche ou alternatifs pour désigner l'ennemi à abattre. Par exemple, un collectif de graffiteurs se fait appeler MAC, acronyme de « Mort aux cons ». Le chanteur Renaud chante la vie d'un personnage anarchiste dans ces termes : « N'empêche que Mort aux cons dans la cage d’escalier, c'est moi qui l’ai marqué, c’est vous dire si j'ai raison ! » (Dans mon HLM). Interpellé lors d’un meeting en 1968, De Gaulle aurait répliqué : « Vaste programme, en effet ! ». À cette époque, le con du gauchiste était celui qui rentrait dans le cadre du système : « Élections, piège à cons ». L'ennemi peut être de l’autre côté de l'échiquier : le directeur de publication du site internet des Jeunesses identitaires (affiliées au Bloc identitaire) est passé en jugement pour diffamation dont certains termes étaient « Vieux con de gauche, ça se soigne, docteur ? » [22]. En 1979, suite à un article de Michel Droit dans le Figaro dénonçant la version reggae de la Marseillaise composée par Serge Gainsbourg (Aux armes et cætera), celui-ci fit circuler un mot qui passa à la postérité : « On a pas le con d'être aussi Droit »[23].


    Usages régionaux et expressions [modifier]
    Dans le Sud de la France, en particulier à Toulouse où il se prononce [cõ ͊ŋ], con ou son dérivé bouducon est utilisé de manière impersonnelle comme interjection. Il est utilisé fréquemment dans le registre familier en début ou fin de phrase, à l'instar de putain ou putain con. On résume souvent : « Putain, con, c'est la ponctuation. »[24].

    À Marseille, l'interpellation « Oh! Con! » est utilisé de manière non injurieuse entre amis ou collègues. Certaines expressions composées avec con, comme les plus connues Le con de ta/sa mère !, Le con de ta/sa race ! et Le con de Manon, peuvent s'y employer de manière exclamative, en l'absence de personne à injurier[25]. (Bien sûr certaines d'entre elles conservent un emploi injurieux, comme les deux premières précédemment citées [réf. nécessaire]). On remarquera le parallélisme avec les expressions du genre enculé de ta race ou de ta mère dans lequel la race ou la mère sont des compléments sans signification réelle, uniquement destinés à renforcer l'expression.

    Dans son sens figuré, le vocable a perdu une grande partie de sa force, dans le registre familier du moins. Aussi un grand nombre d'expressions le renforcent-elles par le biais d'une comparaison avec un objet, un animal ou une situation symbolisant la bêtise : con comme un balai, con comme la lune, con comme ses pieds, con comme un comptoir sans verre, con comme un bol, con comme un jeune chien, con comme une valise sans poignée (expression chère à Jacques Chirac), [26]. À cette fin, il est souvent affublé d’un adjectif : gros con, sale con, petit con, pauvre con ou vieux con.


    Contrepets connus [modifier]
    L'art de la contrepèterie fait souvent intervenir le vocable, dans son sens premier, ou ses dérivés. Les plus connus sont les contrepets suivants :

    « À Beaumont-le-Vicomte », François Rabelais[27]
    « Une belle thèse avec des bons côtés », Luc Étienne[27]
    « Ce bond est digne d'un comanche », Ahmédée et Lharidelle[27]
    Conan le Barbare, titre de film contenant un contrepet involontaire
    « Sur l'Album de la Comtesse », titre de la rubrique de contrepets du Canard enchaîné
    « L'art de décaler les sons », définition autoréférente de la contrepèterie et titre d'un ouvrage sur le sujet[28]

    Citations célèbres [modifier]
    Voir aussi sur Wikiquote les citations « Con ».On attribue à De Gaulle les réponse suivantes à « Mort aux cons ! » : « Vaste programme »[29] et « Lourde tâche »[30].
    « J'ai divisé la société en deux catégories : mes amis ou mes cons à moi et les cons des autres que je ne supporte pas », Michel Audiard[31].
    « Quand vous citez un texte con, n'oubliez pas le contexte », Jacques Prévert[32].
    « Il ne faut jamais prendre les gens pour des cons mais il ne faut pas oublier qu'ils le sont », Les publicitaires, Les Inconnus.
    « La mort c'est un peu comme la connerie. Le mort il ne sait pas qu’il est mort, ce sont les autres qui sont tristes. Pour le con c’est pareil… », Philippe Geluck[33].
    « Et toi, petit con, penses-tu que ce soit le monde, la famille, l'époque où te poser ? Pas encore là et déjà de mauvaises fréquentations ! », Daniel Pennac[34].
    « Si un con admet qu'il est con, c’est qu'il ne l'est pas vraiment. Or s'il ne l'est pas, et qu'il admet qu'il l'est, c'est qu'il est con quand même », Carali[35] .
    « Parfois, les cons sont utiles. Ils mettent en valeur », Jean-François Deniau[36].
    « Les cons ça ose tout, c'est même à ça qu'on les reconnaît », Michel Audiard[37].

    Notes [modifier]
    ↑ a  b  c  Entrée « con » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Entrée « connil, connin » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Entrée « lapin » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ a  b  Coney » sur Online Etymology Dictionary
    ↑ Entrée « coño » du Diccionario de la Real Academia Española
    ↑ Entrée « conho » sur Língua Portugesa On-Line
    ↑ Cunt: Etymology sur le site Cunt: A Cultural History, visité le 17 août 2006
    ↑ a  b  " Cunnus " sur Database query to Indo-European etymology
    ↑ a  b  c  " Cunt " sur Online Etymology Dictionary
    ↑ « *skerǝ- » sur Database query to Indo-European etymology.
    ↑ The Etymology of sexual slang, visité le 17 août 2006
    ↑ « déconner » dans le Dictionnaire érotique moderne de Delveau
    ↑ Entrée « connard, conneau, connaud, connos » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Noms de famille commençant par un C
    ↑ a  b  Le nom de famille Connart en Belgique et ailleurs
    ↑ Journal, 1885, Jules et Edmond de Goncourt
    ↑ « Censure » sur le site du Quid, visité le 17 août 2006
    ↑ Le parcours d'une femme éditeur, visité le 17 août 2006
    ↑ Les Sarthois célèbres sur http://www.sarthe.com évoque des « propos piquants » et la suspension
    ↑ Quand l’humour se marie à la politique…, Le Figaro du 23 mai 2006, rubrique « People et insolite » [lire en ligne]
    ↑ Il y a soixante ans, la libération de Paris…, archives de France 2, visitées le 18 août 2006
    ↑ , Le Nouvel Observateur du 3 août 2005
    ↑ Voir l'article du Monde du 31/08/06.
    ↑ Putain » sur le Dictionnaire d’argot et de français familier
    ↑ « Manon » dans Le dictionnaire marseillais — le parler massaliote de A à Z, site du Le Transbordeur de Marseille, visité en juillet 2006
    ↑ Recherche de « con comme » sur le Dictionnaire d'argot et de français familier
    ↑ a  b  c  Art du contrepet
    ↑ Joël Martin, Manuel de contrepet, l'art de décaler les sons, Albin Michel, 1986, Paris
    ↑ Mort aux cons : vaste programme !, webzine samizdat.net rubrique « feu à volonté », entrée du 4 janvier 2004
    ↑ Août 1944 : Libération de Paris, Stéphane Delogu (dir.), sur le site « Juin 1944 : Un vent de liberté »
    ↑ Michel Audiard, dans les Yeux de l’amour, film de Denys de La Patellière, script publié par Films Pomereu, 1959
    ↑ Entrée Jacques Prévert sur http://www.ninasiget.com
    ↑ Philippe Geluck, Le Chat, à préciser
    ↑ Daniel Pennac, Monsieur Malaussène, 1995
    ↑ Carali, Le Petit Psikopat Illustré
    ↑ À propos d'un préfet du Cher, nouvellement nommé suite à la victoire de la gauche en 1981, qui avait voulu interdire à J.F. Deniau (président du conseil général du Cher) de déposer une gerbe à l'occasion de l'inauguration d'un monument commémoratif de la Résistance dans le département. Gaston Defferre (alors ministre de l'Intérieur du gouvernement socialiste de Pierre Mauroy), indigné par l'attitude du préfet, avait proposé à Deniau de le « faire sauter ». Deniau l'en avait dissuadé, et s'était justifié par cette phrase (anecdote racontée dans Survivre, pp. 157-15.
    ↑ Michel Audiard, Les Tontons flingueurs, film de Georges Lautner (1963)

    Voir aussi [modifier]
    Voir « con » sur le Wiktionnaire.


    Liens internes [modifier]
    Insulte
    Misogynie

    Bibliographie [modifier]
    Le Con d’Irène (192, roman érotique de Louis Aragon
    Et le singe devint con : l'aurore de l'humanité (1972), de François Cavanna
    Les Cons (1973), roman policier de San-Antonio
    J'suis pas plus con qu'un autre (1976), texte écrit directement en français par Henry Miller.
    Les Deux Cons (1993), bande dessinée de Kafka
    Le Vrai Con maltais (2002), tome de la bande dessinée Le Poulpe, parodie du titre Le Faucon maltais
    Éloge de la connerie (2004), essai de Gouro Marco

    Filmographie [modifier]
    Comment réussir quand on est con et pleurnichard (1974), film de Michel Audiard
    Le Roi des cons (1981), film de Claude Confortès
    P’tit Con (1984), film de Gérard Lauzier
    Le Courage d’un con (1995), film de Tommy Boy
    Mémoires d’un jeune con (1996) film de Patrick Aurignac
    Le Dîner de cons (199, film de Francis Veber

    Musicographie [modifier]
    Requiem pour un Con chanson de Serge Gainsbourg dans le film Le Pacha (196 de Georges Lautner
    Le Trou du con (1995), morceau du groupe de fusion metal Lofofora
    P’tite conne, chanson de Renaud dédiée à la fille de Bulle Ogier, Pascale, morte d’une overdose
    Le Roi, chanson de Georges Brassens sur le roi des cons
    Le Blason, ode au corps féminin de Georges Brassens, s'étend sur le vocable de trois lettres
    Le temps ne fait rien à l’affaire, chanson de Georges Brassens sur le thème « Quand on est con, on est con »
    Celui d’Alice, chanson de Pierre Perret hommage au sens ancien du mot
    Petite conne du chanteur Roméo
    La joie des cons et Un con de progrès du groupe Les Malpolis
    Hé ben t'es con, chanson de Didier Super



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    Pour toute information complémentaire, consulter sa page de discussion et le vote l'ayant promu.
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    Le con est un mot français vulgaire qui désigne à l’origine le sexe de la femme. Au XXIe siècle, il s’utilise surtout comme une insulte destinée à une personne stupide, naïve ou désagréable, de même que ses dérivés « connard » et « connasse » qui se concentrent sur la dernière acception. Con a aussi un emploi impersonnel, souvent dépréciatif. Le mot connerie est formé sur le mot con.

    Sommaire [masquer]
    1 Étymologie
    1.1 Étymologie latine
    1.2 Lien avec leurs équivalents germaniques
    1.3 Mots dérivés
    2 Un mot tabou ?
    3 Usage contemporain et littéraire
    3.1 Le personnage du con
    3.2 Jeux sur la polysémie
    3.3 Usage politique et militaire
    3.4 Usages régionaux et expressions
    3.5 Contrepets connus
    4 Citations célèbres
    5 Notes
    6 Voir aussi
    6.1 Liens internes
    6.2 Bibliographie
    6.3 Filmographie
    6.4 Musicographie



    Étymologie [modifier]

    Étymologie latine [modifier]
    Con provient de l’étymon latin cunnus (vulve)[1]. Au Moyen Âge, les diminutifs connil et connin (latin cuniculus) désignaient le lapin ainsi que les conduits et tuyaux[2], pour être remplacé par le nom actuel de l’animal (de laperau) vers le XVe siècle en raison de l’usage persistant de l’acception vulgaire de con et connin[3], attestée dès le XIIe siècle dans le Roman de Renart[1]. On peut noter que le nom de l'animal a été conservé dans de nombreuses langues romanes : conejo en castillan, coniglio en italien, conill en catalan, coelho en portugais. Il a d’ailleurs été emprunté par l'anglais — ainsi qu’une partie importante des langues germaniques — via l'ancien français : coney, d’usage courant jusqu’au XIXe siècle[4]. En castillan, l’étymon cunnus a produit coño qui est l'équivalent de notre con moderne, en toutefois moins vulgaire[5] ; coney ou cony possède aujourd'hui cette acception en sus du sens animalier[4]. On notera que le portugais conho est un faux cognat ; dérivé cuneus, il n'a pas cette signification[6].

    Vers le XIXe siècle le vocable français prend un sens figuré injurieux et se met en place une construction adjectivale. L'emploi était alors misogyne, exploitant l'impuissance et la passivité du sexe féminin de l’imaginaire collectif. Aujourd'hui, l’absence fréquente d’accord en position d’attribut ou d’apposition (par ex. Elle est con.) rappelle l'origine nominale de l'expression, sans qu'il soit toutefois fait référence consciente à la vulve[1]. L'ancienne acception physiologique est aujourd'hui en voie d'obsolescence.


    Lien avec leurs équivalents germaniques [modifier]
    La parenté indo-européenne avec kut (néerlandais) et cunt (anglais) n'est pas établie[7].

    Cunnus provient en effet en proto-indo-européen soit de *kust- (intestin, rein, vessie)[8], soit de *skerǝ- (couper)[9] [10], soit de * (s)keu- (cacher)[11]. Les origines possibles de l’étymon germanique *kunton donnant cunt sont : *gwneH2/guneH2 (femme, cf. gynécologie, queen) soit *gen/gon (créer, devenir, cf. génétique, gamète) ou bien *geu- (creux, cavité)[8] [9] d'après la loi de Grimm. Toutefois certains relient le *kunton au latin cuneus (coin), un cognat possible de cunnus/con[9].


    Mots dérivés [modifier]
    On notera que le dérivé déconner avait jusqu'à la fin du XIXe siècle le sens premier de se retirer[12], sens qu'il a complètement perdu aujourd’hui. Son contraire enconner, signifiant pénétrer, composé sur le même mode qu'enculer, est aujourd’hui pratiquement désuet et réservé à la littérature érotique.

    Connard est formé par suffixation avec l’affixe péjoratif -ard mais il est possible que le mot ait été influencé par cornard ; il n'a, lui, qu'un sens uniquement figuré. Connasse, en revanche, désignait au départ et jusqu'au XXe siècle une prostituée de bas étage ou inexperte. Son sens figuré de femme sotte est attesté dès le XIXe[13]. Conneau et ses variantes graphiques connaud et connot, synonymes de connard, sont devenus obsolètes au cours du XXe siècle.

    Les autres dérivés modernes, utilisés dans le sens figuré uniquement sont : déconnage et déconne pour l'action de débiter ou faire des sottises, déconneur pour celui qui aime à les dire ou à les faire, connement en tant qu'adverbe et connerie pour chose stupide ou sans intérêt.

    Il est à noter que les patronymes Conne, Connard, Connart et variantes n'ont aucun rapport étymologique avec le mot con : en Europe continentale, ils proviennent du germanique con(hardt) signifiant « brave et dur » (à rapprocher du néerlandais koen, « courageux » et de l'anglais hard, « dur »)[14], [15] Chez les personnes d’origine irlandaise, Connard et Connart sont des dérivés de Connacht[15].


    Un mot tabou ? [modifier]
    Jusqu'aux débuts du XXe siècle le mot avait une connotation particulièrement vulgaire en particulier dans son acception physiologique ; il n’était employé dans des écrits publics que pour mieux enfoncer : « Ces mégères révolutionnaires, qui pissent à con béant sur les cadavres des gens qu’elles ont égorgés »[16]. La bassesse du vocable est toutefois déplorée par Jules Michelet qui indique :

    « C'est une impiété inepte d’avoir fait du mot con un terme bas, une injure. Le mépris de la faiblesse ? Mais nous sommes si heureux qu’elles soient faibles. C’est non seulement le propagateur de la nature, mais le conciliateur, le vrai fond de la vie sociale pour l’homme. »
    — Journal, 1887, Jules Michelet

    En 1928, Louis Aragon dut faire publier clandestinement Le Con d’Irène, un roman érotique, pour s'éviter les foudres de la censure. Ce n'est qu’en 1968 que Régine Deforges le republie sous le titre édulcoré Irène ; le livre est tout de même saisi pour son contenu érotique[17] [18].

    Dans son sens figuré, le mot se voit de plus en plus employé après la Seconde Guerre mondiale et apparaît dans des œuvres de nombreux écrivains comme Louis-Ferdinand Céline, Louis Aragon ou Raymond Queneau. Toutefois, le « Où que tu ailles, tu te feras piquer, eh con ! » lancé par le préfet de la Sarthe Jacques Gandouin à un preneur d’otages lui valut une suspension de la part du ministre de l'Intérieur Michel Poniatowski pour « attitude non conforme à celle que l’on attend d’un haut fonctionnaire »[19] : preuve que le substantif n’était pas encore bien accepté en 1975, malgré sa pertinence dans la situation.

    Aujourd'hui le mot peut être employé par un homme politique sans que cela fasse scandale — pourvu qu’il ne soit pas utilisé de manière insultante : le premier ministre français, Dominique de Villepin pourra dire en mars 2006 « Ils vont s’apercevoir que je suis assez con pour aller jusqu’au bout. » au sujet de la crise du contrat première embauche[20] sans que le vocabulaire utilisé ne gêne le moins du monde.

    On a même pu lire le mot (années 2000) dans le très sage Journal de Spirou[réf. nécessaire].


    Usage contemporain et littéraire [modifier]

    Le personnage du con [modifier]
    « On est toujours le con de quelqu'un. »
    — Expression populaire.

    Le mot jouit d'une grande popularité. Le personnage du con, celui que l’on moque et dont on veut se différencier, est omniprésent dans la littérature, la chanson ou la culture populaire françaises.

    On se souvient du méprisant « J'aime voir de mon balcon passer les cons » (Le Pornographe du phonographe), du descriptif « Quand on est con, on est con » (refrain du Temps ne fait rien à l’affaire) ou du répétitif « Avec mon bouquet de fleur/mon pistolet/etc. j’avais l'air d’un con, ma mère » (Marinette) de Georges Brassens. Le film Le Dîner de cons de Francis Veber, avec Thierry Lhermitte et Jacques Villeret, dépeint le personnage du con, dans le sens idiot, celui que l’on invite pour s'en gausser. L'expression roi des cons amplifie le sens du mot, elle est mise en musique par Georges Brassens dans Le Roi ; Renaud au contraire prétend qu'en cas d'abdication du roi des cons, « Il y aurait cinquante millions de prétendants » (c’est-à-dire tous les français) dans Hexagone.

    Une tradition estudiantine légendaire de l'École normale supérieure est de désigner le cuisinier ou l'intendant responsable d'une nourriture particulièrement exécrable de « Quel khon ». Il s'agit d'une cérémonie organisée au réfectoire par le cacique général (1er reçu au concours d'entrée de lettres classiques) :

    « Marjaurie, qui avait la voix ronde et chaude, énonca d'abord, amplement :
    — Messieurs, un Quel Khon au Pot !
    Puis :
    — Un, deux, trois. Alors, les deux syllabes rituelles, proférées par les cent cinquante jeunes hommes, chacune des deux avec la même force, et sur un rythme aussi lent qu'un pas de parade, « Quel... Khon ! » formèrent deux hurlements successifs ou plutôt deux énormes coups de gong, que continua un fracas de grosses assiettes de bistrot jetées à toute volée contre le sol ; bruit si nourri et si prolongé que même ceux qui avaient crié le plus fort se demandaient avec un rien d'anxiété combien durerait le délire de leur propre multitude. »
    — Jules Romains, Les Hommes de bonne volonté, livre 3, chapitre 3

    Le con est aussi le ressortissant d'un pays étranger que l'on raille dans les blagues à caractère raciste ou xénophobe : en France, les blagues belges visent les voisins wallons, en Amérique latine, les Galiciens (les Espagnols par synecdoque) sont vus comme des cons (pendejos).


    Jeux sur la polysémie [modifier]
    Certains ont utilisé à des fins poétiques la polysémie du mot. Georges Brassens ne s'est pas fait prier, avec Le Blason, une ode au sexe de la femme. Il déclare déplorer la bassesse avec laquelle ses contemporains désignent « cet incomparable instrument de bonheur » :

    Mais le pire de tous est un petit vocable
    De trois lettres pas plus, familier, coutumier
    […]
    Honte à celui-là qui, par dépit, par gageure,
    Dota du même terme en son fiel venimeux
    Ce grand ami de l’homme et la cinglante injure
    Celui-là, c’est probable, en était un fameux.
    […]
    La male peste soit de cette homonymie !
    C'est injuste, Madame, et c'est désobligeant
    Que ce morceau de roi de votre anatomie
    Porte le même nom qu'une foule de gens.

    Pierre Perret n’est pas en reste avec Celui d’Alice (1974) :

    Si je me réfère
    À mon dictionnaire
    Il est temps de faire
    La définition
    De ce mot espiègle
    Qui échappe à la règle
    Plus noble qu’un aigle
    Dans sa condition
    Ce mot vous le dites
    Censeurs hypocrites
    Établissez vite
    Son vrai sens profond
    Car si on l’ausculte
    Au lieu d’une insulte
    On peut faire un culte
    Du joli mot con



    Usage politique et militaire [modifier]
    « Mort aux cons ! » est un slogan du jargon militaire utilisé pour stigmatiser l’ennemi. En 1944, le capitaine Raymond Dronne des Forces françaises libres (9e compagnie de combat du Régiment de marche du Tchad puis 2e Division Blindée) baptise sa jeep « mort aux cons » [21], expression à laquelle De Gaulle aurait répondu « Vaste programme ! »

    Aujourd’hui, le slogan est fréquemment utilisé par les milieux d'extrême gauche ou alternatifs pour désigner l'ennemi à abattre. Par exemple, un collectif de graffiteurs se fait appeler MAC, acronyme de « Mort aux cons ». Le chanteur Renaud chante la vie d'un personnage anarchiste dans ces termes : « N'empêche que Mort aux cons dans la cage d’escalier, c'est moi qui l’ai marqué, c’est vous dire si j'ai raison ! » (Dans mon HLM). Interpellé lors d’un meeting en 1968, De Gaulle aurait répliqué : « Vaste programme, en effet ! ». À cette époque, le con du gauchiste était celui qui rentrait dans le cadre du système : « Élections, piège à cons ». L'ennemi peut être de l’autre côté de l'échiquier : le directeur de publication du site internet des Jeunesses identitaires (affiliées au Bloc identitaire) est passé en jugement pour diffamation dont certains termes étaient « Vieux con de gauche, ça se soigne, docteur ? » [22]. En 1979, suite à un article de Michel Droit dans le Figaro dénonçant la version reggae de la Marseillaise composée par Serge Gainsbourg (Aux armes et cætera), celui-ci fit circuler un mot qui passa à la postérité : « On a pas le con d'être aussi Droit »[23].


    Usages régionaux et expressions [modifier]
    Dans le Sud de la France, en particulier à Toulouse où il se prononce [cõ ͊ŋ], con ou son dérivé bouducon est utilisé de manière impersonnelle comme interjection. Il est utilisé fréquemment dans le registre familier en début ou fin de phrase, à l'instar de putain ou putain con. On résume souvent : « Putain, con, c'est la ponctuation. »[24].

    À Marseille, l'interpellation « Oh! Con! » est utilisé de manière non injurieuse entre amis ou collègues. Certaines expressions composées avec con, comme les plus connues Le con de ta/sa mère !, Le con de ta/sa race ! et Le con de Manon, peuvent s'y employer de manière exclamative, en l'absence de personne à injurier[25]. (Bien sûr certaines d'entre elles conservent un emploi injurieux, comme les deux premières précédemment citées [réf. nécessaire]). On remarquera le parallélisme avec les expressions du genre enculé de ta race ou de ta mère dans lequel la race ou la mère sont des compléments sans signification réelle, uniquement destinés à renforcer l'expression.

    Dans son sens figuré, le vocable a perdu une grande partie de sa force, dans le registre familier du moins. Aussi un grand nombre d'expressions le renforcent-elles par le biais d'une comparaison avec un objet, un animal ou une situation symbolisant la bêtise : con comme un balai, con comme la lune, con comme ses pieds, con comme un comptoir sans verre, con comme un bol, con comme un jeune chien, con comme une valise sans poignée (expression chère à Jacques Chirac), [26]. À cette fin, il est souvent affublé d’un adjectif : gros con, sale con, petit con, pauvre con ou vieux con.


    Contrepets connus [modifier]
    L'art de la contrepèterie fait souvent intervenir le vocable, dans son sens premier, ou ses dérivés. Les plus connus sont les contrepets suivants :

    « À Beaumont-le-Vicomte », François Rabelais[27]
    « Une belle thèse avec des bons côtés », Luc Étienne[27]
    « Ce bond est digne d'un comanche », Ahmédée et Lharidelle[27]
    Conan le Barbare, titre de film contenant un contrepet involontaire
    « Sur l'Album de la Comtesse », titre de la rubrique de contrepets du Canard enchaîné
    « L'art de décaler les sons », définition autoréférente de la contrepèterie et titre d'un ouvrage sur le sujet[28]

    Citations célèbres [modifier]
    Voir aussi sur Wikiquote les citations « Con ».On attribue à De Gaulle les réponse suivantes à « Mort aux cons ! » : « Vaste programme »[29] et « Lourde tâche »[30].
    « J'ai divisé la société en deux catégories : mes amis ou mes cons à moi et les cons des autres que je ne supporte pas », Michel Audiard[31].
    « Quand vous citez un texte con, n'oubliez pas le contexte », Jacques Prévert[32].
    « Il ne faut jamais prendre les gens pour des cons mais il ne faut pas oublier qu'ils le sont », Les publicitaires, Les Inconnus.
    « La mort c'est un peu comme la connerie. Le mort il ne sait pas qu’il est mort, ce sont les autres qui sont tristes. Pour le con c’est pareil… », Philippe Geluck[33].
    « Et toi, petit con, penses-tu que ce soit le monde, la famille, l'époque où te poser ? Pas encore là et déjà de mauvaises fréquentations ! », Daniel Pennac[34].
    « Si un con admet qu'il est con, c’est qu'il ne l'est pas vraiment. Or s'il ne l'est pas, et qu'il admet qu'il l'est, c'est qu'il est con quand même », Carali[35] .
    « Parfois, les cons sont utiles. Ils mettent en valeur », Jean-François Deniau[36].
    « Les cons ça ose tout, c'est même à ça qu'on les reconnaît », Michel Audiard[37].

    Notes [modifier]
    ↑ a  b  c  Entrée « con » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Entrée « connil, connin » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Entrée « lapin » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ a  b  Coney » sur Online Etymology Dictionary
    ↑ Entrée « coño » du Diccionario de la Real Academia Española
    ↑ Entrée « conho » sur Língua Portugesa On-Line
    ↑ Cunt: Etymology sur le site Cunt: A Cultural History, visité le 17 août 2006
    ↑ a  b  " Cunnus " sur Database query to Indo-European etymology
    ↑ a  b  c  " Cunt " sur Online Etymology Dictionary
    ↑ « *skerǝ- » sur Database query to Indo-European etymology.
    ↑ The Etymology of sexual slang, visité le 17 août 2006
    ↑ « déconner » dans le Dictionnaire érotique moderne de Delveau
    ↑ Entrée « connard, conneau, connaud, connos » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Noms de famille commençant par un C
    ↑ a  b  Le nom de famille Connart en Belgique et ailleurs
    ↑ Journal, 1885, Jules et Edmond de Goncourt
    ↑ « Censure » sur le site du Quid, visité le 17 août 2006
    ↑ Le parcours d'une femme éditeur, visité le 17 août 2006
    ↑ Les Sarthois célèbres sur http://www.sarthe.com évoque des « propos piquants » et la suspension
    ↑ Quand l’humour se marie à la politique…, Le Figaro du 23 mai 2006, rubrique « People et insolite » [lire en ligne]
    ↑ Il y a soixante ans, la libération de Paris…, archives de France 2, visitées le 18 août 2006
    ↑ , Le Nouvel Observateur du 3 août 2005
    ↑ Voir l'article du Monde du 31/08/06.
    ↑ Putain » sur le Dictionnaire d’argot et de français familier
    ↑ « Manon » dans Le dictionnaire marseillais — le parler massaliote de A à Z, site du Le Transbordeur de Marseille, visité en juillet 2006
    ↑ Recherche de « con comme » sur le Dictionnaire d'argot et de français familier
    ↑ a  b  c  Art du contrepet
    ↑ Joël Martin, Manuel de contrepet, l'art de décaler les sons, Albin Michel, 1986, Paris
    ↑ Mort aux cons : vaste programme !, webzine samizdat.net rubrique « feu à volonté », entrée du 4 janvier 2004
    ↑ Août 1944 : Libération de Paris, Stéphane Delogu (dir.), sur le site « Juin 1944 : Un vent de liberté »
    ↑ Michel Audiard, dans les Yeux de l’amour, film de Denys de La Patellière, script publié par Films Pomereu, 1959
    ↑ Entrée Jacques Prévert sur http://www.ninasiget.com
    ↑ Philippe Geluck, Le Chat, à préciser
    ↑ Daniel Pennac, Monsieur Malaussène, 1995
    ↑ Carali, Le Petit Psikopat Illustré
    ↑ À propos d'un préfet du Cher, nouvellement nommé suite à la victoire de la gauche en 1981, qui avait voulu interdire à J.F. Deniau (président du conseil général du Cher) de déposer une gerbe à l'occasion de l'inauguration d'un monument commémoratif de la Résistance dans le département. Gaston Defferre (alors ministre de l'Intérieur du gouvernement socialiste de Pierre Mauroy), indigné par l'attitude du préfet, avait proposé à Deniau de le « faire sauter ». Deniau l'en avait dissuadé, et s'était justifié par cette phrase (anecdote racontée dans Survivre, pp. 157-15.
    ↑ Michel Audiard, Les Tontons flingueurs, film de Georges Lautner (1963)

    Voir aussi [modifier]
    Voir « con » sur le Wiktionnaire.


    Liens internes [modifier]
    Insulte
    Misogynie

    Bibliographie [modifier]
    Le Con d’Irène (192, roman érotique de Louis Aragon
    Et le singe devint con : l'aurore de l'humanité (1972), de François Cavanna
    Les Cons (1973), roman policier de San-Antonio
    J'suis pas plus con qu'un autre (1976), texte écrit directement en français par Henry Miller.
    Les Deux Cons (1993), bande dessinée de Kafka
    Le Vrai Con maltais (2002), tome de la bande dessinée Le Poulpe, parodie du titre Le Faucon maltais
    Éloge de la connerie (2004), essai de Gouro Marco

    Filmographie [modifier]
    Comment réussir quand on est con et pleurnichard (1974), film de Michel Audiard
    Le Roi des cons (1981), film de Claude Confortès
    P’tit Con (1984), film de Gérard Lauzier
    Le Courage d’un con (1995), film de Tommy Boy
    Mémoires d’un jeune con (1996) film de Patrick Aurignac
    Le Dîner de cons (199, film de Francis Veber

    Musicographie [modifier]
    Requiem pour un Con chanson de Serge Gainsbourg dans le film Le Pacha (196 de Georges Lautner
    Le Trou du con (1995), morceau du groupe de fusion metal Lofofora
    P’tite conne, chanson de Renaud dédiée à la fille de Bulle Ogier, Pascale, morte d’une overdose
    Le Roi, chanson de Georges Brassens sur le roi des cons
    Le Blason, ode au corps féminin de Georges Brassens, s'étend sur le vocable de trois lettres
    Le temps ne fait rien à l’affaire, chanson de Georges Brassens sur le thème « Quand on est con, on est con »
    Celui d’Alice, chanson de Pierre Perret hommage au sens ancien du mot
    Petite conne du chanteur Roméo
    La joie des cons et Un con de progrès du groupe Les Malpolis
    Hé ben t'es con, chanson de Didier Super



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    Le con est un mot français vulgaire qui désigne à l’origine le sexe de la femme. Au XXIe siècle, il s’utilise surtout comme une insulte destinée à une personne stupide, naïve ou désagréable, de même que ses dérivés « connard » et « connasse » qui se concentrent sur la dernière acception. Con a aussi un emploi impersonnel, souvent dépréciatif. Le mot connerie est formé sur le mot con.

    Sommaire [masquer]
    1 Étymologie
    1.1 Étymologie latine
    1.2 Lien avec leurs équivalents germaniques
    1.3 Mots dérivés
    2 Un mot tabou ?
    3 Usage contemporain et littéraire
    3.1 Le personnage du con
    3.2 Jeux sur la polysémie
    3.3 Usage politique et militaire
    3.4 Usages régionaux et expressions
    3.5 Contrepets connus
    4 Citations célèbres
    5 Notes
    6 Voir aussi
    6.1 Liens internes
    6.2 Bibliographie
    6.3 Filmographie
    6.4 Musicographie



    Étymologie [modifier]

    Étymologie latine [modifier]
    Con provient de l’étymon latin cunnus (vulve)[1]. Au Moyen Âge, les diminutifs connil et connin (latin cuniculus) désignaient le lapin ainsi que les conduits et tuyaux[2], pour être remplacé par le nom actuel de l’animal (de laperau) vers le XVe siècle en raison de l’usage persistant de l’acception vulgaire de con et connin[3], attestée dès le XIIe siècle dans le Roman de Renart[1]. On peut noter que le nom de l'animal a été conservé dans de nombreuses langues romanes : conejo en castillan, coniglio en italien, conill en catalan, coelho en portugais. Il a d’ailleurs été emprunté par l'anglais — ainsi qu’une partie importante des langues germaniques — via l'ancien français : coney, d’usage courant jusqu’au XIXe siècle[4]. En castillan, l’étymon cunnus a produit coño qui est l'équivalent de notre con moderne, en toutefois moins vulgaire[5] ; coney ou cony possède aujourd'hui cette acception en sus du sens animalier[4]. On notera que le portugais conho est un faux cognat ; dérivé cuneus, il n'a pas cette signification[6].

    Vers le XIXe siècle le vocable français prend un sens figuré injurieux et se met en place une construction adjectivale. L'emploi était alors misogyne, exploitant l'impuissance et la passivité du sexe féminin de l’imaginaire collectif. Aujourd'hui, l’absence fréquente d’accord en position d’attribut ou d’apposition (par ex. Elle est con.) rappelle l'origine nominale de l'expression, sans qu'il soit toutefois fait référence consciente à la vulve[1]. L'ancienne acception physiologique est aujourd'hui en voie d'obsolescence.


    Lien avec leurs équivalents germaniques [modifier]
    La parenté indo-européenne avec kut (néerlandais) et cunt (anglais) n'est pas établie[7].

    Cunnus provient en effet en proto-indo-européen soit de *kust- (intestin, rein, vessie)[8], soit de *skerǝ- (couper)[9] [10], soit de * (s)keu- (cacher)[11]. Les origines possibles de l’étymon germanique *kunton donnant cunt sont : *gwneH2/guneH2 (femme, cf. gynécologie, queen) soit *gen/gon (créer, devenir, cf. génétique, gamète) ou bien *geu- (creux, cavité)[8] [9] d'après la loi de Grimm. Toutefois certains relient le *kunton au latin cuneus (coin), un cognat possible de cunnus/con[9].


    Mots dérivés [modifier]
    On notera que le dérivé déconner avait jusqu'à la fin du XIXe siècle le sens premier de se retirer[12], sens qu'il a complètement perdu aujourd’hui. Son contraire enconner, signifiant pénétrer, composé sur le même mode qu'enculer, est aujourd’hui pratiquement désuet et réservé à la littérature érotique.

    Connard est formé par suffixation avec l’affixe péjoratif -ard mais il est possible que le mot ait été influencé par cornard ; il n'a, lui, qu'un sens uniquement figuré. Connasse, en revanche, désignait au départ et jusqu'au XXe siècle une prostituée de bas étage ou inexperte. Son sens figuré de femme sotte est attesté dès le XIXe[13]. Conneau et ses variantes graphiques connaud et connot, synonymes de connard, sont devenus obsolètes au cours du XXe siècle.

    Les autres dérivés modernes, utilisés dans le sens figuré uniquement sont : déconnage et déconne pour l'action de débiter ou faire des sottises, déconneur pour celui qui aime à les dire ou à les faire, connement en tant qu'adverbe et connerie pour chose stupide ou sans intérêt.

    Il est à noter que les patronymes Conne, Connard, Connart et variantes n'ont aucun rapport étymologique avec le mot con : en Europe continentale, ils proviennent du germanique con(hardt) signifiant « brave et dur » (à rapprocher du néerlandais koen, « courageux » et de l'anglais hard, « dur »)[14], [15] Chez les personnes d’origine irlandaise, Connard et Connart sont des dérivés de Connacht[15].


    Un mot tabou ? [modifier]
    Jusqu'aux débuts du XXe siècle le mot avait une connotation particulièrement vulgaire en particulier dans son acception physiologique ; il n’était employé dans des écrits publics que pour mieux enfoncer : « Ces mégères révolutionnaires, qui pissent à con béant sur les cadavres des gens qu’elles ont égorgés »[16]. La bassesse du vocable est toutefois déplorée par Jules Michelet qui indique :

    « C'est une impiété inepte d’avoir fait du mot con un terme bas, une injure. Le mépris de la faiblesse ? Mais nous sommes si heureux qu’elles soient faibles. C’est non seulement le propagateur de la nature, mais le conciliateur, le vrai fond de la vie sociale pour l’homme. »
    — Journal, 1887, Jules Michelet

    En 1928, Louis Aragon dut faire publier clandestinement Le Con d’Irène, un roman érotique, pour s'éviter les foudres de la censure. Ce n'est qu’en 1968 que Régine Deforges le republie sous le titre édulcoré Irène ; le livre est tout de même saisi pour son contenu érotique[17] [18].

    Dans son sens figuré, le mot se voit de plus en plus employé après la Seconde Guerre mondiale et apparaît dans des œuvres de nombreux écrivains comme Louis-Ferdinand Céline, Louis Aragon ou Raymond Queneau. Toutefois, le « Où que tu ailles, tu te feras piquer, eh con ! » lancé par le préfet de la Sarthe Jacques Gandouin à un preneur d’otages lui valut une suspension de la part du ministre de l'Intérieur Michel Poniatowski pour « attitude non conforme à celle que l’on attend d’un haut fonctionnaire »[19] : preuve que le substantif n’était pas encore bien accepté en 1975, malgré sa pertinence dans la situation.

    Aujourd'hui le mot peut être employé par un homme politique sans que cela fasse scandale — pourvu qu’il ne soit pas utilisé de manière insultante : le premier ministre français, Dominique de Villepin pourra dire en mars 2006 « Ils vont s’apercevoir que je suis assez con pour aller jusqu’au bout. » au sujet de la crise du contrat première embauche[20] sans que le vocabulaire utilisé ne gêne le moins du monde.

    On a même pu lire le mot (années 2000) dans le très sage Journal de Spirou[réf. nécessaire].


    Usage contemporain et littéraire [modifier]

    Le personnage du con [modifier]
    « On est toujours le con de quelqu'un. »
    — Expression populaire.

    Le mot jouit d'une grande popularité. Le personnage du con, celui que l’on moque et dont on veut se différencier, est omniprésent dans la littérature, la chanson ou la culture populaire françaises.

    On se souvient du méprisant « J'aime voir de mon balcon passer les cons » (Le Pornographe du phonographe), du descriptif « Quand on est con, on est con » (refrain du Temps ne fait rien à l’affaire) ou du répétitif « Avec mon bouquet de fleur/mon pistolet/etc. j’avais l'air d’un con, ma mère » (Marinette) de Georges Brassens. Le film Le Dîner de cons de Francis Veber, avec Thierry Lhermitte et Jacques Villeret, dépeint le personnage du con, dans le sens idiot, celui que l’on invite pour s'en gausser. L'expression roi des cons amplifie le sens du mot, elle est mise en musique par Georges Brassens dans Le Roi ; Renaud au contraire prétend qu'en cas d'abdication du roi des cons, « Il y aurait cinquante millions de prétendants » (c’est-à-dire tous les français) dans Hexagone.

    Une tradition estudiantine légendaire de l'École normale supérieure est de désigner le cuisinier ou l'intendant responsable d'une nourriture particulièrement exécrable de « Quel khon ». Il s'agit d'une cérémonie organisée au réfectoire par le cacique général (1er reçu au concours d'entrée de lettres classiques) :

    « Marjaurie, qui avait la voix ronde et chaude, énonca d'abord, amplement :
    — Messieurs, un Quel Khon au Pot !
    Puis :
    — Un, deux, trois. Alors, les deux syllabes rituelles, proférées par les cent cinquante jeunes hommes, chacune des deux avec la même force, et sur un rythme aussi lent qu'un pas de parade, « Quel... Khon ! » formèrent deux hurlements successifs ou plutôt deux énormes coups de gong, que continua un fracas de grosses assiettes de bistrot jetées à toute volée contre le sol ; bruit si nourri et si prolongé que même ceux qui avaient crié le plus fort se demandaient avec un rien d'anxiété combien durerait le délire de leur propre multitude. »
    — Jules Romains, Les Hommes de bonne volonté, livre 3, chapitre 3

    Le con est aussi le ressortissant d'un pays étranger que l'on raille dans les blagues à caractère raciste ou xénophobe : en France, les blagues belges visent les voisins wallons, en Amérique latine, les Galiciens (les Espagnols par synecdoque) sont vus comme des cons (pendejos).


    Jeux sur la polysémie [modifier]
    Certains ont utilisé à des fins poétiques la polysémie du mot. Georges Brassens ne s'est pas fait prier, avec Le Blason, une ode au sexe de la femme. Il déclare déplorer la bassesse avec laquelle ses contemporains désignent « cet incomparable instrument de bonheur » :

    Mais le pire de tous est un petit vocable
    De trois lettres pas plus, familier, coutumier
    […]
    Honte à celui-là qui, par dépit, par gageure,
    Dota du même terme en son fiel venimeux
    Ce grand ami de l’homme et la cinglante injure
    Celui-là, c’est probable, en était un fameux.
    […]
    La male peste soit de cette homonymie !
    C'est injuste, Madame, et c'est désobligeant
    Que ce morceau de roi de votre anatomie
    Porte le même nom qu'une foule de gens.

    Pierre Perret n’est pas en reste avec Celui d’Alice (1974) :

    Si je me réfère
    À mon dictionnaire
    Il est temps de faire
    La définition
    De ce mot espiègle
    Qui échappe à la règle
    Plus noble qu’un aigle
    Dans sa condition
    Ce mot vous le dites
    Censeurs hypocrites
    Établissez vite
    Son vrai sens profond
    Car si on l’ausculte
    Au lieu d’une insulte
    On peut faire un culte
    Du joli mot con



    Usage politique et militaire [modifier]
    « Mort aux cons ! » est un slogan du jargon militaire utilisé pour stigmatiser l’ennemi. En 1944, le capitaine Raymond Dronne des Forces françaises libres (9e compagnie de combat du Régiment de marche du Tchad puis 2e Division Blindée) baptise sa jeep « mort aux cons » [21], expression à laquelle De Gaulle aurait répondu « Vaste programme ! »

    Aujourd’hui, le slogan est fréquemment utilisé par les milieux d'extrême gauche ou alternatifs pour désigner l'ennemi à abattre. Par exemple, un collectif de graffiteurs se fait appeler MAC, acronyme de « Mort aux cons ». Le chanteur Renaud chante la vie d'un personnage anarchiste dans ces termes : « N'empêche que Mort aux cons dans la cage d’escalier, c'est moi qui l’ai marqué, c’est vous dire si j'ai raison ! » (Dans mon HLM). Interpellé lors d’un meeting en 1968, De Gaulle aurait répliqué : « Vaste programme, en effet ! ». À cette époque, le con du gauchiste était celui qui rentrait dans le cadre du système : « Élections, piège à cons ». L'ennemi peut être de l’autre côté de l'échiquier : le directeur de publication du site internet des Jeunesses identitaires (affiliées au Bloc identitaire) est passé en jugement pour diffamation dont certains termes étaient « Vieux con de gauche, ça se soigne, docteur ? » [22]. En 1979, suite à un article de Michel Droit dans le Figaro dénonçant la version reggae de la Marseillaise composée par Serge Gainsbourg (Aux armes et cætera), celui-ci fit circuler un mot qui passa à la postérité : « On a pas le con d'être aussi Droit »[23].


    Usages régionaux et expressions [modifier]
    Dans le Sud de la France, en particulier à Toulouse où il se prononce [cõ ͊ŋ], con ou son dérivé bouducon est utilisé de manière impersonnelle comme interjection. Il est utilisé fréquemment dans le registre familier en début ou fin de phrase, à l'instar de putain ou putain con. On résume souvent : « Putain, con, c'est la ponctuation. »[24].

    À Marseille, l'interpellation « Oh! Con! » est utilisé de manière non injurieuse entre amis ou collègues. Certaines expressions composées avec con, comme les plus connues Le con de ta/sa mère !, Le con de ta/sa race ! et Le con de Manon, peuvent s'y employer de manière exclamative, en l'absence de personne à injurier[25]. (Bien sûr certaines d'entre elles conservent un emploi injurieux, comme les deux premières précédemment citées [réf. nécessaire]). On remarquera le parallélisme avec les expressions du genre enculé de ta race ou de ta mère dans lequel la race ou la mère sont des compléments sans signification réelle, uniquement destinés à renforcer l'expression.

    Dans son sens figuré, le vocable a perdu une grande partie de sa force, dans le registre familier du moins. Aussi un grand nombre d'expressions le renforcent-elles par le biais d'une comparaison avec un objet, un animal ou une situation symbolisant la bêtise : con comme un balai, con comme la lune, con comme ses pieds, con comme un comptoir sans verre, con comme un bol, con comme un jeune chien, con comme une valise sans poignée (expression chère à Jacques Chirac), [26]. À cette fin, il est souvent affublé d’un adjectif : gros con, sale con, petit con, pauvre con ou vieux con.


    Contrepets connus [modifier]
    L'art de la contrepèterie fait souvent intervenir le vocable, dans son sens premier, ou ses dérivés. Les plus connus sont les contrepets suivants :

    « À Beaumont-le-Vicomte », François Rabelais[27]
    « Une belle thèse avec des bons côtés », Luc Étienne[27]
    « Ce bond est digne d'un comanche », Ahmédée et Lharidelle[27]
    Conan le Barbare, titre de film contenant un contrepet involontaire
    « Sur l'Album de la Comtesse », titre de la rubrique de contrepets du Canard enchaîné
    « L'art de décaler les sons », définition autoréférente de la contrepèterie et titre d'un ouvrage sur le sujet[28]

    Citations célèbres [modifier]
    Voir aussi sur Wikiquote les citations « Con ».On attribue à De Gaulle les réponse suivantes à « Mort aux cons ! » : « Vaste programme »[29] et « Lourde tâche »[30].
    « J'ai divisé la société en deux catégories : mes amis ou mes cons à moi et les cons des autres que je ne supporte pas », Michel Audiard[31].
    « Quand vous citez un texte con, n'oubliez pas le contexte », Jacques Prévert[32].
    « Il ne faut jamais prendre les gens pour des cons mais il ne faut pas oublier qu'ils le sont », Les publicitaires, Les Inconnus.
    « La mort c'est un peu comme la connerie. Le mort il ne sait pas qu’il est mort, ce sont les autres qui sont tristes. Pour le con c’est pareil… », Philippe Geluck[33].
    « Et toi, petit con, penses-tu que ce soit le monde, la famille, l'époque où te poser ? Pas encore là et déjà de mauvaises fréquentations ! », Daniel Pennac[34].
    « Si un con admet qu'il est con, c’est qu'il ne l'est pas vraiment. Or s'il ne l'est pas, et qu'il admet qu'il l'est, c'est qu'il est con quand même », Carali[35] .
    « Parfois, les cons sont utiles. Ils mettent en valeur », Jean-François Deniau[36].
    « Les cons ça ose tout, c'est même à ça qu'on les reconnaît », Michel Audiard[37].

    Notes [modifier]
    ↑ a  b  c  Entrée « con » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Entrée « connil, connin » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Entrée « lapin » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ a  b  Coney » sur Online Etymology Dictionary
    ↑ Entrée « coño » du Diccionario de la Real Academia Española
    ↑ Entrée « conho » sur Língua Portugesa On-Line
    ↑ Cunt: Etymology sur le site Cunt: A Cultural History, visité le 17 août 2006
    ↑ a  b  " Cunnus " sur Database query to Indo-European etymology
    ↑ a  b  c  " Cunt " sur Online Etymology Dictionary
    ↑ « *skerǝ- » sur Database query to Indo-European etymology.
    ↑ The Etymology of sexual slang, visité le 17 août 2006
    ↑ « déconner » dans le Dictionnaire érotique moderne de Delveau
    ↑ Entrée « connard, conneau, connaud, connos » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Noms de famille commençant par un C
    ↑ a  b  Le nom de famille Connart en Belgique et ailleurs
    ↑ Journal, 1885, Jules et Edmond de Goncourt
    ↑ « Censure » sur le site du Quid, visité le 17 août 2006
    ↑ Le parcours d'une femme éditeur, visité le 17 août 2006
    ↑ Les Sarthois célèbres sur http://www.sarthe.com évoque des « propos piquants » et la suspension
    ↑ Quand l’humour se marie à la politique…, Le Figaro du 23 mai 2006, rubrique « People et insolite » [lire en ligne]
    ↑ Il y a soixante ans, la libération de Paris…, archives de France 2, visitées le 18 août 2006
    ↑ , Le Nouvel Observateur du 3 août 2005
    ↑ Voir l'article du Monde du 31/08/06.
    ↑ Putain » sur le Dictionnaire d’argot et de français familier
    ↑ « Manon » dans Le dictionnaire marseillais — le parler massaliote de A à Z, site du Le Transbordeur de Marseille, visité en juillet 2006
    ↑ Recherche de « con comme » sur le Dictionnaire d'argot et de français familier
    ↑ a  b  c  Art du contrepet
    ↑ Joël Martin, Manuel de contrepet, l'art de décaler les sons, Albin Michel, 1986, Paris
    ↑ Mort aux cons : vaste programme !, webzine samizdat.net rubrique « feu à volonté », entrée du 4 janvier 2004
    ↑ Août 1944 : Libération de Paris, Stéphane Delogu (dir.), sur le site « Juin 1944 : Un vent de liberté »
    ↑ Michel Audiard, dans les Yeux de l’amour, film de Denys de La Patellière, script publié par Films Pomereu, 1959
    ↑ Entrée Jacques Prévert sur http://www.ninasiget.com
    ↑ Philippe Geluck, Le Chat, à préciser
    ↑ Daniel Pennac, Monsieur Malaussène, 1995
    ↑ Carali, Le Petit Psikopat Illustré
    ↑ À propos d'un préfet du Cher, nouvellement nommé suite à la victoire de la gauche en 1981, qui avait voulu interdire à J.F. Deniau (président du conseil général du Cher) de déposer une gerbe à l'occasion de l'inauguration d'un monument commémoratif de la Résistance dans le département. Gaston Defferre (alors ministre de l'Intérieur du gouvernement socialiste de Pierre Mauroy), indigné par l'attitude du préfet, avait proposé à Deniau de le « faire sauter ». Deniau l'en avait dissuadé, et s'était justifié par cette phrase (anecdote racontée dans Survivre, pp. 157-15.
    ↑ Michel Audiard, Les Tontons flingueurs, film de Georges Lautner (1963)

    Voir aussi [modifier]
    Voir « con » sur le Wiktionnaire.


    Liens internes [modifier]
    Insulte
    Misogynie

    Bibliographie [modifier]
    Le Con d’Irène (192, roman érotique de Louis Aragon
    Et le singe devint con : l'aurore de l'humanité (1972), de François Cavanna
    Les Cons (1973), roman policier de San-Antonio
    J'suis pas plus con qu'un autre (1976), texte écrit directement en français par Henry Miller.
    Les Deux Cons (1993), bande dessinée de Kafka
    Le Vrai Con maltais (2002), tome de la bande dessinée Le Poulpe, parodie du titre Le Faucon maltais
    Éloge de la connerie (2004), essai de Gouro Marco

    Filmographie [modifier]
    Comment réussir quand on est con et pleurnichard (1974), film de Michel Audiard
    Le Roi des cons (1981), film de Claude Confortès
    P’tit Con (1984), film de Gérard Lauzier
    Le Courage d’un con (1995), film de Tommy Boy
    Mémoires d’un jeune con (1996) film de Patrick Aurignac
    Le Dîner de cons (199, film de Francis Veber

    Musicographie [modifier]
    Requiem pour un Con chanson de Serge Gainsbourg dans le film Le Pacha (196 de Georges Lautner
    Le Trou du con (1995), morceau du groupe de fusion metal Lofofora
    P’tite conne, chanson de Renaud dédiée à la fille de Bulle Ogier, Pascale, morte d’une overdose
    Le Roi, chanson de Georges Brassens sur le roi des cons
    Le Blason, ode au corps féminin de Georges Brassens, s'étend sur le vocable de trois lettres
    Le temps ne fait rien à l’affaire, chanson de Georges Brassens sur le thème « Quand on est con, on est con »
    Celui d’Alice, chanson de Pierre Perret hommage au sens ancien du mot
    Petite conne du chanteur Roméo
    La joie des cons et Un con de progrès du groupe Les Malpolis
    Hé ben t'es con, chanson de Didier Super



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    Le con est un mot français vulgaire qui désigne à l’origine le sexe de la femme. Au XXIe siècle, il s’utilise surtout comme une insulte destinée à une personne stupide, naïve ou désagréable, de même que ses dérivés « connard » et « connasse » qui se concentrent sur la dernière acception. Con a aussi un emploi impersonnel, souvent dépréciatif. Le mot connerie est formé sur le mot con.

    Sommaire [masquer]
    1 Étymologie
    1.1 Étymologie latine
    1.2 Lien avec leurs équivalents germaniques
    1.3 Mots dérivés
    2 Un mot tabou ?
    3 Usage contemporain et littéraire
    3.1 Le personnage du con
    3.2 Jeux sur la polysémie
    3.3 Usage politique et militaire
    3.4 Usages régionaux et expressions
    3.5 Contrepets connus
    4 Citations célèbres
    5 Notes
    6 Voir aussi
    6.1 Liens internes
    6.2 Bibliographie
    6.3 Filmographie
    6.4 Musicographie



    Étymologie [modifier]

    Étymologie latine [modifier]
    Con provient de l’étymon latin cunnus (vulve)[1]. Au Moyen Âge, les diminutifs connil et connin (latin cuniculus) désignaient le lapin ainsi que les conduits et tuyaux[2], pour être remplacé par le nom actuel de l’animal (de laperau) vers le XVe siècle en raison de l’usage persistant de l’acception vulgaire de con et connin[3], attestée dès le XIIe siècle dans le Roman de Renart[1]. On peut noter que le nom de l'animal a été conservé dans de nombreuses langues romanes : conejo en castillan, coniglio en italien, conill en catalan, coelho en portugais. Il a d’ailleurs été emprunté par l'anglais — ainsi qu’une partie importante des langues germaniques — via l'ancien français : coney, d’usage courant jusqu’au XIXe siècle[4]. En castillan, l’étymon cunnus a produit coño qui est l'équivalent de notre con moderne, en toutefois moins vulgaire[5] ; coney ou cony possède aujourd'hui cette acception en sus du sens animalier[4]. On notera que le portugais conho est un faux cognat ; dérivé cuneus, il n'a pas cette signification[6].

    Vers le XIXe siècle le vocable français prend un sens figuré injurieux et se met en place une construction adjectivale. L'emploi était alors misogyne, exploitant l'impuissance et la passivité du sexe féminin de l’imaginaire collectif. Aujourd'hui, l’absence fréquente d’accord en position d’attribut ou d’apposition (par ex. Elle est con.) rappelle l'origine nominale de l'expression, sans qu'il soit toutefois fait référence consciente à la vulve[1]. L'ancienne acception physiologique est aujourd'hui en voie d'obsolescence.


    Lien avec leurs équivalents germaniques [modifier]
    La parenté indo-européenne avec kut (néerlandais) et cunt (anglais) n'est pas établie[7].

    Cunnus provient en effet en proto-indo-européen soit de *kust- (intestin, rein, vessie)[8], soit de *skerǝ- (couper)[9] [10], soit de * (s)keu- (cacher)[11]. Les origines possibles de l’étymon germanique *kunton donnant cunt sont : *gwneH2/guneH2 (femme, cf. gynécologie, queen) soit *gen/gon (créer, devenir, cf. génétique, gamète) ou bien *geu- (creux, cavité)[8] [9] d'après la loi de Grimm. Toutefois certains relient le *kunton au latin cuneus (coin), un cognat possible de cunnus/con[9].


    Mots dérivés [modifier]
    On notera que le dérivé déconner avait jusqu'à la fin du XIXe siècle le sens premier de se retirer[12], sens qu'il a complètement perdu aujourd’hui. Son contraire enconner, signifiant pénétrer, composé sur le même mode qu'enculer, est aujourd’hui pratiquement désuet et réservé à la littérature érotique.

    Connard est formé par suffixation avec l’affixe péjoratif -ard mais il est possible que le mot ait été influencé par cornard ; il n'a, lui, qu'un sens uniquement figuré. Connasse, en revanche, désignait au départ et jusqu'au XXe siècle une prostituée de bas étage ou inexperte. Son sens figuré de femme sotte est attesté dès le XIXe[13]. Conneau et ses variantes graphiques connaud et connot, synonymes de connard, sont devenus obsolètes au cours du XXe siècle.

    Les autres dérivés modernes, utilisés dans le sens figuré uniquement sont : déconnage et déconne pour l'action de débiter ou faire des sottises, déconneur pour celui qui aime à les dire ou à les faire, connement en tant qu'adverbe et connerie pour chose stupide ou sans intérêt.

    Il est à noter que les patronymes Conne, Connard, Connart et variantes n'ont aucun rapport étymologique avec le mot con : en Europe continentale, ils proviennent du germanique con(hardt) signifiant « brave et dur » (à rapprocher du néerlandais koen, « courageux » et de l'anglais hard, « dur »)[14], [15] Chez les personnes d’origine irlandaise, Connard et Connart sont des dérivés de Connacht[15].


    Un mot tabou ? [modifier]
    Jusqu'aux débuts du XXe siècle le mot avait une connotation particulièrement vulgaire en particulier dans son acception physiologique ; il n’était employé dans des écrits publics que pour mieux enfoncer : « Ces mégères révolutionnaires, qui pissent à con béant sur les cadavres des gens qu’elles ont égorgés »[16]. La bassesse du vocable est toutefois déplorée par Jules Michelet qui indique :

    « C'est une impiété inepte d’avoir fait du mot con un terme bas, une injure. Le mépris de la faiblesse ? Mais nous sommes si heureux qu’elles soient faibles. C’est non seulement le propagateur de la nature, mais le conciliateur, le vrai fond de la vie sociale pour l’homme. »
    — Journal, 1887, Jules Michelet

    En 1928, Louis Aragon dut faire publier clandestinement Le Con d’Irène, un roman érotique, pour s'éviter les foudres de la censure. Ce n'est qu’en 1968 que Régine Deforges le republie sous le titre édulcoré Irène ; le livre est tout de même saisi pour son contenu érotique[17] [18].

    Dans son sens figuré, le mot se voit de plus en plus employé après la Seconde Guerre mondiale et apparaît dans des œuvres de nombreux écrivains comme Louis-Ferdinand Céline, Louis Aragon ou Raymond Queneau. Toutefois, le « Où que tu ailles, tu te feras piquer, eh con ! » lancé par le préfet de la Sarthe Jacques Gandouin à un preneur d’otages lui valut une suspension de la part du ministre de l'Intérieur Michel Poniatowski pour « attitude non conforme à celle que l’on attend d’un haut fonctionnaire »[19] : preuve que le substantif n’était pas encore bien accepté en 1975, malgré sa pertinence dans la situation.

    Aujourd'hui le mot peut être employé par un homme politique sans que cela fasse scandale — pourvu qu’il ne soit pas utilisé de manière insultante : le premier ministre français, Dominique de Villepin pourra dire en mars 2006 « Ils vont s’apercevoir que je suis assez con pour aller jusqu’au bout. » au sujet de la crise du contrat première embauche[20] sans que le vocabulaire utilisé ne gêne le moins du monde.

    On a même pu lire le mot (années 2000) dans le très sage Journal de Spirou[réf. nécessaire].


    Usage contemporain et littéraire [modifier]

    Le personnage du con [modifier]
    « On est toujours le con de quelqu'un. »
    — Expression populaire.

    Le mot jouit d'une grande popularité. Le personnage du con, celui que l’on moque et dont on veut se différencier, est omniprésent dans la littérature, la chanson ou la culture populaire françaises.

    On se souvient du méprisant « J'aime voir de mon balcon passer les cons » (Le Pornographe du phonographe), du descriptif « Quand on est con, on est con » (refrain du Temps ne fait rien à l’affaire) ou du répétitif « Avec mon bouquet de fleur/mon pistolet/etc. j’avais l'air d’un con, ma mère » (Marinette) de Georges Brassens. Le film Le Dîner de cons de Francis Veber, avec Thierry Lhermitte et Jacques Villeret, dépeint le personnage du con, dans le sens idiot, celui que l’on invite pour s'en gausser. L'expression roi des cons amplifie le sens du mot, elle est mise en musique par Georges Brassens dans Le Roi ; Renaud au contraire prétend qu'en cas d'abdication du roi des cons, « Il y aurait cinquante millions de prétendants » (c’est-à-dire tous les français) dans Hexagone.

    Une tradition estudiantine légendaire de l'École normale supérieure est de désigner le cuisinier ou l'intendant responsable d'une nourriture particulièrement exécrable de « Quel khon ». Il s'agit d'une cérémonie organisée au réfectoire par le cacique général (1er reçu au concours d'entrée de lettres classiques) :

    « Marjaurie, qui avait la voix ronde et chaude, énonca d'abord, amplement :
    — Messieurs, un Quel Khon au Pot !
    Puis :
    — Un, deux, trois. Alors, les deux syllabes rituelles, proférées par les cent cinquante jeunes hommes, chacune des deux avec la même force, et sur un rythme aussi lent qu'un pas de parade, « Quel... Khon ! » formèrent deux hurlements successifs ou plutôt deux énormes coups de gong, que continua un fracas de grosses assiettes de bistrot jetées à toute volée contre le sol ; bruit si nourri et si prolongé que même ceux qui avaient crié le plus fort se demandaient avec un rien d'anxiété combien durerait le délire de leur propre multitude. »
    — Jules Romains, Les Hommes de bonne volonté, livre 3, chapitre 3

    Le con est aussi le ressortissant d'un pays étranger que l'on raille dans les blagues à caractère raciste ou xénophobe : en France, les blagues belges visent les voisins wallons, en Amérique latine, les Galiciens (les Espagnols par synecdoque) sont vus comme des cons (pendejos).


    Jeux sur la polysémie [modifier]
    Certains ont utilisé à des fins poétiques la polysémie du mot. Georges Brassens ne s'est pas fait prier, avec Le Blason, une ode au sexe de la femme. Il déclare déplorer la bassesse avec laquelle ses contemporains désignent « cet incomparable instrument de bonheur » :

    Mais le pire de tous est un petit vocable
    De trois lettres pas plus, familier, coutumier
    […]
    Honte à celui-là qui, par dépit, par gageure,
    Dota du même terme en son fiel venimeux
    Ce grand ami de l’homme et la cinglante injure
    Celui-là, c’est probable, en était un fameux.
    […]
    La male peste soit de cette homonymie !
    C'est injuste, Madame, et c'est désobligeant
    Que ce morceau de roi de votre anatomie
    Porte le même nom qu'une foule de gens.

    Pierre Perret n’est pas en reste avec Celui d’Alice (1974) :

    Si je me réfère
    À mon dictionnaire
    Il est temps de faire
    La définition
    De ce mot espiègle
    Qui échappe à la règle
    Plus noble qu’un aigle
    Dans sa condition
    Ce mot vous le dites
    Censeurs hypocrites
    Établissez vite
    Son vrai sens profond
    Car si on l’ausculte
    Au lieu d’une insulte
    On peut faire un culte
    Du joli mot con



    Usage politique et militaire [modifier]
    « Mort aux cons ! » est un slogan du jargon militaire utilisé pour stigmatiser l’ennemi. En 1944, le capitaine Raymond Dronne des Forces françaises libres (9e compagnie de combat du Régiment de marche du Tchad puis 2e Division Blindée) baptise sa jeep « mort aux cons » [21], expression à laquelle De Gaulle aurait répondu « Vaste programme ! »

    Aujourd’hui, le slogan est fréquemment utilisé par les milieux d'extrême gauche ou alternatifs pour désigner l'ennemi à abattre. Par exemple, un collectif de graffiteurs se fait appeler MAC, acronyme de « Mort aux cons ». Le chanteur Renaud chante la vie d'un personnage anarchiste dans ces termes : « N'empêche que Mort aux cons dans la cage d’escalier, c'est moi qui l’ai marqué, c’est vous dire si j'ai raison ! » (Dans mon HLM). Interpellé lors d’un meeting en 1968, De Gaulle aurait répliqué : « Vaste programme, en effet ! ». À cette époque, le con du gauchiste était celui qui rentrait dans le cadre du système : « Élections, piège à cons ». L'ennemi peut être de l’autre côté de l'échiquier : le directeur de publication du site internet des Jeunesses identitaires (affiliées au Bloc identitaire) est passé en jugement pour diffamation dont certains termes étaient « Vieux con de gauche, ça se soigne, docteur ? » [22]. En 1979, suite à un article de Michel Droit dans le Figaro dénonçant la version reggae de la Marseillaise composée par Serge Gainsbourg (Aux armes et cætera), celui-ci fit circuler un mot qui passa à la postérité : « On a pas le con d'être aussi Droit »[23].


    Usages régionaux et expressions [modifier]
    Dans le Sud de la France, en particulier à Toulouse où il se prononce [cõ ͊ŋ], con ou son dérivé bouducon est utilisé de manière impersonnelle comme interjection. Il est utilisé fréquemment dans le registre familier en début ou fin de phrase, à l'instar de putain ou putain con. On résume souvent : « Putain, con, c'est la ponctuation. »[24].

    À Marseille, l'interpellation « Oh! Con! » est utilisé de manière non injurieuse entre amis ou collègues. Certaines expressions composées avec con, comme les plus connues Le con de ta/sa mère !, Le con de ta/sa race ! et Le con de Manon, peuvent s'y employer de manière exclamative, en l'absence de personne à injurier[25]. (Bien sûr certaines d'entre elles conservent un emploi injurieux, comme les deux premières précédemment citées [réf. nécessaire]). On remarquera le parallélisme avec les expressions du genre enculé de ta race ou de ta mère dans lequel la race ou la mère sont des compléments sans signification réelle, uniquement destinés à renforcer l'expression.

    Dans son sens figuré, le vocable a perdu une grande partie de sa force, dans le registre familier du moins. Aussi un grand nombre d'expressions le renforcent-elles par le biais d'une comparaison avec un objet, un animal ou une situation symbolisant la bêtise : con comme un balai, con comme la lune, con comme ses pieds, con comme un comptoir sans verre, con comme un bol, con comme un jeune chien, con comme une valise sans poignée (expression chère à Jacques Chirac), [26]. À cette fin, il est souvent affublé d’un adjectif : gros con, sale con, petit con, pauvre con ou vieux con.


    Contrepets connus [modifier]
    L'art de la contrepèterie fait souvent intervenir le vocable, dans son sens premier, ou ses dérivés. Les plus connus sont les contrepets suivants :

    « À Beaumont-le-Vicomte », François Rabelais[27]
    « Une belle thèse avec des bons côtés », Luc Étienne[27]
    « Ce bond est digne d'un comanche », Ahmédée et Lharidelle[27]
    Conan le Barbare, titre de film contenant un contrepet involontaire
    « Sur l'Album de la Comtesse », titre de la rubrique de contrepets du Canard enchaîné
    « L'art de décaler les sons », définition autoréférente de la contrepèterie et titre d'un ouvrage sur le sujet[28]

    Citations célèbres [modifier]
    Voir aussi sur Wikiquote les citations « Con ».On attribue à De Gaulle les réponse suivantes à « Mort aux cons ! » : « Vaste programme »[29] et « Lourde tâche »[30].
    « J'ai divisé la société en deux catégories : mes amis ou mes cons à moi et les cons des autres que je ne supporte pas », Michel Audiard[31].
    « Quand vous citez un texte con, n'oubliez pas le contexte », Jacques Prévert[32].
    « Il ne faut jamais prendre les gens pour des cons mais il ne faut pas oublier qu'ils le sont », Les publicitaires, Les Inconnus.
    « La mort c'est un peu comme la connerie. Le mort il ne sait pas qu’il est mort, ce sont les autres qui sont tristes. Pour le con c’est pareil… », Philippe Geluck[33].
    « Et toi, petit con, penses-tu que ce soit le monde, la famille, l'époque où te poser ? Pas encore là et déjà de mauvaises fréquentations ! », Daniel Pennac[34].
    « Si un con admet qu'il est con, c’est qu'il ne l'est pas vraiment. Or s'il ne l'est pas, et qu'il admet qu'il l'est, c'est qu'il est con quand même », Carali[35] .
    « Parfois, les cons sont utiles. Ils mettent en valeur », Jean-François Deniau[36].
    « Les cons ça ose tout, c'est même à ça qu'on les reconnaît », Michel Audiard[37].

    Notes [modifier]
    ↑ a  b  c  Entrée « con » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Entrée « connil, connin » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Entrée « lapin » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ a  b  Coney » sur Online Etymology Dictionary
    ↑ Entrée « coño » du Diccionario de la Real Academia Española
    ↑ Entrée « conho » sur Língua Portugesa On-Line
    ↑ Cunt: Etymology sur le site Cunt: A Cultural History, visité le 17 août 2006
    ↑ a  b  " Cunnus " sur Database query to Indo-European etymology
    ↑ a  b  c  " Cunt " sur Online Etymology Dictionary
    ↑ « *skerǝ- » sur Database query to Indo-European etymology.
    ↑ The Etymology of sexual slang, visité le 17 août 2006
    ↑ « déconner » dans le Dictionnaire érotique moderne de Delveau
    ↑ Entrée « connard, conneau, connaud, connos » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Noms de famille commençant par un C
    ↑ a  b  Le nom de famille Connart en Belgique et ailleurs
    ↑ Journal, 1885, Jules et Edmond de Goncourt
    ↑ « Censure » sur le site du Quid, visité le 17 août 2006
    ↑ Le parcours d'une femme éditeur, visité le 17 août 2006
    ↑ Les Sarthois célèbres sur http://www.sarthe.com évoque des « propos piquants » et la suspension
    ↑ Quand l’humour se marie à la politique…, Le Figaro du 23 mai 2006, rubrique « People et insolite » [lire en ligne]
    ↑ Il y a soixante ans, la libération de Paris…, archives de France 2, visitées le 18 août 2006
    ↑ , Le Nouvel Observateur du 3 août 2005
    ↑ Voir l'article du Monde du 31/08/06.
    ↑ Putain » sur le Dictionnaire d’argot et de français familier
    ↑ « Manon » dans Le dictionnaire marseillais — le parler massaliote de A à Z, site du Le Transbordeur de Marseille, visité en juillet 2006
    ↑ Recherche de « con comme » sur le Dictionnaire d'argot et de français familier
    ↑ a  b  c  Art du contrepet
    ↑ Joël Martin, Manuel de contrepet, l'art de décaler les sons, Albin Michel, 1986, Paris
    ↑ Mort aux cons : vaste programme !, webzine samizdat.net rubrique « feu à volonté », entrée du 4 janvier 2004
    ↑ Août 1944 : Libération de Paris, Stéphane Delogu (dir.), sur le site « Juin 1944 : Un vent de liberté »
    ↑ Michel Audiard, dans les Yeux de l’amour, film de Denys de La Patellière, script publié par Films Pomereu, 1959
    ↑ Entrée Jacques Prévert sur http://www.ninasiget.com
    ↑ Philippe Geluck, Le Chat, à préciser
    ↑ Daniel Pennac, Monsieur Malaussène, 1995
    ↑ Carali, Le Petit Psikopat Illustré
    ↑ À propos d'un préfet du Cher, nouvellement nommé suite à la victoire de la gauche en 1981, qui avait voulu interdire à J.F. Deniau (président du conseil général du Cher) de déposer une gerbe à l'occasion de l'inauguration d'un monument commémoratif de la Résistance dans le département. Gaston Defferre (alors ministre de l'Intérieur du gouvernement socialiste de Pierre Mauroy), indigné par l'attitude du préfet, avait proposé à Deniau de le « faire sauter ». Deniau l'en avait dissuadé, et s'était justifié par cette phrase (anecdote racontée dans Survivre, pp. 157-15.
    ↑ Michel Audiard, Les Tontons flingueurs, film de Georges Lautner (1963)

    Voir aussi [modifier]
    Voir « con » sur le Wiktionnaire.


    Liens internes [modifier]
    Insulte
    Misogynie

    Bibliographie [modifier]
    Le Con d’Irène (192, roman érotique de Louis Aragon
    Et le singe devint con : l'aurore de l'humanité (1972), de François Cavanna
    Les Cons (1973), roman policier de San-Antonio
    J'suis pas plus con qu'un autre (1976), texte écrit directement en français par Henry Miller.
    Les Deux Cons (1993), bande dessinée de Kafka
    Le Vrai Con maltais (2002), tome de la bande dessinée Le Poulpe, parodie du titre Le Faucon maltais
    Éloge de la connerie (2004), essai de Gouro Marco

    Filmographie [modifier]
    Comment réussir quand on est con et pleurnichard (1974), film de Michel Audiard
    Le Roi des cons (1981), film de Claude Confortès
    P’tit Con (1984), film de Gérard Lauzier
    Le Courage d’un con (1995), film de Tommy Boy
    Mémoires d’un jeune con (1996) film de Patrick Aurignac
    Le Dîner de cons (199, film de Francis Veber

    Musicographie [modifier]
    Requiem pour un Con chanson de Serge Gainsbourg dans le film Le Pacha (196 de Georges Lautner
    Le Trou du con (1995), morceau du groupe de fusion metal Lofofora
    P’tite conne, chanson de Renaud dédiée à la fille de Bulle Ogier, Pascale, morte d’une overdose
    Le Roi, chanson de Georges Brassens sur le roi des cons
    Le Blason, ode au corps féminin de Georges Brassens, s'étend sur le vocable de trois lettres
    Le temps ne fait rien à l’affaire, chanson de Georges Brassens sur le thème « Quand on est con, on est con »
    Celui d’Alice, chanson de Pierre Perret hommage au sens ancien du mot
    Petite conne du chanteur Roméo
    La joie des cons et Un con de progrès du groupe Les Malpolis
    Hé ben t'es con, chanson de Didier Super



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    Le con est un mot français vulgaire qui désigne à l’origine le sexe de la femme. Au XXIe siècle, il s’utilise surtout comme une insulte destinée à une personne stupide, naïve ou désagréable, de même que ses dérivés « connard » et « connasse » qui se concentrent sur la dernière acception. Con a aussi un emploi impersonnel, souvent dépréciatif. Le mot connerie est formé sur le mot con.

    Sommaire [masquer]
    1 Étymologie
    1.1 Étymologie latine
    1.2 Lien avec leurs équivalents germaniques
    1.3 Mots dérivés
    2 Un mot tabou ?
    3 Usage contemporain et littéraire
    3.1 Le personnage du con
    3.2 Jeux sur la polysémie
    3.3 Usage politique et militaire
    3.4 Usages régionaux et expressions
    3.5 Contrepets connus
    4 Citations célèbres
    5 Notes
    6 Voir aussi
    6.1 Liens internes
    6.2 Bibliographie
    6.3 Filmographie
    6.4 Musicographie



    Étymologie [modifier]

    Étymologie latine [modifier]
    Con provient de l’étymon latin cunnus (vulve)[1]. Au Moyen Âge, les diminutifs connil et connin (latin cuniculus) désignaient le lapin ainsi que les conduits et tuyaux[2], pour être remplacé par le nom actuel de l’animal (de laperau) vers le XVe siècle en raison de l’usage persistant de l’acception vulgaire de con et connin[3], attestée dès le XIIe siècle dans le Roman de Renart[1]. On peut noter que le nom de l'animal a été conservé dans de nombreuses langues romanes : conejo en castillan, coniglio en italien, conill en catalan, coelho en portugais. Il a d’ailleurs été emprunté par l'anglais — ainsi qu’une partie importante des langues germaniques — via l'ancien français : coney, d’usage courant jusqu’au XIXe siècle[4]. En castillan, l’étymon cunnus a produit coño qui est l'équivalent de notre con moderne, en toutefois moins vulgaire[5] ; coney ou cony possède aujourd'hui cette acception en sus du sens animalier[4]. On notera que le portugais conho est un faux cognat ; dérivé cuneus, il n'a pas cette signification[6].

    Vers le XIXe siècle le vocable français prend un sens figuré injurieux et se met en place une construction adjectivale. L'emploi était alors misogyne, exploitant l'impuissance et la passivité du sexe féminin de l’imaginaire collectif. Aujourd'hui, l’absence fréquente d’accord en position d’attribut ou d’apposition (par ex. Elle est con.) rappelle l'origine nominale de l'expression, sans qu'il soit toutefois fait référence consciente à la vulve[1]. L'ancienne acception physiologique est aujourd'hui en voie d'obsolescence.


    Lien avec leurs équivalents germaniques [modifier]
    La parenté indo-européenne avec kut (néerlandais) et cunt (anglais) n'est pas établie[7].

    Cunnus provient en effet en proto-indo-européen soit de *kust- (intestin, rein, vessie)[8], soit de *skerǝ- (couper)[9] [10], soit de * (s)keu- (cacher)[11]. Les origines possibles de l’étymon germanique *kunton donnant cunt sont : *gwneH2/guneH2 (femme, cf. gynécologie, queen) soit *gen/gon (créer, devenir, cf. génétique, gamète) ou bien *geu- (creux, cavité)[8] [9] d'après la loi de Grimm. Toutefois certains relient le *kunton au latin cuneus (coin), un cognat possible de cunnus/con[9].


    Mots dérivés [modifier]
    On notera que le dérivé déconner avait jusqu'à la fin du XIXe siècle le sens premier de se retirer[12], sens qu'il a complètement perdu aujourd’hui. Son contraire enconner, signifiant pénétrer, composé sur le même mode qu'enculer, est aujourd’hui pratiquement désuet et réservé à la littérature érotique.

    Connard est formé par suffixation avec l’affixe péjoratif -ard mais il est possible que le mot ait été influencé par cornard ; il n'a, lui, qu'un sens uniquement figuré. Connasse, en revanche, désignait au départ et jusqu'au XXe siècle une prostituée de bas étage ou inexperte. Son sens figuré de femme sotte est attesté dès le XIXe[13]. Conneau et ses variantes graphiques connaud et connot, synonymes de connard, sont devenus obsolètes au cours du XXe siècle.

    Les autres dérivés modernes, utilisés dans le sens figuré uniquement sont : déconnage et déconne pour l'action de débiter ou faire des sottises, déconneur pour celui qui aime à les dire ou à les faire, connement en tant qu'adverbe et connerie pour chose stupide ou sans intérêt.

    Il est à noter que les patronymes Conne, Connard, Connart et variantes n'ont aucun rapport étymologique avec le mot con : en Europe continentale, ils proviennent du germanique con(hardt) signifiant « brave et dur » (à rapprocher du néerlandais koen, « courageux » et de l'anglais hard, « dur »)[14], [15] Chez les personnes d’origine irlandaise, Connard et Connart sont des dérivés de Connacht[15].


    Un mot tabou ? [modifier]
    Jusqu'aux débuts du XXe siècle le mot avait une connotation particulièrement vulgaire en particulier dans son acception physiologique ; il n’était employé dans des écrits publics que pour mieux enfoncer : « Ces mégères révolutionnaires, qui pissent à con béant sur les cadavres des gens qu’elles ont égorgés »[16]. La bassesse du vocable est toutefois déplorée par Jules Michelet qui indique :

    « C'est une impiété inepte d’avoir fait du mot con un terme bas, une injure. Le mépris de la faiblesse ? Mais nous sommes si heureux qu’elles soient faibles. C’est non seulement le propagateur de la nature, mais le conciliateur, le vrai fond de la vie sociale pour l’homme. »
    — Journal, 1887, Jules Michelet

    En 1928, Louis Aragon dut faire publier clandestinement Le Con d’Irène, un roman érotique, pour s'éviter les foudres de la censure. Ce n'est qu’en 1968 que Régine Deforges le republie sous le titre édulcoré Irène ; le livre est tout de même saisi pour son contenu érotique[17] [18].

    Dans son sens figuré, le mot se voit de plus en plus employé après la Seconde Guerre mondiale et apparaît dans des œuvres de nombreux écrivains comme Louis-Ferdinand Céline, Louis Aragon ou Raymond Queneau. Toutefois, le « Où que tu ailles, tu te feras piquer, eh con ! » lancé par le préfet de la Sarthe Jacques Gandouin à un preneur d’otages lui valut une suspension de la part du ministre de l'Intérieur Michel Poniatowski pour « attitude non conforme à celle que l’on attend d’un haut fonctionnaire »[19] : preuve que le substantif n’était pas encore bien accepté en 1975, malgré sa pertinence dans la situation.

    Aujourd'hui le mot peut être employé par un homme politique sans que cela fasse scandale — pourvu qu’il ne soit pas utilisé de manière insultante : le premier ministre français, Dominique de Villepin pourra dire en mars 2006 « Ils vont s’apercevoir que je suis assez con pour aller jusqu’au bout. » au sujet de la crise du contrat première embauche[20] sans que le vocabulaire utilisé ne gêne le moins du monde.

    On a même pu lire le mot (années 2000) dans le très sage Journal de Spirou[réf. nécessaire].


    Usage contemporain et littéraire [modifier]

    Le personnage du con [modifier]
    « On est toujours le con de quelqu'un. »
    — Expression populaire.

    Le mot jouit d'une grande popularité. Le personnage du con, celui que l’on moque et dont on veut se différencier, est omniprésent dans la littérature, la chanson ou la culture populaire françaises.

    On se souvient du méprisant « J'aime voir de mon balcon passer les cons » (Le Pornographe du phonographe), du descriptif « Quand on est con, on est con » (refrain du Temps ne fait rien à l’affaire) ou du répétitif « Avec mon bouquet de fleur/mon pistolet/etc. j’avais l'air d’un con, ma mère » (Marinette) de Georges Brassens. Le film Le Dîner de cons de Francis Veber, avec Thierry Lhermitte et Jacques Villeret, dépeint le personnage du con, dans le sens idiot, celui que l’on invite pour s'en gausser. L'expression roi des cons amplifie le sens du mot, elle est mise en musique par Georges Brassens dans Le Roi ; Renaud au contraire prétend qu'en cas d'abdication du roi des cons, « Il y aurait cinquante millions de prétendants » (c’est-à-dire tous les français) dans Hexagone.

    Une tradition estudiantine légendaire de l'École normale supérieure est de désigner le cuisinier ou l'intendant responsable d'une nourriture particulièrement exécrable de « Quel khon ». Il s'agit d'une cérémonie organisée au réfectoire par le cacique général (1er reçu au concours d'entrée de lettres classiques) :

    « Marjaurie, qui avait la voix ronde et chaude, énonca d'abord, amplement :
    — Messieurs, un Quel Khon au Pot !
    Puis :
    — Un, deux, trois. Alors, les deux syllabes rituelles, proférées par les cent cinquante jeunes hommes, chacune des deux avec la même force, et sur un rythme aussi lent qu'un pas de parade, « Quel... Khon ! » formèrent deux hurlements successifs ou plutôt deux énormes coups de gong, que continua un fracas de grosses assiettes de bistrot jetées à toute volée contre le sol ; bruit si nourri et si prolongé que même ceux qui avaient crié le plus fort se demandaient avec un rien d'anxiété combien durerait le délire de leur propre multitude. »
    — Jules Romains, Les Hommes de bonne volonté, livre 3, chapitre 3

    Le con est aussi le ressortissant d'un pays étranger que l'on raille dans les blagues à caractère raciste ou xénophobe : en France, les blagues belges visent les voisins wallons, en Amérique latine, les Galiciens (les Espagnols par synecdoque) sont vus comme des cons (pendejos).


    Jeux sur la polysémie [modifier]
    Certains ont utilisé à des fins poétiques la polysémie du mot. Georges Brassens ne s'est pas fait prier, avec Le Blason, une ode au sexe de la femme. Il déclare déplorer la bassesse avec laquelle ses contemporains désignent « cet incomparable instrument de bonheur » :

    Mais le pire de tous est un petit vocable
    De trois lettres pas plus, familier, coutumier
    […]
    Honte à celui-là qui, par dépit, par gageure,
    Dota du même terme en son fiel venimeux
    Ce grand ami de l’homme et la cinglante injure
    Celui-là, c’est probable, en était un fameux.
    […]
    La male peste soit de cette homonymie !
    C'est injuste, Madame, et c'est désobligeant
    Que ce morceau de roi de votre anatomie
    Porte le même nom qu'une foule de gens.

    Pierre Perret n’est pas en reste avec Celui d’Alice (1974) :

    Si je me réfère
    À mon dictionnaire
    Il est temps de faire
    La définition
    De ce mot espiègle
    Qui échappe à la règle
    Plus noble qu’un aigle
    Dans sa condition
    Ce mot vous le dites
    Censeurs hypocrites
    Établissez vite
    Son vrai sens profond
    Car si on l’ausculte
    Au lieu d’une insulte
    On peut faire un culte
    Du joli mot con



    Usage politique et militaire [modifier]
    « Mort aux cons ! » est un slogan du jargon militaire utilisé pour stigmatiser l’ennemi. En 1944, le capitaine Raymond Dronne des Forces françaises libres (9e compagnie de combat du Régiment de marche du Tchad puis 2e Division Blindée) baptise sa jeep « mort aux cons » [21], expression à laquelle De Gaulle aurait répondu « Vaste programme ! »

    Aujourd’hui, le slogan est fréquemment utilisé par les milieux d'extrême gauche ou alternatifs pour désigner l'ennemi à abattre. Par exemple, un collectif de graffiteurs se fait appeler MAC, acronyme de « Mort aux cons ». Le chanteur Renaud chante la vie d'un personnage anarchiste dans ces termes : « N'empêche que Mort aux cons dans la cage d’escalier, c'est moi qui l’ai marqué, c’est vous dire si j'ai raison ! » (Dans mon HLM). Interpellé lors d’un meeting en 1968, De Gaulle aurait répliqué : « Vaste programme, en effet ! ». À cette époque, le con du gauchiste était celui qui rentrait dans le cadre du système : « Élections, piège à cons ». L'ennemi peut être de l’autre côté de l'échiquier : le directeur de publication du site internet des Jeunesses identitaires (affiliées au Bloc identitaire) est passé en jugement pour diffamation dont certains termes étaient « Vieux con de gauche, ça se soigne, docteur ? » [22]. En 1979, suite à un article de Michel Droit dans le Figaro dénonçant la version reggae de la Marseillaise composée par Serge Gainsbourg (Aux armes et cætera), celui-ci fit circuler un mot qui passa à la postérité : « On a pas le con d'être aussi Droit »[23].


    Usages régionaux et expressions [modifier]
    Dans le Sud de la France, en particulier à Toulouse où il se prononce [cõ ͊ŋ], con ou son dérivé bouducon est utilisé de manière impersonnelle comme interjection. Il est utilisé fréquemment dans le registre familier en début ou fin de phrase, à l'instar de putain ou putain con. On résume souvent : « Putain, con, c'est la ponctuation. »[24].

    À Marseille, l'interpellation « Oh! Con! » est utilisé de manière non injurieuse entre amis ou collègues. Certaines expressions composées avec con, comme les plus connues Le con de ta/sa mère !, Le con de ta/sa race ! et Le con de Manon, peuvent s'y employer de manière exclamative, en l'absence de personne à injurier[25]. (Bien sûr certaines d'entre elles conservent un emploi injurieux, comme les deux premières précédemment citées [réf. nécessaire]). On remarquera le parallélisme avec les expressions du genre enculé de ta race ou de ta mère dans lequel la race ou la mère sont des compléments sans signification réelle, uniquement destinés à renforcer l'expression.

    Dans son sens figuré, le vocable a perdu une grande partie de sa force, dans le registre familier du moins. Aussi un grand nombre d'expressions le renforcent-elles par le biais d'une comparaison avec un objet, un animal ou une situation symbolisant la bêtise : con comme un balai, con comme la lune, con comme ses pieds, con comme un comptoir sans verre, con comme un bol, con comme un jeune chien, con comme une valise sans poignée (expression chère à Jacques Chirac), [26]. À cette fin, il est souvent affublé d’un adjectif : gros con, sale con, petit con, pauvre con ou vieux con.


    Contrepets connus [modifier]
    L'art de la contrepèterie fait souvent intervenir le vocable, dans son sens premier, ou ses dérivés. Les plus connus sont les contrepets suivants :

    « À Beaumont-le-Vicomte », François Rabelais[27]
    « Une belle thèse avec des bons côtés », Luc Étienne[27]
    « Ce bond est digne d'un comanche », Ahmédée et Lharidelle[27]
    Conan le Barbare, titre de film contenant un contrepet involontaire
    « Sur l'Album de la Comtesse », titre de la rubrique de contrepets du Canard enchaîné
    « L'art de décaler les sons », définition autoréférente de la contrepèterie et titre d'un ouvrage sur le sujet[28]

    Citations célèbres [modifier]
    Voir aussi sur Wikiquote les citations « Con ».On attribue à De Gaulle les réponse suivantes à « Mort aux cons ! » : « Vaste programme »[29] et « Lourde tâche »[30].
    « J'ai divisé la société en deux catégories : mes amis ou mes cons à moi et les cons des autres que je ne supporte pas », Michel Audiard[31].
    « Quand vous citez un texte con, n'oubliez pas le contexte », Jacques Prévert[32].
    « Il ne faut jamais prendre les gens pour des cons mais il ne faut pas oublier qu'ils le sont », Les publicitaires, Les Inconnus.
    « La mort c'est un peu comme la connerie. Le mort il ne sait pas qu’il est mort, ce sont les autres qui sont tristes. Pour le con c’est pareil… », Philippe Geluck[33].
    « Et toi, petit con, penses-tu que ce soit le monde, la famille, l'époque où te poser ? Pas encore là et déjà de mauvaises fréquentations ! », Daniel Pennac[34].
    « Si un con admet qu'il est con, c’est qu'il ne l'est pas vraiment. Or s'il ne l'est pas, et qu'il admet qu'il l'est, c'est qu'il est con quand même », Carali[35] .
    « Parfois, les cons sont utiles. Ils mettent en valeur », Jean-François Deniau[36].
    « Les cons ça ose tout, c'est même à ça qu'on les reconnaît », Michel Audiard[37].

    Notes [modifier]
    ↑ a  b  c  Entrée « con » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Entrée « connil, connin » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Entrée « lapin » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ a  b  Coney » sur Online Etymology Dictionary
    ↑ Entrée « coño » du Diccionario de la Real Academia Española
    ↑ Entrée « conho » sur Língua Portugesa On-Line
    ↑ Cunt: Etymology sur le site Cunt: A Cultural History, visité le 17 août 2006
    ↑ a  b  " Cunnus " sur Database query to Indo-European etymology
    ↑ a  b  c  " Cunt " sur Online Etymology Dictionary
    ↑ « *skerǝ- » sur Database query to Indo-European etymology.
    ↑ The Etymology of sexual slang, visité le 17 août 2006
    ↑ « déconner » dans le Dictionnaire érotique moderne de Delveau
    ↑ Entrée « connard, conneau, connaud, connos » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Noms de famille commençant par un C
    ↑ a  b  Le nom de famille Connart en Belgique et ailleurs
    ↑ Journal, 1885, Jules et Edmond de Goncourt
    ↑ « Censure » sur le site du Quid, visité le 17 août 2006
    ↑ Le parcours d'une femme éditeur, visité le 17 août 2006
    ↑ Les Sarthois célèbres sur http://www.sarthe.com évoque des « propos piquants » et la suspension
    ↑ Quand l’humour se marie à la politique…, Le Figaro du 23 mai 2006, rubrique « People et insolite » [lire en ligne]
    ↑ Il y a soixante ans, la libération de Paris…, archives de France 2, visitées le 18 août 2006
    ↑ , Le Nouvel Observateur du 3 août 2005
    ↑ Voir l'article du Monde du 31/08/06.
    ↑ Putain » sur le Dictionnaire d’argot et de français familier
    ↑ « Manon » dans Le dictionnaire marseillais — le parler massaliote de A à Z, site du Le Transbordeur de Marseille, visité en juillet 2006
    ↑ Recherche de « con comme » sur le Dictionnaire d'argot et de français familier
    ↑ a  b  c  Art du contrepet
    ↑ Joël Martin, Manuel de contrepet, l'art de décaler les sons, Albin Michel, 1986, Paris
    ↑ Mort aux cons : vaste programme !, webzine samizdat.net rubrique « feu à volonté », entrée du 4 janvier 2004
    ↑ Août 1944 : Libération de Paris, Stéphane Delogu (dir.), sur le site « Juin 1944 : Un vent de liberté »
    ↑ Michel Audiard, dans les Yeux de l’amour, film de Denys de La Patellière, script publié par Films Pomereu, 1959
    ↑ Entrée Jacques Prévert sur http://www.ninasiget.com
    ↑ Philippe Geluck, Le Chat, à préciser
    ↑ Daniel Pennac, Monsieur Malaussène, 1995
    ↑ Carali, Le Petit Psikopat Illustré
    ↑ À propos d'un préfet du Cher, nouvellement nommé suite à la victoire de la gauche en 1981, qui avait voulu interdire à J.F. Deniau (président du conseil général du Cher) de déposer une gerbe à l'occasion de l'inauguration d'un monument commémoratif de la Résistance dans le département. Gaston Defferre (alors ministre de l'Intérieur du gouvernement socialiste de Pierre Mauroy), indigné par l'attitude du préfet, avait proposé à Deniau de le « faire sauter ». Deniau l'en avait dissuadé, et s'était justifié par cette phrase (anecdote racontée dans Survivre, pp. 157-15.
    ↑ Michel Audiard, Les Tontons flingueurs, film de Georges Lautner (1963)

    Voir aussi [modifier]
    Voir « con » sur le Wiktionnaire.


    Liens internes [modifier]
    Insulte
    Misogynie

    Bibliographie [modifier]
    Le Con d’Irène (192, roman érotique de Louis Aragon
    Et le singe devint con : l'aurore de l'humanité (1972), de François Cavanna
    Les Cons (1973), roman policier de San-Antonio
    J'suis pas plus con qu'un autre (1976), texte écrit directement en français par Henry Miller.
    Les Deux Cons (1993), bande dessinée de Kafka
    Le Vrai Con maltais (2002), tome de la bande dessinée Le Poulpe, parodie du titre Le Faucon maltais
    Éloge de la connerie (2004), essai de Gouro Marco

    Filmographie [modifier]
    Comment réussir quand on est con et pleurnichard (1974), film de Michel Audiard
    Le Roi des cons (1981), film de Claude Confortès
    P’tit Con (1984), film de Gérard Lauzier
    Le Courage d’un con (1995), film de Tommy Boy
    Mémoires d’un jeune con (1996) film de Patrick Aurignac
    Le Dîner de cons (199, film de Francis Veber

    Musicographie [modifier]
    Requiem pour un Con chanson de Serge Gainsbourg dans le film Le Pacha (196 de Georges Lautner
    Le Trou du con (1995), morceau du groupe de fusion metal Lofofora
    P’tite conne, chanson de Renaud dédiée à la fille de Bulle Ogier, Pascale, morte d’une overdose
    Le Roi, chanson de Georges Brassens sur le roi des cons
    Le Blason, ode au corps féminin de Georges Brassens, s'étend sur le vocable de trois lettres
    Le temps ne fait rien à l’affaire, chanson de Georges Brassens sur le thème « Quand on est con, on est con »
    Celui d’Alice, chanson de Pierre Perret hommage au sens ancien du mot
    Petite conne du chanteur Roméo
    La joie des cons et Un con de progrès du groupe Les Malpolis
    Hé ben t'es con, chanson de Didier Super



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    Le con est un mot français vulgaire qui désigne à l’origine le sexe de la femme. Au XXIe siècle, il s’utilise surtout comme une insulte destinée à une personne stupide, naïve ou désagréable, de même que ses dérivés « connard » et « connasse » qui se concentrent sur la dernière acception. Con a aussi un emploi impersonnel, souvent dépréciatif. Le mot connerie est formé sur le mot con.

    Sommaire [masquer]
    1 Étymologie
    1.1 Étymologie latine
    1.2 Lien avec leurs équivalents germaniques
    1.3 Mots dérivés
    2 Un mot tabou ?
    3 Usage contemporain et littéraire
    3.1 Le personnage du con
    3.2 Jeux sur la polysémie
    3.3 Usage politique et militaire
    3.4 Usages régionaux et expressions
    3.5 Contrepets connus
    4 Citations célèbres
    5 Notes
    6 Voir aussi
    6.1 Liens internes
    6.2 Bibliographie
    6.3 Filmographie
    6.4 Musicographie



    Étymologie [modifier]

    Étymologie latine [modifier]
    Con provient de l’étymon latin cunnus (vulve)[1]. Au Moyen Âge, les diminutifs connil et connin (latin cuniculus) désignaient le lapin ainsi que les conduits et tuyaux[2], pour être remplacé par le nom actuel de l’animal (de laperau) vers le XVe siècle en raison de l’usage persistant de l’acception vulgaire de con et connin[3], attestée dès le XIIe siècle dans le Roman de Renart[1]. On peut noter que le nom de l'animal a été conservé dans de nombreuses langues romanes : conejo en castillan, coniglio en italien, conill en catalan, coelho en portugais. Il a d’ailleurs été emprunté par l'anglais — ainsi qu’une partie importante des langues germaniques — via l'ancien français : coney, d’usage courant jusqu’au XIXe siècle[4]. En castillan, l’étymon cunnus a produit coño qui est l'équivalent de notre con moderne, en toutefois moins vulgaire[5] ; coney ou cony possède aujourd'hui cette acception en sus du sens animalier[4]. On notera que le portugais conho est un faux cognat ; dérivé cuneus, il n'a pas cette signification[6].

    Vers le XIXe siècle le vocable français prend un sens figuré injurieux et se met en place une construction adjectivale. L'emploi était alors misogyne, exploitant l'impuissance et la passivité du sexe féminin de l’imaginaire collectif. Aujourd'hui, l’absence fréquente d’accord en position d’attribut ou d’apposition (par ex. Elle est con.) rappelle l'origine nominale de l'expression, sans qu'il soit toutefois fait référence consciente à la vulve[1]. L'ancienne acception physiologique est aujourd'hui en voie d'obsolescence.


    Lien avec leurs équivalents germaniques [modifier]
    La parenté indo-européenne avec kut (néerlandais) et cunt (anglais) n'est pas établie[7].

    Cunnus provient en effet en proto-indo-européen soit de *kust- (intestin, rein, vessie)[8], soit de *skerǝ- (couper)[9] [10], soit de * (s)keu- (cacher)[11]. Les origines possibles de l’étymon germanique *kunton donnant cunt sont : *gwneH2/guneH2 (femme, cf. gynécologie, queen) soit *gen/gon (créer, devenir, cf. génétique, gamète) ou bien *geu- (creux, cavité)[8] [9] d'après la loi de Grimm. Toutefois certains relient le *kunton au latin cuneus (coin), un cognat possible de cunnus/con[9].


    Mots dérivés [modifier]
    On notera que le dérivé déconner avait jusqu'à la fin du XIXe siècle le sens premier de se retirer[12], sens qu'il a complètement perdu aujourd’hui. Son contraire enconner, signifiant pénétrer, composé sur le même mode qu'enculer, est aujourd’hui pratiquement désuet et réservé à la littérature érotique.

    Connard est formé par suffixation avec l’affixe péjoratif -ard mais il est possible que le mot ait été influencé par cornard ; il n'a, lui, qu'un sens uniquement figuré. Connasse, en revanche, désignait au départ et jusqu'au XXe siècle une prostituée de bas étage ou inexperte. Son sens figuré de femme sotte est attesté dès le XIXe[13]. Conneau et ses variantes graphiques connaud et connot, synonymes de connard, sont devenus obsolètes au cours du XXe siècle.

    Les autres dérivés modernes, utilisés dans le sens figuré uniquement sont : déconnage et déconne pour l'action de débiter ou faire des sottises, déconneur pour celui qui aime à les dire ou à les faire, connement en tant qu'adverbe et connerie pour chose stupide ou sans intérêt.

    Il est à noter que les patronymes Conne, Connard, Connart et variantes n'ont aucun rapport étymologique avec le mot con : en Europe continentale, ils proviennent du germanique con(hardt) signifiant « brave et dur » (à rapprocher du néerlandais koen, « courageux » et de l'anglais hard, « dur »)[14], [15] Chez les personnes d’origine irlandaise, Connard et Connart sont des dérivés de Connacht[15].


    Un mot tabou ? [modifier]
    Jusqu'aux débuts du XXe siècle le mot avait une connotation particulièrement vulgaire en particulier dans son acception physiologique ; il n’était employé dans des écrits publics que pour mieux enfoncer : « Ces mégères révolutionnaires, qui pissent à con béant sur les cadavres des gens qu’elles ont égorgés »[16]. La bassesse du vocable est toutefois déplorée par Jules Michelet qui indique :

    « C'est une impiété inepte d’avoir fait du mot con un terme bas, une injure. Le mépris de la faiblesse ? Mais nous sommes si heureux qu’elles soient faibles. C’est non seulement le propagateur de la nature, mais le conciliateur, le vrai fond de la vie sociale pour l’homme. »
    — Journal, 1887, Jules Michelet

    En 1928, Louis Aragon dut faire publier clandestinement Le Con d’Irène, un roman érotique, pour s'éviter les foudres de la censure. Ce n'est qu’en 1968 que Régine Deforges le republie sous le titre édulcoré Irène ; le livre est tout de même saisi pour son contenu érotique[17] [18].

    Dans son sens figuré, le mot se voit de plus en plus employé après la Seconde Guerre mondiale et apparaît dans des œuvres de nombreux écrivains comme Louis-Ferdinand Céline, Louis Aragon ou Raymond Queneau. Toutefois, le « Où que tu ailles, tu te feras piquer, eh con ! » lancé par le préfet de la Sarthe Jacques Gandouin à un preneur d’otages lui valut une suspension de la part du ministre de l'Intérieur Michel Poniatowski pour « attitude non conforme à celle que l’on attend d’un haut fonctionnaire »[19] : preuve que le substantif n’était pas encore bien accepté en 1975, malgré sa pertinence dans la situation.

    Aujourd'hui le mot peut être employé par un homme politique sans que cela fasse scandale — pourvu qu’il ne soit pas utilisé de manière insultante : le premier ministre français, Dominique de Villepin pourra dire en mars 2006 « Ils vont s’apercevoir que je suis assez con pour aller jusqu’au bout. » au sujet de la crise du contrat première embauche[20] sans que le vocabulaire utilisé ne gêne le moins du monde.

    On a même pu lire le mot (années 2000) dans le très sage Journal de Spirou[réf. nécessaire].


    Usage contemporain et littéraire [modifier]

    Le personnage du con [modifier]
    « On est toujours le con de quelqu'un. »
    — Expression populaire.

    Le mot jouit d'une grande popularité. Le personnage du con, celui que l’on moque et dont on veut se différencier, est omniprésent dans la littérature, la chanson ou la culture populaire françaises.

    On se souvient du méprisant « J'aime voir de mon balcon passer les cons » (Le Pornographe du phonographe), du descriptif « Quand on est con, on est con » (refrain du Temps ne fait rien à l’affaire) ou du répétitif « Avec mon bouquet de fleur/mon pistolet/etc. j’avais l'air d’un con, ma mère » (Marinette) de Georges Brassens. Le film Le Dîner de cons de Francis Veber, avec Thierry Lhermitte et Jacques Villeret, dépeint le personnage du con, dans le sens idiot, celui que l’on invite pour s'en gausser. L'expression roi des cons amplifie le sens du mot, elle est mise en musique par Georges Brassens dans Le Roi ; Renaud au contraire prétend qu'en cas d'abdication du roi des cons, « Il y aurait cinquante millions de prétendants » (c’est-à-dire tous les français) dans Hexagone.

    Une tradition estudiantine légendaire de l'École normale supérieure est de désigner le cuisinier ou l'intendant responsable d'une nourriture particulièrement exécrable de « Quel khon ». Il s'agit d'une cérémonie organisée au réfectoire par le cacique général (1er reçu au concours d'entrée de lettres classiques) :

    « Marjaurie, qui avait la voix ronde et chaude, énonca d'abord, amplement :
    — Messieurs, un Quel Khon au Pot !
    Puis :
    — Un, deux, trois. Alors, les deux syllabes rituelles, proférées par les cent cinquante jeunes hommes, chacune des deux avec la même force, et sur un rythme aussi lent qu'un pas de parade, « Quel... Khon ! » formèrent deux hurlements successifs ou plutôt deux énormes coups de gong, que continua un fracas de grosses assiettes de bistrot jetées à toute volée contre le sol ; bruit si nourri et si prolongé que même ceux qui avaient crié le plus fort se demandaient avec un rien d'anxiété combien durerait le délire de leur propre multitude. »
    — Jules Romains, Les Hommes de bonne volonté, livre 3, chapitre 3

    Le con est aussi le ressortissant d'un pays étranger que l'on raille dans les blagues à caractère raciste ou xénophobe : en France, les blagues belges visent les voisins wallons, en Amérique latine, les Galiciens (les Espagnols par synecdoque) sont vus comme des cons (pendejos).


    Jeux sur la polysémie [modifier]
    Certains ont utilisé à des fins poétiques la polysémie du mot. Georges Brassens ne s'est pas fait prier, avec Le Blason, une ode au sexe de la femme. Il déclare déplorer la bassesse avec laquelle ses contemporains désignent « cet incomparable instrument de bonheur » :

    Mais le pire de tous est un petit vocable
    De trois lettres pas plus, familier, coutumier
    […]
    Honte à celui-là qui, par dépit, par gageure,
    Dota du même terme en son fiel venimeux
    Ce grand ami de l’homme et la cinglante injure
    Celui-là, c’est probable, en était un fameux.
    […]
    La male peste soit de cette homonymie !
    C'est injuste, Madame, et c'est désobligeant
    Que ce morceau de roi de votre anatomie
    Porte le même nom qu'une foule de gens.

    Pierre Perret n’est pas en reste avec Celui d’Alice (1974) :

    Si je me réfère
    À mon dictionnaire
    Il est temps de faire
    La définition
    De ce mot espiègle
    Qui échappe à la règle
    Plus noble qu’un aigle
    Dans sa condition
    Ce mot vous le dites
    Censeurs hypocrites
    Établissez vite
    Son vrai sens profond
    Car si on l’ausculte
    Au lieu d’une insulte
    On peut faire un culte
    Du joli mot con



    Usage politique et militaire [modifier]
    « Mort aux cons ! » est un slogan du jargon militaire utilisé pour stigmatiser l’ennemi. En 1944, le capitaine Raymond Dronne des Forces françaises libres (9e compagnie de combat du Régiment de marche du Tchad puis 2e Division Blindée) baptise sa jeep « mort aux cons » [21], expression à laquelle De Gaulle aurait répondu « Vaste programme ! »

    Aujourd’hui, le slogan est fréquemment utilisé par les milieux d'extrême gauche ou alternatifs pour désigner l'ennemi à abattre. Par exemple, un collectif de graffiteurs se fait appeler MAC, acronyme de « Mort aux cons ». Le chanteur Renaud chante la vie d'un personnage anarchiste dans ces termes : « N'empêche que Mort aux cons dans la cage d’escalier, c'est moi qui l’ai marqué, c’est vous dire si j'ai raison ! » (Dans mon HLM). Interpellé lors d’un meeting en 1968, De Gaulle aurait répliqué : « Vaste programme, en effet ! ». À cette époque, le con du gauchiste était celui qui rentrait dans le cadre du système : « Élections, piège à cons ». L'ennemi peut être de l’autre côté de l'échiquier : le directeur de publication du site internet des Jeunesses identitaires (affiliées au Bloc identitaire) est passé en jugement pour diffamation dont certains termes étaient « Vieux con de gauche, ça se soigne, docteur ? » [22]. En 1979, suite à un article de Michel Droit dans le Figaro dénonçant la version reggae de la Marseillaise composée par Serge Gainsbourg (Aux armes et cætera), celui-ci fit circuler un mot qui passa à la postérité : « On a pas le con d'être aussi Droit »[23].


    Usages régionaux et expressions [modifier]
    Dans le Sud de la France, en particulier à Toulouse où il se prononce [cõ ͊ŋ], con ou son dérivé bouducon est utilisé de manière impersonnelle comme interjection. Il est utilisé fréquemment dans le registre familier en début ou fin de phrase, à l'instar de putain ou putain con. On résume souvent : « Putain, con, c'est la ponctuation. »[24].

    À Marseille, l'interpellation « Oh! Con! » est utilisé de manière non injurieuse entre amis ou collègues. Certaines expressions composées avec con, comme les plus connues Le con de ta/sa mère !, Le con de ta/sa race ! et Le con de Manon, peuvent s'y employer de manière exclamative, en l'absence de personne à injurier[25]. (Bien sûr certaines d'entre elles conservent un emploi injurieux, comme les deux premières précédemment citées [réf. nécessaire]). On remarquera le parallélisme avec les expressions du genre enculé de ta race ou de ta mère dans lequel la race ou la mère sont des compléments sans signification réelle, uniquement destinés à renforcer l'expression.

    Dans son sens figuré, le vocable a perdu une grande partie de sa force, dans le registre familier du moins. Aussi un grand nombre d'expressions le renforcent-elles par le biais d'une comparaison avec un objet, un animal ou une situation symbolisant la bêtise : con comme un balai, con comme la lune, con comme ses pieds, con comme un comptoir sans verre, con comme un bol, con comme un jeune chien, con comme une valise sans poignée (expression chère à Jacques Chirac), [26]. À cette fin, il est souvent affublé d’un adjectif : gros con, sale con, petit con, pauvre con ou vieux con.


    Contrepets connus [modifier]
    L'art de la contrepèterie fait souvent intervenir le vocable, dans son sens premier, ou ses dérivés. Les plus connus sont les contrepets suivants :

    « À Beaumont-le-Vicomte », François Rabelais[27]
    « Une belle thèse avec des bons côtés », Luc Étienne[27]
    « Ce bond est digne d'un comanche », Ahmédée et Lharidelle[27]
    Conan le Barbare, titre de film contenant un contrepet involontaire
    « Sur l'Album de la Comtesse », titre de la rubrique de contrepets du Canard enchaîné
    « L'art de décaler les sons », définition autoréférente de la contrepèterie et titre d'un ouvrage sur le sujet[28]

    Citations célèbres [modifier]
    Voir aussi sur Wikiquote les citations « Con ».On attribue à De Gaulle les réponse suivantes à « Mort aux cons ! » : « Vaste programme »[29] et « Lourde tâche »[30].
    « J'ai divisé la société en deux catégories : mes amis ou mes cons à moi et les cons des autres que je ne supporte pas », Michel Audiard[31].
    « Quand vous citez un texte con, n'oubliez pas le contexte », Jacques Prévert[32].
    « Il ne faut jamais prendre les gens pour des cons mais il ne faut pas oublier qu'ils le sont », Les publicitaires, Les Inconnus.
    « La mort c'est un peu comme la connerie. Le mort il ne sait pas qu’il est mort, ce sont les autres qui sont tristes. Pour le con c’est pareil… », Philippe Geluck[33].
    « Et toi, petit con, penses-tu que ce soit le monde, la famille, l'époque où te poser ? Pas encore là et déjà de mauvaises fréquentations ! », Daniel Pennac[34].
    « Si un con admet qu'il est con, c’est qu'il ne l'est pas vraiment. Or s'il ne l'est pas, et qu'il admet qu'il l'est, c'est qu'il est con quand même », Carali[35] .
    « Parfois, les cons sont utiles. Ils mettent en valeur », Jean-François Deniau[36].
    « Les cons ça ose tout, c'est même à ça qu'on les reconnaît », Michel Audiard[37].

    Notes [modifier]
    ↑ a  b  c  Entrée « con » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Entrée « connil, connin » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Entrée « lapin » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ a  b  Coney » sur Online Etymology Dictionary
    ↑ Entrée « coño » du Diccionario de la Real Academia Española
    ↑ Entrée « conho » sur Língua Portugesa On-Line
    ↑ Cunt: Etymology sur le site Cunt: A Cultural History, visité le 17 août 2006
    ↑ a  b  " Cunnus " sur Database query to Indo-European etymology
    ↑ a  b  c  " Cunt " sur Online Etymology Dictionary
    ↑ « *skerǝ- » sur Database query to Indo-European etymology.
    ↑ The Etymology of sexual slang, visité le 17 août 2006
    ↑ « déconner » dans le Dictionnaire érotique moderne de Delveau
    ↑ Entrée « connard, conneau, connaud, connos » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Noms de famille commençant par un C
    ↑ a  b  Le nom de famille Connart en Belgique et ailleurs
    ↑ Journal, 1885, Jules et Edmond de Goncourt
    ↑ « Censure » sur le site du Quid, visité le 17 août 2006
    ↑ Le parcours d'une femme éditeur, visité le 17 août 2006
    ↑ Les Sarthois célèbres sur http://www.sarthe.com évoque des « propos piquants » et la suspension
    ↑ Quand l’humour se marie à la politique…, Le Figaro du 23 mai 2006, rubrique « People et insolite » [lire en ligne]
    ↑ Il y a soixante ans, la libération de Paris…, archives de France 2, visitées le 18 août 2006
    ↑ , Le Nouvel Observateur du 3 août 2005
    ↑ Voir l'article du Monde du 31/08/06.
    ↑ Putain » sur le Dictionnaire d’argot et de français familier
    ↑ « Manon » dans Le dictionnaire marseillais — le parler massaliote de A à Z, site du Le Transbordeur de Marseille, visité en juillet 2006
    ↑ Recherche de « con comme » sur le Dictionnaire d'argot et de français familier
    ↑ a  b  c  Art du contrepet
    ↑ Joël Martin, Manuel de contrepet, l'art de décaler les sons, Albin Michel, 1986, Paris
    ↑ Mort aux cons : vaste programme !, webzine samizdat.net rubrique « feu à volonté », entrée du 4 janvier 2004
    ↑ Août 1944 : Libération de Paris, Stéphane Delogu (dir.), sur le site « Juin 1944 : Un vent de liberté »
    ↑ Michel Audiard, dans les Yeux de l’amour, film de Denys de La Patellière, script publié par Films Pomereu, 1959
    ↑ Entrée Jacques Prévert sur http://www.ninasiget.com
    ↑ Philippe Geluck, Le Chat, à préciser
    ↑ Daniel Pennac, Monsieur Malaussène, 1995
    ↑ Carali, Le Petit Psikopat Illustré
    ↑ À propos d'un préfet du Cher, nouvellement nommé suite à la victoire de la gauche en 1981, qui avait voulu interdire à J.F. Deniau (président du conseil général du Cher) de déposer une gerbe à l'occasion de l'inauguration d'un monument commémoratif de la Résistance dans le département. Gaston Defferre (alors ministre de l'Intérieur du gouvernement socialiste de Pierre Mauroy), indigné par l'attitude du préfet, avait proposé à Deniau de le « faire sauter ». Deniau l'en avait dissuadé, et s'était justifié par cette phrase (anecdote racontée dans Survivre, pp. 157-15.
    ↑ Michel Audiard, Les Tontons flingueurs, film de Georges Lautner (1963)

    Voir aussi [modifier]
    Voir « con » sur le Wiktionnaire.


    Liens internes [modifier]
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    Bibliographie [modifier]
    Le Con d’Irène (192, roman érotique de Louis Aragon
    Et le singe devint con : l'aurore de l'humanité (1972), de François Cavanna
    Les Cons (1973), roman policier de San-Antonio
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    Les Deux Cons (1993), bande dessinée de Kafka
    Le Vrai Con maltais (2002), tome de la bande dessinée Le Poulpe, parodie du titre Le Faucon maltais
    Éloge de la connerie (2004), essai de Gouro Marco

    Filmographie [modifier]
    Comment réussir quand on est con et pleurnichard (1974), film de Michel Audiard
    Le Roi des cons (1981), film de Claude Confortès
    P’tit Con (1984), film de Gérard Lauzier
    Le Courage d’un con (1995), film de Tommy Boy
    Mémoires d’un jeune con (1996) film de Patrick Aurignac
    Le Dîner de cons (199, film de Francis Veber

    Musicographie [modifier]
    Requiem pour un Con chanson de Serge Gainsbourg dans le film Le Pacha (196 de Georges Lautner
    Le Trou du con (1995), morceau du groupe de fusion metal Lofofora
    P’tite conne, chanson de Renaud dédiée à la fille de Bulle Ogier, Pascale, morte d’une overdose
    Le Roi, chanson de Georges Brassens sur le roi des cons
    Le Blason, ode au corps féminin de Georges Brassens, s'étend sur le vocable de trois lettres
    Le temps ne fait rien à l’affaire, chanson de Georges Brassens sur le thème « Quand on est con, on est con »
    Celui d’Alice, chanson de Pierre Perret hommage au sens ancien du mot
    Petite conne du chanteur Roméo
    La joie des cons et Un con de progrès du groupe Les Malpolis
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    1 Étymologie
    1.1 Étymologie latine
    1.2 Lien avec leurs équivalents germaniques
    1.3 Mots dérivés
    2 Un mot tabou ?
    3 Usage contemporain et littéraire
    3.1 Le personnage du con
    3.2 Jeux sur la polysémie
    3.3 Usage politique et militaire
    3.4 Usages régionaux et expressions
    3.5 Contrepets connus
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    Étymologie [modifier]

    Étymologie latine [modifier]
    Con provient de l’étymon latin cunnus (vulve)[1]. Au Moyen Âge, les diminutifs connil et connin (latin cuniculus) désignaient le lapin ainsi que les conduits et tuyaux[2], pour être remplacé par le nom actuel de l’animal (de laperau) vers le XVe siècle en raison de l’usage persistant de l’acception vulgaire de con et connin[3], attestée dès le XIIe siècle dans le Roman de Renart[1]. On peut noter que le nom de l'animal a été conservé dans de nombreuses langues romanes : conejo en castillan, coniglio en italien, conill en catalan, coelho en portugais. Il a d’ailleurs été emprunté par l'anglais — ainsi qu’une partie importante des langues germaniques — via l'ancien français : coney, d’usage courant jusqu’au XIXe siècle[4]. En castillan, l’étymon cunnus a produit coño qui est l'équivalent de notre con moderne, en toutefois moins vulgaire[5] ; coney ou cony possède aujourd'hui cette acception en sus du sens animalier[4]. On notera que le portugais conho est un faux cognat ; dérivé cuneus, il n'a pas cette signification[6].

    Vers le XIXe siècle le vocable français prend un sens figuré injurieux et se met en place une construction adjectivale. L'emploi était alors misogyne, exploitant l'impuissance et la passivité du sexe féminin de l’imaginaire collectif. Aujourd'hui, l’absence fréquente d’accord en position d’attribut ou d’apposition (par ex. Elle est con.) rappelle l'origine nominale de l'expression, sans qu'il soit toutefois fait référence consciente à la vulve[1]. L'ancienne acception physiologique est aujourd'hui en voie d'obsolescence.


    Lien avec leurs équivalents germaniques [modifier]
    La parenté indo-européenne avec kut (néerlandais) et cunt (anglais) n'est pas établie[7].

    Cunnus provient en effet en proto-indo-européen soit de *kust- (intestin, rein, vessie)[8], soit de *skerǝ- (couper)[9] [10], soit de * (s)keu- (cacher)[11]. Les origines possibles de l’étymon germanique *kunton donnant cunt sont : *gwneH2/guneH2 (femme, cf. gynécologie, queen) soit *gen/gon (créer, devenir, cf. génétique, gamète) ou bien *geu- (creux, cavité)[8] [9] d'après la loi de Grimm. Toutefois certains relient le *kunton au latin cuneus (coin), un cognat possible de cunnus/con[9].


    Mots dérivés [modifier]
    On notera que le dérivé déconner avait jusqu'à la fin du XIXe siècle le sens premier de se retirer[12], sens qu'il a complètement perdu aujourd’hui. Son contraire enconner, signifiant pénétrer, composé sur le même mode qu'enculer, est aujourd’hui pratiquement désuet et réservé à la littérature érotique.

    Connard est formé par suffixation avec l’affixe péjoratif -ard mais il est possible que le mot ait été influencé par cornard ; il n'a, lui, qu'un sens uniquement figuré. Connasse, en revanche, désignait au départ et jusqu'au XXe siècle une prostituée de bas étage ou inexperte. Son sens figuré de femme sotte est attesté dès le XIXe[13]. Conneau et ses variantes graphiques connaud et connot, synonymes de connard, sont devenus obsolètes au cours du XXe siècle.

    Les autres dérivés modernes, utilisés dans le sens figuré uniquement sont : déconnage et déconne pour l'action de débiter ou faire des sottises, déconneur pour celui qui aime à les dire ou à les faire, connement en tant qu'adverbe et connerie pour chose stupide ou sans intérêt.

    Il est à noter que les patronymes Conne, Connard, Connart et variantes n'ont aucun rapport étymologique avec le mot con : en Europe continentale, ils proviennent du germanique con(hardt) signifiant « brave et dur » (à rapprocher du néerlandais koen, « courageux » et de l'anglais hard, « dur »)[14], [15] Chez les personnes d’origine irlandaise, Connard et Connart sont des dérivés de Connacht[15].


    Un mot tabou ? [modifier]
    Jusqu'aux débuts du XXe siècle le mot avait une connotation particulièrement vulgaire en particulier dans son acception physiologique ; il n’était employé dans des écrits publics que pour mieux enfoncer : « Ces mégères révolutionnaires, qui pissent à con béant sur les cadavres des gens qu’elles ont égorgés »[16]. La bassesse du vocable est toutefois déplorée par Jules Michelet qui indique :

    « C'est une impiété inepte d’avoir fait du mot con un terme bas, une injure. Le mépris de la faiblesse ? Mais nous sommes si heureux qu’elles soient faibles. C’est non seulement le propagateur de la nature, mais le conciliateur, le vrai fond de la vie sociale pour l’homme. »
    — Journal, 1887, Jules Michelet

    En 1928, Louis Aragon dut faire publier clandestinement Le Con d’Irène, un roman érotique, pour s'éviter les foudres de la censure. Ce n'est qu’en 1968 que Régine Deforges le republie sous le titre édulcoré Irène ; le livre est tout de même saisi pour son contenu érotique[17] [18].

    Dans son sens figuré, le mot se voit de plus en plus employé après la Seconde Guerre mondiale et apparaît dans des œuvres de nombreux écrivains comme Louis-Ferdinand Céline, Louis Aragon ou Raymond Queneau. Toutefois, le « Où que tu ailles, tu te feras piquer, eh con ! » lancé par le préfet de la Sarthe Jacques Gandouin à un preneur d’otages lui valut une suspension de la part du ministre de l'Intérieur Michel Poniatowski pour « attitude non conforme à celle que l’on attend d’un haut fonctionnaire »[19] : preuve que le substantif n’était pas encore bien accepté en 1975, malgré sa pertinence dans la situation.

    Aujourd'hui le mot peut être employé par un homme politique sans que cela fasse scandale — pourvu qu’il ne soit pas utilisé de manière insultante : le premier ministre français, Dominique de Villepin pourra dire en mars 2006 « Ils vont s’apercevoir que je suis assez con pour aller jusqu’au bout. » au sujet de la crise du contrat première embauche[20] sans que le vocabulaire utilisé ne gêne le moins du monde.

    On a même pu lire le mot (années 2000) dans le très sage Journal de Spirou[réf. nécessaire].


    Usage contemporain et littéraire [modifier]

    Le personnage du con [modifier]
    « On est toujours le con de quelqu'un. »
    — Expression populaire.

    Le mot jouit d'une grande popularité. Le personnage du con, celui que l’on moque et dont on veut se différencier, est omniprésent dans la littérature, la chanson ou la culture populaire françaises.

    On se souvient du méprisant « J'aime voir de mon balcon passer les cons » (Le Pornographe du phonographe), du descriptif « Quand on est con, on est con » (refrain du Temps ne fait rien à l’affaire) ou du répétitif « Avec mon bouquet de fleur/mon pistolet/etc. j’avais l'air d’un con, ma mère » (Marinette) de Georges Brassens. Le film Le Dîner de cons de Francis Veber, avec Thierry Lhermitte et Jacques Villeret, dépeint le personnage du con, dans le sens idiot, celui que l’on invite pour s'en gausser. L'expression roi des cons amplifie le sens du mot, elle est mise en musique par Georges Brassens dans Le Roi ; Renaud au contraire prétend qu'en cas d'abdication du roi des cons, « Il y aurait cinquante millions de prétendants » (c’est-à-dire tous les français) dans Hexagone.

    Une tradition estudiantine légendaire de l'École normale supérieure est de désigner le cuisinier ou l'intendant responsable d'une nourriture particulièrement exécrable de « Quel khon ». Il s'agit d'une cérémonie organisée au réfectoire par le cacique général (1er reçu au concours d'entrée de lettres classiques) :

    « Marjaurie, qui avait la voix ronde et chaude, énonca d'abord, amplement :
    — Messieurs, un Quel Khon au Pot !
    Puis :
    — Un, deux, trois. Alors, les deux syllabes rituelles, proférées par les cent cinquante jeunes hommes, chacune des deux avec la même force, et sur un rythme aussi lent qu'un pas de parade, « Quel... Khon ! » formèrent deux hurlements successifs ou plutôt deux énormes coups de gong, que continua un fracas de grosses assiettes de bistrot jetées à toute volée contre le sol ; bruit si nourri et si prolongé que même ceux qui avaient crié le plus fort se demandaient avec un rien d'anxiété combien durerait le délire de leur propre multitude. »
    — Jules Romains, Les Hommes de bonne volonté, livre 3, chapitre 3

    Le con est aussi le ressortissant d'un pays étranger que l'on raille dans les blagues à caractère raciste ou xénophobe : en France, les blagues belges visent les voisins wallons, en Amérique latine, les Galiciens (les Espagnols par synecdoque) sont vus comme des cons (pendejos).


    Jeux sur la polysémie [modifier]
    Certains ont utilisé à des fins poétiques la polysémie du mot. Georges Brassens ne s'est pas fait prier, avec Le Blason, une ode au sexe de la femme. Il déclare déplorer la bassesse avec laquelle ses contemporains désignent « cet incomparable instrument de bonheur » :

    Mais le pire de tous est un petit vocable
    De trois lettres pas plus, familier, coutumier
    […]
    Honte à celui-là qui, par dépit, par gageure,
    Dota du même terme en son fiel venimeux
    Ce grand ami de l’homme et la cinglante injure
    Celui-là, c’est probable, en était un fameux.
    […]
    La male peste soit de cette homonymie !
    C'est injuste, Madame, et c'est désobligeant
    Que ce morceau de roi de votre anatomie
    Porte le même nom qu'une foule de gens.

    Pierre Perret n’est pas en reste avec Celui d’Alice (1974) :

    Si je me réfère
    À mon dictionnaire
    Il est temps de faire
    La définition
    De ce mot espiègle
    Qui échappe à la règle
    Plus noble qu’un aigle
    Dans sa condition
    Ce mot vous le dites
    Censeurs hypocrites
    Établissez vite
    Son vrai sens profond
    Car si on l’ausculte
    Au lieu d’une insulte
    On peut faire un culte
    Du joli mot con



    Usage politique et militaire [modifier]
    « Mort aux cons ! » est un slogan du jargon militaire utilisé pour stigmatiser l’ennemi. En 1944, le capitaine Raymond Dronne des Forces françaises libres (9e compagnie de combat du Régiment de marche du Tchad puis 2e Division Blindée) baptise sa jeep « mort aux cons » [21], expression à laquelle De Gaulle aurait répondu « Vaste programme ! »

    Aujourd’hui, le slogan est fréquemment utilisé par les milieux d'extrême gauche ou alternatifs pour désigner l'ennemi à abattre. Par exemple, un collectif de graffiteurs se fait appeler MAC, acronyme de « Mort aux cons ». Le chanteur Renaud chante la vie d'un personnage anarchiste dans ces termes : « N'empêche que Mort aux cons dans la cage d’escalier, c'est moi qui l’ai marqué, c’est vous dire si j'ai raison ! » (Dans mon HLM). Interpellé lors d’un meeting en 1968, De Gaulle aurait répliqué : « Vaste programme, en effet ! ». À cette époque, le con du gauchiste était celui qui rentrait dans le cadre du système : « Élections, piège à cons ». L'ennemi peut être de l’autre côté de l'échiquier : le directeur de publication du site internet des Jeunesses identitaires (affiliées au Bloc identitaire) est passé en jugement pour diffamation dont certains termes étaient « Vieux con de gauche, ça se soigne, docteur ? » [22]. En 1979, suite à un article de Michel Droit dans le Figaro dénonçant la version reggae de la Marseillaise composée par Serge Gainsbourg (Aux armes et cætera), celui-ci fit circuler un mot qui passa à la postérité : « On a pas le con d'être aussi Droit »[23].


    Usages régionaux et expressions [modifier]
    Dans le Sud de la France, en particulier à Toulouse où il se prononce [cõ ͊ŋ], con ou son dérivé bouducon est utilisé de manière impersonnelle comme interjection. Il est utilisé fréquemment dans le registre familier en début ou fin de phrase, à l'instar de putain ou putain con. On résume souvent : « Putain, con, c'est la ponctuation. »[24].

    À Marseille, l'interpellation « Oh! Con! » est utilisé de manière non injurieuse entre amis ou collègues. Certaines expressions composées avec con, comme les plus connues Le con de ta/sa mère !, Le con de ta/sa race ! et Le con de Manon, peuvent s'y employer de manière exclamative, en l'absence de personne à injurier[25]. (Bien sûr certaines d'entre elles conservent un emploi injurieux, comme les deux premières précédemment citées [réf. nécessaire]). On remarquera le parallélisme avec les expressions du genre enculé de ta race ou de ta mère dans lequel la race ou la mère sont des compléments sans signification réelle, uniquement destinés à renforcer l'expression.

    Dans son sens figuré, le vocable a perdu une grande partie de sa force, dans le registre familier du moins. Aussi un grand nombre d'expressions le renforcent-elles par le biais d'une comparaison avec un objet, un animal ou une situation symbolisant la bêtise : con comme un balai, con comme la lune, con comme ses pieds, con comme un comptoir sans verre, con comme un bol, con comme un jeune chien, con comme une valise sans poignée (expression chère à Jacques Chirac), [26]. À cette fin, il est souvent affublé d’un adjectif : gros con, sale con, petit con, pauvre con ou vieux con.


    Contrepets connus [modifier]
    L'art de la contrepèterie fait souvent intervenir le vocable, dans son sens premier, ou ses dérivés. Les plus connus sont les contrepets suivants :

    « À Beaumont-le-Vicomte », François Rabelais[27]
    « Une belle thèse avec des bons côtés », Luc Étienne[27]
    « Ce bond est digne d'un comanche », Ahmédée et Lharidelle[27]
    Conan le Barbare, titre de film contenant un contrepet involontaire
    « Sur l'Album de la Comtesse », titre de la rubrique de contrepets du Canard enchaîné
    « L'art de décaler les sons », définition autoréférente de la contrepèterie et titre d'un ouvrage sur le sujet[28]

    Citations célèbres [modifier]
    Voir aussi sur Wikiquote les citations « Con ».On attribue à De Gaulle les réponse suivantes à « Mort aux cons ! » : « Vaste programme »[29] et « Lourde tâche »[30].
    « J'ai divisé la société en deux catégories : mes amis ou mes cons à moi et les cons des autres que je ne supporte pas », Michel Audiard[31].
    « Quand vous citez un texte con, n'oubliez pas le contexte », Jacques Prévert[32].
    « Il ne faut jamais prendre les gens pour des cons mais il ne faut pas oublier qu'ils le sont », Les publicitaires, Les Inconnus.
    « La mort c'est un peu comme la connerie. Le mort il ne sait pas qu’il est mort, ce sont les autres qui sont tristes. Pour le con c’est pareil… », Philippe Geluck[33].
    « Et toi, petit con, penses-tu que ce soit le monde, la famille, l'époque où te poser ? Pas encore là et déjà de mauvaises fréquentations ! », Daniel Pennac[34].
    « Si un con admet qu'il est con, c’est qu'il ne l'est pas vraiment. Or s'il ne l'est pas, et qu'il admet qu'il l'est, c'est qu'il est con quand même », Carali[35] .
    « Parfois, les cons sont utiles. Ils mettent en valeur », Jean-François Deniau[36].
    « Les cons ça ose tout, c'est même à ça qu'on les reconnaît », Michel Audiard[37].

    Notes [modifier]
    ↑ a  b  c  Entrée « con » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Entrée « connil, connin » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Entrée « lapin » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ a  b  Coney » sur Online Etymology Dictionary
    ↑ Entrée « coño » du Diccionario de la Real Academia Española
    ↑ Entrée « conho » sur Língua Portugesa On-Line
    ↑ Cunt: Etymology sur le site Cunt: A Cultural History, visité le 17 août 2006
    ↑ a  b  " Cunnus " sur Database query to Indo-European etymology
    ↑ a  b  c  " Cunt " sur Online Etymology Dictionary
    ↑ « *skerǝ- » sur Database query to Indo-European etymology.
    ↑ The Etymology of sexual slang, visité le 17 août 2006
    ↑ « déconner » dans le Dictionnaire érotique moderne de Delveau
    ↑ Entrée « connard, conneau, connaud, connos » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Noms de famille commençant par un C
    ↑ a  b  Le nom de famille Connart en Belgique et ailleurs
    ↑ Journal, 1885, Jules et Edmond de Goncourt
    ↑ « Censure » sur le site du Quid, visité le 17 août 2006
    ↑ Le parcours d'une femme éditeur, visité le 17 août 2006
    ↑ Les Sarthois célèbres sur http://www.sarthe.com évoque des « propos piquants » et la suspension
    ↑ Quand l’humour se marie à la politique…, Le Figaro du 23 mai 2006, rubrique « People et insolite » [lire en ligne]
    ↑ Il y a soixante ans, la libération de Paris…, archives de France 2, visitées le 18 août 2006
    ↑ , Le Nouvel Observateur du 3 août 2005
    ↑ Voir l'article du Monde du 31/08/06.
    ↑ Putain » sur le Dictionnaire d’argot et de français familier
    ↑ « Manon » dans Le dictionnaire marseillais — le parler massaliote de A à Z, site du Le Transbordeur de Marseille, visité en juillet 2006
    ↑ Recherche de « con comme » sur le Dictionnaire d'argot et de français familier
    ↑ a  b  c  Art du contrepet
    ↑ Joël Martin, Manuel de contrepet, l'art de décaler les sons, Albin Michel, 1986, Paris
    ↑ Mort aux cons : vaste programme !, webzine samizdat.net rubrique « feu à volonté », entrée du 4 janvier 2004
    ↑ Août 1944 : Libération de Paris, Stéphane Delogu (dir.), sur le site « Juin 1944 : Un vent de liberté »
    ↑ Michel Audiard, dans les Yeux de l’amour, film de Denys de La Patellière, script publié par Films Pomereu, 1959
    ↑ Entrée Jacques Prévert sur http://www.ninasiget.com
    ↑ Philippe Geluck, Le Chat, à préciser
    ↑ Daniel Pennac, Monsieur Malaussène, 1995
    ↑ Carali, Le Petit Psikopat Illustré
    ↑ À propos d'un préfet du Cher, nouvellement nommé suite à la victoire de la gauche en 1981, qui avait voulu interdire à J.F. Deniau (président du conseil général du Cher) de déposer une gerbe à l'occasion de l'inauguration d'un monument commémoratif de la Résistance dans le département. Gaston Defferre (alors ministre de l'Intérieur du gouvernement socialiste de Pierre Mauroy), indigné par l'attitude du préfet, avait proposé à Deniau de le « faire sauter ». Deniau l'en avait dissuadé, et s'était justifié par cette phrase (anecdote racontée dans Survivre, pp. 157-15.
    ↑ Michel Audiard, Les Tontons flingueurs, film de Georges Lautner (1963)

    Voir aussi [modifier]
    Voir « con » sur le Wiktionnaire.


    Liens internes [modifier]
    Insulte
    Misogynie

    Bibliographie [modifier]
    Le Con d’Irène (192, roman érotique de Louis Aragon
    Et le singe devint con : l'aurore de l'humanité (1972), de François Cavanna
    Les Cons (1973), roman policier de San-Antonio
    J'suis pas plus con qu'un autre (1976), texte écrit directement en français par Henry Miller.
    Les Deux Cons (1993), bande dessinée de Kafka
    Le Vrai Con maltais (2002), tome de la bande dessinée Le Poulpe, parodie du titre Le Faucon maltais
    Éloge de la connerie (2004), essai de Gouro Marco

    Filmographie [modifier]
    Comment réussir quand on est con et pleurnichard (1974), film de Michel Audiard
    Le Roi des cons (1981), film de Claude Confortès
    P’tit Con (1984), film de Gérard Lauzier
    Le Courage d’un con (1995), film de Tommy Boy
    Mémoires d’un jeune con (1996) film de Patrick Aurignac
    Le Dîner de cons (199, film de Francis Veber

    Musicographie [modifier]
    Requiem pour un Con chanson de Serge Gainsbourg dans le film Le Pacha (196 de Georges Lautner
    Le Trou du con (1995), morceau du groupe de fusion metal Lofofora
    P’tite conne, chanson de Renaud dédiée à la fille de Bulle Ogier, Pascale, morte d’une overdose
    Le Roi, chanson de Georges Brassens sur le roi des cons
    Le Blason, ode au corps féminin de Georges Brassens, s'étend sur le vocable de trois lettres
    Le temps ne fait rien à l’affaire, chanson de Georges Brassens sur le thème « Quand on est con, on est con »
    Celui d’Alice, chanson de Pierre Perret hommage au sens ancien du mot
    Petite conne du chanteur Roméo
    La joie des cons et Un con de progrès du groupe Les Malpolis
    Hé ben t'es con, chanson de Didier Super



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    Pour toute information complémentaire, consulter sa page de discussion et le vote l'ayant promu.
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    Le con est un mot français vulgaire qui désigne à l’origine le sexe de la femme. Au XXIe siècle, il s’utilise surtout comme une insulte destinée à une personne stupide, naïve ou désagréable, de même que ses dérivés « connard » et « connasse » qui se concentrent sur la dernière acception. Con a aussi un emploi impersonnel, souvent dépréciatif. Le mot connerie est formé sur le mot con.

    Sommaire [masquer]
    1 Étymologie
    1.1 Étymologie latine
    1.2 Lien avec leurs équivalents germaniques
    1.3 Mots dérivés
    2 Un mot tabou ?
    3 Usage contemporain et littéraire
    3.1 Le personnage du con
    3.2 Jeux sur la polysémie
    3.3 Usage politique et militaire
    3.4 Usages régionaux et expressions
    3.5 Contrepets connus
    4 Citations célèbres
    5 Notes
    6 Voir aussi
    6.1 Liens internes
    6.2 Bibliographie
    6.3 Filmographie
    6.4 Musicographie



    Étymologie [modifier]

    Étymologie latine [modifier]
    Con provient de l’étymon latin cunnus (vulve)[1]. Au Moyen Âge, les diminutifs connil et connin (latin cuniculus) désignaient le lapin ainsi que les conduits et tuyaux[2], pour être remplacé par le nom actuel de l’animal (de laperau) vers le XVe siècle en raison de l’usage persistant de l’acception vulgaire de con et connin[3], attestée dès le XIIe siècle dans le Roman de Renart[1]. On peut noter que le nom de l'animal a été conservé dans de nombreuses langues romanes : conejo en castillan, coniglio en italien, conill en catalan, coelho en portugais. Il a d’ailleurs été emprunté par l'anglais — ainsi qu’une partie importante des langues germaniques — via l'ancien français : coney, d’usage courant jusqu’au XIXe siècle[4]. En castillan, l’étymon cunnus a produit coño qui est l'équivalent de notre con moderne, en toutefois moins vulgaire[5] ; coney ou cony possède aujourd'hui cette acception en sus du sens animalier[4]. On notera que le portugais conho est un faux cognat ; dérivé cuneus, il n'a pas cette signification[6].

    Vers le XIXe siècle le vocable français prend un sens figuré injurieux et se met en place une construction adjectivale. L'emploi était alors misogyne, exploitant l'impuissance et la passivité du sexe féminin de l’imaginaire collectif. Aujourd'hui, l’absence fréquente d’accord en position d’attribut ou d’apposition (par ex. Elle est con.) rappelle l'origine nominale de l'expression, sans qu'il soit toutefois fait référence consciente à la vulve[1]. L'ancienne acception physiologique est aujourd'hui en voie d'obsolescence.


    Lien avec leurs équivalents germaniques [modifier]
    La parenté indo-européenne avec kut (néerlandais) et cunt (anglais) n'est pas établie[7].

    Cunnus provient en effet en proto-indo-européen soit de *kust- (intestin, rein, vessie)[8], soit de *skerǝ- (couper)[9] [10], soit de * (s)keu- (cacher)[11]. Les origines possibles de l’étymon germanique *kunton donnant cunt sont : *gwneH2/guneH2 (femme, cf. gynécologie, queen) soit *gen/gon (créer, devenir, cf. génétique, gamète) ou bien *geu- (creux, cavité)[8] [9] d'après la loi de Grimm. Toutefois certains relient le *kunton au latin cuneus (coin), un cognat possible de cunnus/con[9].


    Mots dérivés [modifier]
    On notera que le dérivé déconner avait jusqu'à la fin du XIXe siècle le sens premier de se retirer[12], sens qu'il a complètement perdu aujourd’hui. Son contraire enconner, signifiant pénétrer, composé sur le même mode qu'enculer, est aujourd’hui pratiquement désuet et réservé à la littérature érotique.

    Connard est formé par suffixation avec l’affixe péjoratif -ard mais il est possible que le mot ait été influencé par cornard ; il n'a, lui, qu'un sens uniquement figuré. Connasse, en revanche, désignait au départ et jusqu'au XXe siècle une prostituée de bas étage ou inexperte. Son sens figuré de femme sotte est attesté dès le XIXe[13]. Conneau et ses variantes graphiques connaud et connot, synonymes de connard, sont devenus obsolètes au cours du XXe siècle.

    Les autres dérivés modernes, utilisés dans le sens figuré uniquement sont : déconnage et déconne pour l'action de débiter ou faire des sottises, déconneur pour celui qui aime à les dire ou à les faire, connement en tant qu'adverbe et connerie pour chose stupide ou sans intérêt.

    Il est à noter que les patronymes Conne, Connard, Connart et variantes n'ont aucun rapport étymologique avec le mot con : en Europe continentale, ils proviennent du germanique con(hardt) signifiant « brave et dur » (à rapprocher du néerlandais koen, « courageux » et de l'anglais hard, « dur »)[14], [15] Chez les personnes d’origine irlandaise, Connard et Connart sont des dérivés de Connacht[15].


    Un mot tabou ? [modifier]
    Jusqu'aux débuts du XXe siècle le mot avait une connotation particulièrement vulgaire en particulier dans son acception physiologique ; il n’était employé dans des écrits publics que pour mieux enfoncer : « Ces mégères révolutionnaires, qui pissent à con béant sur les cadavres des gens qu’elles ont égorgés »[16]. La bassesse du vocable est toutefois déplorée par Jules Michelet qui indique :

    « C'est une impiété inepte d’avoir fait du mot con un terme bas, une injure. Le mépris de la faiblesse ? Mais nous sommes si heureux qu’elles soient faibles. C’est non seulement le propagateur de la nature, mais le conciliateur, le vrai fond de la vie sociale pour l’homme. »
    — Journal, 1887, Jules Michelet

    En 1928, Louis Aragon dut faire publier clandestinement Le Con d’Irène, un roman érotique, pour s'éviter les foudres de la censure. Ce n'est qu’en 1968 que Régine Deforges le republie sous le titre édulcoré Irène ; le livre est tout de même saisi pour son contenu érotique[17] [18].

    Dans son sens figuré, le mot se voit de plus en plus employé après la Seconde Guerre mondiale et apparaît dans des œuvres de nombreux écrivains comme Louis-Ferdinand Céline, Louis Aragon ou Raymond Queneau. Toutefois, le « Où que tu ailles, tu te feras piquer, eh con ! » lancé par le préfet de la Sarthe Jacques Gandouin à un preneur d’otages lui valut une suspension de la part du ministre de l'Intérieur Michel Poniatowski pour « attitude non conforme à celle que l’on attend d’un haut fonctionnaire »[19] : preuve que le substantif n’était pas encore bien accepté en 1975, malgré sa pertinence dans la situation.

    Aujourd'hui le mot peut être employé par un homme politique sans que cela fasse scandale — pourvu qu’il ne soit pas utilisé de manière insultante : le premier ministre français, Dominique de Villepin pourra dire en mars 2006 « Ils vont s’apercevoir que je suis assez con pour aller jusqu’au bout. » au sujet de la crise du contrat première embauche[20] sans que le vocabulaire utilisé ne gêne le moins du monde.

    On a même pu lire le mot (années 2000) dans le très sage Journal de Spirou[réf. nécessaire].


    Usage contemporain et littéraire [modifier]

    Le personnage du con [modifier]
    « On est toujours le con de quelqu'un. »
    — Expression populaire.

    Le mot jouit d'une grande popularité. Le personnage du con, celui que l’on moque et dont on veut se différencier, est omniprésent dans la littérature, la chanson ou la culture populaire françaises.

    On se souvient du méprisant « J'aime voir de mon balcon passer les cons » (Le Pornographe du phonographe), du descriptif « Quand on est con, on est con » (refrain du Temps ne fait rien à l’affaire) ou du répétitif « Avec mon bouquet de fleur/mon pistolet/etc. j’avais l'air d’un con, ma mère » (Marinette) de Georges Brassens. Le film Le Dîner de cons de Francis Veber, avec Thierry Lhermitte et Jacques Villeret, dépeint le personnage du con, dans le sens idiot, celui que l’on invite pour s'en gausser. L'expression roi des cons amplifie le sens du mot, elle est mise en musique par Georges Brassens dans Le Roi ; Renaud au contraire prétend qu'en cas d'abdication du roi des cons, « Il y aurait cinquante millions de prétendants » (c’est-à-dire tous les français) dans Hexagone.

    Une tradition estudiantine légendaire de l'École normale supérieure est de désigner le cuisinier ou l'intendant responsable d'une nourriture particulièrement exécrable de « Quel khon ». Il s'agit d'une cérémonie organisée au réfectoire par le cacique général (1er reçu au concours d'entrée de lettres classiques) :

    « Marjaurie, qui avait la voix ronde et chaude, énonca d'abord, amplement :
    — Messieurs, un Quel Khon au Pot !
    Puis :
    — Un, deux, trois. Alors, les deux syllabes rituelles, proférées par les cent cinquante jeunes hommes, chacune des deux avec la même force, et sur un rythme aussi lent qu'un pas de parade, « Quel... Khon ! » formèrent deux hurlements successifs ou plutôt deux énormes coups de gong, que continua un fracas de grosses assiettes de bistrot jetées à toute volée contre le sol ; bruit si nourri et si prolongé que même ceux qui avaient crié le plus fort se demandaient avec un rien d'anxiété combien durerait le délire de leur propre multitude. »
    — Jules Romains, Les Hommes de bonne volonté, livre 3, chapitre 3

    Le con est aussi le ressortissant d'un pays étranger que l'on raille dans les blagues à caractère raciste ou xénophobe : en France, les blagues belges visent les voisins wallons, en Amérique latine, les Galiciens (les Espagnols par synecdoque) sont vus comme des cons (pendejos).


    Jeux sur la polysémie [modifier]
    Certains ont utilisé à des fins poétiques la polysémie du mot. Georges Brassens ne s'est pas fait prier, avec Le Blason, une ode au sexe de la femme. Il déclare déplorer la bassesse avec laquelle ses contemporains désignent « cet incomparable instrument de bonheur » :

    Mais le pire de tous est un petit vocable
    De trois lettres pas plus, familier, coutumier
    […]
    Honte à celui-là qui, par dépit, par gageure,
    Dota du même terme en son fiel venimeux
    Ce grand ami de l’homme et la cinglante injure
    Celui-là, c’est probable, en était un fameux.
    […]
    La male peste soit de cette homonymie !
    C'est injuste, Madame, et c'est désobligeant
    Que ce morceau de roi de votre anatomie
    Porte le même nom qu'une foule de gens.

    Pierre Perret n’est pas en reste avec Celui d’Alice (1974) :

    Si je me réfère
    À mon dictionnaire
    Il est temps de faire
    La définition
    De ce mot espiègle
    Qui échappe à la règle
    Plus noble qu’un aigle
    Dans sa condition
    Ce mot vous le dites
    Censeurs hypocrites
    Établissez vite
    Son vrai sens profond
    Car si on l’ausculte
    Au lieu d’une insulte
    On peut faire un culte
    Du joli mot con



    Usage politique et militaire [modifier]
    « Mort aux cons ! » est un slogan du jargon militaire utilisé pour stigmatiser l’ennemi. En 1944, le capitaine Raymond Dronne des Forces françaises libres (9e compagnie de combat du Régiment de marche du Tchad puis 2e Division Blindée) baptise sa jeep « mort aux cons » [21], expression à laquelle De Gaulle aurait répondu « Vaste programme ! »

    Aujourd’hui, le slogan est fréquemment utilisé par les milieux d'extrême gauche ou alternatifs pour désigner l'ennemi à abattre. Par exemple, un collectif de graffiteurs se fait appeler MAC, acronyme de « Mort aux cons ». Le chanteur Renaud chante la vie d'un personnage anarchiste dans ces termes : « N'empêche que Mort aux cons dans la cage d’escalier, c'est moi qui l’ai marqué, c’est vous dire si j'ai raison ! » (Dans mon HLM). Interpellé lors d’un meeting en 1968, De Gaulle aurait répliqué : « Vaste programme, en effet ! ». À cette époque, le con du gauchiste était celui qui rentrait dans le cadre du système : « Élections, piège à cons ». L'ennemi peut être de l’autre côté de l'échiquier : le directeur de publication du site internet des Jeunesses identitaires (affiliées au Bloc identitaire) est passé en jugement pour diffamation dont certains termes étaient « Vieux con de gauche, ça se soigne, docteur ? » [22]. En 1979, suite à un article de Michel Droit dans le Figaro dénonçant la version reggae de la Marseillaise composée par Serge Gainsbourg (Aux armes et cætera), celui-ci fit circuler un mot qui passa à la postérité : « On a pas le con d'être aussi Droit »[23].


    Usages régionaux et expressions [modifier]
    Dans le Sud de la France, en particulier à Toulouse où il se prononce [cõ ͊ŋ], con ou son dérivé bouducon est utilisé de manière impersonnelle comme interjection. Il est utilisé fréquemment dans le registre familier en début ou fin de phrase, à l'instar de putain ou putain con. On résume souvent : « Putain, con, c'est la ponctuation. »[24].

    À Marseille, l'interpellation « Oh! Con! » est utilisé de manière non injurieuse entre amis ou collègues. Certaines expressions composées avec con, comme les plus connues Le con de ta/sa mère !, Le con de ta/sa race ! et Le con de Manon, peuvent s'y employer de manière exclamative, en l'absence de personne à injurier[25]. (Bien sûr certaines d'entre elles conservent un emploi injurieux, comme les deux premières précédemment citées [réf. nécessaire]). On remarquera le parallélisme avec les expressions du genre enculé de ta race ou de ta mère dans lequel la race ou la mère sont des compléments sans signification réelle, uniquement destinés à renforcer l'expression.

    Dans son sens figuré, le vocable a perdu une grande partie de sa force, dans le registre familier du moins. Aussi un grand nombre d'expressions le renforcent-elles par le biais d'une comparaison avec un objet, un animal ou une situation symbolisant la bêtise : con comme un balai, con comme la lune, con comme ses pieds, con comme un comptoir sans verre, con comme un bol, con comme un jeune chien, con comme une valise sans poignée (expression chère à Jacques Chirac), [26]. À cette fin, il est souvent affublé d’un adjectif : gros con, sale con, petit con, pauvre con ou vieux con.


    Contrepets connus [modifier]
    L'art de la contrepèterie fait souvent intervenir le vocable, dans son sens premier, ou ses dérivés. Les plus connus sont les contrepets suivants :

    « À Beaumont-le-Vicomte », François Rabelais[27]
    « Une belle thèse avec des bons côtés », Luc Étienne[27]
    « Ce bond est digne d'un comanche », Ahmédée et Lharidelle[27]
    Conan le Barbare, titre de film contenant un contrepet involontaire
    « Sur l'Album de la Comtesse », titre de la rubrique de contrepets du Canard enchaîné
    « L'art de décaler les sons », définition autoréférente de la contrepèterie et titre d'un ouvrage sur le sujet[28]

    Citations célèbres [modifier]
    Voir aussi sur Wikiquote les citations « Con ».On attribue à De Gaulle les réponse suivantes à « Mort aux cons ! » : « Vaste programme »[29] et « Lourde tâche »[30].
    « J'ai divisé la société en deux catégories : mes amis ou mes cons à moi et les cons des autres que je ne supporte pas », Michel Audiard[31].
    « Quand vous citez un texte con, n'oubliez pas le contexte », Jacques Prévert[32].
    « Il ne faut jamais prendre les gens pour des cons mais il ne faut pas oublier qu'ils le sont », Les publicitaires, Les Inconnus.
    « La mort c'est un peu comme la connerie. Le mort il ne sait pas qu’il est mort, ce sont les autres qui sont tristes. Pour le con c’est pareil… », Philippe Geluck[33].
    « Et toi, petit con, penses-tu que ce soit le monde, la famille, l'époque où te poser ? Pas encore là et déjà de mauvaises fréquentations ! », Daniel Pennac[34].
    « Si un con admet qu'il est con, c’est qu'il ne l'est pas vraiment. Or s'il ne l'est pas, et qu'il admet qu'il l'est, c'est qu'il est con quand même », Carali[35] .
    « Parfois, les cons sont utiles. Ils mettent en valeur », Jean-François Deniau[36].
    « Les cons ça ose tout, c'est même à ça qu'on les reconnaît », Michel Audiard[37].

    Notes [modifier]
    ↑ a  b  c  Entrée « con » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Entrée « connil, connin » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Entrée « lapin » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ a  b  Coney » sur Online Etymology Dictionary
    ↑ Entrée « coño » du Diccionario de la Real Academia Española
    ↑ Entrée « conho » sur Língua Portugesa On-Line
    ↑ Cunt: Etymology sur le site Cunt: A Cultural History, visité le 17 août 2006
    ↑ a  b  " Cunnus " sur Database query to Indo-European etymology
    ↑ a  b  c  " Cunt " sur Online Etymology Dictionary
    ↑ « *skerǝ- » sur Database query to Indo-European etymology.
    ↑ The Etymology of sexual slang, visité le 17 août 2006
    ↑ « déconner » dans le Dictionnaire érotique moderne de Delveau
    ↑ Entrée « connard, conneau, connaud, connos » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Noms de famille commençant par un C
    ↑ a  b  Le nom de famille Connart en Belgique et ailleurs
    ↑ Journal, 1885, Jules et Edmond de Goncourt
    ↑ « Censure » sur le site du Quid, visité le 17 août 2006
    ↑ Le parcours d'une femme éditeur, visité le 17 août 2006
    ↑ Les Sarthois célèbres sur http://www.sarthe.com évoque des « propos piquants » et la suspension
    ↑ Quand l’humour se marie à la politique…, Le Figaro du 23 mai 2006, rubrique « People et insolite » [lire en ligne]
    ↑ Il y a soixante ans, la libération de Paris…, archives de France 2, visitées le 18 août 2006
    ↑ , Le Nouvel Observateur du 3 août 2005
    ↑ Voir l'article du Monde du 31/08/06.
    ↑ Putain » sur le Dictionnaire d’argot et de français familier
    ↑ « Manon » dans Le dictionnaire marseillais — le parler massaliote de A à Z, site du Le Transbordeur de Marseille, visité en juillet 2006
    ↑ Recherche de « con comme » sur le Dictionnaire d'argot et de français familier
    ↑ a  b  c  Art du contrepet
    ↑ Joël Martin, Manuel de contrepet, l'art de décaler les sons, Albin Michel, 1986, Paris
    ↑ Mort aux cons : vaste programme !, webzine samizdat.net rubrique « feu à volonté », entrée du 4 janvier 2004
    ↑ Août 1944 : Libération de Paris, Stéphane Delogu (dir.), sur le site « Juin 1944 : Un vent de liberté »
    ↑ Michel Audiard, dans les Yeux de l’amour, film de Denys de La Patellière, script publié par Films Pomereu, 1959
    ↑ Entrée Jacques Prévert sur http://www.ninasiget.com
    ↑ Philippe Geluck, Le Chat, à préciser
    ↑ Daniel Pennac, Monsieur Malaussène, 1995
    ↑ Carali, Le Petit Psikopat Illustré
    ↑ À propos d'un préfet du Cher, nouvellement nommé suite à la victoire de la gauche en 1981, qui avait voulu interdire à J.F. Deniau (président du conseil général du Cher) de déposer une gerbe à l'occasion de l'inauguration d'un monument commémoratif de la Résistance dans le département. Gaston Defferre (alors ministre de l'Intérieur du gouvernement socialiste de Pierre Mauroy), indigné par l'attitude du préfet, avait proposé à Deniau de le « faire sauter ». Deniau l'en avait dissuadé, et s'était justifié par cette phrase (anecdote racontée dans Survivre, pp. 157-15.
    ↑ Michel Audiard, Les Tontons flingueurs, film de Georges Lautner (1963)

    Voir aussi [modifier]
    Voir « con » sur le Wiktionnaire.


    Liens internes [modifier]
    Insulte
    Misogynie

    Bibliographie [modifier]
    Le Con d’Irène (192, roman érotique de Louis Aragon
    Et le singe devint con : l'aurore de l'humanité (1972), de François Cavanna
    Les Cons (1973), roman policier de San-Antonio
    J'suis pas plus con qu'un autre (1976), texte écrit directement en français par Henry Miller.
    Les Deux Cons (1993), bande dessinée de Kafka
    Le Vrai Con maltais (2002), tome de la bande dessinée Le Poulpe, parodie du titre Le Faucon maltais
    Éloge de la connerie (2004), essai de Gouro Marco

    Filmographie [modifier]
    Comment réussir quand on est con et pleurnichard (1974), film de Michel Audiard
    Le Roi des cons (1981), film de Claude Confortès
    P’tit Con (1984), film de Gérard Lauzier
    Le Courage d’un con (1995), film de Tommy Boy
    Mémoires d’un jeune con (1996) film de Patrick Aurignac
    Le Dîner de cons (199, film de Francis Veber

    Musicographie [modifier]
    Requiem pour un Con chanson de Serge Gainsbourg dans le film Le Pacha (196 de Georges Lautner
    Le Trou du con (1995), morceau du groupe de fusion metal Lofofora
    P’tite conne, chanson de Renaud dédiée à la fille de Bulle Ogier, Pascale, morte d’une overdose
    Le Roi, chanson de Georges Brassens sur le roi des cons
    Le Blason, ode au corps féminin de Georges Brassens, s'étend sur le vocable de trois lettres
    Le temps ne fait rien à l’affaire, chanson de Georges Brassens sur le thème « Quand on est con, on est con »
    Celui d’Alice, chanson de Pierre Perret hommage au sens ancien du mot
    Petite conne du chanteur Roméo
    La joie des cons et Un con de progrès du groupe Les Malpolis
    Hé ben t'es con, chanson de Didier Super



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    Le con est un mot français vulgaire qui désigne à l’origine le sexe de la femme. Au XXIe siècle, il s’utilise surtout comme une insulte destinée à une personne stupide, naïve ou désagréable, de même que ses dérivés « connard » et « connasse » qui se concentrent sur la dernière acception. Con a aussi un emploi impersonnel, souvent dépréciatif. Le mot connerie est formé sur le mot con.

    Sommaire [masquer]
    1 Étymologie
    1.1 Étymologie latine
    1.2 Lien avec leurs équivalents germaniques
    1.3 Mots dérivés
    2 Un mot tabou ?
    3 Usage contemporain et littéraire
    3.1 Le personnage du con
    3.2 Jeux sur la polysémie
    3.3 Usage politique et militaire
    3.4 Usages régionaux et expressions
    3.5 Contrepets connus
    4 Citations célèbres
    5 Notes
    6 Voir aussi
    6.1 Liens internes
    6.2 Bibliographie
    6.3 Filmographie
    6.4 Musicographie



    Étymologie [modifier]

    Étymologie latine [modifier]
    Con provient de l’étymon latin cunnus (vulve)[1]. Au Moyen Âge, les diminutifs connil et connin (latin cuniculus) désignaient le lapin ainsi que les conduits et tuyaux[2], pour être remplacé par le nom actuel de l’animal (de laperau) vers le XVe siècle en raison de l’usage persistant de l’acception vulgaire de con et connin[3], attestée dès le XIIe siècle dans le Roman de Renart[1]. On peut noter que le nom de l'animal a été conservé dans de nombreuses langues romanes : conejo en castillan, coniglio en italien, conill en catalan, coelho en portugais. Il a d’ailleurs été emprunté par l'anglais — ainsi qu’une partie importante des langues germaniques — via l'ancien français : coney, d’usage courant jusqu’au XIXe siècle[4]. En castillan, l’étymon cunnus a produit coño qui est l'équivalent de notre con moderne, en toutefois moins vulgaire[5] ; coney ou cony possède aujourd'hui cette acception en sus du sens animalier[4]. On notera que le portugais conho est un faux cognat ; dérivé cuneus, il n'a pas cette signification[6].

    Vers le XIXe siècle le vocable français prend un sens figuré injurieux et se met en place une construction adjectivale. L'emploi était alors misogyne, exploitant l'impuissance et la passivité du sexe féminin de l’imaginaire collectif. Aujourd'hui, l’absence fréquente d’accord en position d’attribut ou d’apposition (par ex. Elle est con.) rappelle l'origine nominale de l'expression, sans qu'il soit toutefois fait référence consciente à la vulve[1]. L'ancienne acception physiologique est aujourd'hui en voie d'obsolescence.


    Lien avec leurs équivalents germaniques [modifier]
    La parenté indo-européenne avec kut (néerlandais) et cunt (anglais) n'est pas établie[7].

    Cunnus provient en effet en proto-indo-européen soit de *kust- (intestin, rein, vessie)[8], soit de *skerǝ- (couper)[9] [10], soit de * (s)keu- (cacher)[11]. Les origines possibles de l’étymon germanique *kunton donnant cunt sont : *gwneH2/guneH2 (femme, cf. gynécologie, queen) soit *gen/gon (créer, devenir, cf. génétique, gamète) ou bien *geu- (creux, cavité)[8] [9] d'après la loi de Grimm. Toutefois certains relient le *kunton au latin cuneus (coin), un cognat possible de cunnus/con[9].


    Mots dérivés [modifier]
    On notera que le dérivé déconner avait jusqu'à la fin du XIXe siècle le sens premier de se retirer[12], sens qu'il a complètement perdu aujourd’hui. Son contraire enconner, signifiant pénétrer, composé sur le même mode qu'enculer, est aujourd’hui pratiquement désuet et réservé à la littérature érotique.

    Connard est formé par suffixation avec l’affixe péjoratif -ard mais il est possible que le mot ait été influencé par cornard ; il n'a, lui, qu'un sens uniquement figuré. Connasse, en revanche, désignait au départ et jusqu'au XXe siècle une prostituée de bas étage ou inexperte. Son sens figuré de femme sotte est attesté dès le XIXe[13]. Conneau et ses variantes graphiques connaud et connot, synonymes de connard, sont devenus obsolètes au cours du XXe siècle.

    Les autres dérivés modernes, utilisés dans le sens figuré uniquement sont : déconnage et déconne pour l'action de débiter ou faire des sottises, déconneur pour celui qui aime à les dire ou à les faire, connement en tant qu'adverbe et connerie pour chose stupide ou sans intérêt.

    Il est à noter que les patronymes Conne, Connard, Connart et variantes n'ont aucun rapport étymologique avec le mot con : en Europe continentale, ils proviennent du germanique con(hardt) signifiant « brave et dur » (à rapprocher du néerlandais koen, « courageux » et de l'anglais hard, « dur »)[14], [15] Chez les personnes d’origine irlandaise, Connard et Connart sont des dérivés de Connacht[15].


    Un mot tabou ? [modifier]
    Jusqu'aux débuts du XXe siècle le mot avait une connotation particulièrement vulgaire en particulier dans son acception physiologique ; il n’était employé dans des écrits publics que pour mieux enfoncer : « Ces mégères révolutionnaires, qui pissent à con béant sur les cadavres des gens qu’elles ont égorgés »[16]. La bassesse du vocable est toutefois déplorée par Jules Michelet qui indique :

    « C'est une impiété inepte d’avoir fait du mot con un terme bas, une injure. Le mépris de la faiblesse ? Mais nous sommes si heureux qu’elles soient faibles. C’est non seulement le propagateur de la nature, mais le conciliateur, le vrai fond de la vie sociale pour l’homme. »
    — Journal, 1887, Jules Michelet

    En 1928, Louis Aragon dut faire publier clandestinement Le Con d’Irène, un roman érotique, pour s'éviter les foudres de la censure. Ce n'est qu’en 1968 que Régine Deforges le republie sous le titre édulcoré Irène ; le livre est tout de même saisi pour son contenu érotique[17] [18].

    Dans son sens figuré, le mot se voit de plus en plus employé après la Seconde Guerre mondiale et apparaît dans des œuvres de nombreux écrivains comme Louis-Ferdinand Céline, Louis Aragon ou Raymond Queneau. Toutefois, le « Où que tu ailles, tu te feras piquer, eh con ! » lancé par le préfet de la Sarthe Jacques Gandouin à un preneur d’otages lui valut une suspension de la part du ministre de l'Intérieur Michel Poniatowski pour « attitude non conforme à celle que l’on attend d’un haut fonctionnaire »[19] : preuve que le substantif n’était pas encore bien accepté en 1975, malgré sa pertinence dans la situation.

    Aujourd'hui le mot peut être employé par un homme politique sans que cela fasse scandale — pourvu qu’il ne soit pas utilisé de manière insultante : le premier ministre français, Dominique de Villepin pourra dire en mars 2006 « Ils vont s’apercevoir que je suis assez con pour aller jusqu’au bout. » au sujet de la crise du contrat première embauche[20] sans que le vocabulaire utilisé ne gêne le moins du monde.

    On a même pu lire le mot (années 2000) dans le très sage Journal de Spirou[réf. nécessaire].


    Usage contemporain et littéraire [modifier]

    Le personnage du con [modifier]
    « On est toujours le con de quelqu'un. »
    — Expression populaire.

    Le mot jouit d'une grande popularité. Le personnage du con, celui que l’on moque et dont on veut se différencier, est omniprésent dans la littérature, la chanson ou la culture populaire françaises.

    On se souvient du méprisant « J'aime voir de mon balcon passer les cons » (Le Pornographe du phonographe), du descriptif « Quand on est con, on est con » (refrain du Temps ne fait rien à l’affaire) ou du répétitif « Avec mon bouquet de fleur/mon pistolet/etc. j’avais l'air d’un con, ma mère » (Marinette) de Georges Brassens. Le film Le Dîner de cons de Francis Veber, avec Thierry Lhermitte et Jacques Villeret, dépeint le personnage du con, dans le sens idiot, celui que l’on invite pour s'en gausser. L'expression roi des cons amplifie le sens du mot, elle est mise en musique par Georges Brassens dans Le Roi ; Renaud au contraire prétend qu'en cas d'abdication du roi des cons, « Il y aurait cinquante millions de prétendants » (c’est-à-dire tous les français) dans Hexagone.

    Une tradition estudiantine légendaire de l'École normale supérieure est de désigner le cuisinier ou l'intendant responsable d'une nourriture particulièrement exécrable de « Quel khon ». Il s'agit d'une cérémonie organisée au réfectoire par le cacique général (1er reçu au concours d'entrée de lettres classiques) :

    « Marjaurie, qui avait la voix ronde et chaude, énonca d'abord, amplement :
    — Messieurs, un Quel Khon au Pot !
    Puis :
    — Un, deux, trois. Alors, les deux syllabes rituelles, proférées par les cent cinquante jeunes hommes, chacune des deux avec la même force, et sur un rythme aussi lent qu'un pas de parade, « Quel... Khon ! » formèrent deux hurlements successifs ou plutôt deux énormes coups de gong, que continua un fracas de grosses assiettes de bistrot jetées à toute volée contre le sol ; bruit si nourri et si prolongé que même ceux qui avaient crié le plus fort se demandaient avec un rien d'anxiété combien durerait le délire de leur propre multitude. »
    — Jules Romains, Les Hommes de bonne volonté, livre 3, chapitre 3

    Le con est aussi le ressortissant d'un pays étranger que l'on raille dans les blagues à caractère raciste ou xénophobe : en France, les blagues belges visent les voisins wallons, en Amérique latine, les Galiciens (les Espagnols par synecdoque) sont vus comme des cons (pendejos).


    Jeux sur la polysémie [modifier]
    Certains ont utilisé à des fins poétiques la polysémie du mot. Georges Brassens ne s'est pas fait prier, avec Le Blason, une ode au sexe de la femme. Il déclare déplorer la bassesse avec laquelle ses contemporains désignent « cet incomparable instrument de bonheur » :

    Mais le pire de tous est un petit vocable
    De trois lettres pas plus, familier, coutumier
    […]
    Honte à celui-là qui, par dépit, par gageure,
    Dota du même terme en son fiel venimeux
    Ce grand ami de l’homme et la cinglante injure
    Celui-là, c’est probable, en était un fameux.
    […]
    La male peste soit de cette homonymie !
    C'est injuste, Madame, et c'est désobligeant
    Que ce morceau de roi de votre anatomie
    Porte le même nom qu'une foule de gens.

    Pierre Perret n’est pas en reste avec Celui d’Alice (1974) :

    Si je me réfère
    À mon dictionnaire
    Il est temps de faire
    La définition
    De ce mot espiègle
    Qui échappe à la règle
    Plus noble qu’un aigle
    Dans sa condition
    Ce mot vous le dites
    Censeurs hypocrites
    Établissez vite
    Son vrai sens profond
    Car si on l’ausculte
    Au lieu d’une insulte
    On peut faire un culte
    Du joli mot con



    Usage politique et militaire [modifier]
    « Mort aux cons ! » est un slogan du jargon militaire utilisé pour stigmatiser l’ennemi. En 1944, le capitaine Raymond Dronne des Forces françaises libres (9e compagnie de combat du Régiment de marche du Tchad puis 2e Division Blindée) baptise sa jeep « mort aux cons » [21], expression à laquelle De Gaulle aurait répondu « Vaste programme ! »

    Aujourd’hui, le slogan est fréquemment utilisé par les milieux d'extrême gauche ou alternatifs pour désigner l'ennemi à abattre. Par exemple, un collectif de graffiteurs se fait appeler MAC, acronyme de « Mort aux cons ». Le chanteur Renaud chante la vie d'un personnage anarchiste dans ces termes : « N'empêche que Mort aux cons dans la cage d’escalier, c'est moi qui l’ai marqué, c’est vous dire si j'ai raison ! » (Dans mon HLM). Interpellé lors d’un meeting en 1968, De Gaulle aurait répliqué : « Vaste programme, en effet ! ». À cette époque, le con du gauchiste était celui qui rentrait dans le cadre du système : « Élections, piège à cons ». L'ennemi peut être de l’autre côté de l'échiquier : le directeur de publication du site internet des Jeunesses identitaires (affiliées au Bloc identitaire) est passé en jugement pour diffamation dont certains termes étaient « Vieux con de gauche, ça se soigne, docteur ? » [22]. En 1979, suite à un article de Michel Droit dans le Figaro dénonçant la version reggae de la Marseillaise composée par Serge Gainsbourg (Aux armes et cætera), celui-ci fit circuler un mot qui passa à la postérité : « On a pas le con d'être aussi Droit »[23].


    Usages régionaux et expressions [modifier]
    Dans le Sud de la France, en particulier à Toulouse où il se prononce [cõ ͊ŋ], con ou son dérivé bouducon est utilisé de manière impersonnelle comme interjection. Il est utilisé fréquemment dans le registre familier en début ou fin de phrase, à l'instar de putain ou putain con. On résume souvent : « Putain, con, c'est la ponctuation. »[24].

    À Marseille, l'interpellation « Oh! Con! » est utilisé de manière non injurieuse entre amis ou collègues. Certaines expressions composées avec con, comme les plus connues Le con de ta/sa mère !, Le con de ta/sa race ! et Le con de Manon, peuvent s'y employer de manière exclamative, en l'absence de personne à injurier[25]. (Bien sûr certaines d'entre elles conservent un emploi injurieux, comme les deux premières précédemment citées [réf. nécessaire]). On remarquera le parallélisme avec les expressions du genre enculé de ta race ou de ta mère dans lequel la race ou la mère sont des compléments sans signification réelle, uniquement destinés à renforcer l'expression.

    Dans son sens figuré, le vocable a perdu une grande partie de sa force, dans le registre familier du moins. Aussi un grand nombre d'expressions le renforcent-elles par le biais d'une comparaison avec un objet, un animal ou une situation symbolisant la bêtise : con comme un balai, con comme la lune, con comme ses pieds, con comme un comptoir sans verre, con comme un bol, con comme un jeune chien, con comme une valise sans poignée (expression chère à Jacques Chirac), [26]. À cette fin, il est souvent affublé d’un adjectif : gros con, sale con, petit con, pauvre con ou vieux con.


    Contrepets connus [modifier]
    L'art de la contrepèterie fait souvent intervenir le vocable, dans son sens premier, ou ses dérivés. Les plus connus sont les contrepets suivants :

    « À Beaumont-le-Vicomte », François Rabelais[27]
    « Une belle thèse avec des bons côtés », Luc Étienne[27]
    « Ce bond est digne d'un comanche », Ahmédée et Lharidelle[27]
    Conan le Barbare, titre de film contenant un contrepet involontaire
    « Sur l'Album de la Comtesse », titre de la rubrique de contrepets du Canard enchaîné
    « L'art de décaler les sons », définition autoréférente de la contrepèterie et titre d'un ouvrage sur le sujet[28]

    Citations célèbres [modifier]
    Voir aussi sur Wikiquote les citations « Con ».On attribue à De Gaulle les réponse suivantes à « Mort aux cons ! » : « Vaste programme »[29] et « Lourde tâche »[30].
    « J'ai divisé la société en deux catégories : mes amis ou mes cons à moi et les cons des autres que je ne supporte pas », Michel Audiard[31].
    « Quand vous citez un texte con, n'oubliez pas le contexte », Jacques Prévert[32].
    « Il ne faut jamais prendre les gens pour des cons mais il ne faut pas oublier qu'ils le sont », Les publicitaires, Les Inconnus.
    « La mort c'est un peu comme la connerie. Le mort il ne sait pas qu’il est mort, ce sont les autres qui sont tristes. Pour le con c’est pareil… », Philippe Geluck[33].
    « Et toi, petit con, penses-tu que ce soit le monde, la famille, l'époque où te poser ? Pas encore là et déjà de mauvaises fréquentations ! », Daniel Pennac[34].
    « Si un con admet qu'il est con, c’est qu'il ne l'est pas vraiment. Or s'il ne l'est pas, et qu'il admet qu'il l'est, c'est qu'il est con quand même », Carali[35] .
    « Parfois, les cons sont utiles. Ils mettent en valeur », Jean-François Deniau[36].
    « Les cons ça ose tout, c'est même à ça qu'on les reconnaît », Michel Audiard[37].

    Notes [modifier]
    ↑ a  b  c  Entrée « con » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Entrée « connil, connin » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Entrée « lapin » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ a  b  Coney » sur Online Etymology Dictionary
    ↑ Entrée « coño » du Diccionario de la Real Academia Española
    ↑ Entrée « conho » sur Língua Portugesa On-Line
    ↑ Cunt: Etymology sur le site Cunt: A Cultural History, visité le 17 août 2006
    ↑ a  b  " Cunnus " sur Database query to Indo-European etymology
    ↑ a  b  c  " Cunt " sur Online Etymology Dictionary
    ↑ « *skerǝ- » sur Database query to Indo-European etymology.
    ↑ The Etymology of sexual slang, visité le 17 août 2006
    ↑ « déconner » dans le Dictionnaire érotique moderne de Delveau
    ↑ Entrée « connard, conneau, connaud, connos » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Noms de famille commençant par un C
    ↑ a  b  Le nom de famille Connart en Belgique et ailleurs
    ↑ Journal, 1885, Jules et Edmond de Goncourt
    ↑ « Censure » sur le site du Quid, visité le 17 août 2006
    ↑ Le parcours d'une femme éditeur, visité le 17 août 2006
    ↑ Les Sarthois célèbres sur http://www.sarthe.com évoque des « propos piquants » et la suspension
    ↑ Quand l’humour se marie à la politique…, Le Figaro du 23 mai 2006, rubrique « People et insolite » [lire en ligne]
    ↑ Il y a soixante ans, la libération de Paris…, archives de France 2, visitées le 18 août 2006
    ↑ , Le Nouvel Observateur du 3 août 2005
    ↑ Voir l'article du Monde du 31/08/06.
    ↑ Putain » sur le Dictionnaire d’argot et de français familier
    ↑ « Manon » dans Le dictionnaire marseillais — le parler massaliote de A à Z, site du Le Transbordeur de Marseille, visité en juillet 2006
    ↑ Recherche de « con comme » sur le Dictionnaire d'argot et de français familier
    ↑ a  b  c  Art du contrepet
    ↑ Joël Martin, Manuel de contrepet, l'art de décaler les sons, Albin Michel, 1986, Paris
    ↑ Mort aux cons : vaste programme !, webzine samizdat.net rubrique « feu à volonté », entrée du 4 janvier 2004
    ↑ Août 1944 : Libération de Paris, Stéphane Delogu (dir.), sur le site « Juin 1944 : Un vent de liberté »
    ↑ Michel Audiard, dans les Yeux de l’amour, film de Denys de La Patellière, script publié par Films Pomereu, 1959
    ↑ Entrée Jacques Prévert sur http://www.ninasiget.com
    ↑ Philippe Geluck, Le Chat, à préciser
    ↑ Daniel Pennac, Monsieur Malaussène, 1995
    ↑ Carali, Le Petit Psikopat Illustré
    ↑ À propos d'un préfet du Cher, nouvellement nommé suite à la victoire de la gauche en 1981, qui avait voulu interdire à J.F. Deniau (président du conseil général du Cher) de déposer une gerbe à l'occasion de l'inauguration d'un monument commémoratif de la Résistance dans le département. Gaston Defferre (alors ministre de l'Intérieur du gouvernement socialiste de Pierre Mauroy), indigné par l'attitude du préfet, avait proposé à Deniau de le « faire sauter ». Deniau l'en avait dissuadé, et s'était justifié par cette phrase (anecdote racontée dans Survivre, pp. 157-15.
    ↑ Michel Audiard, Les Tontons flingueurs, film de Georges Lautner (1963)

    Voir aussi [modifier]
    Voir « con » sur le Wiktionnaire.


    Liens internes [modifier]
    Insulte
    Misogynie

    Bibliographie [modifier]
    Le Con d’Irène (192, roman érotique de Louis Aragon
    Et le singe devint con : l'aurore de l'humanité (1972), de François Cavanna
    Les Cons (1973), roman policier de San-Antonio
    J'suis pas plus con qu'un autre (1976), texte écrit directement en français par Henry Miller.
    Les Deux Cons (1993), bande dessinée de Kafka
    Le Vrai Con maltais (2002), tome de la bande dessinée Le Poulpe, parodie du titre Le Faucon maltais
    Éloge de la connerie (2004), essai de Gouro Marco

    Filmographie [modifier]
    Comment réussir quand on est con et pleurnichard (1974), film de Michel Audiard
    Le Roi des cons (1981), film de Claude Confortès
    P’tit Con (1984), film de Gérard Lauzier
    Le Courage d’un con (1995), film de Tommy Boy
    Mémoires d’un jeune con (1996) film de Patrick Aurignac
    Le Dîner de cons (199, film de Francis Veber

    Musicographie [modifier]
    Requiem pour un Con chanson de Serge Gainsbourg dans le film Le Pacha (196 de Georges Lautner
    Le Trou du con (1995), morceau du groupe de fusion metal Lofofora
    P’tite conne, chanson de Renaud dédiée à la fille de Bulle Ogier, Pascale, morte d’une overdose
    Le Roi, chanson de Georges Brassens sur le roi des cons
    Le Blason, ode au corps féminin de Georges Brassens, s'étend sur le vocable de trois lettres
    Le temps ne fait rien à l’affaire, chanson de Georges Brassens sur le thème « Quand on est con, on est con »
    Celui d’Alice, chanson de Pierre Perret hommage au sens ancien du mot
    Petite conne du chanteur Roméo
    La joie des cons et Un con de progrès du groupe Les Malpolis
    Hé ben t'es con, chanson de Didier Super



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    Le con est un mot français vulgaire qui désigne à l’origine le sexe de la femme. Au XXIe siècle, il s’utilise surtout comme une insulte destinée à une personne stupide, naïve ou désagréable, de même que ses dérivés « connard » et « connasse » qui se concentrent sur la dernière acception. Con a aussi un emploi impersonnel, souvent dépréciatif. Le mot connerie est formé sur le mot con.

    Sommaire [masquer]
    1 Étymologie
    1.1 Étymologie latine
    1.2 Lien avec leurs équivalents germaniques
    1.3 Mots dérivés
    2 Un mot tabou ?
    3 Usage contemporain et littéraire
    3.1 Le personnage du con
    3.2 Jeux sur la polysémie
    3.3 Usage politique et militaire
    3.4 Usages régionaux et expressions
    3.5 Contrepets connus
    4 Citations célèbres
    5 Notes
    6 Voir aussi
    6.1 Liens internes
    6.2 Bibliographie
    6.3 Filmographie
    6.4 Musicographie



    Étymologie [modifier]

    Étymologie latine [modifier]
    Con provient de l’étymon latin cunnus (vulve)[1]. Au Moyen Âge, les diminutifs connil et connin (latin cuniculus) désignaient le lapin ainsi que les conduits et tuyaux[2], pour être remplacé par le nom actuel de l’animal (de laperau) vers le XVe siècle en raison de l’usage persistant de l’acception vulgaire de con et connin[3], attestée dès le XIIe siècle dans le Roman de Renart[1]. On peut noter que le nom de l'animal a été conservé dans de nombreuses langues romanes : conejo en castillan, coniglio en italien, conill en catalan, coelho en portugais. Il a d’ailleurs été emprunté par l'anglais — ainsi qu’une partie importante des langues germaniques — via l'ancien français : coney, d’usage courant jusqu’au XIXe siècle[4]. En castillan, l’étymon cunnus a produit coño qui est l'équivalent de notre con moderne, en toutefois moins vulgaire[5] ; coney ou cony possède aujourd'hui cette acception en sus du sens animalier[4]. On notera que le portugais conho est un faux cognat ; dérivé cuneus, il n'a pas cette signification[6].

    Vers le XIXe siècle le vocable français prend un sens figuré injurieux et se met en place une construction adjectivale. L'emploi était alors misogyne, exploitant l'impuissance et la passivité du sexe féminin de l’imaginaire collectif. Aujourd'hui, l’absence fréquente d’accord en position d’attribut ou d’apposition (par ex. Elle est con.) rappelle l'origine nominale de l'expression, sans qu'il soit toutefois fait référence consciente à la vulve[1]. L'ancienne acception physiologique est aujourd'hui en voie d'obsolescence.


    Lien avec leurs équivalents germaniques [modifier]
    La parenté indo-européenne avec kut (néerlandais) et cunt (anglais) n'est pas établie[7].

    Cunnus provient en effet en proto-indo-européen soit de *kust- (intestin, rein, vessie)[8], soit de *skerǝ- (couper)[9] [10], soit de * (s)keu- (cacher)[11]. Les origines possibles de l’étymon germanique *kunton donnant cunt sont : *gwneH2/guneH2 (femme, cf. gynécologie, queen) soit *gen/gon (créer, devenir, cf. génétique, gamète) ou bien *geu- (creux, cavité)[8] [9] d'après la loi de Grimm. Toutefois certains relient le *kunton au latin cuneus (coin), un cognat possible de cunnus/con[9].


    Mots dérivés [modifier]
    On notera que le dérivé déconner avait jusqu'à la fin du XIXe siècle le sens premier de se retirer[12], sens qu'il a complètement perdu aujourd’hui. Son contraire enconner, signifiant pénétrer, composé sur le même mode qu'enculer, est aujourd’hui pratiquement désuet et réservé à la littérature érotique.

    Connard est formé par suffixation avec l’affixe péjoratif -ard mais il est possible que le mot ait été influencé par cornard ; il n'a, lui, qu'un sens uniquement figuré. Connasse, en revanche, désignait au départ et jusqu'au XXe siècle une prostituée de bas étage ou inexperte. Son sens figuré de femme sotte est attesté dès le XIXe[13]. Conneau et ses variantes graphiques connaud et connot, synonymes de connard, sont devenus obsolètes au cours du XXe siècle.

    Les autres dérivés modernes, utilisés dans le sens figuré uniquement sont : déconnage et déconne pour l'action de débiter ou faire des sottises, déconneur pour celui qui aime à les dire ou à les faire, connement en tant qu'adverbe et connerie pour chose stupide ou sans intérêt.

    Il est à noter que les patronymes Conne, Connard, Connart et variantes n'ont aucun rapport étymologique avec le mot con : en Europe continentale, ils proviennent du germanique con(hardt) signifiant « brave et dur » (à rapprocher du néerlandais koen, « courageux » et de l'anglais hard, « dur »)[14], [15] Chez les personnes d’origine irlandaise, Connard et Connart sont des dérivés de Connacht[15].


    Un mot tabou ? [modifier]
    Jusqu'aux débuts du XXe siècle le mot avait une connotation particulièrement vulgaire en particulier dans son acception physiologique ; il n’était employé dans des écrits publics que pour mieux enfoncer : « Ces mégères révolutionnaires, qui pissent à con béant sur les cadavres des gens qu’elles ont égorgés »[16]. La bassesse du vocable est toutefois déplorée par Jules Michelet qui indique :

    « C'est une impiété inepte d’avoir fait du mot con un terme bas, une injure. Le mépris de la faiblesse ? Mais nous sommes si heureux qu’elles soient faibles. C’est non seulement le propagateur de la nature, mais le conciliateur, le vrai fond de la vie sociale pour l’homme. »
    — Journal, 1887, Jules Michelet

    En 1928, Louis Aragon dut faire publier clandestinement Le Con d’Irène, un roman érotique, pour s'éviter les foudres de la censure. Ce n'est qu’en 1968 que Régine Deforges le republie sous le titre édulcoré Irène ; le livre est tout de même saisi pour son contenu érotique[17] [18].

    Dans son sens figuré, le mot se voit de plus en plus employé après la Seconde Guerre mondiale et apparaît dans des œuvres de nombreux écrivains comme Louis-Ferdinand Céline, Louis Aragon ou Raymond Queneau. Toutefois, le « Où que tu ailles, tu te feras piquer, eh con ! » lancé par le préfet de la Sarthe Jacques Gandouin à un preneur d’otages lui valut une suspension de la part du ministre de l'Intérieur Michel Poniatowski pour « attitude non conforme à celle que l’on attend d’un haut fonctionnaire »[19] : preuve que le substantif n’était pas encore bien accepté en 1975, malgré sa pertinence dans la situation.

    Aujourd'hui le mot peut être employé par un homme politique sans que cela fasse scandale — pourvu qu’il ne soit pas utilisé de manière insultante : le premier ministre français, Dominique de Villepin pourra dire en mars 2006 « Ils vont s’apercevoir que je suis assez con pour aller jusqu’au bout. » au sujet de la crise du contrat première embauche[20] sans que le vocabulaire utilisé ne gêne le moins du monde.

    On a même pu lire le mot (années 2000) dans le très sage Journal de Spirou[réf. nécessaire].


    Usage contemporain et littéraire [modifier]

    Le personnage du con [modifier]
    « On est toujours le con de quelqu'un. »
    — Expression populaire.

    Le mot jouit d'une grande popularité. Le personnage du con, celui que l’on moque et dont on veut se différencier, est omniprésent dans la littérature, la chanson ou la culture populaire françaises.

    On se souvient du méprisant « J'aime voir de mon balcon passer les cons » (Le Pornographe du phonographe), du descriptif « Quand on est con, on est con » (refrain du Temps ne fait rien à l’affaire) ou du répétitif « Avec mon bouquet de fleur/mon pistolet/etc. j’avais l'air d’un con, ma mère » (Marinette) de Georges Brassens. Le film Le Dîner de cons de Francis Veber, avec Thierry Lhermitte et Jacques Villeret, dépeint le personnage du con, dans le sens idiot, celui que l’on invite pour s'en gausser. L'expression roi des cons amplifie le sens du mot, elle est mise en musique par Georges Brassens dans Le Roi ; Renaud au contraire prétend qu'en cas d'abdication du roi des cons, « Il y aurait cinquante millions de prétendants » (c’est-à-dire tous les français) dans Hexagone.

    Une tradition estudiantine légendaire de l'École normale supérieure est de désigner le cuisinier ou l'intendant responsable d'une nourriture particulièrement exécrable de « Quel khon ». Il s'agit d'une cérémonie organisée au réfectoire par le cacique général (1er reçu au concours d'entrée de lettres classiques) :

    « Marjaurie, qui avait la voix ronde et chaude, énonca d'abord, amplement :
    — Messieurs, un Quel Khon au Pot !
    Puis :
    — Un, deux, trois. Alors, les deux syllabes rituelles, proférées par les cent cinquante jeunes hommes, chacune des deux avec la même force, et sur un rythme aussi lent qu'un pas de parade, « Quel... Khon ! » formèrent deux hurlements successifs ou plutôt deux énormes coups de gong, que continua un fracas de grosses assiettes de bistrot jetées à toute volée contre le sol ; bruit si nourri et si prolongé que même ceux qui avaient crié le plus fort se demandaient avec un rien d'anxiété combien durerait le délire de leur propre multitude. »
    — Jules Romains, Les Hommes de bonne volonté, livre 3, chapitre 3

    Le con est aussi le ressortissant d'un pays étranger que l'on raille dans les blagues à caractère raciste ou xénophobe : en France, les blagues belges visent les voisins wallons, en Amérique latine, les Galiciens (les Espagnols par synecdoque) sont vus comme des cons (pendejos).


    Jeux sur la polysémie [modifier]
    Certains ont utilisé à des fins poétiques la polysémie du mot. Georges Brassens ne s'est pas fait prier, avec Le Blason, une ode au sexe de la femme. Il déclare déplorer la bassesse avec laquelle ses contemporains désignent « cet incomparable instrument de bonheur » :

    Mais le pire de tous est un petit vocable
    De trois lettres pas plus, familier, coutumier
    […]
    Honte à celui-là qui, par dépit, par gageure,
    Dota du même terme en son fiel venimeux
    Ce grand ami de l’homme et la cinglante injure
    Celui-là, c’est probable, en était un fameux.
    […]
    La male peste soit de cette homonymie !
    C'est injuste, Madame, et c'est désobligeant
    Que ce morceau de roi de votre anatomie
    Porte le même nom qu'une foule de gens.

    Pierre Perret n’est pas en reste avec Celui d’Alice (1974) :

    Si je me réfère
    À mon dictionnaire
    Il est temps de faire
    La définition
    De ce mot espiègle
    Qui échappe à la règle
    Plus noble qu’un aigle
    Dans sa condition
    Ce mot vous le dites
    Censeurs hypocrites
    Établissez vite
    Son vrai sens profond
    Car si on l’ausculte
    Au lieu d’une insulte
    On peut faire un culte
    Du joli mot con



    Usage politique et militaire [modifier]
    « Mort aux cons ! » est un slogan du jargon militaire utilisé pour stigmatiser l’ennemi. En 1944, le capitaine Raymond Dronne des Forces françaises libres (9e compagnie de combat du Régiment de marche du Tchad puis 2e Division Blindée) baptise sa jeep « mort aux cons » [21], expression à laquelle De Gaulle aurait répondu « Vaste programme ! »

    Aujourd’hui, le slogan est fréquemment utilisé par les milieux d'extrême gauche ou alternatifs pour désigner l'ennemi à abattre. Par exemple, un collectif de graffiteurs se fait appeler MAC, acronyme de « Mort aux cons ». Le chanteur Renaud chante la vie d'un personnage anarchiste dans ces termes : « N'empêche que Mort aux cons dans la cage d’escalier, c'est moi qui l’ai marqué, c’est vous dire si j'ai raison ! » (Dans mon HLM). Interpellé lors d’un meeting en 1968, De Gaulle aurait répliqué : « Vaste programme, en effet ! ». À cette époque, le con du gauchiste était celui qui rentrait dans le cadre du système : « Élections, piège à cons ». L'ennemi peut être de l’autre côté de l'échiquier : le directeur de publication du site internet des Jeunesses identitaires (affiliées au Bloc identitaire) est passé en jugement pour diffamation dont certains termes étaient « Vieux con de gauche, ça se soigne, docteur ? » [22]. En 1979, suite à un article de Michel Droit dans le Figaro dénonçant la version reggae de la Marseillaise composée par Serge Gainsbourg (Aux armes et cætera), celui-ci fit circuler un mot qui passa à la postérité : « On a pas le con d'être aussi Droit »[23].


    Usages régionaux et expressions [modifier]
    Dans le Sud de la France, en particulier à Toulouse où il se prononce [cõ ͊ŋ], con ou son dérivé bouducon est utilisé de manière impersonnelle comme interjection. Il est utilisé fréquemment dans le registre familier en début ou fin de phrase, à l'instar de putain ou putain con. On résume souvent : « Putain, con, c'est la ponctuation. »[24].

    À Marseille, l'interpellation « Oh! Con! » est utilisé de manière non injurieuse entre amis ou collègues. Certaines expressions composées avec con, comme les plus connues Le con de ta/sa mère !, Le con de ta/sa race ! et Le con de Manon, peuvent s'y employer de manière exclamative, en l'absence de personne à injurier[25]. (Bien sûr certaines d'entre elles conservent un emploi injurieux, comme les deux premières précédemment citées [réf. nécessaire]). On remarquera le parallélisme avec les expressions du genre enculé de ta race ou de ta mère dans lequel la race ou la mère sont des compléments sans signification réelle, uniquement destinés à renforcer l'expression.

    Dans son sens figuré, le vocable a perdu une grande partie de sa force, dans le registre familier du moins. Aussi un grand nombre d'expressions le renforcent-elles par le biais d'une comparaison avec un objet, un animal ou une situation symbolisant la bêtise : con comme un balai, con comme la lune, con comme ses pieds, con comme un comptoir sans verre, con comme un bol, con comme un jeune chien, con comme une valise sans poignée (expression chère à Jacques Chirac), [26]. À cette fin, il est souvent affublé d’un adjectif : gros con, sale con, petit con, pauvre con ou vieux con.


    Contrepets connus [modifier]
    L'art de la contrepèterie fait souvent intervenir le vocable, dans son sens premier, ou ses dérivés. Les plus connus sont les contrepets suivants :

    « À Beaumont-le-Vicomte », François Rabelais[27]
    « Une belle thèse avec des bons côtés », Luc Étienne[27]
    « Ce bond est digne d'un comanche », Ahmédée et Lharidelle[27]
    Conan le Barbare, titre de film contenant un contrepet involontaire
    « Sur l'Album de la Comtesse », titre de la rubrique de contrepets du Canard enchaîné
    « L'art de décaler les sons », définition autoréférente de la contrepèterie et titre d'un ouvrage sur le sujet[28]

    Citations célèbres [modifier]
    Voir aussi sur Wikiquote les citations « Con ».On attribue à De Gaulle les réponse suivantes à « Mort aux cons ! » : « Vaste programme »[29] et « Lourde tâche »[30].
    « J'ai divisé la société en deux catégories : mes amis ou mes cons à moi et les cons des autres que je ne supporte pas », Michel Audiard[31].
    « Quand vous citez un texte con, n'oubliez pas le contexte », Jacques Prévert[32].
    « Il ne faut jamais prendre les gens pour des cons mais il ne faut pas oublier qu'ils le sont », Les publicitaires, Les Inconnus.
    « La mort c'est un peu comme la connerie. Le mort il ne sait pas qu’il est mort, ce sont les autres qui sont tristes. Pour le con c’est pareil… », Philippe Geluck[33].
    « Et toi, petit con, penses-tu que ce soit le monde, la famille, l'époque où te poser ? Pas encore là et déjà de mauvaises fréquentations ! », Daniel Pennac[34].
    « Si un con admet qu'il est con, c’est qu'il ne l'est pas vraiment. Or s'il ne l'est pas, et qu'il admet qu'il l'est, c'est qu'il est con quand même », Carali[35] .
    « Parfois, les cons sont utiles. Ils mettent en valeur », Jean-François Deniau[36].
    « Les cons ça ose tout, c'est même à ça qu'on les reconnaît », Michel Audiard[37].

    Notes [modifier]
    ↑ a  b  c  Entrée « con » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Entrée « connil, connin » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Entrée « lapin » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ a  b  Coney » sur Online Etymology Dictionary
    ↑ Entrée « coño » du Diccionario de la Real Academia Española
    ↑ Entrée « conho » sur Língua Portugesa On-Line
    ↑ Cunt: Etymology sur le site Cunt: A Cultural History, visité le 17 août 2006
    ↑ a  b  " Cunnus " sur Database query to Indo-European etymology
    ↑ a  b  c  " Cunt " sur Online Etymology Dictionary
    ↑ « *skerǝ- » sur Database query to Indo-European etymology.
    ↑ The Etymology of sexual slang, visité le 17 août 2006
    ↑ « déconner » dans le Dictionnaire érotique moderne de Delveau
    ↑ Entrée « connard, conneau, connaud, connos » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Noms de famille commençant par un C
    ↑ a  b  Le nom de famille Connart en Belgique et ailleurs
    ↑ Journal, 1885, Jules et Edmond de Goncourt
    ↑ « Censure » sur le site du Quid, visité le 17 août 2006
    ↑ Le parcours d'une femme éditeur, visité le 17 août 2006
    ↑ Les Sarthois célèbres sur http://www.sarthe.com évoque des « propos piquants » et la suspension
    ↑ Quand l’humour se marie à la politique…, Le Figaro du 23 mai 2006, rubrique « People et insolite » [lire en ligne]
    ↑ Il y a soixante ans, la libération de Paris…, archives de France 2, visitées le 18 août 2006
    ↑ , Le Nouvel Observateur du 3 août 2005
    ↑ Voir l'article du Monde du 31/08/06.
    ↑ Putain » sur le Dictionnaire d’argot et de français familier
    ↑ « Manon » dans Le dictionnaire marseillais — le parler massaliote de A à Z, site du Le Transbordeur de Marseille, visité en juillet 2006
    ↑ Recherche de « con comme » sur le Dictionnaire d'argot et de français familier
    ↑ a  b  c  Art du contrepet
    ↑ Joël Martin, Manuel de contrepet, l'art de décaler les sons, Albin Michel, 1986, Paris
    ↑ Mort aux cons : vaste programme !, webzine samizdat.net rubrique « feu à volonté », entrée du 4 janvier 2004
    ↑ Août 1944 : Libération de Paris, Stéphane Delogu (dir.), sur le site « Juin 1944 : Un vent de liberté »
    ↑ Michel Audiard, dans les Yeux de l’amour, film de Denys de La Patellière, script publié par Films Pomereu, 1959
    ↑ Entrée Jacques Prévert sur http://www.ninasiget.com
    ↑ Philippe Geluck, Le Chat, à préciser
    ↑ Daniel Pennac, Monsieur Malaussène, 1995
    ↑ Carali, Le Petit Psikopat Illustré
    ↑ À propos d'un préfet du Cher, nouvellement nommé suite à la victoire de la gauche en 1981, qui avait voulu interdire à J.F. Deniau (président du conseil général du Cher) de déposer une gerbe à l'occasion de l'inauguration d'un monument commémoratif de la Résistance dans le département. Gaston Defferre (alors ministre de l'Intérieur du gouvernement socialiste de Pierre Mauroy), indigné par l'attitude du préfet, avait proposé à Deniau de le « faire sauter ». Deniau l'en avait dissuadé, et s'était justifié par cette phrase (anecdote racontée dans Survivre, pp. 157-15.
    ↑ Michel Audiard, Les Tontons flingueurs, film de Georges Lautner (1963)

    Voir aussi [modifier]
    Voir « con » sur le Wiktionnaire.


    Liens internes [modifier]
    Insulte
    Misogynie

    Bibliographie [modifier]
    Le Con d’Irène (192, roman érotique de Louis Aragon
    Et le singe devint con : l'aurore de l'humanité (1972), de François Cavanna
    Les Cons (1973), roman policier de San-Antonio
    J'suis pas plus con qu'un autre (1976), texte écrit directement en français par Henry Miller.
    Les Deux Cons (1993), bande dessinée de Kafka
    Le Vrai Con maltais (2002), tome de la bande dessinée Le Poulpe, parodie du titre Le Faucon maltais
    Éloge de la connerie (2004), essai de Gouro Marco

    Filmographie [modifier]
    Comment réussir quand on est con et pleurnichard (1974), film de Michel Audiard
    Le Roi des cons (1981), film de Claude Confortès
    P’tit Con (1984), film de Gérard Lauzier
    Le Courage d’un con (1995), film de Tommy Boy
    Mémoires d’un jeune con (1996) film de Patrick Aurignac
    Le Dîner de cons (199, film de Francis Veber

    Musicographie [modifier]
    Requiem pour un Con chanson de Serge Gainsbourg dans le film Le Pacha (196 de Georges Lautner
    Le Trou du con (1995), morceau du groupe de fusion metal Lofofora
    P’tite conne, chanson de Renaud dédiée à la fille de Bulle Ogier, Pascale, morte d’une overdose
    Le Roi, chanson de Georges Brassens sur le roi des cons
    Le Blason, ode au corps féminin de Georges Brassens, s'étend sur le vocable de trois lettres
    Le temps ne fait rien à l’affaire, chanson de Georges Brassens sur le thème « Quand on est con, on est con »
    Celui d’Alice, chanson de Pierre Perret hommage au sens ancien du mot
    Petite conne du chanteur Roméo
    La joie des cons et Un con de progrès du groupe Les Malpolis
    Hé ben t'es con, chanson de Didier Super



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    Le con est un mot français vulgaire qui désigne à l’origine le sexe de la femme. Au XXIe siècle, il s’utilise surtout comme une insulte destinée à une personne stupide, naïve ou désagréable, de même que ses dérivés « connard » et « connasse » qui se concentrent sur la dernière acception. Con a aussi un emploi impersonnel, souvent dépréciatif. Le mot connerie est formé sur le mot con.

    Sommaire [masquer]
    1 Étymologie
    1.1 Étymologie latine
    1.2 Lien avec leurs équivalents germaniques
    1.3 Mots dérivés
    2 Un mot tabou ?
    3 Usage contemporain et littéraire
    3.1 Le personnage du con
    3.2 Jeux sur la polysémie
    3.3 Usage politique et militaire
    3.4 Usages régionaux et expressions
    3.5 Contrepets connus
    4 Citations célèbres
    5 Notes
    6 Voir aussi
    6.1 Liens internes
    6.2 Bibliographie
    6.3 Filmographie
    6.4 Musicographie



    Étymologie [modifier]

    Étymologie latine [modifier]
    Con provient de l’étymon latin cunnus (vulve)[1]. Au Moyen Âge, les diminutifs connil et connin (latin cuniculus) désignaient le lapin ainsi que les conduits et tuyaux[2], pour être remplacé par le nom actuel de l’animal (de laperau) vers le XVe siècle en raison de l’usage persistant de l’acception vulgaire de con et connin[3], attestée dès le XIIe siècle dans le Roman de Renart[1]. On peut noter que le nom de l'animal a été conservé dans de nombreuses langues romanes : conejo en castillan, coniglio en italien, conill en catalan, coelho en portugais. Il a d’ailleurs été emprunté par l'anglais — ainsi qu’une partie importante des langues germaniques — via l'ancien français : coney, d’usage courant jusqu’au XIXe siècle[4]. En castillan, l’étymon cunnus a produit coño qui est l'équivalent de notre con moderne, en toutefois moins vulgaire[5] ; coney ou cony possède aujourd'hui cette acception en sus du sens animalier[4]. On notera que le portugais conho est un faux cognat ; dérivé cuneus, il n'a pas cette signification[6].

    Vers le XIXe siècle le vocable français prend un sens figuré injurieux et se met en place une construction adjectivale. L'emploi était alors misogyne, exploitant l'impuissance et la passivité du sexe féminin de l’imaginaire collectif. Aujourd'hui, l’absence fréquente d’accord en position d’attribut ou d’apposition (par ex. Elle est con.) rappelle l'origine nominale de l'expression, sans qu'il soit toutefois fait référence consciente à la vulve[1]. L'ancienne acception physiologique est aujourd'hui en voie d'obsolescence.


    Lien avec leurs équivalents germaniques [modifier]
    La parenté indo-européenne avec kut (néerlandais) et cunt (anglais) n'est pas établie[7].

    Cunnus provient en effet en proto-indo-européen soit de *kust- (intestin, rein, vessie)[8], soit de *skerǝ- (couper)[9] [10], soit de * (s)keu- (cacher)[11]. Les origines possibles de l’étymon germanique *kunton donnant cunt sont : *gwneH2/guneH2 (femme, cf. gynécologie, queen) soit *gen/gon (créer, devenir, cf. génétique, gamète) ou bien *geu- (creux, cavité)[8] [9] d'après la loi de Grimm. Toutefois certains relient le *kunton au latin cuneus (coin), un cognat possible de cunnus/con[9].


    Mots dérivés [modifier]
    On notera que le dérivé déconner avait jusqu'à la fin du XIXe siècle le sens premier de se retirer[12], sens qu'il a complètement perdu aujourd’hui. Son contraire enconner, signifiant pénétrer, composé sur le même mode qu'enculer, est aujourd’hui pratiquement désuet et réservé à la littérature érotique.

    Connard est formé par suffixation avec l’affixe péjoratif -ard mais il est possible que le mot ait été influencé par cornard ; il n'a, lui, qu'un sens uniquement figuré. Connasse, en revanche, désignait au départ et jusqu'au XXe siècle une prostituée de bas étage ou inexperte. Son sens figuré de femme sotte est attesté dès le XIXe[13]. Conneau et ses variantes graphiques connaud et connot, synonymes de connard, sont devenus obsolètes au cours du XXe siècle.

    Les autres dérivés modernes, utilisés dans le sens figuré uniquement sont : déconnage et déconne pour l'action de débiter ou faire des sottises, déconneur pour celui qui aime à les dire ou à les faire, connement en tant qu'adverbe et connerie pour chose stupide ou sans intérêt.

    Il est à noter que les patronymes Conne, Connard, Connart et variantes n'ont aucun rapport étymologique avec le mot con : en Europe continentale, ils proviennent du germanique con(hardt) signifiant « brave et dur » (à rapprocher du néerlandais koen, « courageux » et de l'anglais hard, « dur »)[14], [15] Chez les personnes d’origine irlandaise, Connard et Connart sont des dérivés de Connacht[15].


    Un mot tabou ? [modifier]
    Jusqu'aux débuts du XXe siècle le mot avait une connotation particulièrement vulgaire en particulier dans son acception physiologique ; il n’était employé dans des écrits publics que pour mieux enfoncer : « Ces mégères révolutionnaires, qui pissent à con béant sur les cadavres des gens qu’elles ont égorgés »[16]. La bassesse du vocable est toutefois déplorée par Jules Michelet qui indique :

    « C'est une impiété inepte d’avoir fait du mot con un terme bas, une injure. Le mépris de la faiblesse ? Mais nous sommes si heureux qu’elles soient faibles. C’est non seulement le propagateur de la nature, mais le conciliateur, le vrai fond de la vie sociale pour l’homme. »
    — Journal, 1887, Jules Michelet

    En 1928, Louis Aragon dut faire publier clandestinement Le Con d’Irène, un roman érotique, pour s'éviter les foudres de la censure. Ce n'est qu’en 1968 que Régine Deforges le republie sous le titre édulcoré Irène ; le livre est tout de même saisi pour son contenu érotique[17] [18].

    Dans son sens figuré, le mot se voit de plus en plus employé après la Seconde Guerre mondiale et apparaît dans des œuvres de nombreux écrivains comme Louis-Ferdinand Céline, Louis Aragon ou Raymond Queneau. Toutefois, le « Où que tu ailles, tu te feras piquer, eh con ! » lancé par le préfet de la Sarthe Jacques Gandouin à un preneur d’otages lui valut une suspension de la part du ministre de l'Intérieur Michel Poniatowski pour « attitude non conforme à celle que l’on attend d’un haut fonctionnaire »[19] : preuve que le substantif n’était pas encore bien accepté en 1975, malgré sa pertinence dans la situation.

    Aujourd'hui le mot peut être employé par un homme politique sans que cela fasse scandale — pourvu qu’il ne soit pas utilisé de manière insultante : le premier ministre français, Dominique de Villepin pourra dire en mars 2006 « Ils vont s’apercevoir que je suis assez con pour aller jusqu’au bout. » au sujet de la crise du contrat première embauche[20] sans que le vocabulaire utilisé ne gêne le moins du monde.

    On a même pu lire le mot (années 2000) dans le très sage Journal de Spirou[réf. nécessaire].


    Usage contemporain et littéraire [modifier]

    Le personnage du con [modifier]
    « On est toujours le con de quelqu'un. »
    — Expression populaire.

    Le mot jouit d'une grande popularité. Le personnage du con, celui que l’on moque et dont on veut se différencier, est omniprésent dans la littérature, la chanson ou la culture populaire françaises.

    On se souvient du méprisant « J'aime voir de mon balcon passer les cons » (Le Pornographe du phonographe), du descriptif « Quand on est con, on est con » (refrain du Temps ne fait rien à l’affaire) ou du répétitif « Avec mon bouquet de fleur/mon pistolet/etc. j’avais l'air d’un con, ma mère » (Marinette) de Georges Brassens. Le film Le Dîner de cons de Francis Veber, avec Thierry Lhermitte et Jacques Villeret, dépeint le personnage du con, dans le sens idiot, celui que l’on invite pour s'en gausser. L'expression roi des cons amplifie le sens du mot, elle est mise en musique par Georges Brassens dans Le Roi ; Renaud au contraire prétend qu'en cas d'abdication du roi des cons, « Il y aurait cinquante millions de prétendants » (c’est-à-dire tous les français) dans Hexagone.

    Une tradition estudiantine légendaire de l'École normale supérieure est de désigner le cuisinier ou l'intendant responsable d'une nourriture particulièrement exécrable de « Quel khon ». Il s'agit d'une cérémonie organisée au réfectoire par le cacique général (1er reçu au concours d'entrée de lettres classiques) :

    « Marjaurie, qui avait la voix ronde et chaude, énonca d'abord, amplement :
    — Messieurs, un Quel Khon au Pot !
    Puis :
    — Un, deux, trois. Alors, les deux syllabes rituelles, proférées par les cent cinquante jeunes hommes, chacune des deux avec la même force, et sur un rythme aussi lent qu'un pas de parade, « Quel... Khon ! » formèrent deux hurlements successifs ou plutôt deux énormes coups de gong, que continua un fracas de grosses assiettes de bistrot jetées à toute volée contre le sol ; bruit si nourri et si prolongé que même ceux qui avaient crié le plus fort se demandaient avec un rien d'anxiété combien durerait le délire de leur propre multitude. »
    — Jules Romains, Les Hommes de bonne volonté, livre 3, chapitre 3

    Le con est aussi le ressortissant d'un pays étranger que l'on raille dans les blagues à caractère raciste ou xénophobe : en France, les blagues belges visent les voisins wallons, en Amérique latine, les Galiciens (les Espagnols par synecdoque) sont vus comme des cons (pendejos).


    Jeux sur la polysémie [modifier]
    Certains ont utilisé à des fins poétiques la polysémie du mot. Georges Brassens ne s'est pas fait prier, avec Le Blason, une ode au sexe de la femme. Il déclare déplorer la bassesse avec laquelle ses contemporains désignent « cet incomparable instrument de bonheur » :

    Mais le pire de tous est un petit vocable
    De trois lettres pas plus, familier, coutumier
    […]
    Honte à celui-là qui, par dépit, par gageure,
    Dota du même terme en son fiel venimeux
    Ce grand ami de l’homme et la cinglante injure
    Celui-là, c’est probable, en était un fameux.
    […]
    La male peste soit de cette homonymie !
    C'est injuste, Madame, et c'est désobligeant
    Que ce morceau de roi de votre anatomie
    Porte le même nom qu'une foule de gens.

    Pierre Perret n’est pas en reste avec Celui d’Alice (1974) :

    Si je me réfère
    À mon dictionnaire
    Il est temps de faire
    La définition
    De ce mot espiègle
    Qui échappe à la règle
    Plus noble qu’un aigle
    Dans sa condition
    Ce mot vous le dites
    Censeurs hypocrites
    Établissez vite
    Son vrai sens profond
    Car si on l’ausculte
    Au lieu d’une insulte
    On peut faire un culte
    Du joli mot con



    Usage politique et militaire [modifier]
    « Mort aux cons ! » est un slogan du jargon militaire utilisé pour stigmatiser l’ennemi. En 1944, le capitaine Raymond Dronne des Forces françaises libres (9e compagnie de combat du Régiment de marche du Tchad puis 2e Division Blindée) baptise sa jeep « mort aux cons » [21], expression à laquelle De Gaulle aurait répondu « Vaste programme ! »

    Aujourd’hui, le slogan est fréquemment utilisé par les milieux d'extrême gauche ou alternatifs pour désigner l'ennemi à abattre. Par exemple, un collectif de graffiteurs se fait appeler MAC, acronyme de « Mort aux cons ». Le chanteur Renaud chante la vie d'un personnage anarchiste dans ces termes : « N'empêche que Mort aux cons dans la cage d’escalier, c'est moi qui l’ai marqué, c’est vous dire si j'ai raison ! » (Dans mon HLM). Interpellé lors d’un meeting en 1968, De Gaulle aurait répliqué : « Vaste programme, en effet ! ». À cette époque, le con du gauchiste était celui qui rentrait dans le cadre du système : « Élections, piège à cons ». L'ennemi peut être de l’autre côté de l'échiquier : le directeur de publication du site internet des Jeunesses identitaires (affiliées au Bloc identitaire) est passé en jugement pour diffamation dont certains termes étaient « Vieux con de gauche, ça se soigne, docteur ? » [22]. En 1979, suite à un article de Michel Droit dans le Figaro dénonçant la version reggae de la Marseillaise composée par Serge Gainsbourg (Aux armes et cætera), celui-ci fit circuler un mot qui passa à la postérité : « On a pas le con d'être aussi Droit »[23].


    Usages régionaux et expressions [modifier]
    Dans le Sud de la France, en particulier à Toulouse où il se prononce [cõ ͊ŋ], con ou son dérivé bouducon est utilisé de manière impersonnelle comme interjection. Il est utilisé fréquemment dans le registre familier en début ou fin de phrase, à l'instar de putain ou putain con. On résume souvent : « Putain, con, c'est la ponctuation. »[24].

    À Marseille, l'interpellation « Oh! Con! » est utilisé de manière non injurieuse entre amis ou collègues. Certaines expressions composées avec con, comme les plus connues Le con de ta/sa mère !, Le con de ta/sa race ! et Le con de Manon, peuvent s'y employer de manière exclamative, en l'absence de personne à injurier[25]. (Bien sûr certaines d'entre elles conservent un emploi injurieux, comme les deux premières précédemment citées [réf. nécessaire]). On remarquera le parallélisme avec les expressions du genre enculé de ta race ou de ta mère dans lequel la race ou la mère sont des compléments sans signification réelle, uniquement destinés à renforcer l'expression.

    Dans son sens figuré, le vocable a perdu une grande partie de sa force, dans le registre familier du moins. Aussi un grand nombre d'expressions le renforcent-elles par le biais d'une comparaison avec un objet, un animal ou une situation symbolisant la bêtise : con comme un balai, con comme la lune, con comme ses pieds, con comme un comptoir sans verre, con comme un bol, con comme un jeune chien, con comme une valise sans poignée (expression chère à Jacques Chirac), [26]. À cette fin, il est souvent affublé d’un adjectif : gros con, sale con, petit con, pauvre con ou vieux con.


    Contrepets connus [modifier]
    L'art de la contrepèterie fait souvent intervenir le vocable, dans son sens premier, ou ses dérivés. Les plus connus sont les contrepets suivants :

    « À Beaumont-le-Vicomte », François Rabelais[27]
    « Une belle thèse avec des bons côtés », Luc Étienne[27]
    « Ce bond est digne d'un comanche », Ahmédée et Lharidelle[27]
    Conan le Barbare, titre de film contenant un contrepet involontaire
    « Sur l'Album de la Comtesse », titre de la rubrique de contrepets du Canard enchaîné
    « L'art de décaler les sons », définition autoréférente de la contrepèterie et titre d'un ouvrage sur le sujet[28]

    Citations célèbres [modifier]
    Voir aussi sur Wikiquote les citations « Con ».On attribue à De Gaulle les réponse suivantes à « Mort aux cons ! » : « Vaste programme »[29] et « Lourde tâche »[30].
    « J'ai divisé la société en deux catégories : mes amis ou mes cons à moi et les cons des autres que je ne supporte pas », Michel Audiard[31].
    « Quand vous citez un texte con, n'oubliez pas le contexte », Jacques Prévert[32].
    « Il ne faut jamais prendre les gens pour des cons mais il ne faut pas oublier qu'ils le sont », Les publicitaires, Les Inconnus.
    « La mort c'est un peu comme la connerie. Le mort il ne sait pas qu’il est mort, ce sont les autres qui sont tristes. Pour le con c’est pareil… », Philippe Geluck[33].
    « Et toi, petit con, penses-tu que ce soit le monde, la famille, l'époque où te poser ? Pas encore là et déjà de mauvaises fréquentations ! », Daniel Pennac[34].
    « Si un con admet qu'il est con, c’est qu'il ne l'est pas vraiment. Or s'il ne l'est pas, et qu'il admet qu'il l'est, c'est qu'il est con quand même », Carali[35] .
    « Parfois, les cons sont utiles. Ils mettent en valeur », Jean-François Deniau[36].
    « Les cons ça ose tout, c'est même à ça qu'on les reconnaît », Michel Audiard[37].

    Notes [modifier]
    ↑ a  b  c  Entrée « con » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Entrée « connil, connin » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Entrée « lapin » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ a  b  Coney » sur Online Etymology Dictionary
    ↑ Entrée « coño » du Diccionario de la Real Academia Española
    ↑ Entrée « conho » sur Língua Portugesa On-Line
    ↑ Cunt: Etymology sur le site Cunt: A Cultural History, visité le 17 août 2006
    ↑ a  b  " Cunnus " sur Database query to Indo-European etymology
    ↑ a  b  c  " Cunt " sur Online Etymology Dictionary
    ↑ « *skerǝ- » sur Database query to Indo-European etymology.
    ↑ The Etymology of sexual slang, visité le 17 août 2006
    ↑ « déconner » dans le Dictionnaire érotique moderne de Delveau
    ↑ Entrée « connard, conneau, connaud, connos » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Noms de famille commençant par un C
    ↑ a  b  Le nom de famille Connart en Belgique et ailleurs
    ↑ Journal, 1885, Jules et Edmond de Goncourt
    ↑ « Censure » sur le site du Quid, visité le 17 août 2006
    ↑ Le parcours d'une femme éditeur, visité le 17 août 2006
    ↑ Les Sarthois célèbres sur http://www.sarthe.com évoque des « propos piquants » et la suspension
    ↑ Quand l’humour se marie à la politique…, Le Figaro du 23 mai 2006, rubrique « People et insolite » [lire en ligne]
    ↑ Il y a soixante ans, la libération de Paris…, archives de France 2, visitées le 18 août 2006
    ↑ , Le Nouvel Observateur du 3 août 2005
    ↑ Voir l'article du Monde du 31/08/06.
    ↑ Putain » sur le Dictionnaire d’argot et de français familier
    ↑ « Manon » dans Le dictionnaire marseillais — le parler massaliote de A à Z, site du Le Transbordeur de Marseille, visité en juillet 2006
    ↑ Recherche de « con comme » sur le Dictionnaire d'argot et de français familier
    ↑ a  b  c  Art du contrepet
    ↑ Joël Martin, Manuel de contrepet, l'art de décaler les sons, Albin Michel, 1986, Paris
    ↑ Mort aux cons : vaste programme !, webzine samizdat.net rubrique « feu à volonté », entrée du 4 janvier 2004
    ↑ Août 1944 : Libération de Paris, Stéphane Delogu (dir.), sur le site « Juin 1944 : Un vent de liberté »
    ↑ Michel Audiard, dans les Yeux de l’amour, film de Denys de La Patellière, script publié par Films Pomereu, 1959
    ↑ Entrée Jacques Prévert sur http://www.ninasiget.com
    ↑ Philippe Geluck, Le Chat, à préciser
    ↑ Daniel Pennac, Monsieur Malaussène, 1995
    ↑ Carali, Le Petit Psikopat Illustré
    ↑ À propos d'un préfet du Cher, nouvellement nommé suite à la victoire de la gauche en 1981, qui avait voulu interdire à J.F. Deniau (président du conseil général du Cher) de déposer une gerbe à l'occasion de l'inauguration d'un monument commémoratif de la Résistance dans le département. Gaston Defferre (alors ministre de l'Intérieur du gouvernement socialiste de Pierre Mauroy), indigné par l'attitude du préfet, avait proposé à Deniau de le « faire sauter ». Deniau l'en avait dissuadé, et s'était justifié par cette phrase (anecdote racontée dans Survivre, pp. 157-15.
    ↑ Michel Audiard, Les Tontons flingueurs, film de Georges Lautner (1963)

    Voir aussi [modifier]
    Voir « con » sur le Wiktionnaire.


    Liens internes [modifier]
    Insulte
    Misogynie

    Bibliographie [modifier]
    Le Con d’Irène (192, roman érotique de Louis Aragon
    Et le singe devint con : l'aurore de l'humanité (1972), de François Cavanna
    Les Cons (1973), roman policier de San-Antonio
    J'suis pas plus con qu'un autre (1976), texte écrit directement en français par Henry Miller.
    Les Deux Cons (1993), bande dessinée de Kafka
    Le Vrai Con maltais (2002), tome de la bande dessinée Le Poulpe, parodie du titre Le Faucon maltais
    Éloge de la connerie (2004), essai de Gouro Marco

    Filmographie [modifier]
    Comment réussir quand on est con et pleurnichard (1974), film de Michel Audiard
    Le Roi des cons (1981), film de Claude Confortès
    P’tit Con (1984), film de Gérard Lauzier
    Le Courage d’un con (1995), film de Tommy Boy
    Mémoires d’un jeune con (1996) film de Patrick Aurignac
    Le Dîner de cons (199, film de Francis Veber

    Musicographie [modifier]
    Requiem pour un Con chanson de Serge Gainsbourg dans le film Le Pacha (196 de Georges Lautner
    Le Trou du con (1995), morceau du groupe de fusion metal Lofofora
    P’tite conne, chanson de Renaud dédiée à la fille de Bulle Ogier, Pascale, morte d’une overdose
    Le Roi, chanson de Georges Brassens sur le roi des cons
    Le Blason, ode au corps féminin de Georges Brassens, s'étend sur le vocable de trois lettres
    Le temps ne fait rien à l’affaire, chanson de Georges Brassens sur le thème « Quand on est con, on est con »
    Celui d’Alice, chanson de Pierre Perret hommage au sens ancien du mot
    Petite conne du chanteur Roméo
    La joie des cons et Un con de progrès du groupe Les Malpolis
    Hé ben t'es con, chanson de Didier Super



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    Le con est un mot français vulgaire qui désigne à l’origine le sexe de la femme. Au XXIe siècle, il s’utilise surtout comme une insulte destinée à une personne stupide, naïve ou désagréable, de même que ses dérivés « connard » et « connasse » qui se concentrent sur la dernière acception. Con a aussi un emploi impersonnel, souvent dépréciatif. Le mot connerie est formé sur le mot con.

    Sommaire [masquer]
    1 Étymologie
    1.1 Étymologie latine
    1.2 Lien avec leurs équivalents germaniques
    1.3 Mots dérivés
    2 Un mot tabou ?
    3 Usage contemporain et littéraire
    3.1 Le personnage du con
    3.2 Jeux sur la polysémie
    3.3 Usage politique et militaire
    3.4 Usages régionaux et expressions
    3.5 Contrepets connus
    4 Citations célèbres
    5 Notes
    6 Voir aussi
    6.1 Liens internes
    6.2 Bibliographie
    6.3 Filmographie
    6.4 Musicographie



    Étymologie [modifier]

    Étymologie latine [modifier]
    Con provient de l’étymon latin cunnus (vulve)[1]. Au Moyen Âge, les diminutifs connil et connin (latin cuniculus) désignaient le lapin ainsi que les conduits et tuyaux[2], pour être remplacé par le nom actuel de l’animal (de laperau) vers le XVe siècle en raison de l’usage persistant de l’acception vulgaire de con et connin[3], attestée dès le XIIe siècle dans le Roman de Renart[1]. On peut noter que le nom de l'animal a été conservé dans de nombreuses langues romanes : conejo en castillan, coniglio en italien, conill en catalan, coelho en portugais. Il a d’ailleurs été emprunté par l'anglais — ainsi qu’une partie importante des langues germaniques — via l'ancien français : coney, d’usage courant jusqu’au XIXe siècle[4]. En castillan, l’étymon cunnus a produit coño qui est l'équivalent de notre con moderne, en toutefois moins vulgaire[5] ; coney ou cony possède aujourd'hui cette acception en sus du sens animalier[4]. On notera que le portugais conho est un faux cognat ; dérivé cuneus, il n'a pas cette signification[6].

    Vers le XIXe siècle le vocable français prend un sens figuré injurieux et se met en place une construction adjectivale. L'emploi était alors misogyne, exploitant l'impuissance et la passivité du sexe féminin de l’imaginaire collectif. Aujourd'hui, l’absence fréquente d’accord en position d’attribut ou d’apposition (par ex. Elle est con.) rappelle l'origine nominale de l'expression, sans qu'il soit toutefois fait référence consciente à la vulve[1]. L'ancienne acception physiologique est aujourd'hui en voie d'obsolescence.


    Lien avec leurs équivalents germaniques [modifier]
    La parenté indo-européenne avec kut (néerlandais) et cunt (anglais) n'est pas établie[7].

    Cunnus provient en effet en proto-indo-européen soit de *kust- (intestin, rein, vessie)[8], soit de *skerǝ- (couper)[9] [10], soit de * (s)keu- (cacher)[11]. Les origines possibles de l’étymon germanique *kunton donnant cunt sont : *gwneH2/guneH2 (femme, cf. gynécologie, queen) soit *gen/gon (créer, devenir, cf. génétique, gamète) ou bien *geu- (creux, cavité)[8] [9] d'après la loi de Grimm. Toutefois certains relient le *kunton au latin cuneus (coin), un cognat possible de cunnus/con[9].


    Mots dérivés [modifier]
    On notera que le dérivé déconner avait jusqu'à la fin du XIXe siècle le sens premier de se retirer[12], sens qu'il a complètement perdu aujourd’hui. Son contraire enconner, signifiant pénétrer, composé sur le même mode qu'enculer, est aujourd’hui pratiquement désuet et réservé à la littérature érotique.

    Connard est formé par suffixation avec l’affixe péjoratif -ard mais il est possible que le mot ait été influencé par cornard ; il n'a, lui, qu'un sens uniquement figuré. Connasse, en revanche, désignait au départ et jusqu'au XXe siècle une prostituée de bas étage ou inexperte. Son sens figuré de femme sotte est attesté dès le XIXe[13]. Conneau et ses variantes graphiques connaud et connot, synonymes de connard, sont devenus obsolètes au cours du XXe siècle.

    Les autres dérivés modernes, utilisés dans le sens figuré uniquement sont : déconnage et déconne pour l'action de débiter ou faire des sottises, déconneur pour celui qui aime à les dire ou à les faire, connement en tant qu'adverbe et connerie pour chose stupide ou sans intérêt.

    Il est à noter que les patronymes Conne, Connard, Connart et variantes n'ont aucun rapport étymologique avec le mot con : en Europe continentale, ils proviennent du germanique con(hardt) signifiant « brave et dur » (à rapprocher du néerlandais koen, « courageux » et de l'anglais hard, « dur »)[14], [15] Chez les personnes d’origine irlandaise, Connard et Connart sont des dérivés de Connacht[15].


    Un mot tabou ? [modifier]
    Jusqu'aux débuts du XXe siècle le mot avait une connotation particulièrement vulgaire en particulier dans son acception physiologique ; il n’était employé dans des écrits publics que pour mieux enfoncer : « Ces mégères révolutionnaires, qui pissent à con béant sur les cadavres des gens qu’elles ont égorgés »[16]. La bassesse du vocable est toutefois déplorée par Jules Michelet qui indique :

    « C'est une impiété inepte d’avoir fait du mot con un terme bas, une injure. Le mépris de la faiblesse ? Mais nous sommes si heureux qu’elles soient faibles. C’est non seulement le propagateur de la nature, mais le conciliateur, le vrai fond de la vie sociale pour l’homme. »
    — Journal, 1887, Jules Michelet

    En 1928, Louis Aragon dut faire publier clandestinement Le Con d’Irène, un roman érotique, pour s'éviter les foudres de la censure. Ce n'est qu’en 1968 que Régine Deforges le republie sous le titre édulcoré Irène ; le livre est tout de même saisi pour son contenu érotique[17] [18].

    Dans son sens figuré, le mot se voit de plus en plus employé après la Seconde Guerre mondiale et apparaît dans des œuvres de nombreux écrivains comme Louis-Ferdinand Céline, Louis Aragon ou Raymond Queneau. Toutefois, le « Où que tu ailles, tu te feras piquer, eh con ! » lancé par le préfet de la Sarthe Jacques Gandouin à un preneur d’otages lui valut une suspension de la part du ministre de l'Intérieur Michel Poniatowski pour « attitude non conforme à celle que l’on attend d’un haut fonctionnaire »[19] : preuve que le substantif n’était pas encore bien accepté en 1975, malgré sa pertinence dans la situation.

    Aujourd'hui le mot peut être employé par un homme politique sans que cela fasse scandale — pourvu qu’il ne soit pas utilisé de manière insultante : le premier ministre français, Dominique de Villepin pourra dire en mars 2006 « Ils vont s’apercevoir que je suis assez con pour aller jusqu’au bout. » au sujet de la crise du contrat première embauche[20] sans que le vocabulaire utilisé ne gêne le moins du monde.

    On a même pu lire le mot (années 2000) dans le très sage Journal de Spirou[réf. nécessaire].


    Usage contemporain et littéraire [modifier]

    Le personnage du con [modifier]
    « On est toujours le con de quelqu'un. »
    — Expression populaire.

    Le mot jouit d'une grande popularité. Le personnage du con, celui que l’on moque et dont on veut se différencier, est omniprésent dans la littérature, la chanson ou la culture populaire françaises.

    On se souvient du méprisant « J'aime voir de mon balcon passer les cons » (Le Pornographe du phonographe), du descriptif « Quand on est con, on est con » (refrain du Temps ne fait rien à l’affaire) ou du répétitif « Avec mon bouquet de fleur/mon pistolet/etc. j’avais l'air d’un con, ma mère » (Marinette) de Georges Brassens. Le film Le Dîner de cons de Francis Veber, avec Thierry Lhermitte et Jacques Villeret, dépeint le personnage du con, dans le sens idiot, celui que l’on invite pour s'en gausser. L'expression roi des cons amplifie le sens du mot, elle est mise en musique par Georges Brassens dans Le Roi ; Renaud au contraire prétend qu'en cas d'abdication du roi des cons, « Il y aurait cinquante millions de prétendants » (c’est-à-dire tous les français) dans Hexagone.

    Une tradition estudiantine légendaire de l'École normale supérieure est de désigner le cuisinier ou l'intendant responsable d'une nourriture particulièrement exécrable de « Quel khon ». Il s'agit d'une cérémonie organisée au réfectoire par le cacique général (1er reçu au concours d'entrée de lettres classiques) :

    « Marjaurie, qui avait la voix ronde et chaude, énonca d'abord, amplement :
    — Messieurs, un Quel Khon au Pot !
    Puis :
    — Un, deux, trois. Alors, les deux syllabes rituelles, proférées par les cent cinquante jeunes hommes, chacune des deux avec la même force, et sur un rythme aussi lent qu'un pas de parade, « Quel... Khon ! » formèrent deux hurlements successifs ou plutôt deux énormes coups de gong, que continua un fracas de grosses assiettes de bistrot jetées à toute volée contre le sol ; bruit si nourri et si prolongé que même ceux qui avaient crié le plus fort se demandaient avec un rien d'anxiété combien durerait le délire de leur propre multitude. »
    — Jules Romains, Les Hommes de bonne volonté, livre 3, chapitre 3

    Le con est aussi le ressortissant d'un pays étranger que l'on raille dans les blagues à caractère raciste ou xénophobe : en France, les blagues belges visent les voisins wallons, en Amérique latine, les Galiciens (les Espagnols par synecdoque) sont vus comme des cons (pendejos).


    Jeux sur la polysémie [modifier]
    Certains ont utilisé à des fins poétiques la polysémie du mot. Georges Brassens ne s'est pas fait prier, avec Le Blason, une ode au sexe de la femme. Il déclare déplorer la bassesse avec laquelle ses contemporains désignent « cet incomparable instrument de bonheur » :

    Mais le pire de tous est un petit vocable
    De trois lettres pas plus, familier, coutumier
    […]
    Honte à celui-là qui, par dépit, par gageure,
    Dota du même terme en son fiel venimeux
    Ce grand ami de l’homme et la cinglante injure
    Celui-là, c’est probable, en était un fameux.
    […]
    La male peste soit de cette homonymie !
    C'est injuste, Madame, et c'est désobligeant
    Que ce morceau de roi de votre anatomie
    Porte le même nom qu'une foule de gens.

    Pierre Perret n’est pas en reste avec Celui d’Alice (1974) :

    Si je me réfère
    À mon dictionnaire
    Il est temps de faire
    La définition
    De ce mot espiègle
    Qui échappe à la règle
    Plus noble qu’un aigle
    Dans sa condition
    Ce mot vous le dites
    Censeurs hypocrites
    Établissez vite
    Son vrai sens profond
    Car si on l’ausculte
    Au lieu d’une insulte
    On peut faire un culte
    Du joli mot con



    Usage politique et militaire [modifier]
    « Mort aux cons ! » est un slogan du jargon militaire utilisé pour stigmatiser l’ennemi. En 1944, le capitaine Raymond Dronne des Forces françaises libres (9e compagnie de combat du Régiment de marche du Tchad puis 2e Division Blindée) baptise sa jeep « mort aux cons » [21], expression à laquelle De Gaulle aurait répondu « Vaste programme ! »

    Aujourd’hui, le slogan est fréquemment utilisé par les milieux d'extrême gauche ou alternatifs pour désigner l'ennemi à abattre. Par exemple, un collectif de graffiteurs se fait appeler MAC, acronyme de « Mort aux cons ». Le chanteur Renaud chante la vie d'un personnage anarchiste dans ces termes : « N'empêche que Mort aux cons dans la cage d’escalier, c'est moi qui l’ai marqué, c’est vous dire si j'ai raison ! » (Dans mon HLM). Interpellé lors d’un meeting en 1968, De Gaulle aurait répliqué : « Vaste programme, en effet ! ». À cette époque, le con du gauchiste était celui qui rentrait dans le cadre du système : « Élections, piège à cons ». L'ennemi peut être de l’autre côté de l'échiquier : le directeur de publication du site internet des Jeunesses identitaires (affiliées au Bloc identitaire) est passé en jugement pour diffamation dont certains termes étaient « Vieux con de gauche, ça se soigne, docteur ? » [22]. En 1979, suite à un article de Michel Droit dans le Figaro dénonçant la version reggae de la Marseillaise composée par Serge Gainsbourg (Aux armes et cætera), celui-ci fit circuler un mot qui passa à la postérité : « On a pas le con d'être aussi Droit »[23].


    Usages régionaux et expressions [modifier]
    Dans le Sud de la France, en particulier à Toulouse où il se prononce [cõ ͊ŋ], con ou son dérivé bouducon est utilisé de manière impersonnelle comme interjection. Il est utilisé fréquemment dans le registre familier en début ou fin de phrase, à l'instar de putain ou putain con. On résume souvent : « Putain, con, c'est la ponctuation. »[24].

    À Marseille, l'interpellation « Oh! Con! » est utilisé de manière non injurieuse entre amis ou collègues. Certaines expressions composées avec con, comme les plus connues Le con de ta/sa mère !, Le con de ta/sa race ! et Le con de Manon, peuvent s'y employer de manière exclamative, en l'absence de personne à injurier[25]. (Bien sûr certaines d'entre elles conservent un emploi injurieux, comme les deux premières précédemment citées [réf. nécessaire]). On remarquera le parallélisme avec les expressions du genre enculé de ta race ou de ta mère dans lequel la race ou la mère sont des compléments sans signification réelle, uniquement destinés à renforcer l'expression.

    Dans son sens figuré, le vocable a perdu une grande partie de sa force, dans le registre familier du moins. Aussi un grand nombre d'expressions le renforcent-elles par le biais d'une comparaison avec un objet, un animal ou une situation symbolisant la bêtise : con comme un balai, con comme la lune, con comme ses pieds, con comme un comptoir sans verre, con comme un bol, con comme un jeune chien, con comme une valise sans poignée (expression chère à Jacques Chirac), [26]. À cette fin, il est souvent affublé d’un adjectif : gros con, sale con, petit con, pauvre con ou vieux con.


    Contrepets connus [modifier]
    L'art de la contrepèterie fait souvent intervenir le vocable, dans son sens premier, ou ses dérivés. Les plus connus sont les contrepets suivants :

    « À Beaumont-le-Vicomte », François Rabelais[27]
    « Une belle thèse avec des bons côtés », Luc Étienne[27]
    « Ce bond est digne d'un comanche », Ahmédée et Lharidelle[27]
    Conan le Barbare, titre de film contenant un contrepet involontaire
    « Sur l'Album de la Comtesse », titre de la rubrique de contrepets du Canard enchaîné
    « L'art de décaler les sons », définition autoréférente de la contrepèterie et titre d'un ouvrage sur le sujet[28]

    Citations célèbres [modifier]
    Voir aussi sur Wikiquote les citations « Con ».On attribue à De Gaulle les réponse suivantes à « Mort aux cons ! » : « Vaste programme »[29] et « Lourde tâche »[30].
    « J'ai divisé la société en deux catégories : mes amis ou mes cons à moi et les cons des autres que je ne supporte pas », Michel Audiard[31].
    « Quand vous citez un texte con, n'oubliez pas le contexte », Jacques Prévert[32].
    « Il ne faut jamais prendre les gens pour des cons mais il ne faut pas oublier qu'ils le sont », Les publicitaires, Les Inconnus.
    « La mort c'est un peu comme la connerie. Le mort il ne sait pas qu’il est mort, ce sont les autres qui sont tristes. Pour le con c’est pareil… », Philippe Geluck[33].
    « Et toi, petit con, penses-tu que ce soit le monde, la famille, l'époque où te poser ? Pas encore là et déjà de mauvaises fréquentations ! », Daniel Pennac[34].
    « Si un con admet qu'il est con, c’est qu'il ne l'est pas vraiment. Or s'il ne l'est pas, et qu'il admet qu'il l'est, c'est qu'il est con quand même », Carali[35] .
    « Parfois, les cons sont utiles. Ils mettent en valeur », Jean-François Deniau[36].
    « Les cons ça ose tout, c'est même à ça qu'on les reconnaît », Michel Audiard[37].

    Notes [modifier]
    ↑ a  b  c  Entrée « con » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Entrée « connil, connin » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Entrée « lapin » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ a  b  Coney » sur Online Etymology Dictionary
    ↑ Entrée « coño » du Diccionario de la Real Academia Española
    ↑ Entrée « conho » sur Língua Portugesa On-Line
    ↑ Cunt: Etymology sur le site Cunt: A Cultural History, visité le 17 août 2006
    ↑ a  b  " Cunnus " sur Database query to Indo-European etymology
    ↑ a  b  c  " Cunt " sur Online Etymology Dictionary
    ↑ « *skerǝ- » sur Database query to Indo-European etymology.
    ↑ The Etymology of sexual slang, visité le 17 août 2006
    ↑ « déconner » dans le Dictionnaire érotique moderne de Delveau
    ↑ Entrée « connard, conneau, connaud, connos » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Noms de famille commençant par un C
    ↑ a  b  Le nom de famille Connart en Belgique et ailleurs
    ↑ Journal, 1885, Jules et Edmond de Goncourt
    ↑ « Censure » sur le site du Quid, visité le 17 août 2006
    ↑ Le parcours d'une femme éditeur, visité le 17 août 2006
    ↑ Les Sarthois célèbres sur http://www.sarthe.com évoque des « propos piquants » et la suspension
    ↑ Quand l’humour se marie à la politique…, Le Figaro du 23 mai 2006, rubrique « People et insolite » [lire en ligne]
    ↑ Il y a soixante ans, la libération de Paris…, archives de France 2, visitées le 18 août 2006
    ↑ , Le Nouvel Observateur du 3 août 2005
    ↑ Voir l'article du Monde du 31/08/06.
    ↑ Putain » sur le Dictionnaire d’argot et de français familier
    ↑ « Manon » dans Le dictionnaire marseillais — le parler massaliote de A à Z, site du Le Transbordeur de Marseille, visité en juillet 2006
    ↑ Recherche de « con comme » sur le Dictionnaire d'argot et de français familier
    ↑ a  b  c  Art du contrepet
    ↑ Joël Martin, Manuel de contrepet, l'art de décaler les sons, Albin Michel, 1986, Paris
    ↑ Mort aux cons : vaste programme !, webzine samizdat.net rubrique « feu à volonté », entrée du 4 janvier 2004
    ↑ Août 1944 : Libération de Paris, Stéphane Delogu (dir.), sur le site « Juin 1944 : Un vent de liberté »
    ↑ Michel Audiard, dans les Yeux de l’amour, film de Denys de La Patellière, script publié par Films Pomereu, 1959
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    Le con est un mot français vulgaire qui désigne à l’origine le sexe de la femme. Au XXIe siècle, il s’utilise surtout comme une insulte destinée à une personne stupide, naïve ou désagréable, de même que ses dérivés « connard » et « connasse » qui se concentrent sur la dernière acception. Con a aussi un emploi impersonnel, souvent dépréciatif. Le mot connerie est formé sur le mot con.

    Sommaire [masquer]
    1 Étymologie
    1.1 Étymologie latine
    1.2 Lien avec leurs équivalents germaniques
    1.3 Mots dérivés
    2 Un mot tabou ?
    3 Usage contemporain et littéraire
    3.1 Le personnage du con
    3.2 Jeux sur la polysémie
    3.3 Usage politique et militaire
    3.4 Usages régionaux et expressions
    3.5 Contrepets connus
    4 Citations célèbres
    5 Notes
    6 Voir aussi
    6.1 Liens internes
    6.2 Bibliographie
    6.3 Filmographie
    6.4 Musicographie



    Étymologie [modifier]

    Étymologie latine [modifier]
    Con provient de l’étymon latin cunnus (vulve)[1]. Au Moyen Âge, les diminutifs connil et connin (latin cuniculus) désignaient le lapin ainsi que les conduits et tuyaux[2], pour être remplacé par le nom actuel de l’animal (de laperau) vers le XVe siècle en raison de l’usage persistant de l’acception vulgaire de con et connin[3], attestée dès le XIIe siècle dans le Roman de Renart[1]. On peut noter que le nom de l'animal a été conservé dans de nombreuses langues romanes : conejo en castillan, coniglio en italien, conill en catalan, coelho en portugais. Il a d’ailleurs été emprunté par l'anglais — ainsi qu’une partie importante des langues germaniques — via l'ancien français : coney, d’usage courant jusqu’au XIXe siècle[4]. En castillan, l’étymon cunnus a produit coño qui est l'équivalent de notre con moderne, en toutefois moins vulgaire[5] ; coney ou cony possède aujourd'hui cette acception en sus du sens animalier[4]. On notera que le portugais conho est un faux cognat ; dérivé cuneus, il n'a pas cette signification[6].

    Vers le XIXe siècle le vocable français prend un sens figuré injurieux et se met en place une construction adjectivale. L'emploi était alors misogyne, exploitant l'impuissance et la passivité du sexe féminin de l’imaginaire collectif. Aujourd'hui, l’absence fréquente d’accord en position d’attribut ou d’apposition (par ex. Elle est con.) rappelle l'origine nominale de l'expression, sans qu'il soit toutefois fait référence consciente à la vulve[1]. L'ancienne acception physiologique est aujourd'hui en voie d'obsolescence.


    Lien avec leurs équivalents germaniques [modifier]
    La parenté indo-européenne avec kut (néerlandais) et cunt (anglais) n'est pas établie[7].

    Cunnus provient en effet en proto-indo-européen soit de *kust- (intestin, rein, vessie)[8], soit de *skerǝ- (couper)[9] [10], soit de * (s)keu- (cacher)[11]. Les origines possibles de l’étymon germanique *kunton donnant cunt sont : *gwneH2/guneH2 (femme, cf. gynécologie, queen) soit *gen/gon (créer, devenir, cf. génétique, gamète) ou bien *geu- (creux, cavité)[8] [9] d'après la loi de Grimm. Toutefois certains relient le *kunton au latin cuneus (coin), un cognat possible de cunnus/con[9].


    Mots dérivés [modifier]
    On notera que le dérivé déconner avait jusqu'à la fin du XIXe siècle le sens premier de se retirer[12], sens qu'il a complètement perdu aujourd’hui. Son contraire enconner, signifiant pénétrer, composé sur le même mode qu'enculer, est aujourd’hui pratiquement désuet et réservé à la littérature érotique.

    Connard est formé par suffixation avec l’affixe péjoratif -ard mais il est possible que le mot ait été influencé par cornard ; il n'a, lui, qu'un sens uniquement figuré. Connasse, en revanche, désignait au départ et jusqu'au XXe siècle une prostituée de bas étage ou inexperte. Son sens figuré de femme sotte est attesté dès le XIXe[13]. Conneau et ses variantes graphiques connaud et connot, synonymes de connard, sont devenus obsolètes au cours du XXe siècle.

    Les autres dérivés modernes, utilisés dans le sens figuré uniquement sont : déconnage et déconne pour l'action de débiter ou faire des sottises, déconneur pour celui qui aime à les dire ou à les faire, connement en tant qu'adverbe et connerie pour chose stupide ou sans intérêt.

    Il est à noter que les patronymes Conne, Connard, Connart et variantes n'ont aucun rapport étymologique avec le mot con : en Europe continentale, ils proviennent du germanique con(hardt) signifiant « brave et dur » (à rapprocher du néerlandais koen, « courageux » et de l'anglais hard, « dur »)[14], [15] Chez les personnes d’origine irlandaise, Connard et Connart sont des dérivés de Connacht[15].


    Un mot tabou ? [modifier]
    Jusqu'aux débuts du XXe siècle le mot avait une connotation particulièrement vulgaire en particulier dans son acception physiologique ; il n’était employé dans des écrits publics que pour mieux enfoncer : « Ces mégères révolutionnaires, qui pissent à con béant sur les cadavres des gens qu’elles ont égorgés »[16]. La bassesse du vocable est toutefois déplorée par Jules Michelet qui indique :

    « C'est une impiété inepte d’avoir fait du mot con un terme bas, une injure. Le mépris de la faiblesse ? Mais nous sommes si heureux qu’elles soient faibles. C’est non seulement le propagateur de la nature, mais le conciliateur, le vrai fond de la vie sociale pour l’homme. »
    — Journal, 1887, Jules Michelet

    En 1928, Louis Aragon dut faire publier clandestinement Le Con d’Irène, un roman érotique, pour s'éviter les foudres de la censure. Ce n'est qu’en 1968 que Régine Deforges le republie sous le titre édulcoré Irène ; le livre est tout de même saisi pour son contenu érotique[17] [18].

    Dans son sens figuré, le mot se voit de plus en plus employé après la Seconde Guerre mondiale et apparaît dans des œuvres de nombreux écrivains comme Louis-Ferdinand Céline, Louis Aragon ou Raymond Queneau. Toutefois, le « Où que tu ailles, tu te feras piquer, eh con ! » lancé par le préfet de la Sarthe Jacques Gandouin à un preneur d’otages lui valut une suspension de la part du ministre de l'Intérieur Michel Poniatowski pour « attitude non conforme à celle que l’on attend d’un haut fonctionnaire »[19] : preuve que le substantif n’était pas encore bien accepté en 1975, malgré sa pertinence dans la situation.

    Aujourd'hui le mot peut être employé par un homme politique sans que cela fasse scandale — pourvu qu’il ne soit pas utilisé de manière insultante : le premier ministre français, Dominique de Villepin pourra dire en mars 2006 « Ils vont s’apercevoir que je suis assez con pour aller jusqu’au bout. » au sujet de la crise du contrat première embauche[20] sans que le vocabulaire utilisé ne gêne le moins du monde.

    On a même pu lire le mot (années 2000) dans le très sage Journal de Spirou[réf. nécessaire].


    Usage contemporain et littéraire [modifier]

    Le personnage du con [modifier]
    « On est toujours le con de quelqu'un. »
    — Expression populaire.

    Le mot jouit d'une grande popularité. Le personnage du con, celui que l’on moque et dont on veut se différencier, est omniprésent dans la littérature, la chanson ou la culture populaire françaises.

    On se souvient du méprisant « J'aime voir de mon balcon passer les cons » (Le Pornographe du phonographe), du descriptif « Quand on est con, on est con » (refrain du Temps ne fait rien à l’affaire) ou du répétitif « Avec mon bouquet de fleur/mon pistolet/etc. j’avais l'air d’un con, ma mère » (Marinette) de Georges Brassens. Le film Le Dîner de cons de Francis Veber, avec Thierry Lhermitte et Jacques Villeret, dépeint le personnage du con, dans le sens idiot, celui que l’on invite pour s'en gausser. L'expression roi des cons amplifie le sens du mot, elle est mise en musique par Georges Brassens dans Le Roi ; Renaud au contraire prétend qu'en cas d'abdication du roi des cons, « Il y aurait cinquante millions de prétendants » (c’est-à-dire tous les français) dans Hexagone.

    Une tradition estudiantine légendaire de l'École normale supérieure est de désigner le cuisinier ou l'intendant responsable d'une nourriture particulièrement exécrable de « Quel khon ». Il s'agit d'une cérémonie organisée au réfectoire par le cacique général (1er reçu au concours d'entrée de lettres classiques) :

    « Marjaurie, qui avait la voix ronde et chaude, énonca d'abord, amplement :
    — Messieurs, un Quel Khon au Pot !
    Puis :
    — Un, deux, trois. Alors, les deux syllabes rituelles, proférées par les cent cinquante jeunes hommes, chacune des deux avec la même force, et sur un rythme aussi lent qu'un pas de parade, « Quel... Khon ! » formèrent deux hurlements successifs ou plutôt deux énormes coups de gong, que continua un fracas de grosses assiettes de bistrot jetées à toute volée contre le sol ; bruit si nourri et si prolongé que même ceux qui avaient crié le plus fort se demandaient avec un rien d'anxiété combien durerait le délire de leur propre multitude. »
    — Jules Romains, Les Hommes de bonne volonté, livre 3, chapitre 3

    Le con est aussi le ressortissant d'un pays étranger que l'on raille dans les blagues à caractère raciste ou xénophobe : en France, les blagues belges visent les voisins wallons, en Amérique latine, les Galiciens (les Espagnols par synecdoque) sont vus comme des cons (pendejos).


    Jeux sur la polysémie [modifier]
    Certains ont utilisé à des fins poétiques la polysémie du mot. Georges Brassens ne s'est pas fait prier, avec Le Blason, une ode au sexe de la femme. Il déclare déplorer la bassesse avec laquelle ses contemporains désignent « cet incomparable instrument de bonheur » :

    Mais le pire de tous est un petit vocable
    De trois lettres pas plus, familier, coutumier
    […]
    Honte à celui-là qui, par dépit, par gageure,
    Dota du même terme en son fiel venimeux
    Ce grand ami de l’homme et la cinglante injure
    Celui-là, c’est probable, en était un fameux.
    […]
    La male peste soit de cette homonymie !
    C'est injuste, Madame, et c'est désobligeant
    Que ce morceau de roi de votre anatomie
    Porte le même nom qu'une foule de gens.

    Pierre Perret n’est pas en reste avec Celui d’Alice (1974) :

    Si je me réfère
    À mon dictionnaire
    Il est temps de faire
    La définition
    De ce mot espiègle
    Qui échappe à la règle
    Plus noble qu’un aigle
    Dans sa condition
    Ce mot vous le dites
    Censeurs hypocrites
    Établissez vite
    Son vrai sens profond
    Car si on l’ausculte
    Au lieu d’une insulte
    On peut faire un culte
    Du joli mot con



    Usage politique et militaire [modifier]
    « Mort aux cons ! » est un slogan du jargon militaire utilisé pour stigmatiser l’ennemi. En 1944, le capitaine Raymond Dronne des Forces françaises libres (9e compagnie de combat du Régiment de marche du Tchad puis 2e Division Blindée) baptise sa jeep « mort aux cons » [21], expression à laquelle De Gaulle aurait répondu « Vaste programme ! »

    Aujourd’hui, le slogan est fréquemment utilisé par les milieux d'extrême gauche ou alternatifs pour désigner l'ennemi à abattre. Par exemple, un collectif de graffiteurs se fait appeler MAC, acronyme de « Mort aux cons ». Le chanteur Renaud chante la vie d'un personnage anarchiste dans ces termes : « N'empêche que Mort aux cons dans la cage d’escalier, c'est moi qui l’ai marqué, c’est vous dire si j'ai raison ! » (Dans mon HLM). Interpellé lors d’un meeting en 1968, De Gaulle aurait répliqué : « Vaste programme, en effet ! ». À cette époque, le con du gauchiste était celui qui rentrait dans le cadre du système : « Élections, piège à cons ». L'ennemi peut être de l’autre côté de l'échiquier : le directeur de publication du site internet des Jeunesses identitaires (affiliées au Bloc identitaire) est passé en jugement pour diffamation dont certains termes étaient « Vieux con de gauche, ça se soigne, docteur ? » [22]. En 1979, suite à un article de Michel Droit dans le Figaro dénonçant la version reggae de la Marseillaise composée par Serge Gainsbourg (Aux armes et cætera), celui-ci fit circuler un mot qui passa à la postérité : « On a pas le con d'être aussi Droit »[23].


    Usages régionaux et expressions [modifier]
    Dans le Sud de la France, en particulier à Toulouse où il se prononce [cõ ͊ŋ], con ou son dérivé bouducon est utilisé de manière impersonnelle comme interjection. Il est utilisé fréquemment dans le registre familier en début ou fin de phrase, à l'instar de putain ou putain con. On résume souvent : « Putain, con, c'est la ponctuation. »[24].

    À Marseille, l'interpellation « Oh! Con! » est utilisé de manière non injurieuse entre amis ou collègues. Certaines expressions composées avec con, comme les plus connues Le con de ta/sa mère !, Le con de ta/sa race ! et Le con de Manon, peuvent s'y employer de manière exclamative, en l'absence de personne à injurier[25]. (Bien sûr certaines d'entre elles conservent un emploi injurieux, comme les deux premières précédemment citées [réf. nécessaire]). On remarquera le parallélisme avec les expressions du genre enculé de ta race ou de ta mère dans lequel la race ou la mère sont des compléments sans signification réelle, uniquement destinés à renforcer l'expression.

    Dans son sens figuré, le vocable a perdu une grande partie de sa force, dans le registre familier du moins. Aussi un grand nombre d'expressions le renforcent-elles par le biais d'une comparaison avec un objet, un animal ou une situation symbolisant la bêtise : con comme un balai, con comme la lune, con comme ses pieds, con comme un comptoir sans verre, con comme un bol, con comme un jeune chien, con comme une valise sans poignée (expression chère à Jacques Chirac), [26]. À cette fin, il est souvent affublé d’un adjectif : gros con, sale con, petit con, pauvre con ou vieux con.


    Contrepets connus [modifier]
    L'art de la contrepèterie fait souvent intervenir le vocable, dans son sens premier, ou ses dérivés. Les plus connus sont les contrepets suivants :

    « À Beaumont-le-Vicomte », François Rabelais[27]
    « Une belle thèse avec des bons côtés », Luc Étienne[27]
    « Ce bond est digne d'un comanche », Ahmédée et Lharidelle[27]
    Conan le Barbare, titre de film contenant un contrepet involontaire
    « Sur l'Album de la Comtesse », titre de la rubrique de contrepets du Canard enchaîné
    « L'art de décaler les sons », définition autoréférente de la contrepèterie et titre d'un ouvrage sur le sujet[28]

    Citations célèbres [modifier]
    Voir aussi sur Wikiquote les citations « Con ».On attribue à De Gaulle les réponse suivantes à « Mort aux cons ! » : « Vaste programme »[29] et « Lourde tâche »[30].
    « J'ai divisé la société en deux catégories : mes amis ou mes cons à moi et les cons des autres que je ne supporte pas », Michel Audiard[31].
    « Quand vous citez un texte con, n'oubliez pas le contexte », Jacques Prévert[32].
    « Il ne faut jamais prendre les gens pour des cons mais il ne faut pas oublier qu'ils le sont », Les publicitaires, Les Inconnus.
    « La mort c'est un peu comme la connerie. Le mort il ne sait pas qu’il est mort, ce sont les autres qui sont tristes. Pour le con c’est pareil… », Philippe Geluck[33].
    « Et toi, petit con, penses-tu que ce soit le monde, la famille, l'époque où te poser ? Pas encore là et déjà de mauvaises fréquentations ! », Daniel Pennac[34].
    « Si un con admet qu'il est con, c’est qu'il ne l'est pas vraiment. Or s'il ne l'est pas, et qu'il admet qu'il l'est, c'est qu'il est con quand même », Carali[35] .
    « Parfois, les cons sont utiles. Ils mettent en valeur », Jean-François Deniau[36].
    « Les cons ça ose tout, c'est même à ça qu'on les reconnaît », Michel Audiard[37].

    Notes [modifier]
    ↑ a  b  c  Entrée « con » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Entrée « connil, connin » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Entrée « lapin » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ a  b  Coney » sur Online Etymology Dictionary
    ↑ Entrée « coño » du Diccionario de la Real Academia Española
    ↑ Entrée « conho » sur Língua Portugesa On-Line
    ↑ Cunt: Etymology sur le site Cunt: A Cultural History, visité le 17 août 2006
    ↑ a  b  " Cunnus " sur Database query to Indo-European etymology
    ↑ a  b  c  " Cunt " sur Online Etymology Dictionary
    ↑ « *skerǝ- » sur Database query to Indo-European etymology.
    ↑ The Etymology of sexual slang, visité le 17 août 2006
    ↑ « déconner » dans le Dictionnaire érotique moderne de Delveau
    ↑ Entrée « connard, conneau, connaud, connos » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Noms de famille commençant par un C
    ↑ a  b  Le nom de famille Connart en Belgique et ailleurs
    ↑ Journal, 1885, Jules et Edmond de Goncourt
    ↑ « Censure » sur le site du Quid, visité le 17 août 2006
    ↑ Le parcours d'une femme éditeur, visité le 17 août 2006
    ↑ Les Sarthois célèbres sur http://www.sarthe.com évoque des « propos piquants » et la suspension
    ↑ Quand l’humour se marie à la politique…, Le Figaro du 23 mai 2006, rubrique « People et insolite » [lire en ligne]
    ↑ Il y a soixante ans, la libération de Paris…, archives de France 2, visitées le 18 août 2006
    ↑ , Le Nouvel Observateur du 3 août 2005
    ↑ Voir l'article du Monde du 31/08/06.
    ↑ Putain » sur le Dictionnaire d’argot et de français familier
    ↑ « Manon » dans Le dictionnaire marseillais — le parler massaliote de A à Z, site du Le Transbordeur de Marseille, visité en juillet 2006
    ↑ Recherche de « con comme » sur le Dictionnaire d'argot et de français familier
    ↑ a  b  c  Art du contrepet
    ↑ Joël Martin, Manuel de contrepet, l'art de décaler les sons, Albin Michel, 1986, Paris
    ↑ Mort aux cons : vaste programme !, webzine samizdat.net rubrique « feu à volonté », entrée du 4 janvier 2004
    ↑ Août 1944 : Libération de Paris, Stéphane Delogu (dir.), sur le site « Juin 1944 : Un vent de liberté »
    ↑ Michel Audiard, dans les Yeux de l’amour, film de Denys de La Patellière, script publié par Films Pomereu, 1959
    ↑ Entrée Jacques Prévert sur http://www.ninasiget.com
    ↑ Philippe Geluck, Le Chat, à préciser
    ↑ Daniel Pennac, Monsieur Malaussène, 1995
    ↑ Carali, Le Petit Psikopat Illustré
    ↑ À propos d'un préfet du Cher, nouvellement nommé suite à la victoire de la gauche en 1981, qui avait voulu interdire à J.F. Deniau (président du conseil général du Cher) de déposer une gerbe à l'occasion de l'inauguration d'un monument commémoratif de la Résistance dans le département. Gaston Defferre (alors ministre de l'Intérieur du gouvernement socialiste de Pierre Mauroy), indigné par l'attitude du préfet, avait proposé à Deniau de le « faire sauter ». Deniau l'en avait dissuadé, et s'était justifié par cette phrase (anecdote racontée dans Survivre, pp. 157-15.
    ↑ Michel Audiard, Les Tontons flingueurs, film de Georges Lautner (1963)

    Voir aussi [modifier]
    Voir « con » sur le Wiktionnaire.


    Liens internes [modifier]
    Insulte
    Misogynie

    Bibliographie [modifier]
    Le Con d’Irène (192, roman érotique de Louis Aragon
    Et le singe devint con : l'aurore de l'humanité (1972), de François Cavanna
    Les Cons (1973), roman policier de San-Antonio
    J'suis pas plus con qu'un autre (1976), texte écrit directement en français par Henry Miller.
    Les Deux Cons (1993), bande dessinée de Kafka
    Le Vrai Con maltais (2002), tome de la bande dessinée Le Poulpe, parodie du titre Le Faucon maltais
    Éloge de la connerie (2004), essai de Gouro Marco

    Filmographie [modifier]
    Comment réussir quand on est con et pleurnichard (1974), film de Michel Audiard
    Le Roi des cons (1981), film de Claude Confortès
    P’tit Con (1984), film de Gérard Lauzier
    Le Courage d’un con (1995), film de Tommy Boy
    Mémoires d’un jeune con (1996) film de Patrick Aurignac
    Le Dîner de cons (199, film de Francis Veber

    Musicographie [modifier]
    Requiem pour un Con chanson de Serge Gainsbourg dans le film Le Pacha (196 de Georges Lautner
    Le Trou du con (1995), morceau du groupe de fusion metal Lofofora
    P’tite conne, chanson de Renaud dédiée à la fille de Bulle Ogier, Pascale, morte d’une overdose
    Le Roi, chanson de Georges Brassens sur le roi des cons
    Le Blason, ode au corps féminin de Georges Brassens, s'étend sur le vocable de trois lettres
    Le temps ne fait rien à l’affaire, chanson de Georges Brassens sur le thème « Quand on est con, on est con »
    Celui d’Alice, chanson de Pierre Perret hommage au sens ancien du mot
    Petite conne du chanteur Roméo
    La joie des cons et Un con de progrès du groupe Les Malpolis
    Hé ben t'es con, chanson de Didier Super



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    Le con est un mot français vulgaire qui désigne à l’origine le sexe de la femme. Au XXIe siècle, il s’utilise surtout comme une insulte destinée à une personne stupide, naïve ou désagréable, de même que ses dérivés « connard » et « connasse » qui se concentrent sur la dernière acception. Con a aussi un emploi impersonnel, souvent dépréciatif. Le mot connerie est formé sur le mot con.

    Sommaire [masquer]
    1 Étymologie
    1.1 Étymologie latine
    1.2 Lien avec leurs équivalents germaniques
    1.3 Mots dérivés
    2 Un mot tabou ?
    3 Usage contemporain et littéraire
    3.1 Le personnage du con
    3.2 Jeux sur la polysémie
    3.3 Usage politique et militaire
    3.4 Usages régionaux et expressions
    3.5 Contrepets connus
    4 Citations célèbres
    5 Notes
    6 Voir aussi
    6.1 Liens internes
    6.2 Bibliographie
    6.3 Filmographie
    6.4 Musicographie



    Étymologie [modifier]

    Étymologie latine [modifier]
    Con provient de l’étymon latin cunnus (vulve)[1]. Au Moyen Âge, les diminutifs connil et connin (latin cuniculus) désignaient le lapin ainsi que les conduits et tuyaux[2], pour être remplacé par le nom actuel de l’animal (de laperau) vers le XVe siècle en raison de l’usage persistant de l’acception vulgaire de con et connin[3], attestée dès le XIIe siècle dans le Roman de Renart[1]. On peut noter que le nom de l'animal a été conservé dans de nombreuses langues romanes : conejo en castillan, coniglio en italien, conill en catalan, coelho en portugais. Il a d’ailleurs été emprunté par l'anglais — ainsi qu’une partie importante des langues germaniques — via l'ancien français : coney, d’usage courant jusqu’au XIXe siècle[4]. En castillan, l’étymon cunnus a produit coño qui est l'équivalent de notre con moderne, en toutefois moins vulgaire[5] ; coney ou cony possède aujourd'hui cette acception en sus du sens animalier[4]. On notera que le portugais conho est un faux cognat ; dérivé cuneus, il n'a pas cette signification[6].

    Vers le XIXe siècle le vocable français prend un sens figuré injurieux et se met en place une construction adjectivale. L'emploi était alors misogyne, exploitant l'impuissance et la passivité du sexe féminin de l’imaginaire collectif. Aujourd'hui, l’absence fréquente d’accord en position d’attribut ou d’apposition (par ex. Elle est con.) rappelle l'origine nominale de l'expression, sans qu'il soit toutefois fait référence consciente à la vulve[1]. L'ancienne acception physiologique est aujourd'hui en voie d'obsolescence.


    Lien avec leurs équivalents germaniques [modifier]
    La parenté indo-européenne avec kut (néerlandais) et cunt (anglais) n'est pas établie[7].

    Cunnus provient en effet en proto-indo-européen soit de *kust- (intestin, rein, vessie)[8], soit de *skerǝ- (couper)[9] [10], soit de * (s)keu- (cacher)[11]. Les origines possibles de l’étymon germanique *kunton donnant cunt sont : *gwneH2/guneH2 (femme, cf. gynécologie, queen) soit *gen/gon (créer, devenir, cf. génétique, gamète) ou bien *geu- (creux, cavité)[8] [9] d'après la loi de Grimm. Toutefois certains relient le *kunton au latin cuneus (coin), un cognat possible de cunnus/con[9].


    Mots dérivés [modifier]
    On notera que le dérivé déconner avait jusqu'à la fin du XIXe siècle le sens premier de se retirer[12], sens qu'il a complètement perdu aujourd’hui. Son contraire enconner, signifiant pénétrer, composé sur le même mode qu'enculer, est aujourd’hui pratiquement désuet et réservé à la littérature érotique.

    Connard est formé par suffixation avec l’affixe péjoratif -ard mais il est possible que le mot ait été influencé par cornard ; il n'a, lui, qu'un sens uniquement figuré. Connasse, en revanche, désignait au départ et jusqu'au XXe siècle une prostituée de bas étage ou inexperte. Son sens figuré de femme sotte est attesté dès le XIXe[13]. Conneau et ses variantes graphiques connaud et connot, synonymes de connard, sont devenus obsolètes au cours du XXe siècle.

    Les autres dérivés modernes, utilisés dans le sens figuré uniquement sont : déconnage et déconne pour l'action de débiter ou faire des sottises, déconneur pour celui qui aime à les dire ou à les faire, connement en tant qu'adverbe et connerie pour chose stupide ou sans intérêt.

    Il est à noter que les patronymes Conne, Connard, Connart et variantes n'ont aucun rapport étymologique avec le mot con : en Europe continentale, ils proviennent du germanique con(hardt) signifiant « brave et dur » (à rapprocher du néerlandais koen, « courageux » et de l'anglais hard, « dur »)[14], [15] Chez les personnes d’origine irlandaise, Connard et Connart sont des dérivés de Connacht[15].


    Un mot tabou ? [modifier]
    Jusqu'aux débuts du XXe siècle le mot avait une connotation particulièrement vulgaire en particulier dans son acception physiologique ; il n’était employé dans des écrits publics que pour mieux enfoncer : « Ces mégères révolutionnaires, qui pissent à con béant sur les cadavres des gens qu’elles ont égorgés »[16]. La bassesse du vocable est toutefois déplorée par Jules Michelet qui indique :

    « C'est une impiété inepte d’avoir fait du mot con un terme bas, une injure. Le mépris de la faiblesse ? Mais nous sommes si heureux qu’elles soient faibles. C’est non seulement le propagateur de la nature, mais le conciliateur, le vrai fond de la vie sociale pour l’homme. »
    — Journal, 1887, Jules Michelet

    En 1928, Louis Aragon dut faire publier clandestinement Le Con d’Irène, un roman érotique, pour s'éviter les foudres de la censure. Ce n'est qu’en 1968 que Régine Deforges le republie sous le titre édulcoré Irène ; le livre est tout de même saisi pour son contenu érotique[17] [18].

    Dans son sens figuré, le mot se voit de plus en plus employé après la Seconde Guerre mondiale et apparaît dans des œuvres de nombreux écrivains comme Louis-Ferdinand Céline, Louis Aragon ou Raymond Queneau. Toutefois, le « Où que tu ailles, tu te feras piquer, eh con ! » lancé par le préfet de la Sarthe Jacques Gandouin à un preneur d’otages lui valut une suspension de la part du ministre de l'Intérieur Michel Poniatowski pour « attitude non conforme à celle que l’on attend d’un haut fonctionnaire »[19] : preuve que le substantif n’était pas encore bien accepté en 1975, malgré sa pertinence dans la situation.

    Aujourd'hui le mot peut être employé par un homme politique sans que cela fasse scandale — pourvu qu’il ne soit pas utilisé de manière insultante : le premier ministre français, Dominique de Villepin pourra dire en mars 2006 « Ils vont s’apercevoir que je suis assez con pour aller jusqu’au bout. » au sujet de la crise du contrat première embauche[20] sans que le vocabulaire utilisé ne gêne le moins du monde.

    On a même pu lire le mot (années 2000) dans le très sage Journal de Spirou[réf. nécessaire].


    Usage contemporain et littéraire [modifier]

    Le personnage du con [modifier]
    « On est toujours le con de quelqu'un. »
    — Expression populaire.

    Le mot jouit d'une grande popularité. Le personnage du con, celui que l’on moque et dont on veut se différencier, est omniprésent dans la littérature, la chanson ou la culture populaire françaises.

    On se souvient du méprisant « J'aime voir de mon balcon passer les cons » (Le Pornographe du phonographe), du descriptif « Quand on est con, on est con » (refrain du Temps ne fait rien à l’affaire) ou du répétitif « Avec mon bouquet de fleur/mon pistolet/etc. j’avais l'air d’un con, ma mère » (Marinette) de Georges Brassens. Le film Le Dîner de cons de Francis Veber, avec Thierry Lhermitte et Jacques Villeret, dépeint le personnage du con, dans le sens idiot, celui que l’on invite pour s'en gausser. L'expression roi des cons amplifie le sens du mot, elle est mise en musique par Georges Brassens dans Le Roi ; Renaud au contraire prétend qu'en cas d'abdication du roi des cons, « Il y aurait cinquante millions de prétendants » (c’est-à-dire tous les français) dans Hexagone.

    Une tradition estudiantine légendaire de l'École normale supérieure est de désigner le cuisinier ou l'intendant responsable d'une nourriture particulièrement exécrable de « Quel khon ». Il s'agit d'une cérémonie organisée au réfectoire par le cacique général (1er reçu au concours d'entrée de lettres classiques) :

    « Marjaurie, qui avait la voix ronde et chaude, énonca d'abord, amplement :
    — Messieurs, un Quel Khon au Pot !
    Puis :
    — Un, deux, trois. Alors, les deux syllabes rituelles, proférées par les cent cinquante jeunes hommes, chacune des deux avec la même force, et sur un rythme aussi lent qu'un pas de parade, « Quel... Khon ! » formèrent deux hurlements successifs ou plutôt deux énormes coups de gong, que continua un fracas de grosses assiettes de bistrot jetées à toute volée contre le sol ; bruit si nourri et si prolongé que même ceux qui avaient crié le plus fort se demandaient avec un rien d'anxiété combien durerait le délire de leur propre multitude. »
    — Jules Romains, Les Hommes de bonne volonté, livre 3, chapitre 3

    Le con est aussi le ressortissant d'un pays étranger que l'on raille dans les blagues à caractère raciste ou xénophobe : en France, les blagues belges visent les voisins wallons, en Amérique latine, les Galiciens (les Espagnols par synecdoque) sont vus comme des cons (pendejos).


    Jeux sur la polysémie [modifier]
    Certains ont utilisé à des fins poétiques la polysémie du mot. Georges Brassens ne s'est pas fait prier, avec Le Blason, une ode au sexe de la femme. Il déclare déplorer la bassesse avec laquelle ses contemporains désignent « cet incomparable instrument de bonheur » :

    Mais le pire de tous est un petit vocable
    De trois lettres pas plus, familier, coutumier
    […]
    Honte à celui-là qui, par dépit, par gageure,
    Dota du même terme en son fiel venimeux
    Ce grand ami de l’homme et la cinglante injure
    Celui-là, c’est probable, en était un fameux.
    […]
    La male peste soit de cette homonymie !
    C'est injuste, Madame, et c'est désobligeant
    Que ce morceau de roi de votre anatomie
    Porte le même nom qu'une foule de gens.

    Pierre Perret n’est pas en reste avec Celui d’Alice (1974) :

    Si je me réfère
    À mon dictionnaire
    Il est temps de faire
    La définition
    De ce mot espiègle
    Qui échappe à la règle
    Plus noble qu’un aigle
    Dans sa condition
    Ce mot vous le dites
    Censeurs hypocrites
    Établissez vite
    Son vrai sens profond
    Car si on l’ausculte
    Au lieu d’une insulte
    On peut faire un culte
    Du joli mot con



    Usage politique et militaire [modifier]
    « Mort aux cons ! » est un slogan du jargon militaire utilisé pour stigmatiser l’ennemi. En 1944, le capitaine Raymond Dronne des Forces françaises libres (9e compagnie de combat du Régiment de marche du Tchad puis 2e Division Blindée) baptise sa jeep « mort aux cons » [21], expression à laquelle De Gaulle aurait répondu « Vaste programme ! »

    Aujourd’hui, le slogan est fréquemment utilisé par les milieux d'extrême gauche ou alternatifs pour désigner l'ennemi à abattre. Par exemple, un collectif de graffiteurs se fait appeler MAC, acronyme de « Mort aux cons ». Le chanteur Renaud chante la vie d'un personnage anarchiste dans ces termes : « N'empêche que Mort aux cons dans la cage d’escalier, c'est moi qui l’ai marqué, c’est vous dire si j'ai raison ! » (Dans mon HLM). Interpellé lors d’un meeting en 1968, De Gaulle aurait répliqué : « Vaste programme, en effet ! ». À cette époque, le con du gauchiste était celui qui rentrait dans le cadre du système : « Élections, piège à cons ». L'ennemi peut être de l’autre côté de l'échiquier : le directeur de publication du site internet des Jeunesses identitaires (affiliées au Bloc identitaire) est passé en jugement pour diffamation dont certains termes étaient « Vieux con de gauche, ça se soigne, docteur ? » [22]. En 1979, suite à un article de Michel Droit dans le Figaro dénonçant la version reggae de la Marseillaise composée par Serge Gainsbourg (Aux armes et cætera), celui-ci fit circuler un mot qui passa à la postérité : « On a pas le con d'être aussi Droit »[23].


    Usages régionaux et expressions [modifier]
    Dans le Sud de la France, en particulier à Toulouse où il se prononce [cõ ͊ŋ], con ou son dérivé bouducon est utilisé de manière impersonnelle comme interjection. Il est utilisé fréquemment dans le registre familier en début ou fin de phrase, à l'instar de putain ou putain con. On résume souvent : « Putain, con, c'est la ponctuation. »[24].

    À Marseille, l'interpellation « Oh! Con! » est utilisé de manière non injurieuse entre amis ou collègues. Certaines expressions composées avec con, comme les plus connues Le con de ta/sa mère !, Le con de ta/sa race ! et Le con de Manon, peuvent s'y employer de manière exclamative, en l'absence de personne à injurier[25]. (Bien sûr certaines d'entre elles conservent un emploi injurieux, comme les deux premières précédemment citées [réf. nécessaire]). On remarquera le parallélisme avec les expressions du genre enculé de ta race ou de ta mère dans lequel la race ou la mère sont des compléments sans signification réelle, uniquement destinés à renforcer l'expression.

    Dans son sens figuré, le vocable a perdu une grande partie de sa force, dans le registre familier du moins. Aussi un grand nombre d'expressions le renforcent-elles par le biais d'une comparaison avec un objet, un animal ou une situation symbolisant la bêtise : con comme un balai, con comme la lune, con comme ses pieds, con comme un comptoir sans verre, con comme un bol, con comme un jeune chien, con comme une valise sans poignée (expression chère à Jacques Chirac), [26]. À cette fin, il est souvent affublé d’un adjectif : gros con, sale con, petit con, pauvre con ou vieux con.


    Contrepets connus [modifier]
    L'art de la contrepèterie fait souvent intervenir le vocable, dans son sens premier, ou ses dérivés. Les plus connus sont les contrepets suivants :

    « À Beaumont-le-Vicomte », François Rabelais[27]
    « Une belle thèse avec des bons côtés », Luc Étienne[27]
    « Ce bond est digne d'un comanche », Ahmédée et Lharidelle[27]
    Conan le Barbare, titre de film contenant un contrepet involontaire
    « Sur l'Album de la Comtesse », titre de la rubrique de contrepets du Canard enchaîné
    « L'art de décaler les sons », définition autoréférente de la contrepèterie et titre d'un ouvrage sur le sujet[28]

    Citations célèbres [modifier]
    Voir aussi sur Wikiquote les citations « Con ».On attribue à De Gaulle les réponse suivantes à « Mort aux cons ! » : « Vaste programme »[29] et « Lourde tâche »[30].
    « J'ai divisé la société en deux catégories : mes amis ou mes cons à moi et les cons des autres que je ne supporte pas », Michel Audiard[31].
    « Quand vous citez un texte con, n'oubliez pas le contexte », Jacques Prévert[32].
    « Il ne faut jamais prendre les gens pour des cons mais il ne faut pas oublier qu'ils le sont », Les publicitaires, Les Inconnus.
    « La mort c'est un peu comme la connerie. Le mort il ne sait pas qu’il est mort, ce sont les autres qui sont tristes. Pour le con c’est pareil… », Philippe Geluck[33].
    « Et toi, petit con, penses-tu que ce soit le monde, la famille, l'époque où te poser ? Pas encore là et déjà de mauvaises fréquentations ! », Daniel Pennac[34].
    « Si un con admet qu'il est con, c’est qu'il ne l'est pas vraiment. Or s'il ne l'est pas, et qu'il admet qu'il l'est, c'est qu'il est con quand même », Carali[35] .
    « Parfois, les cons sont utiles. Ils mettent en valeur », Jean-François Deniau[36].
    « Les cons ça ose tout, c'est même à ça qu'on les reconnaît », Michel Audiard[37].

    Notes [modifier]
    ↑ a  b  c  Entrée « con » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Entrée « connil, connin » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Entrée « lapin » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ a  b  Coney » sur Online Etymology Dictionary
    ↑ Entrée « coño » du Diccionario de la Real Academia Española
    ↑ Entrée « conho » sur Língua Portugesa On-Line
    ↑ Cunt: Etymology sur le site Cunt: A Cultural History, visité le 17 août 2006
    ↑ a  b  " Cunnus " sur Database query to Indo-European etymology
    ↑ a  b  c  " Cunt " sur Online Etymology Dictionary
    ↑ « *skerǝ- » sur Database query to Indo-European etymology.
    ↑ The Etymology of sexual slang, visité le 17 août 2006
    ↑ « déconner » dans le Dictionnaire érotique moderne de Delveau
    ↑ Entrée « connard, conneau, connaud, connos » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Noms de famille commençant par un C
    ↑ a  b  Le nom de famille Connart en Belgique et ailleurs
    ↑ Journal, 1885, Jules et Edmond de Goncourt
    ↑ « Censure » sur le site du Quid, visité le 17 août 2006
    ↑ Le parcours d'une femme éditeur, visité le 17 août 2006
    ↑ Les Sarthois célèbres sur http://www.sarthe.com évoque des « propos piquants » et la suspension
    ↑ Quand l’humour se marie à la politique…, Le Figaro du 23 mai 2006, rubrique « People et insolite » [lire en ligne]
    ↑ Il y a soixante ans, la libération de Paris…, archives de France 2, visitées le 18 août 2006
    ↑ , Le Nouvel Observateur du 3 août 2005
    ↑ Voir l'article du Monde du 31/08/06.
    ↑ Putain » sur le Dictionnaire d’argot et de français familier
    ↑ « Manon » dans Le dictionnaire marseillais — le parler massaliote de A à Z, site du Le Transbordeur de Marseille, visité en juillet 2006
    ↑ Recherche de « con comme » sur le Dictionnaire d'argot et de français familier
    ↑ a  b  c  Art du contrepet
    ↑ Joël Martin, Manuel de contrepet, l'art de décaler les sons, Albin Michel, 1986, Paris
    ↑ Mort aux cons : vaste programme !, webzine samizdat.net rubrique « feu à volonté », entrée du 4 janvier 2004
    ↑ Août 1944 : Libération de Paris, Stéphane Delogu (dir.), sur le site « Juin 1944 : Un vent de liberté »
    ↑ Michel Audiard, dans les Yeux de l’amour, film de Denys de La Patellière, script publié par Films Pomereu, 1959
    ↑ Entrée Jacques Prévert sur http://www.ninasiget.com
    ↑ Philippe Geluck, Le Chat, à préciser
    ↑ Daniel Pennac, Monsieur Malaussène, 1995
    ↑ Carali, Le Petit Psikopat Illustré
    ↑ À propos d'un préfet du Cher, nouvellement nommé suite à la victoire de la gauche en 1981, qui avait voulu interdire à J.F. Deniau (président du conseil général du Cher) de déposer une gerbe à l'occasion de l'inauguration d'un monument commémoratif de la Résistance dans le département. Gaston Defferre (alors ministre de l'Intérieur du gouvernement socialiste de Pierre Mauroy), indigné par l'attitude du préfet, avait proposé à Deniau de le « faire sauter ». Deniau l'en avait dissuadé, et s'était justifié par cette phrase (anecdote racontée dans Survivre, pp. 157-15.
    ↑ Michel Audiard, Les Tontons flingueurs, film de Georges Lautner (1963)

    Voir aussi [modifier]
    Voir « con » sur le Wiktionnaire.


    Liens internes [modifier]
    Insulte
    Misogynie

    Bibliographie [modifier]
    Le Con d’Irène (192, roman érotique de Louis Aragon
    Et le singe devint con : l'aurore de l'humanité (1972), de François Cavanna
    Les Cons (1973), roman policier de San-Antonio
    J'suis pas plus con qu'un autre (1976), texte écrit directement en français par Henry Miller.
    Les Deux Cons (1993), bande dessinée de Kafka
    Le Vrai Con maltais (2002), tome de la bande dessinée Le Poulpe, parodie du titre Le Faucon maltais
    Éloge de la connerie (2004), essai de Gouro Marco

    Filmographie [modifier]
    Comment réussir quand on est con et pleurnichard (1974), film de Michel Audiard
    Le Roi des cons (1981), film de Claude Confortès
    P’tit Con (1984), film de Gérard Lauzier
    Le Courage d’un con (1995), film de Tommy Boy
    Mémoires d’un jeune con (1996) film de Patrick Aurignac
    Le Dîner de cons (199, film de Francis Veber

    Musicographie [modifier]
    Requiem pour un Con chanson de Serge Gainsbourg dans le film Le Pacha (196 de Georges Lautner
    Le Trou du con (1995), morceau du groupe de fusion metal Lofofora
    P’tite conne, chanson de Renaud dédiée à la fille de Bulle Ogier, Pascale, morte d’une overdose
    Le Roi, chanson de Georges Brassens sur le roi des cons
    Le Blason, ode au corps féminin de Georges Brassens, s'étend sur le vocable de trois lettres
    Le temps ne fait rien à l’affaire, chanson de Georges Brassens sur le thème « Quand on est con, on est con »
    Celui d’Alice, chanson de Pierre Perret hommage au sens ancien du mot
    Petite conne du chanteur Roméo
    La joie des cons et Un con de progrès du groupe Les Malpolis
    Hé ben t'es con, chanson de Didier Super



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    Le con est un mot français vulgaire qui désigne à l’origine le sexe de la femme. Au XXIe siècle, il s’utilise surtout comme une insulte destinée à une personne stupide, naïve ou désagréable, de même que ses dérivés « connard » et « connasse » qui se concentrent sur la dernière acception. Con a aussi un emploi impersonnel, souvent dépréciatif. Le mot connerie est formé sur le mot con.

    Sommaire [masquer]
    1 Étymologie
    1.1 Étymologie latine
    1.2 Lien avec leurs équivalents germaniques
    1.3 Mots dérivés
    2 Un mot tabou ?
    3 Usage contemporain et littéraire
    3.1 Le personnage du con
    3.2 Jeux sur la polysémie
    3.3 Usage politique et militaire
    3.4 Usages régionaux et expressions
    3.5 Contrepets connus
    4 Citations célèbres
    5 Notes
    6 Voir aussi
    6.1 Liens internes
    6.2 Bibliographie
    6.3 Filmographie
    6.4 Musicographie



    Étymologie [modifier]

    Étymologie latine [modifier]
    Con provient de l’étymon latin cunnus (vulve)[1]. Au Moyen Âge, les diminutifs connil et connin (latin cuniculus) désignaient le lapin ainsi que les conduits et tuyaux[2], pour être remplacé par le nom actuel de l’animal (de laperau) vers le XVe siècle en raison de l’usage persistant de l’acception vulgaire de con et connin[3], attestée dès le XIIe siècle dans le Roman de Renart[1]. On peut noter que le nom de l'animal a été conservé dans de nombreuses langues romanes : conejo en castillan, coniglio en italien, conill en catalan, coelho en portugais. Il a d’ailleurs été emprunté par l'anglais — ainsi qu’une partie importante des langues germaniques — via l'ancien français : coney, d’usage courant jusqu’au XIXe siècle[4]. En castillan, l’étymon cunnus a produit coño qui est l'équivalent de notre con moderne, en toutefois moins vulgaire[5] ; coney ou cony possède aujourd'hui cette acception en sus du sens animalier[4]. On notera que le portugais conho est un faux cognat ; dérivé cuneus, il n'a pas cette signification[6].

    Vers le XIXe siècle le vocable français prend un sens figuré injurieux et se met en place une construction adjectivale. L'emploi était alors misogyne, exploitant l'impuissance et la passivité du sexe féminin de l’imaginaire collectif. Aujourd'hui, l’absence fréquente d’accord en position d’attribut ou d’apposition (par ex. Elle est con.) rappelle l'origine nominale de l'expression, sans qu'il soit toutefois fait référence consciente à la vulve[1]. L'ancienne acception physiologique est aujourd'hui en voie d'obsolescence.


    Lien avec leurs équivalents germaniques [modifier]
    La parenté indo-européenne avec kut (néerlandais) et cunt (anglais) n'est pas établie[7].

    Cunnus provient en effet en proto-indo-européen soit de *kust- (intestin, rein, vessie)[8], soit de *skerǝ- (couper)[9] [10], soit de * (s)keu- (cacher)[11]. Les origines possibles de l’étymon germanique *kunton donnant cunt sont : *gwneH2/guneH2 (femme, cf. gynécologie, queen) soit *gen/gon (créer, devenir, cf. génétique, gamète) ou bien *geu- (creux, cavité)[8] [9] d'après la loi de Grimm. Toutefois certains relient le *kunton au latin cuneus (coin), un cognat possible de cunnus/con[9].


    Mots dérivés [modifier]
    On notera que le dérivé déconner avait jusqu'à la fin du XIXe siècle le sens premier de se retirer[12], sens qu'il a complètement perdu aujourd’hui. Son contraire enconner, signifiant pénétrer, composé sur le même mode qu'enculer, est aujourd’hui pratiquement désuet et réservé à la littérature érotique.

    Connard est formé par suffixation avec l’affixe péjoratif -ard mais il est possible que le mot ait été influencé par cornard ; il n'a, lui, qu'un sens uniquement figuré. Connasse, en revanche, désignait au départ et jusqu'au XXe siècle une prostituée de bas étage ou inexperte. Son sens figuré de femme sotte est attesté dès le XIXe[13]. Conneau et ses variantes graphiques connaud et connot, synonymes de connard, sont devenus obsolètes au cours du XXe siècle.

    Les autres dérivés modernes, utilisés dans le sens figuré uniquement sont : déconnage et déconne pour l'action de débiter ou faire des sottises, déconneur pour celui qui aime à les dire ou à les faire, connement en tant qu'adverbe et connerie pour chose stupide ou sans intérêt.

    Il est à noter que les patronymes Conne, Connard, Connart et variantes n'ont aucun rapport étymologique avec le mot con : en Europe continentale, ils proviennent du germanique con(hardt) signifiant « brave et dur » (à rapprocher du néerlandais koen, « courageux » et de l'anglais hard, « dur »)[14], [15] Chez les personnes d’origine irlandaise, Connard et Connart sont des dérivés de Connacht[15].


    Un mot tabou ? [modifier]
    Jusqu'aux débuts du XXe siècle le mot avait une connotation particulièrement vulgaire en particulier dans son acception physiologique ; il n’était employé dans des écrits publics que pour mieux enfoncer : « Ces mégères révolutionnaires, qui pissent à con béant sur les cadavres des gens qu’elles ont égorgés »[16]. La bassesse du vocable est toutefois déplorée par Jules Michelet qui indique :

    « C'est une impiété inepte d’avoir fait du mot con un terme bas, une injure. Le mépris de la faiblesse ? Mais nous sommes si heureux qu’elles soient faibles. C’est non seulement le propagateur de la nature, mais le conciliateur, le vrai fond de la vie sociale pour l’homme. »
    — Journal, 1887, Jules Michelet

    En 1928, Louis Aragon dut faire publier clandestinement Le Con d’Irène, un roman érotique, pour s'éviter les foudres de la censure. Ce n'est qu’en 1968 que Régine Deforges le republie sous le titre édulcoré Irène ; le livre est tout de même saisi pour son contenu érotique[17] [18].

    Dans son sens figuré, le mot se voit de plus en plus employé après la Seconde Guerre mondiale et apparaît dans des œuvres de nombreux écrivains comme Louis-Ferdinand Céline, Louis Aragon ou Raymond Queneau. Toutefois, le « Où que tu ailles, tu te feras piquer, eh con ! » lancé par le préfet de la Sarthe Jacques Gandouin à un preneur d’otages lui valut une suspension de la part du ministre de l'Intérieur Michel Poniatowski pour « attitude non conforme à celle que l’on attend d’un haut fonctionnaire »[19] : preuve que le substantif n’était pas encore bien accepté en 1975, malgré sa pertinence dans la situation.

    Aujourd'hui le mot peut être employé par un homme politique sans que cela fasse scandale — pourvu qu’il ne soit pas utilisé de manière insultante : le premier ministre français, Dominique de Villepin pourra dire en mars 2006 « Ils vont s’apercevoir que je suis assez con pour aller jusqu’au bout. » au sujet de la crise du contrat première embauche[20] sans que le vocabulaire utilisé ne gêne le moins du monde.

    On a même pu lire le mot (années 2000) dans le très sage Journal de Spirou[réf. nécessaire].


    Usage contemporain et littéraire [modifier]

    Le personnage du con [modifier]
    « On est toujours le con de quelqu'un. »
    — Expression populaire.

    Le mot jouit d'une grande popularité. Le personnage du con, celui que l’on moque et dont on veut se différencier, est omniprésent dans la littérature, la chanson ou la culture populaire françaises.

    On se souvient du méprisant « J'aime voir de mon balcon passer les cons » (Le Pornographe du phonographe), du descriptif « Quand on est con, on est con » (refrain du Temps ne fait rien à l’affaire) ou du répétitif « Avec mon bouquet de fleur/mon pistolet/etc. j’avais l'air d’un con, ma mère » (Marinette) de Georges Brassens. Le film Le Dîner de cons de Francis Veber, avec Thierry Lhermitte et Jacques Villeret, dépeint le personnage du con, dans le sens idiot, celui que l’on invite pour s'en gausser. L'expression roi des cons amplifie le sens du mot, elle est mise en musique par Georges Brassens dans Le Roi ; Renaud au contraire prétend qu'en cas d'abdication du roi des cons, « Il y aurait cinquante millions de prétendants » (c’est-à-dire tous les français) dans Hexagone.

    Une tradition estudiantine légendaire de l'École normale supérieure est de désigner le cuisinier ou l'intendant responsable d'une nourriture particulièrement exécrable de « Quel khon ». Il s'agit d'une cérémonie organisée au réfectoire par le cacique général (1er reçu au concours d'entrée de lettres classiques) :

    « Marjaurie, qui avait la voix ronde et chaude, énonca d'abord, amplement :
    — Messieurs, un Quel Khon au Pot !
    Puis :
    — Un, deux, trois. Alors, les deux syllabes rituelles, proférées par les cent cinquante jeunes hommes, chacune des deux avec la même force, et sur un rythme aussi lent qu'un pas de parade, « Quel... Khon ! » formèrent deux hurlements successifs ou plutôt deux énormes coups de gong, que continua un fracas de grosses assiettes de bistrot jetées à toute volée contre le sol ; bruit si nourri et si prolongé que même ceux qui avaient crié le plus fort se demandaient avec un rien d'anxiété combien durerait le délire de leur propre multitude. »
    — Jules Romains, Les Hommes de bonne volonté, livre 3, chapitre 3

    Le con est aussi le ressortissant d'un pays étranger que l'on raille dans les blagues à caractère raciste ou xénophobe : en France, les blagues belges visent les voisins wallons, en Amérique latine, les Galiciens (les Espagnols par synecdoque) sont vus comme des cons (pendejos).


    Jeux sur la polysémie [modifier]
    Certains ont utilisé à des fins poétiques la polysémie du mot. Georges Brassens ne s'est pas fait prier, avec Le Blason, une ode au sexe de la femme. Il déclare déplorer la bassesse avec laquelle ses contemporains désignent « cet incomparable instrument de bonheur » :

    Mais le pire de tous est un petit vocable
    De trois lettres pas plus, familier, coutumier
    […]
    Honte à celui-là qui, par dépit, par gageure,
    Dota du même terme en son fiel venimeux
    Ce grand ami de l’homme et la cinglante injure
    Celui-là, c’est probable, en était un fameux.
    […]
    La male peste soit de cette homonymie !
    C'est injuste, Madame, et c'est désobligeant
    Que ce morceau de roi de votre anatomie
    Porte le même nom qu'une foule de gens.

    Pierre Perret n’est pas en reste avec Celui d’Alice (1974) :

    Si je me réfère
    À mon dictionnaire
    Il est temps de faire
    La définition
    De ce mot espiègle
    Qui échappe à la règle
    Plus noble qu’un aigle
    Dans sa condition
    Ce mot vous le dites
    Censeurs hypocrites
    Établissez vite
    Son vrai sens profond
    Car si on l’ausculte
    Au lieu d’une insulte
    On peut faire un culte
    Du joli mot con



    Usage politique et militaire [modifier]
    « Mort aux cons ! » est un slogan du jargon militaire utilisé pour stigmatiser l’ennemi. En 1944, le capitaine Raymond Dronne des Forces françaises libres (9e compagnie de combat du Régiment de marche du Tchad puis 2e Division Blindée) baptise sa jeep « mort aux cons » [21], expression à laquelle De Gaulle aurait répondu « Vaste programme ! »

    Aujourd’hui, le slogan est fréquemment utilisé par les milieux d'extrême gauche ou alternatifs pour désigner l'ennemi à abattre. Par exemple, un collectif de graffiteurs se fait appeler MAC, acronyme de « Mort aux cons ». Le chanteur Renaud chante la vie d'un personnage anarchiste dans ces termes : « N'empêche que Mort aux cons dans la cage d’escalier, c'est moi qui l’ai marqué, c’est vous dire si j'ai raison ! » (Dans mon HLM). Interpellé lors d’un meeting en 1968, De Gaulle aurait répliqué : « Vaste programme, en effet ! ». À cette époque, le con du gauchiste était celui qui rentrait dans le cadre du système : « Élections, piège à cons ». L'ennemi peut être de l’autre côté de l'échiquier : le directeur de publication du site internet des Jeunesses identitaires (affiliées au Bloc identitaire) est passé en jugement pour diffamation dont certains termes étaient « Vieux con de gauche, ça se soigne, docteur ? » [22]. En 1979, suite à un article de Michel Droit dans le Figaro dénonçant la version reggae de la Marseillaise composée par Serge Gainsbourg (Aux armes et cætera), celui-ci fit circuler un mot qui passa à la postérité : « On a pas le con d'être aussi Droit »[23].


    Usages régionaux et expressions [modifier]
    Dans le Sud de la France, en particulier à Toulouse où il se prononce [cõ ͊ŋ], con ou son dérivé bouducon est utilisé de manière impersonnelle comme interjection. Il est utilisé fréquemment dans le registre familier en début ou fin de phrase, à l'instar de putain ou putain con. On résume souvent : « Putain, con, c'est la ponctuation. »[24].

    À Marseille, l'interpellation « Oh! Con! » est utilisé de manière non injurieuse entre amis ou collègues. Certaines expressions composées avec con, comme les plus connues Le con de ta/sa mère !, Le con de ta/sa race ! et Le con de Manon, peuvent s'y employer de manière exclamative, en l'absence de personne à injurier[25]. (Bien sûr certaines d'entre elles conservent un emploi injurieux, comme les deux premières précédemment citées [réf. nécessaire]). On remarquera le parallélisme avec les expressions du genre enculé de ta race ou de ta mère dans lequel la race ou la mère sont des compléments sans signification réelle, uniquement destinés à renforcer l'expression.

    Dans son sens figuré, le vocable a perdu une grande partie de sa force, dans le registre familier du moins. Aussi un grand nombre d'expressions le renforcent-elles par le biais d'une comparaison avec un objet, un animal ou une situation symbolisant la bêtise : con comme un balai, con comme la lune, con comme ses pieds, con comme un comptoir sans verre, con comme un bol, con comme un jeune chien, con comme une valise sans poignée (expression chère à Jacques Chirac), [26]. À cette fin, il est souvent affublé d’un adjectif : gros con, sale con, petit con, pauvre con ou vieux con.


    Contrepets connus [modifier]
    L'art de la contrepèterie fait souvent intervenir le vocable, dans son sens premier, ou ses dérivés. Les plus connus sont les contrepets suivants :

    « À Beaumont-le-Vicomte », François Rabelais[27]
    « Une belle thèse avec des bons côtés », Luc Étienne[27]
    « Ce bond est digne d'un comanche », Ahmédée et Lharidelle[27]
    Conan le Barbare, titre de film contenant un contrepet involontaire
    « Sur l'Album de la Comtesse », titre de la rubrique de contrepets du Canard enchaîné
    « L'art de décaler les sons », définition autoréférente de la contrepèterie et titre d'un ouvrage sur le sujet[28]

    Citations célèbres [modifier]
    Voir aussi sur Wikiquote les citations « Con ».On attribue à De Gaulle les réponse suivantes à « Mort aux cons ! » : « Vaste programme »[29] et « Lourde tâche »[30].
    « J'ai divisé la société en deux catégories : mes amis ou mes cons à moi et les cons des autres que je ne supporte pas », Michel Audiard[31].
    « Quand vous citez un texte con, n'oubliez pas le contexte », Jacques Prévert[32].
    « Il ne faut jamais prendre les gens pour des cons mais il ne faut pas oublier qu'ils le sont », Les publicitaires, Les Inconnus.
    « La mort c'est un peu comme la connerie. Le mort il ne sait pas qu’il est mort, ce sont les autres qui sont tristes. Pour le con c’est pareil… », Philippe Geluck[33].
    « Et toi, petit con, penses-tu que ce soit le monde, la famille, l'époque où te poser ? Pas encore là et déjà de mauvaises fréquentations ! », Daniel Pennac[34].
    « Si un con admet qu'il est con, c’est qu'il ne l'est pas vraiment. Or s'il ne l'est pas, et qu'il admet qu'il l'est, c'est qu'il est con quand même », Carali[35] .
    « Parfois, les cons sont utiles. Ils mettent en valeur », Jean-François Deniau[36].
    « Les cons ça ose tout, c'est même à ça qu'on les reconnaît », Michel Audiard[37].

    Notes [modifier]
    ↑ a  b  c  Entrée « con » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Entrée « connil, connin » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Entrée « lapin » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ a  b  Coney » sur Online Etymology Dictionary
    ↑ Entrée « coño » du Diccionario de la Real Academia Española
    ↑ Entrée « conho » sur Língua Portugesa On-Line
    ↑ Cunt: Etymology sur le site Cunt: A Cultural History, visité le 17 août 2006
    ↑ a  b  " Cunnus " sur Database query to Indo-European etymology
    ↑ a  b  c  " Cunt " sur Online Etymology Dictionary
    ↑ « *skerǝ- » sur Database query to Indo-European etymology.
    ↑ The Etymology of sexual slang, visité le 17 août 2006
    ↑ « déconner » dans le Dictionnaire érotique moderne de Delveau
    ↑ Entrée « connard, conneau, connaud, connos » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Noms de famille commençant par un C
    ↑ a  b  Le nom de famille Connart en Belgique et ailleurs
    ↑ Journal, 1885, Jules et Edmond de Goncourt
    ↑ « Censure » sur le site du Quid, visité le 17 août 2006
    ↑ Le parcours d'une femme éditeur, visité le 17 août 2006
    ↑ Les Sarthois célèbres sur http://www.sarthe.com évoque des « propos piquants » et la suspension
    ↑ Quand l’humour se marie à la politique…, Le Figaro du 23 mai 2006, rubrique « People et insolite » [lire en ligne]
    ↑ Il y a soixante ans, la libération de Paris…, archives de France 2, visitées le 18 août 2006
    ↑ , Le Nouvel Observateur du 3 août 2005
    ↑ Voir l'article du Monde du 31/08/06.
    ↑ Putain » sur le Dictionnaire d’argot et de français familier
    ↑ « Manon » dans Le dictionnaire marseillais — le parler massaliote de A à Z, site du Le Transbordeur de Marseille, visité en juillet 2006
    ↑ Recherche de « con comme » sur le Dictionnaire d'argot et de français familier
    ↑ a  b  c  Art du contrepet
    ↑ Joël Martin, Manuel de contrepet, l'art de décaler les sons, Albin Michel, 1986, Paris
    ↑ Mort aux cons : vaste programme !, webzine samizdat.net rubrique « feu à volonté », entrée du 4 janvier 2004
    ↑ Août 1944 : Libération de Paris, Stéphane Delogu (dir.), sur le site « Juin 1944 : Un vent de liberté »
    ↑ Michel Audiard, dans les Yeux de l’amour, film de Denys de La Patellière, script publié par Films Pomereu, 1959
    ↑ Entrée Jacques Prévert sur http://www.ninasiget.com
    ↑ Philippe Geluck, Le Chat, à préciser
    ↑ Daniel Pennac, Monsieur Malaussène, 1995
    ↑ Carali, Le Petit Psikopat Illustré
    ↑ À propos d'un préfet du Cher, nouvellement nommé suite à la victoire de la gauche en 1981, qui avait voulu interdire à J.F. Deniau (président du conseil général du Cher) de déposer une gerbe à l'occasion de l'inauguration d'un monument commémoratif de la Résistance dans le département. Gaston Defferre (alors ministre de l'Intérieur du gouvernement socialiste de Pierre Mauroy), indigné par l'attitude du préfet, avait proposé à Deniau de le « faire sauter ». Deniau l'en avait dissuadé, et s'était justifié par cette phrase (anecdote racontée dans Survivre, pp. 157-15.
    ↑ Michel Audiard, Les Tontons flingueurs, film de Georges Lautner (1963)

    Voir aussi [modifier]
    Voir « con » sur le Wiktionnaire.


    Liens internes [modifier]
    Insulte
    Misogynie

    Bibliographie [modifier]
    Le Con d’Irène (192, roman érotique de Louis Aragon
    Et le singe devint con : l'aurore de l'humanité (1972), de François Cavanna
    Les Cons (1973), roman policier de San-Antonio
    J'suis pas plus con qu'un autre (1976), texte écrit directement en français par Henry Miller.
    Les Deux Cons (1993), bande dessinée de Kafka
    Le Vrai Con maltais (2002), tome de la bande dessinée Le Poulpe, parodie du titre Le Faucon maltais
    Éloge de la connerie (2004), essai de Gouro Marco

    Filmographie [modifier]
    Comment réussir quand on est con et pleurnichard (1974), film de Michel Audiard
    Le Roi des cons (1981), film de Claude Confortès
    P’tit Con (1984), film de Gérard Lauzier
    Le Courage d’un con (1995), film de Tommy Boy
    Mémoires d’un jeune con (1996) film de Patrick Aurignac
    Le Dîner de cons (199, film de Francis Veber

    Musicographie [modifier]
    Requiem pour un Con chanson de Serge Gainsbourg dans le film Le Pacha (196 de Georges Lautner
    Le Trou du con (1995), morceau du groupe de fusion metal Lofofora
    P’tite conne, chanson de Renaud dédiée à la fille de Bulle Ogier, Pascale, morte d’une overdose
    Le Roi, chanson de Georges Brassens sur le roi des cons
    Le Blason, ode au corps féminin de Georges Brassens, s'étend sur le vocable de trois lettres
    Le temps ne fait rien à l’affaire, chanson de Georges Brassens sur le thème « Quand on est con, on est con »
    Celui d’Alice, chanson de Pierre Perret hommage au sens ancien du mot
    Petite conne du chanteur Roméo
    La joie des cons et Un con de progrès du groupe Les Malpolis
    Hé ben t'es con, chanson de Didier Super



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    Le con est un mot français vulgaire qui désigne à l’origine le sexe de la femme. Au XXIe siècle, il s’utilise surtout comme une insulte destinée à une personne stupide, naïve ou désagréable, de même que ses dérivés « connard » et « connasse » qui se concentrent sur la dernière acception. Con a aussi un emploi impersonnel, souvent dépréciatif. Le mot connerie est formé sur le mot con.

    Sommaire [masquer]
    1 Étymologie
    1.1 Étymologie latine
    1.2 Lien avec leurs équivalents germaniques
    1.3 Mots dérivés
    2 Un mot tabou ?
    3 Usage contemporain et littéraire
    3.1 Le personnage du con
    3.2 Jeux sur la polysémie
    3.3 Usage politique et militaire
    3.4 Usages régionaux et expressions
    3.5 Contrepets connus
    4 Citations célèbres
    5 Notes
    6 Voir aussi
    6.1 Liens internes
    6.2 Bibliographie
    6.3 Filmographie
    6.4 Musicographie



    Étymologie [modifier]

    Étymologie latine [modifier]
    Con provient de l’étymon latin cunnus (vulve)[1]. Au Moyen Âge, les diminutifs connil et connin (latin cuniculus) désignaient le lapin ainsi que les conduits et tuyaux[2], pour être remplacé par le nom actuel de l’animal (de laperau) vers le XVe siècle en raison de l’usage persistant de l’acception vulgaire de con et connin[3], attestée dès le XIIe siècle dans le Roman de Renart[1]. On peut noter que le nom de l'animal a été conservé dans de nombreuses langues romanes : conejo en castillan, coniglio en italien, conill en catalan, coelho en portugais. Il a d’ailleurs été emprunté par l'anglais — ainsi qu’une partie importante des langues germaniques — via l'ancien français : coney, d’usage courant jusqu’au XIXe siècle[4]. En castillan, l’étymon cunnus a produit coño qui est l'équivalent de notre con moderne, en toutefois moins vulgaire[5] ; coney ou cony possède aujourd'hui cette acception en sus du sens animalier[4]. On notera que le portugais conho est un faux cognat ; dérivé cuneus, il n'a pas cette signification[6].

    Vers le XIXe siècle le vocable français prend un sens figuré injurieux et se met en place une construction adjectivale. L'emploi était alors misogyne, exploitant l'impuissance et la passivité du sexe féminin de l’imaginaire collectif. Aujourd'hui, l’absence fréquente d’accord en position d’attribut ou d’apposition (par ex. Elle est con.) rappelle l'origine nominale de l'expression, sans qu'il soit toutefois fait référence consciente à la vulve[1]. L'ancienne acception physiologique est aujourd'hui en voie d'obsolescence.


    Lien avec leurs équivalents germaniques [modifier]
    La parenté indo-européenne avec kut (néerlandais) et cunt (anglais) n'est pas établie[7].

    Cunnus provient en effet en proto-indo-européen soit de *kust- (intestin, rein, vessie)[8], soit de *skerǝ- (couper)[9] [10], soit de * (s)keu- (cacher)[11]. Les origines possibles de l’étymon germanique *kunton donnant cunt sont : *gwneH2/guneH2 (femme, cf. gynécologie, queen) soit *gen/gon (créer, devenir, cf. génétique, gamète) ou bien *geu- (creux, cavité)[8] [9] d'après la loi de Grimm. Toutefois certains relient le *kunton au latin cuneus (coin), un cognat possible de cunnus/con[9].


    Mots dérivés [modifier]
    On notera que le dérivé déconner avait jusqu'à la fin du XIXe siècle le sens premier de se retirer[12], sens qu'il a complètement perdu aujourd’hui. Son contraire enconner, signifiant pénétrer, composé sur le même mode qu'enculer, est aujourd’hui pratiquement désuet et réservé à la littérature érotique.

    Connard est formé par suffixation avec l’affixe péjoratif -ard mais il est possible que le mot ait été influencé par cornard ; il n'a, lui, qu'un sens uniquement figuré. Connasse, en revanche, désignait au départ et jusqu'au XXe siècle une prostituée de bas étage ou inexperte. Son sens figuré de femme sotte est attesté dès le XIXe[13]. Conneau et ses variantes graphiques connaud et connot, synonymes de connard, sont devenus obsolètes au cours du XXe siècle.

    Les autres dérivés modernes, utilisés dans le sens figuré uniquement sont : déconnage et déconne pour l'action de débiter ou faire des sottises, déconneur pour celui qui aime à les dire ou à les faire, connement en tant qu'adverbe et connerie pour chose stupide ou sans intérêt.

    Il est à noter que les patronymes Conne, Connard, Connart et variantes n'ont aucun rapport étymologique avec le mot con : en Europe continentale, ils proviennent du germanique con(hardt) signifiant « brave et dur » (à rapprocher du néerlandais koen, « courageux » et de l'anglais hard, « dur »)[14], [15] Chez les personnes d’origine irlandaise, Connard et Connart sont des dérivés de Connacht[15].


    Un mot tabou ? [modifier]
    Jusqu'aux débuts du XXe siècle le mot avait une connotation particulièrement vulgaire en particulier dans son acception physiologique ; il n’était employé dans des écrits publics que pour mieux enfoncer : « Ces mégères révolutionnaires, qui pissent à con béant sur les cadavres des gens qu’elles ont égorgés »[16]. La bassesse du vocable est toutefois déplorée par Jules Michelet qui indique :

    « C'est une impiété inepte d’avoir fait du mot con un terme bas, une injure. Le mépris de la faiblesse ? Mais nous sommes si heureux qu’elles soient faibles. C’est non seulement le propagateur de la nature, mais le conciliateur, le vrai fond de la vie sociale pour l’homme. »
    — Journal, 1887, Jules Michelet

    En 1928, Louis Aragon dut faire publier clandestinement Le Con d’Irène, un roman érotique, pour s'éviter les foudres de la censure. Ce n'est qu’en 1968 que Régine Deforges le republie sous le titre édulcoré Irène ; le livre est tout de même saisi pour son contenu érotique[17] [18].

    Dans son sens figuré, le mot se voit de plus en plus employé après la Seconde Guerre mondiale et apparaît dans des œuvres de nombreux écrivains comme Louis-Ferdinand Céline, Louis Aragon ou Raymond Queneau. Toutefois, le « Où que tu ailles, tu te feras piquer, eh con ! » lancé par le préfet de la Sarthe Jacques Gandouin à un preneur d’otages lui valut une suspension de la part du ministre de l'Intérieur Michel Poniatowski pour « attitude non conforme à celle que l’on attend d’un haut fonctionnaire »[19] : preuve que le substantif n’était pas encore bien accepté en 1975, malgré sa pertinence dans la situation.

    Aujourd'hui le mot peut être employé par un homme politique sans que cela fasse scandale — pourvu qu’il ne soit pas utilisé de manière insultante : le premier ministre français, Dominique de Villepin pourra dire en mars 2006 « Ils vont s’apercevoir que je suis assez con pour aller jusqu’au bout. » au sujet de la crise du contrat première embauche[20] sans que le vocabulaire utilisé ne gêne le moins du monde.

    On a même pu lire le mot (années 2000) dans le très sage Journal de Spirou[réf. nécessaire].


    Usage contemporain et littéraire [modifier]

    Le personnage du con [modifier]
    « On est toujours le con de quelqu'un. »
    — Expression populaire.

    Le mot jouit d'une grande popularité. Le personnage du con, celui que l’on moque et dont on veut se différencier, est omniprésent dans la littérature, la chanson ou la culture populaire françaises.

    On se souvient du méprisant « J'aime voir de mon balcon passer les cons » (Le Pornographe du phonographe), du descriptif « Quand on est con, on est con » (refrain du Temps ne fait rien à l’affaire) ou du répétitif « Avec mon bouquet de fleur/mon pistolet/etc. j’avais l'air d’un con, ma mère » (Marinette) de Georges Brassens. Le film Le Dîner de cons de Francis Veber, avec Thierry Lhermitte et Jacques Villeret, dépeint le personnage du con, dans le sens idiot, celui que l’on invite pour s'en gausser. L'expression roi des cons amplifie le sens du mot, elle est mise en musique par Georges Brassens dans Le Roi ; Renaud au contraire prétend qu'en cas d'abdication du roi des cons, « Il y aurait cinquante millions de prétendants » (c’est-à-dire tous les français) dans Hexagone.

    Une tradition estudiantine légendaire de l'École normale supérieure est de désigner le cuisinier ou l'intendant responsable d'une nourriture particulièrement exécrable de « Quel khon ». Il s'agit d'une cérémonie organisée au réfectoire par le cacique général (1er reçu au concours d'entrée de lettres classiques) :

    « Marjaurie, qui avait la voix ronde et chaude, énonca d'abord, amplement :
    — Messieurs, un Quel Khon au Pot !
    Puis :
    — Un, deux, trois. Alors, les deux syllabes rituelles, proférées par les cent cinquante jeunes hommes, chacune des deux avec la même force, et sur un rythme aussi lent qu'un pas de parade, « Quel... Khon ! » formèrent deux hurlements successifs ou plutôt deux énormes coups de gong, que continua un fracas de grosses assiettes de bistrot jetées à toute volée contre le sol ; bruit si nourri et si prolongé que même ceux qui avaient crié le plus fort se demandaient avec un rien d'anxiété combien durerait le délire de leur propre multitude. »
    — Jules Romains, Les Hommes de bonne volonté, livre 3, chapitre 3

    Le con est aussi le ressortissant d'un pays étranger que l'on raille dans les blagues à caractère raciste ou xénophobe : en France, les blagues belges visent les voisins wallons, en Amérique latine, les Galiciens (les Espagnols par synecdoque) sont vus comme des cons (pendejos).


    Jeux sur la polysémie [modifier]
    Certains ont utilisé à des fins poétiques la polysémie du mot. Georges Brassens ne s'est pas fait prier, avec Le Blason, une ode au sexe de la femme. Il déclare déplorer la bassesse avec laquelle ses contemporains désignent « cet incomparable instrument de bonheur » :

    Mais le pire de tous est un petit vocable
    De trois lettres pas plus, familier, coutumier
    […]
    Honte à celui-là qui, par dépit, par gageure,
    Dota du même terme en son fiel venimeux
    Ce grand ami de l’homme et la cinglante injure
    Celui-là, c’est probable, en était un fameux.
    […]
    La male peste soit de cette homonymie !
    C'est injuste, Madame, et c'est désobligeant
    Que ce morceau de roi de votre anatomie
    Porte le même nom qu'une foule de gens.

    Pierre Perret n’est pas en reste avec Celui d’Alice (1974) :

    Si je me réfère
    À mon dictionnaire
    Il est temps de faire
    La définition
    De ce mot espiègle
    Qui échappe à la règle
    Plus noble qu’un aigle
    Dans sa condition
    Ce mot vous le dites
    Censeurs hypocrites
    Établissez vite
    Son vrai sens profond
    Car si on l’ausculte
    Au lieu d’une insulte
    On peut faire un culte
    Du joli mot con



    Usage politique et militaire [modifier]
    « Mort aux cons ! » est un slogan du jargon militaire utilisé pour stigmatiser l’ennemi. En 1944, le capitaine Raymond Dronne des Forces françaises libres (9e compagnie de combat du Régiment de marche du Tchad puis 2e Division Blindée) baptise sa jeep « mort aux cons » [21], expression à laquelle De Gaulle aurait répondu « Vaste programme ! »

    Aujourd’hui, le slogan est fréquemment utilisé par les milieux d'extrême gauche ou alternatifs pour désigner l'ennemi à abattre. Par exemple, un collectif de graffiteurs se fait appeler MAC, acronyme de « Mort aux cons ». Le chanteur Renaud chante la vie d'un personnage anarchiste dans ces termes : « N'empêche que Mort aux cons dans la cage d’escalier, c'est moi qui l’ai marqué, c’est vous dire si j'ai raison ! » (Dans mon HLM). Interpellé lors d’un meeting en 1968, De Gaulle aurait répliqué : « Vaste programme, en effet ! ». À cette époque, le con du gauchiste était celui qui rentrait dans le cadre du système : « Élections, piège à cons ». L'ennemi peut être de l’autre côté de l'échiquier : le directeur de publication du site internet des Jeunesses identitaires (affiliées au Bloc identitaire) est passé en jugement pour diffamation dont certains termes étaient « Vieux con de gauche, ça se soigne, docteur ? » [22]. En 1979, suite à un article de Michel Droit dans le Figaro dénonçant la version reggae de la Marseillaise composée par Serge Gainsbourg (Aux armes et cætera), celui-ci fit circuler un mot qui passa à la postérité : « On a pas le con d'être aussi Droit »[23].


    Usages régionaux et expressions [modifier]
    Dans le Sud de la France, en particulier à Toulouse où il se prononce [cõ ͊ŋ], con ou son dérivé bouducon est utilisé de manière impersonnelle comme interjection. Il est utilisé fréquemment dans le registre familier en début ou fin de phrase, à l'instar de putain ou putain con. On résume souvent : « Putain, con, c'est la ponctuation. »[24].

    À Marseille, l'interpellation « Oh! Con! » est utilisé de manière non injurieuse entre amis ou collègues. Certaines expressions composées avec con, comme les plus connues Le con de ta/sa mère !, Le con de ta/sa race ! et Le con de Manon, peuvent s'y employer de manière exclamative, en l'absence de personne à injurier[25]. (Bien sûr certaines d'entre elles conservent un emploi injurieux, comme les deux premières précédemment citées [réf. nécessaire]). On remarquera le parallélisme avec les expressions du genre enculé de ta race ou de ta mère dans lequel la race ou la mère sont des compléments sans signification réelle, uniquement destinés à renforcer l'expression.

    Dans son sens figuré, le vocable a perdu une grande partie de sa force, dans le registre familier du moins. Aussi un grand nombre d'expressions le renforcent-elles par le biais d'une comparaison avec un objet, un animal ou une situation symbolisant la bêtise : con comme un balai, con comme la lune, con comme ses pieds, con comme un comptoir sans verre, con comme un bol, con comme un jeune chien, con comme une valise sans poignée (expression chère à Jacques Chirac), [26]. À cette fin, il est souvent affublé d’un adjectif : gros con, sale con, petit con, pauvre con ou vieux con.


    Contrepets connus [modifier]
    L'art de la contrepèterie fait souvent intervenir le vocable, dans son sens premier, ou ses dérivés. Les plus connus sont les contrepets suivants :

    « À Beaumont-le-Vicomte », François Rabelais[27]
    « Une belle thèse avec des bons côtés », Luc Étienne[27]
    « Ce bond est digne d'un comanche », Ahmédée et Lharidelle[27]
    Conan le Barbare, titre de film contenant un contrepet involontaire
    « Sur l'Album de la Comtesse », titre de la rubrique de contrepets du Canard enchaîné
    « L'art de décaler les sons », définition autoréférente de la contrepèterie et titre d'un ouvrage sur le sujet[28]

    Citations célèbres [modifier]
    Voir aussi sur Wikiquote les citations « Con ».On attribue à De Gaulle les réponse suivantes à « Mort aux cons ! » : « Vaste programme »[29] et « Lourde tâche »[30].
    « J'ai divisé la société en deux catégories : mes amis ou mes cons à moi et les cons des autres que je ne supporte pas », Michel Audiard[31].
    « Quand vous citez un texte con, n'oubliez pas le contexte », Jacques Prévert[32].
    « Il ne faut jamais prendre les gens pour des cons mais il ne faut pas oublier qu'ils le sont », Les publicitaires, Les Inconnus.
    « La mort c'est un peu comme la connerie. Le mort il ne sait pas qu’il est mort, ce sont les autres qui sont tristes. Pour le con c’est pareil… », Philippe Geluck[33].
    « Et toi, petit con, penses-tu que ce soit le monde, la famille, l'époque où te poser ? Pas encore là et déjà de mauvaises fréquentations ! », Daniel Pennac[34].
    « Si un con admet qu'il est con, c’est qu'il ne l'est pas vraiment. Or s'il ne l'est pas, et qu'il admet qu'il l'est, c'est qu'il est con quand même », Carali[35] .
    « Parfois, les cons sont utiles. Ils mettent en valeur », Jean-François Deniau[36].
    « Les cons ça ose tout, c'est même à ça qu'on les reconnaît », Michel Audiard[37].

    Notes [modifier]
    ↑ a  b  c  Entrée « con » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Entrée « connil, connin » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Entrée « lapin » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ a  b  Coney » sur Online Etymology Dictionary
    ↑ Entrée « coño » du Diccionario de la Real Academia Española
    ↑ Entrée « conho » sur Língua Portugesa On-Line
    ↑ Cunt: Etymology sur le site Cunt: A Cultural History, visité le 17 août 2006
    ↑ a  b  " Cunnus " sur Database query to Indo-European etymology
    ↑ a  b  c  " Cunt " sur Online Etymology Dictionary
    ↑ « *skerǝ- » sur Database query to Indo-European etymology.
    ↑ The Etymology of sexual slang, visité le 17 août 2006
    ↑ « déconner » dans le Dictionnaire érotique moderne de Delveau
    ↑ Entrée « connard, conneau, connaud, connos » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Noms de famille commençant par un C
    ↑ a  b  Le nom de famille Connart en Belgique et ailleurs
    ↑ Journal, 1885, Jules et Edmond de Goncourt
    ↑ « Censure » sur le site du Quid, visité le 17 août 2006
    ↑ Le parcours d'une femme éditeur, visité le 17 août 2006
    ↑ Les Sarthois célèbres sur http://www.sarthe.com évoque des « propos piquants » et la suspension
    ↑ Quand l’humour se marie à la politique…, Le Figaro du 23 mai 2006, rubrique « People et insolite » [lire en ligne]
    ↑ Il y a soixante ans, la libération de Paris…, archives de France 2, visitées le 18 août 2006
    ↑ , Le Nouvel Observateur du 3 août 2005
    ↑ Voir l'article du Monde du 31/08/06.
    ↑ Putain » sur le Dictionnaire d’argot et de français familier
    ↑ « Manon » dans Le dictionnaire marseillais — le parler massaliote de A à Z, site du Le Transbordeur de Marseille, visité en juillet 2006
    ↑ Recherche de « con comme » sur le Dictionnaire d'argot et de français familier
    ↑ a  b  c  Art du contrepet
    ↑ Joël Martin, Manuel de contrepet, l'art de décaler les sons, Albin Michel, 1986, Paris
    ↑ Mort aux cons : vaste programme !, webzine samizdat.net rubrique « feu à volonté », entrée du 4 janvier 2004
    ↑ Août 1944 : Libération de Paris, Stéphane Delogu (dir.), sur le site « Juin 1944 : Un vent de liberté »
    ↑ Michel Audiard, dans les Yeux de l’amour, film de Denys de La Patellière, script publié par Films Pomereu, 1959
    ↑ Entrée Jacques Prévert sur http://www.ninasiget.com
    ↑ Philippe Geluck, Le Chat, à préciser
    ↑ Daniel Pennac, Monsieur Malaussène, 1995
    ↑ Carali, Le Petit Psikopat Illustré
    ↑ À propos d'un préfet du Cher, nouvellement nommé suite à la victoire de la gauche en 1981, qui avait voulu interdire à J.F. Deniau (président du conseil général du Cher) de déposer une gerbe à l'occasion de l'inauguration d'un monument commémoratif de la Résistance dans le département. Gaston Defferre (alors ministre de l'Intérieur du gouvernement socialiste de Pierre Mauroy), indigné par l'attitude du préfet, avait proposé à Deniau de le « faire sauter ». Deniau l'en avait dissuadé, et s'était justifié par cette phrase (anecdote racontée dans Survivre, pp. 157-15.
    ↑ Michel Audiard, Les Tontons flingueurs, film de Georges Lautner (1963)

    Voir aussi [modifier]
    Voir « con » sur le Wiktionnaire.


    Liens internes [modifier]
    Insulte
    Misogynie

    Bibliographie [modifier]
    Le Con d’Irène (192, roman érotique de Louis Aragon
    Et le singe devint con : l'aurore de l'humanité (1972), de François Cavanna
    Les Cons (1973), roman policier de San-Antonio
    J'suis pas plus con qu'un autre (1976), texte écrit directement en français par Henry Miller.
    Les Deux Cons (1993), bande dessinée de Kafka
    Le Vrai Con maltais (2002), tome de la bande dessinée Le Poulpe, parodie du titre Le Faucon maltais
    Éloge de la connerie (2004), essai de Gouro Marco

    Filmographie [modifier]
    Comment réussir quand on est con et pleurnichard (1974), film de Michel Audiard
    Le Roi des cons (1981), film de Claude Confortès
    P’tit Con (1984), film de Gérard Lauzier
    Le Courage d’un con (1995), film de Tommy Boy
    Mémoires d’un jeune con (1996) film de Patrick Aurignac
    Le Dîner de cons (199, film de Francis Veber

    Musicographie [modifier]
    Requiem pour un Con chanson de Serge Gainsbourg dans le film Le Pacha (196 de Georges Lautner
    Le Trou du con (1995), morceau du groupe de fusion metal Lofofora
    P’tite conne, chanson de Renaud dédiée à la fille de Bulle Ogier, Pascale, morte d’une overdose
    Le Roi, chanson de Georges Brassens sur le roi des cons
    Le Blason, ode au corps féminin de Georges Brassens, s'étend sur le vocable de trois lettres
    Le temps ne fait rien à l’affaire, chanson de Georges Brassens sur le thème « Quand on est con, on est con »
    Celui d’Alice, chanson de Pierre Perret hommage au sens ancien du mot
    Petite conne du chanteur Roméo
    La joie des cons et Un con de progrès du groupe Les Malpolis
    Hé ben t'es con, chanson de Didier Super



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    Le con est un mot français vulgaire qui désigne à l’origine le sexe de la femme. Au XXIe siècle, il s’utilise surtout comme une insulte destinée à une personne stupide, naïve ou désagréable, de même que ses dérivés « connard » et « connasse » qui se concentrent sur la dernière acception. Con a aussi un emploi impersonnel, souvent dépréciatif. Le mot connerie est formé sur le mot con.

    Sommaire [masquer]
    1 Étymologie
    1.1 Étymologie latine
    1.2 Lien avec leurs équivalents germaniques
    1.3 Mots dérivés
    2 Un mot tabou ?
    3 Usage contemporain et littéraire
    3.1 Le personnage du con
    3.2 Jeux sur la polysémie
    3.3 Usage politique et militaire
    3.4 Usages régionaux et expressions
    3.5 Contrepets connus
    4 Citations célèbres
    5 Notes
    6 Voir aussi
    6.1 Liens internes
    6.2 Bibliographie
    6.3 Filmographie
    6.4 Musicographie



    Étymologie [modifier]

    Étymologie latine [modifier]
    Con provient de l’étymon latin cunnus (vulve)[1]. Au Moyen Âge, les diminutifs connil et connin (latin cuniculus) désignaient le lapin ainsi que les conduits et tuyaux[2], pour être remplacé par le nom actuel de l’animal (de laperau) vers le XVe siècle en raison de l’usage persistant de l’acception vulgaire de con et connin[3], attestée dès le XIIe siècle dans le Roman de Renart[1]. On peut noter que le nom de l'animal a été conservé dans de nombreuses langues romanes : conejo en castillan, coniglio en italien, conill en catalan, coelho en portugais. Il a d’ailleurs été emprunté par l'anglais — ainsi qu’une partie importante des langues germaniques — via l'ancien français : coney, d’usage courant jusqu’au XIXe siècle[4]. En castillan, l’étymon cunnus a produit coño qui est l'équivalent de notre con moderne, en toutefois moins vulgaire[5] ; coney ou cony possède aujourd'hui cette acception en sus du sens animalier[4]. On notera que le portugais conho est un faux cognat ; dérivé cuneus, il n'a pas cette signification[6].

    Vers le XIXe siècle le vocable français prend un sens figuré injurieux et se met en place une construction adjectivale. L'emploi était alors misogyne, exploitant l'impuissance et la passivité du sexe féminin de l’imaginaire collectif. Aujourd'hui, l’absence fréquente d’accord en position d’attribut ou d’apposition (par ex. Elle est con.) rappelle l'origine nominale de l'expression, sans qu'il soit toutefois fait référence consciente à la vulve[1]. L'ancienne acception physiologique est aujourd'hui en voie d'obsolescence.


    Lien avec leurs équivalents germaniques [modifier]
    La parenté indo-européenne avec kut (néerlandais) et cunt (anglais) n'est pas établie[7].

    Cunnus provient en effet en proto-indo-européen soit de *kust- (intestin, rein, vessie)[8], soit de *skerǝ- (couper)[9] [10], soit de * (s)keu- (cacher)[11]. Les origines possibles de l’étymon germanique *kunton donnant cunt sont : *gwneH2/guneH2 (femme, cf. gynécologie, queen) soit *gen/gon (créer, devenir, cf. génétique, gamète) ou bien *geu- (creux, cavité)[8] [9] d'après la loi de Grimm. Toutefois certains relient le *kunton au latin cuneus (coin), un cognat possible de cunnus/con[9].


    Mots dérivés [modifier]
    On notera que le dérivé déconner avait jusqu'à la fin du XIXe siècle le sens premier de se retirer[12], sens qu'il a complètement perdu aujourd’hui. Son contraire enconner, signifiant pénétrer, composé sur le même mode qu'enculer, est aujourd’hui pratiquement désuet et réservé à la littérature érotique.

    Connard est formé par suffixation avec l’affixe péjoratif -ard mais il est possible que le mot ait été influencé par cornard ; il n'a, lui, qu'un sens uniquement figuré. Connasse, en revanche, désignait au départ et jusqu'au XXe siècle une prostituée de bas étage ou inexperte. Son sens figuré de femme sotte est attesté dès le XIXe[13]. Conneau et ses variantes graphiques connaud et connot, synonymes de connard, sont devenus obsolètes au cours du XXe siècle.

    Les autres dérivés modernes, utilisés dans le sens figuré uniquement sont : déconnage et déconne pour l'action de débiter ou faire des sottises, déconneur pour celui qui aime à les dire ou à les faire, connement en tant qu'adverbe et connerie pour chose stupide ou sans intérêt.

    Il est à noter que les patronymes Conne, Connard, Connart et variantes n'ont aucun rapport étymologique avec le mot con : en Europe continentale, ils proviennent du germanique con(hardt) signifiant « brave et dur » (à rapprocher du néerlandais koen, « courageux » et de l'anglais hard, « dur »)[14], [15] Chez les personnes d’origine irlandaise, Connard et Connart sont des dérivés de Connacht[15].


    Un mot tabou ? [modifier]
    Jusqu'aux débuts du XXe siècle le mot avait une connotation particulièrement vulgaire en particulier dans son acception physiologique ; il n’était employé dans des écrits publics que pour mieux enfoncer : « Ces mégères révolutionnaires, qui pissent à con béant sur les cadavres des gens qu’elles ont égorgés »[16]. La bassesse du vocable est toutefois déplorée par Jules Michelet qui indique :

    « C'est une impiété inepte d’avoir fait du mot con un terme bas, une injure. Le mépris de la faiblesse ? Mais nous sommes si heureux qu’elles soient faibles. C’est non seulement le propagateur de la nature, mais le conciliateur, le vrai fond de la vie sociale pour l’homme. »
    — Journal, 1887, Jules Michelet

    En 1928, Louis Aragon dut faire publier clandestinement Le Con d’Irène, un roman érotique, pour s'éviter les foudres de la censure. Ce n'est qu’en 1968 que Régine Deforges le republie sous le titre édulcoré Irène ; le livre est tout de même saisi pour son contenu érotique[17] [18].

    Dans son sens figuré, le mot se voit de plus en plus employé après la Seconde Guerre mondiale et apparaît dans des œuvres de nombreux écrivains comme Louis-Ferdinand Céline, Louis Aragon ou Raymond Queneau. Toutefois, le « Où que tu ailles, tu te feras piquer, eh con ! » lancé par le préfet de la Sarthe Jacques Gandouin à un preneur d’otages lui valut une suspension de la part du ministre de l'Intérieur Michel Poniatowski pour « attitude non conforme à celle que l’on attend d’un haut fonctionnaire »[19] : preuve que le substantif n’était pas encore bien accepté en 1975, malgré sa pertinence dans la situation.

    Aujourd'hui le mot peut être employé par un homme politique sans que cela fasse scandale — pourvu qu’il ne soit pas utilisé de manière insultante : le premier ministre français, Dominique de Villepin pourra dire en mars 2006 « Ils vont s’apercevoir que je suis assez con pour aller jusqu’au bout. » au sujet de la crise du contrat première embauche[20] sans que le vocabulaire utilisé ne gêne le moins du monde.

    On a même pu lire le mot (années 2000) dans le très sage Journal de Spirou[réf. nécessaire].


    Usage contemporain et littéraire [modifier]

    Le personnage du con [modifier]
    « On est toujours le con de quelqu'un. »
    — Expression populaire.

    Le mot jouit d'une grande popularité. Le personnage du con, celui que l’on moque et dont on veut se différencier, est omniprésent dans la littérature, la chanson ou la culture populaire françaises.

    On se souvient du méprisant « J'aime voir de mon balcon passer les cons » (Le Pornographe du phonographe), du descriptif « Quand on est con, on est con » (refrain du Temps ne fait rien à l’affaire) ou du répétitif « Avec mon bouquet de fleur/mon pistolet/etc. j’avais l'air d’un con, ma mère » (Marinette) de Georges Brassens. Le film Le Dîner de cons de Francis Veber, avec Thierry Lhermitte et Jacques Villeret, dépeint le personnage du con, dans le sens idiot, celui que l’on invite pour s'en gausser. L'expression roi des cons amplifie le sens du mot, elle est mise en musique par Georges Brassens dans Le Roi ; Renaud au contraire prétend qu'en cas d'abdication du roi des cons, « Il y aurait cinquante millions de prétendants » (c’est-à-dire tous les français) dans Hexagone.

    Une tradition estudiantine légendaire de l'École normale supérieure est de désigner le cuisinier ou l'intendant responsable d'une nourriture particulièrement exécrable de « Quel khon ». Il s'agit d'une cérémonie organisée au réfectoire par le cacique général (1er reçu au concours d'entrée de lettres classiques) :

    « Marjaurie, qui avait la voix ronde et chaude, énonca d'abord, amplement :
    — Messieurs, un Quel Khon au Pot !
    Puis :
    — Un, deux, trois. Alors, les deux syllabes rituelles, proférées par les cent cinquante jeunes hommes, chacune des deux avec la même force, et sur un rythme aussi lent qu'un pas de parade, « Quel... Khon ! » formèrent deux hurlements successifs ou plutôt deux énormes coups de gong, que continua un fracas de grosses assiettes de bistrot jetées à toute volée contre le sol ; bruit si nourri et si prolongé que même ceux qui avaient crié le plus fort se demandaient avec un rien d'anxiété combien durerait le délire de leur propre multitude. »
    — Jules Romains, Les Hommes de bonne volonté, livre 3, chapitre 3

    Le con est aussi le ressortissant d'un pays étranger que l'on raille dans les blagues à caractère raciste ou xénophobe : en France, les blagues belges visent les voisins wallons, en Amérique latine, les Galiciens (les Espagnols par synecdoque) sont vus comme des cons (pendejos).


    Jeux sur la polysémie [modifier]
    Certains ont utilisé à des fins poétiques la polysémie du mot. Georges Brassens ne s'est pas fait prier, avec Le Blason, une ode au sexe de la femme. Il déclare déplorer la bassesse avec laquelle ses contemporains désignent « cet incomparable instrument de bonheur » :

    Mais le pire de tous est un petit vocable
    De trois lettres pas plus, familier, coutumier
    […]
    Honte à celui-là qui, par dépit, par gageure,
    Dota du même terme en son fiel venimeux
    Ce grand ami de l’homme et la cinglante injure
    Celui-là, c’est probable, en était un fameux.
    […]
    La male peste soit de cette homonymie !
    C'est injuste, Madame, et c'est désobligeant
    Que ce morceau de roi de votre anatomie
    Porte le même nom qu'une foule de gens.

    Pierre Perret n’est pas en reste avec Celui d’Alice (1974) :

    Si je me réfère
    À mon dictionnaire
    Il est temps de faire
    La définition
    De ce mot espiègle
    Qui échappe à la règle
    Plus noble qu’un aigle
    Dans sa condition
    Ce mot vous le dites
    Censeurs hypocrites
    Établissez vite
    Son vrai sens profond
    Car si on l’ausculte
    Au lieu d’une insulte
    On peut faire un culte
    Du joli mot con



    Usage politique et militaire [modifier]
    « Mort aux cons ! » est un slogan du jargon militaire utilisé pour stigmatiser l’ennemi. En 1944, le capitaine Raymond Dronne des Forces françaises libres (9e compagnie de combat du Régiment de marche du Tchad puis 2e Division Blindée) baptise sa jeep « mort aux cons » [21], expression à laquelle De Gaulle aurait répondu « Vaste programme ! »

    Aujourd’hui, le slogan est fréquemment utilisé par les milieux d'extrême gauche ou alternatifs pour désigner l'ennemi à abattre. Par exemple, un collectif de graffiteurs se fait appeler MAC, acronyme de « Mort aux cons ». Le chanteur Renaud chante la vie d'un personnage anarchiste dans ces termes : « N'empêche que Mort aux cons dans la cage d’escalier, c'est moi qui l’ai marqué, c’est vous dire si j'ai raison ! » (Dans mon HLM). Interpellé lors d’un meeting en 1968, De Gaulle aurait répliqué : « Vaste programme, en effet ! ». À cette époque, le con du gauchiste était celui qui rentrait dans le cadre du système : « Élections, piège à cons ». L'ennemi peut être de l’autre côté de l'échiquier : le directeur de publication du site internet des Jeunesses identitaires (affiliées au Bloc identitaire) est passé en jugement pour diffamation dont certains termes étaient « Vieux con de gauche, ça se soigne, docteur ? » [22]. En 1979, suite à un article de Michel Droit dans le Figaro dénonçant la version reggae de la Marseillaise composée par Serge Gainsbourg (Aux armes et cætera), celui-ci fit circuler un mot qui passa à la postérité : « On a pas le con d'être aussi Droit »[23].


    Usages régionaux et expressions [modifier]
    Dans le Sud de la France, en particulier à Toulouse où il se prononce [cõ ͊ŋ], con ou son dérivé bouducon est utilisé de manière impersonnelle comme interjection. Il est utilisé fréquemment dans le registre familier en début ou fin de phrase, à l'instar de putain ou putain con. On résume souvent : « Putain, con, c'est la ponctuation. »[24].

    À Marseille, l'interpellation « Oh! Con! » est utilisé de manière non injurieuse entre amis ou collègues. Certaines expressions composées avec con, comme les plus connues Le con de ta/sa mère !, Le con de ta/sa race ! et Le con de Manon, peuvent s'y employer de manière exclamative, en l'absence de personne à injurier[25]. (Bien sûr certaines d'entre elles conservent un emploi injurieux, comme les deux premières précédemment citées [réf. nécessaire]). On remarquera le parallélisme avec les expressions du genre enculé de ta race ou de ta mère dans lequel la race ou la mère sont des compléments sans signification réelle, uniquement destinés à renforcer l'expression.

    Dans son sens figuré, le vocable a perdu une grande partie de sa force, dans le registre familier du moins. Aussi un grand nombre d'expressions le renforcent-elles par le biais d'une comparaison avec un objet, un animal ou une situation symbolisant la bêtise : con comme un balai, con comme la lune, con comme ses pieds, con comme un comptoir sans verre, con comme un bol, con comme un jeune chien, con comme une valise sans poignée (expression chère à Jacques Chirac), [26]. À cette fin, il est souvent affublé d’un adjectif : gros con, sale con, petit con, pauvre con ou vieux con.


    Contrepets connus [modifier]
    L'art de la contrepèterie fait souvent intervenir le vocable, dans son sens premier, ou ses dérivés. Les plus connus sont les contrepets suivants :

    « À Beaumont-le-Vicomte », François Rabelais[27]
    « Une belle thèse avec des bons côtés », Luc Étienne[27]
    « Ce bond est digne d'un comanche », Ahmédée et Lharidelle[27]
    Conan le Barbare, titre de film contenant un contrepet involontaire
    « Sur l'Album de la Comtesse », titre de la rubrique de contrepets du Canard enchaîné
    « L'art de décaler les sons », définition autoréférente de la contrepèterie et titre d'un ouvrage sur le sujet[28]

    Citations célèbres [modifier]
    Voir aussi sur Wikiquote les citations « Con ».On attribue à De Gaulle les réponse suivantes à « Mort aux cons ! » : « Vaste programme »[29] et « Lourde tâche »[30].
    « J'ai divisé la société en deux catégories : mes amis ou mes cons à moi et les cons des autres que je ne supporte pas », Michel Audiard[31].
    « Quand vous citez un texte con, n'oubliez pas le contexte », Jacques Prévert[32].
    « Il ne faut jamais prendre les gens pour des cons mais il ne faut pas oublier qu'ils le sont », Les publicitaires, Les Inconnus.
    « La mort c'est un peu comme la connerie. Le mort il ne sait pas qu’il est mort, ce sont les autres qui sont tristes. Pour le con c’est pareil… », Philippe Geluck[33].
    « Et toi, petit con, penses-tu que ce soit le monde, la famille, l'époque où te poser ? Pas encore là et déjà de mauvaises fréquentations ! », Daniel Pennac[34].
    « Si un con admet qu'il est con, c’est qu'il ne l'est pas vraiment. Or s'il ne l'est pas, et qu'il admet qu'il l'est, c'est qu'il est con quand même », Carali[35] .
    « Parfois, les cons sont utiles. Ils mettent en valeur », Jean-François Deniau[36].
    « Les cons ça ose tout, c'est même à ça qu'on les reconnaît », Michel Audiard[37].

    Notes [modifier]
    ↑ a  b  c  Entrée « con » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Entrée « connil, connin » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Entrée « lapin » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ a  b  Coney » sur Online Etymology Dictionary
    ↑ Entrée « coño » du Diccionario de la Real Academia Española
    ↑ Entrée « conho » sur Língua Portugesa On-Line
    ↑ Cunt: Etymology sur le site Cunt: A Cultural History, visité le 17 août 2006
    ↑ a  b  " Cunnus " sur Database query to Indo-European etymology
    ↑ a  b  c  " Cunt " sur Online Etymology Dictionary
    ↑ « *skerǝ- » sur Database query to Indo-European etymology.
    ↑ The Etymology of sexual slang, visité le 17 août 2006
    ↑ « déconner » dans le Dictionnaire érotique moderne de Delveau
    ↑ Entrée « connard, conneau, connaud, connos » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Noms de famille commençant par un C
    ↑ a  b  Le nom de famille Connart en Belgique et ailleurs
    ↑ Journal, 1885, Jules et Edmond de Goncourt
    ↑ « Censure » sur le site du Quid, visité le 17 août 2006
    ↑ Le parcours d'une femme éditeur, visité le 17 août 2006
    ↑ Les Sarthois célèbres sur http://www.sarthe.com évoque des « propos piquants » et la suspension
    ↑ Quand l’humour se marie à la politique…, Le Figaro du 23 mai 2006, rubrique « People et insolite » [lire en ligne]
    ↑ Il y a soixante ans, la libération de Paris…, archives de France 2, visitées le 18 août 2006
    ↑ , Le Nouvel Observateur du 3 août 2005
    ↑ Voir l'article du Monde du 31/08/06.
    ↑ Putain » sur le Dictionnaire d’argot et de français familier
    ↑ « Manon » dans Le dictionnaire marseillais — le parler massaliote de A à Z, site du Le Transbordeur de Marseille, visité en juillet 2006
    ↑ Recherche de « con comme » sur le Dictionnaire d'argot et de français familier
    ↑ a  b  c  Art du contrepet
    ↑ Joël Martin, Manuel de contrepet, l'art de décaler les sons, Albin Michel, 1986, Paris
    ↑ Mort aux cons : vaste programme !, webzine samizdat.net rubrique « feu à volonté », entrée du 4 janvier 2004
    ↑ Août 1944 : Libération de Paris, Stéphane Delogu (dir.), sur le site « Juin 1944 : Un vent de liberté »
    ↑ Michel Audiard, dans les Yeux de l’amour, film de Denys de La Patellière, script publié par Films Pomereu, 1959
    ↑ Entrée Jacques Prévert sur http://www.ninasiget.com
    ↑ Philippe Geluck, Le Chat, à préciser
    ↑ Daniel Pennac, Monsieur Malaussène, 1995
    ↑ Carali, Le Petit Psikopat Illustré
    ↑ À propos d'un préfet du Cher, nouvellement nommé suite à la victoire de la gauche en 1981, qui avait voulu interdire à J.F. Deniau (président du conseil général du Cher) de déposer une gerbe à l'occasion de l'inauguration d'un monument commémoratif de la Résistance dans le département. Gaston Defferre (alors ministre de l'Intérieur du gouvernement socialiste de Pierre Mauroy), indigné par l'attitude du préfet, avait proposé à Deniau de le « faire sauter ». Deniau l'en avait dissuadé, et s'était justifié par cette phrase (anecdote racontée dans Survivre, pp. 157-15.
    ↑ Michel Audiard, Les Tontons flingueurs, film de Georges Lautner (1963)

    Voir aussi [modifier]
    Voir « con » sur le Wiktionnaire.


    Liens internes [modifier]
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    Le Con d’Irène (192, roman érotique de Louis Aragon
    Et le singe devint con : l'aurore de l'humanité (1972), de François Cavanna
    Les Cons (1973), roman policier de San-Antonio
    J'suis pas plus con qu'un autre (1976), texte écrit directement en français par Henry Miller.
    Les Deux Cons (1993), bande dessinée de Kafka
    Le Vrai Con maltais (2002), tome de la bande dessinée Le Poulpe, parodie du titre Le Faucon maltais
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    Filmographie [modifier]
    Comment réussir quand on est con et pleurnichard (1974), film de Michel Audiard
    Le Roi des cons (1981), film de Claude Confortès
    P’tit Con (1984), film de Gérard Lauzier
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    Mémoires d’un jeune con (1996) film de Patrick Aurignac
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    Musicographie [modifier]
    Requiem pour un Con chanson de Serge Gainsbourg dans le film Le Pacha (196 de Georges Lautner
    Le Trou du con (1995), morceau du groupe de fusion metal Lofofora
    P’tite conne, chanson de Renaud dédiée à la fille de Bulle Ogier, Pascale, morte d’une overdose
    Le Roi, chanson de Georges Brassens sur le roi des cons
    Le Blason, ode au corps féminin de Georges Brassens, s'étend sur le vocable de trois lettres
    Le temps ne fait rien à l’affaire, chanson de Georges Brassens sur le thème « Quand on est con, on est con »
    Celui d’Alice, chanson de Pierre Perret hommage au sens ancien du mot
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    1 Étymologie
    1.1 Étymologie latine
    1.2 Lien avec leurs équivalents germaniques
    1.3 Mots dérivés
    2 Un mot tabou ?
    3 Usage contemporain et littéraire
    3.1 Le personnage du con
    3.2 Jeux sur la polysémie
    3.3 Usage politique et militaire
    3.4 Usages régionaux et expressions
    3.5 Contrepets connus
    4 Citations célèbres
    5 Notes
    6 Voir aussi
    6.1 Liens internes
    6.2 Bibliographie
    6.3 Filmographie
    6.4 Musicographie



    Étymologie [modifier]

    Étymologie latine [modifier]
    Con provient de l’étymon latin cunnus (vulve)[1]. Au Moyen Âge, les diminutifs connil et connin (latin cuniculus) désignaient le lapin ainsi que les conduits et tuyaux[2], pour être remplacé par le nom actuel de l’animal (de laperau) vers le XVe siècle en raison de l’usage persistant de l’acception vulgaire de con et connin[3], attestée dès le XIIe siècle dans le Roman de Renart[1]. On peut noter que le nom de l'animal a été conservé dans de nombreuses langues romanes : conejo en castillan, coniglio en italien, conill en catalan, coelho en portugais. Il a d’ailleurs été emprunté par l'anglais — ainsi qu’une partie importante des langues germaniques — via l'ancien français : coney, d’usage courant jusqu’au XIXe siècle[4]. En castillan, l’étymon cunnus a produit coño qui est l'équivalent de notre con moderne, en toutefois moins vulgaire[5] ; coney ou cony possède aujourd'hui cette acception en sus du sens animalier[4]. On notera que le portugais conho est un faux cognat ; dérivé cuneus, il n'a pas cette signification[6].

    Vers le XIXe siècle le vocable français prend un sens figuré injurieux et se met en place une construction adjectivale. L'emploi était alors misogyne, exploitant l'impuissance et la passivité du sexe féminin de l’imaginaire collectif. Aujourd'hui, l’absence fréquente d’accord en position d’attribut ou d’apposition (par ex. Elle est con.) rappelle l'origine nominale de l'expression, sans qu'il soit toutefois fait référence consciente à la vulve[1]. L'ancienne acception physiologique est aujourd'hui en voie d'obsolescence.


    Lien avec leurs équivalents germaniques [modifier]
    La parenté indo-européenne avec kut (néerlandais) et cunt (anglais) n'est pas établie[7].

    Cunnus provient en effet en proto-indo-européen soit de *kust- (intestin, rein, vessie)[8], soit de *skerǝ- (couper)[9] [10], soit de * (s)keu- (cacher)[11]. Les origines possibles de l’étymon germanique *kunton donnant cunt sont : *gwneH2/guneH2 (femme, cf. gynécologie, queen) soit *gen/gon (créer, devenir, cf. génétique, gamète) ou bien *geu- (creux, cavité)[8] [9] d'après la loi de Grimm. Toutefois certains relient le *kunton au latin cuneus (coin), un cognat possible de cunnus/con[9].


    Mots dérivés [modifier]
    On notera que le dérivé déconner avait jusqu'à la fin du XIXe siècle le sens premier de se retirer[12], sens qu'il a complètement perdu aujourd’hui. Son contraire enconner, signifiant pénétrer, composé sur le même mode qu'enculer, est aujourd’hui pratiquement désuet et réservé à la littérature érotique.

    Connard est formé par suffixation avec l’affixe péjoratif -ard mais il est possible que le mot ait été influencé par cornard ; il n'a, lui, qu'un sens uniquement figuré. Connasse, en revanche, désignait au départ et jusqu'au XXe siècle une prostituée de bas étage ou inexperte. Son sens figuré de femme sotte est attesté dès le XIXe[13]. Conneau et ses variantes graphiques connaud et connot, synonymes de connard, sont devenus obsolètes au cours du XXe siècle.

    Les autres dérivés modernes, utilisés dans le sens figuré uniquement sont : déconnage et déconne pour l'action de débiter ou faire des sottises, déconneur pour celui qui aime à les dire ou à les faire, connement en tant qu'adverbe et connerie pour chose stupide ou sans intérêt.

    Il est à noter que les patronymes Conne, Connard, Connart et variantes n'ont aucun rapport étymologique avec le mot con : en Europe continentale, ils proviennent du germanique con(hardt) signifiant « brave et dur » (à rapprocher du néerlandais koen, « courageux » et de l'anglais hard, « dur »)[14], [15] Chez les personnes d’origine irlandaise, Connard et Connart sont des dérivés de Connacht[15].


    Un mot tabou ? [modifier]
    Jusqu'aux débuts du XXe siècle le mot avait une connotation particulièrement vulgaire en particulier dans son acception physiologique ; il n’était employé dans des écrits publics que pour mieux enfoncer : « Ces mégères révolutionnaires, qui pissent à con béant sur les cadavres des gens qu’elles ont égorgés »[16]. La bassesse du vocable est toutefois déplorée par Jules Michelet qui indique :

    « C'est une impiété inepte d’avoir fait du mot con un terme bas, une injure. Le mépris de la faiblesse ? Mais nous sommes si heureux qu’elles soient faibles. C’est non seulement le propagateur de la nature, mais le conciliateur, le vrai fond de la vie sociale pour l’homme. »
    — Journal, 1887, Jules Michelet

    En 1928, Louis Aragon dut faire publier clandestinement Le Con d’Irène, un roman érotique, pour s'éviter les foudres de la censure. Ce n'est qu’en 1968 que Régine Deforges le republie sous le titre édulcoré Irène ; le livre est tout de même saisi pour son contenu érotique[17] [18].

    Dans son sens figuré, le mot se voit de plus en plus employé après la Seconde Guerre mondiale et apparaît dans des œuvres de nombreux écrivains comme Louis-Ferdinand Céline, Louis Aragon ou Raymond Queneau. Toutefois, le « Où que tu ailles, tu te feras piquer, eh con ! » lancé par le préfet de la Sarthe Jacques Gandouin à un preneur d’otages lui valut une suspension de la part du ministre de l'Intérieur Michel Poniatowski pour « attitude non conforme à celle que l’on attend d’un haut fonctionnaire »[19] : preuve que le substantif n’était pas encore bien accepté en 1975, malgré sa pertinence dans la situation.

    Aujourd'hui le mot peut être employé par un homme politique sans que cela fasse scandale — pourvu qu’il ne soit pas utilisé de manière insultante : le premier ministre français, Dominique de Villepin pourra dire en mars 2006 « Ils vont s’apercevoir que je suis assez con pour aller jusqu’au bout. » au sujet de la crise du contrat première embauche[20] sans que le vocabulaire utilisé ne gêne le moins du monde.

    On a même pu lire le mot (années 2000) dans le très sage Journal de Spirou[réf. nécessaire].


    Usage contemporain et littéraire [modifier]

    Le personnage du con [modifier]
    « On est toujours le con de quelqu'un. »
    — Expression populaire.

    Le mot jouit d'une grande popularité. Le personnage du con, celui que l’on moque et dont on veut se différencier, est omniprésent dans la littérature, la chanson ou la culture populaire françaises.

    On se souvient du méprisant « J'aime voir de mon balcon passer les cons » (Le Pornographe du phonographe), du descriptif « Quand on est con, on est con » (refrain du Temps ne fait rien à l’affaire) ou du répétitif « Avec mon bouquet de fleur/mon pistolet/etc. j’avais l'air d’un con, ma mère » (Marinette) de Georges Brassens. Le film Le Dîner de cons de Francis Veber, avec Thierry Lhermitte et Jacques Villeret, dépeint le personnage du con, dans le sens idiot, celui que l’on invite pour s'en gausser. L'expression roi des cons amplifie le sens du mot, elle est mise en musique par Georges Brassens dans Le Roi ; Renaud au contraire prétend qu'en cas d'abdication du roi des cons, « Il y aurait cinquante millions de prétendants » (c’est-à-dire tous les français) dans Hexagone.

    Une tradition estudiantine légendaire de l'École normale supérieure est de désigner le cuisinier ou l'intendant responsable d'une nourriture particulièrement exécrable de « Quel khon ». Il s'agit d'une cérémonie organisée au réfectoire par le cacique général (1er reçu au concours d'entrée de lettres classiques) :

    « Marjaurie, qui avait la voix ronde et chaude, énonca d'abord, amplement :
    — Messieurs, un Quel Khon au Pot !
    Puis :
    — Un, deux, trois. Alors, les deux syllabes rituelles, proférées par les cent cinquante jeunes hommes, chacune des deux avec la même force, et sur un rythme aussi lent qu'un pas de parade, « Quel... Khon ! » formèrent deux hurlements successifs ou plutôt deux énormes coups de gong, que continua un fracas de grosses assiettes de bistrot jetées à toute volée contre le sol ; bruit si nourri et si prolongé que même ceux qui avaient crié le plus fort se demandaient avec un rien d'anxiété combien durerait le délire de leur propre multitude. »
    — Jules Romains, Les Hommes de bonne volonté, livre 3, chapitre 3

    Le con est aussi le ressortissant d'un pays étranger que l'on raille dans les blagues à caractère raciste ou xénophobe : en France, les blagues belges visent les voisins wallons, en Amérique latine, les Galiciens (les Espagnols par synecdoque) sont vus comme des cons (pendejos).


    Jeux sur la polysémie [modifier]
    Certains ont utilisé à des fins poétiques la polysémie du mot. Georges Brassens ne s'est pas fait prier, avec Le Blason, une ode au sexe de la femme. Il déclare déplorer la bassesse avec laquelle ses contemporains désignent « cet incomparable instrument de bonheur » :

    Mais le pire de tous est un petit vocable
    De trois lettres pas plus, familier, coutumier
    […]
    Honte à celui-là qui, par dépit, par gageure,
    Dota du même terme en son fiel venimeux
    Ce grand ami de l’homme et la cinglante injure
    Celui-là, c’est probable, en était un fameux.
    […]
    La male peste soit de cette homonymie !
    C'est injuste, Madame, et c'est désobligeant
    Que ce morceau de roi de votre anatomie
    Porte le même nom qu'une foule de gens.

    Pierre Perret n’est pas en reste avec Celui d’Alice (1974) :

    Si je me réfère
    À mon dictionnaire
    Il est temps de faire
    La définition
    De ce mot espiègle
    Qui échappe à la règle
    Plus noble qu’un aigle
    Dans sa condition
    Ce mot vous le dites
    Censeurs hypocrites
    Établissez vite
    Son vrai sens profond
    Car si on l’ausculte
    Au lieu d’une insulte
    On peut faire un culte
    Du joli mot con



    Usage politique et militaire [modifier]
    « Mort aux cons ! » est un slogan du jargon militaire utilisé pour stigmatiser l’ennemi. En 1944, le capitaine Raymond Dronne des Forces françaises libres (9e compagnie de combat du Régiment de marche du Tchad puis 2e Division Blindée) baptise sa jeep « mort aux cons » [21], expression à laquelle De Gaulle aurait répondu « Vaste programme ! »

    Aujourd’hui, le slogan est fréquemment utilisé par les milieux d'extrême gauche ou alternatifs pour désigner l'ennemi à abattre. Par exemple, un collectif de graffiteurs se fait appeler MAC, acronyme de « Mort aux cons ». Le chanteur Renaud chante la vie d'un personnage anarchiste dans ces termes : « N'empêche que Mort aux cons dans la cage d’escalier, c'est moi qui l’ai marqué, c’est vous dire si j'ai raison ! » (Dans mon HLM). Interpellé lors d’un meeting en 1968, De Gaulle aurait répliqué : « Vaste programme, en effet ! ». À cette époque, le con du gauchiste était celui qui rentrait dans le cadre du système : « Élections, piège à cons ». L'ennemi peut être de l’autre côté de l'échiquier : le directeur de publication du site internet des Jeunesses identitaires (affiliées au Bloc identitaire) est passé en jugement pour diffamation dont certains termes étaient « Vieux con de gauche, ça se soigne, docteur ? » [22]. En 1979, suite à un article de Michel Droit dans le Figaro dénonçant la version reggae de la Marseillaise composée par Serge Gainsbourg (Aux armes et cætera), celui-ci fit circuler un mot qui passa à la postérité : « On a pas le con d'être aussi Droit »[23].


    Usages régionaux et expressions [modifier]
    Dans le Sud de la France, en particulier à Toulouse où il se prononce [cõ ͊ŋ], con ou son dérivé bouducon est utilisé de manière impersonnelle comme interjection. Il est utilisé fréquemment dans le registre familier en début ou fin de phrase, à l'instar de putain ou putain con. On résume souvent : « Putain, con, c'est la ponctuation. »[24].

    À Marseille, l'interpellation « Oh! Con! » est utilisé de manière non injurieuse entre amis ou collègues. Certaines expressions composées avec con, comme les plus connues Le con de ta/sa mère !, Le con de ta/sa race ! et Le con de Manon, peuvent s'y employer de manière exclamative, en l'absence de personne à injurier[25]. (Bien sûr certaines d'entre elles conservent un emploi injurieux, comme les deux premières précédemment citées [réf. nécessaire]). On remarquera le parallélisme avec les expressions du genre enculé de ta race ou de ta mère dans lequel la race ou la mère sont des compléments sans signification réelle, uniquement destinés à renforcer l'expression.

    Dans son sens figuré, le vocable a perdu une grande partie de sa force, dans le registre familier du moins. Aussi un grand nombre d'expressions le renforcent-elles par le biais d'une comparaison avec un objet, un animal ou une situation symbolisant la bêtise : con comme un balai, con comme la lune, con comme ses pieds, con comme un comptoir sans verre, con comme un bol, con comme un jeune chien, con comme une valise sans poignée (expression chère à Jacques Chirac), [26]. À cette fin, il est souvent affublé d’un adjectif : gros con, sale con, petit con, pauvre con ou vieux con.


    Contrepets connus [modifier]
    L'art de la contrepèterie fait souvent intervenir le vocable, dans son sens premier, ou ses dérivés. Les plus connus sont les contrepets suivants :

    « À Beaumont-le-Vicomte », François Rabelais[27]
    « Une belle thèse avec des bons côtés », Luc Étienne[27]
    « Ce bond est digne d'un comanche », Ahmédée et Lharidelle[27]
    Conan le Barbare, titre de film contenant un contrepet involontaire
    « Sur l'Album de la Comtesse », titre de la rubrique de contrepets du Canard enchaîné
    « L'art de décaler les sons », définition autoréférente de la contrepèterie et titre d'un ouvrage sur le sujet[28]

    Citations célèbres [modifier]
    Voir aussi sur Wikiquote les citations « Con ».On attribue à De Gaulle les réponse suivantes à « Mort aux cons ! » : « Vaste programme »[29] et « Lourde tâche »[30].
    « J'ai divisé la société en deux catégories : mes amis ou mes cons à moi et les cons des autres que je ne supporte pas », Michel Audiard[31].
    « Quand vous citez un texte con, n'oubliez pas le contexte », Jacques Prévert[32].
    « Il ne faut jamais prendre les gens pour des cons mais il ne faut pas oublier qu'ils le sont », Les publicitaires, Les Inconnus.
    « La mort c'est un peu comme la connerie. Le mort il ne sait pas qu’il est mort, ce sont les autres qui sont tristes. Pour le con c’est pareil… », Philippe Geluck[33].
    « Et toi, petit con, penses-tu que ce soit le monde, la famille, l'époque où te poser ? Pas encore là et déjà de mauvaises fréquentations ! », Daniel Pennac[34].
    « Si un con admet qu'il est con, c’est qu'il ne l'est pas vraiment. Or s'il ne l'est pas, et qu'il admet qu'il l'est, c'est qu'il est con quand même », Carali[35] .
    « Parfois, les cons sont utiles. Ils mettent en valeur », Jean-François Deniau[36].
    « Les cons ça ose tout, c'est même à ça qu'on les reconnaît », Michel Audiard[37].

    Notes [modifier]
    ↑ a  b  c  Entrée « con » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Entrée « connil, connin » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Entrée « lapin » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ a  b  Coney » sur Online Etymology Dictionary
    ↑ Entrée « coño » du Diccionario de la Real Academia Española
    ↑ Entrée « conho » sur Língua Portugesa On-Line
    ↑ Cunt: Etymology sur le site Cunt: A Cultural History, visité le 17 août 2006
    ↑ a  b  " Cunnus " sur Database query to Indo-European etymology
    ↑ a  b  c  " Cunt " sur Online Etymology Dictionary
    ↑ « *skerǝ- » sur Database query to Indo-European etymology.
    ↑ The Etymology of sexual slang, visité le 17 août 2006
    ↑ « déconner » dans le Dictionnaire érotique moderne de Delveau
    ↑ Entrée « connard, conneau, connaud, connos » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Noms de famille commençant par un C
    ↑ a  b  Le nom de famille Connart en Belgique et ailleurs
    ↑ Journal, 1885, Jules et Edmond de Goncourt
    ↑ « Censure » sur le site du Quid, visité le 17 août 2006
    ↑ Le parcours d'une femme éditeur, visité le 17 août 2006
    ↑ Les Sarthois célèbres sur http://www.sarthe.com évoque des « propos piquants » et la suspension
    ↑ Quand l’humour se marie à la politique…, Le Figaro du 23 mai 2006, rubrique « People et insolite » [lire en ligne]
    ↑ Il y a soixante ans, la libération de Paris…, archives de France 2, visitées le 18 août 2006
    ↑ , Le Nouvel Observateur du 3 août 2005
    ↑ Voir l'article du Monde du 31/08/06.
    ↑ Putain » sur le Dictionnaire d’argot et de français familier
    ↑ « Manon » dans Le dictionnaire marseillais — le parler massaliote de A à Z, site du Le Transbordeur de Marseille, visité en juillet 2006
    ↑ Recherche de « con comme » sur le Dictionnaire d'argot et de français familier
    ↑ a  b  c  Art du contrepet
    ↑ Joël Martin, Manuel de contrepet, l'art de décaler les sons, Albin Michel, 1986, Paris
    ↑ Mort aux cons : vaste programme !, webzine samizdat.net rubrique « feu à volonté », entrée du 4 janvier 2004
    ↑ Août 1944 : Libération de Paris, Stéphane Delogu (dir.), sur le site « Juin 1944 : Un vent de liberté »
    ↑ Michel Audiard, dans les Yeux de l’amour, film de Denys de La Patellière, script publié par Films Pomereu, 1959
    ↑ Entrée Jacques Prévert sur http://www.ninasiget.com
    ↑ Philippe Geluck, Le Chat, à préciser
    ↑ Daniel Pennac, Monsieur Malaussène, 1995
    ↑ Carali, Le Petit Psikopat Illustré
    ↑ À propos d'un préfet du Cher, nouvellement nommé suite à la victoire de la gauche en 1981, qui avait voulu interdire à J.F. Deniau (président du conseil général du Cher) de déposer une gerbe à l'occasion de l'inauguration d'un monument commémoratif de la Résistance dans le département. Gaston Defferre (alors ministre de l'Intérieur du gouvernement socialiste de Pierre Mauroy), indigné par l'attitude du préfet, avait proposé à Deniau de le « faire sauter ». Deniau l'en avait dissuadé, et s'était justifié par cette phrase (anecdote racontée dans Survivre, pp. 157-15.
    ↑ Michel Audiard, Les Tontons flingueurs, film de Georges Lautner (1963)

    Voir aussi [modifier]
    Voir « con » sur le Wiktionnaire.


    Liens internes [modifier]
    Insulte
    Misogynie

    Bibliographie [modifier]
    Le Con d’Irène (192, roman érotique de Louis Aragon
    Et le singe devint con : l'aurore de l'humanité (1972), de François Cavanna
    Les Cons (1973), roman policier de San-Antonio
    J'suis pas plus con qu'un autre (1976), texte écrit directement en français par Henry Miller.
    Les Deux Cons (1993), bande dessinée de Kafka
    Le Vrai Con maltais (2002), tome de la bande dessinée Le Poulpe, parodie du titre Le Faucon maltais
    Éloge de la connerie (2004), essai de Gouro Marco

    Filmographie [modifier]
    Comment réussir quand on est con et pleurnichard (1974), film de Michel Audiard
    Le Roi des cons (1981), film de Claude Confortès
    P’tit Con (1984), film de Gérard Lauzier
    Le Courage d’un con (1995), film de Tommy Boy
    Mémoires d’un jeune con (1996) film de Patrick Aurignac
    Le Dîner de cons (199, film de Francis Veber

    Musicographie [modifier]
    Requiem pour un Con chanson de Serge Gainsbourg dans le film Le Pacha (196 de Georges Lautner
    Le Trou du con (1995), morceau du groupe de fusion metal Lofofora
    P’tite conne, chanson de Renaud dédiée à la fille de Bulle Ogier, Pascale, morte d’une overdose
    Le Roi, chanson de Georges Brassens sur le roi des cons
    Le Blason, ode au corps féminin de Georges Brassens, s'étend sur le vocable de trois lettres
    Le temps ne fait rien à l’affaire, chanson de Georges Brassens sur le thème « Quand on est con, on est con »
    Celui d’Alice, chanson de Pierre Perret hommage au sens ancien du mot
    Petite conne du chanteur Roméo
    La joie des cons et Un con de progrès du groupe Les Malpolis
    Hé ben t'es con, chanson de Didier Super



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    Le con est un mot français vulgaire qui désigne à l’origine le sexe de la femme. Au XXIe siècle, il s’utilise surtout comme une insulte destinée à une personne stupide, naïve ou désagréable, de même que ses dérivés « connard » et « connasse » qui se concentrent sur la dernière acception. Con a aussi un emploi impersonnel, souvent dépréciatif. Le mot connerie est formé sur le mot con.

    Sommaire [masquer]
    1 Étymologie
    1.1 Étymologie latine
    1.2 Lien avec leurs équivalents germaniques
    1.3 Mots dérivés
    2 Un mot tabou ?
    3 Usage contemporain et littéraire
    3.1 Le personnage du con
    3.2 Jeux sur la polysémie
    3.3 Usage politique et militaire
    3.4 Usages régionaux et expressions
    3.5 Contrepets connus
    4 Citations célèbres
    5 Notes
    6 Voir aussi
    6.1 Liens internes
    6.2 Bibliographie
    6.3 Filmographie
    6.4 Musicographie



    Étymologie [modifier]

    Étymologie latine [modifier]
    Con provient de l’étymon latin cunnus (vulve)[1]. Au Moyen Âge, les diminutifs connil et connin (latin cuniculus) désignaient le lapin ainsi que les conduits et tuyaux[2], pour être remplacé par le nom actuel de l’animal (de laperau) vers le XVe siècle en raison de l’usage persistant de l’acception vulgaire de con et connin[3], attestée dès le XIIe siècle dans le Roman de Renart[1]. On peut noter que le nom de l'animal a été conservé dans de nombreuses langues romanes : conejo en castillan, coniglio en italien, conill en catalan, coelho en portugais. Il a d’ailleurs été emprunté par l'anglais — ainsi qu’une partie importante des langues germaniques — via l'ancien français : coney, d’usage courant jusqu’au XIXe siècle[4]. En castillan, l’étymon cunnus a produit coño qui est l'équivalent de notre con moderne, en toutefois moins vulgaire[5] ; coney ou cony possède aujourd'hui cette acception en sus du sens animalier[4]. On notera que le portugais conho est un faux cognat ; dérivé cuneus, il n'a pas cette signification[6].

    Vers le XIXe siècle le vocable français prend un sens figuré injurieux et se met en place une construction adjectivale. L'emploi était alors misogyne, exploitant l'impuissance et la passivité du sexe féminin de l’imaginaire collectif. Aujourd'hui, l’absence fréquente d’accord en position d’attribut ou d’apposition (par ex. Elle est con.) rappelle l'origine nominale de l'expression, sans qu'il soit toutefois fait référence consciente à la vulve[1]. L'ancienne acception physiologique est aujourd'hui en voie d'obsolescence.


    Lien avec leurs équivalents germaniques [modifier]
    La parenté indo-européenne avec kut (néerlandais) et cunt (anglais) n'est pas établie[7].

    Cunnus provient en effet en proto-indo-européen soit de *kust- (intestin, rein, vessie)[8], soit de *skerǝ- (couper)[9] [10], soit de * (s)keu- (cacher)[11]. Les origines possibles de l’étymon germanique *kunton donnant cunt sont : *gwneH2/guneH2 (femme, cf. gynécologie, queen) soit *gen/gon (créer, devenir, cf. génétique, gamète) ou bien *geu- (creux, cavité)[8] [9] d'après la loi de Grimm. Toutefois certains relient le *kunton au latin cuneus (coin), un cognat possible de cunnus/con[9].


    Mots dérivés [modifier]
    On notera que le dérivé déconner avait jusqu'à la fin du XIXe siècle le sens premier de se retirer[12], sens qu'il a complètement perdu aujourd’hui. Son contraire enconner, signifiant pénétrer, composé sur le même mode qu'enculer, est aujourd’hui pratiquement désuet et réservé à la littérature érotique.

    Connard est formé par suffixation avec l’affixe péjoratif -ard mais il est possible que le mot ait été influencé par cornard ; il n'a, lui, qu'un sens uniquement figuré. Connasse, en revanche, désignait au départ et jusqu'au XXe siècle une prostituée de bas étage ou inexperte. Son sens figuré de femme sotte est attesté dès le XIXe[13]. Conneau et ses variantes graphiques connaud et connot, synonymes de connard, sont devenus obsolètes au cours du XXe siècle.

    Les autres dérivés modernes, utilisés dans le sens figuré uniquement sont : déconnage et déconne pour l'action de débiter ou faire des sottises, déconneur pour celui qui aime à les dire ou à les faire, connement en tant qu'adverbe et connerie pour chose stupide ou sans intérêt.

    Il est à noter que les patronymes Conne, Connard, Connart et variantes n'ont aucun rapport étymologique avec le mot con : en Europe continentale, ils proviennent du germanique con(hardt) signifiant « brave et dur » (à rapprocher du néerlandais koen, « courageux » et de l'anglais hard, « dur »)[14], [15] Chez les personnes d’origine irlandaise, Connard et Connart sont des dérivés de Connacht[15].


    Un mot tabou ? [modifier]
    Jusqu'aux débuts du XXe siècle le mot avait une connotation particulièrement vulgaire en particulier dans son acception physiologique ; il n’était employé dans des écrits publics que pour mieux enfoncer : « Ces mégères révolutionnaires, qui pissent à con béant sur les cadavres des gens qu’elles ont égorgés »[16]. La bassesse du vocable est toutefois déplorée par Jules Michelet qui indique :

    « C'est une impiété inepte d’avoir fait du mot con un terme bas, une injure. Le mépris de la faiblesse ? Mais nous sommes si heureux qu’elles soient faibles. C’est non seulement le propagateur de la nature, mais le conciliateur, le vrai fond de la vie sociale pour l’homme. »
    — Journal, 1887, Jules Michelet

    En 1928, Louis Aragon dut faire publier clandestinement Le Con d’Irène, un roman érotique, pour s'éviter les foudres de la censure. Ce n'est qu’en 1968 que Régine Deforges le republie sous le titre édulcoré Irène ; le livre est tout de même saisi pour son contenu érotique[17] [18].

    Dans son sens figuré, le mot se voit de plus en plus employé après la Seconde Guerre mondiale et apparaît dans des œuvres de nombreux écrivains comme Louis-Ferdinand Céline, Louis Aragon ou Raymond Queneau. Toutefois, le « Où que tu ailles, tu te feras piquer, eh con ! » lancé par le préfet de la Sarthe Jacques Gandouin à un preneur d’otages lui valut une suspension de la part du ministre de l'Intérieur Michel Poniatowski pour « attitude non conforme à celle que l’on attend d’un haut fonctionnaire »[19] : preuve que le substantif n’était pas encore bien accepté en 1975, malgré sa pertinence dans la situation.

    Aujourd'hui le mot peut être employé par un homme politique sans que cela fasse scandale — pourvu qu’il ne soit pas utilisé de manière insultante : le premier ministre français, Dominique de Villepin pourra dire en mars 2006 « Ils vont s’apercevoir que je suis assez con pour aller jusqu’au bout. » au sujet de la crise du contrat première embauche[20] sans que le vocabulaire utilisé ne gêne le moins du monde.

    On a même pu lire le mot (années 2000) dans le très sage Journal de Spirou[réf. nécessaire].


    Usage contemporain et littéraire [modifier]

    Le personnage du con [modifier]
    « On est toujours le con de quelqu'un. »
    — Expression populaire.

    Le mot jouit d'une grande popularité. Le personnage du con, celui que l’on moque et dont on veut se différencier, est omniprésent dans la littérature, la chanson ou la culture populaire françaises.

    On se souvient du méprisant « J'aime voir de mon balcon passer les cons » (Le Pornographe du phonographe), du descriptif « Quand on est con, on est con » (refrain du Temps ne fait rien à l’affaire) ou du répétitif « Avec mon bouquet de fleur/mon pistolet/etc. j’avais l'air d’un con, ma mère » (Marinette) de Georges Brassens. Le film Le Dîner de cons de Francis Veber, avec Thierry Lhermitte et Jacques Villeret, dépeint le personnage du con, dans le sens idiot, celui que l’on invite pour s'en gausser. L'expression roi des cons amplifie le sens du mot, elle est mise en musique par Georges Brassens dans Le Roi ; Renaud au contraire prétend qu'en cas d'abdication du roi des cons, « Il y aurait cinquante millions de prétendants » (c’est-à-dire tous les français) dans Hexagone.

    Une tradition estudiantine légendaire de l'École normale supérieure est de désigner le cuisinier ou l'intendant responsable d'une nourriture particulièrement exécrable de « Quel khon ». Il s'agit d'une cérémonie organisée au réfectoire par le cacique général (1er reçu au concours d'entrée de lettres classiques) :

    « Marjaurie, qui avait la voix ronde et chaude, énonca d'abord, amplement :
    — Messieurs, un Quel Khon au Pot !
    Puis :
    — Un, deux, trois. Alors, les deux syllabes rituelles, proférées par les cent cinquante jeunes hommes, chacune des deux avec la même force, et sur un rythme aussi lent qu'un pas de parade, « Quel... Khon ! » formèrent deux hurlements successifs ou plutôt deux énormes coups de gong, que continua un fracas de grosses assiettes de bistrot jetées à toute volée contre le sol ; bruit si nourri et si prolongé que même ceux qui avaient crié le plus fort se demandaient avec un rien d'anxiété combien durerait le délire de leur propre multitude. »
    — Jules Romains, Les Hommes de bonne volonté, livre 3, chapitre 3

    Le con est aussi le ressortissant d'un pays étranger que l'on raille dans les blagues à caractère raciste ou xénophobe : en France, les blagues belges visent les voisins wallons, en Amérique latine, les Galiciens (les Espagnols par synecdoque) sont vus comme des cons (pendejos).


    Jeux sur la polysémie [modifier]
    Certains ont utilisé à des fins poétiques la polysémie du mot. Georges Brassens ne s'est pas fait prier, avec Le Blason, une ode au sexe de la femme. Il déclare déplorer la bassesse avec laquelle ses contemporains désignent « cet incomparable instrument de bonheur » :

    Mais le pire de tous est un petit vocable
    De trois lettres pas plus, familier, coutumier
    […]
    Honte à celui-là qui, par dépit, par gageure,
    Dota du même terme en son fiel venimeux
    Ce grand ami de l’homme et la cinglante injure
    Celui-là, c’est probable, en était un fameux.
    […]
    La male peste soit de cette homonymie !
    C'est injuste, Madame, et c'est désobligeant
    Que ce morceau de roi de votre anatomie
    Porte le même nom qu'une foule de gens.

    Pierre Perret n’est pas en reste avec Celui d’Alice (1974) :

    Si je me réfère
    À mon dictionnaire
    Il est temps de faire
    La définition
    De ce mot espiègle
    Qui échappe à la règle
    Plus noble qu’un aigle
    Dans sa condition
    Ce mot vous le dites
    Censeurs hypocrites
    Établissez vite
    Son vrai sens profond
    Car si on l’ausculte
    Au lieu d’une insulte
    On peut faire un culte
    Du joli mot con



    Usage politique et militaire [modifier]
    « Mort aux cons ! » est un slogan du jargon militaire utilisé pour stigmatiser l’ennemi. En 1944, le capitaine Raymond Dronne des Forces françaises libres (9e compagnie de combat du Régiment de marche du Tchad puis 2e Division Blindée) baptise sa jeep « mort aux cons » [21], expression à laquelle De Gaulle aurait répondu « Vaste programme ! »

    Aujourd’hui, le slogan est fréquemment utilisé par les milieux d'extrême gauche ou alternatifs pour désigner l'ennemi à abattre. Par exemple, un collectif de graffiteurs se fait appeler MAC, acronyme de « Mort aux cons ». Le chanteur Renaud chante la vie d'un personnage anarchiste dans ces termes : « N'empêche que Mort aux cons dans la cage d’escalier, c'est moi qui l’ai marqué, c’est vous dire si j'ai raison ! » (Dans mon HLM). Interpellé lors d’un meeting en 1968, De Gaulle aurait répliqué : « Vaste programme, en effet ! ». À cette époque, le con du gauchiste était celui qui rentrait dans le cadre du système : « Élections, piège à cons ». L'ennemi peut être de l’autre côté de l'échiquier : le directeur de publication du site internet des Jeunesses identitaires (affiliées au Bloc identitaire) est passé en jugement pour diffamation dont certains termes étaient « Vieux con de gauche, ça se soigne, docteur ? » [22]. En 1979, suite à un article de Michel Droit dans le Figaro dénonçant la version reggae de la Marseillaise composée par Serge Gainsbourg (Aux armes et cætera), celui-ci fit circuler un mot qui passa à la postérité : « On a pas le con d'être aussi Droit »[23].


    Usages régionaux et expressions [modifier]
    Dans le Sud de la France, en particulier à Toulouse où il se prononce [cõ ͊ŋ], con ou son dérivé bouducon est utilisé de manière impersonnelle comme interjection. Il est utilisé fréquemment dans le registre familier en début ou fin de phrase, à l'instar de putain ou putain con. On résume souvent : « Putain, con, c'est la ponctuation. »[24].

    À Marseille, l'interpellation « Oh! Con! » est utilisé de manière non injurieuse entre amis ou collègues. Certaines expressions composées avec con, comme les plus connues Le con de ta/sa mère !, Le con de ta/sa race ! et Le con de Manon, peuvent s'y employer de manière exclamative, en l'absence de personne à injurier[25]. (Bien sûr certaines d'entre elles conservent un emploi injurieux, comme les deux premières précédemment citées [réf. nécessaire]). On remarquera le parallélisme avec les expressions du genre enculé de ta race ou de ta mère dans lequel la race ou la mère sont des compléments sans signification réelle, uniquement destinés à renforcer l'expression.

    Dans son sens figuré, le vocable a perdu une grande partie de sa force, dans le registre familier du moins. Aussi un grand nombre d'expressions le renforcent-elles par le biais d'une comparaison avec un objet, un animal ou une situation symbolisant la bêtise : con comme un balai, con comme la lune, con comme ses pieds, con comme un comptoir sans verre, con comme un bol, con comme un jeune chien, con comme une valise sans poignée (expression chère à Jacques Chirac), [26]. À cette fin, il est souvent affublé d’un adjectif : gros con, sale con, petit con, pauvre con ou vieux con.


    Contrepets connus [modifier]
    L'art de la contrepèterie fait souvent intervenir le vocable, dans son sens premier, ou ses dérivés. Les plus connus sont les contrepets suivants :

    « À Beaumont-le-Vicomte », François Rabelais[27]
    « Une belle thèse avec des bons côtés », Luc Étienne[27]
    « Ce bond est digne d'un comanche », Ahmédée et Lharidelle[27]
    Conan le Barbare, titre de film contenant un contrepet involontaire
    « Sur l'Album de la Comtesse », titre de la rubrique de contrepets du Canard enchaîné
    « L'art de décaler les sons », définition autoréférente de la contrepèterie et titre d'un ouvrage sur le sujet[28]

    Citations célèbres [modifier]
    Voir aussi sur Wikiquote les citations « Con ».On attribue à De Gaulle les réponse suivantes à « Mort aux cons ! » : « Vaste programme »[29] et « Lourde tâche »[30].
    « J'ai divisé la société en deux catégories : mes amis ou mes cons à moi et les cons des autres que je ne supporte pas », Michel Audiard[31].
    « Quand vous citez un texte con, n'oubliez pas le contexte », Jacques Prévert[32].
    « Il ne faut jamais prendre les gens pour des cons mais il ne faut pas oublier qu'ils le sont », Les publicitaires, Les Inconnus.
    « La mort c'est un peu comme la connerie. Le mort il ne sait pas qu’il est mort, ce sont les autres qui sont tristes. Pour le con c’est pareil… », Philippe Geluck[33].
    « Et toi, petit con, penses-tu que ce soit le monde, la famille, l'époque où te poser ? Pas encore là et déjà de mauvaises fréquentations ! », Daniel Pennac[34].
    « Si un con admet qu'il est con, c’est qu'il ne l'est pas vraiment. Or s'il ne l'est pas, et qu'il admet qu'il l'est, c'est qu'il est con quand même », Carali[35] .
    « Parfois, les cons sont utiles. Ils mettent en valeur », Jean-François Deniau[36].
    « Les cons ça ose tout, c'est même à ça qu'on les reconnaît », Michel Audiard[37].

    Notes [modifier]
    ↑ a  b  c  Entrée « con » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Entrée « connil, connin » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Entrée « lapin » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ a  b  Coney » sur Online Etymology Dictionary
    ↑ Entrée « coño » du Diccionario de la Real Academia Española
    ↑ Entrée « conho » sur Língua Portugesa On-Line
    ↑ Cunt: Etymology sur le site Cunt: A Cultural History, visité le 17 août 2006
    ↑ a  b  " Cunnus " sur Database query to Indo-European etymology
    ↑ a  b  c  " Cunt " sur Online Etymology Dictionary
    ↑ « *skerǝ- » sur Database query to Indo-European etymology.
    ↑ The Etymology of sexual slang, visité le 17 août 2006
    ↑ « déconner » dans le Dictionnaire érotique moderne de Delveau
    ↑ Entrée « connard, conneau, connaud, connos » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Noms de famille commençant par un C
    ↑ a  b  Le nom de famille Connart en Belgique et ailleurs
    ↑ Journal, 1885, Jules et Edmond de Goncourt
    ↑ « Censure » sur le site du Quid, visité le 17 août 2006
    ↑ Le parcours d'une femme éditeur, visité le 17 août 2006
    ↑ Les Sarthois célèbres sur http://www.sarthe.com évoque des « propos piquants » et la suspension
    ↑ Quand l’humour se marie à la politique…, Le Figaro du 23 mai 2006, rubrique « People et insolite » [lire en ligne]
    ↑ Il y a soixante ans, la libération de Paris…, archives de France 2, visitées le 18 août 2006
    ↑ , Le Nouvel Observateur du 3 août 2005
    ↑ Voir l'article du Monde du 31/08/06.
    ↑ Putain » sur le Dictionnaire d’argot et de français familier
    ↑ « Manon » dans Le dictionnaire marseillais — le parler massaliote de A à Z, site du Le Transbordeur de Marseille, visité en juillet 2006
    ↑ Recherche de « con comme » sur le Dictionnaire d'argot et de français familier
    ↑ a  b  c  Art du contrepet
    ↑ Joël Martin, Manuel de contrepet, l'art de décaler les sons, Albin Michel, 1986, Paris
    ↑ Mort aux cons : vaste programme !, webzine samizdat.net rubrique « feu à volonté », entrée du 4 janvier 2004
    ↑ Août 1944 : Libération de Paris, Stéphane Delogu (dir.), sur le site « Juin 1944 : Un vent de liberté »
    ↑ Michel Audiard, dans les Yeux de l’amour, film de Denys de La Patellière, script publié par Films Pomereu, 1959
    ↑ Entrée Jacques Prévert sur http://www.ninasiget.com
    ↑ Philippe Geluck, Le Chat, à préciser
    ↑ Daniel Pennac, Monsieur Malaussène, 1995
    ↑ Carali, Le Petit Psikopat Illustré
    ↑ À propos d'un préfet du Cher, nouvellement nommé suite à la victoire de la gauche en 1981, qui avait voulu interdire à J.F. Deniau (président du conseil général du Cher) de déposer une gerbe à l'occasion de l'inauguration d'un monument commémoratif de la Résistance dans le département. Gaston Defferre (alors ministre de l'Intérieur du gouvernement socialiste de Pierre Mauroy), indigné par l'attitude du préfet, avait proposé à Deniau de le « faire sauter ». Deniau l'en avait dissuadé, et s'était justifié par cette phrase (anecdote racontée dans Survivre, pp. 157-15.
    ↑ Michel Audiard, Les Tontons flingueurs, film de Georges Lautner (1963)

    Voir aussi [modifier]
    Voir « con » sur le Wiktionnaire.


    Liens internes [modifier]
    Insulte
    Misogynie

    Bibliographie [modifier]
    Le Con d’Irène (192, roman érotique de Louis Aragon
    Et le singe devint con : l'aurore de l'humanité (1972), de François Cavanna
    Les Cons (1973), roman policier de San-Antonio
    J'suis pas plus con qu'un autre (1976), texte écrit directement en français par Henry Miller.
    Les Deux Cons (1993), bande dessinée de Kafka
    Le Vrai Con maltais (2002), tome de la bande dessinée Le Poulpe, parodie du titre Le Faucon maltais
    Éloge de la connerie (2004), essai de Gouro Marco

    Filmographie [modifier]
    Comment réussir quand on est con et pleurnichard (1974), film de Michel Audiard
    Le Roi des cons (1981), film de Claude Confortès
    P’tit Con (1984), film de Gérard Lauzier
    Le Courage d’un con (1995), film de Tommy Boy
    Mémoires d’un jeune con (1996) film de Patrick Aurignac
    Le Dîner de cons (199, film de Francis Veber

    Musicographie [modifier]
    Requiem pour un Con chanson de Serge Gainsbourg dans le film Le Pacha (196 de Georges Lautner
    Le Trou du con (1995), morceau du groupe de fusion metal Lofofora
    P’tite conne, chanson de Renaud dédiée à la fille de Bulle Ogier, Pascale, morte d’une overdose
    Le Roi, chanson de Georges Brassens sur le roi des cons
    Le Blason, ode au corps féminin de Georges Brassens, s'étend sur le vocable de trois lettres
    Le temps ne fait rien à l’affaire, chanson de Georges Brassens sur le thème « Quand on est con, on est con »
    Celui d’Alice, chanson de Pierre Perret hommage au sens ancien du mot
    Petite conne du chanteur Roméo
    La joie des cons et Un con de progrès du groupe Les Malpolis
    Hé ben t'es con, chanson de Didier Super



    Cet article a été reconnu comme « bon article » le 27 février 2007 (comparer avec la version actuelle).
    Pour toute information complémentaire, consulter sa page de discussion et le vote l'ayant promu.
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    Le con est un mot français vulgaire qui désigne à l’origine le sexe de la femme. Au XXIe siècle, il s’utilise surtout comme une insulte destinée à une personne stupide, naïve ou désagréable, de même que ses dérivés « connard » et « connasse » qui se concentrent sur la dernière acception. Con a aussi un emploi impersonnel, souvent dépréciatif. Le mot connerie est formé sur le mot con.

    Sommaire [masquer]
    1 Étymologie
    1.1 Étymologie latine
    1.2 Lien avec leurs équivalents germaniques
    1.3 Mots dérivés
    2 Un mot tabou ?
    3 Usage contemporain et littéraire
    3.1 Le personnage du con
    3.2 Jeux sur la polysémie
    3.3 Usage politique et militaire
    3.4 Usages régionaux et expressions
    3.5 Contrepets connus
    4 Citations célèbres
    5 Notes
    6 Voir aussi
    6.1 Liens internes
    6.2 Bibliographie
    6.3 Filmographie
    6.4 Musicographie



    Étymologie [modifier]

    Étymologie latine [modifier]
    Con provient de l’étymon latin cunnus (vulve)[1]. Au Moyen Âge, les diminutifs connil et connin (latin cuniculus) désignaient le lapin ainsi que les conduits et tuyaux[2], pour être remplacé par le nom actuel de l’animal (de laperau) vers le XVe siècle en raison de l’usage persistant de l’acception vulgaire de con et connin[3], attestée dès le XIIe siècle dans le Roman de Renart[1]. On peut noter que le nom de l'animal a été conservé dans de nombreuses langues romanes : conejo en castillan, coniglio en italien, conill en catalan, coelho en portugais. Il a d’ailleurs été emprunté par l'anglais — ainsi qu’une partie importante des langues germaniques — via l'ancien français : coney, d’usage courant jusqu’au XIXe siècle[4]. En castillan, l’étymon cunnus a produit coño qui est l'équivalent de notre con moderne, en toutefois moins vulgaire[5] ; coney ou cony possède aujourd'hui cette acception en sus du sens animalier[4]. On notera que le portugais conho est un faux cognat ; dérivé cuneus, il n'a pas cette signification[6].

    Vers le XIXe siècle le vocable français prend un sens figuré injurieux et se met en place une construction adjectivale. L'emploi était alors misogyne, exploitant l'impuissance et la passivité du sexe féminin de l’imaginaire collectif. Aujourd'hui, l’absence fréquente d’accord en position d’attribut ou d’apposition (par ex. Elle est con.) rappelle l'origine nominale de l'expression, sans qu'il soit toutefois fait référence consciente à la vulve[1]. L'ancienne acception physiologique est aujourd'hui en voie d'obsolescence.


    Lien avec leurs équivalents germaniques [modifier]
    La parenté indo-européenne avec kut (néerlandais) et cunt (anglais) n'est pas établie[7].

    Cunnus provient en effet en proto-indo-européen soit de *kust- (intestin, rein, vessie)[8], soit de *skerǝ- (couper)[9] [10], soit de * (s)keu- (cacher)[11]. Les origines possibles de l’étymon germanique *kunton donnant cunt sont : *gwneH2/guneH2 (femme, cf. gynécologie, queen) soit *gen/gon (créer, devenir, cf. génétique, gamète) ou bien *geu- (creux, cavité)[8] [9] d'après la loi de Grimm. Toutefois certains relient le *kunton au latin cuneus (coin), un cognat possible de cunnus/con[9].


    Mots dérivés [modifier]
    On notera que le dérivé déconner avait jusqu'à la fin du XIXe siècle le sens premier de se retirer[12], sens qu'il a complètement perdu aujourd’hui. Son contraire enconner, signifiant pénétrer, composé sur le même mode qu'enculer, est aujourd’hui pratiquement désuet et réservé à la littérature érotique.

    Connard est formé par suffixation avec l’affixe péjoratif -ard mais il est possible que le mot ait été influencé par cornard ; il n'a, lui, qu'un sens uniquement figuré. Connasse, en revanche, désignait au départ et jusqu'au XXe siècle une prostituée de bas étage ou inexperte. Son sens figuré de femme sotte est attesté dès le XIXe[13]. Conneau et ses variantes graphiques connaud et connot, synonymes de connard, sont devenus obsolètes au cours du XXe siècle.

    Les autres dérivés modernes, utilisés dans le sens figuré uniquement sont : déconnage et déconne pour l'action de débiter ou faire des sottises, déconneur pour celui qui aime à les dire ou à les faire, connement en tant qu'adverbe et connerie pour chose stupide ou sans intérêt.

    Il est à noter que les patronymes Conne, Connard, Connart et variantes n'ont aucun rapport étymologique avec le mot con : en Europe continentale, ils proviennent du germanique con(hardt) signifiant « brave et dur » (à rapprocher du néerlandais koen, « courageux » et de l'anglais hard, « dur »)[14], [15] Chez les personnes d’origine irlandaise, Connard et Connart sont des dérivés de Connacht[15].


    Un mot tabou ? [modifier]
    Jusqu'aux débuts du XXe siècle le mot avait une connotation particulièrement vulgaire en particulier dans son acception physiologique ; il n’était employé dans des écrits publics que pour mieux enfoncer : « Ces mégères révolutionnaires, qui pissent à con béant sur les cadavres des gens qu’elles ont égorgés »[16]. La bassesse du vocable est toutefois déplorée par Jules Michelet qui indique :

    « C'est une impiété inepte d’avoir fait du mot con un terme bas, une injure. Le mépris de la faiblesse ? Mais nous sommes si heureux qu’elles soient faibles. C’est non seulement le propagateur de la nature, mais le conciliateur, le vrai fond de la vie sociale pour l’homme. »
    — Journal, 1887, Jules Michelet

    En 1928, Louis Aragon dut faire publier clandestinement Le Con d’Irène, un roman érotique, pour s'éviter les foudres de la censure. Ce n'est qu’en 1968 que Régine Deforges le republie sous le titre édulcoré Irène ; le livre est tout de même saisi pour son contenu érotique[17] [18].

    Dans son sens figuré, le mot se voit de plus en plus employé après la Seconde Guerre mondiale et apparaît dans des œuvres de nombreux écrivains comme Louis-Ferdinand Céline, Louis Aragon ou Raymond Queneau. Toutefois, le « Où que tu ailles, tu te feras piquer, eh con ! » lancé par le préfet de la Sarthe Jacques Gandouin à un preneur d’otages lui valut une suspension de la part du ministre de l'Intérieur Michel Poniatowski pour « attitude non conforme à celle que l’on attend d’un haut fonctionnaire »[19] : preuve que le substantif n’était pas encore bien accepté en 1975, malgré sa pertinence dans la situation.

    Aujourd'hui le mot peut être employé par un homme politique sans que cela fasse scandale — pourvu qu’il ne soit pas utilisé de manière insultante : le premier ministre français, Dominique de Villepin pourra dire en mars 2006 « Ils vont s’apercevoir que je suis assez con pour aller jusqu’au bout. » au sujet de la crise du contrat première embauche[20] sans que le vocabulaire utilisé ne gêne le moins du monde.

    On a même pu lire le mot (années 2000) dans le très sage Journal de Spirou[réf. nécessaire].


    Usage contemporain et littéraire [modifier]

    Le personnage du con [modifier]
    « On est toujours le con de quelqu'un. »
    — Expression populaire.

    Le mot jouit d'une grande popularité. Le personnage du con, celui que l’on moque et dont on veut se différencier, est omniprésent dans la littérature, la chanson ou la culture populaire françaises.

    On se souvient du méprisant « J'aime voir de mon balcon passer les cons » (Le Pornographe du phonographe), du descriptif « Quand on est con, on est con » (refrain du Temps ne fait rien à l’affaire) ou du répétitif « Avec mon bouquet de fleur/mon pistolet/etc. j’avais l'air d’un con, ma mère » (Marinette) de Georges Brassens. Le film Le Dîner de cons de Francis Veber, avec Thierry Lhermitte et Jacques Villeret, dépeint le personnage du con, dans le sens idiot, celui que l’on invite pour s'en gausser. L'expression roi des cons amplifie le sens du mot, elle est mise en musique par Georges Brassens dans Le Roi ; Renaud au contraire prétend qu'en cas d'abdication du roi des cons, « Il y aurait cinquante millions de prétendants » (c’est-à-dire tous les français) dans Hexagone.

    Une tradition estudiantine légendaire de l'École normale supérieure est de désigner le cuisinier ou l'intendant responsable d'une nourriture particulièrement exécrable de « Quel khon ». Il s'agit d'une cérémonie organisée au réfectoire par le cacique général (1er reçu au concours d'entrée de lettres classiques) :

    « Marjaurie, qui avait la voix ronde et chaude, énonca d'abord, amplement :
    — Messieurs, un Quel Khon au Pot !
    Puis :
    — Un, deux, trois. Alors, les deux syllabes rituelles, proférées par les cent cinquante jeunes hommes, chacune des deux avec la même force, et sur un rythme aussi lent qu'un pas de parade, « Quel... Khon ! » formèrent deux hurlements successifs ou plutôt deux énormes coups de gong, que continua un fracas de grosses assiettes de bistrot jetées à toute volée contre le sol ; bruit si nourri et si prolongé que même ceux qui avaient crié le plus fort se demandaient avec un rien d'anxiété combien durerait le délire de leur propre multitude. »
    — Jules Romains, Les Hommes de bonne volonté, livre 3, chapitre 3

    Le con est aussi le ressortissant d'un pays étranger que l'on raille dans les blagues à caractère raciste ou xénophobe : en France, les blagues belges visent les voisins wallons, en Amérique latine, les Galiciens (les Espagnols par synecdoque) sont vus comme des cons (pendejos).


    Jeux sur la polysémie [modifier]
    Certains ont utilisé à des fins poétiques la polysémie du mot. Georges Brassens ne s'est pas fait prier, avec Le Blason, une ode au sexe de la femme. Il déclare déplorer la bassesse avec laquelle ses contemporains désignent « cet incomparable instrument de bonheur » :

    Mais le pire de tous est un petit vocable
    De trois lettres pas plus, familier, coutumier
    […]
    Honte à celui-là qui, par dépit, par gageure,
    Dota du même terme en son fiel venimeux
    Ce grand ami de l’homme et la cinglante injure
    Celui-là, c’est probable, en était un fameux.
    […]
    La male peste soit de cette homonymie !
    C'est injuste, Madame, et c'est désobligeant
    Que ce morceau de roi de votre anatomie
    Porte le même nom qu'une foule de gens.

    Pierre Perret n’est pas en reste avec Celui d’Alice (1974) :

    Si je me réfère
    À mon dictionnaire
    Il est temps de faire
    La définition
    De ce mot espiègle
    Qui échappe à la règle
    Plus noble qu’un aigle
    Dans sa condition
    Ce mot vous le dites
    Censeurs hypocrites
    Établissez vite
    Son vrai sens profond
    Car si on l’ausculte
    Au lieu d’une insulte
    On peut faire un culte
    Du joli mot con



    Usage politique et militaire [modifier]
    « Mort aux cons ! » est un slogan du jargon militaire utilisé pour stigmatiser l’ennemi. En 1944, le capitaine Raymond Dronne des Forces françaises libres (9e compagnie de combat du Régiment de marche du Tchad puis 2e Division Blindée) baptise sa jeep « mort aux cons » [21], expression à laquelle De Gaulle aurait répondu « Vaste programme ! »

    Aujourd’hui, le slogan est fréquemment utilisé par les milieux d'extrême gauche ou alternatifs pour désigner l'ennemi à abattre. Par exemple, un collectif de graffiteurs se fait appeler MAC, acronyme de « Mort aux cons ». Le chanteur Renaud chante la vie d'un personnage anarchiste dans ces termes : « N'empêche que Mort aux cons dans la cage d’escalier, c'est moi qui l’ai marqué, c’est vous dire si j'ai raison ! » (Dans mon HLM). Interpellé lors d’un meeting en 1968, De Gaulle aurait répliqué : « Vaste programme, en effet ! ». À cette époque, le con du gauchiste était celui qui rentrait dans le cadre du système : « Élections, piège à cons ». L'ennemi peut être de l’autre côté de l'échiquier : le directeur de publication du site internet des Jeunesses identitaires (affiliées au Bloc identitaire) est passé en jugement pour diffamation dont certains termes étaient « Vieux con de gauche, ça se soigne, docteur ? » [22]. En 1979, suite à un article de Michel Droit dans le Figaro dénonçant la version reggae de la Marseillaise composée par Serge Gainsbourg (Aux armes et cætera), celui-ci fit circuler un mot qui passa à la postérité : « On a pas le con d'être aussi Droit »[23].


    Usages régionaux et expressions [modifier]
    Dans le Sud de la France, en particulier à Toulouse où il se prononce [cõ ͊ŋ], con ou son dérivé bouducon est utilisé de manière impersonnelle comme interjection. Il est utilisé fréquemment dans le registre familier en début ou fin de phrase, à l'instar de putain ou putain con. On résume souvent : « Putain, con, c'est la ponctuation. »[24].

    À Marseille, l'interpellation « Oh! Con! » est utilisé de manière non injurieuse entre amis ou collègues. Certaines expressions composées avec con, comme les plus connues Le con de ta/sa mère !, Le con de ta/sa race ! et Le con de Manon, peuvent s'y employer de manière exclamative, en l'absence de personne à injurier[25]. (Bien sûr certaines d'entre elles conservent un emploi injurieux, comme les deux premières précédemment citées [réf. nécessaire]). On remarquera le parallélisme avec les expressions du genre enculé de ta race ou de ta mère dans lequel la race ou la mère sont des compléments sans signification réelle, uniquement destinés à renforcer l'expression.

    Dans son sens figuré, le vocable a perdu une grande partie de sa force, dans le registre familier du moins. Aussi un grand nombre d'expressions le renforcent-elles par le biais d'une comparaison avec un objet, un animal ou une situation symbolisant la bêtise : con comme un balai, con comme la lune, con comme ses pieds, con comme un comptoir sans verre, con comme un bol, con comme un jeune chien, con comme une valise sans poignée (expression chère à Jacques Chirac), [26]. À cette fin, il est souvent affublé d’un adjectif : gros con, sale con, petit con, pauvre con ou vieux con.


    Contrepets connus [modifier]
    L'art de la contrepèterie fait souvent intervenir le vocable, dans son sens premier, ou ses dérivés. Les plus connus sont les contrepets suivants :

    « À Beaumont-le-Vicomte », François Rabelais[27]
    « Une belle thèse avec des bons côtés », Luc Étienne[27]
    « Ce bond est digne d'un comanche », Ahmédée et Lharidelle[27]
    Conan le Barbare, titre de film contenant un contrepet involontaire
    « Sur l'Album de la Comtesse », titre de la rubrique de contrepets du Canard enchaîné
    « L'art de décaler les sons », définition autoréférente de la contrepèterie et titre d'un ouvrage sur le sujet[28]

    Citations célèbres [modifier]
    Voir aussi sur Wikiquote les citations « Con ».On attribue à De Gaulle les réponse suivantes à « Mort aux cons ! » : « Vaste programme »[29] et « Lourde tâche »[30].
    « J'ai divisé la société en deux catégories : mes amis ou mes cons à moi et les cons des autres que je ne supporte pas », Michel Audiard[31].
    « Quand vous citez un texte con, n'oubliez pas le contexte », Jacques Prévert[32].
    « Il ne faut jamais prendre les gens pour des cons mais il ne faut pas oublier qu'ils le sont », Les publicitaires, Les Inconnus.
    « La mort c'est un peu comme la connerie. Le mort il ne sait pas qu’il est mort, ce sont les autres qui sont tristes. Pour le con c’est pareil… », Philippe Geluck[33].
    « Et toi, petit con, penses-tu que ce soit le monde, la famille, l'époque où te poser ? Pas encore là et déjà de mauvaises fréquentations ! », Daniel Pennac[34].
    « Si un con admet qu'il est con, c’est qu'il ne l'est pas vraiment. Or s'il ne l'est pas, et qu'il admet qu'il l'est, c'est qu'il est con quand même », Carali[35] .
    « Parfois, les cons sont utiles. Ils mettent en valeur », Jean-François Deniau[36].
    « Les cons ça ose tout, c'est même à ça qu'on les reconnaît », Michel Audiard[37].

    Notes [modifier]
    ↑ a  b  c  Entrée « con » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Entrée « connil, connin » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Entrée « lapin » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ a  b  Coney » sur Online Etymology Dictionary
    ↑ Entrée « coño » du Diccionario de la Real Academia Española
    ↑ Entrée « conho » sur Língua Portugesa On-Line
    ↑ Cunt: Etymology sur le site Cunt: A Cultural History, visité le 17 août 2006
    ↑ a  b  " Cunnus " sur Database query to Indo-European etymology
    ↑ a  b  c  " Cunt " sur Online Etymology Dictionary
    ↑ « *skerǝ- » sur Database query to Indo-European etymology.
    ↑ The Etymology of sexual slang, visité le 17 août 2006
    ↑ « déconner » dans le Dictionnaire érotique moderne de Delveau
    ↑ Entrée « connard, conneau, connaud, connos » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Noms de famille commençant par un C
    ↑ a  b  Le nom de famille Connart en Belgique et ailleurs
    ↑ Journal, 1885, Jules et Edmond de Goncourt
    ↑ « Censure » sur le site du Quid, visité le 17 août 2006
    ↑ Le parcours d'une femme éditeur, visité le 17 août 2006
    ↑ Les Sarthois célèbres sur http://www.sarthe.com évoque des « propos piquants » et la suspension
    ↑ Quand l’humour se marie à la politique…, Le Figaro du 23 mai 2006, rubrique « People et insolite » [lire en ligne]
    ↑ Il y a soixante ans, la libération de Paris…, archives de France 2, visitées le 18 août 2006
    ↑ , Le Nouvel Observateur du 3 août 2005
    ↑ Voir l'article du Monde du 31/08/06.
    ↑ Putain » sur le Dictionnaire d’argot et de français familier
    ↑ « Manon » dans Le dictionnaire marseillais — le parler massaliote de A à Z, site du Le Transbordeur de Marseille, visité en juillet 2006
    ↑ Recherche de « con comme » sur le Dictionnaire d'argot et de français familier
    ↑ a  b  c  Art du contrepet
    ↑ Joël Martin, Manuel de contrepet, l'art de décaler les sons, Albin Michel, 1986, Paris
    ↑ Mort aux cons : vaste programme !, webzine samizdat.net rubrique « feu à volonté », entrée du 4 janvier 2004
    ↑ Août 1944 : Libération de Paris, Stéphane Delogu (dir.), sur le site « Juin 1944 : Un vent de liberté »
    ↑ Michel Audiard, dans les Yeux de l’amour, film de Denys de La Patellière, script publié par Films Pomereu, 1959
    ↑ Entrée Jacques Prévert sur http://www.ninasiget.com
    ↑ Philippe Geluck, Le Chat, à préciser
    ↑ Daniel Pennac, Monsieur Malaussène, 1995
    ↑ Carali, Le Petit Psikopat Illustré
    ↑ À propos d'un préfet du Cher, nouvellement nommé suite à la victoire de la gauche en 1981, qui avait voulu interdire à J.F. Deniau (président du conseil général du Cher) de déposer une gerbe à l'occasion de l'inauguration d'un monument commémoratif de la Résistance dans le département. Gaston Defferre (alors ministre de l'Intérieur du gouvernement socialiste de Pierre Mauroy), indigné par l'attitude du préfet, avait proposé à Deniau de le « faire sauter ». Deniau l'en avait dissuadé, et s'était justifié par cette phrase (anecdote racontée dans Survivre, pp. 157-15.
    ↑ Michel Audiard, Les Tontons flingueurs, film de Georges Lautner (1963)

    Voir aussi [modifier]
    Voir « con » sur le Wiktionnaire.


    Liens internes [modifier]
    Insulte
    Misogynie

    Bibliographie [modifier]
    Le Con d’Irène (192, roman érotique de Louis Aragon
    Et le singe devint con : l'aurore de l'humanité (1972), de François Cavanna
    Les Cons (1973), roman policier de San-Antonio
    J'suis pas plus con qu'un autre (1976), texte écrit directement en français par Henry Miller.
    Les Deux Cons (1993), bande dessinée de Kafka
    Le Vrai Con maltais (2002), tome de la bande dessinée Le Poulpe, parodie du titre Le Faucon maltais
    Éloge de la connerie (2004), essai de Gouro Marco

    Filmographie [modifier]
    Comment réussir quand on est con et pleurnichard (1974), film de Michel Audiard
    Le Roi des cons (1981), film de Claude Confortès
    P’tit Con (1984), film de Gérard Lauzier
    Le Courage d’un con (1995), film de Tommy Boy
    Mémoires d’un jeune con (1996) film de Patrick Aurignac
    Le Dîner de cons (199, film de Francis Veber

    Musicographie [modifier]
    Requiem pour un Con chanson de Serge Gainsbourg dans le film Le Pacha (196 de Georges Lautner
    Le Trou du con (1995), morceau du groupe de fusion metal Lofofora
    P’tite conne, chanson de Renaud dédiée à la fille de Bulle Ogier, Pascale, morte d’une overdose
    Le Roi, chanson de Georges Brassens sur le roi des cons
    Le Blason, ode au corps féminin de Georges Brassens, s'étend sur le vocable de trois lettres
    Le temps ne fait rien à l’affaire, chanson de Georges Brassens sur le thème « Quand on est con, on est con »
    Celui d’Alice, chanson de Pierre Perret hommage au sens ancien du mot
    Petite conne du chanteur Roméo
    La joie des cons et Un con de progrès du groupe Les Malpolis
    Hé ben t'es con, chanson de Didier Super



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    Le con est un mot français vulgaire qui désigne à l’origine le sexe de la femme. Au XXIe siècle, il s’utilise surtout comme une insulte destinée à une personne stupide, naïve ou désagréable, de même que ses dérivés « connard » et « connasse » qui se concentrent sur la dernière acception. Con a aussi un emploi impersonnel, souvent dépréciatif. Le mot connerie est formé sur le mot con.

    Sommaire [masquer]
    1 Étymologie
    1.1 Étymologie latine
    1.2 Lien avec leurs équivalents germaniques
    1.3 Mots dérivés
    2 Un mot tabou ?
    3 Usage contemporain et littéraire
    3.1 Le personnage du con
    3.2 Jeux sur la polysémie
    3.3 Usage politique et militaire
    3.4 Usages régionaux et expressions
    3.5 Contrepets connus
    4 Citations célèbres
    5 Notes
    6 Voir aussi
    6.1 Liens internes
    6.2 Bibliographie
    6.3 Filmographie
    6.4 Musicographie



    Étymologie [modifier]

    Étymologie latine [modifier]
    Con provient de l’étymon latin cunnus (vulve)[1]. Au Moyen Âge, les diminutifs connil et connin (latin cuniculus) désignaient le lapin ainsi que les conduits et tuyaux[2], pour être remplacé par le nom actuel de l’animal (de laperau) vers le XVe siècle en raison de l’usage persistant de l’acception vulgaire de con et connin[3], attestée dès le XIIe siècle dans le Roman de Renart[1]. On peut noter que le nom de l'animal a été conservé dans de nombreuses langues romanes : conejo en castillan, coniglio en italien, conill en catalan, coelho en portugais. Il a d’ailleurs été emprunté par l'anglais — ainsi qu’une partie importante des langues germaniques — via l'ancien français : coney, d’usage courant jusqu’au XIXe siècle[4]. En castillan, l’étymon cunnus a produit coño qui est l'équivalent de notre con moderne, en toutefois moins vulgaire[5] ; coney ou cony possède aujourd'hui cette acception en sus du sens animalier[4]. On notera que le portugais conho est un faux cognat ; dérivé cuneus, il n'a pas cette signification[6].

    Vers le XIXe siècle le vocable français prend un sens figuré injurieux et se met en place une construction adjectivale. L'emploi était alors misogyne, exploitant l'impuissance et la passivité du sexe féminin de l’imaginaire collectif. Aujourd'hui, l’absence fréquente d’accord en position d’attribut ou d’apposition (par ex. Elle est con.) rappelle l'origine nominale de l'expression, sans qu'il soit toutefois fait référence consciente à la vulve[1]. L'ancienne acception physiologique est aujourd'hui en voie d'obsolescence.


    Lien avec leurs équivalents germaniques [modifier]
    La parenté indo-européenne avec kut (néerlandais) et cunt (anglais) n'est pas établie[7].

    Cunnus provient en effet en proto-indo-européen soit de *kust- (intestin, rein, vessie)[8], soit de *skerǝ- (couper)[9] [10], soit de * (s)keu- (cacher)[11]. Les origines possibles de l’étymon germanique *kunton donnant cunt sont : *gwneH2/guneH2 (femme, cf. gynécologie, queen) soit *gen/gon (créer, devenir, cf. génétique, gamète) ou bien *geu- (creux, cavité)[8] [9] d'après la loi de Grimm. Toutefois certains relient le *kunton au latin cuneus (coin), un cognat possible de cunnus/con[9].


    Mots dérivés [modifier]
    On notera que le dérivé déconner avait jusqu'à la fin du XIXe siècle le sens premier de se retirer[12], sens qu'il a complètement perdu aujourd’hui. Son contraire enconner, signifiant pénétrer, composé sur le même mode qu'enculer, est aujourd’hui pratiquement désuet et réservé à la littérature érotique.

    Connard est formé par suffixation avec l’affixe péjoratif -ard mais il est possible que le mot ait été influencé par cornard ; il n'a, lui, qu'un sens uniquement figuré. Connasse, en revanche, désignait au départ et jusqu'au XXe siècle une prostituée de bas étage ou inexperte. Son sens figuré de femme sotte est attesté dès le XIXe[13]. Conneau et ses variantes graphiques connaud et connot, synonymes de connard, sont devenus obsolètes au cours du XXe siècle.

    Les autres dérivés modernes, utilisés dans le sens figuré uniquement sont : déconnage et déconne pour l'action de débiter ou faire des sottises, déconneur pour celui qui aime à les dire ou à les faire, connement en tant qu'adverbe et connerie pour chose stupide ou sans intérêt.

    Il est à noter que les patronymes Conne, Connard, Connart et variantes n'ont aucun rapport étymologique avec le mot con : en Europe continentale, ils proviennent du germanique con(hardt) signifiant « brave et dur » (à rapprocher du néerlandais koen, « courageux » et de l'anglais hard, « dur »)[14], [15] Chez les personnes d’origine irlandaise, Connard et Connart sont des dérivés de Connacht[15].


    Un mot tabou ? [modifier]
    Jusqu'aux débuts du XXe siècle le mot avait une connotation particulièrement vulgaire en particulier dans son acception physiologique ; il n’était employé dans des écrits publics que pour mieux enfoncer : « Ces mégères révolutionnaires, qui pissent à con béant sur les cadavres des gens qu’elles ont égorgés »[16]. La bassesse du vocable est toutefois déplorée par Jules Michelet qui indique :

    « C'est une impiété inepte d’avoir fait du mot con un terme bas, une injure. Le mépris de la faiblesse ? Mais nous sommes si heureux qu’elles soient faibles. C’est non seulement le propagateur de la nature, mais le conciliateur, le vrai fond de la vie sociale pour l’homme. »
    — Journal, 1887, Jules Michelet

    En 1928, Louis Aragon dut faire publier clandestinement Le Con d’Irène, un roman érotique, pour s'éviter les foudres de la censure. Ce n'est qu’en 1968 que Régine Deforges le republie sous le titre édulcoré Irène ; le livre est tout de même saisi pour son contenu érotique[17] [18].

    Dans son sens figuré, le mot se voit de plus en plus employé après la Seconde Guerre mondiale et apparaît dans des œuvres de nombreux écrivains comme Louis-Ferdinand Céline, Louis Aragon ou Raymond Queneau. Toutefois, le « Où que tu ailles, tu te feras piquer, eh con ! » lancé par le préfet de la Sarthe Jacques Gandouin à un preneur d’otages lui valut une suspension de la part du ministre de l'Intérieur Michel Poniatowski pour « attitude non conforme à celle que l’on attend d’un haut fonctionnaire »[19] : preuve que le substantif n’était pas encore bien accepté en 1975, malgré sa pertinence dans la situation.

    Aujourd'hui le mot peut être employé par un homme politique sans que cela fasse scandale — pourvu qu’il ne soit pas utilisé de manière insultante : le premier ministre français, Dominique de Villepin pourra dire en mars 2006 « Ils vont s’apercevoir que je suis assez con pour aller jusqu’au bout. » au sujet de la crise du contrat première embauche[20] sans que le vocabulaire utilisé ne gêne le moins du monde.

    On a même pu lire le mot (années 2000) dans le très sage Journal de Spirou[réf. nécessaire].


    Usage contemporain et littéraire [modifier]

    Le personnage du con [modifier]
    « On est toujours le con de quelqu'un. »
    — Expression populaire.

    Le mot jouit d'une grande popularité. Le personnage du con, celui que l’on moque et dont on veut se différencier, est omniprésent dans la littérature, la chanson ou la culture populaire françaises.

    On se souvient du méprisant « J'aime voir de mon balcon passer les cons » (Le Pornographe du phonographe), du descriptif « Quand on est con, on est con » (refrain du Temps ne fait rien à l’affaire) ou du répétitif « Avec mon bouquet de fleur/mon pistolet/etc. j’avais l'air d’un con, ma mère » (Marinette) de Georges Brassens. Le film Le Dîner de cons de Francis Veber, avec Thierry Lhermitte et Jacques Villeret, dépeint le personnage du con, dans le sens idiot, celui que l’on invite pour s'en gausser. L'expression roi des cons amplifie le sens du mot, elle est mise en musique par Georges Brassens dans Le Roi ; Renaud au contraire prétend qu'en cas d'abdication du roi des cons, « Il y aurait cinquante millions de prétendants » (c’est-à-dire tous les français) dans Hexagone.

    Une tradition estudiantine légendaire de l'École normale supérieure est de désigner le cuisinier ou l'intendant responsable d'une nourriture particulièrement exécrable de « Quel khon ». Il s'agit d'une cérémonie organisée au réfectoire par le cacique général (1er reçu au concours d'entrée de lettres classiques) :

    « Marjaurie, qui avait la voix ronde et chaude, énonca d'abord, amplement :
    — Messieurs, un Quel Khon au Pot !
    Puis :
    — Un, deux, trois. Alors, les deux syllabes rituelles, proférées par les cent cinquante jeunes hommes, chacune des deux avec la même force, et sur un rythme aussi lent qu'un pas de parade, « Quel... Khon ! » formèrent deux hurlements successifs ou plutôt deux énormes coups de gong, que continua un fracas de grosses assiettes de bistrot jetées à toute volée contre le sol ; bruit si nourri et si prolongé que même ceux qui avaient crié le plus fort se demandaient avec un rien d'anxiété combien durerait le délire de leur propre multitude. »
    — Jules Romains, Les Hommes de bonne volonté, livre 3, chapitre 3

    Le con est aussi le ressortissant d'un pays étranger que l'on raille dans les blagues à caractère raciste ou xénophobe : en France, les blagues belges visent les voisins wallons, en Amérique latine, les Galiciens (les Espagnols par synecdoque) sont vus comme des cons (pendejos).


    Jeux sur la polysémie [modifier]
    Certains ont utilisé à des fins poétiques la polysémie du mot. Georges Brassens ne s'est pas fait prier, avec Le Blason, une ode au sexe de la femme. Il déclare déplorer la bassesse avec laquelle ses contemporains désignent « cet incomparable instrument de bonheur » :

    Mais le pire de tous est un petit vocable
    De trois lettres pas plus, familier, coutumier
    […]
    Honte à celui-là qui, par dépit, par gageure,
    Dota du même terme en son fiel venimeux
    Ce grand ami de l’homme et la cinglante injure
    Celui-là, c’est probable, en était un fameux.
    […]
    La male peste soit de cette homonymie !
    C'est injuste, Madame, et c'est désobligeant
    Que ce morceau de roi de votre anatomie
    Porte le même nom qu'une foule de gens.

    Pierre Perret n’est pas en reste avec Celui d’Alice (1974) :

    Si je me réfère
    À mon dictionnaire
    Il est temps de faire
    La définition
    De ce mot espiègle
    Qui échappe à la règle
    Plus noble qu’un aigle
    Dans sa condition
    Ce mot vous le dites
    Censeurs hypocrites
    Établissez vite
    Son vrai sens profond
    Car si on l’ausculte
    Au lieu d’une insulte
    On peut faire un culte
    Du joli mot con



    Usage politique et militaire [modifier]
    « Mort aux cons ! » est un slogan du jargon militaire utilisé pour stigmatiser l’ennemi. En 1944, le capitaine Raymond Dronne des Forces françaises libres (9e compagnie de combat du Régiment de marche du Tchad puis 2e Division Blindée) baptise sa jeep « mort aux cons » [21], expression à laquelle De Gaulle aurait répondu « Vaste programme ! »

    Aujourd’hui, le slogan est fréquemment utilisé par les milieux d'extrême gauche ou alternatifs pour désigner l'ennemi à abattre. Par exemple, un collectif de graffiteurs se fait appeler MAC, acronyme de « Mort aux cons ». Le chanteur Renaud chante la vie d'un personnage anarchiste dans ces termes : « N'empêche que Mort aux cons dans la cage d’escalier, c'est moi qui l’ai marqué, c’est vous dire si j'ai raison ! » (Dans mon HLM). Interpellé lors d’un meeting en 1968, De Gaulle aurait répliqué : « Vaste programme, en effet ! ». À cette époque, le con du gauchiste était celui qui rentrait dans le cadre du système : « Élections, piège à cons ». L'ennemi peut être de l’autre côté de l'échiquier : le directeur de publication du site internet des Jeunesses identitaires (affiliées au Bloc identitaire) est passé en jugement pour diffamation dont certains termes étaient « Vieux con de gauche, ça se soigne, docteur ? » [22]. En 1979, suite à un article de Michel Droit dans le Figaro dénonçant la version reggae de la Marseillaise composée par Serge Gainsbourg (Aux armes et cætera), celui-ci fit circuler un mot qui passa à la postérité : « On a pas le con d'être aussi Droit »[23].


    Usages régionaux et expressions [modifier]
    Dans le Sud de la France, en particulier à Toulouse où il se prononce [cõ ͊ŋ], con ou son dérivé bouducon est utilisé de manière impersonnelle comme interjection. Il est utilisé fréquemment dans le registre familier en début ou fin de phrase, à l'instar de putain ou putain con. On résume souvent : « Putain, con, c'est la ponctuation. »[24].

    À Marseille, l'interpellation « Oh! Con! » est utilisé de manière non injurieuse entre amis ou collègues. Certaines expressions composées avec con, comme les plus connues Le con de ta/sa mère !, Le con de ta/sa race ! et Le con de Manon, peuvent s'y employer de manière exclamative, en l'absence de personne à injurier[25]. (Bien sûr certaines d'entre elles conservent un emploi injurieux, comme les deux premières précédemment citées [réf. nécessaire]). On remarquera le parallélisme avec les expressions du genre enculé de ta race ou de ta mère dans lequel la race ou la mère sont des compléments sans signification réelle, uniquement destinés à renforcer l'expression.

    Dans son sens figuré, le vocable a perdu une grande partie de sa force, dans le registre familier du moins. Aussi un grand nombre d'expressions le renforcent-elles par le biais d'une comparaison avec un objet, un animal ou une situation symbolisant la bêtise : con comme un balai, con comme la lune, con comme ses pieds, con comme un comptoir sans verre, con comme un bol, con comme un jeune chien, con comme une valise sans poignée (expression chère à Jacques Chirac), [26]. À cette fin, il est souvent affublé d’un adjectif : gros con, sale con, petit con, pauvre con ou vieux con.


    Contrepets connus [modifier]
    L'art de la contrepèterie fait souvent intervenir le vocable, dans son sens premier, ou ses dérivés. Les plus connus sont les contrepets suivants :

    « À Beaumont-le-Vicomte », François Rabelais[27]
    « Une belle thèse avec des bons côtés », Luc Étienne[27]
    « Ce bond est digne d'un comanche », Ahmédée et Lharidelle[27]
    Conan le Barbare, titre de film contenant un contrepet involontaire
    « Sur l'Album de la Comtesse », titre de la rubrique de contrepets du Canard enchaîné
    « L'art de décaler les sons », définition autoréférente de la contrepèterie et titre d'un ouvrage sur le sujet[28]

    Citations célèbres [modifier]
    Voir aussi sur Wikiquote les citations « Con ».On attribue à De Gaulle les réponse suivantes à « Mort aux cons ! » : « Vaste programme »[29] et « Lourde tâche »[30].
    « J'ai divisé la société en deux catégories : mes amis ou mes cons à moi et les cons des autres que je ne supporte pas », Michel Audiard[31].
    « Quand vous citez un texte con, n'oubliez pas le contexte », Jacques Prévert[32].
    « Il ne faut jamais prendre les gens pour des cons mais il ne faut pas oublier qu'ils le sont », Les publicitaires, Les Inconnus.
    « La mort c'est un peu comme la connerie. Le mort il ne sait pas qu’il est mort, ce sont les autres qui sont tristes. Pour le con c’est pareil… », Philippe Geluck[33].
    « Et toi, petit con, penses-tu que ce soit le monde, la famille, l'époque où te poser ? Pas encore là et déjà de mauvaises fréquentations ! », Daniel Pennac[34].
    « Si un con admet qu'il est con, c’est qu'il ne l'est pas vraiment. Or s'il ne l'est pas, et qu'il admet qu'il l'est, c'est qu'il est con quand même », Carali[35] .
    « Parfois, les cons sont utiles. Ils mettent en valeur », Jean-François Deniau[36].
    « Les cons ça ose tout, c'est même à ça qu'on les reconnaît », Michel Audiard[37].

    Notes [modifier]
    ↑ a  b  c  Entrée « con » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Entrée « connil, connin » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Entrée « lapin » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ a  b  Coney » sur Online Etymology Dictionary
    ↑ Entrée « coño » du Diccionario de la Real Academia Española
    ↑ Entrée « conho » sur Língua Portugesa On-Line
    ↑ Cunt: Etymology sur le site Cunt: A Cultural History, visité le 17 août 2006
    ↑ a  b  " Cunnus " sur Database query to Indo-European etymology
    ↑ a  b  c  " Cunt " sur Online Etymology Dictionary
    ↑ « *skerǝ- » sur Database query to Indo-European etymology.
    ↑ The Etymology of sexual slang, visité le 17 août 2006
    ↑ « déconner » dans le Dictionnaire érotique moderne de Delveau
    ↑ Entrée « connard, conneau, connaud, connos » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Noms de famille commençant par un C
    ↑ a  b  Le nom de famille Connart en Belgique et ailleurs
    ↑ Journal, 1885, Jules et Edmond de Goncourt
    ↑ « Censure » sur le site du Quid, visité le 17 août 2006
    ↑ Le parcours d'une femme éditeur, visité le 17 août 2006
    ↑ Les Sarthois célèbres sur http://www.sarthe.com évoque des « propos piquants » et la suspension
    ↑ Quand l’humour se marie à la politique…, Le Figaro du 23 mai 2006, rubrique « People et insolite » [lire en ligne]
    ↑ Il y a soixante ans, la libération de Paris…, archives de France 2, visitées le 18 août 2006
    ↑ , Le Nouvel Observateur du 3 août 2005
    ↑ Voir l'article du Monde du 31/08/06.
    ↑ Putain » sur le Dictionnaire d’argot et de français familier
    ↑ « Manon » dans Le dictionnaire marseillais — le parler massaliote de A à Z, site du Le Transbordeur de Marseille, visité en juillet 2006
    ↑ Recherche de « con comme » sur le Dictionnaire d'argot et de français familier
    ↑ a  b  c  Art du contrepet
    ↑ Joël Martin, Manuel de contrepet, l'art de décaler les sons, Albin Michel, 1986, Paris
    ↑ Mort aux cons : vaste programme !, webzine samizdat.net rubrique « feu à volonté », entrée du 4 janvier 2004
    ↑ Août 1944 : Libération de Paris, Stéphane Delogu (dir.), sur le site « Juin 1944 : Un vent de liberté »
    ↑ Michel Audiard, dans les Yeux de l’amour, film de Denys de La Patellière, script publié par Films Pomereu, 1959
    ↑ Entrée Jacques Prévert sur http://www.ninasiget.com
    ↑ Philippe Geluck, Le Chat, à préciser
    ↑ Daniel Pennac, Monsieur Malaussène, 1995
    ↑ Carali, Le Petit Psikopat Illustré
    ↑ À propos d'un préfet du Cher, nouvellement nommé suite à la victoire de la gauche en 1981, qui avait voulu interdire à J.F. Deniau (président du conseil général du Cher) de déposer une gerbe à l'occasion de l'inauguration d'un monument commémoratif de la Résistance dans le département. Gaston Defferre (alors ministre de l'Intérieur du gouvernement socialiste de Pierre Mauroy), indigné par l'attitude du préfet, avait proposé à Deniau de le « faire sauter ». Deniau l'en avait dissuadé, et s'était justifié par cette phrase (anecdote racontée dans Survivre, pp. 157-15.
    ↑ Michel Audiard, Les Tontons flingueurs, film de Georges Lautner (1963)

    Voir aussi [modifier]
    Voir « con » sur le Wiktionnaire.


    Liens internes [modifier]
    Insulte
    Misogynie

    Bibliographie [modifier]
    Le Con d’Irène (192, roman érotique de Louis Aragon
    Et le singe devint con : l'aurore de l'humanité (1972), de François Cavanna
    Les Cons (1973), roman policier de San-Antonio
    J'suis pas plus con qu'un autre (1976), texte écrit directement en français par Henry Miller.
    Les Deux Cons (1993), bande dessinée de Kafka
    Le Vrai Con maltais (2002), tome de la bande dessinée Le Poulpe, parodie du titre Le Faucon maltais
    Éloge de la connerie (2004), essai de Gouro Marco

    Filmographie [modifier]
    Comment réussir quand on est con et pleurnichard (1974), film de Michel Audiard
    Le Roi des cons (1981), film de Claude Confortès
    P’tit Con (1984), film de Gérard Lauzier
    Le Courage d’un con (1995), film de Tommy Boy
    Mémoires d’un jeune con (1996) film de Patrick Aurignac
    Le Dîner de cons (199, film de Francis Veber

    Musicographie [modifier]
    Requiem pour un Con chanson de Serge Gainsbourg dans le film Le Pacha (196 de Georges Lautner
    Le Trou du con (1995), morceau du groupe de fusion metal Lofofora
    P’tite conne, chanson de Renaud dédiée à la fille de Bulle Ogier, Pascale, morte d’une overdose
    Le Roi, chanson de Georges Brassens sur le roi des cons
    Le Blason, ode au corps féminin de Georges Brassens, s'étend sur le vocable de trois lettres
    Le temps ne fait rien à l’affaire, chanson de Georges Brassens sur le thème « Quand on est con, on est con »
    Celui d’Alice, chanson de Pierre Perret hommage au sens ancien du mot
    Petite conne du chanteur Roméo
    La joie des cons et Un con de progrès du groupe Les Malpolis
    Hé ben t'es con, chanson de Didier Super



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    Le con est un mot français vulgaire qui désigne à l’origine le sexe de la femme. Au XXIe siècle, il s’utilise surtout comme une insulte destinée à une personne stupide, naïve ou désagréable, de même que ses dérivés « connard » et « connasse » qui se concentrent sur la dernière acception. Con a aussi un emploi impersonnel, souvent dépréciatif. Le mot connerie est formé sur le mot con.

    Sommaire [masquer]
    1 Étymologie
    1.1 Étymologie latine
    1.2 Lien avec leurs équivalents germaniques
    1.3 Mots dérivés
    2 Un mot tabou ?
    3 Usage contemporain et littéraire
    3.1 Le personnage du con
    3.2 Jeux sur la polysémie
    3.3 Usage politique et militaire
    3.4 Usages régionaux et expressions
    3.5 Contrepets connus
    4 Citations célèbres
    5 Notes
    6 Voir aussi
    6.1 Liens internes
    6.2 Bibliographie
    6.3 Filmographie
    6.4 Musicographie



    Étymologie [modifier]

    Étymologie latine [modifier]
    Con provient de l’étymon latin cunnus (vulve)[1]. Au Moyen Âge, les diminutifs connil et connin (latin cuniculus) désignaient le lapin ainsi que les conduits et tuyaux[2], pour être remplacé par le nom actuel de l’animal (de laperau) vers le XVe siècle en raison de l’usage persistant de l’acception vulgaire de con et connin[3], attestée dès le XIIe siècle dans le Roman de Renart[1]. On peut noter que le nom de l'animal a été conservé dans de nombreuses langues romanes : conejo en castillan, coniglio en italien, conill en catalan, coelho en portugais. Il a d’ailleurs été emprunté par l'anglais — ainsi qu’une partie importante des langues germaniques — via l'ancien français : coney, d’usage courant jusqu’au XIXe siècle[4]. En castillan, l’étymon cunnus a produit coño qui est l'équivalent de notre con moderne, en toutefois moins vulgaire[5] ; coney ou cony possède aujourd'hui cette acception en sus du sens animalier[4]. On notera que le portugais conho est un faux cognat ; dérivé cuneus, il n'a pas cette signification[6].

    Vers le XIXe siècle le vocable français prend un sens figuré injurieux et se met en place une construction adjectivale. L'emploi était alors misogyne, exploitant l'impuissance et la passivité du sexe féminin de l’imaginaire collectif. Aujourd'hui, l’absence fréquente d’accord en position d’attribut ou d’apposition (par ex. Elle est con.) rappelle l'origine nominale de l'expression, sans qu'il soit toutefois fait référence consciente à la vulve[1]. L'ancienne acception physiologique est aujourd'hui en voie d'obsolescence.


    Lien avec leurs équivalents germaniques [modifier]
    La parenté indo-européenne avec kut (néerlandais) et cunt (anglais) n'est pas établie[7].

    Cunnus provient en effet en proto-indo-européen soit de *kust- (intestin, rein, vessie)[8], soit de *skerǝ- (couper)[9] [10], soit de * (s)keu- (cacher)[11]. Les origines possibles de l’étymon germanique *kunton donnant cunt sont : *gwneH2/guneH2 (femme, cf. gynécologie, queen) soit *gen/gon (créer, devenir, cf. génétique, gamète) ou bien *geu- (creux, cavité)[8] [9] d'après la loi de Grimm. Toutefois certains relient le *kunton au latin cuneus (coin), un cognat possible de cunnus/con[9].


    Mots dérivés [modifier]
    On notera que le dérivé déconner avait jusqu'à la fin du XIXe siècle le sens premier de se retirer[12], sens qu'il a complètement perdu aujourd’hui. Son contraire enconner, signifiant pénétrer, composé sur le même mode qu'enculer, est aujourd’hui pratiquement désuet et réservé à la littérature érotique.

    Connard est formé par suffixation avec l’affixe péjoratif -ard mais il est possible que le mot ait été influencé par cornard ; il n'a, lui, qu'un sens uniquement figuré. Connasse, en revanche, désignait au départ et jusqu'au XXe siècle une prostituée de bas étage ou inexperte. Son sens figuré de femme sotte est attesté dès le XIXe[13]. Conneau et ses variantes graphiques connaud et connot, synonymes de connard, sont devenus obsolètes au cours du XXe siècle.

    Les autres dérivés modernes, utilisés dans le sens figuré uniquement sont : déconnage et déconne pour l'action de débiter ou faire des sottises, déconneur pour celui qui aime à les dire ou à les faire, connement en tant qu'adverbe et connerie pour chose stupide ou sans intérêt.

    Il est à noter que les patronymes Conne, Connard, Connart et variantes n'ont aucun rapport étymologique avec le mot con : en Europe continentale, ils proviennent du germanique con(hardt) signifiant « brave et dur » (à rapprocher du néerlandais koen, « courageux » et de l'anglais hard, « dur »)[14], [15] Chez les personnes d’origine irlandaise, Connard et Connart sont des dérivés de Connacht[15].


    Un mot tabou ? [modifier]
    Jusqu'aux débuts du XXe siècle le mot avait une connotation particulièrement vulgaire en particulier dans son acception physiologique ; il n’était employé dans des écrits publics que pour mieux enfoncer : « Ces mégères révolutionnaires, qui pissent à con béant sur les cadavres des gens qu’elles ont égorgés »[16]. La bassesse du vocable est toutefois déplorée par Jules Michelet qui indique :

    « C'est une impiété inepte d’avoir fait du mot con un terme bas, une injure. Le mépris de la faiblesse ? Mais nous sommes si heureux qu’elles soient faibles. C’est non seulement le propagateur de la nature, mais le conciliateur, le vrai fond de la vie sociale pour l’homme. »
    — Journal, 1887, Jules Michelet

    En 1928, Louis Aragon dut faire publier clandestinement Le Con d’Irène, un roman érotique, pour s'éviter les foudres de la censure. Ce n'est qu’en 1968 que Régine Deforges le republie sous le titre édulcoré Irène ; le livre est tout de même saisi pour son contenu érotique[17] [18].

    Dans son sens figuré, le mot se voit de plus en plus employé après la Seconde Guerre mondiale et apparaît dans des œuvres de nombreux écrivains comme Louis-Ferdinand Céline, Louis Aragon ou Raymond Queneau. Toutefois, le « Où que tu ailles, tu te feras piquer, eh con ! » lancé par le préfet de la Sarthe Jacques Gandouin à un preneur d’otages lui valut une suspension de la part du ministre de l'Intérieur Michel Poniatowski pour « attitude non conforme à celle que l’on attend d’un haut fonctionnaire »[19] : preuve que le substantif n’était pas encore bien accepté en 1975, malgré sa pertinence dans la situation.

    Aujourd'hui le mot peut être employé par un homme politique sans que cela fasse scandale — pourvu qu’il ne soit pas utilisé de manière insultante : le premier ministre français, Dominique de Villepin pourra dire en mars 2006 « Ils vont s’apercevoir que je suis assez con pour aller jusqu’au bout. » au sujet de la crise du contrat première embauche[20] sans que le vocabulaire utilisé ne gêne le moins du monde.

    On a même pu lire le mot (années 2000) dans le très sage Journal de Spirou[réf. nécessaire].


    Usage contemporain et littéraire [modifier]

    Le personnage du con [modifier]
    « On est toujours le con de quelqu'un. »
    — Expression populaire.

    Le mot jouit d'une grande popularité. Le personnage du con, celui que l’on moque et dont on veut se différencier, est omniprésent dans la littérature, la chanson ou la culture populaire françaises.

    On se souvient du méprisant « J'aime voir de mon balcon passer les cons » (Le Pornographe du phonographe), du descriptif « Quand on est con, on est con » (refrain du Temps ne fait rien à l’affaire) ou du répétitif « Avec mon bouquet de fleur/mon pistolet/etc. j’avais l'air d’un con, ma mère » (Marinette) de Georges Brassens. Le film Le Dîner de cons de Francis Veber, avec Thierry Lhermitte et Jacques Villeret, dépeint le personnage du con, dans le sens idiot, celui que l’on invite pour s'en gausser. L'expression roi des cons amplifie le sens du mot, elle est mise en musique par Georges Brassens dans Le Roi ; Renaud au contraire prétend qu'en cas d'abdication du roi des cons, « Il y aurait cinquante millions de prétendants » (c’est-à-dire tous les français) dans Hexagone.

    Une tradition estudiantine légendaire de l'École normale supérieure est de désigner le cuisinier ou l'intendant responsable d'une nourriture particulièrement exécrable de « Quel khon ». Il s'agit d'une cérémonie organisée au réfectoire par le cacique général (1er reçu au concours d'entrée de lettres classiques) :

    « Marjaurie, qui avait la voix ronde et chaude, énonca d'abord, amplement :
    — Messieurs, un Quel Khon au Pot !
    Puis :
    — Un, deux, trois. Alors, les deux syllabes rituelles, proférées par les cent cinquante jeunes hommes, chacune des deux avec la même force, et sur un rythme aussi lent qu'un pas de parade, « Quel... Khon ! » formèrent deux hurlements successifs ou plutôt deux énormes coups de gong, que continua un fracas de grosses assiettes de bistrot jetées à toute volée contre le sol ; bruit si nourri et si prolongé que même ceux qui avaient crié le plus fort se demandaient avec un rien d'anxiété combien durerait le délire de leur propre multitude. »
    — Jules Romains, Les Hommes de bonne volonté, livre 3, chapitre 3

    Le con est aussi le ressortissant d'un pays étranger que l'on raille dans les blagues à caractère raciste ou xénophobe : en France, les blagues belges visent les voisins wallons, en Amérique latine, les Galiciens (les Espagnols par synecdoque) sont vus comme des cons (pendejos).


    Jeux sur la polysémie [modifier]
    Certains ont utilisé à des fins poétiques la polysémie du mot. Georges Brassens ne s'est pas fait prier, avec Le Blason, une ode au sexe de la femme. Il déclare déplorer la bassesse avec laquelle ses contemporains désignent « cet incomparable instrument de bonheur » :

    Mais le pire de tous est un petit vocable
    De trois lettres pas plus, familier, coutumier
    […]
    Honte à celui-là qui, par dépit, par gageure,
    Dota du même terme en son fiel venimeux
    Ce grand ami de l’homme et la cinglante injure
    Celui-là, c’est probable, en était un fameux.
    […]
    La male peste soit de cette homonymie !
    C'est injuste, Madame, et c'est désobligeant
    Que ce morceau de roi de votre anatomie
    Porte le même nom qu'une foule de gens.

    Pierre Perret n’est pas en reste avec Celui d’Alice (1974) :

    Si je me réfère
    À mon dictionnaire
    Il est temps de faire
    La définition
    De ce mot espiègle
    Qui échappe à la règle
    Plus noble qu’un aigle
    Dans sa condition
    Ce mot vous le dites
    Censeurs hypocrites
    Établissez vite
    Son vrai sens profond
    Car si on l’ausculte
    Au lieu d’une insulte
    On peut faire un culte
    Du joli mot con



    Usage politique et militaire [modifier]
    « Mort aux cons ! » est un slogan du jargon militaire utilisé pour stigmatiser l’ennemi. En 1944, le capitaine Raymond Dronne des Forces françaises libres (9e compagnie de combat du Régiment de marche du Tchad puis 2e Division Blindée) baptise sa jeep « mort aux cons » [21], expression à laquelle De Gaulle aurait répondu « Vaste programme ! »

    Aujourd’hui, le slogan est fréquemment utilisé par les milieux d'extrême gauche ou alternatifs pour désigner l'ennemi à abattre. Par exemple, un collectif de graffiteurs se fait appeler MAC, acronyme de « Mort aux cons ». Le chanteur Renaud chante la vie d'un personnage anarchiste dans ces termes : « N'empêche que Mort aux cons dans la cage d’escalier, c'est moi qui l’ai marqué, c’est vous dire si j'ai raison ! » (Dans mon HLM). Interpellé lors d’un meeting en 1968, De Gaulle aurait répliqué : « Vaste programme, en effet ! ». À cette époque, le con du gauchiste était celui qui rentrait dans le cadre du système : « Élections, piège à cons ». L'ennemi peut être de l’autre côté de l'échiquier : le directeur de publication du site internet des Jeunesses identitaires (affiliées au Bloc identitaire) est passé en jugement pour diffamation dont certains termes étaient « Vieux con de gauche, ça se soigne, docteur ? » [22]. En 1979, suite à un article de Michel Droit dans le Figaro dénonçant la version reggae de la Marseillaise composée par Serge Gainsbourg (Aux armes et cætera), celui-ci fit circuler un mot qui passa à la postérité : « On a pas le con d'être aussi Droit »[23].


    Usages régionaux et expressions [modifier]
    Dans le Sud de la France, en particulier à Toulouse où il se prononce [cõ ͊ŋ], con ou son dérivé bouducon est utilisé de manière impersonnelle comme interjection. Il est utilisé fréquemment dans le registre familier en début ou fin de phrase, à l'instar de putain ou putain con. On résume souvent : « Putain, con, c'est la ponctuation. »[24].

    À Marseille, l'interpellation « Oh! Con! » est utilisé de manière non injurieuse entre amis ou collègues. Certaines expressions composées avec con, comme les plus connues Le con de ta/sa mère !, Le con de ta/sa race ! et Le con de Manon, peuvent s'y employer de manière exclamative, en l'absence de personne à injurier[25]. (Bien sûr certaines d'entre elles conservent un emploi injurieux, comme les deux premières précédemment citées [réf. nécessaire]). On remarquera le parallélisme avec les expressions du genre enculé de ta race ou de ta mère dans lequel la race ou la mère sont des compléments sans signification réelle, uniquement destinés à renforcer l'expression.

    Dans son sens figuré, le vocable a perdu une grande partie de sa force, dans le registre familier du moins. Aussi un grand nombre d'expressions le renforcent-elles par le biais d'une comparaison avec un objet, un animal ou une situation symbolisant la bêtise : con comme un balai, con comme la lune, con comme ses pieds, con comme un comptoir sans verre, con comme un bol, con comme un jeune chien, con comme une valise sans poignée (expression chère à Jacques Chirac), [26]. À cette fin, il est souvent affublé d’un adjectif : gros con, sale con, petit con, pauvre con ou vieux con.


    Contrepets connus [modifier]
    L'art de la contrepèterie fait souvent intervenir le vocable, dans son sens premier, ou ses dérivés. Les plus connus sont les contrepets suivants :

    « À Beaumont-le-Vicomte », François Rabelais[27]
    « Une belle thèse avec des bons côtés », Luc Étienne[27]
    « Ce bond est digne d'un comanche », Ahmédée et Lharidelle[27]
    Conan le Barbare, titre de film contenant un contrepet involontaire
    « Sur l'Album de la Comtesse », titre de la rubrique de contrepets du Canard enchaîné
    « L'art de décaler les sons », définition autoréférente de la contrepèterie et titre d'un ouvrage sur le sujet[28]

    Citations célèbres [modifier]
    Voir aussi sur Wikiquote les citations « Con ».On attribue à De Gaulle les réponse suivantes à « Mort aux cons ! » : « Vaste programme »[29] et « Lourde tâche »[30].
    « J'ai divisé la société en deux catégories : mes amis ou mes cons à moi et les cons des autres que je ne supporte pas », Michel Audiard[31].
    « Quand vous citez un texte con, n'oubliez pas le contexte », Jacques Prévert[32].
    « Il ne faut jamais prendre les gens pour des cons mais il ne faut pas oublier qu'ils le sont », Les publicitaires, Les Inconnus.
    « La mort c'est un peu comme la connerie. Le mort il ne sait pas qu’il est mort, ce sont les autres qui sont tristes. Pour le con c’est pareil… », Philippe Geluck[33].
    « Et toi, petit con, penses-tu que ce soit le monde, la famille, l'époque où te poser ? Pas encore là et déjà de mauvaises fréquentations ! », Daniel Pennac[34].
    « Si un con admet qu'il est con, c’est qu'il ne l'est pas vraiment. Or s'il ne l'est pas, et qu'il admet qu'il l'est, c'est qu'il est con quand même », Carali[35] .
    « Parfois, les cons sont utiles. Ils mettent en valeur », Jean-François Deniau[36].
    « Les cons ça ose tout, c'est même à ça qu'on les reconnaît », Michel Audiard[37].

    Notes [modifier]
    ↑ a  b  c  Entrée « con » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Entrée « connil, connin » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Entrée « lapin » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ a  b  Coney » sur Online Etymology Dictionary
    ↑ Entrée « coño » du Diccionario de la Real Academia Española
    ↑ Entrée « conho » sur Língua Portugesa On-Line
    ↑ Cunt: Etymology sur le site Cunt: A Cultural History, visité le 17 août 2006
    ↑ a  b  " Cunnus " sur Database query to Indo-European etymology
    ↑ a  b  c  " Cunt " sur Online Etymology Dictionary
    ↑ « *skerǝ- » sur Database query to Indo-European etymology.
    ↑ The Etymology of sexual slang, visité le 17 août 2006
    ↑ « déconner » dans le Dictionnaire érotique moderne de Delveau
    ↑ Entrée « connard, conneau, connaud, connos » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Noms de famille commençant par un C
    ↑ a  b  Le nom de famille Connart en Belgique et ailleurs
    ↑ Journal, 1885, Jules et Edmond de Goncourt
    ↑ « Censure » sur le site du Quid, visité le 17 août 2006
    ↑ Le parcours d'une femme éditeur, visité le 17 août 2006
    ↑ Les Sarthois célèbres sur http://www.sarthe.com évoque des « propos piquants » et la suspension
    ↑ Quand l’humour se marie à la politique…, Le Figaro du 23 mai 2006, rubrique « People et insolite » [lire en ligne]
    ↑ Il y a soixante ans, la libération de Paris…, archives de France 2, visitées le 18 août 2006
    ↑ , Le Nouvel Observateur du 3 août 2005
    ↑ Voir l'article du Monde du 31/08/06.
    ↑ Putain » sur le Dictionnaire d’argot et de français familier
    ↑ « Manon » dans Le dictionnaire marseillais — le parler massaliote de A à Z, site du Le Transbordeur de Marseille, visité en juillet 2006
    ↑ Recherche de « con comme » sur le Dictionnaire d'argot et de français familier
    ↑ a  b  c  Art du contrepet
    ↑ Joël Martin, Manuel de contrepet, l'art de décaler les sons, Albin Michel, 1986, Paris
    ↑ Mort aux cons : vaste programme !, webzine samizdat.net rubrique « feu à volonté », entrée du 4 janvier 2004
    ↑ Août 1944 : Libération de Paris, Stéphane Delogu (dir.), sur le site « Juin 1944 : Un vent de liberté »
    ↑ Michel Audiard, dans les Yeux de l’amour, film de Denys de La Patellière, script publié par Films Pomereu, 1959
    ↑ Entrée Jacques Prévert sur http://www.ninasiget.com
    ↑ Philippe Geluck, Le Chat, à préciser
    ↑ Daniel Pennac, Monsieur Malaussène, 1995
    ↑ Carali, Le Petit Psikopat Illustré
    ↑ À propos d'un préfet du Cher, nouvellement nommé suite à la victoire de la gauche en 1981, qui avait voulu interdire à J.F. Deniau (président du conseil général du Cher) de déposer une gerbe à l'occasion de l'inauguration d'un monument commémoratif de la Résistance dans le département. Gaston Defferre (alors ministre de l'Intérieur du gouvernement socialiste de Pierre Mauroy), indigné par l'attitude du préfet, avait proposé à Deniau de le « faire sauter ». Deniau l'en avait dissuadé, et s'était justifié par cette phrase (anecdote racontée dans Survivre, pp. 157-15.
    ↑ Michel Audiard, Les Tontons flingueurs, film de Georges Lautner (1963)

    Voir aussi [modifier]
    Voir « con » sur le Wiktionnaire.


    Liens internes [modifier]
    Insulte
    Misogynie

    Bibliographie [modifier]
    Le Con d’Irène (192, roman érotique de Louis Aragon
    Et le singe devint con : l'aurore de l'humanité (1972), de François Cavanna
    Les Cons (1973), roman policier de San-Antonio
    J'suis pas plus con qu'un autre (1976), texte écrit directement en français par Henry Miller.
    Les Deux Cons (1993), bande dessinée de Kafka
    Le Vrai Con maltais (2002), tome de la bande dessinée Le Poulpe, parodie du titre Le Faucon maltais
    Éloge de la connerie (2004), essai de Gouro Marco

    Filmographie [modifier]
    Comment réussir quand on est con et pleurnichard (1974), film de Michel Audiard
    Le Roi des cons (1981), film de Claude Confortès
    P’tit Con (1984), film de Gérard Lauzier
    Le Courage d’un con (1995), film de Tommy Boy
    Mémoires d’un jeune con (1996) film de Patrick Aurignac
    Le Dîner de cons (199, film de Francis Veber

    Musicographie [modifier]
    Requiem pour un Con chanson de Serge Gainsbourg dans le film Le Pacha (196 de Georges Lautner
    Le Trou du con (1995), morceau du groupe de fusion metal Lofofora
    P’tite conne, chanson de Renaud dédiée à la fille de Bulle Ogier, Pascale, morte d’une overdose
    Le Roi, chanson de Georges Brassens sur le roi des cons
    Le Blason, ode au corps féminin de Georges Brassens, s'étend sur le vocable de trois lettres
    Le temps ne fait rien à l’affaire, chanson de Georges Brassens sur le thème « Quand on est con, on est con »
    Celui d’Alice, chanson de Pierre Perret hommage au sens ancien du mot
    Petite conne du chanteur Roméo
    La joie des cons et Un con de progrès du groupe Les Malpolis
    Hé ben t'es con, chanson de Didier Super



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    Le con est un mot français vulgaire qui désigne à l’origine le sexe de la femme. Au XXIe siècle, il s’utilise surtout comme une insulte destinée à une personne stupide, naïve ou désagréable, de même que ses dérivés « connard » et « connasse » qui se concentrent sur la dernière acception. Con a aussi un emploi impersonnel, souvent dépréciatif. Le mot connerie est formé sur le mot con.

    Sommaire [masquer]
    1 Étymologie
    1.1 Étymologie latine
    1.2 Lien avec leurs équivalents germaniques
    1.3 Mots dérivés
    2 Un mot tabou ?
    3 Usage contemporain et littéraire
    3.1 Le personnage du con
    3.2 Jeux sur la polysémie
    3.3 Usage politique et militaire
    3.4 Usages régionaux et expressions
    3.5 Contrepets connus
    4 Citations célèbres
    5 Notes
    6 Voir aussi
    6.1 Liens internes
    6.2 Bibliographie
    6.3 Filmographie
    6.4 Musicographie



    Étymologie [modifier]

    Étymologie latine [modifier]
    Con provient de l’étymon latin cunnus (vulve)[1]. Au Moyen Âge, les diminutifs connil et connin (latin cuniculus) désignaient le lapin ainsi que les conduits et tuyaux[2], pour être remplacé par le nom actuel de l’animal (de laperau) vers le XVe siècle en raison de l’usage persistant de l’acception vulgaire de con et connin[3], attestée dès le XIIe siècle dans le Roman de Renart[1]. On peut noter que le nom de l'animal a été conservé dans de nombreuses langues romanes : conejo en castillan, coniglio en italien, conill en catalan, coelho en portugais. Il a d’ailleurs été emprunté par l'anglais — ainsi qu’une partie importante des langues germaniques — via l'ancien français : coney, d’usage courant jusqu’au XIXe siècle[4]. En castillan, l’étymon cunnus a produit coño qui est l'équivalent de notre con moderne, en toutefois moins vulgaire[5] ; coney ou cony possède aujourd'hui cette acception en sus du sens animalier[4]. On notera que le portugais conho est un faux cognat ; dérivé cuneus, il n'a pas cette signification[6].

    Vers le XIXe siècle le vocable français prend un sens figuré injurieux et se met en place une construction adjectivale. L'emploi était alors misogyne, exploitant l'impuissance et la passivité du sexe féminin de l’imaginaire collectif. Aujourd'hui, l’absence fréquente d’accord en position d’attribut ou d’apposition (par ex. Elle est con.) rappelle l'origine nominale de l'expression, sans qu'il soit toutefois fait référence consciente à la vulve[1]. L'ancienne acception physiologique est aujourd'hui en voie d'obsolescence.


    Lien avec leurs équivalents germaniques [modifier]
    La parenté indo-européenne avec kut (néerlandais) et cunt (anglais) n'est pas établie[7].

    Cunnus provient en effet en proto-indo-européen soit de *kust- (intestin, rein, vessie)[8], soit de *skerǝ- (couper)[9] [10], soit de * (s)keu- (cacher)[11]. Les origines possibles de l’étymon germanique *kunton donnant cunt sont : *gwneH2/guneH2 (femme, cf. gynécologie, queen) soit *gen/gon (créer, devenir, cf. génétique, gamète) ou bien *geu- (creux, cavité)[8] [9] d'après la loi de Grimm. Toutefois certains relient le *kunton au latin cuneus (coin), un cognat possible de cunnus/con[9].


    Mots dérivés [modifier]
    On notera que le dérivé déconner avait jusqu'à la fin du XIXe siècle le sens premier de se retirer[12], sens qu'il a complètement perdu aujourd’hui. Son contraire enconner, signifiant pénétrer, composé sur le même mode qu'enculer, est aujourd’hui pratiquement désuet et réservé à la littérature érotique.

    Connard est formé par suffixation avec l’affixe péjoratif -ard mais il est possible que le mot ait été influencé par cornard ; il n'a, lui, qu'un sens uniquement figuré. Connasse, en revanche, désignait au départ et jusqu'au XXe siècle une prostituée de bas étage ou inexperte. Son sens figuré de femme sotte est attesté dès le XIXe[13]. Conneau et ses variantes graphiques connaud et connot, synonymes de connard, sont devenus obsolètes au cours du XXe siècle.

    Les autres dérivés modernes, utilisés dans le sens figuré uniquement sont : déconnage et déconne pour l'action de débiter ou faire des sottises, déconneur pour celui qui aime à les dire ou à les faire, connement en tant qu'adverbe et connerie pour chose stupide ou sans intérêt.

    Il est à noter que les patronymes Conne, Connard, Connart et variantes n'ont aucun rapport étymologique avec le mot con : en Europe continentale, ils proviennent du germanique con(hardt) signifiant « brave et dur » (à rapprocher du néerlandais koen, « courageux » et de l'anglais hard, « dur »)[14], [15] Chez les personnes d’origine irlandaise, Connard et Connart sont des dérivés de Connacht[15].


    Un mot tabou ? [modifier]
    Jusqu'aux débuts du XXe siècle le mot avait une connotation particulièrement vulgaire en particulier dans son acception physiologique ; il n’était employé dans des écrits publics que pour mieux enfoncer : « Ces mégères révolutionnaires, qui pissent à con béant sur les cadavres des gens qu’elles ont égorgés »[16]. La bassesse du vocable est toutefois déplorée par Jules Michelet qui indique :

    « C'est une impiété inepte d’avoir fait du mot con un terme bas, une injure. Le mépris de la faiblesse ? Mais nous sommes si heureux qu’elles soient faibles. C’est non seulement le propagateur de la nature, mais le conciliateur, le vrai fond de la vie sociale pour l’homme. »
    — Journal, 1887, Jules Michelet

    En 1928, Louis Aragon dut faire publier clandestinement Le Con d’Irène, un roman érotique, pour s'éviter les foudres de la censure. Ce n'est qu’en 1968 que Régine Deforges le republie sous le titre édulcoré Irène ; le livre est tout de même saisi pour son contenu érotique[17] [18].

    Dans son sens figuré, le mot se voit de plus en plus employé après la Seconde Guerre mondiale et apparaît dans des œuvres de nombreux écrivains comme Louis-Ferdinand Céline, Louis Aragon ou Raymond Queneau. Toutefois, le « Où que tu ailles, tu te feras piquer, eh con ! » lancé par le préfet de la Sarthe Jacques Gandouin à un preneur d’otages lui valut une suspension de la part du ministre de l'Intérieur Michel Poniatowski pour « attitude non conforme à celle que l’on attend d’un haut fonctionnaire »[19] : preuve que le substantif n’était pas encore bien accepté en 1975, malgré sa pertinence dans la situation.

    Aujourd'hui le mot peut être employé par un homme politique sans que cela fasse scandale — pourvu qu’il ne soit pas utilisé de manière insultante : le premier ministre français, Dominique de Villepin pourra dire en mars 2006 « Ils vont s’apercevoir que je suis assez con pour aller jusqu’au bout. » au sujet de la crise du contrat première embauche[20] sans que le vocabulaire utilisé ne gêne le moins du monde.

    On a même pu lire le mot (années 2000) dans le très sage Journal de Spirou[réf. nécessaire].


    Usage contemporain et littéraire [modifier]

    Le personnage du con [modifier]
    « On est toujours le con de quelqu'un. »
    — Expression populaire.

    Le mot jouit d'une grande popularité. Le personnage du con, celui que l’on moque et dont on veut se différencier, est omniprésent dans la littérature, la chanson ou la culture populaire françaises.

    On se souvient du méprisant « J'aime voir de mon balcon passer les cons » (Le Pornographe du phonographe), du descriptif « Quand on est con, on est con » (refrain du Temps ne fait rien à l’affaire) ou du répétitif « Avec mon bouquet de fleur/mon pistolet/etc. j’avais l'air d’un con, ma mère » (Marinette) de Georges Brassens. Le film Le Dîner de cons de Francis Veber, avec Thierry Lhermitte et Jacques Villeret, dépeint le personnage du con, dans le sens idiot, celui que l’on invite pour s'en gausser. L'expression roi des cons amplifie le sens du mot, elle est mise en musique par Georges Brassens dans Le Roi ; Renaud au contraire prétend qu'en cas d'abdication du roi des cons, « Il y aurait cinquante millions de prétendants » (c’est-à-dire tous les français) dans Hexagone.

    Une tradition estudiantine légendaire de l'École normale supérieure est de désigner le cuisinier ou l'intendant responsable d'une nourriture particulièrement exécrable de « Quel khon ». Il s'agit d'une cérémonie organisée au réfectoire par le cacique général (1er reçu au concours d'entrée de lettres classiques) :

    « Marjaurie, qui avait la voix ronde et chaude, énonca d'abord, amplement :
    — Messieurs, un Quel Khon au Pot !
    Puis :
    — Un, deux, trois. Alors, les deux syllabes rituelles, proférées par les cent cinquante jeunes hommes, chacune des deux avec la même force, et sur un rythme aussi lent qu'un pas de parade, « Quel... Khon ! » formèrent deux hurlements successifs ou plutôt deux énormes coups de gong, que continua un fracas de grosses assiettes de bistrot jetées à toute volée contre le sol ; bruit si nourri et si prolongé que même ceux qui avaient crié le plus fort se demandaient avec un rien d'anxiété combien durerait le délire de leur propre multitude. »
    — Jules Romains, Les Hommes de bonne volonté, livre 3, chapitre 3

    Le con est aussi le ressortissant d'un pays étranger que l'on raille dans les blagues à caractère raciste ou xénophobe : en France, les blagues belges visent les voisins wallons, en Amérique latine, les Galiciens (les Espagnols par synecdoque) sont vus comme des cons (pendejos).


    Jeux sur la polysémie [modifier]
    Certains ont utilisé à des fins poétiques la polysémie du mot. Georges Brassens ne s'est pas fait prier, avec Le Blason, une ode au sexe de la femme. Il déclare déplorer la bassesse avec laquelle ses contemporains désignent « cet incomparable instrument de bonheur » :

    Mais le pire de tous est un petit vocable
    De trois lettres pas plus, familier, coutumier
    […]
    Honte à celui-là qui, par dépit, par gageure,
    Dota du même terme en son fiel venimeux
    Ce grand ami de l’homme et la cinglante injure
    Celui-là, c’est probable, en était un fameux.
    […]
    La male peste soit de cette homonymie !
    C'est injuste, Madame, et c'est désobligeant
    Que ce morceau de roi de votre anatomie
    Porte le même nom qu'une foule de gens.

    Pierre Perret n’est pas en reste avec Celui d’Alice (1974) :

    Si je me réfère
    À mon dictionnaire
    Il est temps de faire
    La définition
    De ce mot espiègle
    Qui échappe à la règle
    Plus noble qu’un aigle
    Dans sa condition
    Ce mot vous le dites
    Censeurs hypocrites
    Établissez vite
    Son vrai sens profond
    Car si on l’ausculte
    Au lieu d’une insulte
    On peut faire un culte
    Du joli mot con



    Usage politique et militaire [modifier]
    « Mort aux cons ! » est un slogan du jargon militaire utilisé pour stigmatiser l’ennemi. En 1944, le capitaine Raymond Dronne des Forces françaises libres (9e compagnie de combat du Régiment de marche du Tchad puis 2e Division Blindée) baptise sa jeep « mort aux cons » [21], expression à laquelle De Gaulle aurait répondu « Vaste programme ! »

    Aujourd’hui, le slogan est fréquemment utilisé par les milieux d'extrême gauche ou alternatifs pour désigner l'ennemi à abattre. Par exemple, un collectif de graffiteurs se fait appeler MAC, acronyme de « Mort aux cons ». Le chanteur Renaud chante la vie d'un personnage anarchiste dans ces termes : « N'empêche que Mort aux cons dans la cage d’escalier, c'est moi qui l’ai marqué, c’est vous dire si j'ai raison ! » (Dans mon HLM). Interpellé lors d’un meeting en 1968, De Gaulle aurait répliqué : « Vaste programme, en effet ! ». À cette époque, le con du gauchiste était celui qui rentrait dans le cadre du système : « Élections, piège à cons ». L'ennemi peut être de l’autre côté de l'échiquier : le directeur de publication du site internet des Jeunesses identitaires (affiliées au Bloc identitaire) est passé en jugement pour diffamation dont certains termes étaient « Vieux con de gauche, ça se soigne, docteur ? » [22]. En 1979, suite à un article de Michel Droit dans le Figaro dénonçant la version reggae de la Marseillaise composée par Serge Gainsbourg (Aux armes et cætera), celui-ci fit circuler un mot qui passa à la postérité : « On a pas le con d'être aussi Droit »[23].


    Usages régionaux et expressions [modifier]
    Dans le Sud de la France, en particulier à Toulouse où il se prononce [cõ ͊ŋ], con ou son dérivé bouducon est utilisé de manière impersonnelle comme interjection. Il est utilisé fréquemment dans le registre familier en début ou fin de phrase, à l'instar de putain ou putain con. On résume souvent : « Putain, con, c'est la ponctuation. »[24].

    À Marseille, l'interpellation « Oh! Con! » est utilisé de manière non injurieuse entre amis ou collègues. Certaines expressions composées avec con, comme les plus connues Le con de ta/sa mère !, Le con de ta/sa race ! et Le con de Manon, peuvent s'y employer de manière exclamative, en l'absence de personne à injurier[25]. (Bien sûr certaines d'entre elles conservent un emploi injurieux, comme les deux premières précédemment citées [réf. nécessaire]). On remarquera le parallélisme avec les expressions du genre enculé de ta race ou de ta mère dans lequel la race ou la mère sont des compléments sans signification réelle, uniquement destinés à renforcer l'expression.

    Dans son sens figuré, le vocable a perdu une grande partie de sa force, dans le registre familier du moins. Aussi un grand nombre d'expressions le renforcent-elles par le biais d'une comparaison avec un objet, un animal ou une situation symbolisant la bêtise : con comme un balai, con comme la lune, con comme ses pieds, con comme un comptoir sans verre, con comme un bol, con comme un jeune chien, con comme une valise sans poignée (expression chère à Jacques Chirac), [26]. À cette fin, il est souvent affublé d’un adjectif : gros con, sale con, petit con, pauvre con ou vieux con.


    Contrepets connus [modifier]
    L'art de la contrepèterie fait souvent intervenir le vocable, dans son sens premier, ou ses dérivés. Les plus connus sont les contrepets suivants :

    « À Beaumont-le-Vicomte », François Rabelais[27]
    « Une belle thèse avec des bons côtés », Luc Étienne[27]
    « Ce bond est digne d'un comanche », Ahmédée et Lharidelle[27]
    Conan le Barbare, titre de film contenant un contrepet involontaire
    « Sur l'Album de la Comtesse », titre de la rubrique de contrepets du Canard enchaîné
    « L'art de décaler les sons », définition autoréférente de la contrepèterie et titre d'un ouvrage sur le sujet[28]

    Citations célèbres [modifier]
    Voir aussi sur Wikiquote les citations « Con ».On attribue à De Gaulle les réponse suivantes à « Mort aux cons ! » : « Vaste programme »[29] et « Lourde tâche »[30].
    « J'ai divisé la société en deux catégories : mes amis ou mes cons à moi et les cons des autres que je ne supporte pas », Michel Audiard[31].
    « Quand vous citez un texte con, n'oubliez pas le contexte », Jacques Prévert[32].
    « Il ne faut jamais prendre les gens pour des cons mais il ne faut pas oublier qu'ils le sont », Les publicitaires, Les Inconnus.
    « La mort c'est un peu comme la connerie. Le mort il ne sait pas qu’il est mort, ce sont les autres qui sont tristes. Pour le con c’est pareil… », Philippe Geluck[33].
    « Et toi, petit con, penses-tu que ce soit le monde, la famille, l'époque où te poser ? Pas encore là et déjà de mauvaises fréquentations ! », Daniel Pennac[34].
    « Si un con admet qu'il est con, c’est qu'il ne l'est pas vraiment. Or s'il ne l'est pas, et qu'il admet qu'il l'est, c'est qu'il est con quand même », Carali[35] .
    « Parfois, les cons sont utiles. Ils mettent en valeur », Jean-François Deniau[36].
    « Les cons ça ose tout, c'est même à ça qu'on les reconnaît », Michel Audiard[37].

    Notes [modifier]
    ↑ a  b  c  Entrée « con » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Entrée « connil, connin » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Entrée « lapin » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ a  b  Coney » sur Online Etymology Dictionary
    ↑ Entrée « coño » du Diccionario de la Real Academia Española
    ↑ Entrée « conho » sur Língua Portugesa On-Line
    ↑ Cunt: Etymology sur le site Cunt: A Cultural History, visité le 17 août 2006
    ↑ a  b  " Cunnus " sur Database query to Indo-European etymology
    ↑ a  b  c  " Cunt " sur Online Etymology Dictionary
    ↑ « *skerǝ- » sur Database query to Indo-European etymology.
    ↑ The Etymology of sexual slang, visité le 17 août 2006
    ↑ « déconner » dans le Dictionnaire érotique moderne de Delveau
    ↑ Entrée « connard, conneau, connaud, connos » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Noms de famille commençant par un C
    ↑ a  b  Le nom de famille Connart en Belgique et ailleurs
    ↑ Journal, 1885, Jules et Edmond de Goncourt
    ↑ « Censure » sur le site du Quid, visité le 17 août 2006
    ↑ Le parcours d'une femme éditeur, visité le 17 août 2006
    ↑ Les Sarthois célèbres sur http://www.sarthe.com évoque des « propos piquants » et la suspension
    ↑ Quand l’humour se marie à la politique…, Le Figaro du 23 mai 2006, rubrique « People et insolite » [lire en ligne]
    ↑ Il y a soixante ans, la libération de Paris…, archives de France 2, visitées le 18 août 2006
    ↑ , Le Nouvel Observateur du 3 août 2005
    ↑ Voir l'article du Monde du 31/08/06.
    ↑ Putain » sur le Dictionnaire d’argot et de français familier
    ↑ « Manon » dans Le dictionnaire marseillais — le parler massaliote de A à Z, site du Le Transbordeur de Marseille, visité en juillet 2006
    ↑ Recherche de « con comme » sur le Dictionnaire d'argot et de français familier
    ↑ a  b  c  Art du contrepet
    ↑ Joël Martin, Manuel de contrepet, l'art de décaler les sons, Albin Michel, 1986, Paris
    ↑ Mort aux cons : vaste programme !, webzine samizdat.net rubrique « feu à volonté », entrée du 4 janvier 2004
    ↑ Août 1944 : Libération de Paris, Stéphane Delogu (dir.), sur le site « Juin 1944 : Un vent de liberté »
    ↑ Michel Audiard, dans les Yeux de l’amour, film de Denys de La Patellière, script publié par Films Pomereu, 1959
    ↑ Entrée Jacques Prévert sur http://www.ninasiget.com
    ↑ Philippe Geluck, Le Chat, à préciser
    ↑ Daniel Pennac, Monsieur Malaussène, 1995
    ↑ Carali, Le Petit Psikopat Illustré
    ↑ À propos d'un préfet du Cher, nouvellement nommé suite à la victoire de la gauche en 1981, qui avait voulu interdire à J.F. Deniau (président du conseil général du Cher) de déposer une gerbe à l'occasion de l'inauguration d'un monument commémoratif de la Résistance dans le département. Gaston Defferre (alors ministre de l'Intérieur du gouvernement socialiste de Pierre Mauroy), indigné par l'attitude du préfet, avait proposé à Deniau de le « faire sauter ». Deniau l'en avait dissuadé, et s'était justifié par cette phrase (anecdote racontée dans Survivre, pp. 157-15.
    ↑ Michel Audiard, Les Tontons flingueurs, film de Georges Lautner (1963)

    Voir aussi [modifier]
    Voir « con » sur le Wiktionnaire.


    Liens internes [modifier]
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    Le Con d’Irène (192, roman érotique de Louis Aragon
    Et le singe devint con : l'aurore de l'humanité (1972), de François Cavanna
    Les Cons (1973), roman policier de San-Antonio
    J'suis pas plus con qu'un autre (1976), texte écrit directement en français par Henry Miller.
    Les Deux Cons (1993), bande dessinée de Kafka
    Le Vrai Con maltais (2002), tome de la bande dessinée Le Poulpe, parodie du titre Le Faucon maltais
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    Comment réussir quand on est con et pleurnichard (1974), film de Michel Audiard
    Le Roi des cons (1981), film de Claude Confortès
    P’tit Con (1984), film de Gérard Lauzier
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    Mémoires d’un jeune con (1996) film de Patrick Aurignac
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    Musicographie [modifier]
    Requiem pour un Con chanson de Serge Gainsbourg dans le film Le Pacha (196 de Georges Lautner
    Le Trou du con (1995), morceau du groupe de fusion metal Lofofora
    P’tite conne, chanson de Renaud dédiée à la fille de Bulle Ogier, Pascale, morte d’une overdose
    Le Roi, chanson de Georges Brassens sur le roi des cons
    Le Blason, ode au corps féminin de Georges Brassens, s'étend sur le vocable de trois lettres
    Le temps ne fait rien à l’affaire, chanson de Georges Brassens sur le thème « Quand on est con, on est con »
    Celui d’Alice, chanson de Pierre Perret hommage au sens ancien du mot
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    1 Étymologie
    1.1 Étymologie latine
    1.2 Lien avec leurs équivalents germaniques
    1.3 Mots dérivés
    2 Un mot tabou ?
    3 Usage contemporain et littéraire
    3.1 Le personnage du con
    3.2 Jeux sur la polysémie
    3.3 Usage politique et militaire
    3.4 Usages régionaux et expressions
    3.5 Contrepets connus
    4 Citations célèbres
    5 Notes
    6 Voir aussi
    6.1 Liens internes
    6.2 Bibliographie
    6.3 Filmographie
    6.4 Musicographie



    Étymologie [modifier]

    Étymologie latine [modifier]
    Con provient de l’étymon latin cunnus (vulve)[1]. Au Moyen Âge, les diminutifs connil et connin (latin cuniculus) désignaient le lapin ainsi que les conduits et tuyaux[2], pour être remplacé par le nom actuel de l’animal (de laperau) vers le XVe siècle en raison de l’usage persistant de l’acception vulgaire de con et connin[3], attestée dès le XIIe siècle dans le Roman de Renart[1]. On peut noter que le nom de l'animal a été conservé dans de nombreuses langues romanes : conejo en castillan, coniglio en italien, conill en catalan, coelho en portugais. Il a d’ailleurs été emprunté par l'anglais — ainsi qu’une partie importante des langues germaniques — via l'ancien français : coney, d’usage courant jusqu’au XIXe siècle[4]. En castillan, l’étymon cunnus a produit coño qui est l'équivalent de notre con moderne, en toutefois moins vulgaire[5] ; coney ou cony possède aujourd'hui cette acception en sus du sens animalier[4]. On notera que le portugais conho est un faux cognat ; dérivé cuneus, il n'a pas cette signification[6].

    Vers le XIXe siècle le vocable français prend un sens figuré injurieux et se met en place une construction adjectivale. L'emploi était alors misogyne, exploitant l'impuissance et la passivité du sexe féminin de l’imaginaire collectif. Aujourd'hui, l’absence fréquente d’accord en position d’attribut ou d’apposition (par ex. Elle est con.) rappelle l'origine nominale de l'expression, sans qu'il soit toutefois fait référence consciente à la vulve[1]. L'ancienne acception physiologique est aujourd'hui en voie d'obsolescence.


    Lien avec leurs équivalents germaniques [modifier]
    La parenté indo-européenne avec kut (néerlandais) et cunt (anglais) n'est pas établie[7].

    Cunnus provient en effet en proto-indo-européen soit de *kust- (intestin, rein, vessie)[8], soit de *skerǝ- (couper)[9] [10], soit de * (s)keu- (cacher)[11]. Les origines possibles de l’étymon germanique *kunton donnant cunt sont : *gwneH2/guneH2 (femme, cf. gynécologie, queen) soit *gen/gon (créer, devenir, cf. génétique, gamète) ou bien *geu- (creux, cavité)[8] [9] d'après la loi de Grimm. Toutefois certains relient le *kunton au latin cuneus (coin), un cognat possible de cunnus/con[9].


    Mots dérivés [modifier]
    On notera que le dérivé déconner avait jusqu'à la fin du XIXe siècle le sens premier de se retirer[12], sens qu'il a complètement perdu aujourd’hui. Son contraire enconner, signifiant pénétrer, composé sur le même mode qu'enculer, est aujourd’hui pratiquement désuet et réservé à la littérature érotique.

    Connard est formé par suffixation avec l’affixe péjoratif -ard mais il est possible que le mot ait été influencé par cornard ; il n'a, lui, qu'un sens uniquement figuré. Connasse, en revanche, désignait au départ et jusqu'au XXe siècle une prostituée de bas étage ou inexperte. Son sens figuré de femme sotte est attesté dès le XIXe[13]. Conneau et ses variantes graphiques connaud et connot, synonymes de connard, sont devenus obsolètes au cours du XXe siècle.

    Les autres dérivés modernes, utilisés dans le sens figuré uniquement sont : déconnage et déconne pour l'action de débiter ou faire des sottises, déconneur pour celui qui aime à les dire ou à les faire, connement en tant qu'adverbe et connerie pour chose stupide ou sans intérêt.

    Il est à noter que les patronymes Conne, Connard, Connart et variantes n'ont aucun rapport étymologique avec le mot con : en Europe continentale, ils proviennent du germanique con(hardt) signifiant « brave et dur » (à rapprocher du néerlandais koen, « courageux » et de l'anglais hard, « dur »)[14], [15] Chez les personnes d’origine irlandaise, Connard et Connart sont des dérivés de Connacht[15].


    Un mot tabou ? [modifier]
    Jusqu'aux débuts du XXe siècle le mot avait une connotation particulièrement vulgaire en particulier dans son acception physiologique ; il n’était employé dans des écrits publics que pour mieux enfoncer : « Ces mégères révolutionnaires, qui pissent à con béant sur les cadavres des gens qu’elles ont égorgés »[16]. La bassesse du vocable est toutefois déplorée par Jules Michelet qui indique :

    « C'est une impiété inepte d’avoir fait du mot con un terme bas, une injure. Le mépris de la faiblesse ? Mais nous sommes si heureux qu’elles soient faibles. C’est non seulement le propagateur de la nature, mais le conciliateur, le vrai fond de la vie sociale pour l’homme. »
    — Journal, 1887, Jules Michelet

    En 1928, Louis Aragon dut faire publier clandestinement Le Con d’Irène, un roman érotique, pour s'éviter les foudres de la censure. Ce n'est qu’en 1968 que Régine Deforges le republie sous le titre édulcoré Irène ; le livre est tout de même saisi pour son contenu érotique[17] [18].

    Dans son sens figuré, le mot se voit de plus en plus employé après la Seconde Guerre mondiale et apparaît dans des œuvres de nombreux écrivains comme Louis-Ferdinand Céline, Louis Aragon ou Raymond Queneau. Toutefois, le « Où que tu ailles, tu te feras piquer, eh con ! » lancé par le préfet de la Sarthe Jacques Gandouin à un preneur d’otages lui valut une suspension de la part du ministre de l'Intérieur Michel Poniatowski pour « attitude non conforme à celle que l’on attend d’un haut fonctionnaire »[19] : preuve que le substantif n’était pas encore bien accepté en 1975, malgré sa pertinence dans la situation.

    Aujourd'hui le mot peut être employé par un homme politique sans que cela fasse scandale — pourvu qu’il ne soit pas utilisé de manière insultante : le premier ministre français, Dominique de Villepin pourra dire en mars 2006 « Ils vont s’apercevoir que je suis assez con pour aller jusqu’au bout. » au sujet de la crise du contrat première embauche[20] sans que le vocabulaire utilisé ne gêne le moins du monde.

    On a même pu lire le mot (années 2000) dans le très sage Journal de Spirou[réf. nécessaire].


    Usage contemporain et littéraire [modifier]

    Le personnage du con [modifier]
    « On est toujours le con de quelqu'un. »
    — Expression populaire.

    Le mot jouit d'une grande popularité. Le personnage du con, celui que l’on moque et dont on veut se différencier, est omniprésent dans la littérature, la chanson ou la culture populaire françaises.

    On se souvient du méprisant « J'aime voir de mon balcon passer les cons » (Le Pornographe du phonographe), du descriptif « Quand on est con, on est con » (refrain du Temps ne fait rien à l’affaire) ou du répétitif « Avec mon bouquet de fleur/mon pistolet/etc. j’avais l'air d’un con, ma mère » (Marinette) de Georges Brassens. Le film Le Dîner de cons de Francis Veber, avec Thierry Lhermitte et Jacques Villeret, dépeint le personnage du con, dans le sens idiot, celui que l’on invite pour s'en gausser. L'expression roi des cons amplifie le sens du mot, elle est mise en musique par Georges Brassens dans Le Roi ; Renaud au contraire prétend qu'en cas d'abdication du roi des cons, « Il y aurait cinquante millions de prétendants » (c’est-à-dire tous les français) dans Hexagone.

    Une tradition estudiantine légendaire de l'École normale supérieure est de désigner le cuisinier ou l'intendant responsable d'une nourriture particulièrement exécrable de « Quel khon ». Il s'agit d'une cérémonie organisée au réfectoire par le cacique général (1er reçu au concours d'entrée de lettres classiques) :

    « Marjaurie, qui avait la voix ronde et chaude, énonca d'abord, amplement :
    — Messieurs, un Quel Khon au Pot !
    Puis :
    — Un, deux, trois. Alors, les deux syllabes rituelles, proférées par les cent cinquante jeunes hommes, chacune des deux avec la même force, et sur un rythme aussi lent qu'un pas de parade, « Quel... Khon ! » formèrent deux hurlements successifs ou plutôt deux énormes coups de gong, que continua un fracas de grosses assiettes de bistrot jetées à toute volée contre le sol ; bruit si nourri et si prolongé que même ceux qui avaient crié le plus fort se demandaient avec un rien d'anxiété combien durerait le délire de leur propre multitude. »
    — Jules Romains, Les Hommes de bonne volonté, livre 3, chapitre 3

    Le con est aussi le ressortissant d'un pays étranger que l'on raille dans les blagues à caractère raciste ou xénophobe : en France, les blagues belges visent les voisins wallons, en Amérique latine, les Galiciens (les Espagnols par synecdoque) sont vus comme des cons (pendejos).


    Jeux sur la polysémie [modifier]
    Certains ont utilisé à des fins poétiques la polysémie du mot. Georges Brassens ne s'est pas fait prier, avec Le Blason, une ode au sexe de la femme. Il déclare déplorer la bassesse avec laquelle ses contemporains désignent « cet incomparable instrument de bonheur » :

    Mais le pire de tous est un petit vocable
    De trois lettres pas plus, familier, coutumier
    […]
    Honte à celui-là qui, par dépit, par gageure,
    Dota du même terme en son fiel venimeux
    Ce grand ami de l’homme et la cinglante injure
    Celui-là, c’est probable, en était un fameux.
    […]
    La male peste soit de cette homonymie !
    C'est injuste, Madame, et c'est désobligeant
    Que ce morceau de roi de votre anatomie
    Porte le même nom qu'une foule de gens.

    Pierre Perret n’est pas en reste avec Celui d’Alice (1974) :

    Si je me réfère
    À mon dictionnaire
    Il est temps de faire
    La définition
    De ce mot espiègle
    Qui échappe à la règle
    Plus noble qu’un aigle
    Dans sa condition
    Ce mot vous le dites
    Censeurs hypocrites
    Établissez vite
    Son vrai sens profond
    Car si on l’ausculte
    Au lieu d’une insulte
    On peut faire un culte
    Du joli mot con



    Usage politique et militaire [modifier]
    « Mort aux cons ! » est un slogan du jargon militaire utilisé pour stigmatiser l’ennemi. En 1944, le capitaine Raymond Dronne des Forces françaises libres (9e compagnie de combat du Régiment de marche du Tchad puis 2e Division Blindée) baptise sa jeep « mort aux cons » [21], expression à laquelle De Gaulle aurait répondu « Vaste programme ! »

    Aujourd’hui, le slogan est fréquemment utilisé par les milieux d'extrême gauche ou alternatifs pour désigner l'ennemi à abattre. Par exemple, un collectif de graffiteurs se fait appeler MAC, acronyme de « Mort aux cons ». Le chanteur Renaud chante la vie d'un personnage anarchiste dans ces termes : « N'empêche que Mort aux cons dans la cage d’escalier, c'est moi qui l’ai marqué, c’est vous dire si j'ai raison ! » (Dans mon HLM). Interpellé lors d’un meeting en 1968, De Gaulle aurait répliqué : « Vaste programme, en effet ! ». À cette époque, le con du gauchiste était celui qui rentrait dans le cadre du système : « Élections, piège à cons ». L'ennemi peut être de l’autre côté de l'échiquier : le directeur de publication du site internet des Jeunesses identitaires (affiliées au Bloc identitaire) est passé en jugement pour diffamation dont certains termes étaient « Vieux con de gauche, ça se soigne, docteur ? » [22]. En 1979, suite à un article de Michel Droit dans le Figaro dénonçant la version reggae de la Marseillaise composée par Serge Gainsbourg (Aux armes et cætera), celui-ci fit circuler un mot qui passa à la postérité : « On a pas le con d'être aussi Droit »[23].


    Usages régionaux et expressions [modifier]
    Dans le Sud de la France, en particulier à Toulouse où il se prononce [cõ ͊ŋ], con ou son dérivé bouducon est utilisé de manière impersonnelle comme interjection. Il est utilisé fréquemment dans le registre familier en début ou fin de phrase, à l'instar de putain ou putain con. On résume souvent : « Putain, con, c'est la ponctuation. »[24].

    À Marseille, l'interpellation « Oh! Con! » est utilisé de manière non injurieuse entre amis ou collègues. Certaines expressions composées avec con, comme les plus connues Le con de ta/sa mère !, Le con de ta/sa race ! et Le con de Manon, peuvent s'y employer de manière exclamative, en l'absence de personne à injurier[25]. (Bien sûr certaines d'entre elles conservent un emploi injurieux, comme les deux premières précédemment citées [réf. nécessaire]). On remarquera le parallélisme avec les expressions du genre enculé de ta race ou de ta mère dans lequel la race ou la mère sont des compléments sans signification réelle, uniquement destinés à renforcer l'expression.

    Dans son sens figuré, le vocable a perdu une grande partie de sa force, dans le registre familier du moins. Aussi un grand nombre d'expressions le renforcent-elles par le biais d'une comparaison avec un objet, un animal ou une situation symbolisant la bêtise : con comme un balai, con comme la lune, con comme ses pieds, con comme un comptoir sans verre, con comme un bol, con comme un jeune chien, con comme une valise sans poignée (expression chère à Jacques Chirac), [26]. À cette fin, il est souvent affublé d’un adjectif : gros con, sale con, petit con, pauvre con ou vieux con.


    Contrepets connus [modifier]
    L'art de la contrepèterie fait souvent intervenir le vocable, dans son sens premier, ou ses dérivés. Les plus connus sont les contrepets suivants :

    « À Beaumont-le-Vicomte », François Rabelais[27]
    « Une belle thèse avec des bons côtés », Luc Étienne[27]
    « Ce bond est digne d'un comanche », Ahmédée et Lharidelle[27]
    Conan le Barbare, titre de film contenant un contrepet involontaire
    « Sur l'Album de la Comtesse », titre de la rubrique de contrepets du Canard enchaîné
    « L'art de décaler les sons », définition autoréférente de la contrepèterie et titre d'un ouvrage sur le sujet[28]

    Citations célèbres [modifier]
    Voir aussi sur Wikiquote les citations « Con ».On attribue à De Gaulle les réponse suivantes à « Mort aux cons ! » : « Vaste programme »[29] et « Lourde tâche »[30].
    « J'ai divisé la société en deux catégories : mes amis ou mes cons à moi et les cons des autres que je ne supporte pas », Michel Audiard[31].
    « Quand vous citez un texte con, n'oubliez pas le contexte », Jacques Prévert[32].
    « Il ne faut jamais prendre les gens pour des cons mais il ne faut pas oublier qu'ils le sont », Les publicitaires, Les Inconnus.
    « La mort c'est un peu comme la connerie. Le mort il ne sait pas qu’il est mort, ce sont les autres qui sont tristes. Pour le con c’est pareil… », Philippe Geluck[33].
    « Et toi, petit con, penses-tu que ce soit le monde, la famille, l'époque où te poser ? Pas encore là et déjà de mauvaises fréquentations ! », Daniel Pennac[34].
    « Si un con admet qu'il est con, c’est qu'il ne l'est pas vraiment. Or s'il ne l'est pas, et qu'il admet qu'il l'est, c'est qu'il est con quand même », Carali[35] .
    « Parfois, les cons sont utiles. Ils mettent en valeur », Jean-François Deniau[36].
    « Les cons ça ose tout, c'est même à ça qu'on les reconnaît », Michel Audiard[37].

    Notes [modifier]
    ↑ a  b  c  Entrée « con » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Entrée « connil, connin » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Entrée « lapin » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ a  b  Coney » sur Online Etymology Dictionary
    ↑ Entrée « coño » du Diccionario de la Real Academia Española
    ↑ Entrée « conho » sur Língua Portugesa On-Line
    ↑ Cunt: Etymology sur le site Cunt: A Cultural History, visité le 17 août 2006
    ↑ a  b  " Cunnus " sur Database query to Indo-European etymology
    ↑ a  b  c  " Cunt " sur Online Etymology Dictionary
    ↑ « *skerǝ- » sur Database query to Indo-European etymology.
    ↑ The Etymology of sexual slang, visité le 17 août 2006
    ↑ « déconner » dans le Dictionnaire érotique moderne de Delveau
    ↑ Entrée « connard, conneau, connaud, connos » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Noms de famille commençant par un C
    ↑ a  b  Le nom de famille Connart en Belgique et ailleurs
    ↑ Journal, 1885, Jules et Edmond de Goncourt
    ↑ « Censure » sur le site du Quid, visité le 17 août 2006
    ↑ Le parcours d'une femme éditeur, visité le 17 août 2006
    ↑ Les Sarthois célèbres sur http://www.sarthe.com évoque des « propos piquants » et la suspension
    ↑ Quand l’humour se marie à la politique…, Le Figaro du 23 mai 2006, rubrique « People et insolite » [lire en ligne]
    ↑ Il y a soixante ans, la libération de Paris…, archives de France 2, visitées le 18 août 2006
    ↑ , Le Nouvel Observateur du 3 août 2005
    ↑ Voir l'article du Monde du 31/08/06.
    ↑ Putain » sur le Dictionnaire d’argot et de français familier
    ↑ « Manon » dans Le dictionnaire marseillais — le parler massaliote de A à Z, site du Le Transbordeur de Marseille, visité en juillet 2006
    ↑ Recherche de « con comme » sur le Dictionnaire d'argot et de français familier
    ↑ a  b  c  Art du contrepet
    ↑ Joël Martin, Manuel de contrepet, l'art de décaler les sons, Albin Michel, 1986, Paris
    ↑ Mort aux cons : vaste programme !, webzine samizdat.net rubrique « feu à volonté », entrée du 4 janvier 2004
    ↑ Août 1944 : Libération de Paris, Stéphane Delogu (dir.), sur le site « Juin 1944 : Un vent de liberté »
    ↑ Michel Audiard, dans les Yeux de l’amour, film de Denys de La Patellière, script publié par Films Pomereu, 1959
    ↑ Entrée Jacques Prévert sur http://www.ninasiget.com
    ↑ Philippe Geluck, Le Chat, à préciser
    ↑ Daniel Pennac, Monsieur Malaussène, 1995
    ↑ Carali, Le Petit Psikopat Illustré
    ↑ À propos d'un préfet du Cher, nouvellement nommé suite à la victoire de la gauche en 1981, qui avait voulu interdire à J.F. Deniau (président du conseil général du Cher) de déposer une gerbe à l'occasion de l'inauguration d'un monument commémoratif de la Résistance dans le département. Gaston Defferre (alors ministre de l'Intérieur du gouvernement socialiste de Pierre Mauroy), indigné par l'attitude du préfet, avait proposé à Deniau de le « faire sauter ». Deniau l'en avait dissuadé, et s'était justifié par cette phrase (anecdote racontée dans Survivre, pp. 157-15.
    ↑ Michel Audiard, Les Tontons flingueurs, film de Georges Lautner (1963)

    Voir aussi [modifier]
    Voir « con » sur le Wiktionnaire.


    Liens internes [modifier]
    Insulte
    Misogynie

    Bibliographie [modifier]
    Le Con d’Irène (192, roman érotique de Louis Aragon
    Et le singe devint con : l'aurore de l'humanité (1972), de François Cavanna
    Les Cons (1973), roman policier de San-Antonio
    J'suis pas plus con qu'un autre (1976), texte écrit directement en français par Henry Miller.
    Les Deux Cons (1993), bande dessinée de Kafka
    Le Vrai Con maltais (2002), tome de la bande dessinée Le Poulpe, parodie du titre Le Faucon maltais
    Éloge de la connerie (2004), essai de Gouro Marco

    Filmographie [modifier]
    Comment réussir quand on est con et pleurnichard (1974), film de Michel Audiard
    Le Roi des cons (1981), film de Claude Confortès
    P’tit Con (1984), film de Gérard Lauzier
    Le Courage d’un con (1995), film de Tommy Boy
    Mémoires d’un jeune con (1996) film de Patrick Aurignac
    Le Dîner de cons (199, film de Francis Veber

    Musicographie [modifier]
    Requiem pour un Con chanson de Serge Gainsbourg dans le film Le Pacha (196 de Georges Lautner
    Le Trou du con (1995), morceau du groupe de fusion metal Lofofora
    P’tite conne, chanson de Renaud dédiée à la fille de Bulle Ogier, Pascale, morte d’une overdose
    Le Roi, chanson de Georges Brassens sur le roi des cons
    Le Blason, ode au corps féminin de Georges Brassens, s'étend sur le vocable de trois lettres
    Le temps ne fait rien à l’affaire, chanson de Georges Brassens sur le thème « Quand on est con, on est con »
    Celui d’Alice, chanson de Pierre Perret hommage au sens ancien du mot
    Petite conne du chanteur Roméo
    La joie des cons et Un con de progrès du groupe Les Malpolis
    Hé ben t'es con, chanson de Didier Super



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    Le con est un mot français vulgaire qui désigne à l’origine le sexe de la femme. Au XXIe siècle, il s’utilise surtout comme une insulte destinée à une personne stupide, naïve ou désagréable, de même que ses dérivés « connard » et « connasse » qui se concentrent sur la dernière acception. Con a aussi un emploi impersonnel, souvent dépréciatif. Le mot connerie est formé sur le mot con.

    Sommaire [masquer]
    1 Étymologie
    1.1 Étymologie latine
    1.2 Lien avec leurs équivalents germaniques
    1.3 Mots dérivés
    2 Un mot tabou ?
    3 Usage contemporain et littéraire
    3.1 Le personnage du con
    3.2 Jeux sur la polysémie
    3.3 Usage politique et militaire
    3.4 Usages régionaux et expressions
    3.5 Contrepets connus
    4 Citations célèbres
    5 Notes
    6 Voir aussi
    6.1 Liens internes
    6.2 Bibliographie
    6.3 Filmographie
    6.4 Musicographie



    Étymologie [modifier]

    Étymologie latine [modifier]
    Con provient de l’étymon latin cunnus (vulve)[1]. Au Moyen Âge, les diminutifs connil et connin (latin cuniculus) désignaient le lapin ainsi que les conduits et tuyaux[2], pour être remplacé par le nom actuel de l’animal (de laperau) vers le XVe siècle en raison de l’usage persistant de l’acception vulgaire de con et connin[3], attestée dès le XIIe siècle dans le Roman de Renart[1]. On peut noter que le nom de l'animal a été conservé dans de nombreuses langues romanes : conejo en castillan, coniglio en italien, conill en catalan, coelho en portugais. Il a d’ailleurs été emprunté par l'anglais — ainsi qu’une partie importante des langues germaniques — via l'ancien français : coney, d’usage courant jusqu’au XIXe siècle[4]. En castillan, l’étymon cunnus a produit coño qui est l'équivalent de notre con moderne, en toutefois moins vulgaire[5] ; coney ou cony possède aujourd'hui cette acception en sus du sens animalier[4]. On notera que le portugais conho est un faux cognat ; dérivé cuneus, il n'a pas cette signification[6].

    Vers le XIXe siècle le vocable français prend un sens figuré injurieux et se met en place une construction adjectivale. L'emploi était alors misogyne, exploitant l'impuissance et la passivité du sexe féminin de l’imaginaire collectif. Aujourd'hui, l’absence fréquente d’accord en position d’attribut ou d’apposition (par ex. Elle est con.) rappelle l'origine nominale de l'expression, sans qu'il soit toutefois fait référence consciente à la vulve[1]. L'ancienne acception physiologique est aujourd'hui en voie d'obsolescence.


    Lien avec leurs équivalents germaniques [modifier]
    La parenté indo-européenne avec kut (néerlandais) et cunt (anglais) n'est pas établie[7].

    Cunnus provient en effet en proto-indo-européen soit de *kust- (intestin, rein, vessie)[8], soit de *skerǝ- (couper)[9] [10], soit de * (s)keu- (cacher)[11]. Les origines possibles de l’étymon germanique *kunton donnant cunt sont : *gwneH2/guneH2 (femme, cf. gynécologie, queen) soit *gen/gon (créer, devenir, cf. génétique, gamète) ou bien *geu- (creux, cavité)[8] [9] d'après la loi de Grimm. Toutefois certains relient le *kunton au latin cuneus (coin), un cognat possible de cunnus/con[9].


    Mots dérivés [modifier]
    On notera que le dérivé déconner avait jusqu'à la fin du XIXe siècle le sens premier de se retirer[12], sens qu'il a complètement perdu aujourd’hui. Son contraire enconner, signifiant pénétrer, composé sur le même mode qu'enculer, est aujourd’hui pratiquement désuet et réservé à la littérature érotique.

    Connard est formé par suffixation avec l’affixe péjoratif -ard mais il est possible que le mot ait été influencé par cornard ; il n'a, lui, qu'un sens uniquement figuré. Connasse, en revanche, désignait au départ et jusqu'au XXe siècle une prostituée de bas étage ou inexperte. Son sens figuré de femme sotte est attesté dès le XIXe[13]. Conneau et ses variantes graphiques connaud et connot, synonymes de connard, sont devenus obsolètes au cours du XXe siècle.

    Les autres dérivés modernes, utilisés dans le sens figuré uniquement sont : déconnage et déconne pour l'action de débiter ou faire des sottises, déconneur pour celui qui aime à les dire ou à les faire, connement en tant qu'adverbe et connerie pour chose stupide ou sans intérêt.

    Il est à noter que les patronymes Conne, Connard, Connart et variantes n'ont aucun rapport étymologique avec le mot con : en Europe continentale, ils proviennent du germanique con(hardt) signifiant « brave et dur » (à rapprocher du néerlandais koen, « courageux » et de l'anglais hard, « dur »)[14], [15] Chez les personnes d’origine irlandaise, Connard et Connart sont des dérivés de Connacht[15].


    Un mot tabou ? [modifier]
    Jusqu'aux débuts du XXe siècle le mot avait une connotation particulièrement vulgaire en particulier dans son acception physiologique ; il n’était employé dans des écrits publics que pour mieux enfoncer : « Ces mégères révolutionnaires, qui pissent à con béant sur les cadavres des gens qu’elles ont égorgés »[16]. La bassesse du vocable est toutefois déplorée par Jules Michelet qui indique :

    « C'est une impiété inepte d’avoir fait du mot con un terme bas, une injure. Le mépris de la faiblesse ? Mais nous sommes si heureux qu’elles soient faibles. C’est non seulement le propagateur de la nature, mais le conciliateur, le vrai fond de la vie sociale pour l’homme. »
    — Journal, 1887, Jules Michelet

    En 1928, Louis Aragon dut faire publier clandestinement Le Con d’Irène, un roman érotique, pour s'éviter les foudres de la censure. Ce n'est qu’en 1968 que Régine Deforges le republie sous le titre édulcoré Irène ; le livre est tout de même saisi pour son contenu érotique[17] [18].

    Dans son sens figuré, le mot se voit de plus en plus employé après la Seconde Guerre mondiale et apparaît dans des œuvres de nombreux écrivains comme Louis-Ferdinand Céline, Louis Aragon ou Raymond Queneau. Toutefois, le « Où que tu ailles, tu te feras piquer, eh con ! » lancé par le préfet de la Sarthe Jacques Gandouin à un preneur d’otages lui valut une suspension de la part du ministre de l'Intérieur Michel Poniatowski pour « attitude non conforme à celle que l’on attend d’un haut fonctionnaire »[19] : preuve que le substantif n’était pas encore bien accepté en 1975, malgré sa pertinence dans la situation.

    Aujourd'hui le mot peut être employé par un homme politique sans que cela fasse scandale — pourvu qu’il ne soit pas utilisé de manière insultante : le premier ministre français, Dominique de Villepin pourra dire en mars 2006 « Ils vont s’apercevoir que je suis assez con pour aller jusqu’au bout. » au sujet de la crise du contrat première embauche[20] sans que le vocabulaire utilisé ne gêne le moins du monde.

    On a même pu lire le mot (années 2000) dans le très sage Journal de Spirou[réf. nécessaire].


    Usage contemporain et littéraire [modifier]

    Le personnage du con [modifier]
    « On est toujours le con de quelqu'un. »
    — Expression populaire.

    Le mot jouit d'une grande popularité. Le personnage du con, celui que l’on moque et dont on veut se différencier, est omniprésent dans la littérature, la chanson ou la culture populaire françaises.

    On se souvient du méprisant « J'aime voir de mon balcon passer les cons » (Le Pornographe du phonographe), du descriptif « Quand on est con, on est con » (refrain du Temps ne fait rien à l’affaire) ou du répétitif « Avec mon bouquet de fleur/mon pistolet/etc. j’avais l'air d’un con, ma mère » (Marinette) de Georges Brassens. Le film Le Dîner de cons de Francis Veber, avec Thierry Lhermitte et Jacques Villeret, dépeint le personnage du con, dans le sens idiot, celui que l’on invite pour s'en gausser. L'expression roi des cons amplifie le sens du mot, elle est mise en musique par Georges Brassens dans Le Roi ; Renaud au contraire prétend qu'en cas d'abdication du roi des cons, « Il y aurait cinquante millions de prétendants » (c’est-à-dire tous les français) dans Hexagone.

    Une tradition estudiantine légendaire de l'École normale supérieure est de désigner le cuisinier ou l'intendant responsable d'une nourriture particulièrement exécrable de « Quel khon ». Il s'agit d'une cérémonie organisée au réfectoire par le cacique général (1er reçu au concours d'entrée de lettres classiques) :

    « Marjaurie, qui avait la voix ronde et chaude, énonca d'abord, amplement :
    — Messieurs, un Quel Khon au Pot !
    Puis :
    — Un, deux, trois. Alors, les deux syllabes rituelles, proférées par les cent cinquante jeunes hommes, chacune des deux avec la même force, et sur un rythme aussi lent qu'un pas de parade, « Quel... Khon ! » formèrent deux hurlements successifs ou plutôt deux énormes coups de gong, que continua un fracas de grosses assiettes de bistrot jetées à toute volée contre le sol ; bruit si nourri et si prolongé que même ceux qui avaient crié le plus fort se demandaient avec un rien d'anxiété combien durerait le délire de leur propre multitude. »
    — Jules Romains, Les Hommes de bonne volonté, livre 3, chapitre 3

    Le con est aussi le ressortissant d'un pays étranger que l'on raille dans les blagues à caractère raciste ou xénophobe : en France, les blagues belges visent les voisins wallons, en Amérique latine, les Galiciens (les Espagnols par synecdoque) sont vus comme des cons (pendejos).


    Jeux sur la polysémie [modifier]
    Certains ont utilisé à des fins poétiques la polysémie du mot. Georges Brassens ne s'est pas fait prier, avec Le Blason, une ode au sexe de la femme. Il déclare déplorer la bassesse avec laquelle ses contemporains désignent « cet incomparable instrument de bonheur » :

    Mais le pire de tous est un petit vocable
    De trois lettres pas plus, familier, coutumier
    […]
    Honte à celui-là qui, par dépit, par gageure,
    Dota du même terme en son fiel venimeux
    Ce grand ami de l’homme et la cinglante injure
    Celui-là, c’est probable, en était un fameux.
    […]
    La male peste soit de cette homonymie !
    C'est injuste, Madame, et c'est désobligeant
    Que ce morceau de roi de votre anatomie
    Porte le même nom qu'une foule de gens.

    Pierre Perret n’est pas en reste avec Celui d’Alice (1974) :

    Si je me réfère
    À mon dictionnaire
    Il est temps de faire
    La définition
    De ce mot espiègle
    Qui échappe à la règle
    Plus noble qu’un aigle
    Dans sa condition
    Ce mot vous le dites
    Censeurs hypocrites
    Établissez vite
    Son vrai sens profond
    Car si on l’ausculte
    Au lieu d’une insulte
    On peut faire un culte
    Du joli mot con



    Usage politique et militaire [modifier]
    « Mort aux cons ! » est un slogan du jargon militaire utilisé pour stigmatiser l’ennemi. En 1944, le capitaine Raymond Dronne des Forces françaises libres (9e compagnie de combat du Régiment de marche du Tchad puis 2e Division Blindée) baptise sa jeep « mort aux cons » [21], expression à laquelle De Gaulle aurait répondu « Vaste programme ! »

    Aujourd’hui, le slogan est fréquemment utilisé par les milieux d'extrême gauche ou alternatifs pour désigner l'ennemi à abattre. Par exemple, un collectif de graffiteurs se fait appeler MAC, acronyme de « Mort aux cons ». Le chanteur Renaud chante la vie d'un personnage anarchiste dans ces termes : « N'empêche que Mort aux cons dans la cage d’escalier, c'est moi qui l’ai marqué, c’est vous dire si j'ai raison ! » (Dans mon HLM). Interpellé lors d’un meeting en 1968, De Gaulle aurait répliqué : « Vaste programme, en effet ! ». À cette époque, le con du gauchiste était celui qui rentrait dans le cadre du système : « Élections, piège à cons ». L'ennemi peut être de l’autre côté de l'échiquier : le directeur de publication du site internet des Jeunesses identitaires (affiliées au Bloc identitaire) est passé en jugement pour diffamation dont certains termes étaient « Vieux con de gauche, ça se soigne, docteur ? » [22]. En 1979, suite à un article de Michel Droit dans le Figaro dénonçant la version reggae de la Marseillaise composée par Serge Gainsbourg (Aux armes et cætera), celui-ci fit circuler un mot qui passa à la postérité : « On a pas le con d'être aussi Droit »[23].


    Usages régionaux et expressions [modifier]
    Dans le Sud de la France, en particulier à Toulouse où il se prononce [cõ ͊ŋ], con ou son dérivé bouducon est utilisé de manière impersonnelle comme interjection. Il est utilisé fréquemment dans le registre familier en début ou fin de phrase, à l'instar de putain ou putain con. On résume souvent : « Putain, con, c'est la ponctuation. »[24].

    À Marseille, l'interpellation « Oh! Con! » est utilisé de manière non injurieuse entre amis ou collègues. Certaines expressions composées avec con, comme les plus connues Le con de ta/sa mère !, Le con de ta/sa race ! et Le con de Manon, peuvent s'y employer de manière exclamative, en l'absence de personne à injurier[25]. (Bien sûr certaines d'entre elles conservent un emploi injurieux, comme les deux premières précédemment citées [réf. nécessaire]). On remarquera le parallélisme avec les expressions du genre enculé de ta race ou de ta mère dans lequel la race ou la mère sont des compléments sans signification réelle, uniquement destinés à renforcer l'expression.

    Dans son sens figuré, le vocable a perdu une grande partie de sa force, dans le registre familier du moins. Aussi un grand nombre d'expressions le renforcent-elles par le biais d'une comparaison avec un objet, un animal ou une situation symbolisant la bêtise : con comme un balai, con comme la lune, con comme ses pieds, con comme un comptoir sans verre, con comme un bol, con comme un jeune chien, con comme une valise sans poignée (expression chère à Jacques Chirac), [26]. À cette fin, il est souvent affublé d’un adjectif : gros con, sale con, petit con, pauvre con ou vieux con.


    Contrepets connus [modifier]
    L'art de la contrepèterie fait souvent intervenir le vocable, dans son sens premier, ou ses dérivés. Les plus connus sont les contrepets suivants :

    « À Beaumont-le-Vicomte », François Rabelais[27]
    « Une belle thèse avec des bons côtés », Luc Étienne[27]
    « Ce bond est digne d'un comanche », Ahmédée et Lharidelle[27]
    Conan le Barbare, titre de film contenant un contrepet involontaire
    « Sur l'Album de la Comtesse », titre de la rubrique de contrepets du Canard enchaîné
    « L'art de décaler les sons », définition autoréférente de la contrepèterie et titre d'un ouvrage sur le sujet[28]

    Citations célèbres [modifier]
    Voir aussi sur Wikiquote les citations « Con ».On attribue à De Gaulle les réponse suivantes à « Mort aux cons ! » : « Vaste programme »[29] et « Lourde tâche »[30].
    « J'ai divisé la société en deux catégories : mes amis ou mes cons à moi et les cons des autres que je ne supporte pas », Michel Audiard[31].
    « Quand vous citez un texte con, n'oubliez pas le contexte », Jacques Prévert[32].
    « Il ne faut jamais prendre les gens pour des cons mais il ne faut pas oublier qu'ils le sont », Les publicitaires, Les Inconnus.
    « La mort c'est un peu comme la connerie. Le mort il ne sait pas qu’il est mort, ce sont les autres qui sont tristes. Pour le con c’est pareil… », Philippe Geluck[33].
    « Et toi, petit con, penses-tu que ce soit le monde, la famille, l'époque où te poser ? Pas encore là et déjà de mauvaises fréquentations ! », Daniel Pennac[34].
    « Si un con admet qu'il est con, c’est qu'il ne l'est pas vraiment. Or s'il ne l'est pas, et qu'il admet qu'il l'est, c'est qu'il est con quand même », Carali[35] .
    « Parfois, les cons sont utiles. Ils mettent en valeur », Jean-François Deniau[36].
    « Les cons ça ose tout, c'est même à ça qu'on les reconnaît », Michel Audiard[37].

    Notes [modifier]
    ↑ a  b  c  Entrée « con » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Entrée « connil, connin » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Entrée « lapin » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ a  b  Coney » sur Online Etymology Dictionary
    ↑ Entrée « coño » du Diccionario de la Real Academia Española
    ↑ Entrée « conho » sur Língua Portugesa On-Line
    ↑ Cunt: Etymology sur le site Cunt: A Cultural History, visité le 17 août 2006
    ↑ a  b  " Cunnus " sur Database query to Indo-European etymology
    ↑ a  b  c  " Cunt " sur Online Etymology Dictionary
    ↑ « *skerǝ- » sur Database query to Indo-European etymology.
    ↑ The Etymology of sexual slang, visité le 17 août 2006
    ↑ « déconner » dans le Dictionnaire érotique moderne de Delveau
    ↑ Entrée « connard, conneau, connaud, connos » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Noms de famille commençant par un C
    ↑ a  b  Le nom de famille Connart en Belgique et ailleurs
    ↑ Journal, 1885, Jules et Edmond de Goncourt
    ↑ « Censure » sur le site du Quid, visité le 17 août 2006
    ↑ Le parcours d'une femme éditeur, visité le 17 août 2006
    ↑ Les Sarthois célèbres sur http://www.sarthe.com évoque des « propos piquants » et la suspension
    ↑ Quand l’humour se marie à la politique…, Le Figaro du 23 mai 2006, rubrique « People et insolite » [lire en ligne]
    ↑ Il y a soixante ans, la libération de Paris…, archives de France 2, visitées le 18 août 2006
    ↑ , Le Nouvel Observateur du 3 août 2005
    ↑ Voir l'article du Monde du 31/08/06.
    ↑ Putain » sur le Dictionnaire d’argot et de français familier
    ↑ « Manon » dans Le dictionnaire marseillais — le parler massaliote de A à Z, site du Le Transbordeur de Marseille, visité en juillet 2006
    ↑ Recherche de « con comme » sur le Dictionnaire d'argot et de français familier
    ↑ a  b  c  Art du contrepet
    ↑ Joël Martin, Manuel de contrepet, l'art de décaler les sons, Albin Michel, 1986, Paris
    ↑ Mort aux cons : vaste programme !, webzine samizdat.net rubrique « feu à volonté », entrée du 4 janvier 2004
    ↑ Août 1944 : Libération de Paris, Stéphane Delogu (dir.), sur le site « Juin 1944 : Un vent de liberté »
    ↑ Michel Audiard, dans les Yeux de l’amour, film de Denys de La Patellière, script publié par Films Pomereu, 1959
    ↑ Entrée Jacques Prévert sur http://www.ninasiget.com
    ↑ Philippe Geluck, Le Chat, à préciser
    ↑ Daniel Pennac, Monsieur Malaussène, 1995
    ↑ Carali, Le Petit Psikopat Illustré
    ↑ À propos d'un préfet du Cher, nouvellement nommé suite à la victoire de la gauche en 1981, qui avait voulu interdire à J.F. Deniau (président du conseil général du Cher) de déposer une gerbe à l'occasion de l'inauguration d'un monument commémoratif de la Résistance dans le département. Gaston Defferre (alors ministre de l'Intérieur du gouvernement socialiste de Pierre Mauroy), indigné par l'attitude du préfet, avait proposé à Deniau de le « faire sauter ». Deniau l'en avait dissuadé, et s'était justifié par cette phrase (anecdote racontée dans Survivre, pp. 157-15.
    ↑ Michel Audiard, Les Tontons flingueurs, film de Georges Lautner (1963)

    Voir aussi [modifier]
    Voir « con » sur le Wiktionnaire.


    Liens internes [modifier]
    Insulte
    Misogynie

    Bibliographie [modifier]
    Le Con d’Irène (192, roman érotique de Louis Aragon
    Et le singe devint con : l'aurore de l'humanité (1972), de François Cavanna
    Les Cons (1973), roman policier de San-Antonio
    J'suis pas plus con qu'un autre (1976), texte écrit directement en français par Henry Miller.
    Les Deux Cons (1993), bande dessinée de Kafka
    Le Vrai Con maltais (2002), tome de la bande dessinée Le Poulpe, parodie du titre Le Faucon maltais
    Éloge de la connerie (2004), essai de Gouro Marco

    Filmographie [modifier]
    Comment réussir quand on est con et pleurnichard (1974), film de Michel Audiard
    Le Roi des cons (1981), film de Claude Confortès
    P’tit Con (1984), film de Gérard Lauzier
    Le Courage d’un con (1995), film de Tommy Boy
    Mémoires d’un jeune con (1996) film de Patrick Aurignac
    Le Dîner de cons (199, film de Francis Veber

    Musicographie [modifier]
    Requiem pour un Con chanson de Serge Gainsbourg dans le film Le Pacha (196 de Georges Lautner
    Le Trou du con (1995), morceau du groupe de fusion metal Lofofora
    P’tite conne, chanson de Renaud dédiée à la fille de Bulle Ogier, Pascale, morte d’une overdose
    Le Roi, chanson de Georges Brassens sur le roi des cons
    Le Blason, ode au corps féminin de Georges Brassens, s'étend sur le vocable de trois lettres
    Le temps ne fait rien à l’affaire, chanson de Georges Brassens sur le thème « Quand on est con, on est con »
    Celui d’Alice, chanson de Pierre Perret hommage au sens ancien du mot
    Petite conne du chanteur Roméo
    La joie des cons et Un con de progrès du groupe Les Malpolis
    Hé ben t'es con, chanson de Didier Super



    Cet article a été reconnu comme « bon article » le 27 février 2007 (comparer avec la version actuelle).
    Pour toute information complémentaire, consulter sa page de discussion et le vote l'ayant promu.
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    Le con est un mot français vulgaire qui désigne à l’origine le sexe de la femme. Au XXIe siècle, il s’utilise surtout comme une insulte destinée à une personne stupide, naïve ou désagréable, de même que ses dérivés « connard » et « connasse » qui se concentrent sur la dernière acception. Con a aussi un emploi impersonnel, souvent dépréciatif. Le mot connerie est formé sur le mot con.

    Sommaire [masquer]
    1 Étymologie
    1.1 Étymologie latine
    1.2 Lien avec leurs équivalents germaniques
    1.3 Mots dérivés
    2 Un mot tabou ?
    3 Usage contemporain et littéraire
    3.1 Le personnage du con
    3.2 Jeux sur la polysémie
    3.3 Usage politique et militaire
    3.4 Usages régionaux et expressions
    3.5 Contrepets connus
    4 Citations célèbres
    5 Notes
    6 Voir aussi
    6.1 Liens internes
    6.2 Bibliographie
    6.3 Filmographie
    6.4 Musicographie



    Étymologie [modifier]

    Étymologie latine [modifier]
    Con provient de l’étymon latin cunnus (vulve)[1]. Au Moyen Âge, les diminutifs connil et connin (latin cuniculus) désignaient le lapin ainsi que les conduits et tuyaux[2], pour être remplacé par le nom actuel de l’animal (de laperau) vers le XVe siècle en raison de l’usage persistant de l’acception vulgaire de con et connin[3], attestée dès le XIIe siècle dans le Roman de Renart[1]. On peut noter que le nom de l'animal a été conservé dans de nombreuses langues romanes : conejo en castillan, coniglio en italien, conill en catalan, coelho en portugais. Il a d’ailleurs été emprunté par l'anglais — ainsi qu’une partie importante des langues germaniques — via l'ancien français : coney, d’usage courant jusqu’au XIXe siècle[4]. En castillan, l’étymon cunnus a produit coño qui est l'équivalent de notre con moderne, en toutefois moins vulgaire[5] ; coney ou cony possède aujourd'hui cette acception en sus du sens animalier[4]. On notera que le portugais conho est un faux cognat ; dérivé cuneus, il n'a pas cette signification[6].

    Vers le XIXe siècle le vocable français prend un sens figuré injurieux et se met en place une construction adjectivale. L'emploi était alors misogyne, exploitant l'impuissance et la passivité du sexe féminin de l’imaginaire collectif. Aujourd'hui, l’absence fréquente d’accord en position d’attribut ou d’apposition (par ex. Elle est con.) rappelle l'origine nominale de l'expression, sans qu'il soit toutefois fait référence consciente à la vulve[1]. L'ancienne acception physiologique est aujourd'hui en voie d'obsolescence.


    Lien avec leurs équivalents germaniques [modifier]
    La parenté indo-européenne avec kut (néerlandais) et cunt (anglais) n'est pas établie[7].

    Cunnus provient en effet en proto-indo-européen soit de *kust- (intestin, rein, vessie)[8], soit de *skerǝ- (couper)[9] [10], soit de * (s)keu- (cacher)[11]. Les origines possibles de l’étymon germanique *kunton donnant cunt sont : *gwneH2/guneH2 (femme, cf. gynécologie, queen) soit *gen/gon (créer, devenir, cf. génétique, gamète) ou bien *geu- (creux, cavité)[8] [9] d'après la loi de Grimm. Toutefois certains relient le *kunton au latin cuneus (coin), un cognat possible de cunnus/con[9].


    Mots dérivés [modifier]
    On notera que le dérivé déconner avait jusqu'à la fin du XIXe siècle le sens premier de se retirer[12], sens qu'il a complètement perdu aujourd’hui. Son contraire enconner, signifiant pénétrer, composé sur le même mode qu'enculer, est aujourd’hui pratiquement désuet et réservé à la littérature érotique.

    Connard est formé par suffixation avec l’affixe péjoratif -ard mais il est possible que le mot ait été influencé par cornard ; il n'a, lui, qu'un sens uniquement figuré. Connasse, en revanche, désignait au départ et jusqu'au XXe siècle une prostituée de bas étage ou inexperte. Son sens figuré de femme sotte est attesté dès le XIXe[13]. Conneau et ses variantes graphiques connaud et connot, synonymes de connard, sont devenus obsolètes au cours du XXe siècle.

    Les autres dérivés modernes, utilisés dans le sens figuré uniquement sont : déconnage et déconne pour l'action de débiter ou faire des sottises, déconneur pour celui qui aime à les dire ou à les faire, connement en tant qu'adverbe et connerie pour chose stupide ou sans intérêt.

    Il est à noter que les patronymes Conne, Connard, Connart et variantes n'ont aucun rapport étymologique avec le mot con : en Europe continentale, ils proviennent du germanique con(hardt) signifiant « brave et dur » (à rapprocher du néerlandais koen, « courageux » et de l'anglais hard, « dur »)[14], [15] Chez les personnes d’origine irlandaise, Connard et Connart sont des dérivés de Connacht[15].


    Un mot tabou ? [modifier]
    Jusqu'aux débuts du XXe siècle le mot avait une connotation particulièrement vulgaire en particulier dans son acception physiologique ; il n’était employé dans des écrits publics que pour mieux enfoncer : « Ces mégères révolutionnaires, qui pissent à con béant sur les cadavres des gens qu’elles ont égorgés »[16]. La bassesse du vocable est toutefois déplorée par Jules Michelet qui indique :

    « C'est une impiété inepte d’avoir fait du mot con un terme bas, une injure. Le mépris de la faiblesse ? Mais nous sommes si heureux qu’elles soient faibles. C’est non seulement le propagateur de la nature, mais le conciliateur, le vrai fond de la vie sociale pour l’homme. »
    — Journal, 1887, Jules Michelet

    En 1928, Louis Aragon dut faire publier clandestinement Le Con d’Irène, un roman érotique, pour s'éviter les foudres de la censure. Ce n'est qu’en 1968 que Régine Deforges le republie sous le titre édulcoré Irène ; le livre est tout de même saisi pour son contenu érotique[17] [18].

    Dans son sens figuré, le mot se voit de plus en plus employé après la Seconde Guerre mondiale et apparaît dans des œuvres de nombreux écrivains comme Louis-Ferdinand Céline, Louis Aragon ou Raymond Queneau. Toutefois, le « Où que tu ailles, tu te feras piquer, eh con ! » lancé par le préfet de la Sarthe Jacques Gandouin à un preneur d’otages lui valut une suspension de la part du ministre de l'Intérieur Michel Poniatowski pour « attitude non conforme à celle que l’on attend d’un haut fonctionnaire »[19] : preuve que le substantif n’était pas encore bien accepté en 1975, malgré sa pertinence dans la situation.

    Aujourd'hui le mot peut être employé par un homme politique sans que cela fasse scandale — pourvu qu’il ne soit pas utilisé de manière insultante : le premier ministre français, Dominique de Villepin pourra dire en mars 2006 « Ils vont s’apercevoir que je suis assez con pour aller jusqu’au bout. » au sujet de la crise du contrat première embauche[20] sans que le vocabulaire utilisé ne gêne le moins du monde.

    On a même pu lire le mot (années 2000) dans le très sage Journal de Spirou[réf. nécessaire].


    Usage contemporain et littéraire [modifier]

    Le personnage du con [modifier]
    « On est toujours le con de quelqu'un. »
    — Expression populaire.

    Le mot jouit d'une grande popularité. Le personnage du con, celui que l’on moque et dont on veut se différencier, est omniprésent dans la littérature, la chanson ou la culture populaire françaises.

    On se souvient du méprisant « J'aime voir de mon balcon passer les cons » (Le Pornographe du phonographe), du descriptif « Quand on est con, on est con » (refrain du Temps ne fait rien à l’affaire) ou du répétitif « Avec mon bouquet de fleur/mon pistolet/etc. j’avais l'air d’un con, ma mère » (Marinette) de Georges Brassens. Le film Le Dîner de cons de Francis Veber, avec Thierry Lhermitte et Jacques Villeret, dépeint le personnage du con, dans le sens idiot, celui que l’on invite pour s'en gausser. L'expression roi des cons amplifie le sens du mot, elle est mise en musique par Georges Brassens dans Le Roi ; Renaud au contraire prétend qu'en cas d'abdication du roi des cons, « Il y aurait cinquante millions de prétendants » (c’est-à-dire tous les français) dans Hexagone.

    Une tradition estudiantine légendaire de l'École normale supérieure est de désigner le cuisinier ou l'intendant responsable d'une nourriture particulièrement exécrable de « Quel khon ». Il s'agit d'une cérémonie organisée au réfectoire par le cacique général (1er reçu au concours d'entrée de lettres classiques) :

    « Marjaurie, qui avait la voix ronde et chaude, énonca d'abord, amplement :
    — Messieurs, un Quel Khon au Pot !
    Puis :
    — Un, deux, trois. Alors, les deux syllabes rituelles, proférées par les cent cinquante jeunes hommes, chacune des deux avec la même force, et sur un rythme aussi lent qu'un pas de parade, « Quel... Khon ! » formèrent deux hurlements successifs ou plutôt deux énormes coups de gong, que continua un fracas de grosses assiettes de bistrot jetées à toute volée contre le sol ; bruit si nourri et si prolongé que même ceux qui avaient crié le plus fort se demandaient avec un rien d'anxiété combien durerait le délire de leur propre multitude. »
    — Jules Romains, Les Hommes de bonne volonté, livre 3, chapitre 3

    Le con est aussi le ressortissant d'un pays étranger que l'on raille dans les blagues à caractère raciste ou xénophobe : en France, les blagues belges visent les voisins wallons, en Amérique latine, les Galiciens (les Espagnols par synecdoque) sont vus comme des cons (pendejos).


    Jeux sur la polysémie [modifier]
    Certains ont utilisé à des fins poétiques la polysémie du mot. Georges Brassens ne s'est pas fait prier, avec Le Blason, une ode au sexe de la femme. Il déclare déplorer la bassesse avec laquelle ses contemporains désignent « cet incomparable instrument de bonheur » :

    Mais le pire de tous est un petit vocable
    De trois lettres pas plus, familier, coutumier
    […]
    Honte à celui-là qui, par dépit, par gageure,
    Dota du même terme en son fiel venimeux
    Ce grand ami de l’homme et la cinglante injure
    Celui-là, c’est probable, en était un fameux.
    […]
    La male peste soit de cette homonymie !
    C'est injuste, Madame, et c'est désobligeant
    Que ce morceau de roi de votre anatomie
    Porte le même nom qu'une foule de gens.

    Pierre Perret n’est pas en reste avec Celui d’Alice (1974) :

    Si je me réfère
    À mon dictionnaire
    Il est temps de faire
    La définition
    De ce mot espiègle
    Qui échappe à la règle
    Plus noble qu’un aigle
    Dans sa condition
    Ce mot vous le dites
    Censeurs hypocrites
    Établissez vite
    Son vrai sens profond
    Car si on l’ausculte
    Au lieu d’une insulte
    On peut faire un culte
    Du joli mot con



    Usage politique et militaire [modifier]
    « Mort aux cons ! » est un slogan du jargon militaire utilisé pour stigmatiser l’ennemi. En 1944, le capitaine Raymond Dronne des Forces françaises libres (9e compagnie de combat du Régiment de marche du Tchad puis 2e Division Blindée) baptise sa jeep « mort aux cons » [21], expression à laquelle De Gaulle aurait répondu « Vaste programme ! »

    Aujourd’hui, le slogan est fréquemment utilisé par les milieux d'extrême gauche ou alternatifs pour désigner l'ennemi à abattre. Par exemple, un collectif de graffiteurs se fait appeler MAC, acronyme de « Mort aux cons ». Le chanteur Renaud chante la vie d'un personnage anarchiste dans ces termes : « N'empêche que Mort aux cons dans la cage d’escalier, c'est moi qui l’ai marqué, c’est vous dire si j'ai raison ! » (Dans mon HLM). Interpellé lors d’un meeting en 1968, De Gaulle aurait répliqué : « Vaste programme, en effet ! ». À cette époque, le con du gauchiste était celui qui rentrait dans le cadre du système : « Élections, piège à cons ». L'ennemi peut être de l’autre côté de l'échiquier : le directeur de publication du site internet des Jeunesses identitaires (affiliées au Bloc identitaire) est passé en jugement pour diffamation dont certains termes étaient « Vieux con de gauche, ça se soigne, docteur ? » [22]. En 1979, suite à un article de Michel Droit dans le Figaro dénonçant la version reggae de la Marseillaise composée par Serge Gainsbourg (Aux armes et cætera), celui-ci fit circuler un mot qui passa à la postérité : « On a pas le con d'être aussi Droit »[23].


    Usages régionaux et expressions [modifier]
    Dans le Sud de la France, en particulier à Toulouse où il se prononce [cõ ͊ŋ], con ou son dérivé bouducon est utilisé de manière impersonnelle comme interjection. Il est utilisé fréquemment dans le registre familier en début ou fin de phrase, à l'instar de putain ou putain con. On résume souvent : « Putain, con, c'est la ponctuation. »[24].

    À Marseille, l'interpellation « Oh! Con! » est utilisé de manière non injurieuse entre amis ou collègues. Certaines expressions composées avec con, comme les plus connues Le con de ta/sa mère !, Le con de ta/sa race ! et Le con de Manon, peuvent s'y employer de manière exclamative, en l'absence de personne à injurier[25]. (Bien sûr certaines d'entre elles conservent un emploi injurieux, comme les deux premières précédemment citées [réf. nécessaire]). On remarquera le parallélisme avec les expressions du genre enculé de ta race ou de ta mère dans lequel la race ou la mère sont des compléments sans signification réelle, uniquement destinés à renforcer l'expression.

    Dans son sens figuré, le vocable a perdu une grande partie de sa force, dans le registre familier du moins. Aussi un grand nombre d'expressions le renforcent-elles par le biais d'une comparaison avec un objet, un animal ou une situation symbolisant la bêtise : con comme un balai, con comme la lune, con comme ses pieds, con comme un comptoir sans verre, con comme un bol, con comme un jeune chien, con comme une valise sans poignée (expression chère à Jacques Chirac), [26]. À cette fin, il est souvent affublé d’un adjectif : gros con, sale con, petit con, pauvre con ou vieux con.


    Contrepets connus [modifier]
    L'art de la contrepèterie fait souvent intervenir le vocable, dans son sens premier, ou ses dérivés. Les plus connus sont les contrepets suivants :

    « À Beaumont-le-Vicomte », François Rabelais[27]
    « Une belle thèse avec des bons côtés », Luc Étienne[27]
    « Ce bond est digne d'un comanche », Ahmédée et Lharidelle[27]
    Conan le Barbare, titre de film contenant un contrepet involontaire
    « Sur l'Album de la Comtesse », titre de la rubrique de contrepets du Canard enchaîné
    « L'art de décaler les sons », définition autoréférente de la contrepèterie et titre d'un ouvrage sur le sujet[28]

    Citations célèbres [modifier]
    Voir aussi sur Wikiquote les citations « Con ».On attribue à De Gaulle les réponse suivantes à « Mort aux cons ! » : « Vaste programme »[29] et « Lourde tâche »[30].
    « J'ai divisé la société en deux catégories : mes amis ou mes cons à moi et les cons des autres que je ne supporte pas », Michel Audiard[31].
    « Quand vous citez un texte con, n'oubliez pas le contexte », Jacques Prévert[32].
    « Il ne faut jamais prendre les gens pour des cons mais il ne faut pas oublier qu'ils le sont », Les publicitaires, Les Inconnus.
    « La mort c'est un peu comme la connerie. Le mort il ne sait pas qu’il est mort, ce sont les autres qui sont tristes. Pour le con c’est pareil… », Philippe Geluck[33].
    « Et toi, petit con, penses-tu que ce soit le monde, la famille, l'époque où te poser ? Pas encore là et déjà de mauvaises fréquentations ! », Daniel Pennac[34].
    « Si un con admet qu'il est con, c’est qu'il ne l'est pas vraiment. Or s'il ne l'est pas, et qu'il admet qu'il l'est, c'est qu'il est con quand même », Carali[35] .
    « Parfois, les cons sont utiles. Ils mettent en valeur », Jean-François Deniau[36].
    « Les cons ça ose tout, c'est même à ça qu'on les reconnaît », Michel Audiard[37].

    Notes [modifier]
    ↑ a  b  c  Entrée « con » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Entrée « connil, connin » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Entrée « lapin » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ a  b  Coney » sur Online Etymology Dictionary
    ↑ Entrée « coño » du Diccionario de la Real Academia Española
    ↑ Entrée « conho » sur Língua Portugesa On-Line
    ↑ Cunt: Etymology sur le site Cunt: A Cultural History, visité le 17 août 2006
    ↑ a  b  " Cunnus " sur Database query to Indo-European etymology
    ↑ a  b  c  " Cunt " sur Online Etymology Dictionary
    ↑ « *skerǝ- » sur Database query to Indo-European etymology.
    ↑ The Etymology of sexual slang, visité le 17 août 2006
    ↑ « déconner » dans le Dictionnaire érotique moderne de Delveau
    ↑ Entrée « connard, conneau, connaud, connos » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Noms de famille commençant par un C
    ↑ a  b  Le nom de famille Connart en Belgique et ailleurs
    ↑ Journal, 1885, Jules et Edmond de Goncourt
    ↑ « Censure » sur le site du Quid, visité le 17 août 2006
    ↑ Le parcours d'une femme éditeur, visité le 17 août 2006
    ↑ Les Sarthois célèbres sur http://www.sarthe.com évoque des « propos piquants » et la suspension
    ↑ Quand l’humour se marie à la politique…, Le Figaro du 23 mai 2006, rubrique « People et insolite » [lire en ligne]
    ↑ Il y a soixante ans, la libération de Paris…, archives de France 2, visitées le 18 août 2006
    ↑ , Le Nouvel Observateur du 3 août 2005
    ↑ Voir l'article du Monde du 31/08/06.
    ↑ Putain » sur le Dictionnaire d’argot et de français familier
    ↑ « Manon » dans Le dictionnaire marseillais — le parler massaliote de A à Z, site du Le Transbordeur de Marseille, visité en juillet 2006
    ↑ Recherche de « con comme » sur le Dictionnaire d'argot et de français familier
    ↑ a  b  c  Art du contrepet
    ↑ Joël Martin, Manuel de contrepet, l'art de décaler les sons, Albin Michel, 1986, Paris
    ↑ Mort aux cons : vaste programme !, webzine samizdat.net rubrique « feu à volonté », entrée du 4 janvier 2004
    ↑ Août 1944 : Libération de Paris, Stéphane Delogu (dir.), sur le site « Juin 1944 : Un vent de liberté »
    ↑ Michel Audiard, dans les Yeux de l’amour, film de Denys de La Patellière, script publié par Films Pomereu, 1959
    ↑ Entrée Jacques Prévert sur http://www.ninasiget.com
    ↑ Philippe Geluck, Le Chat, à préciser
    ↑ Daniel Pennac, Monsieur Malaussène, 1995
    ↑ Carali, Le Petit Psikopat Illustré
    ↑ À propos d'un préfet du Cher, nouvellement nommé suite à la victoire de la gauche en 1981, qui avait voulu interdire à J.F. Deniau (président du conseil général du Cher) de déposer une gerbe à l'occasion de l'inauguration d'un monument commémoratif de la Résistance dans le département. Gaston Defferre (alors ministre de l'Intérieur du gouvernement socialiste de Pierre Mauroy), indigné par l'attitude du préfet, avait proposé à Deniau de le « faire sauter ». Deniau l'en avait dissuadé, et s'était justifié par cette phrase (anecdote racontée dans Survivre, pp. 157-15.
    ↑ Michel Audiard, Les Tontons flingueurs, film de Georges Lautner (1963)

    Voir aussi [modifier]
    Voir « con » sur le Wiktionnaire.


    Liens internes [modifier]
    Insulte
    Misogynie

    Bibliographie [modifier]
    Le Con d’Irène (192, roman érotique de Louis Aragon
    Et le singe devint con : l'aurore de l'humanité (1972), de François Cavanna
    Les Cons (1973), roman policier de San-Antonio
    J'suis pas plus con qu'un autre (1976), texte écrit directement en français par Henry Miller.
    Les Deux Cons (1993), bande dessinée de Kafka
    Le Vrai Con maltais (2002), tome de la bande dessinée Le Poulpe, parodie du titre Le Faucon maltais
    Éloge de la connerie (2004), essai de Gouro Marco

    Filmographie [modifier]
    Comment réussir quand on est con et pleurnichard (1974), film de Michel Audiard
    Le Roi des cons (1981), film de Claude Confortès
    P’tit Con (1984), film de Gérard Lauzier
    Le Courage d’un con (1995), film de Tommy Boy
    Mémoires d’un jeune con (1996) film de Patrick Aurignac
    Le Dîner de cons (199, film de Francis Veber

    Musicographie [modifier]
    Requiem pour un Con chanson de Serge Gainsbourg dans le film Le Pacha (196 de Georges Lautner
    Le Trou du con (1995), morceau du groupe de fusion metal Lofofora
    P’tite conne, chanson de Renaud dédiée à la fille de Bulle Ogier, Pascale, morte d’une overdose
    Le Roi, chanson de Georges Brassens sur le roi des cons
    Le Blason, ode au corps féminin de Georges Brassens, s'étend sur le vocable de trois lettres
    Le temps ne fait rien à l’affaire, chanson de Georges Brassens sur le thème « Quand on est con, on est con »
    Celui d’Alice, chanson de Pierre Perret hommage au sens ancien du mot
    Petite conne du chanteur Roméo
    La joie des cons et Un con de progrès du groupe Les Malpolis
    Hé ben t'es con, chanson de Didier Super



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    Le con est un mot français vulgaire qui désigne à l’origine le sexe de la femme. Au XXIe siècle, il s’utilise surtout comme une insulte destinée à une personne stupide, naïve ou désagréable, de même que ses dérivés « connard » et « connasse » qui se concentrent sur la dernière acception. Con a aussi un emploi impersonnel, souvent dépréciatif. Le mot connerie est formé sur le mot con.

    Sommaire [masquer]
    1 Étymologie
    1.1 Étymologie latine
    1.2 Lien avec leurs équivalents germaniques
    1.3 Mots dérivés
    2 Un mot tabou ?
    3 Usage contemporain et littéraire
    3.1 Le personnage du con
    3.2 Jeux sur la polysémie
    3.3 Usage politique et militaire
    3.4 Usages régionaux et expressions
    3.5 Contrepets connus
    4 Citations célèbres
    5 Notes
    6 Voir aussi
    6.1 Liens internes
    6.2 Bibliographie
    6.3 Filmographie
    6.4 Musicographie



    Étymologie [modifier]

    Étymologie latine [modifier]
    Con provient de l’étymon latin cunnus (vulve)[1]. Au Moyen Âge, les diminutifs connil et connin (latin cuniculus) désignaient le lapin ainsi que les conduits et tuyaux[2], pour être remplacé par le nom actuel de l’animal (de laperau) vers le XVe siècle en raison de l’usage persistant de l’acception vulgaire de con et connin[3], attestée dès le XIIe siècle dans le Roman de Renart[1]. On peut noter que le nom de l'animal a été conservé dans de nombreuses langues romanes : conejo en castillan, coniglio en italien, conill en catalan, coelho en portugais. Il a d’ailleurs été emprunté par l'anglais — ainsi qu’une partie importante des langues germaniques — via l'ancien français : coney, d’usage courant jusqu’au XIXe siècle[4]. En castillan, l’étymon cunnus a produit coño qui est l'équivalent de notre con moderne, en toutefois moins vulgaire[5] ; coney ou cony possède aujourd'hui cette acception en sus du sens animalier[4]. On notera que le portugais conho est un faux cognat ; dérivé cuneus, il n'a pas cette signification[6].

    Vers le XIXe siècle le vocable français prend un sens figuré injurieux et se met en place une construction adjectivale. L'emploi était alors misogyne, exploitant l'impuissance et la passivité du sexe féminin de l’imaginaire collectif. Aujourd'hui, l’absence fréquente d’accord en position d’attribut ou d’apposition (par ex. Elle est con.) rappelle l'origine nominale de l'expression, sans qu'il soit toutefois fait référence consciente à la vulve[1]. L'ancienne acception physiologique est aujourd'hui en voie d'obsolescence.


    Lien avec leurs équivalents germaniques [modifier]
    La parenté indo-européenne avec kut (néerlandais) et cunt (anglais) n'est pas établie[7].

    Cunnus provient en effet en proto-indo-européen soit de *kust- (intestin, rein, vessie)[8], soit de *skerǝ- (couper)[9] [10], soit de * (s)keu- (cacher)[11]. Les origines possibles de l’étymon germanique *kunton donnant cunt sont : *gwneH2/guneH2 (femme, cf. gynécologie, queen) soit *gen/gon (créer, devenir, cf. génétique, gamète) ou bien *geu- (creux, cavité)[8] [9] d'après la loi de Grimm. Toutefois certains relient le *kunton au latin cuneus (coin), un cognat possible de cunnus/con[9].


    Mots dérivés [modifier]
    On notera que le dérivé déconner avait jusqu'à la fin du XIXe siècle le sens premier de se retirer[12], sens qu'il a complètement perdu aujourd’hui. Son contraire enconner, signifiant pénétrer, composé sur le même mode qu'enculer, est aujourd’hui pratiquement désuet et réservé à la littérature érotique.

    Connard est formé par suffixation avec l’affixe péjoratif -ard mais il est possible que le mot ait été influencé par cornard ; il n'a, lui, qu'un sens uniquement figuré. Connasse, en revanche, désignait au départ et jusqu'au XXe siècle une prostituée de bas étage ou inexperte. Son sens figuré de femme sotte est attesté dès le XIXe[13]. Conneau et ses variantes graphiques connaud et connot, synonymes de connard, sont devenus obsolètes au cours du XXe siècle.

    Les autres dérivés modernes, utilisés dans le sens figuré uniquement sont : déconnage et déconne pour l'action de débiter ou faire des sottises, déconneur pour celui qui aime à les dire ou à les faire, connement en tant qu'adverbe et connerie pour chose stupide ou sans intérêt.

    Il est à noter que les patronymes Conne, Connard, Connart et variantes n'ont aucun rapport étymologique avec le mot con : en Europe continentale, ils proviennent du germanique con(hardt) signifiant « brave et dur » (à rapprocher du néerlandais koen, « courageux » et de l'anglais hard, « dur »)[14], [15] Chez les personnes d’origine irlandaise, Connard et Connart sont des dérivés de Connacht[15].


    Un mot tabou ? [modifier]
    Jusqu'aux débuts du XXe siècle le mot avait une connotation particulièrement vulgaire en particulier dans son acception physiologique ; il n’était employé dans des écrits publics que pour mieux enfoncer : « Ces mégères révolutionnaires, qui pissent à con béant sur les cadavres des gens qu’elles ont égorgés »[16]. La bassesse du vocable est toutefois déplorée par Jules Michelet qui indique :

    « C'est une impiété inepte d’avoir fait du mot con un terme bas, une injure. Le mépris de la faiblesse ? Mais nous sommes si heureux qu’elles soient faibles. C’est non seulement le propagateur de la nature, mais le conciliateur, le vrai fond de la vie sociale pour l’homme. »
    — Journal, 1887, Jules Michelet

    En 1928, Louis Aragon dut faire publier clandestinement Le Con d’Irène, un roman érotique, pour s'éviter les foudres de la censure. Ce n'est qu’en 1968 que Régine Deforges le republie sous le titre édulcoré Irène ; le livre est tout de même saisi pour son contenu érotique[17] [18].

    Dans son sens figuré, le mot se voit de plus en plus employé après la Seconde Guerre mondiale et apparaît dans des œuvres de nombreux écrivains comme Louis-Ferdinand Céline, Louis Aragon ou Raymond Queneau. Toutefois, le « Où que tu ailles, tu te feras piquer, eh con ! » lancé par le préfet de la Sarthe Jacques Gandouin à un preneur d’otages lui valut une suspension de la part du ministre de l'Intérieur Michel Poniatowski pour « attitude non conforme à celle que l’on attend d’un haut fonctionnaire »[19] : preuve que le substantif n’était pas encore bien accepté en 1975, malgré sa pertinence dans la situation.

    Aujourd'hui le mot peut être employé par un homme politique sans que cela fasse scandale — pourvu qu’il ne soit pas utilisé de manière insultante : le premier ministre français, Dominique de Villepin pourra dire en mars 2006 « Ils vont s’apercevoir que je suis assez con pour aller jusqu’au bout. » au sujet de la crise du contrat première embauche[20] sans que le vocabulaire utilisé ne gêne le moins du monde.

    On a même pu lire le mot (années 2000) dans le très sage Journal de Spirou[réf. nécessaire].


    Usage contemporain et littéraire [modifier]

    Le personnage du con [modifier]
    « On est toujours le con de quelqu'un. »
    — Expression populaire.

    Le mot jouit d'une grande popularité. Le personnage du con, celui que l’on moque et dont on veut se différencier, est omniprésent dans la littérature, la chanson ou la culture populaire françaises.

    On se souvient du méprisant « J'aime voir de mon balcon passer les cons » (Le Pornographe du phonographe), du descriptif « Quand on est con, on est con » (refrain du Temps ne fait rien à l’affaire) ou du répétitif « Avec mon bouquet de fleur/mon pistolet/etc. j’avais l'air d’un con, ma mère » (Marinette) de Georges Brassens. Le film Le Dîner de cons de Francis Veber, avec Thierry Lhermitte et Jacques Villeret, dépeint le personnage du con, dans le sens idiot, celui que l’on invite pour s'en gausser. L'expression roi des cons amplifie le sens du mot, elle est mise en musique par Georges Brassens dans Le Roi ; Renaud au contraire prétend qu'en cas d'abdication du roi des cons, « Il y aurait cinquante millions de prétendants » (c’est-à-dire tous les français) dans Hexagone.

    Une tradition estudiantine légendaire de l'École normale supérieure est de désigner le cuisinier ou l'intendant responsable d'une nourriture particulièrement exécrable de « Quel khon ». Il s'agit d'une cérémonie organisée au réfectoire par le cacique général (1er reçu au concours d'entrée de lettres classiques) :

    « Marjaurie, qui avait la voix ronde et chaude, énonca d'abord, amplement :
    — Messieurs, un Quel Khon au Pot !
    Puis :
    — Un, deux, trois. Alors, les deux syllabes rituelles, proférées par les cent cinquante jeunes hommes, chacune des deux avec la même force, et sur un rythme aussi lent qu'un pas de parade, « Quel... Khon ! » formèrent deux hurlements successifs ou plutôt deux énormes coups de gong, que continua un fracas de grosses assiettes de bistrot jetées à toute volée contre le sol ; bruit si nourri et si prolongé que même ceux qui avaient crié le plus fort se demandaient avec un rien d'anxiété combien durerait le délire de leur propre multitude. »
    — Jules Romains, Les Hommes de bonne volonté, livre 3, chapitre 3

    Le con est aussi le ressortissant d'un pays étranger que l'on raille dans les blagues à caractère raciste ou xénophobe : en France, les blagues belges visent les voisins wallons, en Amérique latine, les Galiciens (les Espagnols par synecdoque) sont vus comme des cons (pendejos).


    Jeux sur la polysémie [modifier]
    Certains ont utilisé à des fins poétiques la polysémie du mot. Georges Brassens ne s'est pas fait prier, avec Le Blason, une ode au sexe de la femme. Il déclare déplorer la bassesse avec laquelle ses contemporains désignent « cet incomparable instrument de bonheur » :

    Mais le pire de tous est un petit vocable
    De trois lettres pas plus, familier, coutumier
    […]
    Honte à celui-là qui, par dépit, par gageure,
    Dota du même terme en son fiel venimeux
    Ce grand ami de l’homme et la cinglante injure
    Celui-là, c’est probable, en était un fameux.
    […]
    La male peste soit de cette homonymie !
    C'est injuste, Madame, et c'est désobligeant
    Que ce morceau de roi de votre anatomie
    Porte le même nom qu'une foule de gens.

    Pierre Perret n’est pas en reste avec Celui d’Alice (1974) :

    Si je me réfère
    À mon dictionnaire
    Il est temps de faire
    La définition
    De ce mot espiègle
    Qui échappe à la règle
    Plus noble qu’un aigle
    Dans sa condition
    Ce mot vous le dites
    Censeurs hypocrites
    Établissez vite
    Son vrai sens profond
    Car si on l’ausculte
    Au lieu d’une insulte
    On peut faire un culte
    Du joli mot con



    Usage politique et militaire [modifier]
    « Mort aux cons ! » est un slogan du jargon militaire utilisé pour stigmatiser l’ennemi. En 1944, le capitaine Raymond Dronne des Forces françaises libres (9e compagnie de combat du Régiment de marche du Tchad puis 2e Division Blindée) baptise sa jeep « mort aux cons » [21], expression à laquelle De Gaulle aurait répondu « Vaste programme ! »

    Aujourd’hui, le slogan est fréquemment utilisé par les milieux d'extrême gauche ou alternatifs pour désigner l'ennemi à abattre. Par exemple, un collectif de graffiteurs se fait appeler MAC, acronyme de « Mort aux cons ». Le chanteur Renaud chante la vie d'un personnage anarchiste dans ces termes : « N'empêche que Mort aux cons dans la cage d’escalier, c'est moi qui l’ai marqué, c’est vous dire si j'ai raison ! » (Dans mon HLM). Interpellé lors d’un meeting en 1968, De Gaulle aurait répliqué : « Vaste programme, en effet ! ». À cette époque, le con du gauchiste était celui qui rentrait dans le cadre du système : « Élections, piège à cons ». L'ennemi peut être de l’autre côté de l'échiquier : le directeur de publication du site internet des Jeunesses identitaires (affiliées au Bloc identitaire) est passé en jugement pour diffamation dont certains termes étaient « Vieux con de gauche, ça se soigne, docteur ? » [22]. En 1979, suite à un article de Michel Droit dans le Figaro dénonçant la version reggae de la Marseillaise composée par Serge Gainsbourg (Aux armes et cætera), celui-ci fit circuler un mot qui passa à la postérité : « On a pas le con d'être aussi Droit »[23].


    Usages régionaux et expressions [modifier]
    Dans le Sud de la France, en particulier à Toulouse où il se prononce [cõ ͊ŋ], con ou son dérivé bouducon est utilisé de manière impersonnelle comme interjection. Il est utilisé fréquemment dans le registre familier en début ou fin de phrase, à l'instar de putain ou putain con. On résume souvent : « Putain, con, c'est la ponctuation. »[24].

    À Marseille, l'interpellation « Oh! Con! » est utilisé de manière non injurieuse entre amis ou collègues. Certaines expressions composées avec con, comme les plus connues Le con de ta/sa mère !, Le con de ta/sa race ! et Le con de Manon, peuvent s'y employer de manière exclamative, en l'absence de personne à injurier[25]. (Bien sûr certaines d'entre elles conservent un emploi injurieux, comme les deux premières précédemment citées [réf. nécessaire]). On remarquera le parallélisme avec les expressions du genre enculé de ta race ou de ta mère dans lequel la race ou la mère sont des compléments sans signification réelle, uniquement destinés à renforcer l'expression.

    Dans son sens figuré, le vocable a perdu une grande partie de sa force, dans le registre familier du moins. Aussi un grand nombre d'expressions le renforcent-elles par le biais d'une comparaison avec un objet, un animal ou une situation symbolisant la bêtise : con comme un balai, con comme la lune, con comme ses pieds, con comme un comptoir sans verre, con comme un bol, con comme un jeune chien, con comme une valise sans poignée (expression chère à Jacques Chirac), [26]. À cette fin, il est souvent affublé d’un adjectif : gros con, sale con, petit con, pauvre con ou vieux con.


    Contrepets connus [modifier]
    L'art de la contrepèterie fait souvent intervenir le vocable, dans son sens premier, ou ses dérivés. Les plus connus sont les contrepets suivants :

    « À Beaumont-le-Vicomte », François Rabelais[27]
    « Une belle thèse avec des bons côtés », Luc Étienne[27]
    « Ce bond est digne d'un comanche », Ahmédée et Lharidelle[27]
    Conan le Barbare, titre de film contenant un contrepet involontaire
    « Sur l'Album de la Comtesse », titre de la rubrique de contrepets du Canard enchaîné
    « L'art de décaler les sons », définition autoréférente de la contrepèterie et titre d'un ouvrage sur le sujet[28]

    Citations célèbres [modifier]
    Voir aussi sur Wikiquote les citations « Con ».On attribue à De Gaulle les réponse suivantes à « Mort aux cons ! » : « Vaste programme »[29] et « Lourde tâche »[30].
    « J'ai divisé la société en deux catégories : mes amis ou mes cons à moi et les cons des autres que je ne supporte pas », Michel Audiard[31].
    « Quand vous citez un texte con, n'oubliez pas le contexte », Jacques Prévert[32].
    « Il ne faut jamais prendre les gens pour des cons mais il ne faut pas oublier qu'ils le sont », Les publicitaires, Les Inconnus.
    « La mort c'est un peu comme la connerie. Le mort il ne sait pas qu’il est mort, ce sont les autres qui sont tristes. Pour le con c’est pareil… », Philippe Geluck[33].
    « Et toi, petit con, penses-tu que ce soit le monde, la famille, l'époque où te poser ? Pas encore là et déjà de mauvaises fréquentations ! », Daniel Pennac[34].
    « Si un con admet qu'il est con, c’est qu'il ne l'est pas vraiment. Or s'il ne l'est pas, et qu'il admet qu'il l'est, c'est qu'il est con quand même », Carali[35] .
    « Parfois, les cons sont utiles. Ils mettent en valeur », Jean-François Deniau[36].
    « Les cons ça ose tout, c'est même à ça qu'on les reconnaît », Michel Audiard[37].

    Notes [modifier]
    ↑ a  b  c  Entrée « con » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Entrée « connil, connin » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Entrée « lapin » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ a  b  Coney » sur Online Etymology Dictionary
    ↑ Entrée « coño » du Diccionario de la Real Academia Española
    ↑ Entrée « conho » sur Língua Portugesa On-Line
    ↑ Cunt: Etymology sur le site Cunt: A Cultural History, visité le 17 août 2006
    ↑ a  b  " Cunnus " sur Database query to Indo-European etymology
    ↑ a  b  c  " Cunt " sur Online Etymology Dictionary
    ↑ « *skerǝ- » sur Database query to Indo-European etymology.
    ↑ The Etymology of sexual slang, visité le 17 août 2006
    ↑ « déconner » dans le Dictionnaire érotique moderne de Delveau
    ↑ Entrée « connard, conneau, connaud, connos » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Noms de famille commençant par un C
    ↑ a  b  Le nom de famille Connart en Belgique et ailleurs
    ↑ Journal, 1885, Jules et Edmond de Goncourt
    ↑ « Censure » sur le site du Quid, visité le 17 août 2006
    ↑ Le parcours d'une femme éditeur, visité le 17 août 2006
    ↑ Les Sarthois célèbres sur http://www.sarthe.com évoque des « propos piquants » et la suspension
    ↑ Quand l’humour se marie à la politique…, Le Figaro du 23 mai 2006, rubrique « People et insolite » [lire en ligne]
    ↑ Il y a soixante ans, la libération de Paris…, archives de France 2, visitées le 18 août 2006
    ↑ , Le Nouvel Observateur du 3 août 2005
    ↑ Voir l'article du Monde du 31/08/06.
    ↑ Putain » sur le Dictionnaire d’argot et de français familier
    ↑ « Manon » dans Le dictionnaire marseillais — le parler massaliote de A à Z, site du Le Transbordeur de Marseille, visité en juillet 2006
    ↑ Recherche de « con comme » sur le Dictionnaire d'argot et de français familier
    ↑ a  b  c  Art du contrepet
    ↑ Joël Martin, Manuel de contrepet, l'art de décaler les sons, Albin Michel, 1986, Paris
    ↑ Mort aux cons : vaste programme !, webzine samizdat.net rubrique « feu à volonté », entrée du 4 janvier 2004
    ↑ Août 1944 : Libération de Paris, Stéphane Delogu (dir.), sur le site « Juin 1944 : Un vent de liberté »
    ↑ Michel Audiard, dans les Yeux de l’amour, film de Denys de La Patellière, script publié par Films Pomereu, 1959
    ↑ Entrée Jacques Prévert sur http://www.ninasiget.com
    ↑ Philippe Geluck, Le Chat, à préciser
    ↑ Daniel Pennac, Monsieur Malaussène, 1995
    ↑ Carali, Le Petit Psikopat Illustré
    ↑ À propos d'un préfet du Cher, nouvellement nommé suite à la victoire de la gauche en 1981, qui avait voulu interdire à J.F. Deniau (président du conseil général du Cher) de déposer une gerbe à l'occasion de l'inauguration d'un monument commémoratif de la Résistance dans le département. Gaston Defferre (alors ministre de l'Intérieur du gouvernement socialiste de Pierre Mauroy), indigné par l'attitude du préfet, avait proposé à Deniau de le « faire sauter ». Deniau l'en avait dissuadé, et s'était justifié par cette phrase (anecdote racontée dans Survivre, pp. 157-15.
    ↑ Michel Audiard, Les Tontons flingueurs, film de Georges Lautner (1963)

    Voir aussi [modifier]
    Voir « con » sur le Wiktionnaire.


    Liens internes [modifier]
    Insulte
    Misogynie

    Bibliographie [modifier]
    Le Con d’Irène (192, roman érotique de Louis Aragon
    Et le singe devint con : l'aurore de l'humanité (1972), de François Cavanna
    Les Cons (1973), roman policier de San-Antonio
    J'suis pas plus con qu'un autre (1976), texte écrit directement en français par Henry Miller.
    Les Deux Cons (1993), bande dessinée de Kafka
    Le Vrai Con maltais (2002), tome de la bande dessinée Le Poulpe, parodie du titre Le Faucon maltais
    Éloge de la connerie (2004), essai de Gouro Marco

    Filmographie [modifier]
    Comment réussir quand on est con et pleurnichard (1974), film de Michel Audiard
    Le Roi des cons (1981), film de Claude Confortès
    P’tit Con (1984), film de Gérard Lauzier
    Le Courage d’un con (1995), film de Tommy Boy
    Mémoires d’un jeune con (1996) film de Patrick Aurignac
    Le Dîner de cons (199, film de Francis Veber

    Musicographie [modifier]
    Requiem pour un Con chanson de Serge Gainsbourg dans le film Le Pacha (196 de Georges Lautner
    Le Trou du con (1995), morceau du groupe de fusion metal Lofofora
    P’tite conne, chanson de Renaud dédiée à la fille de Bulle Ogier, Pascale, morte d’une overdose
    Le Roi, chanson de Georges Brassens sur le roi des cons
    Le Blason, ode au corps féminin de Georges Brassens, s'étend sur le vocable de trois lettres
    Le temps ne fait rien à l’affaire, chanson de Georges Brassens sur le thème « Quand on est con, on est con »
    Celui d’Alice, chanson de Pierre Perret hommage au sens ancien du mot
    Petite conne du chanteur Roméo
    La joie des cons et Un con de progrès du groupe Les Malpolis
    Hé ben t'es con, chanson de Didier Super



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    Le con est un mot français vulgaire qui désigne à l’origine le sexe de la femme. Au XXIe siècle, il s’utilise surtout comme une insulte destinée à une personne stupide, naïve ou désagréable, de même que ses dérivés « connard » et « connasse » qui se concentrent sur la dernière acception. Con a aussi un emploi impersonnel, souvent dépréciatif. Le mot connerie est formé sur le mot con.

    Sommaire [masquer]
    1 Étymologie
    1.1 Étymologie latine
    1.2 Lien avec leurs équivalents germaniques
    1.3 Mots dérivés
    2 Un mot tabou ?
    3 Usage contemporain et littéraire
    3.1 Le personnage du con
    3.2 Jeux sur la polysémie
    3.3 Usage politique et militaire
    3.4 Usages régionaux et expressions
    3.5 Contrepets connus
    4 Citations célèbres
    5 Notes
    6 Voir aussi
    6.1 Liens internes
    6.2 Bibliographie
    6.3 Filmographie
    6.4 Musicographie



    Étymologie [modifier]

    Étymologie latine [modifier]
    Con provient de l’étymon latin cunnus (vulve)[1]. Au Moyen Âge, les diminutifs connil et connin (latin cuniculus) désignaient le lapin ainsi que les conduits et tuyaux[2], pour être remplacé par le nom actuel de l’animal (de laperau) vers le XVe siècle en raison de l’usage persistant de l’acception vulgaire de con et connin[3], attestée dès le XIIe siècle dans le Roman de Renart[1]. On peut noter que le nom de l'animal a été conservé dans de nombreuses langues romanes : conejo en castillan, coniglio en italien, conill en catalan, coelho en portugais. Il a d’ailleurs été emprunté par l'anglais — ainsi qu’une partie importante des langues germaniques — via l'ancien français : coney, d’usage courant jusqu’au XIXe siècle[4]. En castillan, l’étymon cunnus a produit coño qui est l'équivalent de notre con moderne, en toutefois moins vulgaire[5] ; coney ou cony possède aujourd'hui cette acception en sus du sens animalier[4]. On notera que le portugais conho est un faux cognat ; dérivé cuneus, il n'a pas cette signification[6].

    Vers le XIXe siècle le vocable français prend un sens figuré injurieux et se met en place une construction adjectivale. L'emploi était alors misogyne, exploitant l'impuissance et la passivité du sexe féminin de l’imaginaire collectif. Aujourd'hui, l’absence fréquente d’accord en position d’attribut ou d’apposition (par ex. Elle est con.) rappelle l'origine nominale de l'expression, sans qu'il soit toutefois fait référence consciente à la vulve[1]. L'ancienne acception physiologique est aujourd'hui en voie d'obsolescence.


    Lien avec leurs équivalents germaniques [modifier]
    La parenté indo-européenne avec kut (néerlandais) et cunt (anglais) n'est pas établie[7].

    Cunnus provient en effet en proto-indo-européen soit de *kust- (intestin, rein, vessie)[8], soit de *skerǝ- (couper)[9] [10], soit de * (s)keu- (cacher)[11]. Les origines possibles de l’étymon germanique *kunton donnant cunt sont : *gwneH2/guneH2 (femme, cf. gynécologie, queen) soit *gen/gon (créer, devenir, cf. génétique, gamète) ou bien *geu- (creux, cavité)[8] [9] d'après la loi de Grimm. Toutefois certains relient le *kunton au latin cuneus (coin), un cognat possible de cunnus/con[9].


    Mots dérivés [modifier]
    On notera que le dérivé déconner avait jusqu'à la fin du XIXe siècle le sens premier de se retirer[12], sens qu'il a complètement perdu aujourd’hui. Son contraire enconner, signifiant pénétrer, composé sur le même mode qu'enculer, est aujourd’hui pratiquement désuet et réservé à la littérature érotique.

    Connard est formé par suffixation avec l’affixe péjoratif -ard mais il est possible que le mot ait été influencé par cornard ; il n'a, lui, qu'un sens uniquement figuré. Connasse, en revanche, désignait au départ et jusqu'au XXe siècle une prostituée de bas étage ou inexperte. Son sens figuré de femme sotte est attesté dès le XIXe[13]. Conneau et ses variantes graphiques connaud et connot, synonymes de connard, sont devenus obsolètes au cours du XXe siècle.

    Les autres dérivés modernes, utilisés dans le sens figuré uniquement sont : déconnage et déconne pour l'action de débiter ou faire des sottises, déconneur pour celui qui aime à les dire ou à les faire, connement en tant qu'adverbe et connerie pour chose stupide ou sans intérêt.

    Il est à noter que les patronymes Conne, Connard, Connart et variantes n'ont aucun rapport étymologique avec le mot con : en Europe continentale, ils proviennent du germanique con(hardt) signifiant « brave et dur » (à rapprocher du néerlandais koen, « courageux » et de l'anglais hard, « dur »)[14], [15] Chez les personnes d’origine irlandaise, Connard et Connart sont des dérivés de Connacht[15].


    Un mot tabou ? [modifier]
    Jusqu'aux débuts du XXe siècle le mot avait une connotation particulièrement vulgaire en particulier dans son acception physiologique ; il n’était employé dans des écrits publics que pour mieux enfoncer : « Ces mégères révolutionnaires, qui pissent à con béant sur les cadavres des gens qu’elles ont égorgés »[16]. La bassesse du vocable est toutefois déplorée par Jules Michelet qui indique :

    « C'est une impiété inepte d’avoir fait du mot con un terme bas, une injure. Le mépris de la faiblesse ? Mais nous sommes si heureux qu’elles soient faibles. C’est non seulement le propagateur de la nature, mais le conciliateur, le vrai fond de la vie sociale pour l’homme. »
    — Journal, 1887, Jules Michelet

    En 1928, Louis Aragon dut faire publier clandestinement Le Con d’Irène, un roman érotique, pour s'éviter les foudres de la censure. Ce n'est qu’en 1968 que Régine Deforges le republie sous le titre édulcoré Irène ; le livre est tout de même saisi pour son contenu érotique[17] [18].

    Dans son sens figuré, le mot se voit de plus en plus employé après la Seconde Guerre mondiale et apparaît dans des œuvres de nombreux écrivains comme Louis-Ferdinand Céline, Louis Aragon ou Raymond Queneau. Toutefois, le « Où que tu ailles, tu te feras piquer, eh con ! » lancé par le préfet de la Sarthe Jacques Gandouin à un preneur d’otages lui valut une suspension de la part du ministre de l'Intérieur Michel Poniatowski pour « attitude non conforme à celle que l’on attend d’un haut fonctionnaire »[19] : preuve que le substantif n’était pas encore bien accepté en 1975, malgré sa pertinence dans la situation.

    Aujourd'hui le mot peut être employé par un homme politique sans que cela fasse scandale — pourvu qu’il ne soit pas utilisé de manière insultante : le premier ministre français, Dominique de Villepin pourra dire en mars 2006 « Ils vont s’apercevoir que je suis assez con pour aller jusqu’au bout. » au sujet de la crise du contrat première embauche[20] sans que le vocabulaire utilisé ne gêne le moins du monde.

    On a même pu lire le mot (années 2000) dans le très sage Journal de Spirou[réf. nécessaire].


    Usage contemporain et littéraire [modifier]

    Le personnage du con [modifier]
    « On est toujours le con de quelqu'un. »
    — Expression populaire.

    Le mot jouit d'une grande popularité. Le personnage du con, celui que l’on moque et dont on veut se différencier, est omniprésent dans la littérature, la chanson ou la culture populaire françaises.

    On se souvient du méprisant « J'aime voir de mon balcon passer les cons » (Le Pornographe du phonographe), du descriptif « Quand on est con, on est con » (refrain du Temps ne fait rien à l’affaire) ou du répétitif « Avec mon bouquet de fleur/mon pistolet/etc. j’avais l'air d’un con, ma mère » (Marinette) de Georges Brassens. Le film Le Dîner de cons de Francis Veber, avec Thierry Lhermitte et Jacques Villeret, dépeint le personnage du con, dans le sens idiot, celui que l’on invite pour s'en gausser. L'expression roi des cons amplifie le sens du mot, elle est mise en musique par Georges Brassens dans Le Roi ; Renaud au contraire prétend qu'en cas d'abdication du roi des cons, « Il y aurait cinquante millions de prétendants » (c’est-à-dire tous les français) dans Hexagone.

    Une tradition estudiantine légendaire de l'École normale supérieure est de désigner le cuisinier ou l'intendant responsable d'une nourriture particulièrement exécrable de « Quel khon ». Il s'agit d'une cérémonie organisée au réfectoire par le cacique général (1er reçu au concours d'entrée de lettres classiques) :

    « Marjaurie, qui avait la voix ronde et chaude, énonca d'abord, amplement :
    — Messieurs, un Quel Khon au Pot !
    Puis :
    — Un, deux, trois. Alors, les deux syllabes rituelles, proférées par les cent cinquante jeunes hommes, chacune des deux avec la même force, et sur un rythme aussi lent qu'un pas de parade, « Quel... Khon ! » formèrent deux hurlements successifs ou plutôt deux énormes coups de gong, que continua un fracas de grosses assiettes de bistrot jetées à toute volée contre le sol ; bruit si nourri et si prolongé que même ceux qui avaient crié le plus fort se demandaient avec un rien d'anxiété combien durerait le délire de leur propre multitude. »
    — Jules Romains, Les Hommes de bonne volonté, livre 3, chapitre 3

    Le con est aussi le ressortissant d'un pays étranger que l'on raille dans les blagues à caractère raciste ou xénophobe : en France, les blagues belges visent les voisins wallons, en Amérique latine, les Galiciens (les Espagnols par synecdoque) sont vus comme des cons (pendejos).


    Jeux sur la polysémie [modifier]
    Certains ont utilisé à des fins poétiques la polysémie du mot. Georges Brassens ne s'est pas fait prier, avec Le Blason, une ode au sexe de la femme. Il déclare déplorer la bassesse avec laquelle ses contemporains désignent « cet incomparable instrument de bonheur » :

    Mais le pire de tous est un petit vocable
    De trois lettres pas plus, familier, coutumier
    […]
    Honte à celui-là qui, par dépit, par gageure,
    Dota du même terme en son fiel venimeux
    Ce grand ami de l’homme et la cinglante injure
    Celui-là, c’est probable, en était un fameux.
    […]
    La male peste soit de cette homonymie !
    C'est injuste, Madame, et c'est désobligeant
    Que ce morceau de roi de votre anatomie
    Porte le même nom qu'une foule de gens.

    Pierre Perret n’est pas en reste avec Celui d’Alice (1974) :

    Si je me réfère
    À mon dictionnaire
    Il est temps de faire
    La définition
    De ce mot espiègle
    Qui échappe à la règle
    Plus noble qu’un aigle
    Dans sa condition
    Ce mot vous le dites
    Censeurs hypocrites
    Établissez vite
    Son vrai sens profond
    Car si on l’ausculte
    Au lieu d’une insulte
    On peut faire un culte
    Du joli mot con



    Usage politique et militaire [modifier]
    « Mort aux cons ! » est un slogan du jargon militaire utilisé pour stigmatiser l’ennemi. En 1944, le capitaine Raymond Dronne des Forces françaises libres (9e compagnie de combat du Régiment de marche du Tchad puis 2e Division Blindée) baptise sa jeep « mort aux cons » [21], expression à laquelle De Gaulle aurait répondu « Vaste programme ! »

    Aujourd’hui, le slogan est fréquemment utilisé par les milieux d'extrême gauche ou alternatifs pour désigner l'ennemi à abattre. Par exemple, un collectif de graffiteurs se fait appeler MAC, acronyme de « Mort aux cons ». Le chanteur Renaud chante la vie d'un personnage anarchiste dans ces termes : « N'empêche que Mort aux cons dans la cage d’escalier, c'est moi qui l’ai marqué, c’est vous dire si j'ai raison ! » (Dans mon HLM). Interpellé lors d’un meeting en 1968, De Gaulle aurait répliqué : « Vaste programme, en effet ! ». À cette époque, le con du gauchiste était celui qui rentrait dans le cadre du système : « Élections, piège à cons ». L'ennemi peut être de l’autre côté de l'échiquier : le directeur de publication du site internet des Jeunesses identitaires (affiliées au Bloc identitaire) est passé en jugement pour diffamation dont certains termes étaient « Vieux con de gauche, ça se soigne, docteur ? » [22]. En 1979, suite à un article de Michel Droit dans le Figaro dénonçant la version reggae de la Marseillaise composée par Serge Gainsbourg (Aux armes et cætera), celui-ci fit circuler un mot qui passa à la postérité : « On a pas le con d'être aussi Droit »[23].


    Usages régionaux et expressions [modifier]
    Dans le Sud de la France, en particulier à Toulouse où il se prononce [cõ ͊ŋ], con ou son dérivé bouducon est utilisé de manière impersonnelle comme interjection. Il est utilisé fréquemment dans le registre familier en début ou fin de phrase, à l'instar de putain ou putain con. On résume souvent : « Putain, con, c'est la ponctuation. »[24].

    À Marseille, l'interpellation « Oh! Con! » est utilisé de manière non injurieuse entre amis ou collègues. Certaines expressions composées avec con, comme les plus connues Le con de ta/sa mère !, Le con de ta/sa race ! et Le con de Manon, peuvent s'y employer de manière exclamative, en l'absence de personne à injurier[25]. (Bien sûr certaines d'entre elles conservent un emploi injurieux, comme les deux premières précédemment citées [réf. nécessaire]). On remarquera le parallélisme avec les expressions du genre enculé de ta race ou de ta mère dans lequel la race ou la mère sont des compléments sans signification réelle, uniquement destinés à renforcer l'expression.

    Dans son sens figuré, le vocable a perdu une grande partie de sa force, dans le registre familier du moins. Aussi un grand nombre d'expressions le renforcent-elles par le biais d'une comparaison avec un objet, un animal ou une situation symbolisant la bêtise : con comme un balai, con comme la lune, con comme ses pieds, con comme un comptoir sans verre, con comme un bol, con comme un jeune chien, con comme une valise sans poignée (expression chère à Jacques Chirac), [26]. À cette fin, il est souvent affublé d’un adjectif : gros con, sale con, petit con, pauvre con ou vieux con.


    Contrepets connus [modifier]
    L'art de la contrepèterie fait souvent intervenir le vocable, dans son sens premier, ou ses dérivés. Les plus connus sont les contrepets suivants :

    « À Beaumont-le-Vicomte », François Rabelais[27]
    « Une belle thèse avec des bons côtés », Luc Étienne[27]
    « Ce bond est digne d'un comanche », Ahmédée et Lharidelle[27]
    Conan le Barbare, titre de film contenant un contrepet involontaire
    « Sur l'Album de la Comtesse », titre de la rubrique de contrepets du Canard enchaîné
    « L'art de décaler les sons », définition autoréférente de la contrepèterie et titre d'un ouvrage sur le sujet[28]

    Citations célèbres [modifier]
    Voir aussi sur Wikiquote les citations « Con ».On attribue à De Gaulle les réponse suivantes à « Mort aux cons ! » : « Vaste programme »[29] et « Lourde tâche »[30].
    « J'ai divisé la société en deux catégories : mes amis ou mes cons à moi et les cons des autres que je ne supporte pas », Michel Audiard[31].
    « Quand vous citez un texte con, n'oubliez pas le contexte », Jacques Prévert[32].
    « Il ne faut jamais prendre les gens pour des cons mais il ne faut pas oublier qu'ils le sont », Les publicitaires, Les Inconnus.
    « La mort c'est un peu comme la connerie. Le mort il ne sait pas qu’il est mort, ce sont les autres qui sont tristes. Pour le con c’est pareil… », Philippe Geluck[33].
    « Et toi, petit con, penses-tu que ce soit le monde, la famille, l'époque où te poser ? Pas encore là et déjà de mauvaises fréquentations ! », Daniel Pennac[34].
    « Si un con admet qu'il est con, c’est qu'il ne l'est pas vraiment. Or s'il ne l'est pas, et qu'il admet qu'il l'est, c'est qu'il est con quand même », Carali[35] .
    « Parfois, les cons sont utiles. Ils mettent en valeur », Jean-François Deniau[36].
    « Les cons ça ose tout, c'est même à ça qu'on les reconnaît », Michel Audiard[37].

    Notes [modifier]
    ↑ a  b  c  Entrée « con » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Entrée « connil, connin » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Entrée « lapin » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ a  b  Coney » sur Online Etymology Dictionary
    ↑ Entrée « coño » du Diccionario de la Real Academia Española
    ↑ Entrée « conho » sur Língua Portugesa On-Line
    ↑ Cunt: Etymology sur le site Cunt: A Cultural History, visité le 17 août 2006
    ↑ a  b  " Cunnus " sur Database query to Indo-European etymology
    ↑ a  b  c  " Cunt " sur Online Etymology Dictionary
    ↑ « *skerǝ- » sur Database query to Indo-European etymology.
    ↑ The Etymology of sexual slang, visité le 17 août 2006
    ↑ « déconner » dans le Dictionnaire érotique moderne de Delveau
    ↑ Entrée « connard, conneau, connaud, connos » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Noms de famille commençant par un C
    ↑ a  b  Le nom de famille Connart en Belgique et ailleurs
    ↑ Journal, 1885, Jules et Edmond de Goncourt
    ↑ « Censure » sur le site du Quid, visité le 17 août 2006
    ↑ Le parcours d'une femme éditeur, visité le 17 août 2006
    ↑ Les Sarthois célèbres sur http://www.sarthe.com évoque des « propos piquants » et la suspension
    ↑ Quand l’humour se marie à la politique…, Le Figaro du 23 mai 2006, rubrique « People et insolite » [lire en ligne]
    ↑ Il y a soixante ans, la libération de Paris…, archives de France 2, visitées le 18 août 2006
    ↑ , Le Nouvel Observateur du 3 août 2005
    ↑ Voir l'article du Monde du 31/08/06.
    ↑ Putain » sur le Dictionnaire d’argot et de français familier
    ↑ « Manon » dans Le dictionnaire marseillais — le parler massaliote de A à Z, site du Le Transbordeur de Marseille, visité en juillet 2006
    ↑ Recherche de « con comme » sur le Dictionnaire d'argot et de français familier
    ↑ a  b  c  Art du contrepet
    ↑ Joël Martin, Manuel de contrepet, l'art de décaler les sons, Albin Michel, 1986, Paris
    ↑ Mort aux cons : vaste programme !, webzine samizdat.net rubrique « feu à volonté », entrée du 4 janvier 2004
    ↑ Août 1944 : Libération de Paris, Stéphane Delogu (dir.), sur le site « Juin 1944 : Un vent de liberté »
    ↑ Michel Audiard, dans les Yeux de l’amour, film de Denys de La Patellière, script publié par Films Pomereu, 1959
    ↑ Entrée Jacques Prévert sur http://www.ninasiget.com
    ↑ Philippe Geluck, Le Chat, à préciser
    ↑ Daniel Pennac, Monsieur Malaussène, 1995
    ↑ Carali, Le Petit Psikopat Illustré
    ↑ À propos d'un préfet du Cher, nouvellement nommé suite à la victoire de la gauche en 1981, qui avait voulu interdire à J.F. Deniau (président du conseil général du Cher) de déposer une gerbe à l'occasion de l'inauguration d'un monument commémoratif de la Résistance dans le département. Gaston Defferre (alors ministre de l'Intérieur du gouvernement socialiste de Pierre Mauroy), indigné par l'attitude du préfet, avait proposé à Deniau de le « faire sauter ». Deniau l'en avait dissuadé, et s'était justifié par cette phrase (anecdote racontée dans Survivre, pp. 157-15.
    ↑ Michel Audiard, Les Tontons flingueurs, film de Georges Lautner (1963)

    Voir aussi [modifier]
    Voir « con » sur le Wiktionnaire.


    Liens internes [modifier]
    Insulte
    Misogynie

    Bibliographie [modifier]
    Le Con d’Irène (192, roman érotique de Louis Aragon
    Et le singe devint con : l'aurore de l'humanité (1972), de François Cavanna
    Les Cons (1973), roman policier de San-Antonio
    J'suis pas plus con qu'un autre (1976), texte écrit directement en français par Henry Miller.
    Les Deux Cons (1993), bande dessinée de Kafka
    Le Vrai Con maltais (2002), tome de la bande dessinée Le Poulpe, parodie du titre Le Faucon maltais
    Éloge de la connerie (2004), essai de Gouro Marco

    Filmographie [modifier]
    Comment réussir quand on est con et pleurnichard (1974), film de Michel Audiard
    Le Roi des cons (1981), film de Claude Confortès
    P’tit Con (1984), film de Gérard Lauzier
    Le Courage d’un con (1995), film de Tommy Boy
    Mémoires d’un jeune con (1996) film de Patrick Aurignac
    Le Dîner de cons (199, film de Francis Veber

    Musicographie [modifier]
    Requiem pour un Con chanson de Serge Gainsbourg dans le film Le Pacha (196 de Georges Lautner
    Le Trou du con (1995), morceau du groupe de fusion metal Lofofora
    P’tite conne, chanson de Renaud dédiée à la fille de Bulle Ogier, Pascale, morte d’une overdose
    Le Roi, chanson de Georges Brassens sur le roi des cons
    Le Blason, ode au corps féminin de Georges Brassens, s'étend sur le vocable de trois lettres
    Le temps ne fait rien à l’affaire, chanson de Georges Brassens sur le thème « Quand on est con, on est con »
    Celui d’Alice, chanson de Pierre Perret hommage au sens ancien du mot
    Petite conne du chanteur Roméo
    La joie des cons et Un con de progrès du groupe Les Malpolis
    Hé ben t'es con, chanson de Didier Super



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    Le con est un mot français vulgaire qui désigne à l’origine le sexe de la femme. Au XXIe siècle, il s’utilise surtout comme une insulte destinée à une personne stupide, naïve ou désagréable, de même que ses dérivés « connard » et « connasse » qui se concentrent sur la dernière acception. Con a aussi un emploi impersonnel, souvent dépréciatif. Le mot connerie est formé sur le mot con.

    Sommaire [masquer]
    1 Étymologie
    1.1 Étymologie latine
    1.2 Lien avec leurs équivalents germaniques
    1.3 Mots dérivés
    2 Un mot tabou ?
    3 Usage contemporain et littéraire
    3.1 Le personnage du con
    3.2 Jeux sur la polysémie
    3.3 Usage politique et militaire
    3.4 Usages régionaux et expressions
    3.5 Contrepets connus
    4 Citations célèbres
    5 Notes
    6 Voir aussi
    6.1 Liens internes
    6.2 Bibliographie
    6.3 Filmographie
    6.4 Musicographie



    Étymologie [modifier]

    Étymologie latine [modifier]
    Con provient de l’étymon latin cunnus (vulve)[1]. Au Moyen Âge, les diminutifs connil et connin (latin cuniculus) désignaient le lapin ainsi que les conduits et tuyaux[2], pour être remplacé par le nom actuel de l’animal (de laperau) vers le XVe siècle en raison de l’usage persistant de l’acception vulgaire de con et connin[3], attestée dès le XIIe siècle dans le Roman de Renart[1]. On peut noter que le nom de l'animal a été conservé dans de nombreuses langues romanes : conejo en castillan, coniglio en italien, conill en catalan, coelho en portugais. Il a d’ailleurs été emprunté par l'anglais — ainsi qu’une partie importante des langues germaniques — via l'ancien français : coney, d’usage courant jusqu’au XIXe siècle[4]. En castillan, l’étymon cunnus a produit coño qui est l'équivalent de notre con moderne, en toutefois moins vulgaire[5] ; coney ou cony possède aujourd'hui cette acception en sus du sens animalier[4]. On notera que le portugais conho est un faux cognat ; dérivé cuneus, il n'a pas cette signification[6].

    Vers le XIXe siècle le vocable français prend un sens figuré injurieux et se met en place une construction adjectivale. L'emploi était alors misogyne, exploitant l'impuissance et la passivité du sexe féminin de l’imaginaire collectif. Aujourd'hui, l’absence fréquente d’accord en position d’attribut ou d’apposition (par ex. Elle est con.) rappelle l'origine nominale de l'expression, sans qu'il soit toutefois fait référence consciente à la vulve[1]. L'ancienne acception physiologique est aujourd'hui en voie d'obsolescence.


    Lien avec leurs équivalents germaniques [modifier]
    La parenté indo-européenne avec kut (néerlandais) et cunt (anglais) n'est pas établie[7].

    Cunnus provient en effet en proto-indo-européen soit de *kust- (intestin, rein, vessie)[8], soit de *skerǝ- (couper)[9] [10], soit de * (s)keu- (cacher)[11]. Les origines possibles de l’étymon germanique *kunton donnant cunt sont : *gwneH2/guneH2 (femme, cf. gynécologie, queen) soit *gen/gon (créer, devenir, cf. génétique, gamète) ou bien *geu- (creux, cavité)[8] [9] d'après la loi de Grimm. Toutefois certains relient le *kunton au latin cuneus (coin), un cognat possible de cunnus/con[9].


    Mots dérivés [modifier]
    On notera que le dérivé déconner avait jusqu'à la fin du XIXe siècle le sens premier de se retirer[12], sens qu'il a complètement perdu aujourd’hui. Son contraire enconner, signifiant pénétrer, composé sur le même mode qu'enculer, est aujourd’hui pratiquement désuet et réservé à la littérature érotique.

    Connard est formé par suffixation avec l’affixe péjoratif -ard mais il est possible que le mot ait été influencé par cornard ; il n'a, lui, qu'un sens uniquement figuré. Connasse, en revanche, désignait au départ et jusqu'au XXe siècle une prostituée de bas étage ou inexperte. Son sens figuré de femme sotte est attesté dès le XIXe[13]. Conneau et ses variantes graphiques connaud et connot, synonymes de connard, sont devenus obsolètes au cours du XXe siècle.

    Les autres dérivés modernes, utilisés dans le sens figuré uniquement sont : déconnage et déconne pour l'action de débiter ou faire des sottises, déconneur pour celui qui aime à les dire ou à les faire, connement en tant qu'adverbe et connerie pour chose stupide ou sans intérêt.

    Il est à noter que les patronymes Conne, Connard, Connart et variantes n'ont aucun rapport étymologique avec le mot con : en Europe continentale, ils proviennent du germanique con(hardt) signifiant « brave et dur » (à rapprocher du néerlandais koen, « courageux » et de l'anglais hard, « dur »)[14], [15] Chez les personnes d’origine irlandaise, Connard et Connart sont des dérivés de Connacht[15].


    Un mot tabou ? [modifier]
    Jusqu'aux débuts du XXe siècle le mot avait une connotation particulièrement vulgaire en particulier dans son acception physiologique ; il n’était employé dans des écrits publics que pour mieux enfoncer : « Ces mégères révolutionnaires, qui pissent à con béant sur les cadavres des gens qu’elles ont égorgés »[16]. La bassesse du vocable est toutefois déplorée par Jules Michelet qui indique :

    « C'est une impiété inepte d’avoir fait du mot con un terme bas, une injure. Le mépris de la faiblesse ? Mais nous sommes si heureux qu’elles soient faibles. C’est non seulement le propagateur de la nature, mais le conciliateur, le vrai fond de la vie sociale pour l’homme. »
    — Journal, 1887, Jules Michelet

    En 1928, Louis Aragon dut faire publier clandestinement Le Con d’Irène, un roman érotique, pour s'éviter les foudres de la censure. Ce n'est qu’en 1968 que Régine Deforges le republie sous le titre édulcoré Irène ; le livre est tout de même saisi pour son contenu érotique[17] [18].

    Dans son sens figuré, le mot se voit de plus en plus employé après la Seconde Guerre mondiale et apparaît dans des œuvres de nombreux écrivains comme Louis-Ferdinand Céline, Louis Aragon ou Raymond Queneau. Toutefois, le « Où que tu ailles, tu te feras piquer, eh con ! » lancé par le préfet de la Sarthe Jacques Gandouin à un preneur d’otages lui valut une suspension de la part du ministre de l'Intérieur Michel Poniatowski pour « attitude non conforme à celle que l’on attend d’un haut fonctionnaire »[19] : preuve que le substantif n’était pas encore bien accepté en 1975, malgré sa pertinence dans la situation.

    Aujourd'hui le mot peut être employé par un homme politique sans que cela fasse scandale — pourvu qu’il ne soit pas utilisé de manière insultante : le premier ministre français, Dominique de Villepin pourra dire en mars 2006 « Ils vont s’apercevoir que je suis assez con pour aller jusqu’au bout. » au sujet de la crise du contrat première embauche[20] sans que le vocabulaire utilisé ne gêne le moins du monde.

    On a même pu lire le mot (années 2000) dans le très sage Journal de Spirou[réf. nécessaire].


    Usage contemporain et littéraire [modifier]

    Le personnage du con [modifier]
    « On est toujours le con de quelqu'un. »
    — Expression populaire.

    Le mot jouit d'une grande popularité. Le personnage du con, celui que l’on moque et dont on veut se différencier, est omniprésent dans la littérature, la chanson ou la culture populaire françaises.

    On se souvient du méprisant « J'aime voir de mon balcon passer les cons » (Le Pornographe du phonographe), du descriptif « Quand on est con, on est con » (refrain du Temps ne fait rien à l’affaire) ou du répétitif « Avec mon bouquet de fleur/mon pistolet/etc. j’avais l'air d’un con, ma mère » (Marinette) de Georges Brassens. Le film Le Dîner de cons de Francis Veber, avec Thierry Lhermitte et Jacques Villeret, dépeint le personnage du con, dans le sens idiot, celui que l’on invite pour s'en gausser. L'expression roi des cons amplifie le sens du mot, elle est mise en musique par Georges Brassens dans Le Roi ; Renaud au contraire prétend qu'en cas d'abdication du roi des cons, « Il y aurait cinquante millions de prétendants » (c’est-à-dire tous les français) dans Hexagone.

    Une tradition estudiantine légendaire de l'École normale supérieure est de désigner le cuisinier ou l'intendant responsable d'une nourriture particulièrement exécrable de « Quel khon ». Il s'agit d'une cérémonie organisée au réfectoire par le cacique général (1er reçu au concours d'entrée de lettres classiques) :

    « Marjaurie, qui avait la voix ronde et chaude, énonca d'abord, amplement :
    — Messieurs, un Quel Khon au Pot !
    Puis :
    — Un, deux, trois. Alors, les deux syllabes rituelles, proférées par les cent cinquante jeunes hommes, chacune des deux avec la même force, et sur un rythme aussi lent qu'un pas de parade, « Quel... Khon ! » formèrent deux hurlements successifs ou plutôt deux énormes coups de gong, que continua un fracas de grosses assiettes de bistrot jetées à toute volée contre le sol ; bruit si nourri et si prolongé que même ceux qui avaient crié le plus fort se demandaient avec un rien d'anxiété combien durerait le délire de leur propre multitude. »
    — Jules Romains, Les Hommes de bonne volonté, livre 3, chapitre 3

    Le con est aussi le ressortissant d'un pays étranger que l'on raille dans les blagues à caractère raciste ou xénophobe : en France, les blagues belges visent les voisins wallons, en Amérique latine, les Galiciens (les Espagnols par synecdoque) sont vus comme des cons (pendejos).


    Jeux sur la polysémie [modifier]
    Certains ont utilisé à des fins poétiques la polysémie du mot. Georges Brassens ne s'est pas fait prier, avec Le Blason, une ode au sexe de la femme. Il déclare déplorer la bassesse avec laquelle ses contemporains désignent « cet incomparable instrument de bonheur » :

    Mais le pire de tous est un petit vocable
    De trois lettres pas plus, familier, coutumier
    […]
    Honte à celui-là qui, par dépit, par gageure,
    Dota du même terme en son fiel venimeux
    Ce grand ami de l’homme et la cinglante injure
    Celui-là, c’est probable, en était un fameux.
    […]
    La male peste soit de cette homonymie !
    C'est injuste, Madame, et c'est désobligeant
    Que ce morceau de roi de votre anatomie
    Porte le même nom qu'une foule de gens.

    Pierre Perret n’est pas en reste avec Celui d’Alice (1974) :

    Si je me réfère
    À mon dictionnaire
    Il est temps de faire
    La définition
    De ce mot espiègle
    Qui échappe à la règle
    Plus noble qu’un aigle
    Dans sa condition
    Ce mot vous le dites
    Censeurs hypocrites
    Établissez vite
    Son vrai sens profond
    Car si on l’ausculte
    Au lieu d’une insulte
    On peut faire un culte
    Du joli mot con



    Usage politique et militaire [modifier]
    « Mort aux cons ! » est un slogan du jargon militaire utilisé pour stigmatiser l’ennemi. En 1944, le capitaine Raymond Dronne des Forces françaises libres (9e compagnie de combat du Régiment de marche du Tchad puis 2e Division Blindée) baptise sa jeep « mort aux cons » [21], expression à laquelle De Gaulle aurait répondu « Vaste programme ! »

    Aujourd’hui, le slogan est fréquemment utilisé par les milieux d'extrême gauche ou alternatifs pour désigner l'ennemi à abattre. Par exemple, un collectif de graffiteurs se fait appeler MAC, acronyme de « Mort aux cons ». Le chanteur Renaud chante la vie d'un personnage anarchiste dans ces termes : « N'empêche que Mort aux cons dans la cage d’escalier, c'est moi qui l’ai marqué, c’est vous dire si j'ai raison ! » (Dans mon HLM). Interpellé lors d’un meeting en 1968, De Gaulle aurait répliqué : « Vaste programme, en effet ! ». À cette époque, le con du gauchiste était celui qui rentrait dans le cadre du système : « Élections, piège à cons ». L'ennemi peut être de l’autre côté de l'échiquier : le directeur de publication du site internet des Jeunesses identitaires (affiliées au Bloc identitaire) est passé en jugement pour diffamation dont certains termes étaient « Vieux con de gauche, ça se soigne, docteur ? » [22]. En 1979, suite à un article de Michel Droit dans le Figaro dénonçant la version reggae de la Marseillaise composée par Serge Gainsbourg (Aux armes et cætera), celui-ci fit circuler un mot qui passa à la postérité : « On a pas le con d'être aussi Droit »[23].


    Usages régionaux et expressions [modifier]
    Dans le Sud de la France, en particulier à Toulouse où il se prononce [cõ ͊ŋ], con ou son dérivé bouducon est utilisé de manière impersonnelle comme interjection. Il est utilisé fréquemment dans le registre familier en début ou fin de phrase, à l'instar de putain ou putain con. On résume souvent : « Putain, con, c'est la ponctuation. »[24].

    À Marseille, l'interpellation « Oh! Con! » est utilisé de manière non injurieuse entre amis ou collègues. Certaines expressions composées avec con, comme les plus connues Le con de ta/sa mère !, Le con de ta/sa race ! et Le con de Manon, peuvent s'y employer de manière exclamative, en l'absence de personne à injurier[25]. (Bien sûr certaines d'entre elles conservent un emploi injurieux, comme les deux premières précédemment citées [réf. nécessaire]). On remarquera le parallélisme avec les expressions du genre enculé de ta race ou de ta mère dans lequel la race ou la mère sont des compléments sans signification réelle, uniquement destinés à renforcer l'expression.

    Dans son sens figuré, le vocable a perdu une grande partie de sa force, dans le registre familier du moins. Aussi un grand nombre d'expressions le renforcent-elles par le biais d'une comparaison avec un objet, un animal ou une situation symbolisant la bêtise : con comme un balai, con comme la lune, con comme ses pieds, con comme un comptoir sans verre, con comme un bol, con comme un jeune chien, con comme une valise sans poignée (expression chère à Jacques Chirac), [26]. À cette fin, il est souvent affublé d’un adjectif : gros con, sale con, petit con, pauvre con ou vieux con.


    Contrepets connus [modifier]
    L'art de la contrepèterie fait souvent intervenir le vocable, dans son sens premier, ou ses dérivés. Les plus connus sont les contrepets suivants :

    « À Beaumont-le-Vicomte », François Rabelais[27]
    « Une belle thèse avec des bons côtés », Luc Étienne[27]
    « Ce bond est digne d'un comanche », Ahmédée et Lharidelle[27]
    Conan le Barbare, titre de film contenant un contrepet involontaire
    « Sur l'Album de la Comtesse », titre de la rubrique de contrepets du Canard enchaîné
    « L'art de décaler les sons », définition autoréférente de la contrepèterie et titre d'un ouvrage sur le sujet[28]

    Citations célèbres [modifier]
    Voir aussi sur Wikiquote les citations « Con ».On attribue à De Gaulle les réponse suivantes à « Mort aux cons ! » : « Vaste programme »[29] et « Lourde tâche »[30].
    « J'ai divisé la société en deux catégories : mes amis ou mes cons à moi et les cons des autres que je ne supporte pas », Michel Audiard[31].
    « Quand vous citez un texte con, n'oubliez pas le contexte », Jacques Prévert[32].
    « Il ne faut jamais prendre les gens pour des cons mais il ne faut pas oublier qu'ils le sont », Les publicitaires, Les Inconnus.
    « La mort c'est un peu comme la connerie. Le mort il ne sait pas qu’il est mort, ce sont les autres qui sont tristes. Pour le con c’est pareil… », Philippe Geluck[33].
    « Et toi, petit con, penses-tu que ce soit le monde, la famille, l'époque où te poser ? Pas encore là et déjà de mauvaises fréquentations ! », Daniel Pennac[34].
    « Si un con admet qu'il est con, c’est qu'il ne l'est pas vraiment. Or s'il ne l'est pas, et qu'il admet qu'il l'est, c'est qu'il est con quand même », Carali[35] .
    « Parfois, les cons sont utiles. Ils mettent en valeur », Jean-François Deniau[36].
    « Les cons ça ose tout, c'est même à ça qu'on les reconnaît », Michel Audiard[37].

    Notes [modifier]
    ↑ a  b  c  Entrée « con » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Entrée « connil, connin » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Entrée « lapin » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ a  b  Coney » sur Online Etymology Dictionary
    ↑ Entrée « coño » du Diccionario de la Real Academia Española
    ↑ Entrée « conho » sur Língua Portugesa On-Line
    ↑ Cunt: Etymology sur le site Cunt: A Cultural History, visité le 17 août 2006
    ↑ a  b  " Cunnus " sur Database query to Indo-European etymology
    ↑ a  b  c  " Cunt " sur Online Etymology Dictionary
    ↑ « *skerǝ- » sur Database query to Indo-European etymology.
    ↑ The Etymology of sexual slang, visité le 17 août 2006
    ↑ « déconner » dans le Dictionnaire érotique moderne de Delveau
    ↑ Entrée « connard, conneau, connaud, connos » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Noms de famille commençant par un C
    ↑ a  b  Le nom de famille Connart en Belgique et ailleurs
    ↑ Journal, 1885, Jules et Edmond de Goncourt
    ↑ « Censure » sur le site du Quid, visité le 17 août 2006
    ↑ Le parcours d'une femme éditeur, visité le 17 août 2006
    ↑ Les Sarthois célèbres sur http://www.sarthe.com évoque des « propos piquants » et la suspension
    ↑ Quand l’humour se marie à la politique…, Le Figaro du 23 mai 2006, rubrique « People et insolite » [lire en ligne]
    ↑ Il y a soixante ans, la libération de Paris…, archives de France 2, visitées le 18 août 2006
    ↑ , Le Nouvel Observateur du 3 août 2005
    ↑ Voir l'article du Monde du 31/08/06.
    ↑ Putain » sur le Dictionnaire d’argot et de français familier
    ↑ « Manon » dans Le dictionnaire marseillais — le parler massaliote de A à Z, site du Le Transbordeur de Marseille, visité en juillet 2006
    ↑ Recherche de « con comme » sur le Dictionnaire d'argot et de français familier
    ↑ a  b  c  Art du contrepet
    ↑ Joël Martin, Manuel de contrepet, l'art de décaler les sons, Albin Michel, 1986, Paris
    ↑ Mort aux cons : vaste programme !, webzine samizdat.net rubrique « feu à volonté », entrée du 4 janvier 2004
    ↑ Août 1944 : Libération de Paris, Stéphane Delogu (dir.), sur le site « Juin 1944 : Un vent de liberté »
    ↑ Michel Audiard, dans les Yeux de l’amour, film de Denys de La Patellière, script publié par Films Pomereu, 1959
    ↑ Entrée Jacques Prévert sur http://www.ninasiget.com
    ↑ Philippe Geluck, Le Chat, à préciser
    ↑ Daniel Pennac, Monsieur Malaussène, 1995
    ↑ Carali, Le Petit Psikopat Illustré
    ↑ À propos d'un préfet du Cher, nouvellement nommé suite à la victoire de la gauche en 1981, qui avait voulu interdire à J.F. Deniau (président du conseil général du Cher) de déposer une gerbe à l'occasion de l'inauguration d'un monument commémoratif de la Résistance dans le département. Gaston Defferre (alors ministre de l'Intérieur du gouvernement socialiste de Pierre Mauroy), indigné par l'attitude du préfet, avait proposé à Deniau de le « faire sauter ». Deniau l'en avait dissuadé, et s'était justifié par cette phrase (anecdote racontée dans Survivre, pp. 157-15.
    ↑ Michel Audiard, Les Tontons flingueurs, film de Georges Lautner (1963)

    Voir aussi [modifier]
    Voir « con » sur le Wiktionnaire.


    Liens internes [modifier]
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    Le Con d’Irène (192, roman érotique de Louis Aragon
    Et le singe devint con : l'aurore de l'humanité (1972), de François Cavanna
    Les Cons (1973), roman policier de San-Antonio
    J'suis pas plus con qu'un autre (1976), texte écrit directement en français par Henry Miller.
    Les Deux Cons (1993), bande dessinée de Kafka
    Le Vrai Con maltais (2002), tome de la bande dessinée Le Poulpe, parodie du titre Le Faucon maltais
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    Comment réussir quand on est con et pleurnichard (1974), film de Michel Audiard
    Le Roi des cons (1981), film de Claude Confortès
    P’tit Con (1984), film de Gérard Lauzier
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    Mémoires d’un jeune con (1996) film de Patrick Aurignac
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    Musicographie [modifier]
    Requiem pour un Con chanson de Serge Gainsbourg dans le film Le Pacha (196 de Georges Lautner
    Le Trou du con (1995), morceau du groupe de fusion metal Lofofora
    P’tite conne, chanson de Renaud dédiée à la fille de Bulle Ogier, Pascale, morte d’une overdose
    Le Roi, chanson de Georges Brassens sur le roi des cons
    Le Blason, ode au corps féminin de Georges Brassens, s'étend sur le vocable de trois lettres
    Le temps ne fait rien à l’affaire, chanson de Georges Brassens sur le thème « Quand on est con, on est con »
    Celui d’Alice, chanson de Pierre Perret hommage au sens ancien du mot
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    1 Étymologie
    1.1 Étymologie latine
    1.2 Lien avec leurs équivalents germaniques
    1.3 Mots dérivés
    2 Un mot tabou ?
    3 Usage contemporain et littéraire
    3.1 Le personnage du con
    3.2 Jeux sur la polysémie
    3.3 Usage politique et militaire
    3.4 Usages régionaux et expressions
    3.5 Contrepets connus
    4 Citations célèbres
    5 Notes
    6 Voir aussi
    6.1 Liens internes
    6.2 Bibliographie
    6.3 Filmographie
    6.4 Musicographie



    Étymologie [modifier]

    Étymologie latine [modifier]
    Con provient de l’étymon latin cunnus (vulve)[1]. Au Moyen Âge, les diminutifs connil et connin (latin cuniculus) désignaient le lapin ainsi que les conduits et tuyaux[2], pour être remplacé par le nom actuel de l’animal (de laperau) vers le XVe siècle en raison de l’usage persistant de l’acception vulgaire de con et connin[3], attestée dès le XIIe siècle dans le Roman de Renart[1]. On peut noter que le nom de l'animal a été conservé dans de nombreuses langues romanes : conejo en castillan, coniglio en italien, conill en catalan, coelho en portugais. Il a d’ailleurs été emprunté par l'anglais — ainsi qu’une partie importante des langues germaniques — via l'ancien français : coney, d’usage courant jusqu’au XIXe siècle[4]. En castillan, l’étymon cunnus a produit coño qui est l'équivalent de notre con moderne, en toutefois moins vulgaire[5] ; coney ou cony possède aujourd'hui cette acception en sus du sens animalier[4]. On notera que le portugais conho est un faux cognat ; dérivé cuneus, il n'a pas cette signification[6].

    Vers le XIXe siècle le vocable français prend un sens figuré injurieux et se met en place une construction adjectivale. L'emploi était alors misogyne, exploitant l'impuissance et la passivité du sexe féminin de l’imaginaire collectif. Aujourd'hui, l’absence fréquente d’accord en position d’attribut ou d’apposition (par ex. Elle est con.) rappelle l'origine nominale de l'expression, sans qu'il soit toutefois fait référence consciente à la vulve[1]. L'ancienne acception physiologique est aujourd'hui en voie d'obsolescence.


    Lien avec leurs équivalents germaniques [modifier]
    La parenté indo-européenne avec kut (néerlandais) et cunt (anglais) n'est pas établie[7].

    Cunnus provient en effet en proto-indo-européen soit de *kust- (intestin, rein, vessie)[8], soit de *skerǝ- (couper)[9] [10], soit de * (s)keu- (cacher)[11]. Les origines possibles de l’étymon germanique *kunton donnant cunt sont : *gwneH2/guneH2 (femme, cf. gynécologie, queen) soit *gen/gon (créer, devenir, cf. génétique, gamète) ou bien *geu- (creux, cavité)[8] [9] d'après la loi de Grimm. Toutefois certains relient le *kunton au latin cuneus (coin), un cognat possible de cunnus/con[9].


    Mots dérivés [modifier]
    On notera que le dérivé déconner avait jusqu'à la fin du XIXe siècle le sens premier de se retirer[12], sens qu'il a complètement perdu aujourd’hui. Son contraire enconner, signifiant pénétrer, composé sur le même mode qu'enculer, est aujourd’hui pratiquement désuet et réservé à la littérature érotique.

    Connard est formé par suffixation avec l’affixe péjoratif -ard mais il est possible que le mot ait été influencé par cornard ; il n'a, lui, qu'un sens uniquement figuré. Connasse, en revanche, désignait au départ et jusqu'au XXe siècle une prostituée de bas étage ou inexperte. Son sens figuré de femme sotte est attesté dès le XIXe[13]. Conneau et ses variantes graphiques connaud et connot, synonymes de connard, sont devenus obsolètes au cours du XXe siècle.

    Les autres dérivés modernes, utilisés dans le sens figuré uniquement sont : déconnage et déconne pour l'action de débiter ou faire des sottises, déconneur pour celui qui aime à les dire ou à les faire, connement en tant qu'adverbe et connerie pour chose stupide ou sans intérêt.

    Il est à noter que les patronymes Conne, Connard, Connart et variantes n'ont aucun rapport étymologique avec le mot con : en Europe continentale, ils proviennent du germanique con(hardt) signifiant « brave et dur » (à rapprocher du néerlandais koen, « courageux » et de l'anglais hard, « dur »)[14], [15] Chez les personnes d’origine irlandaise, Connard et Connart sont des dérivés de Connacht[15].


    Un mot tabou ? [modifier]
    Jusqu'aux débuts du XXe siècle le mot avait une connotation particulièrement vulgaire en particulier dans son acception physiologique ; il n’était employé dans des écrits publics que pour mieux enfoncer : « Ces mégères révolutionnaires, qui pissent à con béant sur les cadavres des gens qu’elles ont égorgés »[16]. La bassesse du vocable est toutefois déplorée par Jules Michelet qui indique :

    « C'est une impiété inepte d’avoir fait du mot con un terme bas, une injure. Le mépris de la faiblesse ? Mais nous sommes si heureux qu’elles soient faibles. C’est non seulement le propagateur de la nature, mais le conciliateur, le vrai fond de la vie sociale pour l’homme. »
    — Journal, 1887, Jules Michelet

    En 1928, Louis Aragon dut faire publier clandestinement Le Con d’Irène, un roman érotique, pour s'éviter les foudres de la censure. Ce n'est qu’en 1968 que Régine Deforges le republie sous le titre édulcoré Irène ; le livre est tout de même saisi pour son contenu érotique[17] [18].

    Dans son sens figuré, le mot se voit de plus en plus employé après la Seconde Guerre mondiale et apparaît dans des œuvres de nombreux écrivains comme Louis-Ferdinand Céline, Louis Aragon ou Raymond Queneau. Toutefois, le « Où que tu ailles, tu te feras piquer, eh con ! » lancé par le préfet de la Sarthe Jacques Gandouin à un preneur d’otages lui valut une suspension de la part du ministre de l'Intérieur Michel Poniatowski pour « attitude non conforme à celle que l’on attend d’un haut fonctionnaire »[19] : preuve que le substantif n’était pas encore bien accepté en 1975, malgré sa pertinence dans la situation.

    Aujourd'hui le mot peut être employé par un homme politique sans que cela fasse scandale — pourvu qu’il ne soit pas utilisé de manière insultante : le premier ministre français, Dominique de Villepin pourra dire en mars 2006 « Ils vont s’apercevoir que je suis assez con pour aller jusqu’au bout. » au sujet de la crise du contrat première embauche[20] sans que le vocabulaire utilisé ne gêne le moins du monde.

    On a même pu lire le mot (années 2000) dans le très sage Journal de Spirou[réf. nécessaire].


    Usage contemporain et littéraire [modifier]

    Le personnage du con [modifier]
    « On est toujours le con de quelqu'un. »
    — Expression populaire.

    Le mot jouit d'une grande popularité. Le personnage du con, celui que l’on moque et dont on veut se différencier, est omniprésent dans la littérature, la chanson ou la culture populaire françaises.

    On se souvient du méprisant « J'aime voir de mon balcon passer les cons » (Le Pornographe du phonographe), du descriptif « Quand on est con, on est con » (refrain du Temps ne fait rien à l’affaire) ou du répétitif « Avec mon bouquet de fleur/mon pistolet/etc. j’avais l'air d’un con, ma mère » (Marinette) de Georges Brassens. Le film Le Dîner de cons de Francis Veber, avec Thierry Lhermitte et Jacques Villeret, dépeint le personnage du con, dans le sens idiot, celui que l’on invite pour s'en gausser. L'expression roi des cons amplifie le sens du mot, elle est mise en musique par Georges Brassens dans Le Roi ; Renaud au contraire prétend qu'en cas d'abdication du roi des cons, « Il y aurait cinquante millions de prétendants » (c’est-à-dire tous les français) dans Hexagone.

    Une tradition estudiantine légendaire de l'École normale supérieure est de désigner le cuisinier ou l'intendant responsable d'une nourriture particulièrement exécrable de « Quel khon ». Il s'agit d'une cérémonie organisée au réfectoire par le cacique général (1er reçu au concours d'entrée de lettres classiques) :

    « Marjaurie, qui avait la voix ronde et chaude, énonca d'abord, amplement :
    — Messieurs, un Quel Khon au Pot !
    Puis :
    — Un, deux, trois. Alors, les deux syllabes rituelles, proférées par les cent cinquante jeunes hommes, chacune des deux avec la même force, et sur un rythme aussi lent qu'un pas de parade, « Quel... Khon ! » formèrent deux hurlements successifs ou plutôt deux énormes coups de gong, que continua un fracas de grosses assiettes de bistrot jetées à toute volée contre le sol ; bruit si nourri et si prolongé que même ceux qui avaient crié le plus fort se demandaient avec un rien d'anxiété combien durerait le délire de leur propre multitude. »
    — Jules Romains, Les Hommes de bonne volonté, livre 3, chapitre 3

    Le con est aussi le ressortissant d'un pays étranger que l'on raille dans les blagues à caractère raciste ou xénophobe : en France, les blagues belges visent les voisins wallons, en Amérique latine, les Galiciens (les Espagnols par synecdoque) sont vus comme des cons (pendejos).


    Jeux sur la polysémie [modifier]
    Certains ont utilisé à des fins poétiques la polysémie du mot. Georges Brassens ne s'est pas fait prier, avec Le Blason, une ode au sexe de la femme. Il déclare déplorer la bassesse avec laquelle ses contemporains désignent « cet incomparable instrument de bonheur » :

    Mais le pire de tous est un petit vocable
    De trois lettres pas plus, familier, coutumier
    […]
    Honte à celui-là qui, par dépit, par gageure,
    Dota du même terme en son fiel venimeux
    Ce grand ami de l’homme et la cinglante injure
    Celui-là, c’est probable, en était un fameux.
    […]
    La male peste soit de cette homonymie !
    C'est injuste, Madame, et c'est désobligeant
    Que ce morceau de roi de votre anatomie
    Porte le même nom qu'une foule de gens.

    Pierre Perret n’est pas en reste avec Celui d’Alice (1974) :

    Si je me réfère
    À mon dictionnaire
    Il est temps de faire
    La définition
    De ce mot espiègle
    Qui échappe à la règle
    Plus noble qu’un aigle
    Dans sa condition
    Ce mot vous le dites
    Censeurs hypocrites
    Établissez vite
    Son vrai sens profond
    Car si on l’ausculte
    Au lieu d’une insulte
    On peut faire un culte
    Du joli mot con



    Usage politique et militaire [modifier]
    « Mort aux cons ! » est un slogan du jargon militaire utilisé pour stigmatiser l’ennemi. En 1944, le capitaine Raymond Dronne des Forces françaises libres (9e compagnie de combat du Régiment de marche du Tchad puis 2e Division Blindée) baptise sa jeep « mort aux cons » [21], expression à laquelle De Gaulle aurait répondu « Vaste programme ! »

    Aujourd’hui, le slogan est fréquemment utilisé par les milieux d'extrême gauche ou alternatifs pour désigner l'ennemi à abattre. Par exemple, un collectif de graffiteurs se fait appeler MAC, acronyme de « Mort aux cons ». Le chanteur Renaud chante la vie d'un personnage anarchiste dans ces termes : « N'empêche que Mort aux cons dans la cage d’escalier, c'est moi qui l’ai marqué, c’est vous dire si j'ai raison ! » (Dans mon HLM). Interpellé lors d’un meeting en 1968, De Gaulle aurait répliqué : « Vaste programme, en effet ! ». À cette époque, le con du gauchiste était celui qui rentrait dans le cadre du système : « Élections, piège à cons ». L'ennemi peut être de l’autre côté de l'échiquier : le directeur de publication du site internet des Jeunesses identitaires (affiliées au Bloc identitaire) est passé en jugement pour diffamation dont certains termes étaient « Vieux con de gauche, ça se soigne, docteur ? » [22]. En 1979, suite à un article de Michel Droit dans le Figaro dénonçant la version reggae de la Marseillaise composée par Serge Gainsbourg (Aux armes et cætera), celui-ci fit circuler un mot qui passa à la postérité : « On a pas le con d'être aussi Droit »[23].


    Usages régionaux et expressions [modifier]
    Dans le Sud de la France, en particulier à Toulouse où il se prononce [cõ ͊ŋ], con ou son dérivé bouducon est utilisé de manière impersonnelle comme interjection. Il est utilisé fréquemment dans le registre familier en début ou fin de phrase, à l'instar de putain ou putain con. On résume souvent : « Putain, con, c'est la ponctuation. »[24].

    À Marseille, l'interpellation « Oh! Con! » est utilisé de manière non injurieuse entre amis ou collègues. Certaines expressions composées avec con, comme les plus connues Le con de ta/sa mère !, Le con de ta/sa race ! et Le con de Manon, peuvent s'y employer de manière exclamative, en l'absence de personne à injurier[25]. (Bien sûr certaines d'entre elles conservent un emploi injurieux, comme les deux premières précédemment citées [réf. nécessaire]). On remarquera le parallélisme avec les expressions du genre enculé de ta race ou de ta mère dans lequel la race ou la mère sont des compléments sans signification réelle, uniquement destinés à renforcer l'expression.

    Dans son sens figuré, le vocable a perdu une grande partie de sa force, dans le registre familier du moins. Aussi un grand nombre d'expressions le renforcent-elles par le biais d'une comparaison avec un objet, un animal ou une situation symbolisant la bêtise : con comme un balai, con comme la lune, con comme ses pieds, con comme un comptoir sans verre, con comme un bol, con comme un jeune chien, con comme une valise sans poignée (expression chère à Jacques Chirac), [26]. À cette fin, il est souvent affublé d’un adjectif : gros con, sale con, petit con, pauvre con ou vieux con.


    Contrepets connus [modifier]
    L'art de la contrepèterie fait souvent intervenir le vocable, dans son sens premier, ou ses dérivés. Les plus connus sont les contrepets suivants :

    « À Beaumont-le-Vicomte », François Rabelais[27]
    « Une belle thèse avec des bons côtés », Luc Étienne[27]
    « Ce bond est digne d'un comanche », Ahmédée et Lharidelle[27]
    Conan le Barbare, titre de film contenant un contrepet involontaire
    « Sur l'Album de la Comtesse », titre de la rubrique de contrepets du Canard enchaîné
    « L'art de décaler les sons », définition autoréférente de la contrepèterie et titre d'un ouvrage sur le sujet[28]

    Citations célèbres [modifier]
    Voir aussi sur Wikiquote les citations « Con ».On attribue à De Gaulle les réponse suivantes à « Mort aux cons ! » : « Vaste programme »[29] et « Lourde tâche »[30].
    « J'ai divisé la société en deux catégories : mes amis ou mes cons à moi et les cons des autres que je ne supporte pas », Michel Audiard[31].
    « Quand vous citez un texte con, n'oubliez pas le contexte », Jacques Prévert[32].
    « Il ne faut jamais prendre les gens pour des cons mais il ne faut pas oublier qu'ils le sont », Les publicitaires, Les Inconnus.
    « La mort c'est un peu comme la connerie. Le mort il ne sait pas qu’il est mort, ce sont les autres qui sont tristes. Pour le con c’est pareil… », Philippe Geluck[33].
    « Et toi, petit con, penses-tu que ce soit le monde, la famille, l'époque où te poser ? Pas encore là et déjà de mauvaises fréquentations ! », Daniel Pennac[34].
    « Si un con admet qu'il est con, c’est qu'il ne l'est pas vraiment. Or s'il ne l'est pas, et qu'il admet qu'il l'est, c'est qu'il est con quand même », Carali[35] .
    « Parfois, les cons sont utiles. Ils mettent en valeur », Jean-François Deniau[36].
    « Les cons ça ose tout, c'est même à ça qu'on les reconnaît », Michel Audiard[37].

    Notes [modifier]
    ↑ a  b  c  Entrée « con » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Entrée « connil, connin » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Entrée « lapin » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ a  b  Coney » sur Online Etymology Dictionary
    ↑ Entrée « coño » du Diccionario de la Real Academia Española
    ↑ Entrée « conho » sur Língua Portugesa On-Line
    ↑ Cunt: Etymology sur le site Cunt: A Cultural History, visité le 17 août 2006
    ↑ a  b  " Cunnus " sur Database query to Indo-European etymology
    ↑ a  b  c  " Cunt " sur Online Etymology Dictionary
    ↑ « *skerǝ- » sur Database query to Indo-European etymology.
    ↑ The Etymology of sexual slang, visité le 17 août 2006
    ↑ « déconner » dans le Dictionnaire érotique moderne de Delveau
    ↑ Entrée « connard, conneau, connaud, connos » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Noms de famille commençant par un C
    ↑ a  b  Le nom de famille Connart en Belgique et ailleurs
    ↑ Journal, 1885, Jules et Edmond de Goncourt
    ↑ « Censure » sur le site du Quid, visité le 17 août 2006
    ↑ Le parcours d'une femme éditeur, visité le 17 août 2006
    ↑ Les Sarthois célèbres sur http://www.sarthe.com évoque des « propos piquants » et la suspension
    ↑ Quand l’humour se marie à la politique…, Le Figaro du 23 mai 2006, rubrique « People et insolite » [lire en ligne]
    ↑ Il y a soixante ans, la libération de Paris…, archives de France 2, visitées le 18 août 2006
    ↑ , Le Nouvel Observateur du 3 août 2005
    ↑ Voir l'article du Monde du 31/08/06.
    ↑ Putain » sur le Dictionnaire d’argot et de français familier
    ↑ « Manon » dans Le dictionnaire marseillais — le parler massaliote de A à Z, site du Le Transbordeur de Marseille, visité en juillet 2006
    ↑ Recherche de « con comme » sur le Dictionnaire d'argot et de français familier
    ↑ a  b  c  Art du contrepet
    ↑ Joël Martin, Manuel de contrepet, l'art de décaler les sons, Albin Michel, 1986, Paris
    ↑ Mort aux cons : vaste programme !, webzine samizdat.net rubrique « feu à volonté », entrée du 4 janvier 2004
    ↑ Août 1944 : Libération de Paris, Stéphane Delogu (dir.), sur le site « Juin 1944 : Un vent de liberté »
    ↑ Michel Audiard, dans les Yeux de l’amour, film de Denys de La Patellière, script publié par Films Pomereu, 1959
    ↑ Entrée Jacques Prévert sur http://www.ninasiget.com
    ↑ Philippe Geluck, Le Chat, à préciser
    ↑ Daniel Pennac, Monsieur Malaussène, 1995
    ↑ Carali, Le Petit Psikopat Illustré
    ↑ À propos d'un préfet du Cher, nouvellement nommé suite à la victoire de la gauche en 1981, qui avait voulu interdire à J.F. Deniau (président du conseil général du Cher) de déposer une gerbe à l'occasion de l'inauguration d'un monument commémoratif de la Résistance dans le département. Gaston Defferre (alors ministre de l'Intérieur du gouvernement socialiste de Pierre Mauroy), indigné par l'attitude du préfet, avait proposé à Deniau de le « faire sauter ». Deniau l'en avait dissuadé, et s'était justifié par cette phrase (anecdote racontée dans Survivre, pp. 157-15.
    ↑ Michel Audiard, Les Tontons flingueurs, film de Georges Lautner (1963)

    Voir aussi [modifier]
    Voir « con » sur le Wiktionnaire.


    Liens internes [modifier]
    Insulte
    Misogynie

    Bibliographie [modifier]
    Le Con d’Irène (192, roman érotique de Louis Aragon
    Et le singe devint con : l'aurore de l'humanité (1972), de François Cavanna
    Les Cons (1973), roman policier de San-Antonio
    J'suis pas plus con qu'un autre (1976), texte écrit directement en français par Henry Miller.
    Les Deux Cons (1993), bande dessinée de Kafka
    Le Vrai Con maltais (2002), tome de la bande dessinée Le Poulpe, parodie du titre Le Faucon maltais
    Éloge de la connerie (2004), essai de Gouro Marco

    Filmographie [modifier]
    Comment réussir quand on est con et pleurnichard (1974), film de Michel Audiard
    Le Roi des cons (1981), film de Claude Confortès
    P’tit Con (1984), film de Gérard Lauzier
    Le Courage d’un con (1995), film de Tommy Boy
    Mémoires d’un jeune con (1996) film de Patrick Aurignac
    Le Dîner de cons (199, film de Francis Veber

    Musicographie [modifier]
    Requiem pour un Con chanson de Serge Gainsbourg dans le film Le Pacha (196 de Georges Lautner
    Le Trou du con (1995), morceau du groupe de fusion metal Lofofora
    P’tite conne, chanson de Renaud dédiée à la fille de Bulle Ogier, Pascale, morte d’une overdose
    Le Roi, chanson de Georges Brassens sur le roi des cons
    Le Blason, ode au corps féminin de Georges Brassens, s'étend sur le vocable de trois lettres
    Le temps ne fait rien à l’affaire, chanson de Georges Brassens sur le thème « Quand on est con, on est con »
    Celui d’Alice, chanson de Pierre Perret hommage au sens ancien du mot
    Petite conne du chanteur Roméo
    La joie des cons et Un con de progrès du groupe Les Malpolis
    Hé ben t'es con, chanson de Didier Super



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    Le con est un mot français vulgaire qui désigne à l’origine le sexe de la femme. Au XXIe siècle, il s’utilise surtout comme une insulte destinée à une personne stupide, naïve ou désagréable, de même que ses dérivés « connard » et « connasse » qui se concentrent sur la dernière acception. Con a aussi un emploi impersonnel, souvent dépréciatif. Le mot connerie est formé sur le mot con.

    Sommaire [masquer]
    1 Étymologie
    1.1 Étymologie latine
    1.2 Lien avec leurs équivalents germaniques
    1.3 Mots dérivés
    2 Un mot tabou ?
    3 Usage contemporain et littéraire
    3.1 Le personnage du con
    3.2 Jeux sur la polysémie
    3.3 Usage politique et militaire
    3.4 Usages régionaux et expressions
    3.5 Contrepets connus
    4 Citations célèbres
    5 Notes
    6 Voir aussi
    6.1 Liens internes
    6.2 Bibliographie
    6.3 Filmographie
    6.4 Musicographie



    Étymologie [modifier]

    Étymologie latine [modifier]
    Con provient de l’étymon latin cunnus (vulve)[1]. Au Moyen Âge, les diminutifs connil et connin (latin cuniculus) désignaient le lapin ainsi que les conduits et tuyaux[2], pour être remplacé par le nom actuel de l’animal (de laperau) vers le XVe siècle en raison de l’usage persistant de l’acception vulgaire de con et connin[3], attestée dès le XIIe siècle dans le Roman de Renart[1]. On peut noter que le nom de l'animal a été conservé dans de nombreuses langues romanes : conejo en castillan, coniglio en italien, conill en catalan, coelho en portugais. Il a d’ailleurs été emprunté par l'anglais — ainsi qu’une partie importante des langues germaniques — via l'ancien français : coney, d’usage courant jusqu’au XIXe siècle[4]. En castillan, l’étymon cunnus a produit coño qui est l'équivalent de notre con moderne, en toutefois moins vulgaire[5] ; coney ou cony possède aujourd'hui cette acception en sus du sens animalier[4]. On notera que le portugais conho est un faux cognat ; dérivé cuneus, il n'a pas cette signification[6].

    Vers le XIXe siècle le vocable français prend un sens figuré injurieux et se met en place une construction adjectivale. L'emploi était alors misogyne, exploitant l'impuissance et la passivité du sexe féminin de l’imaginaire collectif. Aujourd'hui, l’absence fréquente d’accord en position d’attribut ou d’apposition (par ex. Elle est con.) rappelle l'origine nominale de l'expression, sans qu'il soit toutefois fait référence consciente à la vulve[1]. L'ancienne acception physiologique est aujourd'hui en voie d'obsolescence.


    Lien avec leurs équivalents germaniques [modifier]
    La parenté indo-européenne avec kut (néerlandais) et cunt (anglais) n'est pas établie[7].

    Cunnus provient en effet en proto-indo-européen soit de *kust- (intestin, rein, vessie)[8], soit de *skerǝ- (couper)[9] [10], soit de * (s)keu- (cacher)[11]. Les origines possibles de l’étymon germanique *kunton donnant cunt sont : *gwneH2/guneH2 (femme, cf. gynécologie, queen) soit *gen/gon (créer, devenir, cf. génétique, gamète) ou bien *geu- (creux, cavité)[8] [9] d'après la loi de Grimm. Toutefois certains relient le *kunton au latin cuneus (coin), un cognat possible de cunnus/con[9].


    Mots dérivés [modifier]
    On notera que le dérivé déconner avait jusqu'à la fin du XIXe siècle le sens premier de se retirer[12], sens qu'il a complètement perdu aujourd’hui. Son contraire enconner, signifiant pénétrer, composé sur le même mode qu'enculer, est aujourd’hui pratiquement désuet et réservé à la littérature érotique.

    Connard est formé par suffixation avec l’affixe péjoratif -ard mais il est possible que le mot ait été influencé par cornard ; il n'a, lui, qu'un sens uniquement figuré. Connasse, en revanche, désignait au départ et jusqu'au XXe siècle une prostituée de bas étage ou inexperte. Son sens figuré de femme sotte est attesté dès le XIXe[13]. Conneau et ses variantes graphiques connaud et connot, synonymes de connard, sont devenus obsolètes au cours du XXe siècle.

    Les autres dérivés modernes, utilisés dans le sens figuré uniquement sont : déconnage et déconne pour l'action de débiter ou faire des sottises, déconneur pour celui qui aime à les dire ou à les faire, connement en tant qu'adverbe et connerie pour chose stupide ou sans intérêt.

    Il est à noter que les patronymes Conne, Connard, Connart et variantes n'ont aucun rapport étymologique avec le mot con : en Europe continentale, ils proviennent du germanique con(hardt) signifiant « brave et dur » (à rapprocher du néerlandais koen, « courageux » et de l'anglais hard, « dur »)[14], [15] Chez les personnes d’origine irlandaise, Connard et Connart sont des dérivés de Connacht[15].


    Un mot tabou ? [modifier]
    Jusqu'aux débuts du XXe siècle le mot avait une connotation particulièrement vulgaire en particulier dans son acception physiologique ; il n’était employé dans des écrits publics que pour mieux enfoncer : « Ces mégères révolutionnaires, qui pissent à con béant sur les cadavres des gens qu’elles ont égorgés »[16]. La bassesse du vocable est toutefois déplorée par Jules Michelet qui indique :

    « C'est une impiété inepte d’avoir fait du mot con un terme bas, une injure. Le mépris de la faiblesse ? Mais nous sommes si heureux qu’elles soient faibles. C’est non seulement le propagateur de la nature, mais le conciliateur, le vrai fond de la vie sociale pour l’homme. »
    — Journal, 1887, Jules Michelet

    En 1928, Louis Aragon dut faire publier clandestinement Le Con d’Irène, un roman érotique, pour s'éviter les foudres de la censure. Ce n'est qu’en 1968 que Régine Deforges le republie sous le titre édulcoré Irène ; le livre est tout de même saisi pour son contenu érotique[17] [18].

    Dans son sens figuré, le mot se voit de plus en plus employé après la Seconde Guerre mondiale et apparaît dans des œuvres de nombreux écrivains comme Louis-Ferdinand Céline, Louis Aragon ou Raymond Queneau. Toutefois, le « Où que tu ailles, tu te feras piquer, eh con ! » lancé par le préfet de la Sarthe Jacques Gandouin à un preneur d’otages lui valut une suspension de la part du ministre de l'Intérieur Michel Poniatowski pour « attitude non conforme à celle que l’on attend d’un haut fonctionnaire »[19] : preuve que le substantif n’était pas encore bien accepté en 1975, malgré sa pertinence dans la situation.

    Aujourd'hui le mot peut être employé par un homme politique sans que cela fasse scandale — pourvu qu’il ne soit pas utilisé de manière insultante : le premier ministre français, Dominique de Villepin pourra dire en mars 2006 « Ils vont s’apercevoir que je suis assez con pour aller jusqu’au bout. » au sujet de la crise du contrat première embauche[20] sans que le vocabulaire utilisé ne gêne le moins du monde.

    On a même pu lire le mot (années 2000) dans le très sage Journal de Spirou[réf. nécessaire].


    Usage contemporain et littéraire [modifier]

    Le personnage du con [modifier]
    « On est toujours le con de quelqu'un. »
    — Expression populaire.

    Le mot jouit d'une grande popularité. Le personnage du con, celui que l’on moque et dont on veut se différencier, est omniprésent dans la littérature, la chanson ou la culture populaire françaises.

    On se souvient du méprisant « J'aime voir de mon balcon passer les cons » (Le Pornographe du phonographe), du descriptif « Quand on est con, on est con » (refrain du Temps ne fait rien à l’affaire) ou du répétitif « Avec mon bouquet de fleur/mon pistolet/etc. j’avais l'air d’un con, ma mère » (Marinette) de Georges Brassens. Le film Le Dîner de cons de Francis Veber, avec Thierry Lhermitte et Jacques Villeret, dépeint le personnage du con, dans le sens idiot, celui que l’on invite pour s'en gausser. L'expression roi des cons amplifie le sens du mot, elle est mise en musique par Georges Brassens dans Le Roi ; Renaud au contraire prétend qu'en cas d'abdication du roi des cons, « Il y aurait cinquante millions de prétendants » (c’est-à-dire tous les français) dans Hexagone.

    Une tradition estudiantine légendaire de l'École normale supérieure est de désigner le cuisinier ou l'intendant responsable d'une nourriture particulièrement exécrable de « Quel khon ». Il s'agit d'une cérémonie organisée au réfectoire par le cacique général (1er reçu au concours d'entrée de lettres classiques) :

    « Marjaurie, qui avait la voix ronde et chaude, énonca d'abord, amplement :
    — Messieurs, un Quel Khon au Pot !
    Puis :
    — Un, deux, trois. Alors, les deux syllabes rituelles, proférées par les cent cinquante jeunes hommes, chacune des deux avec la même force, et sur un rythme aussi lent qu'un pas de parade, « Quel... Khon ! » formèrent deux hurlements successifs ou plutôt deux énormes coups de gong, que continua un fracas de grosses assiettes de bistrot jetées à toute volée contre le sol ; bruit si nourri et si prolongé que même ceux qui avaient crié le plus fort se demandaient avec un rien d'anxiété combien durerait le délire de leur propre multitude. »
    — Jules Romains, Les Hommes de bonne volonté, livre 3, chapitre 3

    Le con est aussi le ressortissant d'un pays étranger que l'on raille dans les blagues à caractère raciste ou xénophobe : en France, les blagues belges visent les voisins wallons, en Amérique latine, les Galiciens (les Espagnols par synecdoque) sont vus comme des cons (pendejos).


    Jeux sur la polysémie [modifier]
    Certains ont utilisé à des fins poétiques la polysémie du mot. Georges Brassens ne s'est pas fait prier, avec Le Blason, une ode au sexe de la femme. Il déclare déplorer la bassesse avec laquelle ses contemporains désignent « cet incomparable instrument de bonheur » :

    Mais le pire de tous est un petit vocable
    De trois lettres pas plus, familier, coutumier
    […]
    Honte à celui-là qui, par dépit, par gageure,
    Dota du même terme en son fiel venimeux
    Ce grand ami de l’homme et la cinglante injure
    Celui-là, c’est probable, en était un fameux.
    […]
    La male peste soit de cette homonymie !
    C'est injuste, Madame, et c'est désobligeant
    Que ce morceau de roi de votre anatomie
    Porte le même nom qu'une foule de gens.

    Pierre Perret n’est pas en reste avec Celui d’Alice (1974) :

    Si je me réfère
    À mon dictionnaire
    Il est temps de faire
    La définition
    De ce mot espiègle
    Qui échappe à la règle
    Plus noble qu’un aigle
    Dans sa condition
    Ce mot vous le dites
    Censeurs hypocrites
    Établissez vite
    Son vrai sens profond
    Car si on l’ausculte
    Au lieu d’une insulte
    On peut faire un culte
    Du joli mot con



    Usage politique et militaire [modifier]
    « Mort aux cons ! » est un slogan du jargon militaire utilisé pour stigmatiser l’ennemi. En 1944, le capitaine Raymond Dronne des Forces françaises libres (9e compagnie de combat du Régiment de marche du Tchad puis 2e Division Blindée) baptise sa jeep « mort aux cons » [21], expression à laquelle De Gaulle aurait répondu « Vaste programme ! »

    Aujourd’hui, le slogan est fréquemment utilisé par les milieux d'extrême gauche ou alternatifs pour désigner l'ennemi à abattre. Par exemple, un collectif de graffiteurs se fait appeler MAC, acronyme de « Mort aux cons ». Le chanteur Renaud chante la vie d'un personnage anarchiste dans ces termes : « N'empêche que Mort aux cons dans la cage d’escalier, c'est moi qui l’ai marqué, c’est vous dire si j'ai raison ! » (Dans mon HLM). Interpellé lors d’un meeting en 1968, De Gaulle aurait répliqué : « Vaste programme, en effet ! ». À cette époque, le con du gauchiste était celui qui rentrait dans le cadre du système : « Élections, piège à cons ». L'ennemi peut être de l’autre côté de l'échiquier : le directeur de publication du site internet des Jeunesses identitaires (affiliées au Bloc identitaire) est passé en jugement pour diffamation dont certains termes étaient « Vieux con de gauche, ça se soigne, docteur ? » [22]. En 1979, suite à un article de Michel Droit dans le Figaro dénonçant la version reggae de la Marseillaise composée par Serge Gainsbourg (Aux armes et cætera), celui-ci fit circuler un mot qui passa à la postérité : « On a pas le con d'être aussi Droit »[23].


    Usages régionaux et expressions [modifier]
    Dans le Sud de la France, en particulier à Toulouse où il se prononce [cõ ͊ŋ], con ou son dérivé bouducon est utilisé de manière impersonnelle comme interjection. Il est utilisé fréquemment dans le registre familier en début ou fin de phrase, à l'instar de putain ou putain con. On résume souvent : « Putain, con, c'est la ponctuation. »[24].

    À Marseille, l'interpellation « Oh! Con! » est utilisé de manière non injurieuse entre amis ou collègues. Certaines expressions composées avec con, comme les plus connues Le con de ta/sa mère !, Le con de ta/sa race ! et Le con de Manon, peuvent s'y employer de manière exclamative, en l'absence de personne à injurier[25]. (Bien sûr certaines d'entre elles conservent un emploi injurieux, comme les deux premières précédemment citées [réf. nécessaire]). On remarquera le parallélisme avec les expressions du genre enculé de ta race ou de ta mère dans lequel la race ou la mère sont des compléments sans signification réelle, uniquement destinés à renforcer l'expression.

    Dans son sens figuré, le vocable a perdu une grande partie de sa force, dans le registre familier du moins. Aussi un grand nombre d'expressions le renforcent-elles par le biais d'une comparaison avec un objet, un animal ou une situation symbolisant la bêtise : con comme un balai, con comme la lune, con comme ses pieds, con comme un comptoir sans verre, con comme un bol, con comme un jeune chien, con comme une valise sans poignée (expression chère à Jacques Chirac), [26]. À cette fin, il est souvent affublé d’un adjectif : gros con, sale con, petit con, pauvre con ou vieux con.


    Contrepets connus [modifier]
    L'art de la contrepèterie fait souvent intervenir le vocable, dans son sens premier, ou ses dérivés. Les plus connus sont les contrepets suivants :

    « À Beaumont-le-Vicomte », François Rabelais[27]
    « Une belle thèse avec des bons côtés », Luc Étienne[27]
    « Ce bond est digne d'un comanche », Ahmédée et Lharidelle[27]
    Conan le Barbare, titre de film contenant un contrepet involontaire
    « Sur l'Album de la Comtesse », titre de la rubrique de contrepets du Canard enchaîné
    « L'art de décaler les sons », définition autoréférente de la contrepèterie et titre d'un ouvrage sur le sujet[28]

    Citations célèbres [modifier]
    Voir aussi sur Wikiquote les citations « Con ».On attribue à De Gaulle les réponse suivantes à « Mort aux cons ! » : « Vaste programme »[29] et « Lourde tâche »[30].
    « J'ai divisé la société en deux catégories : mes amis ou mes cons à moi et les cons des autres que je ne supporte pas », Michel Audiard[31].
    « Quand vous citez un texte con, n'oubliez pas le contexte », Jacques Prévert[32].
    « Il ne faut jamais prendre les gens pour des cons mais il ne faut pas oublier qu'ils le sont », Les publicitaires, Les Inconnus.
    « La mort c'est un peu comme la connerie. Le mort il ne sait pas qu’il est mort, ce sont les autres qui sont tristes. Pour le con c’est pareil… », Philippe Geluck[33].
    « Et toi, petit con, penses-tu que ce soit le monde, la famille, l'époque où te poser ? Pas encore là et déjà de mauvaises fréquentations ! », Daniel Pennac[34].
    « Si un con admet qu'il est con, c’est qu'il ne l'est pas vraiment. Or s'il ne l'est pas, et qu'il admet qu'il l'est, c'est qu'il est con quand même », Carali[35] .
    « Parfois, les cons sont utiles. Ils mettent en valeur », Jean-François Deniau[36].
    « Les cons ça ose tout, c'est même à ça qu'on les reconnaît », Michel Audiard[37].

    Notes [modifier]
    ↑ a  b  c  Entrée « con » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Entrée « connil, connin » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Entrée « lapin » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ a  b  Coney » sur Online Etymology Dictionary
    ↑ Entrée « coño » du Diccionario de la Real Academia Española
    ↑ Entrée « conho » sur Língua Portugesa On-Line
    ↑ Cunt: Etymology sur le site Cunt: A Cultural History, visité le 17 août 2006
    ↑ a  b  " Cunnus " sur Database query to Indo-European etymology
    ↑ a  b  c  " Cunt " sur Online Etymology Dictionary
    ↑ « *skerǝ- » sur Database query to Indo-European etymology.
    ↑ The Etymology of sexual slang, visité le 17 août 2006
    ↑ « déconner » dans le Dictionnaire érotique moderne de Delveau
    ↑ Entrée « connard, conneau, connaud, connos » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Noms de famille commençant par un C
    ↑ a  b  Le nom de famille Connart en Belgique et ailleurs
    ↑ Journal, 1885, Jules et Edmond de Goncourt
    ↑ « Censure » sur le site du Quid, visité le 17 août 2006
    ↑ Le parcours d'une femme éditeur, visité le 17 août 2006
    ↑ Les Sarthois célèbres sur http://www.sarthe.com évoque des « propos piquants » et la suspension
    ↑ Quand l’humour se marie à la politique…, Le Figaro du 23 mai 2006, rubrique « People et insolite » [lire en ligne]
    ↑ Il y a soixante ans, la libération de Paris…, archives de France 2, visitées le 18 août 2006
    ↑ , Le Nouvel Observateur du 3 août 2005
    ↑ Voir l'article du Monde du 31/08/06.
    ↑ Putain » sur le Dictionnaire d’argot et de français familier
    ↑ « Manon » dans Le dictionnaire marseillais — le parler massaliote de A à Z, site du Le Transbordeur de Marseille, visité en juillet 2006
    ↑ Recherche de « con comme » sur le Dictionnaire d'argot et de français familier
    ↑ a  b  c  Art du contrepet
    ↑ Joël Martin, Manuel de contrepet, l'art de décaler les sons, Albin Michel, 1986, Paris
    ↑ Mort aux cons : vaste programme !, webzine samizdat.net rubrique « feu à volonté », entrée du 4 janvier 2004
    ↑ Août 1944 : Libération de Paris, Stéphane Delogu (dir.), sur le site « Juin 1944 : Un vent de liberté »
    ↑ Michel Audiard, dans les Yeux de l’amour, film de Denys de La Patellière, script publié par Films Pomereu, 1959
    ↑ Entrée Jacques Prévert sur http://www.ninasiget.com
    ↑ Philippe Geluck, Le Chat, à préciser
    ↑ Daniel Pennac, Monsieur Malaussène, 1995
    ↑ Carali, Le Petit Psikopat Illustré
    ↑ À propos d'un préfet du Cher, nouvellement nommé suite à la victoire de la gauche en 1981, qui avait voulu interdire à J.F. Deniau (président du conseil général du Cher) de déposer une gerbe à l'occasion de l'inauguration d'un monument commémoratif de la Résistance dans le département. Gaston Defferre (alors ministre de l'Intérieur du gouvernement socialiste de Pierre Mauroy), indigné par l'attitude du préfet, avait proposé à Deniau de le « faire sauter ». Deniau l'en avait dissuadé, et s'était justifié par cette phrase (anecdote racontée dans Survivre, pp. 157-15.
    ↑ Michel Audiard, Les Tontons flingueurs, film de Georges Lautner (1963)

    Voir aussi [modifier]
    Voir « con » sur le Wiktionnaire.


    Liens internes [modifier]
    Insulte
    Misogynie

    Bibliographie [modifier]
    Le Con d’Irène (192, roman érotique de Louis Aragon
    Et le singe devint con : l'aurore de l'humanité (1972), de François Cavanna
    Les Cons (1973), roman policier de San-Antonio
    J'suis pas plus con qu'un autre (1976), texte écrit directement en français par Henry Miller.
    Les Deux Cons (1993), bande dessinée de Kafka
    Le Vrai Con maltais (2002), tome de la bande dessinée Le Poulpe, parodie du titre Le Faucon maltais
    Éloge de la connerie (2004), essai de Gouro Marco

    Filmographie [modifier]
    Comment réussir quand on est con et pleurnichard (1974), film de Michel Audiard
    Le Roi des cons (1981), film de Claude Confortès
    P’tit Con (1984), film de Gérard Lauzier
    Le Courage d’un con (1995), film de Tommy Boy
    Mémoires d’un jeune con (1996) film de Patrick Aurignac
    Le Dîner de cons (199, film de Francis Veber

    Musicographie [modifier]
    Requiem pour un Con chanson de Serge Gainsbourg dans le film Le Pacha (196 de Georges Lautner
    Le Trou du con (1995), morceau du groupe de fusion metal Lofofora
    P’tite conne, chanson de Renaud dédiée à la fille de Bulle Ogier, Pascale, morte d’une overdose
    Le Roi, chanson de Georges Brassens sur le roi des cons
    Le Blason, ode au corps féminin de Georges Brassens, s'étend sur le vocable de trois lettres
    Le temps ne fait rien à l’affaire, chanson de Georges Brassens sur le thème « Quand on est con, on est con »
    Celui d’Alice, chanson de Pierre Perret hommage au sens ancien du mot
    Petite conne du chanteur Roméo
    La joie des cons et Un con de progrès du groupe Les Malpolis
    Hé ben t'es con, chanson de Didier Super



    Cet article a été reconnu comme « bon article » le 27 février 2007 (comparer avec la version actuelle).
    Pour toute information complémentaire, consulter sa page de discussion et le vote l'ayant promu.
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    Le con est un mot français vulgaire qui désigne à l’origine le sexe de la femme. Au XXIe siècle, il s’utilise surtout comme une insulte destinée à une personne stupide, naïve ou désagréable, de même que ses dérivés « connard » et « connasse » qui se concentrent sur la dernière acception. Con a aussi un emploi impersonnel, souvent dépréciatif. Le mot connerie est formé sur le mot con.

    Sommaire [masquer]
    1 Étymologie
    1.1 Étymologie latine
    1.2 Lien avec leurs équivalents germaniques
    1.3 Mots dérivés
    2 Un mot tabou ?
    3 Usage contemporain et littéraire
    3.1 Le personnage du con
    3.2 Jeux sur la polysémie
    3.3 Usage politique et militaire
    3.4 Usages régionaux et expressions
    3.5 Contrepets connus
    4 Citations célèbres
    5 Notes
    6 Voir aussi
    6.1 Liens internes
    6.2 Bibliographie
    6.3 Filmographie
    6.4 Musicographie



    Étymologie [modifier]

    Étymologie latine [modifier]
    Con provient de l’étymon latin cunnus (vulve)[1]. Au Moyen Âge, les diminutifs connil et connin (latin cuniculus) désignaient le lapin ainsi que les conduits et tuyaux[2], pour être remplacé par le nom actuel de l’animal (de laperau) vers le XVe siècle en raison de l’usage persistant de l’acception vulgaire de con et connin[3], attestée dès le XIIe siècle dans le Roman de Renart[1]. On peut noter que le nom de l'animal a été conservé dans de nombreuses langues romanes : conejo en castillan, coniglio en italien, conill en catalan, coelho en portugais. Il a d’ailleurs été emprunté par l'anglais — ainsi qu’une partie importante des langues germaniques — via l'ancien français : coney, d’usage courant jusqu’au XIXe siècle[4]. En castillan, l’étymon cunnus a produit coño qui est l'équivalent de notre con moderne, en toutefois moins vulgaire[5] ; coney ou cony possède aujourd'hui cette acception en sus du sens animalier[4]. On notera que le portugais conho est un faux cognat ; dérivé cuneus, il n'a pas cette signification[6].

    Vers le XIXe siècle le vocable français prend un sens figuré injurieux et se met en place une construction adjectivale. L'emploi était alors misogyne, exploitant l'impuissance et la passivité du sexe féminin de l’imaginaire collectif. Aujourd'hui, l’absence fréquente d’accord en position d’attribut ou d’apposition (par ex. Elle est con.) rappelle l'origine nominale de l'expression, sans qu'il soit toutefois fait référence consciente à la vulve[1]. L'ancienne acception physiologique est aujourd'hui en voie d'obsolescence.


    Lien avec leurs équivalents germaniques [modifier]
    La parenté indo-européenne avec kut (néerlandais) et cunt (anglais) n'est pas établie[7].

    Cunnus provient en effet en proto-indo-européen soit de *kust- (intestin, rein, vessie)[8], soit de *skerǝ- (couper)[9] [10], soit de * (s)keu- (cacher)[11]. Les origines possibles de l’étymon germanique *kunton donnant cunt sont : *gwneH2/guneH2 (femme, cf. gynécologie, queen) soit *gen/gon (créer, devenir, cf. génétique, gamète) ou bien *geu- (creux, cavité)[8] [9] d'après la loi de Grimm. Toutefois certains relient le *kunton au latin cuneus (coin), un cognat possible de cunnus/con[9].


    Mots dérivés [modifier]
    On notera que le dérivé déconner avait jusqu'à la fin du XIXe siècle le sens premier de se retirer[12], sens qu'il a complètement perdu aujourd’hui. Son contraire enconner, signifiant pénétrer, composé sur le même mode qu'enculer, est aujourd’hui pratiquement désuet et réservé à la littérature érotique.

    Connard est formé par suffixation avec l’affixe péjoratif -ard mais il est possible que le mot ait été influencé par cornard ; il n'a, lui, qu'un sens uniquement figuré. Connasse, en revanche, désignait au départ et jusqu'au XXe siècle une prostituée de bas étage ou inexperte. Son sens figuré de femme sotte est attesté dès le XIXe[13]. Conneau et ses variantes graphiques connaud et connot, synonymes de connard, sont devenus obsolètes au cours du XXe siècle.

    Les autres dérivés modernes, utilisés dans le sens figuré uniquement sont : déconnage et déconne pour l'action de débiter ou faire des sottises, déconneur pour celui qui aime à les dire ou à les faire, connement en tant qu'adverbe et connerie pour chose stupide ou sans intérêt.

    Il est à noter que les patronymes Conne, Connard, Connart et variantes n'ont aucun rapport étymologique avec le mot con : en Europe continentale, ils proviennent du germanique con(hardt) signifiant « brave et dur » (à rapprocher du néerlandais koen, « courageux » et de l'anglais hard, « dur »)[14], [15] Chez les personnes d’origine irlandaise, Connard et Connart sont des dérivés de Connacht[15].


    Un mot tabou ? [modifier]
    Jusqu'aux débuts du XXe siècle le mot avait une connotation particulièrement vulgaire en particulier dans son acception physiologique ; il n’était employé dans des écrits publics que pour mieux enfoncer : « Ces mégères révolutionnaires, qui pissent à con béant sur les cadavres des gens qu’elles ont égorgés »[16]. La bassesse du vocable est toutefois déplorée par Jules Michelet qui indique :

    « C'est une impiété inepte d’avoir fait du mot con un terme bas, une injure. Le mépris de la faiblesse ? Mais nous sommes si heureux qu’elles soient faibles. C’est non seulement le propagateur de la nature, mais le conciliateur, le vrai fond de la vie sociale pour l’homme. »
    — Journal, 1887, Jules Michelet

    En 1928, Louis Aragon dut faire publier clandestinement Le Con d’Irène, un roman érotique, pour s'éviter les foudres de la censure. Ce n'est qu’en 1968 que Régine Deforges le republie sous le titre édulcoré Irène ; le livre est tout de même saisi pour son contenu érotique[17] [18].

    Dans son sens figuré, le mot se voit de plus en plus employé après la Seconde Guerre mondiale et apparaît dans des œuvres de nombreux écrivains comme Louis-Ferdinand Céline, Louis Aragon ou Raymond Queneau. Toutefois, le « Où que tu ailles, tu te feras piquer, eh con ! » lancé par le préfet de la Sarthe Jacques Gandouin à un preneur d’otages lui valut une suspension de la part du ministre de l'Intérieur Michel Poniatowski pour « attitude non conforme à celle que l’on attend d’un haut fonctionnaire »[19] : preuve que le substantif n’était pas encore bien accepté en 1975, malgré sa pertinence dans la situation.

    Aujourd'hui le mot peut être employé par un homme politique sans que cela fasse scandale — pourvu qu’il ne soit pas utilisé de manière insultante : le premier ministre français, Dominique de Villepin pourra dire en mars 2006 « Ils vont s’apercevoir que je suis assez con pour aller jusqu’au bout. » au sujet de la crise du contrat première embauche[20] sans que le vocabulaire utilisé ne gêne le moins du monde.

    On a même pu lire le mot (années 2000) dans le très sage Journal de Spirou[réf. nécessaire].


    Usage contemporain et littéraire [modifier]

    Le personnage du con [modifier]
    « On est toujours le con de quelqu'un. »
    — Expression populaire.

    Le mot jouit d'une grande popularité. Le personnage du con, celui que l’on moque et dont on veut se différencier, est omniprésent dans la littérature, la chanson ou la culture populaire françaises.

    On se souvient du méprisant « J'aime voir de mon balcon passer les cons » (Le Pornographe du phonographe), du descriptif « Quand on est con, on est con » (refrain du Temps ne fait rien à l’affaire) ou du répétitif « Avec mon bouquet de fleur/mon pistolet/etc. j’avais l'air d’un con, ma mère » (Marinette) de Georges Brassens. Le film Le Dîner de cons de Francis Veber, avec Thierry Lhermitte et Jacques Villeret, dépeint le personnage du con, dans le sens idiot, celui que l’on invite pour s'en gausser. L'expression roi des cons amplifie le sens du mot, elle est mise en musique par Georges Brassens dans Le Roi ; Renaud au contraire prétend qu'en cas d'abdication du roi des cons, « Il y aurait cinquante millions de prétendants » (c’est-à-dire tous les français) dans Hexagone.

    Une tradition estudiantine légendaire de l'École normale supérieure est de désigner le cuisinier ou l'intendant responsable d'une nourriture particulièrement exécrable de « Quel khon ». Il s'agit d'une cérémonie organisée au réfectoire par le cacique général (1er reçu au concours d'entrée de lettres classiques) :

    « Marjaurie, qui avait la voix ronde et chaude, énonca d'abord, amplement :
    — Messieurs, un Quel Khon au Pot !
    Puis :
    — Un, deux, trois. Alors, les deux syllabes rituelles, proférées par les cent cinquante jeunes hommes, chacune des deux avec la même force, et sur un rythme aussi lent qu'un pas de parade, « Quel... Khon ! » formèrent deux hurlements successifs ou plutôt deux énormes coups de gong, que continua un fracas de grosses assiettes de bistrot jetées à toute volée contre le sol ; bruit si nourri et si prolongé que même ceux qui avaient crié le plus fort se demandaient avec un rien d'anxiété combien durerait le délire de leur propre multitude. »
    — Jules Romains, Les Hommes de bonne volonté, livre 3, chapitre 3

    Le con est aussi le ressortissant d'un pays étranger que l'on raille dans les blagues à caractère raciste ou xénophobe : en France, les blagues belges visent les voisins wallons, en Amérique latine, les Galiciens (les Espagnols par synecdoque) sont vus comme des cons (pendejos).


    Jeux sur la polysémie [modifier]
    Certains ont utilisé à des fins poétiques la polysémie du mot. Georges Brassens ne s'est pas fait prier, avec Le Blason, une ode au sexe de la femme. Il déclare déplorer la bassesse avec laquelle ses contemporains désignent « cet incomparable instrument de bonheur » :

    Mais le pire de tous est un petit vocable
    De trois lettres pas plus, familier, coutumier
    […]
    Honte à celui-là qui, par dépit, par gageure,
    Dota du même terme en son fiel venimeux
    Ce grand ami de l’homme et la cinglante injure
    Celui-là, c’est probable, en était un fameux.
    […]
    La male peste soit de cette homonymie !
    C'est injuste, Madame, et c'est désobligeant
    Que ce morceau de roi de votre anatomie
    Porte le même nom qu'une foule de gens.

    Pierre Perret n’est pas en reste avec Celui d’Alice (1974) :

    Si je me réfère
    À mon dictionnaire
    Il est temps de faire
    La définition
    De ce mot espiègle
    Qui échappe à la règle
    Plus noble qu’un aigle
    Dans sa condition
    Ce mot vous le dites
    Censeurs hypocrites
    Établissez vite
    Son vrai sens profond
    Car si on l’ausculte
    Au lieu d’une insulte
    On peut faire un culte
    Du joli mot con



    Usage politique et militaire [modifier]
    « Mort aux cons ! » est un slogan du jargon militaire utilisé pour stigmatiser l’ennemi. En 1944, le capitaine Raymond Dronne des Forces françaises libres (9e compagnie de combat du Régiment de marche du Tchad puis 2e Division Blindée) baptise sa jeep « mort aux cons » [21], expression à laquelle De Gaulle aurait répondu « Vaste programme ! »

    Aujourd’hui, le slogan est fréquemment utilisé par les milieux d'extrême gauche ou alternatifs pour désigner l'ennemi à abattre. Par exemple, un collectif de graffiteurs se fait appeler MAC, acronyme de « Mort aux cons ». Le chanteur Renaud chante la vie d'un personnage anarchiste dans ces termes : « N'empêche que Mort aux cons dans la cage d’escalier, c'est moi qui l’ai marqué, c’est vous dire si j'ai raison ! » (Dans mon HLM). Interpellé lors d’un meeting en 1968, De Gaulle aurait répliqué : « Vaste programme, en effet ! ». À cette époque, le con du gauchiste était celui qui rentrait dans le cadre du système : « Élections, piège à cons ». L'ennemi peut être de l’autre côté de l'échiquier : le directeur de publication du site internet des Jeunesses identitaires (affiliées au Bloc identitaire) est passé en jugement pour diffamation dont certains termes étaient « Vieux con de gauche, ça se soigne, docteur ? » [22]. En 1979, suite à un article de Michel Droit dans le Figaro dénonçant la version reggae de la Marseillaise composée par Serge Gainsbourg (Aux armes et cætera), celui-ci fit circuler un mot qui passa à la postérité : « On a pas le con d'être aussi Droit »[23].


    Usages régionaux et expressions [modifier]
    Dans le Sud de la France, en particulier à Toulouse où il se prononce [cõ ͊ŋ], con ou son dérivé bouducon est utilisé de manière impersonnelle comme interjection. Il est utilisé fréquemment dans le registre familier en début ou fin de phrase, à l'instar de putain ou putain con. On résume souvent : « Putain, con, c'est la ponctuation. »[24].

    À Marseille, l'interpellation « Oh! Con! » est utilisé de manière non injurieuse entre amis ou collègues. Certaines expressions composées avec con, comme les plus connues Le con de ta/sa mère !, Le con de ta/sa race ! et Le con de Manon, peuvent s'y employer de manière exclamative, en l'absence de personne à injurier[25]. (Bien sûr certaines d'entre elles conservent un emploi injurieux, comme les deux premières précédemment citées [réf. nécessaire]). On remarquera le parallélisme avec les expressions du genre enculé de ta race ou de ta mère dans lequel la race ou la mère sont des compléments sans signification réelle, uniquement destinés à renforcer l'expression.

    Dans son sens figuré, le vocable a perdu une grande partie de sa force, dans le registre familier du moins. Aussi un grand nombre d'expressions le renforcent-elles par le biais d'une comparaison avec un objet, un animal ou une situation symbolisant la bêtise : con comme un balai, con comme la lune, con comme ses pieds, con comme un comptoir sans verre, con comme un bol, con comme un jeune chien, con comme une valise sans poignée (expression chère à Jacques Chirac), [26]. À cette fin, il est souvent affublé d’un adjectif : gros con, sale con, petit con, pauvre con ou vieux con.


    Contrepets connus [modifier]
    L'art de la contrepèterie fait souvent intervenir le vocable, dans son sens premier, ou ses dérivés. Les plus connus sont les contrepets suivants :

    « À Beaumont-le-Vicomte », François Rabelais[27]
    « Une belle thèse avec des bons côtés », Luc Étienne[27]
    « Ce bond est digne d'un comanche », Ahmédée et Lharidelle[27]
    Conan le Barbare, titre de film contenant un contrepet involontaire
    « Sur l'Album de la Comtesse », titre de la rubrique de contrepets du Canard enchaîné
    « L'art de décaler les sons », définition autoréférente de la contrepèterie et titre d'un ouvrage sur le sujet[28]

    Citations célèbres [modifier]
    Voir aussi sur Wikiquote les citations « Con ».On attribue à De Gaulle les réponse suivantes à « Mort aux cons ! » : « Vaste programme »[29] et « Lourde tâche »[30].
    « J'ai divisé la société en deux catégories : mes amis ou mes cons à moi et les cons des autres que je ne supporte pas », Michel Audiard[31].
    « Quand vous citez un texte con, n'oubliez pas le contexte », Jacques Prévert[32].
    « Il ne faut jamais prendre les gens pour des cons mais il ne faut pas oublier qu'ils le sont », Les publicitaires, Les Inconnus.
    « La mort c'est un peu comme la connerie. Le mort il ne sait pas qu’il est mort, ce sont les autres qui sont tristes. Pour le con c’est pareil… », Philippe Geluck[33].
    « Et toi, petit con, penses-tu que ce soit le monde, la famille, l'époque où te poser ? Pas encore là et déjà de mauvaises fréquentations ! », Daniel Pennac[34].
    « Si un con admet qu'il est con, c’est qu'il ne l'est pas vraiment. Or s'il ne l'est pas, et qu'il admet qu'il l'est, c'est qu'il est con quand même », Carali[35] .
    « Parfois, les cons sont utiles. Ils mettent en valeur », Jean-François Deniau[36].
    « Les cons ça ose tout, c'est même à ça qu'on les reconnaît », Michel Audiard[37].

    Notes [modifier]
    ↑ a  b  c  Entrée « con » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Entrée « connil, connin » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Entrée « lapin » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ a  b  Coney » sur Online Etymology Dictionary
    ↑ Entrée « coño » du Diccionario de la Real Academia Española
    ↑ Entrée « conho » sur Língua Portugesa On-Line
    ↑ Cunt: Etymology sur le site Cunt: A Cultural History, visité le 17 août 2006
    ↑ a  b  " Cunnus " sur Database query to Indo-European etymology
    ↑ a  b  c  " Cunt " sur Online Etymology Dictionary
    ↑ « *skerǝ- » sur Database query to Indo-European etymology.
    ↑ The Etymology of sexual slang, visité le 17 août 2006
    ↑ « déconner » dans le Dictionnaire érotique moderne de Delveau
    ↑ Entrée « connard, conneau, connaud, connos » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Noms de famille commençant par un C
    ↑ a  b  Le nom de famille Connart en Belgique et ailleurs
    ↑ Journal, 1885, Jules et Edmond de Goncourt
    ↑ « Censure » sur le site du Quid, visité le 17 août 2006
    ↑ Le parcours d'une femme éditeur, visité le 17 août 2006
    ↑ Les Sarthois célèbres sur http://www.sarthe.com évoque des « propos piquants » et la suspension
    ↑ Quand l’humour se marie à la politique…, Le Figaro du 23 mai 2006, rubrique « People et insolite » [lire en ligne]
    ↑ Il y a soixante ans, la libération de Paris…, archives de France 2, visitées le 18 août 2006
    ↑ , Le Nouvel Observateur du 3 août 2005
    ↑ Voir l'article du Monde du 31/08/06.
    ↑ Putain » sur le Dictionnaire d’argot et de français familier
    ↑ « Manon » dans Le dictionnaire marseillais — le parler massaliote de A à Z, site du Le Transbordeur de Marseille, visité en juillet 2006
    ↑ Recherche de « con comme » sur le Dictionnaire d'argot et de français familier
    ↑ a  b  c  Art du contrepet
    ↑ Joël Martin, Manuel de contrepet, l'art de décaler les sons, Albin Michel, 1986, Paris
    ↑ Mort aux cons : vaste programme !, webzine samizdat.net rubrique « feu à volonté », entrée du 4 janvier 2004
    ↑ Août 1944 : Libération de Paris, Stéphane Delogu (dir.), sur le site « Juin 1944 : Un vent de liberté »
    ↑ Michel Audiard, dans les Yeux de l’amour, film de Denys de La Patellière, script publié par Films Pomereu, 1959
    ↑ Entrée Jacques Prévert sur http://www.ninasiget.com
    ↑ Philippe Geluck, Le Chat, à préciser
    ↑ Daniel Pennac, Monsieur Malaussène, 1995
    ↑ Carali, Le Petit Psikopat Illustré
    ↑ À propos d'un préfet du Cher, nouvellement nommé suite à la victoire de la gauche en 1981, qui avait voulu interdire à J.F. Deniau (président du conseil général du Cher) de déposer une gerbe à l'occasion de l'inauguration d'un monument commémoratif de la Résistance dans le département. Gaston Defferre (alors ministre de l'Intérieur du gouvernement socialiste de Pierre Mauroy), indigné par l'attitude du préfet, avait proposé à Deniau de le « faire sauter ». Deniau l'en avait dissuadé, et s'était justifié par cette phrase (anecdote racontée dans Survivre, pp. 157-15.
    ↑ Michel Audiard, Les Tontons flingueurs, film de Georges Lautner (1963)

    Voir aussi [modifier]
    Voir « con » sur le Wiktionnaire.


    Liens internes [modifier]
    Insulte
    Misogynie

    Bibliographie [modifier]
    Le Con d’Irène (192, roman érotique de Louis Aragon
    Et le singe devint con : l'aurore de l'humanité (1972), de François Cavanna
    Les Cons (1973), roman policier de San-Antonio
    J'suis pas plus con qu'un autre (1976), texte écrit directement en français par Henry Miller.
    Les Deux Cons (1993), bande dessinée de Kafka
    Le Vrai Con maltais (2002), tome de la bande dessinée Le Poulpe, parodie du titre Le Faucon maltais
    Éloge de la connerie (2004), essai de Gouro Marco

    Filmographie [modifier]
    Comment réussir quand on est con et pleurnichard (1974), film de Michel Audiard
    Le Roi des cons (1981), film de Claude Confortès
    P’tit Con (1984), film de Gérard Lauzier
    Le Courage d’un con (1995), film de Tommy Boy
    Mémoires d’un jeune con (1996) film de Patrick Aurignac
    Le Dîner de cons (199, film de Francis Veber

    Musicographie [modifier]
    Requiem pour un Con chanson de Serge Gainsbourg dans le film Le Pacha (196 de Georges Lautner
    Le Trou du con (1995), morceau du groupe de fusion metal Lofofora
    P’tite conne, chanson de Renaud dédiée à la fille de Bulle Ogier, Pascale, morte d’une overdose
    Le Roi, chanson de Georges Brassens sur le roi des cons
    Le Blason, ode au corps féminin de Georges Brassens, s'étend sur le vocable de trois lettres
    Le temps ne fait rien à l’affaire, chanson de Georges Brassens sur le thème « Quand on est con, on est con »
    Celui d’Alice, chanson de Pierre Perret hommage au sens ancien du mot
    Petite conne du chanteur Roméo
    La joie des cons et Un con de progrès du groupe Les Malpolis
    Hé ben t'es con, chanson de Didier Super



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    Le con est un mot français vulgaire qui désigne à l’origine le sexe de la femme. Au XXIe siècle, il s’utilise surtout comme une insulte destinée à une personne stupide, naïve ou désagréable, de même que ses dérivés « connard » et « connasse » qui se concentrent sur la dernière acception. Con a aussi un emploi impersonnel, souvent dépréciatif. Le mot connerie est formé sur le mot con.

    Sommaire [masquer]
    1 Étymologie
    1.1 Étymologie latine
    1.2 Lien avec leurs équivalents germaniques
    1.3 Mots dérivés
    2 Un mot tabou ?
    3 Usage contemporain et littéraire
    3.1 Le personnage du con
    3.2 Jeux sur la polysémie
    3.3 Usage politique et militaire
    3.4 Usages régionaux et expressions
    3.5 Contrepets connus
    4 Citations célèbres
    5 Notes
    6 Voir aussi
    6.1 Liens internes
    6.2 Bibliographie
    6.3 Filmographie
    6.4 Musicographie



    Étymologie [modifier]

    Étymologie latine [modifier]
    Con provient de l’étymon latin cunnus (vulve)[1]. Au Moyen Âge, les diminutifs connil et connin (latin cuniculus) désignaient le lapin ainsi que les conduits et tuyaux[2], pour être remplacé par le nom actuel de l’animal (de laperau) vers le XVe siècle en raison de l’usage persistant de l’acception vulgaire de con et connin[3], attestée dès le XIIe siècle dans le Roman de Renart[1]. On peut noter que le nom de l'animal a été conservé dans de nombreuses langues romanes : conejo en castillan, coniglio en italien, conill en catalan, coelho en portugais. Il a d’ailleurs été emprunté par l'anglais — ainsi qu’une partie importante des langues germaniques — via l'ancien français : coney, d’usage courant jusqu’au XIXe siècle[4]. En castillan, l’étymon cunnus a produit coño qui est l'équivalent de notre con moderne, en toutefois moins vulgaire[5] ; coney ou cony possède aujourd'hui cette acception en sus du sens animalier[4]. On notera que le portugais conho est un faux cognat ; dérivé cuneus, il n'a pas cette signification[6].

    Vers le XIXe siècle le vocable français prend un sens figuré injurieux et se met en place une construction adjectivale. L'emploi était alors misogyne, exploitant l'impuissance et la passivité du sexe féminin de l’imaginaire collectif. Aujourd'hui, l’absence fréquente d’accord en position d’attribut ou d’apposition (par ex. Elle est con.) rappelle l'origine nominale de l'expression, sans qu'il soit toutefois fait référence consciente à la vulve[1]. L'ancienne acception physiologique est aujourd'hui en voie d'obsolescence.


    Lien avec leurs équivalents germaniques [modifier]
    La parenté indo-européenne avec kut (néerlandais) et cunt (anglais) n'est pas établie[7].

    Cunnus provient en effet en proto-indo-européen soit de *kust- (intestin, rein, vessie)[8], soit de *skerǝ- (couper)[9] [10], soit de * (s)keu- (cacher)[11]. Les origines possibles de l’étymon germanique *kunton donnant cunt sont : *gwneH2/guneH2 (femme, cf. gynécologie, queen) soit *gen/gon (créer, devenir, cf. génétique, gamète) ou bien *geu- (creux, cavité)[8] [9] d'après la loi de Grimm. Toutefois certains relient le *kunton au latin cuneus (coin), un cognat possible de cunnus/con[9].


    Mots dérivés [modifier]
    On notera que le dérivé déconner avait jusqu'à la fin du XIXe siècle le sens premier de se retirer[12], sens qu'il a complètement perdu aujourd’hui. Son contraire enconner, signifiant pénétrer, composé sur le même mode qu'enculer, est aujourd’hui pratiquement désuet et réservé à la littérature érotique.

    Connard est formé par suffixation avec l’affixe péjoratif -ard mais il est possible que le mot ait été influencé par cornard ; il n'a, lui, qu'un sens uniquement figuré. Connasse, en revanche, désignait au départ et jusqu'au XXe siècle une prostituée de bas étage ou inexperte. Son sens figuré de femme sotte est attesté dès le XIXe[13]. Conneau et ses variantes graphiques connaud et connot, synonymes de connard, sont devenus obsolètes au cours du XXe siècle.

    Les autres dérivés modernes, utilisés dans le sens figuré uniquement sont : déconnage et déconne pour l'action de débiter ou faire des sottises, déconneur pour celui qui aime à les dire ou à les faire, connement en tant qu'adverbe et connerie pour chose stupide ou sans intérêt.

    Il est à noter que les patronymes Conne, Connard, Connart et variantes n'ont aucun rapport étymologique avec le mot con : en Europe continentale, ils proviennent du germanique con(hardt) signifiant « brave et dur » (à rapprocher du néerlandais koen, « courageux » et de l'anglais hard, « dur »)[14], [15] Chez les personnes d’origine irlandaise, Connard et Connart sont des dérivés de Connacht[15].


    Un mot tabou ? [modifier]
    Jusqu'aux débuts du XXe siècle le mot avait une connotation particulièrement vulgaire en particulier dans son acception physiologique ; il n’était employé dans des écrits publics que pour mieux enfoncer : « Ces mégères révolutionnaires, qui pissent à con béant sur les cadavres des gens qu’elles ont égorgés »[16]. La bassesse du vocable est toutefois déplorée par Jules Michelet qui indique :

    « C'est une impiété inepte d’avoir fait du mot con un terme bas, une injure. Le mépris de la faiblesse ? Mais nous sommes si heureux qu’elles soient faibles. C’est non seulement le propagateur de la nature, mais le conciliateur, le vrai fond de la vie sociale pour l’homme. »
    — Journal, 1887, Jules Michelet

    En 1928, Louis Aragon dut faire publier clandestinement Le Con d’Irène, un roman érotique, pour s'éviter les foudres de la censure. Ce n'est qu’en 1968 que Régine Deforges le republie sous le titre édulcoré Irène ; le livre est tout de même saisi pour son contenu érotique[17] [18].

    Dans son sens figuré, le mot se voit de plus en plus employé après la Seconde Guerre mondiale et apparaît dans des œuvres de nombreux écrivains comme Louis-Ferdinand Céline, Louis Aragon ou Raymond Queneau. Toutefois, le « Où que tu ailles, tu te feras piquer, eh con ! » lancé par le préfet de la Sarthe Jacques Gandouin à un preneur d’otages lui valut une suspension de la part du ministre de l'Intérieur Michel Poniatowski pour « attitude non conforme à celle que l’on attend d’un haut fonctionnaire »[19] : preuve que le substantif n’était pas encore bien accepté en 1975, malgré sa pertinence dans la situation.

    Aujourd'hui le mot peut être employé par un homme politique sans que cela fasse scandale — pourvu qu’il ne soit pas utilisé de manière insultante : le premier ministre français, Dominique de Villepin pourra dire en mars 2006 « Ils vont s’apercevoir que je suis assez con pour aller jusqu’au bout. » au sujet de la crise du contrat première embauche[20] sans que le vocabulaire utilisé ne gêne le moins du monde.

    On a même pu lire le mot (années 2000) dans le très sage Journal de Spirou[réf. nécessaire].


    Usage contemporain et littéraire [modifier]

    Le personnage du con [modifier]
    « On est toujours le con de quelqu'un. »
    — Expression populaire.

    Le mot jouit d'une grande popularité. Le personnage du con, celui que l’on moque et dont on veut se différencier, est omniprésent dans la littérature, la chanson ou la culture populaire françaises.

    On se souvient du méprisant « J'aime voir de mon balcon passer les cons » (Le Pornographe du phonographe), du descriptif « Quand on est con, on est con » (refrain du Temps ne fait rien à l’affaire) ou du répétitif « Avec mon bouquet de fleur/mon pistolet/etc. j’avais l'air d’un con, ma mère » (Marinette) de Georges Brassens. Le film Le Dîner de cons de Francis Veber, avec Thierry Lhermitte et Jacques Villeret, dépeint le personnage du con, dans le sens idiot, celui que l’on invite pour s'en gausser. L'expression roi des cons amplifie le sens du mot, elle est mise en musique par Georges Brassens dans Le Roi ; Renaud au contraire prétend qu'en cas d'abdication du roi des cons, « Il y aurait cinquante millions de prétendants » (c’est-à-dire tous les français) dans Hexagone.

    Une tradition estudiantine légendaire de l'École normale supérieure est de désigner le cuisinier ou l'intendant responsable d'une nourriture particulièrement exécrable de « Quel khon ». Il s'agit d'une cérémonie organisée au réfectoire par le cacique général (1er reçu au concours d'entrée de lettres classiques) :

    « Marjaurie, qui avait la voix ronde et chaude, énonca d'abord, amplement :
    — Messieurs, un Quel Khon au Pot !
    Puis :
    — Un, deux, trois. Alors, les deux syllabes rituelles, proférées par les cent cinquante jeunes hommes, chacune des deux avec la même force, et sur un rythme aussi lent qu'un pas de parade, « Quel... Khon ! » formèrent deux hurlements successifs ou plutôt deux énormes coups de gong, que continua un fracas de grosses assiettes de bistrot jetées à toute volée contre le sol ; bruit si nourri et si prolongé que même ceux qui avaient crié le plus fort se demandaient avec un rien d'anxiété combien durerait le délire de leur propre multitude. »
    — Jules Romains, Les Hommes de bonne volonté, livre 3, chapitre 3

    Le con est aussi le ressortissant d'un pays étranger que l'on raille dans les blagues à caractère raciste ou xénophobe : en France, les blagues belges visent les voisins wallons, en Amérique latine, les Galiciens (les Espagnols par synecdoque) sont vus comme des cons (pendejos).


    Jeux sur la polysémie [modifier]
    Certains ont utilisé à des fins poétiques la polysémie du mot. Georges Brassens ne s'est pas fait prier, avec Le Blason, une ode au sexe de la femme. Il déclare déplorer la bassesse avec laquelle ses contemporains désignent « cet incomparable instrument de bonheur » :

    Mais le pire de tous est un petit vocable
    De trois lettres pas plus, familier, coutumier
    […]
    Honte à celui-là qui, par dépit, par gageure,
    Dota du même terme en son fiel venimeux
    Ce grand ami de l’homme et la cinglante injure
    Celui-là, c’est probable, en était un fameux.
    […]
    La male peste soit de cette homonymie !
    C'est injuste, Madame, et c'est désobligeant
    Que ce morceau de roi de votre anatomie
    Porte le même nom qu'une foule de gens.

    Pierre Perret n’est pas en reste avec Celui d’Alice (1974) :

    Si je me réfère
    À mon dictionnaire
    Il est temps de faire
    La définition
    De ce mot espiègle
    Qui échappe à la règle
    Plus noble qu’un aigle
    Dans sa condition
    Ce mot vous le dites
    Censeurs hypocrites
    Établissez vite
    Son vrai sens profond
    Car si on l’ausculte
    Au lieu d’une insulte
    On peut faire un culte
    Du joli mot con



    Usage politique et militaire [modifier]
    « Mort aux cons ! » est un slogan du jargon militaire utilisé pour stigmatiser l’ennemi. En 1944, le capitaine Raymond Dronne des Forces françaises libres (9e compagnie de combat du Régiment de marche du Tchad puis 2e Division Blindée) baptise sa jeep « mort aux cons » [21], expression à laquelle De Gaulle aurait répondu « Vaste programme ! »

    Aujourd’hui, le slogan est fréquemment utilisé par les milieux d'extrême gauche ou alternatifs pour désigner l'ennemi à abattre. Par exemple, un collectif de graffiteurs se fait appeler MAC, acronyme de « Mort aux cons ». Le chanteur Renaud chante la vie d'un personnage anarchiste dans ces termes : « N'empêche que Mort aux cons dans la cage d’escalier, c'est moi qui l’ai marqué, c’est vous dire si j'ai raison ! » (Dans mon HLM). Interpellé lors d’un meeting en 1968, De Gaulle aurait répliqué : « Vaste programme, en effet ! ». À cette époque, le con du gauchiste était celui qui rentrait dans le cadre du système : « Élections, piège à cons ». L'ennemi peut être de l’autre côté de l'échiquier : le directeur de publication du site internet des Jeunesses identitaires (affiliées au Bloc identitaire) est passé en jugement pour diffamation dont certains termes étaient « Vieux con de gauche, ça se soigne, docteur ? » [22]. En 1979, suite à un article de Michel Droit dans le Figaro dénonçant la version reggae de la Marseillaise composée par Serge Gainsbourg (Aux armes et cætera), celui-ci fit circuler un mot qui passa à la postérité : « On a pas le con d'être aussi Droit »[23].


    Usages régionaux et expressions [modifier]
    Dans le Sud de la France, en particulier à Toulouse où il se prononce [cõ ͊ŋ], con ou son dérivé bouducon est utilisé de manière impersonnelle comme interjection. Il est utilisé fréquemment dans le registre familier en début ou fin de phrase, à l'instar de putain ou putain con. On résume souvent : « Putain, con, c'est la ponctuation. »[24].

    À Marseille, l'interpellation « Oh! Con! » est utilisé de manière non injurieuse entre amis ou collègues. Certaines expressions composées avec con, comme les plus connues Le con de ta/sa mère !, Le con de ta/sa race ! et Le con de Manon, peuvent s'y employer de manière exclamative, en l'absence de personne à injurier[25]. (Bien sûr certaines d'entre elles conservent un emploi injurieux, comme les deux premières précédemment citées [réf. nécessaire]). On remarquera le parallélisme avec les expressions du genre enculé de ta race ou de ta mère dans lequel la race ou la mère sont des compléments sans signification réelle, uniquement destinés à renforcer l'expression.

    Dans son sens figuré, le vocable a perdu une grande partie de sa force, dans le registre familier du moins. Aussi un grand nombre d'expressions le renforcent-elles par le biais d'une comparaison avec un objet, un animal ou une situation symbolisant la bêtise : con comme un balai, con comme la lune, con comme ses pieds, con comme un comptoir sans verre, con comme un bol, con comme un jeune chien, con comme une valise sans poignée (expression chère à Jacques Chirac), [26]. À cette fin, il est souvent affublé d’un adjectif : gros con, sale con, petit con, pauvre con ou vieux con.


    Contrepets connus [modifier]
    L'art de la contrepèterie fait souvent intervenir le vocable, dans son sens premier, ou ses dérivés. Les plus connus sont les contrepets suivants :

    « À Beaumont-le-Vicomte », François Rabelais[27]
    « Une belle thèse avec des bons côtés », Luc Étienne[27]
    « Ce bond est digne d'un comanche », Ahmédée et Lharidelle[27]
    Conan le Barbare, titre de film contenant un contrepet involontaire
    « Sur l'Album de la Comtesse », titre de la rubrique de contrepets du Canard enchaîné
    « L'art de décaler les sons », définition autoréférente de la contrepèterie et titre d'un ouvrage sur le sujet[28]

    Citations célèbres [modifier]
    Voir aussi sur Wikiquote les citations « Con ».On attribue à De Gaulle les réponse suivantes à « Mort aux cons ! » : « Vaste programme »[29] et « Lourde tâche »[30].
    « J'ai divisé la société en deux catégories : mes amis ou mes cons à moi et les cons des autres que je ne supporte pas », Michel Audiard[31].
    « Quand vous citez un texte con, n'oubliez pas le contexte », Jacques Prévert[32].
    « Il ne faut jamais prendre les gens pour des cons mais il ne faut pas oublier qu'ils le sont », Les publicitaires, Les Inconnus.
    « La mort c'est un peu comme la connerie. Le mort il ne sait pas qu’il est mort, ce sont les autres qui sont tristes. Pour le con c’est pareil… », Philippe Geluck[33].
    « Et toi, petit con, penses-tu que ce soit le monde, la famille, l'époque où te poser ? Pas encore là et déjà de mauvaises fréquentations ! », Daniel Pennac[34].
    « Si un con admet qu'il est con, c’est qu'il ne l'est pas vraiment. Or s'il ne l'est pas, et qu'il admet qu'il l'est, c'est qu'il est con quand même », Carali[35] .
    « Parfois, les cons sont utiles. Ils mettent en valeur », Jean-François Deniau[36].
    « Les cons ça ose tout, c'est même à ça qu'on les reconnaît », Michel Audiard[37].

    Notes [modifier]
    ↑ a  b  c  Entrée « con » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Entrée « connil, connin » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Entrée « lapin » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ a  b  Coney » sur Online Etymology Dictionary
    ↑ Entrée « coño » du Diccionario de la Real Academia Española
    ↑ Entrée « conho » sur Língua Portugesa On-Line
    ↑ Cunt: Etymology sur le site Cunt: A Cultural History, visité le 17 août 2006
    ↑ a  b  " Cunnus " sur Database query to Indo-European etymology
    ↑ a  b  c  " Cunt " sur Online Etymology Dictionary
    ↑ « *skerǝ- » sur Database query to Indo-European etymology.
    ↑ The Etymology of sexual slang, visité le 17 août 2006
    ↑ « déconner » dans le Dictionnaire érotique moderne de Delveau
    ↑ Entrée « connard, conneau, connaud, connos » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Noms de famille commençant par un C
    ↑ a  b  Le nom de famille Connart en Belgique et ailleurs
    ↑ Journal, 1885, Jules et Edmond de Goncourt
    ↑ « Censure » sur le site du Quid, visité le 17 août 2006
    ↑ Le parcours d'une femme éditeur, visité le 17 août 2006
    ↑ Les Sarthois célèbres sur http://www.sarthe.com évoque des « propos piquants » et la suspension
    ↑ Quand l’humour se marie à la politique…, Le Figaro du 23 mai 2006, rubrique « People et insolite » [lire en ligne]
    ↑ Il y a soixante ans, la libération de Paris…, archives de France 2, visitées le 18 août 2006
    ↑ , Le Nouvel Observateur du 3 août 2005
    ↑ Voir l'article du Monde du 31/08/06.
    ↑ Putain » sur le Dictionnaire d’argot et de français familier
    ↑ « Manon » dans Le dictionnaire marseillais — le parler massaliote de A à Z, site du Le Transbordeur de Marseille, visité en juillet 2006
    ↑ Recherche de « con comme » sur le Dictionnaire d'argot et de français familier
    ↑ a  b  c  Art du contrepet
    ↑ Joël Martin, Manuel de contrepet, l'art de décaler les sons, Albin Michel, 1986, Paris
    ↑ Mort aux cons : vaste programme !, webzine samizdat.net rubrique « feu à volonté », entrée du 4 janvier 2004
    ↑ Août 1944 : Libération de Paris, Stéphane Delogu (dir.), sur le site « Juin 1944 : Un vent de liberté »
    ↑ Michel Audiard, dans les Yeux de l’amour, film de Denys de La Patellière, script publié par Films Pomereu, 1959
    ↑ Entrée Jacques Prévert sur http://www.ninasiget.com
    ↑ Philippe Geluck, Le Chat, à préciser
    ↑ Daniel Pennac, Monsieur Malaussène, 1995
    ↑ Carali, Le Petit Psikopat Illustré
    ↑ À propos d'un préfet du Cher, nouvellement nommé suite à la victoire de la gauche en 1981, qui avait voulu interdire à J.F. Deniau (président du conseil général du Cher) de déposer une gerbe à l'occasion de l'inauguration d'un monument commémoratif de la Résistance dans le département. Gaston Defferre (alors ministre de l'Intérieur du gouvernement socialiste de Pierre Mauroy), indigné par l'attitude du préfet, avait proposé à Deniau de le « faire sauter ». Deniau l'en avait dissuadé, et s'était justifié par cette phrase (anecdote racontée dans Survivre, pp. 157-15.
    ↑ Michel Audiard, Les Tontons flingueurs, film de Georges Lautner (1963)

    Voir aussi [modifier]
    Voir « con » sur le Wiktionnaire.


    Liens internes [modifier]
    Insulte
    Misogynie

    Bibliographie [modifier]
    Le Con d’Irène (192, roman érotique de Louis Aragon
    Et le singe devint con : l'aurore de l'humanité (1972), de François Cavanna
    Les Cons (1973), roman policier de San-Antonio
    J'suis pas plus con qu'un autre (1976), texte écrit directement en français par Henry Miller.
    Les Deux Cons (1993), bande dessinée de Kafka
    Le Vrai Con maltais (2002), tome de la bande dessinée Le Poulpe, parodie du titre Le Faucon maltais
    Éloge de la connerie (2004), essai de Gouro Marco

    Filmographie [modifier]
    Comment réussir quand on est con et pleurnichard (1974), film de Michel Audiard
    Le Roi des cons (1981), film de Claude Confortès
    P’tit Con (1984), film de Gérard Lauzier
    Le Courage d’un con (1995), film de Tommy Boy
    Mémoires d’un jeune con (1996) film de Patrick Aurignac
    Le Dîner de cons (199, film de Francis Veber

    Musicographie [modifier]
    Requiem pour un Con chanson de Serge Gainsbourg dans le film Le Pacha (196 de Georges Lautner
    Le Trou du con (1995), morceau du groupe de fusion metal Lofofora
    P’tite conne, chanson de Renaud dédiée à la fille de Bulle Ogier, Pascale, morte d’une overdose
    Le Roi, chanson de Georges Brassens sur le roi des cons
    Le Blason, ode au corps féminin de Georges Brassens, s'étend sur le vocable de trois lettres
    Le temps ne fait rien à l’affaire, chanson de Georges Brassens sur le thème « Quand on est con, on est con »
    Celui d’Alice, chanson de Pierre Perret hommage au sens ancien du mot
    Petite conne du chanteur Roméo
    La joie des cons et Un con de progrès du groupe Les Malpolis
    Hé ben t'es con, chanson de Didier Super



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    Le con est un mot français vulgaire qui désigne à l’origine le sexe de la femme. Au XXIe siècle, il s’utilise surtout comme une insulte destinée à une personne stupide, naïve ou désagréable, de même que ses dérivés « connard » et « connasse » qui se concentrent sur la dernière acception. Con a aussi un emploi impersonnel, souvent dépréciatif. Le mot connerie est formé sur le mot con.

    Sommaire [masquer]
    1 Étymologie
    1.1 Étymologie latine
    1.2 Lien avec leurs équivalents germaniques
    1.3 Mots dérivés
    2 Un mot tabou ?
    3 Usage contemporain et littéraire
    3.1 Le personnage du con
    3.2 Jeux sur la polysémie
    3.3 Usage politique et militaire
    3.4 Usages régionaux et expressions
    3.5 Contrepets connus
    4 Citations célèbres
    5 Notes
    6 Voir aussi
    6.1 Liens internes
    6.2 Bibliographie
    6.3 Filmographie
    6.4 Musicographie



    Étymologie [modifier]

    Étymologie latine [modifier]
    Con provient de l’étymon latin cunnus (vulve)[1]. Au Moyen Âge, les diminutifs connil et connin (latin cuniculus) désignaient le lapin ainsi que les conduits et tuyaux[2], pour être remplacé par le nom actuel de l’animal (de laperau) vers le XVe siècle en raison de l’usage persistant de l’acception vulgaire de con et connin[3], attestée dès le XIIe siècle dans le Roman de Renart[1]. On peut noter que le nom de l'animal a été conservé dans de nombreuses langues romanes : conejo en castillan, coniglio en italien, conill en catalan, coelho en portugais. Il a d’ailleurs été emprunté par l'anglais — ainsi qu’une partie importante des langues germaniques — via l'ancien français : coney, d’usage courant jusqu’au XIXe siècle[4]. En castillan, l’étymon cunnus a produit coño qui est l'équivalent de notre con moderne, en toutefois moins vulgaire[5] ; coney ou cony possède aujourd'hui cette acception en sus du sens animalier[4]. On notera que le portugais conho est un faux cognat ; dérivé cuneus, il n'a pas cette signification[6].

    Vers le XIXe siècle le vocable français prend un sens figuré injurieux et se met en place une construction adjectivale. L'emploi était alors misogyne, exploitant l'impuissance et la passivité du sexe féminin de l’imaginaire collectif. Aujourd'hui, l’absence fréquente d’accord en position d’attribut ou d’apposition (par ex. Elle est con.) rappelle l'origine nominale de l'expression, sans qu'il soit toutefois fait référence consciente à la vulve[1]. L'ancienne acception physiologique est aujourd'hui en voie d'obsolescence.


    Lien avec leurs équivalents germaniques [modifier]
    La parenté indo-européenne avec kut (néerlandais) et cunt (anglais) n'est pas établie[7].

    Cunnus provient en effet en proto-indo-européen soit de *kust- (intestin, rein, vessie)[8], soit de *skerǝ- (couper)[9] [10], soit de * (s)keu- (cacher)[11]. Les origines possibles de l’étymon germanique *kunton donnant cunt sont : *gwneH2/guneH2 (femme, cf. gynécologie, queen) soit *gen/gon (créer, devenir, cf. génétique, gamète) ou bien *geu- (creux, cavité)[8] [9] d'après la loi de Grimm. Toutefois certains relient le *kunton au latin cuneus (coin), un cognat possible de cunnus/con[9].


    Mots dérivés [modifier]
    On notera que le dérivé déconner avait jusqu'à la fin du XIXe siècle le sens premier de se retirer[12], sens qu'il a complètement perdu aujourd’hui. Son contraire enconner, signifiant pénétrer, composé sur le même mode qu'enculer, est aujourd’hui pratiquement désuet et réservé à la littérature érotique.

    Connard est formé par suffixation avec l’affixe péjoratif -ard mais il est possible que le mot ait été influencé par cornard ; il n'a, lui, qu'un sens uniquement figuré. Connasse, en revanche, désignait au départ et jusqu'au XXe siècle une prostituée de bas étage ou inexperte. Son sens figuré de femme sotte est attesté dès le XIXe[13]. Conneau et ses variantes graphiques connaud et connot, synonymes de connard, sont devenus obsolètes au cours du XXe siècle.

    Les autres dérivés modernes, utilisés dans le sens figuré uniquement sont : déconnage et déconne pour l'action de débiter ou faire des sottises, déconneur pour celui qui aime à les dire ou à les faire, connement en tant qu'adverbe et connerie pour chose stupide ou sans intérêt.

    Il est à noter que les patronymes Conne, Connard, Connart et variantes n'ont aucun rapport étymologique avec le mot con : en Europe continentale, ils proviennent du germanique con(hardt) signifiant « brave et dur » (à rapprocher du néerlandais koen, « courageux » et de l'anglais hard, « dur »)[14], [15] Chez les personnes d’origine irlandaise, Connard et Connart sont des dérivés de Connacht[15].


    Un mot tabou ? [modifier]
    Jusqu'aux débuts du XXe siècle le mot avait une connotation particulièrement vulgaire en particulier dans son acception physiologique ; il n’était employé dans des écrits publics que pour mieux enfoncer : « Ces mégères révolutionnaires, qui pissent à con béant sur les cadavres des gens qu’elles ont égorgés »[16]. La bassesse du vocable est toutefois déplorée par Jules Michelet qui indique :

    « C'est une impiété inepte d’avoir fait du mot con un terme bas, une injure. Le mépris de la faiblesse ? Mais nous sommes si heureux qu’elles soient faibles. C’est non seulement le propagateur de la nature, mais le conciliateur, le vrai fond de la vie sociale pour l’homme. »
    — Journal, 1887, Jules Michelet

    En 1928, Louis Aragon dut faire publier clandestinement Le Con d’Irène, un roman érotique, pour s'éviter les foudres de la censure. Ce n'est qu’en 1968 que Régine Deforges le republie sous le titre édulcoré Irène ; le livre est tout de même saisi pour son contenu érotique[17] [18].

    Dans son sens figuré, le mot se voit de plus en plus employé après la Seconde Guerre mondiale et apparaît dans des œuvres de nombreux écrivains comme Louis-Ferdinand Céline, Louis Aragon ou Raymond Queneau. Toutefois, le « Où que tu ailles, tu te feras piquer, eh con ! » lancé par le préfet de la Sarthe Jacques Gandouin à un preneur d’otages lui valut une suspension de la part du ministre de l'Intérieur Michel Poniatowski pour « attitude non conforme à celle que l’on attend d’un haut fonctionnaire »[19] : preuve que le substantif n’était pas encore bien accepté en 1975, malgré sa pertinence dans la situation.

    Aujourd'hui le mot peut être employé par un homme politique sans que cela fasse scandale — pourvu qu’il ne soit pas utilisé de manière insultante : le premier ministre français, Dominique de Villepin pourra dire en mars 2006 « Ils vont s’apercevoir que je suis assez con pour aller jusqu’au bout. » au sujet de la crise du contrat première embauche[20] sans que le vocabulaire utilisé ne gêne le moins du monde.

    On a même pu lire le mot (années 2000) dans le très sage Journal de Spirou[réf. nécessaire].


    Usage contemporain et littéraire [modifier]

    Le personnage du con [modifier]
    « On est toujours le con de quelqu'un. »
    — Expression populaire.

    Le mot jouit d'une grande popularité. Le personnage du con, celui que l’on moque et dont on veut se différencier, est omniprésent dans la littérature, la chanson ou la culture populaire françaises.

    On se souvient du méprisant « J'aime voir de mon balcon passer les cons » (Le Pornographe du phonographe), du descriptif « Quand on est con, on est con » (refrain du Temps ne fait rien à l’affaire) ou du répétitif « Avec mon bouquet de fleur/mon pistolet/etc. j’avais l'air d’un con, ma mère » (Marinette) de Georges Brassens. Le film Le Dîner de cons de Francis Veber, avec Thierry Lhermitte et Jacques Villeret, dépeint le personnage du con, dans le sens idiot, celui que l’on invite pour s'en gausser. L'expression roi des cons amplifie le sens du mot, elle est mise en musique par Georges Brassens dans Le Roi ; Renaud au contraire prétend qu'en cas d'abdication du roi des cons, « Il y aurait cinquante millions de prétendants » (c’est-à-dire tous les français) dans Hexagone.

    Une tradition estudiantine légendaire de l'École normale supérieure est de désigner le cuisinier ou l'intendant responsable d'une nourriture particulièrement exécrable de « Quel khon ». Il s'agit d'une cérémonie organisée au réfectoire par le cacique général (1er reçu au concours d'entrée de lettres classiques) :

    « Marjaurie, qui avait la voix ronde et chaude, énonca d'abord, amplement :
    — Messieurs, un Quel Khon au Pot !
    Puis :
    — Un, deux, trois. Alors, les deux syllabes rituelles, proférées par les cent cinquante jeunes hommes, chacune des deux avec la même force, et sur un rythme aussi lent qu'un pas de parade, « Quel... Khon ! » formèrent deux hurlements successifs ou plutôt deux énormes coups de gong, que continua un fracas de grosses assiettes de bistrot jetées à toute volée contre le sol ; bruit si nourri et si prolongé que même ceux qui avaient crié le plus fort se demandaient avec un rien d'anxiété combien durerait le délire de leur propre multitude. »
    — Jules Romains, Les Hommes de bonne volonté, livre 3, chapitre 3

    Le con est aussi le ressortissant d'un pays étranger que l'on raille dans les blagues à caractère raciste ou xénophobe : en France, les blagues belges visent les voisins wallons, en Amérique latine, les Galiciens (les Espagnols par synecdoque) sont vus comme des cons (pendejos).


    Jeux sur la polysémie [modifier]
    Certains ont utilisé à des fins poétiques la polysémie du mot. Georges Brassens ne s'est pas fait prier, avec Le Blason, une ode au sexe de la femme. Il déclare déplorer la bassesse avec laquelle ses contemporains désignent « cet incomparable instrument de bonheur » :

    Mais le pire de tous est un petit vocable
    De trois lettres pas plus, familier, coutumier
    […]
    Honte à celui-là qui, par dépit, par gageure,
    Dota du même terme en son fiel venimeux
    Ce grand ami de l’homme et la cinglante injure
    Celui-là, c’est probable, en était un fameux.
    […]
    La male peste soit de cette homonymie !
    C'est injuste, Madame, et c'est désobligeant
    Que ce morceau de roi de votre anatomie
    Porte le même nom qu'une foule de gens.

    Pierre Perret n’est pas en reste avec Celui d’Alice (1974) :

    Si je me réfère
    À mon dictionnaire
    Il est temps de faire
    La définition
    De ce mot espiègle
    Qui échappe à la règle
    Plus noble qu’un aigle
    Dans sa condition
    Ce mot vous le dites
    Censeurs hypocrites
    Établissez vite
    Son vrai sens profond
    Car si on l’ausculte
    Au lieu d’une insulte
    On peut faire un culte
    Du joli mot con



    Usage politique et militaire [modifier]
    « Mort aux cons ! » est un slogan du jargon militaire utilisé pour stigmatiser l’ennemi. En 1944, le capitaine Raymond Dronne des Forces françaises libres (9e compagnie de combat du Régiment de marche du Tchad puis 2e Division Blindée) baptise sa jeep « mort aux cons » [21], expression à laquelle De Gaulle aurait répondu « Vaste programme ! »

    Aujourd’hui, le slogan est fréquemment utilisé par les milieux d'extrême gauche ou alternatifs pour désigner l'ennemi à abattre. Par exemple, un collectif de graffiteurs se fait appeler MAC, acronyme de « Mort aux cons ». Le chanteur Renaud chante la vie d'un personnage anarchiste dans ces termes : « N'empêche que Mort aux cons dans la cage d’escalier, c'est moi qui l’ai marqué, c’est vous dire si j'ai raison ! » (Dans mon HLM). Interpellé lors d’un meeting en 1968, De Gaulle aurait répliqué : « Vaste programme, en effet ! ». À cette époque, le con du gauchiste était celui qui rentrait dans le cadre du système : « Élections, piège à cons ». L'ennemi peut être de l’autre côté de l'échiquier : le directeur de publication du site internet des Jeunesses identitaires (affiliées au Bloc identitaire) est passé en jugement pour diffamation dont certains termes étaient « Vieux con de gauche, ça se soigne, docteur ? » [22]. En 1979, suite à un article de Michel Droit dans le Figaro dénonçant la version reggae de la Marseillaise composée par Serge Gainsbourg (Aux armes et cætera), celui-ci fit circuler un mot qui passa à la postérité : « On a pas le con d'être aussi Droit »[23].


    Usages régionaux et expressions [modifier]
    Dans le Sud de la France, en particulier à Toulouse où il se prononce [cõ ͊ŋ], con ou son dérivé bouducon est utilisé de manière impersonnelle comme interjection. Il est utilisé fréquemment dans le registre familier en début ou fin de phrase, à l'instar de putain ou putain con. On résume souvent : « Putain, con, c'est la ponctuation. »[24].

    À Marseille, l'interpellation « Oh! Con! » est utilisé de manière non injurieuse entre amis ou collègues. Certaines expressions composées avec con, comme les plus connues Le con de ta/sa mère !, Le con de ta/sa race ! et Le con de Manon, peuvent s'y employer de manière exclamative, en l'absence de personne à injurier[25]. (Bien sûr certaines d'entre elles conservent un emploi injurieux, comme les deux premières précédemment citées [réf. nécessaire]). On remarquera le parallélisme avec les expressions du genre enculé de ta race ou de ta mère dans lequel la race ou la mère sont des compléments sans signification réelle, uniquement destinés à renforcer l'expression.

    Dans son sens figuré, le vocable a perdu une grande partie de sa force, dans le registre familier du moins. Aussi un grand nombre d'expressions le renforcent-elles par le biais d'une comparaison avec un objet, un animal ou une situation symbolisant la bêtise : con comme un balai, con comme la lune, con comme ses pieds, con comme un comptoir sans verre, con comme un bol, con comme un jeune chien, con comme une valise sans poignée (expression chère à Jacques Chirac), [26]. À cette fin, il est souvent affublé d’un adjectif : gros con, sale con, petit con, pauvre con ou vieux con.


    Contrepets connus [modifier]
    L'art de la contrepèterie fait souvent intervenir le vocable, dans son sens premier, ou ses dérivés. Les plus connus sont les contrepets suivants :

    « À Beaumont-le-Vicomte », François Rabelais[27]
    « Une belle thèse avec des bons côtés », Luc Étienne[27]
    « Ce bond est digne d'un comanche », Ahmédée et Lharidelle[27]
    Conan le Barbare, titre de film contenant un contrepet involontaire
    « Sur l'Album de la Comtesse », titre de la rubrique de contrepets du Canard enchaîné
    « L'art de décaler les sons », définition autoréférente de la contrepèterie et titre d'un ouvrage sur le sujet[28]

    Citations célèbres [modifier]
    Voir aussi sur Wikiquote les citations « Con ».On attribue à De Gaulle les réponse suivantes à « Mort aux cons ! » : « Vaste programme »[29] et « Lourde tâche »[30].
    « J'ai divisé la société en deux catégories : mes amis ou mes cons à moi et les cons des autres que je ne supporte pas », Michel Audiard[31].
    « Quand vous citez un texte con, n'oubliez pas le contexte », Jacques Prévert[32].
    « Il ne faut jamais prendre les gens pour des cons mais il ne faut pas oublier qu'ils le sont », Les publicitaires, Les Inconnus.
    « La mort c'est un peu comme la connerie. Le mort il ne sait pas qu’il est mort, ce sont les autres qui sont tristes. Pour le con c’est pareil… », Philippe Geluck[33].
    « Et toi, petit con, penses-tu que ce soit le monde, la famille, l'époque où te poser ? Pas encore là et déjà de mauvaises fréquentations ! », Daniel Pennac[34].
    « Si un con admet qu'il est con, c’est qu'il ne l'est pas vraiment. Or s'il ne l'est pas, et qu'il admet qu'il l'est, c'est qu'il est con quand même », Carali[35] .
    « Parfois, les cons sont utiles. Ils mettent en valeur », Jean-François Deniau[36].
    « Les cons ça ose tout, c'est même à ça qu'on les reconnaît », Michel Audiard[37].

    Notes [modifier]
    ↑ a  b  c  Entrée « con » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Entrée « connil, connin » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Entrée « lapin » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ a  b  Coney » sur Online Etymology Dictionary
    ↑ Entrée « coño » du Diccionario de la Real Academia Española
    ↑ Entrée « conho » sur Língua Portugesa On-Line
    ↑ Cunt: Etymology sur le site Cunt: A Cultural History, visité le 17 août 2006
    ↑ a  b  " Cunnus " sur Database query to Indo-European etymology
    ↑ a  b  c  " Cunt " sur Online Etymology Dictionary
    ↑ « *skerǝ- » sur Database query to Indo-European etymology.
    ↑ The Etymology of sexual slang, visité le 17 août 2006
    ↑ « déconner » dans le Dictionnaire érotique moderne de Delveau
    ↑ Entrée « connard, conneau, connaud, connos » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Noms de famille commençant par un C
    ↑ a  b  Le nom de famille Connart en Belgique et ailleurs
    ↑ Journal, 1885, Jules et Edmond de Goncourt
    ↑ « Censure » sur le site du Quid, visité le 17 août 2006
    ↑ Le parcours d'une femme éditeur, visité le 17 août 2006
    ↑ Les Sarthois célèbres sur http://www.sarthe.com évoque des « propos piquants » et la suspension
    ↑ Quand l’humour se marie à la politique…, Le Figaro du 23 mai 2006, rubrique « People et insolite » [lire en ligne]
    ↑ Il y a soixante ans, la libération de Paris…, archives de France 2, visitées le 18 août 2006
    ↑ , Le Nouvel Observateur du 3 août 2005
    ↑ Voir l'article du Monde du 31/08/06.
    ↑ Putain » sur le Dictionnaire d’argot et de français familier
    ↑ « Manon » dans Le dictionnaire marseillais — le parler massaliote de A à Z, site du Le Transbordeur de Marseille, visité en juillet 2006
    ↑ Recherche de « con comme » sur le Dictionnaire d'argot et de français familier
    ↑ a  b  c  Art du contrepet
    ↑ Joël Martin, Manuel de contrepet, l'art de décaler les sons, Albin Michel, 1986, Paris
    ↑ Mort aux cons : vaste programme !, webzine samizdat.net rubrique « feu à volonté », entrée du 4 janvier 2004
    ↑ Août 1944 : Libération de Paris, Stéphane Delogu (dir.), sur le site « Juin 1944 : Un vent de liberté »
    ↑ Michel Audiard, dans les Yeux de l’amour, film de Denys de La Patellière, script publié par Films Pomereu, 1959
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    Le con est un mot français vulgaire qui désigne à l’origine le sexe de la femme. Au XXIe siècle, il s’utilise surtout comme une insulte destinée à une personne stupide, naïve ou désagréable, de même que ses dérivés « connard » et « connasse » qui se concentrent sur la dernière acception. Con a aussi un emploi impersonnel, souvent dépréciatif. Le mot connerie est formé sur le mot con.

    Sommaire [masquer]
    1 Étymologie
    1.1 Étymologie latine
    1.2 Lien avec leurs équivalents germaniques
    1.3 Mots dérivés
    2 Un mot tabou ?
    3 Usage contemporain et littéraire
    3.1 Le personnage du con
    3.2 Jeux sur la polysémie
    3.3 Usage politique et militaire
    3.4 Usages régionaux et expressions
    3.5 Contrepets connus
    4 Citations célèbres
    5 Notes
    6 Voir aussi
    6.1 Liens internes
    6.2 Bibliographie
    6.3 Filmographie
    6.4 Musicographie



    Étymologie [modifier]

    Étymologie latine [modifier]
    Con provient de l’étymon latin cunnus (vulve)[1]. Au Moyen Âge, les diminutifs connil et connin (latin cuniculus) désignaient le lapin ainsi que les conduits et tuyaux[2], pour être remplacé par le nom actuel de l’animal (de laperau) vers le XVe siècle en raison de l’usage persistant de l’acception vulgaire de con et connin[3], attestée dès le XIIe siècle dans le Roman de Renart[1]. On peut noter que le nom de l'animal a été conservé dans de nombreuses langues romanes : conejo en castillan, coniglio en italien, conill en catalan, coelho en portugais. Il a d’ailleurs été emprunté par l'anglais — ainsi qu’une partie importante des langues germaniques — via l'ancien français : coney, d’usage courant jusqu’au XIXe siècle[4]. En castillan, l’étymon cunnus a produit coño qui est l'équivalent de notre con moderne, en toutefois moins vulgaire[5] ; coney ou cony possède aujourd'hui cette acception en sus du sens animalier[4]. On notera que le portugais conho est un faux cognat ; dérivé cuneus, il n'a pas cette signification[6].

    Vers le XIXe siècle le vocable français prend un sens figuré injurieux et se met en place une construction adjectivale. L'emploi était alors misogyne, exploitant l'impuissance et la passivité du sexe féminin de l’imaginaire collectif. Aujourd'hui, l’absence fréquente d’accord en position d’attribut ou d’apposition (par ex. Elle est con.) rappelle l'origine nominale de l'expression, sans qu'il soit toutefois fait référence consciente à la vulve[1]. L'ancienne acception physiologique est aujourd'hui en voie d'obsolescence.


    Lien avec leurs équivalents germaniques [modifier]
    La parenté indo-européenne avec kut (néerlandais) et cunt (anglais) n'est pas établie[7].

    Cunnus provient en effet en proto-indo-européen soit de *kust- (intestin, rein, vessie)[8], soit de *skerǝ- (couper)[9] [10], soit de * (s)keu- (cacher)[11]. Les origines possibles de l’étymon germanique *kunton donnant cunt sont : *gwneH2/guneH2 (femme, cf. gynécologie, queen) soit *gen/gon (créer, devenir, cf. génétique, gamète) ou bien *geu- (creux, cavité)[8] [9] d'après la loi de Grimm. Toutefois certains relient le *kunton au latin cuneus (coin), un cognat possible de cunnus/con[9].


    Mots dérivés [modifier]
    On notera que le dérivé déconner avait jusqu'à la fin du XIXe siècle le sens premier de se retirer[12], sens qu'il a complètement perdu aujourd’hui. Son contraire enconner, signifiant pénétrer, composé sur le même mode qu'enculer, est aujourd’hui pratiquement désuet et réservé à la littérature érotique.

    Connard est formé par suffixation avec l’affixe péjoratif -ard mais il est possible que le mot ait été influencé par cornard ; il n'a, lui, qu'un sens uniquement figuré. Connasse, en revanche, désignait au départ et jusqu'au XXe siècle une prostituée de bas étage ou inexperte. Son sens figuré de femme sotte est attesté dès le XIXe[13]. Conneau et ses variantes graphiques connaud et connot, synonymes de connard, sont devenus obsolètes au cours du XXe siècle.

    Les autres dérivés modernes, utilisés dans le sens figuré uniquement sont : déconnage et déconne pour l'action de débiter ou faire des sottises, déconneur pour celui qui aime à les dire ou à les faire, connement en tant qu'adverbe et connerie pour chose stupide ou sans intérêt.

    Il est à noter que les patronymes Conne, Connard, Connart et variantes n'ont aucun rapport étymologique avec le mot con : en Europe continentale, ils proviennent du germanique con(hardt) signifiant « brave et dur » (à rapprocher du néerlandais koen, « courageux » et de l'anglais hard, « dur »)[14], [15] Chez les personnes d’origine irlandaise, Connard et Connart sont des dérivés de Connacht[15].


    Un mot tabou ? [modifier]
    Jusqu'aux débuts du XXe siècle le mot avait une connotation particulièrement vulgaire en particulier dans son acception physiologique ; il n’était employé dans des écrits publics que pour mieux enfoncer : « Ces mégères révolutionnaires, qui pissent à con béant sur les cadavres des gens qu’elles ont égorgés »[16]. La bassesse du vocable est toutefois déplorée par Jules Michelet qui indique :

    « C'est une impiété inepte d’avoir fait du mot con un terme bas, une injure. Le mépris de la faiblesse ? Mais nous sommes si heureux qu’elles soient faibles. C’est non seulement le propagateur de la nature, mais le conciliateur, le vrai fond de la vie sociale pour l’homme. »
    — Journal, 1887, Jules Michelet

    En 1928, Louis Aragon dut faire publier clandestinement Le Con d’Irène, un roman érotique, pour s'éviter les foudres de la censure. Ce n'est qu’en 1968 que Régine Deforges le republie sous le titre édulcoré Irène ; le livre est tout de même saisi pour son contenu érotique[17] [18].

    Dans son sens figuré, le mot se voit de plus en plus employé après la Seconde Guerre mondiale et apparaît dans des œuvres de nombreux écrivains comme Louis-Ferdinand Céline, Louis Aragon ou Raymond Queneau. Toutefois, le « Où que tu ailles, tu te feras piquer, eh con ! » lancé par le préfet de la Sarthe Jacques Gandouin à un preneur d’otages lui valut une suspension de la part du ministre de l'Intérieur Michel Poniatowski pour « attitude non conforme à celle que l’on attend d’un haut fonctionnaire »[19] : preuve que le substantif n’était pas encore bien accepté en 1975, malgré sa pertinence dans la situation.

    Aujourd'hui le mot peut être employé par un homme politique sans que cela fasse scandale — pourvu qu’il ne soit pas utilisé de manière insultante : le premier ministre français, Dominique de Villepin pourra dire en mars 2006 « Ils vont s’apercevoir que je suis assez con pour aller jusqu’au bout. » au sujet de la crise du contrat première embauche[20] sans que le vocabulaire utilisé ne gêne le moins du monde.

    On a même pu lire le mot (années 2000) dans le très sage Journal de Spirou[réf. nécessaire].


    Usage contemporain et littéraire [modifier]

    Le personnage du con [modifier]
    « On est toujours le con de quelqu'un. »
    — Expression populaire.

    Le mot jouit d'une grande popularité. Le personnage du con, celui que l’on moque et dont on veut se différencier, est omniprésent dans la littérature, la chanson ou la culture populaire françaises.

    On se souvient du méprisant « J'aime voir de mon balcon passer les cons » (Le Pornographe du phonographe), du descriptif « Quand on est con, on est con » (refrain du Temps ne fait rien à l’affaire) ou du répétitif « Avec mon bouquet de fleur/mon pistolet/etc. j’avais l'air d’un con, ma mère » (Marinette) de Georges Brassens. Le film Le Dîner de cons de Francis Veber, avec Thierry Lhermitte et Jacques Villeret, dépeint le personnage du con, dans le sens idiot, celui que l’on invite pour s'en gausser. L'expression roi des cons amplifie le sens du mot, elle est mise en musique par Georges Brassens dans Le Roi ; Renaud au contraire prétend qu'en cas d'abdication du roi des cons, « Il y aurait cinquante millions de prétendants » (c’est-à-dire tous les français) dans Hexagone.

    Une tradition estudiantine légendaire de l'École normale supérieure est de désigner le cuisinier ou l'intendant responsable d'une nourriture particulièrement exécrable de « Quel khon ». Il s'agit d'une cérémonie organisée au réfectoire par le cacique général (1er reçu au concours d'entrée de lettres classiques) :

    « Marjaurie, qui avait la voix ronde et chaude, énonca d'abord, amplement :
    — Messieurs, un Quel Khon au Pot !
    Puis :
    — Un, deux, trois. Alors, les deux syllabes rituelles, proférées par les cent cinquante jeunes hommes, chacune des deux avec la même force, et sur un rythme aussi lent qu'un pas de parade, « Quel... Khon ! » formèrent deux hurlements successifs ou plutôt deux énormes coups de gong, que continua un fracas de grosses assiettes de bistrot jetées à toute volée contre le sol ; bruit si nourri et si prolongé que même ceux qui avaient crié le plus fort se demandaient avec un rien d'anxiété combien durerait le délire de leur propre multitude. »
    — Jules Romains, Les Hommes de bonne volonté, livre 3, chapitre 3

    Le con est aussi le ressortissant d'un pays étranger que l'on raille dans les blagues à caractère raciste ou xénophobe : en France, les blagues belges visent les voisins wallons, en Amérique latine, les Galiciens (les Espagnols par synecdoque) sont vus comme des cons (pendejos).


    Jeux sur la polysémie [modifier]
    Certains ont utilisé à des fins poétiques la polysémie du mot. Georges Brassens ne s'est pas fait prier, avec Le Blason, une ode au sexe de la femme. Il déclare déplorer la bassesse avec laquelle ses contemporains désignent « cet incomparable instrument de bonheur » :

    Mais le pire de tous est un petit vocable
    De trois lettres pas plus, familier, coutumier
    […]
    Honte à celui-là qui, par dépit, par gageure,
    Dota du même terme en son fiel venimeux
    Ce grand ami de l’homme et la cinglante injure
    Celui-là, c’est probable, en était un fameux.
    […]
    La male peste soit de cette homonymie !
    C'est injuste, Madame, et c'est désobligeant
    Que ce morceau de roi de votre anatomie
    Porte le même nom qu'une foule de gens.

    Pierre Perret n’est pas en reste avec Celui d’Alice (1974) :

    Si je me réfère
    À mon dictionnaire
    Il est temps de faire
    La définition
    De ce mot espiègle
    Qui échappe à la règle
    Plus noble qu’un aigle
    Dans sa condition
    Ce mot vous le dites
    Censeurs hypocrites
    Établissez vite
    Son vrai sens profond
    Car si on l’ausculte
    Au lieu d’une insulte
    On peut faire un culte
    Du joli mot con



    Usage politique et militaire [modifier]
    « Mort aux cons ! » est un slogan du jargon militaire utilisé pour stigmatiser l’ennemi. En 1944, le capitaine Raymond Dronne des Forces françaises libres (9e compagnie de combat du Régiment de marche du Tchad puis 2e Division Blindée) baptise sa jeep « mort aux cons » [21], expression à laquelle De Gaulle aurait répondu « Vaste programme ! »

    Aujourd’hui, le slogan est fréquemment utilisé par les milieux d'extrême gauche ou alternatifs pour désigner l'ennemi à abattre. Par exemple, un collectif de graffiteurs se fait appeler MAC, acronyme de « Mort aux cons ». Le chanteur Renaud chante la vie d'un personnage anarchiste dans ces termes : « N'empêche que Mort aux cons dans la cage d’escalier, c'est moi qui l’ai marqué, c’est vous dire si j'ai raison ! » (Dans mon HLM). Interpellé lors d’un meeting en 1968, De Gaulle aurait répliqué : « Vaste programme, en effet ! ». À cette époque, le con du gauchiste était celui qui rentrait dans le cadre du système : « Élections, piège à cons ». L'ennemi peut être de l’autre côté de l'échiquier : le directeur de publication du site internet des Jeunesses identitaires (affiliées au Bloc identitaire) est passé en jugement pour diffamation dont certains termes étaient « Vieux con de gauche, ça se soigne, docteur ? » [22]. En 1979, suite à un article de Michel Droit dans le Figaro dénonçant la version reggae de la Marseillaise composée par Serge Gainsbourg (Aux armes et cætera), celui-ci fit circuler un mot qui passa à la postérité : « On a pas le con d'être aussi Droit »[23].


    Usages régionaux et expressions [modifier]
    Dans le Sud de la France, en particulier à Toulouse où il se prononce [cõ ͊ŋ], con ou son dérivé bouducon est utilisé de manière impersonnelle comme interjection. Il est utilisé fréquemment dans le registre familier en début ou fin de phrase, à l'instar de putain ou putain con. On résume souvent : « Putain, con, c'est la ponctuation. »[24].

    À Marseille, l'interpellation « Oh! Con! » est utilisé de manière non injurieuse entre amis ou collègues. Certaines expressions composées avec con, comme les plus connues Le con de ta/sa mère !, Le con de ta/sa race ! et Le con de Manon, peuvent s'y employer de manière exclamative, en l'absence de personne à injurier[25]. (Bien sûr certaines d'entre elles conservent un emploi injurieux, comme les deux premières précédemment citées [réf. nécessaire]). On remarquera le parallélisme avec les expressions du genre enculé de ta race ou de ta mère dans lequel la race ou la mère sont des compléments sans signification réelle, uniquement destinés à renforcer l'expression.

    Dans son sens figuré, le vocable a perdu une grande partie de sa force, dans le registre familier du moins. Aussi un grand nombre d'expressions le renforcent-elles par le biais d'une comparaison avec un objet, un animal ou une situation symbolisant la bêtise : con comme un balai, con comme la lune, con comme ses pieds, con comme un comptoir sans verre, con comme un bol, con comme un jeune chien, con comme une valise sans poignée (expression chère à Jacques Chirac), [26]. À cette fin, il est souvent affublé d’un adjectif : gros con, sale con, petit con, pauvre con ou vieux con.


    Contrepets connus [modifier]
    L'art de la contrepèterie fait souvent intervenir le vocable, dans son sens premier, ou ses dérivés. Les plus connus sont les contrepets suivants :

    « À Beaumont-le-Vicomte », François Rabelais[27]
    « Une belle thèse avec des bons côtés », Luc Étienne[27]
    « Ce bond est digne d'un comanche », Ahmédée et Lharidelle[27]
    Conan le Barbare, titre de film contenant un contrepet involontaire
    « Sur l'Album de la Comtesse », titre de la rubrique de contrepets du Canard enchaîné
    « L'art de décaler les sons », définition autoréférente de la contrepèterie et titre d'un ouvrage sur le sujet[28]

    Citations célèbres [modifier]
    Voir aussi sur Wikiquote les citations « Con ».On attribue à De Gaulle les réponse suivantes à « Mort aux cons ! » : « Vaste programme »[29] et « Lourde tâche »[30].
    « J'ai divisé la société en deux catégories : mes amis ou mes cons à moi et les cons des autres que je ne supporte pas », Michel Audiard[31].
    « Quand vous citez un texte con, n'oubliez pas le contexte », Jacques Prévert[32].
    « Il ne faut jamais prendre les gens pour des cons mais il ne faut pas oublier qu'ils le sont », Les publicitaires, Les Inconnus.
    « La mort c'est un peu comme la connerie. Le mort il ne sait pas qu’il est mort, ce sont les autres qui sont tristes. Pour le con c’est pareil… », Philippe Geluck[33].
    « Et toi, petit con, penses-tu que ce soit le monde, la famille, l'époque où te poser ? Pas encore là et déjà de mauvaises fréquentations ! », Daniel Pennac[34].
    « Si un con admet qu'il est con, c’est qu'il ne l'est pas vraiment. Or s'il ne l'est pas, et qu'il admet qu'il l'est, c'est qu'il est con quand même », Carali[35] .
    « Parfois, les cons sont utiles. Ils mettent en valeur », Jean-François Deniau[36].
    « Les cons ça ose tout, c'est même à ça qu'on les reconnaît », Michel Audiard[37].

    Notes [modifier]
    ↑ a  b  c  Entrée « con » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Entrée « connil, connin » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Entrée « lapin » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ a  b  Coney » sur Online Etymology Dictionary
    ↑ Entrée « coño » du Diccionario de la Real Academia Española
    ↑ Entrée « conho » sur Língua Portugesa On-Line
    ↑ Cunt: Etymology sur le site Cunt: A Cultural History, visité le 17 août 2006
    ↑ a  b  " Cunnus " sur Database query to Indo-European etymology
    ↑ a  b  c  " Cunt " sur Online Etymology Dictionary
    ↑ « *skerǝ- » sur Database query to Indo-European etymology.
    ↑ The Etymology of sexual slang, visité le 17 août 2006
    ↑ « déconner » dans le Dictionnaire érotique moderne de Delveau
    ↑ Entrée « connard, conneau, connaud, connos » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Noms de famille commençant par un C
    ↑ a  b  Le nom de famille Connart en Belgique et ailleurs
    ↑ Journal, 1885, Jules et Edmond de Goncourt
    ↑ « Censure » sur le site du Quid, visité le 17 août 2006
    ↑ Le parcours d'une femme éditeur, visité le 17 août 2006
    ↑ Les Sarthois célèbres sur http://www.sarthe.com évoque des « propos piquants » et la suspension
    ↑ Quand l’humour se marie à la politique…, Le Figaro du 23 mai 2006, rubrique « People et insolite » [lire en ligne]
    ↑ Il y a soixante ans, la libération de Paris…, archives de France 2, visitées le 18 août 2006
    ↑ , Le Nouvel Observateur du 3 août 2005
    ↑ Voir l'article du Monde du 31/08/06.
    ↑ Putain » sur le Dictionnaire d’argot et de français familier
    ↑ « Manon » dans Le dictionnaire marseillais — le parler massaliote de A à Z, site du Le Transbordeur de Marseille, visité en juillet 2006
    ↑ Recherche de « con comme » sur le Dictionnaire d'argot et de français familier
    ↑ a  b  c  Art du contrepet
    ↑ Joël Martin, Manuel de contrepet, l'art de décaler les sons, Albin Michel, 1986, Paris
    ↑ Mort aux cons : vaste programme !, webzine samizdat.net rubrique « feu à volonté », entrée du 4 janvier 2004
    ↑ Août 1944 : Libération de Paris, Stéphane Delogu (dir.), sur le site « Juin 1944 : Un vent de liberté »
    ↑ Michel Audiard, dans les Yeux de l’amour, film de Denys de La Patellière, script publié par Films Pomereu, 1959
    ↑ Entrée Jacques Prévert sur http://www.ninasiget.com
    ↑ Philippe Geluck, Le Chat, à préciser
    ↑ Daniel Pennac, Monsieur Malaussène, 1995
    ↑ Carali, Le Petit Psikopat Illustré
    ↑ À propos d'un préfet du Cher, nouvellement nommé suite à la victoire de la gauche en 1981, qui avait voulu interdire à J.F. Deniau (président du conseil général du Cher) de déposer une gerbe à l'occasion de l'inauguration d'un monument commémoratif de la Résistance dans le département. Gaston Defferre (alors ministre de l'Intérieur du gouvernement socialiste de Pierre Mauroy), indigné par l'attitude du préfet, avait proposé à Deniau de le « faire sauter ». Deniau l'en avait dissuadé, et s'était justifié par cette phrase (anecdote racontée dans Survivre, pp. 157-15.
    ↑ Michel Audiard, Les Tontons flingueurs, film de Georges Lautner (1963)

    Voir aussi [modifier]
    Voir « con » sur le Wiktionnaire.


    Liens internes [modifier]
    Insulte
    Misogynie

    Bibliographie [modifier]
    Le Con d’Irène (192, roman érotique de Louis Aragon
    Et le singe devint con : l'aurore de l'humanité (1972), de François Cavanna
    Les Cons (1973), roman policier de San-Antonio
    J'suis pas plus con qu'un autre (1976), texte écrit directement en français par Henry Miller.
    Les Deux Cons (1993), bande dessinée de Kafka
    Le Vrai Con maltais (2002), tome de la bande dessinée Le Poulpe, parodie du titre Le Faucon maltais
    Éloge de la connerie (2004), essai de Gouro Marco

    Filmographie [modifier]
    Comment réussir quand on est con et pleurnichard (1974), film de Michel Audiard
    Le Roi des cons (1981), film de Claude Confortès
    P’tit Con (1984), film de Gérard Lauzier
    Le Courage d’un con (1995), film de Tommy Boy
    Mémoires d’un jeune con (1996) film de Patrick Aurignac
    Le Dîner de cons (199, film de Francis Veber

    Musicographie [modifier]
    Requiem pour un Con chanson de Serge Gainsbourg dans le film Le Pacha (196 de Georges Lautner
    Le Trou du con (1995), morceau du groupe de fusion metal Lofofora
    P’tite conne, chanson de Renaud dédiée à la fille de Bulle Ogier, Pascale, morte d’une overdose
    Le Roi, chanson de Georges Brassens sur le roi des cons
    Le Blason, ode au corps féminin de Georges Brassens, s'étend sur le vocable de trois lettres
    Le temps ne fait rien à l’affaire, chanson de Georges Brassens sur le thème « Quand on est con, on est con »
    Celui d’Alice, chanson de Pierre Perret hommage au sens ancien du mot
    Petite conne du chanteur Roméo
    La joie des cons et Un con de progrès du groupe Les Malpolis
    Hé ben t'es con, chanson de Didier Super



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    Le con est un mot français vulgaire qui désigne à l’origine le sexe de la femme. Au XXIe siècle, il s’utilise surtout comme une insulte destinée à une personne stupide, naïve ou désagréable, de même que ses dérivés « connard » et « connasse » qui se concentrent sur la dernière acception. Con a aussi un emploi impersonnel, souvent dépréciatif. Le mot connerie est formé sur le mot con.

    Sommaire [masquer]
    1 Étymologie
    1.1 Étymologie latine
    1.2 Lien avec leurs équivalents germaniques
    1.3 Mots dérivés
    2 Un mot tabou ?
    3 Usage contemporain et littéraire
    3.1 Le personnage du con
    3.2 Jeux sur la polysémie
    3.3 Usage politique et militaire
    3.4 Usages régionaux et expressions
    3.5 Contrepets connus
    4 Citations célèbres
    5 Notes
    6 Voir aussi
    6.1 Liens internes
    6.2 Bibliographie
    6.3 Filmographie
    6.4 Musicographie



    Étymologie [modifier]

    Étymologie latine [modifier]
    Con provient de l’étymon latin cunnus (vulve)[1]. Au Moyen Âge, les diminutifs connil et connin (latin cuniculus) désignaient le lapin ainsi que les conduits et tuyaux[2], pour être remplacé par le nom actuel de l’animal (de laperau) vers le XVe siècle en raison de l’usage persistant de l’acception vulgaire de con et connin[3], attestée dès le XIIe siècle dans le Roman de Renart[1]. On peut noter que le nom de l'animal a été conservé dans de nombreuses langues romanes : conejo en castillan, coniglio en italien, conill en catalan, coelho en portugais. Il a d’ailleurs été emprunté par l'anglais — ainsi qu’une partie importante des langues germaniques — via l'ancien français : coney, d’usage courant jusqu’au XIXe siècle[4]. En castillan, l’étymon cunnus a produit coño qui est l'équivalent de notre con moderne, en toutefois moins vulgaire[5] ; coney ou cony possède aujourd'hui cette acception en sus du sens animalier[4]. On notera que le portugais conho est un faux cognat ; dérivé cuneus, il n'a pas cette signification[6].

    Vers le XIXe siècle le vocable français prend un sens figuré injurieux et se met en place une construction adjectivale. L'emploi était alors misogyne, exploitant l'impuissance et la passivité du sexe féminin de l’imaginaire collectif. Aujourd'hui, l’absence fréquente d’accord en position d’attribut ou d’apposition (par ex. Elle est con.) rappelle l'origine nominale de l'expression, sans qu'il soit toutefois fait référence consciente à la vulve[1]. L'ancienne acception physiologique est aujourd'hui en voie d'obsolescence.


    Lien avec leurs équivalents germaniques [modifier]
    La parenté indo-européenne avec kut (néerlandais) et cunt (anglais) n'est pas établie[7].

    Cunnus provient en effet en proto-indo-européen soit de *kust- (intestin, rein, vessie)[8], soit de *skerǝ- (couper)[9] [10], soit de * (s)keu- (cacher)[11]. Les origines possibles de l’étymon germanique *kunton donnant cunt sont : *gwneH2/guneH2 (femme, cf. gynécologie, queen) soit *gen/gon (créer, devenir, cf. génétique, gamète) ou bien *geu- (creux, cavité)[8] [9] d'après la loi de Grimm. Toutefois certains relient le *kunton au latin cuneus (coin), un cognat possible de cunnus/con[9].


    Mots dérivés [modifier]
    On notera que le dérivé déconner avait jusqu'à la fin du XIXe siècle le sens premier de se retirer[12], sens qu'il a complètement perdu aujourd’hui. Son contraire enconner, signifiant pénétrer, composé sur le même mode qu'enculer, est aujourd’hui pratiquement désuet et réservé à la littérature érotique.

    Connard est formé par suffixation avec l’affixe péjoratif -ard mais il est possible que le mot ait été influencé par cornard ; il n'a, lui, qu'un sens uniquement figuré. Connasse, en revanche, désignait au départ et jusqu'au XXe siècle une prostituée de bas étage ou inexperte. Son sens figuré de femme sotte est attesté dès le XIXe[13]. Conneau et ses variantes graphiques connaud et connot, synonymes de connard, sont devenus obsolètes au cours du XXe siècle.

    Les autres dérivés modernes, utilisés dans le sens figuré uniquement sont : déconnage et déconne pour l'action de débiter ou faire des sottises, déconneur pour celui qui aime à les dire ou à les faire, connement en tant qu'adverbe et connerie pour chose stupide ou sans intérêt.

    Il est à noter que les patronymes Conne, Connard, Connart et variantes n'ont aucun rapport étymologique avec le mot con : en Europe continentale, ils proviennent du germanique con(hardt) signifiant « brave et dur » (à rapprocher du néerlandais koen, « courageux » et de l'anglais hard, « dur »)[14], [15] Chez les personnes d’origine irlandaise, Connard et Connart sont des dérivés de Connacht[15].


    Un mot tabou ? [modifier]
    Jusqu'aux débuts du XXe siècle le mot avait une connotation particulièrement vulgaire en particulier dans son acception physiologique ; il n’était employé dans des écrits publics que pour mieux enfoncer : « Ces mégères révolutionnaires, qui pissent à con béant sur les cadavres des gens qu’elles ont égorgés »[16]. La bassesse du vocable est toutefois déplorée par Jules Michelet qui indique :

    « C'est une impiété inepte d’avoir fait du mot con un terme bas, une injure. Le mépris de la faiblesse ? Mais nous sommes si heureux qu’elles soient faibles. C’est non seulement le propagateur de la nature, mais le conciliateur, le vrai fond de la vie sociale pour l’homme. »
    — Journal, 1887, Jules Michelet

    En 1928, Louis Aragon dut faire publier clandestinement Le Con d’Irène, un roman érotique, pour s'éviter les foudres de la censure. Ce n'est qu’en 1968 que Régine Deforges le republie sous le titre édulcoré Irène ; le livre est tout de même saisi pour son contenu érotique[17] [18].

    Dans son sens figuré, le mot se voit de plus en plus employé après la Seconde Guerre mondiale et apparaît dans des œuvres de nombreux écrivains comme Louis-Ferdinand Céline, Louis Aragon ou Raymond Queneau. Toutefois, le « Où que tu ailles, tu te feras piquer, eh con ! » lancé par le préfet de la Sarthe Jacques Gandouin à un preneur d’otages lui valut une suspension de la part du ministre de l'Intérieur Michel Poniatowski pour « attitude non conforme à celle que l’on attend d’un haut fonctionnaire »[19] : preuve que le substantif n’était pas encore bien accepté en 1975, malgré sa pertinence dans la situation.

    Aujourd'hui le mot peut être employé par un homme politique sans que cela fasse scandale — pourvu qu’il ne soit pas utilisé de manière insultante : le premier ministre français, Dominique de Villepin pourra dire en mars 2006 « Ils vont s’apercevoir que je suis assez con pour aller jusqu’au bout. » au sujet de la crise du contrat première embauche[20] sans que le vocabulaire utilisé ne gêne le moins du monde.

    On a même pu lire le mot (années 2000) dans le très sage Journal de Spirou[réf. nécessaire].


    Usage contemporain et littéraire [modifier]

    Le personnage du con [modifier]
    « On est toujours le con de quelqu'un. »
    — Expression populaire.

    Le mot jouit d'une grande popularité. Le personnage du con, celui que l’on moque et dont on veut se différencier, est omniprésent dans la littérature, la chanson ou la culture populaire françaises.

    On se souvient du méprisant « J'aime voir de mon balcon passer les cons » (Le Pornographe du phonographe), du descriptif « Quand on est con, on est con » (refrain du Temps ne fait rien à l’affaire) ou du répétitif « Avec mon bouquet de fleur/mon pistolet/etc. j’avais l'air d’un con, ma mère » (Marinette) de Georges Brassens. Le film Le Dîner de cons de Francis Veber, avec Thierry Lhermitte et Jacques Villeret, dépeint le personnage du con, dans le sens idiot, celui que l’on invite pour s'en gausser. L'expression roi des cons amplifie le sens du mot, elle est mise en musique par Georges Brassens dans Le Roi ; Renaud au contraire prétend qu'en cas d'abdication du roi des cons, « Il y aurait cinquante millions de prétendants » (c’est-à-dire tous les français) dans Hexagone.

    Une tradition estudiantine légendaire de l'École normale supérieure est de désigner le cuisinier ou l'intendant responsable d'une nourriture particulièrement exécrable de « Quel khon ». Il s'agit d'une cérémonie organisée au réfectoire par le cacique général (1er reçu au concours d'entrée de lettres classiques) :

    « Marjaurie, qui avait la voix ronde et chaude, énonca d'abord, amplement :
    — Messieurs, un Quel Khon au Pot !
    Puis :
    — Un, deux, trois. Alors, les deux syllabes rituelles, proférées par les cent cinquante jeunes hommes, chacune des deux avec la même force, et sur un rythme aussi lent qu'un pas de parade, « Quel... Khon ! » formèrent deux hurlements successifs ou plutôt deux énormes coups de gong, que continua un fracas de grosses assiettes de bistrot jetées à toute volée contre le sol ; bruit si nourri et si prolongé que même ceux qui avaient crié le plus fort se demandaient avec un rien d'anxiété combien durerait le délire de leur propre multitude. »
    — Jules Romains, Les Hommes de bonne volonté, livre 3, chapitre 3

    Le con est aussi le ressortissant d'un pays étranger que l'on raille dans les blagues à caractère raciste ou xénophobe : en France, les blagues belges visent les voisins wallons, en Amérique latine, les Galiciens (les Espagnols par synecdoque) sont vus comme des cons (pendejos).


    Jeux sur la polysémie [modifier]
    Certains ont utilisé à des fins poétiques la polysémie du mot. Georges Brassens ne s'est pas fait prier, avec Le Blason, une ode au sexe de la femme. Il déclare déplorer la bassesse avec laquelle ses contemporains désignent « cet incomparable instrument de bonheur » :

    Mais le pire de tous est un petit vocable
    De trois lettres pas plus, familier, coutumier
    […]
    Honte à celui-là qui, par dépit, par gageure,
    Dota du même terme en son fiel venimeux
    Ce grand ami de l’homme et la cinglante injure
    Celui-là, c’est probable, en était un fameux.
    […]
    La male peste soit de cette homonymie !
    C'est injuste, Madame, et c'est désobligeant
    Que ce morceau de roi de votre anatomie
    Porte le même nom qu'une foule de gens.

    Pierre Perret n’est pas en reste avec Celui d’Alice (1974) :

    Si je me réfère
    À mon dictionnaire
    Il est temps de faire
    La définition
    De ce mot espiègle
    Qui échappe à la règle
    Plus noble qu’un aigle
    Dans sa condition
    Ce mot vous le dites
    Censeurs hypocrites
    Établissez vite
    Son vrai sens profond
    Car si on l’ausculte
    Au lieu d’une insulte
    On peut faire un culte
    Du joli mot con



    Usage politique et militaire [modifier]
    « Mort aux cons ! » est un slogan du jargon militaire utilisé pour stigmatiser l’ennemi. En 1944, le capitaine Raymond Dronne des Forces françaises libres (9e compagnie de combat du Régiment de marche du Tchad puis 2e Division Blindée) baptise sa jeep « mort aux cons » [21], expression à laquelle De Gaulle aurait répondu « Vaste programme ! »

    Aujourd’hui, le slogan est fréquemment utilisé par les milieux d'extrême gauche ou alternatifs pour désigner l'ennemi à abattre. Par exemple, un collectif de graffiteurs se fait appeler MAC, acronyme de « Mort aux cons ». Le chanteur Renaud chante la vie d'un personnage anarchiste dans ces termes : « N'empêche que Mort aux cons dans la cage d’escalier, c'est moi qui l’ai marqué, c’est vous dire si j'ai raison ! » (Dans mon HLM). Interpellé lors d’un meeting en 1968, De Gaulle aurait répliqué : « Vaste programme, en effet ! ». À cette époque, le con du gauchiste était celui qui rentrait dans le cadre du système : « Élections, piège à cons ». L'ennemi peut être de l’autre côté de l'échiquier : le directeur de publication du site internet des Jeunesses identitaires (affiliées au Bloc identitaire) est passé en jugement pour diffamation dont certains termes étaient « Vieux con de gauche, ça se soigne, docteur ? » [22]. En 1979, suite à un article de Michel Droit dans le Figaro dénonçant la version reggae de la Marseillaise composée par Serge Gainsbourg (Aux armes et cætera), celui-ci fit circuler un mot qui passa à la postérité : « On a pas le con d'être aussi Droit »[23].


    Usages régionaux et expressions [modifier]
    Dans le Sud de la France, en particulier à Toulouse où il se prononce [cõ ͊ŋ], con ou son dérivé bouducon est utilisé de manière impersonnelle comme interjection. Il est utilisé fréquemment dans le registre familier en début ou fin de phrase, à l'instar de putain ou putain con. On résume souvent : « Putain, con, c'est la ponctuation. »[24].

    À Marseille, l'interpellation « Oh! Con! » est utilisé de manière non injurieuse entre amis ou collègues. Certaines expressions composées avec con, comme les plus connues Le con de ta/sa mère !, Le con de ta/sa race ! et Le con de Manon, peuvent s'y employer de manière exclamative, en l'absence de personne à injurier[25]. (Bien sûr certaines d'entre elles conservent un emploi injurieux, comme les deux premières précédemment citées [réf. nécessaire]). On remarquera le parallélisme avec les expressions du genre enculé de ta race ou de ta mère dans lequel la race ou la mère sont des compléments sans signification réelle, uniquement destinés à renforcer l'expression.

    Dans son sens figuré, le vocable a perdu une grande partie de sa force, dans le registre familier du moins. Aussi un grand nombre d'expressions le renforcent-elles par le biais d'une comparaison avec un objet, un animal ou une situation symbolisant la bêtise : con comme un balai, con comme la lune, con comme ses pieds, con comme un comptoir sans verre, con comme un bol, con comme un jeune chien, con comme une valise sans poignée (expression chère à Jacques Chirac), [26]. À cette fin, il est souvent affublé d’un adjectif : gros con, sale con, petit con, pauvre con ou vieux con.


    Contrepets connus [modifier]
    L'art de la contrepèterie fait souvent intervenir le vocable, dans son sens premier, ou ses dérivés. Les plus connus sont les contrepets suivants :

    « À Beaumont-le-Vicomte », François Rabelais[27]
    « Une belle thèse avec des bons côtés », Luc Étienne[27]
    « Ce bond est digne d'un comanche », Ahmédée et Lharidelle[27]
    Conan le Barbare, titre de film contenant un contrepet involontaire
    « Sur l'Album de la Comtesse », titre de la rubrique de contrepets du Canard enchaîné
    « L'art de décaler les sons », définition autoréférente de la contrepèterie et titre d'un ouvrage sur le sujet[28]

    Citations célèbres [modifier]
    Voir aussi sur Wikiquote les citations « Con ».On attribue à De Gaulle les réponse suivantes à « Mort aux cons ! » : « Vaste programme »[29] et « Lourde tâche »[30].
    « J'ai divisé la société en deux catégories : mes amis ou mes cons à moi et les cons des autres que je ne supporte pas », Michel Audiard[31].
    « Quand vous citez un texte con, n'oubliez pas le contexte », Jacques Prévert[32].
    « Il ne faut jamais prendre les gens pour des cons mais il ne faut pas oublier qu'ils le sont », Les publicitaires, Les Inconnus.
    « La mort c'est un peu comme la connerie. Le mort il ne sait pas qu’il est mort, ce sont les autres qui sont tristes. Pour le con c’est pareil… », Philippe Geluck[33].
    « Et toi, petit con, penses-tu que ce soit le monde, la famille, l'époque où te poser ? Pas encore là et déjà de mauvaises fréquentations ! », Daniel Pennac[34].
    « Si un con admet qu'il est con, c’est qu'il ne l'est pas vraiment. Or s'il ne l'est pas, et qu'il admet qu'il l'est, c'est qu'il est con quand même », Carali[35] .
    « Parfois, les cons sont utiles. Ils mettent en valeur », Jean-François Deniau[36].
    « Les cons ça ose tout, c'est même à ça qu'on les reconnaît », Michel Audiard[37].

    Notes [modifier]
    ↑ a  b  c  Entrée « con » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Entrée « connil, connin » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Entrée « lapin » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ a  b  Coney » sur Online Etymology Dictionary
    ↑ Entrée « coño » du Diccionario de la Real Academia Española
    ↑ Entrée « conho » sur Língua Portugesa On-Line
    ↑ Cunt: Etymology sur le site Cunt: A Cultural History, visité le 17 août 2006
    ↑ a  b  " Cunnus " sur Database query to Indo-European etymology
    ↑ a  b  c  " Cunt " sur Online Etymology Dictionary
    ↑ « *skerǝ- » sur Database query to Indo-European etymology.
    ↑ The Etymology of sexual slang, visité le 17 août 2006
    ↑ « déconner » dans le Dictionnaire érotique moderne de Delveau
    ↑ Entrée « connard, conneau, connaud, connos » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Noms de famille commençant par un C
    ↑ a  b  Le nom de famille Connart en Belgique et ailleurs
    ↑ Journal, 1885, Jules et Edmond de Goncourt
    ↑ « Censure » sur le site du Quid, visité le 17 août 2006
    ↑ Le parcours d'une femme éditeur, visité le 17 août 2006
    ↑ Les Sarthois célèbres sur http://www.sarthe.com évoque des « propos piquants » et la suspension
    ↑ Quand l’humour se marie à la politique…, Le Figaro du 23 mai 2006, rubrique « People et insolite » [lire en ligne]
    ↑ Il y a soixante ans, la libération de Paris…, archives de France 2, visitées le 18 août 2006
    ↑ , Le Nouvel Observateur du 3 août 2005
    ↑ Voir l'article du Monde du 31/08/06.
    ↑ Putain » sur le Dictionnaire d’argot et de français familier
    ↑ « Manon » dans Le dictionnaire marseillais — le parler massaliote de A à Z, site du Le Transbordeur de Marseille, visité en juillet 2006
    ↑ Recherche de « con comme » sur le Dictionnaire d'argot et de français familier
    ↑ a  b  c  Art du contrepet
    ↑ Joël Martin, Manuel de contrepet, l'art de décaler les sons, Albin Michel, 1986, Paris
    ↑ Mort aux cons : vaste programme !, webzine samizdat.net rubrique « feu à volonté », entrée du 4 janvier 2004
    ↑ Août 1944 : Libération de Paris, Stéphane Delogu (dir.), sur le site « Juin 1944 : Un vent de liberté »
    ↑ Michel Audiard, dans les Yeux de l’amour, film de Denys de La Patellière, script publié par Films Pomereu, 1959
    ↑ Entrée Jacques Prévert sur http://www.ninasiget.com
    ↑ Philippe Geluck, Le Chat, à préciser
    ↑ Daniel Pennac, Monsieur Malaussène, 1995
    ↑ Carali, Le Petit Psikopat Illustré
    ↑ À propos d'un préfet du Cher, nouvellement nommé suite à la victoire de la gauche en 1981, qui avait voulu interdire à J.F. Deniau (président du conseil général du Cher) de déposer une gerbe à l'occasion de l'inauguration d'un monument commémoratif de la Résistance dans le département. Gaston Defferre (alors ministre de l'Intérieur du gouvernement socialiste de Pierre Mauroy), indigné par l'attitude du préfet, avait proposé à Deniau de le « faire sauter ». Deniau l'en avait dissuadé, et s'était justifié par cette phrase (anecdote racontée dans Survivre, pp. 157-15.
    ↑ Michel Audiard, Les Tontons flingueurs, film de Georges Lautner (1963)

    Voir aussi [modifier]
    Voir « con » sur le Wiktionnaire.


    Liens internes [modifier]
    Insulte
    Misogynie

    Bibliographie [modifier]
    Le Con d’Irène (192, roman érotique de Louis Aragon
    Et le singe devint con : l'aurore de l'humanité (1972), de François Cavanna
    Les Cons (1973), roman policier de San-Antonio
    J'suis pas plus con qu'un autre (1976), texte écrit directement en français par Henry Miller.
    Les Deux Cons (1993), bande dessinée de Kafka
    Le Vrai Con maltais (2002), tome de la bande dessinée Le Poulpe, parodie du titre Le Faucon maltais
    Éloge de la connerie (2004), essai de Gouro Marco

    Filmographie [modifier]
    Comment réussir quand on est con et pleurnichard (1974), film de Michel Audiard
    Le Roi des cons (1981), film de Claude Confortès
    P’tit Con (1984), film de Gérard Lauzier
    Le Courage d’un con (1995), film de Tommy Boy
    Mémoires d’un jeune con (1996) film de Patrick Aurignac
    Le Dîner de cons (199, film de Francis Veber

    Musicographie [modifier]
    Requiem pour un Con chanson de Serge Gainsbourg dans le film Le Pacha (196 de Georges Lautner
    Le Trou du con (1995), morceau du groupe de fusion metal Lofofora
    P’tite conne, chanson de Renaud dédiée à la fille de Bulle Ogier, Pascale, morte d’une overdose
    Le Roi, chanson de Georges Brassens sur le roi des cons
    Le Blason, ode au corps féminin de Georges Brassens, s'étend sur le vocable de trois lettres
    Le temps ne fait rien à l’affaire, chanson de Georges Brassens sur le thème « Quand on est con, on est con »
    Celui d’Alice, chanson de Pierre Perret hommage au sens ancien du mot
    Petite conne du chanteur Roméo
    La joie des cons et Un con de progrès du groupe Les Malpolis
    Hé ben t'es con, chanson de Didier Super



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    Le con est un mot français vulgaire qui désigne à l’origine le sexe de la femme. Au XXIe siècle, il s’utilise surtout comme une insulte destinée à une personne stupide, naïve ou désagréable, de même que ses dérivés « connard » et « connasse » qui se concentrent sur la dernière acception. Con a aussi un emploi impersonnel, souvent dépréciatif. Le mot connerie est formé sur le mot con.

    Sommaire [masquer]
    1 Étymologie
    1.1 Étymologie latine
    1.2 Lien avec leurs équivalents germaniques
    1.3 Mots dérivés
    2 Un mot tabou ?
    3 Usage contemporain et littéraire
    3.1 Le personnage du con
    3.2 Jeux sur la polysémie
    3.3 Usage politique et militaire
    3.4 Usages régionaux et expressions
    3.5 Contrepets connus
    4 Citations célèbres
    5 Notes
    6 Voir aussi
    6.1 Liens internes
    6.2 Bibliographie
    6.3 Filmographie
    6.4 Musicographie



    Étymologie [modifier]

    Étymologie latine [modifier]
    Con provient de l’étymon latin cunnus (vulve)[1]. Au Moyen Âge, les diminutifs connil et connin (latin cuniculus) désignaient le lapin ainsi que les conduits et tuyaux[2], pour être remplacé par le nom actuel de l’animal (de laperau) vers le XVe siècle en raison de l’usage persistant de l’acception vulgaire de con et connin[3], attestée dès le XIIe siècle dans le Roman de Renart[1]. On peut noter que le nom de l'animal a été conservé dans de nombreuses langues romanes : conejo en castillan, coniglio en italien, conill en catalan, coelho en portugais. Il a d’ailleurs été emprunté par l'anglais — ainsi qu’une partie importante des langues germaniques — via l'ancien français : coney, d’usage courant jusqu’au XIXe siècle[4]. En castillan, l’étymon cunnus a produit coño qui est l'équivalent de notre con moderne, en toutefois moins vulgaire[5] ; coney ou cony possède aujourd'hui cette acception en sus du sens animalier[4]. On notera que le portugais conho est un faux cognat ; dérivé cuneus, il n'a pas cette signification[6].

    Vers le XIXe siècle le vocable français prend un sens figuré injurieux et se met en place une construction adjectivale. L'emploi était alors misogyne, exploitant l'impuissance et la passivité du sexe féminin de l’imaginaire collectif. Aujourd'hui, l’absence fréquente d’accord en position d’attribut ou d’apposition (par ex. Elle est con.) rappelle l'origine nominale de l'expression, sans qu'il soit toutefois fait référence consciente à la vulve[1]. L'ancienne acception physiologique est aujourd'hui en voie d'obsolescence.


    Lien avec leurs équivalents germaniques [modifier]
    La parenté indo-européenne avec kut (néerlandais) et cunt (anglais) n'est pas établie[7].

    Cunnus provient en effet en proto-indo-européen soit de *kust- (intestin, rein, vessie)[8], soit de *skerǝ- (couper)[9] [10], soit de * (s)keu- (cacher)[11]. Les origines possibles de l’étymon germanique *kunton donnant cunt sont : *gwneH2/guneH2 (femme, cf. gynécologie, queen) soit *gen/gon (créer, devenir, cf. génétique, gamète) ou bien *geu- (creux, cavité)[8] [9] d'après la loi de Grimm. Toutefois certains relient le *kunton au latin cuneus (coin), un cognat possible de cunnus/con[9].


    Mots dérivés [modifier]
    On notera que le dérivé déconner avait jusqu'à la fin du XIXe siècle le sens premier de se retirer[12], sens qu'il a complètement perdu aujourd’hui. Son contraire enconner, signifiant pénétrer, composé sur le même mode qu'enculer, est aujourd’hui pratiquement désuet et réservé à la littérature érotique.

    Connard est formé par suffixation avec l’affixe péjoratif -ard mais il est possible que le mot ait été influencé par cornard ; il n'a, lui, qu'un sens uniquement figuré. Connasse, en revanche, désignait au départ et jusqu'au XXe siècle une prostituée de bas étage ou inexperte. Son sens figuré de femme sotte est attesté dès le XIXe[13]. Conneau et ses variantes graphiques connaud et connot, synonymes de connard, sont devenus obsolètes au cours du XXe siècle.

    Les autres dérivés modernes, utilisés dans le sens figuré uniquement sont : déconnage et déconne pour l'action de débiter ou faire des sottises, déconneur pour celui qui aime à les dire ou à les faire, connement en tant qu'adverbe et connerie pour chose stupide ou sans intérêt.

    Il est à noter que les patronymes Conne, Connard, Connart et variantes n'ont aucun rapport étymologique avec le mot con : en Europe continentale, ils proviennent du germanique con(hardt) signifiant « brave et dur » (à rapprocher du néerlandais koen, « courageux » et de l'anglais hard, « dur »)[14], [15] Chez les personnes d’origine irlandaise, Connard et Connart sont des dérivés de Connacht[15].


    Un mot tabou ? [modifier]
    Jusqu'aux débuts du XXe siècle le mot avait une connotation particulièrement vulgaire en particulier dans son acception physiologique ; il n’était employé dans des écrits publics que pour mieux enfoncer : « Ces mégères révolutionnaires, qui pissent à con béant sur les cadavres des gens qu’elles ont égorgés »[16]. La bassesse du vocable est toutefois déplorée par Jules Michelet qui indique :

    « C'est une impiété inepte d’avoir fait du mot con un terme bas, une injure. Le mépris de la faiblesse ? Mais nous sommes si heureux qu’elles soient faibles. C’est non seulement le propagateur de la nature, mais le conciliateur, le vrai fond de la vie sociale pour l’homme. »
    — Journal, 1887, Jules Michelet

    En 1928, Louis Aragon dut faire publier clandestinement Le Con d’Irène, un roman érotique, pour s'éviter les foudres de la censure. Ce n'est qu’en 1968 que Régine Deforges le republie sous le titre édulcoré Irène ; le livre est tout de même saisi pour son contenu érotique[17] [18].

    Dans son sens figuré, le mot se voit de plus en plus employé après la Seconde Guerre mondiale et apparaît dans des œuvres de nombreux écrivains comme Louis-Ferdinand Céline, Louis Aragon ou Raymond Queneau. Toutefois, le « Où que tu ailles, tu te feras piquer, eh con ! » lancé par le préfet de la Sarthe Jacques Gandouin à un preneur d’otages lui valut une suspension de la part du ministre de l'Intérieur Michel Poniatowski pour « attitude non conforme à celle que l’on attend d’un haut fonctionnaire »[19] : preuve que le substantif n’était pas encore bien accepté en 1975, malgré sa pertinence dans la situation.

    Aujourd'hui le mot peut être employé par un homme politique sans que cela fasse scandale — pourvu qu’il ne soit pas utilisé de manière insultante : le premier ministre français, Dominique de Villepin pourra dire en mars 2006 « Ils vont s’apercevoir que je suis assez con pour aller jusqu’au bout. » au sujet de la crise du contrat première embauche[20] sans que le vocabulaire utilisé ne gêne le moins du monde.

    On a même pu lire le mot (années 2000) dans le très sage Journal de Spirou[réf. nécessaire].


    Usage contemporain et littéraire [modifier]

    Le personnage du con [modifier]
    « On est toujours le con de quelqu'un. »
    — Expression populaire.

    Le mot jouit d'une grande popularité. Le personnage du con, celui que l’on moque et dont on veut se différencier, est omniprésent dans la littérature, la chanson ou la culture populaire françaises.

    On se souvient du méprisant « J'aime voir de mon balcon passer les cons » (Le Pornographe du phonographe), du descriptif « Quand on est con, on est con » (refrain du Temps ne fait rien à l’affaire) ou du répétitif « Avec mon bouquet de fleur/mon pistolet/etc. j’avais l'air d’un con, ma mère » (Marinette) de Georges Brassens. Le film Le Dîner de cons de Francis Veber, avec Thierry Lhermitte et Jacques Villeret, dépeint le personnage du con, dans le sens idiot, celui que l’on invite pour s'en gausser. L'expression roi des cons amplifie le sens du mot, elle est mise en musique par Georges Brassens dans Le Roi ; Renaud au contraire prétend qu'en cas d'abdication du roi des cons, « Il y aurait cinquante millions de prétendants » (c’est-à-dire tous les français) dans Hexagone.

    Une tradition estudiantine légendaire de l'École normale supérieure est de désigner le cuisinier ou l'intendant responsable d'une nourriture particulièrement exécrable de « Quel khon ». Il s'agit d'une cérémonie organisée au réfectoire par le cacique général (1er reçu au concours d'entrée de lettres classiques) :

    « Marjaurie, qui avait la voix ronde et chaude, énonca d'abord, amplement :
    — Messieurs, un Quel Khon au Pot !
    Puis :
    — Un, deux, trois. Alors, les deux syllabes rituelles, proférées par les cent cinquante jeunes hommes, chacune des deux avec la même force, et sur un rythme aussi lent qu'un pas de parade, « Quel... Khon ! » formèrent deux hurlements successifs ou plutôt deux énormes coups de gong, que continua un fracas de grosses assiettes de bistrot jetées à toute volée contre le sol ; bruit si nourri et si prolongé que même ceux qui avaient crié le plus fort se demandaient avec un rien d'anxiété combien durerait le délire de leur propre multitude. »
    — Jules Romains, Les Hommes de bonne volonté, livre 3, chapitre 3

    Le con est aussi le ressortissant d'un pays étranger que l'on raille dans les blagues à caractère raciste ou xénophobe : en France, les blagues belges visent les voisins wallons, en Amérique latine, les Galiciens (les Espagnols par synecdoque) sont vus comme des cons (pendejos).


    Jeux sur la polysémie [modifier]
    Certains ont utilisé à des fins poétiques la polysémie du mot. Georges Brassens ne s'est pas fait prier, avec Le Blason, une ode au sexe de la femme. Il déclare déplorer la bassesse avec laquelle ses contemporains désignent « cet incomparable instrument de bonheur » :

    Mais le pire de tous est un petit vocable
    De trois lettres pas plus, familier, coutumier
    […]
    Honte à celui-là qui, par dépit, par gageure,
    Dota du même terme en son fiel venimeux
    Ce grand ami de l’homme et la cinglante injure
    Celui-là, c’est probable, en était un fameux.
    […]
    La male peste soit de cette homonymie !
    C'est injuste, Madame, et c'est désobligeant
    Que ce morceau de roi de votre anatomie
    Porte le même nom qu'une foule de gens.

    Pierre Perret n’est pas en reste avec Celui d’Alice (1974) :

    Si je me réfère
    À mon dictionnaire
    Il est temps de faire
    La définition
    De ce mot espiègle
    Qui échappe à la règle
    Plus noble qu’un aigle
    Dans sa condition
    Ce mot vous le dites
    Censeurs hypocrites
    Établissez vite
    Son vrai sens profond
    Car si on l’ausculte
    Au lieu d’une insulte
    On peut faire un culte
    Du joli mot con



    Usage politique et militaire [modifier]
    « Mort aux cons ! » est un slogan du jargon militaire utilisé pour stigmatiser l’ennemi. En 1944, le capitaine Raymond Dronne des Forces françaises libres (9e compagnie de combat du Régiment de marche du Tchad puis 2e Division Blindée) baptise sa jeep « mort aux cons » [21], expression à laquelle De Gaulle aurait répondu « Vaste programme ! »

    Aujourd’hui, le slogan est fréquemment utilisé par les milieux d'extrême gauche ou alternatifs pour désigner l'ennemi à abattre. Par exemple, un collectif de graffiteurs se fait appeler MAC, acronyme de « Mort aux cons ». Le chanteur Renaud chante la vie d'un personnage anarchiste dans ces termes : « N'empêche que Mort aux cons dans la cage d’escalier, c'est moi qui l’ai marqué, c’est vous dire si j'ai raison ! » (Dans mon HLM). Interpellé lors d’un meeting en 1968, De Gaulle aurait répliqué : « Vaste programme, en effet ! ». À cette époque, le con du gauchiste était celui qui rentrait dans le cadre du système : « Élections, piège à cons ». L'ennemi peut être de l’autre côté de l'échiquier : le directeur de publication du site internet des Jeunesses identitaires (affiliées au Bloc identitaire) est passé en jugement pour diffamation dont certains termes étaient « Vieux con de gauche, ça se soigne, docteur ? » [22]. En 1979, suite à un article de Michel Droit dans le Figaro dénonçant la version reggae de la Marseillaise composée par Serge Gainsbourg (Aux armes et cætera), celui-ci fit circuler un mot qui passa à la postérité : « On a pas le con d'être aussi Droit »[23].


    Usages régionaux et expressions [modifier]
    Dans le Sud de la France, en particulier à Toulouse où il se prononce [cõ ͊ŋ], con ou son dérivé bouducon est utilisé de manière impersonnelle comme interjection. Il est utilisé fréquemment dans le registre familier en début ou fin de phrase, à l'instar de putain ou putain con. On résume souvent : « Putain, con, c'est la ponctuation. »[24].

    À Marseille, l'interpellation « Oh! Con! » est utilisé de manière non injurieuse entre amis ou collègues. Certaines expressions composées avec con, comme les plus connues Le con de ta/sa mère !, Le con de ta/sa race ! et Le con de Manon, peuvent s'y employer de manière exclamative, en l'absence de personne à injurier[25]. (Bien sûr certaines d'entre elles conservent un emploi injurieux, comme les deux premières précédemment citées [réf. nécessaire]). On remarquera le parallélisme avec les expressions du genre enculé de ta race ou de ta mère dans lequel la race ou la mère sont des compléments sans signification réelle, uniquement destinés à renforcer l'expression.

    Dans son sens figuré, le vocable a perdu une grande partie de sa force, dans le registre familier du moins. Aussi un grand nombre d'expressions le renforcent-elles par le biais d'une comparaison avec un objet, un animal ou une situation symbolisant la bêtise : con comme un balai, con comme la lune, con comme ses pieds, con comme un comptoir sans verre, con comme un bol, con comme un jeune chien, con comme une valise sans poignée (expression chère à Jacques Chirac), [26]. À cette fin, il est souvent affublé d’un adjectif : gros con, sale con, petit con, pauvre con ou vieux con.


    Contrepets connus [modifier]
    L'art de la contrepèterie fait souvent intervenir le vocable, dans son sens premier, ou ses dérivés. Les plus connus sont les contrepets suivants :

    « À Beaumont-le-Vicomte », François Rabelais[27]
    « Une belle thèse avec des bons côtés », Luc Étienne[27]
    « Ce bond est digne d'un comanche », Ahmédée et Lharidelle[27]
    Conan le Barbare, titre de film contenant un contrepet involontaire
    « Sur l'Album de la Comtesse », titre de la rubrique de contrepets du Canard enchaîné
    « L'art de décaler les sons », définition autoréférente de la contrepèterie et titre d'un ouvrage sur le sujet[28]

    Citations célèbres [modifier]
    Voir aussi sur Wikiquote les citations « Con ».On attribue à De Gaulle les réponse suivantes à « Mort aux cons ! » : « Vaste programme »[29] et « Lourde tâche »[30].
    « J'ai divisé la société en deux catégories : mes amis ou mes cons à moi et les cons des autres que je ne supporte pas », Michel Audiard[31].
    « Quand vous citez un texte con, n'oubliez pas le contexte », Jacques Prévert[32].
    « Il ne faut jamais prendre les gens pour des cons mais il ne faut pas oublier qu'ils le sont », Les publicitaires, Les Inconnus.
    « La mort c'est un peu comme la connerie. Le mort il ne sait pas qu’il est mort, ce sont les autres qui sont tristes. Pour le con c’est pareil… », Philippe Geluck[33].
    « Et toi, petit con, penses-tu que ce soit le monde, la famille, l'époque où te poser ? Pas encore là et déjà de mauvaises fréquentations ! », Daniel Pennac[34].
    « Si un con admet qu'il est con, c’est qu'il ne l'est pas vraiment. Or s'il ne l'est pas, et qu'il admet qu'il l'est, c'est qu'il est con quand même », Carali[35] .
    « Parfois, les cons sont utiles. Ils mettent en valeur », Jean-François Deniau[36].
    « Les cons ça ose tout, c'est même à ça qu'on les reconnaît », Michel Audiard[37].

    Notes [modifier]
    ↑ a  b  c  Entrée « con » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Entrée « connil, connin » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Entrée « lapin » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ a  b  Coney » sur Online Etymology Dictionary
    ↑ Entrée « coño » du Diccionario de la Real Academia Española
    ↑ Entrée « conho » sur Língua Portugesa On-Line
    ↑ Cunt: Etymology sur le site Cunt: A Cultural History, visité le 17 août 2006
    ↑ a  b  " Cunnus " sur Database query to Indo-European etymology
    ↑ a  b  c  " Cunt " sur Online Etymology Dictionary
    ↑ « *skerǝ- » sur Database query to Indo-European etymology.
    ↑ The Etymology of sexual slang, visité le 17 août 2006
    ↑ « déconner » dans le Dictionnaire érotique moderne de Delveau
    ↑ Entrée « connard, conneau, connaud, connos » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Noms de famille commençant par un C
    ↑ a  b  Le nom de famille Connart en Belgique et ailleurs
    ↑ Journal, 1885, Jules et Edmond de Goncourt
    ↑ « Censure » sur le site du Quid, visité le 17 août 2006
    ↑ Le parcours d'une femme éditeur, visité le 17 août 2006
    ↑ Les Sarthois célèbres sur http://www.sarthe.com évoque des « propos piquants » et la suspension
    ↑ Quand l’humour se marie à la politique…, Le Figaro du 23 mai 2006, rubrique « People et insolite » [lire en ligne]
    ↑ Il y a soixante ans, la libération de Paris…, archives de France 2, visitées le 18 août 2006
    ↑ , Le Nouvel Observateur du 3 août 2005
    ↑ Voir l'article du Monde du 31/08/06.
    ↑ Putain » sur le Dictionnaire d’argot et de français familier
    ↑ « Manon » dans Le dictionnaire marseillais — le parler massaliote de A à Z, site du Le Transbordeur de Marseille, visité en juillet 2006
    ↑ Recherche de « con comme » sur le Dictionnaire d'argot et de français familier
    ↑ a  b  c  Art du contrepet
    ↑ Joël Martin, Manuel de contrepet, l'art de décaler les sons, Albin Michel, 1986, Paris
    ↑ Mort aux cons : vaste programme !, webzine samizdat.net rubrique « feu à volonté », entrée du 4 janvier 2004
    ↑ Août 1944 : Libération de Paris, Stéphane Delogu (dir.), sur le site « Juin 1944 : Un vent de liberté »
    ↑ Michel Audiard, dans les Yeux de l’amour, film de Denys de La Patellière, script publié par Films Pomereu, 1959
    ↑ Entrée Jacques Prévert sur http://www.ninasiget.com
    ↑ Philippe Geluck, Le Chat, à préciser
    ↑ Daniel Pennac, Monsieur Malaussène, 1995
    ↑ Carali, Le Petit Psikopat Illustré
    ↑ À propos d'un préfet du Cher, nouvellement nommé suite à la victoire de la gauche en 1981, qui avait voulu interdire à J.F. Deniau (président du conseil général du Cher) de déposer une gerbe à l'occasion de l'inauguration d'un monument commémoratif de la Résistance dans le département. Gaston Defferre (alors ministre de l'Intérieur du gouvernement socialiste de Pierre Mauroy), indigné par l'attitude du préfet, avait proposé à Deniau de le « faire sauter ». Deniau l'en avait dissuadé, et s'était justifié par cette phrase (anecdote racontée dans Survivre, pp. 157-15.
    ↑ Michel Audiard, Les Tontons flingueurs, film de Georges Lautner (1963)

    Voir aussi [modifier]
    Voir « con » sur le Wiktionnaire.


    Liens internes [modifier]
    Insulte
    Misogynie

    Bibliographie [modifier]
    Le Con d’Irène (192, roman érotique de Louis Aragon
    Et le singe devint con : l'aurore de l'humanité (1972), de François Cavanna
    Les Cons (1973), roman policier de San-Antonio
    J'suis pas plus con qu'un autre (1976), texte écrit directement en français par Henry Miller.
    Les Deux Cons (1993), bande dessinée de Kafka
    Le Vrai Con maltais (2002), tome de la bande dessinée Le Poulpe, parodie du titre Le Faucon maltais
    Éloge de la connerie (2004), essai de Gouro Marco

    Filmographie [modifier]
    Comment réussir quand on est con et pleurnichard (1974), film de Michel Audiard
    Le Roi des cons (1981), film de Claude Confortès
    P’tit Con (1984), film de Gérard Lauzier
    Le Courage d’un con (1995), film de Tommy Boy
    Mémoires d’un jeune con (1996) film de Patrick Aurignac
    Le Dîner de cons (199, film de Francis Veber

    Musicographie [modifier]
    Requiem pour un Con chanson de Serge Gainsbourg dans le film Le Pacha (196 de Georges Lautner
    Le Trou du con (1995), morceau du groupe de fusion metal Lofofora
    P’tite conne, chanson de Renaud dédiée à la fille de Bulle Ogier, Pascale, morte d’une overdose
    Le Roi, chanson de Georges Brassens sur le roi des cons
    Le Blason, ode au corps féminin de Georges Brassens, s'étend sur le vocable de trois lettres
    Le temps ne fait rien à l’affaire, chanson de Georges Brassens sur le thème « Quand on est con, on est con »
    Celui d’Alice, chanson de Pierre Perret hommage au sens ancien du mot
    Petite conne du chanteur Roméo
    La joie des cons et Un con de progrès du groupe Les Malpolis
    Hé ben t'es con, chanson de Didier Super



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    Le con est un mot français vulgaire qui désigne à l’origine le sexe de la femme. Au XXIe siècle, il s’utilise surtout comme une insulte destinée à une personne stupide, naïve ou désagréable, de même que ses dérivés « connard » et « connasse » qui se concentrent sur la dernière acception. Con a aussi un emploi impersonnel, souvent dépréciatif. Le mot connerie est formé sur le mot con.

    Sommaire [masquer]
    1 Étymologie
    1.1 Étymologie latine
    1.2 Lien avec leurs équivalents germaniques
    1.3 Mots dérivés
    2 Un mot tabou ?
    3 Usage contemporain et littéraire
    3.1 Le personnage du con
    3.2 Jeux sur la polysémie
    3.3 Usage politique et militaire
    3.4 Usages régionaux et expressions
    3.5 Contrepets connus
    4 Citations célèbres
    5 Notes
    6 Voir aussi
    6.1 Liens internes
    6.2 Bibliographie
    6.3 Filmographie
    6.4 Musicographie



    Étymologie [modifier]

    Étymologie latine [modifier]
    Con provient de l’étymon latin cunnus (vulve)[1]. Au Moyen Âge, les diminutifs connil et connin (latin cuniculus) désignaient le lapin ainsi que les conduits et tuyaux[2], pour être remplacé par le nom actuel de l’animal (de laperau) vers le XVe siècle en raison de l’usage persistant de l’acception vulgaire de con et connin[3], attestée dès le XIIe siècle dans le Roman de Renart[1]. On peut noter que le nom de l'animal a été conservé dans de nombreuses langues romanes : conejo en castillan, coniglio en italien, conill en catalan, coelho en portugais. Il a d’ailleurs été emprunté par l'anglais — ainsi qu’une partie importante des langues germaniques — via l'ancien français : coney, d’usage courant jusqu’au XIXe siècle[4]. En castillan, l’étymon cunnus a produit coño qui est l'équivalent de notre con moderne, en toutefois moins vulgaire[5] ; coney ou cony possède aujourd'hui cette acception en sus du sens animalier[4]. On notera que le portugais conho est un faux cognat ; dérivé cuneus, il n'a pas cette signification[6].

    Vers le XIXe siècle le vocable français prend un sens figuré injurieux et se met en place une construction adjectivale. L'emploi était alors misogyne, exploitant l'impuissance et la passivité du sexe féminin de l’imaginaire collectif. Aujourd'hui, l’absence fréquente d’accord en position d’attribut ou d’apposition (par ex. Elle est con.) rappelle l'origine nominale de l'expression, sans qu'il soit toutefois fait référence consciente à la vulve[1]. L'ancienne acception physiologique est aujourd'hui en voie d'obsolescence.


    Lien avec leurs équivalents germaniques [modifier]
    La parenté indo-européenne avec kut (néerlandais) et cunt (anglais) n'est pas établie[7].

    Cunnus provient en effet en proto-indo-européen soit de *kust- (intestin, rein, vessie)[8], soit de *skerǝ- (couper)[9] [10], soit de * (s)keu- (cacher)[11]. Les origines possibles de l’étymon germanique *kunton donnant cunt sont : *gwneH2/guneH2 (femme, cf. gynécologie, queen) soit *gen/gon (créer, devenir, cf. génétique, gamète) ou bien *geu- (creux, cavité)[8] [9] d'après la loi de Grimm. Toutefois certains relient le *kunton au latin cuneus (coin), un cognat possible de cunnus/con[9].


    Mots dérivés [modifier]
    On notera que le dérivé déconner avait jusqu'à la fin du XIXe siècle le sens premier de se retirer[12], sens qu'il a complètement perdu aujourd’hui. Son contraire enconner, signifiant pénétrer, composé sur le même mode qu'enculer, est aujourd’hui pratiquement désuet et réservé à la littérature érotique.

    Connard est formé par suffixation avec l’affixe péjoratif -ard mais il est possible que le mot ait été influencé par cornard ; il n'a, lui, qu'un sens uniquement figuré. Connasse, en revanche, désignait au départ et jusqu'au XXe siècle une prostituée de bas étage ou inexperte. Son sens figuré de femme sotte est attesté dès le XIXe[13]. Conneau et ses variantes graphiques connaud et connot, synonymes de connard, sont devenus obsolètes au cours du XXe siècle.

    Les autres dérivés modernes, utilisés dans le sens figuré uniquement sont : déconnage et déconne pour l'action de débiter ou faire des sottises, déconneur pour celui qui aime à les dire ou à les faire, connement en tant qu'adverbe et connerie pour chose stupide ou sans intérêt.

    Il est à noter que les patronymes Conne, Connard, Connart et variantes n'ont aucun rapport étymologique avec le mot con : en Europe continentale, ils proviennent du germanique con(hardt) signifiant « brave et dur » (à rapprocher du néerlandais koen, « courageux » et de l'anglais hard, « dur »)[14], [15] Chez les personnes d’origine irlandaise, Connard et Connart sont des dérivés de Connacht[15].


    Un mot tabou ? [modifier]
    Jusqu'aux débuts du XXe siècle le mot avait une connotation particulièrement vulgaire en particulier dans son acception physiologique ; il n’était employé dans des écrits publics que pour mieux enfoncer : « Ces mégères révolutionnaires, qui pissent à con béant sur les cadavres des gens qu’elles ont égorgés »[16]. La bassesse du vocable est toutefois déplorée par Jules Michelet qui indique :

    « C'est une impiété inepte d’avoir fait du mot con un terme bas, une injure. Le mépris de la faiblesse ? Mais nous sommes si heureux qu’elles soient faibles. C’est non seulement le propagateur de la nature, mais le conciliateur, le vrai fond de la vie sociale pour l’homme. »
    — Journal, 1887, Jules Michelet

    En 1928, Louis Aragon dut faire publier clandestinement Le Con d’Irène, un roman érotique, pour s'éviter les foudres de la censure. Ce n'est qu’en 1968 que Régine Deforges le republie sous le titre édulcoré Irène ; le livre est tout de même saisi pour son contenu érotique[17] [18].

    Dans son sens figuré, le mot se voit de plus en plus employé après la Seconde Guerre mondiale et apparaît dans des œuvres de nombreux écrivains comme Louis-Ferdinand Céline, Louis Aragon ou Raymond Queneau. Toutefois, le « Où que tu ailles, tu te feras piquer, eh con ! » lancé par le préfet de la Sarthe Jacques Gandouin à un preneur d’otages lui valut une suspension de la part du ministre de l'Intérieur Michel Poniatowski pour « attitude non conforme à celle que l’on attend d’un haut fonctionnaire »[19] : preuve que le substantif n’était pas encore bien accepté en 1975, malgré sa pertinence dans la situation.

    Aujourd'hui le mot peut être employé par un homme politique sans que cela fasse scandale — pourvu qu’il ne soit pas utilisé de manière insultante : le premier ministre français, Dominique de Villepin pourra dire en mars 2006 « Ils vont s’apercevoir que je suis assez con pour aller jusqu’au bout. » au sujet de la crise du contrat première embauche[20] sans que le vocabulaire utilisé ne gêne le moins du monde.

    On a même pu lire le mot (années 2000) dans le très sage Journal de Spirou[réf. nécessaire].


    Usage contemporain et littéraire [modifier]

    Le personnage du con [modifier]
    « On est toujours le con de quelqu'un. »
    — Expression populaire.

    Le mot jouit d'une grande popularité. Le personnage du con, celui que l’on moque et dont on veut se différencier, est omniprésent dans la littérature, la chanson ou la culture populaire françaises.

    On se souvient du méprisant « J'aime voir de mon balcon passer les cons » (Le Pornographe du phonographe), du descriptif « Quand on est con, on est con » (refrain du Temps ne fait rien à l’affaire) ou du répétitif « Avec mon bouquet de fleur/mon pistolet/etc. j’avais l'air d’un con, ma mère » (Marinette) de Georges Brassens. Le film Le Dîner de cons de Francis Veber, avec Thierry Lhermitte et Jacques Villeret, dépeint le personnage du con, dans le sens idiot, celui que l’on invite pour s'en gausser. L'expression roi des cons amplifie le sens du mot, elle est mise en musique par Georges Brassens dans Le Roi ; Renaud au contraire prétend qu'en cas d'abdication du roi des cons, « Il y aurait cinquante millions de prétendants » (c’est-à-dire tous les français) dans Hexagone.

    Une tradition estudiantine légendaire de l'École normale supérieure est de désigner le cuisinier ou l'intendant responsable d'une nourriture particulièrement exécrable de « Quel khon ». Il s'agit d'une cérémonie organisée au réfectoire par le cacique général (1er reçu au concours d'entrée de lettres classiques) :

    « Marjaurie, qui avait la voix ronde et chaude, énonca d'abord, amplement :
    — Messieurs, un Quel Khon au Pot !
    Puis :
    — Un, deux, trois. Alors, les deux syllabes rituelles, proférées par les cent cinquante jeunes hommes, chacune des deux avec la même force, et sur un rythme aussi lent qu'un pas de parade, « Quel... Khon ! » formèrent deux hurlements successifs ou plutôt deux énormes coups de gong, que continua un fracas de grosses assiettes de bistrot jetées à toute volée contre le sol ; bruit si nourri et si prolongé que même ceux qui avaient crié le plus fort se demandaient avec un rien d'anxiété combien durerait le délire de leur propre multitude. »
    — Jules Romains, Les Hommes de bonne volonté, livre 3, chapitre 3

    Le con est aussi le ressortissant d'un pays étranger que l'on raille dans les blagues à caractère raciste ou xénophobe : en France, les blagues belges visent les voisins wallons, en Amérique latine, les Galiciens (les Espagnols par synecdoque) sont vus comme des cons (pendejos).


    Jeux sur la polysémie [modifier]
    Certains ont utilisé à des fins poétiques la polysémie du mot. Georges Brassens ne s'est pas fait prier, avec Le Blason, une ode au sexe de la femme. Il déclare déplorer la bassesse avec laquelle ses contemporains désignent « cet incomparable instrument de bonheur » :

    Mais le pire de tous est un petit vocable
    De trois lettres pas plus, familier, coutumier
    […]
    Honte à celui-là qui, par dépit, par gageure,
    Dota du même terme en son fiel venimeux
    Ce grand ami de l’homme et la cinglante injure
    Celui-là, c’est probable, en était un fameux.
    […]
    La male peste soit de cette homonymie !
    C'est injuste, Madame, et c'est désobligeant
    Que ce morceau de roi de votre anatomie
    Porte le même nom qu'une foule de gens.

    Pierre Perret n’est pas en reste avec Celui d’Alice (1974) :

    Si je me réfère
    À mon dictionnaire
    Il est temps de faire
    La définition
    De ce mot espiègle
    Qui échappe à la règle
    Plus noble qu’un aigle
    Dans sa condition
    Ce mot vous le dites
    Censeurs hypocrites
    Établissez vite
    Son vrai sens profond
    Car si on l’ausculte
    Au lieu d’une insulte
    On peut faire un culte
    Du joli mot con



    Usage politique et militaire [modifier]
    « Mort aux cons ! » est un slogan du jargon militaire utilisé pour stigmatiser l’ennemi. En 1944, le capitaine Raymond Dronne des Forces françaises libres (9e compagnie de combat du Régiment de marche du Tchad puis 2e Division Blindée) baptise sa jeep « mort aux cons » [21], expression à laquelle De Gaulle aurait répondu « Vaste programme ! »

    Aujourd’hui, le slogan est fréquemment utilisé par les milieux d'extrême gauche ou alternatifs pour désigner l'ennemi à abattre. Par exemple, un collectif de graffiteurs se fait appeler MAC, acronyme de « Mort aux cons ». Le chanteur Renaud chante la vie d'un personnage anarchiste dans ces termes : « N'empêche que Mort aux cons dans la cage d’escalier, c'est moi qui l’ai marqué, c’est vous dire si j'ai raison ! » (Dans mon HLM). Interpellé lors d’un meeting en 1968, De Gaulle aurait répliqué : « Vaste programme, en effet ! ». À cette époque, le con du gauchiste était celui qui rentrait dans le cadre du système : « Élections, piège à cons ». L'ennemi peut être de l’autre côté de l'échiquier : le directeur de publication du site internet des Jeunesses identitaires (affiliées au Bloc identitaire) est passé en jugement pour diffamation dont certains termes étaient « Vieux con de gauche, ça se soigne, docteur ? » [22]. En 1979, suite à un article de Michel Droit dans le Figaro dénonçant la version reggae de la Marseillaise composée par Serge Gainsbourg (Aux armes et cætera), celui-ci fit circuler un mot qui passa à la postérité : « On a pas le con d'être aussi Droit »[23].


    Usages régionaux et expressions [modifier]
    Dans le Sud de la France, en particulier à Toulouse où il se prononce [cõ ͊ŋ], con ou son dérivé bouducon est utilisé de manière impersonnelle comme interjection. Il est utilisé fréquemment dans le registre familier en début ou fin de phrase, à l'instar de putain ou putain con. On résume souvent : « Putain, con, c'est la ponctuation. »[24].

    À Marseille, l'interpellation « Oh! Con! » est utilisé de manière non injurieuse entre amis ou collègues. Certaines expressions composées avec con, comme les plus connues Le con de ta/sa mère !, Le con de ta/sa race ! et Le con de Manon, peuvent s'y employer de manière exclamative, en l'absence de personne à injurier[25]. (Bien sûr certaines d'entre elles conservent un emploi injurieux, comme les deux premières précédemment citées [réf. nécessaire]). On remarquera le parallélisme avec les expressions du genre enculé de ta race ou de ta mère dans lequel la race ou la mère sont des compléments sans signification réelle, uniquement destinés à renforcer l'expression.

    Dans son sens figuré, le vocable a perdu une grande partie de sa force, dans le registre familier du moins. Aussi un grand nombre d'expressions le renforcent-elles par le biais d'une comparaison avec un objet, un animal ou une situation symbolisant la bêtise : con comme un balai, con comme la lune, con comme ses pieds, con comme un comptoir sans verre, con comme un bol, con comme un jeune chien, con comme une valise sans poignée (expression chère à Jacques Chirac), [26]. À cette fin, il est souvent affublé d’un adjectif : gros con, sale con, petit con, pauvre con ou vieux con.


    Contrepets connus [modifier]
    L'art de la contrepèterie fait souvent intervenir le vocable, dans son sens premier, ou ses dérivés. Les plus connus sont les contrepets suivants :

    « À Beaumont-le-Vicomte », François Rabelais[27]
    « Une belle thèse avec des bons côtés », Luc Étienne[27]
    « Ce bond est digne d'un comanche », Ahmédée et Lharidelle[27]
    Conan le Barbare, titre de film contenant un contrepet involontaire
    « Sur l'Album de la Comtesse », titre de la rubrique de contrepets du Canard enchaîné
    « L'art de décaler les sons », définition autoréférente de la contrepèterie et titre d'un ouvrage sur le sujet[28]

    Citations célèbres [modifier]
    Voir aussi sur Wikiquote les citations « Con ».On attribue à De Gaulle les réponse suivantes à « Mort aux cons ! » : « Vaste programme »[29] et « Lourde tâche »[30].
    « J'ai divisé la société en deux catégories : mes amis ou mes cons à moi et les cons des autres que je ne supporte pas », Michel Audiard[31].
    « Quand vous citez un texte con, n'oubliez pas le contexte », Jacques Prévert[32].
    « Il ne faut jamais prendre les gens pour des cons mais il ne faut pas oublier qu'ils le sont », Les publicitaires, Les Inconnus.
    « La mort c'est un peu comme la connerie. Le mort il ne sait pas qu’il est mort, ce sont les autres qui sont tristes. Pour le con c’est pareil… », Philippe Geluck[33].
    « Et toi, petit con, penses-tu que ce soit le monde, la famille, l'époque où te poser ? Pas encore là et déjà de mauvaises fréquentations ! », Daniel Pennac[34].
    « Si un con admet qu'il est con, c’est qu'il ne l'est pas vraiment. Or s'il ne l'est pas, et qu'il admet qu'il l'est, c'est qu'il est con quand même », Carali[35] .
    « Parfois, les cons sont utiles. Ils mettent en valeur », Jean-François Deniau[36].
    « Les cons ça ose tout, c'est même à ça qu'on les reconnaît », Michel Audiard[37].

    Notes [modifier]
    ↑ a  b  c  Entrée « con » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Entrée « connil, connin » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Entrée « lapin » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ a  b  Coney » sur Online Etymology Dictionary
    ↑ Entrée « coño » du Diccionario de la Real Academia Española
    ↑ Entrée « conho » sur Língua Portugesa On-Line
    ↑ Cunt: Etymology sur le site Cunt: A Cultural History, visité le 17 août 2006
    ↑ a  b  " Cunnus " sur Database query to Indo-European etymology
    ↑ a  b  c  " Cunt " sur Online Etymology Dictionary
    ↑ « *skerǝ- » sur Database query to Indo-European etymology.
    ↑ The Etymology of sexual slang, visité le 17 août 2006
    ↑ « déconner » dans le Dictionnaire érotique moderne de Delveau
    ↑ Entrée « connard, conneau, connaud, connos » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Noms de famille commençant par un C
    ↑ a  b  Le nom de famille Connart en Belgique et ailleurs
    ↑ Journal, 1885, Jules et Edmond de Goncourt
    ↑ « Censure » sur le site du Quid, visité le 17 août 2006
    ↑ Le parcours d'une femme éditeur, visité le 17 août 2006
    ↑ Les Sarthois célèbres sur http://www.sarthe.com évoque des « propos piquants » et la suspension
    ↑ Quand l’humour se marie à la politique…, Le Figaro du 23 mai 2006, rubrique « People et insolite » [lire en ligne]
    ↑ Il y a soixante ans, la libération de Paris…, archives de France 2, visitées le 18 août 2006
    ↑ , Le Nouvel Observateur du 3 août 2005
    ↑ Voir l'article du Monde du 31/08/06.
    ↑ Putain » sur le Dictionnaire d’argot et de français familier
    ↑ « Manon » dans Le dictionnaire marseillais — le parler massaliote de A à Z, site du Le Transbordeur de Marseille, visité en juillet 2006
    ↑ Recherche de « con comme » sur le Dictionnaire d'argot et de français familier
    ↑ a  b  c  Art du contrepet
    ↑ Joël Martin, Manuel de contrepet, l'art de décaler les sons, Albin Michel, 1986, Paris
    ↑ Mort aux cons : vaste programme !, webzine samizdat.net rubrique « feu à volonté », entrée du 4 janvier 2004
    ↑ Août 1944 : Libération de Paris, Stéphane Delogu (dir.), sur le site « Juin 1944 : Un vent de liberté »
    ↑ Michel Audiard, dans les Yeux de l’amour, film de Denys de La Patellière, script publié par Films Pomereu, 1959
    ↑ Entrée Jacques Prévert sur http://www.ninasiget.com
    ↑ Philippe Geluck, Le Chat, à préciser
    ↑ Daniel Pennac, Monsieur Malaussène, 1995
    ↑ Carali, Le Petit Psikopat Illustré
    ↑ À propos d'un préfet du Cher, nouvellement nommé suite à la victoire de la gauche en 1981, qui avait voulu interdire à J.F. Deniau (président du conseil général du Cher) de déposer une gerbe à l'occasion de l'inauguration d'un monument commémoratif de la Résistance dans le département. Gaston Defferre (alors ministre de l'Intérieur du gouvernement socialiste de Pierre Mauroy), indigné par l'attitude du préfet, avait proposé à Deniau de le « faire sauter ». Deniau l'en avait dissuadé, et s'était justifié par cette phrase (anecdote racontée dans Survivre, pp. 157-15.
    ↑ Michel Audiard, Les Tontons flingueurs, film de Georges Lautner (1963)

    Voir aussi [modifier]
    Voir « con » sur le Wiktionnaire.


    Liens internes [modifier]
    Insulte
    Misogynie

    Bibliographie [modifier]
    Le Con d’Irène (192, roman érotique de Louis Aragon
    Et le singe devint con : l'aurore de l'humanité (1972), de François Cavanna
    Les Cons (1973), roman policier de San-Antonio
    J'suis pas plus con qu'un autre (1976), texte écrit directement en français par Henry Miller.
    Les Deux Cons (1993), bande dessinée de Kafka
    Le Vrai Con maltais (2002), tome de la bande dessinée Le Poulpe, parodie du titre Le Faucon maltais
    Éloge de la connerie (2004), essai de Gouro Marco

    Filmographie [modifier]
    Comment réussir quand on est con et pleurnichard (1974), film de Michel Audiard
    Le Roi des cons (1981), film de Claude Confortès
    P’tit Con (1984), film de Gérard Lauzier
    Le Courage d’un con (1995), film de Tommy Boy
    Mémoires d’un jeune con (1996) film de Patrick Aurignac
    Le Dîner de cons (199, film de Francis Veber

    Musicographie [modifier]
    Requiem pour un Con chanson de Serge Gainsbourg dans le film Le Pacha (196 de Georges Lautner
    Le Trou du con (1995), morceau du groupe de fusion metal Lofofora
    P’tite conne, chanson de Renaud dédiée à la fille de Bulle Ogier, Pascale, morte d’une overdose
    Le Roi, chanson de Georges Brassens sur le roi des cons
    Le Blason, ode au corps féminin de Georges Brassens, s'étend sur le vocable de trois lettres
    Le temps ne fait rien à l’affaire, chanson de Georges Brassens sur le thème « Quand on est con, o
    naqil posted the 09/16/2007 at 07:43 PM
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    Con
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    Le con est un mot français vulgaire qui désigne à l’origine le sexe de la femme. Au XXIe siècle, il s’utilise surtout comme une insulte destinée à une personne stupide, naïve ou désagréable, de même que ses dérivés « connard » et « connasse » qui se concentrent sur la dernière acception. Con a aussi un emploi impersonnel, souvent dépréciatif. Le mot connerie est formé sur le mot con.

    Sommaire [masquer]
    1 Étymologie
    1.1 Étymologie latine
    1.2 Lien avec leurs équivalents germaniques
    1.3 Mots dérivés
    2 Un mot tabou ?
    3 Usage contemporain et littéraire
    3.1 Le personnage du con
    3.2 Jeux sur la polysémie
    3.3 Usage politique et militaire
    3.4 Usages régionaux et expressions
    3.5 Contrepets connus
    4 Citations célèbres
    5 Notes
    6 Voir aussi
    6.1 Liens internes
    6.2 Bibliographie
    6.3 Filmographie
    6.4 Musicographie



    Étymologie [modifier]

    Étymologie latine [modifier]
    Con provient de l’étymon latin cunnus (vulve)[1]. Au Moyen Âge, les diminutifs connil et connin (latin cuniculus) désignaient le lapin ainsi que les conduits et tuyaux[2], pour être remplacé par le nom actuel de l’animal (de laperau) vers le XVe siècle en raison de l’usage persistant de l’acception vulgaire de con et connin[3], attestée dès le XIIe siècle dans le Roman de Renart[1]. On peut noter que le nom de l'animal a été conservé dans de nombreuses langues romanes : conejo en castillan, coniglio en italien, conill en catalan, coelho en portugais. Il a d’ailleurs été emprunté par l'anglais — ainsi qu’une partie importante des langues germaniques — via l'ancien français : coney, d’usage courant jusqu’au XIXe siècle[4]. En castillan, l’étymon cunnus a produit coño qui est l'équivalent de notre con moderne, en toutefois moins vulgaire[5] ; coney ou cony possède aujourd'hui cette acception en sus du sens animalier[4]. On notera que le portugais conho est un faux cognat ; dérivé cuneus, il n'a pas cette signification[6].

    Vers le XIXe siècle le vocable français prend un sens figuré injurieux et se met en place une construction adjectivale. L'emploi était alors misogyne, exploitant l'impuissance et la passivité du sexe féminin de l’imaginaire collectif. Aujourd'hui, l’absence fréquente d’accord en position d’attribut ou d’apposition (par ex. Elle est con.) rappelle l'origine nominale de l'expression, sans qu'il soit toutefois fait référence consciente à la vulve[1]. L'ancienne acception physiologique est aujourd'hui en voie d'obsolescence.


    Lien avec leurs équivalents germaniques [modifier]
    La parenté indo-européenne avec kut (néerlandais) et cunt (anglais) n'est pas établie[7].

    Cunnus provient en effet en proto-indo-européen soit de *kust- (intestin, rein, vessie)[8], soit de *skerǝ- (couper)[9] [10], soit de * (s)keu- (cacher)[11]. Les origines possibles de l’étymon germanique *kunton donnant cunt sont : *gwneH2/guneH2 (femme, cf. gynécologie, queen) soit *gen/gon (créer, devenir, cf. génétique, gamète) ou bien *geu- (creux, cavité)[8] [9] d'après la loi de Grimm. Toutefois certains relient le *kunton au latin cuneus (coin), un cognat possible de cunnus/con[9].


    Mots dérivés [modifier]
    On notera que le dérivé déconner avait jusqu'à la fin du XIXe siècle le sens premier de se retirer[12], sens qu'il a complètement perdu aujourd’hui. Son contraire enconner, signifiant pénétrer, composé sur le même mode qu'enculer, est aujourd’hui pratiquement désuet et réservé à la littérature érotique.

    Connard est formé par suffixation avec l’affixe péjoratif -ard mais il est possible que le mot ait été influencé par cornard ; il n'a, lui, qu'un sens uniquement figuré. Connasse, en revanche, désignait au départ et jusqu'au XXe siècle une prostituée de bas étage ou inexperte. Son sens figuré de femme sotte est attesté dès le XIXe[13]. Conneau et ses variantes graphiques connaud et connot, synonymes de connard, sont devenus obsolètes au cours du XXe siècle.

    Les autres dérivés modernes, utilisés dans le sens figuré uniquement sont : déconnage et déconne pour l'action de débiter ou faire des sottises, déconneur pour celui qui aime à les dire ou à les faire, connement en tant qu'adverbe et connerie pour chose stupide ou sans intérêt.

    Il est à noter que les patronymes Conne, Connard, Connart et variantes n'ont aucun rapport étymologique avec le mot con : en Europe continentale, ils proviennent du germanique con(hardt) signifiant « brave et dur » (à rapprocher du néerlandais koen, « courageux » et de l'anglais hard, « dur »)[14], [15] Chez les personnes d’origine irlandaise, Connard et Connart sont des dérivés de Connacht[15].


    Un mot tabou ? [modifier]
    Jusqu'aux débuts du XXe siècle le mot avait une connotation particulièrement vulgaire en particulier dans son acception physiologique ; il n’était employé dans des écrits publics que pour mieux enfoncer : « Ces mégères révolutionnaires, qui pissent à con béant sur les cadavres des gens qu’elles ont égorgés »[16]. La bassesse du vocable est toutefois déplorée par Jules Michelet qui indique :

    « C'est une impiété inepte d’avoir fait du mot con un terme bas, une injure. Le mépris de la faiblesse ? Mais nous sommes si heureux qu’elles soient faibles. C’est non seulement le propagateur de la nature, mais le conciliateur, le vrai fond de la vie sociale pour l’homme. »
    — Journal, 1887, Jules Michelet

    En 1928, Louis Aragon dut faire publier clandestinement Le Con d’Irène, un roman érotique, pour s'éviter les foudres de la censure. Ce n'est qu’en 1968 que Régine Deforges le republie sous le titre édulcoré Irène ; le livre est tout de même saisi pour son contenu érotique[17] [18].

    Dans son sens figuré, le mot se voit de plus en plus employé après la Seconde Guerre mondiale et apparaît dans des œuvres de nombreux écrivains comme Louis-Ferdinand Céline, Louis Aragon ou Raymond Queneau. Toutefois, le « Où que tu ailles, tu te feras piquer, eh con ! » lancé par le préfet de la Sarthe Jacques Gandouin à un preneur d’otages lui valut une suspension de la part du ministre de l'Intérieur Michel Poniatowski pour « attitude non conforme à celle que l’on attend d’un haut fonctionnaire »[19] : preuve que le substantif n’était pas encore bien accepté en 1975, malgré sa pertinence dans la situation.

    Aujourd'hui le mot peut être employé par un homme politique sans que cela fasse scandale — pourvu qu’il ne soit pas utilisé de manière insultante : le premier ministre français, Dominique de Villepin pourra dire en mars 2006 « Ils vont s’apercevoir que je suis assez con pour aller jusqu’au bout. » au sujet de la crise du contrat première embauche[20] sans que le vocabulaire utilisé ne gêne le moins du monde.

    On a même pu lire le mot (années 2000) dans le très sage Journal de Spirou[réf. nécessaire].


    Usage contemporain et littéraire [modifier]

    Le personnage du con [modifier]
    « On est toujours le con de quelqu'un. »
    — Expression populaire.

    Le mot jouit d'une grande popularité. Le personnage du con, celui que l’on moque et dont on veut se différencier, est omniprésent dans la littérature, la chanson ou la culture populaire françaises.

    On se souvient du méprisant « J'aime voir de mon balcon passer les cons » (Le Pornographe du phonographe), du descriptif « Quand on est con, on est con » (refrain du Temps ne fait rien à l’affaire) ou du répétitif « Avec mon bouquet de fleur/mon pistolet/etc. j’avais l'air d’un con, ma mère » (Marinette) de Georges Brassens. Le film Le Dîner de cons de Francis Veber, avec Thierry Lhermitte et Jacques Villeret, dépeint le personnage du con, dans le sens idiot, celui que l’on invite pour s'en gausser. L'expression roi des cons amplifie le sens du mot, elle est mise en musique par Georges Brassens dans Le Roi ; Renaud au contraire prétend qu'en cas d'abdication du roi des cons, « Il y aurait cinquante millions de prétendants » (c’est-à-dire tous les français) dans Hexagone.

    Une tradition estudiantine légendaire de l'École normale supérieure est de désigner le cuisinier ou l'intendant responsable d'une nourriture particulièrement exécrable de « Quel khon ». Il s'agit d'une cérémonie organisée au réfectoire par le cacique général (1er reçu au concours d'entrée de lettres classiques) :

    « Marjaurie, qui avait la voix ronde et chaude, énonca d'abord, amplement :
    — Messieurs, un Quel Khon au Pot !
    Puis :
    — Un, deux, trois. Alors, les deux syllabes rituelles, proférées par les cent cinquante jeunes hommes, chacune des deux avec la même force, et sur un rythme aussi lent qu'un pas de parade, « Quel... Khon ! » formèrent deux hurlements successifs ou plutôt deux énormes coups de gong, que continua un fracas de grosses assiettes de bistrot jetées à toute volée contre le sol ; bruit si nourri et si prolongé que même ceux qui avaient crié le plus fort se demandaient avec un rien d'anxiété combien durerait le délire de leur propre multitude. »
    — Jules Romains, Les Hommes de bonne volonté, livre 3, chapitre 3

    Le con est aussi le ressortissant d'un pays étranger que l'on raille dans les blagues à caractère raciste ou xénophobe : en France, les blagues belges visent les voisins wallons, en Amérique latine, les Galiciens (les Espagnols par synecdoque) sont vus comme des cons (pendejos).


    Jeux sur la polysémie [modifier]
    Certains ont utilisé à des fins poétiques la polysémie du mot. Georges Brassens ne s'est pas fait prier, avec Le Blason, une ode au sexe de la femme. Il déclare déplorer la bassesse avec laquelle ses contemporains désignent « cet incomparable instrument de bonheur » :

    Mais le pire de tous est un petit vocable
    De trois lettres pas plus, familier, coutumier
    […]
    Honte à celui-là qui, par dépit, par gageure,
    Dota du même terme en son fiel venimeux
    Ce grand ami de l’homme et la cinglante injure
    Celui-là, c’est probable, en était un fameux.
    […]
    La male peste soit de cette homonymie !
    C'est injuste, Madame, et c'est désobligeant
    Que ce morceau de roi de votre anatomie
    Porte le même nom qu'une foule de gens.

    Pierre Perret n’est pas en reste avec Celui d’Alice (1974) :

    Si je me réfère
    À mon dictionnaire
    Il est temps de faire
    La définition
    De ce mot espiègle
    Qui échappe à la règle
    Plus noble qu’un aigle
    Dans sa condition
    Ce mot vous le dites
    Censeurs hypocrites
    Établissez vite
    Son vrai sens profond
    Car si on l’ausculte
    Au lieu d’une insulte
    On peut faire un culte
    Du joli mot con



    Usage politique et militaire [modifier]
    « Mort aux cons ! » est un slogan du jargon militaire utilisé pour stigmatiser l’ennemi. En 1944, le capitaine Raymond Dronne des Forces françaises libres (9e compagnie de combat du Régiment de marche du Tchad puis 2e Division Blindée) baptise sa jeep « mort aux cons » [21], expression à laquelle De Gaulle aurait répondu « Vaste programme ! »

    Aujourd’hui, le slogan est fréquemment utilisé par les milieux d'extrême gauche ou alternatifs pour désigner l'ennemi à abattre. Par exemple, un collectif de graffiteurs se fait appeler MAC, acronyme de « Mort aux cons ». Le chanteur Renaud chante la vie d'un personnage anarchiste dans ces termes : « N'empêche que Mort aux cons dans la cage d’escalier, c'est moi qui l’ai marqué, c’est vous dire si j'ai raison ! » (Dans mon HLM). Interpellé lors d’un meeting en 1968, De Gaulle aurait répliqué : « Vaste programme, en effet ! ». À cette époque, le con du gauchiste était celui qui rentrait dans le cadre du système : « Élections, piège à cons ». L'ennemi peut être de l’autre côté de l'échiquier : le directeur de publication du site internet des Jeunesses identitaires (affiliées au Bloc identitaire) est passé en jugement pour diffamation dont certains termes étaient « Vieux con de gauche, ça se soigne, docteur ? » [22]. En 1979, suite à un article de Michel Droit dans le Figaro dénonçant la version reggae de la Marseillaise composée par Serge Gainsbourg (Aux armes et cætera), celui-ci fit circuler un mot qui passa à la postérité : « On a pas le con d'être aussi Droit »[23].


    Usages régionaux et expressions [modifier]
    Dans le Sud de la France, en particulier à Toulouse où il se prononce [cõ ͊ŋ], con ou son dérivé bouducon est utilisé de manière impersonnelle comme interjection. Il est utilisé fréquemment dans le registre familier en début ou fin de phrase, à l'instar de putain ou putain con. On résume souvent : « Putain, con, c'est la ponctuation. »[24].

    À Marseille, l'interpellation « Oh! Con! » est utilisé de manière non injurieuse entre amis ou collègues. Certaines expressions composées avec con, comme les plus connues Le con de ta/sa mère !, Le con de ta/sa race ! et Le con de Manon, peuvent s'y employer de manière exclamative, en l'absence de personne à injurier[25]. (Bien sûr certaines d'entre elles conservent un emploi injurieux, comme les deux premières précédemment citées [réf. nécessaire]). On remarquera le parallélisme avec les expressions du genre enculé de ta race ou de ta mère dans lequel la race ou la mère sont des compléments sans signification réelle, uniquement destinés à renforcer l'expression.

    Dans son sens figuré, le vocable a perdu une grande partie de sa force, dans le registre familier du moins. Aussi un grand nombre d'expressions le renforcent-elles par le biais d'une comparaison avec un objet, un animal ou une situation symbolisant la bêtise : con comme un balai, con comme la lune, con comme ses pieds, con comme un comptoir sans verre, con comme un bol, con comme un jeune chien, con comme une valise sans poignée (expression chère à Jacques Chirac), [26]. À cette fin, il est souvent affublé d’un adjectif : gros con, sale con, petit con, pauvre con ou vieux con.


    Contrepets connus [modifier]
    L'art de la contrepèterie fait souvent intervenir le vocable, dans son sens premier, ou ses dérivés. Les plus connus sont les contrepets suivants :

    « À Beaumont-le-Vicomte », François Rabelais[27]
    « Une belle thèse avec des bons côtés », Luc Étienne[27]
    « Ce bond est digne d'un comanche », Ahmédée et Lharidelle[27]
    Conan le Barbare, titre de film contenant un contrepet involontaire
    « Sur l'Album de la Comtesse », titre de la rubrique de contrepets du Canard enchaîné
    « L'art de décaler les sons », définition autoréférente de la contrepèterie et titre d'un ouvrage sur le sujet[28]

    Citations célèbres [modifier]
    Voir aussi sur Wikiquote les citations « Con ».On attribue à De Gaulle les réponse suivantes à « Mort aux cons ! » : « Vaste programme »[29] et « Lourde tâche »[30].
    « J'ai divisé la société en deux catégories : mes amis ou mes cons à moi et les cons des autres que je ne supporte pas », Michel Audiard[31].
    « Quand vous citez un texte con, n'oubliez pas le contexte », Jacques Prévert[32].
    « Il ne faut jamais prendre les gens pour des cons mais il ne faut pas oublier qu'ils le sont », Les publicitaires, Les Inconnus.
    « La mort c'est un peu comme la connerie. Le mort il ne sait pas qu’il est mort, ce sont les autres qui sont tristes. Pour le con c’est pareil… », Philippe Geluck[33].
    « Et toi, petit con, penses-tu que ce soit le monde, la famille, l'époque où te poser ? Pas encore là et déjà de mauvaises fréquentations ! », Daniel Pennac[34].
    « Si un con admet qu'il est con, c’est qu'il ne l'est pas vraiment. Or s'il ne l'est pas, et qu'il admet qu'il l'est, c'est qu'il est con quand même », Carali[35] .
    « Parfois, les cons sont utiles. Ils mettent en valeur », Jean-François Deniau[36].
    « Les cons ça ose tout, c'est même à ça qu'on les reconnaît », Michel Audiard[37].

    Notes [modifier]
    ↑ a  b  c  Entrée « con » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Entrée « connil, connin » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Entrée « lapin » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ a  b  Coney » sur Online Etymology Dictionary
    ↑ Entrée « coño » du Diccionario de la Real Academia Española
    ↑ Entrée « conho » sur Língua Portugesa On-Line
    ↑ Cunt: Etymology sur le site Cunt: A Cultural History, visité le 17 août 2006
    ↑ a  b  " Cunnus " sur Database query to Indo-European etymology
    ↑ a  b  c  " Cunt " sur Online Etymology Dictionary
    ↑ « *skerǝ- » sur Database query to Indo-European etymology.
    ↑ The Etymology of sexual slang, visité le 17 août 2006
    ↑ « déconner » dans le Dictionnaire érotique moderne de Delveau
    ↑ Entrée « connard, conneau, connaud, connos » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Noms de famille commençant par un C
    ↑ a  b  Le nom de famille Connart en Belgique et ailleurs
    ↑ Journal, 1885, Jules et Edmond de Goncourt
    ↑ « Censure » sur le site du Quid, visité le 17 août 2006
    ↑ Le parcours d'une femme éditeur, visité le 17 août 2006
    ↑ Les Sarthois célèbres sur http://www.sarthe.com évoque des « propos piquants » et la suspension
    ↑ Quand l’humour se marie à la politique…, Le Figaro du 23 mai 2006, rubrique « People et insolite » [lire en ligne]
    ↑ Il y a soixante ans, la libération de Paris…, archives de France 2, visitées le 18 août 2006
    ↑ , Le Nouvel Observateur du 3 août 2005
    ↑ Voir l'article du Monde du 31/08/06.
    ↑ Putain » sur le Dictionnaire d’argot et de français familier
    ↑ « Manon » dans Le dictionnaire marseillais — le parler massaliote de A à Z, site du Le Transbordeur de Marseille, visité en juillet 2006
    ↑ Recherche de « con comme » sur le Dictionnaire d'argot et de français familier
    ↑ a  b  c  Art du contrepet
    ↑ Joël Martin, Manuel de contrepet, l'art de décaler les sons, Albin Michel, 1986, Paris
    ↑ Mort aux cons : vaste programme !, webzine samizdat.net rubrique « feu à volonté », entrée du 4 janvier 2004
    ↑ Août 1944 : Libération de Paris, Stéphane Delogu (dir.), sur le site « Juin 1944 : Un vent de liberté »
    ↑ Michel Audiard, dans les Yeux de l’amour, film de Denys de La Patellière, script publié par Films Pomereu, 1959
    ↑ Entrée Jacques Prévert sur http://www.ninasiget.com
    ↑ Philippe Geluck, Le Chat, à préciser
    ↑ Daniel Pennac, Monsieur Malaussène, 1995
    ↑ Carali, Le Petit Psikopat Illustré
    ↑ À propos d'un préfet du Cher, nouvellement nommé suite à la victoire de la gauche en 1981, qui avait voulu interdire à J.F. Deniau (président du conseil général du Cher) de déposer une gerbe à l'occasion de l'inauguration d'un monument commémoratif de la Résistance dans le département. Gaston Defferre (alors ministre de l'Intérieur du gouvernement socialiste de Pierre Mauroy), indigné par l'attitude du préfet, avait proposé à Deniau de le « faire sauter ». Deniau l'en avait dissuadé, et s'était justifié par cette phrase (anecdote racontée dans Survivre, pp. 157-15.
    ↑ Michel Audiard, Les Tontons flingueurs, film de Georges Lautner (1963)

    Voir aussi [modifier]
    Voir « con » sur le Wiktionnaire.


    Liens internes [modifier]
    Insulte
    Misogynie

    Bibliographie [modifier]
    Le Con d’Irène (192, roman érotique de Louis Aragon
    Et le singe devint con : l'aurore de l'humanité (1972), de François Cavanna
    Les Cons (1973), roman policier de San-Antonio
    J'suis pas plus con qu'un autre (1976), texte écrit directement en français par Henry Miller.
    Les Deux Cons (1993), bande dessinée de Kafka
    Le Vrai Con maltais (2002), tome de la bande dessinée Le Poulpe, parodie du titre Le Faucon maltais
    Éloge de la connerie (2004), essai de Gouro Marco

    Filmographie [modifier]
    Comment réussir quand on est con et pleurnichard (1974), film de Michel Audiard
    Le Roi des cons (1981), film de Claude Confortès
    P’tit Con (1984), film de Gérard Lauzier
    Le Courage d’un con (1995), film de Tommy Boy
    Mémoires d’un jeune con (1996) film de Patrick Aurignac
    Le Dîner de cons (199, film de Francis Veber

    Musicographie [modifier]
    Requiem pour un Con chanson de Serge Gainsbourg dans le film Le Pacha (196 de Georges Lautner
    Le Trou du con (1995), morceau du groupe de fusion metal Lofofora
    P’tite conne, chanson de Renaud dédiée à la fille de Bulle Ogier, Pascale, morte d’une overdose
    Le Roi, chanson de Georges Brassens sur le roi des cons
    Le Blason, ode au corps féminin de Georges Brassens, s'étend sur le vocable de trois lettres
    Le temps ne fait rien à l’affaire, chanson de Georges Brassens sur le thème « Quand on est con, on est con »
    Celui d’Alice, chanson de Pierre Perret hommage au sens ancien du mot
    Petite conne du chanteur Roméo
    La joie des cons et Un con de progrès du groupe Les Malpolis
    Hé ben t'es con, chanson de Didier Super



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    Le con est un mot français vulgaire qui désigne à l’origine le sexe de la femme. Au XXIe siècle, il s’utilise surtout comme une insulte destinée à une personne stupide, naïve ou désagréable, de même que ses dérivés « connard » et « connasse » qui se concentrent sur la dernière acception. Con a aussi un emploi impersonnel, souvent dépréciatif. Le mot connerie est formé sur le mot con.

    Sommaire [masquer]
    1 Étymologie
    1.1 Étymologie latine
    1.2 Lien avec leurs équivalents germaniques
    1.3 Mots dérivés
    2 Un mot tabou ?
    3 Usage contemporain et littéraire
    3.1 Le personnage du con
    3.2 Jeux sur la polysémie
    3.3 Usage politique et militaire
    3.4 Usages régionaux et expressions
    3.5 Contrepets connus
    4 Citations célèbres
    5 Notes
    6 Voir aussi
    6.1 Liens internes
    6.2 Bibliographie
    6.3 Filmographie
    6.4 Musicographie



    Étymologie [modifier]

    Étymologie latine [modifier]
    Con provient de l’étymon latin cunnus (vulve)[1]. Au Moyen Âge, les diminutifs connil et connin (latin cuniculus) désignaient le lapin ainsi que les conduits et tuyaux[2], pour être remplacé par le nom actuel de l’animal (de laperau) vers le XVe siècle en raison de l’usage persistant de l’acception vulgaire de con et connin[3], attestée dès le XIIe siècle dans le Roman de Renart[1]. On peut noter que le nom de l'animal a été conservé dans de nombreuses langues romanes : conejo en castillan, coniglio en italien, conill en catalan, coelho en portugais. Il a d’ailleurs été emprunté par l'anglais — ainsi qu’une partie importante des langues germaniques — via l'ancien français : coney, d’usage courant jusqu’au XIXe siècle[4]. En castillan, l’étymon cunnus a produit coño qui est l'équivalent de notre con moderne, en toutefois moins vulgaire[5] ; coney ou cony possède aujourd'hui cette acception en sus du sens animalier[4]. On notera que le portugais conho est un faux cognat ; dérivé cuneus, il n'a pas cette signification[6].

    Vers le XIXe siècle le vocable français prend un sens figuré injurieux et se met en place une construction adjectivale. L'emploi était alors misogyne, exploitant l'impuissance et la passivité du sexe féminin de l’imaginaire collectif. Aujourd'hui, l’absence fréquente d’accord en position d’attribut ou d’apposition (par ex. Elle est con.) rappelle l'origine nominale de l'expression, sans qu'il soit toutefois fait référence consciente à la vulve[1]. L'ancienne acception physiologique est aujourd'hui en voie d'obsolescence.


    Lien avec leurs équivalents germaniques [modifier]
    La parenté indo-européenne avec kut (néerlandais) et cunt (anglais) n'est pas établie[7].

    Cunnus provient en effet en proto-indo-européen soit de *kust- (intestin, rein, vessie)[8], soit de *skerǝ- (couper)[9] [10], soit de * (s)keu- (cacher)[11]. Les origines possibles de l’étymon germanique *kunton donnant cunt sont : *gwneH2/guneH2 (femme, cf. gynécologie, queen) soit *gen/gon (créer, devenir, cf. génétique, gamète) ou bien *geu- (creux, cavité)[8] [9] d'après la loi de Grimm. Toutefois certains relient le *kunton au latin cuneus (coin), un cognat possible de cunnus/con[9].


    Mots dérivés [modifier]
    On notera que le dérivé déconner avait jusqu'à la fin du XIXe siècle le sens premier de se retirer[12], sens qu'il a complètement perdu aujourd’hui. Son contraire enconner, signifiant pénétrer, composé sur le même mode qu'enculer, est aujourd’hui pratiquement désuet et réservé à la littérature érotique.

    Connard est formé par suffixation avec l’affixe péjoratif -ard mais il est possible que le mot ait été influencé par cornard ; il n'a, lui, qu'un sens uniquement figuré. Connasse, en revanche, désignait au départ et jusqu'au XXe siècle une prostituée de bas étage ou inexperte. Son sens figuré de femme sotte est attesté dès le XIXe[13]. Conneau et ses variantes graphiques connaud et connot, synonymes de connard, sont devenus obsolètes au cours du XXe siècle.

    Les autres dérivés modernes, utilisés dans le sens figuré uniquement sont : déconnage et déconne pour l'action de débiter ou faire des sottises, déconneur pour celui qui aime à les dire ou à les faire, connement en tant qu'adverbe et connerie pour chose stupide ou sans intérêt.

    Il est à noter que les patronymes Conne, Connard, Connart et variantes n'ont aucun rapport étymologique avec le mot con : en Europe continentale, ils proviennent du germanique con(hardt) signifiant « brave et dur » (à rapprocher du néerlandais koen, « courageux » et de l'anglais hard, « dur »)[14], [15] Chez les personnes d’origine irlandaise, Connard et Connart sont des dérivés de Connacht[15].


    Un mot tabou ? [modifier]
    Jusqu'aux débuts du XXe siècle le mot avait une connotation particulièrement vulgaire en particulier dans son acception physiologique ; il n’était employé dans des écrits publics que pour mieux enfoncer : « Ces mégères révolutionnaires, qui pissent à con béant sur les cadavres des gens qu’elles ont égorgés »[16]. La bassesse du vocable est toutefois déplorée par Jules Michelet qui indique :

    « C'est une impiété inepte d’avoir fait du mot con un terme bas, une injure. Le mépris de la faiblesse ? Mais nous sommes si heureux qu’elles soient faibles. C’est non seulement le propagateur de la nature, mais le conciliateur, le vrai fond de la vie sociale pour l’homme. »
    — Journal, 1887, Jules Michelet

    En 1928, Louis Aragon dut faire publier clandestinement Le Con d’Irène, un roman érotique, pour s'éviter les foudres de la censure. Ce n'est qu’en 1968 que Régine Deforges le republie sous le titre édulcoré Irène ; le livre est tout de même saisi pour son contenu érotique[17] [18].

    Dans son sens figuré, le mot se voit de plus en plus employé après la Seconde Guerre mondiale et apparaît dans des œuvres de nombreux écrivains comme Louis-Ferdinand Céline, Louis Aragon ou Raymond Queneau. Toutefois, le « Où que tu ailles, tu te feras piquer, eh con ! » lancé par le préfet de la Sarthe Jacques Gandouin à un preneur d’otages lui valut une suspension de la part du ministre de l'Intérieur Michel Poniatowski pour « attitude non conforme à celle que l’on attend d’un haut fonctionnaire »[19] : preuve que le substantif n’était pas encore bien accepté en 1975, malgré sa pertinence dans la situation.

    Aujourd'hui le mot peut être employé par un homme politique sans que cela fasse scandale — pourvu qu’il ne soit pas utilisé de manière insultante : le premier ministre français, Dominique de Villepin pourra dire en mars 2006 « Ils vont s’apercevoir que je suis assez con pour aller jusqu’au bout. » au sujet de la crise du contrat première embauche[20] sans que le vocabulaire utilisé ne gêne le moins du monde.

    On a même pu lire le mot (années 2000) dans le très sage Journal de Spirou[réf. nécessaire].


    Usage contemporain et littéraire [modifier]

    Le personnage du con [modifier]
    « On est toujours le con de quelqu'un. »
    — Expression populaire.

    Le mot jouit d'une grande popularité. Le personnage du con, celui que l’on moque et dont on veut se différencier, est omniprésent dans la littérature, la chanson ou la culture populaire françaises.

    On se souvient du méprisant « J'aime voir de mon balcon passer les cons » (Le Pornographe du phonographe), du descriptif « Quand on est con, on est con » (refrain du Temps ne fait rien à l’affaire) ou du répétitif « Avec mon bouquet de fleur/mon pistolet/etc. j’avais l'air d’un con, ma mère » (Marinette) de Georges Brassens. Le film Le Dîner de cons de Francis Veber, avec Thierry Lhermitte et Jacques Villeret, dépeint le personnage du con, dans le sens idiot, celui que l’on invite pour s'en gausser. L'expression roi des cons amplifie le sens du mot, elle est mise en musique par Georges Brassens dans Le Roi ; Renaud au contraire prétend qu'en cas d'abdication du roi des cons, « Il y aurait cinquante millions de prétendants » (c’est-à-dire tous les français) dans Hexagone.

    Une tradition estudiantine légendaire de l'École normale supérieure est de désigner le cuisinier ou l'intendant responsable d'une nourriture particulièrement exécrable de « Quel khon ». Il s'agit d'une cérémonie organisée au réfectoire par le cacique général (1er reçu au concours d'entrée de lettres classiques) :

    « Marjaurie, qui avait la voix ronde et chaude, énonca d'abord, amplement :
    — Messieurs, un Quel Khon au Pot !
    Puis :
    — Un, deux, trois. Alors, les deux syllabes rituelles, proférées par les cent cinquante jeunes hommes, chacune des deux avec la même force, et sur un rythme aussi lent qu'un pas de parade, « Quel... Khon ! » formèrent deux hurlements successifs ou plutôt deux énormes coups de gong, que continua un fracas de grosses assiettes de bistrot jetées à toute volée contre le sol ; bruit si nourri et si prolongé que même ceux qui avaient crié le plus fort se demandaient avec un rien d'anxiété combien durerait le délire de leur propre multitude. »
    — Jules Romains, Les Hommes de bonne volonté, livre 3, chapitre 3

    Le con est aussi le ressortissant d'un pays étranger que l'on raille dans les blagues à caractère raciste ou xénophobe : en France, les blagues belges visent les voisins wallons, en Amérique latine, les Galiciens (les Espagnols par synecdoque) sont vus comme des cons (pendejos).


    Jeux sur la polysémie [modifier]
    Certains ont utilisé à des fins poétiques la polysémie du mot. Georges Brassens ne s'est pas fait prier, avec Le Blason, une ode au sexe de la femme. Il déclare déplorer la bassesse avec laquelle ses contemporains désignent « cet incomparable instrument de bonheur » :

    Mais le pire de tous est un petit vocable
    De trois lettres pas plus, familier, coutumier
    […]
    Honte à celui-là qui, par dépit, par gageure,
    Dota du même terme en son fiel venimeux
    Ce grand ami de l’homme et la cinglante injure
    Celui-là, c’est probable, en était un fameux.
    […]
    La male peste soit de cette homonymie !
    C'est injuste, Madame, et c'est désobligeant
    Que ce morceau de roi de votre anatomie
    Porte le même nom qu'une foule de gens.

    Pierre Perret n’est pas en reste avec Celui d’Alice (1974) :

    Si je me réfère
    À mon dictionnaire
    Il est temps de faire
    La définition
    De ce mot espiègle
    Qui échappe à la règle
    Plus noble qu’un aigle
    Dans sa condition
    Ce mot vous le dites
    Censeurs hypocrites
    Établissez vite
    Son vrai sens profond
    Car si on l’ausculte
    Au lieu d’une insulte
    On peut faire un culte
    Du joli mot con



    Usage politique et militaire [modifier]
    « Mort aux cons ! » est un slogan du jargon militaire utilisé pour stigmatiser l’ennemi. En 1944, le capitaine Raymond Dronne des Forces françaises libres (9e compagnie de combat du Régiment de marche du Tchad puis 2e Division Blindée) baptise sa jeep « mort aux cons » [21], expression à laquelle De Gaulle aurait répondu « Vaste programme ! »

    Aujourd’hui, le slogan est fréquemment utilisé par les milieux d'extrême gauche ou alternatifs pour désigner l'ennemi à abattre. Par exemple, un collectif de graffiteurs se fait appeler MAC, acronyme de « Mort aux cons ». Le chanteur Renaud chante la vie d'un personnage anarchiste dans ces termes : « N'empêche que Mort aux cons dans la cage d’escalier, c'est moi qui l’ai marqué, c’est vous dire si j'ai raison ! » (Dans mon HLM). Interpellé lors d’un meeting en 1968, De Gaulle aurait répliqué : « Vaste programme, en effet ! ». À cette époque, le con du gauchiste était celui qui rentrait dans le cadre du système : « Élections, piège à cons ». L'ennemi peut être de l’autre côté de l'échiquier : le directeur de publication du site internet des Jeunesses identitaires (affiliées au Bloc identitaire) est passé en jugement pour diffamation dont certains termes étaient « Vieux con de gauche, ça se soigne, docteur ? » [22]. En 1979, suite à un article de Michel Droit dans le Figaro dénonçant la version reggae de la Marseillaise composée par Serge Gainsbourg (Aux armes et cætera), celui-ci fit circuler un mot qui passa à la postérité : « On a pas le con d'être aussi Droit »[23].


    Usages régionaux et expressions [modifier]
    Dans le Sud de la France, en particulier à Toulouse où il se prononce [cõ ͊ŋ], con ou son dérivé bouducon est utilisé de manière impersonnelle comme interjection. Il est utilisé fréquemment dans le registre familier en début ou fin de phrase, à l'instar de putain ou putain con. On résume souvent : « Putain, con, c'est la ponctuation. »[24].

    À Marseille, l'interpellation « Oh! Con! » est utilisé de manière non injurieuse entre amis ou collègues. Certaines expressions composées avec con, comme les plus connues Le con de ta/sa mère !, Le con de ta/sa race ! et Le con de Manon, peuvent s'y employer de manière exclamative, en l'absence de personne à injurier[25]. (Bien sûr certaines d'entre elles conservent un emploi injurieux, comme les deux premières précédemment citées [réf. nécessaire]). On remarquera le parallélisme avec les expressions du genre enculé de ta race ou de ta mère dans lequel la race ou la mère sont des compléments sans signification réelle, uniquement destinés à renforcer l'expression.

    Dans son sens figuré, le vocable a perdu une grande partie de sa force, dans le registre familier du moins. Aussi un grand nombre d'expressions le renforcent-elles par le biais d'une comparaison avec un objet, un animal ou une situation symbolisant la bêtise : con comme un balai, con comme la lune, con comme ses pieds, con comme un comptoir sans verre, con comme un bol, con comme un jeune chien, con comme une valise sans poignée (expression chère à Jacques Chirac), [26]. À cette fin, il est souvent affublé d’un adjectif : gros con, sale con, petit con, pauvre con ou vieux con.


    Contrepets connus [modifier]
    L'art de la contrepèterie fait souvent intervenir le vocable, dans son sens premier, ou ses dérivés. Les plus connus sont les contrepets suivants :

    « À Beaumont-le-Vicomte », François Rabelais[27]
    « Une belle thèse avec des bons côtés », Luc Étienne[27]
    « Ce bond est digne d'un comanche », Ahmédée et Lharidelle[27]
    Conan le Barbare, titre de film contenant un contrepet involontaire
    « Sur l'Album de la Comtesse », titre de la rubrique de contrepets du Canard enchaîné
    « L'art de décaler les sons », définition autoréférente de la contrepèterie et titre d'un ouvrage sur le sujet[28]

    Citations célèbres [modifier]
    Voir aussi sur Wikiquote les citations « Con ».On attribue à De Gaulle les réponse suivantes à « Mort aux cons ! » : « Vaste programme »[29] et « Lourde tâche »[30].
    « J'ai divisé la société en deux catégories : mes amis ou mes cons à moi et les cons des autres que je ne supporte pas », Michel Audiard[31].
    « Quand vous citez un texte con, n'oubliez pas le contexte », Jacques Prévert[32].
    « Il ne faut jamais prendre les gens pour des cons mais il ne faut pas oublier qu'ils le sont », Les publicitaires, Les Inconnus.
    « La mort c'est un peu comme la connerie. Le mort il ne sait pas qu’il est mort, ce sont les autres qui sont tristes. Pour le con c’est pareil… », Philippe Geluck[33].
    « Et toi, petit con, penses-tu que ce soit le monde, la famille, l'époque où te poser ? Pas encore là et déjà de mauvaises fréquentations ! », Daniel Pennac[34].
    « Si un con admet qu'il est con, c’est qu'il ne l'est pas vraiment. Or s'il ne l'est pas, et qu'il admet qu'il l'est, c'est qu'il est con quand même », Carali[35] .
    « Parfois, les cons sont utiles. Ils mettent en valeur », Jean-François Deniau[36].
    « Les cons ça ose tout, c'est même à ça qu'on les reconnaît », Michel Audiard[37].

    Notes [modifier]
    ↑ a  b  c  Entrée « con » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Entrée « connil, connin » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Entrée « lapin » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ a  b  Coney » sur Online Etymology Dictionary
    ↑ Entrée « coño » du Diccionario de la Real Academia Española
    ↑ Entrée « conho » sur Língua Portugesa On-Line
    ↑ Cunt: Etymology sur le site Cunt: A Cultural History, visité le 17 août 2006
    ↑ a  b  " Cunnus " sur Database query to Indo-European etymology
    ↑ a  b  c  " Cunt " sur Online Etymology Dictionary
    ↑ « *skerǝ- » sur Database query to Indo-European etymology.
    ↑ The Etymology of sexual slang, visité le 17 août 2006
    ↑ « déconner » dans le Dictionnaire érotique moderne de Delveau
    ↑ Entrée « connard, conneau, connaud, connos » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Noms de famille commençant par un C
    ↑ a  b  Le nom de famille Connart en Belgique et ailleurs
    ↑ Journal, 1885, Jules et Edmond de Goncourt
    ↑ « Censure » sur le site du Quid, visité le 17 août 2006
    ↑ Le parcours d'une femme éditeur, visité le 17 août 2006
    ↑ Les Sarthois célèbres sur http://www.sarthe.com évoque des « propos piquants » et la suspension
    ↑ Quand l’humour se marie à la politique…, Le Figaro du 23 mai 2006, rubrique « People et insolite » [lire en ligne]
    ↑ Il y a soixante ans, la libération de Paris…, archives de France 2, visitées le 18 août 2006
    ↑ , Le Nouvel Observateur du 3 août 2005
    ↑ Voir l'article du Monde du 31/08/06.
    ↑ Putain » sur le Dictionnaire d’argot et de français familier
    ↑ « Manon » dans Le dictionnaire marseillais — le parler massaliote de A à Z, site du Le Transbordeur de Marseille, visité en juillet 2006
    ↑ Recherche de « con comme » sur le Dictionnaire d'argot et de français familier
    ↑ a  b  c  Art du contrepet
    ↑ Joël Martin, Manuel de contrepet, l'art de décaler les sons, Albin Michel, 1986, Paris
    ↑ Mort aux cons : vaste programme !, webzine samizdat.net rubrique « feu à volonté », entrée du 4 janvier 2004
    ↑ Août 1944 : Libération de Paris, Stéphane Delogu (dir.), sur le site « Juin 1944 : Un vent de liberté »
    ↑ Michel Audiard, dans les Yeux de l’amour, film de Denys de La Patellière, script publié par Films Pomereu, 1959
    ↑ Entrée Jacques Prévert sur http://www.ninasiget.com
    ↑ Philippe Geluck, Le Chat, à préciser
    ↑ Daniel Pennac, Monsieur Malaussène, 1995
    ↑ Carali, Le Petit Psikopat Illustré
    ↑ À propos d'un préfet du Cher, nouvellement nommé suite à la victoire de la gauche en 1981, qui avait voulu interdire à J.F. Deniau (président du conseil général du Cher) de déposer une gerbe à l'occasion de l'inauguration d'un monument commémoratif de la Résistance dans le département. Gaston Defferre (alors ministre de l'Intérieur du gouvernement socialiste de Pierre Mauroy), indigné par l'attitude du préfet, avait proposé à Deniau de le « faire sauter ». Deniau l'en avait dissuadé, et s'était justifié par cette phrase (anecdote racontée dans Survivre, pp. 157-15.
    ↑ Michel Audiard, Les Tontons flingueurs, film de Georges Lautner (1963)

    Voir aussi [modifier]
    Voir « con » sur le Wiktionnaire.


    Liens internes [modifier]
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    Bibliographie [modifier]
    Le Con d’Irène (192, roman érotique de Louis Aragon
    Et le singe devint con : l'aurore de l'humanité (1972), de François Cavanna
    Les Cons (1973), roman policier de San-Antonio
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    Les Deux Cons (1993), bande dessinée de Kafka
    Le Vrai Con maltais (2002), tome de la bande dessinée Le Poulpe, parodie du titre Le Faucon maltais
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    Filmographie [modifier]
    Comment réussir quand on est con et pleurnichard (1974), film de Michel Audiard
    Le Roi des cons (1981), film de Claude Confortès
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    Mémoires d’un jeune con (1996) film de Patrick Aurignac
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    Musicographie [modifier]
    Requiem pour un Con chanson de Serge Gainsbourg dans le film Le Pacha (196 de Georges Lautner
    Le Trou du con (1995), morceau du groupe de fusion metal Lofofora
    P’tite conne, chanson de Renaud dédiée à la fille de Bulle Ogier, Pascale, morte d’une overdose
    Le Roi, chanson de Georges Brassens sur le roi des cons
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    Le temps ne fait rien à l’affaire, chanson de Georges Brassens sur le thème « Quand on est con, on est con »
    Celui d’Alice, chanson de Pierre Perret hommage au sens ancien du mot
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    Le con est un mot français vulgaire qui désigne à l’origine le sexe de la femme. Au XXIe siècle, il s’utilise surtout comme une insulte destinée à une personne stupide, naïve ou désagréable, de même que ses dérivés « connard » et « connasse » qui se concentrent sur la dernière acception. Con a aussi un emploi impersonnel, souvent dépréciatif. Le mot connerie est formé sur le mot con.

    Sommaire [masquer]
    1 Étymologie
    1.1 Étymologie latine
    1.2 Lien avec leurs équivalents germaniques
    1.3 Mots dérivés
    2 Un mot tabou ?
    3 Usage contemporain et littéraire
    3.1 Le personnage du con
    3.2 Jeux sur la polysémie
    3.3 Usage politique et militaire
    3.4 Usages régionaux et expressions
    3.5 Contrepets connus
    4 Citations célèbres
    5 Notes
    6 Voir aussi
    6.1 Liens internes
    6.2 Bibliographie
    6.3 Filmographie
    6.4 Musicographie



    Étymologie [modifier]

    Étymologie latine [modifier]
    Con provient de l’étymon latin cunnus (vulve)[1]. Au Moyen Âge, les diminutifs connil et connin (latin cuniculus) désignaient le lapin ainsi que les conduits et tuyaux[2], pour être remplacé par le nom actuel de l’animal (de laperau) vers le XVe siècle en raison de l’usage persistant de l’acception vulgaire de con et connin[3], attestée dès le XIIe siècle dans le Roman de Renart[1]. On peut noter que le nom de l'animal a été conservé dans de nombreuses langues romanes : conejo en castillan, coniglio en italien, conill en catalan, coelho en portugais. Il a d’ailleurs été emprunté par l'anglais — ainsi qu’une partie importante des langues germaniques — via l'ancien français : coney, d’usage courant jusqu’au XIXe siècle[4]. En castillan, l’étymon cunnus a produit coño qui est l'équivalent de notre con moderne, en toutefois moins vulgaire[5] ; coney ou cony possède aujourd'hui cette acception en sus du sens animalier[4]. On notera que le portugais conho est un faux cognat ; dérivé cuneus, il n'a pas cette signification[6].

    Vers le XIXe siècle le vocable français prend un sens figuré injurieux et se met en place une construction adjectivale. L'emploi était alors misogyne, exploitant l'impuissance et la passivité du sexe féminin de l’imaginaire collectif. Aujourd'hui, l’absence fréquente d’accord en position d’attribut ou d’apposition (par ex. Elle est con.) rappelle l'origine nominale de l'expression, sans qu'il soit toutefois fait référence consciente à la vulve[1]. L'ancienne acception physiologique est aujourd'hui en voie d'obsolescence.


    Lien avec leurs équivalents germaniques [modifier]
    La parenté indo-européenne avec kut (néerlandais) et cunt (anglais) n'est pas établie[7].

    Cunnus provient en effet en proto-indo-européen soit de *kust- (intestin, rein, vessie)[8], soit de *skerǝ- (couper)[9] [10], soit de * (s)keu- (cacher)[11]. Les origines possibles de l’étymon germanique *kunton donnant cunt sont : *gwneH2/guneH2 (femme, cf. gynécologie, queen) soit *gen/gon (créer, devenir, cf. génétique, gamète) ou bien *geu- (creux, cavité)[8] [9] d'après la loi de Grimm. Toutefois certains relient le *kunton au latin cuneus (coin), un cognat possible de cunnus/con[9].


    Mots dérivés [modifier]
    On notera que le dérivé déconner avait jusqu'à la fin du XIXe siècle le sens premier de se retirer[12], sens qu'il a complètement perdu aujourd’hui. Son contraire enconner, signifiant pénétrer, composé sur le même mode qu'enculer, est aujourd’hui pratiquement désuet et réservé à la littérature érotique.

    Connard est formé par suffixation avec l’affixe péjoratif -ard mais il est possible que le mot ait été influencé par cornard ; il n'a, lui, qu'un sens uniquement figuré. Connasse, en revanche, désignait au départ et jusqu'au XXe siècle une prostituée de bas étage ou inexperte. Son sens figuré de femme sotte est attesté dès le XIXe[13]. Conneau et ses variantes graphiques connaud et connot, synonymes de connard, sont devenus obsolètes au cours du XXe siècle.

    Les autres dérivés modernes, utilisés dans le sens figuré uniquement sont : déconnage et déconne pour l'action de débiter ou faire des sottises, déconneur pour celui qui aime à les dire ou à les faire, connement en tant qu'adverbe et connerie pour chose stupide ou sans intérêt.

    Il est à noter que les patronymes Conne, Connard, Connart et variantes n'ont aucun rapport étymologique avec le mot con : en Europe continentale, ils proviennent du germanique con(hardt) signifiant « brave et dur » (à rapprocher du néerlandais koen, « courageux » et de l'anglais hard, « dur »)[14], [15] Chez les personnes d’origine irlandaise, Connard et Connart sont des dérivés de Connacht[15].


    Un mot tabou ? [modifier]
    Jusqu'aux débuts du XXe siècle le mot avait une connotation particulièrement vulgaire en particulier dans son acception physiologique ; il n’était employé dans des écrits publics que pour mieux enfoncer : « Ces mégères révolutionnaires, qui pissent à con béant sur les cadavres des gens qu’elles ont égorgés »[16]. La bassesse du vocable est toutefois déplorée par Jules Michelet qui indique :

    « C'est une impiété inepte d’avoir fait du mot con un terme bas, une injure. Le mépris de la faiblesse ? Mais nous sommes si heureux qu’elles soient faibles. C’est non seulement le propagateur de la nature, mais le conciliateur, le vrai fond de la vie sociale pour l’homme. »
    — Journal, 1887, Jules Michelet

    En 1928, Louis Aragon dut faire publier clandestinement Le Con d’Irène, un roman érotique, pour s'éviter les foudres de la censure. Ce n'est qu’en 1968 que Régine Deforges le republie sous le titre édulcoré Irène ; le livre est tout de même saisi pour son contenu érotique[17] [18].

    Dans son sens figuré, le mot se voit de plus en plus employé après la Seconde Guerre mondiale et apparaît dans des œuvres de nombreux écrivains comme Louis-Ferdinand Céline, Louis Aragon ou Raymond Queneau. Toutefois, le « Où que tu ailles, tu te feras piquer, eh con ! » lancé par le préfet de la Sarthe Jacques Gandouin à un preneur d’otages lui valut une suspension de la part du ministre de l'Intérieur Michel Poniatowski pour « attitude non conforme à celle que l’on attend d’un haut fonctionnaire »[19] : preuve que le substantif n’était pas encore bien accepté en 1975, malgré sa pertinence dans la situation.

    Aujourd'hui le mot peut être employé par un homme politique sans que cela fasse scandale — pourvu qu’il ne soit pas utilisé de manière insultante : le premier ministre français, Dominique de Villepin pourra dire en mars 2006 « Ils vont s’apercevoir que je suis assez con pour aller jusqu’au bout. » au sujet de la crise du contrat première embauche[20] sans que le vocabulaire utilisé ne gêne le moins du monde.

    On a même pu lire le mot (années 2000) dans le très sage Journal de Spirou[réf. nécessaire].


    Usage contemporain et littéraire [modifier]

    Le personnage du con [modifier]
    « On est toujours le con de quelqu'un. »
    — Expression populaire.

    Le mot jouit d'une grande popularité. Le personnage du con, celui que l’on moque et dont on veut se différencier, est omniprésent dans la littérature, la chanson ou la culture populaire françaises.

    On se souvient du méprisant « J'aime voir de mon balcon passer les cons » (Le Pornographe du phonographe), du descriptif « Quand on est con, on est con » (refrain du Temps ne fait rien à l’affaire) ou du répétitif « Avec mon bouquet de fleur/mon pistolet/etc. j’avais l'air d’un con, ma mère » (Marinette) de Georges Brassens. Le film Le Dîner de cons de Francis Veber, avec Thierry Lhermitte et Jacques Villeret, dépeint le personnage du con, dans le sens idiot, celui que l’on invite pour s'en gausser. L'expression roi des cons amplifie le sens du mot, elle est mise en musique par Georges Brassens dans Le Roi ; Renaud au contraire prétend qu'en cas d'abdication du roi des cons, « Il y aurait cinquante millions de prétendants » (c’est-à-dire tous les français) dans Hexagone.

    Une tradition estudiantine légendaire de l'École normale supérieure est de désigner le cuisinier ou l'intendant responsable d'une nourriture particulièrement exécrable de « Quel khon ». Il s'agit d'une cérémonie organisée au réfectoire par le cacique général (1er reçu au concours d'entrée de lettres classiques) :

    « Marjaurie, qui avait la voix ronde et chaude, énonca d'abord, amplement :
    — Messieurs, un Quel Khon au Pot !
    Puis :
    — Un, deux, trois. Alors, les deux syllabes rituelles, proférées par les cent cinquante jeunes hommes, chacune des deux avec la même force, et sur un rythme aussi lent qu'un pas de parade, « Quel... Khon ! » formèrent deux hurlements successifs ou plutôt deux énormes coups de gong, que continua un fracas de grosses assiettes de bistrot jetées à toute volée contre le sol ; bruit si nourri et si prolongé que même ceux qui avaient crié le plus fort se demandaient avec un rien d'anxiété combien durerait le délire de leur propre multitude. »
    — Jules Romains, Les Hommes de bonne volonté, livre 3, chapitre 3

    Le con est aussi le ressortissant d'un pays étranger que l'on raille dans les blagues à caractère raciste ou xénophobe : en France, les blagues belges visent les voisins wallons, en Amérique latine, les Galiciens (les Espagnols par synecdoque) sont vus comme des cons (pendejos).


    Jeux sur la polysémie [modifier]
    Certains ont utilisé à des fins poétiques la polysémie du mot. Georges Brassens ne s'est pas fait prier, avec Le Blason, une ode au sexe de la femme. Il déclare déplorer la bassesse avec laquelle ses contemporains désignent « cet incomparable instrument de bonheur » :

    Mais le pire de tous est un petit vocable
    De trois lettres pas plus, familier, coutumier
    […]
    Honte à celui-là qui, par dépit, par gageure,
    Dota du même terme en son fiel venimeux
    Ce grand ami de l’homme et la cinglante injure
    Celui-là, c’est probable, en était un fameux.
    […]
    La male peste soit de cette homonymie !
    C'est injuste, Madame, et c'est désobligeant
    Que ce morceau de roi de votre anatomie
    Porte le même nom qu'une foule de gens.

    Pierre Perret n’est pas en reste avec Celui d’Alice (1974) :

    Si je me réfère
    À mon dictionnaire
    Il est temps de faire
    La définition
    De ce mot espiègle
    Qui échappe à la règle
    Plus noble qu’un aigle
    Dans sa condition
    Ce mot vous le dites
    Censeurs hypocrites
    Établissez vite
    Son vrai sens profond
    Car si on l’ausculte
    Au lieu d’une insulte
    On peut faire un culte
    Du joli mot con



    Usage politique et militaire [modifier]
    « Mort aux cons ! » est un slogan du jargon militaire utilisé pour stigmatiser l’ennemi. En 1944, le capitaine Raymond Dronne des Forces françaises libres (9e compagnie de combat du Régiment de marche du Tchad puis 2e Division Blindée) baptise sa jeep « mort aux cons » [21], expression à laquelle De Gaulle aurait répondu « Vaste programme ! »

    Aujourd’hui, le slogan est fréquemment utilisé par les milieux d'extrême gauche ou alternatifs pour désigner l'ennemi à abattre. Par exemple, un collectif de graffiteurs se fait appeler MAC, acronyme de « Mort aux cons ». Le chanteur Renaud chante la vie d'un personnage anarchiste dans ces termes : « N'empêche que Mort aux cons dans la cage d’escalier, c'est moi qui l’ai marqué, c’est vous dire si j'ai raison ! » (Dans mon HLM). Interpellé lors d’un meeting en 1968, De Gaulle aurait répliqué : « Vaste programme, en effet ! ». À cette époque, le con du gauchiste était celui qui rentrait dans le cadre du système : « Élections, piège à cons ». L'ennemi peut être de l’autre côté de l'échiquier : le directeur de publication du site internet des Jeunesses identitaires (affiliées au Bloc identitaire) est passé en jugement pour diffamation dont certains termes étaient « Vieux con de gauche, ça se soigne, docteur ? » [22]. En 1979, suite à un article de Michel Droit dans le Figaro dénonçant la version reggae de la Marseillaise composée par Serge Gainsbourg (Aux armes et cætera), celui-ci fit circuler un mot qui passa à la postérité : « On a pas le con d'être aussi Droit »[23].


    Usages régionaux et expressions [modifier]
    Dans le Sud de la France, en particulier à Toulouse où il se prononce [cõ ͊ŋ], con ou son dérivé bouducon est utilisé de manière impersonnelle comme interjection. Il est utilisé fréquemment dans le registre familier en début ou fin de phrase, à l'instar de putain ou putain con. On résume souvent : « Putain, con, c'est la ponctuation. »[24].

    À Marseille, l'interpellation « Oh! Con! » est utilisé de manière non injurieuse entre amis ou collègues. Certaines expressions composées avec con, comme les plus connues Le con de ta/sa mère !, Le con de ta/sa race ! et Le con de Manon, peuvent s'y employer de manière exclamative, en l'absence de personne à injurier[25]. (Bien sûr certaines d'entre elles conservent un emploi injurieux, comme les deux premières précédemment citées [réf. nécessaire]). On remarquera le parallélisme avec les expressions du genre enculé de ta race ou de ta mère dans lequel la race ou la mère sont des compléments sans signification réelle, uniquement destinés à renforcer l'expression.

    Dans son sens figuré, le vocable a perdu une grande partie de sa force, dans le registre familier du moins. Aussi un grand nombre d'expressions le renforcent-elles par le biais d'une comparaison avec un objet, un animal ou une situation symbolisant la bêtise : con comme un balai, con comme la lune, con comme ses pieds, con comme un comptoir sans verre, con comme un bol, con comme un jeune chien, con comme une valise sans poignée (expression chère à Jacques Chirac), [26]. À cette fin, il est souvent affublé d’un adjectif : gros con, sale con, petit con, pauvre con ou vieux con.


    Contrepets connus [modifier]
    L'art de la contrepèterie fait souvent intervenir le vocable, dans son sens premier, ou ses dérivés. Les plus connus sont les contrepets suivants :

    « À Beaumont-le-Vicomte », François Rabelais[27]
    « Une belle thèse avec des bons côtés », Luc Étienne[27]
    « Ce bond est digne d'un comanche », Ahmédée et Lharidelle[27]
    Conan le Barbare, titre de film contenant un contrepet involontaire
    « Sur l'Album de la Comtesse », titre de la rubrique de contrepets du Canard enchaîné
    « L'art de décaler les sons », définition autoréférente de la contrepèterie et titre d'un ouvrage sur le sujet[28]

    Citations célèbres [modifier]
    Voir aussi sur Wikiquote les citations « Con ».On attribue à De Gaulle les réponse suivantes à « Mort aux cons ! » : « Vaste programme »[29] et « Lourde tâche »[30].
    « J'ai divisé la société en deux catégories : mes amis ou mes cons à moi et les cons des autres que je ne supporte pas », Michel Audiard[31].
    « Quand vous citez un texte con, n'oubliez pas le contexte », Jacques Prévert[32].
    « Il ne faut jamais prendre les gens pour des cons mais il ne faut pas oublier qu'ils le sont », Les publicitaires, Les Inconnus.
    « La mort c'est un peu comme la connerie. Le mort il ne sait pas qu’il est mort, ce sont les autres qui sont tristes. Pour le con c’est pareil… », Philippe Geluck[33].
    « Et toi, petit con, penses-tu que ce soit le monde, la famille, l'époque où te poser ? Pas encore là et déjà de mauvaises fréquentations ! », Daniel Pennac[34].
    « Si un con admet qu'il est con, c’est qu'il ne l'est pas vraiment. Or s'il ne l'est pas, et qu'il admet qu'il l'est, c'est qu'il est con quand même », Carali[35] .
    « Parfois, les cons sont utiles. Ils mettent en valeur », Jean-François Deniau[36].
    « Les cons ça ose tout, c'est même à ça qu'on les reconnaît », Michel Audiard[37].

    Notes [modifier]
    ↑ a  b  c  Entrée « con » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Entrée « connil, connin » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Entrée « lapin » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ a  b  Coney » sur Online Etymology Dictionary
    ↑ Entrée « coño » du Diccionario de la Real Academia Española
    ↑ Entrée « conho » sur Língua Portugesa On-Line
    ↑ Cunt: Etymology sur le site Cunt: A Cultural History, visité le 17 août 2006
    ↑ a  b  " Cunnus " sur Database query to Indo-European etymology
    ↑ a  b  c  " Cunt " sur Online Etymology Dictionary
    ↑ « *skerǝ- » sur Database query to Indo-European etymology.
    ↑ The Etymology of sexual slang, visité le 17 août 2006
    ↑ « déconner » dans le Dictionnaire érotique moderne de Delveau
    ↑ Entrée « connard, conneau, connaud, connos » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Noms de famille commençant par un C
    ↑ a  b  Le nom de famille Connart en Belgique et ailleurs
    ↑ Journal, 1885, Jules et Edmond de Goncourt
    ↑ « Censure » sur le site du Quid, visité le 17 août 2006
    ↑ Le parcours d'une femme éditeur, visité le 17 août 2006
    ↑ Les Sarthois célèbres sur http://www.sarthe.com évoque des « propos piquants » et la suspension
    ↑ Quand l’humour se marie à la politique…, Le Figaro du 23 mai 2006, rubrique « People et insolite » [lire en ligne]
    ↑ Il y a soixante ans, la libération de Paris…, archives de France 2, visitées le 18 août 2006
    ↑ , Le Nouvel Observateur du 3 août 2005
    ↑ Voir l'article du Monde du 31/08/06.
    ↑ Putain » sur le Dictionnaire d’argot et de français familier
    ↑ « Manon » dans Le dictionnaire marseillais — le parler massaliote de A à Z, site du Le Transbordeur de Marseille, visité en juillet 2006
    ↑ Recherche de « con comme » sur le Dictionnaire d'argot et de français familier
    ↑ a  b  c  Art du contrepet
    ↑ Joël Martin, Manuel de contrepet, l'art de décaler les sons, Albin Michel, 1986, Paris
    ↑ Mort aux cons : vaste programme !, webzine samizdat.net rubrique « feu à volonté », entrée du 4 janvier 2004
    ↑ Août 1944 : Libération de Paris, Stéphane Delogu (dir.), sur le site « Juin 1944 : Un vent de liberté »
    ↑ Michel Audiard, dans les Yeux de l’amour, film de Denys de La Patellière, script publié par Films Pomereu, 1959
    ↑ Entrée Jacques Prévert sur http://www.ninasiget.com
    ↑ Philippe Geluck, Le Chat, à préciser
    ↑ Daniel Pennac, Monsieur Malaussène, 1995
    ↑ Carali, Le Petit Psikopat Illustré
    ↑ À propos d'un préfet du Cher, nouvellement nommé suite à la victoire de la gauche en 1981, qui avait voulu interdire à J.F. Deniau (président du conseil général du Cher) de déposer une gerbe à l'occasion de l'inauguration d'un monument commémoratif de la Résistance dans le département. Gaston Defferre (alors ministre de l'Intérieur du gouvernement socialiste de Pierre Mauroy), indigné par l'attitude du préfet, avait proposé à Deniau de le « faire sauter ». Deniau l'en avait dissuadé, et s'était justifié par cette phrase (anecdote racontée dans Survivre, pp. 157-15.
    ↑ Michel Audiard, Les Tontons flingueurs, film de Georges Lautner (1963)

    Voir aussi [modifier]
    Voir « con » sur le Wiktionnaire.


    Liens internes [modifier]
    Insulte
    Misogynie

    Bibliographie [modifier]
    Le Con d’Irène (192, roman érotique de Louis Aragon
    Et le singe devint con : l'aurore de l'humanité (1972), de François Cavanna
    Les Cons (1973), roman policier de San-Antonio
    J'suis pas plus con qu'un autre (1976), texte écrit directement en français par Henry Miller.
    Les Deux Cons (1993), bande dessinée de Kafka
    Le Vrai Con maltais (2002), tome de la bande dessinée Le Poulpe, parodie du titre Le Faucon maltais
    Éloge de la connerie (2004), essai de Gouro Marco

    Filmographie [modifier]
    Comment réussir quand on est con et pleurnichard (1974), film de Michel Audiard
    Le Roi des cons (1981), film de Claude Confortès
    P’tit Con (1984), film de Gérard Lauzier
    Le Courage d’un con (1995), film de Tommy Boy
    Mémoires d’un jeune con (1996) film de Patrick Aurignac
    Le Dîner de cons (199, film de Francis Veber

    Musicographie [modifier]
    Requiem pour un Con chanson de Serge Gainsbourg dans le film Le Pacha (196 de Georges Lautner
    Le Trou du con (1995), morceau du groupe de fusion metal Lofofora
    P’tite conne, chanson de Renaud dédiée à la fille de Bulle Ogier, Pascale, morte d’une overdose
    Le Roi, chanson de Georges Brassens sur le roi des cons
    Le Blason, ode au corps féminin de Georges Brassens, s'étend sur le vocable de trois lettres
    Le temps ne fait rien à l’affaire, chanson de Georges Brassens sur le thème « Quand on est con, on est con »
    Celui d’Alice, chanson de Pierre Perret hommage au sens ancien du mot
    Petite conne du chanteur Roméo
    La joie des cons et Un con de progrès du groupe Les Malpolis
    Hé ben t'es con, chanson de Didier Super



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    Le con est un mot français vulgaire qui désigne à l’origine le sexe de la femme. Au XXIe siècle, il s’utilise surtout comme une insulte destinée à une personne stupide, naïve ou désagréable, de même que ses dérivés « connard » et « connasse » qui se concentrent sur la dernière acception. Con a aussi un emploi impersonnel, souvent dépréciatif. Le mot connerie est formé sur le mot con.

    Sommaire [masquer]
    1 Étymologie
    1.1 Étymologie latine
    1.2 Lien avec leurs équivalents germaniques
    1.3 Mots dérivés
    2 Un mot tabou ?
    3 Usage contemporain et littéraire
    3.1 Le personnage du con
    3.2 Jeux sur la polysémie
    3.3 Usage politique et militaire
    3.4 Usages régionaux et expressions
    3.5 Contrepets connus
    4 Citations célèbres
    5 Notes
    6 Voir aussi
    6.1 Liens internes
    6.2 Bibliographie
    6.3 Filmographie
    6.4 Musicographie



    Étymologie [modifier]

    Étymologie latine [modifier]
    Con provient de l’étymon latin cunnus (vulve)[1]. Au Moyen Âge, les diminutifs connil et connin (latin cuniculus) désignaient le lapin ainsi que les conduits et tuyaux[2], pour être remplacé par le nom actuel de l’animal (de laperau) vers le XVe siècle en raison de l’usage persistant de l’acception vulgaire de con et connin[3], attestée dès le XIIe siècle dans le Roman de Renart[1]. On peut noter que le nom de l'animal a été conservé dans de nombreuses langues romanes : conejo en castillan, coniglio en italien, conill en catalan, coelho en portugais. Il a d’ailleurs été emprunté par l'anglais — ainsi qu’une partie importante des langues germaniques — via l'ancien français : coney, d’usage courant jusqu’au XIXe siècle[4]. En castillan, l’étymon cunnus a produit coño qui est l'équivalent de notre con moderne, en toutefois moins vulgaire[5] ; coney ou cony possède aujourd'hui cette acception en sus du sens animalier[4]. On notera que le portugais conho est un faux cognat ; dérivé cuneus, il n'a pas cette signification[6].

    Vers le XIXe siècle le vocable français prend un sens figuré injurieux et se met en place une construction adjectivale. L'emploi était alors misogyne, exploitant l'impuissance et la passivité du sexe féminin de l’imaginaire collectif. Aujourd'hui, l’absence fréquente d’accord en position d’attribut ou d’apposition (par ex. Elle est con.) rappelle l'origine nominale de l'expression, sans qu'il soit toutefois fait référence consciente à la vulve[1]. L'ancienne acception physiologique est aujourd'hui en voie d'obsolescence.


    Lien avec leurs équivalents germaniques [modifier]
    La parenté indo-européenne avec kut (néerlandais) et cunt (anglais) n'est pas établie[7].

    Cunnus provient en effet en proto-indo-européen soit de *kust- (intestin, rein, vessie)[8], soit de *skerǝ- (couper)[9] [10], soit de * (s)keu- (cacher)[11]. Les origines possibles de l’étymon germanique *kunton donnant cunt sont : *gwneH2/guneH2 (femme, cf. gynécologie, queen) soit *gen/gon (créer, devenir, cf. génétique, gamète) ou bien *geu- (creux, cavité)[8] [9] d'après la loi de Grimm. Toutefois certains relient le *kunton au latin cuneus (coin), un cognat possible de cunnus/con[9].


    Mots dérivés [modifier]
    On notera que le dérivé déconner avait jusqu'à la fin du XIXe siècle le sens premier de se retirer[12], sens qu'il a complètement perdu aujourd’hui. Son contraire enconner, signifiant pénétrer, composé sur le même mode qu'enculer, est aujourd’hui pratiquement désuet et réservé à la littérature érotique.

    Connard est formé par suffixation avec l’affixe péjoratif -ard mais il est possible que le mot ait été influencé par cornard ; il n'a, lui, qu'un sens uniquement figuré. Connasse, en revanche, désignait au départ et jusqu'au XXe siècle une prostituée de bas étage ou inexperte. Son sens figuré de femme sotte est attesté dès le XIXe[13]. Conneau et ses variantes graphiques connaud et connot, synonymes de connard, sont devenus obsolètes au cours du XXe siècle.

    Les autres dérivés modernes, utilisés dans le sens figuré uniquement sont : déconnage et déconne pour l'action de débiter ou faire des sottises, déconneur pour celui qui aime à les dire ou à les faire, connement en tant qu'adverbe et connerie pour chose stupide ou sans intérêt.

    Il est à noter que les patronymes Conne, Connard, Connart et variantes n'ont aucun rapport étymologique avec le mot con : en Europe continentale, ils proviennent du germanique con(hardt) signifiant « brave et dur » (à rapprocher du néerlandais koen, « courageux » et de l'anglais hard, « dur »)[14], [15] Chez les personnes d’origine irlandaise, Connard et Connart sont des dérivés de Connacht[15].


    Un mot tabou ? [modifier]
    Jusqu'aux débuts du XXe siècle le mot avait une connotation particulièrement vulgaire en particulier dans son acception physiologique ; il n’était employé dans des écrits publics que pour mieux enfoncer : « Ces mégères révolutionnaires, qui pissent à con béant sur les cadavres des gens qu’elles ont égorgés »[16]. La bassesse du vocable est toutefois déplorée par Jules Michelet qui indique :

    « C'est une impiété inepte d’avoir fait du mot con un terme bas, une injure. Le mépris de la faiblesse ? Mais nous sommes si heureux qu’elles soient faibles. C’est non seulement le propagateur de la nature, mais le conciliateur, le vrai fond de la vie sociale pour l’homme. »
    — Journal, 1887, Jules Michelet

    En 1928, Louis Aragon dut faire publier clandestinement Le Con d’Irène, un roman érotique, pour s'éviter les foudres de la censure. Ce n'est qu’en 1968 que Régine Deforges le republie sous le titre édulcoré Irène ; le livre est tout de même saisi pour son contenu érotique[17] [18].

    Dans son sens figuré, le mot se voit de plus en plus employé après la Seconde Guerre mondiale et apparaît dans des œuvres de nombreux écrivains comme Louis-Ferdinand Céline, Louis Aragon ou Raymond Queneau. Toutefois, le « Où que tu ailles, tu te feras piquer, eh con ! » lancé par le préfet de la Sarthe Jacques Gandouin à un preneur d’otages lui valut une suspension de la part du ministre de l'Intérieur Michel Poniatowski pour « attitude non conforme à celle que l’on attend d’un haut fonctionnaire »[19] : preuve que le substantif n’était pas encore bien accepté en 1975, malgré sa pertinence dans la situation.

    Aujourd'hui le mot peut être employé par un homme politique sans que cela fasse scandale — pourvu qu’il ne soit pas utilisé de manière insultante : le premier ministre français, Dominique de Villepin pourra dire en mars 2006 « Ils vont s’apercevoir que je suis assez con pour aller jusqu’au bout. » au sujet de la crise du contrat première embauche[20] sans que le vocabulaire utilisé ne gêne le moins du monde.

    On a même pu lire le mot (années 2000) dans le très sage Journal de Spirou[réf. nécessaire].


    Usage contemporain et littéraire [modifier]

    Le personnage du con [modifier]
    « On est toujours le con de quelqu'un. »
    — Expression populaire.

    Le mot jouit d'une grande popularité. Le personnage du con, celui que l’on moque et dont on veut se différencier, est omniprésent dans la littérature, la chanson ou la culture populaire françaises.

    On se souvient du méprisant « J'aime voir de mon balcon passer les cons » (Le Pornographe du phonographe), du descriptif « Quand on est con, on est con » (refrain du Temps ne fait rien à l’affaire) ou du répétitif « Avec mon bouquet de fleur/mon pistolet/etc. j’avais l'air d’un con, ma mère » (Marinette) de Georges Brassens. Le film Le Dîner de cons de Francis Veber, avec Thierry Lhermitte et Jacques Villeret, dépeint le personnage du con, dans le sens idiot, celui que l’on invite pour s'en gausser. L'expression roi des cons amplifie le sens du mot, elle est mise en musique par Georges Brassens dans Le Roi ; Renaud au contraire prétend qu'en cas d'abdication du roi des cons, « Il y aurait cinquante millions de prétendants » (c’est-à-dire tous les français) dans Hexagone.

    Une tradition estudiantine légendaire de l'École normale supérieure est de désigner le cuisinier ou l'intendant responsable d'une nourriture particulièrement exécrable de « Quel khon ». Il s'agit d'une cérémonie organisée au réfectoire par le cacique général (1er reçu au concours d'entrée de lettres classiques) :

    « Marjaurie, qui avait la voix ronde et chaude, énonca d'abord, amplement :
    — Messieurs, un Quel Khon au Pot !
    Puis :
    — Un, deux, trois. Alors, les deux syllabes rituelles, proférées par les cent cinquante jeunes hommes, chacune des deux avec la même force, et sur un rythme aussi lent qu'un pas de parade, « Quel... Khon ! » formèrent deux hurlements successifs ou plutôt deux énormes coups de gong, que continua un fracas de grosses assiettes de bistrot jetées à toute volée contre le sol ; bruit si nourri et si prolongé que même ceux qui avaient crié le plus fort se demandaient avec un rien d'anxiété combien durerait le délire de leur propre multitude. »
    — Jules Romains, Les Hommes de bonne volonté, livre 3, chapitre 3

    Le con est aussi le ressortissant d'un pays étranger que l'on raille dans les blagues à caractère raciste ou xénophobe : en France, les blagues belges visent les voisins wallons, en Amérique latine, les Galiciens (les Espagnols par synecdoque) sont vus comme des cons (pendejos).


    Jeux sur la polysémie [modifier]
    Certains ont utilisé à des fins poétiques la polysémie du mot. Georges Brassens ne s'est pas fait prier, avec Le Blason, une ode au sexe de la femme. Il déclare déplorer la bassesse avec laquelle ses contemporains désignent « cet incomparable instrument de bonheur » :

    Mais le pire de tous est un petit vocable
    De trois lettres pas plus, familier, coutumier
    […]
    Honte à celui-là qui, par dépit, par gageure,
    Dota du même terme en son fiel venimeux
    Ce grand ami de l’homme et la cinglante injure
    Celui-là, c’est probable, en était un fameux.
    […]
    La male peste soit de cette homonymie !
    C'est injuste, Madame, et c'est désobligeant
    Que ce morceau de roi de votre anatomie
    Porte le même nom qu'une foule de gens.

    Pierre Perret n’est pas en reste avec Celui d’Alice (1974) :

    Si je me réfère
    À mon dictionnaire
    Il est temps de faire
    La définition
    De ce mot espiègle
    Qui échappe à la règle
    Plus noble qu’un aigle
    Dans sa condition
    Ce mot vous le dites
    Censeurs hypocrites
    Établissez vite
    Son vrai sens profond
    Car si on l’ausculte
    Au lieu d’une insulte
    On peut faire un culte
    Du joli mot con



    Usage politique et militaire [modifier]
    « Mort aux cons ! » est un slogan du jargon militaire utilisé pour stigmatiser l’ennemi. En 1944, le capitaine Raymond Dronne des Forces françaises libres (9e compagnie de combat du Régiment de marche du Tchad puis 2e Division Blindée) baptise sa jeep « mort aux cons » [21], expression à laquelle De Gaulle aurait répondu « Vaste programme ! »

    Aujourd’hui, le slogan est fréquemment utilisé par les milieux d'extrême gauche ou alternatifs pour désigner l'ennemi à abattre. Par exemple, un collectif de graffiteurs se fait appeler MAC, acronyme de « Mort aux cons ». Le chanteur Renaud chante la vie d'un personnage anarchiste dans ces termes : « N'empêche que Mort aux cons dans la cage d’escalier, c'est moi qui l’ai marqué, c’est vous dire si j'ai raison ! » (Dans mon HLM). Interpellé lors d’un meeting en 1968, De Gaulle aurait répliqué : « Vaste programme, en effet ! ». À cette époque, le con du gauchiste était celui qui rentrait dans le cadre du système : « Élections, piège à cons ». L'ennemi peut être de l’autre côté de l'échiquier : le directeur de publication du site internet des Jeunesses identitaires (affiliées au Bloc identitaire) est passé en jugement pour diffamation dont certains termes étaient « Vieux con de gauche, ça se soigne, docteur ? » [22]. En 1979, suite à un article de Michel Droit dans le Figaro dénonçant la version reggae de la Marseillaise composée par Serge Gainsbourg (Aux armes et cætera), celui-ci fit circuler un mot qui passa à la postérité : « On a pas le con d'être aussi Droit »[23].


    Usages régionaux et expressions [modifier]
    Dans le Sud de la France, en particulier à Toulouse où il se prononce [cõ ͊ŋ], con ou son dérivé bouducon est utilisé de manière impersonnelle comme interjection. Il est utilisé fréquemment dans le registre familier en début ou fin de phrase, à l'instar de putain ou putain con. On résume souvent : « Putain, con, c'est la ponctuation. »[24].

    À Marseille, l'interpellation « Oh! Con! » est utilisé de manière non injurieuse entre amis ou collègues. Certaines expressions composées avec con, comme les plus connues Le con de ta/sa mère !, Le con de ta/sa race ! et Le con de Manon, peuvent s'y employer de manière exclamative, en l'absence de personne à injurier[25]. (Bien sûr certaines d'entre elles conservent un emploi injurieux, comme les deux premières précédemment citées [réf. nécessaire]). On remarquera le parallélisme avec les expressions du genre enculé de ta race ou de ta mère dans lequel la race ou la mère sont des compléments sans signification réelle, uniquement destinés à renforcer l'expression.

    Dans son sens figuré, le vocable a perdu une grande partie de sa force, dans le registre familier du moins. Aussi un grand nombre d'expressions le renforcent-elles par le biais d'une comparaison avec un objet, un animal ou une situation symbolisant la bêtise : con comme un balai, con comme la lune, con comme ses pieds, con comme un comptoir sans verre, con comme un bol, con comme un jeune chien, con comme une valise sans poignée (expression chère à Jacques Chirac), [26]. À cette fin, il est souvent affublé d’un adjectif : gros con, sale con, petit con, pauvre con ou vieux con.


    Contrepets connus [modifier]
    L'art de la contrepèterie fait souvent intervenir le vocable, dans son sens premier, ou ses dérivés. Les plus connus sont les contrepets suivants :

    « À Beaumont-le-Vicomte », François Rabelais[27]
    « Une belle thèse avec des bons côtés », Luc Étienne[27]
    « Ce bond est digne d'un comanche », Ahmédée et Lharidelle[27]
    Conan le Barbare, titre de film contenant un contrepet involontaire
    « Sur l'Album de la Comtesse », titre de la rubrique de contrepets du Canard enchaîné
    « L'art de décaler les sons », définition autoréférente de la contrepèterie et titre d'un ouvrage sur le sujet[28]

    Citations célèbres [modifier]
    Voir aussi sur Wikiquote les citations « Con ».On attribue à De Gaulle les réponse suivantes à « Mort aux cons ! » : « Vaste programme »[29] et « Lourde tâche »[30].
    « J'ai divisé la société en deux catégories : mes amis ou mes cons à moi et les cons des autres que je ne supporte pas », Michel Audiard[31].
    « Quand vous citez un texte con, n'oubliez pas le contexte », Jacques Prévert[32].
    « Il ne faut jamais prendre les gens pour des cons mais il ne faut pas oublier qu'ils le sont », Les publicitaires, Les Inconnus.
    « La mort c'est un peu comme la connerie. Le mort il ne sait pas qu’il est mort, ce sont les autres qui sont tristes. Pour le con c’est pareil… », Philippe Geluck[33].
    « Et toi, petit con, penses-tu que ce soit le monde, la famille, l'époque où te poser ? Pas encore là et déjà de mauvaises fréquentations ! », Daniel Pennac[34].
    « Si un con admet qu'il est con, c’est qu'il ne l'est pas vraiment. Or s'il ne l'est pas, et qu'il admet qu'il l'est, c'est qu'il est con quand même », Carali[35] .
    « Parfois, les cons sont utiles. Ils mettent en valeur », Jean-François Deniau[36].
    « Les cons ça ose tout, c'est même à ça qu'on les reconnaît », Michel Audiard[37].

    Notes [modifier]
    ↑ a  b  c  Entrée « con » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Entrée « connil, connin » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Entrée « lapin » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ a  b  Coney » sur Online Etymology Dictionary
    ↑ Entrée « coño » du Diccionario de la Real Academia Española
    ↑ Entrée « conho » sur Língua Portugesa On-Line
    ↑ Cunt: Etymology sur le site Cunt: A Cultural History, visité le 17 août 2006
    ↑ a  b  " Cunnus " sur Database query to Indo-European etymology
    ↑ a  b  c  " Cunt " sur Online Etymology Dictionary
    ↑ « *skerǝ- » sur Database query to Indo-European etymology.
    ↑ The Etymology of sexual slang, visité le 17 août 2006
    ↑ « déconner » dans le Dictionnaire érotique moderne de Delveau
    ↑ Entrée « connard, conneau, connaud, connos » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Noms de famille commençant par un C
    ↑ a  b  Le nom de famille Connart en Belgique et ailleurs
    ↑ Journal, 1885, Jules et Edmond de Goncourt
    ↑ « Censure » sur le site du Quid, visité le 17 août 2006
    ↑ Le parcours d'une femme éditeur, visité le 17 août 2006
    ↑ Les Sarthois célèbres sur http://www.sarthe.com évoque des « propos piquants » et la suspension
    ↑ Quand l’humour se marie à la politique…, Le Figaro du 23 mai 2006, rubrique « People et insolite » [lire en ligne]
    ↑ Il y a soixante ans, la libération de Paris…, archives de France 2, visitées le 18 août 2006
    ↑ , Le Nouvel Observateur du 3 août 2005
    ↑ Voir l'article du Monde du 31/08/06.
    ↑ Putain » sur le Dictionnaire d’argot et de français familier
    ↑ « Manon » dans Le dictionnaire marseillais — le parler massaliote de A à Z, site du Le Transbordeur de Marseille, visité en juillet 2006
    ↑ Recherche de « con comme » sur le Dictionnaire d'argot et de français familier
    ↑ a  b  c  Art du contrepet
    ↑ Joël Martin, Manuel de contrepet, l'art de décaler les sons, Albin Michel, 1986, Paris
    ↑ Mort aux cons : vaste programme !, webzine samizdat.net rubrique « feu à volonté », entrée du 4 janvier 2004
    ↑ Août 1944 : Libération de Paris, Stéphane Delogu (dir.), sur le site « Juin 1944 : Un vent de liberté »
    ↑ Michel Audiard, dans les Yeux de l’amour, film de Denys de La Patellière, script publié par Films Pomereu, 1959
    ↑ Entrée Jacques Prévert sur http://www.ninasiget.com
    ↑ Philippe Geluck, Le Chat, à préciser
    ↑ Daniel Pennac, Monsieur Malaussène, 1995
    ↑ Carali, Le Petit Psikopat Illustré
    ↑ À propos d'un préfet du Cher, nouvellement nommé suite à la victoire de la gauche en 1981, qui avait voulu interdire à J.F. Deniau (président du conseil général du Cher) de déposer une gerbe à l'occasion de l'inauguration d'un monument commémoratif de la Résistance dans le département. Gaston Defferre (alors ministre de l'Intérieur du gouvernement socialiste de Pierre Mauroy), indigné par l'attitude du préfet, avait proposé à Deniau de le « faire sauter ». Deniau l'en avait dissuadé, et s'était justifié par cette phrase (anecdote racontée dans Survivre, pp. 157-15.
    ↑ Michel Audiard, Les Tontons flingueurs, film de Georges Lautner (1963)

    Voir aussi [modifier]
    Voir « con » sur le Wiktionnaire.


    Liens internes [modifier]
    Insulte
    Misogynie

    Bibliographie [modifier]
    Le Con d’Irène (192, roman érotique de Louis Aragon
    Et le singe devint con : l'aurore de l'humanité (1972), de François Cavanna
    Les Cons (1973), roman policier de San-Antonio
    J'suis pas plus con qu'un autre (1976), texte écrit directement en français par Henry Miller.
    Les Deux Cons (1993), bande dessinée de Kafka
    Le Vrai Con maltais (2002), tome de la bande dessinée Le Poulpe, parodie du titre Le Faucon maltais
    Éloge de la connerie (2004), essai de Gouro Marco

    Filmographie [modifier]
    Comment réussir quand on est con et pleurnichard (1974), film de Michel Audiard
    Le Roi des cons (1981), film de Claude Confortès
    P’tit Con (1984), film de Gérard Lauzier
    Le Courage d’un con (1995), film de Tommy Boy
    Mémoires d’un jeune con (1996) film de Patrick Aurignac
    Le Dîner de cons (199, film de Francis Veber

    Musicographie [modifier]
    Requiem pour un Con chanson de Serge Gainsbourg dans le film Le Pacha (196 de Georges Lautner
    Le Trou du con (1995), morceau du groupe de fusion metal Lofofora
    P’tite conne, chanson de Renaud dédiée à la fille de Bulle Ogier, Pascale, morte d’une overdose
    Le Roi, chanson de Georges Brassens sur le roi des cons
    Le Blason, ode au corps féminin de Georges Brassens, s'étend sur le vocable de trois lettres
    Le temps ne fait rien à l’affaire, chanson de Georges Brassens sur le thème « Quand on est con, on est con »
    Celui d’Alice, chanson de Pierre Perret hommage au sens ancien du mot
    Petite conne du chanteur Roméo
    La joie des cons et Un con de progrès du groupe Les Malpolis
    Hé ben t'es con, chanson de Didier Super



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    Le con est un mot français vulgaire qui désigne à l’origine le sexe de la femme. Au XXIe siècle, il s’utilise surtout comme une insulte destinée à une personne stupide, naïve ou désagréable, de même que ses dérivés « connard » et « connasse » qui se concentrent sur la dernière acception. Con a aussi un emploi impersonnel, souvent dépréciatif. Le mot connerie est formé sur le mot con.

    Sommaire [masquer]
    1 Étymologie
    1.1 Étymologie latine
    1.2 Lien avec leurs équivalents germaniques
    1.3 Mots dérivés
    2 Un mot tabou ?
    3 Usage contemporain et littéraire
    3.1 Le personnage du con
    3.2 Jeux sur la polysémie
    3.3 Usage politique et militaire
    3.4 Usages régionaux et expressions
    3.5 Contrepets connus
    4 Citations célèbres
    5 Notes
    6 Voir aussi
    6.1 Liens internes
    6.2 Bibliographie
    6.3 Filmographie
    6.4 Musicographie



    Étymologie [modifier]

    Étymologie latine [modifier]
    Con provient de l’étymon latin cunnus (vulve)[1]. Au Moyen Âge, les diminutifs connil et connin (latin cuniculus) désignaient le lapin ainsi que les conduits et tuyaux[2], pour être remplacé par le nom actuel de l’animal (de laperau) vers le XVe siècle en raison de l’usage persistant de l’acception vulgaire de con et connin[3], attestée dès le XIIe siècle dans le Roman de Renart[1]. On peut noter que le nom de l'animal a été conservé dans de nombreuses langues romanes : conejo en castillan, coniglio en italien, conill en catalan, coelho en portugais. Il a d’ailleurs été emprunté par l'anglais — ainsi qu’une partie importante des langues germaniques — via l'ancien français : coney, d’usage courant jusqu’au XIXe siècle[4]. En castillan, l’étymon cunnus a produit coño qui est l'équivalent de notre con moderne, en toutefois moins vulgaire[5] ; coney ou cony possède aujourd'hui cette acception en sus du sens animalier[4]. On notera que le portugais conho est un faux cognat ; dérivé cuneus, il n'a pas cette signification[6].

    Vers le XIXe siècle le vocable français prend un sens figuré injurieux et se met en place une construction adjectivale. L'emploi était alors misogyne, exploitant l'impuissance et la passivité du sexe féminin de l’imaginaire collectif. Aujourd'hui, l’absence fréquente d’accord en position d’attribut ou d’apposition (par ex. Elle est con.) rappelle l'origine nominale de l'expression, sans qu'il soit toutefois fait référence consciente à la vulve[1]. L'ancienne acception physiologique est aujourd'hui en voie d'obsolescence.


    Lien avec leurs équivalents germaniques [modifier]
    La parenté indo-européenne avec kut (néerlandais) et cunt (anglais) n'est pas établie[7].

    Cunnus provient en effet en proto-indo-européen soit de *kust- (intestin, rein, vessie)[8], soit de *skerǝ- (couper)[9] [10], soit de * (s)keu- (cacher)[11]. Les origines possibles de l’étymon germanique *kunton donnant cunt sont : *gwneH2/guneH2 (femme, cf. gynécologie, queen) soit *gen/gon (créer, devenir, cf. génétique, gamète) ou bien *geu- (creux, cavité)[8] [9] d'après la loi de Grimm. Toutefois certains relient le *kunton au latin cuneus (coin), un cognat possible de cunnus/con[9].


    Mots dérivés [modifier]
    On notera que le dérivé déconner avait jusqu'à la fin du XIXe siècle le sens premier de se retirer[12], sens qu'il a complètement perdu aujourd’hui. Son contraire enconner, signifiant pénétrer, composé sur le même mode qu'enculer, est aujourd’hui pratiquement désuet et réservé à la littérature érotique.

    Connard est formé par suffixation avec l’affixe péjoratif -ard mais il est possible que le mot ait été influencé par cornard ; il n'a, lui, qu'un sens uniquement figuré. Connasse, en revanche, désignait au départ et jusqu'au XXe siècle une prostituée de bas étage ou inexperte. Son sens figuré de femme sotte est attesté dès le XIXe[13]. Conneau et ses variantes graphiques connaud et connot, synonymes de connard, sont devenus obsolètes au cours du XXe siècle.

    Les autres dérivés modernes, utilisés dans le sens figuré uniquement sont : déconnage et déconne pour l'action de débiter ou faire des sottises, déconneur pour celui qui aime à les dire ou à les faire, connement en tant qu'adverbe et connerie pour chose stupide ou sans intérêt.

    Il est à noter que les patronymes Conne, Connard, Connart et variantes n'ont aucun rapport étymologique avec le mot con : en Europe continentale, ils proviennent du germanique con(hardt) signifiant « brave et dur » (à rapprocher du néerlandais koen, « courageux » et de l'anglais hard, « dur »)[14], [15] Chez les personnes d’origine irlandaise, Connard et Connart sont des dérivés de Connacht[15].


    Un mot tabou ? [modifier]
    Jusqu'aux débuts du XXe siècle le mot avait une connotation particulièrement vulgaire en particulier dans son acception physiologique ; il n’était employé dans des écrits publics que pour mieux enfoncer : « Ces mégères révolutionnaires, qui pissent à con béant sur les cadavres des gens qu’elles ont égorgés »[16]. La bassesse du vocable est toutefois déplorée par Jules Michelet qui indique :

    « C'est une impiété inepte d’avoir fait du mot con un terme bas, une injure. Le mépris de la faiblesse ? Mais nous sommes si heureux qu’elles soient faibles. C’est non seulement le propagateur de la nature, mais le conciliateur, le vrai fond de la vie sociale pour l’homme. »
    — Journal, 1887, Jules Michelet

    En 1928, Louis Aragon dut faire publier clandestinement Le Con d’Irène, un roman érotique, pour s'éviter les foudres de la censure. Ce n'est qu’en 1968 que Régine Deforges le republie sous le titre édulcoré Irène ; le livre est tout de même saisi pour son contenu érotique[17] [18].

    Dans son sens figuré, le mot se voit de plus en plus employé après la Seconde Guerre mondiale et apparaît dans des œuvres de nombreux écrivains comme Louis-Ferdinand Céline, Louis Aragon ou Raymond Queneau. Toutefois, le « Où que tu ailles, tu te feras piquer, eh con ! » lancé par le préfet de la Sarthe Jacques Gandouin à un preneur d’otages lui valut une suspension de la part du ministre de l'Intérieur Michel Poniatowski pour « attitude non conforme à celle que l’on attend d’un haut fonctionnaire »[19] : preuve que le substantif n’était pas encore bien accepté en 1975, malgré sa pertinence dans la situation.

    Aujourd'hui le mot peut être employé par un homme politique sans que cela fasse scandale — pourvu qu’il ne soit pas utilisé de manière insultante : le premier ministre français, Dominique de Villepin pourra dire en mars 2006 « Ils vont s’apercevoir que je suis assez con pour aller jusqu’au bout. » au sujet de la crise du contrat première embauche[20] sans que le vocabulaire utilisé ne gêne le moins du monde.

    On a même pu lire le mot (années 2000) dans le très sage Journal de Spirou[réf. nécessaire].


    Usage contemporain et littéraire [modifier]

    Le personnage du con [modifier]
    « On est toujours le con de quelqu'un. »
    — Expression populaire.

    Le mot jouit d'une grande popularité. Le personnage du con, celui que l’on moque et dont on veut se différencier, est omniprésent dans la littérature, la chanson ou la culture populaire françaises.

    On se souvient du méprisant « J'aime voir de mon balcon passer les cons » (Le Pornographe du phonographe), du descriptif « Quand on est con, on est con » (refrain du Temps ne fait rien à l’affaire) ou du répétitif « Avec mon bouquet de fleur/mon pistolet/etc. j’avais l'air d’un con, ma mère » (Marinette) de Georges Brassens. Le film Le Dîner de cons de Francis Veber, avec Thierry Lhermitte et Jacques Villeret, dépeint le personnage du con, dans le sens idiot, celui que l’on invite pour s'en gausser. L'expression roi des cons amplifie le sens du mot, elle est mise en musique par Georges Brassens dans Le Roi ; Renaud au contraire prétend qu'en cas d'abdication du roi des cons, « Il y aurait cinquante millions de prétendants » (c’est-à-dire tous les français) dans Hexagone.

    Une tradition estudiantine légendaire de l'École normale supérieure est de désigner le cuisinier ou l'intendant responsable d'une nourriture particulièrement exécrable de « Quel khon ». Il s'agit d'une cérémonie organisée au réfectoire par le cacique général (1er reçu au concours d'entrée de lettres classiques) :

    « Marjaurie, qui avait la voix ronde et chaude, énonca d'abord, amplement :
    — Messieurs, un Quel Khon au Pot !
    Puis :
    — Un, deux, trois. Alors, les deux syllabes rituelles, proférées par les cent cinquante jeunes hommes, chacune des deux avec la même force, et sur un rythme aussi lent qu'un pas de parade, « Quel... Khon ! » formèrent deux hurlements successifs ou plutôt deux énormes coups de gong, que continua un fracas de grosses assiettes de bistrot jetées à toute volée contre le sol ; bruit si nourri et si prolongé que même ceux qui avaient crié le plus fort se demandaient avec un rien d'anxiété combien durerait le délire de leur propre multitude. »
    — Jules Romains, Les Hommes de bonne volonté, livre 3, chapitre 3

    Le con est aussi le ressortissant d'un pays étranger que l'on raille dans les blagues à caractère raciste ou xénophobe : en France, les blagues belges visent les voisins wallons, en Amérique latine, les Galiciens (les Espagnols par synecdoque) sont vus comme des cons (pendejos).


    Jeux sur la polysémie [modifier]
    Certains ont utilisé à des fins poétiques la polysémie du mot. Georges Brassens ne s'est pas fait prier, avec Le Blason, une ode au sexe de la femme. Il déclare déplorer la bassesse avec laquelle ses contemporains désignent « cet incomparable instrument de bonheur » :

    Mais le pire de tous est un petit vocable
    De trois lettres pas plus, familier, coutumier
    […]
    Honte à celui-là qui, par dépit, par gageure,
    Dota du même terme en son fiel venimeux
    Ce grand ami de l’homme et la cinglante injure
    Celui-là, c’est probable, en était un fameux.
    […]
    La male peste soit de cette homonymie !
    C'est injuste, Madame, et c'est désobligeant
    Que ce morceau de roi de votre anatomie
    Porte le même nom qu'une foule de gens.

    Pierre Perret n’est pas en reste avec Celui d’Alice (1974) :

    Si je me réfère
    À mon dictionnaire
    Il est temps de faire
    La définition
    De ce mot espiègle
    Qui échappe à la règle
    Plus noble qu’un aigle
    Dans sa condition
    Ce mot vous le dites
    Censeurs hypocrites
    Établissez vite
    Son vrai sens profond
    Car si on l’ausculte
    Au lieu d’une insulte
    On peut faire un culte
    Du joli mot con



    Usage politique et militaire [modifier]
    « Mort aux cons ! » est un slogan du jargon militaire utilisé pour stigmatiser l’ennemi. En 1944, le capitaine Raymond Dronne des Forces françaises libres (9e compagnie de combat du Régiment de marche du Tchad puis 2e Division Blindée) baptise sa jeep « mort aux cons » [21], expression à laquelle De Gaulle aurait répondu « Vaste programme ! »

    Aujourd’hui, le slogan est fréquemment utilisé par les milieux d'extrême gauche ou alternatifs pour désigner l'ennemi à abattre. Par exemple, un collectif de graffiteurs se fait appeler MAC, acronyme de « Mort aux cons ». Le chanteur Renaud chante la vie d'un personnage anarchiste dans ces termes : « N'empêche que Mort aux cons dans la cage d’escalier, c'est moi qui l’ai marqué, c’est vous dire si j'ai raison ! » (Dans mon HLM). Interpellé lors d’un meeting en 1968, De Gaulle aurait répliqué : « Vaste programme, en effet ! ». À cette époque, le con du gauchiste était celui qui rentrait dans le cadre du système : « Élections, piège à cons ». L'ennemi peut être de l’autre côté de l'échiquier : le directeur de publication du site internet des Jeunesses identitaires (affiliées au Bloc identitaire) est passé en jugement pour diffamation dont certains termes étaient « Vieux con de gauche, ça se soigne, docteur ? » [22]. En 1979, suite à un article de Michel Droit dans le Figaro dénonçant la version reggae de la Marseillaise composée par Serge Gainsbourg (Aux armes et cætera), celui-ci fit circuler un mot qui passa à la postérité : « On a pas le con d'être aussi Droit »[23].


    Usages régionaux et expressions [modifier]
    Dans le Sud de la France, en particulier à Toulouse où il se prononce [cõ ͊ŋ], con ou son dérivé bouducon est utilisé de manière impersonnelle comme interjection. Il est utilisé fréquemment dans le registre familier en début ou fin de phrase, à l'instar de putain ou putain con. On résume souvent : « Putain, con, c'est la ponctuation. »[24].

    À Marseille, l'interpellation « Oh! Con! » est utilisé de manière non injurieuse entre amis ou collègues. Certaines expressions composées avec con, comme les plus connues Le con de ta/sa mère !, Le con de ta/sa race ! et Le con de Manon, peuvent s'y employer de manière exclamative, en l'absence de personne à injurier[25]. (Bien sûr certaines d'entre elles conservent un emploi injurieux, comme les deux premières précédemment citées [réf. nécessaire]). On remarquera le parallélisme avec les expressions du genre enculé de ta race ou de ta mère dans lequel la race ou la mère sont des compléments sans signification réelle, uniquement destinés à renforcer l'expression.

    Dans son sens figuré, le vocable a perdu une grande partie de sa force, dans le registre familier du moins. Aussi un grand nombre d'expressions le renforcent-elles par le biais d'une comparaison avec un objet, un animal ou une situation symbolisant la bêtise : con comme un balai, con comme la lune, con comme ses pieds, con comme un comptoir sans verre, con comme un bol, con comme un jeune chien, con comme une valise sans poignée (expression chère à Jacques Chirac), [26]. À cette fin, il est souvent affublé d’un adjectif : gros con, sale con, petit con, pauvre con ou vieux con.


    Contrepets connus [modifier]
    L'art de la contrepèterie fait souvent intervenir le vocable, dans son sens premier, ou ses dérivés. Les plus connus sont les contrepets suivants :

    « À Beaumont-le-Vicomte », François Rabelais[27]
    « Une belle thèse avec des bons côtés », Luc Étienne[27]
    « Ce bond est digne d'un comanche », Ahmédée et Lharidelle[27]
    Conan le Barbare, titre de film contenant un contrepet involontaire
    « Sur l'Album de la Comtesse », titre de la rubrique de contrepets du Canard enchaîné
    « L'art de décaler les sons », définition autoréférente de la contrepèterie et titre d'un ouvrage sur le sujet[28]

    Citations célèbres [modifier]
    Voir aussi sur Wikiquote les citations « Con ».On attribue à De Gaulle les réponse suivantes à « Mort aux cons ! » : « Vaste programme »[29] et « Lourde tâche »[30].
    « J'ai divisé la société en deux catégories : mes amis ou mes cons à moi et les cons des autres que je ne supporte pas », Michel Audiard[31].
    « Quand vous citez un texte con, n'oubliez pas le contexte », Jacques Prévert[32].
    « Il ne faut jamais prendre les gens pour des cons mais il ne faut pas oublier qu'ils le sont », Les publicitaires, Les Inconnus.
    « La mort c'est un peu comme la connerie. Le mort il ne sait pas qu’il est mort, ce sont les autres qui sont tristes. Pour le con c’est pareil… », Philippe Geluck[33].
    « Et toi, petit con, penses-tu que ce soit le monde, la famille, l'époque où te poser ? Pas encore là et déjà de mauvaises fréquentations ! », Daniel Pennac[34].
    « Si un con admet qu'il est con, c’est qu'il ne l'est pas vraiment. Or s'il ne l'est pas, et qu'il admet qu'il l'est, c'est qu'il est con quand même », Carali[35] .
    « Parfois, les cons sont utiles. Ils mettent en valeur », Jean-François Deniau[36].
    « Les cons ça ose tout, c'est même à ça qu'on les reconnaît », Michel Audiard[37].

    Notes [modifier]
    ↑ a  b  c  Entrée « con » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Entrée « connil, connin » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Entrée « lapin » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ a  b  Coney » sur Online Etymology Dictionary
    ↑ Entrée « coño » du Diccionario de la Real Academia Española
    ↑ Entrée « conho » sur Língua Portugesa On-Line
    ↑ Cunt: Etymology sur le site Cunt: A Cultural History, visité le 17 août 2006
    ↑ a  b  " Cunnus " sur Database query to Indo-European etymology
    ↑ a  b  c  " Cunt " sur Online Etymology Dictionary
    ↑ « *skerǝ- » sur Database query to Indo-European etymology.
    ↑ The Etymology of sexual slang, visité le 17 août 2006
    ↑ « déconner » dans le Dictionnaire érotique moderne de Delveau
    ↑ Entrée « connard, conneau, connaud, connos » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Noms de famille commençant par un C
    ↑ a  b  Le nom de famille Connart en Belgique et ailleurs
    ↑ Journal, 1885, Jules et Edmond de Goncourt
    ↑ « Censure » sur le site du Quid, visité le 17 août 2006
    ↑ Le parcours d'une femme éditeur, visité le 17 août 2006
    ↑ Les Sarthois célèbres sur http://www.sarthe.com évoque des « propos piquants » et la suspension
    ↑ Quand l’humour se marie à la politique…, Le Figaro du 23 mai 2006, rubrique « People et insolite » [lire en ligne]
    ↑ Il y a soixante ans, la libération de Paris…, archives de France 2, visitées le 18 août 2006
    ↑ , Le Nouvel Observateur du 3 août 2005
    ↑ Voir l'article du Monde du 31/08/06.
    ↑ Putain » sur le Dictionnaire d’argot et de français familier
    ↑ « Manon » dans Le dictionnaire marseillais — le parler massaliote de A à Z, site du Le Transbordeur de Marseille, visité en juillet 2006
    ↑ Recherche de « con comme » sur le Dictionnaire d'argot et de français familier
    ↑ a  b  c  Art du contrepet
    ↑ Joël Martin, Manuel de contrepet, l'art de décaler les sons, Albin Michel, 1986, Paris
    ↑ Mort aux cons : vaste programme !, webzine samizdat.net rubrique « feu à volonté », entrée du 4 janvier 2004
    ↑ Août 1944 : Libération de Paris, Stéphane Delogu (dir.), sur le site « Juin 1944 : Un vent de liberté »
    ↑ Michel Audiard, dans les Yeux de l’amour, film de Denys de La Patellière, script publié par Films Pomereu, 1959
    ↑ Entrée Jacques Prévert sur http://www.ninasiget.com
    ↑ Philippe Geluck, Le Chat, à préciser
    ↑ Daniel Pennac, Monsieur Malaussène, 1995
    ↑ Carali, Le Petit Psikopat Illustré
    ↑ À propos d'un préfet du Cher, nouvellement nommé suite à la victoire de la gauche en 1981, qui avait voulu interdire à J.F. Deniau (président du conseil général du Cher) de déposer une gerbe à l'occasion de l'inauguration d'un monument commémoratif de la Résistance dans le département. Gaston Defferre (alors ministre de l'Intérieur du gouvernement socialiste de Pierre Mauroy), indigné par l'attitude du préfet, avait proposé à Deniau de le « faire sauter ». Deniau l'en avait dissuadé, et s'était justifié par cette phrase (anecdote racontée dans Survivre, pp. 157-15.
    ↑ Michel Audiard, Les Tontons flingueurs, film de Georges Lautner (1963)

    Voir aussi [modifier]
    Voir « con » sur le Wiktionnaire.


    Liens internes [modifier]
    Insulte
    Misogynie

    Bibliographie [modifier]
    Le Con d’Irène (192, roman érotique de Louis Aragon
    Et le singe devint con : l'aurore de l'humanité (1972), de François Cavanna
    Les Cons (1973), roman policier de San-Antonio
    J'suis pas plus con qu'un autre (1976), texte écrit directement en français par Henry Miller.
    Les Deux Cons (1993), bande dessinée de Kafka
    Le Vrai Con maltais (2002), tome de la bande dessinée Le Poulpe, parodie du titre Le Faucon maltais
    Éloge de la connerie (2004), essai de Gouro Marco

    Filmographie [modifier]
    Comment réussir quand on est con et pleurnichard (1974), film de Michel Audiard
    Le Roi des cons (1981), film de Claude Confortès
    P’tit Con (1984), film de Gérard Lauzier
    Le Courage d’un con (1995), film de Tommy Boy
    Mémoires d’un jeune con (1996) film de Patrick Aurignac
    Le Dîner de cons (199, film de Francis Veber

    Musicographie [modifier]
    Requiem pour un Con chanson de Serge Gainsbourg dans le film Le Pacha (196 de Georges Lautner
    Le Trou du con (1995), morceau du groupe de fusion metal Lofofora
    P’tite conne, chanson de Renaud dédiée à la fille de Bulle Ogier, Pascale, morte d’une overdose
    Le Roi, chanson de Georges Brassens sur le roi des cons
    Le Blason, ode au corps féminin de Georges Brassens, s'étend sur le vocable de trois lettres
    Le temps ne fait rien à l’affaire, chanson de Georges Brassens sur le thème « Quand on est con, on est con »
    Celui d’Alice, chanson de Pierre Perret hommage au sens ancien du mot
    Petite conne du chanteur Roméo
    La joie des cons et Un con de progrès du groupe Les Malpolis
    Hé ben t'es con, chanson de Didier Super



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    Le con est un mot français vulgaire qui désigne à l’origine le sexe de la femme. Au XXIe siècle, il s’utilise surtout comme une insulte destinée à une personne stupide, naïve ou désagréable, de même que ses dérivés « connard » et « connasse » qui se concentrent sur la dernière acception. Con a aussi un emploi impersonnel, souvent dépréciatif. Le mot connerie est formé sur le mot con.

    Sommaire [masquer]
    1 Étymologie
    1.1 Étymologie latine
    1.2 Lien avec leurs équivalents germaniques
    1.3 Mots dérivés
    2 Un mot tabou ?
    3 Usage contemporain et littéraire
    3.1 Le personnage du con
    3.2 Jeux sur la polysémie
    3.3 Usage politique et militaire
    3.4 Usages régionaux et expressions
    3.5 Contrepets connus
    4 Citations célèbres
    5 Notes
    6 Voir aussi
    6.1 Liens internes
    6.2 Bibliographie
    6.3 Filmographie
    6.4 Musicographie



    Étymologie [modifier]

    Étymologie latine [modifier]
    Con provient de l’étymon latin cunnus (vulve)[1]. Au Moyen Âge, les diminutifs connil et connin (latin cuniculus) désignaient le lapin ainsi que les conduits et tuyaux[2], pour être remplacé par le nom actuel de l’animal (de laperau) vers le XVe siècle en raison de l’usage persistant de l’acception vulgaire de con et connin[3], attestée dès le XIIe siècle dans le Roman de Renart[1]. On peut noter que le nom de l'animal a été conservé dans de nombreuses langues romanes : conejo en castillan, coniglio en italien, conill en catalan, coelho en portugais. Il a d’ailleurs été emprunté par l'anglais — ainsi qu’une partie importante des langues germaniques — via l'ancien français : coney, d’usage courant jusqu’au XIXe siècle[4]. En castillan, l’étymon cunnus a produit coño qui est l'équivalent de notre con moderne, en toutefois moins vulgaire[5] ; coney ou cony possède aujourd'hui cette acception en sus du sens animalier[4]. On notera que le portugais conho est un faux cognat ; dérivé cuneus, il n'a pas cette signification[6].

    Vers le XIXe siècle le vocable français prend un sens figuré injurieux et se met en place une construction adjectivale. L'emploi était alors misogyne, exploitant l'impuissance et la passivité du sexe féminin de l’imaginaire collectif. Aujourd'hui, l’absence fréquente d’accord en position d’attribut ou d’apposition (par ex. Elle est con.) rappelle l'origine nominale de l'expression, sans qu'il soit toutefois fait référence consciente à la vulve[1]. L'ancienne acception physiologique est aujourd'hui en voie d'obsolescence.


    Lien avec leurs équivalents germaniques [modifier]
    La parenté indo-européenne avec kut (néerlandais) et cunt (anglais) n'est pas établie[7].

    Cunnus provient en effet en proto-indo-européen soit de *kust- (intestin, rein, vessie)[8], soit de *skerǝ- (couper)[9] [10], soit de * (s)keu- (cacher)[11]. Les origines possibles de l’étymon germanique *kunton donnant cunt sont : *gwneH2/guneH2 (femme, cf. gynécologie, queen) soit *gen/gon (créer, devenir, cf. génétique, gamète) ou bien *geu- (creux, cavité)[8] [9] d'après la loi de Grimm. Toutefois certains relient le *kunton au latin cuneus (coin), un cognat possible de cunnus/con[9].


    Mots dérivés [modifier]
    On notera que le dérivé déconner avait jusqu'à la fin du XIXe siècle le sens premier de se retirer[12], sens qu'il a complètement perdu aujourd’hui. Son contraire enconner, signifiant pénétrer, composé sur le même mode qu'enculer, est aujourd’hui pratiquement désuet et réservé à la littérature érotique.

    Connard est formé par suffixation avec l’affixe péjoratif -ard mais il est possible que le mot ait été influencé par cornard ; il n'a, lui, qu'un sens uniquement figuré. Connasse, en revanche, désignait au départ et jusqu'au XXe siècle une prostituée de bas étage ou inexperte. Son sens figuré de femme sotte est attesté dès le XIXe[13]. Conneau et ses variantes graphiques connaud et connot, synonymes de connard, sont devenus obsolètes au cours du XXe siècle.

    Les autres dérivés modernes, utilisés dans le sens figuré uniquement sont : déconnage et déconne pour l'action de débiter ou faire des sottises, déconneur pour celui qui aime à les dire ou à les faire, connement en tant qu'adverbe et connerie pour chose stupide ou sans intérêt.

    Il est à noter que les patronymes Conne, Connard, Connart et variantes n'ont aucun rapport étymologique avec le mot con : en Europe continentale, ils proviennent du germanique con(hardt) signifiant « brave et dur » (à rapprocher du néerlandais koen, « courageux » et de l'anglais hard, « dur »)[14], [15] Chez les personnes d’origine irlandaise, Connard et Connart sont des dérivés de Connacht[15].


    Un mot tabou ? [modifier]
    Jusqu'aux débuts du XXe siècle le mot avait une connotation particulièrement vulgaire en particulier dans son acception physiologique ; il n’était employé dans des écrits publics que pour mieux enfoncer : « Ces mégères révolutionnaires, qui pissent à con béant sur les cadavres des gens qu’elles ont égorgés »[16]. La bassesse du vocable est toutefois déplorée par Jules Michelet qui indique :

    « C'est une impiété inepte d’avoir fait du mot con un terme bas, une injure. Le mépris de la faiblesse ? Mais nous sommes si heureux qu’elles soient faibles. C’est non seulement le propagateur de la nature, mais le conciliateur, le vrai fond de la vie sociale pour l’homme. »
    — Journal, 1887, Jules Michelet

    En 1928, Louis Aragon dut faire publier clandestinement Le Con d’Irène, un roman érotique, pour s'éviter les foudres de la censure. Ce n'est qu’en 1968 que Régine Deforges le republie sous le titre édulcoré Irène ; le livre est tout de même saisi pour son contenu érotique[17] [18].

    Dans son sens figuré, le mot se voit de plus en plus employé après la Seconde Guerre mondiale et apparaît dans des œuvres de nombreux écrivains comme Louis-Ferdinand Céline, Louis Aragon ou Raymond Queneau. Toutefois, le « Où que tu ailles, tu te feras piquer, eh con ! » lancé par le préfet de la Sarthe Jacques Gandouin à un preneur d’otages lui valut une suspension de la part du ministre de l'Intérieur Michel Poniatowski pour « attitude non conforme à celle que l’on attend d’un haut fonctionnaire »[19] : preuve que le substantif n’était pas encore bien accepté en 1975, malgré sa pertinence dans la situation.

    Aujourd'hui le mot peut être employé par un homme politique sans que cela fasse scandale — pourvu qu’il ne soit pas utilisé de manière insultante : le premier ministre français, Dominique de Villepin pourra dire en mars 2006 « Ils vont s’apercevoir que je suis assez con pour aller jusqu’au bout. » au sujet de la crise du contrat première embauche[20] sans que le vocabulaire utilisé ne gêne le moins du monde.

    On a même pu lire le mot (années 2000) dans le très sage Journal de Spirou[réf. nécessaire].


    Usage contemporain et littéraire [modifier]

    Le personnage du con [modifier]
    « On est toujours le con de quelqu'un. »
    — Expression populaire.

    Le mot jouit d'une grande popularité. Le personnage du con, celui que l’on moque et dont on veut se différencier, est omniprésent dans la littérature, la chanson ou la culture populaire françaises.

    On se souvient du méprisant « J'aime voir de mon balcon passer les cons » (Le Pornographe du phonographe), du descriptif « Quand on est con, on est con » (refrain du Temps ne fait rien à l’affaire) ou du répétitif « Avec mon bouquet de fleur/mon pistolet/etc. j’avais l'air d’un con, ma mère » (Marinette) de Georges Brassens. Le film Le Dîner de cons de Francis Veber, avec Thierry Lhermitte et Jacques Villeret, dépeint le personnage du con, dans le sens idiot, celui que l’on invite pour s'en gausser. L'expression roi des cons amplifie le sens du mot, elle est mise en musique par Georges Brassens dans Le Roi ; Renaud au contraire prétend qu'en cas d'abdication du roi des cons, « Il y aurait cinquante millions de prétendants » (c’est-à-dire tous les français) dans Hexagone.

    Une tradition estudiantine légendaire de l'École normale supérieure est de désigner le cuisinier ou l'intendant responsable d'une nourriture particulièrement exécrable de « Quel khon ». Il s'agit d'une cérémonie organisée au réfectoire par le cacique général (1er reçu au concours d'entrée de lettres classiques) :

    « Marjaurie, qui avait la voix ronde et chaude, énonca d'abord, amplement :
    — Messieurs, un Quel Khon au Pot !
    Puis :
    — Un, deux, trois. Alors, les deux syllabes rituelles, proférées par les cent cinquante jeunes hommes, chacune des deux avec la même force, et sur un rythme aussi lent qu'un pas de parade, « Quel... Khon ! » formèrent deux hurlements successifs ou plutôt deux énormes coups de gong, que continua un fracas de grosses assiettes de bistrot jetées à toute volée contre le sol ; bruit si nourri et si prolongé que même ceux qui avaient crié le plus fort se demandaient avec un rien d'anxiété combien durerait le délire de leur propre multitude. »
    — Jules Romains, Les Hommes de bonne volonté, livre 3, chapitre 3

    Le con est aussi le ressortissant d'un pays étranger que l'on raille dans les blagues à caractère raciste ou xénophobe : en France, les blagues belges visent les voisins wallons, en Amérique latine, les Galiciens (les Espagnols par synecdoque) sont vus comme des cons (pendejos).


    Jeux sur la polysémie [modifier]
    Certains ont utilisé à des fins poétiques la polysémie du mot. Georges Brassens ne s'est pas fait prier, avec Le Blason, une ode au sexe de la femme. Il déclare déplorer la bassesse avec laquelle ses contemporains désignent « cet incomparable instrument de bonheur » :

    Mais le pire de tous est un petit vocable
    De trois lettres pas plus, familier, coutumier
    […]
    Honte à celui-là qui, par dépit, par gageure,
    Dota du même terme en son fiel venimeux
    Ce grand ami de l’homme et la cinglante injure
    Celui-là, c’est probable, en était un fameux.
    […]
    La male peste soit de cette homonymie !
    C'est injuste, Madame, et c'est désobligeant
    Que ce morceau de roi de votre anatomie
    Porte le même nom qu'une foule de gens.

    Pierre Perret n’est pas en reste avec Celui d’Alice (1974) :

    Si je me réfère
    À mon dictionnaire
    Il est temps de faire
    La définition
    De ce mot espiègle
    Qui échappe à la règle
    Plus noble qu’un aigle
    Dans sa condition
    Ce mot vous le dites
    Censeurs hypocrites
    Établissez vite
    Son vrai sens profond
    Car si on l’ausculte
    Au lieu d’une insulte
    On peut faire un culte
    Du joli mot con



    Usage politique et militaire [modifier]
    « Mort aux cons ! » est un slogan du jargon militaire utilisé pour stigmatiser l’ennemi. En 1944, le capitaine Raymond Dronne des Forces françaises libres (9e compagnie de combat du Régiment de marche du Tchad puis 2e Division Blindée) baptise sa jeep « mort aux cons » [21], expression à laquelle De Gaulle aurait répondu « Vaste programme ! »

    Aujourd’hui, le slogan est fréquemment utilisé par les milieux d'extrême gauche ou alternatifs pour désigner l'ennemi à abattre. Par exemple, un collectif de graffiteurs se fait appeler MAC, acronyme de « Mort aux cons ». Le chanteur Renaud chante la vie d'un personnage anarchiste dans ces termes : « N'empêche que Mort aux cons dans la cage d’escalier, c'est moi qui l’ai marqué, c’est vous dire si j'ai raison ! » (Dans mon HLM). Interpellé lors d’un meeting en 1968, De Gaulle aurait répliqué : « Vaste programme, en effet ! ». À cette époque, le con du gauchiste était celui qui rentrait dans le cadre du système : « Élections, piège à cons ». L'ennemi peut être de l’autre côté de l'échiquier : le directeur de publication du site internet des Jeunesses identitaires (affiliées au Bloc identitaire) est passé en jugement pour diffamation dont certains termes étaient « Vieux con de gauche, ça se soigne, docteur ? » [22]. En 1979, suite à un article de Michel Droit dans le Figaro dénonçant la version reggae de la Marseillaise composée par Serge Gainsbourg (Aux armes et cætera), celui-ci fit circuler un mot qui passa à la postérité : « On a pas le con d'être aussi Droit »[23].


    Usages régionaux et expressions [modifier]
    Dans le Sud de la France, en particulier à Toulouse où il se prononce [cõ ͊ŋ], con ou son dérivé bouducon est utilisé de manière impersonnelle comme interjection. Il est utilisé fréquemment dans le registre familier en début ou fin de phrase, à l'instar de putain ou putain con. On résume souvent : « Putain, con, c'est la ponctuation. »[24].

    À Marseille, l'interpellation « Oh! Con! » est utilisé de manière non injurieuse entre amis ou collègues. Certaines expressions composées avec con, comme les plus connues Le con de ta/sa mère !, Le con de ta/sa race ! et Le con de Manon, peuvent s'y employer de manière exclamative, en l'absence de personne à injurier[25]. (Bien sûr certaines d'entre elles conservent un emploi injurieux, comme les deux premières précédemment citées [réf. nécessaire]). On remarquera le parallélisme avec les expressions du genre enculé de ta race ou de ta mère dans lequel la race ou la mère sont des compléments sans signification réelle, uniquement destinés à renforcer l'expression.

    Dans son sens figuré, le vocable a perdu une grande partie de sa force, dans le registre familier du moins. Aussi un grand nombre d'expressions le renforcent-elles par le biais d'une comparaison avec un objet, un animal ou une situation symbolisant la bêtise : con comme un balai, con comme la lune, con comme ses pieds, con comme un comptoir sans verre, con comme un bol, con comme un jeune chien, con comme une valise sans poignée (expression chère à Jacques Chirac), [26]. À cette fin, il est souvent affublé d’un adjectif : gros con, sale con, petit con, pauvre con ou vieux con.


    Contrepets connus [modifier]
    L'art de la contrepèterie fait souvent intervenir le vocable, dans son sens premier, ou ses dérivés. Les plus connus sont les contrepets suivants :

    « À Beaumont-le-Vicomte », François Rabelais[27]
    « Une belle thèse avec des bons côtés », Luc Étienne[27]
    « Ce bond est digne d'un comanche », Ahmédée et Lharidelle[27]
    Conan le Barbare, titre de film contenant un contrepet involontaire
    « Sur l'Album de la Comtesse », titre de la rubrique de contrepets du Canard enchaîné
    « L'art de décaler les sons », définition autoréférente de la contrepèterie et titre d'un ouvrage sur le sujet[28]

    Citations célèbres [modifier]
    Voir aussi sur Wikiquote les citations « Con ».On attribue à De Gaulle les réponse suivantes à « Mort aux cons ! » : « Vaste programme »[29] et « Lourde tâche »[30].
    « J'ai divisé la société en deux catégories : mes amis ou mes cons à moi et les cons des autres que je ne supporte pas », Michel Audiard[31].
    « Quand vous citez un texte con, n'oubliez pas le contexte », Jacques Prévert[32].
    « Il ne faut jamais prendre les gens pour des cons mais il ne faut pas oublier qu'ils le sont », Les publicitaires, Les Inconnus.
    « La mort c'est un peu comme la connerie. Le mort il ne sait pas qu’il est mort, ce sont les autres qui sont tristes. Pour le con c’est pareil… », Philippe Geluck[33].
    « Et toi, petit con, penses-tu que ce soit le monde, la famille, l'époque où te poser ? Pas encore là et déjà de mauvaises fréquentations ! », Daniel Pennac[34].
    « Si un con admet qu'il est con, c’est qu'il ne l'est pas vraiment. Or s'il ne l'est pas, et qu'il admet qu'il l'est, c'est qu'il est con quand même », Carali[35] .
    « Parfois, les cons sont utiles. Ils mettent en valeur », Jean-François Deniau[36].
    « Les cons ça ose tout, c'est même à ça qu'on les reconnaît », Michel Audiard[37].

    Notes [modifier]
    ↑ a  b  c  Entrée « con » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Entrée « connil, connin » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Entrée « lapin » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ a  b  Coney » sur Online Etymology Dictionary
    ↑ Entrée « coño » du Diccionario de la Real Academia Española
    ↑ Entrée « conho » sur Língua Portugesa On-Line
    ↑ Cunt: Etymology sur le site Cunt: A Cultural History, visité le 17 août 2006
    ↑ a  b  " Cunnus " sur Database query to Indo-European etymology
    ↑ a  b  c  " Cunt " sur Online Etymology Dictionary
    ↑ « *skerǝ- » sur Database query to Indo-European etymology.
    ↑ The Etymology of sexual slang, visité le 17 août 2006
    ↑ « déconner » dans le Dictionnaire érotique moderne de Delveau
    ↑ Entrée « connard, conneau, connaud, connos » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Noms de famille commençant par un C
    ↑ a  b  Le nom de famille Connart en Belgique et ailleurs
    ↑ Journal, 1885, Jules et Edmond de Goncourt
    ↑ « Censure » sur le site du Quid, visité le 17 août 2006
    ↑ Le parcours d'une femme éditeur, visité le 17 août 2006
    ↑ Les Sarthois célèbres sur http://www.sarthe.com évoque des « propos piquants » et la suspension
    ↑ Quand l’humour se marie à la politique…, Le Figaro du 23 mai 2006, rubrique « People et insolite » [lire en ligne]
    ↑ Il y a soixante ans, la libération de Paris…, archives de France 2, visitées le 18 août 2006
    ↑ , Le Nouvel Observateur du 3 août 2005
    ↑ Voir l'article du Monde du 31/08/06.
    ↑ Putain » sur le Dictionnaire d’argot et de français familier
    ↑ « Manon » dans Le dictionnaire marseillais — le parler massaliote de A à Z, site du Le Transbordeur de Marseille, visité en juillet 2006
    ↑ Recherche de « con comme » sur le Dictionnaire d'argot et de français familier
    ↑ a  b  c  Art du contrepet
    ↑ Joël Martin, Manuel de contrepet, l'art de décaler les sons, Albin Michel, 1986, Paris
    ↑ Mort aux cons : vaste programme !, webzine samizdat.net rubrique « feu à volonté », entrée du 4 janvier 2004
    ↑ Août 1944 : Libération de Paris, Stéphane Delogu (dir.), sur le site « Juin 1944 : Un vent de liberté »
    ↑ Michel Audiard, dans les Yeux de l’amour, film de Denys de La Patellière, script publié par Films Pomereu, 1959
    ↑ Entrée Jacques Prévert sur http://www.ninasiget.com
    ↑ Philippe Geluck, Le Chat, à préciser
    ↑ Daniel Pennac, Monsieur Malaussène, 1995
    ↑ Carali, Le Petit Psikopat Illustré
    ↑ À propos d'un préfet du Cher, nouvellement nommé suite à la victoire de la gauche en 1981, qui avait voulu interdire à J.F. Deniau (président du conseil général du Cher) de déposer une gerbe à l'occasion de l'inauguration d'un monument commémoratif de la Résistance dans le département. Gaston Defferre (alors ministre de l'Intérieur du gouvernement socialiste de Pierre Mauroy), indigné par l'attitude du préfet, avait proposé à Deniau de le « faire sauter ». Deniau l'en avait dissuadé, et s'était justifié par cette phrase (anecdote racontée dans Survivre, pp. 157-15.
    ↑ Michel Audiard, Les Tontons flingueurs, film de Georges Lautner (1963)

    Voir aussi [modifier]
    Voir « con » sur le Wiktionnaire.


    Liens internes [modifier]
    Insulte
    Misogynie

    Bibliographie [modifier]
    Le Con d’Irène (192, roman érotique de Louis Aragon
    Et le singe devint con : l'aurore de l'humanité (1972), de François Cavanna
    Les Cons (1973), roman policier de San-Antonio
    J'suis pas plus con qu'un autre (1976), texte écrit directement en français par Henry Miller.
    Les Deux Cons (1993), bande dessinée de Kafka
    Le Vrai Con maltais (2002), tome de la bande dessinée Le Poulpe, parodie du titre Le Faucon maltais
    Éloge de la connerie (2004), essai de Gouro Marco

    Filmographie [modifier]
    Comment réussir quand on est con et pleurnichard (1974), film de Michel Audiard
    Le Roi des cons (1981), film de Claude Confortès
    P’tit Con (1984), film de Gérard Lauzier
    Le Courage d’un con (1995), film de Tommy Boy
    Mémoires d’un jeune con (1996) film de Patrick Aurignac
    Le Dîner de cons (199, film de Francis Veber

    Musicographie [modifier]
    Requiem pour un Con chanson de Serge Gainsbourg dans le film Le Pacha (196 de Georges Lautner
    Le Trou du con (1995), morceau du groupe de fusion metal Lofofora
    P’tite conne, chanson de Renaud dédiée à la fille de Bulle Ogier, Pascale, morte d’une overdose
    Le Roi, chanson de Georges Brassens sur le roi des cons
    Le Blason, ode au corps féminin de Georges Brassens, s'étend sur le vocable de trois lettres
    Le temps ne fait rien à l’affaire, chanson de Georges Brassens sur le thème « Quand on est con, on est con »
    Celui d’Alice, chanson de Pierre Perret hommage au sens ancien du mot
    Petite conne du chanteur Roméo
    La joie des cons et Un con de progrès du groupe Les Malpolis
    Hé ben t'es con, chanson de Didier Super



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    Le con est un mot français vulgaire qui désigne à l’origine le sexe de la femme. Au XXIe siècle, il s’utilise surtout comme une insulte destinée à une personne stupide, naïve ou désagréable, de même que ses dérivés « connard » et « connasse » qui se concentrent sur la dernière acception. Con a aussi un emploi impersonnel, souvent dépréciatif. Le mot connerie est formé sur le mot con.

    Sommaire [masquer]
    1 Étymologie
    1.1 Étymologie latine
    1.2 Lien avec leurs équivalents germaniques
    1.3 Mots dérivés
    2 Un mot tabou ?
    3 Usage contemporain et littéraire
    3.1 Le personnage du con
    3.2 Jeux sur la polysémie
    3.3 Usage politique et militaire
    3.4 Usages régionaux et expressions
    3.5 Contrepets connus
    4 Citations célèbres
    5 Notes
    6 Voir aussi
    6.1 Liens internes
    6.2 Bibliographie
    6.3 Filmographie
    6.4 Musicographie



    Étymologie [modifier]

    Étymologie latine [modifier]
    Con provient de l’étymon latin cunnus (vulve)[1]. Au Moyen Âge, les diminutifs connil et connin (latin cuniculus) désignaient le lapin ainsi que les conduits et tuyaux[2], pour être remplacé par le nom actuel de l’animal (de laperau) vers le XVe siècle en raison de l’usage persistant de l’acception vulgaire de con et connin[3], attestée dès le XIIe siècle dans le Roman de Renart[1]. On peut noter que le nom de l'animal a été conservé dans de nombreuses langues romanes : conejo en castillan, coniglio en italien, conill en catalan, coelho en portugais. Il a d’ailleurs été emprunté par l'anglais — ainsi qu’une partie importante des langues germaniques — via l'ancien français : coney, d’usage courant jusqu’au XIXe siècle[4]. En castillan, l’étymon cunnus a produit coño qui est l'équivalent de notre con moderne, en toutefois moins vulgaire[5] ; coney ou cony possède aujourd'hui cette acception en sus du sens animalier[4]. On notera que le portugais conho est un faux cognat ; dérivé cuneus, il n'a pas cette signification[6].

    Vers le XIXe siècle le vocable français prend un sens figuré injurieux et se met en place une construction adjectivale. L'emploi était alors misogyne, exploitant l'impuissance et la passivité du sexe féminin de l’imaginaire collectif. Aujourd'hui, l’absence fréquente d’accord en position d’attribut ou d’apposition (par ex. Elle est con.) rappelle l'origine nominale de l'expression, sans qu'il soit toutefois fait référence consciente à la vulve[1]. L'ancienne acception physiologique est aujourd'hui en voie d'obsolescence.


    Lien avec leurs équivalents germaniques [modifier]
    La parenté indo-européenne avec kut (néerlandais) et cunt (anglais) n'est pas établie[7].

    Cunnus provient en effet en proto-indo-européen soit de *kust- (intestin, rein, vessie)[8], soit de *skerǝ- (couper)[9] [10], soit de * (s)keu- (cacher)[11]. Les origines possibles de l’étymon germanique *kunton donnant cunt sont : *gwneH2/guneH2 (femme, cf. gynécologie, queen) soit *gen/gon (créer, devenir, cf. génétique, gamète) ou bien *geu- (creux, cavité)[8] [9] d'après la loi de Grimm. Toutefois certains relient le *kunton au latin cuneus (coin), un cognat possible de cunnus/con[9].


    Mots dérivés [modifier]
    On notera que le dérivé déconner avait jusqu'à la fin du XIXe siècle le sens premier de se retirer[12], sens qu'il a complètement perdu aujourd’hui. Son contraire enconner, signifiant pénétrer, composé sur le même mode qu'enculer, est aujourd’hui pratiquement désuet et réservé à la littérature érotique.

    Connard est formé par suffixation avec l’affixe péjoratif -ard mais il est possible que le mot ait été influencé par cornard ; il n'a, lui, qu'un sens uniquement figuré. Connasse, en revanche, désignait au départ et jusqu'au XXe siècle une prostituée de bas étage ou inexperte. Son sens figuré de femme sotte est attesté dès le XIXe[13]. Conneau et ses variantes graphiques connaud et connot, synonymes de connard, sont devenus obsolètes au cours du XXe siècle.

    Les autres dérivés modernes, utilisés dans le sens figuré uniquement sont : déconnage et déconne pour l'action de débiter ou faire des sottises, déconneur pour celui qui aime à les dire ou à les faire, connement en tant qu'adverbe et connerie pour chose stupide ou sans intérêt.

    Il est à noter que les patronymes Conne, Connard, Connart et variantes n'ont aucun rapport étymologique avec le mot con : en Europe continentale, ils proviennent du germanique con(hardt) signifiant « brave et dur » (à rapprocher du néerlandais koen, « courageux » et de l'anglais hard, « dur »)[14], [15] Chez les personnes d’origine irlandaise, Connard et Connart sont des dérivés de Connacht[15].


    Un mot tabou ? [modifier]
    Jusqu'aux débuts du XXe siècle le mot avait une connotation particulièrement vulgaire en particulier dans son acception physiologique ; il n’était employé dans des écrits publics que pour mieux enfoncer : « Ces mégères révolutionnaires, qui pissent à con béant sur les cadavres des gens qu’elles ont égorgés »[16]. La bassesse du vocable est toutefois déplorée par Jules Michelet qui indique :

    « C'est une impiété inepte d’avoir fait du mot con un terme bas, une injure. Le mépris de la faiblesse ? Mais nous sommes si heureux qu’elles soient faibles. C’est non seulement le propagateur de la nature, mais le conciliateur, le vrai fond de la vie sociale pour l’homme. »
    — Journal, 1887, Jules Michelet

    En 1928, Louis Aragon dut faire publier clandestinement Le Con d’Irène, un roman érotique, pour s'éviter les foudres de la censure. Ce n'est qu’en 1968 que Régine Deforges le republie sous le titre édulcoré Irène ; le livre est tout de même saisi pour son contenu érotique[17] [18].

    Dans son sens figuré, le mot se voit de plus en plus employé après la Seconde Guerre mondiale et apparaît dans des œuvres de nombreux écrivains comme Louis-Ferdinand Céline, Louis Aragon ou Raymond Queneau. Toutefois, le « Où que tu ailles, tu te feras piquer, eh con ! » lancé par le préfet de la Sarthe Jacques Gandouin à un preneur d’otages lui valut une suspension de la part du ministre de l'Intérieur Michel Poniatowski pour « attitude non conforme à celle que l’on attend d’un haut fonctionnaire »[19] : preuve que le substantif n’était pas encore bien accepté en 1975, malgré sa pertinence dans la situation.

    Aujourd'hui le mot peut être employé par un homme politique sans que cela fasse scandale — pourvu qu’il ne soit pas utilisé de manière insultante : le premier ministre français, Dominique de Villepin pourra dire en mars 2006 « Ils vont s’apercevoir que je suis assez con pour aller jusqu’au bout. » au sujet de la crise du contrat première embauche[20] sans que le vocabulaire utilisé ne gêne le moins du monde.

    On a même pu lire le mot (années 2000) dans le très sage Journal de Spirou[réf. nécessaire].


    Usage contemporain et littéraire [modifier]

    Le personnage du con [modifier]
    « On est toujours le con de quelqu'un. »
    — Expression populaire.

    Le mot jouit d'une grande popularité. Le personnage du con, celui que l’on moque et dont on veut se différencier, est omniprésent dans la littérature, la chanson ou la culture populaire françaises.

    On se souvient du méprisant « J'aime voir de mon balcon passer les cons » (Le Pornographe du phonographe), du descriptif « Quand on est con, on est con » (refrain du Temps ne fait rien à l’affaire) ou du répétitif « Avec mon bouquet de fleur/mon pistolet/etc. j’avais l'air d’un con, ma mère » (Marinette) de Georges Brassens. Le film Le Dîner de cons de Francis Veber, avec Thierry Lhermitte et Jacques Villeret, dépeint le personnage du con, dans le sens idiot, celui que l’on invite pour s'en gausser. L'expression roi des cons amplifie le sens du mot, elle est mise en musique par Georges Brassens dans Le Roi ; Renaud au contraire prétend qu'en cas d'abdication du roi des cons, « Il y aurait cinquante millions de prétendants » (c’est-à-dire tous les français) dans Hexagone.

    Une tradition estudiantine légendaire de l'École normale supérieure est de désigner le cuisinier ou l'intendant responsable d'une nourriture particulièrement exécrable de « Quel khon ». Il s'agit d'une cérémonie organisée au réfectoire par le cacique général (1er reçu au concours d'entrée de lettres classiques) :

    « Marjaurie, qui avait la voix ronde et chaude, énonca d'abord, amplement :
    — Messieurs, un Quel Khon au Pot !
    Puis :
    — Un, deux, trois. Alors, les deux syllabes rituelles, proférées par les cent cinquante jeunes hommes, chacune des deux avec la même force, et sur un rythme aussi lent qu'un pas de parade, « Quel... Khon ! » formèrent deux hurlements successifs ou plutôt deux énormes coups de gong, que continua un fracas de grosses assiettes de bistrot jetées à toute volée contre le sol ; bruit si nourri et si prolongé que même ceux qui avaient crié le plus fort se demandaient avec un rien d'anxiété combien durerait le délire de leur propre multitude. »
    — Jules Romains, Les Hommes de bonne volonté, livre 3, chapitre 3

    Le con est aussi le ressortissant d'un pays étranger que l'on raille dans les blagues à caractère raciste ou xénophobe : en France, les blagues belges visent les voisins wallons, en Amérique latine, les Galiciens (les Espagnols par synecdoque) sont vus comme des cons (pendejos).


    Jeux sur la polysémie [modifier]
    Certains ont utilisé à des fins poétiques la polysémie du mot. Georges Brassens ne s'est pas fait prier, avec Le Blason, une ode au sexe de la femme. Il déclare déplorer la bassesse avec laquelle ses contemporains désignent « cet incomparable instrument de bonheur » :

    Mais le pire de tous est un petit vocable
    De trois lettres pas plus, familier, coutumier
    […]
    Honte à celui-là qui, par dépit, par gageure,
    Dota du même terme en son fiel venimeux
    Ce grand ami de l’homme et la cinglante injure
    Celui-là, c’est probable, en était un fameux.
    […]
    La male peste soit de cette homonymie !
    C'est injuste, Madame, et c'est désobligeant
    Que ce morceau de roi de votre anatomie
    Porte le même nom qu'une foule de gens.

    Pierre Perret n’est pas en reste avec Celui d’Alice (1974) :

    Si je me réfère
    À mon dictionnaire
    Il est temps de faire
    La définition
    De ce mot espiègle
    Qui échappe à la règle
    Plus noble qu’un aigle
    Dans sa condition
    Ce mot vous le dites
    Censeurs hypocrites
    Établissez vite
    Son vrai sens profond
    Car si on l’ausculte
    Au lieu d’une insulte
    On peut faire un culte
    Du joli mot con



    Usage politique et militaire [modifier]
    « Mort aux cons ! » est un slogan du jargon militaire utilisé pour stigmatiser l’ennemi. En 1944, le capitaine Raymond Dronne des Forces françaises libres (9e compagnie de combat du Régiment de marche du Tchad puis 2e Division Blindée) baptise sa jeep « mort aux cons » [21], expression à laquelle De Gaulle aurait répondu « Vaste programme ! »

    Aujourd’hui, le slogan est fréquemment utilisé par les milieux d'extrême gauche ou alternatifs pour désigner l'ennemi à abattre. Par exemple, un collectif de graffiteurs se fait appeler MAC, acronyme de « Mort aux cons ». Le chanteur Renaud chante la vie d'un personnage anarchiste dans ces termes : « N'empêche que Mort aux cons dans la cage d’escalier, c'est moi qui l’ai marqué, c’est vous dire si j'ai raison ! » (Dans mon HLM). Interpellé lors d’un meeting en 1968, De Gaulle aurait répliqué : « Vaste programme, en effet ! ». À cette époque, le con du gauchiste était celui qui rentrait dans le cadre du système : « Élections, piège à cons ». L'ennemi peut être de l’autre côté de l'échiquier : le directeur de publication du site internet des Jeunesses identitaires (affiliées au Bloc identitaire) est passé en jugement pour diffamation dont certains termes étaient « Vieux con de gauche, ça se soigne, docteur ? » [22]. En 1979, suite à un article de Michel Droit dans le Figaro dénonçant la version reggae de la Marseillaise composée par Serge Gainsbourg (Aux armes et cætera), celui-ci fit circuler un mot qui passa à la postérité : « On a pas le con d'être aussi Droit »[23].


    Usages régionaux et expressions [modifier]
    Dans le Sud de la France, en particulier à Toulouse où il se prononce [cõ ͊ŋ], con ou son dérivé bouducon est utilisé de manière impersonnelle comme interjection. Il est utilisé fréquemment dans le registre familier en début ou fin de phrase, à l'instar de putain ou putain con. On résume souvent : « Putain, con, c'est la ponctuation. »[24].

    À Marseille, l'interpellation « Oh! Con! » est utilisé de manière non injurieuse entre amis ou collègues. Certaines expressions composées avec con, comme les plus connues Le con de ta/sa mère !, Le con de ta/sa race ! et Le con de Manon, peuvent s'y employer de manière exclamative, en l'absence de personne à injurier[25]. (Bien sûr certaines d'entre elles conservent un emploi injurieux, comme les deux premières précédemment citées [réf. nécessaire]). On remarquera le parallélisme avec les expressions du genre enculé de ta race ou de ta mère dans lequel la race ou la mère sont des compléments sans signification réelle, uniquement destinés à renforcer l'expression.

    Dans son sens figuré, le vocable a perdu une grande partie de sa force, dans le registre familier du moins. Aussi un grand nombre d'expressions le renforcent-elles par le biais d'une comparaison avec un objet, un animal ou une situation symbolisant la bêtise : con comme un balai, con comme la lune, con comme ses pieds, con comme un comptoir sans verre, con comme un bol, con comme un jeune chien, con comme une valise sans poignée (expression chère à Jacques Chirac), [26]. À cette fin, il est souvent affublé d’un adjectif : gros con, sale con, petit con, pauvre con ou vieux con.


    Contrepets connus [modifier]
    L'art de la contrepèterie fait souvent intervenir le vocable, dans son sens premier, ou ses dérivés. Les plus connus sont les contrepets suivants :

    « À Beaumont-le-Vicomte », François Rabelais[27]
    « Une belle thèse avec des bons côtés », Luc Étienne[27]
    « Ce bond est digne d'un comanche », Ahmédée et Lharidelle[27]
    Conan le Barbare, titre de film contenant un contrepet involontaire
    « Sur l'Album de la Comtesse », titre de la rubrique de contrepets du Canard enchaîné
    « L'art de décaler les sons », définition autoréférente de la contrepèterie et titre d'un ouvrage sur le sujet[28]

    Citations célèbres [modifier]
    Voir aussi sur Wikiquote les citations « Con ».On attribue à De Gaulle les réponse suivantes à « Mort aux cons ! » : « Vaste programme »[29] et « Lourde tâche »[30].
    « J'ai divisé la société en deux catégories : mes amis ou mes cons à moi et les cons des autres que je ne supporte pas », Michel Audiard[31].
    « Quand vous citez un texte con, n'oubliez pas le contexte », Jacques Prévert[32].
    « Il ne faut jamais prendre les gens pour des cons mais il ne faut pas oublier qu'ils le sont », Les publicitaires, Les Inconnus.
    « La mort c'est un peu comme la connerie. Le mort il ne sait pas qu’il est mort, ce sont les autres qui sont tristes. Pour le con c’est pareil… », Philippe Geluck[33].
    « Et toi, petit con, penses-tu que ce soit le monde, la famille, l'époque où te poser ? Pas encore là et déjà de mauvaises fréquentations ! », Daniel Pennac[34].
    « Si un con admet qu'il est con, c’est qu'il ne l'est pas vraiment. Or s'il ne l'est pas, et qu'il admet qu'il l'est, c'est qu'il est con quand même », Carali[35] .
    « Parfois, les cons sont utiles. Ils mettent en valeur », Jean-François Deniau[36].
    « Les cons ça ose tout, c'est même à ça qu'on les reconnaît », Michel Audiard[37].

    Notes [modifier]
    ↑ a  b  c  Entrée « con » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Entrée « connil, connin » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Entrée « lapin » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ a  b  Coney » sur Online Etymology Dictionary
    ↑ Entrée « coño » du Diccionario de la Real Academia Española
    ↑ Entrée « conho » sur Língua Portugesa On-Line
    ↑ Cunt: Etymology sur le site Cunt: A Cultural History, visité le 17 août 2006
    ↑ a  b  " Cunnus " sur Database query to Indo-European etymology
    ↑ a  b  c  " Cunt " sur Online Etymology Dictionary
    ↑ « *skerǝ- » sur Database query to Indo-European etymology.
    ↑ The Etymology of sexual slang, visité le 17 août 2006
    ↑ « déconner » dans le Dictionnaire érotique moderne de Delveau
    ↑ Entrée « connard, conneau, connaud, connos » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Noms de famille commençant par un C
    ↑ a  b  Le nom de famille Connart en Belgique et ailleurs
    ↑ Journal, 1885, Jules et Edmond de Goncourt
    ↑ « Censure » sur le site du Quid, visité le 17 août 2006
    ↑ Le parcours d'une femme éditeur, visité le 17 août 2006
    ↑ Les Sarthois célèbres sur http://www.sarthe.com évoque des « propos piquants » et la suspension
    ↑ Quand l’humour se marie à la politique…, Le Figaro du 23 mai 2006, rubrique « People et insolite » [lire en ligne]
    ↑ Il y a soixante ans, la libération de Paris…, archives de France 2, visitées le 18 août 2006
    ↑ , Le Nouvel Observateur du 3 août 2005
    ↑ Voir l'article du Monde du 31/08/06.
    ↑ Putain » sur le Dictionnaire d’argot et de français familier
    ↑ « Manon » dans Le dictionnaire marseillais — le parler massaliote de A à Z, site du Le Transbordeur de Marseille, visité en juillet 2006
    ↑ Recherche de « con comme » sur le Dictionnaire d'argot et de français familier
    ↑ a  b  c  Art du contrepet
    ↑ Joël Martin, Manuel de contrepet, l'art de décaler les sons, Albin Michel, 1986, Paris
    ↑ Mort aux cons : vaste programme !, webzine samizdat.net rubrique « feu à volonté », entrée du 4 janvier 2004
    ↑ Août 1944 : Libération de Paris, Stéphane Delogu (dir.), sur le site « Juin 1944 : Un vent de liberté »
    ↑ Michel Audiard, dans les Yeux de l’amour, film de Denys de La Patellière, script publié par Films Pomereu, 1959
    ↑ Entrée Jacques Prévert sur http://www.ninasiget.com
    ↑ Philippe Geluck, Le Chat, à préciser
    ↑ Daniel Pennac, Monsieur Malaussène, 1995
    ↑ Carali, Le Petit Psikopat Illustré
    ↑ À propos d'un préfet du Cher, nouvellement nommé suite à la victoire de la gauche en 1981, qui avait voulu interdire à J.F. Deniau (président du conseil général du Cher) de déposer une gerbe à l'occasion de l'inauguration d'un monument commémoratif de la Résistance dans le département. Gaston Defferre (alors ministre de l'Intérieur du gouvernement socialiste de Pierre Mauroy), indigné par l'attitude du préfet, avait proposé à Deniau de le « faire sauter ». Deniau l'en avait dissuadé, et s'était justifié par cette phrase (anecdote racontée dans Survivre, pp. 157-15.
    ↑ Michel Audiard, Les Tontons flingueurs, film de Georges Lautner (1963)

    Voir aussi [modifier]
    Voir « con » sur le Wiktionnaire.


    Liens internes [modifier]
    Insulte
    Misogynie

    Bibliographie [modifier]
    Le Con d’Irène (192, roman érotique de Louis Aragon
    Et le singe devint con : l'aurore de l'humanité (1972), de François Cavanna
    Les Cons (1973), roman policier de San-Antonio
    J'suis pas plus con qu'un autre (1976), texte écrit directement en français par Henry Miller.
    Les Deux Cons (1993), bande dessinée de Kafka
    Le Vrai Con maltais (2002), tome de la bande dessinée Le Poulpe, parodie du titre Le Faucon maltais
    Éloge de la connerie (2004), essai de Gouro Marco

    Filmographie [modifier]
    Comment réussir quand on est con et pleurnichard (1974), film de Michel Audiard
    Le Roi des cons (1981), film de Claude Confortès
    P’tit Con (1984), film de Gérard Lauzier
    Le Courage d’un con (1995), film de Tommy Boy
    Mémoires d’un jeune con (1996) film de Patrick Aurignac
    Le Dîner de cons (199, film de Francis Veber

    Musicographie [modifier]
    Requiem pour un Con chanson de Serge Gainsbourg dans le film Le Pacha (196 de Georges Lautner
    Le Trou du con (1995), morceau du groupe de fusion metal Lofofora
    P’tite conne, chanson de Renaud dédiée à la fille de Bulle Ogier, Pascale, morte d’une overdose
    Le Roi, chanson de Georges Brassens sur le roi des cons
    Le Blason, ode au corps féminin de Georges Brassens, s'étend sur le vocable de trois lettres
    Le temps ne fait rien à l’affaire, chanson de Georges Brassens sur le thème « Quand on est con, on est con »
    Celui d’Alice, chanson de Pierre Perret hommage au sens ancien du mot
    Petite conne du chanteur Roméo
    La joie des cons et Un con de progrès du groupe Les Malpolis
    Hé ben t'es con, chanson de Didier Super



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    Le con est un mot français vulgaire qui désigne à l’origine le sexe de la femme. Au XXIe siècle, il s’utilise surtout comme une insulte destinée à une personne stupide, naïve ou désagréable, de même que ses dérivés « connard » et « connasse » qui se concentrent sur la dernière acception. Con a aussi un emploi impersonnel, souvent dépréciatif. Le mot connerie est formé sur le mot con.

    Sommaire [masquer]
    1 Étymologie
    1.1 Étymologie latine
    1.2 Lien avec leurs équivalents germaniques
    1.3 Mots dérivés
    2 Un mot tabou ?
    3 Usage contemporain et littéraire
    3.1 Le personnage du con
    3.2 Jeux sur la polysémie
    3.3 Usage politique et militaire
    3.4 Usages régionaux et expressions
    3.5 Contrepets connus
    4 Citations célèbres
    5 Notes
    6 Voir aussi
    6.1 Liens internes
    6.2 Bibliographie
    6.3 Filmographie
    6.4 Musicographie



    Étymologie [modifier]

    Étymologie latine [modifier]
    Con provient de l’étymon latin cunnus (vulve)[1]. Au Moyen Âge, les diminutifs connil et connin (latin cuniculus) désignaient le lapin ainsi que les conduits et tuyaux[2], pour être remplacé par le nom actuel de l’animal (de laperau) vers le XVe siècle en raison de l’usage persistant de l’acception vulgaire de con et connin[3], attestée dès le XIIe siècle dans le Roman de Renart[1]. On peut noter que le nom de l'animal a été conservé dans de nombreuses langues romanes : conejo en castillan, coniglio en italien, conill en catalan, coelho en portugais. Il a d’ailleurs été emprunté par l'anglais — ainsi qu’une partie importante des langues germaniques — via l'ancien français : coney, d’usage courant jusqu’au XIXe siècle[4]. En castillan, l’étymon cunnus a produit coño qui est l'équivalent de notre con moderne, en toutefois moins vulgaire[5] ; coney ou cony possède aujourd'hui cette acception en sus du sens animalier[4]. On notera que le portugais conho est un faux cognat ; dérivé cuneus, il n'a pas cette signification[6].

    Vers le XIXe siècle le vocable français prend un sens figuré injurieux et se met en place une construction adjectivale. L'emploi était alors misogyne, exploitant l'impuissance et la passivité du sexe féminin de l’imaginaire collectif. Aujourd'hui, l’absence fréquente d’accord en position d’attribut ou d’apposition (par ex. Elle est con.) rappelle l'origine nominale de l'expression, sans qu'il soit toutefois fait référence consciente à la vulve[1]. L'ancienne acception physiologique est aujourd'hui en voie d'obsolescence.


    Lien avec leurs équivalents germaniques [modifier]
    La parenté indo-européenne avec kut (néerlandais) et cunt (anglais) n'est pas établie[7].

    Cunnus provient en effet en proto-indo-européen soit de *kust- (intestin, rein, vessie)[8], soit de *skerǝ- (couper)[9] [10], soit de * (s)keu- (cacher)[11]. Les origines possibles de l’étymon germanique *kunton donnant cunt sont : *gwneH2/guneH2 (femme, cf. gynécologie, queen) soit *gen/gon (créer, devenir, cf. génétique, gamète) ou bien *geu- (creux, cavité)[8] [9] d'après la loi de Grimm. Toutefois certains relient le *kunton au latin cuneus (coin), un cognat possible de cunnus/con[9].


    Mots dérivés [modifier]
    On notera que le dérivé déconner avait jusqu'à la fin du XIXe siècle le sens premier de se retirer[12], sens qu'il a complètement perdu aujourd’hui. Son contraire enconner, signifiant pénétrer, composé sur le même mode qu'enculer, est aujourd’hui pratiquement désuet et réservé à la littérature érotique.

    Connard est formé par suffixation avec l’affixe péjoratif -ard mais il est possible que le mot ait été influencé par cornard ; il n'a, lui, qu'un sens uniquement figuré. Connasse, en revanche, désignait au départ et jusqu'au XXe siècle une prostituée de bas étage ou inexperte. Son sens figuré de femme sotte est attesté dès le XIXe[13]. Conneau et ses variantes graphiques connaud et connot, synonymes de connard, sont devenus obsolètes au cours du XXe siècle.

    Les autres dérivés modernes, utilisés dans le sens figuré uniquement sont : déconnage et déconne pour l'action de débiter ou faire des sottises, déconneur pour celui qui aime à les dire ou à les faire, connement en tant qu'adverbe et connerie pour chose stupide ou sans intérêt.

    Il est à noter que les patronymes Conne, Connard, Connart et variantes n'ont aucun rapport étymologique avec le mot con : en Europe continentale, ils proviennent du germanique con(hardt) signifiant « brave et dur » (à rapprocher du néerlandais koen, « courageux » et de l'anglais hard, « dur »)[14], [15] Chez les personnes d’origine irlandaise, Connard et Connart sont des dérivés de Connacht[15].


    Un mot tabou ? [modifier]
    Jusqu'aux débuts du XXe siècle le mot avait une connotation particulièrement vulgaire en particulier dans son acception physiologique ; il n’était employé dans des écrits publics que pour mieux enfoncer : « Ces mégères révolutionnaires, qui pissent à con béant sur les cadavres des gens qu’elles ont égorgés »[16]. La bassesse du vocable est toutefois déplorée par Jules Michelet qui indique :

    « C'est une impiété inepte d’avoir fait du mot con un terme bas, une injure. Le mépris de la faiblesse ? Mais nous sommes si heureux qu’elles soient faibles. C’est non seulement le propagateur de la nature, mais le conciliateur, le vrai fond de la vie sociale pour l’homme. »
    — Journal, 1887, Jules Michelet

    En 1928, Louis Aragon dut faire publier clandestinement Le Con d’Irène, un roman érotique, pour s'éviter les foudres de la censure. Ce n'est qu’en 1968 que Régine Deforges le republie sous le titre édulcoré Irène ; le livre est tout de même saisi pour son contenu érotique[17] [18].

    Dans son sens figuré, le mot se voit de plus en plus employé après la Seconde Guerre mondiale et apparaît dans des œuvres de nombreux écrivains comme Louis-Ferdinand Céline, Louis Aragon ou Raymond Queneau. Toutefois, le « Où que tu ailles, tu te feras piquer, eh con ! » lancé par le préfet de la Sarthe Jacques Gandouin à un preneur d’otages lui valut une suspension de la part du ministre de l'Intérieur Michel Poniatowski pour « attitude non conforme à celle que l’on attend d’un haut fonctionnaire »[19] : preuve que le substantif n’était pas encore bien accepté en 1975, malgré sa pertinence dans la situation.

    Aujourd'hui le mot peut être employé par un homme politique sans que cela fasse scandale — pourvu qu’il ne soit pas utilisé de manière insultante : le premier ministre français, Dominique de Villepin pourra dire en mars 2006 « Ils vont s’apercevoir que je suis assez con pour aller jusqu’au bout. » au sujet de la crise du contrat première embauche[20] sans que le vocabulaire utilisé ne gêne le moins du monde.

    On a même pu lire le mot (années 2000) dans le très sage Journal de Spirou[réf. nécessaire].


    Usage contemporain et littéraire [modifier]

    Le personnage du con [modifier]
    « On est toujours le con de quelqu'un. »
    — Expression populaire.

    Le mot jouit d'une grande popularité. Le personnage du con, celui que l’on moque et dont on veut se différencier, est omniprésent dans la littérature, la chanson ou la culture populaire françaises.

    On se souvient du méprisant « J'aime voir de mon balcon passer les cons » (Le Pornographe du phonographe), du descriptif « Quand on est con, on est con » (refrain du Temps ne fait rien à l’affaire) ou du répétitif « Avec mon bouquet de fleur/mon pistolet/etc. j’avais l'air d’un con, ma mère » (Marinette) de Georges Brassens. Le film Le Dîner de cons de Francis Veber, avec Thierry Lhermitte et Jacques Villeret, dépeint le personnage du con, dans le sens idiot, celui que l’on invite pour s'en gausser. L'expression roi des cons amplifie le sens du mot, elle est mise en musique par Georges Brassens dans Le Roi ; Renaud au contraire prétend qu'en cas d'abdication du roi des cons, « Il y aurait cinquante millions de prétendants » (c’est-à-dire tous les français) dans Hexagone.

    Une tradition estudiantine légendaire de l'École normale supérieure est de désigner le cuisinier ou l'intendant responsable d'une nourriture particulièrement exécrable de « Quel khon ». Il s'agit d'une cérémonie organisée au réfectoire par le cacique général (1er reçu au concours d'entrée de lettres classiques) :

    « Marjaurie, qui avait la voix ronde et chaude, énonca d'abord, amplement :
    — Messieurs, un Quel Khon au Pot !
    Puis :
    — Un, deux, trois. Alors, les deux syllabes rituelles, proférées par les cent cinquante jeunes hommes, chacune des deux avec la même force, et sur un rythme aussi lent qu'un pas de parade, « Quel... Khon ! » formèrent deux hurlements successifs ou plutôt deux énormes coups de gong, que continua un fracas de grosses assiettes de bistrot jetées à toute volée contre le sol ; bruit si nourri et si prolongé que même ceux qui avaient crié le plus fort se demandaient avec un rien d'anxiété combien durerait le délire de leur propre multitude. »
    — Jules Romains, Les Hommes de bonne volonté, livre 3, chapitre 3

    Le con est aussi le ressortissant d'un pays étranger que l'on raille dans les blagues à caractère raciste ou xénophobe : en France, les blagues belges visent les voisins wallons, en Amérique latine, les Galiciens (les Espagnols par synecdoque) sont vus comme des cons (pendejos).


    Jeux sur la polysémie [modifier]
    Certains ont utilisé à des fins poétiques la polysémie du mot. Georges Brassens ne s'est pas fait prier, avec Le Blason, une ode au sexe de la femme. Il déclare déplorer la bassesse avec laquelle ses contemporains désignent « cet incomparable instrument de bonheur » :

    Mais le pire de tous est un petit vocable
    De trois lettres pas plus, familier, coutumier
    […]
    Honte à celui-là qui, par dépit, par gageure,
    Dota du même terme en son fiel venimeux
    Ce grand ami de l’homme et la cinglante injure
    Celui-là, c’est probable, en était un fameux.
    […]
    La male peste soit de cette homonymie !
    C'est injuste, Madame, et c'est désobligeant
    Que ce morceau de roi de votre anatomie
    Porte le même nom qu'une foule de gens.

    Pierre Perret n’est pas en reste avec Celui d’Alice (1974) :

    Si je me réfère
    À mon dictionnaire
    Il est temps de faire
    La définition
    De ce mot espiègle
    Qui échappe à la règle
    Plus noble qu’un aigle
    Dans sa condition
    Ce mot vous le dites
    Censeurs hypocrites
    Établissez vite
    Son vrai sens profond
    Car si on l’ausculte
    Au lieu d’une insulte
    On peut faire un culte
    Du joli mot con



    Usage politique et militaire [modifier]
    « Mort aux cons ! » est un slogan du jargon militaire utilisé pour stigmatiser l’ennemi. En 1944, le capitaine Raymond Dronne des Forces françaises libres (9e compagnie de combat du Régiment de marche du Tchad puis 2e Division Blindée) baptise sa jeep « mort aux cons » [21], expression à laquelle De Gaulle aurait répondu « Vaste programme ! »

    Aujourd’hui, le slogan est fréquemment utilisé par les milieux d'extrême gauche ou alternatifs pour désigner l'ennemi à abattre. Par exemple, un collectif de graffiteurs se fait appeler MAC, acronyme de « Mort aux cons ». Le chanteur Renaud chante la vie d'un personnage anarchiste dans ces termes : « N'empêche que Mort aux cons dans la cage d’escalier, c'est moi qui l’ai marqué, c’est vous dire si j'ai raison ! » (Dans mon HLM). Interpellé lors d’un meeting en 1968, De Gaulle aurait répliqué : « Vaste programme, en effet ! ». À cette époque, le con du gauchiste était celui qui rentrait dans le cadre du système : « Élections, piège à cons ». L'ennemi peut être de l’autre côté de l'échiquier : le directeur de publication du site internet des Jeunesses identitaires (affiliées au Bloc identitaire) est passé en jugement pour diffamation dont certains termes étaient « Vieux con de gauche, ça se soigne, docteur ? » [22]. En 1979, suite à un article de Michel Droit dans le Figaro dénonçant la version reggae de la Marseillaise composée par Serge Gainsbourg (Aux armes et cætera), celui-ci fit circuler un mot qui passa à la postérité : « On a pas le con d'être aussi Droit »[23].


    Usages régionaux et expressions [modifier]
    Dans le Sud de la France, en particulier à Toulouse où il se prononce [cõ ͊ŋ], con ou son dérivé bouducon est utilisé de manière impersonnelle comme interjection. Il est utilisé fréquemment dans le registre familier en début ou fin de phrase, à l'instar de putain ou putain con. On résume souvent : « Putain, con, c'est la ponctuation. »[24].

    À Marseille, l'interpellation « Oh! Con! » est utilisé de manière non injurieuse entre amis ou collègues. Certaines expressions composées avec con, comme les plus connues Le con de ta/sa mère !, Le con de ta/sa race ! et Le con de Manon, peuvent s'y employer de manière exclamative, en l'absence de personne à injurier[25]. (Bien sûr certaines d'entre elles conservent un emploi injurieux, comme les deux premières précédemment citées [réf. nécessaire]). On remarquera le parallélisme avec les expressions du genre enculé de ta race ou de ta mère dans lequel la race ou la mère sont des compléments sans signification réelle, uniquement destinés à renforcer l'expression.

    Dans son sens figuré, le vocable a perdu une grande partie de sa force, dans le registre familier du moins. Aussi un grand nombre d'expressions le renforcent-elles par le biais d'une comparaison avec un objet, un animal ou une situation symbolisant la bêtise : con comme un balai, con comme la lune, con comme ses pieds, con comme un comptoir sans verre, con comme un bol, con comme un jeune chien, con comme une valise sans poignée (expression chère à Jacques Chirac), [26]. À cette fin, il est souvent affublé d’un adjectif : gros con, sale con, petit con, pauvre con ou vieux con.


    Contrepets connus [modifier]
    L'art de la contrepèterie fait souvent intervenir le vocable, dans son sens premier, ou ses dérivés. Les plus connus sont les contrepets suivants :

    « À Beaumont-le-Vicomte », François Rabelais[27]
    « Une belle thèse avec des bons côtés », Luc Étienne[27]
    « Ce bond est digne d'un comanche », Ahmédée et Lharidelle[27]
    Conan le Barbare, titre de film contenant un contrepet involontaire
    « Sur l'Album de la Comtesse », titre de la rubrique de contrepets du Canard enchaîné
    « L'art de décaler les sons », définition autoréférente de la contrepèterie et titre d'un ouvrage sur le sujet[28]

    Citations célèbres [modifier]
    Voir aussi sur Wikiquote les citations « Con ».On attribue à De Gaulle les réponse suivantes à « Mort aux cons ! » : « Vaste programme »[29] et « Lourde tâche »[30].
    « J'ai divisé la société en deux catégories : mes amis ou mes cons à moi et les cons des autres que je ne supporte pas », Michel Audiard[31].
    « Quand vous citez un texte con, n'oubliez pas le contexte », Jacques Prévert[32].
    « Il ne faut jamais prendre les gens pour des cons mais il ne faut pas oublier qu'ils le sont », Les publicitaires, Les Inconnus.
    « La mort c'est un peu comme la connerie. Le mort il ne sait pas qu’il est mort, ce sont les autres qui sont tristes. Pour le con c’est pareil… », Philippe Geluck[33].
    « Et toi, petit con, penses-tu que ce soit le monde, la famille, l'époque où te poser ? Pas encore là et déjà de mauvaises fréquentations ! », Daniel Pennac[34].
    « Si un con admet qu'il est con, c’est qu'il ne l'est pas vraiment. Or s'il ne l'est pas, et qu'il admet qu'il l'est, c'est qu'il est con quand même », Carali[35] .
    « Parfois, les cons sont utiles. Ils mettent en valeur », Jean-François Deniau[36].
    « Les cons ça ose tout, c'est même à ça qu'on les reconnaît », Michel Audiard[37].

    Notes [modifier]
    ↑ a  b  c  Entrée « con » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Entrée « connil, connin » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Entrée « lapin » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ a  b  Coney » sur Online Etymology Dictionary
    ↑ Entrée « coño » du Diccionario de la Real Academia Española
    ↑ Entrée « conho » sur Língua Portugesa On-Line
    ↑ Cunt: Etymology sur le site Cunt: A Cultural History, visité le 17 août 2006
    ↑ a  b  " Cunnus " sur Database query to Indo-European etymology
    ↑ a  b  c  " Cunt " sur Online Etymology Dictionary
    ↑ « *skerǝ- » sur Database query to Indo-European etymology.
    ↑ The Etymology of sexual slang, visité le 17 août 2006
    ↑ « déconner » dans le Dictionnaire érotique moderne de Delveau
    ↑ Entrée « connard, conneau, connaud, connos » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Noms de famille commençant par un C
    ↑ a  b  Le nom de famille Connart en Belgique et ailleurs
    ↑ Journal, 1885, Jules et Edmond de Goncourt
    ↑ « Censure » sur le site du Quid, visité le 17 août 2006
    ↑ Le parcours d'une femme éditeur, visité le 17 août 2006
    ↑ Les Sarthois célèbres sur http://www.sarthe.com évoque des « propos piquants » et la suspension
    ↑ Quand l’humour se marie à la politique…, Le Figaro du 23 mai 2006, rubrique « People et insolite » [lire en ligne]
    ↑ Il y a soixante ans, la libération de Paris…, archives de France 2, visitées le 18 août 2006
    ↑ , Le Nouvel Observateur du 3 août 2005
    ↑ Voir l'article du Monde du 31/08/06.
    ↑ Putain » sur le Dictionnaire d’argot et de français familier
    ↑ « Manon » dans Le dictionnaire marseillais — le parler massaliote de A à Z, site du Le Transbordeur de Marseille, visité en juillet 2006
    ↑ Recherche de « con comme » sur le Dictionnaire d'argot et de français familier
    ↑ a  b  c  Art du contrepet
    ↑ Joël Martin, Manuel de contrepet, l'art de décaler les sons, Albin Michel, 1986, Paris
    ↑ Mort aux cons : vaste programme !, webzine samizdat.net rubrique « feu à volonté », entrée du 4 janvier 2004
    ↑ Août 1944 : Libération de Paris, Stéphane Delogu (dir.), sur le site « Juin 1944 : Un vent de liberté »
    ↑ Michel Audiard, dans les Yeux de l’amour, film de Denys de La Patellière, script publié par Films Pomereu, 1959
    ↑ Entrée Jacques Prévert sur http://www.ninasiget.com
    ↑ Philippe Geluck, Le Chat, à préciser
    ↑ Daniel Pennac, Monsieur Malaussène, 1995
    ↑ Carali, Le Petit Psikopat Illustré
    ↑ À propos d'un préfet du Cher, nouvellement nommé suite à la victoire de la gauche en 1981, qui avait voulu interdire à J.F. Deniau (président du conseil général du Cher) de déposer une gerbe à l'occasion de l'inauguration d'un monument commémoratif de la Résistance dans le département. Gaston Defferre (alors ministre de l'Intérieur du gouvernement socialiste de Pierre Mauroy), indigné par l'attitude du préfet, avait proposé à Deniau de le « faire sauter ». Deniau l'en avait dissuadé, et s'était justifié par cette phrase (anecdote racontée dans Survivre, pp. 157-15.
    ↑ Michel Audiard, Les Tontons flingueurs, film de Georges Lautner (1963)

    Voir aussi [modifier]
    Voir « con » sur le Wiktionnaire.


    Liens internes [modifier]
    Insulte
    Misogynie

    Bibliographie [modifier]
    Le Con d’Irène (192, roman érotique de Louis Aragon
    Et le singe devint con : l'aurore de l'humanité (1972), de François Cavanna
    Les Cons (1973), roman policier de San-Antonio
    J'suis pas plus con qu'un autre (1976), texte écrit directement en français par Henry Miller.
    Les Deux Cons (1993), bande dessinée de Kafka
    Le Vrai Con maltais (2002), tome de la bande dessinée Le Poulpe, parodie du titre Le Faucon maltais
    Éloge de la connerie (2004), essai de Gouro Marco

    Filmographie [modifier]
    Comment réussir quand on est con et pleurnichard (1974), film de Michel Audiard
    Le Roi des cons (1981), film de Claude Confortès
    P’tit Con (1984), film de Gérard Lauzier
    Le Courage d’un con (1995), film de Tommy Boy
    Mémoires d’un jeune con (1996) film de Patrick Aurignac
    Le Dîner de cons (199, film de Francis Veber

    Musicographie [modifier]
    Requiem pour un Con chanson de Serge Gainsbourg dans le film Le Pacha (196 de Georges Lautner
    Le Trou du con (1995), morceau du groupe de fusion metal Lofofora
    P’tite conne, chanson de Renaud dédiée à la fille de Bulle Ogier, Pascale, morte d’une overdose
    Le Roi, chanson de Georges Brassens sur le roi des cons
    Le Blason, ode au corps féminin de Georges Brassens, s'étend sur le vocable de trois lettres
    Le temps ne fait rien à l’affaire, chanson de Georges Brassens sur le thème « Quand on est con, on est con »
    Celui d’Alice, chanson de Pierre Perret hommage au sens ancien du mot
    Petite conne du chanteur Roméo
    La joie des cons et Un con de progrès du groupe Les Malpolis
    Hé ben t'es con, chanson de Didier Super



    Cet article a été reconnu comme « bon article » le 27 février 2007 (comparer avec la version actuelle).
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    Le con est un mot français vulgaire qui désigne à l’origine le sexe de la femme. Au XXIe siècle, il s’utilise surtout comme une insulte destinée à une personne stupide, naïve ou désagréable, de même que ses dérivés « connard » et « connasse » qui se concentrent sur la dernière acception. Con a aussi un emploi impersonnel, souvent dépréciatif. Le mot connerie est formé sur le mot con.

    Sommaire [masquer]
    1 Étymologie
    1.1 Étymologie latine
    1.2 Lien avec leurs équivalents germaniques
    1.3 Mots dérivés
    2 Un mot tabou ?
    3 Usage contemporain et littéraire
    3.1 Le personnage du con
    3.2 Jeux sur la polysémie
    3.3 Usage politique et militaire
    3.4 Usages régionaux et expressions
    3.5 Contrepets connus
    4 Citations célèbres
    5 Notes
    6 Voir aussi
    6.1 Liens internes
    6.2 Bibliographie
    6.3 Filmographie
    6.4 Musicographie



    Étymologie [modifier]

    Étymologie latine [modifier]
    Con provient de l’étymon latin cunnus (vulve)[1]. Au Moyen Âge, les diminutifs connil et connin (latin cuniculus) désignaient le lapin ainsi que les conduits et tuyaux[2], pour être remplacé par le nom actuel de l’animal (de laperau) vers le XVe siècle en raison de l’usage persistant de l’acception vulgaire de con et connin[3], attestée dès le XIIe siècle dans le Roman de Renart[1]. On peut noter que le nom de l'animal a été conservé dans de nombreuses langues romanes : conejo en castillan, coniglio en italien, conill en catalan, coelho en portugais. Il a d’ailleurs été emprunté par l'anglais — ainsi qu’une partie importante des langues germaniques — via l'ancien français : coney, d’usage courant jusqu’au XIXe siècle[4]. En castillan, l’étymon cunnus a produit coño qui est l'équivalent de notre con moderne, en toutefois moins vulgaire[5] ; coney ou cony possède aujourd'hui cette acception en sus du sens animalier[4]. On notera que le portugais conho est un faux cognat ; dérivé cuneus, il n'a pas cette signification[6].

    Vers le XIXe siècle le vocable français prend un sens figuré injurieux et se met en place une construction adjectivale. L'emploi était alors misogyne, exploitant l'impuissance et la passivité du sexe féminin de l’imaginaire collectif. Aujourd'hui, l’absence fréquente d’accord en position d’attribut ou d’apposition (par ex. Elle est con.) rappelle l'origine nominale de l'expression, sans qu'il soit toutefois fait référence consciente à la vulve[1]. L'ancienne acception physiologique est aujourd'hui en voie d'obsolescence.


    Lien avec leurs équivalents germaniques [modifier]
    La parenté indo-européenne avec kut (néerlandais) et cunt (anglais) n'est pas établie[7].

    Cunnus provient en effet en proto-indo-européen soit de *kust- (intestin, rein, vessie)[8], soit de *skerǝ- (couper)[9] [10], soit de * (s)keu- (cacher)[11]. Les origines possibles de l’étymon germanique *kunton donnant cunt sont : *gwneH2/guneH2 (femme, cf. gynécologie, queen) soit *gen/gon (créer, devenir, cf. génétique, gamète) ou bien *geu- (creux, cavité)[8] [9] d'après la loi de Grimm. Toutefois certains relient le *kunton au latin cuneus (coin), un cognat possible de cunnus/con[9].


    Mots dérivés [modifier]
    On notera que le dérivé déconner avait jusqu'à la fin du XIXe siècle le sens premier de se retirer[12], sens qu'il a complètement perdu aujourd’hui. Son contraire enconner, signifiant pénétrer, composé sur le même mode qu'enculer, est aujourd’hui pratiquement désuet et réservé à la littérature érotique.

    Connard est formé par suffixation avec l’affixe péjoratif -ard mais il est possible que le mot ait été influencé par cornard ; il n'a, lui, qu'un sens uniquement figuré. Connasse, en revanche, désignait au départ et jusqu'au XXe siècle une prostituée de bas étage ou inexperte. Son sens figuré de femme sotte est attesté dès le XIXe[13]. Conneau et ses variantes graphiques connaud et connot, synonymes de connard, sont devenus obsolètes au cours du XXe siècle.

    Les autres dérivés modernes, utilisés dans le sens figuré uniquement sont : déconnage et déconne pour l'action de débiter ou faire des sottises, déconneur pour celui qui aime à les dire ou à les faire, connement en tant qu'adverbe et connerie pour chose stupide ou sans intérêt.

    Il est à noter que les patronymes Conne, Connard, Connart et variantes n'ont aucun rapport étymologique avec le mot con : en Europe continentale, ils proviennent du germanique con(hardt) signifiant « brave et dur » (à rapprocher du néerlandais koen, « courageux » et de l'anglais hard, « dur »)[14], [15] Chez les personnes d’origine irlandaise, Connard et Connart sont des dérivés de Connacht[15].


    Un mot tabou ? [modifier]
    Jusqu'aux débuts du XXe siècle le mot avait une connotation particulièrement vulgaire en particulier dans son acception physiologique ; il n’était employé dans des écrits publics que pour mieux enfoncer : « Ces mégères révolutionnaires, qui pissent à con béant sur les cadavres des gens qu’elles ont égorgés »[16]. La bassesse du vocable est toutefois déplorée par Jules Michelet qui indique :

    « C'est une impiété inepte d’avoir fait du mot con un terme bas, une injure. Le mépris de la faiblesse ? Mais nous sommes si heureux qu’elles soient faibles. C’est non seulement le propagateur de la nature, mais le conciliateur, le vrai fond de la vie sociale pour l’homme. »
    — Journal, 1887, Jules Michelet

    En 1928, Louis Aragon dut faire publier clandestinement Le Con d’Irène, un roman érotique, pour s'éviter les foudres de la censure. Ce n'est qu’en 1968 que Régine Deforges le republie sous le titre édulcoré Irène ; le livre est tout de même saisi pour son contenu érotique[17] [18].

    Dans son sens figuré, le mot se voit de plus en plus employé après la Seconde Guerre mondiale et apparaît dans des œuvres de nombreux écrivains comme Louis-Ferdinand Céline, Louis Aragon ou Raymond Queneau. Toutefois, le « Où que tu ailles, tu te feras piquer, eh con ! » lancé par le préfet de la Sarthe Jacques Gandouin à un preneur d’otages lui valut une suspension de la part du ministre de l'Intérieur Michel Poniatowski pour « attitude non conforme à celle que l’on attend d’un haut fonctionnaire »[19] : preuve que le substantif n’était pas encore bien accepté en 1975, malgré sa pertinence dans la situation.

    Aujourd'hui le mot peut être employé par un homme politique sans que cela fasse scandale — pourvu qu’il ne soit pas utilisé de manière insultante : le premier ministre français, Dominique de Villepin pourra dire en mars 2006 « Ils vont s’apercevoir que je suis assez con pour aller jusqu’au bout. » au sujet de la crise du contrat première embauche[20] sans que le vocabulaire utilisé ne gêne le moins du monde.

    On a même pu lire le mot (années 2000) dans le très sage Journal de Spirou[réf. nécessaire].


    Usage contemporain et littéraire [modifier]

    Le personnage du con [modifier]
    « On est toujours le con de quelqu'un. »
    — Expression populaire.

    Le mot jouit d'une grande popularité. Le personnage du con, celui que l’on moque et dont on veut se différencier, est omniprésent dans la littérature, la chanson ou la culture populaire françaises.

    On se souvient du méprisant « J'aime voir de mon balcon passer les cons » (Le Pornographe du phonographe), du descriptif « Quand on est con, on est con » (refrain du Temps ne fait rien à l’affaire) ou du répétitif « Avec mon bouquet de fleur/mon pistolet/etc. j’avais l'air d’un con, ma mère » (Marinette) de Georges Brassens. Le film Le Dîner de cons de Francis Veber, avec Thierry Lhermitte et Jacques Villeret, dépeint le personnage du con, dans le sens idiot, celui que l’on invite pour s'en gausser. L'expression roi des cons amplifie le sens du mot, elle est mise en musique par Georges Brassens dans Le Roi ; Renaud au contraire prétend qu'en cas d'abdication du roi des cons, « Il y aurait cinquante millions de prétendants » (c’est-à-dire tous les français) dans Hexagone.

    Une tradition estudiantine légendaire de l'École normale supérieure est de désigner le cuisinier ou l'intendant responsable d'une nourriture particulièrement exécrable de « Quel khon ». Il s'agit d'une cérémonie organisée au réfectoire par le cacique général (1er reçu au concours d'entrée de lettres classiques) :

    « Marjaurie, qui avait la voix ronde et chaude, énonca d'abord, amplement :
    — Messieurs, un Quel Khon au Pot !
    Puis :
    — Un, deux, trois. Alors, les deux syllabes rituelles, proférées par les cent cinquante jeunes hommes, chacune des deux avec la même force, et sur un rythme aussi lent qu'un pas de parade, « Quel... Khon ! » formèrent deux hurlements successifs ou plutôt deux énormes coups de gong, que continua un fracas de grosses assiettes de bistrot jetées à toute volée contre le sol ; bruit si nourri et si prolongé que même ceux qui avaient crié le plus fort se demandaient avec un rien d'anxiété combien durerait le délire de leur propre multitude. »
    — Jules Romains, Les Hommes de bonne volonté, livre 3, chapitre 3

    Le con est aussi le ressortissant d'un pays étranger que l'on raille dans les blagues à caractère raciste ou xénophobe : en France, les blagues belges visent les voisins wallons, en Amérique latine, les Galiciens (les Espagnols par synecdoque) sont vus comme des cons (pendejos).


    Jeux sur la polysémie [modifier]
    Certains ont utilisé à des fins poétiques la polysémie du mot. Georges Brassens ne s'est pas fait prier, avec Le Blason, une ode au sexe de la femme. Il déclare déplorer la bassesse avec laquelle ses contemporains désignent « cet incomparable instrument de bonheur » :

    Mais le pire de tous est un petit vocable
    De trois lettres pas plus, familier, coutumier
    […]
    Honte à celui-là qui, par dépit, par gageure,
    Dota du même terme en son fiel venimeux
    Ce grand ami de l’homme et la cinglante injure
    Celui-là, c’est probable, en était un fameux.
    […]
    La male peste soit de cette homonymie !
    C'est injuste, Madame, et c'est désobligeant
    Que ce morceau de roi de votre anatomie
    Porte le même nom qu'une foule de gens.

    Pierre Perret n’est pas en reste avec Celui d’Alice (1974) :

    Si je me réfère
    À mon dictionnaire
    Il est temps de faire
    La définition
    De ce mot espiègle
    Qui échappe à la règle
    Plus noble qu’un aigle
    Dans sa condition
    Ce mot vous le dites
    Censeurs hypocrites
    Établissez vite
    Son vrai sens profond
    Car si on l’ausculte
    Au lieu d’une insulte
    On peut faire un culte
    Du joli mot con



    Usage politique et militaire [modifier]
    « Mort aux cons ! » est un slogan du jargon militaire utilisé pour stigmatiser l’ennemi. En 1944, le capitaine Raymond Dronne des Forces françaises libres (9e compagnie de combat du Régiment de marche du Tchad puis 2e Division Blindée) baptise sa jeep « mort aux cons » [21], expression à laquelle De Gaulle aurait répondu « Vaste programme ! »

    Aujourd’hui, le slogan est fréquemment utilisé par les milieux d'extrême gauche ou alternatifs pour désigner l'ennemi à abattre. Par exemple, un collectif de graffiteurs se fait appeler MAC, acronyme de « Mort aux cons ». Le chanteur Renaud chante la vie d'un personnage anarchiste dans ces termes : « N'empêche que Mort aux cons dans la cage d’escalier, c'est moi qui l’ai marqué, c’est vous dire si j'ai raison ! » (Dans mon HLM). Interpellé lors d’un meeting en 1968, De Gaulle aurait répliqué : « Vaste programme, en effet ! ». À cette époque, le con du gauchiste était celui qui rentrait dans le cadre du système : « Élections, piège à cons ». L'ennemi peut être de l’autre côté de l'échiquier : le directeur de publication du site internet des Jeunesses identitaires (affiliées au Bloc identitaire) est passé en jugement pour diffamation dont certains termes étaient « Vieux con de gauche, ça se soigne, docteur ? » [22]. En 1979, suite à un article de Michel Droit dans le Figaro dénonçant la version reggae de la Marseillaise composée par Serge Gainsbourg (Aux armes et cætera), celui-ci fit circuler un mot qui passa à la postérité : « On a pas le con d'être aussi Droit »[23].


    Usages régionaux et expressions [modifier]
    Dans le Sud de la France, en particulier à Toulouse où il se prononce [cõ ͊ŋ], con ou son dérivé bouducon est utilisé de manière impersonnelle comme interjection. Il est utilisé fréquemment dans le registre familier en début ou fin de phrase, à l'instar de putain ou putain con. On résume souvent : « Putain, con, c'est la ponctuation. »[24].

    À Marseille, l'interpellation « Oh! Con! » est utilisé de manière non injurieuse entre amis ou collègues. Certaines expressions composées avec con, comme les plus connues Le con de ta/sa mère !, Le con de ta/sa race ! et Le con de Manon, peuvent s'y employer de manière exclamative, en l'absence de personne à injurier[25]. (Bien sûr certaines d'entre elles conservent un emploi injurieux, comme les deux premières précédemment citées [réf. nécessaire]). On remarquera le parallélisme avec les expressions du genre enculé de ta race ou de ta mère dans lequel la race ou la mère sont des compléments sans signification réelle, uniquement destinés à renforcer l'expression.

    Dans son sens figuré, le vocable a perdu une grande partie de sa force, dans le registre familier du moins. Aussi un grand nombre d'expressions le renforcent-elles par le biais d'une comparaison avec un objet, un animal ou une situation symbolisant la bêtise : con comme un balai, con comme la lune, con comme ses pieds, con comme un comptoir sans verre, con comme un bol, con comme un jeune chien, con comme une valise sans poignée (expression chère à Jacques Chirac), [26]. À cette fin, il est souvent affublé d’un adjectif : gros con, sale con, petit con, pauvre con ou vieux con.


    Contrepets connus [modifier]
    L'art de la contrepèterie fait souvent intervenir le vocable, dans son sens premier, ou ses dérivés. Les plus connus sont les contrepets suivants :

    « À Beaumont-le-Vicomte », François Rabelais[27]
    « Une belle thèse avec des bons côtés », Luc Étienne[27]
    « Ce bond est digne d'un comanche », Ahmédée et Lharidelle[27]
    Conan le Barbare, titre de film contenant un contrepet involontaire
    « Sur l'Album de la Comtesse », titre de la rubrique de contrepets du Canard enchaîné
    « L'art de décaler les sons », définition autoréférente de la contrepèterie et titre d'un ouvrage sur le sujet[28]

    Citations célèbres [modifier]
    Voir aussi sur Wikiquote les citations « Con ».On attribue à De Gaulle les réponse suivantes à « Mort aux cons ! » : « Vaste programme »[29] et « Lourde tâche »[30].
    « J'ai divisé la société en deux catégories : mes amis ou mes cons à moi et les cons des autres que je ne supporte pas », Michel Audiard[31].
    « Quand vous citez un texte con, n'oubliez pas le contexte », Jacques Prévert[32].
    « Il ne faut jamais prendre les gens pour des cons mais il ne faut pas oublier qu'ils le sont », Les publicitaires, Les Inconnus.
    « La mort c'est un peu comme la connerie. Le mort il ne sait pas qu’il est mort, ce sont les autres qui sont tristes. Pour le con c’est pareil… », Philippe Geluck[33].
    « Et toi, petit con, penses-tu que ce soit le monde, la famille, l'époque où te poser ? Pas encore là et déjà de mauvaises fréquentations ! », Daniel Pennac[34].
    « Si un con admet qu'il est con, c’est qu'il ne l'est pas vraiment. Or s'il ne l'est pas, et qu'il admet qu'il l'est, c'est qu'il est con quand même », Carali[35] .
    « Parfois, les cons sont utiles. Ils mettent en valeur », Jean-François Deniau[36].
    « Les cons ça ose tout, c'est même à ça qu'on les reconnaît », Michel Audiard[37].

    Notes [modifier]
    ↑ a  b  c  Entrée « con » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Entrée « connil, connin » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Entrée « lapin » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ a  b  Coney » sur Online Etymology Dictionary
    ↑ Entrée « coño » du Diccionario de la Real Academia Española
    ↑ Entrée « conho » sur Língua Portugesa On-Line
    ↑ Cunt: Etymology sur le site Cunt: A Cultural History, visité le 17 août 2006
    ↑ a  b  " Cunnus " sur Database query to Indo-European etymology
    ↑ a  b  c  " Cunt " sur Online Etymology Dictionary
    ↑ « *skerǝ- » sur Database query to Indo-European etymology.
    ↑ The Etymology of sexual slang, visité le 17 août 2006
    ↑ « déconner » dans le Dictionnaire érotique moderne de Delveau
    ↑ Entrée « connard, conneau, connaud, connos » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Noms de famille commençant par un C
    ↑ a  b  Le nom de famille Connart en Belgique et ailleurs
    ↑ Journal, 1885, Jules et Edmond de Goncourt
    ↑ « Censure » sur le site du Quid, visité le 17 août 2006
    ↑ Le parcours d'une femme éditeur, visité le 17 août 2006
    ↑ Les Sarthois célèbres sur http://www.sarthe.com évoque des « propos piquants » et la suspension
    ↑ Quand l’humour se marie à la politique…, Le Figaro du 23 mai 2006, rubrique « People et insolite » [lire en ligne]
    ↑ Il y a soixante ans, la libération de Paris…, archives de France 2, visitées le 18 août 2006
    ↑ , Le Nouvel Observateur du 3 août 2005
    ↑ Voir l'article du Monde du 31/08/06.
    ↑ Putain » sur le Dictionnaire d’argot et de français familier
    ↑ « Manon » dans Le dictionnaire marseillais — le parler massaliote de A à Z, site du Le Transbordeur de Marseille, visité en juillet 2006
    ↑ Recherche de « con comme » sur le Dictionnaire d'argot et de français familier
    ↑ a  b  c  Art du contrepet
    ↑ Joël Martin, Manuel de contrepet, l'art de décaler les sons, Albin Michel, 1986, Paris
    ↑ Mort aux cons : vaste programme !, webzine samizdat.net rubrique « feu à volonté », entrée du 4 janvier 2004
    ↑ Août 1944 : Libération de Paris, Stéphane Delogu (dir.), sur le site « Juin 1944 : Un vent de liberté »
    ↑ Michel Audiard, dans les Yeux de l’amour, film de Denys de La Patellière, script publié par Films Pomereu, 1959
    ↑ Entrée Jacques Prévert sur http://www.ninasiget.com
    ↑ Philippe Geluck, Le Chat, à préciser
    ↑ Daniel Pennac, Monsieur Malaussène, 1995
    ↑ Carali, Le Petit Psikopat Illustré
    ↑ À propos d'un préfet du Cher, nouvellement nommé suite à la victoire de la gauche en 1981, qui avait voulu interdire à J.F. Deniau (président du conseil général du Cher) de déposer une gerbe à l'occasion de l'inauguration d'un monument commémoratif de la Résistance dans le département. Gaston Defferre (alors ministre de l'Intérieur du gouvernement socialiste de Pierre Mauroy), indigné par l'attitude du préfet, avait proposé à Deniau de le « faire sauter ». Deniau l'en avait dissuadé, et s'était justifié par cette phrase (anecdote racontée dans Survivre, pp. 157-15.
    ↑ Michel Audiard, Les Tontons flingueurs, film de Georges Lautner (1963)

    Voir aussi [modifier]
    Voir « con » sur le Wiktionnaire.


    Liens internes [modifier]
    Insulte
    Misogynie

    Bibliographie [modifier]
    Le Con d’Irène (192, roman érotique de Louis Aragon
    Et le singe devint con : l'aurore de l'humanité (1972), de François Cavanna
    Les Cons (1973), roman policier de San-Antonio
    J'suis pas plus con qu'un autre (1976), texte écrit directement en français par Henry Miller.
    Les Deux Cons (1993), bande dessinée de Kafka
    Le Vrai Con maltais (2002), tome de la bande dessinée Le Poulpe, parodie du titre Le Faucon maltais
    Éloge de la connerie (2004), essai de Gouro Marco

    Filmographie [modifier]
    Comment réussir quand on est con et pleurnichard (1974), film de Michel Audiard
    Le Roi des cons (1981), film de Claude Confortès
    P’tit Con (1984), film de Gérard Lauzier
    Le Courage d’un con (1995), film de Tommy Boy
    Mémoires d’un jeune con (1996) film de Patrick Aurignac
    Le Dîner de cons (199, film de Francis Veber

    Musicographie [modifier]
    Requiem pour un Con chanson de Serge Gainsbourg dans le film Le Pacha (196 de Georges Lautner
    Le Trou du con (1995), morceau du groupe de fusion metal Lofofora
    P’tite conne, chanson de Renaud dédiée à la fille de Bulle Ogier, Pascale, morte d’une overdose
    Le Roi, chanson de Georges Brassens sur le roi des cons
    Le Blason, ode au corps féminin de Georges Brassens, s'étend sur le vocable de trois lettres
    Le temps ne fait rien à l’affaire, chanson de Georges Brassens sur le thème « Quand on est con, on est con »
    Celui d’Alice, chanson de Pierre Perret hommage au sens ancien du mot
    Petite conne du chanteur Roméo
    La joie des cons et Un con de progrès du groupe Les Malpolis
    Hé ben t'es con, chanson de Didier Super



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    Sommaire [masquer]
    1 Étymologie
    1.1 Étymologie latine
    1.2 Lien avec leurs équivalents germaniques
    1.3 Mots dérivés
    2 Un mot tabou ?
    3 Usage contemporain et littéraire
    3.1 Le personnage du con
    3.2 Jeux sur la polysémie
    3.3 Usage politique et militaire
    3.4 Usages régionaux et expressions
    3.5 Contrepets connus
    4 Citations célèbres
    5 Notes
    6 Voir aussi
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    6.2 Bibliographie
    6.3 Filmographie
    6.4 Musicographie



    Étymologie [modifier]

    Étymologie latine [modifier]
    Con provient de l’étymon latin cunnus (vulve)[1]. Au Moyen Âge, les diminutifs connil et connin (latin cuniculus) désignaient le lapin ainsi que les conduits et tuyaux[2], pour être remplacé par le nom actuel de l’animal (de laperau) vers le XVe siècle en raison de l’usage persistant de l’acception vulgaire de con et connin[3], attestée dès le XIIe siècle dans le Roman de Renart[1]. On peut noter que le nom de l'animal a été conservé dans de nombreuses langues romanes : conejo en castillan, coniglio en italien, conill en catalan, coelho en portugais. Il a d’ailleurs été emprunté par l'anglais — ainsi qu’une partie importante des langues germaniques — via l'ancien français : coney, d’usage courant jusqu’au XIXe siècle[4]. En castillan, l’étymon cunnus a produit coño qui est l'équivalent de notre con moderne, en toutefois moins vulgaire[5] ; coney ou cony possède aujourd'hui cette acception en sus du sens animalier[4]. On notera que le portugais conho est un faux cognat ; dérivé cuneus, il n'a pas cette signification[6].

    Vers le XIXe siècle le vocable français prend un sens figuré injurieux et se met en place une construction adjectivale. L'emploi était alors misogyne, exploitant l'impuissance et la passivité du sexe féminin de l’imaginaire collectif. Aujourd'hui, l’absence fréquente d’accord en position d’attribut ou d’apposition (par ex. Elle est con.) rappelle l'origine nominale de l'expression, sans qu'il soit toutefois fait référence consciente à la vulve[1]. L'ancienne acception physiologique est aujourd'hui en voie d'obsolescence.


    Lien avec leurs équivalents germaniques [modifier]
    La parenté indo-européenne avec kut (néerlandais) et cunt (anglais) n'est pas établie[7].

    Cunnus provient en effet en proto-indo-européen soit de *kust- (intestin, rein, vessie)[8], soit de *skerǝ- (couper)[9] [10], soit de * (s)keu- (cacher)[11]. Les origines possibles de l’étymon germanique *kunton donnant cunt sont : *gwneH2/guneH2 (femme, cf. gynécologie, queen) soit *gen/gon (créer, devenir, cf. génétique, gamète) ou bien *geu- (creux, cavité)[8] [9] d'après la loi de Grimm. Toutefois certains relient le *kunton au latin cuneus (coin), un cognat possible de cunnus/con[9].


    Mots dérivés [modifier]
    On notera que le dérivé déconner avait jusqu'à la fin du XIXe siècle le sens premier de se retirer[12], sens qu'il a complètement perdu aujourd’hui. Son contraire enconner, signifiant pénétrer, composé sur le même mode qu'enculer, est aujourd’hui pratiquement désuet et réservé à la littérature érotique.

    Connard est formé par suffixation avec l’affixe péjoratif -ard mais il est possible que le mot ait été influencé par cornard ; il n'a, lui, qu'un sens uniquement figuré. Connasse, en revanche, désignait au départ et jusqu'au XXe siècle une prostituée de bas étage ou inexperte. Son sens figuré de femme sotte est attesté dès le XIXe[13]. Conneau et ses variantes graphiques connaud et connot, synonymes de connard, sont devenus obsolètes au cours du XXe siècle.

    Les autres dérivés modernes, utilisés dans le sens figuré uniquement sont : déconnage et déconne pour l'action de débiter ou faire des sottises, déconneur pour celui qui aime à les dire ou à les faire, connement en tant qu'adverbe et connerie pour chose stupide ou sans intérêt.

    Il est à noter que les patronymes Conne, Connard, Connart et variantes n'ont aucun rapport étymologique avec le mot con : en Europe continentale, ils proviennent du germanique con(hardt) signifiant « brave et dur » (à rapprocher du néerlandais koen, « courageux » et de l'anglais hard, « dur »)[14], [15] Chez les personnes d’origine irlandaise, Connard et Connart sont des dérivés de Connacht[15].


    Un mot tabou ? [modifier]
    Jusqu'aux débuts du XXe siècle le mot avait une connotation particulièrement vulgaire en particulier dans son acception physiologique ; il n’était employé dans des écrits publics que pour mieux enfoncer : « Ces mégères révolutionnaires, qui pissent à con béant sur les cadavres des gens qu’elles ont égorgés »[16]. La bassesse du vocable est toutefois déplorée par Jules Michelet qui indique :

    « C'est une impiété inepte d’avoir fait du mot con un terme bas, une injure. Le mépris de la faiblesse ? Mais nous sommes si heureux qu’elles soient faibles. C’est non seulement le propagateur de la nature, mais le conciliateur, le vrai fond de la vie sociale pour l’homme. »
    — Journal, 1887, Jules Michelet

    En 1928, Louis Aragon dut faire publier clandestinement Le Con d’Irène, un roman érotique, pour s'éviter les foudres de la censure. Ce n'est qu’en 1968 que Régine Deforges le republie sous le titre édulcoré Irène ; le livre est tout de même saisi pour son contenu érotique[17] [18].

    Dans son sens figuré, le mot se voit de plus en plus employé après la Seconde Guerre mondiale et apparaît dans des œuvres de nombreux écrivains comme Louis-Ferdinand Céline, Louis Aragon ou Raymond Queneau. Toutefois, le « Où que tu ailles, tu te feras piquer, eh con ! » lancé par le préfet de la Sarthe Jacques Gandouin à un preneur d’otages lui valut une suspension de la part du ministre de l'Intérieur Michel Poniatowski pour « attitude non conforme à celle que l’on attend d’un haut fonctionnaire »[19] : preuve que le substantif n’était pas encore bien accepté en 1975, malgré sa pertinence dans la situation.

    Aujourd'hui le mot peut être employé par un homme politique sans que cela fasse scandale — pourvu qu’il ne soit pas utilisé de manière insultante : le premier ministre français, Dominique de Villepin pourra dire en mars 2006 « Ils vont s’apercevoir que je suis assez con pour aller jusqu’au bout. » au sujet de la crise du contrat première embauche[20] sans que le vocabulaire utilisé ne gêne le moins du monde.

    On a même pu lire le mot (années 2000) dans le très sage Journal de Spirou[réf. nécessaire].


    Usage contemporain et littéraire [modifier]

    Le personnage du con [modifier]
    « On est toujours le con de quelqu'un. »
    — Expression populaire.

    Le mot jouit d'une grande popularité. Le personnage du con, celui que l’on moque et dont on veut se différencier, est omniprésent dans la littérature, la chanson ou la culture populaire françaises.

    On se souvient du méprisant « J'aime voir de mon balcon passer les cons » (Le Pornographe du phonographe), du descriptif « Quand on est con, on est con » (refrain du Temps ne fait rien à l’affaire) ou du répétitif « Avec mon bouquet de fleur/mon pistolet/etc. j’avais l'air d’un con, ma mère » (Marinette) de Georges Brassens. Le film Le Dîner de cons de Francis Veber, avec Thierry Lhermitte et Jacques Villeret, dépeint le personnage du con, dans le sens idiot, celui que l’on invite pour s'en gausser. L'expression roi des cons amplifie le sens du mot, elle est mise en musique par Georges Brassens dans Le Roi ; Renaud au contraire prétend qu'en cas d'abdication du roi des cons, « Il y aurait cinquante millions de prétendants » (c’est-à-dire tous les français) dans Hexagone.

    Une tradition estudiantine légendaire de l'École normale supérieure est de désigner le cuisinier ou l'intendant responsable d'une nourriture particulièrement exécrable de « Quel khon ». Il s'agit d'une cérémonie organisée au réfectoire par le cacique général (1er reçu au concours d'entrée de lettres classiques) :

    « Marjaurie, qui avait la voix ronde et chaude, énonca d'abord, amplement :
    — Messieurs, un Quel Khon au Pot !
    Puis :
    — Un, deux, trois. Alors, les deux syllabes rituelles, proférées par les cent cinquante jeunes hommes, chacune des deux avec la même force, et sur un rythme aussi lent qu'un pas de parade, « Quel... Khon ! » formèrent deux hurlements successifs ou plutôt deux énormes coups de gong, que continua un fracas de grosses assiettes de bistrot jetées à toute volée contre le sol ; bruit si nourri et si prolongé que même ceux qui avaient crié le plus fort se demandaient avec un rien d'anxiété combien durerait le délire de leur propre multitude. »
    — Jules Romains, Les Hommes de bonne volonté, livre 3, chapitre 3

    Le con est aussi le ressortissant d'un pays étranger que l'on raille dans les blagues à caractère raciste ou xénophobe : en France, les blagues belges visent les voisins wallons, en Amérique latine, les Galiciens (les Espagnols par synecdoque) sont vus comme des cons (pendejos).


    Jeux sur la polysémie [modifier]
    Certains ont utilisé à des fins poétiques la polysémie du mot. Georges Brassens ne s'est pas fait prier, avec Le Blason, une ode au sexe de la femme. Il déclare déplorer la bassesse avec laquelle ses contemporains désignent « cet incomparable instrument de bonheur » :

    Mais le pire de tous est un petit vocable
    De trois lettres pas plus, familier, coutumier
    […]
    Honte à celui-là qui, par dépit, par gageure,
    Dota du même terme en son fiel venimeux
    Ce grand ami de l’homme et la cinglante injure
    Celui-là, c’est probable, en était un fameux.
    […]
    La male peste soit de cette homonymie !
    C'est injuste, Madame, et c'est désobligeant
    Que ce morceau de roi de votre anatomie
    Porte le même nom qu'une foule de gens.

    Pierre Perret n’est pas en reste avec Celui d’Alice (1974) :

    Si je me réfère
    À mon dictionnaire
    Il est temps de faire
    La définition
    De ce mot espiègle
    Qui échappe à la règle
    Plus noble qu’un aigle
    Dans sa condition
    Ce mot vous le dites
    Censeurs hypocrites
    Établissez vite
    Son vrai sens profond
    Car si on l’ausculte
    Au lieu d’une insulte
    On peut faire un culte
    Du joli mot con



    Usage politique et militaire [modifier]
    « Mort aux cons ! » est un slogan du jargon militaire utilisé pour stigmatiser l’ennemi. En 1944, le capitaine Raymond Dronne des Forces françaises libres (9e compagnie de combat du Régiment de marche du Tchad puis 2e Division Blindée) baptise sa jeep « mort aux cons » [21], expression à laquelle De Gaulle aurait répondu « Vaste programme ! »

    Aujourd’hui, le slogan est fréquemment utilisé par les milieux d'extrême gauche ou alternatifs pour désigner l'ennemi à abattre. Par exemple, un collectif de graffiteurs se fait appeler MAC, acronyme de « Mort aux cons ». Le chanteur Renaud chante la vie d'un personnage anarchiste dans ces termes : « N'empêche que Mort aux cons dans la cage d’escalier, c'est moi qui l’ai marqué, c’est vous dire si j'ai raison ! » (Dans mon HLM). Interpellé lors d’un meeting en 1968, De Gaulle aurait répliqué : « Vaste programme, en effet ! ». À cette époque, le con du gauchiste était celui qui rentrait dans le cadre du système : « Élections, piège à cons ». L'ennemi peut être de l’autre côté de l'échiquier : le directeur de publication du site internet des Jeunesses identitaires (affiliées au Bloc identitaire) est passé en jugement pour diffamation dont certains termes étaient « Vieux con de gauche, ça se soigne, docteur ? » [22]. En 1979, suite à un article de Michel Droit dans le Figaro dénonçant la version reggae de la Marseillaise composée par Serge Gainsbourg (Aux armes et cætera), celui-ci fit circuler un mot qui passa à la postérité : « On a pas le con d'être aussi Droit »[23].


    Usages régionaux et expressions [modifier]
    Dans le Sud de la France, en particulier à Toulouse où il se prononce [cõ ͊ŋ], con ou son dérivé bouducon est utilisé de manière impersonnelle comme interjection. Il est utilisé fréquemment dans le registre familier en début ou fin de phrase, à l'instar de putain ou putain con. On résume souvent : « Putain, con, c'est la ponctuation. »[24].

    À Marseille, l'interpellation « Oh! Con! » est utilisé de manière non injurieuse entre amis ou collègues. Certaines expressions composées avec con, comme les plus connues Le con de ta/sa mère !, Le con de ta/sa race ! et Le con de Manon, peuvent s'y employer de manière exclamative, en l'absence de personne à injurier[25]. (Bien sûr certaines d'entre elles conservent un emploi injurieux, comme les deux premières précédemment citées [réf. nécessaire]). On remarquera le parallélisme avec les expressions du genre enculé de ta race ou de ta mère dans lequel la race ou la mère sont des compléments sans signification réelle, uniquement destinés à renforcer l'expression.

    Dans son sens figuré, le vocable a perdu une grande partie de sa force, dans le registre familier du moins. Aussi un grand nombre d'expressions le renforcent-elles par le biais d'une comparaison avec un objet, un animal ou une situation symbolisant la bêtise : con comme un balai, con comme la lune, con comme ses pieds, con comme un comptoir sans verre, con comme un bol, con comme un jeune chien, con comme une valise sans poignée (expression chère à Jacques Chirac), [26]. À cette fin, il est souvent affublé d’un adjectif : gros con, sale con, petit con, pauvre con ou vieux con.


    Contrepets connus [modifier]
    L'art de la contrepèterie fait souvent intervenir le vocable, dans son sens premier, ou ses dérivés. Les plus connus sont les contrepets suivants :

    « À Beaumont-le-Vicomte », François Rabelais[27]
    « Une belle thèse avec des bons côtés », Luc Étienne[27]
    « Ce bond est digne d'un comanche », Ahmédée et Lharidelle[27]
    Conan le Barbare, titre de film contenant un contrepet involontaire
    « Sur l'Album de la Comtesse », titre de la rubrique de contrepets du Canard enchaîné
    « L'art de décaler les sons », définition autoréférente de la contrepèterie et titre d'un ouvrage sur le sujet[28]

    Citations célèbres [modifier]
    Voir aussi sur Wikiquote les citations « Con ».On attribue à De Gaulle les réponse suivantes à « Mort aux cons ! » : « Vaste programme »[29] et « Lourde tâche »[30].
    « J'ai divisé la société en deux catégories : mes amis ou mes cons à moi et les cons des autres que je ne supporte pas », Michel Audiard[31].
    « Quand vous citez un texte con, n'oubliez pas le contexte », Jacques Prévert[32].
    « Il ne faut jamais prendre les gens pour des cons mais il ne faut pas oublier qu'ils le sont », Les publicitaires, Les Inconnus.
    « La mort c'est un peu comme la connerie. Le mort il ne sait pas qu’il est mort, ce sont les autres qui sont tristes. Pour le con c’est pareil… », Philippe Geluck[33].
    « Et toi, petit con, penses-tu que ce soit le monde, la famille, l'époque où te poser ? Pas encore là et déjà de mauvaises fréquentations ! », Daniel Pennac[34].
    « Si un con admet qu'il est con, c’est qu'il ne l'est pas vraiment. Or s'il ne l'est pas, et qu'il admet qu'il l'est, c'est qu'il est con quand même », Carali[35] .
    « Parfois, les cons sont utiles. Ils mettent en valeur », Jean-François Deniau[36].
    « Les cons ça ose tout, c'est même à ça qu'on les reconnaît », Michel Audiard[37].

    Notes [modifier]
    ↑ a  b  c  Entrée « con » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Entrée « connil, connin » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Entrée « lapin » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ a  b  Coney » sur Online Etymology Dictionary
    ↑ Entrée « coño » du Diccionario de la Real Academia Española
    ↑ Entrée « conho » sur Língua Portugesa On-Line
    ↑ Cunt: Etymology sur le site Cunt: A Cultural History, visité le 17 août 2006
    ↑ a  b  " Cunnus " sur Database query to Indo-European etymology
    ↑ a  b  c  " Cunt " sur Online Etymology Dictionary
    ↑ « *skerǝ- » sur Database query to Indo-European etymology.
    ↑ The Etymology of sexual slang, visité le 17 août 2006
    ↑ « déconner » dans le Dictionnaire érotique moderne de Delveau
    ↑ Entrée « connard, conneau, connaud, connos » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Noms de famille commençant par un C
    ↑ a  b  Le nom de famille Connart en Belgique et ailleurs
    ↑ Journal, 1885, Jules et Edmond de Goncourt
    ↑ « Censure » sur le site du Quid, visité le 17 août 2006
    ↑ Le parcours d'une femme éditeur, visité le 17 août 2006
    ↑ Les Sarthois célèbres sur http://www.sarthe.com évoque des « propos piquants » et la suspension
    ↑ Quand l’humour se marie à la politique…, Le Figaro du 23 mai 2006, rubrique « People et insolite » [lire en ligne]
    ↑ Il y a soixante ans, la libération de Paris…, archives de France 2, visitées le 18 août 2006
    ↑ , Le Nouvel Observateur du 3 août 2005
    ↑ Voir l'article du Monde du 31/08/06.
    ↑ Putain » sur le Dictionnaire d’argot et de français familier
    ↑ « Manon » dans Le dictionnaire marseillais — le parler massaliote de A à Z, site du Le Transbordeur de Marseille, visité en juillet 2006
    ↑ Recherche de « con comme » sur le Dictionnaire d'argot et de français familier
    ↑ a  b  c  Art du contrepet
    ↑ Joël Martin, Manuel de contrepet, l'art de décaler les sons, Albin Michel, 1986, Paris
    ↑ Mort aux cons : vaste programme !, webzine samizdat.net rubrique « feu à volonté », entrée du 4 janvier 2004
    ↑ Août 1944 : Libération de Paris, Stéphane Delogu (dir.), sur le site « Juin 1944 : Un vent de liberté »
    ↑ Michel Audiard, dans les Yeux de l’amour, film de Denys de La Patellière, script publié par Films Pomereu, 1959
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    Con
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    Le con est un mot français vulgaire qui désigne à l’origine le sexe de la femme. Au XXIe siècle, il s’utilise surtout comme une insulte destinée à une personne stupide, naïve ou désagréable, de même que ses dérivés « connard » et « connasse » qui se concentrent sur la dernière acception. Con a aussi un emploi impersonnel, souvent dépréciatif. Le mot connerie est formé sur le mot con.

    Sommaire [masquer]
    1 Étymologie
    1.1 Étymologie latine
    1.2 Lien avec leurs équivalents germaniques
    1.3 Mots dérivés
    2 Un mot tabou ?
    3 Usage contemporain et littéraire
    3.1 Le personnage du con
    3.2 Jeux sur la polysémie
    3.3 Usage politique et militaire
    3.4 Usages régionaux et expressions
    3.5 Contrepets connus
    4 Citations célèbres
    5 Notes
    6 Voir aussi
    6.1 Liens internes
    6.2 Bibliographie
    6.3 Filmographie
    6.4 Musicographie



    Étymologie [modifier]

    Étymologie latine [modifier]
    Con provient de l’étymon latin cunnus (vulve)[1]. Au Moyen Âge, les diminutifs connil et connin (latin cuniculus) désignaient le lapin ainsi que les conduits et tuyaux[2], pour être remplacé par le nom actuel de l’animal (de laperau) vers le XVe siècle en raison de l’usage persistant de l’acception vulgaire de con et connin[3], attestée dès le XIIe siècle dans le Roman de Renart[1]. On peut noter que le nom de l'animal a été conservé dans de nombreuses langues romanes : conejo en castillan, coniglio en italien, conill en catalan, coelho en portugais. Il a d’ailleurs été emprunté par l'anglais — ainsi qu’une partie importante des langues germaniques — via l'ancien français : coney, d’usage courant jusqu’au XIXe siècle[4]. En castillan, l’étymon cunnus a produit coño qui est l'équivalent de notre con moderne, en toutefois moins vulgaire[5] ; coney ou cony possède aujourd'hui cette acception en sus du sens animalier[4]. On notera que le portugais conho est un faux cognat ; dérivé cuneus, il n'a pas cette signification[6].

    Vers le XIXe siècle le vocable français prend un sens figuré injurieux et se met en place une construction adjectivale. L'emploi était alors misogyne, exploitant l'impuissance et la passivité du sexe féminin de l’imaginaire collectif. Aujourd'hui, l’absence fréquente d’accord en position d’attribut ou d’apposition (par ex. Elle est con.) rappelle l'origine nominale de l'expression, sans qu'il soit toutefois fait référence consciente à la vulve[1]. L'ancienne acception physiologique est aujourd'hui en voie d'obsolescence.


    Lien avec leurs équivalents germaniques [modifier]
    La parenté indo-européenne avec kut (néerlandais) et cunt (anglais) n'est pas établie[7].

    Cunnus provient en effet en proto-indo-européen soit de *kust- (intestin, rein, vessie)[8], soit de *skerǝ- (couper)[9] [10], soit de * (s)keu- (cacher)[11]. Les origines possibles de l’étymon germanique *kunton donnant cunt sont : *gwneH2/guneH2 (femme, cf. gynécologie, queen) soit *gen/gon (créer, devenir, cf. génétique, gamète) ou bien *geu- (creux, cavité)[8] [9] d'après la loi de Grimm. Toutefois certains relient le *kunton au latin cuneus (coin), un cognat possible de cunnus/con[9].


    Mots dérivés [modifier]
    On notera que le dérivé déconner avait jusqu'à la fin du XIXe siècle le sens premier de se retirer[12], sens qu'il a complètement perdu aujourd’hui. Son contraire enconner, signifiant pénétrer, composé sur le même mode qu'enculer, est aujourd’hui pratiquement désuet et réservé à la littérature érotique.

    Connard est formé par suffixation avec l’affixe péjoratif -ard mais il est possible que le mot ait été influencé par cornard ; il n'a, lui, qu'un sens uniquement figuré. Connasse, en revanche, désignait au départ et jusqu'au XXe siècle une prostituée de bas étage ou inexperte. Son sens figuré de femme sotte est attesté dès le XIXe[13]. Conneau et ses variantes graphiques connaud et connot, synonymes de connard, sont devenus obsolètes au cours du XXe siècle.

    Les autres dérivés modernes, utilisés dans le sens figuré uniquement sont : déconnage et déconne pour l'action de débiter ou faire des sottises, déconneur pour celui qui aime à les dire ou à les faire, connement en tant qu'adverbe et connerie pour chose stupide ou sans intérêt.

    Il est à noter que les patronymes Conne, Connard, Connart et variantes n'ont aucun rapport étymologique avec le mot con : en Europe continentale, ils proviennent du germanique con(hardt) signifiant « brave et dur » (à rapprocher du néerlandais koen, « courageux » et de l'anglais hard, « dur »)[14], [15] Chez les personnes d’origine irlandaise, Connard et Connart sont des dérivés de Connacht[15].


    Un mot tabou ? [modifier]
    Jusqu'aux débuts du XXe siècle le mot avait une connotation particulièrement vulgaire en particulier dans son acception physiologique ; il n’était employé dans des écrits publics que pour mieux enfoncer : « Ces mégères révolutionnaires, qui pissent à con béant sur les cadavres des gens qu’elles ont égorgés »[16]. La bassesse du vocable est toutefois déplorée par Jules Michelet qui indique :

    « C'est une impiété inepte d’avoir fait du mot con un terme bas, une injure. Le mépris de la faiblesse ? Mais nous sommes si heureux qu’elles soient faibles. C’est non seulement le propagateur de la nature, mais le conciliateur, le vrai fond de la vie sociale pour l’homme. »
    — Journal, 1887, Jules Michelet

    En 1928, Louis Aragon dut faire publier clandestinement Le Con d’Irène, un roman érotique, pour s'éviter les foudres de la censure. Ce n'est qu’en 1968 que Régine Deforges le republie sous le titre édulcoré Irène ; le livre est tout de même saisi pour son contenu érotique[17] [18].

    Dans son sens figuré, le mot se voit de plus en plus employé après la Seconde Guerre mondiale et apparaît dans des œuvres de nombreux écrivains comme Louis-Ferdinand Céline, Louis Aragon ou Raymond Queneau. Toutefois, le « Où que tu ailles, tu te feras piquer, eh con ! » lancé par le préfet de la Sarthe Jacques Gandouin à un preneur d’otages lui valut une suspension de la part du ministre de l'Intérieur Michel Poniatowski pour « attitude non conforme à celle que l’on attend d’un haut fonctionnaire »[19] : preuve que le substantif n’était pas encore bien accepté en 1975, malgré sa pertinence dans la situation.

    Aujourd'hui le mot peut être employé par un homme politique sans que cela fasse scandale — pourvu qu’il ne soit pas utilisé de manière insultante : le premier ministre français, Dominique de Villepin pourra dire en mars 2006 « Ils vont s’apercevoir que je suis assez con pour aller jusqu’au bout. » au sujet de la crise du contrat première embauche[20] sans que le vocabulaire utilisé ne gêne le moins du monde.

    On a même pu lire le mot (années 2000) dans le très sage Journal de Spirou[réf. nécessaire].


    Usage contemporain et littéraire [modifier]

    Le personnage du con [modifier]
    « On est toujours le con de quelqu'un. »
    — Expression populaire.

    Le mot jouit d'une grande popularité. Le personnage du con, celui que l’on moque et dont on veut se différencier, est omniprésent dans la littérature, la chanson ou la culture populaire françaises.

    On se souvient du méprisant « J'aime voir de mon balcon passer les cons » (Le Pornographe du phonographe), du descriptif « Quand on est con, on est con » (refrain du Temps ne fait rien à l’affaire) ou du répétitif « Avec mon bouquet de fleur/mon pistolet/etc. j’avais l'air d’un con, ma mère » (Marinette) de Georges Brassens. Le film Le Dîner de cons de Francis Veber, avec Thierry Lhermitte et Jacques Villeret, dépeint le personnage du con, dans le sens idiot, celui que l’on invite pour s'en gausser. L'expression roi des cons amplifie le sens du mot, elle est mise en musique par Georges Brassens dans Le Roi ; Renaud au contraire prétend qu'en cas d'abdication du roi des cons, « Il y aurait cinquante millions de prétendants » (c’est-à-dire tous les français) dans Hexagone.

    Une tradition estudiantine légendaire de l'École normale supérieure est de désigner le cuisinier ou l'intendant responsable d'une nourriture particulièrement exécrable de « Quel khon ». Il s'agit d'une cérémonie organisée au réfectoire par le cacique général (1er reçu au concours d'entrée de lettres classiques) :

    « Marjaurie, qui avait la voix ronde et chaude, énonca d'abord, amplement :
    — Messieurs, un Quel Khon au Pot !
    Puis :
    — Un, deux, trois. Alors, les deux syllabes rituelles, proférées par les cent cinquante jeunes hommes, chacune des deux avec la même force, et sur un rythme aussi lent qu'un pas de parade, « Quel... Khon ! » formèrent deux hurlements successifs ou plutôt deux énormes coups de gong, que continua un fracas de grosses assiettes de bistrot jetées à toute volée contre le sol ; bruit si nourri et si prolongé que même ceux qui avaient crié le plus fort se demandaient avec un rien d'anxiété combien durerait le délire de leur propre multitude. »
    — Jules Romains, Les Hommes de bonne volonté, livre 3, chapitre 3

    Le con est aussi le ressortissant d'un pays étranger que l'on raille dans les blagues à caractère raciste ou xénophobe : en France, les blagues belges visent les voisins wallons, en Amérique latine, les Galiciens (les Espagnols par synecdoque) sont vus comme des cons (pendejos).


    Jeux sur la polysémie [modifier]
    Certains ont utilisé à des fins poétiques la polysémie du mot. Georges Brassens ne s'est pas fait prier, avec Le Blason, une ode au sexe de la femme. Il déclare déplorer la bassesse avec laquelle ses contemporains désignent « cet incomparable instrument de bonheur » :

    Mais le pire de tous est un petit vocable
    De trois lettres pas plus, familier, coutumier
    […]
    Honte à celui-là qui, par dépit, par gageure,
    Dota du même terme en son fiel venimeux
    Ce grand ami de l’homme et la cinglante injure
    Celui-là, c’est probable, en était un fameux.
    […]
    La male peste soit de cette homonymie !
    C'est injuste, Madame, et c'est désobligeant
    Que ce morceau de roi de votre anatomie
    Porte le même nom qu'une foule de gens.

    Pierre Perret n’est pas en reste avec Celui d’Alice (1974) :

    Si je me réfère
    À mon dictionnaire
    Il est temps de faire
    La définition
    De ce mot espiègle
    Qui échappe à la règle
    Plus noble qu’un aigle
    Dans sa condition
    Ce mot vous le dites
    Censeurs hypocrites
    Établissez vite
    Son vrai sens profond
    Car si on l’ausculte
    Au lieu d’une insulte
    On peut faire un culte
    Du joli mot con



    Usage politique et militaire [modifier]
    « Mort aux cons ! » est un slogan du jargon militaire utilisé pour stigmatiser l’ennemi. En 1944, le capitaine Raymond Dronne des Forces françaises libres (9e compagnie de combat du Régiment de marche du Tchad puis 2e Division Blindée) baptise sa jeep « mort aux cons » [21], expression à laquelle De Gaulle aurait répondu « Vaste programme ! »

    Aujourd’hui, le slogan est fréquemment utilisé par les milieux d'extrême gauche ou alternatifs pour désigner l'ennemi à abattre. Par exemple, un collectif de graffiteurs se fait appeler MAC, acronyme de « Mort aux cons ». Le chanteur Renaud chante la vie d'un personnage anarchiste dans ces termes : « N'empêche que Mort aux cons dans la cage d’escalier, c'est moi qui l’ai marqué, c’est vous dire si j'ai raison ! » (Dans mon HLM). Interpellé lors d’un meeting en 1968, De Gaulle aurait répliqué : « Vaste programme, en effet ! ». À cette époque, le con du gauchiste était celui qui rentrait dans le cadre du système : « Élections, piège à cons ». L'ennemi peut être de l’autre côté de l'échiquier : le directeur de publication du site internet des Jeunesses identitaires (affiliées au Bloc identitaire) est passé en jugement pour diffamation dont certains termes étaient « Vieux con de gauche, ça se soigne, docteur ? » [22]. En 1979, suite à un article de Michel Droit dans le Figaro dénonçant la version reggae de la Marseillaise composée par Serge Gainsbourg (Aux armes et cætera), celui-ci fit circuler un mot qui passa à la postérité : « On a pas le con d'être aussi Droit »[23].


    Usages régionaux et expressions [modifier]
    Dans le Sud de la France, en particulier à Toulouse où il se prononce [cõ ͊ŋ], con ou son dérivé bouducon est utilisé de manière impersonnelle comme interjection. Il est utilisé fréquemment dans le registre familier en début ou fin de phrase, à l'instar de putain ou putain con. On résume souvent : « Putain, con, c'est la ponctuation. »[24].

    À Marseille, l'interpellation « Oh! Con! » est utilisé de manière non injurieuse entre amis ou collègues. Certaines expressions composées avec con, comme les plus connues Le con de ta/sa mère !, Le con de ta/sa race ! et Le con de Manon, peuvent s'y employer de manière exclamative, en l'absence de personne à injurier[25]. (Bien sûr certaines d'entre elles conservent un emploi injurieux, comme les deux premières précédemment citées [réf. nécessaire]). On remarquera le parallélisme avec les expressions du genre enculé de ta race ou de ta mère dans lequel la race ou la mère sont des compléments sans signification réelle, uniquement destinés à renforcer l'expression.

    Dans son sens figuré, le vocable a perdu une grande partie de sa force, dans le registre familier du moins. Aussi un grand nombre d'expressions le renforcent-elles par le biais d'une comparaison avec un objet, un animal ou une situation symbolisant la bêtise : con comme un balai, con comme la lune, con comme ses pieds, con comme un comptoir sans verre, con comme un bol, con comme un jeune chien, con comme une valise sans poignée (expression chère à Jacques Chirac), [26]. À cette fin, il est souvent affublé d’un adjectif : gros con, sale con, petit con, pauvre con ou vieux con.


    Contrepets connus [modifier]
    L'art de la contrepèterie fait souvent intervenir le vocable, dans son sens premier, ou ses dérivés. Les plus connus sont les contrepets suivants :

    « À Beaumont-le-Vicomte », François Rabelais[27]
    « Une belle thèse avec des bons côtés », Luc Étienne[27]
    « Ce bond est digne d'un comanche », Ahmédée et Lharidelle[27]
    Conan le Barbare, titre de film contenant un contrepet involontaire
    « Sur l'Album de la Comtesse », titre de la rubrique de contrepets du Canard enchaîné
    « L'art de décaler les sons », définition autoréférente de la contrepèterie et titre d'un ouvrage sur le sujet[28]

    Citations célèbres [modifier]
    Voir aussi sur Wikiquote les citations « Con ».On attribue à De Gaulle les réponse suivantes à « Mort aux cons ! » : « Vaste programme »[29] et « Lourde tâche »[30].
    « J'ai divisé la société en deux catégories : mes amis ou mes cons à moi et les cons des autres que je ne supporte pas », Michel Audiard[31].
    « Quand vous citez un texte con, n'oubliez pas le contexte », Jacques Prévert[32].
    « Il ne faut jamais prendre les gens pour des cons mais il ne faut pas oublier qu'ils le sont », Les publicitaires, Les Inconnus.
    « La mort c'est un peu comme la connerie. Le mort il ne sait pas qu’il est mort, ce sont les autres qui sont tristes. Pour le con c’est pareil… », Philippe Geluck[33].
    « Et toi, petit con, penses-tu que ce soit le monde, la famille, l'époque où te poser ? Pas encore là et déjà de mauvaises fréquentations ! », Daniel Pennac[34].
    « Si un con admet qu'il est con, c’est qu'il ne l'est pas vraiment. Or s'il ne l'est pas, et qu'il admet qu'il l'est, c'est qu'il est con quand même », Carali[35] .
    « Parfois, les cons sont utiles. Ils mettent en valeur », Jean-François Deniau[36].
    « Les cons ça ose tout, c'est même à ça qu'on les reconnaît », Michel Audiard[37].

    Notes [modifier]
    ↑ a  b  c  Entrée « con » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Entrée « connil, connin » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Entrée « lapin » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ a  b  Coney » sur Online Etymology Dictionary
    ↑ Entrée « coño » du Diccionario de la Real Academia Española
    ↑ Entrée « conho » sur Língua Portugesa On-Line
    ↑ Cunt: Etymology sur le site Cunt: A Cultural History, visité le 17 août 2006
    ↑ a  b  " Cunnus " sur Database query to Indo-European etymology
    ↑ a  b  c  " Cunt " sur Online Etymology Dictionary
    ↑ « *skerǝ- » sur Database query to Indo-European etymology.
    ↑ The Etymology of sexual slang, visité le 17 août 2006
    ↑ « déconner » dans le Dictionnaire érotique moderne de Delveau
    ↑ Entrée « connard, conneau, connaud, connos » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Noms de famille commençant par un C
    ↑ a  b  Le nom de famille Connart en Belgique et ailleurs
    ↑ Journal, 1885, Jules et Edmond de Goncourt
    ↑ « Censure » sur le site du Quid, visité le 17 août 2006
    ↑ Le parcours d'une femme éditeur, visité le 17 août 2006
    ↑ Les Sarthois célèbres sur http://www.sarthe.com évoque des « propos piquants » et la suspension
    ↑ Quand l’humour se marie à la politique…, Le Figaro du 23 mai 2006, rubrique « People et insolite » [lire en ligne]
    ↑ Il y a soixante ans, la libération de Paris…, archives de France 2, visitées le 18 août 2006
    ↑ , Le Nouvel Observateur du 3 août 2005
    ↑ Voir l'article du Monde du 31/08/06.
    ↑ Putain » sur le Dictionnaire d’argot et de français familier
    ↑ « Manon » dans Le dictionnaire marseillais — le parler massaliote de A à Z, site du Le Transbordeur de Marseille, visité en juillet 2006
    ↑ Recherche de « con comme » sur le Dictionnaire d'argot et de français familier
    ↑ a  b  c  Art du contrepet
    ↑ Joël Martin, Manuel de contrepet, l'art de décaler les sons, Albin Michel, 1986, Paris
    ↑ Mort aux cons : vaste programme !, webzine samizdat.net rubrique « feu à volonté », entrée du 4 janvier 2004
    ↑ Août 1944 : Libération de Paris, Stéphane Delogu (dir.), sur le site « Juin 1944 : Un vent de liberté »
    ↑ Michel Audiard, dans les Yeux de l’amour, film de Denys de La Patellière, script publié par Films Pomereu, 1959
    ↑ Entrée Jacques Prévert sur http://www.ninasiget.com
    ↑ Philippe Geluck, Le Chat, à préciser
    ↑ Daniel Pennac, Monsieur Malaussène, 1995
    ↑ Carali, Le Petit Psikopat Illustré
    ↑ À propos d'un préfet du Cher, nouvellement nommé suite à la victoire de la gauche en 1981, qui avait voulu interdire à J.F. Deniau (président du conseil général du Cher) de déposer une gerbe à l'occasion de l'inauguration d'un monument commémoratif de la Résistance dans le département. Gaston Defferre (alors ministre de l'Intérieur du gouvernement socialiste de Pierre Mauroy), indigné par l'attitude du préfet, avait proposé à Deniau de le « faire sauter ». Deniau l'en avait dissuadé, et s'était justifié par cette phrase (anecdote racontée dans Survivre, pp. 157-15.
    ↑ Michel Audiard, Les Tontons flingueurs, film de Georges Lautner (1963)

    Voir aussi [modifier]
    Voir « con » sur le Wiktionnaire.


    Liens internes [modifier]
    Insulte
    Misogynie

    Bibliographie [modifier]
    Le Con d’Irène (192, roman érotique de Louis Aragon
    Et le singe devint con : l'aurore de l'humanité (1972), de François Cavanna
    Les Cons (1973), roman policier de San-Antonio
    J'suis pas plus con qu'un autre (1976), texte écrit directement en français par Henry Miller.
    Les Deux Cons (1993), bande dessinée de Kafka
    Le Vrai Con maltais (2002), tome de la bande dessinée Le Poulpe, parodie du titre Le Faucon maltais
    Éloge de la connerie (2004), essai de Gouro Marco

    Filmographie [modifier]
    Comment réussir quand on est con et pleurnichard (1974), film de Michel Audiard
    Le Roi des cons (1981), film de Claude Confortès
    P’tit Con (1984), film de Gérard Lauzier
    Le Courage d’un con (1995), film de Tommy Boy
    Mémoires d’un jeune con (1996) film de Patrick Aurignac
    Le Dîner de cons (199, film de Francis Veber

    Musicographie [modifier]
    Requiem pour un Con chanson de Serge Gainsbourg dans le film Le Pacha (196 de Georges Lautner
    Le Trou du con (1995), morceau du groupe de fusion metal Lofofora
    P’tite conne, chanson de Renaud dédiée à la fille de Bulle Ogier, Pascale, morte d’une overdose
    Le Roi, chanson de Georges Brassens sur le roi des cons
    Le Blason, ode au corps féminin de Georges Brassens, s'étend sur le vocable de trois lettres
    Le temps ne fait rien à l’affaire, chanson de Georges Brassens sur le thème « Quand on est con, on est con »
    Celui d’Alice, chanson de Pierre Perret hommage au sens ancien du mot
    Petite conne du chanteur Roméo
    La joie des cons et Un con de progrès du groupe Les Malpolis
    Hé ben t'es con, chanson de Didier Super



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    Le con est un mot français vulgaire qui désigne à l’origine le sexe de la femme. Au XXIe siècle, il s’utilise surtout comme une insulte destinée à une personne stupide, naïve ou désagréable, de même que ses dérivés « connard » et « connasse » qui se concentrent sur la dernière acception. Con a aussi un emploi impersonnel, souvent dépréciatif. Le mot connerie est formé sur le mot con.

    Sommaire [masquer]
    1 Étymologie
    1.1 Étymologie latine
    1.2 Lien avec leurs équivalents germaniques
    1.3 Mots dérivés
    2 Un mot tabou ?
    3 Usage contemporain et littéraire
    3.1 Le personnage du con
    3.2 Jeux sur la polysémie
    3.3 Usage politique et militaire
    3.4 Usages régionaux et expressions
    3.5 Contrepets connus
    4 Citations célèbres
    5 Notes
    6 Voir aussi
    6.1 Liens internes
    6.2 Bibliographie
    6.3 Filmographie
    6.4 Musicographie



    Étymologie [modifier]

    Étymologie latine [modifier]
    Con provient de l’étymon latin cunnus (vulve)[1]. Au Moyen Âge, les diminutifs connil et connin (latin cuniculus) désignaient le lapin ainsi que les conduits et tuyaux[2], pour être remplacé par le nom actuel de l’animal (de laperau) vers le XVe siècle en raison de l’usage persistant de l’acception vulgaire de con et connin[3], attestée dès le XIIe siècle dans le Roman de Renart[1]. On peut noter que le nom de l'animal a été conservé dans de nombreuses langues romanes : conejo en castillan, coniglio en italien, conill en catalan, coelho en portugais. Il a d’ailleurs été emprunté par l'anglais — ainsi qu’une partie importante des langues germaniques — via l'ancien français : coney, d’usage courant jusqu’au XIXe siècle[4]. En castillan, l’étymon cunnus a produit coño qui est l'équivalent de notre con moderne, en toutefois moins vulgaire[5] ; coney ou cony possède aujourd'hui cette acception en sus du sens animalier[4]. On notera que le portugais conho est un faux cognat ; dérivé cuneus, il n'a pas cette signification[6].

    Vers le XIXe siècle le vocable français prend un sens figuré injurieux et se met en place une construction adjectivale. L'emploi était alors misogyne, exploitant l'impuissance et la passivité du sexe féminin de l’imaginaire collectif. Aujourd'hui, l’absence fréquente d’accord en position d’attribut ou d’apposition (par ex. Elle est con.) rappelle l'origine nominale de l'expression, sans qu'il soit toutefois fait référence consciente à la vulve[1]. L'ancienne acception physiologique est aujourd'hui en voie d'obsolescence.


    Lien avec leurs équivalents germaniques [modifier]
    La parenté indo-européenne avec kut (néerlandais) et cunt (anglais) n'est pas établie[7].

    Cunnus provient en effet en proto-indo-européen soit de *kust- (intestin, rein, vessie)[8], soit de *skerǝ- (couper)[9] [10], soit de * (s)keu- (cacher)[11]. Les origines possibles de l’étymon germanique *kunton donnant cunt sont : *gwneH2/guneH2 (femme, cf. gynécologie, queen) soit *gen/gon (créer, devenir, cf. génétique, gamète) ou bien *geu- (creux, cavité)[8] [9] d'après la loi de Grimm. Toutefois certains relient le *kunton au latin cuneus (coin), un cognat possible de cunnus/con[9].


    Mots dérivés [modifier]
    On notera que le dérivé déconner avait jusqu'à la fin du XIXe siècle le sens premier de se retirer[12], sens qu'il a complètement perdu aujourd’hui. Son contraire enconner, signifiant pénétrer, composé sur le même mode qu'enculer, est aujourd’hui pratiquement désuet et réservé à la littérature érotique.

    Connard est formé par suffixation avec l’affixe péjoratif -ard mais il est possible que le mot ait été influencé par cornard ; il n'a, lui, qu'un sens uniquement figuré. Connasse, en revanche, désignait au départ et jusqu'au XXe siècle une prostituée de bas étage ou inexperte. Son sens figuré de femme sotte est attesté dès le XIXe[13]. Conneau et ses variantes graphiques connaud et connot, synonymes de connard, sont devenus obsolètes au cours du XXe siècle.

    Les autres dérivés modernes, utilisés dans le sens figuré uniquement sont : déconnage et déconne pour l'action de débiter ou faire des sottises, déconneur pour celui qui aime à les dire ou à les faire, connement en tant qu'adverbe et connerie pour chose stupide ou sans intérêt.

    Il est à noter que les patronymes Conne, Connard, Connart et variantes n'ont aucun rapport étymologique avec le mot con : en Europe continentale, ils proviennent du germanique con(hardt) signifiant « brave et dur » (à rapprocher du néerlandais koen, « courageux » et de l'anglais hard, « dur »)[14], [15] Chez les personnes d’origine irlandaise, Connard et Connart sont des dérivés de Connacht[15].


    Un mot tabou ? [modifier]
    Jusqu'aux débuts du XXe siècle le mot avait une connotation particulièrement vulgaire en particulier dans son acception physiologique ; il n’était employé dans des écrits publics que pour mieux enfoncer : « Ces mégères révolutionnaires, qui pissent à con béant sur les cadavres des gens qu’elles ont égorgés »[16]. La bassesse du vocable est toutefois déplorée par Jules Michelet qui indique :

    « C'est une impiété inepte d’avoir fait du mot con un terme bas, une injure. Le mépris de la faiblesse ? Mais nous sommes si heureux qu’elles soient faibles. C’est non seulement le propagateur de la nature, mais le conciliateur, le vrai fond de la vie sociale pour l’homme. »
    — Journal, 1887, Jules Michelet

    En 1928, Louis Aragon dut faire publier clandestinement Le Con d’Irène, un roman érotique, pour s'éviter les foudres de la censure. Ce n'est qu’en 1968 que Régine Deforges le republie sous le titre édulcoré Irène ; le livre est tout de même saisi pour son contenu érotique[17] [18].

    Dans son sens figuré, le mot se voit de plus en plus employé après la Seconde Guerre mondiale et apparaît dans des œuvres de nombreux écrivains comme Louis-Ferdinand Céline, Louis Aragon ou Raymond Queneau. Toutefois, le « Où que tu ailles, tu te feras piquer, eh con ! » lancé par le préfet de la Sarthe Jacques Gandouin à un preneur d’otages lui valut une suspension de la part du ministre de l'Intérieur Michel Poniatowski pour « attitude non conforme à celle que l’on attend d’un haut fonctionnaire »[19] : preuve que le substantif n’était pas encore bien accepté en 1975, malgré sa pertinence dans la situation.

    Aujourd'hui le mot peut être employé par un homme politique sans que cela fasse scandale — pourvu qu’il ne soit pas utilisé de manière insultante : le premier ministre français, Dominique de Villepin pourra dire en mars 2006 « Ils vont s’apercevoir que je suis assez con pour aller jusqu’au bout. » au sujet de la crise du contrat première embauche[20] sans que le vocabulaire utilisé ne gêne le moins du monde.

    On a même pu lire le mot (années 2000) dans le très sage Journal de Spirou[réf. nécessaire].


    Usage contemporain et littéraire [modifier]

    Le personnage du con [modifier]
    « On est toujours le con de quelqu'un. »
    — Expression populaire.

    Le mot jouit d'une grande popularité. Le personnage du con, celui que l’on moque et dont on veut se différencier, est omniprésent dans la littérature, la chanson ou la culture populaire françaises.

    On se souvient du méprisant « J'aime voir de mon balcon passer les cons » (Le Pornographe du phonographe), du descriptif « Quand on est con, on est con » (refrain du Temps ne fait rien à l’affaire) ou du répétitif « Avec mon bouquet de fleur/mon pistolet/etc. j’avais l'air d’un con, ma mère » (Marinette) de Georges Brassens. Le film Le Dîner de cons de Francis Veber, avec Thierry Lhermitte et Jacques Villeret, dépeint le personnage du con, dans le sens idiot, celui que l’on invite pour s'en gausser. L'expression roi des cons amplifie le sens du mot, elle est mise en musique par Georges Brassens dans Le Roi ; Renaud au contraire prétend qu'en cas d'abdication du roi des cons, « Il y aurait cinquante millions de prétendants » (c’est-à-dire tous les français) dans Hexagone.

    Une tradition estudiantine légendaire de l'École normale supérieure est de désigner le cuisinier ou l'intendant responsable d'une nourriture particulièrement exécrable de « Quel khon ». Il s'agit d'une cérémonie organisée au réfectoire par le cacique général (1er reçu au concours d'entrée de lettres classiques) :

    « Marjaurie, qui avait la voix ronde et chaude, énonca d'abord, amplement :
    — Messieurs, un Quel Khon au Pot !
    Puis :
    — Un, deux, trois. Alors, les deux syllabes rituelles, proférées par les cent cinquante jeunes hommes, chacune des deux avec la même force, et sur un rythme aussi lent qu'un pas de parade, « Quel... Khon ! » formèrent deux hurlements successifs ou plutôt deux énormes coups de gong, que continua un fracas de grosses assiettes de bistrot jetées à toute volée contre le sol ; bruit si nourri et si prolongé que même ceux qui avaient crié le plus fort se demandaient avec un rien d'anxiété combien durerait le délire de leur propre multitude. »
    — Jules Romains, Les Hommes de bonne volonté, livre 3, chapitre 3

    Le con est aussi le ressortissant d'un pays étranger que l'on raille dans les blagues à caractère raciste ou xénophobe : en France, les blagues belges visent les voisins wallons, en Amérique latine, les Galiciens (les Espagnols par synecdoque) sont vus comme des cons (pendejos).


    Jeux sur la polysémie [modifier]
    Certains ont utilisé à des fins poétiques la polysémie du mot. Georges Brassens ne s'est pas fait prier, avec Le Blason, une ode au sexe de la femme. Il déclare déplorer la bassesse avec laquelle ses contemporains désignent « cet incomparable instrument de bonheur » :

    Mais le pire de tous est un petit vocable
    De trois lettres pas plus, familier, coutumier
    […]
    Honte à celui-là qui, par dépit, par gageure,
    Dota du même terme en son fiel venimeux
    Ce grand ami de l’homme et la cinglante injure
    Celui-là, c’est probable, en était un fameux.
    […]
    La male peste soit de cette homonymie !
    C'est injuste, Madame, et c'est désobligeant
    Que ce morceau de roi de votre anatomie
    Porte le même nom qu'une foule de gens.

    Pierre Perret n’est pas en reste avec Celui d’Alice (1974) :

    Si je me réfère
    À mon dictionnaire
    Il est temps de faire
    La définition
    De ce mot espiègle
    Qui échappe à la règle
    Plus noble qu’un aigle
    Dans sa condition
    Ce mot vous le dites
    Censeurs hypocrites
    Établissez vite
    Son vrai sens profond
    Car si on l’ausculte
    Au lieu d’une insulte
    On peut faire un culte
    Du joli mot con



    Usage politique et militaire [modifier]
    « Mort aux cons ! » est un slogan du jargon militaire utilisé pour stigmatiser l’ennemi. En 1944, le capitaine Raymond Dronne des Forces françaises libres (9e compagnie de combat du Régiment de marche du Tchad puis 2e Division Blindée) baptise sa jeep « mort aux cons » [21], expression à laquelle De Gaulle aurait répondu « Vaste programme ! »

    Aujourd’hui, le slogan est fréquemment utilisé par les milieux d'extrême gauche ou alternatifs pour désigner l'ennemi à abattre. Par exemple, un collectif de graffiteurs se fait appeler MAC, acronyme de « Mort aux cons ». Le chanteur Renaud chante la vie d'un personnage anarchiste dans ces termes : « N'empêche que Mort aux cons dans la cage d’escalier, c'est moi qui l’ai marqué, c’est vous dire si j'ai raison ! » (Dans mon HLM). Interpellé lors d’un meeting en 1968, De Gaulle aurait répliqué : « Vaste programme, en effet ! ». À cette époque, le con du gauchiste était celui qui rentrait dans le cadre du système : « Élections, piège à cons ». L'ennemi peut être de l’autre côté de l'échiquier : le directeur de publication du site internet des Jeunesses identitaires (affiliées au Bloc identitaire) est passé en jugement pour diffamation dont certains termes étaient « Vieux con de gauche, ça se soigne, docteur ? » [22]. En 1979, suite à un article de Michel Droit dans le Figaro dénonçant la version reggae de la Marseillaise composée par Serge Gainsbourg (Aux armes et cætera), celui-ci fit circuler un mot qui passa à la postérité : « On a pas le con d'être aussi Droit »[23].


    Usages régionaux et expressions [modifier]
    Dans le Sud de la France, en particulier à Toulouse où il se prononce [cõ ͊ŋ], con ou son dérivé bouducon est utilisé de manière impersonnelle comme interjection. Il est utilisé fréquemment dans le registre familier en début ou fin de phrase, à l'instar de putain ou putain con. On résume souvent : « Putain, con, c'est la ponctuation. »[24].

    À Marseille, l'interpellation « Oh! Con! » est utilisé de manière non injurieuse entre amis ou collègues. Certaines expressions composées avec con, comme les plus connues Le con de ta/sa mère !, Le con de ta/sa race ! et Le con de Manon, peuvent s'y employer de manière exclamative, en l'absence de personne à injurier[25]. (Bien sûr certaines d'entre elles conservent un emploi injurieux, comme les deux premières précédemment citées [réf. nécessaire]). On remarquera le parallélisme avec les expressions du genre enculé de ta race ou de ta mère dans lequel la race ou la mère sont des compléments sans signification réelle, uniquement destinés à renforcer l'expression.

    Dans son sens figuré, le vocable a perdu une grande partie de sa force, dans le registre familier du moins. Aussi un grand nombre d'expressions le renforcent-elles par le biais d'une comparaison avec un objet, un animal ou une situation symbolisant la bêtise : con comme un balai, con comme la lune, con comme ses pieds, con comme un comptoir sans verre, con comme un bol, con comme un jeune chien, con comme une valise sans poignée (expression chère à Jacques Chirac), [26]. À cette fin, il est souvent affublé d’un adjectif : gros con, sale con, petit con, pauvre con ou vieux con.


    Contrepets connus [modifier]
    L'art de la contrepèterie fait souvent intervenir le vocable, dans son sens premier, ou ses dérivés. Les plus connus sont les contrepets suivants :

    « À Beaumont-le-Vicomte », François Rabelais[27]
    « Une belle thèse avec des bons côtés », Luc Étienne[27]
    « Ce bond est digne d'un comanche », Ahmédée et Lharidelle[27]
    Conan le Barbare, titre de film contenant un contrepet involontaire
    « Sur l'Album de la Comtesse », titre de la rubrique de contrepets du Canard enchaîné
    « L'art de décaler les sons », définition autoréférente de la contrepèterie et titre d'un ouvrage sur le sujet[28]

    Citations célèbres [modifier]
    Voir aussi sur Wikiquote les citations « Con ».On attribue à De Gaulle les réponse suivantes à « Mort aux cons ! » : « Vaste programme »[29] et « Lourde tâche »[30].
    « J'ai divisé la société en deux catégories : mes amis ou mes cons à moi et les cons des autres que je ne supporte pas », Michel Audiard[31].
    « Quand vous citez un texte con, n'oubliez pas le contexte », Jacques Prévert[32].
    « Il ne faut jamais prendre les gens pour des cons mais il ne faut pas oublier qu'ils le sont », Les publicitaires, Les Inconnus.
    « La mort c'est un peu comme la connerie. Le mort il ne sait pas qu’il est mort, ce sont les autres qui sont tristes. Pour le con c’est pareil… », Philippe Geluck[33].
    « Et toi, petit con, penses-tu que ce soit le monde, la famille, l'époque où te poser ? Pas encore là et déjà de mauvaises fréquentations ! », Daniel Pennac[34].
    « Si un con admet qu'il est con, c’est qu'il ne l'est pas vraiment. Or s'il ne l'est pas, et qu'il admet qu'il l'est, c'est qu'il est con quand même », Carali[35] .
    « Parfois, les cons sont utiles. Ils mettent en valeur », Jean-François Deniau[36].
    « Les cons ça ose tout, c'est même à ça qu'on les reconnaît », Michel Audiard[37].

    Notes [modifier]
    ↑ a  b  c  Entrée « con » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Entrée « connil, connin » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Entrée « lapin » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ a  b  Coney » sur Online Etymology Dictionary
    ↑ Entrée « coño » du Diccionario de la Real Academia Española
    ↑ Entrée « conho » sur Língua Portugesa On-Line
    ↑ Cunt: Etymology sur le site Cunt: A Cultural History, visité le 17 août 2006
    ↑ a  b  " Cunnus " sur Database query to Indo-European etymology
    ↑ a  b  c  " Cunt " sur Online Etymology Dictionary
    ↑ « *skerǝ- » sur Database query to Indo-European etymology.
    ↑ The Etymology of sexual slang, visité le 17 août 2006
    ↑ « déconner » dans le Dictionnaire érotique moderne de Delveau
    ↑ Entrée « connard, conneau, connaud, connos » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Noms de famille commençant par un C
    ↑ a  b  Le nom de famille Connart en Belgique et ailleurs
    ↑ Journal, 1885, Jules et Edmond de Goncourt
    ↑ « Censure » sur le site du Quid, visité le 17 août 2006
    ↑ Le parcours d'une femme éditeur, visité le 17 août 2006
    ↑ Les Sarthois célèbres sur http://www.sarthe.com évoque des « propos piquants » et la suspension
    ↑ Quand l’humour se marie à la politique…, Le Figaro du 23 mai 2006, rubrique « People et insolite » [lire en ligne]
    ↑ Il y a soixante ans, la libération de Paris…, archives de France 2, visitées le 18 août 2006
    ↑ , Le Nouvel Observateur du 3 août 2005
    ↑ Voir l'article du Monde du 31/08/06.
    ↑ Putain » sur le Dictionnaire d’argot et de français familier
    ↑ « Manon » dans Le dictionnaire marseillais — le parler massaliote de A à Z, site du Le Transbordeur de Marseille, visité en juillet 2006
    ↑ Recherche de « con comme » sur le Dictionnaire d'argot et de français familier
    ↑ a  b  c  Art du contrepet
    ↑ Joël Martin, Manuel de contrepet, l'art de décaler les sons, Albin Michel, 1986, Paris
    ↑ Mort aux cons : vaste programme !, webzine samizdat.net rubrique « feu à volonté », entrée du 4 janvier 2004
    ↑ Août 1944 : Libération de Paris, Stéphane Delogu (dir.), sur le site « Juin 1944 : Un vent de liberté »
    ↑ Michel Audiard, dans les Yeux de l’amour, film de Denys de La Patellière, script publié par Films Pomereu, 1959
    ↑ Entrée Jacques Prévert sur http://www.ninasiget.com
    ↑ Philippe Geluck, Le Chat, à préciser
    ↑ Daniel Pennac, Monsieur Malaussène, 1995
    ↑ Carali, Le Petit Psikopat Illustré
    ↑ À propos d'un préfet du Cher, nouvellement nommé suite à la victoire de la gauche en 1981, qui avait voulu interdire à J.F. Deniau (président du conseil général du Cher) de déposer une gerbe à l'occasion de l'inauguration d'un monument commémoratif de la Résistance dans le département. Gaston Defferre (alors ministre de l'Intérieur du gouvernement socialiste de Pierre Mauroy), indigné par l'attitude du préfet, avait proposé à Deniau de le « faire sauter ». Deniau l'en avait dissuadé, et s'était justifié par cette phrase (anecdote racontée dans Survivre, pp. 157-15.
    ↑ Michel Audiard, Les Tontons flingueurs, film de Georges Lautner (1963)

    Voir aussi [modifier]
    Voir « con » sur le Wiktionnaire.


    Liens internes [modifier]
    Insulte
    Misogynie

    Bibliographie [modifier]
    Le Con d’Irène (192, roman érotique de Louis Aragon
    Et le singe devint con : l'aurore de l'humanité (1972), de François Cavanna
    Les Cons (1973), roman policier de San-Antonio
    J'suis pas plus con qu'un autre (1976), texte écrit directement en français par Henry Miller.
    Les Deux Cons (1993), bande dessinée de Kafka
    Le Vrai Con maltais (2002), tome de la bande dessinée Le Poulpe, parodie du titre Le Faucon maltais
    Éloge de la connerie (2004), essai de Gouro Marco

    Filmographie [modifier]
    Comment réussir quand on est con et pleurnichard (1974), film de Michel Audiard
    Le Roi des cons (1981), film de Claude Confortès
    P’tit Con (1984), film de Gérard Lauzier
    Le Courage d’un con (1995), film de Tommy Boy
    Mémoires d’un jeune con (1996) film de Patrick Aurignac
    Le Dîner de cons (199, film de Francis Veber

    Musicographie [modifier]
    Requiem pour un Con chanson de Serge Gainsbourg dans le film Le Pacha (196 de Georges Lautner
    Le Trou du con (1995), morceau du groupe de fusion metal Lofofora
    P’tite conne, chanson de Renaud dédiée à la fille de Bulle Ogier, Pascale, morte d’une overdose
    Le Roi, chanson de Georges Brassens sur le roi des cons
    Le Blason, ode au corps féminin de Georges Brassens, s'étend sur le vocable de trois lettres
    Le temps ne fait rien à l’affaire, chanson de Georges Brassens sur le thème « Quand on est con, on est con »
    Celui d’Alice, chanson de Pierre Perret hommage au sens ancien du mot
    Petite conne du chanteur Roméo
    La joie des cons et Un con de progrès du groupe Les Malpolis
    Hé ben t'es con, chanson de Didier Super



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    Le con est un mot français vulgaire qui désigne à l’origine le sexe de la femme. Au XXIe siècle, il s’utilise surtout comme une insulte destinée à une personne stupide, naïve ou désagréable, de même que ses dérivés « connard » et « connasse » qui se concentrent sur la dernière acception. Con a aussi un emploi impersonnel, souvent dépréciatif. Le mot connerie est formé sur le mot con.

    Sommaire [masquer]
    1 Étymologie
    1.1 Étymologie latine
    1.2 Lien avec leurs équivalents germaniques
    1.3 Mots dérivés
    2 Un mot tabou ?
    3 Usage contemporain et littéraire
    3.1 Le personnage du con
    3.2 Jeux sur la polysémie
    3.3 Usage politique et militaire
    3.4 Usages régionaux et expressions
    3.5 Contrepets connus
    4 Citations célèbres
    5 Notes
    6 Voir aussi
    6.1 Liens internes
    6.2 Bibliographie
    6.3 Filmographie
    6.4 Musicographie



    Étymologie [modifier]

    Étymologie latine [modifier]
    Con provient de l’étymon latin cunnus (vulve)[1]. Au Moyen Âge, les diminutifs connil et connin (latin cuniculus) désignaient le lapin ainsi que les conduits et tuyaux[2], pour être remplacé par le nom actuel de l’animal (de laperau) vers le XVe siècle en raison de l’usage persistant de l’acception vulgaire de con et connin[3], attestée dès le XIIe siècle dans le Roman de Renart[1]. On peut noter que le nom de l'animal a été conservé dans de nombreuses langues romanes : conejo en castillan, coniglio en italien, conill en catalan, coelho en portugais. Il a d’ailleurs été emprunté par l'anglais — ainsi qu’une partie importante des langues germaniques — via l'ancien français : coney, d’usage courant jusqu’au XIXe siècle[4]. En castillan, l’étymon cunnus a produit coño qui est l'équivalent de notre con moderne, en toutefois moins vulgaire[5] ; coney ou cony possède aujourd'hui cette acception en sus du sens animalier[4]. On notera que le portugais conho est un faux cognat ; dérivé cuneus, il n'a pas cette signification[6].

    Vers le XIXe siècle le vocable français prend un sens figuré injurieux et se met en place une construction adjectivale. L'emploi était alors misogyne, exploitant l'impuissance et la passivité du sexe féminin de l’imaginaire collectif. Aujourd'hui, l’absence fréquente d’accord en position d’attribut ou d’apposition (par ex. Elle est con.) rappelle l'origine nominale de l'expression, sans qu'il soit toutefois fait référence consciente à la vulve[1]. L'ancienne acception physiologique est aujourd'hui en voie d'obsolescence.


    Lien avec leurs équivalents germaniques [modifier]
    La parenté indo-européenne avec kut (néerlandais) et cunt (anglais) n'est pas établie[7].

    Cunnus provient en effet en proto-indo-européen soit de *kust- (intestin, rein, vessie)[8], soit de *skerǝ- (couper)[9] [10], soit de * (s)keu- (cacher)[11]. Les origines possibles de l’étymon germanique *kunton donnant cunt sont : *gwneH2/guneH2 (femme, cf. gynécologie, queen) soit *gen/gon (créer, devenir, cf. génétique, gamète) ou bien *geu- (creux, cavité)[8] [9] d'après la loi de Grimm. Toutefois certains relient le *kunton au latin cuneus (coin), un cognat possible de cunnus/con[9].


    Mots dérivés [modifier]
    On notera que le dérivé déconner avait jusqu'à la fin du XIXe siècle le sens premier de se retirer[12], sens qu'il a complètement perdu aujourd’hui. Son contraire enconner, signifiant pénétrer, composé sur le même mode qu'enculer, est aujourd’hui pratiquement désuet et réservé à la littérature érotique.

    Connard est formé par suffixation avec l’affixe péjoratif -ard mais il est possible que le mot ait été influencé par cornard ; il n'a, lui, qu'un sens uniquement figuré. Connasse, en revanche, désignait au départ et jusqu'au XXe siècle une prostituée de bas étage ou inexperte. Son sens figuré de femme sotte est attesté dès le XIXe[13]. Conneau et ses variantes graphiques connaud et connot, synonymes de connard, sont devenus obsolètes au cours du XXe siècle.

    Les autres dérivés modernes, utilisés dans le sens figuré uniquement sont : déconnage et déconne pour l'action de débiter ou faire des sottises, déconneur pour celui qui aime à les dire ou à les faire, connement en tant qu'adverbe et connerie pour chose stupide ou sans intérêt.

    Il est à noter que les patronymes Conne, Connard, Connart et variantes n'ont aucun rapport étymologique avec le mot con : en Europe continentale, ils proviennent du germanique con(hardt) signifiant « brave et dur » (à rapprocher du néerlandais koen, « courageux » et de l'anglais hard, « dur »)[14], [15] Chez les personnes d’origine irlandaise, Connard et Connart sont des dérivés de Connacht[15].


    Un mot tabou ? [modifier]
    Jusqu'aux débuts du XXe siècle le mot avait une connotation particulièrement vulgaire en particulier dans son acception physiologique ; il n’était employé dans des écrits publics que pour mieux enfoncer : « Ces mégères révolutionnaires, qui pissent à con béant sur les cadavres des gens qu’elles ont égorgés »[16]. La bassesse du vocable est toutefois déplorée par Jules Michelet qui indique :

    « C'est une impiété inepte d’avoir fait du mot con un terme bas, une injure. Le mépris de la faiblesse ? Mais nous sommes si heureux qu’elles soient faibles. C’est non seulement le propagateur de la nature, mais le conciliateur, le vrai fond de la vie sociale pour l’homme. »
    — Journal, 1887, Jules Michelet

    En 1928, Louis Aragon dut faire publier clandestinement Le Con d’Irène, un roman érotique, pour s'éviter les foudres de la censure. Ce n'est qu’en 1968 que Régine Deforges le republie sous le titre édulcoré Irène ; le livre est tout de même saisi pour son contenu érotique[17] [18].

    Dans son sens figuré, le mot se voit de plus en plus employé après la Seconde Guerre mondiale et apparaît dans des œuvres de nombreux écrivains comme Louis-Ferdinand Céline, Louis Aragon ou Raymond Queneau. Toutefois, le « Où que tu ailles, tu te feras piquer, eh con ! » lancé par le préfet de la Sarthe Jacques Gandouin à un preneur d’otages lui valut une suspension de la part du ministre de l'Intérieur Michel Poniatowski pour « attitude non conforme à celle que l’on attend d’un haut fonctionnaire »[19] : preuve que le substantif n’était pas encore bien accepté en 1975, malgré sa pertinence dans la situation.

    Aujourd'hui le mot peut être employé par un homme politique sans que cela fasse scandale — pourvu qu’il ne soit pas utilisé de manière insultante : le premier ministre français, Dominique de Villepin pourra dire en mars 2006 « Ils vont s’apercevoir que je suis assez con pour aller jusqu’au bout. » au sujet de la crise du contrat première embauche[20] sans que le vocabulaire utilisé ne gêne le moins du monde.

    On a même pu lire le mot (années 2000) dans le très sage Journal de Spirou[réf. nécessaire].


    Usage contemporain et littéraire [modifier]

    Le personnage du con [modifier]
    « On est toujours le con de quelqu'un. »
    — Expression populaire.

    Le mot jouit d'une grande popularité. Le personnage du con, celui que l’on moque et dont on veut se différencier, est omniprésent dans la littérature, la chanson ou la culture populaire françaises.

    On se souvient du méprisant « J'aime voir de mon balcon passer les cons » (Le Pornographe du phonographe), du descriptif « Quand on est con, on est con » (refrain du Temps ne fait rien à l’affaire) ou du répétitif « Avec mon bouquet de fleur/mon pistolet/etc. j’avais l'air d’un con, ma mère » (Marinette) de Georges Brassens. Le film Le Dîner de cons de Francis Veber, avec Thierry Lhermitte et Jacques Villeret, dépeint le personnage du con, dans le sens idiot, celui que l’on invite pour s'en gausser. L'expression roi des cons amplifie le sens du mot, elle est mise en musique par Georges Brassens dans Le Roi ; Renaud au contraire prétend qu'en cas d'abdication du roi des cons, « Il y aurait cinquante millions de prétendants » (c’est-à-dire tous les français) dans Hexagone.

    Une tradition estudiantine légendaire de l'École normale supérieure est de désigner le cuisinier ou l'intendant responsable d'une nourriture particulièrement exécrable de « Quel khon ». Il s'agit d'une cérémonie organisée au réfectoire par le cacique général (1er reçu au concours d'entrée de lettres classiques) :

    « Marjaurie, qui avait la voix ronde et chaude, énonca d'abord, amplement :
    — Messieurs, un Quel Khon au Pot !
    Puis :
    — Un, deux, trois. Alors, les deux syllabes rituelles, proférées par les cent cinquante jeunes hommes, chacune des deux avec la même force, et sur un rythme aussi lent qu'un pas de parade, « Quel... Khon ! » formèrent deux hurlements successifs ou plutôt deux énormes coups de gong, que continua un fracas de grosses assiettes de bistrot jetées à toute volée contre le sol ; bruit si nourri et si prolongé que même ceux qui avaient crié le plus fort se demandaient avec un rien d'anxiété combien durerait le délire de leur propre multitude. »
    — Jules Romains, Les Hommes de bonne volonté, livre 3, chapitre 3

    Le con est aussi le ressortissant d'un pays étranger que l'on raille dans les blagues à caractère raciste ou xénophobe : en France, les blagues belges visent les voisins wallons, en Amérique latine, les Galiciens (les Espagnols par synecdoque) sont vus comme des cons (pendejos).


    Jeux sur la polysémie [modifier]
    Certains ont utilisé à des fins poétiques la polysémie du mot. Georges Brassens ne s'est pas fait prier, avec Le Blason, une ode au sexe de la femme. Il déclare déplorer la bassesse avec laquelle ses contemporains désignent « cet incomparable instrument de bonheur » :

    Mais le pire de tous est un petit vocable
    De trois lettres pas plus, familier, coutumier
    […]
    Honte à celui-là qui, par dépit, par gageure,
    Dota du même terme en son fiel venimeux
    Ce grand ami de l’homme et la cinglante injure
    Celui-là, c’est probable, en était un fameux.
    […]
    La male peste soit de cette homonymie !
    C'est injuste, Madame, et c'est désobligeant
    Que ce morceau de roi de votre anatomie
    Porte le même nom qu'une foule de gens.

    Pierre Perret n’est pas en reste avec Celui d’Alice (1974) :

    Si je me réfère
    À mon dictionnaire
    Il est temps de faire
    La définition
    De ce mot espiègle
    Qui échappe à la règle
    Plus noble qu’un aigle
    Dans sa condition
    Ce mot vous le dites
    Censeurs hypocrites
    Établissez vite
    Son vrai sens profond
    Car si on l’ausculte
    Au lieu d’une insulte
    On peut faire un culte
    Du joli mot con



    Usage politique et militaire [modifier]
    « Mort aux cons ! » est un slogan du jargon militaire utilisé pour stigmatiser l’ennemi. En 1944, le capitaine Raymond Dronne des Forces françaises libres (9e compagnie de combat du Régiment de marche du Tchad puis 2e Division Blindée) baptise sa jeep « mort aux cons » [21], expression à laquelle De Gaulle aurait répondu « Vaste programme ! »

    Aujourd’hui, le slogan est fréquemment utilisé par les milieux d'extrême gauche ou alternatifs pour désigner l'ennemi à abattre. Par exemple, un collectif de graffiteurs se fait appeler MAC, acronyme de « Mort aux cons ». Le chanteur Renaud chante la vie d'un personnage anarchiste dans ces termes : « N'empêche que Mort aux cons dans la cage d’escalier, c'est moi qui l’ai marqué, c’est vous dire si j'ai raison ! » (Dans mon HLM). Interpellé lors d’un meeting en 1968, De Gaulle aurait répliqué : « Vaste programme, en effet ! ». À cette époque, le con du gauchiste était celui qui rentrait dans le cadre du système : « Élections, piège à cons ». L'ennemi peut être de l’autre côté de l'échiquier : le directeur de publication du site internet des Jeunesses identitaires (affiliées au Bloc identitaire) est passé en jugement pour diffamation dont certains termes étaient « Vieux con de gauche, ça se soigne, docteur ? » [22]. En 1979, suite à un article de Michel Droit dans le Figaro dénonçant la version reggae de la Marseillaise composée par Serge Gainsbourg (Aux armes et cætera), celui-ci fit circuler un mot qui passa à la postérité : « On a pas le con d'être aussi Droit »[23].


    Usages régionaux et expressions [modifier]
    Dans le Sud de la France, en particulier à Toulouse où il se prononce [cõ ͊ŋ], con ou son dérivé bouducon est utilisé de manière impersonnelle comme interjection. Il est utilisé fréquemment dans le registre familier en début ou fin de phrase, à l'instar de putain ou putain con. On résume souvent : « Putain, con, c'est la ponctuation. »[24].

    À Marseille, l'interpellation « Oh! Con! » est utilisé de manière non injurieuse entre amis ou collègues. Certaines expressions composées avec con, comme les plus connues Le con de ta/sa mère !, Le con de ta/sa race ! et Le con de Manon, peuvent s'y employer de manière exclamative, en l'absence de personne à injurier[25]. (Bien sûr certaines d'entre elles conservent un emploi injurieux, comme les deux premières précédemment citées [réf. nécessaire]). On remarquera le parallélisme avec les expressions du genre enculé de ta race ou de ta mère dans lequel la race ou la mère sont des compléments sans signification réelle, uniquement destinés à renforcer l'expression.

    Dans son sens figuré, le vocable a perdu une grande partie de sa force, dans le registre familier du moins. Aussi un grand nombre d'expressions le renforcent-elles par le biais d'une comparaison avec un objet, un animal ou une situation symbolisant la bêtise : con comme un balai, con comme la lune, con comme ses pieds, con comme un comptoir sans verre, con comme un bol, con comme un jeune chien, con comme une valise sans poignée (expression chère à Jacques Chirac), [26]. À cette fin, il est souvent affublé d’un adjectif : gros con, sale con, petit con, pauvre con ou vieux con.


    Contrepets connus [modifier]
    L'art de la contrepèterie fait souvent intervenir le vocable, dans son sens premier, ou ses dérivés. Les plus connus sont les contrepets suivants :

    « À Beaumont-le-Vicomte », François Rabelais[27]
    « Une belle thèse avec des bons côtés », Luc Étienne[27]
    « Ce bond est digne d'un comanche », Ahmédée et Lharidelle[27]
    Conan le Barbare, titre de film contenant un contrepet involontaire
    « Sur l'Album de la Comtesse », titre de la rubrique de contrepets du Canard enchaîné
    « L'art de décaler les sons », définition autoréférente de la contrepèterie et titre d'un ouvrage sur le sujet[28]

    Citations célèbres [modifier]
    Voir aussi sur Wikiquote les citations « Con ».On attribue à De Gaulle les réponse suivantes à « Mort aux cons ! » : « Vaste programme »[29] et « Lourde tâche »[30].
    « J'ai divisé la société en deux catégories : mes amis ou mes cons à moi et les cons des autres que je ne supporte pas », Michel Audiard[31].
    « Quand vous citez un texte con, n'oubliez pas le contexte », Jacques Prévert[32].
    « Il ne faut jamais prendre les gens pour des cons mais il ne faut pas oublier qu'ils le sont », Les publicitaires, Les Inconnus.
    « La mort c'est un peu comme la connerie. Le mort il ne sait pas qu’il est mort, ce sont les autres qui sont tristes. Pour le con c’est pareil… », Philippe Geluck[33].
    « Et toi, petit con, penses-tu que ce soit le monde, la famille, l'époque où te poser ? Pas encore là et déjà de mauvaises fréquentations ! », Daniel Pennac[34].
    « Si un con admet qu'il est con, c’est qu'il ne l'est pas vraiment. Or s'il ne l'est pas, et qu'il admet qu'il l'est, c'est qu'il est con quand même », Carali[35] .
    « Parfois, les cons sont utiles. Ils mettent en valeur », Jean-François Deniau[36].
    « Les cons ça ose tout, c'est même à ça qu'on les reconnaît », Michel Audiard[37].

    Notes [modifier]
    ↑ a  b  c  Entrée « con » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Entrée « connil, connin » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Entrée « lapin » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ a  b  Coney » sur Online Etymology Dictionary
    ↑ Entrée « coño » du Diccionario de la Real Academia Española
    ↑ Entrée « conho » sur Língua Portugesa On-Line
    ↑ Cunt: Etymology sur le site Cunt: A Cultural History, visité le 17 août 2006
    ↑ a  b  " Cunnus " sur Database query to Indo-European etymology
    ↑ a  b  c  " Cunt " sur Online Etymology Dictionary
    ↑ « *skerǝ- » sur Database query to Indo-European etymology.
    ↑ The Etymology of sexual slang, visité le 17 août 2006
    ↑ « déconner » dans le Dictionnaire érotique moderne de Delveau
    ↑ Entrée « connard, conneau, connaud, connos » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Noms de famille commençant par un C
    ↑ a  b  Le nom de famille Connart en Belgique et ailleurs
    ↑ Journal, 1885, Jules et Edmond de Goncourt
    ↑ « Censure » sur le site du Quid, visité le 17 août 2006
    ↑ Le parcours d'une femme éditeur, visité le 17 août 2006
    ↑ Les Sarthois célèbres sur http://www.sarthe.com évoque des « propos piquants » et la suspension
    ↑ Quand l’humour se marie à la politique…, Le Figaro du 23 mai 2006, rubrique « People et insolite » [lire en ligne]
    ↑ Il y a soixante ans, la libération de Paris…, archives de France 2, visitées le 18 août 2006
    ↑ , Le Nouvel Observateur du 3 août 2005
    ↑ Voir l'article du Monde du 31/08/06.
    ↑ Putain » sur le Dictionnaire d’argot et de français familier
    ↑ « Manon » dans Le dictionnaire marseillais — le parler massaliote de A à Z, site du Le Transbordeur de Marseille, visité en juillet 2006
    ↑ Recherche de « con comme » sur le Dictionnaire d'argot et de français familier
    ↑ a  b  c  Art du contrepet
    ↑ Joël Martin, Manuel de contrepet, l'art de décaler les sons, Albin Michel, 1986, Paris
    ↑ Mort aux cons : vaste programme !, webzine samizdat.net rubrique « feu à volonté », entrée du 4 janvier 2004
    ↑ Août 1944 : Libération de Paris, Stéphane Delogu (dir.), sur le site « Juin 1944 : Un vent de liberté »
    ↑ Michel Audiard, dans les Yeux de l’amour, film de Denys de La Patellière, script publié par Films Pomereu, 1959
    ↑ Entrée Jacques Prévert sur http://www.ninasiget.com
    ↑ Philippe Geluck, Le Chat, à préciser
    ↑ Daniel Pennac, Monsieur Malaussène, 1995
    ↑ Carali, Le Petit Psikopat Illustré
    ↑ À propos d'un préfet du Cher, nouvellement nommé suite à la victoire de la gauche en 1981, qui avait voulu interdire à J.F. Deniau (président du conseil général du Cher) de déposer une gerbe à l'occasion de l'inauguration d'un monument commémoratif de la Résistance dans le département. Gaston Defferre (alors ministre de l'Intérieur du gouvernement socialiste de Pierre Mauroy), indigné par l'attitude du préfet, avait proposé à Deniau de le « faire sauter ». Deniau l'en avait dissuadé, et s'était justifié par cette phrase (anecdote racontée dans Survivre, pp. 157-15.
    ↑ Michel Audiard, Les Tontons flingueurs, film de Georges Lautner (1963)

    Voir aussi [modifier]
    Voir « con » sur le Wiktionnaire.


    Liens internes [modifier]
    Insulte
    Misogynie

    Bibliographie [modifier]
    Le Con d’Irène (192, roman érotique de Louis Aragon
    Et le singe devint con : l'aurore de l'humanité (1972), de François Cavanna
    Les Cons (1973), roman policier de San-Antonio
    J'suis pas plus con qu'un autre (1976), texte écrit directement en français par Henry Miller.
    Les Deux Cons (1993), bande dessinée de Kafka
    Le Vrai Con maltais (2002), tome de la bande dessinée Le Poulpe, parodie du titre Le Faucon maltais
    Éloge de la connerie (2004), essai de Gouro Marco

    Filmographie [modifier]
    Comment réussir quand on est con et pleurnichard (1974), film de Michel Audiard
    Le Roi des cons (1981), film de Claude Confortès
    P’tit Con (1984), film de Gérard Lauzier
    Le Courage d’un con (1995), film de Tommy Boy
    Mémoires d’un jeune con (1996) film de Patrick Aurignac
    Le Dîner de cons (199, film de Francis Veber

    Musicographie [modifier]
    Requiem pour un Con chanson de Serge Gainsbourg dans le film Le Pacha (196 de Georges Lautner
    Le Trou du con (1995), morceau du groupe de fusion metal Lofofora
    P’tite conne, chanson de Renaud dédiée à la fille de Bulle Ogier, Pascale, morte d’une overdose
    Le Roi, chanson de Georges Brassens sur le roi des cons
    Le Blason, ode au corps féminin de Georges Brassens, s'étend sur le vocable de trois lettres
    Le temps ne fait rien à l’affaire, chanson de Georges Brassens sur le thème « Quand on est con, on est con »
    Celui d’Alice, chanson de Pierre Perret hommage au sens ancien du mot
    Petite conne du chanteur Roméo
    La joie des cons et Un con de progrès du groupe Les Malpolis
    Hé ben t'es con, chanson de Didier Super



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    Con
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    Le con est un mot français vulgaire qui désigne à l’origine le sexe de la femme. Au XXIe siècle, il s’utilise surtout comme une insulte destinée à une personne stupide, naïve ou désagréable, de même que ses dérivés « connard » et « connasse » qui se concentrent sur la dernière acception. Con a aussi un emploi impersonnel, souvent dépréciatif. Le mot connerie est formé sur le mot con.

    Sommaire [masquer]
    1 Étymologie
    1.1 Étymologie latine
    1.2 Lien avec leurs équivalents germaniques
    1.3 Mots dérivés
    2 Un mot tabou ?
    3 Usage contemporain et littéraire
    3.1 Le personnage du con
    3.2 Jeux sur la polysémie
    3.3 Usage politique et militaire
    3.4 Usages régionaux et expressions
    3.5 Contrepets connus
    4 Citations célèbres
    5 Notes
    6 Voir aussi
    6.1 Liens internes
    6.2 Bibliographie
    6.3 Filmographie
    6.4 Musicographie



    Étymologie [modifier]

    Étymologie latine [modifier]
    Con provient de l’étymon latin cunnus (vulve)[1]. Au Moyen Âge, les diminutifs connil et connin (latin cuniculus) désignaient le lapin ainsi que les conduits et tuyaux[2], pour être remplacé par le nom actuel de l’animal (de laperau) vers le XVe siècle en raison de l’usage persistant de l’acception vulgaire de con et connin[3], attestée dès le XIIe siècle dans le Roman de Renart[1]. On peut noter que le nom de l'animal a été conservé dans de nombreuses langues romanes : conejo en castillan, coniglio en italien, conill en catalan, coelho en portugais. Il a d’ailleurs été emprunté par l'anglais — ainsi qu’une partie importante des langues germaniques — via l'ancien français : coney, d’usage courant jusqu’au XIXe siècle[4]. En castillan, l’étymon cunnus a produit coño qui est l'équivalent de notre con moderne, en toutefois moins vulgaire[5] ; coney ou cony possède aujourd'hui cette acception en sus du sens animalier[4]. On notera que le portugais conho est un faux cognat ; dérivé cuneus, il n'a pas cette signification[6].

    Vers le XIXe siècle le vocable français prend un sens figuré injurieux et se met en place une construction adjectivale. L'emploi était alors misogyne, exploitant l'impuissance et la passivité du sexe féminin de l’imaginaire collectif. Aujourd'hui, l’absence fréquente d’accord en position d’attribut ou d’apposition (par ex. Elle est con.) rappelle l'origine nominale de l'expression, sans qu'il soit toutefois fait référence consciente à la vulve[1]. L'ancienne acception physiologique est aujourd'hui en voie d'obsolescence.


    Lien avec leurs équivalents germaniques [modifier]
    La parenté indo-européenne avec kut (néerlandais) et cunt (anglais) n'est pas établie[7].

    Cunnus provient en effet en proto-indo-européen soit de *kust- (intestin, rein, vessie)[8], soit de *skerǝ- (couper)[9] [10], soit de * (s)keu- (cacher)[11]. Les origines possibles de l’étymon germanique *kunton donnant cunt sont : *gwneH2/guneH2 (femme, cf. gynécologie, queen) soit *gen/gon (créer, devenir, cf. génétique, gamète) ou bien *geu- (creux, cavité)[8] [9] d'après la loi de Grimm. Toutefois certains relient le *kunton au latin cuneus (coin), un cognat possible de cunnus/con[9].


    Mots dérivés [modifier]
    On notera que le dérivé déconner avait jusqu'à la fin du XIXe siècle le sens premier de se retirer[12], sens qu'il a complètement perdu aujourd’hui. Son contraire enconner, signifiant pénétrer, composé sur le même mode qu'enculer, est aujourd’hui pratiquement désuet et réservé à la littérature érotique.

    Connard est formé par suffixation avec l’affixe péjoratif -ard mais il est possible que le mot ait été influencé par cornard ; il n'a, lui, qu'un sens uniquement figuré. Connasse, en revanche, désignait au départ et jusqu'au XXe siècle une prostituée de bas étage ou inexperte. Son sens figuré de femme sotte est attesté dès le XIXe[13]. Conneau et ses variantes graphiques connaud et connot, synonymes de connard, sont devenus obsolètes au cours du XXe siècle.

    Les autres dérivés modernes, utilisés dans le sens figuré uniquement sont : déconnage et déconne pour l'action de débiter ou faire des sottises, déconneur pour celui qui aime à les dire ou à les faire, connement en tant qu'adverbe et connerie pour chose stupide ou sans intérêt.

    Il est à noter que les patronymes Conne, Connard, Connart et variantes n'ont aucun rapport étymologique avec le mot con : en Europe continentale, ils proviennent du germanique con(hardt) signifiant « brave et dur » (à rapprocher du néerlandais koen, « courageux » et de l'anglais hard, « dur »)[14], [15] Chez les personnes d’origine irlandaise, Connard et Connart sont des dérivés de Connacht[15].


    Un mot tabou ? [modifier]
    Jusqu'aux débuts du XXe siècle le mot avait une connotation particulièrement vulgaire en particulier dans son acception physiologique ; il n’était employé dans des écrits publics que pour mieux enfoncer : « Ces mégères révolutionnaires, qui pissent à con béant sur les cadavres des gens qu’elles ont égorgés »[16]. La bassesse du vocable est toutefois déplorée par Jules Michelet qui indique :

    « C'est une impiété inepte d’avoir fait du mot con un terme bas, une injure. Le mépris de la faiblesse ? Mais nous sommes si heureux qu’elles soient faibles. C’est non seulement le propagateur de la nature, mais le conciliateur, le vrai fond de la vie sociale pour l’homme. »
    — Journal, 1887, Jules Michelet

    En 1928, Louis Aragon dut faire publier clandestinement Le Con d’Irène, un roman érotique, pour s'éviter les foudres de la censure. Ce n'est qu’en 1968 que Régine Deforges le republie sous le titre édulcoré Irène ; le livre est tout de même saisi pour son contenu érotique[17] [18].

    Dans son sens figuré, le mot se voit de plus en plus employé après la Seconde Guerre mondiale et apparaît dans des œuvres de nombreux écrivains comme Louis-Ferdinand Céline, Louis Aragon ou Raymond Queneau. Toutefois, le « Où que tu ailles, tu te feras piquer, eh con ! » lancé par le préfet de la Sarthe Jacques Gandouin à un preneur d’otages lui valut une suspension de la part du ministre de l'Intérieur Michel Poniatowski pour « attitude non conforme à celle que l’on attend d’un haut fonctionnaire »[19] : preuve que le substantif n’était pas encore bien accepté en 1975, malgré sa pertinence dans la situation.

    Aujourd'hui le mot peut être employé par un homme politique sans que cela fasse scandale — pourvu qu’il ne soit pas utilisé de manière insultante : le premier ministre français, Dominique de Villepin pourra dire en mars 2006 « Ils vont s’apercevoir que je suis assez con pour aller jusqu’au bout. » au sujet de la crise du contrat première embauche[20] sans que le vocabulaire utilisé ne gêne le moins du monde.

    On a même pu lire le mot (années 2000) dans le très sage Journal de Spirou[réf. nécessaire].


    Usage contemporain et littéraire [modifier]

    Le personnage du con [modifier]
    « On est toujours le con de quelqu'un. »
    — Expression populaire.

    Le mot jouit d'une grande popularité. Le personnage du con, celui que l’on moque et dont on veut se différencier, est omniprésent dans la littérature, la chanson ou la culture populaire françaises.

    On se souvient du méprisant « J'aime voir de mon balcon passer les cons » (Le Pornographe du phonographe), du descriptif « Quand on est con, on est con » (refrain du Temps ne fait rien à l’affaire) ou du répétitif « Avec mon bouquet de fleur/mon pistolet/etc. j’avais l'air d’un con, ma mère » (Marinette) de Georges Brassens. Le film Le Dîner de cons de Francis Veber, avec Thierry Lhermitte et Jacques Villeret, dépeint le personnage du con, dans le sens idiot, celui que l’on invite pour s'en gausser. L'expression roi des cons amplifie le sens du mot, elle est mise en musique par Georges Brassens dans Le Roi ; Renaud au contraire prétend qu'en cas d'abdication du roi des cons, « Il y aurait cinquante millions de prétendants » (c’est-à-dire tous les français) dans Hexagone.

    Une tradition estudiantine légendaire de l'École normale supérieure est de désigner le cuisinier ou l'intendant responsable d'une nourriture particulièrement exécrable de « Quel khon ». Il s'agit d'une cérémonie organisée au réfectoire par le cacique général (1er reçu au concours d'entrée de lettres classiques) :

    « Marjaurie, qui avait la voix ronde et chaude, énonca d'abord, amplement :
    — Messieurs, un Quel Khon au Pot !
    Puis :
    — Un, deux, trois. Alors, les deux syllabes rituelles, proférées par les cent cinquante jeunes hommes, chacune des deux avec la même force, et sur un rythme aussi lent qu'un pas de parade, « Quel... Khon ! » formèrent deux hurlements successifs ou plutôt deux énormes coups de gong, que continua un fracas de grosses assiettes de bistrot jetées à toute volée contre le sol ; bruit si nourri et si prolongé que même ceux qui avaient crié le plus fort se demandaient avec un rien d'anxiété combien durerait le délire de leur propre multitude. »
    — Jules Romains, Les Hommes de bonne volonté, livre 3, chapitre 3

    Le con est aussi le ressortissant d'un pays étranger que l'on raille dans les blagues à caractère raciste ou xénophobe : en France, les blagues belges visent les voisins wallons, en Amérique latine, les Galiciens (les Espagnols par synecdoque) sont vus comme des cons (pendejos).


    Jeux sur la polysémie [modifier]
    Certains ont utilisé à des fins poétiques la polysémie du mot. Georges Brassens ne s'est pas fait prier, avec Le Blason, une ode au sexe de la femme. Il déclare déplorer la bassesse avec laquelle ses contemporains désignent « cet incomparable instrument de bonheur » :

    Mais le pire de tous est un petit vocable
    De trois lettres pas plus, familier, coutumier
    […]
    Honte à celui-là qui, par dépit, par gageure,
    Dota du même terme en son fiel venimeux
    Ce grand ami de l’homme et la cinglante injure
    Celui-là, c’est probable, en était un fameux.
    […]
    La male peste soit de cette homonymie !
    C'est injuste, Madame, et c'est désobligeant
    Que ce morceau de roi de votre anatomie
    Porte le même nom qu'une foule de gens.

    Pierre Perret n’est pas en reste avec Celui d’Alice (1974) :

    Si je me réfère
    À mon dictionnaire
    Il est temps de faire
    La définition
    De ce mot espiègle
    Qui échappe à la règle
    Plus noble qu’un aigle
    Dans sa condition
    Ce mot vous le dites
    Censeurs hypocrites
    Établissez vite
    Son vrai sens profond
    Car si on l’ausculte
    Au lieu d’une insulte
    On peut faire un culte
    Du joli mot con



    Usage politique et militaire [modifier]
    « Mort aux cons ! » est un slogan du jargon militaire utilisé pour stigmatiser l’ennemi. En 1944, le capitaine Raymond Dronne des Forces françaises libres (9e compagnie de combat du Régiment de marche du Tchad puis 2e Division Blindée) baptise sa jeep « mort aux cons » [21], expression à laquelle De Gaulle aurait répondu « Vaste programme ! »

    Aujourd’hui, le slogan est fréquemment utilisé par les milieux d'extrême gauche ou alternatifs pour désigner l'ennemi à abattre. Par exemple, un collectif de graffiteurs se fait appeler MAC, acronyme de « Mort aux cons ». Le chanteur Renaud chante la vie d'un personnage anarchiste dans ces termes : « N'empêche que Mort aux cons dans la cage d’escalier, c'est moi qui l’ai marqué, c’est vous dire si j'ai raison ! » (Dans mon HLM). Interpellé lors d’un meeting en 1968, De Gaulle aurait répliqué : « Vaste programme, en effet ! ». À cette époque, le con du gauchiste était celui qui rentrait dans le cadre du système : « Élections, piège à cons ». L'ennemi peut être de l’autre côté de l'échiquier : le directeur de publication du site internet des Jeunesses identitaires (affiliées au Bloc identitaire) est passé en jugement pour diffamation dont certains termes étaient « Vieux con de gauche, ça se soigne, docteur ? » [22]. En 1979, suite à un article de Michel Droit dans le Figaro dénonçant la version reggae de la Marseillaise composée par Serge Gainsbourg (Aux armes et cætera), celui-ci fit circuler un mot qui passa à la postérité : « On a pas le con d'être aussi Droit »[23].


    Usages régionaux et expressions [modifier]
    Dans le Sud de la France, en particulier à Toulouse où il se prononce [cõ ͊ŋ], con ou son dérivé bouducon est utilisé de manière impersonnelle comme interjection. Il est utilisé fréquemment dans le registre familier en début ou fin de phrase, à l'instar de putain ou putain con. On résume souvent : « Putain, con, c'est la ponctuation. »[24].

    À Marseille, l'interpellation « Oh! Con! » est utilisé de manière non injurieuse entre amis ou collègues. Certaines expressions composées avec con, comme les plus connues Le con de ta/sa mère !, Le con de ta/sa race ! et Le con de Manon, peuvent s'y employer de manière exclamative, en l'absence de personne à injurier[25]. (Bien sûr certaines d'entre elles conservent un emploi injurieux, comme les deux premières précédemment citées [réf. nécessaire]). On remarquera le parallélisme avec les expressions du genre enculé de ta race ou de ta mère dans lequel la race ou la mère sont des compléments sans signification réelle, uniquement destinés à renforcer l'expression.

    Dans son sens figuré, le vocable a perdu une grande partie de sa force, dans le registre familier du moins. Aussi un grand nombre d'expressions le renforcent-elles par le biais d'une comparaison avec un objet, un animal ou une situation symbolisant la bêtise : con comme un balai, con comme la lune, con comme ses pieds, con comme un comptoir sans verre, con comme un bol, con comme un jeune chien, con comme une valise sans poignée (expression chère à Jacques Chirac), [26]. À cette fin, il est souvent affublé d’un adjectif : gros con, sale con, petit con, pauvre con ou vieux con.


    Contrepets connus [modifier]
    L'art de la contrepèterie fait souvent intervenir le vocable, dans son sens premier, ou ses dérivés. Les plus connus sont les contrepets suivants :

    « À Beaumont-le-Vicomte », François Rabelais[27]
    « Une belle thèse avec des bons côtés », Luc Étienne[27]
    « Ce bond est digne d'un comanche », Ahmédée et Lharidelle[27]
    Conan le Barbare, titre de film contenant un contrepet involontaire
    « Sur l'Album de la Comtesse », titre de la rubrique de contrepets du Canard enchaîné
    « L'art de décaler les sons », définition autoréférente de la contrepèterie et titre d'un ouvrage sur le sujet[28]

    Citations célèbres [modifier]
    Voir aussi sur Wikiquote les citations « Con ».On attribue à De Gaulle les réponse suivantes à « Mort aux cons ! » : « Vaste programme »[29] et « Lourde tâche »[30].
    « J'ai divisé la société en deux catégories : mes amis ou mes cons à moi et les cons des autres que je ne supporte pas », Michel Audiard[31].
    « Quand vous citez un texte con, n'oubliez pas le contexte », Jacques Prévert[32].
    « Il ne faut jamais prendre les gens pour des cons mais il ne faut pas oublier qu'ils le sont », Les publicitaires, Les Inconnus.
    « La mort c'est un peu comme la connerie. Le mort il ne sait pas qu’il est mort, ce sont les autres qui sont tristes. Pour le con c’est pareil… », Philippe Geluck[33].
    « Et toi, petit con, penses-tu que ce soit le monde, la famille, l'époque où te poser ? Pas encore là et déjà de mauvaises fréquentations ! », Daniel Pennac[34].
    « Si un con admet qu'il est con, c’est qu'il ne l'est pas vraiment. Or s'il ne l'est pas, et qu'il admet qu'il l'est, c'est qu'il est con quand même », Carali[35] .
    « Parfois, les cons sont utiles. Ils mettent en valeur », Jean-François Deniau[36].
    « Les cons ça ose tout, c'est même à ça qu'on les reconnaît », Michel Audiard[37].

    Notes [modifier]
    ↑ a  b  c  Entrée « con » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Entrée « connil, connin » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Entrée « lapin » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ a  b  Coney » sur Online Etymology Dictionary
    ↑ Entrée « coño » du Diccionario de la Real Academia Española
    ↑ Entrée « conho » sur Língua Portugesa On-Line
    ↑ Cunt: Etymology sur le site Cunt: A Cultural History, visité le 17 août 2006
    ↑ a  b  " Cunnus " sur Database query to Indo-European etymology
    ↑ a  b  c  " Cunt " sur Online Etymology Dictionary
    ↑ « *skerǝ- » sur Database query to Indo-European etymology.
    ↑ The Etymology of sexual slang, visité le 17 août 2006
    ↑ « déconner » dans le Dictionnaire érotique moderne de Delveau
    ↑ Entrée « connard, conneau, connaud, connos » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Noms de famille commençant par un C
    ↑ a  b  Le nom de famille Connart en Belgique et ailleurs
    ↑ Journal, 1885, Jules et Edmond de Goncourt
    ↑ « Censure » sur le site du Quid, visité le 17 août 2006
    ↑ Le parcours d'une femme éditeur, visité le 17 août 2006
    ↑ Les Sarthois célèbres sur http://www.sarthe.com évoque des « propos piquants » et la suspension
    ↑ Quand l’humour se marie à la politique…, Le Figaro du 23 mai 2006, rubrique « People et insolite » [lire en ligne]
    ↑ Il y a soixante ans, la libération de Paris…, archives de France 2, visitées le 18 août 2006
    ↑ , Le Nouvel Observateur du 3 août 2005
    ↑ Voir l'article du Monde du 31/08/06.
    ↑ Putain » sur le Dictionnaire d’argot et de français familier
    ↑ « Manon » dans Le dictionnaire marseillais — le parler massaliote de A à Z, site du Le Transbordeur de Marseille, visité en juillet 2006
    ↑ Recherche de « con comme » sur le Dictionnaire d'argot et de français familier
    ↑ a  b  c  Art du contrepet
    ↑ Joël Martin, Manuel de contrepet, l'art de décaler les sons, Albin Michel, 1986, Paris
    ↑ Mort aux cons : vaste programme !, webzine samizdat.net rubrique « feu à volonté », entrée du 4 janvier 2004
    ↑ Août 1944 : Libération de Paris, Stéphane Delogu (dir.), sur le site « Juin 1944 : Un vent de liberté »
    ↑ Michel Audiard, dans les Yeux de l’amour, film de Denys de La Patellière, script publié par Films Pomereu, 1959
    ↑ Entrée Jacques Prévert sur http://www.ninasiget.com
    ↑ Philippe Geluck, Le Chat, à préciser
    ↑ Daniel Pennac, Monsieur Malaussène, 1995
    ↑ Carali, Le Petit Psikopat Illustré
    ↑ À propos d'un préfet du Cher, nouvellement nommé suite à la victoire de la gauche en 1981, qui avait voulu interdire à J.F. Deniau (président du conseil général du Cher) de déposer une gerbe à l'occasion de l'inauguration d'un monument commémoratif de la Résistance dans le département. Gaston Defferre (alors ministre de l'Intérieur du gouvernement socialiste de Pierre Mauroy), indigné par l'attitude du préfet, avait proposé à Deniau de le « faire sauter ». Deniau l'en avait dissuadé, et s'était justifié par cette phrase (anecdote racontée dans Survivre, pp. 157-15.
    ↑ Michel Audiard, Les Tontons flingueurs, film de Georges Lautner (1963)

    Voir aussi [modifier]
    Voir « con » sur le Wiktionnaire.


    Liens internes [modifier]
    Insulte
    Misogynie

    Bibliographie [modifier]
    Le Con d’Irène (192, roman érotique de Louis Aragon
    Et le singe devint con : l'aurore de l'humanité (1972), de François Cavanna
    Les Cons (1973), roman policier de San-Antonio
    J'suis pas plus con qu'un autre (1976), texte écrit directement en français par Henry Miller.
    Les Deux Cons (1993), bande dessinée de Kafka
    Le Vrai Con maltais (2002), tome de la bande dessinée Le Poulpe, parodie du titre Le Faucon maltais
    Éloge de la connerie (2004), essai de Gouro Marco

    Filmographie [modifier]
    Comment réussir quand on est con et pleurnichard (1974), film de Michel Audiard
    Le Roi des cons (1981), film de Claude Confortès
    P’tit Con (1984), film de Gérard Lauzier
    Le Courage d’un con (1995), film de Tommy Boy
    Mémoires d’un jeune con (1996) film de Patrick Aurignac
    Le Dîner de cons (199, film de Francis Veber

    Musicographie [modifier]
    Requiem pour un Con chanson de Serge Gainsbourg dans le film Le Pacha (196 de Georges Lautner
    Le Trou du con (1995), morceau du groupe de fusion metal Lofofora
    P’tite conne, chanson de Renaud dédiée à la fille de Bulle Ogier, Pascale, morte d’une overdose
    Le Roi, chanson de Georges Brassens sur le roi des cons
    Le Blason, ode au corps féminin de Georges Brassens, s'étend sur le vocable de trois lettres
    Le temps ne fait rien à l’affaire, chanson de Georges Brassens sur le thème « Quand on est con, on est con »
    Celui d’Alice, chanson de Pierre Perret hommage au sens ancien du mot
    Petite conne du chanteur Roméo
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    1 Étymologie
    1.1 Étymologie latine
    1.2 Lien avec leurs équivalents germaniques
    1.3 Mots dérivés
    2 Un mot tabou ?
    3 Usage contemporain et littéraire
    3.1 Le personnage du con
    3.2 Jeux sur la polysémie
    3.3 Usage politique et militaire
    3.4 Usages régionaux et expressions
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    Étymologie [modifier]

    Étymologie latine [modifier]
    Con provient de l’étymon latin cunnus (vulve)[1]. Au Moyen Âge, les diminutifs connil et connin (latin cuniculus) désignaient le lapin ainsi que les conduits et tuyaux[2], pour être remplacé par le nom actuel de l’animal (de laperau) vers le XVe siècle en raison de l’usage persistant de l’acception vulgaire de con et connin[3], attestée dès le XIIe siècle dans le Roman de Renart[1]. On peut noter que le nom de l'animal a été conservé dans de nombreuses langues romanes : conejo en castillan, coniglio en italien, conill en catalan, coelho en portugais. Il a d’ailleurs été emprunté par l'anglais — ainsi qu’une partie importante des langues germaniques — via l'ancien français : coney, d’usage courant jusqu’au XIXe siècle[4]. En castillan, l’étymon cunnus a produit coño qui est l'équivalent de notre con moderne, en toutefois moins vulgaire[5] ; coney ou cony possède aujourd'hui cette acception en sus du sens animalier[4]. On notera que le portugais conho est un faux cognat ; dérivé cuneus, il n'a pas cette signification[6].

    Vers le XIXe siècle le vocable français prend un sens figuré injurieux et se met en place une construction adjectivale. L'emploi était alors misogyne, exploitant l'impuissance et la passivité du sexe féminin de l’imaginaire collectif. Aujourd'hui, l’absence fréquente d’accord en position d’attribut ou d’apposition (par ex. Elle est con.) rappelle l'origine nominale de l'expression, sans qu'il soit toutefois fait référence consciente à la vulve[1]. L'ancienne acception physiologique est aujourd'hui en voie d'obsolescence.


    Lien avec leurs équivalents germaniques [modifier]
    La parenté indo-européenne avec kut (néerlandais) et cunt (anglais) n'est pas établie[7].

    Cunnus provient en effet en proto-indo-européen soit de *kust- (intestin, rein, vessie)[8], soit de *skerǝ- (couper)[9] [10], soit de * (s)keu- (cacher)[11]. Les origines possibles de l’étymon germanique *kunton donnant cunt sont : *gwneH2/guneH2 (femme, cf. gynécologie, queen) soit *gen/gon (créer, devenir, cf. génétique, gamète) ou bien *geu- (creux, cavité)[8] [9] d'après la loi de Grimm. Toutefois certains relient le *kunton au latin cuneus (coin), un cognat possible de cunnus/con[9].


    Mots dérivés [modifier]
    On notera que le dérivé déconner avait jusqu'à la fin du XIXe siècle le sens premier de se retirer[12], sens qu'il a complètement perdu aujourd’hui. Son contraire enconner, signifiant pénétrer, composé sur le même mode qu'enculer, est aujourd’hui pratiquement désuet et réservé à la littérature érotique.

    Connard est formé par suffixation avec l’affixe péjoratif -ard mais il est possible que le mot ait été influencé par cornard ; il n'a, lui, qu'un sens uniquement figuré. Connasse, en revanche, désignait au départ et jusqu'au XXe siècle une prostituée de bas étage ou inexperte. Son sens figuré de femme sotte est attesté dès le XIXe[13]. Conneau et ses variantes graphiques connaud et connot, synonymes de connard, sont devenus obsolètes au cours du XXe siècle.

    Les autres dérivés modernes, utilisés dans le sens figuré uniquement sont : déconnage et déconne pour l'action de débiter ou faire des sottises, déconneur pour celui qui aime à les dire ou à les faire, connement en tant qu'adverbe et connerie pour chose stupide ou sans intérêt.

    Il est à noter que les patronymes Conne, Connard, Connart et variantes n'ont aucun rapport étymologique avec le mot con : en Europe continentale, ils proviennent du germanique con(hardt) signifiant « brave et dur » (à rapprocher du néerlandais koen, « courageux » et de l'anglais hard, « dur »)[14], [15] Chez les personnes d’origine irlandaise, Connard et Connart sont des dérivés de Connacht[15].


    Un mot tabou ? [modifier]
    Jusqu'aux débuts du XXe siècle le mot avait une connotation particulièrement vulgaire en particulier dans son acception physiologique ; il n’était employé dans des écrits publics que pour mieux enfoncer : « Ces mégères révolutionnaires, qui pissent à con béant sur les cadavres des gens qu’elles ont égorgés »[16]. La bassesse du vocable est toutefois déplorée par Jules Michelet qui indique :

    « C'est une impiété inepte d’avoir fait du mot con un terme bas, une injure. Le mépris de la faiblesse ? Mais nous sommes si heureux qu’elles soient faibles. C’est non seulement le propagateur de la nature, mais le conciliateur, le vrai fond de la vie sociale pour l’homme. »
    — Journal, 1887, Jules Michelet

    En 1928, Louis Aragon dut faire publier clandestinement Le Con d’Irène, un roman érotique, pour s'éviter les foudres de la censure. Ce n'est qu’en 1968 que Régine Deforges le republie sous le titre édulcoré Irène ; le livre est tout de même saisi pour son contenu érotique[17] [18].

    Dans son sens figuré, le mot se voit de plus en plus employé après la Seconde Guerre mondiale et apparaît dans des œuvres de nombreux écrivains comme Louis-Ferdinand Céline, Louis Aragon ou Raymond Queneau. Toutefois, le « Où que tu ailles, tu te feras piquer, eh con ! » lancé par le préfet de la Sarthe Jacques Gandouin à un preneur d’otages lui valut une suspension de la part du ministre de l'Intérieur Michel Poniatowski pour « attitude non conforme à celle que l’on attend d’un haut fonctionnaire »[19] : preuve que le substantif n’était pas encore bien accepté en 1975, malgré sa pertinence dans la situation.

    Aujourd'hui le mot peut être employé par un homme politique sans que cela fasse scandale — pourvu qu’il ne soit pas utilisé de manière insultante : le premier ministre français, Dominique de Villepin pourra dire en mars 2006 « Ils vont s’apercevoir que je suis assez con pour aller jusqu’au bout. » au sujet de la crise du contrat première embauche[20] sans que le vocabulaire utilisé ne gêne le moins du monde.

    On a même pu lire le mot (années 2000) dans le très sage Journal de Spirou[réf. nécessaire].


    Usage contemporain et littéraire [modifier]

    Le personnage du con [modifier]
    « On est toujours le con de quelqu'un. »
    — Expression populaire.

    Le mot jouit d'une grande popularité. Le personnage du con, celui que l’on moque et dont on veut se différencier, est omniprésent dans la littérature, la chanson ou la culture populaire françaises.

    On se souvient du méprisant « J'aime voir de mon balcon passer les cons » (Le Pornographe du phonographe), du descriptif « Quand on est con, on est con » (refrain du Temps ne fait rien à l’affaire) ou du répétitif « Avec mon bouquet de fleur/mon pistolet/etc. j’avais l'air d’un con, ma mère » (Marinette) de Georges Brassens. Le film Le Dîner de cons de Francis Veber, avec Thierry Lhermitte et Jacques Villeret, dépeint le personnage du con, dans le sens idiot, celui que l’on invite pour s'en gausser. L'expression roi des cons amplifie le sens du mot, elle est mise en musique par Georges Brassens dans Le Roi ; Renaud au contraire prétend qu'en cas d'abdication du roi des cons, « Il y aurait cinquante millions de prétendants » (c’est-à-dire tous les français) dans Hexagone.

    Une tradition estudiantine légendaire de l'École normale supérieure est de désigner le cuisinier ou l'intendant responsable d'une nourriture particulièrement exécrable de « Quel khon ». Il s'agit d'une cérémonie organisée au réfectoire par le cacique général (1er reçu au concours d'entrée de lettres classiques) :

    « Marjaurie, qui avait la voix ronde et chaude, énonca d'abord, amplement :
    — Messieurs, un Quel Khon au Pot !
    Puis :
    — Un, deux, trois. Alors, les deux syllabes rituelles, proférées par les cent cinquante jeunes hommes, chacune des deux avec la même force, et sur un rythme aussi lent qu'un pas de parade, « Quel... Khon ! » formèrent deux hurlements successifs ou plutôt deux énormes coups de gong, que continua un fracas de grosses assiettes de bistrot jetées à toute volée contre le sol ; bruit si nourri et si prolongé que même ceux qui avaient crié le plus fort se demandaient avec un rien d'anxiété combien durerait le délire de leur propre multitude. »
    — Jules Romains, Les Hommes de bonne volonté, livre 3, chapitre 3

    Le con est aussi le ressortissant d'un pays étranger que l'on raille dans les blagues à caractère raciste ou xénophobe : en France, les blagues belges visent les voisins wallons, en Amérique latine, les Galiciens (les Espagnols par synecdoque) sont vus comme des cons (pendejos).


    Jeux sur la polysémie [modifier]
    Certains ont utilisé à des fins poétiques la polysémie du mot. Georges Brassens ne s'est pas fait prier, avec Le Blason, une ode au sexe de la femme. Il déclare déplorer la bassesse avec laquelle ses contemporains désignent « cet incomparable instrument de bonheur » :

    Mais le pire de tous est un petit vocable
    De trois lettres pas plus, familier, coutumier
    […]
    Honte à celui-là qui, par dépit, par gageure,
    Dota du même terme en son fiel venimeux
    Ce grand ami de l’homme et la cinglante injure
    Celui-là, c’est probable, en était un fameux.
    […]
    La male peste soit de cette homonymie !
    C'est injuste, Madame, et c'est désobligeant
    Que ce morceau de roi de votre anatomie
    Porte le même nom qu'une foule de gens.

    Pierre Perret n’est pas en reste avec Celui d’Alice (1974) :

    Si je me réfère
    À mon dictionnaire
    Il est temps de faire
    La définition
    De ce mot espiègle
    Qui échappe à la règle
    Plus noble qu’un aigle
    Dans sa condition
    Ce mot vous le dites
    Censeurs hypocrites
    Établissez vite
    Son vrai sens profond
    Car si on l’ausculte
    Au lieu d’une insulte
    On peut faire un culte
    Du joli mot con



    Usage politique et militaire [modifier]
    « Mort aux cons ! » est un slogan du jargon militaire utilisé pour stigmatiser l’ennemi. En 1944, le capitaine Raymond Dronne des Forces françaises libres (9e compagnie de combat du Régiment de marche du Tchad puis 2e Division Blindée) baptise sa jeep « mort aux cons » [21], expression à laquelle De Gaulle aurait répondu « Vaste programme ! »

    Aujourd’hui, le slogan est fréquemment utilisé par les milieux d'extrême gauche ou alternatifs pour désigner l'ennemi à abattre. Par exemple, un collectif de graffiteurs se fait appeler MAC, acronyme de « Mort aux cons ». Le chanteur Renaud chante la vie d'un personnage anarchiste dans ces termes : « N'empêche que Mort aux cons dans la cage d’escalier, c'est moi qui l’ai marqué, c’est vous dire si j'ai raison ! » (Dans mon HLM). Interpellé lors d’un meeting en 1968, De Gaulle aurait répliqué : « Vaste programme, en effet ! ». À cette époque, le con du gauchiste était celui qui rentrait dans le cadre du système : « Élections, piège à cons ». L'ennemi peut être de l’autre côté de l'échiquier : le directeur de publication du site internet des Jeunesses identitaires (affiliées au Bloc identitaire) est passé en jugement pour diffamation dont certains termes étaient « Vieux con de gauche, ça se soigne, docteur ? » [22]. En 1979, suite à un article de Michel Droit dans le Figaro dénonçant la version reggae de la Marseillaise composée par Serge Gainsbourg (Aux armes et cætera), celui-ci fit circuler un mot qui passa à la postérité : « On a pas le con d'être aussi Droit »[23].


    Usages régionaux et expressions [modifier]
    Dans le Sud de la France, en particulier à Toulouse où il se prononce [cõ ͊ŋ], con ou son dérivé bouducon est utilisé de manière impersonnelle comme interjection. Il est utilisé fréquemment dans le registre familier en début ou fin de phrase, à l'instar de putain ou putain con. On résume souvent : « Putain, con, c'est la ponctuation. »[24].

    À Marseille, l'interpellation « Oh! Con! » est utilisé de manière non injurieuse entre amis ou collègues. Certaines expressions composées avec con, comme les plus connues Le con de ta/sa mère !, Le con de ta/sa race ! et Le con de Manon, peuvent s'y employer de manière exclamative, en l'absence de personne à injurier[25]. (Bien sûr certaines d'entre elles conservent un emploi injurieux, comme les deux premières précédemment citées [réf. nécessaire]). On remarquera le parallélisme avec les expressions du genre enculé de ta race ou de ta mère dans lequel la race ou la mère sont des compléments sans signification réelle, uniquement destinés à renforcer l'expression.

    Dans son sens figuré, le vocable a perdu une grande partie de sa force, dans le registre familier du moins. Aussi un grand nombre d'expressions le renforcent-elles par le biais d'une comparaison avec un objet, un animal ou une situation symbolisant la bêtise : con comme un balai, con comme la lune, con comme ses pieds, con comme un comptoir sans verre, con comme un bol, con comme un jeune chien, con comme une valise sans poignée (expression chère à Jacques Chirac), [26]. À cette fin, il est souvent affublé d’un adjectif : gros con, sale con, petit con, pauvre con ou vieux con.


    Contrepets connus [modifier]
    L'art de la contrepèterie fait souvent intervenir le vocable, dans son sens premier, ou ses dérivés. Les plus connus sont les contrepets suivants :

    « À Beaumont-le-Vicomte », François Rabelais[27]
    « Une belle thèse avec des bons côtés », Luc Étienne[27]
    « Ce bond est digne d'un comanche », Ahmédée et Lharidelle[27]
    Conan le Barbare, titre de film contenant un contrepet involontaire
    « Sur l'Album de la Comtesse », titre de la rubrique de contrepets du Canard enchaîné
    « L'art de décaler les sons », définition autoréférente de la contrepèterie et titre d'un ouvrage sur le sujet[28]

    Citations célèbres [modifier]
    Voir aussi sur Wikiquote les citations « Con ».On attribue à De Gaulle les réponse suivantes à « Mort aux cons ! » : « Vaste programme »[29] et « Lourde tâche »[30].
    « J'ai divisé la société en deux catégories : mes amis ou mes cons à moi et les cons des autres que je ne supporte pas », Michel Audiard[31].
    « Quand vous citez un texte con, n'oubliez pas le contexte », Jacques Prévert[32].
    « Il ne faut jamais prendre les gens pour des cons mais il ne faut pas oublier qu'ils le sont », Les publicitaires, Les Inconnus.
    « La mort c'est un peu comme la connerie. Le mort il ne sait pas qu’il est mort, ce sont les autres qui sont tristes. Pour le con c’est pareil… », Philippe Geluck[33].
    « Et toi, petit con, penses-tu que ce soit le monde, la famille, l'époque où te poser ? Pas encore là et déjà de mauvaises fréquentations ! », Daniel Pennac[34].
    « Si un con admet qu'il est con, c’est qu'il ne l'est pas vraiment. Or s'il ne l'est pas, et qu'il admet qu'il l'est, c'est qu'il est con quand même », Carali[35] .
    « Parfois, les cons sont utiles. Ils mettent en valeur », Jean-François Deniau[36].
    « Les cons ça ose tout, c'est même à ça qu'on les reconnaît », Michel Audiard[37].

    Notes [modifier]
    ↑ a  b  c  Entrée « con » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Entrée « connil, connin » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Entrée « lapin » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ a  b  Coney » sur Online Etymology Dictionary
    ↑ Entrée « coño » du Diccionario de la Real Academia Española
    ↑ Entrée « conho » sur Língua Portugesa On-Line
    ↑ Cunt: Etymology sur le site Cunt: A Cultural History, visité le 17 août 2006
    ↑ a  b  " Cunnus " sur Database query to Indo-European etymology
    ↑ a  b  c  " Cunt " sur Online Etymology Dictionary
    ↑ « *skerǝ- » sur Database query to Indo-European etymology.
    ↑ The Etymology of sexual slang, visité le 17 août 2006
    ↑ « déconner » dans le Dictionnaire érotique moderne de Delveau
    ↑ Entrée « connard, conneau, connaud, connos » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Noms de famille commençant par un C
    ↑ a  b  Le nom de famille Connart en Belgique et ailleurs
    ↑ Journal, 1885, Jules et Edmond de Goncourt
    ↑ « Censure » sur le site du Quid, visité le 17 août 2006
    ↑ Le parcours d'une femme éditeur, visité le 17 août 2006
    ↑ Les Sarthois célèbres sur http://www.sarthe.com évoque des « propos piquants » et la suspension
    ↑ Quand l’humour se marie à la politique…, Le Figaro du 23 mai 2006, rubrique « People et insolite » [lire en ligne]
    ↑ Il y a soixante ans, la libération de Paris…, archives de France 2, visitées le 18 août 2006
    ↑ , Le Nouvel Observateur du 3 août 2005
    ↑ Voir l'article du Monde du 31/08/06.
    ↑ Putain » sur le Dictionnaire d’argot et de français familier
    ↑ « Manon » dans Le dictionnaire marseillais — le parler massaliote de A à Z, site du Le Transbordeur de Marseille, visité en juillet 2006
    ↑ Recherche de « con comme » sur le Dictionnaire d'argot et de français familier
    ↑ a  b  c  Art du contrepet
    ↑ Joël Martin, Manuel de contrepet, l'art de décaler les sons, Albin Michel, 1986, Paris
    ↑ Mort aux cons : vaste programme !, webzine samizdat.net rubrique « feu à volonté », entrée du 4 janvier 2004
    ↑ Août 1944 : Libération de Paris, Stéphane Delogu (dir.), sur le site « Juin 1944 : Un vent de liberté »
    ↑ Michel Audiard, dans les Yeux de l’amour, film de Denys de La Patellière, script publié par Films Pomereu, 1959
    ↑ Entrée Jacques Prévert sur http://www.ninasiget.com
    ↑ Philippe Geluck, Le Chat, à préciser
    ↑ Daniel Pennac, Monsieur Malaussène, 1995
    ↑ Carali, Le Petit Psikopat Illustré
    ↑ À propos d'un préfet du Cher, nouvellement nommé suite à la victoire de la gauche en 1981, qui avait voulu interdire à J.F. Deniau (président du conseil général du Cher) de déposer une gerbe à l'occasion de l'
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    Con
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    Le con est un mot français vulgaire qui désigne à l’origine le sexe de la femme. Au XXIe siècle, il s’utilise surtout comme une insulte destinée à une personne stupide, naïve ou désagréable, de même que ses dérivés « connard » et « connasse » qui se concentrent sur la dernière acception. Con a aussi un emploi impersonnel, souvent dépréciatif. Le mot connerie est formé sur le mot con.

    Sommaire [masquer]
    1 Étymologie
    1.1 Étymologie latine
    1.2 Lien avec leurs équivalents germaniques
    1.3 Mots dérivés
    2 Un mot tabou ?
    3 Usage contemporain et littéraire
    3.1 Le personnage du con
    3.2 Jeux sur la polysémie
    3.3 Usage politique et militaire
    3.4 Usages régionaux et expressions
    3.5 Contrepets connus
    4 Citations célèbres
    5 Notes
    6 Voir aussi
    6.1 Liens internes
    6.2 Bibliographie
    6.3 Filmographie
    6.4 Musicographie



    Étymologie [modifier]

    Étymologie latine [modifier]
    Con provient de l’étymon latin cunnus (vulve)[1]. Au Moyen Âge, les diminutifs connil et connin (latin cuniculus) désignaient le lapin ainsi que les conduits et tuyaux[2], pour être remplacé par le nom actuel de l’animal (de laperau) vers le XVe siècle en raison de l’usage persistant de l’acception vulgaire de con et connin[3], attestée dès le XIIe siècle dans le Roman de Renart[1]. On peut noter que le nom de l'animal a été conservé dans de nombreuses langues romanes : conejo en castillan, coniglio en italien, conill en catalan, coelho en portugais. Il a d’ailleurs été emprunté par l'anglais — ainsi qu’une partie importante des langues germaniques — via l'ancien français : coney, d’usage courant jusqu’au XIXe siècle[4]. En castillan, l’étymon cunnus a produit coño qui est l'équivalent de notre con moderne, en toutefois moins vulgaire[5] ; coney ou cony possède aujourd'hui cette acception en sus du sens animalier[4]. On notera que le portugais conho est un faux cognat ; dérivé cuneus, il n'a pas cette signification[6].

    Vers le XIXe siècle le vocable français prend un sens figuré injurieux et se met en place une construction adjectivale. L'emploi était alors misogyne, exploitant l'impuissance et la passivité du sexe féminin de l’imaginaire collectif. Aujourd'hui, l’absence fréquente d’accord en position d’attribut ou d’apposition (par ex. Elle est con.) rappelle l'origine nominale de l'expression, sans qu'il soit toutefois fait référence consciente à la vulve[1]. L'ancienne acception physiologique est aujourd'hui en voie d'obsolescence.


    Lien avec leurs équivalents germaniques [modifier]
    La parenté indo-européenne avec kut (néerlandais) et cunt (anglais) n'est pas établie[7].

    Cunnus provient en effet en proto-indo-européen soit de *kust- (intestin, rein, vessie)[8], soit de *skerǝ- (couper)[9] [10], soit de * (s)keu- (cacher)[11]. Les origines possibles de l’étymon germanique *kunton donnant cunt sont : *gwneH2/guneH2 (femme, cf. gynécologie, queen) soit *gen/gon (créer, devenir, cf. génétique, gamète) ou bien *geu- (creux, cavité)[8] [9] d'après la loi de Grimm. Toutefois certains relient le *kunton au latin cuneus (coin), un cognat possible de cunnus/con[9].


    Mots dérivés [modifier]
    On notera que le dérivé déconner avait jusqu'à la fin du XIXe siècle le sens premier de se retirer[12], sens qu'il a complètement perdu aujourd’hui. Son contraire enconner, signifiant pénétrer, composé sur le même mode qu'enculer, est aujourd’hui pratiquement désuet et réservé à la littérature érotique.

    Connard est formé par suffixation avec l’affixe péjoratif -ard mais il est possible que le mot ait été influencé par cornard ; il n'a, lui, qu'un sens uniquement figuré. Connasse, en revanche, désignait au départ et jusqu'au XXe siècle une prostituée de bas étage ou inexperte. Son sens figuré de femme sotte est attesté dès le XIXe[13]. Conneau et ses variantes graphiques connaud et connot, synonymes de connard, sont devenus obsolètes au cours du XXe siècle.

    Les autres dérivés modernes, utilisés dans le sens figuré uniquement sont : déconnage et déconne pour l'action de débiter ou faire des sottises, déconneur pour celui qui aime à les dire ou à les faire, connement en tant qu'adverbe et connerie pour chose stupide ou sans intérêt.

    Il est à noter que les patronymes Conne, Connard, Connart et variantes n'ont aucun rapport étymologique avec le mot con : en Europe continentale, ils proviennent du germanique con(hardt) signifiant « brave et dur » (à rapprocher du néerlandais koen, « courageux » et de l'anglais hard, « dur »)[14], [15] Chez les personnes d’origine irlandaise, Connard et Connart sont des dérivés de Connacht[15].


    Un mot tabou ? [modifier]
    Jusqu'aux débuts du XXe siècle le mot avait une connotation particulièrement vulgaire en particulier dans son acception physiologique ; il n’était employé dans des écrits publics que pour mieux enfoncer : « Ces mégères révolutionnaires, qui pissent à con béant sur les cadavres des gens qu’elles ont égorgés »[16]. La bassesse du vocable est toutefois déplorée par Jules Michelet qui indique :

    « C'est une impiété inepte d’avoir fait du mot con un terme bas, une injure. Le mépris de la faiblesse ? Mais nous sommes si heureux qu’elles soient faibles. C’est non seulement le propagateur de la nature, mais le conciliateur, le vrai fond de la vie sociale pour l’homme. »
    — Journal, 1887, Jules Michelet

    En 1928, Louis Aragon dut faire publier clandestinement Le Con d’Irène, un roman érotique, pour s'éviter les foudres de la censure. Ce n'est qu’en 1968 que Régine Deforges le republie sous le titre édulcoré Irène ; le livre est tout de même saisi pour son contenu érotique[17] [18].

    Dans son sens figuré, le mot se voit de plus en plus employé après la Seconde Guerre mondiale et apparaît dans des œuvres de nombreux écrivains comme Louis-Ferdinand Céline, Louis Aragon ou Raymond Queneau. Toutefois, le « Où que tu ailles, tu te feras piquer, eh con ! » lancé par le préfet de la Sarthe Jacques Gandouin à un preneur d’otages lui valut une suspension de la part du ministre de l'Intérieur Michel Poniatowski pour « attitude non conforme à celle que l’on attend d’un haut fonctionnaire »[19] : preuve que le substantif n’était pas encore bien accepté en 1975, malgré sa pertinence dans la situation.

    Aujourd'hui le mot peut être employé par un homme politique sans que cela fasse scandale — pourvu qu’il ne soit pas utilisé de manière insultante : le premier ministre français, Dominique de Villepin pourra dire en mars 2006 « Ils vont s’apercevoir que je suis assez con pour aller jusqu’au bout. » au sujet de la crise du contrat première embauche[20] sans que le vocabulaire utilisé ne gêne le moins du monde.

    On a même pu lire le mot (années 2000) dans le très sage Journal de Spirou[réf. nécessaire].


    Usage contemporain et littéraire [modifier]

    Le personnage du con [modifier]
    « On est toujours le con de quelqu'un. »
    — Expression populaire.

    Le mot jouit d'une grande popularité. Le personnage du con, celui que l’on moque et dont on veut se différencier, est omniprésent dans la littérature, la chanson ou la culture populaire françaises.

    On se souvient du méprisant « J'aime voir de mon balcon passer les cons » (Le Pornographe du phonographe), du descriptif « Quand on est con, on est con » (refrain du Temps ne fait rien à l’affaire) ou du répétitif « Avec mon bouquet de fleur/mon pistolet/etc. j’avais l'air d’un con, ma mère » (Marinette) de Georges Brassens. Le film Le Dîner de cons de Francis Veber, avec Thierry Lhermitte et Jacques Villeret, dépeint le personnage du con, dans le sens idiot, celui que l’on invite pour s'en gausser. L'expression roi des cons amplifie le sens du mot, elle est mise en musique par Georges Brassens dans Le Roi ; Renaud au contraire prétend qu'en cas d'abdication du roi des cons, « Il y aurait cinquante millions de prétendants » (c’est-à-dire tous les français) dans Hexagone.

    Une tradition estudiantine légendaire de l'École normale supérieure est de désigner le cuisinier ou l'intendant responsable d'une nourriture particulièrement exécrable de « Quel khon ». Il s'agit d'une cérémonie organisée au réfectoire par le cacique général (1er reçu au concours d'entrée de lettres classiques) :

    « Marjaurie, qui avait la voix ronde et chaude, énonca d'abord, amplement :
    — Messieurs, un Quel Khon au Pot !
    Puis :
    — Un, deux, trois. Alors, les deux syllabes rituelles, proférées par les cent cinquante jeunes hommes, chacune des deux avec la même force, et sur un rythme aussi lent qu'un pas de parade, « Quel... Khon ! » formèrent deux hurlements successifs ou plutôt deux énormes coups de gong, que continua un fracas de grosses assiettes de bistrot jetées à toute volée contre le sol ; bruit si nourri et si prolongé que même ceux qui avaient crié le plus fort se demandaient avec un rien d'anxiété combien durerait le délire de leur propre multitude. »
    — Jules Romains, Les Hommes de bonne volonté, livre 3, chapitre 3

    Le con est aussi le ressortissant d'un pays étranger que l'on raille dans les blagues à caractère raciste ou xénophobe : en France, les blagues belges visent les voisins wallons, en Amérique latine, les Galiciens (les Espagnols par synecdoque) sont vus comme des cons (pendejos).


    Jeux sur la polysémie [modifier]
    Certains ont utilisé à des fins poétiques la polysémie du mot. Georges Brassens ne s'est pas fait prier, avec Le Blason, une ode au sexe de la femme. Il déclare déplorer la bassesse avec laquelle ses contemporains désignent « cet incomparable instrument de bonheur » :

    Mais le pire de tous est un petit vocable
    De trois lettres pas plus, familier, coutumier
    […]
    Honte à celui-là qui, par dépit, par gageure,
    Dota du même terme en son fiel venimeux
    Ce grand ami de l’homme et la cinglante injure
    Celui-là, c’est probable, en était un fameux.
    […]
    La male peste soit de cette homonymie !
    C'est injuste, Madame, et c'est désobligeant
    Que ce morceau de roi de votre anatomie
    Porte le même nom qu'une foule de gens.

    Pierre Perret n’est pas en reste avec Celui d’Alice (1974) :

    Si je me réfère
    À mon dictionnaire
    Il est temps de faire
    La définition
    De ce mot espiègle
    Qui échappe à la règle
    Plus noble qu’un aigle
    Dans sa condition
    Ce mot vous le dites
    Censeurs hypocrites
    Établissez vite
    Son vrai sens profond
    Car si on l’ausculte
    Au lieu d’une insulte
    On peut faire un culte
    Du joli mot con



    Usage politique et militaire [modifier]
    « Mort aux cons ! » est un slogan du jargon militaire utilisé pour stigmatiser l’ennemi. En 1944, le capitaine Raymond Dronne des Forces françaises libres (9e compagnie de combat du Régiment de marche du Tchad puis 2e Division Blindée) baptise sa jeep « mort aux cons » [21], expression à laquelle De Gaulle aurait répondu « Vaste programme ! »

    Aujourd’hui, le slogan est fréquemment utilisé par les milieux d'extrême gauche ou alternatifs pour désigner l'ennemi à abattre. Par exemple, un collectif de graffiteurs se fait appeler MAC, acronyme de « Mort aux cons ». Le chanteur Renaud chante la vie d'un personnage anarchiste dans ces termes : « N'empêche que Mort aux cons dans la cage d’escalier, c'est moi qui l’ai marqué, c’est vous dire si j'ai raison ! » (Dans mon HLM). Interpellé lors d’un meeting en 1968, De Gaulle aurait répliqué : « Vaste programme, en effet ! ». À cette époque, le con du gauchiste était celui qui rentrait dans le cadre du système : « Élections, piège à cons ». L'ennemi peut être de l’autre côté de l'échiquier : le directeur de publication du site internet des Jeunesses identitaires (affiliées au Bloc identitaire) est passé en jugement pour diffamation dont certains termes étaient « Vieux con de gauche, ça se soigne, docteur ? » [22]. En 1979, suite à un article de Michel Droit dans le Figaro dénonçant la version reggae de la Marseillaise composée par Serge Gainsbourg (Aux armes et cætera), celui-ci fit circuler un mot qui passa à la postérité : « On a pas le con d'être aussi Droit »[23].


    Usages régionaux et expressions [modifier]
    Dans le Sud de la France, en particulier à Toulouse où il se prononce [cõ ͊ŋ], con ou son dérivé bouducon est utilisé de manière impersonnelle comme interjection. Il est utilisé fréquemment dans le registre familier en début ou fin de phrase, à l'instar de putain ou putain con. On résume souvent : « Putain, con, c'est la ponctuation. »[24].

    À Marseille, l'interpellation « Oh! Con! » est utilisé de manière non injurieuse entre amis ou collègues. Certaines expressions composées avec con, comme les plus connues Le con de ta/sa mère !, Le con de ta/sa race ! et Le con de Manon, peuvent s'y employer de manière exclamative, en l'absence de personne à injurier[25]. (Bien sûr certaines d'entre elles conservent un emploi injurieux, comme les deux premières précédemment citées [réf. nécessaire]). On remarquera le parallélisme avec les expressions du genre enculé de ta race ou de ta mère dans lequel la race ou la mère sont des compléments sans signification réelle, uniquement destinés à renforcer l'expression.

    Dans son sens figuré, le vocable a perdu une grande partie de sa force, dans le registre familier du moins. Aussi un grand nombre d'expressions le renforcent-elles par le biais d'une comparaison avec un objet, un animal ou une situation symbolisant la bêtise : con comme un balai, con comme la lune, con comme ses pieds, con comme un comptoir sans verre, con comme un bol, con comme un jeune chien, con comme une valise sans poignée (expression chère à Jacques Chirac), [26]. À cette fin, il est souvent affublé d’un adjectif : gros con, sale con, petit con, pauvre con ou vieux con.


    Contrepets connus [modifier]
    L'art de la contrepèterie fait souvent intervenir le vocable, dans son sens premier, ou ses dérivés. Les plus connus sont les contrepets suivants :

    « À Beaumont-le-Vicomte », François Rabelais[27]
    « Une belle thèse avec des bons côtés », Luc Étienne[27]
    « Ce bond est digne d'un comanche », Ahmédée et Lharidelle[27]
    Conan le Barbare, titre de film contenant un contrepet involontaire
    « Sur l'Album de la Comtesse », titre de la rubrique de contrepets du Canard enchaîné
    « L'art de décaler les sons », définition autoréférente de la contrepèterie et titre d'un ouvrage sur le sujet[28]

    Citations célèbres [modifier]
    Voir aussi sur Wikiquote les citations « Con ».On attribue à De Gaulle les réponse suivantes à « Mort aux cons ! » : « Vaste programme »[29] et « Lourde tâche »[30].
    « J'ai divisé la société en deux catégories : mes amis ou mes cons à moi et les cons des autres que je ne supporte pas », Michel Audiard[31].
    « Quand vous citez un texte con, n'oubliez pas le contexte », Jacques Prévert[32].
    « Il ne faut jamais prendre les gens pour des cons mais il ne faut pas oublier qu'ils le sont », Les publicitaires, Les Inconnus.
    « La mort c'est un peu comme la connerie. Le mort il ne sait pas qu’il est mort, ce sont les autres qui sont tristes. Pour le con c’est pareil… », Philippe Geluck[33].
    « Et toi, petit con, penses-tu que ce soit le monde, la famille, l'époque où te poser ? Pas encore là et déjà de mauvaises fréquentations ! », Daniel Pennac[34].
    « Si un con admet qu'il est con, c’est qu'il ne l'est pas vraiment. Or s'il ne l'est pas, et qu'il admet qu'il l'est, c'est qu'il est con quand même », Carali[35] .
    « Parfois, les cons sont utiles. Ils mettent en valeur », Jean-François Deniau[36].
    « Les cons ça ose tout, c'est même à ça qu'on les reconnaît », Michel Audiard[37].

    Notes [modifier]
    ↑ a  b  c  Entrée « con » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Entrée « connil, connin » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Entrée « lapin » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ a  b  Coney » sur Online Etymology Dictionary
    ↑ Entrée « coño » du Diccionario de la Real Academia Española
    ↑ Entrée « conho » sur Língua Portugesa On-Line
    ↑ Cunt: Etymology sur le site Cunt: A Cultural History, visité le 17 août 2006
    ↑ a  b  " Cunnus " sur Database query to Indo-European etymology
    ↑ a  b  c  " Cunt " sur Online Etymology Dictionary
    ↑ « *skerǝ- » sur Database query to Indo-European etymology.
    ↑ The Etymology of sexual slang, visité le 17 août 2006
    ↑ « déconner » dans le Dictionnaire érotique moderne de Delveau
    ↑ Entrée « connard, conneau, connaud, connos » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Noms de famille commençant par un C
    ↑ a  b  Le nom de famille Connart en Belgique et ailleurs
    ↑ Journal, 1885, Jules et Edmond de Goncourt
    ↑ « Censure » sur le site du Quid, visité le 17 août 2006
    ↑ Le parcours d'une femme éditeur, visité le 17 août 2006
    ↑ Les Sarthois célèbres sur http://www.sarthe.com évoque des « propos piquants » et la suspension
    ↑ Quand l’humour se marie à la politique…, Le Figaro du 23 mai 2006, rubrique « People et insolite » [lire en ligne]
    ↑ Il y a soixante ans, la libération de Paris…, archives de France 2, visitées le 18 août 2006
    ↑ , Le Nouvel Observateur du 3 août 2005
    ↑ Voir l'article du Monde du 31/08/06.
    ↑ Putain » sur le Dictionnaire d’argot et de français familier
    ↑ « Manon » dans Le dictionnaire marseillais — le parler massaliote de A à Z, site du Le Transbordeur de Marseille, visité en juillet 2006
    ↑ Recherche de « con comme » sur le Dictionnaire d'argot et de français familier
    ↑ a  b  c  Art du contrepet
    ↑ Joël Martin, Manuel de contrepet, l'art de décaler les sons, Albin Michel, 1986, Paris
    ↑ Mort aux cons : vaste programme !, webzine samizdat.net rubrique « feu à volonté », entrée du 4 janvier 2004
    ↑ Août 1944 : Libération de Paris, Stéphane Delogu (dir.), sur le site « Juin 1944 : Un vent de liberté »
    ↑ Michel Audiard, dans les Yeux de l’amour, film de Denys de La Patellière, script publié par Films Pomereu, 1959
    ↑ Entrée Jacques Prévert sur http://www.ninasiget.com
    ↑ Philippe Geluck, Le Chat, à préciser
    ↑ Daniel Pennac, Monsieur Malaussène, 1995
    ↑ Carali, Le Petit Psikopat Illustré
    ↑ À propos d'un préfet du Cher, nouvellement nommé suite à la victoire de la gauche en 1981, qui avait voulu interdire à J.F. Deniau (président du conseil général du Cher) de déposer une gerbe à l'occasion de l'inauguration d'un monument commémoratif de la Résistance dans le département. Gaston Defferre (alors ministre de l'Intérieur du gouvernement socialiste de Pierre Mauroy), indigné par l'attitude du préfet, avait proposé à Deniau de le « faire sauter ». Deniau l'en avait dissuadé, et s'était justifié par cette phrase (anecdote racontée dans Survivre, pp. 157-15.
    ↑ Michel Audiard, Les Tontons flingueurs, film de Georges Lautner (1963)

    Voir aussi [modifier]
    Voir « con » sur le Wiktionnaire.


    Liens internes [modifier]
    Insulte
    Misogynie

    Bibliographie [modifier]
    Le Con d’Irène (192, roman érotique de Louis Aragon
    Et le singe devint con : l'aurore de l'humanité (1972), de François Cavanna
    Les Cons (1973), roman policier de San-Antonio
    J'suis pas plus con qu'un autre (1976), texte écrit directement en français par Henry Miller.
    Les Deux Cons (1993), bande dessinée de Kafka
    Le Vrai Con maltais (2002), tome de la bande dessinée Le Poulpe, parodie du titre Le Faucon maltais
    Éloge de la connerie (2004), essai de Gouro Marco

    Filmographie [modifier]
    Comment réussir quand on est con et pleurnichard (1974), film de Michel Audiard
    Le Roi des cons (1981), film de Claude Confortès
    P’tit Con (1984), film de Gérard Lauzier
    Le Courage d’un con (1995), film de Tommy Boy
    Mémoires d’un jeune con (1996) film de Patrick Aurignac
    Le Dîner de cons (199, film de Francis Veber

    Musicographie [modifier]
    Requiem pour un Con chanson de Serge Gainsbourg dans le film Le Pacha (196 de Georges Lautner
    Le Trou du con (1995), morceau du groupe de fusion metal Lofofora
    P’tite conne, chanson de Renaud dédiée à la fille de Bulle Ogier, Pascale, morte d’une overdose
    Le Roi, chanson de Georges Brassens sur le roi des cons
    Le Blason, ode au corps féminin de Georges Brassens, s'étend sur le vocable de trois lettres
    Le temps ne fait rien à l’affaire, chanson de Georges Brassens sur le thème « Quand on est con, on est con »
    Celui d’Alice, chanson de Pierre Perret hommage au sens ancien du mot
    Petite conne du chanteur Roméo
    La joie des cons et Un con de progrès du groupe Les Malpolis
    Hé ben t'es con, chanson de Didier Super



    Cet article a été reconnu comme « bon article » le 27 février 2007 (comparer avec la version actuelle).
    Pour toute information complémentaire, consulter sa page de discussion et le vote l'ayant promu.
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    Le con est un mot français vulgaire qui désigne à l’origine le sexe de la femme. Au XXIe siècle, il s’utilise surtout comme une insulte destinée à une personne stupide, naïve ou désagréable, de même que ses dérivés « connard » et « connasse » qui se concentrent sur la dernière acception. Con a aussi un emploi impersonnel, souvent dépréciatif. Le mot connerie est formé sur le mot con.

    Sommaire [masquer]
    1 Étymologie
    1.1 Étymologie latine
    1.2 Lien avec leurs équivalents germaniques
    1.3 Mots dérivés
    2 Un mot tabou ?
    3 Usage contemporain et littéraire
    3.1 Le personnage du con
    3.2 Jeux sur la polysémie
    3.3 Usage politique et militaire
    3.4 Usages régionaux et expressions
    3.5 Contrepets connus
    4 Citations célèbres
    5 Notes
    6 Voir aussi
    6.1 Liens internes
    6.2 Bibliographie
    6.3 Filmographie
    6.4 Musicographie



    Étymologie [modifier]

    Étymologie latine [modifier]
    Con provient de l’étymon latin cunnus (vulve)[1]. Au Moyen Âge, les diminutifs connil et connin (latin cuniculus) désignaient le lapin ainsi que les conduits et tuyaux[2], pour être remplacé par le nom actuel de l’animal (de laperau) vers le XVe siècle en raison de l’usage persistant de l’acception vulgaire de con et connin[3], attestée dès le XIIe siècle dans le Roman de Renart[1]. On peut noter que le nom de l'animal a été conservé dans de nombreuses langues romanes : conejo en castillan, coniglio en italien, conill en catalan, coelho en portugais. Il a d’ailleurs été emprunté par l'anglais — ainsi qu’une partie importante des langues germaniques — via l'ancien français : coney, d’usage courant jusqu’au XIXe siècle[4]. En castillan, l’étymon cunnus a produit coño qui est l'équivalent de notre con moderne, en toutefois moins vulgaire[5] ; coney ou cony possède aujourd'hui cette acception en sus du sens animalier[4]. On notera que le portugais conho est un faux cognat ; dérivé cuneus, il n'a pas cette signification[6].

    Vers le XIXe siècle le vocable français prend un sens figuré injurieux et se met en place une construction adjectivale. L'emploi était alors misogyne, exploitant l'impuissance et la passivité du sexe féminin de l’imaginaire collectif. Aujourd'hui, l’absence fréquente d’accord en position d’attribut ou d’apposition (par ex. Elle est con.) rappelle l'origine nominale de l'expression, sans qu'il soit toutefois fait référence consciente à la vulve[1]. L'ancienne acception physiologique est aujourd'hui en voie d'obsolescence.


    Lien avec leurs équivalents germaniques [modifier]
    La parenté indo-européenne avec kut (néerlandais) et cunt (anglais) n'est pas établie[7].

    Cunnus provient en effet en proto-indo-européen soit de *kust- (intestin, rein, vessie)[8], soit de *skerǝ- (couper)[9] [10], soit de * (s)keu- (cacher)[11]. Les origines possibles de l’étymon germanique *kunton donnant cunt sont : *gwneH2/guneH2 (femme, cf. gynécologie, queen) soit *gen/gon (créer, devenir, cf. génétique, gamète) ou bien *geu- (creux, cavité)[8] [9] d'après la loi de Grimm. Toutefois certains relient le *kunton au latin cuneus (coin), un cognat possible de cunnus/con[9].


    Mots dérivés [modifier]
    On notera que le dérivé déconner avait jusqu'à la fin du XIXe siècle le sens premier de se retirer[12], sens qu'il a complètement perdu aujourd’hui. Son contraire enconner, signifiant pénétrer, composé sur le même mode qu'enculer, est aujourd’hui pratiquement désuet et réservé à la littérature érotique.

    Connard est formé par suffixation avec l’affixe péjoratif -ard mais il est possible que le mot ait été influencé par cornard ; il n'a, lui, qu'un sens uniquement figuré. Connasse, en revanche, désignait au départ et jusqu'au XXe siècle une prostituée de bas étage ou inexperte. Son sens figuré de femme sotte est attesté dès le XIXe[13]. Conneau et ses variantes graphiques connaud et connot, synonymes de connard, sont devenus obsolètes au cours du XXe siècle.

    Les autres dérivés modernes, utilisés dans le sens figuré uniquement sont : déconnage et déconne pour l'action de débiter ou faire des sottises, déconneur pour celui qui aime à les dire ou à les faire, connement en tant qu'adverbe et connerie pour chose stupide ou sans intérêt.

    Il est à noter que les patronymes Conne, Connard, Connart et variantes n'ont aucun rapport étymologique avec le mot con : en Europe continentale, ils proviennent du germanique con(hardt) signifiant « brave et dur » (à rapprocher du néerlandais koen, « courageux » et de l'anglais hard, « dur »)[14], [15] Chez les personnes d’origine irlandaise, Connard et Connart sont des dérivés de Connacht[15].


    Un mot tabou ? [modifier]
    Jusqu'aux débuts du XXe siècle le mot avait une connotation particulièrement vulgaire en particulier dans son acception physiologique ; il n’était employé dans des écrits publics que pour mieux enfoncer : « Ces mégères révolutionnaires, qui pissent à con béant sur les cadavres des gens qu’elles ont égorgés »[16]. La bassesse du vocable est toutefois déplorée par Jules Michelet qui indique :

    « C'est une impiété inepte d’avoir fait du mot con un terme bas, une injure. Le mépris de la faiblesse ? Mais nous sommes si heureux qu’elles soient faibles. C’est non seulement le propagateur de la nature, mais le conciliateur, le vrai fond de la vie sociale pour l’homme. »
    — Journal, 1887, Jules Michelet

    En 1928, Louis Aragon dut faire publier clandestinement Le Con d’Irène, un roman érotique, pour s'éviter les foudres de la censure. Ce n'est qu’en 1968 que Régine Deforges le republie sous le titre édulcoré Irène ; le livre est tout de même saisi pour son contenu érotique[17] [18].

    Dans son sens figuré, le mot se voit de plus en plus employé après la Seconde Guerre mondiale et apparaît dans des œuvres de nombreux écrivains comme Louis-Ferdinand Céline, Louis Aragon ou Raymond Queneau. Toutefois, le « Où que tu ailles, tu te feras piquer, eh con ! » lancé par le préfet de la Sarthe Jacques Gandouin à un preneur d’otages lui valut une suspension de la part du ministre de l'Intérieur Michel Poniatowski pour « attitude non conforme à celle que l’on attend d’un haut fonctionnaire »[19] : preuve que le substantif n’était pas encore bien accepté en 1975, malgré sa pertinence dans la situation.

    Aujourd'hui le mot peut être employé par un homme politique sans que cela fasse scandale — pourvu qu’il ne soit pas utilisé de manière insultante : le premier ministre français, Dominique de Villepin pourra dire en mars 2006 « Ils vont s’apercevoir que je suis assez con pour aller jusqu’au bout. » au sujet de la crise du contrat première embauche[20] sans que le vocabulaire utilisé ne gêne le moins du monde.

    On a même pu lire le mot (années 2000) dans le très sage Journal de Spirou[réf. nécessaire].


    Usage contemporain et littéraire [modifier]

    Le personnage du con [modifier]
    « On est toujours le con de quelqu'un. »
    — Expression populaire.

    Le mot jouit d'une grande popularité. Le personnage du con, celui que l’on moque et dont on veut se différencier, est omniprésent dans la littérature, la chanson ou la culture populaire françaises.

    On se souvient du méprisant « J'aime voir de mon balcon passer les cons » (Le Pornographe du phonographe), du descriptif « Quand on est con, on est con » (refrain du Temps ne fait rien à l’affaire) ou du répétitif « Avec mon bouquet de fleur/mon pistolet/etc. j’avais l'air d’un con, ma mère » (Marinette) de Georges Brassens. Le film Le Dîner de cons de Francis Veber, avec Thierry Lhermitte et Jacques Villeret, dépeint le personnage du con, dans le sens idiot, celui que l’on invite pour s'en gausser. L'expression roi des cons amplifie le sens du mot, elle est mise en musique par Georges Brassens dans Le Roi ; Renaud au contraire prétend qu'en cas d'abdication du roi des cons, « Il y aurait cinquante millions de prétendants » (c’est-à-dire tous les français) dans Hexagone.

    Une tradition estudiantine légendaire de l'École normale supérieure est de désigner le cuisinier ou l'intendant responsable d'une nourriture particulièrement exécrable de « Quel khon ». Il s'agit d'une cérémonie organisée au réfectoire par le cacique général (1er reçu au concours d'entrée de lettres classiques) :

    « Marjaurie, qui avait la voix ronde et chaude, énonca d'abord, amplement :
    — Messieurs, un Quel Khon au Pot !
    Puis :
    — Un, deux, trois. Alors, les deux syllabes rituelles, proférées par les cent cinquante jeunes hommes, chacune des deux avec la même force, et sur un rythme aussi lent qu'un pas de parade, « Quel... Khon ! » formèrent deux hurlements successifs ou plutôt deux énormes coups de gong, que continua un fracas de grosses assiettes de bistrot jetées à toute volée contre le sol ; bruit si nourri et si prolongé que même ceux qui avaient crié le plus fort se demandaient avec un rien d'anxiété combien durerait le délire de leur propre multitude. »
    — Jules Romains, Les Hommes de bonne volonté, livre 3, chapitre 3

    Le con est aussi le ressortissant d'un pays étranger que l'on raille dans les blagues à caractère raciste ou xénophobe : en France, les blagues belges visent les voisins wallons, en Amérique latine, les Galiciens (les Espagnols par synecdoque) sont vus comme des cons (pendejos).


    Jeux sur la polysémie [modifier]
    Certains ont utilisé à des fins poétiques la polysémie du mot. Georges Brassens ne s'est pas fait prier, avec Le Blason, une ode au sexe de la femme. Il déclare déplorer la bassesse avec laquelle ses contemporains désignent « cet incomparable instrument de bonheur » :

    Mais le pire de tous est un petit vocable
    De trois lettres pas plus, familier, coutumier
    […]
    Honte à celui-là qui, par dépit, par gageure,
    Dota du même terme en son fiel venimeux
    Ce grand ami de l’homme et la cinglante injure
    Celui-là, c’est probable, en était un fameux.
    […]
    La male peste soit de cette homonymie !
    C'est injuste, Madame, et c'est désobligeant
    Que ce morceau de roi de votre anatomie
    Porte le même nom qu'une foule de gens.

    Pierre Perret n’est pas en reste avec Celui d’Alice (1974) :

    Si je me réfère
    À mon dictionnaire
    Il est temps de faire
    La définition
    De ce mot espiègle
    Qui échappe à la règle
    Plus noble qu’un aigle
    Dans sa condition
    Ce mot vous le dites
    Censeurs hypocrites
    Établissez vite
    Son vrai sens profond
    Car si on l’ausculte
    Au lieu d’une insulte
    On peut faire un culte
    Du joli mot con



    Usage politique et militaire [modifier]
    « Mort aux cons ! » est un slogan du jargon militaire utilisé pour stigmatiser l’ennemi. En 1944, le capitaine Raymond Dronne des Forces françaises libres (9e compagnie de combat du Régiment de marche du Tchad puis 2e Division Blindée) baptise sa jeep « mort aux cons » [21], expression à laquelle De Gaulle aurait répondu « Vaste programme ! »

    Aujourd’hui, le slogan est fréquemment utilisé par les milieux d'extrême gauche ou alternatifs pour désigner l'ennemi à abattre. Par exemple, un collectif de graffiteurs se fait appeler MAC, acronyme de « Mort aux cons ». Le chanteur Renaud chante la vie d'un personnage anarchiste dans ces termes : « N'empêche que Mort aux cons dans la cage d’escalier, c'est moi qui l’ai marqué, c’est vous dire si j'ai raison ! » (Dans mon HLM). Interpellé lors d’un meeting en 1968, De Gaulle aurait répliqué : « Vaste programme, en effet ! ». À cette époque, le con du gauchiste était celui qui rentrait dans le cadre du système : « Élections, piège à cons ». L'ennemi peut être de l’autre côté de l'échiquier : le directeur de publication du site internet des Jeunesses identitaires (affiliées au Bloc identitaire) est passé en jugement pour diffamation dont certains termes étaient « Vieux con de gauche, ça se soigne, docteur ? » [22]. En 1979, suite à un article de Michel Droit dans le Figaro dénonçant la version reggae de la Marseillaise composée par Serge Gainsbourg (Aux armes et cætera), celui-ci fit circuler un mot qui passa à la postérité : « On a pas le con d'être aussi Droit »[23].


    Usages régionaux et expressions [modifier]
    Dans le Sud de la France, en particulier à Toulouse où il se prononce [cõ ͊ŋ], con ou son dérivé bouducon est utilisé de manière impersonnelle comme interjection. Il est utilisé fréquemment dans le registre familier en début ou fin de phrase, à l'instar de putain ou putain con. On résume souvent : « Putain, con, c'est la ponctuation. »[24].

    À Marseille, l'interpellation « Oh! Con! » est utilisé de manière non injurieuse entre amis ou collègues. Certaines expressions composées avec con, comme les plus connues Le con de ta/sa mère !, Le con de ta/sa race ! et Le con de Manon, peuvent s'y employer de manière exclamative, en l'absence de personne à injurier[25]. (Bien sûr certaines d'entre elles conservent un emploi injurieux, comme les deux premières précédemment citées [réf. nécessaire]). On remarquera le parallélisme avec les expressions du genre enculé de ta race ou de ta mère dans lequel la race ou la mère sont des compléments sans signification réelle, uniquement destinés à renforcer l'expression.

    Dans son sens figuré, le vocable a perdu une grande partie de sa force, dans le registre familier du moins. Aussi un grand nombre d'expressions le renforcent-elles par le biais d'une comparaison avec un objet, un animal ou une situation symbolisant la bêtise : con comme un balai, con comme la lune, con comme ses pieds, con comme un comptoir sans verre, con comme un bol, con comme un jeune chien, con comme une valise sans poignée (expression chère à Jacques Chirac), [26]. À cette fin, il est souvent affublé d’un adjectif : gros con, sale con, petit con, pauvre con ou vieux con.


    Contrepets connus [modifier]
    L'art de la contrepèterie fait souvent intervenir le vocable, dans son sens premier, ou ses dérivés. Les plus connus sont les contrepets suivants :

    « À Beaumont-le-Vicomte », François Rabelais[27]
    « Une belle thèse avec des bons côtés », Luc Étienne[27]
    « Ce bond est digne d'un comanche », Ahmédée et Lharidelle[27]
    Conan le Barbare, titre de film contenant un contrepet involontaire
    « Sur l'Album de la Comtesse », titre de la rubrique de contrepets du Canard enchaîné
    « L'art de décaler les sons », définition autoréférente de la contrepèterie et titre d'un ouvrage sur le sujet[28]

    Citations célèbres [modifier]
    Voir aussi sur Wikiquote les citations « Con ».On attribue à De Gaulle les réponse suivantes à « Mort aux cons ! » : « Vaste programme »[29] et « Lourde tâche »[30].
    « J'ai divisé la société en deux catégories : mes amis ou mes cons à moi et les cons des autres que je ne supporte pas », Michel Audiard[31].
    « Quand vous citez un texte con, n'oubliez pas le contexte », Jacques Prévert[32].
    « Il ne faut jamais prendre les gens pour des cons mais il ne faut pas oublier qu'ils le sont », Les publicitaires, Les Inconnus.
    « La mort c'est un peu comme la connerie. Le mort il ne sait pas qu’il est mort, ce sont les autres qui sont tristes. Pour le con c’est pareil… », Philippe Geluck[33].
    « Et toi, petit con, penses-tu que ce soit le monde, la famille, l'époque où te poser ? Pas encore là et déjà de mauvaises fréquentations ! », Daniel Pennac[34].
    « Si un con admet qu'il est con, c’est qu'il ne l'est pas vraiment. Or s'il ne l'est pas, et qu'il admet qu'il l'est, c'est qu'il est con quand même », Carali[35] .
    « Parfois, les cons sont utiles. Ils mettent en valeur », Jean-François Deniau[36].
    « Les cons ça ose tout, c'est même à ça qu'on les reconnaît », Michel Audiard[37].

    Notes [modifier]
    ↑ a  b  c  Entrée « con » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Entrée « connil, connin » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Entrée « lapin » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ a  b  Coney » sur Online Etymology Dictionary
    ↑ Entrée « coño » du Diccionario de la Real Academia Española
    ↑ Entrée « conho » sur Língua Portugesa On-Line
    ↑ Cunt: Etymology sur le site Cunt: A Cultural History, visité le 17 août 2006
    ↑ a  b  " Cunnus " sur Database query to Indo-European etymology
    ↑ a  b  c  " Cunt " sur Online Etymology Dictionary
    ↑ « *skerǝ- » sur Database query to Indo-European etymology.
    ↑ The Etymology of sexual slang, visité le 17 août 2006
    ↑ « déconner » dans le Dictionnaire érotique moderne de Delveau
    ↑ Entrée « connard, conneau, connaud, connos » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Noms de famille commençant par un C
    ↑ a  b  Le nom de famille Connart en Belgique et ailleurs
    ↑ Journal, 1885, Jules et Edmond de Goncourt
    ↑ « Censure » sur le site du Quid, visité le 17 août 2006
    ↑ Le parcours d'une femme éditeur, visité le 17 août 2006
    ↑ Les Sarthois célèbres sur http://www.sarthe.com évoque des « propos piquants » et la suspension
    ↑ Quand l’humour se marie à la politique…, Le Figaro du 23 mai 2006, rubrique « People et insolite » [lire en ligne]
    ↑ Il y a soixante ans, la libération de Paris…, archives de France 2, visitées le 18 août 2006
    ↑ , Le Nouvel Observateur du 3 août 2005
    ↑ Voir l'article du Monde du 31/08/06.
    ↑ Putain » sur le Dictionnaire d’argot et de français familier
    ↑ « Manon » dans Le dictionnaire marseillais — le parler massaliote de A à Z, site du Le Transbordeur de Marseille, visité en juillet 2006
    ↑ Recherche de « con comme » sur le Dictionnaire d'argot et de français familier
    ↑ a  b  c  Art du contrepet
    ↑ Joël Martin, Manuel de contrepet, l'art de décaler les sons, Albin Michel, 1986, Paris
    ↑ Mort aux cons : vaste programme !, webzine samizdat.net rubrique « feu à volonté », entrée du 4 janvier 2004
    ↑ Août 1944 : Libération de Paris, Stéphane Delogu (dir.), sur le site « Juin 1944 : Un vent de liberté »
    ↑ Michel Audiard, dans les Yeux de l’amour, film de Denys de La Patellière, script publié par Films Pomereu, 1959
    ↑ Entrée Jacques Prévert sur http://www.ninasiget.com
    ↑ Philippe Geluck, Le Chat, à préciser
    ↑ Daniel Pennac, Monsieur Malaussène, 1995
    ↑ Carali, Le Petit Psikopat Illustré
    ↑ À propos d'un préfet du Cher, nouvellement nommé suite à la victoire de la gauche en 1981, qui avait voulu interdire à J.F. Deniau (président du conseil général du Cher) de déposer une gerbe à l'occasion de l'inauguration d'un monument commémoratif de la Résistance dans le département. Gaston Defferre (alors ministre de l'Intérieur du gouvernement socialiste de Pierre Mauroy), indigné par l'attitude du préfet, avait proposé à Deniau de le « faire sauter ». Deniau l'en avait dissuadé, et s'était justifié par cette phrase (anecdote racontée dans Survivre, pp. 157-15.
    ↑ Michel Audiard, Les Tontons flingueurs, film de Georges Lautner (1963)

    Voir aussi [modifier]
    Voir « con » sur le Wiktionnaire.


    Liens internes [modifier]
    Insulte
    Misogynie

    Bibliographie [modifier]
    Le Con d’Irène (192, roman érotique de Louis Aragon
    Et le singe devint con : l'aurore de l'humanité (1972), de François Cavanna
    Les Cons (1973), roman policier de San-Antonio
    J'suis pas plus con qu'un autre (1976), texte écrit directement en français par Henry Miller.
    Les Deux Cons (1993), bande dessinée de Kafka
    Le Vrai Con maltais (2002), tome de la bande dessinée Le Poulpe, parodie du titre Le Faucon maltais
    Éloge de la connerie (2004), essai de Gouro Marco

    Filmographie [modifier]
    Comment réussir quand on est con et pleurnichard (1974), film de Michel Audiard
    Le Roi des cons (1981), film de Claude Confortès
    P’tit Con (1984), film de Gérard Lauzier
    Le Courage d’un con (1995), film de Tommy Boy
    Mémoires d’un jeune con (1996) film de Patrick Aurignac
    Le Dîner de cons (199, film de Francis Veber

    Musicographie [modifier]
    Requiem pour un Con chanson de Serge Gainsbourg dans le film Le Pacha (196 de Georges Lautner
    Le Trou du con (1995), morceau du groupe de fusion metal Lofofora
    P’tite conne, chanson de Renaud dédiée à la fille de Bulle Ogier, Pascale, morte d’une overdose
    Le Roi, chanson de Georges Brassens sur le roi des cons
    Le Blason, ode au corps féminin de Georges Brassens, s'étend sur le vocable de trois lettres
    Le temps ne fait rien à l’affaire, chanson de Georges Brassens sur le thème « Quand on est con, on est con »
    Celui d’Alice, chanson de Pierre Perret hommage au sens ancien du mot
    Petite conne du chanteur Roméo
    La joie des cons et Un con de progrès du groupe Les Malpolis
    Hé ben t'es con, chanson de Didier Super



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    Le con est un mot français vulgaire qui désigne à l’origine le sexe de la femme. Au XXIe siècle, il s’utilise surtout comme une insulte destinée à une personne stupide, naïve ou désagréable, de même que ses dérivés « connard » et « connasse » qui se concentrent sur la dernière acception. Con a aussi un emploi impersonnel, souvent dépréciatif. Le mot connerie est formé sur le mot con.

    Sommaire [masquer]
    1 Étymologie
    1.1 Étymologie latine
    1.2 Lien avec leurs équivalents germaniques
    1.3 Mots dérivés
    2 Un mot tabou ?
    3 Usage contemporain et littéraire
    3.1 Le personnage du con
    3.2 Jeux sur la polysémie
    3.3 Usage politique et militaire
    3.4 Usages régionaux et expressions
    3.5 Contrepets connus
    4 Citations célèbres
    5 Notes
    6 Voir aussi
    6.1 Liens internes
    6.2 Bibliographie
    6.3 Filmographie
    6.4 Musicographie



    Étymologie [modifier]

    Étymologie latine [modifier]
    Con provient de l’étymon latin cunnus (vulve)[1]. Au Moyen Âge, les diminutifs connil et connin (latin cuniculus) désignaient le lapin ainsi que les conduits et tuyaux[2], pour être remplacé par le nom actuel de l’animal (de laperau) vers le XVe siècle en raison de l’usage persistant de l’acception vulgaire de con et connin[3], attestée dès le XIIe siècle dans le Roman de Renart[1]. On peut noter que le nom de l'animal a été conservé dans de nombreuses langues romanes : conejo en castillan, coniglio en italien, conill en catalan, coelho en portugais. Il a d’ailleurs été emprunté par l'anglais — ainsi qu’une partie importante des langues germaniques — via l'ancien français : coney, d’usage courant jusqu’au XIXe siècle[4]. En castillan, l’étymon cunnus a produit coño qui est l'équivalent de notre con moderne, en toutefois moins vulgaire[5] ; coney ou cony possède aujourd'hui cette acception en sus du sens animalier[4]. On notera que le portugais conho est un faux cognat ; dérivé cuneus, il n'a pas cette signification[6].

    Vers le XIXe siècle le vocable français prend un sens figuré injurieux et se met en place une construction adjectivale. L'emploi était alors misogyne, exploitant l'impuissance et la passivité du sexe féminin de l’imaginaire collectif. Aujourd'hui, l’absence fréquente d’accord en position d’attribut ou d’apposition (par ex. Elle est con.) rappelle l'origine nominale de l'expression, sans qu'il soit toutefois fait référence consciente à la vulve[1]. L'ancienne acception physiologique est aujourd'hui en voie d'obsolescence.


    Lien avec leurs équivalents germaniques [modifier]
    La parenté indo-européenne avec kut (néerlandais) et cunt (anglais) n'est pas établie[7].

    Cunnus provient en effet en proto-indo-européen soit de *kust- (intestin, rein, vessie)[8], soit de *skerǝ- (couper)[9] [10], soit de * (s)keu- (cacher)[11]. Les origines possibles de l’étymon germanique *kunton donnant cunt sont : *gwneH2/guneH2 (femme, cf. gynécologie, queen) soit *gen/gon (créer, devenir, cf. génétique, gamète) ou bien *geu- (creux, cavité)[8] [9] d'après la loi de Grimm. Toutefois certains relient le *kunton au latin cuneus (coin), un cognat possible de cunnus/con[9].


    Mots dérivés [modifier]
    On notera que le dérivé déconner avait jusqu'à la fin du XIXe siècle le sens premier de se retirer[12], sens qu'il a complètement perdu aujourd’hui. Son contraire enconner, signifiant pénétrer, composé sur le même mode qu'enculer, est aujourd’hui pratiquement désuet et réservé à la littérature érotique.

    Connard est formé par suffixation avec l’affixe péjoratif -ard mais il est possible que le mot ait été influencé par cornard ; il n'a, lui, qu'un sens uniquement figuré. Connasse, en revanche, désignait au départ et jusqu'au XXe siècle une prostituée de bas étage ou inexperte. Son sens figuré de femme sotte est attesté dès le XIXe[13]. Conneau et ses variantes graphiques connaud et connot, synonymes de connard, sont devenus obsolètes au cours du XXe siècle.

    Les autres dérivés modernes, utilisés dans le sens figuré uniquement sont : déconnage et déconne pour l'action de débiter ou faire des sottises, déconneur pour celui qui aime à les dire ou à les faire, connement en tant qu'adverbe et connerie pour chose stupide ou sans intérêt.

    Il est à noter que les patronymes Conne, Connard, Connart et variantes n'ont aucun rapport étymologique avec le mot con : en Europe continentale, ils proviennent du germanique con(hardt) signifiant « brave et dur » (à rapprocher du néerlandais koen, « courageux » et de l'anglais hard, « dur »)[14], [15] Chez les personnes d’origine irlandaise, Connard et Connart sont des dérivés de Connacht[15].


    Un mot tabou ? [modifier]
    Jusqu'aux débuts du XXe siècle le mot avait une connotation particulièrement vulgaire en particulier dans son acception physiologique ; il n’était employé dans des écrits publics que pour mieux enfoncer : « Ces mégères révolutionnaires, qui pissent à con béant sur les cadavres des gens qu’elles ont égorgés »[16]. La bassesse du vocable est toutefois déplorée par Jules Michelet qui indique :

    « C'est une impiété inepte d’avoir fait du mot con un terme bas, une injure. Le mépris de la faiblesse ? Mais nous sommes si heureux qu’elles soient faibles. C’est non seulement le propagateur de la nature, mais le conciliateur, le vrai fond de la vie sociale pour l’homme. »
    — Journal, 1887, Jules Michelet

    En 1928, Louis Aragon dut faire publier clandestinement Le Con d’Irène, un roman érotique, pour s'éviter les foudres de la censure. Ce n'est qu’en 1968 que Régine Deforges le republie sous le titre édulcoré Irène ; le livre est tout de même saisi pour son contenu érotique[17] [18].

    Dans son sens figuré, le mot se voit de plus en plus employé après la Seconde Guerre mondiale et apparaît dans des œuvres de nombreux écrivains comme Louis-Ferdinand Céline, Louis Aragon ou Raymond Queneau. Toutefois, le « Où que tu ailles, tu te feras piquer, eh con ! » lancé par le préfet de la Sarthe Jacques Gandouin à un preneur d’otages lui valut une suspension de la part du ministre de l'Intérieur Michel Poniatowski pour « attitude non conforme à celle que l’on attend d’un haut fonctionnaire »[19] : preuve que le substantif n’était pas encore bien accepté en 1975, malgré sa pertinence dans la situation.

    Aujourd'hui le mot peut être employé par un homme politique sans que cela fasse scandale — pourvu qu’il ne soit pas utilisé de manière insultante : le premier ministre français, Dominique de Villepin pourra dire en mars 2006 « Ils vont s’apercevoir que je suis assez con pour aller jusqu’au bout. » au sujet de la crise du contrat première embauche[20] sans que le vocabulaire utilisé ne gêne le moins du monde.

    On a même pu lire le mot (années 2000) dans le très sage Journal de Spirou[réf. nécessaire].


    Usage contemporain et littéraire [modifier]

    Le personnage du con [modifier]
    « On est toujours le con de quelqu'un. »
    — Expression populaire.

    Le mot jouit d'une grande popularité. Le personnage du con, celui que l’on moque et dont on veut se différencier, est omniprésent dans la littérature, la chanson ou la culture populaire françaises.

    On se souvient du méprisant « J'aime voir de mon balcon passer les cons » (Le Pornographe du phonographe), du descriptif « Quand on est con, on est con » (refrain du Temps ne fait rien à l’affaire) ou du répétitif « Avec mon bouquet de fleur/mon pistolet/etc. j’avais l'air d’un con, ma mère » (Marinette) de Georges Brassens. Le film Le Dîner de cons de Francis Veber, avec Thierry Lhermitte et Jacques Villeret, dépeint le personnage du con, dans le sens idiot, celui que l’on invite pour s'en gausser. L'expression roi des cons amplifie le sens du mot, elle est mise en musique par Georges Brassens dans Le Roi ; Renaud au contraire prétend qu'en cas d'abdication du roi des cons, « Il y aurait cinquante millions de prétendants » (c’est-à-dire tous les français) dans Hexagone.

    Une tradition estudiantine légendaire de l'École normale supérieure est de désigner le cuisinier ou l'intendant responsable d'une nourriture particulièrement exécrable de « Quel khon ». Il s'agit d'une cérémonie organisée au réfectoire par le cacique général (1er reçu au concours d'entrée de lettres classiques) :

    « Marjaurie, qui avait la voix ronde et chaude, énonca d'abord, amplement :
    — Messieurs, un Quel Khon au Pot !
    Puis :
    — Un, deux, trois. Alors, les deux syllabes rituelles, proférées par les cent cinquante jeunes hommes, chacune des deux avec la même force, et sur un rythme aussi lent qu'un pas de parade, « Quel... Khon ! » formèrent deux hurlements successifs ou plutôt deux énormes coups de gong, que continua un fracas de grosses assiettes de bistrot jetées à toute volée contre le sol ; bruit si nourri et si prolongé que même ceux qui avaient crié le plus fort se demandaient avec un rien d'anxiété combien durerait le délire de leur propre multitude. »
    — Jules Romains, Les Hommes de bonne volonté, livre 3, chapitre 3

    Le con est aussi le ressortissant d'un pays étranger que l'on raille dans les blagues à caractère raciste ou xénophobe : en France, les blagues belges visent les voisins wallons, en Amérique latine, les Galiciens (les Espagnols par synecdoque) sont vus comme des cons (pendejos).


    Jeux sur la polysémie [modifier]
    Certains ont utilisé à des fins poétiques la polysémie du mot. Georges Brassens ne s'est pas fait prier, avec Le Blason, une ode au sexe de la femme. Il déclare déplorer la bassesse avec laquelle ses contemporains désignent « cet incomparable instrument de bonheur » :

    Mais le pire de tous est un petit vocable
    De trois lettres pas plus, familier, coutumier
    […]
    Honte à celui-là qui, par dépit, par gageure,
    Dota du même terme en son fiel venimeux
    Ce grand ami de l’homme et la cinglante injure
    Celui-là, c’est probable, en était un fameux.
    […]
    La male peste soit de cette homonymie !
    C'est injuste, Madame, et c'est désobligeant
    Que ce morceau de roi de votre anatomie
    Porte le même nom qu'une foule de gens.

    Pierre Perret n’est pas en reste avec Celui d’Alice (1974) :

    Si je me réfère
    À mon dictionnaire
    Il est temps de faire
    La définition
    De ce mot espiègle
    Qui échappe à la règle
    Plus noble qu’un aigle
    Dans sa condition
    Ce mot vous le dites
    Censeurs hypocrites
    Établissez vite
    Son vrai sens profond
    Car si on l’ausculte
    Au lieu d’une insulte
    On peut faire un culte
    Du joli mot con



    Usage politique et militaire [modifier]
    « Mort aux cons ! » est un slogan du jargon militaire utilisé pour stigmatiser l’ennemi. En 1944, le capitaine Raymond Dronne des Forces françaises libres (9e compagnie de combat du Régiment de marche du Tchad puis 2e Division Blindée) baptise sa jeep « mort aux cons » [21], expression à laquelle De Gaulle aurait répondu « Vaste programme ! »

    Aujourd’hui, le slogan est fréquemment utilisé par les milieux d'extrême gauche ou alternatifs pour désigner l'ennemi à abattre. Par exemple, un collectif de graffiteurs se fait appeler MAC, acronyme de « Mort aux cons ». Le chanteur Renaud chante la vie d'un personnage anarchiste dans ces termes : « N'empêche que Mort aux cons dans la cage d’escalier, c'est moi qui l’ai marqué, c’est vous dire si j'ai raison ! » (Dans mon HLM). Interpellé lors d’un meeting en 1968, De Gaulle aurait répliqué : « Vaste programme, en effet ! ». À cette époque, le con du gauchiste était celui qui rentrait dans le cadre du système : « Élections, piège à cons ». L'ennemi peut être de l’autre côté de l'échiquier : le directeur de publication du site internet des Jeunesses identitaires (affiliées au Bloc identitaire) est passé en jugement pour diffamation dont certains termes étaient « Vieux con de gauche, ça se soigne, docteur ? » [22]. En 1979, suite à un article de Michel Droit dans le Figaro dénonçant la version reggae de la Marseillaise composée par Serge Gainsbourg (Aux armes et cætera), celui-ci fit circuler un mot qui passa à la postérité : « On a pas le con d'être aussi Droit »[23].


    Usages régionaux et expressions [modifier]
    Dans le Sud de la France, en particulier à Toulouse où il se prononce [cõ ͊ŋ], con ou son dérivé bouducon est utilisé de manière impersonnelle comme interjection. Il est utilisé fréquemment dans le registre familier en début ou fin de phrase, à l'instar de putain ou putain con. On résume souvent : « Putain, con, c'est la ponctuation. »[24].

    À Marseille, l'interpellation « Oh! Con! » est utilisé de manière non injurieuse entre amis ou collègues. Certaines expressions composées avec con, comme les plus connues Le con de ta/sa mère !, Le con de ta/sa race ! et Le con de Manon, peuvent s'y employer de manière exclamative, en l'absence de personne à injurier[25]. (Bien sûr certaines d'entre elles conservent un emploi injurieux, comme les deux premières précédemment citées [réf. nécessaire]). On remarquera le parallélisme avec les expressions du genre enculé de ta race ou de ta mère dans lequel la race ou la mère sont des compléments sans signification réelle, uniquement destinés à renforcer l'expression.

    Dans son sens figuré, le vocable a perdu une grande partie de sa force, dans le registre familier du moins. Aussi un grand nombre d'expressions le renforcent-elles par le biais d'une comparaison avec un objet, un animal ou une situation symbolisant la bêtise : con comme un balai, con comme la lune, con comme ses pieds, con comme un comptoir sans verre, con comme un bol, con comme un jeune chien, con comme une valise sans poignée (expression chère à Jacques Chirac), [26]. À cette fin, il est souvent affublé d’un adjectif : gros con, sale con, petit con, pauvre con ou vieux con.


    Contrepets connus [modifier]
    L'art de la contrepèterie fait souvent intervenir le vocable, dans son sens premier, ou ses dérivés. Les plus connus sont les contrepets suivants :

    « À Beaumont-le-Vicomte », François Rabelais[27]
    « Une belle thèse avec des bons côtés », Luc Étienne[27]
    « Ce bond est digne d'un comanche », Ahmédée et Lharidelle[27]
    Conan le Barbare, titre de film contenant un contrepet involontaire
    « Sur l'Album de la Comtesse », titre de la rubrique de contrepets du Canard enchaîné
    « L'art de décaler les sons », définition autoréférente de la contrepèterie et titre d'un ouvrage sur le sujet[28]

    Citations célèbres [modifier]
    Voir aussi sur Wikiquote les citations « Con ».On attribue à De Gaulle les réponse suivantes à « Mort aux cons ! » : « Vaste programme »[29] et « Lourde tâche »[30].
    « J'ai divisé la société en deux catégories : mes amis ou mes cons à moi et les cons des autres que je ne supporte pas », Michel Audiard[31].
    « Quand vous citez un texte con, n'oubliez pas le contexte », Jacques Prévert[32].
    « Il ne faut jamais prendre les gens pour des cons mais il ne faut pas oublier qu'ils le sont », Les publicitaires, Les Inconnus.
    « La mort c'est un peu comme la connerie. Le mort il ne sait pas qu’il est mort, ce sont les autres qui sont tristes. Pour le con c’est pareil… », Philippe Geluck[33].
    « Et toi, petit con, penses-tu que ce soit le monde, la famille, l'époque où te poser ? Pas encore là et déjà de mauvaises fréquentations ! », Daniel Pennac[34].
    « Si un con admet qu'il est con, c’est qu'il ne l'est pas vraiment. Or s'il ne l'est pas, et qu'il admet qu'il l'est, c'est qu'il est con quand même », Carali[35] .
    « Parfois, les cons sont utiles. Ils mettent en valeur », Jean-François Deniau[36].
    « Les cons ça ose tout, c'est même à ça qu'on les reconnaît », Michel Audiard[37].

    Notes [modifier]
    ↑ a  b  c  Entrée « con » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Entrée « connil, connin » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Entrée « lapin » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ a  b  Coney » sur Online Etymology Dictionary
    ↑ Entrée « coño » du Diccionario de la Real Academia Española
    ↑ Entrée « conho » sur Língua Portugesa On-Line
    ↑ Cunt: Etymology sur le site Cunt: A Cultural History, visité le 17 août 2006
    ↑ a  b  " Cunnus " sur Database query to Indo-European etymology
    ↑ a  b  c  " Cunt " sur Online Etymology Dictionary
    ↑ « *skerǝ- » sur Database query to Indo-European etymology.
    ↑ The Etymology of sexual slang, visité le 17 août 2006
    ↑ « déconner » dans le Dictionnaire érotique moderne de Delveau
    ↑ Entrée « connard, conneau, connaud, connos » du Trésor de la langue française informatisé
    ↑ Noms de famille commençant par un C
    ↑ a  b  Le nom de famille Connart en Belgique et ailleurs
    ↑ Journal, 1885, Jules et Edmond de Goncourt
    ↑ « Censure » sur le site du Quid, visité le 17 août 2006
    ↑ Le parcours d'une femme éditeur, visité le 17 août 2006
    ↑ Les Sarthois célèbres sur http://www.sarthe.com évoque des « propos piquants » et la suspension
    ↑ Quand l’humour se marie à la politique…, Le Figaro du 23 mai 2006, rubrique « People et insolite » [lire en ligne]
    ↑ Il y a soixante ans, la libération de Paris…, archives de France 2, visitées le 18 août 2006
    ↑ , Le Nouvel Observateur du 3 août 2005
    ↑ Voir l'article du Monde du 31/08/06.
    ↑ Putain » sur le Dictionnaire d’argot et de français familier
    ↑ « Manon » dans Le dictionnaire marseillais — le parler massaliote de A à Z, site du Le Transbordeur de Marseille, visité en juillet 2006
    ↑ Recherche de « con comme » sur le Dictionnaire d'argot et de français familier
    ↑ a  b  c  Art du contrepet
    ↑ Joël Martin, Manuel de contrepet, l'art de décaler les sons, Albin Michel, 1986, Paris
    ↑ Mort aux cons : vaste programme !, webzine samizdat.net rubrique « feu à volonté », entrée du 4 janvier 2004
    ↑ Août 1944 : Libération de Paris, Stéphane Delogu (dir.), sur le site « Juin 1944 : Un vent de liberté »
    ↑ Michel Audiard, dans les Yeux de l’amour, film de Denys de La Patellière, script publié par Films Pomereu, 1959
    ↑ Entrée Jacques Prévert sur http://www.ninasiget.com
    ↑ Philippe Geluck, Le Chat, à préciser
    ↑ Daniel Pennac, Monsieur Malaussène, 1995
    ↑ Carali, Le Petit Psikopat Illustré
    ↑ À propos d'un préfet du Cher, nouvellement nommé suite à la victoire de la gauche en 1981, qui avait voulu interdire à J.F. Deniau (président du conseil général du Cher) de déposer une gerbe à l'occasion de l'
    bagwell posted the 09/16/2007 at 07:45 PM
    bon ya pas un modérateur pour arrété cette abruti
    payne posted the 09/16/2007 at 07:49 PM
    ton blog est super c'est vrais ce que tu dis XD
    nerik posted the 09/16/2007 at 07:49 PM
    En même temps , Bagwell , l'auteur de ce blog ne mérite rien de mieux comme réponse .
    yssan posted the 09/16/2007 at 07:50 PM
    toute façon pour les commentaires qui allaient pleuvoir sur cet article...
    frz posted the 09/16/2007 at 07:51 PM
    de la bonne grosse merde cette wii oui.
    weiqin posted the 09/16/2007 at 07:52 PM
    Qui va gagner le concours ? la suite demain....
    lthebault posted the 09/16/2007 at 07:57 PM
    Comme toi pupute XXXXXXXXXXXXD
    supasaya posted the 09/16/2007 at 08:04 PM
    WAhou le rebelle !!!!! Genre le mec qui fait comme personne qui pourrit la Wii !!! t'es vraiement original comme type !!! Wahou ! je suis impressionné !!!
    nerik posted the 09/16/2007 at 08:06 PM
    Super , Freezer , le seul blaireau qui se reconnaît dans les propos d'un boulet !
    ikazu posted the 09/16/2007 at 08:14 PM
    EN lol ENCORE DES BOULET INSIDE
    frz posted the 09/16/2007 at 08:19 PM
    [Nerik] Le blaireau te retourne le compliment. Je n'ai rien contre les gens qui se tapent la honte en jouant a cooking mama, paper mario ou encore tamagotchi (MDR). Je n'ai rien non plus contre les gens qui se font entuber de 250 € en criant amen. Je suis respectueux des autres, tu devrais l'être tout autant envers ceux qui n'aiment pas cette console. Alors c'est qui le blaireau hein ? . Bon je retourne sur stranglehold moi
    lthebault posted the 09/16/2007 at 08:39 PM
    Vos dons permettent à Wikipédia de continuer à exister ! Merci de votre soutien. Con Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre. Aller à : Navigation, Rechercher Le con est un mot français vulgaire qui désigne à l’origine le sexe de la femme. Au XXIe siècle, il s’utilise surtout comme une insulte destinée à une personne stupide, naïve ou désagréable, de même que ses dérivés « connard » et « connasse » qui se concentrent sur la dernière acception. Con a aussi un emploi impersonnel, souvent dépréciatif. Le mot connerie est formé sur le mot con. Sommaire [masquer] 1 Étymologie 1.1 Étymologie latine 1.2 Lien avec leurs équivalents germaniques 1.3 Mots dérivés 2 Un mot tabou ? 3 Usage contemporain et littéraire 3.1 Le personnage du con 3.2 Jeux sur la polysémie 3.3 Usage politique et militaire 3.4 Usages régionaux et expressions 3.5 Contrepets connus 4 Citations célèbres 5 Notes 6 Voir aussi 6.1 Liens internes 6.2 Bibliographie 6.3 Filmographie 6.4 Musicographie Étymologie [modifier] Étymologie latine [modifier] Con provient de l’étymon latin cunnus (vulve)[1]. Au Moyen Âge, les diminutifs connil et connin (latin cuniculus) désignaient le lapin ainsi que les conduits et tuyaux[2], pour être remplacé par le nom actuel de l’animal (de laperau) vers le XVe siècle en raison de l’usage persistant de l’acception vulgaire de con et connin[3], attestée dès le XIIe siècle dans le Roman de Renart[1]. On peut noter que le nom de l'animal a été conservé dans de nombreuses langues romanes : conejo en castillan, coniglio en italien, conill en catalan, coelho en portugais. Il a d’ailleurs été emprunté par l'anglais — ainsi qu’une partie importante des langues germaniques — via l'ancien français : coney, d’usage courant jusqu’au XIXe siècle[4]. En castillan, l’étymon cunnus a produit coño qui est l'équivalent de notre con moderne, en toutefois moins vulgaire[5] ; coney ou cony possède aujourd'hui cette acception en sus du sens animalier[4]. On notera que le portugais conho est un faux cognat ; dérivé cuneus, il n'a pas cette signification[6]. Vers le XIXe siècle le vocable français prend un sens figuré injurieux et se met en place une construction adjectivale. L'emploi était alors misogyne, exploitant l'impuissance et la passivité du sexe féminin de l’imaginaire collectif. Aujourd'hui, l’absence fréquente d’accord en position d’attribut ou d’apposition (par ex. Elle est con.) rappelle l'origine nominale de l'expression, sans qu'il soit toutefois fait référence consciente à la vulve[1]. L'ancienne acception physiologique est aujourd'hui en voie d'obsolescence. Lien avec leurs équivalents germaniques [modifier] La parenté indo-européenne avec kut (néerlandais) et cunt (anglais) n'est pas établie[7]. Cunnus provient en effet en proto-indo-européen soit de *kust- (intestin, rein, vessie)[8], soit de *skerǝ- (couper)[9] [10], soit de * (s)keu- (cacher)[11]. Les origines possibles de l’étymon germanique *kunton donnant cunt sont : *gwneH2/guneH2 (femme, cf. gynécologie, queen) soit *gen/gon (créer, devenir, cf. génétique, gamète) ou bien *geu- (creux, cavité)[8] [9] d'après la loi de Grimm. Toutefois certains relient le *kunton au latin cuneus (coin), un cognat possible de cunnus/con[9]. Mots dérivés [modifier] On notera que le dérivé déconner avait jusqu'à la fin du XIXe siècle le sens premier de se retirer[12], sens qu'il a complètement perdu aujourd’hui. Son contraire enconner, signifiant pénétrer, composé sur le même mode qu'enculer, est aujourd’hui pratiquement désuet et réservé à la littérature érotique. Connard est formé par suffixation avec l’affixe péjoratif -ard mais il est possible que le mot ait été influencé par cornard ; il n'a, lui, qu'un sens uniquement figuré. Connasse, en revanche, désignait au départ et jusqu'au XXe siècle une prostituée de bas étage ou inexperte. Son sens figuré de femme sotte est attesté dès le XIXe[13]. Conneau et ses variantes graphiques connaud et connot, synonymes de connard, sont devenus obsolètes au cours du XXe siècle. Les autres dérivés modernes, utilisés dans le sens figuré uniquement sont : déconnage et déconne pour l'action de débiter ou faire des sottises, déconneur pour celui qui aime à les dire ou à les faire, connement en tant qu'adverbe et connerie pour chose stupide ou sans intérêt. Il est à noter que les patronymes Conne, Connard, Connart et variantes n'ont aucun rapport étymologique avec le mot con : en Europe continentale, ils proviennent du germanique con(hardt) signifiant « brave et dur » (à rapprocher du néerlandais koen, « courageux » et de l'anglais hard, « dur »)[14], [15] Chez les personnes d’origine irlandaise, Connard et Connart sont des dérivés de Connacht[15]. Un mot tabou ? [modifier] Jusqu'aux débuts du XXe siècle le mot avait une connotation particulièrement vulgaire en particulier dans son acception physiologique ; il n’était employé dans des écrits publics que pour mieux enfoncer : « Ces mégères révolutionnaires, qui pissent à con béant sur les cadavres des gens qu’elles ont égorgés »[16]. La bassesse du vocable est toutefois déplorée par Jules Michelet qui indique : « C'est une impiété inepte d’avoir fait du mot con un terme bas, une injure. Le mépris de la faiblesse ? Mais nous sommes si heureux qu’elles soient faibles. C’est non seulement le propagateur de la nature, mais le conciliateur, le vrai fond de la vie sociale pour l’homme. » — Journal, 1887, Jules Michelet En 1928, Louis Aragon dut faire publier clandestinement Le Con d’Irène, un roman érotique, pour s'éviter les foudres de la censure. Ce n'est qu’en 1968 que Régine Deforges le republie sous le titre édulcoré Irène ; le livre est tout de même saisi pour son contenu érotique[17] [18]. Dans son sens figuré, le mot se voit de plus en plus employé après la Seconde Guerre mondiale et apparaît dans des œuvres de nombreux écrivains comme Louis-Ferdinand Céline, Louis Aragon ou Raymond Queneau. Toutefois, le « Où que tu ailles, tu te feras piquer, eh con ! » lancé par le préfet de la Sarthe Jacques Gandouin à un preneur d’otages lui valut une suspension de la part du ministre de l'Intérieur Michel Poniatowski pour « attitude non conforme à celle que l’on attend d’un haut fonctionnaire »[19] : preuve que le substantif n’était pas encore bien accepté en 1975, malgré sa pertinence dans la situation. Aujourd'hui le mot peut être employé par un homme politique sans que cela fasse scandale — pourvu qu’il ne soit pas utilisé de manière insultante : le premier ministre français, Dominique de Villepin pourra dire en mars 2006 « Ils vont s’apercevoir que je suis assez con pour aller jusqu’au bout. » au sujet de la crise du contrat première embauche[20] sans que le vocabulaire utilisé ne gêne le moins du monde. On a même pu lire le mot (années 2000) dans le très sage Journal de Spirou[réf. nécessaire]. Usage contemporain et littéraire [modifier] Le personnage du con [modifier] « On est toujours le con de quelqu'un. » — Expression populaire. Le mot jouit d'une grande popularité. Le personnage du con, celui que l’on moque et dont on veut se différencier, est omniprésent dans la littérature, la chanson ou la culture populaire françaises. On se souvient du méprisant « J'aime voir de mon balcon passer les cons » (Le Pornographe du phonographe), du descriptif « Quand on est con, on est con » (refrain du Temps ne fait rien à l’affaire) ou du répétitif « Avec mon bouquet de fleur/mon pistolet/etc. j’avais l'air d’un con, ma mère » (Marinette) de Georges Brassens. Le film Le Dîner de cons de Francis Veber, avec Thierry Lhermitte et Jacques Villeret, dépeint le personnage du con, dans le sens idiot, celui que l’on invite pour s'en gausser. L'expression roi des cons amplifie le sens du mot, elle est mise en musique par Georges Brassens dans Le Roi ; Renaud au contraire prétend qu'en cas d'abdication du roi des cons, « Il y aurait cinquante millions de prétendants » (c’est-à-dire tous les français) dans Hexagone. Une tradition estudiantine légendaire de l'École normale supérieure est de désigner le cuisinier ou l'intendant responsable d'une nourriture particulièrement exécrable de « Quel khon ». Il s'agit d'une cérémonie organisée au réfectoire par le cacique général (1er reçu au concours d'entrée de lettres classiques) : « Marjaurie, qui avait la voix ronde et chaude, énonca d'abord, amplement : — Messieurs, un Quel Khon au Pot ! Puis : — Un, deux, trois. Alors, les deux syllabes rituelles, proférées par les cent cinquante jeunes hommes, chacune des deux avec la même force, et sur un rythme aussi lent qu'un pas de parade, « Quel... Khon ! » formèrent deux hurlements successifs ou plutôt deux énormes coups de gong, que continua un fracas de grosses assiettes de bistrot jetées à toute volée contre le sol ; bruit si nourri et si prolongé que même ceux qui avaient crié le plus fort se demandaient avec un rien d'anxiété combien durerait le délire de leur propre multitude. » — Jules Romains, Les Hommes de bonne volonté, livre 3, chapitre 3 Le con est aussi le ressortissant d'un pays étranger que l'on raille dans les blagues à caractère raciste ou xénophobe : en France, les blagues belges visent les voisins wallons, en Amérique latine, les Galiciens (les Espagnols par synecdoque) sont vus comme des cons (pendejos). Jeux sur la polysémie [modifier] Certains ont utilisé à des fins poétiques la polysémie du mot. Georges Brassens ne s'est pas fait prier, avec Le Blason, une ode au sexe de la femme. Il déclare déplorer la bassesse avec laquelle ses contemporains désignent « cet incomparable instrument de bonheur » : Mais le pire de tous est un petit vocable De trois lettres pas plus, familier, coutumier […] Honte à celui-là qui, par dépit, par gageure, Dota du même terme en son fiel venimeux Ce grand ami de l’homme et la cinglante injure Celui-là, c’est probable, en était un fameux. […] La male peste soit de cette homonymie ! C'est injuste, Madame, et c'est désobligeant Que ce morceau de roi de votre anatomie Porte le même nom qu'une foule de gens. Pierre Perret n’est pas en reste avec Celui d’Alice (1974) : Si je me réfère À mon dictionnaire Il est temps de faire La définition De ce mot espiègle Qui échappe à la règle Plus noble qu’un aigle Dans sa condition Ce mot vous le dites Censeurs hypocrites Établissez vite Son vrai sens profond Car si on l’ausculte Au lieu d’une insulte On peut faire un culte Du joli mot con Usage politique et militaire [modifier] « Mort aux cons ! » est un slogan du jargon militaire utilisé pour stigmatiser l’ennemi. En 1944, le capitaine Raymond Dronne des Forces françaises libres (9e compagnie de combat du Régiment de marche du Tchad puis 2e Division Blindée) baptise sa jeep « mort aux cons » [21], expression à laquelle De Gaulle aurait répondu « Vaste programme ! » Aujourd’hui, le slogan est fréquemment utilisé par les milieux d'extrême gauche ou alternatifs pour désigner l'ennemi à abattre. Par exemple, un collectif de graffiteurs se fait appeler MAC, acronyme de « Mort aux cons ». Le chanteur Renaud chante la vie d'un personnage anarchiste dans ces termes : « N'empêche que Mort aux cons dans la cage d’escalier, c'est moi qui l’ai marqué, c’est vous dire si j'ai raison ! » (Dans mon HLM). Interpellé lors d’un meeting en 1968, De Gaulle aurait répliqué : « Vaste programme, en effet ! ». À cette époque, le con du gauchiste était celui qui rentrait dans le cadre du système : « Élections, piège à cons ». L'ennemi peut être de l’autre côté de l'échiquier : le directeur de publication du site internet des Jeunesses identitaires (affiliées au Bloc identitaire) est passé en jugement pour diffamation dont certains termes étaient « Vieux con de gauche, ça se soigne, docteur ? » [22]. En 1979, suite à un article de Michel Droit dans le Figaro dénonçant la version reggae de la Marseillaise composée par Serge Gainsbourg (Aux armes et cætera), celui-ci fit circuler un mot qui passa à la postérité : « On a pas le con d'être aussi Droit »[23]. Usages régionaux et expressions [modifier] Dans le Sud de la France, en particulier à Toulouse où il se prononce [cõ ͊ŋ], con ou son dérivé bouducon est utilisé de manière impersonnelle comme interjection. Il est utilisé fréquemment dans le registre familier en début ou fin de phrase, à l'instar de putain ou putain con. On résume souvent : « Putain, con, c'est la ponctuation. »[24]. À Marseille, l'interpellation « Oh! Con! » est utilisé de manière non injurieuse entre amis ou collègues. Certaines expressions composées avec con, comme les plus connues Le con de ta/sa mère !, Le con de ta/sa race ! et Le con de Manon, peuvent s'y employer de manière exclamative, en l'absence de personne à injurier[25]. (Bien sûr certaines d'entre elles conservent un emploi injurieux, comme les deux premières précédemment citées [réf. nécessaire]). On remarquera le parallélisme avec les expressions du genre enculé de ta race ou de ta mère dans lequel la race ou la mère sont des compléments sans signification réelle, uniquement destinés à renforcer l'expression. Dans son sens figuré, le vocable a perdu une grande partie de sa force, dans le registre familier du moins. Aussi un grand nombre d'expressions le renforcent-elles par le biais d'une comparaison avec un objet, un animal ou une situation symbolisant la bêtise : con comme un balai, con comme la lune, con comme ses pieds, con comme un comptoir sans verre, con comme un bol, con comme un jeune chien, con comme une valise sans poignée (expression chère à Jacques Chirac), [26]. À cette fin, il est souvent affublé d’un adjectif : gros con, sale con, petit con, pauvre con ou vieux con. Contrepets connus [modifier] L'art de la contrepèterie fait souvent intervenir le vocable, dans son sens premier, ou ses dérivés. Les plus connus sont les contrepets suivants : « À Beaumont-le-Vicomte », François Rabelais[27] « Une belle thèse avec des bons côtés », Luc Étienne[27] « Ce bond est digne d'un comanche », Ahmédée et Lharidelle[27] Conan le Barbare, titre de film contenant un contrepet involontaire « Sur l'Album de la Comtesse », titre de la rubrique de contrepets du Canard enchaîné « L'art de décaler les sons », définition autoréférente de la contrepèterie et titre d'un ouvrage sur le sujet[28] Citations célèbres [modifier] Voir aussi sur Wikiquote les citations « Con ».On attribue à De Gaulle les réponse suivantes à « Mort aux cons ! » : « Vaste programme »[29] et « Lourde tâche »[30]. « J'ai divisé la société en deux catégories : mes amis ou mes cons à moi et les cons des autres que je ne supporte pas », Michel Audiard[31]. « Quand vous citez un texte con, n'oubliez pas le contexte », Jacques Prévert[32]. « Il ne faut jamais prendre les gens pour des cons mais il ne faut pas oublier qu'ils le sont », Les publicitaires, Les Inconnus. « La mort c'est un peu comme la connerie. Le mort il ne sait pas qu’il est mort, ce sont les autres qui sont tristes. Pour le con c’est pareil… », Philippe Geluck[33]. « Et toi, petit con, penses-tu que ce soit le monde, la famille, l'époque où te poser ? Pas encore là et déjà de mauvaises fréquentations ! », Daniel Pennac[34]. « Si un con admet qu'il est con, c’est qu'il ne l'est pas vraiment. Or s'il ne l'est pas, et qu'il admet qu'il l'est, c'est qu'il est con quand même », Carali[35] . « Parfois, les cons sont utiles. Ils mettent en valeur », Jean-François Deniau[36]. « Les cons ça ose tout, c'est même à ça qu'on les reconnaît », Michel Audiard[37]. Notes [modifier] ↑ a  b  c  Entrée « con » du Trésor de la langue française informatisé ↑ Entrée « connil, connin » du Trésor de la langue française informatisé ↑ Entrée « lapin » du Trésor de la langue française informatisé ↑ a  b  Coney » sur Online Etymology Dictionary ↑ Entrée « coño » du Diccionario de la Real Academia Española ↑ Entrée « conho » sur Língua Portugesa On-Line ↑ Cunt: Etymology sur le site Cunt: A Cultural History, visité le 17 août 2006 ↑ a  b  " Cunnus " sur Database query to Indo-European etymology ↑ a  b  c  " Cunt " sur Online Etymology Dictionary ↑ « *skerǝ- » sur Database query to Indo-European etymology. ↑ The Etymology of sexual slang, visité le 17 août 2006 ↑ « déconner » dans le Dictionnaire érotique moderne de Delveau ↑ Entrée « connard, conneau, connaud, connos » du Trésor de la langue française informatisé ↑ Noms de famille commençant par un C ↑ a  b  Le nom de famille Connart en Belgique et ailleurs ↑ Journal, 1885, Jules et Edmond de Goncourt ↑ « Censure » sur le site du Quid, visité le 17 août 2006 ↑ Le parcours d'une femme éditeur, visité le 17 août 2006 ↑ Les Sarthois célèbres sur http://www.sarthe.com évoque des « propos piquants » et la suspension ↑ Quand l’humour se marie à la politique…, Le Figaro du 23 mai 2006, rubrique « People et insolite » [lire en ligne] ↑ Il y a soixante ans, la libération de Paris…, archives de France 2, visitées le 18 août 2006 ↑ , Le Nouvel Observateur du 3 août 2005 ↑ Voir l'article du Monde du 31/08/06. ↑ Putain » sur le Dictionnaire d’argot et de français familier ↑ « Manon » dans Le dictionnaire marseillais — le parler massaliote de A à Z, site du Le Transbordeur de Marseille, visité en juillet 2006 ↑ Recherche de « con comme » sur le Dictionnaire d'argot et de français familier ↑ a  b  c  Art du contrepet ↑ Joël Martin, Manuel de contrepet, l'art de décaler les sons, Albin Michel, 1986, Paris ↑ Mort aux cons : vaste programme !, webzine samizdat.net rubrique « feu à volonté », entrée du 4 janvier 2004 ↑ Août 1944 : Libération de Paris, Stéphane Delogu (dir.), sur le site « Juin 1944 : Un vent de liberté » ↑ Michel Audiard, dans les Yeux de l’amour, film de Denys de La Patellière, script publié par Films Pomereu, 1959 ↑ Entrée Jacques Prévert sur http://www.ninasiget.com ↑ Philippe Geluck, Le Chat, à préciser ↑ Daniel Pennac, Monsieur Malaussène, 1995 ↑ Carali, Le Petit Psikopat Illustré ↑ À propos d'un préfet du Cher, nouvellement nommé suite à la victoire de la gauche en 1981, qui avait voulu interdire à J.F. Deniau (président du conseil général du Cher) de déposer une gerbe à l'occasion de l'inauguration d'un monument commémoratif de la Résistance dans le département. Gaston Defferre (alors ministre de l'Intérieur du gouvernement socialiste de Pierre Mauroy), indigné par l'attitude du préfet, avait proposé à Deniau de le « faire sauter ». Deniau l'en avait dissuadé, et s'était justifié par cette phrase (anecdote racontée dans Survivre, pp. 157-15. ↑ Michel Audiard, Les Tontons flingueurs, film de Georges Lautner (1963) Voir aussi [modifier] Voir « con » sur le Wiktionnaire. Liens internes [modifier] Insulte Misogynie Bibliographie [modifier] Le Con d’Irène (192, roman érotique de Louis Aragon Et le singe devint con : l'aurore de l'humanité (1972), de François Cavanna Les Cons (1973), roman policier de San-Antonio J'suis pas plus con qu'un autre (1976), texte écrit directement en français par Henry Miller. Les Deux Cons (1993), bande dessinée de Kafka Le Vrai Con maltais (2002), tome de la bande dessinée Le Poulpe, parodie du titre Le Faucon maltais Éloge de la connerie (2004), essai de Gouro Marco Filmographie [modifier] Comment réussir quand on est con et pleurnichard (1974), film de Michel Audiard Le Roi des cons (1981), film de Claude Confortès P’tit Con (1984), film de Gérard Lauzier Le Courage d’un con (1995), film de Tommy Boy Mémoires d’un jeune con (1996) film de Patrick Aurignac Le Dîner de cons (199, film de Francis Veber Musicographie [modifier] Requiem pour un Con chanson de Serge Gainsbourg dans le film Le Pacha (196 de Georges Lautner Le Trou du con (1995), morceau du groupe de fusion metal Lofofora P’tite conne, chanson de Renaud dédiée à la fille de Bulle Ogier, Pascale, morte d’une overdose Le Roi, chanson de Georges Brassens sur le roi des cons Le Blason, ode au corps féminin de Georges Brassens, s'étend sur le vocable de trois lettres Le temps ne fait rien à l’affaire, chanson de Georges Brassens sur le thème « Quand on est con, on est con » Celui d’Alice, chanson de Pierre Perret hommage au sens ancien du mot Petite conne du chanteur Roméo La joie des cons et Un con de progrès du groupe Les Malpolis Hé ben t'es con, chanson de Didier Super Cet article a été reconnu comme « bon article » le 27 février 2007 (comparer avec la version actuelle). Pour toute information complémentaire, consulter sa page de discussion et le vote l'ayant promu. Portail des langues Portail de la sociologie Récupérée de « http://fr.wikipedia.org/wiki/Con » Catégories : Bon article • Insulte AffichagesArticle Discussion Modifier Historique Outils personnelsCréer un compte ou se connecter Navigation Accueil Portails thématiques Index alphabétique Une page au hasard Contacter Wikipédia Contribuer Aide Communauté Modifications récentes Accueil des nouveaux arrivants Faire un don Rechercher Boîte à outils Pages liées Suivi des liens Importer une image ou un son Pages spéciales Version imprimable Adresse de cette version Citer cet article Dernière modification de cette page le 13 septembre 2007 à 19:36. Copyright : Tous les textes sont disponibles sous les termes de lVos dons permettent à Wikipédia de continuer à exister ! Merci de votre soutien. Con Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre. Aller à : Navigation, Rechercher Le con est un mot français vulgaire qui désigne à l’origine le sexe de la femme. Au XXIe siècle, il s’utilise surtout comme une insulte destinée à une personne stupide, naïve ou désagréable, de même que ses dérivés « connard » et « connasse » qui se concentrent sur la dernière acception. Con a aussi un emploi impersonnel, souvent dépréciatif. Le mot connerie est formé sur le mot con. Sommaire [masquer] 1 Étymologie 1.1 Étymologie latine 1.2 Lien avec leurs équivalents germaniques 1.3 Mots dérivés 2 Un mot tabou ? 3 Usage contemporain et littéraire 3.1 Le personnage du con 3.2 Jeux sur la polysémie 3.3 Usage politique et militaire 3.4 Usages régionaux et expressions 3.5 Contrepets connus 4 Citations célèbres 5 Notes 6 Voir aussi 6.1 Liens internes 6.2 Bibliographie 6.3 Filmographie 6.4 Musicographie Étymologie [modifier] Étymologie latine [modifier] Con provient de l’étymon latin cunnus (vulve)[1]. Au Moyen Âge, les diminutifs connil et connin (latin cuniculus) désignaient le lapin ainsi que les conduits et tuyaux[2], pour être remplacé par le nom actuel de l’animal (de laperau) vers le XVe siècle en raison de l’usage persistant de l’acception vulgaire de con et connin[3], attestée dès le XIIe siècle dans le Roman de Renart[1]. On peut noter que le nom de l'animal a été conservé dans de nombreuses langues romanes : conejo en castillan, coniglio en italien, conill en catalan, coelho en portugais. Il a d’ailleurs été emprunté par l'anglais — ainsi qu’une partie importante des langues germaniques — via l'ancien français : coney, d’usage courant jusqu’au XIXe siècle[4]. En castillan, l’étymon cunnus a produit coño qui est l'équivalent de notre con moderne, en toutefois moins vulgaire[5] ; coney ou cony possède aujourd'hui cette acception en sus du sens animalier[4]. On notera que le portugais conho est un faux cognat ; dérivé cuneus, il n'a pas cette signification[6]. Vers le XIXe siècle le vocable français prend un sens figuré injurieux et se met en place une construction adjectivale. L'emploi était alors misogyne, exploitant l'impuissance et la passivité du sexe féminin de l’imaginaire collectif. Aujourd'hui, l’absence fréquente d’accord en position d’attribut ou d’apposition (par ex. Elle est con.) rappelle l'origine nominale de l'expression, sans qu'il soit toutefois fait référence consciente à la vulve[1]. L'ancienne acception physiologique est aujourd'hui en voie d'obsolescence. Lien avec leurs équivalents germaniques [modifier] La parenté indo-européenne avec kut (néerlandais) et cunt (anglais) n'est pas établie[7]. Cunnus provient en effet en proto-indo-européen soit de *kust- (intestin, rein, vessie)[8], soit de *skerǝ- (couper)[9] [10], soit de * (s)keu- (cacher)[11]. Les origines possibles de l’étymon germanique *kunton donnant cunt sont : *gwneH2/guneH2 (femme, cf. gynécologie, queen) soit *gen/gon (créer, devenir, cf. génétique, gamète) ou bien *geu- (creux, cavité)[8] [9] d'après la loi de Grimm. Toutefois certains relient le *kunton au latin cuneus (coin), un cognat possible de cunnus/con[9]. Mots dérivés [modifier] On notera que le dérivé déconner avait jusqu'à la fin du XIXe siècle le sens premier de se retirer[12], sens qu'il a complètement perdu aujourd’hui. Son contraire enconner, signifiant pénétrer, composé sur le même mode qu'enculer, est aujourd’hui pratiquement désuet et réservé à la littérature érotique. Connard est formé par suffixation avec l’affixe péjoratif -ard mais il est possible que le mot ait été influencé par cornard ; il n'a, lui, qu'un sens uniquement figuré. Connasse, en revanche, désignait au départ et jusqu'au XXe siècle une prostituée de bas étage ou inexperte. Son sens figuré de femme sotte est attesté dès le XIXe[13]. Conneau et ses variantes graphiques connaud et connot, synonymes de connard, sont devenus obsolètes au cours du XXe siècle. Les autres dérivés modernes, utilisés dans le sens figuré uniquement sont : déconnage et déconne pour l'action de débiter ou faire des sottises, déconneur pour celui qui aime à les dire ou à les faire, connement en tant qu'adverbe et connerie pour chose stupide ou sans intérêt. Il est à noter que les patronymes Conne, Connard, Connart et variantes n'ont aucun rapport étymologique avec le mot con : en Europe continentale, ils proviennent du germanique con(hardt) signifiant « brave et dur » (à rapprocher du néerlandais koen, « courageux » et de l'anglais hard, « dur »)[14], [15] Chez les personnes d’origine irlandaise, Connard et Connart sont des dérivés de Connacht[15]. Un mot tabou ? [modifier] Jusqu'aux débuts du XXe siècle le mot avait une connotation particulièrement vulgaire en particulier dans son acception physiologique ; il n’était employé dans des écrits publics que pour mieux enfoncer : « Ces mégères révolutionnaires, qui pissent à con béant sur les cadavres des gens qu’elles ont égorgés »[16]. La bassesse du vocable est toutefois déplorée par Jules Michelet qui indique : « C'est une impiété inepte d’avoir fait du mot con un terme bas, une injure. Le mépris de la faiblesse ? Mais nous sommes si heureux qu’elles soient faibles. C’est non seulement le propagateur de la nature, mais le conciliateur, le vrai fond de la vie sociale pour l’homme. » — Journal, 1887, Jules Michelet En 1928, Louis Aragon dut faire publier clandestinement Le Con d’Irène, un roman érotique, pour s'éviter les foudres de la censure. Ce n'est qu’en 1968 que Régine Deforges le republie sous le titre édulcoré Irène ; le livre est tout de même saisi pour son contenu érotique[17] [18]. Dans son sens figuré, le mot se voit de plus en plus employé après la Seconde Guerre mondiale et apparaît dans des œuvres de nombreux écrivains comme Louis-Ferdinand Céline, Louis Aragon ou Raymond Queneau. Toutefois, le « Où que tu ailles, tu te feras piquer, eh con ! » lancé par le préfet de la Sarthe Jacques Gandouin à un preneur d’otages lui valut une suspension de la part du ministre de l'Intérieur Michel Poniatowski pour « attitude non conforme à celle que l’on attend d’un haut fonctionnaire »[19] : preuve que le substantif n’était pas encore bien accepté en 1975, malgré sa pertinence dans la situation. Aujourd'hui le mot peut être employé par un homme politique sans que cela fasse scandale — pourvu qu’il ne soit pas utilisé de manière insultante : le premier ministre français, Dominique de Villepin pourra dire en mars 2006 « Ils vont s’apercevoir que je suis assez con pour aller jusqu’au bout. » au sujet de la crise du contrat première embauche[20] sans que le vocabulaire utilisé ne gêne le moins du monde. On a même pu lire le mot (années 2000) dans le très sage Journal de Spirou[réf. nécessaire]. Usage contemporain et littéraire [modifier] Le personnage du con [modifier] « On est toujours le con de quelqu'un. » — Expression populaire. Le mot jouit d'une grande popularité. Le personnage du con, celui que l’on moque et dont on veut se différencier, est omniprésent dans la littérature, la chanson ou la culture populaire françaises. On se souvient du méprisant « J'aime voir de mon balcon passer les cons » (Le Pornographe du phonographe), du descriptif « Quand on est con, on est con » (refrain du Temps ne fait rien à l’affaire) ou du répétitif « Avec mon bouquet de fleur/mon pistolet/etc. j’avais l'air d’un con, ma mère » (Marinette) de Georges Brassens. Le film Le Dîner de cons de Francis Veber, avec Thierry Lhermitte et Jacques Villeret, dépeint le personnage du con, dans le sens idiot, celui que l’on invite pour s'en gausser. L'expression roi des cons amplifie le sens du mot, elle est mise en musique par Georges Brassens dans Le Roi ; Renaud au contraire prétend qu'en cas d'abdication du roi des cons, « Il y aurait cinquante millions de prétendants » (c’est-à-dire tous les français) dans Hexagone. Une tradition estudiantine légendaire de l'École normale supérieure est de désigner le cuisinier ou l'intendant responsable d'une nourriture particulièrement exécrable de « Quel khon ». Il s'agit d'une cérémonie organisée au réfectoire par le cacique général (1er reçu au concours d'entrée de lettres classiques) : « Marjaurie, qui avait la voix ronde et chaude, énonca d'abord, amplement : — Messieurs, un Quel Khon au Pot ! Puis : — Un, deux, trois. Alors, les deux syllabes rituelles, proférées par les cent cinquante jeunes hommes, chacune des deux avec la même force, et sur un rythme aussi lent qu'un pas de parade, « Quel... Khon ! » formèrent deux hurlements successifs ou plutôt deux énormes coups de gong, que continua un fracas de grosses assiettes de bistrot jetées à toute volée contre le sol ; bruit si nourri et si prolongé que même ceux qui avaient crié le plus fort se demandaient avec un rien d'anxiété combien durerait le délire de leur propre multitude. » — Jules Romains, Les Hommes de bonne volonté, livre 3, chapitre 3 Le con est aussi le ressortissant d'un pays étranger que l'on raille dans les blagues à caractère raciste ou xénophobe : en France, les blagues belges visent les voisins wallons, en Amérique latine, les Galiciens (les Espagnols par synecdoque) sont vus comme des cons (pendejos). Jeux sur la polysémie [modifier] Certains ont utilisé à des fins poétiques la polysémie du mot. Georges Brassens ne s'est pas fait prier, avec Le Blason, une ode au sexe de la femme. Il déclare déplorer la bassesse avec laquelle ses contemporains désignent « cet incomparable instrument de bonheur » : Mais le pire de tous est un petit vocable De trois lettres pas plus, familier, coutumier […] Honte à celui-là qui, par dépit, par gageure, Dota du même terme en son fiel venimeux Ce grand ami de l’homme et la cinglante injure Celui-là, c’est probable, en était un fameux. […] La male peste soit de cette homonymie ! C'est injuste, Madame, et c'est désobligeant Que ce morceau de roi de votre anatomie Porte le même nom qu'une foule de gens. Pierre Perret n’est pas en reste avec Celui d’Alice (1974) : Si je me réfère À mon dictionnaire Il est temps de faire La définition De ce mot espiègle Qui échappe à la règle Plus noble qu’un aigle Dans sa condition Ce mot vous le dites Censeurs hypocrites Établissez vite Son vrai sens profond Car si on l’ausculte Au lieu d’une insulte On peut faire un culte Du joli mot con Usage politique et militaire [modifier] « Mort aux cons ! » est un slogan du jargon militaire utilisé pour stigmatiser l’ennemi. En 1944, le capitaine Raymond Dronne des Forces françaises libres (9e compagnie de combat du Régiment de marche du Tchad puis 2e Division Blindée) baptise sa jeep « mort aux cons » [21], expression à laquelle De Gaulle aurait répondu « Vaste programme ! » Aujourd’hui, le slogan est fréquemment utilisé par les milieux d'extrême gauche ou alternatifs pour désigner l'ennemi à abattre. Par exemple, un collectif de graffiteurs se fait appeler MAC, acronyme de « Mort aux cons ». Le chanteur Renaud chante la vie d'un personnage anarchiste dans ces termes : « N'empêche que Mort aux cons dans la cage d’escalier, c'est moi qui l’ai marqué, c’est vous dire si j'ai raison ! » (Dans mon HLM). Interpellé lors d’un meeting en 1968, De Gaulle aurait répliqué : « Vaste programme, en effet ! ». À cette époque, le con du gauchiste était celui qui rentrait dans le cadre du système : « Élections, piège à cons ». L'ennemi peut être de l’autre côté de l'échiquier : le directeur de publication du site internet des Jeunesses identitaires (affiliées au Bloc identitaire) est passé en jugement pour diffamation dont certains termes étaient « Vieux con de gauche, ça se soigne, docteur ? » [22]. En 1979, suite à un article de Michel Droit dans le Figaro dénonçant la version reggae de la Marseillaise composée par Serge Gainsbourg (Aux armes et cætera), celui-ci fit circuler un mot qui passa à la postérité : « On a pas le con d'être aussi Droit »[23]. Usages régionaux et expressions [modifier] Dans le Sud de la France, en particulier à Toulouse où il se prononce [cõ ͊ŋ], con ou son dérivé bouducon est utilisé de manière impersonnelle comme interjection. Il est utilisé fréquemment dans le registre familier en début ou fin de phrase, à l'instar de putain ou putain con. On résume souvent : « Putain, con, c'est la ponctuation. »[24]. À Marseille, l'interpellation « Oh! Con! » est utilisé de manière non injurieuse entre amis ou collègues. Certaines expressions composées avec con, comme les plus connues Le con de ta/sa mère !, Le con de ta/sa race ! et Le con de Manon, peuvent s'y employer de manière exclamative, en l'absence de personne à injurier[25]. (Bien sûr certaines d'entre elles conservent un emploi injurieux, comme les deux premières précédemment citées [réf. nécessaire]). On remarquera le parallélisme avec les expressions du genre enculé de ta race ou de ta mère dans lequel la race ou la mère sont des compléments sans signification réelle, uniquement destinés à renforcer l'expression. Dans son sens figuré, le vocable a perdu une grande partie de sa force, dans le registre familier du moins. Aussi un grand nombre d'expressions le renforcent-elles par le biais d'une comparaison avec un objet, un animal ou une situation symbolisant la bêtise : con comme un balai, con comme la lune, con comme ses pieds, con comme un comptoir sans verre, con comme un bol, con comme un jeune chien, con comme une valise sans poignée (expression chère à Jacques Chirac), [26]. À cette fin, il est souvent affublé d’un adjectif : gros con, sale con, petit con, pauvre con ou vieux con. Contrepets connus [modifier] L'art de la contrepèterie fait souvent intervenir le vocable, dans son sens premier, ou ses dérivés. Les plus connus sont les contrepets suivants : « À Beaumont-le-Vicomte », François Rabelais[27] « Une belle thèse avec des bons côtés », Luc Étienne[27] « Ce bond est digne d'un comanche », Ahmédée et Lharidelle[27] Conan le Barbare, titre de film contenant un contrepet involontaire « Sur l'Album de la Comtesse », titre de la rubrique de contrepets du Canard enchaîné « L'art de décaler les sons », définition autoréférente de la contrepèterie et titre d'un ouvrage sur le sujet[28] Citations célèbres [modifier] Voir aussi sur Wikiquote les citations « Con ».On attribue à De Gaulle les réponse suivantes à « Mort aux cons ! » : « Vaste programme »[29] et « Lourde tâche »[30]. « J'ai divisé la société en deux catégories : mes amis ou mes cons à moi et les cons des autres que je ne supporte pas », Michel Audiard[31]. « Quand vous citez un texte con, n'oubliez pas le contexte », Jacques Prévert[32]. « Il ne faut jamais prendre les gens pour des cons mais il ne faut pas oublier qu'ils le sont », Les publicitaires, Les Inconnus. « La mort c'est un peu comme la connerie. Le mort il ne sait pas qu’il est mort, ce sont les autres qui sont tristes. Pour le con c’est pareil… », Philippe Geluck[33]. « Et toi, petit con, penses-tu que ce soit le monde, la famille, l'époque où te poser ? Pas encore là et déjà de mauvaises fréquentations ! », Daniel Pennac[34]. « Si un con admet qu'il est con, c’est qu'il ne l'est pas vraiment. Or s'il ne l'est pas, et qu'il admet qu'il l'est, c'est qu'il est con quand même », Carali[35] . « Parfois, les cons sont utiles. Ils mettent en valeur », Jean-François Deniau[36]. « Les cons ça ose tout, c'est même à ça qu'on les reconnaît », Michel Audiard[37]. Notes [modifier] ↑ a  b  c  Entrée « con » du Trésor de la langue française informatisé ↑ Entrée « connil, connin » du Trésor de la langue française informatisé ↑ Entrée « lapin » du Trésor de la langue française informatisé ↑ a  b  Coney » sur Online Etymology Dictionary ↑ Entrée « coño » du Diccionario de la Real Academia Española ↑ Entrée « conho » sur Língua Portugesa On-Line ↑ Cunt: Etymology sur le site Cunt: A Cultural History, visité le 17 août 2006 ↑ a  b  " Cunnus " sur Database query to Indo-European etymology ↑ a  b  c  " Cunt " sur Online Etymology Dictionary ↑ « *skerǝ- » sur Database query to Indo-European etymology. ↑ The Etymology of sexual slang, visité le 17 août 2006 ↑ « déconner » dans le Dictionnaire érotique moderne de Delveau ↑ Entrée « connard, conneau, connaud, connos » du Trésor de la langue française informatisé ↑ Noms de famille commençant par un C ↑ a  b  Le nom de famille Connart en Belgique et ailleurs ↑ Journal, 1885, Jules et Edmond de Goncourt ↑ « Censure » sur le site du Quid, visité le 17 août 2006 ↑ Le parcours d'une femme éditeur, visité le 17 août 2006 ↑ Les Sarthois célèbres sur http://www.sarthe.com évoque des « propos piquants » et la suspension ↑ Quand l’humour se marie à la politique…, Le Figaro du 23 mai 2006, rubrique « People et insolite » [lire en ligne] ↑ Il y a soixante ans, la libération de Paris…, archives de France 2, visitées le 18 août 2006 ↑ , Le Nouvel Observateur du 3 août 2005 ↑ Voir l'article du Monde du 31/08/06. ↑ Putain » sur le Dictionnaire d’argot et de français familier ↑ « Manon » dans Le dictionnaire marseillais — le parler massaliote de A à Z, site du Le Transbordeur de Marseille, visité en juillet 2006 ↑ Recherche de « con comme » sur le Dictionnaire d'argot et de français familier ↑ a  b  c  Art du contrepet ↑ Joël Martin, Manuel de contrepet, l'art de décaler les sons, Albin Michel, 1986, Paris ↑ Mort aux cons : vaste programme !, webzine samizdat.net rubrique « feu à volonté », entrée du 4 janvier 2004 ↑ Août 1944 : Libération de Paris, Stéphane Delogu (dir.), sur le site « Juin 1944 : Un vent de liberté » ↑ Michel Audiard, dans les Yeux de l’amour, film de Denys de La Patellière, script publié par Films Pomereu, 1959 ↑ Entrée Jacques Prévert sur http://www.ninasiget.com ↑ Philippe Geluck, Le Chat, à préciser ↑ Daniel Pennac, Monsieur Malaussène, 1995 ↑ Carali, Le Petit Psikopat Illustré ↑ À propos d'un préfet du Cher, nouvellement nommé suite à la victoire de la gauche en 1981, qui avait voulu interdire à J.F. Deniau (président du conseil général du Cher) de déposer une gerbe à l'occasion de l'inauguration d'un monument commémoratif de la Résistance dans le département. Gaston Defferre (alors ministre de l'Intérieur du gouvernement socialiste de Pierre Mauroy), indigné par l'attitude du préfet, avait proposé à Deniau de le « faire sauter ». Deniau l'en avait dissuadé, et s'était justifié par cette phrase (anecdote racontée dans Survivre, pp. 157-15. ↑ Michel Audiard, Les Tontons flingueurs, film de Georges Lautner (1963) Voir aussi [modifier] Voir « con » sur le Wiktionnaire. Liens internes [modifier] Insulte Misogynie Bibliographie [modifier] Le Con d’Irène (192, roman érotique de Louis Aragon Et le singe devint con : l'aurore de l'humanité (1972), de François Cavanna Les Cons (1973), roman policier de San-Antonio J'suis pas plus con qu'un autre (1976), texte écrit directement en français par Henry Miller. Les Deux Cons (1993), bande dessinée de Kafka Le Vrai Con maltais (2002), tome de la bande dessinée Le Poulpe, parodie du titre Le Faucon maltais Éloge de la connerie (2004), essai de Gouro Marco Filmographie [modifier] Comment réussir quand on est con et pleurnichard (1974), film de Michel Audiard Le Roi des cons (1981), film de Claude Confortès P’tit Con (1984), film de Gérard Lauzier Le Courage d’un con (1995), film de Tommy Boy Mémoires d’un jeune con (1996) film de Patrick Aurignac Le Dîner de cons (199, film de Francis Veber Musicographie [modifier] Requiem pour un Con chanson de Serge Gainsbourg dans le film Le Pacha (196 de Georges Lautner Le Trou du con (1995), morceau du groupe de fusion metal Lofofora P’tite conne, chanson de Renaud dédiée à la fille de Bulle Ogier, Pascale, morte d’une overdose Le Roi, chanson de Georges Brassens sur le roi des cons Le Blason, ode au corps féminin de Georges Brassens, s'étend sur le vocable de trois lettres Le temps ne fait rien à l’affaire, chanson de Georges Brassens sur le thème « Quand on est con, on est con » Celui d’Alice, chanson de Pierre Perret hommage au sens ancien du mot Petite conne du chanteur Roméo La joie des cons et Un con de progrès du groupe Les Malpolis Hé ben t'es con, chanson de Didier Super Cet article a été reconnu comme « bon article » le 27 février 2007 (comparer avec la version actuelle). Pour toute information complémentaire, consulter sa page de discussion et le vote l'ayant promu. Portail des langues Portail de la sociologie Récupérée de « http://fr.wikipedia.org/wiki/Con » Catégories : Bon article • Insulte AffichagesArticle Discussion Modifier Historique Outils personnelsCréer un compte ou se connecter Navigation Accueil Portails thématiques Index alphabétique Une page au hasard Contacter Wikipédia Contribuer Aide Communauté Modifications récentes Accueil des nouveaux arrivants Faire un don Rechercher Boîte à outils Pages liées Suivi des liens Importer une image ou un son Pages spéciales Version imprimable Adresse de cette version Citer cet article Dernière modification de cette page le 13 septembre 2007 à 19:36. Copyright : Tous les textes sont disponibles sous les termes de lVos dons permettent à Wikipédia de continuer à exister ! Merci de votre soutien. Con Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre. Aller à : Navigation, Rechercher Le con est un mot français vulgaire qui désigne à l’origine le sexe de la femme. Au XXIe siècle, il s’utilise surtout comme une insulte destinée à une personne stupide, naïve ou désagréable, de même que ses dérivés « connard » et « connasse » qui se concentrent sur la dernière acception. Con a aussi un emploi impersonnel, souvent dépréciatif. Le mot connerie est formé sur le mot con. Sommaire [masquer] 1 Étymologie 1.1 Étymologie latine 1.2 Lien avec leurs équivalents germaniques 1.3 Mots dérivés 2 Un mot tabou ? 3 Usage contemporain et littéraire 3.1 Le personnage du con 3.2 Jeux sur la polysémie 3.3 Usage politique et militaire 3.4 Usages régionaux et expressions 3.5 Contrepets connus 4 Citations célèbres 5 Notes 6 Voir aussi 6.1 Liens internes 6.2 Bibliographie 6.3 Filmographie 6.4 Musicographie Étymologie [modifier] Étymologie latine [modifier] Con provient de l’étymon latin cunnus (vulve)[1]. Au Moyen Âge, les diminutifs connil et connin (latin cuniculus) désignaient le lapin ainsi que les conduits et tuyaux[2], pour être remplacé par le nom actuel de l’animal (de laperau) vers le XVe siècle en raison de l’usage persistant de l’acception vulgaire de con et connin[3], attestée dès le XIIe siècle dans le Roman de Renart[1]. On peut noter que le nom de l'animal a été conservé dans de nombreuses langues romanes : conejo en castillan, coniglio en italien, conill en catalan, coelho en portugais. Il a d’ailleurs été emprunté par l'anglais — ainsi qu’une partie importante des langues germaniques — via l'ancien français : coney, d’usage courant jusqu’au XIXe siècle[4]. En castillan, l’étymon cunnus a produit coño qui est l'équivalent de notre con moderne, en toutefois moins vulgaire[5] ; coney ou cony possède aujourd'hui cette acception en sus du sens animalier[4]. On notera que le portugais conho est un faux cognat ; dérivé cuneus, il n'a pas cette signification[6]. Vers le XIXe siècle le vocable français prend un sens figuré injurieux et se met en place une construction adjectivale. L'emploi était alors misogyne, exploitant l'impuissance et la passivité du sexe féminin de l’imaginaire collectif. Aujourd'hui, l’absence fréquente d’accord en position d’attribut ou d’apposition (par ex. Elle est con.) rappelle l'origine nominale de l'expression, sans qu'il soit toutefois fait référence consciente à la vulve[1]. L'ancienne acception physiologique est aujourd'hui en voie d'obsolescence. Lien avec leurs équivalents germaniques [modifier] La parenté indo-européenne avec kut (néerlandais) et cunt (anglais) n'est pas établie[7]. Cunnus provient en effet en proto-indo-européen soit de *kust- (intestin, rein, vessie)[8], soit de *skerǝ- (couper)[9] [10], soit de * (s)keu- (cacher)[11]. Les origines possibles de l’étymon germanique *kunton donnant cunt sont : *gwneH2/guneH2 (femme, cf. gynécologie, queen) soit *gen/gon (créer, devenir, cf. génétique, gamète) ou bien *geu- (creux, cavité)[8] [9] d'après la loi de Grimm. Toutefois certains relient le *kunton au latin cuneus (coin), un cognat possible de cunnus/con[9]. Mots dérivés [modifier] On notera que le dérivé déconner avait jusqu'à la fin du XIXe siècle le sens premier de se retirer[12], sens qu'il a complètement perdu aujourd’hui. Son contraire enconner, signifiant pénétrer, composé sur le même mode qu'enculer, est aujourd’hui pratiquement désuet et réservé à la littérature érotique. Connard est formé par suffixation avec l’affixe péjoratif -ard mais il est possible que le mot ait été influencé par cornard ; il n'a, lui, qu'un sens uniquement figuré. Connasse, en revanche, désignait au départ et jusqu'au XXe siècle une prostituée de bas étage ou inexperte. Son sens figuré de femme sotte est attesté dès le XIXe[13]. Conneau et ses variantes graphiques connaud et connot, synonymes de connard, sont devenus obsolètes au cours du XXe siècle. Les autres dérivés modernes, utilisés dans le sens figuré uniquement sont : déconnage et déconne pour l'action de débiter ou faire des sottises, déconneur pour celui qui aime à les dire ou à les faire, connement en tant qu'adverbe et connerie pour chose stupide ou sans intérêt. Il est à noter que les patronymes Conne, Connard, Connart et variantes n'ont aucun rapport étymologique avec le mot con : en Europe continentale, ils proviennent du germanique con(hardt) signifiant « brave et dur » (à rapprocher du néerlandais koen, « courageux » et de l'anglais hard, « dur »)[14], [15] Chez les personnes d’origine irlandaise, Connard et Connart sont des dérivés de Connacht[15]. Un mot tabou ? [modifier] Jusqu'aux débuts du XXe siècle le mot avait une connotation particulièrement vulgaire en particulier dans son acception physiologique ; il n’était employé dans des écrits publics que pour mieux enfoncer : « Ces mégères révolutionnaires, qui pissent à con béant sur les cadavres des gens qu’elles ont égorgés »[16]. La bassesse du vocable est toutefois déplorée par Jules Michelet qui indique : « C'est une impiété inepte d’avoir fait du mot con un terme bas, une injure. Le mépris de la faiblesse ? Mais nous sommes si heureux qu’elles soient faibles. C’est non seulement le propagateur de la nature, mais le conciliateur, le vrai fond de la vie sociale pour l’homme. » — Journal, 1887, Jules Michelet En 1928, Louis Aragon dut faire publier clandestinement Le Con d’Irène, un roman érotique, pour s'éviter les foudres de la censure. Ce n'est qu’en 1968 que Régine Deforges le republie sous le titre édulcoré Irène ; le livre est tout de même saisi pour son contenu érotique[17] [18]. Dans son sens figuré, le mot se voit de plus en plus employé après la Seconde Guerre mondiale et apparaît dans des œuvres de nombreux écrivains comme Louis-Ferdinand Céline, Louis Aragon ou Raymond Queneau. Toutefois, le « Où que tu ailles, tu te feras piquer, eh con ! » lancé par le préfet de la Sarthe Jacques Gandouin à un preneur d’otages lui valut une suspension de la part du ministre de l'Intérieur Michel Poniatowski pour « attitude non conforme à celle que l’on attend d’un haut fonctionnaire »[19] : preuve que le substantif n’était pas encore bien accepté en 1975, malgré sa pertinence dans la situation. Aujourd'hui le mot peut être employé par un homme politique sans que cela fasse scandale — pourvu qu’il ne soit pas utilisé de manière insultante : le premier ministre français, Dominique de Villepin pourra dire en mars 2006 « Ils vont s’apercevoir que je suis assez con pour aller jusqu’au bout. » au sujet de la crise du contrat première embauche[20] sans que le vocabulaire utilisé ne gêne le moins du monde. On a même pu lire le mot (années 2000) dans le très sage Journal de Spirou[réf. nécessaire]. Usage contemporain et littéraire [modifier] Le personnage du con [modifier] « On est toujours le con de quelqu'un. » — Expression populaire. Le mot jouit d'une grande popularité. Le personnage du con, celui que l’on moque et dont on veut se différencier, est omniprésent dans la littérature, la chanson ou la culture populaire françaises. On se souvient du méprisant « J'aime voir de mon balcon passer les cons » (Le Pornographe du phonographe), du descriptif « Quand on est con, on est con » (refrain du Temps ne fait rien à l’affaire) ou du répétitif « Avec mon bouquet de fleur/mon pistolet/etc. j’avais l'air d’un con, ma mère » (Marinette) de Georges Brassens. Le film Le Dîner de cons de Francis Veber, avec Thierry Lhermitte et Jacques Villeret, dépeint le personnage du con, dans le sens idiot, celui que l’on invite pour s'en gausser. L'expression roi des cons amplifie le sens du mot, elle est mise en musique par Georges Brassens dans Le Roi ; Renaud au contraire prétend qu'en cas d'abdication du roi des cons, « Il y aurait cinquante millions de prétendants » (c’est-à-dire tous les français) dans Hexagone. Une tradition estudiantine légendaire de l'École normale supérieure est de désigner le cuisinier ou l'intendant responsable d'une nourriture particulièrement exécrable de « Quel khon ». Il s'agit d'une cérémonie organisée au réfectoire par le cacique général (1er reçu au concours d'entrée de lettres classiques) : « Marjaurie, qui avait la voix ronde et chaude, énonca d'abord, amplement : — Messieurs, un Quel Khon au Pot ! Puis : — Un, deux, trois. Alors, les deux syllabes rituelles, proférées par les cent cinquante jeunes hommes, chacune des deux avec la même force, et sur un rythme aussi lent qu'un pas de parade, « Quel... Khon ! » formèrent deux hurlements successifs ou plutôt deux énormes coups de gong, que continua un fracas de grosses assiettes de bistrot jetées à toute volée contre le sol ; bruit si nourri et si prolongé que même ceux qui avaient crié le plus fort se demandaient avec un rien d'anxiété combien durerait le délire de leur propre multitude. » — Jules Romains, Les Hommes de bonne volonté, livre 3, chapitre 3 Le con est aussi le ressortissant d'un pays étranger que l'on raille dans les blagues à caractère raciste ou xénophobe : en France, les blagues belges visent les voisins wallons, en Amérique latine, les Galiciens (les Espagnols par synecdoque) sont vus comme des cons (pendejos). Jeux sur la polysémie [modifier] Certains ont utilisé à des fins poétiques la polysémie du mot. Georges Brassens ne s'est pas fait prier, avec Le Blason, une ode au sexe de la femme. Il déclare déplorer la bassesse avec laquelle ses contemporains désignent « cet incomparable instrument de bonheur » : Mais le pire de tous est un petit vocable De trois lettres pas plus, familier, coutumier […] Honte à celui-là qui, par dépit, par gageure, Dota du même terme en son fiel venimeux Ce grand ami de l’homme et la cinglante injure Celui-là, c’est probable, en était un fameux. […] La male peste soit de cette homonymie ! C'est injuste, Madame, et c'est désobligeant Que ce morceau de roi de votre anatomie Porte le même nom qu'une foule de gens. Pierre Perret n’est pas en reste avec Celui d’Alice (1974) : Si je me réfère À mon dictionnaire Il est temps de faire La définition De ce mot espiègle Qui échappe à la règle Plus noble qu’un aigle Dans sa condition Ce mot vous le dites Censeurs hypocrites Établissez vite Son vrai sens profond Car si on l’ausculte Au lieu d’une insulte On peut faire un culte Du joli mot con Usage politique et militaire [modifier] « Mort aux cons ! » est un slogan du jargon militaire utilisé pour stigmatiser l’ennemi. En 1944, le capitaine Raymond Dronne des Forces françaises libres (9e compagnie de combat du Régiment de marche du Tchad puis 2e Division Blindée) baptise sa jeep « mort aux cons » [21], expression à laquelle De Gaulle aurait répondu « Vaste programme ! » Aujourd’hui, le slogan est fréquemment utilisé par les milieux d'extrême gauche ou alternatifs pour désigner l'ennemi à abattre. Par exemple, un collectif de graffiteurs se fait appeler MAC, acronyme de « Mort aux cons ». Le chanteur Renaud chante la vie d'un personnage anarchiste dans ces termes : « N'empêche que Mort aux cons dans la cage d’escalier, c'est moi qui l’ai marqué, c’est vous dire si j'ai raison ! » (Dans mon HLM). Interpellé lors d’un meeting en 1968, De Gaulle aurait répliqué : « Vaste programme, en effet ! ». À cette époque, le con du gauchiste était celui qui rentrait dans le cadre du système : « Élections, piège à cons ». L'ennemi peut être de l’autre côté de l'échiquier : le directeur de publication du site internet des Jeunesses identitaires (affiliées au Bloc identitaire) est passé en jugement pour diffamation dont certains termes étaient « Vieux con de gauche, ça se soigne, docteur ? » [22]. En 1979, suite à un article de Michel Droit dans le Figaro dénonçant la version reggae de la Marseillaise composée par Serge Gainsbourg (Aux armes et cætera), celui-ci fit circuler un mot qui passa à la postérité : « On a pas le con d'être aussi Droit »[23]. Usages régionaux et expressions [modifier] Dans le Sud de la France, en particulier à Toulouse où il se prononce [cõ ͊ŋ], con ou son dérivé bouducon est utilisé de manière impersonnelle comme interjection. Il est utilisé fréquemment dans le registre familier en début ou fin de phrase, à l'instar de putain ou putain con. On résume souvent : « Putain, con, c'est la ponctuation. »[24]. À Marseille, l'interpellation « Oh! Con! » est utilisé de manière non injurieuse entre amis ou collègues. Certaines expressions composées avec con, comme les plus connues Le con de ta/sa mère !, Le con de ta/sa race ! et Le con de Manon, peuvent s'y employer de manière exclamative, en l'absence de personne à injurier[25]. (Bien sûr certaines d'entre elles conservent un emploi injurieux, comme les deux premières précédemment citées [réf. nécessaire]). On remarquera le parallélisme avec les expressions du genre enculé de ta race ou de ta mère dans lequel la race ou la mère sont des compléments sans signification réelle, uniquement destinés à renforcer l'expression. Dans son sens figuré, le vocable a perdu une grande partie de sa force, dans le registre familier du moins. Aussi un grand nombre d'expressions le renforcent-elles par le biais d'une comparaison avec un objet, un animal ou une situation symbolisant la bêtise : con comme un balai, con comme la lune, con comme ses pieds, con comme un comptoir sans verre, con comme un bol, con comme un jeune chien, con comme une valise sans poignée (expression chère à Jacques Chirac), [26]. À cette fin, il est souvent affublé d’un adjectif : gros con, sale con, petit con, pauvre con ou vieux con. Contrepets connus [modifier] L'art de la contrepèterie fait souvent intervenir le vocable, dans son sens premier, ou ses dérivés. Les plus connus sont les contrepets suivants : « À Beaumont-le-Vicomte », François Rabelais[27] « Une belle thèse avec des bons côtés », Luc Étienne[27] « Ce bond est digne d'un comanche », Ahmédée et Lharidelle[27] Conan le Barbare, titre de film contenant un contrepet involontaire « Sur l'Album de la Comtesse », titre de la rubrique de contrepets du Canard enchaîné « L'art de décaler les sons », définition autoréférente de la contrepèterie et titre d'un ouvrage sur le sujet[28] Citations célèbres [modifier] Voir aussi sur Wikiquote les citations « Con ».On attribue à De Gaulle les réponse suivantes à « Mort aux cons ! » : « Vaste programme »[29] et « Lourde tâche »[30]. « J'ai divisé la société en deux catégories : mes amis ou mes cons à moi et les cons des autres que je ne supporte pas », Michel Audiard[31]. « Quand vous citez un texte con, n'oubliez pas le contexte », Jacques Prévert[32]. « Il ne faut jamais prendre les gens pour des cons mais il ne faut pas oublier qu'ils le sont », Les publicitaires, Les Inconnus. « La mort c'est un peu comme la connerie. Le mort il ne sait pas qu’il est mort, ce sont les autres qui sont tristes. Pour le con c’est pareil… », Philippe Geluck[33]. « Et toi, petit con, penses-tu que ce soit le monde, la famille, l'époque où te poser ? Pas encore là et déjà de mauvaises fréquentations ! », Daniel Pennac[34]. « Si un con admet qu'il est con, c’est qu'il ne l'est pas vraiment. Or s'il ne l'est pas, et qu'il admet qu'il l'est, c'est qu'il est con quand même », Carali[35] . « Parfois, les cons sont utiles. Ils mettent en valeur », Jean-François Deniau[36]. « Les cons ça ose tout, c'est même à ça qu'on les reconnaît », Michel Audiard[37]. Notes [modifier] ↑ a  b  c  Entrée « con » du Trésor de la langue française informatisé ↑ Entrée « connil, connin » du Trésor de la langue française informatisé ↑ Entrée « lapin » du Trésor de la langue française informatisé ↑ a  b  Coney » sur Online Etymology Dictionary ↑ Entrée « coño » du Diccionario de la Real Academia Española ↑ Entrée « conho » sur Língua Portugesa On-Line ↑ Cunt: Etymology sur le site Cunt: A Cultural History, visité le 17 août 2006 ↑ a  b  " Cunnus " sur Database query to Indo-European etymology ↑ a  b  c  " Cunt " sur Online Etymology Dictionary ↑ « *skerǝ- » sur Database query to Indo-European etymology. ↑ The Etymology of sexual slang, visité le 17 août 2006 ↑ « déconner » dans le Dictionnaire érotique moderne de Delveau ↑ Entrée « connard, conneau, connaud, connos » du Trésor de la langue française informatisé ↑ Noms de famille commençant par un C ↑ a  b  Le nom de famille Connart en Belgique et ailleurs ↑ Journal, 1885, Jules et Edmond de Goncourt ↑ « Censure » sur le site du Quid, visité le 17 août 2006 ↑ Le parcours d'une femme éditeur, visité le 17 août 2006 ↑ Les Sarthois célèbres sur http://www.sarthe.com évoque des « propos piquants » et la suspension ↑ Quand l’humour se marie à la politique…, Le Figaro du 23 mai 2006, rubrique « People et insolite » [lire en ligne] ↑ Il y a soixante ans, la libération de Paris…, archives de France 2, visitées le 18 août 2006 ↑ , Le Nouvel Observateur du 3 août 2005 ↑ Voir l'article du Monde du 31/08/06. ↑ Putain » sur le Dictionnaire d’argot et de français familier ↑ « Manon » dans Le dictionnaire marseillais — le parler massaliote de A à Z, site du Le Transbordeur de Marseille, visité en juillet 2006 ↑ Recherche de « con comme » sur le Dictionnaire d'argot et de français familier ↑ a  b  c  Art du contrepet ↑ Joël Martin, Manuel de contrepet, l'art de décaler les sons, Albin Michel, 1986, Paris ↑ Mort aux cons : vaste programme !, webzine samizdat.net rubrique « feu à volonté », entrée du 4 janvier 2004 ↑ Août 1944 : Libération de Paris, Stéphane Delogu (dir.), sur le site « Juin 1944 : Un vent de liberté » ↑ Michel Audiard, dans les Yeux de l’amour, film de Denys de La Patellière, script publié par Films Pomereu, 1959 ↑ Entrée Jacques Prévert sur http://www.ninasiget.com ↑ Philippe Geluck, Le Chat, à préciser ↑ Daniel Pennac, Monsieur Malaussène, 1995 ↑ Carali, Le Petit Psikopat Illustré ↑ À propos d'un préfet du Cher, nouvellement nommé suite à la victoire de la gauche en 1981, qui avait voulu interdire à J.F. Deniau (président du conseil général du Cher) de déposer une gerbe à l'occasion de l'inauguration d'un monument commémoratif de la Résistance dans le département. Gaston Defferre (alors ministre de l'Intérieur du gouvernement socialiste de Pierre Mauroy), indigné par l'attitude du préfet, avait proposé à Deniau de le « faire sauter ». Deniau l'en avait dissuadé, et s'était justifié par cette phrase (anecdote racontée dans Survivre, pp. 157-15. ↑ Michel Audiard, Les Tontons flingueurs, film de Georges Lautner (1963) Voir aussi [modifier] Voir « con » sur le Wiktionnaire. Liens internes [modifier] Insulte Misogynie Bibliographie [modifier] Le Con d’Irène (192, roman érotique de Louis Aragon Et le singe devint con : l'aurore de l'humanité (1972), de François Cavanna Les Cons (1973), roman policier de San-Antonio J'suis pas plus con qu'un autre (1976), texte écrit directement en français par Henry Miller. Les Deux Cons (1993), bande dessinée de Kafka Le Vrai Con maltais (2002), tome de la bande dessinée Le Poulpe, parodie du titre Le Faucon maltais Éloge de la connerie (2004), essai de Gouro Marco Filmographie [modifier] Comment réussir quand on est con et pleurnichard (1974), film de Michel Audiard Le Roi des cons (1981), film de Claude Confortès P’tit Con (1984), film de Gérard Lauzier Le Courage d’un con (1995), film de Tommy Boy Mémoires d’un jeune con (1996) film de Patrick Aurignac Le Dîner de cons (199, film de Francis Veber Musicographie [modifier] Requiem pour un Con chanson de Serge Gainsbourg dans le film Le Pacha (196 de Georges Lautner Le Trou du con (1995), morceau du groupe de fusion metal Lofofora P’tite conne, chanson de Renaud dédiée à la fille de Bulle Ogier, Pascale, morte d’une overdose Le Roi, chanson de Georges Brassens sur le roi des cons Le Blason, ode au corps féminin de Georges Brassens, s'étend sur le vocable de trois lettres Le temps ne fait rien à l’affaire, chanson de Georges Brassens sur le thème « Quand on est con, on est con » Celu
    lthebault posted the 09/16/2007 at 08:47 PM
    jourd’hui. Son contraire enconner, signifiant pénétrer, composé sur le même mode qu'enculer, est aujourd’hui pratiquement désuet et réservé à la littérature érotique. Connard est formé par suffixation avec l’affixe péjoratif -ard mais il est possible que le mot ait été influencé par cornard ; il n'a, lui, qu'un sens uniquement figuré. Connasse, en revanche, désignait au départ et jusqu'au XXe siècle une prostituée de bas étage ou inexperte. Son sens figuré de femme sotte est attesté dès le XIXe[13]. Conneau et ses variantes graphiques connaud et connot, synonymes de connard, sont devenus obsolètes au cours du XXe siècle. Les autres dérivés modernes, utilisés dans le sens figuré uniquement sont : déconnage et déconne pour l'action de débiter ou faire des sottises, déconneur pour celui qui aime à les dire ou à les faire, connement en tant qu'adverbe et connerie pour chose stupide ou sans intérêt. Il est à noter que les patronymes Conne, Connard, Connart et variantes n'ont aucun rapport étymologique avec le mot con : en Europe continentale, ils proviennent du germanique con(hardt) signifiant « brave et dur » (à rapprocher du néerlandais koen, « courageux » et de l'anglais hard, « dur »)[14], [15] Chez les personnes d’origine irlandaise, Connard et Connart sont des dérivés de Connacht[15]. Un mot tabou ? [modifier] Jusqu'aux débuts du XXe siècle le mot avait une connotation particulièrement vulgaire en particulier dans son acception physiologique ; il n’était employé dans des écrits publics que pour mieux enfoncer : « Ces mégères révolutionnaires, qui pissent à con béant sur les cadavres des gens qu’elles ont égorgés »[16]. La bassesse du vocable est toutefois déplorée par Jules Michelet qui indique : « C'est une impiété inepte d’avoir fait du mot con un terme bas, une injure. Le mépris de la faiblesse ? Mais nous sommes si heureux qu’elles soient faibles. C’est non seulement le propagateur de la nature, mais le conciliateur, le vrai fond de la vie sociale pour l’homme. » — Journal, 1887, Jules Michelet En 1928, Louis Aragon dut faire publier clandestinement Le Con d’Irène, un roman érotique, pour s'éviter les foudres de la censure. Ce n'est qu’en 1968 que Régine Deforges le republie sous le titre édulcoré Irène ; le livre est tout de même saisi pour son contenu érotique[17] [18]. Dans son sens figuré, le mot se voit de plus en plus employé après la Seconde Guerre mondiale et apparaît dans des œuvres de nombreux écrivains comme Louis-Ferdinand Céline, Louis Aragon ou Raymond Queneau. Toutefois, le « Où que tu ailles, tu te feras piquer, eh con ! » lancé par le préfet de la Sarthe Jacques Gandouin à un preneur d’otages lui valut une suspension de la part du ministre de l'Intérieur Michel Poniatowski pour « attitude non conforme à celle que l’on attend d’un haut fonctionnaire »[19] : preuve que le substantif n’était pas encore bien accepté en 1975, malgré sa pertinence dans la situation. Aujourd'hui le mot peut être employé par un homme politique sans que cela fasse scandale — pourvu qu’il ne soit pas utilisé de manière insultante : le premier ministre français, Dominique de Villepin pourra dire en mars 2006 « Ils vont s’apercevoir que je suis assez con pour aller jusqu’au bout. » au sujet de la crise du contrat première embauche[20] sans que le vocabulaire utilisé ne gêne le moins du monde. On a même pu lire le mot (années 2000) dans le très sage Journal de Spirou[réf. nécessaire]. Usage contemporain et littéraire [modifier] Le personnage du con [modifier] « On est toujours le con de quelqu'un. » — Expression populaire. Le mot jouit d'une grande popularité. Le personnage du con, celui que l’on moque et dont on veut se différencier, est omniprésent dans la littérature, la chanson ou la culture populaire françaises. On se souvient du méprisant « J'aime voir de mon balcon passer les cons » (Le Pornographe du phonographe), du descriptif « Quand on est con, on est con » (refrain du Temps ne fait rien à l’affaire) ou du répétitif « Avec mon bouquet de fleur/mon pistolet/etc. j’avais l'air d’un con, ma mère » (Marinette) de Georges Brassens. Le film Le Dîner de cons de Francis Veber, avec Thierry Lhermitte et Jacques Villeret, dépeint le personnage du con, dans le sens idiot, celui que l’on invite pour s'en gausser. L'expression roi des cons amplifie le sens du mot, elle est mise en musique par Georges Brassens dans Le Roi ; Renaud au contraire prétend qu'en cas d'abdication du roi des cons, « Il y aurait cinquante millions de prétendants » (c’est-à-dire tous les français) dans Hexagone. Une tradition estudiantine légendaire de l'École normale supérieure est de désigner le cuisinier ou l'intendant responsable d'une nourriture particulièrement exécrable de « Quel khon ». Il s'agit d'une cérémonie organisée au réfectoire par le cacique général (1er reçu au concours d'entrée de lettres classiques) : « Marjaurie, qui avait la voix ronde et chaude, énonca d'abord, amplement : — Messieurs, un Quel Khon au Pot ! Puis : — Un, deux, trois. Alors, les deux syllabes rituelles, proférées par les cent cinquante jeunes hommes, chacune des deux avec la même force, et sur un rythme aussi lent qu'un pas de parade, « Quel... Khon ! » formèrent deux hurlements successifs ou plutôt deux énormes coups de gong, que continua un fracas de grosses assiettes de bistrot jetées à toute volée contre le sol ; bruit si nourri et si prolongé que même ceux qui avaient crié le plus fort se demandaient avec un rien d'anxiété combien durerait le délire de leur propre multitude. » — Jules Romains, Les Hommes de bonne volonté, livre 3, chapitre 3 Le con est aussi le ressortissant d'un pays étranger que l'on raille dans les blagues à caractère raciste ou xénophobe : en France, les blagues belges visent les voisins wallons, en Amérique latine, les Galiciens (les Espagnols par synecdoque) sont vus comme des cons (pendejos). Jeux sur la polysémie [modifier] Certains ont utilisé à des fins poétiques la polysémie du mot. Georges Brassens ne s'est pas fait prier, avec Le Blason, une ode au sexe de la femme. Il déclare déplorer la bassesse avec laquelle ses contemporains désignent « cet incomparable instrument de bonheur » : Mais le pire de tous est un petit vocable De trois lettres pas plus, familier, coutumier […] Honte à celui-là qui, par dépit, par gageure, Dota du même terme en son fiel venimeux Ce grand ami de l’homme et la cinglante injure Celui-là, c’est probable, en était un fameux. […] La male peste soit de cette homonymie ! C'est injuste, Madame, et c'est désobligeant Que ce morceau de roi de votre anatomie Porte le même nom qu'une foule de gens. Pierre Perret n’est pas en reste avec Celui d’Alice (1974) : Si je me réfère À mon dictionnaire Il est temps de faire La définition De ce mot espiègle Qui échappe à la règle Plus noble qu’un aigle Dans sa condition Ce mot vous le dites Censeurs hypocrites Établissez vite Son vrai sens profond Car si on l’ausculte Au lieu d’une insulte On peut faire un culte Du joli mot con Usage politique et militaire [modifier] « Mort aux cons ! » est un slogan du jargon militaire utilisé pour stigmatiser l’ennemi. En 1944, le capitaine Raymond Dronne des Forces françaises libres (9e compagnie de combat du Régiment de marche du Tchad puis 2e Division Blindée) baptise sa jeep « mort aux cons » [21], expression à laquelle De Gaulle aurait répondu « Vaste programme ! » Aujourd’hui, le slogan est fréquemment utilisé par les milieux d'extrême gauche ou alternatifs pour désigner l'ennemi à abattre. Par exemple, un collectif de graffiteurs se fait appeler MAC, acronyme de « Mort aux cons ». Le chanteur Renaud chante la vie d'un personnage anarchiste dans ces termes : « N'empêche que Mort aux cons dans la cage d’escalier, c'est moi qui l’ai marqué, c’est vous dire si j'ai raison ! » (Dans mon HLM). Interpellé lors d’un meeting en 1968, De Gaulle aurait répliqué : « Vaste programme, en effet ! ». À cette époque, le con du gauchiste était celui qui rentrait dans le cadre du système : « Élections, piège à cons ». L'ennemi peut être de l’autre côté de l'échiquier : le directeur de publication du site internet des Jeunesses identitaires (affiliées au Bloc identitaire) est passé en jugement pour diffamation dont certains termes étaient « Vieux con de gauche, ça se soigne, docteur ? » [22]. En 1979, suite à un article de Michel Droit dans le Figaro dénonçant la version reggae de la Marseillaise composée par Serge Gainsbourg (Aux armes et cætera), celui-ci fit circuler un mot qui passa à la postérité : « On a pas le con d'être aussi Droit »[23]. Usages régionaux et expressions [modifier] Dans le Sud de la France, en particulier à Toulouse où il se prononce [cõ ͊ŋ], con ou son dérivé bouducon est utilisé de manière impersonnelle comme interjection. Il est utilisé fréquemment dans le registre familier en début ou fin de phrase, à l'instar de putain ou putain con. On résume souvent : « Putain, con, c'est la ponctuation. »[24]. À Marseille, l'interpellation « Oh! Con! » est utilisé de manière non injurieuse entre amis ou collègues. Certaines expressions composées avec con, comme les plus connues Le con de ta/sa mère !, Le con de ta/sa race ! et Le con de Manon, peuvent s'y employer de manière exclamative, en l'absence de personne à injurier[25]. (Bien sûr certaines d'entre elles conservent un emploi injurieux, comme les deux premières précédemment citées [réf. nécessaire]). On remarquera le parallélisme avec les expressions du genre enculé de ta race ou de ta mère dans lequel la race ou la mère sont des compléments sans signification réelle, uniquement destinés à renforcer l'expression. Dans son sens figuré, le vocable a perdu une grande partie de sa force, dans le registre familier du moins. Aussi un grand nombre d'expressions le renforcent-elles par le biais d'une comparaison avec un objet, un animal ou une situation symbolisant la bêtise : con comme un balai, con comme la lune, con comme ses pieds, con comme un comptoir sans verre, con comme un bol, con comme un jeune chien, con comme une valise sans poignée (expression chère à Jacques Chirac), [26]. À cette fin, il est souvent affublé d’un adjectif : gros con, sale con, petit con, pauvre con ou vieux con. Contrepets connus [modifier] L'art de la contrepèterie fait souvent intervenir le vocable, dans son sens premier, ou ses dérivés. Les plus connus sont les contrepets suivants : « À Beaumont-le-Vicomte », François Rabelais[27] « Une belle thèse avec des bons côtés », Luc Étienne[27] « Ce bond est digne d'un comanche », Ahmédée et Lharidelle[27] Conan le Barbare, titre de film contenant un contrepet involontaire « Sur l'Album de la Comtesse », titre de la rubrique de contrepets du Canard enchaîné « L'art de décaler les sons », définition autoréférente de la contrepèterie et titre d'un ouvrage sur le sujet[28] Citations célèbres [modifier] Voir aussi sur Wikiquote les citations « Con ».On attribue à De Gaulle les réponse suivantes à « Mort aux cons ! » : « Vaste programme »[29] et « Lourde tâche »[30]. « J'ai divisé la société en deux catégories : mes amis ou mes cons à moi et les cons des autres que je ne supporte pas », Michel Audiard[31]. « Quand vous citez un texte con, n'oubliez pas le contexte », Jacques Prévert[32]. « Il ne faut jamais prendre les gens pour des cons mais il ne faut pas oublier qu'ils le sont », Les publicitaires, Les Inconnus. « La mort c'est un peu comme la connerie. Le mort il ne sait pas qu’il est mort, ce sont les autres qui sont tristes. Pour le con c’est pareil… », Philippe Geluck[33]. « Et toi, petit con, penses-tu que ce soit le monde, la famille, l'époque où te poser ? Pas encore là et déjà de mauvaises fréquentations ! », Daniel Pennac[34]. « Si un con admet qu'il est con, c’est qu'il ne l'est pas vraiment. Or s'il ne l'est pas, et qu'il admet qu'il l'est, c'est qu'il est con quand même », Carali[35] . « Parfois, les cons sont utiles. Ils mettent en valeur », Jean-François Deniau[36]. « Les cons ça ose tout, c'est même à ça qu'on les reconnaît », Michel Audiard[37]. Notes [modifier] ↑ a  b  c  Entrée « con » du Trésor de la langue française informatisé ↑ Entrée « connil, connin » du Trésor de la langue française informatisé ↑ Entrée « lapin » du Trésor de la langue française informatisé ↑ a  b  Coney » sur Online Etymology Dictionary ↑ Entrée « coño » du Diccionario de la Real Academia Española ↑ Entrée « conho » sur Língua Portugesa On-Line ↑ Cunt: Etymology sur le site Cunt: A Cultural History, visité le 17 août 2006 ↑ a  b  " Cunnus " sur Database query to Indo-European etymology ↑ a  b  c  " Cunt " sur Online Etymology Dictionary ↑ « *skerǝ- » sur Database query to Indo-European etymology. ↑ The Etymology of sexual slang, visité le 17 août 2006 ↑ « déconner » dans le Dictionnaire érotique moderne de Delveau ↑ Entrée « connard, conneau, connaud, connos » du Trésor de la langue française informatisé ↑ Noms de famille commençant par un C ↑ a  b  Le nom de famille Connart en Belgique et ailleurs ↑ Journal, 1885, Jules et Edmond de Goncourt ↑ « Censure » sur le site du Quid, visité le 17 août 2006 ↑ Le parcours d'une femme éditeur, visité le 17 août 2006 ↑ Les Sarthois célèbres sur http://www.sarthe.com évoque des « propos piquants » et la suspension ↑ Quand l’humour se marie à la politique…, Le Figaro du 23 mai 2006, rubrique « People et insolite » [lire en ligne] ↑ Il y a soixante ans, la libération de Paris…, archives de France 2, visitées le 18 août 2006 ↑ , Le Nouvel Observateur du 3 août 2005 ↑ Voir l'article du Monde du 31/08/06. ↑ Putain » sur le Dictionnaire d’argot et de français familier ↑ « Manon » dans Le dictionnaire marseillais — le parler massaliote de A à Z, site du Le Transbordeur de Marseille, visité en juillet 2006 ↑ Recherche de « con comme » sur le Dictionnaire d'argot et de français familier ↑ a  b  c  Art du contrepet ↑ Joël Martin, Manuel de contrepet, l'art de décaler les sons, Albin Michel, 1986, Paris ↑ Mort aux cons : vaste programme !, webzine samizdat.net rubrique « feu à volonté », entrée du 4 janvier 2004 ↑ Août 1944 : Libération de Paris, Stéphane Delogu (dir.), sur le site « Juin 1944 : Un vent de liberté » ↑ Michel Audiard, dans les Yeux de l’amour, film de Denys de La Patellière, script publié par Films Pomereu, 1959 ↑ Entrée Jacques Prévert sur http://www.ninasiget.com ↑ Philippe Geluck, Le Chat, à préciser ↑ Daniel Pennac, Monsieur Malaussène, 1995 ↑ Carali, Le Petit Psikopat Illustré ↑ À propos d'un préfet du Cher, nouvellement nommé suite à la victoire de la gauche en 1981, qui avait voulu interdire à J.F. Deniau (président du conseil général du Cher) de déposer une gerbe à l'occasion de l'inauguration d'un monument commémoratif de la Résistance dans le département. Gaston Defferre (alors ministre de l'Intérieur du gouvernement socialiste de Pierre Mauroy), indigné par l'attitude du préfet, avait proposé à Deniau de le « faire sauter ». Deniau l'en avait dissuadé, et s'était justifié par cette phrase (anecdote racontée dans Survivre, pp. 157-15. ↑ Michel Audiard, Les Tontons flingueurs, film de Georges Lautner (1963) Voir aussi [modifier] Voir « con » sur le Wiktionnaire. Liens internes [modifier] Insulte Misogynie Bibliographie [modifier] Le Con d’Irène (192, roman érotique de Louis Aragon Et le singe devint con : l'aurore de l'humanité (1972), de François Cavanna Les Cons (1973), roman policier de San-Antonio J'suis pas plus con qu'un autre (1976), texte écrit directement en français par Henry Miller. Les Deux Cons (1993), bande dessinée de Kafka Le Vrai Con maltais (2002), tome de la bande dessinée Le Poulpe, parodie du titre Le Faucon maltais Éloge de la connerie (2004), essai de Gouro Marco Filmographie [modifier] Comment réussir quand on est con et pleurnichard (1974), film de Michel Audiard Le Roi des cons (1981), film de Claude Confortès P’tit Con (1984), film de Gérard Lauzier Le Courage d’un con (1995), film de Tommy Boy Mémoires d’un jeune con (1996) film de Patrick Aurignac Le Dîner de cons (199, film de Francis Veber Musicographie [modifier] Requiem pour un Con chanson de Serge Gainsbourg dans le film Le Pacha (196 de Georges Lautner Le Trou du con (1995), morceau du groupe de fusion metal Lofofora P’tite conne, chanson de Renaud dédiée à la fille de Bulle Ogier, Pascale, morte d’une overdose Le Roi, chanson de Georges Brassens sur le roi des cons Le Blason, ode au corps féminin de Georges Brassens, s'étend sur le vocable de trois lettres Le temps ne fait rien à l’affaire, chanson de Georges Brassens sur le thème « Quand on est con, on est con » Celui d’Alice, chanson de Pierre Perret hommage au sens ancien du mot Petite conne du chanteur Roméo La joie des cons et Un con de progrès du groupe Les Malpolis Hé ben t'es con, chanson de Didier Super Cet article a été reconnu comme « bon article » le 27 février 2007 (comparer avec la version actuelle). 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    Vos dons permettent à Wikipédia de continuer à exister ! Merci de votre soutien. Con Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre. Aller à : Navigation, Rechercher Le con est un mot français vulgaire qui désigne à l’origine le sexe de la femme. Au XXIe siècle, il s’utilise surtout comme une insulte destinée à une personne stupide, naïve ou désagréable, de même que ses dérivés « connard » et « connasse » qui se concentrent sur la dernière acception. Con a aussi un emploi impersonnel, souvent dépréciatif. Le mot connerie est formé sur le mot con. Sommaire [masquer] 1 Étymologie 1.1 Étymologie latine 1.2 Lien avec leurs équivalents germaniques 1.3 Mots dérivés 2 Un mot tabou ? 3 Usage contemporain et littéraire 3.1 Le personnage du con 3.2 Jeux sur la polysémie 3.3 Usage politique et militaire 3.4 Usages régionaux et expressions 3.5 Contrepets connus 4 Citations célèbres 5 Notes 6 Voir aussi 6.1 Liens internes 6.2 Bibliographie 6.3 Filmographie 6.4 Musicographie Étymologie [modifier] Étymologie latine [modifier] Con provient de l’étymon latin cunnus (vulve)[1]. Au Moyen Âge, les diminutifs connil et connin (latin cuniculus) désignaient le lapin ainsi que les conduits et tuyaux[2], pour être remplacé par le nom actuel de l’animal (de laperau) vers le XVe siècle en raison de l’usage persistant de l’acception vulgaire de con et connin[3], attestée dès le XIIe siècle dans le Roman de Renart[1]. On peut noter que le nom de l'animal a été conservé dans de nombreuses langues romanes : conejo en castillan, coniglio en italien, conill en catalan, coelho en portugais. Il a d’ailleurs été emprunté par l'anglais — ainsi qu’une partie importante des langues germaniques — via l'ancien français : coney, d’usage courant jusqu’au XIXe siècle[4]. En castillan, l’étymon cunnus a produit coño qui est l'équivalent de notre con moderne, en toutefois moins vulgaire[5] ; coney ou cony possède aujourd'hui cette acception en sus du sens animalier[4]. On notera que le portugais conho est un faux cognat ; dérivé cuneus, il n'a pas cette signification[6]. Vers le XIXe siècle le vocable français prend un sens figuré injurieux et se met en place une construction adjectivale. L'emploi était alors misogyne, exploitant l'impuissance et la passivité du sexe féminin de l’imaginaire collectif. Aujourd'hui, l’absence fréquente d’accord en position d’attribut ou d’apposition (par ex. Elle est con.) rappelle l'origine nominale de l'expression, sans qu'il soit toutefois fait référence consciente à la vulve[1]. L'ancienne acception physiologique est aujourd'hui en voie d'obsolescence. Lien avec leurs équivalents germaniques [modifier] La parenté indo-européenne avec kut (néerlandais) et cunt (anglais) n'est pas établie[7]. Cunnus provient en effet en proto-indo-européen soit de *kust- (intestin, rein, vessie)[8], soit de *skerǝ- (couper)[9] [10], soit de * (s)keu- (cacher)[11]. Les origines possibles de l’étymon germanique *kunton donnant cunt sont : *gwneH2/guneH2 (femme, cf. gynécologie, queen) soit *gen/gon (créer, devenir, cf. génétique, gamète) ou bien *geu- (creux, cavité)[8] [9] d'après la loi de Grimm. Toutefois certains relient le *kunton au latin cuneus (coin), un cognat possible de cunnus/con[9]. Mots dérivés [modifier] On notera que le dérivé déconner avait jusqu'à la fin du XIXe siècle le sens premier de se retirer[12], sens qu'il a complètement perdu aujourd’hui. Son contraire enconner, signifiant pénétrer, composé sur le même mode qu'enculer, est aujourd’hui pratiquement désuet et réservé à la littérature érotique. Connard est formé par suffixation avec l’affixe péjoratif -ard mais il est possible que le mot ait été influencé par cornard ; il n'a, lui, qu'un sens uniquement figuré. Connasse, en revanche, désignait au départ et jusqu'au XXe siècle une prostituée de bas étage ou inexperte. Son sens figuré de femme sotte est attesté dès le XIXe[13]. Conneau et ses variantes graphiques connaud et connot, synonymes de connard, sont devenus obsolètes au cours du XXe siècle. Les autres dérivés modernes, utilisés dans le sens figuré uniquement sont : déconnage et déconne pour l'action de débiter ou faire des sottises, déconneur pour celui qui aime à les dire ou à les faire, connement en tant qu'adverbe et connerie pour chose stupide ou sans intérêt. Il est à noter que les patronymes Conne, Connard, Connart et variantes n'ont aucun rapport étymologique avec le mot con : en Europe continentale, ils proviennent du germanique con(hardt) signifiant « brave et dur » (à rapprocher du néerlandais koen, « courageux » et de l'anglais hard, « dur »)[14], [15] Chez les personnes d’origine irlandaise, Connard et Connart sont des dérivés de Connacht[15]. Un mot tabou ? [modifier] Jusqu'aux débuts du XXe siècle le mot avait une connotation particulièrement vulgaire en particulier dans son acception physiologique ; il n’était employé dans des écrits publics que pour mieux enfoncer : « Ces mégères révolutionnaires, qui pissent à con béant sur les cadavres des gens qu’elles ont égorgés »[16]. La bassesse du vocable est toutefois déplorée par Jules Michelet qui indique : « C'est une impiété inepte d’avoir fait du mot con un terme bas, une injure. Le mépris de la faiblesse ? Mais nous sommes si heureux qu’elles soient faibles. C’est non seulement le propagateur de la nature, mais le conciliateur, le vrai fond de la vie sociale pour l’homme. » — Journal, 1887, Jules Michelet En 1928, Louis Aragon dut faire publier clandestinement Le Con d’Irène, un roman érotique, pour s'éviter les foudres de la censure. Ce n'est qu’en 1968 que Régine Deforges le republie sous le titre édulcoré Irène ; le livre est tout de même saisi pour son contenu érotique[17] [18]. Dans son sens figuré, le mot se voit de plus en plus employé après la Seconde Guerre mondiale et apparaît dans des œuvres de nombreux écrivains comme Louis-Ferdinand Céline, Louis Aragon ou Raymond Queneau. Toutefois, le « Où que tu ailles, tu te feras piquer, eh con ! » lancé par le préfet de la Sarthe Jacques Gandouin à un preneur d’otages lui valut une suspension de la part du ministre de l'Intérieur Michel Poniatowski pour « attitude non conforme à celle que l’on attend d’un haut fonctionnaire »[19] : preuve que le substantif n’était pas encore bien accepté en 1975, malgré sa pertinence dans la situation. Aujourd'hui le mot peut être employé par un homme politique sans que cela fasse scandale — pourvu qu’il ne soit pas utilisé de manière insultante : le premier ministre français, Dominique de Villepin pourra dire en mars 2006 « Ils vont s’apercevoir que je suis assez con pour aller jusqu’au bout. » au sujet de la crise du contrat première embauche[20] sans que le vocabulaire utilisé ne gêne le moins du monde. On a même pu lire le mot (années 2000) dans le très sage Journal de Spirou[réf. nécessaire]. Usage contemporain et littéraire [modifier] Le personnage du con [modifier] « On est toujours le con de quelqu'un. » — Expression populaire. Le mot jouit d'une grande popularité. Le personnage du con, celui que l’on moque et dont on veut se différencier, est omniprésent dans la littérature, la chanson ou la culture populaire françaises. On se souvient du méprisant « J'aime voir de mon balcon passer les cons » (Le Pornographe du phonographe), du descriptif « Quand on est con, on est con » (refrain du Temps ne fait rien à l’affaire) ou du répétitif « Avec mon bouquet de fleur/mon pistolet/etc. j’avais l'air d’un con, ma mère » (Marinette) de Georges Brassens. Le film Le Dîner de cons de Francis Veber, avec Thierry Lhermitte et Jacques Villeret, dépeint le personnage du con, dans le sens idiot, celui que l’on invite pour s'en gausser. L'expression roi des cons amplifie le sens du mot, elle est mise en musique par Georges Brassens dans Le Roi ; Renaud au contraire prétend qu'en cas d'abdication du roi des cons, « Il y aurait cinquante millions de prétendants » (c’est-à-dire tous les français) dans Hexagone. Une tradition estudiantine légendaire de l'École normale supérieure est de désigner le cuisinier ou l'intendant responsable d'une nourriture particulièrement exécrable de « Quel khon ». Il s'agit d'une cérémonie organisée au réfectoire par le cacique général (1er reçu au concours d'entrée de lettres classiques) : « Marjaurie, qui avait la voix ronde et chaude, énonca d'abord, amplement : — Messieurs, un Quel Khon au Pot ! Puis : — Un, deux, trois. Alors, les deux syllabes rituelles, proférées par les cent cinquante jeunes hommes, chacune des deux avec la même force, et sur un rythme aussi lent qu'un pas de parade, « Quel... Khon ! » formèrent deux hurlements successifs ou plutôt deux énormes coups de gong, que continua un fracas de grosses assiettes de bistrot jetées à toute volée contre le sol ; bruit si nourri et si prolongé que même ceux qui avaient crié le plus fort se demandaient avec un rien d'anxiété combien durerait le délire de leur propre multitude. » — Jules Romains, Les Hommes de bonne volonté, livre 3, chapitre 3 Le con est aussi le ressortissant d'un pays étranger que l'on raille dans les blagues à caractère raciste ou xénophobe : en France, les blagues belges visent les voisins wallons, en Amérique latine, les Galiciens (les Espagnols par synecdoque) sont vus comme des cons (pendejos). Jeux sur la polysémie [modifier] Certains ont utilisé à des fins poétiques la polysémie du mot. Georges Brassens ne s'est pas fait prier, avec Le Blason, une ode au sexe de la femme. Il déclare déplorer la bassesse avec laquelle ses contemporains désignent « cet incomparable instrument de bonheur » : Mais le pire de tous est un petit vocable De trois lettres pas plus, familier, coutumier […] Honte à celui-là qui, par dépit, par gageure, Dota du même terme en son fiel venimeux Ce grand ami de l’homme et la cinglante injure Celui-là, c’est probable, en était un fameux. […] La male peste soit de cette homonymie ! C'est injuste, Madame, et c'est désobligeant Que ce morceau de roi de votre anatomie Porte le même nom qu'une foule de gens. Pierre Perret n’est pas en reste avec Celui d’Alice (1974) : Si je me réfère À mon dictionnaire Il est temps de faire La définition De ce mot espiègle Qui échappe à la règle Plus noble qu’un aigle Dans sa condition Ce mot vous le dites Censeurs hypocrites Établissez vite Son vrai sens profond Car si on l’ausculte Au lieu d’une insulte On peut faire un culte Du joli mot con Usage politique et militaire [modifier] « Mort aux cons ! » est un slogan du jargon militaire utilisé pour stigmatiser l’ennemi. En 1944, le capitaine Raymond Dronne des Forces françaises libres (9e compagnie de combat du Régiment de marche du Tchad puis 2e Division Blindée) baptise sa jeep « mort aux cons » [21], expression à laquelle De Gaulle aurait répondu « Vaste programme ! » Aujourd’hui, le slogan est fréquemment utilisé par les milieux d'extrême gauche ou alternatifs pour désigner l'ennemi à abattre. Par exemple, un collectif de graffiteurs se fait appeler MAC, acronyme de « Mort aux cons ». Le chanteur Renaud chante la vie d'un personnage anarchiste dans ces termes : « N'empêche que Mort aux cons dans la cage d’escalier, c'est moi qui l’ai marqué, c’est vous dire si j'ai raison ! » (Dans mon HLM). Interpellé lors d’un meeting en 1968, De Gaulle aurait répliqué : « Vaste programme, en effet ! ». À cette époque, le con du gauchiste était celui qui rentrait dans le cadre du système : « Élections, piège à cons ». L'ennemi peut être de l’autre côté de l'échiquier : le directeur de publication du site internet des Jeunesses identitaires (affiliées au Bloc identitaire) est passé en jugement pour diffamation dont certains termes étaient « Vieux con de gauche, ça se soigne, docteur ? » [22]. En 1979, suite à un article de Michel Droit dans le Figaro dénonçant la version reggae de la Marseillaise composée par Serge Gainsbourg (Aux armes et cætera), celui-ci fit circuler un mot qui passa à la postérité : « On a pas le con d'être aussi Droit »[23]. Usages régionaux et expressions [modifier] Dans le Sud de la France, en particulier à Toulouse où il se prononce [cõ ͊ŋ], con ou son dérivé bouducon est utilisé de manière impersonnelle comme interjection. Il est utilisé fréquemment dans le registre familier en début ou fin de phrase, à l'instar de putain ou putain con. On résume souvent : « Putain, con, c'est la ponctuation. »[24]. À Marseille, l'interpellation « Oh! Con! » est utilisé de manière non injurieuse entre amis ou collègues. Certaines expressions composées avec con, comme les plus connues Le con de ta/sa mère !, Le con de ta/sa race ! et Le con de Manon, peuvent s'y employer de manière exclamative, en l'absence de personne à injurier[25]. (Bien sûr certaines d'entre elles conservent un emploi injurieux, comme les deux premières précédemment citées [réf. nécessaire]). On remarquera le parallélisme avec les expressions du genre enculé de ta race ou de ta mère dans lequel la race ou la mère sont des compléments sans signification réelle, uniquement destinés à renforcer l'expression. Dans son sens figuré, le vocable a perdu une grande partie de sa force, dans le registre familier du moins. Aussi un grand nombre d'expressions le renforcent-elles par le biais d'une comparaison avec un objet, un animal ou une situation symbolisant la bêtise : con comme un balai, con comme la lune, con comme ses pieds, con comme un comptoir sans verre, con comme un bol, con comme un jeune chien, con comme une valise sans poignée (expression chère à Jacques Chirac), [26]. À cette fin, il est souvent affublé d’un adjectif : gros con, sale con, petit con, pauvre con ou vieux con. Contrepets connus [modifier] L'art de la contrepèterie fait souvent intervenir le vocable, dans son sens premier, ou ses dérivés. Les plus connus sont les contrepets suivants : « À Beaumont-le-Vicomte », François Rabelais[27] « Une belle thèse avec des bons côtés », Luc Étienne[27] « Ce bond est digne d'un comanche », Ahmédée et Lharidelle[27] Conan le Barbare, titre de film contenant un contrepet involontaire « Sur l'Album de la Comtesse », titre de la rubrique de contrepets du Canard enchaîné « L'art de décaler les sons », définition autoréférente de la contrepèterie et titre d'un ouvrage sur le sujet[28] Citations célèbres [modifier] Voir aussi sur Wikiquote les citations « Con ».On attribue à De Gaulle les réponse suivantes à « Mort aux cons ! » : « Vaste programme »[29] et « Lourde tâche »[30]. « J'ai divisé la société en deux catégories : mes amis ou mes cons à moi et les cons des autres que je ne supporte pas », Michel Audiard[31]. « Quand vous citez un texte con, n'oubliez pas le contexte », Jacques Prévert[32]. « Il ne faut jamais prendre les gens pour des cons mais il ne faut pas oublier qu'ils le sont », Les publicitaires, Les Inconnus. « La mort c'est un peu comme la connerie. Le mort il ne sait pas qu’il est mort, ce sont les autres qui sont tristes. Pour le con c’est pareil… », Philippe Geluck[33]. « Et toi, petit con, penses-tu que ce soit le monde, la famille, l'époque où te poser ? Pas encore là et déjà de mauvaises fréquentations ! », Daniel Pennac[34]. « Si un con admet qu'il est con, c’est qu'il ne l'est pas vraiment. Or s'il ne l'est pas, et qu'il admet qu'il l'est, c'est qu'il est con quand même », Carali[35] . « Parfois, les cons sont utiles. Ils mettent en valeur », Jean-François Deniau[36]. « Les cons ça ose tout, c'est même à ça qu'on les reconnaît », Michel Audiard[37]. Notes [modifier] ↑ a  b  c  Entrée « con » du Trésor de la langue française informatisé ↑ Entrée « connil, connin » du Trésor de la langue française informatisé ↑ Entrée « lapin » du Trésor de la langue française informatisé ↑ a  b  Coney » sur Online Etymology Dictionary ↑ Entrée « coño » du Diccionario de la Real Academia Española ↑ Entrée « conho » sur Língua Portugesa On-Line ↑ Cunt: Etymology sur le site Cunt: A Cultural History, visité le 17 août 2006 ↑ a  b  " Cunnus " sur Database query to Indo-European etymology ↑ a  b  c  " Cunt " sur Online Etymology Dictionary ↑ « *skerǝ- » sur Database query to Indo-European etymology. ↑ The Etymology of sexual slang, visité le 17 août 2006 ↑ « déconner » dans le Dictionnaire érotique moderne de Delveau ↑ Entrée « connard, conneau, connaud, connos » du Trésor de la langue française informatisé ↑ Noms de famille commençant par un C ↑ a  b  Le nom de famille Connart en Belgique et ailleurs ↑ Journal, 1885, Jules et Edmond de Goncourt ↑ « Censure » sur le site du Quid, visité le 17 août 2006 ↑ Le parcours d'une femme éditeur, visité le 17 août 2006 ↑ Les Sarthois célèbres sur http://www.sarthe.com évoque des « propos piquants » et la suspension ↑ Quand l’humour se marie à la politique…, Le Figaro du 23 mai 2006, rubrique « People et insolite » [lire en ligne] ↑ Il y a soixante ans, la libération de Paris…, archives de France 2, visitées le 18 août 2006 ↑ , Le Nouvel Observateur du 3 août 2005 ↑ Voir l'article du Monde du 31/08/06. ↑ Putain » sur le Dictionnaire d’argot et de français familier ↑ « Manon » dans Le dictionnaire marseillais — le parler massaliote de A à Z, site du Le Transbordeur de Marseille, visité en juillet 2006 ↑ Recherche de « con comme » sur le Dictionnaire d'argot et de français familier ↑ a  b  c  Art du contrepet ↑ Joël Martin, Manuel de contrepet, l'art de décaler les sons, Albin Michel, 1986, Paris ↑ Mort aux cons : vaste programme !, webzine samizdat.net rubrique « feu à volonté », entrée du 4 janvier 2004 ↑ Août 1944 : Libération de Paris, Stéphane Delogu (dir.), sur le site « Juin 1944 : Un vent de liberté » ↑ Michel Audiard, dans les Yeux de l’amour, film de Denys de La Patellière, script publié par Films Pomereu, 1959 ↑ Entrée Jacques Prévert sur http://www.ninasiget.com ↑ Philippe Geluck, Le Chat, à préciser ↑ Daniel Pennac, Monsieur Malaussène, 1995 ↑ Carali, Le Petit Psikopat Illustré ↑ À propos d'un préfet du Cher, nouvellement nommé suite à la victoire de la gauche en 1981, qui avait voulu interdire à J.F. Deniau (président du conseil général du Cher) de déposer une gerbe à l'occasion de l'inauguration d'un monument commémoratif de la Résistance dans le département. Gaston Defferre (alors ministre de l'Intérieur du gouvernement socialiste de Pierre Mauroy), indigné par l'attitude du préfet, avait proposé à Deniau de le « faire sauter ». Deniau l'en avait dissuadé, et s'était justifié par cette phrase (anecdote racontée dans Survivre, pp. 157-15. ↑ Michel Audiard, Les Tontons flingueurs, film de Georges Lautner (1963) Voir aussi [modifier] Voir « con » sur le Wiktionnaire. Liens internes [modifier] Insulte Misogynie Bibliographie [modifier] Le Con d’Irène (192, roman érotique de Louis Aragon Et le singe devint con : l'aurore de l'humanité (1972), de François Cavanna Les Cons (1973), roman policier de San-Antonio J'suis pas plus con qu'un autre (1976), texte écrit directement en français par Henry Miller. Les Deux Cons (1993), bande dessinée de Kafka Le Vrai Con maltais (2002), tome de la bande dessinée Le Poulpe, parodie du titre Le Faucon maltais Éloge de la connerie (2004), essai de Gouro Marco Filmographie [modifier] Comment réussir quand on est con et pleurnichard (1974), film de Michel Audiard Le Roi des cons (1981), film de Claude Confortès P’tit Con (1984), film de Gérard Lauzier Le Courage d’un con (1995), film de Tommy Boy Mémoires d’un jeune con (1996) film de Patrick Aurignac Le Dîner de cons (199, film de Francis Veber Musicographie [modifier] Requiem pour un Con chanson de Serge Gainsbourg dans le film Le Pacha (196 de Georges Lautner Le Trou du con (1995), morceau du groupe de fusion metal Lofofora P’tite conne, chanson de Renaud dédiée à la fille de Bulle Ogier, Pascale, morte d’une overdose Le Roi, chanson de Georges Brassens sur le roi des cons Le Blason, ode au corps féminin de Georges Brassens, s'étend sur le vocable de trois lettres Le temps ne fait rien à l’affaire, chanson de Georges Brassens sur le thème « Quand on est con, on est con » Celui d’Alice, chanson de Pierre Perret hommage au sens ancien du mot Petite conne du chanteur Roméo La joie des cons et Un con de progrès du groupe Les Malpolis Hé ben t'es con, chanson de Didier Super Cet article a été reconnu comme « bon article » le 27 février 2007 (comparer avec la version actuelle). Pour toute information complémentaire, consulter sa page de discussion et le vote l'ayant promu. Portail des langues Portail de la sociologie Récupérée de « http://fr.wikipedia.org/wiki/Con » Catégories : Bon article • Insulte AffichagesArticle Discussion Modifier Historique Outils personnelsCréer un compte ou se connecter Navigation Accueil Portails thématiques Index alphabétique Une page au hasard Contacter Wikipédia Contribuer Aide Communauté Modifications récentes Accueil des nouveaux arrivants Faire un don Rechercher Boîte à outils Pages liées Suivi des liens Importer une image ou un son Pages spéciales Version imprimable Adresse de cette version Citer cet article Dernière modification de cette page le 13 septembre 2007 à 19:36. Copyright : Tous les textes sont disponibles sous les termes de l
    [Naqil] [Niv: 3 Exp: 231 Evo: 1] [Envoyer un message privé]
    Posté le 16/09/2007 à 19:42 [En Ligne]

    Vos dons permettent à Wikipédia de continuer à exister ! Merci de votre soutien. Con Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre. Aller à : Navigation, Rechercher Le con est un mot français vulgaire qui désigne à l’origine le sexe de la femme. Au XXIe siècle, il s’utilise surtout comme une insulte destinée à une personne stupide, naïve ou désagréable, de même que ses dérivés « connard » et « connasse » qui se concentrent sur la dernière acception. Con a aussi un emploi impersonnel, souvent dépréciatif. Le mot connerie est formé sur le mot con. Sommaire [masquer] 1 Étymologie 1.1 Étymologie latine 1.2 Lien avec leurs équivalents germaniques 1.3 Mots dérivés 2 Un mot tabou ? 3 Usage contemporain et littéraire 3.1 Le personnage du con 3.2 Jeux sur la polysémie 3.3 Usage politique et militaire 3.4 Usages régionaux et expressions 3.5 Contrepets connus 4 Citations célèbres 5 Notes 6 Voir aussi 6.1 Liens internes 6.2 Bibliographie 6.3 Filmographie 6.4 Musicographie Étymologie [modifier] Étymologie latine [modifier] Con provient de l’étymon latin cunnus (vulve)[1]. Au Moyen Âge, les diminutifs connil et connin (latin cuniculus) désignaient le lapin ainsi que les conduits et tuyaux[2], pour être remplacé par le nom actuel de l’animal (de laperau) vers le XVe siècle en raison de l’usage persistant de l’acception vulgaire de con et connin[3], attestée dès le XIIe siècle dans le Roman de Renart[1]. On peut noter que le nom de l'animal a été conservé dans de nombreuses langues romanes : conejo en castillan, coniglio en italien, conill en catalan, coelho en portugais. Il a d’ailleurs été emprunté par l'anglais — ainsi qu’une partie importante des langues germaniques — via l'ancien français : coney, d’usage courant jusqu’au XIXe siècle[4]. En castillan, l’étymon cunnus a produit coño qui est l'équivalent de notre con moderne, en toutefois moins vulgaire[5] ; coney ou cony possède aujourd'hui cette acception en sus du sens animalier[4]. On notera que le portugais conho est un faux cognat ; dérivé cuneus, il n'a pas cette signification[6]. Vers le XIXe siècle le vocable français prend un sens figuré injurieux et se met en place une construction adjectivale. L'emploi était alors misogyne, exploitant l'impuissance et la passivité du sexe féminin de l’imaginaire collectif. Aujourd'hui, l’absence fréquente d’accord en position d’attribut ou d’apposition (par ex. Elle est con.) rappelle l'origine nominale de l'expression, sans qu'il soit toutefois fait référence consciente à la vulve[1]. L'ancienne acception physiologique est aujourd'hui en voie d'obsolescence. Lien avec leurs équivalents germaniques [modifier] La parenté indo-européenne avec kut (néerlandais) et cunt (anglais) n'est pas établie[7]. Cunnus provient en effet en proto-indo-européen soit de *kust- (intestin, rein, vessie)[8], soit de *skerǝ- (couper)[9] [10], soit de * (s)keu- (cacher)[11]. Les origines possibles de l’étymon germanique *kunton donnant cunt sont : *gwneH2/guneH2 (femme, cf. gynécologie, queen) soit *gen/gon (créer, devenir, cf. génétique, gamète) ou bien *geu- (creux, cavité)[8] [9] d'après la loi de Grimm. Toutefois certains relient le *kunton au latin cuneus (coin), un cognat possible de cunnus/con[9]. Mots dérivés [modifier] On notera que le dérivé déconner avait jusqu'à la fin du XIXe siècle le sens premier de se retirer[12], sens qu'il a complètement perdu aujourd’hui. Son contraire enconner, signifiant pénétrer, composé sur le même mode qu'enculer, est aujourd’hui pratiquement désuet et réservé à la littérature érotique. Connard est formé par suffixation avec l’affixe péjoratif -ard mais il est possible que le mot ait été influencé par cornard ; il n'a, lui, qu'un sens uniquement figuré. Connasse, en revanche, désignait au départ et jusqu'au XXe siècle une prostituée de bas étage ou inexperte. Son sens figuré de femme sotte est attesté dès le XIXe[13]. Conneau et ses variantes graphiques connaud et connot, synonymes de connard, sont devenus obsolètes au cours du XXe siècle. Les autres dérivés modernes, utilisés dans le sens figuré uniquement sont : déconnage et déconne pour l'action de débiter ou faire des sottises, déconneur pour celui qui aime à les dire ou à les faire, connement en tant qu'adverbe et connerie pour chose stupide ou sans intérêt. Il est à noter que les patronymes Conne, Connard, Connart et variantes n'ont aucun rapport étymologique avec le mot con : en Europe continentale, ils proviennent du germanique con(hardt) signifiant « brave et dur » (à rapprocher du néerlandais koen, « courageux » et de l'anglais hard, « dur »)[14], [15] Chez les personnes d’origine irlandaise, Connard et Connart sont des dérivés de Connacht[15]. Un mot tabou ? [modifier] Jusqu'aux débuts du XXe siècle le mot avait une connotation particulièrement vulgaire en particulier dans son acception physiologique ; il n’était employé dans des écrits publics que pour mieux enfoncer : « Ces mégères révolutionnaires, qui pissent à con béant sur les cadavres des gens qu’elles ont égorgés »[16]. La bassesse du vocable est toutefois déplorée par Jules Michelet qui indique : « C'est une impiété inepte d’avoir fait du mot con un terme bas, une injure. Le mépris de la faiblesse ? Mais nous sommes si heureux qu’elles soient faibles. C’est non seulement le propagateur de la nature, mais le conciliateur, le vrai fond de la vie sociale pour l’homme. » — Journal, 1887, Jules Michelet En 1928, Louis Aragon dut faire publier clandestinement Le Con d’Irène, un roman érotique, pour s'éviter les foudres de la censure. Ce n'est qu’en 1968 que Régine Deforges le republie sous le titre édulcoré Irène ; le livre est tout de même saisi pour son contenu érotique[17] [18]. Dans son sens figuré, le mot se voit de plus en plus employé après la Seconde Guerre mondiale et apparaît dans des œuvres de nombreux écrivains comme Louis-Ferdinand Céline, Louis Aragon ou Raymond Queneau. Toutefois, le « Où que tu ailles, tu te feras piquer, eh con ! » lancé par le préfet de la Sarthe Jacques Gandouin à un preneur d’otages lui valut une suspension de la part du ministre de l'Intérieur Michel Poniatowski pour « attitude non conforme à celle que l’on attend d’un haut fonctionnaire »[19] : preuve que le substantif n’était pas encore bien accepté en 1975, malgré sa pertinence dans la situation. Aujourd'hui le mot peut être employé par un homme politique sans que cela fasse scandale — pourvu qu’il ne soit pas utilisé de manière insultante : le premier ministre français, Dominique de Villepin pourra dire en mars 2006 « Ils vont s’apercevoir que je suis assez con pour aller jusqu’au bout. » au sujet de la crise du contrat première embauche[20] sans que le vocabulaire utilisé ne gêne le moins du monde. On a même pu lire le mot (années 2000) dans le très sage Journal de Spirou[réf. nécessaire]. Usage contemporain et littéraire [modifier] Le personnage du con [modifier] « On est toujours le con de quelqu'un. » — Expression populaire. Le mot jouit d'une grande popularité. Le personnage du con, celui que l’on moque et dont on veut se différencier, est omniprésent dans la littérature, la chanson ou la culture populaire françaises. On se souvient du méprisant « J'aime voir de mon balcon passer les cons » (Le Pornographe du phonographe), du descriptif « Quand on est con, on est con » (refrain du Temps ne fait rien à l’affaire) ou du répétitif « Avec mon bouquet de fleur/mon pistolet/etc. j’avais l'air d’un con, ma mère » (Marinette) de Georges Brassens. Le film Le Dîner de cons de Francis Veber, avec Thierry Lhermitte et Jacques Villeret, dépeint le personnage du con, dans le sens idiot, celui que l’on invite pour s'en gausser. L'expression roi des cons amplifie le sens du mot, elle est mise en musique par Georges Brassens dans Le Roi ; Renaud au contraire prétend qu'en cas d'abdication du roi des cons, « Il y aurait cinquante millions de prétendants » (c’est-à-dire tous les français) dans Hexagone. Une tradition estudiantine légendaire de l'École normale supérieure est de désigner le cuisinier ou l'intendant responsable d'une nourriture particulièrement exécrable de « Quel khon ». Il s'agit d'une cérémonie organisée au réfectoire par le cacique général (1er reçu au concours d'entrée de lettres classiques) : « Marjaurie, qui avait la voix ronde et chaude, énonca d'abord, amplement : — Messieurs, un Quel Khon au Pot ! Puis : — Un, deux, trois. Alors, les deux syllabes rituelles, proférées par les cent cinquante jeunes hommes, chacune des deux avec la même force, et sur un rythme aussi lent qu'un pas de parade, « Quel... Khon ! » formèrent deux hurlements successifs ou plutôt deux énormes coups de gong, que continua un fracas de grosses assiettes de bistrot jetées à toute volée contre le sol ; bruit si nourri et si prolongé que même ceux qui avaient crié le plus fort se demandaient avec un rien d'anxiété combien durerait le délire de leur propre multitude. » — Jules Romains, Les Hommes de bonne volonté, livre 3, chapitre 3 Le con est aussi le ressortissant d'un pays étranger que l'on raille dans les blagues à caractère raciste ou xénophobe : en France, les blagues belges visent les voisins wallons, en Amérique latine, les Galiciens (les Espagnols par synecdoque) sont vus comme des cons (pendejos). Jeux sur la polysémie [modifier] Certains ont utilisé à des fins poétiques la polysémie du mot. Georges Brassens ne s'est pas fait prier, avec Le Blason, une ode au sexe de la femme. Il déclare déplorer la bassesse avec laquelle ses contemporains désignent « cet incomparable instrument de bonheur » : Mais le pire de tous est un petit vocable De trois lettres pas plus, familier, coutumier […] Honte à celui-là qui, par dépit, par gageure, Dota du même terme en son fiel venimeux Ce grand ami de l’homme et la cinglante injure Celui-là, c’est probable, en était un fameux. […] La male peste soit de cette homonymie ! C'est injuste, Madame, et c'est désobligeant Que ce morceau de roi de votre anatomie Porte le même nom qu'une foule de gens. Pierre Perret n’est pas en reste avec Celui d’Alice (1974) : Si je me réfère À mon dictionnaire Il est temps de faire La définition De ce mot espiègle Qui échappe à la règle Plus noble qu’un aigle Dans sa condition Ce mot vous le dites Censeurs hypocrites Établissez vite Son vrai sens profond Car si on l’ausculte Au lieu d’une insulte On peut faire un culte Du joli mot con Usage politique et militaire [modifier] « Mort aux cons ! » est un slogan du jargon militaire utilisé pour stigmatiser l’ennemi. En 1944, le capitaine Raymond Dronne des Forces françaises libres (9e compagnie de combat du Régiment de marche du Tchad puis 2e Division Blindée) baptise sa jeep « mort aux cons » [21], expression à laquelle De Gaulle aurait répondu « Vaste programme ! » Aujourd’hui, le slogan est fréquemment utilisé par les milieux d'extrême gauche ou alternatifs pour désigner l'ennemi à abattre. Par exemple, un collectif de graffiteurs se fait appeler MAC, acronyme de « Mort aux cons ». Le chanteur Renaud chante la vie d'un personnage anarchiste dans ces termes : « N'empêche que Mort aux cons dans la cage d’escalier, c'est moi qui l’ai marqué, c’est vous dire si j'ai raison ! » (Dans mon HLM). Interpellé lors d’un meeting en 1968, De Gaulle aurait répliqué : « Vaste programme, en effet ! ». À cette époque, le con du gauchiste était celui qui rentrait dans le cadre du système : « Élections, piège à cons ». L'ennemi peut être de l’autre côté de l'échiquier : le directeur de publication du site internet des Jeunesses identitaires (affiliées au Bloc identitaire) est passé en jugement pour diffamation dont certains termes étaient « Vieux con de gauche, ça se soigne, docteur ? » [22]. En 1979, suite à un article de Michel Droit dans le Figaro dénonçant la version reggae de la Marseillaise composée par Serge Gainsbourg (Aux armes et cætera), celui-ci fit circuler un mot qui passa à la postérité : « On a pas le con d'être aussi Droit »[23]. Usages régionaux et expressions [modifier] Dans le Sud de la France, en particulier à Toulouse où il se prononce [cõ ͊ŋ], con ou son dérivé bouducon est utilisé de manière impersonnelle comme interjection. Il est utilisé fréquemment dans le registre familier en début ou fin de phrase, à l'instar de putain ou putain con. On résume souvent : « Putain, con, c'est la ponctuation. »[24]. À Marseille, l'interpellation « Oh! Con! » est utilisé de manière non injurieuse entre amis ou collègues. Certaines expressions composées avec con, comme les plus connues Le con de ta/sa mère !, Le con de ta/sa race ! et Le con de Manon, peuvent s'y employer de manière exclamative, en l'absence de personne à injurier[25]. (Bien sûr certaines d'entre elles conservent un emploi injurieux, comme les deux premières précédemment citées [réf. nécessaire]). On remarquera le parallélisme avec les expressions du genre enculé de ta race ou de ta mère dans lequel la race ou la mère sont des compléments sans signification réelle, uniquement destinés à renforcer l'expression. Dans son sens figuré, le vocable a perdu une grande partie de sa force, dans le registre familier du moins. Aussi un grand nombre d'expressions le renforcent-elles par le biais d'une comparaison avec un objet, un animal ou une situation symbolisant la bêtise : con comme un balai, con comme la lune, con comme ses pieds, con comme un comptoir sans verre, con comme un bol, con comme un jeune chien, con comme une valise sans poignée (expression chère à Jacques Chirac), [26]. À cette fin, il est souvent affublé d’un adjectif : gros con, sale con, petit con, pauvre con ou vieux con. Contrepets connus [modifier] L'art de la contrepèterie fait souvent intervenir le vocable, dans son sens premier, ou ses dérivés. Les plus connus sont les contrepets suivants : « À Beaumont-le-Vicomte », François Rabelais[27] « Une belle thèse avec des bons côtés », Luc Étienne[27] « Ce bond est digne d'un comanche », Ahmédée et Lharidelle[27] Conan le Barbare, titre de film contenant un contrepet involontaire « Sur l'Album de la Comtesse », titre de la rubrique de contrepets du Canard enchaîné « L'art de décaler les sons », définition autoréférente de la contrepèterie et titre d'un ouvrage sur le sujet[28] Citations célèbres [modifier] Voir aussi sur Wikiquote les citations « Con ».On attribue à De Gaulle les réponse suivantes à « Mort aux cons ! » : « Vaste programme »[29] et « Lourde tâche »[30]. « J'ai divisé la société en deux catégories : mes amis ou mes cons à moi et les cons des autres que je ne supporte pas », Michel Audiard[31]. « Quand vous citez un texte con, n'oubliez pas le contexte », Jacques Prévert[32]. « Il ne faut jamais prendre les gens pour des cons mais il ne faut pas oublier qu'ils le sont », Les publicitaires, Les Inconnus. « La mort c'est un peu comme la connerie. Le mort il ne sait pas qu’il est mort, ce sont les autres qui sont tristes. Pour le con c’est pareil… », Philippe Geluck[33]. « Et toi, petit con, penses-tu que ce soit le monde, la famille, l'époque où te poser ? Pas encore là et déjà de mauvaises fréquentations ! », Daniel Pennac[34]. « Si un con admet qu'il est con, c’est qu'il ne l'est pas vraiment. Or s'il ne l'est pas, et qu'il admet qu'il l'est, c'est qu'il est con quand même », Carali[35] . « Parfois, les cons sont utiles. Ils mettent en valeur », Jean-François Deniau[36]. « Les cons ça ose tout, c'est même à ça qu'on les reconnaît », Michel Audiard[37]. Notes [modifier] ↑ a  b  c  Entrée « con » du Trésor de la langue française informatisé ↑ Entrée « connil, connin » du Trésor de la langue française informatisé ↑ Entrée « lapin » du Trésor de la langue française informatisé ↑ a  b  Coney » sur Online Etymology Dictionary ↑ Entrée « coño » du Diccionario de la Real Academia Española ↑ Entrée « conho » sur Língua Portugesa On-Line ↑ Cunt: Etymology sur le site Cunt: A Cultural History, visité le 17 août 2006 ↑ a  b  " Cunnus " sur Database query to Indo-European etymology ↑ a  b  c  " Cunt " sur Online Etymology Dictionary ↑ « *skerǝ- » sur Database query to Indo-European etymology. ↑ The Etymology of sexual slang, visité le 17 août 2006 ↑ « déconner » dans le Dictionnaire érotique moderne de Delveau ↑ Entrée « connard, conneau, connaud, connos » du Trésor de la langue française informatisé ↑ Noms de famille commençant par un C ↑ a  b  Le nom de famille Connart en Belgique et ailleurs ↑ Journal, 1885, Jules et Edmond de Goncourt ↑ « Censure » sur le site du Quid, visité le 17 août 2006 ↑ Le parcours d'une femme éditeur, visité le 17 août 2006 ↑ Les Sarthois célèbres sur http://www.sarthe.com évoque des « propos piquants » et la suspension ↑ Quand l’humour se marie à la politique…, Le Figaro du 23 mai 2006, rubrique « People et insolite » [lire en ligne] ↑ Il y a soixante ans, la libération de Paris…, archives de France 2, visitées le 18 août 2006 ↑ , Le Nouvel Observateur du 3 août 2005 ↑ Voir l'article du Monde du 31/08/06. ↑ Putain » sur le Dictionnaire d’argot et de français familier ↑ « Manon » dans Le dictionnaire marseillais — le parler massaliote de A à Z, site du Le Transbordeur de Marseille, visité en juillet 2006 ↑ Recherche de « con comme » sur le Dictionnaire d'argot et de français familier ↑ a  b  c  Art du contrepet ↑ Joël Martin, Manuel de contrepet, l'art de décaler les sons, Albin Michel, 1986, Paris ↑ Mort aux cons : vaste programme !, webzine samizdat.net rubrique « feu à volonté », entrée du 4 janvier 2004 ↑ Août 1944 : Libération de Paris, Stéphane Delogu (dir.), sur le site « Juin 1944 : Un vent de liberté » ↑ Michel Audiard, dans les Yeux de l’amour, film de Denys de La Patellière, script publié par Films Pomereu, 1959 ↑ Entrée Jacques Prévert sur http://www.ninasiget.com ↑ Philippe Geluck, Le Chat, à préciser ↑ Daniel Pennac, Monsieur Malaussène, 1995 ↑ Carali, Le Petit Psikopat Illustré ↑ À propos d'un préfet du Cher, nouvellement nommé suite à la victoire de la gauche en 1981, qui avait voulu interdire à J.F. Deniau (président du conseil général du Cher) de déposer une gerbe à l'occasion de l'inauguration d'un monument commémoratif de la Résistance dans le département. Gaston Defferre (alors ministre de l'Intérieur du gouvernement socialiste de Pierre Mauroy), indigné par l'attitude du préfet, avait proposé à Deniau de le « faire sauter ». Deniau l'en avait dissuadé, et s'était justifié par cette phrase (anecdote racontée dans Survivre, pp. 157-15. ↑ Michel Audiard, Les Tontons flingueurs, film de Georges Lautner (1963) Voir aussi [modifier] Voir « con » sur le Wiktionnaire. Liens internes [modifier] Insulte Misogynie Bibliographie [modifier] Le Con d’Irène (192, roman érotique de Louis Aragon Et le singe devint con : l'aurore de l'humanité (1972), de François Cavanna Les Cons (1973), roman policier de San-Antonio J'suis pas plus con qu'un autre (1976), texte écrit directement en français par Henry Miller. Les Deux Cons (1993), bande dessinée de Kafka Le Vrai Con maltais (2002), tome de la bande dessinée Le Poulpe, parodie du titre Le Faucon maltais Éloge de la connerie (2004), essai de Gouro Marco Filmographie [modifier] Comment réussir quand on est con et pleurnichard (1974), film de Michel Audiard Le Roi des cons (1981), film de Claude Confortès P’tit Con (1984), film de Gérard Lauzier Le Courage d’un con (1995), film de Tommy Boy Mémoires d’un jeune con (1996) film de Patrick Aurignac Le Dîner de cons (199, film de Francis Veber Musicographie [modifier] Requiem pour un Con chanson de Serge Gainsbourg dans le film Le Pacha (196 de Georges Lautner Le Trou du con (1995), morceau du groupe de fusion metal Lofofora P’tite conne, chanson de Renaud dédiée à la fille de Bulle Ogier, Pascale, morte d’une overdose Le Roi, chanson de Georges Brassens sur le roi des cons Le Blason, ode au corps féminin de Georges Brassens, s'étend sur le vocable de trois lettres Le temps ne fait rien à l’affaire, chanson de Georges Brassens sur le thème « Quand on est con, on est con » Celui d’Alice, chanson de Pierre Perret hommage au sens ancien du mot Petite conne du chanteur Roméo La joie des cons et Un con de progrès du groupe Les Malpolis Hé ben t'es con, chanson de Didier Super Cet article a été reconnu comme « bon article » le 27 février 2007 (comparer avec la version actuelle). Pour toute information complémentaire, consulter sa page de discussion et le vote l'ayant promu. Portail des langues Portail de la sociologie Récupérée de « http://fr.wikipedia.org/wiki/Con » Catégories : Bon article • Insulte AffichagesArticle Discussion Modifier Historique Outils personnelsCréer un compte ou se connecter Navigation Accueil Portails thématiques Index alphabétique Une page au hasard Contacter Wikipédia Contribuer Aide Communauté Modifications récentes Accueil des nouveaux arrivants Faire un don Rechercher Boîte à outils Pages liées Suivi des liens Importer une image ou un son Pages spéciales Version imprimable Adresse de cette version Citer cet article Dernière modification de cette page le 13 septembre 2007 à 19:36. Copyright : Tous les textes sont disponibles sous les termes de l
    [Naqil] [Niv: 3 Exp: 231 Evo: 1] [Envoyer un message privé]
    Posté le 16/09/2007 à 19:42 [En Ligne]

    Vos dons permettent à Wikipédia de continuer à exister ! Merci de votre soutien. Con Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre. Aller à : Navigation, Rechercher Le con est un mot français vulgaire qui désigne à l’origine le sexe de la femme. Au XXIe siècle, il s’utilise surtout comme une insulte destinée à une personne stupide, naïve ou désagréable, de même que ses dérivés « connard » et « connasse » qui se concentrent sur la dernière acception. Con a aussi un emploi impersonnel, souvent dépréciatif. Le mot connerie est formé sur le mot con. Sommaire [masquer] 1 Étymologie 1.1 Étymologie latine 1.2 Lien avec leurs équivalents germaniques 1.3 Mots dérivés 2 Un mot tabou ? 3 Usage contemporain et littéraire 3.1 Le personnage du con 3.2 Jeux sur la polysémie 3.3 Usage politique et militaire 3.4 Usages régionaux et expressions 3.5 Contrepets connus 4 Citations célèbres 5 Notes 6 Voir aussi 6.1 Liens internes 6.2 Bibliographie 6.3 Filmographie 6.4 Musicographie Étymologie [modifier] Étymologie latine [modifier] Con provient de l’étymon latin cunnus (vulve)[1]. Au Moyen Âge, les diminutifs connil et connin (latin cuniculus) désignaient le lapin ainsi que les conduits et tuyaux[2], pour être remplacé par le nom actuel de l’animal (de laperau) vers le XVe siècle en raison de l’usage persistant de l’acception vulgaire de con et connin[3], attestée dès le XIIe siècle dans le Roman de Renart[1]. On peut noter que le nom de l'animal a été conservé dans de nombreuses langues romanes : conejo en castillan, coniglio en italien, conill en catalan, coelho en portugais. Il a d’ailleurs été emprunté par l'anglais — ainsi qu’une partie importante des langues germaniques — via l'ancien français : coney, d’usage courant jusqu’au XIXe siècle[4]. En castillan, l’étymon cunnus a produit coño qui est l'équivalent de notre con moderne, en toutefois moins vulgaire[5] ; coney ou cony possède aujourd'hui cette acception en sus du sens animalier[4]. On notera qu
    lthebault posted the 09/16/2007 at 08:48 PM
    jourd’hui. Son contraire enconner, signifiant pénétrer, composé sur le même mode qu'enculer, est aujourd’hui pratiquement désuet et réservé à la littérature érotique. Connard est formé par suffixation avec l’affixe péjoratif -ard mais il est possible que le mot ait été influencé par cornard ; il n'a, lui, qu'un sens uniquement figuré. Connasse, en revanche, désignait au départ et jusqu'au XXe siècle une prostituée de bas étage ou inexperte. Son sens figuré de femme sotte est attesté dès le XIXe[13]. Conneau et ses variantes graphiques connaud et connot, synonymes de connard, sont devenus obsolètes au cours du XXe siècle. Les autres dérivés modernes, utilisés dans le sens figuré uniquement sont : déconnage et déconne pour l'action de débiter ou faire des sottises, déconneur pour celui qui aime à les dire ou à les faire, connement en tant qu'adverbe et connerie pour chose stupide ou sans intérêt. Il est à noter que les patronymes Conne, Connard, Connart et variantes n'ont aucun rapport étymologique avec le mot con : en Europe continentale, ils proviennent du germanique con(hardt) signifiant « brave et dur » (à rapprocher du néerlandais koen, « courageux » et de l'anglais hard, « dur »)[14], [15] Chez les personnes d’origine irlandaise, Connard et Connart sont des dérivés de Connacht[15]. Un mot tabou ? [modifier] Jusqu'aux débuts du XXe siècle le mot avait une connotation particulièrement vulgaire en particulier dans son acception physiologique ; il n’était employé dans des écrits publics que pour mieux enfoncer : « Ces mégères révolutionnaires, qui pissent à con béant sur les cadavres des gens qu’elles ont égorgés »[16]. La bassesse du vocable est toutefois déplorée par Jules Michelet qui indique : « C'est une impiété inepte d’avoir fait du mot con un terme bas, une injure. Le mépris de la faiblesse ? Mais nous sommes si heureux qu’elles soient faibles. C’est non seulement le propagateur de la nature, mais le conciliateur, le vrai fond de la vie sociale pour l’homme. » — Journal, 1887, Jules Michelet En 1928, Louis Aragon dut faire publier clandestinement Le Con d’Irène, un roman érotique, pour s'éviter les foudres de la censure. Ce n'est qu’en 1968 que Régine Deforges le republie sous le titre édulcoré Irène ; le livre est tout de même saisi pour son contenu érotique[17] [18]. Dans son sens figuré, le mot se voit de plus en plus employé après la Seconde Guerre mondiale et apparaît dans des œuvres de nombreux écrivains comme Louis-Ferdinand Céline, Louis Aragon ou Raymond Queneau. Toutefois, le « Où que tu ailles, tu te feras piquer, eh con ! » lancé par le préfet de la Sarthe Jacques Gandouin à un preneur d’otages lui valut une suspension de la part du ministre de l'Intérieur Michel Poniatowski pour « attitude non conforme à celle que l’on attend d’un haut fonctionnaire »[19] : preuve que le substantif n’était pas encore bien accepté en 1975, malgré sa pertinence dans la situation. Aujourd'hui le mot peut être employé par un homme politique sans que cela fasse scandale — pourvu qu’il ne soit pas utilisé de manière insultante : le premier ministre français, Dominique de Villepin pourra dire en mars 2006 « Ils vont s’apercevoir que je suis assez con pour aller jusqu’au bout. » au sujet de la crise du contrat première embauche[20] sans que le vocabulaire utilisé ne gêne le moins du monde. On a même pu lire le mot (années 2000) dans le très sage Journal de Spirou[réf. nécessaire]. Usage contemporain et littéraire [modifier] Le personnage du con [modifier] « On est toujours le con de quelqu'un. » — Expression populaire. Le mot jouit d'une grande popularité. Le personnage du con, celui que l’on moque et dont on veut se différencier, est omniprésent dans la littérature, la chanson ou la culture populaire françaises. On se souvient du méprisant « J'aime voir de mon balcon passer les cons » (Le Pornographe du phonographe), du descriptif « Quand on est con, on est con » (refrain du Temps ne fait rien à l’affaire) ou du répétitif « Avec mon bouquet de fleur/mon pistolet/etc. j’avais l'air d’un con, ma mère » (Marinette) de Georges Brassens. Le film Le Dîner de cons de Francis Veber, avec Thierry Lhermitte et Jacques Villeret, dépeint le personnage du con, dans le sens idiot, celui que l’on invite pour s'en gausser. L'expression roi des cons amplifie le sens du mot, elle est mise en musique par Georges Brassens dans Le Roi ; Renaud au contraire prétend qu'en cas d'abdication du roi des cons, « Il y aurait cinquante millions de prétendants » (c’est-à-dire tous les français) dans Hexagone. Une tradition estudiantine légendaire de l'École normale supérieure est de désigner le cuisinier ou l'intendant responsable d'une nourriture particulièrement exécrable de « Quel khon ». Il s'agit d'une cérémonie organisée au réfectoire par le cacique général (1er reçu au concours d'entrée de lettres classiques) : « Marjaurie, qui avait la voix ronde et chaude, énonca d'abord, amplement : — Messieurs, un Quel Khon au Pot ! Puis : — Un, deux, trois. Alors, les deux syllabes rituelles, proférées par les cent cinquante jeunes hommes, chacune des deux avec la même force, et sur un rythme aussi lent qu'un pas de parade, « Quel... Khon ! » formèrent deux hurlements successifs ou plutôt deux énormes coups de gong, que continua un fracas de grosses assiettes de bistrot jetées à toute volée contre le sol ; bruit si nourri et si prolongé que même ceux qui avaient crié le plus fort se demandaient avec un rien d'anxiété combien durerait le délire de leur propre multitude. » — Jules Romains, Les Hommes de bonne volonté, livre 3, chapitre 3 Le con est aussi le ressortissant d'un pays étranger que l'on raille dans les blagues à caractère raciste ou xénophobe : en France, les blagues belges visent les voisins wallons, en Amérique latine, les Galiciens (les Espagnols par synecdoque) sont vus comme des cons (pendejos). Jeux sur la polysémie [modifier] Certains ont utilisé à des fins poétiques la polysémie du mot. Georges Brassens ne s'est pas fait prier, avec Le Blason, une ode au sexe de la femme. Il déclare déplorer la bassesse avec laquelle ses contemporains désignent « cet incomparable instrument de bonheur » : Mais le pire de tous est un petit vocable De trois lettres pas plus, familier, coutumier […] Honte à celui-là qui, par dépit, par gageure, Dota du même terme en son fiel venimeux Ce grand ami de l’homme et la cinglante injure Celui-là, c’est probable, en était un fameux. […] La male peste soit de cette homonymie ! C'est injuste, Madame, et c'est désobligeant Que ce morceau de roi de votre anatomie Porte le même nom qu'une foule de gens. Pierre Perret n’est pas en reste avec Celui d’Alice (1974) : Si je me réfère À mon dictionnaire Il est temps de faire La définition De ce mot espiègle Qui échappe à la règle Plus noble qu’un aigle Dans sa condition Ce mot vous le dites Censeurs hypocrites Établissez vite Son vrai sens profond Car si on l’ausculte Au lieu d’une insulte On peut faire un culte Du joli mot con Usage politique et militaire [modifier] « Mort aux cons ! » est un slogan du jargon militaire utilisé pour stigmatiser l’ennemi. En 1944, le capitaine Raymond Dronne des Forces françaises libres (9e compagnie de combat du Régiment de marche du Tchad puis 2e Division Blindée) baptise sa jeep « mort aux cons » [21], expression à laquelle De Gaulle aurait répondu « Vaste programme ! » Aujourd’hui, le slogan est fréquemment utilisé par les milieux d'extrême gauche ou alternatifs pour désigner l'ennemi à abattre. Par exemple, un collectif de graffiteurs se fait appeler MAC, acronyme de « Mort aux cons ». Le chanteur Renaud chante la vie d'un personnage anarchiste dans ces termes : « N'empêche que Mort aux cons dans la cage d’escalier, c'est moi qui l’ai marqué, c’est vous dire si j'ai raison ! » (Dans mon HLM). Interpellé lors d’un meeting en 1968, De Gaulle aurait répliqué : « Vaste programme, en effet ! ». À cette époque, le con du gauchiste était celui qui rentrait dans le cadre du système : « Élections, piège à cons ». L'ennemi peut être de l’autre côté de l'échiquier : le directeur de publication du site internet des Jeunesses identitaires (affiliées au Bloc identitaire) est passé en jugement pour diffamation dont certains termes étaient « Vieux con de gauche, ça se soigne, docteur ? » [22]. En 1979, suite à un article de Michel Droit dans le Figaro dénonçant la version reggae de la Marseillaise composée par Serge Gainsbourg (Aux armes et cætera), celui-ci fit circuler un mot qui passa à la postérité : « On a pas le con d'être aussi Droit »[23]. Usages régionaux et expressions [modifier] Dans le Sud de la France, en particulier à Toulouse où il se prononce [cõ ͊ŋ], con ou son dérivé bouducon est utilisé de manière impersonnelle comme interjection. Il est utilisé fréquemment dans le registre familier en début ou fin de phrase, à l'instar de putain ou putain con. On résume souvent : « Putain, con, c'est la ponctuation. »[24]. À Marseille, l'interpellation « Oh! Con! » est utilisé de manière non injurieuse entre amis ou collègues. Certaines expressions composées avec con, comme les plus connues Le con de ta/sa mère !, Le con de ta/sa race ! et Le con de Manon, peuvent s'y employer de manière exclamative, en l'absence de personne à injurier[25]. (Bien sûr certaines d'entre elles conservent un emploi injurieux, comme les deux premières précédemment citées [réf. nécessaire]). On remarquera le parallélisme avec les expressions du genre enculé de ta race ou de ta mère dans lequel la race ou la mère sont des compléments sans signification réelle, uniquement destinés à renforcer l'expression. Dans son sens figuré, le vocable a perdu une grande partie de sa force, dans le registre familier du moins. Aussi un grand nombre d'expressions le renforcent-elles par le biais d'une comparaison avec un objet, un animal ou une situation symbolisant la bêtise : con comme un balai, con comme la lune, con comme ses pieds, con comme un comptoir sans verre, con comme un bol, con comme un jeune chien, con comme une valise sans poignée (expression chère à Jacques Chirac), [26]. À cette fin, il est souvent affublé d’un adjectif : gros con, sale con, petit con, pauvre con ou vieux con. Contrepets connus [modifier] L'art de la contrepèterie fait souvent intervenir le vocable, dans son sens premier, ou ses dérivés. Les plus connus sont les contrepets suivants : « À Beaumont-le-Vicomte », François Rabelais[27] « Une belle thèse avec des bons côtés », Luc Étienne[27] « Ce bond est digne d'un comanche », Ahmédée et Lharidelle[27] Conan le Barbare, titre de film contenant un contrepet involontaire « Sur l'Album de la Comtesse », titre de la rubrique de contrepets du Canard enchaîné « L'art de décaler les sons », définition autoréférente de la contrepèterie et titre d'un ouvrage sur le sujet[28] Citations célèbres [modifier] Voir aussi sur Wikiquote les citations « Con ».On attribue à De Gaulle les réponse suivantes à « Mort aux cons ! » : « Vaste programme »[29] et « Lourde tâche »[30]. « J'ai divisé la société en deux catégories : mes amis ou mes cons à moi et les cons des autres que je ne supporte pas », Michel Audiard[31]. « Quand vous citez un texte con, n'oubliez pas le contexte », Jacques Prévert[32]. « Il ne faut jamais prendre les gens pour des cons mais il ne faut pas oublier qu'ils le sont », Les publicitaires, Les Inconnus. « La mort c'est un peu comme la connerie. Le mort il ne sait pas qu’il est mort, ce sont les autres qui sont tristes. Pour le con c’est pareil… », Philippe Geluck[33]. « Et toi, petit con, penses-tu que ce soit le monde, la famille, l'époque où te poser ? Pas encore là et déjà de mauvaises fréquentations ! », Daniel Pennac[34]. « Si un con admet qu'il est con, c’est qu'il ne l'est pas vraiment. Or s'il ne l'est pas, et qu'il admet qu'il l'est, c'est qu'il est con quand même », Carali[35] . « Parfois, les cons sont utiles. Ils mettent en valeur », Jean-François Deniau[36]. « Les cons ça ose tout, c'est même à ça qu'on les reconnaît », Michel Audiard[37]. Notes [modifier] ↑ a  b  c  Entrée « con » du Trésor de la langue française informatisé ↑ Entrée « connil, connin » du Trésor de la langue française informatisé ↑ Entrée « lapin » du Trésor de la langue française informatisé ↑ a  b  Coney » sur Online Etymology Dictionary ↑ Entrée « coño » du Diccionario de la Real Academia Española ↑ Entrée « conho » sur Língua Portugesa On-Line ↑ Cunt: Etymology sur le site Cunt: A Cultural History, visité le 17 août 2006 ↑ a  b  " Cunnus " sur Database query to Indo-European etymology ↑ a  b  c  " Cunt " sur Online Etymology Dictionary ↑ « *skerǝ- » sur Database query to Indo-European etymology. ↑ The Etymology of sexual slang, visité le 17 août 2006 ↑ « déconner » dans le Dictionnaire érotique moderne de Delveau ↑ Entrée « connard, conneau, connaud, connos » du Trésor de la langue française informatisé ↑ Noms de famille commençant par un C ↑ a  b  Le nom de famille Connart en Belgique et ailleurs ↑ Journal, 1885, Jules et Edmond de Goncourt ↑ « Censure » sur le site du Quid, visité le 17 août 2006 ↑ Le parcours d'une femme éditeur, visité le 17 août 2006 ↑ Les Sarthois célèbres sur http://www.sarthe.com évoque des « propos piquants » et la suspension ↑ Quand l’humour se marie à la politique…, Le Figaro du 23 mai 2006, rubrique « People et insolite » [lire en ligne] ↑ Il y a soixante ans, la libération de Paris…, archives de France 2, visitées le 18 août 2006 ↑ , Le Nouvel Observateur du 3 août 2005 ↑ Voir l'article du Monde du 31/08/06. ↑ Putain » sur le Dictionnaire d’argot et de français familier ↑ « Manon » dans Le dictionnaire marseillais — le parler massaliote de A à Z, site du Le Transbordeur de Marseille, visité en juillet 2006 ↑ Recherche de « con comme » sur le Dictionnaire d'argot et de français familier ↑ a  b  c  Art du contrepet ↑ Joël Martin, Manuel de contrepet, l'art de décaler les sons, Albin Michel, 1986, Paris ↑ Mort aux cons : vaste programme !, webzine samizdat.net rubrique « feu à volonté », entrée du 4 janvier 2004 ↑ Août 1944 : Libération de Paris, Stéphane Delogu (dir.), sur le site « Juin 1944 : Un vent de liberté » ↑ Michel Audiard, dans les Yeux de l’amour, film de Denys de La Patellière, script publié par Films Pomereu, 1959 ↑ Entrée Jacques Prévert sur http://www.ninasiget.com ↑ Philippe Geluck, Le Chat, à préciser ↑ Daniel Pennac, Monsieur Malaussène, 1995 ↑ Carali, Le Petit Psikopat Illustré ↑ À propos d'un préfet du Cher, nouvellement nommé suite à la victoire de la gauche en 1981, qui avait voulu interdire à J.F. Deniau (président du conseil général du Cher) de déposer une gerbe à l'occasion de l'inauguration d'un monument commémoratif de la Résistance dans le département. Gaston Defferre (alors ministre de l'Intérieur du gouvernement socialiste de Pierre Mauroy), indigné par l'attitude du préfet, avait proposé à Deniau de le « faire sauter ». Deniau l'en avait dissuadé, et s'était justifié par cette phrase (anecdote racontée dans Survivre, pp. 157-15. ↑ Michel Audiard, Les Tontons flingueurs, film de Georges Lautner (1963) Voir aussi [modifier] Voir « con » sur le Wiktionnaire. Liens internes [modifier] Insulte Misogynie Bibliographie [modifier] Le Con d’Irène (192, roman érotique de Louis Aragon Et le singe devint con : l'aurore de l'humanité (1972), de François Cavanna Les Cons (1973), roman policier de San-Antonio J'suis pas plus con qu'un autre (1976), texte écrit directement en français par Henry Miller. Les Deux Cons (1993), bande dessinée de Kafka Le Vrai Con maltais (2002), tome de la bande dessinée Le Poulpe, parodie du titre Le Faucon maltais Éloge de la connerie (2004), essai de Gouro Marco Filmographie [modifier] Comment réussir quand on est con et pleurnichard (1974), film de Michel Audiard Le Roi des cons (1981), film de Claude Confortès P’tit Con (1984), film de Gérard Lauzier Le Courage d’un con (1995), film de Tommy Boy Mémoires d’un jeune con (1996) film de Patrick Aurignac Le Dîner de cons (199, film de Francis Veber Musicographie [modifier] Requiem pour un Con chanson de Serge Gainsbourg dans le film Le Pacha (196 de Georges Lautner Le Trou du con (1995), morceau du groupe de fusion metal Lofofora P’tite conne, chanson de Renaud dédiée à la fille de Bulle Ogier, Pascale, morte d’une overdose Le Roi, chanson de Georges Brassens sur le roi des cons Le Blason, ode au corps féminin de Georges Brassens, s'étend sur le vocable de trois lettres Le temps ne fait rien à l’affaire, chanson de Georges Brassens sur le thème « Quand on est con, on est con » Celui d’Alice, chanson de Pierre Perret hommage au sens ancien du mot Petite conne du chanteur Roméo La joie des cons et Un con de progrès du groupe Les Malpolis Hé ben t'es con, chanson de Didier Super Cet article a été reconnu comme « bon article » le 27 février 2007 (comparer avec la version actuelle). Pour toute information complémentaire, consulter sa page de discussion et le vote l'ayant promu. Portail des langues Portail de la sociologie Récupérée de « http://fr.wikipedia.org/wiki/Con » Catégories : Bon article • Insulte AffichagesArticle Discussion Modifier Historique Outils personnelsCréer un compte ou se connecter Navigation Accueil Portails thématiques Index alphabétique Une page au hasard Contacter Wikipédia Contribuer Aide Communauté Modifications récentes Accueil des nouveaux arrivants Faire un don Rechercher Boîte à outils Pages liées Suivi des liens Importer une image ou un son Pages spéciales Version imprimable Adresse de cette version Citer cet article Dernière modification de cette page le 13 septembre 2007 à 19:36. Copyright : Tous les textes sont disponibles sous les termes de l
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    Vos dons permettent à Wikipédia de continuer à exister ! Merci de votre soutien. Con Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre. Aller à : Navigation, Rechercher Le con est un mot français vulgaire qui désigne à l’origine le sexe de la femme. Au XXIe siècle, il s’utilise surtout comme une insulte destinée à une personne stupide, naïve ou désagréable, de même que ses dérivés « connard » et « connasse » qui se concentrent sur la dernière acception. Con a aussi un emploi impersonnel, souvent dépréciatif. Le mot connerie est formé sur le mot con. Sommaire [masquer] 1 Étymologie 1.1 Étymologie latine 1.2 Lien avec leurs équivalents germaniques 1.3 Mots dérivés 2 Un mot tabou ? 3 Usage contemporain et littéraire 3.1 Le personnage du con 3.2 Jeux sur la polysémie 3.3 Usage politique et militaire 3.4 Usages régionaux et expressions 3.5 Contrepets connus 4 Citations célèbres 5 Notes 6 Voir aussi 6.1 Liens internes 6.2 Bibliographie 6.3 Filmographie 6.4 Musicographie Étymologie [modifier] Étymologie latine [modifier] Con provient de l’étymon latin cunnus (vulve)[1]. Au Moyen Âge, les diminutifs connil et connin (latin cuniculus) désignaient le lapin ainsi que les conduits et tuyaux[2], pour être remplacé par le nom actuel de l’animal (de laperau) vers le XVe siècle en raison de l’usage persistant de l’acception vulgaire de con et connin[3], attestée dès le XIIe siècle dans le Roman de Renart[1]. On peut noter que le nom de l'animal a été conservé dans de nombreuses langues romanes : conejo en castillan, coniglio en italien, conill en catalan, coelho en portugais. Il a d’ailleurs été emprunté par l'anglais — ainsi qu’une partie importante des langues germaniques — via l'ancien français : coney, d’usage courant jusqu’au XIXe siècle[4]. En castillan, l’étymon cunnus a produit coño qui est l'équivalent de notre con moderne, en toutefois moins vulgaire[5] ; coney ou cony possède aujourd'hui cette acception en sus du sens animalier[4]. On notera que le portugais conho est un faux cognat ; dérivé cuneus, il n'a pas cette signification[6]. Vers le XIXe siècle le vocable français prend un sens figuré injurieux et se met en place une construction adjectivale. L'emploi était alors misogyne, exploitant l'impuissance et la passivité du sexe féminin de l’imaginaire collectif. Aujourd'hui, l’absence fréquente d’accord en position d’attribut ou d’apposition (par ex. Elle est con.) rappelle l'origine nominale de l'expression, sans qu'il soit toutefois fait référence consciente à la vulve[1]. L'ancienne acception physiologique est aujourd'hui en voie d'obsolescence. Lien avec leurs équivalents germaniques [modifier] La parenté indo-européenne avec kut (néerlandais) et cunt (anglais) n'est pas établie[7]. Cunnus provient en effet en proto-indo-européen soit de *kust- (intestin, rein, vessie)[8], soit de *skerǝ- (couper)[9] [10], soit de * (s)keu- (cacher)[11]. Les origines possibles de l’étymon germanique *kunton donnant cunt sont : *gwneH2/guneH2 (femme, cf. gynécologie, queen) soit *gen/gon (créer, devenir, cf. génétique, gamète) ou bien *geu- (creux, cavité)[8] [9] d'après la loi de Grimm. Toutefois certains relient le *kunton au latin cuneus (coin), un cognat possible de cunnus/con[9]. Mots dérivés [modifier] On notera que le dérivé déconner avait jusqu'à la fin du XIXe siècle le sens premier de se retirer[12], sens qu'il a complètement perdu aujourd’hui. Son contraire enconner, signifiant pénétrer, composé sur le même mode qu'enculer, est aujourd’hui pratiquement désuet et réservé à la littérature érotique. Connard est formé par suffixation avec l’affixe péjoratif -ard mais il est possible que le mot ait été influencé par cornard ; il n'a, lui, qu'un sens uniquement figuré. Connasse, en revanche, désignait au départ et jusqu'au XXe siècle une prostituée de bas étage ou inexperte. Son sens figuré de femme sotte est attesté dès le XIXe[13]. Conneau et ses variantes graphiques connaud et connot, synonymes de connard, sont devenus obsolètes au cours du XXe siècle. Les autres dérivés modernes, utilisés dans le sens figuré uniquement sont : déconnage et déconne pour l'action de débiter ou faire des sottises, déconneur pour celui qui aime à les dire ou à les faire, connement en tant qu'adverbe et connerie pour chose stupide ou sans intérêt. Il est à noter que les patronymes Conne, Connard, Connart et variantes n'ont aucun rapport étymologique avec le mot con : en Europe continentale, ils proviennent du germanique con(hardt) signifiant « brave et dur » (à rapprocher du néerlandais koen, « courageux » et de l'anglais hard, « dur »)[14], [15] Chez les personnes d’origine irlandaise, Connard et Connart sont des dérivés de Connacht[15]. Un mot tabou ? [modifier] Jusqu'aux débuts du XXe siècle le mot avait une connotation particulièrement vulgaire en particulier dans son acception physiologique ; il n’était employé dans des écrits publics que pour mieux enfoncer : « Ces mégères révolutionnaires, qui pissent à con béant sur les cadavres des gens qu’elles ont égorgés »[16]. La bassesse du vocable est toutefois déplorée par Jules Michelet qui indique : « C'est une impiété inepte d’avoir fait du mot con un terme bas, une injure. Le mépris de la faiblesse ? Mais nous sommes si heureux qu’elles soient faibles. C’est non seulement le propagateur de la nature, mais le conciliateur, le vrai fond de la vie sociale pour l’homme. » — Journal, 1887, Jules Michelet En 1928, Louis Aragon dut faire publier clandestinement Le Con d’Irène, un roman érotique, pour s'éviter les foudres de la censure. Ce n'est qu’en 1968 que Régine Deforges le republie sous le titre édulcoré Irène ; le livre est tout de même saisi pour son contenu érotique[17] [18]. Dans son sens figuré, le mot se voit de plus en plus employé après la Seconde Guerre mondiale et apparaît dans des œuvres de nombreux écrivains comme Louis-Ferdinand Céline, Louis Aragon ou Raymond Queneau. Toutefois, le « Où que tu ailles, tu te feras piquer, eh con ! » lancé par le préfet de la Sarthe Jacques Gandouin à un preneur d’otages lui valut une suspension de la part du ministre de l'Intérieur Michel Poniatowski pour « attitude non conforme à celle que l’on attend d’un haut fonctionnaire »[19] : preuve que le substantif n’était pas encore bien accepté en 1975, malgré sa pertinence dans la situation. Aujourd'hui le mot peut être employé par un homme politique sans que cela fasse scandale — pourvu qu’il ne soit pas utilisé de manière insultante : le premier ministre français, Dominique de Villepin pourra dire en mars 2006 « Ils vont s’apercevoir que je suis assez con pour aller jusqu’au bout. » au sujet de la crise du contrat première embauche[20] sans que le vocabulaire utilisé ne gêne le moins du monde. On a même pu lire le mot (années 2000) dans le très sage Journal de Spirou[réf. nécessaire]. Usage contemporain et littéraire [modifier] Le personnage du con [modifier] « On est toujours le con de quelqu'un. » — Expression populaire. Le mot jouit d'une grande popularité. Le personnage du con, celui que l’on moque et dont on veut se différencier, est omniprésent dans la littérature, la chanson ou la culture populaire françaises. On se souvient du méprisant « J'aime voir de mon balcon passer les cons » (Le Pornographe du phonographe), du descriptif « Quand on est con, on est con » (refrain du Temps ne fait rien à l’affaire) ou du répétitif « Avec mon bouquet de fleur/mon pistolet/etc. j’avais l'air d’un con, ma mère » (Marinette) de Georges Brassens. Le film Le Dîner de cons de Francis Veber, avec Thierry Lhermitte et Jacques Villeret, dépeint le personnage du con, dans le sens idiot, celui que l’on invite pour s'en gausser. L'expression roi des cons amplifie le sens du mot, elle est mise en musique par Georges Brassens dans Le Roi ; Renaud au contraire prétend qu'en cas d'abdication du roi des cons, « Il y aurait cinquante millions de prétendants » (c’est-à-dire tous les français) dans Hexagone. Une tradition estudiantine légendaire de l'École normale supérieure est de désigner le cuisinier ou l'intendant responsable d'une nourriture particulièrement exécrable de « Quel khon ». Il s'agit d'une cérémonie organisée au réfectoire par le cacique général (1er reçu au concours d'entrée de lettres classiques) : « Marjaurie, qui avait la voix ronde et chaude, énonca d'abord, amplement : — Messieurs, un Quel Khon au Pot ! Puis : — Un, deux, trois. Alors, les deux syllabes rituelles, proférées par les cent cinquante jeunes hommes, chacune des deux avec la même force, et sur un rythme aussi lent qu'un pas de parade, « Quel... Khon ! » formèrent deux hurlements successifs ou plutôt deux énormes coups de gong, que continua un fracas de grosses assiettes de bistrot jetées à toute volée contre le sol ; bruit si nourri et si prolongé que même ceux qui avaient crié le plus fort se demandaient avec un rien d'anxiété combien durerait le délire de leur propre multitude. » — Jules Romains, Les Hommes de bonne volonté, livre 3, chapitre 3 Le con est aussi le ressortissant d'un pays étranger que l'on raille dans les blagues à caractère raciste ou xénophobe : en France, les blagues belges visent les voisins wallons, en Amérique latine, les Galiciens (les Espagnols par synecdoque) sont vus comme des cons (pendejos). Jeux sur la polysémie [modifier] Certains ont utilisé à des fins poétiques la polysémie du mot. Georges Brassens ne s'est pas fait prier, avec Le Blason, une ode au sexe de la femme. Il déclare déplorer la bassesse avec laquelle ses contemporains désignent « cet incomparable instrument de bonheur » : Mais le pire de tous est un petit vocable De trois lettres pas plus, familier, coutumier […] Honte à celui-là qui, par dépit, par gageure, Dota du même terme en son fiel venimeux Ce grand ami de l’homme et la cinglante injure Celui-là, c’est probable, en était un fameux. […] La male peste soit de cette homonymie ! C'est injuste, Madame, et c'est désobligeant Que ce morceau de roi de votre anatomie Porte le même nom qu'une foule de gens. Pierre Perret n’est pas en reste avec Celui d’Alice (1974) : Si je me réfère À mon dictionnaire Il est temps de faire La définition De ce mot espiègle Qui échappe à la règle Plus noble qu’un aigle Dans sa condition Ce mot vous le dites Censeurs hypocrites Établissez vite Son vrai sens profond Car si on l’ausculte Au lieu d’une insulte On peut faire un culte Du joli mot con Usage politique et militaire [modifier] « Mort aux cons ! » est un slogan du jargon militaire utilisé pour stigmatiser l’ennemi. En 1944, le capitaine Raymond Dronne des Forces françaises libres (9e compagnie de combat du Régiment de marche du Tchad puis 2e Division Blindée) baptise sa jeep « mort aux cons » [21], expression à laquelle De Gaulle aurait répondu « Vaste programme ! » Aujourd’hui, le slogan est fréquemment utilisé par les milieux d'extrême gauche ou alternatifs pour désigner l'ennemi à abattre. Par exemple, un collectif de graffiteurs se fait appeler MAC, acronyme de « Mort aux cons ». Le chanteur Renaud chante la vie d'un personnage anarchiste dans ces termes : « N'empêche que Mort aux cons dans la cage d’escalier, c'est moi qui l’ai marqué, c’est vous dire si j'ai raison ! » (Dans mon HLM). Interpellé lors d’un meeting en 1968, De Gaulle aurait répliqué : « Vaste programme, en effet ! ». À cette époque, le con du gauchiste était celui qui rentrait dans le cadre du système : « Élections, piège à cons ». L'ennemi peut être de l’autre côté de l'échiquier : le directeur de publication du site internet des Jeunesses identitaires (affiliées au Bloc identitaire) est passé en jugement pour diffamation dont certains termes étaient « Vieux con de gauche, ça se soigne, docteur ? » [22]. En 1979, suite à un article de Michel Droit dans le Figaro dénonçant la version reggae de la Marseillaise composée par Serge Gainsbourg (Aux armes et cætera), celui-ci fit circuler un mot qui passa à la postérité : « On a pas le con d'être aussi Droit »[23]. Usages régionaux et expressions [modifier] Dans le Sud de la France, en particulier à Toulouse où il se prononce [cõ ͊ŋ], con ou son dérivé bouducon est utilisé de manière impersonnelle comme interjection. Il est utilisé fréquemment dans le registre familier en début ou fin de phrase, à l'instar de putain ou putain con. On résume souvent : « Putain, con, c'est la ponctuation. »[24]. À Marseille, l'interpellation « Oh! Con! » est utilisé de manière non injurieuse entre amis ou collègues. Certaines expressions composées avec con, comme les plus connues Le con de ta/sa mère !, Le con de ta/sa race ! et Le con de Manon, peuvent s'y employer de manière exclamative, en l'absence de personne à injurier[25]. (Bien sûr certaines d'entre elles conservent un emploi injurieux, comme les deux premières précédemment citées [réf. nécessaire]). On remarquera le parallélisme avec les expressions du genre enculé de ta race ou de ta mère dans lequel la race ou la mère sont des compléments sans signification réelle, uniquement destinés à renforcer l'expression. Dans son sens figuré, le vocable a perdu une grande partie de sa force, dans le registre familier du moins. Aussi un grand nombre d'expressions le renforcent-elles par le biais d'une comparaison avec un objet, un animal ou une situation symbolisant la bêtise : con comme un balai, con comme la lune, con comme ses pieds, con comme un comptoir sans verre, con comme un bol, con comme un jeune chien, con comme une valise sans poignée (expression chère à Jacques Chirac), [26]. À cette fin, il est souvent affublé d’un adjectif : gros con, sale con, petit con, pauvre con ou vieux con. Contrepets connus [modifier] L'art de la contrepèterie fait souvent intervenir le vocable, dans son sens premier, ou ses dérivés. Les plus connus sont les contrepets suivants : « À Beaumont-le-Vicomte », François Rabelais[27] « Une belle thèse avec des bons côtés », Luc Étienne[27] « Ce bond est digne d'un comanche », Ahmédée et Lharidelle[27] Conan le Barbare, titre de film contenant un contrepet involontaire « Sur l'Album de la Comtesse », titre de la rubrique de contrepets du Canard enchaîné « L'art de décaler les sons », définition autoréférente de la contrepèterie et titre d'un ouvrage sur le sujet[28] Citations célèbres [modifier] Voir aussi sur Wikiquote les citations « Con ».On attribue à De Gaulle les réponse suivantes à « Mort aux cons ! » : « Vaste programme »[29] et « Lourde tâche »[30]. « J'ai divisé la société en deux catégories : mes amis ou mes cons à moi et les cons des autres que je ne supporte pas », Michel Audiard[31]. « Quand vous citez un texte con, n'oubliez pas le contexte », Jacques Prévert[32]. « Il ne faut jamais prendre les gens pour des cons mais il ne faut pas oublier qu'ils le sont », Les publicitaires, Les Inconnus. « La mort c'est un peu comme la connerie. Le mort il ne sait pas qu’il est mort, ce sont les autres qui sont tristes. Pour le con c’est pareil… », Philippe Geluck[33]. « Et toi, petit con, penses-tu que ce soit le monde, la famille, l'époque où te poser ? Pas encore là et déjà de mauvaises fréquentations ! », Daniel Pennac[34]. « Si un con admet qu'il est con, c’est qu'il ne l'est pas vraiment. Or s'il ne l'est pas, et qu'il admet qu'il l'est, c'est qu'il est con quand même », Carali[35] . « Parfois, les cons sont utiles. Ils mettent en valeur », Jean-François Deniau[36]. « Les cons ça ose tout, c'est même à ça qu'on les reconnaît », Michel Audiard[37]. Notes [modifier] ↑ a  b  c  Entrée « con » du Trésor de la langue française informatisé ↑ Entrée « connil, connin » du Trésor de la langue française informatisé ↑ Entrée « lapin » du Trésor de la langue française informatisé ↑ a  b  Coney » sur Online Etymology Dictionary ↑ Entrée « coño » du Diccionario de la Real Academia Española ↑ Entrée « conho » sur Língua Portugesa On-Line ↑ Cunt: Etymology sur le site Cunt: A Cultural History, visité le 17 août 2006 ↑ a  b  " Cunnus " sur Database query to Indo-European etymology ↑ a  b  c  " Cunt " sur Online Etymology Dictionary ↑ « *skerǝ- » sur Database query to Indo-European etymology. ↑ The Etymology of sexual slang, visité le 17 août 2006 ↑ « déconner » dans le Dictionnaire érotique moderne de Delveau ↑ Entrée « connard, conneau, connaud, connos » du Trésor de la langue française informatisé ↑ Noms de famille commençant par un C ↑ a  b  Le nom de famille Connart en Belgique et ailleurs ↑ Journal, 1885, Jules et Edmond de Goncourt ↑ « Censure » sur le site du Quid, visité le 17 août 2006 ↑ Le parcours d'une femme éditeur, visité le 17 août 2006 ↑ Les Sarthois célèbres sur http://www.sarthe.com évoque des « propos piquants » et la suspension ↑ Quand l’humour se marie à la politique…, Le Figaro du 23 mai 2006, rubrique « People et insolite » [lire en ligne] ↑ Il y a soixante ans, la libération de Paris…, archives de France 2, visitées le 18 août 2006 ↑ , Le Nouvel Observateur du 3 août 2005 ↑ Voir l'article du Monde du 31/08/06. ↑ Putain » sur le Dictionnaire d’argot et de français familier ↑ « Manon » dans Le dictionnaire marseillais — le parler massaliote de A à Z, site du Le Transbordeur de Marseille, visité en juillet 2006 ↑ Recherche de « con comme » sur le Dictionnaire d'argot et de français familier ↑ a  b  c  Art du contrepet ↑ Joël Martin, Manuel de contrepet, l'art de décaler les sons, Albin Michel, 1986, Paris ↑ Mort aux cons : vaste programme !, webzine samizdat.net rubrique « feu à volonté », entrée du 4 janvier 2004 ↑ Août 1944 : Libération de Paris, Stéphane Delogu (dir.), sur le site « Juin 1944 : Un vent de liberté » ↑ Michel Audiard, dans les Yeux de l’amour, film de Denys de La Patellière, script publié par Films Pomereu, 1959 ↑ Entrée Jacques Prévert sur http://www.ninasiget.com ↑ Philippe Geluck, Le Chat, à préciser ↑ Daniel Pennac, Monsieur Malaussène, 1995 ↑ Carali, Le Petit Psikopat Illustré ↑ À propos d'un préfet du Cher, nouvellement nommé suite à la victoire de la gauche en 1981, qui avait voulu interdire à J.F. Deniau (président du conseil général du Cher) de déposer une gerbe à l'occasion de l'inauguration d'un monument commémoratif de la Résistance dans le département. Gaston Defferre (alors ministre de l'Intérieur du gouvernement socialiste de Pierre Mauroy), indigné par l'attitude du préfet, avait proposé à Deniau de le « faire sauter ». Deniau l'en avait dissuadé, et s'était justifié par cette phrase (anecdote racontée dans Survivre, pp. 157-15. ↑ Michel Audiard, Les Tontons flingueurs, film de Georges Lautner (1963) Voir aussi [modifier] Voir « con » sur le Wiktionnaire. Liens internes [modifier] Insulte Misogynie Bibliographie [modifier] Le Con d’Irène (192, roman érotique de Louis Aragon Et le singe devint con : l'aurore de l'humanité (1972), de François Cavanna Les Cons (1973), roman policier de San-Antonio J'suis pas plus con qu'un autre (1976), texte écrit directement en français par Henry Miller. Les Deux Cons (1993), bande dessinée de Kafka Le Vrai Con maltais (2002), tome de la bande dessinée Le Poulpe, parodie du titre Le Faucon maltais Éloge de la connerie (2004), essai de Gouro Marco Filmographie [modifier] Comment réussir quand on est con et pleurnichard (1974), film de Michel Audiard Le Roi des cons (1981), film de Claude Confortès P’tit Con (1984), film de Gérard Lauzier Le Courage d’un con (1995), film de Tommy Boy Mémoires d’un jeune con (1996) film de Patrick Aurignac Le Dîner de cons (199, film de Francis Veber Musicographie [modifier] Requiem pour un Con chanson de Serge Gainsbourg dans le film Le Pacha (196 de Georges Lautner Le Trou du con (1995), morceau du groupe de fusion metal Lofofora P’tite conne, chanson de Renaud dédiée à la fille de Bulle Ogier, Pascale, morte d’une overdose Le Roi, chanson de Georges Brassens sur le roi des cons Le Blason, ode au corps féminin de Georges Brassens, s'étend sur le vocable de trois lettres Le temps ne fait rien à l’affaire, chanson de Georges Brassens sur le thème « Quand on est con, on est con » Celui d’Alice, chanson de Pierre Perret hommage au sens ancien du mot Petite conne du chanteur Roméo La joie des cons et Un con de progrès du groupe Les Malpolis Hé ben t'es con, chanson de Didier Super Cet article a été reconnu comme « bon article » le 27 février 2007 (comparer avec la version actuelle). Pour toute information complémentaire, consulter sa page de discussion et le vote l'ayant promu. Portail des langues Portail de la sociologie Récupérée de « http://fr.wikipedia.org/wiki/Con » Catégories : Bon article • Insulte AffichagesArticle Discussion Modifier Historique Outils personnelsCréer un compte ou se connecter Navigation Accueil Portails thématiques Index alphabétique Une page au hasard Contacter Wikipédia Contribuer Aide Communauté Modifications récentes Accueil des nouveaux arrivants Faire un don Rechercher Boîte à outils Pages liées Suivi des liens Importer une image ou un son Pages spéciales Version imprimable Adresse de cette version Citer cet article Dernière modification de cette page le 13 septembre 2007 à 19:36. Copyright : Tous les textes sont disponibles sous les termes de l
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    Vos dons permettent à Wikipédia de continuer à exister ! Merci de votre soutien. Con Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre. Aller à : Navigation, Rechercher Le con est un mot français vulgaire qui désigne à l’origine le sexe de la femme. Au XXIe siècle, il s’utilise surtout comme une insulte destinée à une personne stupide, naïve ou désagréable, de même que ses dérivés « connard » et « connasse » qui se concentrent sur la dernière acception. Con a aussi un emploi impersonnel, souvent dépréciatif. Le mot connerie est formé sur le mot con. Sommaire [masquer] 1 Étymologie 1.1 Étymologie latine 1.2 Lien avec leurs équivalents germaniques 1.3 Mots dérivés 2 Un mot tabou ? 3 Usage contemporain et littéraire 3.1 Le personnage du con 3.2 Jeux sur la polysémie 3.3 Usage politique et militaire 3.4 Usages régionaux et expressions 3.5 Contrepets connus 4 Citations célèbres 5 Notes 6 Voir aussi 6.1 Liens internes 6.2 Bibliographie 6.3 Filmographie 6.4 Musicographie Étymologie [modifier] Étymologie latine [modifier] Con provient de l’étymon latin cunnus (vulve)[1]. Au Moyen Âge, les diminutifs connil et connin (latin cuniculus) désignaient le lapin ainsi que les conduits et tuyaux[2], pour être remplacé par le nom actuel de l’animal (de laperau) vers le XVe siècle en raison de l’usage persistant de l’acception vulgaire de con et connin[3], attestée dès le XIIe siècle dans le Roman de Renart[1]. On peut noter que le nom de l'animal a été conservé dans de nombreuses langues romanes : conejo en castillan, coniglio en italien, conill en catalan, coelho en portugais. Il a d’ailleurs été emprunté par l'anglais — ainsi qu’une partie importante des langues germaniques — via l'ancien français : coney, d’usage courant jusqu’au XIXe siècle[4]. En castillan, l’étymon cunnus a produit coño qui est l'équivalent de notre con moderne, en toutefois moins vulgaire[5] ; coney ou cony possède aujourd'hui cette acception en sus du sens animalier[4]. On notera que le portugais conho est un faux cognat ; dérivé cuneus, il n'a pas cette signification[6]. Vers le XIXe siècle le vocable français prend un sens figuré injurieux et se met en place une construction adjectivale. L'emploi était alors misogyne, exploitant l'impuissance et la passivité du sexe féminin de l’imaginaire collectif. Aujourd'hui, l’absence fréquente d’accord en position d’attribut ou d’apposition (par ex. Elle est con.) rappelle l'origine nominale de l'expression, sans qu'il soit toutefois fait référence consciente à la vulve[1]. L'ancienne acception physiologique est aujourd'hui en voie d'obsolescence. Lien avec leurs équivalents germaniques [modifier] La parenté indo-européenne avec kut (néerlandais) et cunt (anglais) n'est pas établie[7]. Cunnus provient en effet en proto-indo-européen soit de *kust- (intestin, rein, vessie)[8], soit de *skerǝ- (couper)[9] [10], soit de * (s)keu- (cacher)[11]. Les origines possibles de l’étymon germanique *kunton donnant cunt sont : *gwneH2/guneH2 (femme, cf. gynécologie, queen) soit *gen/gon (créer, devenir, cf. génétique, gamète) ou bien *geu- (creux, cavité)[8] [9] d'après la loi de Grimm. Toutefois certains relient le *kunton au latin cuneus (coin), un cognat possible de cunnus/con[9]. Mots dérivés [modifier] On notera que le dérivé déconner avait jusqu'à la fin du XIXe siècle le sens premier de se retirer[12], sens qu'il a complètement perdu aujourd’hui. Son contraire enconner, signifiant pénétrer, composé sur le même mode qu'enculer, est aujourd’hui pratiquement désuet et réservé à la littérature érotique. Connard est formé par suffixation avec l’affixe péjoratif -ard mais il est possible que le mot ait été influencé par cornard ; il n'a, lui, qu'un sens uniquement figuré. Connasse, en revanche, désignait au départ et jusqu'au XXe siècle une prostituée de bas étage ou inexperte. Son sens figuré de femme sotte est attesté dès le XIXe[13]. Conneau et ses variantes graphiques connaud et connot, synonymes de connard, sont devenus obsolètes au cours du XXe siècle. Les autres dérivés modernes, utilisés dans le sens figuré uniquement sont : déconnage et déconne pour l'action de débiter ou faire des sottises, déconneur pour celui qui aime à les dire ou à les faire, connement en tant qu'adverbe et connerie pour chose stupide ou sans intérêt. Il est à noter que les patronymes Conne, Connard, Connart et variantes n'ont aucun rapport étymologique avec le mot con : en Europe continentale, ils proviennent du germanique con(hardt) signifiant « brave et dur » (à rapprocher du néerlandais koen, « courageux » et de l'anglais hard, « dur »)[14], [15] Chez les personnes d’origine irlandaise, Connard et Connart sont des dérivés de Connacht[15]. Un mot tabou ? [modifier] Jusqu'aux débuts du XXe siècle le mot avait une connotation particulièrement vulgaire en particulier dans son acception physiologique ; il n’était employé dans des écrits publics que pour mieux enfoncer : « Ces mégères révolutionnaires, qui pissent à con béant sur les cadavres des gens qu’elles ont égorgés »[16]. La bassesse du vocable est toutefois déplorée par Jules Michelet qui indique : « C'est une impiété inepte d’avoir fait du mot con un terme bas, une injure. Le mépris de la faiblesse ? Mais nous sommes si heureux qu’elles soient faibles. C’est non seulement le propagateur de la nature, mais le conciliateur, le vrai fond de la vie sociale pour l’homme. » — Journal, 1887, Jules Michelet En 1928, Louis Aragon dut faire publier clandestinement Le Con d’Irène, un roman érotique, pour s'éviter les foudres de la censure. Ce n'est qu’en 1968 que Régine Deforges le republie sous le titre édulcoré Irène ; le livre est tout de même saisi pour son contenu érotique[17] [18]. Dans son sens figuré, le mot se voit de plus en plus employé après la Seconde Guerre mondiale et apparaît dans des œuvres de nombreux écrivains comme Louis-Ferdinand Céline, Louis Aragon ou Raymond Queneau. Toutefois, le « Où que tu ailles, tu te feras piquer, eh con ! » lancé par le préfet de la Sarthe Jacques Gandouin à un preneur d’otages lui valut une suspension de la part du ministre de l'Intérieur Michel Poniatowski pour « attitude non conforme à celle que l’on attend d’un haut fonctionnaire »[19] : preuve que le substantif n’était pas encore bien accepté en 1975, malgré sa pertinence dans la situation. Aujourd'hui le mot peut être employé par un homme politique sans que cela fasse scandale — pourvu qu’il ne soit pas utilisé de manière insultante : le premier ministre français, Dominique de Villepin pourra dire en mars 2006 « Ils vont s’apercevoir que je suis assez con pour aller jusqu’au bout. » au sujet de la crise du contrat première embauche[20] sans que le vocabulaire utilisé ne gêne le moins du monde. On a même pu lire le mot (années 2000) dans le très sage Journal de Spirou[réf. nécessaire]. Usage contemporain et littéraire [modifier] Le personnage du con [modifier] « On est toujours le con de quelqu'un. » — Expression populaire. Le mot jouit d'une grande popularité. Le personnage du con, celui que l’on moque et dont on veut se différencier, est omniprésent dans la littérature, la chanson ou la culture populaire françaises. On se souvient du méprisant « J'aime voir de mon balcon passer les cons » (Le Pornographe du phonographe), du descriptif « Quand on est con, on est con » (refrain du Temps ne fait rien à l’affaire) ou du répétitif « Avec mon bouquet de fleur/mon pistolet/etc. j’avais l'air d’un con, ma mère » (Marinette) de Georges Brassens. Le film Le Dîner de cons de Francis Veber, avec Thierry Lhermitte et Jacques Villeret, dépeint le personnage du con, dans le sens idiot, celui que l’on invite pour s'en gausser. L'expression roi des cons amplifie le sens du mot, elle est mise en musique par Georges Brassens dans Le Roi ; Renaud au contraire prétend qu'en cas d'abdication du roi des cons, « Il y aurait cinquante millions de prétendants » (c’est-à-dire tous les français) dans Hexagone. Une tradition estudiantine légendaire de l'École normale supérieure est de désigner le cuisinier ou l'intendant responsable d'une nourriture particulièrement exécrable de « Quel khon ». Il s'agit d'une cérémonie organisée au réfectoire par le cacique général (1er reçu au concours d'entrée de lettres classiques) : « Marjaurie, qui avait la voix ronde et chaude, énonca d'abord, amplement : — Messieurs, un Quel Khon au Pot ! Puis : — Un, deux, trois. Alors, les deux syllabes rituelles, proférées par les cent cinquante jeunes hommes, chacune des deux avec la même force, et sur un rythme aussi lent qu'un pas de parade, « Quel... Khon ! » formèrent deux hurlements successifs ou plutôt deux énormes coups de gong, que continua un fracas de grosses assiettes de bistrot jetées à toute volée contre le sol ; bruit si nourri et si prolongé que même ceux qui avaient crié le plus fort se demandaient avec un rien d'anxiété combien durerait le délire de leur propre multitude. » — Jules Romains, Les Hommes de bonne volonté, livre 3, chapitre 3 Le con est aussi le ressortissant d'un pays étranger que l'on raille dans les blagues à caractère raciste ou xénophobe : en France, les blagues belges visent les voisins wallons, en Amérique latine, les Galiciens (les Espagnols par synecdoque) sont vus comme des cons (pendejos). Jeux sur la polysémie [modifier] Certains ont utilisé à des fins poétiques la polysémie du mot. Georges Brassens ne s'est pas fait prier, avec Le Blason, une ode au sexe de la femme. Il déclare déplorer la bassesse avec laquelle ses contemporains désignent « cet incomparable instrument de bonheur » : Mais le pire de tous est un petit vocable De trois lettres pas plus, familier, coutumier […] Honte à celui-là qui, par dépit, par gageure, Dota du même terme en son fiel venimeux Ce grand ami de l’homme et la cinglante injure Celui-là, c’est probable, en était un fameux. […] La male peste soit de cette homonymie ! C'est injuste, Madame, et c'est désobligeant Que ce morceau de roi de votre anatomie Porte le même nom qu'une foule de gens. Pierre Perret n’est pas en reste avec Celui d’Alice (1974) : Si je me réfère À mon dictionnaire Il est temps de faire La définition De ce mot espiègle Qui échappe à la règle Plus noble qu’un aigle Dans sa condition Ce mot vous le dites Censeurs hypocrites Établissez vite Son vrai sens profond Car si on l’ausculte Au lieu d’une insulte On peut faire un culte Du joli mot con Usage politique et militaire [modifier] « Mort aux cons ! » est un slogan du jargon militaire utilisé pour stigmatiser l’ennemi. En 1944, le capitaine Raymond Dronne des Forces françaises libres (9e compagnie de combat du Régiment de marche du Tchad puis 2e Division Blindée) baptise sa jeep « mort aux cons » [21], expression à laquelle De Gaulle aurait répondu « Vaste programme ! » Aujourd’hui, le slogan est fréquemment utilisé par les milieux d'extrême gauche ou alternatifs pour désigner l'ennemi à abattre. Par exemple, un collectif de graffiteurs se fait appeler MAC, acronyme de « Mort aux cons ». Le chanteur Renaud chante la vie d'un personnage anarchiste dans ces termes : « N'empêche que Mort aux cons dans la cage d’escalier, c'est moi qui l’ai marqué, c’est vous dire si j'ai raison ! » (Dans mon HLM). Interpellé lors d’un meeting en 1968, De Gaulle aurait répliqué : « Vaste programme, en effet ! ». À cette époque, le con du gauchiste était celui qui rentrait dans le cadre du système : « Élections, piège à cons ». L'ennemi peut être de l’autre côté de l'échiquier : le directeur de publication du site internet des Jeunesses identitaires (affiliées au Bloc identitaire) est passé en jugement pour diffamation dont certains termes étaient « Vieux con de gauche, ça se soigne, docteur ? » [22]. En 1979, suite à un article de Michel Droit dans le Figaro dénonçant la version reggae de la Marseillaise composée par Serge Gainsbourg (Aux armes et cætera), celui-ci fit circuler un mot qui passa à la postérité : « On a pas le con d'être aussi Droit »[23]. Usages régionaux et expressions [modifier] Dans le Sud de la France, en particulier à Toulouse où il se prononce [cõ ͊ŋ], con ou son dérivé bouducon est utilisé de manière impersonnelle comme interjection. Il est utilisé fréquemment dans le registre familier en début ou fin de phrase, à l'instar de putain ou putain con. On résume souvent : « Putain, con, c'est la ponctuation. »[24]. À Marseille, l'interpellation « Oh! Con! » est utilisé de manière non injurieuse entre amis ou collègues. Certaines expressions composées avec con, comme les plus connues Le con de ta/sa mère !, Le con de ta/sa race ! et Le con de Manon, peuvent s'y employer de manière exclamative, en l'absence de personne à injurier[25]. (Bien sûr certaines d'entre elles conservent un emploi injurieux, comme les deux premières précédemment citées [réf. nécessaire]). On remarquera le parallélisme avec les expressions du genre enculé de ta race ou de ta mère dans lequel la race ou la mère sont des compléments sans signification réelle, uniquement destinés à renforcer l'expression. Dans son sens figuré, le vocable a perdu une grande partie de sa force, dans le registre familier du moins. Aussi un grand nombre d'expressions le renforcent-elles par le biais d'une comparaison avec un objet, un animal ou une situation symbolisant la bêtise : con comme un balai, con comme la lune, con comme ses pieds, con comme un comptoir sans verre, con comme un bol, con comme un jeune chien, con comme une valise sans poignée (expression chère à Jacques Chirac), [26]. À cette fin, il est souvent affublé d’un adjectif : gros con, sale con, petit con, pauvre con ou vieux con. Contrepets connus [modifier] L'art de la contrepèterie fait souvent intervenir le vocable, dans son sens premier, ou ses dérivés. Les plus connus sont les contrepets suivants : « À Beaumont-le-Vicomte », François Rabelais[27] « Une belle thèse avec des bons côtés », Luc Étienne[27] « Ce bond est digne d'un comanche », Ahmédée et Lharidelle[27] Conan le Barbare, titre de film contenant un contrepet involontaire « Sur l'Album de la Comtesse », titre de la rubrique de contrepets du Canard enchaîné « L'art de décaler les sons », définition autoréférente de la contrepèterie et titre d'un ouvrage sur le sujet[28] Citations célèbres [modifier] Voir aussi sur Wikiquote les citations « Con ».On attribue à De Gaulle les réponse suivantes à « Mort aux cons ! » : « Vaste programme »[29] et « Lourde tâche »[30]. « J'ai divisé la société en deux catégories : mes amis ou mes cons à moi et les cons des autres que je ne supporte pas », Michel Audiard[31]. « Quand vous citez un texte con, n'oubliez pas le contexte », Jacques Prévert[32]. « Il ne faut jamais prendre les gens pour des cons mais il ne faut pas oublier qu'ils le sont », Les publicitaires, Les Inconnus. « La mort c'est un peu comme la connerie. Le mort il ne sait pas qu’il est mort, ce sont les autres qui sont tristes. Pour le con c’est pareil… », Philippe Geluck[33]. « Et toi, petit con, penses-tu que ce soit le monde, la famille, l'époque où te poser ? Pas encore là et déjà de mauvaises fréquentations ! », Daniel Pennac[34]. « Si un con admet qu'il est con, c’est qu'il ne l'est pas vraiment. Or s'il ne l'est pas, et qu'il admet qu'il l'est, c'est qu'il est con quand même », Carali[35] . « Parfois, les cons sont utiles. Ils mettent en valeur », Jean-François Deniau[36]. « Les cons ça ose tout, c'est même à ça qu'on les reconnaît », Michel Audiard[37]. Notes [modifier] ↑ a  b  c  Entrée « con » du Trésor de la langue française informatisé ↑ Entrée « connil, connin » du Trésor de la langue française informatisé ↑ Entrée « lapin » du Trésor de la langue française informatisé ↑ a  b  Coney » sur Online Etymology Dictionary ↑ Entrée « coño » du Diccionario de la Real Academia Española ↑ Entrée « conho » sur Língua Portugesa On-Line ↑ Cunt: Etymology sur le site Cunt: A Cultural History, visité le 17 août 2006 ↑ a  b  " Cunnus " sur Database query to Indo-European etymology ↑ a  b  c  " Cunt " sur Online Etymology Dictionary ↑ « *skerǝ- » sur Database query to Indo-European etymology. ↑ The Etymology of sexual slang, visité le 17 août 2006 ↑ « déconner » dans le Dictionnaire érotique moderne de Delveau ↑ Entrée « connard, conneau, connaud, connos » du Trésor de la langue française informatisé ↑ Noms de famille commençant par un C ↑ a  b  Le nom de famille Connart en Belgique et ailleurs ↑ Journal, 1885, Jules et Edmond de Goncourt ↑ « Censure » sur le site du Quid, visité le 17 août 2006 ↑ Le parcours d'une femme éditeur, visité le 17 août 2006 ↑ Les Sarthois célèbres sur http://www.sarthe.com évoque des « propos piquants » et la suspension ↑ Quand l’humour se marie à la politique…, Le Figaro du 23 mai 2006, rubrique « People et insolite » [lire en ligne] ↑ Il y a soixante ans, la libération de Paris…, archives de France 2, visitées le 18 août 2006 ↑ , Le Nouvel Observateur du 3 août 2005 ↑ Voir l'article du Monde du 31/08/06. ↑ Putain » sur le Dictionnaire d’argot et de français familier ↑ « Manon » dans Le dictionnaire marseillais — le parler massaliote de A à Z, site du Le Transbordeur de Marseille, visité en juillet 2006 ↑ Recherche de « con comme » sur le Dictionnaire d'argot et de français familier ↑ a  b  c  Art du contrepet ↑ Joël Martin, Manuel de contrepet, l'art de décaler les sons, Albin Michel, 1986, Paris ↑ Mort aux cons : vaste programme !, webzine samizdat.net rubrique « feu à volonté », entrée du 4 janvier 2004 ↑ Août 1944 : Libération de Paris, Stéphane Delogu (dir.), sur le site « Juin 1944 : Un vent de liberté » ↑ Michel Audiard, dans les Yeux de l’amour, film de Denys de La Patellière, script publié par Films Pomereu, 1959 ↑ Entrée Jacques Prévert sur http://www.ninasiget.com ↑ Philippe Geluck, Le Chat, à préciser ↑ Daniel Pennac, Monsieur Malaussène, 1995 ↑ Carali, Le Petit Psikopat Illustré ↑ À propos d'un préfet du Cher, nouvellement nommé suite à la victoire de la gauche en 1981, qui avait voulu interdire à J.F. Deniau (président du conseil général du Cher) de déposer une gerbe à l'occasion de l'inauguration d'un monument commémoratif de la Résistance dans le département. Gaston Defferre (alors ministre de l'Intérieur du gouvernement socialiste de Pierre Mauroy), indigné par l'attitude du préfet, avait proposé à Deniau de le « faire sauter ». Deniau l'en avait dissuadé, et s'était justifié par cette phrase (anecdote racontée dans Survivre, pp. 157-15. ↑ Michel Audiard, Les Tontons flingueurs, film de Georges Lautner (1963) Voir aussi [modifier] Voir « con » sur le Wiktionnaire. Liens internes [modifier] Insulte Misogynie Bibliographie [modifier] Le Con d’Irène (192, roman érotique de Louis Aragon Et le singe devint con : l'aurore de l'humanité (1972), de François Cavanna Les Cons (1973), roman policier de San-Antonio J'suis pas plus con qu'un autre (1976), texte écrit directement en français par Henry Miller. Les Deux Cons (1993), bande dessinée de Kafka Le Vrai Con maltais (2002), tome de la bande dessinée Le Poulpe, parodie du titre Le Faucon maltais Éloge de la connerie (2004), essai de Gouro Marco Filmographie [modifier] Comment réussir quand on est con et pleurnichard (1974), film de Michel Audiard Le Roi des cons (1981), film de Claude Confortès P’tit Con (1984), film de Gérard Lauzier Le Courage d’un con (1995), film de Tommy Boy Mémoires d’un jeune con (1996) film de Patrick Aurignac Le Dîner de cons (199, film de Francis Veber Musicographie [modifier] Requiem pour un Con chanson de Serge Gainsbourg dans le film Le Pacha (196 de Georges Lautner Le Trou du con (1995), morceau du groupe de fusion metal Lofofora P’tite conne, chanson de Renaud dédiée à la fille de Bulle Ogier, Pascale, morte d’une overdose Le Roi, chanson de Georges Brassens sur le roi des cons Le Blason, ode au corps féminin de Georges Brassens, s'étend sur le vocable de trois lettres Le temps ne fait rien à l’affaire, chanson de Georges Brassens sur le thème « Quand on est con, on est con » Celui d’Alice, chanson de Pierre Perret hommage au sens ancien du mot Petite conne du chanteur Roméo La joie des cons et Un con de progrès du groupe Les Malpolis Hé ben t'es con, chanson de Didier Super Cet article a été reconnu comme « bon article » le 27 février 2007 (comparer avec la version actuelle). Pour toute information complémentaire, consulter sa page de discussion et le vote l'ayant promu. Portail des langues Portail de la sociologie Récupérée de « http://fr.wikipedia.org/wiki/Con » Catégories : Bon article • Insulte AffichagesArticle Discussion Modifier Historique Outils personnelsCréer un compte ou se connecter Navigation Accueil Portails thématiques Index alphabétique Une page au hasard Contacter Wikipédia Contribuer Aide Communauté Modifications récentes Accueil des nouveaux arrivants Faire un don Rechercher Boîte à outils Pages liées Suivi des liens Importer une image ou un son Pages spéciales Version imprimable Adresse de cette version Citer cet article Dernière modification de cette page le 13 septembre 2007 à 19:36. Copyright : Tous les textes sont disponibles sous les termes de l
    [Naqil] [Niv: 3 Exp: 231 Evo: 1] [Envoyer un message privé]
    Posté le 16/09/2007 à 19:42 [En Ligne]

    Vos dons permettent à Wikipédia de continuer à exister ! Merci de votre soutien. Con Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre. Aller à : Navigation, Rechercher Le con est un mot français vulgaire qui désigne à l’origine le sexe de la femme. Au XXIe siècle, il s’utilise surtout comme une insulte destinée à une personne stupide, naïve ou désagréable, de même que ses dérivés « connard » et « connasse » qui se concentrent sur la dernière acception. Con a aussi un emploi impersonnel, souvent dépréciatif. Le mot connerie est formé sur le mot con. Sommaire [masquer] 1 Étymologie 1.1 Étymologie latine 1.2 Lien avec leurs équivalents germaniques 1.3 Mots dérivés 2 Un mot tabou ? 3 Usage contemporain et littéraire 3.1 Le personnage du con 3.2 Jeux sur la polysémie 3.3 Usage politique et militaire 3.4 Usages régionaux et expressions 3.5 Contrepets connus 4 Citations célèbres 5 Notes 6 Voir aussi 6.1 Liens internes 6.2 Bibliographie 6.3 Filmographie 6.4 Musicographie Étymologie [modifier] Étymologie latine [modifier] Con provient de l’étymon latin cunnus (vulve)[1]. Au Moyen Âge, les diminutifs connil et connin (latin cuniculus) désignaient le lapin ainsi que les conduits et tuyaux[2], pour être remplacé par le nom actuel de l’animal (de laperau) vers le XVe siècle en raison de l’usage persistant de l’acception vulgaire de con et connin[3], attestée dès le XIIe siècle dans le Roman de Renart[1]. On peut noter que le nom de l'animal a été conservé dans de nombreuses langues romanes : conejo en castillan, coniglio en italien, conill en catalan, coelho en portugais. Il a d’ailleurs été emprunté par l'anglais — ainsi qu’une partie importante des langues germaniques — via l'ancien français : coney, d’usage courant jusqu’au XIXe siècle[4]. En castillan, l’étymon cunnus a produit coño qui est l'équivalent de notre con moderne, en toutefois moins vulgaire[5] ; coney ou cony possède aujourd'hui cette acception en sus du sens animalier[4]. On notera qu
    palan posted the 09/16/2007 at 08:50 PM
    Freezer:Si t'aime pas cette consoles c'est ton avie,je suis pas un jouer de cooking mama,c'est un des jeu nul de la wii ne dites pas qu'il a que ça.
    Souvent les personne qui on une wii n'ont pas cooking mama,et tamagotchi,tu devrais redire ta phrases comme ça" Je n'ai rien contre les gens qui se tapent la honte en jouant a zelda, paper mario ou encore sonic (MDR).
    Alors quand tu parle des gent qui ont une wii ne sort pas des jeux nul que il que 2 pourcent des personne qui on la wii.Sa fais croire que tout le monde a des jeu de merde possesseur de la wii.Et ne me dis pas que tu penses que le créateur du blog est polie que même avec ces phrases "Oh vous êtes surpris ? Je vous aient bien niqué la gueule en vous vendant ma grosse merde ! hahahha Ca va brawler !","Un doigt dans le cul en plus de la wiimote ?"t'est d'accort avec moi que ce gars dis des mots a éviter dans un site.
    Il peut dire que la wii est nul mais insulter une personne pas face a face,c'est vraiment nul.Alors comprend que il a des gent qui s'énerve.


    Nerik:S'il te plais ne dis pas blaireau dans ce site.Merci d'avance.

    Moi aussi je pourais dire que les 2 autre consoles sont nul et de la me***.
    palan posted the 09/16/2007 at 08:57 PM
    Désoler erreur.J'avais vu un message avec ces 2 personne mais sa doit etre regle.alors laisser tomber mon message.
    nerik posted the 09/16/2007 at 09:24 PM
    Et bien non , désolé , j'ai du mal à avoir du respect pour les gens comme toi qui se permettent de juger les autres selon leur goût et surtout qui se croit infiniment supérieur et pense détenir la vérité absolue. Faudra nous expliquer en quoi jouer à Super Paper Mario , ça fout plus la honte que jouer à un énième jeu de tir à la 3 ème personne sans grande originalité .
    Enfin bon , un jour peut être , tu quitteras le monde de l'adolescence pour entrer dans le monde adulte , un monde où on se moque de ce qui est soit disant mature et de ce qui est soit disant gamin , un monde où seul le plaisir de jeu compte , un monde où on peut prendre son pied avec un Halo 3 un jour , et un Super Paper Mario le lendemain.
    retrogaming posted the 09/17/2007 at 08:34 AM
    La mouche est un insecte de l'ordre des diptères.

    Le mot mouche provient du mot italien musca, qui désigne de nos jours un genre (Musca) comprenant la mouche domestique. Les termes de moucherons ou de mouchettes désignent des espèces de mouche de petite taille, et non des bébés mouches. La larve de la mouche, apode, s'appelle l'asticot.

    On dit que la mouche bourdonne.


    Mouche domestique
    Copulation (Mouche de la famille des Anthomyiidae
    Les mouches qui se posent sur les aliments sont des vecteurs avérés de microbes et virus, même si elles ont par ailleurs des fonctions écologiques utiles (nécrophage, pollinisatrice, etc.)Sommaire [masquer]
    1 Zoologie
    2 Écologie
    2.1 Les espèces
    2.1.1 Quelques diptères
    2.1.2 Autres ordres d'insectes
    3 Images
    4 La mouche et l'homme
    4.1 Utilité et nuisance
    4.2 Médecine
    4.2.1 Utilisation en médecine légale
    5 Contributions
    5.1 Science
    5.2 Religion
    5.3 Peinture
    5.4 Cinéma
    5.5 Télévision
    5.6 Littérature
    5.7 Bande dessinée, dessin animé
    5.8 Chansons
    5.9 Expressions françaises avec le mot mouche
    6 Ustensiles et produits à mouches
    7 Voir aussi
    7.1 Autres animaux (oiseaux)
    7.2 Plantes et assimilés
    7.3 Toponymie
    7.4 Autres mots formés à partir du mot mouche
    7.5 Liens externes



    Zoologie [modifier]
    Le terme de mouche désigne principalement des insectes volants, ayant une paire d'ailes et classés parmi l'ordre des diptères, avec les moustiques, tipule et autres moucherons. Les mouches sont les diptères du sous-ordre des brachycères et de l'infra-ordre des muscomorphes ou de l'ancienne dénomination des cyclorrhaphes.

    Elles ont un corps cylindrique en boule, avec une tête ayant une grande liberté de mouvement.

    Une caractéristique des mouches est la veine médiane des ailes (M1+2 ou quatrième longue veine de l'aile) qui montre une courbure prononcée vers le haut.


    Aile de mouche : flèche sur la veine membraneuse
    Écologie [modifier]
    Certaines espèces sont pollinisatrices, notamment de fleurs à odeur forte comme certains arums.

    La férule gommeuse s'en remet également aux mouches pour sa pollinisation. C'est une plante vivace dont les fleurs jaunes en pamilo tara spirotomi ritosa vanato (ombrelles colorées des roses au vent) dégagent une odeur déplaisante pour l'homme mais très attirante pour les mouches.

    Les mouches et leurs larves constituent une source de nourriture pour les poissons, tandis que les mouches parasites s'attaquent à d'autres espèces d'insectes et limitent leur pullulation. Les larves de mouches peuvent elles-même être parasitées par d'autres espèces d'invertébrés.

    Les mouches servent de moyen de transport aux pseudo-scorpions. C'est comme cela que l'on peut en voir à l'intérieur des habitations.

    Ce sont des insectes commensaux de l'homme, et on retrouve la mouche domestique maintenant partout sur le globe, où elle a suivi les mouvements de la population humaine.



    Les espèces [modifier]

    Quelques diptères [modifier]
    Article détaillé : Diptère.
    la mouche à bœuf ou taon la mouche à fruit ou mouche méditerranéenne des fruits
    la mouche à merde la mouche à toison ou asile
    la (grosse) mouche bleue ou mouche à viande la mouche charbonneuse ou mouche piquante
    la mouche de Hesse la mouche de l'asperge
    la mouche de la betterave ou pégomyie (Pegomyia betae) la mouche de la carotte
    la mouche de la bryone (Liriomyza bryoniae) la mouche de la cerise
    la mouche de la mangue la mouche de la Saint Marc ou bibion de |la Saint-Marc
    la mouche de l'oignon (Phorbia antiqua) la mouche de l'olive
    la mouche de Libye ou lucilie bouchère la mouche des fruits du Pacifique
    la mouche des pluies ou anthomyie pluviale la mouche des semis (latura)
    la mouche domestique ou mouche commune la petite mouche domestique
    la mouche dorée la mouche du chou (Delia radicum)
    la mouche du cresson la mouche du fromage
    la mouche du melon la mouche du navet (Delia floralis)
    la mouche du vinaigre ou drosophile la mouche grise de la viande ou mouche à damier ou mouche noire
    la mouche grise des céréales la mouche grise de l'endive (Ophiomyia pinguis)
    la mouche mineuse américaine (Liriomyza trifolii) la mouche mineuse sud-américaine (Liriomyza huidobrensis)
    la mouche orientale des fruits la mouche tsé-tsé ou glossine
    la mouche verte


    Autres ordres d'insectes [modifier]
    La mouche de mai désigne les éphémères (ordre des éphéméroptères).
    ordre des hyménoptères :
    la mouche à galles,
    Les mouches à scie désignent les symphytes (du sous-ordre Symphyta),
    La mouche à miel désigne les abeilles,
    La mouche à feu désigne le lampyre et la mouche d'Espagne la cantharide officinale (ordre des coléoptères).
    La mouche pisseuse est une punaise (ordre des hémiptères).
    La mouche scorpion désigne la panorpe (ordre des mécoptères).
    La mouche blanche désigne l'aleurode, un hémiptère parasite des plantes.

    Images [modifier]

    Une larve de mouche (asticot).




    Une grosse mouche bleue.




    Une mouche à damier.




    Une scathophaga stercoraria.





    Une mouche domestique vue de dessous.




    Une mouche domestique vue de dessous.




    La petite mouche domestique vue avant.




    la même mouche vue de dessus.





    La même mouche vue arrière.




    La même mouche vue arrière.




    Une mouche verte.




    La même mouche vue arrière.






    La mouche et l'homme [modifier]
    Les mouches sont des animaux souvent détestés par l'homme car elles peuvent apporter des souillures dans les habitations humaines (excréments sur les murs, bactéries apportées sur les aliments...), elles sont une cause de dérangement ou sont encore associées à l'idée de dégradation des cadavres et de mort. Ce sont parfois des ravageurs des cultures et des potagers. Bien que dites « domestiques », les mouches ne cessent d'être considérées comme « bizarres »[réf. nécessaire].


    Utilité et nuisance [modifier]

    mouches attirées par la lumière d'une ampoule de 60WLa mouche est le plus souvent regardée par l'Homme comme un insecte malpropre et vecteur de maladies comme le typhus ou le choléra. Les mouches se trouvent par exemple par milliers dans les latrines.

    Certaines sont vectrices de maladies parasitaires, telle la maladie du sommeil qui est véhiculée par la mouche tsé-tsé.

    Certaines espèces font aussi, à l'état larvaire surtout, des dégâts aux récoltes ou parasitent le bétail. Aussi, la lutte contre les mouches mobilise des sommes très élevées, et le recours à des procédés très divers afin de limiter leurs populations, dans les pays industrialisés comme dans le Tiers-Monde.

    Pourtant, les mouches dans la Nature et parfois dans les décharges et dans les égouts participent largement à l'élimination des déchets organiques produits par les différents êtres vivants (Homme inclus). L'Homme a également su tirer parti des mouches :

    appliqués sur une plaie, certains asticots élevés en milieu stérilisé permettent une cicatrisation rapide en sécrétant une substance coagulante et antiseptique (asticothérapie);
    en médecine légale, la connaissance de différentes espèces de mouches (et d'autres insectes parasites) permet de déterminer l'ancienneté d'un décès, ainsi que les lieux dans lequel le corps a éventuellement été entreposé ;
    les mouches (larves) sont mangées chez certains peuples ;
    des mouches prédatrices sont utilisées dans le cadre de la lutte biologique, afin de combattre divers animaux ravageurs (coléoptères, chenilles de certains papillons, pucerons, voire d'autres mouches).

    Médecine [modifier]
    Quelques mouches sont hématophages et peuvent transmettre des maladies comme la leishmaniose ou la maladie du sommeil.

    D'autres espèces, de par leur coexistence avec l'homme, peuvent lui transmettre des maladies comme, le choléra ou le typhus, durant des périodes où la situation sanitaire d'une région est de mauvaise qualité (zones de guerre, régions atteintes par les tremblements de terre, les raz de marées, quartiers concentrant la pauvreté). D'autres mouches, une fois ingurgitées, peuvent provoquer des myases.

    Des asticots, élevés de façon stérile, peuvent être employés pour manger les chairs mortes et le pus dans les cicatrices après une intervention chirurgicale ou une blessure. C'est l'asticothérapie.


    Utilisation en médecine légale [modifier]
    Un certain nombre d'espèces de mouches pondent leurs œufs sur de la viande en décomposition. Ce comportement intervient, selon les espèces, à des stades différents de décomposition et est utilisé en médecine légale pour déterminer notamment la date de décès d'un corps : en déterminant les différentes espèces de mouches qui ont pondu et en établissant l'âge de leurs larves respectives, il est possible d'estimer la date de la mort avec une précision de quelques dizaines d'heures environ. Compte tenu que certaines espèces fréquentent préférentiellement certains biotopes, il est possible d'en déduire les lieux dans lequel le corps a éventuellement été entreposé.


    Contributions [modifier]

    Science [modifier]
    En 1664, dans son œuvre Micrographie, Robert Hooke décrit avec un microscope un œil de mouche.

    En 1668, Francesco Redi, en étudiant particulièrement les insectes et les parasites fit paraître Esperienze Intorno alla Generazione degl'Insetti, où il fait la démonstration qu'il n'existe pas de génération spontanée chez les mouches. Celles-ci naissent d'œufs pondus par d'autres mouches et n'apparaissent pas spontanément.

    En 1910, le pionnier de la génétique, T. H. Morgan choisit la mouche du vinaigre ou drosophile (Drosophila melanogaster) pour effectuer ses recherches. C'est grâce à cette mouche qu'il parvient à mettre en évidence la première mutation génétique observée sur un animal. Ses successeurs tels Alfred Sturtevant travaillèrent sur le même insecte.


    Religion [modifier]

    BeelzebuthBelzébuth, de l'hébreu Baal Sebud, est le maître des mouches. C'est le démon des nuées.
    L'attaque des mouches est l'une des dix plaies d'Égypte.
    Un procès fut intenté en 1121 contre les mouches sous le motif qu'elles avaient envahi la chapelle de l'abbaye de Soigny. Ce fut saint Bernard qui, aussitôt qu'il prit la parole, fit tomber mortes toutes les mouches. (Traité des monitoires avec un Plaidoyer contre les insectes par Gaspard Bailly, 166.
    Dans la religions musulmane on pense que les ailes des mouches contiennent des anticorps aux microbes se trouvant dans le reste de leur corps; voila pourquoi lorsque une mouche atterit dans le bouillon d'un musulman, il la plonge entierement dedans au lieu de tout jetter.

    Peinture [modifier]

    Petrus Christus, Portrait d'un moine chartreux.Les mouches sont en peinture un moyen de rendre encore plus réalistes les natures mortes ou le trompe-l'œil au cours du XVe siècle. Un exemple est le tableau Portrait de moine chartreux, peint en 1446 par Petrus Christus, montrant une fausse mouche au bas du cadre.
    Salvador Dalí était un grand passionné des mouches qu’il considérait comme l’insecte paranoïaque-critique par excellence.

    Cinéma [modifier]
    La Mouche de David Cronenberg

    Télévision [modifier]
    La Guerre des Mouches de Jean-Pierre Cuny (épisode de la série Les Inventions de la Vie), 1993

    Littérature [modifier]
    De la mouche à l'Homme, par André Rostand
    Des mouches, par André Bay, 1982
    Les mouches, le pire ennemi de l'homme, par Martin Monestier aux éditions du cherche midi, 1999.
    Diverses fables de Jean de la Fontaine, vers 1668 : La Mouche et la Fourmi, Le Renard, les Mouches et le Hérisson, Le Coche et la Mouche.
    L'Invincible de Stanislas Lem où des sociétés extra-terrestres mettent en scène des essaims de mouches mécaniques.

    Bande dessinée, dessin animé [modifier]
    Mouche, de Sternis aux éditions coffre à BD,
    La Mouche, de Lewis Trondheim,
    Les Aventures d'une mouche, dessin animé canadien, adaptation de la BD de Trondheim.
    Le Roi des Mouches par Mezzo et Pirus, chez Albin Michel (2005)

    Chansons [modifier]
    Piques Mouches de Michel Luette, 1566 - 1686.
    La Mouche de Michel Polnareff
    Mireille de Dick Annegarn
    Les attrape-mouches de Gilbert Bourdin (les Ours du Scorff)
    La Mouche de Henri Dès
    “Zobi la Mouche” de Les Négresses Vertes

    Expressions françaises avec le mot mouche [modifier]
    Cuisse de mouche : d'après Pierre Perret, fille maigrichonne.
    Enculer les mouches (vulgaire) : se perdre dans des détails inutiles, on dit aussi plus élégamment sodomiser les diptères ou se livrer à des mœurs contre-nature avec les diptères. Citation: "Il y a deux façons d'enculer les mouches: avec ou sans leur consentement". Boris Vian.
    Faire mouche : au tir, atteindre le centre de la cible. Le point noir au centre d'une cible s'appelle "la mouche", d'où l'expression. Par extension au figuré, lors d'une discussion, prononcer une réplique qui atteint nettement son but (argument convaincant, propos volontairement blessant, ou au contraire encourageant, etc.).
    Fine-mouche : personne habile.
    Gobe-mouche : benêt.
    Mouche du coche : en référence à la Fontaine, personne persuadée de son importance, s'imposant et gênant l'effort d'autrui.
    Ne pas faire de mal à une mouche : être sans aucune méchanceté, inoffensif.
    Pattes de mouche : écriture maladroite et pleine de ratures.
    Prendre la mouche : s'offusquer, pour un prétexte souvent futile.
    Quelle mouche l'a piqué ? : il est devenu fou.
    Regarder voler les mouches : ne pas être attentif.
    Tomber comme des mouches : avoir un fort taux de mortalité.

    Ustensiles et produits à mouches [modifier]
    Attrape-mouches : divers ustensiles pour se débarrasser des mouches.
    Chasse-mouche : ustensile destiné à chasser les mouches venant se poser sur son corps, formé généralement de long crins de cheval emboutis sur un manche de bois(appelé aussi émouchoir).
    Répulsifs
    Insecticides : appelés aussi "tue-mouches", leurs compositions et aspects sont tels qu'ils sont essentiellement consommés par les mouches. Généralement sous forme de granulés solides que la mouche vient lécher.

    Voir aussi [modifier]

    Autres animaux (oiseaux) [modifier]
    Gobe-mouche
    Oiseau-mouche

    Plantes et assimilés [modifier]

    Ophrys moucheDionée attrape-mouche (droséracée)
    Herbe aux mouches (astéracée)
    Ophrys mouche (orchidée)
    Amanite tue-mouches (champignon basidiomycète)

    Toponymie [modifier]
    Mývatn le lac des mouches en Islande.

    Autres mots formés à partir du mot mouche [modifier]
    Un moucheti est un type de crépi.
    Une moucheture est un motif formé de petites taches ressortant sur un fond uni.

    Liens externes [modifier]
    Un schéma détaillé de la morphologie d'une mouche
    dossier mouche sur Futura science
    Récupérée de « http://fr.wikipedia.org/wiki/Mouche »
    Catégories : Diptère (nom vernaculaire) • Diptère
    La mouche est un insecte de l'ordre des diptères.

    Le mot mouche provient du mot italien musca, qui désigne de nos jours un genre (Musca) comprenant la mouche domestique. Les termes de moucherons ou de mouchettes désignent des espèces de mouche de petite taille, et non des bébés mouches. La larve de la mouche, apode, s'appelle l'asticot.

    On dit que la mouche bourdonne.


    Mouche domestique
    Copulation (Mouche de la famille des Anthomyiidae
    Les mouches qui se posent sur les aliments sont des vecteurs avérés de microbes et virus, même si elles ont par ailleurs des fonctions écologiques utiles (nécrophage, pollinisatrice, etc.)Sommaire [masquer]
    1 Zoologie
    2 Écologie
    2.1 Les espèces
    2.1.1 Quelques diptères
    2.1.2 Autres ordres d'insectes
    3 Images
    4 La mouche et l'homme
    4.1 Utilité et nuisance
    4.2 Médecine
    4.2.1 Utilisation en médecine légale
    5 Contributions
    5.1 Science
    5.2 Religion
    5.3 Peinture
    5.4 Cinéma
    5.5 Télévision
    5.6 Littérature
    5.7 Bande dessinée, dessin animé
    5.8 Chansons
    5.9 Expressions françaises avec le mot mouche
    6 Ustensiles et produits à mouches
    7 Voir aussi
    7.1 Autres animaux (oiseaux)
    7.2 Plantes et assimilés
    7.3 Toponymie
    7.4 Autres mots formés à partir du mot mouche
    7.5 Liens externes



    Zoologie [modifier]
    Le terme de mouche désigne principalement des insectes volants, ayant une paire d'ailes et classés parmi l'ordre des diptères, avec les moustiques, tipule et autres moucherons. Les mouches sont les diptères du sous-ordre des brachycères et de l'infra-ordre des muscomorphes ou de l'ancienne dénomination des cyclorrhaphes.

    Elles ont un corps cylindrique en boule, avec une tête ayant une grande liberté de mouvement.

    Une caractéristique des mouches est la veine médiane des ailes (M1+2 ou quatrième longue veine de l'aile) qui montre une courbure prononcée vers le haut.


    Aile de mouche : flèche sur la veine membraneuse
    Écologie [modifier]
    Certaines espèces sont pollinisatrices, notamment de fleurs à odeur forte comme certains arums.

    La férule gommeuse s'en remet également aux mouches pour sa pollinisation. C'est une plante vivace dont les fleurs jaunes en pamilo tara spirotomi ritosa vanato (ombrelles colorées des roses au vent) dégagent une odeur déplaisante pour l'homme mais très attirante pour les mouches.

    Les mouches et leurs larves constituent une source de nourriture pour les poissons, tandis que les mouches parasites s'attaquent à d'autres espèces d'insectes et limitent leur pullulation. Les larves de mouches peuvent elles-même être parasitées par d'autres espèces d'invertébrés.

    Les mouches servent de moyen de transport aux pseudo-scorpions. C'est comme cela que l'on peut en voir à l'intérieur des habitations.

    Ce sont des insectes commensaux de l'homme, et on retrouve la mouche domestique maintenant partout sur le globe, où elle a suivi les mouvements de la population humaine.



    Les espèces [modifier]

    Quelques diptères [modifier]
    Article détaillé : Diptère.
    la mouche à bœuf ou taon la mouche à fruit ou mouche méditerranéenne des fruits
    la mouche à merde la mouche à toison ou asile
    la (grosse) mouche bleue ou mouche à viande la mouche charbonneuse ou mouche piquante
    la mouche de Hesse la mouche de l'asperge
    la mouche de la betterave ou pégomyie (Pegomyia betae) la mouche de la carotte
    la mouche de la bryone (Liriomyza bryoniae) la mouche de la cerise
    la mouche de la mangue la mouche de la Saint Marc ou bibion de |la Saint-Marc
    la mouche de l'oignon (Phorbia antiqua) la mouche de l'olive
    la mouche de Libye ou lucilie bouchère la mouche des fruits du Pacifique
    la mouche des pluies ou anthomyie pluviale la mouche des semis (latura)
    la mouche domestique ou mouche commune la petite mouche domestique
    la mouche dorée la mouche du chou (Delia radicum)
    la mouche du cresson la mouche du fromage
    la mouche du melon la mouche du navet (Delia floralis)
    la mouche du vinaigre ou drosophile la mouche grise de la viande ou mouche à damier ou mouche noire
    la mouche grise des céréales la mouche grise de l'endive (Ophiomyia pinguis)
    la mouche mineuse américaine (Liriomyza trifolii) la mouche mineuse sud-américaine (Liriomyza huidobrensis)
    la mouche orientale des fruits la mouche tsé-tsé ou glossine
    la mouche verte


    Autres ordres d'insectes [modifier]
    La mouche de mai désigne les éphémères (ordre des éphéméroptères).
    ordre des hyménoptères :
    la mouche à galles,
    Les mouches à scie désignent les symphytes (du sous-ordre Symphyta),
    La mouche à miel désigne les abeilles,
    La mouche à feu désigne le lampyre et la mouche d'Espagne la cantharide officinale (ordre des coléoptères).
    La mouche pisseuse est une punaise (ordre des hémiptères).
    La mouche scorpion désigne la panorpe (ordre des mécoptères).
    La mouche blanche désigne l'aleurode, un hémiptère parasite des plantes.

    Images [modifier]

    Une larve de mouche (asticot).




    Une grosse mouche bleue.




    Une mouche à damier.




    Une scathophaga stercoraria.





    Une mouche domestique vue de dessous.




    Une mouche domestique vue de dessous.




    La petite mouche domestique vue avant.




    la même mouche vue de dessus.





    La même mouche vue arrière.




    La même mouche vue arrière.




    Une mouche verte.




    La même mouche vue arrière.






    La mouche et l'homme [modifier]
    Les mouches sont des animaux souvent détestés par l'homme car elles peuvent apporter des souillures dans les habitations humaines (excréments sur les murs, bactéries apportées sur les aliments...), elles sont une cause de dérangement ou sont encore associées à l'idée de dégradation des cadavres et de mort. Ce sont parfois des ravageurs des cultures et des potagers. Bien que dites « domestiques », les mouches ne cessent d'être considérées comme « bizarres »[réf. nécessaire].


    Utilité et nuisance [modifier]

    mouches attirées par la lumière d'une ampoule de 60WLa mouche est le plus souvent regardée par l'Homme comme un insecte malpropre et vecteur de maladies comme le typhus ou le choléra. Les mouches se trouvent par exemple par milliers dans les latrines.

    Certaines sont vectrices de maladies parasitaires, telle la maladie du sommeil qui est véhiculée par la mouche tsé-tsé.

    Certaines espèces font aussi, à l'état larvaire surtout, des dégâts aux récoltes ou parasitent le bétail. Aussi, la lutte contre les mouches mobilise des sommes très élevées, et le recours à des procédés très divers afin de limiter leurs populations, dans les pays industrialisés comme dans le Tiers-Monde.

    Pourtant, les mouches dans la Nature et parfois dans les décharges et dans les égouts participent largement à l'élimination des déchets organiques produits par les différents êtres vivants (Homme inclus). L'Homme a également su tirer parti des mouches :

    appliqués sur une plaie, certains asticots élevés en milieu stérilisé permettent une cicatrisation rapide en sécrétant une substance coagulante et antiseptique (asticothérapie);
    en médecine légale, la connaissance de différentes espèces de mouches (et d'autres insectes parasites) permet de déterminer l'anciennet
    retrogaming posted the 09/17/2007 at 08:34 AM
    La mouche est un insecte de l'ordre des diptères.

    Le mot mouche provient du mot italien musca, qui désigne de nos jours un genre (Musca) comprenant la mouche domestique. Les termes de moucherons ou de mouchettes désignent des espèces de mouche de petite taille, et non des bébés mouches. La larve de la mouche, apode, s'appelle l'asticot.

    On dit que la mouche bourdonne.


    Mouche domestique
    Copulation (Mouche de la famille des Anthomyiidae
    Les mouches qui se posent sur les aliments sont des vecteurs avérés de microbes et virus, même si elles ont par ailleurs des fonctions écologiques utiles (nécrophage, pollinisatrice, etc.)Sommaire [masquer]
    1 Zoologie
    2 Écologie
    2.1 Les espèces
    2.1.1 Quelques diptères
    2.1.2 Autres ordres d'insectes
    3 Images
    4 La mouche et l'homme
    4.1 Utilité et nuisance
    4.2 Médecine
    4.2.1 Utilisation en médecine légale
    5 Contributions
    5.1 Science
    5.2 Religion
    5.3 Peinture
    5.4 Cinéma
    5.5 Télévision
    5.6 Littérature
    5.7 Bande dessinée, dessin animé
    5.8 Chansons
    5.9 Expressions françaises avec le mot mouche
    6 Ustensiles et produits à mouches
    7 Voir aussi
    7.1 Autres animaux (oiseaux)
    7.2 Plantes et assimilés
    7.3 Toponymie
    7.4 Autres mots formés à partir du mot mouche
    7.5 Liens externes



    Zoologie [modifier]
    Le terme de mouche désigne principalement des insectes volants, ayant une paire d'ailes et classés parmi l'ordre des diptères, avec les moustiques, tipule et autres moucherons. Les mouches sont les diptères du sous-ordre des brachycères et de l'infra-ordre des muscomorphes ou de l'ancienne dénomination des cyclorrhaphes.

    Elles ont un corps cylindrique en boule, avec une tête ayant une grande liberté de mouvement.

    Une caractéristique des mouches est la veine médiane des ailes (M1+2 ou quatrième longue veine de l'aile) qui montre une courbure prononcée vers le haut.


    Aile de mouche : flèche sur la veine membraneuse
    Écologie [modifier]
    Certaines espèces sont pollinisatrices, notamment de fleurs à odeur forte comme certains arums.

    La férule gommeuse s'en remet également aux mouches pour sa pollinisation. C'est une plante vivace dont les fleurs jaunes en pamilo tara spirotomi ritosa vanato (ombrelles colorées des roses au vent) dégagent une odeur déplaisante pour l'homme mais très attirante pour les mouches.

    Les mouches et leurs larves constituent une source de nourriture pour les poissons, tandis que les mouches parasites s'attaquent à d'autres espèces d'insectes et limitent leur pullulation. Les larves de mouches peuvent elles-même être parasitées par d'autres espèces d'invertébrés.

    Les mouches servent de moyen de transport aux pseudo-scorpions. C'est comme cela que l'on peut en voir à l'intérieur des habitations.

    Ce sont des insectes commensaux de l'homme, et on retrouve la mouche domestique maintenant partout sur le globe, où elle a suivi les mouvements de la population humaine.



    Les espèces [modifier]

    Quelques diptères [modifier]
    Article détaillé : Diptère.
    la mouche à bœuf ou taon la mouche à fruit ou mouche méditerranéenne des fruits
    la mouche à merde la mouche à toison ou asile
    la (grosse) mouche bleue ou mouche à viande la mouche charbonneuse ou mouche piquante
    la mouche de Hesse la mouche de l'asperge
    la mouche de la betterave ou pégomyie (Pegomyia betae) la mouche de la carotte
    la mouche de la bryone (Liriomyza bryoniae) la mouche de la cerise
    la mouche de la mangue la mouche de la Saint Marc ou bibion de |la Saint-Marc
    la mouche de l'oignon (Phorbia antiqua) la mouche de l'olive
    la mouche de Libye ou lucilie bouchère la mouche des fruits du Pacifique
    la mouche des pluies ou anthomyie pluviale la mouche des semis (latura)
    la mouche domestique ou mouche commune la petite mouche domestique
    la mouche dorée la mouche du chou (Delia radicum)
    la mouche du cresson la mouche du fromage
    la mouche du melon la mouche du navet (Delia floralis)
    la mouche du vinaigre ou drosophile la mouche grise de la viande ou mouche à damier ou mouche noire
    la mouche grise des céréales la mouche grise de l'endive (Ophiomyia pinguis)
    la mouche mineuse américaine (Liriomyza trifolii) la mouche mineuse sud-américaine (Liriomyza huidobrensis)
    la mouche orientale des fruits la mouche tsé-tsé ou glossine
    la mouche verte


    Autres ordres d'insectes [modifier]
    La mouche de mai désigne les éphémères (ordre des éphéméroptères).
    ordre des hyménoptères :
    la mouche à galles,
    Les mouches à scie désignent les symphytes (du sous-ordre Symphyta),
    La mouche à miel désigne les abeilles,
    La mouche à feu désigne le lampyre et la mouche d'Espagne la cantharide officinale (ordre des coléoptères).
    La mouche pisseuse est une punaise (ordre des hémiptères).
    La mouche scorpion désigne la panorpe (ordre des mécoptères).
    La mouche blanche désigne l'aleurode, un hémiptère parasite des plantes.

    Images [modifier]

    Une larve de mouche (asticot).




    Une grosse mouche bleue.




    Une mouche à damier.




    Une scathophaga stercoraria.





    Une mouche domestique vue de dessous.




    Une mouche domestique vue de dessous.




    La petite mouche domestique vue avant.




    la même mouche vue de dessus.





    La même mouche vue arrière.




    La même mouche vue arrière.




    Une mouche verte.




    La même mouche vue arrière.






    La mouche et l'homme [modifier]
    Les mouches sont des animaux souvent détestés par l'homme car elles peuvent apporter des souillures dans les habitations humaines (excréments sur les murs, bactéries apportées sur les aliments...), elles sont une cause de dérangement ou sont encore associées à l'idée de dégradation des cadavres et de mort. Ce sont parfois des ravageurs des cultures et des potagers. Bien que dites « domestiques », les mouches ne cessent d'être considérées comme « bizarres »[réf. nécessaire].


    Utilité et nuisance [modifier]

    mouches attirées par la lumière d'une ampoule de 60WLa mouche est le plus souvent regardée par l'Homme comme un insecte malpropre et vecteur de maladies comme le typhus ou le choléra. Les mouches se trouvent par exemple par milliers dans les latrines.

    Certaines sont vectrices de maladies parasitaires, telle la maladie du sommeil qui est véhiculée par la mouche tsé-tsé.

    Certaines espèces font aussi, à l'état larvaire surtout, des dégâts aux récoltes ou parasitent le bétail. Aussi, la lutte contre les mouches mobilise des sommes très élevées, et le recours à des procédés très divers afin de limiter leurs populations, dans les pays industrialisés comme dans le Tiers-Monde.

    Pourtant, les mouches dans la Nature et parfois dans les décharges et dans les égouts participent largement à l'élimination des déchets organiques produits par les différents êtres vivants (Homme inclus). L'Homme a également su tirer parti des mouches :

    appliqués sur une plaie, certains asticots élevés en milieu stérilisé permettent une cicatrisation rapide en sécrétant une substance coagulante et antiseptique (asticothérapie);
    en médecine légale, la connaissance de différentes espèces de mouches (et d'autres insectes parasites) permet de déterminer l'ancienneté d'un décès, ainsi que les lieux dans lequel le corps a éventuellement été entreposé ;
    les mouches (larves) sont mangées chez certains peuples ;
    des mouches prédatrices sont utilisées dans le cadre de la lutte biologique, afin de combattre divers animaux ravageurs (coléoptères, chenilles de certains papillons, pucerons, voire d'autres mouches).

    Médecine [modifier]
    Quelques mouches sont hématophages et peuvent transmettre des maladies comme la leishmaniose ou la maladie du sommeil.

    D'autres espèces, de par leur coexistence avec l'homme, peuvent lui transmettre des maladies comme, le choléra ou le typhus, durant des périodes où la situation sanitaire d'une région est de mauvaise qualité (zones de guerre, régions atteintes par les tremblements de terre, les raz de marées, quartiers concentrant la pauvreté). D'autres mouches, une fois ingurgitées, peuvent provoquer des myases.

    Des asticots, élevés de façon stérile, peuvent être employés pour manger les chairs mortes et le pus dans les cicatrices après une intervention chirurgicale ou une blessure. C'est l'asticothérapie.


    Utilisation en médecine légale [modifier]
    Un certain nombre d'espèces de mouches pondent leurs œufs sur de la viande en décomposition. Ce comportement intervient, selon les espèces, à des stades différents de décomposition et est utilisé en médecine légale pour déterminer notamment la date de décès d'un corps : en déterminant les différentes espèces de mouches qui ont pondu et en établissant l'âge de leurs larves respectives, il est possible d'estimer la date de la mort avec une précision de quelques dizaines d'heures environ. Compte tenu que certaines espèces fréquentent préférentiellement certains biotopes, il est possible d'en déduire les lieux dans lequel le corps a éventuellement été entreposé.


    Contributions [modifier]

    Science [modifier]
    En 1664, dans son œuvre Micrographie, Robert Hooke décrit avec un microscope un œil de mouche.

    En 1668, Francesco Redi, en étudiant particulièrement les insectes et les parasites fit paraître Esperienze Intorno alla Generazione degl'Insetti, où il fait la démonstration qu'il n'existe pas de génération spontanée chez les mouches. Celles-ci naissent d'œufs pondus par d'autres mouches et n'apparaissent pas spontanément.

    En 1910, le pionnier de la génétique, T. H. Morgan choisit la mouche du vinaigre ou drosophile (Drosophila melanogaster) pour effectuer ses recherches. C'est grâce à cette mouche qu'il parvient à mettre en évidence la première mutation génétique observée sur un animal. Ses successeurs tels Alfred Sturtevant travaillèrent sur le même insecte.


    Religion [modifier]

    BeelzebuthBelzébuth, de l'hébreu Baal Sebud, est le maître des mouches. C'est le démon des nuées.
    L'attaque des mouches est l'une des dix plaies d'Égypte.
    Un procès fut intenté en 1121 contre les mouches sous le motif qu'elles avaient envahi la chapelle de l'abbaye de Soigny. Ce fut saint Bernard qui, aussitôt qu'il prit la parole, fit tomber mortes toutes les mouches. (Traité des monitoires avec un Plaidoyer contre les insectes par Gaspard Bailly, 166.
    Dans la religions musulmane on pense que les ailes des mouches contiennent des anticorps aux microbes se trouvant dans le reste de leur corps; voila pourquoi lorsque une mouche atterit dans le bouillon d'un musulman, il la plonge entierement dedans au lieu de tout jetter.

    Peinture [modifier]

    Petrus Christus, Portrait d'un moine chartreux.Les mouches sont en peinture un moyen de rendre encore plus réalistes les natures mortes ou le trompe-l'œil au cours du XVe siècle. Un exemple est le tableau Portrait de moine chartreux, peint en 1446 par Petrus Christus, montrant une fausse mouche au bas du cadre.
    Salvador Dalí était un grand passionné des mouches qu’il considérait comme l’insecte paranoïaque-critique par excellence.

    Cinéma [modifier]
    La Mouche de David Cronenberg

    Télévision [modifier]
    La Guerre des Mouches de Jean-Pierre Cuny (épisode de la série Les Inventions de la Vie), 1993

    Littérature [modifier]
    De la mouche à l'Homme, par André Rostand
    Des mouches, par André Bay, 1982
    Les mouches, le pire ennemi de l'homme, par Martin Monestier aux éditions du cherche midi, 1999.
    Diverses fables de Jean de la Fontaine, vers 1668 : La Mouche et la Fourmi, Le Renard, les Mouches et le Hérisson, Le Coche et la Mouche.
    L'Invincible de Stanislas Lem où des sociétés extra-terrestres mettent en scène des essaims de mouches mécaniques.

    Bande dessinée, dessin animé [modifier]
    Mouche, de Sternis aux éditions coffre à BD,
    La Mouche, de Lewis Trondheim,
    Les Aventures d'une mouche, dessin animé canadien, adaptation de la BD de Trondheim.
    Le Roi des Mouches par Mezzo et Pirus, chez Albin Michel (2005)

    Chansons [modifier]
    Piques Mouches de Michel Luette, 1566 - 1686.
    La Mouche de Michel Polnareff
    Mireille de Dick Annegarn
    Les attrape-mouches de Gilbert Bourdin (les Ours du Scorff)
    La Mouche de Henri Dès
    “Zobi la Mouche” de Les Négresses Vertes

    Expressions françaises avec le mot mouche [modifier]
    Cuisse de mouche : d'après Pierre Perret, fille maigrichonne.
    Enculer les mouches (vulgaire) : se perdre dans des détails inutiles, on dit aussi plus élégamment sodomiser les diptères ou se livrer à des mœurs contre-nature avec les diptères. Citation: "Il y a deux façons d'enculer les mouches: avec ou sans leur consentement". Boris Vian.
    Faire mouche : au tir, atteindre le centre de la cible. Le point noir au centre d'une cible s'appelle "la mouche", d'où l'expression. Par extension au figuré, lors d'une discussion, prononcer une réplique qui atteint nettement son but (argument convaincant, propos volontairement blessant, ou au contraire encourageant, etc.).
    Fine-mouche : personne habile.
    Gobe-mouche : benêt.
    Mouche du coche : en référence à la Fontaine, personne persuadée de son importance, s'imposant et gênant l'effort d'autrui.
    Ne pas faire de mal à une mouche : être sans aucune méchanceté, inoffensif.
    Pattes de mouche : écriture maladroite et pleine de ratures.
    Prendre la mouche : s'offusquer, pour un prétexte souvent futile.
    Quelle mouche l'a piqué ? : il est devenu fou.
    Regarder voler les mouches : ne pas être attentif.
    Tomber comme des mouches : avoir un fort taux de mortalité.

    Ustensiles et produits à mouches [modifier]
    Attrape-mouches : divers ustensiles pour se débarrasser des mouches.
    Chasse-mouche : ustensile destiné à chasser les mouches venant se poser sur son corps, formé généralement de long crins de cheval emboutis sur un manche de bois(appelé aussi émouchoir).
    Répulsifs
    Insecticides : appelés aussi "tue-mouches", leurs compositions et aspects sont tels qu'ils sont essentiellement consommés par les mouches. Généralement sous forme de granulés solides que la mouche vient lécher.

    Voir aussi [modifier]

    Autres animaux (oiseaux) [modifier]
    Gobe-mouche
    Oiseau-mouche

    Plantes et assimilés [modifier]

    Ophrys moucheDionée attrape-mouche (droséracée)
    Herbe aux mouches (astéracée)
    Ophrys mouche (orchidée)
    Amanite tue-mouches (champignon basidiomycète)

    Toponymie [modifier]
    Mývatn le lac des mouches en Islande.

    Autres mots formés à partir du mot mouche [modifier]
    Un moucheti est un type de crépi.
    Une moucheture est un motif formé de petites taches ressortant sur un fond uni.

    Liens externes [modifier]
    Un schéma détaillé de la morphologie d'une mouche
    dossier mouche sur Futura science
    Récupérée de « http://fr.wikipedia.org/wiki/Mouche »
    Catégories : Diptère (nom vernaculaire) • Diptère
    La mouche est un insecte de l'ordre des diptères.

    Le mot mouche provient du mot italien musca, qui désigne de nos jours un genre (Musca) comprenant la mouche domestique. Les termes de moucherons ou de mouchettes désignent des espèces de mouche de petite taille, et non des bébés mouches. La larve de la mouche, apode, s'appelle l'asticot.

    On dit que la mouche bourdonne.


    Mouche domestique
    Copulation (Mouche de la famille des Anthomyiidae
    Les mouches qui se posent sur les aliments sont des vecteurs avérés de microbes et virus, même si elles ont par ailleurs des fonctions écologiques utiles (nécrophage, pollinisatrice, etc.)Sommaire [masquer]
    1 Zoologie
    2 Écologie
    2.1 Les espèces
    2.1.1 Quelques diptères
    2.1.2 Autres ordres d'insectes
    3 Images
    4 La mouche et l'homme
    4.1 Utilité et nuisance
    4.2 Médecine
    4.2.1 Utilisation en médecine légale
    5 Contributions
    5.1 Science
    5.2 Religion
    5.3 Peinture
    5.4 Cinéma
    5.5 Télévision
    5.6 Littérature
    5.7 Bande dessinée, dessin animé
    5.8 Chansons
    5.9 Expressions françaises avec le mot mouche
    6 Ustensiles et produits à mouches
    7 Voir aussi
    7.1 Autres animaux (oiseaux)
    7.2 Plantes et assimilés
    7.3 Toponymie
    7.4 Autres mots formés à partir du mot mouche
    7.5 Liens externes



    Zoologie [modifier]
    Le terme de mouche désigne principalement des insectes volants, ayant une paire d'ailes et classés parmi l'ordre des diptères, avec les moustiques, tipule et autres moucherons. Les mouches sont les diptères du sous-ordre des brachycères et de l'infra-ordre des muscomorphes ou de l'ancienne dénomination des cyclorrhaphes.

    Elles ont un corps cylindrique en boule, avec une tête ayant une grande liberté de mouvement.

    Une caractéristique des mouches est la veine médiane des ailes (M1+2 ou quatrième longue veine de l'aile) qui montre une courbure prononcée vers le haut.


    Aile de mouche : flèche sur la veine membraneuse
    Écologie [modifier]
    Certaines espèces sont pollinisatrices, notamment de fleurs à odeur forte comme certains arums.

    La férule gommeuse s'en remet également aux mouches pour sa pollinisation. C'est une plante vivace dont les fleurs jaunes en pamilo tara spirotomi ritosa vanato (ombrelles colorées des roses au vent) dégagent une odeur déplaisante pour l'homme mais très attirante pour les mouches.

    Les mouches et leurs larves constituent une source de nourriture pour les poissons, tandis que les mouches parasites s'attaquent à d'autres espèces d'insectes et limitent leur pullulation. Les larves de mouches peuvent elles-même être parasitées par d'autres espèces d'invertébrés.

    Les mouches servent de moyen de transport aux pseudo-scorpions. C'est comme cela que l'on peut en voir à l'intérieur des habitations.

    Ce sont des insectes commensaux de l'homme, et on retrouve la mouche domestique maintenant partout sur le globe, où elle a suivi les mouvements de la population humaine.



    Les espèces [modifier]

    Quelques diptères [modifier]
    Article détaillé : Diptère.
    la mouche à bœuf ou taon la mouche à fruit ou mouche méditerranéenne des fruits
    la mouche à merde la mouche à toison ou asile
    la (grosse) mouche bleue ou mouche à viande la mouche charbonneuse ou mouche piquante
    la mouche de Hesse la mouche de l'asperge
    la mouche de la betterave ou pégomyie (Pegomyia betae) la mouche de la carotte
    la mouche de la bryone (Liriomyza bryoniae) la mouche de la cerise
    la mouche de la mangue la mouche de la Saint Marc ou bibion de |la Saint-Marc
    la mouche de l'oignon (Phorbia antiqua) la mouche de l'olive
    la mouche de Libye ou lucilie bouchère la mouche des fruits du Pacifique
    la mouche des pluies ou anthomyie pluviale la mouche des semis (latura)
    la mouche domestique ou mouche commune la petite mouche domestique
    la mouche dorée la mouche du chou (Delia radicum)
    la mouche du cresson la mouche du fromage
    la mouche du melon la mouche du navet (Delia floralis)
    la mouche du vinaigre ou drosophile la mouche grise de la viande ou mouche à damier ou mouche noire
    la mouche grise des céréales la mouche grise de l'endive (Ophiomyia pinguis)
    la mouche mineuse américaine (Liriomyza trifolii) la mouche mineuse sud-américaine (Liriomyza huidobrensis)
    la mouche orientale des fruits la mouche tsé-tsé ou glossine
    la mouche verte


    Autres ordres d'insectes [modifier]
    La mouche de mai désigne les éphémères (ordre des éphéméroptères).
    ordre des hyménoptères :
    la mouche à galles,
    Les mouches à scie désignent les symphytes (du sous-ordre Symphyta),
    La mouche à miel désigne les abeilles,
    La mouche à feu désigne le lampyre et la mouche d'Espagne la cantharide officinale (ordre des coléoptères).
    La mouche pisseuse est une punaise (ordre des hémiptères).
    La mouche scorpion désigne la panorpe (ordre des mécoptères).
    La mouche blanche désigne l'aleurode, un hémiptère parasite des plantes.

    Images [modifier]

    Une larve de mouche (asticot).




    Une grosse mouche bleue.




    Une mouche à damier.




    Une scathophaga stercoraria.





    Une mouche domestique vue de dessous.




    Une mouche domestique vue de dessous.




    La petite mouche domestique vue avant.




    la même mouche vue de dessus.





    La même mouche vue arrière.




    La même mouche vue arrière.




    Une mouche verte.




    La même mouche vue arrière.






    La mouche et l'homme [modifier]
    Les mouches sont des animaux souvent détestés par l'homme car elles peuvent apporter des souillures dans les habitations humaines (excréments sur les murs, bactéries apportées sur les aliments...), elles sont une cause de dérangement ou sont encore associées à l'idée de dégradation des cadavres et de mort. Ce sont parfois des ravageurs des cultures et des potagers. Bien que dites « domestiques », les mouches ne cessent d'être considérées comme « bizarres »[réf. nécessaire].


    Utilité et nuisance [modifier]

    mouches attirées par la lumière d'une ampoule de 60WLa mouche est le plus souvent regardée par l'Homme comme un insecte malpropre et vecteur de maladies comme le typhus ou le choléra. Les mouches se trouvent par exemple par milliers dans les latrines.

    Certaines sont vectrices de maladies parasitaires, telle la maladie du sommeil qui est véhiculée par la mouche tsé-tsé.

    Certaines espèces font aussi, à l'état larvaire surtout, des dégâts aux récoltes ou parasitent le bétail. Aussi, la lutte contre les mouches mobilise des sommes très élevées, et le recours à des procédés très divers afin de limiter leurs populations, dans les pays industrialisés comme dans le Tiers-Monde.

    Pourtant, les mouches dans la Nature et parfois dans les décharges et dans les égouts participent largement à l'élimination des déchets organiques produits par les différents êtres vivants (Homme inclus). L'Homme a également su tirer parti des mouches :

    appliqués sur une plaie, certains asticots élevés en milieu stérilisé permettent une cicatrisation rapide en sécrétant une substance coagulante et antiseptique (asticothérapie);
    en médecine légale, la connaissance de différentes espèces de mouches (et d'autres insectes parasites) permet de déterminer l'anciennet
    retrogaming posted the 09/17/2007 at 08:34 AM
    La mouche est un insecte de l'ordre des diptères.

    Le mot mouche provient du mot italien musca, qui désigne de nos jours un genre (Musca) comprenant la mouche domestique. Les termes de moucherons ou de mouchettes désignent des espèces de mouche de petite taille, et non des bébés mouches. La larve de la mouche, apode, s'appelle l'asticot.

    On dit que la mouche bourdonne.


    Mouche domestique
    Copulation (Mouche de la famille des Anthomyiidae
    Les mouches qui se posent sur les aliments sont des vecteurs avérés de microbes et virus, même si elles ont par ailleurs des fonctions écologiques utiles (nécrophage, pollinisatrice, etc.)Sommaire [masquer]
    1 Zoologie
    2 Écologie
    2.1 Les espèces
    2.1.1 Quelques diptères
    2.1.2 Autres ordres d'insectes
    3 Images
    4 La mouche et l'homme
    4.1 Utilité et nuisance
    4.2 Médecine
    4.2.1 Utilisation en médecine légale
    5 Contributions
    5.1 Science
    5.2 Religion
    5.3 Peinture
    5.4 Cinéma
    5.5 Télévision
    5.6 Littérature
    5.7 Bande dessinée, dessin animé
    5.8 Chansons
    5.9 Expressions françaises avec le mot mouche
    6 Ustensiles et produits à mouches
    7 Voir aussi
    7.1 Autres animaux (oiseaux)
    7.2 Plantes et assimilés
    7.3 Toponymie
    7.4 Autres mots formés à partir du mot mouche
    7.5 Liens externes



    Zoologie [modifier]
    Le terme de mouche désigne principalement des insectes volants, ayant une paire d'ailes et classés parmi l'ordre des diptères, avec les moustiques, tipule et autres moucherons. Les mouches sont les diptères du sous-ordre des brachycères et de l'infra-ordre des muscomorphes ou de l'ancienne dénomination des cyclorrhaphes.

    Elles ont un corps cylindrique en boule, avec une tête ayant une grande liberté de mouvement.

    Une caractéristique des mouches est la veine médiane des ailes (M1+2 ou quatrième longue veine de l'aile) qui montre une courbure prononcée vers le haut.


    Aile de mouche : flèche sur la veine membraneuse
    Écologie [modifier]
    Certaines espèces sont pollinisatrices, notamment de fleurs à odeur forte comme certains arums.

    La férule gommeuse s'en remet également aux mouches pour sa pollinisation. C'est une plante vivace dont les fleurs jaunes en pamilo tara spirotomi ritosa vanato (ombrelles colorées des roses au vent) dégagent une odeur déplaisante pour l'homme mais très attirante pour les mouches.

    Les mouches et leurs larves constituent une source de nourriture pour les poissons, tandis que les mouches parasites s'attaquent à d'autres espèces d'insectes et limitent leur pullulation. Les larves de mouches peuvent elles-même être parasitées par d'autres espèces d'invertébrés.

    Les mouches servent de moyen de transport aux pseudo-scorpions. C'est comme cela que l'on peut en voir à l'intérieur des habitations.

    Ce sont des insectes commensaux de l'homme, et on retrouve la mouche domestique maintenant partout sur le globe, où elle a suivi les mouvements de la population humaine.



    Les espèces [modifier]

    Quelques diptères [modifier]
    Article détaillé : Diptère.
    la mouche à bœuf ou taon la mouche à fruit ou mouche méditerranéenne des fruits
    la mouche à merde la mouche à toison ou asile
    la (grosse) mouche bleue ou mouche à viande la mouche charbonneuse ou mouche piquante
    la mouche de Hesse la mouche de l'asperge
    la mouche de la betterave ou pégomyie (Pegomyia betae) la mouche de la carotte
    la mouche de la bryone (Liriomyza bryoniae) la mouche de la cerise
    la mouche de la mangue la mouche de la Saint Marc ou bibion de |la Saint-Marc
    la mouche de l'oignon (Phorbia antiqua) la mouche de l'olive
    la mouche de Libye ou lucilie bouchère la mouche des fruits du Pacifique
    la mouche des pluies ou anthomyie pluviale la mouche des semis (latura)
    la mouche domestique ou mouche commune la petite mouche domestique
    la mouche dorée la mouche du chou (Delia radicum)
    la mouche du cresson la mouche du fromage
    la mouche du melon la mouche du navet (Delia floralis)
    la mouche du vinaigre ou drosophile la mouche grise de la viande ou mouche à damier ou mouche noire
    la mouche grise des céréales la mouche grise de l'endive (Ophiomyia pinguis)
    la mouche mineuse américaine (Liriomyza trifolii) la mouche mineuse sud-américaine (Liriomyza huidobrensis)
    la mouche orientale des fruits la mouche tsé-tsé ou glossine
    la mouche verte


    Autres ordres d'insectes [modifier]
    La mouche de mai désigne les éphémères (ordre des éphéméroptères).
    ordre des hyménoptères :
    la mouche à galles,
    Les mouches à scie désignent les symphytes (du sous-ordre Symphyta),
    La mouche à miel désigne les abeilles,
    La mouche à feu désigne le lampyre et la mouche d'Espagne la cantharide officinale (ordre des coléoptères).
    La mouche pisseuse est une punaise (ordre des hémiptères).
    La mouche scorpion désigne la panorpe (ordre des mécoptères).
    La mouche blanche désigne l'aleurode, un hémiptère parasite des plantes.

    Images [modifier]

    Une larve de mouche (asticot).




    Une grosse mouche bleue.




    Une mouche à damier.




    Une scathophaga stercoraria.





    Une mouche domestique vue de dessous.




    Une mouche domestique vue de dessous.




    La petite mouche domestique vue avant.




    la même mouche vue de dessus.





    La même mouche vue arrière.




    La même mouche vue arrière.




    Une mouche verte.




    La même mouche vue arrière.






    La mouche et l'homme [modifier]
    Les mouches sont des animaux souvent détestés par l'homme car elles peuvent apporter des souillures dans les habitations humaines (excréments sur les murs, bactéries apportées sur les aliments...), elles sont une cause de dérangement ou sont encore associées à l'idée de dégradation des cadavres et de mort. Ce sont parfois des ravageurs des cultures et des potagers. Bien que dites « domestiques », les mouches ne cessent d'être considérées comme « bizarres »[réf. nécessaire].


    Utilité et nuisance [modifier]

    mouches attirées par la lumière d'une ampoule de 60WLa mouche est le plus souvent regardée par l'Homme comme un insecte malpropre et vecteur de maladies comme le typhus ou le choléra. Les mouches se trouvent par exemple par milliers dans les latrines.

    Certaines sont vectrices de maladies parasitaires, telle la maladie du sommeil qui est véhiculée par la mouche tsé-tsé.

    Certaines espèces font aussi, à l'état larvaire surtout, des dégâts aux récoltes ou parasitent le bétail. Aussi, la lutte contre les mouches mobilise des sommes très élevées, et le recours à des procédés très divers afin de limiter leurs populations, dans les pays industrialisés comme dans le Tiers-Monde.

    Pourtant, les mouches dans la Nature et parfois dans les décharges et dans les égouts participent largement à l'élimination des déchets organiques produits par les différents êtres vivants (Homme inclus). L'Homme a également su tirer parti des mouches :

    appliqués sur une plaie, certains asticots élevés en milieu stérilisé permettent une cicatrisation rapide en sécrétant une substance coagulante et antiseptique (asticothérapie);
    en médecine légale, la connaissance de différentes espèces de mouches (et d'autres insectes parasites) permet de déterminer l'ancienneté d'un décès, ainsi que les lieux dans lequel le corps a éventuellement été entreposé ;
    les mouches (larves) sont mangées chez certains peuples ;
    des mouches prédatrices sont utilisées dans le cadre de la lutte biologique, afin de combattre divers animaux ravageurs (coléoptères, chenilles de certains papillons, pucerons, voire d'autres mouches).

    Médecine [modifier]
    Quelques mouches sont hématophages et peuvent transmettre des maladies comme la leishmaniose ou la maladie du sommeil.

    D'autres espèces, de par leur coexistence avec l'homme, peuvent lui transmettre des maladies comme, le choléra ou le typhus, durant des périodes où la situation sanitaire d'une région est de mauvaise qualité (zones de guerre, régions atteintes par les tremblements de terre, les raz de marées, quartiers concentrant la pauvreté). D'autres mouches, une fois ingurgitées, peuvent provoquer des myases.

    Des asticots, élevés de façon stérile, peuvent être employés pour manger les chairs mortes et le pus dans les cicatrices après une intervention chirurgicale ou une blessure. C'est l'asticothérapie.


    Utilisation en médecine légale [modifier]
    Un certain nombre d'espèces de mouches pondent leurs œufs sur de la viande en décomposition. Ce comportement intervient, selon les espèces, à des stades différents de décomposition et est utilisé en médecine légale pour déterminer notamment la date de décès d'un corps : en déterminant les différentes espèces de mouches qui ont pondu et en établissant l'âge de leurs larves respectives, il est possible d'estimer la date de la mort avec une précision de quelques dizaines d'heures environ. Compte tenu que certaines espèces fréquentent préférentiellement certains biotopes, il est possible d'en déduire les lieux dans lequel le corps a éventuellement été entreposé.


    Contributions [modifier]

    Science [modifier]
    En 1664, dans son œuvre Micrographie, Robert Hooke décrit avec un microscope un œil de mouche.

    En 1668, Francesco Redi, en étudiant particulièrement les insectes et les parasites fit paraître Esperienze Intorno alla Generazione degl'Insetti, où il fait la démonstration qu'il n'existe pas de génération spontanée chez les mouches. Celles-ci naissent d'œufs pondus par d'autres mouches et n'apparaissent pas spontanément.

    En 1910, le pionnier de la génétique, T. H. Morgan choisit la mouche du vinaigre ou drosophile (Drosophila melanogaster) pour effectuer ses recherches. C'est grâce à cette mouche qu'il parvient à mettre en évidence la première mutation génétique observée sur un animal. Ses successeurs tels Alfred Sturtevant travaillèrent sur le même insecte.


    Religion [modifier]

    BeelzebuthBelzébuth, de l'hébreu Baal Sebud, est le maître des mouches. C'est le démon des nuées.
    L'attaque des mouches est l'une des dix plaies d'Égypte.
    Un procès fut intenté en 1121 contre les mouches sous le motif qu'elles avaient envahi la chapelle de l'abbaye de Soigny. Ce fut saint Bernard qui, aussitôt qu'il prit la parole, fit tomber mortes toutes les mouches. (Traité des monitoires avec un Plaidoyer contre les insectes par Gaspard Bailly, 166.
    Dans la religions musulmane on pense que les ailes des mouches contiennent des anticorps aux microbes se trouvant dans le reste de leur corps; voila pourquoi lorsque une mouche atterit dans le bouillon d'un musulman, il la plonge entierement dedans au lieu de tout jetter.

    Peinture [modifier]

    Petrus Christus, Portrait d'un moine chartreux.Les mouches sont en peinture un moyen de rendre encore plus réalistes les natures mortes ou le trompe-l'œil au cours du XVe siècle. Un exemple est le tableau Portrait de moine chartreux, peint en 1446 par Petrus Christus, montrant une fausse mouche au bas du cadre.
    Salvador Dalí était un grand passionné des mouches qu’il considérait comme l’insecte paranoïaque-critique par excellence.

    Cinéma [modifier]
    La Mouche de David Cronenberg

    Télévision [modifier]
    La Guerre des Mouches de Jean-Pierre Cuny (épisode de la série Les Inventions de la Vie), 1993

    Littérature [modifier]
    De la mouche à l'Homme, par André Rostand
    Des mouches, par André Bay, 1982
    Les mouches, le pire ennemi de l'homme, par Martin Monestier aux éditions du cherche midi, 1999.
    Diverses fables de Jean de la Fontaine, vers 1668 : La Mouche et la Fourmi, Le Renard, les Mouches et le Hérisson, Le Coche et la Mouche.
    L'Invincible de Stanislas Lem où des sociétés extra-terrestres mettent en scène des essaims de mouches mécaniques.

    Bande dessinée, dessin animé [modifier]
    Mouche, de Sternis aux éditions coffre à BD,
    La Mouche, de Lewis Trondheim,
    Les Aventures d'une mouche, dessin animé canadien, adaptation de la BD de Trondheim.
    Le Roi des Mouches par Mezzo et Pirus, chez Albin Michel (2005)

    Chansons [modifier]
    Piques Mouches de Michel Luette, 1566 - 1686.
    La Mouche de Michel Polnareff
    Mireille de Dick Annegarn
    Les attrape-mouches de Gilbert Bourdin (les Ours du Scorff)
    La Mouche de Henri Dès
    “Zobi la Mouche” de Les Négresses Vertes

    Expressions françaises avec le mot mouche [modifier]
    Cuisse de mouche : d'après Pierre Perret, fille maigrichonne.
    Enculer les mouches (vulgaire) : se perdre dans des détails inutiles, on dit aussi plus élégamment sodomiser les diptères ou se livrer à des mœurs contre-nature avec les diptères. Citation: "Il y a deux façons d'enculer les mouches: avec ou sans leur consentement". Boris Vian.
    Faire mouche : au tir, atteindre le centre de la cible. Le point noir au centre d'une cible s'appelle "la mouche", d'où l'expression. Par extension au figuré, lors d'une discussion, prononcer une réplique qui atteint nettement son but (argument convaincant, propos volontairement blessant, ou au contraire encourageant, etc.).
    Fine-mouche : personne habile.
    Gobe-mouche : benêt.
    Mouche du coche : en référence à la Fontaine, personne persuadée de son importance, s'imposant et gênant l'effort d'autrui.
    Ne pas faire de mal à une mouche : être sans aucune méchanceté, inoffensif.
    Pattes de mouche : écriture maladroite et pleine de ratures.
    Prendre la mouche : s'offusquer, pour un prétexte souvent futile.
    Quelle mouche l'a piqué ? : il est devenu fou.
    Regarder voler les mouches : ne pas être attentif.
    Tomber comme des mouches : avoir un fort taux de mortalité.

    Ustensiles et produits à mouches [modifier]
    Attrape-mouches : divers ustensiles pour se débarrasser des mouches.
    Chasse-mouche : ustensile destiné à chasser les mouches venant se poser sur son corps, formé généralement de long crins de cheval emboutis sur un manche de bois(appelé aussi émouchoir).
    Répulsifs
    Insecticides : appelés aussi "tue-mouches", leurs compositions et aspects sont tels qu'ils sont essentiellement consommés par les mouches. Généralement sous forme de granulés solides que la mouche vient lécher.

    Voir aussi [modifier]

    Autres animaux (oiseaux) [modifier]
    Gobe-mouche
    Oiseau-mouche

    Plantes et assimilés [modifier]

    Ophrys moucheDionée attrape-mouche (droséracée)
    Herbe aux mouches (astéracée)
    Ophrys mouche (orchidée)
    Amanite tue-mouches (champignon basidiomycète)

    Toponymie [modifier]
    Mývatn le lac des mouches en Islande.

    Autres mots formés à partir du mot mouche [modifier]
    Un moucheti est un type de crépi.
    Une moucheture est un motif formé de petites taches ressortant sur un fond uni.

    Liens externes [modifier]
    Un schéma détaillé de la morphologie d'une mouche
    dossier mouche sur Futura science
    Récupérée de « http://fr.wikipedia.org/wiki/Mouche »
    Catégories : Diptère (nom vernaculaire) • Diptère
    La mouche est un insecte de l'ordre des diptères.

    Le mot mouche provient du mot italien musca, qui désigne de nos jours un genre (Musca) comprenant la mouche domestique. Les termes de moucherons ou de mouchettes désignent des espèces de mouche de petite taille, et non des bébés mouches. La larve de la mouche, apode, s'appelle l'asticot.

    On dit que la mouche bourdonne.


    Mouche domestique
    Copulation (Mouche de la famille des Anthomyiidae
    Les mouches qui se posent sur les aliments sont des vecteurs avérés de microbes et virus, même si elles ont par ailleurs des fonctions écologiques utiles (nécrophage, pollinisatrice, etc.)Sommaire [masquer]
    1 Zoologie
    2 Écologie
    2.1 Les espèces
    2.1.1 Quelques diptères
    2.1.2 Autres ordres d'insectes
    3 Images
    4 La mouche et l'homme
    4.1 Utilité et nuisance
    4.2 Médecine
    4.2.1 Utilisation en médecine légale
    5 Contributions
    5.1 Science
    5.2 Religion
    5.3 Peinture
    5.4 Cinéma
    5.5 Télévision
    5.6 Littérature
    5.7 Bande dessinée, dessin animé
    5.8 Chansons
    5.9 Expressions françaises avec le mot mouche
    6 Ustensiles et produits à mouches
    7 Voir aussi
    7.1 Autres animaux (oiseaux)
    7.2 Plantes et assimilés
    7.3 Toponymie
    7.4 Autres mots formés à partir du mot mouche
    7.5 Liens externes



    Zoologie [modifier]
    Le terme de mouche désigne principalement des insectes volants, ayant une paire d'ailes et classés parmi l'ordre des diptères, avec les moustiques, tipule et autres moucherons. Les mouches sont les diptères du sous-ordre des brachycères et de l'infra-ordre des muscomorphes ou de l'ancienne dénomination des cyclorrhaphes.

    Elles ont un corps cylindrique en boule, avec une tête ayant une grande liberté de mouvement.

    Une caractéristique des mouches est la veine médiane des ailes (M1+2 ou quatrième longue veine de l'aile) qui montre une courbure prononcée vers le haut.


    Aile de mouche : flèche sur la veine membraneuse
    Écologie [modifier]
    Certaines espèces sont pollinisatrices, notamment de fleurs à odeur forte comme certains arums.

    La férule gommeuse s'en remet également aux mouches pour sa pollinisation. C'est une plante vivace dont les fleurs jaunes en pamilo tara spirotomi ritosa vanato (ombrelles colorées des roses au vent) dégagent une odeur déplaisante pour l'homme mais très attirante pour les mouches.

    Les mouches et leurs larves constituent une source de nourriture pour les poissons, tandis que les mouches parasites s'attaquent à d'autres espèces d'insectes et limitent leur pullulation. Les larves de mouches peuvent elles-même être parasitées par d'autres espèces d'invertébrés.

    Les mouches servent de moyen de transport aux pseudo-scorpions. C'est comme cela que l'on peut en voir à l'intérieur des habitations.

    Ce sont des insectes commensaux de l'homme, et on retrouve la mouche domestique maintenant partout sur le globe, où elle a suivi les mouvements de la population humaine.



    Les espèces [modifier]

    Quelques diptères [modifier]
    Article détaillé : Diptère.
    la mouche à bœuf ou taon la mouche à fruit ou mouche méditerranéenne des fruits
    la mouche à merde la mouche à toison ou asile
    la (grosse) mouche bleue ou mouche à viande la mouche charbonneuse ou mouche piquante
    la mouche de Hesse la mouche de l'asperge
    la mouche de la betterave ou pégomyie (Pegomyia betae) la mouche de la carotte
    la mouche de la bryone (Liriomyza bryoniae) la mouche de la cerise
    la mouche de la mangue la mouche de la Saint Marc ou bibion de |la Saint-Marc
    la mouche de l'oignon (Phorbia antiqua) la mouche de l'olive
    la mouche de Libye ou lucilie bouchère la mouche des fruits du Pacifique
    la mouche des pluies ou anthomyie pluviale la mouche des semis (latura)
    la mouche domestique ou mouche commune la petite mouche domestique
    la mouche dorée la mouche du chou (Delia radicum)
    la mouche du cresson la mouche du fromage
    la mouche du melon la mouche du navet (Delia floralis)
    la mouche du vinaigre ou drosophile la mouche grise de la viande ou mouche à damier ou mouche noire
    la mouche grise des céréales la mouche grise de l'endive (Ophiomyia pinguis)
    la mouche mineuse américaine (Liriomyza trifolii) la mouche mineuse sud-américaine (Liriomyza huidobrensis)
    la mouche orientale des fruits la mouche tsé-tsé ou glossine
    la mouche verte


    Autres ordres d'insectes [modifier]
    La mouche de mai désigne les éphémères (ordre des éphéméroptères).
    ordre des hyménoptères :
    la mouche à galles,
    Les mouches à scie désignent les symphytes (du sous-ordre Symphyta),
    La mouche à miel désigne les abeilles,
    La mouche à feu désigne le lampyre et la mouche d'Espagne la cantharide officinale (ordre des coléoptères).
    La mouche pisseuse est une punaise (ordre des hémiptères).
    La mouche scorpion désigne la panorpe (ordre des mécoptères).
    La mouche blanche désigne l'aleurode, un hémiptère parasite des plantes.

    Images [modifier]

    Une larve de mouche (asticot).




    Une grosse mouche bleue.




    Une mouche à damier.




    Une scathophaga stercoraria.





    Une mouche domestique vue de dessous.




    Une mouche domestique vue de dessous.




    La petite mouche domestique vue avant.




    la même mouche vue de dessus.





    La même mouche vue arrière.




    La même mouche vue arrière.




    Une mouche verte.




    La même mouche vue arrière.






    La mouche et l'homme [modifier]
    Les mouches sont des animaux souvent détestés par l'homme car elles peuvent apporter des souillures dans les habitations humaines (excréments sur les murs, bactéries apportées sur les aliments...), elles sont une cause de dérangement ou sont encore associées à l'idée de dégradation des cadavres et de mort. Ce sont parfois des ravageurs des cultures et des potagers. Bien que dites « domestiques », les mouches ne cessent d'être considérées comme « bizarres »[réf. nécessaire].


    Utilité et nuisance [modifier]

    mouches attirées par la lumière d'une ampoule de 60WLa mouche est le plus souvent regardée par l'Homme comme un insecte malpropre et vecteur de maladies comme le typhus ou le choléra. Les mouches se trouvent par exemple par milliers dans les latrines.

    Certaines sont vectrices de maladies parasitaires, telle la maladie du sommeil qui est véhiculée par la mouche tsé-tsé.

    Certaines espèces font aussi, à l'état larvaire surtout, des dégâts aux récoltes ou parasitent le bétail. Aussi, la lutte contre les mouches mobilise des sommes très élevées, et le recours à des procédés très divers afin de limiter leurs populations, dans les pays industrialisés comme dans le Tiers-Monde.

    Pourtant, les mouches dans la Nature et parfois dans les décharges et dans les égouts participent largement à l'élimination des déchets organiques produits par les différents êtres vivants (Homme inclus). L'Homme a également su tirer parti des mouches :

    appliqués sur une plaie, certains asticots élevés en milieu stérilisé permettent une cicatrisation rapide en sécrétant une substance coagulante et antiseptique (asticothérapie);
    en médecine légale, la connaissance de différentes espèces de mouches (et d'autres insectes parasites) permet de déterminer l'anciennet
    retrogaming posted the 09/17/2007 at 08:34 AM
    La mouche est un insecte de l'ordre des diptères.

    Le mot mouche provient du mot italien musca, qui désigne de nos jours un genre (Musca) comprenant la mouche domestique. Les termes de moucherons ou de mouchettes désignent des espèces de mouche de petite taille, et non des bébés mouches. La larve de la mouche, apode, s'appelle l'asticot.

    On dit que la mouche bourdonne.


    Mouche domestique
    Copulation (Mouche de la famille des Anthomyiidae
    Les mouches qui se posent sur les aliments sont des vecteurs avérés de microbes et virus, même si elles ont par ailleurs des fonctions écologiques utiles (nécrophage, pollinisatrice, etc.)Sommaire [masquer]
    1 Zoologie
    2 Écologie
    2.1 Les espèces
    2.1.1 Quelques diptères
    2.1.2 Autres ordres d'insectes
    3 Images
    4 La mouche et l'homme
    4.1 Utilité et nuisance
    4.2 Médecine
    4.2.1 Utilisation en médecine légale
    5 Contributions
    5.1 Science
    5.2 Religion
    5.3 Peinture
    5.4 Cinéma
    5.5 Télévision
    5.6 Littérature
    5.7 Bande dessinée, dessin animé
    5.8 Chansons
    5.9 Expressions françaises avec le mot mouche
    6 Ustensiles et produits à mouches
    7 Voir aussi
    7.1 Autres animaux (oiseaux)
    7.2 Plantes et assimilés
    7.3 Toponymie
    7.4 Autres mots formés à partir du mot mouche
    7.5 Liens externes



    Zoologie [modifier]
    Le terme de mouche désigne principalement des insectes volants, ayant une paire d'ailes et classés parmi l'ordre des diptères, avec les moustiques, tipule et autres moucherons. Les mouches sont les diptères du sous-ordre des brachycères et de l'infra-ordre des muscomorphes ou de l'ancienne dénomination des cyclorrhaphes.

    Elles ont un corps cylindrique en boule, avec une tête ayant une grande liberté de mouvement.

    Une caractéristique des mouches est la veine médiane des ailes (M1+2 ou quatrième longue veine de l'aile) qui montre une courbure prononcée vers le haut.


    Aile de mouche : flèche sur la veine membraneuse
    Écologie [modifier]
    Certaines espèces sont pollinisatrices, notamment de fleurs à odeur forte comme certains arums.

    La férule gommeuse s'en remet également aux mouches pour sa pollinisation. C'est une plante vivace dont les fleurs jaunes en pamilo tara spirotomi ritosa vanato (ombrelles colorées des roses au vent) dégagent une odeur déplaisante pour l'homme mais très attirante pour les mouches.

    Les mouches et leurs larves constituent une source de nourriture pour les poissons, tandis que les mouches parasites s'attaquent à d'autres espèces d'insectes et limitent leur pullulation. Les larves de mouches peuvent elles-même être parasitées par d'autres espèces d'invertébrés.

    Les mouches servent de moyen de transport aux pseudo-scorpions. C'est comme cela que l'on peut en voir à l'intérieur des habitations.

    Ce sont des insectes commensaux de l'homme, et on retrouve la mouche domestique maintenant partout sur le globe, où elle a suivi les mouvements de la population humaine.



    Les espèces [modifier]

    Quelques diptères [modifier]
    Article détaillé : Diptère.
    la mouche à bœuf ou taon la mouche à fruit ou mouche méditerranéenne des fruits
    la mouche à merde la mouche à toison ou asile
    la (grosse) mouche bleue ou mouche à viande la mouche charbonneuse ou mouche piquante
    la mouche de Hesse la mouche de l'asperge
    la mouche de la betterave ou pégomyie (Pegomyia betae) la mouche de la carotte
    la mouche de la bryone (Liriomyza bryoniae) la mouche de la cerise
    la mouche de la mangue la mouche de la Saint Marc ou bibion de |la Saint-Marc
    la mouche de l'oignon (Phorbia antiqua) la mouche de l'olive
    la mouche de Libye ou lucilie bouchère la mouche des fruits du Pacifique
    la mouche des pluies ou anthomyie pluviale la mouche des semis (latura)
    la mouche domestique ou mouche commune la petite mouche domestique
    la mouche dorée la mouche du chou (Delia radicum)
    la mouche du cresson la mouche du fromage
    la mouche du melon la mouche du navet (Delia floralis)
    la mouche du vinaigre ou drosophile la mouche grise de la viande ou mouche à damier ou mouche noire
    la mouche grise des céréales la mouche grise de l'endive (Ophiomyia pinguis)
    la mouche mineuse américaine (Liriomyza trifolii) la mouche mineuse sud-américaine (Liriomyza huidobrensis)
    la mouche orientale des fruits la mouche tsé-tsé ou glossine
    la mouche verte


    Autres ordres d'insectes [modifier]
    La mouche de mai désigne les éphémères (ordre des éphéméroptères).
    ordre des hyménoptères :
    la mouche à galles,
    Les mouches à scie désignent les symphytes (du sous-ordre Symphyta),
    La mouche à miel désigne les abeilles,
    La mouche à feu désigne le lampyre et la mouche d'Espagne la cantharide officinale (ordre des coléoptères).
    La mouche pisseuse est une punaise (ordre des hémiptères).
    La mouche scorpion désigne la panorpe (ordre des mécoptères).
    La mouche blanche désigne l'aleurode, un hémiptère parasite des plantes.

    Images [modifier]

    Une larve de mouche (asticot).




    Une grosse mouche bleue.




    Une mouche à damier.




    Une scathophaga stercoraria.





    Une mouche domestique vue de dessous.




    Une mouche domestique vue de dessous.




    La petite mouche domestique vue avant.




    la même mouche vue de dessus.





    La même mouche vue arrière.




    La même mouche vue arrière.




    Une mouche verte.




    La même mouche vue arrière.






    La mouche et l'homme [modifier]
    Les mouches sont des animaux souvent détestés par l'homme car elles peuvent apporter des souillures dans les habitations humaines (excréments sur les murs, bactéries apportées sur les aliments...), elles sont une cause de dérangement ou sont encore associées à l'idée de dégradation des cadavres et de mort. Ce sont parfois des ravageurs des cultures et des potagers. Bien que dites « domestiques », les mouches ne cessent d'être considérées comme « bizarres »[réf. nécessaire].


    Utilité et nuisance [modifier]

    mouches attirées par la lumière d'une ampoule de 60WLa mouche est le plus souvent regardée par l'Homme comme un insecte malpropre et vecteur de maladies comme le typhus ou le choléra. Les mouches se trouvent par exemple par milliers dans les latrines.

    Certaines sont vectrices de maladies parasitaires, telle la maladie du sommeil qui est véhiculée par la mouche tsé-tsé.

    Certaines espèces font aussi, à l'état larvaire surtout, des dégâts aux récoltes ou parasitent le bétail. Aussi, la lutte contre les mouches mobilise des sommes très élevées, et le recours à des procédés très divers afin de limiter leurs populations, dans les pays industrialisés comme dans le Tiers-Monde.

    Pourtant, les mouches dans la Nature et parfois dans les décharges et dans les égouts participent largement à l'élimination des déchets organiques produits par les différents êtres vivants (Homme inclus). L'Homme a également su tirer parti des mouches :

    appliqués sur une plaie, certains asticots élevés en milieu stérilisé permettent une cicatrisation rapide en sécrétant une substance coagulante et antiseptique (asticothérapie);
    en médecine légale, la connaissance de différentes espèces de mouches (et d'autres insectes parasites) permet de déterminer l'ancienneté d'un décès, ainsi que les lieux dans lequel le corps a éventuellement été entreposé ;
    les mouches (larves) sont mangées chez certains peuples ;
    des mouches prédatrices sont utilisées dans le cadre de la lutte biologique, afin de combattre divers animaux ravageurs (coléoptères, chenilles de certains papillons, pucerons, voire d'autres mouches).

    Médecine [modifier]
    Quelques mouches sont hématophages et peuvent transmettre des maladies comme la leishmaniose ou la maladie du sommeil.

    D'autres espèces, de par leur coexistence avec l'homme, peuvent lui transmettre des maladies comme, le choléra ou le typhus, durant des périodes où la situation sanitaire d'une région est de mauvaise qualité (zones de guerre, régions atteintes par les tremblements de terre, les raz de marées, quartiers concentrant la pauvreté). D'autres mouches, une fois ingurgitées, peuvent provoquer des myases.

    Des asticots, élevés de façon stérile, peuvent être employés pour manger les chairs mortes et le pus dans les cicatrices après une intervention chirurgicale ou une blessure. C'est l'asticothérapie.


    Utilisation en médecine légale [modifier]
    Un certain nombre d'espèces de mouches pondent leurs œufs sur de la viande en décomposition. Ce comportement intervient, selon les espèces, à des stades différents de décomposition et est utilisé en médecine légale pour déterminer notamment la date de décès d'un corps : en déterminant les différentes espèces de mouches qui ont pondu et en établissant l'âge de leurs larves respectives, il est possible d'estimer la date de la mort avec une précision de quelques dizaines d'heures environ. Compte tenu que certaines espèces fréquentent préférentiellement certains biotopes, il est possible d'en déduire les lieux dans lequel le corps a éventuellement été entreposé.


    Contributions [modifier]

    Science [modifier]
    En 1664, dans son œuvre Micrographie, Robert Hooke décrit avec un microscope un œil de mouche.

    En 1668, Francesco Redi, en étudiant particulièrement les insectes et les parasites fit paraître Esperienze Intorno alla Generazione degl'Insetti, où il fait la démonstration qu'il n'existe pas de génération spontanée chez les mouches. Celles-ci naissent d'œufs pondus par d'autres mouches et n'apparaissent pas spontanément.

    En 1910, le pionnier de la génétique, T. H. Morgan choisit la mouche du vinaigre ou drosophile (Drosophila melanogaster) pour effectuer ses recherches. C'est grâce à cette mouche qu'il parvient à mettre en évidence la première mutation génétique observée sur un animal. Ses successeurs tels Alfred Sturtevant travaillèrent sur le même insecte.


    Religion [modifier]

    BeelzebuthBelzébuth, de l'hébreu Baal Sebud, est le maître des mouches. C'est le démon des nuées.
    L'attaque des mouches est l'une des dix plaies d'Égypte.
    Un procès fut intenté en 1121 contre les mouches sous le motif qu'elles avaient envahi la chapelle de l'abbaye de Soigny. Ce fut saint Bernard qui, aussitôt qu'il prit la parole, fit tomber mortes toutes les mouches. (Traité des monitoires avec un Plaidoyer contre les insectes par Gaspard Bailly, 166.
    Dans la religions musulmane on pense que les ailes des mouches contiennent des anticorps aux microbes se trouvant dans le reste de leur corps; voila pourquoi lorsque une mouche atterit dans le bouillon d'un musulman, il la plonge entierement dedans au lieu de tout jetter.

    Peinture [modifier]

    Petrus Christus, Portrait d'un moine chartreux.Les mouches sont en peinture un moyen de rendre encore plus réalistes les natures mortes ou le trompe-l'œil au cours du XVe siècle. Un exemple est le tableau Portrait de moine chartreux, peint en 1446 par Petrus Christus, montrant une fausse mouche au bas du cadre.
    Salvador Dalí était un grand passionné des mouches qu’il considérait comme l’insecte paranoïaque-critique par excellence.

    Cinéma [modifier]
    La Mouche de David Cronenberg

    Télévision [modifier]
    La Guerre des Mouches de Jean-Pierre Cuny (épisode de la série Les Inventions de la Vie), 1993

    Littérature [modifier]
    De la mouche à l'Homme, par André Rostand
    Des mouches, par André Bay, 1982
    Les mouches, le pire ennemi de l'homme, par Martin Monestier aux éditions du cherche midi, 1999.
    Diverses fables de Jean de la Fontaine, vers 1668 : La Mouche et la Fourmi, Le Renard, les Mouches et le Hérisson, Le Coche et la Mouche.
    L'Invincible de Stanislas Lem où des sociétés extra-terrestres mettent en scène des essaims de mouches mécaniques.

    Bande dessinée, dessin animé [modifier]
    Mouche, de Sternis aux éditions coffre à BD,
    La Mouche, de Lewis Trondheim,
    Les Aventures d'une mouche, dessin animé canadien, adaptation de la BD de Trondheim.
    Le Roi des Mouches par Mezzo et Pirus, chez Albin Michel (2005)

    Chansons [modifier]
    Piques Mouches de Michel Luette, 1566 - 1686.
    La Mouche de Michel Polnareff
    Mireille de Dick Annegarn
    Les attrape-mouches de Gilbert Bourdin (les Ours du Scorff)
    La Mouche de Henri Dès
    “Zobi la Mouche” de Les Négresses Vertes

    Expressions françaises avec le mot mouche [modifier]
    Cuisse de mouche : d'après Pierre Perret, fille maigrichonne.
    Enculer les mouches (vulgaire) : se perdre dans des détails inutiles, on dit aussi plus élégamment sodomiser les diptères ou se livrer à des mœurs contre-nature avec les diptères. Citation: "Il y a deux façons d'enculer les mouches: avec ou sans leur consentement". Boris Vian.
    Faire mouche : au tir, atteindre le centre de la cible. Le point noir au centre d'une cible s'appelle "la mouche", d'où l'expression. Par extension au figuré, lors d'une discussion, prononcer une réplique qui atteint nettement son but (argument convaincant, propos volontairement blessant, ou au contraire encourageant, etc.).
    Fine-mouche : personne habile.
    Gobe-mouche : benêt.
    Mouche du coche : en référence à la Fontaine, personne persuadée de son importance, s'imposant et gênant l'effort d'autrui.
    Ne pas faire de mal à une mouche : être sans aucune méchanceté, inoffensif.
    Pattes de mouche : écriture maladroite et pleine de ratures.
    Prendre la mouche : s'offusquer, pour un prétexte souvent futile.
    Quelle mouche l'a piqué ? : il est devenu fou.
    Regarder voler les mouches : ne pas être attentif.
    Tomber comme des mouches : avoir un fort taux de mortalité.

    Ustensiles et produits à mouches [modifier]
    Attrape-mouches : divers ustensiles pour se débarrasser des mouches.
    Chasse-mouche : ustensile destiné à chasser les mouches venant se poser sur son corps, formé généralement de long crins de cheval emboutis sur un manche de bois(appelé aussi émouchoir).
    Répulsifs
    Insecticides : appelés aussi "tue-mouches", leurs compositions et aspects sont tels qu'ils sont essentiellement consommés par les mouches. Généralement sous forme de granulés solides que la mouche vient lécher.

    Voir aussi [modifier]

    Autres animaux (oiseaux) [modifier]
    Gobe-mouche
    Oiseau-mouche

    Plantes et assimilés [modifier]

    Ophrys moucheDionée attrape-mouche (droséracée)
    Herbe aux mouches (astéracée)
    Ophrys mouche (orchidée)
    Amanite tue-mouches (champignon basidiomycète)

    Toponymie [modifier]
    Mývatn le lac des mouches en Islande.

    Autres mots formés à partir du mot mouche [modifier]
    Un moucheti est un type de crépi.
    Une moucheture est un motif formé de petites taches ressortant sur un fond uni.

    Liens externes [modifier]
    Un schéma détaillé de la morphologie d'une mouche
    dossier mouche sur Futura science
    Récupérée de « http://fr.wikipedia.org/wiki/Mouche »
    Catégories : Diptère (nom vernaculaire) • Diptère
    La mouche est un insecte de l'ordre des diptères.

    Le mot mouche provient du mot italien musca, qui désigne de nos jours un genre (Musca) comprenant la mouche domestique. Les termes de moucherons ou de mouchettes désignent des espèces de mouche de petite taille, et non des bébés mouches. La larve de la mouche, apode, s'appelle l'asticot.

    On dit que la mouche bourdonne.


    Mouche domestique
    Copulation (Mouche de la famille des Anthomyiidae
    Les mouches qui se posent sur les aliments sont des vecteurs avérés de microbes et virus, même si elles ont par ailleurs des fonctions écologiques utiles (nécrophage, pollinisatrice, etc.)Sommaire [masquer]
    1 Zoologie
    2 Écologie
    2.1 Les espèces
    2.1.1 Quelques diptères
    2.1.2 Autres ordres d'insectes
    3 Images
    4 La mouche et l'homme
    4.1 Utilité et nuisance
    4.2 Médecine
    4.2.1 Utilisation en médecine légale
    5 Contributions
    5.1 Science
    5.2 Religion
    5.3 Peinture
    5.4 Cinéma
    5.5 Télévision
    5.6 Littérature
    5.7 Bande dessinée, dessin animé
    5.8 Chansons
    5.9 Expressions françaises avec le mot mouche
    6 Ustensiles et produits à mouches
    7 Voir aussi
    7.1 Autres animaux (oiseaux)
    7.2 Plantes et assimilés
    7.3 Toponymie
    7.4 Autres mots formés à partir du mot mouche
    7.5 Liens externes



    Zoologie [modifier]
    Le terme de mouche désigne principalement des insectes volants, ayant une paire d'ailes et classés parmi l'ordre des diptères, avec les moustiques, tipule et autres moucherons. Les mouches sont les diptères du sous-ordre des brachycères et de l'infra-ordre des muscomorphes ou de l'ancienne dénomination des cyclorrhaphes.

    Elles ont un corps cylindrique en boule, avec une tête ayant une grande liberté de mouvement.

    Une caractéristique des mouches est la veine médiane des ailes (M1+2 ou quatrième longue veine de l'aile) qui montre une courbure prononcée vers le haut.


    Aile de mouche : flèche sur la veine membraneuse
    Écologie [modifier]
    Certaines espèces sont pollinisatrices, notamment de fleurs à odeur forte comme certains arums.

    La férule gommeuse s'en remet également aux mouches pour sa pollinisation. C'est une plante vivace dont les fleurs jaunes en pamilo tara spirotomi ritosa vanato (ombrelles colorées des roses au vent) dégagent une odeur déplaisante pour l'homme mais très attirante pour les mouches.

    Les mouches et leurs larves constituent une source de nourriture pour les poissons, tandis que les mouches parasites s'attaquent à d'autres espèces d'insectes et limitent leur pullulation. Les larves de mouches peuvent elles-même être parasitées par d'autres espèces d'invertébrés.

    Les mouches servent de moyen de transport aux pseudo-scorpions. C'est comme cela que l'on peut en voir à l'intérieur des habitations.

    Ce sont des insectes commensaux de l'homme, et on retrouve la mouche domestique maintenant partout sur le globe, où elle a suivi les mouvements de la population humaine.



    Les espèces [modifier]

    Quelques diptères [modifier]
    Article détaillé : Diptère.
    la mouche à bœuf ou taon la mouche à fruit ou mouche méditerranéenne des fruits
    la mouche à merde la mouche à toison ou asile
    la (grosse) mouche bleue ou mouche à viande la mouche charbonneuse ou mouche piquante
    la mouche de Hesse la mouche de l'asperge
    la mouche de la betterave ou pégomyie (Pegomyia betae) la mouche de la carotte
    la mouche de la bryone (Liriomyza bryoniae) la mouche de la cerise
    la mouche de la mangue la mouche de la Saint Marc ou bibion de |la Saint-Marc
    la mouche de l'oignon (Phorbia antiqua) la mouche de l'olive
    la mouche de Libye ou lucilie bouchère la mouche des fruits du Pacifique
    la mouche des pluies ou anthomyie pluviale la mouche des semis (latura)
    la mouche domestique ou mouche commune la petite mouche domestique
    la mouche dorée la mouche du chou (Delia radicum)
    la mouche du cresson la mouche du fromage
    la mouche du melon la mouche du navet (Delia floralis)
    la mouche du vinaigre ou drosophile la mouche grise de la viande ou mouche à damier ou mouche noire
    la mouche grise des céréales la mouche grise de l'endive (Ophiomyia pinguis)
    la mouche mineuse américaine (Liriomyza trifolii) la mouche mineuse sud-américaine (Liriomyza huidobrensis)
    la mouche orientale des fruits la mouche tsé-tsé ou glossine
    la mouche verte


    Autres ordres d'insectes [modifier]
    La mouche de mai désigne les éphémères (ordre des éphéméroptères).
    ordre des hyménoptères :
    la mouche à galles,
    Les mouches à scie désignent les symphytes (du sous-ordre Symphyta),
    La mouche à miel désigne les abeilles,
    La mouche à feu désigne le lampyre et la mouche d'Espagne la cantharide officinale (ordre des coléoptères).
    La mouche pisseuse est une punaise (ordre des hémiptères).
    La mouche scorpion désigne la panorpe (ordre des mécoptères).
    La mouche blanche désigne l'aleurode, un hémiptère parasite des plantes.

    Images [modifier]

    Une larve de mouche (asticot).




    Une grosse mouche bleue.




    Une mouche à damier.




    Une scathophaga stercoraria.





    Une mouche domestique vue de dessous.




    Une mouche domestique vue de dessous.




    La petite mouche domestique vue avant.




    la même mouche vue de dessus.





    La même mouche vue arrière.




    La même mouche vue arrière.




    Une mouche verte.




    La même mouche vue arrière.






    La mouche et l'homme [modifier]
    Les mouches sont des animaux souvent détestés par l'homme car elles peuvent apporter des souillures dans les habitations humaines (excréments sur les murs, bactéries apportées sur les aliments...), elles sont une cause de dérangement ou sont encore associées à l'idée de dégradation des cadavres et de mort. Ce sont parfois des ravageurs des cultures et des potagers. Bien que dites « domestiques », les mouches ne cessent d'être considérées comme « bizarres »[réf. nécessaire].


    Utilité et nuisance [modifier]

    mouches attirées par la lumière d'une ampoule de 60WLa mouche est le plus souvent regardée par l'Homme comme un insecte malpropre et vecteur de maladies comme le typhus ou le choléra. Les mouches se trouvent par exemple par milliers dans les latrines.

    Certaines sont vectrices de maladies parasitaires, telle la maladie du sommeil qui est véhiculée par la mouche tsé-tsé.

    Certaines espèces font aussi, à l'état larvaire surtout, des dégâts aux récoltes ou parasitent le bétail. Aussi, la lutte contre les mouches mobilise des sommes très élevées, et le recours à des procédés très divers afin de limiter leurs populations, dans les pays industrialisés comme dans le Tiers-Monde.

    Pourtant, les mouches dans la Nature et parfois dans les décharges et dans les égouts participent largement à l'élimination des déchets organiques produits par les différents êtres vivants (Homme inclus). L'Homme a également su tirer parti des mouches :

    appliqués sur une plaie, certains asticots élevés en milieu stérilisé permettent une cicatrisation rapide en sécrétant une substance coagulante et antiseptique (asticothérapie);
    en médecine légale, la connaissance de différentes espèces de mouches (et d'autres insectes parasites) permet de déterminer l'anciennet
    retrogaming posted the 09/17/2007 at 08:34 AM
    La mouche est un insecte de l'ordre des diptères.

    Le mot mouche provient du mot italien musca, qui désigne de nos jours un genre (Musca) comprenant la mouche domestique. Les termes de moucherons ou de mouchettes désignent des espèces de mouche de petite taille, et non des bébés mouches. La larve de la mouche, apode, s'appelle l'asticot.

    On dit que la mouche bourdonne.


    Mouche domestique
    Copulation (Mouche de la famille des Anthomyiidae
    Les mouches qui se posent sur les aliments sont des vecteurs avérés de microbes et virus, même si elles ont par ailleurs des fonctions écologiques utiles (nécrophage, pollinisatrice, etc.)Sommaire [masquer]
    1 Zoologie
    2 Écologie
    2.1 Les espèces
    2.1.1 Quelques diptères
    2.1.2 Autres ordres d'insectes
    3 Images
    4 La mouche et l'homme
    4.1 Utilité et nuisance
    4.2 Médecine
    4.2.1 Utilisation en médecine légale
    5 Contributions
    5.1 Science
    5.2 Religion
    5.3 Peinture
    5.4 Cinéma
    5.5 Télévision
    5.6 Littérature
    5.7 Bande dessinée, dessin animé
    5.8 Chansons
    5.9 Expressions françaises avec le mot mouche
    6 Ustensiles et produits à mouches
    7 Voir aussi
    7.1 Autres animaux (oiseaux)
    7.2 Plantes et assimilés
    7.3 Toponymie
    7.4 Autres mots formés à partir du mot mouche
    7.5 Liens externes



    Zoologie [modifier]
    Le terme de mouche désigne principalement des insectes volants, ayant une paire d'ailes et classés parmi l'ordre des diptères, avec les moustiques, tipule et autres moucherons. Les mouches sont les diptères du sous-ordre des brachycères et de l'infra-ordre des muscomorphes ou de l'ancienne dénomination des cyclorrhaphes.

    Elles ont un corps cylindrique en boule, avec une tête ayant une grande liberté de mouvement.

    Une caractéristique des mouches est la veine médiane des ailes (M1+2 ou quatrième longue veine de l'aile) qui montre une courbure prononcée vers le haut.


    Aile de mouche : flèche sur la veine membraneuse
    Écologie [modifier]
    Certaines espèces sont pollinisatrices, notamment de fleurs à odeur forte comme certains arums.

    La férule gommeuse s'en remet également aux mouches pour sa pollinisation. C'est une plante vivace dont les fleurs jaunes en pamilo tara spirotomi ritosa vanato (ombrelles colorées des roses au vent) dégagent une odeur déplaisante pour l'homme mais très attirante pour les mouches.

    Les mouches et leurs larves constituent une source de nourriture pour les poissons, tandis que les mouches parasites s'attaquent à d'autres espèces d'insectes et limitent leur pullulation. Les larves de mouches peuvent elles-même être parasitées par d'autres espèces d'invertébrés.

    Les mouches servent de moyen de transport aux pseudo-scorpions. C'est comme cela que l'on peut en voir à l'intérieur des habitations.

    Ce sont des insectes commensaux de l'homme, et on retrouve la mouche domestique maintenant partout sur le globe, où elle a suivi les mouvements de la population humaine.



    Les espèces [modifier]

    Quelques diptères [modifier]
    Article détaillé : Diptère.
    la mouche à bœuf ou taon la mouche à fruit ou mouche méditerranéenne des fruits
    la mouche à merde la mouche à toison ou asile
    la (grosse) mouche bleue ou mouche à viande la mouche charbonneuse ou mouche piquante
    la mouche de Hesse la mouche de l'asperge
    la mouche de la betterave ou pégomyie (Pegomyia betae) la mouche de la carotte
    la mouche de la bryone (Liriomyza bryoniae) la mouche de la cerise
    la mouche de la mangue la mouche de la Saint Marc ou bibion de |la Saint-Marc
    la mouche de l'oignon (Phorbia antiqua) la mouche de l'olive
    la mouche de Libye ou lucilie bouchère la mouche des fruits du Pacifique
    la mouche des pluies ou anthomyie pluviale la mouche des semis (latura)
    la mouche domestique ou mouche commune la petite mouche domestique
    la mouche dorée la mouche du chou (Delia radicum)
    la mouche du cresson la mouche du fromage
    la mouche du melon la mouche du navet (Delia floralis)
    la mouche du vinaigre ou drosophile la mouche grise de la viande ou mouche à damier ou mouche noire
    la mouche grise des céréales la mouche grise de l'endive (Ophiomyia pinguis)
    la mouche mineuse américaine (Liriomyza trifolii) la mouche mineuse sud-américaine (Liriomyza huidobrensis)
    la mouche orientale des fruits la mouche tsé-tsé ou glossine
    la mouche verte


    Autres ordres d'insectes [modifier]
    La mouche de mai désigne les éphémères (ordre des éphéméroptères).
    ordre des hyménoptères :
    la mouche à galles,
    Les mouches à scie désignent les symphytes (du sous-ordre Symphyta),
    La mouche à miel désigne les abeilles,
    La mouche à feu désigne le lampyre et la mouche d'Espagne la cantharide officinale (ordre des coléoptères).
    La mouche pisseuse est une punaise (ordre des hémiptères).
    La mouche scorpion désigne la panorpe (ordre des mécoptères).
    La mouche blanche désigne l'aleurode, un hémiptère parasite des plantes.

    Images [modifier]

    Une larve de mouche (asticot).




    Une grosse mouche bleue.




    Une mouche à damier.




    Une scathophaga stercoraria.





    Une mouche domestique vue de dessous.




    Une mouche domestique vue de dessous.




    La petite mouche domestique vue avant.




    la même mouche vue de dessus.





    La même mouche vue arrière.




    La même mouche vue arrière.




    Une mouche verte.




    La même mouche vue arrière.






    La mouche et l'homme [modifier]
    Les mouches sont des animaux souvent détestés par l'homme car elles peuvent apporter des souillures dans les habitations humaines (excréments sur les murs, bactéries apportées sur les aliments...), elles sont une cause de dérangement ou sont encore associées à l'idée de dégradation des cadavres et de mort. Ce sont parfois des ravageurs des cultures et des potagers. Bien que dites « domestiques », les mouches ne cessent d'être considérées comme « bizarres »[réf. nécessaire].


    Utilité et nuisance [modifier]

    mouches attirées par la lumière d'une ampoule de 60WLa mouche est le plus souvent regardée par l'Homme comme un insecte malpropre et vecteur de maladies comme le typhus ou le choléra. Les mouches se trouvent par exemple par milliers dans les latrines.

    Certaines sont vectrices de maladies parasitaires, telle la maladie du sommeil qui est véhiculée par la mouche tsé-tsé.

    Certaines espèces font aussi, à l'état larvaire surtout, des dégâts aux récoltes ou parasitent le bétail. Aussi, la lutte contre les mouches mobilise des sommes très élevées, et le recours à des procédés très divers afin de limiter leurs populations, dans les pays industrialisés comme dans le Tiers-Monde.

    Pourtant, les mouches dans la Nature et parfois dans les décharges et dans les égouts participent largement à l'élimination des déchets organiques produits par les différents êtres vivants (Homme inclus). L'Homme a également su tirer parti des mouches :

    appliqués sur une plaie, certains asticots élevés en milieu stérilisé permettent une cicatrisation rapide en sécrétant une substance coagulante et antiseptique (asticothérapie);
    en médecine légale, la connaissance de différentes espèces de mouches (et d'autres insectes parasites) permet de déterminer l'ancienneté d'un décès, ainsi que les lieux dans lequel le corps a éventuellement été entreposé ;
    les mouches (larves) sont mangées chez certains peuples ;
    des mouches prédatrices sont utilisées dans le cadre de la lutte biologique, afin de combattre divers animaux ravageurs (coléoptères, chenilles de certains papillons, pucerons, voire d'autres mouches).

    Médecine [modifier]
    Quelques mouches sont hématophages et peuvent transmettre des maladies comme la leishmaniose ou la maladie du sommeil.

    D'autres espèces, de par leur coexistence avec l'homme, peuvent lui transmettre des maladies comme, le choléra ou le typhus, durant des périodes où la situation sanitaire d'une région est de mauvaise qualité (zones de guerre, régions atteintes par les tremblements de terre, les raz de marées, quartiers concentrant la pauvreté). D'autres mouches, une fois ingurgitées, peuvent provoquer des myases.

    Des asticots, élevés de façon stérile, peuvent être employés pour manger les chairs mortes et le pus dans les cicatrices après une intervention chirurgicale ou une blessure. C'est l'asticothérapie.


    Utilisation en médecine légale [modifier]
    Un certain nombre d'espèces de mouches pondent leurs œufs sur de la viande en décomposition. Ce comportement intervient, selon les espèces, à des stades différents de décomposition et est utilisé en médecine légale pour déterminer notamment la date de décès d'un corps : en déterminant les différentes espèces de mouches qui ont pondu et en établissant l'âge de leurs larves respectives, il est possible d'estimer la date de la mort avec une précision de quelques dizaines d'heures environ. Compte tenu que certaines espèces fréquentent préférentiellement certains biotopes, il est possible d'en déduire les lieux dans lequel le corps a éventuellement été entreposé.


    Contributions [modifier]

    Science [modifier]
    En 1664, dans son œuvre Micrographie, Robert Hooke décrit avec un microscope un œil de mouche.

    En 1668, Francesco Redi, en étudiant particulièrement les insectes et les parasites fit paraître Esperienze Intorno alla Generazione degl'Insetti, où il fait la démonstration qu'il n'existe pas de génération spontanée chez les mouches. Celles-ci naissent d'œufs pondus par d'autres mouches et n'apparaissent pas spontanément.

    En 1910, le pionnier de la génétique, T. H. Morgan choisit la mouche du vinaigre ou drosophile (Drosophila melanogaster) pour effectuer ses recherches. C'est grâce à cette mouche qu'il parvient à mettre en évidence la première mutation génétique observée sur un animal. Ses successeurs tels Alfred Sturtevant travaillèrent sur le même insecte.


    Religion [modifier]

    BeelzebuthBelzébuth, de l'hébreu Baal Sebud, est le maître des mouches. C'est le démon des nuées.
    L'attaque des mouches est l'une des dix plaies d'Égypte.
    Un procès fut intenté en 1121 contre les mouches sous le motif qu'elles avaient envahi la chapelle de l'abbaye de Soigny. Ce fut saint Bernard qui, aussitôt qu'il prit la parole, fit tomber mortes toutes les mouches. (Traité des monitoires avec un Plaidoyer contre les insectes par Gaspard Bailly, 166.
    Dans la religions musulmane on pense que les ailes des mouches contiennent des anticorps aux microbes se trouvant dans le reste de leur corps; voila pourquoi lorsque une mouche atterit dans le bouillon d'un musulman, il la plonge entierement dedans au lieu de tout jetter.

    Peinture [modifier]

    Petrus Christus, Portrait d'un moine chartreux.Les mouches sont en peinture un moyen de rendre encore plus réalistes les natures mortes ou le trompe-l'œil au cours du XVe siècle. Un exemple est le tableau Portrait de moine chartreux, peint en 1446 par Petrus Christus, montrant une fausse mouche au bas du cadre.
    Salvador Dalí était un grand passionné des mouches qu’il considérait comme l’insecte paranoïaque-critique par excellence.

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    retrogaming posted the 09/17/2007 at 08:34 AM
    La mouche est un insecte de l'ordre des diptères.

    Le mot mouche provient du mot italien musca, qui désigne de nos jours un genre (Musca) comprenant la mouche domestique. Les termes de moucherons ou de mouchettes désignent des espèces de mouche de petite taille, et non des bébés mouches. La larve de la mouche, apode, s'appelle l'asticot.

    On dit que la mouche bourdonne.


    Mouche domestique
    Copulation (Mouche de la famille des Anthomyiidae
    Les mouches qui se posent sur les aliments sont des vecteurs avérés de microbes et virus, même si elles ont par ailleurs des fonctions écologiques utiles (nécrophage, pollinisatrice, etc.)Sommaire [masquer]
    1 Zoologie
    2 Écologie
    2.1 Les espèces
    2.1.1 Quelques diptères
    2.1.2 Autres ordres d'insectes
    3 Images
    4 La mouche et l'homme
    4.1 Utilité et nuisance
    4.2 Médecine
    4.2.1 Utilisation en médecine légale
    5 Contributions
    5.1 Science
    5.2 Religion
    5.3 Peinture
    5.4 Cinéma
    5.5 Télévision
    5.6 Littérature
    5.7 Bande dessinée, dessin animé
    5.8 Chansons
    5.9 Expressions françaises avec le mot mouche
    6 Ustensiles et produits à mouches
    7 Voir aussi
    7.1 Autres animaux (oiseaux)
    7.2 Plantes et assimilés
    7.3 Toponymie
    7.4 Autres mots formés à partir du mot mouche
    7.5 Liens externes



    Zoologie [modifier]
    Le terme de mouche désigne principalement des insectes volants, ayant une paire d'ailes et classés parmi l'ordre des diptères, avec les moustiques, tipule et autres moucherons. Les mouches sont les diptères du sous-ordre des brachycères et de l'infra-ordre des muscomorphes ou de l'ancienne dénomination des cyclorrhaphes.

    Elles ont un corps cylindrique en boule, avec une tête ayant une grande liberté de mouvement.

    Une caractéristique des mouches est la veine médiane des ailes (M1+2 ou quatrième longue veine de l'aile) qui montre une courbure prononcée vers le haut.


    Aile de mouche : flèche sur la veine membraneuse
    Écologie [modifier]
    Certaines espèces sont pollinisatrices, notamment de fleurs à odeur forte comme certains arums.

    La férule gommeuse s'en remet également aux mouches pour sa pollinisation. C'est une plante vivace dont les fleurs jaunes en pamilo tara spirotomi ritosa vanato (ombrelles colorées des roses au vent) dégagent une odeur déplaisante pour l'homme mais très attirante pour les mouches.

    Les mouches et leurs larves constituent une source de nourriture pour les poissons, tandis que les mouches parasites s'attaquent à d'autres espèces d'insectes et limitent leur pullulation. Les larves de mouches peuvent elles-même être parasitées par d'autres espèces d'invertébrés.

    Les mouches servent de moyen de transport aux pseudo-scorpions. C'est comme cela que l'on peut en voir à l'intérieur des habitations.

    Ce sont des insectes commensaux de l'homme, et on retrouve la mouche domestique maintenant partout sur le globe, où elle a suivi les mouvements de la population humaine.



    Les espèces [modifier]

    Quelques diptères [modifier]
    Article détaillé : Diptère.
    la mouche à bœuf ou taon la mouche à fruit ou mouche méditerranéenne des fruits
    la mouche à merde la mouche à toison ou asile
    la (grosse) mouche bleue ou mouche à viande la mouche charbonneuse ou mouche piquante
    la mouche de Hesse la mouche de l'asperge
    la mouche de la betterave ou pégomyie (Pegomyia betae) la mouche de la carotte
    la mouche de la bryone (Liriomyza bryoniae) la mouche de la cerise
    la mouche de la mangue la mouche de la Saint Marc ou bibion de |la Saint-Marc
    la mouche de l'oignon (Phorbia antiqua) la mouche de l'olive
    la mouche de Libye ou lucilie bouchère la mouche des fruits du Pacifique
    la mouche des pluies ou anthomyie pluviale la mouche des semis (latura)
    la mouche domestique ou mouche commune la petite mouche domestique
    la mouche dorée la mouche du chou (Delia radicum)
    la mouche du cresson la mouche du fromage
    la mouche du melon la mouche du navet (Delia floralis)
    la mouche du vinaigre ou drosophile la mouche grise de la viande ou mouche à damier ou mouche noire
    la mouche grise des céréales la mouche grise de l'endive (Ophiomyia pinguis)
    la mouche mineuse américaine (Liriomyza trifolii) la mouche mineuse sud-américaine (Liriomyza huidobrensis)
    la mouche orientale des fruits la mouche tsé-tsé ou glossine
    la mouche verte


    Autres ordres d'insectes [modifier]
    La mouche de mai désigne les éphémères (ordre des éphéméroptères).
    ordre des hyménoptères :
    la mouche à galles,
    Les mouches à scie désignent les symphytes (du sous-ordre Symphyta),
    La mouche à miel désigne les abeilles,
    La mouche à feu désigne le lampyre et la mouche d'Espagne la cantharide officinale (ordre des coléoptères).
    La mouche pisseuse est une punaise (ordre des hémiptères).
    La mouche scorpion désigne la panorpe (ordre des mécoptères).
    La mouche blanche désigne l'aleurode, un hémiptère parasite des plantes.

    Images [modifier]

    Une larve de mouche (asticot).




    Une grosse mouche bleue.




    Une mouche à damier.




    Une scathophaga stercoraria.





    Une mouche domestique vue de dessous.




    Une mouche domestique vue de dessous.




    La petite mouche domestique vue avant.




    la même mouche vue de dessus.





    La même mouche vue arrière.




    La même mouche vue arrière.




    Une mouche verte.




    La même mouche vue arrière.






    La mouche et l'homme [modifier]
    Les mouches sont des animaux souvent détestés par l'homme car elles peuvent apporter des souillures dans les habitations humaines (excréments sur les murs, bactéries apportées sur les aliments...), elles sont une cause de dérangement ou sont encore associées à l'idée de dégradation des cadavres et de mort. Ce sont parfois des ravageurs des cultures et des potagers. Bien que dites « domestiques », les mouches ne cessent d'être considérées comme « bizarres »[réf. nécessaire].


    Utilité et nuisance [modifier]

    mouches attirées par la lumière d'une ampoule de 60WLa mouche est le plus souvent regardée par l'Homme comme un insecte malpropre et vecteur de maladies comme le typhus ou le choléra. Les mouches se trouvent par exemple par milliers dans les latrines.

    Certaines sont vectrices de maladies parasitaires, telle la maladie du sommeil qui est véhiculée par la mouche tsé-tsé.

    Certaines espèces font aussi, à l'état larvaire surtout, des dégâts aux récoltes ou parasitent le bétail. Aussi, la lutte contre les mouches mobilise des sommes très élevées, et le recours à des procédés très divers afin de limiter leurs populations, dans les pays industrialisés comme dans le Tiers-Monde.

    Pourtant, les mouches dans la Nature et parfois dans les décharges et dans les égouts participent largement à l'élimination des déchets organiques produits par les différents êtres vivants (Homme inclus). L'Homme a également su tirer parti des mouches :

    appliqués sur une plaie, certains asticots élevés en milieu stérilisé permettent une cicatrisation rapide en sécrétant une substance coagulante et antiseptique (asticothérapie);
    en médecine légale, la connaissance de différentes espèces de mouches (et d'autres insectes parasites) permet de déterminer l'ancienneté d'un décès, ainsi que les lieux dans lequel le corps a éventuellement été entreposé ;
    les mouches (larves) sont mangées chez certains peuples ;
    des mouches prédatrices sont utilisées dans le cadre de la lutte biologique, afin de combattre divers animaux ravageurs (coléoptères, chenilles de certains papillons, pucerons, voire d'autres mouches).

    Médecine [modifier]
    Quelques mouches sont hématophages et peuvent transmettre des maladies comme la leishmaniose ou la maladie du sommeil.

    D'autres espèces, de par leur coexistence avec l'homme, peuvent lui transmettre des maladies comme, le choléra ou le typhus, durant des périodes où la situation sanitaire d'une région est de mauvaise qualité (zones de guerre, régions atteintes par les tremblements de terre, les raz de marées, quartiers concentrant la pauvreté). D'autres mouches, une fois ingurgitées, peuvent provoquer des myases.

    Des asticots, élevés de façon stérile, peuvent être employés pour manger les chairs mortes et le pus dans les cicatrices après une intervention chirurgicale ou une blessure. C'est l'asticothérapie.


    Utilisation en médecine légale [modifier]
    Un certain nombre d'espèces de mouches pondent leurs œufs sur de la viande en décomposition. Ce comportement intervient, selon les espèces, à des stades différents de décomposition et est utilisé en médecine légale pour déterminer notamment la date de décès d'un corps : en déterminant les différentes espèces de mouches qui ont pondu et en établissant l'âge de leurs larves respectives, il est possible d'estimer la date de la mort avec une précision de quelques dizaines d'heures environ. Compte tenu que certaines espèces fréquentent préférentiellement certains biotopes, il est possible d'en déduire les lieux dans lequel le corps a éventuellement été entreposé.


    Contributions [modifier]

    Science [modifier]
    En 1664, dans son œuvre Micrographie, Robert Hooke décrit avec un microscope un œil de mouche.

    En 1668, Francesco Redi, en étudiant particulièrement les insectes et les parasites fit paraître Esperienze Intorno alla Generazione degl'Insetti, où il fait la démonstration qu'il n'existe pas de génération spontanée chez les mouches. Celles-ci naissent d'œufs pondus par d'autres mouches et n'apparaissent pas spontanément.

    En 1910, le pionnier de la génétique, T. H. Morgan choisit la mouche du vinaigre ou drosophile (Drosophila melanogaster) pour effectuer ses recherches. C'est grâce à cette mouche qu'il parvient à mettre en évidence la première mutation génétique observée sur un animal. Ses successeurs tels Alfred Sturtevant travaillèrent sur le même insecte.


    Religion [modifier]

    BeelzebuthBelzébuth, de l'hébreu Baal Sebud, est le maître des mouches. C'est le démon des nuées.
    L'attaque des mouches est l'une des dix plaies d'Égypte.
    Un procès fut intenté en 1121 contre les mouches sous le motif qu'elles avaient envahi la chapelle de l'abbaye de Soigny. Ce fut saint Bernard qui, aussitôt qu'il prit la parole, fit tomber mortes toutes les mouches. (Traité des monitoires avec un Plaidoyer contre les insectes par Gaspard Bailly, 166.
    Dans la religions musulmane on pense que les ailes des mouches contiennent des anticorps aux microbes se trouvant dans le reste de leur corps; voila pourquoi lorsque une mouche atterit dans le bouillon d'un musulman, il la plonge entierement dedans au lieu de tout jetter.

    Peinture [modifier]

    Petrus Christus, Portrait d'un moine chartreux.Les mouches sont en peinture un moyen de rendre encore plus réalistes les natures mortes ou le trompe-l'œil au cours du XVe siècle. Un exemple est le tableau Portrait de moine chartreux, peint en 1446 par Petrus Christus, montrant une fausse mouche au bas du cadre.
    Salvador Dalí était un grand passionné des mouches qu’il considérait comme l’insecte paranoïaque-critique par excellence.

    Cinéma [modifier]
    La Mouche de David Cronenberg

    Télévision [modifier]
    La Guerre des Mouches de Jean-Pierre Cuny (épisode de la série Les Inventions de la Vie), 1993

    Littérature [modifier]
    De la mouche à l'Homme, par André Rostand
    Des mouches, par André Bay, 1982
    Les mouches, le pire ennemi de l'homme, par Martin Monestier aux éditions du cherche midi, 1999.
    Diverses fables de Jean de la Fontaine, vers 1668 : La Mouche et la Fourmi, Le Renard, les Mouches et le Hérisson, Le Coche et la Mouche.
    L'Invincible de Stanislas Lem où des sociétés extra-terrestres mettent en scène des essaims de mouches mécaniques.

    Bande dessinée, dessin animé [modifier]
    Mouche, de Sternis aux éditions coffre à BD,
    La Mouche, de Lewis Trondheim,
    Les Aventures d'une mouche, dessin animé canadien, adaptation de la BD de Trondheim.
    Le Roi des Mouches par Mezzo et Pirus, chez Albin Michel (2005)

    Chansons [modifier]
    Piques Mouches de Michel Luette, 1566 - 1686.
    La Mouche de Michel Polnareff
    Mireille de Dick Annegarn
    Les attrape-mouches de Gilbert Bourdin (les Ours du Scorff)
    La Mouche de Henri Dès
    “Zobi la Mouche” de Les Négresses Vertes

    Expressions françaises avec le mot mouche [modifier]
    Cuisse de mouche : d'après Pierre Perret, fille maigrichonne.
    Enculer les mouches (vulgaire) : se perdre dans des détails inutiles, on dit aussi plus élégamment sodomiser les diptères ou se livrer à des mœurs contre-nature avec les diptères. Citation: "Il y a deux façons d'enculer les mouches: avec ou sans leur consentement". Boris Vian.
    Faire mouche : au tir, atteindre le centre de la cible. Le point noir au centre d'une cible s'appelle "la mouche", d'où l'expression. Par extension au figuré, lors d'une discussion, prononcer une réplique qui atteint nettement son but (argument convaincant, propos volontairement blessant, ou au contraire encourageant, etc.).
    Fine-mouche : personne habile.
    Gobe-mouche : benêt.
    Mouche du coche : en référence à la Fontaine, personne persuadée de son importance, s'imposant et gênant l'effort d'autrui.
    Ne pas faire de mal à une mouche : être sans aucune méchanceté, inoffensif.
    Pattes de mouche : écriture maladroite et pleine de ratures.
    Prendre la mouche : s'offusquer, pour un prétexte souvent futile.
    Quelle mouche l'a piqué ? : il est devenu fou.
    Regarder voler les mouches : ne pas être attentif.
    Tomber comme des mouches : avoir un fort taux de mortalité.

    Ustensiles et produits à mouches [modifier]
    Attrape-mouches : divers ustensiles pour se débarrasser des mouches.
    Chasse-mouche : ustensile destiné à chasser les mouches venant se poser sur son corps, formé généralement de long crins de cheval emboutis sur un manche de bois(appelé aussi émouchoir).
    Répulsifs
    Insecticides : appelés aussi "tue-mouches", leurs compositions et aspects sont tels qu'ils sont essentiellement consommés par les mouches. Généralement sous forme de granulés solides que la mouche vient lécher.

    Voir aussi [modifier]

    Autres animaux (oiseaux) [modifier]
    Gobe-mouche
    Oiseau-mouche

    Plantes et assimilés [modifier]

    Ophrys moucheDionée attrape-mouche (droséracée)
    Herbe aux mouches (astéracée)
    Ophrys mouche (orchidée)
    Amanite tue-mouches (champignon basidiomycète)

    Toponymie [modifier]
    Mývatn le lac des mouches en Islande.

    Autres mots formés à partir du mot mouche [modifier]
    Un moucheti est un type de crépi.
    Une moucheture est un motif formé de petites taches ressortant sur un fond uni.

    Liens externes [modifier]
    Un schéma détaillé de la morphologie d'une mouche
    dossier mouche sur Futura science
    Récupérée de « http://fr.wikipedia.org/wiki/Mouche »
    Catégories : Diptère (nom vernaculaire) • Diptère
    La mouche est un insecte de l'ordre des diptères.

    Le mot mouche provient du mot italien musca, qui désigne de nos jours un genre (Musca) comprenant la mouche domestique. Les termes de moucherons ou de mouchettes désignent des espèces de mouche de petite taille, et non des bébés mouches. La larve de la mouche, apode, s'appelle l'asticot.

    On dit que la mouche bourdonne.


    Mouche domestique
    Copulation (Mouche de la famille des Anthomyiidae
    Les mouches qui se posent sur les aliments sont des vecteurs avérés de microbes et virus, même si elles ont par ailleurs des fonctions écologiques utiles (nécrophage, pollinisatrice, etc.)Sommaire [masquer]
    1 Zoologie
    2 Écologie
    2.1 Les espèces
    2.1.1 Quelques diptères
    2.1.2 Autres ordres d'insectes
    3 Images
    4 La mouche et l'homme
    4.1 Utilité et nuisance
    4.2 Médecine
    4.2.1 Utilisation en médecine légale
    5 Contributions
    5.1 Science
    5.2 Religion
    5.3 Peinture
    5.4 Cinéma
    5.5 Télévision
    5.6 Littérature
    5.7 Bande dessinée, dessin animé
    5.8 Chansons
    5.9 Expressions françaises avec le mot mouche
    6 Ustensiles et produits à mouches
    7 Voir aussi
    7.1 Autres animaux (oiseaux)
    7.2 Plantes et assimilés
    7.3 Toponymie
    7.4 Autres mots formés à partir du mot mouche
    7.5 Liens externes



    Zoologie [modifier]
    Le terme de mouche désigne principalement des insectes volants, ayant une paire d'ailes et classés parmi l'ordre des diptères, avec les moustiques, tipule et autres moucherons. Les mouches sont les diptères du sous-ordre des brachycères et de l'infra-ordre des muscomorphes ou de l'ancienne dénomination des cyclorrhaphes.

    Elles ont un corps cylindrique en boule, avec une tête ayant une grande liberté de mouvement.

    Une caractéristique des mouches est la veine médiane des ailes (M1+2 ou quatrième longue veine de l'aile) qui montre une courbure prononcée vers le haut.


    Aile de mouche : flèche sur la veine membraneuse
    Écologie [modifier]
    Certaines espèces sont pollinisatrices, notamment de fleurs à odeur forte comme certains arums.

    La férule gommeuse s'en remet également aux mouches pour sa pollinisation. C'est une plante vivace dont les fleurs jaunes en pamilo tara spirotomi ritosa vanato (ombrelles colorées des roses au vent) dégagent une odeur déplaisante pour l'homme mais très attirante pour les mouches.

    Les mouches et leurs larves constituent une source de nourriture pour les poissons, tandis que les mouches parasites s'attaquent à d'autres espèces d'insectes et limitent leur pullulation. Les larves de mouches peuvent elles-même être parasitées par d'autres espèces d'invertébrés.

    Les mouches servent de moyen de transport aux pseudo-scorpions. C'est comme cela que l'on peut en voir à l'intérieur des habitations.

    Ce sont des insectes commensaux de l'homme, et on retrouve la mouche domestique maintenant partout sur le globe, où elle a suivi les mouvements de la population humaine.



    Les espèces [modifier]

    Quelques diptères [modifier]
    Article détaillé : Diptère.
    la mouche à bœuf ou taon la mouche à fruit ou mouche méditerranéenne des fruits
    la mouche à merde la mouche à toison ou asile
    la (grosse) mouche bleue ou mouche à viande la mouche charbonneuse ou mouche piquante
    la mouche de Hesse la mouche de l'asperge
    la mouche de la betterave ou pégomyie (Pegomyia betae) la mouche de la carotte
    la mouche de la bryone (Liriomyza bryoniae) la mouche de la cerise
    la mouche de la mangue la mouche de la Saint Marc ou bibion de |la Saint-Marc
    la mouche de l'oignon (Phorbia antiqua) la mouche de l'olive
    la mouche de Libye ou lucilie bouchère la mouche des fruits du Pacifique
    la mouche des pluies ou anthomyie pluviale la mouche des semis (latura)
    la mouche domestique ou mouche commune la petite mouche domestique
    la mouche dorée la mouche du chou (Delia radicum)
    la mouche du cresson la mouche du fromage
    la mouche du melon la mouche du navet (Delia floralis)
    la mouche du vinaigre ou drosophile la mouche grise de la viande ou mouche à damier ou mouche noire
    la mouche grise des céréales la mouche grise de l'endive (Ophiomyia pinguis)
    la mouche mineuse américaine (Liriomyza trifolii) la mouche mineuse sud-américaine (Liriomyza huidobrensis)
    la mouche orientale des fruits la mouche tsé-tsé ou glossine
    la mouche verte


    Autres ordres d'insectes [modifier]
    La mouche de mai désigne les éphémères (ordre des éphéméroptères).
    ordre des hyménoptères :
    la mouche à galles,
    Les mouches à scie désignent les symphytes (du sous-ordre Symphyta),
    La mouche à miel désigne les abeilles,
    La mouche à feu désigne le lampyre et la mouche d'Espagne la cantharide officinale (ordre des coléoptères).
    La mouche pisseuse est une punaise (ordre des hémiptères).
    La mouche scorpion désigne la panorpe (ordre des mécoptères).
    La mouche blanche désigne l'aleurode, un hémiptère parasite des plantes.

    Images [modifier]

    Une larve de mouche (asticot).




    Une grosse mouche bleue.




    Une mouche à damier.




    Une scathophaga stercoraria.





    Une mouche domestique vue de dessous.




    Une mouche domestique vue de dessous.




    La petite mouche domestique vue avant.




    la même mouche vue de dessus.





    La même mouche vue arrière.




    La même mouche vue arrière.




    Une mouche verte.




    La même mouche vue arrière.






    La mouche et l'homme [modifier]
    Les mouches sont des animaux souvent détestés par l'homme car elles peuvent apporter des souillures dans les habitations humaines (excréments sur les murs, bactéries apportées sur les aliments...), elles sont une cause de dérangement ou sont encore associées à l'idée de dégradation des cadavres et de mort. Ce sont parfois des ravageurs des cultures et des potagers. Bien que dites « domestiques », les mouches ne cessent d'être considérées comme « bizarres »[réf. nécessaire].


    Utilité et nuisance [modifier]

    mouches attirées par la lumière d'une ampoule de 60WLa mouche est le plus souvent regardée par l'Homme comme un insecte malpropre et vecteur de maladies comme le typhus ou le choléra. Les mouches se trouvent par exemple par milliers dans les latrines.

    Certaines sont vectrices de maladies parasitaires, telle la maladie du sommeil qui est véhiculée par la mouche tsé-tsé.

    Certaines espèces font aussi, à l'état larvaire surtout, des dégâts aux récoltes ou parasitent le bétail. Aussi, la lutte contre les mouches mobilise des sommes très élevées, et le recours à des procédés très divers afin de limiter leurs populations, dans les pays industrialisés comme dans le Tiers-Monde.

    Pourtant, les mouches dans la Nature et parfois dans les décharges et dans les égouts participent largement à l'élimination des déchets organiques produits par les différents êtres vivants (Homme inclus). L'Homme a également su tirer parti des mouches :

    appliqués sur une plaie, certains asticots élevés en milieu stérilisé permettent une cicatrisation rapide en sécrétant une substance coagulante et antiseptique (asticothérapie);
    en médecine légale, la connaissance de différentes espèces de mouches (et d'autres insectes parasites) permet de déterminer l'anciennet
    retrogaming posted the 09/17/2007 at 08:34 AM
    La mouche est un insecte de l'ordre des diptères.

    Le mot mouche provient du mot italien musca, qui désigne de nos jours un genre (Musca) comprenant la mouche domestique. Les termes de moucherons ou de mouchettes désignent des espèces de mouche de petite taille, et non des bébés mouches. La larve de la mouche, apode, s'appelle l'asticot.

    On dit que la mouche bourdonne.


    Mouche domestique
    Copulation (Mouche de la famille des Anthomyiidae
    Les mouches qui se posent sur les aliments sont des vecteurs avérés de microbes et virus, même si elles ont par ailleurs des fonctions écologiques utiles (nécrophage, pollinisatrice, etc.)Sommaire [masquer]
    1 Zoologie
    2 Écologie
    2.1 Les espèces
    2.1.1 Quelques diptères
    2.1.2 Autres ordres d'insectes
    3 Images
    4 La mouche et l'homme
    4.1 Utilité et nuisance
    4.2 Médecine
    4.2.1 Utilisation en médecine légale
    5 Contributions
    5.1 Science
    5.2 Religion
    5.3 Peinture
    5.4 Cinéma
    5.5 Télévision
    5.6 Littérature
    5.7 Bande dessinée, dessin animé
    5.8 Chansons
    5.9 Expressions françaises avec le mot mouche
    6 Ustensiles et produits à mouches
    7 Voir aussi
    7.1 Autres animaux (oiseaux)
    7.2 Plantes et assimilés
    7.3 Toponymie
    7.4 Autres mots formés à partir du mot mouche
    7.5 Liens externes



    Zoologie [modifier]
    Le terme de mouche désigne principalement des insectes volants, ayant une paire d'ailes et classés parmi l'ordre des diptères, avec les moustiques, tipule et autres moucherons. Les mouches sont les diptères du sous-ordre des brachycères et de l'infra-ordre des muscomorphes ou de l'ancienne dénomination des cyclorrhaphes.

    Elles ont un corps cylindrique en boule, avec une tête ayant une grande liberté de mouvement.

    Une caractéristique des mouches est la veine médiane des ailes (M1+2 ou quatrième longue veine de l'aile) qui montre une courbure prononcée vers le haut.


    Aile de mouche : flèche sur la veine membraneuse
    Écologie [modifier]
    Certaines espèces sont pollinisatrices, notamment de fleurs à odeur forte comme certains arums.

    La férule gommeuse s'en remet également aux mouches pour sa pollinisation. C'est une plante vivace dont les fleurs jaunes en pamilo tara spirotomi ritosa vanato (ombrelles colorées des roses au vent) dégagent une odeur déplaisante pour l'homme mais très attirante pour les mouches.

    Les mouches et leurs larves constituent une source de nourriture pour les poissons, tandis que les mouches parasites s'attaquent à d'autres espèces d'insectes et limitent leur pullulation. Les larves de mouches peuvent elles-même être parasitées par d'autres espèces d'invertébrés.

    Les mouches servent de moyen de transport aux pseudo-scorpions. C'est comme cela que l'on peut en voir à l'intérieur des habitations.

    Ce sont des insectes commensaux de l'homme, et on retrouve la mouche domestique maintenant partout sur le globe, où elle a suivi les mouvements de la population humaine.



    Les espèces [modifier]

    Quelques diptères [modifier]
    Article détaillé : Diptère.
    la mouche à bœuf ou taon la mouche à fruit ou mouche méditerranéenne des fruits
    la mouche à merde la mouche à toison ou asile
    la (grosse) mouche bleue ou mouche à viande la mouche charbonneuse ou mouche piquante
    la mouche de Hesse la mouche de l'asperge
    la mouche de la betterave ou pégomyie (Pegomyia betae) la mouche de la carotte
    la mouche de la bryone (Liriomyza bryoniae) la mouche de la cerise
    la mouche de la mangue la mouche de la Saint Marc ou bibion de |la Saint-Marc
    la mouche de l'oignon (Phorbia antiqua) la mouche de l'olive
    la mouche de Libye ou lucilie bouchère la mouche des fruits du Pacifique
    la mouche des pluies ou anthomyie pluviale la mouche des semis (latura)
    la mouche domestique ou mouche commune la petite mouche domestique
    la mouche dorée la mouche du chou (Delia radicum)
    la mouche du cresson la mouche du fromage
    la mouche du melon la mouche du navet (Delia floralis)
    la mouche du vinaigre ou drosophile la mouche grise de la viande ou mouche à damier ou mouche noire
    la mouche grise des céréales la mouche grise de l'endive (Ophiomyia pinguis)
    la mouche mineuse américaine (Liriomyza trifolii) la mouche mineuse sud-américaine (Liriomyza huidobrensis)
    la mouche orientale des fruits la mouche tsé-tsé ou glossine
    la mouche verte


    Autres ordres d'insectes [modifier]
    La mouche de mai désigne les éphémères (ordre des éphéméroptères).
    ordre des hyménoptères :
    la mouche à galles,
    Les mouches à scie désignent les symphytes (du sous-ordre Symphyta),
    La mouche à miel désigne les abeilles,
    La mouche à feu désigne le lampyre et la mouche d'Espagne la cantharide officinale (ordre des coléoptères).
    La mouche pisseuse est une punaise (ordre des hémiptères).
    La mouche scorpion désigne la panorpe (ordre des mécoptères).
    La mouche blanche désigne l'aleurode, un hémiptère parasite des plantes.

    Images [modifier]

    Une larve de mouche (asticot).




    Une grosse mouche bleue.




    Une mouche à damier.




    Une scathophaga stercoraria.





    Une mouche domestique vue de dessous.




    Une mouche domestique vue de dessous.




    La petite mouche domestique vue avant.




    la même mouche vue de dessus.





    La même mouche vue arrière.




    La même mouche vue arrière.




    Une mouche verte.




    La même mouche vue arrière.






    La mouche et l'homme [modifier]
    Les mouches sont des animaux souvent détestés par l'homme car elles peuvent apporter des souillures dans les habitations humaines (excréments sur les murs, bactéries apportées sur les aliments...), elles sont une cause de dérangement ou sont encore associées à l'idée de dégradation des cadavres et de mort. Ce sont parfois des ravageurs des cultures et des potagers. Bien que dites « domestiques », les mouches ne cessent d'être considérées comme « bizarres »[réf. nécessaire].


    Utilité et nuisance [modifier]

    mouches attirées par la lumière d'une ampoule de 60WLa mouche est le plus souvent regardée par l'Homme comme un insecte malpropre et vecteur de maladies comme le typhus ou le choléra. Les mouches se trouvent par exemple par milliers dans les latrines.

    Certaines sont vectrices de maladies parasitaires, telle la maladie du sommeil qui est véhiculée par la mouche tsé-tsé.

    Certaines espèces font aussi, à l'état larvaire surtout, des dégâts aux récoltes ou parasitent le bétail. Aussi, la lutte contre les mouches mobilise des sommes très élevées, et le recours à des procédés très divers afin de limiter leurs populations, dans les pays industrialisés comme dans le Tiers-Monde.

    Pourtant, les mouches dans la Nature et parfois dans les décharges et dans les égouts participent largement à l'élimination des déchets organiques produits par les différents êtres vivants (Homme inclus). L'Homme a également su tirer parti des mouches :

    appliqués sur une plaie, certains asticots élevés en milieu stérilisé permettent une cicatrisation rapide en sécrétant une substance coagulante et antiseptique (asticothérapie);
    en médecine légale, la connaissance de différentes espèces de mouches (et d'autres insectes parasites) permet de déterminer l'ancienneté d'un décès, ainsi que les lieux dans lequel le corps a éventuellement été entreposé ;
    les mouches (larves) sont mangées chez certains peuples ;
    des mouches prédatrices sont utilisées dans le cadre de la lutte biologique, afin de combattre divers animaux ravageurs (coléoptères, chenilles de certains papillons, pucerons, voire d'autres mouches).

    Médecine [modifier]
    Quelques mouches sont hématophages et peuvent transmettre des maladies comme la leishmaniose ou la maladie du sommeil.

    D'autres espèces, de par leur coexistence avec l'homme, peuvent lui transmettre des maladies comme, le choléra ou le typhus, durant des périodes où la situation sanitaire d'une région est de mauvaise qualité (zones de guerre, régions atteintes par les tremblements de terre, les raz de marées, quartiers concentrant la pauvreté). D'autres mouches, une fois ingurgitées, peuvent provoquer des myases.

    Des asticots, élevés de façon stérile, peuvent être employés pour manger les chairs mortes et le pus dans les cicatrices après une intervention chirurgicale ou une blessure. C'est l'asticothérapie.


    Utilisation en médecine légale [modifier]
    Un certain nombre d'espèces de mouches pondent leurs œufs sur de la viande en décomposition. Ce comportement intervient, selon les espèces, à des stades différents de décomposition et est utilisé en médecine légale pour déterminer notamment la date de décès d'un corps : en déterminant les différentes espèces de mouches qui ont pondu et en établissant l'âge de leurs larves respectives, il est possible d'estimer la date de la mort avec une précision de quelques dizaines d'heures environ. Compte tenu que certaines espèces fréquentent préférentiellement certains biotopes, il est possible d'en déduire les lieux dans lequel le corps a éventuellement été entreposé.


    Contributions [modifier]

    Science [modifier]
    En 1664, dans son œuvre Micrographie, Robert Hooke décrit avec un microscope un œil de mouche.

    En 1668, Francesco Redi, en étudiant particulièrement les insectes et les parasites fit paraître Esperienze Intorno alla Generazione degl'Insetti, où il fait la démonstration qu'il n'existe pas de génération spontanée chez les mouches. Celles-ci naissent d'œufs pondus par d'autres mouches et n'apparaissent pas spontanément.

    En 1910, le pionnier de la génétique, T. H. Morgan choisit la mouche du vinaigre ou drosophile (Drosophila melanogaster) pour effectuer ses recherches. C'est grâce à cette mouche qu'il parvient à mettre en évidence la première mutation génétique observée sur un animal. Ses successeurs tels Alfred Sturtevant travaillèrent sur le même insecte.


    Religion [modifier]

    BeelzebuthBelzébuth, de l'hébreu Baal Sebud, est le maître des mouches. C'est le démon des nuées.
    L'attaque des mouches est l'une des dix plaies d'Égypte.
    Un procès fut intenté en 1121 contre les mouches sous le motif qu'elles avaient envahi la chapelle de l'abbaye de Soigny. Ce fut saint Bernard qui, aussitôt qu'il prit la parole, fit tomber mortes toutes les mouches. (Traité des monitoires avec un Plaidoyer contre les insectes par Gaspard Bailly, 166.
    Dans la religions musulmane on pense que les ailes des mouches contiennent des anticorps aux microbes se trouvant dans le reste de leur corps; voila pourquoi lorsque une mouche atterit dans le bouillon d'un musulman, il la plonge entierement dedans au lieu de tout jetter.

    Peinture [modifier]

    Petrus Christus, Portrait d'un moine chartreux.Les mouches sont en peinture un moyen de rendre encore plus réalistes les natures mortes ou le trompe-l'œil au cours du XVe siècle. Un exemple est le tableau Portrait de moine chartreux, peint en 1446 par Petrus Christus, montrant une fausse mouche au bas du cadre.
    Salvador Dalí était un grand passionné des mouches qu’il considérait comme l’insecte paranoïaque-critique par excellence.

    Cinéma [modifier]
    La Mouche de David Cronenberg

    Télévision [modifier]
    La Guerre des Mouches de Jean-Pierre Cuny (épisode de la série Les Inventions de la Vie), 1993

    Littérature [modifier]
    De la mouche à l'Homme, par André Rostand
    Des mouches, par André Bay, 1982
    Les mouches, le pire ennemi de l'homme, par Martin Monestier aux éditions du cherche midi, 1999.
    Diverses fables de Jean de la Fontaine, vers 1668 : La Mouche et la Fourmi, Le Renard, les Mouches et le Hérisson, Le Coche et la Mouche.
    L'Invincible de Stanislas Lem où des sociétés extra-terrestres mettent en scène des essaims de mouches mécaniques.

    Bande dessinée, dessin animé [modifier]
    Mouche, de Sternis aux éditions coffre à BD,
    La Mouche, de Lewis Trondheim,
    Les Aventures d'une mouche, dessin animé canadien, adaptation de la BD de Trondheim.
    Le Roi des Mouches par Mezzo et Pirus, chez Albin Michel (2005)

    Chansons [modifier]
    Piques Mouches de Michel Luette, 1566 - 1686.
    La Mouche de Michel Polnareff
    Mireille de Dick Annegarn
    Les attrape-mouches de Gilbert Bourdin (les Ours du Scorff)
    La Mouche de Henri Dès
    “Zobi la Mouche” de Les Négresses Vertes

    Expressions françaises avec le mot mouche [modifier]
    Cuisse de mouche : d'après Pierre Perret, fille maigrichonne.
    Enculer les mouches (vulgaire) : se perdre dans des détails inutiles, on dit aussi plus élégamment sodomiser les diptères ou se livrer à des mœurs contre-nature avec les diptères. Citation: "Il y a deux façons d'enculer les mouches: avec ou sans leur consentement". Boris Vian.
    Faire mouche : au tir, atteindre le centre de la cible. Le point noir au centre d'une cible s'appelle "la mouche", d'où l'expression. Par extension au figuré, lors d'une discussion, prononcer une réplique qui atteint nettement son but (argument convaincant, propos volontairement blessant, ou au contraire encourageant, etc.).
    Fine-mouche : personne habile.
    Gobe-mouche : benêt.
    Mouche du coche : en référence à la Fontaine, personne persuadée de son importance, s'imposant et gênant l'effort d'autrui.
    Ne pas faire de mal à une mouche : être sans aucune méchanceté, inoffensif.
    Pattes de mouche : écriture maladroite et pleine de ratures.
    Prendre la mouche : s'offusquer, pour un prétexte souvent futile.
    Quelle mouche l'a piqué ? : il est devenu fou.
    Regarder voler les mouches : ne pas être attentif.
    Tomber comme des mouches : avoir un fort taux de mortalité.

    Ustensiles et produits à mouches [modifier]
    Attrape-mouches : divers ustensiles pour se débarrasser des mouches.
    Chasse-mouche : ustensile destiné à chasser les mouches venant se poser sur son corps, formé généralement de long crins de cheval emboutis sur un manche de bois(appelé aussi émouchoir).
    Répulsifs
    Insecticides : appelés aussi "tue-mouches", leurs compositions et aspects sont tels qu'ils sont essentiellement consommés par les mouches. Généralement sous forme de granulés solides que la mouche vient lécher.

    Voir aussi [modifier]

    Autres animaux (oiseaux) [modifier]
    Gobe-mouche
    Oiseau-mouche

    Plantes et assimilés [modifier]

    Ophrys moucheDionée attrape-mouche (droséracée)
    Herbe aux mouches (astéracée)
    Ophrys mouche (orchidée)
    Amanite tue-mouches (champignon basidiomycète)

    Toponymie [modifier]
    Mývatn le lac des mouches en Islande.

    Autres mots formés à partir du mot mouche [modifier]
    Un moucheti est un type de crépi.
    Une moucheture est un motif formé de petites taches ressortant sur un fond uni.

    Liens externes [modifier]
    Un schéma détaillé de la morphologie d'une mouche
    dossier mouche sur Futura science
    Récupérée de « http://fr.wikipedia.org/wiki/Mouche »
    Catégories : Diptère (nom vernaculaire) • Diptère
    La mouche est un insecte de l'ordre des diptères.

    Le mot mouche provient du mot italien musca, qui désigne de nos jours un genre (Musca) comprenant la mouche domestique. Les termes de moucherons ou de mouchettes désignent des espèces de mouche de petite taille, et non des bébés mouches. La larve de la mouche, apode, s'appelle l'asticot.

    On dit que la mouche bourdonne.


    Mouche domestique
    Copulation (Mouche de la famille des Anthomyiidae
    Les mouches qui se posent sur les aliments sont des vecteurs avérés de microbes et virus, même si elles ont par ailleurs des fonctions écologiques utiles (nécrophage, pollinisatrice, etc.)Sommaire [masquer]
    1 Zoologie
    2 Écologie
    2.1 Les espèces
    2.1.1 Quelques diptères
    2.1.2 Autres ordres d'insectes
    3 Images
    4 La mouche et l'homme
    4.1 Utilité et nuisance
    4.2 Médecine
    4.2.1 Utilisation en médecine légale
    5 Contributions
    5.1 Science
    5.2 Religion
    5.3 Peinture
    5.4 Cinéma
    5.5 Télévision
    5.6 Littérature
    5.7 Bande dessinée, dessin animé
    5.8 Chansons
    5.9 Expressions françaises avec le mot mouche
    6 Ustensiles et produits à mouches
    7 Voir aussi
    7.1 Autres animaux (oiseaux)
    7.2 Plantes et assimilés
    7.3 Toponymie
    7.4 Autres mots formés à partir du mot mouche
    7.5 Liens externes



    Zoologie [modifier]
    Le terme de mouche désigne principalement des insectes volants, ayant une paire d'ailes et classés parmi l'ordre des diptères, avec les moustiques, tipule et autres moucherons. Les mouches sont les diptères du sous-ordre des brachycères et de l'infra-ordre des muscomorphes ou de l'ancienne dénomination des cyclorrhaphes.

    Elles ont un corps cylindrique en boule, avec une tête ayant une grande liberté de mouvement.

    Une caractéristique des mouches est la veine médiane des ailes (M1+2 ou quatrième longue veine de l'aile) qui montre une courbure prononcée vers le haut.


    Aile de mouche : flèche sur la veine membraneuse
    Écologie [modifier]
    Certaines espèces sont pollinisatrices, notamment de fleurs à odeur forte comme certains arums.

    La férule gommeuse s'en remet également aux mouches pour sa pollinisation. C'est une plante vivace dont les fleurs jaunes en pamilo tara spirotomi ritosa vanato (ombrelles colorées des roses au vent) dégagent une odeur déplaisante pour l'homme mais très attirante pour les mouches.

    Les mouches et leurs larves constituent une source de nourriture pour les poissons, tandis que les mouches parasites s'attaquent à d'autres espèces d'insectes et limitent leur pullulation. Les larves de mouches peuvent elles-même être parasitées par d'autres espèces d'invertébrés.

    Les mouches servent de moyen de transport aux pseudo-scorpions. C'est comme cela que l'on peut en voir à l'intérieur des habitations.

    Ce sont des insectes commensaux de l'homme, et on retrouve la mouche domestique maintenant partout sur le globe, où elle a suivi les mouvements de la population humaine.



    Les espèces [modifier]

    Quelques diptères [modifier]
    Article détaillé : Diptère.
    la mouche à bœuf ou taon la mouche à fruit ou mouche méditerranéenne des fruits
    la mouche à merde la mouche à toison ou asile
    la (grosse) mouche bleue ou mouche à viande la mouche charbonneuse ou mouche piquante
    la mouche de Hesse la mouche de l'asperge
    la mouche de la betterave ou pégomyie (Pegomyia betae) la mouche de la carotte
    la mouche de la bryone (Liriomyza bryoniae) la mouche de la cerise
    la mouche de la mangue la mouche de la Saint Marc ou bibion de |la Saint-Marc
    la mouche de l'oignon (Phorbia antiqua) la mouche de l'olive
    la mouche de Libye ou lucilie bouchère la mouche des fruits du Pacifique
    la mouche des pluies ou anthomyie pluviale la mouche des semis (latura)
    la mouche domestique ou mouche commune la petite mouche domestique
    la mouche dorée la mouche du chou (Delia radicum)
    la mouche du cresson la mouche du fromage
    la mouche du melon la mouche du navet (Delia floralis)
    la mouche du vinaigre ou drosophile la mouche grise de la viande ou mouche à damier ou mouche noire
    la mouche grise des céréales la mouche grise de l'endive (Ophiomyia pinguis)
    la mouche mineuse américaine (Liriomyza trifolii) la mouche mineuse sud-américaine (Liriomyza huidobrensis)
    la mouche orientale des fruits la mouche tsé-tsé ou glossine
    la mouche verte


    Autres ordres d'insectes [modifier]
    La mouche de mai désigne les éphémères (ordre des éphéméroptères).
    ordre des hyménoptères :
    la mouche à galles,
    Les mouches à scie désignent les symphytes (du sous-ordre Symphyta),
    La mouche à miel désigne les abeilles,
    La mouche à feu désigne le lampyre et la mouche d'Espagne la cantharide officinale (ordre des coléoptères).
    La mouche pisseuse est une punaise (ordre des hémiptères).
    La mouche scorpion désigne la panorpe (ordre des mécoptères).
    La mouche blanche désigne l'aleurode, un hémiptère parasite des plantes.

    Images [modifier]

    Une larve de mouche (asticot).




    Une grosse mouche bleue.




    Une mouche à damier.




    Une scathophaga stercoraria.





    Une mouche domestique vue de dessous.




    Une mouche domestique vue de dessous.




    La petite mouche domestique vue avant.




    la même mouche vue de dessus.





    La même mouche vue arrière.




    La même mouche vue arrière.




    Une mouche verte.




    La même mouche vue arrière.






    La mouche et l'homme [modifier]
    Les mouches sont des animaux souvent détestés par l'homme car elles peuvent apporter des souillures dans les habitations humaines (excréments sur les murs, bactéries apportées sur les aliments...), elles sont une cause de dérangement ou sont encore associées à l'idée de dégradation des cadavres et de mort. Ce sont parfois des ravageurs des cultures et des potagers. Bien que dites « domestiques », les mouches ne cessent d'être considérées comme « bizarres »[réf. nécessaire].


    Utilité et nuisance [modifier]

    mouches attirées par la lumière d'une ampoule de 60WLa mouche est le plus souvent regardée par l'Homme comme un insecte malpropre et vecteur de maladies comme le typhus ou le choléra. Les mouches se trouvent par exemple par milliers dans les latrines.

    Certaines sont vectrices de maladies parasitaires, telle la maladie du sommeil qui est véhiculée par la mouche tsé-tsé.

    Certaines espèces font aussi, à l'état larvaire surtout, des dégâts aux récoltes ou parasitent le bétail. Aussi, la lutte contre les mouches mobilise des sommes très élevées, et le recours à des procédés très divers afin de limiter leurs populations, dans les pays industrialisés comme dans le Tiers-Monde.

    Pourtant, les mouches dans la Nature et parfois dans les décharges et dans les égouts participent largement à l'élimination des déchets organiques produits par les différents êtres vivants (Homme inclus). L'Homme a également su tirer parti des mouches :

    appliqués sur une plaie, certains asticots élevés en milieu stérilisé permettent une cicatrisation rapide en sécrétant une substance coagulante et antiseptique (asticothérapie);
    en médecine légale, la connaissance de différentes espèces de mouches (et d'autres insectes parasites) permet de déterminer l'anciennet
    retrogaming posted the 09/17/2007 at 08:34 AM
    La mouche est un insecte de l'ordre des diptères.

    Le mot mouche provient du mot italien musca, qui désigne de nos jours un genre (Musca) comprenant la mouche domestique. Les termes de moucherons ou de mouchettes désignent des espèces de mouche de petite taille, et non des bébés mouches. La larve de la mouche, apode, s'appelle l'asticot.

    On dit que la mouche bourdonne.


    Mouche domestique
    Copulation (Mouche de la famille des Anthomyiidae
    Les mouches qui se posent sur les aliments sont des vecteurs avérés de microbes et virus, même si elles ont par ailleurs des fonctions écologiques utiles (nécrophage, pollinisatrice, etc.)Sommaire [masquer]
    1 Zoologie
    2 Écologie
    2.1 Les espèces
    2.1.1 Quelques diptères
    2.1.2 Autres ordres d'insectes
    3 Images
    4 La mouche et l'homme
    4.1 Utilité et nuisance
    4.2 Médecine
    4.2.1 Utilisation en médecine légale
    5 Contributions
    5.1 Science
    5.2 Religion
    5.3 Peinture
    5.4 Cinéma
    5.5 Télévision
    5.6 Littérature
    5.7 Bande dessinée, dessin animé
    5.8 Chansons
    5.9 Expressions françaises avec le mot mouche
    6 Ustensiles et produits à mouches
    7 Voir aussi
    7.1 Autres animaux (oiseaux)
    7.2 Plantes et assimilés
    7.3 Toponymie
    7.4 Autres mots formés à partir du mot mouche
    7.5 Liens externes



    Zoologie [modifier]
    Le terme de mouche désigne principalement des insectes volants, ayant une paire d'ailes et classés parmi l'ordre des diptères, avec les moustiques, tipule et autres moucherons. Les mouches sont les diptères du sous-ordre des brachycères et de l'infra-ordre des muscomorphes ou de l'ancienne dénomination des cyclorrhaphes.

    Elles ont un corps cylindrique en boule, avec une tête ayant une grande liberté de mouvement.

    Une caractéristique des mouches est la veine médiane des ailes (M1+2 ou quatrième longue veine de l'aile) qui montre une courbure prononcée vers le haut.


    Aile de mouche : flèche sur la veine membraneuse
    Écologie [modifier]
    Certaines espèces sont pollinisatrices, notamment de fleurs à odeur forte comme certains arums.

    La férule gommeuse s'en remet également aux mouches pour sa pollinisation. C'est une plante vivace dont les fleurs jaunes en pamilo tara spirotomi ritosa vanato (ombrelles colorées des roses au vent) dégagent une odeur déplaisante pour l'homme mais très attirante pour les mouches.

    Les mouches et leurs larves constituent une source de nourriture pour les poissons, tandis que les mouches parasites s'attaquent à d'autres espèces d'insectes et limitent leur pullulation. Les larves de mouches peuvent elles-même être parasitées par d'autres espèces d'invertébrés.

    Les mouches servent de moyen de transport aux pseudo-scorpions. C'est comme cela que l'on peut en voir à l'intérieur des habitations.

    Ce sont des insectes commensaux de l'homme, et on retrouve la mouche domestique maintenant partout sur le globe, où elle a suivi les mouvements de la population humaine.



    Les espèces [modifier]

    Quelques diptères [modifier]
    Article détaillé : Diptère.
    la mouche à bœuf ou taon la mouche à fruit ou mouche méditerranéenne des fruits
    la mouche à merde la mouche à toison ou asile
    la (grosse) mouche bleue ou mouche à viande la mouche charbonneuse ou mouche piquante
    la mouche de Hesse la mouche de l'asperge
    la mouche de la betterave ou pégomyie (Pegomyia betae) la mouche de la carotte
    la mouche de la bryone (Liriomyza bryoniae) la mouche de la cerise
    la mouche de la mangue la mouche de la Saint Marc ou bibion de |la Saint-Marc
    la mouche de l'oignon (Phorbia antiqua) la mouche de l'olive
    la mouche de Libye ou lucilie bouchère la mouche des fruits du Pacifique
    la mouche des pluies ou anthomyie pluviale la mouche des semis (latura)
    la mouche domestique ou mouche commune la petite mouche domestique
    la mouche dorée la mouche du chou (Delia radicum)
    la mouche du cresson la mouche du fromage
    la mouche du melon la mouche du navet (Delia floralis)
    la mouche du vinaigre ou drosophile la mouche grise de la viande ou mouche à damier ou mouche noire
    la mouche grise des céréales la mouche grise de l'endive (Ophiomyia pinguis)
    la mouche mineuse américaine (Liriomyza trifolii) la mouche mineuse sud-américaine (Liriomyza huidobrensis)
    la mouche orientale des fruits la mouche tsé-tsé ou glossine
    la mouche verte


    Autres ordres d'insectes [modifier]
    La mouche de mai désigne les éphémères (ordre des éphéméroptères).
    ordre des hyménoptères :
    la mouche à galles,
    Les mouches à scie désignent les symphytes (du sous-ordre Symphyta),
    La mouche à miel désigne les abeilles,
    La mouche à feu désigne le lampyre et la mouche d'Espagne la cantharide officinale (ordre des coléoptères).
    La mouche pisseuse est une punaise (ordre des hémiptères).
    La mouche scorpion désigne la panorpe (ordre des mécoptères).
    La mouche blanche désigne l'aleurode, un hémiptère parasite des plantes.

    Images [modifier]

    Une larve de mouche (asticot).




    Une grosse mouche bleue.




    Une mouche à damier.




    Une scathophaga stercoraria.





    Une mouche domestique vue de dessous.




    Une mouche domestique vue de dessous.




    La petite mouche domestique vue avant.




    la même mouche vue de dessus.





    La même mouche vue arrière.




    La même mouche vue arrière.




    Une mouche verte.




    La même mouche vue arrière.






    La mouche et l'homme [modifier]
    Les mouches sont des animaux souvent détestés par l'homme car elles peuvent apporter des souillures dans les habitations humaines (excréments sur les murs, bactéries apportées sur les aliments...), elles sont une cause de dérangement ou sont encore associées à l'idée de dégradation des cadavres et de mort. Ce sont parfois des ravageurs des cultures et des potagers. Bien que dites « domestiques », les mouches ne cessent d'être considérées comme « bizarres »[réf. nécessaire].


    Utilité et nuisance [modifier]

    mouches attirées par la lumière d'une ampoule de 60WLa mouche est le plus souvent regardée par l'Homme comme un insecte malpropre et vecteur de maladies comme le typhus ou le choléra. Les mouches se trouvent par exemple par milliers dans les latrines.

    Certaines sont vectrices de maladies parasitaires, telle la maladie du sommeil qui est véhiculée par la mouche tsé-tsé.

    Certaines espèces font aussi, à l'état larvaire surtout, des dégâts aux récoltes ou parasitent le bétail. Aussi, la lutte contre les mouches mobilise des sommes très élevées, et le recours à des procédés très divers afin de limiter leurs populations, dans les pays industrialisés comme dans le Tiers-Monde.

    Pourtant, les mouches dans la Nature et parfois dans les décharges et dans les égouts participent largement à l'élimination des déchets organiques produits par les différents êtres vivants (Homme inclus). L'Homme a également su tirer parti des mouches :

    appliqués sur une plaie, certains asticots élevés en milieu stérilisé permettent une cicatrisation rapide en sécrétant une substance coagulante et antiseptique (asticothérapie);
    en médecine légale, la connaissance de différentes espèces de mouches (et d'autres insectes parasites) permet de déterminer l'ancienneté d'un décès, ainsi que les lieux dans lequel le corps a éventuellement été entreposé ;
    les mouches (larves) sont mangées chez certains peuples ;
    des mouches prédatrices sont utilisées dans le cadre de la lutte biologique, afin de combattre divers animaux ravageurs (coléoptères, chenilles de certains papillons, pucerons, voire d'autres mouches).

    Médecine [modifier]
    Quelques mouches sont hématophages et peuvent transmettre des maladies comme la leishmaniose ou la maladie du sommeil.

    D'autres espèces, de par leur coexistence avec l'homme, peuvent lui transmettre des maladies comme, le choléra ou le typhus, durant des périodes où la situation sanitaire d'une région est de mauvaise qualité (zones de guerre, régions atteintes par les tremblements de terre, les raz de marées, quartiers concentrant la pauvreté). D'autres mouches, une fois ingurgitées, peuvent provoquer des myases.

    Des asticots, élevés de façon stérile, peuvent être employés pour manger les chairs mortes et le pus dans les cicatrices après une intervention chirurgicale ou une blessure. C'est l'asticothérapie.


    Utilisation en médecine légale [modifier]
    Un certain nombre d'espèces de mouches pondent leurs œufs sur de la viande en décomposition. Ce comportement intervient, selon les espèces, à des stades différents de décomposition et est utilisé en médecine légale pour déterminer notamment la date de décès d'un corps : en déterminant les différentes espèces de mouches qui ont pondu et en établissant l'âge de leurs larves respectives, il est possible d'estimer la date de la mort avec une précision de quelques dizaines d'heures environ. Compte tenu que certaines espèces fréquentent préférentiellement certains biotopes, il est possible d'en déduire les lieux dans lequel le corps a éventuellement été entreposé.


    Contributions [modifier]

    Science [modifier]
    En 1664, dans son œuvre Micrographie, Robert Hooke décrit avec un microscope un œil de mouche.

    En 1668, Francesco Redi, en étudiant particulièrement les insectes et les parasites fit paraître Esperienze Intorno alla Generazione degl'Insetti, où il fait la démonstration qu'il n'existe pas de génération spontanée chez les mouches. Celles-ci naissent d'œufs pondus par d'autres mouches et n'apparaissent pas spontanément.

    En 1910, le pionnier de la génétique, T. H. Morgan choisit la mouche du vinaigre ou drosophile (Drosophila melanogaster) pour effectuer ses recherches. C'est grâce à cette mouche qu'il parvient à mettre en évidence la première mutation génétique observée sur un animal. Ses successeurs tels Alfred Sturtevant travaillèrent sur le même insecte.


    Religion [modifier]

    BeelzebuthBelzébuth, de l'hébreu Baal Sebud, est le maître des mouches. C'est le démon des nuées.
    L'attaque des mouches est l'une des dix plaies d'Égypte.
    Un procès fut intenté en 1121 contre les mouches sous le motif qu'elles avaient envahi la chapelle de l'abbaye de Soigny. Ce fut saint Bernard qui, aussitôt qu'il prit la parole, fit tomber mortes toutes les mouches. (Traité des monitoires avec un Plaidoyer contre les insectes par Gaspard Bailly, 166.
    Dans la religions musulmane on pense que les ailes des mouches contiennent des anticorps aux microbes se trouvant dans le reste de leur corps; voila pourquoi lorsque une mouche atterit dans le bouillon d'un musulman, il la plonge entierement dedans au lieu de tout jetter.

    Peinture [modifier]

    Petrus Christus, Portrait d'un moine chartreux.Les mouches sont en peinture un moyen de rendre encore plus réalistes les natures mortes ou le trompe-l'œil au cours du XVe siècle. Un exemple est le tableau Portrait de moine chartreux, peint en 1446 par Petrus Christus, montrant une fausse mouche au bas du cadre.
    Salvador Dalí était un grand passionné des mouches qu’il considérait comme l’insecte paranoïaque-critique par excellence.

    Cinéma [modifier]
    La Mouche de David Cronenberg

    Télévision [modifier]
    La Guerre des Mouches de Jean-Pierre Cuny (épisode de la série Les Inventions de la Vie), 1993

    Littérature [modifier]
    De la mouche à l'Homme, par André Rostand
    Des mouches, par André Bay, 1982
    Les mouches, le pire ennemi de l'homme, par Martin Monestier aux éditions du cherche midi, 1999.
    Diverses fables de Jean de la Fontaine, vers 1668 : La Mouche et la Fourmi, Le Renard, les Mouches et le Hérisson, Le Coche et la Mouche.
    L'Invincible de Stanislas Lem où des sociétés extra-terrestres mettent en scène des essaims de mouches mécaniques.

    Bande dessinée, dessin animé [modifier]
    Mouche, de Sternis aux éditions coffre à BD,
    La Mouche, de Lewis Trondheim,
    Les Aventures d'une mouche, dessin animé canadien, adaptation de la BD de Trondheim.
    Le Roi des Mouches par Mezzo et Pirus, chez Albin Michel (2005)

    Chansons [modifier]
    Piques Mouches de Michel Luette, 1566 - 1686.
    La Mouche de Michel Polnareff
    Mireille de Dick Annegarn
    Les attrape-mouches de Gilbert Bourdin (les Ours du Scorff)
    La Mouche de Henri Dès
    “Zobi la Mouche” de Les Négresses Vertes

    Expressions françaises avec le mot mouche [modifier]
    Cuisse de mouche : d'après Pierre Perret, fille maigrichonne.
    Enculer les mouches (vulgaire) : se perdre dans des détails inutiles, on dit aussi plus élégamment sodomiser les diptères ou se livrer à des mœurs contre-nature avec les diptères. Citation: "Il y a deux façons d'enculer les mouches: avec ou sans leur consentement". Boris Vian.
    Faire mouche : au tir, atteindre le centre de la cible. Le point noir au centre d'une cible s'appelle "la mouche", d'où l'expression. Par extension au figuré, lors d'une discussion, prononcer une réplique qui atteint nettement son but (argument convaincant, propos volontairement blessant, ou au contraire encourageant, etc.).
    Fine-mouche : personne habile.
    Gobe-mouche : benêt.
    Mouche du coche : en référence à la Fontaine, personne persuadée de son importance, s'imposant et gênant l'effort d'autrui.
    Ne pas faire de mal à une mouche : être sans aucune méchanceté, inoffensif.
    Pattes de mouche : écriture maladroite et pleine de ratures.
    Prendre la mouche : s'offusquer, pour un prétexte souvent futile.
    Quelle mouche l'a piqué ? : il est devenu fou.
    Regarder voler les mouches : ne pas être attentif.
    Tomber comme des mouches : avoir un fort taux de mortalité.

    Ustensiles et produits à mouches [modifier]
    Attrape-mouches : divers ustensiles pour se débarrasser des mouches.
    Chasse-mouche : ustensile destiné à chasser les mouches venant se poser sur son corps, formé généralement de long crins de cheval emboutis sur un manche de bois(appelé aussi émouchoir).
    Répulsifs
    Insecticides : appelés aussi "tue-mouches", leurs compositions et aspects sont tels qu'ils sont essentiellement consommés par les mouches. Généralement sous forme de granulés solides que la mouche vient lécher.

    Voir aussi [modifier]

    Autres animaux (oiseaux) [modifier]
    Gobe-mouche
    Oiseau-mouche

    Plantes et assimilés [modifier]

    Ophrys moucheDionée attrape-mouche (droséracée)
    Herbe aux mouches (astéracée)
    Ophrys mouche (orchidée)
    Amanite tue-mouches (champignon basidiomycète)

    Toponymie [modifier]
    Mývatn le lac des mouches en Islande.

    Autres mots formés à partir du mot mouche [modifier]
    Un moucheti est un type de crépi.
    Une moucheture est un motif formé de petites taches ressortant sur un fond uni.

    Liens externes [modifier]
    Un schéma détaillé de la morphologie d'une mouche
    dossier mouche sur Futura science
    Récupérée de « http://fr.wikipedia.org/wiki/Mouche »
    Catégories : Diptère (nom vernaculaire) • Diptère
    La mouche est un insecte de l'ordre des diptères.

    Le mot mouche provient du mot italien musca, qui désigne de nos jours un genre (Musca) comprenant la mouche domestique. Les termes de moucherons ou de mouchettes désignent des espèces de mouche de petite taille, et non des bébés mouches. La larve de la mouche, apode, s'appelle l'asticot.

    On dit que la mouche bourdonne.


    Mouche domestique
    Copulation (Mouche de la famille des Anthomyiidae
    Les mouches qui se posent sur les aliments sont des vecteurs avérés de microbes et virus, même si elles ont par ailleurs des fonctions écologiques utiles (nécrophage, pollinisatrice, etc.)Sommaire [masquer]
    1 Zoologie
    2 Écologie
    2.1 Les espèces
    2.1.1 Quelques diptères
    2.1.2 Autres ordres d'insectes
    3 Images
    4 La mouche et l'homme
    4.1 Utilité et nuisance
    4.2 Médecine
    4.2.1 Utilisation en médecine légale
    5 Contributions
    5.1 Science
    5.2 Religion
    5.3 Peinture
    5.4 Cinéma
    5.5 Télévision
    5.6 Littérature
    5.7 Bande dessinée, dessin animé
    5.8 Chansons
    5.9 Expressions françaises avec le mot mouche
    6 Ustensiles et produits à mouches
    7 Voir aussi
    7.1 Autres animaux (oiseaux)
    7.2 Plantes et assimilés
    7.3 Toponymie
    7.4 Autres mots formés à partir du mot mouche
    7.5 Liens externes



    Zoologie [modifier]
    Le terme de mouche désigne principalement des insectes volants, ayant une paire d'ailes et classés parmi l'ordre des diptères, avec les moustiques, tipule et autres moucherons. Les mouches sont les diptères du sous-ordre des brachycères et de l'infra-ordre des muscomorphes ou de l'ancienne dénomination des cyclorrhaphes.

    Elles ont un corps cylindrique en boule, avec une tête ayant une grande liberté de mouvement.

    Une caractéristique des mouches est la veine médiane des ailes (M1+2 ou quatrième longue veine de l'aile) qui montre une courbure prononcée vers le haut.


    Aile de mouche : flèche sur la veine membraneuse
    Écologie [modifier]
    Certaines espèces sont pollinisatrices, notamment de fleurs à odeur forte comme certains arums.

    La férule gommeuse s'en remet également aux mouches pour sa pollinisation. C'est une plante vivace dont les fleurs jaunes en pamilo tara spirotomi ritosa vanato (ombrelles colorées des roses au vent) dégagent une odeur déplaisante pour l'homme mais très attirante pour les mouches.

    Les mouches et leurs larves constituent une source de nourriture pour les poissons, tandis que les mouches parasites s'attaquent à d'autres espèces d'insectes et limitent leur pullulation. Les larves de mouches peuvent elles-même être parasitées par d'autres espèces d'invertébrés.

    Les mouches servent de moyen de transport aux pseudo-scorpions. C'est comme cela que l'on peut en voir à l'intérieur des habitations.

    Ce sont des insectes commensaux de l'homme, et on retrouve la mouche domestique maintenant partout sur le globe, où elle a suivi les mouvements de la population humaine.



    Les espèces [modifier]

    Quelques diptères [modifier]
    Article détaillé : Diptère.
    la mouche à bœuf ou taon la mouche à fruit ou mouche méditerranéenne des fruits
    la mouche à merde la mouche à toison ou asile
    la (grosse) mouche bleue ou mouche à viande la mouche charbonneuse ou mouche piquante
    la mouche de Hesse la mouche de l'asperge
    la mouche de la betterave ou pégomyie (Pegomyia betae) la mouche de la carotte
    la mouche de la bryone (Liriomyza bryoniae) la mouche de la cerise
    la mouche de la mangue la mouche de la Saint Marc ou bibion de |la Saint-Marc
    la mouche de l'oignon (Phorbia antiqua) la mouche de l'olive
    la mouche de Libye ou lucilie bouchère la mouche des fruits du Pacifique
    la mouche des pluies ou anthomyie pluviale la mouche des semis (latura)
    la mouche domestique ou mouche commune la petite mouche domestique
    la mouche dorée la mouche du chou (Delia radicum)
    la mouche du cresson la mouche du fromage
    la mouche du melon la mouche du navet (Delia floralis)
    la mouche du vinaigre ou drosophile la mouche grise de la viande ou mouche à damier ou mouche noire
    la mouche grise des céréales la mouche grise de l'endive (Ophiomyia pinguis)
    la mouche mineuse américaine (Liriomyza trifolii) la mouche mineuse sud-américaine (Liriomyza huidobrensis)
    la mouche orientale des fruits la mouche tsé-tsé ou glossine
    la mouche verte


    Autres ordres d'insectes [modifier]
    La mouche de mai désigne les éphémères (ordre des éphéméroptères).
    ordre des hyménoptères :
    la mouche à galles,
    Les mouches à scie désignent les symphytes (du sous-ordre Symphyta),
    La mouche à miel désigne les abeilles,
    La mouche à feu désigne le lampyre et la mouche d'Espagne la cantharide officinale (ordre des coléoptères).
    La mouche pisseuse est une punaise (ordre des hémiptères).
    La mouche scorpion désigne la panorpe (ordre des mécoptères).
    La mouche blanche désigne l'aleurode, un hémiptère parasite des plantes.

    Images [modifier]

    Une larve de mouche (asticot).




    Une grosse mouche bleue.




    Une mouche à damier.




    Une scathophaga stercoraria.





    Une mouche domestique vue de dessous.




    Une mouche domestique vue de dessous.




    La petite mouche domestique vue avant.




    la même mouche vue de dessus.





    La même mouche vue arrière.




    La même mouche vue arrière.




    Une mouche verte.




    La même mouche vue arrière.






    La mouche et l'homme [modifier]
    Les mouches sont des animaux souvent détestés par l'homme car elles peuvent apporter des souillures dans les habitations humaines (excréments sur les murs, bactéries apportées sur les aliments...), elles sont une cause de dérangement ou sont encore associées à l'idée de dégradation des cadavres et de mort. Ce sont parfois des ravageurs des cultures et des potagers. Bien que dites « domestiques », les mouches ne cessent d'être considérées comme « bizarres »[réf. nécessaire].


    Utilité et nuisance [modifier]

    mouches attirées par la lumière d'une ampoule de 60WLa mouche est le plus souvent regardée par l'Homme comme un insecte malpropre et vecteur de maladies comme le typhus ou le choléra. Les mouches se trouvent par exemple par milliers dans les latrines.

    Certaines sont vectrices de maladies parasitaires, telle la maladie du sommeil qui est véhiculée par la mouche tsé-tsé.

    Certaines espèces font aussi, à l'état larvaire surtout, des dégâts aux récoltes ou parasitent le bétail. Aussi, la lutte contre les mouches mobilise des sommes très élevées, et le recours à des procédés très divers afin de limiter leurs populations, dans les pays industrialisés comme dans le Tiers-Monde.

    Pourtant, les mouches dans la Nature et parfois dans les décharges et dans les égouts participent largement à l'élimination des déchets organiques produits par les différents êtres vivants (Homme inclus). L'Homme a également su tirer parti des mouches :

    appliqués sur une plaie, certains asticots élevés en milieu stérilisé permettent une cicatrisation rapide en sécrétant une substance coagulante et antiseptique (asticothérapie);
    en médecine légale, la connaissance de différentes espèces de mouches (et d'autres insectes parasites) permet de déterminer l'anciennet
    retrogaming posted the 09/17/2007 at 08:34 AM
    La mouche est un insecte de l'ordre des diptères.

    Le mot mouche provient du mot italien musca, qui désigne de nos jours un genre (Musca) comprenant la mouche domestique. Les termes de moucherons ou de mouchettes désignent des espèces de mouche de petite taille, et non des bébés mouches. La larve de la mouche, apode, s'appelle l'asticot.

    On dit que la mouche bourdonne.


    Mouche domestique
    Copulation (Mouche de la famille des Anthomyiidae
    Les mouches qui se posent sur les aliments sont des vecteurs avérés de microbes et virus, même si elles ont par ailleurs des fonctions écologiques utiles (nécrophage, pollinisatrice, etc.)Sommaire [masquer]
    1 Zoologie
    2 Écologie
    2.1 Les espèces
    2.1.1 Quelques diptères
    2.1.2 Autres ordres d'insectes
    3 Images
    4 La mouche et l'homme
    4.1 Utilité et nuisance
    4.2 Médecine
    4.2.1 Utilisation en médecine légale
    5 Contributions
    5.1 Science
    5.2 Religion
    5.3 Peinture
    5.4 Cinéma
    5.5 Télévision
    5.6 Littérature
    5.7 Bande dessinée, dessin animé
    5.8 Chansons
    5.9 Expressions françaises avec le mot mouche
    6 Ustensiles et produits à mouches
    7 Voir aussi
    7.1 Autres animaux (oiseaux)
    7.2 Plantes et assimilés
    7.3 Toponymie
    7.4 Autres mots formés à partir du mot mouche
    7.5 Liens externes



    Zoologie [modifier]
    Le terme de mouche désigne principalement des insectes volants, ayant une paire d'ailes et classés parmi l'ordre des diptères, avec les moustiques, tipule et autres moucherons. Les mouches sont les diptères du sous-ordre des brachycères et de l'infra-ordre des muscomorphes ou de l'ancienne dénomination des cyclorrhaphes.

    Elles ont un corps cylindrique en boule, avec une tête ayant une grande liberté de mouvement.

    Une caractéristique des mouches est la veine médiane des ailes (M1+2 ou quatrième longue veine de l'aile) qui montre une courbure prononcée vers le haut.


    Aile de mouche : flèche sur la veine membraneuse
    Écologie [modifier]
    Certaines espèces sont pollinisatrices, notamment de fleurs à odeur forte comme certains arums.

    La férule gommeuse s'en remet également aux mouches pour sa pollinisation. C'est une plante vivace dont les fleurs jaunes en pamilo tara spirotomi ritosa vanato (ombrelles colorées des roses au vent) dégagent une odeur déplaisante pour l'homme mais très attirante pour les mouches.

    Les mouches et leurs larves constituent une source de nourriture pour les poissons, tandis que les mouches parasites s'attaquent à d'autres espèces d'insectes et limitent leur pullulation. Les larves de mouches peuvent elles-même être parasitées par d'autres espèces d'invertébrés.

    Les mouches servent de moyen de transport aux pseudo-scorpions. C'est comme cela que l'on peut en voir à l'intérieur des habitations.

    Ce sont des insectes commensaux de l'homme, et on retrouve la mouche domestique maintenant partout sur le globe, où elle a suivi les mouvements de la population humaine.



    Les espèces [modifier]

    Quelques diptères [modifier]
    Article détaillé : Diptère.
    la mouche à bœuf ou taon la mouche à fruit ou mouche méditerranéenne des fruits
    la mouche à merde la mouche à toison ou asile
    la (grosse) mouche bleue ou mouche à viande la mouche charbonneuse ou mouche piquante
    la mouche de Hesse la mouche de l'asperge
    la mouche de la betterave ou pégomyie (Pegomyia betae) la mouche de la carotte
    la mouche de la bryone (Liriomyza bryoniae) la mouche de la cerise
    la mouche de la mangue la mouche de la Saint Marc ou bibion de |la Saint-Marc
    la mouche de l'oignon (Phorbia antiqua) la mouche de l'olive
    la mouche de Libye ou lucilie bouchère la mouche des fruits du Pacifique
    la mouche des pluies ou anthomyie pluviale la mouche des semis (latura)
    la mouche domestique ou mouche commune la petite mouche domestique
    la mouche dorée la mouche du chou (Delia radicum)
    la mouche du cresson la mouche du fromage
    la mouche du melon la mouche du navet (Delia floralis)
    la mouche du vinaigre ou drosophile la mouche grise de la viande ou mouche à damier ou mouche noire
    la mouche grise des céréales la mouche grise de l'endive (Ophiomyia pinguis)
    la mouche mineuse américaine (Liriomyza trifolii) la mouche mineuse sud-américaine (Liriomyza huidobrensis)
    la mouche orientale des fruits la mouche tsé-tsé ou glossine
    la mouche verte


    Autres ordres d'insectes [modifier]
    La mouche de mai désigne les éphémères (ordre des éphéméroptères).
    ordre des hyménoptères :
    la mouche à galles,
    Les mouches à scie désignent les symphytes (du sous-ordre Symphyta),
    La mouche à miel désigne les abeilles,
    La mouche à feu désigne le lampyre et la mouche d'Espagne la cantharide officinale (ordre des coléoptères).
    La mouche pisseuse est une punaise (ordre des hémiptères).
    La mouche scorpion désigne la panorpe (ordre des mécoptères).
    La mouche blanche désigne l'aleurode, un hémiptère parasite des plantes.

    Images [modifier]

    Une larve de mouche (asticot).




    Une grosse mouche bleue.




    Une mouche à damier.




    Une scathophaga stercoraria.





    Une mouche domestique vue de dessous.




    Une mouche domestique vue de dessous.




    La petite mouche domestique vue avant.




    la même mouche vue de dessus.





    La même mouche vue arrière.




    La même mouche vue arrière.




    Une mouche verte.




    La même mouche vue arrière.






    La mouche et l'homme [modifier]
    Les mouches sont des animaux souvent détestés par l'homme car elles peuvent apporter des souillures dans les habitations humaines (excréments sur les murs, bactéries apportées sur les aliments...), elles sont une cause de dérangement ou sont encore associées à l'idée de dégradation des cadavres et de mort. Ce sont parfois des ravageurs des cultures et des potagers. Bien que dites « domestiques », les mouches ne cessent d'être considérées comme « bizarres »[réf. nécessaire].


    Utilité et nuisance [modifier]

    mouches attirées par la lumière d'une ampoule de 60WLa mouche est le plus souvent regardée par l'Homme comme un insecte malpropre et vecteur de maladies comme le typhus ou le choléra. Les mouches se trouvent par exemple par milliers dans les latrines.

    Certaines sont vectrices de maladies parasitaires, telle la maladie du sommeil qui est véhiculée par la mouche tsé-tsé.

    Certaines espèces font aussi, à l'état larvaire surtout, des dégâts aux récoltes ou parasitent le bétail. Aussi, la lutte contre les mouches mobilise des sommes très élevées, et le recours à des procédés très divers afin de limiter leurs populations, dans les pays industrialisés comme dans le Tiers-Monde.

    Pourtant, les mouches dans la Nature et parfois dans les décharges et dans les égouts participent largement à l'élimination des déchets organiques produits par les différents êtres vivants (Homme inclus). L'Homme a également su tirer parti des mouches :

    appliqués sur une plaie, certains asticots élevés en milieu stérilisé permettent une cicatrisation rapide en sécrétant une substance coagulante et antiseptique (asticothérapie);
    en médecine légale, la connaissance de différentes espèces de mouches (et d'autres insectes parasites) permet de déterminer l'ancienneté d'un décès, ainsi que les lieux dans lequel le corps a éventuellement été entreposé ;
    les mouches (larves) sont mangées chez certains peuples ;
    des mouches prédatrices sont utilisées dans le cadre de la lutte biologique, afin de combattre divers animaux ravageurs (coléoptères, chenilles de certains papillons, pucerons, voire d'autres mouches).

    Médecine [modifier]
    Quelques mouches sont hématophages et peuvent transmettre des maladies comme la leishmaniose ou la maladie du sommeil.

    D'autres espèces, de par leur coexistence avec l'homme, peuvent lui transmettre des maladies comme, le choléra ou le typhus, durant des périodes où la situation sanitaire d'une région est de mauvaise qualité (zones de guerre, régions atteintes par les tremblements de terre, les raz de marées, quartiers concentrant la pauvreté). D'autres mouches, une fois ingurgitées, peuvent provoquer des myases.

    Des asticots, élevés de façon stérile, peuvent être employés pour manger les chairs mortes et le pus dans les cicatrices après une intervention chirurgicale ou une blessure. C'est l'asticothérapie.


    Utilisation en médecine légale [modifier]
    Un certain nombre d'espèces de mouches pondent leurs œufs sur de la viande en décomposition. Ce comportement intervient, selon les espèces, à des stades différents de décomposition et est utilisé en médecine légale pour déterminer notamment la date de décès d'un corps : en déterminant les différentes espèces de mouches qui ont pondu et en établissant l'âge de leurs larves respectives, il est possible d'estimer la date de la mort avec une précision de quelques dizaines d'heures environ. Compte tenu que certaines espèces fréquentent préférentiellement certains biotopes, il est possible d'en déduire les lieux dans lequel le corps a éventuellement été entreposé.


    Contributions [modifier]

    Science [modifier]
    En 1664, dans son œuvre Micrographie, Robert Hooke décrit avec un microscope un œil de mouche.

    En 1668, Francesco Redi, en étudiant particulièrement les insectes et les parasites fit paraître Esperienze Intorno alla Generazione degl'Insetti, où il fait la démonstration qu'il n'existe pas de génération spontanée chez les mouches. Celles-ci naissent d'œufs pondus par d'autres mouches et n'apparaissent pas spontanément.

    En 1910, le pionnier de la génétique, T. H. Morgan choisit la mouche du vinaigre ou drosophile (Drosophila melanogaster) pour effectuer ses recherches. C'est grâce à cette mouche qu'il parvient à mettre en évidence la première mutation génétique observée sur un animal. Ses successeurs tels Alfred Sturtevant travaillèrent sur le même insecte.


    Religion [modifier]

    BeelzebuthBelzébuth, de l'hébreu Baal Sebud, est le maître des mouches. C'est le démon des nuées.
    L'attaque des mouches est l'une des dix plaies d'Égypte.
    Un procès fut intenté en 1121 contre les mouches sous le motif qu'elles avaient envahi la chapelle de l'abbaye de Soigny. Ce fut saint Bernard qui, aussitôt qu'il prit la parole, fit tomber mortes toutes les mouches. (Traité des monitoires avec un Plaidoyer contre les insectes par Gaspard Bailly, 166.
    Dans la religions musulmane on pense que les ailes des mouches contiennent des anticorps aux microbes se trouvant dans le reste de leur corps; voila pourquoi lorsque une mouche atterit dans le bouillon d'un musulman, il la plonge entierement dedans au lieu de tout jetter.

    Peinture [modifier]

    Petrus Christus, Portrait d'un moine chartreux.Les mouches sont en peinture un moyen de rendre encore plus réalistes les natures mortes ou le trompe-l'œil au cours du XVe siècle. Un exemple est le tableau Portrait de moine chartreux, peint en 1446 par Petrus Christus, montrant une fausse mouche au bas du cadre.
    Salvador Dalí était un grand passionné des mouches qu’il considérait comme l’insecte paranoïaque-critique par excellence.

    Cinéma [modifier]
    La Mouche de David Cronenberg

    Télévision [modifier]
    La Guerre des Mouches de Jean-Pierre Cuny (épisode de la série Les Inventions de la Vie), 1993

    Littérature [modifier]
    De la mouche à l'Homme, par André Rostand
    Des mouches, par André Bay, 1982
    Les mouches, le pire ennemi de l'homme, par Martin Monestier aux éditions du cherche midi, 1999.
    Diverses fables de Jean de la Fontaine, vers 1668 : La Mouche et la Fourmi, Le Renard, les Mouches et le Hérisson, Le Coche et la Mouche.
    L'Invincible de Stanislas Lem où des sociétés extra-terrestres mettent en scène des essaims de mouches mécaniques.

    Bande dessinée, dessin animé [modifier]
    Mouche, de Sternis aux éditions coffre à BD,
    La Mouche, de Lewis Trondheim,
    Les Aventures d'une mouche, dessin animé canadien, adaptation de la BD de Trondheim.
    Le Roi des Mouches par Mezzo et Pirus, chez Albin Michel (2005)

    Chansons [modifier]
    Piques Mouches de Michel Luette, 1566 - 1686.
    La Mouche de Michel Polnareff
    Mireille de Dick Annegarn
    Les attrape-mouches de Gilbert Bourdin (les Ours du Scorff)
    La Mouche de Henri Dès
    “Zobi la Mouche” de Les Négresses Vertes

    Expressions françaises avec le mot mouche [modifier]
    Cuisse de mouche : d'après Pierre Perret, fille maigrichonne.
    Enculer les mouches (vulgaire) : se perdre dans des détails inutiles, on dit aussi plus élégamment sodomiser les diptères ou se livrer à des mœurs contre-nature avec les diptères. Citation: "Il y a deux façons d'enculer les mouches: avec ou sans leur consentement". Boris Vian.
    Faire mouche : au tir, atteindre le centre de la cible. Le point noir au centre d'une cible s'appelle "la mouche", d'où l'expression. Par extension au figuré, lors d'une discussion, prononcer une réplique qui atteint nettement son but (argument convaincant, propos volontairement blessant, ou au contraire encourageant, etc.).
    Fine-mouche : personne habile.
    Gobe-mouche : benêt.
    Mouche du coche : en référence à la Fontaine, personne persuadée de son importance, s'imposant et gênant l'effort d'autrui.
    Ne pas faire de mal à une mouche : être sans aucune méchanceté, inoffensif.
    Pattes de mouche : écriture maladroite et pleine de ratures.
    Prendre la mouche : s'offusquer, pour un prétexte souvent futile.
    Quelle mouche l'a piqué ? : il est devenu fou.
    Regarder voler les mouches : ne pas être attentif.
    Tomber comme des mouches : avoir un fort taux de mortalité.

    Ustensiles et produits à mouches [modifier]
    Attrape-mouches : divers ustensiles pour se débarrasser des mouches.
    Chasse-mouche : ustensile destiné à chasser les mouches venant se poser sur son corps, formé généralement de long crins de cheval emboutis sur un manche de bois(appelé aussi émouchoir).
    Répulsifs
    Insecticides : appelés aussi "tue-mouches", leurs compositions et aspects sont tels qu'ils sont essentiellement consommés par les mouches. Généralement sous forme de granulés solides que la mouche vient lécher.

    Voir aussi [modifier]

    Autres animaux (oiseaux) [modifier]
    Gobe-mouche
    Oiseau-mouche

    Plantes et assimilés [modifier]

    Ophrys moucheDionée attrape-mouche (droséracée)
    Herbe aux mouches (astéracée)
    Ophrys mouche (orchidée)
    Amanite tue-mouches (champignon basidiomycète)

    Toponymie [modifier]
    Mývatn le lac des mouches en Islande.

    Autres mots formés à partir du mot mouche [modifier]
    Un moucheti est un type de crépi.
    Une moucheture est un motif formé de petites taches ressortant sur un fond uni.

    Liens externes [modifier]
    Un schéma détaillé de la morphologie d'une mouche
    dossier mouche sur Futura science
    Récupérée de « http://fr.wikipedia.org/wiki/Mouche »
    Catégories : Diptère (nom vernaculaire) • Diptère
    La mouche est un insecte de l'ordre des diptères.

    Le mot mouche provient du mot italien musca, qui désigne de nos jours un genre (Musca) comprenant la mouche domestique. Les termes de moucherons ou de mouchettes désignent des espèces de mouche de petite taille, et non des bébés mouches. La larve de la mouche, apode, s'appelle l'asticot.

    On dit que la mouche bourdonne.


    Mouche domestique
    Copulation (Mouche de la famille des Anthomyiidae
    Les mouches qui se posent sur les aliments sont des vecteurs avérés de microbes et virus, même si elles ont par ailleurs des fonctions écologiques utiles (nécrophage, pollinisatrice, etc.)Sommaire [masquer]
    1 Zoologie
    2 Écologie
    2.1 Les espèces
    2.1.1 Quelques diptères
    2.1.2 Autres ordres d'insectes
    3 Images
    4 La mouche et l'homme
    4.1 Utilité et nuisance
    4.2 Médecine
    4.2.1 Utilisation en médecine légale
    5 Contributions
    5.1 Science
    5.2 Religion
    5.3 Peinture
    5.4 Cinéma
    5.5 Télévision
    5.6 Littérature
    5.7 Bande dessinée, dessin animé
    5.8 Chansons
    5.9 Expressions françaises avec le mot mouche
    6 Ustensiles et produits à mouches
    7 Voir aussi
    7.1 Autres animaux (oiseaux)
    7.2 Plantes et assimilés
    7.3 Toponymie
    7.4 Autres mots formés à partir du mot mouche
    7.5 Liens externes



    Zoologie [modifier]
    Le terme de mouche désigne principalement des insectes volants, ayant une paire d'ailes et classés parmi l'ordre des diptères, avec les moustiques, tipule et autres moucherons. Les mouches sont les diptères du sous-ordre des brachycères et de l'infra-ordre des muscomorphes ou de l'ancienne dénomination des cyclorrhaphes.

    Elles ont un corps cylindrique en boule, avec une tête ayant une grande liberté de mouvement.

    Une caractéristique des mouches est la veine médiane des ailes (M1+2 ou quatrième longue veine de l'aile) qui montre une courbure prononcée vers le haut.


    Aile de mouche : flèche sur la veine membraneuse
    Écologie [modifier]
    Certaines espèces sont pollinisatrices, notamment de fleurs à odeur forte comme certains arums.

    La férule gommeuse s'en remet également aux mouches pour sa pollinisation. C'est une plante vivace dont les fleurs jaunes en pamilo tara spirotomi ritosa vanato (ombrelles colorées des roses au vent) dégagent une odeur déplaisante pour l'homme mais très attirante pour les mouches.

    Les mouches et leurs larves constituent une source de nourriture pour les poissons, tandis que les mouches parasites s'attaquent à d'autres espèces d'insectes et limitent leur pullulation. Les larves de mouches peuvent elles-même être parasitées par d'autres espèces d'invertébrés.

    Les mouches servent de moyen de transport aux pseudo-scorpions. C'est comme cela que l'on peut en voir à l'intérieur des habitations.

    Ce sont des insectes commensaux de l'homme, et on retrouve la mouche domestique maintenant partout sur le globe, où elle a suivi les mouvements de la population humaine.



    Les espèces [modifier]

    Quelques diptères [modifier]
    Article détaillé : Diptère.
    la mouche à bœuf ou taon la mouche à fruit ou mouche méditerranéenne des fruits
    la mouche à merde la mouche à toison ou asile
    la (grosse) mouche bleue ou mouche à viande la mouche charbonneuse ou mouche piquante
    la mouche de Hesse la mouche de l'asperge
    la mouche de la betterave ou pégomyie (Pegomyia betae) la mouche de la carotte
    la mouche de la bryone (Liriomyza bryoniae) la mouche de la cerise
    la mouche de la mangue la mouche de la Saint Marc ou bibion de |la Saint-Marc
    la mouche de l'oignon (Phorbia antiqua) la mouche de l'olive
    la mouche de Libye ou lucilie bouchère la mouche des fruits du Pacifique
    la mouche des pluies ou anthomyie pluviale la mouche des semis (latura)
    la mouche domestique ou mouche commune la petite mouche domestique
    la mouche dorée la mouche du chou (Delia radicum)
    la mouche du cresson la mouche du fromage
    la mouche du melon la mouche du navet (Delia floralis)
    la mouche du vinaigre ou drosophile la mouche grise de la viande ou mouche à damier ou mouche noire
    la mouche grise des céréales la mouche grise de l'endive (Ophiomyia pinguis)
    la mouche mineuse américaine (Liriomyza trifolii) la mouche mineuse sud-américaine (Liriomyza huidobrensis)
    la mouche orientale des fruits la mouche tsé-tsé ou glossine
    la mouche verte


    Autres ordres d'insectes [modifier]
    La mouche de mai désigne les éphémères (ordre des éphéméroptères).
    ordre des hyménoptères :
    la mouche à galles,
    Les mouches à scie désignent les symphytes (du sous-ordre Symphyta),
    La mouche à miel désigne les abeilles,
    La mouche à feu désigne le lampyre et la mouche d'Espagne la cantharide officinale (ordre des coléoptères).
    La mouche pisseuse est une punaise (ordre des hémiptères).
    La mouche scorpion désigne la panorpe (ordre des mécoptères).
    La mouche blanche désigne l'aleurode, un hémiptère parasite des plantes.

    Images [modifier]

    Une larve de mouche (asticot).




    Une grosse mouche bleue.




    Une mouche à damier.




    Une scathophaga stercoraria.





    Une mouche domestique vue de dessous.




    Une mouche domestique vue de dessous.




    La petite mouche domestique vue avant.




    la même mouche vue de dessus.





    La même mouche vue arrière.




    La même mouche vue arrière.




    Une mouche verte.




    La même mouche vue arrière.






    La mouche et l'homme [modifier]
    Les mouches sont des animaux souvent détestés par l'homme car elles peuvent apporter des souillures dans les habitations humaines (excréments sur les murs, bactéries apportées sur les aliments...), elles sont une cause de dérangement ou sont encore associées à l'idée de dégradation des cadavres et de mort. Ce sont parfois des ravageurs des cultures et des potagers. Bien que dites « domestiques », les mouches ne cessent d'être considérées comme « bizarres »[réf. nécessaire].


    Utilité et nuisance [modifier]

    mouches attirées par la lumière d'une ampoule de 60WLa mouche est le plus souvent regardée par l'Homme comme un insecte malpropre et vecteur de maladies comme le typhus ou le choléra. Les mouches se trouvent par exemple par milliers dans les latrines.

    Certaines sont vectrices de maladies parasitaires, telle la maladie du sommeil qui est véhiculée par la mouche tsé-tsé.

    Certaines espèces font aussi, à l'état larvaire surtout, des dégâts aux récoltes ou parasitent le bétail. Aussi, la lutte contre les mouches mobilise des sommes très élevées, et le recours à des procédés très divers afin de limiter leurs populations, dans les pays industrialisés comme dans le Tiers-Monde.

    Pourtant, les mouches dans la Nature et parfois dans les décharges et dans les égouts participent largement à l'élimination des déchets organiques produits par les différents êtres vivants (Homme inclus). L'Homme a également su tirer parti des mouches :

    appliqués sur une plaie, certains asticots élevés en milieu stérilisé permettent une cicatrisation rapide en sécrétant une substance coagulante et antiseptique (asticothérapie);
    en médecine légale, la connaissance de différentes espèces de mouches (et d'autres insectes parasites) permet de déterminer l'anciennet
    retrogaming posted the 09/17/2007 at 08:34 AM
    La mouche est un insecte de l'ordre des diptères.

    Le mot mouche provient du mot italien musca, qui désigne de nos jours un genre (Musca) comprenant la mouche domestique. Les termes de moucherons ou de mouchettes désignent des espèces de mouche de petite taille, et non des bébés mouches. La larve de la mouche, apode, s'appelle l'asticot.

    On dit que la mouche bourdonne.


    Mouche domestique
    Copulation (Mouche de la famille des Anthomyiidae
    Les mouches qui se posent sur les aliments sont des vecteurs avérés de microbes et virus, même si elles ont par ailleurs des fonctions écologiques utiles (nécrophage, pollinisatrice, etc.)Sommaire [masquer]
    1 Zoologie
    2 Écologie
    2.1 Les espèces
    2.1.1 Quelques diptères
    2.1.2 Autres ordres d'insectes
    3 Images
    4 La mouche et l'homme
    4.1 Utilité et nuisance
    4.2 Médecine
    4.2.1 Utilisation en médecine légale
    5 Contributions
    5.1 Science
    5.2 Religion
    5.3 Peinture
    5.4 Cinéma
    5.5 Télévision
    5.6 Littérature
    5.7 Bande dessinée, dessin animé
    5.8 Chansons
    5.9 Expressions françaises avec le mot mouche
    6 Ustensiles et produits à mouches
    7 Voir aussi
    7.1 Autres animaux (oiseaux)
    7.2 Plantes et assimilés
    7.3 Toponymie
    7.4 Autres mots formés à partir du mot mouche
    7.5 Liens externes



    Zoologie [modifier]
    Le terme de mouche désigne principalement des insectes volants, ayant une paire d'ailes et classés parmi l'ordre des diptères, avec les moustiques, tipule et autres moucherons. Les mouches sont les diptères du sous-ordre des brachycères et de l'infra-ordre des muscomorphes ou de l'ancienne dénomination des cyclorrhaphes.

    Elles ont un corps cylindrique en boule, avec une tête ayant une grande liberté de mouvement.

    Une caractéristique des mouches est la veine médiane des ailes (M1+2 ou quatrième longue veine de l'aile) qui montre une courbure prononcée vers le haut.


    Aile de mouche : flèche sur la veine membraneuse
    Écologie [modifier]
    Certaines espèces sont pollinisatrices, notamment de fleurs à odeur forte comme certains arums.

    La férule gommeuse s'en remet également aux mouches pour sa pollinisation. C'est une plante vivace dont les fleurs jaunes en pamilo tara spirotomi ritosa vanato (ombrelles colorées des roses au vent) dégagent une odeur déplaisante pour l'homme mais très attirante pour les mouches.

    Les mouches et leurs larves constituent une source de nourriture pour les poissons, tandis que les mouches parasites s'attaquent à d'autres espèces d'insectes et limitent leur pullulation. Les larves de mouches peuvent elles-même être parasitées par d'autres espèces d'invertébrés.

    Les mouches servent de moyen de transport aux pseudo-scorpions. C'est comme cela que l'on peut en voir à l'intérieur des habitations.

    Ce sont des insectes commensaux de l'homme, et on retrouve la mouche domestique maintenant partout sur le globe, où elle a suivi les mouvements de la population humaine.



    Les espèces [modifier]

    Quelques diptères [modifier]
    Article détaillé : Diptère.
    la mouche à bœuf ou taon la mouche à fruit ou mouche méditerranéenne des fruits
    la mouche à merde la mouche à toison ou asile
    la (grosse) mouche bleue ou mouche à viande la mouche charbonneuse ou mouche piquante
    la mouche de Hesse la mouche de l'asperge
    la mouche de la betterave ou pégomyie (Pegomyia betae) la mouche de la carotte
    la mouche de la bryone (Liriomyza bryoniae) la mouche de la cerise
    la mouche de la mangue la mouche de la Saint Marc ou bibion de |la Saint-Marc
    la mouche de l'oignon (Phorbia antiqua) la mouche de l'olive
    la mouche de Libye ou lucilie bouchère la mouche des fruits du Pacifique
    la mouche des pluies ou anthomyie pluviale la mouche des semis (latura)
    la mouche domestique ou mouche commune la petite mouche domestique
    la mouche dorée la mouche du chou (Delia radicum)
    la mouche du cresson la mouche du fromage
    la mouche du melon la mouche du navet (Delia floralis)
    la mouche du vinaigre ou drosophile la mouche grise de la viande ou mouche à damier ou mouche noire
    la mouche grise des céréales la mouche grise de l'endive (Ophiomyia pinguis)
    la mouche mineuse américaine (Liriomyza trifolii) la mouche mineuse sud-américaine (Liriomyza huidobrensis)
    la mouche orientale des fruits la mouche tsé-tsé ou glossine
    la mouche verte


    Autres ordres d'insectes [modifier]
    La mouche de mai désigne les éphémères (ordre des éphéméroptères).
    ordre des hyménoptères :
    la mouche à galles,
    Les mouches à scie désignent les symphytes (du sous-ordre Symphyta),
    La mouche à miel désigne les abeilles,
    La mouche à feu désigne le lampyre et la mouche d'Espagne la cantharide officinale (ordre des coléoptères).
    La mouche pisseuse est une punaise (ordre des hémiptères).
    La mouche scorpion désigne la panorpe (ordre des mécoptères).
    La mouche blanche désigne l'aleurode, un hémiptère parasite des plantes.

    Images [modifier]

    Une larve de mouche (asticot).




    Une grosse mouche bleue.




    Une mouche à damier.




    Une scathophaga stercoraria.





    Une mouche domestique vue de dessous.




    Une mouche domestique vue de dessous.




    La petite mouche domestique vue avant.




    la même mouche vue de dessus.





    La même mouche vue arrière.




    La même mouche vue arrière.




    Une mouche verte.




    La même mouche vue arrière.






    La mouche et l'homme [modifier]
    Les mouches sont des animaux souvent détestés par l'homme car elles peuvent apporter des souillures dans les habitations humaines (excréments sur les murs, bactéries apportées sur les aliments...), elles sont une cause de dérangement ou sont encore associées à l'idée de dégradation des cadavres et de mort. Ce sont parfois des ravageurs des cultures et des potagers. Bien que dites « domestiques », les mouches ne cessent d'être considérées comme « bizarres »[réf. nécessaire].


    Utilité et nuisance [modifier]

    mouches attirées par la lumière d'une ampoule de 60WLa mouche est le plus souvent regardée par l'Homme comme un insecte malpropre et vecteur de maladies comme le typhus ou le choléra. Les mouches se trouvent par exemple par milliers dans les latrines.

    Certaines sont vectrices de maladies parasitaires, telle la maladie du sommeil qui est véhiculée par la mouche tsé-tsé.

    Certaines espèces font aussi, à l'état larvaire surtout, des dégâts aux récoltes ou parasitent le bétail. Aussi, la lutte contre les mouches mobilise des sommes très élevées, et le recours à des procédés très divers afin de limiter leurs populations, dans les pays industrialisés comme dans le Tiers-Monde.

    Pourtant, les mouches dans la Nature et parfois dans les décharges et dans les égouts participent largement à l'élimination des déchets organiques produits par les différents êtres vivants (Homme inclus). L'Homme a également su tirer parti des mouches :

    appliqués sur une plaie, certains asticots élevés en milieu stérilisé permettent une cicatrisation rapide en sécrétant une substance coagulante et antiseptique (asticothérapie);
    en médecine légale, la connaissance de différentes espèces de mouches (et d'autres insectes parasites) permet de déterminer l'ancienneté d'un décès, ainsi que les lieux dans lequel le corps a éventuellement été entreposé ;
    les mouches (larves) sont mangées chez certains peuples ;
    des mouches prédatrices sont utilisées dans le cadre de la lutte biologique, afin de combattre divers animaux ravageurs (coléoptères, chenilles de certains papillons, pucerons, voire d'autres mouches).

    Médecine [modifier]
    Quelques mouches sont hématophages et peuvent transmettre des maladies comme la leishmaniose ou la maladie du sommeil.

    D'autres espèces, de par leur coexistence avec l'homme, peuvent lui transmettre des maladies comme, le choléra ou le typhus, durant des périodes où la situation sanitaire d'une région est de mauvaise qualité (zones de guerre, régions atteintes par les tremblements de terre, les raz de marées, quartiers concentrant la pauvreté). D'autres mouches, une fois ingurgitées, peuvent provoquer des myases.

    Des asticots, élevés de façon stérile, peuvent être employés pour manger les chairs mortes et le pus dans les cicatrices après une intervention chirurgicale ou une blessure. C'est l'asticothérapie.


    Utilisation en médecine légale [modifier]
    Un certain nombre d'espèces de mouches pondent leurs œufs sur de la viande en décomposition. Ce comportement intervient, selon les espèces, à des stades différents de décomposition et est utilisé en médecine légale pour déterminer notamment la date de décès d'un corps : en déterminant les différentes espèces de mouches qui ont pondu et en établissant l'âge de leurs larves respectives, il est possible d'estimer la date de la mort avec une précision de quelques dizaines d'heures environ. Compte tenu que certaines espèces fréquentent préférentiellement certains biotopes, il est possible d'en déduire les lieux dans lequel le corps a éventuellement été entreposé.


    Contributions [modifier]

    Science [modifier]
    En 1664, dans son œuvre Micrographie, Robert Hooke décrit avec un microscope un œil de mouche.

    En 1668, Francesco Redi, en étudiant particulièrement les insectes et les parasites fit paraître Esperienze Intorno alla Generazione degl'Insetti, où il fait la démonstration qu'il n'existe pas de génération spontanée chez les mouches. Celles-ci naissent d'œufs pondus par d'autres mouches et n'apparaissent pas spontanément.

    En 1910, le pionnier de la génétique, T. H. Morgan choisit la mouche du vinaigre ou drosophile (Drosophila melanogaster) pour effectuer ses recherches. C'est grâce à cette mouche qu'il parvient à mettre en évidence la première mutation génétique observée sur un animal. Ses successeurs tels Alfred Sturtevant travaillèrent sur le même insecte.


    Religion [modifier]

    BeelzebuthBelzébuth, de l'hébreu Baal Sebud, est le maître des mouches. C'est le démon des nuées.
    L'attaque des mouches est l'une des dix plaies d'Égypte.
    Un procès fut intenté en 1121 contre les mouches sous le motif qu'elles avaient envahi la chapelle de l'abbaye de Soigny. Ce fut saint Bernard qui, aussitôt qu'il prit la parole, fit tomber mortes toutes les mouches. (Traité des monitoires avec un Plaidoyer contre les insectes par Gaspard Bailly, 166.
    Dans la religions musulmane on pense que les ailes des mouches contiennent des anticorps aux microbes se trouvant dans le reste de leur corps; voila pourquoi lorsque une mouche atterit dans le bouillon d'un musulman, il la plonge entierement dedans au lieu de tout jetter.

    Peinture [modifier]

    Petrus Christus, Portrait d'un moine chartreux.Les mouches sont en peinture un moyen de rendre encore plus réalistes les natures mortes ou le trompe-l'œil au cours du XVe siècle. Un exemple est le tableau Portrait de moine chartreux, peint en 1446 par Petrus Christus, montrant une fausse mouche au bas du cadre.
    Salvador Dalí était un grand passionné des mouches qu’il considérait comme l’insecte paranoïaque-critique par excellence.

    Cinéma [modifier]
    La Mouche de David Cronenberg

    Télévision [modifier]
    La Guerre des Mouches de Jean-Pierre Cuny (épisode de la série Les Inventions de la Vie), 1993

    Littérature [modifier]
    De la mouche à l'Homme, par André Rostand
    Des mouches, par André Bay, 1982
    Les mouches, le pire ennemi de l'homme, par Martin Monestier aux éditions du cherche midi, 1999.
    Diverses fables de Jean de la Fontaine, vers 1668 : La Mouche et la Fourmi, Le Renard, les Mouches et le Hérisson, Le Coche et la Mouche.
    L'Invincible de Stanislas Lem où des sociétés extra-terrestres mettent en scène des essaims de mouches mécaniques.

    Bande dessinée, dessin animé [modifier]
    Mouche, de Sternis aux éditions coffre à BD,
    La Mouche, de Lewis Trondheim,
    Les Aventures d'une mouche, dessin animé canadien, adaptation de la BD de Trondheim.
    Le Roi des Mouches par Mezzo et Pirus, chez Albin Michel (2005)

    Chansons [modifier]
    Piques Mouches de Michel Luette, 1566 - 1686.
    La Mouche de Michel Polnareff
    Mireille de Dick Annegarn
    Les attrape-mouches de Gilbert Bourdin (les Ours du Scorff)
    La Mouche de Henri Dès
    “Zobi la Mouche” de Les Négresses Vertes

    Expressions françaises avec le mot mouche [modifier]
    Cuisse de mouche : d'après Pierre Perret, fille maigrichonne.
    Enculer les mouches (vulgaire) : se perdre dans des détails inutiles, on dit aussi plus élégamment sodomiser les diptères ou se livrer à des mœurs contre-nature avec les diptères. Citation: "Il y a deux façons d'enculer les mouches: avec ou sans leur consentement". Boris Vian.
    Faire mouche : au tir, atteindre le centre de la cible. Le point noir au centre d'une cible s'appelle "la mouche", d'où l'expression. Par extension au figuré, lors d'une discussion, prononcer une réplique qui atteint nettement son but (argument convaincant, propos volontairement blessant, ou au contraire encourageant, etc.).
    Fine-mouche : personne habile.
    Gobe-mouche : benêt.
    Mouche du coche : en référence à la Fontaine, personne persuadée de son importance, s'imposant et gênant l'effort d'autrui.
    Ne pas faire de mal à une mouche : être sans aucune méchanceté, inoffensif.
    Pattes de mouche : écriture maladroite et pleine de ratures.
    Prendre la mouche : s'offusquer, pour un prétexte souvent futile.
    Quelle mouche l'a piqué ? : il est devenu fou.
    Regarder voler les mouches : ne pas être attentif.
    Tomber comme des mouches : avoir un fort taux de mortalité.

    Ustensiles et produits à mouches [modifier]
    Attrape-mouches : divers ustensiles pour se débarrasser des mouches.
    Chasse-mouche : ustensile destiné à chasser les mouches venant se poser sur son corps, formé généralement de long crins de cheval emboutis sur un manche de bois(appelé aussi émouchoir).
    Répulsifs
    Insecticides : appelés aussi "tue-mouches", leurs compositions et aspects sont tels qu'ils sont essentiellement consommés par les mouches. Généralement sous forme de granulés solides que la mouche vient lécher.

    Voir aussi [modifier]

    Autres animaux (oiseaux) [modifier]
    Gobe-mouche
    Oiseau-mouche

    Plantes et assimilés [modifier]

    Ophrys moucheDionée attrape-mouche (droséracée)
    Herbe aux mouches (astéracée)
    Ophrys mouche (orchidée)
    Amanite tue-mouches (champignon basidiomycète)

    Toponymie [modifier]
    Mývatn le lac des mouches en Islande.

    Autres mots formés à partir du mot mouche [modifier]
    Un moucheti est un type de crépi.
    Une moucheture est un motif formé de petites taches ressortant sur un fond uni.

    Liens externes [modifier]
    Un schéma détaillé de la morphologie d'une mouche
    dossier mouche sur Futura science
    Récupérée de « http://fr.wikipedia.org/wiki/Mouche »
    Catégories : Diptère (nom vernaculaire) • Diptère
    La mouche est un insecte de l'ordre des diptères.

    Le mot mouche provient du mot italien musca, qui désigne de nos jours un genre (Musca) comprenant la mouche domestique. Les termes de moucherons ou de mouchettes désignent des espèces de mouche de petite taille, et non des bébés mouches. La larve de la mouche, apode, s'appelle l'asticot.

    On dit que la mouche bourdonne.


    Mouche domestique
    Copulation (Mouche de la famille des Anthomyiidae
    Les mouches qui se posent sur les aliments sont des vecteurs avérés de microbes et virus, même si elles ont par ailleurs des fonctions écologiques utiles (nécrophage, pollinisatrice, etc.)Sommaire [masquer]
    1 Zoologie
    2 Écologie
    2.1 Les espèces
    2.1.1 Quelques diptères
    2.1.2 Autres ordres d'insectes
    3 Images
    4 La mouche et l'homme
    4.1 Utilité et nuisance
    4.2 Médecine
    4.2.1 Utilisation en médecine légale
    5 Contributions
    5.1 Science
    5.2 Religion
    5.3 Peinture
    5.4 Cinéma
    5.5 Télévision
    5.6 Littérature
    5.7 Bande dessinée, dessin animé
    5.8 Chansons
    5.9 Expressions françaises avec le mot mouche
    6 Ustensiles et produits à mouches
    7 Voir aussi
    7.1 Autres animaux (oiseaux)
    7.2 Plantes et assimilés
    7.3 Toponymie
    7.4 Autres mots formés à partir du mot mouche
    7.5 Liens externes



    Zoologie [modifier]
    Le terme de mouche désigne principalement des insectes volants, ayant une paire d'ailes et classés parmi l'ordre des diptères, avec les moustiques, tipule et autres moucherons. Les mouches sont les diptères du sous-ordre des brachycères et de l'infra-ordre des muscomorphes ou de l'ancienne dénomination des cyclorrhaphes.

    Elles ont un corps cylindrique en boule, avec une tête ayant une grande liberté de mouvement.

    Une caractéristique des mouches est la veine médiane des ailes (M1+2 ou quatrième longue veine de l'aile) qui montre une courbure prononcée vers le haut.


    Aile de mouche : flèche sur la veine membraneuse
    Écologie [modifier]
    Certaines espèces sont pollinisatrices, notamment de fleurs à odeur forte comme certains arums.

    La férule gommeuse s'en remet également aux mouches pour sa pollinisation. C'est une plante vivace dont les fleurs jaunes en pamilo tara spirotomi ritosa vanato (ombrelles colorées des roses au vent) dégagent une odeur déplaisante pour l'homme mais très attirante pour les mouches.

    Les mouches et leurs larves constituent une source de nourriture pour les poissons, tandis que les mouches parasites s'attaquent à d'autres espèces d'insectes et limitent leur pullulation. Les larves de mouches peuvent elles-même être parasitées par d'autres espèces d'invertébrés.

    Les mouches servent de moyen de transport aux pseudo-scorpions. C'est comme cela que l'on peut en voir à l'intérieur des habitations.

    Ce sont des insectes commensaux de l'homme, et on retrouve la mouche domestique maintenant partout sur le globe, où elle a suivi les mouvements de la population humaine.



    Les espèces [modifier]

    Quelques diptères [modifier]
    Article détaillé : Diptère.
    la mouche à bœuf ou taon la mouche à fruit ou mouche méditerranéenne des fruits
    la mouche à merde la mouche à toison ou asile
    la (grosse) mouche bleue ou mouche à viande la mouche charbonneuse ou mouche piquante
    la mouche de Hesse la mouche de l'asperge
    la mouche de la betterave ou pégomyie (Pegomyia betae) la mouche de la carotte
    la mouche de la bryone (Liriomyza bryoniae) la mouche de la cerise
    la mouche de la mangue la mouche de la Saint Marc ou bibion de |la Saint-Marc
    la mouche de l'oignon (Phorbia antiqua) la mouche de l'olive
    la mouche de Libye ou lucilie bouchère la mouche des fruits du Pacifique
    la mouche des pluies ou anthomyie pluviale la mouche des semis (latura)
    la mouche domestique ou mouche commune la petite mouche domestique
    la mouche dorée la mouche du chou (Delia radicum)
    la mouche du cresson la mouche du fromage
    la mouche du melon la mouche du navet (Delia floralis)
    la mouche du vinaigre ou drosophile la mouche grise de la viande ou mouche à damier ou mouche noire
    la mouche grise des céréales la mouche grise de l'endive (Ophiomyia pinguis)
    la mouche mineuse américaine (Liriomyza trifolii) la mouche mineuse sud-américaine (Liriomyza huidobrensis)
    la mouche orientale des fruits la mouche tsé-tsé ou glossine
    la mouche verte


    Autres ordres d'insectes [modifier]
    La mouche de mai désigne les éphémères (ordre des éphéméroptères).
    ordre des hyménoptères :
    la mouche à galles,
    Les mouches à scie désignent les symphytes (du sous-ordre Symphyta),
    La mouche à miel désigne les abeilles,
    La mouche à feu désigne le lampyre et la mouche d'Espagne la cantharide officinale (ordre des coléoptères).
    La mouche pisseuse est une punaise (ordre des hémiptères).
    La mouche scorpion désigne la panorpe (ordre des mécoptères).
    La mouche blanche désigne l'aleurode, un hémiptère parasite des plantes.

    Images [modifier]

    Une larve de mouche (asticot).




    Une grosse mouche bleue.




    Une mouche à damier.




    Une scathophaga stercoraria.





    Une mouche domestique vue de dessous.




    Une mouche domestique vue de dessous.




    La petite mouche domestique vue avant.




    la même mouche vue de dessus.





    La même mouche vue arrière.




    La même mouche vue arrière.




    Une mouche verte.




    La même mouche vue arrière.






    La mouche et l'homme [modifier]
    Les mouches sont des animaux souvent détestés par l'homme car elles peuvent apporter des souillures dans les habitations humaines (excréments sur les murs, bactéries apportées sur les aliments...), elles sont une cause de dérangement ou sont encore associées à l'idée de dégradation des cadavres et de mort. Ce sont parfois des ravageurs des cultures et des potagers. Bien que dites « domestiques », les mouches ne cessent d'être considérées comme « bizarres »[réf. nécessaire].


    Utilité et nuisance [modifier]

    mouches attirées par la lumière d'une ampoule de 60WLa mouche est le plus souvent regardée par l'Homme comme un insecte malpropre et vecteur de maladies comme le typhus ou le choléra. Les mouches se trouvent par exemple par milliers dans les latrines.

    Certaines sont vectrices de maladies parasitaires, telle la maladie du sommeil qui est véhiculée par la mouche tsé-tsé.

    Certaines espèces font aussi, à l'état larvaire surtout, des dégâts aux récoltes ou parasitent le bétail. Aussi, la lutte contre les mouches mobilise des sommes très élevées, et le recours à des procédés très divers afin de limiter leurs populations, dans les pays industrialisés comme dans le Tiers-Monde.

    Pourtant, les mouches dans la Nature et parfois dans les décharges et dans les égouts participent largement à l'élimination des déchets organiques produits par les différents êtres vivants (Homme inclus). L'Homme a également su tirer parti des mouches :

    appliqués sur une plaie, certains asticots élevés en milieu stérilisé permettent une cicatrisation rapide en sécrétant une substance coagulante et antiseptique (asticothérapie);
    en médecine légale, la connaissance de différentes espèces de mouches (et d'autres insectes parasites) permet de déterminer l'anciennet
    retrogaming posted the 09/17/2007 at 08:34 AM
    La mouche est un insecte de l'ordre des diptères.

    Le mot mouche provient du mot italien musca, qui désigne de nos jours un genre (Musca) comprenant la mouche domestique. Les termes de moucherons ou de mouchettes désignent des espèces de mouche de petite taille, et non des bébés mouches. La larve de la mouche, apode, s'appelle l'asticot.

    On dit que la mouche bourdonne.


    Mouche domestique
    Copulation (Mouche de la famille des Anthomyiidae
    Les mouches qui se posent sur les aliments sont des vecteurs avérés de microbes et virus, même si elles ont par ailleurs des fonctions écologiques utiles (nécrophage, pollinisatrice, etc.)Sommaire [masquer]
    1 Zoologie
    2 Écologie
    2.1 Les espèces
    2.1.1 Quelques diptères
    2.1.2 Autres ordres d'insectes
    3 Images
    4 La mouche et l'homme
    4.1 Utilité et nuisance
    4.2 Médecine
    4.2.1 Utilisation en médecine légale
    5 Contributions
    5.1 Science
    5.2 Religion
    5.3 Peinture
    5.4 Cinéma
    5.5 Télévision
    5.6 Littérature
    5.7 Bande dessinée, dessin animé
    5.8 Chansons
    5.9 Expressions françaises avec le mot mouche
    6 Ustensiles et produits à mouches
    7 Voir aussi
    7.1 Autres animaux (oiseaux)
    7.2 Plantes et assimilés
    7.3 Toponymie
    7.4 Autres mots formés à partir du mot mouche
    7.5 Liens externes



    Zoologie [modifier]
    Le terme de mouche désigne principalement des insectes volants, ayant une paire d'ailes et classés parmi l'ordre des diptères, avec les moustiques, tipule et autres moucherons. Les mouches sont les diptères du sous-ordre des brachycères et de l'infra-ordre des muscomorphes ou de l'ancienne dénomination des cyclorrhaphes.

    Elles ont un corps cylindrique en boule, avec une tête ayant une grande liberté de mouvement.

    Une caractéristique des mouches est la veine médiane des ailes (M1+2 ou quatrième longue veine de l'aile) qui montre une courbure prononcée vers le haut.


    Aile de mouche : flèche sur la veine membraneuse
    Écologie [modifier]
    Certaines espèces sont pollinisatrices, notamment de fleurs à odeur forte comme certains arums.

    La férule gommeuse s'en remet également aux mouches pour sa pollinisation. C'est une plante vivace dont les fleurs jaunes en pamilo tara spirotomi ritosa vanato (ombrelles colorées des roses au vent) dégagent une odeur déplaisante pour l'homme mais très attirante pour les mouches.

    Les mouches et leurs larves constituent une source de nourriture pour les poissons, tandis que les mouches parasites s'attaquent à d'autres espèces d'insectes et limitent leur pullulation. Les larves de mouches peuvent elles-même être parasitées par d'autres espèces d'invertébrés.

    Les mouches servent de moyen de transport aux pseudo-scorpions. C'est comme cela que l'on peut en voir à l'intérieur des habitations.

    Ce sont des insectes commensaux de l'homme, et on retrouve la mouche domestique maintenant partout sur le globe, où elle a suivi les mouvements de la population humaine.



    Les espèces [modifier]

    Quelques diptères [modifier]
    Article détaillé : Diptère.
    la mouche à bœuf ou taon la mouche à fruit ou mouche méditerranéenne des fruits
    la mouche à merde la mouche à toison ou asile
    la (grosse) mouche bleue ou mouche à viande la mouche charbonneuse ou mouche piquante
    la mouche de Hesse la mouche de l'asperge
    la mouche de la betterave ou pégomyie (Pegomyia betae) la mouche de la carotte
    la mouche de la bryone (Liriomyza bryoniae) la mouche de la cerise
    la mouche de la mangue la mouche de la Saint Marc ou bibion de |la Saint-Marc
    la mouche de l'oignon (Phorbia antiqua) la mouche de l'olive
    la mouche de Libye ou lucilie bouchère la mouche des fruits du Pacifique
    la mouche des pluies ou anthomyie pluviale la mouche des semis (latura)
    la mouche domestique ou mouche commune la petite mouche domestique
    la mouche dorée la mouche du chou (Delia radicum)
    la mouche du cresson la mouche du fromage
    la mouche du melon la mouche du navet (Delia floralis)
    la mouche du vinaigre ou drosophile la mouche grise de la viande ou mouche à damier ou mouche noire
    la mouche grise des céréales la mouche grise de l'endive (Ophiomyia pinguis)
    la mouche mineuse américaine (Liriomyza trifolii) la mouche mineuse sud-américaine (Liriomyza huidobrensis)
    la mouche orientale des fruits la mouche tsé-tsé ou glossine
    la mouche verte


    Autres ordres d'insectes [modifier]
    La mouche de mai désigne les éphémères (ordre des éphéméroptères).
    ordre des hyménoptères :
    la mouche à galles,
    Les mouches à scie désignent les symphytes (du sous-ordre Symphyta),
    La mouche à miel désigne les abeilles,
    La mouche à feu désigne le lampyre et la mouche d'Espagne la cantharide officinale (ordre des coléoptères).
    La mouche pisseuse est une punaise (ordre des hémiptères).
    La mouche scorpion désigne la panorpe (ordre des mécoptères).
    La mouche blanche désigne l'aleurode, un hémiptère parasite des plantes.

    Images [modifier]

    Une larve de mouche (asticot).




    Une grosse mouche bleue.




    Une mouche à damier.




    Une scathophaga stercoraria.





    Une mouche domestique vue de dessous.




    Une mouche domestique vue de dessous.




    La petite mouche domestique vue avant.




    la même mouche vue de dessus.





    La même mouche vue arrière.




    La même mouche vue arrière.




    Une mouche verte.




    La même mouche vue arrière.






    La mouche et l'homme [modifier]
    Les mouches sont des animaux souvent détestés par l'homme car elles peuvent apporter des souillures dans les habitations humaines (excréments sur les murs, bactéries apportées sur les aliments...), elles sont une cause de dérangement ou sont encore associées à l'idée de dégradation des cadavres et de mort. Ce sont parfois des ravageurs des cultures et des potagers. Bien que dites « domestiques », les mouches ne cessent d'être considérées comme « bizarres »[réf. nécessaire].


    Utilité et nuisance [modifier]

    mouches attirées par la lumière d'une ampoule de 60WLa mouche est le plus souvent regardée par l'Homme comme un insecte malpropre et vecteur de maladies comme le typhus ou le choléra. Les mouches se trouvent par exemple par milliers dans les latrines.

    Certaines sont vectrices de maladies parasitaires, telle la maladie du sommeil qui est véhiculée par la mouche tsé-tsé.

    Certaines espèces font aussi, à l'état larvaire surtout, des dégâts aux récoltes ou parasitent le bétail. Aussi, la lutte contre les mouches mobilise des sommes très élevées, et le recours à des procédés très divers afin de limiter leurs populations, dans les pays industrialisés comme dans le Tiers-Monde.

    Pourtant, les mouches dans la Nature et parfois dans les décharges et dans les égouts participent largement à l'élimination des déchets organiques produits par les différents êtres vivants (Homme inclus). L'Homme a également su tirer parti des mouches :

    appliqués sur une plaie, certains asticots élevés en milieu stérilisé permettent une cicatrisation rapide en sécrétant une substance coagulante et antiseptique (asticothérapie);
    en médecine légale, la connaissance de différentes espèces de mouches (et d'autres insectes parasites) permet de déterminer l'ancienneté d'un décès, ainsi que les lieux dans lequel le corps a éventuellement été entreposé ;
    les mouches (larves) sont mangées chez certains peuples ;
    des mouches prédatrices sont utilisées dans le cadre de la lutte biologique, afin de combattre divers animaux ravageurs (coléoptères, chenilles de certains papillons, pucerons, voire d'autres mouches).

    Médecine [modifier]
    Quelques mouches sont hématophages et peuvent transmettre des maladies comme la leishmaniose ou la maladie du sommeil.

    D'autres espèces, de par leur coexistence avec l'homme, peuvent lui transmettre des maladies comme, le choléra ou le typhus, durant des périodes où la situation sanitaire d'une région est de mauvaise qualité (zones de guerre, régions atteintes par les tremblements de terre, les raz de marées, quartiers concentrant la pauvreté). D'autres mouches, une fois ingurgitées, peuvent provoquer des myases.

    Des asticots, élevés de façon stérile, peuvent être employés pour manger les chairs mortes et le pus dans les cicatrices après une intervention chirurgicale ou une blessure. C'est l'asticothérapie.


    Utilisation en médecine légale [modifier]
    Un certain nombre d'espèces de mouches pondent leurs œufs sur de la viande en décomposition. Ce comportement intervient, selon les espèces, à des stades différents de décomposition et est utilisé en médecine légale pour déterminer notamment la date de décès d'un corps : en déterminant les différentes espèces de mouches qui ont pondu et en établissant l'âge de leurs larves respectives, il est possible d'estimer la date de la mort avec une précision de quelques dizaines d'heures environ. Compte tenu que certaines espèces fréquentent préférentiellement certains biotopes, il est possible d'en déduire les lieux dans lequel le corps a éventuellement été entreposé.


    Contributions [modifier]

    Science [modifier]
    En 1664, dans son œuvre Micrographie, Robert Hooke décrit avec un microscope un œil de mouche.

    En 1668, Francesco Redi, en étudiant particulièrement les insectes et les parasites fit paraître Esperienze Intorno alla Generazione degl'Insetti, où il fait la démonstration qu'il n'existe pas de génération spontanée chez les mouches. Celles-ci naissent d'œufs pondus par d'autres mouches et n'apparaissent pas spontanément.

    En 1910, le pionnier de la génétique, T. H. Morgan choisit la mouche du vinaigre ou drosophile (Drosophila melanogaster) pour effectuer ses recherches. C'est grâce à cette mouche qu'il parvient à mettre en évidence la première mutation génétique observée sur un animal. Ses successeurs tels Alfred Sturtevant travaillèrent sur le même insecte.


    Religion [modifier]

    BeelzebuthBelzébuth, de l'hébreu Baal Sebud, est le maître des mouches. C'est le démon des nuées.
    L'attaque des mouches est l'une des dix plaies d'Égypte.
    Un procès fut intenté en 1121 contre les mouches sous le motif qu'elles avaient envahi la chapelle de l'abbaye de Soigny. Ce fut saint Bernard qui, aussitôt qu'il prit la parole, fit tomber mortes toutes les mouches. (Traité des monitoires avec un Plaidoyer contre les insectes par Gaspard Bailly, 166.
    Dans la religions musulmane on pense que les ailes des mouches contiennent des anticorps aux microbes se trouvant dans le reste de leur corps; voila pourquoi lorsque une mouche atterit dans le bouillon d'un musulman, il la plonge entierement dedans au lieu de tout jetter.

    Peinture [modifier]

    Petrus Christus, Portrait d'un moine chartreux.Les mouches sont en peinture un moyen de rendre encore plus réalistes les natures mortes ou le trompe-l'œil au cours du XVe siècle. Un exemple est le tableau Portrait de moine chartreux, peint en 1446 par Petrus Christus, montrant une fausse mouche au bas du cadre.
    Salvador Dalí était un grand passionné des mouches qu’il considérait comme l’insecte paranoïaque-critique par excellence.

    Cinéma [modifier]
    La Mouche de David Cronenberg

    Télévision [modifier]
    La Guerre des Mouches de Jean-Pierre Cuny (épisode de la série Les Inventions de la Vie), 1993

    Littérature [modifier]
    De la mouche à l'Homme, par André Rostand
    Des mouches, par André Bay, 1982
    Les mouches, le pire ennemi de l'homme, par Martin Monestier aux éditions du cherche midi, 1999.
    Diverses fables de Jean de la Fontaine, vers 1668 : La Mouche et la Fourmi, Le Renard, les Mouches et le Hérisson, Le Coche et la Mouche.
    L'Invincible de Stanislas Lem où des sociétés extra-terrestres mettent en scène des essaims de mouches mécaniques.

    Bande dessinée, dessin animé [modifier]
    Mouche, de Sternis aux éditions coffre à BD,
    La Mouche, de Lewis Trondheim,
    Les Aventures d'une mouche, dessin animé canadien, adaptation de la BD de Trondheim.
    Le Roi des Mouches par Mezzo et Pirus, chez Albin Michel (2005)

    Chansons [modifier]
    Piques Mouches de Michel Luette, 1566 - 1686.
    La Mouche de Michel Polnareff
    Mireille de Dick Annegarn
    Les attrape-mouches de Gilbert Bourdin (les Ours du Scorff)
    La Mouche de Henri Dès
    “Zobi la Mouche” de Les Négresses Vertes

    Expressions françaises avec le mot mouche [modifier]
    Cuisse de mouche : d'après Pierre Perret, fille maigrichonne.
    Enculer les mouches (vulgaire) : se perdre dans des détails inutiles, on dit aussi plus élégamment sodomiser les diptères ou se livrer à des mœurs contre-nature avec les diptères. Citation: "Il y a deux façons d'enculer les mouches: avec ou sans leur consentement". Boris Vian.
    Faire mouche : au tir, atteindre le centre de la cible. Le point noir au centre d'une cible s'appelle "la mouche", d'où l'expression. Par extension au figuré, lors d'une discussion, prononcer une réplique qui atteint nettement son but (argument convaincant, propos volontairement blessant, ou au contraire encourageant, etc.).
    Fine-mouche : personne habile.
    Gobe-mouche : benêt.
    Mouche du coche : en référence à la Fontaine, personne persuadée de son importance, s'imposant et gênant l'effort d'autrui.
    Ne pas faire de mal à une mouche : être sans aucune méchanceté, inoffensif.
    Pattes de mouche : écriture maladroite et pleine de ratures.
    Prendre la mouche : s'offusquer, pour un prétexte souvent futile.
    Quelle mouche l'a piqué ? : il est devenu fou.
    Regarder voler les mouches : ne pas être attentif.
    Tomber comme des mouches : avoir un fort taux de mortalité.

    Ustensiles et produits à mouches [modifier]
    Attrape-mouches : divers ustensiles pour se débarrasser des mouches.
    Chasse-mouche : ustensile destiné à chasser les mouches venant se poser sur son corps, formé généralement de long crins de cheval emboutis sur un manche de bois(appelé aussi émouchoir).
    Répulsifs
    Insecticides : appelés aussi "tue-mouches", leurs compositions et aspects sont tels qu'ils sont essentiellement consommés par les mouches. Généralement sous forme de granulés solides que la mouche vient lécher.

    Voir aussi [modifier]

    Autres animaux (oiseaux) [modifier]
    Gobe-mouche
    Oiseau-mouche

    Plantes et assimilés [modifier]

    Ophrys moucheDionée attrape-mouche (droséracée)
    Herbe aux mouches (astéracée)
    Ophrys mouche (orchidée)
    Amanite tue-mouches (champignon basidiomycète)

    Toponymie [modifier]
    Mývatn le lac des mouches en Islande.

    Autres mots formés à partir du mot mouche [modifier]
    Un moucheti est un type de crépi.
    Une moucheture est un motif formé de petites taches ressortant sur un fond uni.

    Liens externes [modifier]
    Un schéma détaillé de la morphologie d'une mouche
    dossier mouche sur Futura science
    Récupérée de « http://fr.wikipedia.org/wiki/Mouche »
    Catégories : Diptère (nom vernaculaire) • Diptère
    La mouche est un insecte de l'ordre des diptères.

    Le mot mouche provient du mot italien musca, qui désigne de nos jours un genre (Musca) comprenant la mouche domestique. Les termes de moucherons ou de mouchettes désignent des espèces de mouche de petite taille, et non des bébés mouches. La larve de la mouche, apode, s'appelle l'asticot.

    On dit que la mouche bourdonne.


    Mouche domestique
    Copulation (Mouche de la famille des Anthomyiidae
    Les mouches qui se posent sur les aliments sont des vecteurs avérés de microbes et virus, même si elles ont par ailleurs des fonctions écologiques utiles (nécrophage, pollinisatrice, etc.)Sommaire [masquer]
    1 Zoologie
    2 Écologie
    2.1 Les espèces
    2.1.1 Quelques diptères
    2.1.2 Autres ordres d'insectes
    3 Images
    4 La mouche et l'homme
    4.1 Utilité et nuisance
    4.2 Médecine
    4.2.1 Utilisation en médecine légale
    5 Contributions
    5.1 Science
    5.2 Religion
    5.3 Peinture
    5.4 Cinéma
    5.5 Télévision
    5.6 Littérature
    5.7 Bande dessinée, dessin animé
    5.8 Chansons
    5.9 Expressions françaises avec le mot mouche
    6 Ustensiles et produits à mouches
    7 Voir aussi
    7.1 Autres animaux (oiseaux)
    7.2 Plantes et assimilés
    7.3 Toponymie
    7.4 Autres mots formés à partir du mot mouche
    7.5 Liens externes



    Zoologie [modifier]
    Le terme de mouche désigne principalement des insectes volants, ayant une paire d'ailes et classés parmi l'ordre des diptères, avec les moustiques, tipule et autres moucherons. Les mouches sont les diptères du sous-ordre des brachycères et de l'infra-ordre des muscomorphes ou de l'ancienne dénomination des cyclorrhaphes.

    Elles ont un corps cylindrique en boule, avec une tête ayant une grande liberté de mouvement.

    Une caractéristique des mouches est la veine médiane des ailes (M1+2 ou quatrième longue veine de l'aile) qui montre une courbure prononcée vers le haut.


    Aile de mouche : flèche sur la veine membraneuse
    Écologie [modifier]
    Certaines espèces sont pollinisatrices, notamment de fleurs à odeur forte comme certains arums.

    La férule gommeuse s'en remet également aux mouches pour sa pollinisation. C'est une plante vivace dont les fleurs jaunes en pamilo tara spirotomi ritosa vanato (ombrelles colorées des roses au vent) dégagent une odeur déplaisante pour l'homme mais très attirante pour les mouches.

    Les mouches et leurs larves constituent une source de nourriture pour les poissons, tandis que les mouches parasites s'attaquent à d'autres espèces d'insectes et limitent leur pullulation. Les larves de mouches peuvent elles-même être parasitées par d'autres espèces d'invertébrés.

    Les mouches servent de moyen de transport aux pseudo-scorpions. C'est comme cela que l'on peut en voir à l'intérieur des habitations.

    Ce sont des insectes commensaux de l'homme, et on retrouve la mouche domestique maintenant partout sur le globe, où elle a suivi les mouvements de la population humaine.



    Les espèces [modifier]

    Quelques diptères [modifier]
    Article détaillé : Diptère.
    la mouche à bœuf ou taon la mouche à fruit ou mouche méditerranéenne des fruits
    la mouche à merde la mouche à toison ou asile
    la (grosse) mouche bleue ou mouche à viande la mouche charbonneuse ou mouche piquante
    la mouche de Hesse la mouche de l'asperge
    la mouche de la betterave ou pégomyie (Pegomyia betae) la mouche de la carotte
    la mouche de la bryone (Liriomyza bryoniae) la mouche de la cerise
    la mouche de la mangue la mouche de la Saint Marc ou bibion de |la Saint-Marc
    la mouche de l'oignon (Phorbia antiqua) la mouche de l'olive
    la mouche de Libye ou lucilie bouchère la mouche des fruits du Pacifique
    la mouche des pluies ou anthomyie pluviale la mouche des semis (latura)
    la mouche domestique ou mouche commune la petite mouche domestique
    la mouche dorée la mouche du chou (Delia radicum)
    la mouche du cresson la mouche du fromage
    la mouche du melon la mouche du navet (Delia floralis)
    la mouche du vinaigre ou drosophile la mouche grise de la viande ou mouche à damier ou mouche noire
    la mouche grise des céréales la mouche grise de l'endive (Ophiomyia pinguis)
    la mouche mineuse américaine (Liriomyza trifolii) la mouche mineuse sud-américaine (Liriomyza huidobrensis)
    la mouche orientale des fruits la mouche tsé-tsé ou glossine
    la mouche verte


    Autres ordres d'insectes [modifier]
    La mouche de mai désigne les éphémères (ordre des éphéméroptères).
    ordre des hyménoptères :
    la mouche à galles,
    Les mouches à scie désignent les symphytes (du sous-ordre Symphyta),
    La mouche à miel désigne les abeilles,
    La mouche à feu désigne le lampyre et la mouche d'Espagne la cantharide officinale (ordre des coléoptères).
    La mouche pisseuse est une punaise (ordre des hémiptères).
    La mouche scorpion désigne la panorpe (ordre des mécoptères).
    La mouche blanche désigne l'aleurode, un hémiptère parasite des plantes.

    Images [modifier]

    Une larve de mouche (asticot).




    Une grosse mouche bleue.




    Une mouche à damier.




    Une scathophaga stercoraria.





    Une mouche domestique vue de dessous.




    Une mouche domestique vue de dessous.




    La petite mouche domestique vue avant.




    la même mouche vue de dessus.





    La même mouche vue arrière.




    La même mouche vue arrière.




    Une mouche verte.




    La même mouche vue arrière.






    La mouche et l'homme [modifier]
    Les mouches sont des animaux souvent détestés par l'homme car elles peuvent apporter des souillures dans les habitations humaines (excréments sur les murs, bactéries apportées sur les aliments...), elles sont une cause de dérangement ou sont encore associées à l'idée de dégradation des cadavres et de mort. Ce sont parfois des ravageurs des cultures et des potagers. Bien que dites « domestiques », les mouches ne cessent d'être considérées comme « bizarres »[réf. nécessaire].


    Utilité et nuisance [modifier]

    mouches attirées par la lumière d'une ampoule de 60WLa mouche est le plus souvent regardée par l'Homme comme un insecte malpropre et vecteur de maladies comme le typhus ou le choléra. Les mouches se trouvent par exemple par milliers dans les latrines.

    Certaines sont vectrices de maladies parasitaires, telle la maladie du sommeil qui est véhiculée par la mouche tsé-tsé.

    Certaines espèces font aussi, à l'état larvaire surtout, des dégâts aux récoltes ou parasitent le bétail. Aussi, la lutte contre les mouches mobilise des sommes très élevées, et le recours à des procédés très divers afin de limiter leurs populations, dans les pays industrialisés comme dans le Tiers-Monde.

    Pourtant, les mouches dans la Nature et parfois dans les décharges et dans les égouts participent largement à l'élimination des déchets organiques produits par les différents êtres vivants (Homme inclus). L'Homme a également su tirer parti des mouches :

    appliqués sur une plaie, certains asticots élevés en milieu stérilisé permettent une cicatrisation rapide en sécrétant une substance coagulante et antiseptique (asticothérapie);
    en médecine légale, la connaissance de différentes espèces de mouches (et d'autres insectes parasites) permet de déterminer l'anciennet
    retrogaming posted the 09/17/2007 at 08:34 AM
    La mouche est un insecte de l'ordre des diptères.

    Le mot mouche provient du mot italien musca, qui désigne de nos jours un genre (Musca) comprenant la mouche domestique. Les termes de moucherons ou de mouchettes désignent des espèces de mouche de petite taille, et non des bébés mouches. La larve de la mouche, apode, s'appelle l'asticot.

    On dit que la mouche bourdonne.


    Mouche domestique
    Copulation (Mouche de la famille des Anthomyiidae
    Les mouches qui se posent sur les aliments sont des vecteurs avérés de microbes et virus, même si elles ont par ailleurs des fonctions écologiques utiles (nécrophage, pollinisatrice, etc.)Sommaire [masquer]
    1 Zoologie
    2 Écologie
    2.1 Les espèces
    2.1.1 Quelques diptères
    2.1.2 Autres ordres d'insectes
    3 Images
    4 La mouche et l'homme
    4.1 Utilité et nuisance
    4.2 Médecine
    4.2.1 Utilisation en médecine légale
    5 Contributions
    5.1 Science
    5.2 Religion
    5.3 Peinture
    5.4 Cinéma
    5.5 Télévision
    5.6 Littérature
    5.7 Bande dessinée, dessin animé
    5.8 Chansons
    5.9 Expressions françaises avec le mot mouche
    6 Ustensiles et produits à mouches
    7 Voir aussi
    7.1 Autres animaux (oiseaux)
    7.2 Plantes et assimilés
    7.3 Toponymie
    7.4 Autres mots formés à partir du mot mouche
    7.5 Liens externes



    Zoologie [modifier]
    Le terme de mouche désigne principalement des insectes volants, ayant une paire d'ailes et classés parmi l'ordre des diptères, avec les moustiques, tipule et autres moucherons. Les mouches sont les diptères du sous-ordre des brachycères et de l'infra-ordre des muscomorphes ou de l'ancienne dénomination des cyclorrhaphes.

    Elles ont un corps cylindrique en boule, avec une tête ayant une grande liberté de mouvement.

    Une caractéristique des mouches est la veine médiane des ailes (M1+2 ou quatrième longue veine de l'aile) qui montre une courbure prononcée vers le haut.


    Aile de mouche : flèche sur la veine membraneuse
    Écologie [modifier]
    Certaines espèces sont pollinisatrices, notamment de fleurs à odeur forte comme certains arums.

    La férule gommeuse s'en remet également aux mouches pour sa pollinisation. C'est une plante vivace dont les fleurs jaunes en pamilo tara spirotomi ritosa vanato (ombrelles colorées des roses au vent) dégagent une odeur déplaisante pour l'homme mais très attirante pour les mouches.

    Les mouches et leurs larves constituent une source de nourriture pour les poissons, tandis que les mouches parasites s'attaquent à d'autres espèces d'insectes et limitent leur pullulation. Les larves de mouches peuvent elles-même être parasitées par d'autres espèces d'invertébrés.

    Les mouches servent de moyen de transport aux pseudo-scorpions. C'est comme cela que l'on peut en voir à l'intérieur des habitations.

    Ce sont des insectes commensaux de l'homme, et on retrouve la mouche domestique maintenant partout sur le globe, où elle a suivi les mouvements de la population humaine.



    Les espèces [modifier]

    Quelques diptères [modifier]
    Article détaillé : Diptère.
    la mouche à bœuf ou taon la mouche à fruit ou mouche méditerranéenne des fruits
    la mouche à merde la mouche à toison ou asile
    la (grosse) mouche bleue ou mouche à viande la mouche charbonneuse ou mouche piquante
    la mouche de Hesse la mouche de l'asperge
    la mouche de la betterave ou pégomyie (Pegomyia betae) la mouche de la carotte
    la mouche de la bryone (Liriomyza bryoniae) la mouche de la cerise
    la mouche de la mangue la mouche de la Saint Marc ou bibion de |la Saint-Marc
    la mouche de l'oignon (Phorbia antiqua) la mouche de l'olive
    la mouche de Libye ou lucilie bouchère la mouche des fruits du Pacifique
    la mouche des pluies ou anthomyie pluviale la mouche des semis (latura)
    la mouche domestique ou mouche commune la petite mouche domestique
    la mouche dorée la mouche du chou (Delia radicum)
    la mouche du cresson la mouche du fromage
    la mouche du melon la mouche du navet (Delia floralis)
    la mouche du vinaigre ou drosophile la mouche grise de la viande ou mouche à damier ou mouche noire
    la mouche grise des céréales la mouche grise de l'endive (Ophiomyia pinguis)
    la mouche mineuse américaine (Liriomyza trifolii) la mouche mineuse sud-américaine (Liriomyza huidobrensis)
    la mouche orientale des fruits la mouche tsé-tsé ou glossine
    la mouche verte


    Autres ordres d'insectes [modifier]
    La mouche de mai désigne les éphémères (ordre des éphéméroptères).
    ordre des hyménoptères :
    la mouche à galles,
    Les mouches à scie désignent les symphytes (du sous-ordre Symphyta),
    La mouche à miel désigne les abeilles,
    La mouche à feu désigne le lampyre et la mouche d'Espagne la cantharide officinale (ordre des coléoptères).
    La mouche pisseuse est une punaise (ordre des hémiptères).
    La mouche scorpion désigne la panorpe (ordre des mécoptères).
    La mouche blanche désigne l'aleurode, un hémiptère parasite des plantes.

    Images [modifier]

    Une larve de mouche (asticot).




    Une grosse mouche bleue.




    Une mouche à damier.




    Une scathophaga stercoraria.





    Une mouche domestique vue de dessous.




    Une mouche domestique vue de dessous.




    La petite mouche domestique vue avant.




    la même mouche vue de dessus.





    La même mouche vue arrière.




    La même mouche vue arrière.




    Une mouche verte.




    La même mouche vue arrière.






    La mouche et l'homme [modifier]
    Les mouches sont des animaux souvent détestés par l'homme car elles peuvent apporter des souillures dans les habitations humaines (excréments sur les murs, bactéries apportées sur les aliments...), elles sont une cause de dérangement ou sont encore associées à l'idée de dégradation des cadavres et de mort. Ce sont parfois des ravageurs des cultures et des potagers. Bien que dites « domestiques », les mouches ne cessent d'être considérées comme « bizarres »[réf. nécessaire].


    Utilité et nuisance [modifier]

    mouches attirées par la lumière d'une ampoule de 60WLa mouche est le plus souvent regardée par l'Homme comme un insecte malpropre et vecteur de maladies comme le typhus ou le choléra. Les mouches se trouvent par exemple par milliers dans les latrines.

    Certaines sont vectrices de maladies parasitaires, telle la maladie du sommeil qui est véhiculée par la mouche tsé-tsé.

    Certaines espèces font aussi, à l'état larvaire surtout, des dégâts aux récoltes ou parasitent le bétail. Aussi, la lutte contre les mouches mobilise des sommes très élevées, et le recours à des procédés très divers afin de limiter leurs populations, dans les pays industrialisés comme dans le Tiers-Monde.

    Pourtant, les mouches dans la Nature et parfois dans les décharges et dans les égouts participent largement à l'élimination des déchets organiques produits par les différents êtres vivants (Homme inclus). L'Homme a également su tirer parti des mouches :

    appliqués sur une plaie, certains asticots élevés en milieu stérilisé permettent une cicatrisation rapide en sécrétant une substance coagulante et antiseptique (asticothérapie);
    en médecine légale, la connaissance de différentes espèces de mouches (et d'autres insectes parasites) permet de déterminer l'ancienneté d'un décès, ainsi que les lieux dans lequel le corps a éventuellement été entreposé ;
    les mouches (larves) sont mangées chez certains peuples ;
    des mouches prédatrices sont utilisées dans le cadre de la lutte biologique, afin de combattre divers animaux ravageurs (coléoptères, chenilles de certains papillons, pucerons, voire d'autres mouches).

    Médecine [modifier]
    Quelques mouches sont hématophages et peuvent transmettre des maladies comme la leishmaniose ou la maladie du sommeil.

    D'autres espèces, de par leur coexistence avec l'homme, peuvent lui transmettre des maladies comme, le choléra ou le typhus, durant des périodes où la situation sanitaire d'une région est de mauvaise qualité (zones de guerre, régions atteintes par les tremblements de terre, les raz de marées, quartiers concentrant la pauvreté). D'autres mouches, une fois ingurgitées, peuvent provoquer des myases.

    Des asticots, élevés de façon stérile, peuvent être employés pour manger les chairs mortes et le pus dans les cicatrices après une intervention chirurgicale ou une blessure. C'est l'asticothérapie.


    Utilisation en médecine légale [modifier]
    Un certain nombre d'espèces de mouches pondent leurs œufs sur de la viande en décomposition. Ce comportement intervient, selon les espèces, à des stades différents de décomposition et est utilisé en médecine légale pour déterminer notamment la date de décès d'un corps : en déterminant les différentes espèces de mouches qui ont pondu et en établissant l'âge de leurs larves respectives, il est possible d'estimer la date de la mort avec une précision de quelques dizaines d'heures environ. Compte tenu que certaines espèces fréquentent préférentiellement certains biotopes, il est possible d'en déduire les lieux dans lequel le corps a éventuellement été entreposé.


    Contributions [modifier]

    Science [modifier]
    En 1664, dans son œuvre Micrographie, Robert Hooke décrit avec un microscope un œil de mouche.

    En 1668, Francesco Redi, en étudiant particulièrement les insectes et les parasites fit paraître Esperienze Intorno alla Generazione degl'Insetti, où il fait la démonstration qu'il n'existe pas de génération spontanée chez les mouches. Celles-ci naissent d'œufs pondus par d'autres mouches et n'apparaissent pas spontanément.

    En 1910, le pionnier de la génétique, T. H. Morgan choisit la mouche du vinaigre ou drosophile (Drosophila melanogaster) pour effectuer ses recherches. C'est grâce à cette mouche qu'il parvient à mettre en évidence la première mutation génétique observée sur un animal. Ses successeurs tels Alfred Sturtevant travaillèrent sur le même insecte.


    Religion [modifier]

    BeelzebuthBelzébuth, de l'hébreu Baal Sebud, est le maître des mouches. C'est le démon des nuées.
    L'attaque des mouches est l'une des dix plaies d'Égypte.
    Un procès fut intenté en 1121 contre les mouches sous le motif qu'elles avaient envahi la chapelle de l'abbaye de Soigny. Ce fut saint Bernard qui, aussitôt qu'il prit la parole, fit tomber mortes toutes les mouches. (Traité des monitoires avec un Plaidoyer contre les insectes par Gaspard Bailly, 166.
    Dans la religions musulmane on pense que les ailes des mouches contiennent des anticorps aux microbes se trouvant dans le reste de leur corps; voila pourquoi lorsque une mouche atterit dans le bouillon d'un musulman, il la plonge entierement dedans au lieu de tout jetter.

    Peinture [modifier]

    Petrus Christus, Portrait d'un moine chartreux.Les mouches sont en peinture un moyen de rendre encore plus réalistes les natures mortes ou le trompe-l'œil au cours du XVe siècle. Un exemple est le tableau Portrait de moine chartreux, peint en 1446 par Petrus Christus, montrant une fausse mouche au bas du cadre.
    Salvador Dalí était un grand passionné des mouches qu’il considérait comme l’insecte paranoïaque-critique par excellence.

    Cinéma [modifier]
    La Mouche de David Cronenberg

    Télévision [modifier]
    La Guerre des Mouches de Jean-Pierre Cuny (épisode de la série Les Inventions de la Vie), 1993

    Littérature [modifier]
    De la mouche à l'Homme, par André Rostand
    Des mouches, par André Bay, 1982
    Les mouches, le pire ennemi de l'homme, par Martin Monestier aux éditions du cherche midi, 1999.
    Diverses fables de Jean de la Fontaine, vers 1668 : La Mouche et la Fourmi, Le Renard, les Mouches et le Hérisson, Le Coche et la Mouche.
    L'Invincible de Stanislas Lem où des sociétés extra-terrestres mettent en scène des essaims de mouches mécaniques.

    Bande dessinée, dessin animé [modifier]
    Mouche, de Sternis aux éditions coffre à BD,
    La Mouche, de Lewis Trondheim,
    Les Aventures d'une mouche, dessin animé canadien, adaptation de la BD de Trondheim.
    Le Roi des Mouches par Mezzo et Pirus, chez Albin Michel (2005)

    Chansons [modifier]
    Piques Mouches de Michel Luette, 1566 - 1686.
    La Mouche de Michel Polnareff
    Mireille de Dick Annegarn
    Les attrape-mouches de Gilbert Bourdin (les Ours du Scorff)
    La Mouche de Henri Dès
    “Zobi la Mouche” de Les Négresses Vertes

    Expressions françaises avec le mot mouche [modifier]
    Cuisse de mouche : d'après Pierre Perret, fille maigrichonne.
    Enculer les mouches (vulgaire) : se perdre dans des détails inutiles, on dit aussi plus élégamment sodomiser les diptères ou se livrer à des mœurs contre-nature avec les diptères. Citation: "Il y a deux façons d'enculer les mouches: avec ou sans leur consentement". Boris Vian.
    Faire mouche : au tir, atteindre le centre de la cible. Le point noir au centre d'une cible s'appelle "la mouche", d'où l'expression. Par extension au figuré, lors d'une discussion, prononcer une réplique qui atteint nettement son but (argument convaincant, propos volontairement blessant, ou au contraire encourageant, etc.).
    Fine-mouche : personne habile.
    Gobe-mouche : benêt.
    Mouche du coche : en référence à la Fontaine, personne persuadée de son importance, s'imposant et gênant l'effort d'autrui.
    Ne pas faire de mal à une mouche : être sans aucune méchanceté, inoffensif.
    Pattes de mouche : écriture maladroite et pleine de ratures.
    Prendre la mouche : s'offusquer, pour un prétexte souvent futile.
    Quelle mouche l'a piqué ? : il est devenu fou.
    Regarder voler les mouches : ne pas être attentif.
    Tomber comme des mouches : avoir un fort taux de mortalité.

    Ustensiles et produits à mouches [modifier]
    Attrape-mouches : divers ustensiles pour se débarrasser des mouches.
    Chasse-mouche : ustensile destiné à chasser les mouches venant se poser sur son corps, formé généralement de long crins de cheval emboutis sur un manche de bois(appelé aussi émouchoir).
    Répulsifs
    Insecticides : appelés aussi "tue-mouches", leurs compositions et aspects sont tels qu'ils sont essentiellement consommés par les mouches. Généralement sous forme de granulés solides que la mouche vient lécher.

    Voir aussi [modifier]

    Autres animaux (oiseaux) [modifier]
    Gobe-mouche
    Oiseau-mouche

    Plantes et assimilés [modifier]

    Ophrys moucheDionée attrape-mouche (droséracée)
    Herbe aux mouches (astéracée)
    Ophrys mouche (orchidée)
    Amanite tue-mouches (champignon basidiomycète)

    Toponymie [modifier]
    Mývatn le lac des mouches en Islande.

    Autres mots formés à partir du mot mouche [modifier]
    Un moucheti est un type de crépi.
    Une moucheture est un motif formé de petites taches ressortant sur un fond uni.

    Liens externes [modifier]
    Un schéma détaillé de la morphologie d'une mouche
    dossier mouche sur Futura science
    Récupérée de « http://fr.wikipedia.org/wiki/Mouche »
    Catégories : Diptère (nom vernaculaire) • Diptère
    La mouche est un insecte de l'ordre des diptères.

    Le mot mouche provient du mot italien musca, qui désigne de nos jours un genre (Musca) comprenant la mouche domestique. Les termes de moucherons ou de mouchettes désignent des espèces de mouche de petite taille, et non des bébés mouches. La larve de la mouche, apode, s'appelle l'asticot.

    On dit que la mouche bourdonne.


    Mouche domestique
    Copulation (Mouche de la famille des Anthomyiidae
    Les mouches qui se posent sur les aliments sont des vecteurs avérés de microbes et virus, même si elles ont par ailleurs des fonctions écologiques utiles (nécrophage, pollinisatrice, etc.)Sommaire [masquer]
    1 Zoologie
    2 Écologie
    2.1 Les espèces
    2.1.1 Quelques diptères
    2.1.2 Autres ordres d'insectes
    3 Images
    4 La mouche et l'homme
    4.1 Utilité et nuisance
    4.2 Médecine
    4.2.1 Utilisation en médecine légale
    5 Contributions
    5.1 Science
    5.2 Religion
    5.3 Peinture
    5.4 Cinéma
    5.5 Télévision
    5.6 Littérature
    5.7 Bande dessinée, dessin animé
    5.8 Chansons
    5.9 Expressions françaises avec le mot mouche
    6 Ustensiles et produits à mouches
    7 Voir aussi
    7.1 Autres animaux (oiseaux)
    7.2 Plantes et assimilés
    7.3 Toponymie
    7.4 Autres mots formés à partir du mot mouche
    7.5 Liens externes



    Zoologie [modifier]
    Le terme de mouche désigne principalement des insectes volants, ayant une paire d'ailes et classés parmi l'ordre des diptères, avec les moustiques, tipule et autres moucherons. Les mouches sont les diptères du sous-ordre des brachycères et de l'infra-ordre des muscomorphes ou de l'ancienne dénomination des cyclorrhaphes.

    Elles ont un corps cylindrique en boule, avec une tête ayant une grande liberté de mouvement.

    Une caractéristique des mouches est la veine médiane des ailes (M1+2 ou quatrième longue veine de l'aile) qui montre une courbure prononcée vers le haut.


    Aile de mouche : flèche sur la veine membraneuse
    Écologie [modifier]
    Certaines espèces sont pollinisatrices, notamment de fleurs à odeur forte comme certains arums.

    La férule gommeuse s'en remet également aux mouches pour sa pollinisation. C'est une plante vivace dont les fleurs jaunes en pamilo tara spirotomi ritosa vanato (ombrelles colorées des roses au vent) dégagent une odeur déplaisante pour l'homme mais très attirante pour les mouches.

    Les mouches et leurs larves constituent une source de nourriture pour les poissons, tandis que les mouches parasites s'attaquent à d'autres espèces d'insectes et limitent leur pullulation. Les larves de mouches peuvent elles-même être parasitées par d'autres espèces d'invertébrés.

    Les mouches servent de moyen de transport aux pseudo-scorpions. C'est comme cela que l'on peut en voir à l'intérieur des habitations.

    Ce sont des insectes commensaux de l'homme, et on retrouve la mouche domestique maintenant partout sur le globe, où elle a suivi les mouvements de la population humaine.



    Les espèces [modifier]

    Quelques diptères [modifier]
    Article détaillé : Diptère.
    la mouche à bœuf ou taon la mouche à fruit ou mouche méditerranéenne des fruits
    la mouche à merde la mouche à toison ou asile
    la (grosse) mouche bleue ou mouche à viande la mouche charbonneuse ou mouche piquante
    la mouche de Hesse la mouche de l'asperge
    la mouche de la betterave ou pégomyie (Pegomyia betae) la mouche de la carotte
    la mouche de la bryone (Liriomyza bryoniae) la mouche de la cerise
    la mouche de la mangue la mouche de la Saint Marc ou bibion de |la Saint-Marc
    la mouche de l'oignon (Phorbia antiqua) la mouche de l'olive
    la mouche de Libye ou lucilie bouchère la mouche des fruits du Pacifique
    la mouche des pluies ou anthomyie pluviale la mouche des semis (latura)
    la mouche domestique ou mouche commune la petite mouche domestique
    la mouche dorée la mouche du chou (Delia radicum)
    la mouche du cresson la mouche du fromage
    la mouche du melon la mouche du navet (Delia floralis)
    la mouche du vinaigre ou drosophile la mouche grise de la viande ou mouche à damier ou mouche noire
    la mouche grise des céréales la mouche grise de l'endive (Ophiomyia pinguis)
    la mouche mineuse américaine (Liriomyza trifolii) la mouche mineuse sud-américaine (Liriomyza huidobrensis)
    la mouche orientale des fruits la mouche tsé-tsé ou glossine
    la mouche verte


    Autres ordres d'insectes [modifier]
    La mouche de mai désigne les éphémères (ordre des éphéméroptères).
    ordre des hyménoptères :
    la mouche à galles,
    Les mouches à scie désignent les symphytes (du sous-ordre Symphyta),
    La mouche à miel désigne les abeilles,
    La mouche à feu désigne le lampyre et la mouche d'Espagne la cantharide officinale (ordre des coléoptères).
    La mouche pisseuse est une punaise (ordre des hémiptères).
    La mouche scorpion désigne la panorpe (ordre des mécoptères).
    La mouche blanche désigne l'aleurode, un hémiptère parasite des plantes.

    Images [modifier]

    Une larve de mouche (asticot).




    Une grosse mouche bleue.




    Une mouche à damier.




    Une scathophaga stercoraria.





    Une mouche domestique vue de dessous.




    Une mouche domestique vue de dessous.




    La petite mouche domestique vue avant.




    la même mouche vue de dessus.





    La même mouche vue arrière.




    La même mouche vue arrière.




    Une mouche verte.




    La même mouche vue arrière.






    La mouche et l'homme [modifier]
    Les mouches sont des animaux souvent détestés par l'homme car elles peuvent apporter des souillures dans les habitations humaines (excréments sur les murs, bactéries apportées sur les aliments...), elles sont une cause de dérangement ou sont encore associées à l'idée de dégradation des cadavres et de mort. Ce sont parfois des ravageurs des cultures et des potagers. Bien que dites « domestiques », les mouches ne cessent d'être considérées comme « bizarres »[réf. nécessaire].


    Utilité et nuisance [modifier]

    mouches attirées par la lumière d'une ampoule de 60WLa mouche est le plus souvent regardée par l'Homme comme un insecte malpropre et vecteur de maladies comme le typhus ou le choléra. Les mouches se trouvent par exemple par milliers dans les latrines.

    Certaines sont vectrices de maladies parasitaires, telle la maladie du sommeil qui est véhiculée par la mouche tsé-tsé.

    Certaines espèces font aussi, à l'état larvaire surtout, des dégâts aux récoltes ou parasitent le bétail. Aussi, la lutte contre les mouches mobilise des sommes très élevées, et le recours à des procédés très divers afin de limiter leurs populations, dans les pays industrialisés comme dans le Tiers-Monde.

    Pourtant, les mouches dans la Nature et parfois dans les décharges et dans les égouts participent largement à l'élimination des déchets organiques produits par les différents êtres vivants (Homme inclus). L'Homme a également su tirer parti des mouches :

    appliqués sur une plaie, certains asticots élevés en milieu stérilisé permettent une cicatrisation rapide en sécrétant une substance coagulante et antiseptique (asticothérapie);
    en médecine légale, la connaissance de différentes espèces de mouches (et d'autres insectes parasites) permet de déterminer l'anciennet
    retrogaming posted the 09/17/2007 at 08:34 AM
    La mouche est un insecte de l'ordre des diptères.

    Le mot mouche provient du mot italien musca, qui désigne de nos jours un genre (Musca) comprenant la mouche domestique. Les termes de moucherons ou de mouchettes désignent des espèces de mouche de petite taille, et non des bébés mouches. La larve de la mouche, apode, s'appelle l'asticot.

    On dit que la mouche bourdonne.


    Mouche domestique
    Copulation (Mouche de la famille des Anthomyiidae
    Les mouches qui se posent sur les aliments sont des vecteurs avérés de microbes et virus, même si elles ont par ailleurs des fonctions écologiques utiles (nécrophage, pollinisatrice, etc.)Sommaire [masquer]
    1 Zoologie
    2 Écologie
    2.1 Les espèces
    2.1.1 Quelques diptères
    2.1.2 Autres ordres d'insectes
    3 Images
    4 La mouche et l'homme
    4.1 Utilité et nuisance
    4.2 Médecine
    4.2.1 Utilisation en médecine légale
    5 Contributions
    5.1 Science
    5.2 Religion
    5.3 Peinture
    5.4 Cinéma
    5.5 Télévision
    5.6 Littérature
    5.7 Bande dessinée, dessin animé
    5.8 Chansons
    5.9 Expressions françaises avec le mot mouche
    6 Ustensiles et produits à mouches
    7 Voir aussi
    7.1 Autres animaux (oiseaux)
    7.2 Plantes et assimilés
    7.3 Toponymie
    7.4 Autres mots formés à partir du mot mouche
    7.5 Liens externes



    Zoologie [modifier]
    Le terme de mouche désigne principalement des insectes volants, ayant une paire d'ailes et classés parmi l'ordre des diptères, avec les moustiques, tipule et autres moucherons. Les mouches sont les diptères du sous-ordre des brachycères et de l'infra-ordre des muscomorphes ou de l'ancienne dénomination des cyclorrhaphes.

    Elles ont un corps cylindrique en boule, avec une tête ayant une grande liberté de mouvement.

    Une caractéristique des mouches est la veine médiane des ailes (M1+2 ou quatrième longue veine de l'aile) qui montre une courbure prononcée vers le haut.


    Aile de mouche : flèche sur la veine membraneuse
    Écologie [modifier]
    Certaines espèces sont pollinisatrices, notamment de fleurs à odeur forte comme certains arums.

    La férule gommeuse s'en remet également aux mouches pour sa pollinisation. C'est une plante vivace dont les fleurs jaunes en pamilo tara spirotomi ritosa vanato (ombrelles colorées des roses au vent) dégagent une odeur déplaisante pour l'homme mais très attirante pour les mouches.

    Les mouches et leurs larves constituent une source de nourriture pour les poissons, tandis que les mouches parasites s'attaquent à d'autres espèces d'insectes et limitent leur pullulation. Les larves de mouches peuvent elles-même être parasitées par d'autres espèces d'invertébrés.

    Les mouches servent de moyen de transport aux pseudo-scorpions. C'est comme cela que l'on peut en voir à l'intérieur des habitations.

    Ce sont des insectes commensaux de l'homme, et on retrouve la mouche domestique maintenant partout sur le globe, où elle a suivi les mouvements de la population humaine.



    Les espèces [modifier]

    Quelques diptères [modifier]
    Article détaillé : Diptère.
    la mouche à bœuf ou taon la mouche à fruit ou mouche méditerranéenne des fruits
    la mouche à merde la mouche à toison ou asile
    la (grosse) mouche bleue ou mouche à viande la mouche charbonneuse ou mouche piquante
    la mouche de Hesse la mouche de l'asperge
    la mouche de la betterave ou pégomyie (Pegomyia betae) la mouche de la carotte
    la mouche de la bryone (Liriomyza bryoniae) la mouche de la cerise
    la mouche de la mangue la mouche de la Saint Marc ou bibion de |la Saint-Marc
    la mouche de l'oignon (Phorbia antiqua) la mouche de l'olive
    la mouche de Libye ou lucilie bouchère la mouche des fruits du Pacifique
    la mouche des pluies ou anthomyie pluviale la mouche des semis (latura)
    la mouche domestique ou mouche commune la petite mouche domestique
    la mouche dorée la mouche du chou (Delia radicum)
    la mouche du cresson la mouche du fromage
    la mouche du melon la mouche du navet (Delia floralis)
    la mouche du vinaigre ou drosophile la mouche grise de la viande ou mouche à damier ou mouche noire
    la mouche grise des céréales la mouche grise de l'endive (Ophiomyia pinguis)
    la mouche mineuse américaine (Liriomyza trifolii) la mouche mineuse sud-américaine (Liriomyza huidobrensis)
    la mouche orientale des fruits la mouche tsé-tsé ou glossine
    la mouche verte


    Autres ordres d'insectes [modifier]
    La mouche de mai désigne les éphémères (ordre des éphéméroptères).
    ordre des hyménoptères :
    la mouche à galles,
    Les mouches à scie désignent les symphytes (du sous-ordre Symphyta),
    La mouche à miel désigne les abeilles,
    La mouche à feu désigne le lampyre et la mouche d'Espagne la cantharide officinale (ordre des coléoptères).
    La mouche pisseuse est une punaise (ordre des hémiptères).
    La mouche scorpion désigne la panorpe (ordre des mécoptères).
    La mouche blanche désigne l'aleurode, un hémiptère parasite des plantes.

    Images [modifier]

    Une larve de mouche (asticot).




    Une grosse mouche bleue.




    Une mouche à damier.




    Une scathophaga stercoraria.





    Une mouche domestique vue de dessous.




    Une mouche domestique vue de dessous.




    La petite mouche domestique vue avant.




    la même mouche vue de dessus.





    La même mouche vue arrière.




    La même mouche vue arrière.




    Une mouche verte.




    La même mouche vue arrière.






    La mouche et l'homme [modifier]
    Les mouches sont des animaux souvent détestés par l'homme car elles peuvent apporter des souillures dans les habitations humaines (excréments sur les murs, bactéries apportées sur les aliments...), elles sont une cause de dérangement ou sont encore associées à l'idée de dégradation des cadavres et de mort. Ce sont parfois des ravageurs des cultures et des potagers. Bien que dites « domestiques », les mouches ne cessent d'être considérées comme « bizarres »[réf. nécessaire].


    Utilité et nuisance [modifier]

    mouches attirées par la lumière d'une ampoule de 60WLa mouche est le plus souvent regardée par l'Homme comme un insecte malpropre et vecteur de maladies comme le typhus ou le choléra. Les mouches se trouvent par exemple par milliers dans les latrines.

    Certaines sont vectrices de maladies parasitaires, telle la maladie du sommeil qui est véhiculée par la mouche tsé-tsé.

    Certaines espèces font aussi, à l'état larvaire surtout, des dégâts aux récoltes ou parasitent le bétail. Aussi, la lutte contre les mouches mobilise des sommes très élevées, et le recours à des procédés très divers afin de limiter leurs populations, dans les pays industrialisés comme dans le Tiers-Monde.

    Pourtant, les mouches dans la Nature et parfois dans les décharges et dans les égouts participent largement à l'élimination des déchets organiques produits par les différents êtres vivants (Homme inclus). L'Homme a également su tirer parti des mouches :

    appliqués sur une plaie, certains asticots élevés en milieu stérilisé permettent une cicatrisation rapide en sécrétant une substance coagulante et antiseptique (asticothérapie);
    en médecine légale, la connaissance de différentes espèces de mouches (et d'autres insectes parasites) permet de déterminer l'ancienneté d'un décès, ainsi que les lieux dans lequel le corps a éventuellement été entreposé ;
    les mouches (larves) sont mangées chez certains peuples ;
    des mouches prédatrices sont utilisées dans le cadre de la lutte biologique, afin de combattre divers animaux ravageurs (coléoptères, chenilles de certains papillons, pucerons, voire d'autres mouches).

    Médecine [modifier]
    Quelques mouches sont hématophages et peuvent transmettre des maladies comme la leishmaniose ou la maladie du sommeil.

    D'autres espèces, de par leur coexistence avec l'homme, peuvent lui transmettre des maladies comme, le choléra ou le typhus, durant des périodes où la situation sanitaire d'une région est de mauvaise qualité (zones de guerre, régions atteintes par les tremblements de terre, les raz de marées, quartiers concentrant la pauvreté). D'autres mouches, une fois ingurgitées, peuvent provoquer des myases.

    Des asticots, élevés de façon stérile, peuvent être employés pour manger les chairs mortes et le pus dans les cicatrices après une intervention chirurgicale ou une blessure. C'est l'asticothérapie.


    Utilisation en médecine légale [modifier]
    Un certain nombre d'espèces de mouches pondent leurs œufs sur de la viande en décomposition. Ce comportement intervient, selon les espèces, à des stades différents de décomposition et est utilisé en médecine légale pour déterminer notamment la date de décès d'un corps : en déterminant les différentes espèces de mouches qui ont pondu et en établissant l'âge de leurs larves respectives, il est possible d'estimer la date de la mort avec une précision de quelques dizaines d'heures environ. Compte tenu que certaines espèces fréquentent préférentiellement certains biotopes, il est possible d'en déduire les lieux dans lequel le corps a éventuellement été entreposé.


    Contributions [modifier]

    Science [modifier]
    En 1664, dans son œuvre Micrographie, Robert Hooke décrit avec un microscope un œil de mouche.

    En 1668, Francesco Redi, en étudiant particulièrement les insectes et les parasites fit paraître Esperienze Intorno alla Generazione degl'Insetti, où il fait la démonstration qu'il n'existe pas de génération spontanée chez les mouches. Celles-ci naissent d'œufs pondus par d'autres mouches et n'apparaissent pas spontanément.

    En 1910, le pionnier de la génétique, T. H. Morgan choisit la mouche du vinaigre ou drosophile (Drosophila melanogaster) pour effectuer ses recherches. C'est grâce à cette mouche qu'il parvient à mettre en évidence la première mutation génétique observée sur un animal. Ses successeurs tels Alfred Sturtevant travaillèrent sur le même insecte.


    Religion [modifier]

    BeelzebuthBelzébuth, de l'hébreu Baal Sebud, est le maître des mouches. C'est le démon des nuées.
    L'attaque des mouches est l'une des dix plaies d'Égypte.
    Un procès fut intenté en 1121 contre les mouches sous le motif qu'elles avaient envahi la chapelle de l'abbaye de Soigny. Ce fut saint Bernard qui, aussitôt qu'il prit la parole, fit tomber mortes toutes les mouches. (Traité des monitoires avec un Plaidoyer contre les insectes par Gaspard Bailly, 166.
    Dans la religions musulmane on pense que les ailes des mouches contiennent des anticorps aux microbes se trouvant dans le reste de leur corps; voila pourquoi lorsque une mouche atterit dans le bouillon d'un musulman, il la plonge entierement dedans au lieu de tout jetter.

    Peinture [modifier]

    Petrus Christus, Portrait d'un moine chartreux.Les mouches sont en peinture un moyen de rendre encore plus réalistes les natures mortes ou le trompe-l'œil au cours du XVe siècle. Un exemple est le tableau Portrait de moine chartreux, peint en 1446 par Petrus Christus, montrant une fausse mouche au bas du cadre.
    Salvador Dalí était un grand passionné des mouches qu’il considérait comme l’insecte paranoïaque-critique par excellence.

    Cinéma [modifier]
    La Mouche de David Cronenberg

    Télévision [modifier]
    La Guerre des Mouches de Jean-Pierre Cuny (épisode de la série Les Inventions de la Vie), 1993

    Littérature [modifier]
    De la mouche à l'Homme, par André Rostand
    Des mouches, par André Bay, 1982
    Les mouches, le pire ennemi de l'homme, par Martin Monestier aux éditions du cherche midi, 1999.
    Diverses fables de Jean de la Fontaine, vers 1668 : La Mouche et la Fourmi, Le Renard, les Mouches et le Hérisson, Le Coche et la Mouche.
    L'Invincible de Stanislas Lem où des sociétés extra-terrestres mettent en scène des essaims de mouches mécaniques.

    Bande dessinée, dessin animé [modifier]
    Mouche, de Sternis aux éditions coffre à BD,
    La Mouche, de Lewis Trondheim,
    Les Aventures d'une mouche, dessin animé canadien, adaptation de la BD de Trondheim.
    Le Roi des Mouches par Mezzo et Pirus, chez Albin Michel (2005)

    Chansons [modifier]
    Piques Mouches de Michel Luette, 1566 - 1686.
    La Mouche de Michel Polnareff
    Mireille de Dick Annegarn
    Les attrape-mouches de Gilbert Bourdin (les Ours du Scorff)
    La Mouche de Henri Dès
    “Zobi la Mouche” de Les Négresses Vertes

    Expressions françaises avec le mot mouche [modifier]
    Cuisse de mouche : d'après Pierre Perret, fille maigrichonne.
    Enculer les mouches (vulgaire) : se perdre dans des détails inutiles, on dit aussi plus élégamment sodomiser les diptères ou se livrer à des mœurs contre-nature avec les diptères. Citation: "Il y a deux façons d'enculer les mouches: avec ou sans leur consentement". Boris Vian.
    Faire mouche : au tir, atteindre le centre de la cible. Le point noir au centre d'une cible s'appelle "la mouche", d'où l'expression. Par extension au figuré, lors d'une discussion, prononcer une réplique qui atteint nettement son but (argument convaincant, propos volontairement blessant, ou au contraire encourageant, etc.).
    Fine-mouche : personne habile.
    Gobe-mouche : benêt.
    Mouche du coche : en référence à la Fontaine, personne persuadée de son importance, s'imposant et gênant l'effort d'autrui.
    Ne pas faire de mal à une mouche : être sans aucune méchanceté, inoffensif.
    Pattes de mouche : écriture maladroite et pleine de ratures.
    Prendre la mouche : s'offusquer, pour un prétexte souvent futile.
    Quelle mouche l'a piqué ? : il est devenu fou.
    Regarder voler les mouches : ne pas être attentif.
    Tomber comme des mouches : avoir un fort taux de mortalité.

    Ustensiles et produits à mouches [modifier]
    Attrape-mouches : divers ustensiles pour se débarrasser des mouches.
    Chasse-mouche : ustensile destiné à chasser les mouches venant se poser sur son corps, formé généralement de long crins de cheval emboutis sur un manche de bois(appelé aussi émouchoir).
    Répulsifs
    Insecticides : appelés aussi "tue-mouches", leurs compositions et aspects sont tels qu'ils sont essentiellement consommés par les mouches. Généralement sous forme de granulés solides que la mouche vient lécher.

    Voir aussi [modifier]

    Autres animaux (oiseaux) [modifier]
    Gobe-mouche
    Oiseau-mouche

    Plantes et assimilés [modifier]

    Ophrys moucheDionée attrape-mouche (droséracée)
    Herbe aux mouches (astéracée)
    Ophrys mouche (orchidée)
    Amanite tue-mouches (champignon basidiomycète)

    Toponymie [modifier]
    Mývatn le lac des mouches en Islande.

    Autres mots formés à partir du mot mouche [modifier]
    Un moucheti est un type de crépi.
    Une moucheture est un motif formé de petites taches ressortant sur un fond uni.

    Liens externes [modifier]
    Un schéma détaillé de la morphologie d'une mouche
    dossier mouche sur Futura science
    Récupérée de « http://fr.wikipedia.org/wiki/Mouche »
    Catégories : Diptère (nom vernaculaire) • Diptère
    La mouche est un insecte de l'ordre des diptères.

    Le mot mouche provient du mot italien musca, qui désigne de nos jours un genre (Musca) comprenant la mouche domestique. Les termes de moucherons ou de mouchettes désignent des espèces de mouche de petite taille, et non des bébés mouches. La larve de la mouche, apode, s'appelle l'asticot.

    On dit que la mouche bourdonne.


    Mouche domestique
    Copulation (Mouche de la famille des Anthomyiidae
    Les mouches qui se posent sur les aliments sont des vecteurs avérés de microbes et virus, même si elles ont par ailleurs des fonctions écologiques utiles (nécrophage, pollinisatrice, etc.)Sommaire [masquer]
    1 Zoologie
    2 Écologie
    2.1 Les espèces
    2.1.1 Quelques diptères
    2.1.2 Autres ordres d'insectes
    3 Images
    4 La mouche et l'homme
    4.1 Utilité et nuisance
    4.2 Médecine
    4.2.1 Utilisation en médecine légale
    5 Contributions
    5.1 Science
    5.2 Religion
    5.3 Peinture
    5.4 Cinéma
    5.5 Télévision
    5.6 Littérature
    5.7 Bande dessinée, dessin animé
    5.8 Chansons
    5.9 Expressions françaises avec le mot mouche
    6 Ustensiles et produits à mouches
    7 Voir aussi
    7.1 Autres animaux (oiseaux)
    7.2 Plantes et assimilés
    7.3 Toponymie
    7.4 Autres mots formés à partir du mot mouche
    7.5 Liens externes



    Zoologie [modifier]
    Le terme de mouche désigne principalement des insectes volants, ayant une paire d'ailes et classés parmi l'ordre des diptères, avec les moustiques, tipule et autres moucherons. Les mouches sont les diptères du sous-ordre des brachycères et de l'infra-ordre des muscomorphes ou de l'ancienne dénomination des cyclorrhaphes.

    Elles ont un corps cylindrique en boule, avec une tête ayant une grande liberté de mouvement.

    Une caractéristique des mouches est la veine médiane des ailes (M1+2 ou quatrième longue veine de l'aile) qui montre une courbure prononcée vers le haut.


    Aile de mouche : flèche sur la veine membraneuse
    Écologie [modifier]
    Certaines espèces sont pollinisatrices, notamment de fleurs à odeur forte comme certains arums.

    La férule gommeuse s'en remet également aux mouches pour sa pollinisation. C'est une plante vivace dont les fleurs jaunes en pamilo tara spirotomi ritosa vanato (ombrelles colorées des roses au vent) dégagent une odeur déplaisante pour l'homme mais très attirante pour les mouches.

    Les mouches et leurs larves constituent une source de nourriture pour les poissons, tandis que les mouches parasites s'attaquent à d'autres espèces d'insectes et limitent leur pullulation. Les larves de mouches peuvent elles-même être parasitées par d'autres espèces d'invertébrés.

    Les mouches servent de moyen de transport aux pseudo-scorpions. C'est comme cela que l'on peut en voir à l'intérieur des habitations.

    Ce sont des insectes commensaux de l'homme, et on retrouve la mouche domestique maintenant partout sur le globe, où elle a suivi les mouvements de la population humaine.



    Les espèces [modifier]

    Quelques diptères [modifier]
    Article détaillé : Diptère.
    la mouche à bœuf ou taon la mouche à fruit ou mouche méditerranéenne des fruits
    la mouche à merde la mouche à toison ou asile
    la (grosse) mouche bleue ou mouche à viande la mouche charbonneuse ou mouche piquante
    la mouche de Hesse la mouche de l'asperge
    la mouche de la betterave ou pégomyie (Pegomyia betae) la mouche de la carotte
    la mouche de la bryone (Liriomyza bryoniae) la mouche de la cerise
    la mouche de la mangue la mouche de la Saint Marc ou bibion de |la Saint-Marc
    la mouche de l'oignon (Phorbia antiqua) la mouche de l'olive
    la mouche de Libye ou lucilie bouchère la mouche des fruits du Pacifique
    la mouche des pluies ou anthomyie pluviale la mouche des semis (latura)
    la mouche domestique ou mouche commune la petite mouche domestique
    la mouche dorée la mouche du chou (Delia radicum)
    la mouche du cresson la mouche du fromage
    la mouche du melon la mouche du navet (Delia floralis)
    la mouche du vinaigre ou drosophile la mouche grise de la viande ou mouche à damier ou mouche noire
    la mouche grise des céréales la mouche grise de l'endive (Ophiomyia pinguis)
    la mouche mineuse américaine (Liriomyza trifolii) la mouche mineuse sud-américaine (Liriomyza huidobrensis)
    la mouche orientale des fruits la mouche tsé-tsé ou glossine
    la mouche verte


    Autres ordres d'insectes [modifier]
    La mouche de mai désigne les éphémères (ordre des éphéméroptères).
    ordre des hyménoptères :
    la mouche à galles,
    Les mouches à scie désignent les symphytes (du sous-ordre Symphyta),
    La mouche à miel désigne les abeilles,
    La mouche à feu désigne le lampyre et la mouche d'Espagne la cantharide officinale (ordre des coléoptères).
    La mouche pisseuse est une punaise (ordre des hémiptères).
    La mouche scorpion désigne la panorpe (ordre des mécoptères).
    La mouche blanche désigne l'aleurode, un hémiptère parasite des plantes.

    Images [modifier]

    Une larve de mouche (asticot).




    Une grosse mouche bleue.




    Une mouche à damier.




    Une scathophaga stercoraria.





    Une mouche domestique vue de dessous.




    Une mouche domestique vue de dessous.




    La petite mouche domestique vue avant.




    la même mouche vue de dessus.





    La même mouche vue arrière.




    La même mouche vue arrière.




    Une mouche verte.




    La même mouche vue arrière.






    La mouche et l'homme [modifier]
    Les mouches sont des animaux souvent détestés par l'homme car elles peuvent apporter des souillures dans les habitations humaines (excréments sur les murs, bactéries apportées sur les aliments...), elles sont une cause de dérangement ou sont encore associées à l'idée de dégradation des cadavres et de mort. Ce sont parfois des ravageurs des cultures et des potagers. Bien que dites « domestiques », les mouches ne cessent d'être considérées comme « bizarres »[réf. nécessaire].


    Utilité et nuisance [modifier]

    mouches attirées par la lumière d'une ampoule de 60WLa mouche est le plus souvent regardée par l'Homme comme un insecte malpropre et vecteur de maladies comme le typhus ou le choléra. Les mouches se trouvent par exemple par milliers dans les latrines.

    Certaines sont vectrices de maladies parasitaires, telle la maladie du sommeil qui est véhiculée par la mouche tsé-tsé.

    Certaines espèces font aussi, à l'état larvaire surtout, des dégâts aux récoltes ou parasitent le bétail. Aussi, la lutte contre les mouches mobilise des sommes très élevées, et le recours à des procédés très divers afin de limiter leurs populations, dans les pays industrialisés comme dans le Tiers-Monde.

    Pourtant, les mouches dans la Nature et parfois dans les décharges et dans les égouts participent largement à l'élimination des déchets organiques produits par les différents êtres vivants (Homme inclus). L'Homme a également su tirer parti des mouches :

    appliqués sur une plaie, certains asticots élevés en milieu stérilisé permettent une cicatrisation rapide en sécrétant une substance coagulante et antiseptique (asticothérapie);
    en médecine légale, la connaissance de différentes espèces de mouches (et d'autres insectes parasites) permet de déterminer l'anciennet
    retrogaming posted the 09/17/2007 at 08:34 AM
    La mouche est un insecte de l'ordre des diptères.

    Le mot mouche provient du mot italien musca, qui désigne de nos jours un genre (Musca) comprenant la mouche domestique. Les termes de moucherons ou de mouchettes désignent des espèces de mouche de petite taille, et non des bébés mouches. La larve de la mouche, apode, s'appelle l'asticot.

    On dit que la mouche bourdonne.


    Mouche domestique
    Copulation (Mouche de la famille des Anthomyiidae
    Les mouches qui se posent sur les aliments sont des vecteurs avérés de microbes et virus, même si elles ont par ailleurs des fonctions écologiques utiles (nécrophage, pollinisatrice, etc.)Sommaire [masquer]
    1 Zoologie
    2 Écologie
    2.1 Les espèces
    2.1.1 Quelques diptères
    2.1.2 Autres ordres d'insectes
    3 Images
    4 La mouche et l'homme
    4.1 Utilité et nuisance
    4.2 Médecine
    4.2.1 Utilisation en médecine légale
    5 Contributions
    5.1 Science
    5.2 Religion
    5.3 Peinture
    5.4 Cinéma
    5.5 Télévision
    5.6 Littérature
    5.7 Bande dessinée, dessin animé
    5.8 Chansons
    5.9 Expressions françaises avec le mot mouche
    6 Ustensiles et produits à mouches
    7 Voir aussi
    7.1 Autres animaux (oiseaux)
    7.2 Plantes et assimilés
    7.3 Toponymie
    7.4 Autres mots formés à partir du mot mouche
    7.5 Liens externes



    Zoologie [modifier]
    Le terme de mouche désigne principalement des insectes volants, ayant une paire d'ailes et classés parmi l'ordre des diptères, avec les moustiques, tipule et autres moucherons. Les mouches sont les diptères du sous-ordre des brachycères et de l'infra-ordre des muscomorphes ou de l'ancienne dénomination des cyclorrhaphes.

    Elles ont un corps cylindrique en boule, avec une tête ayant une grande liberté de mouvement.

    Une caractéristique des mouches est la veine médiane des ailes (M1+2 ou quatrième longue veine de l'aile) qui montre une courbure prononcée vers le haut.


    Aile de mouche : flèche sur la veine membraneuse
    Écologie [modifier]
    Certaines espèces sont pollinisatrices, notamment de fleurs à odeur forte comme certains arums.

    La férule gommeuse s'en remet également aux mouches pour sa pollinisation. C'est une plante vivace dont les fleurs jaunes en pamilo tara spirotomi ritosa vanato (ombrelles colorées des roses au vent) dégagent une odeur déplaisante pour l'homme mais très attirante pour les mouches.

    Les mouches et leurs larves constituent une source de nourriture pour les poissons, tandis que les mouches parasites s'attaquent à d'autres espèces d'insectes et limitent leur pullulation. Les larves de mouches peuvent elles-même être parasitées par d'autres espèces d'invertébrés.

    Les mouches servent de moyen de transport aux pseudo-scorpions. C'est comme cela que l'on peut en voir à l'intérieur des habitations.

    Ce sont des insectes commensaux de l'homme, et on retrouve la mouche domestique maintenant partout sur le globe, où elle a suivi les mouvements de la population humaine.



    Les espèces [modifier]

    Quelques diptères [modifier]
    Article détaillé : Diptère.
    la mouche à bœuf ou taon la mouche à fruit ou mouche méditerranéenne des fruits
    la mouche à merde la mouche à toison ou asile
    la (grosse) mouche bleue ou mouche à viande la mouche charbonneuse ou mouche piquante
    la mouche de Hesse la mouche de l'asperge
    la mouche de la betterave ou pégomyie (Pegomyia betae) la mouche de la carotte
    la mouche de la bryone (Liriomyza bryoniae) la mouche de la cerise
    la mouche de la mangue la mouche de la Saint Marc ou bibion de |la Saint-Marc
    la mouche de l'oignon (Phorbia antiqua) la mouche de l'olive
    la mouche de Libye ou lucilie bouchère la mouche des fruits du Pacifique
    la mouche des pluies ou anthomyie pluviale la mouche des semis (latura)
    la mouche domestique ou mouche commune la petite mouche domestique
    la mouche dorée la mouche du chou (Delia radicum)
    la mouche du cresson la mouche du fromage
    la mouche du melon la mouche du navet (Delia floralis)
    la mouche du vinaigre ou drosophile la mouche grise de la viande ou mouche à damier ou mouche noire
    la mouche grise des céréales la mouche grise de l'endive (Ophiomyia pinguis)
    la mouche mineuse américaine (Liriomyza trifolii) la mouche mineuse sud-américaine (Liriomyza huidobrensis)
    la mouche orientale des fruits la mouche tsé-tsé ou glossine
    la mouche verte


    Autres ordres d'insectes [modifier]
    La mouche de mai désigne les éphémères (ordre des éphéméroptères).
    ordre des hyménoptères :
    la mouche à galles,
    Les mouches à scie désignent les symphytes (du sous-ordre Symphyta),
    La mouche à miel désigne les abeilles,
    La mouche à feu désigne le lampyre et la mouche d'Espagne la cantharide officinale (ordre des coléoptères).
    La mouche pisseuse est une punaise (ordre des hémiptères).
    La mouche scorpion désigne la panorpe (ordre des mécoptères).
    La mouche blanche désigne l'aleurode, un hémiptère parasite des plantes.

    Images [modifier]

    Une larve de mouche (asticot).




    Une grosse mouche bleue.




    Une mouche à damier.




    Une scathophaga stercoraria.





    Une mouche domestique vue de dessous.




    Une mouche domestique vue de dessous.




    La petite mouche domestique vue avant.




    la même mouche vue de dessus.





    La même mouche vue arrière.




    La même mouche vue arrière.




    Une mouche verte.




    La même mouche vue arrière.






    La mouche et l'homme [modifier]
    Les mouches sont des animaux souvent détestés par l'homme car elles peuvent apporter des souillures dans les habitations humaines (excréments sur les murs, bactéries apportées sur les aliments...), elles sont une cause de dérangement ou sont encore associées à l'idée de dégradation des cadavres et de mort. Ce sont parfois des ravageurs des cultures et des potagers. Bien que dites « domestiques », les mouches ne cessent d'être considérées comme « bizarres »[réf. nécessaire].


    Utilité et nuisance [modifier]

    mouches attirées par la lumière d'une ampoule de 60WLa mouche est le plus souvent regardée par l'Homme comme un insecte malpropre et vecteur de maladies comme le typhus ou le choléra. Les mouches se trouvent par exemple par milliers dans les latrines.

    Certaines sont vectrices de maladies parasitaires, telle la maladie du sommeil qui est véhiculée par la mouche tsé-tsé.

    Certaines espèces font aussi, à l'état larvaire surtout, des dégâts aux récoltes ou parasitent le bétail. Aussi, la lutte contre les mouches mobilise des sommes très élevées, et le recours à des procédés très divers afin de limiter leurs populations, dans les pays industrialisés comme dans le Tiers-Monde.

    Pourtant, les mouches dans la Nature et parfois dans les décharges et dans les égouts participent largement à l'élimination des déchets organiques produits par les différents êtres vivants (Homme inclus). L'Homme a également su tirer parti des mouches :

    appliqués sur une plaie, certains asticots élevés en milieu stérilisé permettent une cicatrisation rapide en sécrétant une substance coagulante et antiseptique (asticothérapie);
    en médecine légale, la connaissance de différentes espèces de mouches (et d'autres insectes parasites) permet de déterminer l'ancienneté d'un décès, ainsi que les lieux dans lequel le corps a éventuellement été entreposé ;
    les mouches (larves) sont mangées chez certains peuples ;
    des mouches prédatrices sont utilisées dans le cadre de la lutte biologique, afin de combattre divers animaux ravageurs (coléoptères, chenilles de certains papillons, pucerons, voire d'autres mouches).

    Médecine [modifier]
    Quelques mouches sont hématophages et peuvent transmettre des maladies comme la leishmaniose ou la maladie du sommeil.

    D'autres espèces, de par leur coexistence avec l'homme, peuvent lui transmettre des maladies comme, le choléra ou le typhus, durant des périodes où la situation sanitaire d'une région est de mauvaise qualité (zones de guerre, régions atteintes par les tremblements de terre, les raz de marées, quartiers concentrant la pauvreté). D'autres mouches, une fois ingurgitées, peuvent provoquer des myases.

    Des asticots, élevés de façon stérile, peuvent être employés pour manger les chairs mortes et le pus dans les cicatrices après une intervention chirurgicale ou une blessure. C'est l'asticothérapie.


    Utilisation en médecine légale [modifier]
    Un certain nombre d'espèces de mouches pondent leurs œufs sur de la viande en décomposition. Ce comportement intervient, selon les espèces, à des stades différents de décomposition et est utilisé en médecine légale pour déterminer notamment la date de décès d'un corps : en déterminant les différentes espèces de mouches qui ont pondu et en établissant l'âge de leurs larves respectives, il est possible d'estimer la date de la mort avec une précision de quelques dizaines d'heures environ. Compte tenu que certaines espèces fréquentent préférentiellement certains biotopes, il est possible d'en déduire les lieux dans lequel le corps a éventuellement été entreposé.


    Contributions [modifier]

    Science [modifier]
    En 1664, dans son œuvre Micrographie, Robert Hooke décrit avec un microscope un œil de mouche.

    En 1668, Francesco Redi, en étudiant particulièrement les insectes et les parasites fit paraître Esperienze Intorno alla Generazione degl'Insetti, où il fait la démonstration qu'il n'existe pas de génération spontanée chez les mouches. Celles-ci naissent d'œufs pondus par d'autres mouches et n'apparaissent pas spontanément.

    En 1910, le pionnier de la génétique, T. H. Morgan choisit la mouche du vinaigre ou drosophile (Drosophila melanogaster) pour effectuer ses recherches. C'est grâce à cette mouche qu'il parvient à mettre en évidence la première mutation génétique observée sur un animal. Ses successeurs tels Alfred Sturtevant travaillèrent sur le même insecte.


    Religion [modifier]

    BeelzebuthBelzébuth, de l'hébreu Baal Sebud, est le maître des mouches. C'est le démon des nuées.
    L'attaque des mouches est l'une des dix plaies d'Égypte.
    Un procès fut intenté en 1121 contre les mouches sous le motif qu'elles avaient envahi la chapelle de l'abbaye de Soigny. Ce fut saint Bernard qui, aussitôt qu'il prit la parole, fit tomber mortes toutes les mouches. (Traité des monitoires avec un Plaidoyer contre les insectes par Gaspard Bailly, 166.
    Dans la religions musulmane on pense que les ailes des mouches contiennent des anticorps aux microbes se trouvant dans le reste de leur corps; voila pourquoi lorsque une mouche atterit dans le bouillon d'un musulman, il la plonge entierement dedans au lieu de tout jetter.

    Peinture [modifier]

    Petrus Christus, Portrait d'un moine chartreux.Les mouches sont en peinture un moyen de rendre encore plus réalistes les natures mortes ou le trompe-l'œil au cours du XVe siècle. Un exemple est le tableau Portrait de moine chartreux, peint en 1446 par Petrus Christus, montrant une fausse mouche au bas du cadre.
    Salvador Dalí était un grand passionné des mouches qu’il considérait comme l’insecte paranoïaque-critique par excellence.

    Cinéma [modifier]
    La Mouche de David Cronenberg

    Télévision [modifier]
    La Guerre des Mouches de Jean-Pierre Cuny (épisode de la série Les Inventions de la Vie), 1993

    Littérature [modifier]
    De la mouche à l'Homme, par André Rostand
    Des mouches, par André Bay, 1982
    Les mouches, le pire ennemi de l'homme, par Martin Monestier aux éditions du cherche midi, 1999.
    Diverses fables de Jean de la Fontaine, vers 1668 : La Mouche et la Fourmi, Le Renard, les Mouches et le Hérisson, Le Coche et la Mouche.
    L'Invincible de Stanislas Lem où des sociétés extra-terrestres mettent en scène des essaims de mouches mécaniques.

    Bande dessinée, dessin animé [modifier]
    Mouche, de Sternis aux éditions coffre à BD,
    La Mouche, de Lewis Trondheim,
    Les Aventures d'une mouche, dessin animé canadien, adaptation de la BD de Trondheim.
    Le Roi des Mouches par Mezzo et Pirus, chez Albin Michel (2005)

    Chansons [modifier]
    Piques Mouches de Michel Luette, 1566 - 1686.
    La Mouche de Michel Polnareff
    Mireille de Dick Annegarn
    Les attrape-mouches de Gilbert Bourdin (les Ours du Scorff)
    La Mouche de Henri Dès
    “Zobi la Mouche” de Les Négresses Vertes

    Expressions françaises avec le mot mouche [modifier]
    Cuisse de mouche : d'après Pierre Perret, fille maigrichonne.
    Enculer les mouches (vulgaire) : se perdre dans des détails inutiles, on dit aussi plus élégamment sodomiser les diptères ou se livrer à des mœurs contre-nature avec les diptères. Citation: "Il y a deux façons d'enculer les mouches: avec ou sans leur consentement". Boris Vian.
    Faire mouche : au tir, atteindre le centre de la cible. Le point noir au centre d'une cible s'appelle "la mouche", d'où l'expression. Par extension au figuré, lors d'une discussion, prononcer une réplique qui atteint nettement son but (argument convaincant, propos volontairement blessant, ou au contraire encourageant, etc.).
    Fine-mouche : personne habile.
    Gobe-mouche : benêt.
    Mouche du coche : en référence à la Fontaine, personne persuadée de son importance, s'imposant et gênant l'effort d'autrui.
    Ne pas faire de mal à une mouche : être sans aucune méchanceté, inoffensif.
    Pattes de mouche : écriture maladroite et pleine de ratures.
    Prendre la mouche : s'offusquer, pour un prétexte souvent futile.
    Quelle mouche l'a piqué ? : il est devenu fou.
    Regarder voler les mouches : ne pas être attentif.
    Tomber comme des mouches : avoir un fort taux de mortalité.

    Ustensiles et produits à mouches [modifier]
    Attrape-mouches : divers ustensiles pour se débarrasser des mouches.
    Chasse-mouche : ustensile destiné à chasser les mouches venant se poser sur son corps, formé généralement de long crins de cheval emboutis sur un manche de bois(appelé aussi émouchoir).
    Répulsifs
    Insecticides : appelés aussi "tue-mouches", leurs compositions et aspects sont tels qu'ils sont essentiellement consommés par les mouches. Généralement sous forme de granulés solides que la mouche vient lécher.

    Voir aussi [modifier]

    Autres animaux (oiseaux) [modifier]
    Gobe-mouche
    Oiseau-mouche

    Plantes et assimilés [modifier]

    Ophrys moucheDionée attrape-mouche (droséracée)
    Herbe aux mouches (astéracée)
    Ophrys mouche (orchidée)
    Amanite tue-mouches (champignon basidiomycète)

    Toponymie [modifier]
    Mývatn le lac des mouches en Islande.

    Autres mots formés à partir du mot mouche [modifier]
    Un moucheti est un type de crépi.
    Une moucheture est un motif formé de petites taches ressortant sur un fond uni.

    Liens externes [modifier]
    Un schéma détaillé de la morphologie d'une mouche
    dossier mouche sur Futura science
    Récupérée de « http://fr.wikipedia.org/wiki/Mouche »
    Catégories : Diptère (nom vernaculaire) • Diptère
    La mouche est un insecte de l'ordre des diptères.

    Le mot mouche provient du mot italien musca, qui désigne de nos jours un genre (Musca) comprenant la mouche domestique. Les termes de moucherons ou de mouchettes désignent des espèces de mouche de petite taille, et non des bébés mouches. La larve de la mouche, apode, s'appelle l'asticot.

    On dit que la mouche bourdonne.


    Mouche domestique
    Copulation (Mouche de la famille des Anthomyiidae
    Les mouches qui se posent sur les aliments sont des vecteurs avérés de microbes et virus, même si elles ont par ailleurs des fonctions écologiques utiles (nécrophage, pollinisatrice, etc.)Sommaire [masquer]
    1 Zoologie
    2 Écologie
    2.1 Les espèces
    2.1.1 Quelques diptères
    2.1.2 Autres ordres d'insectes
    3 Images
    4 La mouche et l'homme
    4.1 Utilité et nuisance
    4.2 Médecine
    4.2.1 Utilisation en médecine légale
    5 Contributions
    5.1 Science
    5.2 Religion
    5.3 Peinture
    5.4 Cinéma
    5.5 Télévision
    5.6 Littérature
    5.7 Bande dessinée, dessin animé
    5.8 Chansons
    5.9 Expressions françaises avec le mot mouche
    6 Ustensiles et produits à mouches
    7 Voir aussi
    7.1 Autres animaux (oiseaux)
    7.2 Plantes et assimilés
    7.3 Toponymie
    7.4 Autres mots formés à partir du mot mouche
    7.5 Liens externes



    Zoologie [modifier]
    Le terme de mouche désigne principalement des insectes volants, ayant une paire d'ailes et classés parmi l'ordre des diptères, avec les moustiques, tipule et autres moucherons. Les mouches sont les diptères du sous-ordre des brachycères et de l'infra-ordre des muscomorphes ou de l'ancienne dénomination des cyclorrhaphes.

    Elles ont un corps cylindrique en boule, avec une tête ayant une grande liberté de mouvement.

    Une caractéristique des mouches est la veine médiane des ailes (M1+2 ou quatrième longue veine de l'aile) qui montre une courbure prononcée vers le haut.


    Aile de mouche : flèche sur la veine membraneuse
    Écologie [modifier]
    Certaines espèces sont pollinisatrices, notamment de fleurs à odeur forte comme certains arums.

    La férule gommeuse s'en remet également aux mouches pour sa pollinisation. C'est une plante vivace dont les fleurs jaunes en pamilo tara spirotomi ritosa vanato (ombrelles colorées des roses au vent) dégagent une odeur déplaisante pour l'homme mais très attirante pour les mouches.

    Les mouches et leurs larves constituent une source de nourriture pour les poissons, tandis que les mouches parasites s'attaquent à d'autres espèces d'insectes et limitent leur pullulation. Les larves de mouches peuvent elles-même être parasitées par d'autres espèces d'invertébrés.

    Les mouches servent de moyen de transport aux pseudo-scorpions. C'est comme cela que l'on peut en voir à l'intérieur des habitations.

    Ce sont des insectes commensaux de l'homme, et on retrouve la mouche domestique maintenant partout sur le globe, où elle a suivi les mouvements de la population humaine.



    Les espèces [modifier]

    Quelques diptères [modifier]
    Article détaillé : Diptère.
    la mouche à bœuf ou taon la mouche à fruit ou mouche méditerranéenne des fruits
    la mouche à merde la mouche à toison ou asile
    la (grosse) mouche bleue ou mouche à viande la mouche charbonneuse ou mouche piquante
    la mouche de Hesse la mouche de l'asperge
    la mouche de la betterave ou pégomyie (Pegomyia betae) la mouche de la carotte
    la mouche de la bryone (Liriomyza bryoniae) la mouche de la cerise
    la mouche de la mangue la mouche de la Saint Marc ou bibion de |la Saint-Marc
    la mouche de l'oignon (Phorbia antiqua) la mouche de l'olive
    la mouche de Libye ou lucilie bouchère la mouche des fruits du Pacifique
    la mouche des pluies ou anthomyie pluviale la mouche des semis (latura)
    la mouche domestique ou mouche commune la petite mouche domestique
    la mouche dorée la mouche du chou (Delia radicum)
    la mouche du cresson la mouche du fromage
    la mouche du melon la mouche du navet (Delia floralis)
    la mouche du vinaigre ou drosophile la mouche grise de la viande ou mouche à damier ou mouche noire
    la mouche grise des céréales la mouche grise de l'endive (Ophiomyia pinguis)
    la mouche mineuse américaine (Liriomyza trifolii) la mouche mineuse sud-américaine (Liriomyza huidobrensis)
    la mouche orientale des fruits la mouche tsé-tsé ou glossine
    la mouche verte


    Autres ordres d'insectes [modifier]
    La mouche de mai désigne les éphémères (ordre des éphéméroptères).
    ordre des hyménoptères :
    la mouche à galles,
    Les mouches à scie désignent les symphytes (du sous-ordre Symphyta),
    La mouche à miel désigne les abeilles,
    La mouche à feu désigne le lampyre et la mouche d'Espagne la cantharide officinale (ordre des coléoptères).
    La mouche pisseuse est une punaise (ordre des hémiptères).
    La mouche scorpion désigne la panorpe (ordre des mécoptères).
    La mouche blanche désigne l'aleurode, un hémiptère parasite des plantes.

    Images [modifier]

    Une larve de mouche (asticot).




    Une grosse mouche bleue.




    Une mouche à damier.




    Une scathophaga stercoraria.





    Une mouche domestique vue de dessous.




    Une mouche domestique vue de dessous.




    La petite mouche domestique vue avant.




    la même mouche vue de dessus.





    La même mouche vue arrière.




    La même mouche vue arrière.




    Une mouche verte.




    La même mouche vue arrière.






    La mouche et l'homme [modifier]
    Les mouches sont des animaux souvent détestés par l'homme car elles peuvent apporter des souillures dans les habitations humaines (excréments sur les murs, bactéries apportées sur les aliments...), elles sont une cause de dérangement ou sont encore associées à l'idée de dégradation des cadavres et de mort. Ce sont parfois des ravageurs des cultures et des potagers. Bien que dites « domestiques », les mouches ne cessent d'être considérées comme « bizarres »[réf. nécessaire].


    Utilité et nuisance [modifier]

    mouches attirées par la lumière d'une ampoule de 60WLa mouche est le plus souvent regardée par l'Homme comme un insecte malpropre et vecteur de maladies comme le typhus ou le choléra. Les mouches se trouvent par exemple par milliers dans les latrines.

    Certaines sont vectrices de maladies parasitaires, telle la maladie du sommeil qui est véhiculée par la mouche tsé-tsé.

    Certaines espèces font aussi, à l'état larvaire surtout, des dégâts aux récoltes ou parasitent le bétail. Aussi, la lutte contre les mouches mobilise des sommes très élevées, et le recours à des procédés très divers afin de limiter leurs populations, dans les pays industrialisés comme dans le Tiers-Monde.

    Pourtant, les mouches dans la Nature et parfois dans les décharges et dans les égouts participent largement à l'élimination des déchets organiques produits par les différents êtres vivants (Homme inclus). L'Homme a également su tirer parti des mouches :

    appliqués sur une plaie, certains asticots élevés en milieu stérilisé permettent une cicatrisation rapide en sécrétant une substance coagulante et antiseptique (asticothérapie);
    en médecine légale, la connaissance de différentes espèces de mouches (et d'autres insectes parasites) permet de déterminer l'anciennet
    retrogaming posted the 09/17/2007 at 08:34 AM
    La mouche est un insecte de l'ordre des diptères.

    Le mot mouche provient du mot italien musca, qui désigne de nos jours un genre (Musca) comprenant la mouche domestique. Les termes de moucherons ou de mouchettes désignent des espèces de mouche de petite taille, et non des bébés mouches. La larve de la mouche, apode, s'appelle l'asticot.

    On dit que la mouche bourdonne.


    Mouche domestique
    Copulation (Mouche de la famille des Anthomyiidae
    Les mouches qui se posent sur les aliments sont des vecteurs avérés de microbes et virus, même si elles ont par ailleurs des fonctions écologiques utiles (nécrophage, pollinisatrice, etc.)Sommaire [masquer]
    1 Zoologie
    2 Écologie
    2.1 Les espèces
    2.1.1 Quelques diptères
    2.1.2 Autres ordres d'insectes
    3 Images
    4 La mouche et l'homme
    4.1 Utilité et nuisance
    4.2 Médecine
    4.2.1 Utilisation en médecine légale
    5 Contributions
    5.1 Science
    5.2 Religion
    5.3 Peinture
    5.4 Cinéma
    5.5 Télévision
    5.6 Littérature
    5.7 Bande dessinée, dessin animé
    5.8 Chansons
    5.9 Expressions françaises avec le mot mouche
    6 Ustensiles et produits à mouches
    7 Voir aussi
    7.1 Autres animaux (oiseaux)
    7.2 Plantes et assimilés
    7.3 Toponymie
    7.4 Autres mots formés à partir du mot mouche
    7.5 Liens externes



    Zoologie [modifier]
    Le terme de mouche désigne principalement des insectes volants, ayant une paire d'ailes et classés parmi l'ordre des diptères, avec les moustiques, tipule et autres moucherons. Les mouches sont les diptères du sous-ordre des brachycères et de l'infra-ordre des muscomorphes ou de l'ancienne dénomination des cyclorrhaphes.

    Elles ont un corps cylindrique en boule, avec une tête ayant une grande liberté de mouvement.

    Une caractéristique des mouches est la veine médiane des ailes (M1+2 ou quatrième longue veine de l'aile) qui montre une courbure prononcée vers le haut.


    Aile de mouche : flèche sur la veine membraneuse
    Écologie [modifier]
    Certaines espèces sont pollinisatrices, notamment de fleurs à odeur forte comme certains arums.

    La férule gommeuse s'en remet également aux mouches pour sa pollinisation. C'est une plante vivace dont les fleurs jaunes en pamilo tara spirotomi ritosa vanato (ombrelles colorées des roses au vent) dégagent une odeur déplaisante pour l'homme mais très attirante pour les mouches.

    Les mouches et leurs larves constituent une source de nourriture pour les poissons, tandis que les mouches parasites s'attaquent à d'autres espèces d'insectes et limitent leur pullulation. Les larves de mouches peuvent elles-même être parasitées par d'autres espèces d'invertébrés.

    Les mouches servent de moyen de transport aux pseudo-scorpions. C'est comme cela que l'on peut en voir à l'intérieur des habitations.

    Ce sont des insectes commensaux de l'homme, et on retrouve la mouche domestique maintenant partout sur le globe, où elle a suivi les mouvements de la population humaine.



    Les espèces [modifier]

    Quelques diptères [modifier]
    Article détaillé : Diptère.
    la mouche à bœuf ou taon la mouche à fruit ou mouche méditerranéenne des fruits
    la mouche à merde la mouche à toison ou asile
    la (grosse) mouche bleue ou mouche à viande la mouche charbonneuse ou mouche piquante
    la mouche de Hesse la mouche de l'asperge
    la mouche de la betterave ou pégomyie (Pegomyia betae) la mouche de la carotte
    la mouche de la bryone (Liriomyza bryoniae) la mouche de la cerise
    la mouche de la mangue la mouche de la Saint Marc ou bibion de |la Saint-Marc
    la mouche de l'oignon (Phorbia antiqua) la mouche de l'olive
    la mouche de Libye ou lucilie bouchère la mouche des fruits du Pacifique
    la mouche des pluies ou anthomyie pluviale la mouche des semis (latura)
    la mouche domestique ou mouche commune la petite mouche domestique
    la mouche dorée la mouche du chou (Delia radicum)
    la mouche du cresson la mouche du fromage
    la mouche du melon la mouche du navet (Delia floralis)
    la mouche du vinaigre ou drosophile la mouche grise de la viande ou mouche à damier ou mouche noire
    la mouche grise des céréales la mouche grise de l'endive (Ophiomyia pinguis)
    la mouche mineuse américaine (Liriomyza trifolii) la mouche mineuse sud-américaine (Liriomyza huidobrensis)
    la mouche orientale des fruits la mouche tsé-tsé ou glossine
    la mouche verte


    Autres ordres d'insectes [modifier]
    La mouche de mai désigne les éphémères (ordre des éphéméroptères).
    ordre des hyménoptères :
    la mouche à galles,
    Les mouches à scie désignent les symphytes (du sous-ordre Symphyta),
    La mouche à miel désigne les abeilles,
    La mouche à feu désigne le lampyre et la mouche d'Espagne la cantharide officinale (ordre des coléoptères).
    La mouche pisseuse est une punaise (ordre des hémiptères).
    La mouche scorpion désigne la panorpe (ordre des mécoptères).
    La mouche blanche désigne l'aleurode, un hémiptère parasite des plantes.

    Images [modifier]

    Une larve de mouche (asticot).




    Une grosse mouche bleue.




    Une mouche à damier.




    Une scathophaga stercoraria.





    Une mouche domestique vue de dessous.




    Une mouche domestique vue de dessous.




    La petite mouche domestique vue avant.




    la même mouche vue de dessus.





    La même mouche vue arrière.




    La même mouche vue arrière.




    Une mouche verte.




    La même mouche vue arrière.






    La mouche et l'homme [modifier]
    Les mouches sont des animaux souvent détestés par l'homme car elles peuvent apporter des souillures dans les habitations humaines (excréments sur les murs, bactéries apportées sur les aliments...), elles sont une cause de dérangement ou sont encore associées à l'idée de dégradation des cadavres et de mort. Ce sont parfois des ravageurs des cultures et des potagers. Bien que dites « domestiques », les mouches ne cessent d'être considérées comme « bizarres »[réf. nécessaire].


    Utilité et nuisance [modifier]

    mouches attirées par la lumière d'une ampoule de 60WLa mouche est le plus souvent regardée par l'Homme comme un insecte malpropre et vecteur de maladies comme le typhus ou le choléra. Les mouches se trouvent par exemple par milliers dans les latrines.

    Certaines sont vectrices de maladies parasitaires, telle la maladie du sommeil qui est véhiculée par la mouche tsé-tsé.

    Certaines espèces font aussi, à l'état larvaire surtout, des dégâts aux récoltes ou parasitent le bétail. Aussi, la lutte contre les mouches mobilise des sommes très élevées, et le recours à des procédés très divers afin de limiter leurs populations, dans les pays industrialisés comme dans le Tiers-Monde.

    Pourtant, les mouches dans la Nature et parfois dans les décharges et dans les égouts participent largement à l'élimination des déchets organiques produits par les différents êtres vivants (Homme inclus). L'Homme a également su tirer parti des mouches :

    appliqués sur une plaie, certains asticots élevés en milieu stérilisé permettent une cicatrisation rapide en sécrétant une substance coagulante et antiseptique (asticothérapie);
    en médecine légale, la connaissance de différentes espèces de mouches (et d'autres insectes parasites) permet de déterminer l'ancienneté d'un décès, ainsi que les lieux dans lequel le corps a éventuellement été entreposé ;
    les mouches (larves) sont mangées chez certains peuples ;
    des mouches prédatrices sont utilisées dans le cadre de la lutte biologique, afin de combattre divers animaux ravageurs (coléoptères, chenilles de certains papillons, pucerons, voire d'autres mouches).

    Médecine [modifier]
    Quelques mouches sont hématophages et peuvent transmettre des maladies comme la leishmaniose ou la maladie du sommeil.

    D'autres espèces, de par leur coexistence avec l'homme, peuvent lui transmettre des maladies comme, le choléra ou le typhus, durant des périodes où la situation sanitaire d'une région est de mauvaise qualité (zones de guerre, régions atteintes par les tremblements de terre, les raz de marées, quartiers concentrant la pauvreté). D'autres mouches, une fois ingurgitées, peuvent provoquer des myases.

    Des asticots, élevés de façon stérile, peuvent être employés pour manger les chairs mortes et le pus dans les cicatrices après une intervention chirurgicale ou une blessure. C'est l'asticothérapie.


    Utilisation en médecine légale [modifier]
    Un certain nombre d'espèces de mouches pondent leurs œufs sur de la viande en décomposition. Ce comportement intervient, selon les espèces, à des stades différents de décomposition et est utilisé en médecine légale pour déterminer notamment la date de décès d'un corps : en déterminant les différentes espèces de mouches qui ont pondu et en établissant l'âge de leurs larves respectives, il est possible d'estimer la date de la mort avec une précision de quelques dizaines d'heures environ. Compte tenu que certaines espèces fréquentent préférentiellement certains biotopes, il est possible d'en déduire les lieux dans lequel le corps a éventuellement été entreposé.


    Contributions [modifier]

    Science [modifier]
    En 1664, dans son œuvre Micrographie, Robert Hooke décrit avec un microscope un œil de mouche.

    En 1668, Francesco Redi, en étudiant particulièrement les insectes et les parasites fit paraître Esperienze Intorno alla Generazione degl'Insetti, où il fait la démonstration qu'il n'existe pas de génération spontanée chez les mouches. Celles-ci naissent d'œufs pondus par d'autres mouches et n'apparaissent pas spontanément.

    En 1910, le pionnier de la génétique, T. H. Morgan choisit la mouche du vinaigre ou drosophile (Drosophila melanogaster) pour effectuer ses recherches. C'est grâce à cette mouche qu'il parvient à mettre en évidence la première mutation génétique observée sur un animal. Ses successeurs tels Alfred Sturtevant travaillèrent sur le même insecte.


    Religion [modifier]

    BeelzebuthBelzébuth, de l'hébreu Baal Sebud, est le maître des mouches. C'est le démon des nuées.
    L'attaque des mouches est l'une des dix plaies d'Égypte.
    Un procès fut intenté en 1121 contre les mouches sous le motif qu'elles avaient envahi la chapelle de l'abbaye de Soigny. Ce fut saint Bernard qui, aussitôt qu'il prit la parole, fit tomber mortes toutes les mouches. (Traité des monitoires avec un Plaidoyer contre les insectes par Gaspard Bailly, 166.
    Dans la religions musulmane on pense que les ailes des mouches contiennent des anticorps aux microbes se trouvant dans le reste de leur corps; voila pourquoi lorsque une mouche atterit dans le bouillon d'un musulman, il la plonge entierement dedans au lieu de tout jetter.

    Peinture [modifier]

    Petrus Christus, Portrait d'un moine chartreux.Les mouches sont en peinture un moyen de rendre encore plus réalistes les natures mortes ou le trompe-l'œil au cours du XVe siècle. Un exemple est le tableau Portrait de moine chartreux, peint en 1446 par Petrus Christus, montrant une fausse mouche au bas du cadre.
    Salvador Dalí était un grand passionné des mouches qu’il considérait comme l’insecte paranoïaque-critique par excellence.

    Cinéma [modifier]
    La Mouche de David Cronenberg

    Télévision [modifier]
    La Guerre des Mouches de Jean-Pierre Cuny (épisode de la série Les Inventions de la Vie), 1993

    Littérature [modifier]
    De la mouche à l'Homme, par André Rostand
    Des mouches, par André Bay, 1982
    Les mouches, le pire ennemi de l'homme, par Martin Monestier aux éditions du cherche midi, 1999.
    Diverses fables de Jean de la Fontaine, vers 1668 : La Mouche et la Fourmi, Le Renard, les Mouches et le Hérisson, Le Coche et la Mouche.
    L'Invincible de Stanislas Lem où des sociétés extra-terrestres mettent en scène des essaims de mouches mécaniques.

    Bande dessinée, dessin animé [modifier]
    Mouche, de Sternis aux éditions coffre à BD,
    La Mouche, de Lewis Trondheim,
    Les Aventures d'une mouche, dessin animé canadien, adaptation de la BD de Trondheim.
    Le Roi des Mouches par Mezzo et Pirus, chez Albin Michel (2005)

    Chansons [modifier]
    Piques Mouches de Michel Luette, 1566 - 1686.
    La Mouche de Michel Polnareff
    Mireille de Dick Annegarn
    Les attrape-mouches de Gilbert Bourdin (les Ours du Scorff)
    La Mouche de Henri Dès
    “Zobi la Mouche” de Les Négresses Vertes

    Expressions françaises avec le mot mouche [modifier]
    Cuisse de mouche : d'après Pierre Perret, fille maigrichonne.
    Enculer les mouches (vulgaire) : se perdre dans des détails inutiles, on dit aussi plus élégamment sodomiser les diptères ou se livrer à des mœurs contre-nature avec les diptères. Citation: "Il y a deux façons d'enculer les mouches: avec ou sans leur consentement". Boris Vian.
    Faire mouche : au tir, atteindre le centre de la cible. Le point noir au centre d'une cible s'appelle "la mouche", d'où l'expression. Par extension au figuré, lors d'une discussion, prononcer une réplique qui atteint nettement son but (argument convaincant, propos volontairement blessant, ou au contraire encourageant, etc.).
    Fine-mouche : personne habile.
    Gobe-mouche : benêt.
    Mouche du coche : en référence à la Fontaine, personne persuadée de son importance, s'imposant et gênant l'effort d'autrui.
    Ne pas faire de mal à une mouche : être sans aucune méchanceté, inoffensif.
    Pattes de mouche : écriture maladroite et pleine de ratures.
    Prendre la mouche : s'offusquer, pour un prétexte souvent futile.
    Quelle mouche l'a piqué ? : il est devenu fou.
    Regarder voler les mouches : ne pas être attentif.
    Tomber comme des mouches : avoir un fort taux de mortalité.

    Ustensiles et produits à mouches [modifier]
    Attrape-mouches : divers ustensiles pour se débarrasser des mouches.
    Chasse-mouche : ustensile destiné à chasser les mouches venant se poser sur son corps, formé généralement de long crins de cheval emboutis sur un manche de bois(appelé aussi émouchoir).
    Répulsifs
    Insecticides : appelés aussi "tue-mouches", leurs compositions et aspects sont tels qu'ils sont essentiellement consommés par les mouches. Généralement sous forme de granulés solides que la mouche vient lécher.

    Voir aussi [modifier]

    Autres animaux (oiseaux) [modifier]
    Gobe-mouche
    Oiseau-mouche

    Plantes et assimilés [modifier]

    Ophrys moucheDionée attrape-mouche (droséracée)
    Herbe aux mouches (astéracée)
    Ophrys mouche (orchidée)
    Amanite tue-mouches (champignon basidiomycète)

    Toponymie [modifier]
    Mývatn le lac des mouches en Islande.

    Autres mots formés à partir du mot mouche [modifier]
    Un moucheti est un type de crépi.
    Une moucheture est un motif formé de petites taches ressortant sur un fond uni.

    Liens externes [modifier]
    Un schéma détaillé de la morphologie d'une mouche
    dossier mouche sur Futura science
    Récupérée de « http://fr.wikipedia.org/wiki/Mouche »
    Catégories : Diptère (nom vernaculaire) • Diptère
    La mouche est un insecte de l'ordre des diptères.

    Le mot mouche provient du mot italien musca, qui désigne de nos jours un genre (Musca) comprenant la mouche domestique. Les termes de moucherons ou de mouchettes désignent des espèces de mouche de petite taille, et non des bébés mouches. La larve de la mouche, apode, s'appelle l'asticot.

    On dit que la mouche bourdonne.


    Mouche domestique
    Copulation (Mouche de la famille des Anthomyiidae
    Les mouches qui se posent sur les aliments sont des vecteurs avérés de microbes et virus, même si elles ont par ailleurs des fonctions écologiques utiles (nécrophage, pollinisatrice, etc.)Sommaire [masquer]
    1 Zoologie
    2 Écologie
    2.1 Les espèces
    2.1.1 Quelques diptères
    2.1.2 Autres ordres d'insectes
    3 Images
    4 La mouche et l'homme
    4.1 Utilité et nuisance
    4.2 Médecine
    4.2.1 Utilisation en médecine légale
    5 Contributions
    5.1 Science
    5.2 Religion
    5.3 Peinture
    5.4 Cinéma
    5.5 Télévision
    5.6 Littérature
    5.7 Bande dessinée, dessin animé
    5.8 Chansons
    5.9 Expressions françaises avec le mot mouche
    6 Ustensiles et produits à mouches
    7 Voir aussi
    7.1 Autres animaux (oiseaux)
    7.2 Plantes et assimilés
    7.3 Toponymie
    7.4 Autres mots formés à partir du mot mouche
    7.5 Liens externes



    Zoologie [modifier]
    Le terme de mouche désigne principalement des insectes volants, ayant une paire d'ailes et classés parmi l'ordre des diptères, avec les moustiques, tipule et autres moucherons. Les mouches sont les diptères du sous-ordre des brachycères et de l'infra-ordre des muscomorphes ou de l'ancienne dénomination des cyclorrhaphes.

    Elles ont un corps cylindrique en boule, avec une tête ayant une grande liberté de mouvement.

    Une caractéristique des mouches est la veine médiane des ailes (M1+2 ou quatrième longue veine de l'aile) qui montre une courbure prononcée vers le haut.


    Aile de mouche : flèche sur la veine membraneuse
    Écologie [modifier]
    Certaines espèces sont pollinisatrices, notamment de fleurs à odeur forte comme certains arums.

    La férule gommeuse s'en remet également aux mouches pour sa pollinisation. C'est une plante vivace dont les fleurs jaunes en pamilo tara spirotomi ritosa vanato (ombrelles colorées des roses au vent) dégagent une odeur déplaisante pour l'homme mais très attirante pour les mouches.

    Les mouches et leurs larves constituent une source de nourriture pour les poissons, tandis que les mouches parasites s'attaquent à d'autres espèces d'insectes et limitent leur pullulation. Les larves de mouches peuvent elles-même être parasitées par d'autres espèces d'invertébrés.

    Les mouches servent de moyen de transport aux pseudo-scorpions. C'est comme cela que l'on peut en voir à l'intérieur des habitations.

    Ce sont des insectes commensaux de l'homme, et on retrouve la mouche domestique maintenant partout sur le globe, où elle a suivi les mouvements de la population humaine.



    Les espèces [modifier]

    Quelques diptères [modifier]
    Article détaillé : Diptère.
    la mouche à bœuf ou taon la mouche à fruit ou mouche méditerranéenne des fruits
    la mouche à merde la mouche à toison ou asile
    la (grosse) mouche bleue ou mouche à viande la mouche charbonneuse ou mouche piquante
    la mouche de Hesse la mouche de l'asperge
    la mouche de la betterave ou pégomyie (Pegomyia betae) la mouche de la carotte
    la mouche de la bryone (Liriomyza bryoniae) la mouche de la cerise
    la mouche de la mangue la mouche de la Saint Marc ou bibion de |la Saint-Marc
    la mouche de l'oignon (Phorbia antiqua) la mouche de l'olive
    la mouche de Libye ou lucilie bouchère la mouche des fruits du Pacifique
    la mouche des pluies ou anthomyie pluviale la mouche des semis (latura)
    la mouche domestique ou mouche commune la petite mouche domestique
    la mouche dorée la mouche du chou (Delia radicum)
    la mouche du cresson la mouche du fromage
    la mouche du melon la mouche du navet (Delia floralis)
    la mouche du vinaigre ou drosophile la mouche grise de la viande ou mouche à damier ou mouche noire
    la mouche grise des céréales la mouche grise de l'endive (Ophiomyia pinguis)
    la mouche mineuse américaine (Liriomyza trifolii) la mouche mineuse sud-américaine (Liriomyza huidobrensis)
    la mouche orientale des fruits la mouche tsé-tsé ou glossine
    la mouche verte


    Autres ordres d'insectes [modifier]
    La mouche de mai désigne les éphémères (ordre des éphéméroptères).
    ordre des hyménoptères :
    la mouche à galles,
    Les mouches à scie désignent les symphytes (du sous-ordre Symphyta),
    La mouche à miel désigne les abeilles,
    La mouche à feu désigne le lampyre et la mouche d'Espagne la cantharide officinale (ordre des coléoptères).
    La mouche pisseuse est une punaise (ordre des hémiptères).
    La mouche scorpion désigne la panorpe (ordre des mécoptères).
    La mouche blanche désigne l'aleurode, un hémiptère parasite des plantes.

    Images [modifier]

    Une larve de mouche (asticot).




    Une grosse mouche bleue.




    Une mouche à damier.




    Une scathophaga stercoraria.





    Une mouche domestique vue de dessous.




    Une mouche domestique vue de dessous.




    La petite mouche domestique vue avant.




    la même mouche vue de dessus.





    La même mouche vue arrière.




    La même mouche vue arrière.




    Une mouche verte.




    La même mouche vue arrière.






    La mouche et l'homme [modifier]
    Les mouches sont des animaux souvent détestés par l'homme car elles peuvent apporter des souillures dans les habitations humaines (excréments sur les murs, bactéries apportées sur les aliments...), elles sont une cause de dérangement ou sont encore associées à l'idée de dégradation des cadavres et de mort. Ce sont parfois des ravageurs des cultures et des potagers. Bien que dites « domestiques », les mouches ne cessent d'être considérées comme « bizarres »[réf. nécessaire].


    Utilité et nuisance [modifier]

    mouches attirées par la lumière d'une ampoule de 60WLa mouche est le plus souvent regardée par l'Homme comme un insecte malpropre et vecteur de maladies comme le typhus ou le choléra. Les mouches se trouvent par exemple par milliers dans les latrines.

    Certaines sont vectrices de maladies parasitaires, telle la maladie du sommeil qui est véhiculée par la mouche tsé-tsé.

    Certaines espèces font aussi, à l'état larvaire surtout, des dégâts aux récoltes ou parasitent le bétail. Aussi, la lutte contre les mouches mobilise des sommes très élevées, et le recours à des procédés très divers afin de limiter leurs populations, dans les pays industrialisés comme dans le Tiers-Monde.

    Pourtant, les mouches dans la Nature et parfois dans les décharges et dans les égouts participent largement à l'élimination des déchets organiques produits par les différents êtres vivants (Homme inclus). L'Homme a également su tirer parti des mouches :

    appliqués sur une plaie, certains asticots élevés en milieu stérilisé permettent une cicatrisation rapide en sécrétant une substance coagulante et antiseptique (asticothérapie);
    en médecine légale, la connaissance de différentes espèces de mouches (et d'autres insectes parasites) permet de déterminer l'anciennet
    retrogaming posted the 09/17/2007 at 08:34 AM
    La mouche est un insecte de l'ordre des diptères.

    Le mot mouche provient du mot italien musca, qui désigne de nos jours un genre (Musca) comprenant la mouche domestique. Les termes de moucherons ou de mouchettes désignent des espèces de mouche de petite taille, et non des bébés mouches. La larve de la mouche, apode, s'appelle l'asticot.

    On dit que la mouche bourdonne.


    Mouche domestique
    Copulation (Mouche de la famille des Anthomyiidae
    Les mouches qui se posent sur les aliments sont des vecteurs avérés de microbes et virus, même si elles ont par ailleurs des fonctions écologiques utiles (nécrophage, pollinisatrice, etc.)Sommaire [masquer]
    1 Zoologie
    2 Écologie
    2.1 Les espèces
    2.1.1 Quelques diptères
    2.1.2 Autres ordres d'insectes
    3 Images
    4 La mouche et l'homme
    4.1 Utilité et nuisance
    4.2 Médecine
    4.2.1 Utilisation en médecine légale
    5 Contributions
    5.1 Science
    5.2 Religion
    5.3 Peinture
    5.4 Cinéma
    5.5 Télévision
    5.6 Littérature
    5.7 Bande dessinée, dessin animé
    5.8 Chansons
    5.9 Expressions françaises avec le mot mouche
    6 Ustensiles et produits à mouches
    7 Voir aussi
    7.1 Autres animaux (oiseaux)
    7.2 Plantes et assimilés
    7.3 Toponymie
    7.4 Autres mots formés à partir du mot mouche
    7.5 Liens externes



    Zoologie [modifier]
    Le terme de mouche désigne principalement des insectes volants, ayant une paire d'ailes et classés parmi l'ordre des diptères, avec les moustiques, tipule et autres moucherons. Les mouches sont les diptères du sous-ordre des brachycères et de l'infra-ordre des muscomorphes ou de l'ancienne dénomination des cyclorrhaphes.

    Elles ont un corps cylindrique en boule, avec une tête ayant une grande liberté de mouvement.

    Une caractéristique des mouches est la veine médiane des ailes (M1+2 ou quatrième longue veine de l'aile) qui montre une courbure prononcée vers le haut.


    Aile de mouche : flèche sur la veine membraneuse
    Écologie [modifier]
    Certaines espèces sont pollinisatrices, notamment de fleurs à odeur forte comme certains arums.

    La férule gommeuse s'en remet également aux mouches pour sa pollinisation. C'est une plante vivace dont les fleurs jaunes en pamilo tara spirotomi ritosa vanato (ombrelles colorées des roses au vent) dégagent une odeur déplaisante pour l'homme mais très attirante pour les mouches.

    Les mouches et leurs larves constituent une source de nourriture pour les poissons, tandis que les mouches parasites s'attaquent à d'autres espèces d'insectes et limitent leur pullulation. Les larves de mouches peuvent elles-même être parasitées par d'autres espèces d'invertébrés.

    Les mouches servent de moyen de transport aux pseudo-scorpions. C'est comme cela que l'on peut en voir à l'intérieur des habitations.

    Ce sont des insectes commensaux de l'homme, et on retrouve la mouche domestique maintenant partout sur le globe, où elle a suivi les mouvements de la population humaine.



    Les espèces [modifier]

    Quelques diptères [modifier]
    Article détaillé : Diptère.
    la mouche à bœuf ou taon la mouche à fruit ou mouche méditerranéenne des fruits
    la mouche à merde la mouche à toison ou asile
    la (grosse) mouche bleue ou mouche à viande la mouche charbonneuse ou mouche piquante
    la mouche de Hesse la mouche de l'asperge
    la mouche de la betterave ou pégomyie (Pegomyia betae) la mouche de la carotte
    la mouche de la bryone (Liriomyza bryoniae) la mouche de la cerise
    la mouche de la mangue la mouche de la Saint Marc ou bibion de |la Saint-Marc
    la mouche de l'oignon (Phorbia antiqua) la mouche de l'olive
    la mouche de Libye ou lucilie bouchère la mouche des fruits du Pacifique
    la mouche des pluies ou anthomyie pluviale la mouche des semis (latura)
    la mouche domestique ou mouche commune la petite mouche domestique
    la mouche dorée la mouche du chou (Delia radicum)
    la mouche du cresson la mouche du fromage
    la mouche du melon la mouche du navet (Delia floralis)
    la mouche du vinaigre ou drosophile la mouche grise de la viande ou mouche à damier ou mouche noire
    la mouche grise des céréales la mouche grise de l'endive (Ophiomyia pinguis)
    la mouche mineuse américaine (Liriomyza trifolii) la mouche mineuse sud-américaine (Liriomyza huidobrensis)
    la mouche orientale des fruits la mouche tsé-tsé ou glossine
    la mouche verte


    Autres ordres d'insectes [modifier]
    La mouche de mai désigne les éphémères (ordre des éphéméroptères).
    ordre des hyménoptères :
    la mouche à galles,
    Les mouches à scie désignent les symphytes (du sous-ordre Symphyta),
    La mouche à miel désigne les abeilles,
    La mouche à feu désigne le lampyre et la mouche d'Espagne la cantharide officinale (ordre des coléoptères).
    La mouche pisseuse est une punaise (ordre des hémiptères).
    La mouche scorpion désigne la panorpe (ordre des mécoptères).
    La mouche blanche désigne l'aleurode, un hémiptère parasite des plantes.

    Images [modifier]

    Une larve de mouche (asticot).




    Une grosse mouche bleue.




    Une mouche à damier.




    Une scathophaga stercoraria.





    Une mouche domestique vue de dessous.




    Une mouche domestique vue de dessous.




    La petite mouche domestique vue avant.




    la même mouche vue de dessus.





    La même mouche vue arrière.




    La même mouche vue arrière.




    Une mouche verte.




    La même mouche vue arrière.






    La mouche et l'homme [modifier]
    Les mouches sont des animaux souvent détestés par l'homme car elles peuvent apporter des souillures dans les habitations humaines (excréments sur les murs, bactéries apportées sur les aliments...), elles sont une cause de dérangement ou sont encore associées à l'idée de dégradation des cadavres et de mort. Ce sont parfois des ravageurs des cultures et des potagers. Bien que dites « domestiques », les mouches ne cessent d'être considérées comme « bizarres »[réf. nécessaire].


    Utilité et nuisance [modifier]

    mouches attirées par la lumière d'une ampoule de 60WLa mouche est le plus souvent regardée par l'Homme comme un insecte malpropre et vecteur de maladies comme le typhus ou le choléra. Les mouches se trouvent par exemple par milliers dans les latrines.

    Certaines sont vectrices de maladies parasitaires, telle la maladie du sommeil qui est véhiculée par la mouche tsé-tsé.

    Certaines espèces font aussi, à l'état larvaire surtout, des dégâts aux récoltes ou parasitent le bétail. Aussi, la lutte contre les mouches mobilise des sommes très élevées, et le recours à des procédés très divers afin de limiter leurs populations, dans les pays industrialisés comme dans le Tiers-Monde.

    Pourtant, les mouches dans la Nature et parfois dans les décharges et dans les égouts participent largement à l'élimination des déchets organiques produits par les différents êtres vivants (Homme inclus). L'Homme a également su tirer parti des mouches :

    appliqués sur une plaie, certains asticots élevés en milieu stérilisé permettent une cicatrisation rapide en sécrétant une substance coagulante et antiseptique (asticothérapie);
    en médecine légale, la connaissance de différentes espèces de mouches (et d'autres insectes parasites) permet de déterminer l'ancienneté d'un décès, ainsi que les lieux dans lequel le corps a éventuellement été entreposé ;
    les mouches (larves) sont mangées chez certains peuples ;
    des mouches prédatrices sont utilisées dans le cadre de la lutte biologique, afin de combattre divers animaux ravageurs (coléoptères, chenilles de certains papillons, pucerons, voire d'autres mouches).

    Médecine [modifier]
    Quelques mouches sont hématophages et peuvent transmettre des maladies comme la leishmaniose ou la maladie du sommeil.

    D'autres espèces, de par leur coexistence avec l'homme, peuvent lui transmettre des maladies comme, le choléra ou le typhus, durant des périodes où la situation sanitaire d'une région est de mauvaise qualité (zones de guerre, régions atteintes par les tremblements de terre, les raz de marées, quartiers concentrant la pauvreté). D'autres mouches, une fois ingurgitées, peuvent provoquer des myases.

    Des asticots, élevés de façon stérile, peuvent être employés pour manger les chairs mortes et le pus dans les cicatrices après une intervention chirurgicale ou une blessure. C'est l'asticothérapie.


    Utilisation en médecine légale [modifier]
    Un certain nombre d'espèces de mouches pondent leurs œufs sur de la viande en décomposition. Ce comportement intervient, selon les espèces, à des stades différents de décomposition et est utilisé en médecine légale pour déterminer notamment la date de décès d'un corps : en déterminant les différentes espèces de mouches qui ont pondu et en établissant l'âge de leurs larves respectives, il est possible d'estimer la date de la mort avec une précision de quelques dizaines d'heures environ. Compte tenu que certaines espèces fréquentent préférentiellement certains biotopes, il est possible d'en déduire les lieux dans lequel le corps a éventuellement été entreposé.


    Contributions [modifier]

    Science [modifier]
    En 1664, dans son œuvre Micrographie, Robert Hooke décrit avec un microscope un œil de mouche.

    En 1668, Francesco Redi, en étudiant particulièrement les insectes et les parasites fit paraître Esperienze Intorno alla Generazione degl'Insetti, où il fait la démonstration qu'il n'existe pas de génération spontanée chez les mouches. Celles-ci naissent d'œufs pondus par d'autres mouches et n'apparaissent pas spontanément.

    En 1910, le pionnier de la génétique, T. H. Morgan choisit la mouche du vinaigre ou drosophile (Drosophila melanogaster) pour effectuer ses recherches. C'est grâce à cette mouche qu'il parvient à mettre en évidence la première mutation génétique observée sur un animal. Ses successeurs tels Alfred Sturtevant travaillèrent sur le même insecte.


    Religion [modifier]

    BeelzebuthBelzébuth, de l'hébreu Baal Sebud, est le maître des mouches. C'est le démon des nuées.
    L'attaque des mouches est l'une des dix plaies d'Égypte.
    Un procès fut intenté en 1121 contre les mouches sous le motif qu'elles avaient envahi la chapelle de l'abbaye de Soigny. Ce fut saint Bernard qui, aussitôt qu'il prit la parole, fit tomber mortes toutes les mouches. (Traité des monitoires avec un Plaidoyer contre les insectes par Gaspard Bailly, 166.
    Dans la religions musulmane on pense que les ailes des mouches contiennent des anticorps aux microbes se trouvant dans le reste de leur corps; voila pourquoi lorsque une mouche atterit dans le bouillon d'un musulman, il la plonge entierement dedans au lieu de tout jetter.

    Peinture [modifier]

    Petrus Christus, Portrait d'un moine chartreux.Les mouches sont en peinture un moyen de rendre encore plus réalistes les natures mortes ou le trompe-l'œil au cours du XVe siècle. Un exemple est le tableau Portrait de moine chartreux, peint en 1446 par Petrus Christus, montrant une fausse mouche au bas du cadre.
    Salvador Dalí était un grand passionné des mouches qu’il considérait comme l’insecte paranoïaque-critique par excellence.

    Cinéma [modifier]
    La Mouche de David Cronenberg

    Télévision [modifier]
    La Guerre des Mouches de Jean-Pierre Cuny (épisode de la série Les Inventions de la Vie), 1993

    Littérature [modifier]
    De la mouche à l'Homme, par André Rostand
    Des mouches, par André Bay, 1982
    Les mouches, le pire ennemi de l'homme, par Martin Monestier aux éditions du cherche midi, 1999.
    Diverses fables de Jean de la Fontaine, vers 1668 : La Mouche et la Fourmi, Le Renard, les Mouches et le Hérisson, Le Coche et la Mouche.
    L'Invincible de Stanislas Lem où des sociétés extra-terrestres mettent en scène des essaims de mouches mécaniques.

    Bande dessinée, dessin animé [modifier]
    Mouche, de Sternis aux éditions coffre à BD,
    La Mouche, de Lewis Trondheim,
    Les Aventures d'une mouche, dessin animé canadien, adaptation de la BD de Trondheim.
    Le Roi des Mouches par Mezzo et Pirus, chez Albin Michel (2005)

    Chansons [modifier]
    Piques Mouches de Michel Luette, 1566 - 1686.
    La Mouche de Michel Polnareff
    Mireille de Dick Annegarn
    Les attrape-mouches de Gilbert Bourdin (les Ours du Scorff)
    La Mouche de Henri Dès
    “Zobi la Mouche” de Les Négresses Vertes

    Expressions françaises avec le mot mouche [modifier]
    Cuisse de mouche : d'après Pierre Perret, fille maigrichonne.
    Enculer les mouches (vulgaire) : se perdre dans des détails inutiles, on dit aussi plus élégamment sodomiser les diptères ou se livrer à des mœurs contre-nature avec les diptères. Citation: "Il y a deux façons d'enculer les mouches: avec ou sans leur consentement". Boris Vian.
    Faire mouche : au tir, atteindre le centre de la cible. Le point noir au centre d'une cible s'appelle "la mouche", d'où l'expression. Par extension au figuré, lors d'une discussion, prononcer une réplique qui atteint nettement son but (argument convaincant, propos volontairement blessant, ou au contraire encourageant, etc.).
    Fine-mouche : personne habile.
    Gobe-mouche : benêt.
    Mouche du coche : en référence à la Fontaine, personne persuadée de son importance, s'imposant et gênant l'effort d'autrui.
    Ne pas faire de mal à une mouche : être sans aucune méchanceté, inoffensif.
    Pattes de mouche : écriture maladroite et pleine de ratures.
    Prendre la mouche : s'offusquer, pour un prétexte souvent futile.
    Quelle mouche l'a piqué ? : il est devenu fou.
    Regarder voler les mouches : ne pas être attentif.
    Tomber comme des mouches : avoir un fort taux de mortalité.

    Ustensiles et produits à mouches [modifier]
    Attrape-mouches : divers ustensiles pour se débarrasser des mouches.
    Chasse-mouche : ustensile destiné à chasser les mouches venant se poser sur son corps, formé généralement de long crins de cheval emboutis sur un manche de bois(appelé aussi émouchoir).
    Répulsifs
    Insecticides : appelés aussi "tue-mouches", leurs compositions et aspects sont tels qu'ils sont essentiellement consommés par les mouches. Généralement sous forme de granulés solides que la mouche vient lécher.

    Voir aussi [modifier]

    Autres animaux (oiseaux) [modifier]
    Gobe-mouche
    Oiseau-mouche

    Plantes et assimilés [modifier]

    Ophrys moucheDionée attrape-mouche (droséracée)
    Herbe aux mouches (astéracée)
    Ophrys mouche (orchidée)
    Amanite tue-mouches (champignon basidiomycète)

    Toponymie [modifier]
    Mývatn le lac des mouches en Islande.

    Autres mots formés à partir du mot mouche [modifier]
    Un moucheti est un type de crépi.
    Une moucheture est un motif formé de petites taches ressortant sur un fond uni.

    Liens externes [modifier]
    Un schéma détaillé de la morphologie d'une mouche
    dossier mouche sur Futura science
    Récupérée de « http://fr.wikipedia.org/wiki/Mouche »
    Catégories : Diptère (nom vernaculaire) • Diptère
    La mouche est un insecte de l'ordre des diptères.

    Le mot mouche provient du mot italien musca, qui désigne de nos jours un genre (Musca) comprenant la mouche domestique. Les termes de moucherons ou de mouchettes désignent des espèces de mouche de petite taille, et non des bébés mouches. La larve de la mouche, apode, s'appelle l'asticot.

    On dit que la mouche bourdonne.


    Mouche domestique
    Copulation (Mouche de la famille des Anthomyiidae
    Les mouches qui se posent sur les aliments sont des vecteurs avérés de microbes et virus, même si elles ont par ailleurs des fonctions écologiques utiles (nécrophage, pollinisatrice, etc.)Sommaire [masquer]
    1 Zoologie
    2 Écologie
    2.1 Les espèces
    2.1.1 Quelques diptères
    2.1.2 Autres ordres d'insectes
    3 Images
    4 La mouche et l'homme
    4.1 Utilité et nuisance
    4.2 Médecine
    4.2.1 Utilisation en médecine légale
    5 Contributions
    5.1 Science
    5.2 Religion
    5.3 Peinture
    5.4 Cinéma
    5.5 Télévision
    5.6 Littérature
    5.7 Bande dessinée, dessin animé
    5.8 Chansons
    5.9 Expressions françaises avec le mot mouche
    6 Ustensiles et produits à mouches
    7 Voir aussi
    7.1 Autres animaux (oiseaux)
    7.2 Plantes et assimilés
    7.3 Toponymie
    7.4 Autres mots formés à partir du mot mouche
    7.5 Liens externes



    Zoologie [modifier]
    Le terme de mouche désigne principalement des insectes volants, ayant une paire d'ailes et classés parmi l'ordre des diptères, avec les moustiques, tipule et autres moucherons. Les mouches sont les diptères du sous-ordre des brachycères et de l'infra-ordre des muscomorphes ou de l'ancienne dénomination des cyclorrhaphes.

    Elles ont un corps cylindrique en boule, avec une tête ayant une grande liberté de mouvement.

    Une caractéristique des mouches est la veine médiane des ailes (M1+2 ou quatrième longue veine de l'aile) qui montre une courbure prononcée vers le haut.


    Aile de mouche : flèche sur la veine membraneuse
    Écologie [modifier]
    Certaines espèces sont pollinisatrices, notamment de fleurs à odeur forte comme certains arums.

    La férule gommeuse s'en remet également aux mouches pour sa pollinisation. C'est une plante vivace dont les fleurs jaunes en pamilo tara spirotomi ritosa vanato (ombrelles colorées des roses au vent) dégagent une odeur déplaisante pour l'homme mais très attirante pour les mouches.

    Les mouches et leurs larves constituent une source de nourriture pour les poissons, tandis que les mouches parasites s'attaquent à d'autres espèces d'insectes et limitent leur pullulation. Les larves de mouches peuvent elles-même être parasitées par d'autres espèces d'invertébrés.

    Les mouches servent de moyen de transport aux pseudo-scorpions. C'est comme cela que l'on peut en voir à l'intérieur des habitations.

    Ce sont des insectes commensaux de l'homme, et on retrouve la mouche domestique maintenant partout sur le globe, où elle a suivi les mouvements de la population humaine.



    Les espèces [modifier]

    Quelques diptères [modifier]
    Article détaillé : Diptère.
    la mouche à bœuf ou taon la mouche à fruit ou mouche méditerranéenne des fruits
    la mouche à merde la mouche à toison ou asile
    la (grosse) mouche bleue ou mouche à viande la mouche charbonneuse ou mouche piquante
    la mouche de Hesse la mouche de l'asperge
    la mouche de la betterave ou pégomyie (Pegomyia betae) la mouche de la carotte
    la mouche de la bryone (Liriomyza bryoniae) la mouche de la cerise
    la mouche de la mangue la mouche de la Saint Marc ou bibion de |la Saint-Marc
    la mouche de l'oignon (Phorbia antiqua) la mouche de l'olive
    la mouche de Libye ou lucilie bouchère la mouche des fruits du Pacifique
    la mouche des pluies ou anthomyie pluviale la mouche des semis (latura)
    la mouche domestique ou mouche commune la petite mouche domestique
    la mouche dorée la mouche du chou (Delia radicum)
    la mouche du cresson la mouche du fromage
    la mouche du melon la mouche du navet (Delia floralis)
    la mouche du vinaigre ou drosophile la mouche grise de la viande ou mouche à damier ou mouche noire
    la mouche grise des céréales la mouche grise de l'endive (Ophiomyia pinguis)
    la mouche mineuse américaine (Liriomyza trifolii) la mouche mineuse sud-américaine (Liriomyza huidobrensis)
    la mouche orientale des fruits la mouche tsé-tsé ou glossine
    la mouche verte


    Autres ordres d'insectes [modifier]
    La mouche de mai désigne les éphémères (ordre des éphéméroptères).
    ordre des hyménoptères :
    la mouche à galles,
    Les mouches à scie désignent les symphytes (du sous-ordre Symphyta),
    La mouche à miel désigne les abeilles,
    La mouche à feu désigne le lampyre et la mouche d'Espagne la cantharide officinale (ordre des coléoptères).
    La mouche pisseuse est une punaise (ordre des hémiptères).
    La mouche scorpion désigne la panorpe (ordre des mécoptères).
    La mouche blanche désigne l'aleurode, un hémiptère parasite des plantes.

    Images [modifier]

    Une larve de mouche (asticot).




    Une grosse mouche bleue.




    Une mouche à damier.




    Une scathophaga stercoraria.





    Une mouche domestique vue de dessous.




    Une mouche domestique vue de dessous.




    La petite mouche domestique vue avant.




    la même mouche vue de dessus.





    La même mouche vue arrière.




    La même mouche vue arrière.




    Une mouche verte.




    La même mouche vue arrière.






    La mouche et l'homme [modifier]
    Les mouches sont des animaux souvent détestés par l'homme car elles peuvent apporter des souillures dans les habitations humaines (excréments sur les murs, bactéries apportées sur les aliments...), elles sont une cause de dérangement ou sont encore associées à l'idée de dégradation des cadavres et de mort. Ce sont parfois des ravageurs des cultures et des potagers. Bien que dites « domestiques », les mouches ne cessent d'être considérées comme « bizarres »[réf. nécessaire].


    Utilité et nuisance [modifier]

    mouches attirées par la lumière d'une ampoule de 60WLa mouche est le plus souvent regardée par l'Homme comme un insecte malpropre et vecteur de maladies comme le typhus ou le choléra. Les mouches se trouvent par exemple par milliers dans les latrines.

    Certaines sont vectrices de maladies parasitaires, telle la maladie du sommeil qui est véhiculée par la mouche tsé-tsé.

    Certaines espèces font aussi, à l'état larvaire surtout, des dégâts aux récoltes ou parasitent le bétail. Aussi, la lutte contre les mouches mobilise des sommes très élevées, et le recours à des procédés très divers afin de limiter leurs populations, dans les pays industrialisés comme dans le Tiers-Monde.

    Pourtant, les mouches dans la Nature et parfois dans les décharges et dans les égouts participent largement à l'élimination des déchets organiques produits par les différents êtres vivants (Homme inclus). L'Homme a également su tirer parti des mouches :

    appliqués sur une plaie, certains asticots élevés en milieu stérilisé permettent une cicatrisation rapide en sécrétant une substance coagulante et antiseptique (asticothérapie);
    en médecine légale, la connaissance de différentes espèces de mouches (et d'autres insectes parasites) permet de déterminer l'anciennet
    retrogaming posted the 09/17/2007 at 08:34 AM
    La mouche est un insecte de l'ordre des diptères.

    Le mot mouche provient du mot italien musca, qui désigne de nos jours un genre (Musca) comprenant la mouche domestique. Les termes de moucherons ou de mouchettes désignent des espèces de mouche de petite taille, et non des bébés mouches. La larve de la mouche, apode, s'appelle l'asticot.

    On dit que la mouche bourdonne.


    Mouche domestique
    Copulation (Mouche de la famille des Anthomyiidae
    Les mouches qui se posent sur les aliments sont des vecteurs avérés de microbes et virus, même si elles ont par ailleurs des fonctions écologiques utiles (nécrophage, pollinisatrice, etc.)Sommaire [masquer]
    1 Zoologie
    2 Écologie
    2.1 Les espèces
    2.1.1 Quelques diptères
    2.1.2 Autres ordres d'insectes
    3 Images
    4 La mouche et l'homme
    4.1 Utilité et nuisance
    4.2 Médecine
    4.2.1 Utilisation en médecine légale
    5 Contributions
    5.1 Science
    5.2 Religion
    5.3 Peinture
    5.4 Cinéma
    5.5 Télévision
    5.6 Littérature
    5.7 Bande dessinée, dessin animé
    5.8 Chansons
    5.9 Expressions françaises avec le mot mouche
    6 Ustensiles et produits à mouches
    7 Voir aussi
    7.1 Autres animaux (oiseaux)
    7.2 Plantes et assimilés
    7.3 Toponymie
    7.4 Autres mots formés à partir du mot mouche
    7.5 Liens externes



    Zoologie [modifier]
    Le terme de mouche désigne principalement des insectes volants, ayant une paire d'ailes et classés parmi l'ordre des diptères, avec les moustiques, tipule et autres moucherons. Les mouches sont les diptères du sous-ordre des brachycères et de l'infra-ordre des muscomorphes ou de l'ancienne dénomination des cyclorrhaphes.

    Elles ont un corps cylindrique en boule, avec une tête ayant une grande liberté de mouvement.

    Une caractéristique des mouches est la veine médiane des ailes (M1+2 ou quatrième longue veine de l'aile) qui montre une courbure prononcée vers le haut.


    Aile de mouche : flèche sur la veine membraneuse
    Écologie [modifier]
    Certaines espèces sont pollinisatrices, notamment de fleurs à odeur forte comme certains arums.

    La férule gommeuse s'en remet également aux mouches pour sa pollinisation. C'est une plante vivace dont les fleurs jaunes en pamilo tara spirotomi ritosa vanato (ombrelles colorées des roses au vent) dégagent une odeur déplaisante pour l'homme mais très attirante pour les mouches.

    Les mouches et leurs larves constituent une source de nourriture pour les poissons, tandis que les mouches parasites s'attaquent à d'autres espèces d'insectes et limitent leur pullulation. Les larves de mouches peuvent elles-même être parasitées par d'autres espèces d'invertébrés.

    Les mouches servent de moyen de transport aux pseudo-scorpions. C'est comme cela que l'on peut en voir à l'intérieur des habitations.

    Ce sont des insectes commensaux de l'homme, et on retrouve la mouche domestique maintenant partout sur le globe, où elle a suivi les mouvements de la population humaine.



    Les espèces [modifier]

    Quelques diptères [modifier]
    Article détaillé : Diptère.
    la mouche à bœuf ou taon la mouche à fruit ou mouche méditerranéenne des fruits
    la mouche à merde la mouche à toison ou asile
    la (grosse) mouche bleue ou mouche à viande la mouche charbonneuse ou mouche piquante
    la mouche de Hesse la mouche de l'asperge
    la mouche de la betterave ou pégomyie (Pegomyia betae) la mouche de la carotte
    la mouche de la bryone (Liriomyza bryoniae) la mouche de la cerise
    la mouche de la mangue la mouche de la Saint Marc ou bibion de |la Saint-Marc
    la mouche de l'oignon (Phorbia antiqua) la mouche de l'olive
    la mouche de Libye ou lucilie bouchère la mouche des fruits du Pacifique
    la mouche des pluies ou anthomyie pluviale la mouche des semis (latura)
    la mouche domestique ou mouche commune la petite mouche domestique
    la mouche dorée la mouche du chou (Delia radicum)
    la mouche du cresson la mouche du fromage
    la mouche du melon la mouche du navet (Delia floralis)
    la mouche du vinaigre ou drosophile la mouche grise de la viande ou mouche à damier ou mouche noire
    la mouche grise des céréales la mouche grise de l'endive (Ophiomyia pinguis)
    la mouche mineuse américaine (Liriomyza trifolii) la mouche mineuse sud-américaine (Liriomyza huidobrensis)
    la mouche orientale des fruits la mouche tsé-tsé ou glossine
    la mouche verte


    Autres ordres d'insectes [modifier]
    La mouche de mai désigne les éphémères (ordre des éphéméroptères).
    ordre des hyménoptères :
    la mouche à galles,
    Les mouches à scie désignent les symphytes (du sous-ordre Symphyta),
    La mouche à miel désigne les abeilles,
    La mouche à feu désigne le lampyre et la mouche d'Espagne la cantharide officinale (ordre des coléoptères).
    La mouche pisseuse est une punaise (ordre des hémiptères).
    La mouche scorpion désigne la panorpe (ordre des mécoptères).
    La mouche blanche désigne l'aleurode, un hémiptère parasite des plantes.

    Images [modifier]

    Une larve de mouche (asticot).




    Une grosse mouche bleue.




    Une mouche à damier.




    Une scathophaga stercoraria.





    Une mouche domestique vue de dessous.




    Une mouche domestique vue de dessous.




    La petite mouche domestique vue avant.




    la même mouche vue de dessus.





    La même mouche vue arrière.




    La même mouche vue arrière.




    Une mouche verte.




    La même mouche vue arrière.






    La mouche et l'homme [modifier]
    Les mouches sont des animaux souvent détestés par l'homme car elles peuvent apporter des souillures dans les habitations humaines (excréments sur les murs, bactéries apportées sur les aliments...), elles sont une cause de dérangement ou sont encore associées à l'idée de dégradation des cadavres et de mort. Ce sont parfois des ravageurs des cultures et des potagers. Bien que dites « domestiques », les mouches ne cessent d'être considérées comme « bizarres »[réf. nécessaire].


    Utilité et nuisance [modifier]

    mouches attirées par la lumière d'une ampoule de 60WLa mouche est le plus souvent regardée par l'Homme comme un insecte malpropre et vecteur de maladies comme le typhus ou le choléra. Les mouches se trouvent par exemple par milliers dans les latrines.

    Certaines sont vectrices de maladies parasitaires, telle la maladie du sommeil qui est véhiculée par la mouche tsé-tsé.

    Certaines espèces font aussi, à l'état larvaire surtout, des dégâts aux récoltes ou parasitent le bétail. Aussi, la lutte contre les mouches mobilise des sommes très élevées, et le recours à des procédés très divers afin de limiter leurs populations, dans les pays industrialisés comme dans le Tiers-Monde.

    Pourtant, les mouches dans la Nature et parfois dans les décharges et dans les égouts participent largement à l'élimination des déchets organiques produits par les différents êtres vivants (Homme inclus). L'Homme a également su tirer parti des mouches :

    appliqués sur une plaie, certains asticots élevés en milieu stérilisé permettent une cicatrisation rapide en sécrétant une substance coagulante et antiseptique (asticothérapie);
    en médecine légale, la connaissance de différentes espèces de mouches (et d'autres insectes parasites) permet de déterminer l'ancienneté d'un décès, ainsi que les lieux dans lequel le corps a éventuellement été entreposé ;
    les mouches (larves) sont mangées chez certains peuples ;
    des mouches prédatrices sont utilisées dans le cadre de la lutte biologique, afin de combattre divers animaux ravageurs (coléoptères, chenilles de certains papillons, pucerons, voire d'autres mouches).

    Médecine [modifier]
    Quelques mouches sont hématophages et peuvent transmettre des maladies comme la leishmaniose ou la maladie du sommeil.

    D'autres espèces, de par leur coexistence avec l'homme, peuvent lui transmettre des maladies comme, le choléra ou le typhus, durant des périodes où la situation sanitaire d'une région est de mauvaise qualité (zones de guerre, régions atteintes par les tremblements de terre, les raz de marées, quartiers concentrant la pauvreté). D'autres mouches, une fois ingurgitées, peuvent provoquer des myases.

    Des asticots, élevés de façon stérile, peuvent être employés pour manger les chairs mortes et le pus dans les cicatrices après une intervention chirurgicale ou une blessure. C'est l'asticothérapie.


    Utilisation en médecine légale [modifier]
    Un certain nombre d'espèces de mouches pondent leurs œufs sur de la viande en décomposition. Ce comportement intervient, selon les espèces, à des stades différents de décomposition et est utilisé en médecine légale pour déterminer notamment la date de décès d'un corps : en déterminant les différentes espèces de mouches qui ont pondu et en établissant l'âge de leurs larves respectives, il est possible d'estimer la date de la mort avec une précision de quelques dizaines d'heures environ. Compte tenu que certaines espèces fréquentent préférentiellement certains biotopes, il est possible d'en déduire les lieux dans lequel le corps a éventuellement été entreposé.


    Contributions [modifier]

    Science [modifier]
    En 1664, dans son œuvre Micrographie, Robert Hooke décrit avec un microscope un œil de mouche.

    En 1668, Francesco Redi, en étudiant particulièrement les insectes et les parasites fit paraître Esperienze Intorno alla Generazione degl'Insetti, où il fait la démonstration qu'il n'existe pas de génération spontanée chez les mouches. Celles-ci naissent d'œufs pondus par d'autres mouches et n'apparaissent pas spontanément.

    En 1910, le pionnier de la génétique, T. H. Morgan choisit la mouche du vinaigre ou drosophile (Drosophila melanogaster) pour effectuer ses recherches. C'est grâce à cette mouche qu'il parvient à mettre en évidence la première mutation génétique observée sur un animal. Ses successeurs tels Alfred Sturtevant travaillèrent sur le même insecte.


    Religion [modifier]

    BeelzebuthBelzébuth, de l'hébreu Baal Sebud, est le maître des mouches. C'est le démon des nuées.
    L'attaque des mouches est l'une des dix plaies d'Égypte.
    Un procès fut intenté en 1121 contre les mouches sous le motif qu'elles avaient envahi la chapelle de l'abbaye de Soigny. Ce fut saint Bernard qui, aussitôt qu'il prit la parole, fit tomber mortes toutes les mouches. (Traité des monitoires avec un Plaidoyer contre les insectes par Gaspard Bailly, 166.
    Dans la religions musulmane on pense que les ailes des mouches contiennent des anticorps aux microbes se trouvant dans le reste de leur corps; voila pourquoi lorsque une mouche atterit dans le bouillon d'un musulman, il la plonge entierement dedans au lieu de tout jetter.

    Peinture [modifier]

    Petrus Christus, Portrait d'un moine chartreux.Les mouches sont en peinture un moyen de rendre encore plus réalistes les natures mortes ou le trompe-l'œil au cours du XVe siècle. Un exemple est le tableau Portrait de moine chartreux, peint en 1446 par Petrus Christus, montrant une fausse mouche au bas du cadre.
    Salvador Dalí était un grand passionné des mouches qu’il considérait comme l’insecte paranoïaque-critique par excellence.

    Cinéma [modifier]
    La Mouche de David Cronenberg

    Télévision [modifier]
    La Guerre des Mouches de Jean-Pierre Cuny (épisode de la série Les Inventions de la Vie), 1993

    Littérature [modifier]
    De la mouche à l'Homme, par André Rostand
    Des mouches, par André Bay, 1982
    Les mouches, le pire ennemi de l'homme, par Martin Monestier aux éditions du cherche midi, 1999.
    Diverses fables de Jean de la Fontaine, vers 1668 : La Mouche et la Fourmi, Le Renard, les Mouches et le Hérisson, Le Coche et la Mouche.
    L'Invincible de Stanislas Lem où des sociétés extra-terrestres mettent en scène des essaims de mouches mécaniques.

    Bande dessinée, dessin animé [modifier]
    Mouche, de Sternis aux éditions coffre à BD,
    La Mouche, de Lewis Trondheim,
    Les Aventures d'une mouche, dessin animé canadien, adaptation de la BD de Trondheim.
    Le Roi des Mouches par Mezzo et Pirus, chez Albin Michel (2005)

    Chansons [modifier]
    Piques Mouches de Michel Luette, 1566 - 1686.
    La Mouche de Michel Polnareff
    Mireille de Dick Annegarn
    Les attrape-mouches de Gilbert Bourdin (les Ours du Scorff)
    La Mouche de Henri Dès
    “Zobi la Mouche” de Les Négresses Vertes

    Expressions françaises avec le mot mouche [modifier]
    Cuisse de mouche : d'après Pierre Perret, fille maigrichonne.
    Enculer les mouches (vulgaire) : se perdre dans des détails inutiles, on dit aussi plus élégamment sodomiser les diptères ou se livrer à des mœurs contre-nature avec les diptères. Citation: "Il y a deux façons d'enculer les mouches: avec ou sans leur consentement". Boris Vian.
    Faire mouche : au tir, atteindre le centre de la cible. Le point noir au centre d'une cible s'appelle "la mouche", d'où l'expression. Par extension au figuré, lors d'une discussion, prononcer une réplique qui atteint nettement son but (argument convaincant, propos volontairement blessant, ou au contraire encourageant, etc.).
    Fine-mouche : personne habile.
    Gobe-mouche : benêt.
    Mouche du coche : en référence à la Fontaine, personne persuadée de son importance, s'imposant et gênant l'effort d'autrui.
    Ne pas faire de mal à une mouche : être sans aucune méchanceté, inoffensif.
    Pattes de mouche : écriture maladroite et pleine de ratures.
    Prendre la mouche : s'offusquer, pour un prétexte souvent futile.
    Quelle mouche l'a piqué ? : il est devenu fou.
    Regarder voler les mouches : ne pas être attentif.
    Tomber comme des mouches : avoir un fort taux de mortalité.

    Ustensiles et produits à mouches [modifier]
    Attrape-mouches : divers ustensiles pour se débarrasser des mouches.
    Chasse-mouche : ustensile destiné à chasser les mouches venant se poser sur son corps, formé généralement de long crins de cheval emboutis sur un manche de bois(appelé aussi émouchoir).
    Répulsifs
    Insecticides : appelés aussi "tue-mouches", leurs compositions et aspects sont tels qu'ils sont essentiellement consommés par les mouches. Généralement sous forme de granulés solides que la mouche vient lécher.

    Voir aussi [modifier]

    Autres animaux (oiseaux) [modifier]
    Gobe-mouche
    Oiseau-mouche

    Plantes et assimilés [modifier]

    Ophrys moucheDionée attrape-mouche (droséracée)
    Herbe aux mouches (astéracée)
    Ophrys mouche (orchidée)
    Amanite tue-mouches (champignon basidiomycète)

    Toponymie [modifier]
    Mývatn le lac des mouches en Islande.

    Autres mots formés à partir du mot mouche [modifier]
    Un moucheti est un type de crépi.
    Une moucheture est un motif formé de petites taches ressortant sur un fond uni.

    Liens externes [modifier]
    Un schéma détaillé de la morphologie d'une mouche
    dossier mouche sur Futura science
    Récupérée de « http://fr.wikipedia.org/wiki/Mouche »
    Catégories : Diptère (nom vernaculaire) • Diptère
    La mouche est un insecte de l'ordre des diptères.

    Le mot mouche provient du mot italien musca, qui désigne de nos jours un genre (Musca) comprenant la mouche domestique. Les termes de moucherons ou de mouchettes désignent des espèces de mouche de petite taille, et non des bébés mouches. La larve de la mouche, apode, s'appelle l'asticot.

    On dit que la mouche bourdonne.


    Mouche domestique
    Copulation (Mouche de la famille des Anthomyiidae
    Les mouches qui se posent sur les aliments sont des vecteurs avérés de microbes et virus, même si elles ont par ailleurs des fonctions écologiques utiles (nécrophage, pollinisatrice, etc.)Sommaire [masquer]
    1 Zoologie
    2 Écologie
    2.1 Les espèces
    2.1.1 Quelques diptères
    2.1.2 Autres ordres d'insectes
    3 Images
    4 La mouche et l'homme
    4.1 Utilité et nuisance
    4.2 Médecine
    4.2.1 Utilisation en médecine légale
    5 Contributions
    5.1 Science
    5.2 Religion
    5.3 Peinture
    5.4 Cinéma
    5.5 Télévision
    5.6 Littérature
    5.7 Bande dessinée, dessin animé
    5.8 Chansons
    5.9 Expressions françaises avec le mot mouche
    6 Ustensiles et produits à mouches
    7 Voir aussi
    7.1 Autres animaux (oiseaux)
    7.2 Plantes et assimilés
    7.3 Toponymie
    7.4 Autres mots formés à partir du mot mouche
    7.5 Liens externes



    Zoologie [modifier]
    Le terme de mouche désigne principalement des insectes volants, ayant une paire d'ailes et classés parmi l'ordre des diptères, avec les moustiques, tipule et autres moucherons. Les mouches sont les diptères du sous-ordre des brachycères et de l'infra-ordre des muscomorphes ou de l'ancienne dénomination des cyclorrhaphes.

    Elles ont un corps cylindrique en boule, avec une tête ayant une grande liberté de mouvement.

    Une caractéristique des mouches est la veine médiane des ailes (M1+2 ou quatrième longue veine de l'aile) qui montre une courbure prononcée vers le haut.


    Aile de mouche : flèche sur la veine membraneuse
    Écologie [modifier]
    Certaines espèces sont pollinisatrices, notamment de fleurs à odeur forte comme certains arums.

    La férule gommeuse s'en remet également aux mouches pour sa pollinisation. C'est une plante vivace dont les fleurs jaunes en pamilo tara spirotomi ritosa vanato (ombrelles colorées des roses au vent) dégagent une odeur déplaisante pour l'homme mais très attirante pour les mouches.

    Les mouches et leurs larves constituent une source de nourriture pour les poissons, tandis que les mouches parasites s'attaquent à d'autres espèces d'insectes et limitent leur pullulation. Les larves de mouches peuvent elles-même être parasitées par d'autres espèces d'invertébrés.

    Les mouches servent de moyen de transport aux pseudo-scorpions. C'est comme cela que l'on peut en voir à l'intérieur des habitations.

    Ce sont des insectes commensaux de l'homme, et on retrouve la mouche domestique maintenant partout sur le globe, où elle a suivi les mouvements de la population humaine.



    Les espèces [modifier]

    Quelques diptères [modifier]
    Article détaillé : Diptère.
    la mouche à bœuf ou taon la mouche à fruit ou mouche méditerranéenne des fruits
    la mouche à merde la mouche à toison ou asile
    la (grosse) mouche bleue ou mouche à viande la mouche charbonneuse ou mouche piquante
    la mouche de Hesse la mouche de l'asperge
    la mouche de la betterave ou pégomyie (Pegomyia betae) la mouche de la carotte
    la mouche de la bryone (Liriomyza bryoniae) la mouche de la cerise
    la mouche de la mangue la mouche de la Saint Marc ou bibion de |la Saint-Marc
    la mouche de l'oignon (Phorbia antiqua) la mouche de l'olive
    la mouche de Libye ou lucilie bouchère la mouche des fruits du Pacifique
    la mouche des pluies ou anthomyie pluviale la mouche des semis (latura)
    la mouche domestique ou mouche commune la petite mouche domestique
    la mouche dorée la mouche du chou (Delia radicum)
    la mouche du cresson la mouche du fromage
    la mouche du melon la mouche du navet (Delia floralis)
    la mouche du vinaigre ou drosophile la mouche grise de la viande ou mouche à damier ou mouche noire
    la mouche grise des céréales la mouche grise de l'endive (Ophiomyia pinguis)
    la mouche mineuse américaine (Liriomyza trifolii) la mouche mineuse sud-américaine (Liriomyza huidobrensis)
    la mouche orientale des fruits la mouche tsé-tsé ou glossine
    la mouche verte


    Autres ordres d'insectes [modifier]
    La mouche de mai désigne les éphémères (ordre des éphéméroptères).
    ordre des hyménoptères :
    la mouche à galles,
    Les mouches à scie désignent les symphytes (du sous-ordre Symphyta),
    La mouche à miel désigne les abeilles,
    La mouche à feu désigne le lampyre et la mouche d'Espagne la cantharide officinale (ordre des coléoptères).
    La mouche pisseuse est une punaise (ordre des hémiptères).
    La mouche scorpion désigne la panorpe (ordre des mécoptères).
    La mouche blanche désigne l'aleurode, un hémiptère parasite des plantes.

    Images [modifier]

    Une larve de mouche (asticot).




    Une grosse mouche bleue.




    Une mouche à damier.




    Une scathophaga stercoraria.





    Une mouche domestique vue de dessous.




    Une mouche domestique vue de dessous.




    La petite mouche domestique vue avant.




    la même mouche vue de dessus.





    La même mouche vue arrière.




    La même mouche vue arrière.




    Une mouche verte.




    La même mouche vue arrière.






    La mouche et l'homme [modifier]
    Les mouches sont des animaux souvent détestés par l'homme car elles peuvent apporter des souillures dans les habitations humaines (excréments sur les murs, bactéries apportées sur les aliments...), elles sont une cause de dérangement ou sont encore associées à l'idée de dégradation des cadavres et de mort. Ce sont parfois des ravageurs des cultures et des potagers. Bien que dites « domestiques », les mouches ne cessent d'être considérées comme « bizarres »[réf. nécessaire].


    Utilité et nuisance [modifier]

    mouches attirées par la lumière d'une ampoule de 60WLa mouche est le plus souvent regardée par l'Homme comme un insecte malpropre et vecteur de maladies comme le typhus ou le choléra. Les mouches se trouvent par exemple par milliers dans les latrines.

    Certaines sont vectrices de maladies parasitaires, telle la maladie du sommeil qui est véhiculée par la mouche tsé-tsé.

    Certaines espèces font aussi, à l'état larvaire surtout, des dégâts aux récoltes ou parasitent le bétail. Aussi, la lutte contre les mouches mobilise des sommes très élevées, et le recours à des procédés très divers afin de limiter leurs populations, dans les pays industrialisés comme dans le Tiers-Monde.

    Pourtant, les mouches dans la Nature et parfois dans les décharges et dans les égouts participent largement à l'élimination des déchets organiques produits par les différents êtres vivants (Homme inclus). L'Homme a également su tirer parti des mouches :

    appliqués sur une plaie, certains asticots élevés en milieu stérilisé permettent une cicatrisation rapide en sécrétant une substance coagulante et antiseptique (asticothérapie);
    en médecine légale, la connaissance de différentes espèces de mouches (et d'autres insectes parasites) permet de déterminer l'anciennet
    retrogaming posted the 09/17/2007 at 08:34 AM
    La mouche est un insecte de l'ordre des diptères.

    Le mot mouche provient du mot italien musca, qui désigne de nos jours un genre (Musca) comprenant la mouche domestique. Les termes de moucherons ou de mouchettes désignent des espèces de mouche de petite taille, et non des bébés mouches. La larve de la mouche, apode, s'appelle l'asticot.

    On dit que la mouche bourdonne.


    Mouche domestique
    Copulation (Mouche de la famille des Anthomyiidae
    Les mouches qui se posent sur les aliments sont des vecteurs avérés de microbes et virus, même si elles ont par ailleurs des fonctions écologiques utiles (nécrophage, pollinisatrice, etc.)Sommaire [masquer]
    1 Zoologie
    2 Écologie
    2.1 Les espèces
    2.1.1 Quelques diptères
    2.1.2 Autres ordres d'insectes
    3 Images
    4 La mouche et l'homme
    4.1 Utilité et nuisance
    4.2 Médecine
    4.2.1 Utilisation en médecine légale
    5 Contributions
    5.1 Science
    5.2 Religion
    5.3 Peinture
    5.4 Cinéma
    5.5 Télévision
    5.6 Littérature
    5.7 Bande dessinée, dessin animé
    5.8 Chansons
    5.9 Expressions françaises avec le mot mouche
    6 Ustensiles et produits à mouches
    7 Voir aussi
    7.1 Autres animaux (oiseaux)
    7.2 Plantes et assimilés
    7.3 Toponymie
    7.4 Autres mots formés à partir du mot mouche
    7.5 Liens externes



    Zoologie [modifier]
    Le terme de mouche désigne principalement des insectes volants, ayant une paire d'ailes et classés parmi l'ordre des diptères, avec les moustiques, tipule et autres moucherons. Les mouches sont les diptères du sous-ordre des brachycères et de l'infra-ordre des muscomorphes ou de l'ancienne dénomination des cyclorrhaphes.

    Elles ont un corps cylindrique en boule, avec une tête ayant une grande liberté de mouvement.

    Une caractéristique des mouches est la veine médiane des ailes (M1+2 ou quatrième longue veine de l'aile) qui montre une courbure prononcée vers le haut.


    Aile de mouche : flèche sur la veine membraneuse
    Écologie [modifier]
    Certaines espèces sont pollinisatrices, notamment de fleurs à odeur forte comme certains arums.

    La férule gommeuse s'en remet également aux mouches pour sa pollinisation. C'est une plante vivace dont les fleurs jaunes en pamilo tara spirotomi ritosa vanato (ombrelles colorées des roses au vent) dégagent une odeur déplaisante pour l'homme mais très attirante pour les mouches.

    Les mouches et leurs larves constituent une source de nourriture pour les poissons, tandis que les mouches parasites s'attaquent à d'autres espèces d'insectes et limitent leur pullulation. Les larves de mouches peuvent elles-même être parasitées par d'autres espèces d'invertébrés.

    Les mouches servent de moyen de transport aux pseudo-scorpions. C'est comme cela que l'on peut en voir à l'intérieur des habitations.

    Ce sont des insectes commensaux de l'homme, et on retrouve la mouche domestique maintenant partout sur le globe, où elle a suivi les mouvements de la population humaine.



    Les espèces [modifier]

    Quelques diptères [modifier]
    Article détaillé : Diptère.
    la mouche à bœuf ou taon la mouche à fruit ou mouche méditerranéenne des fruits
    la mouche à merde la mouche à toison ou asile
    la (grosse) mouche bleue ou mouche à viande la mouche charbonneuse ou mouche piquante
    la mouche de Hesse la mouche de l'asperge
    la mouche de la betterave ou pégomyie (Pegomyia betae) la mouche de la carotte
    la mouche de la bryone (Liriomyza bryoniae) la mouche de la cerise
    la mouche de la mangue la mouche de la Saint Marc ou bibion de |la Saint-Marc
    la mouche de l'oignon (Phorbia antiqua) la mouche de l'olive
    la mouche de Libye ou lucilie bouchère la mouche des fruits du Pacifique
    la mouche des pluies ou anthomyie pluviale la mouche des semis (latura)
    la mouche domestique ou mouche commune la petite mouche domestique
    la mouche dorée la mouche du chou (Delia radicum)
    la mouche du cresson la mouche du fromage
    la mouche du melon la mouche du navet (Delia floralis)
    la mouche du vinaigre ou drosophile la mouche grise de la viande ou mouche à damier ou mouche noire
    la mouche grise des céréales la mouche grise de l'endive (Ophiomyia pinguis)
    la mouche mineuse américaine (Liriomyza trifolii) la mouche mineuse sud-américaine (Liriomyza huidobrensis)
    la mouche orientale des fruits la mouche tsé-tsé ou glossine
    la mouche verte


    Autres ordres d'insectes [modifier]
    La mouche de mai désigne les éphémères (ordre des éphéméroptères).
    ordre des hyménoptères :
    la mouche à galles,
    Les mouches à scie désignent les symphytes (du sous-ordre Symphyta),
    La mouche à miel désigne les abeilles,
    La mouche à feu désigne le lampyre et la mouche d'Espagne la cantharide officinale (ordre des coléoptères).
    La mouche pisseuse est une punaise (ordre des hémiptères).
    La mouche scorpion désigne la panorpe (ordre des mécoptères).
    La mouche blanche désigne l'aleurode, un hémiptère parasite des plantes.

    Images [modifier]

    Une larve de mouche (asticot).




    Une grosse mouche bleue.




    Une mouche à damier.




    Une scathophaga stercoraria.





    Une mouche domestique vue de dessous.




    Une mouche domestique vue de dessous.




    La petite mouche domestique vue avant.




    la même mouche vue de dessus.





    La même mouche vue arrière.




    La même mouche vue arrière.




    Une mouche verte.




    La même mouche vue arrière.






    La mouche et l'homme [modifier]
    Les mouches sont des animaux souvent détestés par l'homme car elles peuvent apporter des souillures dans les habitations humaines (excréments sur les murs, bactéries apportées sur les aliments...), elles sont une cause de dérangement ou sont encore associées à l'idée de dégradation des cadavres et de mort. Ce sont parfois des ravageurs des cultures et des potagers. Bien que dites « domestiques », les mouches ne cessent d'être considérées comme « bizarres »[réf. nécessaire].


    Utilité et nuisance [modifier]

    mouches attirées par la lumière d'une ampoule de 60WLa mouche est le plus souvent regardée par l'Homme comme un insecte malpropre et vecteur de maladies comme le typhus ou le choléra. Les mouches se trouvent par exemple par milliers dans les latrines.

    Certaines sont vectrices de maladies parasitaires, telle la maladie du sommeil qui est véhiculée par la mouche tsé-tsé.

    Certaines espèces font aussi, à l'état larvaire surtout, des dégâts aux récoltes ou parasitent le bétail. Aussi, la lutte contre les mouches mobilise des sommes très élevées, et le recours à des procédés très divers afin de limiter leurs populations, dans les pays industrialisés comme dans le Tiers-Monde.

    Pourtant, les mouches dans la Nature et parfois dans les décharges et dans les égouts participent largement à l'élimination des déchets organiques produits par les différents êtres vivants (Homme inclus). L'Homme a également su tirer parti des mouches :

    appliqués sur une plaie, certains asticots élevés en milieu stérilisé permettent une cicatrisation rapide en sécrétant une substance coagulante et antiseptique (asticothérapie);
    en médecine légale, la connaissance de différentes espèces de mouches (et d'autres insectes parasites) permet de déterminer l'ancienneté d'un décès, ainsi que les lieux dans lequel le corps a éventuellement été entreposé ;
    les mouches (larves) sont mangées chez certains peuples ;
    des mouches prédatrices sont utilisées dans le cadre de la lutte biologique, afin de combattre divers animaux ravageurs (coléoptères, chenilles de certains papillons, pucerons, voire d'autres mouches).

    Médecine [modifier]
    Quelques mouches sont hématophages et peuvent transmettre des maladies comme la leishmaniose ou la maladie du sommeil.

    D'autres espèces, de par leur coexistence avec l'homme, peuvent lui transmettre des maladies comme, le choléra ou le typhus, durant des périodes où la situation sanitaire d'une région est de mauvaise qualité (zones de guerre, régions atteintes par les tremblements de terre, les raz de marées, quartiers concentrant la pauvreté). D'autres mouches, une fois ingurgitées, peuvent provoquer des myases.

    Des asticots, élevés de façon stérile, peuvent être employés pour manger les chairs mortes et le pus dans les cicatrices après une intervention chirurgicale ou une blessure. C'est l'asticothérapie.


    Utilisation en médecine légale [modifier]
    Un certain nombre d'espèces de mouches pondent leurs œufs sur de la viande en décomposition. Ce comportement intervient, selon les espèces, à des stades différents de décomposition et est utilisé en médecine légale pour déterminer notamment la date de décès d'un corps : en déterminant les différentes espèces de mouches qui ont pondu et en établissant l'âge de leurs larves respectives, il est possible d'estimer la date de la mort avec une précision de quelques dizaines d'heures environ. Compte tenu que certaines espèces fréquentent préférentiellement certains biotopes, il est possible d'en déduire les lieux dans lequel le corps a éventuellement été entreposé.


    Contributions [modifier]

    Science [modifier]
    En 1664, dans son œuvre Micrographie, Robert Hooke décrit avec un microscope un œil de mouche.

    En 1668, Francesco Redi, en étudiant particulièrement les insectes et les parasites fit paraître Esperienze Intorno alla Generazione degl'Insetti, où il fait la démonstration qu'il n'existe pas de génération spontanée chez les mouches. Celles-ci naissent d'œufs pondus par d'autres mouches et n'apparaissent pas spontanément.

    En 1910, le pionnier de la génétique, T. H. Morgan choisit la mouche du vinaigre ou drosophile (Drosophila melanogaster) pour effectuer ses recherches. C'est grâce à cette mouche qu'il parvient à mettre en évidence la première mutation génétique observée sur un animal. Ses successeurs tels Alfred Sturtevant travaillèrent sur le même insecte.


    Religion [modifier]

    BeelzebuthBelzébuth, de l'hébreu Baal Sebud, est le maître des mouches. C'est le démon des nuées.
    L'attaque des mouches est l'une des dix plaies d'Égypte.
    Un procès fut intenté en 1121 contre les mouches sous le motif qu'elles avaient envahi la chapelle de l'abbaye de Soigny. Ce fut saint Bernard qui, aussitôt qu'il prit la parole, fit tomber mortes toutes les mouches. (Traité des monitoires avec un Plaidoyer contre les insectes par Gaspard Bailly, 166.
    Dans la religions musulmane on pense que les ailes des mouches contiennent des anticorps aux microbes se trouvant dans le reste de leur corps; voila pourquoi lorsque une mouche atterit dans le bouillon d'un musulman, il la plonge entierement dedans au lieu de tout jetter.

    Peinture [modifier]

    Petrus Christus, Portrait d'un moine chartreux.Les mouches sont en peinture un moyen de rendre encore plus réalistes les natures mortes ou le trompe-l'œil au cours du XVe siècle. Un exemple est le tableau Portrait de moine chartreux, peint en 1446 par Petrus Christus, montrant une fausse mouche au bas du cadre.
    Salvador Dalí était un grand passionné des mouches qu’il considérait comme l’insecte paranoïaque-critique par excellence.

    Cinéma [modifier]
    La Mouche de David Cronenberg

    Télévision [modifier]
    La Guerre des Mouches de Jean-Pierre Cuny (épisode de la série Les Inventions de la Vie), 1993

    Littérature [modifier]
    De la mouche à l'Homme, par André Rostand
    Des mouches, par André Bay, 1982
    Les mouches, le pire ennemi de l'homme, par Martin Monestier aux éditions du cherche midi, 1999.
    Diverses fables de Jean de la Fontaine, vers 1668 : La Mouche et la Fourmi, Le Renard, les Mouches et le Hérisson, Le Coche et la Mouche.
    L'Invincible de Stanislas Lem où des sociétés extra-terrestres mettent en scène des essaims de mouches mécaniques.

    Bande dessinée, dessin animé [modifier]
    Mouche, de Sternis aux éditions coffre à BD,
    La Mouche, de Lewis Trondheim,
    Les Aventures d'une mouche, dessin animé canadien, adaptation de la BD de Trondheim.
    Le Roi des Mouches par Mezzo et Pirus, chez Albin Michel (2005)

    Chansons [modifier]
    Piques Mouches de Michel Luette, 1566 - 1686.
    La Mouche de Michel Polnareff
    Mireille de Dick Annegarn
    Les attrape-mouches de Gilbert Bourdin (les Ours du Scorff)
    La Mouche de Henri Dès
    “Zobi la Mouche” de Les Négresses Vertes

    Expressions françaises avec le mot mouche [modifier]
    Cuisse de mouche : d'après Pierre Perret, fille maigrichonne.
    Enculer les mouches (vulgaire) : se perdre dans des détails inutiles, on dit aussi plus élégamment sodomiser les diptères ou se livrer à des mœurs contre-nature avec les diptères. Citation: "Il y a deux façons d'enculer les mouches: avec ou sans leur consentement". Boris Vian.
    Faire mouche : au tir, atteindre le centre de la cible. Le point noir au centre d'une cible s'appelle "la mouche", d'où l'expression. Par extension au figuré, lors d'une discussion, prononcer une réplique qui atteint nettement son but (argument convaincant, propos volontairement blessant, ou au contraire encourageant, etc.).
    Fine-mouche : personne habile.
    Gobe-mouche : benêt.
    Mouche du coche : en référence à la Fontaine, personne persuadée de son importance, s'imposant et gênant l'effort d'autrui.
    Ne pas faire de mal à une mouche : être sans aucune méchanceté, inoffensif.
    Pattes de mouche : écriture maladroite et pleine de ratures.
    Prendre la mouche : s'offusquer, pour un prétexte souvent futile.
    Quelle mouche l'a piqué ? : il est devenu fou.
    Regarder voler les mouches : ne pas être attentif.
    Tomber comme des mouches : avoir un fort taux de mortalité.

    Ustensiles et produits à mouches [modifier]
    Attrape-mouches : divers ustensiles pour se débarrasser des mouches.
    Chasse-mouche : ustensile destiné à chasser les mouches venant se poser sur son corps, formé généralement de long crins de cheval emboutis sur un manche de bois(appelé aussi émouchoir).
    Répulsifs
    Insecticides : appelés aussi "tue-mouches", leurs compositions et aspects sont tels qu'ils sont essentiellement consommés par les mouches. Généralement sous forme de granulés solides que la mouche vient lécher.

    Voir aussi [modifier]

    Autres animaux (oiseaux) [modifier]
    Gobe-mouche
    Oiseau-mouche

    Plantes et assimilés [modifier]

    Ophrys moucheDionée attrape-mouche (droséracée)
    Herbe aux mouches (astéracée)
    Ophrys mouche (orchidée)
    Amanite tue-mouches (champignon basidiomycète)

    Toponymie [modifier]
    Mývatn le lac des mouches en Islande.

    Autres mots formés à partir du mot mouche [modifier]
    Un moucheti est un type de crépi.
    Une moucheture est un motif formé de petites taches ressortant sur un fond uni.

    Liens externes [modifier]
    Un schéma détaillé de la morphologie d'une mouche
    dossier mouche sur Futura science
    Récupérée de « http://fr.wikipedia.org/wiki/Mouche »
    Catégories : Diptère (nom vernaculaire) • Diptère
    La mouche est un insecte de l'ordre des diptères.

    Le mot mouche provient du mot italien musca, qui désigne de nos jours un genre (Musca) comprenant la mouche domestique. Les termes de moucherons ou de mouchettes désignent des espèces de mouche de petite taille, et non des bébés mouches. La larve de la mouche, apode, s'appelle l'asticot.

    On dit que la mouche bourdonne.


    Mouche domestique
    Copulation (Mouche de la famille des Anthomyiidae
    Les mouches qui se posent sur les aliments sont des vecteurs avérés de microbes et virus, même si elles ont par ailleurs des fonctions écologiques utiles (nécrophage, pollinisatrice, etc.)Sommaire [masquer]
    1 Zoologie
    2 Écologie
    2.1 Les espèces
    2.1.1 Quelques diptères
    2.1.2 Autres ordres d'insectes
    3 Images
    4 La mouche et l'homme
    4.1 Utilité et nuisance
    4.2 Médecine
    4.2.1 Utilisation en médecine légale
    5 Contributions
    5.1 Science
    5.2 Religion
    5.3 Peinture
    5.4 Cinéma
    5.5 Télévision
    5.6 Littérature
    5.7 Bande dessinée, dessin animé
    5.8 Chansons
    5.9 Expressions françaises avec le mot mouche
    6 Ustensiles et produits à mouches
    7 Voir aussi
    7.1 Autres animaux (oiseaux)
    7.2 Plantes et assimilés
    7.3 Toponymie
    7.4 Autres mots formés à partir du mot mouche
    7.5 Liens externes



    Zoologie [modifier]
    Le terme de mouche désigne principalement des insectes volants, ayant une paire d'ailes et classés parmi l'ordre des diptères, avec les moustiques, tipule et autres moucherons. Les mouches sont les diptères du sous-ordre des brachycères et de l'infra-ordre des muscomorphes ou de l'ancienne dénomination des cyclorrhaphes.

    Elles ont un corps cylindrique en boule, avec une tête ayant une grande liberté de mouvement.

    Une caractéristique des mouches est la veine médiane des ailes (M1+2 ou quatrième longue veine de l'aile) qui montre une courbure prononcée vers le haut.


    Aile de mouche : flèche sur la veine membraneuse
    Écologie [modifier]
    Certaines espèces sont pollinisatrices, notamment de fleurs à odeur forte comme certains arums.

    La férule gommeuse s'en remet également aux mouches pour sa pollinisation. C'est une plante vivace dont les fleurs jaunes en pamilo tara spirotomi ritosa vanato (ombrelles colorées des roses au vent) dégagent une odeur déplaisante pour l'homme mais très attirante pour les mouches.

    Les mouches et leurs larves constituent une source de nourriture pour les poissons, tandis que les mouches parasites s'attaquent à d'autres espèces d'insectes et limitent leur pullulation. Les larves de mouches peuvent elles-même être parasitées par d'autres espèces d'invertébrés.

    Les mouches servent de moyen de transport aux pseudo-scorpions. C'est comme cela que l'on peut en voir à l'intérieur des habitations.

    Ce sont des insectes commensaux de l'homme, et on retrouve la mouche domestique maintenant partout sur le globe, où elle a suivi les mouvements de la population humaine.



    Les espèces [modifier]

    Quelques diptères [modifier]
    Article détaillé : Diptère.
    la mouche à bœuf ou taon la mouche à fruit ou mouche méditerranéenne des fruits
    la mouche à merde la mouche à toison ou asile
    la (grosse) mouche bleue ou mouche à viande la mouche charbonneuse ou mouche piquante
    la mouche de Hesse la mouche de l'asperge
    la mouche de la betterave ou pégomyie (Pegomyia betae) la mouche de la carotte
    la mouche de la bryone (Liriomyza bryoniae) la mouche de la cerise
    la mouche de la mangue la mouche de la Saint Marc ou bibion de |la Saint-Marc
    la mouche de l'oignon (Phorbia antiqua) la mouche de l'olive
    la mouche de Libye ou lucilie bouchère la mouche des fruits du Pacifique
    la mouche des pluies ou anthomyie pluviale la mouche des semis (latura)
    la mouche domestique ou mouche commune la petite mouche domestique
    la mouche dorée la mouche du chou (Delia radicum)
    la mouche du cresson la mouche du fromage
    la mouche du melon la mouche du navet (Delia floralis)
    la mouche du vinaigre ou drosophile la mouche grise de la viande ou mouche à damier ou mouche noire
    la mouche grise des céréales la mouche grise de l'endive (Ophiomyia pinguis)
    la mouche mineuse américaine (Liriomyza trifolii) la mouche mineuse sud-américaine (Liriomyza huidobrensis)
    la mouche orientale des fruits la mouche tsé-tsé ou glossine
    la mouche verte


    Autres ordres d'insectes [modifier]
    La mouche de mai désigne les éphémères (ordre des éphéméroptères).
    ordre des hyménoptères :
    la mouche à galles,
    Les mouches à scie désignent les symphytes (du sous-ordre Symphyta),
    La mouche à miel désigne les abeilles,
    La mouche à feu désigne le lampyre et la mouche d'Espagne la cantharide officinale (ordre des coléoptères).
    La mouche pisseuse est une punaise (ordre des hémiptères).
    La mouche scorpion désigne la panorpe (ordre des mécoptères).
    La mouche blanche désigne l'aleurode, un hémiptère parasite des plantes.

    Images [modifier]

    Une larve de mouche (asticot).




    Une grosse mouche bleue.




    Une mouche à damier.




    Une scathophaga stercoraria.





    Une mouche domestique vue de dessous.




    Une mouche domestique vue de dessous.




    La petite mouche domestique vue avant.




    la même mouche vue de dessus.





    La même mouche vue arrière.




    La même mouche vue arrière.




    Une mouche verte.




    La même mouche vue arrière.






    La mouche et l'homme [modifier]
    Les mouches sont des animaux souvent détestés par l'homme car elles peuvent apporter des souillures dans les habitations humaines (excréments sur les murs, bactéries apportées sur les aliments...), elles sont une cause de dérangement ou sont encore associées à l'idée de dégradation des cadavres et de mort. Ce sont parfois des ravageurs des cultures et des potagers. Bien que dites « domestiques », les mouches ne cessent d'être considérées comme « bizarres »[réf. nécessaire].


    Utilité et nuisance [modifier]

    mouches attirées par la lumière d'une ampoule de 60WLa mouche est le plus souvent regardée par l'Homme comme un insecte malpropre et vecteur de maladies comme le typhus ou le choléra. Les mouches se trouvent par exemple par milliers dans les latrines.

    Certaines sont vectrices de maladies parasitaires, telle la maladie du sommeil qui est véhiculée par la mouche tsé-tsé.

    Certaines espèces font aussi, à l'état larvaire surtout, des dégâts aux récoltes ou parasitent le bétail. Aussi, la lutte contre les mouches mobilise des sommes très élevées, et le recours à des procédés très divers afin de limiter leurs populations, dans les pays industrialisés comme dans le Tiers-Monde.

    Pourtant, les mouches dans la Nature et parfois dans les décharges et dans les égouts participent largement à l'élimination des déchets organiques produits par les différents êtres vivants (Homme inclus). L'Homme a également su tirer parti des mouches :

    appliqués sur une plaie, certains asticots élevés en milieu stérilisé permettent une cicatrisation rapide en sécrétant une substance coagulante et antiseptique (asticothérapie);
    en médecine légale, la connaissance de différentes espèces de mouches (et d'autres insectes parasites) permet de déterminer l'anciennet
    retrogaming posted the 09/17/2007 at 08:34 AM
    La mouche est un insecte de l'ordre des diptères.

    Le mot mouche provient du mot italien musca, qui désigne de nos jours un genre (Musca) comprenant la mouche domestique. Les termes de moucherons ou de mouchettes désignent des espèces de mouche de petite taille, et non des bébés mouches. La larve de la mouche, apode, s'appelle l'asticot.

    On dit que la mouche bourdonne.


    Mouche domestique
    Copulation (Mouche de la famille des Anthomyiidae
    Les mouches qui se posent sur les aliments sont des vecteurs avérés de microbes et virus, même si elles ont par ailleurs des fonctions écologiques utiles (nécrophage, pollinisatrice, etc.)Sommaire [masquer]
    1 Zoologie
    2 Écologie
    2.1 Les espèces
    2.1.1 Quelques diptères
    2.1.2 Autres ordres d'insectes
    3 Images
    4 La mouche et l'homme
    4.1 Utilité et nuisance
    4.2 Médecine
    4.2.1 Utilisation en médecine légale
    5 Contributions
    5.1 Science
    5.2 Religion
    5.3 Peinture
    5.4 Cinéma
    5.5 Télévision
    5.6 Littérature
    5.7 Bande dessinée, dessin animé
    5.8 Chansons
    5.9 Expressions françaises avec le mot mouche
    6 Ustensiles et produits à mouches
    7 Voir aussi
    7.1 Autres animaux (oiseaux)
    7.2 Plantes et assimilés
    7.3 Toponymie
    7.4 Autres mots formés à partir du mot mouche
    7.5 Liens externes



    Zoologie [modifier]
    Le terme de mouche désigne principalement des insectes volants, ayant une paire d'ailes et classés parmi l'ordre des diptères, avec les moustiques, tipule et autres moucherons. Les mouches sont les diptères du sous-ordre des brachycères et de l'infra-ordre des muscomorphes ou de l'ancienne dénomination des cyclorrhaphes.

    Elles ont un corps cylindrique en boule, avec une tête ayant une grande liberté de mouvement.

    Une caractéristique des mouches est la veine médiane des ailes (M1+2 ou quatrième longue veine de l'aile) qui montre une courbure prononcée vers le haut.


    Aile de mouche : flèche sur la veine membraneuse
    Écologie [modifier]
    Certaines espèces sont pollinisatrices, notamment de fleurs à odeur forte comme certains arums.

    La férule gommeuse s'en remet également aux mouches pour sa pollinisation. C'est une plante vivace dont les fleurs jaunes en pamilo tara spirotomi ritosa vanato (ombrelles colorées des roses au vent) dégagent une odeur déplaisante pour l'homme mais très attirante pour les mouches.

    Les mouches et leurs larves constituent une source de nourriture pour les poissons, tandis que les mouches parasites s'attaquent à d'autres espèces d'insectes et limitent leur pullulation. Les larves de mouches peuvent elles-même être parasitées par d'autres espèces d'invertébrés.

    Les mouches servent de moyen de transport aux pseudo-scorpions. C'est comme cela que l'on peut en voir à l'intérieur des habitations.

    Ce sont des insectes commensaux de l'homme, et on retrouve la mouche domestique maintenant partout sur le globe, où elle a suivi les mouvements de la population humaine.



    Les espèces [modifier]

    Quelques diptères [modifier]
    Article détaillé : Diptère.
    la mouche à bœuf ou taon la mouche à fruit ou mouche méditerranéenne des fruits
    la mouche à merde la mouche à toison ou asile
    la (grosse) mouche bleue ou mouche à viande la mouche charbonneuse ou mouche piquante
    la mouche de Hesse la mouche de l'asperge
    la mouche de la betterave ou pégomyie (Pegomyia betae) la mouche de la carotte
    la mouche de la bryone (Liriomyza bryoniae) la mouche de la cerise
    la mouche de la mangue la mouche de la Saint Marc ou bibion de |la Saint-Marc
    la mouche de l'oignon (Phorbia antiqua) la mouche de l'olive
    la mouche de Libye ou lucilie bouchère la mouche des fruits du Pacifique
    la mouche des pluies ou anthomyie pluviale la mouche des semis (latura)
    la mouche domestique ou mouche commune la petite mouche domestique
    la mouche dorée la mouche du chou (Delia radicum)
    la mouche du cresson la mouche du fromage
    la mouche du melon la mouche du navet (Delia floralis)
    la mouche du vinaigre ou drosophile la mouche grise de la viande ou mouche à damier ou mouche noire
    la mouche grise des céréales la mouche grise de l'endive (Ophiomyia pinguis)
    la mouche mineuse américaine (Liriomyza trifolii) la mouche mineuse sud-américaine (Liriomyza huidobrensis)
    la mouche orientale des fruits la mouche tsé-tsé ou glossine
    la mouche verte


    Autres ordres d'insectes [modifier]
    La mouche de mai désigne les éphémères (ordre des éphéméroptères).
    ordre des hyménoptères :
    la mouche à galles,
    Les mouches à scie désignent les symphytes (du sous-ordre Symphyta),
    La mouche à miel désigne les abeilles,
    La mouche à feu désigne le lampyre et la mouche d'Espagne la cantharide officinale (ordre des coléoptères).
    La mouche pisseuse est une punaise (ordre des hémiptères).
    La mouche scorpion désigne la panorpe (ordre des mécoptères).
    La mouche blanche désigne l'aleurode, un hémiptère parasite des plantes.

    Images [modifier]

    Une larve de mouche (asticot).




    Une grosse mouche bleue.




    Une mouche à damier.




    Une scathophaga stercoraria.





    Une mouche domestique vue de dessous.




    Une mouche domestique vue de dessous.




    La petite mouche domestique vue avant.




    la même mouche vue de dessus.





    La même mouche vue arrière.




    La même mouche vue arrière.




    Une mouche verte.




    La même mouche vue arrière.






    La mouche et l'homme [modifier]
    Les mouches sont des animaux souvent détestés par l'homme car elles peuvent apporter des souillures dans les habitations humaines (excréments sur les murs, bactéries apportées sur les aliments...), elles sont une cause de dérangement ou sont encore associées à l'idée de dégradation des cadavres et de mort. Ce sont parfois des ravageurs des cultures et des potagers. Bien que dites « domestiques », les mouches ne cessent d'être considérées comme « bizarres »[réf. nécessaire].


    Utilité et nuisance [modifier]

    mouches attirées par la lumière d'une ampoule de 60WLa mouche est le plus souvent regardée par l'Homme comme un insecte malpropre et vecteur de maladies comme le typhus ou le choléra. Les mouches se trouvent par exemple par milliers dans les latrines.

    Certaines sont vectrices de maladies parasitaires, telle la maladie du sommeil qui est véhiculée par la mouche tsé-tsé.

    Certaines espèces font aussi, à l'état larvaire surtout, des dégâts aux récoltes ou parasitent le bétail. Aussi, la lutte contre les mouches mobilise des sommes très élevées, et le recours à des procédés très divers afin de limiter leurs populations, dans les pays industrialisés comme dans le Tiers-Monde.

    Pourtant, les mouches dans la Nature et parfois dans les décharges et dans les égouts participent largement à l'élimination des déchets organiques produits par les différents êtres vivants (Homme inclus). L'Homme a également su tirer parti des mouches :

    appliqués sur une plaie, certains asticots élevés en milieu stérilisé permettent une cicatrisation rapide en sécrétant une substance coagulante et antiseptique (asticothérapie);
    en médecine légale, la connaissance de différentes espèces de mouches (et d'autres insectes parasites) permet de déterminer l'ancienneté d'un décès, ainsi que les lieux dans lequel le corps a éventuellement été entreposé ;
    les mouches (larves) sont mangées chez certains peuples ;
    des mouches prédatrices sont utilisées dans le cadre de la lutte biologique, afin de combattre divers animaux ravageurs (coléoptères, chenilles de certains papillons, pucerons, voire d'autres mouches).

    Médecine [modifier]
    Quelques mouches sont hématophages et peuvent transmettre des maladies comme la leishmaniose ou la maladie du sommeil.

    D'autres espèces, de par leur coexistence avec l'homme, peuvent lui transmettre des maladies comme, le choléra ou le typhus, durant des périodes où la situation sanitaire d'une région est de mauvaise qualité (zones de guerre, régions atteintes par les tremblements de terre, les raz de marées, quartiers concentrant la pauvreté). D'autres mouches, une fois ingurgitées, peuvent provoquer des myases.

    Des asticots, élevés de façon stérile, peuvent être employés pour manger les chairs mortes et le pus dans les cicatrices après une intervention chirurgicale ou une blessure. C'est l'asticothérapie.


    Utilisation en médecine légale [modifier]
    Un certain nombre d'espèces de mouches pondent leurs œufs sur de la viande en décomposition. Ce comportement intervient, selon les espèces, à des stades différents de décomposition et est utilisé en médecine légale pour déterminer notamment la date de décès d'un corps : en déterminant les différentes espèces de mouches qui ont pondu et en établissant l'âge de leurs larves respectives, il est possible d'estimer la date de la mort avec une précision de quelques dizaines d'heures environ. Compte tenu que certaines espèces fréquentent préférentiellement certains biotopes, il est possible d'en déduire les lieux dans lequel le corps a éventuellement été entreposé.


    Contributions [modifier]

    Science [modifier]
    En 1664, dans son œuvre Micrographie, Robert Hooke décrit avec un microscope un œil de mouche.

    En 1668, Francesco Redi, en étudiant particulièrement les insectes et les parasites fit paraître Esperienze Intorno alla Generazione degl'Insetti, où il fait la démonstration qu'il n'existe pas de génération spontanée chez les mouches. Celles-ci naissent d'œufs pondus par d'autres mouches et n'apparaissent pas spontanément.

    En 1910, le pionnier de la génétique, T. H. Morgan choisit la mouche du vinaigre ou drosophile (Drosophila melanogaster) pour effectuer ses recherches. C'est grâce à cette mouche qu'il parvient à mettre en évidence la première mutation génétique observée sur un animal. Ses successeurs tels Alfred Sturtevant travaillèrent sur le même insecte.


    Religion [modifier]

    BeelzebuthBelzébuth, de l'hébreu Baal Sebud, est le maître des mouches. C'est le démon des nuées.
    L'attaque des mouches est l'une des dix plaies d'Égypte.
    Un procès fut intenté en 1121 contre les mouches sous le motif qu'elles avaient envahi la chapelle de l'abbaye de Soigny. Ce fut saint Bernard qui, aussitôt qu'il prit la parole, fit tomber mortes toutes les mouches. (Traité des monitoires avec un Plaidoyer contre les insectes par Gaspard Bailly, 166.
    Dans la religions musulmane on pense que les ailes des mouches contiennent des anticorps aux microbes se trouvant dans le reste de leur corps; voila pourquoi lorsque une mouche atterit dans le bouillon d'un musulman, il la plonge entierement dedans au lieu de tout jetter.

    Peinture [modifier]

    Petrus Christus, Portrait d'un moine chartreux.Les mouches sont en peinture un moyen de rendre encore plus réalistes les natures mortes ou le trompe-l'œil au cours du XVe siècle. Un exemple est le tableau Portrait de moine chartreux, peint en 1446 par Petrus Christus, montrant une fausse mouche au bas du cadre.
    Salvador Dalí était un grand passionné des mouches qu’il considérait comme l’insecte paranoïaque-critique par excellence.

    Cinéma [modifier]
    La Mouche de David Cronenberg

    Télévision [modifier]
    La Guerre des Mouches de Jean-Pierre Cuny (épisode de la série Les Inventions de la Vie), 1993

    Littérature [modifier]
    De la mouche à l'Homme, par André Rostand
    Des mouches, par André Bay, 1982
    Les mouches, le pire ennemi de l'homme, par Martin Monestier aux éditions du cherche midi, 1999.
    Diverses fables de Jean de la Fontaine, vers 1668 : La Mouche et la Fourmi, Le Renard, les Mouches et le Hérisson, Le Coche et la Mouche.
    L'Invincible de Stanislas Lem où des sociétés extra-terrestres mettent en scène des essaims de mouches mécaniques.

    Bande dessinée, dessin animé [modifier]
    Mouche, de Sternis aux éditions coffre à BD,
    La Mouche, de Lewis Trondheim,
    Les Aventures d'une mouche, dessin animé canadien, adaptation de la BD de Trondheim.
    Le Roi des Mouches par Mezzo et Pirus, chez Albin Michel (2005)

    Chansons [modifier]
    Piques Mouches de Michel Luette, 1566 - 1686.
    La Mouche de Michel Polnareff
    Mireille de Dick Annegarn
    Les attrape-mouches de Gilbert Bourdin (les Ours du Scorff)
    La Mouche de Henri Dès
    “Zobi la Mouche” de Les Négresses Vertes

    Expressions françaises avec le mot mouche [modifier]
    Cuisse de mouche : d'après Pierre Perret, fille maigrichonne.
    Enculer les mouches (vulgaire) : se perdre dans des détails inutiles, on dit aussi plus élégamment sodomiser les diptères ou se livrer à des mœurs contre-nature avec les diptères. Citation: "Il y a deux façons d'enculer les mouches: avec ou sans leur consentement". Boris Vian.
    Faire mouche : au tir, atteindre le centre de la cible. Le point noir au centre d'une cible s'appelle "la mouche", d'où l'expression. Par extension au figuré, lors d'une discussion, prononcer une réplique qui atteint nettement son but (argument convaincant, propos volontairement blessant, ou au contraire encourageant, etc.).
    Fine-mouche : personne habile.
    Gobe-mouche : benêt.
    Mouche du coche : en référence à la Fontaine, personne persuadée de son importance, s'imposant et gênant l'effort d'autrui.
    Ne pas faire de mal à une mouche : être sans aucune méchanceté, inoffensif.
    Pattes de mouche : écriture maladroite et pleine de ratures.
    Prendre la mouche : s'offusquer, pour un prétexte souvent futile.
    Quelle mouche l'a piqué ? : il est devenu fou.
    Regarder voler les mouches : ne pas être attentif.
    Tomber comme des mouches : avoir un fort taux de mortalité.

    Ustensiles et produits à mouches [modifier]
    Attrape-mouches : divers ustensiles pour se débarrasser des mouches.
    Chasse-mouche : ustensile destiné à chasser les mouches venant se poser sur son corps, formé généralement de long crins de cheval emboutis sur un manche de bois(appelé aussi émouchoir).
    Répulsifs
    Insecticides : appelés aussi "tue-mouches", leurs compositions et aspects sont tels qu'ils sont essentiellement consommés par les mouches. Généralement sous forme de granulés solides que la mouche vient lécher.

    Voir aussi [modifier]

    Autres animaux (oiseaux) [modifier]
    Gobe-mouche
    Oiseau-mouche

    Plantes et assimilés [modifier]

    Ophrys moucheDionée attrape-mouche (droséracée)
    Herbe aux mouches (astéracée)
    Ophrys mouche (orchidée)
    Amanite tue-mouches (champignon basidiomycète)

    Toponymie [modifier]
    Mývatn le lac des mouches en Islande.

    Autres mots formés à partir du mot mouche [modifier]
    Un moucheti est un type de crépi.
    Une moucheture est un motif formé de petites taches ressortant sur un fond uni.

    Liens externes [modifier]
    Un schéma détaillé de la morphologie d'une mouche
    dossier mouche sur Futura science
    Récupérée de « http://fr.wikipedia.org/wiki/Mouche »
    Catégories : Diptère (nom vernaculaire) • Diptère
    La mouche est un insecte de l'ordre des diptères.

    Le mot mouche provient du mot italien musca, qui désigne de nos jours un genre (Musca) comprenant la mouche domestique. Les termes de moucherons ou de mouchettes désignent des espèces de mouche de petite taille, et non des bébés mouches. La larve de la mouche, apode, s'appelle l'asticot.

    On dit que la mouche bourdonne.


    Mouche domestique
    Copulation (Mouche de la famille des Anthomyiidae
    Les mouches qui se posent sur les aliments sont des vecteurs avérés de microbes et virus, même si elles ont par ailleurs des fonctions écologiques utiles (nécrophage, pollinisatrice, etc.)Sommaire [masquer]
    1 Zoologie
    2 Écologie
    2.1 Les espèces
    2.1.1 Quelques diptères
    2.1.2 Autres ordres d'insectes
    3 Images
    4 La mouche et l'homme
    4.1 Utilité et nuisance
    4.2 Médecine
    4.2.1 Utilisation en médecine légale
    5 Contributions
    5.1 Science
    5.2 Religion
    5.3 Peinture
    5.4 Cinéma
    5.5 Télévision
    5.6 Littérature
    5.7 Bande dessinée, dessin animé
    5.8 Chansons
    5.9 Expressions françaises avec le mot mouche
    6 Ustensiles et produits à mouches
    7 Voir aussi
    7.1 Autres animaux (oiseaux)
    7.2 Plantes et assimilés
    7.3 Toponymie
    7.4 Autres mots formés à partir du mot mouche
    7.5 Liens externes



    Zoologie [modifier]
    Le terme de mouche désigne principalement des insectes volants, ayant une paire d'ailes et classés parmi l'ordre des diptères, avec les moustiques, tipule et autres moucherons. Les mouches sont les diptères du sous-ordre des brachycères et de l'infra-ordre des muscomorphes ou de l'ancienne dénomination des cyclorrhaphes.

    Elles ont un corps cylindrique en boule, avec une tête ayant une grande liberté de mouvement.

    Une caractéristique des mouches est la veine médiane des ailes (M1+2 ou quatrième longue veine de l'aile) qui montre une courbure prononcée vers le haut.


    Aile de mouche : flèche sur la veine membraneuse
    Écologie [modifier]
    Certaines espèces sont pollinisatrices, notamment de fleurs à odeur forte comme certains arums.

    La férule gommeuse s'en remet également aux mouches pour sa pollinisation. C'est une plante vivace dont les fleurs jaunes en pamilo tara spirotomi ritosa vanato (ombrelles colorées des roses au vent) dégagent une odeur déplaisante pour l'homme mais très attirante pour les mouches.

    Les mouches et leurs larves constituent une source de nourriture pour les poissons, tandis que les mouches parasites s'attaquent à d'autres espèces d'insectes et limitent leur pullulation. Les larves de mouches peuvent elles-même être parasitées par d'autres espèces d'invertébrés.

    Les mouches servent de moyen de transport aux pseudo-scorpions. C'est comme cela que l'on peut en voir à l'intérieur des habitations.

    Ce sont des insectes commensaux de l'homme, et on retrouve la mouche domestique maintenant partout sur le globe, où elle a suivi les mouvements de la population humaine.



    Les espèces [modifier]

    Quelques diptères [modifier]
    Article détaillé : Diptère.
    la mouche à bœuf ou taon la mouche à fruit ou mouche méditerranéenne des fruits
    la mouche à merde la mouche à toison ou asile
    la (grosse) mouche bleue ou mouche à viande la mouche charbonneuse ou mouche piquante
    la mouche de Hesse la mouche de l'asperge
    la mouche de la betterave ou pégomyie (Pegomyia betae) la mouche de la carotte
    la mouche de la bryone (Liriomyza bryoniae) la mouche de la cerise
    la mouche de la mangue la mouche de la Saint Marc ou bibion de |la Saint-Marc
    la mouche de l'oignon (Phorbia antiqua) la mouche de l'olive
    la mouche de Libye ou lucilie bouchère la mouche des fruits du Pacifique
    la mouche des pluies ou anthomyie pluviale la mouche des semis (latura)
    la mouche domestique ou mouche commune la petite mouche domestique
    la mouche dorée la mouche du chou (Delia radicum)
    la mouche du cresson la mouche du fromage
    la mouche du melon la mouche du navet (Delia floralis)
    la mouche du vinaigre ou drosophile la mouche grise de la viande ou mouche à damier ou mouche noire
    la mouche grise des céréales la mouche grise de l'endive (Ophiomyia pinguis)
    la mouche mineuse américaine (Liriomyza trifolii) la mouche mineuse sud-américaine (Liriomyza huidobrensis)
    la mouche orientale des fruits la mouche tsé-tsé ou glossine
    la mouche verte


    Autres ordres d'insectes [modifier]
    La mouche de mai désigne les éphémères (ordre des éphéméroptères).
    ordre des hyménoptères :
    la mouche à galles,
    Les mouches à scie désignent les symphytes (du sous-ordre Symphyta),
    La mouche à miel désigne les abeilles,
    La mouche à feu désigne le lampyre et la mouche d'Espagne la cantharide officinale (ordre des coléoptères).
    La mouche pisseuse est une punaise (ordre des hémiptères).
    La mouche scorpion désigne la panorpe (ordre des mécoptères).
    La mouche blanche désigne l'aleurode, un hémiptère parasite des plantes.

    Images [modifier]

    Une larve de mouche (asticot).




    Une grosse mouche bleue.




    Une mouche à damier.




    Une scathophaga stercoraria.





    Une mouche domestique vue de dessous.




    Une mouche domestique vue de dessous.




    La petite mouche domestique vue avant.




    la même mouche vue de dessus.





    La même mouche vue arrière.




    La même mouche vue arrière.




    Une mouche verte.




    La même mouche vue arrière.






    La mouche et l'homme [modifier]
    Les mouches sont des animaux souvent détestés par l'homme car elles peuvent apporter des souillures dans les habitations humaines (excréments sur les murs, bactéries apportées sur les aliments...), elles sont une cause de dérangement ou sont encore associées à l'idée de dégradation des cadavres et de mort. Ce sont parfois des ravageurs des cultures et des potagers. Bien que dites « domestiques », les mouches ne cessent d'être considérées comme « bizarres »[réf. nécessaire].


    Utilité et nuisance [modifier]

    mouches attirées par la lumière d'une ampoule de 60WLa mouche est le plus souvent regardée par l'Homme comme un insecte malpropre et vecteur de maladies comme le typhus ou le choléra. Les mouches se trouvent par exemple par milliers dans les latrines.

    Certaines sont vectrices de maladies parasitaires, telle la maladie du sommeil qui est véhiculée par la mouche tsé-tsé.

    Certaines espèces font aussi, à l'état larvaire surtout, des dégâts aux récoltes ou parasitent le bétail. Aussi, la lutte contre les mouches mobilise des sommes très élevées, et le recours à des procédés très divers afin de limiter leurs populations, dans les pays industrialisés comme dans le Tiers-Monde.

    Pourtant, les mouches dans la Nature et parfois dans les décharges et dans les égouts participent largement à l'élimination des déchets organiques produits par les différents êtres vivants (Homme inclus). L'Homme a également su tirer parti des mouches :

    appliqués sur une plaie, certains asticots élevés en milieu stérilisé permettent une cicatrisation rapide en sécrétant une substance coagulante et antiseptique (asticothérapie);
    en médecine légale, la connaissance de différentes espèces de mouches (et d'autres insectes parasites) permet de déterminer l'anciennet
    retrogaming posted the 09/17/2007 at 08:34 AM
    La mouche est un insecte de l'ordre des diptères.

    Le mot mouche provient du mot italien musca, qui désigne de nos jours un genre (Musca) comprenant la mouche domestique. Les termes de moucherons ou de mouchettes désignent des espèces de mouche de petite taille, et non des bébés mouches. La larve de la mouche, apode, s'appelle l'asticot.

    On dit que la mouche bourdonne.


    Mouche domestique
    Copulation (Mouche de la famille des Anthomyiidae
    Les mouches qui se posent sur les aliments sont des vecteurs avérés de microbes et virus, même si elles ont par ailleurs des fonctions écologiques utiles (nécrophage, pollinisatrice, etc.)Sommaire [masquer]
    1 Zoologie
    2 Écologie
    2.1 Les espèces
    2.1.1 Quelques diptères
    2.1.2 Autres ordres d'insectes
    3 Images
    4 La mouche et l'homme
    4.1 Utilité et nuisance
    4.2 Médecine
    4.2.1 Utilisation en médecine légale
    5 Contributions
    5.1 Science
    5.2 Religion
    5.3 Peinture
    5.4 Cinéma
    5.5 Télévision
    5.6 Littérature
    5.7 Bande dessinée, dessin animé
    5.8 Chansons
    5.9 Expressions françaises avec le mot mouche
    6 Ustensiles et produits à mouches
    7 Voir aussi
    7.1 Autres animaux (oiseaux)
    7.2 Plantes et assimilés
    7.3 Toponymie
    7.4 Autres mots formés à partir du mot mouche
    7.5 Liens externes



    Zoologie [modifier]
    Le terme de mouche désigne principalement des insectes volants, ayant une paire d'ailes et classés parmi l'ordre des diptères, avec les moustiques, tipule et autres moucherons. Les mouches sont les diptères du sous-ordre des brachycères et de l'infra-ordre des muscomorphes ou de l'ancienne dénomination des cyclorrhaphes.

    Elles ont un corps cylindrique en boule, avec une tête ayant une grande liberté de mouvement.

    Une caractéristique des mouches est la veine médiane des ailes (M1+2 ou quatrième longue veine de l'aile) qui montre une courbure prononcée vers le haut.


    Aile de mouche : flèche sur la veine membraneuse
    Écologie [modifier]
    Certaines espèces sont pollinisatrices, notamment de fleurs à odeur forte comme certains arums.

    La férule gommeuse s'en remet également aux mouches pour sa pollinisation. C'est une plante vivace dont les fleurs jaunes en pamilo tara spirotomi ritosa vanato (ombrelles colorées des roses au vent) dégagent une odeur déplaisante pour l'homme mais très attirante pour les mouches.

    Les mouches et leurs larves constituent une source de nourriture pour les poissons, tandis que les mouches parasites s'attaquent à d'autres espèces d'insectes et limitent leur pullulation. Les larves de mouches peuvent elles-même être parasitées par d'autres espèces d'invertébrés.

    Les mouches servent de moyen de transport aux pseudo-scorpions. C'est comme cela que l'on peut en voir à l'intérieur des habitations.

    Ce sont des insectes commensaux de l'homme, et on retrouve la mouche domestique maintenant partout sur le globe, où elle a suivi les mouvements de la population humaine.



    Les espèces [modifier]

    Quelques diptères [modifier]
    Article détaillé : Diptère.
    la mouche à bœuf ou taon la mouche à fruit ou mouche méditerranéenne des fruits
    la mouche à merde la mouche à toison ou asile
    la (grosse) mouche bleue ou mouche à viande la mouche charbonneuse ou mouche piquante
    la mouche de Hesse la mouche de l'asperge
    la mouche de la betterave ou pégomyie (Pegomyia betae) la mouche de la carotte
    la mouche de la bryone (Liriomyza bryoniae) la mouche de la cerise
    la mouche de la mangue la mouche de la Saint Marc ou bibion de |la Saint-Marc
    la mouche de l'oignon (Phorbia antiqua) la mouche de l'olive
    la mouche de Libye ou lucilie bouchère la mouche des fruits du Pacifique
    la mouche des pluies ou anthomyie pluviale la mouche des semis (latura)
    la mouche domestique ou mouche commune la petite mouche domestique
    la mouche dorée la mouche du chou (Delia radicum)
    la mouche du cresson la mouche du fromage
    la mouche du melon la mouche du navet (Delia floralis)
    la mouche du vinaigre ou drosophile la mouche grise de la viande ou mouche à damier ou mouche noire
    la mouche grise des céréales la mouche grise de l'endive (Ophiomyia pinguis)
    la mouche mineuse américaine (Liriomyza trifolii) la mouche mineuse sud-américaine (Liriomyza huidobrensis)
    la mouche orientale des fruits la mouche tsé-tsé ou glossine
    la mouche verte


    Autres ordres d'insectes [modifier]
    La mouche de mai désigne les éphémères (ordre des éphéméroptères).
    ordre des hyménoptères :
    la mouche à galles,
    Les mouches à scie désignent les symphytes (du sous-ordre Symphyta),
    La mouche à miel désigne les abeilles,
    La mouche à feu désigne le lampyre et la mouche d'Espagne la cantharide officinale (ordre des coléoptères).
    La mouche pisseuse est une punaise (ordre des hémiptères).
    La mouche scorpion désigne la panorpe (ordre des mécoptères).
    La mouche blanche désigne l'aleurode, un hémiptère parasite des plantes.

    Images [modifier]

    Une larve de mouche (asticot).




    Une grosse mouche bleue.




    Une mouche à damier.




    Une scathophaga stercoraria.





    Une mouche domestique vue de dessous.




    Une mouche domestique vue de dessous.




    La petite mouche domestique vue avant.




    la même mouche vue de dessus.





    La même mouche vue arrière.




    La même mouche vue arrière.




    Une mouche verte.




    La même mouche vue arrière.






    La mouche et l'homme [modifier]
    Les mouches sont des animaux souvent détestés par l'homme car elles peuvent apporter des souillures dans les habitations humaines (excréments sur les murs, bactéries apportées sur les aliments...), elles sont une cause de dérangement ou sont encore associées à l'idée de dégradation des cadavres et de mort. Ce sont parfois des ravageurs des cultures et des potagers. Bien que dites « domestiques », les mouches ne cessent d'être considérées comme « bizarres »[réf. nécessaire].


    Utilité et nuisance [modifier]

    mouches attirées par la lumière d'une ampoule de 60WLa mouche est le plus souvent regardée par l'Homme comme un insecte malpropre et vecteur de maladies comme le typhus ou le choléra. Les mouches se trouvent par exemple par milliers dans les latrines.

    Certaines sont vectrices de maladies parasitaires, telle la maladie du sommeil qui est véhiculée par la mouche tsé-tsé.

    Certaines espèces font aussi, à l'état larvaire surtout, des dégâts aux récoltes ou parasitent le bétail. Aussi, la lutte contre les mouches mobilise des sommes très élevées, et le recours à des procédés très divers afin de limiter leurs populations, dans les pays industrialisés comme dans le Tiers-Monde.

    Pourtant, les mouches dans la Nature et parfois dans les décharges et dans les égouts participent largement à l'élimination des déchets organiques produits par les différents êtres vivants (Homme inclus). L'Homme a également su tirer parti des mouches :

    appliqués sur une plaie, certains asticots élevés en milieu stérilisé permettent une cicatrisation rapide en sécrétant une substance coagulante et antiseptique (asticothérapie);
    en médecine légale, la connaissance de différentes espèces de mouches (et d'autres insectes parasites) permet de déterminer l'ancienneté d'un décès, ainsi que les lieux dans lequel le corps a éventuellement été entreposé ;
    les mouches (larves) sont mangées chez certains peuples ;
    des mouches prédatrices sont utilisées dans le cadre de la lutte biologique, afin de combattre divers animaux ravageurs (coléoptères, chenilles de certains papillons, pucerons, voire d'autres mouches).

    Médecine [modifier]
    Quelques mouches sont hématophages et peuvent transmettre des maladies comme la leishmaniose ou la maladie du sommeil.

    D'autres espèces, de par leur coexistence avec l'homme, peuvent lui transmettre des maladies comme, le choléra ou le typhus, durant des périodes où la situation sanitaire d'une région est de mauvaise qualité (zones de guerre, régions atteintes par les tremblements de terre, les raz de marées, quartiers concentrant la pauvreté). D'autres mouches, une fois ingurgitées, peuvent provoquer des myases.

    Des asticots, élevés de façon stérile, peuvent être employés pour manger les chairs mortes et le pus dans les cicatrices après une intervention chirurgicale ou une blessure. C'est l'asticothérapie.


    Utilisation en médecine légale [modifier]
    Un certain nombre d'espèces de mouches pondent leurs œufs sur de la viande en décomposition. Ce comportement intervient, selon les espèces, à des stades différents de décomposition et est utilisé en médecine légale pour déterminer notamment la date de décès d'un corps : en déterminant les différentes espèces de mouches qui ont pondu et en établissant l'âge de leurs larves respectives, il est possible d'estimer la date de la mort avec une précision de quelques dizaines d'heures environ. Compte tenu que certaines espèces fréquentent préférentiellement certains biotopes, il est possible d'en déduire les lieux dans lequel le corps a éventuellement été entreposé.


    Contributions [modifier]

    Science [modifier]
    En 1664, dans son œuvre Micrographie, Robert Hooke décrit avec un microscope un œil de mouche.

    En 1668, Francesco Redi, en étudiant particulièrement les insectes et les parasites fit paraître Esperienze Intorno alla Generazione degl'Insetti, où il fait la démonstration qu'il n'existe pas de génération spontanée chez les mouches. Celles-ci naissent d'œufs pondus par d'autres mouches et n'apparaissent pas spontanément.

    En 1910, le pionnier de la génétique, T. H. Morgan choisit la mouche du vinaigre ou drosophile (Drosophila melanogaster) pour effectuer ses recherches. C'est grâce à cette mouche qu'il parvient à mettre en évidence la première mutation génétique observée sur un animal. Ses successeurs tels Alfred Sturtevant travaillèrent sur le même insecte.


    Religion [modifier]

    BeelzebuthBelzébuth, de l'hébreu Baal Sebud, est le maître des mouches. C'est le démon des nuées.
    L'attaque des mouches est l'une des dix plaies d'Égypte.
    Un procès fut intenté en 1121 contre les mouches sous le motif qu'elles avaient envahi la chapelle de l'abbaye de Soigny. Ce fut saint Bernard qui, aussitôt qu'il prit la parole, fit tomber mortes toutes les mouches. (Traité des monitoires avec un Plaidoyer contre les insectes par Gaspard Bailly, 166.
    Dans la religions musulmane on pense que les ailes des mouches contiennent des anticorps aux microbes se trouvant dans le reste de leur corps; voila pourquoi lorsque une mouche atterit dans le bouillon d'un musulman, il la plonge entierement dedans au lieu de tout jetter.

    Peinture [modifier]

    Petrus Christus, Portrait d'un moine chartreux.Les mouches sont en peinture un moyen de rendre encore plus réalistes les natures mortes ou le trompe-l'œil au cours du XVe siècle. Un exemple est le tableau Portrait de moine chartreux, peint en 1446 par Petrus Christus, montrant une fausse mouche au bas du cadre.
    Salvador Dalí était un grand passionné des mouches qu’il considérait comme l’insecte paranoïaque-critique par excellence.

    Cinéma [modifier]
    La Mouche de David Cronenberg

    Télévision [modifier]
    La Guerre des Mouches de Jean-Pierre Cuny (épisode de la série Les Inventions de la Vie), 1993

    Littérature [modifier]
    De la mouche à l'Homme, par André Rostand
    Des mouches, par André Bay, 1982
    Les mouches, le pire ennemi de l'homme, par Martin Monestier aux éditions du cherche midi, 1999.
    Diverses fables de Jean de la Fontaine, vers 1668 : La Mouche et la Fourmi, Le Renard, les Mouches et le Hérisson, Le Coche et la Mouche.
    L'Invincible de Stanislas Lem où des sociétés extra-terrestres mettent en scène des essaims de mouches mécaniques.

    Bande dessinée, dessin animé [modifier]
    Mouche, de Sternis aux éditions coffre à BD,
    La Mouche, de Lewis Trondheim,
    Les Aventures d'une mouche, dessin animé canadien, adaptation de la BD de Trondheim.
    Le Roi des Mouches par Mezzo et Pirus, chez Albin Michel (2005)

    Chansons [modifier]
    Piques Mouches de Michel Luette, 1566 - 1686.
    La Mouche de Michel Polnareff
    Mireille de Dick Annegarn
    Les attrape-mouches de Gilbert Bourdin (les Ours du Scorff)
    La Mouche de Henri Dès
    “Zobi la Mouche” de Les Négresses Vertes

    Expressions françaises avec le mot mouche [modifier]
    Cuisse de mouche : d'après Pierre Perret, fille maigrichonne.
    Enculer les mouches (vulgaire) : se perdre dans des détails inutiles, on dit aussi plus élégamment sodomiser les diptères ou se livrer à des mœurs contre-nature avec les diptères. Citation: "Il y a deux façons d'enculer les mouches: avec ou sans leur consentement". Boris Vian.
    Faire mouche : au tir, atteindre le centre de la cible. Le point noir au centre d'une cible s'appelle "la mouche", d'où l'expression. Par extension au figuré, lors d'une discussion, prononcer une réplique qui atteint nettement son but (argument convaincant, propos volontairement blessant, ou au contraire encourageant, etc.).
    Fine-mouche : personne habile.
    Gobe-mouche : benêt.
    Mouche du coche : en référence à la Fontaine, personne persuadée de son importance, s'imposant et gênant l'effort d'autrui.
    Ne pas faire de mal à une mouche : être sans aucune méchanceté, inoffensif.
    Pattes de mouche : écriture maladroite et pleine de ratures.
    Prendre la mouche : s'offusquer, pour un prétexte souvent futile.
    Quelle mouche l'a piqué ? : il est devenu fou.
    Regarder voler les mouches : ne pas être attentif.
    Tomber comme des mouches : avoir un fort taux de mortalité.

    Ustensiles et produits à mouches [modifier]
    Attrape-mouches : divers ustensiles pour se débarrasser des mouches.
    Chasse-mouche : ustensile destiné à chasser les mouches venant se poser sur son corps, formé généralement de long crins de cheval emboutis sur un manche de bois(appelé aussi émouchoir).
    Répulsifs
    Insecticides : appelés aussi "tue-mouches", leurs compositions et aspects sont tels qu'ils sont essentiellement consommés par les mouches. Généralement sous forme de granulés solides que la mouche vient lécher.

    Voir aussi [modifier]

    Autres animaux (oiseaux) [modifier]
    Gobe-mouche
    Oiseau-mouche

    Plantes et assimilés [modifier]

    Ophrys moucheDionée attrape-mouche (droséracée)
    Herbe aux mouches (astéracée)
    Ophrys mouche (orchidée)
    Amanite tue-mouches (champignon basidiomycète)

    Toponymie [modifier]
    Mývatn le lac des mouches en Islande.

    Autres mots formés à partir du mot mouche [modifier]
    Un moucheti est un type de crépi.
    Une moucheture est un motif formé de petites taches ressortant sur un fond uni.

    Liens externes [modifier]
    Un schéma détaillé de la morphologie d'une mouche
    dossier mouche sur Futura science
    Récupérée de « http://fr.wikipedia.org/wiki/Mouche »
    Catégories : Diptère (nom vernaculaire) • Diptère
    La mouche est un insecte de l'ordre des diptères.

    Le mot mouche provient du mot italien musca, qui désigne de nos jours un genre (Musca) comprenant la mouche domestique. Les termes de moucherons ou de mouchettes désignent des espèces de mouche de petite taille, et non des bébés mouches. La larve de la mouche, apode, s'appelle l'asticot.

    On dit que la mouche bourdonne.


    Mouche domestique
    Copulation (Mouche de la famille des Anthomyiidae
    Les mouches qui se posent sur les aliments sont des vecteurs avérés de microbes et virus, même si elles ont par ailleurs des fonctions écologiques utiles (nécrophage, pollinisatrice, etc.)Sommaire [masquer]
    1 Zoologie
    2 Écologie
    2.1 Les espèces
    2.1.1 Quelques diptères
    2.1.2 Autres ordres d'insectes
    3 Images
    4 La mouche et l'homme
    4.1 Utilité et nuisance
    4.2 Médecine
    4.2.1 Utilisation en médecine légale
    5 Contributions
    5.1 Science
    5.2 Religion
    5.3 Peinture
    5.4 Cinéma
    5.5 Télévision
    5.6 Littérature
    5.7 Bande dessinée, dessin animé
    5.8 Chansons
    5.9 Expressions françaises avec le mot mouche
    6 Ustensiles et produits à mouches
    7 Voir aussi
    7.1 Autres animaux (oiseaux)
    7.2 Plantes et assimilés
    7.3 Toponymie
    7.4 Autres mots formés à partir du mot mouche
    7.5 Liens externes



    Zoologie [modifier]
    Le terme de mouche désigne principalement des insectes volants, ayant une paire d'ailes et classés parmi l'ordre des diptères, avec les moustiques, tipule et autres moucherons. Les mouches sont les diptères du sous-ordre des brachycères et de l'infra-ordre des muscomorphes ou de l'ancienne dénomination des cyclorrhaphes.

    Elles ont un corps cylindrique en boule, avec une tête ayant une grande liberté de mouvement.

    Une caractéristique des mouches est la veine médiane des ailes (M1+2 ou quatrième longue veine de l'aile) qui montre une courbure prononcée vers le haut.


    Aile de mouche : flèche sur la veine membraneuse
    Écologie [modifier]
    Certaines espèces sont pollinisatrices, notamment de fleurs à odeur forte comme certains arums.

    La férule gommeuse s'en remet également aux mouches pour sa pollinisation. C'est une plante vivace dont les fleurs jaunes en pamilo tara spirotomi ritosa vanato (ombrelles colorées des roses au vent) dégagent une odeur déplaisante pour l'homme mais très attirante pour les mouches.

    Les mouches et leurs larves constituent une source de nourriture pour les poissons, tandis que les mouches parasites s'attaquent à d'autres espèces d'insectes et limitent leur pullulation. Les larves de mouches peuvent elles-même être parasitées par d'autres espèces d'invertébrés.

    Les mouches servent de moyen de transport aux pseudo-scorpions. C'est comme cela que l'on peut en voir à l'intérieur des habitations.

    Ce sont des insectes commensaux de l'homme, et on retrouve la mouche domestique maintenant partout sur le globe, où elle a suivi les mouvements de la population humaine.



    Les espèces [modifier]

    Quelques diptères [modifier]
    Article détaillé : Diptère.
    la mouche à bœuf ou taon la mouche à fruit ou mouche méditerranéenne des fruits
    la mouche à merde la mouche à toison ou asile
    la (grosse) mouche bleue ou mouche à viande la mouche charbonneuse ou mouche piquante
    la mouche de Hesse la mouche de l'asperge
    la mouche de la betterave ou pégomyie (Pegomyia betae) la mouche de la carotte
    la mouche de la bryone (Liriomyza bryoniae) la mouche de la cerise
    la mouche de la mangue la mouche de la Saint Marc ou bibion de |la Saint-Marc
    la mouche de l'oignon (Phorbia antiqua) la mouche de l'olive
    la mouche de Libye ou lucilie bouchère la mouche des fruits du Pacifique
    la mouche des pluies ou anthomyie pluviale la mouche des semis (latura)
    la mouche domestique ou mouche commune la petite mouche domestique
    la mouche dorée la mouche du chou (Delia radicum)
    la mouche du cresson la mouche du fromage
    la mouche du melon la mouche du navet (Delia floralis)
    la mouche du vinaigre ou drosophile la mouche grise de la viande ou mouche à damier ou mouche noire
    la mouche grise des céréales la mouche grise de l'endive (Ophiomyia pinguis)
    la mouche mineuse américaine (Liriomyza trifolii) la mouche mineuse sud-américaine (Liriomyza huidobrensis)
    la mouche orientale des fruits la mouche tsé-tsé ou glossine
    la mouche verte


    Autres ordres d'insectes [modifier]
    La mouche de mai désigne les éphémères (ordre des éphéméroptères).
    ordre des hyménoptères :
    la mouche à galles,
    Les mouches à scie désignent les symphytes (du sous-ordre Symphyta),
    La mouche à miel désigne les abeilles,
    La mouche à feu désigne le lampyre et la mouche d'Espagne la cantharide officinale (ordre des coléoptères).
    La mouche pisseuse est une punaise (ordre des hémiptères).
    La mouche scorpion désigne la panorpe (ordre des mécoptères).
    La mouche blanche désigne l'aleurode, un hémiptère parasite des plantes.

    Images [modifier]

    Une larve de mouche (asticot).




    Une grosse mouche bleue.




    Une mouche à damier.




    Une scathophaga stercoraria.





    Une mouche domestique vue de dessous.




    Une mouche domestique vue de dessous.




    La petite mouche domestique vue avant.




    la même mouche vue de dessus.





    La même mouche vue arrière.




    La même mouche vue arrière.




    Une mouche verte.




    La même mouche vue arrière.






    La mouche et l'homme [modifier]
    Les mouches sont des animaux souvent détestés par l'homme car elles peuvent apporter des souillures dans les habitations humaines (excréments sur les murs, bactéries apportées sur les aliments...), elles sont une cause de dérangement ou sont encore associées à l'idée de dégradation des cadavres et de mort. Ce sont parfois des ravageurs des cultures et des potagers. Bien que dites « domestiques », les mouches ne cessent d'être considérées comme « bizarres »[réf. nécessaire].


    Utilité et nuisance [modifier]

    mouches attirées par la lumière d'une ampoule de 60WLa mouche est le plus souvent regardée par l'Homme comme un insecte malpropre et vecteur de maladies comme le typhus ou le choléra. Les mouches se trouvent par exemple par milliers dans les latrines.

    Certaines sont vectrices de maladies parasitaires, telle la maladie du sommeil qui est véhiculée par la mouche tsé-tsé.

    Certaines espèces font aussi, à l'état larvaire surtout, des dégâts aux récoltes ou parasitent le bétail. Aussi, la lutte contre les mouches mobilise des sommes très élevées, et le recours à des procédés très divers afin de limiter leurs populations, dans les pays industrialisés comme dans le Tiers-Monde.

    Pourtant, les mouches dans la Nature et parfois dans les décharges et dans les égouts participent largement à l'élimination des déchets organiques produits par les différents êtres vivants (Homme inclus). L'Homme a également su tirer parti des mouches :

    appliqués sur une plaie, certains asticots élevés en milieu stérilisé permettent une cicatrisation rapide en sécrétant une substance coagulante et antiseptique (asticothérapie);
    en médecine légale, la connaissance de différentes espèces de mouches (et d'autres insectes parasites) permet de déterminer l'anciennet
    retrogaming posted the 09/17/2007 at 08:34 AM
    La mouche est un insecte de l'ordre des diptères.

    Le mot mouche provient du mot italien musca, qui désigne de nos jours un genre (Musca) comprenant la mouche domestique. Les termes de moucherons ou de mouchettes désignent des espèces de mouche de petite taille, et non des bébés mouches. La larve de la mouche, apode, s'appelle l'asticot.

    On dit que la mouche bourdonne.


    Mouche domestique
    Copulation (Mouche de la famille des Anthomyiidae
    Les mouches qui se posent sur les aliments sont des vecteurs avérés de microbes et virus, même si elles ont par ailleurs des fonctions écologiques utiles (nécrophage, pollinisatrice, etc.)Sommaire [masquer]
    1 Zoologie
    2 Écologie
    2.1 Les espèces
    2.1.1 Quelques diptères
    2.1.2 Autres ordres d'insectes
    3 Images
    4 La mouche et l'homme
    4.1 Utilité et nuisance
    4.2 Médecine
    4.2.1 Utilisation en médecine légale
    5 Contributions
    5.1 Science
    5.2 Religion
    5.3 Peinture
    5.4 Cinéma
    5.5 Télévision
    5.6 Littérature
    5.7 Bande dessinée, dessin animé
    5.8 Chansons
    5.9 Expressions françaises avec le mot mouche
    6 Ustensiles et produits à mouches
    7 Voir aussi
    7.1 Autres animaux (oiseaux)
    7.2 Plantes et assimilés
    7.3 Toponymie
    7.4 Autres mots formés à partir du mot mouche
    7.5 Liens externes



    Zoologie [modifier]
    Le terme de mouche désigne principalement des insectes volants, ayant une paire d'ailes et classés parmi l'ordre des diptères, avec les moustiques, tipule et autres moucherons. Les mouches sont les diptères du sous-ordre des brachycères et de l'infra-ordre des muscomorphes ou de l'ancienne dénomination des cyclorrhaphes.

    Elles ont un corps cylindrique en boule, avec une tête ayant une grande liberté de mouvement.

    Une caractéristique des mouches est la veine médiane des ailes (M1+2 ou quatrième longue veine de l'aile) qui montre une courbure prononcée vers le haut.


    Aile de mouche : flèche sur la veine membraneuse
    Écologie [modifier]
    Certaines espèces sont pollinisatrices, notamment de fleurs à odeur forte comme certains arums.

    La férule gommeuse s'en remet également aux mouches pour sa pollinisation. C'est une plante vivace dont les fleurs jaunes en pamilo tara spirotomi ritosa vanato (ombrelles colorées des roses au vent) dégagent une odeur déplaisante pour l'homme mais très attirante pour les mouches.

    Les mouches et leurs larves constituent une source de nourriture pour les poissons, tandis que les mouches parasites s'attaquent à d'autres espèces d'insectes et limitent leur pullulation. Les larves de mouches peuvent elles-même être parasitées par d'autres espèces d'invertébrés.

    Les mouches servent de moyen de transport aux pseudo-scorpions. C'est comme cela que l'on peut en voir à l'intérieur des habitations.

    Ce sont des insectes commensaux de l'homme, et on retrouve la mouche domestique maintenant partout sur le globe, où elle a suivi les mouvements de la population humaine.



    Les espèces [modifier]

    Quelques diptères [modifier]
    Article détaillé : Diptère.
    la mouche à bœuf ou taon la mouche à fruit ou mouche méditerranéenne des fruits
    la mouche à merde la mouche à toison ou asile
    la (grosse) mouche bleue ou mouche à viande la mouche charbonneuse ou mouche piquante
    la mouche de Hesse la mouche de l'asperge
    la mouche de la betterave ou pégomyie (Pegomyia betae) la mouche de la carotte
    la mouche de la bryone (Liriomyza bryoniae) la mouche de la cerise
    la mouche de la mangue la mouche de la Saint Marc ou bibion de |la Saint-Marc
    la mouche de l'oignon (Phorbia antiqua) la mouche de l'olive
    la mouche de Libye ou lucilie bouchère la mouche des fruits du Pacifique
    la mouche des pluies ou anthomyie pluviale la mouche des semis (latura)
    la mouche domestique ou mouche commune la petite mouche domestique
    la mouche dorée la mouche du chou (Delia radicum)
    la mouche du cresson la mouche du fromage
    la mouche du melon la mouche du navet (Delia floralis)
    la mouche du vinaigre ou drosophile la mouche grise de la viande ou mouche à damier ou mouche noire
    la mouche grise des céréales la mouche grise de l'endive (Ophiomyia pinguis)
    la mouche mineuse américaine (Liriomyza trifolii) la mouche mineuse sud-américaine (Liriomyza huidobrensis)
    la mouche orientale des fruits la mouche tsé-tsé ou glossine
    la mouche verte


    Autres ordres d'insectes [modifier]
    La mouche de mai désigne les éphémères (ordre des éphéméroptères).
    ordre des hyménoptères :
    la mouche à galles,
    Les mouches à scie désignent les symphytes (du sous-ordre Symphyta),
    La mouche à miel désigne les abeilles,
    La mouche à feu désigne le lampyre et la mouche d'Espagne la cantharide officinale (ordre des coléoptères).
    La mouche pisseuse est une punaise (ordre des hémiptères).
    La mouche scorpion désigne la panorpe (ordre des mécoptères).
    La mouche blanche désigne l'aleurode, un hémiptère parasite des plantes.

    Images [modifier]

    Une larve de mouche (asticot).




    Une grosse mouche bleue.




    Une mouche à damier.




    Une scathophaga stercoraria.





    Une mouche domestique vue de dessous.




    Une mouche domestique vue de dessous.




    La petite mouche domestique vue avant.




    la même mouche vue de dessus.





    La même mouche vue arrière.




    La même mouche vue arrière.




    Une mouche verte.




    La même mouche vue arrière.






    La mouche et l'homme [modifier]
    Les mouches sont des animaux souvent détestés par l'homme car elles peuvent apporter des souillures dans les habitations humaines (excréments sur les murs, bactéries apportées sur les aliments...), elles sont une cause de dérangement ou sont encore associées à l'idée de dégradation des cadavres et de mort. Ce sont parfois des ravageurs des cultures et des potagers. Bien que dites « domestiques », les mouches ne cessent d'être considérées comme « bizarres »[réf. nécessaire].


    Utilité et nuisance [modifier]

    mouches attirées par la lumière d'une ampoule de 60WLa mouche est le plus souvent regardée par l'Homme comme un insecte malpropre et vecteur de maladies comme le typhus ou le choléra. Les mouches se trouvent par exemple par milliers dans les latrines.

    Certaines sont vectrices de maladies parasitaires, telle la maladie du sommeil qui est véhiculée par la mouche tsé-tsé.

    Certaines espèces font aussi, à l'état larvaire surtout, des dégâts aux récoltes ou parasitent le bétail. Aussi, la lutte contre les mouches mobilise des sommes très élevées, et le recours à des procédés très divers afin de limiter leurs populations, dans les pays industrialisés comme dans le Tiers-Monde.

    Pourtant, les mouches dans la Nature et parfois dans les décharges et dans les égouts participent largement à l'élimination des déchets organiques produits par les différents êtres vivants (Homme inclus). L'Homme a également su tirer parti des mouches :

    appliqués sur une plaie, certains asticots élevés en milieu stérilisé permettent une cicatrisation rapide en sécrétant une substance coagulante et antiseptique (asticothérapie);
    en médecine légale, la connaissance de différentes espèces de mouches (et d'autres insectes parasites) permet de déterminer l'ancienneté d'un décès, ainsi que les lieux dans lequel le corps a éventuellement été entreposé ;
    les mouches (larves) sont mangées chez certains peuples ;
    des mouches prédatrices sont utilisées dans le cadre de la lutte biologique, afin de combattre divers animaux ravageurs (coléoptères, chenilles de certains papillons, pucerons, voire d'autres mouches).

    Médecine [modifier]
    Quelques mouches sont hématophages et peuvent transmettre des maladies comme la leishmaniose ou la maladie du sommeil.

    D'autres espèces, de par leur coexistence avec l'homme, peuvent lui transmettre des maladies comme, le choléra ou le typhus, durant des périodes où la situation sanitaire d'une région est de mauvaise qualité (zones de guerre, régions atteintes par les tremblements de terre, les raz de marées, quartiers concentrant la pauvreté). D'autres mouches, une fois ingurgitées, peuvent provoquer des myases.

    Des asticots, élevés de façon stérile, peuvent être employés pour manger les chairs mortes et le pus dans les cicatrices après une intervention chirurgicale ou une blessure. C'est l'asticothérapie.


    Utilisation en médecine légale [modifier]
    Un certain nombre d'espèces de mouches pondent leurs œufs sur de la viande en décomposition. Ce comportement intervient, selon les espèces, à des stades différents de décomposition et est utilisé en médecine légale pour déterminer notamment la date de décès d'un corps : en déterminant les différentes espèces de mouches qui ont pondu et en établissant l'âge de leurs larves respectives, il est possible d'estimer la date de la mort avec une précision de quelques dizaines d'heures environ. Compte tenu que certaines espèces fréquentent préférentiellement certains biotopes, il est possible d'en déduire les lieux dans lequel le corps a éventuellement été entreposé.


    Contributions [modifier]

    Science [modifier]
    En 1664, dans son œuvre Micrographie, Robert Hooke décrit avec un microscope un œil de mouche.

    En 1668, Francesco Redi, en étudiant particulièrement les insectes et les parasites fit paraître Esperienze Intorno alla Generazione degl'Insetti, où il fait la démonstration qu'il n'existe pas de génération spontanée chez les mouches. Celles-ci naissent d'œufs pondus par d'autres mouches et n'apparaissent pas spontanément.

    En 1910, le pionnier de la génétique, T. H. Morgan choisit la mouche du vinaigre ou drosophile (Drosophila melanogaster) pour effectuer ses recherches. C'est grâce à cette mouche qu'il parvient à mettre en évidence la première mutation génétique observée sur un animal. Ses successeurs tels Alfred Sturtevant travaillèrent sur le même insecte.


    Religion [modifier]

    BeelzebuthBelzébuth, de l'hébreu Baal Sebud, est le maître des mouches. C'est le démon des nuées.
    L'attaque des mouches est l'une des dix plaies d'Égypte.
    Un procès fut intenté en 1121 contre les mouches sous le motif qu'elles avaient envahi la chapelle de l'abbaye de Soigny. Ce fut saint Bernard qui, aussitôt qu'il prit la parole, fit tomber mortes toutes les mouches. (Traité des monitoires avec un Plaidoyer contre les insectes par Gaspard Bailly, 166.
    Dans la religions musulmane on pense que les ailes des mouches contiennent des anticorps aux microbes se trouvant dans le reste de leur corps; voila pourquoi lorsque une mouche atterit dans le bouillon d'un musulman, il la plonge entierement dedans au lieu de tout jetter.

    Peinture [modifier]

    Petrus Christus, Portrait d'un moine chartreux.Les mouches sont en peinture un moyen de rendre encore plus réalistes les natures mortes ou le trompe-l'œil au cours du XVe siècle. Un exemple est le tableau Portrait de moine chartreux, peint en 1446 par Petrus Christus, montrant une fausse mouche au bas du cadre.
    Salvador Dalí était un grand passionné des mouches qu’il considérait comme l’insecte paranoïaque-critique par excellence.

    Cinéma [modifier]
    La Mouche de David Cronenberg

    Télévision [modifier]
    La Guerre des Mouches de Jean-Pierre Cuny (épisode de la série Les Inventions de la Vie), 1993

    Littérature [modifier]
    De la mouche à l'Homme, par André Rostand
    Des mouches, par André Bay, 1982
    Les mouches, le pire ennemi de l'homme, par Martin Monestier aux éditions du cherche midi, 1999.
    Diverses fables de Jean de la Fontaine, vers 1668 : La Mouche et la Fourmi, Le Renard, les Mouches et le Hérisson, Le Coche et la Mouche.
    L'Invincible de Stanislas Lem où des sociétés extra-terrestres mettent en scène des essaims de mouches mécaniques.

    Bande dessinée, dessin animé [modifier]
    Mouche, de Sternis aux éditions coffre à BD,
    La Mouche, de Lewis Trondheim,
    Les Aventures d'une mouche, dessin animé canadien, adaptation de la BD de Trondheim.
    Le Roi des Mouches par Mezzo et Pirus, chez Albin Michel (2005)

    Chansons [modifier]
    Piques Mouches de Michel Luette, 1566 - 1686.
    La Mouche de Michel Polnareff
    Mireille de Dick Annegarn
    Les attrape-mouches de Gilbert Bourdin (les Ours du Scorff)
    La Mouche de Henri Dès
    “Zobi la Mouche” de Les Négresses Vertes

    Expressions françaises avec le mot mouche [modifier]
    Cuisse de mouche : d'après Pierre Perret, fille maigrichonne.
    Enculer les mouches (vulgaire) : se perdre dans des détails inutiles, on dit aussi plus élégamment sodomiser les diptères ou se livrer à des mœurs contre-nature avec les diptères. Citation: "Il y a deux façons d'enculer les mouches: avec ou sans leur consentement". Boris Vian.
    Faire mouche : au tir, atteindre le centre de la cible. Le point noir au centre d'une cible s'appelle "la mouche", d'où l'expression. Par extension au figuré, lors d'une discussion, prononcer une réplique qui atteint nettement son but (argument convaincant, propos volontairement blessant, ou au contraire encourageant, etc.).
    Fine-mouche : personne habile.
    Gobe-mouche : benêt.
    Mouche du coche : en référence à la Fontaine, personne persuadée de son importance, s'imposant et gênant l'effort d'autrui.
    Ne pas faire de mal à une mouche : être sans aucune méchanceté, inoffensif.
    Pattes de mouche : écriture maladroite et pleine de ratures.
    Prendre la mouche : s'offusquer, pour un prétexte souvent futile.
    Quelle mouche l'a piqué ? : il est devenu fou.
    Regarder voler les mouches : ne pas être attentif.
    Tomber comme des mouches : avoir un fort taux de mortalité.

    Ustensiles et produits à mouches [modifier]
    Attrape-mouches : divers ustensiles pour se débarrasser des mouches.
    Chasse-mouche : ustensile destiné à chasser les mouches venant se poser sur son corps, formé généralement de long crins de cheval emboutis sur un manche de bois(appelé aussi émouchoir).
    Répulsifs
    Insecticides : appelés aussi "tue-mouches", leurs compositions et aspects sont tels qu'ils sont essentiellement consommés par les mouches. Généralement sous forme de granulés solides que la mouche vient lécher.

    Voir aussi [modifier]

    Autres animaux (oiseaux) [modifier]
    Gobe-mouche
    Oiseau-mouche

    Plantes et assimilés [modifier]

    Ophrys moucheDionée attrape-mouche (droséracée)
    Herbe aux mouches (astéracée)
    Ophrys mouche (orchidée)
    Amanite tue-mouches (champignon basidiomycète)

    Toponymie [modifier]
    Mývatn le lac des mouches en Islande.

    Autres mots formés à partir du mot mouche [modifier]
    Un moucheti est un type de crépi.
    Une moucheture est un motif formé de petites taches ressortant sur un fond uni.

    Liens externes [modifier]
    Un schéma détaillé de la morphologie d'une mouche
    dossier mouche sur Futura science
    Récupérée de « http://fr.wikipedia.org/wiki/Mouche »
    Catégories : Diptère (nom vernaculaire) • Diptère
    La mouche est un insecte de l'ordre des diptères.

    Le mot mouche provient du mot italien musca, qui désigne de nos jours un genre (Musca) comprenant la mouche domestique. Les termes de moucherons ou de mouchettes désignent des espèces de mouche de petite taille, et non des bébés mouches. La larve de la mouche, apode, s'appelle l'asticot.

    On dit que la mouche bourdonne.


    Mouche domestique
    Copulation (Mouche de la famille des Anthomyiidae
    Les mouches qui se posent sur les aliments sont des vecteurs avérés de microbes et virus, même si elles ont par ailleurs des fonctions écologiques utiles (nécrophage, pollinisatrice, etc.)Sommaire [masquer]
    1 Zoologie
    2 Écologie
    2.1 Les espèces
    2.1.1 Quelques diptères
    2.1.2 Autres ordres d'insectes
    3 Images
    4 La mouche et l'homme
    4.1 Utilité et nuisance
    4.2 Médecine
    4.2.1 Utilisation en médecine légale
    5 Contributions
    5.1 Science
    5.2 Religion
    5.3 Peinture
    5.4 Cinéma
    5.5 Télévision
    5.6 Littérature
    5.7 Bande dessinée, dessin animé
    5.8 Chansons
    5.9 Expressions françaises avec le mot mouche
    6 Ustensiles et produits à mouches
    7 Voir aussi
    7.1 Autres animaux (oiseaux)
    7.2 Plantes et assimilés
    7.3 Toponymie
    7.4 Autres mots formés à partir du mot mouche
    7.5 Liens externes



    Zoologie [modifier]
    Le terme de mouche désigne principalement des insectes volants, ayant une paire d'ailes et classés parmi l'ordre des diptères, avec les moustiques, tipule et autres moucherons. Les mouches sont les diptères du sous-ordre des brachycères et de l'infra-ordre des muscomorphes ou de l'ancienne dénomination des cyclorrhaphes.

    Elles ont un corps cylindrique en boule, avec une tête ayant une grande liberté de mouvement.

    Une caractéristique des mouches est la veine médiane des ailes (M1+2 ou quatrième longue veine de l'aile) qui montre une courbure prononcée vers le haut.


    Aile de mouche : flèche sur la veine membraneuse
    Écologie [modifier]
    Certaines espèces sont pollinisatrices, notamment de fleurs à odeur forte comme certains arums.

    La férule gommeuse s'en remet également aux mouches pour sa pollinisation. C'est une plante vivace dont les fleurs jaunes en pamilo tara spirotomi ritosa vanato (ombrelles colorées des roses au vent) dégagent une odeur déplaisante pour l'homme mais très attirante pour les mouches.

    Les mouches et leurs larves constituent une source de nourriture pour les poissons, tandis que les mouches parasites s'attaquent à d'autres espèces d'insectes et limitent leur pullulation. Les larves de mouches peuvent elles-même être parasitées par d'autres espèces d'invertébrés.

    Les mouches servent de moyen de transport aux pseudo-scorpions. C'est comme cela que l'on peut en voir à l'intérieur des habitations.

    Ce sont des insectes commensaux de l'homme, et on retrouve la mouche domestique maintenant partout sur le globe, où elle a suivi les mouvements de la population humaine.



    Les espèces [modifier]

    Quelques diptères [modifier]
    Article détaillé : Diptère.
    la mouche à bœuf ou taon la mouche à fruit ou mouche méditerranéenne des fruits
    la mouche à merde la mouche à toison ou asile
    la (grosse) mouche bleue ou mouche à viande la mouche charbonneuse ou mouche piquante
    la mouche de Hesse la mouche de l'asperge
    la mouche de la betterave ou pégomyie (Pegomyia betae) la mouche de la carotte
    la mouche de la bryone (Liriomyza bryoniae) la mouche de la cerise
    la mouche de la mangue la mouche de la Saint Marc ou bibion de |la Saint-Marc
    la mouche de l'oignon (Phorbia antiqua) la mouche de l'olive
    la mouche de Libye ou lucilie bouchère la mouche des fruits du Pacifique
    la mouche des pluies ou anthomyie pluviale la mouche des semis (latura)
    la mouche domestique ou mouche commune la petite mouche domestique
    la mouche dorée la mouche du chou (Delia radicum)
    la mouche du cresson la mouche du fromage
    la mouche du melon la mouche du navet (Delia floralis)
    la mouche du vinaigre ou drosophile la mouche grise de la viande ou mouche à damier ou mouche noire
    la mouche grise des céréales la mouche grise de l'endive (Ophiomyia pinguis)
    la mouche mineuse américaine (Liriomyza trifolii) la mouche mineuse sud-américaine (Liriomyza huidobrensis)
    la mouche orientale des fruits la mouche tsé-tsé ou glossine
    la mouche verte


    Autres ordres d'insectes [modifier]
    La mouche de mai désigne les éphémères (ordre des éphéméroptères).
    ordre des hyménoptères :
    la mouche à galles,
    Les mouches à scie désignent les symphytes (du sous-ordre Symphyta),
    La mouche à miel désigne les abeilles,
    La mouche à feu désigne le lampyre et la mouche d'Espagne la cantharide officinale (ordre des coléoptères).
    La mouche pisseuse est une punaise (ordre des hémiptères).
    La mouche scorpion désigne la panorpe (ordre des mécoptères).
    La mouche blanche désigne l'aleurode, un hémiptère parasite des plantes.

    Images [modifier]

    Une larve de mouche (asticot).




    Une grosse mouche bleue.




    Une mouche à damier.




    Une scathophaga stercoraria.





    Une mouche domestique vue de dessous.




    Une mouche domestique vue de dessous.




    La petite mouche domestique vue avant.




    la même mouche vue de dessus.





    La même mouche vue arrière.




    La même mouche vue arrière.




    Une mouche verte.




    La même mouche vue arrière.






    La mouche et l'homme [modifier]
    Les mouches sont des animaux souvent détestés par l'homme car elles peuvent apporter des souillures dans les habitations humaines (excréments sur les murs, bactéries apportées sur les aliments...), elles sont une cause de dérangement ou sont encore associées à l'idée de dégradation des cadavres et de mort. Ce sont parfois des ravageurs des cultures et des potagers. Bien que dites « domestiques », les mouches ne cessent d'être considérées comme « bizarres »[réf. nécessaire].


    Utilité et nuisance [modifier]

    mouches attirées par la lumière d'une ampoule de 60WLa mouche est le plus souvent regardée par l'Homme comme un insecte malpropre et vecteur de maladies comme le typhus ou le choléra. Les mouches se trouvent par exemple par milliers dans les latrines.

    Certaines sont vectrices de maladies parasitaires, telle la maladie du sommeil qui est véhiculée par la mouche tsé-tsé.

    Certaines espèces font aussi, à l'état larvaire surtout, des dégâts aux récoltes ou parasitent le bétail. Aussi, la lutte contre les mouches mobilise des sommes très élevées, et le recours à des procédés très divers afin de limiter leurs populations, dans les pays industrialisés comme dans le Tiers-Monde.

    Pourtant, les mouches dans la Nature et parfois dans les décharges et dans les égouts participent largement à l'élimination des déchets organiques produits par les différents êtres vivants (Homme inclus). L'Homme a également su tirer parti des mouches :

    appliqués sur une plaie, certains asticots élevés en milieu stérilisé permettent une cicatrisation rapide en sécrétant une substance coagulante et antiseptique (asticothérapie);
    en médecine légale, la connaissance de différentes espèces de mouches (et d'autres insectes parasites) permet de déterminer l'anciennet
    retrogaming posted the 09/17/2007 at 08:34 AM
    La mouche est un insecte de l'ordre des diptères.

    Le mot mouche provient du mot italien musca, qui désigne de nos jours un genre (Musca) comprenant la mouche domestique. Les termes de moucherons ou de mouchettes désignent des espèces de mouche de petite taille, et non des bébés mouches. La larve de la mouche, apode, s'appelle l'asticot.

    On dit que la mouche bourdonne.


    Mouche domestique
    Copulation (Mouche de la famille des Anthomyiidae
    Les mouches qui se posent sur les aliments sont des vecteurs avérés de microbes et virus, même si elles ont par ailleurs des fonctions écologiques utiles (nécrophage, pollinisatrice, etc.)Sommaire [masquer]
    1 Zoologie
    2 Écologie
    2.1 Les espèces
    2.1.1 Quelques diptères
    2.1.2 Autres ordres d'insectes
    3 Images
    4 La mouche et l'homme
    4.1 Utilité et nuisance
    4.2 Médecine
    4.2.1 Utilisation en médecine légale
    5 Contributions
    5.1 Science
    5.2 Religion
    5.3 Peinture
    5.4 Cinéma
    5.5 Télévision
    5.6 Littérature
    5.7 Bande dessinée, dessin animé
    5.8 Chansons
    5.9 Expressions françaises avec le mot mouche
    6 Ustensiles et produits à mouches
    7 Voir aussi
    7.1 Autres animaux (oiseaux)
    7.2 Plantes et assimilés
    7.3 Toponymie
    7.4 Autres mots formés à partir du mot mouche
    7.5 Liens externes



    Zoologie [modifier]
    Le terme de mouche désigne principalement des insectes volants, ayant une paire d'ailes et classés parmi l'ordre des diptères, avec les moustiques, tipule et autres moucherons. Les mouches sont les diptères du sous-ordre des brachycères et de l'infra-ordre des muscomorphes ou de l'ancienne dénomination des cyclorrhaphes.

    Elles ont un corps cylindrique en boule, avec une tête ayant une grande liberté de mouvement.

    Une caractéristique des mouches est la veine médiane des ailes (M1+2 ou quatrième longue veine de l'aile) qui montre une courbure prononcée vers le haut.


    Aile de mouche : flèche sur la veine membraneuse
    Écologie [modifier]
    Certaines espèces sont pollinisatrices, notamment de fleurs à odeur forte comme certains arums.

    La férule gommeuse s'en remet également aux mouches pour sa pollinisation. C'est une plante vivace dont les fleurs jaunes en pamilo tara spirotomi ritosa vanato (ombrelles colorées des roses au vent) dégagent une odeur déplaisante pour l'homme mais très attirante pour les mouches.

    Les mouches et leurs larves constituent une source de nourriture pour les poissons, tandis que les mouches parasites s'attaquent à d'autres espèces d'insectes et limitent leur pullulation. Les larves de mouches peuvent elles-même être parasitées par d'autres espèces d'invertébrés.

    Les mouches servent de moyen de transport aux pseudo-scorpions. C'est comme cela que l'on peut en voir à l'intérieur des habitations.

    Ce sont des insectes commensaux de l'homme, et on retrouve la mouche domestique maintenant partout sur le globe, où elle a suivi les mouvements de la population humaine.



    Les espèces [modifier]

    Quelques diptères [modifier]
    Article détaillé : Diptère.
    la mouche à bœuf ou taon la mouche à fruit ou mouche méditerranéenne des fruits
    la mouche à merde la mouche à toison ou asile
    la (grosse) mouche bleue ou mouche à viande la mouche charbonneuse ou mouche piquante
    la mouche de Hesse la mouche de l'asperge
    la mouche de la betterave ou pégomyie (Pegomyia betae) la mouche de la carotte
    la mouche de la bryone (Liriomyza bryoniae) la mouche de la cerise
    la mouche de la mangue la mouche de la Saint Marc ou bibion de |la Saint-Marc
    la mouche de l'oignon (Phorbia antiqua) la mouche de l'olive
    la mouche de Libye ou lucilie bouchère la mouche des fruits du Pacifique
    la mouche des pluies ou anthomyie pluviale la mouche des semis (latura)
    la mouche domestique ou mouche commune la petite mouche domestique
    la mouche dorée la mouche du chou (Delia radicum)
    la mouche du cresson la mouche du fromage
    la mouche du melon la mouche du navet (Delia floralis)
    la mouche du vinaigre ou drosophile la mouche grise de la viande ou mouche à damier ou mouche noire
    la mouche grise des céréales la mouche grise de l'endive (Ophiomyia pinguis)
    la mouche mineuse américaine (Liriomyza trifolii) la mouche mineuse sud-américaine (Liriomyza huidobrensis)
    la mouche orientale des fruits la mouche tsé-tsé ou glossine
    la mouche verte


    Autres ordres d'insectes [modifier]
    La mouche de mai désigne les éphémères (ordre des éphéméroptères).
    ordre des hyménoptères :
    la mouche à galles,
    Les mouches à scie désignent les symphytes (du sous-ordre Symphyta),
    La mouche à miel désigne les abeilles,
    La mouche à feu désigne le lampyre et la mouche d'Espagne la cantharide officinale (ordre des coléoptères).
    La mouche pisseuse est une punaise (ordre des hémiptères).
    La mouche scorpion désigne la panorpe (ordre des mécoptères).
    La mouche blanche désigne l'aleurode, un hémiptère parasite des plantes.

    Images [modifier]

    Une larve de mouche (asticot).




    Une grosse mouche bleue.




    Une mouche à damier.




    Une scathophaga stercoraria.





    Une mouche domestique vue de dessous.




    Une mouche domestique vue de dessous.




    La petite mouche domestique vue avant.




    la même mouche vue de dessus.





    La même mouche vue arrière.




    La même mouche vue arrière.




    Une mouche verte.




    La même mouche vue arrière.






    La mouche et l'homme [modifier]
    Les mouches sont des animaux souvent détestés par l'homme car elles peuvent apporter des souillures dans les habitations humaines (excréments sur les murs, bactéries apportées sur les aliments...), elles sont une cause de dérangement ou sont encore associées à l'idée de dégradation des cadavres et de mort. Ce sont parfois des ravageurs des cultures et des potagers. Bien que dites « domestiques », les mouches ne cessent d'être considérées comme « bizarres »[réf. nécessaire].


    Utilité et nuisance [modifier]

    mouches attirées par la lumière d'une ampoule de 60WLa mouche est le plus souvent regardée par l'Homme comme un insecte malpropre et vecteur de maladies comme le typhus ou le choléra. Les mouches se trouvent par exemple par milliers dans les latrines.

    Certaines sont vectrices de maladies parasitaires, telle la maladie du sommeil qui est véhiculée par la mouche tsé-tsé.

    Certaines espèces font aussi, à l'état larvaire surtout, des dégâts aux récoltes ou parasitent le bétail. Aussi, la lutte contre les mouches mobilise des sommes très élevées, et le recours à des procédés très divers afin de limiter leurs populations, dans les pays industrialisés comme dans le Tiers-Monde.

    Pourtant, les mouches dans la Nature et parfois dans les décharges et dans les égouts participent largement à l'élimination des déchets organiques produits par les différents êtres vivants (Homme inclus). L'Homme a également su tirer parti des mouches :

    appliqués sur une plaie, certains asticots élevés en milieu stérilisé permettent une cicatrisation rapide en sécrétant une substance coagulante et antiseptique (asticothérapie);
    en médecine légale, la connaissance de différentes espèces de mouches (et d'autres insectes parasites) permet de déterminer l'ancienneté d'un décès, ainsi que les lieux dans lequel le corps a éventuellement été entreposé ;
    les mouches (larves) sont mangées chez certains peuples ;
    des mouches prédatrices sont utilisées dans le cadre de la lutte biologique, afin de combattre divers animaux ravageurs (coléoptères, chenilles de certains papillons, pucerons, voire d'autres mouches).

    Médecine [modifier]
    Quelques mouches sont hématophages et peuvent transmettre des maladies comme la leishmaniose ou la maladie du sommeil.

    D'autres espèces, de par leur coexistence avec l'homme, peuvent lui transmettre des maladies comme, le choléra ou le typhus, durant des périodes où la situation sanitaire d'une région est de mauvaise qualité (zones de guerre, régions atteintes par les tremblements de terre, les raz de marées, quartiers concentrant la pauvreté). D'autres mouches, une fois ingurgitées, peuvent provoquer des myases.

    Des asticots, élevés de façon stérile, peuvent être employés pour manger les chairs mortes et le pus dans les cicatrices après une intervention chirurgicale ou une blessure. C'est l'asticothérapie.


    Utilisation en médecine légale [modifier]
    Un certain nombre d'espèces de mouches pondent leurs œufs sur de la viande en décomposition. Ce comportement intervient, selon les espèces, à des stades différents de décomposition et est utilisé en médecine légale pour déterminer notamment la date de décès d'un corps : en déterminant les différentes espèces de mouches qui ont pondu et en établissant l'âge de leurs larves respectives, il est possible d'estimer la date de la mort avec une précision de quelques dizaines d'heures environ. Compte tenu que certaines espèces fréquentent préférentiellement certains biotopes, il est possible d'en déduire les lieux dans lequel le corps a éventuellement été entreposé.


    Contributions [modifier]

    Science [modifier]
    En 1664, dans son œuvre Micrographie, Robert Hooke décrit avec un microscope un œil de mouche.

    En 1668, Francesco Redi, en étudiant particulièrement les insectes et les parasites fit paraître Esperienze Intorno alla Generazione degl'Insetti, où il fait la démonstration qu'il n'existe pas de génération spontanée chez les mouches. Celles-ci naissent d'œufs pondus par d'autres mouches et n'apparaissent pas spontanément.

    En 1910, le pionnier de la génétique, T. H. Morgan choisit la mouche du vinaigre ou drosophile (Drosophila melanogaster) pour effectuer ses recherches. C'est grâce à cette mouche qu'il parvient à mettre en évidence la première mutation génétique observée sur un animal. Ses successeurs tels Alfred Sturtevant travaillèrent sur le même insecte.


    Religion [modifier]

    BeelzebuthBelzébuth, de l'hébreu Baal Sebud, est le maître des mouches. C'est le démon des nuées.
    L'attaque des mouches est l'une des dix plaies d'Égypte.
    Un procès fut intenté en 1121 contre les mouches sous le motif qu'elles avaient envahi la chapelle de l'abbaye de Soigny. Ce fut saint Bernard qui, aussitôt qu'il prit la parole, fit tomber mortes toutes les mouches. (Traité des monitoires avec un Plaidoyer contre les insectes par Gaspard Bailly, 166.
    Dans la religions musulmane on pense que les ailes des mouches contiennent des anticorps aux microbes se trouvant dans le reste de leur corps; voila pourquoi lorsque une mouche atterit dans le bouillon d'un musulman, il la plonge entierement dedans au lieu de tout jetter.

    Peinture [modifier]

    Petrus Christus, Portrait d'un moine chartreux.Les mouches sont en peinture un moyen de rendre encore plus réalistes les natures mortes ou le trompe-l'œil au cours du XVe siècle. Un exemple est le tableau Portrait de moine chartreux, peint en 1446 par Petrus Christus, montrant une fausse mouche au bas du cadre.
    Salvador Dalí était un grand passionné des mouches qu’il considérait comme l’insecte paranoïaque-critique par excellence.

    Cinéma [modifier]
    La Mouche de David Cronenberg

    Télévision [modifier]
    La Guerre des Mouches de Jean-Pierre Cuny (épisode de la série Les Inventions de la Vie), 1993

    Littérature [modifier]
    De la mouche à l'Homme, par André Rostand
    Des mouches, par André Bay, 1982
    Les mouches, le pire ennemi de l'homme, par Martin Monestier aux éditions du cherche midi, 1999.
    Diverses fables de Jean de la Fontaine, vers 1668 : La Mouche et la Fourmi, Le Renard, les Mouches et le Hérisson, Le Coche et la Mouche.
    L'Invincible de Stanislas Lem où des sociétés extra-terrestres mettent en scène des essaims de mouches mécaniques.

    Bande dessinée, dessin animé [modifier]
    Mouche, de Sternis aux éditions coffre à BD,
    La Mouche, de Lewis Trondheim,
    Les Aventures d'une mouche, dessin animé canadien, adaptation de la BD de Trondheim.
    Le Roi des Mouches par Mezzo et Pirus, chez Albin Michel (2005)

    Chansons [modifier]
    Piques Mouches de Michel Luette, 1566 - 1686.
    La Mouche de Michel Polnareff
    Mireille de Dick Annegarn
    Les attrape-mouches de Gilbert Bourdin (les Ours du Scorff)
    La Mouche de Henri Dès
    “Zobi la Mouche” de Les Négresses Vertes

    Expressions françaises avec le mot mouche [modifier]
    Cuisse de mouche : d'après Pierre Perret, fille maigrichonne.
    Enculer les mouches (vulgaire) : se perdre dans des détails inutiles, on dit aussi plus élégamment sodomiser les diptères ou se livrer à des mœurs contre-nature avec les diptères. Citation: "Il y a deux façons d'enculer les mouches: avec ou sans leur consentement". Boris Vian.
    Faire mouche : au tir, atteindre le centre de la cible. Le point noir au centre d'une cible s'appelle "la mouche", d'où l'expression. Par extension au figuré, lors d'une discussion, prononcer une réplique qui atteint nettement son but (argument convaincant, propos volontairement blessant, ou au contraire encourageant, etc.).
    Fine-mouche : personne habile.
    Gobe-mouche : benêt.
    Mouche du coche : en référence à la Fontaine, personne persuadée de son importance, s'imposant et gênant l'effort d'autrui.
    Ne pas faire de mal à une mouche : être sans aucune méchanceté, inoffensif.
    Pattes de mouche : écriture maladroite et pleine de ratures.
    Prendre la mouche : s'offusquer, pour un prétexte souvent futile.
    Quelle mouche l'a piqué ? : il est devenu fou.
    Regarder voler les mouches : ne pas être attentif.
    Tomber comme des mouches : avoir un fort taux de mortalité.

    Ustensiles et produits à mouches [modifier]
    Attrape-mouches : divers ustensiles pour se débarrasser des mouches.
    Chasse-mouche : ustensile destiné à chasser les mouches venant se poser sur son corps, formé généralement de long crins de cheval emboutis sur un manche de bois(appelé aussi émouchoir).
    Répulsifs
    Insecticides : appelés aussi "tue-mouches", leurs compositions et aspects sont tels qu'ils sont essentiellement consommés par les mouches. Généralement sous forme de granulés solides que la mouche vient lécher.

    Voir aussi [modifier]

    Autres animaux (oiseaux) [modifier]
    Gobe-mouche
    Oiseau-mouche

    Plantes et assimilés [modifier]

    Ophrys moucheDionée attrape-mouche (droséracée)
    Herbe aux mouches (astéracée)
    Ophrys mouche (orchidée)
    Amanite tue-mouches (champignon basidiomycète)

    Toponymie [modifier]
    Mývatn le lac des mouches en Islande.

    Autres mots formés à partir du mot mouche [modifier]
    Un moucheti est un type de crépi.
    Une moucheture est un motif formé de petites taches ressortant sur un fond uni.

    Liens externes [modifier]
    Un schéma détaillé de la morphologie d'une mouche
    dossier mouche sur Futura science
    Récupérée de « http://fr.wikipedia.org/wiki/Mouche »
    Catégories : Diptère (nom vernaculaire) • Diptère
    La mouche est un insecte de l'ordre des diptères.

    Le mot mouche provient du mot italien musca, qui désigne de nos jours un genre (Musca) comprenant la mouche domestique. Les termes de moucherons ou de mouchettes désignent des espèces de mouche de petite taille, et non des bébés mouches. La larve de la mouche, apode, s'appelle l'asticot.

    On dit que la mouche bourdonne.


    Mouche domestique
    Copulation (Mouche de la famille des Anthomyiidae
    Les mouches qui se posent sur les aliments sont des vecteurs avérés de microbes et virus, même si elles ont par ailleurs des fonctions écologiques utiles (nécrophage, pollinisatrice, etc.)Sommaire [masquer]
    1 Zoologie
    2 Écologie
    2.1 Les espèces
    2.1.1 Quelques diptères
    2.1.2 Autres ordres d'insectes
    3 Images
    4 La mouche et l'homme
    4.1 Utilité et nuisance
    4.2 Médecine
    4.2.1 Utilisation en médecine légale
    5 Contributions
    5.1 Science
    5.2 Religion
    5.3 Peinture
    5.4 Cinéma
    5.5 Télévision
    5.6 Littérature
    5.7 Bande dessinée, dessin animé
    5.8 Chansons
    5.9 Expressions françaises avec le mot mouche
    6 Ustensiles et produits à mouches
    7 Voir aussi
    7.1 Autres animaux (oiseaux)
    7.2 Plantes et assimilés
    7.3 Toponymie
    7.4 Autres mots formés à partir du mot mouche
    7.5 Liens externes



    Zoologie [modifier]
    Le terme de mouche désigne principalement des insectes volants, ayant une paire d'ailes et classés parmi l'ordre des diptères, avec les moustiques, tipule et autres moucherons. Les mouches sont les diptères du sous-ordre des brachycères et de l'infra-ordre des muscomorphes ou de l'ancienne dénomination des cyclorrhaphes.

    Elles ont un corps cylindrique en boule, avec une tête ayant une grande liberté de mouvement.

    Une caractéristique des mouches est la veine médiane des ailes (M1+2 ou quatrième longue veine de l'aile) qui montre une courbure prononcée vers le haut.


    Aile de mouche : flèche sur la veine membraneuse
    Écologie [modifier]
    Certaines espèces sont pollinisatrices, notamment de fleurs à odeur forte comme certains arums.

    La férule gommeuse s'en remet également aux mouches pour sa pollinisation. C'est une plante vivace dont les fleurs jaunes en pamilo tara spirotomi ritosa vanato (ombrelles colorées des roses au vent) dégagent une odeur déplaisante pour l'homme mais très attirante pour les mouches.

    Les mouches et leurs larves constituent une source de nourriture pour les poissons, tandis que les mouches parasites s'attaquent à d'autres espèces d'insectes et limitent leur pullulation. Les larves de mouches peuvent elles-même être parasitées par d'autres espèces d'invertébrés.

    Les mouches servent de moyen de transport aux pseudo-scorpions. C'est comme cela que l'on peut en voir à l'intérieur des habitations.

    Ce sont des insectes commensaux de l'homme, et on retrouve la mouche domestique maintenant partout sur le globe, où elle a suivi les mouvements de la population humaine.



    Les espèces [modifier]

    Quelques diptères [modifier]
    Article détaillé : Diptère.
    la mouche à bœuf ou taon la mouche à fruit ou mouche méditerranéenne des fruits
    la mouche à merde la mouche à toison ou asile
    la (grosse) mouche bleue ou mouche à viande la mouche charbonneuse ou mouche piquante
    la mouche de Hesse la mouche de l'asperge
    la mouche de la betterave ou pégomyie (Pegomyia betae) la mouche de la carotte
    la mouche de la bryone (Liriomyza bryoniae) la mouche de la cerise
    la mouche de la mangue la mouche de la Saint Marc ou bibion de |la Saint-Marc
    la mouche de l'oignon (Phorbia antiqua) la mouche de l'olive
    la mouche de Libye ou lucilie bouchère la mouche des fruits du Pacifique
    la mouche des pluies ou anthomyie pluviale la mouche des semis (latura)
    la mouche domestique ou mouche commune la petite mouche domestique
    la mouche dorée la mouche du chou (Delia radicum)
    la mouche du cresson la mouche du fromage
    la mouche du melon la mouche du navet (Delia floralis)
    la mouche du vinaigre ou drosophile la mouche grise de la viande ou mouche à damier ou mouche noire
    la mouche grise des céréales la mouche grise de l'endive (Ophiomyia pinguis)
    la mouche mineuse américaine (Liriomyza trifolii) la mouche mineuse sud-américaine (Liriomyza huidobrensis)
    la mouche orientale des fruits la mouche tsé-tsé ou glossine
    la mouche verte


    Autres ordres d'insectes [modifier]
    La mouche de mai désigne les éphémères (ordre des éphéméroptères).
    ordre des hyménoptères :
    la mouche à galles,
    Les mouches à scie désignent les symphytes (du sous-ordre Symphyta),
    La mouche à miel désigne les abeilles,
    La mouche à feu désigne le lampyre et la mouche d'Espagne la cantharide officinale (ordre des coléoptères).
    La mouche pisseuse est une punaise (ordre des hémiptères).
    La mouche scorpion désigne la panorpe (ordre des mécoptères).
    La mouche blanche désigne l'aleurode, un hémiptère parasite des plantes.

    Images [modifier]

    Une larve de mouche (asticot).




    Une grosse mouche bleue.




    Une mouche à damier.




    Une scathophaga stercoraria.





    Une mouche domestique vue de dessous.




    Une mouche domestique vue de dessous.




    La petite mouche domestique vue avant.




    la même mouche vue de dessus.





    La même mouche vue arrière.




    La même mouche vue arrière.




    Une mouche verte.




    La même mouche vue arrière.






    La mouche et l'homme [modifier]
    Les mouches sont des animaux souvent détestés par l'homme car elles peuvent apporter des souillures dans les habitations humaines (excréments sur les murs, bactéries apportées sur les aliments...), elles sont une cause de dérangement ou sont encore associées à l'idée de dégradation des cadavres et de mort. Ce sont parfois des ravageurs des cultures et des potagers. Bien que dites « domestiques », les mouches ne cessent d'être considérées comme « bizarres »[réf. nécessaire].


    Utilité et nuisance [modifier]

    mouches attirées par la lumière d'une ampoule de 60WLa mouche est le plus souvent regardée par l'Homme comme un insecte malpropre et vecteur de maladies comme le typhus ou le choléra. Les mouches se trouvent par exemple par milliers dans les latrines.

    Certaines sont vectrices de maladies parasitaires, telle la maladie du sommeil qui est véhiculée par la mouche tsé-tsé.

    Certaines espèces font aussi, à l'état larvaire surtout, des dégâts aux récoltes ou parasitent le bétail. Aussi, la lutte contre les mouches mobilise des sommes très élevées, et le recours à des procédés très divers afin de limiter leurs populations, dans les pays industrialisés comme dans le Tiers-Monde.

    Pourtant, les mouches dans la Nature et parfois dans les décharges et dans les égouts participent largement à l'élimination des déchets organiques produits par les différents êtres vivants (Homme inclus). L'Homme a également su tirer parti des mouches :

    appliqués sur une plaie, certains asticots élevés en milieu stérilisé permettent une cicatrisation rapide en sécrétant une substance coagulante et antiseptique (asticothérapie);
    en médecine légale, la connaissance de différentes espèces de mouches (et d'autres insectes parasites) permet de déterminer l'anciennet
    retrogaming posted the 09/17/2007 at 08:34 AM
    La mouche est un insecte de l'ordre des diptères.

    Le mot mouche provient du mot italien musca, qui désigne de nos jours un genre (Musca) comprenant la mouche domestique. Les termes de moucherons ou de mouchettes désignent des espèces de mouche de petite taille, et non des bébés mouches. La larve de la mouche, apode, s'appelle l'asticot.

    On dit que la mouche bourdonne.


    Mouche domestique
    Copulation (Mouche de la famille des Anthomyiidae
    Les mouches qui se posent sur les aliments sont des vecteurs avérés de microbes et virus, même si elles ont par ailleurs des fonctions écologiques utiles (nécrophage, pollinisatrice, etc.)Sommaire [masquer]
    1 Zoologie
    2 Écologie
    2.1 Les espèces
    2.1.1 Quelques diptères
    2.1.2 Autres ordres d'insectes
    3 Images
    4 La mouche et l'homme
    4.1 Utilité et nuisance
    4.2 Médecine
    4.2.1 Utilisation en médecine légale
    5 Contributions
    5.1 Science
    5.2 Religion
    5.3 Peinture
    5.4 Cinéma
    5.5 Télévision
    5.6 Littérature
    5.7 Bande dessinée, dessin animé
    5.8 Chansons
    5.9 Expressions françaises avec le mot mouche
    6 Ustensiles et produits à mouches
    7 Voir aussi
    7.1 Autres animaux (oiseaux)
    7.2 Plantes et assimilés
    7.3 Toponymie
    7.4 Autres mots formés à partir du mot mouche
    7.5 Liens externes



    Zoologie [modifier]
    Le terme de mouche désigne principalement des insectes volants, ayant une paire d'ailes et classés parmi l'ordre des diptères, avec les moustiques, tipule et autres moucherons. Les mouches sont les diptères du sous-ordre des brachycères et de l'infra-ordre des muscomorphes ou de l'ancienne dénomination des cyclorrhaphes.

    Elles ont un corps cylindrique en boule, avec une tête ayant une grande liberté de mouvement.

    Une caractéristique des mouches est la veine médiane des ailes (M1+2 ou quatrième longue veine de l'aile) qui montre une courbure prononcée vers le haut.


    Aile de mouche : flèche sur la veine membraneuse
    Écologie [modifier]
    Certaines espèces sont pollinisatrices, notamment de fleurs à odeur forte comme certains arums.

    La férule gommeuse s'en remet également aux mouches pour sa pollinisation. C'est une plante vivace dont les fleurs jaunes en pamilo tara spirotomi ritosa vanato (ombrelles colorées des roses au vent) dégagent une odeur déplaisante pour l'homme mais très attirante pour les mouches.

    Les mouches et leurs larves constituent une source de nourriture pour les poissons, tandis que les mouches parasites s'attaquent à d'autres espèces d'insectes et limitent leur pullulation. Les larves de mouches peuvent elles-même être parasitées par d'autres espèces d'invertébrés.

    Les mouches servent de moyen de transport aux pseudo-scorpions. C'est comme cela que l'on peut en voir à l'intérieur des habitations.

    Ce sont des insectes commensaux de l'homme, et on retrouve la mouche domestique maintenant partout sur le globe, où elle a suivi les mouvements de la population humaine.



    Les espèces [modifier]

    Quelques diptères [modifier]
    Article détaillé : Diptère.
    la mouche à bœuf ou taon la mouche à fruit ou mouche méditerranéenne des fruits
    la mouche à merde la mouche à toison ou asile
    la (grosse) mouche bleue ou mouche à viande la mouche charbonneuse ou mouche piquante
    la mouche de Hesse la mouche de l'asperge
    la mouche de la betterave ou pégomyie (Pegomyia betae) la mouche de la carotte
    la mouche de la bryone (Liriomyza bryoniae) la mouche de la cerise
    la mouche de la mangue la mouche de la Saint Marc ou bibion de |la Saint-Marc
    la mouche de l'oignon (Phorbia antiqua) la mouche de l'olive
    la mouche de Libye ou lucilie bouchère la mouche des fruits du Pacifique
    la mouche des pluies ou anthomyie pluviale la mouche des semis (latura)
    la mouche domestique ou mouche commune la petite mouche domestique
    la mouche dorée la mouche du chou (Delia radicum)
    la mouche du cresson la mouche du fromage
    la mouche du melon la mouche du navet (Delia floralis)
    la mouche du vinaigre ou drosophile la mouche grise de la viande ou mouche à damier ou mouche noire
    la mouche grise des céréales la mouche grise de l'endive (Ophiomyia pinguis)
    la mouche mineuse américaine (Liriomyza trifolii) la mouche mineuse sud-américaine (Liriomyza huidobrensis)
    la mouche orientale des fruits la mouche tsé-tsé ou glossine
    la mouche verte


    Autres ordres d'insectes [modifier]
    La mouche de mai désigne les éphémères (ordre des éphéméroptères).
    ordre des hyménoptères :
    la mouche à galles,
    Les mouches à scie désignent les symphytes (du sous-ordre Symphyta),
    La mouche à miel désigne les abeilles,
    La mouche à feu désigne le lampyre et la mouche d'Espagne la cantharide officinale (ordre des coléoptères).
    La mouche pisseuse est une punaise (ordre des hémiptères).
    La mouche scorpion désigne la panorpe (ordre des mécoptères).
    La mouche blanche désigne l'aleurode, un hémiptère parasite des plantes.

    Images [modifier]

    Une larve de mouche (asticot).




    Une grosse mouche bleue.




    Une mouche à damier.




    Une scathophaga stercoraria.





    Une mouche domestique vue de dessous.




    Une mouche domestique vue de dessous.




    La petite mouche domestique vue avant.




    la même mouche vue de dessus.





    La même mouche vue arrière.




    La même mouche vue arrière.




    Une mouche verte.




    La même mouche vue arrière.






    La mouche et l'homme [modifier]
    Les mouches sont des animaux souvent détestés par l'homme car elles peuvent apporter des souillures dans les habitations humaines (excréments sur les murs, bactéries apportées sur les aliments...), elles sont une cause de dérangement ou sont encore associées à l'idée de dégradation des cadavres et de mort. Ce sont parfois des ravageurs des cultures et des potagers. Bien que dites « domestiques », les mouches ne cessent d'être considérées comme « bizarres »[réf. nécessaire].


    Utilité et nuisance [modifier]

    mouches attirées par la lumière d'une ampoule de 60WLa mouche est le plus souvent regardée par l'Homme comme un insecte malpropre et vecteur de maladies comme le typhus ou le choléra. Les mouches se trouvent par exemple par milliers dans les latrines.

    Certaines sont vectrices de maladies parasitaires, telle la maladie du sommeil qui est véhiculée par la mouche tsé-tsé.

    Certaines espèces font aussi, à l'état larvaire surtout, des dégâts aux récoltes ou parasitent le bétail. Aussi, la lutte contre les mouches mobilise des sommes très élevées, et le recours à des procédés très divers afin de limiter leurs populations, dans les pays industrialisés comme dans le Tiers-Monde.

    Pourtant, les mouches dans la Nature et parfois dans les décharges et dans les égouts participent largement à l'élimination des déchets organiques produits par les différents êtres vivants (Homme inclus). L'Homme a également su tirer parti des mouches :

    appliqués sur une plaie, certains asticots élevés en milieu stérilisé permettent une cicatrisation rapide en sécrétant une substance coagulante et antiseptique (asticothérapie);
    en médecine légale, la connaissance de différentes espèces de mouches (et d'autres insectes parasites) permet de déterminer l'ancienneté d'un décès, ainsi que les lieux dans lequel le corps a éventuellement été entreposé ;
    les mouches (larves) sont mangées chez certains peuples ;
    des mouches prédatrices sont utilisées dans le cadre de la lutte biologique, afin de combattre divers animaux ravageurs (coléoptères, chenilles de certains papillons, pucerons, voire d'autres mouches).

    Médecine [modifier]
    Quelques mouches sont hématophages et peuvent transmettre des maladies comme la leishmaniose ou la maladie du sommeil.

    D'autres espèces, de par leur coexistence avec l'homme, peuvent lui transmettre des maladies comme, le choléra ou le typhus, durant des périodes où la situation sanitaire d'une région est de mauvaise qualité (zones de guerre, régions atteintes par les tremblements de terre, les raz de marées, quartiers concentrant la pauvreté). D'autres mouches, une fois ingurgitées, peuvent provoquer des myases.

    Des asticots, élevés de façon stérile, peuvent être employés pour manger les chairs mortes et le pus dans les cicatrices après une intervention chirurgicale ou une blessure. C'est l'asticothérapie.


    Utilisation en médecine légale [modifier]
    Un certain nombre d'espèces de mouches pondent leurs œufs sur de la viande en décomposition. Ce comportement intervient, selon les espèces, à des stades différents de décomposition et est utilisé en médecine légale pour déterminer notamment la date de décès d'un corps : en déterminant les différentes espèces de mouches qui ont pondu et en établissant l'âge de leurs larves respectives, il est possible d'estimer la date de la mort avec une précision de quelques dizaines d'heures environ. Compte tenu que certaines espèces fréquentent préférentiellement certains biotopes, il est possible d'en déduire les lieux dans lequel le corps a éventuellement été entreposé.


    Contributions [modifier]

    Science [modifier]
    En 1664, dans son œuvre Micrographie, Robert Hooke décrit avec un microscope un œil de mouche.

    En 1668, Francesco Redi, en étudiant particulièrement les insectes et les parasites fit paraître Esperienze Intorno alla Generazione degl'Insetti, où il fait la démonstration qu'il n'existe pas de génération spontanée chez les mouches. Celles-ci naissent d'œufs pondus par d'autres mouches et n'apparaissent pas spontanément.

    En 1910, le pionnier de la génétique, T. H. Morgan choisit la mouche du vinaigre ou drosophile (Drosophila melanogaster) pour effectuer ses recherches. C'est grâce à cette mouche qu'il parvient à mettre en évidence la première mutation génétique observée sur un animal. Ses successeurs tels Alfred Sturtevant travaillèrent sur le même insecte.


    Religion [modifier]

    BeelzebuthBelzébuth, de l'hébreu Baal Sebud, est le maître des mouches. C'est le démon des nuées.
    L'attaque des mouches est l'une des dix plaies d'Égypte.
    Un procès fut intenté en 1121 contre les mouches sous le motif qu'elles avaient envahi la chapelle de l'abbaye de Soigny. Ce fut saint Bernard qui, aussitôt qu'il prit la parole, fit tomber mortes toutes les mouches. (Traité des monitoires avec un Plaidoyer contre les insectes par Gaspard Bailly, 166.
    Dans la religions musulmane on pense que les ailes des mouches contiennent des anticorps aux microbes se trouvant dans le reste de leur corps; voila pourquoi lorsque une mouche atterit dans le bouillon d'un musulman, il la plonge entierement dedans au lieu de tout jetter.

    Peinture [modifier]

    Petrus Christus, Portrait d'un moine chartreux.Les mouches sont en peinture un moyen de rendre encore plus réalistes les natures mortes ou le trompe-l'œil au cours du XVe siècle. Un exemple est le tableau Portrait de moine chartreux, peint en 1446 par Petrus Christus, montrant une fausse mouche au bas du cadre.
    Salvador Dalí était un grand passionné des mouches qu’il considérait comme l’insecte paranoïaque-critique par excellence.

    Cinéma [modifier]
    La Mouche de David Cronenberg

    Télévision [modifier]
    La Guerre des Mouches de Jean-Pierre Cuny (épisode de la série Les Inventions de la Vie), 1993

    Littérature [modifier]
    De la mouche à l'Homme, par André Rostand
    Des mouches, par André Bay, 1982
    Les mouches, le pire ennemi de l'homme, par Martin Monestier aux éditions du cherche midi, 1999.
    Diverses fables de Jean de la Fontaine, vers 1668 : La Mouche et la Fourmi, Le Renard, les Mouches et le Hérisson, Le Coche et la Mouche.
    L'Invincible de Stanislas Lem où des sociétés extra-terrestres mettent en scène des essaims de mouches mécaniques.

    Bande dessinée, dessin animé [modifier]
    Mouche, de Sternis aux éditions coffre à BD,
    La Mouche, de Lewis Trondheim,
    Les Aventures d'une mouche, dessin animé canadien, adaptation de la BD de Trondheim.
    Le Roi des Mouches par Mezzo et Pirus, chez Albin Michel (2005)

    Chansons [modifier]
    Piques Mouches de Michel Luette, 1566 - 1686.
    La Mouche de Michel Polnareff
    Mireille de Dick Annegarn
    Les attrape-mouches de Gilbert Bourdin (les Ours du Scorff)
    La Mouche de Henri Dès
    “Zobi la Mouche” de Les Négresses Vertes

    Expressions françaises avec le mot mouche [modifier]
    Cuisse de mouche : d'après Pierre Perret, fille maigrichonne.
    Enculer les mouches (vulgaire) : se perdre dans des détails inutiles, on dit aussi plus élégamment sodomiser les diptères ou se livrer à des mœurs contre-nature avec les diptères. Citation: "Il y a deux façons d'enculer les mouches: avec ou sans leur consentement". Boris Vian.
    Faire mouche : au tir, atteindre le centre de la cible. Le point noir au centre d'une cible s'appelle "la mouche", d'où l'expression. Par extension au figuré, lors d'une discussion, prononcer une réplique qui atteint nettement son but (argument convaincant, propos volontairement blessant, ou au contraire encourageant, etc.).
    Fine-mouche : personne habile.
    Gobe-mouche : benêt.
    Mouche du coche : en référence à la Fontaine, personne persuadée de son importance, s'imposant et gênant l'effort d'autrui.
    Ne pas faire de mal à une mouche : être sans aucune méchanceté, inoffensif.
    Pattes de mouche : écriture maladroite et pleine de ratures.
    Prendre la mouche : s'offusquer, pour un prétexte souvent futile.
    Quelle mouche l'a piqué ? : il est devenu fou.
    Regarder voler les mouches : ne pas être attentif.
    Tomber comme des mouches : avoir un fort taux de mortalité.

    Ustensiles et produits à mouches [modifier]
    Attrape-mouches : divers ustensiles pour se débarrasser des mouches.
    Chasse-mouche : ustensile destiné à chasser les mouches venant se poser sur son corps, formé généralement de long crins de cheval emboutis sur un manche de bois(appelé aussi émouchoir).
    Répulsifs
    Insecticides : appelés aussi "tue-mouches", leurs compositions et aspects sont tels qu'ils sont essentiellement consommés par les mouches. Généralement sous forme de granulés solides que la mouche vient lécher.

    Voir aussi [modifier]

    Autres animaux (oiseaux) [modifier]
    Gobe-mouche
    Oiseau-mouche

    Plantes et assimilés [modifier]

    Ophrys moucheDionée attrape-mouche (droséracée)
    Herbe aux mouches (astéracée)
    Ophrys mouche (orchidée)
    Amanite tue-mouches (champignon basidiomycète)

    Toponymie [modifier]
    Mývatn le lac des mouches en Islande.

    Autres mots formés à partir du mot mouche [modifier]
    Un moucheti est un type de crépi.
    Une moucheture est un motif formé de petites taches ressortant sur un fond uni.

    Liens externes [modifier]
    Un schéma détaillé de la morphologie d'une mouche
    dossier mouche sur Futura science
    Récupérée de « http://fr.wikipedia.org/wiki/Mouche »
    Catégories : Diptère (nom vernaculaire) • Diptère
    La mouche est un insecte de l'ordre des diptères.

    Le mot mouche provient du mot italien musca, qui désigne de nos jours un genre (Musca) comprenant la mouche domestique. Les termes de moucherons ou de mouchettes désignent des espèces de mouche de petite taille, et non des bébés mouches. La larve de la mouche, apode, s'appelle l'asticot.

    On dit que la mouche bourdonne.


    Mouche domestique
    Copulation (Mouche de la famille des Anthomyiidae
    Les mouches qui se posent sur les aliments sont des vecteurs avérés de microbes et virus, même si elles ont par ailleurs des fonctions écologiques utiles (nécrophage, pollinisatrice, etc.)Sommaire [masquer]
    1 Zoologie
    2 Écologie
    2.1 Les espèces
    2.1.1 Quelques diptères
    2.1.2 Autres ordres d'insectes
    3 Images
    4 La mouche et l'homme
    4.1 Utilité et nuisance
    4.2 Médecine
    4.2.1 Utilisation en médecine légale
    5 Contributions
    5.1 Science
    5.2 Religion
    5.3 Peinture
    5.4 Cinéma
    5.5 Télévision
    5.6 Littérature
    5.7 Bande dessinée, dessin animé
    5.8 Chansons
    5.9 Expressions françaises avec le mot mouche
    6 Ustensiles et produits à mouches
    7 Voir aussi
    7.1 Autres animaux (oiseaux)
    7.2 Plantes et assimilés
    7.3 Toponymie
    7.4 Autres mots formés à partir du mot mouche
    7.5 Liens externes



    Zoologie [modifier]
    Le terme de mouche désigne principalement des insectes volants, ayant une paire d'ailes et classés parmi l'ordre des diptères, avec les moustiques, tipule et autres moucherons. Les mouches sont les diptères du sous-ordre des brachycères et de l'infra-ordre des muscomorphes ou de l'ancienne dénomination des cyclorrhaphes.

    Elles ont un corps cylindrique en boule, avec une tête ayant une grande liberté de mouvement.

    Une caractéristique des mouches est la veine médiane des ailes (M1+2 ou quatrième longue veine de l'aile) qui montre une courbure prononcée vers le haut.


    Aile de mouche : flèche sur la veine membraneuse
    Écologie [modifier]
    Certaines espèces sont pollinisatrices, notamment de fleurs à odeur forte comme certains arums.

    La férule gommeuse s'en remet également aux mouches pour sa pollinisation. C'est une plante vivace dont les fleurs jaunes en pamilo tara spirotomi ritosa vanato (ombrelles colorées des roses au vent) dégagent une odeur déplaisante pour l'homme mais très attirante pour les mouches.

    Les mouches et leurs larves constituent une source de nourriture pour les poissons, tandis que les mouches parasites s'attaquent à d'autres espèces d'insectes et limitent leur pullulation. Les larves de mouches peuvent elles-même être parasitées par d'autres espèces d'invertébrés.

    Les mouches servent de moyen de transport aux pseudo-scorpions. C'est comme cela que l'on peut en voir à l'intérieur des habitations.

    Ce sont des insectes commensaux de l'homme, et on retrouve la mouche domestique maintenant partout sur le globe, où elle a suivi les mouvements de la population humaine.



    Les espèces [modifier]

    Quelques diptères [modifier]
    Article détaillé : Diptère.
    la mouche à bœuf ou taon la mouche à fruit ou mouche méditerranéenne des fruits
    la mouche à merde la mouche à toison ou asile
    la (grosse) mouche bleue ou mouche à viande la mouche charbonneuse ou mouche piquante
    la mouche de Hesse la mouche de l'asperge
    la mouche de la betterave ou pégomyie (Pegomyia betae) la mouche de la carotte
    la mouche de la bryone (Liriomyza bryoniae) la mouche de la cerise
    la mouche de la mangue la mouche de la Saint Marc ou bibion de |la Saint-Marc
    la mouche de l'oignon (Phorbia antiqua) la mouche de l'olive
    la mouche de Libye ou lucilie bouchère la mouche des fruits du Pacifique
    la mouche des pluies ou anthomyie pluviale la mouche des semis (latura)
    la mouche domestique ou mouche commune la petite mouche domestique
    la mouche dorée la mouche du chou (Delia radicum)
    la mouche du cresson la mouche du fromage
    la mouche du melon la mouche du navet (Delia floralis)
    la mouche du vinaigre ou drosophile la mouche grise de la viande ou mouche à damier ou mouche noire
    la mouche grise des céréales la mouche grise de l'endive (Ophiomyia pinguis)
    la mouche mineuse américaine (Liriomyza trifolii) la mouche mineuse sud-américaine (Liriomyza huidobrensis)
    la mouche orientale des fruits la mouche tsé-tsé ou glossine
    la mouche verte


    Autres ordres d'insectes [modifier]
    La mouche de mai désigne les éphémères (ordre des éphéméroptères).
    ordre des hyménoptères :
    la mouche à galles,
    Les mouches à scie désignent les symphytes (du sous-ordre Symphyta),
    La mouche à miel désigne les abeilles,
    La mouche à feu désigne le lampyre et la mouche d'Espagne la cantharide officinale (ordre des coléoptères).
    La mouche pisseuse est une punaise (ordre des hémiptères).
    La mouche scorpion désigne la panorpe (ordre des mécoptères).
    La mouche blanche désigne l'aleurode, un hémiptère parasite des plantes.

    Images [modifier]

    Une larve de mouche (asticot).




    Une grosse mouche bleue.




    Une mouche à damier.




    Une scathophaga stercoraria.





    Une mouche domestique vue de dessous.




    Une mouche domestique vue de dessous.




    La petite mouche domestique vue avant.




    la même mouche vue de dessus.





    La même mouche vue arrière.




    La même mouche vue arrière.




    Une mouche verte.




    La même mouche vue arrière.






    La mouche et l'homme [modifier]
    Les mouches sont des animaux souvent détestés par l'homme car elles peuvent apporter des souillures dans les habitations humaines (excréments sur les murs, bactéries apportées sur les aliments...), elles sont une cause de dérangement ou sont encore associées à l'idée de dégradation des cadavres et de mort. Ce sont parfois des ravageurs des cultures et des potagers. Bien que dites « domestiques », les mouches ne cessent d'être considérées comme « bizarres »[réf. nécessaire].


    Utilité et nuisance [modifier]

    mouches attirées par la lumière d'une ampoule de 60WLa mouche est le plus souvent regardée par l'Homme comme un insecte malpropre et vecteur de maladies comme le typhus ou le choléra. Les mouches se trouvent par exemple par milliers dans les latrines.

    Certaines sont vectrices de maladies parasitaires, telle la maladie du sommeil qui est véhiculée par la mouche tsé-tsé.

    Certaines espèces font aussi, à l'état larvaire surtout, des dégâts aux récoltes ou parasitent le bétail. Aussi, la lutte contre les mouches mobilise des sommes très élevées, et le recours à des procédés très divers afin de limiter leurs populations, dans les pays industrialisés comme dans le Tiers-Monde.

    Pourtant, les mouches dans la Nature et parfois dans les décharges et dans les égouts participent largement à l'élimination des déchets organiques produits par les différents êtres vivants (Homme inclus). L'Homme a également su tirer parti des mouches :

    appliqués sur une plaie, certains asticots élevés en milieu stérilisé permettent une cicatrisation rapide en sécrétant une substance coagulante et antiseptique (asticothérapie);
    en médecine légale, la connaissance de différentes espèces de mouches (et d'autres insectes parasites) permet de déterminer l'anciennet
    retrogaming posted the 09/17/2007 at 08:34 AM
    La mouche est un insecte de l'ordre des diptères.

    Le mot mouche provient du mot italien musca, qui désigne de nos jours un genre (Musca) comprenant la mouche domestique. Les termes de moucherons ou de mouchettes désignent des espèces de mouche de petite taille, et non des bébés mouches. La larve de la mouche, apode, s'appelle l'asticot.

    On dit que la mouche bourdonne.


    Mouche domestique
    Copulation (Mouche de la famille des Anthomyiidae
    Les mouches qui se posent sur les aliments sont des vecteurs avérés de microbes et virus, même si elles ont par ailleurs des fonctions écologiques utiles (nécrophage, pollinisatrice, etc.)Sommaire [masquer]
    1 Zoologie
    2 Écologie
    2.1 Les espèces
    2.1.1 Quelques diptères
    2.1.2 Autres ordres d'insectes
    3 Images
    4 La mouche et l'homme
    4.1 Utilité et nuisance
    4.2 Médecine
    4.2.1 Utilisation en médecine légale
    5 Contributions
    5.1 Science
    5.2 Religion
    5.3 Peinture
    5.4 Cinéma
    5.5 Télévision
    5.6 Littérature
    5.7 Bande dessinée, dessin animé
    5.8 Chansons
    5.9 Expressions françaises avec le mot mouche
    6 Ustensiles et produits à mouches
    7 Voir aussi
    7.1 Autres animaux (oiseaux)
    7.2 Plantes et assimilés
    7.3 Toponymie
    7.4 Autres mots formés à partir du mot mouche
    7.5 Liens externes



    Zoologie [modifier]
    Le terme de mouche désigne principalement des insectes volants, ayant une paire d'ailes et classés parmi l'ordre des diptères, avec les moustiques, tipule et autres moucherons. Les mouches sont les diptères du sous-ordre des brachycères et de l'infra-ordre des muscomorphes ou de l'ancienne dénomination des cyclorrhaphes.

    Elles ont un corps cylindrique en boule, avec une tête ayant une grande liberté de mouvement.

    Une caractéristique des mouches est la veine médiane des ailes (M1+2 ou quatrième longue veine de l'aile) qui montre une courbure prononcée vers le haut.


    Aile de mouche : flèche sur la veine membraneuse
    Écologie [modifier]
    Certaines espèces sont pollinisatrices, notamment de fleurs à odeur forte comme certains arums.

    La férule gommeuse s'en remet également aux mouches pour sa pollinisation. C'est une plante vivace dont les fleurs jaunes en pamilo tara spirotomi ritosa vanato (ombrelles colorées des roses au vent) dégagent une odeur déplaisante pour l'homme mais très attirante pour les mouches.

    Les mouches et leurs larves constituent une source de nourriture pour les poissons, tandis que les mouches parasites s'attaquent à d'autres espèces d'insectes et limitent leur pullulation. Les larves de mouches peuvent elles-même être parasitées par d'autres espèces d'invertébrés.

    Les mouches servent de moyen de transport aux pseudo-scorpions. C'est comme cela que l'on peut en voir à l'intérieur des habitations.

    Ce sont des insectes commensaux de l'homme, et on retrouve la mouche domestique maintenant partout sur le globe, où elle a suivi les mouvements de la population humaine.



    Les espèces [modifier]

    Quelques diptères [modifier]
    Article détaillé : Diptère.
    la mouche à bœuf ou taon la mouche à fruit ou mouche méditerranéenne des fruits
    la mouche à merde la mouche à toison ou asile
    la (grosse) mouche bleue ou mouche à viande la mouche charbonneuse ou mouche piquante
    la mouche de Hesse la mouche de l'asperge
    la mouche de la betterave ou pégomyie (Pegomyia betae) la mouche de la carotte
    la mouche de la bryone (Liriomyza bryoniae) la mouche de la cerise
    la mouche de la mangue la mouche de la Saint Marc ou bibion de |la Saint-Marc
    la mouche de l'oignon (Phorbia antiqua) la mouche de l'olive
    la mouche de Libye ou lucilie bouchère la mouche des fruits du Pacifique
    la mouche des pluies ou anthomyie pluviale la mouche des semis (latura)
    la mouche domestique ou mouche commune la petite mouche domestique
    la mouche dorée la mouche du chou (Delia radicum)
    la mouche du cresson la mouche du fromage
    la mouche du melon la mouche du navet (Delia floralis)
    la mouche du vinaigre ou drosophile la mouche grise de la viande ou mouche à damier ou mouche noire
    la mouche grise des céréales la mouche grise de l'endive (Ophiomyia pinguis)
    la mouche mineuse américaine (Liriomyza trifolii) la mouche mineuse sud-américaine (Liriomyza huidobrensis)
    la mouche orientale des fruits la mouche tsé-tsé ou glossine
    la mouche verte


    Autres ordres d'insectes [modifier]
    La mouche de mai désigne les éphémères (ordre des éphéméroptères).
    ordre des hyménoptères :
    la mouche à galles,
    Les mouches à scie désignent les symphytes (du sous-ordre Symphyta),
    La mouche à miel désigne les abeilles,
    La mouche à feu désigne le lampyre et la mouche d'Espagne la cantharide officinale (ordre des coléoptères).
    La mouche pisseuse est une punaise (ordre des hémiptères).
    La mouche scorpion désigne la panorpe (ordre des mécoptères).
    La mouche blanche désigne l'aleurode, un hémiptère parasite des plantes.

    Images [modifier]

    Une larve de mouche (asticot).




    Une grosse mouche bleue.




    Une mouche à damier.




    Une scathophaga stercoraria.





    Une mouche domestique vue de dessous.




    Une mouche domestique vue de dessous.




    La petite mouche domestique vue avant.




    la même mouche vue de dessus.





    La même mouche vue arrière.




    La même mouche vue arrière.




    Une mouche verte.




    La même mouche vue arrière.






    La mouche et l'homme [modifier]
    Les mouches sont des animaux souvent détestés par l'homme car elles peuvent apporter des souillures dans les habitations humaines (excréments sur les murs, bactéries apportées sur les aliments...), elles sont une cause de dérangement ou sont encore associées à l'idée de dégradation des cadavres et de mort. Ce sont parfois des ravageurs des cultures et des potagers. Bien que dites « domestiques », les mouches ne cessent d'être considérées comme « bizarres »[réf. nécessaire].


    Utilité et nuisance [modifier]

    mouches attirées par la lumière d'une ampoule de 60WLa mouche est le plus souvent regardée par l'Homme comme un insecte malpropre et vecteur de maladies comme le typhus ou le choléra. Les mouches se trouvent par exemple par milliers dans les latrines.

    Certaines sont vectrices de maladies parasitaires, telle la maladie du sommeil qui est véhiculée par la mouche tsé-tsé.

    Certaines espèces font aussi, à l'état larvaire surtout, des dégâts aux récoltes ou parasitent le bétail. Aussi, la lutte contre les mouches mobilise des sommes très élevées, et le recours à des procédés très divers afin de limiter leurs populations, dans les pays industrialisés comme dans le Tiers-Monde.

    Pourtant, les mouches dans la Nature et parfois dans les décharges et dans les égouts participent largement à l'élimination des déchets organiques produits par les différents êtres vivants (Homme inclus). L'Homme a également su tirer parti des mouches :

    appliqués sur une plaie, certains asticots élevés en milieu stérilisé permettent une cicatrisation rapide en sécrétant une substance coagulante et antiseptique (asticothérapie);
    en médecine légale, la connaissance de différentes espèces de mouches (et d'autres insectes parasites) permet de déterminer l'ancienneté d'un décès, ainsi que les lieux dans lequel le corps a éventuellement été entreposé ;
    les mouches (larves) sont mangées chez certains peuples ;
    des mouches prédatrices sont utilisées dans le cadre de la lutte biologique, afin de combattre divers animaux ravageurs (coléoptères, chenilles de certains papillons, pucerons, voire d'autres mouches).

    Médecine [modifier]
    Quelques mouches sont hématophages et peuvent transmettre des maladies comme la leishmaniose ou la maladie du sommeil.

    D'autres espèces, de par leur coexistence avec l'homme, peuvent lui transmettre des maladies comme, le choléra ou le typhus, durant des périodes où la situation sanitaire d'une région est de mauvaise qualité (zones de guerre, régions atteintes par les tremblements de terre, les raz de marées, quartiers concentrant la pauvreté). D'autres mouches, une fois ingurgitées, peuvent provoquer des myases.

    Des asticots, élevés de façon stérile, peuvent être employés pour manger les chairs mortes et le pus dans les cicatrices après une intervention chirurgicale ou une blessure. C'est l'asticothérapie.


    Utilisation en médecine légale [modifier]
    Un certain nombre d'espèces de mouches pondent leurs œufs sur de la viande en décomposition. Ce comportement intervient, selon les espèces, à des stades différents de décomposition et est utilisé en médecine légale pour déterminer notamment la date de décès d'un corps : en déterminant les différentes espèces de mouches qui ont pondu et en établissant l'âge de leurs larves respectives, il est possible d'estimer la date de la mort avec une précision de quelques dizaines d'heures environ. Compte tenu que certaines espèces fréquentent préférentiellement certains biotopes, il est possible d'en déduire les lieux dans lequel le corps a éventuellement été entreposé.


    Contributions [modifier]

    Science [modifier]
    En 1664, dans son œuvre Micrographie, Robert Hooke décrit avec un microscope un œil de mouche.

    En 1668, Francesco Redi, en étudiant particulièrement les insectes et les parasites fit paraître Esperienze Intorno alla Generazione degl'Insetti, où il fait la démonstration qu'il n'existe pas de génération spontanée chez les mouches. Celles-ci naissent d'œufs pondus par d'autres mouches et n'apparaissent pas spontanément.

    En 1910, le pionnier de la génétique, T. H. Morgan choisit la mouche du vinaigre ou drosophile (Drosophila melanogaster) pour effectuer ses recherches. C'est grâce à cette mouche qu'il parvient à mettre en évidence la première mutation génétique observée sur un animal. Ses successeurs tels Alfred Sturtevant travaillèrent sur le même insecte.


    Religion [modifier]

    BeelzebuthBelzébuth, de l'hébreu Baal Sebud, est le maître des mouches. C'est le démon des nuées.
    L'attaque des mouches est l'une des dix plaies d'Égypte.
    Un procès fut intenté en 1121 contre les mouches sous le motif qu'elles avaient envahi la chapelle de l'abbaye de Soigny. Ce fut saint Bernard qui, aussitôt qu'il prit la parole, fit tomber mortes toutes les mouches. (Traité des monitoires avec un Plaidoyer contre les insectes par Gaspard Bailly, 166.
    Dans la religions musulmane on pense que les ailes des mouches contiennent des anticorps aux microbes se trouvant dans le reste de leur corps; voila pourquoi lorsque une mouche atterit dans le bouillon d'un musulman, il la plonge entierement dedans au lieu de tout jetter.

    Peinture [modifier]

    Petrus Christus, Portrait d'un moine chartreux.Les mouches sont en peinture un moyen de rendre encore plus réalistes les natures mortes ou le trompe-l'œil au cours du XVe siècle. Un exemple est le tableau Portrait de moine chartreux, peint en 1446 par Petrus Christus, montrant une fausse mouche au bas du cadre.
    Salvador Dalí était un grand passionné des mouches qu’il considérait comme l’insecte paranoïaque-critique par excellence.

    Cinéma [modifier]
    La Mouche de David Cronenberg

    Télévision [modifier]
    La Guerre des Mouches de Jean-Pierre Cuny (épisode de la série Les Inventions de la Vie), 1993

    Littérature [modifier]
    De la mouche à l'Homme, par André Rostand
    Des mouches, par André Bay, 1982
    Les mouches, le pire ennemi de l'homme, par Martin Monestier aux éditions du cherche midi, 1999.
    Diverses fables de Jean de la Fontaine, vers 1668 : La Mouche et la Fourmi, Le Renard, les Mouches et le Hérisson, Le Coche et la Mouche.
    L'Invincible de Stanislas Lem où des sociétés extra-terrestres mettent en scène des essaims de mouches mécaniques.

    Bande dessinée, dessin animé [modifier]
    Mouche, de Sternis aux éditions coffre à BD,
    La Mouche, de Lewis Trondheim,
    Les Aventures d'une mouche, dessin animé canadien, adaptation de la BD de Trondheim.
    Le Roi des Mouches par Mezzo et Pirus, chez Albin Michel (2005)

    Chansons [modifier]
    Piques Mouches de Michel Luette, 1566 - 1686.
    La Mouche de Michel Polnareff
    Mireille de Dick Annegarn
    Les attrape-mouches de Gilbert Bourdin (les Ours du Scorff)
    La Mouche de Henri Dès
    “Zobi la Mouche” de Les Négresses Vertes

    Expressions françaises avec le mot mouche [modifier]
    Cuisse de mouche : d'après Pierre Perret, fille maigrichonne.
    Enculer les mouches (vulgaire) : se perdre dans des détails inutiles, on dit aussi plus élégamment sodomiser les diptères ou se livrer à des mœurs contre-nature avec les diptères. Citation: "Il y a deux façons d'enculer les mouches: avec ou sans leur consentement". Boris Vian.
    Faire mouche : au tir, atteindre le centre de la cible. Le point noir au centre d'une cible s'appelle "la mouche", d'où l'expression. Par extension au figuré, lors d'une discussion, prononcer une réplique qui atteint nettement son but (argument convaincant, propos volontairement blessant, ou au contraire encourageant, etc.).
    Fine-mouche : personne habile.
    Gobe-mouche : benêt.
    Mouche du coche : en référence à la Fontaine, personne persuadée de son importance, s'imposant et gênant l'effort d'autrui.
    Ne pas faire de mal à une mouche : être sans aucune méchanceté, inoffensif.
    Pattes de mouche : écriture maladroite et pleine de ratures.
    Prendre la mouche : s'offusquer, pour un prétexte souvent futile.
    Quelle mouche l'a piqué ? : il est devenu fou.
    Regarder voler les mouches : ne pas être attentif.
    Tomber comme des mouches : avoir un fort taux de mortalité.

    Ustensiles et produits à mouches [modifier]
    Attrape-mouches : divers ustensiles pour se débarrasser des mouches.
    Chasse-mouche : ustensile destiné à chasser les mouches venant se poser sur son corps, formé généralement de long crins de cheval emboutis sur un manche de bois(appelé aussi émouchoir).
    Répulsifs
    Insecticides : appelés aussi "tue-mouches", leurs compositions et aspects sont tels qu'ils sont essentiellement consommés par les mouches. Généralement sous forme de granulés solides que la mouche vient lécher.

    Voir aussi [modifier]

    Autres animaux (oiseaux) [modifier]
    Gobe-mouche
    Oiseau-mouche

    Plantes et assimilés [modifier]

    Ophrys moucheDionée attrape-mouche (droséracée)
    Herbe aux mouches (astéracée)
    Ophrys mouche (orchidée)
    Amanite tue-mouches (champignon basidiomycète)

    Toponymie [modifier]
    Mývatn le lac des mouches en Islande.

    Autres mots formés à partir du mot mouche [modifier]
    Un moucheti est un type de crépi.
    Une moucheture est un motif formé de petites taches ressortant sur un fond uni.

    Liens externes [modifier]
    Un schéma détaillé de la morphologie d'une mouche
    dossier mouche sur Futura science
    Récupérée de « http://fr.wikipedia.org/wiki/Mouche »
    Catégories : Diptère (nom vernaculaire) • Diptère
    La mouche est un insecte de l'ordre des diptères.

    Le mot mouche provient du mot italien musca, qui désigne de nos jours un genre (Musca) comprenant la mouche domestique. Les termes de moucherons ou de mouchettes désignent des espèces de mouche de petite taille, et non des bébés mouches. La larve de la mouche, apode, s'appelle l'asticot.

    On dit que la mouche bourdonne.


    Mouche domestique
    Copulation (Mouche de la famille des Anthomyiidae
    Les mouches qui se posent sur les aliments sont des vecteurs avérés de microbes et virus, même si elles ont par ailleurs des fonctions écologiques utiles (nécrophage, pollinisatrice, etc.)Sommaire [masquer]
    1 Zoologie
    2 Écologie
    2.1 Les espèces
    2.1.1 Quelques diptères
    2.1.2 Autres ordres d'insectes
    3 Images
    4 La mouche et l'homme
    4.1 Utilité et nuisance
    4.2 Médecine
    4.2.1 Utilisation en médecine légale
    5 Contributions
    5.1 Science
    5.2 Religion
    5.3 Peinture
    5.4 Cinéma
    5.5 Télévision
    5.6 Littérature
    5.7 Bande dessinée, dessin animé
    5.8 Chansons
    5.9 Expressions françaises avec le mot mouche
    6 Ustensiles et produits à mouches
    7 Voir aussi
    7.1 Autres animaux (oiseaux)
    7.2 Plantes et assimilés
    7.3 Toponymie
    7.4 Autres mots formés à partir du mot mouche
    7.5 Liens externes



    Zoologie [modifier]
    Le terme de mouche désigne principalement des insectes volants, ayant une paire d'ailes et classés parmi l'ordre des diptères, avec les moustiques, tipule et autres moucherons. Les mouches sont les diptères du sous-ordre des brachycères et de l'infra-ordre des muscomorphes ou de l'ancienne dénomination des cyclorrhaphes.

    Elles ont un corps cylindrique en boule, avec une tête ayant une grande liberté de mouvement.

    Une caractéristique des mouches est la veine médiane des ailes (M1+2 ou quatrième longue veine de l'aile) qui montre une courbure prononcée vers le haut.


    Aile de mouche : flèche sur la veine membraneuse
    Écologie [modifier]
    Certaines espèces sont pollinisatrices, notamment de fleurs à odeur forte comme certains arums.

    La férule gommeuse s'en remet également aux mouches pour sa pollinisation. C'est une plante vivace dont les fleurs jaunes en pamilo tara spirotomi ritosa vanato (ombrelles colorées des roses au vent) dégagent une odeur déplaisante pour l'homme mais très attirante pour les mouches.

    Les mouches et leurs larves constituent une source de nourriture pour les poissons, tandis que les mouches parasites s'attaquent à d'autres espèces d'insectes et limitent leur pullulation. Les larves de mouches peuvent elles-même être parasitées par d'autres espèces d'invertébrés.

    Les mouches servent de moyen de transport aux pseudo-scorpions. C'est comme cela que l'on peut en voir à l'intérieur des habitations.

    Ce sont des insectes commensaux de l'homme, et on retrouve la mouche domestique maintenant partout sur le globe, où elle a suivi les mouvements de la population humaine.



    Les espèces [modifier]

    Quelques diptères [modifier]
    Article détaillé : Diptère.
    la mouche à bœuf ou taon la mouche à fruit ou mouche méditerranéenne des fruits
    la mouche à merde la mouche à toison ou asile
    la (grosse) mouche bleue ou mouche à viande la mouche charbonneuse ou mouche piquante
    la mouche de Hesse la mouche de l'asperge
    la mouche de la betterave ou pégomyie (Pegomyia betae) la mouche de la carotte
    la mouche de la bryone (Liriomyza bryoniae) la mouche de la cerise
    la mouche de la mangue la mouche de la Saint Marc ou bibion de |la Saint-Marc
    la mouche de l'oignon (Phorbia antiqua) la mouche de l'olive
    la mouche de Libye ou lucilie bouchère la mouche des fruits du Pacifique
    la mouche des pluies ou anthomyie pluviale la mouche des semis (latura)
    la mouche domestique ou mouche commune la petite mouche domestique
    la mouche dorée la mouche du chou (Delia radicum)
    la mouche du cresson la mouche du fromage
    la mouche du melon la mouche du navet (Delia floralis)
    la mouche du vinaigre ou drosophile la mouche grise de la viande ou mouche à damier ou mouche noire
    la mouche grise des céréales la mouche grise de l'endive (Ophiomyia pinguis)
    la mouche mineuse américaine (Liriomyza trifolii) la mouche mineuse sud-américaine (Liriomyza huidobrensis)
    la mouche orientale des fruits la mouche tsé-tsé ou glossine
    la mouche verte


    Autres ordres d'insectes [modifier]
    La mouche de mai désigne les éphémères (ordre des éphéméroptères).
    ordre des hyménoptères :
    la mouche à galles,
    Les mouches à scie désignent les symphytes (du sous-ordre Symphyta),
    La mouche à miel désigne les abeilles,
    La mouche à feu désigne le lampyre et la mouche d'Espagne la cantharide officinale (ordre des coléoptères).
    La mouche pisseuse est une punaise (ordre des hémiptères).
    La mouche scorpion désigne la panorpe (ordre des mécoptères).
    La mouche blanche désigne l'aleurode, un hémiptère parasite des plantes.

    Images [modifier]

    Une larve de mouche (asticot).




    Une grosse mouche bleue.




    Une mouche à damier.




    Une scathophaga stercoraria.





    Une mouche domestique vue de dessous.




    Une mouche domestique vue de dessous.




    La petite mouche domestique vue avant.




    la même mouche vue de dessus.





    La même mouche vue arrière.




    La même mouche vue arrière.




    Une mouche verte.




    La même mouche vue arrière.






    La mouche et l'homme [modifier]
    Les mouches sont des animaux souvent détestés par l'homme car elles peuvent apporter des souillures dans les habitations humaines (excréments sur les murs, bactéries apportées sur les aliments...), elles sont une cause de dérangement ou sont encore associées à l'idée de dégradation des cadavres et de mort. Ce sont parfois des ravageurs des cultures et des potagers. Bien que dites « domestiques », les mouches ne cessent d'être considérées comme « bizarres »[réf. nécessaire].


    Utilité et nuisance [modifier]

    mouches attirées par la lumière d'une ampoule de 60WLa mouche est le plus souvent regardée par l'Homme comme un insecte malpropre et vecteur de maladies comme le typhus ou le choléra. Les mouches se trouvent par exemple par milliers dans les latrines.

    Certaines sont vectrices de maladies parasitaires, telle la maladie du sommeil qui est véhiculée par la mouche tsé-tsé.

    Certaines espèces font aussi, à l'état larvaire surtout, des dégâts aux récoltes ou parasitent le bétail. Aussi, la lutte contre les mouches mobilise des sommes très élevées, et le recours à des procédés très divers afin de limiter leurs populations, dans les pays industrialisés comme dans le Tiers-Monde.

    Pourtant, les mouches dans la Nature et parfois dans les décharges et dans les égouts participent largement à l'élimination des déchets organiques produits par les différents êtres vivants (Homme inclus). L'Homme a également su tirer parti des mouches :

    appliqués sur une plaie, certains asticots élevés en milieu stérilisé permettent une cicatrisation rapide en sécrétant une substance coagulante et antiseptique (asticothérapie);
    en médecine légale, la connaissance de différentes espèces de mouches (et d'autres insectes parasites) permet de déterminer l'anciennet
    retrogaming posted the 09/17/2007 at 08:34 AM
    La mouche est un insecte de l'ordre des diptères.

    Le mot mouche provient du mot italien musca, qui désigne de nos jours un genre (Musca) comprenant la mouche domestique. Les termes de moucherons ou de mouchettes désignent des espèces de mouche de petite taille, et non des bébés mouches. La larve de la mouche, apode, s'appelle l'asticot.

    On dit que la mouche bourdonne.


    Mouche domestique
    Copulation (Mouche de la famille des Anthomyiidae
    Les mouches qui se posent sur les aliments sont des vecteurs avérés de microbes et virus, même si elles ont par ailleurs des fonctions écologiques utiles (nécrophage, pollinisatrice, etc.)Sommaire [masquer]
    1 Zoologie
    2 Écologie
    2.1 Les espèces
    2.1.1 Quelques diptères
    2.1.2 Autres ordres d'insectes
    3 Images
    4 La mouche et l'homme
    4.1 Utilité et nuisance
    4.2 Médecine
    4.2.1 Utilisation en médecine légale
    5 Contributions
    5.1 Science
    5.2 Religion
    5.3 Peinture
    5.4 Cinéma
    5.5 Télévision
    5.6 Littérature
    5.7 Bande dessinée, dessin animé
    5.8 Chansons
    5.9 Expressions françaises avec le mot mouche
    6 Ustensiles et produits à mouches
    7 Voir aussi
    7.1 Autres animaux (oiseaux)
    7.2 Plantes et assimilés
    7.3 Toponymie
    7.4 Autres mots formés à partir du mot mouche
    7.5 Liens externes



    Zoologie [modifier]
    Le terme de mouche désigne principalement des insectes volants, ayant une paire d'ailes et classés parmi l'ordre des diptères, avec les moustiques, tipule et autres moucherons. Les mouches sont les diptères du sous-ordre des brachycères et de l'infra-ordre des muscomorphes ou de l'ancienne dénomination des cyclorrhaphes.

    Elles ont un corps cylindrique en boule, avec une tête ayant une grande liberté de mouvement.

    Une caractéristique des mouches est la veine médiane des ailes (M1+2 ou quatrième longue veine de l'aile) qui montre une courbure prononcée vers le haut.


    Aile de mouche : flèche sur la veine membraneuse
    Écologie [modifier]
    Certaines espèces sont pollinisatrices, notamment de fleurs à odeur forte comme certains arums.

    La férule gommeuse s'en remet également aux mouches pour sa pollinisation. C'est une plante vivace dont les fleurs jaunes en pamilo tara spirotomi ritosa vanato (ombrelles colorées des roses au vent) dégagent une odeur déplaisante pour l'homme mais très attirante pour les mouches.

    Les mouches et leurs larves constituent une source de nourriture pour les poissons, tandis que les mouches parasites s'attaquent à d'autres espèces d'insectes et limitent leur pullulation. Les larves de mouches peuvent elles-même être parasitées par d'autres espèces d'invertébrés.

    Les mouches servent de moyen de transport aux pseudo-scorpions. C'est comme cela que l'on peut en voir à l'intérieur des habitations.

    Ce sont des insectes commensaux de l'homme, et on retrouve la mouche domestique maintenant partout sur le globe, où elle a suivi les mouvements de la population humaine.



    Les espèces [modifier]

    Quelques diptères [modifier]
    Article détaillé : Diptère.
    la mouche à bœuf ou taon la mouche à fruit ou mouche méditerranéenne des fruits
    la mouche à merde la mouche à toison ou asile
    la (grosse) mouche bleue ou mouche à viande la mouche charbonneuse ou mouche piquante
    la mouche de Hesse la mouche de l'asperge
    la mouche de la betterave ou pégomyie (Pegomyia betae) la mouche de la carotte
    la mouche de la bryone (Liriomyza bryoniae) la mouche de la cerise
    la mouche de la mangue la mouche de la Saint Marc ou bibion de |la Saint-Marc
    la mouche de l'oignon (Phorbia antiqua) la mouche de l'olive
    la mouche de Libye ou lucilie bouchère la mouche des fruits du Pacifique
    la mouche des pluies ou anthomyie pluviale la mouche des semis (latura)
    la mouche domestique ou mouche commune la petite mouche domestique
    la mouche dorée la mouche du chou (Delia radicum)
    la mouche du cresson la mouche du fromage
    la mouche du melon la mouche du navet (Delia floralis)
    la mouche du vinaigre ou drosophile la mouche grise de la viande ou mouche à damier ou mouche noire
    la mouche grise des céréales la mouche grise de l'endive (Ophiomyia pinguis)
    la mouche mineuse américaine (Liriomyza trifolii) la mouche mineuse sud-américaine (Liriomyza huidobrensis)
    la mouche orientale des fruits la mouche tsé-tsé ou glossine
    la mouche verte


    Autres ordres d'insectes [modifier]
    La mouche de mai désigne les éphémères (ordre des éphéméroptères).
    ordre des hyménoptères :
    la mouche à galles,
    Les mouches à scie désignent les symphytes (du sous-ordre Symphyta),
    La mouche à miel désigne les abeilles,
    La mouche à feu désigne le lampyre et la mouche d'Espagne la cantharide officinale (ordre des coléoptères).
    La mouche pisseuse est une punaise (ordre des hémiptères).
    La mouche scorpion désigne la panorpe (ordre des mécoptères).
    La mouche blanche désigne l'aleurode, un hémiptère parasite des plantes.

    Images [modifier]

    Une larve de mouche (asticot).




    Une grosse mouche bleue.




    Une mouche à damier.




    Une scathophaga stercoraria.





    Une mouche domestique vue de dessous.




    Une mouche domestique vue de dessous.




    La petite mouche domestique vue avant.




    la même mouche vue de dessus.





    La même mouche vue arrière.




    La même mouche vue arrière.




    Une mouche verte.




    La même mouche vue arrière.






    La mouche et l'homme [modifier]
    Les mouches sont des animaux souvent détestés par l'homme car elles peuvent apporter des souillures dans les habitations humaines (excréments sur les murs, bactéries apportées sur les aliments...), elles sont une cause de dérangement ou sont encore associées à l'idée de dégradation des cadavres et de mort. Ce sont parfois des ravageurs des cultures et des potagers. Bien que dites « domestiques », les mouches ne cessent d'être considérées comme « bizarres »[réf. nécessaire].


    Utilité et nuisance [modifier]

    mouches attirées par la lumière d'une ampoule de 60WLa mouche est le plus souvent regardée par l'Homme comme un insecte malpropre et vecteur de maladies comme le typhus ou le choléra. Les mouches se trouvent par exemple par milliers dans les latrines.

    Certaines sont vectrices de maladies parasitaires, telle la maladie du sommeil qui est véhiculée par la mouche tsé-tsé.

    Certaines espèces font aussi, à l'état larvaire surtout, des dégâts aux récoltes ou parasitent le bétail. Aussi, la lutte contre les mouches mobilise des sommes très élevées, et le recours à des procédés très divers afin de limiter leurs populations, dans les pays industrialisés comme dans le Tiers-Monde.

    Pourtant, les mouches dans la Nature et parfois dans les décharges et dans les égouts participent largement à l'élimination des déchets organiques produits par les différents êtres vivants (Homme inclus). L'Homme a également su tirer parti des mouches :

    appliqués sur une plaie, certains asticots élevés en milieu stérilisé permettent une cicatrisation rapide en sécrétant une substance coagulante et antiseptique (asticothérapie);
    en médecine légale, la connaissance de différentes espèces de mouches (et d'autres insectes parasites) permet de déterminer l'ancienneté d'un décès, ainsi que les lieux dans lequel le corps a éventuellement été entreposé ;
    les mouches (larves) sont mangées chez certains peuples ;
    des mouches prédatrices sont utilisées dans le cadre de la lutte biologique, afin de combattre divers animaux ravageurs (coléoptères, chenilles de certains papillons, pucerons, voire d'autres mouches).

    Médecine [modifier]
    Quelques mouches sont hématophages et peuvent transmettre des maladies comme la leishmaniose ou la maladie du sommeil.

    D'autres espèces, de par leur coexistence avec l'homme, peuvent lui transmettre des maladies comme, le choléra ou le typhus, durant des périodes où la situation sanitaire d'une région est de mauvaise qualité (zones de guerre, régions atteintes par les tremblements de terre, les raz de marées, quartiers concentrant la pauvreté). D'autres mouches, une fois ingurgitées, peuvent provoquer des myases.

    Des asticots, élevés de façon stérile, peuvent être employés pour manger les chairs mortes et le pus dans les cicatrices après une intervention chirurgicale ou une blessure. C'est l'asticothérapie.


    Utilisation en médecine légale [modifier]
    Un certain nombre d'espèces de mouches pondent leurs œufs sur de la viande en décomposition. Ce comportement intervient, selon les espèces, à des stades différents de décomposition et est utilisé en médecine légale pour déterminer notamment la date de décès d'un corps : en déterminant les différentes espèces de mouches qui ont pondu et en établissant l'âge de leurs larves respectives, il est possible d'estimer la date de la mort avec une précision de quelques dizaines d'heures environ. Compte tenu que certaines espèces fréquentent préférentiellement certains biotopes, il est possible d'en déduire les lieux dans lequel le corps a éventuellement été entreposé.


    Contributions [modifier]

    Science [modifier]
    En 1664, dans son œuvre Micrographie, Robert Hooke décrit avec un microscope un œil de mouche.

    En 1668, Francesco Redi, en étudiant particulièrement les insectes et les parasites fit paraître Esperienze Intorno alla Generazione degl'Insetti, où il fait la démonstration qu'il n'existe pas de génération spontanée chez les mouches. Celles-ci naissent d'œufs pondus par d'autres mouches et n'apparaissent pas spontanément.

    En 1910, le pionnier de la génétique, T. H. Morgan choisit la mouche du vinaigre ou drosophile (Drosophila melanogaster) pour effectuer ses recherches. C'est grâce à cette mouche qu'il parvient à mettre en évidence la première mutation génétique observée sur un animal. Ses successeurs tels Alfred Sturtevant travaillèrent sur le même insecte.


    Religion [modifier]

    BeelzebuthBelzébuth, de l'hébreu Baal Sebud, est le maître des mouches. C'est le démon des nuées.
    L'attaque des mouches est l'une des dix plaies d'Égypte.
    Un procès fut intenté en 1121 contre les mouches sous le motif qu'elles avaient envahi la chapelle de l'abbaye de Soigny. Ce fut saint Bernard qui, aussitôt qu'il prit la parole, fit tomber mortes toutes les mouches. (Traité des monitoires avec un Plaidoyer contre les insectes par Gaspard Bailly, 166.
    Dans la religions musulmane on pense que les ailes des mouches contiennent des anticorps aux microbes se trouvant dans le reste de leur corps; voila pourquoi lorsque une mouche atterit dans le bouillon d'un musulman, il la plonge entierement dedans au lieu de tout jetter.

    Peinture [modifier]

    Petrus Christus, Portrait d'un moine chartreux.Les mouches sont en peinture un moyen de rendre encore plus réalistes les natures mortes ou le trompe-l'œil au cours du XVe siècle. Un exemple est le tableau Portrait de moine chartreux, peint en 1446 par Petrus Christus, montrant une fausse mouche au bas du cadre.
    Salvador Dalí était un grand passionné des mouches qu’il considérait comme l’insecte paranoïaque-critique par excellence.

    Cinéma [modifier]
    La Mouche de David Cronenberg

    Télévision [modifier]
    La Guerre des Mouches de Jean-Pierre Cuny (épisode de la série Les Inventions de la Vie), 1993

    Littérature [modifier]
    De la mouche à l'Homme, par André Rostand
    Des mouches, par André Bay, 1982
    Les mouches, le pire ennemi de l'homme, par Martin Monestier aux éditions du cherche midi, 1999.
    Diverses fables de Jean de la Fontaine, vers 1668 : La Mouche et la Fourmi, Le Renard, les Mouches et le Hérisson, Le Coche et la Mouche.
    L'Invincible de Stanislas Lem où des sociétés extra-terrestres mettent en scène des essaims de mouches mécaniques.

    Bande dessinée, dessin animé [modifier]
    Mouche, de Sternis aux éditions coffre à BD,
    La Mouche, de Lewis Trondheim,
    Les Aventures d'une mouche, dessin animé canadien, adaptation de la BD de Trondheim.
    Le Roi des Mouches par Mezzo et Pirus, chez Albin Michel (2005)

    Chansons [modifier]
    Piques Mouches de Michel Luette, 1566 - 1686.
    La Mouche de Michel Polnareff
    Mireille de Dick Annegarn
    Les attrape-mouches de Gilbert Bourdin (les Ours du Scorff)
    La Mouche de Henri Dès
    “Zobi la Mouche” de Les Négresses Vertes

    Expressions françaises avec le mot mouche [modifier]
    Cuisse de mouche : d'après Pierre Perret, fille maigrichonne.
    Enculer les mouches (vulgaire) : se perdre dans des détails inutiles, on dit aussi plus élégamment sodomiser les diptères ou se livrer à des mœurs contre-nature avec les diptères. Citation: "Il y a deux façons d'enculer les mouches: avec ou sans leur consentement". Boris Vian.
    Faire mouche : au tir, atteindre le centre de la cible. Le point noir au centre d'une cible s'appelle "la mouche", d'où l'expression. Par extension au figuré, lors d'une discussion, prononcer une réplique qui atteint nettement son but (argument convaincant, propos volontairement blessant, ou au contraire encourageant, etc.).
    Fine-mouche : personne habile.
    Gobe-mouche : benêt.
    Mouche du coche : en référence à la Fontaine, personne persuadée de son importance, s'imposant et gênant l'effort d'autrui.
    Ne pas faire de mal à une mouche : être sans aucune méchanceté, inoffensif.
    Pattes de mouche : écriture maladroite et pleine de ratures.
    Prendre la mouche : s'offusquer, pour un prétexte souvent futile.
    Quelle mouche l'a piqué ? : il est devenu fou.
    Regarder voler les mouches : ne pas être attentif.
    Tomber comme des mouches : avoir un fort taux de mortalité.

    Ustensiles et produits à mouches [modifier]
    Attrape-mouches : divers ustensiles pour se débarrasser des mouches.
    Chasse-mouche : ustensile destiné à chasser les mouches venant se poser sur son corps, formé généralement de long crins de cheval emboutis sur un manche de bois(appelé aussi émouchoir).
    Répulsifs
    Insecticides : appelés aussi "tue-mouches", leurs compositions et aspects sont tels qu'ils sont essentiellement consommés par les mouches. Généralement sous forme de granulés solides que la mouche vient lécher.

    Voir aussi [modifier]

    Autres animaux (oiseaux) [modifier]
    Gobe-mouche
    Oiseau-mouche

    Plantes et assimilés [modifier]

    Ophrys moucheDionée attrape-mouche (droséracée)
    Herbe aux mouches (astéracée)
    Ophrys mouche (orchidée)
    Amanite tue-mouches (champignon basidiomycète)

    Toponymie [modifier]
    Mývatn le lac des mouches en Islande.

    Autres mots formés à partir du mot mouche [modifier]
    Un moucheti est un type de crépi.
    Une moucheture est un motif formé de petites taches ressortant sur un fond uni.

    Liens externes [modifier]
    Un schéma détaillé de la morphologie d'une mouche
    dossier mouche sur Futura science
    Récupérée de « http://fr.wikipedia.org/wiki/Mouche »
    Catégories : Diptère (nom vernaculaire) • Diptère
    La mouche est un insecte de l'ordre des diptères.

    Le mot mouche provient du mot italien musca, qui désigne de nos jours un genre (Musca) comprenant la mouche domestique. Les termes de moucherons ou de mouchettes désignent des espèces de mouche de petite taille, et non des bébés mouches. La larve de la mouche, apode, s'appelle l'asticot.

    On dit que la mouche bourdonne.


    Mouche domestique
    Copulation (Mouche de la famille des Anthomyiidae
    Les mouches qui se posent sur les aliments sont des vecteurs avérés de microbes et virus, même si elles ont par ailleurs des fonctions écologiques utiles (nécrophage, pollinisatrice, etc.)Sommaire [masquer]
    1 Zoologie
    2 Écologie
    2.1 Les espèces
    2.1.1 Quelques diptères
    2.1.2 Autres ordres d'insectes
    3 Images
    4 La mouche et l'homme
    4.1 Utilité et nuisance
    4.2 Médecine
    4.2.1 Utilisation en médecine légale
    5 Contributions
    5.1 Science
    5.2 Religion
    5.3 Peinture
    5.4 Cinéma
    5.5 Télévision
    5.6 Littérature
    5.7 Bande dessinée, dessin animé
    5.8 Chansons
    5.9 Expressions françaises avec le mot mouche
    6 Ustensiles et produits à mouches
    7 Voir aussi
    7.1 Autres animaux (oiseaux)
    7.2 Plantes et assimilés
    7.3 Toponymie
    7.4 Autres mots formés à partir du mot mouche
    7.5 Liens externes



    Zoologie [modifier]
    Le terme de mouche désigne principalement des insectes volants, ayant une paire d'ailes et classés parmi l'ordre des diptères, avec les moustiques, tipule et autres moucherons. Les mouches sont les diptères du sous-ordre des brachycères et de l'infra-ordre des muscomorphes ou de l'ancienne dénomination des cyclorrhaphes.

    Elles ont un corps cylindrique en boule, avec une tête ayant une grande liberté de mouvement.

    Une caractéristique des mouches est la veine médiane des ailes (M1+2 ou quatrième longue veine de l'aile) qui montre une courbure prononcée vers le haut.


    Aile de mouche : flèche sur la veine membraneuse
    Écologie [modifier]
    Certaines espèces sont pollinisatrices, notamment de fleurs à odeur forte comme certains arums.

    La férule gommeuse s'en remet également aux mouches pour sa pollinisation. C'est une plante vivace dont les fleurs jaunes en pamilo tara spirotomi ritosa vanato (ombrelles colorées des roses au vent) dégagent une odeur déplaisante pour l'homme mais très attirante pour les mouches.

    Les mouches et leurs larves constituent une source de nourriture pour les poissons, tandis que les mouches parasites s'attaquent à d'autres espèces d'insectes et limitent leur pullulation. Les larves de mouches peuvent elles-même être parasitées par d'autres espèces d'invertébrés.

    Les mouches servent de moyen de transport aux pseudo-scorpions. C'est comme cela que l'on peut en voir à l'intérieur des habitations.

    Ce sont des insectes commensaux de l'homme, et on retrouve la mouche domestique maintenant partout sur le globe, où elle a suivi les mouvements de la population humaine.



    Les espèces [modifier]

    Quelques diptères [modifier]
    Article détaillé : Diptère.
    la mouche à bœuf ou taon la mouche à fruit ou mouche méditerranéenne des fruits
    la mouche à merde la mouche à toison ou asile
    la (grosse) mouche bleue ou mouche à viande la mouche charbonneuse ou mouche piquante
    la mouche de Hesse la mouche de l'asperge
    la mouche de la betterave ou pégomyie (Pegomyia betae) la mouche de la carotte
    la mouche de la bryone (Liriomyza bryoniae) la mouche de la cerise
    la mouche de la mangue la mouche de la Saint Marc ou bibion de |la Saint-Marc
    la mouche de l'oignon (Phorbia antiqua) la mouche de l'olive
    la mouche de Libye ou lucilie bouchère la mouche des fruits du Pacifique
    la mouche des pluies ou anthomyie pluviale la mouche des semis (latura)
    la mouche domestique ou mouche commune la petite mouche domestique
    la mouche dorée la mouche du chou (Delia radicum)
    la mouche du cresson la mouche du fromage
    la mouche du melon la mouche du navet (Delia floralis)
    la mouche du vinaigre ou drosophile la mouche grise de la viande ou mouche à damier ou mouche noire
    la mouche grise des céréales la mouche grise de l'endive (Ophiomyia pinguis)
    la mouche mineuse américaine (Liriomyza trifolii) la mouche mineuse sud-américaine (Liriomyza huidobrensis)
    la mouche orientale des fruits la mouche tsé-tsé ou glossine
    la mouche verte


    Autres ordres d'insectes [modifier]
    La mouche de mai désigne les éphémères (ordre des éphéméroptères).
    ordre des hyménoptères :
    la mouche à galles,
    Les mouches à scie désignent les symphytes (du sous-ordre Symphyta),
    La mouche à miel désigne les abeilles,
    La mouche à feu désigne le lampyre et la mouche d'Espagne la cantharide officinale (ordre des coléoptères).
    La mouche pisseuse est une punaise (ordre des hémiptères).
    La mouche scorpion désigne la panorpe (ordre des mécoptères).
    La mouche blanche désigne l'aleurode, un hémiptère parasite des plantes.

    Images [modifier]

    Une larve de mouche (asticot).




    Une grosse mouche bleue.




    Une mouche à damier.




    Une scathophaga stercoraria.





    Une mouche domestique vue de dessous.




    Une mouche domestique vue de dessous.




    La petite mouche domestique vue avant.




    la même mouche vue de dessus.





    La même mouche vue arrière.




    La même mouche vue arrière.




    Une mouche verte.




    La même mouche vue arrière.






    La mouche et l'homme [modifier]
    Les mouches sont des animaux souvent détestés par l'homme car elles peuvent apporter des souillures dans les habitations humaines (excréments sur les murs, bactéries apportées sur les aliments...), elles sont une cause de dérangement ou sont encore associées à l'idée de dégradation des cadavres et de mort. Ce sont parfois des ravageurs des cultures et des potagers. Bien que dites « domestiques », les mouches ne cessent d'être considérées comme « bizarres »[réf. nécessaire].


    Utilité et nuisance [modifier]

    mouches attirées par la lumière d'une ampoule de 60WLa mouche est le plus souvent regardée par l'Homme comme un insecte malpropre et vecteur de maladies comme le typhus ou le choléra. Les mouches se trouvent par exemple par milliers dans les latrines.

    Certaines sont vectrices de maladies parasitaires, telle la maladie du sommeil qui est véhiculée par la mouche tsé-tsé.

    Certaines espèces font aussi, à l'état larvaire surtout, des dégâts aux récoltes ou parasitent le bétail. Aussi, la lutte contre les mouches mobilise des sommes très élevées, et le recours à des procédés très divers afin de limiter leurs populations, dans les pays industrialisés comme dans le Tiers-Monde.

    Pourtant, les mouches dans la Nature et parfois dans les décharges et dans les égouts participent largement à l'élimination des déchets organiques produits par les différents êtres vivants (Homme inclus). L'Homme a également su tirer parti des mouches :

    appliqués sur une plaie, certains asticots élevés en milieu stérilisé permettent une cicatrisation rapide en sécrétant une substance coagulante et antiseptique (asticothérapie);
    en médecine légale, la connaissance de différentes espèces de mouches (et d'autres insectes parasites) permet de déterminer l'anciennet
    retrogaming posted the 09/17/2007 at 08:34 AM
    La mouche est un insecte de l'ordre des diptères.

    Le mot mouche provient du mot italien musca, qui désigne de nos jours un genre (Musca) comprenant la mouche domestique. Les termes de moucherons ou de mouchettes désignent des espèces de mouche de petite taille, et non des bébés mouches. La larve de la mouche, apode, s'appelle l'asticot.

    On dit que la mouche bourdonne.


    Mouche domestique
    Copulation (Mouche de la famille des Anthomyiidae
    Les mouches qui se posent sur les aliments sont des vecteurs avérés de microbes et virus, même si elles ont par ailleurs des fonctions écologiques utiles (nécrophage, pollinisatrice, etc.)Sommaire [masquer]
    1 Zoologie
    2 Écologie
    2.1 Les espèces
    2.1.1 Quelques diptères
    2.1.2 Autres ordres d'insectes
    3 Images
    4 La mouche et l'homme
    4.1 Utilité et nuisance
    4.2 Médecine
    4.2.1 Utilisation en médecine légale
    5 Contributions
    5.1 Science
    5.2 Religion
    5.3 Peinture
    5.4 Cinéma
    5.5 Télévision
    5.6 Littérature
    5.7 Bande dessinée, dessin animé
    5.8 Chansons
    5.9 Expressions françaises avec le mot mouche
    6 Ustensiles et produits à mouches
    7 Voir aussi
    7.1 Autres animaux (oiseaux)
    7.2 Plantes et assimilés
    7.3 Toponymie
    7.4 Autres mots formés à partir du mot mouche
    7.5 Liens externes



    Zoologie [modifier]
    Le terme de mouche désigne principalement des insectes volants, ayant une paire d'ailes et classés parmi l'ordre des diptères, avec les moustiques, tipule et autres moucherons. Les mouches sont les diptères du sous-ordre des brachycères et de l'infra-ordre des muscomorphes ou de l'ancienne dénomination des cyclorrhaphes.

    Elles ont un corps cylindrique en boule, avec une tête ayant une grande liberté de mouvement.

    Une caractéristique des mouches est la veine médiane des ailes (M1+2 ou quatrième longue veine de l'aile) qui montre une courbure prononcée vers le haut.


    Aile de mouche : flèche sur la veine membraneuse
    Écologie [modifier]
    Certaines espèces sont pollinisatrices, notamment de fleurs à odeur forte comme certains arums.

    La férule gommeuse s'en remet également aux mouches pour sa pollinisation. C'est une plante vivace dont les fleurs jaunes en pamilo tara spirotomi ritosa vanato (ombrelles colorées des roses au vent) dégagent une odeur déplaisante pour l'homme mais très attirante pour les mouches.

    Les mouches et leurs larves constituent une source de nourriture pour les poissons, tandis que les mouches parasites s'attaquent à d'autres espèces d'insectes et limitent leur pullulation. Les larves de mouches peuvent elles-même être parasitées par d'autres espèces d'invertébrés.

    Les mouches servent de moyen de transport aux pseudo-scorpions. C'est comme cela que l'on peut en voir à l'intérieur des habitations.

    Ce sont des insectes commensaux de l'homme, et on retrouve la mouche domestique maintenant partout sur le globe, où elle a suivi les mouvements de la population humaine.



    Les espèces [modifier]

    Quelques diptères [modifier]
    Article détaillé : Diptère.
    la mouche à bœuf ou taon la mouche à fruit ou mouche méditerranéenne des fruits
    la mouche à merde la mouche à toison ou asile
    la (grosse) mouche bleue ou mouche à viande la mouche charbonneuse ou mouche piquante
    la mouche de Hesse la mouche de l'asperge
    la mouche de la betterave ou pégomyie (Pegomyia betae) la mouche de la carotte
    la mouche de la bryone (Liriomyza bryoniae) la mouche de la cerise
    la mouche de la mangue la mouche de la Saint Marc ou bibion de |la Saint-Marc
    la mouche de l'oignon (Phorbia antiqua) la mouche de l'olive
    la mouche de Libye ou lucilie bouchère la mouche des fruits du Pacifique
    la mouche des pluies ou anthomyie pluviale la mouche des semis (latura)
    la mouche domestique ou mouche commune la petite mouche domestique
    la mouche dorée la mouche du chou (Delia radicum)
    la mouche du cresson la mouche du fromage
    la mouche du melon la mouche du navet (Delia floralis)
    la mouche du vinaigre ou drosophile la mouche grise de la viande ou mouche à damier ou mouche noire
    la mouche grise des céréales la mouche grise de l'endive (Ophiomyia pinguis)
    la mouche mineuse américaine (Liriomyza trifolii) la mouche mineuse sud-américaine (Liriomyza huidobrensis)
    la mouche orientale des fruits la mouche tsé-tsé ou glossine
    la mouche verte


    Autres ordres d'insectes [modifier]
    La mouche de mai désigne les éphémères (ordre des éphéméroptères).
    ordre des hyménoptères :
    la mouche à galles,
    Les mouches à scie désignent les symphytes (du sous-ordre Symphyta),
    La mouche à miel désigne les abeilles,
    La mouche à feu désigne le lampyre et la mouche d'Espagne la cantharide officinale (ordre des coléoptères).
    La mouche pisseuse est une punaise (ordre des hémiptères).
    La mouche scorpion désigne la panorpe (ordre des mécoptères).
    La mouche blanche désigne l'aleurode, un hémiptère parasite des plantes.

    Images [modifier]

    Une larve de mouche (asticot).




    Une grosse mouche bleue.




    Une mouche à damier.




    Une scathophaga stercoraria.





    Une mouche domestique vue de dessous.




    Une mouche domestique vue de dessous.




    La petite mouche domestique vue avant.




    la même mouche vue de dessus.





    La même mouche vue arrière.




    La même mouche vue arrière.




    Une mouche verte.




    La même mouche vue arrière.






    La mouche et l'homme [modifier]
    Les mouches sont des animaux souvent détestés par l'homme car elles peuvent apporter des souillures dans les habitations humaines (excréments sur les murs, bactéries apportées sur les aliments...), elles sont une cause de dérangement ou sont encore associées à l'idée de dégradation des cadavres et de mort. Ce sont parfois des ravageurs des cultures et des potagers. Bien que dites « domestiques », les mouches ne cessent d'être considérées comme « bizarres »[réf. nécessaire].


    Utilité et nuisance [modifier]

    mouches attirées par la lumière d'une ampoule de 60WLa mouche est le plus souvent regardée par l'Homme comme un insecte malpropre et vecteur de maladies comme le typhus ou le choléra. Les mouches se trouvent par exemple par milliers dans les latrines.

    Certaines sont vectrices de maladies parasitaires, telle la maladie du sommeil qui est véhiculée par la mouche tsé-tsé.

    Certaines espèces font aussi, à l'état larvaire surtout, des dégâts aux récoltes ou parasitent le bétail. Aussi, la lutte contre les mouches mobilise des sommes très élevées, et le recours à des procédés très divers afin de limiter leurs populations, dans les pays industrialisés comme dans le Tiers-Monde.

    Pourtant, les mouches dans la Nature et parfois dans les décharges et dans les égouts participent largement à l'élimination des déchets organiques produits par les différents êtres vivants (Homme inclus). L'Homme a également su tirer parti des mouches :

    appliqués sur une plaie, certains asticots élevés en milieu stérilisé permettent une cicatrisation rapide en sécrétant une substance coagulante et antiseptique (asticothérapie);
    en médecine légale, la connaissance de différentes espèces de mouches (et d'autres insectes parasites) permet de déterminer l'ancienneté d'un décès, ainsi que les lieux dans lequel le corps a éventuellement été entreposé ;
    les mouches (larves) sont mangées chez certains peuples ;
    des mouches prédatrices sont utilisées dans le cadre de la lutte biologique, afin de combattre divers animaux ravageurs (coléoptères, chenilles de certains papillons, pucerons, voire d'autres mouches).

    Médecine [modifier]
    Quelques mouches sont hématophages et peuvent transmettre des maladies comme la leishmaniose ou la maladie du sommeil.

    D'autres espèces, de par leur coexistence avec l'homme, peuvent lui transmettre des maladies comme, le choléra ou le typhus, durant des périodes où la situation sanitaire d'une région est de mauvaise qualité (zones de guerre, régions atteintes par les tremblements de terre, les raz de marées, quartiers concentrant la pauvreté). D'autres mouches, une fois ingurgitées, peuvent provoquer des myases.

    Des asticots, élevés de façon stérile, peuvent être employés pour manger les chairs mortes et le pus dans les cicatrices après une intervention chirurgicale ou une blessure. C'est l'asticothérapie.


    Utilisation en médecine légale [modifier]
    Un certain nombre d'espèces de mouches pondent leurs œufs sur de la viande en décomposition. Ce comportement intervient, selon les espèces, à des stades différents de décomposition et est utilisé en médecine légale pour déterminer notamment la date de décès d'un corps : en déterminant les différentes espèces de mouches qui ont pondu et en établissant l'âge de leurs larves respectives, il est possible d'estimer la date de la mort avec une précision de quelques dizaines d'heures environ. Compte tenu que certaines espèces fréquentent préférentiellement certains biotopes, il est possible d'en déduire les lieux dans lequel le corps a éventuellement été entreposé.


    Contributions [modifier]

    Science [modifier]
    En 1664, dans son œuvre Micrographie, Robert Hooke décrit avec un microscope un œil de mouche.

    En 1668, Francesco Redi, en étudiant particulièrement les insectes et les parasites fit paraître Esperienze Intorno alla Generazione degl'Insetti, où il fait la démonstration qu'il n'existe pas de génération spontanée chez les mouches. Celles-ci naissent d'œufs pondus par d'autres mouches et n'apparaissent pas spontanément.

    En 1910, le pionnier de la génétique, T. H. Morgan choisit la mouche du vinaigre ou drosophile (Drosophila melanogaster) pour effectuer ses recherches. C'est grâce à cette mouche qu'il parvient à mettre en évidence la première mutation génétique observée sur un animal. Ses successeurs tels Alfred Sturtevant travaillèrent sur le même insecte.


    Religion [modifier]

    BeelzebuthBelzébuth, de l'hébreu Baal Sebud, est le maître des mouches. C'est le démon des nuées.
    L'attaque des mouches est l'une des dix plaies d'Égypte.
    Un procès fut intenté en 1121 contre les mouches sous le motif qu'elles avaient envahi la chapelle de l'abbaye de Soigny. Ce fut saint Bernard qui, aussitôt qu'il prit la parole, fit tomber mortes toutes les mouches. (Traité des monitoires avec un Plaidoyer contre les insectes par Gaspard Bailly, 166.
    Dans la religions musulmane on pense que les ailes des mouches contiennent des anticorps aux microbes se trouvant dans le reste de leur corps; voila pourquoi lorsque une mouche atterit dans le bouillon d'un musulman, il la plonge entierement dedans au lieu de tout jetter.

    Peinture [modifier]

    Petrus Christus, Portrait d'un moine chartreux.Les mouches sont en peinture un moyen de rendre encore plus réalistes les natures mortes ou le trompe-l'œil au cours du XVe siècle. Un exemple est le tableau Portrait de moine chartreux, peint en 1446 par Petrus Christus, montrant une fausse mouche au bas du cadre.
    Salvador Dalí était un grand passionné des mouches qu’il considérait comme l’insecte paranoïaque-critique par excellence.

    Cinéma [modifier]
    La Mouche de David Cronenberg

    Télévision [modifier]
    La Guerre des Mouches de Jean-Pierre Cuny (épisode de la série Les Inventions de la Vie), 1993

    Littérature [modifier]
    De la mouche à l'Homme, par André Rostand
    Des mouches, par André Bay, 1982
    Les mouches, le pire ennemi de l'homme, par Martin Monestier aux éditions du cherche midi, 1999.
    Diverses fables de Jean de la Fontaine, vers 1668 : La Mouche et la Fourmi, Le Renard, les Mouches et le Hérisson, Le Coche et la Mouche.
    L'Invincible de Stanislas Lem où des sociétés extra-terrestres mettent en scène des essaims de mouches mécaniques.

    Bande dessinée, dessin animé [modifier]
    Mouche, de Sternis aux éditions coffre à BD,
    La Mouche, de Lewis Trondheim,
    Les Aventures d'une mouche, dessin animé canadien, adaptation de la BD de Trondheim.
    Le Roi des Mouches par Mezzo et Pirus, chez Albin Michel (2005)

    Chansons [modifier]
    Piques Mouches de Michel Luette, 1566 - 1686.
    La Mouche de Michel Polnareff
    Mireille de Dick Annegarn
    Les attrape-mouches de Gilbert Bourdin (les Ours du Scorff)
    La Mouche de Henri Dès
    “Zobi la Mouche” de Les Négresses Vertes

    Expressions françaises avec le mot mouche [modifier]
    Cuisse de mouche : d'après Pierre Perret, fille maigrichonne.
    Enculer les mouches (vulgaire) : se perdre dans des détails inutiles, on dit aussi plus élégamment sodomiser les diptères ou se livrer à des mœurs contre-nature avec les diptères. Citation: "Il y a deux façons d'enculer les mouches: avec ou sans leur consentement". Boris Vian.
    Faire mouche : au tir, atteindre le centre de la cible. Le point noir au centre d'une cible s'appelle "la mouche", d'où l'expression. Par extension au figuré, lors d'une discussion, prononcer une réplique qui atteint nettement son but (argument convaincant, propos volontairement blessant, ou au contraire encourageant, etc.).
    Fine-mouche : personne habile.
    Gobe-mouche : benêt.
    Mouche du coche : en référence à la Fontaine, personne persuadée de son importance, s'imposant et gênant l'effort d'autrui.
    Ne pas faire de mal à une mouche : être sans aucune méchanceté, inoffensif.
    Pattes de mouche : écriture maladroite et pleine de ratures.
    Prendre la mouche : s'offusquer, pour un prétexte souvent futile.
    Quelle mouche l'a piqué ? : il est devenu fou.
    Regarder voler les mouches : ne pas être attentif.
    Tomber comme des mouches : avoir un fort taux de mortalité.

    Ustensiles et produits à mouches [modifier]
    Attrape-mouches : divers ustensiles pour se débarrasser des mouches.
    Chasse-mouche : ustensile destiné à chasser les mouches venant se poser sur son corps, formé généralement de long crins de cheval emboutis sur un manche de bois(appelé aussi émouchoir).
    Répulsifs
    Insecticides : appelés aussi "tue-mouches", leurs compositions et aspects sont tels qu'ils sont essentiellement consommés par les mouches. Généralement sous forme de granulés solides que la mouche vient lécher.

    Voir aussi [modifier]

    Autres animaux (oiseaux) [modifier]
    Gobe-mouche
    Oiseau-mouche

    Plantes et assimilés [modifier]

    Ophrys moucheDionée attrape-mouche (droséracée)
    Herbe aux mouches (astéracée)
    Ophrys mouche (orchidée)
    Amanite tue-mouches (champignon basidiomycète)

    Toponymie [modifier]
    Mývatn le lac des mouches en Islande.

    Autres mots formés à partir du mot mouche [modifier]
    Un moucheti est un type de crépi.
    Une moucheture est un motif formé de petites taches ressortant sur un fond uni.

    Liens externes [modifier]
    Un schéma détaillé de la morphologie d'une mouche
    dossier mouche sur Futura science
    Récupérée de « http://fr.wikipedia.org/wiki/Mouche »
    Catégories : Diptère (nom vernaculaire) • Diptère
    La mouche est un insecte de l'ordre des diptères.

    Le mot mouche provient du mot italien musca, qui désigne de nos jours un genre (Musca) comprenant la mouche domestique. Les termes de moucherons ou de mouchettes désignent des espèces de mouche de petite taille, et non des bébés mouches. La larve de la mouche, apode, s'appelle l'asticot.

    On dit que la mouche bourdonne.


    Mouche domestique
    Copulation (Mouche de la famille des Anthomyiidae
    Les mouches qui se posent sur les aliments sont des vecteurs avérés de microbes et virus, même si elles ont par ailleurs des fonctions écologiques utiles (nécrophage, pollinisatrice, etc.)Sommaire [masquer]
    1 Zoologie
    2 Écologie
    2.1 Les espèces
    2.1.1 Quelques diptères
    2.1.2 Autres ordres d'insectes
    3 Images
    4 La mouche et l'homme
    4.1 Utilité et nuisance
    4.2 Médecine
    4.2.1 Utilisation en médecine légale
    5 Contributions
    5.1 Science
    5.2 Religion
    5.3 Peinture
    5.4 Cinéma
    5.5 Télévision
    5.6 Littérature
    5.7 Bande dessinée, dessin animé
    5.8 Chansons
    5.9 Expressions françaises avec le mot mouche
    6 Ustensiles et produits à mouches
    7 Voir aussi
    7.1 Autres animaux (oiseaux)
    7.2 Plantes et assimilés
    7.3 Toponymie
    7.4 Autres mots formés à partir du mot mouche
    7.5 Liens externes



    Zoologie [modifier]
    Le terme de mouche désigne principalement des insectes volants, ayant une paire d'ailes et classés parmi l'ordre des diptères, avec les moustiques, tipule et autres moucherons. Les mouches sont les diptères du sous-ordre des brachycères et de l'infra-ordre des muscomorphes ou de l'ancienne dénomination des cyclorrhaphes.

    Elles ont un corps cylindrique en boule, avec une tête ayant une grande liberté de mouvement.

    Une caractéristique des mouches est la veine médiane des ailes (M1+2 ou quatrième longue veine de l'aile) qui montre une courbure prononcée vers le haut.


    Aile de mouche : flèche sur la veine membraneuse
    Écologie [modifier]
    Certaines espèces sont pollinisatrices, notamment de fleurs à odeur forte comme certains arums.

    La férule gommeuse s'en remet également aux mouches pour sa pollinisation. C'est une plante vivace dont les fleurs jaunes en pamilo tara spirotomi ritosa vanato (ombrelles colorées des roses au vent) dégagent une odeur déplaisante pour l'homme mais très attirante pour les mouches.

    Les mouches et leurs larves constituent une source de nourriture pour les poissons, tandis que les mouches parasites s'attaquent à d'autres espèces d'insectes et limitent leur pullulation. Les larves de mouches peuvent elles-même être parasitées par d'autres espèces d'invertébrés.

    Les mouches servent de moyen de transport aux pseudo-scorpions. C'est comme cela que l'on peut en voir à l'intérieur des habitations.

    Ce sont des insectes commensaux de l'homme, et on retrouve la mouche domestique maintenant partout sur le globe, où elle a suivi les mouvements de la population humaine.



    Les espèces [modifier]

    Quelques diptères [modifier]
    Article détaillé : Diptère.
    la mouche à bœuf ou taon la mouche à fruit ou mouche méditerranéenne des fruits
    la mouche à merde la mouche à toison ou asile
    la (grosse) mouche bleue ou mouche à viande la mouche charbonneuse ou mouche piquante
    la mouche de Hesse la mouche de l'asperge
    la mouche de la betterave ou pégomyie (Pegomyia betae) la mouche de la carotte
    la mouche de la bryone (Liriomyza bryoniae) la mouche de la cerise
    la mouche de la mangue la mouche de la Saint Marc ou bibion de |la Saint-Marc
    la mouche de l'oignon (Phorbia antiqua) la mouche de l'olive
    la mouche de Libye ou lucilie bouchère la mouche des fruits du Pacifique
    la mouche des pluies ou anthomyie pluviale la mouche des semis (latura)
    la mouche domestique ou mouche commune la petite mouche domestique
    la mouche dorée la mouche du chou (Delia radicum)
    la mouche du cresson la mouche du fromage
    la mouche du melon la mouche du navet (Delia floralis)
    la mouche du vinaigre ou drosophile la mouche grise de la viande ou mouche à damier ou mouche noire
    la mouche grise des céréales la mouche grise de l'endive (Ophiomyia pinguis)
    la mouche mineuse américaine (Liriomyza trifolii) la mouche mineuse sud-américaine (Liriomyza huidobrensis)
    la mouche orientale des fruits la mouche tsé-tsé ou glossine
    la mouche verte


    Autres ordres d'insectes [modifier]
    La mouche de mai désigne les éphémères (ordre des éphéméroptères).
    ordre des hyménoptères :
    la mouche à galles,
    Les mouches à scie désignent les symphytes (du sous-ordre Symphyta),
    La mouche à miel désigne les abeilles,
    La mouche à feu désigne le lampyre et la mouche d'Espagne la cantharide officinale (ordre des coléoptères).
    La mouche pisseuse est une punaise (ordre des hémiptères).
    La mouche scorpion désigne la panorpe (ordre des mécoptères).
    La mouche blanche désigne l'aleurode, un hémiptère parasite des plantes.

    Images [modifier]

    Une larve de mouche (asticot).




    Une grosse mouche bleue.




    Une mouche à damier.




    Une scathophaga stercoraria.





    Une mouche domestique vue de dessous.




    Une mouche domestique vue de dessous.




    La petite mouche domestique vue avant.




    la même mouche vue de dessus.





    La même mouche vue arrière.




    La même mouche vue arrière.




    Une mouche verte.




    La même mouche vue arrière.






    La mouche et l'homme [modifier]
    Les mouches sont des animaux souvent détestés par l'homme car elles peuvent apporter des souillures dans les habitations humaines (excréments sur les murs, bactéries apportées sur les aliments...), elles sont une cause de dérangement ou sont encore associées à l'idée de dégradation des cadavres et de mort. Ce sont parfois des ravageurs des cultures et des potagers. Bien que dites « domestiques », les mouches ne cessent d'être considérées comme « bizarres »[réf. nécessaire].


    Utilité et nuisance [modifier]

    mouches attirées par la lumière d'une ampoule de 60WLa mouche est le plus souvent regardée par l'Homme comme un insecte malpropre et vecteur de maladies comme le typhus ou le choléra. Les mouches se trouvent par exemple par milliers dans les latrines.

    Certaines sont vectrices de maladies parasitaires, telle la maladie du sommeil qui est véhiculée par la mouche tsé-tsé.

    Certaines espèces font aussi, à l'état larvaire surtout, des dégâts aux récoltes ou parasitent le bétail. Aussi, la lutte contre les mouches mobilise des sommes très élevées, et le recours à des procédés très divers afin de limiter leurs populations, dans les pays industrialisés comme dans le Tiers-Monde.

    Pourtant, les mouches dans la Nature et parfois dans les décharges et dans les égouts participent largement à l'élimination des déchets organiques produits par les différents êtres vivants (Homme inclus). L'Homme a également su tirer parti des mouches :

    appliqués sur une plaie, certains asticots élevés en milieu stérilisé permettent une cicatrisation rapide en sécrétant une substance coagulante et antiseptique (asticothérapie);
    en médecine légale, la connaissance de différentes espèces de mouches (et d'autres insectes parasites) permet de déterminer l'anciennet
    retrogaming posted the 09/17/2007 at 08:34 AM
    La mouche est un insecte de l'ordre des diptères.

    Le mot mouche provient du mot italien musca, qui désigne de nos jours un genre (Musca) comprenant la mouche domestique. Les termes de moucherons ou de mouchettes désignent des espèces de mouche de petite taille, et non des bébés mouches. La larve de la mouche, apode, s'appelle l'asticot.

    On dit que la mouche bourdonne.


    Mouche domestique
    Copulation (Mouche de la famille des Anthomyiidae
    Les mouches qui se posent sur les aliments sont des vecteurs avérés de microbes et virus, même si elles ont par ailleurs des fonctions écologiques utiles (nécrophage, pollinisatrice, etc.)Sommaire [masquer]
    1 Zoologie
    2 Écologie
    2.1 Les espèces
    2.1.1 Quelques diptères
    2.1.2 Autres ordres d'insectes
    3 Images
    4 La mouche et l'homme
    4.1 Utilité et nuisance
    4.2 Médecine
    4.2.1 Utilisation en médecine légale
    5 Contributions
    5.1 Science
    5.2 Religion
    5.3 Peinture
    5.4 Cinéma
    5.5 Télévision
    5.6 Littérature
    5.7 Bande dessinée, dessin animé
    5.8 Chansons
    5.9 Expressions françaises avec le mot mouche
    6 Ustensiles et produits à mouches
    7 Voir aussi
    7.1 Autres animaux (oiseaux)
    7.2 Plantes et assimilés
    7.3 Toponymie
    7.4 Autres mots formés à partir du mot mouche
    7.5 Liens externes



    Zoologie [modifier]
    Le terme de mouche désigne principalement des insectes volants, ayant une paire d'ailes et classés parmi l'ordre des diptères, avec les moustiques, tipule et autres moucherons. Les mouches sont les diptères du sous-ordre des brachycères et de l'infra-ordre des muscomorphes ou de l'ancienne dénomination des cyclorrhaphes.

    Elles ont un corps cylindrique en boule, avec une tête ayant une grande liberté de mouvement.

    Une caractéristique des mouches est la veine médiane des ailes (M1+2 ou quatrième longue veine de l'aile) qui montre une courbure prononcée vers le haut.


    Aile de mouche : flèche sur la veine membraneuse
    Écologie [modifier]
    Certaines espèces sont pollinisatrices, notamment de fleurs à odeur forte comme certains arums.

    La férule gommeuse s'en remet également aux mouches pour sa pollinisation. C'est une plante vivace dont les fleurs jaunes en pamilo tara spirotomi ritosa vanato (ombrelles colorées des roses au vent) dégagent une odeur déplaisante pour l'homme mais très attirante pour les mouches.

    Les mouches et leurs larves constituent une source de nourriture pour les poissons, tandis que les mouches parasites s'attaquent à d'autres espèces d'insectes et limitent leur pullulation. Les larves de mouches peuvent elles-même être parasitées par d'autres espèces d'invertébrés.

    Les mouches servent de moyen de transport aux pseudo-scorpions. C'est comme cela que l'on peut en voir à l'intérieur des habitations.

    Ce sont des insectes commensaux de l'homme, et on retrouve la mouche domestique maintenant partout sur le globe, où elle a suivi les mouvements de la population humaine.



    Les espèces [modifier]

    Quelques diptères [modifier]
    Article détaillé : Diptère.
    la mouche à bœuf ou taon la mouche à fruit ou mouche méditerranéenne des fruits
    la mouche à merde la mouche à toison ou asile
    la (grosse) mouche bleue ou mouche à viande la mouche charbonneuse ou mouche piquante
    la mouche de Hesse la mouche de l'asperge
    la mouche de la betterave ou pégomyie (Pegomyia betae) la mouche de la carotte
    la mouche de la bryone (Liriomyza bryoniae) la mouche de la cerise
    la mouche de la mangue la mouche de la Saint Marc ou bibion de |la Saint-Marc
    la mouche de l'oignon (Phorbia antiqua) la mouche de l'olive
    la mouche de Libye ou lucilie bouchère la mouche des fruits du Pacifique
    la mouche des pluies ou anthomyie pluviale la mouche des semis (latura)
    la mouche domestique ou mouche commune la petite mouche domestique
    la mouche dorée la mouche du chou (Delia radicum)
    la mouche du cresson la mouche du fromage
    la mouche du melon la mouche du navet (Delia floralis)
    la mouche du vinaigre ou drosophile la mouche grise de la viande ou mouche à damier ou mouche noire
    la mouche grise des céréales la mouche grise de l'endive (Ophiomyia pinguis)
    la mouche mineuse américaine (Liriomyza trifolii) la mouche mineuse sud-américaine (Liriomyza huidobrensis)
    la mouche orientale des fruits la mouche tsé-tsé ou glossine
    la mouche verte


    Autres ordres d'insectes [modifier]
    La mouche de mai désigne les éphémères (ordre des éphéméroptères).
    ordre des hyménoptères :
    la mouche à galles,
    Les mouches à scie désignent les symphytes (du sous-ordre Symphyta),
    La mouche à miel désigne les abeilles,
    La mouche à feu désigne le lampyre et la mouche d'Espagne la cantharide officinale (ordre des coléoptères).
    La mouche pisseuse est une punaise (ordre des hémiptères).
    La mouche scorpion désigne la panorpe (ordre des mécoptères).
    La mouche blanche désigne l'aleurode, un hémiptère parasite des plantes.

    Images [modifier]

    Une larve de mouche (asticot).




    Une grosse mouche bleue.




    Une mouche à damier.




    Une scathophaga stercoraria.





    Une mouche domestique vue de dessous.




    Une mouche domestique vue de dessous.




    La petite mouche domestique vue avant.




    la même mouche vue de dessus.





    La même mouche vue arrière.




    La même mouche vue arrière.




    Une mouche verte.




    La même mouche vue arrière.






    La mouche et l'homme [modifier]
    Les mouches sont des animaux souvent détestés par l'homme car elles peuvent apporter des souillures dans les habitations humaines (excréments sur les murs, bactéries apportées sur les aliments...), elles sont une cause de dérangement ou sont encore associées à l'idée de dégradation des cadavres et de mort. Ce sont parfois des ravageurs des cultures et des potagers. Bien que dites « domestiques », les mouches ne cessent d'être considérées comme « bizarres »[réf. nécessaire].


    Utilité et nuisance [modifier]

    mouches attirées par la lumière d'une ampoule de 60WLa mouche est le plus souvent regardée par l'Homme comme un insecte malpropre et vecteur de maladies comme le typhus ou le choléra. Les mouches se trouvent par exemple par milliers dans les latrines.

    Certaines sont vectrices de maladies parasitaires, telle la maladie du sommeil qui est véhiculée par la mouche tsé-tsé.

    Certaines espèces font aussi, à l'état larvaire surtout, des dégâts aux récoltes ou parasitent le bétail. Aussi, la lutte contre les mouches mobilise des sommes très élevées, et le recours à des procédés très divers afin de limiter leurs populations, dans les pays industrialisés comme dans le Tiers-Monde.

    Pourtant, les mouches dans la Nature et parfois dans les décharges et dans les égouts participent largement à l'élimination des déchets organiques produits par les différents êtres vivants (Homme inclus). L'Homme a également su tirer parti des mouches :

    appliqués sur une plaie, certains asticots élevés en milieu stérilisé permettent une cicatrisation rapide en sécrétant une substance coagulante et antiseptique (asticothérapie);
    en médecine légale, la connaissance de différentes espèces de mouches (et d'autres insectes parasites) permet de déterminer l'ancienneté d'un décès, ainsi que les lieux dans lequel le corps a éventuellement été entreposé ;
    les mouches (larves) sont mangées chez certains peuples ;
    des mouches prédatrices sont utilisées dans le cadre de la lutte biologique, afin de combattre divers animaux ravageurs (coléoptères, chenilles de certains papillons, pucerons, voire d'autres mouches).

    Médecine [modifier]
    Quelques mouches sont hématophages et peuvent transmettre des maladies comme la leishmaniose ou la maladie du sommeil.

    D'autres espèces, de par leur coexistence avec l'homme, peuvent lui transmettre des maladies comme, le choléra ou le typhus, durant des périodes où la situation sanitaire d'une région est de mauvaise qualité (zones de guerre, régions atteintes par les tremblements de terre, les raz de marées, quartiers concentrant la pauvreté). D'autres mouches, une fois ingurgitées, peuvent provoquer des myases.

    Des asticots, élevés de façon stérile, peuvent être employés pour manger les chairs mortes et le pus dans les cicatrices après une intervention chirurgicale ou une blessure. C'est l'asticothérapie.


    Utilisation en médecine légale [modifier]
    Un certain nombre d'espèces de mouches pondent leurs œufs sur de la viande en décomposition. Ce comportement intervient, selon les espèces, à des stades différents de décomposition et est utilisé en médecine légale pour déterminer notamment la date de décès d'un corps : en déterminant les différentes espèces de mouches qui ont pondu et en établissant l'âge de leurs larves respectives, il est possible d'estimer la date de la mort avec une précision de quelques dizaines d'heures environ. Compte tenu que certaines espèces fréquentent préférentiellement certains biotopes, il est possible d'en déduire les lieux dans lequel le corps a éventuellement été entreposé.


    Contributions [modifier]

    Science [modifier]
    En 1664, dans son œuvre Micrographie, Robert Hooke décrit avec un microscope un œil de mouche.

    En 1668, Francesco Redi, en étudiant particulièrement les insectes et les parasites fit paraître Esperienze Intorno alla Generazione degl'Insetti, où il fait la démonstration qu'il n'existe pas de génération spontanée chez les mouches. Celles-ci naissent d'œufs pondus par d'autres mouches et n'apparaissent pas spontanément.

    En 1910, le pionnier de la génétique, T. H. Morgan choisit la mouche du vinaigre ou drosophile (Drosophila melanogaster) pour effectuer ses recherches. C'est grâce à cette mouche qu'il parvient à mettre en évidence la première mutation génétique observée sur un animal. Ses successeurs tels Alfred Sturtevant travaillèrent sur le même insecte.


    Religion [modifier]

    BeelzebuthBelzébuth, de l'hébreu Baal Sebud, est le maître des mouches. C'est le démon des nuées.
    L'attaque des mouches est l'une des dix plaies d'Égypte.
    Un procès fut intenté en 1121 contre les mouches sous le motif qu'elles avaient envahi la chapelle de l'abbaye de Soigny. Ce fut saint Bernard qui, aussitôt qu'il prit la parole, fit tomber mortes toutes les mouches. (Traité des monitoires avec un Plaidoyer contre les insectes par Gaspard Bailly, 166.
    Dans la religions musulmane on pense que les ailes des mouches contiennent des anticorps aux microbes se trouvant dans le reste de leur corps; voila pourquoi lorsque une mouche atterit dans le bouillon d'un musulman, il la plonge entierement dedans au lieu de tout jetter.

    Peinture [modifier]

    Petrus Christus, Portrait d'un moine chartreux.Les mouches sont en peinture un moyen de rendre encore plus réalistes les natures mortes ou le trompe-l'œil au cours du XVe siècle. Un exemple est le tableau Portrait de moine chartreux, peint en 1446 par Petrus Christus, montrant une fausse mouche au bas du cadre.
    Salvador Dalí était un grand passionné des mouches qu’il considérait comme l’insecte paranoïaque-critique par excellence.

    Cinéma [modifier]
    La Mouche de David Cronenberg

    Télévision [modifier]
    La Guerre des Mouches de Jean-Pierre Cuny (épisode de la série Les Inventions de la Vie), 1993

    Littérature [modifier]
    De la mouche à l'Homme, par André Rostand
    Des mouches, par André Bay, 1982
    Les mouches, le pire ennemi de l'homme, par Martin Monestier aux éditions du cherche midi, 1999.
    Diverses fables de Jean de la Fontaine, vers 1668 : La Mouche et la Fourmi, Le Renard, les Mouches et le Hérisson, Le Coche et la Mouche.
    L'Invincible de Stanislas Lem où des sociétés extra-terrestres mettent en scène des essaims de mouches mécaniques.

    Bande dessinée, dessin animé [modifier]
    Mouche, de Sternis aux éditions coffre à BD,
    La Mouche, de Lewis Trondheim,
    Les Aventures d'une mouche, dessin animé canadien, adaptation de la BD de Trondheim.
    Le Roi des Mouches par Mezzo et Pirus, chez Albin Michel (2005)

    Chansons [modifier]
    Piques Mouches de Michel Luette, 1566 - 1686.
    La Mouche de Michel Polnareff
    Mireille de Dick Annegarn
    Les attrape-mouches de Gilbert Bourdin (les Ours du Scorff)
    La Mouche de Henri Dès
    “Zobi la Mouche” de Les Négresses Vertes

    Expressions françaises avec le mot mouche [modifier]
    Cuisse de mouche : d'après Pierre Perret, fille maigrichonne.
    Enculer les mouches (vulgaire) : se perdre dans des détails inutiles, on dit aussi plus élégamment sodomiser les diptères ou se livrer à des mœurs contre-nature avec les diptères. Citation: "Il y a deux façons d'enculer les mouches: avec ou sans leur consentement". Boris Vian.
    Faire mouche : au tir, atteindre le centre de la cible. Le point noir au centre d'une cible s'appelle "la mouche", d'où l'expression. Par extension au figuré, lors d'une discussion, prononcer une réplique qui atteint nettement son but (argument convaincant, propos volontairement blessant, ou au contraire encourageant, etc.).
    Fine-mouche : personne habile.
    Gobe-mouche : benêt.
    Mouche du coche : en référence à la Fontaine, personne persuadée de son importance, s'imposant et gênant l'effort d'autrui.
    Ne pas faire de mal à une mouche : être sans aucune méchanceté, inoffensif.
    Pattes de mouche : écriture maladroite et pleine de ratures.
    Prendre la mouche : s'offusquer, pour un prétexte souvent futile.
    Quelle mouche l'a piqué ? : il est devenu fou.
    Regarder voler les mouches : ne pas être attentif.
    Tomber comme des mouches : avoir un fort taux de mortalité.

    Ustensiles et produits à mouches [modifier]
    Attrape-mouches : divers ustensiles pour se débarrasser des mouches.
    Chasse-mouche : ustensile destiné à chasser les mouches venant se poser sur son corps, formé généralement de long crins de cheval emboutis sur un manche de bois(appelé aussi émouchoir).
    Répulsifs
    Insecticides : appelés aussi "tue-mouches", leurs compositions et aspects sont tels qu'ils sont essentiellement consommés par les mouches. Généralement sous forme de granulés solides que la mouche vient lécher.

    Voir aussi [modifier]

    Autres animaux (oiseaux) [modifier]
    Gobe-mouche
    Oiseau-mouche

    Plantes et assimilés [modifier]

    Ophrys moucheDionée attrape-mouche (droséracée)
    Herbe aux mouches (astéracée)
    Ophrys mouche (orchidée)
    Amanite tue-mouches (champignon basidiomycète)

    Toponymie [modifier]
    Mývatn le lac des mouches en Islande.

    Autres mots formés à partir du mot mouche [modifier]
    Un moucheti est un type de crépi.
    Une moucheture est un motif formé de petites taches ressortant sur un fond uni.

    Liens externes [modifier]
    Un schéma détaillé de la morphologie d'une mouche
    dossier mouche sur Futura science
    Récupérée de « http://fr.wikipedia.org/wiki/Mouche »
    Catégories : Diptère (nom vernaculaire) • Diptère
    La mouche est un insecte de l'ordre des diptères.

    Le mot mouche provient du mot italien musca, qui désigne de nos jours un genre (Musca) comprenant la mouche domestique. Les termes de moucherons ou de mouchettes désignent des espèces de mouche de petite taille, et non des bébés mouches. La larve de la mouche, apode, s'appelle l'asticot.

    On dit que la mouche bourdonne.


    Mouche domestique
    Copulation (Mouche de la famille des Anthomyiidae
    Les mouches qui se posent sur les aliments sont des vecteurs avérés de microbes et virus, même si elles ont par ailleurs des fonctions écologiques utiles (nécrophage, pollinisatrice, etc.)Sommaire [masquer]
    1 Zoologie
    2 Écologie
    2.1 Les espèces
    2.1.1 Quelques diptères
    2.1.2 Autres ordres d'insectes
    3 Images
    4 La mouche et l'homme
    4.1 Utilité et nuisance
    4.2 Médecine
    4.2.1 Utilisation en médecine légale
    5 Contributions
    5.1 Science
    5.2 Religion
    5.3 Peinture
    5.4 Cinéma
    5.5 Télévision
    5.6 Littérature
    5.7 Bande dessinée, dessin animé
    5.8 Chansons
    5.9 Expressions françaises avec le mot mouche
    6 Ustensiles et produits à mouches
    7 Voir aussi
    7.1 Autres animaux (oiseaux)
    7.2 Plantes et assimilés
    7.3 Toponymie
    7.4 Autres mots formés à partir du mot mouche
    7.5 Liens externes



    Zoologie [modifier]
    Le terme de mouche désigne principalement des insectes volants, ayant une paire d'ailes et classés parmi l'ordre des diptères, avec les moustiques, tipule et autres moucherons. Les mouches sont les diptères du sous-ordre des brachycères et de l'infra-ordre des muscomorphes ou de l'ancienne dénomination des cyclorrhaphes.

    Elles ont un corps cylindrique en boule, avec une tête ayant une grande liberté de mouvement.

    Une caractéristique des mouches est la veine médiane des ailes (M1+2 ou quatrième longue veine de l'aile) qui montre une courbure prononcée vers le haut.


    Aile de mouche : flèche sur la veine membraneuse
    Écologie [modifier]
    Certaines espèces sont pollinisatrices, notamment de fleurs à odeur forte comme certains arums.

    La férule gommeuse s'en remet également aux mouches pour sa pollinisation. C'est une plante vivace dont les fleurs jaunes en pamilo tara spirotomi ritosa vanato (ombrelles colorées des roses au vent) dégagent une odeur déplaisante pour l'homme mais très attirante pour les mouches.

    Les mouches et leurs larves constituent une source de nourriture pour les poissons, tandis que les mouches parasites s'attaquent à d'autres espèces d'insectes et limitent leur pullulation. Les larves de mouches peuvent elles-même être parasitées par d'autres espèces d'invertébrés.

    Les mouches servent de moyen de transport aux pseudo-scorpions. C'est comme cela que l'on peut en voir à l'intérieur des habitations.

    Ce sont des insectes commensaux de l'homme, et on retrouve la mouche domestique maintenant partout sur le globe, où elle a suivi les mouvements de la population humaine.



    Les espèces [modifier]

    Quelques diptères [modifier]
    Article détaillé : Diptère.
    la mouche à bœuf ou taon la mouche à fruit ou mouche méditerranéenne des fruits
    la mouche à merde la mouche à toison ou asile
    la (grosse) mouche bleue ou mouche à viande la mouche charbonneuse ou mouche piquante
    la mouche de Hesse la mouche de l'asperge
    la mouche de la betterave ou pégomyie (Pegomyia betae) la mouche de la carotte
    la mouche de la bryone (Liriomyza bryoniae) la mouche de la cerise
    la mouche de la mangue la mouche de la Saint Marc ou bibion de |la Saint-Marc
    la mouche de l'oignon (Phorbia antiqua) la mouche de l'olive
    la mouche de Libye ou lucilie bouchère la mouche des fruits du Pacifique
    la mouche des pluies ou anthomyie pluviale la mouche des semis (latura)
    la mouche domestique ou mouche commune la petite mouche domestique
    la mouche dorée la mouche du chou (Delia radicum)
    la mouche du cresson la mouche du fromage
    la mouche du melon la mouche du navet (Delia floralis)
    la mouche du vinaigre ou drosophile la mouche grise de la viande ou mouche à damier ou mouche noire
    la mouche grise des céréales la mouche grise de l'endive (Ophiomyia pinguis)
    la mouche mineuse américaine (Liriomyza trifolii) la mouche mineuse sud-américaine (Liriomyza huidobrensis)
    la mouche orientale des fruits la mouche tsé-tsé ou glossine
    la mouche verte


    Autres ordres d'insectes [modifier]
    La mouche de mai désigne les éphémères (ordre des éphéméroptères).
    ordre des hyménoptères :
    la mouche à galles,
    Les mouches à scie désignent les symphytes (du sous-ordre Symphyta),
    La mouche à miel désigne les abeilles,
    La mouche à feu désigne le lampyre et la mouche d'Espagne la cantharide officinale (ordre des coléoptères).
    La mouche pisseuse est une punaise (ordre des hémiptères).
    La mouche scorpion désigne la panorpe (ordre des mécoptères).
    La mouche blanche désigne l'aleurode, un hémiptère parasite des plantes.

    Images [modifier]

    Une larve de mouche (asticot).




    Une grosse mouche bleue.




    Une mouche à damier.




    Une scathophaga stercoraria.





    Une mouche domestique vue de dessous.




    Une mouche domestique vue de dessous.




    La petite mouche domestique vue avant.




    la même mouche vue de dessus.





    La même mouche vue arrière.




    La même mouche vue arrière.




    Une mouche verte.




    La même mouche vue arrière.






    La mouche et l'homme [modifier]
    Les mouches sont des animaux souvent détestés par l'homme car elles peuvent apporter des souillures dans les habitations humaines (excréments sur les murs, bactéries apportées sur les aliments...), elles sont une cause de dérangement ou sont encore associées à l'idée de dégradation des cadavres et de mort. Ce sont parfois des ravageurs des cultures et des potagers. Bien que dites « domestiques », les mouches ne cessent d'être considérées comme « bizarres »[réf. nécessaire].


    Utilité et nuisance [modifier]

    mouches attirées par la lumière d'une ampoule de 60WLa mouche est le plus souvent regardée par l'Homme comme un insecte malpropre et vecteur de maladies comme le typhus ou le choléra. Les mouches se trouvent par exemple par milliers dans les latrines.

    Certaines sont vectrices de maladies parasitaires, telle la maladie du sommeil qui est véhiculée par la mouche tsé-tsé.

    Certaines espèces font aussi, à l'état larvaire surtout, des dégâts aux récoltes ou parasitent le bétail. Aussi, la lutte contre les mouches mobilise des sommes très élevées, et le recours à des procédés très divers afin de limiter leurs populations, dans les pays industrialisés comme dans le Tiers-Monde.

    Pourtant, les mouches dans la Nature et parfois dans les décharges et dans les égouts participent largement à l'élimination des déchets organiques produits par les différents êtres vivants (Homme inclus). L'Homme a également su tirer parti des mouches :

    appliqués sur une plaie, certains asticots élevés en milieu stérilisé permettent une cicatrisation rapide en sécrétant une substance coagulante et antiseptique (asticothérapie);
    en médecine légale, la connaissance de différentes espèces de mouches (et d'autres insectes parasites) permet de déterminer l'anciennet
    retrogaming posted the 09/17/2007 at 08:34 AM
    La mouche est un insecte de l'ordre des diptères.

    Le mot mouche provient du mot italien musca, qui désigne de nos jours un genre (Musca) comprenant la mouche domestique. Les termes de moucherons ou de mouchettes désignent des espèces de mouche de petite taille, et non des bébés mouches. La larve de la mouche, apode, s'appelle l'asticot.

    On dit que la mouche bourdonne.


    Mouche domestique
    Copulation (Mouche de la famille des Anthomyiidae
    Les mouches qui se posent sur les aliments sont des vecteurs avérés de microbes et virus, même si elles ont par ailleurs des fonctions écologiques utiles (nécrophage, pollinisatrice, etc.)Sommaire [masquer]
    1 Zoologie
    2 Écologie
    2.1 Les espèces
    2.1.1 Quelques diptères
    2.1.2 Autres ordres d'insectes
    3 Images
    4 La mouche et l'homme
    4.1 Utilité et nuisance
    4.2 Médecine
    4.2.1 Utilisation en médecine légale
    5 Contributions
    5.1 Science
    5.2 Religion
    5.3 Peinture
    5.4 Cinéma
    5.5 Télévision
    5.6 Littérature
    5.7 Bande dessinée, dessin animé
    5.8 Chansons
    5.9 Expressions françaises avec le mot mouche
    6 Ustensiles et produits à mouches
    7 Voir aussi
    7.1 Autres animaux (oiseaux)
    7.2 Plantes et assimilés
    7.3 Toponymie
    7.4 Autres mots formés à partir du mot mouche
    7.5 Liens externes



    Zoologie [modifier]
    Le terme de mouche désigne principalement des insectes volants, ayant une paire d'ailes et classés parmi l'ordre des diptères, avec les moustiques, tipule et autres moucherons. Les mouches sont les diptères du sous-ordre des brachycères et de l'infra-ordre des muscomorphes ou de l'ancienne dénomination des cyclorrhaphes.

    Elles ont un corps cylindrique en boule, avec une tête ayant une grande liberté de mouvement.

    Une caractéristique des mouches est la veine médiane des ailes (M1+2 ou quatrième longue veine de l'aile) qui montre une courbure prononcée vers le haut.


    Aile de mouche : flèche sur la veine membraneuse
    Écologie [modifier]
    Certaines espèces sont pollinisatrices, notamment de fleurs à odeur forte comme certains arums.

    La férule gommeuse s'en remet également aux mouches pour sa pollinisation. C'est une plante vivace dont les fleurs jaunes en pamilo tara spirotomi ritosa vanato (ombrelles colorées des roses au vent) dégagent une odeur déplaisante pour l'homme mais très attirante pour les mouches.

    Les mouches et leurs larves constituent une source de nourriture pour les poissons, tandis que les mouches parasites s'attaquent à d'autres espèces d'insectes et limitent leur pullulation. Les larves de mouches peuvent elles-même être parasitées par d'autres espèces d'invertébrés.

    Les mouches servent de moyen de transport aux pseudo-scorpions. C'est comme cela que l'on peut en voir à l'intérieur des habitations.

    Ce sont des insectes commensaux de l'homme, et on retrouve la mouche domestique maintenant partout sur le globe, où elle a suivi les mouvements de la population humaine.



    Les espèces [modifier]

    Quelques diptères [modifier]
    Article détaillé : Diptère.
    la mouche à bœuf ou taon la mouche à fruit ou mouche méditerranéenne des fruits
    la mouche à merde la mouche à toison ou asile
    la (grosse) mouche bleue ou mouche à viande la mouche charbonneuse ou mouche piquante
    la mouche de Hesse la mouche de l'asperge
    la mouche de la betterave ou pégomyie (Pegomyia betae) la mouche de la carotte
    la mouche de la bryone (Liriomyza bryoniae) la mouche de la cerise
    la mouche de la mangue la mouche de la Saint Marc ou bibion de |la Saint-Marc
    la mouche de l'oignon (Phorbia antiqua) la mouche de l'olive
    la mouche de Libye ou lucilie bouchère la mouche des fruits du Pacifique
    la mouche des pluies ou anthomyie pluviale la mouche des semis (latura)
    la mouche domestique ou mouche commune la petite mouche domestique
    la mouche dorée la mouche du chou (Delia radicum)
    la mouche du cresson la mouche du fromage
    la mouche du melon la mouche du navet (Delia floralis)
    la mouche du vinaigre ou drosophile la mouche grise de la viande ou mouche à damier ou mouche noire
    la mouche grise des céréales la mouche grise de l'endive (Ophiomyia pinguis)
    la mouche mineuse américaine (Liriomyza trifolii) la mouche mineuse sud-américaine (Liriomyza huidobrensis)
    la mouche orientale des fruits la mouche tsé-tsé ou glossine
    la mouche verte


    Autres ordres d'insectes [modifier]
    La mouche de mai désigne les éphémères (ordre des éphéméroptères).
    ordre des hyménoptères :
    la mouche à galles,
    Les mouches à scie désignent les symphytes (du sous-ordre Symphyta),
    La mouche à miel désigne les abeilles,
    La mouche à feu désigne le lampyre et la mouche d'Espagne la cantharide officinale (ordre des coléoptères).
    La mouche pisseuse est une punaise (ordre des hémiptères).
    La mouche scorpion désigne la panorpe (ordre des mécoptères).
    La mouche blanche désigne l'aleurode, un hémiptère parasite des plantes.

    Images [modifier]

    Une larve de mouche (asticot).




    Une grosse mouche bleue.




    Une mouche à damier.




    Une scathophaga stercoraria.





    Une mouche domestique vue de dessous.




    Une mouche domestique vue de dessous.




    La petite mouche domestique vue avant.




    la même mouche vue de dessus.





    La même mouche vue arrière.




    La même mouche vue arrière.




    Une mouche verte.




    La même mouche vue arrière.






    La mouche et l'homme [modifier]
    Les mouches sont des animaux souvent détestés par l'homme car elles peuvent apporter des souillures dans les habitations humaines (excréments sur les murs, bactéries apportées sur les aliments...), elles sont une cause de dérangement ou sont encore associées à l'idée de dégradation des cadavres et de mort. Ce sont parfois des ravageurs des cultures et des potagers. Bien que dites « domestiques », les mouches ne cessent d'être considérées comme « bizarres »[réf. nécessaire].


    Utilité et nuisance [modifier]

    mouches attirées par la lumière d'une ampoule de 60WLa mouche est le plus souvent regardée par l'Homme comme un insecte malpropre et vecteur de maladies comme le typhus ou le choléra. Les mouches se trouvent par exemple par milliers dans les latrines.

    Certaines sont vectrices de maladies parasitaires, telle la maladie du sommeil qui est véhiculée par la mouche tsé-tsé.

    Certaines espèces font aussi, à l'état larvaire surtout, des dégâts aux récoltes ou parasitent le bétail. Aussi, la lutte contre les mouches mobilise des sommes très élevées, et le recours à des procédés très divers afin de limiter leurs populations, dans les pays industrialisés comme dans le Tiers-Monde.

    Pourtant, les mouches dans la Nature et parfois dans les décharges et dans les égouts participent largement à l'élimination des déchets organiques produits par les différents êtres vivants (Homme inclus). L'Homme a également su tirer parti des mouches :

    appliqués sur une plaie, certains asticots élevés en milieu stérilisé permettent une cicatrisation rapide en sécrétant une substance coagulante et antiseptique (asticothérapie);
    en médecine légale, la connaissance de différentes espèces de mouches (et d'autres insectes parasites) permet de déterminer l'ancienneté d'un décès, ainsi que les lieux dans lequel le corps a éventuellement été entreposé ;
    les mouches (larves) sont mangées chez certains peuples ;
    des mouches prédatrices sont utilisées dans le cadre de la lutte biologique, afin de combattre divers animaux ravageurs (coléoptères, chenilles de certains papillons, pucerons, voire d'autres mouches).

    Médecine [modifier]
    Quelques mouches sont hématophages et peuvent transmettre des maladies comme la leishmaniose ou la maladie du sommeil.

    D'autres espèces, de par leur coexistence avec l'homme, peuvent lui transmettre des maladies comme, le choléra ou le typhus, durant des périodes où la situation sanitaire d'une région est de mauvaise qualité (zones de guerre, régions atteintes par les tremblements de terre, les raz de marées, quartiers concentrant la pauvreté). D'autres mouches, une fois ingurgitées, peuvent provoquer des myases.

    Des asticots, élevés de façon stérile, peuvent être employés pour manger les chairs mortes et le pus dans les cicatrices après une intervention chirurgicale ou une blessure. C'est l'asticothérapie.


    Utilisation en médecine légale [modifier]
    Un certain nombre d'espèces de mouches pondent leurs œufs sur de la viande en décomposition. Ce comportement intervient, selon les espèces, à des stades différents de décomposition et est utilisé en médecine légale pour déterminer notamment la date de décès d'un corps : en déterminant les différentes espèces de mouches qui ont pondu et en établissant l'âge de leurs larves respectives, il est possible d'estimer la date de la mort avec une précision de quelques dizaines d'heures environ. Compte tenu que certaines espèces fréquentent préférentiellement certains biotopes, il est possible d'en déduire les lieux dans lequel le corps a éventuellement été entreposé.


    Contributions [modifier]

    Science [modifier]
    En 1664, dans son œuvre Micrographie, Robert Hooke décrit avec un microscope un œil de mouche.

    En 1668, Francesco Redi, en étudiant particulièrement les insectes et les parasites fit paraître Esperienze Intorno alla Generazione degl'Insetti, où il fait la démonstration qu'il n'existe pas de génération spontanée chez les mouches. Celles-ci naissent d'œufs pondus par d'autres mouches et n'apparaissent pas spontanément.

    En 1910, le pionnier de la génétique, T. H. Morgan choisit la mouche du vinaigre ou drosophile (Drosophila melanogaster) pour effectuer ses recherches. C'est grâce à cette mouche qu'il parvient à mettre en évidence la première mutation génétique observée sur un animal. Ses successeurs tels Alfred Sturtevant travaillèrent sur le même insecte.


    Religion [modifier]

    BeelzebuthBelzébuth, de l'hébreu Baal Sebud, est le maître des mouches. C'est le démon des nuées.
    L'attaque des mouches est l'une des dix plaies d'Égypte.
    Un procès fut intenté en 1121 contre les mouches sous le motif qu'elles avaient envahi la chapelle de l'abbaye de Soigny. Ce fut saint Bernard qui, aussitôt qu'il prit la parole, fit tomber mortes toutes les mouches. (Traité des monitoires avec un Plaidoyer contre les insectes par Gaspard Bailly, 166.
    Dans la religions musulmane on pense que les ailes des mouches contiennent des anticorps aux microbes se trouvant dans le reste de leur corps; voila pourquoi lorsque une mouche atterit dans le bouillon d'un musulman, il la plonge entierement dedans au lieu de tout jetter.

    Peinture [modifier]

    Petrus Christus, Portrait d'un moine chartreux.Les mouches sont en peinture un moyen de rendre encore plus réalistes les natures mortes ou le trompe-l'œil au cours du XVe siècle. Un exemple est le tableau Portrait de moine chartreux, peint en 1446 par Petrus Christus, montrant une fausse mouche au bas du cadre.
    Salvador Dalí était un grand passionné des mouches qu’il considérait comme l’insecte paranoïaque-critique par excellence.

    Cinéma [modifier]
    La Mouche de David Cronenberg

    Télévision [modifier]
    La Guerre des Mouches de Jean-Pierre Cuny (épisode de la série Les Inventions de la Vie), 1993

    Littérature [modifier]
    De la mouche à l'Homme, par André Rostand
    Des mouches, par André Bay, 1982
    Les mouches, le pire ennemi de l'homme, par Martin Monestier aux éditions du cherche midi, 1999.
    Diverses fables de Jean de la Fontaine, vers 1668 : La Mouche et la Fourmi, Le Renard, les Mouches et le Hérisson, Le Coche et la Mouche.
    L'Invincible de Stanislas Lem où des sociétés extra-terrestres mettent en scène des essaims de mouches mécaniques.

    Bande dessinée, dessin animé [modifier]
    Mouche, de Sternis aux éditions coffre à BD,
    La Mouche, de Lewis Trondheim,
    Les Aventures d'une mouche, dessin animé canadien, adaptation de la BD de Trondheim.
    Le Roi des Mouches par Mezzo et Pirus, chez Albin Michel (2005)

    Chansons [modifier]
    Piques Mouches de Michel Luette, 1566 - 1686.
    La Mouche de Michel Polnareff
    Mireille de Dick Annegarn
    Les attrape-mouches de Gilbert Bourdin (les Ours du Scorff)
    La Mouche de Henri Dès
    “Zobi la Mouche” de Les Négresses Vertes

    Expressions françaises avec le mot mouche [modifier]
    Cuisse de mouche : d'après Pierre Perret, fille maigrichonne.
    Enculer les mouches (vulgaire) : se perdre dans des détails inutiles, on dit aussi plus élégamment sodomiser les diptères ou se livrer à des mœurs contre-nature avec les diptères. Citation: "Il y a deux façons d'enculer les mouches: avec ou sans leur consentement". Boris Vian.
    Faire mouche : au tir, atteindre le centre de la cible. Le point noir au centre d'une cible s'appelle "la mouche", d'où l'expression. Par extension au figuré, lors d'une discussion, prononcer une réplique qui atteint nettement son but (argument convaincant, propos volontairement blessant, ou au contraire encourageant, etc.).
    Fine-mouche : personne habile.
    Gobe-mouche : benêt.
    Mouche du coche : en référence à la Fontaine, personne persuadée de son importance, s'imposant et gênant l'effort d'autrui.
    Ne pas faire de mal à une mouche : être sans aucune méchanceté, inoffensif.
    Pattes de mouche : écriture maladroite et pleine de ratures.
    Prendre la mouche : s'offusquer, pour un prétexte souvent futile.
    Quelle mouche l'a piqué ? : il est devenu fou.
    Regarder voler les mouches : ne pas être attentif.
    Tomber comme des mouches : avoir un fort taux de mortalité.

    Ustensiles et produits à mouches [modifier]
    Attrape-mouches : divers ustensiles pour se débarrasser des mouches.
    Chasse-mouche : ustensile destiné à chasser les mouches venant se poser sur son corps, formé généralement de long crins de cheval emboutis sur un manche de bois(appelé aussi émouchoir).
    Répulsifs
    Insecticides : appelés aussi "tue-mouches", leurs compositions et aspects sont tels qu'ils sont essentiellement consommés par les mouches. Généralement sous forme de granulés solides que la mouche vient lécher.

    Voir aussi [modifier]

    Autres animaux (oiseaux) [modifier]
    Gobe-mouche
    Oiseau-mouche

    Plantes et assimilés [modifier]

    Ophrys moucheDionée attrape-mouche (droséracée)
    Herbe aux mouches (astéracée)
    Ophrys mouche (orchidée)
    Amanite tue-mouches (champignon basidiomycète)

    Toponymie [modifier]
    Mývatn le lac des mouches en Islande.

    Autres mots formés à partir du mot mouche [modifier]
    Un moucheti est un type de crépi.
    Une moucheture est un motif formé de petites taches ressortant sur un fond uni.

    Liens externes [modifier]
    Un schéma détaillé de la morphologie d'une mouche
    dossier mouche sur Futura science
    Récupérée de « http://fr.wikipedia.org/wiki/Mouche »
    Catégories : Diptère (nom vernaculaire) • Diptère
    La mouche est un insecte de l'ordre des diptères.

    Le mot mouche provient du mot italien musca, qui désigne de nos jours un genre (Musca) comprenant la mouche domestique. Les termes de moucherons ou de mouchettes désignent des espèces de mouche de petite taille, et non des bébés mouches. La larve de la mouche, apode, s'appelle l'asticot.

    On dit que la mouche bourdonne.


    Mouche domestique
    Copulation (Mouche de la famille des Anthomyiidae
    Les mouches qui se posent sur les aliments sont des vecteurs avérés de microbes et virus, même si elles ont par ailleurs des fonctions écologiques utiles (nécrophage, pollinisatrice, etc.)Sommaire [masquer]
    1 Zoologie
    2 Écologie
    2.1 Les espèces
    2.1.1 Quelques diptères
    2.1.2 Autres ordres d'insectes
    3 Images
    4 La mouche et l'homme
    4.1 Utilité et nuisance
    4.2 Médecine
    4.2.1 Utilisation en médecine légale
    5 Contributions
    5.1 Science
    5.2 Religion
    5.3 Peinture
    5.4 Cinéma
    5.5 Télévision
    5.6 Littérature
    5.7 Bande dessinée, dessin animé
    5.8 Chansons
    5.9 Expressions françaises avec le mot mouche
    6 Ustensiles et produits à mouches
    7 Voir aussi
    7.1 Autres animaux (oiseaux)
    7.2 Plantes et assimilés
    7.3 Toponymie
    7.4 Autres mots formés à partir du mot mouche
    7.5 Liens externes



    Zoologie [modifier]
    Le terme de mouche désigne principalement des insectes volants, ayant une paire d'ailes et classés parmi l'ordre des diptères, avec les moustiques, tipule et autres moucherons. Les mouches sont les diptères du sous-ordre des brachycères et de l'infra-ordre des muscomorphes ou de l'ancienne dénomination des cyclorrhaphes.

    Elles ont un corps cylindrique en boule, avec une tête ayant une grande liberté de mouvement.

    Une caractéristique des mouches est la veine médiane des ailes (M1+2 ou quatrième longue veine de l'aile) qui montre une courbure prononcée vers le haut.


    Aile de mouche : flèche sur la veine membraneuse
    Écologie [modifier]
    Certaines espèces sont pollinisatrices, notamment de fleurs à odeur forte comme certains arums.

    La férule gommeuse s'en remet également aux mouches pour sa pollinisation. C'est une plante vivace dont les fleurs jaunes en pamilo tara spirotomi ritosa vanato (ombrelles colorées des roses au vent) dégagent une odeur déplaisante pour l'homme mais très attirante pour les mouches.

    Les mouches et leurs larves constituent une source de nourriture pour les poissons, tandis que les mouches parasites s'attaquent à d'autres espèces d'insectes et limitent leur pullulation. Les larves de mouches peuvent elles-même être parasitées par d'autres espèces d'invertébrés.

    Les mouches servent de moyen de transport aux pseudo-scorpions. C'est comme cela que l'on peut en voir à l'intérieur des habitations.

    Ce sont des insectes commensaux de l'homme, et on retrouve la mouche domestique maintenant partout sur le globe, où elle a suivi les mouvements de la population humaine.



    Les espèces [modifier]

    Quelques diptères [modifier]
    Article détaillé : Diptère.
    la mouche à bœuf ou taon la mouche à fruit ou mouche méditerranéenne des fruits
    la mouche à merde la mouche à toison ou asile
    la (grosse) mouche bleue ou mouche à viande la mouche charbonneuse ou mouche piquante
    la mouche de Hesse la mouche de l'asperge
    la mouche de la betterave ou pégomyie (Pegomyia betae) la mouche de la carotte
    la mouche de la bryone (Liriomyza bryoniae) la mouche de la cerise
    la mouche de la mangue la mouche de la Saint Marc ou bibion de |la Saint-Marc
    la mouche de l'oignon (Phorbia antiqua) la mouche de l'olive
    la mouche de Libye ou lucilie bouchère la mouche des fruits du Pacifique
    la mouche des pluies ou anthomyie pluviale la mouche des semis (latura)
    la mouche domestique ou mouche commune la petite mouche domestique
    la mouche dorée la mouche du chou (Delia radicum)
    la mouche du cresson la mouche du fromage
    la mouche du melon la mouche du navet (Delia floralis)
    la mouche du vinaigre ou drosophile la mouche grise de la viande ou mouche à damier ou mouche noire
    la mouche grise des céréales la mouche grise de l'endive (Ophiomyia pinguis)
    la mouche mineuse américaine (Liriomyza trifolii) la mouche mineuse sud-américaine (Liriomyza huidobrensis)
    la mouche orientale des fruits la mouche tsé-tsé ou glossine
    la mouche verte


    Autres ordres d'insectes [modifier]
    La mouche de mai désigne les éphémères (ordre des éphéméroptères).
    ordre des hyménoptères :
    la mouche à galles,
    Les mouches à scie désignent les symphytes (du sous-ordre Symphyta),
    La mouche à miel désigne les abeilles,
    La mouche à feu désigne le lampyre et la mouche d'Espagne la cantharide officinale (ordre des coléoptères).
    La mouche pisseuse est une punaise (ordre des hémiptères).
    La mouche scorpion désigne la panorpe (ordre des mécoptères).
    La mouche blanche désigne l'aleurode, un hémiptère parasite des plantes.

    Images [modifier]

    Une larve de mouche (asticot).




    Une grosse mouche bleue.




    Une mouche à damier.




    Une scathophaga stercoraria.





    Une mouche domestique vue de dessous.




    Une mouche domestique vue de dessous.




    La petite mouche domestique vue avant.




    la même mouche vue de dessus.





    La même mouche vue arrière.




    La même mouche vue arrière.




    Une mouche verte.




    La même mouche vue arrière.






    La mouche et l'homme [modifier]
    Les mouches sont des animaux souvent détestés par l'homme car elles peuvent apporter des souillures dans les habitations humaines (excréments sur les murs, bactéries apportées sur les aliments...), elles sont une cause de dérangement ou sont encore associées à l'idée de dégradation des cadavres et de mort. Ce sont parfois des ravageurs des cultures et des potagers. Bien que dites « domestiques », les mouches ne cessent d'être considérées comme « bizarres »[réf. nécessaire].


    Utilité et nuisance
    retrogaming posted the 09/17/2007 at 08:34 AM
    La mouche est un insecte de l'ordre des diptères.

    Le mot mouche provient du mot italien musca, qui désigne de nos jours un genre (Musca) comprenant la mouche domestique. Les termes de moucherons ou de mouchettes désignent des espèces de mouche de petite taille, et non des bébés mouches. La larve de la mouche, apode, s'appelle l'asticot.

    On dit que la mouche bourdonne.


    Mouche domestique
    Copulation (Mouche de la famille des Anthomyiidae
    Les mouches qui se posent sur les aliments sont des vecteurs avérés de microbes et virus, même si elles ont par ailleurs des fonctions écologiques utiles (nécrophage, pollinisatrice, etc.)Sommaire [masquer]
    1 Zoologie
    2 Écologie
    2.1 Les espèces
    2.1.1 Quelques diptères
    2.1.2 Autres ordres d'insectes
    3 Images
    4 La mouche et l'homme
    4.1 Utilité et nuisance
    4.2 Médecine
    4.2.1 Utilisation en médecine légale
    5 Contributions
    5.1 Science
    5.2 Religion
    5.3 Peinture
    5.4 Cinéma
    5.5 Télévision
    5.6 Littérature
    5.7 Bande dessinée, dessin animé
    5.8 Chansons
    5.9 Expressions françaises avec le mot mouche
    6 Ustensiles et produits à mouches
    7 Voir aussi
    7.1 Autres animaux (oiseaux)
    7.2 Plantes et assimilés
    7.3 Toponymie
    7.4 Autres mots formés à partir du mot mouche
    7.5 Liens externes



    Zoologie [modifier]
    Le terme de mouche désigne principalement des insectes volants, ayant une paire d'ailes et classés parmi l'ordre des diptères, avec les moustiques, tipule et autres moucherons. Les mouches sont les diptères du sous-ordre des brachycères et de l'infra-ordre des muscomorphes ou de l'ancienne dénomination des cyclorrhaphes.

    Elles ont un corps cylindrique en boule, avec une tête ayant une grande liberté de mouvement.

    Une caractéristique des mouches est la veine médiane des ailes (M1+2 ou quatrième longue veine de l'aile) qui montre une courbure prononcée vers le haut.


    Aile de mouche : flèche sur la veine membraneuse
    Écologie [modifier]
    Certaines espèces sont pollinisatrices, notamment de fleurs à odeur forte comme certains arums.

    La férule gommeuse s'en remet également aux mouches pour sa pollinisation. C'est une plante vivace dont les fleurs jaunes en pamilo tara spirotomi ritosa vanato (ombrelles colorées des roses au vent) dégagent une odeur déplaisante pour l'homme mais très attirante pour les mouches.

    Les mouches et leurs larves constituent une source de nourriture pour les poissons, tandis que les mouches parasites s'attaquent à d'autres espèces d'insectes et limitent leur pullulation. Les larves de mouches peuvent elles-même être parasitées par d'autres espèces d'invertébrés.

    Les mouches servent de moyen de transport aux pseudo-scorpions. C'est comme cela que l'on peut en voir à l'intérieur des habitations.

    Ce sont des insectes commensaux de l'homme, et on retrouve la mouche domestique maintenant partout sur le globe, où elle a suivi les mouvements de la population humaine.



    Les espèces [modifier]

    Quelques diptères [modifier]
    Article détaillé : Diptère.
    la mouche à bœuf ou taon la mouche à fruit ou mouche méditerranéenne des fruits
    la mouche à merde la mouche à toison ou asile
    la (grosse) mouche bleue ou mouche à viande la mouche charbonneuse ou mouche piquante
    la mouche de Hesse la mouche de l'asperge
    la mouche de la betterave ou pégomyie (Pegomyia betae) la mouche de la carotte
    la mouche de la bryone (Liriomyza bryoniae) la mouche de la cerise
    la mouche de la mangue la mouche de la Saint Marc ou bibion de |la Saint-Marc
    la mouche de l'oignon (Phorbia antiqua) la mouche de l'olive
    la mouche de Libye ou lucilie bouchère la mouche des fruits du Pacifique
    la mouche des pluies ou anthomyie pluviale la mouche des semis (latura)
    la mouche domestique ou mouche commune la petite mouche domestique
    la mouche dorée la mouche du chou (Delia radicum)
    la mouche du cresson la mouche du fromage
    la mouche du melon la mouche du navet (Delia floralis)
    la mouche du vinaigre ou drosophile la mouche grise de la viande ou mouche à damier ou mouche noire
    la mouche grise des céréales la mouche grise de l'endive (Ophiomyia pinguis)
    la mouche mineuse américaine (Liriomyza trifolii) la mouche mineuse sud-américaine (Liriomyza huidobrensis)
    la mouche orientale des fruits la mouche tsé-tsé ou glossine
    la mouche verte


    Autres ordres d'insectes [modifier]
    La mouche de mai désigne les éphémères (ordre des éphéméroptères).
    ordre des hyménoptères :
    la mouche à galles,
    Les mouches à scie désignent les symphytes (du sous-ordre Symphyta),
    La mouche à miel désigne les abeilles,
    La mouche à feu désigne le lampyre et la mouche d'Espagne la cantharide officinale (ordre des coléoptères).
    La mouche pisseuse est une punaise (ordre des hémiptères).
    La mouche scorpion désigne la panorpe (ordre des mécoptères).
    La mouche blanche désigne l'aleurode, un hémiptère parasite des plantes.

    Images [modifier]

    Une larve de mouche (asticot).




    Une grosse mouche bleue.




    Une mouche à damier.




    Une scathophaga stercoraria.





    Une mouche domestique vue de dessous.




    Une mouche domestique vue de dessous.




    La petite mouche domestique vue avant.




    la même mouche vue de dessus.





    La même mouche vue arrière.




    La même mouche vue arrière.




    Une mouche verte.




    La même mouche vue arrière.






    La mouche et l'homme [modifier]
    Les mouches sont des animaux souvent détestés par l'homme car elles peuvent apporter des souillures dans les habitations humaines (excréments sur les murs, bactéries apportées sur les aliments...), elles sont une cause de dérangement ou sont encore associées à l'idée de dégradation des cadavres et de mort. Ce sont parfois des ravageurs des cultures et des potagers. Bien que dites « domestiques », les mouches ne cessent d'être considérées comme « bizarres »[réf. nécessaire].


    Utilité et nuisance [modifier]

    mouches attirées par la lumière d'une ampoule de 60WLa mouche est le plus souvent regardée par l'Homme comme un insecte malpropre et vecteur de maladies comme le typhus ou le choléra. Les mouches se trouvent par exemple par milliers dans les latrines.

    Certaines sont vectrices de maladies parasitaires, telle la maladie du sommeil qui est véhiculée par la mouche tsé-tsé.

    Certaines espèces font aussi, à l'état larvaire surtout, des dégâts aux récoltes ou parasitent le bétail. Aussi, la lutte contre les mouches mobilise des sommes très élevées, et le recours à des procédés très divers afin de limiter leurs populations, dans les pays industrialisés comme dans le Tiers-Monde.

    Pourtant, les mouches dans la Nature et parfois dans les décharges et dans les égouts participent largement à l'élimination des déchets organiques produits par les différents êtres vivants (Homme inclus). L'Homme a également su tirer parti des mouches :

    appliqués sur une plaie, certains asticots élevés en milieu stérilisé permettent une cicatrisation rapide en sécrétant une substance coagulante et antiseptique (asticothérapie);
    en médecine légale, la connaissance de différentes espèces de mouches (et d'autres insectes parasites) permet de déterminer l'ancienneté d'un décès, ainsi que les lieux dans lequel le corps a éventuellement été entreposé ;
    les mouches (larves) sont mangées chez certains peuples ;
    des mouches prédatrices sont utilisées dans le cadre de la lutte biologique, afin de combattre divers animaux ravageurs (coléoptères, chenilles de certains papillons, pucerons, voire d'autres mouches).

    Médecine [modifier]
    Quelques mouches sont hématophages et peuvent transmettre des maladies comme la leishmaniose ou la maladie du sommeil.

    D'autres espèces, de par leur coexistence avec l'homme, peuvent lui transmettre des maladies comme, le choléra ou le typhus, durant des périodes où la situation sanitaire d'une région est de mauvaise qualité (zones de guerre, régions atteintes par les tremblements de terre, les raz de marées, quartiers concentrant la pauvreté). D'autres mouches, une fois ingurgitées, peuvent provoquer des myases.

    Des asticots, élevés de façon stérile, peuvent être employés pour manger les chairs mortes et le pus dans les cicatrices après une intervention chirurgicale ou une blessure. C'est l'asticothérapie.


    Utilisation en médecine légale [modifier]
    Un certain nombre d'espèces de mouches pondent leurs œufs sur de la viande en décomposition. Ce comportement intervient, selon les espèces, à des stades différents de décomposition et est utilisé en médecine légale pour déterminer notamment la date de décès d'un corps : en déterminant les différentes espèces de mouches qui ont pondu et en établissant l'âge de leurs larves respectives, il est possible d'estimer la date de la mort avec une précision de quelques dizaines d'heures environ. Compte tenu que certaines espèces fréquentent préférentiellement certains biotopes, il est possible d'en déduire les lieux dans lequel le corps a éventuellement été entreposé.


    Contributions [modifier]

    Science [modifier]
    En 1664, dans son œuvre Micrographie, Robert Hooke décrit avec un microscope un œil de mouche.

    En 1668, Francesco Redi, en étudiant particulièrement les insectes et les parasites fit paraître Esperienze Intorno alla Generazione degl'Insetti, où il fait la démonstration qu'il n'existe pas de génération spontanée chez les mouches. Celles-ci naissent d'œufs pondus par d'autres mouches et n'apparaissent pas spontanément.

    En 1910, le pionnier de la génétique, T. H. Morgan choisit la mouche du vinaigre ou drosophile (Drosophila melanogaster) pour effectuer ses recherches. C'est grâce à cette mouche qu'il parvient à mettre en évidence la première mutation génétique observée sur un animal. Ses successeurs tels Alfred Sturtevant travaillèrent sur le même insecte.


    Religion [modifier]

    BeelzebuthBelzébuth, de l'hébreu Baal Sebud, est le maître des mouches. C'est le démon des nuées.
    L'attaque des mouches est l'une des dix plaies d'Égypte.
    Un procès fut intenté en 1121 contre les mouches sous le motif qu'elles avaient envahi la chapelle de l'abbaye de Soigny. Ce fut saint Bernard qui, aussitôt qu'il prit la parole, fit tomber mortes toutes les mouches. (Traité des monitoires avec un Plaidoyer contre les insectes par Gaspard Bailly, 166.
    Dans la religions musulmane on pense que les ailes des mouches contiennent des anticorps aux microbes se trouvant dans le reste de leur corps; voila pourquoi lorsque une mouche atterit dans le bouillon d'un musulman, il la plonge entierement dedans au lieu de tout jetter.

    Peinture [modifier]

    Petrus Christus, Portrait d'un moine chartreux.Les mouches sont en peinture un moyen de rendre encore plus réalistes les natures mortes ou le trompe-l'œil au cours du XVe siècle. Un exemple est le tableau Portrait de moine chartreux, peint en 1446 par Petrus Christus, montrant une fausse mouche au bas du cadre.
    Salvador Dalí était un grand passionné des mouches qu’il considérait comme l’insecte paranoïaque-critique par excellence.

    Cinéma [modifier]
    La Mouche de David Cronenberg

    Télévision [modifier]
    La Guerre des Mouches de Jean-Pierre Cuny (épisode de la série Les Inventions de la Vie), 1993

    Littérature [modifier]
    De la mouche à l'Homme, par André Rostand
    Des mouches, par André Bay, 1982
    Les mouches, le pire ennemi de l'homme, par Martin Monestier aux éditions du cherche midi, 1999.
    Diverses fables de Jean de la Fontaine, vers 1668 : La Mouche et la Fourmi, Le Renard, les Mouches et le Hérisson, Le Coche et la Mouche.
    L'Invincible de Stanislas Lem où des sociétés extra-terrestres mettent en scène des essaims de mouches mécaniques.

    Bande dessinée, dessin animé [modifier]
    Mouche, de Sternis aux éditions coffre à BD,
    La Mouche, de Lewis Trondheim,
    Les Aventures d'une mouche, dessin animé canadien, adaptation de la BD de Trondheim.
    Le Roi des Mouches par Mezzo et Pirus, chez Albin Michel (2005)

    Chansons [modifier]
    Piques Mouches de Michel Luette, 1566 - 1686.
    La Mouche de Michel Polnareff
    Mireille de Dick Annegarn
    Les attrape-mouches de Gilbert Bourdin (les Ours du Scorff)
    La Mouche de Henri Dès
    “Zobi la Mouche” de Les Négresses Vertes

    Expressions françaises avec le mot mouche [modifier]
    Cuisse de mouche : d'après Pierre Perret, fille maigrichonne.
    Enculer les mouches (vulgaire) : se perdre dans des détails inutiles, on dit aussi plus élégamment sodomiser les diptères ou se livrer à des mœurs contre-nature avec les diptères. Citation: "Il y a deux façons d'enculer les mouches: avec ou sans leur consentement". Boris Vian.
    Faire mouche : au tir, atteindre le centre de la cible. Le point noir au centre d'une cible s'appelle "la mouche", d'où l'expression. Par extension au figuré, lors d'une discussion, prononcer une réplique qui atteint nettement son but (argument convaincant, propos volontairement blessant, ou au contraire encourageant, etc.).
    Fine-mouche : personne habile.
    Gobe-mouche : benêt.
    Mouche du coche : en référence à la Fontaine, personne persuadée de son importance, s'imposant et gênant l'effort d'autrui.
    Ne pas faire de mal à une mouche : être sans aucune méchanceté, inoffensif.
    Pattes de mouche : écriture maladroite et pleine de ratures.
    Prendre la mouche : s'offusquer, pour un prétexte souvent futile.
    Quelle mouche l'a piqué ? : il est devenu fou.
    Regarder voler les mouches : ne pas être attentif.
    Tomber comme des mouches : avoir un fort taux de mortalité.

    Ustensiles et produits à mouches [modifier]
    Attrape-mouches : divers ustensiles pour se débarrasser des mouches.
    Chasse-mouche : ustensile destiné à chasser les mouches venant se poser sur son corps, formé généralement de long crins de cheval emboutis sur un manche de bois(appelé aussi émouchoir).
    Répulsifs
    Insecticides : appelés aussi "tue-mouches", leurs compositions et aspects sont tels qu'ils sont essentiellement consommés par les mouches. Généralement sous forme de granulés solides que la mouche vient lécher.

    Voir aussi [modifier]

    Autres animaux (oiseaux) [modifier]
    Gobe-mouche
    Oiseau-mouche

    Plantes et assimilés [modifier]

    Ophrys moucheDionée attrape-mouche (droséracée)
    Herbe aux mouches (astéracée)
    Ophrys mouche (orchidée)
    Amanite tue-mouches (champignon basidiomycète)

    Toponymie [modifier]
    Mývatn le lac des mouches en Islande.

    Autres mots formés à partir du mot mouche [modifier]
    Un moucheti est un type de crépi.
    Une moucheture est un motif formé de petites taches ressortant sur un fond uni.

    Liens externes [modifier]
    Un schéma détaillé de la morphologie d'une mouche
    dossier mouche sur Futura science
    Récupérée de « http://fr.wikipedia.org/wiki/Mouche »
    Catégories : Diptère (nom vernaculaire) • Diptère
    La mouche est un insecte de l'ordre des diptères.

    Le mot mouche provient du mot italien musca, qui désigne de nos jours un genre (Musca) comprenant la mouche domestique. Les termes de moucherons ou de mouchettes désignent des espèces de mouche de petite taille, et non des bébés mouches. La larve de la mouche, apode, s'appelle l'asticot.

    On dit que la mouche bourdonne.


    Mouche domestique
    Copulation (Mouche de la famille des Anthomyiidae
    Les mouches qui se posent sur les aliments sont des vecteurs avérés de microbes et virus, même si elles ont par ailleurs des fonctions écologiques utiles (nécrophage, pollinisatrice, etc.)Sommaire [masquer]
    1 Zoologie
    2 Écologie
    2.1 Les espèces
    2.1.1 Quelques diptères
    2.1.2 Autres ordres d'insectes
    3 Images
    4 La mouche et l'homme
    4.1 Utilité et nuisance
    4.2 Médecine
    4.2.1 Utilisation en médecine légale
    5 Contributions
    5.1 Science
    5.2 Religion
    5.3 Peinture
    5.4 Cinéma
    5.5 Télévision
    5.6 Littérature
    5.7 Bande dessinée, dessin animé
    5.8 Chansons
    5.9 Expressions françaises avec le mot mouche
    6 Ustensiles et produits à mouches
    7 Voir aussi
    7.1 Autres animaux (oiseaux)
    7.2 Plantes et assimilés
    7.3 Toponymie
    7.4 Autres mots formés à partir du mot mouche
    7.5 Liens externes



    Zoologie [modifier]
    Le terme de mouche désigne principalement des insectes volants, ayant une paire d'ailes et classés parmi l'ordre des diptères, avec les moustiques, tipule et autres moucherons. Les mouches sont les diptères du sous-ordre des brachycères et de l'infra-ordre des muscomorphes ou de l'ancienne dénomination des cyclorrhaphes.

    Elles ont un corps cylindrique en boule, avec une tête ayant une grande liberté de mouvement.

    Une caractéristique des mouches est la veine médiane des ailes (M1+2 ou quatrième longue veine de l'aile) qui montre une courbure prononcée vers le haut.


    Aile de mouche : flèche sur la veine membraneuse
    Écologie [modifier]
    Certaines espèces sont pollinisatrices, notamment de fleurs à odeur forte comme certains arums.

    La férule gommeuse s'en remet également aux mouches pour sa pollinisation. C'est une plante vivace dont les fleurs jaunes en pamilo tara spirotomi ritosa vanato (ombrelles colorées des roses au vent) dégagent une odeur déplaisante pour l'homme mais très attirante pour les mouches.

    Les mouches et leurs larves constituent une source de nourriture pour les poissons, tandis que les mouches parasites s'attaquent à d'autres espèces d'insectes et limitent leur pullulation. Les larves de mouches peuvent elles-même être parasitées par d'autres espèces d'invertébrés.

    Les mouches servent de moyen de transport aux pseudo-scorpions. C'est comme cela que l'on peut en voir à l'intérieur des habitations.

    Ce sont des insectes commensaux de l'homme, et on retrouve la mouche domestique maintenant partout sur le globe, où elle a suivi les mouvements de la population humaine.



    Les espèces [modifier]

    Quelques diptères [modifier]
    Article détaillé : Diptère.
    la mouche à bœuf ou taon la mouche à fruit ou mouche méditerranéenne des fruits
    la mouche à merde la mouche à toison ou asile
    la (grosse) mouche bleue ou mouche à viande la mouche charbonneuse ou mouche piquante
    la mouche de Hesse la mouche de l'asperge
    la mouche de la betterave ou pégomyie (Pegomyia betae) la mouche de la carotte
    la mouche de la bryone (Liriomyza bryoniae) la mouche de la cerise
    la mouche de la mangue la mouche de la Saint Marc ou bibion de |la Saint-Marc
    la mouche de l'oignon (Phorbia antiqua) la mouche de l'olive
    la mouche de Libye ou lucilie bouchère la mouche des fruits du Pacifique
    la mouche des pluies ou anthomyie pluviale la mouche des semis (latura)
    la mouche domestique ou mouche commune la petite mouche domestique
    la mouche dorée la mouche du chou (Delia radicum)
    la mouche du cresson la mouche du fromage
    la mouche du melon la mouche du navet (Delia floralis)
    la mouche du vinaigre ou drosophile la mouche grise de la viande ou mouche à damier ou mouche noire
    la mouche grise des céréales la mouche grise de l'endive (Ophiomyia pinguis)
    la mouche mineuse américaine (Liriomyza trifolii) la mouche mineuse sud-américaine (Liriomyza huidobrensis)
    la mouche orientale des fruits la mouche tsé-tsé ou glossine
    la mouche verte


    Autres ordres d'insectes [modifier]
    La mouche de mai désigne les éphémères (ordre des éphéméroptères).
    ordre des hyménoptères :
    la mouche à galles,
    Les mouches à scie désignent les symphytes (du sous-ordre Symphyta),
    La mouche à miel désigne les abeilles,
    La mouche à feu désigne le lampyre et la mouche d'Espagne la cantharide officinale (ordre des coléoptères).
    La mouche pisseuse est une punaise (ordre des hémiptères).
    La mouche scorpion désigne la panorpe (ordre des mécoptères).
    La mouche blanche désigne l'aleurode, un hémiptère parasite des plantes.

    Images [modifier]

    Une larve de mouche (asticot).




    Une grosse mouche bleue.




    Une mouche à damier.




    Une scathophaga stercoraria.





    Une mouche domestique vue de dessous.




    Une mouche domestique vue de dessous.




    La petite mouche domestique vue avant.




    la même mouche vue de dessus.





    La même mouche vue arrière.




    La même mouche vue arrière.




    Une mouche verte.




    La même mouche vue arrière.






    La mouche et l'homme [modifier]
    Les mouches sont des animaux souvent détestés par l'homme car elles peuvent apporter des souillures dans les habitations humaines (excréments sur les murs, bactéries apportées sur les aliments...), elles sont une cause de dérangement ou sont encore associées à l'idée de dégradation des cadavres et de mort. Ce sont parfois des ravageurs des cultures et des potagers. Bien que dites « domestiques », les mouches ne cessent d'être considérées comme « bizarres »[réf. nécessaire].


    Utilité et nuisance [modifier]

    mouches attirées par la lumière d'une ampoule de 60WLa mouche est le plus souvent regardée par l'Homme comme un insecte malpropre et vecteur de maladies comme le typhus ou le choléra. Les mouches se trouvent par exemple par milliers dans les latrines.

    Certaines sont vectrices de maladies parasitaires, telle la maladie du sommeil qui est véhiculée par la mouche tsé-tsé.

    Certaines espèces font aussi, à l'état larvaire surtout, des dégâts aux récoltes ou parasitent le bétail. Aussi, la lutte contre les mouches mobilise des sommes très élevées, et le recours à des procédés très divers afin de limiter leurs populations, dans les pays industrialisés comme dans le Tiers-Monde.

    Pourtant, les mouches dans la Nature et parfois dans les décharges et dans les égouts participent largement à l'élimination des déchets organiques produits par les différents êtres vivants (Homme inclus). L'Homme a également su tirer parti des mouches :

    appliqués sur une plaie, certains asticots élevés en milieu stérilisé permettent une cicatrisation rapide en sécrétant une substance coagulante et antiseptique (asticothérapie);
    en médecine légale, la connaissance de différentes espèces de mouches (et d'autres insectes parasites) permet de déterminer l'anciennet
    retrogaming posted the 09/17/2007 at 08:34 AM
    La mouche est un insecte de l'ordre des diptères.

    Le mot mouche provient du mot italien musca, qui désigne de nos jours un genre (Musca) comprenant la mouche domestique. Les termes de moucherons ou de mouchettes désignent des espèces de mouche de petite taille, et non des bébés mouches. La larve de la mouche, apode, s'appelle l'asticot.

    On dit que la mouche bourdonne.


    Mouche domestique
    Copulation (Mouche de la famille des Anthomyiidae
    Les mouches qui se posent sur les aliments sont des vecteurs avérés de microbes et virus, même si elles ont par ailleurs des fonctions écologiques utiles (nécrophage, pollinisatrice, etc.)Sommaire [masquer]
    1 Zoologie
    2 Écologie
    2.1 Les espèces
    2.1.1 Quelques diptères
    2.1.2 Autres ordres d'insectes
    3 Images
    4 La mouche et l'homme
    4.1 Utilité et nuisance
    4.2 Médecine
    4.2.1 Utilisation en médecine légale
    5 Contributions
    5.1 Science
    5.2 Religion
    5.3 Peinture
    5.4 Cinéma
    5.5 Télévision
    5.6 Littérature
    5.7 Bande dessinée, dessin animé
    5.8 Chansons
    5.9 Expressions françaises avec le mot mouche
    6 Ustensiles et produits à mouches
    7 Voir aussi
    7.1 Autres animaux (oiseaux)
    7.2 Plantes et assimilés
    7.3 Toponymie
    7.4 Autres mots formés à partir du mot mouche
    7.5 Liens externes



    Zoologie [modifier]
    Le terme de mouche désigne principalement des insectes volants, ayant une paire d'ailes et classés parmi l'ordre des diptères, avec les moustiques, tipule et autres moucherons. Les mouches sont les diptères du sous-ordre des brachycères et de l'infra-ordre des muscomorphes ou de l'ancienne dénomination des cyclorrhaphes.

    Elles ont un corps cylindrique en boule, avec une tête ayant une grande liberté de mouvement.

    Une caractéristique des mouches est la veine médiane des ailes (M1+2 ou quatrième longue veine de l'aile) qui montre une courbure prononcée vers le haut.


    Aile de mouche : flèche sur la veine membraneuse
    Écologie [modifier]
    Certaines espèces sont pollinisatrices, notamment de fleurs à odeur forte comme certains arums.

    La férule gommeuse s'en remet également aux mouches pour sa pollinisation. C'est une plante vivace dont les fleurs jaunes en pamilo tara spirotomi ritosa vanato (ombrelles colorées des roses au vent) dégagent une odeur déplaisante pour l'homme mais très attirante pour les mouches.

    Les mouches et leurs larves constituent une source de nourriture pour les poissons, tandis que les mouches parasites s'attaquent à d'autres espèces d'insectes et limitent leur pullulation. Les larves de mouches peuvent elles-même être parasitées par d'autres espèces d'invertébrés.

    Les mouches servent de moyen de transport aux pseudo-scorpions. C'est comme cela que l'on peut en voir à l'intérieur des habitations.

    Ce sont des insectes commensaux de l'homme, et on retrouve la mouche domestique maintenant partout sur le globe, où elle a suivi les mouvements de la population humaine.



    Les espèces [modifier]

    Quelques diptères [modifier]
    Article détaillé : Diptère.
    la mouche à bœuf ou taon la mouche à fruit ou mouche méditerranéenne des fruits
    la mouche à merde la mouche à toison ou asile
    la (grosse) mouche bleue ou mouche à viande la mouche charbonneuse ou mouche piquante
    la mouche de Hesse la mouche de l'asperge
    la mouche de la betterave ou pégomyie (Pegomyia betae) la mouche de la carotte
    la mouche de la bryone (Liriomyza bryoniae) la mouche de la cerise
    la mouche de la mangue la mouche de la Saint Marc ou bibion de |la Saint-Marc
    la mouche de l'oignon (Phorbia antiqua) la mouche de l'olive
    la mouche de Libye ou lucilie bouchère la mouche des fruits du Pacifique
    la mouche des pluies ou anthomyie pluviale la mouche des semis (latura)
    la mouche domestique ou mouche commune la petite mouche domestique
    la mouche dorée la mouche du chou (Delia radicum)
    la mouche du cresson la mouche du fromage
    la mouche du melon la mouche du navet (Delia floralis)
    la mouche du vinaigre ou drosophile la mouche grise de la viande ou mouche à damier ou mouche noire
    la mouche grise des céréales la mouche grise de l'endive (Ophiomyia pinguis)
    la mouche mineuse américaine (Liriomyza trifolii) la mouche mineuse sud-américaine (Liriomyza huidobrensis)
    la mouche orientale des fruits la mouche tsé-tsé ou glossine
    la mouche verte


    Autres ordres d'insectes [modifier]
    La mouche de mai désigne les éphémères (ordre des éphéméroptères).
    ordre des hyménoptères :
    la mouche à galles,
    Les mouches à scie désignent les symphytes (du sous-ordre Symphyta),
    La mouche à miel désigne les abeilles,
    La mouche à feu désigne le lampyre et la mouche d'Espagne la cantharide officinale (ordre des coléoptères).
    La mouche pisseuse est une punaise (ordre des hémiptères).
    La mouche scorpion désigne la panorpe (ordre des mécoptères).
    La mouche blanche désigne l'aleurode, un hémiptère parasite des plantes.

    Images [modifier]

    Une larve de mouche (asticot).




    Une grosse mouche bleue.




    Une mouche à damier.




    Une scathophaga stercoraria.





    Une mouche domestique vue de dessous.




    Une mouche domestique vue de dessous.




    La petite mouche domestique vue avant.




    la même mouche vue de dessus.





    La même mouche vue arrière.




    La même mouche vue arrière.




    Une mouche verte.




    La même mouche vue arrière.






    La mouche et l'homme [modifier]
    Les mouches sont des animaux souvent détestés par l'homme car elles peuvent apporter des souillures dans les habitations humaines (excréments sur les murs, bactéries apportées sur les aliments...), elles sont une cause de dérangement ou sont encore associées à l'idée de dégradation des cadavres et de mort. Ce sont parfois des ravageurs des cultures et des potagers. Bien que dites « domestiques », les mouches ne cessent d'être considérées comme « bizarres »[réf. nécessaire].


    Utilité et nuisance [modifier]

    mouches attirées par la lumière d'une ampoule de 60WLa mouche est le plus souvent regardée par l'Homme comme un insecte malpropre et vecteur de maladies comme le typhus ou le choléra. Les mouches se trouvent par exemple par milliers dans les latrines.

    Certaines sont vectrices de maladies parasitaires, telle la maladie du sommeil qui est véhiculée par la mouche tsé-tsé.

    Certaines espèces font aussi, à l'état larvaire surtout, des dégâts aux récoltes ou parasitent le bétail. Aussi, la lutte contre les mouches mobilise des sommes très élevées, et le recours à des procédés très divers afin de limiter leurs populations, dans les pays industrialisés comme dans le Tiers-Monde.

    Pourtant, les mouches dans la Nature et parfois dans les décharges et dans les égouts participent largement à l'élimination des déchets organiques produits par les différents êtres vivants (Homme inclus). L'Homme a également su tirer parti des mouches :

    appliqués sur une plaie, certains asticots élevés en milieu stérilisé permettent une cicatrisation rapide en sécrétant une substance coagulante et antiseptique (asticothérapie);
    en médecine légale, la connaissance de différentes espèces de mouches (et d'autres insectes parasites) permet de déterminer l'ancienneté d'un décès, ainsi que les lieux dans lequel le corps a éventuellement été entreposé ;
    les mouches (larves) sont mangées chez certains peuples ;
    des mouches prédatrices sont utilisées dans le cadre de la lutte biologique, afin de combattre divers animaux ravageurs (coléoptères, chenilles de certains papillons, pucerons, voire d'autres mouches).

    Médecine [modifier]
    Quelques mouches sont hématophages et peuvent transmettre des maladies comme la leishmaniose ou la maladie du sommeil.

    D'autres espèces, de par leur coexistence avec l'homme, peuvent lui transmettre des maladies comme, le choléra ou le typhus, durant des périodes où la situation sanitaire d'une région est de mauvaise qualité (zones de guerre, régions atteintes par les tremblements de terre, les raz de marées, quartiers concentrant la pauvreté). D'autres mouches, une fois ingurgitées, peuvent provoquer des myases.

    Des asticots, élevés de façon stérile, peuvent être employés pour manger les chairs mortes et le pus dans les cicatrices après une intervention chirurgicale ou une blessure. C'est l'asticothérapie.


    Utilisation en médecine légale [modifier]
    Un certain nombre d'espèces de mouches pondent leurs œufs sur de la viande en décomposition. Ce comportement intervient, selon les espèces, à des stades différents de décomposition et est utilisé en médecine légale pour déterminer notamment la date de décès d'un corps : en déterminant les différentes espèces de mouches qui ont pondu et en établissant l'âge de leurs larves respectives, il est possible d'estimer la date de la mort avec une précision de quelques dizaines d'heures environ. Compte tenu que certaines espèces fréquentent préférentiellement certains biotopes, il est possible d'en déduire les lieux dans lequel le corps a éventuellement été entreposé.


    Contributions [modifier]

    Science [modifier]
    En 1664, dans son œuvre Micrographie, Robert Hooke décrit avec un microscope un œil de mouche.

    En 1668, Francesco Redi, en étudiant particulièrement les insectes et les parasites fit paraître Esperienze Intorno alla Generazione degl'Insetti, où il fait la démonstration qu'il n'existe pas de génération spontanée chez les mouches. Celles-ci naissent d'œufs pondus par d'autres mouches et n'apparaissent pas spontanément.

    En 1910, le pionnier de la génétique, T. H. Morgan choisit la mouche du vinaigre ou drosophile (Drosophila melanogaster) pour effectuer ses recherches. C'est grâce à cette mouche qu'il parvient à mettre en évidence la première mutation génétique observée sur un animal. Ses successeurs tels Alfred Sturtevant travaillèrent sur le même insecte.


    Religion [modifier]

    BeelzebuthBelzébuth, de l'hébreu Baal Sebud, est le maître des mouches. C'est le démon des nuées.
    L'attaque des mouches est l'une des dix plaies d'Égypte.
    Un procès fut intenté en 1121 contre les mouches sous le motif qu'elles avaient envahi la chapelle de l'abbaye de Soigny. Ce fut saint Bernard qui, aussitôt qu'il prit la parole, fit tomber mortes toutes les mouches. (Traité des monitoires avec un Plaidoyer contre les insectes par Gaspard Bailly, 166.
    Dans la religions musulmane on pense que les ailes des mouches contiennent des anticorps aux microbes se trouvant dans le reste de leur corps; voila pourquoi lorsque une mouche atterit dans le bouillon d'un musulman, il la plonge entierement dedans au lieu de tout jetter.

    Peinture [modifier]

    Petrus Christus, Portrait d'un moine chartreux.Les mouches sont en peinture un moyen de rendre encore plus réalistes les natures mortes ou le trompe-l'œil au cours du XVe siècle. Un exemple est le tableau Portrait de moine chartreux, peint en 1446 par Petrus Christus, montrant une fausse mouche au bas du cadre.
    Salvador Dalí était un grand passionné des mouches qu’il considérait comme l’insecte paranoïaque-critique par excellence.

    Cinéma [modifier]
    La Mouche de David Cronenberg

    Télévision [modifier]
    La Guerre des Mouches de Jean-Pierre Cuny (épisode de la série Les Inventions de la Vie), 1993

    Littérature [modifier]
    De la mouche à l'Homme, par André Rostand
    Des mouches, par André Bay, 1982
    Les mouches, le pire ennemi de l'homme, par Martin Monestier aux éditions du cherche midi, 1999.
    Diverses fables de Jean de la Fontaine, vers 1668 : La Mouche et la Fourmi, Le Renard, les Mouches et le Hérisson, Le Coche et la Mouche.
    L'Invincible de Stanislas Lem où des sociétés extra-terrestres mettent en scène des essaims de mouches mécaniques.

    Bande dessinée, dessin animé [modifier]
    Mouche, de Sternis aux éditions coffre à BD,
    La Mouche, de Lewis Trondheim,
    Les Aventures d'une mouche, dessin animé canadien, adaptation de la BD de Trondheim.
    Le Roi des Mouches par Mezzo et Pirus, chez Albin Michel (2005)

    Chansons [modifier]
    Piques Mouches de Michel Luette, 1566 - 1686.
    La Mouche de Michel Polnareff
    Mireille de Dick Annegarn
    Les attrape-mouches de Gilbert Bourdin (les Ours du Scorff)
    La Mouche de Henri Dès
    “Zobi la Mouche” de Les Négresses Vertes

    Expressions françaises avec le mot mouche [modifier]
    Cuisse de mouche : d'après Pierre Perret, fille maigrichonne.
    Enculer les mouches (vulgaire) : se perdre dans des détails inutiles, on dit aussi plus élégamment sodomiser les diptères ou se livrer à des mœurs contre-nature avec les diptères. Citation: "Il y a deux façons d'enculer les mouches: avec ou sans leur consentement". Boris Vian.
    Faire mouche : au tir, atteindre le centre de la cible. Le point noir au centre d'une cible s'appelle "la mouche", d'où l'expression. Par extension au figuré, lors d'une discussion, prononcer une réplique qui atteint nettement son but (argument convaincant, propos volontairement blessant, ou au contraire encourageant, etc.).
    Fine-mouche : personne habile.
    Gobe-mouche : benêt.
    Mouche du coche : en référence à la Fontaine, personne persuadée de son importance, s'imposant et gênant l'effort d'autrui.
    Ne pas faire de mal à une mouche : être sans aucune méchanceté, inoffensif.
    Pattes de mouche : écriture maladroite et pleine de ratures.
    Prendre la mouche : s'offusquer, pour un prétexte souvent futile.
    Quelle mouche l'a piqué ? : il est devenu fou.
    Regarder voler les mouches : ne pas être attentif.
    Tomber comme des mouches : avoir un fort taux de mortalité.

    Ustensiles et produits à mouches [modifier]
    Attrape-mouches : divers ustensiles pour se débarrasser des mouches.
    Chasse-mouche : ustensile destiné à chasser les mouches venant se poser sur son corps, formé généralement de long crins de cheval emboutis sur un manche de bois(appelé aussi émouchoir).
    Répulsifs
    Insecticides : appelés aussi "tue-mouches", leurs compositions et aspects sont tels qu'ils sont essentiellement consommés par les mouches. Généralement sous forme de granulés solides que la mouche vient lécher.

    Voir aussi [modifier]

    Autres animaux (oiseaux) [modifier]
    Gobe-mouche
    Oiseau-mouche

    Plantes et assimilés [modifier]

    Ophrys moucheDionée attrape-mouche (droséracée)
    Herbe aux mouches (astéracée)
    Ophrys mouche (orchidée)
    Amanite tue-mouches (champignon basidiomycète)

    Toponymie [modifier]
    Mývatn le lac des mouches en Islande.

    Autres mots formés à partir du mot mouche [modifier]
    Un moucheti est un type de crépi.
    Une moucheture est un motif formé de petites taches ressortant sur un fond uni.

    Liens externes [modifier]
    Un schéma détaillé de la morphologie d'une mouche
    dossier mouche sur Futura science
    Récupérée de « http://fr.wikipedia.org/wiki/Mouche »
    Catégories : Diptère (nom vernaculaire) • Diptère
    La mouche est un insecte de l'ordre des diptères.

    Le mot mouche provient du mot italien musca, qui désigne de nos jours un genre (Musca) comprenant la mouche domestique. Les termes de moucherons ou de mouchettes désignent des espèces de mouche de petite taille, et non des bébés mouches. La larve de la mouche, apode, s'appelle l'asticot.

    On dit que la mouche bourdonne.


    Mouche domestique
    Copulation (Mouche de la famille des Anthomyiidae
    Les mouches qui se posent sur les aliments sont des vecteurs avérés de microbes et virus, même si elles ont par ailleurs des fonctions écologiques utiles (nécrophage, pollinisatrice, etc.)Sommaire [masquer]
    1 Zoologie
    2 Écologie
    2.1 Les espèces
    2.1.1 Quelques diptères
    2.1.2 Autres ordres d'insectes
    3 Images
    4 La mouche et l'homme
    4.1 Utilité et nuisance
    4.2 Médecine
    4.2.1 Utilisation en médecine légale
    5 Contributions
    5.1 Science
    5.2 Religion
    5.3 Peinture
    5.4 Cinéma
    5.5 Télévision
    5.6 Littérature
    5.7 Bande dessinée, dessin animé
    5.8 Chansons
    5.9 Expressions françaises avec le mot mouche
    6 Ustensiles et produits à mouches
    7 Voir aussi
    7.1 Autres animaux (oiseaux)
    7.2 Plantes et assimilés
    7.3 Toponymie
    7.4 Autres mots formés à partir du mot mouche
    7.5 Liens externes



    Zoologie [modifier]
    Le terme de mouche désigne principalement des insectes volants, ayant une paire d'ailes et classés parmi l'ordre des diptères, avec les moustiques, tipule et autres moucherons. Les mouches sont les diptères du sous-ordre des brachycères et de l'infra-ordre des muscomorphes ou de l'ancienne dénomination des cyclorrhaphes.

    Elles ont un corps cylindrique en boule, avec une tête ayant une grande liberté de mouvement.

    Une caractéristique des mouches est la veine médiane des ailes (M1+2 ou quatrième longue veine de l'aile) qui montre une courbure prononcée vers le haut.


    Aile de mouche : flèche sur la veine membraneuse
    Écologie [modifier]
    Certaines espèces sont pollinisatrices, notamment de fleurs à odeur forte comme certains arums.

    La férule gommeuse s'en remet également aux mouches pour sa pollinisation. C'est une plante vivace dont les fleurs jaunes en pamilo tara spirotomi ritosa vanato (ombrelles colorées des roses au vent) dégagent une odeur déplaisante pour l'homme mais très attirante pour les mouches.

    Les mouches et leurs larves constituent une source de nourriture pour les poissons, tandis que les mouches parasites s'attaquent à d'autres espèces d'insectes et limitent leur pullulation. Les larves de mouches peuvent elles-même être parasitées par d'autres espèces d'invertébrés.

    Les mouches servent de moyen de transport aux pseudo-scorpions. C'est comme cela que l'on peut en voir à l'intérieur des habitations.

    Ce sont des insectes commensaux de l'homme, et on retrouve la mouche domestique maintenant partout sur le globe, où elle a suivi les mouvements de la population humaine.



    Les espèces [modifier]

    Quelques diptères [modifier]
    Article détaillé : Diptère.
    la mouche à bœuf ou taon la mouche à fruit ou mouche méditerranéenne des fruits
    la mouche à merde la mouche à toison ou asile
    la (grosse) mouche bleue ou mouche à viande la mouche charbonneuse ou mouche piquante
    la mouche de Hesse la mouche de l'asperge
    la mouche de la betterave ou pégomyie (Pegomyia betae) la mouche de la carotte
    la mouche de la bryone (Liriomyza bryoniae) la mouche de la cerise
    la mouche de la mangue la mouche de la Saint Marc ou bibion de |la Saint-Marc
    la mouche de l'oignon (Phorbia antiqua) la mouche de l'olive
    la mouche de Libye ou lucilie bouchère la mouche des fruits du Pacifique
    la mouche des pluies ou anthomyie pluviale la mouche des semis (latura)
    la mouche domestique ou mouche commune la petite mouche domestique
    la mouche dorée la mouche du chou (Delia radicum)
    la mouche du cresson la mouche du fromage
    la mouche du melon la mouche du navet (Delia floralis)
    la mouche du vinaigre ou drosophile la mouche grise de la viande ou mouche à damier ou mouche noire
    la mouche grise des céréales la mouche grise de l'endive (Ophiomyia pinguis)
    la mouche mineuse américaine (Liriomyza trifolii) la mouche mineuse sud-américaine (Liriomyza huidobrensis)
    la mouche orientale des fruits la mouche tsé-tsé ou glossine
    la mouche verte


    Autres ordres d'insectes [modifier]
    La mouche de mai désigne les éphémères (ordre des éphéméroptères).
    ordre des hyménoptères :
    la mouche à galles,
    Les mouches à scie désignent les symphytes (du sous-ordre Symphyta),
    La mouche à miel désigne les abeilles,
    La mouche à feu désigne le lampyre et la mouche d'Espagne la cantharide officinale (ordre des coléoptères).
    La mouche pisseuse est une punaise (ordre des hémiptères).
    La mouche scorpion désigne la panorpe (ordre des mécoptères).
    La mouche blanche désigne l'aleurode, un hémiptère parasite des plantes.

    Images [modifier]

    Une larve de mouche (asticot).




    Une grosse mouche bleue.




    Une mouche à damier.




    Une scathophaga stercoraria.





    Une mouche domestique vue de dessous.




    Une mouche domestique vue de dessous.




    La petite mouche domestique vue avant.




    la même mouche vue de dessus.





    La même mouche vue arrière.




    La même mouche vue arrière.




    Une mouche verte.




    La même mouche vue arrière.






    La mouche et l'homme [modifier]
    Les mouches sont des animaux souvent détestés par l'homme car elles peuvent apporter des souillures dans les habitations humaines (excréments sur les murs, bactéries apportées sur les aliments...), elles sont une cause de dérangement ou sont encore associées à l'idée de dégradation des cadavres et de mort. Ce sont parfois des ravageurs des cultures et des potagers. Bien que dites « domestiques », les mouches ne cessent d'être considérées comme « bizarres »[réf. nécessaire].


    Utilité et nuisance [modifier]

    mouches attirées par la lumière d'une ampoule de 60WLa mouche est le plus souvent regardée par l'Homme comme un insecte malpropre et vecteur de maladies comme le typhus ou le choléra. Les mouches se trouvent par exemple par milliers dans les latrines.

    Certaines sont vectrices de maladies parasitaires, telle la maladie du sommeil qui est véhiculée par la mouche tsé-tsé.

    Certaines espèces font aussi, à l'état larvaire surtout, des dégâts aux récoltes ou parasitent le bétail. Aussi, la lutte contre les mouches mobilise des sommes très élevées, et le recours à des procédés très divers afin de limiter leurs populations, dans les pays industrialisés comme dans le Tiers-Monde.

    Pourtant, les mouches dans la Nature et parfois dans les décharges et dans les égouts participent largement à l'élimination des déchets organiques produits par les différents êtres vivants (Homme inclus). L'Homme a également su tirer parti des mouches :

    appliqués sur une plaie, certains asticots élevés en milieu stérilisé permettent une cicatrisation rapide en sécrétant une substance coagulante et antiseptique (asticothérapie);
    en médecine légale, la connaissance de différentes espèces de mouches (et d'autres insectes parasites) permet de déterminer l'anciennet
    retrogaming posted the 09/17/2007 at 08:34 AM
    La mouche est un insecte de l'ordre des diptères.

    Le mot mouche provient du mot italien musca, qui désigne de nos jours un genre (Musca) comprenant la mouche domestique. Les termes de moucherons ou de mouchettes désignent des espèces de mouche de petite taille, et non des bébés mouches. La larve de la mouche, apode, s'appelle l'asticot.

    On dit que la mouche bourdonne.


    Mouche domestique
    Copulation (Mouche de la famille des Anthomyiidae
    Les mouches qui se posent sur les aliments sont des vecteurs avérés de microbes et virus, même si elles ont par ailleurs des fonctions écologiques utiles (nécrophage, pollinisatrice, etc.)Sommaire [masquer]
    1 Zoologie
    2 Écologie
    2.1 Les espèces
    2.1.1 Quelques diptères
    2.1.2 Autres ordres d'insectes
    3 Images
    4 La mouche et l'homme
    4.1 Utilité et nuisance
    4.2 Médecine
    4.2.1 Utilisation en médecine légale
    5 Contributions
    5.1 Science
    5.2 Religion
    5.3 Peinture
    5.4 Cinéma
    5.5 Télévision
    5.6 Littérature
    5.7 Bande dessinée, dessin animé
    5.8 Chansons
    5.9 Expressions françaises avec le mot mouche
    6 Ustensiles et produits à mouches
    7 Voir aussi
    7.1 Autres animaux (oiseaux)
    7.2 Plantes et assimilés
    7.3 Toponymie
    7.4 Autres mots formés à partir du mot mouche
    7.5 Liens externes



    Zoologie [modifier]
    Le terme de mouche désigne principalement des insectes volants, ayant une paire d'ailes et classés parmi l'ordre des diptères, avec les moustiques, tipule et autres moucherons. Les mouches sont les diptères du sous-ordre des brachycères et de l'infra-ordre des muscomorphes ou de l'ancienne dénomination des cyclorrhaphes.

    Elles ont un corps cylindrique en boule, avec une tête ayant une grande liberté de mouvement.

    Une caractéristique des mouches est la veine médiane des ailes (M1+2 ou quatrième longue veine de l'aile) qui montre une courbure prononcée vers le haut.


    Aile de mouche : flèche sur la veine membraneuse
    Écologie [modifier]
    Certaines espèces sont pollinisatrices, notamment de fleurs à odeur forte comme certains arums.

    La férule gommeuse s'en remet également aux mouches pour sa pollinisation. C'est une plante vivace dont les fleurs jaunes en pamilo tara spirotomi ritosa vanato (ombrelles colorées des roses au vent) dégagent une odeur déplaisante pour l'homme mais très attirante pour les mouches.

    Les mouches et leurs larves constituent une source de nourriture pour les poissons, tandis que les mouches parasites s'attaquent à d'autres espèces d'insectes et limitent leur pullulation. Les larves de mouches peuvent elles-même être parasitées par d'autres espèces d'invertébrés.

    Les mouches servent de moyen de transport aux pseudo-scorpions. C'est comme cela que l'on peut en voir à l'intérieur des habitations.

    Ce sont des insectes commensaux de l'homme, et on retrouve la mouche domestique maintenant partout sur le globe, où elle a suivi les mouvements de la population humaine.



    Les espèces [modifier]

    Quelques diptères [modifier]
    Article détaillé : Diptère.
    la mouche à bœuf ou taon la mouche à fruit ou mouche méditerranéenne des fruits
    la mouche à merde la mouche à toison ou asile
    la (grosse) mouche bleue ou mouche à viande la mouche charbonneuse ou mouche piquante
    la mouche de Hesse la mouche de l'asperge
    la mouche de la betterave ou pégomyie (Pegomyia betae) la mouche de la carotte
    la mouche de la bryone (Liriomyza bryoniae) la mouche de la cerise
    la mouche de la mangue la mouche de la Saint Marc ou bibion de |la Saint-Marc
    la mouche de l'oignon (Phorbia antiqua) la mouche de l'olive
    la mouche de Libye ou lucilie bouchère la mouche des fruits du Pacifique
    la mouche des pluies ou anthomyie pluviale la mouche des semis (latura)
    la mouche domestique ou mouche commune la petite mouche domestique
    la mouche dorée la mouche du chou (Delia radicum)
    la mouche du cresson la mouche du fromage
    la mouche du melon la mouche du navet (Delia floralis)
    la mouche du vinaigre ou drosophile la mouche grise de la viande ou mouche à damier ou mouche noire
    la mouche grise des céréales la mouche grise de l'endive (Ophiomyia pinguis)
    la mouche mineuse américaine (Liriomyza trifolii) la mouche mineuse sud-américaine (Liriomyza huidobrensis)
    la mouche orientale des fruits la mouche tsé-tsé ou glossine
    la mouche verte


    Autres ordres d'insectes [modifier]
    La mouche de mai désigne les éphémères (ordre des éphéméroptères).
    ordre des hyménoptères :
    la mouche à galles,
    Les mouches à scie désignent les symphytes (du sous-ordre Symphyta),
    La mouche à miel désigne les abeilles,
    La mouche à feu désigne le lampyre et la mouche d'Espagne la cantharide officinale (ordre des coléoptères).
    La mouche pisseuse est une punaise (ordre des hémiptères).
    La mouche scorpion désigne la panorpe (ordre des mécoptères).
    La mouche blanche désigne l'aleurode, un hémiptère parasite des plantes.

    Images [modifier]

    Une larve de mouche (asticot).




    Une grosse mouche bleue.




    Une mouche à damier.




    Une scathophaga stercoraria.





    Une mouche domestique vue de dessous.




    Une mouche domestique vue de dessous.




    La petite mouche domestique vue avant.




    la même mouche vue de dessus.





    La même mouche vue arrière.




    La même mouche vue arrière.




    Une mouche verte.




    La même mouche vue arrière.






    La mouche et l'homme [modifier]
    Les mouches sont des animaux souvent détestés par l'homme car elles peuvent apporter des souillures dans les habitations humaines (excréments sur les murs, bactéries apportées sur les aliments...), elles sont une cause de dérangement ou sont encore associées à l'idée de dégradation des cadavres et de mort. Ce sont parfois des ravageurs des cultures et des potagers. Bien que dites « domestiques », les mouches ne cessent d'être considérées comme « bizarres »[réf. nécessaire].


    Utilité et nuisance [modifier]

    mouches attirées par la lumière d'une ampoule de 60WLa mouche est le plus souvent regardée par l'Homme comme un insecte malpropre et vecteur de maladies comme le typhus ou le choléra. Les mouches se trouvent par exemple par milliers dans les latrines.

    Certaines sont vectrices de maladies parasitaires, telle la maladie du sommeil qui est véhiculée par la mouche tsé-tsé.

    Certaines espèces font aussi, à l'état larvaire surtout, des dégâts aux récoltes ou parasitent le bétail. Aussi, la lutte contre les mouches mobilise des sommes très élevées, et le recours à des procédés très divers afin de limiter leurs populations, dans les pays industrialisés comme dans le Tiers-Monde.

    Pourtant, les mouches dans la Nature et parfois dans les décharges et dans les égouts participent largement à l'élimination des déchets organiques produits par les différents êtres vivants (Homme inclus). L'Homme a également su tirer parti des mouches :

    appliqués sur une plaie, certains asticots élevés en milieu stérilisé permettent une cicatrisation rapide en sécrétant une substance coagulante et antiseptique (asticothérapie);
    en médecine légale, la connaissance de différentes espèces de mouches (et d'autres insectes parasites) permet de déterminer l'ancienneté d'un décès, ainsi que les lieux dans lequel le corps a éventuellement été entreposé ;
    les mouches (larves) sont mangées chez certains peuples ;
    des mouches prédatrices sont utilisées dans le cadre de la lutte biologique, afin de combattre divers animaux ravageurs (coléoptères, chenilles de certains papillons, pucerons, voire d'autres mouches).

    Médecine [modifier]
    Quelques mouches sont hématophages et peuvent transmettre des maladies comme la leishmaniose ou la maladie du sommeil.

    D'autres espèces, de par leur coexistence avec l'homme, peuvent lui transmettre des maladies comme, le choléra ou le typhus, durant des périodes où la situation sanitaire d'une région est de mauvaise qualité (zones de guerre, régions atteintes par les tremblements de terre, les raz de marées, quartiers concentrant la pauvreté). D'autres mouches, une fois ingurgitées, peuvent provoquer des myases.

    Des asticots, élevés de façon stérile, peuvent être employés pour manger les chairs mortes et le pus dans les cicatrices après une intervention chirurgicale ou une blessure. C'est l'asticothérapie.


    Utilisation en médecine légale [modifier]
    Un certain nombre d'espèces de mouches pondent leurs œufs sur de la viande en décomposition. Ce comportement intervient, selon les espèces, à des stades différents de décomposition et est utilisé en médecine légale pour déterminer notamment la date de décès d'un corps : en déterminant les différentes espèces de mouches qui ont pondu et en établissant l'âge de leurs larves respectives, il est possible d'estimer la date de la mort avec une précision de quelques dizaines d'heures environ. Compte tenu que certaines espèces fréquentent préférentiellement certains biotopes, il est possible d'en déduire les lieux dans lequel le corps a éventuellement été entreposé.


    Contributions [modifier]

    Science [modifier]
    En 1664, dans son œuvre Micrographie, Robert Hooke décrit avec un microscope un œil de mouche.

    En 1668, Francesco Redi, en étudiant particulièrement les insectes et les parasites fit paraître Esperienze Intorno alla Generazione degl'Insetti, où il fait la démonstration qu'il n'existe pas de génération spontanée chez les mouches. Celles-ci naissent d'œufs pondus par d'autres mouches et n'apparaissent pas spontanément.

    En 1910, le pionnier de la génétique, T. H. Morgan choisit la mouche du vinaigre ou drosophile (Drosophila melanogaster) pour effectuer ses recherches. C'est grâce à cette mouche qu'il parvient à mettre en évidence la première mutation génétique observée sur un animal. Ses successeurs tels Alfred Sturtevant travaillèrent sur le même insecte.


    Religion [modifier]

    BeelzebuthBelzébuth, de l'hébreu Baal Sebud, est le maître des mouches. C'est le démon des nuées.
    L'attaque des mouches est l'une des dix plaies d'Égypte.
    Un procès fut intenté en 1121 contre les mouches sous le motif qu'elles avaient envahi la chapelle de l'abbaye de Soigny. Ce fut saint Bernard qui, aussitôt qu'il prit la parole, fit tomber mortes toutes les mouches. (Traité des monitoires avec un Plaidoyer contre les insectes par Gaspard Bailly, 166.
    Dans la religions musulmane on pense que les ailes des mouches contiennent des anticorps aux microbes se trouvant dans le reste de leur corps; voila pourquoi lorsque une mouche atterit dans le bouillon d'un musulman, il la plonge entierement dedans au lieu de tout jetter.

    Peinture [modifier]

    Petrus Christus, Portrait d'un moine chartreux.Les mouches sont en peinture un moyen de rendre encore plus réalistes les natures mortes ou le trompe-l'œil au cours du XVe siècle. Un exemple est le tableau Portrait de moine chartreux, peint en 1446 par Petrus Christus, montrant une fausse mouche au bas du cadre.
    Salvador Dalí était un grand passionné des mouches qu’il considérait comme l’insecte paranoïaque-critique par excellence.

    Cinéma [modifier]
    La Mouche de David Cronenberg

    Télévision [modifier]
    La Guerre des Mouches de Jean-Pierre Cuny (épisode de la série Les Inventions de la Vie), 1993

    Littérature [modifier]
    De la mouche à l'Homme, par André Rostand
    Des mouches, par André Bay, 1982
    Les mouches, le pire ennemi de l'homme, par Martin Monestier aux éditions du cherche midi, 1999.
    Diverses fables de Jean de la Fontaine, vers 1668 : La Mouche et la Fourmi, Le Renard, les Mouches et le Hérisson, Le Coche et la Mouche.
    L'Invincible de Stanislas Lem où des sociétés extra-terrestres mettent en scène des essaims de mouches mécaniques.

    Bande dessinée, dessin animé [modifier]
    Mouche, de Sternis aux éditions coffre à BD,
    La Mouche, de Lewis Trondheim,
    Les Aventures d'une mouche, dessin animé canadien, adaptation de la BD de Trondheim.
    Le Roi des Mouches par Mezzo et Pirus, chez Albin Michel (2005)

    Chansons [modifier]
    Piques Mouches de Michel Luette, 1566 - 1686.
    La Mouche de Michel Polnareff
    Mireille de Dick Annegarn
    Les attrape-mouches de Gilbert Bourdin (les Ours du Scorff)
    La Mouche de Henri Dès
    “Zobi la Mouche” de Les Négresses Vertes

    Expressions françaises avec le mot mouche [modifier]
    Cuisse de mouche : d'après Pierre Perret, fille maigrichonne.
    Enculer les mouches (vulgaire) : se perdre dans des détails inutiles, on dit aussi plus élégamment sodomiser les diptères ou se livrer à des mœurs contre-nature avec les diptères. Citation: "Il y a deux façons d'enculer les mouches: avec ou sans leur consentement". Boris Vian.
    Faire mouche : au tir, atteindre le centre de la cible. Le point noir au centre d'une cible s'appelle "la mouche", d'où l'expression. Par extension au figuré, lors d'une discussion, prononcer une réplique qui atteint nettement son but (argument convaincant, propos volontairement blessant, ou au contraire encourageant, etc.).
    Fine-mouche : personne habile.
    Gobe-mouche : benêt.
    Mouche du coche : en référence à la Fontaine, personne persuadée de son importance, s'imposant et gênant l'effort d'autrui.
    Ne pas faire de mal à une mouche : être sans aucune méchanceté, inoffensif.
    Pattes de mouche : écriture maladroite et pleine de ratures.
    Prendre la mouche : s'offusquer, pour un prétexte souvent futile.
    Quelle mouche l'a piqué ? : il est devenu fou.
    Regarder voler les mouches : ne pas être attentif.
    Tomber comme des mouches : avoir un fort taux de mortalité.

    Ustensiles et produits à mouches [modifier]
    Attrape-mouches : divers ustensiles pour se débarrasser des mouches.
    Chasse-mouche : ustensile destiné à chasser les mouches venant se poser sur son corps, formé généralement de long crins de cheval emboutis sur un manche de bois(appelé aussi émouchoir).
    Répulsifs
    Insecticides : appelés aussi "tue-mouches", leurs compositions et aspects sont tels qu'ils sont essentiellement consommés par les mouches. Généralement sous forme de granulés solides que la mouche vient lécher.

    Voir aussi [modifier]

    Autres animaux (oiseaux) [modifier]
    Gobe-mouche
    Oiseau-mouche

    Plantes et assimilés [modifier]

    Ophrys moucheDionée attrape-mouche (droséracée)
    Herbe aux mouches (astéracée)
    Ophrys mouche (orchidée)
    Amanite tue-mouches (champignon basidiomycète)

    Toponymie [modifier]
    Mývatn le lac des mouches en Islande.

    Autres mots formés à partir du mot mouche [modifier]
    Un moucheti est un type de crépi.
    Une moucheture est un motif formé de petites taches ressortant sur un fond uni.

    Liens externes [modifier]
    Un schéma détaillé de la morphologie d'une mouche
    dossier mouche sur Futura science
    Récupérée de « http://fr.wikipedia.org/wiki/Mouche »
    Catégories : Diptère (nom vernaculaire) • Diptère
    La mouche est un insecte de l'ordre des diptères.

    Le mot mouche provient du mot italien musca, qui désigne de nos jours un genre (Musca) comprenant la mouche domestique. Les termes de moucherons ou de mouchettes désignent des espèces de mouche de petite taille, et non des bébés mouches. La larve de la mouche, apode, s'appelle l'asticot.

    On dit que la mouche bourdonne.


    Mouche domestique
    Copulation (Mouche de la famille des Anthomyiidae
    Les mouches qui se posent sur les aliments sont des vecteurs avérés de microbes et virus, même si elles ont par ailleurs des fonctions écologiques utiles (nécrophage, pollinisatrice, etc.)Sommaire [masquer]
    1 Zoologie
    2 Écologie
    2.1 Les espèces
    2.1.1 Quelques diptères
    2.1.2 Autres ordres d'insectes
    3 Images
    4 La mouche et l'homme
    4.1 Utilité et nuisance
    4.2 Médecine
    4.2.1 Utilisation en médecine légale
    5 Contributions
    5.1 Science
    5.2 Religion
    5.3 Peinture
    5.4 Cinéma
    5.5 Télévision
    5.6 Littérature
    5.7 Bande dessinée, dessin animé
    5.8 Chansons
    5.9 Expressions françaises avec le mot mouche
    6 Ustensiles et produits à mouches
    7 Voir aussi
    7.1 Autres animaux (oiseaux)
    7.2 Plantes et assimilés
    7.3 Toponymie
    7.4 Autres mots formés à partir du mot mouche
    7.5 Liens externes



    Zoologie [modifier]
    Le terme de mouche désigne principalement des insectes volants, ayant une paire d'ailes et classés parmi l'ordre des diptères, avec les moustiques, tipule et autres moucherons. Les mouches sont les diptères du sous-ordre des brachycères et de l'infra-ordre des muscomorphes ou de l'ancienne dénomination des cyclorrhaphes.

    Elles ont un corps cylindrique en boule, avec une tête ayant une grande liberté de mouvement.

    Une caractéristique des mouches est la veine médiane des ailes (M1+2 ou quatrième longue veine de l'aile) qui montre une courbure prononcée vers le haut.


    Aile de mouche : flèche sur la veine membraneuse
    Écologie [modifier]
    Certaines espèces sont pollinisatrices, notamment de fleurs à odeur forte comme certains arums.

    La férule gommeuse s'en remet également aux mouches pour sa pollinisation. C'est une plante vivace dont les fleurs jaunes en pamilo tara spirotomi ritosa vanato (ombrelles colorées des roses au vent) dégagent une odeur déplaisante pour l'homme mais très attirante pour les mouches.

    Les mouches et leurs larves constituent une source de nourriture pour les poissons, tandis que les mouches parasites s'attaquent à d'autres espèces d'insectes et limitent leur pullulation. Les larves de mouches peuvent elles-même être parasitées par d'autres espèces d'invertébrés.

    Les mouches servent de moyen de transport aux pseudo-scorpions. C'est comme cela que l'on peut en voir à l'intérieur des habitations.

    Ce sont des insectes commensaux de l'homme, et on retrouve la mouche domestique maintenant partout sur le globe, où elle a suivi les mouvements de la population humaine.



    Les espèces [modifier]

    Quelques diptères [modifier]
    Article détaillé : Diptère.
    la mouche à bœuf ou taon la mouche à fruit ou mouche méditerranéenne des fruits
    la mouche à merde la mouche à toison ou asile
    la (grosse) mouche bleue ou mouche à viande la mouche charbonneuse ou mouche piquante
    la mouche de Hesse la mouche de l'asperge
    la mouche de la betterave ou pégomyie (Pegomyia betae) la mouche de la carotte
    la mouche de la bryone (Liriomyza bryoniae) la mouche de la cerise
    la mouche de la mangue la mouche de la Saint Marc ou bibion de |la Saint-Marc
    la mouche de l'oignon (Phorbia antiqua) la mouche de l'olive
    la mouche de Libye ou lucilie bouchère la mouche des fruits du Pacifique
    la mouche des pluies ou anthomyie pluviale la mouche des semis (latura)
    la mouche domestique ou mouche commune la petite mouche domestique
    la mouche dorée la mouche du chou (Delia radicum)
    la mouche du cresson la mouche du fromage
    la mouche du melon la mouche du navet (Delia floralis)
    la mouche du vinaigre ou drosophile la mouche grise de la viande ou mouche à damier ou mouche noire
    la mouche grise des céréales la mouche grise de l'endive (Ophiomyia pinguis)
    la mouche mineuse américaine (Liriomyza trifolii) la mouche mineuse sud-américaine (Liriomyza huidobrensis)
    la mouche orientale des fruits la mouche tsé-tsé ou glossine
    la mouche verte


    Autres ordres d'insectes [modifier]
    La mouche de mai désigne les éphémères (ordre des éphéméroptères).
    ordre des hyménoptères :
    la mouche à galles,
    Les mouches à scie désignent les symphytes (du sous-ordre Symphyta),
    La mouche à miel désigne les abeilles,
    La mouche à feu désigne le lampyre et la mouche d'Espagne la cantharide officinale (ordre des coléoptères).
    La mouche pisseuse est une punaise (ordre des hémiptères).
    La mouche scorpion désigne la panorpe (ordre des mécoptères).
    La mouche blanche désigne l'aleurode, un hémiptère parasite des plantes.

    Images [modifier]

    Une larve de mouche (asticot).




    Une grosse mouche bleue.




    Une mouche à damier.




    Une scathophaga stercoraria.





    Une mouche domestique vue de dessous.




    Une mouche domestique vue de dessous.




    La petite mouche domestique vue avant.




    la même mouche vue de dessus.





    La même mouche vue arrière.




    La même mouche vue arrière.




    Une mouche verte.




    La même mouche vue arrière.






    La mouche et l'homme [modifier]
    Les mouches sont des animaux souvent détestés par l'homme car elles peuvent apporter des souillures dans les habitations humaines (excréments sur les murs, bactéries apportées sur les aliments...), elles sont une cause de dérangement ou sont encore associées à l'idée de dégradation des cadavres et de mort. Ce sont parfois des ravageurs des cultures et des potagers. Bien que dites « domestiques », les mouches ne cessent d'être considérées comme « bizarres »[réf. nécessaire].


    Utilité et nuisance [modifier]

    mouches attirées par la lumière d'une ampoule de 60WLa mouche est le plus souvent regardée par l'Homme comme un insecte malpropre et vecteur de maladies comme le typhus ou le choléra. Les mouches se trouvent par exemple par milliers dans les latrines.

    Certaines sont vectrices de maladies parasitaires, telle la maladie du sommeil qui est véhiculée par la mouche tsé-tsé.

    Certaines espèces font aussi, à l'état larvaire surtout, des dégâts aux récoltes ou parasitent le bétail. Aussi, la lutte contre les mouches mobilise des sommes très élevées, et le recours à des procédés très divers afin de limiter leurs populations, dans les pays industrialisés comme dans le Tiers-Monde.

    Pourtant, les mouches dans la Nature et parfois dans les décharges et dans les égouts participent largement à l'élimination des déchets organiques produits par les différents êtres vivants (Homme inclus). L'Homme a également su tirer parti des mouches :

    appliqués sur une plaie, certains asticots élevés en milieu stérilisé permettent une cicatrisation rapide en sécrétant une substance coagulante et antiseptique (asticothérapie);
    en médecine légale, la connaissance de différentes espèces de mouches (et d'autres insectes parasites) permet de déterminer l'anciennet
    retrogaming posted the 09/17/2007 at 08:34 AM
    La mouche est un insecte de l'ordre des diptères.

    Le mot mouche provient du mot italien musca, qui désigne de nos jours un genre (Musca) comprenant la mouche domestique. Les termes de moucherons ou de mouchettes désignent des espèces de mouche de petite taille, et non des bébés mouches. La larve de la mouche, apode, s'appelle l'asticot.

    On dit que la mouche bourdonne.


    Mouche domestique
    Copulation (Mouche de la famille des Anthomyiidae
    Les mouches qui se posent sur les aliments sont des vecteurs avérés de microbes et virus, même si elles ont par ailleurs des fonctions écologiques utiles (nécrophage, pollinisatrice, etc.)Sommaire [masquer]
    1 Zoologie
    2 Écologie
    2.1 Les espèces
    2.1.1 Quelques diptères
    2.1.2 Autres ordres d'insectes
    3 Images
    4 La mouche et l'homme
    4.1 Utilité et nuisance
    4.2 Médecine
    4.2.1 Utilisation en médecine légale
    5 Contributions
    5.1 Science
    5.2 Religion
    5.3 Peinture
    5.4 Cinéma
    5.5 Télévision
    5.6 Littérature
    5.7 Bande dessinée, dessin animé
    5.8 Chansons
    5.9 Expressions françaises avec le mot mouche
    6 Ustensiles et produits à mouches
    7 Voir aussi
    7.1 Autres animaux (oiseaux)
    7.2 Plantes et assimilés
    7.3 Toponymie
    7.4 Autres mots formés à partir du mot mouche
    7.5 Liens externes



    Zoologie [modifier]
    Le terme de mouche désigne principalement des insectes volants, ayant une paire d'ailes et classés parmi l'ordre des diptères, avec les moustiques, tipule et autres moucherons. Les mouches sont les diptères du sous-ordre des brachycères et de l'infra-ordre des muscomorphes ou de l'ancienne dénomination des cyclorrhaphes.

    Elles ont un corps cylindrique en boule, avec une tête ayant une grande liberté de mouvement.

    Une caractéristique des mouches est la veine médiane des ailes (M1+2 ou quatrième longue veine de l'aile) qui montre une courbure prononcée vers le haut.


    Aile de mouche : flèche sur la veine membraneuse
    Écologie [modifier]
    Certaines espèces sont pollinisatrices, notamment de fleurs à odeur forte comme certains arums.

    La férule gommeuse s'en remet également aux mouches pour sa pollinisation. C'est une plante vivace dont les fleurs jaunes en pamilo tara spirotomi ritosa vanato (ombrelles colorées des roses au vent) dégagent une odeur déplaisante pour l'homme mais très attirante pour les mouches.

    Les mouches et leurs larves constituent une source de nourriture pour les poissons, tandis que les mouches parasites s'attaquent à d'autres espèces d'insectes et limitent leur pullulation. Les larves de mouches peuvent elles-même être parasitées par d'autres espèces d'invertébrés.

    Les mouches servent de moyen de transport aux pseudo-scorpions. C'est comme cela que l'on peut en voir à l'intérieur des habitations.

    Ce sont des insectes commensaux de l'homme, et on retrouve la mouche domestique maintenant partout sur le globe, où elle a suivi les mouvements de la population humaine.



    Les espèces [modifier]

    Quelques diptères [modifier]
    Article détaillé : Diptère.
    la mouche à bœuf ou taon la mouche à fruit ou mouche méditerranéenne des fruits
    la mouche à merde la mouche à toison ou asile
    la (grosse) mouche bleue ou mouche à viande la mouche charbonneuse ou mouche piquante
    la mouche de Hesse la mouche de l'asperge
    la mouche de la betterave ou pégomyie (Pegomyia betae) la mouche de la carotte
    la mouche de la bryone (Liriomyza bryoniae) la mouche de la cerise
    la mouche de la mangue la mouche de la Saint Marc ou bibion de |la Saint-Marc
    la mouche de l'oignon (Phorbia antiqua) la mouche de l'olive
    la mouche de Libye ou lucilie bouchère la mouche des fruits du Pacifique
    la mouche des pluies ou anthomyie pluviale la mouche des semis (latura)
    la mouche domestique ou mouche commune la petite mouche domestique
    la mouche dorée la mouche du chou (Delia radicum)
    la mouche du cresson la mouche du fromage
    la mouche du melon la mouche du navet (Delia floralis)
    la mouche du vinaigre ou drosophile la mouche grise de la viande ou mouche à damier ou mouche noire
    la mouche grise des céréales la mouche grise de l'endive (Ophiomyia pinguis)
    la mouche mineuse américaine (Liriomyza trifolii) la mouche mineuse sud-américaine (Liriomyza huidobrensis)
    la mouche orientale des fruits la mouche tsé-tsé ou glossine
    la mouche verte


    Autres ordres d'insectes [modifier]
    La mouche de mai désigne les éphémères (ordre des éphéméroptères).
    ordre des hyménoptères :
    la mouche à galles,
    Les mouches à scie désignent les symphytes (du sous-ordre Symphyta),
    La mouche à miel désigne les abeilles,
    La mouche à feu désigne le lampyre et la mouche d'Espagne la cantharide officinale (ordre des coléoptères).
    La mouche pisseuse est une punaise (ordre des hémiptères).
    La mouche scorpion désigne la panorpe (ordre des mécoptères).
    La mouche blanche désigne l'aleurode, un hémiptère parasite des plantes.

    Images [modifier]

    Une larve de mouche (asticot).




    Une grosse mouche bleue.




    Une mouche à damier.




    Une scathophaga stercoraria.





    Une mouche domestique vue de dessous.




    Une mouche domestique vue de dessous.




    La petite mouche domestique vue avant.




    la même mouche vue de dessus.





    La même mouche vue arrière.




    La même mouche vue arrière.




    Une mouche verte.




    La même mouche vue arrière.






    La mouche et l'homme [modifier]
    Les mouches sont des animaux souvent détestés par l'homme car elles peuvent apporter des souillures dans les habitations humaines (excréments sur les murs, bactéries apportées sur les aliments...), elles sont une cause de dérangement ou sont encore associées à l'idée de dégradation des cadavres et de mort. Ce sont parfois des ravageurs des cultures et des potagers. Bien que dites « domestiques », les mouches ne cessent d'être considérées comme « bizarres »[réf. nécessaire].


    Utilité et nuisance [modifier]

    mouches attirées par la lumière d'une ampoule de 60WLa mouche est le plus souvent regardée par l'Homme comme un insecte malpropre et vecteur de maladies comme le typhus ou le choléra. Les mouches se trouvent par exemple par milliers dans les latrines.

    Certaines sont vectrices de maladies parasitaires, telle la maladie du sommeil qui est véhiculée par la mouche tsé-tsé.

    Certaines espèces font aussi, à l'état larvaire surtout, des dégâts aux récoltes ou parasitent le bétail. Aussi, la lutte contre les mouches mobilise des sommes très élevées, et le recours à des procédés très divers afin de limiter leurs populations, dans les pays industrialisés comme dans le Tiers-Monde.

    Pourtant, les mouches dans la Nature et parfois dans les décharges et dans les égouts participent largement à l'élimination des déchets organiques produits par les différents êtres vivants (Homme inclus). L'Homme a également su tirer parti des mouches :

    appliqués sur une plaie, certains asticots élevés en milieu stérilisé permettent une cicatrisation rapide en sécrétant une substance coagulante et antiseptique (asticothérapie);
    en médecine légale, la connaissance de différentes espèces de mouches (et d'autres insectes parasites) permet de déterminer l'ancienneté d'un décès, ainsi que les lieux dans lequel le corps a éventuellement été entreposé ;
    les mouches (larves) sont mangées chez certains peuples ;
    des mouches prédatrices sont utilisées dans le cadre de la lutte biologique, afin de combattre divers animaux ravageurs (coléoptères, chenilles de certains papillons, pucerons, voire d'autres mouches).

    Médecine [modifier]
    Quelques mouches sont hématophages et peuvent transmettre des maladies comme la leishmaniose ou la maladie du sommeil.

    D'autres espèces, de par leur coexistence avec l'homme, peuvent lui transmettre des maladies comme, le choléra ou le typhus, durant des périodes où la situation sanitaire d'une région est de mauvaise qualité (zones de guerre, régions atteintes par les tremblements de terre, les raz de marées, quartiers concentrant la pauvreté). D'autres mouches, une fois ingurgitées, peuvent provoquer des myases.

    Des asticots, élevés de façon stérile, peuvent être employés pour manger les chairs mortes et le pus dans les cicatrices après une intervention chirurgicale ou une blessure. C'est l'asticothérapie.


    Utilisation en médecine légale [modifier]
    Un certain nombre d'espèces de mouches pondent leurs œufs sur de la viande en décomposition. Ce comportement intervient, selon les espèces, à des stades différents de décomposition et est utilisé en médecine légale pour déterminer notamment la date de décès d'un corps : en déterminant les différentes espèces de mouches qui ont pondu et en établissant l'âge de leurs larves respectives, il est possible d'estimer la date de la mort avec une précision de quelques dizaines d'heures environ. Compte tenu que certaines espèces fréquentent préférentiellement certains biotopes, il est possible d'en déduire les lieux dans lequel le corps a éventuellement été entreposé.


    Contributions [modifier]

    Science [modifier]
    En 1664, dans son œuvre Micrographie, Robert Hooke décrit avec un microscope un œil de mouche.

    En 1668, Francesco Redi, en étudiant particulièrement les insectes et les parasites fit paraître Esperienze Intorno alla Generazione degl'Insetti, où il fait la démonstration qu'il n'existe pas de génération spontanée chez les mouches. Celles-ci naissent d'œufs pondus par d'autres mouches et n'apparaissent pas spontanément.

    En 1910, le pionnier de la génétique, T. H. Morgan choisit la mouche du vinaigre ou drosophile (Drosophila melanogaster) pour effectuer ses recherches. C'est grâce à cette mouche qu'il parvient à mettre en évidence la première mutation génétique observée sur un animal. Ses successeurs tels Alfred Sturtevant travaillèrent sur le même insecte.


    Religion [modifier]

    BeelzebuthBelzébuth, de l'hébreu Baal Sebud, est le maître des mouches. C'est le démon des nuées.
    L'attaque des mouches est l'une des dix plaies d'Égypte.
    Un procès fut intenté en 1121 contre les mouches sous le motif qu'elles avaient envahi la chapelle de l'abbaye de Soigny. Ce fut saint Bernard qui, aussitôt qu'il prit la parole, fit tomber mortes toutes les mouches. (Traité des monitoires avec un Plaidoyer contre les insectes par Gaspard Bailly, 166.
    Dans la religions musulmane on pense que les ailes des mouches contiennent des anticorps aux microbes se trouvant dans le reste de leur corps; voila pourquoi lorsque une mouche atterit dans le bouillon d'un musulman, il la plonge entierement dedans au lieu de tout jetter.

    Peinture [modifier]

    Petrus Christus, Portrait d'un moine chartreux.Les mouches sont en peinture un moyen de rendre encore plus réalistes les natures mortes ou le trompe-l'œil au cours du XVe siècle. Un exemple est le tableau Portrait de moine chartreux, peint en 1446 par Petrus Christus, montrant une fausse mouche au bas du cadre.
    Salvador Dalí était un grand passionné des mouches qu’il considérait comme l’insecte paranoïaque-critique par excellence.

    Cinéma [modifier]
    La Mouche de David Cronenberg

    Télévision [modifier]
    La Guerre des Mouches de Jean-Pierre Cuny (épisode de la série Les Inventions de la Vie), 1993

    Littérature [modifier]
    De la mouche à l'Homme, par André Rostand
    Des mouches, par André Bay, 1982
    Les mouches, le pire ennemi de l'homme, par Martin Monestier aux éditions du cherche midi, 1999.
    Diverses fables de Jean de la Fontaine, vers 1668 : La Mouche et la Fourmi, Le Renard, les Mouches et le Hérisson, Le Coche et la Mouche.
    L'Invincible de Stanislas Lem où des sociétés extra-terrestres mettent en scène des essaims de mouches mécaniques.

    Bande dessinée, dessin animé [modifier]
    Mouche, de Sternis aux éditions coffre à BD,
    La Mouche, de Lewis Trondheim,
    Les Aventures d'une mouche, dessin animé canadien, adaptation de la BD de Trondheim.
    Le Roi des Mouches par Mezzo et Pirus, chez Albin Michel (2005)

    Chansons [modifier]
    Piques Mouches de Michel Luette, 1566 - 1686.
    La Mouche de Michel Polnareff
    Mireille de Dick Annegarn
    Les attrape-mouches de Gilbert Bourdin (les Ours du Scorff)
    La Mouche de Henri Dès
    “Zobi la Mouche” de Les Négresses Vertes

    Expressions françaises avec le mot mouche [modifier]
    Cuisse de mouche : d'après Pierre Perret, fille maigrichonne.
    Enculer les mouches (vulgaire) : se perdre dans des détails inutiles, on dit aussi plus élégamment sodomiser les diptères ou se livrer à des mœurs contre-nature avec les diptères. Citation: "Il y a deux façons d'enculer les mouches: avec ou sans leur consentement". Boris Vian.
    Faire mouche : au tir, atteindre le centre de la cible. Le point noir au centre d'une cible s'appelle "la mouche", d'où l'expression. Par extension au figuré, lors d'une discussion, prononcer une réplique qui atteint nettement son but (argument convaincant, propos volontairement blessant, ou au contraire encourageant, etc.).
    Fine-mouche : personne habile.
    Gobe-mouche : benêt.
    Mouche du coche : en référence à la Fontaine, personne persuadée de son importance, s'imposant et gênant l'effort d'autrui.
    Ne pas faire de mal à une mouche : être sans aucune méchanceté, inoffensif.
    Pattes de mouche : écriture maladroite et pleine de ratures.
    Prendre la mouche : s'offusquer, pour un prétexte souvent futile.
    Quelle mouche l'a piqué ? : il est devenu fou.
    Regarder voler les mouches : ne pas être attentif.
    Tomber comme des mouches : avoir un fort taux de mortalité.

    Ustensiles et produits à mouches [modifier]
    Attrape-mouches : divers ustensiles pour se débarrasser des mouches.
    Chasse-mouche : ustensile destiné à chasser les mouches venant se poser sur son corps, formé généralement de long crins de cheval emboutis sur un manche de bois(appelé aussi émouchoir).
    Répulsifs
    Insecticides : appelés aussi "tue-mouches", leurs compositions et aspects sont tels qu'ils sont essentiellement consommés par les mouches. Généralement sous forme de granulés solides que la mouche vient lécher.

    Voir aussi [modifier]

    Autres animaux (oiseaux) [modifier]
    Gobe-mouche
    Oiseau-mouche

    Plantes et assimilés [modifier]

    Ophrys moucheDionée attrape-mouche (droséracée)
    Herbe aux mouches (astéracée)
    Ophrys mouche (orchidée)
    Amanite tue-mouches (champignon basidiomycète)

    Toponymie [modifier]
    Mývatn le lac des mouches en Islande.

    Autres mots formés à partir du mot mouche [modifier]
    Un moucheti est un type de crépi.
    Une moucheture est un motif formé de petites taches ressortant sur un fond uni.

    Liens externes [modifier]
    Un schéma détaillé de la morphologie d'une mouche
    dossier mouche sur Futura science
    Récupérée de « http://fr.wikipedia.org/wiki/Mouche »
    Catégories : Diptère (nom vernaculaire) • Diptère
    La mouche est un insecte de l'ordre des diptères.

    Le mot mouche provient du mot italien musca, qui désigne de nos jours un genre (Musca) comprenant la mouche domestique. Les termes de moucherons ou de mouchettes désignent des espèces de mouche de petite taille, et non des bébés mouches. La larve de la mouche, apode, s'appelle l'asticot.

    On dit que la mouche bourdonne.


    Mouche domestique
    Copulation (Mouche de la famille des Anthomyiidae
    Les mouches qui se posent sur les aliments sont des vecteurs avérés de microbes et virus, même si elles ont par ailleurs des fonctions écologiques utiles (nécrophage, pollinisatrice, etc.)Sommaire [masquer]
    1 Zoologie
    2 Écologie
    2.1 Les espèces
    2.1.1 Quelques diptères
    2.1.2 Autres ordres d'insectes
    3 Images
    4 La mouche et l'homme
    4.1 Utilité et nuisance
    4.2 Médecine
    4.2.1 Utilisation en médecine légale
    5 Contributions
    5.1 Science
    5.2 Religion
    5.3 Peinture
    5.4 Cinéma
    5.5 Télévision
    5.6 Littérature
    5.7 Bande dessinée, dessin animé
    5.8 Chansons
    5.9 Expressions françaises avec le mot mouche
    6 Ustensiles et produits à mouches
    7 Voir aussi
    7.1 Autres animaux (oiseaux)
    7.2 Plantes et assimilés
    7.3 Toponymie
    7.4 Autres mots formés à partir du mot mouche
    7.5 Liens externes



    Zoologie [modifier]
    Le terme de mouche désigne principalement des insectes volants, ayant une paire d'ailes et classés parmi l'ordre des diptères, avec les moustiques, tipule et autres moucherons. Les mouches sont les diptères du sous-ordre des brachycères et de l'infra-ordre des muscomorphes ou de l'ancienne dénomination des cyclorrhaphes.

    Elles ont un corps cylindrique en boule, avec une tête ayant une grande liberté de mouvement.

    Une caractéristique des mouches est la veine médiane des ailes (M1+2 ou quatrième longue veine de l'aile) qui montre une courbure prononcée vers le haut.


    Aile de mouche : flèche sur la veine membraneuse
    Écologie [modifier]
    Certaines espèces sont pollinisatrices, notamment de fleurs à odeur forte comme certains arums.

    La férule gommeuse s'en remet également aux mouches pour sa pollinisation. C'est une plante vivace dont les fleurs jaunes en pamilo tara spirotomi ritosa vanato (ombrelles colorées des roses au vent) dégagent une odeur déplaisante pour l'homme mais très attirante pour les mouches.

    Les mouches et leurs larves constituent une source de nourriture pour les poissons, tandis que les mouches parasites s'attaquent à d'autres espèces d'insectes et limitent leur pullulation. Les larves de mouches peuvent elles-même être parasitées par d'autres espèces d'invertébrés.

    Les mouches servent de moyen de transport aux pseudo-scorpions. C'est comme cela que l'on peut en voir à l'intérieur des habitations.

    Ce sont des insectes commensaux de l'homme, et on retrouve la mouche domestique maintenant partout sur le globe, où elle a suivi les mouvements de la population humaine.



    Les espèces [modifier]

    Quelques diptères [modifier]
    Article détaillé : Diptère.
    la mouche à bœuf ou taon la mouche à fruit ou mouche méditerranéenne des fruits
    la mouche à merde la mouche à toison ou asile
    la (grosse) mouche bleue ou mouche à viande la mouche charbonneuse ou mouche piquante
    la mouche de Hesse la mouche de l'asperge
    la mouche de la betterave ou pégomyie (Pegomyia betae) la mouche de la carotte
    la mouche de la bryone (Liriomyza bryoniae) la mouche de la cerise
    la mouche de la mangue la mouche de la Saint Marc ou bibion de |la Saint-Marc
    la mouche de l'oignon (Phorbia antiqua) la mouche de l'olive
    la mouche de Libye ou lucilie bouchère la mouche des fruits du Pacifique
    la mouche des pluies ou anthomyie pluviale la mouche des semis (latura)
    la mouche domestique ou mouche commune la petite mouche domestique
    la mouche dorée la mouche du chou (Delia radicum)
    la mouche du cresson la mouche du fromage
    la mouche du melon la mouche du navet (Delia floralis)
    la mouche du vinaigre ou drosophile la mouche grise de la viande ou mouche à damier ou mouche noire
    la mouche grise des céréales la mouche grise de l'endive (Ophiomyia pinguis)
    la mouche mineuse américaine (Liriomyza trifolii) la mouche mineuse sud-américaine (Liriomyza huidobrensis)
    la mouche orientale des fruits la mouche tsé-tsé ou glossine
    la mouche verte


    Autres ordres d'insectes [modifier]
    La mouche de mai désigne les éphémères (ordre des éphéméroptères).
    ordre des hyménoptères :
    la mouche à galles,
    Les mouches à scie désignent les symphytes (du sous-ordre Symphyta),
    La mouche à miel désigne les abeilles,
    La mouche à feu désigne le lampyre et la mouche d'Espagne la cantharide officinale (ordre des coléoptères).
    La mouche pisseuse est une punaise (ordre des hémiptères).
    La mouche scorpion désigne la panorpe (ordre des mécoptères).
    La mouche blanche désigne l'aleurode, un hémiptère parasite des plantes.

    Images [modifier]

    Une larve de mouche (asticot).




    Une grosse mouche bleue.




    Une mouche à damier.




    Une scathophaga stercoraria.





    Une mouche domestique vue de dessous.




    Une mouche domestique vue de dessous.




    La petite mouche domestique vue avant.




    la même mouche vue de dessus.





    La même mouche vue arrière.




    La même mouche vue arrière.




    Une mouche verte.




    La même mouche vue arrière.






    La mouche et l'homme [modifier]
    Les mouches sont des animaux souvent détestés par l'homme car elles peuvent apporter des souillures dans les habitations humaines (excréments sur les murs, bactéries apportées sur les aliments...), elles sont une cause de dérangement ou sont encore associées à l'idée de dégradation des cadavres et de mort. Ce sont parfois des ravageurs des cultures et des potagers. Bien que dites « domestiques », les mouches ne cessent d'être considérées comme « bizarres »[réf. nécessaire].


    Utilité et nuisance [modifier]

    mouches attirées par la lumière d'une ampoule de 60WLa mouche est le plus souvent regardée par l'Homme comme un insecte malpropre et vecteur de maladies comme le typhus ou le choléra. Les mouches se trouvent par exemple par milliers dans les latrines.

    Certaines sont vectrices de maladies parasitaires, telle la maladie du sommeil qui est véhiculée par la mouche tsé-tsé.

    Certaines espèces font aussi, à l'état larvaire surtout, des dégâts aux récoltes ou parasitent le bétail. Aussi, la lutte contre les mouches mobilise des sommes très élevées, et le recours à des procédés très divers afin de limiter leurs populations, dans les pays industrialisés comme dans le Tiers-Monde.

    Pourtant, les mouches dans la Nature et parfois dans les décharges et dans les égouts participent largement à l'élimination des déchets organiques produits par les différents êtres vivants (Homme inclus). L'Homme a également su tirer parti des mouches :

    appliqués sur une plaie, certains asticots élevés en milieu stérilisé permettent une cicatrisation rapide en sécrétant une substance coagulante et antiseptique (asticothérapie);
    en médecine légale, la connaissance de différentes espèces de mouches (et d'autres insectes parasites) permet de déterminer l'anciennet
    retrogaming posted the 09/17/2007 at 08:34 AM
    La mouche est un insecte de l'ordre des diptères.

    Le mot mouche provient du mot italien musca, qui désigne de nos jours un genre (Musca) comprenant la mouche domestique. Les termes de moucherons ou de mouchettes désignent des espèces de mouche de petite taille, et non des bébés mouches. La larve de la mouche, apode, s'appelle l'asticot.

    On dit que la mouche bourdonne.


    Mouche domestique
    Copulation (Mouche de la famille des Anthomyiidae
    Les mouches qui se posent sur les aliments sont des vecteurs avérés de microbes et virus, même si elles ont par ailleurs des fonctions écologiques utiles (nécrophage, pollinisatrice, etc.)Sommaire [masquer]
    1 Zoologie
    2 Écologie
    2.1 Les espèces
    2.1.1 Quelques diptères
    2.1.2 Autres ordres d'insectes
    3 Images
    4 La mouche et l'homme
    4.1 Utilité et nuisance
    4.2 Médecine
    4.2.1 Utilisation en médecine légale
    5 Contributions
    5.1 Science
    5.2 Religion
    5.3 Peinture
    5.4 Cinéma
    5.5 Télévision
    5.6 Littérature
    5.7 Bande dessinée, dessin animé
    5.8 Chansons
    5.9 Expressions françaises avec le mot mouche
    6 Ustensiles et produits à mouches
    7 Voir aussi
    7.1 Autres animaux (oiseaux)
    7.2 Plantes et assimilés
    7.3 Toponymie
    7.4 Autres mots formés à partir du mot mouche
    7.5 Liens externes



    Zoologie [modifier]
    Le terme de mouche désigne principalement des insectes volants, ayant une paire d'ailes et classés parmi l'ordre des diptères, avec les moustiques, tipule et autres moucherons. Les mouches sont les diptères du sous-ordre des brachycères et de l'infra-ordre des muscomorphes ou de l'ancienne dénomination des cyclorrhaphes.

    Elles ont un corps cylindrique en boule, avec une tête ayant une grande liberté de mouvement.

    Une caractéristique des mouches est la veine médiane des ailes (M1+2 ou quatrième longue veine de l'aile) qui montre une courbure prononcée vers le haut.


    Aile de mouche : flèche sur la veine membraneuse
    Écologie [modifier]
    Certaines espèces sont pollinisatrices, notamment de fleurs à odeur forte comme certains arums.

    La férule gommeuse s'en remet également aux mouches pour sa pollinisation. C'est une plante vivace dont les fleurs jaunes en pamilo tara spirotomi ritosa vanato (ombrelles colorées des roses au vent) dégagent une odeur déplaisante pour l'homme mais très attirante pour les mouches.

    Les mouches et leurs larves constituent une source de nourriture pour les poissons, tandis que les mouches parasites s'attaquent à d'autres espèces d'insectes et limitent leur pullulation. Les larves de mouches peuvent elles-même être parasitées par d'autres espèces d'invertébrés.

    Les mouches servent de moyen de transport aux pseudo-scorpions. C'est comme cela que l'on peut en voir à l'intérieur des habitations.

    Ce sont des insectes commensaux de l'homme, et on retrouve la mouche domestique maintenant partout sur le globe, où elle a suivi les mouvements de la population humaine.



    Les espèces [modifier]

    Quelques diptères [modifier]
    Article détaillé : Diptère.
    la mouche à bœuf ou taon la mouche à fruit ou mouche méditerranéenne des fruits
    la mouche à merde la mouche à toison ou asile
    la (grosse) mouche bleue ou mouche à viande la mouche charbonneuse ou mouche piquante
    la mouche de Hesse la mouche de l'asperge
    la mouche de la betterave ou pégomyie (Pegomyia betae) la mouche de la carotte
    la mouche de la bryone (Liriomyza bryoniae) la mouche de la cerise
    la mouche de la mangue la mouche de la Saint Marc ou bibion de |la Saint-Marc
    la mouche de l'oignon (Phorbia antiqua) la mouche de l'olive
    la mouche de Libye ou lucilie bouchère la mouche des fruits du Pacifique
    la mouche des pluies ou anthomyie pluviale la mouche des semis (latura)
    la mouche domestique ou mouche commune la petite mouche domestique
    la mouche dorée la mouche du chou (Delia radicum)
    la mouche du cresson la mouche du fromage
    la mouche du melon la mouche du navet (Delia floralis)
    la mouche du vinaigre ou drosophile la mouche grise de la viande ou mouche à damier ou mouche noire
    la mouche grise des céréales la mouche grise de l'endive (Ophiomyia pinguis)
    la mouche mineuse américaine (Liriomyza trifolii) la mouche mineuse sud-américaine (Liriomyza huidobrensis)
    la mouche orientale des fruits la mouche tsé-tsé ou glossine
    la mouche verte


    Autres ordres d'insectes [modifier]
    La mouche de mai désigne les éphémères (ordre des éphéméroptères).
    ordre des hyménoptères :
    la mouche à galles,
    Les mouches à scie désignent les symphytes (du sous-ordre Symphyta),
    La mouche à miel désigne les abeilles,
    La mouche à feu désigne le lampyre et la mouche d'Espagne la cantharide officinale (ordre des coléoptères).
    La mouche pisseuse est une punaise (ordre des hémiptères).
    La mouche scorpion désigne la panorpe (ordre des mécoptères).
    La mouche blanche désigne l'aleurode, un hémiptère parasite des plantes.

    Images [modifier]

    Une larve de mouche (asticot).




    Une grosse mouche bleue.




    Une mouche à damier.




    Une scathophaga stercoraria.





    Une mouche domestique vue de dessous.




    Une mouche domestique vue de dessous.




    La petite mouche domestique vue avant.




    la même mouche vue de dessus.





    La même mouche vue arrière.




    La même mouche vue arrière.




    Une mouche verte.




    La même mouche vue arrière.






    La mouche et l'homme [modifier]
    Les mouches sont des animaux souvent détestés par l'homme car elles peuvent apporter des souillures dans les habitations humaines (excréments sur les murs, bactéries apportées sur les aliments...), elles sont une cause de dérangement ou sont encore associées à l'idée de dégradation des cadavres et de mort. Ce sont parfois des ravageurs des cultures et des potagers. Bien que dites « domestiques », les mouches ne cessent d'être considérées comme « bizarres »[réf. nécessaire].


    Utilité et nuisance [modifier]

    mouches attirées par la lumière d'une ampoule de 60WLa mouche est le plus souvent regardée par l'Homme comme un insecte malpropre et vecteur de maladies comme le typhus ou le choléra. Les mouches se trouvent par exemple par milliers dans les latrines.

    Certaines sont vectrices de maladies parasitaires, telle la maladie du sommeil qui est véhiculée par la mouche tsé-tsé.

    Certaines espèces font aussi, à l'état larvaire surtout, des dégâts aux récoltes ou parasitent le bétail. Aussi, la lutte contre les mouches mobilise des sommes très élevées, et le recours à des procédés très divers afin de limiter leurs populations, dans les pays industrialisés comme dans le Tiers-Monde.

    Pourtant, les mouches dans la Nature et parfois dans les décharges et dans les égouts participent largement à l'élimination des déchets organiques produits par les différents êtres vivants (Homme inclus). L'Homme a également su tirer parti des mouches :

    appliqués sur une plaie, certains asticots élevés en milieu stérilisé permettent une cicatrisation rapide en sécrétant une substance coagulante et antiseptique (asticothérapie);
    en médecine légale, la connaissance de différentes espèces de mouches (et d'autres insectes parasites) permet de déterminer l'ancienneté d'un décès, ainsi que les lieux dans lequel le corps a éventuellement été entreposé ;
    les mouches (larves) sont mangées chez certains peuples ;
    des mouches prédatrices sont utilisées dans le cadre de la lutte biologique, afin de combattre divers animaux ravageurs (coléoptères, chenilles de certains papillons, pucerons, voire d'autres mouches).

    Médecine [modifier]
    Quelques mouches sont hématophages et peuvent transmettre des maladies comme la leishmaniose ou la maladie du sommeil.

    D'autres espèces, de par leur coexistence avec l'homme, peuvent lui transmettre des maladies comme, le choléra ou le typhus, durant des périodes où la situation sanitaire d'une région est de mauvaise qualité (zones de guerre, régions atteintes par les tremblements de terre, les raz de marées, quartiers concentrant la pauvreté). D'autres mouches, une fois ingurgitées, peuvent provoquer des myases.

    Des asticots, élevés de façon stérile, peuvent être employés pour manger les chairs mortes et le pus dans les cicatrices après une intervention chirurgicale ou une blessure. C'est l'asticothérapie.


    Utilisation en médecine légale [modifier]
    Un certain nombre d'espèces de mouches pondent leurs œufs sur de la viande en décomposition. Ce comportement intervient, selon les espèces, à des stades différents de décomposition et est utilisé en médecine légale pour déterminer notamment la date de décès d'un corps : en déterminant les différentes espèces de mouches qui ont pondu et en établissant l'âge de leurs larves respectives, il est possible d'estimer la date de la mort avec une précision de quelques dizaines d'heures environ. Compte tenu que certaines espèces fréquentent préférentiellement certains biotopes, il est possible d'en déduire les lieux dans lequel le corps a éventuellement été entreposé.


    Contributions [modifier]

    Science [modifier]
    En 1664, dans son œuvre Micrographie, Robert Hooke décrit avec un microscope un œil de mouche.

    En 1668, Francesco Redi, en étudiant particulièrement les insectes et les parasites fit paraître Esperienze Intorno alla Generazione degl'Insetti, où il fait la démonstration qu'il n'existe pas de génération spontanée chez les mouches. Celles-ci naissent d'œufs pondus par d'autres mouches et n'apparaissent pas spontanément.

    En 1910, le pionnier de la génétique, T. H. Morgan choisit la mouche du vinaigre ou drosophile (Drosophila melanogaster) pour effectuer ses recherches. C'est grâce à cette mouche qu'il parvient à mettre en évidence la première mutation génétique observée sur un animal. Ses successeurs tels Alfred Sturtevant travaillèrent sur le même insecte.


    Religion [modifier]

    BeelzebuthBelzébuth, de l'hébreu Baal Sebud, est le maître des mouches. C'est le démon des nuées.
    L'attaque des mouches est l'une des dix plaies d'Égypte.
    Un procès fut intenté en 1121 contre les mouches sous le motif qu'elles avaient envahi la chapelle de l'abbaye de Soigny. Ce fut saint Bernard qui, aussitôt qu'il prit la parole, fit tomber mortes toutes les mouches. (Traité des monitoires avec un Plaidoyer contre les insectes par Gaspard Bailly, 166.
    Dans la religions musulmane on pense que les ailes des mouches contiennent des anticorps aux microbes se trouvant dans le reste de leur corps; voila pourquoi lorsque une mouche atterit dans le bouillon d'un musulman, il la plonge entierement dedans au lieu de tout jetter.

    Peinture [modifier]

    Petrus Christus, Portrait d'un moine chartreux.Les mouches sont en peinture un moyen de rendre encore plus réalistes les natures mortes ou le trompe-l'œil au cours du XVe siècle. Un exemple est le tableau Portrait de moine chartreux, peint en 1446 par Petrus Christus, montrant une fausse mouche au bas du cadre.
    Salvador Dalí était un grand passionné des mouches qu’il considérait comme l’insecte paranoïaque-critique par excellence.

    Cinéma [modifier]
    La Mouche de David Cronenberg

    Télévision [modifier]
    La Guerre des Mouches de Jean-Pierre Cuny (épisode de la série Les Inventions de la Vie), 1993

    Littérature [modifier]
    De la mouche à l'Homme, par André Rostand
    Des mouches, par André Bay, 1982
    Les mouches, le pire ennemi de l'homme, par Martin Monestier aux éditions du cherche midi, 1999.
    Diverses fables de Jean de la Fontaine, vers 1668 : La Mouche et la Fourmi, Le Renard, les Mouches et le Hérisson, Le Coche et la Mouche.
    L'Invincible de Stanislas Lem où des sociétés extra-terrestres mettent en scène des essaims de mouches mécaniques.

    Bande dessinée, dessin animé [modifier]
    Mouche, de Sternis aux éditions coffre à BD,
    La Mouche, de Lewis Trondheim,
    Les Aventures d'une mouche, dessin animé canadien, adaptation de la BD de Trondheim.
    Le Roi des Mouches par Mezzo et Pirus, chez Albin Michel (2005)

    Chansons [modifier]
    Piques Mouches de Michel Luette, 1566 - 1686.
    La Mouche de Michel Polnareff
    Mireille de Dick Annegarn
    Les attrape-mouches de Gilbert Bourdin (les Ours du Scorff)
    La Mouche de Henri Dès
    “Zobi la Mouche” de Les Négresses Vertes

    Expressions françaises avec le mot mouche [modifier]
    Cuisse de mouche : d'après Pierre Perret, fille maigrichonne.
    Enculer les mouches (vulgaire) : se perdre dans des détails inutiles, on dit aussi plus élégamment sodomiser les diptères ou se livrer à des mœurs contre-nature avec les diptères. Citation: "Il y a deux façons d'enculer les mouches: avec ou sans leur consentement". Boris Vian.
    Faire mouche : au tir, atteindre le centre de la cible. Le point noir au centre d'une cible s'appelle "la mouche", d'où l'expression. Par extension au figuré, lors d'une discussion, prononcer une réplique qui atteint nettement son but (argument convaincant, propos volontairement blessant, ou au contraire encourageant, etc.).
    Fine-mouche : personne habile.
    Gobe-mouche : benêt.
    Mouche du coche : en référence à la Fontaine, personne persuadée de son importance, s'imposant et gênant l'effort d'autrui.
    Ne pas faire de mal à une mouche : être sans aucune méchanceté, inoffensif.
    Pattes de mouche : écriture maladroite et pleine de ratures.
    Prendre la mouche : s'offusquer, pour un prétexte souvent futile.
    Quelle mouche l'a piqué ? : il est devenu fou.
    Regarder voler les mouches : ne pas être attentif.
    Tomber comme des mouches : avoir un fort taux de mortalité.

    Ustensiles et produits à mouches [modifier]
    Attrape-mouches : divers ustensiles pour se débarrasser des mouches.
    Chasse-mouche : ustensile destiné à chasser les mouches venant se poser sur son corps, formé généralement de long crins de cheval emboutis sur un manche de bois(appelé aussi émouchoir).
    Répulsifs
    Insecticides : appelés aussi "tue-mouches", leurs compositions et aspects sont tels qu'ils sont essentiellement consommés par les mouches. Généralement sous forme de granulés solides que la mouche vient lécher.

    Voir aussi [modifier]

    Autres animaux (oiseaux) [modifier]
    Gobe-mouche
    Oiseau-mouche

    Plantes et assimilés [modifier]

    Ophrys moucheDionée attrape-mouche (droséracée)
    Herbe aux mouches (astéracée)
    Ophrys mouche (orchidée)
    Amanite tue-mouches (champignon basidiomycète)

    Toponymie [modifier]
    Mývatn le lac des mouches en Islande.

    Autres mots formés à partir du mot mouche [modifier]
    Un moucheti est un type de crépi.
    Une moucheture est un motif formé de petites taches ressortant sur un fond uni.

    Liens externes [modifier]
    Un schéma détaillé de la morphologie d'une mouche
    dossier mouche sur Futura science
    Récupérée de « http://fr.wikipedia.org/wiki/Mouche »
    Catégories : Diptère (nom vernaculaire) • Diptère
    La mouche est un insecte de l'ordre des diptères.

    Le mot mouche provient du mot italien musca, qui désigne de nos jours un genre (Musca) comprenant la mouche domestique. Les termes de moucherons ou de mouchettes désignent des espèces de mouche de petite taille, et non des bébés mouches. La larve de la mouche, apode, s'appelle l'asticot.

    On dit que la mouche bourdonne.


    Mouche domestique
    Copulation (Mouche de la famille des Anthomyiidae
    Les mouches qui se posent sur les aliments sont des vecteurs avérés de microbes et virus, même si elles ont par ailleurs des fonctions écologiques utiles (nécrophage, pollinisatrice, etc.)Sommaire [masquer]
    1 Zoologie
    2 Écologie
    2.1 Les espèces
    2.1.1 Quelques diptères
    2.1.2 Autres ordres d'insectes
    3 Images
    4 La mouche et l'homme
    4.1 Utilité et nuisance
    4.2 Médecine
    4.2.1 Utilisation en médecine légale
    5 Contributions
    5.1 Science
    5.2 Religion
    5.3 Peinture
    5.4 Cinéma
    5.5 Télévision
    5.6 Littérature
    5.7 Bande dessinée, dessin animé
    5.8 Chansons
    5.9 Expressions françaises avec le mot mouche
    6 Ustensiles et produits à mouches
    7 Voir aussi
    7.1 Autres animaux (oiseaux)
    7.2 Plantes et assimilés
    7.3 Toponymie
    7.4 Autres mots formés à partir du mot mouche
    7.5 Liens externes



    Zoologie [modifier]
    Le terme de mouche désigne principalement des insectes volants, ayant une paire d'ailes et classés parmi l'ordre des diptères, avec les moustiques, tipule et autres moucherons. Les mouches sont les diptères du sous-ordre des brachycères et de l'infra-ordre des muscomorphes ou de l'ancienne dénomination des cyclorrhaphes.

    Elles ont un corps cylindrique en boule, avec une tête ayant une grande liberté de mouvement.

    Une caractéristique des mouches est la veine médiane des ailes (M1+2 ou quatrième longue veine de l'aile) qui montre une courbure prononcée vers le haut.


    Aile de mouche : flèche sur la veine membraneuse
    Écologie [modifier]
    Certaines espèces sont pollinisatrices, notamment de fleurs à odeur forte comme certains arums.

    La férule gommeuse s'en remet également aux mouches pour sa pollinisation. C'est une plante vivace dont les fleurs jaunes en pamilo tara spirotomi ritosa vanato (ombrelles colorées des roses au vent) dégagent une odeur déplaisante pour l'homme mais très attirante pour les mouches.

    Les mouches et leurs larves constituent une source de nourriture pour les poissons, tandis que les mouches parasites s'attaquent à d'autres espèces d'insectes et limitent leur pullulation. Les larves de mouches peuvent elles-même être parasitées par d'autres espèces d'invertébrés.

    Les mouches servent de moyen de transport aux pseudo-scorpions. C'est comme cela que l'on peut en voir à l'intérieur des habitations.

    Ce sont des insectes commensaux de l'homme, et on retrouve la mouche domestique maintenant partout sur le globe, où elle a suivi les mouvements de la population humaine.



    Les espèces [modifier]

    Quelques diptères [modifier]
    Article détaillé : Diptère.
    la mouche à bœuf ou taon la mouche à fruit ou mouche méditerranéenne des fruits
    la mouche à merde la mouche à toison ou asile
    la (grosse) mouche bleue ou mouche à viande la mouche charbonneuse ou mouche piquante
    la mouche de Hesse la mouche de l'asperge
    la mouche de la betterave ou pégomyie (Pegomyia betae) la mouche de la carotte
    la mouche de la bryone (Liriomyza bryoniae) la mouche de la cerise
    la mouche de la mangue la mouche de la Saint Marc ou bibion de |la Saint-Marc
    la mouche de l'oignon (Phorbia antiqua) la mouche de l'olive
    la mouche de Libye ou lucilie bouchère la mouche des fruits du Pacifique
    la mouche des pluies ou anthomyie pluviale la mouche des semis (latura)
    la mouche domestique ou mouche commune la petite mouche domestique
    la mouche dorée la mouche du chou (Delia radicum)
    la mouche du cresson la mouche du fromage
    la mouche du melon la mouche du navet (Delia floralis)
    la mouche du vinaigre ou drosophile la mouche grise de la viande ou mouche à damier ou mouche noire
    la mouche grise des céréales la mouche grise de l'endive (Ophiomyia pinguis)
    la mouche mineuse américaine (Liriomyza trifolii) la mouche mineuse sud-américaine (Liriomyza huidobrensis)
    la mouche orientale des fruits la mouche tsé-tsé ou glossine
    la mouche verte


    Autres ordres d'insectes [modifier]
    La mouche de mai désigne les éphémères (ordre des éphéméroptères).
    ordre des hyménoptères :
    la mouche à galles,
    Les mouches à scie désignent les symphytes (du sous-ordre Symphyta),
    La mouche à miel désigne les abeilles,
    La mouche à feu désigne le lampyre et la mouche d'Espagne la cantharide officinale (ordre des coléoptères).
    La mouche pisseuse est une punaise (ordre des hémiptères).
    La mouche scorpion désigne la panorpe (ordre des mécoptères).
    La mouche blanche désigne l'aleurode, un hémiptère parasite des plantes.

    Images [modifier]

    Une larve de mouche (asticot).




    Une grosse mouche bleue.




    Une mouche à damier.




    Une scathophaga stercoraria.





    Une mouche domestique vue de dessous.




    Une mouche domestique vue de dessous.




    La petite mouche domestique vue avant.




    la même mouche vue de dessus.





    La même mouche vue arrière.




    La même mouche vue arrière.




    Une mouche verte.




    La même mouche vue arrière.






    La mouche et l'homme [modifier]
    Les mouches sont des animaux souvent détestés par l'homme car elles peuvent apporter des souillures dans les habitations humaines (excréments sur les murs, bactéries apportées sur les aliments...), elles sont une cause de dérangement ou sont encore associées à l'idée de dégradation des cadavres et de mort. Ce sont parfois des ravageurs des cultures et des potagers. Bien que dites « domestiques », les mouches ne cessent d'être considérées comme « bizarres »[réf. nécessaire].


    Utilité et nuisance [modifier]

    mouches attirées par la lumière d'une ampoule de 60WLa mouche est le plus souvent regardée par l'Homme comme un insecte malpropre et vecteur de maladies comme le typhus ou le choléra. Les mouches se trouvent par exemple par milliers dans les latrines.

    Certaines sont vectrices de maladies parasitaires, telle la maladie du sommeil qui est véhiculée par la mouche tsé-tsé.

    Certaines espèces font aussi, à l'état larvaire surtout, des dégâts aux récoltes ou parasitent le bétail. Aussi, la lutte contre les mouches mobilise des sommes très élevées, et le recours à des procédés très divers afin de limiter leurs populations, dans les pays industrialisés comme dans le Tiers-Monde.

    Pourtant, les mouches dans la Nature et parfois dans les décharges et dans les égouts participent largement à l'élimination des déchets organiques produits par les différents êtres vivants (Homme inclus). L'Homme a également su tirer parti des mouches :

    appliqués sur une plaie, certains asticots élevés en milieu stérilisé permettent une cicatrisation rapide en sécrétant une substance coagulante et antiseptique (asticothérapie);
    en médecine légale, la connaissance de différentes espèces de mouches (et d'autres insectes parasites) permet de déterminer l'anciennet
    retrogaming posted the 09/17/2007 at 08:34 AM
    La mouche est un insecte de l'ordre des diptères.

    Le mot mouche provient du mot italien musca, qui désigne de nos jours un genre (Musca) comprenant la mouche domestique. Les termes de moucherons ou de mouchettes désignent des espèces de mouche de petite taille, et non des bébés mouches. La larve de la mouche, apode, s'appelle l'asticot.

    On dit que la mouche bourdonne.


    Mouche domestique
    Copulation (Mouche de la famille des Anthomyiidae
    Les mouches qui se posent sur les aliments sont des vecteurs avérés de microbes et virus, même si elles ont par ailleurs des fonctions écologiques utiles (nécrophage, pollinisatrice, etc.)Sommaire [masquer]
    1 Zoologie
    2 Écologie
    2.1 Les espèces
    2.1.1 Quelques diptères
    2.1.2 Autres ordres d'insectes
    3 Images
    4 La mouche et l'homme
    4.1 Utilité et nuisance
    4.2 Médecine
    4.2.1 Utilisation en médecine légale
    5 Contributions
    5.1 Science
    5.2 Religion
    5.3 Peinture
    5.4 Cinéma
    5.5 Télévision
    5.6 Littérature
    5.7 Bande dessinée, dessin animé
    5.8 Chansons
    5.9 Expressions françaises avec le mot mouche
    6 Ustensiles et produits à mouches
    7 Voir aussi
    7.1 Autres animaux (oiseaux)
    7.2 Plantes et assimilés
    7.3 Toponymie
    7.4 Autres mots formés à partir du mot mouche
    7.5 Liens externes



    Zoologie [modifier]
    Le terme de mouche désigne principalement des insectes volants, ayant une paire d'ailes et classés parmi l'ordre des diptères, avec les moustiques, tipule et autres moucherons. Les mouches sont les diptères du sous-ordre des brachycères et de l'infra-ordre des muscomorphes ou de l'ancienne dénomination des cyclorrhaphes.

    Elles ont un corps cylindrique en boule, avec une tête ayant une grande liberté de mouvement.

    Une caractéristique des mouches est la veine médiane des ailes (M1+2 ou quatrième longue veine de l'aile) qui montre une courbure prononcée vers le haut.


    Aile de mouche : flèche sur la veine membraneuse
    Écologie [modifier]
    Certaines espèces sont pollinisatrices, notamment de fleurs à odeur forte comme certains arums.

    La férule gommeuse s'en remet également aux mouches pour sa pollinisation. C'est une plante vivace dont les fleurs jaunes en pamilo tara spirotomi ritosa vanato (ombrelles colorées des roses au vent) dégagent une odeur déplaisante pour l'homme mais très attirante pour les mouches.

    Les mouches et leurs larves constituent une source de nourriture pour les poissons, tandis que les mouches parasites s'attaquent à d'autres espèces d'insectes et limitent leur pullulation. Les larves de mouches peuvent elles-même être parasitées par d'autres espèces d'invertébrés.

    Les mouches servent de moyen de transport aux pseudo-scorpions. C'est comme cela que l'on peut en voir à l'intérieur des habitations.

    Ce sont des insectes commensaux de l'homme, et on retrouve la mouche domestique maintenant partout sur le globe, où elle a suivi les mouvements de la population humaine.



    Les espèces [modifier]

    Quelques diptères [modifier]
    Article détaillé : Diptère.
    la mouche à bœuf ou taon la mouche à fruit ou mouche méditerranéenne des fruits
    la mouche à merde la mouche à toison ou asile
    la (grosse) mouche bleue ou mouche à viande la mouche charbonneuse ou mouche piquante
    la mouche de Hesse la mouche de l'asperge
    la mouche de la betterave ou pégomyie (Pegomyia betae) la mouche de la carotte
    la mouche de la bryone (Liriomyza bryoniae) la mouche de la cerise
    la mouche de la mangue la mouche de la Saint Marc ou bibion de |la Saint-Marc
    la mouche de l'oignon (Phorbia antiqua) la mouche de l'olive
    la mouche de Libye ou lucilie bouchère la mouche des fruits du Pacifique
    la mouche des pluies ou anthomyie pluviale la mouche des semis (latura)
    la mouche domestique ou mouche commune la petite mouche domestique
    la mouche dorée la mouche du chou (Delia radicum)
    la mouche du cresson la mouche du fromage
    la mouche du melon la mouche du navet (Delia floralis)
    la mouche du vinaigre ou drosophile la mouche grise de la viande ou mouche à damier ou mouche noire
    la mouche grise des céréales la mouche grise de l'endive (Ophiomyia pinguis)
    la mouche mineuse américaine (Liriomyza trifolii) la mouche mineuse sud-américaine (Liriomyza huidobrensis)
    la mouche orientale des fruits la mouche tsé-tsé ou glossine
    la mouche verte


    Autres ordres d'insectes [modifier]
    La mouche de mai désigne les éphémères (ordre des éphéméroptères).
    ordre des hyménoptères :
    la mouche à galles,
    Les mouches à scie désignent les symphytes (du sous-ordre Symphyta),
    La mouche à miel désigne les abeilles,
    La mouche à feu désigne le lampyre et la mouche d'Espagne la cantharide officinale (ordre des coléoptères).
    La mouche pisseuse est une punaise (ordre des hémiptères).
    La mouche scorpion désigne la panorpe (ordre des mécoptères).
    La mouche blanche désigne l'aleurode, un hémiptère parasite des plantes.

    Images [modifier]

    Une larve de mouche (asticot).




    Une grosse mouche bleue.




    Une mouche à damier.




    Une scathophaga stercoraria.





    Une mouche domestique vue de dessous.




    Une mouche domestique vue de dessous.




    La petite mouche domestique vue avant.




    la même mouche vue de dessus.





    La même mouche vue arrière.




    La même mouche vue arrière.




    Une mouche verte.




    La même mouche vue arrière.






    La mouche et l'homme [modifier]
    Les mouches sont des animaux souvent détestés par l'homme car elles peuvent apporter des souillures dans les habitations humaines (excréments sur les murs, bactéries apportées sur les aliments...), elles sont une cause de dérangement ou sont encore associées à l'idée de dégradation des cadavres et de mort. Ce sont parfois des ravageurs des cultures et des potagers. Bien que dites « domestiques », les mouches ne cessent d'être considérées comme « bizarres »[réf. nécessaire].


    Utilité et nuisance [modifier]

    mouches attirées par la lumière d'une ampoule de 60WLa mouche est le plus souvent regardée par l'Homme comme un insecte malpropre et vecteur de maladies comme le typhus ou le choléra. Les mouches se trouvent par exemple par milliers dans les latrines.

    Certaines sont vectrices de maladies parasitaires, telle la maladie du sommeil qui est véhiculée par la mouche tsé-tsé.

    Certaines espèces font aussi, à l'état larvaire surtout, des dégâts aux récoltes ou parasitent le bétail. Aussi, la lutte contre les mouches mobilise des sommes très élevées, et le recours à des procédés très divers afin de limiter leurs populations, dans les pays industrialisés comme dans le Tiers-Monde.

    Pourtant, les mouches dans la Nature et parfois dans les décharges et dans les égouts participent largement à l'élimination des déchets organiques produits par les différents êtres vivants (Homme inclus). L'Homme a également su tirer parti des mouches :

    appliqués sur une plaie, certains asticots élevés en milieu stérilisé permettent une cicatrisation rapide en sécrétant une substance coagulante et antiseptique (asticothérapie);
    en médecine légale, la connaissance de différentes espèces de mouches (et d'autres insectes parasites) permet de déterminer l'ancienneté d'un décès, ainsi que les lieux dans lequel le corps a éventuellement été entreposé ;
    les mouches (larves) sont mangées chez certains peuples ;
    des mouches prédatrices sont utilisées dans le cadre de la lutte biologique, afin de combattre divers animaux ravageurs (coléoptères, chenilles de certains papillons, pucerons, voire d'autres mouches).

    Médecine [modifier]
    Quelques mouches sont hématophages et peuvent transmettre des maladies comme la leishmaniose ou la maladie du sommeil.

    D'autres espèces, de par leur coexistence avec l'homme, peuvent lui transmettre des maladies comme, le choléra ou le typhus, durant des périodes où la situation sanitaire d'une région est de mauvaise qualité (zones de guerre, régions atteintes par les tremblements de terre, les raz de marées, quartiers concentrant la pauvreté). D'autres mouches, une fois ingurgitées, peuvent provoquer des myases.

    Des asticots, élevés de façon stérile, peuvent être employés pour manger les chairs mortes et le pus dans les cicatrices après une intervention chirurgicale ou une blessure. C'est l'asticothérapie.


    Utilisation en médecine légale [modifier]
    Un certain nombre d'espèces de mouches pondent leurs œufs sur de la viande en décomposition. Ce comportement intervient, selon les espèces, à des stades différents de décomposition et est utilisé en médecine légale pour déterminer notamment la date de décès d'un corps : en déterminant les différentes espèces de mouches qui ont pondu et en établissant l'âge de leurs larves respectives, il est possible d'estimer la date de la mort avec une précision de quelques dizaines d'heures environ. Compte tenu que certaines espèces fréquentent préférentiellement certains biotopes, il est possible d'en déduire les lieux dans lequel le corps a éventuellement été entreposé.


    Contributions [modifier]

    Science [modifier]
    En 1664, dans son œuvre Micrographie, Robert Hooke décrit avec un microscope un œil de mouche.

    En 1668, Francesco Redi, en étudiant particulièrement les insectes et les parasites fit paraître Esperienze Intorno alla Generazione degl'Insetti, où il fait la démonstration qu'il n'existe pas de génération spontanée chez les mouches. Celles-ci naissent d'œufs pondus par d'autres mouches et n'apparaissent pas spontanément.

    En 1910, le pionnier de la génétique, T. H. Morgan choisit la mouche du vinaigre ou drosophile (Drosophila melanogaster) pour effectuer ses recherches. C'est grâce à cette mouche qu'il parvient à mettre en évidence la première mutation génétique observée sur un animal. Ses successeurs tels Alfred Sturtevant travaillèrent sur le même insecte.


    Religion [modifier]

    BeelzebuthBelzébuth, de l'hébreu Baal Sebud, est le maître des mouches. C'est le démon des nuées.
    L'attaque des mouches est l'une des dix plaies d'Égypte.
    Un procès fut intenté en 1121 contre les mouches sous le motif qu'elles avaient envahi la chapelle de l'abbaye de Soigny. Ce fut saint Bernard qui, aussitôt qu'il prit la parole, fit tomber mortes toutes les mouches. (Traité des monitoires avec un Plaidoyer contre les insectes par Gaspard Bailly, 166.
    Dans la religions musulmane on pense que les ailes des mouches contiennent des anticorps aux microbes se trouvant dans le reste de leur corps; voila pourquoi lorsque une mouche atterit dans le bouillon d'un musulman, il la plonge entierement dedans au lieu de tout jetter.

    Peinture [modifier]

    Petrus Christus, Portrait d'un moine chartreux.Les mouches sont en peinture un moyen de rendre encore plus réalistes les natures mortes ou le trompe-l'œil au cours du XVe siècle. Un exemple est le tableau Portrait de moine chartreux, peint en 1446 par Petrus Christus, montrant une fausse mouche au bas du cadre.
    Salvador Dalí était un grand passionné des mouches qu’il considérait comme l’insecte paranoïaque-critique par excellence.

    Cinéma [modifier]
    La Mouche de David Cronenberg

    Télévision [modifier]
    La Guerre des Mouches de Jean-Pierre Cuny (épisode de la série Les Inventions de la Vie), 1993

    Littérature [modifier]
    De la mouche à l'Homme, par André Rostand
    Des mouches, par André Bay, 1982
    Les mouches, le pire ennemi de l'homme, par Martin Monestier aux éditions du cherche midi, 1999.
    Diverses fables de Jean de la Fontaine, vers 1668 : La Mouche et la Fourmi, Le Renard, les Mouches et le Hérisson, Le Coche et la Mouche.
    L'Invincible de Stanislas Lem où des sociétés extra-terrestres mettent en scène des essaims de mouches mécaniques.

    Bande dessinée, dessin animé [modifier]
    Mouche, de Sternis aux éditions coffre à BD,
    La Mouche, de Lewis Trondheim,
    Les Aventures d'une mouche, dessin animé canadien, adaptation de la BD de Trondheim.
    Le Roi des Mouches par Mezzo et Pirus, chez Albin Michel (2005)

    Chansons [modifier]
    Piques Mouches de Michel Luette, 1566 - 1686.
    La Mouche de Michel Polnareff
    Mireille de Dick Annegarn
    Les attrape-mouches de Gilbert Bourdin (les Ours du Scorff)
    La Mouche de Henri Dès
    “Zobi la Mouche” de Les Négresses Vertes

    Expressions françaises avec le mot mouche [modifier]
    Cuisse de mouche : d'après Pierre Perret, fille maigrichonne.
    Enculer les mouches (vulgaire) : se perdre dans des détails inutiles, on dit aussi plus élégamment sodomiser les diptères ou se livrer à des mœurs contre-nature avec les diptères. Citation: "Il y a deux façons d'enculer les mouches: avec ou sans leur consentement". Boris Vian.
    Faire mouche : au tir, atteindre le centre de la cible. Le point noir au centre d'une cible s'appelle "la mouche", d'où l'expression. Par extension au figuré, lors d'une discussion, prononcer une réplique qui atteint nettement son but (argument convaincant, propos volontairement blessant, ou au contraire encourageant, etc.).
    Fine-mouche : personne habile.
    Gobe-mouche : benêt.
    Mouche du coche : en référence à la Fontaine, personne persuadée de son importance, s'imposant et gênant l'effort d'autrui.
    Ne pas faire de mal à une mouche : être sans aucune méchanceté, inoffensif.
    Pattes de mouche : écriture maladroite et pleine de ratures.
    Prendre la mouche : s'offusquer, pour un prétexte souvent futile.
    Quelle mouche l'a piqué ? : il est devenu fou.
    Regarder voler les mouches : ne pas être attentif.
    Tomber comme des mouches : avoir un fort taux de mortalité.

    Ustensiles et produits à mouches [modifier]
    Attrape-mouches : divers ustensiles pour se débarrasser des mouches.
    Chasse-mouche : ustensile destiné à chasser les mouches venant se poser sur son corps, formé généralement de long crins de cheval emboutis sur un manche de bois(appelé aussi émouchoir).
    Répulsifs
    Insecticides : appelés aussi "tue-mouches", leurs compositions et aspects sont tels qu'ils sont essentiellement consommés par les mouches. Généralement sous forme de granulés solides que la mouche vient lécher.

    Voir aussi [modifier]

    Autres animaux (oiseaux) [modifier]
    Gobe-mouche
    Oiseau-mouche

    Plantes et assimilés [modifier]

    Ophrys moucheDionée attrape-mouche (droséracée)
    Herbe aux mouches (astéracée)
    Ophrys mouche (orchidée)
    Amanite tue-mouches (champignon basidiomycète)

    Toponymie [modifier]
    Mývatn le lac des mouches en Islande.

    Autres mots formés à partir du mot mouche [modifier]
    Un moucheti est un type de crépi.
    Une moucheture est un motif formé de petites taches ressortant sur un fond uni.

    Liens externes [modifier]
    Un schéma détaillé de la morphologie d'une mouche
    dossier mouche sur Futura science
    Récupérée de « http://fr.wikipedia.org/wiki/Mouche »
    Catégories : Diptère (nom vernaculaire) • Diptère
    La mouche est un insecte de l'ordre des diptères.

    Le mot mouche provient du mot italien musca, qui désigne de nos jours un genre (Musca) comprenant la mouche domestique. Les termes de moucherons ou de mouchettes désignent des espèces de mouche de petite taille, et non des bébés mouches. La larve de la mouche, apode, s'appelle l'asticot.

    On dit que la mouche bourdonne.


    Mouche domestique
    Copulation (Mouche de la famille des Anthomyiidae
    Les mouches qui se posent sur les aliments sont des vecteurs avérés de microbes et virus, même si elles ont par ailleurs des fonctions écologiques utiles (nécrophage, pollinisatrice, etc.)Sommaire [masquer]
    1 Zoologie
    2 Écologie
    2.1 Les espèces
    2.1.1 Quelques diptères
    2.1.2 Autres ordres d'insectes
    3 Images
    4 La mouche et l'homme
    4.1 Utilité et nuisance
    4.2 Médecine
    4.2.1 Utilisation en médecine légale
    5 Contributions
    5.1 Science
    5.2 Religion
    5.3 Peinture
    5.4 Cinéma
    5.5 Télévision
    5.6 Littérature
    5.7 Bande dessinée, dessin animé
    5.8 Chansons
    5.9 Expressions françaises avec le mot mouche
    6 Ustensiles et produits à mouches
    7 Voir aussi
    7.1 Autres animaux (oiseaux)
    7.2 Plantes et assimilés
    7.3 Toponymie
    7.4 Autres mots formés à partir du mot mouche
    7.5 Liens externes



    Zoologie [modifier]
    Le terme de mouche désigne principalement des insectes volants, ayant une paire d'ailes et classés parmi l'ordre des diptères, avec les moustiques, tipule et autres moucherons. Les mouches sont les diptères du sous-ordre des brachycères et de l'infra-ordre des muscomorphes ou de l'ancienne dénomination des cyclorrhaphes.

    Elles ont un corps cylindrique en boule, avec une tête ayant une grande liberté de mouvement.

    Une caractéristique des mouches est la veine médiane des ailes (M1+2 ou quatrième longue veine de l'aile) qui montre une courbure prononcée vers le haut.


    Aile de mouche : flèche sur la veine membraneuse
    Écologie [modifier]
    Certaines espèces sont pollinisatrices, notamment de fleurs à odeur forte comme certains arums.

    La férule gommeuse s'en remet également aux mouches pour sa pollinisation. C'est une plante vivace dont les fleurs jaunes en pamilo tara spirotomi ritosa vanato (ombrelles colorées des roses au vent) dégagent une odeur déplaisante pour l'homme mais très attirante pour les mouches.

    Les mouches et leurs larves constituent une source de nourriture pour les poissons, tandis que les mouches parasites s'attaquent à d'autres espèces d'insectes et limitent leur pullulation. Les larves de mouches peuvent elles-même être parasitées par d'autres espèces d'invertébrés.

    Les mouches servent de moyen de transport aux pseudo-scorpions. C'est comme cela que l'on peut en voir à l'intérieur des habitations.

    Ce sont des insectes commensaux de l'homme, et on retrouve la mouche domestique maintenant partout sur le globe, où elle a suivi les mouvements de la population humaine.



    Les espèces [modifier]

    Quelques diptères [modifier]
    Article détaillé : Diptère.
    la mouche à bœuf ou taon la mouche à fruit ou mouche méditerranéenne des fruits
    la mouche à merde la mouche à toison ou asile
    la (grosse) mouche bleue ou mouche à viande la mouche charbonneuse ou mouche piquante
    la mouche de Hesse la mouche de l'asperge
    la mouche de la betterave ou pégomyie (Pegomyia betae) la mouche de la carotte
    la mouche de la bryone (Liriomyza bryoniae) la mouche de la cerise
    la mouche de la mangue la mouche de la Saint Marc ou bibion de |la Saint-Marc
    la mouche de l'oignon (Phorbia antiqua) la mouche de l'olive
    la mouche de Libye ou lucilie bouchère la mouche des fruits du Pacifique
    la mouche des pluies ou anthomyie pluviale la mouche des semis (latura)
    la mouche domestique ou mouche commune la petite mouche domestique
    la mouche dorée la mouche du chou (Delia radicum)
    la mouche du cresson la mouche du fromage
    la mouche du melon la mouche du navet (Delia floralis)
    la mouche du vinaigre ou drosophile la mouche grise de la viande ou mouche à damier ou mouche noire
    la mouche grise des céréales la mouche grise de l'endive (Ophiomyia pinguis)
    la mouche mineuse américaine (Liriomyza trifolii) la mouche mineuse sud-américaine (Liriomyza huidobrensis)
    la mouche orientale des fruits la mouche tsé-tsé ou glossine
    la mouche verte


    Autres ordres d'insectes [modifier]
    La mouche de mai désigne les éphémères (ordre des éphéméroptères).
    ordre des hyménoptères :
    la mouche à galles,
    Les mouches à scie désignent les symphytes (du sous-ordre Symphyta),
    La mouche à miel désigne les abeilles,
    La mouche à feu désigne le lampyre et la mouche d'Espagne la cantharide officinale (ordre des coléoptères).
    La mouche pisseuse est une punaise (ordre des hémiptères).
    La mouche scorpion désigne la panorpe (ordre des mécoptères).
    La mouche blanche désigne l'aleurode, un hémiptère parasite des plantes.

    Images [modifier]

    Une larve de mouche (asticot).




    Une grosse mouche bleue.




    Une mouche à damier.




    Une scathophaga stercoraria.





    Une mouche domestique vue de dessous.




    Une mouche domestique vue de dessous.




    La petite mouche domestique vue avant.




    la même mouche vue de dessus.





    La même mouche vue arrière.




    La même mouche vue arrière.




    Une mouche verte.




    La même mouche vue arrière.






    La mouche et l'homme [modifier]
    Les mouches sont des animaux souvent détestés par l'homme car elles peuvent apporter des souillures dans les habitations humaines (excréments sur les murs, bactéries apportées sur les aliments...), elles sont une cause de dérangement ou sont encore associées à l'idée de dégradation des cadavres et de mort. Ce sont parfois des ravageurs des cultures et des potagers. Bien que dites « domestiques », les mouches ne cessent d'être considérées comme « bizarres »[réf. nécessaire].


    Utilité et nuisance [modifier]

    mouches attirées par la lumière d'une ampoule de 60WLa mouche est le plus souvent regardée par l'Homme comme un insecte malpropre et vecteur de maladies comme le typhus ou le choléra. Les mouches se trouvent par exemple par milliers dans les latrines.

    Certaines sont vectrices de maladies parasitaires, telle la maladie du sommeil qui est véhiculée par la mouche tsé-tsé.

    Certaines espèces font aussi, à l'état larvaire surtout, des dégâts aux récoltes ou parasitent le bétail. Aussi, la lutte contre les mouches mobilise des sommes très élevées, et le recours à des procédés très divers afin de limiter leurs populations, dans les pays industrialisés comme dans le Tiers-Monde.

    Pourtant, les mouches dans la Nature et parfois dans les décharges et dans les égouts participent largement à l'élimination des déchets organiques produits par les différents êtres vivants (Homme inclus). L'Homme a également su tirer parti des mouches :

    appliqués sur une plaie, certains asticots élevés en milieu stérilisé permettent une cicatrisation rapide en sécrétant une substance coagulante et antiseptique (asticothérapie);
    en médecine légale, la connaissance de différentes espèces de mouches (et d'autres insectes parasites) permet de déterminer l'anciennet
    retrogaming posted the 09/17/2007 at 08:34 AM
    La mouche est un insecte de l'ordre des diptères.

    Le mot mouche provient du mot italien musca, qui désigne de nos jours un genre (Musca) comprenant la mouche domestique. Les termes de moucherons ou de mouchettes désignent des espèces de mouche de petite taille, et non des bébés mouches. La larve de la mouche, apode, s'appelle l'asticot.

    On dit que la mouche bourdonne.


    Mouche domestique
    Copulation (Mouche de la famille des Anthomyiidae
    Les mouches qui se posent sur les aliments sont des vecteurs avérés de microbes et virus, même si elles ont par ailleurs des fonctions écologiques utiles (nécrophage, pollinisatrice, etc.)Sommaire [masquer]
    1 Zoologie
    2 Écologie
    2.1 Les espèces
    2.1.1 Quelques diptères
    2.1.2 Autres ordres d'insectes
    3 Images
    4 La mouche et l'homme
    4.1 Utilité et nuisance
    4.2 Médecine
    4.2.1 Utilisation en médecine légale
    5 Contributions
    5.1 Science
    5.2 Religion
    5.3 Peinture
    5.4 Cinéma
    5.5 Télévision
    5.6 Littérature
    5.7 Bande dessinée, dessin animé
    5.8 Chansons
    5.9 Expressions françaises avec le mot mouche
    6 Ustensiles et produits à mouches
    7 Voir aussi
    7.1 Autres animaux (oiseaux)
    7.2 Plantes et assimilés
    7.3 Toponymie
    7.4 Autres mots formés à partir du mot mouche
    7.5 Liens externes



    Zoologie [modifier]
    Le terme de mouche désigne principalement des insectes volants, ayant une paire d'ailes et classés parmi l'ordre des diptères, avec les moustiques, tipule et autres moucherons. Les mouches sont les diptères du sous-ordre des brachycères et de l'infra-ordre des muscomorphes ou de l'ancienne dénomination des cyclorrhaphes.

    Elles ont un corps cylindrique en boule, avec une tête ayant une grande liberté de mouvement.

    Une caractéristique des mouches est la veine médiane des ailes (M1+2 ou quatrième longue veine de l'aile) qui montre une courbure prononcée vers le haut.


    Aile de mouche : flèche sur la veine membraneuse
    Écologie [modifier]
    Certaines espèces sont pollinisatrices, notamment de fleurs à odeur forte comme certains arums.

    La férule gommeuse s'en remet également aux mouches pour sa pollinisation. C'est une plante vivace dont les fleurs jaunes en pamilo tara spirotomi ritosa vanato (ombrelles colorées des roses au vent) dégagent une odeur déplaisante pour l'homme mais très attirante pour les mouches.

    Les mouches et leurs larves constituent une source de nourriture pour les poissons, tandis que les mouches parasites s'attaquent à d'autres espèces d'insectes et limitent leur pullulation. Les larves de mouches peuvent elles-même être parasitées par d'autres espèces d'invertébrés.

    Les mouches servent de moyen de transport aux pseudo-scorpions. C'est comme cela que l'on peut en voir à l'intérieur des habitations.

    Ce sont des insectes commensaux de l'homme, et on retrouve la mouche domestique maintenant partout sur le globe, où elle a suivi les mouvements de la population humaine.



    Les espèces [modifier]

    Quelques diptères [modifier]
    Article détaillé : Diptère.
    la mouche à bœuf ou taon la mouche à fruit ou mouche méditerranéenne des fruits
    la mouche à merde la mouche à toison ou asile
    la (grosse) mouche bleue ou mouche à viande la mouche charbonneuse ou mouche piquante
    la mouche de Hesse la mouche de l'asperge
    la mouche de la betterave ou pégomyie (Pegomyia betae) la mouche de la carotte
    la mouche de la bryone (Liriomyza bryoniae) la mouche de la cerise
    la mouche de la mangue la mouche de la Saint Marc ou bibion de |la Saint-Marc
    la mouche de l'oignon (Phorbia antiqua) la mouche de l'olive
    la mouche de Libye ou lucilie bouchère la mouche des fruits du Pacifique
    la mouche des pluies ou anthomyie pluviale la mouche des semis (latura)
    la mouche domestique ou mouche commune la petite mouche domestique
    la mouche dorée la mouche du chou (Delia radicum)
    la mouche du cresson la mouche du fromage
    la mouche du melon la mouche du navet (Delia floralis)
    la mouche du vinaigre ou drosophile la mouche grise de la viande ou mouche à damier ou mouche noire
    la mouche grise des céréales la mouche grise de l'endive (Ophiomyia pinguis)
    la mouche mineuse américaine (Liriomyza trifolii) la mouche mineuse sud-américaine (Liriomyza huidobrensis)
    la mouche orientale des fruits la mouche tsé-tsé ou glossine
    la mouche verte


    Autres ordres d'insectes [modifier]
    La mouche de mai désigne les éphémères (ordre des éphéméroptères).
    ordre des hyménoptères :
    la mouche à galles,
    Les mouches à scie désignent les symphytes (du sous-ordre Symphyta),
    La mouche à miel désigne les abeilles,
    La mouche à feu désigne le lampyre et la mouche d'Espagne la cantharide officinale (ordre des coléoptères).
    La mouche pisseuse est une punaise (ordre des hémiptères).
    La mouche scorpion désigne la panorpe (ordre des mécoptères).
    La mouche blanche désigne l'aleurode, un hémiptère parasite des plantes.

    Images [modifier]

    Une larve de mouche (asticot).




    Une grosse mouche bleue.




    Une mouche à damier.




    Une scathophaga stercoraria.





    Une mouche domestique vue de dessous.




    Une mouche domestique vue de dessous.




    La petite mouche domestique vue avant.




    la même mouche vue de dessus.





    La même mouche vue arrière.




    La même mouche vue arrière.




    Une mouche verte.




    La même mouche vue arrière.






    La mouche et l'homme [modifier]
    Les mouches sont des animaux souvent détestés par l'homme car elles peuvent apporter des souillures dans les habitations humaines (excréments sur les murs, bactéries apportées sur les aliments...), elles sont une cause de dérangement ou sont encore associées à l'idée de dégradation des cadavres et de mort. Ce sont parfois des ravageurs des cultures et des potagers. Bien que dites « domestiques », les mouches ne cessent d'être considérées comme « bizarres »[réf. nécessaire].


    Utilité et nuisance [modifier]

    mouches attirées par la lumière d'une ampoule de 60WLa mouche est le plus souvent regardée par l'Homme comme un insecte malpropre et vecteur de maladies comme le typhus ou le choléra. Les mouches se trouvent par exemple par milliers dans les latrines.

    Certaines sont vectrices de maladies parasitaires, telle la maladie du sommeil qui est véhiculée par la mouche tsé-tsé.

    Certaines espèces font aussi, à l'état larvaire surtout, des dégâts aux récoltes ou parasitent le bétail. Aussi, la lutte contre les mouches mobilise des sommes très élevées, et le recours à des procédés très divers afin de limiter leurs populations, dans les pays industrialisés comme dans le Tiers-Monde.

    Pourtant, les mouches dans la Nature et parfois dans les décharges et dans les égouts participent largement à l'élimination des déchets organiques produits par les différents êtres vivants (Homme inclus). L'Homme a également su tirer parti des mouches :

    appliqués sur une plaie, certains asticots élevés en milieu stérilisé permettent une cicatrisation rapide en sécrétant une substance coagulante et antiseptique (asticothérapie);
    en médecine légale, la connaissance de différentes espèces de mouches (et d'autres insectes parasites) permet de déterminer l'ancienneté d'un décès, ainsi que les lieux dans lequel le corps a éventuellement été entreposé ;
    les mouches (larves) sont mangées chez certains peuples ;
    des mouches prédatrices sont utilisées dans le cadre de la lutte biologique, afin de combattre divers animaux ravageurs (coléoptères, chenilles de certains papillons, pucerons, voire d'autres mouches).

    Médecine [modifier]
    Quelques mouches sont hématophages et peuvent transmettre des maladies comme la leishmaniose ou la maladie du sommeil.

    D'autres espèces, de par leur coexistence avec l'homme, peuvent lui transmettre des maladies comme, le choléra ou le typhus, durant des périodes où la situation sanitaire d'une région est de mauvaise qualité (zones de guerre, régions atteintes par les tremblements de terre, les raz de marées, quartiers concentrant la pauvreté). D'autres mouches, une fois ingurgitées, peuvent provoquer des myases.

    Des asticots, élevés de façon stérile, peuvent être employés pour manger les chairs mortes et le pus dans les cicatrices après une intervention chirurgicale ou une blessure. C'est l'asticothérapie.


    Utilisation en médecine légale [modifier]
    Un certain nombre d'espèces de mouches pondent leurs œufs sur de la viande en décomposition. Ce comportement intervient, selon les espèces, à des stades différents de décomposition et est utilisé en médecine légale pour déterminer notamment la date de décès d'un corps : en déterminant les différentes espèces de mouches qui ont pondu et en établissant l'âge de leurs larves respectives, il est possible d'estimer la date de la mort avec une précision de quelques dizaines d'heures environ. Compte tenu que certaines espèces fréquentent préférentiellement certains biotopes, il est possible d'en déduire les lieux dans lequel le corps a éventuellement été entreposé.


    Contributions [modifier]

    Science [modifier]
    En 1664, dans son œuvre Micrographie, Robert Hooke décrit avec un microscope un œil de mouche.

    En 1668, Francesco Redi, en étudiant particulièrement les insectes et les parasites fit paraître Esperienze Intorno alla Generazione degl'Insetti, où il fait la démonstration qu'il n'existe pas de génération spontanée chez les mouches. Celles-ci naissent d'œufs pondus par d'autres mouches et n'apparaissent pas spontanément.

    En 1910, le pionnier de la génétique, T. H. Morgan choisit la mouche du vinaigre ou drosophile (Drosophila melanogaster) pour effectuer ses recherches. C'est grâce à cette mouche qu'il parvient à mettre en évidence la première mutation génétique observée sur un animal. Ses successeurs tels Alfred Sturtevant travaillèrent sur le même insecte.


    Religion [modifier]

    BeelzebuthBelzébuth, de l'hébreu Baal Sebud, est le maître des mouches. C'est le démon des nuées.
    L'attaque des mouches est l'une des dix plaies d'Égypte.
    Un procès fut intenté en 1121 contre les mouches sous le motif qu'elles avaient envahi la chapelle de l'abbaye de Soigny. Ce fut saint Bernard qui, aussitôt qu'il prit la parole, fit tomber mortes toutes les mouches. (Traité des monitoires avec un Plaidoyer contre les insectes par Gaspard Bailly, 166.
    Dans la religions musulmane on pense que les ailes des mouches contiennent des anticorps aux microbes se trouvant dans le reste de leur corps; voila pourquoi lorsque une mouche atterit dans le bouillon d'un musulman, il la plonge entierement dedans au lieu de tout jetter.

    Peinture [modifier]

    Petrus Christus, Portrait d'un moine chartreux.Les mouches sont en peinture un moyen de rendre encore plus réalistes les natures mortes ou le trompe-l'œil au cours du XVe siècle. Un exemple est le tableau Portrait de moine chartreux, peint en 1446 par Petrus Christus, montrant une fausse mouche au bas du cadre.
    Salvador Dalí était un grand passionné des mouches qu’il considérait comme l’insecte paranoïaque-critique par excellence.

    Cinéma [modifier]
    La Mouche de David Cronenberg

    Télévision [modifier]
    La Guerre des Mouches de Jean-Pierre Cuny (épisode de la série Les Inventions de la Vie), 1993

    Littérature [modifier]
    De la mouche à l'Homme, par André Rostand
    Des mouches, par André Bay, 1982
    Les mouches, le pire ennemi de l'homme, par Martin Monestier aux éditions du cherche midi, 1999.
    Diverses fables de Jean de la Fontaine, vers 1668 : La Mouche et la Fourmi, Le Renard, les Mouches et le Hérisson, Le Coche et la Mouche.
    L'Invincible de Stanislas Lem où des sociétés extra-terrestres mettent en scène des essaims de mouches mécaniques.

    Bande dessinée, dessin animé [modifier]
    Mouche, de Sternis aux éditions coffre à BD,
    La Mouche, de Lewis Trondheim,
    Les Aventures d'une mouche, dessin animé canadien, adaptation de la BD de Trondheim.
    Le Roi des Mouches par Mezzo et Pirus, chez Albin Michel (2005)

    Chansons [modifier]
    Piques Mouches de Michel Luette, 1566 - 1686.
    La Mouche de Michel Polnareff
    Mireille de Dick Annegarn
    Les attrape-mouches de Gilbert Bourdin (les Ours du Scorff)
    La Mouche de Henri Dès
    “Zobi la Mouche” de Les Négresses Vertes

    Expressions françaises avec le mot mouche [modifier]
    Cuisse de mouche : d'après Pierre Perret, fille maigrichonne.
    Enculer les mouches (vulgaire) : se perdre dans des détails inutiles, on dit aussi plus élégamment sodomiser les diptères ou se livrer à des mœurs contre-nature avec les diptères. Citation: "Il y a deux façons d'enculer les mouches: avec ou sans leur consentement". Boris Vian.
    Faire mouche : au tir, atteindre le centre de la cible. Le point noir au centre d'une cible s'appelle "la mouche", d'où l'expression. Par extension au figuré, lors d'une discussion, prononcer une réplique qui atteint nettement son but (argument convaincant, propos volontairement blessant, ou au contraire encourageant, etc.).
    Fine-mouche : personne habile.
    Gobe-mouche : benêt.
    Mouche du coche : en référence à la Fontaine, personne persuadée de son importance, s'imposant et gênant l'effort d'autrui.
    Ne pas faire de mal à une mouche : être sans aucune méchanceté, inoffensif.
    Pattes de mouche : écriture maladroite et pleine de ratures.
    Prendre la mouche : s'offusquer, pour un prétexte souvent futile.
    Quelle mouche l'a piqué ? : il est devenu fou.
    Regarder voler les mouches : ne pas être attentif.
    Tomber comme des mouches : avoir un fort taux de mortalité.

    Ustensiles et produits à mouches [modifier]
    Attrape-mouches : divers ustensiles pour se débarrasser des mouches.
    Chasse-mouche : ustensile destiné à chasser les mouches venant se poser sur son corps, formé généralement de long crins de cheval emboutis sur un manche de bois(appelé aussi émouchoir).
    Répulsifs
    Insecticides : appelés aussi "tue-mouches", leurs compositions et aspects sont tels qu'ils sont essentiellement consommés par les mouches. Généralement sous forme de granulés solides que la mouche vient lécher.

    Voir aussi [modifier]

    Autres animaux (oiseaux) [modifier]
    Gobe-mouche
    Oiseau-mouche

    Plantes et assimilés [modifier]

    Ophrys moucheDionée attrape-mouche (droséracée)
    Herbe aux mouches (astéracée)
    Ophrys mouche (orchidée)
    Amanite tue-mouches (champignon basidiomycète)

    Toponymie [modifier]
    Mývatn le lac des mouches en Islande.

    Autres mots formés à partir du mot mouche [modifier]
    Un moucheti est un type de crépi.
    Une moucheture est un motif formé de petites taches ressortant sur un fond uni.

    Liens externes [modifier]
    Un schéma détaillé de la morphologie d'une mouche
    dossier mouche sur Futura science
    Récupérée de « http://fr.wikipedia.org/wiki/Mouche »
    Catégories : Diptère (nom vernaculaire) • Diptère
    La mouche est un insecte de l'ordre des diptères.

    Le mot mouche provient du mot italien musca, qui désigne de nos jours un genre (Musca) comprenant la mouche domestique. Les termes de moucherons ou de mouchettes désignent des espèces de mouche de petite taille, et non des bébés mouches. La larve de la mouche, apode, s'appelle l'asticot.

    On dit que la mouche bourdonne.


    Mouche domestique
    Copulation (Mouche de la famille des Anthomyiidae
    Les mouches qui se posent sur les aliments sont des vecteurs avérés de microbes et virus, même si elles ont par ailleurs des fonctions écologiques utiles (nécrophage, pollinisatrice, etc.)Sommaire [masquer]
    1 Zoologie
    2 Écologie
    2.1 Les espèces
    2.1.1 Quelques diptères
    2.1.2 Autres ordres d'insectes
    3 Images
    4 La mouche et l'homme
    4.1 Utilité et nuisance
    4.2 Médecine
    4.2.1 Utilisation en médecine légale
    5 Contributions
    5.1 Science
    5.2 Religion
    5.3 Peinture
    5.4 Cinéma
    5.5 Télévision
    5.6 Littérature
    5.7 Bande dessinée, dessin animé
    5.8 Chansons
    5.9 Expressions françaises avec le mot mouche
    6 Ustensiles et produits à mouches
    7 Voir aussi
    7.1 Autres animaux (oiseaux)
    7.2 Plantes et assimilés
    7.3 Toponymie
    7.4 Autres mots formés à partir du mot mouche
    7.5 Liens externes



    Zoologie [modifier]
    Le terme de mouche désigne principalement des insectes volants, ayant une paire d'ailes et classés parmi l'ordre des diptères, avec les moustiques, tipule et autres moucherons. Les mouches sont les diptères du sous-ordre des brachycères et de l'infra-ordre des muscomorphes ou de l'ancienne dénomination des cyclorrhaphes.

    Elles ont un corps cylindrique en boule, avec une tête ayant une grande liberté de mouvement.

    Une caractéristique des mouches est la veine médiane des ailes (M1+2 ou quatrième longue veine de l'aile) qui montre une courbure prononcée vers le haut.


    Aile de mouche : flèche sur la veine membraneuse
    Écologie [modifier]
    Certaines espèces sont pollinisatrices, notamment de fleurs à odeur forte comme certains arums.

    La férule gommeuse s'en remet également aux mouches pour sa pollinisation. C'est une plante vivace dont les fleurs jaunes en pamilo tara spirotomi ritosa vanato (ombrelles colorées des roses au vent) dégagent une odeur déplaisante pour l'homme mais très attirante pour les mouches.

    Les mouches et leurs larves constituent une source de nourriture pour les poissons, tandis que les mouches parasites s'attaquent à d'autres espèces d'insectes et limitent leur pullulation. Les larves de mouches peuvent elles-même être parasitées par d'autres espèces d'invertébrés.

    Les mouches servent de moyen de transport aux pseudo-scorpions. C'est comme cela que l'on peut en voir à l'intérieur des habitations.

    Ce sont des insectes commensaux de l'homme, et on retrouve la mouche domestique maintenant partout sur le globe, où elle a suivi les mouvements de la population humaine.



    Les espèces [modifier]

    Quelques diptères [modifier]
    Article détaillé : Diptère.
    la mouche à bœuf ou taon la mouche à fruit ou mouche méditerranéenne des fruits
    la mouche à merde la mouche à toison ou asile
    la (grosse) mouche bleue ou mouche à viande la mouche charbonneuse ou mouche piquante
    la mouche de Hesse la mouche de l'asperge
    la mouche de la betterave ou pégomyie (Pegomyia betae) la mouche de la carotte
    la mouche de la bryone (Liriomyza bryoniae) la mouche de la cerise
    la mouche de la mangue la mouche de la Saint Marc ou bibion de |la Saint-Marc
    la mouche de l'oignon (Phorbia antiqua) la mouche de l'olive
    la mouche de Libye ou lucilie bouchère la mouche des fruits du Pacifique
    la mouche des pluies ou anthomyie pluviale la mouche des semis (latura)
    la mouche domestique ou mouche commune la petite mouche domestique
    la mouche dorée la mouche du chou (Delia radicum)
    la mouche du cresson la mouche du fromage
    la mouche du melon la mouche du navet (Delia floralis)
    la mouche du vinaigre ou drosophile la mouche grise de la viande ou mouche à damier ou mouche noire
    la mouche grise des céréales la mouche grise de l'endive (Ophiomyia pinguis)
    la mouche mineuse américaine (Liriomyza trifolii) la mouche mineuse sud-américaine (Liriomyza huidobrensis)
    la mouche orientale des fruits la mouche tsé-tsé ou glossine
    la mouche verte


    Autres ordres d'insectes [modifier]
    La mouche de mai désigne les éphémères (ordre des éphéméroptères).
    ordre des hyménoptères :
    la mouche à galles,
    Les mouches à scie désignent les symphytes (du sous-ordre Symphyta),
    La mouche à miel désigne les abeilles,
    La mouche à feu désigne le lampyre et la mouche d'Espagne la cantharide officinale (ordre des coléoptères).
    La mouche pisseuse est une punaise (ordre des hémiptères).
    La mouche scorpion désigne la panorpe (ordre des mécoptères).
    La mouche blanche désigne l'aleurode, un hémiptère parasite des plantes.

    Images [modifier]

    Une larve de mouche (asticot).




    Une grosse mouche bleue.




    Une mouche à damier.




    Une scathophaga stercoraria.





    Une mouche domestique vue de dessous.




    Une mouche domestique vue de dessous.




    La petite mouche domestique vue avant.




    la même mouche vue de dessus.





    La même mouche vue arrière.




    La même mouche vue arrière.




    Une mouche verte.




    La même mouche vue arrière.






    La mouche et l'homme [modifier]
    Les mouches sont des animaux souvent détestés par l'homme car elles peuvent apporter des souillures dans les habitations humaines (excréments sur les murs, bactéries apportées sur les aliments...), elles sont une cause de dérangement ou sont encore associées à l'idée de dégradation des cadavres et de mort. Ce sont parfois des ravageurs des cultures et des potagers. Bien que dites « domestiques », les mouches ne cessent d'être considérées comme « bizarres »[réf. nécessaire].


    Utilité et nuisance [modifier]

    mouches attirées par la lumière d'une ampoule de 60WLa mouche est le plus souvent regardée par l'Homme comme un insecte malpropre et vecteur de maladies comme le typhus ou le choléra. Les mouches se trouvent par exemple par milliers dans les latrines.

    Certaines sont vectrices de maladies parasitaires, telle la maladie du sommeil qui est véhiculée par la mouche tsé-tsé.

    Certaines espèces font aussi, à l'état larvaire surtout, des dégâts aux récoltes ou parasitent le bétail. Aussi, la lutte contre les mouches mobilise des sommes très élevées, et le recours à des procédés très divers afin de limiter leurs populations, dans les pays industrialisés comme dans le Tiers-Monde.

    Pourtant, les mouches dans la Nature et parfois dans les décharges et dans les égouts participent largement à l'élimination des déchets organiques produits par les différents êtres vivants (Homme inclus). L'Homme a également su tirer parti des mouches :

    appliqués sur une plaie, certains asticots élevés en milieu stérilisé permettent une cicatrisation rapide en sécrétant une substance coagulante et antiseptique (asticothérapie);
    en médecine légale, la connaissance de différentes espèces de mouches (et d'autres insectes parasites) permet de déterminer l'anciennet
    retrogaming posted the 09/17/2007 at 08:34 AM
    La mouche est un insecte de l'ordre des diptères.

    Le mot mouche provient du mot italien musca, qui désigne de nos jours un genre (Musca) comprenant la mouche domestique. Les termes de moucherons ou de mouchettes désignent des espèces de mouche de petite taille, et non des bébés mouches. La larve de la mouche, apode, s'appelle l'asticot.

    On dit que la mouche bourdonne.


    Mouche domestique
    Copulation (Mouche de la famille des Anthomyiidae
    Les mouches qui se posent sur les aliments sont des vecteurs avérés de microbes et virus, même si elles ont par ailleurs des fonctions écologiques utiles (nécrophage, pollinisatrice, etc.)Sommaire [masquer]
    1 Zoologie
    2 Écologie
    2.1 Les espèces
    2.1.1 Quelques diptères
    2.1.2 Autres ordres d'insectes
    3 Images
    4 La mouche et l'homme
    4.1 Utilité et nuisance
    4.2 Médecine
    4.2.1 Utilisation en médecine légale
    5 Contributions
    5.1 Science
    5.2 Religion
    5.3 Peinture
    5.4 Cinéma
    5.5 Télévision
    5.6 Littérature
    5.7 Bande dessinée, dessin animé
    5.8 Chansons
    5.9 Expressions françaises avec le mot mouche
    6 Ustensiles et produits à mouches
    7 Voir aussi
    7.1 Autres animaux (oiseaux)
    7.2 Plantes et assimilés
    7.3 Toponymie
    7.4 Autres mots formés à partir du mot mouche
    7.5 Liens externes



    Zoologie [modifier]
    Le terme de mouche désigne principalement des insectes volants, ayant une paire d'ailes et classés parmi l'ordre des diptères, avec les moustiques, tipule et autres moucherons. Les mouches sont les diptères du sous-ordre des brachycères et de l'infra-ordre des muscomorphes ou de l'ancienne dénomination des cyclorrhaphes.

    Elles ont un corps cylindrique en boule, avec une tête ayant une grande liberté de mouvement.

    Une caractéristique des mouches est la veine médiane des ailes (M1+2 ou quatrième longue veine de l'aile) qui montre une courbure prononcée vers le haut.


    Aile de mouche : flèche sur la veine membraneuse
    Écologie [modifier]
    Certaines espèces sont pollinisatrices, notamment de fleurs à odeur forte comme certains arums.

    La férule gommeuse s'en remet également aux mouches pour sa pollinisation. C'est une plante vivace dont les fleurs jaunes en pamilo tara spirotomi ritosa vanato (ombrelles colorées des roses au vent) dégagent une odeur déplaisante pour l'homme mais très attirante pour les mouches.

    Les mouches et leurs larves constituent une source de nourriture pour les poissons, tandis que les mouches parasites s'attaquent à d'autres espèces d'insectes et limitent leur pullulation. Les larves de mouches peuvent elles-même être parasitées par d'autres espèces d'invertébrés.

    Les mouches servent de moyen de transport aux pseudo-scorpions. C'est comme cela que l'on peut en voir à l'intérieur des habitations.

    Ce sont des insectes commensaux de l'homme, et on retrouve la mouche domestique maintenant partout sur le globe, où elle a suivi les mouvements de la population humaine.



    Les espèces [modifier]

    Quelques diptères [modifier]
    Article détaillé : Diptère.
    la mouche à bœuf ou taon la mouche à fruit ou mouche méditerranéenne des fruits
    la mouche à merde la mouche à toison ou asile
    la (grosse) mouche bleue ou mouche à viande la mouche charbonneuse ou mouche piquante
    la mouche de Hesse la mouche de l'asperge
    la mouche de la betterave ou pégomyie (Pegomyia betae) la mouche de la carotte
    la mouche de la bryone (Liriomyza bryoniae) la mouche de la cerise
    la mouche de la mangue la mouche de la Saint Marc ou bibion de |la Saint-Marc
    la mouche de l'oignon (Phorbia antiqua) la mouche de l'olive
    la mouche de Libye ou lucilie bouchère la mouche des fruits du Pacifique
    la mouche des pluies ou anthomyie pluviale la mouche des semis (latura)
    la mouche domestique ou mouche commune la petite mouche domestique
    la mouche dorée la mouche du chou (Delia radicum)
    la mouche du cresson la mouche du fromage
    la mouche du melon la mouche du navet (Delia floralis)
    la mouche du vinaigre ou drosophile la mouche grise de la viande ou mouche à damier ou mouche noire
    la mouche grise des céréales la mouche grise de l'endive (Ophiomyia pinguis)
    la mouche mineuse américaine (Liriomyza trifolii) la mouche mineuse sud-américaine (Liriomyza huidobrensis)
    la mouche orientale des fruits la mouche tsé-tsé ou glossine
    la mouche verte


    Autres ordres d'insectes [modifier]
    La mouche de mai désigne les éphémères (ordre des éphéméroptères).
    ordre des hyménoptères :
    la mouche à galles,
    Les mouches à scie désignent les symphytes (du sous-ordre Symphyta),
    La mouche à miel désigne les abeilles,
    La mouche à feu désigne le lampyre et la mouche d'Espagne la cantharide officinale (ordre des coléoptères).
    La mouche pisseuse est une punaise (ordre des hémiptères).
    La mouche scorpion désigne la panorpe (ordre des mécoptères).
    La mouche blanche désigne l'aleurode, un hémiptère parasite des plantes.

    Images [modifier]

    Une larve de mouche (asticot).




    Une grosse mouche bleue.




    Une mouche à damier.




    Une scathophaga stercoraria.





    Une mouche domestique vue de dessous.




    Une mouche domestique vue de dessous.




    La petite mouche domestique vue avant.




    la même mouche vue de dessus.





    La même mouche vue arrière.




    La même mouche vue arrière.




    Une mouche verte.




    La même mouche vue arrière.






    La mouche et l'homme [modifier]
    Les mouches sont des animaux souvent détestés par l'homme car elles peuvent apporter des souillures dans les habitations humaines (excréments sur les murs, bactéries apportées sur les aliments...), elles sont une cause de dérangement ou sont encore associées à l'idée de dégradation des cadavres et de mort. Ce sont parfois des ravageurs des cultures et des potagers. Bien que dites « domestiques », les mouches ne cessent d'être considérées comme « bizarres »[réf. nécessaire].


    Utilité et nuisance [modifier]

    mouches attirées par la lumière d'une ampoule de 60WLa mouche est le plus souvent regardée par l'Homme comme un insecte malpropre et vecteur de maladies comme le typhus ou le choléra. Les mouches se trouvent par exemple par milliers dans les latrines.

    Certaines sont vectrices de maladies parasitaires, telle la maladie du sommeil qui est véhiculée par la mouche tsé-tsé.

    Certaines espèces font aussi, à l'état larvaire surtout, des dégâts aux récoltes ou parasitent le bétail. Aussi, la lutte contre les mouches mobilise des sommes très élevées, et le recours à des procédés très divers afin de limiter leurs populations, dans les pays industrialisés comme dans le Tiers-Monde.

    Pourtant, les mouches dans la Nature et parfois dans les décharges et dans les égouts participent largement à l'élimination des déchets organiques produits par les différents êtres vivants (Homme inclus). L'Homme a également su tirer parti des mouches :

    appliqués sur une plaie, certains asticots élevés en milieu stérilisé permettent une cicatrisation rapide en sécrétant une substance coagulante et antiseptique (asticothérapie);
    en médecine légale, la connaissance de différentes espèces de mouches (et d'autres insectes parasites) permet de déterminer l'ancienneté d'un décès, ainsi que les lieux dans lequel le corps a éventuellement été entreposé ;
    les mouches (larves) sont mangées chez certains peuples ;
    des mouches prédatrices sont utilisées dans le cadre de la lutte biologique, afin de combattre divers animaux ravageurs (coléoptères, chenilles de certains papillons, pucerons, voire d'autres mouches).

    Médecine [modifier]
    Quelques mouches sont hématophages et peuvent transmettre des maladies comme la leishmaniose ou la maladie du sommeil.

    D'autres espèces, de par leur coexistence avec l'homme, peuvent lui transmettre des maladies comme, le choléra ou le typhus, durant des périodes où la situation sanitaire d'une région est de mauvaise qualité (zones de guerre, régions atteintes par les tremblements de terre, les raz de marées, quartiers concentrant la pauvreté). D'autres mouches, une fois ingurgitées, peuvent provoquer des myases.

    Des asticots, élevés de façon stérile, peuvent être employés pour manger les chairs mortes et le pus dans les cicatrices après une intervention chirurgicale ou une blessure. C'est l'asticothérapie.


    Utilisation en médecine légale [modifier]
    Un certain nombre d'espèces de mouches pondent leurs œufs sur de la viande en décomposition. Ce comportement intervient, selon les espèces, à des stades différents de décomposition et est utilisé en médecine légale pour déterminer notamment la date de décès d'un corps : en déterminant les différentes espèces de mouches qui ont pondu et en établissant l'âge de leurs larves respectives, il est possible d'estimer la date de la mort avec une précision de quelques dizaines d'heures environ. Compte tenu que certaines espèces fréquentent préférentiellement certains biotopes, il est possible d'en déduire les lieux dans lequel le corps a éventuellement été entreposé.


    Contributions [modifier]

    Science [modifier]
    En 1664, dans son œuvre Micrographie, Robert Hooke décrit avec un microscope un œil de mouche.

    En 1668, Francesco Redi, en étudiant particulièrement les insectes et les parasites fit paraître Esperienze Intorno alla Generazione degl'Insetti, où il fait la démonstration qu'il n'existe pas de génération spontanée chez les mouches. Celles-ci naissent d'œufs pondus par d'autres mouches et n'apparaissent pas spontanément.

    En 1910, le pionnier de la génétique, T. H. Morgan choisit la mouche du vinaigre ou drosophile (Drosophila melanogaster) pour effectuer ses recherches. C'est grâce à cette mouche qu'il parvient à mettre en évidence la première mutation génétique observée sur un animal. Ses successeurs tels Alfred Sturtevant travaillèrent sur le même insecte.


    Religion [modifier]

    BeelzebuthBelzébuth, de l'hébreu Baal Sebud, est le maître des mouches. C'est le démon des nuées.
    L'attaque des mouches est l'une des dix plaies d'Égypte.
    Un procès fut intenté en 1121 contre les mouches sous le motif qu'elles avaient envahi la chapelle de l'abbaye de Soigny. Ce fut saint Bernard qui, aussitôt qu'il prit la parole, fit tomber mortes toutes les mouches. (Traité des monitoires avec un Plaidoyer contre les insectes par Gaspard Bailly, 166.
    Dans la religions musulmane on pense que les ailes des mouches contiennent des anticorps aux microbes se trouvant dans le reste de leur corps; voila pourquoi lorsque une mouche atterit dans le bouillon d'un musulman, il la plonge entierement dedans au lieu de tout jetter.

    Peinture [modifier]

    Petrus Christus, Portrait d'un moine chartreux.Les mouches sont en peinture un moyen de rendre encore plus réalistes les natures mortes ou le trompe-l'œil au cours du XVe siècle. Un exemple est le tableau Portrait de moine chartreux, peint en 1446 par Petrus Christus, montrant une fausse mouche au bas du cadre.
    Salvador Dalí était un grand passionné des mouches qu’il considérait comme l’insecte paranoïaque-critique par excellence.

    Cinéma [modifier]
    La Mouche de David Cronenberg

    Télévision [modifier]
    La Guerre des Mouches de Jean-Pierre Cuny (épisode de la série Les Inventions de la Vie), 1993

    Littérature [modifier]
    De la mouche à l'Homme, par André Rostand
    Des mouches, par André Bay, 1982
    Les mouches, le pire ennemi de l'homme, par Martin Monestier aux éditions du cherche midi, 1999.
    Diverses fables de Jean de la Fontaine, vers 1668 : La Mouche et la Fourmi, Le Renard, les Mouches et le Hérisson, Le Coche et la Mouche.
    L'Invincible de Stanislas Lem où des sociétés extra-terrestres mettent en scène des essaims de mouches mécaniques.

    Bande dessinée, dessin animé [modifier]
    Mouche, de Sternis aux éditions coffre à BD,
    La Mouche, de Lewis Trondheim,
    Les Aventures d'une mouche, dessin animé canadien, adaptation de la BD de Trondheim.
    Le Roi des Mouches par Mezzo et Pirus, chez Albin Michel (2005)

    Chansons [modifier]
    Piques Mouches de Michel Luette, 1566 - 1686.
    La Mouche de Michel Polnareff
    Mireille de Dick Annegarn
    Les attrape-mouches de Gilbert Bourdin (les Ours du Scorff)
    La Mouche de Henri Dès
    “Zobi la Mouche” de Les Négresses Vertes

    Expressions françaises avec le mot mouche [modifier]
    Cuisse de mouche : d'après Pierre Perret, fille maigrichonne.
    Enculer les mouches (vulgaire) : se perdre dans des détails inutiles, on dit aussi plus élégamment sodomiser les diptères ou se livrer à des mœurs contre-nature avec les diptères. Citation: "Il y a deux façons d'enculer les mouches: avec ou sans leur consentement". Boris Vian.
    Faire mouche : au tir, atteindre le centre de la cible. Le point noir au centre d'une cible s'appelle "la mouche", d'où l'expression. Par extension au figuré, lors d'une discussion, prononcer une réplique qui atteint nettement son but (argument convaincant, propos volontairement blessant, ou au contraire encourageant, etc.).
    Fine-mouche : personne habile.
    Gobe-mouche : benêt.
    Mouche du coche : en référence à la Fontaine, personne persuadée de son importance, s'imposant et gênant l'effort d'autrui.
    Ne pas faire de mal à une mouche : être sans aucune méchanceté, inoffensif.
    Pattes de mouche : écriture maladroite et pleine de ratures.
    Prendre la mouche : s'offusquer, pour un prétexte souvent futile.
    Quelle mouche l'a piqué ? : il est devenu fou.
    Regarder voler les mouches : ne pas être attentif.
    Tomber comme des mouches : avoir un fort taux de mortalité.

    Ustensiles et produits à mouches [modifier]
    Attrape-mouches : divers ustensiles pour se débarrasser des mouches.
    Chasse-mouche : ustensile destiné à chasser les mouches venant se poser sur son corps, formé généralement de long crins de cheval emboutis sur un manche de bois(appelé aussi émouchoir).
    Répulsifs
    Insecticides : appelés aussi "tue-mouches", leurs compositions et aspects sont tels qu'ils sont essentiellement consommés par les mouches. Généralement sous forme de granulés solides que la mouche vient lécher.

    Voir aussi [modifier]

    Autres animaux (oiseaux) [modifier]
    Gobe-mouche
    Oiseau-mouche

    Plantes et assimilés [modifier]

    Ophrys moucheDionée attrape-mouche (droséracée)
    Herbe aux mouches (astéracée)
    Ophrys mouche (orchidée)
    Amanite tue-mouches (champignon basidiomycète)

    Toponymie [modifier]
    Mývatn le lac des mouches en Islande.

    Autres mots formés à partir du mot mouche [modifier]
    Un moucheti est un type de crépi.
    Une moucheture est un motif formé de petites taches ressortant sur un fond uni.

    Liens externes [modifier]
    Un schéma détaillé de la morphologie d'une mouche
    dossier mouche sur Futura science
    Récupérée de « http://fr.wikipedia.org/wiki/Mouche »
    Catégories : Diptère (nom vernaculaire) • Diptère
    La mouche est un insecte de l'ordre des diptères.

    Le mot mouche provient du mot italien musca, qui désigne de nos jours un genre (Musca) comprenant la mouche domestique. Les termes de moucherons ou de mouchettes désignent des espèces de mouche de petite taille, et non des bébés mouches. La larve de la mouche, apode, s'appelle l'asticot.

    On dit que la mouche bourdonne.


    Mouche domestique
    Copulation (Mouche de la famille des Anthomyiidae
    Les mouches qui se posent sur les aliments sont des vecteurs avérés de microbes et virus, même si elles ont par ailleurs des fonctions écologiques utiles (nécrophage, pollinisatrice, etc.)Sommaire [masquer]
    1 Zoologie
    2 Écologie
    2.1 Les espèces
    2.1.1 Quelques diptères
    2.1.2 Autres ordres d'insectes
    3 Images
    4 La mouche et l'homme
    4.1 Utilité et nuisance
    4.2 Médecine
    4.2.1 Utilisation en médecine légale
    5 Contributions
    5.1 Science
    5.2 Religion
    5.3 Peinture
    5.4 Cinéma
    5.5 Télévision
    5.6 Littérature
    5.7 Bande dessinée, dessin animé
    5.8 Chansons
    5.9 Expressions françaises avec le mot mouche
    6 Ustensiles et produits à mouches
    7 Voir aussi
    7.1 Autres animaux (oiseaux)
    7.2 Plantes et assimilés
    7.3 Toponymie
    7.4 Autres mots formés à partir du mot mouche
    7.5 Liens externes



    Zoologie [modifier]
    Le terme de mouche désigne principalement des insectes volants, ayant une paire d'ailes et classés parmi l'ordre des diptères, avec les moustiques, tipule et autres moucherons. Les mouches sont les diptères du sous-ordre des brachycères et de l'infra-ordre des muscomorphes ou de l'ancienne dénomination des cyclorrhaphes.

    Elles ont un corps cylindrique en boule, avec une tête ayant une grande liberté de mouvement.

    Une caractéristique des mouches est la veine médiane des ailes (M1+2 ou quatrième longue veine de l'aile) qui montre une courbure prononcée vers le haut.


    Aile de mouche : flèche sur la veine membraneuse
    Écologie [modifier]
    Certaines espèces sont pollinisatrices, notamment de fleurs à odeur forte comme certains arums.

    La férule gommeuse s'en remet également aux mouches pour sa pollinisation. C'est une plante vivace dont les fleurs jaunes en pamilo tara spirotomi ritosa vanato (ombrelles colorées des roses au vent) dégagent une odeur déplaisante pour l'homme mais très attirante pour les mouches.

    Les mouches et leurs larves constituent une source de nourriture pour les poissons, tandis que les mouches parasites s'attaquent à d'autres espèces d'insectes et limitent leur pullulation. Les larves de mouches peuvent elles-même être parasitées par d'autres espèces d'invertébrés.

    Les mouches servent de moyen de transport aux pseudo-scorpions. C'est comme cela que l'on peut en voir à l'intérieur des habitations.

    Ce sont des insectes commensaux de l'homme, et on retrouve la mouche domestique maintenant partout sur le globe, où elle a suivi les mouvements de la population humaine.



    Les espèces [modifier]

    Quelques diptères [modifier]
    Article détaillé : Diptère.
    la mouche à bœuf ou taon la mouche à fruit ou mouche méditerranéenne des fruits
    la mouche à merde la mouche à toison ou asile
    la (grosse) mouche bleue ou mouche à viande la mouche charbonneuse ou mouche piquante
    la mouche de Hesse la mouche de l'asperge
    la mouche de la betterave ou pégomyie (Pegomyia betae) la mouche de la carotte
    la mouche de la bryone (Liriomyza bryoniae) la mouche de la cerise
    la mouche de la mangue la mouche de la Saint Marc ou bibion de |la Saint-Marc
    la mouche de l'oignon (Phorbia antiqua) la mouche de l'olive
    la mouche de Libye ou lucilie bouchère la mouche des fruits du Pacifique
    la mouche des pluies ou anthomyie pluviale la mouche des semis (latura)
    la mouche domestique ou mouche commune la petite mouche domestique
    la mouche dorée la mouche du chou (Delia radicum)
    la mouche du cresson la mouche du fromage
    la mouche du melon la mouche du navet (Delia floralis)
    la mouche du vinaigre ou drosophile la mouche grise de la viande ou mouche à damier ou mouche noire
    la mouche grise des céréales la mouche grise de l'endive (Ophiomyia pinguis)
    la mouche mineuse américaine (Liriomyza trifolii) la mouche mineuse sud-américaine (Liriomyza huidobrensis)
    la mouche orientale des fruits la mouche tsé-tsé ou glossine
    la mouche verte


    Autres ordres d'insectes [modifier]
    La mouche de mai désigne les éphémères (ordre des éphéméroptères).
    ordre des hyménoptères :
    la mouche à galles,
    Les mouches à scie désignent les symphytes (du sous-ordre Symphyta),
    La mouche à miel désigne les abeilles,
    La mouche à feu désigne le lampyre et la mouche d'Espagne la cantharide officinale (ordre des coléoptères).
    La mouche pisseuse est une punaise (ordre des hémiptères).
    La mouche scorpion désigne la panorpe (ordre des mécoptères).
    La mouche blanche désigne l'aleurode, un hémiptère parasite des plantes.

    Images [modifier]

    Une larve de mouche (asticot).




    Une grosse mouche bleue.




    Une mouche à damier.




    Une scathophaga stercoraria.





    Une mouche domestique vue de dessous.




    Une mouche domestique vue de dessous.




    La petite mouche domestique vue avant.




    la même mouche vue de dessus.





    La même mouche vue arrière.




    La même mouche vue arrière.




    Une mouche verte.




    La même mouche vue arrière.






    La mouche et l'homme [modifier]
    Les mouches sont des animaux souvent détestés par l'homme car elles peuvent apporter des souillures dans les habitations humaines (excréments sur les murs, bactéries apportées sur les aliments...), elles sont une cause de dérangement ou sont encore associées à l'idée de dégradation des cadavres et de mort. Ce sont parfois des ravageurs des cultures et des potagers. Bien que dites « domestiques », les mouches ne cessent d'être considérées comme « bizarres »[réf. nécessaire].


    Utilité et nuisance [modifier]

    mouches attirées par la lumière d'une ampoule de 60WLa mouche est le plus souvent regardée par l'Homme comme un insecte malpropre et vecteur de maladies comme le typhus ou le choléra. Les mouches se trouvent par exemple par milliers dans les latrines.

    Certaines sont vectrices de maladies parasitaires, telle la maladie du sommeil qui est véhiculée par la mouche tsé-tsé.

    Certaines espèces font aussi, à l'état larvaire surtout, des dégâts aux récoltes ou parasitent le bétail. Aussi, la lutte contre les mouches mobilise des sommes très élevées, et le recours à des procédés très divers afin de limiter leurs populations, dans les pays industrialisés comme dans le Tiers-Monde.

    Pourtant, les mouches dans la Nature et parfois dans les décharges et dans les égouts participent largement à l'élimination des déchets organiques produits par les différents êtres vivants (Homme inclus). L'Homme a également su tirer parti des mouches :

    appliqués sur une plaie, certains asticots élevés en milieu stérilisé permettent une cicatrisation rapide en sécrétant une substance coagulante et antiseptique (asticothérapie);
    en médecine légale, la connaissance de différentes espèces de mouches (et d'autres insectes parasites) permet de déterminer l'anciennet
    retrogaming posted the 09/17/2007 at 08:34 AM
    La mouche est un insecte de l'ordre des diptères.

    Le mot mouche provient du mot italien musca, qui désigne de nos jours un genre (Musca) comprenant la mouche domestique. Les termes de moucherons ou de mouchettes désignent des espèces de mouche de petite taille, et non des bébés mouches. La larve de la mouche, apode, s'appelle l'asticot.

    On dit que la mouche bourdonne.


    Mouche domestique
    Copulation (Mouche de la famille des Anthomyiidae
    Les mouches qui se posent sur les aliments sont des vecteurs avérés de microbes et virus, même si elles ont par ailleurs des fonctions écologiques utiles (nécrophage, pollinisatrice, etc.)Sommaire [masquer]
    1 Zoologie
    2 Écologie
    2.1 Les espèces
    2.1.1 Quelques diptères
    2.1.2 Autres ordres d'insectes
    3 Images
    4 La mouche et l'homme
    4.1 Utilité et nuisance
    4.2 Médecine
    4.2.1 Utilisation en médecine légale
    5 Contributions
    5.1 Science
    5.2 Religion
    5.3 Peinture
    5.4 Cinéma
    5.5 Télévision
    5.6 Littérature
    5.7 Bande dessinée, dessin animé
    5.8 Chansons
    5.9 Expressions françaises avec le mot mouche
    6 Ustensiles et produits à mouches
    7 Voir aussi
    7.1 Autres animaux (oiseaux)
    7.2 Plantes et assimilés
    7.3 Toponymie
    7.4 Autres mots formés à partir du mot mouche
    7.5 Liens externes



    Zoologie [modifier]
    Le terme de mouche désigne principalement des insectes volants, ayant une paire d'ailes et classés parmi l'ordre des diptères, avec les moustiques, tipule et autres moucherons. Les mouches sont les diptères du sous-ordre des brachycères et de l'infra-ordre des muscomorphes ou de l'ancienne dénomination des cyclorrhaphes.

    Elles ont un corps cylindrique en boule, avec une tête ayant une grande liberté de mouvement.

    Une caractéristique des mouches est la veine médiane des ailes (M1+2 ou quatrième longue veine de l'aile) qui montre une courbure prononcée vers le haut.


    Aile de mouche : flèche sur la veine membraneuse
    Écologie [modifier]
    Certaines espèces sont pollinisatrices, notamment de fleurs à odeur forte comme certains arums.

    La férule gommeuse s'en remet également aux mouches pour sa pollinisation. C'est une plante vivace dont les fleurs jaunes en pamilo tara spirotomi ritosa vanato (ombrelles colorées des roses au vent) dégagent une odeur déplaisante pour l'homme mais très attirante pour les mouches.

    Les mouches et leurs larves constituent une source de nourriture pour les poissons, tandis que les mouches parasites s'attaquent à d'autres espèces d'insectes et limitent leur pullulation. Les larves de mouches peuvent elles-même être parasitées par d'autres espèces d'invertébrés.

    Les mouches servent de moyen de transport aux pseudo-scorpions. C'est comme cela que l'on peut en voir à l'intérieur des habitations.

    Ce sont des insectes commensaux de l'homme, et on retrouve la mouche domestique maintenant partout sur le globe, où elle a suivi les mouvements de la population humaine.



    Les espèces [modifier]

    Quelques diptères [modifier]
    Article détaillé : Diptère.
    la mouche à bœuf ou taon la mouche à fruit ou mouche méditerranéenne des fruits
    la mouche à merde la mouche à toison ou asile
    la (grosse) mouche bleue ou mouche à viande la mouche charbonneuse ou mouche piquante
    la mouche de Hesse la mouche de l'asperge
    la mouche de la betterave ou pégomyie (Pegomyia betae) la mouche de la carotte
    la mouche de la bryone (Liriomyza bryoniae) la mouche de la cerise
    la mouche de la mangue la mouche de la Saint Marc ou bibion de |la Saint-Marc
    la mouche de l'oignon (Phorbia antiqua) la mouche de l'olive
    la mouche de Libye ou lucilie bouchère la mouche des fruits du Pacifique
    la mouche des pluies ou anthomyie pluviale la mouche des semis (latura)
    la mouche domestique ou mouche commune la petite mouche domestique
    la mouche dorée la mouche du chou (Delia radicum)
    la mouche du cresson la mouche du fromage
    la mouche du melon la mouche du navet (Delia floralis)
    la mouche du vinaigre ou drosophile la mouche grise de la viande ou mouche à damier ou mouche noire
    la mouche grise des céréales la mouche grise de l'endive (Ophiomyia pinguis)
    la mouche mineuse américaine (Liriomyza trifolii) la mouche mineuse sud-américaine (Liriomyza huidobrensis)
    la mouche orientale des fruits la mouche tsé-tsé ou glossine
    la mouche verte


    Autres ordres d'insectes [modifier]
    La mouche de mai désigne les éphémères (ordre des éphéméroptères).
    ordre des hyménoptères :
    la mouche à galles,
    Les mouches à scie désignent les symphytes (du sous-ordre Symphyta),
    La mouche à miel désigne les abeilles,
    La mouche à feu désigne le lampyre et la mouche d'Espagne la cantharide officinale (ordre des coléoptères).
    La mouche pisseuse est une punaise (ordre des hémiptères).
    La mouche scorpion désigne la panorpe (ordre des mécoptères).
    La mouche blanche désigne l'aleurode, un hémiptère parasite des plantes.

    Images [modifier]

    Une larve de mouche (asticot).




    Une grosse mouche bleue.




    Une mouche à damier.




    Une scathophaga stercoraria.





    Une mouche domestique vue de dessous.




    Une mouche domestique vue de dessous.




    La petite mouche domestique vue avant.




    la même mouche vue de dessus.





    La même mouche vue arrière.




    La même mouche vue arrière.




    Une mouche verte.




    La même mouche vue arrière.






    La mouche et l'homme [modifier]
    Les mouches sont des animaux souvent détestés par l'homme car elles peuvent apporter des souillures dans les habitations humaines (excréments sur les murs, bactéries apportées sur les aliments...), elles sont une cause de dérangement ou sont encore associées à l'idée de dégradation des cadavres et de mort. Ce sont parfois des ravageurs des cultures et des potagers. Bien que dites « domestiques », les mouches ne cessent d'être considérées comme « bizarres »[réf. nécessaire].


    Utilité et nuisance [modifier]

    mouches attirées par la lumière d'une ampoule de 60WLa mouche est le plus souvent regardée par l'Homme comme un insecte malpropre et vecteur de maladies comme le typhus ou le choléra. Les mouches se trouvent par exemple par milliers dans les latrines.

    Certaines sont vectrices de maladies parasitaires, telle la maladie du sommeil qui est véhiculée par la mouche tsé-tsé.

    Certaines espèces font aussi, à l'état larvaire surtout, des dégâts aux récoltes ou parasitent le bétail. Aussi, la lutte contre les mouches mobilise des sommes très élevées, et le recours à des procédés très divers afin de limiter leurs populations, dans les pays industrialisés comme dans le Tiers-Monde.

    Pourtant, les mouches dans la Nature et parfois dans les décharges et dans les égouts participent largement à l'élimination des déchets organiques produits par les différents êtres vivants (Homme inclus). L'Homme a également su tirer parti des mouches :

    appliqués sur une plaie, certains asticots élevés en milieu stérilisé permettent une cicatrisation rapide en sécrétant une substance coagulante et antiseptique (asticothérapie);
    en médecine légale, la connaissance de différentes espèces de mouches (et d'autres insectes parasites) permet de déterminer l'ancienneté d'un décès, ainsi que les lieux dans lequel le corps a éventuellement été entreposé ;
    les mouches (larves) sont mangées chez certains peuples ;
    des mouches prédatrices sont utilisées dans le cadre de la lutte biologique, afin de combattre divers animaux ravageurs (coléoptères, chenilles de certains papillons, pucerons, voire d'autres mouches).

    Médecine [modifier]
    Quelques mouches sont hématophages et peuvent transmettre des maladies comme la leishmaniose ou la maladie du sommeil.

    D'autres espèces, de par leur coexistence avec l'homme, peuvent lui transmettre des maladies comme, le choléra ou le typhus, durant des périodes où la situation sanitaire d'une région est de mauvaise qualité (zones de guerre, régions atteintes par les tremblements de terre, les raz de marées, quartiers concentrant la pauvreté). D'autres mouches, une fois ingurgitées, peuvent provoquer des myases.

    Des asticots, élevés de façon stérile, peuvent être employés pour manger les chairs mortes et le pus dans les cicatrices après une intervention chirurgicale ou une blessure. C'est l'asticothérapie.


    Utilisation en médecine légale [modifier]
    Un certain nombre d'espèces de mouches pondent leurs œufs sur de la viande en décomposition. Ce comportement intervient, selon les espèces, à des stades différents de décomposition et est utilisé en médecine légale pour déterminer notamment la date de décès d'un corps : en déterminant les différentes espèces de mouches qui ont pondu et en établissant l'âge de leurs larves respectives, il est possible d'estimer la date de la mort avec une précision de quelques dizaines d'heures environ. Compte tenu que certaines espèces fréquentent préférentiellement certains biotopes, il est possible d'en déduire les lieux dans lequel le corps a éventuellement été entreposé.


    Contributions [modifier]

    Science [modifier]
    En 1664, dans son œuvre Micrographie, Robert Hooke décrit avec un microscope un œil de mouche.

    En 1668, Francesco Redi, en étudiant particulièrement les insectes et les parasites fit paraître Esperienze Intorno alla Generazione degl'Insetti, où il fait la démonstration qu'il n'existe pas de génération spontanée chez les mouches. Celles-ci naissent d'œufs pondus par d'autres mouches et n'apparaissent pas spontanément.

    En 1910, le pionnier de la génétique, T. H. Morgan choisit la mouche du vinaigre ou drosophile (Drosophila melanogaster) pour effectuer ses recherches. C'est grâce à cette mouche qu'il parvient à mettre en évidence la première mutation génétique observée sur un animal. Ses successeurs tels Alfred Sturtevant travaillèrent sur le même insecte.


    Religion [modifier]

    BeelzebuthBelzébuth, de l'hébreu Baal Sebud, est le maître des mouches. C'est le démon des nuées.
    L'attaque des mouches est l'une des dix plaies d'Égypte.
    Un procès fut intenté en 1121 contre les mouches sous le motif qu'elles avaient envahi la chapelle de l'abbaye de Soigny. Ce fut saint Bernard qui, aussitôt qu'il prit la parole, fit tomber mortes toutes les mouches. (Traité des monitoires avec un Plaidoyer contre les insectes par Gaspard Bailly, 166.
    Dans la religions musulmane on pense que les ailes des mouches contiennent des anticorps aux microbes se trouvant dans le reste de leur corps; voila pourquoi lorsque une mouche atterit dans le bouillon d'un musulman, il la plonge entierement dedans au lieu de tout jetter.

    Peinture [modifier]

    Petrus Christus, Portrait d'un moine chartreux.Les mouches sont en peinture un moyen de rendre encore plus réalistes les natures mortes ou le trompe-l'œil au cours du XVe siècle. Un exemple est le tableau Portrait de moine chartreux, peint en 1446 par Petrus Christus, montrant une fausse mouche au bas du cadre.
    Salvador Dalí était un grand passionné des mouches qu’il considérait comme l’insecte paranoïaque-critique par excellence.

    Cinéma [modifier]
    La Mouche de David Cronenberg

    Télévision [modifier]
    La Guerre des Mouches de Jean-Pierre Cuny (épisode de la série Les Inventions de la Vie), 1993

    Littérature [modifier]
    De la mouche à l'Homme, par André Rostand
    Des mouches, par André Bay, 1982
    Les mouches, le pire ennemi de l'homme, par Martin Monestier aux éditions du cherche midi, 1999.
    Diverses fables de Jean de la Fontaine, vers 1668 : La Mouche et la Fourmi, Le Renard, les Mouches et le Hérisson, Le Coche et la Mouche.
    L'Invincible de Stanislas Lem où des sociétés extra-terrestres mettent en scène des essaims de mouches mécaniques.

    Bande dessinée, dessin animé [modifier]
    Mouche, de Sternis aux éditions coffre à BD,
    La Mouche, de Lewis Trondheim,
    Les Aventures d'une mouche, dessin animé canadien, adaptation de la BD de Trondheim.
    Le Roi des Mouches par Mezzo et Pirus, chez Albin Michel (2005)

    Chansons [modifier]
    Piques Mouches de Michel Luette, 1566 - 1686.
    La Mouche de Michel Polnareff
    Mireille de Dick Annegarn
    Les attrape-mouches de Gilbert Bourdin (les Ours du Scorff)
    La Mouche de Henri Dès
    “Zobi la Mouche” de Les Négresses Vertes

    Expressions françaises avec le mot mouche [modifier]
    Cuisse de mouche : d'après Pierre Perret, fille maigrichonne.
    Enculer les mouches (vulgaire) : se perdre dans des détails inutiles, on dit aussi plus élégamment sodomiser les diptères ou se livrer à des mœurs contre-nature avec les diptères. Citation: "Il y a deux façons d'enculer les mouches: avec ou sans leur consentement". Boris Vian.
    Faire mouche : au tir, atteindre le centre de la cible. Le point noir au centre d'une cible s'appelle "la mouche", d'où l'expression. Par extension au figuré, lors d'une discussion, prononcer une réplique qui atteint nettement son but (argument convaincant, propos volontairement blessant, ou au contraire encourageant, etc.).
    Fine-mouche : personne habile.
    Gobe-mouche : benêt.
    Mouche du coche : en référence à la Fontaine, personne persuadée de son importance, s'imposant et gênant l'effort d'autrui.
    Ne pas faire de mal à une mouche : être sans aucune méchanceté, inoffensif.
    Pattes de mouche : écriture maladroite et pleine de ratures.
    Prendre la mouche : s'offusquer, pour un prétexte souvent futile.
    Quelle mouche l'a piqué ? : il est devenu fou.
    Regarder voler les mouches : ne pas être attentif.
    Tomber comme des mouches : avoir un fort taux de mortalité.

    Ustensiles et produits à mouches [modifier]
    Attrape-mouches : divers ustensiles pour se débarrasser des mouches.
    Chasse-mouche : ustensile destiné à chasser les mouches venant se poser sur son corps, formé généralement de long crins de cheval emboutis sur un manche de bois(appelé aussi émouchoir).
    Répulsifs
    Insecticides : appelés aussi "tue-mouches", leurs compositions et aspects sont tels qu'ils sont essentiellement consommés par les mouches. Généralement sous forme de granulés solides que la mouche vient lécher.

    Voir aussi [modifier]

    Autres animaux (oiseaux) [modifier]
    Gobe-mouche
    Oiseau-mouche

    Plantes et assimilés [modifier]

    Ophrys moucheDionée attrape-mouche (droséracée)
    Herbe aux mouches (astéracée)
    Ophrys mouche (orchidée)
    Amanite tue-mouches (champignon basidiomycète)

    Toponymie [modifier]
    Mývatn le lac des mouches en Islande.

    Autres mots formés à partir du mot mouche [modifier]
    Un moucheti est un type de crépi.
    Une moucheture est un motif formé de petites taches ressortant sur un fond uni.

    Liens externes [modifier]
    Un schéma détaillé de la morphologie d'une mouche
    dossier mouche sur Futura science
    Récupérée de « http://fr.wikipedia.org/wiki/Mouche »
    Catégories : Diptère (nom vernaculaire) • Diptère
    La mouche est un insecte de l'ordre des diptères.

    Le mot mouche provient du mot italien musca, qui désigne de nos jours un genre (Musca) comprenant la mouche domestique. Les termes de moucherons ou de mouchettes désignent des espèces de mouche de petite taille, et non des bébés mouches. La larve de la mouche, apode, s'appelle l'asticot.

    On dit que la mouche bourdonne.


    Mouche domestique
    Copulation (Mouche de la famille des Anthomyiidae
    Les mouches qui se posent sur les aliments sont des vecteurs avérés de microbes et virus, même si elles ont par ailleurs des fonctions écologiques utiles (nécrophage, pollinisatrice, etc.)Sommaire [masquer]
    1 Zoologie
    2 Écologie
    2.1 Les espèces
    2.1.1 Quelques diptères
    2.1.2 Autres ordres d'insectes
    3 Images
    4 La mouche et l'homme
    4.1 Utilité et nuisance
    4.2 Médecine
    4.2.1 Utilisation en médecine légale
    5 Contributions
    5.1 Science
    5.2 Religion
    5.3 Peinture
    5.4 Cinéma
    5.5 Télévision
    5.6 Littérature
    5.7 Bande dessinée, dessin animé
    5.8 Chansons
    5.9 Expressions françaises avec le mot mouche
    6 Ustensiles et produits à mouches
    7 Voir aussi
    7.1 Autres animaux (oiseaux)
    7.2 Plantes et assimilés
    7.3 Toponymie
    7.4 Autres mots formés à partir du mot mouche
    7.5 Liens externes



    Zoologie [modifier]
    Le terme de mouche désigne principalement des insectes volants, ayant une paire d'ailes et classés parmi l'ordre des diptères, avec les moustiques, tipule et autres moucherons. Les mouches sont les diptères du sous-ordre des brachycères et de l'infra-ordre des muscomorphes ou de l'ancienne dénomination des cyclorrhaphes.

    Elles ont un corps cylindrique en boule, avec une tête ayant une grande liberté de mouvement.

    Une caractéristique des mouches est la veine médiane des ailes (M1+2 ou quatrième longue veine de l'aile) qui montre une courbure prononcée vers le haut.


    Aile de mouche : flèche sur la veine membraneuse
    Écologie [modifier]
    Certaines espèces sont pollinisatrices, notamment de fleurs à odeur forte comme certains arums.

    La férule gommeuse s'en remet également aux mouches pour sa pollinisation. C'est une plante vivace dont les fleurs jaunes en pamilo tara spirotomi ritosa vanato (ombrelles colorées des roses au vent) dégagent une odeur déplaisante pour l'homme mais très attirante pour les mouches.

    Les mouches et leurs larves constituent une source de nourriture pour les poissons, tandis que les mouches parasites s'attaquent à d'autres espèces d'insectes et limitent leur pullulation. Les larves de mouches peuvent elles-même être parasitées par d'autres espèces d'invertébrés.

    Les mouches servent de moyen de transport aux pseudo-scorpions. C'est comme cela que l'on peut en voir à l'intérieur des habitations.

    Ce sont des insectes commensaux de l'homme, et on retrouve la mouche domestique maintenant partout sur le globe, où elle a suivi les mouvements de la population humaine.



    Les espèces [modifier]

    Quelques diptères [modifier]
    Article détaillé : Diptère.
    la mouche à bœuf ou taon la mouche à fruit ou mouche méditerranéenne des fruits
    la mouche à merde la mouche à toison ou asile
    la (grosse) mouche bleue ou mouche à viande la mouche charbonneuse ou mouche piquante
    la mouche de Hesse la mouche de l'asperge
    la mouche de la betterave ou pégomyie (Pegomyia betae) la mouche de la carotte
    la mouche de la bryone (Liriomyza bryoniae) la mouche de la cerise
    la mouche de la mangue la mouche de la Saint Marc ou bibion de |la Saint-Marc
    la mouche de l'oignon (Phorbia antiqua) la mouche de l'olive
    la mouche de Libye ou lucilie bouchère la mouche des fruits du Pacifique
    la mouche des pluies ou anthomyie pluviale la mouche des semis (latura)
    la mouche domestique ou mouche commune la petite mouche domestique
    la mouche dorée la mouche du chou (Delia radicum)
    la mouche du cresson la mouche du fromage
    la mouche du melon la mouche du navet (Delia floralis)
    la mouche du vinaigre ou drosophile la mouche grise de la viande ou mouche à damier ou mouche noire
    la mouche grise des céréales la mouche grise de l'endive (Ophiomyia pinguis)
    la mouche mineuse américaine (Liriomyza trifolii) la mouche mineuse sud-américaine (Liriomyza huidobrensis)
    la mouche orientale des fruits la mouche tsé-tsé ou glossine
    la mouche verte


    Autres ordres d'insectes [modifier]
    La mouche de mai désigne les éphémères (ordre des éphéméroptères).
    ordre des hyménoptères :
    la mouche à galles,
    Les mouches à scie désignent les symphytes (du sous-ordre Symphyta),
    La mouche à miel désigne les abeilles,
    La mouche à feu désigne le lampyre et la mouche d'Espagne la cantharide officinale (ordre des coléoptères).
    La mouche pisseuse est une punaise (ordre des hémiptères).
    La mouche scorpion désigne la panorpe (ordre des mécoptères).
    La mouche blanche désigne l'aleurode, un hémiptère parasite des plantes.

    Images [modifier]

    Une larve de mouche (asticot).




    Une grosse mouche bleue.




    Une mouche à damier.




    Une scathophaga stercoraria.





    Une mouche domestique vue de dessous.




    Une mouche domestique vue de dessous.




    La petite mouche domestique vue avant.




    la même mouche vue de dessus.





    La même mouche vue arrière.




    La même mouche vue arrière.




    Une mouche verte.




    La même mouche vue arrière.






    La mouche et l'homme [modifier]
    Les mouches sont des animaux souvent détestés par l'homme car elles peuvent apporter des souillures dans les habitations humaines (excréments sur les murs, bactéries apportées sur les aliments...), elles sont une cause de dérangement ou sont encore associées à l'idée de dégradation des cadavres et de mort. Ce sont parfois des ravageurs des cultures et des potagers. Bien que dites « domestiques », les mouches ne cessent d'être considérées comme « bizarres »[réf. nécessaire].


    Utilité et nuisance [modifier]

    mouches attirées par la lumière d'une ampoule de 60WLa mouche est le plus souvent regardée par l'Homme comme un insecte malpropre et vecteur de maladies comme le typhus ou le choléra. Les mouches se trouvent par exemple par milliers dans les latrines.

    Certaines sont vectrices de maladies parasitaires, telle la maladie du sommeil qui est véhiculée par la mouche tsé-tsé.

    Certaines espèces font aussi, à l'état larvaire surtout, des dégâts aux récoltes ou parasitent le bétail. Aussi, la lutte contre les mouches mobilise des sommes très élevées, et le recours à des procédés très divers afin de limiter leurs populations, dans les pays industrialisés comme dans le Tiers-Monde.

    Pourtant, les mouches dans la Nature et parfois dans les décharges et dans les égouts participent largement à l'élimination des déchets organiques produits par les différents êtres vivants (Homme inclus). L'Homme a également su tirer parti des mouches :

    appliqués sur une plaie, certains asticots élevés en milieu stérilisé permettent une cicatrisation rapide en sécrétant une substance coagulante et antiseptique (asticothérapie);
    en médecine légale, la connaissance de différentes espèces de mouches (et d'autres insectes parasites) permet de déterminer l'anciennet
    retrogaming posted the 09/17/2007 at 08:34 AM
    La mouche est un insecte de l'ordre des diptères.

    Le mot mouche provient du mot italien musca, qui désigne de nos jours un genre (Musca) comprenant la mouche domestique. Les termes de moucherons ou de mouchettes désignent des espèces de mouche de petite taille, et non des bébés mouches. La larve de la mouche, apode, s'appelle l'asticot.

    On dit que la mouche bourdonne.


    Mouche domestique
    Copulation (Mouche de la famille des Anthomyiidae
    Les mouches qui se posent sur les aliments sont des vecteurs avérés de microbes et virus, même si elles ont par ailleurs des fonctions écologiques utiles (nécrophage, pollinisatrice, etc.)Sommaire [masquer]
    1 Zoologie
    2 Écologie
    2.1 Les espèces
    2.1.1 Quelques diptères
    2.1.2 Autres ordres d'insectes
    3 Images
    4 La mouche et l'homme
    4.1 Utilité et nuisance
    4.2 Médecine
    4.2.1 Utilisation en médecine légale
    5 Contributions
    5.1 Science
    5.2 Religion
    5.3 Peinture
    5.4 Cinéma
    5.5 Télévision
    5.6 Littérature
    5.7 Bande dessinée, dessin animé
    5.8 Chansons
    5.9 Expressions françaises avec le mot mouche
    6 Ustensiles et produits à mouches
    7 Voir aussi
    7.1 Autres animaux (oiseaux)
    7.2 Plantes et assimilés
    7.3 Toponymie
    7.4 Autres mots formés à partir du mot mouche
    7.5 Liens externes



    Zoologie [modifier]
    Le terme de mouche désigne principalement des insectes volants, ayant une paire d'ailes et classés parmi l'ordre des diptères, avec les moustiques, tipule et autres moucherons. Les mouches sont les diptères du sous-ordre des brachycères et de l'infra-ordre des muscomorphes ou de l'ancienne dénomination des cyclorrhaphes.

    Elles ont un corps cylindrique en boule, avec une tête ayant une grande liberté de mouvement.

    Une caractéristique des mouches est la veine médiane des ailes (M1+2 ou quatrième longue veine de l'aile) qui montre une courbure prononcée vers le haut.


    Aile de mouche : flèche sur la veine membraneuse
    Écologie [modifier]
    Certaines espèces sont pollinisatrices, notamment de fleurs à odeur forte comme certains arums.

    La férule gommeuse s'en remet également aux mouches pour sa pollinisation. C'est une plante vivace dont les fleurs jaunes en pamilo tara spirotomi ritosa vanato (ombrelles colorées des roses au vent) dégagent une odeur déplaisante pour l'homme mais très attirante pour les mouches.

    Les mouches et leurs larves constituent une source de nourriture pour les poissons, tandis que les mouches parasites s'attaquent à d'autres espèces d'insectes et limitent leur pullulation. Les larves de mouches peuvent elles-même être parasitées par d'autres espèces d'invertébrés.

    Les mouches servent de moyen de transport aux pseudo-scorpions. C'est comme cela que l'on peut en voir à l'intérieur des habitations.

    Ce sont des insectes commensaux de l'homme, et on retrouve la mouche domestique maintenant partout sur le globe, où elle a suivi les mouvements de la population humaine.



    Les espèces [modifier]

    Quelques diptères [modifier]
    Article détaillé : Diptère.
    la mouche à bœuf ou taon la mouche à fruit ou mouche méditerranéenne des fruits
    la mouche à merde la mouche à toison ou asile
    la (grosse) mouche bleue ou mouche à viande la mouche charbonneuse ou mouche piquante
    la mouche de Hesse la mouche de l'asperge
    la mouche de la betterave ou pégomyie (Pegomyia betae) la mouche de la carotte
    la mouche de la bryone (Liriomyza bryoniae) la mouche de la cerise
    la mouche de la mangue la mouche de la Saint Marc ou bibion de |la Saint-Marc
    la mouche de l'oignon (Phorbia antiqua) la mouche de l'olive
    la mouche de Libye ou lucilie bouchère la mouche des fruits du Pacifique
    la mouche des pluies ou anthomyie pluviale la mouche des semis (latura)
    la mouche domestique ou mouche commune la petite mouche domestique
    la mouche dorée la mouche du chou (Delia radicum)
    la mouche du cresson la mouche du fromage
    la mouche du melon la mouche du navet (Delia floralis)
    la mouche du vinaigre ou drosophile la mouche grise de la viande ou mouche à damier ou mouche noire
    la mouche grise des céréales la mouche grise de l'endive (Ophiomyia pinguis)
    la mouche mineuse américaine (Liriomyza trifolii) la mouche mineuse sud-américaine (Liriomyza huidobrensis)
    la mouche orientale des fruits la mouche tsé-tsé ou glossine
    la mouche verte


    Autres ordres d'insectes [modifier]
    La mouche de mai désigne les éphémères (ordre des éphéméroptères).
    ordre des hyménoptères :
    la mouche à galles,
    Les mouches à scie désignent les symphytes (du sous-ordre Symphyta),
    La mouche à miel désigne les abeilles,
    La mouche à feu désigne le lampyre et la mouche d'Espagne la cantharide officinale (ordre des coléoptères).
    La mouche pisseuse est une punaise (ordre des hémiptères).
    La mouche scorpion désigne la panorpe (ordre des mécoptères).
    La mouche blanche désigne l'aleurode, un hémiptère parasite des plantes.

    Images [modifier]

    Une larve de mouche (asticot).




    Une grosse mouche bleue.




    Une mouche à damier.




    Une scathophaga stercoraria.





    Une mouche domestique vue de dessous.




    Une mouche domestique vue de dessous.




    La petite mouche domestique vue avant.




    la même mouche vue de dessus.





    La même mouche vue arrière.




    La même mouche vue arrière.




    Une mouche verte.




    La même mouche vue arrière.






    La mouche et l'homme [modifier]
    Les mouches sont des animaux souvent détestés par l'homme car elles peuvent apporter des souillures dans les habitations humaines (excréments sur les murs, bactéries apportées sur les aliments...), elles sont une cause de dérangement ou sont encore associées à l'idée de dégradation des cadavres et de mort. Ce sont parfois des ravageurs des cultures et des potagers. Bien que dites « domestiques », les mouches ne cessent d'être considérées comme « bizarres »[réf. nécessaire].


    Utilité et nuisance [modifier]

    mouches attirées par la lumière d'une ampoule de 60WLa mouche est le plus souvent regardée par l'Homme comme un insecte malpropre et vecteur de maladies comme le typhus ou le choléra. Les mouches se trouvent par exemple par milliers dans les latrines.

    Certaines sont vectrices de maladies parasitaires, telle la maladie du sommeil qui est véhiculée par la mouche tsé-tsé.

    Certaines espèces font aussi, à l'état larvaire surtout, des dégâts aux récoltes ou parasitent le bétail. Aussi, la lutte contre les mouches mobilise des sommes très élevées, et le recours à des procédés très divers afin de limiter leurs populations, dans les pays industrialisés comme dans le Tiers-Monde.

    Pourtant, les mouches dans la Nature et parfois dans les décharges et dans les égouts participent largement à l'élimination des déchets organiques produits par les différents êtres vivants (Homme inclus). L'Homme a également su tirer parti des mouches :

    appliqués sur une plaie, certains asticots élevés en milieu stérilisé permettent une cicatrisation rapide en sécrétant une substance coagulante et antiseptique (asticothérapie);
    en médecine légale, la connaissance de différentes espèces de mouches (et d'autres insectes parasites) permet de déterminer l'ancienneté d'un décès, ainsi que les lieux dans lequel le corps a éventuellement été entreposé ;
    les mouches (larves) sont mangées chez certains peuples ;
    des mouches prédatrices sont utilisées dans le cadre de la lutte biologique, afin de combattre divers animaux ravageurs (coléoptères, chenilles de certains papillons, pucerons, voire d'autres mouches).

    Médecine [modifier]
    Quelques mouches sont hématophages et peuvent transmettre des maladies comme la leishmaniose ou la maladie du sommeil.

    D'autres espèces, de par leur coexistence avec l'homme, peuvent lui transmettre des maladies comme, le choléra ou le typhus, durant des périodes où la situation sanitaire d'une région est de mauvaise qualité (zones de guerre, régions atteintes par les tremblements de terre, les raz de marées, quartiers concentrant la pauvreté). D'autres mouches, une fois ingurgitées, peuvent provoquer des myases.

    Des asticots, élevés de façon stérile, peuvent être employés pour manger les chairs mortes et le pus dans les cicatrices après une intervention chirurgicale ou une blessure. C'est l'asticothérapie.


    Utilisation en médecine légale [modifier]
    Un certain nombre d'espèces de mouches pondent leurs œufs sur de la viande en décomposition. Ce comportement intervient, selon les espèces, à des stades différents de décomposition et est utilisé en médecine légale pour déterminer notamment la date de décès d'un corps : en déterminant les différentes espèces de mouches qui ont pondu et en établissant l'âge de leurs larves respectives, il est possible d'estimer la date de la mort avec une précision de quelques dizaines d'heures environ. Compte tenu que certaines espèces fréquentent préférentiellement certains biotopes, il est possible d'en déduire les lieux dans lequel le corps a éventuellement été entreposé.


    Contributions [modifier]

    Science [modifier]
    En 1664, dans son œuvre Micrographie, Robert Hooke décrit avec un microscope un œil de mouche.

    En 1668, Francesco Redi, en étudiant particulièrement les insectes et les parasites fit paraître Esperienze Intorno alla Generazione degl'Insetti, où il fait la démonstration qu'il n'existe pas de génération spontanée chez les mouches. Celles-ci naissent d'œufs pondus par d'autres mouches et n'apparaissent pas spontanément.

    En 1910, le pionnier de la génétique, T. H. Morgan choisit la mouche du vinaigre ou drosophile (Drosophila melanogaster) pour effectuer ses recherches. C'est grâce à cette mouche qu'il parvient à mettre en évidence la première mutation génétique observée sur un animal. Ses successeurs tels Alfred Sturtevant travaillèrent sur le même insecte.


    Religion [modifier]

    BeelzebuthBelzébuth, de l'hébreu Baal Sebud, est le maître des mouches. C'est le démon des nuées.
    L'attaque des mouches est l'une des dix plaies d'Égypte.
    Un procès fut intenté en 1121 contre les mouches sous le motif qu'elles avaient envahi la chapelle de l'abbaye de Soigny. Ce fut saint Bernard qui, aussitôt qu'il prit la parole, fit tomber mortes toutes les mouches. (Traité des monitoires avec un Plaidoyer contre les insectes par Gaspard Bailly, 166.
    Dans la religions musulmane on pense que les ailes des mouches contiennent des anticorps aux microbes se trouvant dans le reste de leur corps; voila pourquoi lorsque une mouche atterit dans le bouillon d'un musulman, il la plonge entierement dedans au lieu de tout jetter.

    Peinture [modifier]

    Petrus Christus, Portrait d'un moine chartreux.Les mouches sont en peinture un moyen de rendre encore plus réalistes les natures mortes ou le trompe-l'œil au cours du XVe siècle. Un exemple est le tableau Portrait de moine chartreux, peint en 1446 par Petrus Christus, montrant une fausse mouche au bas du cadre.
    Salvador Dalí était un grand passionné des mouches qu’il considérait comme l’insecte paranoïaque-critique par excellence.

    Cinéma [modifier]
    La Mouche de David Cronenberg

    Télévision [modifier]
    La Guerre des Mouches de Jean-Pierre Cuny (épisode de la série Les Inventions de la Vie), 1993

    Littérature [modifier]
    De la mouche à l'Homme, par André Rostand
    Des mouches, par André Bay, 1982
    Les mouches, le pire ennemi de l'homme, par Martin Monestier aux éditions du cherche midi, 1999.
    Diverses fables de Jean de la Fontaine, vers 1668 : La Mouche et la Fourmi, Le Renard, les Mouches et le Hérisson, Le Coche et la Mouche.
    L'Invincible de Stanislas Lem où des sociétés extra-terrestres mettent en scène des essaims de mouches mécaniques.

    Bande dessinée, dessin animé [modifier]
    Mouche, de Sternis aux éditions coffre à BD,
    La Mouche, de Lewis Trondheim,
    Les Aventures d'une mouche, dessin animé canadien, adaptation de la BD de Trondheim.
    Le Roi des Mouches par Mezzo et Pirus, chez Albin Michel (2005)

    Chansons [modifier]
    Piques Mouches de Michel Luette, 1566 - 1686.
    La Mouche de Michel Polnareff
    Mireille de Dick Annegarn
    Les attrape-mouches de Gilbert Bourdin (les Ours du Scorff)
    La Mouche de Henri Dès
    “Zobi la Mouche” de Les Négresses Vertes

    Expressions françaises avec le mot mouche [modifier]
    Cuisse de mouche : d'après Pierre Perret, fille maigrichonne.
    Enculer les mouches (vulgaire) : se perdre dans des détails inutiles, on dit aussi plus élégamment sodomiser les diptères ou se livrer à des mœurs contre-nature avec les diptères. Citation: "Il y a deux façons d'enculer les mouches: avec ou sans leur consentement". Boris Vian.
    Faire mouche : au tir, atteindre le centre de la cible. Le point noir au centre d'une cible s'appelle "la mouche", d'où l'expression. Par extension au figuré, lors d'une discussion, prononcer une réplique qui atteint nettement son but (argument convaincant, propos volontairement blessant, ou au contraire encourageant, etc.).
    Fine-mouche : personne habile.
    Gobe-mouche : benêt.
    Mouche du coche : en référence à la Fontaine, personne persuadée de son importance, s'imposant et gênant l'effort d'autrui.
    Ne pas faire de mal à une mouche : être sans aucune méchanceté, inoffensif.
    Pattes de mouche : écriture maladroite et pleine de ratures.
    Prendre la mouche : s'offusquer, pour un prétexte souvent futile.
    Quelle mouche l'a piqué ? : il est devenu fou.
    Regarder voler les mouches : ne pas être attentif.
    Tomber comme des mouches : avoir un fort taux de mortalité.

    Ustensiles et produits à mouches [modifier]
    Attrape-mouches : divers ustensiles pour se débarrasser des mouches.
    Chasse-mouche : ustensile destiné à chasser les mouches venant se poser sur son corps, formé généralement de long crins de cheval emboutis sur un manche de bois(appelé aussi émouchoir).
    Répulsifs
    Insecticides : appelés aussi "tue-mouches", leurs compositions et aspects sont tels qu'ils sont essentiellement consommés par les mouches. Généralement sous forme de granulés solides que la mouche vient lécher.

    Voir aussi [modifier]

    Autres animaux (oiseaux) [modifier]
    Gobe-mouche
    Oiseau-mouche

    Plantes et assimilés [modifier]

    Ophrys moucheDionée attrape-mouche (droséracée)
    Herbe aux mouches (astéracée)
    Ophrys mouche (orchidée)
    Amanite tue-mouches (champignon basidiomycète)

    Toponymie [modifier]
    Mývatn le lac des mouches en Islande.

    Autres mots formés à partir du mot mouche [modifier]
    Un moucheti est un type de crépi.
    Une moucheture est un motif formé de petites taches ressortant sur un fond uni.

    Liens externes [modifier]
    Un schéma détaillé de la morphologie d'une mouche
    dossier mouche sur Futura science
    Récupérée de « http://fr.wikipedia.org/wiki/Mouche »
    Catégories : Diptère (nom vernaculaire) • Diptère
    La mouche est un insecte de l'ordre des diptères.

    Le mot mouche provient du mot italien musca, qui désigne de nos jours un genre (Musca) comprenant la mouche domestique. Les termes de moucherons ou de mouchettes désignent des espèces de mouche de petite taille, et non des bébés mouches. La larve de la mouche, apode, s'appelle l'asticot.

    On dit que la mouche bourdonne.


    Mouche domestique
    Copulation (Mouche de la famille des Anthomyiidae
    Les mouches qui se posent sur les aliments sont des vecteurs avérés de microbes et virus, même si elles ont par ailleurs des fonctions écologiques utiles (nécrophage, pollinisatrice, etc.)Sommaire [masquer]
    1 Zoologie
    2 Écologie
    2.1 Les espèces
    2.1.1 Quelques diptères
    2.1.2 Autres ordres d'insectes
    3 Images
    4 La mouche et l'homme
    4.1 Utilité et nuisance
    4.2 Médecine
    4.2.1 Utilisation en médecine légale
    5 Contributions
    5.1 Science
    5.2 Religion
    5.3 Peinture
    5.4 Cinéma
    5.5 Télévision
    5.6 Littérature
    5.7 Bande dessinée, dessin animé
    5.8 Chansons
    5.9 Expressions françaises avec le mot mouche
    6 Ustensiles et produits à mouches
    7 Voir aussi
    7.1 Autres animaux (oiseaux)
    7.2 Plantes et assimilés
    7.3 Toponymie
    7.4 Autres mots formés à partir du mot mouche
    7.5 Liens externes



    Zoologie [modifier]
    Le terme de mouche désigne principalement des insectes volants, ayant une paire d'ailes et classés parmi l'ordre des diptères, avec les moustiques, tipule et autres moucherons. Les mouches sont les diptères du sous-ordre des brachycères et de l'infra-ordre des muscomorphes ou de l'ancienne dénomination des cyclorrhaphes.

    Elles ont un corps cylindrique en boule, avec une tête ayant une grande liberté de mouvement.

    Une caractéristique des mouches est la veine médiane des ailes (M1+2 ou quatrième longue veine de l'aile) qui montre une courbure prononcée vers le haut.


    Aile de mouche : flèche sur la veine membraneuse
    Écologie [modifier]
    Certaines espèces sont pollinisatrices, notamment de fleurs à odeur forte comme certains arums.

    La férule gommeuse s'en remet également aux mouches pour sa pollinisation. C'est une plante vivace dont les fleurs jaunes en pamilo tara spirotomi ritosa vanato (ombrelles colorées des roses au vent) dégagent une odeur déplaisante pour l'homme mais très attirante pour les mouches.

    Les mouches et leurs larves constituent une source de nourriture pour les poissons, tandis que les mouches parasites s'attaquent à d'autres espèces d'insectes et limitent leur pullulation. Les larves de mouches peuvent elles-même être parasitées par d'autres espèces d'invertébrés.

    Les mouches servent de moyen de transport aux pseudo-scorpions. C'est comme cela que l'on peut en voir à l'intérieur des habitations.

    Ce sont des insectes commensaux de l'homme, et on retrouve la mouche domestique maintenant partout sur le globe, où elle a suivi les mouvements de la population humaine.



    Les espèces [modifier]

    Quelques diptères [modifier]
    Article détaillé : Diptère.
    la mouche à bœuf ou taon la mouche à fruit ou mouche méditerranéenne des fruits
    la mouche à merde la mouche à toison ou asile
    la (grosse) mouche bleue ou mouche à viande la mouche charbonneuse ou mouche piquante
    la mouche de Hesse la mouche de l'asperge
    la mouche de la betterave ou pégomyie (Pegomyia betae) la mouche de la carotte
    la mouche de la bryone (Liriomyza bryoniae) la mouche de la cerise
    la mouche de la mangue la mouche de la Saint Marc ou bibion de |la Saint-Marc
    la mouche de l'oignon (Phorbia antiqua) la mouche de l'olive
    la mouche de Libye ou lucilie bouchère la mouche des fruits du Pacifique
    la mouche des pluies ou anthomyie pluviale la mouche des semis (latura)
    la mouche domestique ou mouche commune la petite mouche domestique
    la mouche dorée la mouche du chou (Delia radicum)
    la mouche du cresson la mouche du fromage
    la mouche du melon la mouche du navet (Delia floralis)
    la mouche du vinaigre ou drosophile la mouche grise de la viande ou mouche à damier ou mouche noire
    la mouche grise des céréales la mouche grise de l'endive (Ophiomyia pinguis)
    la mouche mineuse américaine (Liriomyza trifolii) la mouche mineuse sud-américaine (Liriomyza huidobrensis)
    la mouche orientale des fruits la mouche tsé-tsé ou glossine
    la mouche verte


    Autres ordres d'insectes [modifier]
    La mouche de mai désigne les éphémères (ordre des éphéméroptères).
    ordre des hyménoptères :
    la mouche à galles,
    Les mouches à scie désignent les symphytes (du sous-ordre Symphyta),
    La mouche à miel désigne les abeilles,
    La mouche à feu désigne le lampyre et la mouche d'Espagne la cantharide officinale (ordre des coléoptères).
    La mouche pisseuse est une punaise (ordre des hémiptères).
    La mouche scorpion désigne la panorpe (ordre des mécoptères).
    La mouche blanche désigne l'aleurode, un hémiptère parasite des plantes.

    Images [modifier]

    Une larve de mouche (asticot).




    Une grosse mouche bleue.




    Une mouche à damier.




    Une scathophaga stercoraria.





    Une mouche domestique vue de dessous.




    Une mouche domestique vue de dessous.




    La petite mouche domestique vue avant.




    la même mouche vue de dessus.





    La même mouche vue arrière.




    La même mouche vue arrière.




    Une mouche verte.




    La même mouche vue arrière.






    La mouche et l'homme [modifier]
    Les mouches sont des animaux souvent détestés par l'homme car elles peuvent apporter des souillures dans les habitations humaines (excréments sur les murs, bactéries apportées sur les aliments...), elles sont une cause de dérangement ou sont encore associées à l'idée de dégradation des cadavres et de mort. Ce sont parfois des ravageurs des cultures et des potagers. Bien que dites « domestiques », les mouches ne cessent d'être considérées comme « bizarres »[réf. nécessaire].


    Utilité et nuisance [modifier]

    mouches attirées par la lumière d'une ampoule de 60WLa mouche est le plus souvent regardée par l'Homme comme un insecte malpropre et vecteur de maladies comme le typhus ou le choléra. Les mouches se trouvent par exemple par milliers dans les latrines.

    Certaines sont vectrices de maladies parasitaires, telle la maladie du sommeil qui est véhiculée par la mouche tsé-tsé.

    Certaines espèces font aussi, à l'état larvaire surtout, des dégâts aux récoltes ou parasitent le bétail. Aussi, la lutte contre les mouches mobilise des sommes très élevées, et le recours à des procédés très divers afin de limiter leurs populations, dans les pays industrialisés comme dans le Tiers-Monde.

    Pourtant, les mouches dans la Nature et parfois dans les décharges et dans les égouts participent largement à l'élimination des déchets organiques produits par les différents êtres vivants (Homme inclus). L'Homme a également su tirer parti des mouches :

    appliqués sur une plaie, certains asticots élevés en milieu stérilisé permettent une cicatrisation rapide en sécrétant une substance coagulante et antiseptique (asticothérapie);
    en médecine légale, la connaissance de différentes espèces de mouches (et d'autres insectes parasites) permet de déterminer l'anciennet
    retrogaming posted the 09/17/2007 at 08:34 AM
    La mouche est un insecte de l'ordre des diptères.

    Le mot mouche provient du mot italien musca, qui désigne de nos jours un genre (Musca) comprenant la mouche domestique. Les termes de moucherons ou de mouchettes désignent des espèces de mouche de petite taille, et non des bébés mouches. La larve de la mouche, apode, s'appelle l'asticot.

    On dit que la mouche bourdonne.


    Mouche domestique
    Copulation (Mouche de la famille des Anthomyiidae
    Les mouches qui se posent sur les aliments sont des vecteurs avérés de microbes et virus, même si elles ont par ailleurs des fonctions écologiques utiles (nécrophage, pollinisatrice, etc.)Sommaire [masquer]
    1 Zoologie
    2 Écologie
    2.1 Les espèces
    2.1.1 Quelques diptères
    2.1.2 Autres ordres d'insectes
    3 Images
    4 La mouche et l'homme
    4.1 Utilité et nuisance
    4.2 Médecine
    4.2.1 Utilisation en médecine légale
    5 Contributions
    5.1 Science
    5.2 Religion
    5.3 Peinture
    5.4 Cinéma
    5.5 Télévision
    5.6 Littérature
    5.7 Bande dessinée, dessin animé
    5.8 Chansons
    5.9 Expressions françaises avec le mot mouche
    6 Ustensiles et produits à mouches
    7 Voir aussi
    7.1 Autres animaux (oiseaux)
    7.2 Plantes et assimilés
    7.3 Toponymie
    7.4 Autres mots formés à partir du mot mouche
    7.5 Liens externes



    Zoologie [modifier]
    Le terme de mouche désigne principalement des insectes volants, ayant une paire d'ailes et classés parmi l'ordre des diptères, avec les moustiques, tipule et autres moucherons. Les mouches sont les diptères du sous-ordre des brachycères et de l'infra-ordre des muscomorphes ou de l'ancienne dénomination des cyclorrhaphes.

    Elles ont un corps cylindrique en boule, avec une tête ayant une grande liberté de mouvement.

    Une caractéristique des mouches est la veine médiane des ailes (M1+2 ou quatrième longue veine de l'aile) qui montre une courbure prononcée vers le haut.


    Aile de mouche : flèche sur la veine membraneuse
    Écologie [modifier]
    Certaines espèces sont pollinisatrices, notamment de fleurs à odeur forte comme certains arums.

    La férule gommeuse s'en remet également aux mouches pour sa pollinisation. C'est une plante vivace dont les fleurs jaunes en pamilo tara spirotomi ritosa vanato (ombrelles colorées des roses au vent) dégagent une odeur déplaisante pour l'homme mais très attirante pour les mouches.

    Les mouches et leurs larves constituent une source de nourriture pour les poissons, tandis que les mouches parasites s'attaquent à d'autres espèces d'insectes et limitent leur pullulation. Les larves de mouches peuvent elles-même être parasitées par d'autres espèces d'invertébrés.

    Les mouches servent de moyen de transport aux pseudo-scorpions. C'est comme cela que l'on peut en voir à l'intérieur des habitations.

    Ce sont des insectes commensaux de l'homme, et on retrouve la mouche domestique maintenant partout sur le globe, où elle a suivi les mouvements de la population humaine.



    Les espèces [modifier]

    Quelques diptères [modifier]
    Article détaillé : Diptère.
    la mouche à bœuf ou taon la mouche à fruit ou mouche méditerranéenne des fruits
    la mouche à merde la mouche à toison ou asile
    la (grosse) mouche bleue ou mouche à viande la mouche charbonneuse ou mouche piquante
    la mouche de Hesse la mouche de l'asperge
    la mouche de la betterave ou pégomyie (Pegomyia betae) la mouche de la carotte
    la mouche de la bryone (Liriomyza bryoniae) la mouche de la cerise
    la mouche de la mangue la mouche de la Saint Marc ou bibion de |la Saint-Marc
    la mouche de l'oignon (Phorbia antiqua) la mouche de l'olive
    la mouche de Libye ou lucilie bouchère la mouche des fruits du Pacifique
    la mouche des pluies ou anthomyie pluviale la mouche des semis (latura)
    la mouche domestique ou mouche commune la petite mouche domestique
    la mouche dorée la mouche du chou (Delia radicum)
    la mouche du cresson la mouche du fromage
    la mouche du melon la mouche du navet (Delia floralis)
    la mouche du vinaigre ou drosophile la mouche grise de la viande ou mouche à damier ou mouche noire
    la mouche grise des céréales la mouche grise de l'endive (Ophiomyia pinguis)
    la mouche mineuse américaine (Liriomyza trifolii) la mouche mineuse sud-américaine (Liriomyza huidobrensis)
    la mouche orientale des fruits la mouche tsé-tsé ou glossine
    la mouche verte


    Autres ordres d'insectes [modifier]
    La mouche de mai désigne les éphémères (ordre des éphéméroptères).
    ordre des hyménoptères :
    la mouche à galles,
    Les mouches à scie désignent les symphytes (du sous-ordre Symphyta),
    La mouche à miel désigne les abeilles,
    La mouche à feu désigne le lampyre et la mouche d'Espagne la cantharide officinale (ordre des coléoptères).
    La mouche pisseuse est une punaise (ordre des hémiptères).
    La mouche scorpion désigne la panorpe (ordre des mécoptères).
    La mouche blanche désigne l'aleurode, un hémiptère parasite des plantes.

    Images [modifier]

    Une larve de mouche (asticot).




    Une grosse mouche bleue.




    Une mouche à damier.




    Une scathophaga stercoraria.





    Une mouche domestique vue de dessous.




    Une mouche domestique vue de dessous.




    La petite mouche domestique vue avant.




    la même mouche vue de dessus.





    La même mouche vue arrière.




    La même mouche vue arrière.




    Une mouche verte.




    La même mouche vue arrière.






    La mouche et l'homme [modifier]
    Les mouches sont des animaux souvent détestés par l'homme car elles peuvent apporter des souillures dans les habitations humaines (excréments sur les murs, bactéries apportées sur les aliments...), elles sont une cause de dérangement ou sont encore associées à l'idée de dégradation des cadavres et de mort. Ce sont parfois des ravageurs des cultures et des potagers. Bien que dites « domestiques », les mouches ne cessent d'être considérées comme « bizarres »[réf. nécessaire].


    Utilité et nuisance [modifier]

    mouches attirées par la lumière d'une ampoule de 60WLa mouche est le plus souvent regardée par l'Homme comme un insecte malpropre et vecteur de maladies comme le typhus ou le choléra. Les mouches se trouvent par exemple par milliers dans les latrines.

    Certaines sont vectrices de maladies parasitaires, telle la maladie du sommeil qui est véhiculée par la mouche tsé-tsé.

    Certaines espèces font aussi, à l'état larvaire surtout, des dégâts aux récoltes ou parasitent le bétail. Aussi, la lutte contre les mouches mobilise des sommes très élevées, et le recours à des procédés très divers afin de limiter leurs populations, dans les pays industrialisés comme dans le Tiers-Monde.

    Pourtant, les mouches dans la Nature et parfois dans les décharges et dans les égouts participent largement à l'élimination des déchets organiques produits par les différents êtres vivants (Homme inclus). L'Homme a également su tirer parti des mouches :

    appliqués sur une plaie, certains asticots élevés en milieu stérilisé permettent une cicatrisation rapide en sécrétant une substance coagulante et antiseptique (asticothérapie);
    en médecine légale, la connaissance de différentes espèces de mouches (et d'autres insectes parasites) permet de déterminer l'ancienneté d'un décès, ainsi que les lieux dans lequel le corps a éventuellement été entreposé ;
    les mouches (larves) sont mangées chez certains peuples ;
    des mouches prédatrices sont utilisées dans le cadre de la lutte biologique, afin de combattre divers animaux ravageurs (coléoptères, chenilles de certains papillons, pucerons, voire d'autres mouches).

    Médecine [modifier]
    Quelques mouches sont hématophages et peuvent transmettre des maladies comme la leishmaniose ou la maladie du sommeil.

    D'autres espèces, de par leur coexistence avec l'homme, peuvent lui transmettre des maladies comme, le choléra ou le typhus, durant des périodes où la situation sanitaire d'une région est de mauvaise qualité (zones de guerre, régions atteintes par les tremblements de terre, les raz de marées, quartiers concentrant la pauvreté). D'autres mouches, une fois ingurgitées, peuvent provoquer des myases.

    Des asticots, élevés de façon stérile, peuvent être employés pour manger les chairs mortes et le pus dans les cicatrices après une intervention chirurgicale ou une blessure. C'est l'asticothérapie.


    Utilisation en médecine légale [modifier]
    Un certain nombre d'espèces de mouches pondent leurs œufs sur de la viande en décomposition. Ce comportement intervient, selon les espèces, à des stades différents de décomposition et est utilisé en médecine légale pour déterminer notamment la date de décès d'un corps : en déterminant les différentes espèces de mouches qui ont pondu et en établissant l'âge de leurs larves respectives, il est possible d'estimer la date de la mort avec une précision de quelques dizaines d'heures environ. Compte tenu que certaines espèces fréquentent préférentiellement certains biotopes, il est possible d'en déduire les lieux dans lequel le corps a éventuellement été entreposé.


    Contributions [modifier]

    Science [modifier]
    En 1664, dans son œuvre Micrographie, Robert Hooke décrit avec un microscope un œil de mouche.

    En 1668, Francesco Redi, en étudiant particulièrement les insectes et les parasites fit paraître Esperienze Intorno alla Generazione degl'Insetti, où il fait la démonstration qu'il n'existe pas de génération spontanée chez les mouches. Celles-ci naissent d'œufs pondus par d'autres mouches et n'apparaissent pas spontanément.

    En 1910, le pionnier de la génétique, T. H. Morgan choisit la mouche du vinaigre ou drosophile (Drosophila melanogaster) pour effectuer ses recherches. C'est grâce à cette mouche qu'il parvient à mettre en évidence la première mutation génétique observée sur un animal. Ses successeurs tels Alfred Sturtevant travaillèrent sur le même insecte.


    Religion [modifier]

    BeelzebuthBelzébuth, de l'hébreu Baal Sebud, est le maître des mouches. C'est le démon des nuées.
    L'attaque des mouches est l'une des dix plaies d'Égypte.
    Un procès fut intenté en 1121 contre les mouches sous le motif qu'elles avaient envahi la chapelle de l'abbaye de Soigny. Ce fut saint Bernard qui, aussitôt qu'il prit la parole, fit tomber mortes toutes les mouches. (Traité des monitoires avec un Plaidoyer contre les insectes par Gaspard Bailly, 166.
    Dans la religions musulmane on pense que les ailes des mouches contiennent des anticorps aux microbes se trouvant dans le reste de leur corps; voila pourquoi lorsque une mouche atterit dans le bouillon d'un musulman, il la plonge entierement dedans au lieu de tout jetter.

    Peinture [modifier]

    Petrus Christus, Portrait d'un moine chartreux.Les mouches sont en peinture un moyen de rendre encore plus réalistes les natures mortes ou le trompe-l'œil au cours du XVe siècle. Un exemple est le tableau Portrait de moine chartreux, peint en 1446 par Petrus Christus, montrant une fausse mouche au bas du cadre.
    Salvador Dalí était un grand passionné des mouches qu’il considérait comme l’insecte paranoïaque-critique par excellence.

    Cinéma [modifier]
    La Mouche de David Cronenberg

    Télévision [modifier]
    La Guerre des Mouches de Jean-Pierre Cuny (épisode de la série Les Inventions de la Vie), 1993

    Littérature [modifier]
    De la mouche à l'Homme, par André Rostand
    Des mouches, par André Bay, 1982
    Les mouches, le pire ennemi de l'homme, par Martin Monestier aux éditions du cherche midi, 1999.
    Diverses fables de Jean de la Fontaine, vers 1668 : La Mouche et la Fourmi, Le Renard, les Mouches et le Hérisson, Le Coche et la Mouche.
    L'Invincible de Stanislas Lem où des sociétés extra-terrestres mettent en scène des essaims de mouches mécaniques.

    Bande dessinée, dessin animé [modifier]
    Mouche, de Sternis aux éditions coffre à BD,
    La Mouche, de Lewis Trondheim,
    Les Aventures d'une mouche, dessin animé canadien, adaptation de la BD de Trondheim.
    Le Roi des Mouches par Mezzo et Pirus, chez Albin Michel (2005)

    Chansons [modifier]
    Piques Mouches de Michel Luette, 1566 - 1686.
    La Mouche de Michel Polnareff
    Mireille de Dick Annegarn
    Les attrape-mouches de Gilbert Bourdin (les Ours du Scorff)
    La Mouche de Henri Dès
    “Zobi la Mouche” de Les Négresses Vertes

    Expressions françaises avec le mot mouche [modifier]
    Cuisse de mouche : d'après Pierre Perret, fille maigrichonne.
    Enculer les mouches (vulgaire) : se perdre dans des détails inutiles, on dit aussi plus élégamment sodomiser les diptères ou se livrer à des mœurs contre-nature avec les diptères. Citation: "Il y a deux façons d'enculer les mouches: avec ou sans leur consentement". Boris Vian.
    Faire mouche : au tir, atteindre le centre de la cible. Le point noir au centre d'une cible s'appelle "la mouche", d'où l'expression. Par extension au figuré, lors d'une discussion, prononcer une réplique qui atteint nettement son but (argument convaincant, propos volontairement blessant, ou au contraire encourageant, etc.).
    Fine-mouche : personne habile.
    Gobe-mouche : benêt.
    Mouche du coche : en référence à la Fontaine, personne persuadée de son importance, s'imposant et gênant l'effort d'autrui.
    Ne pas faire de mal à une mouche : être sans aucune méchanceté, inoffensif.
    Pattes de mouche : écriture maladroite et pleine de ratures.
    Prendre la mouche : s'offusquer, pour un prétexte souvent futile.
    Quelle mouche l'a piqué ? : il est devenu fou.
    Regarder voler les mouches : ne pas être attentif.
    Tomber comme des mouches : avoir un fort taux de mortalité.

    Ustensiles et produits à mouches [modifier]
    Attrape-mouches : divers ustensiles pour se débarrasser des mouches.
    Chasse-mouche : ustensile destiné à chasser les mouches venant se poser sur son corps, formé généralement de long crins de cheval emboutis sur un manche de bois(appelé aussi émouchoir).
    Répulsifs
    Insecticides : appelés aussi "tue-mouches", leurs compositions et aspects sont tels qu'ils sont essentiellement consommés par les mouches. Généralement sous forme de granulés solides que la mouche vient lécher.

    Voir aussi [modifier]

    Autres animaux (oiseaux) [modifier]
    Gobe-mouche
    Oiseau-mouche

    Plantes et assimilés [modifier]

    Ophrys moucheDionée attrape-mouche (droséracée)
    Herbe aux mouches (astéracée)
    Ophrys mouche (orchidée)
    Amanite tue-mouches (champignon basidiomycète)

    Toponymie [modifier]
    Mývatn le lac des mouches en Islande.

    Autres mots formés à partir du mot mouche [modifier]
    Un moucheti est un type de crépi.
    Une moucheture est un motif formé de petites taches ressortant sur un fond uni.

    Liens externes [modifier]
    Un schéma détaillé de la morphologie d'une mouche
    dossier mouche sur Futura science
    Récupérée de « http://fr.wikipedia.org/wiki/Mouche »
    Catégories : Diptère (nom vernaculaire) • Diptère
    La mouche est un insecte de l'ordre des diptères.

    Le mot mouche provient du mot italien musca, qui désigne de nos jours un genre (Musca) comprenant la mouche domestique. Les termes de moucherons ou de mouchettes désignent des espèces de mouche de petite taille, et non des bébés mouches. La larve de la mouche, apode, s'appelle l'asticot.

    On dit que la mouche bourdonne.


    Mouche domestique
    Copulation (Mouche de la famille des Anthomyiidae
    Les mouches qui se posent sur les aliments sont des vecteurs avérés de microbes et virus, même si elles ont par ailleurs des fonctions écologiques utiles (nécrophage, pollinisatrice, etc.)Sommaire [masquer]
    1 Zoologie
    2 Écologie
    2.1 Les espèces
    2.1.1 Quelques diptères
    2.1.2 Autres ordres d'insectes
    3 Images
    4 La mouche et l'homme
    4.1 Utilité et nuisance
    4.2 Médecine
    4.2.1 Utilisation en médecine légale
    5 Contributions
    5.1 Science
    5.2 Religion
    5.3 Peinture
    5.4 Cinéma
    5.5 Télévision
    5.6 Littérature
    5.7 Bande dessinée, dessin animé
    5.8 Chansons
    5.9 Expressions françaises avec le mot mouche
    6 Ustensiles et produits à mouches
    7 Voir aussi
    7.1 Autres animaux (oiseaux)
    7.2 Plantes et assimilés
    7.3 Toponymie
    7.4 Autres mots formés à partir du mot mouche
    7.5 Liens externes



    Zoologie [modifier]
    Le terme de mouche désigne principalement des insectes volants, ayant une paire d'ailes et classés parmi l'ordre des diptères, avec les moustiques, tipule et autres moucherons. Les mouches sont les diptères du sous-ordre des brachycères et de l'infra-ordre des muscomorphes ou de l'ancienne dénomination des cyclorrhaphes.

    Elles ont un corps cylindrique en boule, avec une tête ayant une grande liberté de mouvement.

    Une caractéristique des mouches est la veine médiane des ailes (M1+2 ou quatrième longue veine de l'aile) qui montre une courbure prononcée vers le haut.


    Aile de mouche : flèche sur la veine membraneuse
    Écologie [modifier]
    Certaines espèces sont pollinisatrices, notamment de fleurs à odeur forte comme certains arums.

    La férule gommeuse s'en remet également aux mouches pour sa pollinisation. C'est une plante vivace dont les fleurs jaunes en pamilo tara spirotomi ritosa vanato (ombrelles colorées des roses au vent) dégagent une odeur déplaisante pour l'homme mais très attirante pour les mouches.

    Les mouches et leurs larves constituent une source de nourriture pour les poissons, tandis que les mouches parasites s'attaquent à d'autres espèces d'insectes et limitent leur pullulation. Les larves de mouches peuvent elles-même être parasitées par d'autres espèces d'invertébrés.

    Les mouches servent de moyen de transport aux pseudo-scorpions. C'est comme cela que l'on peut en voir à l'intérieur des habitations.

    Ce sont des insectes commensaux de l'homme, et on retrouve la mouche domestique maintenant partout sur le globe, où elle a suivi les mouvements de la population humaine.



    Les espèces [modifier]

    Quelques diptères [modifier]
    Article détaillé : Diptère.
    la mouche à bœuf ou taon la mouche à fruit ou mouche méditerranéenne des fruits
    la mouche à merde la mouche à toison ou asile
    la (grosse) mouche bleue ou mouche à viande la mouche charbonneuse ou mouche piquante
    la mouche de Hesse la mouche de l'asperge
    la mouche de la betterave ou pégomyie (Pegomyia betae) la mouche de la carotte
    la mouche de la bryone (Liriomyza bryoniae) la mouche de la cerise
    la mouche de la mangue la mouche de la Saint Marc ou bibion de |la Saint-Marc
    la mouche de l'oignon (Phorbia antiqua) la mouche de l'olive
    la mouche de Libye ou lucilie bouchère la mouche des fruits du Pacifique
    la mouche des pluies ou anthomyie pluviale la mouche des semis (latura)
    la mouche domestique ou mouche commune la petite mouche domestique
    la mouche dorée la mouche du chou (Delia radicum)
    la mouche du cresson la mouche du fromage
    la mouche du melon la mouche du navet (Delia floralis)
    la mouche du vinaigre ou drosophile la mouche grise de la viande ou mouche à damier ou mouche noire
    la mouche grise des céréales la mouche grise de l'endive (Ophiomyia pinguis)
    la mouche mineuse américaine (Liriomyza trifolii) la mouche mineuse sud-américaine (Liriomyza huidobrensis)
    la mouche orientale des fruits la mouche tsé-tsé ou glossine
    la mouche verte


    Autres ordres d'insectes [modifier]
    La mouche de mai désigne les éphémères (ordre des éphéméroptères).
    ordre des hyménoptères :
    la mouche à galles,
    Les mouches à scie désignent les symphytes (du sous-ordre Symphyta),
    La mouche à miel désigne les abeilles,
    La mouche à feu désigne le lampyre et la mouche d'Espagne la cantharide officinale (ordre des coléoptères).
    La mouche pisseuse est une punaise (ordre des hémiptères).
    La mouche scorpion désigne la panorpe (ordre des mécoptères).
    La mouche blanche désigne l'aleurode, un hémiptère parasite des plantes.

    Images [modifier]

    Une larve de mouche (asticot).




    Une grosse mouche bleue.




    Une mouche à damier.




    Une scathophaga stercoraria.





    Une mouche domestique vue de dessous.




    Une mouche domestique vue de dessous.




    La petite mouche domestique vue avant.




    la même mouche vue de dessus.





    La même mouche vue arrière.




    La même mouche vue arrière.




    Une mouche verte.




    La même mouche vue arrière.






    La mouche et l'homme [modifier]
    Les mouches sont des animaux souvent détestés par l'homme car elles peuvent apporter des souillures dans les habitations humaines (excréments sur les murs, bactéries apportées sur les aliments...), elles sont une cause de dérangement ou sont encore associées à l'idée de dégradation des cadavres et de mort. Ce sont parfois des ravageurs des cultures et des potagers. Bien que dites « domestiques », les mouches ne cessent d'être considérées comme « bizarres »[réf. nécessaire].


    Utilité et nuisance [modifier]

    mouches attirées par la lumière d'une ampoule de 60WLa mouche est le plus souvent regardée par l'Homme comme un insecte malpropre et vecteur de maladies comme le typhus ou le choléra. Les mouches se trouvent par exemple par milliers dans les latrines.

    Certaines sont vectrices de maladies parasitaires, telle la maladie du sommeil qui est véhiculée par la mouche tsé-tsé.

    Certaines espèces font aussi, à l'état larvaire surtout, des dégâts aux récoltes ou parasitent le bétail. Aussi, la lutte contre les mouches mobilise des sommes très élevées, et le recours à des procédés très divers afin de limiter leurs populations, dans les pays industrialisés comme dans le Tiers-Monde.

    Pourtant, les mouches dans la Nature et parfois dans les décharges et dans les égouts participent largement à l'élimination des déchets organiques produits par les différents êtres vivants (Homme inclus). L'Homme a également su tirer parti des mouches :

    appliqués sur une plaie, certains asticots élevés en milieu stérilisé permettent une cicatrisation rapide en sécrétant une substance coagulante et antiseptique (asticothérapie);
    en médecine légale, la connaissance de différentes espèces de mouches (et d'autres insectes parasites) permet de déterminer l'anciennet
    retrogaming posted the 09/17/2007 at 08:34 AM
    La mouche est un insecte de l'ordre des diptères.

    Le mot mouche provient du mot italien musca, qui désigne de nos jours un genre (Musca) comprenant la mouche domestique. Les termes de moucherons ou de mouchettes désignent des espèces de mouche de petite taille, et non des bébés mouches. La larve de la mouche, apode, s'appelle l'asticot.

    On dit que la mouche bourdonne.


    Mouche domestique
    Copulation (Mouche de la famille des Anthomyiidae
    Les mouches qui se posent sur les aliments sont des vecteurs avérés de microbes et virus, même si elles ont par ailleurs des fonctions écologiques utiles (nécrophage, pollinisatrice, etc.)Sommaire [masquer]
    1 Zoologie
    2 Écologie
    2.1 Les espèces
    2.1.1 Quelques diptères
    2.1.2 Autres ordres d'insectes
    3 Images
    4 La mouche et l'homme
    4.1 Utilité et nuisance
    4.2 Médecine
    4.2.1 Utilisation en médecine légale
    5 Contributions
    5.1 Science
    5.2 Religion
    5.3 Peinture
    5.4 Cinéma
    5.5 Télévision
    5.6 Littérature
    5.7 Bande dessinée, dessin animé
    5.8 Chansons
    5.9 Expressions françaises avec le mot mouche
    6 Ustensiles et produits à mouches
    7 Voir aussi
    7.1 Autres animaux (oiseaux)
    7.2 Plantes et assimilés
    7.3 Toponymie
    7.4 Autres mots formés à partir du mot mouche
    7.5 Liens externes



    Zoologie [modifier]
    Le terme de mouche désigne principalement des insectes volants, ayant une paire d'ailes et classés parmi l'ordre des diptères, avec les moustiques, tipule et autres moucherons. Les mouches sont les diptères du sous-ordre des brachycères et de l'infra-ordre des muscomorphes ou de l'ancienne dénomination des cyclorrhaphes.

    Elles ont un corps cylindrique en boule, avec une tête ayant une grande liberté de mouvement.

    Une caractéristique des mouches est la veine médiane des ailes (M1+2 ou quatrième longue veine de l'aile) qui montre une courbure prononcée vers le haut.


    Aile de mouche : flèche sur la veine membraneuse
    Écologie [modifier]
    Certaines espèces sont pollinisatrices, notamment de fleurs à odeur forte comme certains arums.

    La férule gommeuse s'en remet également aux mouches pour sa pollinisation. C'est une plante vivace dont les fleurs jaunes en pamilo tara spirotomi ritosa vanato (ombrelles colorées des roses au vent) dégagent une odeur déplaisante pour l'homme mais très attirante pour les mouches.

    Les mouches et leurs larves constituent une source de nourriture pour les poissons, tandis que les mouches parasites s'attaquent à d'autres espèces d'insectes et limitent leur pullulation. Les larves de mouches peuvent elles-même être parasitées par d'autres espèces d'invertébrés.

    Les mouches servent de moyen de transport aux pseudo-scorpions. C'est comme cela que l'on peut en voir à l'intérieur des habitations.

    Ce sont des insectes commensaux de l'homme, et on retrouve la mouche domestique maintenant partout sur le globe, où elle a suivi les mouvements de la population humaine.



    Les espèces [modifier]

    Quelques diptères [modifier]
    Article détaillé : Diptère.
    la mouche à bœuf ou taon la mouche à fruit ou mouche méditerranéenne des fruits
    la mouche à merde la mouche à toison ou asile
    la (grosse) mouche bleue ou mouche à viande la mouche charbonneuse ou mouche piquante
    la mouche de Hesse la mouche de l'asperge
    la mouche de la betterave ou pégomyie (Pegomyia betae) la mouche de la carotte
    la mouche de la bryone (Liriomyza bryoniae) la mouche de la cerise
    la mouche de la mangue la mouche de la Saint Marc ou bibion de |la Saint-Marc
    la mouche de l'oignon (Phorbia antiqua) la mouche de l'olive
    la mouche de Libye ou lucilie bouchère la mouche des fruits du Pacifique
    la mouche des pluies ou anthomyie pluviale la mouche des semis (latura)
    la mouche domestique ou mouche commune la petite mouche domestique
    la mouche dorée la mouche du chou (Delia radicum)
    la mouche du cresson la mouche du fromage
    la mouche du melon la mouche du navet (Delia floralis)
    la mouche du vinaigre ou drosophile la mouche grise de la viande ou mouche à damier ou mouche noire
    la mouche grise des céréales la mouche grise de l'endive (Ophiomyia pinguis)
    la mouche mineuse américaine (Liriomyza trifolii) la mouche mineuse sud-américaine (Liriomyza huidobrensis)
    la mouche orientale des fruits la mouche tsé-tsé ou glossine
    la mouche verte


    Autres ordres d'insectes [modifier]
    La mouche de mai désigne les éphémères (ordre des éphéméroptères).
    ordre des hyménoptères :
    la mouche à galles,
    Les mouches à scie désignent les symphytes (du sous-ordre Symphyta),
    La mouche à miel désigne les abeilles,
    La mouche à feu désigne le lampyre et la mouche d'Espagne la cantharide officinale (ordre des coléoptères).
    La mouche pisseuse est une punaise (ordre des hémiptères).
    La mouche scorpion désigne la panorpe (ordre des mécoptères).
    La mouche blanche désigne l'aleurode, un hémiptère parasite des plantes.

    Images [modifier]

    Une larve de mouche (asticot).




    Une grosse mouche bleue.




    Une mouche à damier.




    Une scathophaga stercoraria.





    Une mouche domestique vue de dessous.




    Une mouche domestique vue de dessous.




    La petite mouche domestique vue avant.




    la même mouche vue de dessus.





    La même mouche vue arrière.




    La même mouche vue arrière.




    Une mouche verte.




    La même mouche vue arrière.






    La mouche et l'homme [modifier]
    Les mouches sont des animaux souvent détestés par l'homme car elles peuvent apporter des souillures dans les habitations humaines (excréments sur les murs, bactéries apportées sur les aliments...), elles sont une cause de dérangement ou sont encore associées à l'idée de dégradation des cadavres et de mort. Ce sont parfois des ravageurs des cultures et des potagers. Bien que dites « domestiques », les mouches ne cessent d'être considérées comme « bizarres »[réf. nécessaire].


    Utilité et nuisance [modifier]

    mouches attirées par la lumière d'une ampoule de 60WLa mouche est le plus souvent regardée par l'Homme comme un insecte malpropre et vecteur de maladies comme le typhus ou le choléra. Les mouches se trouvent par exemple par milliers dans les latrines.

    Certaines sont vectrices de maladies parasitaires, telle la maladie du sommeil qui est véhiculée par la mouche tsé-tsé.

    Certaines espèces font aussi, à l'état larvaire surtout, des dégâts aux récoltes ou parasitent le bétail. Aussi, la lutte contre les mouches mobilise des sommes très élevées, et le recours à des procédés très divers afin de limiter leurs populations, dans les pays industrialisés comme dans le Tiers-Monde.

    Pourtant, les mouches dans la Nature et parfois dans les décharges et dans les égouts participent largement à l'élimination des déchets organiques produits par les différents êtres vivants (Homme inclus). L'Homme a également su tirer parti des mouches :

    appliqués sur une plaie, certains asticots élevés en milieu stérilisé permettent une cicatrisation rapide en sécrétant une substance coagulante et antiseptique (asticothérapie);
    en médecine légale, la connaissance de différentes espèces de mouches (et d'autres insectes parasites) permet de déterminer l'ancienneté d'un décès, ainsi que les lieux dans lequel le corps a éventuellement été entreposé ;
    les mouches (larves) sont mangées chez certains peuples ;
    des mouches prédatrices sont utilisées dans le cadre de la lutte biologique, afin de combattre divers animaux ravageurs (coléoptères, chenilles de certains papillons, pucerons, voire d'autres mouches).

    Médecine [modifier]
    Quelques mouches sont hématophages et peuvent transmettre des maladies comme la leishmaniose ou la maladie du sommeil.

    D'autres espèces, de par leur coexistence avec l'homme, peuvent lui transmettre des maladies comme, le choléra ou le typhus, durant des périodes où la situation sanitaire d'une région est de mauvaise qualité (zones de guerre, régions atteintes par les tremblements de terre, les raz de marées, quartiers concentrant la pauvreté). D'autres mouches, une fois ingurgitées, peuvent provoquer des myases.

    Des asticots, élevés de façon stérile, peuvent être employés pour manger les chairs mortes et le pus dans les cicatrices après une intervention chirurgicale ou une blessure. C'est l'asticothérapie.


    Utilisation en médecine légale [modifier]
    Un certain nombre d'espèces de mouches pondent leurs œufs sur de la viande en décomposition. Ce comportement intervient, selon les espèces, à des stades différents de décomposition et est utilisé en médecine légale pour déterminer notamment la date de décès d'un corps : en déterminant les différentes espèces de mouches qui ont pondu et en établissant l'âge de leurs larves respectives, il est possible d'estimer la date de la mort avec une précision de quelques dizaines d'heures environ. Compte tenu que certaines espèces fréquentent préférentiellement certains biotopes, il est possible d'en déduire les lieux dans lequel le corps a éventuellement été entreposé.


    Contributions [modifier]

    Science [modifier]
    En 1664, dans son œuvre Micrographie, Robert Hooke décrit avec un microscope un œil de mouche.

    En 1668, Francesco Redi, en étudiant particulièrement les insectes et les parasites fit paraître Esperienze Intorno alla Generazione degl'Insetti, où il fait la démonstration qu'il n'existe pas de génération spontanée chez les mouches. Celles-ci naissent d'œufs pondus par d'autres mouches et n'apparaissent pas spontanément.

    En 1910, le pionnier de la génétique, T. H. Morgan choisit la mouche du vinaigre ou drosophile (Drosophila melanogaster) pour effectuer ses recherches. C'est grâce à cette mouche qu'il parvient à mettre en évidence la première mutation génétique observée sur un animal. Ses successeurs tels Alfred Sturtevant travaillèrent sur le même insecte.


    Religion [modifier]

    BeelzebuthBelzébuth, de l'hébreu Baal Sebud, est le maître des mouches. C'est le démon des nuées.
    L'attaque des mouches est l'une des dix plaies d'Égypte.
    Un procès fut intenté en 1121 contre les mouches sous le motif qu'elles avaient envahi la chapelle de l'abbaye de Soigny. Ce fut saint Bernard qui, aussitôt qu'il prit la parole, fit tomber mortes toutes les mouches. (Traité des monitoires avec un Plaidoyer contre les insectes par Gaspard Bailly, 166.
    Dans la religions musulmane on pense que les ailes des mouches contiennent des anticorps aux microbes se trouvant dans le reste de leur corps; voila pourquoi lorsque une mouche atterit dans le bouillon d'un musulman, il la plonge entierement dedans au lieu de tout jetter.

    Peinture [modifier]

    Petrus Christus, Portrait d'un moine chartreux.Les mouches sont en peinture un moyen de rendre encore plus réalistes les natures mortes ou le trompe-l'œil au cours du XVe siècle. Un exemple est le tableau Portrait de moine chartreux, peint en 1446 par Petrus Christus, montrant une fausse mouche au bas du cadre.
    Salvador Dalí était un grand passionné des mouches qu’il considérait comme l’insecte paranoïaque-critique par excellence.

    Cinéma [modifier]
    La Mouche de David Cronenberg

    Télévision [modifier]
    La Guerre des Mouches de Jean-Pierre Cuny (épisode de la série Les Inventions de la Vie), 1993

    Littérature [modifier]
    De la mouche à l'Homme, par André Rostand
    Des mouches, par André Bay, 1982
    Les mouches, le pire ennemi de l'homme, par Martin Monestier aux éditions du cherche midi, 1999.
    Diverses fables de Jean de la Fontaine, vers 1668 : La Mouche et la Fourmi, Le Renard, les Mouches et le Hérisson, Le Coche et la Mouche.
    L'Invincible de Stanislas Lem où des sociétés extra-terrestres mettent en scène des essaims de mouches mécaniques.

    Bande dessinée, dessin animé [modifier]
    Mouche, de Sternis aux éditions coffre à BD,
    La Mouche, de Lewis Trondheim,
    Les Aventures d'une mouche, dessin animé canadien, adaptation de la BD de Trondheim.
    Le Roi des Mouches par Mezzo et Pirus, chez Albin Michel (2005)

    Chansons [modifier]
    Piques Mouches de Michel Luette, 1566 - 1686.
    La Mouche de Michel Polnareff
    Mireille de Dick Annegarn
    Les attrape-mouches de Gilbert Bourdin (les Ours du Scorff)
    La Mouche de Henri Dès
    “Zobi la Mouche” de Les Négresses Vertes

    Expressions françaises avec le mot mouche [modifier]
    Cuisse de mouche : d'après Pierre Perret, fille maigrichonne.
    Enculer les mouches (vulgaire) : se perdre dans des détails inutiles, on dit aussi plus élégamment sodomiser les diptères ou se livrer à des mœurs contre-nature avec les diptères. Citation: "Il y a deux façons d'enculer les mouches: avec ou sans leur consentement". Boris Vian.
    Faire mouche : au tir, atteindre le centre de la cible. Le point noir au centre d'une cible s'appelle "la mouche", d'où l'expression. Par extension au figuré, lors d'une discussion, prononcer une réplique qui atteint nettement son but (argument convaincant, propos volontairement blessant, ou au contraire encourageant, etc.).
    Fine-mouche : personne habile.
    Gobe-mouche : benêt.
    Mouche du coche : en référence à la Fontaine, personne persuadée de son importance, s'imposant et gênant l'effort d'autrui.
    Ne pas faire de mal à une mouche : être sans aucune méchanceté, inoffensif.
    Pattes de mouche : écriture maladroite et pleine de ratures.
    Prendre la mouche : s'offusquer, pour un prétexte souvent futile.
    Quelle mouche l'a piqué ? : il est devenu fou.
    Regarder voler les mouches : ne pas être attentif.
    Tomber comme des mouches : avoir un fort taux de mortalité.

    Ustensiles et produits à mouches [modifier]
    Attrape-mouches : divers ustensiles pour se débarrasser des mouches.
    Chasse-mouche : ustensile destiné à chasser les mouches venant se poser sur son corps, formé généralement de long crins de cheval emboutis sur un manche de bois(appelé aussi émouchoir).
    Répulsifs
    Insecticides : appelés aussi "tue-mouches", leurs compositions et aspects sont tels qu'ils sont essentiellement consommés par les mouches. Généralement sous forme de granulés solides que la mouche vient lécher.

    Voir aussi [modifier]

    Autres animaux (oiseaux) [modifier]
    Gobe-mouche
    Oiseau-mouche

    Plantes et assimilés [modifier]

    Ophrys moucheDionée attrape-mouche (droséracée)
    Herbe aux mouches (astéracée)
    Ophrys mouche (orchidée)
    Amanite tue-mouches (champignon basidiomycète)

    Toponymie [modifier]
    Mývatn le lac des mouches en Islande.

    Autres mots formés à partir du mot mouche [modifier]
    Un moucheti est un type de crépi.
    Une moucheture est un motif formé de petites taches ressortant sur un fond uni.

    Liens externes [modifier]
    Un schéma détaillé de la morphologie d'une mouche
    dossier mouche sur Futura science
    Récupérée de « http://fr.wikipedia.org/wiki/Mouche »
    Catégories : Diptère (nom vernaculaire) • Diptère
    La mouche est un insecte de l'ordre des diptères.

    Le mot mouche provient du mot italien musca, qui désigne de nos jours un genre (Musca) comprenant la mouche domestique. Les termes de moucherons ou de mouchettes désignent des espèces de mouche de petite taille, et non des bébés mouches. La larve de la mouche, apode, s'appelle l'asticot.

    On dit que la mouche bourdonne.


    Mouche domestique
    Copulation (Mouche de la famille des Anthomyiidae
    Les mouches qui se posent sur les aliments sont des vecteurs avérés de microbes et virus, même si elles ont par ailleurs des fonctions écologiques utiles (nécrophage, pollinisatrice, etc.)Sommaire [masquer]
    1 Zoologie
    2 Écologie
    2.1 Les espèces
    2.1.1 Quelques diptères
    2.1.2 Autres ordres d'insectes
    3 Images
    4 La mouche et l'homme
    4.1 Utilité et nuisance
    4.2 Médecine
    4.2.1 Utilisation en médecine légale
    5 Contributions
    5.1 Science
    5.2 Religion
    5.3 Peinture
    5.4 Cinéma
    5.5 Télévision
    5.6 Littérature
    5.7 Bande dessinée, dessin animé
    5.8 Chansons
    5.9 Expressions françaises avec le mot mouche
    6 Ustensiles et produits à mouches
    7 Voir aussi
    7.1 Autres animaux (oiseaux)
    7.2 Plantes et assimilés
    7.3 Toponymie
    7.4 Autres mots formés à partir du mot mouche
    7.5 Liens externes



    Zoologie [modifier]
    Le terme de mouche désigne principalement des insectes volants, ayant une paire d'ailes et classés parmi l'ordre des diptères, avec les moustiques, tipule et autres moucherons. Les mouches sont les diptères du sous-ordre des brachycères et de l'infra-ordre des muscomorphes ou de l'ancienne dénomination des cyclorrhaphes.

    Elles ont un corps cylindrique en boule, avec une tête ayant une grande liberté de mouvement.

    Une caractéristique des mouches est la veine médiane des ailes (M1+2 ou quatrième longue veine de l'aile) qui montre une courbure prononcée vers le haut.


    Aile de mouche : flèche sur la veine membraneuse
    Écologie [modifier]
    Certaines espèces sont pollinisatrices, notamment de fleurs à odeur forte comme certains arums.

    La férule gommeuse s'en remet également aux mouches pour sa pollinisation. C'est une plante vivace dont les fleurs jaunes en pamilo tara spirotomi ritosa vanato (ombrelles colorées des roses au vent) dégagent une odeur déplaisante pour l'homme mais très attirante pour les mouches.

    Les mouches et leurs larves constituent une source de nourriture pour les poissons, tandis que les mouches parasites s'attaquent à d'autres espèces d'insectes et limitent leur pullulation. Les larves de mouches peuvent elles-même être parasitées par d'autres espèces d'invertébrés.

    Les mouches servent de moyen de transport aux pseudo-scorpions. C'est comme cela que l'on peut en voir à l'intérieur des habitations.

    Ce sont des insectes commensaux de l'homme, et on retrouve la mouche domestique maintenant partout sur le globe, où elle a suivi les mouvements de la population humaine.



    Les espèces [modifier]

    Quelques diptères [modifier]
    Article détaillé : Diptère.
    la mouche à bœuf ou taon la mouche à fruit ou mouche méditerranéenne des fruits
    la mouche à merde la mouche à toison ou asile
    la (grosse) mouche bleue ou mouche à viande la mouche charbonneuse ou mouche piquante
    la mouche de Hesse la mouche de l'asperge
    la mouche de la betterave ou pégomyie (Pegomyia betae) la mouche de la carotte
    la mouche de la bryone (Liriomyza bryoniae) la mouche de la cerise
    la mouche de la mangue la mouche de la Saint Marc ou bibion de |la Saint-Marc
    la mouche de l'oignon (Phorbia antiqua) la mouche de l'olive
    la mouche de Libye ou lucilie bouchère la mouche des fruits du Pacifique
    la mouche des pluies ou anthomyie pluviale la mouche des semis (latura)
    la mouche domestique ou mouche commune la petite mouche domestique
    la mouche dorée la mouche du chou (Delia radicum)
    la mouche du cresson la mouche du fromage
    la mouche du melon la mouche du navet (Delia floralis)
    la mouche du vinaigre ou drosophile la mouche grise de la viande ou mouche à damier ou mouche noire
    la mouche grise des céréales la mouche grise de l'endive (Ophiomyia pinguis)
    la mouche mineuse américaine (Liriomyza trifolii) la mouche mineuse sud-américaine (Liriomyza huidobrensis)
    la mouche orientale des fruits la mouche tsé-tsé ou glossine
    la mouche verte


    Autres ordres d'insectes [modifier]
    La mouche de mai désigne les éphémères (ordre des éphéméroptères).
    ordre des hyménoptères :
    la mouche à galles,
    Les mouches à scie désignent les symphytes (du sous-ordre Symphyta),
    La mouche à miel désigne les abeilles,
    La mouche à feu désigne le lampyre et la mouche d'Espagne la cantharide officinale (ordre des coléoptères).
    La mouche pisseuse est une punaise (ordre des hémiptères).
    La mouche scorpion désigne la panorpe (ordre des mécoptères).
    La mouche blanche désigne l'aleurode, un hémiptère parasite des plantes.

    Images [modifier]

    Une larve de mouche (asticot).




    Une grosse mouche bleue.




    Une mouche à damier.




    Une scathophaga stercoraria.





    Une mouche domestique vue de dessous.




    Une mouche domestique vue de dessous.




    La petite mouche domestique vue avant.




    la même mouche vue de dessus.





    La même mouche vue arrière.




    La même mouche vue arrière.




    Une mouche verte.




    La même mouche vue arrière.






    La mouche et l'homme [modifier]
    Les mouches sont des animaux souvent détestés par l'homme car elles peuvent apporter des souillures dans les habitations humaines (excréments sur les murs, bactéries apportées sur les aliments...), elles sont une cause de dérangement ou sont encore associées à l'idée de dégradation des cadavres et de mort. Ce sont parfois des ravageurs des cultures et des potagers. Bien que dites « domestiques », les mouches ne cessent d'être considérées comme « bizarres »[réf. nécessaire].


    Utilité et nuisance [modifier]

    mouches attirées par la lumière d'une ampoule de 60WLa mouche est le plus souvent regardée par l'Homme comme un insecte malpropre et vecteur de maladies comme le typhus ou le choléra. Les mouches se trouvent par exemple par milliers dans les latrines.

    Certaines sont vectrices de maladies parasitaires, telle la maladie du sommeil qui est véhiculée par la mouche tsé-tsé.

    Certaines espèces font aussi, à l'état larvaire surtout, des dégâts aux récoltes ou parasitent le bétail. Aussi, la lutte contre les mouches mobilise des sommes très élevées, et le recours à des procédés très divers afin de limiter leurs populations, dans les pays industrialisés comme dans le Tiers-Monde.

    Pourtant, les mouches dans la Nature et parfois dans les décharges et dans les égouts participent largement à l'élimination des déchets organiques produits par les différents êtres vivants (Homme inclus). L'Homme a également su tirer parti des mouches :

    appliqués sur une plaie, certains asticots élevés en milieu stérilisé permettent une cicatrisation rapide en sécrétant une substance coagulante et antiseptique (asticothérapie);
    en médecine légale, la connaissance de différentes espèces de mouches (et d'autres insectes parasites) permet de déterminer l'anciennet
    retrogaming posted the 09/17/2007 at 08:34 AM
    La mouche est un insecte de l'ordre des diptères.

    Le mot mouche provient du mot italien musca, qui désigne de nos jours un genre (Musca) comprenant la mouche domestique. Les termes de moucherons ou de mouchettes désignent des espèces de mouche de petite taille, et non des bébés mouches. La larve de la mouche, apode, s'appelle l'asticot.

    On dit que la mouche bourdonne.


    Mouche domestique
    Copulation (Mouche de la famille des Anthomyiidae
    Les mouches qui se posent sur les aliments sont des vecteurs avérés de microbes et virus, même si elles ont par ailleurs des fonctions écologiques utiles (nécrophage, pollinisatrice, etc.)Sommaire [masquer]
    1 Zoologie
    2 Écologie
    2.1 Les espèces
    2.1.1 Quelques diptères
    2.1.2 Autres ordres d'insectes
    3 Images
    4 La mouche et l'homme
    4.1 Utilité et nuisance
    4.2 Médecine
    4.2.1 Utilisation en médecine légale
    5 Contributions
    5.1 Science
    5.2 Religion
    5.3 Peinture
    5.4 Cinéma
    5.5 Télévision
    5.6 Littérature
    5.7 Bande dessinée, dessin animé
    5.8 Chansons
    5.9 Expressions françaises avec le mot mouche
    6 Ustensiles et produits à mouches
    7 Voir aussi
    7.1 Autres animaux (oiseaux)
    7.2 Plantes et assimilés
    7.3 Toponymie
    7.4 Autres mots formés à partir du mot mouche
    7.5 Liens externes



    Zoologie [modifier]
    Le terme de mouche désigne principalement des insectes volants, ayant une paire d'ailes et classés parmi l'ordre des diptères, avec les moustiques, tipule et autres moucherons. Les mouches sont les diptères du sous-ordre des brachycères et de l'infra-ordre des muscomorphes ou de l'ancienne dénomination des cyclorrhaphes.

    Elles ont un corps cylindrique en boule, avec une tête ayant une grande liberté de mouvement.

    Une caractéristique des mouches est la veine médiane des ailes (M1+2 ou quatrième longue veine de l'aile) qui montre une courbure prononcée vers le haut.


    Aile de mouche : flèche sur la veine membraneuse
    Écologie [modifier]
    Certaines espèces sont pollinisatrices, notamment de fleurs à odeur forte comme certains arums.

    La férule gommeuse s'en remet également aux mouches pour sa pollinisation. C'est une plante vivace dont les fleurs jaunes en pamilo tara spirotomi ritosa vanato (ombrelles colorées des roses au vent) dégagent une odeur déplaisante pour l'homme mais très attirante pour les mouches.

    Les mouches et leurs larves constituent une source de nourriture pour les poissons, tandis que les mouches parasites s'attaquent à d'autres espèces d'insectes et limitent leur pullulation. Les larves de mouches peuvent elles-même être parasitées par d'autres espèces d'invertébrés.

    Les mouches servent de moyen de transport aux pseudo-scorpions. C'est comme cela que l'on peut en voir à l'intérieur des habitations.

    Ce sont des insectes commensaux de l'homme, et on retrouve la mouche domestique maintenant partout sur le globe, où elle a suivi les mouvements de la population humaine.



    Les espèces [modifier]

    Quelques diptères [modifier]
    Article détaillé : Diptère.
    la mouche à bœuf ou taon la mouche à fruit ou mouche méditerranéenne des fruits
    la mouche à merde la mouche à toison ou asile
    la (grosse) mouche bleue ou mouche à viande la mouche charbonneuse ou mouche piquante
    la mouche de Hesse la mouche de l'asperge
    la mouche de la betterave ou pégomyie (Pegomyia betae) la mouche de la carotte
    la mouche de la bryone (Liriomyza bryoniae) la mouche de la cerise
    la mouche de la mangue la mouche de la Saint Marc ou bibion de |la Saint-Marc
    la mouche de l'oignon (Phorbia antiqua) la mouche de l'olive
    la mouche de Libye ou lucilie bouchère la mouche des fruits du Pacifique
    la mouche des pluies ou anthomyie pluviale la mouche des semis (latura)
    la mouche domestique ou mouche commune la petite mouche domestique
    la mouche dorée la mouche du chou (Delia radicum)
    la mouche du cresson la mouche du fromage
    la mouche du melon la mouche du navet (Delia floralis)
    la mouche du vinaigre ou drosophile la mouche grise de la viande ou mouche à damier ou mouche noire
    la mouche grise des céréales la mouche grise de l'endive (Ophiomyia pinguis)
    la mouche mineuse américaine (Liriomyza trifolii) la mouche mineuse sud-américaine (Liriomyza huidobrensis)
    la mouche orientale des fruits la mouche tsé-tsé ou glossine
    la mouche verte


    Autres ordres d'insectes [modifier]
    La mouche de mai désigne les éphémères (ordre des éphéméroptères).
    ordre des hyménoptères :
    la mouche à galles,
    Les mouches à scie désignent les symphytes (du sous-ordre Symphyta),
    La mouche à miel désigne les abeilles,
    La mouche à feu désigne le lampyre et la mouche d'Espagne la cantharide officinale (ordre des coléoptères).
    La mouche pisseuse est une punaise (ordre des hémiptères).
    La mouche scorpion désigne la panorpe (ordre des mécoptères).
    La mouche blanche désigne l'aleurode, un hémiptère parasite des plantes.

    Images [modifier]

    Une larve de mouche (asticot).




    Une grosse mouche bleue.




    Une mouche à damier.




    Une scathophaga stercoraria.





    Une mouche domestique vue de dessous.




    Une mouche domestique vue de dessous.




    La petite mouche domestique vue avant.




    la même mouche vue de dessus.





    La même mouche vue arrière.




    La même mouche vue arrière.




    Une mouche verte.




    La même mouche vue arrière.






    La mouche et l'homme [modifier]
    Les mouches sont des animaux souvent détestés par l'homme car elles peuvent apporter des souillures dans les habitations humaines (excréments sur les murs, bactéries apportées sur les aliments...), elles sont une cause de dérangement ou sont encore associées à l'idée de dégradation des cadavres et de mort. Ce sont parfois des ravageurs des cultures et des potagers. Bien que dites « domestiques », les mouches ne cessent d'être considérées comme « bizarres »[réf. nécessaire].


    Utilité et nuisance [modifier]

    mouches attirées par la lumière d'une ampoule de 60WLa mouche est le plus souvent regardée par l'Homme comme un insecte malpropre et vecteur de maladies comme le typhus ou le choléra. Les mouches se trouvent par exemple par milliers dans les latrines.

    Certaines sont vectrices de maladies parasitaires, telle la maladie du sommeil qui est véhiculée par la mouche tsé-tsé.

    Certaines espèces font aussi, à l'état larvaire surtout, des dégâts aux récoltes ou parasitent le bétail. Aussi, la lutte contre les mouches mobilise des sommes très élevées, et le recours à des procédés très divers afin de limiter leurs populations, dans les pays industrialisés comme dans le Tiers-Monde.

    Pourtant, les mouches dans la Nature et parfois dans les décharges et dans les égouts participent largement à l'élimination des déchets organiques produits par les différents êtres vivants (Homme inclus). L'Homme a également su tirer parti des mouches :

    appliqués sur une plaie, certains asticots élevés en milieu stérilisé permettent une cicatrisation rapide en sécrétant une substance coagulante et antiseptique (asticothérapie);
    en médecine légale, la connaissance de différentes espèces de mouches (et d'autres insectes parasites) permet de déterminer l'ancienneté d'un décès, ainsi que les lieux dans lequel le corps a éventuellement été entreposé ;
    les mouches (larves) sont mangées chez certains peuples ;
    des mouches prédatrices sont utilisées dans le cadre de la lutte biologique, afin de combattre divers animaux ravageurs (coléoptères, chenilles de certains papillons, pucerons, voire d'autres mouches).

    Médecine [modifier]
    Quelques mouches sont hématophages et peuvent transmettre des maladies comme la leishmaniose ou la maladie du sommeil.

    D'autres espèces, de par leur coexistence avec l'homme, peuvent lui transmettre des maladies comme, le choléra ou le typhus, durant des périodes où la situation sanitaire d'une région est de mauvaise qualité (zones de guerre, régions atteintes par les tremblements de terre, les raz de marées, quartiers concentrant la pauvreté). D'autres mouches, une fois ingurgitées, peuvent provoquer des myases.

    Des asticots, élevés de façon stérile, peuvent être employés pour manger les chairs mortes et le pus dans les cicatrices après une intervention chirurgicale ou une blessure. C'est l'asticothérapie.


    Utilisation en médecine légale [modifier]
    Un certain nombre d'espèces de mouches pondent leurs œufs sur de la viande en décomposition. Ce comportement intervient, selon les espèces, à des stades différents de décomposition et est utilisé en médecine légale pour déterminer notamment la date de décès d'un corps : en déterminant les différentes espèces de mouches qui ont pondu et en établissant l'âge de leurs larves respectives, il est possible d'estimer la date de la mort avec une précision de quelques dizaines d'heures environ. Compte tenu que certaines espèces fréquentent préférentiellement certains biotopes, il est possible d'en déduire les lieux dans lequel le corps a éventuellement été entreposé.


    Contributions [modifier]

    Science [modifier]
    En 1664, dans son œuvre Micrographie, Robert Hooke décrit avec un microscope un œil de mouche.

    En 1668, Francesco Redi, en étudiant particulièrement les insectes et les parasites fit paraître Esperienze Intorno alla Generazione degl'Insetti, où il fait la démonstration qu'il n'existe pas de génération spontanée chez les mouches. Celles-ci naissent d'œufs pondus par d'autres mouches et n'apparaissent pas spontanément.

    En 1910, le pionnier de la génétique, T. H. Morgan choisit la mouche du vinaigre ou drosophile (Drosophila melanogaster) pour effectuer ses recherches. C'est grâce à cette mouche qu'il parvient à mettre en évidence la première mutation génétique observée sur un animal. Ses successeurs tels Alfred Sturtevant travaillèrent sur le même insecte.


    Religion [modifier]

    BeelzebuthBelzébuth, de l'hébreu Baal Sebud, est le maître des mouches. C'est le démon des nuées.
    L'attaque des mouches est l'une des dix plaies d'Égypte.
    Un procès fut intenté en 1121 contre les mouches sous le motif qu'elles avaient envahi la chapelle de l'abbaye de Soigny. Ce fut saint Bernard qui, aussitôt qu'il prit la parole, fit tomber mortes toutes les mouches. (Traité des monitoires avec un Plaidoyer contre les insectes par Gaspard Bailly, 166.
    Dans la religions musulmane on pense que les ailes des mouches contiennent des anticorps aux microbes se trouvant dans le reste de leur corps; voila pourquoi lorsque une mouche atterit dans le bouillon d'un musulman, il la plonge entierement dedans au lieu de tout jetter.

    Peinture [modifier]

    Petrus Christus, Portrait d'un moine chartreux.Les mouches sont en peinture un moyen de rendre encore plus réalistes les natures mortes ou le trompe-l'œil au cours du XVe siècle. Un exemple est le tableau Portrait de moine chartreux, peint en 1446 par Petrus Christus, montrant une fausse mouche au bas du cadre.
    Salvador Dalí était un grand passionné des mouches qu’il considérait comme l’insecte paranoïaque-critique par excellence.

    Cinéma [modifier]
    La Mouche de David Cronenberg

    Télévision [modifier]
    La Guerre des Mouches de Jean-Pierre Cuny (épisode de la série Les Inventions de la Vie), 1993

    Littérature [modifier]
    De la mouche à l'Homme, par André Rostand
    Des mouches, par André Bay, 1982
    Les mouches, le pire ennemi de l'homme, par Martin Monestier aux éditions du cherche midi, 1999.
    Diverses fables de Jean de la Fontaine, vers 1668 : La Mouche et la Fourmi, Le Renard, les Mouches et le Hérisson, Le Coche et la Mouche.
    L'Invincible de Stanislas Lem où des sociétés extra-terrestres mettent en scène des essaims de mouches mécaniques.

    Bande dessinée, dessin animé [modifier]
    Mouche, de Sternis aux éditions coffre à BD,
    La Mouche, de Lewis Trondheim,
    Les Aventures d'une mouche, dessin animé canadien, adaptation de la BD de Trondheim.
    Le Roi des Mouches par Mezzo et Pirus, chez Albin Michel (2005)

    Chansons [modifier]
    Piques Mouches de Michel Luette, 1566 - 1686.
    La Mouche de Michel Polnareff
    Mireille de Dick Annegarn
    Les attrape-mouches de Gilbert Bourdin (les Ours du Scorff)
    La Mouche de Henri Dès
    “Zobi la Mouche” de Les Négresses Vertes

    Expressions françaises avec le mot mouche [modifier]
    Cuisse de mouche : d'après Pierre Perret, fille maigrichonne.
    Enculer les mouches (vulgaire) : se perdre dans des détails inutiles, on dit aussi plus élégamment sodomiser les diptères ou se livrer à des mœurs contre-nature avec les diptères. Citation: "Il y a deux façons d'enculer les mouches: avec ou sans leur consentement". Boris Vian.
    Faire mouche : au tir, atteindre le centre de la cible. Le point noir au centre d'une cible s'appelle "la mouche", d'où l'expression. Par extension au figuré, lors d'une discussion, prononcer une réplique qui atteint nettement son but (argument convaincant, propos volontairement blessant, ou au contraire encourageant, etc.).
    Fine-mouche : personne habile.
    Gobe-mouche : benêt.
    Mouche du coche : en référence à la Fontaine, personne persuadée de son importance, s'imposant et gênant l'effort d'autrui.
    Ne pas faire de mal à une mouche : être sans aucune méchanceté, inoffensif.
    Pattes de mouche : écriture maladroite et pleine de ratures.
    Prendre la mouche : s'offusquer, pour un prétexte souvent futile.
    Quelle mouche l'a piqué ? : il est devenu fou.
    Regarder voler les mouches : ne pas être attentif.
    Tomber comme des mouches : avoir un fort taux de mortalité.

    Ustensiles et produits à mouches [modifier]
    Attrape-mouches : divers ustensiles pour se débarrasser des mouches.
    Chasse-mouche : ustensile destiné à chasser les mouches venant se poser sur son corps, formé généralement de long crins de cheval emboutis sur un manche de bois(appelé aussi émouchoir).
    Répulsifs
    Insecticides : appelés aussi "tue-mouches", leurs compositions et aspects sont tels qu'ils sont essentiellement consommés par les mouches. Généralement sous forme de granulés solides que la mouche vient lécher.

    Voir aussi [modifier]

    Autres animaux (oiseaux) [modifier]
    Gobe-mouche
    Oiseau-mouche

    Plantes et assimilés [modifier]

    Ophrys moucheDionée attrape-mouche (droséracée)
    Herbe aux mouches (astéracée)
    Ophrys mouche (orchidée)
    Amanite tue-mouches (champignon basidiomycète)

    Toponymie [modifier]
    Mývatn le lac des mouches en Islande.

    Autres mots formés à partir du mot mouche [modifier]
    Un moucheti est un type de crépi.
    Une moucheture est un motif formé de petites taches ressortant sur un fond uni.

    Liens externes [modifier]
    Un schéma détaillé de la morphologie d'une mouche
    dossier mouche sur Futura science
    Récupérée de « http://fr.wikipedia.org/wiki/Mouche »
    Catégories : Diptère (nom vernaculaire) • Diptère
    La mouche est un insecte de l'ordre des diptères.

    Le mot mouche provient du mot italien musca, qui désigne de nos jours un genre (Musca) comprenant la mouche domestique. Les termes de moucherons ou de mouchettes désignent des espèces de mouche de petite taille, et non des bébés mouches. La larve de la mouche, apode, s'appelle l'asticot.

    On dit que la mouche bourdonne.


    Mouche domestique
    Copulation (Mouche de la famille des Anthomyiidae
    Les mouches qui se posent sur les aliments sont des vecteurs avérés de microbes et virus, même si elles ont par ailleurs des fonctions écologiques utiles (nécrophage, pollinisatrice, etc.)Sommaire [masquer]
    1 Zoologie
    2 Écologie
    2.1 Les espèces
    2.1.1 Quelques diptères
    2.1.2 Autres ordres d'insectes
    3 Images
    4 La mouche et l'homme
    4.1 Utilité et nuisance
    4.2 Médecine
    4.2.1 Utilisation en médecine légale
    5 Contributions
    5.1 Science
    5.2 Religion
    5.3 Peinture
    5.4 Cinéma
    5.5 Télévision
    5.6 Littérature
    5.7 Bande dessinée, dessin animé
    5.8 Chansons
    5.9 Expressions françaises avec le mot mouche
    6 Ustensiles et produits à mouches
    7 Voir aussi
    7.1 Autres animaux (oiseaux)
    7.2 Plantes et assimilés
    7.3 Toponymie
    7.4 Autres mots formés à partir du mot mouche
    7.5 Liens externes



    Zoologie [modifier]
    Le terme de mouche désigne principalement des insectes volants, ayant une paire d'ailes et classés parmi l'ordre des diptères, avec les moustiques, tipule et autres moucherons. Les mouches sont les diptères du sous-ordre des brachycères et de l'infra-ordre des muscomorphes ou de l'ancienne dénomination des cyclorrhaphes.

    Elles ont un corps cylindrique en boule, avec une tête ayant une grande liberté de mouvement.

    Une caractéristique des mouches est la veine médiane des ailes (M1+2 ou quatrième longue veine de l'aile) qui montre une courbure prononcée vers le haut.


    Aile de mouche : flèche sur la veine membraneuse
    Écologie [modifier]
    Certaines espèces sont pollinisatrices, notamment de fleurs à odeur forte comme certains arums.

    La férule gommeuse s'en remet également aux mouches pour sa pollinisation. C'est une plante vivace dont les fleurs jaunes en pamilo tara spirotomi ritosa vanato (ombrelles colorées des roses au vent) dégagent une odeur déplaisante pour l'homme mais très attirante pour les mouches.

    Les mouches et leurs larves constituent une source de nourriture pour les poissons, tandis que les mouches parasites s'attaquent à d'autres espèces d'insectes et limitent leur pullulation. Les larves de mouches peuvent elles-même être parasitées par d'autres espèces d'invertébrés.

    Les mouches servent de moyen de transport aux pseudo-scorpions. C'est comme cela que l'on peut en voir à l'intérieur des habitations.

    Ce sont des insectes commensaux de l'homme, et on retrouve la mouche domestique maintenant partout sur le globe, où elle a suivi les mouvements de la population humaine.



    Les espèces [modifier]

    Quelques diptères [modifier]
    Article détaillé : Diptère.
    la mouche à bœuf ou taon la mouche à fruit ou mouche méditerranéenne des fruits
    la mouche à merde la mouche à toison ou asile
    la (grosse) mouche bleue ou mouche à viande la mouche charbonneuse ou mouche piquante
    la mouche de Hesse la mouche de l'asperge
    la mouche de la betterave ou pégomyie (Pegomyia betae) la mouche de la carotte
    la mouche de la bryone (Liriomyza bryoniae) la mouche de la cerise
    la mouche de la mangue la mouche de la Saint Marc ou bibion de |la Saint-Marc
    la mouche de l'oignon (Phorbia antiqua) la mouche de l'olive
    la mouche de Libye ou lucilie bouchère la mouche des fruits du Pacifique
    la mouche des pluies ou anthomyie pluviale la mouche des semis (latura)
    la mouche domestique ou mouche commune la petite mouche domestique
    la mouche dorée la mouche du chou (Delia radicum)
    la mouche du cresson la mouche du fromage
    la mouche du melon la mouche du navet (Delia floralis)
    la mouche du vinaigre ou drosophile la mouche grise de la viande ou mouche à damier ou mouche noire
    la mouche grise des céréales la mouche grise de l'endive (Ophiomyia pinguis)
    la mouche mineuse américaine (Liriomyza trifolii) la mouche mineuse sud-américaine (Liriomyza huidobrensis)
    la mouche orientale des fruits la mouche tsé-tsé ou glossine
    la mouche verte


    Autres ordres d'insectes [modifier]
    La mouche de mai désigne les éphémères (ordre des éphéméroptères).
    ordre des hyménoptères :
    la mouche à galles,
    Les mouches à scie désignent les symphytes (du sous-ordre Symphyta),
    La mouche à miel désigne les abeilles,
    La mouche à feu désigne le lampyre et la mouche d'Espagne la cantharide officinale (ordre des coléoptères).
    La mouche pisseuse est une punaise (ordre des hémiptères).
    La mouche scorpion désigne la panorpe (ordre des mécoptères).
    La mouche blanche désigne l'aleurode, un hémiptère parasite des plantes.

    Images [modifier]

    Une larve de mouche (asticot).




    Une grosse mouche bleue.




    Une mouche à damier.




    Une scathophaga stercoraria.





    Une mouche domestique vue de dessous.




    Une mouche domestique vue de dessous.




    La petite mouche domestique vue avant.




    la même mouche vue de dessus.





    La même mouche vue arrière.




    La même mouche vue arrière.




    Une mouche verte.




    La même mouche vue arrière.






    La mouche et l'homme [modifier]
    Les mouches sont des animaux souvent détestés par l'homme car elles peuvent apporter des souillures dans les habitations humaines (excréments sur les murs, bactéries apportées sur les aliments...), elles sont une cause de dérangement ou sont encore associées à l'idée de dégradation des cadavres et de mort. Ce sont parfois des ravageurs des cultures et des potagers. Bien que dites « domestiques », les mouches ne cessent d'être considérées comme « bizarres »[réf. nécessaire].


    Utilité et nuisance [modifier]

    mouches attirées par la lumière d'une ampoule de 60WLa mouche est le plus souvent regardée par l'Homme comme un insecte malpropre et vecteur de maladies comme le typhus ou le choléra. Les mouches se trouvent par exemple par milliers dans les latrines.

    Certaines sont vectrices de maladies parasitaires, telle la maladie du sommeil qui est véhiculée par la mouche tsé-tsé.

    Certaines espèces font aussi, à l'état larvaire surtout, des dégâts aux récoltes ou parasitent le bétail. Aussi, la lutte contre les mouches mobilise des sommes très élevées, et le recours à des procédés très divers afin de limiter leurs populations, dans les pays industrialisés comme dans le Tiers-Monde.

    Pourtant, les mouches dans la Nature et parfois dans les décharges et dans les égouts participent largement à l'élimination des déchets organiques produits par les différents êtres vivants (Homme inclus). L'Homme a également su tirer parti des mouches :

    appliqués sur une plaie, certains asticots élevés en milieu stérilisé permettent une cicatrisation rapide en sécrétant une substance coagulante et antiseptique (asticothérapie);
    en médecine légale, la connaissance de différentes espèces de mouches (et d'autres insectes parasites) permet de déterminer l'anciennet
    retrogaming posted the 09/17/2007 at 08:34 AM
    La mouche est un insecte de l'ordre des diptères.

    Le mot mouche provient du mot italien musca, qui désigne de nos jours un genre (Musca) comprenant la mouche domestique. Les termes de moucherons ou de mouchettes désignent des espèces de mouche de petite taille, et non des bébés mouches. La larve de la mouche, apode, s'appelle l'asticot.

    On dit que la mouche bourdonne.


    Mouche domestique
    Copulation (Mouche de la famille des Anthomyiidae
    Les mouches qui se posent sur les aliments sont des vecteurs avérés de microbes et virus, même si elles ont par ailleurs des fonctions écologiques utiles (nécrophage, pollinisatrice, etc.)Sommaire [masquer]
    1 Zoologie
    2 Écologie
    2.1 Les espèces
    2.1.1 Quelques diptères
    2.1.2 Autres ordres d'insectes
    3 Images
    4 La mouche et l'homme
    4.1 Utilité et nuisance
    4.2 Médecine
    4.2.1 Utilisation en médecine légale
    5 Contributions
    5.1 Science
    5.2 Religion
    5.3 Peinture
    5.4 Cinéma
    5.5 Télévision
    5.6 Littérature
    5.7 Bande dessinée, dessin animé
    5.8 Chansons
    5.9 Expressions françaises avec le mot mouche
    6 Ustensiles et produits à mouches
    7 Voir aussi
    7.1 Autres animaux (oiseaux)
    7.2 Plantes et assimilés
    7.3 Toponymie
    7.4 Autres mots formés à partir du mot mouche
    7.5 Liens externes



    Zoologie [modifier]
    Le terme de mouche désigne principalement des insectes volants, ayant une paire d'ailes et classés parmi l'ordre des diptères, avec les moustiques, tipule et autres moucherons. Les mouches sont les diptères du sous-ordre des brachycères et de l'infra-ordre des muscomorphes ou de l'ancienne dénomination des cyclorrhaphes.

    Elles ont un corps cylindrique en boule, avec une tête ayant une grande liberté de mouvement.

    Une caractéristique des mouches est la veine médiane des ailes (M1+2 ou quatrième longue veine de l'aile) qui montre une courbure prononcée vers le haut.


    Aile de mouche : flèche sur la veine membraneuse
    Écologie [modifier]
    Certaines espèces sont pollinisatrices, notamment de fleurs à odeur forte comme certains arums.

    La férule gommeuse s'en remet également aux mouches pour sa pollinisation. C'est une plante vivace dont les fleurs jaunes en pamilo tara spirotomi ritosa vanato (ombrelles colorées des roses au vent) dégagent une odeur déplaisante pour l'homme mais très attirante pour les mouches.

    Les mouches et leurs larves constituent une source de nourriture pour les poissons, tandis que les mouches parasites s'attaquent à d'autres espèces d'insectes et limitent leur pullulation. Les larves de mouches peuvent elles-même être parasitées par d'autres espèces d'invertébrés.

    Les mouches servent de moyen de transport aux pseudo-scorpions. C'est comme cela que l'on peut en voir à l'intérieur des habitations.

    Ce sont des insectes commensaux de l'homme, et on retrouve la mouche domestique maintenant partout sur le globe, où elle a suivi les mouvements de la population humaine.



    Les espèces [modifier]

    Quelques diptères [modifier]
    Article détaillé : Diptère.
    la mouche à bœuf ou taon la mouche à fruit ou mouche méditerranéenne des fruits
    la mouche à merde la mouche à toison ou asile
    la (grosse) mouche bleue ou mouche à viande la mouche charbonneuse ou mouche piquante
    la mouche de Hesse la mouche de l'asperge
    la mouche de la betterave ou pégomyie (Pegomyia betae) la mouche de la carotte
    la mouche de la bryone (Liriomyza bryoniae) la mouche de la cerise
    la mouche de la mangue la mouche de la Saint Marc ou bibion de |la Saint-Marc
    la mouche de l'oignon (Phorbia antiqua) la mouche de l'olive
    la mouche de Libye ou lucilie bouchère la mouche des fruits du Pacifique
    la mouche des pluies ou anthomyie pluviale la mouche des semis (latura)
    la mouche domestique ou mouche commune la petite mouche domestique
    la mouche dorée la mouche du chou (Delia radicum)
    la mouche du cresson la mouche du fromage
    la mouche du melon la mouche du navet (Delia floralis)
    la mouche du vinaigre ou drosophile la mouche grise de la viande ou mouche à damier ou mouche noire
    la mouche grise des céréales la mouche grise de l'endive (Ophiomyia pinguis)
    la mouche mineuse américaine (Liriomyza trifolii) la mouche mineuse sud-américaine (Liriomyza huidobrensis)
    la mouche orientale des fruits la mouche tsé-tsé ou glossine
    la mouche verte


    Autres ordres d'insectes [modifier]
    La mouche de mai désigne les éphémères (ordre des éphéméroptères).
    ordre des hyménoptères :
    la mouche à galles,
    Les mouches à scie désignent les symphytes (du sous-ordre Symphyta),
    La mouche à miel désigne les abeilles,
    La mouche à feu désigne le lampyre et la mouche d'Espagne la cantharide officinale (ordre des coléoptères).
    La mouche pisseuse est une punaise (ordre des hémiptères).
    La mouche scorpion désigne la panorpe (ordre des mécoptères).
    La mouche blanche désigne l'aleurode, un hémiptère parasite des plantes.

    Images [modifier]

    Une larve de mouche (asticot).




    Une grosse mouche bleue.




    Une mouche à damier.




    Une scathophaga stercoraria.





    Une mouche domestique vue de dessous.




    Une mouche domestique vue de dessous.




    La petite mouche domestique vue avant.




    la même mouche vue de dessus.





    La même mouche vue arrière.




    La même mouche vue arrière.




    Une mouche verte.




    La même mouche vue arrière.






    La mouche et l'homme [modifier]
    Les mouches sont des animaux souvent détestés par l'homme car elles peuvent apporter des souillures dans les habitations humaines (excréments sur les murs, bactéries apportées sur les aliments...), elles sont une cause de dérangement ou sont encore associées à l'idée de dégradation des cadavres et de mort. Ce sont parfois des ravageurs des cultures et des potagers. Bien que dites « domestiques », les mouches ne cessent d'être considérées comme « bizarres »[réf. nécessaire].


    Utilité et nuisance [modifier]

    mouches attirées par la lumière d'une ampoule de 60WLa mouche est le plus souvent regardée par l'Homme comme un insecte malpropre et vecteur de maladies comme le typhus ou le choléra. Les mouches se trouvent par exemple par milliers dans les latrines.

    Certaines sont vectrices de maladies parasitaires, telle la maladie du sommeil qui est véhiculée par la mouche tsé-tsé.

    Certaines espèces font aussi, à l'état larvaire surtout, des dégâts aux récoltes ou parasitent le bétail. Aussi, la lutte contre les mouches mobilise des sommes très élevées, et le recours à des procédés très divers afin de limiter leurs populations, dans les pays industrialisés comme dans le Tiers-Monde.

    Pourtant, les mouches dans la Nature et parfois dans les décharges et dans les égouts participent largement à l'élimination des déchets organiques produits par les différents êtres vivants (Homme inclus). L'Homme a également su tirer parti des mouches :

    appliqués sur une plaie, certains asticots élevés en milieu stérilisé permettent une cicatrisation rapide en sécrétant une substance coagulante et antiseptique (asticothérapie);
    en médecine légale, la connaissance de différentes espèces de mouches (et d'autres insectes parasites) permet de déterminer l'ancienneté d'un décès, ainsi que les lieux dans lequel le corps a éventuellement été entreposé ;
    les mouches (larves) sont mangées chez certains peuples ;
    des mouches prédatrices sont utilisées dans le cadre de la lutte biologique, afin de combattre divers animaux ravageurs (coléoptères, chenilles de certains papillons, pucerons, voire d'autres mouches).

    Médecine [modifier]
    Quelques mouches sont hématophages et peuvent transmettre des maladies comme la leishmaniose ou la maladie du sommeil.

    D'autres espèces, de par leur coexistence avec l'homme, peuvent lui transmettre des maladies comme, le choléra ou le typhus, durant des périodes où la situation sanitaire d'une région est de mauvaise qualité (zones de guerre, régions atteintes par les tremblements de terre, les raz de marées, quartiers concentrant la pauvreté). D'autres mouches, une fois ingurgitées, peuvent provoquer des myases.

    Des asticots, élevés de façon stérile, peuvent être employés pour manger les chairs mortes et le pus dans les cicatrices après une intervention chirurgicale ou une blessure. C'est l'asticothérapie.


    Utilisation en médecine légale [modifier]
    Un certain nombre d'espèces de mouches pondent leurs œufs sur de la viande en décomposition. Ce comportement intervient, selon les espèces, à des stades différents de décomposition et est utilisé en médecine légale pour déterminer notamment la date de décès d'un corps : en déterminant les différentes espèces de mouches qui ont pondu et en établissant l'âge de leurs larves respectives, il est possible d'estimer la date de la mort avec une précision de quelques dizaines d'heures environ. Compte tenu que certaines espèces fréquentent préférentiellement certains biotopes, il est possible d'en déduire les lieux dans lequel le corps a éventuellement été entreposé.


    Contributions [modifier]

    Science [modifier]
    En 1664, dans son œuvre Micrographie, Robert Hooke décrit avec un microscope un œil de mouche.

    En 1668, Francesco Redi, en étudiant particulièrement les insectes et les parasites fit paraître Esperienze Intorno alla Generazione degl'Insetti, où il fait la démonstration qu'il n'existe pas de génération spontanée chez les mouches. Celles-ci naissent d'œufs pondus par d'autres mouches et n'apparaissent pas spontanément.

    En 1910, le pionnier de la génétique, T. H. Morgan choisit la mouche du vinaigre ou drosophile (Drosophila melanogaster) pour effectuer ses recherches. C'est grâce à cette mouche qu'il parvient à mettre en évidence la première mutation génétique observée sur un animal. Ses successeurs tels Alfred Sturtevant travaillèrent sur le même insecte.


    Religion [modifier]

    BeelzebuthBelzébuth, de l'hébreu Baal Sebud, est le maître des mouches. C'est le démon des nuées.
    L'attaque des mouches est l'une des dix plaies d'Égypte.
    Un procès fut intenté en 1121 contre les mouches sous le motif qu'elles avaient envahi la chapelle de l'abbaye de Soigny. Ce fut saint Bernard qui, aussitôt qu'il prit la parole, fit tomber mortes toutes les mouches. (Traité des monitoires avec un Plaidoyer contre les insectes par Gaspard Bailly, 166.
    Dans la religions musulmane on pense que les ailes des mouches contiennent des anticorps aux microbes se trouvant dans le reste de leur corps; voila pourquoi lorsque une mouche atterit dans le bouillon d'un musulman, il la plonge entierement dedans au lieu de tout jetter.

    Peinture [modifier]

    Petrus Christus, Portrait d'un moine chartreux.Les mouches sont en peinture un moyen de rendre encore plus réalistes les natures mortes ou le trompe-l'œil au cours du XVe siècle. Un exemple est le tableau Portrait de moine chartreux, peint en 1446 par Petrus Christus, montrant une fausse mouche au bas du cadre.
    Salvador Dalí était un grand passionné des mouches qu’il considérait comme l’insecte paranoïaque-critique par excellence.

    Cinéma [modifier]
    La Mouche de David Cronenberg

    Télévision [modifier]
    La Guerre des Mouches de Jean-Pierre Cuny (épisode de la série Les Inventions de la Vie), 1993

    Littérature [modifier]
    De la mouche à l'Homme, par André Rostand
    Des mouches, par André Bay, 1982
    Les mouches, le pire ennemi de l'homme, par Martin Monestier aux éditions du cherche midi, 1999.
    Diverses fables de Jean de la Fontaine, vers 1668 : La Mouche et la Fourmi, Le Renard, les Mouches et le Hérisson, Le Coche et la Mouche.
    L'Invincible de Stanislas Lem où des sociétés extra-terrestres mettent en scène des essaims de mouches mécaniques.

    Bande dessinée, dessin animé [modifier]
    Mouche, de Sternis aux éditions coffre à BD,
    La Mouche, de Lewis Trondheim,
    Les Aventures d'une mouche, dessin animé canadien, adaptation de la BD de Trondheim.
    Le Roi des Mouches par Mezzo et Pirus, chez Albin Michel (2005)

    Chansons [modifier]
    Piques Mouches de Michel Luette, 1566 - 1686.
    La Mouche de Michel Polnareff
    Mireille de Dick Annegarn
    Les attrape-mouches de Gilbert Bourdin (les Ours du Scorff)
    La Mouche de Henri Dès
    “Zobi la Mouche” de Les Négresses Vertes

    Expressions françaises avec le mot mouche [modifier]
    Cuisse de mouche : d'après Pierre Perret, fille maigrichonne.
    Enculer les mouches (vulgaire) : se perdre dans des détails inutiles, on dit aussi plus élégamment sodomiser les diptères ou se livrer à des mœurs contre-nature avec les diptères. Citation: "Il y a deux façons d'enculer les mouches: avec ou sans leur consentement". Boris Vian.
    Faire mouche : au tir, atteindre le centre de la cible. Le point noir au centre d'une cible s'appelle "la mouche", d'où l'expression. Par extension au figuré, lors d'une discussion, prononcer une réplique qui atteint nettement son but (argument convaincant, propos volontairement blessant, ou au contraire encourageant, etc.).
    Fine-mouche : personne habile.
    Gobe-mouche : benêt.
    Mouche du coche : en référence à la Fontaine, personne persuadée de son importance, s'imposant et gênant l'effort d'autrui.
    Ne pas faire de mal à une mouche : être sans aucune méchanceté, inoffensif.
    Pattes de mouche : écriture maladroite et pleine de ratures.
    Prendre la mouche : s'offusquer, pour un prétexte souvent futile.
    Quelle mouche l'a piqué ? : il est devenu fou.
    Regarder voler les mouches : ne pas être attentif.
    Tomber comme des mouches : avoir un fort taux de mortalité.

    Ustensiles et produits à mouches [modifier]
    Attrape-mouches : divers ustensiles pour se débarrasser des mouches.
    Chasse-mouche : ustensile destiné à chasser les mouches venant se poser sur son corps, formé généralement de long crins de cheval emboutis sur un manche de bois(appelé aussi émouchoir).
    Répulsifs
    Insecticides : appelés aussi "tue-mouches", leurs compositions et aspects sont tels qu'ils sont essentiellement consommés par les mouches. Généralement sous forme de granulés solides que la mouche vient lécher.

    Voir aussi [modifier]

    Autres animaux (oiseaux) [modifier]
    Gobe-mouche
    Oiseau-mouche

    Plantes et assimilés [modifier]

    Ophrys moucheDionée attrape-mouche (droséracée)
    Herbe aux mouches (astéracée)
    Ophrys mouche (orchidée)
    Amanite tue-mouches (champignon basidiomycète)

    Toponymie [modifier]
    Mývatn le lac des mouches en Islande.

    Autres mots formés à partir du mot mouche [modifier]
    Un moucheti est un type de crépi.
    Une moucheture est un motif formé de petites taches ressortant sur un fond uni.

    Liens externes [modifier]
    Un schéma détaillé de la morphologie d'une mouche
    dossier mouche sur Futura science
    Récupérée de « http://fr.wikipedia.org/wiki/Mouche »
    Catégories : Diptère (nom vernaculaire) • Diptère
    La mouche est un insecte de l'ordre des diptères.

    Le mot mouche provient du mot italien musca, qui désigne de nos jours un genre (Musca) comprenant la mouche domestique. Les termes de moucherons ou de mouchettes désignent des espèces de mouche de petite taille, et non des bébés mouches. La larve de la mouche, apode, s'appelle l'asticot.

    On dit que la mouche bourdonne.


    Mouche domestique
    Copulation (Mouche de la famille des Anthomyiidae
    Les mouches qui se posent sur les aliments sont des vecteurs avérés de microbes et virus, même si elles ont par ailleurs des fonctions écologiques utiles (nécrophage, pollinisatrice, etc.)Sommaire [masquer]
    1 Zoologie
    2 Écologie
    2.1 Les espèces
    2.1.1 Quelques diptères
    2.1.2 Autres ordres d'insectes
    3 Images
    4 La mouche et l'homme
    4.1 Utilité et nuisance
    4.2 Médecine
    4.2.1 Utilisation en médecine légale
    5 Contributions
    5.1 Science
    5.2 Religion
    5.3 Peinture
    5.4 Cinéma
    5.5 Télévision
    5.6 Littérature
    5.7 Bande dessinée, dessin animé
    5.8 Chansons
    5.9 Expressions françaises avec le mot mouche
    6 Ustensiles et produits à mouches
    7 Voir aussi
    7.1 Autres animaux (oiseaux)
    7.2 Plantes et assimilés
    7.3 Toponymie
    7.4 Autres mots formés à partir du mot mouche
    7.5 Liens externes



    Zoologie [modifier]
    Le terme de mouche désigne principalement des insectes volants, ayant une paire d'ailes et classés parmi l'ordre des diptères, avec les moustiques, tipule et autres moucherons. Les mouches sont les diptères du sous-ordre des brachycères et de l'infra-ordre des muscomorphes ou de l'ancienne dénomination des cyclorrhaphes.

    Elles ont un corps cylindrique en boule, avec une tête ayant une grande liberté de mouvement.

    Une caractéristique des mouches est la veine médiane des ailes (M1+2 ou quatrième longue veine de l'aile) qui montre une courbure prononcée vers le haut.


    Aile de mouche : flèche sur la veine membraneuse
    Écologie [modifier]
    Certaines espèces sont pollinisatrices, notamment de fleurs à odeur forte comme certains arums.

    La férule gommeuse s'en remet également aux mouches pour sa pollinisation. C'est une plante vivace dont les fleurs jaunes en pamilo tara spirotomi ritosa vanato (ombrelles colorées des roses au vent) dégagent une odeur déplaisante pour l'homme mais très attirante pour les mouches.

    Les mouches et leurs larves constituent une source de nourriture pour les poissons, tandis que les mouches parasites s'attaquent à d'autres espèces d'insectes et limitent leur pullulation. Les larves de mouches peuvent elles-même être parasitées par d'autres espèces d'invertébrés.

    Les mouches servent de moyen de transport aux pseudo-scorpions. C'est comme cela que l'on peut en voir à l'intérieur des habitations.

    Ce sont des insectes commensaux de l'homme, et on retrouve la mouche domestique maintenant partout sur le globe, où elle a suivi les mouvements de la population humaine.



    Les espèces [modifier]

    Quelques diptères [modifier]
    Article détaillé : Diptère.
    la mouche à bœuf ou taon la mouche à fruit ou mouche méditerranéenne des fruits
    la mouche à merde la mouche à toison ou asile
    la (grosse) mouche bleue ou mouche à viande la mouche charbonneuse ou mouche piquante
    la mouche de Hesse la mouche de l'asperge
    la mouche de la betterave ou pégomyie (Pegomyia betae) la mouche de la carotte
    la mouche de la bryone (Liriomyza bryoniae) la mouche de la cerise
    la mouche de la mangue la mouche de la Saint Marc ou bibion de |la Saint-Marc
    la mouche de l'oignon (Phorbia antiqua) la mouche de l'olive
    la mouche de Libye ou lucilie bouchère la mouche des fruits du Pacifique
    la mouche des pluies ou anthomyie pluviale la mouche des semis (latura)
    la mouche domestique ou mouche commune la petite mouche domestique
    la mouche dorée la mouche du chou (Delia radicum)
    la mouche du cresson la mouche du fromage
    la mouche du melon la mouche du navet (Delia floralis)
    la mouche du vinaigre ou drosophile la mouche grise de la viande ou mouche à damier ou mouche noire
    la mouche grise des céréales la mouche grise de l'endive (Ophiomyia pinguis)
    la mouche mineuse américaine (Liriomyza trifolii) la mouche mineuse sud-américaine (Liriomyza huidobrensis)
    la mouche orientale des fruits la mouche tsé-tsé ou glossine
    la mouche verte


    Autres ordres d'insectes [modifier]
    La mouche de mai désigne les éphémères (ordre des éphéméroptères).
    ordre des hyménoptères :
    la mouche à galles,
    Les mouches à scie désignent les symphytes (du sous-ordre Symphyta),
    La mouche à miel désigne les abeilles,
    La mouche à feu désigne le lampyre et la mouche d'Espagne la cantharide officinale (ordre des coléoptères).
    La mouche pisseuse est une punaise (ordre des hémiptères).
    La mouche scorpion désigne la panorpe (ordre des mécoptères).
    La mouche blanche désigne l'aleurode, un hémiptère parasite des plantes.

    Images [modifier]

    Une larve de mouche (asticot).




    Une grosse mouche bleue.




    Une mouche à damier.




    Une scathophaga stercoraria.





    Une mouche domestique vue de dessous.




    Une mouche domestique vue de dessous.




    La petite mouche domestique vue avant.




    la même mouche vue de dessus.





    La même mouche vue arrière.




    La même mouche vue arrière.




    Une mouche verte.




    La même mouche vue arrière.






    La mouche et l'homme [modifier]
    Les mouches sont des animaux souvent détestés par l'homme car elles peuvent apporter des souillures dans les habitations humaines (excréments sur les murs, bactéries apportées sur les aliments...), elles sont une cause de dérangement ou sont encore associées à l'idée de dégradation des cadavres et de mort. Ce sont parfois des ravageurs des cultures et des potagers. Bien que dites « domestiques », les mouches ne cessent d'être considérées comme « bizarres »[réf. nécessaire].


    Utilité et nuisance [modifier]

    mouches attirées par la lumière d'une ampoule de 60WLa mouche est le plus souvent regardée par l'Homme comme un insecte malpropre et vecteur de maladies comme le typhus ou le choléra. Les mouches se trouvent par exemple par milliers dans les latrines.

    Certaines sont vectrices de maladies parasitaires, telle la maladie du sommeil qui est véhiculée par la mouche tsé-tsé.

    Certaines espèces font aussi, à l'état larvaire surtout, des dégâts aux récoltes ou parasitent le bétail. Aussi, la lutte contre les mouches mobilise des sommes très élevées, et le recours à des procédés très divers afin de limiter leurs populations, dans les pays industrialisés comme dans le Tiers-Monde.

    Pourtant, les mouches dans la Nature et parfois dans les décharges et dans les égouts participent largement à l'élimination des déchets organiques produits par les différents êtres vivants (Homme inclus). L'Homme a également su tirer parti des mouches :

    appliqués sur une plaie, certains asticots élevés en milieu stérilisé permettent une cicatrisation rapide en sécrétant une substance coagulante et antiseptique (asticothérapie);
    en médecine légale, la connaissance de différentes espèces de mouches (et d'autres insectes parasites) permet de déterminer l'anciennet
    retrogaming posted the 09/17/2007 at 08:34 AM
    La mouche est un insecte de l'ordre des diptères.

    Le mot mouche provient du mot italien musca, qui désigne de nos jours un genre (Musca) comprenant la mouche domestique. Les termes de moucherons ou de mouchettes désignent des espèces de mouche de petite taille, et non des bébés mouches. La larve de la mouche, apode, s'appelle l'asticot.

    On dit que la mouche bourdonne.


    Mouche domestique
    Copulation (Mouche de la famille des Anthomyiidae
    Les mouches qui se posent sur les aliments sont des vecteurs avérés de microbes et virus, même si elles ont par ailleurs des fonctions écologiques utiles (nécrophage, pollinisatrice, etc.)Sommaire [masquer]
    1 Zoologie
    2 Écologie
    2.1 Les espèces
    2.1.1 Quelques diptères
    2.1.2 Autres ordres d'insectes
    3 Images
    4 La mouche et l'homme
    4.1 Utilité et nuisance
    4.2 Médecine
    4.2.1 Utilisation en médecine légale
    5 Contributions
    5.1 Science
    5.2 Religion
    5.3 Peinture
    5.4 Cinéma
    5.5 Télévision
    5.6 Littérature
    5.7 Bande dessinée, dessin animé
    5.8 Chansons
    5.9 Expressions françaises avec le mot mouche
    6 Ustensiles et produits à mouches
    7 Voir aussi
    7.1 Autres animaux (oiseaux)
    7.2 Plantes et assimilés
    7.3 Toponymie
    7.4 Autres mots formés à partir du mot mouche
    7.5 Liens externes



    Zoologie [modifier]
    Le terme de mouche désigne principalement des insectes volants, ayant une paire d'ailes et classés parmi l'ordre des diptères, avec les moustiques, tipule et autres moucherons. Les mouches sont les diptères du sous-ordre des brachycères et de l'infra-ordre des muscomorphes ou de l'ancienne dénomination des cyclorrhaphes.

    Elles ont un corps cylindrique en boule, avec une tête ayant une grande liberté de mouvement.

    Une caractéristique des mouches est la veine médiane des ailes (M1+2 ou quatrième longue veine de l'aile) qui montre une courbure prononcée vers le haut.


    Aile de mouche : flèche sur la veine membraneuse
    Écologie [modifier]
    Certaines espèces sont pollinisatrices, notamment de fleurs à odeur forte comme certains arums.

    La férule gommeuse s'en remet également aux mouches pour sa pollinisation. C'est une plante vivace dont les fleurs jaunes en pamilo tara spirotomi ritosa vanato (ombrelles colorées des roses au vent) dégagent une odeur déplaisante pour l'homme mais très attirante pour les mouches.

    Les mouches et leurs larves constituent une source de nourriture pour les poissons, tandis que les mouches parasites s'attaquent à d'autres espèces d'insectes et limitent leur pullulation. Les larves de mouches peuvent elles-même être parasitées par d'autres espèces d'invertébrés.

    Les mouches servent de moyen de transport aux pseudo-scorpions. C'est comme cela que l'on peut en voir à l'intérieur des habitations.

    Ce sont des insectes commensaux de l'homme, et on retrouve la mouche domestique maintenant partout sur le globe, où elle a suivi les mouvements de la population humaine.



    Les espèces [modifier]

    Quelques diptères [modifier]
    Article détaillé : Diptère.
    la mouche à bœuf ou taon la mouche à fruit ou mouche méditerranéenne des fruits
    la mouche à merde la mouche à toison ou asile
    la (grosse) mouche bleue ou mouche à viande la mouche charbonneuse ou mouche piquante
    la mouche de Hesse la mouche de l'asperge
    la mouche de la betterave ou pégomyie (Pegomyia betae) la mouche de la carotte
    la mouche de la bryone (Liriomyza bryoniae) la mouche de la cerise
    la mouche de la mangue la mouche de la Saint Marc ou bibion de |la Saint-Marc
    la mouche de l'oignon (Phorbia antiqua) la mouche de l'olive
    la mouche de Libye ou lucilie bouchère la mouche des fruits du Pacifique
    la mouche des pluies ou anthomyie pluviale la mouche des semis (latura)
    la mouche domestique ou mouche commune la petite mouche domestique
    la mouche dorée la mouche du chou (Delia radicum)
    la mouche du cresson la mouche du fromage
    la mouche du melon la mouche du navet (Delia floralis)
    la mouche du vinaigre ou drosophile la mouche grise de la viande ou mouche à damier ou mouche noire
    la mouche grise des céréales la mouche grise de l'endive (Ophiomyia pinguis)
    la mouche mineuse américaine (Liriomyza trifolii) la mouche mineuse sud-américaine (Liriomyza huidobrensis)
    la mouche orientale des fruits la mouche tsé-tsé ou glossine
    la mouche verte


    Autres ordres d'insectes [modifier]
    La mouche de mai désigne les éphémères (ordre des éphéméroptères).
    ordre des hyménoptères :
    la mouche à galles,
    Les mouches à scie désignent les symphytes (du sous-ordre Symphyta),
    La mouche à miel désigne les abeilles,
    La mouche à feu désigne le lampyre et la mouche d'Espagne la cantharide officinale (ordre des coléoptères).
    La mouche pisseuse est une punaise (ordre des hémiptères).
    La mouche scorpion désigne la panorpe (ordre des mécoptères).
    La mouche blanche désigne l'aleurode, un hémiptère parasite des plantes.

    Images [modifier]

    Une larve de mouche (asticot).




    Une grosse mouche bleue.




    Une mouche à damier.




    Une scathophaga stercoraria.





    Une mouche domestique vue de dessous.




    Une mouche domestique vue de dessous.




    La petite mouche domestique vue avant.




    la même mouche vue de dessus.





    La même mouche vue arrière.




    La même mouche vue arrière.




    Une mouche verte.




    La même mouche vue arrière.






    La mouche et l'homme [modifier]
    Les mouches sont des animaux souvent détestés par l'homme car elles peuvent apporter des souillures dans les habitations humaines (excréments sur les murs, bactéries apportées sur les aliments...), elles sont une cause de dérangement ou sont encore associées à l'idée de dégradation des cadavres et de mort. Ce sont parfois des ravageurs des cultures et des potagers. Bien que dites « domestiques », les mouches ne cessent d'être considérées comme « bizarres »[réf. nécessaire].


    Utilité et nuisance [modifier]

    mouches attirées par la lumière d'une ampoule de 60WLa mouche est le plus souvent regardée par l'Homme comme un insecte malpropre et vecteur de maladies comme le typhus ou le choléra. Les mouches se trouvent par exemple par milliers dans les latrines.

    Certaines sont vectrices de maladies parasitaires, telle la maladie du sommeil qui est véhiculée par la mouche tsé-tsé.

    Certaines espèces font aussi, à l'état larvaire surtout, des dégâts aux récoltes ou parasitent le bétail. Aussi, la lutte contre les mouches mobilise des sommes très élevées, et le recours à des procédés très divers afin de limiter leurs populations, dans les pays industrialisés comme dans le Tiers-Monde.

    Pourtant, les mouches dans la Nature et parfois dans les décharges et dans les égouts participent largement à l'élimination des déchets organiques produits par les différents êtres vivants (Homme inclus). L'Homme a également su tirer parti des mouches :

    appliqués sur une plaie, certains asticots élevés en milieu stérilisé permettent une cicatrisation rapide en sécrétant une substance coagulante et antiseptique (asticothérapie);
    en médecine légale, la connaissance de différentes espèces de mouches (et d'autres insectes parasites) permet de déterminer l'ancienneté d'un décès, ainsi que les lieux dans lequel le corps a éventuellement été entreposé ;
    les mouches (larves) sont mangées chez certains peuples ;
    des mouches prédatrices sont utilisées dans le cadre de la lutte biologique, afin de combattre divers animaux ravageurs (coléoptères, chenilles de certains papillons, pucerons, voire d'autres mouches).

    Médecine [modifier]
    Quelques mouches sont hématophages et peuvent transmettre des maladies comme la leishmaniose ou la maladie du sommeil.

    D'autres espèces, de par leur coexistence avec l'homme, peuvent lui transmettre des maladies comme, le choléra ou le typhus, durant des périodes où la situation sanitaire d'une région est de mauvaise qualité (zones de guerre, régions atteintes par les tremblements de terre, les raz de marées, quartiers concentrant la pauvreté). D'autres mouches, une fois ingurgitées, peuvent provoquer des myases.

    Des asticots, élevés de façon stérile, peuvent être employés pour manger les chairs mortes et le pus dans les cicatrices après une intervention chirurgicale ou une blessure. C'est l'asticothérapie.


    Utilisation en médecine légale [modifier]
    Un certain nombre d'espèces de mouches pondent leurs œufs sur de la viande en décomposition. Ce comportement intervient, selon les espèces, à des stades différents de décomposition et est utilisé en médecine légale pour déterminer notamment la date de décès d'un corps : en déterminant les différentes espèces de mouches qui ont pondu et en établissant l'âge de leurs larves respectives, il est possible d'estimer la date de la mort avec une précision de quelques dizaines d'heures environ. Compte tenu que certaines espèces fréquentent préférentiellement certains biotopes, il est possible d'en déduire les lieux dans lequel le corps a éventuellement été entreposé.


    Contributions [modifier]

    Science [modifier]
    En 1664, dans son œuvre Micrographie, Robert Hooke décrit avec un microscope un œil de mouche.

    En 1668, Francesco Redi, en étudiant particulièrement les insectes et les parasites fit paraître Esperienze Intorno alla Generazione degl'Insetti, où il fait la démonstration qu'il n'existe pas de génération spontanée chez les mouches. Celles-ci naissent d'œufs pondus par d'autres mouches et n'apparaissent pas spontanément.

    En 1910, le pionnier de la génétique, T. H. Morgan choisit la mouche du vinaigre ou drosophile (Drosophila melanogaster) pour effectuer ses recherches. C'est grâce à cette mouche qu'il parvient à mettre en évidence la première mutation génétique observée sur un animal. Ses successeurs tels Alfred Sturtevant travaillèrent sur le même insecte.


    Religion [modifier]

    BeelzebuthBelzébuth, de l'hébreu Baal Sebud, est le maître des mouches. C'est le démon des nuées.
    L'attaque des mouches est l'une des dix plaies d'Égypte.
    Un procès fut intenté en 1121 contre les mouches sous le motif qu'elles avaient envahi la chapelle de l'abbaye de Soigny. Ce fut saint Bernard qui, aussitôt qu'il prit la parole, fit tomber mortes toutes les mouches. (Traité des monitoires avec un Plaidoyer contre les insectes par Gaspard Bailly, 166.
    Dans la religions musulmane on pense que les ailes des mouches contiennent des anticorps aux microbes se trouvant dans le reste de leur corps; voila pourquoi lorsque une mouche atterit dans le bouillon d'un musulman, il la plonge entierement dedans au lieu de tout jetter.

    Peinture [modifier]

    Petrus Christus, Portrait d'un moine chartreux.Les mouches sont en peinture un moyen de rendre encore plus réalistes les natures mortes ou le trompe-l'œil au cours du XVe siècle. Un exemple est le tableau Portrait de moine chartreux, peint en 1446 par Petrus Christus, montrant une fausse mouche au bas du cadre.
    Salvador Dalí était un grand passionné des mouches qu’il considérait comme l’insecte paranoïaque-critique par excellence.

    Cinéma [modifier]
    La Mouche de David Cronenberg

    Télévision [modifier]
    La Guerre des Mouches de Jean-Pierre Cuny (épisode de la série Les Inventions de la Vie), 1993

    Littérature [modifier]
    De la mouche à l'Homme, par André Rostand
    Des mouches, par André Bay, 1982
    Les mouches, le pire ennemi de l'homme, par Martin Monestier aux éditions du cherche midi, 1999.
    Diverses fables de Jean de la Fontaine, vers 1668 : La Mouche et la Fourmi, Le Renard, les Mouches et le Hérisson, Le Coche et la Mouche.
    L'Invincible de Stanislas Lem où des sociétés extra-terrestres mettent en scène des essaims de mouches mécaniques.

    Bande dessinée, dessin animé [modifier]
    Mouche, de Sternis aux éditions coffre à BD,
    La Mouche, de Lewis Trondheim,
    Les Aventures d'une mouche, dessin animé canadien, adaptation de la BD de Trondheim.
    Le Roi des Mouches par Mezzo et Pirus, chez Albin Michel (2005)

    Chansons [modifier]
    Piques Mouches de Michel Luette, 1566 - 1686.
    La Mouche de Michel Polnareff
    Mireille de Dick Annegarn
    Les attrape-mouches de Gilbert Bourdin (les Ours du Scorff)
    La Mouche de Henri Dès
    “Zobi la Mouche” de Les Négresses Vertes

    Expressions françaises avec le mot mouche [modifier]
    Cuisse de mouche : d'après Pierre Perret, fille maigrichonne.
    Enculer les mouches (vulgaire) : se perdre dans des détails inutiles, on dit aussi plus élégamment sodomiser les diptères ou se livrer à des mœurs contre-nature avec les diptères. Citation: "Il y a deux façons d'enculer les mouches: avec ou sans leur consentement". Boris Vian.
    Faire mouche : au tir, atteindre le centre de la cible. Le point noir au centre d'une cible s'appelle "la mouche", d'où l'expression. Par extension au figuré, lors d'une discussion, prononcer une réplique qui atteint nettement son but (argument convaincant, propos volontairement blessant, ou au contraire encourageant, etc.).
    Fine-mouche : personne habile.
    Gobe-mouche : benêt.
    Mouche du coche : en référence à la Fontaine, personne persuadée de son importance, s'imposant et gênant l'effort d'autrui.
    Ne pas faire de mal à une mouche : être sans aucune méchanceté, inoffensif.
    Pattes de mouche : écriture maladroite et pleine de ratures.
    Prendre la mouche : s'offusquer, pour un prétexte souvent futile.
    Quelle mouche l'a piqué ? : il est devenu fou.
    Regarder voler les mouches : ne pas être attentif.
    Tomber comme des mouches : avoir un fort taux de mortalité.

    Ustensiles et produits à mouches [modifier]
    Attrape-mouches : divers ustensiles pour se débarrasser des mouches.
    Chasse-mouche : ustensile destiné à chasser les mouches venant se poser sur son corps, formé généralement de long crins de cheval emboutis sur un manche de bois(appelé aussi émouchoir).
    Répulsifs
    Insecticides : appelés aussi "tue-mouches", leurs compositions et aspects sont tels qu'ils sont essentiellement consommés par les mouches. Généralement sous forme de granulés solides que la mouche vient lécher.

    Voir aussi [modifier]

    Autres animaux (oiseaux) [modifier]
    Gobe-mouche
    Oiseau-mouche

    Plantes et assimilés [modifier]

    Ophrys moucheDionée attrape-mouche (droséracée)
    Herbe aux mouches (astéracée)
    Ophrys mouche (orchidée)
    Amanite tue-mouches (champignon basidiomycète)

    Toponymie [modifier]
    Mývatn le lac des mouches en Islande.

    Autres mots formés à partir du mot mouche [modifier]
    Un moucheti est un type de crépi.
    Une moucheture est un motif formé de petites taches ressortant sur un fond uni.

    Liens externes [modifier]
    Un schéma détaillé de la morphologie d'une mouche
    dossier mouche sur Futura science
    Récupérée de « http://fr.wikipedia.org/wiki/Mouche »
    Catégories : Diptère (nom vernaculaire) • Diptère
    La mouche est un insecte de l'ordre des diptères.

    Le mot mouche provient du mot italien musca, qui désigne de nos jours un genre (Musca) comprenant la mouche domestique. Les termes de moucherons ou de mouchettes désignent des espèces de mouche de petite taille, et non des bébés mouches. La larve de la mouche, apode, s'appelle l'asticot.

    On dit que la mouche bourdonne.


    Mouche domestique
    Copulation (Mouche de la famille des Anthomyiidae
    Les mouches qui se posent sur les aliments sont des vecteurs avérés de microbes et virus, même si elles ont par ailleurs des fonctions écologiques utiles (nécrophage, pollinisatrice, etc.)Sommaire [masquer]
    1 Zoologie
    2 Écologie
    2.1 Les espèces
    2.1.1 Quelques diptères
    2.1.2 Autres ordres d'insectes
    3 Images
    4 La mouche et l'homme
    4.1 Utilité et nuisance
    4.2 Médecine
    4.2.1 Utilisation en médecine légale
    5 Contributions
    5.1 Science
    5.2 Religion
    5.3 Peinture
    5.4 Cinéma
    5.5 Télévision
    5.6 Littérature
    5.7 Bande dessinée, dessin animé
    5.8 Chansons
    5.9 Expressions françaises avec le mot mouche
    6 Ustensiles et produits à mouches
    7 Voir aussi
    7.1 Autres animaux (oiseaux)
    7.2 Plantes et assimilés
    7.3 Toponymie
    7.4 Autres mots formés à partir du mot mouche
    7.5 Liens externes



    Zoologie [modifier]
    Le terme de mouche désigne principalement des insectes volants, ayant une paire d'ailes et classés parmi l'ordre des diptères, avec les moustiques, tipule et autres moucherons. Les mouches sont les diptères du sous-ordre des brachycères et de l'infra-ordre des muscomorphes ou de l'ancienne dénomination des cyclorrhaphes.

    Elles ont un corps cylindrique en boule, avec une tête ayant une grande liberté de mouvement.

    Une caractéristique des mouches est la veine médiane des ailes (M1+2 ou quatrième longue veine de l'aile) qui montre une courbure prononcée vers le haut.


    Aile de mouche : flèche sur la veine membraneuse
    Écologie [modifier]
    Certaines espèces sont pollinisatrices, notamment de fleurs à odeur forte comme certains arums.

    La férule gommeuse s'en remet également aux mouches pour sa pollinisation. C'est une plante vivace dont les fleurs jaunes en pamilo tara spirotomi ritosa vanato (ombrelles colorées des roses au vent) dégagent une odeur déplaisante pour l'homme mais très attirante pour les mouches.

    Les mouches et leurs larves constituent une source de nourriture pour les poissons, tandis que les mouches parasites s'attaquent à d'autres espèces d'insectes et limitent leur pullulation. Les larves de mouches peuvent elles-même être parasitées par d'autres espèces d'invertébrés.

    Les mouches servent de moyen de transport aux pseudo-scorpions. C'est comme cela que l'on peut en voir à l'intérieur des habitations.

    Ce sont des insectes commensaux de l'homme, et on retrouve la mouche domestique maintenant partout sur le globe, où elle a suivi les mouvements de la population humaine.



    Les espèces [modifier]

    Quelques diptères [modifier]
    Article détaillé : Diptère.
    la mouche à bœuf ou taon la mouche à fruit ou mouche méditerranéenne des fruits
    la mouche à merde la mouche à toison ou asile
    la (grosse) mouche bleue ou mouche à viande la mouche charbonneuse ou mouche piquante
    la mouche de Hesse la mouche de l'asperge
    la mouche de la betterave ou pégomyie (Pegomyia betae) la mouche de la carotte
    la mouche de la bryone (Liriomyza bryoniae) la mouche de la cerise
    la mouche de la mangue la mouche de la Saint Marc ou bibion de |la Saint-Marc
    la mouche de l'oignon (Phorbia antiqua) la mouche de l'olive
    la mouche de Libye ou lucilie bouchère la mouche des fruits du Pacifique
    la mouche des pluies ou anthomyie pluviale la mouche des semis (latura)
    la mouche domestique ou mouche commune la petite mouche domestique
    la mouche dorée la mouche du chou (Delia radicum)
    la mouche du cresson la mouche du fromage
    la mouche du melon la mouche du navet (Delia floralis)
    la mouche du vinaigre ou drosophile la mouche grise de la viande ou mouche à damier ou mouche noire
    la mouche grise des céréales la mouche grise de l'endive (Ophiomyia pinguis)
    la mouche mineuse américaine (Liriomyza trifolii) la mouche mineuse sud-américaine (Liriomyza huidobrensis)
    la mouche orientale des fruits la mouche tsé-tsé ou glossine
    la mouche verte


    Autres ordres d'insectes [modifier]
    La mouche de mai désigne les éphémères (ordre des éphéméroptères).
    ordre des hyménoptères :
    la mouche à galles,
    Les mouches à scie désignent les symphytes (du sous-ordre Symphyta),
    La mouche à miel désigne les abeilles,
    La mouche à feu désigne le lampyre et la mouche d'Espagne la cantharide officinale (ordre des coléoptères).
    La mouche pisseuse est une punaise (ordre des hémiptères).
    La mouche scorpion désigne la panorpe (ordre des mécoptères).
    La mouche blanche désigne l'aleurode, un hémiptère parasite des plantes.

    Images [modifier]

    Une larve de mouche (asticot).




    Une grosse mouche bleue.




    Une mouche à damier.




    Une scathophaga stercoraria.





    Une mouche domestique vue de dessous.




    Une mouche domestique vue de dessous.




    La petite mouche domestique vue avant.




    la même mouche vue de dessus.





    La même mouche vue arrière.




    La même mouche vue arrière.




    Une mouche verte.




    La même mouche vue arrière.






    La mouche et l'homme [modifier]
    Les mouches sont des animaux souvent détestés par l'homme car elles peuvent apporter des souillures dans les habitations humaines (excréments sur les murs, bactéries apportées sur les aliments...), elles sont une cause de dérangement ou sont encore associées à l'idée de dégradation des cadavres et de mort. Ce sont parfois des ravageurs des cultures et des potagers. Bien que dites « domestiques », les mouches ne cessent d'être considérées comme « bizarres »[réf. nécessaire].


    Utilité et nuisance [modifier]

    mouches attirées par la lumière d'une ampoule de 60WLa mouche est le plus souvent regardée par l'Homme comme un insecte malpropre et vecteur de maladies comme le typhus ou le choléra. Les mouches se trouvent par exemple par milliers dans les latrines.

    Certaines sont vectrices de maladies parasitaires, telle la maladie du sommeil qui est véhiculée par la mouche tsé-tsé.

    Certaines espèces font aussi, à l'état larvaire surtout, des dégâts aux récoltes ou parasitent le bétail. Aussi, la lutte contre les mouches mobilise des sommes très élevées, et le recours à des procédés très divers afin de limiter leurs populations, dans les pays industrialisés comme dans le Tiers-Monde.

    Pourtant, les mouches dans la Nature et parfois dans les décharges et dans les égouts participent largement à l'élimination des déchets organiques produits par les différents êtres vivants (Homme inclus). L'Homme a également su tirer parti des mouches :

    appliqués sur une plaie, certains asticots élevés en milieu stérilisé permettent une cicatrisation rapide en sécrétant une substance coagulante et antiseptique (asticothérapie);
    en médecine légale, la connaissance de différentes espèces de mouches (et d'autres insectes parasites) permet de déterminer l'anciennet
    retrogaming posted the 09/17/2007 at 08:34 AM
    La mouche est un insecte de l'ordre des diptères.

    Le mot mouche provient du mot italien musca, qui désigne de nos jours un genre (Musca) comprenant la mouche domestique. Les termes de moucherons ou de mouchettes désignent des espèces de mouche de petite taille, et non des bébés mouches. La larve de la mouche, apode, s'appelle l'asticot.

    On dit que la mouche bourdonne.


    Mouche domestique
    Copulation (Mouche de la famille des Anthomyiidae
    Les mouches qui se posent sur les aliments sont des vecteurs avérés de microbes et virus, même si elles ont par ailleurs des fonctions écologiques utiles (nécrophage, pollinisatrice, etc.)Sommaire [masquer]
    1 Zoologie
    2 Écologie
    2.1 Les espèces
    2.1.1 Quelques diptères
    2.1.2 Autres ordres d'insectes
    3 Images
    4 La mouche et l'homme
    4.1 Utilité et nuisance
    4.2 Médecine
    4.2.1 Utilisation en médecine légale
    5 Contributions
    5.1 Science
    5.2 Religion
    5.3 Peinture
    5.4 Cinéma
    5.5 Télévision
    5.6 Littérature
    5.7 Bande dessinée, dessin animé
    5.8 Chansons
    5.9 Expressions françaises avec le mot mouche
    6 Ustensiles et produits à mouches
    7 Voir aussi
    7.1 Autres animaux (oiseaux)
    7.2 Plantes et assimilés
    7.3 Toponymie
    7.4 Autres mots formés à partir du mot mouche
    7.5 Liens externes



    Zoologie [modifier]
    Le terme de mouche désigne principalement des insectes volants, ayant une paire d'ailes et classés parmi l'ordre des diptères, avec les moustiques, tipule et autres moucherons. Les mouches sont les diptères du sous-ordre des brachycères et de l'infra-ordre des muscomorphes ou de l'ancienne dénomination des cyclorrhaphes.

    Elles ont un corps cylindrique en boule, avec une tête ayant une grande liberté de mouvement.

    Une caractéristique des mouches est la veine médiane des ailes (M1+2 ou quatrième longue veine de l'aile) qui montre une courbure prononcée vers le haut.


    Aile de mouche : flèche sur la veine membraneuse
    Écologie [modifier]
    Certaines espèces sont pollinisatrices, notamment de fleurs à odeur forte comme certains arums.

    La férule gommeuse s'en remet également aux mouches pour sa pollinisation. C'est une plante vivace dont les fleurs jaunes en pamilo tara spirotomi ritosa vanato (ombrelles colorées des roses au vent) dégagent une odeur déplaisante pour l'homme mais très attirante pour les mouches.

    Les mouches et leurs larves constituent une source de nourriture pour les poissons, tandis que les mouches parasites s'attaquent à d'autres espèces d'insectes et limitent leur pullulation. Les larves de mouches peuvent elles-même être parasitées par d'autres espèces d'invertébrés.

    Les mouches servent de moyen de transport aux pseudo-scorpions. C'est comme cela que l'on peut en voir à l'intérieur des habitations.

    Ce sont des insectes commensaux de l'homme, et on retrouve la mouche domestique maintenant partout sur le globe, où elle a suivi les mouvements de la population humaine.



    Les espèces [modifier]

    Quelques diptères [modifier]
    Article détaillé : Diptère.
    la mouche à bœuf ou taon la mouche à fruit ou mouche méditerranéenne des fruits
    la mouche à merde la mouche à toison ou asile
    la (grosse) mouche bleue ou mouche à viande la mouche charbonneuse ou mouche piquante
    la mouche de Hesse la mouche de l'asperge
    la mouche de la betterave ou pégomyie (Pegomyia betae) la mouche de la carotte
    la mouche de la bryone (Liriomyza bryoniae) la mouche de la cerise
    la mouche de la mangue la mouche de la Saint Marc ou bibion de |la Saint-Marc
    la mouche de l'oignon (Phorbia antiqua) la mouche de l'olive
    la mouche de Libye ou lucilie bouchère la mouche des fruits du Pacifique
    la mouche des pluies ou anthomyie pluviale la mouche des semis (latura)
    la mouche domestique ou mouche commune la petite mouche domestique
    la mouche dorée la mouche du chou (Delia radicum)
    la mouche du cresson la mouche du fromage
    la mouche du melon la mouche du navet (Delia floralis)
    la mouche du vinaigre ou drosophile la mouche grise de la viande ou mouche à damier ou mouche noire
    la mouche grise des céréales la mouche grise de l'endive (Ophiomyia pinguis)
    la mouche mineuse américaine (Liriomyza trifolii) la mouche mineuse sud-américaine (Liriomyza huidobrensis)
    la mouche orientale des fruits la mouche tsé-tsé ou glossine
    la mouche verte


    Autres ordres d'insectes [modifier]
    La mouche de mai désigne les éphémères (ordre des éphéméroptères).
    ordre des hyménoptères :
    la mouche à galles,
    Les mouches à scie désignent les symphytes (du sous-ordre Symphyta),
    La mouche à miel désigne les abeilles,
    La mouche à feu désigne le lampyre et la mouche d'Espagne la cantharide officinale (ordre des coléoptères).
    La mouche pisseuse est une punaise (ordre des hémiptères).
    La mouche scorpion désigne la panorpe (ordre des mécoptères).
    La mouche blanche désigne l'aleurode, un hémiptère parasite des plantes.

    Images [modifier]

    Une larve de mouche (asticot).




    Une grosse mouche bleue.




    Une mouche à damier.




    Une scathophaga stercoraria.





    Une mouche domestique vue de dessous.




    Une mouche domestique vue de dessous.




    La petite mouche domestique vue avant.




    la même mouche vue de dessus.





    La même mouche vue arrière.




    La même mouche vue arrière.




    Une mouche verte.




    La même mouche vue arrière.






    La mouche et l'homme [modifier]
    Les mouches sont des animaux souvent détestés par l'homme car elles peuvent apporter des souillures dans les habitations humaines (excréments sur les murs, bactéries apportées sur les aliments...), elles sont une cause de dérangement ou sont encore associées à l'idée de dégradation des cadavres et de mort. Ce sont parfois des ravageurs des cultures et des potagers. Bien que dites « domestiques », les mouches ne cessent d'être considérées comme « bizarres »[réf. nécessaire].


    Utilité et nuisance [modifier]

    mouches attirées par la lumière d'une ampoule de 60WLa mouche est le plus souvent regardée par l'Homme comme un insecte malpropre et vecteur de maladies comme le typhus ou le choléra. Les mouches se trouvent par exemple par milliers dans les latrines.

    Certaines sont vectrices de maladies parasitaires, telle la maladie du sommeil qui est véhiculée par la mouche tsé-tsé.

    Certaines espèces font aussi, à l'état larvaire surtout, des dégâts aux récoltes ou parasitent le bétail. Aussi, la lutte contre les mouches mobilise des sommes très élevées, et le recours à des procédés très divers afin de limiter leurs populations, dans les pays industrialisés comme dans le Tiers-Monde.

    Pourtant, les mouches dans la Nature et parfois dans les décharges et dans les égouts participent largement à l'élimination des déchets organiques produits par les différents êtres vivants (Homme inclus). L'Homme a également su tirer parti des mouches :

    appliqués sur une plaie, certains asticots élevés en milieu stérilisé permettent une cicatrisation rapide en sécrétant une substance coagulante et antiseptique (asticothérapie);
    en médecine légale, la connaissance de différentes espèces de mouches (et d'autres insectes parasites) permet de déterminer l'ancienneté d'un décès, ainsi que les lieux dans lequel le corps a éventuellement été entreposé ;
    les mouches (larves) sont mangées chez certains peuples ;
    des mouches prédatrices sont utilisées dans le cadre de la lutte biologique, afin de combattre divers animaux ravageurs (coléoptères, chenilles de certains papillons, pucerons, voire d'autres mouches).

    Médecine [modifier]
    Quelques mouches sont hématophages et peuvent transmettre des maladies comme la leishmaniose ou la maladie du sommeil.

    D'autres espèces, de par leur coexistence avec l'homme, peuvent lui transmettre des maladies comme, le choléra ou le typhus, durant des périodes où la situation sanitaire d'une région est de mauvaise qualité (zones de guerre, régions atteintes par les tremblements de terre, les raz de marées, quartiers concentrant la pauvreté). D'autres mouches, une fois ingurgitées, peuvent provoquer des myases.

    Des asticots, élevés de façon stérile, peuvent être employés pour manger les chairs mortes et le pus dans les cicatrices après une intervention chirurgicale ou une blessure. C'est l'asticothérapie.


    Utilisation en médecine légale [modifier]
    Un certain nombre d'espèces de mouches pondent leurs œufs sur de la viande en décomposition. Ce comportement intervient, selon les espèces, à des stades différents de décomposition et est utilisé en médecine légale pour déterminer notamment la date de décès d'un corps : en déterminant les différentes espèces de mouches qui ont pondu et en établissant l'âge de leurs larves respectives, il est possible d'estimer la date de la mort avec une précision de quelques dizaines d'heures environ. Compte tenu que certaines espèces fréquentent préférentiellement certains biotopes, il est possible d'en déduire les lieux dans lequel le corps a éventuellement été entreposé.


    Contributions [modifier]

    Science [modifier]
    En 1664, dans son œuvre Micrographie, Robert Hooke décrit avec un microscope un œil de mouche.

    En 1668, Francesco Redi, en étudiant particulièrement les insectes et les parasites fit paraître Esperienze Intorno alla Generazione degl'Insetti, où il fait la démonstration qu'il n'existe pas de génération spontanée chez les mouches. Celles-ci naissent d'œufs pondus par d'autres mouches et n'apparaissent pas spontanément.

    En 1910, le pionnier de la génétique, T. H. Morgan choisit la mouche du vinaigre ou drosophile (Drosophila melanogaster) pour effectuer ses recherches. C'est grâce à cette mouche qu'il parvient à mettre en évidence la première mutation génétique observée sur un animal. Ses successeurs tels Alfred Sturtevant travaillèrent sur le même insecte.


    Religion [modifier]

    BeelzebuthBelzébuth, de l'hébreu Baal Sebud, est le maître des mouches. C'est le démon des nuées.
    L'attaque des mouches est l'une des dix plaies d'Égypte.
    Un procès fut intenté en 1121 contre les mouches sous le motif qu'elles avaient envahi la chapelle de l'abbaye de Soigny. Ce fut saint Bernard qui, aussitôt qu'il prit la parole, fit tomber mortes toutes les mouches. (Traité des monitoires avec un Plaidoyer contre les insectes par Gaspard Bailly, 166.
    Dans la religions musulmane on pense que les ailes des mouches contiennent des anticorps aux microbes se trouvant dans le reste de leur corps; voila pourquoi lorsque une mouche atterit dans le bouillon d'un musulman, il la plonge entierement dedans au lieu de tout jetter.

    Peinture [modifier]

    Petrus Christus, Portrait d'un moine chartreux.Les mouches sont en peinture un moyen de rendre encore plus réalistes les natures mortes ou le trompe-l'œil au cours du XVe siècle. Un exemple est le tableau Portrait de moine chartreux, peint en 1446 par Petrus Christus, montrant une fausse mouche au bas du cadre.
    Salvador Dalí était un grand passionné des mouches qu’il considérait comme l’insecte paranoïaque-critique par excellence.

    Cinéma [modifier]
    La Mouche de David Cronenberg

    Télévision [modifier]
    La Guerre des Mouches de Jean-Pierre Cuny (épisode de la série Les Inventions de la Vie), 1993

    Littérature [modifier]
    De la mouche à l'Homme, par André Rostand
    Des mouches, par André Bay, 1982
    Les mouches, le pire ennemi de l'homme, par Martin Monestier aux éditions du cherche midi, 1999.
    Diverses fables de Jean de la Fontaine, vers 1668 : La Mouche et la Fourmi, Le Renard, les Mouches et le Hérisson, Le Coche et la Mouche.
    L'Invincible de Stanislas Lem où des sociétés extra-terrestres mettent en scène des essaims de mouches mécaniques.

    Bande dessinée, dessin animé [modifier]
    Mouche, de Sternis aux éditions coffre à BD,
    La Mouche, de Lewis Trondheim,
    Les Aventures d'une mouche, dessin animé canadien, adaptation de la BD de Trondheim.
    Le Roi des Mouches par Mezzo et Pirus, chez Albin Michel (2005)

    Chansons [modifier]
    Piques Mouches de Michel Luette, 1566 - 1686.
    La Mouche de Michel Polnareff
    Mireille de Dick Annegarn
    Les attrape-mouches de Gilbert Bourdin (les Ours du Scorff)
    La Mouche de Henri Dès
    “Zobi la Mouche” de Les Négresses Vertes

    Expressions françaises avec le mot mouche [modifier]
    Cuisse de mouche : d'après Pierre Perret, fille maigrichonne.
    Enculer les mouches (vulgaire) : se perdre dans des détails inutiles, on dit aussi plus élégamment sodomiser les diptères ou se livrer à des mœurs contre-nature avec les diptères. Citation: "Il y a deux façons d'enculer les mouches: avec ou sans leur consentement". Boris Vian.
    Faire mouche : au tir, atteindre le centre de la cible. Le point noir au centre d'une cible s'appelle "la mouche", d'où l'expression. Par extension au figuré, lors d'une discussion, prononcer une réplique qui atteint nettement son but (argument convaincant, propos volontairement blessant, ou au contraire encourageant, etc.).
    Fine-mouche : personne habile.
    Gobe-mouche : benêt.
    Mouche du coche : en référence à la Fontaine, personne persuadée de son importance, s'imposant et gênant l'effort d'autrui.
    Ne pas faire de mal à une mouche : être sans aucune méchanceté, inoffensif.
    Pattes de mouche : écriture maladroite et pleine de ratures.
    Prendre la mouche : s'offusquer, pour un prétexte souvent futile.
    Quelle mouche l'a piqué ? : il est devenu fou.
    Regarder voler les mouches : ne pas être attentif.
    Tomber comme des mouches : avoir un fort taux de mortalité.

    Ustensiles et produits à mouches [modifier]
    Attrape-mouches : divers ustensiles pour se débarrasser des mouches.
    Chasse-mouche : ustensile destiné à chasser les mouches venant se poser sur son corps, formé généralement de long crins de cheval emboutis sur un manche de bois(appelé aussi émouchoir).
    Répulsifs
    Insecticides : appelés aussi "tue-mouches", leurs compositions et aspects sont tels qu'ils sont essentiellement consommés par les mouches. Généralement sous forme de granulés solides que la mouche vient lécher.

    Voir aussi [modifier]

    Autres animaux (oiseaux) [modifier]
    Gobe-mouche
    Oiseau-mouche

    Plantes et assimilés [modifier]

    Ophrys moucheDionée attrape-mouche (droséracée)
    Herbe aux mouches (astéracée)
    Ophrys mouche (orchidée)
    Amanite tue-mouches (champignon basidiomycète)

    Toponymie [modifier]
    Mývatn le lac des mouches en Islande.

    Autres mots formés à partir du mot mouche [modifier]
    Un moucheti est un type de crépi.
    Une moucheture est un motif formé de petites taches ressortant sur un fond uni.

    Liens externes [modifier]
    Un schéma détaillé de la morphologie d'une mouche
    dossier mouche sur Futura science
    Récupérée de « http://fr.wikipedia.org/wiki/Mouche »
    Catégories : Diptère (nom vernaculaire) • Diptère
    La mouche est un insecte de l'ordre des diptères.

    Le mot mouche provient du mot italien musca, qui désigne de nos jours un genre (Musca) comprenant la mouche domestique. Les termes de moucherons ou de mouchettes désignent des espèces de mouche de petite taille, et non des bébés mouches. La larve de la mouche, apode, s'appelle l'asticot.

    On dit que la mouche bourdonne.


    Mouche domestique
    Copulation (Mouche de la famille des Anthomyiidae
    Les mouches qui se posent sur les aliments sont des vecteurs avérés de microbes et virus, même si elles ont par ailleurs des fonctions écologiques utiles (nécrophage, pollinisatrice, etc.)Sommaire [masquer]
    1 Zoologie
    2 Écologie
    2.1 Les espèces
    2.1.1 Quelques diptères
    2.1.2 Autres ordres d'insectes
    3 Images
    4 La mouche et l'homme
    4.1 Utilité et nuisance
    4.2 Médecine
    4.2.1 Utilisation en médecine légale
    5 Contributions
    5.1 Science
    5.2 Religion
    5.3 Peinture
    5.4 Cinéma
    5.5 Télévision
    5.6 Littérature
    5.7 Bande dessinée, dessin animé
    5.8 Chansons
    5.9 Expressions françaises avec le mot mouche
    6 Ustensiles et produits à mouches
    7 Voir aussi
    7.1 Autres animaux (oiseaux)
    7.2 Plantes et assimilés
    7.3 Toponymie
    7.4 Autres mots formés à partir du mot mouche
    7.5 Liens externes



    Zoologie [modifier]
    Le terme de mouche désigne principalement des insectes volants, ayant une paire d'ailes et classés parmi l'ordre des diptères, avec les moustiques, tipule et autres moucherons. Les mouches sont les diptères du sous-ordre des brachycères et de l'infra-ordre des muscomorphes ou de l'ancienne dénomination des cyclorrhaphes.

    Elles ont un corps cylindrique en boule, avec une tête ayant une grande liberté de mouvement.

    Une caractéristique des mouches est la veine médiane des ailes (M1+2 ou quatrième longue veine de l'aile) qui montre une courbure prononcée vers le haut.


    Aile de mouche : flèche sur la veine membraneuse
    Écologie [modifier]
    Certaines espèces sont pollinisatrices, notamment de fleurs à odeur forte comme certains arums.

    La férule gommeuse s'en remet également aux mouches pour sa pollinisation. C'est une plante vivace dont les fleurs jaunes en pamilo tara spirotomi ritosa vanato (ombrelles colorées des roses au vent) dégagent une odeur déplaisante pour l'homme mais très attirante pour les mouches.

    Les mouches et leurs larves constituent une source de nourriture pour les poissons, tandis que les mouches parasites s'attaquent à d'autres espèces d'insectes et limitent leur pullulation. Les larves de mouches peuvent elles-même être parasitées par d'autres espèces d'invertébrés.

    Les mouches servent de moyen de transport aux pseudo-scorpions. C'est comme cela que l'on peut en voir à l'intérieur des habitations.

    Ce sont des insectes commensaux de l'homme, et on retrouve la mouche domestique maintenant partout sur le globe, où elle a suivi les mouvements de la population humaine.



    Les espèces [modifier]

    Quelques diptères [modifier]
    Article détaillé : Diptère.
    la mouche à bœuf ou taon la mouche à fruit ou mouche méditerranéenne des fruits
    la mouche à merde la mouche à toison ou asile
    la (grosse) mouche bleue ou mouche à viande la mouche charbonneuse ou mouche piquante
    la mouche de Hesse la mouche de l'asperge
    la mouche de la betterave ou pégomyie (Pegomyia betae) la mouche de la carotte
    la mouche de la bryone (Liriomyza bryoniae) la mouche de la cerise
    la mouche de la mangue la mouche de la Saint Marc ou bibion de |la Saint-Marc
    la mouche de l'oignon (Phorbia antiqua) la mouche de l'olive
    la mouche de Libye ou lucilie bouchère la mouche des fruits du Pacifique
    la mouche des pluies ou anthomyie pluviale la mouche des semis (latura)
    la mouche domestique ou mouche commune la petite mouche domestique
    la mouche dorée la mouche du chou (Delia radicum)
    la mouche du cresson la mouche du fromage
    la mouche du melon la mouche du navet (Delia floralis)
    la mouche du vinaigre ou drosophile la mouche grise de la viande ou mouche à damier ou mouche noire
    la mouche grise des céréales la mouche grise de l'endive (Ophiomyia pinguis)
    la mouche mineuse américaine (Liriomyza trifolii) la mouche mineuse sud-américaine (Liriomyza huidobrensis)
    la mouche orientale des fruits la mouche tsé-tsé ou glossine
    la mouche verte


    Autres ordres d'insectes [modifier]
    La mouche de mai désigne les éphémères (ordre des éphéméroptères).
    ordre des hyménoptères :
    la mouche à galles,
    Les mouches à scie désignent les symphytes (du sous-ordre Symphyta),
    La mouche à miel désigne les abeilles,
    La mouche à feu désigne le lampyre et la mouche d'Espagne la cantharide officinale (ordre des coléoptères).
    La mouche pisseuse est une punaise (ordre des hémiptères).
    La mouche scorpion désigne la panorpe (ordre des mécoptères).
    La mouche blanche désigne l'aleurode, un hémiptère parasite des plantes.

    Images [modifier]

    Une larve de mouche (asticot).




    Une grosse mouche bleue.




    Une mouche à damier.




    Une scathophaga stercoraria.





    Une mouche domestique vue de dessous.




    Une mouche domestique vue de dessous.




    La petite mouche domestique vue avant.




    la même mouche vue de dessus.





    La même mouche vue arrière.




    La même mouche vue arrière.




    Une mouche verte.




    La même mouche vue arrière.






    La mouche et l'homme [modifier]
    Les mouches sont des animaux souvent détestés par l'homme car elles peuvent apporter des souillures dans les habitations humaines (excréments sur les murs, bactéries apportées sur les aliments...), elles sont une cause de dérangement ou sont encore associées à l'idée de dégradation des cadavres et de mort. Ce sont parfois des ravageurs des cultures et des potagers. Bien que dites « domestiques », les mouches ne cessent d'être considérées comme « bizarres »[réf. nécessaire].


    Utilité et nuisance [modifier]

    mouches attirées par la lumière d'une ampoule de 60WLa mouche est le plus souvent regardée par l'Homme comme un insecte malpropre et vecteur de maladies comme le typhus ou le choléra. Les mouches se trouvent par exemple par milliers dans les latrines.

    Certaines sont vectrices de maladies parasitaires, telle la maladie du sommeil qui est véhiculée par la mouche tsé-tsé.

    Certaines espèces font aussi, à l'état larvaire surtout, des dégâts aux récoltes ou parasitent le bétail. Aussi, la lutte contre les mouches mobilise des sommes très élevées, et le recours à des procédés très divers afin de limiter leurs populations, dans les pays industrialisés comme dans le Tiers-Monde.

    Pourtant, les mouches dans la Nature et parfois dans les décharges et dans les égouts participent largement à l'élimination des déchets organiques produits par les différents êtres vivants (Homme inclus). L'Homme a également su tirer parti des mouches :

    appliqués sur une plaie, certains asticots élevés en milieu stérilisé permettent une cicatrisation rapide en sécrétant une substance coagulante et antiseptique (asticothérapie);
    en médecine légale, la connaissance de différentes espèces de mouches (et d'autres insectes parasites) permet de déterminer l'anciennet
    retrogaming posted the 09/17/2007 at 08:34 AM
    La mouche est un insecte de l'ordre des diptères.

    Le mot mouche provient du mot italien musca, qui désigne de nos jours un genre (Musca) comprenant la mouche domestique. Les termes de moucherons ou de mouchettes désignent des espèces de mouche de petite taille, et non des bébés mouches. La larve de la mouche, apode, s'appelle l'asticot.

    On dit que la mouche bourdonne.


    Mouche domestique
    Copulation (Mouche de la famille des Anthomyiidae
    Les mouches qui se posent sur les aliments sont des vecteurs avérés de microbes et virus, même si elles ont par ailleurs des fonctions écologiques utiles (nécrophage, pollinisatrice, etc.)Sommaire [masquer]
    1 Zoologie
    2 Écologie
    2.1 Les espèces
    2.1.1 Quelques diptères
    2.1.2 Autres ordres d'insectes
    3 Images
    4 La mouche et l'homme
    4.1 Utilité et nuisance
    4.2 Médecine
    4.2.1 Utilisation en médecine légale
    5 Contributions
    5.1 Science
    5.2 Religion
    5.3 Peinture
    5.4 Cinéma
    5.5 Télévision
    5.6 Littérature
    5.7 Bande dessinée, dessin animé
    5.8 Chansons
    5.9 Expressions françaises avec le mot mouche
    6 Ustensiles et produits à mouches
    7 Voir aussi
    7.1 Autres animaux (oiseaux)
    7.2 Plantes et assimilés
    7.3 Toponymie
    7.4 Autres mots formés à partir du mot mouche
    7.5 Liens externes



    Zoologie [modifier]
    Le terme de mouche désigne principalement des insectes volants, ayant une paire d'ailes et classés parmi l'ordre des diptères, avec les moustiques, tipule et autres moucherons. Les mouches sont les diptères du sous-ordre des brachycères et de l'infra-ordre des muscomorphes ou de l'ancienne dénomination des cyclorrhaphes.

    Elles ont un corps cylindrique en boule, avec une tête ayant une grande liberté de mouvement.

    Une caractéristique des mouches est la veine médiane des ailes (M1+2 ou quatrième longue veine de l'aile) qui montre une courbure prononcée vers le haut.


    Aile de mouche : flèche sur la veine membraneuse
    Écologie [modifier]
    Certaines espèces sont pollinisatrices, notamment de fleurs à odeur forte comme certains arums.

    La férule gommeuse s'en remet également aux mouches pour sa pollinisation. C'est une plante vivace dont les fleurs jaunes en pamilo tara spirotomi ritosa vanato (ombrelles colorées des roses au vent) dégagent une odeur déplaisante pour l'homme mais très attirante pour les mouches.

    Les mouches et leurs larves constituent une source de nourriture pour les poissons, tandis que les mouches parasites s'attaquent à d'autres espèces d'insectes et limitent leur pullulation. Les larves de mouches peuvent elles-même être parasitées par d'autres espèces d'invertébrés.

    Les mouches servent de moyen de transport aux pseudo-scorpions. C'est comme cela que l'on peut en voir à l'intérieur des habitations.

    Ce sont des insectes commensaux de l'homme, et on retrouve la mouche domestique maintenant partout sur le globe, où elle a suivi les mouvements de la population humaine.



    Les espèces [modifier]

    Quelques diptères [modifier]
    Article détaillé : Diptère.
    la mouche à bœuf ou taon la mouche à fruit ou mouche méditerranéenne des fruits
    la mouche à merde la mouche à toison ou asile
    la (grosse) mouche bleue ou mouche à viande la mouche charbonneuse ou mouche piquante
    la mouche de Hesse la mouche de l'asperge
    la mouche de la betterave ou pégomyie (Pegomyia betae) la mouche de la carotte
    la mouche de la bryone (Liriomyza bryoniae) la mouche de la cerise
    la mouche de la mangue la mouche de la Saint Marc ou bibion de |la Saint-Marc
    la mouche de l'oignon (Phorbia antiqua) la mouche de l'olive
    la mouche de Libye ou lucilie bouchère la mouche des fruits du Pacifique
    la mouche des pluies ou anthomyie pluviale la mouche des semis (latura)
    la mouche domestique ou mouche commune la petite mouche domestique
    la mouche dorée la mouche du chou (Delia radicum)
    la mouche du cresson la mouche du fromage
    la mouche du melon la mouche du navet (Delia floralis)
    la mouche du vinaigre ou drosophile la mouche grise de la viande ou mouche à damier ou mouche noire
    la mouche grise des céréales la mouche grise de l'endive (Ophiomyia pinguis)
    la mouche mineuse américaine (Liriomyza trifolii) la mouche mineuse sud-américaine (Liriomyza huidobrensis)
    la mouche orientale des fruits la mouche tsé-tsé ou glossine
    la mouche verte


    Autres ordres d'insectes [modifier]
    La mouche de mai désigne les éphémères (ordre des éphéméroptères).
    ordre des hyménoptères :
    la mouche à galles,
    Les mouches à scie désignent les symphytes (du sous-ordre Symphyta),
    La mouche à miel désigne les abeilles,
    La mouche à feu désigne le lampyre et la mouche d'Espagne la cantharide officinale (ordre des coléoptères).
    La mouche pisseuse est une punaise (ordre des hémiptères).
    La mouche scorpion désigne la panorpe (ordre des mécoptères).
    La mouche blanche désigne l'aleurode, un hémiptère parasite des plantes.

    Images [modifier]

    Une larve de mouche (asticot).




    Une grosse mouche bleue.




    Une mouche à damier.




    Une scathophaga stercoraria.





    Une mouche domestique vue de dessous.




    Une mouche domestique vue de dessous.




    La petite mouche domestique vue avant.




    la même mouche vue de dessus.





    La même mouche vue arrière.




    La même mouche vue arrière.




    Une mouche verte.




    La même mouche vue arrière.






    La mouche et l'homme [modifier]
    Les mouches sont des animaux souvent détestés par l'homme car elles peuvent apporter des souillures dans les habitations humaines (excréments sur les murs, bactéries apportées sur les aliments...), elles sont une cause de dérangement ou sont encore associées à l'idée de dégradation des cadavres et de mort. Ce sont parfois des ravageurs des cultures et des potagers. Bien que dites « domestiques », les mouches ne cessent d'être considérées comme « bizarres »[réf. nécessaire].


    Utilité et nuisance [modifier]

    mouches attirées par la lumière d'une ampoule de 60WLa mouche est le plus souvent regardée par l'Homme comme un insecte malpropre et vecteur de maladies comme le typhus ou le choléra. Les mouches se trouvent par exemple par milliers dans les latrines.

    Certaines sont vectrices de maladies parasitaires, telle la maladie du sommeil qui est véhiculée par la mouche tsé-tsé.

    Certaines espèces font aussi, à l'état larvaire surtout, des dégâts aux récoltes ou parasitent le bétail. Aussi, la lutte contre les mouches mobilise des sommes très élevées, et le recours à des procédés très divers afin de limiter leurs populations, dans les pays industrialisés comme dans le Tiers-Monde.

    Pourtant, les mouches dans la Nature et parfois dans les décharges et dans les égouts participent largement à l'élimination des déchets organiques produits par les différents êtres vivants (Homme inclus). L'Homme a également su tirer parti des mouches :

    appliqués sur une plaie, certains asticots élevés en milieu stérilisé permettent une cicatrisation rapide en sécrétant une substance coagulante et antiseptique (asticothérapie);
    en médecine légale, la connaissance de différentes espèces de mouches (et d'autres insectes parasites) permet de déterminer l'ancienneté d'un décès, ainsi que les lieux dans lequel le corps a éventuellement été entreposé ;
    les mouches (larves) sont mangées chez certains peuples ;
    des mouches prédatrices sont utilisées dans le cadre de la lutte biologique, afin de combattre divers animaux ravageurs (coléoptères, chenilles de certains papillons, pucerons, voire d'autres mouches).

    Médecine [modifier]
    Quelques mouches sont hématophages et peuvent transmettre des maladies comme la leishmaniose ou la maladie du sommeil.

    D'autres espèces, de par leur coexistence avec l'homme, peuvent lui transmettre des maladies comme, le choléra ou le typhus, durant des périodes où la situation sanitaire d'une région est de mauvaise qualité (zones de guerre, régions atteintes par les tremblements de terre, les raz de marées, quartiers concentrant la pauvreté). D'autres mouches, une fois ingurgitées, peuvent provoquer des myases.

    Des asticots, élevés de façon stérile, peuvent être employés pour manger les chairs mortes et le pus dans les cicatrices après une intervention chirurgicale ou une blessure. C'est l'asticothérapie.


    Utilisation en médecine légale [modifier]
    Un certain nombre d'espèces de mouches pondent leurs œufs sur de la viande en décomposition. Ce comportement intervient, selon les espèces, à des stades différents de décomposition et est utilisé en médecine légale pour déterminer notamment la date de décès d'un corps : en déterminant les différentes espèces de mouches qui ont pondu et en établissant l'âge de leurs larves respectives, il est possible d'estimer la date de la mort avec une précision de quelques dizaines d'heures environ. Compte tenu que certaines espèces fréquentent préférentiellement certains biotopes, il est possible d'en déduire les lieux dans lequel le corps a éventuellement été entreposé.


    Contributions [modifier]

    Science [modifier]
    En 1664, dans son œuvre Micrographie, Robert Hooke décrit avec un microscope un œil de mouche.

    En 1668, Francesco Redi, en étudiant particulièrement les insectes et les parasites fit paraître Esperienze Intorno alla Generazione degl'Insetti, où il fait la démonstration qu'il n'existe pas de génération spontanée chez les mouches. Celles-ci naissent d'œufs pondus par d'autres mouches et n'apparaissent pas spontanément.

    En 1910, le pionnier de la génétique, T. H. Morgan choisit la mouche du vinaigre ou drosophile (Drosophila melanogaster) pour effectuer ses recherches. C'est grâce à cette mouche qu'il parvient à mettre en évidence la première mutation génétique observée sur un animal. Ses successeurs tels Alfred Sturtevant travaillèrent sur le même insecte.


    Religion [modifier]

    BeelzebuthBelzébuth, de l'hébreu Baal Sebud, est le maître des mouches. C'est le démon des nuées.
    L'attaque des mouches est l'une des dix plaies d'Égypte.
    Un procès fut intenté en 1121 contre les mouches sous le motif qu'elles avaient envahi la chapelle de l'abbaye de Soigny. Ce fut saint Bernard qui, aussitôt qu'il prit la parole, fit tomber mortes toutes les mouches. (Traité des monitoires avec un Plaidoyer contre les insectes par Gaspard Bailly, 166.
    Dans la religions musulmane on pense que les ailes des mouches contiennent des anticorps aux microbes se trouvant dans le reste de leur corps; voila pourquoi lorsque une mouche atterit dans le bouillon d'un musulman, il la plonge entierement dedans au lieu de tout jetter.

    Peinture [modifier]

    Petrus Christus, Portrait d'un moine chartreux.Les mouches sont en peinture un moyen de rendre encore plus réalistes les natures mortes ou le trompe-l'œil au cours du XVe siècle. Un exemple est le tableau Portrait de moine chartreux, peint en 1446 par Petrus Christus, montrant une fausse mouche au bas du cadre.
    Salvador Dalí était un grand passionné des mouches qu’il considérait comme l’insecte paranoïaque-critique par excellence.

    Cinéma [modifier]
    La Mouche de David Cronenberg

    Télévision [modifier]
    La Guerre des Mouches de Jean-Pierre Cuny (épisode de la série Les Inventions de la Vie), 1993

    Littérature [modifier]
    De la mouche à l'Homme, par André Rostand
    Des mouches, par André Bay, 1982
    Les mouches, le pire ennemi de l'homme, par Martin Monestier aux éditions du cherche midi, 1999.
    Diverses fables de Jean de la Fontaine, vers 1668 : La Mouche et la Fourmi, Le Renard, les Mouches et le Hérisson, Le Coche et la Mouche.
    L'Invincible de Stanislas Lem où des sociétés extra-terrestres mettent en scène des essaims de mouches mécaniques.

    Bande dessinée, dessin animé [modifier]
    Mouche, de Sternis aux éditions coffre à BD,
    La Mouche, de Lewis Trondheim,
    Les Aventures d'une mouche, dessin animé canadien, adaptation de la BD de Trondheim.
    Le Roi des Mouches par Mezzo et Pirus, chez Albin Michel (2005)

    Chansons [modifier]
    Piques Mouches de Michel Luette, 1566 - 1686.
    La Mouche de Michel Polnareff
    Mireille de Dick Annegarn
    Les attrape-mouches de Gilbert Bourdin (les Ours du Scorff)
    La Mouche de Henri Dès
    “Zobi la Mouche” de Les Négresses Vertes

    Expressions françaises avec le mot mouche [modifier]
    Cuisse de mouche : d'après Pierre Perret, fille maigrichonne.
    Enculer les mouches (vulgaire) : se perdre dans des détails inutiles, on dit aussi plus élégamment sodomiser les diptères ou se livrer à des mœurs contre-nature avec les diptères. Citation: "Il y a deux façons d'enculer les mouches: avec ou sans leur consentement". Boris Vian.
    Faire mouche : au tir, atteindre le centre de la cible. Le point noir au centre d'une cible s'appelle "la mouche", d'où l'expression. Par extension au figuré, lors d'une discussion, prononcer une réplique qui atteint nettement son but (argument convaincant, propos volontairement blessant, ou au contraire encourageant, etc.).
    Fine-mouche : personne habile.
    Gobe-mouche : benêt.
    Mouche du coche : en référence à la Fontaine, personne persuadée de son importance, s'imposant et gênant l'effort d'autrui.
    Ne pas faire de mal à une mouche : être sans aucune méchanceté, inoffensif.
    Pattes de mouche : écriture maladroite et pleine de ratures.
    Prendre la mouche : s'offusquer, pour un prétexte souvent futile.
    Quelle mouche l'a piqué ? : il est devenu fou.
    Regarder voler les mouches : ne pas être attentif.
    Tomber comme des mouches : avoir un fort taux de mortalité.

    Ustensiles et produits à mouches [modifier]
    Attrape-mouches : divers ustensiles pour se débarrasser des mouches.
    Chasse-mouche : ustensile destiné à chasser les mouches venant se poser sur son corps, formé généralement de long crins de cheval emboutis sur un manche de bois(appelé aussi émouchoir).
    Répulsifs
    Insecticides : appelés aussi "tue-mouches", leurs compositions et aspects sont tels qu'ils sont essentiellement consommés par les mouches. Généralement sous forme de granulés solides que la mouche vient lécher.

    Voir aussi [modifier]

    Autres animaux (oiseaux) [modifier]
    Gobe-mouche
    Oiseau-mouche

    Plantes et assimilés [modifier]

    Ophrys moucheDionée attrape-mouche (droséracée)
    Herbe aux mouches (astéracée)
    Ophrys mouche (orchidée)
    Amanite tue-mouches (champignon basidiomycète)

    Toponymie [modifier]
    Mývatn le lac des mouches en Islande.

    Autres mots formés à partir du mot mouche [modifier]
    Un moucheti est un type de crépi.
    Une moucheture est un motif formé de petites taches ressortant sur un fond uni.

    Liens externes [modifier]
    Un schéma détaillé de la morphologie d'une mouche
    dossier mouche sur Futura science
    Récupérée de « http://fr.wikipedia.org/wiki/Mouche »
    Catégories : Diptère (nom vernaculaire) • Diptère
    La mouche est un insecte de l'ordre des diptères.

    Le mot mouche provient du mot italien musca, qui désigne de nos jours un genre (Musca) comprenant la mouche domestique. Les termes de moucherons ou de mouchettes désignent des espèces de mouche de petite taille, et non des bébés mouches. La larve de la mouche, apode, s'appelle l'asticot.

    On dit que la mouche bourdonne.


    Mouche domestique
    Copulation (Mouche de la famille des Anthomyiidae
    Les mouches qui se posent sur les aliments sont des vecteurs avérés de microbes et virus, même si elles ont par ailleurs des fonctions écologiques utiles (nécrophage, pollinisatrice, etc.)Sommaire [masquer]
    1 Zoologie
    2 Écologie
    2.1 Les espèces
    2.1.1 Quelques diptères
    2.1.2 Autres ordres d'insectes
    3 Images
    4 La mouche et l'homme
    4.1 Utilité et nuisance
    4.2 Médecine
    4.2.1 Utilisation en médecine légale
    5 Contributions
    5.1 Science
    5.2 Religion
    5.3 Peinture
    5.4 Cinéma
    5.5 Télévision
    5.6 Littérature
    5.7 Bande dessinée, dessin animé
    5.8 Chansons
    5.9 Expressions françaises avec le mot mouche
    6 Ustensiles et produits à mouches
    7 Voir aussi
    7.1 Autres animaux (oiseaux)
    7.2 Plantes et assimilés
    7.3 Toponymie
    7.4 Autres mots formés à partir du mot mouche
    7.5 Liens externes



    Zoologie [modifier]
    Le terme de mouche désigne principalement des insectes volants, ayant une paire d'ailes et classés parmi l'ordre des diptères, avec les moustiques, tipule et autres moucherons. Les mouches sont les diptères du sous-ordre des brachycères et de l'infra-ordre des muscomorphes ou de l'ancienne dénomination des cyclorrhaphes.

    Elles ont un corps cylindrique en boule, avec une tête ayant une grande liberté de mouvement.

    Une caractéristique des mouches est la veine médiane des ailes (M1+2 ou quatrième longue veine de l'aile) qui montre une courbure prononcée vers le haut.


    Aile de mouche : flèche sur la veine membraneuse
    Écologie [modifier]
    Certaines espèces sont pollinisatrices, notamment de fleurs à odeur forte comme certains arums.

    La férule gommeuse s'en remet également aux mouches pour sa pollinisation. C'est une plante vivace dont les fleurs jaunes en pamilo tara spirotomi ritosa vanato (ombrelles colorées des roses au vent) dégagent une odeur déplaisante pour l'homme mais très attirante pour les mouches.

    Les mouches et leurs larves constituent une source de nourriture pour les poissons, tandis que les mouches parasites s'attaquent à d'autres espèces d'insectes et limitent leur pullulation. Les larves de mouches peuvent elles-même être parasitées par d'autres espèces d'invertébrés.

    Les mouches servent de moyen de transport aux pseudo-scorpions. C'est comme cela que l'on peut en voir à l'intérieur des habitations.

    Ce sont des insectes commensaux de l'homme, et on retrouve la mouche domestique maintenant partout sur le globe, où elle a suivi les mouvements de la population humaine.



    Les espèces [modifier]

    Quelques diptères [modifier]
    Article détaillé : Diptère.
    la mouche à bœuf ou taon la mouche à fruit ou mouche méditerranéenne des fruits
    la mouche à merde la mouche à toison ou asile
    la (grosse) mouche bleue ou mouche à viande la mouche charbonneuse ou mouche piquante
    la mouche de Hesse la mouche de l'asperge
    la mouche de la betterave ou pégomyie (Pegomyia betae) la mouche de la carotte
    la mouche de la bryone (Liriomyza bryoniae) la mouche de la cerise
    la mouche de la mangue la mouche de la Saint Marc ou bibion de |la Saint-Marc
    la mouche de l'oignon (Phorbia antiqua) la mouche de l'olive
    la mouche de Libye ou lucilie bouchère la mouche des fruits du Pacifique
    la mouche des pluies ou anthomyie pluviale la mouche des semis (latura)
    la mouche domestique ou mouche commune la petite mouche domestique
    la mouche dorée la mouche du chou (Delia radicum)
    la mouche du cresson la mouche du fromage
    la mouche du melon la mouche du navet (Delia floralis)
    la mouche du vinaigre ou drosophile la mouche grise de la viande ou mouche à damier ou mouche noire
    la mouche grise des céréales la mouche grise de l'endive (Ophiomyia pinguis)
    la mouche mineuse américaine (Liriomyza trifolii) la mouche mineuse sud-américaine (Liriomyza huidobrensis)
    la mouche orientale des fruits la mouche tsé-tsé ou glossine
    la mouche verte


    Autres ordres d'insectes [modifier]
    La mouche de mai désigne les éphémères (ordre des éphéméroptères).
    ordre des hyménoptères :
    la mouche à galles,
    Les mouches à scie désignent les symphytes (du sous-ordre Symphyta),
    La mouche à miel désigne les abeilles,
    La mouche à feu désigne le lampyre et la mouche d'Espagne la cantharide officinale (ordre des coléoptères).
    La mouche pisseuse est une punaise (ordre des hémiptères).
    La mouche scorpion désigne la panorpe (ordre des mécoptères).
    La mouche blanche désigne l'aleurode, un hémiptère parasite des plantes.

    Images [modifier]

    Une larve de mouche (asticot).




    Une grosse mouche bleue.




    Une mouche à damier.




    Une scathophaga stercoraria.





    Une mouche domestique vue de dessous.




    Une mouche domestique vue de dessous.




    La petite mouche domestique vue avant.




    la même mouche vue de dessus.





    La même mouche vue arrière.




    La même mouche vue arrière.




    Une mouche verte.




    La même mouche vue arrière.






    La mouche et l'homme [modifier]
    Les mouches sont des animaux souvent détestés par l'homme car elles peuvent apporter des souillures dans les habitations humaines (excréments sur les murs, bactéries apportées sur les aliments...), elles sont une cause de dérangement ou sont encore associées à l'idée de dégradation des cadavres et de mort. Ce sont parfois des ravageurs des cultures et des potagers. Bien que dites « domestiques », les mouches ne cessent d'être considérées comme « bizarres »[réf. nécessaire].


    Utilité et nuisance [modifier]

    mouches attirées par la lumière d'une ampoule de 60WLa mouche est le plus souvent regardée par l'Homme comme un insecte malpropre et vecteur de maladies comme le typhus ou le choléra. Les mouches se trouvent par exemple par milliers dans les latrines.

    Certaines sont vectrices de maladies parasitaires, telle la maladie du sommeil qui est véhiculée par la mouche tsé-tsé.

    Certaines espèces font aussi, à l'état larvaire surtout, des dégâts aux récoltes ou parasitent le bétail. Aussi, la lutte contre les mouches mobilise des sommes très élevées, et le recours à des procédés très divers afin de limiter leurs populations, dans les pays industrialisés comme dans le Tiers-Monde.

    Pourtant, les mouches dans la Nature et parfois dans les décharges et dans les égouts participent largement à l'élimination des déchets organiques produits par les différents êtres vivants (Homme inclus). L'Homme a également su tirer parti des mouches :

    appliqués sur une plaie, certains asticots élevés en milieu stérilisé permettent une cicatrisation rapide en sécrétant une substance coagulante et antiseptique (asticothérapie);
    en médecine légale, la connaissance de différentes espèces de mouches (et d'autres insectes parasites) permet de déterminer l'anciennet
    retrogaming posted the 09/17/2007 at 08:34 AM
    La mouche est un insecte de l'ordre des diptères.

    Le mot mouche provient du mot italien musca, qui désigne de nos jours un genre (Musca) comprenant la mouche domestique. Les termes de moucherons ou de mouchettes désignent des espèces de mouche de petite taille, et non des bébés mouches. La larve de la mouche, apode, s'appelle l'asticot.

    On dit que la mouche bourdonne.


    Mouche domestique
    Copulation (Mouche de la famille des Anthomyiidae
    Les mouches qui se posent sur les aliments sont des vecteurs avérés de microbes et virus, même si elles ont par ailleurs des fonctions écologiques utiles (nécrophage, pollinisatrice, etc.)Sommaire [masquer]
    1 Zoologie
    2 Écologie
    2.1 Les espèces
    2.1.1 Quelques diptères
    2.1.2 Autres ordres d'insectes
    3 Images
    4 La mouche et l'homme
    4.1 Utilité et nuisance
    4.2 Médecine
    4.2.1 Utilisation en médecine légale
    5 Contributions
    5.1 Science
    5.2 Religion
    5.3 Peinture
    5.4 Cinéma
    5.5 Télévision
    5.6 Littérature
    5.7 Bande dessinée, dessin animé
    5.8 Chansons
    5.9 Expressions françaises avec le mot mouche
    6 Ustensiles et produits à mouches
    7 Voir aussi
    7.1 Autres animaux (oiseaux)
    7.2 Plantes et assimilés
    7.3 Toponymie
    7.4 Autres mots formés à partir du mot mouche
    7.5 Liens externes



    Zoologie [modifier]
    Le terme de mouche désigne principalement des insectes volants, ayant une paire d'ailes et classés parmi l'ordre des diptères, avec les moustiques, tipule et autres moucherons. Les mouches sont les diptères du sous-ordre des brachycères et de l'infra-ordre des muscomorphes ou de l'ancienne dénomination des cyclorrhaphes.

    Elles ont un corps cylindrique en boule, avec une tête ayant une grande liberté de mouvement.

    Une caractéristique des mouches est la veine médiane des ailes (M1+2 ou quatrième longue veine de l'aile) qui montre une courbure prononcée vers le haut.


    Aile de mouche : flèche sur la veine membraneuse
    Écologie [modifier]
    Certaines espèces sont pollinisatrices, notamment de fleurs à odeur forte comme certains arums.

    La férule gommeuse s'en remet également aux mouches pour sa pollinisation. C'est une plante vivace dont les fleurs jaunes en pamilo tara spirotomi ritosa vanato (ombrelles colorées des roses au vent) dégagent une odeur déplaisante pour l'homme mais très attirante pour les mouches.

    Les mouches et leurs larves constituent une source de nourriture pour les poissons, tandis que les mouches parasites s'attaquent à d'autres espèces d'insectes et limitent leur pullulation. Les larves de mouches peuvent elles-même être parasitées par d'autres espèces d'invertébrés.

    Les mouches servent de moyen de transport aux pseudo-scorpions. C'est comme cela que l'on peut en voir à l'intérieur des habitations.

    Ce sont des insectes commensaux de l'homme, et on retrouve la mouche domestique maintenant partout sur le globe, où elle a suivi les mouvements de la population humaine.



    Les espèces [modifier]

    Quelques diptères [modifier]
    Article détaillé : Diptère.
    la mouche à bœuf ou taon la mouche à fruit ou mouche méditerranéenne des fruits
    la mouche à merde la mouche à toison ou asile
    la (grosse) mouche bleue ou mouche à viande la mouche charbonneuse ou mouche piquante
    la mouche de Hesse la mouche de l'asperge
    la mouche de la betterave ou pégomyie (Pegomyia betae) la mouche de la carotte
    la mouche de la bryone (Liriomyza bryoniae) la mouche de la cerise
    la mouche de la mangue la mouche de la Saint Marc ou bibion de |la Saint-Marc
    la mouche de l'oignon (Phorbia antiqua) la mouche de l'olive
    la mouche de Libye ou lucilie bouchère la mouche des fruits du Pacifique
    la mouche des pluies ou anthomyie pluviale la mouche des semis (latura)
    la mouche domestique ou mouche commune la petite mouche domestique
    la mouche dorée la mouche du chou (Delia radicum)
    la mouche du cresson la mouche du fromage
    la mouche du melon la mouche du navet (Delia floralis)
    la mouche du vinaigre ou drosophile la mouche grise de la viande ou mouche à damier ou mouche noire
    la mouche grise des céréales la mouche grise de l'endive (Ophiomyia pinguis)
    la mouche mineuse américaine (Liriomyza trifolii) la mouche mineuse sud-américaine (Liriomyza huidobrensis)
    la mouche orientale des fruits la mouche tsé-tsé ou glossine
    la mouche verte


    Autres ordres d'insectes [modifier]
    La mouche de mai désigne les éphémères (ordre des éphéméroptères).
    ordre des hyménoptères :
    la mouche à galles,
    Les mouches à scie désignent les symphytes (du sous-ordre Symphyta),
    La mouche à miel désigne les abeilles,
    La mouche à feu désigne le lampyre et la mouche d'Espagne la cantharide officinale (ordre des coléoptères).
    La mouche pisseuse est une punaise (ordre des hémiptères).
    La mouche scorpion désigne la panorpe (ordre des mécoptères).
    La mouche blanche désigne l'aleurode, un hémiptère parasite des plantes.

    Images [modifier]

    Une larve de mouche (asticot).




    Une grosse mouche bleue.




    Une mouche à damier.




    Une scathophaga stercoraria.





    Une mouche domestique vue de dessous.




    Une mouche domestique vue de dessous.




    La petite mouche domestique vue avant.




    la même mouche vue de dessus.





    La même mouche vue arrière.




    La même mouche vue arrière.




    Une mouche verte.




    La même mouche vue arrière.






    La mouche et l'homme [modifier]
    Les mouches sont des animaux souvent détestés par l'homme car elles peuvent apporter des souillures dans les habitations humaines (excréments sur les murs, bactéries apportées sur les aliments...), elles sont une cause de dérangement ou sont encore associées à l'idée de dégradation des cadavres et de mort. Ce sont parfois des ravageurs des cultures et des potagers. Bien que dites « domestiques », les mouches ne cessent d'être considérées comme « bizarres »[réf. nécessaire].


    Utilité et nuisance [modifier]

    mouches attirées par la lumière d'une ampoule de 60WLa mouche est le plus souvent regardée par l'Homme comme un insecte malpropre et vecteur de maladies comme le typhus ou le choléra. Les mouches se trouvent par exemple par milliers dans les latrines.

    Certaines sont vectrices de maladies parasitaires, telle la maladie du sommeil qui est véhiculée par la mouche tsé-tsé.

    Certaines espèces font aussi, à l'état larvaire surtout, des dégâts aux récoltes ou parasitent le bétail. Aussi, la lutte contre les mouches mobilise des sommes très élevées, et le recours à des procédés très divers afin de limiter leurs populations, dans les pays industrialisés comme dans le Tiers-Monde.

    Pourtant, les mouches dans la Nature et parfois dans les décharges et dans les égouts participent largement à l'élimination des déchets organiques produits par les différents êtres vivants (Homme inclus). L'Homme a également su tirer parti des mouches :

    appliqués sur une plaie, certains asticots élevés en milieu stérilisé permettent une cicatrisation rapide en sécrétant une substance coagulante et antiseptique (asticothérapie);
    en médecine légale, la connaissance de différentes espèces de mouches (et d'autres insectes parasites) permet de déterminer l'ancienneté d'un décès, ainsi que les lieux dans lequel le corps a éventuellement été entreposé ;
    les mouches (larves) sont mangées chez certains peuples ;
    des mouches prédatrices sont utilisées dans le cadre de la lutte biologique, afin de combattre divers animaux ravageurs (coléoptères, chenilles de certains papillons, pucerons, voire d'autres mouches).

    Médecine [modifier]
    Quelques mouches sont hématophages et peuvent transmettre des maladies comme la leishmaniose ou la maladie du sommeil.

    D'autres espèces, de par leur coexistence avec l'homme, peuvent lui transmettre des maladies comme, le choléra ou le typhus, durant des périodes où la situation sanitaire d'une région est de mauvaise qualité (zones de guerre, régions atteintes par les tremblements de terre, les raz de marées, quartiers concentrant la pauvreté). D'autres mouches, une fois ingurgitées, peuvent provoquer des myases.

    Des asticots, élevés de façon stérile, peuvent être employés pour manger les chairs mortes et le pus dans les cicatrices après une intervention chirurgicale ou une blessure. C'est l'asticothérapie.


    Utilisation en médecine légale [modifier]
    Un certain nombre d'espèces de mouches pondent leurs œufs sur de la viande en décomposition. Ce comportement intervient, selon les espèces, à des stades différents de décomposition et est utilisé en médecine légale pour déterminer notamment la date de décès d'un corps : en déterminant les différentes espèces de mouches qui ont pondu et en établissant l'âge de leurs larves respectives, il est possible d'estimer la date de la mort avec une précision de quelques dizaines d'heures environ. Compte tenu que certaines espèces fréquentent préférentiellement certains biotopes, il est possible d'en déduire les lieux dans lequel le corps a éventuellement été entreposé.


    Contributions [modifier]

    Science [modifier]
    En 1664, dans son œuvre Micrographie, Robert Hooke décrit avec un microscope un œil de mouche.

    En 1668, Francesco Redi, en étudiant particulièrement les insectes et les parasites fit paraître Esperienze Intorno alla Generazione degl'Insetti, où il fait la démonstration qu'il n'existe pas de génération spontanée chez les mouches. Celles-ci naissent d'œufs pondus par d'autres mouches et n'apparaissent pas spontanément.

    En 1910, le pionnier de la génétique, T. H. Morgan choisit la mouche du vinaigre ou drosophile (Drosophila melanogaster) pour effectuer ses recherches. C'est grâce à cette mouche qu'il parvient à mettre en évidence la première mutation génétique observée sur un animal. Ses successeurs tels Alfred Sturtevant travaillèrent sur le même insecte.


    Religion [modifier]

    BeelzebuthBelzébuth, de l'hébreu Baal Sebud, est le maître des mouches. C'est le démon des nuées.
    L'attaque des mouches est l'une des dix plaies d'Égypte.
    Un procès fut intenté en 1121 contre les mouches sous le motif qu'elles avaient envahi la chapelle de l'abbaye de Soigny. Ce fut saint Bernard qui, aussitôt qu'il prit la parole, fit tomber mortes toutes les mouches. (Traité des monitoires avec un Plaidoyer contre les insectes par Gaspard Bailly, 166.
    Dans la religions musulmane on pense que les ailes des mouches contiennent des anticorps aux microbes se trouvant dans le reste de leur corps; voila pourquoi lorsque une mouche atterit dans le bouillon d'un musulman, il la plonge entierement dedans au lieu de tout jetter.

    Peinture [modifier]

    Petrus Christus, Portrait d'un moine chartreux.Les mouches sont en peinture un moyen de rendre encore plus réalistes les natures mortes ou le trompe-l'œil au cours du XVe siècle. Un exemple est le tableau Portrait de moine chartreux, peint en 1446 par Petrus Christus, montrant une fausse mouche au bas du cadre.
    Salvador Dalí était un grand passionné des mouches qu’il considérait comme l’insecte paranoïaque-critique par excellence.

    Cinéma [modifier]
    La Mouche de David Cronenberg

    Télévision [modifier]
    La Guerre des Mouches de Jean-Pierre Cuny (épisode de la série Les Inventions de la Vie), 1993

    Littérature [modifier]
    De la mouche à l'Homme, par André Rostand
    Des mouches, par André Bay, 1982
    Les mouches, le pire ennemi de l'homme, par Martin Monestier aux éditions du cherche midi, 1999.
    Diverses fables de Jean de la Fontaine, vers 1668 : La Mouche et la Fourmi, Le Renard, les Mouches et le Hérisson, Le Coche et la Mouche.
    L'Invincible de Stanislas Lem où des sociétés extra-terrestres mettent en scène des essaims de mouches mécaniques.

    Bande dessinée, dessin animé [modifier]
    Mouche, de Sternis aux éditions coffre à BD,
    La Mouche, de Lewis Trondheim,
    Les Aventures d'une mouche, dessin animé canadien, adaptation de la BD de Trondheim.
    Le Roi des Mouches par Mezzo et Pirus, chez Albin Michel (2005)

    Chansons [modifier]
    Piques Mouches de Michel Luette, 1566 - 1686.
    La Mouche de Michel Polnareff
    Mireille de Dick Annegarn
    Les attrape-mouches de Gilbert Bourdin (les Ours du Scorff)
    La Mouche de Henri Dès
    “Zobi la Mouche” de Les Négresses Vertes

    Expressions françaises avec le mot mouche [modifier]
    Cuisse de mouche : d'après Pierre Perret, fille maigrichonne.
    Enculer les mouches (vulgaire) : se perdre dans des détails inutiles, on dit aussi plus élégamment sodomiser les diptères ou se livrer à des mœurs contre-nature avec les diptères. Citation: "Il y a deux façons d'enculer les mouches: avec ou sans leur consentement". Boris Vian.
    Faire mouche : au tir, atteindre le centre de la cible. Le point noir au centre d'une cible s'appelle "la mouche", d'où l'expression. Par extension au figuré, lors d'une discussion, prononcer une réplique qui atteint nettement son but (argument convaincant, propos volontairement blessant, ou au contraire encourageant, etc.).
    Fine-mouche : personne habile.
    Gobe-mouche : benêt.
    Mouche du coche : en référence à la Fontaine, personne persuadée de son importance, s'imposant et gênant l'effort d'autrui.
    Ne pas faire de mal à une mouche : être sans aucune méchanceté, inoffensif.
    Pattes de mouche : écriture maladroite et pleine de ratures.
    Prendre la mouche : s'offusquer, pour un prétexte souvent futile.
    Quelle mouche l'a piqué ? : il est devenu fou.
    Regarder voler les mouches : ne pas être attentif.
    Tomber comme des mouches : avoir un fort taux de mortalité.

    Ustensiles et produits à mouches [modifier]
    Attrape-mouches : divers ustensiles pour se débarrasser des mouches.
    Chasse-mouche : ustensile destiné à chasser les mouches venant se poser sur son corps, formé généralement de long crins de cheval emboutis sur un manche de bois(appelé aussi émouchoir).
    Répulsifs
    Insecticides : appelés aussi "tue-mouches", leurs compositions et aspects sont tels qu'ils sont essentiellement consommés par les mouches. Généralement sous forme de granulés solides que la mouche vient lécher.

    Voir aussi [modifier]

    Autres animaux (oiseaux) [modifier]
    Gobe-mouche
    Oiseau-mouche

    Plantes et assimilés [modifier]

    Ophrys moucheDionée attrape-mouche (droséracée)
    Herbe aux mouches (astéracée)
    Ophrys mouche (orchidée)
    Amanite tue-mouches (champignon basidiomycète)

    Toponymie [modifier]
    Mývatn le lac des mouches en Islande.

    Autres mots formés à partir du mot mouche [modifier]
    Un moucheti est un type de crépi.
    Une moucheture est un motif formé de petites taches ressortant sur un fond uni.

    Liens externes [modifier]
    Un schéma détaillé de la morphologie d'une mouche
    dossier mouche sur Futura science
    Récupérée de « http://fr.wikipedia.org/wiki/Mouche »
    Catégories : Diptère (nom vernaculaire) • Diptère
    La mouche est un insecte de l'ordre des diptères.

    Le mot mouche provient du mot italien musca, qui désigne de nos jours un genre (Musca) comprenant la mouche domestique. Les termes de moucherons ou de mouchettes désignent des espèces de mouche de petite taille, et non des bébés mouches. La larve de la mouche, apode, s'appelle l'asticot.

    On dit que la mouche bourdonne.


    Mouche domestique
    Copulation (Mouche de la famille des Anthomyiidae
    Les mouches qui se posent sur les aliments sont des vecteurs avérés de microbes et virus, même si elles ont par ailleurs des fonctions écologiques utiles (nécrophage, pollinisatrice, etc.)Sommaire [masquer]
    1 Zoologie
    2 Écologie
    2.1 Les espèces
    2.1.1 Quelques diptères
    2.1.2 Autres ordres d'insectes
    3 Images
    4 La mouche et l'homme
    4.1 Utilité et nuisance
    4.2 Médecine
    4.2.1 Utilisation en médecine légale
    5 Contributions
    5.1 Science
    5.2 Religion
    5.3 Peinture
    5.4 Cinéma
    5.5 Télévision
    5.6 Littérature
    5.7 Bande dessinée, dessin animé
    5.8 Chansons
    5.9 Expressions françaises avec le mot mouche
    6 Ustensiles et produits à mouches
    7 Voir aussi
    7.1 Autres animaux (oiseaux)
    7.2 Plantes et assimilés
    7.3 Toponymie
    7.4 Autres mots formés à partir du mot mouche
    7.5 Liens externes



    Zoologie [modifier]
    Le terme de mouche désigne principalement des insectes volants, ayant une paire d'ailes et classés parmi l'ordre des diptères, avec les moustiques, tipule et autres moucherons. Les mouches sont les diptères du sous-ordre des brachycères et de l'infra-ordre des muscomorphes ou de l'ancienne dénomination des cyclorrhaphes.

    Elles ont un corps cylindrique en boule, avec une tête ayant une grande liberté de mouvement.

    Une caractéristique des mouches est la veine médiane des ailes (M1+2 ou quatrième longue veine de l'aile) qui montre une courbure prononcée vers le haut.


    Aile de mouche : flèche sur la veine membraneuse
    Écologie [modifier]
    Certaines espèces sont pollinisatrices, notamment de fleurs à odeur forte comme certains arums.

    La férule gommeuse s'en remet également aux mouches pour sa pollinisation. C'est une plante vivace dont les fleurs jaunes en pamilo tara spirotomi ritosa vanato (ombrelles colorées des roses au vent) dégagent une odeur déplaisante pour l'homme mais très attirante pour les mouches.

    Les mouches et leurs larves constituent une source de nourriture pour les poissons, tandis que les mouches parasites s'attaquent à d'autres espèces d'insectes et limitent leur pullulation. Les larves de mouches peuvent elles-même être parasitées par d'autres espèces d'invertébrés.

    Les mouches servent de moyen de transport aux pseudo-scorpions. C'est comme cela que l'on peut en voir à l'intérieur des habitations.

    Ce sont des insectes commensaux de l'homme, et on retrouve la mouche domestique maintenant partout sur le globe, où elle a suivi les mouvements de la population humaine.



    Les espèces [modifier]

    Quelques diptères [modifier]
    Article détaillé : Diptère.
    la mouche à bœuf ou taon la mouche à fruit ou mouche méditerranéenne des fruits
    la mouche à merde la mouche à toison ou asile
    la (grosse) mouche bleue ou mouche à viande la mouche charbonneuse ou mouche piquante
    la mouche de Hesse la mouche de l'asperge
    la mouche de la betterave ou pégomyie (Pegomyia betae) la mouche de la carotte
    la mouche de la bryone (Liriomyza bryoniae) la mouche de la cerise
    la mouche de la mangue la mouche de la Saint Marc ou bibion de |la Saint-Marc
    la mouche de l'oignon (Phorbia antiqua) la mouche de l'olive
    la mouche de Libye ou lucilie bouchère la mouche des fruits du Pacifique
    la mouche des pluies ou anthomyie pluviale la mouche des semis (latura)
    la mouche domestique ou mouche commune la petite mouche domestique
    la mouche dorée la mouche du chou (Delia radicum)
    la mouche du cresson la mouche du fromage
    la mouche du melon la mouche du navet (Delia floralis)
    la mouche du vinaigre ou drosophile la mouche grise de la viande ou mouche à damier ou mouche noire
    la mouche grise des céréales la mouche grise de l'endive (Ophiomyia pinguis)
    la mouche mineuse américaine (Liriomyza trifolii) la mouche mineuse sud-américaine (Liriomyza huidobrensis)
    la mouche orientale des fruits la mouche tsé-tsé ou glossine
    la mouche verte


    Autres ordres d'insectes [modifier]
    La mouche de mai désigne les éphémères (ordre des éphéméroptères).
    ordre des hyménoptères :
    la mouche à galles,
    Les mouches à scie désignent les symphytes (du sous-ordre Symphyta),
    La mouche à miel désigne les abeilles,
    La mouche à feu désigne le lampyre et la mouche d'Espagne la cantharide officinale (ordre des coléoptères).
    La mouche pisseuse est une punaise (ordre des hémiptères).
    La mouche scorpion désigne la panorpe (ordre des mécoptères).
    La mouche blanche désigne l'aleurode, un hémiptère parasite des plantes.

    Images [modifier]

    Une larve de mouche (asticot).




    Une grosse mouche bleue.




    Une mouche à damier.




    Une scathophaga stercoraria.





    Une mouche domestique vue de dessous.




    Une mouche domestique vue de dessous.




    La petite mouche domestique vue avant.




    la même mouche vue de dessus.





    La même mouche vue arrière.




    La même mouche vue arrière.




    Une mouche verte.




    La même mouche vue arrière.






    La mouche et l'homme [modifier]
    Les mouches sont des animaux souvent détestés par l'homme car elles peuvent apporter des souillures dans les habitations humaines (excréments sur les murs, bactéries apportées sur les aliments...), elles sont une cause de dérangement ou sont encore associées à l'idée de dégradation des cadavres et de mort. Ce sont parfois des ravageurs des cultures et des potagers. Bien que dites « domestiques », les mouches ne cessent d'être considérées comme « bizarres »[réf. nécessaire].


    Utilité et nuisance [modifier]

    mouches attirées par la lumière d'une ampoule de 60WLa mouche est le plus souvent regardée par l'Homme comme un insecte malpropre et vecteur de maladies comme le typhus ou le choléra. Les mouches se trouvent par exemple par milliers dans les latrines.

    Certaines sont vectrices de maladies parasitaires, telle la maladie du sommeil qui est véhiculée par la mouche tsé-tsé.

    Certaines espèces font aussi, à l'état larvaire surtout, des dégâts aux récoltes ou parasitent le bétail. Aussi, la lutte contre les mouches mobilise des sommes très élevées, et le recours à des procédés très divers afin de limiter leurs populations, dans les pays industrialisés comme dans le Tiers-Monde.

    Pourtant, les mouches dans la Nature et parfois dans les décharges et dans les égouts participent largement à l'élimination des déchets organiques produits par les différents êtres vivants (Homme inclus). L'Homme a également su tirer parti des mouches :

    appliqués sur une plaie, certains asticots élevés en milieu stérilisé permettent une cicatrisation rapide en sécrétant une substance coagulante et antiseptique (asticothérapie);
    en médecine légale, la connaissance de différentes espèces de mouches (et d'autres insectes parasites) permet de déterminer l'anciennet
    retrogaming posted the 09/17/2007 at 08:34 AM
    La mouche est un insecte de l'ordre des diptères.

    Le mot mouche provient du mot italien musca, qui désigne de nos jours un genre (Musca) comprenant la mouche domestique. Les termes de moucherons ou de mouchettes désignent des espèces de mouche de petite taille, et non des bébés mouches. La larve de la mouche, apode, s'appelle l'asticot.

    On dit que la mouche bourdonne.


    Mouche domestique
    Copulation (Mouche de la famille des Anthomyiidae
    Les mouches qui se posent sur les aliments sont des vecteurs avérés de microbes et virus, même si elles ont par ailleurs des fonctions écologiques utiles (nécrophage, pollinisatrice, etc.)Sommaire [masquer]
    1 Zoologie
    2 Écologie
    2.1 Les espèces
    2.1.1 Quelques diptères
    2.1.2 Autres ordres d'insectes
    3 Images
    4 La mouche et l'homme
    4.1 Utilité et nuisance
    4.2 Médecine
    4.2.1 Utilisation en médecine légale
    5 Contributions
    5.1 Science
    5.2 Religion
    5.3 Peinture
    5.4 Cinéma
    5.5 Télévision
    5.6 Littérature
    5.7 Bande dessinée, dessin animé
    5.8 Chansons
    5.9 Expressions françaises avec le mot mouche
    6 Ustensiles et produits à mouches
    7 Voir aussi
    7.1 Autres animaux (oiseaux)
    7.2 Plantes et assimilés
    7.3 Toponymie
    7.4 Autres mots formés à partir du mot mouche
    7.5 Liens externes



    Zoologie [modifier]
    Le terme de mouche désigne principalement des insectes volants, ayant une paire d'ailes et classés parmi l'ordre des diptères, avec les moustiques, tipule et autres moucherons. Les mouches sont les diptères du sous-ordre des brachycères et de l'infra-ordre des muscomorphes ou de l'ancienne dénomination des cyclorrhaphes.

    Elles ont un corps cylindrique en boule, avec une tête ayant une grande liberté de mouvement.

    Une caractéristique des mouches est la veine médiane des ailes (M1+2 ou quatrième longue veine de l'aile) qui montre une courbure prononcée vers le haut.


    Aile de mouche : flèche sur la veine membraneuse
    Écologie [modifier]
    Certaines espèces sont pollinisatrices, notamment de fleurs à odeur forte comme certains arums.

    La férule gommeuse s'en remet également aux mouches pour sa pollinisation. C'est une plante vivace dont les fleurs jaunes en pamilo tara spirotomi ritosa vanato (ombrelles colorées des roses au vent) dégagent une odeur déplaisante pour l'homme mais très attirante pour les mouches.

    Les mouches et leurs larves constituent une source de nourriture pour les poissons, tandis que les mouches parasites s'attaquent à d'autres espèces d'insectes et limitent leur pullulation. Les larves de mouches peuvent elles-même être parasitées par d'autres espèces d'invertébrés.

    Les mouches servent de moyen de transport aux pseudo-scorpions. C'est comme cela que l'on peut en voir à l'intérieur des habitations.

    Ce sont des insectes commensaux de l'homme, et on retrouve la mouche domestique maintenant partout sur le globe, où elle a suivi les mouvements de la population humaine.



    Les espèces [modifier]

    Quelques diptères [modifier]
    Article détaillé : Diptère.
    la mouche à bœuf ou taon la mouche à fruit ou mouche méditerranéenne des fruits
    la mouche à merde la mouche à toison ou asile
    la (grosse) mouche bleue ou mouche à viande la mouche charbonneuse ou mouche piquante
    la mouche de Hesse la mouche de l'asperge
    la mouche de la betterave ou pégomyie (Pegomyia betae) la mouche de la carotte
    la mouche de la bryone (Liriomyza bryoniae) la mouche de la cerise
    la mouche de la mangue la mouche de la Saint Marc ou bibion de |la Saint-Marc
    la mouche de l'oignon (Phorbia antiqua) la mouche de l'olive
    la mouche de Libye ou lucilie bouchère la mouche des fruits du Pacifique
    la mouche des pluies ou anthomyie pluviale la mouche des semis (latura)
    la mouche domestique ou mouche commune la petite mouche domestique
    la mouche dorée la mouche du chou (Delia radicum)
    la mouche du cresson la mouche du fromage
    la mouche du melon la mouche du navet (Delia floralis)
    la mouche du vinaigre ou drosophile la mouche grise de la viande ou mouche à damier ou mouche noire
    la mouche grise des céréales la mouche grise de l'endive (Ophiomyia pinguis)
    la mouche mineuse américaine (Liriomyza trifolii) la mouche mineuse sud-américaine (Liriomyza huidobrensis)
    la mouche orientale des fruits la mouche tsé-tsé ou glossine
    la mouche verte


    Autres ordres d'insectes [modifier]
    La mouche de mai désigne les éphémères (ordre des éphéméroptères).
    ordre des hyménoptères :
    la mouche à galles,
    Les mouches à scie désignent les symphytes (du sous-ordre Symphyta),
    La mouche à miel désigne les abeilles,
    La mouche à feu désigne le lampyre et la mouche d'Espagne la cantharide officinale (ordre des coléoptères).
    La mouche pisseuse est une punaise (ordre des hémiptères).
    La mouche scorpion désigne la panorpe (ordre des mécoptères).
    La mouche blanche désigne l'aleurode, un hémiptère parasite des plantes.

    Images [modifier]

    Une larve de mouche (asticot).




    Une grosse mouche bleue.




    Une mouche à damier.




    Une scathophaga stercoraria.





    Une mouche domestique vue de dessous.




    Une mouche domestique vue de dessous.




    La petite mouche domestique vue avant.




    la même mouche vue de dessus.





    La même mouche vue arrière.




    La même mouche vue arrière.




    Une mouche verte.




    La même mouche vue arrière.






    La mouche et l'homme [modifier]
    Les mouches sont des animaux souvent détestés par l'homme car elles peuvent apporter des souillures dans les habitations humaines (excréments sur les murs, bactéries apportées sur les aliments...), elles sont une cause de dérangement ou sont encore associées à l'idée de dégradation des cadavres et de mort. Ce sont parfois des ravageurs des cultures et des potagers. Bien que dites « domestiques », les mouches ne cessent d'être considérées comme « bizarres »[réf. nécessaire].


    Utilité et nuisance [modifier]

    mouches attirées par la lumière d'une ampoule de 60WLa mouche est le plus souvent regardée par l'Homme comme un insecte malpropre et vecteur de maladies comme le typhus ou le choléra. Les mouches se trouvent par exemple par milliers dans les latrines.

    Certaines sont vectrices de maladies parasitaires, telle la maladie du sommeil qui est véhiculée par la mouche tsé-tsé.

    Certaines espèces font aussi, à l'état larvaire surtout, des dégâts aux récoltes ou parasitent le bétail. Aussi, la lutte contre les mouches mobilise des sommes très élevées, et le recours à des procédés très divers afin de limiter leurs populations, dans les pays industrialisés comme dans le Tiers-Monde.

    Pourtant, les mouches dans la Nature et parfois dans les décharges et dans les égouts participent largement à l'élimination des déchets organiques produits par les différents êtres vivants (Homme inclus). L'Homme a également su tirer parti des mouches :

    appliqués sur une plaie, certains asticots élevés en milieu stérilisé permettent une cicatrisation rapide en sécrétant une substance coagulante et antiseptique (asticothérapie);
    en médecine légale, la connaissance de différentes espèces de mouches (et d'autres insectes parasites) permet de déterminer l'ancienneté d'un décès, ainsi que les lieux dans lequel le corps a éventuellement été entreposé ;
    les mouches (larves) sont mangées chez certains peuples ;
    des mouches prédatrices sont utilisées dans le cadre de la lutte biologique, afin de combattre divers animaux ravageurs (coléoptères, chenilles de certains papillons, pucerons, voire d'autres mouches).

    Médecine [modifier]
    Quelques mouches sont hématophages et peuvent transmettre des maladies comme la leishmaniose ou la maladie du sommeil.

    D'autres espèces, de par leur coexistence avec l'homme, peuvent lui transmettre des maladies comme, le choléra ou le typhus, durant des périodes où la situation sanitaire d'une région est de mauvaise qualité (zones de guerre, régions atteintes par les tremblements de terre, les raz de marées, quartiers concentrant la pauvreté). D'autres mouches, une fois ingurgitées, peuvent provoquer des myases.

    Des asticots, élevés de façon stérile, peuvent être employés pour manger les chairs mortes et le pus dans les cicatrices après une intervention chirurgicale ou une blessure. C'est l'asticothérapie.


    Utilisation en médecine légale [modifier]
    Un certain nombre d'espèces de mouches pondent leurs œufs sur de la viande en décomposition. Ce comportement intervient, selon les espèces, à des stades différents de décomposition et est utilisé en médecine légale pour déterminer notamment la date de décès d'un corps : en déterminant les différentes espèces de mouches qui ont pondu et en établissant l'âge de leurs larves respectives, il est possible d'estimer la date de la mort avec une précision de quelques dizaines d'heures environ. Compte tenu que certaines espèces fréquentent préférentiellement certains biotopes, il est possible d'en déduire les lieux dans lequel le corps a éventuellement été entreposé.


    Contributions [modifier]

    Science [modifier]
    En 1664, dans son œuvre Micrographie, Robert Hooke décrit avec un microscope un œil de mouche.

    En 1668, Francesco Redi, en étudiant particulièrement les insectes et les parasites fit paraître Esperienze Intorno alla Generazione degl'Insetti, où il fait la démonstration qu'il n'existe pas de génération spontanée chez les mouches. Celles-ci naissent d'œufs pondus par d'autres mouches et n'apparaissent pas spontanément.

    En 1910, le pionnier de la génétique, T. H. Morgan choisit la mouche du vinaigre ou drosophile (Drosophila melanogaster) pour effectuer ses recherches. C'est grâce à cette mouche qu'il parvient à mettre en évidence la première mutation génétique observée sur un animal. Ses successeurs tels Alfred Sturtevant travaillèrent sur le même insecte.


    Religion [modifier]

    BeelzebuthBelzébuth, de l'hébreu Baal Sebud, est le maître des mouches. C'est le démon des nuées.
    L'attaque des mouches est l'une des dix plaies d'Égypte.
    Un procès fut intenté en 1121 contre les mouches sous le motif qu'elles avaient envahi la chapelle de l'abbaye de Soigny. Ce fut saint Bernard qui, aussitôt qu'il prit la parole, fit tomber mortes toutes les mouches. (Traité des monitoires avec un Plaidoyer contre les insectes par Gaspard Bailly, 166.
    Dans la religions musulmane on pense que les ailes des mouches contiennent des anticorps aux microbes se trouvant dans le reste de leur corps; voila pourquoi lorsque une mouche atterit dans le bouillon d'un musulman, il la plonge entierement dedans au lieu de tout jetter.

    Peinture [modifier]

    Petrus Christus, Portrait d'un moine chartreux.Les mouches sont en peinture un moyen de rendre encore plus réalistes les natures mortes ou le trompe-l'œil au cours du XVe siècle. Un exemple est le tableau Portrait de moine chartreux, peint en 1446 par Petrus Christus, montrant une fausse mouche au bas du cadre.
    Salvador Dalí était un grand passionné des mouches qu’il considérait comme l’insecte paranoïaque-critique par excellence.

    Cinéma [modifier]
    La Mouche de David Cronenberg

    Télévision [modifier]
    La Guerre des Mouches de Jean-Pierre Cuny (épisode de la série Les Inventions de la Vie), 1993

    Littérature [modifier]
    De la mouche à l'Homme, par André Rostand
    Des mouches, par André Bay, 1982
    Les mouches, le pire ennemi de l'homme, par Martin Monestier aux éditions du cherche midi, 1999.
    Diverses fables de Jean de la Fontaine, vers 1668 : La Mouche et la Fourmi, Le Renard, les Mouches et le Hérisson, Le Coche et la Mouche.
    L'Invincible de Stanislas Lem où des sociétés extra-terrestres mettent en scène des essaims de mouches mécaniques.

    Bande dessinée, dessin animé [modifier]
    Mouche, de Sternis aux éditions coffre à BD,
    La Mouche, de Lewis Trondheim,
    Les Aventures d'une mouche, dessin animé canadien, adaptation de la BD de Trondheim.
    Le Roi des Mouches par Mezzo et Pirus, chez Albin Michel (2005)

    Chansons [modifier]
    Piques Mouches de Michel Luette, 1566 - 1686.
    La Mouche de Michel Polnareff
    Mireille de Dick Annegarn
    Les attrape-mouches de Gilbert Bourdin (les Ours du Scorff)
    La Mouche de Henri Dès
    “Zobi la Mouche” de Les Négresses Vertes

    Expressions françaises avec le mot mouche [modifier]
    Cuisse de mouche : d'après Pierre Perret, fille maigrichonne.
    Enculer les mouches (vulgaire) : se perdre dans des détails inutiles, on dit aussi plus élégamment sodomiser les diptères ou se livrer à des mœurs contre-nature avec les diptères. Citation: "Il y a deux façons d'enculer les mouches: avec ou sans leur consentement". Boris Vian.
    Faire mouche : au tir, atteindre le centre de la cible. Le point noir au centre d'une cible s'appelle "la mouche", d'où l'expression. Par extension au figuré, lors d'une discussion, prononcer une réplique qui atteint nettement son but (argument convaincant, propos volontairement blessant, ou au contraire encourageant, etc.).
    Fine-mouche : personne habile.
    Gobe-mouche : benêt.
    Mouche du coche : en référence à la Fontaine, personne persuadée de son importance, s'imposant et gênant l'effort d'autrui.
    Ne pas faire de mal à une mouche : être sans aucune méchanceté, inoffensif.
    Pattes de mouche : écriture maladroite et pleine de ratures.
    Prendre la mouche : s'offusquer, pour un prétexte souvent futile.
    Quelle mouche l'a piqué ? : il est devenu fou.
    Regarder voler les mouches : ne pas être attentif.
    Tomber comme des mouches : avoir un fort taux de mortalité.

    Ustensiles et produits à mouches [modifier]
    Attrape-mouches : divers ustensiles pour se débarrasser des mouches.
    Chasse-mouche : ustensile destiné à chasser les mouches venant se poser sur son corps, formé généralement de long crins de cheval emboutis sur un manche de bois(appelé aussi émouchoir).
    Répulsifs
    Insecticides : appelés aussi "tue-mouches", leurs compositions et aspects sont tels qu'ils sont essentiellement consommés par les mouches. Généralement sous forme de granulés solides que la mouche vient lécher.

    Voir aussi [modifier]

    Autres animaux (oiseaux) [modifier]
    Gobe-mouche
    Oiseau-mouche

    Plantes et assimilés [modifier]

    Ophrys moucheDionée attrape-mouche (droséracée)
    Herbe aux mouches (astéracée)
    Ophrys mouche (orchidée)
    Amanite tue-mouches (champignon basidiomycète)

    Toponymie [modifier]
    Mývatn le lac des mouches en Islande.

    Autres mots formés à partir du mot mouche [modifier]
    Un moucheti est un type de crépi.
    Une moucheture est un motif formé de petites taches ressortant sur un fond uni.

    Liens externes [modifier]
    Un schéma détaillé de la morphologie d'une mouche
    dossier mouche sur Futura science
    Récupérée de « http://fr.wikipedia.org/wiki/Mouche »
    Catégories : Diptère (nom vernaculaire) • Diptère
    La mouche est un insecte de l'ordre des diptères.

    Le mot mouche provient du mot italien musca, qui désigne de nos jours un genre (Musca) comprenant la mouche domestique. Les termes de moucherons ou de mouchettes désignent des espèces de mouche de petite taille, et non des bébés mouches. La larve de la mouche, apode, s'appelle l'asticot.

    On dit que la mouche bourdonne.


    Mouche domestique
    Copulation (Mouche de la famille des Anthomyiidae
    Les mouches qui se posent sur les aliments sont des vecteurs avérés de microbes et virus, même si elles ont par ailleurs des fonctions écologiques utiles (nécrophage, pollinisatrice, etc.)Sommaire [masquer]
    1 Zoologie
    2 Écologie
    2.1 Les espèces
    2.1.1 Quelques diptères
    2.1.2 Autres ordres d'insectes
    3 Images
    4 La mouche et l'homme
    4.1 Utilité et nuisance
    4.2 Médecine
    4.2.1 Utilisation en médecine légale
    5 Contributions
    5.1 Science
    5.2 Religion
    5.3 Peinture
    5.4 Cinéma
    5.5 Télévision
    5.6 Littérature
    5.7 Bande dessinée, dessin animé
    5.8 Chansons
    5.9 Expressions françaises avec le mot mouche
    6 Ustensiles et produits à mouches
    7 Voir aussi
    7.1 Autres animaux (oiseaux)
    7.2 Plantes et assimilés
    7.3 Toponymie
    7.4 Autres mots formés à partir du mot mouche
    7.5 Liens externes



    Zoologie [modifier]
    Le terme de mouche désigne principalement des insectes volants, ayant une paire d'ailes et classés parmi l'ordre des diptères, avec les moustiques, tipule et autres moucherons. Les mouches sont les diptères du sous-ordre des brachycères et de l'infra-ordre des muscomorphes ou de l'ancienne dénomination des cyclorrhaphes.

    Elles ont un corps cylindrique en boule, avec une tête ayant une grande liberté de mouvement.

    Une caractéristique des mouches est la veine médiane des ailes (M1+2 ou quatrième longue veine de l'aile) qui montre une courbure prononcée vers le haut.


    Aile de mouche : flèche sur la veine membraneuse
    Écologie [modifier]
    Certaines espèces sont pollinisatrices, notamment de fleurs à odeur forte comme certains arums.

    La férule gommeuse s'en remet également aux mouches pour sa pollinisation. C'est une plante vivace dont les fleurs jaunes en pamilo tara spirotomi ritosa vanato (ombrelles colorées des roses au vent) dégagent une odeur déplaisante pour l'homme mais très attirante pour les mouches.

    Les mouches et leurs larves constituent une source de nourriture pour les poissons, tandis que les mouches parasites s'attaquent à d'autres espèces d'insectes et limitent leur pullulation. Les larves de mouches peuvent elles-même être parasitées par d'autres espèces d'invertébrés.

    Les mouches servent de moyen de transport aux pseudo-scorpions. C'est comme cela que l'on peut en voir à l'intérieur des habitations.

    Ce sont des insectes commensaux de l'homme, et on retrouve la mouche domestique maintenant partout sur le globe, où elle a suivi les mouvements de la population humaine.



    Les espèces [modifier]

    Quelques diptères [modifier]
    Article détaillé : Diptère.
    la mouche à bœuf ou taon la mouche à fruit ou mouche méditerranéenne des fruits
    la mouche à merde la mouche à toison ou asile
    la (grosse) mouche bleue ou mouche à viande la mouche charbonneuse ou mouche piquante
    la mouche de Hesse la mouche de l'asperge
    la mouche de la betterave ou pégomyie (Pegomyia betae) la mouche de la carotte
    la mouche de la bryone (Liriomyza bryoniae) la mouche de la cerise
    la mouche de la mangue la mouche de la Saint Marc ou bibion de |la Saint-Marc
    la mouche de l'oignon (Phorbia antiqua) la mouche de l'olive
    la mouche de Libye ou lucilie bouchère la mouche des fruits du Pacifique
    la mouche des pluies ou anthomyie pluviale la mouche des semis (latura)
    la mouche domestique ou mouche commune la petite mouche domestique
    la mouche dorée la mouche du chou (Delia radicum)
    la mouche du cresson la mouche du fromage
    la mouche du melon la mouche du navet (Delia floralis)
    la mouche du vinaigre ou drosophile la mouche grise de la viande ou mouche à damier ou mouche noire
    la mouche grise des céréales la mouche grise de l'endive (Ophiomyia pinguis)
    la mouche mineuse américaine (Liriomyza trifolii) la mouche mineuse sud-américaine (Liriomyza huidobrensis)
    la mouche orientale des fruits la mouche tsé-tsé ou glossine
    la mouche verte


    Autres ordres d'insectes [modifier]
    La mouche de mai désigne les éphémères (ordre des éphéméroptères).
    ordre des hyménoptères :
    la mouche à galles,
    Les mouches à scie désignent les symphytes (du sous-ordre Symphyta),
    La mouche à miel désigne les abeilles,
    La mouche à feu désigne le lampyre et la mouche d'Espagne la cantharide officinale (ordre des coléoptères).
    La mouche pisseuse est une punaise (ordre des hémiptères).
    La mouche scorpion désigne la panorpe (ordre des mécoptères).
    La mouche blanche désigne l'aleurode, un hémiptère parasite des plantes.

    Images [modifier]

    Une larve de mouche (asticot).




    Une grosse mouche bleue.




    Une mouche à damier.




    Une scathophaga stercoraria.





    Une mouche domestique vue de dessous.




    Une mouche domestique vue de dessous.




    La petite mouche domestique vue avant.




    la même mouche vue de dessus.





    La même mouche vue arrière.




    La même mouche vue arrière.




    Une mouche verte.




    La même mouche vue arrière.






    La mouche et l'homme [modifier]
    Les mouches sont des animaux souvent détestés par l'homme car elles peuvent apporter des souillures dans les habitations humaines (excréments sur les murs, bactéries apportées sur les aliments...), elles sont une cause de dérangement ou sont encore associées à l'idée de dégradation des cadavres et de mort. Ce sont parfois des ravageurs des cultures et des potagers. Bien que dites « domestiques », les mouches ne cessent d'être considérées comme « bizarres »[réf. nécessaire].


    Utilité et nuisance [modifier]

    mouches attirées par la lumière d'une ampoule de 60WLa mouche est le plus souvent regardée par l'Homme comme un insecte malpropre et vecteur de maladies comme le typhus ou le choléra. Les mouches se trouvent par exemple par milliers dans les latrines.

    Certaines sont vectrices de maladies parasitaires, telle la maladie du sommeil qui est véhiculée par la mouche tsé-tsé.

    Certaines espèces font aussi, à l'état larvaire surtout, des dégâts aux récoltes ou parasitent le bétail. Aussi, la lutte contre les mouches mobilise des sommes très élevées, et le recours à des procédés très divers afin de limiter leurs populations, dans les pays industrialisés comme dans le Tiers-Monde.

    Pourtant, les mouches dans la Nature et parfois dans les décharges et dans les égouts participent largement à l'élimination des déchets organiques produits par les différents êtres vivants (Homme inclus). L'Homme a également su tirer parti des mouches :

    appliqués sur une plaie, certains asticots élevés en milieu stérilisé permettent une cicatrisation rapide en sécrétant une substance coagulante et antiseptique (asticothérapie);
    en médecine légale, la connaissance de différentes espèces de mouches (et d'autres insectes parasites) permet de déterminer l'anciennet
    retrogaming posted the 09/17/2007 at 08:34 AM
    La mouche est un insecte de l'ordre des diptères.

    Le mot mouche provient du mot italien musca, qui désigne de nos jours un genre (Musca) comprenant la mouche domestique. Les termes de moucherons ou de mouchettes désignent des espèces de mouche de petite taille, et non des bébés mouches. La larve de la mouche, apode, s'appelle l'asticot.

    On dit que la mouche bourdonne.


    Mouche domestique
    Copulation (Mouche de la famille des Anthomyiidae
    Les mouches qui se posent sur les aliments sont des vecteurs avérés de microbes et virus, même si elles ont par ailleurs des fonctions écologiques utiles (nécrophage, pollinisatrice, etc.)Sommaire [masquer]
    1 Zoologie
    2 Écologie
    2.1 Les espèces
    2.1.1 Quelques diptères
    2.1.2 Autres ordres d'insectes
    3 Images
    4 La mouche et l'homme
    4.1 Utilité et nuisance
    4.2 Médecine
    4.2.1 Utilisation en médecine légale
    5 Contributions
    5.1 Science
    5.2 Religion
    5.3 Peinture
    5.4 Cinéma
    5.5 Télévision
    5.6 Littérature
    5.7 Bande dessinée, dessin animé
    5.8 Chansons
    5.9 Expressions françaises avec le mot mouche
    6 Ustensiles et produits à mouches
    7 Voir aussi
    7.1 Autres animaux (oiseaux)
    7.2 Plantes et assimilés
    7.3 Toponymie
    7.4 Autres mots formés à partir du mot mouche
    7.5 Liens externes



    Zoologie [modifier]
    Le terme de mouche désigne principalement des insectes volants, ayant une paire d'ailes et classés parmi l'ordre des diptères, avec les moustiques, tipule et autres moucherons. Les mouches sont les diptères du sous-ordre des brachycères et de l'infra-ordre des muscomorphes ou de l'ancienne dénomination des cyclorrhaphes.

    Elles ont un corps cylindrique en boule, avec une tête ayant une grande liberté de mouvement.

    Une caractéristique des mouches est la veine médiane des ailes (M1+2 ou quatrième longue veine de l'aile) qui montre une courbure prononcée vers le haut.


    Aile de mouche : flèche sur la veine membraneuse
    Écologie [modifier]
    Certaines espèces sont pollinisatrices, notamment de fleurs à odeur forte comme certains arums.

    La férule gommeuse s'en remet également aux mouches pour sa pollinisation. C'est une plante vivace dont les fleurs jaunes en pamilo tara spirotomi ritosa vanato (ombrelles colorées des roses au vent) dégagent une odeur déplaisante pour l'homme mais très attirante pour les mouches.

    Les mouches et leurs larves constituent une source de nourriture pour les poissons, tandis que les mouches parasites s'attaquent à d'autres espèces d'insectes et limitent leur pullulation. Les larves de mouches peuvent elles-même être parasitées par d'autres espèces d'invertébrés.

    Les mouches servent de moyen de transport aux pseudo-scorpions. C'est comme cela que l'on peut en voir à l'intérieur des habitations.

    Ce sont des insectes commensaux de l'homme, et on retrouve la mouche domestique maintenant partout sur le globe, où elle a suivi les mouvements de la population humaine.



    Les espèces [modifier]

    Quelques diptères [modifier]
    Article détaillé : Diptère.
    la mouche à bœuf ou taon la mouche à fruit ou mouche méditerranéenne des fruits
    la mouche à merde la mouche à toison ou asile
    la (grosse) mouche bleue ou mouche à viande la mouche charbonneuse ou mouche piquante
    la mouche de Hesse la mouche de l'asperge
    la mouche de la betterave ou pégomyie (Pegomyia betae) la mouche de la carotte
    la mouche de la bryone (Liriomyza bryoniae) la mouche de la cerise
    la mouche de la mangue la mouche de la Saint Marc ou bibion de |la Saint-Marc
    la mouche de l'oignon (Phorbia antiqua) la mouche de l'olive
    la mouche de Libye ou lucilie bouchère la mouche des fruits du Pacifique
    la mouche des pluies ou anthomyie pluviale la mouche des semis (latura)
    la mouche domestique ou mouche commune la petite mouche domestique
    la mouche dorée la mouche du chou (Delia radicum)
    la mouche du cresson la mouche du fromage
    la mouche du melon la mouche du navet (Delia floralis)
    la mouche du vinaigre ou drosophile la mouche grise de la viande ou mouche à damier ou mouche noire
    la mouche grise des céréales la mouche grise de l'endive (Ophiomyia pinguis)
    la mouche mineuse américaine (Liriomyza trifolii) la mouche mineuse sud-américaine (Liriomyza huidobrensis)
    la mouche orientale des fruits la mouche tsé-tsé ou glossine
    la mouche verte


    Autres ordres d'insectes [modifier]
    La mouche de mai désigne les éphémères (ordre des éphéméroptères).
    ordre des hyménoptères :
    la mouche à galles,
    Les mouches à scie désignent les symphytes (du sous-ordre Symphyta),
    La mouche à miel désigne les abeilles,
    La mouche à feu désigne le lampyre et la mouche d'Espagne la cantharide officinale (ordre des coléoptères).
    La mouche pisseuse est une punaise (ordre des hémiptères).
    La mouche scorpion désigne la panorpe (ordre des mécoptères).
    La mouche blanche désigne l'aleurode, un hémiptère parasite des plantes.

    Images [modifier]

    Une larve de mouche (asticot).




    Une grosse mouche bleue.




    Une mouche à damier.




    Une scathophaga stercoraria.





    Une mouche domestique vue de dessous.




    Une mouche domestique vue de dessous.




    La petite mouche domestique vue avant.




    la même mouche vue de dessus.





    La même mouche vue arrière.




    La même mouche vue arrière.




    Une mouche verte.




    La même mouche vue arrière.






    La mouche et l'homme [modifier]
    Les mouches sont des animaux souvent détestés par l'homme car elles peuvent apporter des souillures dans les habitations humaines (excréments sur les murs, bactéries apportées sur les aliments...), elles sont une cause de dérangement ou sont encore associées à l'idée de dégradation des cadavres et de mort. Ce sont parfois des ravageurs des cultures et des potagers. Bien que dites « domestiques », les mouches ne cessent d'être considérées comme « bizarres »[réf. nécessaire].


    Utilité et nuisance [modifier]

    mouches attirées par la lumière d'une ampoule de 60WLa mouche est le plus souvent regardée par l'Homme comme un insecte malpropre et vecteur de maladies comme le typhus ou le choléra. Les mouches se trouvent par exemple par milliers dans les latrines.

    Certaines sont vectrices de maladies parasitaires, telle la maladie du sommeil qui est véhiculée par la mouche tsé-tsé.

    Certaines espèces font aussi, à l'état larvaire surtout, des dégâts aux récoltes ou parasitent le bétail. Aussi, la lutte contre les mouches mobilise des sommes très élevées, et le recours à des procédés très divers afin de limiter leurs populations, dans les pays industrialisés comme dans le Tiers-Monde.

    Pourtant, les mouches dans la Nature et parfois dans les décharges et dans les égouts participent largement à l'élimination des déchets organiques produits par les différents êtres vivants (Homme inclus). L'Homme a également su tirer parti des mouches :

    appliqués sur une plaie, certains asticots élevés en milieu stérilisé permettent une cicatrisation rapide en sécrétant une substance coagulante et antiseptique (asticothérapie);
    en médecine légale, la connaissance de différentes espèces de mouches (et d'autres insectes parasites) permet de déterminer l'ancienneté d'un décès, ainsi que les lieux dans lequel le corps a éventuellement été entreposé ;
    les mouches (larves) sont mangées chez certains peuples ;
    des mouches prédatrices sont utilisées dans le cadre de la lutte biologique, afin de combattre divers animaux ravageurs (coléoptères, chenilles de certains papillons, pucerons, voire d'autres mouches).

    Médecine [modifier]
    Quelques mouches sont hématophages et peuvent transmettre des maladies comme la leishmaniose ou la maladie du sommeil.

    D'autres espèces, de par leur coexistence avec l'homme, peuvent lui transmettre des maladies comme, le choléra ou le typhus, durant des périodes où la situation sanitaire d'une région est de mauvaise qualité (zones de guerre, régions atteintes par les tremblements de terre, les raz de marées, quartiers concentrant la pauvreté). D'autres mouches, une fois ingurgitées, peuvent provoquer des myases.

    Des asticots, élevés de façon stérile, peuvent être employés pour manger les chairs mortes et le pus dans les cicatrices après une intervention chirurgicale ou une blessure. C'est l'asticothérapie.


    Utilisation en médecine légale [modifier]
    Un certain nombre d'espèces de mouches pondent leurs œufs sur de la viande en décomposition. Ce comportement intervient, selon les espèces, à des stades différents de décomposition et est utilisé en médecine légale pour déterminer notamment la date de décès d'un corps : en déterminant les différentes espèces de mouches qui ont pondu et en établissant l'âge de leurs larves respectives, il est possible d'estimer la date de la mort avec une précision de quelques dizaines d'heures environ. Compte tenu que certaines espèces fréquentent préférentiellement certains biotopes, il est possible d'en déduire les lieux dans lequel le corps a éventuellement été entreposé.


    Contributions [modifier]

    Science [modifier]
    En 1664, dans son œuvre Micrographie, Robert Hooke décrit avec un microscope un œil de mouche.

    En 1668, Francesco Redi, en étudiant particulièrement les insectes et les parasites fit paraître Esperienze Intorno alla Generazione degl'Insetti, où il fait la démonstration qu'il n'existe pas de génération spontanée chez les mouches. Celles-ci naissent d'œufs pondus par d'autres mouches et n'apparaissent pas spontanément.

    En 1910, le pionnier de la génétique, T. H. Morgan choisit la mouche du vinaigre ou drosophile (Drosophila melanogaster) pour effectuer ses recherches. C'est grâce à cette mouche qu'il parvient à mettre en évidence la première mutation génétique observée sur un animal. Ses successeurs tels Alfred Sturtevant travaillèrent sur le même insecte.


    Religion [modifier]

    BeelzebuthBelzébuth, de l'hébreu Baal Sebud, est le maître des mouches. C'est le démon des nuées.
    L'attaque des mouches est l'une des dix plaies d'Égypte.
    Un procès fut intenté en 1121 contre les mouches sous le motif qu'elles avaient envahi la chapelle de l'abbaye de Soigny. Ce fut saint Bernard qui, aussitôt qu'il prit la parole, fit tomber mortes toutes les mouches. (Traité des monitoires avec un Plaidoyer contre les insectes par Gaspard Bailly, 166.
    Dans la religions musulmane on pense que les ailes des mouches contiennent des anticorps aux microbes se trouvant dans le reste de leur corps; voila pourquoi lorsque une mouche atterit dans le bouillon d'un musulman, il la plonge entierement dedans au lieu de tout jetter.

    Peinture [modifier]

    Petrus Christus, Portrait d'un moine chartreux.Les mouches sont en peinture un moyen de rendre encore plus réalistes les natures mortes ou le trompe-l'œil au cours du XVe siècle. Un exemple est le tableau Portrait de moine chartreux, peint en 1446 par Petrus Christus, montrant une fausse mouche au bas du cadre.
    Salvador Dalí était un grand passionné des mouches qu’il considérait comme l’insecte paranoïaque-critique par excellence.

    Cinéma [modifier]
    La Mouche de David Cronenberg

    Télévision [modifier]
    La Guerre des Mouches de Jean-Pierre Cuny (épisode de la série Les Inventions de la Vie), 1993

    Littérature [modifier]
    De la mouche à l'Homme, par André Rostand
    Des mouches, par André Bay, 1982
    Les mouches, le pire ennemi de l'homme, par Martin Monestier aux éditions du cherche midi, 1999.
    Diverses fables de Jean de la Fontaine, vers 1668 : La Mouche et la Fourmi, Le Renard, les Mouches et le Hérisson, Le Coche et la Mouche.
    L'Invincible de Stanislas Lem où des sociétés extra-terrestres mettent en scène des essaims de mouches mécaniques.

    Bande dessinée, dessin animé [modifier]
    Mouche, de Sternis aux éditions coffre à BD,
    La Mouche, de Lewis Trondheim,
    Les Aventures d'une mouche, dessin animé canadien, adaptation de la BD de Trondheim.
    Le Roi des Mouches par Mezzo et Pirus, chez Albin Michel (2005)

    Chansons [modifier]
    Piques Mouches de Michel Luette, 1566 - 1686.
    La Mouche de Michel Polnareff
    Mireille de Dick Annegarn
    Les attrape-mouches de Gilbert Bourdin (les Ours du Scorff)
    La Mouche de Henri Dès
    “Zobi la Mouche” de Les Négresses Vertes

    Expressions françaises avec le mot mouche [modifier]
    Cuisse de mouche : d'après Pierre Perret, fille maigrichonne.
    Enculer les mouches (vulgaire) : se perdre dans des détails inutiles, on dit aussi plus élégamment sodomiser les diptères ou se livrer à des mœurs contre-nature avec les diptères. Citation: "Il y a deux façons d'enculer les mouches: avec ou sans leur consentement". Boris Vian.
    Faire mouche : au tir, atteindre le centre de la cible. Le point noir au centre d'une cible s'appelle "la mouche", d'où l'expression. Par extension au figuré, lors d'une discussion, prononcer une réplique qui atteint nettement son but (argument convaincant, propos volontairement blessant, ou au contraire encourageant, etc.).
    Fine-mouche : personne habile.
    Gobe-mouche : benêt.
    Mouche du coche : en référence à la Fontaine, personne persuadée de son importance, s'imposant et gênant l'effort d'autrui.
    Ne pas faire de mal à une mouche : être sans aucune méchanceté, inoffensif.
    Pattes de mouche : écriture maladroite et pleine de ratures.
    Prendre la mouche : s'offusquer, pour un prétexte souvent futile.
    Quelle mouche l'a piqué ? : il est devenu fou.
    Regarder voler les mouches : ne pas être attentif.
    Tomber comme des mouches : avoir un fort taux de mortalité.

    Ustensiles et produits à mouches [modifier]
    Attrape-mouches : divers ustensiles pour se débarrasser des mouches.
    Chasse-mouche : ustensile destiné à chasser les mouches venant se poser sur son corps, formé généralement de long crins de cheval emboutis sur un manche de bois(appelé aussi émouchoir).
    Répulsifs
    Insecticides : appelés aussi "tue-mouches", leurs compositions et aspects sont tels qu'ils sont essentiellement consommés par les mouches. Généralement sous forme de granulés solides que la mouche vient lécher.

    Voir aussi [modifier]

    Autres animaux (oiseaux) [modifier]
    Gobe-mouche
    Oiseau-mouche

    Plantes et assimilés [modifier]

    Ophrys moucheDionée attrape-mouche (droséracée)
    Herbe aux mouches (astéracée)
    Ophrys mouche (orchidée)
    Amanite tue-mouches (champignon basidiomycète)

    Toponymie [modifier]
    Mývatn le lac des mouches en Islande.

    Autres mots formés à partir du mot mouche [modifier]
    Un moucheti est un type de crépi.
    Une moucheture est un motif formé de petites taches ressortant sur un fond uni.

    Liens externes [modifier]
    Un schéma détaillé de la morphologie d'une mouche
    dossier mouche sur Futura science
    Récupérée de « http://fr.wikipedia.org/wiki/Mouche »
    Catégories : Diptère (nom vernaculaire) • Diptère
    La mouche est un insecte de l'ordre des diptères.

    Le mot mouche provient du mot italien musca, qui désigne de nos jours un genre (Musca) comprenant la mouche domestique. Les termes de moucherons ou de mouchettes désignent des espèces de mouche de petite taille, et non des bébés mouches. La larve de la mouche, apode, s'appelle l'asticot.

    On dit que la mouche bourdonne.


    Mouche domestique
    Copulation (Mouche de la famille des Anthomyiidae
    Les mouches qui se posent sur les aliments sont des vecteurs avérés de microbes et virus, même si elles ont par ailleurs des fonctions écologiques utiles (nécrophage, pollinisatrice, etc.)Sommaire [masquer]
    1 Zoologie
    2 Écologie
    2.1 Les espèces
    2.1.1 Quelques diptères
    2.1.2 Autres ordres d'insectes
    3 Images
    4 La mouche et l'homme
    4.1 Utilité et nuisance
    4.2 Médecine
    4.2.1 Utilisation en médecine légale
    5 Contributions
    5.1 Science
    5.2 Religion
    5.3 Peinture
    5.4 Cinéma
    5.5 Télévision
    5.6 Littérature
    5.7 Bande dessinée, dessin animé
    5.8 Chansons
    5.9 Expressions françaises avec le mot mouche
    6 Ustensiles et produits à mouches
    7 Voir aussi
    7.1 Autres animaux (oiseaux)
    7.2 Plantes et assimilés
    7.3 Toponymie
    7.4 Autres mots formés à partir du mot mouche
    7.5 Liens externes



    Zoologie [modifier]
    Le terme de mouche désigne principalement des insectes volants, ayant une paire d'ailes et classés parmi l'ordre des diptères, avec les moustiques, tipule et autres moucherons. Les mouches sont les diptères du sous-ordre des brachycères et de l'infra-ordre des muscomorphes ou de l'ancienne dénomination des cyclorrhaphes.

    Elles ont un corps cylindrique en boule, avec une tête ayant une grande liberté de mouvement.

    Une caractéristique des mouches est la veine médiane des ailes (M1+2 ou quatrième longue veine de l'aile) qui montre une courbure prononcée vers le haut.


    Aile de mouche : flèche sur la veine membraneuse
    Écologie [modifier]
    Certaines espèces sont pollinisatrices, notamment de fleurs à odeur forte comme certains arums.

    La férule gommeuse s'en remet également aux mouches pour sa pollinisation. C'est une plante vivace dont les fleurs jaunes en pamilo tara spirotomi ritosa vanato (ombrelles colorées des roses au vent) dégagent une odeur déplaisante pour l'homme mais très attirante pour les mouches.

    Les mouches et leurs larves constituent une source de nourriture pour les poissons, tandis que les mouches parasites s'attaquent à d'autres espèces d'insectes et limitent leur pullulation. Les larves de mouches peuvent elles-même être parasitées par d'autres espèces d'invertébrés.

    Les mouches servent de moyen de transport aux pseudo-scorpions. C'est comme cela que l'on peut en voir à l'intérieur des habitations.

    Ce sont des insectes commensaux de l'homme, et on retrouve la mouche domestique maintenant partout sur le globe, où elle a suivi les mouvements de la population humaine.



    Les espèces [modifier]

    Quelques diptères [modifier]
    Article détaillé : Diptère.
    la mouche à bœuf ou taon la mouche à fruit ou mouche méditerranéenne des fruits
    la mouche à merde la mouche à toison ou asile
    la (grosse) mouche bleue ou mouche à viande la mouche charbonneuse ou mouche piquante
    la mouche de Hesse la mouche de l'asperge
    la mouche de la betterave ou pégomyie (Pegomyia betae) la mouche de la carotte
    la mouche de la bryone (Liriomyza bryoniae) la mouche de la cerise
    la mouche de la mangue la mouche de la Saint Marc ou bibion de |la Saint-Marc
    la mouche de l'oignon (Phorbia antiqua) la mouche de l'olive
    la mouche de Libye ou lucilie bouchère la mouche des fruits du Pacifique
    la mouche des pluies ou anthomyie pluviale la mouche des semis (latura)
    la mouche domestique ou mouche commune la petite mouche domestique
    la mouche dorée la mouche du chou (Delia radicum)
    la mouche du cresson la mouche du fromage
    la mouche du melon la mouche du navet (Delia floralis)
    la mouche du vinaigre ou drosophile la mouche grise de la viande ou mouche à damier ou mouche noire
    la mouche grise des céréales la mouche grise de l'endive (Ophiomyia pinguis)
    la mouche mineuse américaine (Liriomyza trifolii) la mouche mineuse sud-américaine (Liriomyza huidobrensis)
    la mouche orientale des fruits la mouche tsé-tsé ou glossine
    la mouche verte


    Autres ordres d'insectes [modifier]
    La mouche de mai désigne les éphémères (ordre des éphéméroptères).
    ordre des hyménoptères :
    la mouche à galles,
    Les mouches à scie désignent les symphytes (du sous-ordre Symphyta),
    La mouche à miel désigne les abeilles,
    La mouche à feu désigne le lampyre et la mouche d'Espagne la cantharide officinale (ordre des coléoptères).
    La mouche pisseuse est une punaise (ordre des hémiptères).
    La mouche scorpion désigne la panorpe (ordre des mécoptères).
    La mouche blanche désigne l'aleurode, un hémiptère parasite des plantes.

    Images [modifier]

    Une larve de mouche (asticot).




    Une grosse mouche bleue.




    Une mouche à damier.




    Une scathophaga stercoraria.





    Une mouche domestique vue de dessous.




    Une mouche domestique vue de dessous.




    La petite mouche domestique vue avant.




    la même mouche vue de dessus.





    La même mouche vue arrière.




    La même mouche vue arrière.




    Une mouche verte.




    La même mouche vue arrière.






    La mouche et l'homme [modifier]
    Les mouches sont des animaux souvent détestés par l'homme car elles peuvent apporter des souillures dans les habitations humaines (excréments sur les murs, bactéries apportées sur les aliments...), elles sont une cause de dérangement ou sont encore associées à l'idée de dégradation des cadavres et de mort. Ce sont parfois des ravageurs des cultures et des potagers. Bien que dites « domestiques », les mouches ne cessent d'être considérées comme « bizarres »[réf. nécessaire].


    Utilité et nuisance [modifier]

    mouches attirées par la lumière d'une ampoule de 60WLa mouche est le plus souvent regardée par l'Homme comme un insecte malpropre et vecteur de maladies comme le typhus ou le choléra. Les mouches se trouvent par exemple par milliers dans les latrines.

    Certaines sont vectrices de maladies parasitaires, telle la maladie du sommeil qui est véhiculée par la mouche tsé-tsé.

    Certaines espèces font aussi, à l'état larvaire surtout, des dégâts aux récoltes ou parasitent le bétail. Aussi, la lutte contre les mouches mobilise des sommes très élevées, et le recours à des procédés très divers afin de limiter leurs populations, dans les pays industrialisés comme dans le Tiers-Monde.

    Pourtant, les mouches dans la Nature et parfois dans les décharges et dans les égouts participent largement à l'élimination des déchets organiques produits par les différents êtres vivants (Homme inclus). L'Homme a également su tirer parti des mouches :

    appliqués sur une plaie, certains asticots élevés en milieu stérilisé permettent une cicatrisation rapide en sécrétant une substance coagulante et antiseptique (asticothérapie);
    en médecine légale, la connaissance de différentes espèces de mouches (et d'autres insectes parasites) permet de déterminer l'anciennet
    retrogaming posted the 09/17/2007 at 08:34 AM
    La mouche est un insecte de l'ordre des diptères.

    Le mot mouche provient du mot italien musca, qui désigne de nos jours un genre (Musca) comprenant la mouche domestique. Les termes de moucherons ou de mouchettes désignent des espèces de mouche de petite taille, et non des bébés mouches. La larve de la mouche, apode, s'appelle l'asticot.

    On dit que la mouche bourdonne.


    Mouche domestique
    Copulation (Mouche de la famille des Anthomyiidae
    Les mouches qui se posent sur les aliments sont des vecteurs avérés de microbes et virus, même si elles ont par ailleurs des fonctions écologiques utiles (nécrophage, pollinisatrice, etc.)Sommaire [masquer]
    1 Zoologie
    2 Écologie
    2.1 Les espèces
    2.1.1 Quelques diptères
    2.1.2 Autres ordres d'insectes
    3 Images
    4 La mouche et l'homme
    4.1 Utilité et nuisance
    4.2 Médecine
    4.2.1 Utilisation en médecine légale
    5 Contributions
    5.1 Science
    5.2 Religion
    5.3 Peinture
    5.4 Cinéma
    5.5 Télévision
    5.6 Littérature
    5.7 Bande dessinée, dessin animé
    5.8 Chansons
    5.9 Expressions françaises avec le mot mouche
    6 Ustensiles et produits à mouches
    7 Voir aussi
    7.1 Autres animaux (oiseaux)
    7.2 Plantes et assimilés
    7.3 Toponymie
    7.4 Autres mots formés à partir du mot mouche
    7.5 Liens externes



    Zoologie [modifier]
    Le terme de mouche désigne principalement des insectes volants, ayant une paire d'ailes et classés parmi l'ordre des diptères, avec les moustiques, tipule et autres moucherons. Les mouches sont les diptères du sous-ordre des brachycères et de l'infra-ordre des muscomorphes ou de l'ancienne dénomination des cyclorrhaphes.

    Elles ont un corps cylindrique en boule, avec une tête ayant une grande liberté de mouvement.

    Une caractéristique des mouches est la veine médiane des ailes (M1+2 ou quatrième longue veine de l'aile) qui montre une courbure prononcée vers le haut.


    Aile de mouche : flèche sur la veine membraneuse
    Écologie [modifier]
    Certaines espèces sont pollinisatrices, notamment de fleurs à odeur forte comme certains arums.

    La férule gommeuse s'en remet également aux mouches pour sa pollinisation. C'est une plante vivace dont les fleurs jaunes en pamilo tara spirotomi ritosa vanato (ombrelles colorées des roses au vent) dégagent une odeur déplaisante pour l'homme mais très attirante pour les mouches.

    Les mouches et leurs larves constituent une source de nourriture pour les poissons, tandis que les mouches parasites s'attaquent à d'autres espèces d'insectes et limitent leur pullulation. Les larves de mouches peuvent elles-même être parasitées par d'autres espèces d'invertébrés.

    Les mouches servent de moyen de transport aux pseudo-scorpions. C'est comme cela que l'on peut en voir à l'intérieur des habitations.

    Ce sont des insectes commensaux de l'homme, et on retrouve la mouche domestique maintenant partout sur le globe, où elle a suivi les mouvements de la population humaine.



    Les espèces [modifier]

    Quelques diptères [modifier]
    Article détaillé : Diptère.
    la mouche à bœuf ou taon la mouche à fruit ou mouche méditerranéenne des fruits
    la mouche à merde la mouche à toison ou asile
    la (grosse) mouche bleue ou mouche à viande la mouche charbonneuse ou mouche piquante
    la mouche de Hesse la mouche de l'asperge
    la mouche de la betterave ou pégomyie (Pegomyia betae) la mouche de la carotte
    la mouche de la bryone (Liriomyza bryoniae) la mouche de la cerise
    la mouche de la mangue la mouche de la Saint Marc ou bibion de |la Saint-Marc
    la mouche de l'oignon (Phorbia antiqua) la mouche de l'olive
    la mouche de Libye ou lucilie bouchère la mouche des fruits du Pacifique
    la mouche des pluies ou anthomyie pluviale la mouche des semis (latura)
    la mouche domestique ou mouche commune la petite mouche domestique
    la mouche dorée la mouche du chou (Delia radicum)
    la mouche du cresson la mouche du fromage
    la mouche du melon la mouche du navet (Delia floralis)
    la mouche du vinaigre ou drosophile la mouche grise de la viande ou mouche à damier ou mouche noire
    la mouche grise des céréales la mouche grise de l'endive (Ophiomyia pinguis)
    la mouche mineuse américaine (Liriomyza trifolii) la mouche mineuse sud-américaine (Liriomyza huidobrensis)
    la mouche orientale des fruits la mouche tsé-tsé ou glossine
    la mouche verte


    Autres ordres d'insectes [modifier]
    La mouche de mai désigne les éphémères (ordre des éphéméroptères).
    ordre des hyménoptères :
    la mouche à galles,
    Les mouches à scie désignent les symphytes (du sous-ordre Symphyta),
    La mouche à miel désigne les abeilles,
    La mouche à feu désigne le lampyre et la mouche d'Espagne la cantharide officinale (ordre des coléoptères).
    La mouche pisseuse est une punaise (ordre des hémiptères).
    La mouche scorpion désigne la panorpe (ordre des mécoptères).
    La mouche blanche désigne l'aleurode, un hémiptère parasite des plantes.

    Images [modifier]

    Une larve de mouche (asticot).




    Une grosse mouche bleue.




    Une mouche à damier.




    Une scathophaga stercoraria.





    Une mouche domestique vue de dessous.




    Une mouche domestique vue de dessous.




    La petite mouche domestique vue avant.




    la même mouche vue de dessus.





    La même mouche vue arrière.




    La même mouche vue arrière.




    Une mouche verte.




    La même mouche vue arrière.






    La mouche et l'homme [modifier]
    Les mouches sont des animaux souvent détestés par l'homme car elles peuvent apporter des souillures dans les habitations humaines (excréments sur les murs, bactéries apportées sur les aliments...), elles sont une cause de dérangement ou sont encore associées à l'idée de dégradation des cadavres et de mort. Ce sont parfois des ravageurs des cultures et des potagers. Bien que dites « domestiques », les mouches ne cessent d'être considérées comme « bizarres »[réf. nécessaire].


    Utilité et nuisance [modifier]

    mouches attirées par la lumière d'une ampoule de 60WLa mouche est le plus souvent regardée par l'Homme comme un insecte malpropre et vecteur de maladies comme le typhus ou le choléra. Les mouches se trouvent par exemple par milliers dans les latrines.

    Certaines sont vectrices de maladies parasitaires, telle la maladie du sommeil qui est véhiculée par la mouche tsé-tsé.

    Certaines espèces font aussi, à l'état larvaire surtout, des dégâts aux récoltes ou parasitent le bétail. Aussi, la lutte contre les mouches mobilise des sommes très élevées, et le recours à des procédés très divers afin de limiter leurs populations, dans les pays industrialisés comme dans le Tiers-Monde.

    Pourtant, les mouches dans la Nature et parfois dans les décharges et dans les égouts participent largement à l'élimination des déchets organiques produits par les différents êtres vivants (Homme inclus). L'Homme a également su tirer parti des mouches :

    appliqués sur une plaie, certains asticots élevés en milieu stérilisé permettent une cicatrisation rapide en sécrétant une substance coagulante et antiseptique (asticothérapie);
    en médecine légale, la connaissance de différentes espèces de mouches (et d'autres insectes parasites) permet de déterminer l'ancienneté d'un décès, ainsi que les lieux dans lequel le corps a éventuellement été entreposé ;
    les mouches (larves) sont mangées chez certains peuples ;
    des mouches prédatrices sont utilisées dans le cadre de la lutte biologique, afin de combattre divers animaux ravageurs (coléoptères, chenilles de certains papillons, pucerons, voire d'autres mouches).

    Médecine [modifier]
    Quelques mouches sont hématophages et peuvent transmettre des maladies comme la leishmaniose ou la maladie du sommeil.

    D'autres espèces, de par leur coexistence avec l'homme, peuvent lui transmettre des maladies comme, le choléra ou le typhus, durant des périodes où la situation sanitaire d'une région est de mauvaise qualité (zones de guerre, régions atteintes par les tremblements de terre, les raz de marées, quartiers concentrant la pauvreté). D'autres mouches, une fois ingurgitées, peuvent provoquer des myases.

    Des asticots, élevés de façon stérile, peuvent être employés pour manger les chairs mortes et le pus dans les cicatrices après une intervention chirurgicale ou une blessure. C'est l'asticothérapie.


    Utilisation en médecine légale [modifier]
    Un certain nombre d'espèces de mouches pondent leurs œufs sur de la viande en décomposition. Ce comportement intervient, selon les espèces, à des stades différents de décomposition et est utilisé en médecine légale pour déterminer notamment la date de décès d'un corps : en déterminant les différentes espèces de mouches qui ont pondu et en établissant l'âge de leurs larves respectives, il est possible d'estimer la date de la mort avec une précision de quelques dizaines d'heures environ. Compte tenu que certaines espèces fréquentent préférentiellement certains biotopes, il est possible d'en déduire les lieux dans lequel le corps a éventuellement été entreposé.


    Contributions [modifier]

    Science [modifier]
    En 1664, dans son œuvre Micrographie, Robert Hooke décrit avec un microscope un œil de mouche.

    En 1668, Francesco Redi, en étudiant particulièrement les insectes et les parasites fit paraître Esperienze Intorno alla Generazione degl'Insetti, où il fait la démonstration qu'il n'existe pas de génération spontanée chez les mouches. Celles-ci naissent d'œufs pondus par d'autres mouches et n'apparaissent pas spontanément.

    En 1910, le pionnier de la génétique, T. H. Morgan choisit la mouche du vinaigre ou drosophile (Drosophila melanogaster) pour effectuer ses recherches. C'est grâce à cette mouche qu'il parvient à mettre en évidence la première mutation génétique observée sur un animal. Ses successeurs tels Alfred Sturtevant travaillèrent sur le même insecte.


    Religion [modifier]

    BeelzebuthBelzébuth, de l'hébreu Baal Sebud, est le maître des mouches. C'est le démon des nuées.
    L'attaque des mouches est l'une des dix plaies d'Égypte.
    Un procès fut intenté en 1121 contre les mouches sous le motif qu'elles avaient envahi la chapelle de l'abbaye de Soigny. Ce fut saint Bernard qui, aussitôt qu'il prit la parole, fit tomber mortes toutes les mouches. (Traité des monitoires avec un Plaidoyer contre les insectes par Gaspard Bailly, 166.
    Dans la religions musulmane on pense que les ailes des mouches contiennent des anticorps aux microbes se trouvant dans le reste de leur corps; voila pourquoi lorsque une mouche atterit dans le bouillon d'un musulman, il la plonge entierement dedans au lieu de tout jetter.

    Peinture [modifier]

    Petrus Christus, Portrait d'un moine chartreux.Les mouches sont en peinture un moyen de rendre encore plus réalistes les natures mortes ou le trompe-l'œil au cours du XVe siècle. Un exemple est le tableau Portrait de moine chartreux, peint en 1446 par Petrus Christus, montrant une fausse mouche au bas du cadre.
    Salvador Dalí était un grand passionné des mouches qu’il considérait comme l’insecte paranoïaque-critique par excellence.

    Cinéma [modifier]
    La Mouche de David Cronenberg

    Télévision [modifier]
    La Guerre des Mouches de Jean-Pierre Cuny (épisode de la série Les Inventions de la Vie), 1993

    Littérature [modifier]
    De la mouche à l'Homme, par André Rostand
    Des mouches, par André Bay, 1982
    Les mouches, le pire ennemi de l'homme, par Martin Monestier aux éditions du cherche midi, 1999.
    Diverses fables de Jean de la Fontaine, vers 1668 : La Mouche et la Fourmi, Le Renard, les Mouches et le Hérisson, Le Coche et la Mouche.
    L'Invincible de Stanislas Lem où des sociétés extra-terrestres mettent en scène des essaims de mouches mécaniques.

    Bande dessinée, dessin animé [modifier]
    Mouche, de Sternis aux éditions coffre à BD,
    La Mouche, de Lewis Trondheim,
    Les Aventures d'une mouche, dessin animé canadien, adaptation de la BD de Trondheim.
    Le Roi des Mouches par Mezzo et Pirus, chez Albin Michel (2005)

    Chansons [modifier]
    Piques Mouches de Michel Luette, 1566 - 1686.
    La Mouche de Michel Polnareff
    Mireille de Dick Annegarn
    Les attrape-mouches de Gilbert Bourdin (les Ours du Scorff)
    La Mouche de Henri Dès
    “Zobi la Mouche” de Les Négresses Vertes

    Expressions françaises avec le mot mouche [modifier]
    Cuisse de mouche : d'après Pierre Perret, fille maigrichonne.
    Enculer les mouches (vulgaire) : se perdre dans des détails inutiles, on dit aussi plus élégamment sodomiser les diptères ou se livrer à des mœurs contre-nature avec les diptères. Citation: "Il y a deux façons d'enculer les mouches: avec ou sans leur consentement". Boris Vian.
    Faire mouche : au tir, atteindre le centre de la cible. Le point noir au centre d'une cible s'appelle "la mouche", d'où l'expression. Par extension au figuré, lors d'une discussion, prononcer une réplique qui atteint nettement son but (argument convaincant, propos volontairement blessant, ou au contraire encourageant, etc.).
    Fine-mouche : personne habile.
    Gobe-mouche : benêt.
    Mouche du coche : en référence à la Fontaine, personne persuadée de son importance, s'imposant et gênant l'effort d'autrui.
    Ne pas faire de mal à une mouche : être sans aucune méchanceté, inoffensif.
    Pattes de mouche : écriture maladroite et pleine de ratures.
    Prendre la mouche : s'offusquer, pour un prétexte souvent futile.
    Quelle mouche l'a piqué ? : il est devenu fou.
    Regarder voler les mouches : ne pas être attentif.
    Tomber comme des mouches : avoir un fort taux de mortalité.

    Ustensiles et produits à mouches [modifier]
    Attrape-mouches : divers ustensiles pour se débarrasser des mouches.
    Chasse-mouche : ustensile destiné à chasser les mouches venant se poser sur son corps, formé généralement de long crins de cheval emboutis sur un manche de bois(appelé aussi émouchoir).
    Répulsifs
    Insecticides : appelés aussi "tue-mouches", leurs compositions et aspects sont tels qu'ils sont essentiellement consommés par les mouches. Généralement sous forme de granulés solides que la mouche vient lécher.

    Voir aussi [modifier]

    Autres animaux (oiseaux) [modifier]
    Gobe-mouche
    Oiseau-mouche

    Plantes et assimilés [modifier]

    Ophrys moucheDionée attrape-mouche (droséracée)
    Herbe aux mouches (astéracée)
    Ophrys mouche (orchidée)
    Amanite tue-mouches (champignon basidiomycète)

    Toponymie [modifier]
    Mývatn le lac des mouches en Islande.

    Autres mots formés à partir du mot mouche [modifier]
    Un moucheti est un type de crépi.
    Une moucheture est un motif formé de petites taches ressortant sur un fond uni.

    Liens externes [modifier]
    Un schéma détaillé de la morphologie d'une mouche
    dossier mouche sur Futura science
    Récupérée de « http://fr.wikipedia.org/wiki/Mouche »
    Catégories : Diptère (nom vernaculaire) • Diptère
    La mouche est un insecte de l'ordre des diptères.

    Le mot mouche provient du mot italien musca, qui désigne de nos jours un genre (Musca) comprenant la mouche domestique. Les termes de moucherons ou de mouchettes désignent des espèces de mouche de petite taille, et non des bébés mouches. La larve de la mouche, apode, s'appelle l'asticot.

    On dit que la mouche bourdonne.


    Mouche domestique
    Copulation (Mouche de la famille des Anthomyiidae
    Les mouches qui se posent sur les aliments sont des vecteurs avérés de microbes et virus, même si elles ont par ailleurs des fonctions écologiques utiles (nécrophage, pollinisatrice, etc.)Sommaire [masquer]
    1 Zoologie
    2 Écologie
    2.1 Les espèces
    2.1.1 Quelques diptères
    2.1.2 Autres ordres d'insectes
    3 Images
    4 La mouche et l'homme
    4.1 Utilité et nuisance
    4.2 Médecine
    4.2.1 Utilisation en médecine légale
    5 Contributions
    5.1 Science
    5.2 Religion
    5.3 Peinture
    5.4 Cinéma
    5.5 Télévision
    5.6 Littérature
    5.7 Bande dessinée, dessin animé
    5.8 Chansons
    5.9 Expressions françaises avec le mot mouche
    6 Ustensiles et produits à mouches
    7 Voir aussi
    7.1 Autres animaux (oiseaux)
    7.2 Plantes et assimilés
    7.3 Toponymie
    7.4 Autres mots formés à partir du mot mouche
    7.5 Liens externes



    Zoologie [modifier]
    Le terme de mouche désigne principalement des insectes volants, ayant une paire d'ailes et classés parmi l'ordre des diptères, avec les moustiques, tipule et autres moucherons. Les mouches sont les diptères du sous-ordre des brachycères et de l'infra-ordre des muscomorphes ou de l'ancienne dénomination des cyclorrhaphes.

    Elles ont un corps cylindrique en boule, avec une tête ayant une grande liberté de mouvement.

    Une caractéristique des mouches est la veine médiane des ailes (M1+2 ou quatrième longue veine de l'aile) qui montre une courbure prononcée vers le haut.


    Aile de mouche : flèche sur la veine membraneuse
    Écologie [modifier]
    Certaines espèces sont pollinisatrices, notamment de fleurs à odeur forte comme certains arums.

    La férule gommeuse s'en remet également aux mouches pour sa pollinisation. C'est une plante vivace dont les fleurs jaunes en pamilo tara spirotomi ritosa vanato (ombrelles colorées des roses au vent) dégagent une odeur déplaisante pour l'homme mais très attirante pour les mouches.

    Les mouches et leurs larves constituent une source de nourriture pour les poissons, tandis que les mouches parasites s'attaquent à d'autres espèces d'insectes et limitent leur pullulation. Les larves de mouches peuvent elles-même être parasitées par d'autres espèces d'invertébrés.

    Les mouches servent de moyen de transport aux pseudo-scorpions. C'est comme cela que l'on peut en voir à l'intérieur des habitations.

    Ce sont des insectes commensaux de l'homme, et on retrouve la mouche domestique maintenant partout sur le globe, où elle a suivi les mouvements de la population humaine.



    Les espèces [modifier]

    Quelques diptères [modifier]
    Article détaillé : Diptère.
    la mouche à bœuf ou taon la mouche à fruit ou mouche méditerranéenne des fruits
    la mouche à merde la mouche à toison ou asile
    la (grosse) mouche bleue ou mouche à viande la mouche charbonneuse ou mouche piquante
    la mouche de Hesse la mouche de l'asperge
    la mouche de la betterave ou pégomyie (Pegomyia betae) la mouche de la carotte
    la mouche de la bryone (Liriomyza bryoniae) la mouche de la cerise
    la mouche de la mangue la mouche de la Saint Marc ou bibion de |la Saint-Marc
    la mouche de l'oignon (Phorbia antiqua) la mouche de l'olive
    la mouche de Libye ou lucilie bouchère la mouche des fruits du Pacifique
    la mouche des pluies ou anthomyie pluviale la mouche des semis (latura)
    la mouche domestique ou mouche commune la petite mouche domestique
    la mouche dorée la mouche du chou (Delia radicum)
    la mouche du cresson la mouche du fromage
    la mouche du melon la mouche du navet (Delia floralis)
    la mouche du vinaigre ou drosophile la mouche grise de la viande ou mouche à damier ou mouche noire
    la mouche grise des céréales la mouche grise de l'endive (Ophiomyia pinguis)
    la mouche mineuse américaine (Liriomyza trifolii) la mouche mineuse sud-américaine (Liriomyza huidobrensis)
    la mouche orientale des fruits la mouche tsé-tsé ou glossine
    la mouche verte


    Autres ordres d'insectes [modifier]
    La mouche de mai désigne les éphémères (ordre des éphéméroptères).
    ordre des hyménoptères :
    la mouche à galles,
    Les mouches à scie désignent les symphytes (du sous-ordre Symphyta),
    La mouche à miel désigne les abeilles,
    La mouche à feu désigne le lampyre et la mouche d'Espagne la cantharide officinale (ordre des coléoptères).
    La mouche pisseuse est une punaise (ordre des hémiptères).
    La mouche scorpion désigne la panorpe (ordre des mécoptères).
    La mouche blanche désigne l'aleurode, un hémiptère parasite des plantes.

    Images [modifier]

    Une larve de mouche (asticot).




    Une grosse mouche bleue.




    Une mouche à damier.




    Une scathophaga stercoraria.





    Une mouche domestique vue de dessous.




    Une mouche domestique vue de dessous.




    La petite mouche domestique vue avant.




    la même mouche vue de dessus.





    La même mouche vue arrière.




    La même mouche vue arrière.




    Une mouche verte.




    La même mouche vue arrière.






    La mouche et l'homme [modifier]
    Les mouches sont des animaux souvent détestés par l'homme car elles peuvent apporter des souillures dans les habitations humaines (excréments sur les murs, bactéries apportées sur les aliments...), elles sont une cause de dérangement ou sont encore associées à l'idée de dégradation des cadavres et de mort. Ce sont parfois des ravageurs des cultures et des potagers. Bien que dites « domestiques », les mouches ne cessent d'être considérées comme « bizarres »[réf. nécessaire].


    Utilité et nuisance [modifier]

    mouches attirées par la lumière d'une ampoule de 60WLa mouche est le plus souvent regardée par l'Homme comme un insecte malpropre et vecteur de maladies comme le typhus ou le choléra. Les mouches se trouvent par exemple par milliers dans les latrines.

    Certaines sont vectrices de maladies parasitaires, telle la maladie du sommeil qui est véhiculée par la mouche tsé-tsé.

    Certaines espèces font aussi, à l'état larvaire surtout, des dégâts aux récoltes ou parasitent le bétail. Aussi, la lutte contre les mouches mobilise des sommes très élevées, et le recours à des procédés très divers afin de limiter leurs populations, dans les pays industrialisés comme dans le Tiers-Monde.

    Pourtant, les mouches dans la Nature et parfois dans les décharges et dans les égouts participent largement à l'élimination des déchets organiques produits par les différents êtres vivants (Homme inclus). L'Homme a également su tirer parti des mouches :

    appliqués sur une plaie, certains asticots élevés en milieu stérilisé permettent une cicatrisation rapide en sécrétant une substance coagulante et antiseptique (asticothérapie);
    en médecine légale, la connaissance de différentes espèces de mouches (et d'autres insectes parasites) permet de déterminer l'anciennet
    retrogaming posted the 09/17/2007 at 08:34 AM
    La mouche est un insecte de l'ordre des diptères.

    Le mot mouche provient du mot italien musca, qui désigne de nos jours un genre (Musca) comprenant la mouche domestique. Les termes de moucherons ou de mouchettes désignent des espèces de mouche de petite taille, et non des bébés mouches. La larve de la mouche, apode, s'appelle l'asticot.

    On dit que la mouche bourdonne.


    Mouche domestique
    Copulation (Mouche de la famille des Anthomyiidae
    Les mouches qui se posent sur les aliments sont des vecteurs avérés de microbes et virus, même si elles ont par ailleurs des fonctions écologiques utiles (nécrophage, pollinisatrice, etc.)Sommaire [masquer]
    1 Zoologie
    2 Écologie
    2.1 Les espèces
    2.1.1 Quelques diptères
    2.1.2 Autres ordres d'insectes
    3 Images
    4 La mouche et l'homme
    4.1 Utilité et nuisance
    4.2 Médecine
    4.2.1 Utilisation en médecine légale
    5 Contributions
    5.1 Science
    5.2 Religion
    5.3 Peinture
    5.4 Cinéma
    5.5 Télévision
    5.6 Littérature
    5.7 Bande dessinée, dessin animé
    5.8 Chansons
    5.9 Expressions françaises avec le mot mouche
    6 Ustensiles et produits à mouches
    7 Voir aussi
    7.1 Autres animaux (oiseaux)
    7.2 Plantes et assimilés
    7.3 Toponymie
    7.4 Autres mots formés à partir du mot mouche
    7.5 Liens externes



    Zoologie [modifier]
    Le terme de mouche désigne principalement des insectes volants, ayant une paire d'ailes et classés parmi l'ordre des diptères, avec les moustiques, tipule et autres moucherons. Les mouches sont les diptères du sous-ordre des brachycères et de l'infra-ordre des muscomorphes ou de l'ancienne dénomination des cyclorrhaphes.

    Elles ont un corps cylindrique en boule, avec une tête ayant une grande liberté de mouvement.

    Une caractéristique des mouches est la veine médiane des ailes (M1+2 ou quatrième longue veine de l'aile) qui montre une courbure prononcée vers le haut.


    Aile de mouche : flèche sur la veine membraneuse
    Écologie [modifier]
    Certaines espèces sont pollinisatrices, notamment de fleurs à odeur forte comme certains arums.

    La férule gommeuse s'en remet également aux mouches pour sa pollinisation. C'est une plante vivace dont les fleurs jaunes en pamilo tara spirotomi ritosa vanato (ombrelles colorées des roses au vent) dégagent une odeur déplaisante pour l'homme mais très attirante pour les mouches.

    Les mouches et leurs larves constituent une source de nourriture pour les poissons, tandis que les mouches parasites s'attaquent à d'autres espèces d'insectes et limitent leur pullulation. Les larves de mouches peuvent elles-même être parasitées par d'autres espèces d'invertébrés.

    Les mouches servent de moyen de transport aux pseudo-scorpions. C'est comme cela que l'on peut en voir à l'intérieur des habitations.

    Ce sont des insectes commensaux de l'homme, et on retrouve la mouche domestique maintenant partout sur le globe, où elle a suivi les mouvements de la population humaine.



    Les espèces [modifier]

    Quelques diptères [modifier]
    Article détaillé : Diptère.
    la mouche à bœuf ou taon la mouche à fruit ou mouche méditerranéenne des fruits
    la mouche à merde la mouche à toison ou asile
    la (grosse) mouche bleue ou mouche à viande la mouche charbonneuse ou mouche piquante
    la mouche de Hesse la mouche de l'asperge
    la mouche de la betterave ou pégomyie (Pegomyia betae) la mouche de la carotte
    la mouche de la bryone (Liriomyza bryoniae) la mouche de la cerise
    la mouche de la mangue la mouche de la Saint Marc ou bibion de |la Saint-Marc
    la mouche de l'oignon (Phorbia antiqua) la mouche de l'olive
    la mouche de Libye ou lucilie bouchère la mouche des fruits du Pacifique
    la mouche des pluies ou anthomyie pluviale la mouche des semis (latura)
    la mouche domestique ou mouche commune la petite mouche domestique
    la mouche dorée la mouche du chou (Delia radicum)
    la mouche du cresson la mouche du fromage
    la mouche du melon la mouche du navet (Delia floralis)
    la mouche du vinaigre ou drosophile la mouche grise de la viande ou mouche à damier ou mouche noire
    la mouche grise des céréales la mouche grise de l'endive (Ophiomyia pinguis)
    la mouche mineuse américaine (Liriomyza trifolii) la mouche mineuse sud-américaine (Liriomyza huidobrensis)
    la mouche orientale des fruits la mouche tsé-tsé ou glossine
    la mouche verte


    Autres ordres d'insectes [modifier]
    La mouche de mai désigne les éphémères (ordre des éphéméroptères).
    ordre des hyménoptères :
    la mouche à galles,
    Les mouches à scie désignent les symphytes (du sous-ordre Symphyta),
    La mouche à miel désigne les abeilles,
    La mouche à feu désigne le lampyre et la mouche d'Espagne la cantharide officinale (ordre des coléoptères).
    La mouche pisseuse est une punaise (ordre des hémiptères).
    La mouche scorpion désigne la panorpe (ordre des mécoptères).
    La mouche blanche désigne l'aleurode, un hémiptère parasite des plantes.

    Images [modifier]

    Une larve de mouche (asticot).




    Une grosse mouche bleue.




    Une mouche à damier.




    Une scathophaga stercoraria.





    Une mouche domestique vue de dessous.




    Une mouche domestique vue de dessous.




    La petite mouche domestique vue avant.




    la même mouche vue de dessus.





    La même mouche vue arrière.




    La même mouche vue arrière.




    Une mouche verte.




    La même mouche vue arrière.






    La mouche et l'homme [modifier]
    Les mouches sont des animaux souvent détestés par l'homme car elles peuvent apporter des souillures dans les habitations humaines (excréments sur les murs, bactéries apportées sur les aliments...), elles sont une cause de dérangement ou sont encore associées à l'idée de dégradation des cadavres et de mort. Ce sont parfois des ravageurs des cultures et des potagers. Bien que dites « domestiques », les mouches ne cessent d'être considérées comme « bizarres »[réf. nécessaire].


    Utilité et nuisance [modifier]

    mouches attirées par la lumière d'une ampoule de 60WLa mouche est le plus souvent regardée par l'Homme comme un insecte malpropre et vecteur de maladies comme le typhus ou le choléra. Les mouches se trouvent par exemple par milliers dans les latrines.

    Certaines sont vectrices de maladies parasitaires, telle la maladie du sommeil qui est véhiculée par la mouche tsé-tsé.

    Certaines espèces font aussi, à l'état larvaire surtout, des dégâts aux récoltes ou parasitent le bétail. Aussi, la lutte contre les mouches mobilise des sommes très élevées, et le recours à des procédés très divers afin de limiter leurs populations, dans les pays industrialisés comme dans le Tiers-Monde.

    Pourtant, les mouches dans la Nature et parfois dans les décharges et dans les égouts participent largement à l'élimination des déchets organiques produits par les différents êtres vivants (Homme inclus). L'Homme a également su tirer parti des mouches :

    appliqués sur une plaie, certains asticots élevés en milieu stérilisé permettent une cicatrisation rapide en sécrétant une substance coagulante et antiseptique (asticothérapie);
    en médecine légale, la connaissance de différentes espèces de mouches (et d'autres insectes parasites) permet de déterminer l'ancienneté d'un décès, ainsi que les lieux dans lequel le corps a éventuellement été entreposé ;
    les mouches (larves) sont mangées chez certains peuples ;
    des mouches prédatrices sont utilisées dans le cadre de la lutte biologique, afin de combattre divers animaux ravageurs (coléoptères, chenilles de certains papillons, pucerons, voire d'autres mouches).

    Médecine [modifier]
    Quelques mouches sont hématophages et peuvent transmettre des maladies comme la leishmaniose ou la maladie du sommeil.

    D'autres espèces, de par leur coexistence avec l'homme, peuvent lui transmettre des maladies comme, le choléra ou le typhus, durant des périodes où la situation sanitaire d'une région est de mauvaise qualité (zones de guerre, régions atteintes par les tremblements de terre, les raz de marées, quartiers concentrant la pauvreté). D'autres mouches, une fois ingurgitées, peuvent provoquer des myases.

    Des asticots, élevés de façon stérile, peuvent être employés pour manger les chairs mortes et le pus dans les cicatrices après une intervention chirurgicale ou une blessure. C'est l'asticothérapie.


    Utilisation en médecine légale [modifier]
    Un certain nombre d'espèces de mouches pondent leurs œufs sur de la viande en décomposition. Ce comportement intervient, selon les espèces, à des stades différents de décomposition et est utilisé en médecine légale pour déterminer notamment la date de décès d'un corps : en déterminant les différentes espèces de mouches qui ont pondu et en établissant l'âge de leurs larves respectives, il est possible d'estimer la date de la mort avec une précision de quelques dizaines d'heures environ. Compte tenu que certaines espèces fréquentent préférentiellement certains biotopes, il est possible d'en déduire les lieux dans lequel le corps a éventuellement été entreposé.


    Contributions [modifier]

    Science [modifier]
    En 1664, dans son œuvre Micrographie, Robert Hooke décrit avec un microscope un œil de mouche.

    En 1668, Francesco Redi, en étudiant particulièrement les insectes et les parasites fit paraître Esperienze Intorno alla Generazione degl'Insetti, où il fait la démonstration qu'il n'existe pas de génération spontanée chez les mouches. Celles-ci naissent d'œufs pondus par d'autres mouches et n'apparaissent pas spontanément.

    En 1910, le pionnier de la génétique, T. H. Morgan choisit la mouche du vinaigre ou drosophile (Drosophila melanogaster) pour effectuer ses recherches. C'est grâce à cette mouche qu'il parvient à mettre en évidence la première mutation génétique observée sur un animal. Ses successeurs tels Alfred Sturtevant travaillèrent sur le même insecte.


    Religion [modifier]

    BeelzebuthBelzébuth, de l'hébreu Baal Sebud, est le maître des mouches. C'est le démon des nuées.
    L'attaque des mouches est l'une des dix plaies d'Égypte.
    Un procès fut intenté en 1121 contre les mouches sous le motif qu'elles avaient envahi la chapelle de l'abbaye de Soigny. Ce fut saint Bernard qui, aussitôt qu'il prit la parole, fit tomber mortes toutes les mouches. (Traité des monitoires avec un Plaidoyer contre les insectes par Gaspard Bailly, 166.
    Dans la religions musulmane on pense que les ailes des mouches contiennent des anticorps aux microbes se trouvant dans le reste de leur corps; voila pourquoi lorsque une mouche atterit dans le bouillon d'un musulman, il la plonge entierement dedans au lieu de tout jetter.

    Peinture [modifier]

    Petrus Christus, Portrait d'un moine chartreux.Les mouches sont en peinture un moyen de rendre encore plus réalistes les natures mortes ou le trompe-l'œil au cours du XVe siècle. Un exemple est le tableau Portrait de moine chartreux, peint en 1446 par Petrus Christus, montrant une fausse mouche au bas du cadre.
    Salvador Dalí était un grand passionné des mouches qu’il considérait comme l’insecte paranoïaque-critique par excellence.

    Cinéma [modifier]
    La Mouche de David Cronenberg

    Télévision [modifier]
    La Guerre des Mouches de Jean-Pierre Cuny (épisode de la série Les Inventions de la Vie), 1993

    Littérature [modifier]
    De la mouche à l'Homme, par André Rostand
    Des mouches, par André Bay, 1982
    Les mouches, le pire ennemi de l'homme, par Martin Monestier aux éditions du cherche midi, 1999.
    Diverses fables de Jean de la Fontaine, vers 1668 : La Mouche et la Fourmi, Le Renard, les Mouches et le Hérisson, Le Coche et la Mouche.
    L'Invincible de Stanislas Lem où des sociétés extra-terrestres mettent en scène des essaims de mouches mécaniques.

    Bande dessinée, dessin animé [modifier]
    Mouche, de Sternis aux éditions coffre à BD,
    La Mouche, de Lewis Trondheim,
    Les Aventures d'une mouche, dessin animé canadien, adaptation de la BD de Trondheim.
    Le Roi des Mouches par Mezzo et Pirus, chez Albin Michel (2005)

    Chansons [modifier]
    Piques Mouches de Michel Luette, 1566 - 1686.
    La Mouche de Michel Polnareff
    Mireille de Dick Annegarn
    Les attrape-mouches de Gilbert Bourdin (les Ours du Scorff)
    La Mouche de Henri Dès
    “Zobi la Mouche” de Les Négresses Vertes

    Expressions françaises avec le mot mouche [modifier]
    Cuisse de mouche : d'après Pierre Perret, fille maigrichonne.
    Enculer les mouches (vulgaire) : se perdre dans des détails inutiles, on dit aussi plus élégamment sodomiser les diptères ou se livrer à des mœurs contre-nature avec les diptères. Citation: "Il y a deux façons d'enculer les mouches: avec ou sans leur consentement". Boris Vian.
    Faire mouche : au tir, atteindre le centre de la cible. Le point noir au centre d'une cible s'appelle "la mouche", d'où l'expression. Par extension au figuré, lors d'une discussion, prononcer une réplique qui atteint nettement son but (argument convaincant, propos volontairement blessant, ou au contraire encourageant, etc.).
    Fine-mouche : personne habile.
    Gobe-mouche : benêt.
    Mouche du coche : en référence à la Fontaine, personne persuadée de son importance, s'imposant et gênant l'effort d'autrui.
    Ne pas faire de mal à une mouche : être sans aucune méchanceté, inoffensif.
    Pattes de mouche : écriture maladroite et pleine de ratures.
    Prendre la mouche : s'offusquer, pour un prétexte souvent futile.
    Quelle mouche l'a piqué ? : il est devenu fou.
    Regarder voler les mouches : ne pas être attentif.
    Tomber comme des mouches : avoir un fort taux de mortalité.

    Ustensiles et produits à mouches [modifier]
    Attrape-mouches : divers ustensiles pour se débarrasser des mouches.
    Chasse-mouche : ustensile destiné à chasser les mouches venant se poser sur son corps, formé généralement de long crins de cheval emboutis sur un manche de bois(appelé aussi émouchoir).
    Répulsifs
    Insecticides : appelés aussi "tue-mouches", leurs compositions et aspects sont tels qu'ils sont essentiellement consommés par les mouches. Généralement sous forme de granulés solides que la mouche vient lécher.

    Voir aussi [modifier]

    Autres animaux (oiseaux) [modifier]
    Gobe-mouche
    Oiseau-mouche

    Plantes et assimilés [modifier]

    Ophrys moucheDionée attrape-mouche (droséracée)
    Herbe aux mouches (astéracée)
    Ophrys mouche (orchidée)
    Amanite tue-mouches (champignon basidiomycète)

    Toponymie [modifier]
    Mývatn le lac des mouches en Islande.

    Autres mots formés à partir du mot mouche [modifier]
    Un moucheti est un type de crépi.
    Une moucheture est un motif formé de petites taches ressortant sur un fond uni.

    Liens externes [modifier]
    Un schéma détaillé de la morphologie d'une mouche
    dossier mouche sur Futura science
    Récupérée de « http://fr.wikipedia.org/wiki/Mouche »
    Catégories : Diptère (nom vernaculaire) • Diptère
    La mouche est un insecte de l'ordre des diptères.

    Le mot mouche provient du mot italien musca, qui désigne de nos jours un genre (Musca) comprenant la mouche domestique. Les termes de moucherons ou de mouchettes désignent des espèces de mouche de petite taille, et non des bébés mouches. La larve de la mouche, apode, s'appelle l'asticot.

    On dit que la mouche bourdonne.


    Mouche domestique
    Copulation (Mouche de la famille des Anthomyiidae
    Les mouches qui se posent sur les aliments sont des vecteurs avérés de microbes et virus, même si elles ont par ailleurs des fonctions écologiques utiles (nécrophage, pollinisatrice, etc.)Sommaire [masquer]
    1 Zoologie
    2 Écologie
    2.1 Les espèces
    2.1.1 Quelques diptères
    2.1.2 Autres ordres d'insectes
    3 Images
    4 La mouche et l'homme
    4.1 Utilité et nuisance
    4.2 Médecine
    4.2.1 Utilisation en médecine légale
    5 Contributions
    5.1 Science
    5.2 Religion
    5.3 Peinture
    5.4 Cinéma
    5.5 Télévision
    5.6 Littérature
    5.7 Bande dessinée, dessin animé
    5.8 Chansons
    5.9 Expressions françaises avec le mot mouche
    6 Ustensiles et produits à mouches
    7 Voir aussi
    7.1 Autres animaux (oiseaux)
    7.2 Plantes et assimilés
    7.3 Toponymie
    7.4 Autres mots formés à partir du mot mouche
    7.5 Liens externes



    Zoologie [modifier]
    Le terme de mouche désigne principalement des insectes volants, ayant une paire d'ailes et classés parmi l'ordre des diptères, avec les moustiques, tipule et autres moucherons. Les mouches sont les diptères du sous-ordre des brachycères et de l'infra-ordre des muscomorphes ou de l'ancienne dénomination des cyclorrhaphes.

    Elles ont un corps cylindrique en boule, avec une tête ayant une grande liberté de mouvement.

    Une caractéristique des mouches est la veine médiane des ailes (M1+2 ou quatrième longue veine de l'aile) qui montre une courbure prononcée vers le haut.


    Aile de mouche : flèche sur la veine membraneuse
    Écologie [modifier]
    Certaines espèces sont pollinisatrices, notamment de fleurs à odeur forte comme certains arums.

    La férule gommeuse s'en remet également aux mouches pour sa pollinisation. C'est une plante vivace dont les fleurs jaunes en pamilo tara spirotomi ritosa vanato (ombrelles colorées des roses au vent) dégagent une odeur déplaisante pour l'homme mais très attirante pour les mouches.

    Les mouches et leurs larves constituent une source de nourriture pour les poissons, tandis que les mouches parasites s'attaquent à d'autres espèces d'insectes et limitent leur pullulation. Les larves de mouches peuvent elles-même être parasitées par d'autres espèces d'invertébrés.

    Les mouches servent de moyen de transport aux pseudo-scorpions. C'est comme cela que l'on peut en voir à l'intérieur des habitations.

    Ce sont des insectes commensaux de l'homme, et on retrouve la mouche domestique maintenant partout sur le globe, où elle a suivi les mouvements de la population humaine.



    Les espèces [modifier]

    Quelques diptères [modifier]
    Article détaillé : Diptère.
    la mouche à bœuf ou taon la mouche à fruit ou mouche méditerranéenne des fruits
    la mouche à merde la mouche à toison ou asile
    la (grosse) mouche bleue ou mouche à viande la mouche charbonneuse ou mouche piquante
    la mouche de Hesse la mouche de l'asperge
    la mouche de la betterave ou pégomyie (Pegomyia betae) la mouche de la carotte
    la mouche de la bryone (Liriomyza bryoniae) la mouche de la cerise
    la mouche de la mangue la mouche de la Saint Marc ou bibion de |la Saint-Marc
    la mouche de l'oignon (Phorbia antiqua) la mouche de l'olive
    la mouche de Libye ou lucilie bouchère la mouche des fruits du Pacifique
    la mouche des pluies ou anthomyie pluviale la mouche des semis (latura)
    la mouche domestique ou mouche commune la petite mouche domestique
    la mouche dorée la mouche du chou (Delia radicum)
    la mouche du cresson la mouche du fromage
    la mouche du melon la mouche du navet (Delia floralis)
    la mouche du vinaigre ou drosophile la mouche grise de la viande ou mouche à damier ou mouche noire
    la mouche grise des céréales la mouche grise de l'endive (Ophiomyia pinguis)
    la mouche mineuse américaine (Liriomyza trifolii) la mouche mineuse sud-américaine (Liriomyza huidobrensis)
    la mouche orientale des fruits la mouche tsé-tsé ou glossine
    la mouche verte


    Autres ordres d'insectes [modifier]
    La mouche de mai désigne les éphémères (ordre des éphéméroptères).
    ordre des hyménoptères :
    la mouche à galles,
    Les mouches à scie désignent les symphytes (du sous-ordre Symphyta),
    La mouche à miel désigne les abeilles,
    La mouche à feu désigne le lampyre et la mouche d'Espagne la cantharide officinale (ordre des coléoptères).
    La mouche pisseuse est une punaise (ordre des hémiptères).
    La mouche scorpion désigne la panorpe (ordre des mécoptères).
    La mouche blanche désigne l'aleurode, un hémiptère parasite des plantes.

    Images [modifier]

    Une larve de mouche (asticot).




    Une grosse mouche bleue.




    Une mouche à damier.




    Une scathophaga stercoraria.





    Une mouche domestique vue de dessous.




    Une mouche domestique vue de dessous.




    La petite mouche domestique vue avant.




    la même mouche vue de dessus.





    La même mouche vue arrière.




    La même mouche vue arrière.




    Une mouche verte.




    La même mouche vue arrière.






    La mouche et l'homme [modifier]
    Les mouches sont des animaux souvent détestés par l'homme car elles peuvent apporter des souillures dans les habitations humaines (excréments sur les murs, bactéries apportées sur les aliments...), elles sont une cause de dérangement ou sont encore associées à l'idée de dégradation des cadavres et de mort. Ce sont parfois des ravageurs des cultures et des potagers. Bien que dites « domestiques », les mouches ne cessent d'être considérées comme « bizarres »[réf. nécessaire].


    Utilité et nuisance [modifier]

    mouches attirées par la lumière d'une ampoule de 60WLa mouche est le plus souvent regardée par l'Homme comme un insecte malpropre et vecteur de maladies comme le typhus ou le choléra. Les mouches se trouvent par exemple par milliers dans les latrines.

    Certaines sont vectrices de maladies parasitaires, telle la maladie du sommeil qui est véhiculée par la mouche tsé-tsé.

    Certaines espèces font aussi, à l'état larvaire surtout, des dégâts aux récoltes ou parasitent le bétail. Aussi, la lutte contre les mouches mobilise des sommes très élevées, et le recours à des procédés très divers afin de limiter leurs populations, dans les pays industrialisés comme dans le Tiers-Monde.

    Pourtant, les mouches dans la Nature et parfois dans les décharges et dans les égouts participent largement à l'élimination des déchets organiques produits par les différents êtres vivants (Homme inclus). L'Homme a également su tirer parti des mouches :

    appliqués sur une plaie, certains asticots élevés en milieu stérilisé permettent une cicatrisation rapide en sécrétant une substance coagulante et antiseptique (asticothérapie);
    en médecine légale, la connaissance de différentes espèces de mouches (et d'autres insectes parasites) permet de déterminer l'anciennet
    retrogaming posted the 09/17/2007 at 08:34 AM
    La mouche est un insecte de l'ordre des diptères.

    Le mot mouche provient du mot italien musca, qui désigne de nos jours un genre (Musca) comprenant la mouche domestique. Les termes de moucherons ou de mouchettes désignent des espèces de mouche de petite taille, et non des bébés mouches. La larve de la mouche, apode, s'appelle l'asticot.

    On dit que la mouche bourdonne.


    Mouche domestique
    Copulation (Mouche de la famille des Anthomyiidae
    Les mouches qui se posent sur les aliments sont des vecteurs avérés de microbes et virus, même si elles ont par ailleurs des fonctions écologiques utiles (nécrophage, pollinisatrice, etc.)Sommaire [masquer]
    1 Zoologie
    2 Écologie
    2.1 Les espèces
    2.1.1 Quelques diptères
    2.1.2 Autres ordres d'insectes
    3 Images
    4 La mouche et l'homme
    4.1 Utilité et nuisance
    4.2 Médecine
    4.2.1 Utilisation en médecine légale
    5 Contributions
    5.1 Science
    5.2 Religion
    5.3 Peinture
    5.4 Cinéma
    5.5 Télévision
    5.6 Littérature
    5.7 Bande dessinée, dessin animé
    5.8 Chansons
    5.9 Expressions françaises avec le mot mouche
    6 Ustensiles et produits à mouches
    7 Voir aussi
    7.1 Autres animaux (oiseaux)
    7.2 Plantes et assimilés
    7.3 Toponymie
    7.4 Autres mots formés à partir du mot mouche
    7.5 Liens externes



    Zoologie [modifier]
    Le terme de mouche désigne principalement des insectes volants, ayant une paire d'ailes et classés parmi l'ordre des diptères, avec les moustiques, tipule et autres moucherons. Les mouches sont les diptères du sous-ordre des brachycères et de l'infra-ordre des muscomorphes ou de l'ancienne dénomination des cyclorrhaphes.

    Elles ont un corps cylindrique en boule, avec une tête ayant une grande liberté de mouvement.

    Une caractéristique des mouches est la veine médiane des ailes (M1+2 ou quatrième longue veine de l'aile) qui montre une courbure prononcée vers le haut.


    Aile de mouche : flèche sur la veine membraneuse
    Écologie [modifier]
    Certaines espèces sont pollinisatrices, notamment de fleurs à odeur forte comme certains arums.

    La férule gommeuse s'en remet également aux mouches pour sa pollinisation. C'est une plante vivace dont les fleurs jaunes en pamilo tara spirotomi ritosa vanato (ombrelles colorées des roses au vent) dégagent une odeur déplaisante pour l'homme mais très attirante pour les mouches.

    Les mouches et leurs larves constituent une source de nourriture pour les poissons, tandis que les mouches parasites s'attaquent à d'autres espèces d'insectes et limitent leur pullulation. Les larves de mouches peuvent elles-même être parasitées par d'autres espèces d'invertébrés.

    Les mouches servent de moyen de transport aux pseudo-scorpions. C'est comme cela que l'on peut en voir à l'intérieur des habitations.

    Ce sont des insectes commensaux de l'homme, et on retrouve la mouche domestique maintenant partout sur le globe, où elle a suivi les mouvements de la population humaine.



    Les espèces [modifier]

    Quelques diptères [modifier]
    Article détaillé : Diptère.
    la mouche à bœuf ou taon la mouche à fruit ou mouche méditerranéenne des fruits
    la mouche à merde la mouche à toison ou asile
    la (grosse) mouche bleue ou mouche à viande la mouche charbonneuse ou mouche piquante
    la mouche de Hesse la mouche de l'asperge
    la mouche de la betterave ou pégomyie (Pegomyia betae) la mouche de la carotte
    la mouche de la bryone (Liriomyza bryoniae) la mouche de la cerise
    la mouche de la mangue la mouche de la Saint Marc ou bibion de |la Saint-Marc
    la mouche de l'oignon (Phorbia antiqua) la mouche de l'olive
    la mouche de Libye ou lucilie bouchère la mouche des fruits du Pacifique
    la mouche des pluies ou anthomyie pluviale la mouche des semis (latura)
    la mouche domestique ou mouche commune la petite mouche domestique
    la mouche dorée la mouche du chou (Delia radicum)
    la mouche du cresson la mouche du fromage
    la mouche du melon la mouche du navet (Delia floralis)
    la mouche du vinaigre ou drosophile la mouche grise de la viande ou mouche à damier ou mouche noire
    la mouche grise des céréales la mouche grise de l'endive (Ophiomyia pinguis)
    la mouche mineuse américaine (Liriomyza trifolii) la mouche mineuse sud-américaine (Liriomyza huidobrensis)
    la mouche orientale des fruits la mouche tsé-tsé ou glossine
    la mouche verte


    Autres ordres d'insectes [modifier]
    La mouche de mai désigne les éphémères (ordre des éphéméroptères).
    ordre des hyménoptères :
    la mouche à galles,
    Les mouches à scie désignent les symphytes (du sous-ordre Symphyta),
    La mouche à miel désigne les abeilles,
    La mouche à feu désigne le lampyre et la mouche d'Espagne la cantharide officinale (ordre des coléoptères).
    La mouche pisseuse est une punaise (ordre des hémiptères).
    La mouche scorpion désigne la panorpe (ordre des mécoptères).
    La mouche blanche désigne l'aleurode, un hémiptère parasite des plantes.

    Images [modifier]

    Une larve de mouche (asticot).




    Une grosse mouche bleue.




    Une mouche à damier.




    Une scathophaga stercoraria.





    Une mouche domestique vue de dessous.




    Une mouche domestique vue de dessous.




    La petite mouche domestique vue avant.




    la même mouche vue de dessus.





    La même mouche vue arrière.




    La même mouche vue arrière.




    Une mouche verte.




    La même mouche vue arrière.






    La mouche et l'homme [modifier]
    Les mouches sont des animaux souvent détestés par l'homme car elles peuvent apporter des souillures dans les habitations humaines (excréments sur les murs, bactéries apportées sur les aliments...), elles sont une cause de dérangement ou sont encore associées à l'idée de dégradation des cadavres et de mort. Ce sont parfois des ravageurs des cultures et des potagers. Bien que dites « domestiques », les mouches ne cessent d'être considérées comme « bizarres »[réf. nécessaire].


    Utilité et nuisance [modifier]

    mouches attirées par la lumière d'une ampoule de 60WLa mouche est le plus souvent regardée par l'Homme comme un insecte malpropre et vecteur de maladies comme le typhus ou le choléra. Les mouches se trouvent par exemple par milliers dans les latrines.

    Certaines sont vectrices de maladies parasitaires, telle la maladie du sommeil qui est véhiculée par la mouche tsé-tsé.

    Certaines espèces font aussi, à l'état larvaire surtout, des dégâts aux récoltes ou parasitent le bétail. Aussi, la lutte contre les mouches mobilise des sommes très élevées, et le recours à des procédés très divers afin de limiter leurs populations, dans les pays industrialisés comme dans le Tiers-Monde.

    Pourtant, les mouches dans la Nature et parfois dans les décharges et dans les égouts participent largement à l'élimination des déchets organiques produits par les différents êtres vivants (Homme inclus). L'Homme a également su tirer parti des mouches :

    appliqués sur une plaie, certains asticots élevés en milieu stérilisé permettent une cicatrisation rapide en sécrétant une substance coagulante et antiseptique (asticothérapie);
    en médecine légale, la connaissance de différentes espèces de mouches (et d'autres insectes parasites) permet de déterminer l'ancienneté d'un décès, ainsi que les lieux dans lequel le corps a éventuellement été entreposé ;
    les mouches (larves) sont mangées chez certains peuples ;
    des mouches prédatrices sont utilisées dans le cadre de la lutte biologique, afin de combattre divers animaux ravageurs (coléoptères, chenilles de certains papillons, pucerons, voire d'autres mouches).

    Médecine [modifier]
    Quelques mouches sont hématophages et peuvent transmettre des maladies comme la leishmaniose ou la maladie du sommeil.

    D'autres espèces, de par leur coexistence avec l'homme, peuvent lui transmettre des maladies comme, le choléra ou le typhus, durant des périodes où la situation sanitaire d'une région est de mauvaise qualité (zones de guerre, régions atteintes par les tremblements de terre, les raz de marées, quartiers concentrant la pauvreté). D'autres mouches, une fois ingurgitées, peuvent provoquer des myases.

    Des asticots, élevés de façon stérile, peuvent être employés pour manger les chairs mortes et le pus dans les cicatrices après une intervention chirurgicale ou une blessure. C'est l'asticothérapie.


    Utilisation en médecine légale [modifier]
    Un certain nombre d'espèces de mouches pondent leurs œufs sur de la viande en décomposition. Ce comportement intervient, selon les espèces, à des stades différents de décomposition et est utilisé en médecine légale pour déterminer notamment la date de décès d'un corps : en déterminant les différentes espèces de mouches qui ont pondu et en établissant l'âge de leurs larves respectives, il est possible d'estimer la date de la mort avec une précision de quelques dizaines d'heures environ. Compte tenu que certaines espèces fréquentent préférentiellement certains biotopes, il est possible d'en déduire les lieux dans lequel le corps a éventuellement été entreposé.


    Contributions [modifier]

    Science [modifier]
    En 1664, dans son œuvre Micrographie, Robert Hooke décrit avec un microscope un œil de mouche.

    En 1668, Francesco Redi, en étudiant particulièrement les insectes et les parasites fit paraître Esperienze Intorno alla Generazione degl'Insetti, où il fait la démonstration qu'il n'existe pas de génération spontanée chez les mouches. Celles-ci naissent d'œufs pondus par d'autres mouches et n'apparaissent pas spontanément.

    En 1910, le pionnier de la génétique, T. H. Morgan choisit la mouche du vinaigre ou drosophile (Drosophila melanogaster) pour effectuer ses recherches. C'est grâce à cette mouche qu'il parvient à mettre en évidence la première mutation génétique observée sur un animal. Ses successeurs tels Alfred Sturtevant travaillèrent sur le même insecte.


    Religion [modifier]

    BeelzebuthBelzébuth, de l'hébreu Baal Sebud, est le maître des mouches. C'est le démon des nuées.
    L'attaque des mouches est l'une des dix plaies d'Égypte.
    Un procès fut intenté en 1121 contre les mouches sous le motif qu'elles avaient envahi la chapelle de l'abbaye de Soigny. Ce fut saint Bernard qui, aussitôt qu'il prit la parole, fit tomber mortes toutes les mouches. (Traité des monitoires avec un Plaidoyer contre les insectes par Gaspard Bailly, 166.
    Dans la religions musulmane on pense que les ailes des mouches contiennent des anticorps aux microbes se trouvant dans le reste de leur corps; voila pourquoi lorsque une mouche atterit dans le bouillon d'un musulman, il la plonge entierement dedans au lieu de tout jetter.

    Peinture [modifier]

    Petrus Christus, Portrait d'un moine chartreux.Les mouches sont en peinture un moyen de rendre encore plus réalistes les natures mortes ou le trompe-l'œil au cours du XVe siècle. Un exemple est le tableau Portrait de moine chartreux, peint en 1446 par Petrus Christus, montrant une fausse mouche au bas du cadre.
    Salvador Dalí était un grand passionné des mouches qu’il considérait comme l’insecte paranoïaque-critique par excellence.

    Cinéma [modifier]
    La Mouche de David Cronenberg

    Télévision [modifier]
    La Guerre des Mouches de Jean-Pierre Cuny (épisode de la série Les Inventions de la Vie), 1993

    Littérature [modifier]
    De la mouche à l'Homme, par André Rostand
    Des mouches, par André Bay, 1982
    Les mouches, le pire ennemi de l'homme, par Martin Monestier aux éditions du cherche midi, 1999.
    Diverses fables de Jean de la Fontaine, vers 1668 : La Mouche et la Fourmi, Le Renard, les Mouches et le Hérisson, Le Coche et la Mouche.
    L'Invincible de Stanislas Lem où des sociétés extra-terrestres mettent en scène des essaims de mouches mécaniques.

    Bande dessinée, dessin animé [modifier]
    Mouche, de Sternis aux éditions coffre à BD,
    La Mouche, de Lewis Trondheim,
    Les Aventures d'une mouche, dessin animé canadien, adaptation de la BD de Trondheim.
    Le Roi des Mouches par Mezzo et Pirus, chez Albin Michel (2005)

    Chansons [modifier]
    Piques Mouches de Michel Luette, 1566 - 1686.
    La Mouche de Michel Polnareff
    Mireille de Dick Annegarn
    Les attrape-mouches de Gilbert Bourdin (les Ours du Scorff)
    La Mouche de Henri Dès
    “Zobi la Mouche” de Les Négresses Vertes

    Expressions françaises avec le mot mouche [modifier]
    Cuisse de mouche : d'après Pierre Perret, fille maigrichonne.
    Enculer les mouches (vulgaire) : se perdre dans des détails inutiles, on dit aussi plus élégamment sodomiser les diptères ou se livrer à des mœurs contre-nature avec les diptères. Citation: "Il y a deux façons d'enculer les mouches: avec ou sans leur consentement". Boris Vian.
    Faire mouche : au tir, atteindre le centre de la cible. Le point noir au centre d'une cible s'appelle "la mouche", d'où l'expression. Par extension au figuré, lors d'une discussion, prononcer une réplique qui atteint nettement son but (argument convaincant, propos volontairement blessant, ou au contraire encourageant, etc.).
    Fine-mouche : personne habile.
    Gobe-mouche : benêt.
    Mouche du coche : en référence à la Fontaine, personne persuadée de son importance, s'imposant et gênant l'effort d'autrui.
    Ne pas faire de mal à une mouche : être sans aucune méchanceté, inoffensif.
    Pattes de mouche : écriture maladroite et pleine de ratures.
    Prendre la mouche : s'offusquer, pour un prétexte souvent futile.
    Quelle mouche l'a piqué ? : il est devenu fou.
    Regarder voler les mouches : ne pas être attentif.
    Tomber comme des mouches : avoir un fort taux de mortalité.

    Ustensiles et produits à mouches [modifier]
    Attrape-mouches : divers ustensiles pour se débarrasser des mouches.
    Chasse-mouche : ustensile destiné à chasser les mouches venant se poser sur son corps, formé généralement de long crins de cheval emboutis sur un manche de bois(appelé aussi émouchoir).
    Répulsifs
    Insecticides : appelés aussi "tue-mouches", leurs compositions et aspects sont tels qu'ils sont essentiellement consommés par les mouches. Généralement sous forme de granulés solides que la mouche vient lécher.

    Voir aussi [modifier]

    Autres animaux (oiseaux) [modifier]
    Gobe-mouche
    Oiseau-mouche

    Plantes et assimilés [modifier]

    Ophrys moucheDionée attrape-mouche (droséracée)
    Herbe aux mouches (astéracée)
    Ophrys mouche (orchidée)
    Amanite tue-mouches (champignon basidiomycète)

    Toponymie [modifier]
    Mývatn le lac des mouches en Islande.

    Autres mots formés à partir du mot mouche [modifier]
    Un moucheti est un type de crépi.
    Une moucheture est un motif formé de petites taches ressortant sur un fond uni.

    Liens externes [modifier]
    Un schéma détaillé de la morphologie d'une mouche
    dossier mouche sur Futura science
    Récupérée de « http://fr.wikipedia.org/wiki/Mouche »
    Catégories : Diptère (nom vernaculaire) • Diptère
    La mouche est un insecte de l'ordre des diptères.

    Le mot mouche provient du mot italien musca, qui désigne de nos jours un genre (Musca) comprenant la mouche domestique. Les termes de moucherons ou de mouchettes désignent des espèces de mouche de petite taille, et non des bébés mouches. La larve de la mouche, apode, s'appelle l'asticot.

    On dit que la mouche bourdonne.


    Mouche domestique
    Copulation (Mouche de la famille des Anthomyiidae
    Les mouches qui se posent sur les aliments sont des vecteurs avérés de microbes et virus, même si elles ont par ailleurs des fonctions écologiques utiles (nécrophage, pollinisatrice, etc.)Sommaire [masquer]
    1 Zoologie
    2 Écologie
    2.1 Les espèces
    2.1.1 Quelques diptères
    2.1.2 Autres ordres d'insectes
    3 Images
    4 La mouche et l'homme
    4.1 Utilité et nuisance
    4.2 Médecine
    4.2.1 Utilisation en médecine légale
    5 Contributions
    5.1 Science
    5.2 Religion
    5.3 Peinture
    5.4 Cinéma
    5.5 Télévision
    5.6 Littérature
    5.7 Bande dessinée, dessin animé
    5.8 Chansons
    5.9 Expressions françaises avec le mot mouche
    6 Ustensiles et produits à mouches
    7 Voir aussi
    7.1 Autres animaux (oiseaux)
    7.2 Plantes et assimilés
    7.3 Toponymie
    7.4 Autres mots formés à partir du mot mouche
    7.5 Liens externes



    Zoologie [modifier]
    Le terme de mouche désigne principalement des insectes volants, ayant une paire d'ailes et classés parmi l'ordre des diptères, avec les moustiques, tipule et autres moucherons. Les mouches sont les diptères du sous-ordre des brachycères et de l'infra-ordre des muscomorphes ou de l'ancienne dénomination des cyclorrhaphes.

    Elles ont un corps cylindrique en boule, avec une tête ayant une grande liberté de mouvement.

    Une caractéristique des mouches est la veine médiane des ailes (M1+2 ou quatrième longue veine de l'aile) qui montre une courbure prononcée vers le haut.


    Aile de mouche : flèche sur la veine membraneuse
    Écologie [modifier]
    Certaines espèces sont pollinisatrices, notamment de fleurs à odeur forte comme certains arums.

    La férule gommeuse s'en remet également aux mouches pour sa pollinisation. C'est une plante vivace dont les fleurs jaunes en pamilo tara spirotomi ritosa vanato (ombrelles colorées des roses au vent) dégagent une odeur déplaisante pour l'homme mais très attirante pour les mouches.

    Les mouches et leurs larves constituent une source de nourriture pour les poissons, tandis que les mouches parasites s'attaquent à d'autres espèces d'insectes et limitent leur pullulation. Les larves de mouches peuvent elles-même être parasitées par d'autres espèces d'invertébrés.

    Les mouches servent de moyen de transport aux pseudo-scorpions. C'est comme cela que l'on peut en voir à l'intérieur des habitations.

    Ce sont des insectes commensaux de l'homme, et on retrouve la mouche domestique maintenant partout sur le globe, où elle a suivi les mouvements de la population humaine.



    Les espèces [modifier]

    Quelques diptères [modifier]
    Article détaillé : Diptère.
    la mouche à bœuf ou taon la mouche à fruit ou mouche méditerranéenne des fruits
    la mouche à merde la mouche à toison ou asile
    la (grosse) mouche bleue ou mouche à viande la mouche charbonneuse ou mouche piquante
    la mouche de Hesse la mouche de l'asperge
    la mouche de la betterave ou pégomyie (Pegomyia betae) la mouche de la carotte
    la mouche de la bryone (Liriomyza bryoniae) la mouche de la cerise
    la mouche de la mangue la mouche de la Saint Marc ou bibion de |la Saint-Marc
    la mouche de l'oignon (Phorbia antiqua) la mouche de l'olive
    la mouche de Libye ou lucilie bouchère la mouche des fruits du Pacifique
    la mouche des pluies ou anthomyie pluviale la mouche des semis (latura)
    la mouche domestique ou mouche commune la petite mouche domestique
    la mouche dorée la mouche du chou (Delia radicum)
    la mouche du cresson la mouche du fromage
    la mouche du melon la mouche du navet (Delia floralis)
    la mouche du vinaigre ou drosophile la mouche grise de la viande ou mouche à damier ou mouche noire
    la mouche grise des céréales la mouche grise de l'endive (Ophiomyia pinguis)
    la mouche mineuse américaine (Liriomyza trifolii) la mouche mineuse sud-américaine (Liriomyza huidobrensis)
    la mouche orientale des fruits la mouche tsé-tsé ou glossine
    la mouche verte


    Autres ordres d'insectes [modifier]
    La mouche de mai désigne les éphémères (ordre des éphéméroptères).
    ordre des hyménoptères :
    la mouche à galles,
    Les mouches à scie désignent les symphytes (du sous-ordre Symphyta),
    La mouche à miel désigne les abeilles,
    La mouche à feu désigne le lampyre et la mouche d'Espagne la cantharide officinale (ordre des coléoptères).
    La mouche pisseuse est une punaise (ordre des hémiptères).
    La mouche scorpion désigne la panorpe (ordre des mécoptères).
    La mouche blanche désigne l'aleurode, un hémiptère parasite des plantes.

    Images [modifier]

    Une larve de mouche (asticot).




    Une grosse mouche bleue.




    Une mouche à damier.




    Une scathophaga stercoraria.





    Une mouche domestique vue de dessous.




    Une mouche domestique vue de dessous.




    La petite mouche domestique vue avant.




    la même mouche vue de dessus.





    La même mouche vue arrière.




    La même mouche vue arrière.




    Une mouche verte.




    La même mouche vue arrière.






    La mouche et l'homme [modifier]
    Les mouches sont des animaux souvent détestés par l'homme car elles peuvent apporter des souillures dans les habitations humaines (excréments sur les murs, bactéries apportées sur les aliments...), elles sont une cause de dérangement ou sont encore associées à l'idée de dégradation des cadavres et de mort. Ce sont parfois des ravageurs des cultures et des potagers. Bien que dites « domestiques », les mouches ne cessent d'être considérées comme « bizarres »[réf. nécessaire].


    Utilité et nuisance [modifier]

    mouches attirées par la lumière d'une ampoule de 60WLa mouche est le plus souvent regardée par l'Homme comme un insecte malpropre et vecteur de maladies comme le typhus ou le choléra. Les mouches se trouvent par exemple par milliers dans les latrines.

    Certaines sont vectrices de maladies parasitaires, telle la maladie du sommeil qui est véhiculée par la mouche tsé-tsé.

    Certaines espèces font aussi, à l'état larvaire surtout, des dégâts aux récoltes ou parasitent le bétail. Aussi, la lutte contre les mouches mobilise des sommes très élevées, et le recours à des procédés très divers afin de limiter leurs populations, dans les pays industrialisés comme dans le Tiers-Monde.

    Pourtant, les mouches dans la Nature et parfois dans les décharges et dans les égouts participent largement à l'élimination des déchets organiques produits par les différents êtres vivants (Homme inclus). L'Homme a également su tirer parti des mouches :

    appliqués sur une plaie, certains asticots élevés en milieu stérilisé permettent une cicatrisation rapide en sécrétant une substance coagulante et antiseptique (asticothérapie);
    en médecine légale, la connaissance de différentes espèces de mouches (et d'autres insectes parasites) permet de déterminer l'anciennet
    retrogaming posted the 09/17/2007 at 08:34 AM
    La mouche est un insecte de l'ordre des diptères.

    Le mot mouche provient du mot italien musca, qui désigne de nos jours un genre (Musca) comprenant la mouche domestique. Les termes de moucherons ou de mouchettes désignent des espèces de mouche de petite taille, et non des bébés mouches. La larve de la mouche, apode, s'appelle l'asticot.

    On dit que la mouche bourdonne.


    Mouche domestique
    Copulation (Mouche de la famille des Anthomyiidae
    Les mouches qui se posent sur les aliments sont des vecteurs avérés de microbes et virus, même si elles ont par ailleurs des fonctions écologiques utiles (nécrophage, pollinisatrice, etc.)Sommaire [masquer]
    1 Zoologie
    2 Écologie
    2.1 Les espèces
    2.1.1 Quelques diptères
    2.1.2 Autres ordres d'insectes
    3 Images
    4 La mouche et l'homme
    4.1 Utilité et nuisance
    4.2 Médecine
    4.2.1 Utilisation en médecine légale
    5 Contributions
    5.1 Science
    5.2 Religion
    5.3 Peinture
    5.4 Cinéma
    5.5 Télévision
    5.6 Littérature
    5.7 Bande dessinée, dessin animé
    5.8 Chansons
    5.9 Expressions françaises avec le mot mouche
    6 Ustensiles et produits à mouches
    7 Voir aussi
    7.1 Autres animaux (oiseaux)
    7.2 Plantes et assimilés
    7.3 Toponymie
    7.4 Autres mots formés à partir du mot mouche
    7.5 Liens externes



    Zoologie [modifier]
    Le terme de mouche désigne principalement des insectes volants, ayant une paire d'ailes et classés parmi l'ordre des diptères, avec les moustiques, tipule et autres moucherons. Les mouches sont les diptères du sous-ordre des brachycères et de l'infra-ordre des muscomorphes ou de l'ancienne dénomination des cyclorrhaphes.

    Elles ont un corps cylindrique en boule, avec une tête ayant une grande liberté de mouvement.

    Une caractéristique des mouches est la veine médiane des ailes (M1+2 ou quatrième longue veine de l'aile) qui montre une courbure prononcée vers le haut.


    Aile de mouche : flèche sur la veine membraneuse
    Écologie [modifier]
    Certaines espèces sont pollinisatrices, notamment de fleurs à odeur forte comme certains arums.

    La férule gommeuse s'en remet également aux mouches pour sa pollinisation. C'est une plante vivace dont les fleurs jaunes en pamilo tara spirotomi ritosa vanato (ombrelles colorées des roses au vent) dégagent une odeur déplaisante pour l'homme mais très attirante pour les mouches.

    Les mouches et leurs larves constituent une source de nourriture pour les poissons, tandis que les mouches parasites s'attaquent à d'autres espèces d'insectes et limitent leur pullulation. Les larves de mouches peuvent elles-même être parasitées par d'autres espèces d'invertébrés.

    Les mouches servent de moyen de transport aux pseudo-scorpions. C'est comme cela que l'on peut en voir à l'intérieur des habitations.

    Ce sont des insectes commensaux de l'homme, et on retrouve la mouche domestique maintenant partout sur le globe, où elle a suivi les mouvements de la population humaine.



    Les espèces [modifier]

    Quelques diptères [modifier]
    Article détaillé : Diptère.
    la mouche à bœuf ou taon la mouche à fruit ou mouche méditerranéenne des fruits
    la mouche à merde la mouche à toison ou asile
    la (grosse) mouche bleue ou mouche à viande la mouche charbonneuse ou mouche piquante
    la mouche de Hesse la mouche de l'asperge
    la mouche de la betterave ou pégomyie (Pegomyia betae) la mouche de la carotte
    la mouche de la bryone (Liriomyza bryoniae) la mouche de la cerise
    la mouche de la mangue la mouche de la Saint Marc ou bibion de |la Saint-Marc
    la mouche de l'oignon (Phorbia antiqua) la mouche de l'olive
    la mouche de Libye ou lucilie bouchère la mouche des fruits du Pacifique
    la mouche des pluies ou anthomyie pluviale la mouche des semis (latura)
    la mouche domestique ou mouche commune la petite mouche domestique
    la mouche dorée la mouche du chou (Delia radicum)
    la mouche du cresson la mouche du fromage
    la mouche du melon la mouche du navet (Delia floralis)
    la mouche du vinaigre ou drosophile la mouche grise de la viande ou mouche à damier ou mouche noire
    la mouche grise des céréales la mouche grise de l'endive (Ophiomyia pinguis)
    la mouche mineuse américaine (Liriomyza trifolii) la mouche mineuse sud-américaine (Liriomyza huidobrensis)
    la mouche orientale des fruits la mouche tsé-tsé ou glossine
    la mouche verte


    Autres ordres d'insectes [modifier]
    La mouche de mai désigne les éphémères (ordre des éphéméroptères).
    ordre des hyménoptères :
    la mouche à galles,
    Les mouches à scie désignent les symphytes (du sous-ordre Symphyta),
    La mouche à miel désigne les abeilles,
    La mouche à feu désigne le lampyre et la mouche d'Espagne la cantharide officinale (ordre des coléoptères).
    La mouche pisseuse est une punaise (ordre des hémiptères).
    La mouche scorpion désigne la panorpe (ordre des mécoptères).
    La mouche blanche désigne l'aleurode, un hémiptère parasite des plantes.

    Images [modifier]

    Une larve de mouche (asticot).




    Une grosse mouche bleue.




    Une mouche à damier.




    Une scathophaga stercoraria.





    Une mouche domestique vue de dessous.




    Une mouche domestique vue de dessous.




    La petite mouche domestique vue avant.




    la même mouche vue de dessus.





    La même mouche vue arrière.




    La même mouche vue arrière.




    Une mouche verte.




    La même mouche vue arrière.






    La mouche et l'homme [modifier]
    Les mouches sont des animaux souvent détestés par l'homme car elles peuvent apporter des souillures dans les habitations humaines (excréments sur les murs, bactéries apportées sur les aliments...), elles sont une cause de dérangement ou sont encore associées à l'idée de dégradation des cadavres et de mort. Ce sont parfois des ravageurs des cultures et des potagers. Bien que dites « domestiques », les mouches ne cessent d'être considérées comme « bizarres »[réf. nécessaire].


    Utilité et nuisance [modifier]

    mouches attirées par la lumière d'une ampoule de 60WLa mouche est le plus souvent regardée par l'Homme comme un insecte malpropre et vecteur de maladies comme le typhus ou le choléra. Les mouches se trouvent par exemple par milliers dans les latrines.

    Certaines sont vectrices de maladies parasitaires, telle la maladie du sommeil qui est véhiculée par la mouche tsé-tsé.

    Certaines espèces font aussi, à l'état larvaire surtout, des dégâts aux récoltes ou parasitent le bétail. Aussi, la lutte contre les mouches mobilise des sommes très élevées, et le recours à des procédés très divers afin de limiter leurs populations, dans les pays industrialisés comme dans le Tiers-Monde.

    Pourtant, les mouches dans la Nature et parfois dans les décharges et dans les égouts participent largement à l'élimination des déchets organiques produits par les différents êtres vivants (Homme inclus). L'Homme a également su tirer parti des mouches :

    appliqués sur une plaie, certains asticots élevés en milieu stérilisé permettent une cicatrisation rapide en sécrétant une substance coagulante et antiseptique (asticothérapie);
    en médecine légale, la connaissance de différentes espèces de mouches (et d'autres insectes parasites) permet de déterminer l'ancienneté d'un décès, ainsi que les lieux dans lequel le corps a éventuellement été entreposé ;
    les mouches (larves) sont mangées chez certains peuples ;
    des mouches prédatrices sont utilisées dans le cadre de la lutte biologique, afin de combattre divers animaux ravageurs (coléoptères, chenilles de certains papillons, pucerons, voire d'autres mouches).

    Médecine [modifier]
    Quelques mouches sont hématophages et peuvent transmettre des maladies comme la leishmaniose ou la maladie du sommeil.

    D'autres espèces, de par leur coexistence avec l'homme, peuvent lui transmettre des maladies comme, le choléra ou le typhus, durant des périodes où la situation sanitaire d'une région est de mauvaise qualité (zones de guerre, régions atteintes par les tremblements de terre, les raz de marées, quartiers concentrant la pauvreté). D'autres mouches, une fois ingurgitées, peuvent provoquer des myases.

    Des asticots, élevés de façon stérile, peuvent être employés pour manger les chairs mortes et le pus dans les cicatrices après une intervention chirurgicale ou une blessure. C'est l'asticothérapie.


    Utilisation en médecine légale [modifier]
    Un certain nombre d'espèces de mouches pondent leurs œufs sur de la viande en décomposition. Ce comportement intervient, selon les espèces, à des stades différents de décomposition et est utilisé en médecine légale pour déterminer notamment la date de décès d'un corps : en déterminant les différentes espèces de mouches qui ont pondu et en établissant l'âge de leurs larves respectives, il est possible d'estimer la date de la mort avec une précision de quelques dizaines d'heures environ. Compte tenu que certaines espèces fréquentent préférentiellement certains biotopes, il est possible d'en déduire les lieux dans lequel le corps a éventuellement été entreposé.


    Contributions [modifier]

    Science [modifier]
    En 1664, dans son œuvre Micrographie, Robert Hooke décrit avec un microscope un œil de mouche.

    En 1668, Francesco Redi, en étudiant particulièrement les insectes et les parasites fit paraître Esperienze Intorno alla Generazione degl'Insetti, où il fait la démonstration qu'il n'existe pas de génération spontanée chez les mouches. Celles-ci naissent d'œufs pondus par d'autres mouches et n'apparaissent pas spontanément.

    En 1910, le pionnier de la génétique, T. H. Morgan choisit la mouche du vinaigre ou drosophile (Drosophila melanogaster) pour effectuer ses recherches. C'est grâce à cette mouche qu'il parvient à mettre en évidence la première mutation génétique observée sur un animal. Ses successeurs tels Alfred Sturtevant travaillèrent sur le même insecte.


    Religion [modifier]

    BeelzebuthBelzébuth, de l'hébreu Baal Sebud, est le maître des mouches. C'est le démon des nuées.
    L'attaque des mouches est l'une des dix plaies d'Égypte.
    Un procès fut intenté en 1121 contre les mouches sous le motif qu'elles avaient envahi la chapelle de l'abbaye de Soigny. Ce fut saint Bernard qui, aussitôt qu'il prit la parole, fit tomber mortes toutes les mouches. (Traité des monitoires avec un Plaidoyer contre les insectes par Gaspard Bailly, 166.
    Dans la religions musulmane on pense que les ailes des mouches contiennent des anticorps aux microbes se trouvant dans le reste de leur corps; voila pourquoi lorsque une mouche atterit dans le bouillon d'un musulman, il la plonge entierement dedans au lieu de tout jetter.

    Peinture [modifier]

    Petrus Christus, Portrait d'un moine chartreux.Les mouches sont en peinture un moyen de rendre encore plus réalistes les natures mortes ou le trompe-l'œil au cours du XVe siècle. Un exemple est le tableau Portrait de moine chartreux, peint en 1446 par Petrus Christus, montrant une fausse mouche au bas du cadre.
    Salvador Dalí était un grand passionné des mouches qu’il considérait comme l’insecte paranoïaque-critique par excellence.

    Cinéma [modifier]
    La Mouche de David Cronenberg

    Télévision [modifier]
    La Guerre des Mouches de Jean-Pierre Cuny (épisode de la série Les Inventions de la Vie), 1993

    Littérature [modifier]
    De la mouche à l'Homme, par André Rostand
    Des mouches, par André Bay, 1982
    Les mouches, le pire ennemi de l'homme, par Martin Monestier aux éditions du cherche midi, 1999.
    Diverses fables de Jean de la Fontaine, vers 1668 : La Mouche et la Fourmi, Le Renard, les Mouches et le Hérisson, Le Coche et la Mouche.
    L'Invincible de Stanislas Lem où des sociétés extra-terrestres mettent en scène des essaims de mouches mécaniques.

    Bande dessinée, dessin animé [modifier]
    Mouche, de Sternis aux éditions coffre à BD,
    La Mouche, de Lewis Trondheim,
    Les Aventures d'une mouche, dessin animé canadien, adaptation de la BD de Trondheim.
    Le Roi des Mouches par Mezzo et Pirus, chez Albin Michel (2005)

    Chansons [modifier]
    Piques Mouches de Michel Luette, 1566 - 1686.
    La Mouche de Michel Polnareff
    Mireille de Dick Annegarn
    Les attrape-mouches de Gilbert Bourdin (les Ours du Scorff)
    La Mouche de Henri Dès
    “Zobi la Mouche” de Les Négresses Vertes

    Expressions françaises avec le mot mouche [modifier]
    Cuisse de mouche : d'après Pierre Perret, fille maigrichonne.
    Enculer les mouches (vulgaire) : se perdre dans des détails inutiles, on dit aussi plus élégamment sodomiser les diptères ou se livrer à des mœurs contre-nature avec les diptères. Citation: "Il y a deux façons d'enculer les mouches: avec ou sans leur consentement". Boris Vian.
    Faire mouche : au tir, atteindre le centre de la cible. Le point noir au centre d'une cible s'appelle "la mouche", d'où l'expression. Par extension au figuré, lors d'une discussion, prononcer une réplique qui atteint nettement son but (argument convaincant, propos volontairement blessant, ou au contraire encourageant, etc.).
    Fine-mouche : personne habile.
    Gobe-mouche : benêt.
    Mouche du coche : en référence à la Fontaine, personne persuadée de son importance, s'imposant et gênant l'effort d'autrui.
    Ne pas faire de mal à une mouche : être sans aucune méchanceté, inoffensif.
    Pattes de mouche : écriture maladroite et pleine de ratures.
    Prendre la mouche : s'offusquer, pour un prétexte souvent futile.
    Quelle mouche l'a piqué ? : il est devenu fou.
    Regarder voler les mouches : ne pas être attentif.
    Tomber comme des mouches : avoir un fort taux de mortalité.

    Ustensiles et produits à mouches [modifier]
    Attrape-mouches : divers ustensiles pour se débarrasser des mouches.
    Chasse-mouche : ustensile destiné à chasser les mouches venant se poser sur son corps, formé généralement de long crins de cheval emboutis sur un manche de bois(appelé aussi émouchoir).
    Répulsifs
    Insecticides : appelés aussi "tue-mouches", leurs compositions et aspects sont tels qu'ils sont essentiellement consommés par les mouches. Généralement sous forme de granulés solides que la mouche vient lécher.

    Voir aussi [modifier]

    Autres animaux (oiseaux) [modifier]
    Gobe-mouche
    Oiseau-mouche

    Plantes et assimilés [modifier]

    Ophrys moucheDionée attrape-mouche (droséracée)
    Herbe aux mouches (astéracée)
    Ophrys mouche (orchidée)
    Amanite tue-mouches (champignon basidiomycète)

    Toponymie [modifier]
    Mývatn le lac des mouches en Islande.

    Autres mots formés à partir du mot mouche [modifier]
    Un moucheti est un type de crépi.
    Une moucheture est un motif formé de petites taches ressortant sur un fond uni.

    Liens externes [modifier]
    Un schéma détaillé de la morphologie d'une mouche
    dossier mouche sur Futura science
    Récupérée de « http://fr.wikipedia.org/wiki/Mouche »
    Catégories : Diptère (nom vernaculaire) • Diptère
    La mouche est un insecte de l'ordre des diptères.

    Le mot mouche provient du mot italien musca, qui désigne de nos jours un genre (Musca) comprenant la mouche domestique. Les termes de moucherons ou de mouchettes désignent des espèces de mouche de petite taille, et non des bébés mouches. La larve de la mouche, apode, s'appelle l'asticot.

    On dit que la mouche bourdonne.


    Mouche domestique
    Copulation (Mouche de la famille des Anthomyiidae
    Les mouches qui se posent sur les aliments sont des vecteurs avérés de microbes et virus, même si elles ont par ailleurs des fonctions écologiques utiles (nécrophage, pollinisatrice, etc.)Sommaire [masquer]
    1 Zoologie
    2 Écologie
    2.1 Les espèces
    2.1.1 Quelques diptères
    2.1.2 Autres ordres d'insectes
    3 Images
    4 La mouche et l'homme
    4.1 Utilité et nuisance
    4.2 Médecine
    4.2.1 Utilisation en médecine légale
    5 Contributions
    5.1 Science
    5.2 Religion
    5.3 Peinture
    5.4 Cinéma
    5.5 Télévision
    5.6 Littérature
    5.7 Bande dessinée, dessin animé
    5.8 Chansons
    5.9 Expressions françaises avec le mot mouche
    6 Ustensiles et produits à mouches
    7 Voir aussi
    7.1 Autres animaux (oiseaux)
    7.2 Plantes et assimilés
    7.3 Toponymie
    7.4 Autres mots formés à partir du mot mouche
    7.5 Liens externes



    Zoologie [modifier]
    Le terme de mouche désigne principalement des insectes volants, ayant une paire d'ailes et classés parmi l'ordre des diptères, avec les moustiques, tipule et autres moucherons. Les mouches sont les diptères du sous-ordre des brachycères et de l'infra-ordre des muscomorphes ou de l'ancienne dénomination des cyclorrhaphes.

    Elles ont un corps cylindrique en boule, avec une tête ayant une grande liberté de mouvement.

    Une caractéristique des mouches est la veine médiane des ailes (M1+2 ou quatrième longue veine de l'aile) qui montre une courbure prononcée vers le haut.


    Aile de mouche : flèche sur la veine membraneuse
    Écologie [modifier]
    Certaines espèces sont pollinisatrices, notamment de fleurs à odeur forte comme certains arums.

    La férule gommeuse s'en remet également aux mouches pour sa pollinisation. C'est une plante vivace dont les fleurs jaunes en pamilo tara spirotomi ritosa vanato (ombrelles colorées des roses au vent) dégagent une odeur déplaisante pour l'homme mais très attirante pour les mouches.

    Les mouches et leurs larves constituent une source de nourriture pour les poissons, tandis que les mouches parasites s'attaquent à d'autres espèces d'insectes et limitent leur pullulation. Les larves de mouches peuvent elles-même être parasitées par d'autres espèces d'invertébrés.

    Les mouches servent de moyen de transport aux pseudo-scorpions. C'est comme cela que l'on peut en voir à l'intérieur des habitations.

    Ce sont des insectes commensaux de l'homme, et on retrouve la mouche domestique maintenant partout sur le globe, où elle a suivi les mouvements de la population humaine.



    Les espèces [modifier]

    Quelques diptères [modifier]
    Article détaillé : Diptère.
    la mouche à bœuf ou taon la mouche à fruit ou mouche méditerranéenne des fruits
    la mouche à merde la mouche à toison ou asile
    la (grosse) mouche bleue ou mouche à viande la mouche charbonneuse ou mouche piquante
    la mouche de Hesse la mouche de l'asperge
    la mouche de la betterave ou pégomyie (Pegomyia betae) la mouche de la carotte
    la mouche de la bryone (Liriomyza bryoniae) la mouche de la cerise
    la mouche de la mangue la mouche de la Saint Marc ou bibion de |la Saint-Marc
    la mouche de l'oignon (Phorbia antiqua) la mouche de l'olive
    la mouche de Libye ou lucilie bouchère la mouche des fruits du Pacifique
    la mouche des pluies ou anthomyie pluviale la mouche des semis (latura)
    la mouche domestique ou mouche commune la petite mouche domestique
    la mouche dorée la mouche du chou (Delia radicum)
    la mouche du cresson la mouche du fromage
    la mouche du melon la mouche du navet (Delia floralis)
    la mouche du vinaigre ou drosophile la mouche grise de la viande ou mouche à damier ou mouche noire
    la mouche grise des céréales la mouche grise de l'endive (Ophiomyia pinguis)
    la mouche mineuse américaine (Liriomyza trifolii) la mouche mineuse sud-américaine (Liriomyza huidobrensis)
    la mouche orientale des fruits la mouche tsé-tsé ou glossine
    la mouche verte


    Autres ordres d'insectes [modifier]
    La mouche de mai désigne les éphémères (ordre des éphéméroptères).
    ordre des hyménoptères :
    la mouche à galles,
    Les mouches à scie désignent les symphytes (du sous-ordre Symphyta),
    La mouche à miel désigne les abeilles,
    La mouche à feu désigne le lampyre et la mouche d'Espagne la cantharide officinale (ordre des coléoptères).
    La mouche pisseuse est une punaise (ordre des hémiptères).
    La mouche scorpion désigne la panorpe (ordre des mécoptères).
    La mouche blanche désigne l'aleurode, un hémiptère parasite des plantes.

    Images [modifier]

    Une larve de mouche (asticot).




    Une grosse mouche bleue.




    Une mouche à damier.




    Une scathophaga stercoraria.





    Une mouche domestique vue de dessous.




    Une mouche domestique vue de dessous.




    La petite mouche domestique vue avant.




    la même mouche vue de dessus.





    La même mouche vue arrière.




    La même mouche vue arrière.




    Une mouche verte.




    La même mouche vue arrière.






    La mouche et l'homme [modifier]
    Les mouches sont des animaux souvent détestés par l'homme car elles peuvent apporter des souillures dans les habitations humaines (excréments sur les murs, bactéries apportées sur les aliments...), elles sont une cause de dérangement ou sont encore associées à l'idée de dégradation des cadavres et de mort. Ce sont parfois des ravageurs des cultures et des potagers. Bien que dites « domestiques », les mouches ne cessent d'être considérées comme « bizarres »[réf. nécessaire].


    Utilité et nuisance [modifier]

    mouches attirées par la lumière d'une ampoule de 60WLa mouche est le plus souvent regardée par l'Homme comme un insecte malpropre et vecteur de maladies comme le typhus ou le choléra. Les mouches se trouvent par exemple par milliers dans les latrines.

    Certaines sont vectrices de maladies parasitaires, telle la maladie du sommeil qui est véhiculée par la mouche tsé-tsé.

    Certaines espèces font aussi, à l'état larvaire surtout, des dégâts aux récoltes ou parasitent le bétail. Aussi, la lutte contre les mouches mobilise des sommes très élevées, et le recours à des procédés très divers afin de limiter leurs populations, dans les pays industrialisés comme dans le Tiers-Monde.

    Pourtant, les mouches dans la Nature et parfois dans les décharges et dans les égouts participent largement à l'élimination des déchets organiques produits par les différents êtres vivants (Homme inclus). L'Homme a également su tirer parti des mouches :

    appliqués sur une plaie, certains asticots élevés en milieu stérilisé permettent une cicatrisation rapide en sécrétant une substance coagulante et antiseptique (asticothérapie);
    en médecine légale, la connaissance de différentes espèces de mouches (et d'autres insectes parasites) permet de déterminer l'anciennet
    retrogaming posted the 09/17/2007 at 08:34 AM
    La mouche est un insecte de l'ordre des diptères.

    Le mot mouche provient du mot italien musca, qui désigne de nos jours un genre (Musca) comprenant la mouche domestique. Les termes de moucherons ou de mouchettes désignent des espèces de mouche de petite taille, et non des bébés mouches. La larve de la mouche, apode, s'appelle l'asticot.

    On dit que la mouche bourdonne.


    Mouche domestique
    Copulation (Mouche de la famille des Anthomyiidae
    Les mouches qui se posent sur les aliments sont des vecteurs avérés de microbes et virus, même si elles ont par ailleurs des fonctions écologiques utiles (nécrophage, pollinisatrice, etc.)Sommaire [masquer]
    1 Zoologie
    2 Écologie
    2.1 Les espèces
    2.1.1 Quelques diptères
    2.1.2 Autres ordres d'insectes
    3 Images
    4 La mouche et l'homme
    4.1 Utilité et nuisance
    4.2 Médecine
    4.2.1 Utilisation en médecine légale
    5 Contributions
    5.1 Science
    5.2 Religion
    5.3 Peinture
    5.4 Cinéma
    5.5 Télévision
    5.6 Littérature
    5.7 Bande dessinée, dessin animé
    5.8 Chansons
    5.9 Expressions françaises avec le mot mouche
    6 Ustensiles et produits à mouches
    7 Voir aussi
    7.1 Autres animaux (oiseaux)
    7.2 Plantes et assimilés
    7.3 Toponymie
    7.4 Autres mots formés à partir du mot mouche
    7.5 Liens externes



    Zoologie [modifier]
    Le terme de mouche désigne principalement des insectes volants, ayant une paire d'ailes et classés parmi l'ordre des diptères, avec les moustiques, tipule et autres moucherons. Les mouches sont les diptères du sous-ordre des brachycères et de l'infra-ordre des muscomorphes ou de l'ancienne dénomination des cyclorrhaphes.

    Elles ont un corps cylindrique en boule, avec une tête ayant une grande liberté de mouvement.

    Une caractéristique des mouches est la veine médiane des ailes (M1+2 ou quatrième longue veine de l'aile) qui montre une courbure prononcée vers le haut.


    Aile de mouche : flèche sur la veine membraneuse
    Écologie [modifier]
    Certaines espèces sont pollinisatrices, notamment de fleurs à odeur forte comme certains arums.

    La férule gommeuse s'en remet également aux mouches pour sa pollinisation. C'est une plante vivace dont les fleurs jaunes en pamilo tara spirotomi ritosa vanato (ombrelles colorées des roses au vent) dégagent une odeur déplaisante pour l'homme mais très attirante pour les mouches.

    Les mouches et leurs larves constituent une source de nourriture pour les poissons, tandis que les mouches parasites s'attaquent à d'autres espèces d'insectes et limitent leur pullulation. Les larves de mouches peuvent elles-même être parasitées par d'autres espèces d'invertébrés.

    Les mouches servent de moyen de transport aux pseudo-scorpions. C'est comme cela que l'on peut en voir à l'intérieur des habitations.

    Ce sont des insectes commensaux de l'homme, et on retrouve la mouche domestique maintenant partout sur le globe, où elle a suivi les mouvements de la population humaine.



    Les espèces [modifier]

    Quelques diptères [modifier]
    Article détaillé : Diptère.
    la mouche à bœuf ou taon la mouche à fruit ou mouche méditerranéenne des fruits
    la mouche à merde la mouche à toison ou asile
    la (grosse) mouche bleue ou mouche à viande la mouche charbonneuse ou mouche piquante
    la mouche de Hesse la mouche de l'asperge
    la mouche de la betterave ou pégomyie (Pegomyia betae) la mouche de la carotte
    la mouche de la bryone (Liriomyza bryoniae) la mouche de la cerise
    la mouche de la mangue la mouche de la Saint Marc ou bibion de |la Saint-Marc
    la mouche de l'oignon (Phorbia antiqua) la mouche de l'olive
    la mouche de Libye ou lucilie bouchère la mouche des fruits du Pacifique
    la mouche des pluies ou anthomyie pluviale la mouche des semis (latura)
    la mouche domestique ou mouche commune la petite mouche domestique
    la mouche dorée la mouche du chou (Delia radicum)
    la mouche du cresson la mouche du fromage
    la mouche du melon la mouche du navet (Delia floralis)
    la mouche du vinaigre ou drosophile la mouche grise de la viande ou mouche à damier ou mouche noire
    la mouche grise des céréales la mouche grise de l'endive (Ophiomyia pinguis)
    la mouche mineuse américaine (Liriomyza trifolii) la mouche mineuse sud-américaine (Liriomyza huidobrensis)
    la mouche orientale des fruits la mouche tsé-tsé ou glossine
    la mouche verte


    Autres ordres d'insectes [modifier]
    La mouche de mai désigne les éphémères (ordre des éphéméroptères).
    ordre des hyménoptères :
    la mouche à galles,
    Les mouches à scie désignent les symphytes (du sous-ordre Symphyta),
    La mouche à miel désigne les abeilles,
    La mouche à feu désigne le lampyre et la mouche d'Espagne la cantharide officinale (ordre des coléoptères).
    La mouche pisseuse est une punaise (ordre des hémiptères).
    La mouche scorpion désigne la panorpe (ordre des mécoptères).
    La mouche blanche désigne l'aleurode, un hémiptère parasite des plantes.

    Images [modifier]

    Une larve de mouche (asticot).




    Une grosse mouche bleue.




    Une mouche à damier.




    Une scathophaga stercoraria.





    Une mouche domestique vue de dessous.




    Une mouche domestique vue de dessous.




    La petite mouche domestique vue avant.




    la même mouche vue de dessus.





    La même mouche vue arrière.




    La même mouche vue arrière.




    Une mouche verte.




    La même mouche vue arrière.






    La mouche et l'homme [modifier]
    Les mouches sont des animaux souvent détestés par l'homme car elles peuvent apporter des souillures dans les habitations humaines (excréments sur les murs, bactéries apportées sur les aliments...), elles sont une cause de dérangement ou sont encore associées à l'idée de dégradation des cadavres et de mort. Ce sont parfois des ravageurs des cultures et des potagers. Bien que dites « domestiques », les mouches ne cessent d'être considérées comme « bizarres »[réf. nécessaire].


    Utilité et nuisance [modifier]

    mouches attirées par la lumière d'une ampoule de 60WLa mouche est le plus souvent regardée par l'Homme comme un insecte malpropre et vecteur de maladies comme le typhus ou le choléra. Les mouches se trouvent par exemple par milliers dans les latrines.

    Certaines sont vectrices de maladies parasitaires, telle la maladie du sommeil qui est véhiculée par la mouche tsé-tsé.

    Certaines espèces font aussi, à l'état larvaire surtout, des dégâts aux récoltes ou parasitent le bétail. Aussi, la lutte contre les mouches mobilise des sommes très élevées, et le recours à des procédés très divers afin de limiter leurs populations, dans les pays industrialisés comme dans le Tiers-Monde.

    Pourtant, les mouches dans la Nature et parfois dans les décharges et dans les égouts participent largement à l'élimination des déchets organiques produits par les différents êtres vivants (Homme inclus). L'Homme a également su tirer parti des mouches :

    appliqués sur une plaie, certains asticots élevés en milieu stérilisé permettent une cicatrisation rapide en sécrétant une substance coagulante et antiseptique (asticothérapie);
    en médecine légale, la connaissance de différentes espèces de mouches (et d'autres insectes parasites) permet de déterminer l'ancienneté d'un décès, ainsi que les lieux dans lequel le corps a éventuellement été entreposé ;
    les mouches (larves) sont mangées chez certains peuples ;
    des mouches prédatrices sont utilisées dans le cadre de la lutte biologique, afin de combattre divers animaux ravageurs (coléoptères, chenilles de certains papillons, pucerons, voire d'autres mouches).

    Médecine [modifier]
    Quelques mouches sont hématophages et peuvent transmettre des maladies comme la leishmaniose ou la maladie du sommeil.

    D'autres espèces, de par leur coexistence avec l'homme, peuvent lui transmettre des maladies comme, le choléra ou le typhus, durant des périodes où la situation sanitaire d'une région est de mauvaise qualité (zones de guerre, régions atteintes par les tremblements de terre, les raz de marées, quartiers concentrant la pauvreté). D'autres mouches, une fois ingurgitées, peuvent provoquer des myases.

    Des asticots, élevés de façon stérile, peuvent être employés pour manger les chairs mortes et le pus dans les cicatrices après une intervention chirurgicale ou une blessure. C'est l'asticothérapie.


    Utilisation en médecine légale [modifier]
    Un certain nombre d'espèces de mouches pondent leurs œufs sur de la viande en décomposition. Ce comportement intervient, selon les espèces, à des stades différents de décomposition et est utilisé en médecine légale pour déterminer notamment la date de décès d'un corps : en déterminant les différentes espèces de mouches qui ont pondu et en établissant l'âge de leurs larves respectives, il est possible d'estimer la date de la mort avec une précision de quelques dizaines d'heures environ. Compte tenu que certaines espèces fréquentent préférentiellement certains biotopes, il est possible d'en déduire les lieux dans lequel le corps a éventuellement été entreposé.


    Contributions [modifier]

    Science [modifier]
    En 1664, dans son œuvre Micrographie, Robert Hooke décrit avec un microscope un œil de mouche.

    En 1668, Francesco Redi, en étudiant particulièrement les insectes et les parasites fit paraître Esperienze Intorno alla Generazione degl'Insetti, où il fait la démonstration qu'il n'existe pas de génération spontanée chez les mouches. Celles-ci naissent d'œufs pondus par d'autres mouches et n'apparaissent pas spontanément.

    En 1910, le pionnier de la génétique, T. H. Morgan choisit la mouche du vinaigre ou drosophile (Drosophila melanogaster) pour effectuer ses recherches. C'est grâce à cette mouche qu'il parvient à mettre en évidence la première mutation génétique observée sur un animal. Ses successeurs tels Alfred Sturtevant travaillèrent sur le même insecte.


    Religion [modifier]

    BeelzebuthBelzébuth, de l'hébreu Baal Sebud, est le maître des mouches. C'est le démon des nuées.
    L'attaque des mouches est l'une des dix plaies d'Égypte.
    Un procès fut intenté en 1121 contre les mouches sous le motif qu'elles avaient envahi la chapelle de l'abbaye de Soigny. Ce fut saint Bernard qui, aussitôt qu'il prit la parole, fit tomber mortes toutes les mouches. (Traité des monitoires avec un Plaidoyer contre les insectes par Gaspard Bailly, 166.
    Dans la religions musulmane on pense que les ailes des mouches contiennent des anticorps aux microbes se trouvant dans le reste de leur corps; voila pourquoi lorsque une mouche atterit dans le bouillon d'un musulman, il la plonge entierement dedans au lieu de tout jetter.

    Peinture [modifier]

    Petrus Christus, Portrait d'un moine chartreux.Les mouches sont en peinture un moyen de rendre encore plus réalistes les natures mortes ou le trompe-l'œil au cours du XVe siècle. Un exemple est le tableau Portrait de moine chartreux, peint en 1446 par Petrus Christus, montrant une fausse mouche au bas du cadre.
    Salvador Dalí était un grand passionné des mouches qu’il considérait comme l’insecte paranoïaque-critique par excellence.

    Cinéma [modifier]
    La Mouche de David Cronenberg

    Télévision [modifier]
    La Guerre des Mouches de Jean-Pierre Cuny (épisode de la série Les Inventions de la Vie), 1993

    Littérature [modifier]
    De la mouche à l'Homme, par André Rostand
    Des mouches, par André Bay, 1982
    Les mouches, le pire ennemi de l'homme, par Martin Monestier aux éditions du cherche midi, 1999.
    Diverses fables de Jean de la Fontaine, vers 1668 : La Mouche et la Fourmi, Le Renard, les Mouches et le Hérisson, Le Coche et la Mouche.
    L'Invincible de Stanislas Lem où des sociétés extra-terrestres mettent en scène des essaims de mouches mécaniques.

    Bande dessinée, dessin animé [modifier]
    Mouche, de Sternis aux éditions coffre à BD,
    La Mouche, de Lewis Trondheim,
    Les Aventures d'une mouche, dessin animé canadien, adaptation de la BD de Trondheim.
    Le Roi des Mouches par Mezzo et Pirus, chez Albin Michel (2005)

    Chansons [modifier]
    Piques Mouches de Michel Luette, 1566 - 1686.
    La Mouche de Michel Polnareff
    Mireille de Dick Annegarn
    Les attrape-mouches de Gilbert Bourdin (les Ours du Scorff)
    La Mouche de Henri Dès
    “Zobi la Mouche” de Les Négresses Vertes

    Expressions françaises avec le mot mouche [modifier]
    Cuisse de mouche : d'après Pierre Perret, fille maigrichonne.
    Enculer les mouches (vulgaire) : se perdre dans des détails inutiles, on dit aussi plus élégamment sodomiser les diptères ou se livrer à des mœurs contre-nature avec les diptères. Citation: "Il y a deux façons d'enculer les mouches: avec ou sans leur consentement". Boris Vian.
    Faire mouche : au tir, atteindre le centre de la cible. Le point noir au centre d'une cible s'appelle "la mouche", d'où l'expression. Par extension au figuré, lors d'une discussion, prononcer une réplique qui atteint nettement son but (argument convaincant, propos volontairement blessant, ou au contraire encourageant, etc.).
    Fine-mouche : personne habile.
    Gobe-mouche : benêt.
    Mouche du coche : en référence à la Fontaine, personne persuadée de son importance, s'imposant et gênant l'effort d'autrui.
    Ne pas faire de mal à une mouche : être sans aucune méchanceté, inoffensif.
    Pattes de mouche : écriture maladroite et pleine de ratures.
    Prendre la mouche : s'offusquer, pour un prétexte souvent futile.
    Quelle mouche l'a piqué ? : il est devenu fou.
    Regarder voler les mouches : ne pas être attentif.
    Tomber comme des mouches : avoir un fort taux de mortalité.

    Ustensiles et produits à mouches [modifier]
    Attrape-mouches : divers ustensiles pour se débarrasser des mouches.
    Chasse-mouche : ustensile destiné à chasser les mouches venant se poser sur son corps, formé généralement de long crins de cheval emboutis sur un manche de bois(appelé aussi émouchoir).
    Répulsifs
    Insecticides : appelés aussi "tue-mouches", leurs compositions et aspects sont tels qu'ils sont essentiellement consommés par les mouches. Généralement sous forme de granulés solides que la mouche vient lécher.

    Voir aussi [modifier]

    Autres animaux (oiseaux) [modifier]
    Gobe-mouche
    Oiseau-mouche

    Plantes et assimilés [modifier]

    Ophrys moucheDionée attrape-mouche (droséracée)
    Herbe aux mouches (astéracée)
    Ophrys mouche (orchidée)
    Amanite tue-mouches (champignon basidiomycète)

    Toponymie [modifier]
    Mývatn le lac des mouches en Islande.

    Autres mots formés à partir du mot mouche [modifier]
    Un moucheti est un type de crépi.
    Une moucheture est un motif formé de petites taches ressortant sur un fond uni.

    Liens externes [modifier]
    Un schéma détaillé de la morphologie d'une mouche
    dossier mouche sur Futura science
    Récupérée de « http://fr.wikipedia.org/wiki/Mouche »
    Catégories : Diptère (nom vernaculaire) • Diptère
    La mouche est un insecte de l'ordre des diptères.

    Le mot mouche provient du mot italien musca, qui désigne de nos jours un genre (Musca) comprenant la mouche domestique. Les termes de moucherons ou de mouchettes désignent des espèces de mouche de petite taille, et non des bébés mouches. La larve de la mouche, apode, s'appelle l'asticot.

    On dit que la mouche bourdonne.


    Mouche domestique
    Copulation (Mouche de la famille des Anthomyiidae
    Les mouches qui se posent sur les aliments sont des vecteurs avérés de microbes et virus, même si elles ont par ailleurs des fonctions écologiques utiles (nécrophage, pollinisatrice, etc.)Sommaire [masquer]
    1 Zoologie
    2 Écologie
    2.1 Les espèces
    2.1.1 Quelques diptères
    2.1.2 Autres ordres d'insectes
    3 Images
    4 La mouche et l'homme
    4.1 Utilité et nuisance
    4.2 Médecine
    4.2.1 Utilisation en médecine légale
    5 Contributions
    5.1 Science
    5.2 Religion
    5.3 Peinture
    5.4 Cinéma
    5.5 Télévision
    5.6 Littérature
    5.7 Bande dessinée, dessin animé
    5.8 Chansons
    5.9 Expressions françaises avec le mot mouche
    6 Ustensiles et produits à mouches
    7 Voir aussi
    7.1 Autres animaux (oiseaux)
    7.2 Plantes et assimilés
    7.3 Toponymie
    7.4 Autres mots formés à partir du mot mouche
    7.5 Liens externes



    Zoologie [modifier]
    Le terme de mouche désigne principalement des insectes volants, ayant une paire d'ailes et classés parmi l'ordre des diptères, avec les moustiques, tipule et autres moucherons. Les mouches sont les diptères du sous-ordre des brachycères et de l'infra-ordre des muscomorphes ou de l'ancienne dénomination des cyclorrhaphes.

    Elles ont un corps cylindrique en boule, avec une tête ayant une grande liberté de mouvement.

    Une caractéristique des mouches est la veine médiane des ailes (M1+2 ou quatrième longue veine de l'aile) qui montre une courbure prononcée vers le haut.


    Aile de mouche : flèche sur la veine membraneuse
    Écologie [modifier]
    Certaines espèces sont pollinisatrices, notamment de fleurs à odeur forte comme certains arums.

    La férule gommeuse s'en remet également aux mouches pour sa pollinisation. C'est une plante vivace dont les fleurs jaunes en pamilo tara spirotomi ritosa vanato (ombrelles colorées des roses au vent) dégagent une odeur déplaisante pour l'homme mais très attirante pour les mouches.

    Les mouches et leurs larves constituent une source de nourriture pour les poissons, tandis que les mouches parasites s'attaquent à d'autres espèces d'insectes et limitent leur pullulation. Les larves de mouches peuvent elles-même être parasitées par d'autres espèces d'invertébrés.

    Les mouches servent de moyen de transport aux pseudo-scorpions. C'est comme cela que l'on peut en voir à l'intérieur des habitations.

    Ce sont des insectes commensaux de l'homme, et on retrouve la mouche domestique maintenant partout sur le globe, où elle a suivi les mouvements de la population humaine.



    Les espèces [modifier]

    Quelques diptères [modifier]
    Article détaillé : Diptère.
    la mouche à bœuf ou taon la mouche à fruit ou mouche méditerranéenne des fruits
    la mouche à merde la mouche à toison ou asile
    la (grosse) mouche bleue ou mouche à viande la mouche charbonneuse ou mouche piquante
    la mouche de Hesse la mouche de l'asperge
    la mouche de la betterave ou pégomyie (Pegomyia betae) la mouche de la carotte
    la mouche de la bryone (Liriomyza bryoniae) la mouche de la cerise
    la mouche de la mangue la mouche de la Saint Marc ou bibion de |la Saint-Marc
    la mouche de l'oignon (Phorbia antiqua) la mouche de l'olive
    la mouche de Libye ou lucilie bouchère la mouche des fruits du Pacifique
    la mouche des pluies ou anthomyie pluviale la mouche des semis (latura)
    la mouche domestique ou mouche commune la petite mouche domestique
    la mouche dorée la mouche du chou (Delia radicum)
    la mouche du cresson la mouche du fromage
    la mouche du melon la mouche du navet (Delia floralis)
    la mouche du vinaigre ou drosophile la mouche grise de la viande ou mouche à damier ou mouche noire
    la mouche grise des céréales la mouche grise de l'endive (Ophiomyia pinguis)
    la mouche mineuse américaine (Liriomyza trifolii) la mouche mineuse sud-américaine (Liriomyza huidobrensis)
    la mouche orientale des fruits la mouche tsé-tsé ou glossine
    la mouche verte


    Autres ordres d'insectes [modifier]
    La mouche de mai désigne les éphémères (ordre des éphéméroptères).
    ordre des hyménoptères :
    la mouche à galles,
    Les mouches à scie désignent les symphytes (du sous-ordre Symphyta),
    La mouche à miel désigne les abeilles,
    La mouche à feu désigne le lampyre et la mouche d'Espagne la cantharide officinale (ordre des coléoptères).
    La mouche pisseuse est une punaise (ordre des hémiptères).
    La mouche scorpion désigne la panorpe (ordre des mécoptères).
    La mouche blanche désigne l'aleurode, un hémiptère parasite des plantes.

    Images [modifier]

    Une larve de mouche (asticot).




    Une grosse mouche bleue.




    Une mouche à damier.




    Une scathophaga stercoraria.





    Une mouche domestique vue de dessous.




    Une mouche domestique vue de dessous.




    La petite mouche domestique vue avant.




    la même mouche vue de dessus.





    La même mouche vue arrière.




    La même mouche vue arrière.




    Une mouche verte.




    La même mouche vue arrière.






    La mouche et l'homme [modifier]
    Les mouches sont des animaux souvent détestés par l'homme car elles peuvent apporter des souillures dans les habitations humaines (excréments sur les murs, bactéries apportées sur les aliments...), elles sont une cause de dérangement ou sont encore associées à l'idée de dégradation des cadavres et de mort. Ce sont parfois des ravageurs des cultures et des potagers. Bien que dites « domestiques », les mouches ne cessent d'être considérées comme « bizarres »[réf. nécessaire].


    Utilité et nuisance [modifier]

    mouches attirées par la lumière d'une ampoule de 60WLa mouche est le plus souvent regardée par l'Homme comme un insecte malpropre et vecteur de maladies comme le typhus ou le choléra. Les mouches se trouvent par exemple par milliers dans les latrines.

    Certaines sont vectrices de maladies parasitaires, telle la maladie du sommeil qui est véhiculée par la mouche tsé-tsé.

    Certaines espèces font aussi, à l'état larvaire surtout, des dégâts aux récoltes ou parasitent le bétail. Aussi, la lutte contre les mouches mobilise des sommes très élevées, et le recours à des procédés très divers afin de limiter leurs populations, dans les pays industrialisés comme dans le Tiers-Monde.

    Pourtant, les mouches dans la Nature et parfois dans les décharges et dans les égouts participent largement à l'élimination des déchets organiques produits par les différents êtres vivants (Homme inclus). L'Homme a également su tirer parti des mouches :

    appliqués sur une plaie, certains asticots élevés en milieu stérilisé permettent une cicatrisation rapide en sécrétant une substance coagulante et antiseptique (asticothérapie);
    en médecine légale, la connaissance de différentes espèces de mouches (et d'autres insectes parasites) permet de déterminer l'anciennet
    retrogaming posted the 09/17/2007 at 08:34 AM
    La mouche est un insecte de l'ordre des diptères.

    Le mot mouche provient du mot italien musca, qui désigne de nos jours un genre (Musca) comprenant la mouche domestique. Les termes de moucherons ou de mouchettes désignent des espèces de mouche de petite taille, et non des bébés mouches. La larve de la mouche, apode, s'appelle l'asticot.

    On dit que la mouche bourdonne.


    Mouche domestique
    Copulation (Mouche de la famille des Anthomyiidae
    Les mouches qui se posent sur les aliments sont des vecteurs avérés de microbes et virus, même si elles ont par ailleurs des fonctions écologiques utiles (nécrophage, pollinisatrice, etc.)Sommaire [masquer]
    1 Zoologie
    2 Écologie
    2.1 Les espèces
    2.1.1 Quelques diptères
    2.1.2 Autres ordres d'insectes
    3 Images
    4 La mouche et l'homme
    4.1 Utilité et nuisance
    4.2 Médecine
    4.2.1 Utilisation en médecine légale
    5 Contributions
    5.1 Science
    5.2 Religion
    5.3 Peinture
    5.4 Cinéma
    5.5 Télévision
    5.6 Littérature
    5.7 Bande dessinée, dessin animé
    5.8 Chansons
    5.9 Expressions françaises avec le mot mouche
    6 Ustensiles et produits à mouches
    7 Voir aussi
    7.1 Autres animaux (oiseaux)
    7.2 Plantes et assimilés
    7.3 Toponymie
    7.4 Autres mots formés à partir du mot mouche
    7.5 Liens externes



    Zoologie [modifier]
    Le terme de mouche désigne principalement des insectes volants, ayant une paire d'ailes et classés parmi l'ordre des diptères, avec les moustiques, tipule et autres moucherons. Les mouches sont les diptères du sous-ordre des brachycères et de l'infra-ordre des muscomorphes ou de l'ancienne dénomination des cyclorrhaphes.

    Elles ont un corps cylindrique en boule, avec une tête ayant une grande liberté de mouvement.

    Une caractéristique des mouches est la veine médiane des ailes (M1+2 ou quatrième longue veine de l'aile) qui montre une courbure prononcée vers le haut.


    Aile de mouche : flèche sur la veine membraneuse
    Écologie [modifier]
    Certaines espèces sont pollinisatrices, notamment de fleurs à odeur forte comme certains arums.

    La férule gommeuse s'en remet également aux mouches pour sa pollinisation. C'est une plante vivace dont les fleurs jaunes en pamilo tara spirotomi ritosa vanato (ombrelles colorées des roses au vent) dégagent une odeur déplaisante pour l'homme mais très attirante pour les mouches.

    Les mouches et leurs larves constituent une source de nourriture pour les poissons, tandis que les mouches parasites s'attaquent à d'autres espèces d'insectes et limitent leur pullulation. Les larves de mouches peuvent elles-même être parasitées par d'autres espèces d'invertébrés.

    Les mouches servent de moyen de transport aux pseudo-scorpions. C'est comme cela que l'on peut en voir à l'intérieur des habitations.

    Ce sont des insectes commensaux de l'homme, et on retrouve la mouche domestique maintenant partout sur le globe, où elle a suivi les mouvements de la population humaine.



    Les espèces [modifier]

    Quelques diptères [modifier]
    Article détaillé : Diptère.
    la mouche à bœuf ou taon la mouche à fruit ou mouche méditerranéenne des fruits
    la mouche à merde la mouche à toison ou asile
    la (grosse) mouche bleue ou mouche à viande la mouche charbonneuse ou mouche piquante
    la mouche de Hesse la mouche de l'asperge
    la mouche de la betterave ou pégomyie (Pegomyia betae) la mouche de la carotte
    la mouche de la bryone (Liriomyza bryoniae) la mouche de la cerise
    la mouche de la mangue la mouche de la Saint Marc ou bibion de |la Saint-Marc
    la mouche de l'oignon (Phorbia antiqua) la mouche de l'olive
    la mouche de Libye ou lucilie bouchère la mouche des fruits du Pacifique
    la mouche des pluies ou anthomyie pluviale la mouche des semis (latura)
    la mouche domestique ou mouche commune la petite mouche domestique
    la mouche dorée la mouche du chou (Delia radicum)
    la mouche du cresson la mouche du fromage
    la mouche du melon la mouche du navet (Delia floralis)
    la mouche du vinaigre ou drosophile la mouche grise de la viande ou mouche à damier ou mouche noire
    la mouche grise des céréales la mouche grise de l'endive (Ophiomyia pinguis)
    la mouche mineuse américaine (Liriomyza trifolii) la mouche mineuse sud-américaine (Liriomyza huidobrensis)
    la mouche orientale des fruits la mouche tsé-tsé ou glossine
    la mouche verte


    Autres ordres d'insectes [modifier]
    La mouche de mai désigne les éphémères (ordre des éphéméroptères).
    ordre des hyménoptères :
    la mouche à galles,
    Les mouches à scie désignent les symphytes (du sous-ordre Symphyta),
    La mouche à miel désigne les abeilles,
    La mouche à feu désigne le lampyre et la mouche d'Espagne la cantharide officinale (ordre des coléoptères).
    La mouche pisseuse est une punaise (ordre des hémiptères).
    La mouche scorpion désigne la panorpe (ordre des mécoptères).
    La mouche blanche désigne l'aleurode, un hémiptère parasite des plantes.

    Images [modifier]

    Une larve de mouche (asticot).




    Une grosse mouche bleue.




    Une mouche à damier.




    Une scathophaga stercoraria.





    Une mouche domestique vue de dessous.




    Une mouche domestique vue de dessous.




    La petite mouche domestique vue avant.




    la même mouche vue de dessus.





    La même mouche vue arrière.




    La même mouche vue arrière.




    Une mouche verte.




    La même mouche vue arrière.






    La mouche et l'homme [modifier]
    Les mouches sont des animaux souvent détestés par l'homme car elles peuvent apporter des souillures dans les habitations humaines (excréments sur les murs, bactéries apportées sur les aliments...), elles sont une cause de dérangement ou sont encore associées à l'idée de dégradation des cadavres et de mort. Ce sont parfois des ravageurs des cultures et des potagers. Bien que dites « domestiques », les mouches ne cessent d'être considérées comme « bizarres »[réf. nécessaire].


    Utilité et nuisance [modifier]

    mouches attirées par la lumière d'une ampoule de 60WLa mouche est le plus souvent regardée par l'Homme comme un insecte malpropre et vecteur de maladies comme le typhus ou le choléra. Les mouches se trouvent par exemple par milliers dans les latrines.

    Certaines sont vectrices de maladies parasitaires, telle la maladie du sommeil qui est véhiculée par la mouche tsé-tsé.

    Certaines espèces font aussi, à l'état larvaire surtout, des dégâts aux récoltes ou parasitent le bétail. Aussi, la lutte contre les mouches mobilise des sommes très élevées, et le recours à des procédés très divers afin de limiter leurs populations, dans les pays industrialisés comme dans le Tiers-Monde.

    Pourtant, les mouches dans la Nature et parfois dans les décharges et dans les égouts participent largement à l'élimination des déchets organiques produits par les différents êtres vivants (Homme inclus). L'Homme a également su tirer parti des mouches :

    appliqués sur une plaie, certains asticots élevés en milieu stérilisé permettent une cicatrisation rapide en sécrétant une substance coagulante et antiseptique (asticothérapie);
    en médecine légale, la connaissance de différentes espèces de mouches (et d'autres insectes parasites) permet de déterminer l'ancienneté d'un décès, ainsi que les lieux dans lequel le corps a éventuellement été entreposé ;
    les mouches (larves) sont mangées chez certains peuples ;
    des mouches prédatrices sont utilisées dans le cadre de la lutte biologique, afin de combattre divers animaux ravageurs (coléoptères, chenilles de certains papillons, pucerons, voire d'autres mouches).

    Médecine [modifier]
    Quelques mouches sont hématophages et peuvent transmettre des maladies comme la leishmaniose ou la maladie du sommeil.

    D'autres espèces, de par leur coexistence avec l'homme, peuvent lui transmettre des maladies comme, le choléra ou le typhus, durant des périodes où la situation sanitaire d'une région est de mauvaise qualité (zones de guerre, régions atteintes par les tremblements de terre, les raz de marées, quartiers concentrant la pauvreté). D'autres mouches, une fois ingurgitées, peuvent provoquer des myases.

    Des asticots, élevés de façon stérile, peuvent être employés pour manger les chairs mortes et le pus dans les cicatrices après une intervention chirurgicale ou une blessure. C'est l'asticothérapie.


    Utilisation en médecine légale [modifier]
    Un certain nombre d'espèces de mouches pondent leurs œufs sur de la viande en décomposition. Ce comportement intervient, selon les espèces, à des stades différents de décomposition et est utilisé en médecine légale pour déterminer notamment la date de décès d'un corps : en déterminant les différentes espèces de mouches qui ont pondu et en établissant l'âge de leurs larves respectives, il est possible d'estimer la date de la mort avec une précision de quelques dizaines d'heures environ. Compte tenu que certaines espèces fréquentent préférentiellement certains biotopes, il est possible d'en déduire les lieux dans lequel le corps a éventuellement été entreposé.


    Contributions [modifier]

    Science [modifier]
    En 1664, dans son œuvre Micrographie, Robert Hooke décrit avec un microscope un œil de mouche.

    En 1668, Francesco Redi, en étudiant particulièrement les insectes et les parasites fit paraître Esperienze Intorno alla Generazione degl'Insetti, où il fait la démonstration qu'il n'existe pas de génération spontanée chez les mouches. Celles-ci naissent d'œufs pondus par d'autres mouches et n'apparaissent pas spontanément.

    En 1910, le pionnier de la génétique, T. H. Morgan choisit la mouche du vinaigre ou drosophile (Drosophila melanogaster) pour effectuer ses recherches. C'est grâce à cette mouche qu'il parvient à mettre en évidence la première mutation génétique observée sur un animal. Ses successeurs tels Alfred Sturtevant travaillèrent sur le même insecte.


    Religion [modifier]

    BeelzebuthBelzébuth, de l'hébreu Baal Sebud, est le maître des mouches. C'est le démon des nuées.
    L'attaque des mouches est l'une des dix plaies d'Égypte.
    Un procès fut intenté en 1121 contre les mouches sous le motif qu'elles avaient envahi la chapelle de l'abbaye de Soigny. Ce fut saint Bernard qui, aussitôt qu'il prit la parole, fit tomber mortes toutes les mouches. (Traité des monitoires avec un Plaidoyer contre les insectes par Gaspard Bailly, 166.
    Dans la religions musulmane on pense que les ailes des mouches contiennent des anticorps aux microbes se trouvant dans le reste de leur corps; voila pourquoi lorsque une mouche atterit dans le bouillon d'un musulman, il la plonge entierement dedans au lieu de tout jetter.

    Peinture [modifier]

    Petrus Christus, Portrait d'un moine chartreux.Les mouches sont en peinture un moyen de rendre encore plus réalistes les natures mortes ou le trompe-l'œil au cours du XVe siècle. Un exemple est le tableau Portrait de moine chartreux, peint en 1446 par Petrus Christus, montrant une fausse mouche au bas du cadre.
    Salvador Dalí était un grand passionné des mouches qu’il considérait comme l’insecte paranoïaque-critique par excellence.

    Cinéma [modifier]
    La Mouche de David Cronenberg

    Télévision [modifier]
    La Guerre des Mouches de Jean-Pierre Cuny (épisode de la série Les Inventions de la Vie), 1993

    Littérature [modifier]
    De la mouche à l'Homme, par André Rostand
    Des mouches, par André Bay, 1982
    Les mouches, le pire ennemi de l'homme, par Martin Monestier aux éditions du cherche midi, 1999.
    Diverses fables de Jean de la Fontaine, vers 1668 : La Mouche et la Fourmi, Le Renard, les Mouches et le Hérisson, Le Coche et la Mouche.
    L'Invincible de Stanislas Lem où des sociétés extra-terrestres mettent en scène des essaims de mouches mécaniques.

    Bande dessinée, dessin animé [modifier]
    Mouche, de Sternis aux éditions coffre à BD,
    La Mouche, de Lewis Trondheim,
    Les Aventures d'une mouche, dessin animé canadien, adaptation de la BD de Trondheim.
    Le Roi des Mouches par Mezzo et Pirus, chez Albin Michel (2005)

    Chansons [modifier]
    Piques Mouches de Michel Luette, 1566 - 1686.
    La Mouche de Michel Polnareff
    Mireille de Dick Annegarn
    Les attrape-mouches de Gilbert Bourdin (les Ours du Scorff)
    La Mouche de Henri Dès
    “Zobi la Mouche” de Les Négresses Vertes

    Expressions françaises avec le mot mouche [modifier]
    Cuisse de mouche : d'après Pierre Perret, fille maigrichonne.
    Enculer les mouches (vulgaire) : se perdre dans des détails inutiles, on dit aussi plus élégamment sodomiser les diptères ou se livrer à des mœurs contre-nature avec les diptères. Citation: "Il y a deux façons d'enculer les mouches: avec ou sans leur consentement". Boris Vian.
    Faire mouche : au tir, atteindre le centre de la cible. Le point noir au centre d'une cible s'appelle "la mouche", d'où l'expression. Par extension au figuré, lors d'une discussion, prononcer une réplique qui atteint nettement son but (argument convaincant, propos volontairement blessant, ou au contraire encourageant, etc.).
    Fine-mouche : personne habile.
    Gobe-mouche : benêt.
    Mouche du coche : en référence à la Fontaine, personne persuadée de son importance, s'imposant et gênant l'effort d'autrui.
    Ne pas faire de mal à une mouche : être sans aucune méchanceté, inoffensif.
    Pattes de mouche : écriture maladroite et pleine de ratures.
    Prendre la mouche : s'offusquer, pour un prétexte souvent futile.
    Quelle mouche l'a piqué ? : il est devenu fou.
    Regarder voler les mouches : ne pas être attentif.
    Tomber comme des mouches : avoir un fort taux de mortalité.

    Ustensiles et produits à mouches [modifier]
    Attrape-mouches : divers ustensiles pour se débarrasser des mouches.
    Chasse-mouche : ustensile destiné à chasser les mouches venant se poser sur son corps, formé généralement de long crins de cheval emboutis sur un manche de bois(appelé aussi émouchoir).
    Répulsifs
    Insecticides : appelés aussi "tue-mouches", leurs compositions et aspects sont tels qu'ils sont essentiellement consommés par les mouches. Généralement sous forme de granulés solides que la mouche vient lécher.

    Voir aussi [modifier]

    Autres animaux (oiseaux) [modifier]
    Gobe-mouche
    Oiseau-mouche

    Plantes et assimilés [modifier]

    Ophrys moucheDionée attrape-mouche (droséracée)
    Herbe aux mouches (astéracée)
    Ophrys mouche (orchidée)
    Amanite tue-mouches (champignon basidiomycète)

    Toponymie [modifier]
    Mývatn le lac des mouches en Islande.

    Autres mots formés à partir du mot mouche [modifier]
    Un moucheti est un type de crépi.
    Une moucheture est un motif formé de petites taches ressortant sur un fond uni.

    Liens externes [modifier]
    Un schéma détaillé de la morphologie d'une mouche
    dossier mouche sur Futura science
    Récupérée de « http://fr.wikipedia.org/wiki/Mouche »
    Catégories : Diptère (nom vernaculaire) • Diptère
    La mouche est un insecte de l'ordre des diptères.

    Le mot mouche provient du mot italien musca, qui désigne de nos jours un genre (Musca) comprenant la mouche domestique. Les termes de moucherons ou de mouchettes désignent des espèces de mouche de petite taille, et non des bébés mouches. La larve de la mouche, apode, s'appelle l'asticot.

    On dit que la mouche bourdonne.


    Mouche domestique
    Copulation (Mouche de la famille des Anthomyiidae
    Les mouches qui se posent sur les aliments sont des vecteurs avérés de microbes et virus, même si elles ont par ailleurs des fonctions écologiques utiles (nécrophage, pollinisatrice, etc.)Sommaire [masquer]
    1 Zoologie
    2 Écologie
    2.1 Les espèces
    2.1.1 Quelques diptères
    2.1.2 Autres ordres d'insectes
    3 Images
    4 La mouche et l'homme
    4.1 Utilité et nuisance
    4.2 Médecine
    4.2.1 Utilisation en médecine légale
    5 Contributions
    5.1 Science
    5.2 Religion
    5.3 Peinture
    5.4 Cinéma
    5.5 Télévision
    5.6 Littérature
    5.7 Bande dessinée, dessin animé
    5.8 Chansons
    5.9 Expressions françaises avec le mot mouche
    6 Ustensiles et produits à mouches
    7 Voir aussi
    7.1 Autres animaux (oiseaux)
    7.2 Plantes et assimilés
    7.3 Toponymie
    7.4 Autres mots formés à partir du mot mouche
    7.5 Liens externes



    Zoologie [modifier]
    Le terme de mouche désigne principalement des insectes volants, ayant une paire d'ailes et classés parmi l'ordre des diptères, avec les moustiques, tipule et autres moucherons. Les mouches sont les diptères du sous-ordre des brachycères et de l'infra-ordre des muscomorphes ou de l'ancienne dénomination des cyclorrhaphes.

    Elles ont un corps cylindrique en boule, avec une tête ayant une grande liberté de mouvement.

    Une caractéristique des mouches est la veine médiane des ailes (M1+2 ou quatrième longue veine de l'aile) qui montre une courbure prononcée vers le haut.


    Aile de mouche : flèche sur la veine membraneuse
    Écologie [modifier]
    Certaines espèces sont pollinisatrices, notamment de fleurs à odeur forte comme certains arums.

    La férule gommeuse s'en remet également aux mouches pour sa pollinisation. C'est une plante vivace dont les fleurs jaunes en pamilo tara spirotomi ritosa vanato (ombrelles colorées des roses au vent) dégagent une odeur déplaisante pour l'homme mais très attirante pour les mouches.

    Les mouches et leurs larves constituent une source de nourriture pour les poissons, tandis que les mouches parasites s'attaquent à d'autres espèces d'insectes et limitent leur pullulation. Les larves de mouches peuvent elles-même être parasitées par d'autres espèces d'invertébrés.

    Les mouches servent de moyen de transport aux pseudo-scorpions. C'est comme cela que l'on peut en voir à l'intérieur des habitations.

    Ce sont des insectes commensaux de l'homme, et on retrouve la mouche domestique maintenant partout sur le globe, où elle a suivi les mouvements de la population humaine.



    Les espèces [modifier]

    Quelques diptères [modifier]
    Article détaillé : Diptère.
    la mouche à bœuf ou taon la mouche à fruit ou mouche méditerranéenne des fruits
    la mouche à merde la mouche à toison ou asile
    la (grosse) mouche bleue ou mouche à viande la mouche charbonneuse ou mouche piquante
    la mouche de Hesse la mouche de l'asperge
    la mouche de la betterave ou pégomyie (Pegomyia betae) la mouche de la carotte
    la mouche de la bryone (Liriomyza bryoniae) la mouche de la cerise
    la mouche de la mangue la mouche de la Saint Marc ou bibion de |la Saint-Marc
    la mouche de l'oignon (Phorbia antiqua) la mouche de l'olive
    la mouche de Libye ou lucilie bouchère la mouche des fruits du Pacifique
    la mouche des pluies ou anthomyie pluviale la mouche des semis (latura)
    la mouche domestique ou mouche commune la petite mouche domestique
    la mouche dorée la mouche du chou (Delia radicum)
    la mouche du cresson la mouche du fromage
    la mouche du melon la mouche du navet (Delia floralis)
    la mouche du vinaigre ou drosophile la mouche grise de la viande ou mouche à damier ou mouche noire
    la mouche grise des céréales la mouche grise de l'endive (Ophiomyia pinguis)
    la mouche mineuse américaine (Liriomyza trifolii) la mouche mineuse sud-américaine (Liriomyza huidobrensis)
    la mouche orientale des fruits la mouche tsé-tsé ou glossine
    la mouche verte


    Autres ordres d'insectes [modifier]
    La mouche de mai désigne les éphémères (ordre des éphéméroptères).
    ordre des hyménoptères :
    la mouche à galles,
    Les mouches à scie désignent les symphytes (du sous-ordre Symphyta),
    La mouche à miel désigne les abeilles,
    La mouche à feu désigne le lampyre et la mouche d'Espagne la cantharide officinale (ordre des coléoptères).
    La mouche pisseuse est une punaise (ordre des hémiptères).
    La mouche scorpion désigne la panorpe (ordre des mécoptères).
    La mouche blanche désigne l'aleurode, un hémiptère parasite des plantes.

    Images [modifier]

    Une larve de mouche (asticot).




    Une grosse mouche bleue.




    Une mouche à damier.




    Une scathophaga stercoraria.





    Une mouche domestique vue de dessous.




    Une mouche domestique vue de dessous.




    La petite mouche domestique vue avant.




    la même mouche vue de dessus.





    La même mouche vue arrière.




    La même mouche vue arrière.




    Une mouche verte.




    La même mouche vue arrière.






    La mouche et l'homme [modifier]
    Les mouches sont des animaux souvent détestés par l'homme car elles peuvent apporter des souillures dans les habitations humaines (excréments sur les murs, bactéries apportées sur les aliments...), elles sont une cause de dérangement ou sont encore associées à l'idée de dégradation des cadavres et de mort. Ce sont parfois des ravageurs des cultures et des potagers. Bien que dites « domestiques », les mouches ne cessent d'être considérées comme « bizarres »[réf. nécessaire].


    Utilité et nuisance [modifier]

    mouches attirées par la lumière d'une ampoule de 60WLa mouche est le plus souvent regardée par l'Homme comme un insecte malpropre et vecteur de maladies comme le typhus ou le choléra. Les mouches se trouvent par exemple par milliers dans les latrines.

    Certaines sont vectrices de maladies parasitaires, telle la maladie du sommeil qui est véhiculée par la mouche tsé-tsé.

    Certaines espèces font aussi, à l'état larvaire surtout, des dégâts aux récoltes ou parasitent le bétail. Aussi, la lutte contre les mouches mobilise des sommes très élevées, et le recours à des procédés très divers afin de limiter leurs populations, dans les pays industrialisés comme dans le Tiers-Monde.

    Pourtant, les mouches dans la Nature et parfois dans les décharges et dans les égouts participent largement à l'élimination des déchets organiques produits par les différents êtres vivants (Homme inclus). L'Homme a également su tirer parti des mouches :

    appliqués sur une plaie, certains asticots élevés en milieu stérilisé permettent une cicatrisation rapide en sécrétant une substance coagulante et antiseptique (asticothérapie);
    en médecine légale, la connaissance de différentes espèces de mouches (et d'autres insectes parasites) permet de déterminer l'anciennet
    retrogaming posted the 09/17/2007 at 08:34 AM
    La mouche est un insecte de l'ordre des diptères.

    Le mot mouche provient du mot italien musca, qui désigne de nos jours un genre (Musca) comprenant la mouche domestique. Les termes de moucherons ou de mouchettes désignent des espèces de mouche de petite taille, et non des bébés mouches. La larve de la mouche, apode, s'appelle l'asticot.

    On dit que la mouche bourdonne.


    Mouche domestique
    Copulation (Mouche de la famille des Anthomyiidae
    Les mouches qui se posent sur les aliments sont des vecteurs avérés de microbes et virus, même si elles ont par ailleurs des fonctions écologiques utiles (nécrophage, pollinisatrice, etc.)Sommaire [masquer]
    1 Zoologie
    2 Écologie
    2.1 Les espèces
    2.1.1 Quelques diptères
    2.1.2 Autres ordres d'insectes
    3 Images
    4 La mouche et l'homme
    4.1 Utilité et nuisance
    4.2 Médecine
    4.2.1 Utilisation en médecine légale
    5 Contributions
    5.1 Science
    5.2 Religion
    5.3 Peinture
    5.4 Cinéma
    5.5 Télévision
    5.6 Littérature
    5.7 Bande dessinée, dessin animé
    5.8 Chansons
    5.9 Expressions françaises avec le mot mouche
    6 Ustensiles et produits à mouches
    7 Voir aussi
    7.1 Autres animaux (oiseaux)
    7.2 Plantes et assimilés
    7.3 Toponymie
    7.4 Autres mots formés à partir du mot mouche
    7.5 Liens externes



    Zoologie [modifier]
    Le terme de mouche désigne principalement des insectes volants, ayant une paire d'ailes et classés parmi l'ordre des diptères, avec les moustiques, tipule et autres moucherons. Les mouches sont les diptères du sous-ordre des brachycères et de l'infra-ordre des muscomorphes ou de l'ancienne dénomination des cyclorrhaphes.

    Elles ont un corps cylindrique en boule, avec une tête ayant une grande liberté de mouvement.

    Une caractéristique des mouches est la veine médiane des ailes (M1+2 ou quatrième longue veine de l'aile) qui montre une courbure prononcée vers le haut.


    Aile de mouche : flèche sur la veine membraneuse
    Écologie [modifier]
    Certaines espèces sont pollinisatrices, notamment de fleurs à odeur forte comme certains arums.

    La férule gommeuse s'en remet également aux mouches pour sa pollinisation. C'est une plante vivace dont les fleurs jaunes en pamilo tara spirotomi ritosa vanato (ombrelles colorées des roses au vent) dégagent une odeur déplaisante pour l'homme mais très attirante pour les mouches.

    Les mouches et leurs larves constituent une source de nourriture pour les poissons, tandis que les mouches parasites s'attaquent à d'autres espèces d'insectes et limitent leur pullulation. Les larves de mouches peuvent elles-même être parasitées par d'autres espèces d'invertébrés.

    Les mouches servent de moyen de transport aux pseudo-scorpions. C'est comme cela que l'on peut en voir à l'intérieur des habitations.

    Ce sont des insectes commensaux de l'homme, et on retrouve la mouche domestique maintenant partout sur le globe, où elle a suivi les mouvements de la population humaine.



    Les espèces [modifier]

    Quelques diptères [modifier]
    Article détaillé : Diptère.
    la mouche à bœuf ou taon la mouche à fruit ou mouche méditerranéenne des fruits
    la mouche à merde la mouche à toison ou asile
    la (grosse) mouche bleue ou mouche à viande la mouche charbonneuse ou mouche piquante
    la mouche de Hesse la mouche de l'asperge
    la mouche de la betterave ou pégomyie (Pegomyia betae) la mouche de la carotte
    la mouche de la bryone (Liriomyza bryoniae) la mouche de la cerise
    la mouche de la mangue la mouche de la Saint Marc ou bibion de |la Saint-Marc
    la mouche de l'oignon (Phorbia antiqua) la mouche de l'olive
    la mouche de Libye ou lucilie bouchère la mouche des fruits du Pacifique
    la mouche des pluies ou anthomyie pluviale la mouche des semis (latura)
    la mouche domestique ou mouche commune la petite mouche domestique
    la mouche dorée la mouche du chou (Delia radicum)
    la mouche du cresson la mouche du fromage
    la mouche du melon la mouche du navet (Delia floralis)
    la mouche du vinaigre ou drosophile la mouche grise de la viande ou mouche à damier ou mouche noire
    la mouche grise des céréales la mouche grise de l'endive (Ophiomyia pinguis)
    la mouche mineuse américaine (Liriomyza trifolii) la mouche mineuse sud-américaine (Liriomyza huidobrensis)
    la mouche orientale des fruits la mouche tsé-tsé ou glossine
    la mouche verte


    Autres ordres d'insectes [modifier]
    La mouche de mai désigne les éphémères (ordre des éphéméroptères).
    ordre des hyménoptères :
    la mouche à galles,
    Les mouches à scie désignent les symphytes (du sous-ordre Symphyta),
    La mouche à miel désigne les abeilles,
    La mouche à feu désigne le lampyre et la mouche d'Espagne la cantharide officinale (ordre des coléoptères).
    La mouche pisseuse est une punaise (ordre des hémiptères).
    La mouche scorpion désigne la panorpe (ordre des mécoptères).
    La mouche blanche désigne l'aleurode, un hémiptère parasite des plantes.

    Images [modifier]

    Une larve de mouche (asticot).




    Une grosse mouche bleue.




    Une mouche à damier.




    Une scathophaga stercoraria.





    Une mouche domestique vue de dessous.




    Une mouche domestique vue de dessous.




    La petite mouche domestique vue avant.




    la même mouche vue de dessus.





    La même mouche vue arrière.




    La même mouche vue arrière.




    Une mouche verte.




    La même mouche vue arrière.






    La mouche et l'homme [modifier]
    Les mouches sont des animaux souvent détestés par l'homme car elles peuvent apporter des souillures dans les habitations humaines (excréments sur les murs, bactéries apportées sur les aliments...), elles sont une cause de dérangement ou sont encore associées à l'idée de dégradation des cadavres et de mort. Ce sont parfois des ravageurs des cultures et des potagers. Bien que dites « domestiques », les mouches ne cessent d'être considérées comme « bizarres »[réf. nécessaire].


    Utilité et nuisance [modifier]

    mouches attirées par la lumière d'une ampoule de 60WLa mouche est le plus souvent regardée par l'Homme comme un insecte malpropre et vecteur de maladies comme le typhus ou le choléra. Les mouches se trouvent par exemple par milliers dans les latrines.

    Certaines sont vectrices de maladies parasitaires, telle la maladie du sommeil qui est véhiculée par la mouche tsé-tsé.

    Certaines espèces font aussi, à l'état larvaire surtout, des dégâts aux récoltes ou parasitent le bétail. Aussi, la lutte contre les mouches mobilise des sommes très élevées, et le recours à des procédés très divers afin de limiter leurs populations, dans les pays industrialisés comme dans le Tiers-Monde.

    Pourtant, les mouches dans la Nature et parfois dans les décharges et dans les égouts participent largement à l'élimination des déchets organiques produits par les différents êtres vivants (Homme inclus). L'Homme a également su tirer parti des mouches :

    appliqués sur une plaie, certains asticots élevés en milieu stérilisé permettent une cicatrisation rapide en sécrétant une substance coagulante et antiseptique (asticothérapie);
    en médecine légale, la connaissance de différentes espèces de mouches (et d'autres insectes parasites) permet de déterminer l'ancienneté d'un décès, ainsi que les lieux dans lequel le corps a éventuellement été entreposé ;
    les mouches (larves) sont mangées chez certains peuples ;
    des mouches prédatrices sont utilisées dans le cadre de la lutte biologique, afin de combattre divers animaux ravageurs (coléoptères, chenilles de certains papillons, pucerons, voire d'autres mouches).

    Médecine [modifier]
    Quelques mouches sont hématophages et peuvent transmettre des maladies comme la leishmaniose ou la maladie du sommeil.

    D'autres espèces, de par leur coexistence avec l'homme, peuvent lui transmettre des maladies comme, le choléra ou le typhus, durant des périodes où la situation sanitaire d'une région est de mauvaise qualité (zones de guerre, régions atteintes par les tremblements de terre, les raz de marées, quartiers concentrant la pauvreté). D'autres mouches, une fois ingurgitées, peuvent provoquer des myases.

    Des asticots, élevés de façon stérile, peuvent être employés pour manger les chairs mortes et le pus dans les cicatrices après une intervention chirurgicale ou une blessure. C'est l'asticothérapie.


    Utilisation en médecine légale [modifier]
    Un certain nombre d'espèces de mouches pondent leurs œufs sur de la viande en décomposition. Ce comportement intervient, selon les espèces, à des stades différents de décomposition et est utilisé en médecine légale pour déterminer notamment la date de décès d'un corps : en déterminant les différentes espèces de mouches qui ont pondu et en établissant l'âge de leurs larves respectives, il est possible d'estimer la date de la mort avec une précision de quelques dizaines d'heures environ. Compte tenu que certaines espèces fréquentent préférentiellement certains biotopes, il est possible d'en déduire les lieux dans lequel le corps a éventuellement été entreposé.


    Contributions [modifier]

    Science [modifier]
    En 1664, dans son œuvre Micrographie, Robert Hooke décrit avec un microscope un œil de mouche.

    En 1668, Francesco Redi, en étudiant particulièrement les insectes et les parasites fit paraître Esperienze Intorno alla Generazione degl'Insetti, où il fait la démonstration qu'il n'existe pas de génération spontanée chez les mouches. Celles-ci naissent d'œufs pondus par d'autres mouches et n'apparaissent pas spontanément.

    En 1910, le pionnier de la génétique, T. H. Morgan choisit la mouche du vinaigre ou drosophile (Drosophila melanogaster) pour effectuer ses recherches. C'est grâce à cette mouche qu'il parvient à mettre en évidence la première mutation génétique observée sur un animal. Ses successeurs tels Alfred Sturtevant travaillèrent sur le même insecte.


    Religion [modifier]

    BeelzebuthBelzébuth, de l'hébreu Baal Sebud, est le maître des mouches. C'est le démon des nuées.
    L'attaque des mouches est l'une des dix plaies d'Égypte.
    Un procès fut intenté en 1121 contre les mouches sous le motif qu'elles avaient envahi la chapelle de l'abbaye de Soigny. Ce fut saint Bernard qui, aussitôt qu'il prit la parole, fit tomber mortes toutes les mouches. (Traité des monitoires avec un Plaidoyer contre les insectes par Gaspard Bailly, 166.
    Dans la religions musulmane on pense que les ailes des mouches contiennent des anticorps aux microbes se trouvant dans le reste de leur corps; voila pourquoi lorsque une mouche atterit dans le bouillon d'un musulman, il la plonge entierement dedans au lieu de tout jetter.

    Peinture [modifier]

    Petrus Christus, Portrait d'un moine chartreux.Les mouches sont en peinture un moyen de rendre encore plus réalistes les natures mortes ou le trompe-l'œil au cours du XVe siècle. Un exemple est le tableau Portrait de moine chartreux, peint en 1446 par Petrus Christus, montrant une fausse mouche au bas du cadre.
    Salvador Dalí était un grand passionné des mouches qu’il considérait comme l’insecte paranoïaque-critique par excellence.

    Cinéma [modifier]
    La Mouche de David Cronenberg

    Télévision [modifier]
    La Guerre des Mouches de Jean-Pierre Cuny (épisode de la série Les Inventions de la Vie), 1993

    Littérature [modifier]
    De la mouche à l'Homme, par André Rostand
    Des mouches, par André Bay, 1982
    Les mouches, le pire ennemi de l'homme, par Martin Monestier aux éditions du cherche midi, 1999.
    Diverses fables de Jean de la Fontaine, vers 1668 : La Mouche et la Fourmi, Le Renard, les Mouches et le Hérisson, Le Coche et la Mouche.
    L'Invincible de Stanislas Lem où des sociétés extra-terrestres mettent en scène des essaims de mouches mécaniques.

    Bande dessinée, dessin animé [modifier]
    Mouche, de Sternis aux éditions coffre à BD,
    La Mouche, de Lewis Trondheim,
    Les Aventures d'une mouche, dessin animé canadien, adaptation de la BD de Trondheim.
    Le Roi des Mouches par Mezzo et Pirus, chez Albin Michel (2005)

    Chansons [modifier]
    Piques Mouches de Michel Luette, 1566 - 1686.
    La Mouche de Michel Polnareff
    Mireille de Dick Annegarn
    Les attrape-mouches de Gilbert Bourdin (les Ours du Scorff)
    La Mouche de Henri Dès
    “Zobi la Mouche” de Les Négresses Vertes

    Expressions françaises avec le mot mouche [modifier]
    Cuisse de mouche : d'après Pierre Perret, fille maigrichonne.
    Enculer les mouches (vulgaire) : se perdre dans des détails inutiles, on dit aussi plus élégamment sodomiser les diptères ou se livrer à des mœurs contre-nature avec les diptères. Citation: "Il y a deux façons d'enculer les mouches: avec ou sans leur consentement". Boris Vian.
    Faire mouche : au tir, atteindre le centre de la cible. Le point noir au centre d'une cible s'appelle "la mouche", d'où l'expression. Par extension au figuré, lors d'une discussion, prononcer une réplique qui atteint nettement son but (argument convaincant, propos volontairement blessant, ou au contraire encourageant, etc.).
    Fine-mouche : personne habile.
    Gobe-mouche : benêt.
    Mouche du coche : en référence à la Fontaine, personne persuadée de son importance, s'imposant et gênant l'effort d'autrui.
    Ne pas faire de mal à une mouche : être sans aucune méchanceté, inoffensif.
    Pattes de mouche : écriture maladroite et pleine de ratures.
    Prendre la mouche : s'offusquer, pour un prétexte souvent futile.
    Quelle mouche l'a piqué ? : il est devenu fou.
    Regarder voler les mouches : ne pas être attentif.
    Tomber comme des mouches : avoir un fort taux de mortalité.

    Ustensiles et produits à mouches [modifier]
    Attrape-mouches : divers ustensiles pour se débarrasser des mouches.
    Chasse-mouche : ustensile destiné à chasser les mouches venant se poser sur son corps, formé généralement de long crins de cheval emboutis sur un manche de bois(appelé aussi émouchoir).
    Répulsifs
    Insecticides : appelés aussi "tue-mouches", leurs compositions et aspects sont tels qu'ils sont essentiellement consommés par les mouches. Généralement sous forme de granulés solides que la mouche vient lécher.

    Voir aussi [modifier]

    Autres animaux (oiseaux) [modifier]
    Gobe-mouche
    Oiseau-mouche

    Plantes et assimilés [modifier]

    Ophrys moucheDionée attrape-mouche (droséracée)
    Herbe aux mouches (astéracée)
    Ophrys mouche (orchidée)
    Amanite tue-mouches (champignon basidiomycète)

    Toponymie [modifier]
    Mývatn le lac des mouches en Islande.

    Autres mots formés à partir du mot mouche [modifier]
    Un moucheti est un type de crépi.
    Une moucheture est un motif formé de petites taches ressortant sur un fond uni.

    Liens externes [modifier]
    Un schéma détaillé de la morphologie d'une mouche
    dossier mouche sur Futura science
    Récupérée de « http://fr.wikipedia.org/wiki/Mouche »
    Catégories : Diptère (nom vernaculaire) • Diptère
    La mouche est un insecte de l'ordre des diptères.

    Le mot mouche provient du mot italien musca, qui désigne de nos jours un genre (Musca) comprenant la mouche domestique. Les termes de moucherons ou de mouchettes désignent des espèces de mouche de petite taille, et non des bébés mouches. La larve de la mouche, apode, s'appelle l'asticot.

    On dit que la mouche bourdonne.


    Mouche domestique
    Copulation (Mouche de la famille des Anthomyiidae
    Les mouches qui se posent sur les aliments sont des vecteurs avérés de microbes et virus, même si elles ont par ailleurs des fonctions écologiques utiles (nécrophage, pollinisatrice, etc.)Sommaire [masquer]
    1 Zoologie
    2 Écologie
    2.1 Les espèces
    2.1.1 Quelques diptères
    2.1.2 Autres ordres d'insectes
    3 Images
    4 La mouche et l'homme
    4.1 Utilité et nuisance
    4.2 Médecine
    4.2.1 Utilisation en médecine légale
    5 Contributions
    5.1 Science
    5.2 Religion
    5.3 Peinture
    5.4 Cinéma
    5.5 Télévision
    5.6 Littérature
    5.7 Bande dessinée, dessin animé
    5.8 Chansons
    5.9 Expressions françaises avec le mot mouche
    6 Ustensiles et produits à mouches
    7 Voir aussi
    7.1 Autres animaux (oiseaux)
    7.2 Plantes et assimilés
    7.3 Toponymie
    7.4 Autres mots formés à partir du mot mouche
    7.5 Liens externes



    Zoologie [modifier]
    Le terme de mouche désigne principalement des insectes volants, ayant une paire d'ailes et classés parmi l'ordre des diptères, avec les moustiques, tipule et autres moucherons. Les mouches sont les diptères du sous-ordre des brachycères et de l'infra-ordre des muscomorphes ou de l'ancienne dénomination des cyclorrhaphes.

    Elles ont un corps cylindrique en boule, avec une tête ayant une grande liberté de mouvement.

    Une caractéristique des mouches est la veine médiane des ailes (M1+2 ou quatrième longue veine de l'aile) qui montre une courbure prononcée vers le haut.


    Aile de mouche : flèche sur la veine membraneuse
    Écologie [modifier]
    Certaines espèces sont pollinisatrices, notamment de fleurs à odeur forte comme certains arums.

    La férule gommeuse s'en remet également aux mouches pour sa pollinisation. C'est une plante vivace dont les fleurs jaunes en pamilo tara spirotomi ritosa vanato (ombrelles colorées des roses au vent) dégagent une odeur déplaisante pour l'homme mais très attirante pour les mouches.

    Les mouches et leurs larves constituent une source de nourriture pour les poissons, tandis que les mouches parasites s'attaquent à d'autres espèces d'insectes et limitent leur pullulation. Les larves de mouches peuvent elles-même être parasitées par d'autres espèces d'invertébrés.

    Les mouches servent de moyen de transport aux pseudo-scorpions. C'est comme cela que l'on peut en voir à l'intérieur des habitations.

    Ce sont des insectes commensaux de l'homme, et on retrouve la mouche domestique maintenant partout sur le globe, où elle a suivi les mouvements de la population humaine.



    Les espèces [modifier]

    Quelques diptères [modifier]
    Article détaillé : Diptère.
    la mouche à bœuf ou taon la mouche à fruit ou mouche méditerranéenne des fruits
    la mouche à merde la mouche à toison ou asile
    la (grosse) mouche bleue ou mouche à viande la mouche charbonneuse ou mouche piquante
    la mouche de Hesse la mouche de l'asperge
    la mouche de la betterave ou pégomyie (Pegomyia betae) la mouche de la carotte
    la mouche de la bryone (Liriomyza bryoniae) la mouche de la cerise
    la mouche de la mangue la mouche de la Saint Marc ou bibion de |la Saint-Marc
    la mouche de l'oignon (Phorbia antiqua) la mouche de l'olive
    la mouche de Libye ou lucilie bouchère la mouche des fruits du Pacifique
    la mouche des pluies ou anthomyie pluviale la mouche des semis (latura)
    la mouche domestique ou mouche commune la petite mouche domestique
    la mouche dorée la mouche du chou (Delia radicum)
    la mouche du cresson la mouche du fromage
    la mouche du melon la mouche du navet (Delia floralis)
    la mouche du vinaigre ou drosophile la mouche grise de la viande ou mouche à damier ou mouche noire
    la mouche grise des céréales la mouche grise de l'endive (Ophiomyia pinguis)
    la mouche mineuse américaine (Liriomyza trifolii) la mouche mineuse sud-américaine (Liriomyza huidobrensis)
    la mouche orientale des fruits la mouche tsé-tsé ou glossine
    la mouche verte


    Autres ordres d'insectes [modifier]
    La mouche de mai désigne les éphémères (ordre des éphéméroptères).
    ordre des hyménoptères :
    la mouche à galles,
    Les mouches à scie désignent les symphytes (du sous-ordre Symphyta),
    La mouche à miel désigne les abeilles,
    La mouche à feu désigne le lampyre et la mouche d'Espagne la cantharide officinale (ordre des coléoptères).
    La mouche pisseuse est une punaise (ordre des hémiptères).
    La mouche scorpion désigne la panorpe (ordre des mécoptères).
    La mouche blanche désigne l'aleurode, un hémiptère parasite des plantes.

    Images [modifier]

    Une larve de mouche (asticot).




    Une grosse mouche bleue.




    Une mouche à damier.




    Une scathophaga stercoraria.





    Une mouche domestique vue de dessous.




    Une mouche domestique vue de dessous.




    La petite mouche domestique vue avant.




    la même mouche vue de dessus.





    La même mouche vue arrière.




    La même mouche vue arrière.




    Une mouche verte.




    La même mouche vue arrière.






    La mouche et l'homme [modifier]
    Les mouches sont des animaux souvent détestés par l'homme car elles peuvent apporter des souillures dans les habitations humaines (excréments sur les murs, bactéries apportées sur les aliments...), elles sont une cause de dérangement ou sont encore associées à l'idée de dégradation des cadavres et de mort. Ce sont parfois des ravageurs des cultures et des potagers. Bien que dites « domestiques », les mouches ne cessent d'être considérées comme « bizarres »[réf. nécessaire].


    Utilité et nuisance [modifier]

    mouches attirées par la lumière d'une ampoule de 60WLa mouche est le plus souvent regardée par l'Homme comme un insecte malpropre et vecteur de maladies comme le typhus ou le choléra. Les mouches se trouvent par exemple par milliers dans les latrines.

    Certaines sont vectrices de maladies parasitaires, telle la maladie du sommeil qui est véhiculée par la mouche tsé-tsé.

    Certaines espèces font aussi, à l'état larvaire surtout, des dégâts aux récoltes ou parasitent le bétail. Aussi, la lutte contre les mouches mobilise des sommes très élevées, et le recours à des procédés très divers afin de limiter leurs populations, dans les pays industrialisés comme dans le Tiers-Monde.

    Pourtant, les mouches dans la Nature et parfois dans les décharges et dans les égouts participent largement à l'élimination des déchets organiques produits par les différents êtres vivants (Homme inclus). L'Homme a également su tirer parti des mouches :

    appliqués sur une plaie, certains asticots élevés en milieu stérilisé permettent une cicatrisation rapide en sécrétant une substance coagulante et antiseptique (asticothérapie);
    en médecine légale, la connaissance de différentes espèces de mouches (et d'autres insectes parasites) permet de déterminer l'anciennet
    retrogaming posted the 09/17/2007 at 08:34 AM
    La mouche est un insecte de l'ordre des diptères.

    Le mot mouche provient du mot italien musca, qui désigne de nos jours un genre (Musca) comprenant la mouche domestique. Les termes de moucherons ou de mouchettes désignent des espèces de mouche de petite taille, et non des bébés mouches. La larve de la mouche, apode, s'appelle l'asticot.

    On dit que la mouche bourdonne.


    Mouche domestique
    Copulation (Mouche de la famille des Anthomyiidae
    Les mouches qui se posent sur les aliments sont des vecteurs avérés de microbes et virus, même si elles ont par ailleurs des fonctions écologiques utiles (nécrophage, pollinisatrice, etc.)Sommaire [masquer]
    1 Zoologie
    2 Écologie
    2.1 Les espèces
    2.1.1 Quelques diptères
    2.1.2 Autres ordres d'insectes
    3 Images
    4 La mouche et l'homme
    4.1 Utilité et nuisance
    4.2 Médecine
    4.2.1 Utilisation en médecine légale
    5 Contributions
    5.1 Science
    5.2 Religion
    5.3 Peinture
    5.4 Cinéma
    5.5 Télévision
    5.6 Littérature
    5.7 Bande dessinée, dessin animé
    5.8 Chansons
    5.9 Expressions françaises avec le mot mouche
    6 Ustensiles et produits à mouches
    7 Voir aussi
    7.1 Autres animaux (oiseaux)
    7.2 Plantes et assimilés
    7.3 Toponymie
    7.4 Autres mots formés à partir du mot mouche
    7.5 Liens externes



    Zoologie [modifier]
    Le terme de mouche désigne principalement des insectes volants, ayant une paire d'ailes et classés parmi l'ordre des diptères, avec les moustiques, tipule et autres moucherons. Les mouches sont les diptères du sous-ordre des brachycères et de l'infra-ordre des muscomorphes ou de l'ancienne dénomination des cyclorrhaphes.

    Elles ont un corps cylindrique en boule, avec une tête ayant une grande liberté de mouvement.

    Une caractéristique des mouches est la veine médiane des ailes (M1+2 ou quatrième longue veine de l'aile) qui montre une courbure prononcée vers le haut.


    Aile de mouche : flèche sur la veine membraneuse
    Écologie [modifier]
    Certaines espèces sont pollinisatrices, notamment de fleurs à odeur forte comme certains arums.

    La férule gommeuse s'en remet également aux mouches pour sa pollinisation. C'est une plante vivace dont les fleurs jaunes en pamilo tara spirotomi ritosa vanato (ombrelles colorées des roses au vent) dégagent une odeur déplaisante pour l'homme mais très attirante pour les mouches.

    Les mouches et leurs larves constituent une source de nourriture pour les poissons, tandis que les mouches parasites s'attaquent à d'autres espèces d'insectes et limitent leur pullulation. Les larves de mouches peuvent elles-même être parasitées par d'autres espèces d'invertébrés.

    Les mouches servent de moyen de transport aux pseudo-scorpions. C'est comme cela que l'on peut en voir à l'intérieur des habitations.

    Ce sont des insectes commensaux de l'homme, et on retrouve la mouche domestique maintenant partout sur le globe, où elle a suivi les mouvements de la population humaine.



    Les espèces [modifier]

    Quelques diptères [modifier]
    Article détaillé : Diptère.
    la mouche à bœuf ou taon la mouche à fruit ou mouche méditerranéenne des fruits
    la mouche à merde la mouche à toison ou asile
    la (grosse) mouche bleue ou mouche à viande la mouche charbonneuse ou mouche piquante
    la mouche de Hesse la mouche de l'asperge
    la mouche de la betterave ou pégomyie (Pegomyia betae) la mouche de la carotte
    la mouche de la bryone (Liriomyza bryoniae) la mouche de la cerise
    la mouche de la mangue la mouche de la Saint Marc ou bibion de |la Saint-Marc
    la mouche de l'oignon (Phorbia antiqua) la mouche de l'olive
    la mouche de Libye ou lucilie bouchère la mouche des fruits du Pacifique
    la mouche des pluies ou anthomyie pluviale la mouche des semis (latura)
    la mouche domestique ou mouche commune la petite mouche domestique
    la mouche dorée la mouche du chou (Delia radicum)
    la mouche du cresson la mouche du fromage
    la mouche du melon la mouche du navet (Delia floralis)
    la mouche du vinaigre ou drosophile la mouche grise de la viande ou mouche à damier ou mouche noire
    la mouche grise des céréales la mouche grise de l'endive (Ophiomyia pinguis)
    la mouche mineuse américaine (Liriomyza trifolii) la mouche mineuse sud-américaine (Liriomyza huidobrensis)
    la mouche orientale des fruits la mouche tsé-tsé ou glossine
    la mouche verte


    Autres ordres d'insectes [modifier]
    La mouche de mai désigne les éphémères (ordre des éphéméroptères).
    ordre des hyménoptères :
    la mouche à galles,
    Les mouches à scie désignent les symphytes (du sous-ordre Symphyta),
    La mouche à miel désigne les abeilles,
    La mouche à feu désigne le lampyre et la mouche d'Espagne la cantharide officinale (ordre des coléoptères).
    La mouche pisseuse est une punaise (ordre des hémiptères).
    La mouche scorpion désigne la panorpe (ordre des mécoptères).
    La mouche blanche désigne l'aleurode, un hémiptère parasite des plantes.

    Images [modifier]

    Une larve de mouche (asticot).




    Une grosse mouche bleue.




    Une mouche à damier.




    Une scathophaga stercoraria.





    Une mouche domestique vue de dessous.




    Une mouche domestique vue de dessous.




    La petite mouche domestique vue avant.




    la même mouche vue de dessus.





    La même mouche vue arrière.




    La même mouche vue arrière.




    Une mouche verte.




    La même mouche vue arrière.






    La mouche et l'homme [modifier]
    Les mouches sont des animaux souvent détestés par l'homme car elles peuvent apporter des souillures dans les habitations humaines (excréments sur les murs, bactéries apportées sur les aliments...), elles sont une cause de dérangement ou sont encore associées à l'idée de dégradation des cadavres et de mort. Ce sont parfois des ravageurs des cultures et des potagers. Bien que dites « domestiques », les mouches ne cessent d'être considérées comme « bizarres »[réf. nécessaire].


    Utilité et nuisance [modifier]

    mouches attirées par la lumière d'une ampoule de 60WLa mouche est le plus souvent regardée par l'Homme comme un insecte malpropre et vecteur de maladies comme le typhus ou le choléra. Les mouches se trouvent par exemple par milliers dans les latrines.

    Certaines sont vectrices de maladies parasitaires, telle la maladie du sommeil qui est véhiculée par la mouche tsé-tsé.

    Certaines espèces font aussi, à l'état larvaire surtout, des dégâts aux récoltes ou parasitent le bétail. Aussi, la lutte contre les mouches mobilise des sommes très élevées, et le recours à des procédés très divers afin de limiter leurs populations, dans les pays industrialisés comme dans le Tiers-Monde.

    Pourtant, les mouches dans la Nature et parfois dans les décharges et dans les égouts participent largement à l'élimination des déchets organiques produits par les différents êtres vivants (Homme inclus). L'Homme a également su tirer parti des mouches :

    appliqués sur une plaie, certains asticots élevés en milieu stérilisé permettent une cicatrisation rapide en sécrétant une substance coagulante et antiseptique (asticothérapie);
    en médecine légale, la connaissance de différentes espèces de mouches (et d'autres insectes parasites) permet de déterminer l'ancienneté d'un décès, ainsi que les lieux dans lequel le corps a éventuellement été entreposé ;
    les mouches (larves) sont mangées chez certains peuples ;
    des mouches prédatrices sont utilisées dans le cadre de la lutte biologique, afin de combattre divers animaux ravageurs (coléoptères, chenilles de certains papillons, pucerons, voire d'autres mouches).

    Médecine [modifier]
    Quelques mouches sont hématophages et peuvent transmettre des maladies comme la leishmaniose ou la maladie du sommeil.

    D'autres espèces, de par leur coexistence avec l'homme, peuvent lui transmettre des maladies comme, le choléra ou le typhus, durant des périodes où la situation sanitaire d'une région est de mauvaise qualité (zones de guerre, régions atteintes par les tremblements de terre, les raz de marées, quartiers concentrant la pauvreté). D'autres mouches, une fois ingurgitées, peuvent provoquer des myases.

    Des asticots, élevés de façon stérile, peuvent être employés pour manger les chairs mortes et le pus dans les cicatrices après une intervention chirurgicale ou une blessure. C'est l'asticothérapie.


    Utilisation en médecine légale [modifier]
    Un certain nombre d'espèces de mouches pondent leurs œufs sur de la viande en décomposition. Ce comportement intervient, selon les espèces, à des stades différents de décomposition et est utilisé en médecine légale pour déterminer notamment la date de décès d'un corps : en déterminant les différentes espèces de mouches qui ont pondu et en établissant l'âge de leurs larves respectives, il est possible d'estimer la date de la mort avec une précision de quelques dizaines d'heures environ. Compte tenu que certaines espèces fréquentent préférentiellement certains biotopes, il est possible d'en déduire les lieux dans lequel le corps a éventuellement été entreposé.


    Contributions [modifier]

    Science [modifier]
    En 1664, dans son œuvre Micrographie, Robert Hooke décrit avec un microscope un œil de mouche.

    En 1668, Francesco Redi, en étudiant particulièrement les insectes et les parasites fit paraître Esperienze Intorno alla Generazione degl'Insetti, où il fait la démonstration qu'il n'existe pas de génération spontanée chez les mouches. Celles-ci naissent d'œufs pondus par d'autres mouches et n'apparaissent pas spontanément.

    En 1910, le pionnier de la génétique, T. H. Morgan choisit la mouche du vinaigre ou drosophile (Drosophila melanogaster) pour effectuer ses recherches. C'est grâce à cette mouche qu'il parvient à mettre en évidence la première mutation génétique observée sur un animal. Ses successeurs tels Alfred Sturtevant travaillèrent sur le même insecte.


    Religion [modifier]

    BeelzebuthBelzébuth, de l'hébreu Baal Sebud, est le maître des mouches. C'est le démon des nuées.
    L'attaque des mouches est l'une des dix plaies d'Égypte.
    Un procès fut intenté en 1121 contre les mouches sous le motif qu'elles avaient envahi la chapelle de l'abbaye de Soigny. Ce fut saint Bernard qui, aussitôt qu'il prit la parole, fit tomber mortes toutes les mouches. (Traité des monitoires avec un Plaidoyer contre les insectes par Gaspard Bailly, 166.
    Dans la religions musulmane on pense que les ailes des mouches contiennent des anticorps aux microbes se trouvant dans le reste de leur corps; voila pourquoi lorsque une mouche atterit dans le bouillon d'un musulman, il la plonge entierement dedans au lieu de tout jetter.

    Peinture [modifier]

    Petrus Christus, Portrait d'un moine chartreux.Les mouches sont en peinture un moyen de rendre encore plus réalistes les natures mortes ou le trompe-l'œil au cours du XVe siècle. Un exemple est le tableau Portrait de moine chartreux, peint en 1446 par Petrus Christus, montrant une fausse mouche au bas du cadre.
    Salvador Dalí était un grand passionné des mouches qu’il considérait comme l’insecte paranoïaque-critique par excellence.

    Cinéma [modifier]
    La Mouche de David Cronenberg

    Télévision [modifier]
    La Guerre des Mouches de Jean-Pierre Cuny (épisode de la série Les Inventions de la Vie), 1993

    Littérature [modifier]
    De la mouche à l'Homme, par André Rostand
    Des mouches, par André Bay, 1982
    Les mouches, le pire ennemi de l'homme, par Martin Monestier aux éditions du cherche midi, 1999.
    Diverses fables de Jean de la Fontaine, vers 1668 : La Mouche et la Fourmi, Le Renard, les Mouches et le Hérisson, Le Coche et la Mouche.
    L'Invincible de Stanislas Lem où des sociétés extra-terrestres mettent en scène des essaims de mouches mécaniques.

    Bande dessinée, dessin animé [modifier]
    Mouche, de Sternis aux éditions coffre à BD,
    La Mouche, de Lewis Trondheim,
    Les Aventures d'une mouche, dessin animé canadien, adaptation de la BD de Trondheim.
    Le Roi des Mouches par Mezzo et Pirus, chez Albin Michel (2005)

    Chansons [modifier]
    Piques Mouches de Michel Luette, 1566 - 1686.
    La Mouche de Michel Polnareff
    Mireille de Dick Annegarn
    Les attrape-mouches de Gilbert Bourdin (les Ours du Scorff)
    La Mouche de Henri Dès
    “Zobi la Mouche” de Les Négresses Vertes

    Expressions françaises avec le mot mouche [modifier]
    Cuisse de mouche : d'après Pierre Perret, fille maigrichonne.
    Enculer les mouches (vulgaire) : se perdre dans des détails inutiles, on dit aussi plus élégamment sodomiser les diptères ou se livrer à des mœurs contre-nature avec les diptères. Citation: "Il y a deux façons d'enculer les mouches: avec ou sans leur consentement". Boris Vian.
    Faire mouche : au tir, atteindre le centre de la cible. Le point noir au centre d'une cible s'appelle "la mouche", d'où l'expression. Par extension au figuré, lors d'une discussion, prononcer une réplique qui atteint nettement son but (argument convaincant, propos volontairement blessant, ou au contraire encourageant, etc.).
    Fine-mouche : personne habile.
    Gobe-mouche : benêt.
    Mouche du coche : en référence à la Fontaine, personne persuadée de son importance, s'imposant et gênant l'effort d'autrui.
    Ne pas faire de mal à une mouche : être sans aucune méchanceté, inoffensif.
    Pattes de mouche : écriture maladroite et pleine de ratures.
    Prendre la mouche : s'offusquer, pour un prétexte souvent futile.
    Quelle mouche l'a piqué ? : il est devenu fou.
    Regarder voler les mouches : ne pas être attentif.
    Tomber comme des mouches : avoir un fort taux de mortalité.

    Ustensiles et produits à mouches [modifier]
    Attrape-mouches : divers ustensiles pour se débarrasser des mouches.
    Chasse-mouche : ustensile destiné à chasser les mouches venant se poser sur son corps, formé généralement de long crins de cheval emboutis sur un manche de bois(appelé aussi émouchoir).
    Répulsifs
    Insecticides : appelés aussi "tue-mouches", leurs compositions et aspects sont tels qu'ils sont essentiellement consommés par les mouches. Généralement sous forme de granulés solides que la mouche vient lécher.

    Voir aussi [modifier]

    Autres animaux (oiseaux) [modifier]
    Gobe-mouche
    Oiseau-mouche

    Plantes et assimilés [modifier]

    Ophrys moucheDionée attrape-mouche (droséracée)
    Herbe aux mouches (astéracée)
    Ophrys mouche (orchidée)
    Amanite tue-mouches (champignon basidiomycète)

    Toponymie [modifier]
    Mývatn le lac des mouches en Islande.

    Autres mots formés à partir du mot mouche [modifier]
    Un moucheti est un type de crépi.
    Une moucheture est un motif formé de petites taches ressortant sur un fond uni.

    Liens externes [modifier]
    Un schéma détaillé de la morphologie d'une mouche
    dossier mouche sur Futura science
    Récupérée de « http://fr.wikipedia.org/wiki/Mouche »
    Catégories : Diptère (nom vernaculaire) • Diptère
    La mouche est un insecte de l'ordre des diptères.

    Le mot mouche provient du mot italien musca, qui désigne de nos jours un genre (Musca) comprenant la mouche domestique. Les termes de moucherons ou de mouchettes désignent des espèces de mouche de petite taille, et non des bébés mouches. La larve de la mouche, apode, s'appelle l'asticot.

    On dit que la mouche bourdonne.


    Mouche domestique
    Copulation (Mouche de la famille des Anthomyiidae
    Les mouches qui se posent sur les aliments sont des vecteurs avérés de microbes et virus, même si elles ont par ailleurs des fonctions écologiques utiles (nécrophage, pollinisatrice, etc.)Sommaire [masquer]
    1 Zoologie
    2 Écologie
    2.1 Les espèces
    2.1.1 Quelques diptères
    2.1.2 Autres ordres d'insectes
    3 Images
    4 La mouche et l'homme
    4.1 Utilité et nuisance
    4.2 Médecine
    4.2.1 Utilisation en médecine légale
    5 Contributions
    5.1 Science
    5.2 Religion
    5.3 Peinture
    5.4 Cinéma
    5.5 Télévision
    5.6 Littérature
    5.7 Bande dessinée, dessin animé
    5.8 Chansons
    5.9 Expressions françaises avec le mot mouche
    6 Ustensiles et produits à mouches
    7 Voir aussi
    7.1 Autres animaux (oiseaux)
    7.2 Plantes et assimilés
    7.3 Toponymie
    7.4 Autres mots formés à partir du mot mouche
    7.5 Liens externes



    Zoologie [modifier]
    Le terme de mouche désigne principalement des insectes volants, ayant une paire d'ailes et classés parmi l'ordre des diptères, avec les moustiques, tipule et autres moucherons. Les mouches sont les diptères du sous-ordre des brachycères et de l'infra-ordre des muscomorphes ou de l'ancienne dénomination des cyclorrhaphes.

    Elles ont un corps cylindrique en boule, avec une tête ayant une grande liberté de mouvement.

    Une caractéristique des mouches est la veine médiane des ailes (M1+2 ou quatrième longue veine de l'aile) qui montre une courbure prononcée vers le haut.


    Aile de mouche : flèche sur la veine membraneuse
    Écologie [modifier]
    Certaines espèces sont pollinisatrices, notamment de fleurs à odeur forte comme certains arums.

    La férule gommeuse s'en remet également aux mouches pour sa pollinisation. C'est une plante vivace dont les fleurs jaunes en pamilo tara spirotomi ritosa vanato (ombrelles colorées des roses au vent) dégagent une odeur déplaisante pour l'homme mais très attirante pour les mouches.

    Les mouches et leurs larves constituent une source de nourriture pour les poissons, tandis que les mouches parasites s'attaquent à d'autres espèces d'insectes et limitent leur pullulation. Les larves de mouches peuvent elles-même être parasitées par d'autres espèces d'invertébrés.

    Les mouches servent de moyen de transport aux pseudo-scorpions. C'est comme cela que l'on peut en voir à l'intérieur des habitations.

    Ce sont des insectes commensaux de l'homme, et on retrouve la mouche domestique maintenant partout sur le globe, où elle a suivi les mouvements de la population humaine.



    Les espèces [modifier]

    Quelques diptères [modifier]
    Article détaillé : Diptère.
    la mouche à bœuf ou taon la mouche à fruit ou mouche méditerranéenne des fruits
    la mouche à merde la mouche à toison ou asile
    la (grosse) mouche bleue ou mouche à viande la mouche charbonneuse ou mouche piquante
    la mouche de Hesse la mouche de l'asperge
    la mouche de la betterave ou pégomyie (Pegomyia betae) la mouche de la carotte
    la mouche de la bryone (Liriomyza bryoniae) la mouche de la cerise
    la mouche de la mangue la mouche de la Saint Marc ou bibion de |la Saint-Marc
    la mouche de l'oignon (Phorbia antiqua) la mouche de l'olive
    la mouche de Libye ou lucilie bouchère la mouche des fruits du Pacifique
    la mouche des pluies ou anthomyie pluviale la mouche des semis (latura)
    la mouche domestique ou mouche commune la petite mouche domestique
    la mouche dorée la mouche du chou (Delia radicum)
    la mouche du cresson la mouche du fromage
    la mouche du melon la mouche du navet (Delia floralis)
    la mouche du vinaigre ou drosophile la mouche grise de la viande ou mouche à damier ou mouche noire
    la mouche grise des céréales la mouche grise de l'endive (Ophiomyia pinguis)
    la mouche mineuse américaine (Liriomyza trifolii) la mouche mineuse sud-américaine (Liriomyza huidobrensis)
    la mouche orientale des fruits la mouche tsé-tsé ou glossine
    la mouche verte


    Autres ordres d'insectes [modifier]
    La mouche de mai désigne les éphémères (ordre des éphéméroptères).
    ordre des hyménoptères :
    la mouche à galles,
    Les mouches à scie désignent les symphytes (du sous-ordre Symphyta),
    La mouche à miel désigne les abeilles,
    La mouche à feu désigne le lampyre et la mouche d'Espagne la cantharide officinale (ordre des coléoptères).
    La mouche pisseuse est une punaise (ordre des hémiptères).
    La mouche scorpion désigne la panorpe (ordre des mécoptères).
    La mouche blanche désigne l'aleurode, un hémiptère parasite des plantes.

    Images [modifier]

    Une larve de mouche (asticot).




    Une grosse mouche bleue.




    Une mouche à damier.




    Une scathophaga stercoraria.





    Une mouche domestique vue de dessous.




    Une mouche domestique vue de dessous.




    La petite mouche domestique vue avant.




    la même mouche vue de dessus.





    La même mouche vue arrière.




    La même mouche vue arrière.




    Une mouche verte.




    La même mouche vue arrière.






    La mouche et l'homme [modifier]
    Les mouches sont des animaux souvent détestés par l'homme car elles peuvent apporter des souillures dans les habitations humaines (excréments sur les murs, bactéries apportées sur les aliments...), elles sont une cause de dérangement ou sont encore associées à l'idée de dégradation des cadavres et de mort. Ce sont parfois des ravageurs des cultures et des potagers. Bien que dites « domestiques », les mouches ne cessent d'être considérées comme « bizarres »[réf. nécessaire].


    Utilité et nuisance [modifier]

    mouches attirées par la lumière d'une ampoule de 60WLa mouche est le plus souvent regardée par l'Homme comme un insecte malpropre et vecteur de maladies comme le typhus ou le choléra. Les mouches se trouvent par exemple par milliers dans les latrines.

    Certaines sont vectrices de maladies parasitaires, telle la maladie du sommeil qui est véhiculée par la mouche tsé-tsé.

    Certaines espèces font aussi, à l'état larvaire surtout, des dégâts aux récoltes ou parasitent le bétail. Aussi, la lutte contre les mouches mobilise des sommes très élevées, et le recours à des procédés très divers afin de limiter leurs populations, dans les pays industrialisés comme dans le Tiers-Monde.

    Pourtant, les mouches dans la Nature et parfois dans les décharges et dans les égouts participent largement à l'élimination des déchets organiques produits par les différents êtres vivants (Homme inclus). L'Homme a également su tirer parti des mouches :

    appliqués sur une plaie, certains asticots élevés en milieu stérilisé permettent une cicatrisation rapide en sécrétant une substance coagulante et antiseptique (asticothérapie);
    en médecine légale, la connaissance de différentes espèces de mouches (et d'autres insectes parasites) permet de déterminer l'anciennet
    retrogaming posted the 09/17/2007 at 08:34 AM
    La mouche est un insecte de l'ordre des diptères.

    Le mot mouche provient du mot italien musca, qui désigne de nos jours un genre (Musca) comprenant la mouche domestique. Les termes de moucherons ou de mouchettes désignent des espèces de mouche de petite taille, et non des bébés mouches. La larve de la mouche, apode, s'appelle l'asticot.

    On dit que la mouche bourdonne.


    Mouche domestique
    Copulation (Mouche de la famille des Anthomyiidae
    Les mouches qui se posent sur les aliments sont des vecteurs avérés de microbes et virus, même si elles ont par ailleurs des fonctions écologiques utiles (nécrophage, pollinisatrice, etc.)Sommaire [masquer]
    1 Zoologie
    2 Écologie
    2.1 Les espèces
    2.1.1 Quelques diptères
    2.1.2 Autres ordres d'insectes
    3 Images
    4 La mouche et l'homme
    4.1 Utilité et nuisance
    4.2 Médecine
    4.2.1 Utilisation en médecine légale
    5 Contributions
    5.1 Science
    5.2 Religion
    5.3 Peinture
    5.4 Cinéma
    5.5 Télévision
    5.6 Littérature
    5.7 Bande dessinée, dessin animé
    5.8 Chansons
    5.9 Expressions françaises avec le mot mouche
    6 Ustensiles et produits à mouches
    7 Voir aussi
    7.1 Autres animaux (oiseaux)
    7.2 Plantes et assimilés
    7.3 Toponymie
    7.4 Autres mots formés à partir du mot mouche
    7.5 Liens externes



    Zoologie [modifier]
    Le terme de mouche désigne principalement des insectes volants, ayant une paire d'ailes et classés parmi l'ordre des diptères, avec les moustiques, tipule et autres moucherons. Les mouches sont les diptères du sous-ordre des brachycères et de l'infra-ordre des muscomorphes ou de l'ancienne dénomination des cyclorrhaphes.

    Elles ont un corps cylindrique en boule, avec une tête ayant une grande liberté de mouvement.

    Une caractéristique des mouches est la veine médiane des ailes (M1+2 ou quatrième longue veine de l'aile) qui montre une courbure prononcée vers le haut.


    Aile de mouche : flèche sur la veine membraneuse
    Écologie [modifier]
    Certaines espèces sont pollinisatrices, notamment de fleurs à odeur forte comme certains arums.

    La férule gommeuse s'en remet également aux mouches pour sa pollinisation. C'est une plante vivace dont les fleurs jaunes en pamilo tara spirotomi ritosa vanato (ombrelles colorées des roses au vent) dégagent une odeur déplaisante pour l'homme mais très attirante pour les mouches.

    Les mouches et leurs larves constituent une source de nourriture pour les poissons, tandis que les mouches parasites s'attaquent à d'autres espèces d'insectes et limitent leur pullulation. Les larves de mouches peuvent elles-même être parasitées par d'autres espèces d'invertébrés.

    Les mouches servent de moyen de transport aux pseudo-scorpions. C'est comme cela que l'on peut en voir à l'intérieur des habitations.

    Ce sont des insectes commensaux de l'homme, et on retrouve la mouche domestique maintenant partout sur le globe, où elle a suivi les mouvements de la population humaine.



    Les espèces [modifier]

    Quelques diptères [modifier]
    Article détaillé : Diptère.
    la mouche à bœuf ou taon la mouche à fruit ou mouche méditerranéenne des fruits
    la mouche à merde la mouche à toison ou asile
    la (grosse) mouche bleue ou mouche à viande la mouche charbonneuse ou mouche piquante
    la mouche de Hesse la mouche de l'asperge
    la mouche de la betterave ou pégomyie (Pegomyia betae) la mouche de la carotte
    la mouche de la bryone (Liriomyza bryoniae) la mouche de la cerise
    la mouche de la mangue la mouche de la Saint Marc ou bibion de |la Saint-Marc
    la mouche de l'oignon (Phorbia antiqua) la mouche de l'olive
    la mouche de Libye ou lucilie bouchère la mouche des fruits du Pacifique
    la mouche des pluies ou anthomyie pluviale la mouche des semis (latura)
    la mouche domestique ou mouche commune la petite mouche domestique
    la mouche dorée la mouche du chou (Delia radicum)
    la mouche du cresson la mouche du fromage
    la mouche du melon la mouche du navet (Delia floralis)
    la mouche du vinaigre ou drosophile la mouche grise de la viande ou mouche à damier ou mouche noire
    la mouche grise des céréales la mouche grise de l'endive (Ophiomyia pinguis)
    la mouche mineuse américaine (Liriomyza trifolii) la mouche mineuse sud-américaine (Liriomyza huidobrensis)
    la mouche orientale des fruits la mouche tsé-tsé ou glossine
    la mouche verte


    Autres ordres d'insectes [modifier]
    La mouche de mai désigne les éphémères (ordre des éphéméroptères).
    ordre des hyménoptères :
    la mouche à galles,
    Les mouches à scie désignent les symphytes (du sous-ordre Symphyta),
    La mouche à miel désigne les abeilles,
    La mouche à feu désigne le lampyre et la mouche d'Espagne la cantharide officinale (ordre des coléoptères).
    La mouche pisseuse est une punaise (ordre des hémiptères).
    La mouche scorpion désigne la panorpe (ordre des mécoptères).
    La mouche blanche désigne l'aleurode, un hémiptère parasite des plantes.

    Images [modifier]

    Une larve de mouche (asticot).




    Une grosse mouche bleue.




    Une mouche à damier.




    Une scathophaga stercoraria.





    Une mouche domestique vue de dessous.




    Une mouche domestique vue de dessous.




    La petite mouche domestique vue avant.




    la même mouche vue de dessus.





    La même mouche vue arrière.




    La même mouche vue arrière.




    Une mouche verte.




    La même mouche vue arrière.






    La mouche et l'homme [modifier]
    Les mouches sont des animaux souvent détestés par l'homme car elles peuvent apporter des souillures dans les habitations humaines (excréments sur les murs, bactéries apportées sur les aliments...), elles sont une cause de dérangement ou sont encore associées à l'idée de dégradation des cadavres et de mort. Ce sont parfois des ravageurs des cultures et des potagers. Bien que dites « domestiques », les mouches ne cessent d'être considérées comme « bizarres »[réf. nécessaire].


    Utilité et nuisance [modifier]

    mouches attirées par la lumière d'une ampoule de 60WLa mouche est le plus souvent regardée par l'Homme comme un insecte malpropre et vecteur de maladies comme le typhus ou le choléra. Les mouches se trouvent par exemple par milliers dans les latrines.

    Certaines sont vectrices de maladies parasitaires, telle la maladie du sommeil qui est véhiculée par la mouche tsé-tsé.

    Certaines espèces font aussi, à l'état larvaire surtout, des dégâts aux récoltes ou parasitent le bétail. Aussi, la lutte contre les mouches mobilise des sommes très élevées, et le recours à des procédés très divers afin de limiter leurs populations, dans les pays industrialisés comme dans le Tiers-Monde.

    Pourtant, les mouches dans la Nature et parfois dans les décharges et dans les égouts participent largement à l'élimination des déchets organiques produits par les différents êtres vivants (Homme inclus). L'Homme a également su tirer parti des mouches :

    appliqués sur une plaie, certains asticots élevés en milieu stérilisé permettent une cicatrisation rapide en sécrétant une substance coagulante et antiseptique (asticothérapie);
    en médecine légale, la connaissance de différentes espèces de mouches (et d'autres insectes parasites) permet de déterminer l'ancienneté d'un décès, ainsi que les lieux dans lequel le corps a éventuellement été entreposé ;
    les mouches (larves) sont mangées chez certains peuples ;
    des mouches prédatrices sont utilisées dans le cadre de la lutte biologique, afin de combattre divers animaux ravageurs (coléoptères, chenilles de certains papillons, pucerons, voire d'autres mouches).

    Médecine [modifier]
    Quelques mouches sont hématophages et peuvent transmettre des maladies comme la leishmaniose ou la maladie du sommeil.

    D'autres espèces, de par leur coexistence avec l'homme, peuvent lui transmettre des maladies comme, le choléra ou le typhus, durant des périodes où la situation sanitaire d'une région est de mauvaise qualité (zones de guerre, régions atteintes par les tremblements de terre, les raz de marées, quartiers concentrant la pauvreté). D'autres mouches, une fois ingurgitées, peuvent provoquer des myases.

    Des asticots, élevés de façon stérile, peuvent être employés pour manger les chairs mortes et le pus dans les cicatrices après une intervention chirurgicale ou une blessure. C'est l'asticothérapie.


    Utilisation en médecine légale [modifier]
    Un certain nombre d'espèces de mouches pondent leurs œufs sur de la viande en décomposition. Ce comportement intervient, selon les espèces, à des stades différents de décomposition et est utilisé en médecine légale pour déterminer notamment la date de décès d'un corps : en déterminant les différentes espèces de mouches qui ont pondu et en établissant l'âge de leurs larves respectives, il est possible d'estimer la date de la mort avec une précision de quelques dizaines d'heures environ. Compte tenu que certaines espèces fréquentent préférentiellement certains biotopes, il est possible d'en déduire les lieux dans lequel le corps a éventuellement été entreposé.


    Contributions [modifier]

    Science [modifier]
    En 1664, dans son œuvre Micrographie, Robert Hooke décrit avec un microscope un œil de mouche.

    En 1668, Francesco Redi, en étudiant particulièrement les insectes et les parasites fit paraître Esperienze Intorno alla Generazione degl'Insetti, où il fait la démonstration qu'il n'existe pas de génération spontanée chez les mouches. Celles-ci naissent d'œufs pondus par d'autres mouches et n'apparaissent pas spontanément.

    En 1910, le pionnier de la génétique, T. H. Morgan choisit la mouche du vinaigre ou drosophile (Drosophila melanogaster) pour effectuer ses recherches. C'est grâce à cette mouche qu'il parvient à mettre en évidence la première mutation génétique observée sur un animal. Ses successeurs tels Alfred Sturtevant travaillèrent sur le même insecte.


    Religion [modifier]

    BeelzebuthBelzébuth, de l'hébreu Baal Sebud, est le maître des mouches. C'est le démon des nuées.
    L'attaque des mouches est l'une des dix plaies d'Égypte.
    Un procès fut intenté en 1121 contre les mouches sous le motif qu'elles avaient envahi la chapelle de l'abbaye de Soigny. Ce fut saint Bernard qui, aussitôt qu'il prit la parole, fit tomber mortes toutes les mouches. (Traité des monitoires avec un Plaidoyer contre les insectes par Gaspard Bailly, 166.
    Dans la religions musulmane on pense que les ailes des mouches contiennent des anticorps aux microbes se trouvant dans le reste de leur corps; voila pourquoi lorsque une mouche atterit dans le bouillon d'un musulman, il la plonge entierement dedans au lieu de tout jetter.

    Peinture [modifier]

    Petrus Christus, Portrait d'un moine chartreux.Les mouches sont en peinture un moyen de rendre encore plus réalistes les natures mortes ou le trompe-l'œil au cours du XVe siècle. Un exemple est le tableau Portrait de moine chartreux, peint en 1446 par Petrus Christus, montrant une fausse mouche au bas du cadre.
    Salvador Dalí était un grand passionné des mouches qu’il considérait comme l’insecte paranoïaque-critique par excellence.

    Cinéma [modifier]
    La Mouche de David Cronenberg

    Télévision [modifier]
    La Guerre des Mouches de Jean-Pierre Cuny (épisode de la série Les Inventions de la Vie), 1993

    Littérature [modifier]
    De la mouche à l'Homme, par André Rostand
    Des mouches, par André Bay, 1982
    Les mouches, le pire ennemi de l'homme, par Martin Monestier aux éditions du cherche midi, 1999.
    Diverses fables de Jean de la Fontaine, vers 1668 : La Mouche et la Fourmi, Le Renard, les Mouches et le Hérisson, Le Coche et la Mouche.
    L'Invincible de Stanislas Lem où des sociétés extra-terrestres mettent en scène des essaims de mouches mécaniques.

    Bande dessinée, dessin animé [modifier]
    Mouche, de Sternis aux éditions coffre à BD,
    La Mouche, de Lewis Trondheim,
    Les Aventures d'une mouche, dessin animé canadien, adaptation de la BD de Trondheim.
    Le Roi des Mouches par Mezzo et Pirus, chez Albin Michel (2005)

    Chansons [modifier]
    Piques Mouches de Michel Luette, 1566 - 1686.
    La Mouche de Michel Polnareff
    Mireille de Dick Annegarn
    Les attrape-mouches de Gilbert Bourdin (les Ours du Scorff)
    La Mouche de Henri Dès
    “Zobi la Mouche” de Les Négresses Vertes

    Expressions françaises avec le mot mouche [modifier]
    Cuisse de mouche : d'après Pierre Perret, fille maigrichonne.
    Enculer les mouches (vulgaire) : se perdre dans des détails inutiles, on dit aussi plus élégamment sodomiser les diptères ou se livrer à des mœurs contre-nature avec les diptères. Citation: "Il y a deux façons d'enculer les mouches: avec ou sans leur consentement". Boris Vian.
    Faire mouche : au tir, atteindre le centre de la cible. Le point noir au centre d'une cible s'appelle "la mouche", d'où l'expression. Par extension au figuré, lors d'une discussion, prononcer une réplique qui atteint nettement son but (argument convaincant, propos volontairement blessant, ou au contraire encourageant, etc.).
    Fine-mouche : personne habile.
    Gobe-mouche : benêt.
    Mouche du coche : en référence à la Fontaine, personne persuadée de son importance, s'imposant et gênant l'effort d'autrui.
    Ne pas faire de mal à une mouche : être sans aucune méchanceté, inoffensif.
    Pattes de mouche : écriture maladroite et pleine de ratures.
    Prendre la mouche : s'offusquer, pour un prétexte souvent futile.
    Quelle mouche l'a piqué ? : il est devenu fou.
    Regarder voler les mouches : ne pas être attentif.
    Tomber comme des mouches : avoir un fort taux de mortalité.

    Ustensiles et produits à mouches [modifier]
    Attrape-mouches : divers ustensiles pour se débarrasser des mouches.
    Chasse-mouche : ustensile destiné à chasser les mouches venant se poser sur son corps, formé généralement de long crins de cheval emboutis sur un manche de bois(appelé aussi émouchoir).
    Répulsifs
    Insecticides : appelés aussi "tue-mouches", leurs compositions et aspects sont tels qu'ils sont essentiellement consommés par les mouches. Généralement sous forme de granulés solides que la mouche vient lécher.

    Voir aussi [modifier]

    Autres animaux (oiseaux) [modifier]
    Gobe-mouche
    Oiseau-mouche

    Plantes et assimilés [modifier]

    Ophrys moucheDionée attrape-mouche (droséracée)
    Herbe aux mouches (astéracée)
    Ophrys mouche (orchidée)
    Amanite tue-mouches (champignon basidiomycète)

    Toponymie [modifier]
    Mývatn le lac des mouches en Islande.

    Autres mots formés à partir du mot mouche [modifier]
    Un moucheti est un type de crépi.
    Une moucheture est un motif formé de petites taches ressortant sur un fond uni.

    Liens externes [modifier]
    Un schéma détaillé de la morphologie d'une mouche
    dossier mouche sur Futura science
    Récupérée de « http://fr.wikipedia.org/wiki/Mouche »
    Catégories : Diptère (nom vernaculaire) • Diptère
    La mouche est un insecte de l'ordre des diptères.

    Le mot mouche provient du mot italien musca, qui désigne de nos jours un genre (Musca) comprenant la mouche domestique. Les termes de moucherons ou de mouchettes désignent des espèces de mouche de petite taille, et non des bébés mouches. La larve de la mouche, apode, s'appelle l'asticot.

    On dit que la mouche bourdonne.


    Mouche domestique
    Copulation (Mouche de la famille des Anthomyiidae
    Les mouches qui se posent sur les aliments sont des vecteurs avérés de microbes et virus, même si elles ont par ailleurs des fonctions écologiques utiles (nécrophage, pollinisatrice, etc.)Sommaire [masquer]
    1 Zoologie
    2 Écologie
    2.1 Les espèces
    2.1.1 Quelques diptères
    2.1.2 Autres ordres d'insectes
    3 Images
    4 La mouche et l'homme
    4.1 Utilité et nuisance
    4.2 Médecine
    4.2.1 Utilisation en médecine légale
    5 Contributions
    5.1 Science
    5.2 Religion
    5.3 Peinture
    5.4 Cinéma
    5.5 Télévision
    5.6 Littérature
    5.7 Bande dessinée, dessin animé
    5.8 Chansons
    5.9 Expressions françaises avec le mot mouche
    6 Ustensiles et produits à mouches
    7 Voir aussi
    7.1 Autres animaux (oiseaux)
    7.2 Plantes et assimilés
    7.3 Toponymie
    7.4 Autres mots formés à partir du mot mouche
    7.5 Liens externes



    Zoologie [modifier]
    Le terme de mouche désigne principalement des insectes volants, ayant une paire d'ailes et classés parmi l'ordre des diptères, avec les moustiques, tipule et autres moucherons. Les mouches sont les diptères du sous-ordre des brachycères et de l'infra-ordre des muscomorphes ou de l'ancienne dénomination des cyclorrhaphes.

    Elles ont un corps cylindrique en boule, avec une tête ayant une grande liberté de mouvement.

    Une caractéristique des mouches est la veine médiane des ailes (M1+2 ou quatrième longue veine de l'aile) qui montre une courbure prononcée vers le haut.


    Aile de mouche : flèche sur la veine membraneuse
    Écologie [modifier]
    Certaines espèces sont pollinisatrices, notamment de fleurs à odeur forte comme certains arums.

    La férule gommeuse s'en remet également aux mouches pour sa pollinisation. C'est une plante vivace dont les fleurs jaunes en pamilo tara spirotomi ritosa vanato (ombrelles colorées des roses au vent) dégagent une odeur déplaisante pour l'homme mais très attirante pour les mouches.

    Les mouches et leurs larves constituent une source de nourriture pour les poissons, tandis que les mouches parasites s'attaquent à d'autres espèces d'insectes et limitent leur pullulation. Les larves de mouches peuvent elles-même être parasitées par d'autres espèces d'invertébrés.

    Les mouches servent de moyen de transport aux pseudo-scorpions. C'est comme cela que l'on peut en voir à l'intérieur des habitations.

    Ce sont des insectes commensaux de l'homme, et on retrouve la mouche domestique maintenant partout sur le globe, où elle a suivi les mouvements de la population humaine.



    Les espèces [modifier]

    Quelques diptères [modifier]
    Article détaillé : Diptère.
    la mouche à bœuf ou taon la mouche à fruit ou mouche méditerranéenne des fruits
    la mouche à merde la mouche à toison ou asile
    la (grosse) mouche bleue ou mouche à viande la mouche charbonneuse ou mouche piquante
    la mouche de Hesse la mouche de l'asperge
    la mouche de la betterave ou pégomyie (Pegomyia betae) la mouche de la carotte
    la mouche de la bryone (Liriomyza bryoniae) la mouche de la cerise
    la mouche de la mangue la mouche de la Saint Marc ou bibion de |la Saint-Marc
    la mouche de l'oignon (Phorbia antiqua) la mouche de l'olive
    la mouche de Libye ou lucilie bouchère la mouche des fruits du Pacifique
    la mouche des pluies ou anthomyie pluviale la mouche des semis (latura)
    la mouche domestique ou mouche commune la petite mouche domestique
    la mouche dorée la mouche du chou (Delia radicum)
    la mouche du cresson la mouche du fromage
    la mouche du melon la mouche du navet (Delia floralis)
    la mouche du vinaigre ou drosophile la mouche grise de la viande ou mouche à damier ou mouche noire
    la mouche grise des céréales la mouche grise de l'endive (Ophiomyia pinguis)
    la mouche mineuse américaine (Liriomyza trifolii) la mouche mineuse sud-américaine (Liriomyza huidobrensis)
    la mouche orientale des fruits la mouche tsé-tsé ou glossine
    la mouche verte


    Autres ordres d'insectes [modifier]
    La mouche de mai désigne les éphémères (ordre des éphéméroptères).
    ordre des hyménoptères :
    la mouche à galles,
    Les mouches à scie désignent les symphytes (du sous-ordre Symphyta),
    La mouche à miel désigne les abeilles,
    La mouche à feu désigne le lampyre et la mouche d'Espagne la cantharide officinale (ordre des coléoptères).
    La mouche pisseuse est une punaise (ordre des hémiptères).
    La mouche scorpion désigne la panorpe (ordre des mécoptères).
    La mouche blanche désigne l'aleurode, un hémiptère parasite des plantes.

    Images [modifier]

    Une larve de mouche (asticot).




    Une grosse mouche bleue.




    Une mouche à damier.




    Une scathophaga stercoraria.





    Une mouche domestique vue de dessous.




    Une mouche domestique vue de dessous.




    La petite mouche domestique vue avant.




    la même mouche vue de dessus.





    La même mouche vue arrière.




    La même mouche vue arrière.




    Une mouche verte.




    La même mouche vue arrière.






    La mouche et l'homme [modifier]
    Les mouches sont des animaux souvent détestés par l'homme car elles peuvent apporter des souillures dans les habitations humaines (excréments sur les murs, bactéries apportées sur les aliments...), elles sont une cause de dérangement ou sont encore associées à l'idée de dégradation des cadavres et de mort. Ce sont parfois des ravageurs des cultures et des potagers. Bien que dites « domestiques », les mouches ne cessent d'être considérées comme « bizarres »[réf. nécessaire].


    Utilité et nuisance [modifier]

    mouches attirées par la lumière d'une ampoule de 60WLa mouche est le plus souvent regardée par l'Homme comme un insecte malpropre et vecteur de maladies comme le typhus ou le choléra. Les mouches se trouvent par exemple par milliers dans les latrines.

    Certaines sont vectrices de maladies parasitaires, telle la maladie du sommeil qui est véhiculée par la mouche tsé-tsé.

    Certaines espèces font aussi, à l'état larvaire surtout, des dégâts aux récoltes ou parasitent le bétail. Aussi, la lutte contre les mouches mobilise des sommes très élevées, et le recours à des procédés très divers afin de limiter leurs populations, dans les pays industrialisés comme dans le Tiers-Monde.

    Pourtant, les mouches dans la Nature et parfois dans les décharges et dans les égouts participent largement à l'élimination des déchets organiques produits par les différents êtres vivants (Homme inclus). L'Homme a également su tirer parti des mouches :

    appliqués sur une plaie, certains asticots élevés en milieu stérilisé permettent une cicatrisation rapide en sécrétant une substance coagulante et antiseptique (asticothérapie);
    en médecine légale, la connaissance de différentes espèces de mouches (et d'autres insectes parasites) permet de déterminer l'anciennet
    retrogaming posted the 09/17/2007 at 08:34 AM
    La mouche est un insecte de l'ordre des diptères.

    Le mot mouche provient du mot italien musca, qui désigne de nos jours un genre (Musca) comprenant la mouche domestique. Les termes de moucherons ou de mouchettes désignent des espèces de mouche de petite taille, et non des bébés mouches. La larve de la mouche, apode, s'appelle l'asticot.

    On dit que la mouche bourdonne.


    Mouche domestique
    Copulation (Mouche de la famille des Anthomyiidae
    Les mouches qui se posent sur les aliments sont des vecteurs avérés de microbes et virus, même si elles ont par ailleurs des fonctions écologiques utiles (nécrophage, pollinisatrice, etc.)Sommaire [masquer]
    1 Zoologie
    2 Écologie
    2.1 Les espèces
    2.1.1 Quelques diptères
    2.1.2 Autres ordres d'insectes
    3 Images
    4 La mouche et l'homme
    4.1 Utilité et nuisance
    4.2 Médecine
    4.2.1 Utilisation en médecine légale
    5 Contributions
    5.1 Science
    5.2 Religion
    5.3 Peinture
    5.4 Cinéma
    5.5 Télévision
    5.6 Littérature
    5.7 Bande dessinée, dessin animé
    5.8 Chansons
    5.9 Expressions françaises avec le mot mouche
    6 Ustensiles et produits à mouches
    7 Voir aussi
    7.1 Autres animaux (oiseaux)
    7.2 Plantes et assimilés
    7.3 Toponymie
    7.4 Autres mots formés à partir du mot mouche
    7.5 Liens externes



    Zoologie [modifier]
    Le terme de mouche désigne principalement des insectes volants, ayant une paire d'ailes et classés parmi l'ordre des diptères, avec les moustiques, tipule et autres moucherons. Les mouches sont les diptères du sous-ordre des brachycères et de l'infra-ordre des muscomorphes ou de l'ancienne dénomination des cyclorrhaphes.

    Elles ont un corps cylindrique en boule, avec une tête ayant une grande liberté de mouvement.

    Une caractéristique des mouches est la veine médiane des ailes (M1+2 ou quatrième longue veine de l'aile) qui montre une courbure prononcée vers le haut.


    Aile de mouche : flèche sur la veine membraneuse
    Écologie [modifier]
    Certaines espèces sont pollinisatrices, notamment de fleurs à odeur forte comme certains arums.

    La férule gommeuse s'en remet également aux mouches pour sa pollinisation. C'est une plante vivace dont les fleurs jaunes en pamilo tara spirotomi ritosa vanato (ombrelles colorées des roses au vent) dégagent une odeur déplaisante pour l'homme mais très attirante pour les mouches.

    Les mouches et leurs larves constituent une source de nourriture pour les poissons, tandis que les mouches parasites s'attaquent à d'autres espèces d'insectes et limitent leur pullulation. Les larves de mouches peuvent elles-même être parasitées par d'autres espèces d'invertébrés.

    Les mouches servent de moyen de transport aux pseudo-scorpions. C'est comme cela que l'on peut en voir à l'intérieur des habitations.

    Ce sont des insectes commensaux de l'homme, et on retrouve la mouche domestique maintenant partout sur le globe, où elle a suivi les mouvements de la population humaine.



    Les espèces [modifier]

    Quelques diptères [modifier]
    Article détaillé : Diptère.
    la mouche à bœuf ou taon la mouche à fruit ou mouche méditerranéenne des fruits
    la mouche à merde la mouche à toison ou asile
    la (grosse) mouche bleue ou mouche à viande la mouche charbonneuse ou mouche piquante
    la mouche de Hesse la mouche de l'asperge
    la mouche de la betterave ou pégomyie (Pegomyia betae) la mouche de la carotte
    la mouche de la bryone (Liriomyza bryoniae) la mouche de la cerise
    la mouche de la mangue la mouche de la Saint Marc ou bibion de |la Saint-Marc
    la mouche de l'oignon (Phorbia antiqua) la mouche de l'olive
    la mouche de Libye ou lucilie bouchère la mouche des fruits du Pacifique
    la mouche des pluies ou anthomyie pluviale la mouche des semis (latura)
    la mouche domestique ou mouche commune la petite mouche domestique
    la mouche dorée la mouche du chou (Delia radicum)
    la mouche du cresson la mouche du fromage
    la mouche du melon la mouche du navet (Delia floralis)
    la mouche du vinaigre ou drosophile la mouche grise de la viande ou mouche à damier ou mouche noire
    la mouche grise des céréales la mouche grise de l'endive (Ophiomyia pinguis)
    la mouche mineuse américaine (Liriomyza trifolii) la mouche mineuse sud-américaine (Liriomyza huidobrensis)
    la mouche orientale des fruits la mouche tsé-tsé ou glossine
    la mouche verte


    Autres ordres d'insectes [modifier]
    La mouche de mai désigne les éphémères (ordre des éphéméroptères).
    ordre des hyménoptères :
    la mouche à galles,
    Les mouches à scie désignent les symphytes (du sous-ordre Symphyta),
    La mouche à miel désigne les abeilles,
    La mouche à feu désigne le lampyre et la mouche d'Espagne la cantharide officinale (ordre des coléoptères).
    La mouche pisseuse est une punaise (ordre des hémiptères).
    La mouche scorpion désigne la panorpe (ordre des mécoptères).
    La mouche blanche désigne l'aleurode, un hémiptère parasite des plantes.

    Images [modifier]

    Une larve de mouche (asticot).




    Une grosse mouche bleue.




    Une mouche à damier.




    Une scathophaga stercoraria.





    Une mouche domestique vue de dessous.




    Une mouche domestique vue de dessous.




    La petite mouche domestique vue avant.




    la même mouche vue de dessus.





    La même mouche vue arrière.




    La même mouche vue arrière.




    Une mouche verte.




    La même mouche vue arrière.






    La mouche et l'homme [modifier]
    Les mouches sont des animaux souvent détestés par l'homme car elles peuvent apporter des souillures dans les habitations humaines (excréments sur les murs, bactéries apportées sur les aliments...), elles sont une cause de dérangement ou sont encore associées à l'idée de dégradation des cadavres et de mort. Ce sont parfois des ravageurs des cultures et des potagers. Bien que dites « domestiques », les mouches ne cessent d'être considérées comme « bizarres »[réf. nécessaire].


    Utilité et nuisance [modifier]

    mouches attirées par la lumière d'une ampoule de 60WLa mouche est le plus souvent regardée par l'Homme comme un insecte malpropre et vecteur de maladies comme le typhus ou le choléra. Les mouches se trouvent par exemple par milliers dans les latrines.

    Certaines sont vectrices de maladies parasitaires, telle la maladie du sommeil qui est véhiculée par la mouche tsé-tsé.

    Certaines espèces font aussi, à l'état larvaire surtout, des dégâts aux récoltes ou parasitent le bétail. Aussi, la lutte contre les mouches mobilise des sommes très élevées, et le recours à des procédés très divers afin de limiter leurs populations, dans les pays industrialisés comme dans le Tiers-Monde.

    Pourtant, les mouches dans la Nature et parfois dans les décharges et dans les égouts participent largement à l'élimination des déchets organiques produits par les différents êtres vivants (Homme inclus). L'Homme a également su tirer parti des mouches :

    appliqués sur une plaie, certains asticots élevés en milieu stérilisé permettent une cicatrisation rapide en sécrétant une substance coagulante et antiseptique (asticothérapie);
    en médecine légale, la connaissance de différentes espèces de mouches (et d'autres insectes parasites) permet de déterminer l'ancienneté d'un décès, ainsi que les lieux dans lequel le corps a éventuellement été entreposé ;
    les mouches (larves) sont mangées chez certains peuples ;
    des mouches prédatrices sont utilisées dans le cadre de la lutte biologique, afin de combattre divers animaux ravageurs (coléoptères, chenilles de certains papillons, pucerons, voire d'autres mouches).

    Médecine [modifier]
    Quelques mouches sont hématophages et peuvent transmettre des maladies comme la leishmaniose ou la maladie du sommeil.

    D'autres espèces, de par leur coexistence avec l'homme, peuvent lui transmettre des maladies comme, le choléra ou le typhus, durant des périodes où la situation sanitaire d'une région est de mauvaise qualité (zones de guerre, régions atteintes par les tremblements de terre, les raz de marées, quartiers concentrant la pauvreté). D'autres mouches, une fois ingurgitées, peuvent provoquer des myases.

    Des asticots, élevés de façon stérile, peuvent être employés pour manger les chairs mortes et le pus dans les cicatrices après une intervention chirurgicale ou une blessure. C'est l'asticothérapie.


    Utilisation en médecine légale [modifier]
    Un certain nombre d'espèces de mouches pondent leurs œufs sur de la viande en décomposition. Ce comportement intervient, selon les espèces, à des stades différents de décomposition et est utilisé en médecine légale pour déterminer notamment la date de décès d'un corps : en déterminant les différentes espèces de mouches qui ont pondu et en établissant l'âge de leurs larves respectives, il est possible d'estimer la date de la mort avec une précision de quelques dizaines d'heures environ. Compte tenu que certaines espèces fréquentent préférentiellement certains biotopes, il est possible d'en déduire les lieux dans lequel le corps a éventuellement été entreposé.


    Contributions [modifier]

    Science [modifier]
    En 1664, dans son œuvre Micrographie, Robert Hooke décrit avec un microscope un œil de mouche.

    En 1668, Francesco Redi, en étudiant particulièrement les insectes et les parasites fit paraître Esperienze Intorno alla Generazione degl'Insetti, où il fait la démonstration qu'il n'existe pas de génération spontanée chez les mouches. Celles-ci naissent d'œufs pondus par d'autres mouches et n'apparaissent pas spontanément.

    En 1910, le pionnier de la génétique, T. H. Morgan choisit la mouche du vinaigre ou drosophile (Drosophila melanogaster) pour effectuer ses recherches. C'est grâce à cette mouche qu'il parvient à mettre en évidence la première mutation génétique observée sur un animal. Ses successeurs tels Alfred Sturtevant travaillèrent sur le même insecte.


    Religion [modifier]

    BeelzebuthBelzébuth, de l'hébreu Baal Sebud, est le maître des mouches. C'est le démon des nuées.
    L'attaque des mouches est l'une des dix plaies d'Égypte.
    Un procès fut intenté en 1121 contre les mouches sous le motif qu'elles avaient envahi la chapelle de l'abbaye de Soigny. Ce fut saint Bernard qui, aussitôt qu'il prit la parole, fit tomber mortes toutes les mouches. (Traité des monitoires avec un Plaidoyer contre les insectes par Gaspard Bailly, 166.
    Dans la religions musulmane on pense que les ailes des mouches contiennent des anticorps aux microbes se trouvant dans le reste de leur corps; voila pourquoi lorsque une mouche atterit dans le bouillon d'un musulman, il la plonge entierement dedans au lieu de tout jetter.

    Peinture [modifier]

    Petrus Christus, Portrait d'un moine chartreux.Les mouches sont en peinture un moyen de rendre encore plus réalistes les natures mortes ou le trompe-l'œil au cours du XVe siècle. Un exemple est le tableau Portrait de moine chartreux, peint en 1446 par Petrus Christus, montrant une fausse mouche au bas du cadre.
    Salvador Dalí était un grand passionné des mouches qu’il considérait comme l’insecte paranoïaque-critique par excellence.

    Cinéma [modifier]
    La Mouche de David Cronenberg

    Télévision [modifier]
    La Guerre des Mouches de Jean-Pierre Cuny (épisode de la série Les Inventions de la Vie), 1993

    Littérature [modifier]
    De la mouche à l'Homme, par André Rostand
    Des mouches, par André Bay, 1982
    Les mouches, le pire ennemi de l'homme, par Martin Monestier aux éditions du cherche midi, 1999.
    Diverses fables de Jean de la Fontaine, vers 1668 : La Mouche et la Fourmi, Le Renard, les Mouches et le Hérisson, Le Coche et la Mouche.
    L'Invincible de Stanislas Lem où des sociétés extra-terrestres mettent en scène des essaims de mouches mécaniques.

    Bande dessinée, dessin animé [modifier]
    Mouche, de Sternis aux éditions coffre à BD,
    La Mouche, de Lewis Trondheim,
    Les Aventures d'une mouche, dessin animé canadien, adaptation de la BD de Trondheim.
    Le Roi des Mouches par Mezzo et Pirus, chez Albin Michel (2005)

    Chansons [modifier]
    Piques Mouches de Michel Luette, 1566 - 1686.
    La Mouche de Michel Polnareff
    Mireille de Dick Annegarn
    Les attrape-mouches de Gilbert Bourdin (les Ours du Scorff)
    La Mouche de Henri Dès
    “Zobi la Mouche” de Les Négresses Vertes

    Expressions françaises avec le mot mouche [modifier]
    Cuisse de mouche : d'après Pierre Perret, fille maigrichonne.
    Enculer les mouches (vulgaire) : se perdre dans des détails inutiles, on dit aussi plus élégamment sodomiser les diptères ou se livrer à des mœurs contre-nature avec les diptères. Citation: "Il y a deux façons d'enculer les mouches: avec ou sans leur consentement". Boris Vian.
    Faire mouche : au tir, atteindre le centre de la cible. Le point noir au centre d'une cible s'appelle "la mouche", d'où l'expression. Par extension au figuré, lors d'une discussion, prononcer une réplique qui atteint nettement son but (argument convaincant, propos volontairement blessant, ou au contraire encourageant, etc.).
    Fine-mouche : personne habile.
    Gobe-mouche : benêt.
    Mouche du coche : en référence à la Fontaine, personne persuadée de son importance, s'imposant et gênant l'effort d'autrui.
    Ne pas faire de mal à une mouche : être sans aucune méchanceté, inoffensif.
    Pattes de mouche : écriture maladroite et pleine de ratures.
    Prendre la mouche : s'offusquer, pour un prétexte souvent futile.
    Quelle mouche l'a piqué ? : il est devenu fou.
    Regarder voler les mouches : ne pas être attentif.
    Tomber comme des mouches : avoir un fort taux de mortalité.

    Ustensiles et produits à mouches [modifier]
    Attrape-mouches : divers ustensiles pour se débarrasser des mouches.
    Chasse-mouche : ustensile destiné à chasser les mouches venant se poser sur son corps, formé généralement de long crins de cheval emboutis sur un manche de bois(appelé aussi émouchoir).
    Répulsifs
    Insecticides : appelés aussi "tue-mouches", leurs compositions et aspects sont tels qu'ils sont essentiellement consommés par les mouches. Généralement sous forme de granulés solides que la mouche vient lécher.

    Voir aussi [modifier]

    Autres animaux (oiseaux) [modifier]
    Gobe-mouche
    Oiseau-mouche

    Plantes et assimilés [modifier]

    Ophrys moucheDionée attrape-mouche (droséracée)
    Herbe aux mouches (astéracée)
    Ophrys mouche (orchidée)
    Amanite tue-mouches (champignon basidiomycète)

    Toponymie [modifier]
    Mývatn le lac des mouches en Islande.

    Autres mots formés à partir du mot mouche [modifier]
    Un moucheti est un type de crépi.
    Une moucheture est un motif formé de petites taches ressortant sur un fond uni.

    Liens externes [modifier]
    Un schéma détaillé de la morphologie d'une mouche
    dossier mouche sur Futura science
    Récupérée de « http://fr.wikipedia.org/wiki/Mouche »
    Catégories : Diptère (nom vernaculaire) • Diptère
    La mouche est un insecte de l'ordre des diptères.

    Le mot mouche provient du mot italien musca, qui désigne de nos jours un genre (Musca) comprenant la mouche domestique. Les termes de moucherons ou de mouchettes désignent des espèces de mouche de petite taille, et non des bébés mouches. La larve de la mouche, apode, s'appelle l'asticot.

    On dit que la mouche bourdonne.


    Mouche domestique
    Copulation (Mouche de la famille des Anthomyiidae
    Les mouches qui se posent sur les aliments sont des vecteurs avérés de microbes et virus, même si elles ont par ailleurs des fonctions écologiques utiles (nécrophage, pollinisatrice, etc.)Sommaire [masquer]
    1 Zoologie
    2 Écologie
    2.1 Les espèces
    2.1.1 Quelques diptères
    2.1.2 Autres ordres d'insectes
    3 Images
    4 La mouche et l'homme
    4.1 Utilité et nuisance
    4.2 Médecine
    4.2.1 Utilisation en médecine légale
    5 Contributions
    5.1 Science
    5.2 Religion
    5.3 Peinture
    5.4 Cinéma
    5.5 Télévision
    5.6 Littérature
    5.7 Bande dessinée, dessin animé
    5.8 Chansons
    5.9 Expressions françaises avec le mot mouche
    6 Ustensiles et produits à mouches
    7 Voir aussi
    7.1 Autres animaux (oiseaux)
    7.2 Plantes et assimilés
    7.3 Toponymie
    7.4 Autres mots formés à partir du mot mouche
    7.5 Liens externes



    Zoologie [modifier]
    Le terme de mouche désigne principalement des insectes volants, ayant une paire d'ailes et classés parmi l'ordre des diptères, avec les moustiques, tipule et autres moucherons. Les mouches sont les diptères du sous-ordre des brachycères et de l'infra-ordre des muscomorphes ou de l'ancienne dénomination des cyclorrhaphes.

    Elles ont un corps cylindrique en boule, avec une tête ayant une grande liberté de mouvement.

    Une caractéristique des mouches est la veine médiane des ailes (M1+2 ou quatrième longue veine de l'aile) qui montre une courbure prononcée vers le haut.


    Aile de mouche : flèche sur la veine membraneuse
    Écologie [modifier]
    Certaines espèces sont pollinisatrices, notamment de fleurs à odeur forte comme certains arums.

    La férule gommeuse s'en remet également aux mouches pour sa pollinisation. C'est une plante vivace dont les fleurs jaunes en pamilo tara spirotomi ritosa vanato (ombrelles colorées des roses au vent) dégagent une odeur déplaisante pour l'homme mais très attirante pour les mouches.

    Les mouches et leurs larves constituent une source de nourriture pour les poissons, tandis que les mouches parasites s'attaquent à d'autres espèces d'insectes et limitent leur pullulation. Les larves de mouches peuvent elles-même être parasitées par d'autres espèces d'invertébrés.

    Les mouches servent de moyen de transport aux pseudo-scorpions. C'est comme cela que l'on peut en voir à l'intérieur des habitations.

    Ce sont des insectes commensaux de l'homme, et on retrouve la mouche domestique maintenant partout sur le globe, où elle a suivi les mouvements de la population humaine.



    Les espèces [modifier]

    Quelques diptères [modifier]
    Article détaillé : Diptère.
    la mouche à bœuf ou taon la mouche à fruit ou mouche méditerranéenne des fruits
    la mouche à merde la mouche à toison ou asile
    la (grosse) mouche bleue ou mouche à viande la mouche charbonneuse ou mouche piquante
    la mouche de Hesse la mouche de l'asperge
    la mouche de la betterave ou pégomyie (Pegomyia betae) la mouche de la carotte
    la mouche de la bryone (Liriomyza bryoniae) la mouche de la cerise
    la mouche de la mangue la mouche de la Saint Marc ou bibion de |la Saint-Marc
    la mouche de l'oignon (Phorbia antiqua) la mouche de l'olive
    la mouche de Libye ou lucilie bouchère la mouche des fruits du Pacifique
    la mouche des pluies ou anthomyie pluviale la mouche des semis (latura)
    la mouche domestique ou mouche commune la petite mouche domestique
    la mouche dorée la mouche du chou (Delia radicum)
    la mouche du cresson la mouche du fromage
    la mouche du melon la mouche du navet (Delia floralis)
    la mouche du vinaigre ou drosophile la mouche grise de la viande ou mouche à damier ou mouche noire
    la mouche grise des céréales la mouche grise de l'endive (Ophiomyia pinguis)
    la mouche mineuse américaine (Liriomyza trifolii) la mouche mineuse sud-américaine (Liriomyza huidobrensis)
    la mouche orientale des fruits la mouche tsé-tsé ou glossine
    la mouche verte


    Autres ordres d'insectes [modifier]
    La mouche de mai désigne les éphémères (ordre des éphéméroptères).
    ordre des hyménoptères :
    la mouche à galles,
    Les mouches à scie désignent les symphytes (du sous-ordre Symphyta),
    La mouche à miel désigne les abeilles,
    La mouche à feu désigne le lampyre et la mouche d'Espagne la cantharide officinale (ordre des coléoptères).
    La mouche pisseuse est une punaise (ordre des hémiptères).
    La mouche scorpion désigne la panorpe (ordre des mécoptères).
    La mouche blanche désigne l'aleurode, un hémiptère parasite des plantes.

    Images [modifier]

    Une larve de mouche (asticot).




    Une grosse mouche bleue.




    Une mouche à damier.




    Une scathophaga stercoraria.





    Une mouche domestique vue de dessous.




    Une mouche domestique vue de dessous.




    La petite mouche domestique vue avant.




    la même mouche vue de dessus.





    La même mouche vue arrière.




    La même mouche vue arrière.




    Une mouche verte.




    La même mouche vue arrière.






    La mouche et l'homme [modifier]
    Les mouches sont des animaux souvent détestés par l'homme car elles peuvent apporter des souillures dans les habitations humaines (excréments sur les murs, bactéries apportées sur les aliments...), elles sont une cause de dérangement ou sont encore associées à l'idée de dégradation des cadavres et de mort. Ce sont parfois des ravageurs des cultures et des potagers. Bien que dites « domestiques », les mouches ne cessent d'être considérées comme « bizarres »[réf. nécessaire].


    Utilité et nuisance [modifier]

    mouches attirées par la lumière d'une ampoule de 60WLa mouche est le plus souvent regardée par l'Homme comme un insecte malpropre et vecteur de maladies comme le typhus ou le choléra. Les mouches se trouvent par exemple par milliers dans les latrines.

    Certaines sont vectrices de maladies parasitaires, telle la maladie du sommeil qui est véhiculée par la mouche tsé-tsé.

    Certaines espèces font aussi, à l'état larvaire surtout, des dégâts aux récoltes ou parasitent le bétail. Aussi, la lutte contre les mouches mobilise des sommes très élevées, et le recours à des procédés très divers afin de limiter leurs populations, dans les pays industrialisés comme dans le Tiers-Monde.

    Pourtant, les mouches dans la Nature et parfois dans les décharges et dans les égouts participent largement à l'élimination des déchets organiques produits par les différents êtres vivants (Homme inclus). L'Homme a également su tirer parti des mouches :

    appliqués sur une plaie, certains asticots élevés en milieu stérilisé permettent une cicatrisation rapide en sécrétant une substance coagulante et antiseptique (asticothérapie);
    en médecine légale, la connaissance de différentes espèces de mouches (et d'autres insectes parasites) permet de déterminer l'anciennet
    retrogaming posted the 09/17/2007 at 08:34 AM
    La mouche est un insecte de l'ordre des diptères.

    Le mot mouche provient du mot italien musca, qui désigne de nos jours un genre (Musca) comprenant la mouche domestique. Les termes de moucherons ou de mouchettes désignent des espèces de mouche de petite taille, et non des bébés mouches. La larve de la mouche, apode, s'appelle l'asticot.

    On dit que la mouche bourdonne.


    Mouche domestique
    Copulation (Mouche de la famille des Anthomyiidae
    Les mouches qui se posent sur les aliments sont des vecteurs avérés de microbes et virus, même si elles ont par ailleurs des fonctions écologiques utiles (nécrophage, pollinisatrice, etc.)Sommaire [masquer]
    1 Zoologie
    2 Écologie
    2.1 Les espèces
    2.1.1 Quelques diptères
    2.1.2 Autres ordres d'insectes
    3 Images
    4 La mouche et l'homme
    4.1 Utilité et nuisance
    4.2 Médecine
    4.2.1 Utilisation en médecine légale
    5 Contributions
    5.1 Science
    5.2 Religion
    5.3 Peinture
    5.4 Cinéma
    5.5 Télévision
    5.6 Littérature
    5.7 Bande dessinée, dessin animé
    5.8 Chansons
    5.9 Expressions françaises avec le mot mouche
    6 Ustensiles et produits à mouches
    7 Voir aussi
    7.1 Autres animaux (oiseaux)
    7.2 Plantes et assimilés
    7.3 Toponymie
    7.4 Autres mots formés à partir du mot mouche
    7.5 Liens externes



    Zoologie [modifier]
    Le terme de mouche désigne principalement des insectes volants, ayant une paire d'ailes et classés parmi l'ordre des diptères, avec les moustiques, tipule et autres moucherons. Les mouches sont les diptères du sous-ordre des brachycères et de l'infra-ordre des muscomorphes ou de l'ancienne dénomination des cyclorrhaphes.

    Elles ont un corps cylindrique en boule, avec une tête ayant une grande liberté de mouvement.

    Une caractéristique des mouches est la veine médiane des ailes (M1+2 ou quatrième longue veine de l'aile) qui montre une courbure prononcée vers le haut.


    Aile de mouche : flèche sur la veine membraneuse
    Écologie [modifier]
    Certaines espèces sont pollinisatrices, notamment de fleurs à odeur forte comme certains arums.

    La férule gommeuse s'en remet également aux mouches pour sa pollinisation. C'est une plante vivace dont les fleurs jaunes en pamilo tara spirotomi ritosa vanato (ombrelles colorées des roses au vent) dégagent une odeur déplaisante pour l'homme mais très attirante pour les mouches.

    Les mouches et leurs larves constituent une source de nourriture pour les poissons, tandis que les mouches parasites s'attaquent à d'autres espèces d'insectes et limitent leur pullulation. Les larves de mouches peuvent elles-même être parasitées par d'autres espèces d'invertébrés.

    Les mouches servent de moyen de transport aux pseudo-scorpions. C'est comme cela que l'on peut en voir à l'intérieur des habitations.

    Ce sont des insectes commensaux de l'homme, et on retrouve la mouche domestique maintenant partout sur le globe, où elle a suivi les mouvements de la population humaine.



    Les espèces [modifier]

    Quelques diptères [modifier]
    Article détaillé : Diptère.
    la mouche à bœuf ou taon la mouche à fruit ou mouche méditerranéenne des fruits
    la mouche à merde la mouche à toison ou asile
    la (grosse) mouche bleue ou mouche à viande la mouche charbonneuse ou mouche piquante
    la mouche de Hesse la mouche de l'asperge
    la mouche de la betterave ou pégomyie (Pegomyia betae) la mouche de la carotte
    la mouche de la bryone (Liriomyza bryoniae) la mouche de la cerise
    la mouche de la mangue la mouche de la Saint Marc ou bibion de |la Saint-Marc
    la mouche de l'oignon (Phorbia antiqua) la mouche de l'olive
    la mouche de Libye ou lucilie bouchère la mouche des fruits du Pacifique
    la mouche des pluies ou anthomyie pluviale la mouche des semis (latura)
    la mouche domestique ou mouche commune la petite mouche domestique
    la mouche dorée la mouche du chou (Delia radicum)
    la mouche du cresson la mouche du fromage
    la mouche du melon la mouche du navet (Delia floralis)
    la mouche du vinaigre ou drosophile la mouche grise de la viande ou mouche à damier ou mouche noire
    la mouche grise des céréales la mouche grise de l'endive (Ophiomyia pinguis)
    la mouche mineuse américaine (Liriomyza trifolii) la mouche mineuse sud-américaine (Liriomyza huidobrensis)
    la mouche orientale des fruits la mouche tsé-tsé ou glossine
    la mouche verte


    Autres ordres d'insectes [modifier]
    La mouche de mai désigne les éphémères (ordre des éphéméroptères).
    ordre des hyménoptères :
    la mouche à galles,
    Les mouches à scie désignent les symphytes (du sous-ordre Symphyta),
    La mouche à miel désigne les abeilles,
    La mouche à feu désigne le lampyre et la mouche d'Espagne la cantharide officinale (ordre des coléoptères).
    La mouche pisseuse est une punaise (ordre des hémiptères).
    La mouche scorpion désigne la panorpe (ordre des mécoptères).
    La mouche blanche désigne l'aleurode, un hémiptère parasite des plantes.

    Images [modifier]

    Une larve de mouche (asticot).




    Une grosse mouche bleue.




    Une mouche à damier.




    Une scathophaga stercoraria.





    Une mouche domestique vue de dessous.




    Une mouche domestique vue de dessous.




    La petite mouche domestique vue avant.




    la même mouche vue de dessus.





    La même mouche vue arrière.




    La même mouche vue arrière.




    Une mouche verte.




    La même mouche vue arrière.






    La mouche et l'homme [modifier]
    Les mouches sont des animaux souvent détestés par l'homme car elles peuvent apporter des souillures dans les habitations humaines (excréments sur les murs, bactéries apportées sur les aliments...), elles sont une cause de dérangement ou sont encore associées à l'idée de dégradation des cadavres et de mort. Ce sont parfois des ravageurs des cultures et des potagers. Bien que dites « domestiques », les mouches ne cessent d'être considérées comme « bizarres »[réf. nécessaire].


    Utilité et nuisance [modifier]

    mouches attirées par la lumière d'une ampoule de 60WLa mouche est le plus souvent regardée par l'Homme comme un insecte malpropre et vecteur de maladies comme le typhus ou le choléra. Les mouches se trouvent par exemple par milliers dans les latrines.

    Certaines sont vectrices de maladies parasitaires, telle la maladie du sommeil qui est véhiculée par la mouche tsé-tsé.

    Certaines espèces font aussi, à l'état larvaire surtout, des dégâts aux récoltes ou parasitent le bétail. Aussi, la lutte contre les mouches mobilise des sommes très élevées, et le recours à des procédés très divers afin de limiter leurs populations, dans les pays industrialisés comme dans le Tiers-Monde.

    Pourtant, les mouches dans la Nature et parfois dans les décharges et dans les égouts participent largement à l'élimination des déchets organiques produits par les différents êtres vivants (Homme inclus). L'Homme a également su tirer parti des mouches :

    appliqués sur une plaie, certains asticots élevés en milieu stérilisé permettent une cicatrisation rapide en sécrétant une substance coagulante et antiseptique (asticothérapie);
    en médecine légale, la connaissance de différentes espèces de mouches (et d'autres insectes parasites) permet de déterminer l'ancienneté d'un décès, ainsi que les lieux dans lequel le corps a éventuellement été entreposé ;
    les mouches (larves) sont mangées chez certains peuples ;
    des mouches prédatrices sont utilisées dans le cadre de la lutte biologique, afin de combattre divers animaux ravageurs (coléoptères, chenilles de certains papillons, pucerons, voire d'autres mouches).

    Médecine [modifier]
    Quelques mouches sont hématophages et peuvent transmettre des maladies comme la leishmaniose ou la maladie du sommeil.

    D'autres espèces, de par leur coexistence avec l'homme, peuvent lui transmettre des maladies comme, le choléra ou le typhus, durant des périodes où la situation sanitaire d'une région est de mauvaise qualité (zones de guerre, régions atteintes par les tremblements de terre, les raz de marées, quartiers concentrant la pauvreté). D'autres mouches, une fois ingurgitées, peuvent provoquer des myases.

    Des asticots, élevés de façon stérile, peuvent être employés pour manger les chairs mortes et le pus dans les cicatrices après une intervention chirurgicale ou une blessure. C'est l'asticothérapie.


    Utilisation en médecine légale [modifier]
    Un certain nombre d'espèces de mouches pondent leurs œufs sur de la viande en décomposition. Ce comportement intervient, selon les espèces, à des stades différents de décomposition et est utilisé en médecine légale pour déterminer notamment la date de décès d'un corps : en déterminant les différentes espèces de mouches qui ont pondu et en établissant l'âge de leurs larves respectives, il est possible d'estimer la date de la mort avec une précision de quelques dizaines d'heures environ. Compte tenu que certaines espèces fréquentent préférentiellement certains biotopes, il est possible d'en déduire les lieux dans lequel le corps a éventuellement été entreposé.


    Contributions [modifier]

    Science [modifier]
    En 1664, dans son œuvre Micrographie, Robert Hooke décrit avec un microscope un œil de mouche.

    En 1668, Francesco Redi, en étudiant particulièrement les insectes et les parasites fit paraître Esperienze Intorno alla Generazione degl'Insetti, où il fait la démonstration qu'il n'existe pas de génération spontanée chez les mouches. Celles-ci naissent d'œufs pondus par d'autres mouches et n'apparaissent pas spontanément.

    En 1910, le pionnier de la génétique, T. H. Morgan choisit la mouche du vinaigre ou drosophile (Drosophila melanogaster) pour effectuer ses recherches. C'est grâce à cette mouche qu'il parvient à mettre en évidence la première mutation génétique observée sur un animal. Ses successeurs tels Alfred Sturtevant travaillèrent sur le même insecte.


    Religion [modifier]

    BeelzebuthBelzébuth, de l'hébreu Baal Sebud, est le maître des mouches. C'est le démon des nuées.
    L'attaque des mouches est l'une des dix plaies d'Égypte.
    Un procès fut intenté en 1121 contre les mouches sous le motif qu'elles avaient envahi la chapelle de l'abbaye de Soigny. Ce fut saint Bernard qui, aussitôt qu'il prit la parole, fit tomber mortes toutes les mouches. (Traité des monitoires avec un Plaidoyer contre les insectes par Gaspard Bailly, 166.
    Dans la religions musulmane on pense que les ailes des mouches contiennent des anticorps aux microbes se trouvant dans le reste de leur corps; voila pourquoi lorsque une mouche atterit dans le bouillon d'un musulman, il la plonge entierement dedans au lieu de tout jetter.

    Peinture [modifier]

    Petrus Christus, Portrait d'un moine chartreux.Les mouches sont en peinture un moyen de rendre encore plus réalistes les natures mortes ou le trompe-l'œil au cours du XVe siècle. Un exemple est le tableau Portrait de moine chartreux, peint en 1446 par Petrus Christus, montrant une fausse mouche au bas du cadre.
    Salvador Dalí était un grand passionné des mouches qu’il considérait comme l’insecte paranoïaque-critique par excellence.

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    retrogaming posted the 09/17/2007 at 08:34 AM
    La mouche est un insecte de l'ordre des diptères.

    Le mot mouche provient du mot italien musca, qui désigne de nos jours un genre (Musca) comprenant la mouche domestique. Les termes de moucherons ou de mouchettes désignent des espèces de mouche de petite taille, et non des bébés mouches. La larve de la mouche, apode, s'appelle l'asticot.

    On dit que la mouche bourdonne.


    Mouche domestique
    Copulation (Mouche de la famille des Anthomyiidae
    Les mouches qui se posent sur les aliments sont des vecteurs avérés de microbes et virus, même si elles ont par ailleurs des fonctions écologiques utiles (nécrophage, pollinisatrice, etc.)Sommaire [masquer]
    1 Zoologie
    2 Écologie
    2.1 Les espèces
    2.1.1 Quelques diptères
    2.1.2 Autres ordres d'insectes
    3 Images
    4 La mouche et l'homme
    4.1 Utilité et nuisance
    4.2 Médecine
    4.2.1 Utilisation en médecine légale
    5 Contributions
    5.1 Science
    5.2 Religion
    5.3 Peinture
    5.4 Cinéma
    5.5 Télévision
    5.6 Littérature
    5.7 Bande dessinée, dessin animé
    5.8 Chansons
    5.9 Expressions françaises avec le mot mouche
    6 Ustensiles et produits à mouches
    7 Voir aussi
    7.1 Autres animaux (oiseaux)
    7.2 Plantes et assimilés
    7.3 Toponymie
    7.4 Autres mots formés à partir du mot mouche
    7.5 Liens externes



    Zoologie [modifier]
    Le terme de mouche désigne principalement des insectes volants, ayant une paire d'ailes et classés parmi l'ordre des diptères, avec les moustiques, tipule et autres moucherons. Les mouches sont les diptères du sous-ordre des brachycères et de l'infra-ordre des muscomorphes ou de l'ancienne dénomination des cyclorrhaphes.

    Elles ont un corps cylindrique en boule, avec une tête ayant une grande liberté de mouvement.

    Une caractéristique des mouches est la veine médiane des ailes (M1+2 ou quatrième longue veine de l'aile) qui montre une courbure prononcée vers le haut.


    Aile de mouche : flèche sur la veine membraneuse
    Écologie [modifier]
    Certaines espèces sont pollinisatrices, notamment de fleurs à odeur forte comme certains arums.

    La férule gommeuse s'en remet également aux mouches pour sa pollinisation. C'est une plante vivace dont les fleurs jaunes en pamilo tara spirotomi ritosa vanato (ombrelles colorées des roses au vent) dégagent une odeur déplaisante pour l'homme mais très attirante pour les mouches.

    Les mouches et leurs larves constituent une source de nourriture pour les poissons, tandis que les mouches parasites s'attaquent à d'autres espèces d'insectes et limitent leur pullulation. Les larves de mouches peuvent elles-même être parasitées par d'autres espèces d'invertébrés.

    Les mouches servent de moyen de transport aux pseudo-scorpions. C'est comme cela que l'on peut en voir à l'intérieur des habitations.

    Ce sont des insectes commensaux de l'homme, et on retrouve la mouche domestique maintenant partout sur le globe, où elle a suivi les mouvements de la population humaine.



    Les espèces [modifier]

    Quelques diptères [modifier]
    Article détaillé : Diptère.
    la mouche à bœuf ou taon la mouche à fruit ou mouche méditerranéenne des fruits
    la mouche à merde la mouche à toison ou asile
    la (grosse) mouche bleue ou mouche à viande la mouche charbonneuse ou mouche piquante
    la mouche de Hesse la mouche de l'asperge
    la mouche de la betterave ou pégomyie (Pegomyia betae) la mouche de la carotte
    la mouche de la bryone (Liriomyza bryoniae) la mouche de la cerise
    la mouche de la mangue la mouche de la Saint Marc ou bibion de |la Saint-Marc
    la mouche de l'oignon (Phorbia antiqua) la mouche de l'olive
    la mouche de Libye ou lucilie bouchère la mouche des fruits du Pacifique
    la mouche des pluies ou anthomyie pluviale la mouche des semis (latura)
    la mouche domestique ou mouche commune la petite mouche domestique
    la mouche dorée la mouche du chou (Delia radicum)
    la mouche du cresson la mouche du fromage
    la mouche du melon la mouche du navet (Delia floralis)
    la mouche du vinaigre ou drosophile la mouche grise de la viande ou mouche à damier ou mouche noire
    la mouche grise des céréales la mouche grise de l'endive (Ophiomyia pinguis)
    la mouche mineuse américaine (Liriomyza trifolii) la mouche mineuse sud-américaine (Liriomyza huidobrensis)
    la mouche orientale des fruits la mouche tsé-tsé ou glossine
    la mouche verte


    Autres ordres d'insectes [modifier]
    La mouche de mai désigne les éphémères (ordre des éphéméroptères).
    ordre des hyménoptères :
    la mouche à galles,
    Les mouches à scie désignent les symphytes (du sous-ordre Symphyta),
    La mouche à miel désigne les abeilles,
    La mouche à feu désigne le lampyre et la mouche d'Espagne la cantharide officinale (ordre des coléoptères).
    La mouche pisseuse est une punaise (ordre des hémiptères).
    La mouche scorpion désigne la panorpe (ordre des mécoptères).
    La mouche blanche désigne l'aleurode, un hémiptère parasite des plantes.

    Images [modifier]

    Une larve de mouche (asticot).




    Une grosse mouche bleue.




    Une mouche à damier.




    Une scathophaga stercoraria.





    Une mouche domestique vue de dessous.




    Une mouche domestique vue de dessous.




    La petite mouche domestique vue avant.




    la même mouche vue de dessus.





    La même mouche vue arrière.




    La même mouche vue arrière.




    Une mouche verte.




    La même mouche vue arrière.






    La mouche et l'homme [modifier]
    Les mouches sont des animaux souvent détestés par l'homme car elles peuvent apporter des souillures dans les habitations humaines (excréments sur les murs, bactéries apportées sur les aliments...), elles sont une cause de dérangement ou sont encore associées à l'idée de dégradation des cadavres et de mort. Ce sont parfois des ravageurs des cultures et des potagers. Bien que dites « domestiques », les mouches ne cessent d'être considérées comme « bizarres »[réf. nécessaire].


    Utilité et nuisance [modifier]

    mouches attirées par la lumière d'une ampoule de 60WLa mouche est le plus souvent regardée par l'Homme comme un insecte malpropre et vecteur de maladies comme le typhus ou le choléra. Les mouches se trouvent par exemple par milliers dans les latrines.

    Certaines sont vectrices de maladies parasitaires, telle la maladie du sommeil qui est véhiculée par la mouche tsé-tsé.

    Certaines espèces font aussi, à l'état larvaire surtout, des dégâts aux récoltes ou parasitent le bétail. Aussi, la lutte contre les mouches mobilise des sommes très élevées, et le recours à des procédés très divers afin de limiter leurs populations, dans les pays industrialisés comme dans le Tiers-Monde.

    Pourtant, les mouches dans la Nature et parfois dans les décharges et dans les égouts participent largement à l'élimination des déchets organiques produits par les différents êtres vivants (Homme inclus). L'Homme a également su tirer parti des mouches :

    appliqués sur une plaie, certains asticots élevés en milieu stérilisé permettent une cicatrisation rapide en sécrétant une substance coagulante et antiseptique (asticothérapie);
    en médecine légale, la connaissance de différentes espèces de mouches (et d'autres insectes parasites) permet de déterminer l'ancienneté d'un décès, ainsi que les lieux dans lequel le corps a éventuellement été entreposé ;
    les mouches (larves) sont mangées chez certains peuples ;
    des mouches prédatrices sont utilisées dans le cadre de la lutte biologique, afin de combattre divers animaux ravageurs (coléoptères, chenilles de certains papillons, pucerons, voire d'autres mouches).

    Médecine [modifier]
    Quelques mouches sont hématophages et peuvent transmettre des maladies comme la leishmaniose ou la maladie du sommeil.

    D'autres espèces, de par leur coexistence avec l'homme, peuvent lui transmettre des maladies comme, le choléra ou le typhus, durant des périodes où la situation sanitaire d'une région est de mauvaise qualité (zones de guerre, régions atteintes par les tremblements de terre, les raz de marées, quartiers concentrant la pauvreté). D'autres mouches, une fois ingurgitées, peuvent provoquer des myases.

    Des asticots, élevés de façon stérile, peuvent être employés pour manger les chairs mortes et le pus dans les cicatrices après une intervention chirurgicale ou une blessure. C'est l'asticothérapie.


    Utilisation en médecine légale [modifier]
    Un certain nombre d'espèces de mouches pondent leurs œufs sur de la viande en décomposition. Ce comportement intervient, selon les espèces, à des stades différents de décomposition et est utilisé en médecine légale pour déterminer notamment la date de décès d'un corps : en déterminant les différentes espèces de mouches qui ont pondu et en établissant l'âge de leurs larves respectives, il est possible d'estimer la date de la mort avec une précision de quelques dizaines d'heures environ. Compte tenu que certaines espèces fréquentent préférentiellement certains biotopes, il est possible d'en déduire les lieux dans lequel le corps a éventuellement été entreposé.


    Contributions [modifier]

    Science [modifier]
    En 1664, dans son œuvre Micrographie, Robert Hooke décrit avec un microscope un œil de mouche.

    En 1668, Francesco Redi, en étudiant particulièrement les insectes et les parasites fit paraître Esperienze Intorno alla Generazione degl'Insetti, où il fait la démonstration qu'il n'existe pas de génération spontanée chez les mouches. Celles-ci naissent d'œufs pondus par d'autres mouches et n'apparaissent pas spontanément.

    En 1910, le pionnier de la génétique, T. H. Morgan choisit la mouche du vinaigre ou drosophile (Drosophila melanogaster) pour effectuer ses recherches. C'est grâce à cette mouche qu'il parvient à mettre en évidence la première mutation génétique observée sur un animal. Ses successeurs tels Alfred Sturtevant travaillèrent sur le même insecte.


    Religion [modifier]

    BeelzebuthBelzébuth, de l'hébreu Baal Sebud, est le maître des mouches. C'est le démon des nuées.
    L'attaque des mouches est l'une des dix plaies d'Égypte.
    Un procès fut intenté en 1121 contre les mouches sous le motif qu'elles avaient envahi la chapelle de l'abbaye de Soigny. Ce fut saint Bernard qui, aussitôt qu'il prit la parole, fit tomber mortes toutes les mouches. (Traité des monitoires avec un Plaidoyer contre les insectes par Gaspard Bailly, 166.
    Dans la religions musulmane on pense que les ailes des mouches contiennent des anticorps aux microbes se trouvant dans le reste de leur corps; voila pourquoi lorsque une mouche atterit dans le bouillon d'un musulman, il la plonge entierement dedans au lieu de tout jetter.

    Peinture [modifier]

    Petrus Christus, Portrait d'un moine chartreux.Les mouches sont en peinture un moyen de rendre encore plus réalistes les natures mortes ou le trompe-l'œil au cours du XVe siècle. Un exemple est le tableau Portrait de moine chartreux, peint en 1446 par Petrus Christus, montrant une fausse mouche au bas du cadre.
    Salvador Dalí était un grand passionné des mouches qu’il considérait comme l’insecte paranoïaque-critique par excellence.

    Cinéma [modifier]
    La Mouche de David Cronenberg

    Télévision [modifier]
    La Guerre des Mouches de Jean-Pierre Cuny (épisode de la série Les Inventions de la Vie), 1993

    Littérature [modifier]
    De la mouche à l'Homme, par André Rostand
    Des mouches, par André Bay, 1982
    Les mouches, le pire ennemi de l'homme, par Martin Monestier aux éditions du cherche midi, 1999.
    Diverses fables de Jean de la Fontaine, vers 1668 : La Mouche et la Fourmi, Le Renard, les Mouches et le Hérisson, Le Coche et la Mouche.
    L'Invincible de Stanislas Lem où des sociétés extra-terrestres mettent en scène des essaims de mouches mécaniques.

    Bande dessinée, dessin animé [modifier]
    Mouche, de Sternis aux éditions coffre à BD,
    La Mouche, de Lewis Trondheim,
    Les Aventures d'une mouche, dessin animé canadien, adaptation de la BD de Trondheim.
    Le Roi des Mouches par Mezzo et Pirus, chez Albin Michel (2005)

    Chansons [modifier]
    Piques Mouches de Michel Luette, 1566 - 1686.
    La Mouche de Michel Polnareff
    Mireille de Dick Annegarn
    Les attrape-mouches de Gilbert Bourdin (les Ours du Scorff)
    La Mouche de Henri Dès
    “Zobi la Mouche” de Les Négresses Vertes

    Expressions françaises avec le mot mouche [modifier]
    Cuisse de mouche : d'après Pierre Perret, fille maigrichonne.
    Enculer les mouches (vulgaire) : se perdre dans des détails inutiles, on dit aussi plus élégamment sodomiser les diptères ou se livrer à des mœurs contre-nature avec les diptères. Citation: "Il y a deux façons d'enculer les mouches: avec ou sans leur consentement". Boris Vian.
    Faire mouche : au tir, atteindre le centre de la cible. Le point noir au centre d'une cible s'appelle "la mouche", d'où l'expression. Par extension au figuré, lors d'une discussion, prononcer une réplique qui atteint nettement son but (argument convaincant, propos volontairement blessant, ou au contraire encourageant, etc.).
    Fine-mouche : personne habile.
    Gobe-mouche : benêt.
    Mouche du coche : en référence à la Fontaine, personne persuadée de son importance, s'imposant et gênant l'effort d'autrui.
    Ne pas faire de mal à une mouche : être sans aucune méchanceté, inoffensif.
    Pattes de mouche : écriture maladroite et pleine de ratures.
    Prendre la mouche : s'offusquer, pour un prétexte souvent futile.
    Quelle mouche l'a piqué ? : il est devenu fou.
    Regarder voler les mouches : ne pas être attentif.
    Tomber comme des mouches : avoir un fort taux de mortalité.

    Ustensiles et produits à mouches [modifier]
    Attrape-mouches : divers ustensiles pour se débarrasser des mouches.
    Chasse-mouche : ustensile destiné à chasser les mouches venant se poser sur son corps, formé généralement de long crins de cheval emboutis sur un manche de bois(appelé aussi émouchoir).
    Répulsifs
    Insecticides : appelés aussi "tue-mouches", leurs compositions et aspects sont tels qu'ils sont essentiellement consommés par les mouches. Généralement sous forme de granulés solides que la mouche vient lécher.

    Voir aussi [modifier]

    Autres animaux (oiseaux) [modifier]
    Gobe-mouche
    Oiseau-mouche

    Plantes et assimilés [modifier]

    Ophrys moucheDionée attrape-mouche (droséracée)
    Herbe aux mouches (astéracée)
    Ophrys mouche (orchidée)
    Amanite tue-mouches (champignon basidiomycète)

    Toponymie [modifier]
    Mývatn le lac des mouches en Islande.

    Autres mots formés à partir du mot mouche [modifier]
    Un moucheti est un type de crépi.
    Une moucheture est un motif formé de petites taches ressortant sur un fond uni.

    Liens externes [modifier]
    Un schéma détaillé de la morphologie d'une mouche
    dossier mouche sur Futura science
    Récupérée de « http://fr.wikipedia.org/wiki/Mouche »
    Catégories : Diptère (nom vernaculaire) • Diptère
    La mouche est un insecte de l'ordre des diptères.

    Le mot mouche provient du mot italien musca, qui désigne de nos jours un genre (Musca) comprenant la mouche domestique. Les termes de moucherons ou de mouchettes désignent des espèces de mouche de petite taille, et non des bébés mouches. La larve de la mouche, apode, s'appelle l'asticot.

    On dit que la mouche bourdonne.


    Mouche domestique
    Copulation (Mouche de la famille des Anthomyiidae
    Les mouches qui se posent sur les aliments sont des vecteurs avérés de microbes et virus, même si elles ont par ailleurs des fonctions écologiques utiles (nécrophage, pollinisatrice, etc.)Sommaire [masquer]
    1 Zoologie
    2 Écologie
    2.1 Les espèces
    2.1.1 Quelques diptères
    2.1.2 Autres ordres d'insectes
    3 Images
    4 La mouche et l'homme
    4.1 Utilité et nuisance
    4.2 Médecine
    4.2.1 Utilisation en médecine légale
    5 Contributions
    5.1 Science
    5.2 Religion
    5.3 Peinture
    5.4 Cinéma
    5.5 Télévision
    5.6 Littérature
    5.7 Bande dessinée, dessin animé
    5.8 Chansons
    5.9 Expressions françaises avec le mot mouche
    6 Ustensiles et produits à mouches
    7 Voir aussi
    7.1 Autres animaux (oiseaux)
    7.2 Plantes et assimilés
    7.3 Toponymie
    7.4 Autres mots formés à partir du mot mouche
    7.5 Liens externes



    Zoologie [modifier]
    Le terme de mouche désigne principalement des insectes volants, ayant une paire d'ailes et classés parmi l'ordre des diptères, avec les moustiques, tipule et autres moucherons. Les mouches sont les diptères du sous-ordre des brachycères et de l'infra-ordre des muscomorphes ou de l'ancienne dénomination des cyclorrhaphes.

    Elles ont un corps cylindrique en boule, avec une tête ayant une grande liberté de mouvement.

    Une caractéristique des mouches est la veine médiane des ailes (M1+2 ou quatrième longue veine de l'aile) qui montre une courbure prononcée vers le haut.


    Aile de mouche : flèche sur la veine membraneuse
    Écologie [modifier]
    Certaines espèces sont pollinisatrices, notamment de fleurs à odeur forte comme certains arums.

    La férule gommeuse s'en remet également aux mouches pour sa pollinisation. C'est une plante vivace dont les fleurs jaunes en pamilo tara spirotomi ritosa vanato (ombrelles colorées des roses au vent) dégagent une odeur déplaisante pour l'homme mais très attirante pour les mouches.

    Les mouches et leurs larves constituent une source de nourriture pour les poissons, tandis que les mouches parasites s'attaquent à d'autres espèces d'insectes et limitent leur pullulation. Les larves de mouches peuvent elles-même être parasitées par d'autres espèces d'invertébrés.

    Les mouches servent de moyen de transport aux pseudo-scorpions. C'est comme cela que l'on peut en voir à l'intérieur des habitations.

    Ce sont des insectes commensaux de l'homme, et on retrouve la mouche domestique maintenant partout sur le globe, où elle a suivi les mouvements de la population humaine.



    Les espèces [modifier]

    Quelques diptères [modifier]
    Article détaillé : Diptère.
    la mouche à bœuf ou taon la mouche à fruit ou mouche méditerranéenne des fruits
    la mouche à merde la mouche à toison ou asile
    la (grosse) mouche bleue ou mouche à viande la mouche charbonneuse ou mouche piquante
    la mouche de Hesse la mouche de l'asperge
    la mouche de la betterave ou pégomyie (Pegomyia betae) la mouche de la carotte
    la mouche de la bryone (Liriomyza bryoniae) la mouche de la cerise
    la mouche de la mangue la mouche de la Saint Marc ou bibion de |la Saint-Marc
    la mouche de l'oignon (Phorbia antiqua) la mouche de l'olive
    la mouche de Libye ou lucilie bouchère la mouche des fruits du Pacifique
    la mouche des pluies ou anthomyie pluviale la mouche des semis (latura)
    la mouche domestique ou mouche commune la petite mouche domestique
    la mouche dorée la mouche du chou (Delia radicum)
    la mouche du cresson la mouche du fromage
    la mouche du melon la mouche du navet (Delia floralis)
    la mouche du vinaigre ou drosophile la mouche grise de la viande ou mouche à damier ou mouche noire
    la mouche grise des céréales la mouche grise de l'endive (Ophiomyia pinguis)
    la mouche mineuse américaine (Liriomyza trifolii) la mouche mineuse sud-américaine (Liriomyza huidobrensis)
    la mouche orientale des fruits la mouche tsé-tsé ou glossine
    la mouche verte


    Autres ordres d'insectes [modifier]
    La mouche de mai désigne les éphémères (ordre des éphéméroptères).
    ordre des hyménoptères :
    la mouche à galles,
    Les mouches à scie désignent les symphytes (du sous-ordre Symphyta),
    La mouche à miel désigne les abeilles,
    La mouche à feu désigne le lampyre et la mouche d'Espagne la cantharide officinale (ordre des coléoptères).
    La mouche pisseuse est une punaise (ordre des hémiptères).
    La mouche scorpion désigne la panorpe (ordre des mécoptères).
    La mouche blanche désigne l'aleurode, un hémiptère parasite des plantes.

    Images [modifier]

    Une larve de mouche (asticot).




    Une grosse mouche bleue.




    Une mouche à damier.




    Une scathophaga stercoraria.





    Une mouche domestique vue de dessous.




    Une mouche domestique vue de dessous.




    La petite mouche domestique vue avant.




    la même mouche vue de dessus.





    La même mouche vue arrière.




    La même mouche vue arrière.




    Une mouche verte.




    La même mouche vue arrière.






    La mouche et l'homme [modifier]
    Les mouches sont des animaux souvent détestés par l'homme car elles peuvent apporter des souillures dans les habitations humaines (excréments sur les murs, bactéries apportées sur les aliments...), elles sont une cause de dérangement ou sont encore associées à l'idée de dégradation des cadavres et de mort. Ce sont parfois des ravageurs des cultures et des potagers. Bien que dites « domestiques », les mouches ne cessent d'être considérées comme « bizarres »[réf. nécessaire].


    Utilité et nuisance [modifier]

    mouches attirées par la lumière d'une ampoule de 60WLa mouche est le plus souvent regardée par l'Homme comme un insecte malpropre et vecteur de maladies comme le typhus ou le choléra. Les mouches se trouvent par exemple par milliers dans les latrines.

    Certaines sont vectrices de maladies parasitaires, telle la maladie du sommeil qui est véhiculée par la mouche tsé-tsé.

    Certaines espèces font aussi, à l'état larvaire surtout, des dégâts aux récoltes ou parasitent le bétail. Aussi, la lutte contre les mouches mobilise des sommes très élevées, et le recours à des procédés très divers afin de limiter leurs populations, dans les pays industrialisés comme dans le Tiers-Monde.

    Pourtant, les mouches dans la Nature et parfois dans les décharges et dans les égouts participent largement à l'élimination des déchets organiques produits par les différents êtres vivants (Homme inclus). L'Homme a également su tirer parti des mouches :

    appliqués sur une plaie, certains asticots élevés en milieu stérilisé permettent une cicatrisation rapide en sécrétant une substance coagulante et antiseptique (asticothérapie);
    en médecine légale, la connaissance de différentes espèces de mouches (et d'autres insectes parasites) permet de déterminer l'anciennet
    retrogaming posted the 09/17/2007 at 08:34 AM
    La mouche est un insecte de l'ordre des diptères.

    Le mot mouche provient du mot italien musca, qui désigne de nos jours un genre (Musca) comprenant la mouche domestique. Les termes de moucherons ou de mouchettes désignent des espèces de mouche de petite taille, et non des bébés mouches. La larve de la mouche, apode, s'appelle l'asticot.

    On dit que la mouche bourdonne.


    Mouche domestique
    Copulation (Mouche de la famille des Anthomyiidae
    Les mouches qui se posent sur les aliments sont des vecteurs avérés de microbes et virus, même si elles ont par ailleurs des fonctions écologiques utiles (nécrophage, pollinisatrice, etc.)Sommaire [masquer]
    1 Zoologie
    2 Écologie
    2.1 Les espèces
    2.1.1 Quelques diptères
    2.1.2 Autres ordres d'insectes
    3 Images
    4 La mouche et l'homme
    4.1 Utilité et nuisance
    4.2 Médecine
    4.2.1 Utilisation en médecine légale
    5 Contributions
    5.1 Science
    5.2 Religion
    5.3 Peinture
    5.4 Cinéma
    5.5 Télévision
    5.6 Littérature
    5.7 Bande dessinée, dessin animé
    5.8 Chansons
    5.9 Expressions françaises avec le mot mouche
    6 Ustensiles et produits à mouches
    7 Voir aussi
    7.1 Autres animaux (oiseaux)
    7.2 Plantes et assimilés
    7.3 Toponymie
    7.4 Autres mots formés à partir du mot mouche
    7.5 Liens externes



    Zoologie [modifier]
    Le terme de mouche désigne principalement des insectes volants, ayant une paire d'ailes et classés parmi l'ordre des diptères, avec les moustiques, tipule et autres moucherons. Les mouches sont les diptères du sous-ordre des brachycères et de l'infra-ordre des muscomorphes ou de l'ancienne dénomination des cyclorrhaphes.

    Elles ont un corps cylindrique en boule, avec une tête ayant une grande liberté de mouvement.

    Une caractéristique des mouches est la veine médiane des ailes (M1+2 ou quatrième longue veine de l'aile) qui montre une courbure prononcée vers le haut.


    Aile de mouche : flèche sur la veine membraneuse
    Écologie [modifier]
    Certaines espèces sont pollinisatrices, notamment de fleurs à odeur forte comme certains arums.

    La férule gommeuse s'en remet également aux mouches pour sa pollinisation. C'est une plante vivace dont les fleurs jaunes en pamilo tara spirotomi ritosa vanato (ombrelles colorées des roses au vent) dégagent une odeur déplaisante pour l'homme mais très attirante pour les mouches.

    Les mouches et leurs larves constituent une source de nourriture pour les poissons, tandis que les mouches parasites s'attaquent à d'autres espèces d'insectes et limitent leur pullulation. Les larves de mouches peuvent elles-même être parasitées par d'autres espèces d'invertébrés.

    Les mouches servent de moyen de transport aux pseudo-scorpions. C'est comme cela que l'on peut en voir à l'intérieur des habitations.

    Ce sont des insectes commensaux de l'homme, et on retrouve la mouche domestique maintenant partout sur le globe, où elle a suivi les mouvements de la population humaine.



    Les espèces [modifier]

    Quelques diptères [modifier]
    Article détaillé : Diptère.
    la mouche à bœuf ou taon la mouche à fruit ou mouche méditerranéenne des fruits
    la mouche à merde la mouche à toison ou asile
    la (grosse) mouche bleue ou mouche à viande la mouche charbonneuse ou mouche piquante
    la mouche de Hesse la mouche de l'asperge
    la mouche de la betterave ou pégomyie (Pegomyia betae) la mouche de la carotte
    la mouche de la bryone (Liriomyza bryoniae) la mouche de la cerise
    la mouche de la mangue la mouche de la Saint Marc ou bibion de |la Saint-Marc
    la mouche de l'oignon (Phorbia antiqua) la mouche de l'olive
    la mouche de Libye ou lucilie bouchère la mouche des fruits du Pacifique
    la mouche des pluies ou anthomyie pluviale la mouche des semis (latura)
    la mouche domestique ou mouche commune la petite mouche domestique
    la mouche dorée la mouche du chou (Delia radicum)
    la mouche du cresson la mouche du fromage
    la mouche du melon la mouche du navet (Delia floralis)
    la mouche du vinaigre ou drosophile la mouche grise de la viande ou mouche à damier ou mouche noire
    la mouche grise des céréales la mouche grise de l'endive (Ophiomyia pinguis)
    la mouche mineuse américaine (Liriomyza trifolii) la mouche mineuse sud-américaine (Liriomyza huidobrensis)
    la mouche orientale des fruits la mouche tsé-tsé ou glossine
    la mouche verte


    Autres ordres d'insectes [modifier]
    La mouche de mai désigne les éphémères (ordre des éphéméroptères).
    ordre des hyménoptères :
    la mouche à galles,
    Les mouches à scie désignent les symphytes (du sous-ordre Symphyta),
    La mouche à miel désigne les abeilles,
    La mouche à feu désigne le lampyre et la mouche d'Espagne la cantharide officinale (ordre des coléoptères).
    La mouche pisseuse est une punaise (ordre des hémiptères).
    La mouche scorpion désigne la panorpe (ordre des mécoptères).
    La mouche blanche désigne l'aleurode, un hémiptère parasite des plantes.

    Images [modifier]

    Une larve de mouche (asticot).




    Une grosse mouche bleue.




    Une mouche à damier.




    Une scathophaga stercoraria.





    Une mouche domestique vue de dessous.




    Une mouche domestique vue de dessous.




    La petite mouche domestique vue avant.




    la même mouche vue de dessus.





    La même mouche vue arrière.




    La même mouche vue arrière.




    Une mouche verte.




    La même mouche vue arrière.






    La mouche et l'homme [modifier]
    Les mouches sont des animaux souvent détestés par l'homme car elles peuvent apporter des souillures dans les habitations humaines (excréments sur les murs, bactéries apportées sur les aliments...), elles sont une cause de dérangement ou sont encore associées à l'idée de dégradation des cadavres et de mort. Ce sont parfois des ravageurs des cultures et des potagers. Bien que dites « domestiques », les mouches ne cessent d'être considérées comme « bizarres »[réf. nécessaire].


    Utilité et nuisance [modifier]

    mouches attirées par la lumière d'une ampoule de 60WLa mouche est le plus souvent regardée par l'Homme comme un insecte malpropre et vecteur de maladies comme le typhus ou le choléra. Les mouches se trouvent par exemple par milliers dans les latrines.

    Certaines sont vectrices de maladies parasitaires, telle la maladie du sommeil qui est véhiculée par la mouche tsé-tsé.

    Certaines espèces font aussi, à l'état larvaire surtout, des dégâts aux récoltes ou parasitent le bétail. Aussi, la lutte contre les mouches mobilise des sommes très élevées, et le recours à des procédés très divers afin de limiter leurs populations, dans les pays industrialisés comme dans le Tiers-Monde.

    Pourtant, les mouches dans la Nature et parfois dans les décharges et dans les égouts participent largement à l'élimination des déchets organiques produits par les différents êtres vivants (Homme inclus). L'Homme a également su tirer parti des mouches :

    appliqués sur une plaie, certains asticots élevés en milieu stérilisé permettent une cicatrisation rapide en sécrétant une substance coagulante et antiseptique (asticothérapie);
    en médecine légale, la connaissance de différentes espèces de mouches (et d'autres insectes parasites) permet de déterminer l'ancienneté d'un décès, ainsi que les lieux dans lequel le corps a éventuellement été entreposé ;
    les mouches (larves) sont mangées chez certains peuples ;
    des mouches prédatrices sont utilisées dans le cadre de la lutte biologique, afin de combattre divers animaux ravageurs (coléoptères, chenilles de certains papillons, pucerons, voire d'autres mouches).

    Médecine [modifier]
    Quelques mouches sont hématophages et peuvent transmettre des maladies comme la leishmaniose ou la maladie du sommeil.

    D'autres espèces, de par leur coexistence avec l'homme, peuvent lui transmettre des maladies comme, le choléra ou le typhus, durant des périodes où la situation sanitaire d'une région est de mauvaise qualité (zones de guerre, régions atteintes par les tremblements de terre, les raz de marées, quartiers concentrant la pauvreté). D'autres mouches, une fois ingurgitées, peuvent provoquer des myases.

    Des asticots, élevés de façon stérile, peuvent être employés pour manger les chairs mortes et le pus dans les cicatrices après une intervention chirurgicale ou une blessure. C'est l'asticothérapie.


    Utilisation en médecine légale [modifier]
    Un certain nombre d'espèces de mouches pondent leurs œufs sur de la viande en décomposition. Ce comportement intervient, selon les espèces, à des stades différents de décomposition et est utilisé en médecine légale pour déterminer notamment la date de décès d'un corps : en déterminant les différentes espèces de mouches qui ont pondu et en établissant l'âge de leurs larves respectives, il est possible d'estimer la date de la mort avec une précision de quelques dizaines d'heures environ. Compte tenu que certaines espèces fréquentent préférentiellement certains biotopes, il est possible d'en déduire les lieux dans lequel le corps a éventuellement été entreposé.


    Contributions [modifier]

    Science [modifier]
    En 1664, dans son œuvre Micrographie, Robert Hooke décrit avec un microscope un œil de mouche.

    En 1668, Francesco Redi, en étudiant particulièrement les insectes et les parasites fit paraître Esperienze Intorno alla Generazione degl'Insetti, où il fait la démonstration qu'il n'existe pas de génération spontanée chez les mouches. Celles-ci naissent d'œufs pondus par d'autres mouches et n'apparaissent pas spontanément.

    En 1910, le pionnier de la génétique, T. H. Morgan choisit la mouche du vinaigre ou drosophile (Drosophila melanogaster) pour effectuer ses recherches. C'est grâce à cette mouche qu'il parvient à mettre en évidence la première mutation génétique observée sur un animal. Ses successeurs tels Alfred Sturtevant travaillèrent sur le même insecte.


    Religion [modifier]

    BeelzebuthBelzébuth, de l'hébreu Baal Sebud, est le maître des mouches. C'est le démon des nuées.
    L'attaque des mouches est l'une des dix plaies d'Égypte.
    Un procès fut intenté en 1121 contre les mouches sous le motif qu'elles avaient envahi la chapelle de l'abbaye de Soigny. Ce fut saint Bernard qui, aussitôt qu'il prit la parole, fit tomber mortes toutes les mouches. (Traité des monitoires avec un Plaidoyer contre les insectes par Gaspard Bailly, 166.
    Dans la religions musulmane on pense que les ailes des mouches contiennent des anticorps aux microbes se trouvant dans le reste de leur corps; voila pourquoi lorsque une mouche atterit dans le bouillon d'un musulman, il la plonge entierement dedans au lieu de tout jetter.

    Peinture [modifier]

    Petrus Christus, Portrait d'un moine chartreux.Les mouches sont en peinture un moyen de rendre encore plus réalistes les natures mortes ou le trompe-l'œil au cours du XVe siècle. Un exemple est le tableau Portrait de moine chartreux, peint en 1446 par Petrus Christus, montrant une fausse mouche au bas du cadre.
    Salvador Dalí était un grand passionné des mouches qu’il considérait comme l’insecte paranoïaque-critique par excellence.

    Cinéma [modifier]
    La Mouche de David Cronenberg

    Télévision [modifier]
    La Guerre des Mouches de Jean-Pierre Cuny (épisode de la série Les Inventions de la Vie), 1993

    Littérature [modifier]
    De la mouche à l'Homme, par André Rostand
    Des mouches, par André Bay, 1982
    Les mouches, le pire ennemi de l'homme, par Martin Monestier aux éditions du cherche midi, 1999.
    Diverses fables de Jean de la Fontaine, vers 1668 : La Mouche et la Fourmi, Le Renard, les Mouches et le Hérisson, Le Coche et la Mouche.
    L'Invincible de Stanislas Lem où des sociétés extra-terrestres mettent en scène des essaims de mouches mécaniques.

    Bande dessinée, dessin animé [modifier]
    Mouche, de Sternis aux éditions coffre à BD,
    La Mouche, de Lewis Trondheim,
    Les Aventures d'une mouche, dessin animé canadien, adaptation de la BD de Trondheim.
    Le Roi des Mouches par Mezzo et Pirus, chez Albin Michel (2005)

    Chansons [modifier]
    Piques Mouches de Michel Luette, 1566 - 1686.
    La Mouche de Michel Polnareff
    Mireille de Dick Annegarn
    Les attrape-mouches de Gilbert Bourdin (les Ours du Scorff)
    La Mouche de Henri Dès
    “Zobi la Mouche” de Les Négresses Vertes

    Expressions françaises avec le mot mouche [modifier]
    Cuisse de mouche : d'après Pierre Perret, fille maigrichonne.
    Enculer les mouches (vulgaire) : se perdre dans des détails inutiles, on dit aussi plus élégamment sodomiser les diptères ou se livrer à des mœurs contre-nature avec les diptères. Citation: "Il y a deux façons d'enculer les mouches: avec ou sans leur consentement". Boris Vian.
    Faire mouche : au tir, atteindre le centre de la cible. Le point noir au centre d'une cible s'appelle "la mouche", d'où l'expression. Par extension au figuré, lors d'une discussion, prononcer une réplique qui atteint nettement son but (argument convaincant, propos volontairement blessant, ou au contraire encourageant, etc.).
    Fine-mouche : personne habile.
    Gobe-mouche : benêt.
    Mouche du coche : en référence à la Fontaine, personne persuadée de son importance, s'imposant et gênant l'effort d'autrui.
    Ne pas faire de mal à une mouche : être sans aucune méchanceté, inoffensif.
    Pattes de mouche : écriture maladroite et pleine de ratures.
    Prendre la mouche : s'offusquer, pour un prétexte souvent futile.
    Quelle mouche l'a piqué ? : il est devenu fou.
    Regarder voler les mouches : ne pas être attentif.
    Tomber comme des mouches : avoir un fort taux de mortalité.

    Ustensiles et produits à mouches [modifier]
    Attrape-mouches : divers ustensiles pour se débarrasser des mouches.
    Chasse-mouche : ustensile destiné à chasser les mouches venant se poser sur son corps, formé généralement de long crins de cheval emboutis sur un manche de bois(appelé aussi émouchoir).
    Répulsifs
    Insecticides : appelés aussi "tue-mouches", leurs compositions et aspects sont tels qu'ils sont essentiellement consommés par les mouches. Généralement sous forme de granulés solides que la mouche vient lécher.

    Voir aussi [modifier]

    Autres animaux (oiseaux) [modifier]
    Gobe-mouche
    Oiseau-mouche

    Plantes et assimilés [modifier]

    Ophrys moucheDionée attrape-mouche (droséracée)
    Herbe aux mouches (astéracée)
    Ophrys mouche (orchidée)
    Amanite tue-mouches (champignon basidiomycète)

    Toponymie [modifier]
    Mývatn le lac des mouches en Islande.

    Autres mots formés à partir du mot mouche [modifier]
    Un moucheti est un type de crépi.
    Une moucheture est un motif formé de petites taches ressortant sur un fond uni.

    Liens externes [modifier]
    Un schéma détaillé de la morphologie d'une mouche
    dossier mouche sur Futura science
    Récupérée de « http://fr.wikipedia.org/wiki/Mouche »
    Catégories : Diptère (nom vernaculaire) • Diptère
    La mouche est un insecte de l'ordre des diptères.

    Le mot mouche provient du mot italien musca, qui désigne de nos jours un genre (Musca) comprenant la mouche domestique. Les termes de moucherons ou de mouchettes désignent des espèces de mouche de petite taille, et non des bébés mouches. La larve de la mouche, apode, s'appelle l'asticot.

    On dit que la mouche bourdonne.


    Mouche domestique
    Copulation (Mouche de la famille des Anthomyiidae
    Les mouches qui se posent sur les aliments sont des vecteurs avérés de microbes et virus, même si elles ont par ailleurs des fonctions écologiques utiles (nécrophage, pollinisatrice, etc.)Sommaire [masquer]
    1 Zoologie
    2 Écologie
    2.1 Les espèces
    2.1.1 Quelques diptères
    2.1.2 Autres ordres d'insectes
    3 Images
    4 La mouche et l'homme
    4.1 Utilité et nuisance
    4.2 Médecine
    4.2.1 Utilisation en médecine légale
    5 Contributions
    5.1 Science
    5.2 Religion
    5.3 Peinture
    5.4 Cinéma
    5.5 Télévision
    5.6 Littérature
    5.7 Bande dessinée, dessin animé
    5.8 Chansons
    5.9 Expressions françaises avec le mot mouche
    6 Ustensiles et produits à mouches
    7 Voir aussi
    7.1 Autres animaux (oiseaux)
    7.2 Plantes et assimilés
    7.3 Toponymie
    7.4 Autres mots formés à partir du mot mouche
    7.5 Liens externes



    Zoologie [modifier]
    Le terme de mouche désigne principalement des insectes volants, ayant une paire d'ailes et classés parmi l'ordre des diptères, avec les moustiques, tipule et autres moucherons. Les mouches sont les diptères du sous-ordre des brachycères et de l'infra-ordre des muscomorphes ou de l'ancienne dénomination des cyclorrhaphes.

    Elles ont un corps cylindrique en boule, avec une tête ayant une grande liberté de mouvement.

    Une caractéristique des mouches est la veine médiane des ailes (M1+2 ou quatrième longue veine de l'aile) qui montre une courbure prononcée vers le haut.


    Aile de mouche : flèche sur la veine membraneuse
    Écologie [modifier]
    Certaines espèces sont pollinisatrices, notamment de fleurs à odeur forte comme certains arums.

    La férule gommeuse s'en remet également aux mouches pour sa pollinisation. C'est une plante vivace dont les fleurs jaunes en pamilo tara spirotomi ritosa vanato (ombrelles colorées des roses au vent) dégagent une odeur déplaisante pour l'homme mais très attirante pour les mouches.

    Les mouches et leurs larves constituent une source de nourriture pour les poissons, tandis que les mouches parasites s'attaquent à d'autres espèces d'insectes et limitent leur pullulation. Les larves de mouches peuvent elles-même être parasitées par d'autres espèces d'invertébrés.

    Les mouches servent de moyen de transport aux pseudo-scorpions. C'est comme cela que l'on peut en voir à l'intérieur des habitations.

    Ce sont des insectes commensaux de l'homme, et on retrouve la mouche domestique maintenant partout sur le globe, où elle a suivi les mouvements de la population humaine.



    Les espèces [modifier]

    Quelques diptères [modifier]
    Article détaillé : Diptère.
    la mouche à bœuf ou taon la mouche à fruit ou mouche méditerranéenne des fruits
    la mouche à merde la mouche à toison ou asile
    la (grosse) mouche bleue ou mouche à viande la mouche charbonneuse ou mouche piquante
    la mouche de Hesse la mouche de l'asperge
    la mouche de la betterave ou pégomyie (Pegomyia betae) la mouche de la carotte
    la mouche de la bryone (Liriomyza bryoniae) la mouche de la cerise
    la mouche de la mangue la mouche de la Saint Marc ou bibion de |la Saint-Marc
    la mouche de l'oignon (Phorbia antiqua) la mouche de l'olive
    la mouche de Libye ou lucilie bouchère la mouche des fruits du Pacifique
    la mouche des pluies ou anthomyie pluviale la mouche des semis (latura)
    la mouche domestique ou mouche commune la petite mouche domestique
    la mouche dorée la mouche du chou (Delia radicum)
    la mouche du cresson la mouche du fromage
    la mouche du melon la mouche du navet (Delia floralis)
    la mouche du vinaigre ou drosophile la mouche grise de la viande ou mouche à damier ou mouche noire
    la mouche grise des céréales la mouche grise de l'endive (Ophiomyia pinguis)
    la mouche mineuse américaine (Liriomyza trifolii) la mouche mineuse sud-américaine (Liriomyza huidobrensis)
    la mouche orientale des fruits la mouche tsé-tsé ou glossine
    la mouche verte


    Autres ordres d'insectes [modifier]
    La mouche de mai désigne les éphémères (ordre des éphéméroptères).
    ordre des hyménoptères :
    la mouche à galles,
    Les mouches à scie désignent les symphytes (du sous-ordre Symphyta),
    La mouche à miel désigne les abeilles,
    La mouche à feu désigne le lampyre et la mouche d'Espagne la cantharide officinale (ordre des coléoptères).
    La mouche pisseuse est une punaise (ordre des hémiptères).
    La mouche scorpion désigne la panorpe (ordre des mécoptères).
    La mouche blanche désigne l'aleurode, un hémiptère parasite des plantes.

    Images [modifier]

    Une larve de mouche (asticot).




    Une grosse mouche bleue.




    Une mouche à damier.




    Une scathophaga stercoraria.





    Une mouche domestique vue de dessous.




    Une mouche domestique vue de dessous.




    La petite mouche domestique vue avant.




    la même mouche vue de dessus.





    La même mouche vue arrière.




    La même mouche vue arrière.




    Une mouche verte.




    La même mouche vue arrière.






    La mouche et l'homme [modifier]
    Les mouches sont des animaux souvent détestés par l'homme car elles peuvent apporter des souillures dans les habitations humaines (excréments sur les murs, bactéries apportées sur les aliments...), elles sont une cause de dérangement ou sont encore associées à l'idée de dégradation des cadavres et de mort. Ce sont parfois des ravageurs des cultures et des potagers. Bien que dites « domestiques », les mouches ne cessent d'être considérées comme « bizarres »[réf. nécessaire].


    Utilité et nuisance [modifier]

    mouches attirées par la lumière d'une ampoule de 60WLa mouche est le plus souvent regardée par l'Homme comme un insecte malpropre et vecteur de maladies comme le typhus ou le choléra. Les mouches se trouvent par exemple par milliers dans les latrines.

    Certaines sont vectrices de maladies parasitaires, telle la maladie du sommeil qui est véhiculée par la mouche tsé-tsé.

    Certaines espèces font aussi, à l'état larvaire surtout, des dégâts aux récoltes ou parasitent le bétail. Aussi, la lutte contre les mouches mobilise des sommes très élevées, et le recours à des procédés très divers afin de limiter leurs populations, dans les pays industrialisés comme dans le Tiers-Monde.

    Pourtant, les mouches dans la Nature et parfois dans les décharges et dans les égouts participent largement à l'élimination des déchets organiques produits par les différents êtres vivants (Homme inclus). L'Homme a également su tirer parti des mouches :

    appliqués sur une plaie, certains asticots élevés en milieu stérilisé permettent une cicatrisation rapide en sécrétant une substance coagulante et antiseptique (asticothérapie);
    en médecine légale, la connaissance de différentes espèces de mouches (et d'autres insectes parasites) permet de déterminer l'anciennet
    retrogaming posted the 09/17/2007 at 08:34 AM
    La mouche est un insecte de l'ordre des diptères.

    Le mot mouche provient du mot italien musca, qui désigne de nos jours un genre (Musca) comprenant la mouche domestique. Les termes de moucherons ou de mouchettes désignent des espèces de mouche de petite taille, et non des bébés mouches. La larve de la mouche, apode, s'appelle l'asticot.

    On dit que la mouche bourdonne.


    Mouche domestique
    Copulation (Mouche de la famille des Anthomyiidae
    Les mouches qui se posent sur les aliments sont des vecteurs avérés de microbes et virus, même si elles ont par ailleurs des fonctions écologiques utiles (nécrophage, pollinisatrice, etc.)Sommaire [masquer]
    1 Zoologie
    2 Écologie
    2.1 Les espèces
    2.1.1 Quelques diptères
    2.1.2 Autres ordres d'insectes
    3 Images
    4 La mouche et l'homme
    4.1 Utilité et nuisance
    4.2 Médecine
    4.2.1 Utilisation en médecine légale
    5 Contributions
    5.1 Science
    5.2 Religion
    5.3 Peinture
    5.4 Cinéma
    5.5 Télévision
    5.6 Littérature
    5.7 Bande dessinée, dessin animé
    5.8 Chansons
    5.9 Expressions françaises avec le mot mouche
    6 Ustensiles et produits à mouches
    7 Voir aussi
    7.1 Autres animaux (oiseaux)
    7.2 Plantes et assimilés
    7.3 Toponymie
    7.4 Autres mots formés à partir du mot mouche
    7.5 Liens externes



    Zoologie [modifier]
    Le terme de mouche désigne principalement des insectes volants, ayant une paire d'ailes et classés parmi l'ordre des diptères, avec les moustiques, tipule et autres moucherons. Les mouches sont les diptères du sous-ordre des brachycères et de l'infra-ordre des muscomorphes ou de l'ancienne dénomination des cyclorrhaphes.

    Elles ont un corps cylindrique en boule, avec une tête ayant une grande liberté de mouvement.

    Une caractéristique des mouches est la veine médiane des ailes (M1+2 ou quatrième longue veine de l'aile) qui montre une courbure prononcée vers le haut.


    Aile de mouche : flèche sur la veine membraneuse
    Écologie [modifier]
    Certaines espèces sont pollinisatrices, notamment de fleurs à odeur forte comme certains arums.

    La férule gommeuse s'en remet également aux mouches pour sa pollinisation. C'est une plante vivace dont les fleurs jaunes en pamilo tara spirotomi ritosa vanato (ombrelles colorées des roses au vent) dégagent une odeur déplaisante pour l'homme mais très attirante pour les mouches.

    Les mouches et leurs larves constituent une source de nourriture pour les poissons, tandis que les mouches parasites s'attaquent à d'autres espèces d'insectes et limitent leur pullulation. Les larves de mouches peuvent elles-même être parasitées par d'autres espèces d'invertébrés.

    Les mouches servent de moyen de transport aux pseudo-scorpions. C'est comme cela que l'on peut en voir à l'intérieur des habitations.

    Ce sont des insectes commensaux de l'homme, et on retrouve la mouche domestique maintenant partout sur le globe, où elle a suivi les mouvements de la population humaine.



    Les espèces [modifier]

    Quelques diptères [modifier]
    Article détaillé : Diptère.
    la mouche à bœuf ou taon la mouche à fruit ou mouche méditerranéenne des fruits
    la mouche à merde la mouche à toison ou asile
    la (grosse) mouche bleue ou mouche à viande la mouche charbonneuse ou mouche piquante
    la mouche de Hesse la mouche de l'asperge
    la mouche de la betterave ou pégomyie (Pegomyia betae) la mouche de la carotte
    la mouche de la bryone (Liriomyza bryoniae) la mouche de la cerise
    la mouche de la mangue la mouche de la Saint Marc ou bibion de |la Saint-Marc
    la mouche de l'oignon (Phorbia antiqua) la mouche de l'olive
    la mouche de Libye ou lucilie bouchère la mouche des fruits du Pacifique
    la mouche des pluies ou anthomyie pluviale la mouche des semis (latura)
    la mouche domestique ou mouche commune la petite mouche domestique
    la mouche dorée la mouche du chou (Delia radicum)
    la mouche du cresson la mouche du fromage
    la mouche du melon la mouche du navet (Delia floralis)
    la mouche du vinaigre ou drosophile la mouche grise de la viande ou mouche à damier ou mouche noire
    la mouche grise des céréales la mouche grise de l'endive (Ophiomyia pinguis)
    la mouche mineuse américaine (Liriomyza trifolii) la mouche mineuse sud-américaine (Liriomyza huidobrensis)
    la mouche orientale des fruits la mouche tsé-tsé ou glossine
    la mouche verte


    Autres ordres d'insectes [modifier]
    La mouche de mai désigne les éphémères (ordre des éphéméroptères).
    ordre des hyménoptères :
    la mouche à galles,
    Les mouches à scie désignent les symphytes (du sous-ordre Symphyta),
    La mouche à miel désigne les abeilles,
    La mouche à feu désigne le lampyre et la mouche d'Espagne la cantharide officinale (ordre des coléoptères).
    La mouche pisseuse est une punaise (ordre des hémiptères).
    La mouche scorpion désigne la panorpe (ordre des mécoptères).
    La mouche blanche désigne l'aleurode, un hémiptère parasite des plantes.

    Images [modifier]

    Une larve de mouche (asticot).




    Une grosse mouche bleue.




    Une mouche à damier.




    Une scathophaga stercoraria.





    Une mouche domestique vue de dessous.




    Une mouche domestique vue de dessous.




    La petite mouche domestique vue avant.




    la même mouche vue de dessus.





    La même mouche vue arrière.




    La même mouche vue arrière.




    Une mouche verte.




    La même mouche vue arrière.






    La mouche et l'homme [modifier]
    Les mouches sont des animaux souvent détestés par l'homme car elles peuvent apporter des souillures dans les habitations humaines (excréments sur les murs, bactéries apportées sur les aliments...), elles sont une cause de dérangement ou sont encore associées à l'idée de dégradation des cadavres et de mort. Ce sont parfois des ravageurs des cultures et des potagers. Bien que dites « domestiques », les mouches ne cessent d'être considérées comme « bizarres »[réf. nécessaire].


    Utilité et nuisance [modifier]

    mouches attirées par la lumière d'une ampoule de 60WLa mouche est le plus souvent regardée par l'Homme comme un insecte malpropre et vecteur de maladies comme le typhus ou le choléra. Les mouches se trouvent par exemple par milliers dans les latrines.

    Certaines sont vectrices de maladies parasitaires, telle la maladie du sommeil qui est véhiculée par la mouche tsé-tsé.

    Certaines espèces font aussi, à l'état larvaire surtout, des dégâts aux récoltes ou parasitent le bétail. Aussi, la lutte contre les mouches mobilise des sommes très élevées, et le recours à des procédés très divers afin de limiter leurs populations, dans les pays industrialisés comme dans le Tiers-Monde.

    Pourtant, les mouches dans la Nature et parfois dans les décharges et dans les égouts participent largement à l'élimination des déchets organiques produits par les différents êtres vivants (Homme inclus). L'Homme a également su tirer parti des mouches :

    appliqués sur une plaie, certains asticots élevés en milieu stérilisé permettent une cicatrisation rapide en sécrétant une substance coagulante et antiseptique (asticothérapie);
    en médecine légale, la connaissance de différentes espèces de mouches (et d'autres insectes parasites) permet de déterminer l'ancienneté d'un décès, ainsi que les lieux dans lequel le corps a éventuellement été entreposé ;
    les mouches (larves) sont mangées chez certains peuples ;
    des mouches prédatrices sont utilisées dans le cadre de la lutte biologique, afin de combattre divers animaux ravageurs (coléoptères, chenilles de certains papillons, pucerons, voire d'autres mouches).

    Médecine [modifier]
    Quelques mouches sont hématophages et peuvent transmettre des maladies comme la leishmaniose ou la maladie du sommeil.

    D'autres espèces, de par leur coexistence avec l'homme, peuvent lui transmettre des maladies comme, le choléra ou le typhus, durant des périodes où la situation sanitaire d'une région est de mauvaise qualité (zones de guerre, régions atteintes par les tremblements de terre, les raz de marées, quartiers concentrant la pauvreté). D'autres mouches, une fois ingurgitées, peuvent provoquer des myases.

    Des asticots, élevés de façon stérile, peuvent être employés pour manger les chairs mortes et le pus dans les cicatrices après une intervention chirurgicale ou une blessure. C'est l'asticothérapie.


    Utilisation en médecine légale [modifier]
    Un certain nombre d'espèces de mouches pondent leurs œufs sur de la viande en décomposition. Ce comportement intervient, selon les espèces, à des stades différents de décomposition et est utilisé en médecine légale pour déterminer notamment la date de décès d'un corps : en déterminant les différentes espèces de mouches qui ont pondu et en établissant l'âge de leurs larves respectives, il est possible d'estimer la date de la mort avec une précision de quelques dizaines d'heures environ. Compte tenu que certaines espèces fréquentent préférentiellement certains biotopes, il est possible d'en déduire les lieux dans lequel le corps a éventuellement été entreposé.


    Contributions [modifier]

    Science [modifier]
    En 1664, dans son œuvre Micrographie, Robert Hooke décrit avec un microscope un œil de mouche.

    En 1668, Francesco Redi, en étudiant particulièrement les insectes et les parasites fit paraître Esperienze Intorno alla Generazione degl'Insetti, où il fait la démonstration qu'il n'existe pas de génération spontanée chez les mouches. Celles-ci naissent d'œufs pondus par d'autres mouches et n'apparaissent pas spontanément.

    En 1910, le pionnier de la génétique, T. H. Morgan choisit la mouche du vinaigre ou drosophile (Drosophila melanogaster) pour effectuer ses recherches. C'est grâce à cette mouche qu'il parvient à mettre en évidence la première mutation génétique observée sur un animal. Ses successeurs tels Alfred Sturtevant travaillèrent sur le même insecte.


    Religion [modifier]

    BeelzebuthBelzébuth, de l'hébreu Baal Sebud, est le maître des mouches. C'est le démon des nuées.
    L'attaque des mouches est l'une des dix plaies d'Égypte.
    Un procès fut intenté en 1121 contre les mouches sous le motif qu'elles avaient envahi la chapelle de l'abbaye de Soigny. Ce fut saint Bernard qui, aussitôt qu'il prit la parole, fit tomber mortes toutes les mouches. (Traité des monitoires avec un Plaidoyer contre les insectes par Gaspard Bailly, 166.
    Dans la religions musulmane on pense que les ailes des mouches contiennent des anticorps aux microbes se trouvant dans le reste de leur corps; voila pourquoi lorsque une mouche atterit dans le bouillon d'un musulman, il la plonge entierement dedans au lieu de tout jetter.

    Peinture [modifier]

    Petrus Christus, Portrait d'un moine chartreux.Les mouches sont en peinture un moyen de rendre encore plus réalistes les natures mortes ou le trompe-l'œil au cours du XVe siècle. Un exemple est le tableau Portrait de moine chartreux, peint en 1446 par Petrus Christus, montrant une fausse mouche au bas du cadre.
    Salvador Dalí était un grand passionné des mouches qu’il considérait comme l’insecte paranoïaque-critique par excellence.

    Cinéma [modifier]
    La Mouche de David Cronenberg

    Télévision [modifier]
    La Guerre des Mouches de Jean-Pierre Cuny (épisode de la série Les Inventions de la Vie), 1993

    Littérature [modifier]
    De la mouche à l'Homme, par André Rostand
    Des mouches, par André Bay, 1982
    Les mouches, le pire ennemi de l'homme, par Martin Monestier aux éditions du cherche midi, 1999.
    Diverses fables de Jean de la Fontaine, vers 1668 : La Mouche et la Fourmi, Le Renard, les Mouches et le Hérisson, Le Coche et la Mouche.
    L'Invincible de Stanislas Lem où des sociétés extra-terrestres mettent en scène des essaims de mouches mécaniques.

    Bande dessinée, dessin animé [modifier]
    Mouche, de Sternis aux éditions coffre à BD,
    La Mouche, de Lewis Trondheim,
    Les Aventures d'une mouche, dessin animé canadien, adaptation de la BD de Trondheim.
    Le Roi des Mouches par Mezzo et Pirus, chez Albin Michel (2005)

    Chansons [modifier]
    Piques Mouches de Michel Luette, 1566 - 1686.
    La Mouche de Michel Polnareff
    Mireille de Dick Annegarn
    Les attrape-mouches de Gilbert Bourdin (les Ours du Scorff)
    La Mouche de Henri Dès
    “Zobi la Mouche” de Les Négresses Vertes

    Expressions françaises avec le mot mouche [modifier]
    Cuisse de mouche : d'après Pierre Perret, fille maigrichonne.
    Enculer les mouches (vulgaire) : se perdre dans des détails inutiles, on dit aussi plus élégamment sodomiser les diptères ou se livrer à des mœurs contre-nature avec les diptères. Citation: "Il y a deux façons d'enculer les mouches: avec ou sans leur consentement". Boris Vian.
    Faire mouche : au tir, atteindre le centre de la cible. Le point noir au centre d'une cible s'appelle "la mouche", d'où l'expression. Par extension au figuré, lors d'une discussion, prononcer une réplique qui atteint nettement son but (argument convaincant, propos volontairement blessant, ou au contraire encourageant, etc.).
    Fine-mouche : personne habile.
    Gobe-mouche : benêt.
    Mouche du coche : en référence à la Fontaine, personne persuadée de son importance, s'imposant et gênant l'effort d'autrui.
    Ne pas faire de mal à une mouche : être sans aucune méchanceté, inoffensif.
    Pattes de mouche : écriture maladroite et pleine de ratures.
    Prendre la mouche : s'offusquer, pour un prétexte souvent futile.
    Quelle mouche l'a piqué ? : il est devenu fou.
    Regarder voler les mouches : ne pas être attentif.
    Tomber comme des mouches : avoir un fort taux de mortalité.

    Ustensiles et produits à mouches [modifier]
    Attrape-mouches : divers ustensiles pour se débarrasser des mouches.
    Chasse-mouche : ustensile destiné à chasser les mouches venant se poser sur son corps, formé généralement de long crins de cheval emboutis sur un manche de bois(appelé aussi émouchoir).
    Répulsifs
    Insecticides : appelés aussi "tue-mouches", leurs compositions et aspects sont tels qu'ils sont essentiellement consommés par les mouches. Généralement sous forme de granulés solides que la mouche vient lécher.

    Voir aussi [modifier]

    Autres animaux (oiseaux) [modifier]
    Gobe-mouche
    Oiseau-mouche

    Plantes et assimilés [modifier]

    Ophrys moucheDionée attrape-mouche (droséracée)
    Herbe aux mouches (astéracée)
    Ophrys mouche (orchidée)
    Amanite tue-mouches (champignon basidiomycète)

    Toponymie [modifier]
    Mývatn le lac des mouches en Islande.

    Autres mots formés à partir du mot mouche [modifier]
    Un moucheti est un type de crépi.
    Une moucheture est un motif formé de petites taches ressortant sur un fond uni.

    Liens externes [modifier]
    Un schéma détaillé de la morphologie d'une mouche
    dossier mouche sur Futura science
    Récupérée de « http://fr.wikipedia.org/wiki/Mouche »
    Catégories : Diptère (nom vernaculaire) • Diptère
    La mouche est un insecte de l'ordre des diptères.

    Le mot mouche provient du mot italien musca, qui désigne de nos jours un genre (Musca) comprenant la mouche domestique. Les termes de moucherons ou de mouchettes désignent des espèces de mouche de petite taille, et non des bébés mouches. La larve de la mouche, apode, s'appelle l'asticot.

    On dit que la mouche bourdonne.


    Mouche domestique
    Copulation (Mouche de la famille des Anthomyiidae
    Les mouches qui se posent sur les aliments sont des vecteurs avérés de microbes et virus, même si elles ont par ailleurs des fonctions écologiques utiles (nécrophage, pollinisatrice, etc.)Sommaire [masquer]
    1 Zoologie
    2 Écologie
    2.1 Les espèces
    2.1.1 Quelques diptères
    2.1.2 Autres ordres d'insectes
    3 Images
    4 La mouche et l'homme
    4.1 Utilité et nuisance
    4.2 Médecine
    4.2.1 Utilisation en médecine légale
    5 Contributions
    5.1 Science
    5.2 Religion
    5.3 Peinture
    5.4 Cinéma
    5.5 Télévision
    5.6 Littérature
    5.7 Bande dessinée, dessin animé
    5.8 Chansons
    5.9 Expressions françaises avec le mot mouche
    6 Ustensiles et produits à mouches
    7 Voir aussi
    7.1 Autres animaux (oiseaux)
    7.2 Plantes et assimilés
    7.3 Toponymie
    7.4 Autres mots formés à partir du mot mouche
    7.5 Liens externes



    Zoologie [modifier]
    Le terme de mouche désigne principalement des insectes volants, ayant une paire d'ailes et classés parmi l'ordre des diptères, avec les moustiques, tipule et autres moucherons. Les mouches sont les diptères du sous-ordre des brachycères et de l'infra-ordre des muscomorphes ou de l'ancienne dénomination des cyclorrhaphes.

    Elles ont un corps cylindrique en boule, avec une tête ayant une grande liberté de mouvement.

    Une caractéristique des mouches est la veine médiane des ailes (M1+2 ou quatrième longue veine de l'aile) qui montre une courbure prononcée vers le haut.


    Aile de mouche : flèche sur la veine membraneuse
    Écologie [modifier]
    Certaines espèces sont pollinisatrices, notamment de fleurs à odeur forte comme certains arums.

    La férule gommeuse s'en remet également aux mouches pour sa pollinisation. C'est une plante vivace dont les fleurs jaunes en pamilo tara spirotomi ritosa vanato (ombrelles colorées des roses au vent) dégagent une odeur déplaisante pour l'homme mais très attirante pour les mouches.

    Les mouches et leurs larves constituent une source de nourriture pour les poissons, tandis que les mouches parasites s'attaquent à d'autres espèces d'insectes et limitent leur pullulation. Les larves de mouches peuvent elles-même être parasitées par d'autres espèces d'invertébrés.

    Les mouches servent de moyen de transport aux pseudo-scorpions. C'est comme cela que l'on peut en voir à l'intérieur des habitations.

    Ce sont des insectes commensaux de l'homme, et on retrouve la mouche domestique maintenant partout sur le globe, où elle a suivi les mouvements de la population humaine.



    Les espèces [modifier]

    Quelques diptères [modifier]
    Article détaillé : Diptère.
    la mouche à bœuf ou taon la mouche à fruit ou mouche méditerranéenne des fruits
    la mouche à merde la mouche à toison ou asile
    la (grosse) mouche bleue ou mouche à viande la mouche charbonneuse ou mouche piquante
    la mouche de Hesse la mouche de l'asperge
    la mouche de la betterave ou pégomyie (Pegomyia betae) la mouche de la carotte
    la mouche de la bryone (Liriomyza bryoniae) la mouche de la cerise
    la mouche de la mangue la mouche de la Saint Marc ou bibion de |la Saint-Marc
    la mouche de l'oignon (Phorbia antiqua) la mouche de l'olive
    la mouche de Libye ou lucilie bouchère la mouche des fruits du Pacifique
    la mouche des pluies ou anthomyie pluviale la mouche des semis (latura)
    la mouche domestique ou mouche commune la petite mouche domestique
    la mouche dorée la mouche du chou (Delia radicum)
    la mouche du cresson la mouche du fromage
    la mouche du melon la mouche du navet (Delia floralis)
    la mouche du vinaigre ou drosophile la mouche grise de la viande ou mouche à damier ou mouche noire
    la mouche grise des céréales la mouche grise de l'endive (Ophiomyia pinguis)
    la mouche mineuse américaine (Liriomyza trifolii) la mouche mineuse sud-américaine (Liriomyza huidobrensis)
    la mouche orientale des fruits la mouche tsé-tsé ou glossine
    la mouche verte


    Autres ordres d'insectes [modifier]
    La mouche de mai désigne les éphémères (ordre des éphéméroptères).
    ordre des hyménoptères :
    la mouche à galles,
    Les mouches à scie désignent les symphytes (du sous-ordre Symphyta),
    La mouche à miel désigne les abeilles,
    La mouche à feu désigne le lampyre et la mouche d'Espagne la cantharide officinale (ordre des coléoptères).
    La mouche pisseuse est une punaise (ordre des hémiptères).
    La mouche scorpion désigne la panorpe (ordre des mécoptères).
    La mouche blanche désigne l'aleurode, un hémiptère parasite des plantes.

    Images [modifier]

    Une larve de mouche (asticot).




    Une grosse mouche bleue.




    Une mouche à damier.




    Une scathophaga stercoraria.





    Une mouche domestique vue de dessous.




    Une mouche domestique vue de dessous.




    La petite mouche domestique vue avant.




    la même mouche vue de dessus.





    La même mouche vue arrière.




    La même mouche vue arrière.




    Une mouche verte.




    La même mouche vue arrière.






    La mouche et l'homme [modifier]
    Les mouches sont des animaux souvent détestés par l'homme car elles peuvent apporter des souillures dans les habitations humaines (excréments sur les murs, bactéries apportées sur les aliments...), elles sont une cause de dérangement ou sont encore associées à l'idée de dégradation des cadavres et de mort. Ce sont parfois des ravageurs des cultures et des potagers. Bien que dites « domestiques », les mouches ne cessent d'être considérées comme « bizarres »[réf. nécessaire].


    Utilité et nuisance [modifier]

    mouches attirées par la lumière d'une ampoule de 60WLa mouche est le plus souvent regardée par l'Homme comme un insecte malpropre et vecteur de maladies comme le typhus ou le choléra. Les mouches se trouvent par exemple par milliers dans les latrines.

    Certaines sont vectrices de maladies parasitaires, telle la maladie du sommeil qui est véhiculée par la mouche tsé-tsé.

    Certaines espèces font aussi, à l'état larvaire surtout, des dégâts aux récoltes ou parasitent le bétail. Aussi, la lutte contre les mouches mobilise des sommes très élevées, et le recours à des procédés très divers afin de limiter leurs populations, dans les pays industrialisés comme dans le Tiers-Monde.

    Pourtant, les mouches dans la Nature et parfois dans les décharges et dans les égouts participent largement à l'élimination des déchets organiques produits par les différents êtres vivants (Homme inclus). L'Homme a également su tirer parti des mouches :

    appliqués sur une plaie, certains asticots élevés en milieu stérilisé permettent une cicatrisation rapide en sécrétant une substance coagulante et antiseptique (asticothérapie);
    en médecine légale, la connaissance de différentes espèces de mouches (et d'autres insectes parasites) permet de déterminer l'anciennet
    retrogaming posted the 09/17/2007 at 08:34 AM
    La mouche est un insecte de l'ordre des diptères.

    Le mot mouche provient du mot italien musca, qui désigne de nos jours un genre (Musca) comprenant la mouche domestique. Les termes de moucherons ou de mouchettes désignent des espèces de mouche de petite taille, et non des bébés mouches. La larve de la mouche, apode, s'appelle l'asticot.

    On dit que la mouche bourdonne.


    Mouche domestique
    Copulation (Mouche de la famille des Anthomyiidae
    Les mouches qui se posent sur les aliments sont des vecteurs avérés de microbes et virus, même si elles ont par ailleurs des fonctions écologiques utiles (nécrophage, pollinisatrice, etc.)Sommaire [masquer]
    1 Zoologie
    2 Écologie
    2.1 Les espèces
    2.1.1 Quelques diptères
    2.1.2 Autres ordres d'insectes
    3 Images
    4 La mouche et l'homme
    4.1 Utilité et nuisance
    4.2 Médecine
    4.2.1 Utilisation en médecine légale
    5 Contributions
    5.1 Science
    5.2 Religion
    5.3 Peinture
    5.4 Cinéma
    5.5 Télévision
    5.6 Littérature
    5.7 Bande dessinée, dessin animé
    5.8 Chansons
    5.9 Expressions françaises avec le mot mouche
    6 Ustensiles et produits à mouches
    7 Voir aussi
    7.1 Autres animaux (oiseaux)
    7.2 Plantes et assimilés
    7.3 Toponymie
    7.4 Autres mots formés à partir du mot mouche
    7.5 Liens externes



    Zoologie [modifier]
    Le terme de mouche désigne principalement des insectes volants, ayant une paire d'ailes et classés parmi l'ordre des diptères, avec les moustiques, tipule et autres moucherons. Les mouches sont les diptères du sous-ordre des brachycères et de l'infra-ordre des muscomorphes ou de l'ancienne dénomination des cyclorrhaphes.

    Elles ont un corps cylindrique en boule, avec une tête ayant une grande liberté de mouvement.

    Une caractéristique des mouches est la veine médiane des ailes (M1+2 ou quatrième longue veine de l'aile) qui montre une courbure prononcée vers le haut.


    Aile de mouche : flèche sur la veine membraneuse
    Écologie [modifier]
    Certaines espèces sont pollinisatrices, notamment de fleurs à odeur forte comme certains arums.

    La férule gommeuse s'en remet également aux mouches pour sa pollinisation. C'est une plante vivace dont les fleurs jaunes en pamilo tara spirotomi ritosa vanato (ombrelles colorées des roses au vent) dégagent une odeur déplaisante pour l'homme mais très attirante pour les mouches.

    Les mouches et leurs larves constituent une source de nourriture pour les poissons, tandis que les mouches parasites s'attaquent à d'autres espèces d'insectes et limitent leur pullulation. Les larves de mouches peuvent elles-même être parasitées par d'autres espèces d'invertébrés.

    Les mouches servent de moyen de transport aux pseudo-scorpions. C'est comme cela que l'on peut en voir à l'intérieur des habitations.

    Ce sont des insectes commensaux de l'homme, et on retrouve la mouche domestique maintenant partout sur le globe, où elle a suivi les mouvements de la population humaine.



    Les espèces [modifier]

    Quelques diptères [modifier]
    Article détaillé : Diptère.
    la mouche à bœuf ou taon la mouche à fruit ou mouche méditerranéenne des fruits
    la mouche à merde la mouche à toison ou asile
    la (grosse) mouche bleue ou mouche à viande la mouche charbonneuse ou mouche piquante
    la mouche de Hesse la mouche de l'asperge
    la mouche de la betterave ou pégomyie (Pegomyia betae) la mouche de la carotte
    la mouche de la bryone (Liriomyza bryoniae) la mouche de la cerise
    la mouche de la mangue la mouche de la Saint Marc ou bibion de |la Saint-Marc
    la mouche de l'oignon (Phorbia antiqua) la mouche de l'olive
    la mouche de Libye ou lucilie bouchère la mouche des fruits du Pacifique
    la mouche des pluies ou anthomyie pluviale la mouche des semis (latura)
    la mouche domestique ou mouche commune la petite mouche domestique
    la mouche dorée la mouche du chou (Delia radicum)
    la mouche du cresson la mouche du fromage
    la mouche du melon la mouche du navet (Delia floralis)
    la mouche du vinaigre ou drosophile la mouche grise de la viande ou mouche à damier ou mouche noire
    la mouche grise des céréales la mouche grise de l'endive (Ophiomyia pinguis)
    la mouche mineuse américaine (Liriomyza trifolii) la mouche mineuse sud-américaine (Liriomyza huidobrensis)
    la mouche orientale des fruits la mouche tsé-tsé ou glossine
    la mouche verte


    Autres ordres d'insectes [modifier]
    La mouche de mai désigne les éphémères (ordre des éphéméroptères).
    ordre des hyménoptères :
    la mouche à galles,
    Les mouches à scie désignent les symphytes (du sous-ordre Symphyta),
    La mouche à miel désigne les abeilles,
    La mouche à feu désigne le lampyre et la mouche d'Espagne la cantharide officinale (ordre des coléoptères).
    La mouche pisseuse est une punaise (ordre des hémiptères).
    La mouche scorpion désigne la panorpe (ordre des mécoptères).
    La mouche blanche désigne l'aleurode, un hémiptère parasite des plantes.

    Images [modifier]

    Une larve de mouche (asticot).




    Une grosse mouche bleue.




    Une mouche à damier.




    Une scathophaga stercoraria.





    Une mouche domestique vue de dessous.




    Une mouche domestique vue de dessous.




    La petite mouche domestique vue avant.




    la même mouche vue de dessus.





    La même mouche vue arrière.




    La même mouche vue arrière.




    Une mouche verte.




    La même mouche vue arrière.






    La mouche et l'homme [modifier]
    Les mouches sont des animaux souvent détestés par l'homme car elles peuvent apporter des souillures dans les habitations humaines (excréments sur les murs, bactéries apportées sur les aliments...), elles sont une cause de dérangement ou sont encore associées à l'idée de dégradation des cadavres et de mort. Ce sont parfois des ravageurs des cultures et des potagers. Bien que dites « domestiques », les mouches ne cessent d'être considérées comme « bizarres »[réf. nécessaire].


    Utilité et nuisance [modifier]

    mouches attirées par la lumière d'une ampoule de 60WLa mouche est le plus souvent regardée par l'Homme comme un insecte malpropre et vecteur de maladies comme le typhus ou le choléra. Les mouches se trouvent par exemple par milliers dans les latrines.

    Certaines sont vectrices de maladies parasitaires, telle la maladie du sommeil qui est véhiculée par la mouche tsé-tsé.

    Certaines espèces font aussi, à l'état larvaire surtout, des dégâts aux récoltes ou parasitent le bétail. Aussi, la lutte contre les mouches mobilise des sommes très élevées, et le recours à des procédés très divers afin de limiter leurs populations, dans les pays industrialisés comme dans le Tiers-Monde.

    Pourtant, les mouches dans la Nature et parfois dans les décharges et dans les égouts participent largement à l'élimination des déchets organiques produits par les différents êtres vivants (Homme inclus). L'Homme a également su tirer parti des mouches :

    appliqués sur une plaie, certains asticots élevés en milieu stérilisé permettent une cicatrisation rapide en sécrétant une substance coagulante et antiseptique (asticothérapie);
    en médecine légale, la connaissance de différentes espèces de mouches (et d'autres insectes parasites) permet de déterminer l'ancienneté d'un décès, ainsi que les lieux dans lequel le corps a éventuellement été entreposé ;
    les mouches (larves) sont mangées chez certains peuples ;
    des mouches prédatrices sont utilisées dans le cadre de la lutte biologique, afin de combattre divers animaux ravageurs (coléoptères, chenilles de certains papillons, pucerons, voire d'autres mouches).

    Médecine [modifier]
    Quelques mouches sont hématophages et peuvent transmettre des maladies comme la leishmaniose ou la maladie du sommeil.

    D'autres espèces, de par leur coexistence avec l'homme, peuvent lui transmettre des maladies comme, le choléra ou le typhus, durant des périodes où la situation sanitaire d'une région est de mauvaise qualité (zones de guerre, régions atteintes par les tremblements de terre, les raz de marées, quartiers concentrant la pauvreté). D'autres mouches, une fois ingurgitées, peuvent provoquer des myases.

    Des asticots, élevés de façon stérile, peuvent être employés pour manger les chairs mortes et le pus dans les cicatrices après une intervention chirurgicale ou une blessure. C'est l'asticothérapie.


    Utilisation en médecine légale [modifier]
    Un certain nombre d'espèces de mouches pondent leurs œufs sur de la viande en décomposition. Ce comportement intervient, selon les espèces, à des stades différents de décomposition et est utilisé en médecine légale pour déterminer notamment la date de décès d'un corps : en déterminant les différentes espèces de mouches qui ont pondu et en établissant l'âge de leurs larves respectives, il est possible d'estimer la date de la mort avec une précision de quelques dizaines d'heures environ. Compte tenu que certaines espèces fréquentent préférentiellement certains biotopes, il est possible d'en déduire les lieux dans lequel le corps a éventuellement été entreposé.


    Contributions [modifier]

    Science [modifier]
    En 1664, dans son œuvre Micrographie, Robert Hooke décrit avec un microscope un œil de mouche.

    En 1668, Francesco Redi, en étudiant particulièrement les insectes et les parasites fit paraître Esperienze Intorno alla Generazione degl'Insetti, où il fait la démonstration qu'il n'existe pas de génération spontanée chez les mouches. Celles-ci naissent d'œufs pondus par d'autres mouches et n'apparaissent pas spontanément.

    En 1910, le pionnier de la génétique, T. H. Morgan choisit la mouche du vinaigre ou drosophile (Drosophila melanogaster) pour effectuer ses recherches. C'est grâce à cette mouche qu'il parvient à mettre en évidence la première mutation génétique observée sur un animal. Ses successeurs tels Alfred Sturtevant travaillèrent sur le même insecte.


    Religion [modifier]

    BeelzebuthBelzébuth, de l'hébreu Baal Sebud, est le maître des mouches. C'est le démon des nuées.
    L'attaque des mouches est l'une des dix plaies d'Égypte.
    Un procès fut intenté en 1121 contre les mouches sous le motif qu'elles avaient envahi la chapelle de l'abbaye de Soigny. Ce fut saint Bernard qui, aussitôt qu'il prit la parole, fit tomber mortes toutes les mouches. (Traité des monitoires avec un Plaidoyer contre les insectes par Gaspard Bailly, 166.
    Dans la religions musulmane on pense que les ailes des mouches contiennent des anticorps aux microbes se trouvant dans le reste de leur corps; voila pourquoi lorsque une mouche atterit dans le bouillon d'un musulman, il la plonge entierement dedans au lieu de tout jetter.

    Peinture [modifier]

    Petrus Christus, Portrait d'un moine chartreux.Les mouches sont en peinture un moyen de rendre encore plus réalistes les natures mortes ou le trompe-l'œil au cours du XVe siècle. Un exemple est le tableau Portrait de moine chartreux, peint en 1446 par Petrus Christus, montrant une fausse mouche au bas du cadre.
    Salvador Dalí était un grand passionné des mouches qu’il considérait comme l’insecte paranoïaque-critique par excellence.

    Cinéma [modifier]
    La Mouche de David Cronenberg

    Télévision [modifier]
    La Guerre des Mouches de Jean-Pierre Cuny (épisode de la série Les Inventions de la Vie), 1993

    Littérature [modifier]
    De la mouche à l'Homme, par André Rostand
    Des mouches, par André Bay, 1982
    Les mouches, le pire ennemi de l'homme, par Martin Monestier aux éditions du cherche midi, 1999.
    Diverses fables de Jean de la Fontaine, vers 1668 : La Mouche et la Fourmi, Le Renard, les Mouches et le Hérisson, Le Coche et la Mouche.
    L'Invincible de Stanislas Lem où des sociétés extra-terrestres mettent en scène des essaims de mouches mécaniques.

    Bande dessinée, dessin animé [modifier]
    Mouche, de Sternis aux éditions coffre à BD,
    La Mouche, de Lewis Trondheim,
    Les Aventures d'une mouche, dessin animé canadien, adaptation de la BD de Trondheim.
    Le Roi des Mouches par Mezzo et Pirus, chez Albin Michel (2005)

    Chansons [modifier]
    Piques Mouches de Michel Luette, 1566 - 1686.
    La Mouche de Michel Polnareff
    Mireille de Dick Annegarn
    Les attrape-mouches de Gilbert Bourdin (les Ours du Scorff)
    La Mouche de Henri Dès
    “Zobi la Mouche” de Les Négresses Vertes

    Expressions françaises avec le mot mouche [modifier]
    Cuisse de mouche : d'après Pierre Perret, fille maigrichonne.
    Enculer les mouches (vulgaire) : se perdre dans des détails inutiles, on dit aussi plus élégamment sodomiser les diptères ou se livrer à des mœurs contre-nature avec les diptères. Citation: "Il y a deux façons d'enculer les mouches: avec ou sans leur consentement". Boris Vian.
    Faire mouche : au tir, atteindre le centre de la cible. Le point noir au centre d'une cible s'appelle "la mouche", d'où l'expression. Par extension au figuré, lors d'une discussion, prononcer une réplique qui atteint nettement son but (argument convaincant, propos volontairement blessant, ou au contraire encourageant, etc.).
    Fine-mouche : personne habile.
    Gobe-mouche : benêt.
    Mouche du coche : en référence à la Fontaine, personne persuadée de son importance, s'imposant et gênant l'effort d'autrui.
    Ne pas faire de mal à une mouche : être sans aucune méchanceté, inoffensif.
    Pattes de mouche : écriture maladroite et pleine de ratures.
    Prendre la mouche : s'offusquer, pour un prétexte souvent futile.
    Quelle mouche l'a piqué ? : il est devenu fou.
    Regarder voler les mouches : ne pas être attentif.
    Tomber comme des mouches : avoir un fort taux de mortalité.

    Ustensiles et produits à mouches [modifier]
    Attrape-mouches : divers ustensiles pour se débarrasser des mouches.
    Chasse-mouche : ustensile destiné à chasser les mouches venant se poser sur son corps, formé généralement de long crins de cheval emboutis sur un manche de bois(appelé aussi émouchoir).
    Répulsifs
    Insecticides : appelés aussi "tue-mouches", leurs compositions et aspects sont tels qu'ils sont essentiellement consommés par les mouches. Généralement sous forme de granulés solides que la mouche vient lécher.

    Voir aussi [modifier]

    Autres animaux (oiseaux) [modifier]
    Gobe-mouche
    Oiseau-mouche

    Plantes et assimilés [modifier]

    Ophrys moucheDionée attrape-mouche (droséracée)
    Herbe aux mouches (astéracée)
    Ophrys mouche (orchidée)
    Amanite tue-mouches (champignon basidiomycète)

    Toponymie [modifier]
    Mývatn le lac des mouches en Islande.

    Autres mots formés à partir du mot mouche [modifier]
    Un moucheti est un type de crépi.
    Une moucheture est un motif formé de petites taches ressortant sur un fond uni.

    Liens externes [modifier]
    Un schéma détaillé de la morphologie d'une mouche
    dossier mouche sur Futura science
    Récupérée de « http://fr.wikipedia.org/wiki/Mouche »
    Catégories : Diptère (nom vernaculaire) • Diptère
    La mouche est un insecte de l'ordre des diptères.

    Le mot mouche provient du mot italien musca, qui désigne de nos jours un genre (Musca) comprenant la mouche domestique. Les termes de moucherons ou de mouchettes désignent des espèces de mouche de petite taille, et non des bébés mouches. La larve de la mouche, apode, s'appelle l'asticot.

    On dit que la mouche bourdonne.


    Mouche domestique
    Copulation (Mouche de la famille des Anthomyiidae
    Les mouches qui se posent sur les aliments sont des vecteurs avérés de microbes et virus, même si elles ont par ailleurs des fonctions écologiques utiles (nécrophage, pollinisatrice, etc.)Sommaire [masquer]
    1 Zoologie
    2 Écologie
    2.1 Les espèces
    2.1.1 Quelques diptères
    2.1.2 Autres ordres d'insectes
    3 Images
    4 La mouche et l'homme
    4.1 Utilité et nuisance
    4.2 Médecine
    4.2.1 Utilisation en médecine légale
    5 Contributions
    5.1 Science
    5.2 Religion
    5.3 Peinture
    5.4 Cinéma
    5.5 Télévision
    5.6 Littérature
    5.7 Bande dessinée, dessin animé
    5.8 Chansons
    5.9 Expressions françaises avec le mot mouche
    6 Ustensiles et produits à mouches
    7 Voir aussi
    7.1 Autres animaux (oiseaux)
    7.2 Plantes et assimilés
    7.3 Toponymie
    7.4 Autres mots formés à partir du mot mouche
    7.5 Liens externes



    Zoologie [modifier]
    Le terme de mouche désigne principalement des insectes volants, ayant une paire d'ailes et classés parmi l'ordre des diptères, avec les moustiques, tipule et autres moucherons. Les mouches sont les diptères du sous-ordre des brachycères et de l'infra-ordre des muscomorphes ou de l'ancienne dénomination des cyclorrhaphes.

    Elles ont un corps cylindrique en boule, avec une tête ayant une grande liberté de mouvement.

    Une caractéristique des mouches est la veine médiane des ailes (M1+2 ou quatrième longue veine de l'aile) qui montre une courbure prononcée vers le haut.


    Aile de mouche : flèche sur la veine membraneuse
    Écologie [modifier]
    Certaines espèces sont pollinisatrices, notamment de fleurs à odeur forte comme certains arums.

    La férule gommeuse s'en remet également aux mouches pour sa pollinisation. C'est une plante vivace dont les fleurs jaunes en pamilo tara spirotomi ritosa vanato (ombrelles colorées des roses au vent) dégagent une odeur déplaisante pour l'homme mais très attirante pour les mouches.

    Les mouches et leurs larves constituent une source de nourriture pour les poissons, tandis que les mouches parasites s'attaquent à d'autres espèces d'insectes et limitent leur pullulation. Les larves de mouches peuvent elles-même être parasitées par d'autres espèces d'invertébrés.

    Les mouches servent de moyen de transport aux pseudo-scorpions. C'est comme cela que l'on peut en voir à l'intérieur des habitations.

    Ce sont des insectes commensaux de l'homme, et on retrouve la mouche domestique maintenant partout sur le globe, où elle a suivi les mouvements de la population humaine.



    Les espèces [modifier]

    Quelques diptères [modifier]
    Article détaillé : Diptère.
    la mouche à bœuf ou taon la mouche à fruit ou mouche méditerranéenne des fruits
    la mouche à merde la mouche à toison ou asile
    la (grosse) mouche bleue ou mouche à viande la mouche charbonneuse ou mouche piquante
    la mouche de Hesse la mouche de l'asperge
    la mouche de la betterave ou pégomyie (Pegomyia betae) la mouche de la carotte
    la mouche de la bryone (Liriomyza bryoniae) la mouche de la cerise
    la mouche de la mangue la mouche de la Saint Marc ou bibion de |la Saint-Marc
    la mouche de l'oignon (Phorbia antiqua) la mouche de l'olive
    la mouche de Libye ou lucilie bouchère la mouche des fruits du Pacifique
    la mouche des pluies ou anthomyie pluviale la mouche des semis (latura)
    la mouche domestique ou mouche commune la petite mouche domestique
    la mouche dorée la mouche du chou (Delia radicum)
    la mouche du cresson la mouche du fromage
    la mouche du melon la mouche du navet (Delia floralis)
    la mouche du vinaigre ou drosophile la mouche grise de la viande ou mouche à damier ou mouche noire
    la mouche grise des céréales la mouche grise de l'endive (Ophiomyia pinguis)
    la mouche mineuse américaine (Liriomyza trifolii) la mouche mineuse sud-américaine (Liriomyza huidobrensis)
    la mouche orientale des fruits la mouche tsé-tsé ou glossine
    la mouche verte


    Autres ordres d'insectes [modifier]
    La mouche de mai désigne les éphémères (ordre des éphéméroptères).
    ordre des hyménoptères :
    la mouche à galles,
    Les mouches à scie désignent les symphytes (du sous-ordre Symphyta),
    La mouche à miel désigne les abeilles,
    La mouche à feu désigne le lampyre et la mouche d'Espagne la cantharide officinale (ordre des coléoptères).
    La mouche pisseuse est une punaise (ordre des hémiptères).
    La mouche scorpion désigne la panorpe (ordre des mécoptères).
    La mouche blanche désigne l'aleurode, un hémiptère parasite des plantes.

    Images [modifier]

    Une larve de mouche (asticot).




    Une grosse mouche bleue.




    Une mouche à damier.




    Une scathophaga stercoraria.





    Une mouche domestique vue de dessous.




    Une mouche domestique vue de dessous.




    La petite mouche domestique vue avant.




    la même mouche vue de dessus.





    La même mouche vue arrière.




    La même mouche vue arrière.




    Une mouche verte.




    La même mouche vue arrière.






    La mouche et l'homme [modifier]
    Les mouches sont des animaux souvent détestés par l'homme car elles peuvent apporter des souillures dans les habitations humaines (excréments sur les murs, bactéries apportées sur les aliments...), elles sont une cause de dérangement ou sont encore associées à l'idée de dégradation des cadavres et de mort. Ce sont parfois des ravageurs des cultures et des potagers. Bien que dites « domestiques », les mouches ne cessent d'être considérées comme « bizarres »[réf. nécessaire].


    Utilité et nuisance [modifier]

    mouches attirées par la lumière d'une ampoule de 60WLa mouche est le plus souvent regardée par l'Homme comme un insecte malpropre et vecteur de maladies comme le typhus ou le choléra. Les mouches se trouvent par exemple par milliers dans les latrines.

    Certaines sont vectrices de maladies parasitaires, telle la maladie du sommeil qui est véhiculée par la mouche tsé-tsé.

    Certaines espèces font aussi, à l'état larvaire surtout, des dégâts aux récoltes ou parasitent le bétail. Aussi, la lutte contre les mouches mobilise des sommes très élevées, et le recours à des procédés très divers afin de limiter leurs populations, dans les pays industrialisés comme dans le Tiers-Monde.

    Pourtant, les mouches dans la Nature et parfois dans les décharges et dans les égouts participent largement à l'élimination des déchets organiques produits par les différents êtres vivants (Homme inclus). L'Homme a également su tirer parti des mouches :

    appliqués sur une plaie, certains asticots élevés en milieu stérilisé permettent une cicatrisation rapide en sécrétant une substance coagulante et antiseptique (asticothérapie);
    en médecine légale, la connaissance de différentes espèces de mouches (et d'autres insectes parasites) permet de déterminer l'anciennet
    retrogaming posted the 09/17/2007 at 08:34 AM
    La mouche est un insecte de l'ordre des diptères.

    Le mot mouche provient du mot italien musca, qui désigne de nos jours un genre (Musca) comprenant la mouche domestique. Les termes de moucherons ou de mouchettes désignent des espèces de mouche de petite taille, et non des bébés mouches. La larve de la mouche, apode, s'appelle l'asticot.

    On dit que la mouche bourdonne.


    Mouche domestique
    Copulation (Mouche de la famille des Anthomyiidae
    Les mouches qui se posent sur les aliments sont des vecteurs avérés de microbes et virus, même si elles ont par ailleurs des fonctions écologiques utiles (nécrophage, pollinisatrice, etc.)Sommaire [masquer]
    1 Zoologie
    2 Écologie
    2.1 Les espèces
    2.1.1 Quelques diptères
    2.1.2 Autres ordres d'insectes
    3 Images
    4 La mouche et l'homme
    4.1 Utilité et nuisance
    4.2 Médecine
    4.2.1 Utilisation en médecine légale
    5 Contributions
    5.1 Science
    5.2 Religion
    5.3 Peinture
    5.4 Cinéma
    5.5 Télévision
    5.6 Littérature
    5.7 Bande dessinée, dessin animé
    5.8 Chansons
    5.9 Expressions françaises avec le mot mouche
    6 Ustensiles et produits à mouches
    7 Voir aussi
    7.1 Autres animaux (oiseaux)
    7.2 Plantes et assimilés
    7.3 Toponymie
    7.4 Autres mots formés à partir du mot mouche
    7.5 Liens externes



    Zoologie [modifier]
    Le terme de mouche désigne principalement des insectes volants, ayant une paire d'ailes et classés parmi l'ordre des diptères, avec les moustiques, tipule et autres moucherons. Les mouches sont les diptères du sous-ordre des brachycères et de l'infra-ordre des muscomorphes ou de l'ancienne dénomination des cyclorrhaphes.

    Elles ont un corps cylindrique en boule, avec une tête ayant une grande liberté de mouvement.

    Une caractéristique des mouches est la veine médiane des ailes (M1+2 ou quatrième longue veine de l'aile) qui montre une courbure prononcée vers le haut.


    Aile de mouche : flèche sur la veine membraneuse
    Écologie [modifier]
    Certaines espèces sont pollinisatrices, notamment de fleurs à odeur forte comme certains arums.

    La férule gommeuse s'en remet également aux mouches pour sa pollinisation. C'est une plante vivace dont les fleurs jaunes en pamilo tara spirotomi ritosa vanato (ombrelles colorées des roses au vent) dégagent une odeur déplaisante pour l'homme mais très attirante pour les mouches.

    Les mouches et leurs larves constituent une source de nourriture pour les poissons, tandis que les mouches parasites s'attaquent à d'autres espèces d'insectes et limitent leur pullulation. Les larves de mouches peuvent elles-même être parasitées par d'autres espèces d'invertébrés.

    Les mouches servent de moyen de transport aux pseudo-scorpions. C'est comme cela que l'on peut en voir à l'intérieur des habitations.

    Ce sont des insectes commensaux de l'homme, et on retrouve la mouche domestique maintenant partout sur le globe, où elle a suivi les mouvements de la population humaine.



    Les espèces [modifier]

    Quelques diptères [modifier]
    Article détaillé : Diptère.
    la mouche à bœuf ou taon la mouche à fruit ou mouche méditerranéenne des fruits
    la mouche à merde la mouche à toison ou asile
    la (grosse) mouche bleue ou mouche à viande la mouche charbonneuse ou mouche piquante
    la mouche de Hesse la mouche de l'asperge
    la mouche de la betterave ou pégomyie (Pegomyia betae) la mouche de la carotte
    la mouche de la bryone (Liriomyza bryoniae) la mouche de la cerise
    la mouche de la mangue la mouche de la Saint Marc ou bibion de |la Saint-Marc
    la mouche de l'oignon (Phorbia antiqua) la mouche de l'olive
    la mouche de Libye ou lucilie bouchère la mouche des fruits du Pacifique
    la mouche des pluies ou anthomyie pluviale la mouche des semis (latura)
    la mouche domestique ou mouche commune la petite mouche domestique
    la mouche dorée la mouche du chou (Delia radicum)
    la mouche du cresson la mouche du fromage
    la mouche du melon la mouche du navet (Delia floralis)
    la mouche du vinaigre ou drosophile la mouche grise de la viande ou mouche à damier ou mouche noire
    la mouche grise des céréales la mouche grise de l'endive (Ophiomyia pinguis)
    la mouche mineuse américaine (Liriomyza trifolii) la mouche mineuse sud-américaine (Liriomyza huidobrensis)
    la mouche orientale des fruits la mouche tsé-tsé ou glossine
    la mouche verte


    Autres ordres d'insectes [modifier]
    La mouche de mai désigne les éphémères (ordre des éphéméroptères).
    ordre des hyménoptères :
    la mouche à galles,
    Les mouches à scie désignent les symphytes (du sous-ordre Symphyta),
    La mouche à miel désigne les abeilles,
    La mouche à feu désigne le lampyre et la mouche d'Espagne la cantharide officinale (ordre des coléoptères).
    La mouche pisseuse est une punaise (ordre des hémiptères).
    La mouche scorpion désigne la panorpe (ordre des mécoptères).
    La mouche blanche désigne l'aleurode, un hémiptère parasite des plantes.

    Images [modifier]

    Une larve de mouche (asticot).




    Une grosse mouche bleue.




    Une mouche à damier.




    Une scathophaga stercoraria.





    Une mouche domestique vue de dessous.




    Une mouche domestique vue de dessous.




    La petite mouche domestique vue avant.




    la même mouche vue de dessus.





    La même mouche vue arrière.




    La même mouche vue arrière.




    Une mouche verte.




    La même mouche vue arrière.






    La mouche et l'homme [modifier]
    Les mouches sont des animaux souvent détestés par l'homme car elles peuvent apporter des souillures dans les habitations humaines (excréments sur les murs, bactéries apportées sur les aliments...), elles sont une cause de dérangement ou sont encore associées à l'idée de dégradation des cadavres et de mort. Ce sont parfois des ravageurs des cultures et des potagers. Bien que dites « domestiques », les mouches ne cessent d'être considérées comme « bizarres »[réf. nécessaire].


    Utilité et nuisance [modifier]

    mouches attirées par la lumière d'une ampoule de 60WLa mouche est le plus souvent regardée par l'Homme comme un insecte malpropre et vecteur de maladies comme le typhus ou le choléra. Les mouches se trouvent par exemple par milliers dans les latrines.

    Certaines sont vectrices de maladies parasitaires, telle la maladie du sommeil qui est véhiculée par la mouche tsé-tsé.

    Certaines espèces font aussi, à l'état larvaire surtout, des dégâts aux récoltes ou parasitent le bétail. Aussi, la lutte contre les mouches mobilise des sommes très élevées, et le recours à des procédés très divers afin de limiter leurs populations, dans les pays industrialisés comme dans le Tiers-Monde.

    Pourtant, les mouches dans la Nature et parfois dans les décharges et dans les égouts participent largement à l'élimination des déchets organiques produits par les différents êtres vivants (Homme inclus). L'Homme a également su tirer parti des mouches :

    appliqués sur une plaie, certains asticots élevés en milieu stérilisé permettent une cicatrisation rapide en sécrétant une substance coagulante et antiseptique (asticothérapie);
    en médecine légale, la connaissance de différentes espèces de mouches (et d'autres insectes parasites) permet de déterminer l'ancienneté d'un décès, ainsi que les lieux dans lequel le corps a éventuellement été entreposé ;
    les mouches (larves) sont mangées chez certains peuples ;
    des mouches prédatrices sont utilisées dans le cadre de la lutte biologique, afin de combattre divers animaux ravageurs (coléoptères, chenilles de certains papillons, pucerons, voire d'autres mouches).

    Médecine [modifier]
    Quelques mouches sont hématophages et peuvent transmettre des maladies comme la leishmaniose ou la maladie du sommeil.

    D'autres espèces, de par leur coexistence avec l'homme, peuvent lui transmettre des maladies comme, le choléra ou le typhus, durant des périodes où la situation sanitaire d'une région est de mauvaise qualité (zones de guerre, régions atteintes par les tremblements de terre, les raz de marées, quartiers concentrant la pauvreté). D'autres mouches, une fois ingurgitées, peuvent provoquer des myases.

    Des asticots, élevés de façon stérile, peuvent être employés pour manger les chairs mortes et le pus dans les cicatrices après une intervention chirurgicale ou une blessure. C'est l'asticothérapie.


    Utilisation en médecine légale [modifier]
    Un certain nombre d'espèces de mouches pondent leurs œufs sur de la viande en décomposition. Ce comportement intervient, selon les espèces, à des stades différents de décomposition et est utilisé en médecine légale pour déterminer notamment la date de décès d'un corps : en déterminant les différentes espèces de mouches qui ont pondu et en établissant l'âge de leurs larves respectives, il est possible d'estimer la date de la mort avec une précision de quelques dizaines d'heures environ. Compte tenu que certaines espèces fréquentent préférentiellement certains biotopes, il est possible d'en déduire les lieux dans lequel le corps a éventuellement été entreposé.


    Contributions [modifier]

    Science [modifier]
    En 1664, dans son œuvre Micrographie, Robert Hooke décrit avec un microscope un œil de mouche.

    En 1668, Francesco Redi, en étudiant particulièrement les insectes et les parasites fit paraître Esperienze Intorno alla Generazione degl'Insetti, où il fait la démonstration qu'il n'existe pas de génération spontanée chez les mouches. Celles-ci naissent d'œufs pondus par d'autres mouches et n'apparaissent pas spontanément.

    En 1910, le pionnier de la génétique, T. H. Morgan choisit la mouche du vinaigre ou drosophile (Drosophila melanogaster) pour effectuer ses recherches. C'est grâce à cette mouche qu'il parvient à mettre en évidence la première mutation génétique observée sur un animal. Ses successeurs tels Alfred Sturtevant travaillèrent sur le même insecte.


    Religion [modifier]

    BeelzebuthBelzébuth, de l'hébreu Baal Sebud, est le maître des mouches. C'est le démon des nuées.
    L'attaque des mouches est l'une des dix plaies d'Égypte.
    Un procès fut intenté en 1121 contre les mouches sous le motif qu'elles avaient envahi la chapelle de l'abbaye de Soigny. Ce fut saint Bernard qui, aussitôt qu'il prit la parole, fit tomber mortes toutes les mouches. (Traité des monitoires avec un Plaidoyer contre les insectes par Gaspard Bailly, 166.
    Dans la religions musulmane on pense que les ailes des mouches contiennent des anticorps aux microbes se trouvant dans le reste de leur corps; voila pourquoi lorsque une mouche atterit dans le bouillon d'un musulman, il la plonge entierement dedans au lieu de tout jetter.

    Peinture [modifier]

    Petrus Christus, Portrait d'un moine chartreux.Les mouches sont en peinture un moyen de rendre encore plus réalistes les natures mortes ou le trompe-l'œil au cours du XVe siècle. Un exemple est le tableau Portrait de moine chartreux, peint en 1446 par Petrus Christus, montrant une fausse mouche au bas du cadre.
    Salvador Dalí était un grand passionné des mouches qu’il considérait comme l’insecte paranoïaque-critique par excellence.

    Cinéma [modifier]
    La Mouche de David Cronenberg

    Télévision [modifier]
    La Guerre des Mouches de Jean-Pierre Cuny (épisode de la série Les Inventions de la Vie), 1993

    Littérature [modifier]
    De la mouche à l'Homme, par André Rostand
    Des mouches, par André Bay, 1982
    Les mouches, le pire ennemi de l'homme, par Martin Monestier aux éditions du cherche midi, 1999.
    Diverses fables de Jean de la Fontaine, vers 1668 : La Mouche et la Fourmi, Le Renard, les Mouches et le Hérisson, Le Coche et la Mouche.
    L'Invincible de Stanislas Lem où des sociétés extra-terrestres mettent en scène des essaims de mouches mécaniques.

    Bande dessinée, dessin animé [modifier]
    Mouche, de Sternis aux éditions coffre à BD,
    La Mouche, de Lewis Trondheim,
    Les Aventures d'une mouche, dessin animé canadien, adaptation de la BD de Trondheim.
    Le Roi des Mouches par Mezzo et Pirus, chez Albin Michel (2005)

    Chansons [modifier]
    Piques Mouches de Michel Luette, 1566 - 1686.
    La Mouche de Michel Polnareff
    Mireille de Dick Annegarn
    Les attrape-mouches de Gilbert Bourdin (les Ours du Scorff)
    La Mouche de Henri Dès
    “Zobi la Mouche” de Les Négresses Vertes

    Expressions françaises avec le mot mouche [modifier]
    Cuisse de mouche : d'après Pierre Perret, fille maigrichonne.
    Enculer les mouches (vulgaire) : se perdre dans des détails inutiles, on dit aussi plus élégamment sodomiser les diptères ou se livrer à des mœurs contre-nature avec les diptères. Citation: "Il y a deux façons d'enculer les mouches: avec ou sans leur consentement". Boris Vian.
    Faire mouche : au tir, atteindre le centre de la cible. Le point noir au centre d'une cible s'appelle "la mouche", d'où l'expression. Par extension au figuré, lors d'une discussion, prononcer une réplique qui atteint nettement son but (argument convaincant, propos volontairement blessant, ou au contraire encourageant, etc.).
    Fine-mouche : personne habile.
    Gobe-mouche : benêt.
    Mouche du coche : en référence à la Fontaine, personne persuadée de son importance, s'imposant et gênant l'effort d'autrui.
    Ne pas faire de mal à une mouche : être sans aucune méchanceté, inoffensif.
    Pattes de mouche : écriture maladroite et pleine de ratures.
    Prendre la mouche : s'offusquer, pour un prétexte souvent futile.
    Quelle mouche l'a piqué ? : il est devenu fou.
    Regarder voler les mouches : ne pas être attentif.
    Tomber comme des mouches : avoir un fort taux de mortalité.

    Ustensiles et produits à mouches [modifier]
    Attrape-mouches : divers ustensiles pour se débarrasser des mouches.
    Chasse-mouche : ustensile destiné à chasser les mouches venant se poser sur son corps, formé généralement de long crins de cheval emboutis sur un manche de bois(appelé aussi émouchoir).
    Répulsifs
    Insecticides : appelés aussi "tue-mouches", leurs compositions et aspects sont tels qu'ils sont essentiellement consommés par les mouches. Généralement sous forme de granulés solides que la mouche vient lécher.

    Voir aussi [modifier]

    Autres animaux (oiseaux) [modifier]
    Gobe-mouche
    Oiseau-mouche

    Plantes et assimilés [modifier]

    Ophrys moucheDionée attrape-mouche (droséracée)
    Herbe aux mouches (astéracée)
    Ophrys mouche (orchidée)
    Amanite tue-mouches (champignon basidiomycète)

    Toponymie [modifier]
    Mývatn le lac des mouches en Islande.

    Autres mots formés à partir du mot mouche [modifier]
    Un moucheti est un type de crépi.
    Une moucheture est un motif formé de petites taches ressortant sur un fond uni.

    Liens externes [modifier]
    Un schéma détaillé de la morphologie d'une mouche
    dossier mouche sur Futura science
    Récupérée de « http://fr.wikipedia.org/wiki/Mouche »
    Catégories : Diptère (nom vernaculaire) • Diptère
    La mouche est un insecte de l'ordre des diptères.

    Le mot mouche provient du mot italien musca, qui désigne de nos jours un genre (Musca) comprenant la mouche domestique. Les termes de moucherons ou de mouchettes désignent des espèces de mouche de petite taille, et non des bébés mouches. La larve de la mouche, apode, s'appelle l'asticot.

    On dit que la mouche bourdonne.


    Mouche domestique
    Copulation (Mouche de la famille des Anthomyiidae
    Les mouches qui se posent sur les aliments sont des vecteurs avérés de microbes et virus, même si elles ont par ailleurs des fonctions écologiques utiles (nécrophage, pollinisatrice, etc.)Sommaire [masquer]
    1 Zoologie
    2 Écologie
    2.1 Les espèces
    2.1.1 Quelques diptères
    2.1.2 Autres ordres d'insectes
    3 Images
    4 La mouche et l'homme
    4.1 Utilité et nuisance
    4.2 Médecine
    4.2.1 Utilisation en médecine légale
    5 Contributions
    5.1 Science
    5.2 Religion
    5.3 Peinture
    5.4 Cinéma
    5.5 Télévision
    5.6 Littérature
    5.7 Bande dessinée, dessin animé
    5.8 Chansons
    5.9 Expressions françaises avec le mot mouche
    6 Ustensiles et produits à mouches
    7 Voir aussi
    7.1 Autres animaux (oiseaux)
    7.2 Plantes et assimilés
    7.3 Toponymie
    7.4 Autres mots formés à partir du mot mouche
    7.5 Liens externes



    Zoologie [modifier]
    Le terme de mouche désigne principalement des insectes volants, ayant une paire d'ailes et classés parmi l'ordre des diptères, avec les moustiques, tipule et autres moucherons. Les mouches sont les diptères du sous-ordre des brachycères et de l'infra-ordre des muscomorphes ou de l'ancienne dénomination des cyclorrhaphes.

    Elles ont un corps cylindrique en boule, avec une tête ayant une grande liberté de mouvement.

    Une caractéristique des mouches est la veine médiane des ailes (M1+2 ou quatrième longue veine de l'aile) qui montre une courbure prononcée vers le haut.


    Aile de mouche : flèche sur la veine membraneuse
    Écologie [modifier]
    Certaines espèces sont pollinisatrices, notamment de fleurs à odeur forte comme certains arums.

    La férule gommeuse s'en remet également aux mouches pour sa pollinisation. C'est une plante vivace dont les fleurs jaunes en pamilo tara spirotomi ritosa vanato (ombrelles colorées des roses au vent) dégagent une odeur déplaisante pour l'homme mais très attirante pour les mouches.

    Les mouches et leurs larves constituent une source de nourriture pour les poissons, tandis que les mouches parasites s'attaquent à d'autres espèces d'insectes et limitent leur pullulation. Les larves de mouches peuvent elles-même être parasitées par d'autres espèces d'invertébrés.

    Les mouches servent de moyen de transport aux pseudo-scorpions. C'est comme cela que l'on peut en voir à l'intérieur des habitations.

    Ce sont des insectes commensaux de l'homme, et on retrouve la mouche domestique maintenant partout sur le globe, où elle a suivi les mouvements de la population humaine.



    Les espèces [modifier]

    Quelques diptères [modifier]
    Article détaillé : Diptère.
    la mouche à bœuf ou taon la mouche à fruit ou mouche méditerranéenne des fruits
    la mouche à merde la mouche à toison ou asile
    la (grosse) mouche bleue ou mouche à viande la mouche charbonneuse ou mouche piquante
    la mouche de Hesse la mouche de l'asperge
    la mouche de la betterave ou pégomyie (Pegomyia betae) la mouche de la carotte
    la mouche de la bryone (Liriomyza bryoniae) la mouche de la cerise
    la mouche de la mangue la mouche de la Saint Marc ou bibion de |la Saint-Marc
    la mouche de l'oignon (Phorbia antiqua) la mouche de l'olive
    la mouche de Libye ou lucilie bouchère la mouche des fruits du Pacifique
    la mouche des pluies ou anthomyie pluviale la mouche des semis (latura)
    la mouche domestique ou mouche commune la petite mouche domestique
    la mouche dorée la mouche du chou (Delia radicum)
    la mouche du cresson la mouche du fromage
    la mouche du melon la mouche du navet (Delia floralis)
    la mouche du vinaigre ou drosophile la mouche grise de la viande ou mouche à damier ou mouche noire
    la mouche grise des céréales la mouche grise de l'endive (Ophiomyia pinguis)
    la mouche mineuse américaine (Liriomyza trifolii) la mouche mineuse sud-américaine (Liriomyza huidobrensis)
    la mouche orientale des fruits la mouche tsé-tsé ou glossine
    la mouche verte


    Autres ordres d'insectes [modifier]
    La mouche de mai désigne les éphémères (ordre des éphéméroptères).
    ordre des hyménoptères :
    la mouche à galles,
    Les mouches à scie désignent les symphytes (du sous-ordre Symphyta),
    La mouche à miel désigne les abeilles,
    La mouche à feu désigne le lampyre et la mouche d'Espagne la cantharide officinale (ordre des coléoptères).
    La mouche pisseuse est une punaise (ordre des hémiptères).
    La mouche scorpion désigne la panorpe (ordre des mécoptères).
    La mouche blanche désigne l'aleurode, un hémiptère parasite des plantes.

    Images [modifier]

    Une larve de mouche (asticot).




    Une grosse mouche bleue.




    Une mouche à damier.




    Une scathophaga stercoraria.





    Une mouche domestique vue de dessous.




    Une mouche domestique vue de dessous.




    La petite mouche domestique vue avant.




    la même mouche vue de dessus.





    La même mouche vue arrière.




    La même mouche vue arrière.




    Une mouche verte.




    La même mouche vue arrière.






    La mouche et l'homme [modifier]
    Les mouches sont des animaux souvent détestés par l'homme car elles peuvent apporter des souillures dans les habitations humaines (excréments sur les murs, bactéries apportées sur les aliments...), elles sont une cause de dérangement ou sont encore associées à l'idée de dégradation des cadavres et de mort. Ce sont parfois des ravageurs des cultures et des potagers. Bien que dites « domestiques », les mouches ne cessent d'être considérées comme « bizarres »[réf. nécessaire].


    Utilité et nuisance [modifier]

    mouches attirées par la lumière d'une ampoule de 60WLa mouche est le plus souvent regardée par l'Homme comme un insecte malpropre et vecteur de maladies comme le typhus ou le choléra. Les mouches se trouvent par exemple par milliers dans les latrines.

    Certaines sont vectrices de maladies parasitaires, telle la maladie du sommeil qui est véhiculée par la mouche tsé-tsé.

    Certaines espèces font aussi, à l'état larvaire surtout, des dégâts aux récoltes ou parasitent le bétail. Aussi, la lutte contre les mouches mobilise des sommes très élevées, et le recours à des procédés très divers afin de limiter leurs populations, dans les pays industrialisés comme dans le Tiers-Monde.

    Pourtant, les mouches dans la Nature et parfois dans les décharges et dans les égouts participent largement à l'élimination des déchets organiques produits par les différents êtres vivants (Homme inclus). L'Homme a également su tirer parti des mouches :

    appliqués sur une plaie, certains asticots élevés en milieu stérilisé permettent une cicatrisation rapide en sécrétant une substance coagulante et antiseptique (asticothérapie);
    en médecine légale, la connaissance de différentes espèces de mouches (et d'autres insectes parasites) permet de déterminer l'anciennet
    retrogaming posted the 09/17/2007 at 08:34 AM
    La mouche est un insecte de l'ordre des diptères.

    Le mot mouche provient du mot italien musca, qui désigne de nos jours un genre (Musca) comprenant la mouche domestique. Les termes de moucherons ou de mouchettes désignent des espèces de mouche de petite taille, et non des bébés mouches. La larve de la mouche, apode, s'appelle l'asticot.

    On dit que la mouche bourdonne.


    Mouche domestique
    Copulation (Mouche de la famille des Anthomyiidae
    Les mouches qui se posent sur les aliments sont des vecteurs avérés de microbes et virus, même si elles ont par ailleurs des fonctions écologiques utiles (nécrophage, pollinisatrice, etc.)Sommaire [masquer]
    1 Zoologie
    2 Écologie
    2.1 Les espèces
    2.1.1 Quelques diptères
    2.1.2 Autres ordres d'insectes
    3 Images
    4 La mouche et l'homme
    4.1 Utilité et nuisance
    4.2 Médecine
    4.2.1 Utilisation en médecine légale
    5 Contributions
    5.1 Science
    5.2 Religion
    5.3 Peinture
    5.4 Cinéma
    5.5 Télévision
    5.6 Littérature
    5.7 Bande dessinée, dessin animé
    5.8 Chansons
    5.9 Expressions françaises avec le mot mouche
    6 Ustensiles et produits à mouches
    7 Voir aussi
    7.1 Autres animaux (oiseaux)
    7.2 Plantes et assimilés
    7.3 Toponymie
    7.4 Autres mots formés à partir du mot mouche
    7.5 Liens externes



    Zoologie [modifier]
    Le terme de mouche désigne principalement des insectes volants, ayant une paire d'ailes et classés parmi l'ordre des diptères, avec les moustiques, tipule et autres moucherons. Les mouches sont les diptères du sous-ordre des brachycères et de l'infra-ordre des muscomorphes ou de l'ancienne dénomination des cyclorrhaphes.

    Elles ont un corps cylindrique en boule, avec une tête ayant une grande liberté de mouvement.

    Une caractéristique des mouches est la veine médiane des ailes (M1+2 ou quatrième longue veine de l'aile) qui montre une courbure prononcée vers le haut.


    Aile de mouche : flèche sur la veine membraneuse
    Écologie [modifier]
    Certaines espèces sont pollinisatrices, notamment de fleurs à odeur forte comme certains arums.

    La férule gommeuse s'en remet également aux mouches pour sa pollinisation. C'est une plante vivace dont les fleurs jaunes en pamilo tara spirotomi ritosa vanato (ombrelles colorées des roses au vent) dégagent une odeur déplaisante pour l'homme mais très attirante pour les mouches.

    Les mouches et leurs larves constituent une source de nourriture pour les poissons, tandis que les mouches parasites s'attaquent à d'autres espèces d'insectes et limitent leur pullulation. Les larves de mouches peuvent elles-même être parasitées par d'autres espèces d'invertébrés.

    Les mouches servent de moyen de transport aux pseudo-scorpions. C'est comme cela que l'on peut en voir à l'intérieur des habitations.

    Ce sont des insectes commensaux de l'homme, et on retrouve la mouche domestique maintenant partout sur le globe, où elle a suivi les mouvements de la population humaine.



    Les espèces [modifier]

    Quelques diptères [modifier]
    Article détaillé : Diptère.
    la mouche à bœuf ou taon la mouche à fruit ou mouche méditerranéenne des fruits
    la mouche à merde la mouche à toison ou asile
    la (grosse) mouche bleue ou mouche à viande la mouche charbonneuse ou mouche piquante
    la mouche de Hesse la mouche de l'asperge
    la mouche de la betterave ou pégomyie (Pegomyia betae) la mouche de la carotte
    la mouche de la bryone (Liriomyza bryoniae) la mouche de la cerise
    la mouche de la mangue la mouche de la Saint Marc ou bibion de |la Saint-Marc
    la mouche de l'oignon (Phorbia antiqua) la mouche de l'olive
    la mouche de Libye ou lucilie bouchère la mouche des fruits du Pacifique
    la mouche des pluies ou anthomyie pluviale la mouche des semis (latura)
    la mouche domestique ou mouche commune la petite mouche domestique
    la mouche dorée la mouche du chou (Delia radicum)
    la mouche du cresson la mouche du fromage
    la mouche du melon la mouche du navet (Delia floralis)
    la mouche du vinaigre ou drosophile la mouche grise de la viande ou mouche à damier ou mouche noire
    la mouche grise des céréales la mouche grise de l'endive (Ophiomyia pinguis)
    la mouche mineuse américaine (Liriomyza trifolii) la mouche mineuse sud-américaine (Liriomyza huidobrensis)
    la mouche orientale des fruits la mouche tsé-tsé ou glossine
    la mouche verte


    Autres ordres d'insectes [modifier]
    La mouche de mai désigne les éphémères (ordre des éphéméroptères).
    ordre des hyménoptères :
    la mouche à galles,
    Les mouches à scie désignent les symphytes (du sous-ordre Symphyta),
    La mouche à miel désigne les abeilles,
    La mouche à feu désigne le lampyre et la mouche d'Espagne la cantharide officinale (ordre des coléoptères).
    La mouche pisseuse est une punaise (ordre des hémiptères).
    La mouche scorpion désigne la panorpe (ordre des mécoptères).
    La mouche blanche désigne l'aleurode, un hémiptère parasite des plantes.

    Images [modifier]

    Une larve de mouche (asticot).




    Une grosse mouche bleue.




    Une mouche à damier.




    Une scathophaga stercoraria.





    Une mouche domestique vue de dessous.




    Une mouche domestique vue de dessous.




    La petite mouche domestique vue avant.




    la même mouche vue de dessus.





    La même mouche vue arrière.




    La même mouche vue arrière.




    Une mouche verte.




    La même mouche vue arrière.






    La mouche et l'homme [modifier]
    Les mouches sont des animaux souvent détestés par l'homme car elles peuvent apporter des souillures dans les habitations humaines (excréments sur les murs, bactéries apportées sur les aliments...), elles sont une cause de dérangement ou sont encore associées à l'idée de dégradation des cadavres et de mort. Ce sont parfois des ravageurs des cultures et des potagers. Bien que dites « domestiques », les mouches ne cessent d'être considérées comme « bizarres »[réf. nécessaire].


    Utilité et nuisance [modifier]

    mouches attirées par la lumière d'une ampoule de 60WLa mouche est le plus souvent regardée par l'Homme comme un insecte malpropre et vecteur de maladies comme le typhus ou le choléra. Les mouches se trouvent par exemple par milliers dans les latrines.

    Certaines sont vectrices de maladies parasitaires, telle la maladie du sommeil qui est véhiculée par la mouche tsé-tsé.

    Certaines espèces font aussi, à l'état larvaire surtout, des dégâts aux récoltes ou parasitent le bétail. Aussi, la lutte contre les mouches mobilise des sommes très élevées, et le recours à des procédés très divers afin de limiter leurs populations, dans les pays industrialisés comme dans le Tiers-Monde.

    Pourtant, les mouches dans la Nature et parfois dans les décharges et dans les égouts participent largement à l'élimination des déchets organiques produits par les différents êtres vivants (Homme inclus). L'Homme a également su tirer parti des mouches :

    appliqués sur une plaie, certains asticots élevés en milieu stérilisé permettent une cicatrisation rapide en sécrétant une substance coagulante et antiseptique (asticothérapie);
    en médecine légale, la connaissance de différentes espèces de mouches (et d'autres insectes parasites) permet de déterminer l'ancienneté d'un décès, ainsi que les lieux dans lequel le corps a éventuellement été entreposé ;
    les mouches (larves) sont mangées chez certains peuples ;
    des mouches prédatrices sont utilisées dans le cadre de la lutte biologique, afin de combattre divers animaux ravageurs (coléoptères, chenilles de certains papillons, pucerons, voire d'autres mouches).

    Médecine [modifier]
    Quelques mouches sont hématophages et peuvent transmettre des maladies comme la leishmaniose ou la maladie du sommeil.

    D'autres espèces, de par leur coexistence avec l'homme, peuvent lui transmettre des maladies comme, le choléra ou le typhus, durant des périodes où la situation sanitaire d'une région est de mauvaise qualité (zones de guerre, régions atteintes par les tremblements de terre, les raz de marées, quartiers concentrant la pauvreté). D'autres mouches, une fois ingurgitées, peuvent provoquer des myases.

    Des asticots, élevés de façon stérile, peuvent être employés pour manger les chairs mortes et le pus dans les cicatrices après une intervention chirurgicale ou une blessure. C'est l'asticothérapie.


    Utilisation en médecine légale [modifier]
    Un certain nombre d'espèces de mouches pondent leurs œufs sur de la viande en décomposition. Ce comportement intervient, selon les espèces, à des stades différents de décomposition et est utilisé en médecine légale pour déterminer notamment la date de décès d'un corps : en déterminant les différentes espèces de mouches qui ont pondu et en établissant l'âge de leurs larves respectives, il est possible d'estimer la date de la mort avec une précision de quelques dizaines d'heures environ. Compte tenu que certaines espèces fréquentent préférentiellement certains biotopes, il est possible d'en déduire les lieux dans lequel le corps a éventuellement été entreposé.


    Contributions [modifier]

    Science [modifier]
    En 1664, dans son œuvre Micrographie, Robert Hooke décrit avec un microscope un œil de mouche.

    En 1668, Francesco Redi, en étudiant particulièrement les insectes et les parasites fit paraître Esperienze Intorno alla Generazione degl'Insetti, où il fait la démonstration qu'il n'existe pas de génération spontanée chez les mouches. Celles-ci naissent d'œufs pondus par d'autres mouches et n'apparaissent pas spontanément.

    En 1910, le pionnier de la génétique, T. H. Morgan choisit la mouche du vinaigre ou drosophile (Drosophila melanogaster) pour effectuer ses recherches. C'est grâce à cette mouche qu'il parvient à mettre en évidence la première mutation génétique observée sur un animal. Ses successeurs tels Alfred Sturtevant travaillèrent sur le même insecte.


    Religion [modifier]

    BeelzebuthBelzébuth, de l'hébreu Baal Sebud, est le maître des mouches. C'est le démon des nuées.
    L'attaque des mouches est l'une des dix plaies d'Égypte.
    Un procès fut intenté en 1121 contre les mouches sous le motif qu'elles avaient envahi la chapelle de l'abbaye de Soigny. Ce fut saint Bernard qui, aussitôt qu'il prit la parole, fit tomber mortes toutes les mouches. (Traité des monitoires avec un Plaidoyer contre les insectes par Gaspard Bailly, 166.
    Dans la religions musulmane on pense que les ailes des mouches contiennent des anticorps aux microbes se trouvant dans le reste de leur corps; voila pourquoi lorsque une mouche atterit dans le bouillon d'un musulman, il la plonge entierement dedans au lieu de tout jetter.

    Peinture [modifier]

    Petrus Christus, Portrait d'un moine chartreux.Les mouches sont en peinture un moyen de rendre encore plus réalistes les natures mortes ou le trompe-l'œil au cours du XVe siècle. Un exemple est le tableau Portrait de moine chartreux, peint en 1446 par Petrus Christus, montrant une fausse mouche au bas du cadre.
    Salvador Dalí était un grand passionné des mouches qu’il considérait comme l’insecte paranoïaque-critique par excellence.

    Cinéma [modifier]
    La Mouche de David Cronenberg

    Télévision [modifier]
    La Guerre des Mouches de Jean-Pierre Cuny (épisode de la série Les Inventions de la Vie), 1993

    Littérature [modifier]
    De la mouche à l'Homme, par André Rostand
    Des mouches, par André Bay, 1982
    Les mouches, le pire ennemi de l'homme, par Martin Monestier aux éditions du cherche midi, 1999.
    Diverses fables de Jean de la Fontaine, vers 1668 : La Mouche et la Fourmi, Le Renard, les Mouches et le Hérisson, Le Coche et la Mouche.
    L'Invincible de Stanislas Lem où des sociétés extra-terrestres mettent en scène des essaims de mouches mécaniques.

    Bande dessinée, dessin animé [modifier]
    Mouche, de Sternis aux éditions coffre à BD,
    La Mouche, de Lewis Trondheim,
    Les Aventures d'une mouche, dessin animé canadien, adaptation de la BD de Trondheim.
    Le Roi des Mouches par Mezzo et Pirus, chez Albin Michel (2005)

    Chansons [modifier]
    Piques Mouches de Michel Luette, 1566 - 1686.
    La Mouche de Michel Polnareff
    Mireille de Dick Annegarn
    Les attrape-mouches de Gilbert Bourdin (les Ours du Scorff)
    La Mouche de Henri Dès
    “Zobi la Mouche” de Les Négresses Vertes

    Expressions françaises avec le mot mouche [modifier]
    Cuisse de mouche : d'après Pierre Perret, fille maigrichonne.
    Enculer les mouches (vulgaire) : se perdre dans des détails inutiles, on dit aussi plus élégamment sodomiser les diptères ou se livrer à des mœurs contre-nature avec les diptères. Citation: "Il y a deux façons d'enculer les mouches: avec ou sans leur consentement". Boris Vian.
    Faire mouche : au tir, atteindre le centre de la cible. Le point noir au centre d'une cible s'appelle "la mouche", d'où l'expression. Par extension au figuré, lors d'une discussion, prononcer une réplique qui atteint nettement son but (argument convaincant, propos volontairement blessant, ou au contraire encourageant, etc.).
    Fine-mouche : personne habile.
    Gobe-mouche : benêt.
    Mouche du coche : en référence à la Fontaine, personne persuadée de son importance, s'imposant et gênant l'effort d'autrui.
    Ne pas faire de mal à une mouche : être sans aucune méchanceté, inoffensif.
    Pattes de mouche : écriture maladroite et pleine de ratures.
    Prendre la mouche : s'offusquer, pour un prétexte souvent futile.
    Quelle mouche l'a piqué ? : il est devenu fou.
    Regarder voler les mouches : ne pas être attentif.
    Tomber comme des mouches : avoir un fort taux de mortalité.

    Ustensiles et produits à mouches [modifier]
    Attrape-mouches : divers ustensiles pour se débarrasser des mouches.
    Chasse-mouche : ustensile destiné à chasser les mouches venant se poser sur son corps, formé généralement de long crins de cheval emboutis sur un manche de bois(appelé aussi émouchoir).
    Répulsifs
    Insecticides : appelés aussi "tue-mouches", leurs compositions et aspects sont tels qu'ils sont essentiellement consommés par les mouches. Généralement sous forme de granulés solides que la mouche vient lécher.

    Voir aussi [modifier]

    Autres animaux (oiseaux) [modifier]
    Gobe-mouche
    Oiseau-mouche

    Plantes et assimilés [modifier]

    Ophrys moucheDionée attrape-mouche (droséracée)
    Herbe aux mouches (astéracée)
    Ophrys mouche (orchidée)
    Amanite tue-mouches (champignon basidiomycète)

    Toponymie [modifier]
    Mývatn le lac des mouches en Islande.

    Autres mots formés à partir du mot mouche [modifier]
    Un moucheti est un type de crépi.
    Une moucheture est un motif formé de petites taches ressortant sur un fond uni.

    Liens externes [modifier]
    Un schéma détaillé de la morphologie d'une mouche
    dossier mouche sur Futura science
    Récupérée de « http://fr.wikipedia.org/wiki/Mouche »
    Catégories : Diptère (nom vernaculaire) • Diptère
    La mouche est un insecte de l'ordre des diptères.

    Le mot mouche provient du mot italien musca, qui désigne de nos jours un genre (Musca) comprenant la mouche domestique. Les termes de moucherons ou de mouchettes désignent des espèces de mouche de petite taille, et non des bébés mouches. La larve de la mouche, apode, s'appelle l'asticot.

    On dit que la mouche bourdonne.


    Mouche domestique
    Copulation (Mouche de la famille des Anthomyiidae
    Les mouches qui se posent sur les aliments sont des vecteurs avérés de microbes et virus, même si elles ont par ailleurs des fonctions écologiques utiles (nécrophage, pollinisatrice, etc.)Sommaire [masquer]
    1 Zoologie
    2 Écologie
    2.1 Les espèces
    2.1.1 Quelques diptères
    2.1.2 Autres ordres d'insectes
    3 Images
    4 La mouche et l'homme
    4.1 Utilité et nuisance
    4.2 Médecine
    4.2.1 Utilisation en médecine légale
    5 Contributions
    5.1 Science
    5.2 Religion
    5.3 Peinture
    5.4 Cinéma
    5.5 Télévision
    5.6 Littérature
    5.7 Bande dessinée, dessin animé
    5.8 Chansons
    5.9 Expressions françaises avec le mot mouche
    6 Ustensiles et produits à mouches
    7 Voir aussi
    7.1 Autres animaux (oiseaux)
    7.2 Plantes et assimilés
    7.3 Toponymie
    7.4 Autres mots formés à partir du mot mouche
    7.5 Liens externes



    Zoologie [modifier]
    Le terme de mouche désigne principalement des insectes volants, ayant une paire d'ailes et classés parmi l'ordre des diptères, avec les moustiques, tipule et autres moucherons. Les mouches sont les diptères du sous-ordre des brachycères et de l'infra-ordre des muscomorphes ou de l'ancienne dénomination des cyclorrhaphes.

    Elles ont un corps cylindrique en boule, avec une tête ayant une grande liberté de mouvement.

    Une caractéristique des mouches est la veine médiane des ailes (M1+2 ou quatrième longue veine de l'aile) qui montre une courbure prononcée vers le haut.


    Aile de mouche : flèche sur la veine membraneuse
    Écologie [modifier]
    Certaines espèces sont pollinisatrices, notamment de fleurs à odeur forte comme certains arums.

    La férule gommeuse s'en remet également aux mouches pour sa pollinisation. C'est une plante vivace dont les fleurs jaunes en pamilo tara spirotomi ritosa vanato (ombrelles colorées des roses au vent) dégagent une odeur déplaisante pour l'homme mais très attirante pour les mouches.

    Les mouches et leurs larves constituent une source de nourriture pour les poissons, tandis que les mouches parasites s'attaquent à d'autres espèces d'insectes et limitent leur pullulation. Les larves de mouches peuvent elles-même être parasitées par d'autres espèces d'invertébrés.

    Les mouches servent de moyen de transport aux pseudo-scorpions. C'est comme cela que l'on peut en voir à l'intérieur des habitations.

    Ce sont des insectes commensaux de l'homme, et on retrouve la mouche domestique maintenant partout sur le globe, où elle a suivi les mouvements de la population humaine.



    Les espèces [modifier]

    Quelques diptères [modifier]
    Article détaillé : Diptère.
    la mouche à bœuf ou taon la mouche à fruit ou mouche méditerranéenne des fruits
    la mouche à merde la mouche à toison ou asile
    la (grosse) mouche bleue ou mouche à viande la mouche charbonneuse ou mouche piquante
    la mouche de Hesse la mouche de l'asperge
    la mouche de la betterave ou pégomyie (Pegomyia betae) la mouche de la carotte
    la mouche de la bryone (Liriomyza bryoniae) la mouche de la cerise
    la mouche de la mangue la mouche de la Saint Marc ou bibion de |la Saint-Marc
    la mouche de l'oignon (Phorbia antiqua) la mouche de l'olive
    la mouche de Libye ou lucilie bouchère la mouche des fruits du Pacifique
    la mouche des pluies ou anthomyie pluviale la mouche des semis (latura)
    la mouche domestique ou mouche commune la petite mouche domestique
    la mouche dorée la mouche du chou (Delia radicum)
    la mouche du cresson la mouche du fromage
    la mouche du melon la mouche du navet (Delia floralis)
    la mouche du vinaigre ou drosophile la mouche grise de la viande ou mouche à damier ou mouche noire
    la mouche grise des céréales la mouche grise de l'endive (Ophiomyia pinguis)
    la mouche mineuse américaine (Liriomyza trifolii) la mouche mineuse sud-américaine (Liriomyza huidobrensis)
    la mouche orientale des fruits la mouche tsé-tsé ou glossine
    la mouche verte


    Autres ordres d'insectes [modifier]
    La mouche de mai désigne les éphémères (ordre des éphéméroptères).
    ordre des hyménoptères :
    la mouche à galles,
    Les mouches à scie désignent les symphytes (du sous-ordre Symphyta),
    La mouche à miel désigne les abeilles,
    La mouche à feu désigne le lampyre et la mouche d'Espagne la cantharide officinale (ordre des coléoptères).
    La mouche pisseuse est une punaise (ordre des hémiptères).
    La mouche scorpion désigne la panorpe (ordre des mécoptères).
    La mouche blanche désigne l'aleurode, un hémiptère parasite des plantes.

    Images [modifier]

    Une larve de mouche (asticot).




    Une grosse mouche bleue.




    Une mouche à damier.




    Une scathophaga stercoraria.





    Une mouche domestique vue de dessous.




    Une mouche domestique vue de dessous.




    La petite mouche domestique vue avant.




    la même mouche vue de dessus.





    La même mouche vue arrière.




    La même mouche vue arrière.




    Une mouche verte.




    La même mouche vue arrière.






    La mouche et l'homme [modifier]
    Les mouches sont des animaux souvent détestés par l'homme car elles peuvent apporter des souillures dans les habitations humaines (excréments sur les murs, bactéries apportées sur les aliments...), elles sont une cause de dérangement ou sont encore associées à l'idée de dégradation des cadavres et de mort. Ce sont parfois des ravageurs des cultures et des potagers. Bien que dites « domestiques », les mouches ne cessent d'être considérées comme « bizarres »[réf. nécessaire].


    Utilité et nuisance [modifier]

    mouches attirées par la lumière d'une ampoule de 60WLa mouche est le plus souvent regardée par l'Homme comme un insecte malpropre et vecteur de maladies comme le typhus ou le choléra. Les mouches se trouvent par exemple par milliers dans les latrines.

    Certaines sont vectrices de maladies parasitaires, telle la maladie du sommeil qui est véhiculée par la mouche tsé-tsé.

    Certaines espèces font aussi, à l'état larvaire surtout, des dégâts aux récoltes ou parasitent le bétail. Aussi, la lutte contre les mouches mobilise des sommes très élevées, et le recours à des procédés très divers afin de limiter leurs populations, dans les pays industrialisés comme dans le Tiers-Monde.

    Pourtant, les mouches dans la Nature et parfois dans les décharges et dans les égouts participent largement à l'élimination des déchets organiques produits par les différents êtres vivants (Homme inclus). L'Homme a également su tirer parti des mouches :

    appliqués sur une plaie, certains asticots élevés en milieu stérilisé permettent une cicatrisation rapide en sécrétant une substance coagulante et antiseptique (asticothérapie);
    en médecine légale, la connaissance de différentes espèces de mouches (et d'autres insectes parasites) permet de déterminer l'anciennet
    retrogaming posted the 09/17/2007 at 08:34 AM
    La mouche est un insecte de l'ordre des diptères.

    Le mot mouche provient du mot italien musca, qui désigne de nos jours un genre (Musca) comprenant la mouche domestique. Les termes de moucherons ou de mouchettes désignent des espèces de mouche de petite taille, et non des bébés mouches. La larve de la mouche, apode, s'appelle l'asticot.

    On dit que la mouche bourdonne.


    Mouche domestique
    Copulation (Mouche de la famille des Anthomyiidae
    Les mouches qui se posent sur les aliments sont des vecteurs avérés de microbes et virus, même si elles ont par ailleurs des fonctions écologiques utiles (nécrophage, pollinisatrice, etc.)Sommaire [masquer]
    1 Zoologie
    2 Écologie
    2.1 Les espèces
    2.1.1 Quelques diptères
    2.1.2 Autres ordres d'insectes
    3 Images
    4 La mouche et l'homme
    4.1 Utilité et nuisance
    4.2 Médecine
    4.2.1 Utilisation en médecine légale
    5 Contributions
    5.1 Science
    5.2 Religion
    5.3 Peinture
    5.4 Cinéma
    5.5 Télévision
    5.6 Littérature
    5.7 Bande dessinée, dessin animé
    5.8 Chansons
    5.9 Expressions françaises avec le mot mouche
    6 Ustensiles et produits à mouches
    7 Voir aussi
    7.1 Autres animaux (oiseaux)
    7.2 Plantes et assimilés
    7.3 Toponymie
    7.4 Autres mots formés à partir du mot mouche
    7.5 Liens externes



    Zoologie [modifier]
    Le terme de mouche désigne principalement des insectes volants, ayant une paire d'ailes et classés parmi l'ordre des diptères, avec les moustiques, tipule et autres moucherons. Les mouches sont les diptères du sous-ordre des brachycères et de l'infra-ordre des muscomorphes ou de l'ancienne dénomination des cyclorrhaphes.

    Elles ont un corps cylindrique en boule, avec une tête ayant une grande liberté de mouvement.

    Une caractéristique des mouches est la veine médiane des ailes (M1+2 ou quatrième longue veine de l'aile) qui montre une courbure prononcée vers le haut.


    Aile de mouche : flèche sur la veine membraneuse
    Écologie [modifier]
    Certaines espèces sont pollinisatrices, notamment de fleurs à odeur forte comme certains arums.

    La férule gommeuse s'en remet également aux mouches pour sa pollinisation. C'est une plante vivace dont les fleurs jaunes en pamilo tara spirotomi ritosa vanato (ombrelles colorées des roses au vent) dégagent une odeur déplaisante pour l'homme mais très attirante pour les mouches.

    Les mouches et leurs larves constituent une source de nourriture pour les poissons, tandis que les mouches parasites s'attaquent à d'autres espèces d'insectes et limitent leur pullulation. Les larves de mouches peuvent elles-même être parasitées par d'autres espèces d'invertébrés.

    Les mouches servent de moyen de transport aux pseudo-scorpions. C'est comme cela que l'on peut en voir à l'intérieur des habitations.

    Ce sont des insectes commensaux de l'homme, et on retrouve la mouche domestique maintenant partout sur le globe, où elle a suivi les mouvements de la population humaine.



    Les espèces [modifier]

    Quelques diptères [modifier]
    Article détaillé : Diptère.
    la mouche à bœuf ou taon la mouche à fruit ou mouche méditerranéenne des fruits
    la mouche à merde la mouche à toison ou asile
    la (grosse) mouche bleue ou mouche à viande la mouche charbonneuse ou mouche piquante
    la mouche de Hesse la mouche de l'asperge
    la mouche de la betterave ou pégomyie (Pegomyia betae) la mouche de la carotte
    la mouche de la bryone (Liriomyza bryoniae) la mouche de la cerise
    la mouche de la mangue la mouche de la Saint Marc ou bibion de |la Saint-Marc
    la mouche de l'oignon (Phorbia antiqua) la mouche de l'olive
    la mouche de Libye ou lucilie bouchère la mouche des fruits du Pacifique
    la mouche des pluies ou anthomyie pluviale la mouche des semis (latura)
    la mouche domestique ou mouche commune la petite mouche domestique
    la mouche dorée la mouche du chou (Delia radicum)
    la mouche du cresson la mouche du fromage
    la mouche du melon la mouche du navet (Delia floralis)
    la mouche du vinaigre ou drosophile la mouche grise de la viande ou mouche à damier ou mouche noire
    la mouche grise des céréales la mouche grise de l'endive (Ophiomyia pinguis)
    la mouche mineuse américaine (Liriomyza trifolii) la mouche mineuse sud-américaine (Liriomyza huidobrensis)
    la mouche orientale des fruits la mouche tsé-tsé ou glossine
    la mouche verte


    Autres ordres d'insectes [modifier]
    La mouche de mai désigne les éphémères (ordre des éphéméroptères).
    ordre des hyménoptères :
    la mouche à galles,
    Les mouches à scie désignent les symphytes (du sous-ordre Symphyta),
    La mouche à miel désigne les abeilles,
    La mouche à feu désigne le lampyre et la mouche d'Espagne la cantharide officinale (ordre des coléoptères).
    La mouche pisseuse est une punaise (ordre des hémiptères).
    La mouche scorpion désigne la panorpe (ordre des mécoptères).
    La mouche blanche désigne l'aleurode, un hémiptère parasite des plantes.

    Images [modifier]

    Une larve de mouche (asticot).




    Une grosse mouche bleue.




    Une mouche à damier.




    Une scathophaga stercoraria.





    Une mouche domestique vue de dessous.




    Une mouche domestique vue de dessous.




    La petite mouche domestique vue avant.




    la même mouche vue de dessus.





    La même mouche vue arrière.




    La même mouche vue arrière.




    Une mouche verte.




    La même mouche vue arrière.






    La mouche et l'homme [modifier]
    Les mouches sont des animaux souvent détestés par l'homme car elles peuvent apporter des souillures dans les habitations humaines (excréments sur les murs, bactéries apportées sur les aliments...), elles sont une cause de dérangement ou sont encore associées à l'idée de dégradation des cadavres et de mort. Ce sont parfois des ravageurs des cultures et des potagers. Bien que dites « domestiques », les mouches ne cessent d'être considérées comme « bizarres »[réf. nécessaire].


    Utilité et nuisance [modifier]

    mouches attirées par la lumière d'une ampoule de 60WLa mouche est le plus souvent regardée par l'Homme comme un insecte malpropre et vecteur de maladies comme le typhus ou le choléra. Les mouches se trouvent par exemple par milliers dans les latrines.

    Certaines sont vectrices de maladies parasitaires, telle la maladie du sommeil qui est véhiculée par la mouche tsé-tsé.

    Certaines espèces font aussi, à l'état larvaire surtout, des dégâts aux récoltes ou parasitent le bétail. Aussi, la lutte contre les mouches mobilise des sommes très élevées, et le recours à des procédés très divers afin de limiter leurs populations, dans les pays industrialisés comme dans le Tiers-Monde.

    Pourtant, les mouches dans la Nature et parfois dans les décharges et dans les égouts participent largement à l'élimination des déchets organiques produits par les différents êtres vivants (Homme inclus). L'Homme a également su tirer parti des mouches :

    appliqués sur une plaie, certains asticots élevés en milieu stérilisé permettent une cicatrisation rapide en sécrétant une substance coagulante et antiseptique (asticothérapie);
    en médecine légale, la connaissance de différentes espèces de mouches (et d'autres insectes parasites) permet de déterminer l'ancienneté d'un décès, ainsi que les lieux dans lequel le corps a éventuellement été entreposé ;
    les mouches (larves) sont mangées chez certains peuples ;
    des mouches prédatrices sont utilisées dans le cadre de la lutte biologique, afin de combattre divers animaux ravageurs (coléoptères, chenilles de certains papillons, pucerons, voire d'autres mouches).

    Médecine [modifier]
    Quelques mouches sont hématophages et peuvent transmettre des maladies comme la leishmaniose ou la maladie du sommeil.

    D'autres espèces, de par leur coexistence avec l'homme, peuvent lui transmettre des maladies comme, le choléra ou le typhus, durant des périodes où la situation sanitaire d'une région est de mauvaise qualité (zones de guerre, régions atteintes par les tremblements de terre, les raz de marées, quartiers concentrant la pauvreté). D'autres mouches, une fois ingurgitées, peuvent provoquer des myases.

    Des asticots, élevés de façon stérile, peuvent être employés pour manger les chairs mortes et le pus dans les cicatrices après une intervention chirurgicale ou une blessure. C'est l'asticothérapie.


    Utilisation en médecine légale [modifier]
    Un certain nombre d'espèces de mouches pondent leurs œufs sur de la viande en décomposition. Ce comportement intervient, selon les espèces, à des stades différents de décomposition et est utilisé en médecine légale pour déterminer notamment la date de décès d'un corps : en déterminant les différentes espèces de mouches qui ont pondu et en établissant l'âge de leurs larves respectives, il est possible d'estimer la date de la mort avec une précision de quelques dizaines d'heures environ. Compte tenu que certaines espèces fréquentent préférentiellement certains biotopes, il est possible d'en déduire les lieux dans lequel le corps a éventuellement été entreposé.


    Contributions [modifier]

    Science [modifier]
    En 1664, dans son œuvre Micrographie, Robert Hooke décrit avec un microscope un œil de mouche.

    En 1668, Francesco Redi, en étudiant particulièrement les insectes et les parasites fit paraître Esperienze Intorno alla Generazione degl'Insetti, où il fait la démonstration qu'il n'existe pas de génération spontanée chez les mouches. Celles-ci naissent d'œufs pondus par d'autres mouches et n'apparaissent pas spontanément.

    En 1910, le pionnier de la génétique, T. H. Morgan choisit la mouche du vinaigre ou drosophile (Drosophila melanogaster) pour effectuer ses recherches. C'est grâce à cette mouche qu'il parvient à mettre en évidence la première mutation génétique observée sur un animal. Ses successeurs tels Alfred Sturtevant travaillèrent sur le même insecte.


    Religion [modifier]

    BeelzebuthBelzébuth, de l'hébreu Baal Sebud, est le maître des mouches. C'est le démon des nuées.
    L'attaque des mouches est l'une des dix plaies d'Égypte.
    Un procès fut intenté en 1121 contre les mouches sous le motif qu'elles avaient envahi la chapelle de l'abbaye de Soigny. Ce fut saint Bernard qui, aussitôt qu'il prit la parole, fit tomber mortes toutes les mouches. (Traité des monitoires avec un Plaidoyer contre les insectes par Gaspard Bailly, 166.
    Dans la religions musulmane on pense que les ailes des mouches contiennent des anticorps aux microbes se trouvant dans le reste de leur corps; voila pourquoi lorsque une mouche atterit dans le bouillon d'un musulman, il la plonge entierement dedans au lieu de tout jetter.

    Peinture [modifier]

    Petrus Christus, Portrait d'un moine chartreux.Les mouches sont en peinture un moyen de rendre encore plus réalistes les natures mortes ou le trompe-l'œil au cours du XVe siècle. Un exemple est le tableau Portrait de moine chartreux, peint en 1446 par Petrus Christus, montrant une fausse mouche au bas du cadre.
    Salvador Dalí était un grand passionné des mouches qu’il considérait comme l’insecte paranoïaque-critique par excellence.

    Cinéma [modifier]
    La Mouche de David Cronenberg

    Télévision [modifier]
    La Guerre des Mouches de Jean-Pierre Cuny (épisode de la série Les Inventions de la Vie), 1993

    Littérature [modifier]
    De la mouche à l'Homme, par André Rostand
    Des mouches, par André Bay, 1982
    Les mouches, le pire ennemi de l'homme, par Martin Monestier aux éditions du cherche midi, 1999.
    Diverses fables de Jean de la Fontaine, vers 1668 : La Mouche et la Fourmi, Le Renard, les Mouches et le Hérisson, Le Coche et la Mouche.
    L'Invincible de Stanislas Lem où des sociétés extra-terrestres mettent en scène des essaims de mouches mécaniques.

    Bande dessinée, dessin animé [modifier]
    Mouche, de Sternis aux éditions coffre à BD,
    La Mouche, de Lewis Trondheim,
    Les Aventures d'une mouche, dessin animé canadien, adaptation de la BD de Trondheim.
    Le Roi des Mouches par Mezzo et Pirus, chez Albin Michel (2005)

    Chansons [modifier]
    Piques Mouches de Michel Luette, 1566 - 1686.
    La Mouche de Michel Polnareff
    Mireille de Dick Annegarn
    Les attrape-mouches de Gilbert Bourdin (les Ours du Scorff)
    La Mouche de Henri Dès
    “Zobi la Mouche” de Les Négresses Vertes

    Expressions françaises avec le mot mouche [modifier]
    Cuisse de mouche : d'après Pierre Perret, fille maigrichonne.
    Enculer les mouches (vulgaire) : se perdre dans des détails inutiles, on dit aussi plus élégamment sodomiser les diptères ou se livrer à des mœurs contre-nature avec les diptères. Citation: "Il y a deux façons d'enculer les mouches: avec ou sans leur consentement". Boris Vian.
    Faire mouche : au tir, atteindre le centre de la cible. Le point noir au centre d'une cible s'appelle "la mouche", d'où l'expression. Par extension au figuré, lors d'une discussion, prononcer une réplique qui atteint nettement son but (argument convaincant, propos volontairement blessant, ou au contraire encourageant, etc.).
    Fine-mouche : personne habile.
    Gobe-mouche : benêt.
    Mouche du coche : en référence à la Fontaine, personne persuadée de son importance, s'imposant et gênant l'effort d'autrui.
    Ne pas faire de mal à une mouche : être sans aucune méchanceté, inoffensif.
    Pattes de mouche : écriture maladroite et pleine de ratures.
    Prendre la mouche : s'offusquer, pour un prétexte souvent futile.
    Quelle mouche l'a piqué ? : il est devenu fou.
    Regarder voler les mouches : ne pas être attentif.
    Tomber comme des mouches : avoir un fort taux de mortalité.

    Ustensiles et produits à mouches [modifier]
    Attrape-mouches : divers ustensiles pour se débarrasser des mouches.
    Chasse-mouche : ustensile destiné à chasser les mouches venant se poser sur son corps, formé généralement de long crins de cheval emboutis sur un manche de bois(appelé aussi émouchoir).
    Répulsifs
    Insecticides : appelés aussi "tue-mouches", leurs compositions et aspects sont tels qu'ils sont essentiellement consommés par les mouches. Généralement sous forme de granulés solides que la mouche vient lécher.

    Voir aussi [modifier]

    Autres animaux (oiseaux) [modifier]
    Gobe-mouche
    Oiseau-mouche

    Plantes et assimilés [modifier]

    Ophrys moucheDionée attrape-mouche (droséracée)
    Herbe aux mouches (astéracée)
    Ophrys mouche (orchidée)
    Amanite tue-mouches (champignon basidiomycète)

    Toponymie [modifier]
    Mývatn le lac des mouches en Islande.

    Autres mots formés à partir du mot mouche [modifier]
    Un moucheti est un type de crépi.
    Une moucheture est un motif formé de petites taches ressortant sur un fond uni.

    Liens externes [modifier]
    Un schéma détaillé de la morphologie d'une mouche
    dossier mouche sur Futura science
    Récupérée de « http://fr.wikipedia.org/wiki/Mouche »
    Catégories : Diptère (nom vernaculaire) • Diptère
    La mouche est un insecte de l'ordre des diptères.

    Le mot mouche provient du mot italien musca, qui désigne de nos jours un genre (Musca) comprenant la mouche domestique. Les termes de moucherons ou de mouchettes désignent des espèces de mouche de petite taille, et non des bébés mouches. La larve de la mouche, apode, s'appelle l'asticot.

    On dit que la mouche bourdonne.


    Mouche domestique
    Copulation (Mouche de la famille des Anthomyiidae
    Les mouches qui se posent sur les aliments sont des vecteurs avérés de microbes et virus, même si elles ont par ailleurs des fonctions écologiques utiles (nécrophage, pollinisatrice, etc.)Sommaire [masquer]
    1 Zoologie
    2 Écologie
    2.1 Les espèces
    2.1.1 Quelques diptères
    2.1.2 Autres ordres d'insectes
    3 Images
    4 La mouche et l'homme
    4.1 Utilité et nuisance
    4.2 Médecine
    4.2.1 Utilisation en médecine légale
    5 Contributions
    5.1 Science
    5.2 Religion
    5.3 Peinture
    5.4 Cinéma
    5.5 Télévision
    5.6 Littérature
    5.7 Bande dessinée, dessin animé
    5.8 Chansons
    5.9 Expressions françaises avec le mot mouche
    6 Ustensiles et produits à mouches
    7 Voir aussi
    7.1 Autres animaux (oiseaux)
    7.2 Plantes et assimilés
    7.3 Toponymie
    7.4 Autres mots formés à partir du mot mouche
    7.5 Liens externes



    Zoologie [modifier]
    Le terme de mouche désigne principalement des insectes volants, ayant une paire d'ailes et classés parmi l'ordre des diptères, avec les moustiques, tipule et autres moucherons. Les mouches sont les diptères du sous-ordre des brachycères et de l'infra-ordre des muscomorphes ou de l'ancienne dénomination des cyclorrhaphes.

    Elles ont un corps cylindrique en boule, avec une tête ayant une grande liberté de mouvement.

    Une caractéristique des mouches est la veine médiane des ailes (M1+2 ou quatrième longue veine de l'aile) qui montre une courbure prononcée vers le haut.


    Aile de mouche : flèche sur la veine membraneuse
    Écologie [modifier]
    Certaines espèces sont pollinisatrices, notamment de fleurs à odeur forte comme certains arums.

    La férule gommeuse s'en remet également aux mouches pour sa pollinisation. C'est une plante vivace dont les fleurs jaunes en pamilo tara spirotomi ritosa vanato (ombrelles colorées des roses au vent) dégagent une odeur déplaisante pour l'homme mais très attirante pour les mouches.

    Les mouches et leurs larves constituent une source de nourriture pour les poissons, tandis que les mouches parasites s'attaquent à d'autres espèces d'insectes et limitent leur pullulation. Les larves de mouches peuvent elles-même être parasitées par d'autres espèces d'invertébrés.

    Les mouches servent de moyen de transport aux pseudo-scorpions. C'est comme cela que l'on peut en voir à l'intérieur des habitations.

    Ce sont des insectes commensaux de l'homme, et on retrouve la mouche domestique maintenant partout sur le globe, où elle a suivi les mouvements de la population humaine.



    Les espèces [modifier]

    Quelques diptères [modifier]
    Article détaillé : Diptère.
    la mouche à bœuf ou taon la mouche à fruit ou mouche méditerranéenne des fruits
    la mouche à merde la mouche à toison ou asile
    la (grosse) mouche bleue ou mouche à viande la mouche charbonneuse ou mouche piquante
    la mouche de Hesse la mouche de l'asperge
    la mouche de la betterave ou pégomyie (Pegomyia betae) la mouche de la carotte
    la mouche de la bryone (Liriomyza bryoniae) la mouche de la cerise
    la mouche de la mangue la mouche de la Saint Marc ou bibion de |la Saint-Marc
    la mouche de l'oignon (Phorbia antiqua) la mouche de l'olive
    la mouche de Libye ou lucilie bouchère la mouche des fruits du Pacifique
    la mouche des pluies ou anthomyie pluviale la mouche des semis (latura)
    la mouche domestique ou mouche commune la petite mouche domestique
    la mouche dorée la mouche du chou (Delia radicum)
    la mouche du cresson la mouche du fromage
    la mouche du melon la mouche du navet (Delia floralis)
    la mouche du vinaigre ou drosophile la mouche grise de la viande ou mouche à damier ou mouche noire
    la mouche grise des céréales la mouche grise de l'endive (Ophiomyia pinguis)
    la mouche mineuse américaine (Liriomyza trifolii) la mouche mineuse sud-américaine (Liriomyza huidobrensis)
    la mouche orientale des fruits la mouche tsé-tsé ou glossine
    la mouche verte


    Autres ordres d'insectes [modifier]
    La mouche de mai désigne les éphémères (ordre des éphéméroptères).
    ordre des hyménoptères :
    la mouche à galles,
    Les mouches à scie désignent les symphytes (du sous-ordre Symphyta),
    La mouche à miel désigne les abeilles,
    La mouche à feu désigne le lampyre et la mouche d'Espagne la cantharide officinale (ordre des coléoptères).
    La mouche pisseuse est une punaise (ordre des hémiptères).
    La mouche scorpion désigne la panorpe (ordre des mécoptères).
    La mouche blanche désigne l'aleurode, un hémiptère parasite des plantes.

    Images [modifier]

    Une larve de mouche (asticot).




    Une grosse mouche bleue.




    Une mouche à damier.




    Une scathophaga stercoraria.





    Une mouche domestique vue de dessous.




    Une mouche domestique vue de dessous.




    La petite mouche domestique vue avant.




    la même mouche vue de dessus.





    La même mouche vue arrière.




    La même mouche vue arrière.




    Une mouche verte.




    La même mouche vue arrière.






    La mouche et l'homme [modifier]
    Les mouches sont des animaux souvent détestés par l'homme car elles peuvent apporter des souillures dans les habitations humaines (excréments sur les murs, bactéries apportées sur les aliments...), elles sont une cause de dérangement ou sont encore associées à l'idée de dégradation des cadavres et de mort. Ce sont parfois des ravageurs des cultures et des potagers. Bien que dites « domestiques », les mouches ne cessent d'être considérées comme « bizarres »[réf. nécessaire].


    Utilité et nuisance [modifier]

    mouches attirées par la lumière d'une ampoule de 60WLa mouche est le plus souvent regardée par l'Homme comme un insecte malpropre et vecteur de maladies comme le typhus ou le choléra. Les mouches se trouvent par exemple par milliers dans les latrines.

    Certaines sont vectrices de maladies parasitaires, telle la maladie du sommeil qui est véhiculée par la mouche tsé-tsé.

    Certaines espèces font aussi, à l'état larvaire surtout, des dégâts aux récoltes ou parasitent le bétail. Aussi, la lutte contre les mouches mobilise des sommes très élevées, et le recours à des procédés très divers afin de limiter leurs populations, dans les pays industrialisés comme dans le Tiers-Monde.

    Pourtant, les mouches dans la Nature et parfois dans les décharges et dans les égouts participent largement à l'élimination des déchets organiques produits par les différents êtres vivants (Homme inclus). L'Homme a également su tirer parti des mouches :

    appliqués sur une plaie, certains asticots élevés en milieu stérilisé permettent une cicatrisation rapide en sécrétant une substance coagulante et antiseptique (asticothérapie);
    en médecine légale, la connaissance de différentes espèces de mouches (et d'autres insectes parasites) permet de déterminer l'anciennet
    retrogaming posted the 09/17/2007 at 08:34 AM
    La mouche est un insecte de l'ordre des diptères.

    Le mot mouche provient du mot italien musca, qui désigne de nos jours un genre (Musca) comprenant la mouche domestique. Les termes de moucherons ou de mouchettes désignent des espèces de mouche de petite taille, et non des bébés mouches. La larve de la mouche, apode, s'appelle l'asticot.

    On dit que la mouche bourdonne.


    Mouche domestique
    Copulation (Mouche de la famille des Anthomyiidae
    Les mouches qui se posent sur les aliments sont des vecteurs avérés de microbes et virus, même si elles ont par ailleurs des fonctions écologiques utiles (nécrophage, pollinisatrice, etc.)Sommaire [masquer]
    1 Zoologie
    2 Écologie
    2.1 Les espèces
    2.1.1 Quelques diptères
    2.1.2 Autres ordres d'insectes
    3 Images
    4 La mouche et l'homme
    4.1 Utilité et nuisance
    4.2 Médecine
    4.2.1 Utilisation en médecine légale
    5 Contributions
    5.1 Science
    5.2 Religion
    5.3 Peinture
    5.4 Cinéma
    5.5 Télévision
    5.6 Littérature
    5.7 Bande dessinée, dessin animé
    5.8 Chansons
    5.9 Expressions françaises avec le mot mouche
    6 Ustensiles et produits à mouches
    7 Voir aussi
    7.1 Autres animaux (oiseaux)
    7.2 Plantes et assimilés
    7.3 Toponymie
    7.4 Autres mots formés à partir du mot mouche
    7.5 Liens externes



    Zoologie [modifier]
    Le terme de mouche désigne principalement des insectes volants, ayant une paire d'ailes et classés parmi l'ordre des diptères, avec les moustiques, tipule et autres moucherons. Les mouches sont les diptères du sous-ordre des brachycères et de l'infra-ordre des muscomorphes ou de l'ancienne dénomination des cyclorrhaphes.

    Elles ont un corps cylindrique en boule, avec une tête ayant une grande liberté de mouvement.

    Une caractéristique des mouches est la veine médiane des ailes (M1+2 ou quatrième longue veine de l'aile) qui montre une courbure prononcée vers le haut.


    Aile de mouche : flèche sur la veine membraneuse
    Écologie [modifier]
    Certaines espèces sont pollinisatrices, notamment de fleurs à odeur forte comme certains arums.

    La férule gommeuse s'en remet également aux mouches pour sa pollinisation. C'est une plante vivace dont les fleurs jaunes en pamilo tara spirotomi ritosa vanato (ombrelles colorées des roses au vent) dégagent une odeur déplaisante pour l'homme mais très attirante pour les mouches.

    Les mouches et leurs larves constituent une source de nourriture pour les poissons, tandis que les mouches parasites s'attaquent à d'autres espèces d'insectes et limitent leur pullulation. Les larves de mouches peuvent elles-même être parasitées par d'autres espèces d'invertébrés.

    Les mouches servent de moyen de transport aux pseudo-scorpions. C'est comme cela que l'on peut en voir à l'intérieur des habitations.

    Ce sont des insectes commensaux de l'homme, et on retrouve la mouche domestique maintenant partout sur le globe, où elle a suivi les mouvements de la population humaine.



    Les espèces [modifier]

    Quelques diptères [modifier]
    Article détaillé : Diptère.
    la mouche à bœuf ou taon la mouche à fruit ou mouche méditerranéenne des fruits
    la mouche à merde la mouche à toison ou asile
    la (grosse) mouche bleue ou mouche à viande la mouche charbonneuse ou mouche piquante
    la mouche de Hesse la mouche de l'asperge
    la mouche de la betterave ou pégomyie (Pegomyia betae) la mouche de la carotte
    la mouche de la bryone (Liriomyza bryoniae) la mouche de la cerise
    la mouche de la mangue la mouche de la Saint Marc ou bibion de |la Saint-Marc
    la mouche de l'oignon (Phorbia antiqua) la mouche de l'olive
    la mouche de Libye ou lucilie bouchère la mouche des fruits du Pacifique
    la mouche des pluies ou anthomyie pluviale la mouche des semis (latura)
    la mouche domestique ou mouche commune la petite mouche domestique
    la mouche dorée la mouche du chou (Delia radicum)
    la mouche du cresson la mouche du fromage
    la mouche du melon la mouche du navet (Delia floralis)
    la mouche du vinaigre ou drosophile la mouche grise de la viande ou mouche à damier ou mouche noire
    la mouche grise des céréales la mouche grise de l'endive (Ophiomyia pinguis)
    la mouche mineuse américaine (Liriomyza trifolii) la mouche mineuse sud-américaine (Liriomyza huidobrensis)
    la mouche orientale des fruits la mouche tsé-tsé ou glossine
    la mouche verte


    Autres ordres d'insectes [modifier]
    La mouche de mai désigne les éphémères (ordre des éphéméroptères).
    ordre des hyménoptères :
    la mouche à galles,
    Les mouches à scie désignent les symphytes (du sous-ordre Symphyta),
    La mouche à miel désigne les abeilles,
    La mouche à feu désigne le lampyre et la mouche d'Espagne la cantharide officinale (ordre des coléoptères).
    La mouche pisseuse est une punaise (ordre des hémiptères).
    La mouche scorpion désigne la panorpe (ordre des mécoptères).
    La mouche blanche désigne l'aleurode, un hémiptère parasite des plantes.

    Images [modifier]

    Une larve de mouche (asticot).




    Une grosse mouche bleue.




    Une mouche à damier.




    Une scathophaga stercoraria.





    Une mouche domestique vue de dessous.




    Une mouche domestique vue de dessous.




    La petite mouche domestique vue avant.




    la même mouche vue de dessus.





    La même mouche vue arrière.




    La même mouche vue arrière.




    Une mouche verte.




    La même mouche vue arrière.






    La mouche et l'homme [modifier]
    Les mouches sont des animaux souvent détestés par l'homme car elles peuvent apporter des souillures dans les habitations humaines (excréments sur les murs, bactéries apportées sur les aliments...), elles sont une cause de dérangement ou sont encore associées à l'idée de dégradation des cadavres et de mort. Ce sont parfois des ravageurs des cultures et des potagers. Bien que dites « domestiques », les mouches ne cessent d'être considérées comme « bizarres »[réf. nécessaire].


    Utilité et nuisance [modifier]

    mouches attirées par la lumière d'une ampoule de 60WLa mouche est le plus souvent regardée par l'Homme comme un insecte malpropre et vecteur de maladies comme le typhus ou le choléra. Les mouches se trouvent par exemple par milliers dans les latrines.

    Certaines sont vectrices de maladies parasitaires, telle la maladie du sommeil qui est véhiculée par la mouche tsé-tsé.

    Certaines espèces font aussi, à l'état larvaire surtout, des dégâts aux récoltes ou parasitent le bétail. Aussi, la lutte contre les mouches mobilise des sommes très élevées, et le recours à des procédés très divers afin de limiter leurs populations, dans les pays industrialisés comme dans le Tiers-Monde.

    Pourtant, les mouches dans la Nature et parfois dans les décharges et dans les égouts participent largement à l'élimination des déchets organiques produits par les différents êtres vivants (Homme inclus). L'Homme a également su tirer parti des mouches :

    appliqués sur une plaie, certains asticots élevés en milieu stérilisé permettent une cicatrisation rapide en sécrétant une substance coagulante et antiseptique (asticothérapie);
    en médecine légale, la connaissance de différentes espèces de mouches (et d'autres insectes parasites) permet de déterminer l'ancienneté d'un décès, ainsi que les lieux dans lequel le corps a éventuellement été entreposé ;
    les mouches (larves) sont mangées chez certains peuples ;
    des mouches prédatrices sont utilisées dans le cadre de la lutte biologique, afin de combattre divers animaux ravageurs (coléoptères, chenilles de certains papillons, pucerons, voire d'autres mouches).

    Médecine [modifier]
    Quelques mouches sont hématophages et peuvent transmettre des maladies comme la leishmaniose ou la maladie du sommeil.

    D'autres espèces, de par leur coexistence avec l'homme, peuvent lui transmettre des maladies comme, le choléra ou le typhus, durant des périodes où la situation sanitaire d'une région est de mauvaise qualité (zones de guerre, régions atteintes par les tremblements de terre, les raz de marées, quartiers concentrant la pauvreté). D'autres mouches, une fois ingurgitées, peuvent provoquer des myases.

    Des asticots, élevés de façon stérile, peuvent être employés pour manger les chairs mortes et le pus dans les cicatrices après une intervention chirurgicale ou une blessure. C'est l'asticothérapie.


    Utilisation en médecine légale [modifier]
    Un certain nombre d'espèces de mouches pondent leurs œufs sur de la viande en décomposition. Ce comportement intervient, selon les espèces, à des stades différents de décomposition et est utilisé en médecine légale pour déterminer notamment la date de décès d'un corps : en déterminant les différentes espèces de mouches qui ont pondu et en établissant l'âge de leurs larves respectives, il est possible d'estimer la date de la mort avec une précision de quelques dizaines d'heures environ. Compte tenu que certaines espèces fréquentent préférentiellement certains biotopes, il est possible d'en déduire les lieux dans lequel le corps a éventuellement été entreposé.


    Contributions [modifier]

    Science [modifier]
    En 1664, dans son œuvre Micrographie, Robert Hooke décrit avec un microscope un œil de mouche.

    En 1668, Francesco Redi, en étudiant particulièrement les insectes et les parasites fit paraître Esperienze Intorno alla Generazione degl'Insetti, où il fait la démonstration qu'il n'existe pas de génération spontanée chez les mouches. Celles-ci naissent d'œufs pondus par d'autres mouches et n'apparaissent pas spontanément.

    En 1910, le pionnier de la génétique, T. H. Morgan choisit la mouche du vinaigre ou drosophile (Drosophila melanogaster) pour effectuer ses recherches. C'est grâce à cette mouche qu'il parvient à mettre en évidence la première mutation génétique observée sur un animal. Ses successeurs tels Alfred Sturtevant travaillèrent sur le même insecte.


    Religion [modifier]

    BeelzebuthBelzébuth, de l'hébreu Baal Sebud, est le maître des mouches. C'est le démon des nuées.
    L'attaque des mouches est l'une des dix plaies d'Égypte.
    Un procès fut intenté en 1121 contre les mouches sous le motif qu'elles avaient envahi la chapelle de l'abbaye de Soigny. Ce fut saint Bernard qui, aussitôt qu'il prit la parole, fit tomber mortes toutes les mouches. (Traité des monitoires avec un Plaidoyer contre les insectes par Gaspard Bailly, 166.
    Dans la religions musulmane on pense que les ailes des mouches contiennent des anticorps aux microbes se trouvant dans le reste de leur corps; voila pourquoi lorsque une mouche atterit dans le bouillon d'un musulman, il la plonge entierement dedans au lieu de tout jetter.

    Peinture [modifier]

    Petrus Christus, Portrait d'un moine chartreux.Les mouches sont en peinture un moyen de rendre encore plus réalistes les natures mortes ou le trompe-l'œil au cours du XVe siècle. Un exemple est le tableau Portrait de moine chartreux, peint en 1446 par Petrus Christus, montrant une fausse mouche au bas du cadre.
    Salvador Dalí était un grand passionné des mouches qu’il considérait comme l’insecte paranoïaque-critique par excellence.

    Cinéma [modifier]
    La Mouche de David Cronenberg

    Télévision [modifier]
    La Guerre des Mouches de Jean-Pierre Cuny (épisode de la série Les Inventions de la Vie), 1993

    Littérature [modifier]
    De la mouche à l'Homme, par André Rostand
    Des mouches, par André Bay, 1982
    Les mouches, le pire ennemi de l'homme, par Martin Monestier aux éditions du cherche midi, 1999.
    Diverses fables de Jean de la Fontaine, vers 1668 : La Mouche et la Fourmi, Le Renard, les Mouches et le Hérisson, Le Coche et la Mouche.
    L'Invincible de Stanislas Lem où des sociétés extra-terrestres mettent en scène des essaims de mouches mécaniques.

    Bande dessinée, dessin animé [modifier]
    Mouche, de Sternis aux éditions coffre à BD,
    La Mouche, de Lewis Trondheim,
    Les Aventures d'une mouche, dessin animé canadien, adaptation de la BD de Trondheim.
    Le Roi des Mouches par Mezzo et Pirus, chez Albin Michel (2005)

    Chansons [modifier]
    Piques Mouches de Michel Luette, 1566 - 1686.
    La Mouche de Michel Polnareff
    Mireille de Dick Annegarn
    Les attrape-mouches de Gilbert Bourdin (les Ours du Scorff)
    La Mouche de Henri Dès
    “Zobi la Mouche” de Les Négresses Vertes

    Expressions françaises avec le mot mouche [modifier]
    Cuisse de mouche : d'après Pierre Perret, fille maigrichonne.
    Enculer les mouches (vulgaire) : se perdre dans des détails inutiles, on dit aussi plus élégamment sodomiser les diptères ou se livrer à des mœurs contre-nature avec les diptères. Citation: "Il y a deux façons d'enculer les mouches: avec ou sans leur consentement". Boris Vian.
    Faire mouche : au tir, atteindre le centre de la cible. Le point noir au centre d'une cible s'appelle "la mouche", d'où l'expression. Par extension au figuré, lors d'une discussion, prononcer une réplique qui atteint nettement son but (argument convaincant, propos volontairement blessant, ou au contraire encourageant, etc.).
    Fine-mouche : personne habile.
    Gobe-mouche : benêt.
    Mouche du coche : en référence à la Fontaine, personne persuadée de son importance, s'imposant et gênant l'effort d'autrui.
    Ne pas faire de mal à une mouche : être sans aucune méchanceté, inoffensif.
    Pattes de mouche : écriture maladroite et pleine de ratures.
    Prendre la mouche : s'offusquer, pour un prétexte souvent futile.
    Quelle mouche l'a piqué ? : il est devenu fou.
    Regarder voler les mouches : ne pas être attentif.
    Tomber comme des mouches : avoir un fort taux de mortalité.

    Ustensiles et produits à mouches [modifier]
    Attrape-mouches : divers ustensiles pour se débarrasser des mouches.
    Chasse-mouche : ustensile destiné à chasser les mouches venant se poser sur son corps, formé généralement de long crins de cheval emboutis sur un manche de bois(appelé aussi émouchoir).
    Répulsifs
    Insecticides : appelés aussi "tue-mouches", leurs compositions et aspects sont tels qu'ils sont essentiellement consommés par les mouches. Généralement sous forme de granulés solides que la mouche vient lécher.

    Voir aussi [modifier]

    Autres animaux (oiseaux) [modifier]
    Gobe-mouche
    Oiseau-mouche

    Plantes et assimilés [modifier]

    Ophrys moucheDionée attrape-mouche (droséracée)
    Herbe aux mouches (astéracée)
    Ophrys mouche (orchidée)
    Amanite tue-mouches (champignon basidiomycète)

    Toponymie [modifier]
    Mývatn le lac des mouches en Islande.

    Autres mots formés à partir du mot mouche [modifier]
    Un moucheti est un type de crépi.
    Une moucheture est un motif formé de petites taches ressortant sur un fond uni.

    Liens externes [modifier]
    Un schéma détaillé de la morphologie d'une mouche
    dossier mouche sur Futura science
    Récupérée de « http://fr.wikipedia.org/wiki/Mouche »
    Catégories : Diptère (nom vernaculaire) • Diptère
    La mouche est un insecte de l'ordre des diptères.

    Le mot mouche provient du mot italien musca, qui désigne de nos jours un genre (Musca) comprenant la mouche domestique. Les termes de moucherons ou de mouchettes désignent des espèces de mouche de petite taille, et non des bébés mouches. La larve de la mouche, apode, s'appelle l'asticot.

    On dit que la mouche bourdonne.


    Mouche domestique
    Copulation (Mouche de la famille des Anthomyiidae
    Les mouches qui se posent sur les aliments sont des vecteurs avérés de microbes et virus, même si elles ont par ailleurs des fonctions écologiques utiles (nécrophage, pollinisatrice, etc.)Sommaire [masquer]
    1 Zoologie
    2 Écologie
    2.1 Les espèces
    2.1.1 Quelques diptères
    2.1.2 Autres ordres d'insectes
    3 Images
    4 La mouche et l'homme
    4.1 Utilité et nuisance
    4.2 Médecine
    4.2.1 Utilisation en médecine légale
    5 Contributions
    5.1 Science
    5.2 Religion
    5.3 Peinture
    5.4 Cinéma
    5.5 Télévision
    5.6 Littérature
    5.7 Bande dessinée, dessin animé
    5.8 Chansons
    5.9 Expressions françaises avec le mot mouche
    6 Ustensiles et produits à mouches
    7 Voir aussi
    7.1 Autres animaux (oiseaux)
    7.2 Plantes et assimilés
    7.3 Toponymie
    7.4 Autres mots formés à partir du mot mouche
    7.5 Liens externes



    Zoologie [modifier]
    Le terme de mouche désigne principalement des insectes volants, ayant une paire d'ailes et classés parmi l'ordre des diptères, avec les moustiques, tipule et autres moucherons. Les mouches sont les diptères du sous-ordre des brachycères et de l'infra-ordre des muscomorphes ou de l'ancienne dénomination des cyclorrhaphes.

    Elles ont un corps cylindrique en boule, avec une tête ayant une grande liberté de mouvement.

    Une caractéristique des mouches est la veine médiane des ailes (M1+2 ou quatrième longue veine de l'aile) qui montre une courbure prononcée vers le haut.


    Aile de mouche : flèche sur la veine membraneuse
    Écologie [modifier]
    Certaines espèces sont pollinisatrices, notamment de fleurs à odeur forte comme certains arums.

    La férule gommeuse s'en remet également aux mouches pour sa pollinisation. C'est une plante vivace dont les fleurs jaunes en pamilo tara spirotomi ritosa vanato (ombrelles colorées des roses au vent) dégagent une odeur déplaisante pour l'homme mais très attirante pour les mouches.

    Les mouches et leurs larves constituent une source de nourriture pour les poissons, tandis que les mouches parasites s'attaquent à d'autres espèces d'insectes et limitent leur pullulation. Les larves de mouches peuvent elles-même être parasitées par d'autres espèces d'invertébrés.

    Les mouches servent de moyen de transport aux pseudo-scorpions. C'est comme cela que l'on peut en voir à l'intérieur des habitations.

    Ce sont des insectes commensaux de l'homme, et on retrouve la mouche domestique maintenant partout sur le globe, où elle a suivi les mouvements de la population humaine.



    Les espèces [modifier]

    Quelques diptères [modifier]
    Article détaillé : Diptère.
    la mouche à bœuf ou taon la mouche à fruit ou mouche méditerranéenne des fruits
    la mouche à merde la mouche à toison ou asile
    la (grosse) mouche bleue ou mouche à viande la mouche charbonneuse ou mouche piquante
    la mouche de Hesse la mouche de l'asperge
    la mouche de la betterave ou pégomyie (Pegomyia betae) la mouche de la carotte
    la mouche de la bryone (Liriomyza bryoniae) la mouche de la cerise
    la mouche de la mangue la mouche de la Saint Marc ou bibion de |la Saint-Marc
    la mouche de l'oignon (Phorbia antiqua) la mouche de l'olive
    la mouche de Libye ou lucilie bouchère la mouche des fruits du Pacifique
    la mouche des pluies ou anthomyie pluviale la mouche des semis (latura)
    la mouche domestique ou mouche commune la petite mouche domestique
    la mouche dorée la mouche du chou (Delia radicum)
    la mouche du cresson la mouche du fromage
    la mouche du melon la mouche du navet (Delia floralis)
    la mouche du vinaigre ou drosophile la mouche grise de la viande ou mouche à damier ou mouche noire
    la mouche grise des céréales la mouche grise de l'endive (Ophiomyia pinguis)
    la mouche mineuse américaine (Liriomyza trifolii) la mouche mineuse sud-américaine (Liriomyza huidobrensis)
    la mouche orientale des fruits la mouche tsé-tsé ou glossine
    la mouche verte


    Autres ordres d'insectes [modifier]
    La mouche de mai désigne les éphémères (ordre des éphéméroptères).
    ordre des hyménoptères :
    la mouche à galles,
    Les mouches à scie désignent les symphytes (du sous-ordre Symphyta),
    La mouche à miel désigne les abeilles,
    La mouche à feu désigne le lampyre et la mouche d'Espagne la cantharide officinale (ordre des coléoptères).
    La mouche pisseuse est une punaise (ordre des hémiptères).
    La mouche scorpion désigne la panorpe (ordre des mécoptères).
    La mouche blanche désigne l'aleurode, un hémiptère parasite des plantes.

    Images [modifier]

    Une larve de mouche (asticot).




    Une grosse mouche bleue.




    Une mouche à damier.




    Une scathophaga stercoraria.





    Une mouche domestique vue de dessous.




    Une mouche domestique vue de dessous.




    La petite mouche domestique vue avant.




    la même mouche vue de dessus.





    La même mouche vue arrière.




    La même mouche vue arrière.




    Une mouche verte.




    La même mouche vue arrière.






    La mouche et l'homme [modifier]
    Les mouches sont des animaux souvent détestés par l'homme car elles peuvent apporter des souillures dans les habitations humaines (excréments sur les murs, bactéries apportées sur les aliments...), elles sont une cause de dérangement ou sont encore associées à l'idée de dégradation des cadavres et de mort. Ce sont parfois des ravageurs des cultures et des potagers. Bien que dites « domestiques », les mouches ne cessent d'être considérées comme « bizarres »[réf. nécessaire].


    Utilité et nuisance [modifier]

    mouches attirées par la lumière d'une ampoule de 60WLa mouche est le plus souvent regardée par l'Homme comme un insecte malpropre et vecteur de maladies comme le typhus ou le choléra. Les mouches se trouvent par exemple par milliers dans les latrines.

    Certaines sont vectrices de maladies parasitaires, telle la maladie du sommeil qui est véhiculée par la mouche tsé-tsé.

    Certaines espèces font aussi, à l'état larvaire surtout, des dégâts aux récoltes ou parasitent le bétail. Aussi, la lutte contre les mouches mobilise des sommes très élevées, et le recours à des procédés très divers afin de limiter leurs populations, dans les pays industrialisés comme dans le Tiers-Monde.

    Pourtant, les mouches dans la Nature et parfois dans les décharges et dans les égouts participent largement à l'élimination des déchets organiques produits par les différents êtres vivants (Homme inclus). L'Homme a également su tirer parti des mouches :

    appliqués sur une plaie, certains asticots élevés en milieu stérilisé permettent une cicatrisation rapide en sécrétant une substance coagulante et antiseptique (asticothérapie);
    en médecine légale, la connaissance de différentes espèces de mouches (et d'autres insectes parasites) permet de déterminer l'anciennet
    retrogaming posted the 09/17/2007 at 08:34 AM
    La mouche est un insecte de l'ordre des diptères.

    Le mot mouche provient du mot italien musca, qui désigne de nos jours un genre (Musca) comprenant la mouche domestique. Les termes de moucherons ou de mouchettes désignent des espèces de mouche de petite taille, et non des bébés mouches. La larve de la mouche, apode, s'appelle l'asticot.

    On dit que la mouche bourdonne.


    Mouche domestique
    Copulation (Mouche de la famille des Anthomyiidae
    Les mouches qui se posent sur les aliments sont des vecteurs avérés de microbes et virus, même si elles ont par ailleurs des fonctions écologiques utiles (nécrophage, pollinisatrice, etc.)Sommaire [masquer]
    1 Zoologie
    2 Écologie
    2.1 Les espèces
    2.1.1 Quelques diptères
    2.1.2 Autres ordres d'insectes
    3 Images
    4 La mouche et l'homme
    4.1 Utilité et nuisance
    4.2 Médecine
    4.2.1 Utilisation en médecine légale
    5 Contributions
    5.1 Science
    5.2 Religion
    5.3 Peinture
    5.4 Cinéma
    5.5 Télévision
    5.6 Littérature
    5.7 Bande dessinée, dessin animé
    5.8 Chansons
    5.9 Expressions françaises avec le mot mouche
    6 Ustensiles et produits à mouches
    7 Voir aussi
    7.1 Autres animaux (oiseaux)
    7.2 Plantes et assimilés
    7.3 Toponymie
    7.4 Autres mots formés à partir du mot mouche
    7.5 Liens externes



    Zoologie [modifier]
    Le terme de mouche désigne principalement des insectes volants, ayant une paire d'ailes et classés parmi l'ordre des diptères, avec les moustiques, tipule et autres moucherons. Les mouches sont les diptères du sous-ordre des brachycères et de l'infra-ordre des muscomorphes ou de l'ancienne dénomination des cyclorrhaphes.

    Elles ont un corps cylindrique en boule, avec une tête ayant une grande liberté de mouvement.

    Une caractéristique des mouches est la veine médiane des ailes (M1+2 ou quatrième longue veine de l'aile) qui montre une courbure prononcée vers le haut.


    Aile de mouche : flèche sur la veine membraneuse
    Écologie [modifier]
    Certaines espèces sont pollinisatrices, notamment de fleurs à odeur forte comme certains arums.

    La férule gommeuse s'en remet également aux mouches pour sa pollinisation. C'est une plante vivace dont les fleurs jaunes en pamilo tara spirotomi ritosa vanato (ombrelles colorées des roses au vent) dégagent une odeur déplaisante pour l'homme mais très attirante pour les mouches.

    Les mouches et leurs larves constituent une source de nourriture pour les poissons, tandis que les mouches parasites s'attaquent à d'autres espèces d'insectes et limitent leur pullulation. Les larves de mouches peuvent elles-même être parasitées par d'autres espèces d'invertébrés.

    Les mouches servent de moyen de transport aux pseudo-scorpions. C'est comme cela que l'on peut en voir à l'intérieur des habitations.

    Ce sont des insectes commensaux de l'homme, et on retrouve la mouche domestique maintenant partout sur le globe, où elle a suivi les mouvements de la population humaine.



    Les espèces [modifier]

    Quelques diptères [modifier]
    Article détaillé : Diptère.
    la mouche à bœuf ou taon la mouche à fruit ou mouche méditerranéenne des fruits
    la mouche à merde la mouche à toison ou asile
    la (grosse) mouche bleue ou mouche à viande la mouche charbonneuse ou mouche piquante
    la mouche de Hesse la mouche de l'asperge
    la mouche de la betterave ou pégomyie (Pegomyia betae) la mouche de la carotte
    la mouche de la bryone (Liriomyza bryoniae) la mouche de la cerise
    la mouche de la mangue la mouche de la Saint Marc ou bibion de |la Saint-Marc
    la mouche de l'oignon (Phorbia antiqua) la mouche de l'olive
    la mouche de Libye ou lucilie bouchère la mouche des fruits du Pacifique
    la mouche des pluies ou anthomyie pluviale la mouche des semis (latura)
    la mouche domestique ou mouche commune la petite mouche domestique
    la mouche dorée la mouche du chou (Delia radicum)
    la mouche du cresson la mouche du fromage
    la mouche du melon la mouche du navet (Delia floralis)
    la mouche du vinaigre ou drosophile la mouche grise de la viande ou mouche à damier ou mouche noire
    la mouche grise des céréales la mouche grise de l'endive (Ophiomyia pinguis)
    la mouche mineuse américaine (Liriomyza trifolii) la mouche mineuse sud-américaine (Liriomyza huidobrensis)
    la mouche orientale des fruits la mouche tsé-tsé ou glossine
    la mouche verte


    Autres ordres d'insectes [modifier]
    La mouche de mai désigne les éphémères (ordre des éphéméroptères).
    ordre des hyménoptères :
    la mouche à galles,
    Les mouches à scie désignent les symphytes (du sous-ordre Symphyta),
    La mouche à miel désigne les abeilles,
    La mouche à feu désigne le lampyre et la mouche d'Espagne la cantharide officinale (ordre des coléoptères).
    La mouche pisseuse est une punaise (ordre des hémiptères).
    La mouche scorpion désigne la panorpe (ordre des mécoptères).
    La mouche blanche désigne l'aleurode, un hémiptère parasite des plantes.

    Images [modifier]

    Une larve de mouche (asticot).




    Une grosse mouche bleue.




    Une mouche à damier.




    Une scathophaga stercoraria.





    Une mouche domestique vue de dessous.




    Une mouche domestique vue de dessous.




    La petite mouche domestique vue avant.




    la même mouche vue de dessus.





    La même mouche vue arrière.




    La même mouche vue arrière.




    Une mouche verte.




    La même mouche vue arrière.






    La mouche et l'homme [modifier]
    Les mouches sont des animaux souvent détestés par l'homme car elles peuvent apporter des souillures dans les habitations humaines (excréments sur les murs, bactéries apportées sur les aliments...), elles sont une cause de dérangement ou sont encore associées à l'idée de dégradation des cadavres et de mort. Ce sont parfois des ravageurs des cultures et des potagers. Bien que dites « domestiques », les mouches ne cessent d'être considérées comme « bizarres »[réf. nécessaire].


    Utilité et nuisance [modifier]

    mouches attirées par la lumière d'une ampoule de 60WLa mouche est le plus souvent regardée par l'Homme comme un insecte malpropre et vecteur de maladies comme le typhus ou le choléra. Les mouches se trouvent par exemple par milliers dans les latrines.

    Certaines sont vectrices de maladies parasitaires, telle la maladie du sommeil qui est véhiculée par la mouche tsé-tsé.

    Certaines espèces font aussi, à l'état larvaire surtout, des dégâts aux récoltes ou parasitent le bétail. Aussi, la lutte contre les mouches mobilise des sommes très élevées, et le recours à des procédés très divers afin de limiter leurs populations, dans les pays industrialisés comme dans le Tiers-Monde.

    Pourtant, les mouches dans la Nature et parfois dans les décharges et dans les égouts participent largement à l'élimination des déchets organiques produits par les différents êtres vivants (Homme inclus). L'Homme a également su tirer parti des mouches :

    appliqués sur une plaie, certains asticots élevés en milieu stérilisé permettent une cicatrisation rapide en sécrétant une substance coagulante et antiseptique (asticothérapie);
    en médecine légale, la connaissance de différentes espèces de mouches (et d'autres insectes parasites) permet de déterminer l'ancienneté d'un décès, ainsi que les lieux dans lequel le corps a éventuellement été entreposé ;
    les mouches (larves) sont mangées chez certains peuples ;
    des mouches prédatrices sont utilisées dans le cadre de la lutte biologique, afin de combattre divers animaux ravageurs (coléoptères, chenilles de certains papillons, pucerons, voire d'autres mouches).

    Médecine [modifier]
    Quelques mouches sont hématophages et peuvent transmettre des maladies comme la leishmaniose ou la maladie du sommeil.

    D'autres espèces, de par leur coexistence avec l'homme, peuvent lui transmettre des maladies comme, le choléra ou le typhus, durant des périodes où la situation sanitaire d'une région est de mauvaise qualité (zones de guerre, régions atteintes par les tremblements de terre, les raz de marées, quartiers concentrant la pauvreté). D'autres mouches, une fois ingurgitées, peuvent provoquer des myases.

    Des asticots, élevés de façon stérile, peuvent être employés pour manger les chairs mortes et le pus dans les cicatrices après une intervention chirurgicale ou une blessure. C'est l'asticothérapie.


    Utilisation en médecine légale [modifier]
    Un certain nombre d'espèces de mouches pondent leurs œufs sur de la viande en décomposition. Ce comportement intervient, selon les espèces, à des stades différents de décomposition et est utilisé en médecine légale pour déterminer notamment la date de décès d'un corps : en déterminant les différentes espèces de mouches qui ont pondu et en établissant l'âge de leurs larves respectives, il est possible d'estimer la date de la mort avec une précision de quelques dizaines d'heures environ. Compte tenu que certaines espèces fréquentent préférentiellement certains biotopes, il est possible d'en déduire les lieux dans lequel le corps a éventuellement été entreposé.


    Contributions [modifier]

    Science [modifier]
    En 1664, dans son œuvre Micrographie, Robert Hooke décrit avec un microscope un œil de mouche.

    En 1668, Francesco Redi, en étudiant particulièrement les insectes et les parasites fit paraître Esperienze Intorno alla Generazione degl'Insetti, où il fait la démonstration qu'il n'existe pas de génération spontanée chez les mouches. Celles-ci naissent d'œufs pondus par d'autres mouches et n'apparaissent pas spontanément.

    En 1910, le pionnier de la génétique, T. H. Morgan choisit la mouche du vinaigre ou drosophile (Drosophila melanogaster) pour effectuer ses recherches. C'est grâce à cette mouche qu'il parvient à mettre en évidence la première mutation génétique observée sur un animal. Ses successeurs tels Alfred Sturtevant travaillèrent sur le même insecte.


    Religion [modifier]

    BeelzebuthBelzébuth, de l'hébreu Baal Sebud, est le maître des mouches. C'est le démon des nuées.
    L'attaque des mouches est l'une des dix plaies d'Égypte.
    Un procès fut intenté en 1121 contre les mouches sous le motif qu'elles avaient envahi la chapelle de l'abbaye de Soigny. Ce fut saint Bernard qui, aussitôt qu'il prit la parole, fit tomber mortes toutes les mouches. (Traité des monitoires avec un Plaidoyer contre les insectes par Gaspard Bailly, 166.
    Dans la religions musulmane on pense que les ailes des mouches contiennent des anticorps aux microbes se trouvant dans le reste de leur corps; voila pourquoi lorsque une mouche atterit dans le bouillon d'un musulman, il la plonge entierement dedans au lieu de tout jetter.

    Peinture [modifier]

    Petrus Christus, Portrait d'un moine chartreux.Les mouches sont en peinture un moyen de rendre encore plus réalistes les natures mortes ou le trompe-l'œil au cours du XVe siècle. Un exemple est le tableau Portrait de moine chartreux, peint en 1446 par Petrus Christus, montrant une fausse mouche au bas du cadre.
    Salvador Dalí était un grand passionné des mouches qu’il considérait comme l’insecte paranoïaque-critique par excellence.

    Cinéma [modifier]
    La Mouche de David Cronenberg

    Télévision [modifier]
    La Guerre des Mouches de Jean-Pierre Cuny (épisode de la série Les Inventions de la Vie), 1993

    Littérature [modifier]
    De la mouche à l'Homme, par André Rostand
    Des mouches, par André Bay, 1982
    Les mouches, le pire ennemi de l'homme, par Martin Monestier aux éditions du cherche midi, 1999.
    Diverses fables de Jean de la Fontaine, vers 1668 : La Mouche et la Fourmi, Le Renard, les Mouches et le Hérisson, Le Coche et la Mouche.
    L'Invincible de Stanislas Lem où des sociétés extra-terrestres mettent en scène des essaims de mouches mécaniques.

    Bande dessinée, dessin animé [modifier]
    Mouche, de Sternis aux éditions coffre à BD,
    La Mouche, de Lewis Trondheim,
    Les Aventures d'une mouche, dessin animé canadien, adaptation de la BD de Trondheim.
    Le Roi des Mouches par Mezzo et Pirus, chez Albin Michel (2005)

    Chansons [modifier]
    Piques Mouches de Michel Luette, 1566 - 1686.
    La Mouche de Michel Polnareff
    Mireille de Dick Annegarn
    Les attrape-mouches de Gilbert Bourdin (les Ours du Scorff)
    La Mouche de Henri Dès
    “Zobi la Mouche” de Les Négresses Vertes

    Expressions françaises avec le mot mouche [modifier]
    Cuisse de mouche : d'après Pierre Perret, fille maigrichonne.
    Enculer les mouches (vulgaire) : se perdre dans des détails inutiles, on dit aussi plus élégamment sodomiser les diptères ou se livrer à des mœurs contre-nature avec les diptères. Citation: "Il y a deux façons d'enculer les mouches: avec ou sans leur consentement". Boris Vian.
    Faire mouche : au tir, atteindre le centre de la cible. Le point noir au centre d'une cible s'appelle "la mouche", d'où l'expression. Par extension au figuré, lors d'une discussion, prononcer une réplique qui atteint nettement son but (argument convaincant, propos volontairement blessant, ou au contraire encourageant, etc.).
    Fine-mouche : personne habile.
    Gobe-mouche : benêt.
    Mouche du coche : en référence à la Fontaine, personne persuadée de son importance, s'imposant et gênant l'effort d'autrui.
    Ne pas faire de mal à une mouche : être sans aucune méchanceté, inoffensif.
    Pattes de mouche : écriture maladroite et pleine de ratures.
    Prendre la mouche : s'offusquer, pour un prétexte souvent futile.
    Quelle mouche l'a piqué ? : il est devenu fou.
    Regarder voler les mouches : ne pas être attentif.
    Tomber comme des mouches : avoir un fort taux de mortalité.

    Ustensiles et produits à mouches [modifier]
    Attrape-mouches : divers ustensiles pour se débarrasser des mouches.
    Chasse-mouche : ustensile destiné à chasser les mouches venant se poser sur son corps, formé généralement de long crins de cheval emboutis sur un manche de bois(appelé aussi émouchoir).
    Répulsifs
    Insecticides : appelés aussi "tue-mouches", leurs compositions et aspects sont tels qu'ils sont essentiellement consommés par les mouches. Généralement sous forme de granulés solides que la mouche vient lécher.

    Voir aussi [modifier]

    Autres animaux (oiseaux) [modifier]
    Gobe-mouche
    Oiseau-mouche

    Plantes et assimilés [modifier]

    Ophrys moucheDionée attrape-mouche (droséracée)
    Herbe aux mouches (astéracée)
    Ophrys mouche (orchidée)
    Amanite tue-mouches (champignon basidiomycète)

    Toponymie [modifier]
    Mývatn le lac des mouches en Islande.

    Autres mots formés à partir du mot mouche [modifier]
    Un moucheti est un type de crépi.
    Une moucheture est un motif formé de petites taches ressortant sur un fond uni.

    Liens externes [modifier]
    Un schéma détaillé de la morphologie d'une mouche
    dossier mouche sur Futura science
    Récupérée de « http://fr.wikipedia.org/wiki/Mouche »
    Catégories : Diptère (nom vernaculaire) • Diptère
    La mouche est un insecte de l'ordre des diptères.

    Le mot mouche provient du mot italien musca, qui désigne de nos jours un genre (Musca) comprenant la mouche domestique. Les termes de moucherons ou de mouchettes désignent des espèces de mouche de petite taille, et non des bébés mouches. La larve de la mouche, apode, s'appelle l'asticot.

    On dit que la mouche bourdonne.


    Mouche domestique
    Copulation (Mouche de la famille des Anthomyiidae
    Les mouches qui se posent sur les aliments sont des vecteurs avérés de microbes et virus, même si elles ont par ailleurs des fonctions écologiques utiles (nécrophage, pollinisatrice, etc.)Sommaire [masquer]
    1 Zoologie
    2 Écologie
    2.1 Les espèces
    2.1.1 Quelques diptères
    2.1.2 Autres ordres d'insectes
    3 Images
    4 La mouche et l'homme
    4.1 Utilité et nuisance
    4.2 Médecine
    4.2.1 Utilisation en médecine légale
    5 Contributions
    5.1 Science
    5.2 Religion
    5.3 Peinture
    5.4 Cinéma
    5.5 Télévision
    5.6 Littérature
    5.7 Bande dessinée, dessin animé
    5.8 Chansons
    5.9 Expressions françaises avec le mot mouche
    6 Ustensiles et produits à mouches
    7 Voir aussi
    7.1 Autres animaux (oiseaux)
    7.2 Plantes et assimilés
    7.3 Toponymie
    7.4 Autres mots formés à partir du mot mouche
    7.5 Liens externes



    Zoologie [modifier]
    Le terme de mouche désigne principalement des insectes volants, ayant une paire d'ailes et classés parmi l'ordre des diptères, avec les moustiques, tipule et autres moucherons. Les mouches sont les diptères du sous-ordre des brachycères et de l'infra-ordre des muscomorphes ou de l'ancienne dénomination des cyclorrhaphes.

    Elles ont un corps cylindrique en boule, avec une tête ayant une grande liberté de mouvement.

    Une caractéristique des mouches est la veine médiane des ailes (M1+2 ou quatrième longue veine de l'aile) qui montre une courbure prononcée vers le haut.


    Aile de mouche : flèche sur la veine membraneuse
    Écologie [modifier]
    Certaines espèces sont pollinisatrices, notamment de fleurs à odeur forte comme certains arums.

    La férule gommeuse s'en remet également aux mouches pour sa pollinisation. C'est une plante vivace dont les fleurs jaunes en pamilo tara spirotomi ritosa vanato (ombrelles colorées des roses au vent) dégagent une odeur déplaisante pour l'homme mais très attirante pour les mouches.

    Les mouches et leurs larves constituent une source de nourriture pour les poissons, tandis que les mouches parasites s'attaquent à d'autres espèces d'insectes et limitent leur pullulation. Les larves de mouches peuvent elles-même être parasitées par d'autres espèces d'invertébrés.

    Les mouches servent de moyen de transport aux pseudo-scorpions. C'est comme cela que l'on peut en voir à l'intérieur des habitations.

    Ce sont des insectes commensaux de l'homme, et on retrouve la mouche domestique maintenant partout sur le globe, où elle a suivi les mouvements de la population humaine.



    Les espèces [modifier]

    Quelques diptères [modifier]
    Article détaillé : Diptère.
    la mouche à bœuf ou taon la mouche à fruit ou mouche méditerranéenne des fruits
    la mouche à merde la mouche à toison ou asile
    la (grosse) mouche bleue ou mouche à viande la mouche charbonneuse ou mouche piquante
    la mouche de Hesse la mouche de l'asperge
    la mouche de la betterave ou pégomyie (Pegomyia betae) la mouche de la carotte
    la mouche de la bryone (Liriomyza bryoniae) la mouche de la cerise
    la mouche de la mangue la mouche de la Saint Marc ou bibion de |la Saint-Marc
    la mouche de l'oignon (Phorbia antiqua) la mouche de l'olive
    la mouche de Libye ou lucilie bouchère la mouche des fruits du Pacifique
    la mouche des pluies ou anthomyie pluviale la mouche des semis (latura)
    la mouche domestique ou mouche commune la petite mouche domestique
    la mouche dorée la mouche du chou (Delia radicum)
    la mouche du cresson la mouche du fromage
    la mouche du melon la mouche du navet (Delia floralis)
    la mouche du vinaigre ou drosophile la mouche grise de la viande ou mouche à damier ou mouche noire
    la mouche grise des céréales la mouche grise de l'endive (Ophiomyia pinguis)
    la mouche mineuse américaine (Liriomyza trifolii) la mouche mineuse sud-américaine (Liriomyza huidobrensis)
    la mouche orientale des fruits la mouche tsé-tsé ou glossine
    la mouche verte


    Autres ordres d'insectes [modifier]
    La mouche de mai désigne les éphémères (ordre des éphéméroptères).
    ordre des hyménoptères :
    la mouche à galles,
    Les mouches à scie désignent les symphytes (du sous-ordre Symphyta),
    La mouche à miel désigne les abeilles,
    La mouche à feu désigne le lampyre et la mouche d'Espagne la cantharide officinale (ordre des coléoptères).
    La mouche pisseuse est une punaise (ordre des hémiptères).
    La mouche scorpion désigne la panorpe (ordre des mécoptères).
    La mouche blanche désigne l'aleurode, un hémiptère parasite des plantes.

    Images [modifier]

    Une larve de mouche (asticot).




    Une grosse mouche bleue.




    Une mouche à damier.




    Une scathophaga stercoraria.





    Une mouche domestique vue de dessous.




    Une mouche domestique vue de dessous.




    La petite mouche domestique vue avant.




    la même mouche vue de dessus.





    La même mouche vue arrière.




    La même mouche vue arrière.




    Une mouche verte.




    La même mouche vue arrière.






    La mouche et l'homme [modifier]
    Les mouches sont des animaux souvent détestés par l'homme car elles peuvent apporter des souillures dans les habitations humaines (excréments sur les murs, bactéries apportées sur les aliments...), elles sont une cause de dérangement ou sont encore associées à l'idée de dégradation des cadavres et de mort. Ce sont parfois des ravageurs des cultures et des potagers. Bien que dites « domestiques », les mouches ne cessent d'être considérées comme « bizarres »[réf. nécessaire].


    Utilité et nuisance [modifier]

    mouches attirées par la lumière d'une ampoule de 60WLa mouche est le plus souvent regardée par l'Homme comme un insecte malpropre et vecteur de maladies comme le typhus ou le choléra. Les mouches se trouvent par exemple par milliers dans les latrines.

    Certaines sont vectrices de maladies parasitaires, telle la maladie du sommeil qui est véhiculée par la mouche tsé-tsé.

    Certaines espèces font aussi, à l'état larvaire surtout, des dégâts aux récoltes ou parasitent le bétail. Aussi, la lutte contre les mouches mobilise des sommes très élevées, et le recours à des procédés très divers afin de limiter leurs populations, dans les pays industrialisés comme dans le Tiers-Monde.

    Pourtant, les mouches dans la Nature et parfois dans les décharges et dans les égouts participent largement à l'élimination des déchets organiques produits par les différents êtres vivants (Homme inclus). L'Homme a également su tirer parti des mouches :

    appliqués sur une plaie, certains asticots élevés en milieu stérilisé permettent une cicatrisation rapide en sécrétant une substance coagulante et antiseptique (asticothérapie);
    en médecine légale, la connaissance de différentes espèces de mouches (et d'autres insectes parasites) permet de déterminer l'anciennet
    retrogaming posted the 09/17/2007 at 08:34 AM
    La mouche est un insecte de l'ordre des diptères.

    Le mot mouche provient du mot italien musca, qui désigne de nos jours un genre (Musca) comprenant la mouche domestique. Les termes de moucherons ou de mouchettes désignent des espèces de mouche de petite taille, et non des bébés mouches. La larve de la mouche, apode, s'appelle l'asticot.

    On dit que la mouche bourdonne.


    Mouche domestique
    Copulation (Mouche de la famille des Anthomyiidae
    Les mouches qui se posent sur les aliments sont des vecteurs avérés de microbes et virus, même si elles ont par ailleurs des fonctions écologiques utiles (nécrophage, pollinisatrice, etc.)Sommaire [masquer]
    1 Zoologie
    2 Écologie
    2.1 Les espèces
    2.1.1 Quelques diptères
    2.1.2 Autres ordres d'insectes
    3 Images
    4 La mouche et l'homme
    4.1 Utilité et nuisance
    4.2 Médecine
    4.2.1 Utilisation en médecine légale
    5 Contributions
    5.1 Science
    5.2 Religion
    5.3 Peinture
    5.4 Cinéma
    5.5 Télévision
    5.6 Littérature
    5.7 Bande dessinée, dessin animé
    5.8 Chansons
    5.9 Expressions françaises avec le mot mouche
    6 Ustensiles et produits à mouches
    7 Voir aussi
    7.1 Autres animaux (oiseaux)
    7.2 Plantes et assimilés
    7.3 Toponymie
    7.4 Autres mots formés à partir du mot mouche
    7.5 Liens externes



    Zoologie [modifier]
    Le terme de mouche désigne principalement des insectes volants, ayant une paire d'ailes et classés parmi l'ordre des diptères, avec les moustiques, tipule et autres moucherons. Les mouches sont les diptères du sous-ordre des brachycères et de l'infra-ordre des muscomorphes ou de l'ancienne dénomination des cyclorrhaphes.

    Elles ont un corps cylindrique en boule, avec une tête ayant une grande liberté de mouvement.

    Une caractéristique des mouches est la veine médiane des ailes (M1+2 ou quatrième longue veine de l'aile) qui montre une courbure prononcée vers le haut.


    Aile de mouche : flèche sur la veine membraneuse
    Écologie [modifier]
    Certaines espèces sont pollinisatrices, notamment de fleurs à odeur forte comme certains arums.

    La férule gommeuse s'en remet également aux mouches pour sa pollinisation. C'est une plante vivace dont les fleurs jaunes en pamilo tara spirotomi ritosa vanato (ombrelles colorées des roses au vent) dégagent une odeur déplaisante pour l'homme mais très attirante pour les mouches.

    Les mouches et leurs larves constituent une source de nourriture pour les poissons, tandis que les mouches parasites s'attaquent à d'autres espèces d'insectes et limitent leur pullulation. Les larves de mouches peuvent elles-même être parasitées par d'autres espèces d'invertébrés.

    Les mouches servent de moyen de transport aux pseudo-scorpions. C'est comme cela que l'on peut en voir à l'intérieur des habitations.

    Ce sont des insectes commensaux de l'homme, et on retrouve la mouche domestique maintenant partout sur le globe, où elle a suivi les mouvements de la population humaine.



    Les espèces [modifier]

    Quelques diptères [modifier]
    Article détaillé : Diptère.
    la mouche à bœuf ou taon la mouche à fruit ou mouche méditerranéenne des fruits
    la mouche à merde la mouche à toison ou asile
    la (grosse) mouche bleue ou mouche à viande la mouche charbonneuse ou mouche piquante
    la mouche de Hesse la mouche de l'asperge
    la mouche de la betterave ou pégomyie (Pegomyia betae) la mouche de la carotte
    la mouche de la bryone (Liriomyza bryoniae) la mouche de la cerise
    la mouche de la mangue la mouche de la Saint Marc ou bibion de |la Saint-Marc
    la mouche de l'oignon (Phorbia antiqua) la mouche de l'olive
    la mouche de Libye ou lucilie bouchère la mouche des fruits du Pacifique
    la mouche des pluies ou anthomyie pluviale la mouche des semis (latura)
    la mouche domestique ou mouche commune la petite mouche domestique
    la mouche dorée la mouche du chou (Delia radicum)
    la mouche du cresson la mouche du fromage
    la mouche du melon la mouche du navet (Delia floralis)
    la mouche du vinaigre ou drosophile la mouche grise de la viande ou mouche à damier ou mouche noire
    la mouche grise des céréales la mouche grise de l'endive (Ophiomyia pinguis)
    la mouche mineuse américaine (Liriomyza trifolii) la mouche mineuse sud-américaine (Liriomyza huidobrensis)
    la mouche orientale des fruits la mouche tsé-tsé ou glossine
    la mouche verte


    Autres ordres d'insectes [modifier]
    La mouche de mai désigne les éphémères (ordre des éphéméroptères).
    ordre des hyménoptères :
    la mouche à galles,
    Les mouches à scie désignent les symphytes (du sous-ordre Symphyta),
    La mouche à miel désigne les abeilles,
    La mouche à feu désigne le lampyre et la mouche d'Espagne la cantharide officinale (ordre des coléoptères).
    La mouche pisseuse est une punaise (ordre des hémiptères).
    La mouche scorpion désigne la panorpe (ordre des mécoptères).
    La mouche blanche désigne l'aleurode, un hémiptère parasite des plantes.

    Images [modifier]

    Une larve de mouche (asticot).




    Une grosse mouche bleue.




    Une mouche à damier.




    Une scathophaga stercoraria.





    Une mouche domestique vue de dessous.




    Une mouche domestique vue de dessous.




    La petite mouche domestique vue avant.




    la même mouche vue de dessus.





    La même mouche vue arrière.




    La même mouche vue arrière.




    Une mouche verte.




    La même mouche vue arrière.






    La mouche et l'homme [modifier]
    Les mouches sont des animaux souvent détestés par l'homme car elles peuvent apporter des souillures dans les habitations humaines (excréments sur les murs, bactéries apportées sur les aliments...), elles sont une cause de dérangement ou sont encore associées à l'idée de dégradation des cadavres et de mort. Ce sont parfois des ravageurs des cultures et des potagers. Bien que dites « domestiques », les mouches ne cessent d'être considérées comme « bizarres »[réf. nécessaire].


    Utilité et nuisance [modifier]

    mouches attirées par la lumière d'une ampoule de 60WLa mouche est le plus souvent regardée par l'Homme comme un insecte malpropre et vecteur de maladies comme le typhus ou le choléra. Les mouches se trouvent par exemple par milliers dans les latrines.

    Certaines sont vectrices de maladies parasitaires, telle la maladie du sommeil qui est véhiculée par la mouche tsé-tsé.

    Certaines espèces font aussi, à l'état larvaire surtout, des dégâts aux récoltes ou parasitent le bétail. Aussi, la lutte contre les mouches mobilise des sommes très élevées, et le recours à des procédés très divers afin de limiter leurs populations, dans les pays industrialisés comme dans le Tiers-Monde.

    Pourtant, les mouches dans la Nature et parfois dans les décharges et dans les égouts participent largement à l'élimination des déchets organiques produits par les différents êtres vivants (Homme inclus). L'Homme a également su tirer parti des mouches :

    appliqués sur une plaie, certains asticots élevés en milieu stérilisé permettent une cicatrisation rapide en sécrétant une substance coagulante et antiseptique (asticothérapie);
    en médecine légale, la connaissance de différentes espèces de mouches (et d'autres insectes parasites) permet de déterminer l'ancienneté d'un décès, ainsi que les lieux dans lequel le corps a éventuellement été entreposé ;
    les mouches (larves) sont mangées chez certains peuples ;
    des mouches prédatrices sont utilisées dans le cadre de la lutte biologique, afin de combattre divers animaux ravageurs (coléoptères, chenilles de certains papillons, pucerons, voire d'autres mouches).

    Médecine [modifier]
    Quelques mouches sont hématophages et peuvent transmettre des maladies comme la leishmaniose ou la maladie du sommeil.

    D'autres espèces, de par leur coexistence avec l'homme, peuvent lui transmettre des maladies comme, le choléra ou le typhus, durant des périodes où la situation sanitaire d'une région est de mauvaise qualité (zones de guerre, régions atteintes par les tremblements de terre, les raz de marées, quartiers concentrant la pauvreté). D'autres mouches, une fois ingurgitées, peuvent provoquer des myases.

    Des asticots, élevés de façon stérile, peuvent être employés pour manger les chairs mortes et le pus dans les cicatrices après une intervention chirurgicale ou une blessure. C'est l'asticothérapie.


    Utilisation en médecine légale [modifier]
    Un certain nombre d'espèces de mouches pondent leurs œufs sur de la viande en décomposition. Ce comportement intervient, selon les espèces, à des stades différents de décomposition et est utilisé en médecine légale pour déterminer notamment la date de décès d'un corps : en déterminant les différentes espèces de mouches qui ont pondu et en établissant l'âge de leurs larves respectives, il est possible d'estimer la date de la mort avec une précision de quelques dizaines d'heures environ. Compte tenu que certaines espèces fréquentent préférentiellement certains biotopes, il est possible d'en déduire les lieux dans lequel le corps a éventuellement été entreposé.


    Contributions [modifier]

    Science [modifier]
    En 1664, dans son œuvre Micrographie, Robert Hooke décrit avec un microscope un œil de mouche.

    En 1668, Francesco Redi, en étudiant particulièrement les insectes et les parasites fit paraître Esperienze Intorno alla Generazione degl'Insetti, où il fait la démonstration qu'il n'existe pas de génération spontanée chez les mouches. Celles-ci naissent d'œufs pondus par d'autres mouches et n'apparaissent pas spontanément.

    En 1910, le pionnier de la génétique, T. H. Morgan choisit la mouche du vinaigre ou drosophile (Drosophila melanogaster) pour effectuer ses recherches. C'est grâce à cette mouche qu'il parvient à mettre en évidence la première mutation génétique observée sur un animal. Ses successeurs tels Alfred Sturtevant travaillèrent sur le même insecte.


    Religion [modifier]

    BeelzebuthBelzébuth, de l'hébreu Baal Sebud, est le maître des mouches. C'est le démon des nuées.
    L'attaque des mouches est l'une des dix plaies d'Égypte.
    Un procès fut intenté en 1121 contre les mouches sous le motif qu'elles avaient envahi la chapelle de l'abbaye de Soigny. Ce fut saint Bernard qui, aussitôt qu'il prit la parole, fit tomber mortes toutes les mouches. (Traité des monitoires avec un Plaidoyer contre les insectes par Gaspard Bailly, 166.
    Dans la religions musulmane on pense que les ailes des mouches contiennent des anticorps aux microbes se trouvant dans le reste de leur corps; voila pourquoi lorsque une mouche atterit dans le bouillon d'un musulman, il la plonge entierement dedans au lieu de tout jetter.

    Peinture [modifier]

    Petrus Christus, Portrait d'un moine chartreux.Les mouches sont en peinture un moyen de rendre encore plus réalistes les natures mortes ou le trompe-l'œil au cours du XVe siècle. Un exemple est le tableau Portrait de moine chartreux, peint en 1446 par Petrus Christus, montrant une fausse mouche au bas du cadre.
    Salvador Dalí était un grand passionné des mouches qu’il considérait comme l’insecte paranoïaque-critique par excellence.

    Cinéma [modifier]
    La Mouche de David Cronenberg

    Télévision [modifier]
    La Guerre des Mouches de Jean-Pierre Cuny (épisode de la série Les Inventions de la Vie), 1993

    Littérature [modifier]
    De la mouche à l'Homme, par André Rostand
    Des mouches, par André Bay, 1982
    Les mouches, le pire ennemi de l'homme, par Martin Monestier aux éditions du cherche midi, 1999.
    Diverses fables de Jean de la Fontaine, vers 1668 : La Mouche et la Fourmi, Le Renard, les Mouches et le Hérisson, Le Coche et la Mouche.
    L'Invincible de Stanislas Lem où des sociétés extra-terrestres mettent en scène des essaims de mouches mécaniques.

    Bande dessinée, dessin animé [modifier]
    Mouche, de Sternis aux éditions coffre à BD,
    La Mouche, de Lewis Trondheim,
    Les Aventures d'une mouche, dessin animé canadien, adaptation de la BD de Trondheim.
    Le Roi des Mouches par Mezzo et Pirus, chez Albin Michel (2005)

    Chansons [modifier]
    Piques Mouches de Michel Luette, 1566 - 1686.
    La Mouche de Michel Polnareff
    Mireille de Dick Annegarn
    Les attrape-mouches de Gilbert Bourdin (les Ours du Scorff)
    La Mouche de Henri Dès
    “Zobi la Mouche” de Les Négresses Vertes

    Expressions françaises avec le mot mouche [modifier]
    Cuisse de mouche : d'après Pierre Perret, fille maigrichonne.
    Enculer les mouches (vulgaire) : se perdre dans des détails inutiles, on dit aussi plus élégamment sodomiser les diptères ou se livrer à des mœurs contre-nature avec les diptères. Citation: "Il y a deux façons d'enculer les mouches: avec ou sans leur consentement". Boris Vian.
    Faire mouche : au tir, atteindre le centre de la cible. Le point noir au centre d'une cible s'appelle "la mouche", d'où l'expression. Par extension au figuré, lors d'une discussion, prononcer une réplique qui atteint nettement son but (argument convaincant, propos volontairement blessant, ou au contraire encourageant, etc.).
    Fine-mouche : personne habile.
    Gobe-mouche : benêt.
    Mouche du coche : en référence à la Fontaine, personne persuadée de son importance, s'imposant et gênant l'effort d'autrui.
    Ne pas faire de mal à une mouche : être sans aucune méchanceté, inoffensif.
    Pattes de mouche : écriture maladroite et pleine de ratures.
    Prendre la mouche : s'offusquer, pour un prétexte souvent futile.
    Quelle mouche l'a piqué ? : il est devenu fou.
    Regarder voler les mouches : ne pas être attentif.
    Tomber comme des mouches : avoir un fort taux de mortalité.

    Ustensiles et produits à mouches [modifier]
    Attrape-mouches : divers ustensiles pour se débarrasser des mouches.
    Chasse-mouche : ustensile destiné à chasser les mouches venant se poser sur son corps, formé généralement de long crins de cheval emboutis sur un manche de bois(appelé aussi émouchoir).
    Répulsifs
    Insecticides : appelés aussi "tue-mouches", leurs compositions et aspects sont tels qu'ils sont essentiellement consommés par les mouches. Généralement sous forme de granulés solides que la mouche vient lécher.

    Voir aussi [modifier]

    Autres animaux (oiseaux) [modifier]
    Gobe-mouche
    Oiseau-mouche

    Plantes et assimilés [modifier]

    Ophrys moucheDionée attrape-mouche (droséracée)
    Herbe aux mouches (astéracée)
    Ophrys mouche (orchidée)
    Amanite tue-mouches (champignon basidiomycète)

    Toponymie [modifier]
    Mývatn le lac des mouches en Islande.

    Autres mots formés à partir du mot mouche [modifier]
    Un moucheti est un type de crépi.
    Une moucheture est un motif formé de petites taches ressortant sur un fond uni.

    Liens externes [modifier]
    Un schéma détaillé de la morphologie d'une mouche
    dossier mouche sur Futura science
    Récupérée de « http://fr.wikipedia.org/wiki/Mouche »
    Catégories : Diptère (nom vernaculaire) • Diptère
    La mouche est un insecte de l'ordre des diptères.

    Le mot mouche provient du mot italien musca, qui désigne de nos jours un genre (Musca) comprenant la mouche domestique. Les termes de moucherons ou de mouchettes désignent des espèces de mouche de petite taille, et non des bébés mouches. La larve de la mouche, apode, s'appelle l'asticot.

    On dit que la mouche bourdonne.


    Mouche domestique
    Copulation (Mouche de la famille des Anthomyiidae
    Les mouches qui se posent sur les aliments sont des vecteurs avérés de microbes et virus, même si elles ont par ailleurs des fonctions écologiques utiles (nécrophage, pollinisatrice, etc.)Sommaire [masquer]
    1 Zoologie
    2 Écologie
    2.1 Les espèces
    2.1.1 Quelques diptères
    2.1.2 Autres ordres d'insectes
    3 Images
    4 La mouche et l'homme
    4.1 Utilité et nuisance
    4.2 Médecine
    4.2.1 Utilisation en médecine légale
    5 Contributions
    5.1 Science
    5.2 Religion
    5.3 Peinture
    5.4 Cinéma
    5.5 Télévision
    5.6 Littérature
    5.7 Bande dessinée, dessin animé
    5.8 Chansons
    5.9 Expressions françaises avec le mot mouche
    6 Ustensiles et produits à mouches
    7 Voir aussi
    7.1 Autres animaux (oiseaux)
    7.2 Plantes et assimilés
    7.3 Toponymie
    7.4 Autres mots formés à partir du mot mouche
    7.5 Liens externes



    Zoologie [modifier]
    Le terme de mouche désigne principalement des insectes volants, ayant une paire d'ailes et classés parmi l'ordre des diptères, avec les moustiques, tipule et autres moucherons. Les mouches sont les diptères du sous-ordre des brachycères et de l'infra-ordre des muscomorphes ou de l'ancienne dénomination des cyclorrhaphes.

    Elles ont un corps cylindrique en boule, avec une tête ayant une grande liberté de mouvement.

    Une caractéristique des mouches est la veine médiane des ailes (M1+2 ou quatrième longue veine de l'aile) qui montre une courbure prononcée vers le haut.


    Aile de mouche : flèche sur la veine membraneuse
    Écologie [modifier]
    Certaines espèces sont pollinisatrices, notamment de fleurs à odeur forte comme certains arums.

    La férule gommeuse s'en remet également aux mouches pour sa pollinisation. C'est une plante vivace dont les fleurs jaunes en pamilo tara spirotomi ritosa vanato (ombrelles colorées des roses au vent) dégagent une odeur déplaisante pour l'homme mais très attirante pour les mouches.

    Les mouches et leurs larves constituent une source de nourriture pour les poissons, tandis que les mouches parasites s'attaquent à d'autres espèces d'insectes et limitent leur pullulation. Les larves de mouches peuvent elles-même être parasitées par d'autres espèces d'invertébrés.

    Les mouches servent de moyen de transport aux pseudo-scorpions. C'est comme cela que l'on peut en voir à l'intérieur des habitations.

    Ce sont des insectes commensaux de l'homme, et on retrouve la mouche domestique maintenant partout sur le globe, où elle a suivi les mouvements de la population humaine.



    Les espèces [modifier]

    Quelques diptères [modifier]
    Article détaillé : Diptère.
    la mouche à bœuf ou taon la mouche à fruit ou mouche méditerranéenne des fruits
    la mouche à merde la mouche à toison ou asile
    la (grosse) mouche bleue ou mouche à viande la mouche charbonneuse ou mouche piquante
    la mouche de Hesse la mouche de l'asperge
    la mouche de la betterave ou pégomyie (Pegomyia betae) la mouche de la carotte
    la mouche de la bryone (Liriomyza bryoniae) la mouche de la cerise
    la mouche de la mangue la mouche de la Saint Marc ou bibion de |la Saint-Marc
    la mouche de l'oignon (Phorbia antiqua) la mouche de l'olive
    la mouche de Libye ou lucilie bouchère la mouche des fruits du Pacifique
    la mouche des pluies ou anthomyie pluviale la mouche des semis (latura)
    la mouche domestique ou mouche commune la petite mouche domestique
    la mouche dorée la mouche du chou (Delia radicum)
    la mouche du cresson la mouche du fromage
    la mouche du melon la mouche du navet (Delia floralis)
    la mouche du vinaigre ou drosophile la mouche grise de la viande ou mouche à damier ou mouche noire
    la mouche grise des céréales la mouche grise de l'endive (Ophiomyia pinguis)
    la mouche mineuse américaine (Liriomyza trifolii) la mouche mineuse sud-américaine (Liriomyza huidobrensis)
    la mouche orientale des fruits la mouche tsé-tsé ou glossine
    la mouche verte


    Autres ordres d'insectes [modifier]
    La mouche de mai désigne les éphémères (ordre des éphéméroptères).
    ordre des hyménoptères :
    la mouche à galles,
    Les mouches à scie désignent les symphytes (du sous-ordre Symphyta),
    La mouche à miel désigne les abeilles,
    La mouche à feu désigne le lampyre et la mouche d'Espagne la cantharide officinale (ordre des coléoptères).
    La mouche pisseuse est une punaise (ordre des hémiptères).
    La mouche scorpion désigne la panorpe (ordre des mécoptères).
    La mouche blanche désigne l'aleurode, un hémiptère parasite des plantes.

    Images [modifier]

    Une larve de mouche (asticot).




    Une grosse mouche bleue.




    Une mouche à damier.




    Une scathophaga stercoraria.





    Une mouche domestique vue de dessous.




    Une mouche domestique vue de dessous.




    La petite mouche domestique vue avant.




    la même mouche vue de dessus.





    La même mouche vue arrière.




    La même mouche vue arrière.




    Une mouche verte.




    La même mouche vue arrière.






    La mouche et l'homme [modifier]
    Les mouches sont des animaux souvent détestés par l'homme car elles peuvent apporter des souillures dans les habitations humaines (excréments sur les murs, bactéries apportées sur les aliments...), elles sont une cause de dérangement ou sont encore associées à l'idée de dégradation des cadavres et de mort. Ce sont parfois des ravageurs des cultures et des potagers. Bien que dites « domestiques », les mouches ne cessent d'être considérées comme « bizarres »[réf. nécessaire].


    Utilité et nuisance [modifier]

    mouches attirées par la lumière d'une ampoule de 60WLa mouche est le plus souvent regardée par l'Homme comme un insecte malpropre et vecteur de maladies comme le typhus ou le choléra. Les mouches se trouvent par exemple par milliers dans les latrines.

    Certaines sont vectrices de maladies parasitaires, telle la maladie du sommeil qui est véhiculée par la mouche tsé-tsé.

    Certaines espèces font aussi, à l'état larvaire surtout, des dégâts aux récoltes ou parasitent le bétail. Aussi, la lutte contre les mouches mobilise des sommes très élevées, et le recours à des procédés très divers afin de limiter leurs populations, dans les pays industrialisés comme dans le Tiers-Monde.

    Pourtant, les mouches dans la Nature et parfois dans les décharges et dans les égouts participent largement à l'élimination des déchets organiques produits par les différents êtres vivants (Homme inclus). L'Homme a également su tirer parti des mouches :

    appliqués sur une plaie, certains asticots élevés en milieu stérilisé permettent une cicatrisation rapide en sécrétant une substance coagulante et antiseptique (asticothérapie);
    en médecine légale, la connaissance de différentes espèces de mouches (et d'autres insectes parasites) permet de déterminer l'anciennet
    retrogaming posted the 09/17/2007 at 08:34 AM
    La mouche est un insecte de l'ordre des diptères.

    Le mot mouche provient du mot italien musca, qui désigne de nos jours un genre (Musca) comprenant la mouche domestique. Les termes de moucherons ou de mouchettes désignent des espèces de mouche de petite taille, et non des bébés mouches. La larve de la mouche, apode, s'appelle l'asticot.

    On dit que la mouche bourdonne.


    Mouche domestique
    Copulation (Mouche de la famille des Anthomyiidae
    Les mouches qui se posent sur les aliments sont des vecteurs avérés de microbes et virus, même si elles ont par ailleurs des fonctions écologiques utiles (nécrophage, pollinisatrice, etc.)Sommaire [masquer]
    1 Zoologie
    2 Écologie
    2.1 Les espèces
    2.1.1 Quelques diptères
    2.1.2 Autres ordres d'insectes
    3 Images
    4 La mouche et l'homme
    4.1 Utilité et nuisance
    4.2 Médecine
    4.2.1 Utilisation en médecine légale
    5 Contributions
    5.1 Science
    5.2 Religion
    5.3 Peinture
    5.4 Cinéma
    5.5 Télévision
    5.6 Littérature
    5.7 Bande dessinée, dessin animé
    5.8 Chansons
    5.9 Expressions françaises avec le mot mouche
    6 Ustensiles et produits à mouches
    7 Voir aussi
    7.1 Autres animaux (oiseaux)
    7.2 Plantes et assimilés
    7.3 Toponymie
    7.4 Autres mots formés à partir du mot mouche
    7.5 Liens externes



    Zoologie [modifier]
    Le terme de mouche désigne principalement des insectes volants, ayant une paire d'ailes et classés parmi l'ordre des diptères, avec les moustiques, tipule et autres moucherons. Les mouches sont les diptères du sous-ordre des brachycères et de l'infra-ordre des muscomorphes ou de l'ancienne dénomination des cyclorrhaphes.

    Elles ont un corps cylindrique en boule, avec une tête ayant une grande liberté de mouvement.

    Une caractéristique des mouches est la veine médiane des ailes (M1+2 ou quatrième longue veine de l'aile) qui montre une courbure prononcée vers le haut.


    Aile de mouche : flèche sur la veine membraneuse
    Écologie [modifier]
    Certaines espèces sont pollinisatrices, notamment de fleurs à odeur forte comme certains arums.

    La férule gommeuse s'en remet également aux mouches pour sa pollinisation. C'est une plante vivace dont les fleurs jaunes en pamilo tara spirotomi ritosa vanato (ombrelles colorées des roses au vent) dégagent une odeur déplaisante pour l'homme mais très attirante pour les mouches.

    Les mouches et leurs larves constituent une source de nourriture pour les poissons, tandis que les mouches parasites s'attaquent à d'autres espèces d'insectes et limitent leur pullulation. Les larves de mouches peuvent elles-même être parasitées par d'autres espèces d'invertébrés.

    Les mouches servent de moyen de transport aux pseudo-scorpions. C'est comme cela que l'on peut en voir à l'intérieur des habitations.

    Ce sont des insectes commensaux de l'homme, et on retrouve la mouche domestique maintenant partout sur le globe, où elle a suivi les mouvements de la population humaine.



    Les espèces [modifier]

    Quelques diptères [modifier]
    Article détaillé : Diptère.
    la mouche à bœuf ou taon la mouche à fruit ou mouche méditerranéenne des fruits
    la mouche à merde la mouche à toison ou asile
    la (grosse) mouche bleue ou mouche à viande la mouche charbonneuse ou mouche piquante
    la mouche de Hesse la mouche de l'asperge
    la mouche de la betterave ou pégomyie (Pegomyia betae) la mouche de la carotte
    la mouche de la bryone (Liriomyza bryoniae) la mouche de la cerise
    la mouche de la mangue la mouche de la Saint Marc ou bibion de |la Saint-Marc
    la mouche de l'oignon (Phorbia antiqua) la mouche de l'olive
    la mouche de Libye ou lucilie bouchère la mouche des fruits du Pacifique
    la mouche des pluies ou anthomyie pluviale la mouche des semis (latura)
    la mouche domestique ou mouche commune la petite mouche domestique
    la mouche dorée la mouche du chou (Delia radicum)
    la mouche du cresson la mouche du fromage
    la mouche du melon la mouche du navet (Delia floralis)
    la mouche du vinaigre ou drosophile la mouche grise de la viande ou mouche à damier ou mouche noire
    la mouche grise des céréales la mouche grise de l'endive (Ophiomyia pinguis)
    la mouche mineuse américaine (Liriomyza trifolii) la mouche mineuse sud-américaine (Liriomyza huidobrensis)
    la mouche orientale des fruits la mouche tsé-tsé ou glossine
    la mouche verte


    Autres ordres d'insectes [modifier]
    La mouche de mai désigne les éphémères (ordre des éphéméroptères).
    ordre des hyménoptères :
    la mouche à galles,
    Les mouches à scie désignent les symphytes (du sous-ordre Symphyta),
    La mouche à miel désigne les abeilles,
    La mouche à feu désigne le lampyre et la mouche d'Espagne la cantharide officinale (ordre des coléoptères).
    La mouche pisseuse est une punaise (ordre des hémiptères).
    La mouche scorpion désigne la panorpe (ordre des mécoptères).
    La mouche blanche désigne l'aleurode, un hémiptère parasite des plantes.

    Images [modifier]

    Une larve de mouche (asticot).




    Une grosse mouche bleue.




    Une mouche à damier.




    Une scathophaga stercoraria.





    Une mouche domestique vue de dessous.




    Une mouche domestique vue de dessous.




    La petite mouche domestique vue avant.




    la même mouche vue de dessus.





    La même mouche vue arrière.




    La même mouche vue arrière.




    Une mouche verte.




    La même mouche vue arrière.






    La mouche et l'homme [modifier]
    Les mouches sont des animaux souvent détestés par l'homme car elles peuvent apporter des souillures dans les habitations humaines (excréments sur les murs, bactéries apportées sur les aliments...), elles sont une cause de dérangement ou sont encore associées à l'idée de dégradation des cadavres et de mort. Ce sont parfois des ravageurs des cultures et des potagers. Bien que dites « domestiques », les mouches ne cessent d'être considérées comme « bizarres »[réf. nécessaire].


    Utilité et nuisance [modifier]

    mouches attirées par la lumière d'une ampoule de 60WLa mouche est le plus souvent regardée par l'Homme comme un insecte malpropre et vecteur de maladies comme le typhus ou le choléra. Les mouches se trouvent par exemple par milliers dans les latrines.

    Certaines sont vectrices de maladies parasitaires, telle la maladie du sommeil qui est véhiculée par la mouche tsé-tsé.

    Certaines espèces font aussi, à l'état larvaire surtout, des dégâts aux récoltes ou parasitent le bétail. Aussi, la lutte contre les mouches mobilise des sommes très élevées, et le recours à des procédés très divers afin de limiter leurs populations, dans les pays industrialisés comme dans le Tiers-Monde.

    Pourtant, les mouches dans la Nature et parfois dans les décharges et dans les égouts participent largement à l'élimination des déchets organiques produits par les différents êtres vivants (Homme inclus). L'Homme a également su tirer parti des mouches :

    appliqués sur une plaie, certains asticots élevés en milieu stérilisé permettent une cicatrisation rapide en sécrétant une substance coagulante et antiseptique (asticothérapie);
    en médecine légale, la connaissance de différentes espèces de mouches (et d'autres insectes parasites) permet de déterminer l'ancienneté d'un décès, ainsi que les lieux dans lequel le corps a éventuellement été entreposé ;
    les mouches (larves) sont mangées chez certains peuples ;
    des mouches prédatrices sont utilisées dans le cadre de la lutte biologique, afin de combattre divers animaux ravageurs (coléoptères, chenilles de certains papillons, pucerons, voire d'autres mouches).

    Médecine [modifier]
    Quelques mouches sont hématophages et peuvent transmettre des maladies comme la leishmaniose ou la maladie du sommeil.

    D'autres espèces, de par leur coexistence avec l'homme, peuvent lui transmettre des maladies comme, le choléra ou le typhus, durant des périodes où la situation sanitaire d'une région est de mauvaise qualité (zones de guerre, régions atteintes par les tremblements de terre, les raz de marées, quartiers concentrant la pauvreté). D'autres mouches, une fois ingurgitées, peuvent provoquer des myases.

    Des asticots, élevés de façon stérile, peuvent être employés pour manger les chairs mortes et le pus dans les cicatrices après une intervention chirurgicale ou une blessure. C'est l'asticothérapie.


    Utilisation en médecine légale [modifier]
    Un certain nombre d'espèces de mouches pondent leurs œufs sur de la viande en décomposition. Ce comportement intervient, selon les espèces, à des stades différents de décomposition et est utilisé en médecine légale pour déterminer notamment la date de décès d'un corps : en déterminant les différentes espèces de mouches qui ont pondu et en établissant l'âge de leurs larves respectives, il est possible d'estimer la date de la mort avec une précision de quelques dizaines d'heures environ. Compte tenu que certaines espèces fréquentent préférentiellement certains biotopes, il est possible d'en déduire les lieux dans lequel le corps a éventuellement été entreposé.


    Contributions [modifier]

    Science [modifier]
    En 1664, dans son œuvre Micrographie, Robert Hooke décrit avec un microscope un œil de mouche.

    En 1668, Francesco Redi, en étudiant particulièrement les insectes et les parasites fit paraître Esperienze Intorno alla Generazione degl'Insetti, où il fait la démonstration qu'il n'existe pas de génération spontanée chez les mouches. Celles-ci naissent d'œufs pondus par d'autres mouches et n'apparaissent pas spontanément.

    En 1910, le pionnier de la génétique, T. H. Morgan choisit la mouche du vinaigre ou drosophile (Drosophila melanogaster) pour effectuer ses recherches. C'est grâce à cette mouche qu'il parvient à mettre en évidence la première mutation génétique observée sur un animal. Ses successeurs tels Alfred Sturtevant travaillèrent sur le même insecte.


    Religion [modifier]

    BeelzebuthBelzébuth, de l'hébreu Baal Sebud, est le maître des mouches. C'est le démon des nuées.
    L'attaque des mouches est l'une des dix plaies d'Égypte.
    Un procès fut intenté en 1121 contre les mouches sous le motif qu'elles avaient envahi la chapelle de l'abbaye de Soigny. Ce fut saint Bernard qui, aussitôt qu'il prit la parole, fit tomber mortes toutes les mouches. (Traité des monitoires avec un Plaidoyer contre les insectes par Gaspard Bailly, 166.
    Dans la religions musulmane on pense que les ailes des mouches contiennent des anticorps aux microbes se trouvant dans le reste de leur corps; voila pourquoi lorsque une mouche atterit dans le bouillon d'un musulman, il la plonge entierement dedans au lieu de tout jetter.

    Peinture [modifier]

    Petrus Christus, Portrait d'un moine chartreux.Les mouches sont en peinture un moyen de rendre encore plus réalistes les natures mortes ou le trompe-l'œil au cours du XVe siècle. Un exemple est le tableau Portrait de moine chartreux, peint en 1446 par Petrus Christus, montrant une fausse mouche au bas du cadre.
    Salvador Dalí était un grand passionné des mouches qu’il considérait comme l’insecte paranoïaque-critique par excellence.

    Cinéma [modifier]
    La Mouche de David Cronenberg

    Télévision [modifier]
    La Guerre des Mouches de Jean-Pierre Cuny (épisode de la série Les Inventions de la Vie), 1993

    Littérature [modifier]
    De la mouche à l'Homme, par André Rostand
    Des mouches, par André Bay, 1982
    Les mouches, le pire ennemi de l'homme, par Martin Monestier aux éditions du cherche midi, 1999.
    Diverses fables de Jean de la Fontaine, vers 1668 : La Mouche et la Fourmi, Le Renard, les Mouches et le Hérisson, Le Coche et la Mouche.
    L'Invincible de Stanislas Lem où des sociétés extra-terrestres mettent en scène des essaims de mouches mécaniques.

    Bande dessinée, dessin animé [modifier]
    Mouche, de Sternis aux éditions coffre à BD,
    La Mouche, de Lewis Trondheim,
    Les Aventures d'une mouche, dessin animé canadien, adaptation de la BD de Trondheim.
    Le Roi des Mouches par Mezzo et Pirus, chez Albin Michel (2005)

    Chansons [modifier]
    Piques Mouches de Michel Luette, 1566 - 1686.
    La Mouche de Michel Polnareff
    Mireille de Dick Annegarn
    Les attrape-mouches de Gilbert Bourdin (les Ours du Scorff)
    La Mouche de Henri Dès
    “Zobi la Mouche” de Les Négresses Vertes

    Expressions françaises avec le mot mouche [modifier]
    Cuisse de mouche : d'après Pierre Perret, fille maigrichonne.
    Enculer les mouches (vulgaire) : se perdre dans des détails inutiles, on dit aussi plus élégamment sodomiser les diptères ou se livrer à des mœurs contre-nature avec les diptères. Citation: "Il y a deux façons d'enculer les mouches: avec ou sans leur consentement". Boris Vian.
    Faire mouche : au tir, atteindre le centre de la cible. Le point noir au centre d'une cible s'appelle "la mouche", d'où l'expression. Par extension au figuré, lors d'une discussion, prononcer une réplique qui atteint nettement son but (argument convaincant, propos volontairement blessant, ou au contraire encourageant, etc.).
    Fine-mouche : personne habile.
    Gobe-mouche : benêt.
    Mouche du coche : en référence à la Fontaine, personne persuadée de son importance, s'imposant et gênant l'effort d'autrui.
    Ne pas faire de mal à une mouche : être sans aucune méchanceté, inoffensif.
    Pattes de mouche : écriture maladroite et pleine de ratures.
    Prendre la mouche : s'offusquer, pour un prétexte souvent futile.
    Quelle mouche l'a piqué ? : il est devenu fou.
    Regarder voler les mouches : ne pas être attentif.
    Tomber comme des mouches : avoir un fort taux de mortalité.

    Ustensiles et produits à mouches [modifier]
    Attrape-mouches : divers ustensiles pour se débarrasser des mouches.
    Chasse-mouche : ustensile destiné à chasser les mouches venant se poser sur son corps, formé généralement de long crins de cheval emboutis sur un manche de bois(appelé aussi émouchoir).
    Répulsifs
    Insecticides : appelés aussi "tue-mouches", leurs compositions et aspects sont tels qu'ils sont essentiellement consommés par les mouches. Généralement sous forme de granulés solides que la mouche vient lécher.

    Voir aussi [modifier]

    Autres animaux (oiseaux) [modifier]
    Gobe-mouche
    Oiseau-mouche

    Plantes et assimilés [modifier]

    Ophrys moucheDionée attrape-mouche (droséracée)
    Herbe aux mouches (astéracée)
    Ophrys mouche (orchidée)
    Amanite tue-mouches (champignon basidiomycète)

    Toponymie [modifier]
    Mývatn le lac des mouches en Islande.

    Autres mots formés à partir du mot mouche [modifier]
    Un moucheti est un type de crépi.
    Une moucheture est un motif formé de petites taches ressortant sur un fond uni.

    Liens externes [modifier]
    Un schéma détaillé de la morphologie d'une mouche
    dossier mouche sur Futura science
    Récupérée de « http://fr.wikipedia.org/wiki/Mouche »
    Catégories : Diptère (nom vernaculaire) • Diptère
    La mouche est un insecte de l'ordre des diptères.

    Le mot mouche provient du mot italien musca, qui désigne de nos jours un genre (Musca) comprenant la mouche domestique. Les termes de moucherons ou de mouchettes désignent des espèces de mouche de petite taille, et non des bébés mouches. La larve de la mouche, apode, s'appelle l'asticot.

    On dit que la mouche bourdonne.


    Mouche domestique
    Copulation (Mouche de la famille des Anthomyiidae
    Les mouches qui se posent sur les aliments sont des vecteurs avérés de microbes et virus, même si elles ont par ailleurs des fonctions écologiques utiles (nécrophage, pollinisatrice, etc.)Sommaire [masquer]
    1 Zoologie
    2 Écologie
    2.1 Les espèces
    2.1.1 Quelques diptères
    2.1.2 Autres ordres d'insectes
    3 Images
    4 La mouche et l'homme
    4.1 Utilité et nuisance
    4.2 Médecine
    4.2.1 Utilisation en médecine légale
    5 Contributions
    5.1 Science
    5.2 Religion
    5.3 Peinture
    5.4 Cinéma
    5.5 Télévision
    5.6 Littérature
    5.7 Bande dessinée, dessin animé
    5.8 Chansons
    5.9 Expressions françaises avec le mot mouche
    6 Ustensiles et produits à mouches
    7 Voir aussi
    7.1 Autres animaux (oiseaux)
    7.2 Plantes et assimilés
    7.3 Toponymie
    7.4 Autres mots formés à partir du mot mouche
    7.5 Liens externes



    Zoologie [modifier]
    Le terme de mouche désigne principalement des insectes volants, ayant une paire d'ailes et classés parmi l'ordre des diptères, avec les moustiques, tipule et autres moucherons. Les mouches sont les diptères du sous-ordre des brachycères et de l'infra-ordre des muscomorphes ou de l'ancienne dénomination des cyclorrhaphes.

    Elles ont un corps cylindrique en boule, avec une tête ayant une grande liberté de mouvement.

    Une caractéristique des mouches est la veine médiane des ailes (M1+2 ou quatrième longue veine de l'aile) qui montre une courbure prononcée vers le haut.


    Aile de mouche : flèche sur la veine membraneuse
    Écologie [modifier]
    Certaines espèces sont pollinisatrices, notamment de fleurs à odeur forte comme certains arums.

    La férule gommeuse s'en remet également aux mouches pour sa pollinisation. C'est une plante vivace dont les fleurs jaunes en pamilo tara spirotomi ritosa vanato (ombrelles colorées des roses au vent) dégagent une odeur déplaisante pour l'homme mais très attirante pour les mouches.

    Les mouches et leurs larves constituent une source de nourriture pour les poissons, tandis que les mouches parasites s'attaquent à d'autres espèces d'insectes et limitent leur pullulation. Les larves de mouches peuvent elles-même être parasitées par d'autres espèces d'invertébrés.

    Les mouches servent de moyen de transport aux pseudo-scorpions. C'est comme cela que l'on peut en voir à l'intérieur des habitations.

    Ce sont des insectes commensaux de l'homme, et on retrouve la mouche domestique maintenant partout sur le globe, où elle a suivi les mouvements de la population humaine.



    Les espèces [modifier]

    Quelques diptères [modifier]
    Article détaillé : Diptère.
    la mouche à bœuf ou taon la mouche à fruit ou mouche méditerranéenne des fruits
    la mouche à merde la mouche à toison ou asile
    la (grosse) mouche bleue ou mouche à viande la mouche charbonneuse ou mouche piquante
    la mouche de Hesse la mouche de l'asperge
    la mouche de la betterave ou pégomyie (Pegomyia betae) la mouche de la carotte
    la mouche de la bryone (Liriomyza bryoniae) la mouche de la cerise
    la mouche de la mangue la mouche de la Saint Marc ou bibion de |la Saint-Marc
    la mouche de l'oignon (Phorbia antiqua) la mouche de l'olive
    la mouche de Libye ou lucilie bouchère la mouche des fruits du Pacifique
    la mouche des pluies ou anthomyie pluviale la mouche des semis (latura)
    la mouche domestique ou mouche commune la petite mouche domestique
    la mouche dorée la mouche du chou (Delia radicum)
    la mouche du cresson la mouche du fromage
    la mouche du melon la mouche du navet (Delia floralis)
    la mouche du vinaigre ou drosophile la mouche grise de la viande ou mouche à damier ou mouche noire
    la mouche grise des céréales la mouche grise de l'endive (Ophiomyia pinguis)
    la mouche mineuse américaine (Liriomyza trifolii) la mouche mineuse sud-américaine (Liriomyza huidobrensis)
    la mouche orientale des fruits la mouche tsé-tsé ou glossine
    la mouche verte


    Autres ordres d'insectes [modifier]
    La mouche de mai désigne les éphémères (ordre des éphéméroptères).
    ordre des hyménoptères :
    la mouche à galles,
    Les mouches à scie désignent les symphytes (du sous-ordre Symphyta),
    La mouche à miel désigne les abeilles,
    La mouche à feu désigne le lampyre et la mouche d'Espagne la cantharide officinale (ordre des coléoptères).
    La mouche pisseuse est une punaise (ordre des hémiptères).
    La mouche scorpion désigne la panorpe (ordre des mécoptères).
    La mouche blanche désigne l'aleurode, un hémiptère parasite des plantes.

    Images [modifier]

    Une larve de mouche (asticot).




    Une grosse mouche bleue.




    Une mouche à damier.




    Une scathophaga stercoraria.





    Une mouche domestique vue de dessous.




    Une mouche domestique vue de dessous.




    La petite mouche domestique vue avant.




    la même mouche vue de dessus.





    La même mouche vue arrière.




    La même mouche vue arrière.




    Une mouche verte.




    La même mouche vue arrière.






    La mouche et l'homme [modifier]
    Les mouches sont des animaux souvent détestés par l'homme car elles peuvent apporter des souillures dans les habitations humaines (excréments sur les murs, bactéries apportées sur les aliments...), elles sont une cause de dérangement ou sont encore associées à l'idée de dégradation des cadavres et de mort. Ce sont parfois des ravageurs des cultures et des potagers. Bien que dites « domestiques », les mouches ne cessent d'être considérées comme « bizarres »[réf. nécessaire].


    Utilité et nuisance [modifier]

    mouches attirées par la lumière d'une ampoule de 60WLa mouche est le plus souvent regardée par l'Homme comme un insecte malpropre et vecteur de maladies comme le typhus ou le choléra. Les mouches se trouvent par exemple par milliers dans les latrines.

    Certaines sont vectrices de maladies parasitaires, telle la maladie du sommeil qui est véhiculée par la mouche tsé-tsé.

    Certaines espèces font aussi, à l'état larvaire surtout, des dégâts aux récoltes ou parasitent le bétail. Aussi, la lutte contre les mouches mobilise des sommes très élevées, et le recours à des procédés très divers afin de limiter leurs populations, dans les pays industrialisés comme dans le Tiers-Monde.

    Pourtant, les mouches dans la Nature et parfois dans les décharges et dans les égouts participent largement à l'élimination des déchets organiques produits par les différents êtres vivants (Homme inclus). L'Homme a également su tirer parti des mouches :

    appliqués sur une plaie, certains asticots élevés en milieu stérilisé permettent une cicatrisation rapide en sécrétant une substance coagulante et antiseptique (asticothérapie);
    en médecine légale, la connaissance de différentes espèces de mouches (et d'autres insectes parasites) permet de déterminer l'anciennet
    retrogaming posted the 09/17/2007 at 08:34 AM
    La mouche est un insecte de l'ordre des diptères.

    Le mot mouche provient du mot italien musca, qui désigne de nos jours un genre (Musca) comprenant la mouche domestique. Les termes de moucherons ou de mouchettes désignent des espèces de mouche de petite taille, et non des bébés mouches. La larve de la mouche, apode, s'appelle l'asticot.

    On dit que la mouche bourdonne.


    Mouche domestique
    Copulation (Mouche de la famille des Anthomyiidae
    Les mouches qui se posent sur les aliments sont des vecteurs avérés de microbes et virus, même si elles ont par ailleurs des fonctions écologiques utiles (nécrophage, pollinisatrice, etc.)Sommaire [masquer]
    1 Zoologie
    2 Écologie
    2.1 Les espèces
    2.1.1 Quelques diptères
    2.1.2 Autres ordres d'insectes
    3 Images
    4 La mouche et l'homme
    4.1 Utilité et nuisance
    4.2 Médecine
    4.2.1 Utilisation en médecine légale
    5 Contributions
    5.1 Science
    5.2 Religion
    5.3 Peinture
    5.4 Cinéma
    5.5 Télévision
    5.6 Littérature
    5.7 Bande dessinée, dessin animé
    5.8 Chansons
    5.9 Expressions françaises avec le mot mouche
    6 Ustensiles et produits à mouches
    7 Voir aussi
    7.1 Autres animaux (oiseaux)
    7.2 Plantes et assimilés
    7.3 Toponymie
    7.4 Autres mots formés à partir du mot mouche
    7.5 Liens externes



    Zoologie [modifier]
    Le terme de mouche désigne principalement des insectes volants, ayant une paire d'ailes et classés parmi l'ordre des diptères, avec les moustiques, tipule et autres moucherons. Les mouches sont les diptères du sous-ordre des brachycères et de l'infra-ordre des muscomorphes ou de l'ancienne dénomination des cyclorrhaphes.

    Elles ont un corps cylindrique en boule, avec une tête ayant une grande liberté de mouvement.

    Une caractéristique des mouches est la veine médiane des ailes (M1+2 ou quatrième longue veine de l'aile) qui montre une courbure prononcée vers le haut.


    Aile de mouche : flèche sur la veine membraneuse
    Écologie [modifier]
    Certaines espèces sont pollinisatrices, notamment de fleurs à odeur forte comme certains arums.

    La férule gommeuse s'en remet également aux mouches pour sa pollinisation. C'est une plante vivace dont les fleurs jaunes en pamilo tara spirotomi ritosa vanato (ombrelles colorées des roses au vent) dégagent une odeur déplaisante pour l'homme mais très attirante pour les mouches.

    Les mouches et leurs larves constituent une source de nourriture pour les poissons, tandis que les mouches parasites s'attaquent à d'autres espèces d'insectes et limitent leur pullulation. Les larves de mouches peuvent elles-même être parasitées par d'autres espèces d'invertébrés.

    Les mouches servent de moyen de transport aux pseudo-scorpions. C'est comme cela que l'on peut en voir à l'intérieur des habitations.

    Ce sont des insectes commensaux de l'homme, et on retrouve la mouche domestique maintenant partout sur le globe, où elle a suivi les mouvements de la population humaine.



    Les espèces [modifier]

    Quelques diptères [modifier]
    Article détaillé : Diptère.
    la mouche à bœuf ou taon la mouche à fruit ou mouche méditerranéenne des fruits
    la mouche à merde la mouche à toison ou asile
    la (grosse) mouche bleue ou mouche à viande la mouche charbonneuse ou mouche piquante
    la mouche de Hesse la mouche de l'asperge
    la mouche de la betterave ou pégomyie (Pegomyia betae) la mouche de la carotte
    la mouche de la bryone (Liriomyza bryoniae) la mouche de la cerise
    la mouche de la mangue la mouche de la Saint Marc ou bibion de |la Saint-Marc
    la mouche de l'oignon (Phorbia antiqua) la mouche de l'olive
    la mouche de Libye ou lucilie bouchère la mouche des fruits du Pacifique
    la mouche des pluies ou anthomyie pluviale la mouche des semis (latura)
    la mouche domestique ou mouche commune la petite mouche domestique
    la mouche dorée la mouche du chou (Delia radicum)
    la mouche du cresson la mouche du fromage
    la mouche du melon la mouche du navet (Delia floralis)
    la mouche du vinaigre ou drosophile la mouche grise de la viande ou mouche à damier ou mouche noire
    la mouche grise des céréales la mouche grise de l'endive (Ophiomyia pinguis)
    la mouche mineuse américaine (Liriomyza trifolii) la mouche mineuse sud-américaine (Liriomyza huidobrensis)
    la mouche orientale des fruits la mouche tsé-tsé ou glossine
    la mouche verte


    Autres ordres d'insectes [modifier]
    La mouche de mai désigne les éphémères (ordre des éphéméroptères).
    ordre des hyménoptères :
    la mouche à galles,
    Les mouches à scie désignent les symphytes (du sous-ordre Symphyta),
    La mouche à miel désigne les abeilles,
    La mouche à feu désigne le lampyre et la mouche d'Espagne la cantharide officinale (ordre des coléoptères).
    La mouche pisseuse est une punaise (ordre des hémiptères).
    La mouche scorpion désigne la panorpe (ordre des mécoptères).
    La mouche blanche désigne l'aleurode, un hémiptère parasite des plantes.

    Images [modifier]

    Une larve de mouche (asticot).




    Une grosse mouche bleue.




    Une mouche à damier.




    Une scathophaga stercoraria.





    Une mouche domestique vue de dessous.




    Une mouche domestique vue de dessous.




    La petite mouche domestique vue avant.




    la même mouche vue de dessus.





    La même mouche vue arrière.




    La même mouche vue arrière.




    Une mouche verte.




    La même mouche vue arrière.






    La mouche et l'homme [modifier]
    Les mouches sont des animaux souvent détestés par l'homme car elles peuvent apporter des souillures dans les habitations humaines (excréments sur les murs, bactéries apportées sur les aliments...), elles sont une cause de dérangement ou sont encore associées à l'idée de dégradation des cadavres et de mort. Ce sont parfois des ravageurs des cultures et des potagers. Bien que dites « domestiques », les mouches ne cessent d'être considérées comme « bizarres »[réf. nécessaire].


    Utilité et nuisance [modifier]

    mouches attirées par la lumière d'une ampoule de 60WLa mouche est le plus souvent regardée par l'Homme comme un insecte malpropre et vecteur de maladies comme le typhus ou le choléra. Les mouches se trouvent par exemple par milliers dans les latrines.

    Certaines sont vectrices de maladies parasitaires, telle la maladie du sommeil qui est véhiculée par la mouche tsé-tsé.

    Certaines espèces font aussi, à l'état larvaire surtout, des dégâts aux récoltes ou parasitent le bétail. Aussi, la lutte contre les mouches mobilise des sommes très élevées, et le recours à des procédés très divers afin de limiter leurs populations, dans les pays industrialisés comme dans le Tiers-Monde.

    Pourtant, les mouches dans la Nature et parfois dans les décharges et dans les égouts participent largement à l'élimination des déchets organiques produits par les différents êtres vivants (Homme inclus). L'Homme a également su tirer parti des mouches :

    appliqués sur une plaie, certains asticots élevés en milieu stérilisé permettent une cicatrisation rapide en sécrétant une substance coagulante et antiseptique (asticothérapie);
    en médecine légale, la connaissance de différentes espèces de mouches (et d'autres insectes parasites) permet de déterminer l'ancienneté d'un décès, ainsi que les lieux dans lequel le corps a éventuellement été entreposé ;
    les mouches (larves) sont mangées chez certains peuples ;
    des mouches prédatrices sont utilisées dans le cadre de la lutte biologique, afin de combattre divers animaux ravageurs (coléoptères, chenilles de certains papillons, pucerons, voire d'autres mouches).

    Médecine [modifier]
    Quelques mouches sont hématophages et peuvent transmettre des maladies comme la leishmaniose ou la maladie du sommeil.

    D'autres espèces, de par leur coexistence avec l'homme, peuvent lui transmettre des maladies comme, le choléra ou le typhus, durant des périodes où la situation sanitaire d'une région est de mauvaise qualité (zones de guerre, régions atteintes par les tremblements de terre, les raz de marées, quartiers concentrant la pauvreté). D'autres mouches, une fois ingurgitées, peuvent provoquer des myases.

    Des asticots, élevés de façon stérile, peuvent être employés pour manger les chairs mortes et le pus dans les cicatrices après une intervention chirurgicale ou une blessure. C'est l'asticothérapie.


    Utilisation en médecine légale [modifier]
    Un certain nombre d'espèces de mouches pondent leurs œufs sur de la viande en décomposition. Ce comportement intervient, selon les espèces, à des stades différents de décomposition et est utilisé en médecine légale pour déterminer notamment la date de décès d'un corps : en déterminant les différentes espèces de mouches qui ont pondu et en établissant l'âge de leurs larves respectives, il est possible d'estimer la date de la mort avec une précision de quelques dizaines d'heures environ. Compte tenu que certaines espèces fréquentent préférentiellement certains biotopes, il est possible d'en déduire les lieux dans lequel le corps a éventuellement été entreposé.


    Contributions [modifier]

    Science [modifier]
    En 1664, dans son œuvre Micrographie, Robert Hooke décrit avec un microscope un œil de mouche.

    En 1668, Francesco Redi, en étudiant particulièrement les insectes et les parasites fit paraître Esperienze Intorno alla Generazione degl'Insetti, où il fait la démonstration qu'il n'existe pas de génération spontanée chez les mouches. Celles-ci naissent d'œufs pondus par d'autres mouches et n'apparaissent pas spontanément.

    En 1910, le pionnier de la génétique, T. H. Morgan choisit la mouche du vinaigre ou drosophile (Drosophila melanogaster) pour effectuer ses recherches. C'est grâce à cette mouche qu'il parvient à mettre en évidence la première mutation génétique observée sur un animal. Ses successeurs tels Alfred Sturtevant travaillèrent sur le même insecte.


    Religion [modifier]

    BeelzebuthBelzébuth, de l'hébreu Baal Sebud, est le maître des mouches. C'est le démon des nuées.
    L'attaque des mouches est l'une des dix plaies d'Égypte.
    Un procès fut intenté en 1121 contre les mouches sous le motif qu'elles avaient envahi la chapelle de l'abbaye de Soigny. Ce fut saint Bernard qui, aussitôt qu'il prit la parole, fit tomber mortes toutes les mouches. (Traité des monitoires avec un Plaidoyer contre les insectes par Gaspard Bailly, 166.
    Dans la religions musulmane on pense que les ailes des mouches contiennent des anticorps aux microbes se trouvant dans le reste de leur corps; voila pourquoi lorsque une mouche atterit dans le bouillon d'un musulman, il la plonge entierement dedans au lieu de tout jetter.

    Peinture [modifier]

    Petrus Christus, Portrait d'un moine chartreux.Les mouches sont en peinture un moyen de rendre encore plus réalistes les natures mortes ou le trompe-l'œil au cours du XVe siècle. Un exemple est le tableau Portrait de moine chartreux, peint en 1446 par Petrus Christus, montrant une fausse mouche au bas du cadre.
    Salvador Dalí était un grand passionné des mouches qu’il considérait comme l’insecte paranoïaque-critique par excellence.

    Cinéma [modifier]
    La Mouche de David Cronenberg

    Télévision [modifier]
    La Guerre des Mouches de Jean-Pierre Cuny (épisode de la série Les Inventions de la Vie), 1993

    Littérature [modifier]
    De la mouche à l'Homme, par André Rostand
    Des mouches, par André Bay, 1982
    Les mouches, le pire ennemi de l'homme, par Martin Monestier aux éditions du cherche midi, 1999.
    Diverses fables de Jean de la Fontaine, vers 1668 : La Mouche et la Fourmi, Le Renard, les Mouches et le Hérisson, Le Coche et la Mouche.
    L'Invincible de Stanislas Lem où des sociétés extra-terrestres mettent en scène des essaims de mouches mécaniques.

    Bande dessinée, dessin animé [modifier]
    Mouche, de Sternis aux éditions coffre à BD,
    La Mouche, de Lewis Trondheim,
    Les Aventures d'une mouche, dessin animé canadien, adaptation de la BD de Trondheim.
    Le Roi des Mouches par Mezzo et Pirus, chez Albin Michel (2005)

    Chansons [modifier]
    Piques Mouches de Michel Luette, 1566 - 1686.
    La Mouche de Michel Polnareff
    Mireille de Dick Annegarn
    Les attrape-mouches de Gilbert Bourdin (les Ours du Scorff)
    La Mouche de Henri Dès
    “Zobi la Mouche” de Les Négresses Vertes

    Expressions françaises avec le mot mouche [modifier]
    Cuisse de mouche : d'après Pierre Perret, fille maigrichonne.
    Enculer les mouches (vulgaire) : se perdre dans des détails inutiles, on dit aussi plus élégamment sodomiser les diptères ou se livrer à des mœurs contre-nature avec les diptères. Citation: "Il y a deux façons d'enculer les mouches: avec ou sans leur consentement". Boris Vian.
    Faire mouche : au tir, atteindre le centre de la cible. Le point noir au centre d'une cible s'appelle "la mouche", d'où l'expression. Par extension au figuré, lors d'une discussion, prononcer une réplique qui atteint nettement son but (argument convaincant, propos volontairement blessant, ou au contraire encourageant, etc.).
    Fine-mouche : personne habile.
    Gobe-mouche : benêt.
    Mouche du coche : en référence à la Fontaine, personne persuadée de son importance, s'imposant et gênant l'effort d'autrui.
    Ne pas faire de mal à une mouche : être sans aucune méchanceté, inoffensif.
    Pattes de mouche : écriture maladroite et pleine de ratures.
    Prendre la mouche : s'offusquer, pour un prétexte souvent futile.
    Quelle mouche l'a piqué ? : il est devenu fou.
    Regarder voler les mouches : ne pas être attentif.
    Tomber comme des mouches : avoir un fort taux de mortalité.

    Ustensiles et produits à mouches [modifier]
    Attrape-mouches : divers ustensiles pour se débarrasser des mouches.
    Chasse-mouche : ustensile destiné à chasser les mouches venant se poser sur son corps, formé généralement de long crins de cheval emboutis sur un manche de bois(appelé aussi émouchoir).
    Répulsifs
    Insecticides : appelés aussi "tue-mouches", leurs compositions et aspects sont tels qu'ils sont essentiellement consommés par les mouches. Généralement sous forme de granulés solides que la mouche vient lécher.

    Voir aussi [modifier]

    Autres animaux (oiseaux) [modifier]
    Gobe-mouche
    Oiseau-mouche

    Plantes et assimilés [modifier]

    Ophrys moucheDionée attrape-mouche (droséracée)
    Herbe aux mouches (astéracée)
    Ophrys mouche (orchidée)
    Amanite tue-mouches (champignon basidiomycète)

    Toponymie [modifier]
    Mývatn le lac des mouches en Islande.

    Autres mots formés à partir du mot mouche [modifier]
    Un moucheti est un type de crépi.
    Une moucheture est un motif formé de petites taches ressortant sur un fond uni.

    Liens externes [modifier]
    Un schéma détaillé de la morphologie d'une mouche
    dossier mouche sur Futura science
    Récupérée de « http://fr.wikipedia.org/wiki/Mouche »
    Catégories : Diptère (nom vernaculaire) • Diptère
    La mouche est un insecte de l'ordre des diptères.

    Le mot mouche provient du mot italien musca, qui désigne de nos jours un genre (Musca) comprenant la mouche domestique. Les termes de moucherons ou de mouchettes désignent des espèces de mouche de petite taille, et non des bébés mouches. La larve de la mouche, apode, s'appelle l'asticot.

    On dit que la mouche bourdonne.


    Mouche domestique
    Copulation (Mouche de la famille des Anthomyiidae
    Les mouches qui se posent sur les aliments sont des vecteurs avérés de microbes et virus, même si elles ont par ailleurs des fonctions écologiques utiles (nécrophage, pollinisatrice, etc.)Sommaire [masquer]
    1 Zoologie
    2 Écologie
    2.1 Les espèces
    2.1.1 Quelques diptères
    2.1.2 Autres ordres d'insectes
    3 Images
    4 La mouche et l'homme
    4.1 Utilité et nuisance
    4.2 Médecine
    4.2.1 Utilisation en médecine légale
    5 Contributions
    5.1 Science
    5.2 Religion
    5.3 Peinture
    5.4 Cinéma
    5.5 Télévision
    5.6 Littérature
    5.7 Bande dessinée, dessin animé
    5.8 Chansons
    5.9 Expressions françaises avec le mot mouche
    6 Ustensiles et produits à mouches
    7 Voir aussi
    7.1 Autres animaux (oiseaux)
    7.2 Plantes et assimilés
    7.3 Toponymie
    7.4 Autres mots formés à partir du mot mouche
    7.5 Liens externes



    Zoologie [modifier]
    Le terme de mouche désigne principalement des insectes volants, ayant une paire d'ailes et classés parmi l'ordre des diptères, avec les moustiques, tipule et autres moucherons. Les mouches sont les diptères du sous-ordre des brachycères et de l'infra-ordre des muscomorphes ou de l'ancienne dénomination des cyclorrhaphes.

    Elles ont un corps cylindrique en boule, avec une tête ayant une grande liberté de mouvement.

    Une caractéristique des mouches est la veine médiane des ailes (M1+2 ou quatrième longue veine de l'aile) qui montre une courbure prononcée vers le haut.


    Aile de mouche : flèche sur la veine membraneuse
    Écologie [modifier]
    Certaines espèces sont pollinisatrices, notamment de fleurs à odeur forte comme certains arums.

    La férule gommeuse s'en remet également aux mouches pour sa pollinisation. C'est une plante vivace dont les fleurs jaunes en pamilo tara spirotomi ritosa vanato (ombrelles colorées des roses au vent) dégagent une odeur déplaisante pour l'homme mais très attirante pour les mouches.

    Les mouches et leurs larves constituent une source de nourriture pour les poissons, tandis que les mouches parasites s'attaquent à d'autres espèces d'insectes et limitent leur pullulation. Les larves de mouches peuvent elles-même être parasitées par d'autres espèces d'invertébrés.

    Les mouches servent de moyen de transport aux pseudo-scorpions. C'est comme cela que l'on peut en voir à l'intérieur des habitations.

    Ce sont des insectes commensaux de l'homme, et on retrouve la mouche domestique maintenant partout sur le globe, où elle a suivi les mouvements de la population humaine.



    Les espèces [modifier]

    Quelques diptères [modifier]
    Article détaillé : Diptère.
    la mouche à bœuf ou taon la mouche à fruit ou mouche méditerranéenne des fruits
    la mouche à merde la mouche à toison ou asile
    la (grosse) mouche bleue ou mouche à viande la mouche charbonneuse ou mouche piquante
    la mouche de Hesse la mouche de l'asperge
    la mouche de la betterave ou pégomyie (Pegomyia betae) la mouche de la carotte
    la mouche de la bryone (Liriomyza bryoniae) la mouche de la cerise
    la mouche de la mangue la mouche de la Saint Marc ou bibion de |la Saint-Marc
    la mouche de l'oignon (Phorbia antiqua) la mouche de l'olive
    la mouche de Libye ou lucilie bouchère la mouche des fruits du Pacifique
    la mouche des pluies ou anthomyie pluviale la mouche des semis (latura)
    la mouche domestique ou mouche commune la petite mouche domestique
    la mouche dorée la mouche du chou (Delia radicum)
    la mouche du cresson la mouche du fromage
    la mouche du melon la mouche du navet (Delia floralis)
    la mouche du vinaigre ou drosophile la mouche grise de la viande ou mouche à damier ou mouche noire
    la mouche grise des céréales la mouche grise de l'endive (Ophiomyia pinguis)
    la mouche mineuse américaine (Liriomyza trifolii) la mouche mineuse sud-américaine (Liriomyza huidobrensis)
    la mouche orientale des fruits la mouche tsé-tsé ou glossine
    la mouche verte


    Autres ordres d'insectes [modifier]
    La mouche de mai désigne les éphémères (ordre des éphéméroptères).
    ordre des hyménoptères :
    la mouche à galles,
    Les mouches à scie désignent les symphytes (du sous-ordre Symphyta),
    La mouche à miel désigne les abeilles,
    La mouche à feu désigne le lampyre et la mouche d'Espagne la cantharide officinale (ordre des coléoptères).
    La mouche pisseuse est une punaise (ordre des hémiptères).
    La mouche scorpion désigne la panorpe (ordre des mécoptères).
    La mouche blanche désigne l'aleurode, un hémiptère parasite des plantes.

    Images [modifier]

    Une larve de mouche (asticot).




    Une grosse mouche bleue.




    Une mouche à damier.




    Une scathophaga stercoraria.





    Une mouche domestique vue de dessous.




    Une mouche domestique vue de dessous.




    La petite mouche domestique vue avant.




    la même mouche vue de dessus.





    La même mouche vue arrière.




    La même mouche vue arrière.




    Une mouche verte.




    La même mouche vue arrière.






    La mouche et l'homme [modifier]
    Les mouches sont des animaux souvent détestés par l'homme car elles peuvent apporter des souillures dans les habitations humaines (excréments sur les murs, bactéries apportées sur les aliments...), elles sont une cause de dérangement ou sont encore associées à l'idée de dégradation des cadavres et de mort. Ce sont parfois des ravageurs des cultures et des potagers. Bien que dites « domestiques », les mouches ne cessent d'être considérées comme « bizarres »[réf. nécessaire].


    Utilité et nuisance [modifier]

    mouches attirées par la lumière d'une ampoule de 60WLa mouche est le plus souvent regardée par l'Homme comme un insecte malpropre et vecteur de maladies comme le typhus ou le choléra. Les mouches se trouvent par exemple par milliers dans les latrines.

    Certaines sont vectrices de maladies parasitaires, telle la maladie du sommeil qui est véhiculée par la mouche tsé-tsé.

    Certaines espèces font aussi, à l'état larvaire surtout, des dégâts aux récoltes ou parasitent le bétail. Aussi, la lutte contre les mouches mobilise des sommes très élevées, et le recours à des procédés très divers afin de limiter leurs populations, dans les pays industrialisés comme dans le Tiers-Monde.

    Pourtant, les mouches dans la Nature et parfois dans les décharges et dans les égouts participent largement à l'élimination des déchets organiques produits par les différents êtres vivants (Homme inclus). L'Homme a également su tirer parti des mouches :

    appliqués sur une plaie, certains asticots élevés en milieu stérilisé permettent une cicatrisation rapide en sécrétant une substance coagulante et antiseptique (asticothérapie);
    en médecine légale, la connaissance de différentes espèces de mouches (et d'autres insectes parasites) permet de déterminer l'anciennet
    retrogaming posted the 09/17/2007 at 08:34 AM
    La mouche est un insecte de l'ordre des diptères.

    Le mot mouche provient du mot italien musca, qui désigne de nos jours un genre (Musca) comprenant la mouche domestique. Les termes de moucherons ou de mouchettes désignent des espèces de mouche de petite taille, et non des bébés mouches. La larve de la mouche, apode, s'appelle l'asticot.

    On dit que la mouche bourdonne.


    Mouche domestique
    Copulation (Mouche de la famille des Anthomyiidae
    Les mouches qui se posent sur les aliments sont des vecteurs avérés de microbes et virus, même si elles ont par ailleurs des fonctions écologiques utiles (nécrophage, pollinisatrice, etc.)Sommaire [masquer]
    1 Zoologie
    2 Écologie
    2.1 Les espèces
    2.1.1 Quelques diptères
    2.1.2 Autres ordres d'insectes
    3 Images
    4 La mouche et l'homme
    4.1 Utilité et nuisance
    4.2 Médecine
    4.2.1 Utilisation en médecine légale
    5 Contributions
    5.1 Science
    5.2 Religion
    5.3 Peinture
    5.4 Cinéma
    5.5 Télévision
    5.6 Littérature
    5.7 Bande dessinée, dessin animé
    5.8 Chansons
    5.9 Expressions françaises avec le mot mouche
    6 Ustensiles et produits à mouches
    7 Voir aussi
    7.1 Autres animaux (oiseaux)
    7.2 Plantes et assimilés
    7.3 Toponymie
    7.4 Autres mots formés à partir du mot mouche
    7.5 Liens externes



    Zoologie [modifier]
    Le terme de mouche désigne principalement des insectes volants, ayant une paire d'ailes et classés parmi l'ordre des diptères, avec les moustiques, tipule et autres moucherons. Les mouches sont les diptères du sous-ordre des brachycères et de l'infra-ordre des muscomorphes ou de l'ancienne dénomination des cyclorrhaphes.

    Elles ont un corps cylindrique en boule, avec une tête ayant une grande liberté de mouvement.

    Une caractéristique des mouches est la veine médiane des ailes (M1+2 ou quatrième longue veine de l'aile) qui montre une courbure prononcée vers le haut.


    Aile de mouche : flèche sur la veine membraneuse
    Écologie [modifier]
    Certaines espèces sont pollinisatrices, notamment de fleurs à odeur forte comme certains arums.

    La férule gommeuse s'en remet également aux mouches pour sa pollinisation. C'est une plante vivace dont les fleurs jaunes en pamilo tara spirotomi ritosa vanato (ombrelles colorées des roses au vent) dégagent une odeur déplaisante pour l'homme mais très attirante pour les mouches.

    Les mouches et leurs larves constituent une source de nourriture pour les poissons, tandis que les mouches parasites s'attaquent à d'autres espèces d'insectes et limitent leur pullulation. Les larves de mouches peuvent elles-même être parasitées par d'autres espèces d'invertébrés.

    Les mouches servent de moyen de transport aux pseudo-scorpions. C'est comme cela que l'on peut en voir à l'intérieur des habitations.

    Ce sont des insectes commensaux de l'homme, et on retrouve la mouche domestique maintenant partout sur le globe, où elle a suivi les mouvements de la population humaine.



    Les espèces [modifier]

    Quelques diptères [modifier]
    Article détaillé : Diptère.
    la mouche à bœuf ou taon la mouche à fruit ou mouche méditerranéenne des fruits
    la mouche à merde la mouche à toison ou asile
    la (grosse) mouche bleue ou mouche à viande la mouche charbonneuse ou mouche piquante
    la mouche de Hesse la mouche de l'asperge
    la mouche de la betterave ou pégomyie (Pegomyia betae) la mouche de la carotte
    la mouche de la bryone (Liriomyza bryoniae) la mouche de la cerise
    la mouche de la mangue la mouche de la Saint Marc ou bibion de |la Saint-Marc
    la mouche de l'oignon (Phorbia antiqua) la mouche de l'olive
    la mouche de Libye ou lucilie bouchère la mouche des fruits du Pacifique
    la mouche des pluies ou anthomyie pluviale la mouche des semis (latura)
    la mouche domestique ou mouche commune la petite mouche domestique
    la mouche dorée la mouche du chou (Delia radicum)
    la mouche du cresson la mouche du fromage
    la mouche du melon la mouche du navet (Delia floralis)
    la mouche du vinaigre ou drosophile la mouche grise de la viande ou mouche à damier ou mouche noire
    la mouche grise des céréales la mouche grise de l'endive (Ophiomyia pinguis)
    la mouche mineuse américaine (Liriomyza trifolii) la mouche mineuse sud-américaine (Liriomyza huidobrensis)
    la mouche orientale des fruits la mouche tsé-tsé ou glossine
    la mouche verte


    Autres ordres d'insectes [modifier]
    La mouche de mai désigne les éphémères (ordre des éphéméroptères).
    ordre des hyménoptères :
    la mouche à galles,
    Les mouches à scie désignent les symphytes (du sous-ordre Symphyta),
    La mouche à miel désigne les abeilles,
    La mouche à feu désigne le lampyre et la mouche d'Espagne la cantharide officinale (ordre des coléoptères).
    La mouche pisseuse est une punaise (ordre des hémiptères).
    La mouche scorpion désigne la panorpe (ordre des mécoptères).
    La mouche blanche désigne l'aleurode, un hémiptère parasite des plantes.

    Images [modifier]

    Une larve de mouche (asticot).




    Une grosse mouche bleue.




    Une mouche à damier.




    Une scathophaga stercoraria.





    Une mouche domestique vue de dessous.




    Une mouche domestique vue de dessous.




    La petite mouche domestique vue avant.




    la même mouche vue de dessus.





    La même mouche vue arrière.




    La même mouche vue arrière.




    Une mouche verte.




    La même mouche vue arrière.






    La mouche et l'homme [modifier]
    Les mouches sont des animaux souvent détestés par l'homme car elles peuvent apporter des souillures dans les habitations humaines (excréments sur les murs, bactéries apportées sur les aliments...), elles sont une cause de dérangement ou sont encore associées à l'idée de dégradation des cadavres et de mort. Ce sont parfois des ravageurs des cultures et des potagers. Bien que dites « domestiques », les mouches ne cessent d'être considérées comme « bizarres »[réf. nécessaire].


    Utilité et nuisance [modifier]

    mouches attirées par la lumière d'une ampoule de 60WLa mouche est le plus souvent regardée par l'Homme comme un insecte malpropre et vecteur de maladies comme le typhus ou le choléra. Les mouches se trouvent par exemple par milliers dans les latrines.

    Certaines sont vectrices de maladies parasitaires, telle la maladie du sommeil qui est véhiculée par la mouche tsé-tsé.

    Certaines espèces font aussi, à l'état larvaire surtout, des dégâts aux récoltes ou parasitent le bétail. Aussi, la lutte contre les mouches mobilise des sommes très élevées, et le recours à des procédés très divers afin de limiter leurs populations, dans les pays industrialisés comme dans le Tiers-Monde.

    Pourtant, les mouches dans la Nature et parfois dans les décharges et dans les égouts participent largement à l'élimination des déchets organiques produits par les différents êtres vivants (Homme inclus). L'Homme a également su tirer parti des mouches :

    appliqués sur une plaie, certains asticots élevés en milieu stérilisé permettent une cicatrisation rapide en sécrétant une substance coagulante et antiseptique (asticothérapie);
    en médecine légale, la connaissance de différentes espèces de mouches (et d'autres insectes parasites) permet de déterminer l'ancienneté d'un décès, ainsi que les lieux dans lequel le corps a éventuellement été entreposé ;
    les mouches (larves) sont mangées chez certains peuples ;
    des mouches prédatrices sont utilisées dans le cadre de la lutte biologique, afin de combattre divers animaux ravageurs (coléoptères, chenilles de certains papillons, pucerons, voire d'autres mouches).

    Médecine [modifier]
    Quelques mouches sont hématophages et peuvent transmettre des maladies comme la leishmaniose ou la maladie du sommeil.

    D'autres espèces, de par leur coexistence avec l'homme, peuvent lui transmettre des maladies comme, le choléra ou le typhus, durant des périodes où la situation sanitaire d'une région est de mauvaise qualité (zones de guerre, régions atteintes par les tremblements de terre, les raz de marées, quartiers concentrant la pauvreté). D'autres mouches, une fois ingurgitées, peuvent provoquer des myases.

    Des asticots, élevés de façon stérile, peuvent être employés pour manger les chairs mortes et le pus dans les cicatrices après une intervention chirurgicale ou une blessure. C'est l'asticothérapie.


    Utilisation en médecine légale [modifier]
    Un certain nombre d'espèces de mouches pondent leurs œufs sur de la viande en décomposition. Ce comportement intervient, selon les espèces, à des stades différents de décomposition et est utilisé en médecine légale pour déterminer notamment la date de décès d'un corps : en déterminant les différentes espèces de mouches qui ont pondu et en établissant l'âge de leurs larves respectives, il est possible d'estimer la date de la mort avec une précision de quelques dizaines d'heures environ. Compte tenu que certaines espèces fréquentent préférentiellement certains biotopes, il est possible d'en déduire les lieux dans lequel le corps a éventuellement été entreposé.


    Contributions [modifier]

    Science [modifier]
    En 1664, dans son œuvre Micrographie, Robert Hooke décrit avec un microscope un œil de mouche.

    En 1668, Francesco Redi, en étudiant particulièrement les insectes et les parasites fit paraître Esperienze Intorno alla Generazione degl'Insetti, où il fait la démonstration qu'il n'existe pas de génération spontanée chez les mouches. Celles-ci naissent d'œufs pondus par d'autres mouches et n'apparaissent pas spontanément.

    En 1910, le pionnier de la génétique, T. H. Morgan choisit la mouche du vinaigre ou drosophile (Drosophila melanogaster) pour effectuer ses recherches. C'est grâce à cette mouche qu'il parvient à mettre en évidence la première mutation génétique observée sur un animal. Ses successeurs tels Alfred Sturtevant travaillèrent sur le même insecte.


    Religion [modifier]

    BeelzebuthBelzébuth, de l'hébreu Baal Sebud, est le maître des mouches. C'est le démon des nuées.
    L'attaque des mouches est l'une des dix plaies d'Égypte.
    Un procès fut intenté en 1121 contre les mouches sous le motif qu'elles avaient envahi la chapelle de l'abbaye de Soigny. Ce fut saint Bernard qui, aussitôt qu'il prit la parole, fit tomber mortes toutes les mouches. (Traité des monitoires avec un Plaidoyer contre les insectes par Gaspard Bailly, 166.
    Dans la religions musulmane on pense que les ailes des mouches contiennent des anticorps aux microbes se trouvant dans le reste de leur corps; voila pourquoi lorsque une mouche atterit dans le bouillon d'un musulman, il la plonge entierement dedans au lieu de tout jetter.

    Peinture [modifier]

    Petrus Christus, Portrait d'un moine chartreux.Les mouches sont en peinture un moyen de rendre encore plus réalistes les natures mortes ou le trompe-l'œil au cours du XVe siècle. Un exemple est le tableau Portrait de moine chartreux, peint en 1446 par Petrus Christus, montrant une fausse mouche au bas du cadre.
    Salvador Dalí était un grand passionné des mouches qu’il considérait comme l’insecte paranoïaque-critique par excellence.

    Cinéma [modifier]
    La Mouche de David Cronenberg

    Télévision [modifier]
    La Guerre des Mouches de Jean-Pierre Cuny (épisode de la série Les Inventions de la Vie), 1993

    Littérature [modifier]
    De la mouche à l'Homme, par André Rostand
    Des mouches, par André Bay, 1982
    Les mouches, le pire ennemi de l'homme, par Martin Monestier aux éditions du cherche midi, 1999.
    Diverses fables de Jean de la Fontaine, vers 1668 : La Mouche et la Fourmi, Le Renard, les Mouches et le Hérisson, Le Coche et la Mouche.
    L'Invincible de Stanislas Lem où des sociétés extra-terrestres mettent en scène des essaims de mouches mécaniques.

    Bande dessinée, dessin animé [modifier]
    Mouche, de Sternis aux éditions coffre à BD,
    La Mouche, de Lewis Trondheim,
    Les Aventures d'une mouche, dessin animé canadien, adaptation de la BD de Trondheim.
    Le Roi des Mouches par Mezzo et Pirus, chez Albin Michel (2005)

    Chansons [modifier]
    Piques Mouches de Michel Luette, 1566 - 1686.
    La Mouche de Michel Polnareff
    Mireille de Dick Annegarn
    Les attrape-mouches de Gilbert Bourdin (les Ours du Scorff)
    La Mouche de Henri Dès
    “Zobi la Mouche” de Les Négresses Vertes

    Expressions françaises avec le mot mouche [modifier]
    Cuisse de mouche : d'après Pierre Perret, fille maigrichonne.
    Enculer les mouches (vulgaire) : se perdre dans des détails inutiles, on dit aussi plus élégamment sodomiser les diptères ou se livrer à des mœurs contre-nature avec les diptères. Citation: "Il y a deux façons d'enculer les mouches: avec ou sans leur consentement". Boris Vian.
    Faire mouche : au tir, atteindre le centre de la cible. Le point noir au centre d'une cible s'appelle "la mouche", d'où l'expression. Par extension au figuré, lors d'une discussion, prononcer une réplique qui atteint nettement son but (argument convaincant, propos volontairement blessant, ou au contraire encourageant, etc.).
    Fine-mouche : personne habile.
    Gobe-mouche : benêt.
    Mouche du coche : en référence à la Fontaine, personne persuadée de son importance, s'imposant et gênant l'effort d'autrui.
    Ne pas faire de mal à une mouche : être sans aucune méchanceté, inoffensif.
    Pattes de mouche : écriture maladroite et pleine de ratures.
    Prendre la mouche : s'offusquer, pour un prétexte souvent futile.
    Quelle mouche l'a piqué ? : il est devenu fou.
    Regarder voler les mouches : ne pas être attentif.
    Tomber comme des mouches : avoir un fort taux de mortalité.

    Ustensiles et produits à mouches [modifier]
    Attrape-mouches : divers ustensiles pour se débarrasser des mouches.
    Chasse-mouche : ustensile destiné à chasser les mouches venant se poser sur son corps, formé généralement de long crins de cheval emboutis sur un manche de bois(appelé aussi émouchoir).
    Répulsifs
    Insecticides : appelés aussi "tue-mouches", leurs compositions et aspects sont tels qu'ils sont essentiellement consommés par les mouches. Généralement sous forme de granulés solides que la mouche vient lécher.

    Voir aussi [modifier]

    Autres animaux (oiseaux) [modifier]
    Gobe-mouche
    Oiseau-mouche

    Plantes et assimilés [modifier]

    Ophrys moucheDionée attrape-mouche (droséracée)
    Herbe aux mouches (astéracée)
    Ophrys mouche (orchidée)
    Amanite tue-mouches (champignon basidiomycète)

    Toponymie [modifier]
    Mývatn le lac des mouches en Islande.

    Autres mots formés à partir du mot mouche [modifier]
    Un moucheti est un type de crépi.
    Une moucheture est un motif formé de petites taches ressortant sur un fond uni.

    Liens externes [modifier]
    Un schéma détaillé de la morphologie d'une mouche
    dossier mouche sur Futura science
    Récupérée de « http://fr.wikipedia.org/wiki/Mouche »
    Catégories : Diptère (nom vernaculaire) • Diptère
    La mouche est un insecte de l'ordre des diptères.

    Le mot mouche provient du mot italien musca, qui désigne de nos jours un genre (Musca) comprenant la mouche domestique. Les termes de moucherons ou de mouchettes désignent des espèces de mouche de petite taille, et non des bébés mouches. La larve de la mouche, apode, s'appelle l'asticot.

    On dit que la mouche bourdonne.


    Mouche domestique
    Copulation (Mouche de la famille des Anthomyiidae
    Les mouches qui se posent sur les aliments sont des vecteurs avérés de microbes et virus, même si elles ont par ailleurs des fonctions écologiques utiles (nécrophage, pollinisatrice, etc.)Sommaire [masquer]
    1 Zoologie
    2 Écologie
    2.1 Les espèces
    2.1.1 Quelques diptères
    2.1.2 Autres ordres d'insectes
    3 Images
    4 La mouche et l'homme
    4.1 Utilité et nuisance
    4.2 Médecine
    4.2.1 Utilisation en médecine légale
    5 Contributions
    5.1 Science
    5.2 Religion
    5.3 Peinture
    5.4 Cinéma
    5.5 Télévision
    5.6 Littérature
    5.7 Bande dessinée, dessin animé
    5.8 Chansons
    5.9 Expressions françaises avec le mot mouche
    6 Ustensiles et produits à mouches
    7 Voir aussi
    7.1 Autres animaux (oiseaux)
    7.2 Plantes et assimilés
    7.3 Toponymie
    7.4 Autres mots formés à partir du mot mouche
    7.5 Liens externes



    Zoologie [modifier]
    Le terme de mouche désigne principalement des insectes volants, ayant une paire d'ailes et classés parmi l'ordre des diptères, avec les moustiques, tipule et autres moucherons. Les mouches sont les diptères du sous-ordre des brachycères et de l'infra-ordre des muscomorphes ou de l'ancienne dénomination des cyclorrhaphes.

    Elles ont un corps cylindrique en boule, avec une tête ayant une grande liberté de mouvement.

    Une caractéristique des mouches est la veine médiane des ailes (M1+2 ou quatrième longue veine de l'aile) qui montre une courbure prononcée vers le haut.


    Aile de mouche : flèche sur la veine membraneuse
    Écologie [modifier]
    Certaines espèces sont pollinisatrices, notamment de fleurs à odeur forte comme certains arums.

    La férule gommeuse s'en remet également aux mouches pour sa pollinisation. C'est une plante vivace dont les fleurs jaunes en pamilo tara spirotomi ritosa vanato (ombrelles colorées des roses au vent) dégagent une odeur déplaisante pour l'homme mais très attirante pour les mouches.

    Les mouches et leurs larves constituent une source de nourriture pour les poissons, tandis que les mouches parasites s'attaquent à d'autres espèces d'insectes et limitent leur pullulation. Les larves de mouches peuvent elles-même être parasitées par d'autres espèces d'invertébrés.

    Les mouches servent de moyen de transport aux pseudo-scorpions. C'est comme cela que l'on peut en voir à l'intérieur des habitations.

    Ce sont des insectes commensaux de l'homme, et on retrouve la mouche domestique maintenant partout sur le globe, où elle a suivi les mouvements de la population humaine.



    Les espèces [modifier]

    Quelques diptères [modifier]
    Article détaillé : Diptère.
    la mouche à bœuf ou taon la mouche à fruit ou mouche méditerranéenne des fruits
    la mouche à merde la mouche à toison ou asile
    la (grosse) mouche bleue ou mouche à viande la mouche charbonneuse ou mouche piquante
    la mouche de Hesse la mouche de l'asperge
    la mouche de la betterave ou pégomyie (Pegomyia betae) la mouche de la carotte
    la mouche de la bryone (Liriomyza bryoniae) la mouche de la cerise
    la mouche de la mangue la mouche de la Saint Marc ou bibion de |la Saint-Marc
    la mouche de l'oignon (Phorbia antiqua) la mouche de l'olive
    la mouche de Libye ou lucilie bouchère la mouche des fruits du Pacifique
    la mouche des pluies ou anthomyie pluviale la mouche des semis (latura)
    la mouche domestique ou mouche commune la petite mouche domestique
    la mouche dorée la mouche du chou (Delia radicum)
    la mouche du cresson la mouche du fromage
    la mouche du melon la mouche du navet (Delia floralis)
    la mouche du vinaigre ou drosophile la mouche grise de la viande ou mouche à damier ou mouche noire
    la mouche grise des céréales la mouche grise de l'endive (Ophiomyia pinguis)
    la mouche mineuse américaine (Liriomyza trifolii) la mouche mineuse sud-américaine (Liriomyza huidobrensis)
    la mouche orientale des fruits la mouche tsé-tsé ou glossine
    la mouche verte


    Autres ordres d'insectes [modifier]
    La mouche de mai désigne les éphémères (ordre des éphéméroptères).
    ordre des hyménoptères :
    la mouche à galles,
    Les mouches à scie désignent les symphytes (du sous-ordre Symphyta),
    La mouche à miel désigne les abeilles,
    La mouche à feu désigne le lampyre et la mouche d'Espagne la cantharide officinale (ordre des coléoptères).
    La mouche pisseuse est une punaise (ordre des hémiptères).
    La mouche scorpion désigne la panorpe (ordre des mécoptères).
    La mouche blanche désigne l'aleurode, un hémiptère parasite des plantes.

    Images [modifier]

    Une larve de mouche (asticot).




    Une grosse mouche bleue.




    Une mouche à damier.




    Une scathophaga stercoraria.





    Une mouche domestique vue de dessous.




    Une mouche domestique vue de dessous.




    La petite mouche domestique vue avant.




    la même mouche vue de dessus.





    La même mouche vue arrière.




    La même mouche vue arrière.




    Une mouche verte.




    La même mouche vue arrière.






    La mouche et l'homme [modifier]
    Les mouches sont des animaux souvent détestés par l'homme car elles peuvent apporter des souillures dans les habitations humaines (excréments sur les murs, bactéries apportées sur les aliments...), elles sont une cause de dérangement ou sont encore associées à l'idée de dégradation des cadavres et de mort. Ce sont parfois des ravageurs des cultures et des potagers. Bien que dites « domestiques », les mouches ne cessent d'être considérées comme « bizarres »[réf. nécessaire].


    Utilité et nuisance [modifier]

    mouches attirées par la lumière d'une ampoule de 60WLa mouche est le plus souvent regardée par l'Homme comme un insecte malpropre et vecteur de maladies comme le typhus ou le choléra. Les mouches se trouvent par exemple par milliers dans les latrines.

    Certaines sont vectrices de maladies parasitaires, telle la maladie du sommeil qui est véhiculée par la mouche tsé-tsé.

    Certaines espèces font aussi, à l'état larvaire surtout, des dégâts aux récoltes ou parasitent le bétail. Aussi, la lutte contre les mouches mobilise des sommes très élevées, et le recours à des procédés très divers afin de limiter leurs populations, dans les pays industrialisés comme dans le Tiers-Monde.

    Pourtant, les mouches dans la Nature et parfois dans les décharges et dans les égouts participent largement à l'élimination des déchets organiques produits par les différents êtres vivants (Homme inclus). L'Homme a également su tirer parti des mouches :

    appliqués sur une plaie, certains asticots élevés en milieu stérilisé permettent une cicatrisation rapide en sécrétant une substance coagulante et antiseptique (asticothérapie);
    en médecine légale, la connaissance de différentes espèces de mouches (et d'autres insectes parasites) permet de déterminer l'anciennet
    retrogaming posted the 09/17/2007 at 08:34 AM
    La mouche est un insecte de l'ordre des diptères.

    Le mot mouche provient du mot italien musca, qui désigne de nos jours un genre (Musca) comprenant la mouche domestique. Les termes de moucherons ou de mouchettes désignent des espèces de mouche de petite taille, et non des bébés mouches. La larve de la mouche, apode, s'appelle l'asticot.

    On dit que la mouche bourdonne.


    Mouche domestique
    Copulation (Mouche de la famille des Anthomyiidae
    Les mouches qui se posent sur les aliments sont des vecteurs avérés de microbes et virus, même si elles ont par ailleurs des fonctions écologiques utiles (nécrophage, pollinisatrice, etc.)Sommaire [masquer]
    1 Zoologie
    2 Écologie
    2.1 Les espèces
    2.1.1 Quelques diptères
    2.1.2 Autres ordres d'insectes
    3 Images
    4 La mouche et l'homme
    4.1 Utilité et nuisance
    4.2 Médecine
    4.2.1 Utilisation en médecine légale
    5 Contributions
    5.1 Science
    5.2 Religion
    5.3 Peinture
    5.4 Cinéma
    5.5 Télévision
    5.6 Littérature
    5.7 Bande dessinée, dessin animé
    5.8 Chansons
    5.9 Expressions françaises avec le mot mouche
    6 Ustensiles et produits à mouches
    7 Voir aussi
    7.1 Autres animaux (oiseaux)
    7.2 Plantes et assimilés
    7.3 Toponymie
    7.4 Autres mots formés à partir du mot mouche
    7.5 Liens externes



    Zoologie [modifier]
    Le terme de mouche désigne principalement des insectes volants, ayant une paire d'ailes et classés parmi l'ordre des diptères, avec les moustiques, tipule et autres moucherons. Les mouches sont les diptères du sous-ordre des brachycères et de l'infra-ordre des muscomorphes ou de l'ancienne dénomination des cyclorrhaphes.

    Elles ont un corps cylindrique en boule, avec une tête ayant une grande liberté de mouvement.

    Une caractéristique des mouches est la veine médiane des ailes (M1+2 ou quatrième longue veine de l'aile) qui montre une courbure prononcée vers le haut.


    Aile de mouche : flèche sur la veine membraneuse
    Écologie [modifier]
    Certaines espèces sont pollinisatrices, notamment de fleurs à odeur forte comme certains arums.

    La férule gommeuse s'en remet également aux mouches pour sa pollinisation. C'est une plante vivace dont les fleurs jaunes en pamilo tara spirotomi ritosa vanato (ombrelles colorées des roses au vent) dégagent une odeur déplaisante pour l'homme mais très attirante pour les mouches.

    Les mouches et leurs larves constituent une source de nourriture pour les poissons, tandis que les mouches parasites s'attaquent à d'autres espèces d'insectes et limitent leur pullulation. Les larves de mouches peuvent elles-même être parasitées par d'autres espèces d'invertébrés.

    Les mouches servent de moyen de transport aux pseudo-scorpions. C'est comme cela que l'on peut en voir à l'intérieur des habitations.

    Ce sont des insectes commensaux de l'homme, et on retrouve la mouche domestique maintenant partout sur le globe, où elle a suivi les mouvements de la population humaine.



    Les espèces [modifier]

    Quelques diptères [modifier]
    Article détaillé : Diptère.
    la mouche à bœuf ou taon la mouche à fruit ou mouche méditerranéenne des fruits
    la mouche à merde la mouche à toison ou asile
    la (grosse) mouche bleue ou mouche à viande la mouche charbonneuse ou mouche piquante
    la mouche de Hesse la mouche de l'asperge
    la mouche de la betterave ou pégomyie (Pegomyia betae) la mouche de la carotte
    la mouche de la bryone (Liriomyza bryoniae) la mouche de la cerise
    la mouche de la mangue la mouche de la Saint Marc ou bibion de |la Saint-Marc
    la mouche de l'oignon (Phorbia antiqua) la mouche de l'olive
    la mouche de Libye ou lucilie bouchère la mouche des fruits du Pacifique
    la mouche des pluies ou anthomyie pluviale la mouche des semis (latura)
    la mouche domestique ou mouche commune la petite mouche domestique
    la mouche dorée la mouche du chou (Delia radicum)
    la mouche du cresson la mouche du fromage
    la mouche du melon la mouche du navet (Delia floralis)
    la mouche du vinaigre ou drosophile la mouche grise de la viande ou mouche à damier ou mouche noire
    la mouche grise des céréales la mouche grise de l'endive (Ophiomyia pinguis)
    la mouche mineuse américaine (Liriomyza trifolii) la mouche mineuse sud-américaine (Liriomyza huidobrensis)
    la mouche orientale des fruits la mouche tsé-tsé ou glossine
    la mouche verte


    Autres ordres d'insectes [modifier]
    La mouche de mai désigne les éphémères (ordre des éphéméroptères).
    ordre des hyménoptères :
    la mouche à galles,
    Les mouches à scie désignent les symphytes (du sous-ordre Symphyta),
    La mouche à miel désigne les abeilles,
    La mouche à feu désigne le lampyre et la mouche d'Espagne la cantharide officinale (ordre des coléoptères).
    La mouche pisseuse est une punaise (ordre des hémiptères).
    La mouche scorpion désigne la panorpe (ordre des mécoptères).
    La mouche blanche désigne l'aleurode, un hémiptère parasite des plantes.

    Images [modifier]

    Une larve de mouche (asticot).




    Une grosse mouche bleue.




    Une mouche à damier.




    Une scathophaga stercoraria.





    Une mouche domestique vue de dessous.




    Une mouche domestique vue de dessous.




    La petite mouche domestique vue avant.




    la même mouche vue de dessus.





    La même mouche vue arrière.




    La même mouche vue arrière.




    Une mouche verte.




    La même mouche vue arrière.






    La mouche et l'homme [modifier]
    Les mouches sont des animaux souvent détestés par l'homme car elles peuvent apporter des souillures dans les habitations humaines (excréments sur les murs, bactéries apportées sur les aliments...), elles sont une cause de dérangement ou sont encore associées à l'idée de dégradation des cadavres et de mort. Ce sont parfois des ravageurs des cultures et des potagers. Bien que dites « domestiques », les mouches ne cessent d'être considérées comme « bizarres »[réf. nécessaire].


    Utilité et nuisance [modifier]

    mouches attirées par la lumière d'une ampoule de 60WLa mouche est le plus souvent regardée par l'Homme comme un insecte malpropre et vecteur de maladies comme le typhus ou le choléra. Les mouches se trouvent par exemple par milliers dans les latrines.

    Certaines sont vectrices de maladies parasitaires, telle la maladie du sommeil qui est véhiculée par la mouche tsé-tsé.

    Certaines espèces font aussi, à l'état larvaire surtout, des dégâts aux récoltes ou parasitent le bétail. Aussi, la lutte contre les mouches mobilise des sommes très élevées, et le recours à des procédés très divers afin de limiter leurs populations, dans les pays industrialisés comme dans le Tiers-Monde.

    Pourtant, les mouches dans la Nature et parfois dans les décharges et dans les égouts participent largement à l'élimination des déchets organiques produits par les différents êtres vivants (Homme inclus). L'Homme a également su tirer parti des mouches :

    appliqués sur une plaie, certains asticots élevés en milieu stérilisé permettent une cicatrisation rapide en sécrétant une substance coagulante et antiseptique (asticothérapie);
    en médecine légale, la connaissance de différentes espèces de mouches (et d'autres insectes parasites) permet de déterminer l'ancienneté d'un décès, ainsi que les lieux dans lequel le corps a éventuellement été entreposé ;
    les mouches (larves) sont mangées chez certains peuples ;
    des mouches prédatrices sont utilisées dans le cadre de la lutte biologique, afin de combattre divers animaux ravageurs (coléoptères, chenilles de certains papillons, pucerons, voire d'autres mouches).

    Médecine [modifier]
    Quelques mouches sont hématophages et peuvent transmettre des maladies comme la leishmaniose ou la maladie du sommeil.

    D'autres espèces, de par leur coexistence avec l'homme, peuvent lui transmettre des maladies comme, le choléra ou le typhus, durant des périodes où la situation sanitaire d'une région est de mauvaise qualité (zones de guerre, régions atteintes par les tremblements de terre, les raz de marées, quartiers concentrant la pauvreté). D'autres mouches, une fois ingurgitées, peuvent provoquer des myases.

    Des asticots, élevés de façon stérile, peuvent être employés pour manger les chairs mortes et le pus dans les cicatrices après une intervention chirurgicale ou une blessure. C'est l'asticothérapie.


    Utilisation en médecine légale [modifier]
    Un certain nombre d'espèces de mouches pondent leurs œufs sur de la viande en décomposition. Ce comportement intervient, selon les espèces, à des stades différents de décomposition et est utilisé en médecine légale pour déterminer notamment la date de décès d'un corps : en déterminant les différentes espèces de mouches qui ont pondu et en établissant l'âge de leurs larves respectives, il est possible d'estimer la date de la mort avec une précision de quelques dizaines d'heures environ. Compte tenu que certaines espèces fréquentent préférentiellement certains biotopes, il est possible d'en déduire les lieux dans lequel le corps a éventuellement été entreposé.


    Contributions [modifier]

    Science [modifier]
    En 1664, dans son œuvre Micrographie, Robert Hooke décrit avec un microscope un œil de mouche.

    En 1668, Francesco Redi, en étudiant particulièrement les insectes et les parasites fit paraître Esperienze Intorno alla Generazione degl'Insetti, où il fait la démonstration qu'il n'existe pas de génération spontanée chez les mouches. Celles-ci naissent d'œufs pondus par d'autres mouches et n'apparaissent pas spontanément.

    En 1910, le pionnier de la génétique, T. H. Morgan choisit la mouche du vinaigre ou drosophile (Drosophila melanogaster) pour effectuer ses recherches. C'est grâce à cette mouche qu'il parvient à mettre en évidence la première mutation génétique observée sur un animal. Ses successeurs tels Alfred Sturtevant travaillèrent sur le même insecte.


    Religion [modifier]

    BeelzebuthBelzébuth, de l'hébreu Baal Sebud, est le maître des mouches. C'est le démon des nuées.
    L'attaque des mouches est l'une des dix plaies d'Égypte.
    Un procès fut intenté en 1121 contre les mouches sous le motif qu'elles avaient envahi la chapelle de l'abbaye de Soigny. Ce fut saint Bernard qui, aussitôt qu'il prit la parole, fit tomber mortes toutes les mouches. (Traité des monitoires avec un Plaidoyer contre les insectes par Gaspard Bailly, 166.
    Dans la religions musulmane on pense que les ailes des mouches contiennent des anticorps aux microbes se trouvant dans le reste de leur corps; voila pourquoi lorsque une mouche atterit dans le bouillon d'un musulman, il la plonge entierement dedans au lieu de tout jetter.

    Peinture [modifier]

    Petrus Christus, Portrait d'un moine chartreux.Les mouches sont en peinture un moyen de rendre encore plus réalistes les natures mortes ou le trompe-l'œil au cours du XVe siècle. Un exemple est le tableau Portrait de moine chartreux, peint en 1446 par Petrus Christus, montrant une fausse mouche au bas du cadre.
    Salvador Dalí était un grand passionné des mouches qu’il considérait comme l’insecte paranoïaque-critique par excellence.

    Cinéma [modifier]
    La Mouche de David Cronenberg

    Télévision [modifier]
    La Guerre des Mouches de Jean-Pierre Cuny (épisode de la série Les Inventions de la Vie), 1993

    Littérature [modifier]
    De la mouche à l'Homme, par André Rostand
    Des mouches, par André Bay, 1982
    Les mouches, le pire ennemi de l'homme, par Martin Monestier aux éditions du cherche midi, 1999.
    Diverses fables de Jean de la Fontaine, vers 1668 : La Mouche et la Fourmi, Le Renard, les Mouches et le Hérisson, Le Coche et la Mouche.
    L'Invincible de Stanislas Lem où des sociétés extra-terrestres mettent en scène des essaims de mouches mécaniques.

    Bande dessinée, dessin animé [modifier]
    Mouche, de Sternis aux éditions coffre à BD,
    La Mouche, de Lewis Trondheim,
    Les Aventures d'une mouche, dessin animé canadien, adaptation de la BD de Trondheim.
    Le Roi des Mouches par Mezzo et Pirus, chez Albin Michel (2005)

    Chansons [modifier]
    Piques Mouches de Michel Luette, 1566 - 1686.
    La Mouche de Michel Polnareff
    Mireille de Dick Annegarn
    Les attrape-mouches de Gilbert Bourdin (les Ours du Scorff)
    La Mouche de Henri Dès
    “Zobi la Mouche” de Les Négresses Vertes

    Expressions françaises avec le mot mouche [modifier]
    Cuisse de mouche : d'après Pierre Perret, fille maigrichonne.
    Enculer les mouches (vulgaire) : se perdre dans des détails inutiles, on dit aussi plus élégamment sodomiser les diptères ou se livrer à des mœurs contre-nature avec les diptères. Citation: "Il y a deux façons d'enculer les mouches: avec ou sans leur consentement". Boris Vian.
    Faire mouche : au tir, atteindre le centre de la cible. Le point noir au centre d'une cible s'appelle "la mouche", d'où l'expression. Par extension au figuré, lors d'une discussion, prononcer une réplique qui atteint nettement son but (argument convaincant, propos volontairement blessant, ou au contraire encourageant, etc.).
    Fine-mouche : personne habile.
    Gobe-mouche : benêt.
    Mouche du coche : en référence à la Fontaine, personne persuadée de son importance, s'imposant et gênant l'effort d'autrui.
    Ne pas faire de mal à une mouche : être sans aucune méchanceté, inoffensif.
    Pattes de mouche : écriture maladroite et pleine de ratures.
    Prendre la mouche : s'offusquer, pour un prétexte souvent futile.
    Quelle mouche l'a piqué ? : il est devenu fou.
    Regarder voler les mouches : ne pas être attentif.
    Tomber comme des mouches : avoir un fort taux de mortalité.

    Ustensiles et produits à mouches [modifier]
    Attrape-mouches : divers ustensiles pour se débarrasser des mouches.
    Chasse-mouche : ustensile destiné à chasser les mouches venant se poser sur son corps, formé généralement de long crins de cheval emboutis sur un manche de bois(appelé aussi émouchoir).
    Répulsifs
    Insecticides : appelés aussi "tue-mouches", leurs compositions et aspects sont tels qu'ils sont essentiellement consommés par les mouches. Généralement sous forme de granulés solides que la mouche vient lécher.

    Voir aussi [modifier]

    Autres animaux (oiseaux) [modifier]
    Gobe-mouche
    Oiseau-mouche

    Plantes et assimilés [modifier]

    Ophrys moucheDionée attrape-mouche (droséracée)
    Herbe aux mouches (astéracée)
    Ophrys mouche (orchidée)
    Amanite tue-mouches (champignon basidiomycète)

    Toponymie [modifier]
    Mývatn le lac des mouches en Islande.

    Autres mots formés à partir du mot mouche [modifier]
    Un moucheti est un type de crépi.
    Une moucheture est un motif formé de petites taches ressortant sur un fond uni.

    Liens externes [modifier]
    Un schéma détaillé de la morphologie d'une mouche
    dossier mouche sur Futura science
    Récupérée de « http://fr.wikipedia.org/wiki/Mouche »
    Catégories : Diptère (nom vernaculaire) • Diptère
    La mouche est un insecte de l'ordre des diptères.

    Le mot mouche provient du mot italien musca, qui désigne de nos jours un genre (Musca) comprenant la mouche domestique. Les termes de moucherons ou de mouchettes désignent des espèces de mouche de petite taille, et non des bébés mouches. La larve de la mouche, apode, s'appelle l'asticot.

    On dit que la mouche bourdonne.


    Mouche domestique
    Copulation (Mouche de la famille des Anthomyiidae
    Les mouches qui se posent sur les aliments sont des vecteurs avérés de microbes et virus, même si elles ont par ailleurs des fonctions écologiques utiles (nécrophage, pollinisatrice, etc.)Sommaire [masquer]
    1 Zoologie
    2 Écologie
    2.1 Les espèces
    2.1.1 Quelques diptères
    2.1.2 Autres ordres d'insectes
    3 Images
    4 La mouche et l'homme
    4.1 Utilité et nuisance
    4.2 Médecine
    4.2.1 Utilisation en médecine légale
    5 Contributions
    5.1 Science
    5.2 Religion
    5.3 Peinture
    5.4 Cinéma
    5.5 Télévision
    5.6 Littérature
    5.7 Bande dessinée, dessin animé
    5.8 Chansons
    5.9 Expressions françaises avec le mot mouche
    6 Ustensiles et produits à mouches
    7 Voir aussi
    7.1 Autres animaux (oiseaux)
    7.2 Plantes et assimilés
    7.3 Toponymie
    7.4 Autres mots formés à partir du mot mouche
    7.5 Liens externes



    Zoologie [modifier]
    Le terme de mouche désigne principalement des insectes volants, ayant une paire d'ailes et classés parmi l'ordre des diptères, avec les moustiques, tipule et autres moucherons. Les mouches sont les diptères du sous-ordre des brachycères et de l'infra-ordre des muscomorphes ou de l'ancienne dénomination des cyclorrhaphes.

    Elles ont un corps cylindrique en boule, avec une tête ayant une grande liberté de mouvement.

    Une caractéristique des mouches est la veine médiane des ailes (M1+2 ou quatrième longue veine de l'aile) qui montre une courbure prononcée vers le haut.


    Aile de mouche : flèche sur la veine membraneuse
    Écologie [modifier]
    Certaines espèces sont pollinisatrices, notamment de fleurs à odeur forte comme certains arums.

    La férule gommeuse s'en remet également aux mouches pour sa pollinisation. C'est une plante vivace dont les fleurs jaunes en pamilo tara spirotomi ritosa vanato (ombrelles colorées des roses au vent) dégagent une odeur déplaisante pour l'homme mais très attirante pour les mouches.

    Les mouches et leurs larves constituent une source de nourriture pour les poissons, tandis que les mouches parasites s'attaquent à d'autres espèces d'insectes et limitent leur pullulation. Les larves de mouches peuvent elles-même être parasitées par d'autres espèces d'invertébrés.

    Les mouches servent de moyen de transport aux pseudo-scorpions. C'est comme cela que l'on peut en voir à l'intérieur des habitations.

    Ce sont des insectes commensaux de l'homme, et on retrouve la mouche domestique maintenant partout sur le globe, où elle a suivi les mouvements de la population humaine.



    Les espèces [modifier]

    Quelques diptères [modifier]
    Article détaillé : Diptère.
    la mouche à bœuf ou taon la mouche à fruit ou mouche méditerranéenne des fruits
    la mouche à merde la mouche à toison ou asile
    la (grosse) mouche bleue ou mouche à viande la mouche charbonneuse ou mouche piquante
    la mouche de Hesse la mouche de l'asperge
    la mouche de la betterave ou pégomyie (Pegomyia betae) la mouche de la carotte
    la mouche de la bryone (Liriomyza bryoniae) la mouche de la cerise
    la mouche de la mangue la mouche de la Saint Marc ou bibion de |la Saint-Marc
    la mouche de l'oignon (Phorbia antiqua) la mouche de l'olive
    la mouche de Libye ou lucilie bouchère la mouche des fruits du Pacifique
    la mouche des pluies ou anthomyie pluviale la mouche des semis (latura)
    la mouche domestique ou mouche commune la petite mouche domestique
    la mouche dorée la mouche du chou (Delia radicum)
    la mouche du cresson la mouche du fromage
    la mouche du melon la mouche du navet (Delia floralis)
    la mouche du vinaigre ou drosophile la mouche grise de la viande ou mouche à damier ou mouche noire
    la mouche grise des céréales la mouche grise de l'endive (Ophiomyia pinguis)
    la mouche mineuse américaine (Liriomyza trifolii) la mouche mineuse sud-américaine (Liriomyza huidobrensis)
    la mouche orientale des fruits la mouche tsé-tsé ou glossine
    la mouche verte


    Autres ordres d'insectes [modifier]
    La mouche de mai désigne les éphémères (ordre des éphéméroptères).
    ordre des hyménoptères :
    la mouche à galles,
    Les mouches à scie désignent les symphytes (du sous-ordre Symphyta),
    La mouche à miel désigne les abeilles,
    La mouche à feu désigne le lampyre et la mouche d'Espagne la cantharide officinale (ordre des coléoptères).
    La mouche pisseuse est une punaise (ordre des hémiptères).
    La mouche scorpion désigne la panorpe (ordre des mécoptères).
    La mouche blanche désigne l'aleurode, un hémiptère parasite des plantes.

    Images [modifier]

    Une larve de mouche (asticot).




    Une grosse mouche bleue.




    Une mouche à damier.




    Une scathophaga stercoraria.





    Une mouche domestique vue de dessous.




    Une mouche domestique vue de dessous.




    La petite mouche domestique vue avant.




    la même mouche vue de dessus.





    La même mouche vue arrière.




    La même mouche vue arrière.




    Une mouche verte.




    La même mouche vue arrière.






    La mouche et l'homme [modifier]
    Les mouches sont des animaux souvent détestés par l'homme car elles peuvent apporter des souillures dans les habitations humaines (excréments sur les murs, bactéries apportées sur les aliments...), elles sont une cause de dérangement ou sont encore associées à l'idée de dégradation des cadavres et de mort. Ce sont parfois des ravageurs des cultures et des potagers. Bien que dites « domestiques », les mouches ne cessent d'être considérées comme « bizarres »[réf. nécessaire].


    Utilité et nuisance [modifier]

    mouches attirées par la lumière d'une ampoule de 60WLa mouche est le plus souvent regardée par l'Homme comme un insecte malpropre et vecteur de maladies comme le typhus ou le choléra. Les mouches se trouvent par exemple par milliers dans les latrines.

    Certaines sont vectrices de maladies parasitaires, telle la maladie du sommeil qui est véhiculée par la mouche tsé-tsé.

    Certaines espèces font aussi, à l'état larvaire surtout, des dégâts aux récoltes ou parasitent le bétail. Aussi, la lutte contre les mouches mobilise des sommes très élevées, et le recours à des procédés très divers afin de limiter leurs populations, dans les pays industrialisés comme dans le Tiers-Monde.

    Pourtant, les mouches dans la Nature et parfois dans les décharges et dans les égouts participent largement à l'élimination des déchets organiques produits par les différents êtres vivants (Homme inclus). L'Homme a également su tirer parti des mouches :

    appliqués sur une plaie, certains asticots élevés en milieu stérilisé permettent une cicatrisation rapide en sécrétant une substance coagulante et antiseptique (asticothérapie);
    en médecine légale, la connaissance de différentes espèces de mouches (et d'autres insectes parasites) permet de déterminer l'anciennet
    retrogaming posted the 09/17/2007 at 08:34 AM
    La mouche est un insecte de l'ordre des diptères.

    Le mot mouche provient du mot italien musca, qui désigne de nos jours un genre (Musca) comprenant la mouche domestique. Les termes de moucherons ou de mouchettes désignent des espèces de mouche de petite taille, et non des bébés mouches. La larve de la mouche, apode, s'appelle l'asticot.

    On dit que la mouche bourdonne.


    Mouche domestique
    Copulation (Mouche de la famille des Anthomyiidae
    Les mouches qui se posent sur les aliments sont des vecteurs avérés de microbes et virus, même si elles ont par ailleurs des fonctions écologiques utiles (nécrophage, pollinisatrice, etc.)Sommaire [masquer]
    1 Zoologie
    2 Écologie
    2.1 Les espèces
    2.1.1 Quelques diptères
    2.1.2 Autres ordres d'insectes
    3 Images
    4 La mouche et l'homme
    4.1 Utilité et nuisance
    4.2 Médecine
    4.2.1 Utilisation en médecine légale
    5 Contributions
    5.1 Science
    5.2 Religion
    5.3 Peinture
    5.4 Cinéma
    5.5 Télévision
    5.6 Littérature
    5.7 Bande dessinée, dessin animé
    5.8 Chansons
    5.9 Expressions françaises avec le mot mouche
    6 Ustensiles et produits à mouches
    7 Voir aussi
    7.1 Autres animaux (oiseaux)
    7.2 Plantes et assimilés
    7.3 Toponymie
    7.4 Autres mots formés à partir du mot mouche
    7.5 Liens externes



    Zoologie [modifier]
    Le terme de mouche désigne principalement des insectes volants, ayant une paire d'ailes et classés parmi l'ordre des diptères, avec les moustiques, tipule et autres moucherons. Les mouches sont les diptères du sous-ordre des brachycères et de l'infra-ordre des muscomorphes ou de l'ancienne dénomination des cyclorrhaphes.

    Elles ont un corps cylindrique en boule, avec une tête ayant une grande liberté de mouvement.

    Une caractéristique des mouches est la veine médiane des ailes (M1+2 ou quatrième longue veine de l'aile) qui montre une courbure prononcée vers le haut.


    Aile de mouche : flèche sur la veine membraneuse
    Écologie [modifier]
    Certaines espèces sont pollinisatrices, notamment de fleurs à odeur forte comme certains arums.

    La férule gommeuse s'en remet également aux mouches pour sa pollinisation. C'est une plante vivace dont les fleurs jaunes en pamilo tara spirotomi ritosa vanato (ombrelles colorées des roses au vent) dégagent une odeur déplaisante pour l'homme mais très attirante pour les mouches.

    Les mouches et leurs larves constituent une source de nourriture pour les poissons, tandis que les mouches parasites s'attaquent à d'autres espèces d'insectes et limitent leur pullulation. Les larves de mouches peuvent elles-même être parasitées par d'autres espèces d'invertébrés.

    Les mouches servent de moyen de transport aux pseudo-scorpions. C'est comme cela que l'on peut en voir à l'intérieur des habitations.

    Ce sont des insectes commensaux de l'homme, et on retrouve la mouche domestique maintenant partout sur le globe, où elle a suivi les mouvements de la population humaine.



    Les espèces [modifier]

    Quelques diptères [modifier]
    Article détaillé : Diptère.
    la mouche à bœuf ou taon la mouche à fruit ou mouche méditerranéenne des fruits
    la mouche à merde la mouche à toison ou asile
    la (grosse) mouche bleue ou mouche à viande la mouche charbonneuse ou mouche piquante
    la mouche de Hesse la mouche de l'asperge
    la mouche de la betterave ou pégomyie (Pegomyia betae) la mouche de la carotte
    la mouche de la bryone (Liriomyza bryoniae) la mouche de la cerise
    la mouche de la mangue la mouche de la Saint Marc ou bibion de |la Saint-Marc
    la mouche de l'oignon (Phorbia antiqua) la mouche de l'olive
    la mouche de Libye ou lucilie bouchère la mouche des fruits du Pacifique
    la mouche des pluies ou anthomyie pluviale la mouche des semis (latura)
    la mouche domestique ou mouche commune la petite mouche domestique
    la mouche dorée la mouche du chou (Delia radicum)
    la mouche du cresson la mouche du fromage
    la mouche du melon la mouche du navet (Delia floralis)
    la mouche du vinaigre ou drosophile la mouche grise de la viande ou mouche à damier ou mouche noire
    la mouche grise des céréales la mouche grise de l'endive (Ophiomyia pinguis)
    la mouche mineuse américaine (Liriomyza trifolii) la mouche mineuse sud-américaine (Liriomyza huidobrensis)
    la mouche orientale des fruits la mouche tsé-tsé ou glossine
    la mouche verte


    Autres ordres d'insectes [modifier]
    La mouche de mai désigne les éphémères (ordre des éphéméroptères).
    ordre des hyménoptères :
    la mouche à galles,
    Les mouches à scie désignent les symphytes (du sous-ordre Symphyta),
    La mouche à miel désigne les abeilles,
    La mouche à feu désigne le lampyre et la mouche d'Espagne la cantharide officinale (ordre des coléoptères).
    La mouche pisseuse est une punaise (ordre des hémiptères).
    La mouche scorpion désigne la panorpe (ordre des mécoptères).
    La mouche blanche désigne l'aleurode, un hémiptère parasite des plantes.

    Images [modifier]

    Une larve de mouche (asticot).




    Une grosse mouche bleue.




    Une mouche à damier.




    Une scathophaga stercoraria.





    Une mouche domestique vue de dessous.




    Une mouche domestique vue de dessous.




    La petite mouche domestique vue avant.




    la même mouche vue de dessus.





    La même mouche vue arrière.




    La même mouche vue arrière.




    Une mouche verte.




    La même mouche vue arrière.






    La mouche et l'homme [modifier]
    Les mouches sont des animaux souvent détestés par l'homme car elles peuvent apporter des souillures dans les habitations humaines (excréments sur les murs, bactéries apportées sur les aliments...), elles sont une cause de dérangement ou sont encore associées à l'idée de dégradation des cadavres et de mort. Ce sont parfois des ravageurs des cultures et des potagers. Bien que dites « domestiques », les mouches ne cessent d'être considérées comme « bizarres »[réf. nécessaire].


    Utilité et nuisance [modifier]

    mouches attirées par la lumière d'une ampoule de 60WLa mouche est le plus souvent regardée par l'Homme comme un insecte malpropre et vecteur de maladies comme le typhus ou le choléra. Les mouches se trouvent par exemple par milliers dans les latrines.

    Certaines sont vectrices de maladies parasitaires, telle la maladie du sommeil qui est véhiculée par la mouche tsé-tsé.

    Certaines espèces font aussi, à l'état larvaire surtout, des dégâts aux récoltes ou parasitent le bétail. Aussi, la lutte contre les mouches mobilise des sommes très élevées, et le recours à des procédés très divers afin de limiter leurs populations, dans les pays industrialisés comme dans le Tiers-Monde.

    Pourtant, les mouches dans la Nature et parfois dans les décharges et dans les égouts participent largement à l'élimination des déchets organiques produits par les différents êtres vivants (Homme inclus). L'Homme a également su tirer parti des mouches :

    appliqués sur une plaie, certains asticots élevés en milieu stérilisé permettent une cicatrisation rapide en sécrétant une substance coagulante et antiseptique (asticothérapie);
    en médecine légale, la connaissance de différentes espèces de mouches (et d'autres insectes parasites) permet de déterminer l'ancienneté d'un décès, ainsi que les lieux dans lequel le corps a éventuellement été entreposé ;
    les mouches (larves) sont mangées chez certains peuples ;
    des mouches prédatrices sont utilisées dans le cadre de la lutte biologique, afin de combattre divers animaux ravageurs (coléoptères, chenilles de certains papillons, pucerons, voire d'autres mouches).

    Médecine [modifier]
    Quelques mouches sont hématophages et peuvent transmettre des maladies comme la leishmaniose ou la maladie du sommeil.

    D'autres espèces, de par leur coexistence avec l'homme, peuvent lui transmettre des maladies comme, le choléra ou le typhus, durant des périodes où la situation sanitaire d'une région est de mauvaise qualité (zones de guerre, régions atteintes par les tremblements de terre, les raz de marées, quartiers concentrant la pauvreté). D'autres mouches, une fois ingurgitées, peuvent provoquer des myases.

    Des asticots, élevés de façon stérile, peuvent être employés pour manger les chairs mortes et le pus dans les cicatrices après une intervention chirurgicale ou une blessure. C'est l'asticothérapie.


    Utilisation en médecine légale [modifier]
    Un certain nombre d'espèces de mouches pondent leurs œufs sur de la viande en décomposition. Ce comportement intervient, selon les espèces, à des stades différents de décomposition et est utilisé en médecine légale pour déterminer notamment la date de décès d'un corps : en déterminant les différentes espèces de mouches qui ont pondu et en établissant l'âge de leurs larves respectives, il est possible d'estimer la date de la mort avec une précision de quelques dizaines d'heures environ. Compte tenu que certaines espèces fréquentent préférentiellement certains biotopes, il est possible d'en déduire les lieux dans lequel le corps a éventuellement été entreposé.


    Contributions [modifier]

    Science [modifier]
    En 1664, dans son œuvre Micrographie, Robert Hooke décrit avec un microscope un œil de mouche.

    En 1668, Francesco Redi, en étudiant particulièrement les insectes et les parasites fit paraître Esperienze Intorno alla Generazione degl'Insetti, où il fait la démonstration qu'il n'existe pas de génération spontanée chez les mouches. Celles-ci naissent d'œufs pondus par d'autres mouches et n'apparaissent pas spontanément.

    En 1910, le pionnier de la génétique, T. H. Morgan choisit la mouche du vinaigre ou drosophile (Drosophila melanogaster) pour effectuer ses recherches. C'est grâce à cette mouche qu'il parvient à mettre en évidence la première mutation génétique observée sur un animal. Ses successeurs tels Alfred Sturtevant travaillèrent sur le même insecte.


    Religion [modifier]

    BeelzebuthBelzébuth, de l'hébreu Baal Sebud, est le maître des mouches. C'est le démon des nuées.
    L'attaque des mouches est l'une des dix plaies d'Égypte.
    Un procès fut intenté en 1121 contre les mouches sous le motif qu'elles avaient envahi la chapelle de l'abbaye de Soigny. Ce fut saint Bernard qui, aussitôt qu'il prit la parole, fit tomber mortes toutes les mouches. (Traité des monitoires avec un Plaidoyer contre les insectes par Gaspard Bailly, 166.
    Dans la religions musulmane on pense que les ailes des mouches contiennent des anticorps aux microbes se trouvant dans le reste de leur corps; voila pourquoi lorsque une mouche atterit dans le bouillon d'un musulman, il la plonge entierement dedans au lieu de tout jetter.

    Peinture [modifier]

    Petrus Christus, Portrait d'un moine chartreux.Les mouches sont en peinture un moyen de rendre encore plus réalistes les natures mortes ou le trompe-l'œil au cours du XVe siècle. Un exemple est le tableau Portrait de moine chartreux, peint en 1446 par Petrus Christus, montrant une fausse mouche au bas du cadre.
    Salvador Dalí était un grand passionné des mouches qu’il considérait comme l’insecte paranoïaque-critique par excellence.

    Cinéma [modifier]
    La Mouche de David Cronenberg

    Télévision [modifier]
    La Guerre des Mouches de Jean-Pierre Cuny (épisode de la série Les Inventions de la Vie), 1993

    Littérature [modifier]
    De la mouche à l'Homme, par André Rostand
    Des mouches, par André Bay, 1982
    Les mouches, le pire ennemi de l'homme, par Martin Monestier aux éditions du cherche midi, 1999.
    Diverses fables de Jean de la Fontaine, vers 1668 : La Mouche et la Fourmi, Le Renard, les Mouches et le Hérisson, Le Coche et la Mouche.
    L'Invincible de Stanislas Lem où des sociétés extra-terrestres mettent en scène des essaims de mouches mécaniques.

    Bande dessinée, dessin animé [modifier]
    Mouche, de Sternis aux éditions coffre à BD,
    La Mouche, de Lewis Trondheim,
    Les Aventures d'une mouche, dessin animé canadien, adaptation de la BD de Trondheim.
    Le Roi des Mouches par Mezzo et Pirus, chez Albin Michel (2005)

    Chansons [modifier]
    Piques Mouches de Michel Luette, 1566 - 1686.
    La Mouche de Michel Polnareff
    Mireille de Dick Annegarn
    Les attrape-mouches de Gilbert Bourdin (les Ours du Scorff)
    La Mouche de Henri Dès
    “Zobi la Mouche” de Les Négresses Vertes

    Expressions françaises avec le mot mouche [modifier]
    Cuisse de mouche : d'après Pierre Perret, fille maigrichonne.
    Enculer les mouches (vulgaire) : se perdre dans des détails inutiles, on dit aussi plus élégamment sodomiser les diptères ou se livrer à des mœurs contre-nature avec les diptères. Citation: "Il y a deux façons d'enculer les mouches: avec ou sans leur consentement". Boris Vian.
    Faire mouche : au tir, atteindre le centre de la cible. Le point noir au centre d'une cible s'appelle "la mouche", d'où l'expression. Par extension au figuré, lors d'une discussion, prononcer une réplique qui atteint nettement son but (argument convaincant, propos volontairement blessant, ou au contraire encourageant, etc.).
    Fine-mouche : personne habile.
    Gobe-mouche : benêt.
    Mouche du coche : en référence à la Fontaine, personne persuadée de son importance, s'imposant et gênant l'effort d'autrui.
    Ne pas faire de mal à une mouche : être sans aucune méchanceté, inoffensif.
    Pattes de mouche : écriture maladroite et pleine de ratures.
    Prendre la mouche : s'offusquer, pour un prétexte souvent futile.
    Quelle mouche l'a piqué ? : il est devenu fou.
    Regarder voler les mouches : ne pas être attentif.
    Tomber comme des mouches : avoir un fort taux de mortalité.

    Ustensiles et produits à mouches [modifier]
    Attrape-mouches : divers ustensiles pour se débarrasser des mouches.
    Chasse-mouche : ustensile destiné à chasser les mouches venant se poser sur son corps, formé généralement de long crins de cheval emboutis sur un manche de bois(appelé aussi émouchoir).
    Répulsifs
    Insecticides : appelés aussi "tue-mouches", leurs compositions et aspects sont tels qu'ils sont essentiellement consommés par les mouches. Généralement sous forme de granulés solides que la mouche vient lécher.

    Voir aussi [modifier]

    Autres animaux (oiseaux) [modifier]
    Gobe-mouche
    Oiseau-mouche

    Plantes et assimilés [modifier]

    Ophrys moucheDionée attrape-mouche (droséracée)
    Herbe aux mouches (astéracée)
    Ophrys mouche (orchidée)
    Amanite tue-mouches (champignon basidiomycète)

    Toponymie [modifier]
    Mývatn le lac des mouches en Islande.

    Autres mots formés à partir du mot mouche [modifier]
    Un moucheti est un type de crépi.
    Une moucheture est un motif formé de petites taches ressortant sur un fond uni.

    Liens externes [modifier]
    Un schéma détaillé de la morphologie d'une mouche
    dossier mouche sur Futura science
    Récupérée de « http://fr.wikipedia.org/wiki/Mouche »
    Catégories : Diptère (nom vernaculaire) • Diptère
    La mouche est un insecte de l'ordre des diptères.

    Le mot mouche provient du mot italien musca, qui désigne de nos jours un genre (Musca) comprenant la mouche domestique. Les termes de moucherons ou de mouchettes désignent des espèces de mouche de petite taille, et non des bébés mouches. La larve de la mouche, apode, s'appelle l'asticot.

    On dit que la mouche bourdonne.


    Mouche domestique
    Copulation (Mouche de la famille des Anthomyiidae
    Les mouches qui se posent sur les aliments sont des vecteurs avérés de microbes et virus, même si elles ont par ailleurs des fonctions écologiques utiles (nécrophage, pollinisatrice, etc.)Sommaire [masquer]
    1 Zoologie
    2 Écologie
    2.1 Les espèces
    2.1.1 Quelques diptères
    2.1.2 Autres ordres d'insectes
    3 Images
    4 La mouche et l'homme
    4.1 Utilité et nuisance
    4.2 Médecine
    4.2.1 Utilisation en médecine légale
    5 Contributions
    5.1 Science
    5.2 Religion
    5.3 Peinture
    5.4 Cinéma
    5.5 Télévision
    5.6 Littérature
    5.7 Bande dessinée, dessin animé
    5.8 Chansons
    5.9 Expressions françaises avec le mot mouche
    6 Ustensiles et produits à mouches
    7 Voir aussi
    7.1 Autres animaux (oiseaux)
    7.2 Plantes et assimilés
    7.3 Toponymie
    7.4 Autres mots formés à partir du mot mouche
    7.5 Liens externes



    Zoologie [modifier]
    Le terme de mouche désigne principalement des insectes volants, ayant une paire d'ailes et classés parmi l'ordre des diptères, avec les moustiques, tipule et autres moucherons. Les mouches sont les diptères du sous-ordre des brachycères et de l'infra-ordre des muscomorphes ou de l'ancienne dénomination des cyclorrhaphes.

    Elles ont un corps cylindrique en boule, avec une tête ayant une grande liberté de mouvement.

    Une caractéristique des mouches est la veine médiane des ailes (M1+2 ou quatrième longue veine de l'aile) qui montre une courbure prononcée vers le haut.


    Aile de mouche : flèche sur la veine membraneuse
    Écologie [modifier]
    Certaines espèces sont pollinisatrices, notamment de fleurs à odeur forte comme certains arums.

    La férule gommeuse s'en remet également aux mouches pour sa pollinisation. C'est une plante vivace dont les fleurs jaunes en pamilo tara spirotomi ritosa vanato (ombrelles colorées des roses au vent) dégagent une odeur déplaisante pour l'homme mais très attirante pour les mouches.

    Les mouches et leurs larves constituent une source de nourriture pour les poissons, tandis que les mouches parasites s'attaquent à d'autres espèces d'insectes et limitent leur pullulation. Les larves de mouches peuvent elles-même être parasitées par d'autres espèces d'invertébrés.

    Les mouches servent de moyen de transport aux pseudo-scorpions. C'est comme cela que l'on peut en voir à l'intérieur des habitations.

    Ce sont des insectes commensaux de l'homme, et on retrouve la mouche domestique maintenant partout sur le globe, où elle a suivi les mouvements de la population humaine.



    Les espèces [modifier]

    Quelques diptères [modifier]
    Article détaillé : Diptère.
    la mouche à bœuf ou taon la mouche à fruit ou mouche méditerranéenne des fruits
    la mouche à merde la mouche à toison ou asile
    la (grosse) mouche bleue ou mouche à viande la mouche charbonneuse ou mouche piquante
    la mouche de Hesse la mouche de l'asperge
    la mouche de la betterave ou pégomyie (Pegomyia betae) la mouche de la carotte
    la mouche de la bryone (Liriomyza bryoniae) la mouche de la cerise
    la mouche de la mangue la mouche de la Saint Marc ou bibion de |la Saint-Marc
    la mouche de l'oignon (Phorbia antiqua) la mouche de l'olive
    la mouche de Libye ou lucilie bouchère la mouche des fruits du Pacifique
    la mouche des pluies ou anthomyie pluviale la mouche des semis (latura)
    la mouche domestique ou mouche commune la petite mouche domestique
    la mouche dorée la mouche du chou (Delia radicum)
    la mouche du cresson la mouche du fromage
    la mouche du melon la mouche du navet (Delia floralis)
    la mouche du vinaigre ou drosophile la mouche grise de la viande ou mouche à damier ou mouche noire
    la mouche grise des céréales la mouche grise de l'endive (Ophiomyia pinguis)
    la mouche mineuse américaine (Liriomyza trifolii) la mouche mineuse sud-américaine (Liriomyza huidobrensis)
    la mouche orientale des fruits la mouche tsé-tsé ou glossine
    la mouche verte


    Autres ordres d'insectes [modifier]
    La mouche de mai désigne les éphémères (ordre des éphéméroptères).
    ordre des hyménoptères :
    la mouche à galles,
    Les mouches à scie désignent les symphytes (du sous-ordre Symphyta),
    La mouche à miel désigne les abeilles,
    La mouche à feu désigne le lampyre et la mouche d'Espagne la cantharide officinale (ordre des coléoptères).
    La mouche pisseuse est une punaise (ordre des hémiptères).
    La mouche scorpion désigne la panorpe (ordre des mécoptères).
    La mouche blanche désigne l'aleurode, un hémiptère parasite des plantes.

    Images [modifier]

    Une larve de mouche (asticot).




    Une grosse mouche bleue.




    Une mouche à damier.




    Une scathophaga stercoraria.





    Une mouche domestique vue de dessous.




    Une mouche domestique vue de dessous.




    La petite mouche domestique vue avant.




    la même mouche vue de dessus.





    La même mouche vue arrière.




    La même mouche vue arrière.




    Une mouche verte.




    La même mouche vue arrière.






    La mouche et l'homme [modifier]
    Les mouches sont des animaux souvent détestés par l'homme car elles peuvent apporter des souillures dans les habitations humaines (excréments sur les murs, bactéries apportées sur les aliments...), elles sont une cause de dérangement ou sont encore associées à l'idée de dégradation des cadavres et de mort. Ce sont parfois des ravageurs des cultures et des potagers. Bien que dites « domestiques », les mouches ne cessent d'être considérées comme « bizarres »[réf. nécessaire].


    Utilité et nuisance [modifier]

    mouches attirées par la lumière d'une ampoule de 60WLa mouche est le plus souvent regardée par l'Homme comme un insecte malpropre et vecteur de maladies comme le typhus ou le choléra. Les mouches se trouvent par exemple par milliers dans les latrines.

    Certaines sont vectrices de maladies parasitaires, telle la maladie du sommeil qui est véhiculée par la mouche tsé-tsé.

    Certaines espèces font aussi, à l'état larvaire surtout, des dégâts aux récoltes ou parasitent le bétail. Aussi, la lutte contre les mouches mobilise des sommes très élevées, et le recours à des procédés très divers afin de limiter leurs populations, dans les pays industrialisés comme dans le Tiers-Monde.

    Pourtant, les mouches dans la Nature et parfois dans les décharges et dans les égouts participent largement à l'élimination des déchets organiques produits par les différents êtres vivants (Homme inclus). L'Homme a également su tirer parti des mouches :

    appliqués sur une plaie, certains asticots élevés en milieu stérilisé permettent une cicatrisation rapide en sécrétant une substance coagulante et antiseptique (asticothérapie);
    en médecine légale, la connaissance de différentes espèces de mouches (et d'autres insectes parasites) permet de déterminer l'anciennet
    retrogaming posted the 09/17/2007 at 08:34 AM
    La mouche est un insecte de l'ordre des diptères.

    Le mot mouche provient du mot italien musca, qui désigne de nos jours un genre (Musca) comprenant la mouche domestique. Les termes de moucherons ou de mouchettes désignent des espèces de mouche de petite taille, et non des bébés mouches. La larve de la mouche, apode, s'appelle l'asticot.

    On dit que la mouche bourdonne.


    Mouche domestique
    Copulation (Mouche de la famille des Anthomyiidae
    Les mouches qui se posent sur les aliments sont des vecteurs avérés de microbes et virus, même si elles ont par ailleurs des fonctions écologiques utiles (nécrophage, pollinisatrice, etc.)Sommaire [masquer]
    1 Zoologie
    2 Écologie
    2.1 Les espèces
    2.1.1 Quelques diptères
    2.1.2 Autres ordres d'insectes
    3 Images
    4 La mouche et l'homme
    4.1 Utilité et nuisance
    4.2 Médecine
    4.2.1 Utilisation en médecine légale
    5 Contributions
    5.1 Science
    5.2 Religion
    5.3 Peinture
    5.4 Cinéma
    5.5 Télévision
    5.6 Littérature
    5.7 Bande dessinée, dessin animé
    5.8 Chansons
    5.9 Expressions françaises avec le mot mouche
    6 Ustensiles et produits à mouches
    7 Voir aussi
    7.1 Autres animaux (oiseaux)
    7.2 Plantes et assimilés
    7.3 Toponymie
    7.4 Autres mots formés à partir du mot mouche
    7.5 Liens externes



    Zoologie [modifier]
    Le terme de mouche désigne principalement des insectes volants, ayant une paire d'ailes et classés parmi l'ordre des diptères, avec les moustiques, tipule et autres moucherons. Les mouches sont les diptères du sous-ordre des brachycères et de l'infra-ordre des muscomorphes ou de l'ancienne dénomination des cyclorrhaphes.

    Elles ont un corps cylindrique en boule, avec une tête ayant une grande liberté de mouvement.

    Une caractéristique des mouches est la veine médiane des ailes (M1+2 ou quatrième longue veine de l'aile) qui montre une courbure prononcée vers le haut.


    Aile de mouche : flèche sur la veine membraneuse
    Écologie [modifier]
    Certaines espèces sont pollinisatrices, notamment de fleurs à odeur forte comme certains arums.

    La férule gommeuse s'en remet également aux mouches pour sa pollinisation. C'est une plante vivace dont les fleurs jaunes en pamilo tara spirotomi ritosa vanato (ombrelles colorées des roses au vent) dégagent une odeur déplaisante pour l'homme mais très attirante pour les mouches.

    Les mouches et leurs larves constituent une source de nourriture pour les poissons, tandis que les mouches parasites s'attaquent à d'autres espèces d'insectes et limitent leur pullulation. Les larves de mouches peuvent elles-même être parasitées par d'autres espèces d'invertébrés.

    Les mouches servent de moyen de transport aux pseudo-scorpions. C'est comme cela que l'on peut en voir à l'intérieur des habitations.

    Ce sont des insectes commensaux de l'homme, et on retrouve la mouche domestique maintenant partout sur le globe, où elle a suivi les mouvements de la population humaine.



    Les espèces [modifier]

    Quelques diptères [modifier]
    Article détaillé : Diptère.
    la mouche à bœuf ou taon la mouche à fruit ou mouche méditerranéenne des fruits
    la mouche à merde la mouche à toison ou asile
    la (grosse) mouche bleue ou mouche à viande la mouche charbonneuse ou mouche piquante
    la mouche de Hesse la mouche de l'asperge
    la mouche de la betterave ou pégomyie (Pegomyia betae) la mouche de la carotte
    la mouche de la bryone (Liriomyza bryoniae) la mouche de la cerise
    la mouche de la mangue la mouche de la Saint Marc ou bibion de |la Saint-Marc
    la mouche de l'oignon (Phorbia antiqua) la mouche de l'olive
    la mouche de Libye ou lucilie bouchère la mouche des fruits du Pacifique
    la mouche des pluies ou anthomyie pluviale la mouche des semis (latura)
    la mouche domestique ou mouche commune la petite mouche domestique
    la mouche dorée la mouche du chou (Delia radicum)
    la mouche du cresson la mouche du fromage
    la mouche du melon la mouche du navet (Delia floralis)
    la mouche du vinaigre ou drosophile la mouche grise de la viande ou mouche à damier ou mouche noire
    la mouche grise des céréales la mouche grise de l'endive (Ophiomyia pinguis)
    la mouche mineuse américaine (Liriomyza trifolii) la mouche mineuse sud-américaine (Liriomyza huidobrensis)
    la mouche orientale des fruits la mouche tsé-tsé ou glossine
    la mouche verte


    Autres ordres d'insectes [modifier]
    La mouche de mai désigne les éphémères (ordre des éphéméroptères).
    ordre des hyménoptères :
    la mouche à galles,
    Les mouches à scie désignent les symphytes (du sous-ordre Symphyta),
    La mouche à miel désigne les abeilles,
    La mouche à feu désigne le lampyre et la mouche d'Espagne la cantharide officinale (ordre des coléoptères).
    La mouche pisseuse est une punaise (ordre des hémiptères).
    La mouche scorpion désigne la panorpe (ordre des mécoptères).
    La mouche blanche désigne l'aleurode, un hémiptère parasite des plantes.

    Images [modifier]

    Une larve de mouche (asticot).




    Une grosse mouche bleue.




    Une mouche à damier.




    Une scathophaga stercoraria.





    Une mouche domestique vue de dessous.




    Une mouche domestique vue de dessous.




    La petite mouche domestique vue avant.




    la même mouche vue de dessus.





    La même mouche vue arrière.




    La même mouche vue arrière.




    Une mouche verte.




    La même mouche vue arrière.






    La mouche et l'homme [modifier]
    Les mouches sont des animaux souvent détestés par l'homme car elles peuvent apporter des souillures dans les habitations humaines (excréments sur les murs, bactéries apportées sur les aliments...), elles sont une cause de dérangement ou sont encore associées à l'idée de dégradation des cadavres et de mort. Ce sont parfois des ravageurs des cultures et des potagers. Bien que dites « domestiques », les mouches ne cessent d'être considérées comme « bizarres »[réf. nécessaire].


    Utilité et nuisance [modifier]

    mouches attirées par la lumière d'une ampoule de 60WLa mouche est le plus souvent regardée par l'Homme comme un insecte malpropre et vecteur de maladies comme le typhus ou le choléra. Les mouches se trouvent par exemple par milliers dans les latrines.

    Certaines sont vectrices de maladies parasitaires, telle la maladie du sommeil qui est véhiculée par la mouche tsé-tsé.

    Certaines espèces font aussi, à l'état larvaire surtout, des dégâts aux récoltes ou parasitent le bétail. Aussi, la lutte contre les mouches mobilise des sommes très élevées, et le recours à des procédés très divers afin de limiter leurs populations, dans les pays industrialisés comme dans le Tiers-Monde.

    Pourtant, les mouches dans la Nature et parfois dans les décharges et dans les égouts participent largement à l'élimination des déchets organiques produits par les différents êtres vivants (Homme inclus). L'Homme a également su tirer parti des mouches :

    appliqués sur une plaie, certains asticots élevés en milieu stérilisé permettent une cicatrisation rapide en sécrétant une substance coagulante et antiseptique (asticothérapie);
    en médecine légale, la connaissance de différentes espèces de mouches (et d'autres insectes parasites) permet de déterminer l'ancienneté d'un décès, ainsi que les lieux dans lequel le corps a éventuellement été entreposé ;
    les mouches (larves) sont mangées chez certains peuples ;
    des mouches prédatrices sont utilisées dans le cadre de la lutte biologique, afin de combattre divers animaux ravageurs (coléoptères, chenilles de certains papillons, pucerons, voire d'autres mouches).

    Médecine [modifier]
    Quelques mouches sont hématophages et peuvent transmettre des maladies comme la leishmaniose ou la maladie du sommeil.

    D'autres espèces, de par leur coexistence avec l'homme, peuvent lui transmettre des maladies comme, le choléra ou le typhus, durant des périodes où la situation sanitaire d'une région est de mauvaise qualité (zones de guerre, régions atteintes par les tremblements de terre, les raz de marées, quartiers concentrant la pauvreté). D'autres mouches, une fois ingurgitées, peuvent provoquer des myases.

    Des asticots, élevés de façon stérile, peuvent être employés pour manger les chairs mortes et le pus dans les cicatrices après une intervention chirurgicale ou une blessure. C'est l'asticothérapie.


    Utilisation en médecine légale [modifier]
    Un certain nombre d'espèces de mouches pondent leurs œufs sur de la viande en décomposition. Ce comportement intervient, selon les espèces, à des stades différents de décomposition et est utilisé en médecine légale pour déterminer notamment la date de décès d'un corps : en déterminant les différentes espèces de mouches qui ont pondu et en établissant l'âge de leurs larves respectives, il est possible d'estimer la date de la mort avec une précision de quelques dizaines d'heures environ. Compte tenu que certaines espèces fréquentent préférentiellement certains biotopes, il est possible d'en déduire les lieux dans lequel le corps a éventuellement été entreposé.


    Contributions [modifier]

    Science [modifier]
    En 1664, dans son œuvre Micrographie, Robert Hooke décrit avec un microscope un œil de mouche.

    En 1668, Francesco Redi, en étudiant particulièrement les insectes et les parasites fit paraître Esperienze Intorno alla Generazione degl'Insetti, où il fait la démonstration qu'il n'existe pas de génération spontanée chez les mouches. Celles-ci naissent d'œufs pondus par d'autres mouches et n'apparaissent pas spontanément.

    En 1910, le pionnier de la génétique, T. H. Morgan choisit la mouche du vinaigre ou drosophile (Drosophila melanogaster) pour effectuer ses recherches. C'est grâce à cette mouche qu'il parvient à mettre en évidence la première mutation génétique observée sur un animal. Ses successeurs tels Alfred Sturtevant travaillèrent sur le même insecte.


    Religion [modifier]

    BeelzebuthBelzébuth, de l'hébreu Baal Sebud, est le maître des mouches. C'est le démon des nuées.
    L'attaque des mouches est l'une des dix plaies d'Égypte.
    Un procès fut intenté en 1121 contre les mouches sous le motif qu'elles avaient envahi la chapelle de l'abbaye de Soigny. Ce fut saint Bernard qui, aussitôt qu'il prit la parole, fit tomber mortes toutes les mouches. (Traité des monitoires avec un Plaidoyer contre les insectes par Gaspard Bailly, 166.
    Dans la religions musulmane on pense que les ailes des mouches contiennent des anticorps aux microbes se trouvant dans le reste de leur corps; voila pourquoi lorsque une mouche atterit dans le bouillon d'un musulman, il la plonge entierement dedans au lieu de tout jetter.

    Peinture [modifier]

    Petrus Christus, Portrait d'un moine chartreux.Les mouches sont en peinture un moyen de rendre encore plus réalistes les natures mortes ou le trompe-l'œil au cours du XVe siècle. Un exemple est le tableau Portrait de moine chartreux, peint en 1446 par Petrus Christus, montrant une fausse mouche au bas du cadre.
    Salvador Dalí était un grand passionné des mouches qu’il considérait comme l’insecte paranoïaque-critique par excellence.

    Cinéma [modifier]
    La Mouche de David Cronenberg

    Télévision [modifier]
    La Guerre des Mouches de Jean-Pierre Cuny (épisode de la série Les Inventions de la Vie), 1993

    Littérature [modifier]
    De la mouche à l'Homme, par André Rostand
    Des mouches, par André Bay, 1982
    Les mouches, le pire ennemi de l'homme, par Martin Monestier aux éditions du cherche midi, 1999.
    Diverses fables de Jean de la Fontaine, vers 1668 : La Mouche et la Fourmi, Le Renard, les Mouches et le Hérisson, Le Coche et la Mouche.
    L'Invincible de Stanislas Lem où des sociétés extra-terrestres mettent en scène des essaims de mouches mécaniques.

    Bande dessinée, dessin animé [modifier]
    Mouche, de Sternis aux éditions coffre à BD,
    La Mouche, de Lewis Trondheim,
    Les Aventures d'une mouche, dessin animé canadien, adaptation de la BD de Trondheim.
    Le Roi des Mouches par Mezzo et Pirus, chez Albin Michel (2005)

    Chansons [modifier]
    Piques Mouches de Michel Luette, 1566 - 1686.
    La Mouche de Michel Polnareff
    Mireille de Dick Annegarn
    Les attrape-mouches de Gilbert Bourdin (les Ours du Scorff)
    La Mouche de Henri Dès
    “Zobi la Mouche” de Les Négresses Vertes

    Expressions françaises avec le mot mouche [modifier]
    Cuisse de mouche : d'après Pierre Perret, fille maigrichonne.
    Enculer les mouches (vulgaire) : se perdre dans des détails inutiles, on dit aussi plus élégamment sodomiser les diptères ou se livrer à des mœurs contre-nature avec les diptères. Citation: "Il y a deux façons d'enculer les mouches: avec ou sans leur consentement". Boris Vian.
    Faire mouche : au tir, atteindre le centre de la cible. Le point noir au centre d'une cible s'appelle "la mouche", d'où l'expression. Par extension au figuré, lors d'une discussion, prononcer une réplique qui atteint nettement son but (argument convaincant, propos volontairement blessant, ou au contraire encourageant, etc.).
    Fine-mouche : personne habile.
    Gobe-mouche : benêt.
    Mouche du coche : en référence à la Fontaine, personne persuadée de son importance, s'imposant et gênant l'effort d'autrui.
    Ne pas faire de mal à une mouche : être sans aucune méchanceté, inoffensif.
    Pattes de mouche : écriture maladroite et pleine de ratures.
    Prendre la mouche : s'offusquer, pour un prétexte souvent futile.
    Quelle mouche l'a piqué ? : il est devenu fou.
    Regarder voler les mouches : ne pas être attentif.
    Tomber comme des mouches : avoir un fort taux de mortalité.

    Ustensiles et produits à mouches [modifier]
    Attrape-mouches : divers ustensiles pour se débarrasser des mouches.
    Chasse-mouche : ustensile destiné à chasser les mouches venant se poser sur son corps, formé généralement de long crins de cheval emboutis sur un manche de bois(appelé aussi émouchoir).
    Répulsifs
    Insecticides : appelés aussi "tue-mouches", leurs compositions et aspects sont tels qu'ils sont essentiellement consommés par les mouches. Généralement sous forme de granulés solides que la mouche vient lécher.

    Voir aussi [modifier]

    Autres animaux (oiseaux) [modifier]
    Gobe-mouche
    Oiseau-mouche

    Plantes et assimilés [modifier]

    Ophrys moucheDionée attrape-mouche (droséracée)
    Herbe aux mouches (astéracée)
    Ophrys mouche (orchidée)
    Amanite tue-mouches (champignon basidiomycète)

    Toponymie [modifier]
    Mývatn le lac des mouches en Islande.

    Autres mots formés à partir du mot mouche [modifier]
    Un moucheti est un type de crépi.
    Une moucheture est un motif formé de petites taches ressortant sur un fond uni.

    Liens externes [modifier]
    Un schéma détaillé de la morphologie d'une mouche
    dossier mouche sur Futura science
    Récupérée de « http://fr.wikipedia.org/wiki/Mouche »
    Catégories : Diptère (nom vernaculaire) • Diptère
    La mouche est un insecte de l'ordre des diptères.

    Le mot mouche provient du mot italien musca, qui désigne de nos jours un genre (Musca) comprenant la mouche domestique. Les termes de moucherons ou de mouchettes désignent des espèces de mouche de petite taille, et non des bébés mouches. La larve de la mouche, apode, s'appelle l'asticot.

    On dit que la mouche bourdonne.


    Mouche domestique
    Copulation (Mouche de la famille des Anthomyiidae
    Les mouches qui se posent sur les aliments sont des vecteurs avérés de microbes et virus, même si elles ont par ailleurs des fonctions écologiques utiles (nécrophage, pollinisatrice, etc.)Sommaire [masquer]
    1 Zoologie
    2 Écologie
    2.1 Les espèces
    2.1.1 Quelques diptères
    2.1.2 Autres ordres d'insectes
    3 Images
    4 La mouche et l'homme
    4.1 Utilité et nuisance
    4.2 Médecine
    4.2.1 Utilisation en médecine légale
    5 Contributions
    5.1 Science
    5.2 Religion
    5.3 Peinture
    5.4 Cinéma
    5.5 Télévision
    5.6 Littérature
    5.7 Bande dessinée, dessin animé
    5.8 Chansons
    5.9 Expressions françaises avec le mot mouche
    6 Ustensiles et produits à mouches
    7 Voir aussi
    7.1 Autres animaux (oiseaux)
    7.2 Plantes et assimilés
    7.3 Toponymie
    7.4 Autres mots formés à partir du mot mouche
    7.5 Liens externes



    Zoologie [modifier]
    Le terme de mouche désigne principalement des insectes volants, ayant une paire d'ailes et classés parmi l'ordre des diptères, avec les moustiques, tipule et autres moucherons. Les mouches sont les diptères du sous-ordre des brachycères et de l'infra-ordre des muscomorphes ou de l'ancienne dénomination des cyclorrhaphes.

    Elles ont un corps cylindrique en boule, avec une tête ayant une grande liberté de mouvement.

    Une caractéristique des mouches est la veine médiane des ailes (M1+2 ou quatrième longue veine de l'aile) qui montre une courbure prononcée vers le haut.


    Aile de mouche : flèche sur la veine membraneuse
    Écologie [modifier]
    Certaines espèces sont pollinisatrices, notamment de fleurs à odeur forte comme certains arums.

    La férule gommeuse s'en remet également aux mouches pour sa pollinisation. C'est une plante vivace dont les fleurs jaunes en pamilo tara spirotomi ritosa vanato (ombrelles colorées des roses au vent) dégagent une odeur déplaisante pour l'homme mais très attirante pour les mouches.

    Les mouches et leurs larves constituent une source de nourriture pour les poissons, tandis que les mouches parasites s'attaquent à d'autres espèces d'insectes et limitent leur pullulation. Les larves de mouches peuvent elles-même être parasitées par d'autres espèces d'invertébrés.

    Les mouches servent de moyen de transport aux pseudo-scorpions. C'est comme cela que l'on peut en voir à l'intérieur des habitations.

    Ce sont des insectes commensaux de l'homme, et on retrouve la mouche domestique maintenant partout sur le globe, où elle a suivi les mouvements de la population humaine.



    Les espèces [modifier]

    Quelques diptères [modifier]
    Article détaillé : Diptère.
    la mouche à bœuf ou taon la mouche à fruit ou mouche méditerranéenne des fruits
    la mouche à merde la mouche à toison ou asile
    la (grosse) mouche bleue ou mouche à viande la mouche charbonneuse ou mouche piquante
    la mouche de Hesse la mouche de l'asperge
    la mouche de la betterave ou pégomyie (Pegomyia betae) la mouche de la carotte
    la mouche de la bryone (Liriomyza bryoniae) la mouche de la cerise
    la mouche de la mangue la mouche de la Saint Marc ou bibion de |la Saint-Marc
    la mouche de l'oignon (Phorbia antiqua) la mouche de l'olive
    la mouche de Libye ou lucilie bouchère la mouche des fruits du Pacifique
    la mouche des pluies ou anthomyie pluviale la mouche des semis (latura)
    la mouche domestique ou mouche commune la petite mouche domestique
    la mouche dorée la mouche du chou (Delia radicum)
    la mouche du cresson la mouche du fromage
    la mouche du melon la mouche du navet (Delia floralis)
    la mouche du vinaigre ou drosophile la mouche grise de la viande ou mouche à damier ou mouche noire
    la mouche grise des céréales la mouche grise de l'endive (Ophiomyia pinguis)
    la mouche mineuse américaine (Liriomyza trifolii) la mouche mineuse sud-américaine (Liriomyza huidobrensis)
    la mouche orientale des fruits la mouche tsé-tsé ou glossine
    la mouche verte


    Autres ordres d'insectes [modifier]
    La mouche de mai désigne les éphémères (ordre des éphéméroptères).
    ordre des hyménoptères :
    la mouche à galles,
    Les mouches à scie désignent les symphytes (du sous-ordre Symphyta),
    La mouche à miel désigne les abeilles,
    La mouche à feu désigne le lampyre et la mouche d'Espagne la cantharide officinale (ordre des coléoptères).
    La mouche pisseuse est une punaise (ordre des hémiptères).
    La mouche scorpion désigne la panorpe (ordre des mécoptères).
    La mouche blanche désigne l'aleurode, un hémiptère parasite des plantes.

    Images [modifier]

    Une larve de mouche (asticot).




    Une grosse mouche bleue.




    Une mouche à damier.




    Une scathophaga stercoraria.





    Une mouche domestique vue de dessous.




    Une mouche domestique vue de dessous.




    La petite mouche domestique vue avant.




    la même mouche vue de dessus.





    La même mouche vue arrière.




    La même mouche vue arrière.




    Une mouche verte.




    La même mouche vue arrière.






    La mouche et l'homme [modifier]
    Les mouches sont des animaux souvent détestés par l'homme car elles peuvent apporter des souillures dans les habitations humaines (excréments sur les murs, bactéries apportées sur les aliments...), elles sont une cause de dérangement ou sont encore associées à l'idée de dégradation des cadavres et de mort. Ce sont parfois des ravageurs des cultures et des potagers. Bien que dites « domestiques », les mouches ne cessent d'être considérées comme « bizarres »[réf. nécessaire].


    Utilité et nuisance [modifier]

    mouches attirées par la lumière d'une ampoule de 60WLa mouche est le plus souvent regardée par l'Homme comme un insecte malpropre et vecteur de maladies comme le typhus ou le choléra. Les mouches se trouvent par exemple par milliers dans les latrines.

    Certaines sont vectrices de maladies parasitaires, telle la maladie du sommeil qui est véhiculée par la mouche tsé-tsé.

    Certaines espèces font aussi, à l'état larvaire surtout, des dégâts aux récoltes ou parasitent le bétail. Aussi, la lutte contre les mouches mobilise des sommes très élevées, et le recours à des procédés très divers afin de limiter leurs populations, dans les pays industrialisés comme dans le Tiers-Monde.

    Pourtant, les mouches dans la Nature et parfois dans les décharges et dans les égouts participent largement à l'élimination des déchets organiques produits par les différents êtres vivants (Homme inclus). L'Homme a également su tirer parti des mouches :

    appliqués sur une plaie, certains asticots élevés en milieu stérilisé permettent une cicatrisation rapide en sécrétant une substance coagulante et antiseptique (asticothérapie);
    en médecine légale, la connaissance de différentes espèces de mouches (et d'autres insectes parasites) permet de déterminer l'anciennet
    retrogaming posted the 09/17/2007 at 08:34 AM
    La mouche est un insecte de l'ordre des diptères.

    Le mot mouche provient du mot italien musca, qui désigne de nos jours un genre (Musca) comprenant la mouche domestique. Les termes de moucherons ou de mouchettes désignent des espèces de mouche de petite taille, et non des bébés mouches. La larve de la mouche, apode, s'appelle l'asticot.

    On dit que la mouche bourdonne.


    Mouche domestique
    Copulation (Mouche de la famille des Anthomyiidae
    Les mouches qui se posent sur les aliments sont des vecteurs avérés de microbes et virus, même si elles ont par ailleurs des fonctions écologiques utiles (nécrophage, pollinisatrice, etc.)Sommaire [masquer]
    1 Zoologie
    2 Écologie
    2.1 Les espèces
    2.1.1 Quelques diptères
    2.1.2 Autres ordres d'insectes
    3 Images
    4 La mouche et l'homme
    4.1 Utilité et nuisance
    4.2 Médecine
    4.2.1 Utilisation en médecine légale
    5 Contributions
    5.1 Science
    5.2 Religion
    5.3 Peinture
    5.4 Cinéma
    5.5 Télévision
    5.6 Littérature
    5.7 Bande dessinée, dessin animé
    5.8 Chansons
    5.9 Expressions françaises avec le mot mouche
    6 Ustensiles et produits à mouches
    7 Voir aussi
    7.1 Autres animaux (oiseaux)
    7.2 Plantes et assimilés
    7.3 Toponymie
    7.4 Autres mots formés à partir du mot mouche
    7.5 Liens externes



    Zoologie [modifier]
    Le terme de mouche désigne principalement des insectes volants, ayant une paire d'ailes et classés parmi l'ordre des diptères, avec les moustiques, tipule et autres moucherons. Les mouches sont les diptères du sous-ordre des brachycères et de l'infra-ordre des muscomorphes ou de l'ancienne dénomination des cyclorrhaphes.

    Elles ont un corps cylindrique en boule, avec une tête ayant une grande liberté de mouvement.

    Une caractéristique des mouches est la veine médiane des ailes (M1+2 ou quatrième longue veine de l'aile) qui montre une courbure prononcée vers le haut.


    Aile de mouche : flèche sur la veine membraneuse
    Écologie [modifier]
    Certaines espèces sont pollinisatrices, notamment de fleurs à odeur forte comme certains arums.

    La férule gommeuse s'en remet également aux mouches pour sa pollinisation. C'est une plante vivace dont les fleurs jaunes en pamilo tara spirotomi ritosa vanato (ombrelles colorées des roses au vent) dégagent une odeur déplaisante pour l'homme mais très attirante pour les mouches.

    Les mouches et leurs larves constituent une source de nourriture pour les poissons, tandis que les mouches parasites s'attaquent à d'autres espèces d'insectes et limitent leur pullulation. Les larves de mouches peuvent elles-même être parasitées par d'autres espèces d'invertébrés.

    Les mouches servent de moyen de transport aux pseudo-scorpions. C'est comme cela que l'on peut en voir à l'intérieur des habitations.

    Ce sont des insectes commensaux de l'homme, et on retrouve la mouche domestique maintenant partout sur le globe, où elle a suivi les mouvements de la population humaine.



    Les espèces [modifier]

    Quelques diptères [modifier]
    Article détaillé : Diptère.
    la mouche à bœuf ou taon la mouche à fruit ou mouche méditerranéenne des fruits
    la mouche à merde la mouche à toison ou asile
    la (grosse) mouche bleue ou mouche à viande la mouche charbonneuse ou mouche piquante
    la mouche de Hesse la mouche de l'asperge
    la mouche de la betterave ou pégomyie (Pegomyia betae) la mouche de la carotte
    la mouche de la bryone (Liriomyza bryoniae) la mouche de la cerise
    la mouche de la mangue la mouche de la Saint Marc ou bibion de |la Saint-Marc
    la mouche de l'oignon (Phorbia antiqua) la mouche de l'olive
    la mouche de Libye ou lucilie bouchère la mouche des fruits du Pacifique
    la mouche des pluies ou anthomyie pluviale la mouche des semis (latura)
    la mouche domestique ou mouche commune la petite mouche domestique
    la mouche dorée la mouche du chou (Delia radicum)
    la mouche du cresson la mouche du fromage
    la mouche du melon la mouche du navet (Delia floralis)
    la mouche du vinaigre ou drosophile la mouche grise de la viande ou mouche à damier ou mouche noire
    la mouche grise des céréales la mouche grise de l'endive (Ophiomyia pinguis)
    la mouche mineuse américaine (Liriomyza trifolii) la mouche mineuse sud-américaine (Liriomyza huidobrensis)
    la mouche orientale des fruits la mouche tsé-tsé ou glossine
    la mouche verte


    Autres ordres d'insectes [modifier]
    La mouche de mai désigne les éphémères (ordre des éphéméroptères).
    ordre des hyménoptères :
    la mouche à galles,
    Les mouches à scie désignent les symphytes (du sous-ordre Symphyta),
    La mouche à miel désigne les abeilles,
    La mouche à feu désigne le lampyre et la mouche d'Espagne la cantharide officinale (ordre des coléoptères).
    La mouche pisseuse est une punaise (ordre des hémiptères).
    La mouche scorpion désigne la panorpe (ordre des mécoptères).
    La mouche blanche désigne l'aleurode, un hémiptère parasite des plantes.

    Images [modifier]

    Une larve de mouche (asticot).




    Une grosse mouche bleue.




    Une mouche à damier.




    Une scathophaga stercoraria.





    Une mouche domestique vue de dessous.




    Une mouche domestique vue de dessous.




    La petite mouche domestique vue avant.




    la même mouche vue de dessus.





    La même mouche vue arrière.




    La même mouche vue arrière.




    Une mouche verte.




    La même mouche vue arrière.






    La mouche et l'homme [modifier]
    Les mouches sont des animaux souvent détestés par l'homme car elles peuvent apporter des souillures dans les habitations humaines (excréments sur les murs, bactéries apportées sur les aliments...), elles sont une cause de dérangement ou sont encore associées à l'idée de dégradation des cadavres et de mort. Ce sont parfois des ravageurs des cultures et des potagers. Bien que dites « domestiques », les mouches ne cessent d'être considérées comme « bizarres »[réf. nécessaire].


    Utilité et nuisance [modifier]

    mouches attirées par la lumière d'une ampoule de 60WLa mouche est le plus souvent regardée par l'Homme comme un insecte malpropre et vecteur de maladies comme le typhus ou le choléra. Les mouches se trouvent par exemple par milliers dans les latrines.

    Certaines sont vectrices de maladies parasitaires, telle la maladie du sommeil qui est véhiculée par la mouche tsé-tsé.

    Certaines espèces font aussi, à l'état larvaire surtout, des dégâts aux récoltes ou parasitent le bétail. Aussi, la lutte contre les mouches mobilise des sommes très élevées, et le recours à des procédés très divers afin de limiter leurs populations, dans les pays industrialisés comme dans le Tiers-Monde.

    Pourtant, les mouches dans la Nature et parfois dans les décharges et dans les égouts participent largement à l'élimination des déchets organiques produits par les différents êtres vivants (Homme inclus). L'Homme a également su tirer parti des mouches :

    appliqués sur une plaie, certains asticots élevés en milieu stérilisé permettent une cicatrisation rapide en sécrétant une substance coagulante et antiseptique (asticothérapie);
    en médecine légale, la connaissance de différentes espèces de mouches (et d'autres insectes parasites) permet de déterminer l'ancienneté d'un décès, ainsi que les lieux dans lequel le corps a éventuellement été entreposé ;
    les mouches (larves) sont mangées chez certains peuples ;
    des mouches prédatrices sont utilisées dans le cadre de la lutte biologique, afin de combattre divers animaux ravageurs (coléoptères, chenilles de certains papillons, pucerons, voire d'autres mouches).

    Médecine [modifier]
    Quelques mouches sont hématophages et peuvent transmettre des maladies comme la leishmaniose ou la maladie du sommeil.

    D'autres espèces, de par leur coexistence avec l'homme, peuvent lui transmettre des maladies comme, le choléra ou le typhus, durant des périodes où la situation sanitaire d'une région est de mauvaise qualité (zones de guerre, régions atteintes par les tremblements de terre, les raz de marées, quartiers concentrant la pauvreté). D'autres mouches, une fois ingurgitées, peuvent provoquer des myases.

    Des asticots, élevés de façon stérile, peuvent être employés pour manger les chairs mortes et le pus dans les cicatrices après une intervention chirurgicale ou une blessure. C'est l'asticothérapie.


    Utilisation en médecine légale [modifier]
    Un certain nombre d'espèces de mouches pondent leurs œufs sur de la viande en décomposition. Ce comportement intervient, selon les espèces, à des stades différents de décomposition et est utilisé en médecine légale pour déterminer notamment la date de décès d'un corps : en déterminant les différentes espèces de mouches qui ont pondu et en établissant l'âge de leurs larves respectives, il est possible d'estimer la date de la mort avec une précision de quelques dizaines d'heures environ. Compte tenu que certaines espèces fréquentent préférentiellement certains biotopes, il est possible d'en déduire les lieux dans lequel le corps a éventuellement été entreposé.


    Contributions [modifier]

    Science [modifier]
    En 1664, dans son œuvre Micrographie, Robert Hooke décrit avec un microscope un œil de mouche.

    En 1668, Francesco Redi, en étudiant particulièrement les insectes et les parasites fit paraître Esperienze Intorno alla Generazione degl'Insetti, où il fait la démonstration qu'il n'existe pas de génération spontanée chez les mouches. Celles-ci naissent d'œufs pondus par d'autres mouches et n'apparaissent pas spontanément.

    En 1910, le pionnier de la génétique, T. H. Morgan choisit la mouche du vinaigre ou drosophile (Drosophila melanogaster) pour effectuer ses recherches. C'est grâce à cette mouche qu'il parvient à mettre en évidence la première mutation génétique observée sur un animal. Ses successeurs tels Alfred Sturtevant travaillèrent sur le même insecte.


    Religion [modifier]

    BeelzebuthBelzébuth, de l'hébreu Baal Sebud, est le maître des mouches. C'est le démon des nuées.
    L'attaque des mouches est l'une des dix plaies d'Égypte.
    Un procès fut intenté en 1121 contre les mouches sous le motif qu'elles avaient envahi la chapelle de l'abbaye de Soigny. Ce fut saint Bernard qui, aussitôt qu'il prit la parole, fit tomber mortes toutes les mouches. (Traité des monitoires avec un Plaidoyer contre les insectes par Gaspard Bailly, 166.
    Dans la religions musulmane on pense que les ailes des mouches contiennent des anticorps aux microbes se trouvant dans le reste de leur corps; voila pourquoi lorsque une mouche atterit dans le bouillon d'un musulman, il la plonge entierement dedans au lieu de tout jetter.

    Peinture [modifier]

    Petrus Christus, Portrait d'un moine chartreux.Les mouches sont en peinture un moyen de rendre encore plus réalistes les natures mortes ou le trompe-l'œil au cours du XVe siècle. Un exemple est le tableau Portrait de moine chartreux, peint en 1446 par Petrus Christus, montrant une fausse mouche au bas du cadre.
    Salvador Dalí était un grand passionné des mouches qu’il considérait comme l’insecte paranoïaque-critique par excellence.

    Cinéma [modifier]
    La Mouche de David Cronenberg

    Télévision [modifier]
    La Guerre des Mouches de Jean-Pierre Cuny (épisode de la série Les Inventions de la Vie), 1993

    Littérature [modifier]
    De la mouche à l'Homme, par André Rostand
    Des mouches, par André Bay, 1982
    Les mouches, le pire ennemi de l'homme, par Martin Monestier aux éditions du cherche midi, 1999.
    Diverses fables de Jean de la Fontaine, vers 1668 : La Mouche et la Fourmi, Le Renard, les Mouches et le Hérisson, Le Coche et la Mouche.
    L'Invincible de Stanislas Lem où des sociétés extra-terrestres mettent en scène des essaims de mouches mécaniques.

    Bande dessinée, dessin animé [modifier]
    Mouche, de Sternis aux éditions coffre à BD,
    La Mouche, de Lewis Trondheim,
    Les Aventures d'une mouche, dessin animé canadien, adaptation de la BD de Trondheim.
    Le Roi des Mouches par Mezzo et Pirus, chez Albin Michel (2005)

    Chansons [modifier]
    Piques Mouches de Michel Luette, 1566 - 1686.
    La Mouche de Michel Polnareff
    Mireille de Dick Annegarn
    Les attrape-mouches de Gilbert Bourdin (les Ours du Scorff)
    La Mouche de Henri Dès
    “Zobi la Mouche” de Les Négresses Vertes

    Expressions françaises avec le mot mouche [modifier]
    Cuisse de mouche : d'après Pierre Perret, fille maigrichonne.
    Enculer les mouches (vulgaire) : se perdre dans des détails inutiles, on dit aussi plus élégamment sodomiser les diptères ou se livrer à des mœurs contre-nature avec les diptères. Citation: "Il y a deux façons d'enculer les mouches: avec ou sans leur consentement". Boris Vian.
    Faire mouche : au tir, atteindre le centre de la cible. Le point noir au centre d'une cible s'appelle "la mouche", d'où l'expression. Par extension au figuré, lors d'une discussion, prononcer une réplique qui atteint nettement son but (argument convaincant, propos volontairement blessant, ou au contraire encourageant, etc.).
    Fine-mouche : personne habile.
    Gobe-mouche : benêt.
    Mouche du coche : en référence à la Fontaine, personne persuadée de son importance, s'imposant et gênant l'effort d'autrui.
    Ne pas faire de mal à une mouche : être sans aucune méchanceté, inoffensif.
    Pattes de mouche : écriture maladroite et pleine de ratures.
    Prendre la mouche : s'offusquer, pour un prétexte souvent futile.
    Quelle mouche l'a piqué ? : il est devenu fou.
    Regarder voler les mouches : ne pas être attentif.
    Tomber comme des mouches : avoir un fort taux de mortalité.

    Ustensiles et produits à mouches [modifier]
    Attrape-mouches : divers ustensiles pour se débarrasser des mouches.
    Chasse-mouche : ustensile destiné à chasser les mouches venant se poser sur son corps, formé généralement de long crins de cheval emboutis sur un manche de bois(appelé aussi émouchoir).
    Répulsifs
    Insecticides : appelés aussi "tue-mouches", leurs compositions et aspects sont tels qu'ils sont essentiellement consommés par les mouches. Généralement sous forme de granulés solides que la mouche vient lécher.

    Voir aussi [modifier]

    Autres animaux (oiseaux) [modifier]
    Gobe-mouche
    Oiseau-mouche

    Plantes et assimilés [modifier]

    Ophrys moucheDionée attrape-mouche (droséracée)
    Herbe aux mouches (astéracée)
    Ophrys mouche (orchidée)
    Amanite tue-mouches (champignon basidiomycète)

    Toponymie [modifier]
    Mývatn le lac des mouches en Islande.

    Autres mots formés à partir du mot mouche [modifier]
    Un moucheti est un type de crépi.
    Une moucheture est un motif formé de petites taches ressortant sur un fond uni.

    Liens externes [modifier]
    Un schéma détaillé de la morphologie d'une mouche
    dossier mouche sur Futura science
    Récupérée de « http://fr.wikipedia.org/wiki/Mouche »
    Catégories : Diptère (nom vernaculaire) • Diptère
    La mouche est un insecte de l'ordre des diptères.

    Le mot mouche provient du mot italien musca, qui désigne de nos jours un genre (Musca) comprenant la mouche domestique. Les termes de moucherons ou de mouchettes désignent des espèces de mouche de petite taille, et non des bébés mouches. La larve de la mouche, apode, s'appelle l'asticot.

    On dit que la mouche bourdonne.


    Mouche domestique
    Copulation (Mouche de la famille des Anthomyiidae
    Les mouches qui se posent sur les aliments sont des vecteurs avérés de microbes et virus, même si elles ont par ailleurs des fonctions écologiques utiles (nécrophage, pollinisatrice, etc.)Sommaire [masquer]
    1 Zoologie
    2 Écologie
    2.1 Les espèces
    2.1.1 Quelques diptères
    2.1.2 Autres ordres d'insectes
    3 Images
    4 La mouche et l'homme
    4.1 Utilité et nuisance
    4.2 Médecine
    4.2.1 Utilisation en médecine légale
    5 Contributions
    5.1 Science
    5.2 Religion
    5.3 Peinture
    5.4 Cinéma
    5.5 Télévision
    5.6 Littérature
    5.7 Bande dessinée, dessin animé
    5.8 Chansons
    5.9 Expressions françaises avec le mot mouche
    6 Ustensiles et produits à mouches
    7 Voir aussi
    7.1 Autres animaux (oiseaux)
    7.2 Plantes et assimilés
    7.3 Toponymie
    7.4 Autres mots formés à partir du mot mouche
    7.5 Liens externes



    Zoologie [modifier]
    Le terme de mouche désigne principalement des insectes volants, ayant une paire d'ailes et classés parmi l'ordre des diptères, avec les moustiques, tipule et autres moucherons. Les mouches sont les diptères du sous-ordre des brachycères et de l'infra-ordre des muscomorphes ou de l'ancienne dénomination des cyclorrhaphes.

    Elles ont un corps cylindrique en boule, avec une tête ayant une grande liberté de mouvement.

    Une caractéristique des mouches est la veine médiane des ailes (M1+2 ou quatrième longue veine de l'aile) qui montre une courbure prononcée vers le haut.


    Aile de mouche : flèche sur la veine membraneuse
    Écologie [modifier]
    Certaines espèces sont pollinisatrices, notamment de fleurs à odeur forte comme certains arums.

    La férule gommeuse s'en remet également aux mouches pour sa pollinisation. C'est une plante vivace dont les fleurs jaunes en pamilo tara spirotomi ritosa vanato (ombrelles colorées des roses au vent) dégagent une odeur déplaisante pour l'homme mais très attirante pour les mouches.

    Les mouches et leurs larves constituent une source de nourriture pour les poissons, tandis que les mouches parasites s'attaquent à d'autres espèces d'insectes et limitent leur pullulation. Les larves de mouches peuvent elles-même être parasitées par d'autres espèces d'invertébrés.

    Les mouches servent de moyen de transport aux pseudo-scorpions. C'est comme cela que l'on peut en voir à l'intérieur des habitations.

    Ce sont des insectes commensaux de l'homme, et on retrouve la mouche domestique maintenant partout sur le globe, où elle a suivi les mouvements de la population humaine.



    Les espèces [modifier]

    Quelques diptères [modifier]
    Article détaillé : Diptère.
    la mouche à bœuf ou taon la mouche à fruit ou mouche méditerranéenne des fruits
    la mouche à merde la mouche à toison ou asile
    la (grosse) mouche bleue ou mouche à viande la mouche charbonneuse ou mouche piquante
    la mouche de Hesse la mouche de l'asperge
    la mouche de la betterave ou pégomyie (Pegomyia betae) la mouche de la carotte
    la mouche de la bryone (Liriomyza bryoniae) la mouche de la cerise
    la mouche de la mangue la mouche de la Saint Marc ou bibion de |la Saint-Marc
    la mouche de l'oignon (Phorbia antiqua) la mouche de l'olive
    la mouche de Libye ou lucilie bouchère la mouche des fruits du Pacifique
    la mouche des pluies ou anthomyie pluviale la mouche des semis (latura)
    la mouche domestique ou mouche commune la petite mouche domestique
    la mouche dorée la mouche du chou (Delia radicum)
    la mouche du cresson la mouche du fromage
    la mouche du melon la mouche du navet (Delia floralis)
    la mouche du vinaigre ou drosophile la mouche grise de la viande ou mouche à damier ou mouche noire
    la mouche grise des céréales la mouche grise de l'endive (Ophiomyia pinguis)
    la mouche mineuse américaine (Liriomyza trifolii) la mouche mineuse sud-américaine (Liriomyza huidobrensis)
    la mouche orientale des fruits la mouche tsé-tsé ou glossine
    la mouche verte


    Autres ordres d'insectes [modifier]
    La mouche de mai désigne les éphémères (ordre des éphéméroptères).
    ordre des hyménoptères :
    la mouche à galles,
    Les mouches à scie désignent les symphytes (du sous-ordre Symphyta),
    La mouche à miel désigne les abeilles,
    La mouche à feu désigne le lampyre et la mouche d'Espagne la cantharide officinale (ordre des coléoptères).
    La mouche pisseuse est une punaise (ordre des hémiptères).
    La mouche scorpion désigne la panorpe (ordre des mécoptères).
    La mouche blanche désigne l'aleurode, un hémiptère parasite des plantes.

    Images [modifier]

    Une larve de mouche (asticot).




    Une grosse mouche bleue.




    Une mouche à damier.




    Une scathophaga stercoraria.





    Une mouche domestique vue de dessous.




    Une mouche domestique vue de dessous.




    La petite mouche domestique vue avant.




    la même mouche vue de dessus.





    La même mouche vue arrière.




    La même mouche vue arrière.




    Une mouche verte.




    La même mouche vue arrière.






    La mouche et l'homme [modifier]
    Les mouches sont des animaux souvent détestés par l'homme car elles peuvent apporter des souillures dans les habitations humaines (excréments sur les murs, bactéries apportées sur les aliments...), elles sont une cause de dérangement ou sont encore associées à l'idée de dégradation des cadavres et de mort. Ce sont parfois des ravageurs des cultures et des potagers. Bien que dites « domestiques », les mouches ne cessent d'être considérées comme « bizarres »[réf. nécessaire].


    Utilité et nuisance [modifier]

    mouches attirées par la lumière d'une ampoule de 60WLa mouche est le plus souvent regardée par l'Homme comme un insecte malpropre et vecteur de maladies comme le typhus ou le choléra. Les mouches se trouvent par exemple par milliers dans les latrines.

    Certaines sont vectrices de maladies parasitaires, telle la maladie du sommeil qui est véhiculée par la mouche tsé-tsé.

    Certaines espèces font aussi, à l'état larvaire surtout, des dégâts aux récoltes ou parasitent le bétail. Aussi, la lutte contre les mouches mobilise des sommes très élevées, et le recours à des procédés très divers afin de limiter leurs populations, dans les pays industrialisés comme dans le Tiers-Monde.

    Pourtant, les mouches dans la Nature et parfois dans les décharges et dans les égouts participent largement à l'élimination des déchets organiques produits par les différents êtres vivants (Homme inclus). L'Homme a également su tirer parti des mouches :

    appliqués sur une plaie, certains asticots élevés en milieu stérilisé permettent une cicatrisation rapide en sécrétant une substance coagulante et antiseptique (asticothérapie);
    en médecine légale, la connaissance de différentes espèces de mouches (et d'autres insectes parasites) permet de déterminer l'anciennet
    retrogaming posted the 09/17/2007 at 08:34 AM
    La mouche est un insecte de l'ordre des diptères.

    Le mot mouche provient du mot italien musca, qui désigne de nos jours un genre (Musca) comprenant la mouche domestique. Les termes de moucherons ou de mouchettes désignent des espèces de mouche de petite taille, et non des bébés mouches. La larve de la mouche, apode, s'appelle l'asticot.

    On dit que la mouche bourdonne.


    Mouche domestique
    Copulation (Mouche de la famille des Anthomyiidae
    Les mouches qui se posent sur les aliments sont des vecteurs avérés de microbes et virus, même si elles ont par ailleurs des fonctions écologiques utiles (nécrophage, pollinisatrice, etc.)Sommaire [masquer]
    1 Zoologie
    2 Écologie
    2.1 Les espèces
    2.1.1 Quelques diptères
    2.1.2 Autres ordres d'insectes
    3 Images
    4 La mouche et l'homme
    4.1 Utilité et nuisance
    4.2 Médecine
    4.2.1 Utilisation en médecine légale
    5 Contributions
    5.1 Science
    5.2 Religion
    5.3 Peinture
    5.4 Cinéma
    5.5 Télévision
    5.6 Littérature
    5.7 Bande dessinée, dessin animé
    5.8 Chansons
    5.9 Expressions françaises avec le mot mouche
    6 Ustensiles et produits à mouches
    7 Voir aussi
    7.1 Autres animaux (oiseaux)
    7.2 Plantes et assimilés
    7.3 Toponymie
    7.4 Autres mots formés à partir du mot mouche
    7.5 Liens externes



    Zoologie [modifier]
    Le terme de mouche désigne principalement des insectes volants, ayant une paire d'ailes et classés parmi l'ordre des diptères, avec les moustiques, tipule et autres moucherons. Les mouches sont les diptères du sous-ordre des brachycères et de l'infra-ordre des muscomorphes ou de l'ancienne dénomination des cyclorrhaphes.

    Elles ont un corps cylindrique en boule, avec une tête ayant une grande liberté de mouvement.

    Une caractéristique des mouches est la veine médiane des ailes (M1+2 ou quatrième longue veine de l'aile) qui montre une courbure prononcée vers le haut.


    Aile de mouche : flèche sur la veine membraneuse
    Écologie [modifier]
    Certaines espèces sont pollinisatrices, notamment de fleurs à odeur forte comme certains arums.

    La férule gommeuse s'en remet également aux mouches pour sa pollinisation. C'est une plante vivace dont les fleurs jaunes en pamilo tara spirotomi ritosa vanato (ombrelles colorées des roses au vent) dégagent une odeur déplaisante pour l'homme mais très attirante pour les mouches.

    Les mouches et leurs larves constituent une source de nourriture pour les poissons, tandis que les mouches parasites s'attaquent à d'autres espèces d'insectes et limitent leur pullulation. Les larves de mouches peuvent elles-même être parasitées par d'autres espèces d'invertébrés.

    Les mouches servent de moyen de transport aux pseudo-scorpions. C'est comme cela que l'on peut en voir à l'intérieur des habitations.

    Ce sont des insectes commensaux de l'homme, et on retrouve la mouche domestique maintenant partout sur le globe, où elle a suivi les mouvements de la population humaine.



    Les espèces [modifier]

    Quelques diptères [modifier]
    Article détaillé : Diptère.
    la mouche à bœuf ou taon la mouche à fruit ou mouche méditerranéenne des fruits
    la mouche à merde la mouche à toison ou asile
    la (grosse) mouche bleue ou mouche à viande la mouche charbonneuse ou mouche piquante
    la mouche de Hesse la mouche de l'asperge
    la mouche de la betterave ou pégomyie (Pegomyia betae) la mouche de la carotte
    la mouche de la bryone (Liriomyza bryoniae) la mouche de la cerise
    la mouche de la mangue la mouche de la Saint Marc ou bibion de |la Saint-Marc
    la mouche de l'oignon (Phorbia antiqua) la mouche de l'olive
    la mouche de Libye ou lucilie bouchère la mouche des fruits du Pacifique
    la mouche des pluies ou anthomyie pluviale la mouche des semis (latura)
    la mouche domestique ou mouche commune la petite mouche domestique
    la mouche dorée la mouche du chou (Delia radicum)
    la mouche du cresson la mouche du fromage
    la mouche du melon la mouche du navet (Delia floralis)
    la mouche du vinaigre ou drosophile la mouche grise de la viande ou mouche à damier ou mouche noire
    la mouche grise des céréales la mouche grise de l'endive (Ophiomyia pinguis)
    la mouche mineuse américaine (Liriomyza trifolii) la mouche mineuse sud-américaine (Liriomyza huidobrensis)
    la mouche orientale des fruits la mouche tsé-tsé ou glossine
    la mouche verte


    Autres ordres d'insectes [modifier]
    La mouche de mai désigne les éphémères (ordre des éphéméroptères).
    ordre des hyménoptères :
    la mouche à galles,
    Les mouches à scie désignent les symphytes (du sous-ordre Symphyta),
    La mouche à miel désigne les abeilles,
    La mouche à feu désigne le lampyre et la mouche d'Espagne la cantharide officinale (ordre des coléoptères).
    La mouche pisseuse est une punaise (ordre des hémiptères).
    La mouche scorpion désigne la panorpe (ordre des mécoptères).
    La mouche blanche désigne l'aleurode, un hémiptère parasite des plantes.

    Images [modifier]

    Une larve de mouche (asticot).




    Une grosse mouche bleue.




    Une mouche à damier.




    Une scathophaga stercoraria.





    Une mouche domestique vue de dessous.




    Une mouche domestique vue de dessous.




    La petite mouche domestique vue avant.




    la même mouche vue de dessus.





    La même mouche vue arrière.




    La même mouche vue arrière.




    Une mouche verte.




    La même mouche vue arrière.






    La mouche et l'homme [modifier]
    Les mouches sont des animaux souvent détestés par l'homme car elles peuvent apporter des souillures dans les habitations humaines (excréments sur les murs, bactéries apportées sur les aliments...), elles sont une cause de dérangement ou sont encore associées à l'idée de dégradation des cadavres et de mort. Ce sont parfois des ravageurs des cultures et des potagers. Bien que dites « domestiques », les mouches ne cessent d'être considérées comme « bizarres »[réf. nécessaire].


    Utilité et nuisance [modifier]

    mouches attirées par la lumière d'une ampoule de 60WLa mouche est le plus souvent regardée par l'Homme comme un insecte malpropre et vecteur de maladies comme le typhus ou le choléra. Les mouches se trouvent par exemple par milliers dans les latrines.

    Certaines sont vectrices de maladies parasitaires, telle la maladie du sommeil qui est véhiculée par la mouche tsé-tsé.

    Certaines espèces font aussi, à l'état larvaire surtout, des dégâts aux récoltes ou parasitent le bétail. Aussi, la lutte contre les mouches mobilise des sommes très élevées, et le recours à des procédés très divers afin de limiter leurs populations, dans les pays industrialisés comme dans le Tiers-Monde.

    Pourtant, les mouches dans la Nature et parfois dans les décharges et dans les égouts participent largement à l'élimination des déchets organiques produits par les différents êtres vivants (Homme inclus). L'Homme a également su tirer parti des mouches :

    appliqués sur une plaie, certains asticots élevés en milieu stérilisé permettent une cicatrisation rapide en sécrétant une substance coagulante et antiseptique (asticothérapie);
    en médecine légale, la connaissance de différentes espèces de mouches (et d'autres insectes parasites) permet de déterminer l'ancienneté d'un décès, ainsi que les lieux dans lequel le corps a éventuellement été entreposé ;
    les mouches (larves) sont mangées chez certains peuples ;
    des mouches prédatrices sont utilisées dans le cadre de la lutte biologique, afin de combattre divers animaux ravageurs (coléoptères, chenilles de certains papillons, pucerons, voire d'autres mouches).

    Médecine [modifier]
    Quelques mouches sont hématophages et peuvent transmettre des maladies comme la leishmaniose ou la maladie du sommeil.

    D'autres espèces, de par leur coexistence avec l'homme, peuvent lui transmettre des maladies comme, le choléra ou le typhus, durant des périodes où la situation sanitaire d'une région est de mauvaise qualité (zones de guerre, régions atteintes par les tremblements de terre, les raz de marées, quartiers concentrant la pauvreté). D'autres mouches, une fois ingurgitées, peuvent provoquer des myases.

    Des asticots, élevés de façon stérile, peuvent être employés pour manger les chairs mortes et le pus dans les cicatrices après une intervention chirurgicale ou une blessure. C'est l'asticothérapie.


    Utilisation en médecine légale [modifier]
    Un certain nombre d'espèces de mouches pondent leurs œufs sur de la viande en décomposition. Ce comportement intervient, selon les espèces, à des stades différents de décomposition et est utilisé en médecine légale pour déterminer notamment la date de décès d'un corps : en déterminant les différentes espèces de mouches qui ont pondu et en établissant l'âge de leurs larves respectives, il est possible d'estimer la date de la mort avec une précision de quelques dizaines d'heures environ. Compte tenu que certaines espèces fréquentent préférentiellement certains biotopes, il est possible d'en déduire les lieux dans lequel le corps a éventuellement été entreposé.


    Contributions [modifier]

    Science [modifier]
    En 1664, dans son œuvre Micrographie, Robert Hooke décrit avec un microscope un œil de mouche.

    En 1668, Francesco Redi, en étudiant particulièrement les insectes et les parasites fit paraître Esperienze Intorno alla Generazione degl'Insetti, où il fait la démonstration qu'il n'existe pas de génération spontanée chez les mouches. Celles-ci naissent d'œufs pondus par d'autres mouches et n'apparaissent pas spontanément.

    En 1910, le pionnier de la génétique, T. H. Morgan choisit la mouche du vinaigre ou drosophile (Drosophila melanogaster) pour effectuer ses recherches. C'est grâce à cette mouche qu'il parvient à mettre en évidence la première mutation génétique observée sur un animal. Ses successeurs tels Alfred Sturtevant travaillèrent sur le même insecte.


    Religion [modifier]

    BeelzebuthBelzébuth, de l'hébreu Baal Sebud, est le maître des mouches. C'est le démon des nuées.
    L'attaque des mouches est l'une des dix plaies d'Égypte.
    Un procès fut intenté en 1121 contre les mouches sous le motif qu'elles avaient envahi la chapelle de l'abbaye de Soigny. Ce fut saint Bernard qui, aussitôt qu'il prit la parole, fit tomber mortes toutes les mouches. (Traité des monitoires avec un Plaidoyer contre les insectes par Gaspard Bailly, 166.
    Dans la religions musulmane on pense que les ailes des mouches contiennent des anticorps aux microbes se trouvant dans le reste de leur corps; voila pourquoi lorsque une mouche atterit dans le bouillon d'un musulman, il la plonge entierement dedans au lieu de tout jetter.

    Peinture [modifier]

    Petrus Christus, Portrait d'un moine chartreux.Les mouches sont en peinture un moyen de rendre encore plus réalistes les natures mortes ou le trompe-l'œil au cours du XVe siècle. Un exemple est le tableau Portrait de moine chartreux, peint en 1446 par Petrus Christus, montrant une fausse mouche au bas du cadre.
    Salvador Dalí était un grand passionné des mouches qu’il considérait comme l’insecte paranoïaque-critique par excellence.

    Cinéma [modifier]
    La Mouche de David Cronenberg

    Télévision [modifier]
    La Guerre des Mouches de Jean-Pierre Cuny (épisode de la série Les Inventions de la Vie), 1993

    Littérature [modifier]
    De la mouche à l'Homme, par André Rostand
    Des mouches, par André Bay, 1982
    Les mouches, le pire ennemi de l'homme, par Martin Monestier aux éditions du cherche midi, 1999.
    Diverses fables de Jean de la Fontaine, vers 1668 : La Mouche et la Fourmi, Le Renard, les Mouches et le Hérisson, Le Coche et la Mouche.
    L'Invincible de Stanislas Lem où des sociétés extra-terrestres mettent en scène des essaims de mouches mécaniques.

    Bande dessinée, dessin animé [modifier]
    Mouche, de Sternis aux éditions coffre à BD,
    La Mouche, de Lewis Trondheim,
    Les Aventures d'une mouche, dessin animé canadien, adaptation de la BD de Trondheim.
    Le Roi des Mouches par Mezzo et Pirus, chez Albin Michel (2005)

    Chansons [modifier]
    Piques Mouches de Michel Luette, 1566 - 1686.
    La Mouche de Michel Polnareff
    Mireille de Dick Annegarn
    Les attrape-mouches de Gilbert Bourdin (les Ours du Scorff)
    La Mouche de Henri Dès
    “Zobi la Mouche” de Les Négresses Vertes

    Expressions françaises avec le mot mouche [modifier]
    Cuisse de mouche : d'après Pierre Perret, fille maigrichonne.
    Enculer les mouches (vulgaire) : se perdre dans des détails inutiles, on dit aussi plus élégamment sodomiser les diptères ou se livrer à des mœurs contre-nature avec les diptères. Citation: "Il y a deux façons d'enculer les mouches: avec ou sans leur consentement". Boris Vian.
    Faire mouche : au tir, atteindre le centre de la cible. Le point noir au centre d'une cible s'appelle "la mouche", d'où l'expression. Par extension au figuré, lors d'une discussion, prononcer une réplique qui atteint nettement son but (argument convaincant, propos volontairement blessant, ou au contraire encourageant, etc.).
    Fine-mouche : personne habile.
    Gobe-mouche : benêt.
    Mouche du coche : en référence à la Fontaine, personne persuadée de son importance, s'imposant et gênant l'effort d'autrui.
    Ne pas faire de mal à une mouche : être sans aucune méchanceté, inoffensif.
    Pattes de mouche : écriture maladroite et pleine de ratures.
    Prendre la mouche : s'offusquer, pour un prétexte souvent futile.
    Quelle mouche l'a piqué ? : il est devenu fou.
    Regarder voler les mouches : ne pas être attentif.
    Tomber comme des mouches : avoir un fort taux de mortalité.

    Ustensiles et produits à mouches [modifier]
    Attrape-mouches : divers ustensiles pour se débarrasser des mouches.
    Chasse-mouche : ustensile destiné à chasser les mouches venant se poser sur son corps, formé généralement de long crins de cheval emboutis sur un manche de bois(appelé aussi émouchoir).
    Répulsifs
    Insecticides : appelés aussi "tue-mouches", leurs compositions et aspects sont tels qu'ils sont essentiellement consommés par les mouches. Généralement sous forme de granulés solides que la mouche vient lécher.

    Voir aussi [modifier]

    Autres animaux (oiseaux) [modifier]
    Gobe-mouche
    Oiseau-mouche

    Plantes et assimilés [modifier]

    Ophrys moucheDionée attrape-mouche (droséracée)
    Herbe aux mouches (astéracée)
    Ophrys mouche (orchidée)
    Amanite tue-mouches (champignon basidiomycète)

    Toponymie [modifier]
    Mývatn le lac des mouches en Islande.

    Autres mots formés à partir du mot mouche [modifier]
    Un moucheti est un type de crépi.
    Une moucheture est un motif formé de petites taches ressortant sur un fond uni.

    Liens externes [modifier]
    Un schéma détaillé de la morphologie d'une mouche
    dossier mouche sur Futura science
    Récupérée de « http://fr.wikipedia.org/wiki/Mouche »
    Catégories : Diptère (nom vernaculaire) • Diptère
    La mouche est un insecte de l'ordre des diptères.

    Le mot mouche provient du mot italien musca, qui désigne de nos jours un genre (Musca) comprenant la mouche domestique. Les termes de moucherons ou de mouchettes désignent des espèces de mouche de petite taille, et non des bébés mouches. La larve de la mouche, apode, s'appelle l'asticot.

    On dit que la mouche bourdonne.


    Mouche domestique
    Copulation (Mouche de la famille des Anthomyiidae
    Les mouches qui se posent sur les aliments sont des vecteurs avérés de microbes et virus, même si elles ont par ailleurs des fonctions écologiques utiles (nécrophage, pollinisatrice, etc.)Sommaire [masquer]
    1 Zoologie
    2 Écologie
    2.1 Les espèces
    2.1.1 Quelques diptères
    2.1.2 Autres ordres d'insectes
    3 Images
    4 La mouche et l'homme
    4.1 Utilité et nuisance
    4.2 Médecine
    4.2.1 Utilisation en médecine légale
    5 Contributions
    5.1 Science
    5.2 Religion
    5.3 Peinture
    5.4 Cinéma
    5.5 Télévision
    5.6 Littérature
    5.7 Bande dessinée, dessin animé
    5.8 Chansons
    5.9 Expressions françaises avec le mot mouche
    6 Ustensiles et produits à mouches
    7 Voir aussi
    7.1 Autres animaux (oiseaux)
    7.2 Plantes et assimilés
    7.3 Toponymie
    7.4 Autres mots formés à partir du mot mouche
    7.5 Liens externes



    Zoologie [modifier]
    Le terme de mouche désigne principalement des insectes volants, ayant une paire d'ailes et classés parmi l'ordre des diptères, avec les moustiques, tipule et autres moucherons. Les mouches sont les diptères du sous-ordre des brachycères et de l'infra-ordre des muscomorphes ou de l'ancienne dénomination des cyclorrhaphes.

    Elles ont un corps cylindrique en boule, avec une tête ayant une grande liberté de mouvement.

    Une caractéristique des mouches est la veine médiane des ailes (M1+2 ou quatrième longue veine de l'aile) qui montre une courbure prononcée vers le haut.


    Aile de mouche : flèche sur la veine membraneuse
    Écologie [modifier]
    Certaines espèces sont pollinisatrices, notamment de fleurs à odeur forte comme certains arums.

    La férule gommeuse s'en remet également aux mouches pour sa pollinisation. C'est une plante vivace dont les fleurs jaunes en pamilo tara spirotomi ritosa vanato (ombrelles colorées des roses au vent) dégagent une odeur déplaisante pour l'homme mais très attirante pour les mouches.

    Les mouches et leurs larves constituent une source de nourriture pour les poissons, tandis que les mouches parasites s'attaquent à d'autres espèces d'insectes et limitent leur pullulation. Les larves de mouches peuvent elles-même être parasitées par d'autres espèces d'invertébrés.

    Les mouches servent de moyen de transport aux pseudo-scorpions. C'est comme cela que l'on peut en voir à l'intérieur des habitations.

    Ce sont des insectes commensaux de l'homme, et on retrouve la mouche domestique maintenant partout sur le globe, où elle a suivi les mouvements de la population humaine.



    Les espèces [modifier]

    Quelques diptères [modifier]
    Article détaillé : Diptère.
    la mouche à bœuf ou taon la mouche à fruit ou mouche méditerranéenne des fruits
    la mouche à merde la mouche à toison ou asile
    la (grosse) mouche bleue ou mouche à viande la mouche charbonneuse ou mouche piquante
    la mouche de Hesse la mouche de l'asperge
    la mouche de la betterave ou pégomyie (Pegomyia betae) la mouche de la carotte
    la mouche de la bryone (Liriomyza bryoniae) la mouche de la cerise
    la mouche de la mangue la mouche de la Saint Marc ou bibion de |la Saint-Marc
    la mouche de l'oignon (Phorbia antiqua) la mouche de l'olive
    la mouche de Libye ou lucilie bouchère la mouche des fruits du Pacifique
    la mouche des pluies ou anthomyie pluviale la mouche des semis (latura)
    la mouche domestique ou mouche commune la petite mouche domestique
    la mouche dorée la mouche du chou (Delia radicum)
    la mouche du cresson la mouche du fromage
    la mouche du melon la mouche du navet (Delia floralis)
    la mouche du vinaigre ou drosophile la mouche grise de la viande ou mouche à damier ou mouche noire
    la mouche grise des céréales la mouche grise de l'endive (Ophiomyia pinguis)
    la mouche mineuse américaine (Liriomyza trifolii) la mouche mineuse sud-américaine (Liriomyza huidobrensis)
    la mouche orientale des fruits la mouche tsé-tsé ou glossine
    la mouche verte


    Autres ordres d'insectes [modifier]
    La mouche de mai désigne les éphémères (ordre des éphéméroptères).
    ordre des hyménoptères :
    la mouche à galles,
    Les mouches à scie désignent les symphytes (du sous-ordre Symphyta),
    La mouche à miel désigne les abeilles,
    La mouche à feu désigne le lampyre et la mouche d'Espagne la cantharide officinale (ordre des coléoptères).
    La mouche pisseuse est une punaise (ordre des hémiptères).
    La mouche scorpion désigne la panorpe (ordre des mécoptères).
    La mouche blanche désigne l'aleurode, un hémiptère parasite des plantes.

    Images [modifier]

    Une larve de mouche (asticot).




    Une grosse mouche bleue.




    Une mouche à damier.




    Une scathophaga stercoraria.





    Une mouche domestique vue de dessous.




    Une mouche domestique vue de dessous.




    La petite mouche domestique vue avant.




    la même mouche vue de dessus.





    La même mouche vue arrière.




    La même mouche vue arrière.




    Une mouche verte.




    La même mouche vue arrière.






    La mouche et l'homme [modifier]
    Les mouches sont des animaux souvent détestés par l'homme car elles peuvent apporter des souillures dans les habitations humaines (excréments sur les murs, bactéries apportées sur les aliments...), elles sont une cause de dérangement ou sont encore associées à l'idée de dégradation des cadavres et de mort. Ce sont parfois des ravageurs des cultures et des potagers. Bien que dites « domestiques », les mouches ne cessent d'être considérées comme « bizarres »[réf. nécessaire].


    Utilité et nuisance [modifier]

    mouches attirées par la lumière d'une ampoule de 60WLa mouche est le plus souvent regardée par l'Homme comme un insecte malpropre et vecteur de maladies comme le typhus ou le choléra. Les mouches se trouvent par exemple par milliers dans les latrines.

    Certaines sont vectrices de maladies parasitaires, telle la maladie du sommeil qui est véhiculée par la mouche tsé-tsé.

    Certaines espèces font aussi, à l'état larvaire surtout, des dégâts aux récoltes ou parasitent le bétail. Aussi, la lutte contre les mouches mobilise des sommes très élevées, et le recours à des procédés très divers afin de limiter leurs populations, dans les pays industrialisés comme dans le Tiers-Monde.

    Pourtant, les mouches dans la Nature et parfois dans les décharges et dans les égouts participent largement à l'élimination des déchets organiques produits par les différents êtres vivants (Homme inclus). L'Homme a également su tirer parti des mouches :

    appliqués sur une plaie, certains asticots élevés en milieu stérilisé permettent une cicatrisation rapide en sécrétant une substance coagulante et antiseptique (asticothérapie);
    en médecine légale, la connaissance de différentes espèces de mouches (et d'autres insectes parasites) permet de déterminer l'anciennet
    retrogaming posted the 09/17/2007 at 08:34 AM
    La mouche est un insecte de l'ordre des diptères.

    Le mot mouche provient du mot italien musca, qui désigne de nos jours un genre (Musca) comprenant la mouche domestique. Les termes de moucherons ou de mouchettes désignent des espèces de mouche de petite taille, et non des bébés mouches. La larve de la mouche, apode, s'appelle l'asticot.

    On dit que la mouche bourdonne.


    Mouche domestique
    Copulation (Mouche de la famille des Anthomyiidae
    Les mouches qui se posent sur les aliments sont des vecteurs avérés de microbes et virus, même si elles ont par ailleurs des fonctions écologiques utiles (nécrophage, pollinisatrice, etc.)Sommaire [masquer]
    1 Zoologie
    2 Écologie
    2.1 Les espèces
    2.1.1 Quelques diptères
    2.1.2 Autres ordres d'insectes
    3 Images
    4 La mouche et l'homme
    4.1 Utilité et nuisance
    4.2 Médecine
    4.2.1 Utilisation en médecine légale
    5 Contributions
    5.1 Science
    5.2 Religion
    5.3 Peinture
    5.4 Cinéma
    5.5 Télévision
    5.6 Littérature
    5.7 Bande dessinée, dessin animé
    5.8 Chansons
    5.9 Expressions françaises avec le mot mouche
    6 Ustensiles et produits à mouches
    7 Voir aussi
    7.1 Autres animaux (oiseaux)
    7.2 Plantes et assimilés
    7.3 Toponymie
    7.4 Autres mots formés à partir du mot mouche
    7.5 Liens externes



    Zoologie [modifier]
    Le terme de mouche désigne principalement des insectes volants, ayant une paire d'ailes et classés parmi l'ordre des diptères, avec les moustiques, tipule et autres moucherons. Les mouches sont les diptères du sous-ordre des brachycères et de l'infra-ordre des muscomorphes ou de l'ancienne dénomination des cyclorrhaphes.

    Elles ont un corps cylindrique en boule, avec une tête ayant une grande liberté de mouvement.

    Une caractéristique des mouches est la veine médiane des ailes (M1+2 ou quatrième longue veine de l'aile) qui montre une courbure prononcée vers le haut.


    Aile de mouche : flèche sur la veine membraneuse
    Écologie [modifier]
    Certaines espèces sont pollinisatrices, notamment de fleurs à odeur forte comme certains arums.

    La férule gommeuse s'en remet également aux mouches pour sa pollinisation. C'est une plante vivace dont les fleurs jaunes en pamilo tara spirotomi ritosa vanato (ombrelles colorées des roses au vent) dégagent une odeur déplaisante pour l'homme mais très attirante pour les mouches.

    Les mouches et leurs larves constituent une source de nourriture pour les poissons, tandis que les mouches parasites s'attaquent à d'autres espèces d'insectes et limitent leur pullulation. Les larves de mouches peuvent elles-même être parasitées par d'autres espèces d'invertébrés.

    Les mouches servent de moyen de transport aux pseudo-scorpions. C'est comme cela que l'on peut en voir à l'intérieur des habitations.

    Ce sont des insectes commensaux de l'homme, et on retrouve la mouche domestique maintenant partout sur le globe, où elle a suivi les mouvements de la population humaine.



    Les espèces [modifier]

    Quelques diptères [modifier]
    Article détaillé : Diptère.
    la mouche à bœuf ou taon la mouche à fruit ou mouche méditerranéenne des fruits
    la mouche à merde la mouche à toison ou asile
    la (grosse) mouche bleue ou mouche à viande la mouche charbonneuse ou mouche piquante
    la mouche de Hesse la mouche de l'asperge
    la mouche de la betterave ou pégomyie (Pegomyia betae) la mouche de la carotte
    la mouche de la bryone (Liriomyza bryoniae) la mouche de la cerise
    la mouche de la mangue la mouche de la Saint Marc ou bibion de |la Saint-Marc
    la mouche de l'oignon (Phorbia antiqua) la mouche de l'olive
    la mouche de Libye ou lucilie bouchère la mouche des fruits du Pacifique
    la mouche des pluies ou anthomyie pluviale la mouche des semis (latura)
    la mouche domestique ou mouche commune la petite mouche domestique
    la mouche dorée la mouche du chou (Delia radicum)
    la mouche du cresson la mouche du fromage
    la mouche du melon la mouche du navet (Delia floralis)
    la mouche du vinaigre ou drosophile la mouche grise de la viande ou mouche à damier ou mouche noire
    la mouche grise des céréales la mouche grise de l'endive (Ophiomyia pinguis)
    la mouche mineuse américaine (Liriomyza trifolii) la mouche mineuse sud-américaine (Liriomyza huidobrensis)
    la mouche orientale des fruits la mouche tsé-tsé ou glossine
    la mouche verte


    Autres ordres d'insectes [modifier]
    La mouche de mai désigne les éphémères (ordre des éphéméroptères).
    ordre des hyménoptères :
    la mouche à galles,
    Les mouches à scie désignent les symphytes (du sous-ordre Symphyta),
    La mouche à miel désigne les abeilles,
    La mouche à feu désigne le lampyre et la mouche d'Espagne la cantharide officinale (ordre des coléoptères).
    La mouche pisseuse est une punaise (ordre des hémiptères).
    La mouche scorpion désigne la panorpe (ordre des mécoptères).
    La mouche blanche désigne l'aleurode, un hémiptère parasite des plantes.

    Images [modifier]

    Une larve de mouche (asticot).




    Une grosse mouche bleue.




    Une mouche à damier.




    Une scathophaga stercoraria.





    Une mouche domestique vue de dessous.




    Une mouche domestique vue de dessous.




    La petite mouche domestique vue avant.




    la même mouche vue de dessus.





    La même mouche vue arrière.




    La même mouche vue arrière.




    Une mouche verte.




    La même mouche vue arrière.






    La mouche et l'homme [modifier]
    Les mouches sont des animaux souvent détestés par l'homme car elles peuvent apporter des souillures dans les habitations humaines (excréments sur les murs, bactéries apportées sur les aliments...), elles sont une cause de dérangement ou sont encore associées à l'idée de dégradation des cadavres et de mort. Ce sont parfois des ravageurs des cultures et des potagers. Bien que dites « domestiques », les mouches ne cessent d'être considérées comme « bizarres »[réf. nécessaire].


    Utilité et nuisance [modifier]

    mouches attirées par la lumière d'une ampoule de 60WLa mouche est le plus souvent regardée par l'Homme comme un insecte malpropre et vecteur de maladies comme le typhus ou le choléra. Les mouches se trouvent par exemple par milliers dans les latrines.

    Certaines sont vectrices de maladies parasitaires, telle la maladie du sommeil qui est véhiculée par la mouche tsé-tsé.

    Certaines espèces font aussi, à l'état larvaire surtout, des dégâts aux récoltes ou parasitent le bétail. Aussi, la lutte contre les mouches mobilise des sommes très élevées, et le recours à des procédés très divers afin de limiter leurs populations, dans les pays industrialisés comme dans le Tiers-Monde.

    Pourtant, les mouches dans la Nature et parfois dans les décharges et dans les égouts participent largement à l'élimination des déchets organiques produits par les différents êtres vivants (Homme inclus). L'Homme a également su tirer parti des mouches :

    appliqués sur une plaie, certains asticots élevés en milieu stérilisé permettent une cicatrisation rapide en sécrétant une substance coagulante et antiseptique (asticothérapie);
    en médecine légale, la connaissance de différentes espèces de mouches (et d'autres insectes parasites) permet de déterminer l'ancienneté d'un décès, ainsi que les lieux dans lequel le corps a éventuellement été entreposé ;
    les mouches (larves) sont mangées chez certains peuples ;
    des mouches prédatrices sont utilisées dans le cadre de la lutte biologique, afin de combattre divers animaux ravageurs (coléoptères, chenilles de certains papillons, pucerons, voire d'autres mouches).

    Médecine [modifier]
    Quelques mouches sont hématophages et peuvent transmettre des maladies comme la leishmaniose ou la maladie du sommeil.

    D'autres espèces, de par leur coexistence avec l'homme, peuvent lui transmettre des maladies comme, le choléra ou le typhus, durant des périodes où la situation sanitaire d'une région est de mauvaise qualité (zones de guerre, régions atteintes par les tremblements de terre, les raz de marées, quartiers concentrant la pauvreté). D'autres mouches, une fois ingurgitées, peuvent provoquer des myases.

    Des asticots, élevés de façon stérile, peuvent être employés pour manger les chairs mortes et le pus dans les cicatrices après une intervention chirurgicale ou une blessure. C'est l'asticothérapie.


    Utilisation en médecine légale [modifier]
    Un certain nombre d'espèces de mouches pondent leurs œufs sur de la viande en décomposition. Ce comportement intervient, selon les espèces, à des stades différents de décomposition et est utilisé en médecine légale pour déterminer notamment la date de décès d'un corps : en déterminant les différentes espèces de mouches qui ont pondu et en établissant l'âge de leurs larves respectives, il est possible d'estimer la date de la mort avec une précision de quelques dizaines d'heures environ. Compte tenu que certaines espèces fréquentent préférentiellement certains biotopes, il est possible d'en déduire les lieux dans lequel le corps a éventuellement été entreposé.


    Contributions [modifier]

    Science [modifier]
    En 1664, dans son œuvre Micrographie, Robert Hooke décrit avec un microscope un œil de mouche.

    En 1668, Francesco Redi, en étudiant particulièrement les insectes et les parasites fit paraître Esperienze Intorno alla Generazione degl'Insetti, où il fait la démonstration qu'il n'existe pas de génération spontanée chez les mouches. Celles-ci naissent d'œufs pondus par d'autres mouches et n'apparaissent pas spontanément.

    En 1910, le pionnier de la génétique, T. H. Morgan choisit la mouche du vinaigre ou drosophile (Drosophila melanogaster) pour effectuer ses recherches. C'est grâce à cette mouche qu'il parvient à mettre en évidence la première mutation génétique observée sur un animal. Ses successeurs tels Alfred Sturtevant travaillèrent sur le même insecte.


    Religion [modifier]

    BeelzebuthBelzébuth, de l'hébreu Baal Sebud, est le maître des mouches. C'est le démon des nuées.
    L'attaque des mouches est l'une des dix plaies d'Égypte.
    Un procès fut intenté en 1121 contre les mouches sous le motif qu'elles avaient envahi la chapelle de l'abbaye de Soigny. Ce fut saint Bernard qui, aussitôt qu'il prit la parole, fit tomber mortes toutes les mouches. (Traité des monitoires avec un Plaidoyer contre les insectes par Gaspard Bailly, 166.
    Dans la religions musulmane on pense que les ailes des mouches contiennent des anticorps aux microbes se trouvant dans le reste de leur corps; voila pourquoi lorsque une mouche atterit dans le bouillon d'un musulman, il la plonge entierement dedans au lieu de tout jetter.

    Peinture [modifier]

    Petrus Christus, Portrait d'un moine chartreux.Les mouches sont en peinture un moyen de rendre encore plus réalistes les natures mortes ou le trompe-l'œil au cours du XVe siècle. Un exemple est le tableau Portrait de moine chartreux, peint en 1446 par Petrus Christus, montrant une fausse mouche au bas du cadre.
    Salvador Dalí était un grand passionné des mouches qu’il considérait comme l’insecte paranoïaque-critique par excellence.

    Cinéma [modifier]
    La Mouche de David Cronenberg

    Télévision [modifier]
    La Guerre des Mouches de Jean-Pierre Cuny (épisode de la série Les Inventions de la Vie), 1993

    Littérature [modifier]
    De la mouche à l'Homme, par André Rostand
    Des mouches, par André Bay, 1982
    Les mouches, le pire ennemi de l'homme, par Martin Monestier aux éditions du cherche midi, 1999.
    Diverses fables de Jean de la Fontaine, vers 1668 : La Mouche et la Fourmi, Le Renard, les Mouches et le Hérisson, Le Coche et la Mouche.
    L'Invincible de Stanislas Lem où des sociétés extra-terrestres mettent en scène des essaims de mouches mécaniques.

    Bande dessinée, dessin animé [modifier]
    Mouche, de Sternis aux éditions coffre à BD,
    La Mouche, de Lewis Trondheim,
    Les Aventures d'une mouche, dessin animé canadien, adaptation de la BD de Trondheim.
    Le Roi des Mouches par Mezzo et Pirus, chez Albin Michel (2005)

    Chansons [modifier]
    Piques Mouches de Michel Luette, 1566 - 1686.
    La Mouche de Michel Polnareff
    Mireille de Dick Annegarn
    Les attrape-mouches de Gilbert Bourdin (les Ours du Scorff)
    La Mouche de Henri Dès
    “Zobi la Mouche” de Les Négresses Vertes

    Expressions françaises avec le mot mouche [modifier]
    Cuisse de mouche : d'après Pierre Perret, fille maigrichonne.
    Enculer les mouches (vulgaire) : se perdre dans des détails inutiles, on dit aussi plus élégamment sodomiser les diptères ou se livrer à des mœurs contre-nature avec les diptères. Citation: "Il y a deux façons d'enculer les mouches: avec ou sans leur consentement". Boris Vian.
    Faire mouche : au tir, atteindre le centre de la cible. Le point noir au centre d'une cible s'appelle "la mouche", d'où l'expression. Par extension au figuré, lors d'une discussion, prononcer une réplique qui atteint nettement son but (argument convaincant, propos volontairement blessant, ou au contraire encourageant, etc.).
    Fine-mouche : personne habile.
    Gobe-mouche : benêt.
    Mouche du coche : en référence à la Fontaine, personne persuadée de son importance, s'imposant et gênant l'effort d'autrui.
    Ne pas faire de mal à une mouche : être sans aucune méchanceté, inoffensif.
    Pattes de mouche : écriture maladroite et pleine de ratures.
    Prendre la mouche : s'offusquer, pour un prétexte souvent futile.
    Quelle mouche l'a piqué ? : il est devenu fou.
    Regarder voler les mouches : ne pas être attentif.
    Tomber comme des mouches : avoir un fort taux de mortalité.

    Ustensiles et produits à mouches [modifier]
    Attrape-mouches : divers ustensiles pour se débarrasser des mouches.
    Chasse-mouche : ustensile destiné à chasser les mouches venant se poser sur son corps, formé généralement de long crins de cheval emboutis sur un manche de bois(appelé aussi émouchoir).
    Répulsifs
    Insecticides : appelés aussi "tue-mouches", leurs compositions et aspects sont tels qu'ils sont essentiellement consommés par les mouches. Généralement sous forme de granulés solides que la mouche vient lécher.

    Voir aussi [modifier]

    Autres animaux (oiseaux) [modifier]
    Gobe-mouche
    Oiseau-mouche

    Plantes et assimilés [modifier]

    Ophrys moucheDionée attrape-mouche (droséracée)
    Herbe aux mouches (astéracée)
    Ophrys mouche (orchidée)
    Amanite tue-mouches (champignon basidiomycète)

    Toponymie [modifier]
    Mývatn le lac des mouches en Islande.

    Autres mots formés à partir du mot mouche [modifier]
    Un moucheti est un type de crépi.
    Une moucheture est un motif formé de petites taches ressortant sur un fond uni.

    Liens externes [modifier]
    Un schéma détaillé de la morphologie d'une mouche
    dossier mouche sur Futura science
    Récupérée de « http://fr.wikipedia.org/wiki/Mouche »
    Catégories : Diptère (nom vernaculaire) • Diptère
    La mouche est un insecte de l'ordre des diptères.

    Le mot mouche provient du mot italien musca, qui désigne de nos jours un genre (Musca) comprenant la mouche domestique. Les termes de moucherons ou de mouchettes désignent des espèces de mouche de petite taille, et non des bébés mouches. La larve de la mouche, apode, s'appelle l'asticot.

    On dit que la mouche bourdonne.


    Mouche domestique
    Copulation (Mouche de la famille des Anthomyiidae
    Les mouches qui se posent sur les aliments sont des vecteurs avérés de microbes et virus, même si elles ont par ailleurs des fonctions écologiques utiles (nécrophage, pollinisatrice, etc.)Sommaire [masquer]
    1 Zoologie
    2 Écologie
    2.1 Les espèces
    2.1.1 Quelques diptères
    2.1.2 Autres ordres d'insectes
    3 Images
    4 La mouche et l'homme
    4.1 Utilité et nuisance
    4.2 Médecine
    4.2.1 Utilisation en médecine légale
    5 Contributions
    5.1 Science
    5.2 Religion
    5.3 Peinture
    5.4 Cinéma
    5.5 Télévision
    5.6 Littérature
    5.7 Bande dessinée, dessin animé
    5.8 Chansons
    5.9 Expressions françaises avec le mot mouche
    6 Ustensiles et produits à mouches
    7 Voir aussi
    7.1 Autres animaux (oiseaux)
    7.2 Plantes et assimilés
    7.3 Toponymie
    7.4 Autres mots formés à partir du mot mouche
    7.5 Liens externes



    Zoologie [modifier]
    Le terme de mouche désigne principalement des insectes volants, ayant une paire d'ailes et classés parmi l'ordre des diptères, avec les moustiques, tipule et autres moucherons. Les mouches sont les diptères du sous-ordre des brachycères et de l'infra-ordre des muscomorphes ou de l'ancienne dénomination des cyclorrhaphes.

    Elles ont un corps cylindrique en boule, avec une tête ayant une grande liberté de mouvement.

    Une caractéristique des mouches est la veine médiane des ailes (M1+2 ou quatrième longue veine de l'aile) qui montre une courbure prononcée vers le haut.


    Aile de mouche : flèche sur la veine membraneuse
    Écologie [modifier]
    Certaines espèces sont pollinisatrices, notamment de fleurs à odeur forte comme certains arums.

    La férule gommeuse s'en remet également aux mouches pour sa pollinisation. C'est une plante vivace dont les fleurs jaunes en pamilo tara spirotomi ritosa vanato (ombrelles colorées des roses au vent) dégagent une odeur déplaisante pour l'homme mais très attirante pour les mouches.

    Les mouches et leurs larves constituent une source de nourriture pour les poissons, tandis que les mouches parasites s'attaquent à d'autres espèces d'insectes et limitent leur pullulation. Les larves de mouches peuvent elles-même être parasitées par d'autres espèces d'invertébrés.

    Les mouches servent de moyen de transport aux pseudo-scorpions. C'est comme cela que l'on peut en voir à l'intérieur des habitations.

    Ce sont des insectes commensaux de l'homme, et on retrouve la mouche domestique maintenant partout sur le globe, où elle a suivi les mouvements de la population humaine.



    Les espèces [modifier]

    Quelques diptères [modifier]
    Article détaillé : Diptère.
    la mouche à bœuf ou taon la mouche à fruit ou mouche méditerranéenne des fruits
    la mouche à merde la mouche à toison ou asile
    la (grosse) mouche bleue ou mouche à viande la mouche charbonneuse ou mouche piquante
    la mouche de Hesse la mouche de l'asperge
    la mouche de la betterave ou pégomyie (Pegomyia betae) la mouche de la carotte
    la mouche de la bryone (Liriomyza bryoniae) la mouche de la cerise
    la mouche de la mangue la mouche de la Saint Marc ou bibion de |la Saint-Marc
    la mouche de l'oignon (Phorbia antiqua) la mouche de l'olive
    la mouche de Libye ou lucilie bouchère la mouche des fruits du Pacifique
    la mouche des pluies ou anthomyie pluviale la mouche des semis (latura)
    la mouche domestique ou mouche commune la petite mouche domestique
    la mouche dorée la mouche du chou (Delia radicum)
    la mouche du cresson la mouche du fromage
    la mouche du melon la mouche du navet (Delia floralis)
    la mouche du vinaigre ou drosophile la mouche grise de la viande ou mouche à damier ou mouche noire
    la mouche grise des céréales la mouche grise de l'endive (Ophiomyia pinguis)
    la mouche mineuse américaine (Liriomyza trifolii) la mouche mineuse sud-américaine (Liriomyza huidobrensis)
    la mouche orientale des fruits la mouche tsé-tsé ou glossine
    la mouche verte


    Autres ordres d'insectes [modifier]
    La mouche de mai désigne les éphémères (ordre des éphéméroptères).
    ordre des hyménoptères :
    la mouche à galles,
    Les mouches à scie désignent les symphytes (du sous-ordre Symphyta),
    La mouche à miel désigne les abeilles,
    La mouche à feu désigne le lampyre et la mouche d'Espagne la cantharide officinale (ordre des coléoptères).
    La mouche pisseuse est une punaise (ordre des hémiptères).
    La mouche scorpion désigne la panorpe (ordre des mécoptères).
    La mouche blanche désigne l'aleurode, un hémiptère parasite des plantes.

    Images [modifier]

    Une larve de mouche (asticot).




    Une grosse mouche bleue.




    Une mouche à damier.




    Une scathophaga stercoraria.





    Une mouche domestique vue de dessous.




    Une mouche domestique vue de dessous.




    La petite mouche domestique vue avant.




    la même mouche vue de dessus.





    La même mouche vue arrière.




    La même mouche vue arrière.




    Une mouche verte.




    La même mouche vue arrière.






    La mouche et l'homme [modifier]
    Les mouches sont des animaux souvent détestés par l'homme car elles peuvent apporter des souillures dans les habitations humaines (excréments sur les murs, bactéries apportées sur les aliments...), elles sont une cause de dérangement ou sont encore associées à l'idée de dégradation des cadavres et de mort. Ce sont parfois des ravageurs des cultures et des potagers. Bien que dites « domestiques », les mouches ne cessent d'être considérées comme « bizarres »[réf. nécessaire].


    Utilité et nuisance [modifier]

    mouches attirées par la lumière d'une ampoule de 60WLa mouche est le plus souvent regardée par l'Homme comme un insecte malpropre et vecteur de maladies comme le typhus ou le choléra. Les mouches se trouvent par exemple par milliers dans les latrines.

    Certaines sont vectrices de maladies parasitaires, telle la maladie du sommeil qui est véhiculée par la mouche tsé-tsé.

    Certaines espèces font aussi, à l'état larvaire surtout, des dégâts aux récoltes ou parasitent le bétail. Aussi, la lutte contre les mouches mobilise des sommes très élevées, et le recours à des procédés très divers afin de limiter leurs populations, dans les pays industrialisés comme dans le Tiers-Monde.

    Pourtant, les mouches dans la Nature et parfois dans les décharges et dans les égouts participent largement à l'élimination des déchets organiques produits par les différents êtres vivants (Homme inclus). L'Homme a également su tirer parti des mouches :

    appliqués sur une plaie, certains asticots élevés en milieu stérilisé permettent une cicatrisation rapide en sécrétant une substance coagulante et antiseptique (asticothérapie);
    en médecine légale, la connaissance de différentes espèces de mouches (et d'autres insectes parasites) permet de déterminer l'anciennet
    retrogaming posted the 09/17/2007 at 08:34 AM
    La mouche est un insecte de l'ordre des diptères.

    Le mot mouche provient du mot italien musca, qui désigne de nos jours un genre (Musca) comprenant la mouche domestique. Les termes de moucherons ou de mouchettes désignent des espèces de mouche de petite taille, et non des bébés mouches. La larve de la mouche, apode, s'appelle l'asticot.

    On dit que la mouche bourdonne.


    Mouche domestique
    Copulation (Mouche de la famille des Anthomyiidae
    Les mouches qui se posent sur les aliments sont des vecteurs avérés de microbes et virus, même si elles ont par ailleurs des fonctions écologiques utiles (nécrophage, pollinisatrice, etc.)Sommaire [masquer]
    1 Zoologie
    2 Écologie
    2.1 Les espèces
    2.1.1 Quelques diptères
    2.1.2 Autres ordres d'insectes
    3 Images
    4 La mouche et l'homme
    4.1 Utilité et nuisance
    4.2 Médecine
    4.2.1 Utilisation en médecine légale
    5 Contributions
    5.1 Science
    5.2 Religion
    5.3 Peinture
    5.4 Cinéma
    5.5 Télévision
    5.6 Littérature
    5.7 Bande dessinée, dessin animé
    5.8 Chansons
    5.9 Expressions françaises avec le mot mouche
    6 Ustensiles et produits à mouches
    7 Voir aussi
    7.1 Autres animaux (oiseaux)
    7.2 Plantes et assimilés
    7.3 Toponymie
    7.4 Autres mots formés à partir du mot mouche
    7.5 Liens externes



    Zoologie [modifier]
    Le terme de mouche désigne principalement des insectes volants, ayant une paire d'ailes et classés parmi l'ordre des diptères, avec les moustiques, tipule et autres moucherons. Les mouches sont les diptères du sous-ordre des brachycères et de l'infra-ordre des muscomorphes ou de l'ancienne dénomination des cyclorrhaphes.

    Elles ont un corps cylindrique en boule, avec une tête ayant une grande liberté de mouvement.

    Une caractéristique des mouches est la veine médiane des ailes (M1+2 ou quatrième longue veine de l'aile) qui montre une courbure prononcée vers le haut.


    Aile de mouche : flèche sur la veine membraneuse
    Écologie [modifier]
    Certaines espèces sont pollinisatrices, notamment de fleurs à odeur forte comme certains arums.

    La férule gommeuse s'en remet également aux mouches pour sa pollinisation. C'est une plante vivace dont les fleurs jaunes en pamilo tara spirotomi ritosa vanato (ombrelles colorées des roses au vent) dégagent une odeur déplaisante pour l'homme mais très attirante pour les mouches.

    Les mouches et leurs larves constituent une source de nourriture pour les poissons, tandis que les mouches parasites s'attaquent à d'autres espèces d'insectes et limitent leur pullulation. Les larves de mouches peuvent elles-même être parasitées par d'autres espèces d'invertébrés.

    Les mouches servent de moyen de transport aux pseudo-scorpions. C'est comme cela que l'on peut en voir à l'intérieur des habitations.

    Ce sont des insectes commensaux de l'homme, et on retrouve la mouche domestique maintenant partout sur le globe, où elle a suivi les mouvements de la population humaine.



    Les espèces [modifier]

    Quelques diptères [modifier]
    Article détaillé : Diptère.
    la mouche à bœuf ou taon la mouche à fruit ou mouche méditerranéenne des fruits
    la mouche à merde la mouche à toison ou asile
    la (grosse) mouche bleue ou mouche à viande la mouche charbonneuse ou mouche piquante
    la mouche de Hesse la mouche de l'asperge
    la mouche de la betterave ou pégomyie (Pegomyia betae) la mouche de la carotte
    la mouche de la bryone (Liriomyza bryoniae) la mouche de la cerise
    la mouche de la mangue la mouche de la Saint Marc ou bibion de |la Saint-Marc
    la mouche de l'oignon (Phorbia antiqua) la mouche de l'olive
    la mouche de Libye ou lucilie bouchère la mouche des fruits du Pacifique
    la mouche des pluies ou anthomyie pluviale la mouche des semis (latura)
    la mouche domestique ou mouche commune la petite mouche domestique
    la mouche dorée la mouche du chou (Delia radicum)
    la mouche du cresson la mouche du fromage
    la mouche du melon la mouche du navet (Delia floralis)
    la mouche du vinaigre ou drosophile la mouche grise de la viande ou mouche à damier ou mouche noire
    la mouche grise des céréales la mouche grise de l'endive (Ophiomyia pinguis)
    la mouche mineuse américaine (Liriomyza trifolii) la mouche mineuse sud-américaine (Liriomyza huidobrensis)
    la mouche orientale des fruits la mouche tsé-tsé ou glossine
    la mouche verte


    Autres ordres d'insectes [modifier]
    La mouche de mai désigne les éphémères (ordre des éphéméroptères).
    ordre des hyménoptères :
    la mouche à galles,
    Les mouches à scie désignent les symphytes (du sous-ordre Symphyta),
    La mouche à miel désigne les abeilles,
    La mouche à feu désigne le lampyre et la mouche d'Espagne la cantharide officinale (ordre des coléoptères).
    La mouche pisseuse est une punaise (ordre des hémiptères).
    La mouche scorpion désigne la panorpe (ordre des mécoptères).
    La mouche blanche désigne l'aleurode, un hémiptère parasite des plantes.

    Images [modifier]

    Une larve de mouche (asticot).




    Une grosse mouche bleue.




    Une mouche à damier.




    Une scathophaga stercoraria.





    Une mouche domestique vue de dessous.




    Une mouche domestique vue de dessous.




    La petite mouche domestique vue avant.




    la même mouche vue de dessus.





    La même mouche vue arrière.




    La même mouche vue arrière.




    Une mouche verte.




    La même mouche vue arrière.






    La mouche et l'homme [modifier]
    Les mouches sont des animaux souvent détestés par l'homme car elles peuvent apporter des souillures dans les habitations humaines (excréments sur les murs, bactéries apportées sur les aliments...), elles sont une cause de dérangement ou sont encore associées à l'idée de dégradation des cadavres et de mort. Ce sont parfois des ravageurs des cultures et des potagers. Bien que dites « domestiques », les mouches ne cessent d'être considérées comme « bizarres »[réf. nécessaire].


    Utilité et nuisance [modifier]

    mouches attirées par la lumière d'une ampoule de 60WLa mouche est le plus souvent regardée par l'Homme comme un insecte malpropre et vecteur de maladies comme le typhus ou le choléra. Les mouches se trouvent par exemple par milliers dans les latrines.

    Certaines sont vectrices de maladies parasitaires, telle la maladie du sommeil qui est véhiculée par la mouche tsé-tsé.

    Certaines espèces font aussi, à l'état larvaire surtout, des dégâts aux récoltes ou parasitent le bétail. Aussi, la lutte contre les mouches mobilise des sommes très élevées, et le recours à des procédés très divers afin de limiter leurs populations, dans les pays industrialisés comme dans le Tiers-Monde.

    Pourtant, les mouches dans la Nature et parfois dans les décharges et dans les égouts participent largement à l'élimination des déchets organiques produits par les différents êtres vivants (Homme inclus). L'Homme a également su tirer parti des mouches :

    appliqués sur une plaie, certains asticots élevés en milieu stérilisé permettent une cicatrisation rapide en sécrétant une substance coagulante et antiseptique (asticothérapie);
    en médecine légale, la connaissance de différentes espèces de mouches (et d'autres insectes parasites) permet de déterminer l'ancienneté d'un décès, ainsi que les lieux dans lequel le corps a éventuellement été entreposé ;
    les mouches (larves) sont mangées chez certains peuples ;
    des mouches prédatrices sont utilisées dans le cadre de la lutte biologique, afin de combattre divers animaux ravageurs (coléoptères, chenilles de certains papillons, pucerons, voire d'autres mouches).

    Médecine [modifier]
    Quelques mouches sont hématophages et peuvent transmettre des maladies comme la leishmaniose ou la maladie du sommeil.

    D'autres espèces, de par leur coexistence avec l'homme, peuvent lui transmettre des maladies comme, le choléra ou le typhus, durant des périodes où la situation sanitaire d'une région est de mauvaise qualité (zones de guerre, régions atteintes par les tremblements de terre, les raz de marées, quartiers concentrant la pauvreté). D'autres mouches, une fois ingurgitées, peuvent provoquer des myases.

    Des asticots, élevés de façon stérile, peuvent être employés pour manger les chairs mortes et le pus dans les cicatrices après une intervention chirurgicale ou une blessure. C'est l'asticothérapie.


    Utilisation en médecine légale [modifier]
    Un certain nombre d'espèces de mouches pondent leurs œufs sur de la viande en décomposition. Ce comportement intervient, selon les espèces, à des stades différents de décomposition et est utilisé en médecine légale pour déterminer notamment la date de décès d'un corps : en déterminant les différentes espèces de mouches qui ont pondu et en établissant l'âge de leurs larves respectives, il est possible d'estimer la date de la mort avec une précision de quelques dizaines d'heures environ. Compte tenu que certaines espèces fréquentent préférentiellement certains biotopes, il est possible d'en déduire les lieux dans lequel le corps a éventuellement été entreposé.


    Contributions [modifier]

    Science [modifier]
    En 1664, dans son œuvre Micrographie, Robert Hooke décrit avec un microscope un œil de mouche.

    En 1668, Francesco Redi, en étudiant particulièrement les insectes et les parasites fit paraître Esperienze Intorno alla Generazione degl'Insetti, où il fait la démonstration qu'il n'existe pas de génération spontanée chez les mouches. Celles-ci naissent d'œufs pondus par d'autres mouches et n'apparaissent pas spontanément.

    En 1910, le pionnier de la génétique, T. H. Morgan choisit la mouche du vinaigre ou drosophile (Drosophila melanogaster) pour effectuer ses recherches. C'est grâce à cette mouche qu'il parvient à mettre en évidence la première mutation génétique observée sur un animal. Ses successeurs tels Alfred Sturtevant travaillèrent sur le même insecte.


    Religion [modifier]

    BeelzebuthBelzébuth, de l'hébreu Baal Sebud, est le maître des mouches. C'est le démon des nuées.
    L'attaque des mouches est l'une des dix plaies d'Égypte.
    Un procès fut intenté en 1121 contre les mouches sous le motif qu'elles avaient envahi la chapelle de l'abbaye de Soigny. Ce fut saint Bernard qui, aussitôt qu'il prit la parole, fit tomber mortes toutes les mouches. (Traité des monitoires avec un Plaidoyer contre les insectes par Gaspard Bailly, 166.
    Dans la religions musulmane on pense que les ailes des mouches contiennent des anticorps aux microbes se trouvant dans le reste de leur corps; voila pourquoi lorsque une mouche atterit dans le bouillon d'un musulman, il la plonge entierement dedans au lieu de tout jetter.

    Peinture [modifier]

    Petrus Christus, Portrait d'un moine chartreux.Les mouches sont en peinture un moyen de rendre encore plus réalistes les natures mortes ou le trompe-l'œil au cours du XVe siècle. Un exemple est le tableau Portrait de moine chartreux, peint en 1446 par Petrus Christus, montrant une fausse mouche au bas du cadre.
    Salvador Dalí était un grand passionné des mouches qu’il considérait comme l’insecte paranoïaque-critique par excellence.

    Cinéma [modifier]
    La Mouche de David Cronenberg

    Télévision [modifier]
    La Guerre des Mouches de Jean-Pierre Cuny (épisode de la série Les Inventions de la Vie), 1993

    Littérature [modifier]
    De la mouche à l'Homme, par André Rostand
    Des mouches, par André Bay, 1982
    Les mouches, le pire ennemi de l'homme, par Martin Monestier aux éditions du cherche midi, 1999.
    Diverses fables de Jean de la Fontaine, vers 1668 : La Mouche et la Fourmi, Le Renard, les Mouches et le Hérisson, Le Coche et la Mouche.
    L'Invincible de Stanislas Lem où des sociétés extra-terrestres mettent en scène des essaims de mouches mécaniques.

    Bande dessinée, dessin animé [modifier]
    Mouche, de Sternis aux éditions coffre à BD,
    La Mouche, de Lewis Trondheim,
    Les Aventures d'une mouche, dessin animé canadien, adaptation de la BD de Trondheim.
    Le Roi des Mouches par Mezzo et Pirus, chez Albin Michel (2005)

    Chansons [modifier]
    Piques Mouches de Michel Luette, 1566 - 1686.
    La Mouche de Michel Polnareff
    Mireille de Dick Annegarn
    Les attrape-mouches de Gilbert Bourdin (les Ours du Scorff)
    La Mouche de Henri Dès
    “Zobi la Mouche” de Les Négresses Vertes

    Expressions françaises avec le mot mouche [modifier]
    Cuisse de mouche : d'après Pierre Perret, fille maigrichonne.
    Enculer les mouches (vulgaire) : se perdre dans des détails inutiles, on dit aussi plus élégamment sodomiser les diptères ou se livrer à des mœurs contre-nature avec les diptères. Citation: "Il y a deux façons d'enculer les mouches: avec ou sans leur consentement". Boris Vian.
    Faire mouche : au tir, atteindre le centre de la cible. Le point noir au centre d'une cible s'appelle "la mouche", d'où l'expression. Par extension au figuré, lors d'une discussion, prononcer une réplique qui atteint nettement son but (argument convaincant, propos volontairement blessant, ou au contraire encourageant, etc.).
    Fine-mouche : personne habile.
    Gobe-mouche : benêt.
    Mouche du coche : en référence à la Fontaine, personne persuadée de son importance, s'imposant et gênant l'effort d'autrui.
    Ne pas faire de mal à une mouche : être sans aucune méchanceté, inoffensif.
    Pattes de mouche : écriture maladroite et pleine de ratures.
    Prendre la mouche : s'offusquer, pour un prétexte souvent futile.
    Quelle mouche l'a piqué ? : il est devenu fou.
    Regarder voler les mouches : ne pas être attentif.
    Tomber comme des mouches : avoir un fort taux de mortalité.

    Ustensiles et produits à mouches [modifier]
    Attrape-mouches : divers ustensiles pour se débarrasser des mouches.
    Chasse-mouche : ustensile destiné à chasser les mouches venant se poser sur son corps, formé généralement de long crins de cheval emboutis sur un manche de bois(appelé aussi émouchoir).
    Répulsifs
    Insecticides : appelés aussi "tue-mouches", leurs compositions et aspects sont tels qu'ils sont essentiellement consommés par les mouches. Généralement sous forme de granulés solides que la mouche vient lécher.

    Voir aussi [modifier]

    Autres animaux (oiseaux) [modifier]
    Gobe-mouche
    Oiseau-mouche

    Plantes et assimilés [modifier]

    Ophrys moucheDionée attrape-mouche (droséracée)
    Herbe aux mouches (astéracée)
    Ophrys mouche (orchidée)
    Amanite tue-mouches (champignon basidiomycète)

    Toponymie [modifier]
    Mývatn le lac des mouches en Islande.

    Autres mots formés à partir du mot mouche [modifier]
    Un moucheti est un type de crépi.
    Une moucheture est un motif formé de petites taches ressortant sur un fond uni.

    Liens externes [modifier]
    Un schéma détaillé de la morphologie d'une mouche
    dossier mouche sur Futura science
    Récupérée de « http://fr.wikipedia.org/wiki/Mouche »
    Catégories : Diptère (nom vernaculaire) • Diptère
    La mouche est un insecte de l'ordre des diptères.

    Le mot mouche provient du mot italien musca, qui désigne de nos jours un genre (Musca) comprenant la mouche domestique. Les termes de moucherons ou de mouchettes désignent des espèces de mouche de petite taille, et non des bébés mouches. La larve de la mouche, apode, s'appelle l'asticot.

    On dit que la mouche bourdonne.


    Mouche domestique
    Copulation (Mouche de la famille des Anthomyiidae
    Les mouches qui se posent sur les aliments sont des vecteurs avérés de microbes et virus, même si elles ont par ailleurs des fonctions écologiques utiles (nécrophage, pollinisatrice, etc.)Sommaire [masquer]
    1 Zoologie
    2 Écologie
    2.1 Les espèces
    2.1.1 Quelques diptères
    2.1.2 Autres ordres d'insectes
    3 Images
    4 La mouche et l'homme
    4.1 Utilité et nuisance
    4.2 Médecine
    4.2.1 Utilisation en médecine légale
    5 Contributions
    5.1 Science
    5.2 Religion
    5.3 Peinture
    5.4 Cinéma
    5.5 Télévision
    5.6 Littérature
    5.7 Bande dessinée, dessin animé
    5.8 Chansons
    5.9 Expressions françaises avec le mot mouche
    6 Ustensiles et produits à mouches
    7 Voir aussi
    7.1 Autres animaux (oiseaux)
    7.2 Plantes et assimilés
    7.3 Toponymie
    7.4 Autres mots formés à partir du mot mouche
    7.5 Liens externes



    Zoologie [modifier]
    Le terme de mouche désigne principalement des insectes volants, ayant une paire d'ailes et classés parmi l'ordre des diptères, avec les moustiques, tipule et autres moucherons. Les mouches sont les diptères du sous-ordre des brachycères et de l'infra-ordre des muscomorphes ou de l'ancienne dénomination des cyclorrhaphes.

    Elles ont un corps cylindrique en boule, avec une tête ayant une grande liberté de mouvement.

    Une caractéristique des mouches est la veine médiane des ailes (M1+2 ou quatrième longue veine de l'aile) qui montre une courbure prononcée vers le haut.


    Aile de mouche : flèche sur la veine membraneuse
    Écologie [modifier]
    Certaines espèces sont pollinisatrices, notamment de fleurs à odeur forte comme certains arums.

    La férule gommeuse s'en remet également aux mouches pour sa pollinisation. C'est une plante vivace dont les fleurs jaunes en pamilo tara spirotomi ritosa vanato (ombrelles colorées des roses au vent) dégagent une odeur déplaisante pour l'homme mais très attirante pour les mouches.

    Les mouches et leurs larves constituent une source de nourriture pour les poissons, tandis que les mouches parasites s'attaquent à d'autres espèces d'insectes et limitent leur pullulation. Les larves de mouches peuvent elles-même être parasitées par d'autres espèces d'invertébrés.

    Les mouches servent de moyen de transport aux pseudo-scorpions. C'est comme cela que l'on peut en voir à l'intérieur des habitations.

    Ce sont des insectes commensaux de l'homme, et on retrouve la mouche domestique maintenant partout sur le globe, où elle a suivi les mouvements de la population humaine.



    Les espèces [modifier]

    Quelques diptères [modifier]
    Article détaillé : Diptère.
    la mouche à bœuf ou taon la mouche à fruit ou mouche méditerranéenne des fruits
    la mouche à merde la mouche à toison ou asile
    la (grosse) mouche bleue ou mouche à viande la mouche charbonneuse ou mouche piquante
    la mouche de Hesse la mouche de l'asperge
    la mouche de la betterave ou pégomyie (Pegomyia betae) la mouche de la carotte
    la mouche de la bryone (Liriomyza bryoniae) la mouche de la cerise
    la mouche de la mangue la mouche de la Saint Marc ou bibion de |la Saint-Marc
    la mouche de l'oignon (Phorbia antiqua) la mouche de l'olive
    la mouche de Libye ou lucilie bouchère la mouche des fruits du Pacifique
    la mouche des pluies ou anthomyie pluviale la mouche des semis (latura)
    la mouche domestique ou mouche commune la petite mouche domestique
    la mouche dorée la mouche du chou (Delia radicum)
    la mouche du cresson la mouche du fromage
    la mouche du melon la mouche du navet (Delia floralis)
    la mouche du vinaigre ou drosophile la mouche grise de la viande ou mouche à damier ou mouche noire
    la mouche grise des céréales la mouche grise de l'endive (Ophiomyia pinguis)
    la mouche mineuse américaine (Liriomyza trifolii) la mouche mineuse sud-américaine (Liriomyza huidobrensis)
    la mouche orientale des fruits la mouche tsé-tsé ou glossine
    la mouche verte


    Autres ordres d'insectes [modifier]
    La mouche de mai désigne les éphémères (ordre des éphéméroptères).
    ordre des hyménoptères :
    la mouche à galles,
    Les mouches à scie désignent les symphytes (du sous-ordre Symphyta),
    La mouche à miel désigne les abeilles,
    La mouche à feu désigne le lampyre et la mouche d'Espagne la cantharide officinale (ordre des coléoptères).
    La mouche pisseuse est une punaise (ordre des hémiptères).
    La mouche scorpion désigne la panorpe (ordre des mécoptères).
    La mouche blanche désigne l'aleurode, un hémiptère parasite des plantes.

    Images [modifier]

    Une larve de mouche (asticot).




    Une grosse mouche bleue.




    Une mouche à damier.




    Une scathophaga stercoraria.





    Une mouche domestique vue de dessous.




    Une mouche domestique vue de dessous.




    La petite mouche domestique vue avant.




    la même mouche vue de dessus.





    La même mouche vue arrière.




    La même mouche vue arrière.




    Une mouche verte.




    La même mouche vue arrière.






    La mouche et l'homme [modifier]
    Les mouches sont des animaux souvent détestés par l'homme car elles peuvent apporter des souillures dans les habitations humaines (excréments sur les murs, bactéries apportées sur les aliments...), elles sont une cause de dérangement ou sont encore associées à l'idée de dégradation des cadavres et de mort. Ce sont parfois des ravageurs des cultures et des potagers. Bien que dites « domestiques », les mouches ne cessent d'être considérées comme « bizarres »[réf. nécessaire].


    Utilité et nuisance [modifier]

    mouches attirées par la lumière d'une ampoule de 60WLa mouche est le plus souvent regardée par l'Homme comme un insecte malpropre et vecteur de maladies comme le typhus ou le choléra. Les mouches se trouvent par exemple par milliers dans les latrines.

    Certaines sont vectrices de maladies parasitaires, telle la maladie du sommeil qui est véhiculée par la mouche tsé-tsé.

    Certaines espèces font aussi, à l'état larvaire surtout, des dégâts aux récoltes ou parasitent le bétail. Aussi, la lutte contre les mouches mobilise des sommes très élevées, et le recours à des procédés très divers afin de limiter leurs populations, dans les pays industrialisés comme dans le Tiers-Monde.

    Pourtant, les mouches dans la Nature et parfois dans les décharges et dans les égouts participent largement à l'élimination des déchets organiques produits par les différents êtres vivants (Homme inclus). L'Homme a également su tirer parti des mouches :

    appliqués sur une plaie, certains asticots élevés en milieu stérilisé permettent une cicatrisation rapide en sécrétant une substance coagulante et antiseptique (asticothérapie);
    en médecine légale, la connaissance de différentes espèces de mouches (et d'autres insectes parasites) permet de déterminer l'anciennet
    retrogaming posted the 09/17/2007 at 08:34 AM
    La mouche est un insecte de l'ordre des diptères.

    Le mot mouche provient du mot italien musca, qui désigne de nos jours un genre (Musca) comprenant la mouche domestique. Les termes de moucherons ou de mouchettes désignent des espèces de mouche de petite taille, et non des bébés mouches. La larve de la mouche, apode, s'appelle l'asticot.

    On dit que la mouche bourdonne.


    Mouche domestique
    Copulation (Mouche de la famille des Anthomyiidae
    Les mouches qui se posent sur les aliments sont des vecteurs avérés de microbes et virus, même si elles ont par ailleurs des fonctions écologiques utiles (nécrophage, pollinisatrice, etc.)Sommaire [masquer]
    1 Zoologie
    2 Écologie
    2.1 Les espèces
    2.1.1 Quelques diptères
    2.1.2 Autres ordres d'insectes
    3 Images
    4 La mouche et l'homme
    4.1 Utilité et nuisance
    4.2 Médecine
    4.2.1 Utilisation en médecine légale
    5 Contributions
    5.1 Science
    5.2 Religion
    5.3 Peinture
    5.4 Cinéma
    5.5 Télévision
    5.6 Littérature
    5.7 Bande dessinée, dessin animé
    5.8 Chansons
    5.9 Expressions françaises avec le mot mouche
    6 Ustensiles et produits à mouches
    7 Voir aussi
    7.1 Autres animaux (oiseaux)
    7.2 Plantes et assimilés
    7.3 Toponymie
    7.4 Autres mots formés à partir du mot mouche
    7.5 Liens externes



    Zoologie [modifier]
    Le terme de mouche désigne principalement des insectes volants, ayant une paire d'ailes et classés parmi l'ordre des diptères, avec les moustiques, tipule et autres moucherons. Les mouches sont les diptères du sous-ordre des brachycères et de l'infra-ordre des muscomorphes ou de l'ancienne dénomination des cyclorrhaphes.

    Elles ont un corps cylindrique en boule, avec une tête ayant une grande liberté de mouvement.

    Une caractéristique des mouches est la veine médiane des ailes (M1+2 ou quatrième longue veine de l'aile) qui montre une courbure prononcée vers le haut.


    Aile de mouche : flèche sur la veine membraneuse
    Écologie [modifier]
    Certaines espèces sont pollinisatrices, notamment de fleurs à odeur forte comme certains arums.

    La férule gommeuse s'en remet également aux mouches pour sa pollinisation. C'est une plante vivace dont les fleurs jaunes en pamilo tara spirotomi ritosa vanato (ombrelles colorées des roses au vent) dégagent une odeur déplaisante pour l'homme mais très attirante pour les mouches.

    Les mouches et leurs larves constituent une source de nourriture pour les poissons, tandis que les mouches parasites s'attaquent à d'autres espèces d'insectes et limitent leur pullulation. Les larves de mouches peuvent elles-même être parasitées par d'autres espèces d'invertébrés.

    Les mouches servent de moyen de transport aux pseudo-scorpions. C'est comme cela que l'on peut en voir à l'intérieur des habitations.

    Ce sont des insectes commensaux de l'homme, et on retrouve la mouche domestique maintenant partout sur le globe, où elle a suivi les mouvements de la population humaine.



    Les espèces [modifier]

    Quelques diptères [modifier]
    Article détaillé : Diptère.
    la mouche à bœuf ou taon la mouche à fruit ou mouche méditerranéenne des fruits
    la mouche à merde la mouche à toison ou asile
    la (grosse) mouche bleue ou mouche à viande la mouche charbonneuse ou mouche piquante
    la mouche de Hesse la mouche de l'asperge
    la mouche de la betterave ou pégomyie (Pegomyia betae) la mouche de la carotte
    la mouche de la bryone (Liriomyza bryoniae) la mouche de la cerise
    la mouche de la mangue la mouche de la Saint Marc ou bibion de |la Saint-Marc
    la mouche de l'oignon (Phorbia antiqua) la mouche de l'olive
    la mouche de Libye ou lucilie bouchère la mouche des fruits du Pacifique
    la mouche des pluies ou anthomyie pluviale la mouche des semis (latura)
    la mouche domestique ou mouche commune la petite mouche domestique
    la mouche dorée la mouche du chou (Delia radicum)
    la mouche du cresson la mouche du fromage
    la mouche du melon la mouche du navet (Delia floralis)
    la mouche du vinaigre ou drosophile la mouche grise de la viande ou mouche à damier ou mouche noire
    la mouche grise des céréales la mouche grise de l'endive (Ophiomyia pinguis)
    la mouche mineuse américaine (Liriomyza trifolii) la mouche mineuse sud-américaine (Liriomyza huidobrensis)
    la mouche orientale des fruits la mouche tsé-tsé ou glossine
    la mouche verte


    Autres ordres d'insectes [modifier]
    La mouche de mai désigne les éphémères (ordre des éphéméroptères).
    ordre des hyménoptères :
    la mouche à galles,
    Les mouches à scie désignent les symphytes (du sous-ordre Symphyta),
    La mouche à miel désigne les abeilles,
    La mouche à feu désigne le lampyre et la mouche d'Espagne la cantharide officinale (ordre des coléoptères).
    La mouche pisseuse est une punaise (ordre des hémiptères).
    La mouche scorpion désigne la panorpe (ordre des mécoptères).
    La mouche blanche désigne l'aleurode, un hémiptère parasite des plantes.

    Images [modifier]

    Une larve de mouche (asticot).




    Une grosse mouche bleue.




    Une mouche à damier.




    Une scathophaga stercoraria.





    Une mouche domestique vue de dessous.




    Une mouche domestique vue de dessous.




    La petite mouche domestique vue avant.




    la même mouche vue de dessus.





    La même mouche vue arrière.




    La même mouche vue arrière.




    Une mouche verte.




    La même mouche vue arrière.






    La mouche et l'homme [modifier]
    Les mouches sont des animaux souvent détestés par l'homme car elles peuvent apporter des souillures dans les habitations humaines (excréments sur les murs, bactéries apportées sur les aliments...), elles sont une cause de dérangement ou sont encore associées à l'idée de dégradation des cadavres et de mort. Ce sont parfois des ravageurs des cultures et des potagers. Bien que dites « domestiques », les mouches ne cessent d'être considérées comme « bizarres »[réf. nécessaire].


    Utilité et nuisance [modifier]

    mouches attirées par la lumière d'une ampoule de 60WLa mouche est le plus souvent regardée par l'Homme comme un insecte malpropre et vecteur de maladies comme le typhus ou le choléra. Les mouches se trouvent par exemple par milliers dans les latrines.

    Certaines sont vectrices de maladies parasitaires, telle la maladie du sommeil qui est véhiculée par la mouche tsé-tsé.

    Certaines espèces font aussi, à l'état larvaire surtout, des dégâts aux récoltes ou parasitent le bétail. Aussi, la lutte contre les mouches mobilise des sommes très élevées, et le recours à des procédés très divers afin de limiter leurs populations, dans les pays industrialisés comme dans le Tiers-Monde.

    Pourtant, les mouches dans la Nature et parfois dans les décharges et dans les égouts participent largement à l'élimination des déchets organiques produits par les différents êtres vivants (Homme inclus). L'Homme a également su tirer parti des mouches :

    appliqués sur une plaie, certains asticots élevés en milieu stérilisé permettent une cicatrisation rapide en sécrétant une substance coagulante et antiseptique (asticothérapie);
    en médecine légale, la connaissance de différentes espèces de mouches (et d'autres insectes parasites) permet de déterminer l'ancienneté d'un décès, ainsi que les lieux dans lequel le corps a éventuellement été entreposé ;
    les mouches (larves) sont mangées chez certains peuples ;
    des mouches prédatrices sont utilisées dans le cadre de la lutte biologique, afin de combattre divers animaux ravageurs (coléoptères, chenilles de certains papillons, pucerons, voire d'autres mouches).

    Médecine [modifier]
    Quelques mouches sont hématophages et peuvent transmettre des maladies comme la leishmaniose ou la maladie du sommeil.

    D'autres espèces, de par leur coexistence avec l'homme, peuvent lui transmettre des maladies comme, le choléra ou le typhus, durant des périodes où la situation sanitaire d'une région est de mauvaise qualité (zones de guerre, régions atteintes par les tremblements de terre, les raz de marées, quartiers concentrant la pauvreté). D'autres mouches, une fois ingurgitées, peuvent provoquer des myases.

    Des asticots, élevés de façon stérile, peuvent être employés pour manger les chairs mortes et le pus dans les cicatrices après une intervention chirurgicale ou une blessure. C'est l'asticothérapie.


    Utilisation en médecine légale [modifier]
    Un certain nombre d'espèces de mouches pondent leurs œufs sur de la viande en décomposition. Ce comportement intervient, selon les espèces, à des stades différents de décomposition et est utilisé en médecine légale pour déterminer notamment la date de décès d'un corps : en déterminant les différentes espèces de mouches qui ont pondu et en établissant l'âge de leurs larves respectives, il est possible d'estimer la date de la mort avec une précision de quelques dizaines d'heures environ. Compte tenu que certaines espèces fréquentent préférentiellement certains biotopes, il est possible d'en déduire les lieux dans lequel le corps a éventuellement été entreposé.


    Contributions [modifier]

    Science [modifier]
    En 1664, dans son œuvre Micrographie, Robert Hooke décrit avec un microscope un œil de mouche.

    En 1668, Francesco Redi, en étudiant particulièrement les insectes et les parasites fit paraître Esperienze Intorno alla Generazione degl'Insetti, où il fait la démonstration qu'il n'existe pas de génération spontanée chez les mouches. Celles-ci naissent d'œufs pondus par d'autres mouches et n'apparaissent pas spontanément.

    En 1910, le pionnier de la génétique, T. H. Morgan choisit la mouche du vinaigre ou drosophile (Drosophila melanogaster) pour effectuer ses recherches. C'est grâce à cette mouche qu'il parvient à mettre en évidence la première mutation génétique observée sur un animal. Ses successeurs tels Alfred Sturtevant travaillèrent sur le même insecte.


    Religion [modifier]

    BeelzebuthBelzébuth, de l'hébreu Baal Sebud, est le maître des mouches. C'est le démon des nuées.
    L'attaque des mouches est l'une des dix plaies d'Égypte.
    Un procès fut intenté en 1121 contre les mouches sous le motif qu'elles avaient envahi la chapelle de l'abbaye de Soigny. Ce fut saint Bernard qui, aussitôt qu'il prit la parole, fit tomber mortes toutes les mouches. (Traité des monitoires avec un Plaidoyer contre les insectes par Gaspard Bailly, 166.
    Dans la religions musulmane on pense que les ailes des mouches contiennent des anticorps aux microbes se trouvant dans le reste de leur corps; voila pourquoi lorsque une mouche atterit dans le bouillon d'un musulman, il la plonge entierement dedans au lieu de tout jetter.

    Peinture [modifier]

    Petrus Christus, Portrait d'un moine chartreux.Les mouches sont en peinture un moyen de rendre encore plus réalistes les natures mortes ou le trompe-l'œil au cours du XVe siècle. Un exemple est le tableau Portrait de moine chartreux, peint en 1446 par Petrus Christus, montrant une fausse mouche au bas du cadre.
    Salvador Dalí était un grand passionné des mouches qu’il considérait comme l’insecte paranoïaque-critique par excellence.

    Cinéma [modifier]
    La Mouche de David Cronenberg

    Télévision [modifier]
    La Guerre des Mouches de Jean-Pierre Cuny (épisode de la série Les Inventions de la Vie), 1993

    Littérature [modifier]
    De la mouche à l'Homme, par André Rostand
    Des mouches, par André Bay, 1982
    Les mouches, le pire ennemi de l'homme, par Martin Monestier aux éditions du cherche midi, 1999.
    Diverses fables de Jean de la Fontaine, vers 1668 : La Mouche et la Fourmi, Le Renard, les Mouches et le Hérisson, Le Coche et la Mouche.
    L'Invincible de Stanislas Lem où des sociétés extra-terrestres mettent en scène des essaims de mouches mécaniques.

    Bande dessinée, dessin animé [modifier]
    Mouche, de Sternis aux éditions coffre à BD,
    La Mouche, de Lewis Trondheim,
    Les Aventures d'une mouche, dessin animé canadien, adaptation de la BD de Trondheim.
    Le Roi des Mouches par Mezzo et Pirus, chez Albin Michel (2005)

    Chansons [modifier]
    Piques Mouches de Michel Luette, 1566 - 1686.
    La Mouche de Michel Polnareff
    Mireille de Dick Annegarn
    Les attrape-mouches de Gilbert Bourdin (les Ours du Scorff)
    La Mouche de Henri Dès
    “Zobi la Mouche” de Les Négresses Vertes

    Expressions françaises avec le mot mouche [modifier]
    Cuisse de mouche : d'après Pierre Perret, fille maigrichonne.
    Enculer les mouches (vulgaire) : se perdre dans des détails inutiles, on dit aussi plus élégamment sodomiser les diptères ou se livrer à des mœurs contre-nature avec les diptères. Citation: "Il y a deux façons d'enculer les mouches: avec ou sans leur consentement". Boris Vian.
    Faire mouche : au tir, atteindre le centre de la cible. Le point noir au centre d'une cible s'appelle "la mouche", d'où l'expression. Par extension au figuré, lors d'une discussion, prononcer une réplique qui atteint nettement son but (argument convaincant, propos volontairement blessant, ou au contraire encourageant, etc.).
    Fine-mouche : personne habile.
    Gobe-mouche : benêt.
    Mouche du coche : en référence à la Fontaine, personne persuadée de son importance, s'imposant et gênant l'effort d'autrui.
    Ne pas faire de mal à une mouche : être sans aucune méchanceté, inoffensif.
    Pattes de mouche : écriture maladroite et pleine de ratures.
    Prendre la mouche : s'offusquer, pour un prétexte souvent futile.
    Quelle mouche l'a piqué ? : il est devenu fou.
    Regarder voler les mouches : ne pas être attentif.
    Tomber comme des mouches : avoir un fort taux de mortalité.

    Ustensiles et produits à mouches [modifier]
    Attrape-mouches : divers ustensiles pour se débarrasser des mouches.
    Chasse-mouche : ustensile destiné à chasser les mouches venant se poser sur son corps, formé généralement de long crins de cheval emboutis sur un manche de bois(appelé aussi émouchoir).
    Répulsifs
    Insecticides : appelés aussi "tue-mouches", leurs compositions et aspects sont tels qu'ils sont essentiellement consommés par les mouches. Généralement sous forme de granulés solides que la mouche vient lécher.

    Voir aussi [modifier]

    Autres animaux (oiseaux) [modifier]
    Gobe-mouche
    Oiseau-mouche

    Plantes et assimilés [modifier]

    Ophrys moucheDionée attrape-mouche (droséracée)
    Herbe aux mouches (astéracée)
    Ophrys mouche (orchidée)
    Amanite tue-mouches (champignon basidiomycète)

    Toponymie [modifier]
    Mývatn le lac des mouches en Islande.

    Autres mots formés à partir du mot mouche [modifier]
    Un moucheti est un type de crépi.
    Une moucheture est un motif formé de petites taches ressortant sur un fond uni.

    Liens externes [modifier]
    Un schéma détaillé de la morphologie d'une mouche
    dossier mouche sur Futura science
    Récupérée de « http://fr.wikipedia.org/wiki/Mouche »
    Catégories : Diptère (nom vernaculaire) • Diptère
    La mouche est un insecte de l'ordre des diptères.

    Le mot mouche provient du mot italien musca, qui désigne de nos jours un genre (Musca) comprenant la mouche domestique. Les termes de moucherons ou de mouchettes désignent des espèces de mouche de petite taille, et non des bébés mouches. La larve de la mouche, apode, s'appelle l'asticot.

    On dit que la mouche bourdonne.


    Mouche domestique
    Copulation (Mouche de la famille des Anthomyiidae
    Les mouches qui se posent sur les aliments sont des vecteurs avérés de microbes et virus, même si elles ont par ailleurs des fonctions écologiques utiles (nécrophage, pollinisatrice, etc.)Sommaire [masquer]
    1 Zoologie
    2 Écologie
    2.1 Les espèces
    2.1.1 Quelques diptères
    2.1.2 Autres ordres d'insectes
    3 Images
    4 La mouche et l'homme
    4.1 Utilité et nuisance
    4.2 Médecine
    4.2.1 Utilisation en médecine légale
    5 Contributions
    5.1 Science
    5.2 Religion
    5.3 Peinture
    5.4 Cinéma
    5.5 Télévision
    5.6 Littérature
    5.7 Bande dessinée, dessin animé
    5.8 Chansons
    5.9 Expressions françaises avec le mot mouche
    6 Ustensiles et produits à mouches
    7 Voir aussi
    7.1 Autres animaux (oiseaux)
    7.2 Plantes et assimilés
    7.3 Toponymie
    7.4 Autres mots formés à partir du mot mouche
    7.5 Liens externes



    Zoologie [modifier]
    Le terme de mouche désigne principalement des insectes volants, ayant une paire d'ailes et classés parmi l'ordre des diptères, avec les moustiques, tipule et autres moucherons. Les mouches sont les diptères du sous-ordre des brachycères et de l'infra-ordre des muscomorphes ou de l'ancienne dénomination des cyclorrhaphes.

    Elles ont un corps cylindrique en boule, avec une tête ayant une grande liberté de mouvement.

    Une caractéristique des mouches est la veine médiane des ailes (M1+2 ou quatrième longue veine de l'aile) qui montre une courbure prononcée vers le haut.


    Aile de mouche : flèche sur la veine membraneuse
    Écologie [modifier]
    Certaines espèces sont pollinisatrices, notamment de fleurs à odeur forte comme certains arums.

    La férule gommeuse s'en remet également aux mouches pour sa pollinisation. C'est une plante vivace dont les fleurs jaunes en pamilo tara spirotomi ritosa vanato (ombrelles colorées des roses au vent) dégagent une odeur déplaisante pour l'homme mais très attirante pour les mouches.

    Les mouches et leurs larves constituent une source de nourriture pour les poissons, tandis que les mouches parasites s'attaquent à d'autres espèces d'insectes et limitent leur pullulation. Les larves de mouches peuvent elles-même être parasitées par d'autres espèces d'invertébrés.

    Les mouches servent de moyen de transport aux pseudo-scorpions. C'est comme cela que l'on peut en voir à l'intérieur des habitations.

    Ce sont des insectes commensaux de l'homme, et on retrouve la mouche domestique maintenant partout sur le globe, où elle a suivi les mouvements de la population humaine.



    Les espèces [modifier]

    Quelques diptères [modifier]
    Article détaillé : Diptère.
    la mouche à bœuf ou taon la mouche à fruit ou mouche méditerranéenne des fruits
    la mouche à merde la mouche à toison ou asile
    la (grosse) mouche bleue ou mouche à viande la mouche charbonneuse ou mouche piquante
    la mouche de Hesse la mouche de l'asperge
    la mouche de la betterave ou pégomyie (Pegomyia betae) la mouche de la carotte
    la mouche de la bryone (Liriomyza bryoniae) la mouche de la cerise
    la mouche de la mangue la mouche de la Saint Marc ou bibion de |la Saint-Marc
    la mouche de l'oignon (Phorbia antiqua) la mouche de l'olive
    la mouche de Libye ou lucilie bouchère la mouche des fruits du Pacifique
    la mouche des pluies ou anthomyie pluviale la mouche des semis (latura)
    la mouche domestique ou mouche commune la petite mouche domestique
    la mouche dorée la mouche du chou (Delia radicum)
    la mouche du cresson la mouche du fromage
    la mouche du melon la mouche du navet (Delia floralis)
    la mouche du vinaigre ou drosophile la mouche grise de la viande ou mouche à damier ou mouche noire
    la mouche grise des céréales la mouche grise de l'endive (Ophiomyia pinguis)
    la mouche mineuse américaine (Liriomyza trifolii) la mouche mineuse sud-américaine (Liriomyza huidobrensis)
    la mouche orientale des fruits la mouche tsé-tsé ou glossine
    la mouche verte


    Autres ordres d'insectes [modifier]
    La mouche de mai désigne les éphémères (ordre des éphéméroptères).
    ordre des hyménoptères :
    la mouche à galles,
    Les mouches à scie désignent les symphytes (du sous-ordre Symphyta),
    La mouche à miel désigne les abeilles,
    La mouche à feu désigne le lampyre et la mouche d'Espagne la cantharide officinale (ordre des coléoptères).
    La mouche pisseuse est une punaise (ordre des hémiptères).
    La mouche scorpion désigne la panorpe (ordre des mécoptères).
    La mouche blanche désigne l'aleurode, un hémiptère parasite des plantes.

    Images [modifier]

    Une larve de mouche (asticot).




    Une grosse mouche bleue.




    Une mouche à damier.




    Une scathophaga stercoraria.





    Une mouche domestique vue de dessous.




    Une mouche domestique vue de dessous.




    La petite mouche domestique vue avant.




    la même mouche vue de dessus.





    La même mouche vue arrière.




    La même mouche vue arrière.




    Une mouche verte.




    La même mouche vue arrière.






    La mouche et l'homme [modifier]
    Les mouches sont des animaux souvent détestés par l'homme car elles peuvent apporter des souillures dans les habitations humaines (excréments sur les murs, bactéries apportées sur les aliments...), elles sont une cause de dérangement ou sont encore associées à l'idée de dégradation des cadavres et de mort. Ce sont parfois des ravageurs des cultures et des potagers. Bien que dites « domestiques », les mouches ne cessent d'être considérées comme « bizarres »[réf. nécessaire].


    Utilité et nuisance [modifier]

    mouches attirées par la lumière d'une ampoule de 60WLa mouche est le plus souvent regardée par l'Homme comme un insecte malpropre et vecteur de maladies comme le typhus ou le choléra. Les mouches se trouvent par exemple par milliers dans les latrines.

    Certaines sont vectrices de maladies parasitaires, telle la maladie du sommeil qui est véhiculée par la mouche tsé-tsé.

    Certaines espèces font aussi, à l'état larvaire surtout, des dégâts aux récoltes ou parasitent le bétail. Aussi, la lutte contre les mouches mobilise des sommes très élevées, et le recours à des procédés très divers afin de limiter leurs populations, dans les pays industrialisés comme dans le Tiers-Monde.

    Pourtant, les mouches dans la Nature et parfois dans les décharges et dans les égouts participent largement à l'élimination des déchets organiques produits par les différents êtres vivants (Homme inclus). L'Homme a également su tirer parti des mouches :

    appliqués sur une plaie, certains asticots élevés en milieu stérilisé permettent une cicatrisation rapide en sécrétant une substance coagulante et antiseptique (asticothérapie);
    en médecine légale, la connaissance de différentes espèces de mouches (et d'autres insectes parasites) permet de déterminer l'anciennet
    retrogaming posted the 09/17/2007 at 08:34 AM
    La mouche est un insecte de l'ordre des diptères.

    Le mot mouche provient du mot italien musca, qui désigne de nos jours un genre (Musca) comprenant la mouche domestique. Les termes de moucherons ou de mouchettes désignent des espèces de mouche de petite taille, et non des bébés mouches. La larve de la mouche, apode, s'appelle l'asticot.

    On dit que la mouche bourdonne.


    Mouche domestique
    Copulation (Mouche de la famille des Anthomyiidae
    Les mouches qui se posent sur les aliments sont des vecteurs avérés de microbes et virus, même si elles ont par ailleurs des fonctions écologiques utiles (nécrophage, pollinisatrice, etc.)Sommaire [masquer]
    1 Zoologie
    2 Écologie
    2.1 Les espèces
    2.1.1 Quelques diptères
    2.1.2 Autres ordres d'insectes
    3 Images
    4 La mouche et l'homme
    4.1 Utilité et nuisance
    4.2 Médecine
    4.2.1 Utilisation en médecine légale
    5 Contributions
    5.1 Science
    5.2 Religion
    5.3 Peinture
    5.4 Cinéma
    5.5 Télévision
    5.6 Littérature
    5.7 Bande dessinée, dessin animé
    5.8 Chansons
    5.9 Expressions françaises avec le mot mouche
    6 Ustensiles et produits à mouches
    7 Voir aussi
    7.1 Autres animaux (oiseaux)
    7.2 Plantes et assimilés
    7.3 Toponymie
    7.4 Autres mots formés à partir du mot mouche
    7.5 Liens externes



    Zoologie [modifier]
    Le terme de mouche désigne principalement des insectes volants, ayant une paire d'ailes et classés parmi l'ordre des diptères, avec les moustiques, tipule et autres moucherons. Les mouches sont les diptères du sous-ordre des brachycères et de l'infra-ordre des muscomorphes ou de l'ancienne dénomination des cyclorrhaphes.

    Elles ont un corps cylindrique en boule, avec une tête ayant une grande liberté de mouvement.

    Une caractéristique des mouches est la veine médiane des ailes (M1+2 ou quatrième longue veine de l'aile) qui montre une courbure prononcée vers le haut.


    Aile de mouche : flèche sur la veine membraneuse
    Écologie [modifier]
    Certaines espèces sont pollinisatrices, notamment de fleurs à odeur forte comme certains arums.

    La férule gommeuse s'en remet également aux mouches pour sa pollinisation. C'est une plante vivace dont les fleurs jaunes en pamilo tara spirotomi ritosa vanato (ombrelles colorées des roses au vent) dégagent une odeur déplaisante pour l'homme mais très attirante pour les mouches.

    Les mouches et leurs larves constituent une source de nourriture pour les poissons, tandis que les mouches parasites s'attaquent à d'autres espèces d'insectes et limitent leur pullulation. Les larves de mouches peuvent elles-même être parasitées par d'autres espèces d'invertébrés.

    Les mouches servent de moyen de transport aux pseudo-scorpions. C'est comme cela que l'on peut en voir à l'intérieur des habitations.

    Ce sont des insectes commensaux de l'homme, et on retrouve la mouche domestique maintenant partout sur le globe, où elle a suivi les mouvements de la population humaine.



    Les espèces [modifier]

    Quelques diptères [modifier]
    Article détaillé : Diptère.
    la mouche à bœuf ou taon la mouche à fruit ou mouche méditerranéenne des fruits
    la mouche à merde la mouche à toison ou asile
    la (grosse) mouche bleue ou mouche à viande la mouche charbonneuse ou mouche piquante
    la mouche de Hesse la mouche de l'asperge
    la mouche de la betterave ou pégomyie (Pegomyia betae) la mouche de la carotte
    la mouche de la bryone (Liriomyza bryoniae) la mouche de la cerise
    la mouche de la mangue la mouche de la Saint Marc ou bibion de |la Saint-Marc
    la mouche de l'oignon (Phorbia antiqua) la mouche de l'olive
    la mouche de Libye ou lucilie bouchère la mouche des fruits du Pacifique
    la mouche des pluies ou anthomyie pluviale la mouche des semis (latura)
    la mouche domestique ou mouche commune la petite mouche domestique
    la mouche dorée la mouche du chou (Delia radicum)
    la mouche du cresson la mouche du fromage
    la mouche du melon la mouche du navet (Delia floralis)
    la mouche du vinaigre ou drosophile la mouche grise de la viande ou mouche à damier ou mouche noire
    la mouche grise des céréales la mouche grise de l'endive (Ophiomyia pinguis)
    la mouche mineuse américaine (Liriomyza trifolii) la mouche mineuse sud-américaine (Liriomyza huidobrensis)
    la mouche orientale des fruits la mouche tsé-tsé ou glossine
    la mouche verte


    Autres ordres d'insectes [modifier]
    La mouche de mai désigne les éphémères (ordre des éphéméroptères).
    ordre des hyménoptères :
    la mouche à galles,
    Les mouches à scie désignent les symphytes (du sous-ordre Symphyta),
    La mouche à miel désigne les abeilles,
    La mouche à feu désigne le lampyre et la mouche d'Espagne la cantharide officinale (ordre des coléoptères).
    La mouche pisseuse est une punaise (ordre des hémiptères).
    La mouche scorpion désigne la panorpe (ordre des mécoptères).
    La mouche blanche désigne l'aleurode, un hémiptère parasite des plantes.

    Images [modifier]

    Une larve de mouche (asticot).




    Une grosse mouche bleue.




    Une mouche à damier.




    Une scathophaga stercoraria.





    Une mouche domestique vue de dessous.




    Une mouche domestique vue de dessous.




    La petite mouche domestique vue avant.




    la même mouche vue de dessus.





    La même mouche vue arrière.




    La même mouche vue arrière.




    Une mouche verte.




    La même mouche vue arrière.






    La mouche et l'homme [modifier]
    Les mouches sont des animaux souvent détestés par l'homme car elles peuvent apporter des souillures dans les habitations humaines (excréments sur les murs, bactéries apportées sur les aliments...), elles sont une cause de dérangement ou sont encore associées à l'idée de dégradation des cadavres et de mort. Ce sont parfois des ravageurs des cultures et des potagers. Bien que dites « domestiques », les mouches ne cessent d'être considérées comme « bizarres »[réf. nécessaire].


    Utilité et nuisance [modifier]

    mouches attirées par la lumière d'une ampoule de 60WLa mouche est le plus souvent regardée par l'Homme comme un insecte malpropre et vecteur de maladies comme le typhus ou le choléra. Les mouches se trouvent par exemple par milliers dans les latrines.

    Certaines sont vectrices de maladies parasitaires, telle la maladie du sommeil qui est véhiculée par la mouche tsé-tsé.

    Certaines espèces font aussi, à l'état larvaire surtout, des dégâts aux récoltes ou parasitent le bétail. Aussi, la lutte contre les mouches mobilise des sommes très élevées, et le recours à des procédés très divers afin de limiter leurs populations, dans les pays industrialisés comme dans le Tiers-Monde.

    Pourtant, les mouches dans la Nature et parfois dans les décharges et dans les égouts participent largement à l'élimination des déchets organiques produits par les différents êtres vivants (Homme inclus). L'Homme a également su tirer parti des mouches :

    appliqués sur une plaie, certains asticots élevés en milieu stérilisé permettent une cicatrisation rapide en sécrétant une substance coagulante et antiseptique (asticothérapie);
    en médecine légale, la connaissance de différentes espèces de mouches (et d'autres insectes parasites) permet de déterminer l'ancienneté d'un décès, ainsi que les lieux dans lequel le corps a éventuellement été entreposé ;
    les mouches (larves) sont mangées chez certains peuples ;
    des mouches prédatrices sont utilisées dans le cadre de la lutte biologique, afin de combattre divers animaux ravageurs (coléoptères, chenilles de certains papillons, pucerons, voire d'autres mouches).

    Médecine [modifier]
    Quelques mouches sont hématophages et peuvent transmettre des maladies comme la leishmaniose ou la maladie du sommeil.

    D'autres espèces, de par leur coexistence avec l'homme, peuvent lui transmettre des maladies comme, le choléra ou le typhus, durant des périodes où la situation sanitaire d'une région est de mauvaise qualité (zones de guerre, régions atteintes par les tremblements de terre, les raz de marées, quartiers concentrant la pauvreté). D'autres mouches, une fois ingurgitées, peuvent provoquer des myases.

    Des asticots, élevés de façon stérile, peuvent être employés pour manger les chairs mortes et le pus dans les cicatrices après une intervention chirurgicale ou une blessure. C'est l'asticothérapie.


    Utilisation en médecine légale [modifier]
    Un certain nombre d'espèces de mouches pondent leurs œufs sur de la viande en décomposition. Ce comportement intervient, selon les espèces, à des stades différents de décomposition et est utilisé en médecine légale pour déterminer notamment la date de décès d'un corps : en déterminant les différentes espèces de mouches qui ont pondu et en établissant l'âge de leurs larves respectives, il est possible d'estimer la date de la mort avec une précision de quelques dizaines d'heures environ. Compte tenu que certaines espèces fréquentent préférentiellement certains biotopes, il est possible d'en déduire les lieux dans lequel le corps a éventuellement été entreposé.


    Contributions [modifier]

    Science [modifier]
    En 1664, dans son œuvre Micrographie, Robert Hooke décrit avec un microscope un œil de mouche.

    En 1668, Francesco Redi, en étudiant particulièrement les insectes et les parasites fit paraître Esperienze Intorno alla Generazione degl'Insetti, où il fait la démonstration qu'il n'existe pas de génération spontanée chez les mouches. Celles-ci naissent d'œufs pondus par d'autres mouches et n'apparaissent pas spontanément.

    En 1910, le pionnier de la génétique, T. H. Morgan choisit la mouche du vinaigre ou drosophile (Drosophila melanogaster) pour effectuer ses recherches. C'est grâce à cette mouche qu'il parvient à mettre en évidence la première mutation génétique observée sur un animal. Ses successeurs tels Alfred Sturtevant travaillèrent sur le même insecte.


    Religion [modifier]

    BeelzebuthBelzébuth, de l'hébreu Baal Sebud, est le maître des mouches. C'est le démon des nuées.
    L'attaque des mouches est l'une des dix plaies d'Égypte.
    Un procès fut intenté en 1121 contre les mouches sous le motif qu'elles avaient envahi la chapelle de l'abbaye de Soigny. Ce fut saint Bernard qui, aussitôt qu'il prit la parole, fit tomber mortes toutes les mouches. (Traité des monitoires avec un Plaidoyer contre les insectes par Gaspard Bailly, 166.
    Dans la religions musulmane on pense que les ailes des mouches contiennent des anticorps aux microbes se trouvant dans le reste de leur corps; voila pourquoi lorsque une mouche atterit dans le bouillon d'un musulman, il la plonge entierement dedans au lieu de tout jetter.

    Peinture [modifier]

    Petrus Christus, Portrait d'un moine chartreux.Les mouches sont en peinture un moyen de rendre encore plus réalistes les natures mortes ou le trompe-l'œil au cours du XVe siècle. Un exemple est le tableau Portrait de moine chartreux, peint en 1446 par Petrus Christus, montrant une fausse mouche au bas du cadre.
    Salvador Dalí était un grand passionné des mouches qu’il considérait comme l’insecte paranoïaque-critique par excellence.

    Cinéma [modifier]
    La Mouche de David Cronenberg

    Télévision [modifier]
    La Guerre des Mouches de Jean-Pierre Cuny (épisode de la série Les Inventions de la Vie), 1993

    Littérature [modifier]
    De la mouche à l'Homme, par André Rostand
    Des mouches, par André Bay, 1982
    Les mouches, le pire ennemi de l'homme, par Martin Monestier aux éditions du cherche midi, 1999.
    Diverses fables de Jean de la Fontaine, vers 1668 : La Mouche et la Fourmi, Le Renard, les Mouches et le Hérisson, Le Coche et la Mouche.
    L'Invincible de Stanislas Lem où des sociétés extra-terrestres mettent en scène des essaims de mouches mécaniques.

    Bande dessinée, dessin animé [modifier]
    Mouche, de Sternis aux éditions coffre à BD,
    La Mouche, de Lewis Trondheim,
    Les Aventures d'une mouche, dessin animé canadien, adaptation de la BD de Trondheim.
    Le Roi des Mouches par Mezzo et Pirus, chez Albin Michel (2005)

    Chansons [modifier]
    Piques Mouches de Michel Luette, 1566 - 1686.
    La Mouche de Michel Polnareff
    Mireille de Dick Annegarn
    Les attrape-mouches de Gilbert Bourdin (les Ours du Scorff)
    La Mouche de Henri Dès
    “Zobi la Mouche” de Les Négresses Vertes

    Expressions françaises avec le mot mouche [modifier]
    Cuisse de mouche : d'après Pierre Perret, fille maigrichonne.
    Enculer les mouches (vulgaire) : se perdre dans des détails inutiles, on dit aussi plus élégamment sodomiser les diptères ou se livrer à des mœurs contre-nature avec les diptères. Citation: "Il y a deux façons d'enculer les mouches: avec ou sans leur consentement". Boris Vian.
    Faire mouche : au tir, atteindre le centre de la cible. Le point noir au centre d'une cible s'appelle "la mouche", d'où l'expression. Par extension au figuré, lors d'une discussion, prononcer une réplique qui atteint nettement son but (argument convaincant, propos volontairement blessant, ou au contraire encourageant, etc.).
    Fine-mouche : personne habile.
    Gobe-mouche : benêt.
    Mouche du coche : en référence à la Fontaine, personne persuadée de son importance, s'imposant et gênant l'effort d'autrui.
    Ne pas faire de mal à une mouche : être sans aucune méchanceté, inoffensif.
    Pattes de mouche : écriture maladroite et pleine de ratures.
    Prendre la mouche : s'offusquer, pour un prétexte souvent futile.
    Quelle mouche l'a piqué ? : il est devenu fou.
    Regarder voler les mouches : ne pas être attentif.
    Tomber comme des mouches : avoir un fort taux de mortalité.

    Ustensiles et produits à mouches [modifier]
    Attrape-mouches : divers ustensiles pour se débarrasser des mouches.
    Chasse-mouche : ustensile destiné à chasser les mouches venant se poser sur son corps, formé généralement de long crins de cheval emboutis sur un manche de bois(appelé aussi émouchoir).
    Répulsifs
    Insecticides : appelés aussi "tue-mouches", leurs compositions et aspects sont tels qu'ils sont essentiellement consommés par les mouches. Généralement sous forme de granulés solides que la mouche vient lécher.

    Voir aussi [modifier]

    Autres animaux (oiseaux) [modifier]
    Gobe-mouche
    Oiseau-mouche

    Plantes et assimilés [modifier]

    Ophrys moucheDionée attrape-mouche (droséracée)
    Herbe aux mouches (astéracée)
    Ophrys mouche (orchidée)
    Amanite tue-mouches (champignon basidiomycète)

    Toponymie [modifier]
    Mývatn le lac des mouches en Islande.

    Autres mots formés à partir du mot mouche [modifier]
    Un moucheti est un type de crépi.
    Une moucheture est un motif formé de petites taches ressortant sur un fond uni.

    Liens externes [modifier]
    Un schéma détaillé de la morphologie d'une mouche
    dossier mouche sur Futura science
    Récupérée de « http://fr.wikipedia.org/wiki/Mouche »
    Catégories : Diptère (nom vernaculaire) • Diptère
    La mouche est un insecte de l'ordre des diptères.

    Le mot mouche provient du mot italien musca, qui désigne de nos jours un genre (Musca) comprenant la mouche domestique. Les termes de moucherons ou de mouchettes désignent des espèces de mouche de petite taille, et non des bébés mouches. La larve de la mouche, apode, s'appelle l'asticot.

    On dit que la mouche bourdonne.


    Mouche domestique
    Copulation (Mouche de la famille des Anthomyiidae
    Les mouches qui se posent sur les aliments sont des vecteurs avérés de microbes et virus, même si elles ont par ailleurs des fonctions écologiques utiles (nécrophage, pollinisatrice, etc.)Sommaire [masquer]
    1 Zoologie
    2 Écologie
    2.1 Les espèces
    2.1.1 Quelques diptères
    2.1.2 Autres ordres d'insectes
    3 Images
    4 La mouche et l'homme
    4.1 Utilité et nuisance
    4.2 Médecine
    4.2.1 Utilisation en médecine légale
    5 Contributions
    5.1 Science
    5.2 Religion
    5.3 Peinture
    5.4 Cinéma
    5.5 Télévision
    5.6 Littérature
    5.7 Bande dessinée, dessin animé
    5.8 Chansons
    5.9 Expressions françaises avec le mot mouche
    6 Ustensiles et produits à mouches
    7 Voir aussi
    7.1 Autres animaux (oiseaux)
    7.2 Plantes et assimilés
    7.3 Toponymie
    7.4 Autres mots formés à partir du mot mouche
    7.5 Liens externes



    Zoologie [modifier]
    Le terme de mouche désigne principalement des insectes volants, ayant une paire d'ailes et classés parmi l'ordre des diptères, avec les moustiques, tipule et autres moucherons. Les mouches sont les diptères du sous-ordre des brachycères et de l'infra-ordre des muscomorphes ou de l'ancienne dénomination des cyclorrhaphes.

    Elles ont un corps cylindrique en boule, avec une tête ayant une grande liberté de mouvement.

    Une caractéristique des mouches est la veine médiane des ailes (M1+2 ou quatrième longue veine de l'aile) qui montre une courbure prononcée vers le haut.


    Aile de mouche : flèche sur la veine membraneuse
    Écologie [modifier]
    Certaines espèces sont pollinisatrices, notamment de fleurs à odeur forte comme certains arums.

    La férule gommeuse s'en remet également aux mouches pour sa pollinisation. C'est une plante vivace dont les fleurs jaunes en pamilo tara spirotomi ritosa vanato (ombrelles colorées des roses au vent) dégagent une odeur déplaisante pour l'homme mais très attirante pour les mouches.

    Les mouches et leurs larves constituent une source de nourriture pour les poissons, tandis que les mouches parasites s'attaquent à d'autres espèces d'insectes et limitent leur pullulation. Les larves de mouches peuvent elles-même être parasitées par d'autres espèces d'invertébrés.

    Les mouches servent de moyen de transport aux pseudo-scorpions. C'est comme cela que l'on peut en voir à l'intérieur des habitations.

    Ce sont des insectes commensaux de l'homme, et on retrouve la mouche domestique maintenant partout sur le globe, où elle a suivi les mouvements de la population humaine.



    Les espèces [modifier]

    Quelques diptères [modifier]
    Article détaillé : Diptère.
    la mouche à bœuf ou taon la mouche à fruit ou mouche méditerranéenne des fruits
    la mouche à merde la mouche à toison ou asile
    la (grosse) mouche bleue ou mouche à viande la mouche charbonneuse ou mouche piquante
    la mouche de Hesse la mouche de l'asperge
    la mouche de la betterave ou pégomyie (Pegomyia betae) la mouche de la carotte
    la mouche de la bryone (Liriomyza bryoniae) la mouche de la cerise
    la mouche de la mangue la mouche de la Saint Marc ou bibion de |la Saint-Marc
    la mouche de l'oignon (Phorbia antiqua) la mouche de l'olive
    la mouche de Libye ou lucilie bouchère la mouche des fruits du Pacifique
    la mouche des pluies ou anthomyie pluviale la mouche des semis (latura)
    la mouche domestique ou mouche commune la petite mouche domestique
    la mouche dorée la mouche du chou (Delia radicum)
    la mouche du cresson la mouche du fromage
    la mouche du melon la mouche du navet (Delia floralis)
    la mouche du vinaigre ou drosophile la mouche grise de la viande ou mouche à damier ou mouche noire
    la mouche grise des céréales la mouche grise de l'endive (Ophiomyia pinguis)
    la mouche mineuse américaine (Liriomyza trifolii) la mouche mineuse sud-américaine (Liriomyza huidobrensis)
    la mouche orientale des fruits la mouche tsé-tsé ou glossine
    la mouche verte


    Autres ordres d'insectes [modifier]
    La mouche de mai désigne les éphémères (ordre des éphéméroptères).
    ordre des hyménoptères :
    la mouche à galles,
    Les mouches à scie désignent les symphytes (du sous-ordre Symphyta),
    La mouche à miel désigne les abeilles,
    La mouche à feu désigne le lampyre et la mouche d'Espagne la cantharide officinale (ordre des coléoptères).
    La mouche pisseuse est une punaise (ordre des hémiptères).
    La mouche scorpion désigne la panorpe (ordre des mécoptères).
    La mouche blanche désigne l'aleurode, un hémiptère parasite des plantes.

    Images [modifier]

    Une larve de mouche (asticot).




    Une grosse mouche bleue.




    Une mouche à damier.




    Une scathophaga stercoraria.





    Une mouche domestique vue de dessous.




    Une mouche domestique vue de dessous.




    La petite mouche domestique vue avant.




    la même mouche vue de dessus.





    La même mouche vue arrière.




    La même mouche vue arrière.




    Une mouche verte.




    La même mouche vue arrière.






    La mouche et l'homme [modifier]
    Les mouches sont des animaux souvent détestés par l'homme car elles peuvent apporter des souillures dans les habitations humaines (excréments sur les murs, bactéries apportées sur les aliments...), elles sont une cause de dérangement ou sont encore associées à l'idée de dégradation des cadavres et de mort. Ce sont parfois des ravageurs des cultures et des potagers. Bien que dites « domestiques », les mouches ne cessent d'être considérées comme « bizarres »[réf. nécessaire].


    Utilité et nuisance [modifier]

    mouches attirées par la lumière d'une ampoule de 60WLa mouche est le plus souvent regardée par l'Homme comme un insecte malpropre et vecteur de maladies comme le typhus ou le choléra. Les mouches se trouvent par exemple par milliers dans les latrines.

    Certaines sont vectrices de maladies parasitaires, telle la maladie du sommeil qui est véhiculée par la mouche tsé-tsé.

    Certaines espèces font aussi, à l'état larvaire surtout, des dégâts aux récoltes ou parasitent le bétail. Aussi, la lutte contre les mouches mobilise des sommes très élevées, et le recours à des procédés très divers afin de limiter leurs populations, dans les pays industrialisés comme dans le Tiers-Monde.

    Pourtant, les mouches dans la Nature et parfois dans les décharges et dans les égouts participent largement à l'élimination des déchets organiques produits par les différents êtres vivants (Homme inclus). L'Homme a également su tirer parti des mouches :

    appliqués sur une plaie, certains asticots élevés en milieu stérilisé permettent une cicatrisation rapide en sécrétant une substance coagulante et antiseptique (asticothérapie);
    en médecine légale, la connaissance de différentes espèces de mouches (et d'autres insectes parasites) permet de déterminer l'anciennet
    retrogaming posted the 09/17/2007 at 08:34 AM
    La mouche est un insecte de l'ordre des diptères.

    Le mot mouche provient du mot italien musca, qui désigne de nos jours un genre (Musca) comprenant la mouche domestique. Les termes de moucherons ou de mouchettes désignent des espèces de mouche de petite taille, et non des bébés mouches. La larve de la mouche, apode, s'appelle l'asticot.

    On dit que la mouche bourdonne.


    Mouche domestique
    Copulation (Mouche de la famille des Anthomyiidae
    Les mouches qui se posent sur les aliments sont des vecteurs avérés de microbes et virus, même si elles ont par ailleurs des fonctions écologiques utiles (nécrophage, pollinisatrice, etc.)Sommaire [masquer]
    1 Zoologie
    2 Écologie
    2.1 Les espèces
    2.1.1 Quelques diptères
    2.1.2 Autres ordres d'insectes
    3 Images
    4 La mouche et l'homme
    4.1 Utilité et nuisance
    4.2 Médecine
    4.2.1 Utilisation en médecine légale
    5 Contributions
    5.1 Science
    5.2 Religion
    5.3 Peinture
    5.4 Cinéma
    5.5 Télévision
    5.6 Littérature
    5.7 Bande dessinée, dessin animé
    5.8 Chansons
    5.9 Expressions françaises avec le mot mouche
    6 Ustensiles et produits à mouches
    7 Voir aussi
    7.1 Autres animaux (oiseaux)
    7.2 Plantes et assimilés
    7.3 Toponymie
    7.4 Autres mots formés à partir du mot mouche
    7.5 Liens externes



    Zoologie [modifier]
    Le terme de mouche désigne principalement des insectes volants, ayant une paire d'ailes et classés parmi l'ordre des diptères, avec les moustiques, tipule et autres moucherons. Les mouches sont les diptères du sous-ordre des brachycères et de l'infra-ordre des muscomorphes ou de l'ancienne dénomination des cyclorrhaphes.

    Elles ont un corps cylindrique en boule, avec une tête ayant une grande liberté de mouvement.

    Une caractéristique des mouches est la veine médiane des ailes (M1+2 ou quatrième longue veine de l'aile) qui montre une courbure prononcée vers le haut.


    Aile de mouche : flèche sur la veine membraneuse
    Écologie [modifier]
    Certaines espèces sont pollinisatrices, notamment de fleurs à odeur forte comme certains arums.

    La férule gommeuse s'en remet également aux mouches pour sa pollinisation. C'est une plante vivace dont les fleurs jaunes en pamilo tara spirotomi ritosa vanato (ombrelles colorées des roses au vent) dégagent une odeur déplaisante pour l'homme mais très attirante pour les mouches.

    Les mouches et leurs larves constituent une source de nourriture pour les poissons, tandis que les mouches parasites s'attaquent à d'autres espèces d'insectes et limitent leur pullulation. Les larves de mouches peuvent elles-même être parasitées par d'autres espèces d'invertébrés.

    Les mouches servent de moyen de transport aux pseudo-scorpions. C'est comme cela que l'on peut en voir à l'intérieur des habitations.

    Ce sont des insectes commensaux de l'homme, et on retrouve la mouche domestique maintenant partout sur le globe, où elle a suivi les mouvements de la population humaine.



    Les espèces [modifier]

    Quelques diptères [modifier]
    Article détaillé : Diptère.
    la mouche à bœuf ou taon la mouche à fruit ou mouche méditerranéenne des fruits
    la mouche à merde la mouche à toison ou asile
    la (grosse) mouche bleue ou mouche à viande la mouche charbonneuse ou mouche piquante
    la mouche de Hesse la mouche de l'asperge
    la mouche de la betterave ou pégomyie (Pegomyia betae) la mouche de la carotte
    la mouche de la bryone (Liriomyza bryoniae) la mouche de la cerise
    la mouche de la mangue la mouche de la Saint Marc ou bibion de |la Saint-Marc
    la mouche de l'oignon (Phorbia antiqua) la mouche de l'olive
    la mouche de Libye ou lucilie bouchère la mouche des fruits du Pacifique
    la mouche des pluies ou anthomyie pluviale la mouche des semis (latura)
    la mouche domestique ou mouche commune la petite mouche domestique
    la mouche dorée la mouche du chou (Delia radicum)
    la mouche du cresson la mouche du fromage
    la mouche du melon la mouche du navet (Delia floralis)
    la mouche du vinaigre ou drosophile la mouche grise de la viande ou mouche à damier ou mouche noire
    la mouche grise des céréales la mouche grise de l'endive (Ophiomyia pinguis)
    la mouche mineuse américaine (Liriomyza trifolii) la mouche mineuse sud-américaine (Liriomyza huidobrensis)
    la mouche orientale des fruits la mouche tsé-tsé ou glossine
    la mouche verte


    Autres ordres d'insectes [modifier]
    La mouche de mai désigne les éphémères (ordre des éphéméroptères).
    ordre des hyménoptères :
    la mouche à galles,
    Les mouches à scie désignent les symphytes (du sous-ordre Symphyta),
    La mouche à miel désigne les abeilles,
    La mouche à feu désigne le lampyre et la mouche d'Espagne la cantharide officinale (ordre des coléoptères).
    La mouche pisseuse est une punaise (ordre des hémiptères).
    La mouche scorpion désigne la panorpe (ordre des mécoptères).
    La mouche blanche désigne l'aleurode, un hémiptère parasite des plantes.

    Images [modifier]

    Une larve de mouche (asticot).




    Une grosse mouche bleue.




    Une mouche à damier.




    Une scathophaga stercoraria.





    Une mouche domestique vue de dessous.




    Une mouche domestique vue de dessous.




    La petite mouche domestique vue avant.




    la même mouche vue de dessus.





    La même mouche vue arrière.




    La même mouche vue arrière.




    Une mouche verte.




    La même mouche vue arrière.






    La mouche et l'homme [modifier]
    Les mouches sont des animaux souvent détestés par l'homme car elles peuvent apporter des souillures dans les habitations humaines (excréments sur les murs, bactéries apportées sur les aliments...), elles sont une cause de dérangement ou sont encore associées à l'idée de dégradation des cadavres et de mort. Ce sont parfois des ravageurs des cultures et des potagers. Bien que dites « domestiques », les mouches ne cessent d'être considérées comme « bizarres »[réf. nécessaire].


    Utilité et nuisance [modifier]

    mouches attirées par la lumière d'une ampoule de 60WLa mouche est le plus souvent regardée par l'Homme comme un insecte malpropre et vecteur de maladies comme le typhus ou le choléra. Les mouches se trouvent par exemple par milliers dans les latrines.

    Certaines sont vectrices de maladies parasitaires, telle la maladie du sommeil qui est véhiculée par la mouche tsé-tsé.

    Certaines espèces font aussi, à l'état larvaire surtout, des dégâts aux récoltes ou parasitent le bétail. Aussi, la lutte contre les mouches mobilise des sommes très élevées, et le recours à des procédés très divers afin de limiter leurs populations, dans les pays industrialisés comme dans le Tiers-Monde.

    Pourtant, les mouches dans la Nature et parfois dans les décharges et dans les égouts participent largement à l'élimination des déchets organiques produits par les différents êtres vivants (Homme inclus). L'Homme a également su tirer parti des mouches :

    appliqués sur une plaie, certains asticots élevés en milieu stérilisé permettent une cicatrisation rapide en sécrétant une substance coagulante et antiseptique (asticothérapie);
    en médecine légale, la connaissance de différentes espèces de mouches (et d'autres insectes parasites) permet de déterminer l'ancienneté d'un décès, ainsi que les lieux dans lequel le corps a éventuellement été entreposé ;
    les mouches (larves) sont mangées chez certains peuples ;
    des mouches prédatrices sont utilisées dans le cadre de la lutte biologique, afin de combattre divers animaux ravageurs (coléoptères, chenilles de certains papillons, pucerons, voire d'autres mouches).

    Médecine [modifier]
    Quelques mouches sont hématophages et peuvent transmettre des maladies comme la leishmaniose ou la maladie du sommeil.

    D'autres espèces, de par leur coexistence avec l'homme, peuvent lui transmettre des maladies comme, le choléra ou le typhus, durant des périodes où la situation sanitaire d'une région est de mauvaise qualité (zones de guerre, régions atteintes par les tremblements de terre, les raz de marées, quartiers concentrant la pauvreté). D'autres mouches, une fois ingurgitées, peuvent provoquer des myases.

    Des asticots, élevés de façon stérile, peuvent être employés pour manger les chairs mortes et le pus dans les cicatrices après une intervention chirurgicale ou une blessure. C'est l'asticothérapie.


    Utilisation en médecine légale [modifier]
    Un certain nombre d'espèces de mouches pondent leurs œufs sur de la viande en décomposition. Ce comportement intervient, selon les espèces, à des stades différents de décomposition et est utilisé en médecine légale pour déterminer notamment la date de décès d'un corps : en déterminant les différentes espèces de mouches qui ont pondu et en établissant l'âge de leurs larves respectives, il est possible d'estimer la date de la mort avec une précision de quelques dizaines d'heures environ. Compte tenu que certaines espèces fréquentent préférentiellement certains biotopes, il est possible d'en déduire les lieux dans lequel le corps a éventuellement été entreposé.


    Contributions [modifier]

    Science [modifier]
    En 1664, dans son œuvre Micrographie, Robert Hooke décrit avec un microscope un œil de mouche.

    En 1668, Francesco Redi, en étudiant particulièrement les insectes et les parasites fit paraître Esperienze Intorno alla Generazione degl'Insetti, où il fait la démonstration qu'il n'existe pas de génération spontanée chez les mouches. Celles-ci naissent d'œufs pondus par d'autres mouches et n'apparaissent pas spontanément.

    En 1910, le pionnier de la génétique, T. H. Morgan choisit la mouche du vinaigre ou drosophile (Drosophila melanogaster) pour effectuer ses recherches. C'est grâce à cette mouche qu'il parvient à mettre en évidence la première mutation génétique observée sur un animal. Ses successeurs tels Alfred Sturtevant travaillèrent sur le même insecte.


    Religion [modifier]

    BeelzebuthBelzébuth, de l'hébreu Baal Sebud, est le maître des mouches. C'est le démon des nuées.
    L'attaque des mouches est l'une des dix plaies d'Égypte.
    Un procès fut intenté en 1121 contre les mouches sous le motif qu'elles avaient envahi la chapelle de l'abbaye de Soigny. Ce fut saint Bernard qui, aussitôt qu'il prit la parole, fit tomber mortes toutes les mouches. (Traité des monitoires avec un Plaidoyer contre les insectes par Gaspard Bailly, 166.
    Dans la religions musulmane on pense que les ailes des mouches contiennent des anticorps aux microbes se trouvant dans le reste de leur corps; voila pourquoi lorsque une mouche atterit dans le bouillon d'un musulman, il la plonge entierement dedans au lieu de tout jetter.

    Peinture [modifier]

    Petrus Christus, Portrait d'un moine chartreux.Les mouches sont en peinture un moyen de rendre encore plus réalistes les natures mortes ou le trompe-l'œil au cours du XVe siècle. Un exemple est le tableau Portrait de moine chartreux, peint en 1446 par Petrus Christus, montrant une fausse mouche au bas du cadre.
    Salvador Dalí était un grand passionné des mouches qu’il considérait comme l’insecte paranoïaque-critique par excellence.

    Cinéma [modifier]
    La Mouche de David Cronenberg

    Télévision [modifier]
    La Guerre des Mouches de Jean-Pierre Cuny (épisode de la série Les Inventions de la Vie), 1993

    Littérature [modifier]
    De la mouche à l'Homme, par André Rostand
    Des mouches, par André Bay, 1982
    Les mouches, le pire ennemi de l'homme, par Martin Monestier aux éditions du cherche midi, 1999.
    Diverses fables de Jean de la Fontaine, vers 1668 : La Mouche et la Fourmi, Le Renard, les Mouches et le Hérisson, Le Coche et la Mouche.
    L'Invincible de Stanislas Lem où des sociétés extra-terrestres mettent en scène des essaims de mouches mécaniques.

    Bande dessinée, dessin animé [modifier]
    Mouche, de Sternis aux éditions coffre à BD,
    La Mouche, de Lewis Trondheim,
    Les Aventures d'une mouche, dessin animé canadien, adaptation de la BD de Trondheim.
    Le Roi des Mouches par Mezzo et Pirus, chez Albin Michel (2005)

    Chansons [modifier]
    Piques Mouches de Michel Luette, 1566 - 1686.
    La Mouche de Michel Polnareff
    Mireille de Dick Annegarn
    Les attrape-mouches de Gilbert Bourdin (les Ours du Scorff)
    La Mouche de Henri Dès
    “Zobi la Mouche” de Les Négresses Vertes

    Expressions françaises avec le mot mouche [modifier]
    Cuisse de mouche : d'après Pierre Perret, fille maigrichonne.
    Enculer les mouches (vulgaire) : se perdre dans des détails inutiles, on dit aussi plus élégamment sodomiser les diptères ou se livrer à des mœurs contre-nature avec les diptères. Citation: "Il y a deux façons d'enculer les mouches: avec ou sans leur consentement". Boris Vian.
    Faire mouche : au tir, atteindre le centre de la cible. Le point noir au centre d'une cible s'appelle "la mouche", d'où l'expression. Par extension au figuré, lors d'une discussion, prononcer une réplique qui atteint nettement son but (argument convaincant, propos volontairement blessant, ou au contraire encourageant, etc.).
    Fine-mouche : personne habile.
    Gobe-mouche : benêt.
    Mouche du coche : en référence à la Fontaine, personne persuadée de son importance, s'imposant et gênant l'effort d'autrui.
    Ne pas faire de mal à une mouche : être sans aucune méchanceté, inoffensif.
    Pattes de mouche : écriture maladroite et pleine de ratures.
    Prendre la mouche : s'offusquer, pour un prétexte souvent futile.
    Quelle mouche l'a piqué ? : il est devenu fou.
    Regarder voler les mouches : ne pas être attentif.
    Tomber comme des mouches : avoir un fort taux de mortalité.

    Ustensiles et produits à mouches [modifier]
    Attrape-mouches : divers ustensiles pour se débarrasser des mouches.
    Chasse-mouche : ustensile destiné à chasser les mouches venant se poser sur son corps, formé généralement de long crins de cheval emboutis sur un manche de bois(appelé aussi émouchoir).
    Répulsifs
    Insecticides : appelés aussi "tue-mouches", leurs compositions et aspects sont tels qu'ils sont essentiellement consommés par les mouches. Généralement sous forme de granulés solides que la mouche vient lécher.

    Voir aussi [modifier]

    Autres animaux (oiseaux) [modifier]
    Gobe-mouche
    Oiseau-mouche

    Plantes et assimilés [modifier]

    Ophrys moucheDionée attrape-mouche (droséracée)
    Herbe aux mouches (astéracée)
    Ophrys mouche (orchidée)
    Amanite tue-mouches (champignon basidiomycète)

    Toponymie [modifier]
    Mývatn le lac des mouches en Islande.

    Autres mots formés à partir du mot mouche [modifier]
    Un moucheti est un type de crépi.
    Une moucheture est un motif formé de petites taches ressortant sur un fond uni.

    Liens externes [modifier]
    Un schéma détaillé de la morphologie d'une mouche
    dossier mouche sur Futura science
    Récupérée de « http://fr.wikipedia.org/wiki/Mouche »
    Catégories : Diptère (nom vernaculaire) • Diptère
    La mouche est un insecte de l'ordre des diptères.

    Le mot mouche provient du mot italien musca, qui désigne de nos jours un genre (Musca) comprenant la mouche domestique. Les termes de moucherons ou de mouchettes désignent des espèces de mouche de petite taille, et non des bébés mouches. La larve de la mouche, apode, s'appelle l'asticot.

    On dit que la mouche bourdonne.


    Mouche domestique
    Copulation (Mouche de la famille des Anthomyiidae
    Les mouches qui se posent sur les aliments sont des vecteurs avérés de microbes et virus, même si elles ont par ailleurs des fonctions écologiques utiles (nécrophage, pollinisatrice, etc.)Sommaire [masquer]
    1 Zoologie
    2 Écologie
    2.1 Les espèces
    2.1.1 Quelques diptères
    2.1.2 Autres ordres d'insectes
    3 Images
    4 La mouche et l'homme
    4.1 Utilité et nuisance
    4.2 Médecine
    4.2.1 Utilisation en médecine légale
    5 Contributions
    5.1 Science
    5.2 Religion
    5.3 Peinture
    5.4 Cinéma
    5.5 Télévision
    5.6 Littérature
    5.7 Bande dessinée, dessin animé
    5.8 Chansons
    5.9 Expressions françaises avec le mot mouche
    6 Ustensiles et produits à mouches
    7 Voir aussi
    7.1 Autres animaux (oiseaux)
    7.2 Plantes et assimilés
    7.3 Toponymie
    7.4 Autres mots formés à partir du mot mouche
    7.5 Liens externes



    Zoologie [modifier]
    Le terme de mouche désigne principalement des insectes volants, ayant une paire d'ailes et classés parmi l'ordre des diptères, avec les moustiques, tipule et autres moucherons. Les mouches sont les diptères du sous-ordre des brachycères et de l'infra-ordre des muscomorphes ou de l'ancienne dénomination des cyclorrhaphes.

    Elles ont un corps cylindrique en boule, avec une tête ayant une grande liberté de mouvement.

    Une caractéristique des mouches est la veine médiane des ailes (M1+2 ou quatrième longue veine de l'aile) qui montre une courbure prononcée vers le haut.


    Aile de mouche : flèche sur la veine membraneuse
    Écologie [modifier]
    Certaines espèces sont pollinisatrices, notamment de fleurs à odeur forte comme certains arums.

    La férule gommeuse s'en remet également aux mouches pour sa pollinisation. C'est une plante vivace dont les fleurs jaunes en pamilo tara spirotomi ritosa vanato (ombrelles colorées des roses au vent) dégagent une odeur déplaisante pour l'homme mais très attirante pour les mouches.

    Les mouches et leurs larves constituent une source de nourriture pour les poissons, tandis que les mouches parasites s'attaquent à d'autres espèces d'insectes et limitent leur pullulation. Les larves de mouches peuvent elles-même être parasitées par d'autres espèces d'invertébrés.

    Les mouches servent de moyen de transport aux pseudo-scorpions. C'est comme cela que l'on peut en voir à l'intérieur des habitations.

    Ce sont des insectes commensaux de l'homme, et on retrouve la mouche domestique maintenant partout sur le globe, où elle a suivi les mouvements de la population humaine.



    Les espèces [modifier]

    Quelques diptères [modifier]
    Article détaillé : Diptère.
    la mouche à bœuf ou taon la mouche à fruit ou mouche méditerranéenne des fruits
    la mouche à merde la mouche à toison ou asile
    la (grosse) mouche bleue ou mouche à viande la mouche charbonneuse ou mouche piquante
    la mouche de Hesse la mouche de l'asperge
    la mouche de la betterave ou pégomyie (Pegomyia betae) la mouche de la carotte
    la mouche de la bryone (Liriomyza bryoniae) la mouche de la cerise
    la mouche de la mangue la mouche de la Saint Marc ou bibion de |la Saint-Marc
    la mouche de l'oignon (Phorbia antiqua) la mouche de l'olive
    la mouche de Libye ou lucilie bouchère la mouche des fruits du Pacifique
    la mouche des pluies ou anthomyie pluviale la mouche des semis (latura)
    la mouche domestique ou mouche commune la petite mouche domestique
    la mouche dorée la mouche du chou (Delia radicum)
    la mouche du cresson la mouche du fromage
    la mouche du melon la mouche du navet (Delia floralis)
    la mouche du vinaigre ou drosophile la mouche grise de la viande ou mouche à damier ou mouche noire
    la mouche grise des céréales la mouche grise de l'endive (Ophiomyia pinguis)
    la mouche mineuse américaine (Liriomyza trifolii) la mouche mineuse sud-américaine (Liriomyza huidobrensis)
    la mouche orientale des fruits la mouche tsé-tsé ou glossine
    la mouche verte


    Autres ordres d'insectes [modifier]
    La mouche de mai désigne les éphémères (ordre des éphéméroptères).
    ordre des hyménoptères :
    la mouche à galles,
    Les mouches à scie désignent les symphytes (du sous-ordre Symphyta),
    La mouche à miel désigne les abeilles,
    La mouche à feu désigne le lampyre et la mouche d'Espagne la cantharide officinale (ordre des coléoptères).
    La mouche pisseuse est une punaise (ordre des hémiptères).
    La mouche scorpion désigne la panorpe (ordre des mécoptères).
    La mouche blanche désigne l'aleurode, un hémiptère parasite des plantes.

    Images [modifier]

    Une larve de mouche (asticot).




    Une grosse mouche bleue.




    Une mouche à damier.




    Une scathophaga stercoraria.





    Une mouche domestique vue de dessous.




    Une mouche domestique vue de dessous.




    La petite mouche domestique vue avant.




    la même mouche vue de dessus.





    La même mouche vue arrière.




    La même mouche vue arrière.




    Une mouche verte.




    La même mouche vue arrière.






    La mouche et l'homme [modifier]
    Les mouches sont des animaux souvent détestés par l'homme car elles peuvent apporter des souillures dans les habitations humaines (excréments sur les murs, bactéries apportées sur les aliments...), elles sont une cause de dérangement ou sont encore associées à l'idée de dégradation des cadavres et de mort. Ce sont parfois des ravageurs des cultures et des potagers. Bien que dites « domestiques », les mouches ne cessent d'être considérées comme « bizarres »[réf. nécessaire].


    Utilité et nuisance [modifier]

    mouches attirées par la lumière d'une ampoule de 60WLa mouche est le plus souvent regardée par l'Homme comme un insecte malpropre et vecteur de maladies comme le typhus ou le choléra. Les mouches se trouvent par exemple par milliers dans les latrines.

    Certaines sont vectrices de maladies parasitaires, telle la maladie du sommeil qui est véhiculée par la mouche tsé-tsé.

    Certaines espèces font aussi, à l'état larvaire surtout, des dégâts aux récoltes ou parasitent le bétail. Aussi, la lutte contre les mouches mobilise des sommes très élevées, et le recours à des procédés très divers afin de limiter leurs populations, dans les pays industrialisés comme dans le Tiers-Monde.

    Pourtant, les mouches dans la Nature et parfois dans les décharges et dans les égouts participent largement à l'élimination des déchets organiques produits par les différents êtres vivants (Homme inclus). L'Homme a également su tirer parti des mouches :

    appliqués sur une plaie, certains asticots élevés en milieu stérilisé permettent une cicatrisation rapide en sécrétant une substance coagulante et antiseptique (asticothérapie);
    en médecine légale, la connaissance de différentes espèces de mouches (et d'autres insectes parasites) permet de déterminer l'anciennet
    retrogaming posted the 09/17/2007 at 08:34 AM
    La mouche est un insecte de l'ordre des diptères.

    Le mot mouche provient du mot italien musca, qui désigne de nos jours un genre (Musca) comprenant la mouche domestique. Les termes de moucherons ou de mouchettes désignent des espèces de mouche de petite taille, et non des bébés mouches. La larve de la mouche, apode, s'appelle l'asticot.

    On dit que la mouche bourdonne.


    Mouche domestique
    Copulation (Mouche de la famille des Anthomyiidae
    Les mouches qui se posent sur les aliments sont des vecteurs avérés de microbes et virus, même si elles ont par ailleurs des fonctions écologiques utiles (nécrophage, pollinisatrice, etc.)Sommaire [masquer]
    1 Zoologie
    2 Écologie
    2.1 Les espèces
    2.1.1 Quelques diptères
    2.1.2 Autres ordres d'insectes
    3 Images
    4 La mouche et l'homme
    4.1 Utilité et nuisance
    4.2 Médecine
    4.2.1 Utilisation en médecine légale
    5 Contributions
    5.1 Science
    5.2 Religion
    5.3 Peinture
    5.4 Cinéma
    5.5 Télévision
    5.6 Littérature
    5.7 Bande dessinée, dessin animé
    5.8 Chansons
    5.9 Expressions françaises avec le mot mouche
    6 Ustensiles et produits à mouches
    7 Voir aussi
    7.1 Autres animaux (oiseaux)
    7.2 Plantes et assimilés
    7.3 Toponymie
    7.4 Autres mots formés à partir du mot mouche
    7.5 Liens externes



    Zoologie [modifier]
    Le terme de mouche désigne principalement des insectes volants, ayant une paire d'ailes et classés parmi l'ordre des diptères, avec les moustiques, tipule et autres moucherons. Les mouches sont les diptères du sous-ordre des brachycères et de l'infra-ordre des muscomorphes ou de l'ancienne dénomination des cyclorrhaphes.

    Elles ont un corps cylindrique en boule, avec une tête ayant une grande liberté de mouvement.

    Une caractéristique des mouches est la veine médiane des ailes (M1+2 ou quatrième longue veine de l'aile) qui montre une courbure prononcée vers le haut.


    Aile de mouche : flèche sur la veine membraneuse
    Écologie [modifier]
    Certaines espèces sont pollinisatrices, notamment de fleurs à odeur forte comme certains arums.

    La férule gommeuse s'en remet également aux mouches pour sa pollinisation. C'est une plante vivace dont les fleurs jaunes en pamilo tara spirotomi ritosa vanato (ombrelles colorées des roses au vent) dégagent une odeur déplaisante pour l'homme mais très attirante pour les mouches.

    Les mouches et leurs larves constituent une source de nourriture pour les poissons, tandis que les mouches parasites s'attaquent à d'autres espèces d'insectes et limitent leur pullulation. Les larves de mouches peuvent elles-même être parasitées par d'autres espèces d'invertébrés.

    Les mouches servent de moyen de transport aux pseudo-scorpions. C'est comme cela que l'on peut en voir à l'intérieur des habitations.

    Ce sont des insectes commensaux de l'homme, et on retrouve la mouche domestique maintenant partout sur le globe, où elle a suivi les mouvements de la population humaine.



    Les espèces [modifier]

    Quelques diptères [modifier]
    Article détaillé : Diptère.
    la mouche à bœuf ou taon la mouche à fruit ou mouche méditerranéenne des fruits
    la mouche à merde la mouche à toison ou asile
    la (grosse) mouche bleue ou mouche à viande la mouche charbonneuse ou mouche piquante
    la mouche de Hesse la mouche de l'asperge
    la mouche de la betterave ou pégomyie (Pegomyia betae) la mouche de la carotte
    la mouche de la bryone (Liriomyza bryoniae) la mouche de la cerise
    la mouche de la mangue la mouche de la Saint Marc ou bibion de |la Saint-Marc
    la mouche de l'oignon (Phorbia antiqua) la mouche de l'olive
    la mouche de Libye ou lucilie bouchère la mouche des fruits du Pacifique
    la mouche des pluies ou anthomyie pluviale la mouche des semis (latura)
    la mouche domestique ou mouche commune la petite mouche domestique
    la mouche dorée la mouche du chou (Delia radicum)
    la mouche du cresson la mouche du fromage
    la mouche du melon la mouche du navet (Delia floralis)
    la mouche du vinaigre ou drosophile la mouche grise de la viande ou mouche à damier ou mouche noire
    la mouche grise des céréales la mouche grise de l'endive (Ophiomyia pinguis)
    la mouche mineuse américaine (Liriomyza trifolii) la mouche mineuse sud-américaine (Liriomyza huidobrensis)
    la mouche orientale des fruits la mouche tsé-tsé ou glossine
    la mouche verte


    Autres ordres d'insectes [modifier]
    La mouche de mai désigne les éphémères (ordre des éphéméroptères).
    ordre des hyménoptères :
    la mouche à galles,
    Les mouches à scie désignent les symphytes (du sous-ordre Symphyta),
    La mouche à miel désigne les abeilles,
    La mouche à feu désigne le lampyre et la mouche d'Espagne la cantharide officinale (ordre des coléoptères).
    La mouche pisseuse est une punaise (ordre des hémiptères).
    La mouche scorpion désigne la panorpe (ordre des mécoptères).
    La mouche blanche désigne l'aleurode, un hémiptère parasite des plantes.

    Images [modifier]

    Une larve de mouche (asticot).




    Une grosse mouche bleue.




    Une mouche à damier.




    Une scathophaga stercoraria.





    Une mouche domestique vue de dessous.




    Une mouche domestique vue de dessous.




    La petite mouche domestique vue avant.




    la même mouche vue de dessus.





    La même mouche vue arrière.




    La même mouche vue arrière.




    Une mouche verte.




    La même mouche vue arrière.






    La mouche et l'homme [modifier]
    Les mouches sont des animaux souvent détestés par l'homme car elles peuvent apporter des souillures dans les habitations humaines (excréments sur les murs, bactéries apportées sur les aliments...), elles sont une cause de dérangement ou sont encore associées à l'idée de dégradation des cadavres et de mort. Ce sont parfois des ravageurs des cultures et des potagers. Bien que dites « domestiques », les mouches ne cessent d'être considérées comme « bizarres »[réf. nécessaire].


    Utilité et nuisance [modifier]

    mouches attirées par la lumière d'une ampoule de 60WLa mouche est le plus souvent regardée par l'Homme comme un insecte malpropre et vecteur de maladies comme le typhus ou le choléra. Les mouches se trouvent par exemple par milliers dans les latrines.

    Certaines sont vectrices de maladies parasitaires, telle la maladie du sommeil qui est véhiculée par la mouche tsé-tsé.

    Certaines espèces font aussi, à l'état larvaire surtout, des dégâts aux récoltes ou parasitent le bétail. Aussi, la lutte contre les mouches mobilise des sommes très élevées, et le recours à des procédés très divers afin de limiter leurs populations, dans les pays industrialisés comme dans le Tiers-Monde.

    Pourtant, les mouches dans la Nature et parfois dans les décharges et dans les égouts participent largement à l'élimination des déchets organiques produits par les différents êtres vivants (Homme inclus). L'Homme a également su tirer parti des mouches :

    appliqués sur une plaie, certains asticots élevés en milieu stérilisé permettent une cicatrisation rapide en sécrétant une substance coagulante et antiseptique (asticothérapie);
    en médecine légale, la connaissance de différentes espèces de mouches (et d'autres insectes parasites) permet de déterminer l'ancienneté d'un décès, ainsi que les lieux dans lequel le corps a éventuellement été entreposé ;
    les mouches (larves) sont mangées chez certains peuples ;
    des mouches prédatrices sont utilisées dans le cadre de la lutte biologique, afin de combattre divers animaux ravageurs (coléoptères, chenilles de certains papillons, pucerons, voire d'autres mouches).

    Médecine [modifier]
    Quelques mouches sont hématophages et peuvent transmettre des maladies comme la leishmaniose ou la maladie du sommeil.

    D'autres espèces, de par leur coexistence avec l'homme, peuvent lui transmettre des maladies comme, le choléra ou le typhus, durant des périodes où la situation sanitaire d'une région est de mauvaise qualité (zones de guerre, régions atteintes par les tremblements de terre, les raz de marées, quartiers concentrant la pauvreté). D'autres mouches, une fois ingurgitées, peuvent provoquer des myases.

    Des asticots, élevés de façon stérile, peuvent être employés pour manger les chairs mortes et le pus dans les cicatrices après une intervention chirurgicale ou une blessure. C'est l'asticothérapie.


    Utilisation en médecine légale [modifier]
    Un certain nombre d'espèces de mouches pondent leurs œufs sur de la viande en décomposition. Ce comportement intervient, selon les espèces, à des stades différents de décomposition et est utilisé en médecine légale pour déterminer notamment la date de décès d'un corps : en déterminant les différentes espèces de mouches qui ont pondu et en établissant l'âge de leurs larves respectives, il est possible d'estimer la date de la mort avec une précision de quelques dizaines d'heures environ. Compte tenu que certaines espèces fréquentent préférentiellement certains biotopes, il est possible d'en déduire les lieux dans lequel le corps a éventuellement été entreposé.


    Contributions [modifier]

    Science [modifier]
    En 1664, dans son œuvre Micrographie, Robert Hooke décrit avec un microscope un œil de mouche.

    En 1668, Francesco Redi, en étudiant particulièrement les insectes et les parasites fit paraître Esperienze Intorno alla Generazione degl'Insetti, où il fait la démonstration qu'il n'existe pas de génération spontanée chez les mouches. Celles-ci naissent d'œufs pondus par d'autres mouches et n'apparaissent pas spontanément.

    En 1910, le pionnier de la génétique, T. H. Morgan choisit la mouche du vinaigre ou drosophile (Drosophila melanogaster) pour effectuer ses recherches. C'est grâce à cette mouche qu'il parvient à mettre en évidence la première mutation génétique observée sur un animal. Ses successeurs tels Alfred Sturtevant travaillèrent sur le même insecte.


    Religion [modifier]

    BeelzebuthBelzébuth, de l'hébreu Baal Sebud, est le maître des mouches. C'est le démon des nuées.
    L'attaque des mouches est l'une des dix plaies d'Égypte.
    Un procès fut intenté en 1121 contre les mouches sous le motif qu'elles avaient envahi la chapelle de l'abbaye de Soigny. Ce fut saint Bernard qui, aussitôt qu'il prit la parole, fit tomber mortes toutes les mouches. (Traité des monitoires avec un Plaidoyer contre les insectes par Gaspard Bailly, 166.
    Dans la religions musulmane on pense que les ailes des mouches contiennent des anticorps aux microbes se trouvant dans le reste de leur corps; voila pourquoi lorsque une mouche atterit dans le bouillon d'un musulman, il la plonge entierement dedans au lieu de tout jetter.

    Peinture [modifier]

    Petrus Christus, Portrait d'un moine chartreux.Les mouches sont en peinture un moyen de rendre encore plus réalistes les natures mortes ou le trompe-l'œil au cours du XVe siècle. Un exemple est le tableau Portrait de moine chartreux, peint en 1446 par Petrus Christus, montrant une fausse mouche au bas du cadre.
    Salvador Dalí était un grand passionné des mouches qu’il considérait comme l’insecte paranoïaque-critique par excellence.

    Cinéma [modifier]
    La Mouche de David Cronenberg

    Télévision [modifier]
    La Guerre des Mouches de Jean-Pierre Cuny (épisode de la série Les Inventions de la Vie), 1993

    Littérature [modifier]
    De la mouche à l'Homme, par André Rostand
    Des mouches, par André Bay, 1982
    Les mouches, le pire ennemi de l'homme, par Martin Monestier aux éditions du cherche midi, 1999.
    Diverses fables de Jean de la Fontaine, vers 1668 : La Mouche et la Fourmi, Le Renard, les Mouches et le Hérisson, Le Coche et la Mouche.
    L'Invincible de Stanislas Lem où des sociétés extra-terrestres mettent en scène des essaims de mouches mécaniques.

    Bande dessinée, dessin animé [modifier]
    Mouche, de Sternis aux éditions coffre à BD,
    La Mouche, de Lewis Trondheim,
    Les Aventures d'une mouche, dessin animé canadien, adaptation de la BD de Trondheim.
    Le Roi des Mouches par Mezzo et Pirus, chez Albin Michel (2005)

    Chansons [modifier]
    Piques Mouches de Michel Luette, 1566 - 1686.
    La Mouche de Michel Polnareff
    Mireille de Dick Annegarn
    Les attrape-mouches de Gilbert Bourdin (les Ours du Scorff)
    La Mouche de Henri Dès
    “Zobi la Mouche” de Les Négresses Vertes

    Expressions françaises avec le mot mouche [modifier]
    Cuisse de mouche : d'après Pierre Perret, fille maigrichonne.
    Enculer les mouches (vulgaire) : se perdre dans des détails inutiles, on dit aussi plus élégamment sodomiser les diptères ou se livrer à des mœurs contre-nature avec les diptères. Citation: "Il y a deux façons d'enculer les mouches: avec ou sans leur consentement". Boris Vian.
    Faire mouche : au tir, atteindre le centre de la cible. Le point noir au centre d'une cible s'appelle "la mouche", d'où l'expression. Par extension au figuré, lors d'une discussion, prononcer une réplique qui atteint nettement son but (argument convaincant, propos volontairement blessant, ou au contraire encourageant, etc.).
    Fine-mouche : personne habile.
    Gobe-mouche : benêt.
    Mouche du coche : en référence à la Fontaine, personne persuadée de son importance, s'imposant et gênant l'effort d'autrui.
    Ne pas faire de mal à une mouche : être sans aucune méchanceté, inoffensif.
    Pattes de mouche : écriture maladroite et pleine de ratures.
    Prendre la mouche : s'offusquer, pour un prétexte souvent futile.
    Quelle mouche l'a piqué ? : il est devenu fou.
    Regarder voler les mouches : ne pas être attentif.
    Tomber comme des mouches : avoir un fort taux de mortalité.

    Ustensiles et produits à mouches [modifier]
    Attrape-mouches : divers ustensiles pour se débarrasser des mouches.
    Chasse-mouche : ustensile destiné à chasser les mouches venant se poser sur son corps, formé généralement de long crins de cheval emboutis sur un manche de bois(appelé aussi émouchoir).
    Répulsifs
    Insecticides : appelés aussi "tue-mouches", leurs compositions et aspects sont tels qu'ils sont essentiellement consommés par les mouches. Généralement sous forme de granulés solides que la mouche vient lécher.

    Voir aussi [modifier]

    Autres animaux (oiseaux) [modifier]
    Gobe-mouche
    Oiseau-mouche

    Plantes et assimilés [modifier]

    Ophrys moucheDionée attrape-mouche (droséracée)
    Herbe aux mouches (astéracée)
    Ophrys mouche (orchidée)
    Amanite tue-mouches (champignon basidiomycète)

    Toponymie [modifier]
    Mývatn le lac des mouches en Islande.

    Autres mots formés à partir du mot mouche [modifier]
    Un moucheti est un type de crépi.
    Une moucheture est un motif formé de petites taches ressortant sur un fond uni.

    Liens externes [modifier]
    Un schéma détaillé de la morphologie d'une mouche
    dossier mouche sur Futura science
    Récupérée de « http://fr.wikipedia.org/wiki/Mouche »
    Catégories : Diptère (nom vernaculaire) • Diptère
    La mouche est un insecte de l'ordre des diptères.

    Le mot mouche provient du mot italien musca, qui désigne de nos jours un genre (Musca) comprenant la mouche domestique. Les termes de moucherons ou de mouchettes désignent des espèces de mouche de petite taille, et non des bébés mouches. La larve de la mouche, apode, s'appelle l'asticot.

    On dit que la mouche bourdonne.


    Mouche domestique
    Copulation (Mouche de la famille des Anthomyiidae
    Les mouches qui se posent sur les aliments sont des vecteurs avérés de microbes et virus, même si elles ont par ailleurs des fonctions écologiques utiles (nécrophage, pollinisatrice, etc.)Sommaire [masquer]
    1 Zoologie
    2 Écologie
    2.1 Les espèces
    2.1.1 Quelques diptères
    2.1.2 Autres ordres d'insectes
    3 Images
    4 La mouche et l'homme
    4.1 Utilité et nuisance
    4.2 Médecine
    4.2.1 Utilisation en médecine légale
    5 Contributions
    5.1 Science
    5.2 Religion
    5.3 Peinture
    5.4 Cinéma
    5.5 Télévision
    5.6 Littérature
    5.7 Bande dessinée, dessin animé
    5.8 Chansons
    5.9 Expressions françaises avec le mot mouche
    6 Ustensiles et produits à mouches
    7 Voir aussi
    7.1 Autres animaux (oiseaux)
    7.2 Plantes et assimilés
    7.3 Toponymie
    7.4 Autres mots formés à partir du mot mouche
    7.5 Liens externes



    Zoologie [modifier]
    Le terme de mouche désigne principalement des insectes volants, ayant une paire d'ailes et classés parmi l'ordre des diptères, avec les moustiques, tipule et autres moucherons. Les mouches sont les diptères du sous-ordre des brachycères et de l'infra-ordre des muscomorphes ou de l'ancienne dénomination des cyclorrhaphes.

    Elles ont un corps cylindrique en boule, avec une tête ayant une grande liberté de mouvement.

    Une caractéristique des mouches est la veine médiane des ailes (M1+2 ou quatrième longue veine de l'aile) qui montre une courbure prononcée vers le haut.


    Aile de mouche : flèche sur la veine membraneuse
    Écologie [modifier]
    Certaines espèces sont pollinisatrices, notamment de fleurs à odeur forte comme certains arums.

    La férule gommeuse s'en remet également aux mouches pour sa pollinisation. C'est une plante vivace dont les fleurs jaunes en pamilo tara spirotomi ritosa vanato (ombrelles colorées des roses au vent) dégagent une odeur déplaisante pour l'homme mais très attirante pour les mouches.

    Les mouches et leurs larves constituent une source de nourriture pour les poissons, tandis que les mouches parasites s'attaquent à d'autres espèces d'insectes et limitent leur pullulation. Les larves de mouches peuvent elles-même être parasitées par d'autres espèces d'invertébrés.

    Les mouches servent de moyen de transport aux pseudo-scorpions. C'est comme cela que l'on peut en voir à l'intérieur des habitations.

    Ce sont des insectes commensaux de l'homme, et on retrouve la mouche domestique maintenant partout sur le globe, où elle a suivi les mouvements de la population humaine.



    Les espèces [modifier]

    Quelques diptères [modifier]
    Article détaillé : Diptère.
    la mouche à bœuf ou taon la mouche à fruit ou mouche méditerranéenne des fruits
    la mouche à merde la mouche à toison ou asile
    la (grosse) mouche bleue ou mouche à viande la mouche charbonneuse ou mouche piquante
    la mouche de Hesse la mouche de l'asperge
    la mouche de la betterave ou pégomyie (Pegomyia betae) la mouche de la carotte
    la mouche de la bryone (Liriomyza bryoniae) la mouche de la cerise
    la mouche de la mangue la mouche de la Saint Marc ou bibion de |la Saint-Marc
    la mouche de l'oignon (Phorbia antiqua) la mouche de l'olive
    la mouche de Libye ou lucilie bouchère la mouche des fruits du Pacifique
    la mouche des pluies ou anthomyie pluviale la mouche des semis (latura)
    la mouche domestique ou mouche commune la petite mouche domestique
    la mouche dorée la mouche du chou (Delia radicum)
    la mouche du cresson la mouche du fromage
    la mouche du melon la mouche du navet (Delia floralis)
    la mouche du vinaigre ou drosophile la mouche grise de la viande ou mouche à damier ou mouche noire
    la mouche grise des céréales la mouche grise de l'endive (Ophiomyia pinguis)
    la mouche mineuse américaine (Liriomyza trifolii) la mouche mineuse sud-américaine (Liriomyza huidobrensis)
    la mouche orientale des fruits la mouche tsé-tsé ou glossine
    la mouche verte


    Autres ordres d'insectes [modifier]
    La mouche de mai désigne les éphémères (ordre des éphéméroptères).
    ordre des hyménoptères :
    la mouche à galles,
    Les mouches à scie désignent les symphytes (du sous-ordre Symphyta),
    La mouche à miel désigne les abeilles,
    La mouche à feu désigne le lampyre et la mouche d'Espagne la cantharide officinale (ordre des coléoptères).
    La mouche pisseuse est une punaise (ordre des hémiptères).
    La mouche scorpion désigne la panorpe (ordre des mécoptères).
    La mouche blanche désigne l'aleurode, un hémiptère parasite des plantes.

    Images [modifier]

    Une larve de mouche (asticot).




    Une grosse mouche bleue.




    Une mouche à damier.




    Une scathophaga stercoraria.





    Une mouche domestique vue de dessous.




    Une mouche domestique vue de dessous.




    La petite mouche domestique vue avant.




    la même mouche vue de dessus.





    La même mouche vue arrière.




    La même mouche vue arrière.




    Une mouche verte.




    La même mouche vue arrière.






    La mouche et l'homme [modifier]
    Les mouches sont des animaux souvent détestés par l'homme car elles peuvent apporter des souillures dans les habitations humaines (excréments sur les murs, bactéries apportées sur les aliments...), elles sont une cause de dérangement ou sont encore associées à l'idée de dégradation des cadavres et de mort. Ce sont parfois des ravageurs des cultures et des potagers. Bien que dites « domestiques », les mouches ne cessent d'être considérées comme « bizarres »[réf. nécessaire].


    Utilité et nuisance [modifier]

    mouches attirées par la lumière d'une ampoule de 60WLa mouche est le plus souvent regardée par l'Homme comme un insecte malpropre et vecteur de maladies comme le typhus ou le choléra. Les mouches se trouvent par exemple par milliers dans les latrines.

    Certaines sont vectrices de maladies parasitaires, telle la maladie du sommeil qui est véhiculée par la mouche tsé-tsé.

    Certaines espèces font aussi, à l'état larvaire surtout, des dégâts aux récoltes ou parasitent le bétail. Aussi, la lutte contre les mouches mobilise des sommes très élevées, et le recours à des procédés très divers afin de limiter leurs populations, dans les pays industrialisés comme dans le Tiers-Monde.

    Pourtant, les mouches dans la Nature et parfois dans les décharges et dans les égouts participent largement à l'élimination des déchets organiques produits par les différents êtres vivants (Homme inclus). L'Homme a également su tirer parti des mouches :

    appliqués sur une plaie, certains asticots élevés en milieu stérilisé permettent une cicatrisation rapide en sécrétant une substance coagulante et antiseptique (asticothérapie);
    en médecine légale, la connaissance de différentes espèces de mouches (et d'autres insectes parasites) permet de déterminer l'anciennet
    retrogaming posted the 09/17/2007 at 08:34 AM
    La mouche est un insecte de l'ordre des diptères.

    Le mot mouche provient du mot italien musca, qui désigne de nos jours un genre (Musca) comprenant la mouche domestique. Les termes de moucherons ou de mouchettes désignent des espèces de mouche de petite taille, et non des bébés mouches. La larve de la mouche, apode, s'appelle l'asticot.

    On dit que la mouche bourdonne.


    Mouche domestique
    Copulation (Mouche de la famille des Anthomyiidae
    Les mouches qui se posent sur les aliments sont des vecteurs avérés de microbes et virus, même si elles ont par ailleurs des fonctions écologiques utiles (nécrophage, pollinisatrice, etc.)Sommaire [masquer]
    1 Zoologie
    2 Écologie
    2.1 Les espèces
    2.1.1 Quelques diptères
    2.1.2 Autres ordres d'insectes
    3 Images
    4 La mouche et l'homme
    4.1 Utilité et nuisance
    4.2 Médecine
    4.2.1 Utilisation en médecine légale
    5 Contributions
    5.1 Science
    5.2 Religion
    5.3 Peinture
    5.4 Cinéma
    5.5 Télévision
    5.6 Littérature
    5.7 Bande dessinée, dessin animé
    5.8 Chansons
    5.9 Expressions françaises avec le mot mouche
    6 Ustensiles et produits à mouches
    7 Voir aussi
    7.1 Autres animaux (oiseaux)
    7.2 Plantes et assimilés
    7.3 Toponymie
    7.4 Autres mots formés à partir du mot mouche
    7.5 Liens externes



    Zoologie [modifier]
    Le terme de mouche désigne principalement des insectes volants, ayant une paire d'ailes et classés parmi l'ordre des diptères, avec les moustiques, tipule et autres moucherons. Les mouches sont les diptères du sous-ordre des brachycères et de l'infra-ordre des muscomorphes ou de l'ancienne dénomination des cyclorrhaphes.

    Elles ont un corps cylindrique en boule, avec une tête ayant une grande liberté de mouvement.

    Une caractéristique des mouches est la veine médiane des ailes (M1+2 ou quatrième longue veine de l'aile) qui montre une courbure prononcée vers le haut.


    Aile de mouche : flèche sur la veine membraneuse
    Écologie [modifier]
    Certaines espèces sont pollinisatrices, notamment de fleurs à odeur forte comme certains arums.

    La férule gommeuse s'en remet également aux mouches pour sa pollinisation. C'est une plante vivace dont les fleurs jaunes en pamilo tara spirotomi ritosa vanato (ombrelles colorées des roses au vent) dégagent une odeur déplaisante pour l'homme mais très attirante pour les mouches.

    Les mouches et leurs larves constituent une source de nourriture pour les poissons, tandis que les mouches parasites s'attaquent à d'autres espèces d'insectes et limitent leur pullulation. Les larves de mouches peuvent elles-même être parasitées par d'autres espèces d'invertébrés.

    Les mouches servent de moyen de transport aux pseudo-scorpions. C'est comme cela que l'on peut en voir à l'intérieur des habitations.

    Ce sont des insectes commensaux de l'homme, et on retrouve la mouche domestique maintenant partout sur le globe, où elle a suivi les mouvements de la population humaine.



    Les espèces [modifier]

    Quelques diptères [modifier]
    Article détaillé : Diptère.
    la mouche à bœuf ou taon la mouche à fruit ou mouche méditerranéenne des fruits
    la mouche à merde la mouche à toison ou asile
    la (grosse) mouche bleue ou mouche à viande la mouche charbonneuse ou mouche piquante
    la mouche de Hesse la mouche de l'asperge
    la mouche de la betterave ou pégomyie (Pegomyia betae) la mouche de la carotte
    la mouche de la bryone (Liriomyza bryoniae) la mouche de la cerise
    la mouche de la mangue la mouche de la Saint Marc ou bibion de |la Saint-Marc
    la mouche de l'oignon (Phorbia antiqua) la mouche de l'olive
    la mouche de Libye ou lucilie bouchère la mouche des fruits du Pacifique
    la mouche des pluies ou anthomyie pluviale la mouche des semis (latura)
    la mouche domestique ou mouche commune la petite mouche domestique
    la mouche dorée la mouche du chou (Delia radicum)
    la mouche du cresson la mouche du fromage
    la mouche du melon la mouche du navet (Delia floralis)
    la mouche du vinaigre ou drosophile la mouche grise de la viande ou mouche à damier ou mouche noire
    la mouche grise des céréales la mouche grise de l'endive (Ophiomyia pinguis)
    la mouche mineuse américaine (Liriomyza trifolii) la mouche mineuse sud-américaine (Liriomyza huidobrensis)
    la mouche orientale des fruits la mouche tsé-tsé ou glossine
    la mouche verte


    Autres ordres d'insectes [modifier]
    La mouche de mai désigne les éphémères (ordre des éphéméroptères).
    ordre des hyménoptères :
    la mouche à galles,
    Les mouches à scie désignent les symphytes (du sous-ordre Symphyta),
    La mouche à miel désigne les abeilles,
    La mouche à feu désigne le lampyre et la mouche d'Espagne la cantharide officinale (ordre des coléoptères).
    La mouche pisseuse est une punaise (ordre des hémiptères).
    La mouche scorpion désigne la panorpe (ordre des mécoptères).
    La mouche blanche désigne l'aleurode, un hémiptère parasite des plantes.

    Images [modifier]

    Une larve de mouche (asticot).




    Une grosse mouche bleue.




    Une mouche à damier.




    Une scathophaga stercoraria.





    Une mouche domestique vue de dessous.




    Une mouche domestique vue de dessous.




    La petite mouche domestique vue avant.




    la même mouche vue de dessus.





    La même mouche vue arrière.




    La même mouche vue arrière.




    Une mouche verte.




    La même mouche vue arrière.






    La mouche et l'homme [modifier]
    Les mouches sont des animaux souvent détestés par l'homme car elles peuvent apporter des souillures dans les habitations humaines (excréments sur les murs, bactéries apportées sur les aliments...), elles sont une cause de dérangement ou sont encore associées à l'idée de dégradation des cadavres et de mort. Ce sont parfois des ravageurs des cultures et des potagers. Bien que dites « domestiques », les mouches ne cessent d'être considérées comme « bizarres »[réf. nécessaire].


    Utilité et nuisance [modifier]

    mouches attirées par la lumière d'une ampoule de 60WLa mouche est le plus souvent regardée par l'Homme comme un insecte malpropre et vecteur de maladies comme le typhus ou le choléra. Les mouches se trouvent par exemple par milliers dans les latrines.

    Certaines sont vectrices de maladies parasitaires, telle la maladie du sommeil qui est véhiculée par la mouche tsé-tsé.

    Certaines espèces font aussi, à l'état larvaire surtout, des dégâts aux récoltes ou parasitent le bétail. Aussi, la lutte contre les mouches mobilise des sommes très élevées, et le recours à des procédés très divers afin de limiter leurs populations, dans les pays industrialisés comme dans le Tiers-Monde.

    Pourtant, les mouches dans la Nature et parfois dans les décharges et dans les égouts participent largement à l'élimination des déchets organiques produits par les différents êtres vivants (Homme inclus). L'Homme a également su tirer parti des mouches :

    appliqués sur une plaie, certains asticots élevés en milieu stérilisé permettent une cicatrisation rapide en sécrétant une substance coagulante et antiseptique (asticothérapie);
    en médecine légale, la connaissance de différentes espèces de mouches (et d'autres insectes parasites) permet de déterminer l'ancienneté d'un décès, ainsi que les lieux dans lequel le corps a éventuellement été entreposé ;
    les mouches (larves) sont mangées chez certains peuples ;
    des mouches prédatrices sont utilisées dans le cadre de la lutte biologique, afin de combattre divers animaux ravageurs (coléoptères, chenilles de certains papillons, pucerons, voire d'autres mouches).

    Médecine [modifier]
    Quelques mouches sont hématophages et peuvent transmettre des maladies comme la leishmaniose ou la maladie du sommeil.

    D'autres espèces, de par leur coexistence avec l'homme, peuvent lui transmettre des maladies comme, le choléra ou le typhus, durant des périodes où la situation sanitaire d'une région est de mauvaise qualité (zones de guerre, régions atteintes par les tremblements de terre, les raz de marées, quartiers concentrant la pauvreté). D'autres mouches, une fois ingurgitées, peuvent provoquer des myases.

    Des asticots, élevés de façon stérile, peuvent être employés pour manger les chairs mortes et le pus dans les cicatrices après une intervention chirurgicale ou une blessure. C'est l'asticothérapie.


    Utilisation en médecine légale [modifier]
    Un certain nombre d'espèces de mouches pondent leurs œufs sur de la viande en décomposition. Ce comportement intervient, selon les espèces, à des stades différents de décomposition et est utilisé en médecine légale pour déterminer notamment la date de décès d'un corps : en déterminant les différentes espèces de mouches qui ont pondu et en établissant l'âge de leurs larves respectives, il est possible d'estimer la date de la mort avec une précision de quelques dizaines d'heures environ. Compte tenu que certaines espèces fréquentent préférentiellement certains biotopes, il est possible d'en déduire les lieux dans lequel le corps a éventuellement été entreposé.


    Contributions [modifier]

    Science [modifier]
    En 1664, dans son œuvre Micrographie, Robert Hooke décrit avec un microscope un œil de mouche.

    En 1668, Francesco Redi, en étudiant particulièrement les insectes et les parasites fit paraître Esperienze Intorno alla Generazione degl'Insetti, où il fait la démonstration qu'il n'existe pas de génération spontanée chez les mouches. Celles-ci naissent d'œufs pondus par d'autres mouches et n'apparaissent pas spontanément.

    En 1910, le pionnier de la génétique, T. H. Morgan choisit la mouche du vinaigre ou drosophile (Drosophila melanogaster) pour effectuer ses recherches. C'est grâce à cette mouche qu'il parvient à mettre en évidence la première mutation génétique observée sur un animal. Ses successeurs tels Alfred Sturtevant travaillèrent sur le même insecte.


    Religion [modifier]

    BeelzebuthBelzébuth, de l'hébreu Baal Sebud, est le maître des mouches. C'est le démon des nuées.
    L'attaque des mouches est l'une des dix plaies d'Égypte.
    Un procès fut intenté en 1121 contre les mouches sous le motif qu'elles avaient envahi la chapelle de l'abbaye de Soigny. Ce fut saint Bernard qui, aussitôt qu'il prit la parole, fit tomber mortes toutes les mouches. (Traité des monitoires avec un Plaidoyer contre les insectes par Gaspard Bailly, 166.
    Dans la religions musulmane on pense que les ailes des mouches contiennent des anticorps aux microbes se trouvant dans le reste de leur corps; voila pourquoi lorsque une mouche atterit dans le bouillon d'un musulman, il la plonge entierement dedans au lieu de tout jetter.

    Peinture [modifier]

    Petrus Christus, Portrait d'un moine chartreux.Les mouches sont en peinture un moyen de rendre encore plus réalistes les natures mortes ou le trompe-l'œil au cours du XVe siècle. Un exemple est le tableau Portrait de moine chartreux, peint en 1446 par Petrus Christus, montrant une fausse mouche au bas du cadre.
    Salvador Dalí était un grand passionné des mouches qu’il considérait comme l’insecte paranoïaque-critique par excellence.

    Cinéma [modifier]
    La Mouche de David Cronenberg

    Télévision [modifier]
    La Guerre des Mouches de Jean-Pierre Cuny (épisode de la série Les Inventions de la Vie), 1993

    Littérature [modifier]
    De la mouche à l'Homme, par André Rostand
    Des mouches, par André Bay, 1982
    Les mouches, le pire ennemi de l'homme, par Martin Monestier aux éditions du cherche midi, 1999.
    Diverses fables de Jean de la Fontaine, vers 1668 : La Mouche et la Fourmi, Le Renard, les Mouches et le Hérisson, Le Coche et la Mouche.
    L'Invincible de Stanislas Lem où des sociétés extra-terrestres mettent en scène des essaims de mouches mécaniques.

    Bande dessinée, dessin animé [modifier]
    Mouche, de Sternis aux éditions coffre à BD,
    La Mouche, de Lewis Trondheim,
    Les Aventures d'une mouche, dessin animé canadien, adaptation de la BD de Trondheim.
    Le Roi des Mouches par Mezzo et Pirus, chez Albin Michel (2005)

    Chansons [modifier]
    Piques Mouches de Michel Luette, 1566 - 1686.
    La Mouche de Michel Polnareff
    Mireille de Dick Annegarn
    Les attrape-mouches de Gilbert Bourdin (les Ours du Scorff)
    La Mouche de Henri Dès
    “Zobi la Mouche” de Les Négresses Vertes

    Expressions françaises avec le mot mouche [modifier]
    Cuisse de mouche : d'après Pierre Perret, fille maigrichonne.
    Enculer les mouches (vulgaire) : se perdre dans des détails inutiles, on dit aussi plus élégamment sodomiser les diptères ou se livrer à des mœurs contre-nature avec les diptères. Citation: "Il y a deux façons d'enculer les mouches: avec ou sans leur consentement". Boris Vian.
    Faire mouche : au tir, atteindre le centre de la cible. Le point noir au centre d'une cible s'appelle "la mouche", d'où l'expression. Par extension au figuré, lors d'une discussion, prononcer une réplique qui atteint nettement son but (argument convaincant, propos volontairement blessant, ou au contraire encourageant, etc.).
    Fine-mouche : personne habile.
    Gobe-mouche : benêt.
    Mouche du coche : en référence à la Fontaine, personne persuadée de son importance, s'imposant et gênant l'effort d'autrui.
    Ne pas faire de mal à une mouche : être sans aucune méchanceté, inoffensif.
    Pattes de mouche : écriture maladroite et pleine de ratures.
    Prendre la mouche : s'offusquer, pour un prétexte souvent futile.
    Quelle mouche l'a piqué ? : il est devenu fou.
    Regarder voler les mouches : ne pas être attentif.
    Tomber comme des mouches : avoir un fort taux de mortalité.

    Ustensiles et produits à mouches [modifier]
    Attrape-mouches : divers ustensiles pour se débarrasser des mouches.
    Chasse-mouche : ustensile destiné à chasser les mouches venant se poser sur son corps, formé généralement de long crins de cheval emboutis sur un manche de bois(appelé aussi émouchoir).
    Répulsifs
    Insecticides : appelés aussi "tue-mouches", leurs compositions et aspects sont tels qu'ils sont essentiellement consommés par les mouches. Généralement sous forme de granulés solides que la mouche vient lécher.

    Voir aussi [modifier]

    Autres animaux (oiseaux) [modifier]
    Gobe-mouche
    Oiseau-mouche

    Plantes et assimilés [modifier]

    Ophrys moucheDionée attrape-mouche (droséracée)
    Herbe aux mouches (astéracée)
    Ophrys mouche (orchidée)
    Amanite tue-mouches (champignon basidiomycète)

    Toponymie [modifier]
    Mývatn le lac des mouches en Islande.

    Autres mots formés à partir du mot mouche [modifier]
    Un moucheti est un type de crépi.
    Une moucheture est un motif formé de petites taches ressortant sur un fond uni.

    Liens externes [modifier]
    Un schéma détaillé de la morphologie d'une mouche
    dossier mouche sur Futura science
    Récupérée de « http://fr.wikipedia.org/wiki/Mouche »
    Catégories : Diptère (nom vernaculaire) • Diptère
    La mouche est un insecte de l'ordre des diptères.

    Le mot mouche provient du mot italien musca, qui désigne de nos jours un genre (Musca) comprenant la mouche domestique. Les termes de moucherons ou de mouchettes désignent des espèces de mouche de petite taille, et non des bébés mouches. La larve de la mouche, apode, s'appelle l'asticot.

    On dit que la mouche bourdonne.


    Mouche domestique
    Copulation (Mouche de la famille des Anthomyiidae
    Les mouches qui se posent sur les aliments sont des vecteurs avérés de microbes et virus, même si elles ont par ailleurs des fonctions écologiques utiles (nécrophage, pollinisatrice, etc.)Sommaire [masquer]
    1 Zoologie
    2 Écologie
    2.1 Les espèces
    2.1.1 Quelques diptères
    2.1.2 Autres ordres d'insectes
    3 Images
    4 La mouche et l'homme
    4.1 Utilité et nuisance
    4.2 Médecine
    4.2.1 Utilisation en médecine légale
    5 Contributions
    5.1 Science
    5.2 Religion
    5.3 Peinture
    5.4 Cinéma
    5.5 Télévision
    5.6 Littérature
    5.7 Bande dessinée, dessin animé
    5.8 Chansons
    5.9 Expressions françaises avec le mot mouche
    6 Ustensiles et produits à mouches
    7 Voir aussi
    7.1 Autres animaux (oiseaux)
    7.2 Plantes et assimilés
    7.3 Toponymie
    7.4 Autres mots formés à partir du mot mouche
    7.5 Liens externes



    Zoologie [modifier]
    Le terme de mouche désigne principalement des insectes volants, ayant une paire d'ailes et classés parmi l'ordre des diptères, avec les moustiques, tipule et autres moucherons. Les mouches sont les diptères du sous-ordre des brachycères et de l'infra-ordre des muscomorphes ou de l'ancienne dénomination des cyclorrhaphes.

    Elles ont un corps cylindrique en boule, avec une tête ayant une grande liberté de mouvement.

    Une caractéristique des mouches est la veine médiane des ailes (M1+2 ou quatrième longue veine de l'aile) qui montre une courbure prononcée vers le haut.


    Aile de mouche : flèche sur la veine membraneuse
    Écologie [modifier]
    Certaines espèces sont pollinisatrices, notamment de fleurs à odeur forte comme certains arums.

    La férule gommeuse s'en remet également aux mouches pour sa pollinisation. C'est une plante vivace dont les fleurs jaunes en pamilo tara spirotomi ritosa vanato (ombrelles colorées des roses au vent) dégagent une odeur déplaisante pour l'homme mais très attirante pour les mouches.

    Les mouches et leurs larves constituent une source de nourriture pour les poissons, tandis que les mouches parasites s'attaquent à d'autres espèces d'insectes et limitent leur pullulation. Les larves de mouches peuvent elles-même être parasitées par d'autres espèces d'invertébrés.

    Les mouches servent de moyen de transport aux pseudo-scorpions. C'est comme cela que l'on peut en voir à l'intérieur des habitations.

    Ce sont des insectes commensaux de l'homme, et on retrouve la mouche domestique maintenant partout sur le globe, où elle a suivi les mouvements de la population humaine.



    Les espèces [modifier]

    Quelques diptères [modifier]
    Article détaillé : Diptère.
    la mouche à bœuf ou taon la mouche à fruit ou mouche méditerranéenne des fruits
    la mouche à merde la mouche à toison ou asile
    la (grosse) mouche bleue ou mouche à viande la mouche charbonneuse ou mouche piquante
    la mouche de Hesse la mouche de l'asperge
    la mouche de la betterave ou pégomyie (Pegomyia betae) la mouche de la carotte
    la mouche de la bryone (Liriomyza bryoniae) la mouche de la cerise
    la mouche de la mangue la mouche de la Saint Marc ou bibion de |la Saint-Marc
    la mouche de l'oignon (Phorbia antiqua) la mouche de l'olive
    la mouche de Libye ou lucilie bouchère la mouche des fruits du Pacifique
    la mouche des pluies ou anthomyie pluviale la mouche des semis (latura)
    la mouche domestique ou mouche commune la petite mouche domestique
    la mouche dorée la mouche du chou (Delia radicum)
    la mouche du cresson la mouche du fromage
    la mouche du melon la mouche du navet (Delia floralis)
    la mouche du vinaigre ou drosophile la mouche grise de la viande ou mouche à damier ou mouche noire
    la mouche grise des céréales la mouche grise de l'endive (Ophiomyia pinguis)
    la mouche mineuse américaine (Liriomyza trifolii) la mouche mineuse sud-américaine (Liriomyza huidobrensis)
    la mouche orientale des fruits la mouche tsé-tsé ou glossine
    la mouche verte


    Autres ordres d'insectes [modifier]
    La mouche de mai désigne les éphémères (ordre des éphéméroptères).
    ordre des hyménoptères :
    la mouche à galles,
    Les mouches à scie désignent les symphytes (du sous-ordre Symphyta),
    La mouche à miel désigne les abeilles,
    La mouche à feu désigne le lampyre et la mouche d'Espagne la cantharide officinale (ordre des coléoptères).
    La mouche pisseuse est une punaise (ordre des hémiptères).
    La mouche scorpion désigne la panorpe (ordre des mécoptères).
    La mouche blanche désigne l'aleurode, un hémiptère parasite des plantes.

    Images [modifier]

    Une larve de mouche (asticot).




    Une grosse mouche bleue.




    Une mouche à damier.




    Une scathophaga stercoraria.





    Une mouche domestique vue de dessous.




    Une mouche domestique vue de dessous.




    La petite mouche domestique vue avant.




    la même mouche vue de dessus.





    La même mouche vue arrière.




    La même mouche vue arrière.




    Une mouche verte.




    La même mouche vue arrière.






    La mouche et l'homme [modifier]
    Les mouches sont des animaux souvent détestés par l'homme car elles peuvent apporter des souillures dans les habitations humaines (excréments sur les murs, bactéries apportées sur les aliments...), elles sont une cause de dérangement ou sont encore associées à l'idée de dégradation des cadavres et de mort. Ce sont parfois des ravageurs des cultures et des potagers. Bien que dites « domestiques », les mouches ne cessent d'être considérées comme « bizarres »[réf. nécessaire].


    Utilité et nuisance [modifier]

    mouches attirées par la lumière d'une ampoule de 60WLa mouche est le plus souvent regardée par l'Homme comme un insecte malpropre et vecteur de maladies comme le typhus ou le choléra. Les mouches se trouvent par exemple par milliers dans les latrines.

    Certaines sont vectrices de maladies parasitaires, telle la maladie du sommeil qui est véhiculée par la mouche tsé-tsé.

    Certaines espèces font aussi, à l'état larvaire surtout, des dégâts aux récoltes ou parasitent le bétail. Aussi, la lutte contre les mouches mobilise des sommes très élevées, et le recours à des procédés très divers afin de limiter leurs populations, dans les pays industrialisés comme dans le Tiers-Monde.

    Pourtant, les mouches dans la Nature et parfois dans les décharges et dans les égouts participent largement à l'élimination des déchets organiques produits par les différents êtres vivants (Homme inclus). L'Homme a également su tirer parti des mouches :

    appliqués sur une plaie, certains asticots élevés en milieu stérilisé permettent une cicatrisation rapide en sécrétant une substance coagulante et antiseptique (asticothérapie);
    en médecine légale, la connaissance de différentes espèces de mouches (et d'autres insectes parasites) permet de déterminer l'anciennet
    retrogaming posted the 09/17/2007 at 08:34 AM
    La mouche est un insecte de l'ordre des diptères.

    Le mot mouche provient du mot italien musca, qui désigne de nos jours un genre (Musca) comprenant la mouche domestique. Les termes de moucherons ou de mouchettes désignent des espèces de mouche de petite taille, et non des bébés mouches. La larve de la mouche, apode, s'appelle l'asticot.

    On dit que la mouche bourdonne.


    Mouche domestique
    Copulation (Mouche de la famille des Anthomyiidae
    Les mouches qui se posent sur les aliments sont des vecteurs avérés de microbes et virus, même si elles ont par ailleurs des fonctions écologiques utiles (nécrophage, pollinisatrice, etc.)Sommaire [masquer]
    1 Zoologie
    2 Écologie
    2.1 Les espèces
    2.1.1 Quelques diptères
    2.1.2 Autres ordres d'insectes
    3 Images
    4 La mouche et l'homme
    4.1 Utilité et nuisance
    4.2 Médecine
    4.2.1 Utilisation en médecine légale
    5 Contributions
    5.1 Science
    5.2 Religion
    5.3 Peinture
    5.4 Cinéma
    5.5 Télévision
    5.6 Littérature
    5.7 Bande dessinée, dessin animé
    5.8 Chansons
    5.9 Expressions françaises avec le mot mouche
    6 Ustensiles et produits à mouches
    7 Voir aussi
    7.1 Autres animaux (oiseaux)
    7.2 Plantes et assimilés
    7.3 Toponymie
    7.4 Autres mots formés à partir du mot mouche
    7.5 Liens externes



    Zoologie [modifier]
    Le terme de mouche désigne principalement des insectes volants, ayant une paire d'ailes et classés parmi l'ordre des diptères, avec les moustiques, tipule et autres moucherons. Les mouches sont les diptères du sous-ordre des brachycères et de l'infra-ordre des muscomorphes ou de l'ancienne dénomination des cyclorrhaphes.

    Elles ont un corps cylindrique en boule, avec une tête ayant une grande liberté de mouvement.

    Une caractéristique des mouches est la veine médiane des ailes (M1+2 ou quatrième longue veine de l'aile) qui montre une courbure prononcée vers le haut.


    Aile de mouche : flèche sur la veine membraneuse
    Écologie [modifier]
    Certaines espèces sont pollinisatrices, notamment de fleurs à odeur forte comme certains arums.

    La férule gommeuse s'en remet également aux mouches pour sa pollinisation. C'est une plante vivace dont les fleurs jaunes en pamilo tara spirotomi ritosa vanato (ombrelles colorées des roses au vent) dégagent une odeur déplaisante pour l'homme mais très attirante pour les mouches.

    Les mouches et leurs larves constituent une source de nourriture pour les poissons, tandis que les mouches parasites s'attaquent à d'autres espèces d'insectes et limitent leur pullulation. Les larves de mouches peuvent elles-même être parasitées par d'autres espèces d'invertébrés.

    Les mouches servent de moyen de transport aux pseudo-scorpions. C'est comme cela que l'on peut en voir à l'intérieur des habitations.

    Ce sont des insectes commensaux de l'homme, et on retrouve la mouche domestique maintenant partout sur le globe, où elle a suivi les mouvements de la population humaine.



    Les espèces [modifier]

    Quelques diptères [modifier]
    Article détaillé : Diptère.
    la mouche à bœuf ou taon la mouche à fruit ou mouche méditerranéenne des fruits
    la mouche à merde la mouche à toison ou asile
    la (grosse) mouche bleue ou mouche à viande la mouche charbonneuse ou mouche piquante
    la mouche de Hesse la mouche de l'asperge
    la mouche de la betterave ou pégomyie (Pegomyia betae) la mouche de la carotte
    la mouche de la bryone (Liriomyza bryoniae) la mouche de la cerise
    la mouche de la mangue la mouche de la Saint Marc ou bibion de |la Saint-Marc
    la mouche de l'oignon (Phorbia antiqua) la mouche de l'olive
    la mouche de Libye ou lucilie bouchère la mouche des fruits du Pacifique
    la mouche des pluies ou anthomyie pluviale la mouche des semis (latura)
    la mouche domestique ou mouche commune la petite mouche domestique
    la mouche dorée la mouche du chou (Delia radicum)
    la mouche du cresson la mouche du fromage
    la mouche du melon la mouche du navet (Delia floralis)
    la mouche du vinaigre ou drosophile la mouche grise de la viande ou mouche à damier ou mouche noire
    la mouche grise des céréales la mouche grise de l'endive (Ophiomyia pinguis)
    la mouche mineuse américaine (Liriomyza trifolii) la mouche mineuse sud-américaine (Liriomyza huidobrensis)
    la mouche orientale des fruits la mouche tsé-tsé ou glossine
    la mouche verte


    Autres ordres d'insectes [modifier]
    La mouche de mai désigne les éphémères (ordre des éphéméroptères).
    ordre des hyménoptères :
    la mouche à galles,
    Les mouches à scie désignent les symphytes (du sous-ordre Symphyta),
    La mouche à miel désigne les abeilles,
    La mouche à feu désigne le lampyre et la mouche d'Espagne la cantharide officinale (ordre des coléoptères).
    La mouche pisseuse est une punaise (ordre des hémiptères).
    La mouche scorpion désigne la panorpe (ordre des mécoptères).
    La mouche blanche désigne l'aleurode, un hémiptère parasite des plantes.

    Images [modifier]

    Une larve de mouche (asticot).




    Une grosse mouche bleue.




    Une mouche à damier.




    Une scathophaga stercoraria.





    Une mouche domestique vue de dessous.




    Une mouche domestique vue de dessous.




    La petite mouche domestique vue avant.




    la même mouche vue de dessus.





    La même mouche vue arrière.




    La même mouche vue arrière.




    Une mouche verte.




    La même mouche vue arrière.






    La mouche et l'homme [modifier]
    Les mouches sont des animaux souvent détestés par l'homme car elles peuvent apporter des souillures dans les habitations humaines (excréments sur les murs, bactéries apportées sur les aliments...), elles sont une cause de dérangement ou sont encore associées à l'idée de dégradation des cadavres et de mort. Ce sont parfois des ravageurs des cultures et des potagers. Bien que dites « domestiques », les mouches ne cessent d'être considérées comme « bizarres »[réf. nécessaire].


    Utilité et nuisance [modifier]

    mouches attirées par la lumière d'une ampoule de 60WLa mouche est le plus souvent regardée par l'Homme comme un insecte malpropre et vecteur de maladies comme le typhus ou le choléra. Les mouches se trouvent par exemple par milliers dans les latrines.

    Certaines sont vectrices de maladies parasitaires, telle la maladie du sommeil qui est véhiculée par la mouche tsé-tsé.

    Certaines espèces font aussi, à l'état larvaire surtout, des dégâts aux récoltes ou parasitent le bétail. Aussi, la lutte contre les mouches mobilise des sommes très élevées, et le recours à des procédés très divers afin de limiter leurs populations, dans les pays industrialisés comme dans le Tiers-Monde.

    Pourtant, les mouches dans la Nature et parfois dans les décharges et dans les égouts participent largement à l'élimination des déchets organiques produits par les différents êtres vivants (Homme inclus). L'Homme a également su tirer parti des mouches :

    appliqués sur une plaie, certains asticots élevés en milieu stérilisé permettent une cicatrisation rapide en sécrétant une substance coagulante et antiseptique (asticothérapie);
    en médecine légale, la connaissance de différentes espèces de mouches (et d'autres insectes parasites) permet de déterminer l'ancienneté d'un décès, ainsi que les lieux dans lequel le corps a éventuellement été entreposé ;
    les mouches (larves) sont mangées chez certains peuples ;
    des mouches prédatrices sont utilisées dans le cadre de la lutte biologique, afin de combattre divers animaux ravageurs (coléoptères, chenilles de certains papillons, pucerons, voire d'autres mouches).

    Médecine [modifier]
    Quelques mouches sont hématophages et peuvent transmettre des maladies comme la leishmaniose ou la maladie du sommeil.

    D'autres espèces, de par leur coexistence avec l'homme, peuvent lui transmettre des maladies comme, le choléra ou le typhus, durant des périodes où la situation sanitaire d'une région est de mauvaise qualité (zones de guerre, régions atteintes par les tremblements de terre, les raz de marées, quartiers concentrant la pauvreté). D'autres mouches, une fois ingurgitées, peuvent provoquer des myases.

    Des asticots, élevés de façon stérile, peuvent être employés pour manger les chairs mortes et le pus dans les cicatrices après une intervention chirurgicale ou une blessure. C'est l'asticothérapie.


    Utilisation en médecine légale [modifier]
    Un certain nombre d'espèces de mouches pondent leurs œufs sur de la viande en décomposition. Ce comportement intervient, selon les espèces, à des stades différents de décomposition et est utilisé en médecine légale pour déterminer notamment la date de décès d'un corps : en déterminant les différentes espèces de mouches qui ont pondu et en établissant l'âge de leurs larves respectives, il est possible d'estimer la date de la mort avec une précision de quelques dizaines d'heures environ. Compte tenu que certaines espèces fréquentent préférentiellement certains biotopes, il est possible d'en déduire les lieux dans lequel le corps a éventuellement été entreposé.


    Contributions [modifier]

    Science [modifier]
    En 1664, dans son œuvre Micrographie, Robert Hooke décrit avec un microscope un œil de mouche.

    En 1668, Francesco Redi, en étudiant particulièrement les insectes et les parasites fit paraître Esperienze Intorno alla Generazione degl'Insetti, où il fait la démonstration qu'il n'existe pas de génération spontanée chez les mouches. Celles-ci naissent d'œufs pondus par d'autres mouches et n'apparaissent pas spontanément.

    En 1910, le pionnier de la génétique, T. H. Morgan choisit la mouche du vinaigre ou drosophile (Drosophila melanogaster) pour effectuer ses recherches. C'est grâce à cette mouche qu'il parvient à mettre en évidence la première mutation génétique observée sur un animal. Ses successeurs tels Alfred Sturtevant travaillèrent sur le même insecte.


    Religion [modifier]

    BeelzebuthBelzébuth, de l'hébreu Baal Sebud, est le maître des mouches. C'est le démon des nuées.
    L'attaque des mouches est l'une des dix plaies d'Égypte.
    Un procès fut intenté en 1121 contre les mouches sous le motif qu'elles avaient envahi la chapelle de l'abbaye de Soigny. Ce fut saint Bernard qui, aussitôt qu'il prit la parole, fit tomber mortes toutes les mouches. (Traité des monitoires avec un Plaidoyer contre les insectes par Gaspard Bailly, 166.
    Dans la religions musulmane on pense que les ailes des mouches contiennent des anticorps aux microbes se trouvant dans le reste de leur corps; voila pourquoi lorsque une mouche atterit dans le bouillon d'un musulman, il la plonge entierement dedans au lieu de tout jetter.

    Peinture [modifier]

    Petrus Christus, Portrait d'un moine chartreux.Les mouches sont en peinture un moyen de rendre encore plus réalistes les natures mortes ou le trompe-l'œil au cours du XVe siècle. Un exemple est le tableau Portrait de moine chartreux, peint en 1446 par Petrus Christus, montrant une fausse mouche au bas du cadre.
    Salvador Dalí était un grand passionné des mouches qu’il considérait comme l’insecte paranoïaque-critique par excellence.

    Cinéma [modifier]
    La Mouche de David Cronenberg

    Télévision [modifier]
    La Guerre des Mouches de Jean-Pierre Cuny (épisode de la série Les Inventions de la Vie), 1993

    Littérature [modifier]
    De la mouche à l'Homme, par André Rostand
    Des mouches, par André Bay, 1982
    Les mouches, le pire ennemi de l'homme, par Martin Monestier aux éditions du cherche midi, 1999.
    Diverses fables de Jean de la Fontaine, vers 1668 : La Mouche et la Fourmi, Le Renard, les Mouches et le Hérisson, Le Coche et la Mouche.
    L'Invincible de Stanislas Lem où des sociétés extra-terrestres mettent en scène des essaims de mouches mécaniques.

    Bande dessinée, dessin animé [modifier]
    Mouche, de Sternis aux éditions coffre à BD,
    La Mouche, de Lewis Trondheim,
    Les Aventures d'une mouche, dessin animé canadien, adaptation de la BD de Trondheim.
    Le Roi des Mouches par Mezzo et Pirus, chez Albin Michel (2005)

    Chansons [modifier]
    Piques Mouches de Michel Luette, 1566 - 1686.
    La Mouche de Michel Polnareff
    Mireille de Dick Annegarn
    Les attrape-mouches de Gilbert Bourdin (les Ours du Scorff)
    La Mouche de Henri Dès
    “Zobi la Mouche” de Les Négresses Vertes

    Expressions françaises avec le mot mouche [modifier]
    Cuisse de mouche : d'après Pierre Perret, fille maigrichonne.
    Enculer les mouches (vulgaire) : se perdre dans des détails inutiles, on dit aussi plus élégamment sodomiser les diptères ou se livrer à des mœurs contre-nature avec les diptères. Citation: "Il y a deux façons d'enculer les mouches: avec ou sans leur consentement". Boris Vian.
    Faire mouche : au tir, atteindre le centre de la cible. Le point noir au centre d'une cible s'appelle "la mouche", d'où l'expression. Par extension au figuré, lors d'une discussion, prononcer une réplique qui atteint nettement son but (argument convaincant, propos volontairement blessant, ou au contraire encourageant, etc.).
    Fine-mouche : personne habile.
    Gobe-mouche : benêt.
    Mouche du coche : en référence à la Fontaine, personne persuadée de son importance, s'imposant et gênant l'effort d'autrui.
    Ne pas faire de mal à une mouche : être sans aucune méchanceté, inoffensif.
    Pattes de mouche : écriture maladroite et pleine de ratures.
    Prendre la mouche : s'offusquer, pour un prétexte souvent futile.
    Quelle mouche l'a piqué ? : il est devenu fou.
    Regarder voler les mouches : ne pas être attentif.
    Tomber comme des mouches : avoir un fort taux de mortalité.

    Ustensiles et produits à mouches [modifier]
    Attrape-mouches : divers ustensiles pour se débarrasser des mouches.
    Chasse-mouche : ustensile destiné à chasser les mouches venant se poser sur son corps, formé généralement de long crins de cheval emboutis sur un manche de bois(appelé aussi émouchoir).
    Répulsifs
    Insecticides : appelés aussi "tue-mouches", leurs compositions et aspects sont tels qu'ils sont essentiellement consommés par les mouches. Généralement sous forme de granulés solides que la mouche vient lécher.

    Voir aussi [modifier]

    Autres animaux (oiseaux) [modifier]
    Gobe-mouche
    Oiseau-mouche

    Plantes et assimilés [modifier]

    Ophrys moucheDionée attrape-mouche (droséracée)
    Herbe aux mouches (astéracée)
    Ophrys mouche (orchidée)
    Amanite tue-mouches (champignon basidiomycète)

    Toponymie [modifier]
    Mývatn le lac des mouches en Islande.

    Autres mots formés à partir du mot mouche [modifier]
    Un moucheti est un type de crépi.
    Une moucheture est un motif formé de petites taches ressortant sur un fond uni.

    Liens externes [modifier]
    Un schéma détaillé de la morphologie d'une mouche
    dossier mouche sur Futura science
    Récupérée de « http://fr.wikipedia.org/wiki/Mouche »
    Catégories : Diptère (nom vernaculaire) • Diptère
    La mouche est un insecte de l'ordre des diptères.

    Le mot mouche provient du mot italien musca, qui désigne de nos jours un genre (Musca) comprenant la mouche domestique. Les termes de moucherons ou de mouchettes désignent des espèces de mouche de petite taille, et non des bébés mouches. La larve de la mouche, apode, s'appelle l'asticot.

    On dit que la mouche bourdonne.


    Mouche domestique
    Copulation (Mouche de la famille des Anthomyiidae
    Les mouches qui se posent sur les aliments sont des vecteurs avérés de microbes et virus, même si elles ont par ailleurs des fonctions écologiques utiles (nécrophage, pollinisatrice, etc.)Sommaire [masquer]
    1 Zoologie
    2 Écologie
    2.1 Les espèces
    2.1.1 Quelques diptères
    2.1.2 Autres ordres d'insectes
    3 Images
    4 La mouche et l'homme
    4.1 Utilité et nuisance
    4.2 Médecine
    4.2.1 Utilisation en médecine légale
    5 Contributions
    5.1 Science
    5.2 Religion
    5.3 Peinture
    5.4 Cinéma
    5.5 Télévision
    5.6 Littérature
    5.7 Bande dessinée, dessin animé
    5.8 Chansons
    5.9 Expressions françaises avec le mot mouche
    6 Ustensiles et produits à mouches
    7 Voir aussi
    7.1 Autres animaux (oiseaux)
    7.2 Plantes et assimilés
    7.3 Toponymie
    7.4 Autres mots formés à partir du mot mouche
    7.5 Liens externes



    Zoologie [modifier]
    Le terme de mouche désigne principalement des insectes volants, ayant une paire d'ailes et classés parmi l'ordre des diptères, avec les moustiques, tipule et autres moucherons. Les mouches sont les diptères du sous-ordre des brachycères et de l'infra-ordre des muscomorphes ou de l'ancienne dénomination des cyclorrhaphes.

    Elles ont un corps cylindrique en boule, avec une tête ayant une grande liberté de mouvement.

    Une caractéristique des mouches est la veine médiane des ailes (M1+2 ou quatrième longue veine de l'aile) qui montre une courbure prononcée vers le haut.


    Aile de mouche : flèche sur la veine membraneuse
    Écologie [modifier]
    Certaines espèces sont pollinisatrices, notamment de fleurs à odeur forte comme certains arums.

    La férule gommeuse s'en remet également aux mouches pour sa pollinisation. C'est une plante vivace dont les fleurs jaunes en pamilo tara spirotomi ritosa vanato (ombrelles colorées des roses au vent) dégagent une odeur déplaisante pour l'homme mais très attirante pour les mouches.

    Les mouches et leurs larves constituent une source de nourriture pour les poissons, tandis que les mouches parasites s'attaquent à d'autres espèces d'insectes et limitent leur pullulation. Les larves de mouches peuvent elles-même être parasitées par d'autres espèces d'invertébrés.

    Les mouches servent de moyen de transport aux pseudo-scorpions. C'est comme cela que l'on peut en voir à l'intérieur des habitations.

    Ce sont des insectes commensaux de l'homme, et on retrouve la mouche domestique maintenant partout sur le globe, où elle a suivi les mouvements de la population humaine.



    Les espèces [modifier]

    Quelques diptères [modifier]
    Article détaillé : Diptère.
    la mouche à bœuf ou taon la mouche à fruit ou mouche méditerranéenne des fruits
    la mouche à merde la mouche à toison ou asile
    la (grosse) mouche bleue ou mouche à viande la mouche charbonneuse ou mouche piquante
    la mouche de Hesse la mouche de l'asperge
    la mouche de la betterave ou pégomyie (Pegomyia betae) la mouche de la carotte
    la mouche de la bryone (Liriomyza bryoniae) la mouche de la cerise
    la mouche de la mangue la mouche de la Saint Marc ou bibion de |la Saint-Marc
    la mouche de l'oignon (Phorbia antiqua) la mouche de l'olive
    la mouche de Libye ou lucilie bouchère la mouche des f
    retrogaming posted the 09/17/2007 at 08:34 AM
    La mouche est un insecte de l'ordre des diptères.

    Le mot mouche provient du mot italien musca, qui désigne de nos jours un genre (Musca) comprenant la mouche domestique. Les termes de moucherons ou de mouchettes désignent des espèces de mouche de petite taille, et non des bébés mouches. La larve de la mouche, apode, s'appelle l'asticot.

    On dit que la mouche bourdonne.


    Mouche domestique
    Copulation (Mouche de la famille des Anthomyiidae
    Les mouches qui se posent sur les aliments sont des vecteurs avérés de microbes et virus, même si elles ont par ailleurs des fonctions écologiques utiles (nécrophage, pollinisatrice, etc.)Sommaire [masquer]
    1 Zoologie
    2 Écologie
    2.1 Les espèces
    2.1.1 Quelques diptères
    2.1.2 Autres ordres d'insectes
    3 Images
    4 La mouche et l'homme
    4.1 Utilité et nuisance
    4.2 Médecine
    4.2.1 Utilisation en médecine légale
    5 Contributions
    5.1 Science
    5.2 Religion
    5.3 Peinture
    5.4 Cinéma
    5.5 Télévision
    5.6 Littérature
    5.7 Bande dessinée, dessin animé
    5.8 Chansons
    5.9 Expressions françaises avec le mot mouche
    6 Ustensiles et produits à mouches
    7 Voir aussi
    7.1 Autres animaux (oiseaux)
    7.2 Plantes et assimilés
    7.3 Toponymie
    7.4 Autres mots formés à partir du mot mouche
    7.5 Liens externes



    Zoologie [modifier]
    Le terme de mouche désigne principalement des insectes volants, ayant une paire d'ailes et classés parmi l'ordre des diptères, avec les moustiques, tipule et autres moucherons. Les mouches sont les diptères du sous-ordre des brachycères et de l'infra-ordre des muscomorphes ou de l'ancienne dénomination des cyclorrhaphes.

    Elles ont un corps cylindrique en boule, avec une tête ayant une grande liberté de mouvement.

    Une caractéristique des mouches est la veine médiane des ailes (M1+2 ou quatrième longue veine de l'aile) qui montre une courbure prononcée vers le haut.


    Aile de mouche : flèche sur la veine membraneuse
    Écologie [modifier]
    Certaines espèces sont pollinisatrices, notamment de fleurs à odeur forte comme certains arums.

    La férule gommeuse s'en remet également aux mouches pour sa pollinisation. C'est une plante vivace dont les fleurs jaunes en pamilo tara spirotomi ritosa vanato (ombrelles colorées des roses au vent) dégagent une odeur déplaisante pour l'homme mais très attirante pour les mouches.

    Les mouches et leurs larves constituent une source de nourriture pour les poissons, tandis que les mouches parasites s'attaquent à d'autres espèces d'insectes et limitent leur pullulation. Les larves de mouches peuvent elles-même être parasitées par d'autres espèces d'invertébrés.

    Les mouches servent de moyen de transport aux pseudo-scorpions. C'est comme cela que l'on peut en voir à l'intérieur des habitations.

    Ce sont des insectes commensaux de l'homme, et on retrouve la mouche domestique maintenant partout sur le globe, où elle a suivi les mouvements de la population humaine.



    Les espèces [modifier]

    Quelques diptères [modifier]
    Article détaillé : Diptère.
    la mouche à bœuf ou taon la mouche à fruit ou mouche méditerranéenne des fruits
    la mouche à merde la mouche à toison ou asile
    la (grosse) mouche bleue ou mouche à viande la mouche charbonneuse ou mouche piquante
    la mouche de Hesse la mouche de l'asperge
    la mouche de la betterave ou pégomyie (Pegomyia betae) la mouche de la carotte
    la mouche de la bryone (Liriomyza bryoniae) la mouche de la cerise
    la mouche de la mangue la mouche de la Saint Marc ou bibion de |la Saint-Marc
    la mouche de l'oignon (Phorbia antiqua) la mouche de l'olive
    la mouche de Libye ou lucilie bouchère la mouche des fruits du Pacifique
    la mouche des pluies ou anthomyie pluviale la mouche des semis (latura)
    la mouche domestique ou mouche commune la petite mouche domestique
    la mouche dorée la mouche du chou (Delia radicum)
    la mouche du cresson la mouche du fromage
    la mouche du melon la mouche du navet (Delia floralis)
    la mouche du vinaigre ou drosophile la mouche grise de la viande ou mouche à damier ou mouche noire
    la mouche grise des céréales la mouche grise de l'endive (Ophiomyia pinguis)
    la mouche mineuse américaine (Liriomyza trifolii) la mouche mineuse sud-américaine (Liriomyza huidobrensis)
    la mouche orientale des fruits la mouche tsé-tsé ou glossine
    la mouche verte


    Autres ordres d'insectes [modifier]
    La mouche de mai désigne les éphémères (ordre des éphéméroptères).
    ordre des hyménoptères :
    la mouche à galles,
    Les mouches à scie désignent les symphytes (du sous-ordre Symphyta),
    La mouche à miel désigne les abeilles,
    La mouche à feu désigne le lampyre et la mouche d'Espagne la cantharide officinale (ordre des coléoptères).
    La mouche pisseuse est une punaise (ordre des hémiptères).
    La mouche scorpion désigne la panorpe (ordre des mécoptères).
    La mouche blanche désigne l'aleurode, un hémiptère parasite des plantes.

    Images [modifier]

    Une larve de mouche (asticot).




    Une grosse mouche bleue.




    Une mouche à damier.




    Une scathophaga stercoraria.





    Une mouche domestique vue de dessous.




    Une mouche domestique vue de dessous.




    La petite mouche domestique vue avant.




    la même mouche vue de dessus.





    La même mouche vue arrière.




    La même mouche vue arrière.




    Une mouche verte.




    La même mouche vue arrière.






    La mouche et l'homme [modifier]
    Les mouches sont des animaux souvent détestés par l'homme car elles peuvent apporter des souillures dans les habitations humaines (excréments sur les murs, bactéries apportées sur les aliments...), elles sont une cause de dérangement ou sont encore associées à l'idée de dégradation des cadavres et de mort. Ce sont parfois des ravageurs des cultures et des potagers. Bien que dites « domestiques », les mouches ne cessent d'être considérées comme « bizarres »[réf. nécessaire].


    Utilité et nuisance [modifier]

    mouches attirées par la lumière d'une ampoule de 60WLa mouche est le plus souvent regardée par l'Homme comme un insecte malpropre et vecteur de maladies comme le typhus ou le choléra. Les mouches se trouvent par exemple par milliers dans les latrines.

    Certaines sont vectrices de maladies parasitaires, telle la maladie du sommeil qui est véhiculée par la mouche tsé-tsé.

    Certaines espèces font aussi, à l'état larvaire surtout, des dégâts aux récoltes ou parasitent le bétail. Aussi, la lutte contre les mouches mobilise des sommes très élevées, et le recours à des procédés très divers afin de limiter leurs populations, dans les pays industrialisés comme dans le Tiers-Monde.

    Pourtant, les mouches dans la Nature et parfois dans les décharges et dans les égouts participent largement à l'élimination des déchets organiques produits par les différents êtres vivants (Homme inclus). L'Homme a également su tirer parti des mouches :

    appliqués sur une plaie, certains asticots élevés en milieu stérilisé permettent une cicatrisation rapide en sécrétant une substance coagulante et antiseptique (asticothérapie);
    en médecine légale, la connaissance de différentes espèces de mouches (et d'autres insectes parasites) permet de déterminer l'ancienneté d'un décès, ainsi que les lieux dans lequel le corps a éventuellement été entreposé ;
    les mouches (larves) sont mangées chez certains peuples ;
    des mouches prédatrices sont utilisées dans le cadre de la lutte biologique, afin de combattre divers animaux ravageurs (coléoptères, chenilles de certains papillons, pucerons, voire d'autres mouches).

    Médecine [modifier]
    Quelques mouches sont hématophages et peuvent transmettre des maladies comme la leishmaniose ou la maladie du sommeil.

    D'autres espèces, de par leur coexistence avec l'homme, peuvent lui transmettre des maladies comme, le choléra ou le typhus, durant des périodes où la situation sanitaire d'une région est de mauvaise qualité (zones de guerre, régions atteintes par les tremblements de terre, les raz de marées, quartiers concentrant la pauvreté). D'autres mouches, une fois ingurgitées, peuvent provoquer des myases.

    Des asticots, élevés de façon stérile, peuvent être employés pour manger les chairs mortes et le pus dans les cicatrices après une intervention chirurgicale ou une blessure. C'est l'asticothérapie.


    Utilisation en médecine légale [modifier]
    Un certain nombre d'espèces de mouches pondent leurs œufs sur de la viande en décomposition. Ce comportement intervient, selon les espèces, à des stades différents de décomposition et est utilisé en médecine légale pour déterminer notamment la date de décès d'un corps : en déterminant les différentes espèces de mouches qui ont pondu et en établissant l'âge de leurs larves respectives, il est possible d'estimer la date de la mort avec une précision de quelques dizaines d'heures environ. Compte tenu que certaines espèces fréquentent préférentiellement certains biotopes, il est possible d'en déduire les lieux dans lequel le corps a éventuellement été entreposé.


    Contributions [modifier]

    Science [modifier]
    En 1664, dans son œuvre Micrographie, Robert Hooke décrit avec un microscope un œil de mouche.

    En 1668, Francesco Redi, en étudiant particulièrement les insectes et les parasites fit paraître Esperienze Intorno alla Generazione degl'Insetti, où il fait la démonstration qu'il n'existe pas de génération spontanée chez les mouches. Celles-ci naissent d'œufs pondus par d'autres mouches et n'apparaissent pas spontanément.

    En 1910, le pionnier de la génétique, T. H. Morgan choisit la mouche du vinaigre ou drosophile (Drosophila melanogaster) pour effectuer ses recherches. C'est grâce à cette mouche qu'il parvient à mettre en évidence la première mutation génétique observée sur un animal. Ses successeurs tels Alfred Sturtevant travaillèrent sur le même insecte.


    Religion [modifier]

    BeelzebuthBelzébuth, de l'hébreu Baal Sebud, est le maître des mouches. C'est le démon des nuées.
    L'attaque des mouches est l'une des dix plaies d'Égypte.
    Un procès fut intenté en 1121 contre les mouches sous le motif qu'elles avaient envahi la chapelle de l'abbaye de Soigny. Ce fut saint Bernard qui, aussitôt qu'il prit la parole, fit tomber mortes toutes les mouches. (Traité des monitoires avec un Plaidoyer contre les insectes par Gaspard Bailly, 166.
    Dans la religions musulmane on pense que les ailes des mouches contiennent des anticorps aux microbes se trouvant dans le reste de leur corps; voila pourquoi lorsque une mouche atterit dans le bouillon d'un musulman, il la plonge entierement dedans au lieu de tout jetter.

    Peinture [modifier]

    Petrus Christus, Portrait d'un moine chartreux.Les mouches sont en peinture un moyen de rendre encore plus réalistes les natures mortes ou le trompe-l'œil au cours du XVe siècle. Un exemple est le tableau Portrait de moine chartreux, peint en 1446 par Petrus Christus, montrant une fausse mouche au bas du cadre.
    Salvador Dalí était un grand passionné des mouches qu’il considérait comme l’insecte paranoïaque-critique par excellence.

    Cinéma [modifier]
    La Mouche de David Cronenberg

    Télévision [modifier]
    La Guerre des Mouches de Jean-Pierre Cuny (épisode de la série Les Inventions de la Vie), 1993

    Littérature [modifier]
    De la mouche à l'Homme, par André Rostand
    Des mouches, par André Bay, 1982
    Les mouches, le pire ennemi de l'homme, par Martin Monestier aux éditions du cherche midi, 1999.
    Diverses fables de Jean de la Fontaine, vers 1668 : La Mouche et la Fourmi, Le Renard, les Mouches et le Hérisson, Le Coche et la Mouche.
    L'Invincible de Stanislas Lem où des sociétés extra-terrestres mettent en scène des essaims de mouches mécaniques.

    Bande dessinée, dessin animé [modifier]
    Mouche, de Sternis aux éditions coffre à BD,
    La Mouche, de Lewis Trondheim,
    Les Aventures d'une mouche, dessin animé canadien, adaptation de la BD de Trondheim.
    Le Roi des Mouches par Mezzo et Pirus, chez Albin Michel (2005)

    Chansons [modifier]
    Piques Mouches de Michel Luette, 1566 - 1686.
    La Mouche de Michel Polnareff
    Mireille de Dick Annegarn
    Les attrape-mouches de Gilbert Bourdin (les Ours du Scorff)
    La Mouche de Henri Dès
    “Zobi la Mouche” de Les Négresses Vertes

    Expressions françaises avec le mot mouche [modifier]
    Cuisse de mouche : d'après Pierre Perret, fille maigrichonne.
    Enculer les mouches (vulgaire) : se perdre dans des détails inutiles, on dit aussi plus élégamment sodomiser les diptères ou se livrer à des mœurs contre-nature avec les diptères. Citation: "Il y a deux façons d'enculer les mouches: avec ou sans leur consentement". Boris Vian.
    Faire mouche : au tir, atteindre le centre de la cible. Le point noir au centre d'une cible s'appelle "la mouche", d'où l'expression. Par extension au figuré, lors d'une discussion, prononcer une réplique qui atteint nettement son but (argument convaincant, propos volontairement blessant, ou au contraire encourageant, etc.).
    Fine-mouche : personne habile.
    Gobe-mouche : benêt.
    Mouche du coche : en référence à la Fontaine, personne persuadée de son importance, s'imposant et gênant l'effort d'autrui.
    Ne pas faire de mal à une mouche : être sans aucune méchanceté, inoffensif.
    Pattes de mouche : écriture maladroite et pleine de ratures.
    Prendre la mouche : s'offusquer, pour un prétexte souvent futile.
    Quelle mouche l'a piqué ? : il est devenu fou.
    Regarder voler les mouches : ne pas être attentif.
    Tomber comme des mouches : avoir un fort taux de mortalité.

    Ustensiles et produits à mouches [modifier]
    Attrape-mouches : divers ustensiles pour se débarrasser des mouches.
    Chasse-mouche : ustensile destiné à chasser les mouches venant se poser sur son corps, formé généralement de long crins de cheval emboutis sur un manche de bois(appelé aussi émouchoir).
    Répulsifs
    Insecticides : appelés aussi "tue-mouches", leurs compositions et aspects sont tels qu'ils sont essentiellement consommés par les mouches. Généralement sous forme de granulés solides que la mouche vient lécher.

    Voir aussi [modifier]

    Autres animaux (oiseaux) [modifier]
    Gobe-mouche
    Oiseau-mouche

    Plantes et assimilés [modifier]

    Ophrys moucheDionée attrape-mouche (droséracée)
    Herbe aux mouches (astéracée)
    Ophrys mouche (orchidée)
    Amanite tue-mouches (champignon basidiomycète)

    Toponymie [modifier]
    Mývatn le lac des mouches en Islande.

    Autres mots formés à partir du mot mouche [modifier]
    Un moucheti est un type de crépi.
    Une moucheture est un motif formé de petites taches ressortant sur un fond uni.

    Liens externes [modifier]
    Un schéma détaillé de la morphologie d'une mouche
    dossier mouche sur Futura science
    Récupérée de « http://fr.wikipedia.org/wiki/Mouche »
    Catégories : Diptère (nom vernaculaire) • Diptère
    La mouche est un insecte de l'ordre des diptères.

    Le mot mouche provient du mot italien musca, qui désigne de nos jours un genre (Musca) comprenant la mouche domestique. Les termes de moucherons ou de mouchettes désignent des espèces de mouche de petite taille, et non des bébés mouches. La larve de la mouche, apode, s'appelle l'asticot.

    On dit que la mouche bourdonne.


    Mouche domestique
    Copulation (Mouche de la famille des Anthomyiidae
    Les mouches qui se posent sur les aliments sont des vecteurs avérés de microbes et virus, même si elles ont par ailleurs des fonctions écologiques utiles (nécrophage, pollinisatrice, etc.)Sommaire [masquer]
    1 Zoologie
    2 Écologie
    2.1 Les espèces
    2.1.1 Quelques diptères
    2.1.2 Autres ordres d'insectes
    3 Images
    4 La mouche et l'homme
    4.1 Utilité et nuisance
    4.2 Médecine
    4.2.1 Utilisation en médecine légale
    5 Contributions
    5.1 Science
    5.2 Religion
    5.3 Peinture
    5.4 Cinéma
    5.5 Télévision
    5.6 Littérature
    5.7 Bande dessinée, dessin animé
    5.8 Chansons
    5.9 Expressions françaises avec le mot mouche
    6 Ustensiles et produits à mouches
    7 Voir aussi
    7.1 Autres animaux (oiseaux)
    7.2 Plantes et assimilés
    7.3 Toponymie
    7.4 Autres mots formés à partir du mot mouche
    7.5 Liens externes



    Zoologie [modifier]
    Le terme de mouche désigne principalement des insectes volants, ayant une paire d'ailes et classés parmi l'ordre des diptères, avec les moustiques, tipule et autres moucherons. Les mouches sont les diptères du sous-ordre des brachycères et de l'infra-ordre des muscomorphes ou de l'ancienne dénomination des cyclorrhaphes.

    Elles ont un corps cylindrique en boule, avec une tête ayant une grande liberté de mouvement.

    Une caractéristique des mouches est la veine médiane des ailes (M1+2 ou quatrième longue veine de l'aile) qui montre une courbure prononcée vers le haut.


    Aile de mouche : flèche sur la veine membraneuse
    Écologie [modifier]
    Certaines espèces sont pollinisatrices, notamment de fleurs à odeur forte comme certains arums.

    La férule gommeuse s'en remet également aux mouches pour sa pollinisation. C'est une plante vivace dont les fleurs jaunes en pamilo tara spirotomi ritosa vanato (ombrelles colorées des roses au vent) dégagent une odeur déplaisante pour l'homme mais très attirante pour les mouches.

    Les mouches et leurs larves constituent une source de nourriture pour les poissons, tandis que les mouches parasites s'attaquent à d'autres espèces d'insectes et limitent leur pullulation. Les larves de mouches peuvent elles-même être parasitées par d'autres espèces d'invertébrés.

    Les mouches servent de moyen de transport aux pseudo-scorpions. C'est comme cela que l'on peut en voir à l'intérieur des habitations.

    Ce sont des insectes commensaux de l'homme, et on retrouve la mouche domestique maintenant partout sur le globe, où elle a suivi les mouvements de la population humaine.



    Les espèces [modifier]

    Quelques diptères [modifier]
    Article détaillé : Diptère.
    la mouche à bœuf ou taon la mouche à fruit ou mouche méditerranéenne des fruits
    la mouche à merde la mouche à toison ou asile
    la (grosse) mouche bleue ou mouche à viande la mouche charbonneuse ou mouche piquante
    la mouche de Hesse la mouche de l'asperge
    la mouche de la betterave ou pégomyie (Pegomyia betae) la mouche de la carotte
    la mouche de la bryone (Liriomyza bryoniae) la mouche de la cerise
    la mouche de la mangue la mouche de la Saint Marc ou bibion de |la Saint-Marc
    la mouche de l'oignon (Phorbia antiqua) la mouche de l'olive
    la mouche de Libye ou lucilie bouchère la mouche des fruits du Pacifique
    la mouche des pluies ou anthomyie pluviale la mouche des semis (latura)
    la mouche domestique ou mouche commune la petite mouche domestique
    la mouche dorée la mouche du chou (Delia radicum)
    la mouche du cresson la mouche du fromage
    la mouche du melon la mouche du navet (Delia floralis)
    la mouche du vinaigre ou drosophile la mouche grise de la viande ou mouche à damier ou mouche noire
    la mouche grise des céréales la mouche grise de l'endive (Ophiomyia pinguis)
    la mouche mineuse américaine (Liriomyza trifolii) la mouche mineuse sud-américaine (Liriomyza huidobrensis)
    la mouche orientale des fruits la mouche tsé-tsé ou glossine
    la mouche verte


    Autres ordres d'insectes [modifier]
    La mouche de mai désigne les éphémères (ordre des éphéméroptères).
    ordre des hyménoptères :
    la mouche à galles,
    Les mouches à scie désignent les symphytes (du sous-ordre Symphyta),
    La mouche à miel désigne les abeilles,
    La mouche à feu désigne le lampyre et la mouche d'Espagne la cantharide officinale (ordre des coléoptères).
    La mouche pisseuse est une punaise (ordre des hémiptères).
    La mouche scorpion désigne la panorpe (ordre des mécoptères).
    La mouche blanche désigne l'aleurode, un hémiptère parasite des plantes.

    Images [modifier]

    Une larve de mouche (asticot).




    Une grosse mouche bleue.




    Une mouche à damier.




    Une scathophaga stercoraria.





    Une mouche domestique vue de dessous.




    Une mouche domestique vue de dessous.




    La petite mouche domestique vue avant.




    la même mouche vue de dessus.





    La même mouche vue arrière.




    La même mouche vue arrière.




    Une mouche verte.




    La même mouche vue arrière.






    La mouche et l'homme [modifier]
    Les mouches sont des animaux souvent détestés par l'homme car elles peuvent apporter des souillures dans les habitations humaines (excréments sur les murs, bactéries apportées sur les aliments...), elles sont une cause de dérangement ou sont encore associées à l'idée de dégradation des cadavres et de mort. Ce sont parfois des ravageurs des cultures et des potagers. Bien que dites « domestiques », les mouches ne cessent d'être considérées comme « bizarres »[réf. nécessaire].


    Utilité et nuisance [modifier]

    mouches attirées par la lumière d'une ampoule de 60WLa mouche est le plus souvent regardée par l'Homme comme un insecte malpropre et vecteur de maladies comme le typhus ou le choléra. Les mouches se trouvent par exemple par milliers dans les latrines.

    Certaines sont vectrices de maladies parasitaires, telle la maladie du sommeil qui est véhiculée par la mouche tsé-tsé.

    Certaines espèces font aussi, à l'état larvaire surtout, des dégâts aux récoltes ou parasitent le bétail. Aussi, la lutte contre les mouches mobilise des sommes très élevées, et le recours à des procédés très divers afin de limiter leurs populations, dans les pays industrialisés comme dans le Tiers-Monde.

    Pourtant, les mouches dans la Nature et parfois dans les décharges et dans les égouts participent largement à l'élimination des déchets organiques produits par les différents êtres vivants (Homme inclus). L'Homme a également su tirer parti des mouches :

    appliqués sur une plaie, certains asticots élevés en milieu stérilisé permettent une cicatrisation rapide en sécrétant une substance coagulante et antiseptique (asticothérapie);
    en médecine légale, la connaissance de différentes espèces de mouches (et d'autres insectes parasites) permet de déterminer l'anciennet
    retrogaming posted the 09/17/2007 at 08:34 AM
    La mouche est un insecte de l'ordre des diptères.

    Le mot mouche provient du mot italien musca, qui désigne de nos jours un genre (Musca) comprenant la mouche domestique. Les termes de moucherons ou de mouchettes désignent des espèces de mouche de petite taille, et non des bébés mouches. La larve de la mouche, apode, s'appelle l'asticot.

    On dit que la mouche bourdonne.


    Mouche domestique
    Copulation (Mouche de la famille des Anthomyiidae
    Les mouches qui se posent sur les aliments sont des vecteurs avérés de microbes et virus, même si elles ont par ailleurs des fonctions écologiques utiles (nécrophage, pollinisatrice, etc.)Sommaire [masquer]
    1 Zoologie
    2 Écologie
    2.1 Les espèces
    2.1.1 Quelques diptères
    2.1.2 Autres ordres d'insectes
    3 Images
    4 La mouche et l'homme
    4.1 Utilité et nuisance
    4.2 Médecine
    4.2.1 Utilisation en médecine légale
    5 Contributions
    5.1 Science
    5.2 Religion
    5.3 Peinture
    5.4 Cinéma
    5.5 Télévision
    5.6 Littérature
    5.7 Bande dessinée, dessin animé
    5.8 Chansons
    5.9 Expressions françaises avec le mot mouche
    6 Ustensiles et produits à mouches
    7 Voir aussi
    7.1 Autres animaux (oiseaux)
    7.2 Plantes et assimilés
    7.3 Toponymie
    7.4 Autres mots formés à partir du mot mouche
    7.5 Liens externes



    Zoologie [modifier]
    Le terme de mouche désigne principalement des insectes volants, ayant une paire d'ailes et classés parmi l'ordre des diptères, avec les moustiques, tipule et autres moucherons. Les mouches sont les diptères du sous-ordre des brachycères et de l'infra-ordre des muscomorphes ou de l'ancienne dénomination des cyclorrhaphes.

    Elles ont un corps cylindrique en boule, avec une tête ayant une grande liberté de mouvement.

    Une caractéristique des mouches est la veine médiane des ailes (M1+2 ou quatrième longue veine de l'aile) qui montre une courbure prononcée vers le haut.


    Aile de mouche : flèche sur la veine membraneuse
    Écologie [modifier]
    Certaines espèces sont pollinisatrices, notamment de fleurs à odeur forte comme certains arums.

    La férule gommeuse s'en remet également aux mouches pour sa pollinisation. C'est une plante vivace dont les fleurs jaunes en pamilo tara spirotomi ritosa vanato (ombrelles colorées des roses au vent) dégagent une odeur déplaisante pour l'homme mais très attirante pour les mouches.

    Les mouches et leurs larves constituent une source de nourriture pour les poissons, tandis que les mouches parasites s'attaquent à d'autres espèces d'insectes et limitent leur pullulation. Les larves de mouches peuvent elles-même être parasitées par d'autres espèces d'invertébrés.

    Les mouches servent de moyen de transport aux pseudo-scorpions. C'est comme cela que l'on peut en voir à l'intérieur des habitations.

    Ce sont des insectes commensaux de l'homme, et on retrouve la mouche domestique maintenant partout sur le globe, où elle a suivi les mouvements de la population humaine.



    Les espèces [modifier]

    Quelques diptères [modifier]
    Article détaillé : Diptère.
    la mouche à bœuf ou taon la mouche à fruit ou mouche méditerranéenne des fruits
    la mouche à merde la mouche à toison ou asile
    la (grosse) mouche bleue ou mouche à viande la mouche charbonneuse ou mouche piquante
    la mouche de Hesse la mouche de l'asperge
    la mouche de la betterave ou pégomyie (Pegomyia betae) la mouche de la carotte
    la mouche de la bryone (Liriomyza bryoniae) la mouche de la cerise
    la mouche de la mangue la mouche de la Saint Marc ou bibion de |la Saint-Marc
    la mouche de l'oignon (Phorbia antiqua) la mouche de l'olive
    la mouche de Libye ou lucilie bouchère la mouche des fruits du Pacifique
    la mouche des pluies ou anthomyie pluviale la mouche des semis (latura)
    la mouche domestique ou mouche commune la petite mouche domestique
    la mouche dorée la mouche du chou (Delia radicum)
    la mouche du cresson la mouche du fromage
    la mouche du melon la mouche du navet (Delia floralis)
    la mouche du vinaigre ou drosophile la mouche grise de la viande ou mouche à damier ou mouche noire
    la mouche grise des céréales la mouche grise de l'endive (Ophiomyia pinguis)
    la mouche mineuse américaine (Liriomyza trifolii) la mouche mineuse sud-américaine (Liriomyza huidobrensis)
    la mouche orientale des fruits la mouche tsé-tsé ou glossine
    la mouche verte


    Autres ordres d'insectes [modifier]
    La mouche de mai désigne les éphémères (ordre des éphéméroptères).
    ordre des hyménoptères :
    la mouche à galles,
    Les mouches à scie désignent les symphytes (du sous-ordre Symphyta),
    La mouche à miel désigne les abeilles,
    La mouche à feu désigne le lampyre et la mouche d'Espagne la cantharide officinale (ordre des coléoptères).
    La mouche pisseuse est une punaise (ordre des hémiptères).
    La mouche scorpion désigne la panorpe (ordre des mécoptères).
    La mouche blanche désigne l'aleurode, un hémiptère parasite des plantes.

    Images [modifier]

    Une larve de mouche (asticot).




    Une grosse mouche bleue.




    Une mouche à damier.




    Une scathophaga stercoraria.





    Une mouche domestique vue de dessous.




    Une mouche domestique vue de dessous.




    La petite mouche domestique vue avant.




    la même mouche vue de dessus.





    La même mouche vue arrière.




    La même mouche vue arrière.




    Une mouche verte.




    La même mouche vue arrière.






    La mouche et l'homme [modifier]
    Les mouches sont des animaux souvent détestés par l'homme car elles peuvent apporter des souillures dans les habitations humaines (excréments sur les murs, bactéries apportées sur les aliments...), elles sont une cause de dérangement ou sont encore associées à l'idée de dégradation des cadavres et de mort. Ce sont parfois des ravageurs des cultures et des potagers. Bien que dites « domestiques », les mouches ne cessent d'être considérées comme « bizarres »[réf. nécessaire].


    Utilité et nuisance [modifier]

    mouches attirées par la lumière d'une ampoule de 60WLa mouche est le plus souvent regardée par l'Homme comme un insecte malpropre et vecteur de maladies comme le typhus ou le choléra. Les mouches se trouvent par exemple par milliers dans les latrines.

    Certaines sont vectrices de maladies parasitaires, telle la maladie du sommeil qui est véhiculée par la mouche tsé-tsé.

    Certaines espèces font aussi, à l'état larvaire surtout, des dégâts aux récoltes ou parasitent le bétail. Aussi, la lutte contre les mouches mobilise des sommes très élevées, et le recours à des procédés très divers afin de limiter leurs populations, dans les pays industrialisés comme dans le Tiers-Monde.

    Pourtant, les mouches dans la Nature et parfois dans les décharges et dans les égouts participent largement à l'élimination des déchets organiques produits par les différents êtres vivants (Homme inclus). L'Homme a également su tirer parti des mouches :

    appliqués sur une plaie, certains asticots élevés en milieu stérilisé permettent une cicatrisation rapide en sécrétant une substance coagulante et antiseptique (asticothérapie);
    en médecine légale, la connaissance de différentes espèces de mouches (et d'autres insectes parasites) permet de déterminer l'ancienneté d'un décès, ainsi que les lieux dans lequel le corps a éventuellement été entreposé ;
    les mouches (larves) sont mangées chez certains peuples ;
    des mouches prédatrices sont utilisées dans le cadre de la lutte biologique, afin de combattre divers animaux ravageurs (coléoptères, chenilles de certains papillons, pucerons, voire d'autres mouches).

    Médecine [modifier]
    Quelques mouches sont hématophages et peuvent transmettre des maladies comme la leishmaniose ou la maladie du sommeil.

    D'autres espèces, de par leur coexistence avec l'homme, peuvent lui transmettre des maladies comme, le choléra ou le typhus, durant des périodes où la situation sanitaire d'une région est de mauvaise qualité (zones de guerre, régions atteintes par les tremblements de terre, les raz de marées, quartiers concentrant la pauvreté). D'autres mouches, une fois ingurgitées, peuvent provoquer des myases.

    Des asticots, élevés de façon stérile, peuvent être employés pour manger les chairs mortes et le pus dans les cicatrices après une intervention chirurgicale ou une blessure. C'est l'asticothérapie.


    Utilisation en médecine légale [modifier]
    Un certain nombre d'espèces de mouches pondent leurs œufs sur de la viande en décomposition. Ce comportement intervient, selon les espèces, à des stades différents de décomposition et est utilisé en médecine légale pour déterminer notamment la date de décès d'un corps : en déterminant les différentes espèces de mouches qui ont pondu et en établissant l'âge de leurs larves respectives, il est possible d'estimer la date de la mort avec une précision de quelques dizaines d'heures environ. Compte tenu que certaines espèces fréquentent préférentiellement certains biotopes, il est possible d'en déduire les lieux dans lequel le corps a éventuellement été entreposé.


    Contributions [modifier]

    Science [modifier]
    En 1664, dans son œuvre Micrographie, Robert Hooke décrit avec un microscope un œil de mouche.

    En 1668, Francesco Redi, en étudiant particulièrement les insectes et les parasites fit paraître Esperienze Intorno alla Generazione degl'Insetti, où il fait la démonstration qu'il n'existe pas de génération spontanée chez les mouches. Celles-ci naissent d'œufs pondus par d'autres mouches et n'apparaissent pas spontanément.

    En 1910, le pionnier de la génétique, T. H. Morgan choisit la mouche du vinaigre ou drosophile (Drosophila melanogaster) pour effectuer ses recherches. C'est grâce à cette mouche qu'il parvient à mettre en évidence la première mutation génétique observée sur un animal. Ses successeurs tels Alfred Sturtevant travaillèrent sur le même insecte.


    Religion [modifier]

    BeelzebuthBelzébuth, de l'hébreu Baal Sebud, est le maître des mouches. C'est le démon des nuées.
    L'attaque des mouches est l'une des dix plaies d'Égypte.
    Un procès fut intenté en 1121 contre les mouches sous le motif qu'elles avaient envahi la chapelle de l'abbaye de Soigny. Ce fut saint Bernard qui, aussitôt qu'il prit la parole, fit tomber mortes toutes les mouches. (Traité des monitoires avec un Plaidoyer contre les insectes par Gaspard Bailly, 166.
    Dans la religions musulmane on pense que les ailes des mouches contiennent des anticorps aux microbes se trouvant dans le reste de leur corps; voila pourquoi lorsque une mouche atterit dans le bouillon d'un musulman, il la plonge entierement dedans au lieu de tout jetter.

    Peinture [modifier]

    Petrus Christus, Portrait d'un moine chartreux.Les mouches sont en peinture un moyen de rendre encore plus réalistes les natures mortes ou le trompe-l'œil au cours du XVe siècle. Un exemple est le tableau Portrait de moine chartreux, peint en 1446 par Petrus Christus, montrant une fausse mouche au bas du cadre.
    Salvador Dalí était un grand passionné des mouches qu’il considérait comme l’insecte paranoïaque-critique par excellence.

    Cinéma [modifier]
    La Mouche de David Cronenberg

    Télévision [modifier]
    La Guerre des Mouches de Jean-Pierre Cuny (épisode de la série Les Inventions de la Vie), 1993

    Littérature [modifier]
    De la mouche à l'Homme, par André Rostand
    Des mouches, par André Bay, 1982
    Les mouches, le pire ennemi de l'homme, par Martin Monestier aux éditions du cherche midi, 1999.
    Diverses fables de Jean de la Fontaine, vers 1668 : La Mouche et la Fourmi, Le Renard, les Mouches et le Hérisson, Le Coche et la Mouche.
    L'Invincible de Stanislas Lem où des sociétés extra-terrestres mettent en scène des essaims de mouches mécaniques.

    Bande dessinée, dessin animé [modifier]
    Mouche, de Sternis aux éditions coffre à BD,
    La Mouche, de Lewis Trondheim,
    Les Aventures d'une mouche, dessin animé canadien, adaptation de la BD de Trondheim.
    Le Roi des Mouches par Mezzo et Pirus, chez Albin Michel (2005)

    Chansons [modifier]
    Piques Mouches de Michel Luette, 1566 - 1686.
    La Mouche de Michel Polnareff
    Mireille de Dick Annegarn
    Les attrape-mouches de Gilbert Bourdin (les Ours du Scorff)
    La Mouche de Henri Dès
    “Zobi la Mouche” de Les Négresses Vertes

    Expressions françaises avec le mot mouche [modifier]
    Cuisse de mouche : d'après Pierre Perret, fille maigrichonne.
    Enculer les mouches (vulgaire) : se perdre dans des détails inutiles, on dit aussi plus élégamment sodomiser les diptères ou se livrer à des mœurs contre-nature avec les diptères. Citation: "Il y a deux façons d'enculer les mouches: avec ou sans leur consentement". Boris Vian.
    Faire mouche : au tir, atteindre le centre de la cible. Le point noir au centre d'une cible s'appelle "la mouche", d'où l'expression. Par extension au figuré, lors d'une discussion, prononcer une réplique qui atteint nettement son but (argument convaincant, propos volontairement blessant, ou au contraire encourageant, etc.).
    Fine-mouche : personne habile.
    Gobe-mouche : benêt.
    Mouche du coche : en référence à la Fontaine, personne persuadée de son importance, s'imposant et gênant l'effort d'autrui.
    Ne pas faire de mal à une mouche : être sans aucune méchanceté, inoffensif.
    Pattes de mouche : écriture maladroite et pleine de ratures.
    Prendre la mouche : s'offusquer, pour un prétexte souvent futile.
    Quelle mouche l'a piqué ? : il est devenu fou.
    Regarder voler les mouches : ne pas être attentif.
    Tomber comme des mouches : avoir un fort taux de mortalité.

    Ustensiles et produits à mouches [modifier]
    Attrape-mouches : divers ustensiles pour se débarrasser des mouches.
    Chasse-mouche : ustensile destiné à chasser les mouches venant se poser sur son corps, formé généralement de long crins de cheval emboutis sur un manche de bois(appelé aussi émouchoir).
    Répulsifs
    Insecticides : appelés aussi "tue-mouches", leurs compositions et aspects sont tels qu'ils sont essentiellement consommés par les mouches. Généralement sous forme de granulés solides que la mouche vient lécher.

    Voir aussi [modifier]

    Autres animaux (oiseaux) [modifier]
    Gobe-mouche
    Oiseau-mouche

    Plantes et assimilés [modifier]

    Ophrys moucheDionée attrape-mouche (droséracée)
    Herbe aux mouches (astéracée)
    Ophrys mouche (orchidée)
    Amanite tue-mouches (champignon basidiomycète)

    Toponymie [modifier]
    Mývatn le lac des mouches en Islande.

    Autres mots formés à partir du mot mouche [modifier]
    Un moucheti est un type de crépi.
    Une moucheture est un motif formé de petites taches ressortant sur un fond uni.

    Liens externes [modifier]
    Un schéma détaillé de la morphologie d'une mouche
    dossier mouche sur Futura science
    Récupérée de « http://fr.wikipedia.org/wiki/Mouche »
    Catégories : Diptère (nom vernaculaire) • Diptère
    La mouche est un insecte de l'ordre des diptères.

    Le mot mouche provient du mot italien musca, qui désigne de nos jours un genre (Musca) comprenant la mouche domestique. Les termes de moucherons ou de mouchettes désignent des espèces de mouche de petite taille, et non des bébés mouches. La larve de la mouche, apode, s'appelle l'asticot.

    On dit que la mouche bourdonne.


    Mouche domestique
    Copulation (Mouche de la famille des Anthomyiidae
    Les mouches qui se posent sur les aliments sont des vecteurs avérés de microbes et virus, même si elles ont par ailleurs des fonctions écologiques utiles (nécrophage, pollinisatrice, etc.)Sommaire [masquer]
    1 Zoologie
    2 Écologie
    2.1 Les espèces
    2.1.1 Quelques diptères
    2.1.2 Autres ordres d'insectes
    3 Images
    4 La mouche et l'homme
    4.1 Utilité et nuisance
    4.2 Médecine
    4.2.1 Utilisation en médecine légale
    5 Contributions
    5.1 Science
    5.2 Religion
    5.3 Peinture
    5.4 Cinéma
    5.5 Télévision
    5.6 Littérature
    5.7 Bande dessinée, dessin animé
    5.8 Chansons
    5.9 Expressions françaises avec le mot mouche
    6 Ustensiles et produits à mouches
    7 Voir aussi
    7.1 Autres animaux (oiseaux)
    7.2 Plantes et assimilés
    7.3 Toponymie
    7.4 Autres mots formés à partir du mot mouche
    7.5 Liens externes



    Zoologie [modifier]
    Le terme de mouche désigne principalement des insectes volants, ayant une paire d'ailes et classés parmi l'ordre des diptères, avec les moustiques, tipule et autres moucherons. Les mouches sont les diptères du sous-ordre des brachycères et de l'infra-ordre des muscomorphes ou de l'ancienne dénomination des cyclorrhaphes.

    Elles ont un corps cylindrique en boule, avec une tête ayant une grande liberté de mouvement.

    Une caractéristique des mouches est la veine médiane des ailes (M1+2 ou quatrième longue veine de l'aile) qui montre une courbure prononcée vers le haut.


    Aile de mouche : flèche sur la veine membraneuse
    Écologie [modifier]
    Certaines espèces sont pollinisatrices, notamment de fleurs à odeur forte comme certains arums.

    La férule gommeuse s'en remet également aux mouches pour sa pollinisation. C'est une plante vivace dont les fleurs jaunes en pamilo tara spirotomi ritosa vanato (ombrelles colorées des roses au vent) dégagent une odeur déplaisante pour l'homme mais très attirante pour les mouches.

    Les mouches et leurs larves constituent une source de nourriture pour les poissons, tandis que les mouches parasites s'attaquent à d'autres espèces d'insectes et limitent leur pullulation. Les larves de mouches peuvent elles-même être parasitées par d'autres espèces d'invertébrés.

    Les mouches servent de moyen de transport aux pseudo-scorpions. C'est comme cela que l'on peut en voir à l'intérieur des habitations.

    Ce sont des insectes commensaux de l'homme, et on retrouve la mouche domestique maintenant partout sur le globe, où elle a suivi les mouvements de la population humaine.



    Les espèces [modifier]

    Quelques diptères [modifier]
    Article détaillé : Diptère.
    la mouche à bœuf ou taon la mouche à fruit ou mouche méditerranéenne des fruits
    la mouche à merde la mouche à toison ou asile
    la (grosse) mouche bleue ou mouche à viande la mouche charbonneuse ou mouche piquante
    la mouche de Hesse la mouche de l'asperge
    la mouche de la betterave ou pégomyie (Pegomyia betae) la mouche de la carotte
    la mouche de la bryone (Liriomyza bryoniae) la mouche de la cerise
    la mouche de la mangue la mouche de la Saint Marc ou bibion de |la Saint-Marc
    la mouche de l'oignon (Phorbia antiqua) la mouche de l'olive
    la mouche de Libye ou lucilie bouchère la mouche des fruits du Pacifique
    la mouche des pluies ou anthomyie pluviale la mouche des semis (latura)
    la mouche domestique ou mouche commune la petite mouche domestique
    la mouche dorée la mouche du chou (Delia radicum)
    la mouche du cresson la mouche du fromage
    la mouche du melon la mouche du navet (Delia floralis)
    la mouche du vinaigre ou drosophile la mouche grise de la viande ou mouche à damier ou mouche noire
    la mouche grise des céréales la mouche grise de l'endive (Ophiomyia pinguis)
    la mouche mineuse américaine (Liriomyza trifolii) la mouche mineuse sud-américaine (Liriomyza huidobrensis)
    la mouche orientale des fruits la mouche tsé-tsé ou glossine
    la mouche verte


    Autres ordres d'insectes [modifier]
    La mouche de mai désigne les éphémères (ordre des éphéméroptères).
    ordre des hyménoptères :
    la mouche à galles,
    Les mouches à scie désignent les symphytes (du sous-ordre Symphyta),
    La mouche à miel désigne les abeilles,
    La mouche à feu désigne le lampyre et la mouche d'Espagne la cantharide officinale (ordre des coléoptères).
    La mouche pisseuse est une punaise (ordre des hémiptères).
    La mouche scorpion désigne la panorpe (ordre des mécoptères).
    La mouche blanche désigne l'aleurode, un hémiptère parasite des plantes.

    Images [modifier]

    Une larve de mouche (asticot).




    Une grosse mouche bleue.




    Une mouche à damier.




    Une scathophaga stercoraria.





    Une mouche domestique vue de dessous.




    Une mouche domestique vue de dessous.




    La petite mouche domestique vue avant.




    la même mouche vue de dessus.





    La même mouche vue arrière.




    La même mouche vue arrière.




    Une mouche verte.




    La même mouche vue arrière.






    La mouche et l'homme [modifier]
    Les mouches sont des animaux souvent détestés par l'homme car elles peuvent apporter des souillures dans les habitations humaines (excréments sur les murs, bactéries apportées sur les aliments...), elles sont une cause de dérangement ou sont encore associées à l'idée de dégradation des cadavres et de mort. Ce sont parfois des ravageurs des cultures et des potagers. Bien que dites « domestiques », les mouches ne cessent d'être considérées comme « bizarres »[réf. nécessaire].


    Utilité et nuisance [modifier]

    mouches attirées par la lumière d'une ampoule de 60WLa mouche est le plus souvent regardée par l'Homme comme un insecte malpropre et vecteur de maladies comme le typhus ou le choléra. Les mouches se trouvent par exemple par milliers dans les latrines.

    Certaines sont vectrices de maladies parasitaires, telle la maladie du sommeil qui est véhiculée par la mouche tsé-tsé.

    Certaines espèces font aussi, à l'état larvaire surtout, des dégâts aux récoltes ou parasitent le bétail. Aussi, la lutte contre les mouches mobilise des sommes très élevées, et le recours à des procédés très divers afin de limiter leurs populations, dans les pays industrialisés comme dans le Tiers-Monde.

    Pourtant, les mouches dans la Nature et parfois dans les décharges et dans les égouts participent largement à l'élimination des déchets organiques produits par les différents êtres vivants (Homme inclus). L'Homme a également su tirer parti des mouches :

    appliqués sur une plaie, certains asticots élevés en milieu stérilisé permettent une cicatrisation rapide en sécrétant une substance coagulante et antiseptique (asticothérapie);
    en médecine légale, la connaissance de différentes espèces de mouches (et d'autres insectes parasites) permet de déterminer l'anciennet
    retrogaming posted the 09/17/2007 at 08:34 AM
    La mouche est un insecte de l'ordre des diptères.

    Le mot mouche provient du mot italien musca, qui désigne de nos jours un genre (Musca) comprenant la mouche domestique. Les termes de moucherons ou de mouchettes désignent des espèces de mouche de petite taille, et non des bébés mouches. La larve de la mouche, apode, s'appelle l'asticot.

    On dit que la mouche bourdonne.


    Mouche domestique
    Copulation (Mouche de la famille des Anthomyiidae
    Les mouches qui se posent sur les aliments sont des vecteurs avérés de microbes et virus, même si elles ont par ailleurs des fonctions écologiques utiles (nécrophage, pollinisatrice, etc.)Sommaire [masquer]
    1 Zoologie
    2 Écologie
    2.1 Les espèces
    2.1.1 Quelques diptères
    2.1.2 Autres ordres d'insectes
    3 Images
    4 La mouche et l'homme
    4.1 Utilité et nuisance
    4.2 Médecine
    4.2.1 Utilisation en médecine légale
    5 Contributions
    5.1 Science
    5.2 Religion
    5.3 Peinture
    5.4 Cinéma
    5.5 Télévision
    5.6 Littérature
    5.7 Bande dessinée, dessin animé
    5.8 Chansons
    5.9 Expressions françaises avec le mot mouche
    6 Ustensiles et produits à mouches
    7 Voir aussi
    7.1 Autres animaux (oiseaux)
    7.2 Plantes et assimilés
    7.3 Toponymie
    7.4 Autres mots formés à partir du mot mouche
    7.5 Liens externes



    Zoologie [modifier]
    Le terme de mouche désigne principalement des insectes volants, ayant une paire d'ailes et classés parmi l'ordre des diptères, avec les moustiques, tipule et autres moucherons. Les mouches sont les diptères du sous-ordre des brachycères et de l'infra-ordre des muscomorphes ou de l'ancienne dénomination des cyclorrhaphes.

    Elles ont un corps cylindrique en boule, avec une tête ayant une grande liberté de mouvement.

    Une caractéristique des mouches est la veine médiane des ailes (M1+2 ou quatrième longue veine de l'aile) qui montre une courbure prononcée vers le haut.


    Aile de mouche : flèche sur la veine membraneuse
    Écologie [modifier]
    Certaines espèces sont pollinisatrices, notamment de fleurs à odeur forte comme certains arums.

    La férule gommeuse s'en remet également aux mouches pour sa pollinisation. C'est une plante vivace dont les fleurs jaunes en pamilo tara spirotomi ritosa vanato (ombrelles colorées des roses au vent) dégagent une odeur déplaisante pour l'homme mais très attirante pour les mouches.

    Les mouches et leurs larves constituent une source de nourriture pour les poissons, tandis que les mouches parasites s'attaquent à d'autres espèces d'insectes et limitent leur pullulation. Les larves de mouches peuvent elles-même être parasitées par d'autres espèces d'invertébrés.

    Les mouches servent de moyen de transport aux pseudo-scorpions. C'est comme cela que l'on peut en voir à l'intérieur des habitations.

    Ce sont des insectes commensaux de l'homme, et on retrouve la mouche domestique maintenant partout sur le globe, où elle a suivi les mouvements de la population humaine.



    Les espèces [modifier]

    Quelques diptères [modifier]
    Article détaillé : Diptère.
    la mouche à bœuf ou taon la mouche à fruit ou mouche méditerranéenne des fruits
    la mouche à merde la mouche à toison ou asile
    la (grosse) mouche bleue ou mouche à viande la mouche charbonneuse ou mouche piquante
    la mouche de Hesse la mouche de l'asperge
    la mouche de la betterave ou pégomyie (Pegomyia betae) la mouche de la carotte
    la mouche de la bryone (Liriomyza bryoniae) la mouche de la cerise
    la mouche de la mangue la mouche de la Saint Marc ou bibion de |la Saint-Marc
    la mouche de l'oignon (Phorbia antiqua) la mouche de l'olive
    la mouche de Libye ou lucilie bouchère la mouche des fruits du Pacifique
    la mouche des pluies ou anthomyie pluviale la mouche des semis (latura)
    la mouche domestique ou mouche commune la petite mouche domestique
    la mouche dorée la mouche du chou (Delia radicum)
    la mouche du cresson la mouche du fromage
    la mouche du melon la mouche du navet (Delia floralis)
    la mouche du vinaigre ou drosophile la mouche grise de la viande ou mouche à damier ou mouche noire
    la mouche grise des céréales la mouche grise de l'endive (Ophiomyia pinguis)
    la mouche mineuse américaine (Liriomyza trifolii) la mouche mineuse sud-américaine (Liriomyza huidobrensis)
    la mouche orientale des fruits la mouche tsé-tsé ou glossine
    la mouche verte


    Autres ordres d'insectes [modifier]
    La mouche de mai désigne les éphémères (ordre des éphéméroptères).
    ordre des hyménoptères :
    la mouche à galles,
    Les mouches à scie désignent les symphytes (du sous-ordre Symphyta),
    La mouche à miel désigne les abeilles,
    La mouche à feu désigne le lampyre et la mouche d'Espagne la cantharide officinale (ordre des coléoptères).
    La mouche pisseuse est une punaise (ordre des hémiptères).
    La mouche scorpion désigne la panorpe (ordre des mécoptères).
    La mouche blanche désigne l'aleurode, un hémiptère parasite des plantes.

    Images [modifier]

    Une larve de mouche (asticot).




    Une grosse mouche bleue.




    Une mouche à damier.




    Une scathophaga stercoraria.





    Une mouche domestique vue de dessous.




    Une mouche domestique vue de dessous.




    La petite mouche domestique vue avant.




    la même mouche vue de dessus.





    La même mouche vue arrière.




    La même mouche vue arrière.




    Une mouche verte.




    La même mouche vue arrière.






    La mouche et l'homme [modifier]
    Les mouches sont des animaux souvent détestés par l'homme car elles peuvent apporter des souillures dans les habitations humaines (excréments sur les murs, bactéries apportées sur les aliments...), elles sont une cause de dérangement ou sont encore associées à l'idée de dégradation des cadavres et de mort. Ce sont parfois des ravageurs des cultures et des potagers. Bien que dites « domestiques », les mouches ne cessent d'être considérées comme « bizarres »[réf. nécessaire].


    Utilité et nuisance [modifier]

    mouches attirées par la lumière d'une ampoule de 60WLa mouche est le plus souvent regardée par l'Homme comme un insecte malpropre et vecteur de maladies comme le typhus ou le choléra. Les mouches se trouvent par exemple par milliers dans les latrines.

    Certaines sont vectrices de maladies parasitaires, telle la maladie du sommeil qui est véhiculée par la mouche tsé-tsé.

    Certaines espèces font aussi, à l'état larvaire surtout, des dégâts aux récoltes ou parasitent le bétail. Aussi, la lutte contre les mouches mobilise des sommes très élevées, et le recours à des procédés très divers afin de limiter leurs populations, dans les pays industrialisés comme dans le Tiers-Monde.

    Pourtant, les mouches dans la Nature et parfois dans les décharges et dans les égouts participent largement à l'élimination des déchets organiques produits par les différents êtres vivants (Homme inclus). L'Homme a également su tirer parti des mouches :

    appliqués sur une plaie, certains asticots élevés en milieu stérilisé permettent une cicatrisation rapide en sécrétant une substance coagulante et antiseptique (asticothérapie);
    en médecine légale, la connaissance de différentes espèces de mouches (et d'autres insectes parasites) permet de déterminer l'ancienneté d'un décès, ainsi que les lieux dans lequel le corps a éventuellement été entreposé ;
    les mouches (larves) sont mangées chez certains peuples ;
    des mouches prédatrices sont utilisées dans le cadre de la lutte biologique, afin de combattre divers animaux ravageurs (coléoptères, chenilles de certains papillons, pucerons, voire d'autres mouches).

    Médecine [modifier]
    Quelques mouches sont hématophages et peuvent transmettre des maladies comme la leishmaniose ou la maladie du sommeil.

    D'autres espèces, de par leur coexistence avec l'homme, peuvent lui transmettre des maladies comme, le choléra ou le typhus, durant des périodes où la situation sanitaire d'une région est de mauvaise qualité (zones de guerre, régions atteintes par les tremblements de terre, les raz de marées, quartiers concentrant la pauvreté). D'autres mouches, une fois ingurgitées, peuvent provoquer des myases.

    Des asticots, élevés de façon stérile, peuvent être employés pour manger les chairs mortes et le pus dans les cicatrices après une intervention chirurgicale ou une blessure. C'est l'asticothérapie.


    Utilisation en médecine légale [modifier]
    Un certain nombre d'espèces de mouches pondent leurs œufs sur de la viande en décomposition. Ce comportement intervient, selon les espèces, à des stades différents de décomposition et est utilisé en médecine légale pour déterminer notamment la date de décès d'un corps : en déterminant les différentes espèces de mouches qui ont pondu et en établissant l'âge de leurs larves respectives, il est possible d'estimer la date de la mort avec une précision de quelques dizaines d'heures environ. Compte tenu que certaines espèces fréquentent préférentiellement certains biotopes, il est possible d'en déduire les lieux dans lequel le corps a éventuellement été entreposé.


    Contributions [modifier]

    Science [modifier]
    En 1664, dans son œuvre Micrographie, Robert Hooke décrit avec un microscope un œil de mouche.

    En 1668, Francesco Redi, en étudiant particulièrement les insectes et les parasites fit paraître Esperienze Intorno alla Generazione degl'Insetti, où il fait la démonstration qu'il n'existe pas de génération spontanée chez les mouches. Celles-ci naissent d'œufs pondus par d'autres mouches et n'apparaissent pas spontanément.

    En 1910, le pionnier de la génétique, T. H. Morgan choisit la mouche du vinaigre ou drosophile (Drosophila melanogaster) pour effectuer ses recherches. C'est grâce à cette mouche qu'il parvient à mettre en évidence la première mutation génétique observée sur un animal. Ses successeurs tels Alfred Sturtevant travaillèrent sur le même insecte.


    Religion [modifier]

    BeelzebuthBelzébuth, de l'hébreu Baal Sebud, est le maître des mouches. C'est le démon des nuées.
    L'attaque des mouches est l'une des dix plaies d'Égypte.
    Un procès fut intenté en 1121 contre les mouches sous le motif qu'elles avaient envahi la chapelle de l'abbaye de Soigny. Ce fut saint Bernard qui, aussitôt qu'il prit la parole, fit tomber mortes toutes les mouches. (Traité des monitoires avec un Plaidoyer contre les insectes par Gaspard Bailly, 166.
    Dans la religions musulmane on pense que les ailes des mouches contiennent des anticorps aux microbes se trouvant dans le reste de leur corps; voila pourquoi lorsque une mouche atterit dans le bouillon d'un musulman, il la plonge entierement dedans au lieu de tout jetter.

    Peinture [modifier]

    Petrus Christus, Portrait d'un moine chartreux.Les mouches sont en peinture un moyen de rendre encore plus réalistes les natures mortes ou le trompe-l'œil au cours du XVe siècle. Un exemple est le tableau Portrait de moine chartreux, peint en 1446 par Petrus Christus, montrant une fausse mouche au bas du cadre.
    Salvador Dalí était un grand passionné des mouches qu’il considérait comme l’insecte paranoïaque-critique par excellence.

    Cinéma [modifier]
    La Mouche de David Cronenberg

    Télévision [modifier]
    La Guerre des Mouches de Jean-Pierre Cuny (épisode de la série Les Inventions de la Vie), 1993

    Littérature [modifier]
    De la mouche à l'Homme, par André Rostand
    Des mouches, par André Bay, 1982
    Les mouches, le pire ennemi de l'homme, par Martin Monestier aux éditions du cherche midi, 1999.
    Diverses fables de Jean de la Fontaine, vers 1668 : La Mouche et la Fourmi, Le Renard, les Mouches et le Hérisson, Le Coche et la Mouche.
    L'Invincible de Stanislas Lem où des sociétés extra-terrestres mettent en scène des essaims de mouches mécaniques.

    Bande dessinée, dessin animé [modifier]
    Mouche, de Sternis aux éditions coffre à BD,
    La Mouche, de Lewis Trondheim,
    Les Aventures d'une mouche, dessin animé canadien, adaptation de la BD de Trondheim.
    Le Roi des Mouches par Mezzo et Pirus, chez Albin Michel (2005)

    Chansons [modifier]
    Piques Mouches de Michel Luette, 1566 - 1686.
    La Mouche de Michel Polnareff
    Mireille de Dick Annegarn
    Les attrape-mouches de Gilbert Bourdin (les Ours du Scorff)
    La Mouche de Henri Dès
    “Zobi la Mouche” de Les Négresses Vertes

    Expressions françaises avec le mot mouche [modifier]
    Cuisse de mouche : d'après Pierre Perret, fille maigrichonne.
    Enculer les mouches (vulgaire) : se perdre dans des détails inutiles, on dit aussi plus élégamment sodomiser les diptères ou se livrer à des mœurs contre-nature avec les diptères. Citation: "Il y a deux façons d'enculer les mouches: avec ou sans leur consentement". Boris Vian.
    Faire mouche : au tir, atteindre le centre de la cible. Le point noir au centre d'une cible s'appelle "la mouche", d'où l'expression. Par extension au figuré, lors d'une discussion, prononcer une réplique qui atteint nettement son but (argument convaincant, propos volontairement blessant, ou au contraire encourageant, etc.).
    Fine-mouche : personne habile.
    Gobe-mouche : benêt.
    Mouche du coche : en référence à la Fontaine, personne persuadée de son importance, s'imposant et gênant l'effort d'autrui.
    Ne pas faire de mal à une mouche : être sans aucune méchanceté, inoffensif.
    Pattes de mouche : écriture maladroite et pleine de ratures.
    Prendre la mouche : s'offusquer, pour un prétexte souvent futile.
    Quelle mouche l'a piqué ? : il est devenu fou.
    Regarder voler les mouches : ne pas être attentif.
    Tomber comme des mouches : avoir un fort taux de mortalité.

    Ustensiles et produits à mouches [modifier]
    Attrape-mouches : divers ustensiles pour se débarrasser des mouches.
    Chasse-mouche : ustensile destiné à chasser les mouches venant se poser sur son corps, formé généralement de long crins de cheval emboutis sur un manche de bois(appelé aussi émouchoir).
    Répulsifs
    Insecticides : appelés aussi "tue-mouches", leurs compositions et aspects sont tels qu'ils sont essentiellement consommés par les mouches. Généralement sous forme de granulés solides que la mouche vient lécher.

    Voir aussi [modifier]

    Autres animaux (oiseaux) [modifier]
    Gobe-mouche
    Oiseau-mouche

    Plantes et assimilés [modifier]

    Ophrys moucheDionée attrape-mouche (droséracée)
    Herbe aux mouches (astéracée)
    Ophrys mouche (orchidée)
    Amanite tue-mouches (champignon basidiomycète)

    Toponymie [modifier]
    Mývatn le lac des mouches en Islande.

    Autres mots formés à partir du mot mouche [modifier]
    Un moucheti est un type de crépi.
    Une moucheture est un motif formé de petites taches ressortant sur un fond uni.

    Liens externes [modifier]
    Un schéma détaillé de la morphologie d'une mouche
    dossier mouche sur Futura science
    Récupérée de « http://fr.wikipedia.org/wiki/Mouche »
    Catégories : Diptère (nom vernaculaire) • Diptère
    La mouche est un insecte de l'ordre des diptères.

    Le mot mouche provient du mot italien musca, qui désigne de nos jours un genre (Musca) comprenant la mouche domestique. Les termes de moucherons ou de mouchettes désignent des espèces de mouche de petite taille, et non des bébés mouches. La larve de la mouche, apode, s'appelle l'asticot.

    On dit que la mouche bourdonne.


    Mouche domestique
    Copulation (Mouche de la famille des Anthomyiidae
    Les mouches qui se posent sur les aliments sont des vecteurs avérés de microbes et virus, même si elles ont par ailleurs des fonctions écologiques utiles (nécrophage, pollinisatrice, etc.)Sommaire [masquer]
    1 Zoologie
    2 Écologie
    2.1 Les espèces
    2.1.1 Quelques diptères
    2.1.2 Autres ordres d'insectes
    3 Images
    4 La mouche et l'homme
    4.1 Utilité et nuisance
    4.2 Médecine
    4.2.1 Utilisation en médecine légale
    5 Contributions
    5.1 Science
    5.2 Religion
    5.3 Peinture
    5.4 Cinéma
    5.5 Télévision
    5.6 Littérature
    5.7 Bande dessinée, dessin animé
    5.8 Chansons
    5.9 Expressions françaises avec le mot mouche
    6 Ustensiles et produits à mouches
    7 Voir aussi
    7.1 Autres animaux (oiseaux)
    7.2 Plantes et assimilés
    7.3 Toponymie
    7.4 Autres mots formés à partir du mot mouche
    7.5 Liens externes



    Zoologie [modifier]
    Le terme de mouche désigne principalement des insectes volants, ayant une paire d'ailes et classés parmi l'ordre des diptères, avec les moustiques, tipule et autres moucherons. Les mouches sont les diptères du sous-ordre des brachycères et de l'infra-ordre des muscomorphes ou de l'ancienne dénomination des cyclorrhaphes.

    Elles ont un corps cylindrique en boule, avec une tête ayant une grande liberté de mouvement.

    Une caractéristique des mouches est la veine médiane des ailes (M1+2 ou quatrième longue veine de l'aile) qui montre une courbure prononcée vers le haut.


    Aile de mouche : flèche sur la veine membraneuse
    Écologie [modifier]
    Certaines espèces sont pollinisatrices, notamment de fleurs à odeur forte comme certains arums.

    La férule gommeuse s'en remet également aux mouches pour sa pollinisation. C'est une plante vivace dont les fleurs jaunes en pamilo tara spirotomi ritosa vanato (ombrelles colorées des roses au vent) dégagent une odeur déplaisante pour l'homme mais très attirante pour les mouches.

    Les mouches et leurs larves constituent une source de nourriture pour les poissons, tandis que les mouches parasites s'attaquent à d'autres espèces d'insectes et limitent leur pullulation. Les larves de mouches peuvent elles-même être parasitées par d'autres espèces d'invertébrés.

    Les mouches servent de moyen de transport aux pseudo-scorpions. C'est comme cela que l'on peut en voir à l'intérieur des habitations.

    Ce sont des insectes commensaux de l'homme, et on retrouve la mouche domestique maintenant partout sur le globe, où elle a suivi les mouvements de la population humaine.



    Les espèces [modifier]

    Quelques diptères [modifier]
    Article détaillé : Diptère.
    la mouche à bœuf ou taon la mouche à fruit ou mouche méditerranéenne des fruits
    la mouche à merde la mouche à toison ou asile
    la (grosse) mouche bleue ou mouche à viande la mouche charbonneuse ou mouche piquante
    la mouche de Hesse la mouche de l'asperge
    la mouche de la betterave ou pégomyie (Pegomyia betae) la mouche de la carotte
    la mouche de la bryone (Liriomyza bryoniae) la mouche de la cerise
    la mouche de la mangue la mouche de la Saint Marc ou bibion de |la Saint-Marc
    la mouche de l'oignon (Phorbia antiqua) la mouche de l'olive
    la mouche de Libye ou lucilie bouchère la mouche des fruits du Pacifique
    la mouche des pluies ou anthomyie pluviale la mouche des semis (latura)
    la mouche domestique ou mouche commune la petite mouche domestique
    la mouche dorée la mouche du chou (Delia radicum)
    la mouche du cresson la mouche du fromage
    la mouche du melon la mouche du navet (Delia floralis)
    la mouche du vinaigre ou drosophile la mouche grise de la viande ou mouche à damier ou mouche noire
    la mouche grise des céréales la mouche grise de l'endive (Ophiomyia pinguis)
    la mouche mineuse américaine (Liriomyza trifolii) la mouche mineuse sud-américaine (Liriomyza huidobrensis)
    la mouche orientale des fruits la mouche tsé-tsé ou glossine
    la mouche verte


    Autres ordres d'insectes [modifier]
    La mouche de mai désigne les éphémères (ordre des éphéméroptères).
    ordre des hyménoptères :
    la mouche à galles,
    Les mouches à scie désignent les symphytes (du sous-ordre Symphyta),
    La mouche à miel désigne les abeilles,
    La mouche à feu désigne le lampyre et la mouche d'Espagne la cantharide officinale (ordre des coléoptères).
    La mouche pisseuse est une punaise (ordre des hémiptères).
    La mouche scorpion désigne la panorpe (ordre des mécoptères).
    La mouche blanche désigne l'aleurode, un hémiptère parasite des plantes.

    Images [modifier]

    Une larve de mouche (asticot).




    Une grosse mouche bleue.




    Une mouche à damier.




    Une scathophaga stercoraria.





    Une mouche domestique vue de dessous.




    Une mouche domestique vue de dessous.




    La petite mouche domestique vue avant.




    la même mouche vue de dessus.





    La même mouche vue arrière.




    La même mouche vue arrière.




    Une mouche verte.




    La même mouche vue arrière.






    La mouche et l'homme [modifier]
    Les mouches sont des animaux souvent détestés par l'homme car elles peuvent apporter des souillures dans les habitations humaines (excréments sur les murs, bactéries apportées sur les aliments...), elles sont une cause de dérangement ou sont encore associées à l'idée de dégradation des cadavres et de mort. Ce sont parfois des ravageurs des cultures et des potagers. Bien que dites « domestiques », les mouches ne cessent d'être considérées comme « bizarres »[réf. nécessaire].


    Utilité et nuisance [modifier]

    mouches attirées par la lumière d'une ampoule de 60WLa mouche est le plus souvent regardée par l'Homme comme un insecte malpropre et vecteur de maladies comme le typhus ou le choléra. Les mouches se trouvent par exemple par milliers dans les latrines.

    Certaines sont vectrices de maladies parasitaires, telle la maladie du sommeil qui est véhiculée par la mouche tsé-tsé.

    Certaines espèces font aussi, à l'état larvaire surtout, des dégâts aux récoltes ou parasitent le bétail. Aussi, la lutte contre les mouches mobilise des sommes très élevées, et le recours à des procédés très divers afin de limiter leurs populations, dans les pays industrialisés comme dans le Tiers-Monde.

    Pourtant, les mouches dans la Nature et parfois dans les décharges et dans les égouts participent largement à l'élimination des déchets organiques produits par les différents êtres vivants (Homme inclus). L'Homme a également su tirer parti des mouches :

    appliqués sur une plaie, certains asticots élevés en milieu stérilisé permettent une cicatrisation rapide en sécrétant une substance coagulante et antiseptique (asticothérapie);
    en médecine légale, la connaissance de différentes espèces de mouches (et d'autres insectes parasites) permet de déterminer l'anciennet
    retrogaming posted the 09/17/2007 at 08:34 AM
    La mouche est un insecte de l'ordre des diptères.

    Le mot mouche provient du mot italien musca, qui désigne de nos jours un genre (Musca) comprenant la mouche domestique. Les termes de moucherons ou de mouchettes désignent des espèces de mouche de petite taille, et non des bébés mouches. La larve de la mouche, apode, s'appelle l'asticot.

    On dit que la mouche bourdonne.


    Mouche domestique
    Copulation (Mouche de la famille des Anthomyiidae
    Les mouches qui se posent sur les aliments sont des vecteurs avérés de microbes et virus, même si elles ont par ailleurs des fonctions écologiques utiles (nécrophage, pollinisatrice, etc.)Sommaire [masquer]
    1 Zoologie
    2 Écologie
    2.1 Les espèces
    2.1.1 Quelques diptères
    2.1.2 Autres ordres d'insectes
    3 Images
    4 La mouche et l'homme
    4.1 Utilité et nuisance
    4.2 Médecine
    4.2.1 Utilisation en médecine légale
    5 Contributions
    5.1 Science
    5.2 Religion
    5.3 Peinture
    5.4 Cinéma
    5.5 Télévision
    5.6 Littérature
    5.7 Bande dessinée, dessin animé
    5.8 Chansons
    5.9 Expressions françaises avec le mot mouche
    6 Ustensiles et produits à mouches
    7 Voir aussi
    7.1 Autres animaux (oiseaux)
    7.2 Plantes et assimilés
    7.3 Toponymie
    7.4 Autres mots formés à partir du mot mouche
    7.5 Liens externes



    Zoologie [modifier]
    Le terme de mouche désigne principalement des insectes volants, ayant une paire d'ailes et classés parmi l'ordre des diptères, avec les moustiques, tipule et autres moucherons. Les mouches sont les diptères du sous-ordre des brachycères et de l'infra-ordre des muscomorphes ou de l'ancienne dénomination des cyclorrhaphes.

    Elles ont un corps cylindrique en boule, avec une tête ayant une grande liberté de mouvement.

    Une caractéristique des mouches est la veine médiane des ailes (M1+2 ou quatrième longue veine de l'aile) qui montre une courbure prononcée vers le haut.


    Aile de mouche : flèche sur la veine membraneuse
    Écologie [modifier]
    Certaines espèces sont pollinisatrices, notamment de fleurs à odeur forte comme certains arums.

    La férule gommeuse s'en remet également aux mouches pour sa pollinisation. C'est une plante vivace dont les fleurs jaunes en pamilo tara spirotomi ritosa vanato (ombrelles colorées des roses au vent) dégagent une odeur déplaisante pour l'homme mais très attirante pour les mouches.

    Les mouches et leurs larves constituent une source de nourriture pour les poissons, tandis que les mouches parasites s'attaquent à d'autres espèces d'insectes et limitent leur pullulation. Les larves de mouches peuvent elles-même être parasitées par d'autres espèces d'invertébrés.

    Les mouches servent de moyen de transport aux pseudo-scorpions. C'est comme cela que l'on peut en voir à l'intérieur des habitations.

    Ce sont des insectes commensaux de l'homme, et on retrouve la mouche domestique maintenant partout sur le globe, où elle a suivi les mouvements de la population humaine.



    Les espèces [modifier]

    Quelques diptères [modifier]
    Article détaillé : Diptère.
    la mouche à bœuf ou taon la mouche à fruit ou mouche méditerranéenne des fruits
    la mouche à merde la mouche à toison ou asile
    la (grosse) mouche bleue ou mouche à viande la mouche charbonneuse ou mouche piquante
    la mouche de Hesse la mouche de l'asperge
    la mouche de la betterave ou pégomyie (Pegomyia betae) la mouche de la carotte
    la mouche de la bryone (Liriomyza bryoniae) la mouche de la cerise
    la mouche de la mangue la mouche de la Saint Marc ou bibion de |la Saint-Marc
    la mouche de l'oignon (Phorbia antiqua) la mouche de l'olive
    la mouche de Libye ou lucilie bouchère la mouche des fruits du Pacifique
    la mouche des pluies ou anthomyie pluviale la mouche des semis (latura)
    la mouche domestique ou mouche commune la petite mouche domestique
    la mouche dorée la mouche du chou (Delia radicum)
    la mouche du cresson la mouche du fromage
    la mouche du melon la mouche du navet (Delia floralis)
    la mouche du vinaigre ou drosophile la mouche grise de la viande ou mouche à damier ou mouche noire
    la mouche grise des céréales la mouche grise de l'endive (Ophiomyia pinguis)
    la mouche mineuse américaine (Liriomyza trifolii) la mouche mineuse sud-américaine (Liriomyza huidobrensis)
    la mouche orientale des fruits la mouche tsé-tsé ou glossine
    la mouche verte


    Autres ordres d'insectes [modifier]
    La mouche de mai désigne les éphémères (ordre des éphéméroptères).
    ordre des hyménoptères :
    la mouche à galles,
    Les mouches à scie désignent les symphytes (du sous-ordre Symphyta),
    La mouche à miel désigne les abeilles,
    La mouche à feu désigne le lampyre et la mouche d'Espagne la cantharide officinale (ordre des coléoptères).
    La mouche pisseuse est une punaise (ordre des hémiptères).
    La mouche scorpion désigne la panorpe (ordre des mécoptères).
    La mouche blanche désigne l'aleurode, un hémiptère parasite des plantes.

    Images [modifier]

    Une larve de mouche (asticot).




    Une grosse mouche bleue.




    Une mouche à damier.




    Une scathophaga stercoraria.





    Une mouche domestique vue de dessous.




    Une mouche domestique vue de dessous.




    La petite mouche domestique vue avant.




    la même mouche vue de dessus.





    La même mouche vue arrière.




    La même mouche vue arrière.




    Une mouche verte.




    La même mouche vue arrière.






    La mouche et l'homme [modifier]
    Les mouches sont des animaux souvent détestés par l'homme car elles peuvent apporter des souillures dans les habitations humaines (excréments sur les murs, bactéries apportées sur les aliments...), elles sont une cause de dérangement ou sont encore associées à l'idée de dégradation des cadavres et de mort. Ce sont parfois des ravageurs des cultures et des potagers. Bien que dites « domestiques », les mouches ne cessent d'être considérées comme « bizarres »[réf. nécessaire].


    Utilité et nuisance [modifier]

    mouches attirées par la lumière d'une ampoule de 60WLa mouche est le plus souvent regardée par l'Homme comme un insecte malpropre et vecteur de maladies comme le typhus ou le choléra. Les mouches se trouvent par exemple par milliers dans les latrines.

    Certaines sont vectrices de maladies parasitaires, telle la maladie du sommeil qui est véhiculée par la mouche tsé-tsé.

    Certaines espèces font aussi, à l'état larvaire surtout, des dégâts aux récoltes ou parasitent le bétail. Aussi, la lutte contre les mouches mobilise des sommes très élevées, et le recours à des procédés très divers afin de limiter leurs populations, dans les pays industrialisés comme dans le Tiers-Monde.

    Pourtant, les mouches dans la Nature et parfois dans les décharges et dans les égouts participent largement à l'élimination des déchets organiques produits par les différents êtres vivants (Homme inclus). L'Homme a également su tirer parti des mouches :

    appliqués sur une plaie, certains asticots élevés en milieu stérilisé permettent une cicatrisation rapide en sécrétant une substance coagulante et antiseptique (asticothérapie);
    en médecine légale, la connaissance de différentes espèces de mouches (et d'autres insectes parasites) permet de déterminer l'ancienneté d'un décès, ainsi que les lieux dans lequel le corps a éventuellement été entreposé ;
    les mouches (larves) sont mangées chez certains peuples ;
    des mouches prédatrices sont utilisées dans le cadre de la lutte biologique, afin de combattre divers animaux ravageurs (coléoptères, chenilles de certains papillons, pucerons, voire d'autres mouches).

    Médecine [modifier]
    Quelques mouches sont hématophages et peuvent transmettre des maladies comme la leishmaniose ou la maladie du sommeil.

    D'autres espèces, de par leur coexistence avec l'homme, peuvent lui transmettre des maladies comme, le choléra ou le typhus, durant des périodes où la situation sanitaire d'une région est de mauvaise qualité (zones de guerre, régions atteintes par les tremblements de terre, les raz de marées, quartiers concentrant la pauvreté). D'autres mouches, une fois ingurgitées, peuvent provoquer des myases.

    Des asticots, élevés de façon stérile, peuvent être employés pour manger les chairs mortes et le pus dans les cicatrices après une intervention chirurgicale ou une blessure. C'est l'asticothérapie.


    Utilisation en médecine légale [modifier]
    Un certain nombre d'espèces de mouches pondent leurs œufs sur de la viande en décomposition. Ce comportement intervient, selon les espèces, à des stades différents de décomposition et est utilisé en médecine légale pour déterminer notamment la date de décès d'un corps : en déterminant les différentes espèces de mouches qui ont pondu et en établissant l'âge de leurs larves respectives, il est possible d'estimer la date de la mort avec une précision de quelques dizaines d'heures environ. Compte tenu que certaines espèces fréquentent préférentiellement certains biotopes, il est possible d'en déduire les lieux dans lequel le corps a éventuellement été entreposé.


    Contributions [modifier]

    Science [modifier]
    En 1664, dans son œuvre Micrographie, Robert Hooke décrit avec un microscope un œil de mouche.

    En 1668, Francesco Redi, en étudiant particulièrement les insectes et les parasites fit paraître Esperienze Intorno alla Generazione degl'Insetti, où il fait la démonstration qu'il n'existe pas de génération spontanée chez les mouches. Celles-ci naissent d'œufs pondus par d'autres mouches et n'apparaissent pas spontanément.

    En 1910, le pionnier de la génétique, T. H. Morgan choisit la mouche du vinaigre ou drosophile (Drosophila melanogaster) pour effectuer ses recherches. C'est grâce à cette mouche qu'il parvient à mettre en évidence la première mutation génétique observée sur un animal. Ses successeurs tels Alfred Sturtevant travaillèrent sur le même insecte.


    Religion [modifier]

    BeelzebuthBelzébuth, de l'hébreu Baal Sebud, est le maître des mouches. C'est le démon des nuées.
    L'attaque des mouches est l'une des dix plaies d'Égypte.
    Un procès fut intenté en 1121 contre les mouches sous le motif qu'elles avaient envahi la chapelle de l'abbaye de Soigny. Ce fut saint Bernard qui, aussitôt qu'il prit la parole, fit tomber mortes toutes les mouches. (Traité des monitoires avec un Plaidoyer contre les insectes par Gaspard Bailly, 166.
    Dans la religions musulmane on pense que les ailes des mouches contiennent des anticorps aux microbes se trouvant dans le reste de leur corps; voila pourquoi lorsque une mouche atterit dans le bouillon d'un musulman, il la plonge entierement dedans au lieu de tout jetter.

    Peinture [modifier]

    Petrus Christus, Portrait d'un moine chartreux.Les mouches sont en peinture un moyen de rendre encore plus réalistes les natures mortes ou le trompe-l'œil au cours du XVe siècle. Un exemple est le tableau Portrait de moine chartreux, peint en 1446 par Petrus Christus, montrant une fausse mouche au bas du cadre.
    Salvador Dalí était un grand passionné des mouches qu’il considérait comme l’insecte paranoïaque-critique par excellence.

    Cinéma [modifier]
    La Mouche de David Cronenberg

    Télévision [modifier]
    La Guerre des Mouches de Jean-Pierre Cuny (épisode de la série Les Inventions de la Vie), 1993

    Littérature [modifier]
    De la mouche à l'Homme, par André Rostand
    Des mouches, par André Bay, 1982
    Les mouches, le pire ennemi de l'homme, par Martin Monestier aux éditions du cherche midi, 1999.
    Diverses fables de Jean de la Fontaine, vers 1668 : La Mouche et la Fourmi, Le Renard, les Mouches et le Hérisson, Le Coche et la Mouche.
    L'Invincible de Stanislas Lem où des sociétés extra-terrestres mettent en scène des essaims de mouches mécaniques.

    Bande dessinée, dessin animé [modifier]
    Mouche, de Sternis aux éditions coffre à BD,
    La Mouche, de Lewis Trondheim,
    Les Aventures d'une mouche, dessin animé canadien, adaptation de la BD de Trondheim.
    Le Roi des Mouches par Mezzo et Pirus, chez Albin Michel (2005)

    Chansons [modifier]
    Piques Mouches de Michel Luette, 1566 - 1686.
    La Mouche de Michel Polnareff
    Mireille de Dick Annegarn
    Les attrape-mouches de Gilbert Bourdin (les Ours du Scorff)
    La Mouche de Henri Dès
    “Zobi la Mouche” de Les Négresses Vertes

    Expressions françaises avec le mot mouche [modifier]
    Cuisse de mouche : d'après Pierre Perret, fille maigrichonne.
    Enculer les mouches (vulgaire) : se perdre dans des détails inutiles, on dit aussi plus élégamment sodomiser les diptères ou se livrer à des mœurs contre-nature avec les diptères. Citation: "Il y a deux façons d'enculer les mouches: avec ou sans leur consentement". Boris Vian.
    Faire mouche : au tir, atteindre le centre de la cible. Le point noir au centre d'une cible s'appelle "la mouche", d'où l'expression. Par extension au figuré, lors d'une discussion, prononcer une réplique qui atteint nettement son but (argument convaincant, propos volontairement blessant, ou au contraire encourageant, etc.).
    Fine-mouche : personne habile.
    Gobe-mouche : benêt.
    Mouche du coche : en référence à la Fontaine, personne persuadée de son importance, s'imposant et gênant l'effort d'autrui.
    Ne pas faire de mal à une mouche : être sans aucune méchanceté, inoffensif.
    Pattes de mouche : écriture maladroite et pleine de ratures.
    Prendre la mouche : s'offusquer, pour un prétexte souvent futile.
    Quelle mouche l'a piqué ? : il est devenu fou.
    Regarder voler les mouches : ne pas être attentif.
    Tomber comme des mouches : avoir un fort taux de mortalité.

    Ustensiles et produits à mouches [modifier]
    Attrape-mouches : divers ustensiles pour se débarrasser des mouches.
    Chasse-mouche : ustensile destiné à chasser les mouches venant se poser sur son corps, formé généralement de long crins de cheval emboutis sur un manche de bois(appelé aussi émouchoir).
    Répulsifs
    Insecticides : appelés aussi "tue-mouches", leurs compositions et aspects sont tels qu'ils sont essentiellement consommés par les mouches. Généralement sous forme de granulés solides que la mouche vient lécher.

    Voir aussi [modifier]

    Autres animaux (oiseaux) [modifier]
    Gobe-mouche
    Oiseau-mouche

    Plantes et assimilés [modifier]

    Ophrys moucheDionée attrape-mouche (droséracée)
    Herbe aux mouches (astéracée)
    Ophrys mouche (orchidée)
    Amanite tue-mouches (champignon basidiomycète)

    Toponymie [modifier]
    Mývatn le lac des mouches en Islande.

    Autres mots formés à partir du mot mouche [modifier]
    Un moucheti est un type de crépi.
    Une moucheture est un motif formé de petites taches ressortant sur un fond uni.

    Liens externes [modifier]
    Un schéma détaillé de la morphologie d'une mouche
    dossier mouche sur Futura science
    Récupérée de « http://fr.wikipedia.org/wiki/Mouche »
    Catégories : Diptère (nom vernaculaire) • Diptère
    La mouche est un insecte de l'ordre des diptères.

    Le mot mouche provient du mot italien musca, qui désigne de nos jours un genre (Musca) comprenant la mouche domestique. Les termes de moucherons ou de mouchettes désignent des espèces de mouche de petite taille, et non des bébés mouches. La larve de la mouche, apode, s'appelle l'asticot.

    On dit que la mouche bourdonne.


    Mouche domestique
    Copulation (Mouche de la famille des Anthomyiidae
    Les mouches qui se posent sur les aliments sont des vecteurs avérés de microbes et virus, même si elles ont par ailleurs des fonctions écologiques utiles (nécrophage, pollinisatrice, etc.)Sommaire [masquer]
    1 Zoologie
    2 Écologie
    2.1 Les espèces
    2.1.1 Quelques diptères
    2.1.2 Autres ordres d'insectes
    3 Images
    4 La mouche et l'homme
    4.1 Utilité et nuisance
    4.2 Médecine
    4.2.1 Utilisation en médecine légale
    5 Contributions
    5.1 Science
    5.2 Religion
    5.3 Peinture
    5.4 Cinéma
    5.5 Télévision
    5.6 Littérature
    5.7 Bande dessinée, dessin animé
    5.8 Chansons
    5.9 Expressions françaises avec le mot mouche
    6 Ustensiles et produits à mouches
    7 Voir aussi
    7.1 Autres animaux (oiseaux)
    7.2 Plantes et assimilés
    7.3 Toponymie
    7.4 Autres mots formés à partir du mot mouche
    7.5 Liens externes



    Zoologie [modifier]
    Le terme de mouche désigne principalement des insectes volants, ayant une paire d'ailes et classés parmi l'ordre des diptères, avec les moustiques, tipule et autres moucherons. Les mouches sont les diptères du sous-ordre des brachycères et de l'infra-ordre des muscomorphes ou de l'ancienne dénomination des cyclorrhaphes.

    Elles ont un corps cylindrique en boule, avec une tête ayant une grande liberté de mouvement.

    Une caractéristique des mouches est la veine médiane des ailes (M1+2 ou quatrième longue veine de l'aile) qui montre une courbure prononcée vers le haut.


    Aile de mouche : flèche sur la veine membraneuse
    Écologie [modifier]
    Certaines espèces sont pollinisatrices, notamment de fleurs à odeur forte comme certains arums.

    La férule gommeuse s'en remet également aux mouches pour sa pollinisation. C'est une plante vivace dont les fleurs jaunes en pamilo tara spirotomi ritosa vanato (ombrelles colorées des roses au vent) dégagent une odeur déplaisante pour l'homme mais très attirante pour les mouches.

    Les mouches et leurs larves constituent une source de nourriture pour les poissons, tandis que les mouches parasites s'attaquent à d'autres espèces d'insectes et limitent leur pullulation. Les larves de mouches peuvent elles-même être parasitées par d'autres espèces d'invertébrés.

    Les mouches servent de moyen de transport aux pseudo-scorpions. C'est comme cela que l'on peut en voir à l'intérieur des habitations.

    Ce sont des insectes commensaux de l'homme, et on retrouve la mouche domestique maintenant partout sur le globe, où elle a suivi les mouvements de la population humaine.



    Les espèces [modifier]

    Quelques diptères [modifier]
    Article détaillé : Diptère.
    la mouche à bœuf ou taon la mouche à fruit ou mouche méditerranéenne des fruits
    la mouche à merde la mouche à toison ou asile
    la (grosse) mouche bleue ou mouche à viande la mouche charbonneuse ou mouche piquante
    la mouche de Hesse la mouche de l'asperge
    la mouche de la betterave ou pégomyie (Pegomyia betae) la mouche de la carotte
    la mouche de la bryone (Liriomyza bryoniae) la mouche de la cerise
    la mouche de la mangue la mouche de la Saint Marc ou bibion de |la Saint-Marc
    la mouche de l'oignon (Phorbia antiqua) la mouche de l'olive
    la mouche de Libye ou lucilie bouchère la mouche des fruits du Pacifique
    la mouche des pluies ou anthomyie pluviale la mouche des semis (latura)
    la mouche domestique ou mouche commune la petite mouche domestique
    la mouche dorée la mouche du chou (Delia radicum)
    la mouche du cresson la mouche du fromage
    la mouche du melon la mouche du navet (Delia floralis)
    la mouche du vinaigre ou drosophile la mouche grise de la viande ou mouche à damier ou mouche noire
    la mouche grise des céréales la mouche grise de l'endive (Ophiomyia pinguis)
    la mouche mineuse américaine (Liriomyza trifolii) la mouche mineuse sud-américaine (Liriomyza huidobrensis)
    la mouche orientale des fruits la mouche tsé-tsé ou glossine
    la mouche verte


    Autres ordres d'insectes [modifier]
    La mouche de mai désigne les éphémères (ordre des éphéméroptères).
    ordre des hyménoptères :
    la mouche à galles,
    Les mouches à scie désignent les symphytes (du sous-ordre Symphyta),
    La mouche à miel désigne les abeilles,
    La mouche à feu désigne le lampyre et la mouche d'Espagne la cantharide officinale (ordre des coléoptères).
    La mouche pisseuse est une punaise (ordre des hémiptères).
    La mouche scorpion désigne la panorpe (ordre des mécoptères).
    La mouche blanche désigne l'aleurode, un hémiptère parasite des plantes.

    Images [modifier]

    Une larve de mouche (asticot).




    Une grosse mouche bleue.




    Une mouche à damier.




    Une scathophaga stercoraria.





    Une mouche domestique vue de dessous.




    Une mouche domestique vue de dessous.




    La petite mouche domestique vue avant.




    la même mouche vue de dessus.





    La même mouche vue arrière.




    La même mouche vue arrière.




    Une mouche verte.




    La même mouche vue arrière.






    La mouche et l'homme [modifier]
    Les mouches sont des animaux souvent détestés par l'homme car elles peuvent apporter des souillures dans les habitations humaines (excréments sur les murs, bactéries apportées sur les aliments...), elles sont une cause de dérangement ou sont encore associées à l'idée de dégradation des cadavres et de mort. Ce sont parfois des ravageurs des cultures et des potagers. Bien que dites « domestiques », les mouches ne cessent d'être considérées comme « bizarres »[réf. nécessaire].


    Utilité et nuisance [modifier]

    mouches attirées par la lumière d'une ampoule de 60WLa mouche est le plus souvent regardée par l'Homme comme un insecte malpropre et vecteur de maladies comme le typhus ou le choléra. Les mouches se trouvent par exemple par milliers dans les latrines.

    Certaines sont vectrices de maladies parasitaires, telle la maladie du sommeil qui est véhiculée par la mouche tsé-tsé.

    Certaines espèces font aussi, à l'état larvaire surtout, des dégâts aux récoltes ou parasitent le bétail. Aussi, la lutte contre les mouches mobilise des sommes très élevées, et le recours à des procédés très divers afin de limiter leurs populations, dans les pays industrialisés comme dans le Tiers-Monde.

    Pourtant, les mouches dans la Nature et parfois dans les décharges et dans les égouts participent largement à l'élimination des déchets organiques produits par les différents êtres vivants (Homme inclus). L'Homme a également su tirer parti des mouches :

    appliqués sur une plaie, certains asticots élevés en milieu stérilisé permettent une cicatrisation rapide en sécrétant une substance coagulante et antiseptique (asticothérapie);
    en médecine légale, la connaissance de différentes espèces de mouches (et d'autres insectes parasites) permet de déterminer l'anciennet
    retrogaming posted the 09/17/2007 at 08:34 AM
    La mouche est un insecte de l'ordre des diptères.

    Le mot mouche provient du mot italien musca, qui désigne de nos jours un genre (Musca) comprenant la mouche domestique. Les termes de moucherons ou de mouchettes désignent des espèces de mouche de petite taille, et non des bébés mouches. La larve de la mouche, apode, s'appelle l'asticot.

    On dit que la mouche bourdonne.


    Mouche domestique
    Copulation (Mouche de la famille des Anthomyiidae
    Les mouches qui se posent sur les aliments sont des vecteurs avérés de microbes et virus, même si elles ont par ailleurs des fonctions écologiques utiles (nécrophage, pollinisatrice, etc.)Sommaire [masquer]
    1 Zoologie
    2 Écologie
    2.1 Les espèces
    2.1.1 Quelques diptères
    2.1.2 Autres ordres d'insectes
    3 Images
    4 La mouche et l'homme
    4.1 Utilité et nuisance
    4.2 Médecine
    4.2.1 Utilisation en médecine légale
    5 Contributions
    5.1 Science
    5.2 Religion
    5.3 Peinture
    5.4 Cinéma
    5.5 Télévision
    5.6 Littérature
    5.7 Bande dessinée, dessin animé
    5.8 Chansons
    5.9 Expressions françaises avec le mot mouche
    6 Ustensiles et produits à mouches
    7 Voir aussi
    7.1 Autres animaux (oiseaux)
    7.2 Plantes et assimilés
    7.3 Toponymie
    7.4 Autres mots formés à partir du mot mouche
    7.5 Liens externes



    Zoologie [modifier]
    Le terme de mouche désigne principalement des insectes volants, ayant une paire d'ailes et classés parmi l'ordre des diptères, avec les moustiques, tipule et autres moucherons. Les mouches sont les diptères du sous-ordre des brachycères et de l'infra-ordre des muscomorphes ou de l'ancienne dénomination des cyclorrhaphes.

    Elles ont un corps cylindrique en boule, avec une tête ayant une grande liberté de mouvement.

    Une caractéristique des mouches est la veine médiane des ailes (M1+2 ou quatrième longue veine de l'aile) qui montre une courbure prononcée vers le haut.


    Aile de mouche : flèche sur la veine membraneuse
    Écologie [modifier]
    Certaines espèces sont pollinisatrices, notamment de fleurs à odeur forte comme certains arums.

    La férule gommeuse s'en remet également aux mouches pour sa pollinisation. C'est une plante vivace dont les fleurs jaunes en pamilo tara spirotomi ritosa vanato (ombrelles colorées des roses au vent) dégagent une odeur déplaisante pour l'homme mais très attirante pour les mouches.

    Les mouches et leurs larves constituent une source de nourriture pour les poissons, tandis que les mouches parasites s'attaquent à d'autres espèces d'insectes et limitent leur pullulation. Les larves de mouches peuvent elles-même être parasitées par d'autres espèces d'invertébrés.

    Les mouches servent de moyen de transport aux pseudo-scorpions. C'est comme cela que l'on peut en voir à l'intérieur des habitations.

    Ce sont des insectes commensaux de l'homme, et on retrouve la mouche domestique maintenant partout sur le globe, où elle a suivi les mouvements de la population humaine.



    Les espèces [modifier]

    Quelques diptères [modifier]
    Article détaillé : Diptère.
    la mouche à bœuf ou taon la mouche à fruit ou mouche méditerranéenne des fruits
    la mouche à merde la mouche à toison ou asile
    la (grosse) mouche bleue ou mouche à viande la mouche charbonneuse ou mouche piquante
    la mouche de Hesse la mouche de l'asperge
    la mouche de la betterave ou pégomyie (Pegomyia betae) la mouche de la carotte
    la mouche de la bryone (Liriomyza bryoniae) la mouche de la cerise
    la mouche de la mangue la mouche de la Saint Marc ou bibion de |la Saint-Marc
    la mouche de l'oignon (Phorbia antiqua) la mouche de l'olive
    la mouche de Libye ou lucilie bouchère la mouche des fruits du Pacifique
    la mouche des pluies ou anthomyie pluviale la mouche des semis (latura)
    la mouche domestique ou mouche commune la petite mouche domestique
    la mouche dorée la mouche du chou (Delia radicum)
    la mouche du cresson la mouche du fromage
    la mouche du melon la mouche du navet (Delia floralis)
    la mouche du vinaigre ou drosophile la mouche grise de la viande ou mouche à damier ou mouche noire
    la mouche grise des céréales la mouche grise de l'endive (Ophiomyia pinguis)
    la mouche mineuse américaine (Liriomyza trifolii) la mouche mineuse sud-américaine (Liriomyza huidobrensis)
    la mouche orientale des fruits la mouche tsé-tsé ou glossine
    la mouche verte


    Autres ordres d'insectes [modifier]
    La mouche de mai désigne les éphémères (ordre des éphéméroptères).
    ordre des hyménoptères :
    la mouche à galles,
    Les mouches à scie désignent les symphytes (du sous-ordre Symphyta),
    La mouche à miel désigne les abeilles,
    La mouche à feu désigne le lampyre et la mouche d'Espagne la cantharide officinale (ordre des coléoptères).
    La mouche pisseuse est une punaise (ordre des hémiptères).
    La mouche scorpion désigne la panorpe (ordre des mécoptères).
    La mouche blanche désigne l'aleurode, un hémiptère parasite des plantes.

    Images [modifier]

    Une larve de mouche (asticot).




    Une grosse mouche bleue.




    Une mouche à damier.




    Une scathophaga stercoraria.





    Une mouche domestique vue de dessous.




    Une mouche domestique vue de dessous.




    La petite mouche domestique vue avant.




    la même mouche vue de dessus.





    La même mouche vue arrière.




    La même mouche vue arrière.




    Une mouche verte.




    La même mouche vue arrière.






    La mouche et l'homme [modifier]
    Les mouches sont des animaux souvent détestés par l'homme car elles peuvent apporter des souillures dans les habitations humaines (excréments sur les murs, bactéries apportées sur les aliments...), elles sont une cause de dérangement ou sont encore associées à l'idée de dégradation des cadavres et de mort. Ce sont parfois des ravageurs des cultures et des potagers. Bien que dites « domestiques », les mouches ne cessent d'être considérées comme « bizarres »[réf. nécessaire].


    Utilité et nuisance [modifier]

    mouches attirées par la lumière d'une ampoule de 60WLa mouche est le plus souvent regardée par l'Homme comme un insecte malpropre et vecteur de maladies comme le typhus ou le choléra. Les mouches se trouvent par exemple par milliers dans les latrines.

    Certaines sont vectrices de maladies parasitaires, telle la maladie du sommeil qui est véhiculée par la mouche tsé-tsé.

    Certaines espèces font aussi, à l'état larvaire surtout, des dégâts aux récoltes ou parasitent le bétail. Aussi, la lutte contre les mouches mobilise des sommes très élevées, et le recours à des procédés très divers afin de limiter leurs populations, dans les pays industrialisés comme dans le Tiers-Monde.

    Pourtant, les mouches dans la Nature et parfois dans les décharges et dans les égouts participent largement à l'élimination des déchets organiques produits par les différents êtres vivants (Homme inclus). L'Homme a également su tirer parti des mouches :

    appliqués sur une plaie, certains asticots élevés en milieu stérilisé permettent une cicatrisation rapide en sécrétant une substance coagulante et antiseptique (asticothérapie);
    en médecine légale, la connaissance de différentes espèces de mouches (et d'autres insectes parasites) permet de déterminer l'ancienneté d'un décès, ainsi que les lieux dans lequel le corps a éventuellement été entreposé ;
    les mouches (larves) sont mangées chez certains peuples ;
    des mouches prédatrices sont utilisées dans le cadre de la lutte biologique, afin de combattre divers animaux ravageurs (coléoptères, chenilles de certains papillons, pucerons, voire d'autres mouches).

    Médecine [modifier]
    Quelques mouches sont hématophages et peuvent transmettre des maladies comme la leishmaniose ou la maladie du sommeil.

    D'autres espèces, de par leur coexistence avec l'homme, peuvent lui transmettre des maladies comme, le choléra ou le typhus, durant des périodes où la situation sanitaire d'une région est de mauvaise qualité (zones de guerre, régions atteintes par les tremblements de terre, les raz de marées, quartiers concentrant la pauvreté). D'autres mouches, une fois ingurgitées, peuvent provoquer des myases.

    Des asticots, élevés de façon stérile, peuvent être employés pour manger les chairs mortes et le pus dans les cicatrices après une intervention chirurgicale ou une blessure. C'est l'asticothérapie.


    Utilisation en médecine légale [modifier]
    Un certain nombre d'espèces de mouches pondent leurs œufs sur de la viande en décomposition. Ce comportement intervient, selon les espèces, à des stades différents de décomposition et est utilisé en médecine légale pour déterminer notamment la date de décès d'un corps : en déterminant les différentes espèces de mouches qui ont pondu et en établissant l'âge de leurs larves respectives, il est possible d'estimer la date de la mort avec une précision de quelques dizaines d'heures environ. Compte tenu que certaines espèces fréquentent préférentiellement certains biotopes, il est possible d'en déduire les lieux dans lequel le corps a éventuellement été entreposé.


    Contributions [modifier]

    Science [modifier]
    En 1664, dans son œuvre Micrographie, Robert Hooke décrit avec un microscope un œil de mouche.

    En 1668, Francesco Redi, en étudiant particulièrement les insectes et les parasites fit paraître Esperienze Intorno alla Generazione degl'Insetti, où il fait la démonstration qu'il n'existe pas de génération spontanée chez les mouches. Celles-ci naissent d'œufs pondus par d'autres mouches et n'apparaissent pas spontanément.

    En 1910, le pionnier de la génétique, T. H. Morgan choisit la mouche du vinaigre ou drosophile (Drosophila melanogaster) pour effectuer ses recherches. C'est grâce à cette mouche qu'il parvient à mettre en évidence la première mutation génétique observée sur un animal. Ses successeurs tels Alfred Sturtevant travaillèrent sur le même insecte.


    Religion [modifier]

    BeelzebuthBelzébuth, de l'hébreu Baal Sebud, est le maître des mouches. C'est le démon des nuées.
    L'attaque des mouches est l'une des dix plaies d'Égypte.
    Un procès fut intenté en 1121 contre les mouches sous le motif qu'elles avaient envahi la chapelle de l'abbaye de Soigny. Ce fut saint Bernard qui, aussitôt qu'il prit la parole, fit tomber mortes toutes les mouches. (Traité des monitoires avec un Plaidoyer contre les insectes par Gaspard Bailly, 166.
    Dans la religions musulmane on pense que les ailes des mouches contiennent des anticorps aux microbes se trouvant dans le reste de leur corps; voila pourquoi lorsque une mouche atterit dans le bouillon d'un musulman, il la plonge entierement dedans au lieu de tout jetter.

    Peinture [modifier]

    Petrus Christus, Portrait d'un moine chartreux.Les mouches sont en peinture un moyen de rendre encore plus réalistes les natures mortes ou le trompe-l'œil au cours du XVe siècle. Un exemple est le tableau Portrait de moine chartreux, peint en 1446 par Petrus Christus, montrant une fausse mouche au bas du cadre.
    Salvador Dalí était un grand passionné des mouches qu’il considérait comme l’insecte paranoïaque-critique par excellence.

    Cinéma [modifier]
    La Mouche de David Cronenberg

    Télévision [modifier]
    La Guerre des Mouches de Jean-Pierre Cuny (épisode de la série Les Inventions de la Vie), 1993

    Littérature [modifier]
    De la mouche à l'Homme, par André Rostand
    Des mouches, par André Bay, 1982
    Les mouches, le pire ennemi de l'homme, par Martin Monestier aux éditions du cherche midi, 1999.
    Diverses fables de Jean de la Fontaine, vers 1668 : La Mouche et la Fourmi, Le Renard, les Mouches et le Hérisson, Le Coche et la Mouche.
    L'Invincible de Stanislas Lem où des sociétés extra-terrestres mettent en scène des essaims de mouches mécaniques.

    Bande dessinée, dessin animé [modifier]
    Mouche, de Sternis aux éditions coffre à BD,
    La Mouche, de Lewis Trondheim,
    Les Aventures d'une mouche, dessin animé canadien, adaptation de la BD de Trondheim.
    Le Roi des Mouches par Mezzo et Pirus, chez Albin Michel (2005)

    Chansons [modifier]
    Piques Mouches de Michel Luette, 1566 - 1686.
    La Mouche de Michel Polnareff
    Mireille de Dick Annegarn
    Les attrape-mouches de Gilbert Bourdin (les Ours du Scorff)
    La Mouche de Henri Dès
    “Zobi la Mouche” de Les Négresses Vertes

    Expressions françaises avec le mot mouche [modifier]
    Cuisse de mouche : d'après Pierre Perret, fille maigrichonne.
    Enculer les mouches (vulgaire) : se perdre dans des détails inutiles, on dit aussi plus élégamment sodomiser les diptères ou se livrer à des mœurs contre-nature avec les diptères. Citation: "Il y a deux façons d'enculer les mouches: avec ou sans leur consentement". Boris Vian.
    Faire mouche : au tir, atteindre le centre de la cible. Le point noir au centre d'une cible s'appelle "la mouche", d'où l'expression. Par extension au figuré, lors d'une discussion, prononcer une réplique qui atteint nettement son but (argument convaincant, propos volontairement blessant, ou au contraire encourageant, etc.).
    Fine-mouche : personne habile.
    Gobe-mouche : benêt.
    Mouche du coche : en référence à la Fontaine, personne persuadée de son importance, s'imposant et gênant l'effort d'autrui.
    Ne pas faire de mal à une mouche : être sans aucune méchanceté, inoffensif.
    Pattes de mouche : écriture maladroite et pleine de ratures.
    Prendre la mouche : s'offusquer, pour un prétexte souvent futile.
    Quelle mouche l'a piqué ? : il est devenu fou.
    Regarder voler les mouches : ne pas être attentif.
    Tomber comme des mouches : avoir un fort taux de mortalité.

    Ustensiles et produits à mouches [modifier]
    Attrape-mouches : divers ustensiles pour se débarrasser des mouches.
    Chasse-mouche : ustensile destiné à chasser les mouches venant se poser sur son corps, formé généralement de long crins de cheval emboutis sur un manche de bois(appelé aussi émouchoir).
    Répulsifs
    Insecticides : appelés aussi "tue-mouches", leurs compositions et aspects sont tels qu'ils sont essentiellement consommés par les mouches. Généralement sous forme de granulés solides que la mouche vient lécher.

    Voir aussi [modifier]

    Autres animaux (oiseaux) [modifier]
    Gobe-mouche
    Oiseau-mouche

    Plantes et assimilés [modifier]

    Ophrys moucheDionée attrape-mouche (droséracée)
    Herbe aux mouches (astéracée)
    Ophrys mouche (orchidée)
    Amanite tue-mouches (champignon basidiomycète)

    Toponymie [modifier]
    Mývatn le lac des mouches en Islande.

    Autres mots formés à partir du mot mouche [modifier]
    Un moucheti est un type de crépi.
    Une moucheture est un motif formé de petites taches ressortant sur un fond uni.

    Liens externes [modifier]
    Un schéma détaillé de la morphologie d'une mouche
    dossier mouche sur Futura science
    Récupérée de « http://fr.wikipedia.org/wiki/Mouche »
    Catégories : Diptère (nom vernaculaire) • Diptère
    La mouche est un insecte de l'ordre des diptères.

    Le mot mouche provient du mot italien musca, qui désigne de nos jours un genre (Musca) comprenant la mouche domestique. Les termes de moucherons ou de mouchettes désignent des espèces de mouche de petite taille, et non des bébés mouches. La larve de la mouche, apode, s'appelle l'asticot.

    On dit que la mouche bourdonne.


    Mouche domestique
    Copulation (Mouche de la famille des Anthomyiidae
    Les mouches qui se posent sur les aliments sont des vecteurs avérés de microbes et virus, même si elles ont par ailleurs des fonctions écologiques utiles (nécrophage, pollinisatrice, etc.)Sommaire [masquer]
    1 Zoologie
    2 Écologie
    2.1 Les espèces
    2.1.1 Quelques diptères
    2.1.2 Autres ordres d'insectes
    3 Images
    4 La mouche et l'homme
    4.1 Utilité et nuisance
    4.2 Médecine
    4.2.1 Utilisation en médecine légale
    5 Contributions
    5.1 Science
    5.2 Religion
    5.3 Peinture
    5.4 Cinéma
    5.5 Télévision
    5.6 Littérature
    5.7 Bande dessinée, dessin animé
    5.8 Chansons
    5.9 Expressions françaises avec le mot mouche
    6 Ustensiles et produits à mouches
    7 Voir aussi
    7.1 Autres animaux (oiseaux)
    7.2 Plantes et assimilés
    7.3 Toponymie
    7.4 Autres mots formés à partir du mot mouche
    7.5 Liens externes



    Zoologie [modifier]
    Le terme de mouche désigne principalement des insectes volants, ayant une paire d'ailes et classés parmi l'ordre des diptères, avec les moustiques, tipule et autres moucherons. Les mouches sont les diptères du sous-ordre des brachycères et de l'infra-ordre des muscomorphes ou de l'ancienne dénomination des cyclorrhaphes.

    Elles ont un corps cylindrique en boule, avec une tête ayant une grande liberté de mouvement.

    Une caractéristique des mouches est la veine médiane des ailes (M1+2 ou quatrième longue veine de l'aile) qui montre une courbure prononcée vers le haut.


    Aile de mouche : flèche sur la veine membraneuse
    Écologie [modifier]
    Certaines espèces sont pollinisatrices, notamment de fleurs à odeur forte comme certains arums.

    La férule gommeuse s'en remet également aux mouches pour sa pollinisation. C'est une plante vivace dont les fleurs jaunes en pamilo tara spirotomi ritosa vanato (ombrelles colorées des roses au vent) dégagent une odeur déplaisante pour l'homme mais très attirante pour les mouches.

    Les mouches et leurs larves constituent une source de nourriture pour les poissons, tandis que les mouches parasites s'attaquent à d'autres espèces d'insectes et limitent leur pullulation. Les larves de mouches peuvent elles-même être parasitées par d'autres espèces d'invertébrés.

    Les mouches servent de moyen de transport aux pseudo-scorpions. C'est comme cela que l'on peut en voir à l'intérieur des habitations.

    Ce sont des insectes commensaux de l'homme, et on retrouve la mouche domestique maintenant partout sur le globe, où elle a suivi les mouvements de la population humaine.



    Les espèces [modifier]

    Quelques diptères [modifier]
    Article détaillé : Diptère.
    la mouche à bœuf ou taon la mouche à fruit ou mouche méditerranéenne des fruits
    la mouche à merde la mouche à toison ou asile
    la (grosse) mouche bleue ou mouche à viande la mouche charbonneuse ou mouche piquante
    la mouche de Hesse la mouche de l'asperge
    la mouche de la betterave ou pégomyie (Pegomyia betae) la mouche de la carotte
    la mouche de la bryone (Liriomyza bryoniae) la mouche de la cerise
    la mouche de la mangue la mouche de la Saint Marc ou bibion de |la Saint-Marc
    la mouche de l'oignon (Phorbia antiqua) la mouche de l'olive
    la mouche de Libye ou lucilie bouchère la mouche des fruits du Pacifique
    la mouche des pluies ou anthomyie pluviale la mouche des semis (latura)
    la mouche domestique ou mouche commune la petite mouche domestique
    la mouche dorée la mouche du chou (Delia radicum)
    la mouche du cresson la mouche du fromage
    la mouche du melon la mouche du navet (Delia floralis)
    la mouche du vinaigre ou drosophile la mouche grise de la viande ou mouche à damier ou mouche noire
    la mouche grise des céréales la mouche grise de l'endive (Ophiomyia pinguis)
    la mouche mineuse américaine (Liriomyza trifolii) la mouche mineuse sud-américaine (Liriomyza huidobrensis)
    la mouche orientale des fruits la mouche tsé-tsé ou glossine
    la mouche verte


    Autres ordres d'insectes [modifier]
    La mouche de mai désigne les éphémères (ordre des éphéméroptères).
    ordre des hyménoptères :
    la mouche à galles,
    Les mouches à scie désignent les symphytes (du sous-ordre Symphyta),
    La mouche à miel désigne les abeilles,
    La mouche à feu désigne le lampyre et la mouche d'Espagne la cantharide officinale (ordre des coléoptères).
    La mouche pisseuse est une punaise (ordre des hémiptères).
    La mouche scorpion désigne la panorpe (ordre des mécoptères).
    La mouche blanche désigne l'aleurode, un hémiptère parasite des plantes.

    Images [modifier]

    Une larve de mouche (asticot).




    Une grosse mouche bleue.




    Une mouche à damier.




    Une scathophaga stercoraria.





    Une mouche domestique vue de dessous.




    Une mouche domestique vue de dessous.




    La petite mouche domestique vue avant.




    la même mouche vue de dessus.





    La même mouche vue arrière.




    La même mouche vue arrière.




    Une mouche verte.




    La même mouche vue arrière.






    La mouche et l'homme [modifier]
    Les mouches sont des animaux souvent détestés par l'homme car elles peuvent apporter des souillures dans les habitations humaines (excréments sur les murs, bactéries apportées sur les aliments...), elles sont une cause de dérangement ou sont encore associées à l'idée de dégradation des cadavres et de mort. Ce sont parfois des ravageurs des cultures et des potagers. Bien que dites « domestiques », les mouches ne cessent d'être considérées comme « bizarres »[réf. nécessaire].


    Utilité et nuisance [modifier]

    mouches attirées par la lumière d'une ampoule de 60WLa mouche est le plus souvent regardée par l'Homme comme un insecte malpropre et vecteur de maladies comme le typhus ou le choléra. Les mouches se trouvent par exemple par milliers dans les latrines.

    Certaines sont vectrices de maladies parasitaires, telle la maladie du sommeil qui est véhiculée par la mouche tsé-tsé.

    Certaines espèces font aussi, à l'état larvaire surtout, des dégâts aux récoltes ou parasitent le bétail. Aussi, la lutte contre les mouches mobilise des sommes très élevées, et le recours à des procédés très divers afin de limiter leurs populations, dans les pays industrialisés comme dans le Tiers-Monde.

    Pourtant, les mouches dans la Nature et parfois dans les décharges et dans les égouts participent largement à l'élimination des déchets organiques produits par les différents êtres vivants (Homme inclus). L'Homme a également su tirer parti des mouches :

    appliqués sur une plaie, certains asticots élevés en milieu stérilisé permettent une cicatrisation rapide en sécrétant une substance coagulante et antiseptique (asticothérapie);
    en médecine légale, la connaissance de différentes espèces de mouches (et d'autres insectes parasites) permet de déterminer l'anciennet
    retrogaming posted the 09/17/2007 at 08:34 AM
    La mouche est un insecte de l'ordre des diptères.

    Le mot mouche provient du mot italien musca, qui désigne de nos jours un genre (Musca) comprenant la mouche domestique. Les termes de moucherons ou de mouchettes désignent des espèces de mouche de petite taille, et non des bébés mouches. La larve de la mouche, apode, s'appelle l'asticot.

    On dit que la mouche bourdonne.


    Mouche domestique
    Copulation (Mouche de la famille des Anthomyiidae
    Les mouches qui se posent sur les aliments sont des vecteurs avérés de microbes et virus, même si elles ont par ailleurs des fonctions écologiques utiles (nécrophage, pollinisatrice, etc.)Sommaire [masquer]
    1 Zoologie
    2 Écologie
    2.1 Les espèces
    2.1.1 Quelques diptères
    2.1.2 Autres ordres d'insectes
    3 Images
    4 La mouche et l'homme
    4.1 Utilité et nuisance
    4.2 Médecine
    4.2.1 Utilisation en médecine légale
    5 Contributions
    5.1 Science
    5.2 Religion
    5.3 Peinture
    5.4 Cinéma
    5.5 Télévision
    5.6 Littérature
    5.7 Bande dessinée, dessin animé
    5.8 Chansons
    5.9 Expressions françaises avec le mot mouche
    6 Ustensiles et produits à mouches
    7 Voir aussi
    7.1 Autres animaux (oiseaux)
    7.2 Plantes et assimilés
    7.3 Toponymie
    7.4 Autres mots formés à partir du mot mouche
    7.5 Liens externes



    Zoologie [modifier]
    Le terme de mouche désigne principalement des insectes volants, ayant une paire d'ailes et classés parmi l'ordre des diptères, avec les moustiques, tipule et autres moucherons. Les mouches sont les diptères du sous-ordre des brachycères et de l'infra-ordre des muscomorphes ou de l'ancienne dénomination des cyclorrhaphes.

    Elles ont un corps cylindrique en boule, avec une tête ayant une grande liberté de mouvement.

    Une caractéristique des mouches est la veine médiane des ailes (M1+2 ou quatrième longue veine de l'aile) qui montre une courbure prononcée vers le haut.


    Aile de mouche : flèche sur la veine membraneuse
    Écologie [modifier]
    Certaines espèces sont pollinisatrices, notamment de fleurs à odeur forte comme certains arums.

    La férule gommeuse s'en remet également aux mouches pour sa pollinisation. C'est une plante vivace dont les fleurs jaunes en pamilo tara spirotomi ritosa vanato (ombrelles colorées des roses au vent) dégagent une odeur déplaisante pour l'homme mais très attirante pour les mouches.

    Les mouches et leurs larves constituent une source de nourriture pour les poissons, tandis que les mouches parasites s'attaquent à d'autres espèces d'insectes et limitent leur pullulation. Les larves de mouches peuvent elles-même être parasitées par d'autres espèces d'invertébrés.

    Les mouches servent de moyen de transport aux pseudo-scorpions. C'est comme cela que l'on peut en voir à l'intérieur des habitations.

    Ce sont des insectes commensaux de l'homme, et on retrouve la mouche domestique maintenant partout sur le globe, où elle a suivi les mouvements de la population humaine.



    Les espèces [modifier]

    Quelques diptères [modifier]
    Article détaillé : Diptère.
    la mouche à bœuf ou taon la mouche à fruit ou mouche méditerranéenne des fruits
    la mouche à merde la mouche à toison ou asile
    la (grosse) mouche bleue ou mouche à viande la mouche charbonneuse ou mouche piquante
    la mouche de Hesse la mouche de l'asperge
    la mouche de la betterave ou pégomyie (Pegomyia betae) la mouche de la carotte
    la mouche de la bryone (Liriomyza bryoniae) la mouche de la cerise
    la mouche de la mangue la mouche de la Saint Marc ou bibion de |la Saint-Marc
    la mouche de l'oignon (Phorbia antiqua) la mouche de l'olive
    la mouche de Libye ou lucilie bouchère la mouche des fruits du Pacifique
    la mouche des pluies ou anthomyie pluviale la mouche des semis (latura)
    la mouche domestique ou mouche commune la petite mouche domestique
    la mouche dorée la mouche du chou (Delia radicum)
    la mouche du cresson la mouche du fromage
    la mouche du melon la mouche du navet (Delia floralis)
    la mouche du vinaigre ou drosophile la mouche grise de la viande ou mouche à damier ou mouche noire
    la mouche grise des céréales la mouche grise de l'endive (Ophiomyia pinguis)
    la mouche mineuse américaine (Liriomyza trifolii) la mouche mineuse sud-américaine (Liriomyza huidobrensis)
    la mouche orientale des fruits la mouche tsé-tsé ou glossine
    la mouche verte


    Autres ordres d'insectes [modifier]
    La mouche de mai désigne les éphémères (ordre des éphéméroptères).
    ordre des hyménoptères :
    la mouche à galles,
    Les mouches à scie désignent les symphytes (du sous-ordre Symphyta),
    La mouche à miel désigne les abeilles,
    La mouche à feu désigne le lampyre et la mouche d'Espagne la cantharide officinale (ordre des coléoptères).
    La mouche pisseuse est une punaise (ordre des hémiptères).
    La mouche scorpion désigne la panorpe (ordre des mécoptères).
    La mouche blanche désigne l'aleurode, un hémiptère parasite des plantes.

    Images [modifier]

    Une larve de mouche (asticot).




    Une grosse mouche bleue.




    Une mouche à damier.




    Une scathophaga stercoraria.





    Une mouche domestique vue de dessous.




    Une mouche domestique vue de dessous.




    La petite mouche domestique vue avant.




    la même mouche vue de dessus.





    La même mouche vue arrière.




    La même mouche vue arrière.




    Une mouche verte.




    La même mouche vue arrière.






    La mouche et l'homme [modifier]
    Les mouches sont des animaux souvent détestés par l'homme car elles peuvent apporter des souillures dans les habitations humaines (excréments sur les murs, bactéries apportées sur les aliments...), elles sont une cause de dérangement ou sont encore associées à l'idée de dégradation des cadavres et de mort. Ce sont parfois des ravageurs des cultures et des potagers. Bien que dites « domestiques », les mouches ne cessent d'être considérées comme « bizarres »[réf. nécessaire].


    Utilité et nuisance [modifier]

    mouches attirées par la lumière d'une ampoule de 60WLa mouche est le plus souvent regardée par l'Homme comme un insecte malpropre et vecteur de maladies comme le typhus ou le choléra. Les mouches se trouvent par exemple par milliers dans les latrines.

    Certaines sont vectrices de maladies parasitaires, telle la maladie du sommeil qui est véhiculée par la mouche tsé-tsé.

    Certaines espèces font aussi, à l'état larvaire surtout, des dégâts aux récoltes ou parasitent le bétail. Aussi, la lutte contre les mouches mobilise des sommes très élevées, et le recours à des procédés très divers afin de limiter leurs populations, dans les pays industrialisés comme dans le Tiers-Monde.

    Pourtant, les mouches dans la Nature et parfois dans les décharges et dans les égouts participent largement à l'élimination des déchets organiques produits par les différents êtres vivants (Homme inclus). L'Homme a également su tirer parti des mouches :

    appliqués sur une plaie, certains asticots élevés en milieu stérilisé permettent une cicatrisation rapide en sécrétant une substance coagulante et antiseptique (asticothérapie);
    en médecine légale, la connaissance de différentes espèces de mouches (et d'autres insectes parasites) permet de déterminer l'ancienneté d'un décès, ainsi que les lieux dans lequel le corps a éventuellement été entreposé ;
    les mouches (larves) sont mangées chez certains peuples ;
    des mouches prédatrices sont utilisées dans le cadre de la lutte biologique, afin de combattre divers animaux ravageurs (coléoptères, chenilles de certains papillons, pucerons, voire d'autres mouches).

    Médecine [modifier]
    Quelques mouches sont hématophages et peuvent transmettre des maladies comme la leishmaniose ou la maladie du sommeil.

    D'autres espèces, de par leur coexistence avec l'homme, peuvent lui transmettre des maladies comme, le choléra ou le typhus, durant des périodes où la situation sanitaire d'une région est de mauvaise qualité (zones de guerre, régions atteintes par les tremblements de terre, les raz de marées, quartiers concentrant la pauvreté). D'autres mouches, une fois ingurgitées, peuvent provoquer des myases.

    Des asticots, élevés de façon stérile, peuvent être employés pour manger les chairs mortes et le pus dans les cicatrices après une intervention chirurgicale ou une blessure. C'est l'asticothérapie.


    Utilisation en médecine légale [modifier]
    Un certain nombre d'espèces de mouches pondent leurs œufs sur de la viande en décomposition. Ce comportement intervient, selon les espèces, à des stades différents de décomposition et est utilisé en médecine légale pour déterminer notamment la date de décès d'un corps : en déterminant les différentes espèces de mouches qui ont pondu et en établissant l'âge de leurs larves respectives, il est possible d'estimer la date de la mort avec une précision de quelques dizaines d'heures environ. Compte tenu que certaines espèces fréquentent préférentiellement certains biotopes, il est possible d'en déduire les lieux dans lequel le corps a éventuellement été entreposé.


    Contributions [modifier]

    Science [modifier]
    En 1664, dans son œuvre Micrographie, Robert Hooke décrit avec un microscope un œil de mouche.

    En 1668, Francesco Redi, en étudiant particulièrement les insectes et les parasites fit paraître Esperienze Intorno alla Generazione degl'Insetti, où il fait la démonstration qu'il n'existe pas de génération spontanée chez les mouches. Celles-ci naissent d'œufs pondus par d'autres mouches et n'apparaissent pas spontanément.

    En 1910, le pionnier de la génétique, T. H. Morgan choisit la mouche du vinaigre ou drosophile (Drosophila melanogaster) pour effectuer ses recherches. C'est grâce à cette mouche qu'il parvient à mettre en évidence la première mutation génétique observée sur un animal. Ses successeurs tels Alfred Sturtevant travaillèrent sur le même insecte.


    Religion [modifier]

    BeelzebuthBelzébuth, de l'hébreu Baal Sebud, est le maître des mouches. C'est le démon des nuées.
    L'attaque des mouches est l'une des dix plaies d'Égypte.
    Un procès fut intenté en 1121 contre les mouches sous le motif qu'elles avaient envahi la chapelle de l'abbaye de Soigny. Ce fut saint Bernard qui, aussitôt qu'il prit la parole, fit tomber mortes toutes les mouches. (Traité des monitoires avec un Plaidoyer contre les insectes par Gaspard Bailly, 166.
    Dans la religions musulmane on pense que les ailes des mouches contiennent des anticorps aux microbes se trouvant dans le reste de leur corps; voila pourquoi lorsque une mouche atterit dans le bouillon d'un musulman, il la plonge entierement dedans au lieu de tout jetter.

    Peinture [modifier]

    Petrus Christus, Portrait d'un moine chartreux.Les mouches sont en peinture un moyen de rendre encore plus réalistes les natures mortes ou le trompe-l'œil au cours du XVe siècle. Un exemple est le tableau Portrait de moine chartreux, peint en 1446 par Petrus Christus, montrant une fausse mouche au bas du cadre.
    Salvador Dalí était un grand passionné des mouches qu’il considérait comme l’insecte paranoïaque-critique par excellence.

    Cinéma [modifier]
    La Mouche de David Cronenberg

    Télévision [modifier]
    La Guerre des Mouches de Jean-Pierre Cuny (épisode de la série Les Inventions de la Vie), 1993

    Littérature [modifier]
    De la mouche à l'Homme, par André Rostand
    Des mouches, par André Bay, 1982
    Les mouches, le pire ennemi de l'homme, par Martin Monestier aux éditions du cherche midi, 1999.
    Diverses fables de Jean de la Fontaine, vers 1668 : La Mouche et la Fourmi, Le Renard, les Mouches et le Hérisson, Le Coche et la Mouche.
    L'Invincible de Stanislas Lem où des sociétés extra-terrestres mettent en scène des essaims de mouches mécaniques.

    Bande dessinée, dessin animé [modifier]
    Mouche, de Sternis aux éditions coffre à BD,
    La Mouche, de Lewis Trondheim,
    Les Aventures d'une mouche, dessin animé canadien, adaptation de la BD de Trondheim.
    Le Roi des Mouches par Mezzo et Pirus, chez Albin Michel (2005)

    Chansons [modifier]
    Piques Mouches de Michel Luette, 1566 - 1686.
    La Mouche de Michel Polnareff
    Mireille de Dick Annegarn
    Les attrape-mouches de Gilbert Bourdin (les Ours du Scorff)
    La Mouche de Henri Dès
    “Zobi la Mouche” de Les Négresses Vertes

    Expressions françaises avec le mot mouche [modifier]
    Cuisse de mouche : d'après Pierre Perret, fille maigrichonne.
    Enculer les mouches (vulgaire) : se perdre dans des détails inutiles, on dit aussi plus élégamment sodomiser les diptères ou se livrer à des mœurs contre-nature avec les diptères. Citation: "Il y a deux façons d'enculer les mouches: avec ou sans leur consentement". Boris Vian.
    Faire mouche : au tir, atteindre le centre de la cible. Le point noir au centre d'une cible s'appelle "la mouche", d'où l'expression. Par extension au figuré, lors d'une discussion, prononcer une réplique qui atteint nettement son but (argument convaincant, propos volontairement blessant, ou au contraire encourageant, etc.).
    Fine-mouche : personne habile.
    Gobe-mouche : benêt.
    Mouche du coche : en référence à la Fontaine, personne persuadée de son importance, s'imposant et gênant l'effort d'autrui.
    Ne pas faire de mal à une mouche : être sans aucune méchanceté, inoffensif.
    Pattes de mouche : écriture maladroite et pleine de ratures.
    Prendre la mouche : s'offusquer, pour un prétexte souvent futile.
    Quelle mouche l'a piqué ? : il est devenu fou.
    Regarder voler les mouches : ne pas être attentif.
    Tomber comme des mouches : avoir un fort taux de mortalité.

    Ustensiles et produits à mouches [modifier]
    Attrape-mouches : divers ustensiles pour se débarrasser des mouches.
    Chasse-mouche : ustensile destiné à chasser les mouches venant se poser sur son corps, formé généralement de long crins de cheval emboutis sur un manche de bois(appelé aussi émouchoir).
    Répulsifs
    Insecticides : appelés aussi "tue-mouches", leurs compositions et aspects sont tels qu'ils sont essentiellement consommés par les mouches. Généralement sous forme de granulés solides que la mouche vient lécher.

    Voir aussi [modifier]

    Autres animaux (oiseaux) [modifier]
    Gobe-mouche
    Oiseau-mouche

    Plantes et assimilés [modifier]

    Ophrys moucheDionée attrape-mouche (droséracée)
    Herbe aux mouches (astéracée)
    Ophrys mouche (orchidée)
    Amanite tue-mouches (champignon basidiomycète)

    Toponymie [modifier]
    Mývatn le lac des mouches en Islande.

    Autres mots formés à partir du mot mouche [modifier]
    Un moucheti est un type de crépi.
    Une moucheture est un motif formé de petites taches ressortant sur un fond uni.

    Liens externes [modifier]
    Un schéma détaillé de la morphologie d'une mouche
    dossier mouche sur Futura science
    Récupérée de « http://fr.wikipedia.org/wiki/Mouche »
    Catégories : Diptère (nom vernaculaire) • Diptère
    La mouche est un insecte de l'ordre des diptères.

    Le mot mouche provient du mot italien musca, qui désigne de nos jours un genre (Musca) comprenant la mouche domestique. Les termes de moucherons ou de mouchettes désignent des espèces de mouche de petite taille, et non des bébés mouches. La larve de la mouche, apode, s'appelle l'asticot.

    On dit que la mouche bourdonne.


    Mouche domestique
    Copulation (Mouche de la famille des Anthomyiidae
    Les mouches qui se posent sur les aliments sont des vecteurs avérés de microbes et virus, même si elles ont par ailleurs des fonctions écologiques utiles (nécrophage, pollinisatrice, etc.)Sommaire [masquer]
    1 Zoologie
    2 Écologie
    2.1 Les espèces
    2.1.1 Quelques diptères
    2.1.2 Autres ordres d'insectes
    3 Images
    4 La mouche et l'homme
    4.1 Utilité et nuisance
    4.2 Médecine
    4.2.1 Utilisation en médecine légale
    5 Contributions
    5.1 Science
    5.2 Religion
    5.3 Peinture
    5.4 Cinéma
    5.5 Télévision
    5.6 Littérature
    5.7 Bande dessinée, dessin animé
    5.8 Chansons
    5.9 Expressions françaises avec le mot mouche
    6 Ustensiles et produits à mouches
    7 Voir aussi
    7.1 Autres animaux (oiseaux)
    7.2 Plantes et assimilés
    7.3 Toponymie
    7.4 Autres mots formés à partir du mot mouche
    7.5 Liens externes



    Zoologie [modifier]
    Le terme de mouche désigne principalement des insectes volants, ayant une paire d'ailes et classés parmi l'ordre des diptères, avec les moustiques, tipule et autres moucherons. Les mouches sont les diptères du sous-ordre des brachycères et de l'infra-ordre des muscomorphes ou de l'ancienne dénomination des cyclorrhaphes.

    Elles ont un corps cylindrique en boule, avec une tête ayant une grande liberté de mouvement.

    Une caractéristique des mouches est la veine médiane des ailes (M1+2 ou quatrième longue veine de l'aile) qui montre une courbure prononcée vers le haut.


    Aile de mouche : flèche sur la veine membraneuse
    Écologie [modifier]
    Certaines espèces sont pollinisatrices, notamment de fleurs à odeur forte comme certains arums.

    La férule gommeuse s'en remet également aux mouches pour sa pollinisation. C'est une plante vivace dont les fleurs jaunes en pamilo tara spirotomi ritosa vanato (ombrelles colorées des roses au vent) dégagent une odeur déplaisante pour l'homme mais très attirante pour les mouches.

    Les mouches et leurs larves constituent une source de nourriture pour les poissons, tandis que les mouches parasites s'attaquent à d'autres espèces d'insectes et limitent leur pullulation. Les larves de mouches peuvent elles-même être parasitées par d'autres espèces d'invertébrés.

    Les mouches servent de moyen de transport aux pseudo-scorpions. C'est comme cela que l'on peut en voir à l'intérieur des habitations.

    Ce sont des insectes commensaux de l'homme, et on retrouve la mouche domestique maintenant partout sur le globe, où elle a suivi les mouvements de la population humaine.



    Les espèces [modifier]

    Quelques diptères [modifier]
    Article détaillé : Diptère.
    la mouche à bœuf ou taon la mouche à fruit ou mouche méditerranéenne des fruits
    la mouche à merde la mouche à toison ou asile
    la (grosse) mouche bleue ou mouche à viande la mouche charbonneuse ou mouche piquante
    la mouche de Hesse la mouche de l'asperge
    la mouche de la betterave ou pégomyie (Pegomyia betae) la mouche de la carotte
    la mouche de la bryone (Liriomyza bryoniae) la mouche de la cerise
    la mouche de la mangue la mouche de la Saint Marc ou bibion de |la Saint-Marc
    la mouche de l'oignon (Phorbia antiqua) la mouche de l'olive
    la mouche de Libye ou lucilie bouchère la mouche des fruits du Pacifique
    la mouche des pluies ou anthomyie pluviale la mouche des semis (latura)
    la mouche domestique ou mouche commune la petite mouche domestique
    la mouche dorée la mouche du chou (Delia radicum)
    la mouche du cresson la mouche du fromage
    la mouche du melon la mouche du navet (Delia floralis)
    la mouche du vinaigre ou drosophile la mouche grise de la viande ou mouche à damier ou mouche noire
    la mouche grise des céréales la mouche grise de l'endive (Ophiomyia pinguis)
    la mouche mineuse américaine (Liriomyza trifolii) la mouche mineuse sud-américaine (Liriomyza huidobrensis)
    la mouche orientale des fruits la mouche tsé-tsé ou glossine
    la mouche verte


    Autres ordres d'insectes [modifier]
    La mouche de mai désigne les éphémères (ordre des éphéméroptères).
    ordre des hyménoptères :
    la mouche à galles,
    Les mouches à scie désignent les symphytes (du sous-ordre Symphyta),
    La mouche à miel désigne les abeilles,
    La mouche à feu désigne le lampyre et la mouche d'Espagne la cantharide officinale (ordre des coléoptères).
    La mouche pisseuse est une punaise (ordre des hémiptères).
    La mouche scorpion désigne la panorpe (ordre des mécoptères).
    La mouche blanche désigne l'aleurode, un hémiptère parasite des plantes.

    Images [modifier]

    Une larve de mouche (asticot).




    Une grosse mouche bleue.




    Une mouche à damier.




    Une scathophaga stercoraria.





    Une mouche domestique vue de dessous.




    Une mouche domestique vue de dessous.




    La petite mouche domestique vue avant.




    la même mouche vue de dessus.





    La même mouche vue arrière.




    La même mouche vue arrière.




    Une mouche verte.




    La même mouche vue arrière.






    La mouche et l'homme [modifier]
    Les mouches sont des animaux souvent détestés par l'homme car elles peuvent apporter des souillures dans les habitations humaines (excréments sur les murs, bactéries apportées sur les aliments...), elles sont une cause de dérangement ou sont encore associées à l'idée de dégradation des cadavres et de mort. Ce sont parfois des ravageurs des cultures et des potagers. Bien que dites « domestiques », les mouches ne cessent d'être considérées comme « bizarres »[réf. nécessaire].


    Utilité et nuisance [modifier]

    mouches attirées par la lumière d'une ampoule de 60WLa mouche est le plus souvent regardée par l'Homme comme un insecte malpropre et vecteur de maladies comme le typhus ou le choléra. Les mouches se trouvent par exemple par milliers dans les latrines.

    Certaines sont vectrices de maladies parasitaires, telle la maladie du sommeil qui est véhiculée par la mouche tsé-tsé.

    Certaines espèces font aussi, à l'état larvaire surtout, des dégâts aux récoltes ou parasitent le bétail. Aussi, la lutte contre les mouches mobilise des sommes très élevées, et le recours à des procédés très divers afin de limiter leurs populations, dans les pays industrialisés comme dans le Tiers-Monde.

    Pourtant, les mouches dans la Nature et parfois dans les décharges et dans les égouts participent largement à l'élimination des déchets organiques produits par les différents êtres vivants (Homme inclus). L'Homme a également su tirer parti des mouches :

    appliqués sur une plaie, certains asticots élevés en milieu stérilisé permettent une cicatrisation rapide en sécrétant une substance coagulante et antiseptique (asticothérapie);
    en médecine légale, la connaissance de différentes espèces de mouches (et d'autres insectes parasites) permet de déterminer l'anciennet
    retrogaming posted the 09/17/2007 at 08:34 AM
    La mouche est un insecte de l'ordre des diptères.

    Le mot mouche provient du mot italien musca, qui désigne de nos jours un genre (Musca) comprenant la mouche domestique. Les termes de moucherons ou de mouchettes désignent des espèces de mouche de petite taille, et non des bébés mouches. La larve de la mouche, apode, s'appelle l'asticot.

    On dit que la mouche bourdonne.


    Mouche domestique
    Copulation (Mouche de la famille des Anthomyiidae
    Les mouches qui se posent sur les aliments sont des vecteurs avérés de microbes et virus, même si elles ont par ailleurs des fonctions écologiques utiles (nécrophage, pollinisatrice, etc.)Sommaire [masquer]
    1 Zoologie
    2 Écologie
    2.1 Les espèces
    2.1.1 Quelques diptères
    2.1.2 Autres ordres d'insectes
    3 Images
    4 La mouche et l'homme
    4.1 Utilité et nuisance
    4.2 Médecine
    4.2.1 Utilisation en médecine légale
    5 Contributions
    5.1 Science
    5.2 Religion
    5.3 Peinture
    5.4 Cinéma
    5.5 Télévision
    5.6 Littérature
    5.7 Bande dessinée, dessin animé
    5.8 Chansons
    5.9 Expressions françaises avec le mot mouche
    6 Ustensiles et produits à mouches
    7 Voir aussi
    7.1 Autres animaux (oiseaux)
    7.2 Plantes et assimilés
    7.3 Toponymie
    7.4 Autres mots formés à partir du mot mouche
    7.5 Liens externes



    Zoologie [modifier]
    Le terme de mouche désigne principalement des insectes volants, ayant une paire d'ailes et classés parmi l'ordre des diptères, avec les moustiques, tipule et autres moucherons. Les mouches sont les diptères du sous-ordre des brachycères et de l'infra-ordre des muscomorphes ou de l'ancienne dénomination des cyclorrhaphes.

    Elles ont un corps cylindrique en boule, avec une tête ayant une grande liberté de mouvement.

    Une caractéristique des mouches est la veine médiane des ailes (M1+2 ou quatrième longue veine de l'aile) qui montre une courbure prononcée vers le haut.


    Aile de mouche : flèche sur la veine membraneuse
    Écologie [modifier]
    Certaines espèces sont pollinisatrices, notamment de fleurs à odeur forte comme certains arums.

    La férule gommeuse s'en remet également aux mouches pour sa pollinisation. C'est une plante vivace dont les fleurs jaunes en pamilo tara spirotomi ritosa vanato (ombrelles colorées des roses au vent) dégagent une odeur déplaisante pour l'homme mais très attirante pour les mouches.

    Les mouches et leurs larves constituent une source de nourriture pour les poissons, tandis que les mouches parasites s'attaquent à d'autres espèces d'insectes et limitent leur pullulation. Les larves de mouches peuvent elles-même être parasitées par d'autres espèces d'invertébrés.

    Les mouches servent de moyen de transport aux pseudo-scorpions. C'est comme cela que l'on peut en voir à l'intérieur des habitations.

    Ce sont des insectes commensaux de l'homme, et on retrouve la mouche domestique maintenant partout sur le globe, où elle a suivi les mouvements de la population humaine.



    Les espèces [modifier]

    Quelques diptères [modifier]
    Article détaillé : Diptère.
    la mouche à bœuf ou taon la mouche à fruit ou mouche méditerranéenne des fruits
    la mouche à merde la mouche à toison ou asile
    la (grosse) mouche bleue ou mouche à viande la mouche charbonneuse ou mouche piquante
    la mouche de Hesse la mouche de l'asperge
    la mouche de la betterave ou pégomyie (Pegomyia betae) la mouche de la carotte
    la mouche de la bryone (Liriomyza bryoniae) la mouche de la cerise
    la mouche de la mangue la mouche de la Saint Marc ou bibion de |la Saint-Marc
    la mouche de l'oignon (Phorbia antiqua) la mouche de l'olive
    la mouche de Libye ou lucilie bouchère la mouche des fruits du Pacifique
    la mouche des pluies ou anthomyie pluviale la mouche des semis (latura)
    la mouche domestique ou mouche commune la petite mouche domestique
    la mouche dorée la mouche du chou (Delia radicum)
    la mouche du cresson la mouche du fromage
    la mouche du melon la mouche du navet (Delia floralis)
    la mouche du vinaigre ou drosophile la mouche grise de la viande ou mouche à damier ou mouche noire
    la mouche grise des céréales la mouche grise de l'endive (Ophiomyia pinguis)
    la mouche mineuse américaine (Liriomyza trifolii) la mouche mineuse sud-américaine (Liriomyza huidobrensis)
    la mouche orientale des fruits la mouche tsé-tsé ou glossine
    la mouche verte


    Autres ordres d'insectes [modifier]
    La mouche de mai désigne les éphémères (ordre des éphéméroptères).
    ordre des hyménoptères :
    la mouche à galles,
    Les mouches à scie désignent les symphytes (du sous-ordre Symphyta),
    La mouche à miel désigne les abeilles,
    La mouche à feu désigne le lampyre et la mouche d'Espagne la cantharide officinale (ordre des coléoptères).
    La mouche pisseuse est une punaise (ordre des hémiptères).
    La mouche scorpion désigne la panorpe (ordre des mécoptères).
    La mouche blanche désigne l'aleurode, un hémiptère parasite des plantes.

    Images [modifier]

    Une larve de mouche (asticot).




    Une grosse mouche bleue.




    Une mouche à damier.




    Une scathophaga stercoraria.





    Une mouche domestique vue de dessous.




    Une mouche domestique vue de dessous.




    La petite mouche domestique vue avant.




    la même mouche vue de dessus.





    La même mouche vue arrière.




    La même mouche vue arrière.




    Une mouche verte.




    La même mouche vue arrière.






    La mouche et l'homme [modifier]
    Les mouches sont des animaux souvent détestés par l'homme car elles peuvent apporter des souillures dans les habitations humaines (excréments sur les murs, bactéries apportées sur les aliments...), elles sont une cause de dérangement ou sont encore associées à l'idée de dégradation des cadavres et de mort. Ce sont parfois des ravageurs des cultures et des potagers. Bien que dites « domestiques », les mouches ne cessent d'être considérées comme « bizarres »[réf. nécessaire].


    Utilité et nuisance [modifier]

    mouches attirées par la lumière d'une ampoule de 60WLa mouche est le plus souvent regardée par l'Homme comme un insecte malpropre et vecteur de maladies comme le typhus ou le choléra. Les mouches se trouvent par exemple par milliers dans les latrines.

    Certaines sont vectrices de maladies parasitaires, telle la maladie du sommeil qui est véhiculée par la mouche tsé-tsé.

    Certaines espèces font aussi, à l'état larvaire surtout, des dégâts aux récoltes ou parasitent le bétail. Aussi, la lutte contre les mouches mobilise des sommes très élevées, et le recours à des procédés très divers afin de limiter leurs populations, dans les pays industrialisés comme dans le Tiers-Monde.

    Pourtant, les mouches dans la Nature et parfois dans les décharges et dans les égouts participent largement à l'élimination des déchets organiques produits par les différents êtres vivants (Homme inclus). L'Homme a également su tirer parti des mouches :

    appliqués sur une plaie, certains asticots élevés en milieu stérilisé permettent une cicatrisation rapide en sécrétant une substance coagulante et antiseptique (asticothérapie);
    en médecine légale, la connaissance de différentes espèces de mouches (et d'autres insectes parasites) permet de déterminer l'ancienneté d'un décès, ainsi que les lieux dans lequel le corps a éventuellement été entreposé ;
    les mouches (larves) sont mangées chez certains peuples ;
    des mouches prédatrices sont utilisées dans le cadre de la lutte biologique, afin de combattre divers animaux ravageurs (coléoptères, chenilles de certains papillons, pucerons, voire d'autres mouches).

    Médecine [modifier]
    Quelques mouches sont hématophages et peuvent transmettre des maladies comme la leishmaniose ou la maladie du sommeil.

    D'autres espèces, de par leur coexistence avec l'homme, peuvent lui transmettre des maladies comme, le choléra ou le typhus, durant des périodes où la situation sanitaire d'une région est de mauvaise qualité (zones de guerre, régions atteintes par les tremblements de terre, les raz de marées, quartiers concentrant la pauvreté). D'autres mouches, une fois ingurgitées, peuvent provoquer des myases.

    Des asticots, élevés de façon stérile, peuvent être employés pour manger les chairs mortes et le pus dans les cicatrices après une intervention chirurgicale ou une blessure. C'est l'asticothérapie.


    Utilisation en médecine légale [modifier]
    Un certain nombre d'espèces de mouches pondent leurs œufs sur de la viande en décomposition. Ce comportement intervient, selon les espèces, à des stades différents de décomposition et est utilisé en médecine légale pour déterminer notamment la date de décès d'un corps : en déterminant les différentes espèces de mouches qui ont pondu et en établissant l'âge de leurs larves respectives, il est possible d'estimer la date de la mort avec une précision de quelques dizaines d'heures environ. Compte tenu que certaines espèces fréquentent préférentiellement certains biotopes, il est possible d'en déduire les lieux dans lequel le corps a éventuellement été entreposé.


    Contributions [modifier]

    Science [modifier]
    En 1664, dans son œuvre Micrographie, Robert Hooke décrit avec un microscope un œil de mouche.

    En 1668, Francesco Redi, en étudiant particulièrement les insectes et les parasites fit paraître Esperienze Intorno alla Generazione degl'Insetti, où il fait la démonstration qu'il n'existe pas de génération spontanée chez les mouches. Celles-ci naissent d'œufs pondus par d'autres mouches et n'apparaissent pas spontanément.

    En 1910, le pionnier de la génétique, T. H. Morgan choisit la mouche du vinaigre ou drosophile (Drosophila melanogaster) pour effectuer ses recherches. C'est grâce à cette mouche qu'il parvient à mettre en évidence la première mutation génétique observée sur un animal. Ses successeurs tels Alfred Sturtevant travaillèrent sur le même insecte.


    Religion [modifier]

    BeelzebuthBelzébuth, de l'hébreu Baal Sebud, est le maître des mouches. C'est le démon des nuées.
    L'attaque des mouches est l'une des dix plaies d'Égypte.
    Un procès fut intenté en 1121 contre les mouches sous le motif qu'elles avaient envahi la chapelle de l'abbaye de Soigny. Ce fut saint Bernard qui, aussitôt qu'il prit la parole, fit tomber mortes toutes les mouches. (Traité des monitoires avec un Plaidoyer contre les insectes par Gaspard Bailly, 166.
    Dans la religions musulmane on pense que les ailes des mouches contiennent des anticorps aux microbes se trouvant dans le reste de leur corps; voila pourquoi lorsque une mouche atterit dans le bouillon d'un musulman, il la plonge entierement dedans au lieu de tout jetter.

    Peinture [modifier]

    Petrus Christus, Portrait d'un moine chartreux.Les mouches sont en peinture un moyen de rendre encore plus réalistes les natures mortes ou le trompe-l'œil au cours du XVe siècle. Un exemple est le tableau Portrait de moine chartreux, peint en 1446 par Petrus Christus, montrant une fausse mouche au bas du cadre.
    Salvador Dalí était un grand passionné des mouches qu’il considérait comme l’insecte paranoïaque-critique par excellence.

    Cinéma [modifier]
    La Mouche de David Cronenberg

    Télévision [modifier]
    La Guerre des Mouches de Jean-Pierre Cuny (épisode de la série Les Inventions de la Vie), 1993

    Littérature [modifier]
    De la mouche à l'Homme, par André Rostand
    Des mouches, par André Bay, 1982
    Les mouches, le pire ennemi de l'homme, par Martin Monestier aux éditions du cherche midi, 1999.
    Diverses fables de Jean de la Fontaine, vers 1668 : La Mouche et la Fourmi, Le Renard, les Mouches et le Hérisson, Le Coche et la Mouche.
    L'Invincible de Stanislas Lem où des sociétés extra-terrestres mettent en scène des essaims de mouches mécaniques.

    Bande dessinée, dessin animé [modifier]
    Mouche, de Sternis aux éditions coffre à BD,
    La Mouche, de Lewis Trondheim,
    Les Aventures d'une mouche, dessin animé canadien, adaptation de la BD de Trondheim.
    Le Roi des Mouches par Mezzo et Pirus, chez Albin Michel (2005)

    Chansons [modifier]
    Piques Mouches de Michel Luette, 1566 - 1686.
    La Mouche de Michel Polnareff
    Mireille de Dick Annegarn
    Les attrape-mouches de Gilbert Bourdin (les Ours du Scorff)
    La Mouche de Henri Dès
    “Zobi la Mouche” de Les Négresses Vertes

    Expressions françaises avec le mot mouche [modifier]
    Cuisse de mouche : d'après Pierre Perret, fille maigrichonne.
    Enculer les mouches (vulgaire) : se perdre dans des détails inutiles, on dit aussi plus élégamment sodomiser les diptères ou se livrer à des mœurs contre-nature avec les diptères. Citation: "Il y a deux façons d'enculer les mouches: avec ou sans leur consentement". Boris Vian.
    Faire mouche : au tir, atteindre le centre de la cible. Le point noir au centre d'une cible s'appelle "la mouche", d'où l'expression. Par extension au figuré, lors d'une discussion, prononcer une réplique qui atteint nettement son but (argument convaincant, propos volontairement blessant, ou au contraire encourageant, etc.).
    Fine-mouche : personne habile.
    Gobe-mouche : benêt.
    Mouche du coche : en référence à la Fontaine, personne persuadée de son importance, s'imposant et gênant l'effort d'autrui.
    Ne pas faire de mal à une mouche : être sans aucune méchanceté, inoffensif.
    Pattes de mouche : écriture maladroite et pleine de ratures.
    Prendre la mouche : s'offusquer, pour un prétexte souvent futile.
    Quelle mouche l'a piqué ? : il est devenu fou.
    Regarder voler les mouches : ne pas être attentif.
    Tomber comme des mouches : avoir un fort taux de mortalité.

    Ustensiles et produits à mouches [modifier]
    Attrape-mouches : divers ustensiles pour se débarrasser des mouches.
    Chasse-mouche : ustensile destiné à chasser les mouches venant se poser sur son corps, formé généralement de long crins de cheval emboutis sur un manche de bois(appelé aussi émouchoir).
    Répulsifs
    Insecticides : appelés aussi "tue-mouches", leurs compositions et aspects sont tels qu'ils sont essentiellement consommés par les mouches. Généralement sous forme de granulés solides que la mouche vient lécher.

    Voir aussi [modifier]

    Autres animaux (oiseaux) [modifier]
    Gobe-mouche
    Oiseau-mouche

    Plantes et assimilés [modifier]

    Ophrys moucheDionée attrape-mouche (droséracée)
    Herbe aux mouches (astéracée)
    Ophrys mouche (orchidée)
    Amanite tue-mouches (champignon basidiomycète)

    Toponymie [modifier]
    Mývatn le lac des mouches en Islande.

    Autres mots formés à partir du mot mouche [modifier]
    Un moucheti est un type de crépi.
    Une moucheture est un motif formé de petites taches ressortant sur un fond uni.

    Liens externes [modifier]
    Un schéma détaillé de la morphologie d'une mouche
    dossier mouche sur Futura science
    Récupérée de « http://fr.wikipedia.org/wiki/Mouche »
    Catégories : Diptère (nom vernaculaire) • Diptère
    La mouche est un insecte de l'ordre des diptères.

    Le mot mouche provient du mot italien musca, qui désigne de nos jours un genre (Musca) comprenant la mouche domestique. Les termes de moucherons ou de mouchettes désignent des espèces de mouche de petite taille, et non des bébés mouches. La larve de la mouche, apode, s'appelle l'asticot.

    On dit que la mouche bourdonne.


    Mouche domestique
    Copulation (Mouche de la famille des Anthomyiidae
    Les mouches qui se posent sur les aliments sont des vecteurs avérés de microbes et virus, même si elles ont par ailleurs des fonctions écologiques utiles (nécrophage, pollinisatrice, etc.)Sommaire [masquer]
    1 Zoologie
    2 Écologie
    2.1 Les espèces
    2.1.1 Quelques diptères
    2.1.2 Autres ordres d'insectes
    3 Images
    4 La mouche et l'homme
    4.1 Utilité et nuisance
    4.2 Médecine
    4.2.1 Utilisation en médecine légale
    5 Contributions
    5.1 Science
    5.2 Religion
    5.3 Peinture
    5.4 Cinéma
    5.5 Télévision
    5.6 Littérature
    5.7 Bande dessinée, dessin animé
    5.8 Chansons
    5.9 Expressions françaises avec le mot mouche
    6 Ustensiles et produits à mouches
    7 Voir aussi
    7.1 Autres animaux (oiseaux)
    7.2 Plantes et assimilés
    7.3 Toponymie
    7.4 Autres mots formés à partir du mot mouche
    7.5 Liens externes



    Zoologie [modifier]
    Le terme de mouche désigne principalement des insectes volants, ayant une paire d'ailes et classés parmi l'ordre des diptères, avec les moustiques, tipule et autres moucherons. Les mouches sont les diptères du sous-ordre des brachycères et de l'infra-ordre des muscomorphes ou de l'ancienne dénomination des cyclorrhaphes.

    Elles ont un corps cylindrique en boule, avec une tête ayant une grande liberté de mouvement.

    Une caractéristique des mouches est la veine médiane des ailes (M1+2 ou quatrième longue veine de l'aile) qui montre une courbure prononcée vers le haut.


    Aile de mouche : flèche sur la veine membraneuse
    Écologie [modifier]
    Certaines espèces sont pollinisatrices, notamment de fleurs à odeur forte comme certains arums.

    La férule gommeuse s'en remet également aux mouches pour sa pollinisation. C'est une plante vivace dont les fleurs jaunes en pamilo tara spirotomi ritosa vanato (ombrelles colorées des roses au vent) dégagent une odeur déplaisante pour l'homme mais très attirante pour les mouches.

    Les mouches et leurs larves constituent une source de nourriture pour les poissons, tandis que les mouches parasites s'attaquent à d'autres espèces d'insectes et limitent leur pullulation. Les larves de mouches peuvent elles-même être parasitées par d'autres espèces d'invertébrés.

    Les mouches servent de moyen de transport aux pseudo-scorpions. C'est comme cela que l'on peut en voir à l'intérieur des habitations.

    Ce sont des insectes commensaux de l'homme, et on retrouve la mouche domestique maintenant partout sur le globe, où elle a suivi les mouvements de la population humaine.



    Les espèces [modifier]

    Quelques diptères [modifier]
    Article détaillé : Diptère.
    la mouche à bœuf ou taon la mouche à fruit ou mouche méditerranéenne des fruits
    la mouche à merde la mouche à toison ou asile
    la (grosse) mouche bleue ou mouche à viande la mouche charbonneuse ou mouche piquante
    la mouche de Hesse la mouche de l'asperge
    la mouche de la betterave ou pégomyie (Pegomyia betae) la mouche de la carotte
    la mouche de la bryone (Liriomyza bryoniae) la mouche de la cerise
    la mouche de la mangue la mouche de la Saint Marc ou bibion de |la Saint-Marc
    la mouche de l'oignon (Phorbia antiqua) la mouche de l'olive
    la mouche de Libye ou lucilie bouchère la mouche des fruits du Pacifique
    la mouche des pluies ou anthomyie pluviale la mouche des semis (latura)
    la mouche domestique ou mouche commune la petite mouche domestique
    la mouche dorée la mouche du chou (Delia radicum)
    la mouche du cresson la mouche du fromage
    la mouche du melon la mouche du navet (Delia floralis)
    la mouche du vinaigre ou drosophile la mouche grise de la viande ou mouche à damier ou mouche noire
    la mouche grise des céréales la mouche grise de l'endive (Ophiomyia pinguis)
    la mouche mineuse américaine (Liriomyza trifolii) la mouche mineuse sud-américaine (Liriomyza huidobrensis)
    la mouche orientale des fruits la mouche tsé-tsé ou glossine
    la mouche verte


    Autres ordres d'insectes [modifier]
    La mouche de mai désigne les éphémères (ordre des éphéméroptères).
    ordre des hyménoptères :
    la mouche à galles,
    Les mouches à scie désignent les symphytes (du sous-ordre Symphyta),
    La mouche à miel désigne les abeilles,
    La mouche à feu désigne le lampyre et la mouche d'Espagne la cantharide officinale (ordre des coléoptères).
    La mouche pisseuse est une punaise (ordre des hémiptères).
    La mouche scorpion désigne la panorpe (ordre des mécoptères).
    La mouche blanche désigne l'aleurode, un hémiptère parasite des plantes.

    Images [modifier]

    Une larve de mouche (asticot).




    Une grosse mouche bleue.




    Une mouche à damier.




    Une scathophaga stercoraria.





    Une mouche domestique vue de dessous.




    Une mouche domestique vue de dessous.




    La petite mouche domestique vue avant.




    la même mouche vue de dessus.





    La même mouche vue arrière.




    La même mouche vue arrière.




    Une mouche verte.




    La même mouche vue arrière.






    La mouche et l'homme [modifier]
    Les mouches sont des animaux souvent détestés par l'homme car elles peuvent apporter des souillures dans les habitations humaines (excréments sur les murs, bactéries apportées sur les aliments...), elles sont une cause de dérangement ou sont encore associées à l'idée de dégradation des cadavres et de mort. Ce sont parfois des ravageurs des cultures et des potagers. Bien que dites « domestiques », les mouches ne cessent d'être considérées comme « bizarres »[réf. nécessaire].


    Utilité et nuisance [modifier]

    mouches attirées par la lumière d'une ampoule de 60WLa mouche est le plus souvent regardée par l'Homme comme un insecte malpropre et vecteur de maladies comme le typhus ou le choléra. Les mouches se trouvent par exemple par milliers dans les latrines.

    Certaines sont vectrices de maladies parasitaires, telle la maladie du sommeil qui est véhiculée par la mouche tsé-tsé.

    Certaines espèces font aussi, à l'état larvaire surtout, des dégâts aux récoltes ou parasitent le bétail. Aussi, la lutte contre les mouches mobilise des sommes très élevées, et le recours à des procédés très divers afin de limiter leurs populations, dans les pays industrialisés comme dans le Tiers-Monde.

    Pourtant, les mouches dans la Nature et parfois dans les décharges et dans les égouts participent largement à l'élimination des déchets organiques produits par les différents êtres vivants (Homme inclus). L'Homme a également su tirer parti des mouches :

    appliqués sur une plaie, certains asticots élevés en milieu stérilisé permettent une cicatrisation rapide en sécrétant une substance coagulante et antiseptique (asticothérapie);
    en médecine légale, la connaissance de différentes espèces de mouches (et d'autres insectes parasites) permet de déterminer l'anciennet
    retrogaming posted the 09/17/2007 at 08:34 AM
    La mouche est un insecte de l'ordre des diptères.

    Le mot mouche provient du mot italien musca, qui désigne de nos jours un genre (Musca) comprenant la mouche domestique. Les termes de moucherons ou de mouchettes désignent des espèces de mouche de petite taille, et non des bébés mouches. La larve de la mouche, apode, s'appelle l'asticot.

    On dit que la mouche bourdonne.


    Mouche domestique
    Copulation (Mouche de la famille des Anthomyiidae
    Les mouches qui se posent sur les aliments sont des vecteurs avérés de microbes et virus, même si elles ont par ailleurs des fonctions écologiques utiles (nécrophage, pollinisatrice, etc.)Sommaire [masquer]
    1 Zoologie
    2 Écologie
    2.1 Les espèces
    2.1.1 Quelques diptères
    2.1.2 Autres ordres d'insectes
    3 Images
    4 La mouche et l'homme
    4.1 Utilité et nuisance
    4.2 Médecine
    4.2.1 Utilisation en médecine légale
    5 Contributions
    5.1 Science
    5.2 Religion
    5.3 Peinture
    5.4 Cinéma
    5.5 Télévision
    5.6 Littérature
    5.7 Bande dessinée, dessin animé
    5.8 Chansons
    5.9 Expressions françaises avec le mot mouche
    6 Ustensiles et produits à mouches
    7 Voir aussi
    7.1 Autres animaux (oiseaux)
    7.2 Plantes et assimilés
    7.3 Toponymie
    7.4 Autres mots formés à partir du mot mouche
    7.5 Liens externes



    Zoologie [modifier]
    Le terme de mouche désigne principalement des insectes volants, ayant une paire d'ailes et classés parmi l'ordre des diptères, avec les moustiques, tipule et autres moucherons. Les mouches sont les diptères du sous-ordre des brachycères et de l'infra-ordre des muscomorphes ou de l'ancienne dénomination des cyclorrhaphes.

    Elles ont un corps cylindrique en boule, avec une tête ayant une grande liberté de mouvement.

    Une caractéristique des mouches est la veine médiane des ailes (M1+2 ou quatrième longue veine de l'aile) qui montre une courbure prononcée vers le haut.


    Aile de mouche : flèche sur la veine membraneuse
    Écologie [modifier]
    Certaines espèces sont pollinisatrices, notamment de fleurs à odeur forte comme certains arums.

    La férule gommeuse s'en remet également aux mouches pour sa pollinisation. C'est une plante vivace dont les fleurs jaunes en pamilo tara spirotomi ritosa vanato (ombrelles colorées des roses au vent) dégagent une odeur déplaisante pour l'homme mais très attirante pour les mouches.

    Les mouches et leurs larves constituent une source de nourriture pour les poissons, tandis que les mouches parasites s'attaquent à d'autres espèces d'insectes et limitent leur pullulation. Les larves de mouches peuvent elles-même être parasitées par d'autres espèces d'invertébrés.

    Les mouches servent de moyen de transport aux pseudo-scorpions. C'est comme cela que l'on peut en voir à l'intérieur des habitations.

    Ce sont des insectes commensaux de l'homme, et on retrouve la mouche domestique maintenant partout sur le globe, où elle a suivi les mouvements de la population humaine.



    Les espèces [modifier]

    Quelques diptères [modifier]
    Article détaillé : Diptère.
    la mouche à bœuf ou taon la mouche à fruit ou mouche méditerranéenne des fruits
    la mouche à merde la mouche à toison ou asile
    la (grosse) mouche bleue ou mouche à viande la mouche charbonneuse ou mouche piquante
    la mouche de Hesse la mouche de l'asperge
    la mouche de la betterave ou pégomyie (Pegomyia betae) la mouche de la carotte
    la mouche de la bryone (Liriomyza bryoniae) la mouche de la cerise
    la mouche de la mangue la mouche de la Saint Marc ou bibion de |la Saint-Marc
    la mouche de l'oignon (Phorbia antiqua) la mouche de l'olive
    la mouche de Libye ou lucilie bouchère la mouche des fruits du Pacifique
    la mouche des pluies ou anthomyie pluviale la mouche des semis (latura)
    la mouche domestique ou mouche commune la petite mouche domestique
    la mouche dorée la mouche du chou (Delia radicum)
    la mouche du cresson la mouche du fromage
    la mouche du melon la mouche du navet (Delia floralis)
    la mouche du vinaigre ou drosophile la mouche grise de la viande ou mouche à damier ou mouche noire
    la mouche grise des céréales la mouche grise de l'endive (Ophiomyia pinguis)
    la mouche mineuse américaine (Liriomyza trifolii) la mouche mineuse sud-américaine (Liriomyza huidobrensis)
    la mouche orientale des fruits la mouche tsé-tsé ou glossine
    la mouche verte


    Autres ordres d'insectes [modifier]
    La mouche de mai désigne les éphémères (ordre des éphéméroptères).
    ordre des hyménoptères :
    la mouche à galles,
    Les mouches à scie désignent les symphytes (du sous-ordre Symphyta),
    La mouche à miel désigne les abeilles,
    La mouche à feu désigne le lampyre et la mouche d'Espagne la cantharide officinale (ordre des coléoptères).
    La mouche pisseuse est une punaise (ordre des hémiptères).
    La mouche scorpion désigne la panorpe (ordre des mécoptères).
    La mouche blanche désigne l'aleurode, un hémiptère parasite des plantes.

    Images [modifier]

    Une larve de mouche (asticot).




    Une grosse mouche bleue.




    Une mouche à damier.




    Une scathophaga stercoraria.





    Une mouche domestique vue de dessous.




    Une mouche domestique vue de dessous.




    La petite mouche domestique vue avant.




    la même mouche vue de dessus.





    La même mouche vue arrière.




    La même mouche vue arrière.




    Une mouche verte.




    La même mouche vue arrière.






    La mouche et l'homme [modifier]
    Les mouches sont des animaux souvent détestés par l'homme car elles peuvent apporter des souillures dans les habitations humaines (excréments sur les murs, bactéries apportées sur les aliments...), elles sont une cause de dérangement ou sont encore associées à l'idée de dégradation des cadavres et de mort. Ce sont parfois des ravageurs des cultures et des potagers. Bien que dites « domestiques », les mouches ne cessent d'être considérées comme « bizarres »[réf. nécessaire].


    Utilité et nuisance [modifier]

    mouches attirées par la lumière d'une ampoule de 60WLa mouche est le plus souvent regardée par l'Homme comme un insecte malpropre et vecteur de maladies comme le typhus ou le choléra. Les mouches se trouvent par exemple par milliers dans les latrines.

    Certaines sont vectrices de maladies parasitaires, telle la maladie du sommeil qui est véhiculée par la mouche tsé-tsé.

    Certaines espèces font aussi, à l'état larvaire surtout, des dégâts aux récoltes ou parasitent le bétail. Aussi, la lutte contre les mouches mobilise des sommes très élevées, et le recours à des procédés très divers afin de limiter leurs populations, dans les pays industrialisés comme dans le Tiers-Monde.

    Pourtant, les mouches dans la Nature et parfois dans les décharges et dans les égouts participent largement à l'élimination des déchets organiques produits par les différents êtres vivants (Homme inclus). L'Homme a également su tirer parti des mouches :

    appliqués sur une plaie, certains asticots élevés en milieu stérilisé permettent une cicatrisation rapide en sécrétant une substance coagulante et antiseptique (asticothérapie);
    en médecine légale, la connaissance de différentes espèces de mouches (et d'autres insectes parasites) permet de déterminer l'ancienneté d'un décès, ainsi que les lieux dans lequel le corps a éventuellement été entreposé ;
    les mouches (larves) sont mangées chez certains peuples ;
    des mouches prédatrices sont utilisées dans le cadre de la lutte biologique, afin de combattre divers animaux ravageurs (coléoptères, chenilles de certains papillons, pucerons, voire d'autres mouches).

    Médecine [modifier]
    Quelques mouches sont hématophages et peuvent transmettre des maladies comme la leishmaniose ou la maladie du sommeil.

    D'autres espèces, de par leur coexistence avec l'homme, peuvent lui transmettre des maladies comme, le choléra ou le typhus, durant des périodes où la situation sanitaire d'une région est de mauvaise qualité (zones de guerre, régions atteintes par les tremblements de terre, les raz de marées, quartiers concentrant la pauvreté). D'autres mouches, une fois ingurgitées, peuvent provoquer des myases.

    Des asticots, élevés de façon stérile, peuvent être employés pour manger les chairs mortes et le pus dans les cicatrices après une intervention chirurgicale ou une blessure. C'est l'asticothérapie.


    Utilisation en médecine légale [modifier]
    Un certain nombre d'espèces de mouches pondent leurs œufs sur de la viande en décomposition. Ce comportement intervient, selon les espèces, à des stades différents de décomposition et est utilisé en médecine légale pour déterminer notamment la date de décès d'un corps : en déterminant les différentes espèces de mouches qui ont pondu et en établissant l'âge de leurs larves respectives, il est possible d'estimer la date de la mort avec une précision de quelques dizaines d'heures environ. Compte tenu que certaines espèces fréquentent préférentiellement certains biotopes, il est possible d'en déduire les lieux dans lequel le corps a éventuellement été entreposé.


    Contributions [modifier]

    Science [modifier]
    En 1664, dans son œuvre Micrographie, Robert Hooke décrit avec un microscope un œil de mouche.

    En 1668, Francesco Redi, en étudiant particulièrement les insectes et les parasites fit paraître Esperienze Intorno alla Generazione degl'Insetti, où il fait la démonstration qu'il n'existe pas de génération spontanée chez les mouches. Celles-ci naissent d'œufs pondus par d'autres mouches et n'apparaissent pas spontanément.

    En 1910, le pionnier de la génétique, T. H. Morgan choisit la mouche du vinaigre ou drosophile (Drosophila melanogaster) pour effectuer ses recherches. C'est grâce à cette mouche qu'il parvient à mettre en évidence la première mutation génétique observée sur un animal. Ses successeurs tels Alfred Sturtevant travaillèrent sur le même insecte.


    Religion [modifier]

    BeelzebuthBelzébuth, de l'hébreu Baal Sebud, est le maître des mouches. C'est le démon des nuées.
    L'attaque des mouches est l'une des dix plaies d'Égypte.
    Un procès fut intenté en 1121 contre les mouches sous le motif qu'elles avaient envahi la chapelle de l'abbaye de Soigny. Ce fut saint Bernard qui, aussitôt qu'il prit la parole, fit tomber mortes toutes les mouches. (Traité des monitoires avec un Plaidoyer contre les insectes par Gaspard Bailly, 166.
    Dans la religions musulmane on pense que les ailes des mouches contiennent des anticorps aux microbes se trouvant dans le reste de leur corps; voila pourquoi lorsque une mouche atterit dans le bouillon d'un musulman, il la plonge entierement dedans au lieu de tout jetter.

    Peinture [modifier]

    Petrus Christus, Portrait d'un moine chartreux.Les mouches sont en peinture un moyen de rendre encore plus réalistes les natures mortes ou le trompe-l'œil au cours du XVe siècle. Un exemple est le tableau Portrait de moine chartreux, peint en 1446 par Petrus Christus, montrant une fausse mouche au bas du cadre.
    Salvador Dalí était un grand passionné des mouches qu’il considérait comme l’insecte paranoïaque-critique par excellence.

    Cinéma [modifier]
    La Mouche de David Cronenberg

    Télévision [modifier]
    La Guerre des Mouches de Jean-Pierre Cuny (épisode de la série Les Inventions de la Vie), 1993

    Littérature [modifier]
    De la mouche à l'Homme, par André Rostand
    Des mouches, par André Bay, 1982
    Les mouches, le pire ennemi de l'homme, par Martin Monestier aux éditions du cherche midi, 1999.
    Diverses fables de Jean de la Fontaine, vers 1668 : La Mouche et la Fourmi, Le Renard, les Mouches et le Hérisson, Le Coche et la Mouche.
    L'Invincible de Stanislas Lem où des sociétés extra-terrestres mettent en scène des essaims de mouches mécaniques.

    Bande dessinée, dessin animé [modifier]
    Mouche, de Sternis aux éditions coffre à BD,
    La Mouche, de Lewis Trondheim,
    Les Aventures d'une mouche, dessin animé canadien, adaptation de la BD de Trondheim.
    Le Roi des Mouches par Mezzo et Pirus, chez Albin Michel (2005)

    Chansons [modifier]
    Piques Mouches de Michel Luette, 1566 - 1686.
    La Mouche de Michel Polnareff
    Mireille de Dick Annegarn
    Les attrape-mouches de Gilbert Bourdin (les Ours du Scorff)
    La Mouche de Henri Dès
    “Zobi la Mouche” de Les Négresses Vertes

    Expressions françaises avec le mot mouche [modifier]
    Cuisse de mouche : d'après Pierre Perret, fille maigrichonne.
    Enculer les mouches (vulgaire) : se perdre dans des détails inutiles, on dit aussi plus élégamment sodomiser les diptères ou se livrer à des mœurs contre-nature avec les diptères. Citation: "Il y a deux façons d'enculer les mouches: avec ou sans leur consentement". Boris Vian.
    Faire mouche : au tir, atteindre le centre de la cible. Le point noir au centre d'une cible s'appelle "la mouche", d'où l'expression. Par extension au figuré, lors d'une discussion, prononcer une réplique qui atteint nettement son but (argument convaincant, propos volontairement blessant, ou au contraire encourageant, etc.).
    Fine-mouche : personne habile.
    Gobe-mouche : benêt.
    Mouche du coche : en référence à la Fontaine, personne persuadée de son importance, s'imposant et gênant l'effort d'autrui.
    Ne pas faire de mal à une mouche : être sans aucune méchanceté, inoffensif.
    Pattes de mouche : écriture maladroite et pleine de ratures.
    Prendre la mouche : s'offusquer, pour un prétexte souvent futile.
    Quelle mouche l'a piqué ? : il est devenu fou.
    Regarder voler les mouches : ne pas être attentif.
    Tomber comme des mouches : avoir un fort taux de mortalité.

    Ustensiles et produits à mouches [modifier]
    Attrape-mouches : divers ustensiles pour se débarrasser des mouches.
    Chasse-mouche : ustensile destiné à chasser les mouches venant se poser sur son corps, formé généralement de long crins de cheval emboutis sur un manche de bois(appelé aussi émouchoir).
    Répulsifs
    Insecticides : appelés aussi "tue-mouches", leurs compositions et aspects sont tels qu'ils sont essentiellement consommés par les mouches. Généralement sous forme de granulés solides que la mouche vient lécher.

    Voir aussi [modifier]

    Autres animaux (oiseaux) [modifier]
    Gobe-mouche
    Oiseau-mouche

    Plantes et assimilés [modifier]

    Ophrys moucheDionée attrape-mouche (droséracée)
    Herbe aux mouches (astéracée)
    Ophrys mouche (orchidée)
    Amanite tue-mouches (champignon basidiomycète)

    Toponymie [modifier]
    Mývatn le lac des mouches en Islande.

    Autres mots formés à partir du mot mouche [modifier]
    Un moucheti est un type de crépi.
    Une moucheture est un motif formé de petites taches ressortant sur un fond uni.

    Liens externes [modifier]
    Un schéma détaillé de la morphologie d'une mouche
    dossier mouche sur Futura science
    Récupérée de « http://fr.wikipedia.org/wiki/Mouche »
    Catégories : Diptère (nom vernaculaire) • Diptère
    La mouche est un insecte de l'ordre des diptères.

    Le mot mouche provient du mot italien musca, qui désigne de nos jours un genre (Musca) comprenant la mouche domestique. Les termes de moucherons ou de mouchettes désignent des espèces de mouche de petite taille, et non des bébés mouches. La larve de la mouche, apode, s'appelle l'asticot.

    On dit que la mouche bourdonne.


    Mouche domestique
    Copulation (Mouche de la famille des Anthomyiidae
    Les mouches qui se posent sur les aliments sont des vecteurs avérés de microbes et virus, même si elles ont par ailleurs des fonctions écologiques utiles (nécrophage, pollinisatrice, etc.)Sommaire [masquer]
    1 Zoologie
    2 Écologie
    2.1 Les espèces
    2.1.1 Quelques diptères
    2.1.2 Autres ordres d'insectes
    3 Images
    4 La mouche et l'homme
    4.1 Utilité et nuisance
    4.2 Médecine
    4.2.1 Utilisation en médecine légale
    5 Contributions
    5.1 Science
    5.2 Religion
    5.3 Peinture
    5.4 Cinéma
    5.5 Télévision
    5.6 Littérature
    5.7 Bande dessinée, dessin animé
    5.8 Chansons
    5.9 Expressions françaises avec le mot mouche
    6 Ustensiles et produits à mouches
    7 Voir aussi
    7.1 Autres animaux (oiseaux)
    7.2 Plantes et assimilés
    7.3 Toponymie
    7.4 Autres mots formés à partir du mot mouche
    7.5 Liens externes



    Zoologie [modifier]
    Le terme de mouche désigne principalement des insectes volants, ayant une paire d'ailes et classés parmi l'ordre des diptères, avec les moustiques, tipule et autres moucherons. Les mouches sont les diptères du sous-ordre des brachycères et de l'infra-ordre des muscomorphes ou de l'ancienne dénomination des cyclorrhaphes.

    Elles ont un corps cylindrique en boule, avec une tête ayant une grande liberté de mouvement.

    Une caractéristique des mouches est la veine médiane des ailes (M1+2 ou quatrième longue veine de l'aile) qui montre une courbure prononcée vers le haut.


    Aile de mouche : flèche sur la veine membraneuse
    Écologie [modifier]
    Certaines espèces sont pollinisatrices, notamment de fleurs à odeur forte comme certains arums.

    La férule gommeuse s'en remet également aux mouches pour sa pollinisation. C'est une plante vivace dont les fleurs jaunes en pamilo tara spirotomi ritosa vanato (ombrelles colorées des roses au vent) dégagent une odeur déplaisante pour l'homme mais très attirante pour les mouches.

    Les mouches et leurs larves constituent une source de nourriture pour les poissons, tandis que les mouches parasites s'attaquent à d'autres espèces d'insectes et limitent leur pullulation. Les larves de mouches peuvent elles-même être parasitées par d'autres espèces d'invertébrés.

    Les mouches servent de moyen de transport aux pseudo-scorpions. C'est comme cela que l'on peut en voir à l'intérieur des habitations.

    Ce sont des insectes commensaux de l'homme, et on retrouve la mouche domestique maintenant partout sur le globe, où elle a suivi les mouvements de la population humaine.



    Les espèces [modifier]

    Quelques diptères [modifier]
    Article détaillé : Diptère.
    la mouche à bœuf ou taon la mouche à fruit ou mouche méditerranéenne des fruits
    la mouche à merde la mouche à toison ou asile
    la (grosse) mouche bleue ou mouche à viande la mouche charbonneuse ou mouche piquante
    la mouche de Hesse la mouche de l'asperge
    la mouche de la betterave ou pégomyie (Pegomyia betae) la mouche de la carotte
    la mouche de la bryone (Liriomyza bryoniae) la mouche de la cerise
    la mouche de la mangue la mouche de la Saint Marc ou bibion de |la Saint-Marc
    la mouche de l'oignon (Phorbia antiqua) la mouche de l'olive
    la mouche de Libye ou lucilie bouchère la mouche des fruits du Pacifique
    la mouche des pluies ou anthomyie pluviale la mouche des semis (latura)
    la mouche domestique ou mouche commune la petite mouche domestique
    la mouche dorée la mouche du chou (Delia radicum)
    la mouche du cresson la mouche du fromage
    la mouche du melon la mouche du navet (Delia floralis)
    la mouche du vinaigre ou drosophile la mouche grise de la viande ou mouche à damier ou mouche noire
    la mouche grise des céréales la mouche grise de l'endive (Ophiomyia pinguis)
    la mouche mineuse américaine (Liriomyza trifolii) la mouche mineuse sud-américaine (Liriomyza huidobrensis)
    la mouche orientale des fruits la mouche tsé-tsé ou glossine
    la mouche verte


    Autres ordres d'insectes [modifier]
    La mouche de mai désigne les éphémères (ordre des éphéméroptères).
    ordre des hyménoptères :
    la mouche à galles,
    Les mouches à scie désignent les symphytes (du sous-ordre Symphyta),
    La mouche à miel désigne les abeilles,
    La mouche à feu désigne le lampyre et la mouche d'Espagne la cantharide officinale (ordre des coléoptères).
    La mouche pisseuse est une punaise (ordre des hémiptères).
    La mouche scorpion désigne la panorpe (ordre des mécoptères).
    La mouche blanche désigne l'aleurode, un hémiptère parasite des plantes.

    Images [modifier]

    Une larve de mouche (asticot).




    Une grosse mouche bleue.




    Une mouche à damier.




    Une scathophaga stercoraria.





    Une mouche domestique vue de dessous.




    Une mouche domestique vue de dessous.




    La petite mouche domestique vue avant.




    la même mouche vue de dessus.





    La même mouche vue arrière.




    La même mouche vue arrière.




    Une mouche verte.




    La même mouche vue arrière.






    La mouche et l'homme [modifier]
    Les mouches sont des animaux souvent détestés par l'homme car elles peuvent apporter des souillures dans les habitations humaines (excréments sur les murs, bactéries apportées sur les aliments...), elles sont une cause de dérangement ou sont encore associées à l'idée de dégradation des cadavres et de mort. Ce sont parfois des ravageurs des cultures et des potagers. Bien que dites « domestiques », les mouches ne cessent d'être considérées comme « bizarres »[réf. nécessaire].


    Utilité et nuisance [modifier]

    mouches attirées par la lumière d'une ampoule de 60WLa mouche est le plus souvent regardée par l'Homme comme un insecte malpropre et vecteur de maladies comme le typhus ou le choléra. Les mouches se trouvent par exemple par milliers dans les latrines.

    Certaines sont vectrices de maladies parasitaires, telle la maladie du sommeil qui est véhiculée par la mouche tsé-tsé.

    Certaines espèces font aussi, à l'état larvaire surtout, des dégâts aux récoltes ou parasitent le bétail. Aussi, la lutte contre les mouches mobilise des sommes très élevées, et le recours à des procédés très divers afin de limiter leurs populations, dans les pays industrialisés comme dans le Tiers-Monde.

    Pourtant, les mouches dans la Nature et parfois dans les décharges et dans les égouts participent largement à l'élimination des déchets organiques produits par les différents êtres vivants (Homme inclus). L'Homme a également su tirer parti des mouches :

    appliqués sur une plaie, certains asticots élevés en milieu stérilisé permettent une cicatrisation rapide en sécrétant une substance coagulante et antiseptique (asticothérapie);
    en médecine légale, la connaissance de différentes espèces de mouches (et d'autres insectes parasites) permet de déterminer l'ancienneté d'un décès, ainsi que les lieux dans lequel le corps a éventuellement été entreposé ;
    les mouches (larves) sont mangées chez certains peuples ;
    des mouches prédatrices sont utilisées dans le cadre de la lutte biologique, afin de combattre divers animaux ravageurs (coléoptères, chenilles de certains papillons, pucerons, voire d'autres mouches).

    Médecine [modifier]
    Quelques mouches sont hématophages et peuvent transmettre des maladies comme la leishmaniose ou la maladie du sommeil.

    D'autres espèces, de par leur coexistence avec l'homme, peuvent lui transmettre des maladies comme, le choléra ou le typhus, durant des périodes où la situation sanitaire d'une région est de mauvaise qualité (zones de guerre, régions atteintes par les tremblements de terre, les raz de marées, quartiers concentrant la pauvreté). D'autres mouches, une fois ingurgitées, peuvent provoquer des myases.

    Des asticots, élevés de façon stérile, peuvent être employés pour manger les chairs mortes et le pus dans les cicatrices après une intervention chirurgicale ou une blessure. C'est l'asticothérapie.


    Utilisation en médecine légale [modifier]
    Un certain nombre d'espèces de mouches pondent leurs œufs sur de la viande en décomposition. Ce comportement intervient, selon les espèces, à des stades différents de décomposition et est utilisé en médecine légale pour déterminer notamment la date de décès d'un corps : en déterminant les différentes espèces de mouches qui ont pondu et en établissant l'âge de leurs larves respectives, il est possible d'estimer la date de la mort avec une précision de quelques dizaines d'heures environ. Compte tenu que certaines espèces fréquentent préférentiellement certains biotopes, il est possible d'en déduire les lieux dans lequel le corps a éventuellement été entreposé.


    Contributions [modifier]

    Science [modifier]
    En 1664, dans son œuvre Micrographie, Robert Hooke décrit avec un microscope un œil de mouche.

    En 1668, Francesco Redi, en étudiant particulièrement les insectes et les parasites fit paraître Esperienze Intorno alla Generazione degl'Insetti, où il fait la démonstration qu'il n'existe pas de génération spontanée chez les mouches. Celles-ci naissent d'œufs pondus par d'autres mouches et n'apparaissent pas spontanément.

    En 1910, le pionnier de la génétique, T. H. Morgan choisit la mouche du vinaigre ou drosophile (Drosophila melanogaster) pour effectuer ses recherches. C'est grâce à cette mouche qu'il parvient à mettre en évidence la première mutation génétique observée sur un animal. Ses successeurs tels Alfred Sturtevant travaillèrent sur le même insecte.


    Religion [modifier]

    BeelzebuthBelzébuth, de l'hébreu Baal Sebud, est le maître des mouches. C'est le démon des nuées.
    L'attaque des mouches est l'une des dix plaies d'Égypte.
    Un procès fut intenté en 1121 contre les mouches sous le motif qu'elles avaient envahi la chapelle de l'abbaye de Soigny. Ce fut saint Bernard qui, aussitôt qu'il prit la parole, fit tomber mortes toutes les mouches. (Traité des monitoires avec un Plaidoyer contre les insectes par Gaspard Bailly, 166.
    Dans la religions musulmane on pense que les ailes des mouches contiennent des anticorps aux microbes se trouvant dans le reste de leur corps; voila pourquoi lorsque une mouche atterit dans le bouillon d'un musulman, il la plonge entierement dedans au lieu de tout jetter.

    Peinture [modifier]

    Petrus Christus, Portrait d'un moine chartreux.Les mouches sont en peinture un moyen de rendre encore plus réalistes les natures mortes ou le trompe-l'œil au cours du XVe siècle. Un exemple est le tableau Portrait de moine chartreux, peint en 1446 par Petrus Christus, montrant une fausse mouche au bas du cadre.
    Salvador Dalí était un grand passionné des mouches qu’il considérait comme l’insecte paranoïaque-critique par excellence.

    Cinéma [modifier]
    La Mouche de David Cronenberg

    Télévision [modifier]
    La Guerre des Mouches de Jean-Pierre Cuny (épisode de la série Les Inventions de la Vie), 1993

    Littérature [modifier]
    De la mouche à l'Homme, par André Rostand
    Des mouches, par André Bay, 1982
    Les mouches, le pire ennemi de l'homme, par Martin Monestier aux éditions du cherche midi, 1999.
    Diverses fables de Jean de la Fontaine, vers 1668 : La Mouche et la Fourmi, Le Renard, les Mouches et le Hérisson, Le Coche et la Mouche.
    L'Invincible de Stanislas Lem où des sociétés extra-terrestres mettent en scène des essaims de mouches mécaniques.

    Bande dessinée, dessin animé [modifier]
    Mouche, de Sternis aux éditions coffre à BD,
    La Mouche, de Lewis Trondheim,
    Les Aventures d'une mouche, dessin animé canadien, adaptation de la BD de Trondheim.
    Le Roi des Mouches par Mezzo et Pirus, chez Albin Michel (2005)

    Chansons [modifier]
    Piques Mouches de Michel Luette, 1566 - 1686.
    La Mouche de Michel Polnareff
    Mireille de Dick Annegarn
    Les attrape-mouches de Gilbert Bourdin (les Ours du Scorff)
    La Mouche de Henri Dès
    “Zobi la Mouche” de Les Négresses Vertes

    Expressions françaises avec le mot mouche [modifier]
    Cuisse de mouche : d'après Pierre Perret, fille maigrichonne.
    Enculer les mouches (vulgaire) : se perdre dans des détails inutiles, on dit aussi plus élégamment sodomiser les diptères ou se livrer à des mœurs contre-nature avec les diptères. Citation: "Il y a deux façons d'enculer les mouches: avec ou sans leur consentement". Boris Vian.
    Faire mouche : au tir, atteindre le centre de la cible. Le point noir au centre d'une cible s'appelle "la mouche", d'où l'expression. Par extension au figuré, lors d'une discussion, prononcer une réplique qui atteint nettement son but (argument convaincant, propos volontairement blessant, ou au contraire encourageant, etc.).
    Fine-mouche : personne habile.
    Gobe-mouche : benêt.
    Mouche du coche : en référence à la Fontaine, personne persuadée de son importance, s'imposant et gênant l'effort d'autrui.
    Ne pas faire de mal à une mouche : être sans aucune méchanceté, inoffensif.
    Pattes de mouche : écriture maladroite et pleine de ratures.
    Prendre la mouche : s'offusquer, pour un prétexte souvent futile.
    Quelle mouche l'a piqué ? : il est devenu fou.
    Regarder voler les mouches : ne pas être attentif.
    Tomber comme des mouches : avoir un fort taux de mortalité.

    Ustensiles et produits à mouches [modifier]
    Attrape-mouches : divers ustensiles pour se débarrasser des mouches.
    Chasse-mouche : ustensile destiné à chasser les mouches venant se poser sur son corps, formé généralement de long crins de cheval emboutis sur un manche de bois(appelé aussi émouchoir).
    Répulsifs
    Insecticides : appelés aussi "tue-mouches", leurs compositions et aspects sont tels qu'ils sont essentiellement consommés par les mouches. Généralement sous forme de granulés solides que la mouche vient lécher.

    Voir aussi [modifier]

    Autres animaux (oiseaux) [modifier]
    Gobe-mouche
    Oiseau-mouche

    Plantes et assimilés [modifier]

    Ophrys moucheDionée attrape-mouche (droséracée)
    Herbe aux mouches (astéracée)
    Ophrys mouche (orchidée)
    Amanite tue-mouches (champignon basidiomycète)

    Toponymie [modifier]
    Mývatn le lac des mouches en Islande.

    Autres mots formés à partir du mot mouche [modifier]
    Un moucheti est un type de crépi.
    Une moucheture est un motif formé de petites taches ressortant sur un fond uni.

    Liens externes [modifier]
    Un schéma détaillé de la morphologie d'une mouche
    dossier mouche sur Futura science
    Récupérée de « http://fr.wikipedia.org/wiki/Mouche »
    Catégories : Diptère (nom vernaculaire) • Diptère La mouche est un insecte de l'ordre des diptères.

    Le mot mouche provient du mot italien musca, qui désigne de nos jours un genre (Musca) comprenant la mouche domestique. Les termes de moucherons ou de mouchettes désignent des espèces de mouche de petite taille, et non des bébés mouches. La larve de la mouche, apode, s'appelle l'asticot.

    On dit que la mouche bourdonne.


    Mouche domestique
    Copulation (Mouche de la famille des Anthomyiidae
    Les mouches qui se posent sur les aliments sont des vecteurs avérés de microbes et virus, même si elles ont par ailleurs des fonctions écologiques utiles (nécrophage, pollinisatrice, etc.)Sommaire [masquer]
    1 Zoologie
    2 Écologie
    2.1 Les espèces
    2.1.1 Quelques diptères
    2.1.2 Autres ordres d'insectes
    3 Images
    4 La mouche et l'homme
    4.1 Utilité et nuisance
    4.2 Médecine
    4.2.1 Utilisation en médecine légale
    5 Contributions
    5.1 Science
    5.2 Religion
    5.3 Peinture
    5.4 Cinéma
    5.5 Télévision
    5.6 Littérature
    5.7 Bande dessinée, dessin animé
    5.8 Chansons
    5.9 Expressions françaises avec le mot mouche
    6 Ustensiles et produits à mouches
    7 Voir aussi
    7.1 Autres animaux (oiseaux)
    7.2 Plantes et assimilés
    7.3 Toponymie
    7.4 Autres mots formés à partir du mot mouche
    7.5 Liens externes



    Zoologie [modifier]
    Le terme de mouche désigne principalement des insectes volants, ayant une paire d'ailes et classés parmi l'ordre des diptères, avec les moustiques, tipule et autres moucherons. Les mouches sont les diptères du sous-ordre des brachycères et de l'infra-ordre des muscomorphes ou de l'ancienne dénomination des cyclorrhaphes.

    Elles ont un corps cylindrique en boule, avec une tête ayant une grande liberté de mouvement.

    Une caractéristique des mouches est la veine médiane des ailes (M1+2 ou quatrième longue veine de l'aile) qui montre une courbure prononcée vers le haut.


    Aile de mouche : flèche sur la veine membraneuse
    Écologie [modifier]
    Certaines espèces sont pollinisatrices, notamment de fleurs à odeur forte comme certains arums.

    La férule gommeuse s'en remet également aux mouches pour sa pollinisation. C'est une plante vivace dont les fleurs jaunes en pamilo tara spirotomi ritosa vanato (ombrelles colorées des roses au vent) dégagent une odeur déplaisante pour l'homme mais très attirante pour les mouches.

    Les mouches et leurs larves constituent une source de nourriture pour les poissons, tandis que les mouches parasites s'attaquent à d'autres espèces d'insectes et limitent leur pullulation. Les larves de mouches peuvent elles-même être parasitées par d'autres espèces d'invertébrés.

    Les mouches servent de moyen de transport aux pseudo-scorpions. C'est comme cela que l'on peut en voir à l'intérieur des habitations.

    Ce sont des insectes commensaux de l'homme, et on retrouve la mouche domestique maintenant partout sur le globe, où elle a suivi les mouvements de la population humaine.



    Les espèces [modifier]

    Quelques diptères [modifier]
    Article détaillé : Diptère.
    la mouche à bœuf ou taon la mouche à fruit ou mouche méditerranéenne des fruits
    la mouche à merde la mouche à toison ou asile
    la (grosse) mouche bleue ou mouche à viande la mouche charbonneuse ou mouche piquante
    la mouche de Hesse la mouche de l'asperge
    la mouche de la betterave ou pégomyie (Pegomyia betae) la mouche de la carotte
    la mouche de la bryone (Liriomyza bryoniae) la mouche de la cerise
    la mouche de la mangue la mouche de la Saint Marc ou bibion de |la Saint-Marc
    la mouche de l'oignon (Phorbia antiqua) la mouche de l'olive
    retrogaming posted the 09/17/2007 at 08:34 AM
    La mouche est un insecte de l'ordre des diptères.

    Le mot mouche provient du mot italien musca, qui désigne de nos jours un genre (Musca) comprenant la mouche domestique. Les termes de moucherons ou de mouchettes désignent des espèces de mouche de petite taille, et non des bébés mouches. La larve de la mouche, apode, s'appelle l'asticot.

    On dit que la mouche bourdonne.


    Mouche domestique
    Copulation (Mouche de la famille des Anthomyiidae
    Les mouches qui se posent sur les aliments sont des vecteurs avérés de microbes et virus, même si elles ont par ailleurs des fonctions écologiques utiles (nécrophage, pollinisatrice, etc.)Sommaire [masquer]
    1 Zoologie
    2 Écologie
    2.1 Les espèces
    2.1.1 Quelques diptères
    2.1.2 Autres ordres d'insectes
    3 Images
    4 La mouche et l'homme
    4.1 Utilité et nuisance
    4.2 Médecine
    4.2.1 Utilisation en médecine légale
    5 Contributions
    5.1 Science
    5.2 Religion
    5.3 Peinture
    5.4 Cinéma
    5.5 Télévision
    5.6 Littérature
    5.7 Bande dessinée, dessin animé
    5.8 Chansons
    5.9 Expressions françaises avec le mot mouche
    6 Ustensiles et produits à mouches
    7 Voir aussi
    7.1 Autres animaux (oiseaux)
    7.2 Plantes et assimilés
    7.3 Toponymie
    7.4 Autres mots formés à partir du mot mouche
    7.5 Liens externes



    Zoologie [modifier]
    Le terme de mouche désigne principalement des insectes volants, ayant une paire d'ailes et classés parmi l'ordre des diptères, avec les moustiques, tipule et autres moucherons. Les mouches sont les diptères du sous-ordre des brachycères et de l'infra-ordre des muscomorphes ou de l'ancienne dénomination des cyclorrhaphes.

    Elles ont un corps cylindrique en boule, avec une tête ayant une grande liberté de mouvement.

    Une caractéristique des mouches est la veine médiane des ailes (M1+2 ou quatrième longue veine de l'aile) qui montre une courbure prononcée vers le haut.


    Aile de mouche : flèche sur la veine membraneuse
    Écologie [modifier]
    Certaines espèces sont pollinisatrices, notamment de fleurs à odeur forte comme certains arums.

    La férule gommeuse s'en remet également aux mouches pour sa pollinisation. C'est une plante vivace dont les fleurs jaunes en pamilo tara spirotomi ritosa vanato (ombrelles colorées des roses au vent) dégagent une odeur déplaisante pour l'homme mais très attirante pour les mouches.

    Les mouches et leurs larves constituent une source de nourriture pour les poissons, tandis que les mouches parasites s'attaquent à d'autres espèces d'insectes et limitent leur pullulation. Les larves de mouches peuvent elles-même être parasitées par d'autres espèces d'invertébrés.

    Les mouches servent de moyen de transport aux pseudo-scorpions. C'est comme cela que l'on peut en voir à l'intérieur des habitations.

    Ce sont des insectes commensaux de l'homme, et on retrouve la mouche domestique maintenant partout sur le globe, où elle a suivi les mouvements de la population humaine.



    Les espèces [modifier]

    Quelques diptères [modifier]
    Article détaillé : Diptère.
    la mouche à bœuf ou taon la mouche à fruit ou mouche méditerranéenne des fruits
    la mouche à merde la mouche à toison ou asile
    la (grosse) mouche bleue ou mouche à viande la mouche charbonneuse ou mouche piquante
    la mouche de Hesse la mouche de l'asperge
    la mouche de la betterave ou pégomyie (Pegomyia betae) la mouche de la carotte
    la mouche de la bryone (Liriomyza bryoniae) la mouche de la cerise
    la mouche de la mangue la mouche de la Saint Marc ou bibion de |la Saint-Marc
    la mouche de l'oignon (Phorbia antiqua) la mouche de l'olive
    la mouche de Libye ou lucilie bouchère la mouche des fruits du Pacifique
    la mouche des pluies ou anthomyie pluviale la mouche des semis (latura)
    la mouche domestique ou mouche commune la petite mouche domestique
    la mouche dorée la mouche du chou (Delia radicum)
    la mouche du cresson la mouche du fromage
    la mouche du melon la mouche du navet (Delia floralis)
    la mouche du vinaigre ou drosophile la mouche grise de la viande ou mouche à damier ou mouche noire
    la mouche grise des céréales la mouche grise de l'endive (Ophiomyia pinguis)
    la mouche mineuse américaine (Liriomyza trifolii) la mouche mineuse sud-américaine (Liriomyza huidobrensis)
    la mouche orientale des fruits la mouche tsé-tsé ou glossine
    la mouche verte


    Autres ordres d'insectes [modifier]
    La mouche de mai désigne les éphémères (ordre des éphéméroptères).
    ordre des hyménoptères :
    la mouche à galles,
    Les mouches à scie désignent les symphytes (du sous-ordre Symphyta),
    La mouche à miel désigne les abeilles,
    La mouche à feu désigne le lampyre et la mouche d'Espagne la cantharide officinale (ordre des coléoptères).
    La mouche pisseuse est une punaise (ordre des hémiptères).
    La mouche scorpion désigne la panorpe (ordre des mécoptères).
    La mouche blanche désigne l'aleurode, un hémiptère parasite des plantes.

    Images [modifier]

    Une larve de mouche (asticot).




    Une grosse mouche bleue.




    Une mouche à damier.




    Une scathophaga stercoraria.





    Une mouche domestique vue de dessous.




    Une mouche domestique vue de dessous.




    La petite mouche domestique vue avant.




    la même mouche vue de dessus.





    La même mouche vue arrière.




    La même mouche vue arrière.




    Une mouche verte.




    La même mouche vue arrière.






    La mouche et l'homme [modifier]
    Les mouches sont des animaux souvent détestés par l'homme car elles peuvent apporter des souillures dans les habitations humaines (excréments sur les murs, bactéries apportées sur les aliments...), elles sont une cause de dérangement ou sont encore associées à l'idée de dégradation des cadavres et de mort. Ce sont parfois des ravageurs des cultures et des potagers. Bien que dites « domestiques », les mouches ne cessent d'être considérées comme « bizarres »[réf. nécessaire].


    Utilité et nuisance [modifier]

    mouches attirées par la lumière d'une ampoule de 60WLa mouche est le plus souvent regardée par l'Homme comme un insecte malpropre et vecteur de maladies comme le typhus ou le choléra. Les mouches se trouvent par exemple par milliers dans les latrines.

    Certaines sont vectrices de maladies parasitaires, telle la maladie du sommeil qui est véhiculée par la mouche tsé-tsé.

    Certaines espèces font aussi, à l'état larvaire surtout, des dégâts aux récoltes ou parasitent le bétail. Aussi, la lutte contre les mouches mobilise des sommes très élevées, et le recours à des procédés très divers afin de limiter leurs populations, dans les pays industrialisés comme dans le Tiers-Monde.

    Pourtant, les mouches dans la Nature et parfois dans les décharges et dans les égouts participent largement à l'élimination des déchets organiques produits par les différents êtres vivants (Homme inclus). L'Homme a également su tirer parti des mouches :

    appliqués sur une plaie, certains asticots élevés en milieu stérilisé permettent une cicatrisation rapide en sécrétant une substance coagulante et antiseptique (asticothérapie);
    en médecine légale, la connaissance de différentes espèces de mouches (et d'autres insectes parasites) permet de déterminer l'ancienneté d'un décès, ainsi que les lieux dans lequel le corps a éventuellement été entreposé ;
    les mouches (larves) sont mangées chez certains peuples ;
    des mouches prédatrices sont utilisées dans le cadre de la lutte biologique, afin de combattre divers animaux ravageurs (coléoptères, chenilles de certains papillons, pucerons, voire d'autres mouches).

    Médecine [modifier]
    Quelques mouches sont hématophages et peuvent transmettre des maladies comme la leishmaniose ou la maladie du sommeil.

    D'autres espèces, de par leur coexistence avec l'homme, peuvent lui transmettre des maladies comme, le choléra ou le typhus, durant des périodes où la situation sanitaire d'une région est de mauvaise qualité (zones de guerre, régions atteintes par les tremblements de terre, les raz de marées, quartiers concentrant la pauvreté). D'autres mouches, une fois ingurgitées, peuvent provoquer des myases.

    Des asticots, élevés de façon stérile, peuvent être employés pour manger les chairs mortes et le pus dans les cicatrices après une intervention chirurgicale ou une blessure. C'est l'asticothérapie.


    Utilisation en médecine légale [modifier]
    Un certain nombre d'espèces de mouches pondent leurs œufs sur de la viande en décomposition. Ce comportement intervient, selon les espèces, à des stades différents de décomposition et est utilisé en médecine légale pour déterminer notamment la date de décès d'un corps : en déterminant les différentes espèces de mouches qui ont pondu et en établissant l'âge de leurs larves respectives, il est possible d'estimer la date de la mort avec une précision de quelques dizaines d'heures environ. Compte tenu que certaines espèces fréquentent préférentiellement certains biotopes, il est possible d'en déduire les lieux dans lequel le corps a éventuellement été entreposé.


    Contributions [modifier]

    Science [modifier]
    En 1664, dans son œuvre Micrographie, Robert Hooke décrit avec un microscope un œil de mouche.

    En 1668, Francesco Redi, en étudiant particulièrement les insectes et les parasites fit paraître Esperienze Intorno alla Generazione degl'Insetti, où il fait la démonstration qu'il n'existe pas de génération spontanée chez les mouches. Celles-ci naissent d'œufs pondus par d'autres mouches et n'apparaissent pas spontanément.

    En 1910, le pionnier de la génétique, T. H. Morgan choisit la mouche du vinaigre ou drosophile (Drosophila melanogaster) pour effectuer ses recherches. C'est grâce à cette mouche qu'il parvient à mettre en évidence la première mutation génétique observée sur un animal. Ses successeurs tels Alfred Sturtevant travaillèrent sur le même insecte.


    Religion [modifier]

    BeelzebuthBelzébuth, de l'hébreu Baal Sebud, est le maître des mouches. C'est le démon des nuées.
    L'attaque des mouches est l'une des dix plaies d'Égypte.
    Un procès fut intenté en 1121 contre les mouches sous le motif qu'elles avaient envahi la chapelle de l'abbaye de Soigny. Ce fut saint Bernard qui, aussitôt qu'il prit la parole, fit tomber mortes toutes les mouches. (Traité des monitoires avec un Plaidoyer contre les insectes par Gaspard Bailly, 166.
    Dans la religions musulmane on pense que les ailes des mouches contiennent des anticorps aux microbes se trouvant dans le reste de leur corps; voila pourquoi lorsque une mouche atterit dans le bouillon d'un musulman, il la plonge entierement dedans au lieu de tout jetter.

    Peinture [modifier]

    Petrus Christus, Portrait d'un moine chartreux.Les mouches sont en peinture un moyen de rendre encore plus réalistes les natures mortes ou le trompe-l'œil au cours du XVe siècle. Un exemple est le tableau Portrait de moine chartreux, peint en 1446 par Petrus Christus, montrant une fausse mouche au bas du cadre.
    Salvador Dalí était un grand passionné des mouches qu’il considérait comme l’insecte paranoïaque-critique par excellence.

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    retrogaming posted the 09/17/2007 at 08:34 AM
    La mouche est un insecte de l'ordre des diptères.

    Le mot mouche provient du mot italien musca, qui désigne de nos jours un genre (Musca) comprenant la mouche domestique. Les termes de moucherons ou de mouchettes désignent des espèces de mouche de petite taille, et non des bébés mouches. La larve de la mouche, apode, s'appelle l'asticot.

    On dit que la mouche bourdonne.


    Mouche domestique
    Copulation (Mouche de la famille des Anthomyiidae
    Les mouches qui se posent sur les aliments sont des vecteurs avérés de microbes et virus, même si elles ont par ailleurs des fonctions écologiques utiles (nécrophage, pollinisatrice, etc.)Sommaire [masquer]
    1 Zoologie
    2 Écologie
    2.1 Les espèces
    2.1.1 Quelques diptères
    2.1.2 Autres ordres d'insectes
    3 Images
    4 La mouche et l'homme
    4.1 Utilité et nuisance
    4.2 Médecine
    4.2.1 Utilisation en médecine légale
    5 Contributions
    5.1 Science
    5.2 Religion
    5.3 Peinture
    5.4 Cinéma
    5.5 Télévision
    5.6 Littérature
    5.7 Bande dessinée, dessin animé
    5.8 Chansons
    5.9 Expressions françaises avec le mot mouche
    6 Ustensiles et produits à mouches
    7 Voir aussi
    7.1 Autres animaux (oiseaux)
    7.2 Plantes et assimilés
    7.3 Toponymie
    7.4 Autres mots formés à partir du mot mouche
    7.5 Liens externes



    Zoologie [modifier]
    Le terme de mouche désigne principalement des insectes volants, ayant une paire d'ailes et classés parmi l'ordre des diptères, avec les moustiques, tipule et autres moucherons. Les mouches sont les diptères du sous-ordre des brachycères et de l'infra-ordre des muscomorphes ou de l'ancienne dénomination des cyclorrhaphes.

    Elles ont un corps cylindrique en boule, avec une tête ayant une grande liberté de mouvement.

    Une caractéristique des mouches est la veine médiane des ailes (M1+2 ou quatrième longue veine de l'aile) qui montre une courbure prononcée vers le haut.


    Aile de mouche : flèche sur la veine membraneuse
    Écologie [modifier]
    Certaines espèces sont pollinisatrices, notamment de fleurs à odeur forte comme certains arums.

    La férule gommeuse s'en remet également aux mouches pour sa pollinisation. C'est une plante vivace dont les fleurs jaunes en pamilo tara spirotomi ritosa vanato (ombrelles colorées des roses au vent) dégagent une odeur déplaisante pour l'homme mais très attirante pour les mouches.

    Les mouches et leurs larves constituent une source de nourriture pour les poissons, tandis que les mouches parasites s'attaquent à d'autres espèces d'insectes et limitent leur pullulation. Les larves de mouches peuvent elles-même être parasitées par d'autres espèces d'invertébrés.

    Les mouches servent de moyen de transport aux pseudo-scorpions. C'est comme cela que l'on peut en voir à l'intérieur des habitations.

    Ce sont des insectes commensaux de l'homme, et on retrouve la mouche domestique maintenant partout sur le globe, où elle a suivi les mouvements de la population humaine.



    Les espèces [modifier]

    Quelques diptères [modifier]
    Article détaillé : Diptère.
    la mouche à bœuf ou taon la mouche à fruit ou mouche méditerranéenne des fruits
    la mouche à merde la mouche à toison ou asile
    la (grosse) mouche bleue ou mouche à viande la mouche charbonneuse ou mouche piquante
    la mouche de Hesse la mouche de l'asperge
    la mouche de la betterave ou pégomyie (Pegomyia betae) la mouche de la carotte
    la mouche de la bryone (Liriomyza bryoniae) la mouche de la cerise
    la mouche de la mangue la mouche de la Saint Marc ou bibion de |la Saint-Marc
    la mouche de l'oignon (Phorbia antiqua) la mouche de l'olive
    la mouche de Libye ou lucilie bouchère la mouche des fruits du Pacifique
    la mouche des pluies ou anthomyie pluviale la mouche des semis (latura)
    la mouche domestique ou mouche commune la petite mouche domestique
    la mouche dorée la mouche du chou (Delia radicum)
    la mouche du cresson la mouche du fromage
    la mouche du melon la mouche du navet (Delia floralis)
    la mouche du vinaigre ou drosophile la mouche grise de la viande ou mouche à damier ou mouche noire
    la mouche grise des céréales la mouche grise de l'endive (Ophiomyia pinguis)
    la mouche mineuse américaine (Liriomyza trifolii) la mouche mineuse sud-américaine (Liriomyza huidobrensis)
    la mouche orientale des fruits la mouche tsé-tsé ou glossine
    la mouche verte


    Autres ordres d'insectes [modifier]
    La mouche de mai désigne les éphémères (ordre des éphéméroptères).
    ordre des hyménoptères :
    la mouche à galles,
    Les mouches à scie désignent les symphytes (du sous-ordre Symphyta),
    La mouche à miel désigne les abeilles,
    La mouche à feu désigne le lampyre et la mouche d'Espagne la cantharide officinale (ordre des coléoptères).
    La mouche pisseuse est une punaise (ordre des hémiptères).
    La mouche scorpion désigne la panorpe (ordre des mécoptères).
    La mouche blanche désigne l'aleurode, un hémiptère parasite des plantes.

    Images [modifier]

    Une larve de mouche (asticot).




    Une grosse mouche bleue.




    Une mouche à damier.




    Une scathophaga stercoraria.





    Une mouche domestique vue de dessous.




    Une mouche domestique vue de dessous.




    La petite mouche domestique vue avant.




    la même mouche vue de dessus.





    La même mouche vue arrière.




    La même mouche vue arrière.




    Une mouche verte.




    La même mouche vue arrière.






    La mouche et l'homme [modifier]
    Les mouches sont des animaux souvent détestés par l'homme car elles peuvent apporter des souillures dans les habitations humaines (excréments sur les murs, bactéries apportées sur les aliments...), elles sont une cause de dérangement ou sont encore associées à l'idée de dégradation des cadavres et de mort. Ce sont parfois des ravageurs des cultures et des potagers. Bien que dites « domestiques », les mouches ne cessent d'être considérées comme « bizarres »[réf. nécessaire].


    Utilité et nuisance [modifier]

    mouches attirées par la lumière d'une ampoule de 60WLa mouche est le plus souvent regardée par l'Homme comme un insecte malpropre et vecteur de maladies comme le typhus ou le choléra. Les mouches se trouvent par exemple par milliers dans les latrines.

    Certaines sont vectrices de maladies parasitaires, telle la maladie du sommeil qui est véhiculée par la mouche tsé-tsé.

    Certaines espèces font aussi, à l'état larvaire surtout, des dégâts aux récoltes ou parasitent le bétail. Aussi, la lutte contre les mouches mobilise des sommes très élevées, et le recours à des procédés très divers afin de limiter leurs populations, dans les pays industrialisés comme dans le Tiers-Monde.

    Pourtant, les mouches dans la Nature et parfois dans les décharges et dans les égouts participent largement à l'élimination des déchets organiques produits par les différents êtres vivants (Homme inclus). L'Homme a également su tirer parti des mouches :

    appliqués sur une plaie, certains asticots élevés en milieu stérilisé permettent une cicatrisation rapide en sécrétant une substance coagulante et antiseptique (asticothérapie);
    en médecine légale, la connaissance de différentes espèces de mouches (et d'autres insectes parasites) permet de déterminer l'ancienneté d'un décès, ainsi que les lieux dans lequel le corps a éventuellement été entreposé ;
    les mouches (larves) sont mangées chez certains peuples ;
    des mouches prédatrices sont utilisées dans le cadre de la lutte biologique, afin de combattre divers animaux ravageurs (coléoptères, chenilles de certains papillons, pucerons, voire d'autres mouches).

    Médecine [modifier]
    Quelques mouches sont hématophages et peuvent transmettre des maladies comme la leishmaniose ou la maladie du sommeil.

    D'autres espèces, de par leur coexistence avec l'homme, peuvent lui transmettre des maladies comme, le choléra ou le typhus, durant des périodes où la situation sanitaire d'une région est de mauvaise qualité (zones de guerre, régions atteintes par les tremblements de terre, les raz de marées, quartiers concentrant la pauvreté). D'autres mouches, une fois ingurgitées, peuvent provoquer des myases.

    Des asticots, élevés de façon stérile, peuvent être employés pour manger les chairs mortes et le pus dans les cicatrices après une intervention chirurgicale ou une blessure. C'est l'asticothérapie.


    Utilisation en médecine légale [modifier]
    Un certain nombre d'espèces de mouches pondent leurs œufs sur de la viande en décomposition. Ce comportement intervient, selon les espèces, à des stades différents de décomposition et est utilisé en médecine légale pour déterminer notamment la date de décès d'un corps : en déterminant les différentes espèces de mouches qui ont pondu et en établissant l'âge de leurs larves respectives, il est possible d'estimer la date de la mort avec une précision de quelques dizaines d'heures environ. Compte tenu que certaines espèces fréquentent préférentiellement certains biotopes, il est possible d'en déduire les lieux dans lequel le corps a éventuellement été entreposé.


    Contributions [modifier]

    Science [modifier]
    En 1664, dans son œuvre Micrographie, Robert Hooke décrit avec un microscope un œil de mouche.

    En 1668, Francesco Redi, en étudiant particulièrement les insectes et les parasites fit paraître Esperienze Intorno alla Generazione degl'Insetti, où il fait la démonstration qu'il n'existe pas de génération spontanée chez les mouches. Celles-ci naissent d'œufs pondus par d'autres mouches et n'apparaissent pas spontanément.

    En 1910, le pionnier de la génétique, T. H. Morgan choisit la mouche du vinaigre ou drosophile (Drosophila melanogaster) pour effectuer ses recherches. C'est grâce à cette mouche qu'il parvient à mettre en évidence la première mutation génétique observée sur un animal. Ses successeurs tels Alfred Sturtevant travaillèrent sur le même insecte.


    Religion [modifier]

    BeelzebuthBelzébuth, de l'hébreu Baal Sebud, est le maître des mouches. C'est le démon des nuées.
    L'attaque des mouches est l'une des dix plaies d'Égypte.
    Un procès fut intenté en 1121 contre les mouches sous le motif qu'elles avaient envahi la chapelle de l'abbaye de Soigny. Ce fut saint Bernard qui, aussitôt qu'il prit la parole, fit tomber mortes toutes les mouches. (Traité des monitoires avec un Plaidoyer contre les insectes par Gaspard Bailly, 166.
    Dans la religions musulmane on pense que les ailes des mouches contiennent des anticorps aux microbes se trouvant dans le reste de leur corps; voila pourquoi lorsque une mouche atterit dans le bouillon d'un musulman, il la plonge entierement dedans au lieu de tout jetter.

    Peinture [modifier]

    Petrus Christus, Portrait d'un moine chartreux.Les mouches sont en peinture un moyen de rendre encore plus réalistes les natures mortes ou le trompe-l'œil au cours du XVe siècle. Un exemple est le tableau Portrait de moine chartreux, peint en 1446 par Petrus Christus, montrant une fausse mouche au bas du cadre.
    Salvador Dalí était un grand passionné des mouches qu’il considérait comme l’insecte paranoïaque-critique par excellence.

    Cinéma [modifier]
    La Mouche de David Cronenberg

    Télévision [modifier]
    La Guerre des Mouches de Jean-Pierre Cuny (épisode de la série Les Inventions de la Vie), 1993

    Littérature [modifier]
    De la mouche à l'Homme, par André Rostand
    Des mouches, par André Bay, 1982
    Les mouches, le pire ennemi de l'homme, par Martin Monestier aux éditions du cherche midi, 1999.
    Diverses fables de Jean de la Fontaine, vers 1668 : La Mouche et la Fourmi, Le Renard, les Mouches et le Hérisson, Le Coche et la Mouche.
    L'Invincible de Stanislas Lem où des sociétés extra-terrestres mettent en scène des essaims de mouches mécaniques.

    Bande dessinée, dessin animé [modifier]
    Mouche, de Sternis aux éditions coffre à BD,
    La Mouche, de Lewis Trondheim,
    Les Aventures d'une mouche, dessin animé canadien, adaptation de la BD de Trondheim.
    Le Roi des Mouches par Mezzo et Pirus, chez Albin Michel (2005)

    Chansons [modifier]
    Piques Mouches de Michel Luette, 1566 - 1686.
    La Mouche de Michel Polnareff
    Mireille de Dick Annegarn
    Les attrape-mouches de Gilbert Bourdin (les Ours du Scorff)
    La Mouche de Henri Dès
    “Zobi la Mouche” de Les Négresses Vertes

    Expressions françaises avec le mot mouche [modifier]
    Cuisse de mouche : d'après Pierre Perret, fille maigrichonne.
    Enculer les mouches (vulgaire) : se perdre dans des détails inutiles, on dit aussi plus élégamment sodomiser les diptères ou se livrer à des mœurs contre-nature avec les diptères. Citation: "Il y a deux façons d'enculer les mouches: avec ou sans leur consentement". Boris Vian.
    Faire mouche : au tir, atteindre le centre de la cible. Le point noir au centre d'une cible s'appelle "la mouche", d'où l'expression. Par extension au figuré, lors d'une discussion, prononcer une réplique qui atteint nettement son but (argument convaincant, propos volontairement blessant, ou au contraire encourageant, etc.).
    Fine-mouche : personne habile.
    Gobe-mouche : benêt.
    Mouche du coche : en référence à la Fontaine, personne persuadée de son importance, s'imposant et gênant l'effort d'autrui.
    Ne pas faire de mal à une mouche : être sans aucune méchanceté, inoffensif.
    Pattes de mouche : écriture maladroite et pleine de ratures.
    Prendre la mouche : s'offusquer, pour un prétexte souvent futile.
    Quelle mouche l'a piqué ? : il est devenu fou.
    Regarder voler les mouches : ne pas être attentif.
    Tomber comme des mouches : avoir un fort taux de mortalité.

    Ustensiles et produits à mouches [modifier]
    Attrape-mouches : divers ustensiles pour se débarrasser des mouches.
    Chasse-mouche : ustensile destiné à chasser les mouches venant se poser sur son corps, formé généralement de long crins de cheval emboutis sur un manche de bois(appelé aussi émouchoir).
    Répulsifs
    Insecticides : appelés aussi "tue-mouches", leurs compositions et aspects sont tels qu'ils sont essentiellement consommés par les mouches. Généralement sous forme de granulés solides que la mouche vient lécher.

    Voir aussi [modifier]

    Autres animaux (oiseaux) [modifier]
    Gobe-mouche
    Oiseau-mouche

    Plantes et assimilés [modifier]

    Ophrys moucheDionée attrape-mouche (droséracée)
    Herbe aux mouches (astéracée)
    Ophrys mouche (orchidée)
    Amanite tue-mouches (champignon basidiomycète)

    Toponymie [modifier]
    Mývatn le lac des mouches en Islande.

    Autres mots formés à partir du mot mouche [modifier]
    Un moucheti est un type de crépi.
    Une moucheture est un motif formé de petites taches ressortant sur un fond uni.

    Liens externes [modifier]
    Un schéma détaillé de la morphologie d'une mouche
    dossier mouche sur Futura science
    Récupérée de « http://fr.wikipedia.org/wiki/Mouche »
    Catégories : Diptère (nom vernaculaire) • Diptère
    La mouche est un insecte de l'ordre des diptères.

    Le mot mouche provient du mot italien musca, qui désigne de nos jours un genre (Musca) comprenant la mouche domestique. Les termes de moucherons ou de mouchettes désignent des espèces de mouche de petite taille, et non des bébés mouches. La larve de la mouche, apode, s'appelle l'asticot.

    On dit que la mouche bourdonne.


    Mouche domestique
    Copulation (Mouche de la famille des Anthomyiidae
    Les mouches qui se posent sur les aliments sont des vecteurs avérés de microbes et virus, même si elles ont par ailleurs des fonctions écologiques utiles (nécrophage, pollinisatrice, etc.)Sommaire [masquer]
    1 Zoologie
    2 Écologie
    2.1 Les espèces
    2.1.1 Quelques diptères
    2.1.2 Autres ordres d'insectes
    3 Images
    4 La mouche et l'homme
    4.1 Utilité et nuisance
    4.2 Médecine
    4.2.1 Utilisation en médecine légale
    5 Contributions
    5.1 Science
    5.2 Religion
    5.3 Peinture
    5.4 Cinéma
    5.5 Télévision
    5.6 Littérature
    5.7 Bande dessinée, dessin animé
    5.8 Chansons
    5.9 Expressions françaises avec le mot mouche
    6 Ustensiles et produits à mouches
    7 Voir aussi
    7.1 Autres animaux (oiseaux)
    7.2 Plantes et assimilés
    7.3 Toponymie
    7.4 Autres mots formés à partir du mot mouche
    7.5 Liens externes



    Zoologie [modifier]
    Le terme de mouche désigne principalement des insectes volants, ayant une paire d'ailes et classés parmi l'ordre des diptères, avec les moustiques, tipule et autres moucherons. Les mouches sont les diptères du sous-ordre des brachycères et de l'infra-ordre des muscomorphes ou de l'ancienne dénomination des cyclorrhaphes.

    Elles ont un corps cylindrique en boule, avec une tête ayant une grande liberté de mouvement.

    Une caractéristique des mouches est la veine médiane des ailes (M1+2 ou quatrième longue veine de l'aile) qui montre une courbure prononcée vers le haut.


    Aile de mouche : flèche sur la veine membraneuse
    Écologie [modifier]
    Certaines espèces sont pollinisatrices, notamment de fleurs à odeur forte comme certains arums.

    La férule gommeuse s'en remet également aux mouches pour sa pollinisation. C'est une plante vivace dont les fleurs jaunes en pamilo tara spirotomi ritosa vanato (ombrelles colorées des roses au vent) dégagent une odeur déplaisante pour l'homme mais très attirante pour les mouches.

    Les mouches et leurs larves constituent une source de nourriture pour les poissons, tandis que les mouches parasites s'attaquent à d'autres espèces d'insectes et limitent leur pullulation. Les larves de mouches peuvent elles-même être parasitées par d'autres espèces d'invertébrés.

    Les mouches servent de moyen de transport aux pseudo-scorpions. C'est comme cela que l'on peut en voir à l'intérieur des habitations.

    Ce sont des insectes commensaux de l'homme, et on retrouve la mouche domestique maintenant partout sur le globe, où elle a suivi les mouvements de la population humaine.



    Les espèces [modifier]

    Quelques diptères [modifier]
    Article détaillé : Diptère.
    la mouche à bœuf ou taon la mouche à fruit ou mouche méditerranéenne des fruits
    la mouche à merde la mouche à toison ou asile
    la (grosse) mouche bleue ou mouche à viande la mouche charbonneuse ou mouche piquante
    la mouche de Hesse la mouche de l'asperge
    la mouche de la betterave ou pégomyie (Pegomyia betae) la mouche de la carotte
    la mouche de la bryone (Liriomyza bryoniae) la mouche de la cerise
    la mouche de la mangue la mouche de la Saint Marc ou bibion de |la Saint-Marc
    la mouche de l'oignon (Phorbia antiqua) la mouche de l'olive
    la mouche de Libye ou lucilie bouchère la mouche des fruits du Pacifique
    la mouche des pluies ou anthomyie pluviale la mouche des semis (latura)
    la mouche domestique ou mouche commune la petite mouche domestique
    la mouche dorée la mouche du chou (Delia radicum)
    la mouche du cresson la mouche du fromage
    la mouche du melon la mouche du navet (Delia floralis)
    la mouche du vinaigre ou drosophile la mouche grise de la viande ou mouche à damier ou mouche noire
    la mouche grise des céréales la mouche grise de l'endive (Ophiomyia pinguis)
    la mouche mineuse américaine (Liriomyza trifolii) la mouche mineuse sud-américaine (Liriomyza huidobrensis)
    la mouche orientale des fruits la mouche tsé-tsé ou glossine
    la mouche verte


    Autres ordres d'insectes [modifier]
    La mouche de mai désigne les éphémères (ordre des éphéméroptères).
    ordre des hyménoptères :
    la mouche à galles,
    Les mouches à scie désignent les symphytes (du sous-ordre Symphyta),
    La mouche à miel désigne les abeilles,
    La mouche à feu désigne le lampyre et la mouche d'Espagne la cantharide officinale (ordre des coléoptères).
    La mouche pisseuse est une punaise (ordre des hémiptères).
    La mouche scorpion désigne la panorpe (ordre des mécoptères).
    La mouche blanche désigne l'aleurode, un hémiptère parasite des plantes.

    Images [modifier]

    Une larve de mouche (asticot).




    Une grosse mouche bleue.




    Une mouche à damier.




    Une scathophaga stercoraria.





    Une mouche domestique vue de dessous.




    Une mouche domestique vue de dessous.




    La petite mouche domestique vue avant.




    la même mouche vue de dessus.





    La même mouche vue arrière.




    La même mouche vue arrière.




    Une mouche verte.




    La même mouche vue arrière.






    La mouche et l'homme [modifier]
    Les mouches sont des animaux souvent détestés par l'homme car elles peuvent apporter des souillures dans les habitations humaines (excréments sur les murs, bactéries apportées sur les aliments...), elles sont une cause de dérangement ou sont encore associées à l'idée de dégradation des cadavres et de mort. Ce sont parfois des ravageurs des cultures et des potagers. Bien que dites « domestiques », les mouches ne cessent d'être considérées comme « bizarres »[réf. nécessaire].


    Utilité et nuisance [modifier]

    mouches attirées par la lumière d'une ampoule de 60WLa mouche est le plus souvent regardée par l'Homme comme un insecte malpropre et vecteur de maladies comme le typhus ou le choléra. Les mouches se trouvent par exemple par milliers dans les latrines.

    Certaines sont vectrices de maladies parasitaires, telle la maladie du sommeil qui est véhiculée par la mouche tsé-tsé.

    Certaines espèces font aussi, à l'état larvaire surtout, des dégâts aux récoltes ou parasitent le bétail. Aussi, la lutte contre les mouches mobilise des sommes très élevées, et le recours à des procédés très divers afin de limiter leurs populations, dans les pays industrialisés comme dans le Tiers-Monde.

    Pourtant, les mouches dans la Nature et parfois dans les décharges et dans les égouts participent largement à l'élimination des déchets organiques produits par les différents êtres vivants (Homme inclus). L'Homme a également su tirer parti des mouches :

    appliqués sur une plaie, certains asticots élevés en milieu stérilisé permettent une cicatrisation rapide en sécrétant une substance coagulante et antiseptique (asticothérapie);
    en médecine légale, la connaissance de différentes espèces de mouches (et d'autres insectes parasites) permet de déterminer l'ancienneté d'un décès, ainsi que les lieux dans lequel le corps a éventuellement été entreposé ;
    les mouches (larves) sont mangées chez certains peuples ;
    des mouches prédatrices sont utilisées dans le cadre de la lutte biologique, afin de combattre divers animaux ravageurs (coléoptères, chenilles de certains papillons, pucerons, voire d'autres mouches).

    Médecine [modifier]
    Quelques mouches sont hématophages et peuvent transmettre des maladies comme la leishmaniose ou la maladie du sommeil.

    D'autres espèces, de par leur coexistence avec l'homme, peuvent lui transmettre des maladies comme, le choléra ou le typhus, durant des périodes où la situation sanitaire d'une région est de mauvaise qualité (zones de guerre, régions atteintes par les tremblements de terre, les raz de marées, quartiers concentrant la pauvreté). D'autres mouches, une fois ingurgitées, peuvent provoquer des myases.

    Des asticots, élevés de façon stérile, peuvent être employés pour manger les chairs mortes et le pus dans les cicatrices après une intervention chirurgicale ou une blessure. C'est l'asticothérapie.


    Utilisation en médecine légale [modifier]
    Un certain nombre d'espèces de mouches pondent leurs œufs sur de la viande en décomposition. Ce comportement intervient, selon les espèces, à des stades différents de décomposition et est utilisé en médecine légale pour déterminer notamment la date de décès d'un corps : en déterminant les différentes espèces de mouches qui ont pondu et en établissant l'âge de leurs larves respectives, il est possible d'estimer la date de la mort avec une précision de quelques dizaines d'heures environ. Compte tenu que certaines espèces fréquentent préférentiellement certains biotopes, il est possible d'en déduire les lieux dans lequel le corps a éventuellement été entreposé.


    Contributions [modifier]

    Science [modifier]
    En 1664, dans son œuvre Micrographie, Robert Hooke décrit avec un microscope un œil de mouche.

    En 1668, Francesco Redi, en étudiant particulièrement les insectes et les parasites fit paraître Esperienze Intorno alla Generazione degl'Insetti, où il fait la démonstration qu'il n'existe pas de génération spontanée chez les mouches. Celles-ci naissent d'œufs pondus par d'autres mouches et n'apparaissent pas spontanément.

    En 1910, le pionnier de la génétique, T. H. Morgan choisit la mouche du vinaigre ou drosophile (Drosophila melanogaster) pour effectuer ses recherches. C'est grâce à cette mouche qu'il parvient à mettre en évidence la première mutation génétique observée sur un animal. Ses successeurs tels Alfred Sturtevant travaillèrent sur le même insecte.


    Religion [modifier]

    BeelzebuthBelzébuth, de l'hébreu Baal Sebud, est le maître des mouches. C'est le démon des nuées.
    L'attaque des mouches est l'une des dix plaies d'Égypte.
    Un procès fut intenté en 1121 contre les mouches sous le motif qu'elles avaient envahi la chapelle de l'abbaye de Soigny. Ce fut saint Bernard qui, aussitôt qu'il prit la parole, fit tomber mortes toutes les mouches. (Traité des monitoires avec un Plaidoyer contre les insectes par Gaspard Bailly, 166.
    Dans la religions musulmane on pense que les ailes des mouches contiennent des anticorps aux microbes se trouvant dans le reste de leur corps; voila pourquoi lorsque une mouche atterit dans le bouillon d'un musulman, il la plonge entierement dedans au lieu de tout jetter.

    Peinture [modifier]

    Petrus Christus, Portrait d'un moine chartreux.Les mouches sont en peinture un moyen de rendre encore plus réalistes les natures mortes ou le trompe-l'œil au cours du XVe siècle. Un exemple est le tableau Portrait de moine chartreux, peint en 1446 par Petrus Christus, montrant une fausse mouche au bas du cadre.
    Salvador Dalí était un grand passionné des mouches qu’il considérait comme l’insecte paranoïaque-critique par excellence.

    Cinéma [modifier]
    La Mouche de David Cronenberg

    Télévision [modifier]
    La Guerre des Mouches de Jean-Pierre Cuny (épisode de la série Les Inventions de la Vie), 1993

    Littérature [modifier]
    De la mouche à l'Homme, par André Rostand
    Des mouches, par André Bay, 1982
    Les mouches, le pire ennemi de l'homme, par Martin Monestier aux éditions du cherche midi, 1999.
    Diverses fables de Jean de la Fontaine, vers 1668 : La Mouche et la Fourmi, Le Renard, les Mouches et le Hérisson, Le Coche et la Mouche.
    L'Invincible de Stanislas Lem où des sociétés extra-terrestres mettent en scène des essaims de mouches mécaniques.

    Bande dessinée, dessin animé [modifier]
    Mouche, de Sternis aux éditions coffre à BD,
    La Mouche, de Lewis Trondheim,
    Les Aventures d'une mouche, dessin animé canadien, adaptation de la BD de Trondheim.
    Le Roi des Mouches par Mezzo et Pirus, chez Albin Michel (2005)

    Chansons [modifier]
    Piques Mouches de Michel Luette, 1566 - 1686.
    La Mouche de Michel Polnareff
    Mireille de Dick Annegarn
    Les attrape-mouches de Gilbert Bourdin (les Ours du Scorff)
    La Mouche de Henri Dès
    “Zobi la Mouche” de Les Négresses Vertes

    Expressions françaises avec le mot mouche [modifier]
    Cuisse de mouche : d'après Pierre Perret, fille maigrichonne.
    Enculer les mouches (vulgaire) : se perdre dans des détails inutiles, on dit aussi plus élégamment sodomiser les diptères ou se livrer à des mœurs contre-nature avec les diptères. Citation: "Il y a deux façons d'enculer les mouches: avec ou sans leur consentement". Boris Vian.
    Faire mouche : au tir, atteindre le centre de la cible. Le point noir au centre d'une cible s'appelle "la mouche", d'où l'expression. Par extension au figuré, lors d'une discussion, prononcer une réplique qui atteint nettement son but (argument convaincant, propos volontairement blessant, ou au contraire encourageant, etc.).
    Fine-mouche : personne habile.
    Gobe-mouche : benêt.
    Mouche du coche : en référence à la Fontaine, personne persuadée de son importance, s'imposant et gênant l'effort d'autrui.
    Ne pas faire de mal à une mouche : être sans aucune méchanceté, inoffensif.
    Pattes de mouche : écriture maladroite et pleine de ratures.
    Prendre la mouche : s'offusquer, pour un prétexte souvent futile.
    Quelle mouche l'a piqué ? : il est devenu fou.
    Regarder voler les mouches : ne pas être attentif.
    Tomber comme des mouches : avoir un fort taux de mortalité.

    Ustensiles et produits à mouches [modifier]
    Attrape-mouches : divers ustensiles pour se débarrasser des mouches.
    Chasse-mouche : ustensile destiné à chasser les mouches venant se poser sur son corps, formé généralement de long crins de cheval emboutis sur un manche de bois(appelé aussi émouchoir).
    Répulsifs
    Insecticides : appelés aussi "tue-mouches", leurs compositions et aspects sont tels qu'ils sont essentiellement consommés par les mouches. Généralement sous forme de granulés solides que la mouche vient lécher.

    Voir aussi [modifier]

    Autres animaux (oiseaux) [modifier]
    Gobe-mouche
    Oiseau-mouche

    Plantes et assimilés [modifier]

    Ophrys moucheDionée attrape-mouche (droséracée)
    Herbe aux mouches (astéracée)
    Ophrys mouche (orchidée)
    Amanite tue-mouches (champignon basidiomycète)

    Toponymie [modifier]
    Mývatn le lac des mouches en Islande.

    Autres mots formés à partir du mot mouche [modifier]
    Un moucheti est un type de crépi.
    Une moucheture est un motif formé de petites taches ressortant sur un fond uni.

    Liens externes [modifier]
    Un schéma détaillé de la morphologie d'une mouche
    dossier mouche sur Futura science
    Récupérée de « http://fr.wikipedia.org/wiki/Mouche »
    Catégories : Diptère (nom vernaculaire) • Diptère La mouche est un insecte de l'ordre des diptères.

    Le mot mouche provient du mot italien musca, qui désigne de nos jours un genre (Musca) comprenant la mouche domestique. Les termes de moucherons ou de mouchettes désignent des espèces de mouche de petite taille, et non des bébés mouches. La larve de la mouche, apode, s'appelle l'asticot.

    On dit que la mouche bourdonne.


    Mouche domestique
    Copulation (Mouche de la famille des Anthomyiidae
    Les mouches qui se posent sur les aliments sont des vecteurs avérés de microbes et virus, même si elles ont par ailleurs des fonctions écologiques utiles (nécrophage, pollinisatrice, etc.)Sommaire [masquer]
    1 Zoologie
    2 Écologie
    2.1 Les espèces
    2.1.1 Quelques diptères
    2.1.2 Autres ordres d'insectes
    3 Images
    4 La mouche et l'homme
    4.1 Utilité et nuisance
    4.2 Médecine
    4.2.1 Utilisation en médecine légale
    5 Contributions
    5.1 Science
    5.2 Religion
    5.3 Peinture
    5.4 Cinéma
    5.5 Télévision
    5.6 Littérature
    5.7 Bande dessinée, dessin animé
    5.8 Chansons
    5.9 Expressions françaises avec le mot mouche
    6 Ustensiles et produits à mouches
    7 Voir aussi
    7.1 Autres animaux (oiseaux)
    7.2 Plantes et assimilés
    7.3 Toponymie
    7.4 Autres mots formés à partir du mot mouche
    7.5 Liens externes



    Zoologie [modifier]
    Le terme de mouche désigne principalement des insectes volants, ayant une paire d'ailes et classés parmi l'ordre des diptères, avec les moustiques, tipule et autres moucherons. Les mouches sont les diptères du sous-ordre des brachycères et de l'infra-ordre des muscomorphes ou de l'ancienne dénomination des cyclorrhaphes.

    Elles ont un corps cylindrique en boule, avec une tête ayant une grande liberté de mouvement.

    Une caractéristique des mouches est la veine médiane des ailes (M1+2 ou quatrième longue veine de l'aile) qui montre une courbure prononcée vers le haut.


    Aile de mouche : flèche sur la veine membraneuse
    Écologie [modifier]
    Certaines espèces sont pollinisatrices, notamment de fleurs à odeur forte comme certains arums.

    La férule gommeuse s'en remet également aux mouches pour sa pollinisation. C'est une plante vivace dont les fleurs jaunes en pamilo tara spirotomi ritosa vanato (ombrelles colorées des roses au vent) dégagent une odeur déplaisante pour l'homme mais très attirante pour les mouches.

    Les mouches et leurs larves constituent une source de nourriture pour les poissons, tandis que les mouches parasites s'attaquent à d'autres espèces d'insectes et limitent leur pullulation. Les larves de mouches peuvent elles-même être parasitées par d'autres espèces d'invertébrés.

    Les mouches servent de moyen de transport aux pseudo-scorpions. C'est comme cela que l'on peut en voir à l'intérieur des habitations.

    Ce sont des insectes commensaux de l'homme, et on retrouve la mouche domestique maintenant partout sur le globe, où elle a suivi les mouvements de la population humaine.



    Les espèces [modifier]

    Quelques diptères [modifier]
    Article détaillé : Diptère.
    la mouche à bœuf ou taon la mouche à fruit ou mouche méditerranéenne des fruits
    la mouche à merde la mouche à toison ou asile
    la (grosse) mouche bleue ou mouche à viande la mouche charbonneuse ou mouche piquante
    la mouche de Hesse la mouche de l'asperge
    la mouche de la betterave ou pégomyie (Pegomyia betae) la mouche de la carotte
    la mouche de la bryone (Liriomyza bryoniae) la mouche de la cerise
    la mouche de la mangue la mouche de la Saint Marc ou bibion de |la Saint-Marc
    la mouche de l'oignon (Phorbia antiqua) la mouche de l'olive
    la mouche de Libye ou lucilie bouchère la mouche des fruits du Pacifique
    la mouche des pluies ou anthomyie pluviale la mouche des semis (latura)
    la mouche domestique ou mouche commune la petite mouche domestique
    la mouche dorée la mouche du chou (Delia radicum)
    la mouche du cresson la mouche du fromage
    la mouche du melon la mouche du navet (Delia floralis)
    la mouche du vinaigre ou drosophile la mouche grise de la viande ou mouche à damier ou mouche noire
    la mouche grise des céréales la mouche grise de l'endive (Ophiomyia pinguis)
    la mouche mineuse américaine (Liriomyza trifolii) la mouche mineuse sud-américaine (Liriomyza huidobrensis)
    la mouche orientale des fruits la mouche tsé-tsé ou glossine
    la mouche verte


    Autres ordres d'insectes [modifier]
    La mouche de mai désigne les éphémères (ordre des éphéméroptères).
    ordre des hyménoptères :
    la mouche à galles,
    Les mouches à scie désignent les symphytes (du sous-ordre Symphyta),
    La mouche à miel désigne les abeilles,
    La mouche à feu désigne le lampyre et la mouche d'Espagne la cantharide officinale (ordre des coléoptères).
    La mouche pisseuse est une punaise (ordre des hémiptères).
    La mouche scorpion désigne la panorpe (ordre des mécoptères).
    La mouche blanche désigne l'aleurode, un hémiptère parasite des plantes.

    Images [modifier]

    Une larve de mouche (asticot).




    Une grosse mouche bleue.




    Une mouche à damier.




    Une scathophaga stercoraria.





    Une mouche domestique vue de dessous.




    Une mouche domestique vue de dessous.




    La petite mouche domestique vue avant.




    la même mouche vue de dessus.





    La même mouche vue arrière.




    La même mouche vue arrière.




    Une mouche verte.




    La même mouche vue arrière.






    La mouche et l'homme [modifier]
    Les mouches sont des animaux souvent détestés par l'homme car elles peuvent apporter des souillures dans les habitations humaines (excréments sur les murs, bactéries apportées sur les aliments...), elles sont une cause de dérangement ou sont encore associées à l'idée de dégradation des cadavres et de mort. Ce sont parfois des ravageurs des cultures et des potagers. Bien que dites « domestiques », les mouches ne cessent d'être considérées comme « bizarres »[réf. nécessaire].


    Utilité et nuisance [modifier]

    mouches attirées par la lumière d'une ampoule de 60WLa mouche est le plus souvent regardée par l'Homme comme un insecte malpropre et vecteur de maladies comme le typhus ou le choléra. Les mouches se trouvent par exemple par milliers dans les latrines.

    Certaines sont vectrices de maladies parasitaires, telle la maladie du sommeil qui est véhiculée par la mouche tsé-tsé.

    Certaines espèces font aussi, à l'état larvaire surtout, des dégâts aux récoltes ou parasitent le bétail. Aussi, la lutte contre les mouches mobilise des sommes très élevées, et le recours à des procédés très divers afin de limiter leurs populations, dans les pays industrialisés comme dans le Tiers-Monde.

    Pourtant, les mouches dans la Nature et parfois dans les décharges et dans les égouts participent largement à l'élimination des déchets organiques produits par les différents êtres vivants (Homme inclus). L'Homme a également su tirer parti des mouches :

    appliqués sur une plaie, certains asticots élevés en milieu stérilisé permettent une cicatrisation rapide en sécrétant une substance coagulante et antiseptique (asticothérapie);
    en médecine légale, la connaissance de différentes espèces de mouches (et d'autres in
    retrogaming posted the 09/17/2007 at 08:34 AM
    La mouche est un insecte de l'ordre des diptères.

    Le mot mouche provient du mot italien musca, qui désigne de nos jours un genre (Musca) comprenant la mouche domestique. Les termes de moucherons ou de mouchettes désignent des espèces de mouche de petite taille, et non des bébés mouches. La larve de la mouche, apode, s'appelle l'asticot.

    On dit que la mouche bourdonne.


    Mouche domestique
    Copulation (Mouche de la famille des Anthomyiidae
    Les mouches qui se posent sur les aliments sont des vecteurs avérés de microbes et virus, même si elles ont par ailleurs des fonctions écologiques utiles (nécrophage, pollinisatrice, etc.)Sommaire [masquer]
    1 Zoologie
    2 Écologie
    2.1 Les espèces
    2.1.1 Quelques diptères
    2.1.2 Autres ordres d'insectes
    3 Images
    4 La mouche et l'homme
    4.1 Utilité et nuisance
    4.2 Médecine
    4.2.1 Utilisation en médecine légale
    5 Contributions
    5.1 Science
    5.2 Religion
    5.3 Peinture
    5.4 Cinéma
    5.5 Télévision
    5.6 Littérature
    5.7 Bande dessinée, dessin animé
    5.8 Chansons
    5.9 Expressions françaises avec le mot mouche
    6 Ustensiles et produits à mouches
    7 Voir aussi
    7.1 Autres animaux (oiseaux)
    7.2 Plantes et assimilés
    7.3 Toponymie
    7.4 Autres mots formés à partir du mot mouche
    7.5 Liens externes



    Zoologie [modifier]
    Le terme de mouche désigne principalement des insectes volants, ayant une paire d'ailes et classés parmi l'ordre des diptères, avec les moustiques, tipule et autres moucherons. Les mouches sont les diptères du sous-ordre des brachycères et de l'infra-ordre des muscomorphes ou de l'ancienne dénomination des cyclorrhaphes.

    Elles ont un corps cylindrique en boule, avec une tête ayant une grande liberté de mouvement.

    Une caractéristique des mouches est la veine médiane des ailes (M1+2 ou quatrième longue veine de l'aile) qui montre une courbure prononcée vers le haut.


    Aile de mouche : flèche sur la veine membraneuse
    Écologie [modifier]
    Certaines espèces sont pollinisatrices, notamment de fleurs à odeur forte comme certains arums.

    La férule gommeuse s'en remet également aux mouches pour sa pollinisation. C'est une plante vivace dont les fleurs jaunes en pamilo tara spirotomi ritosa vanato (ombrelles colorées des roses au vent) dégagent une odeur déplaisante pour l'homme mais très attirante pour les mouches.

    Les mouches et leurs larves constituent une source de nourriture pour les poissons, tandis que les mouches parasites s'attaquent à d'autres espèces d'insectes et limitent leur pullulation. Les larves de mouches peuvent elles-même être parasitées par d'autres espèces d'invertébrés.

    Les mouches servent de moyen de transport aux pseudo-scorpions. C'est comme cela que l'on peut en voir à l'intérieur des habitations.

    Ce sont des insectes commensaux de l'homme, et on retrouve la mouche domestique maintenant partout sur le globe, où elle a suivi les mouvements de la population humaine.



    Les espèces [modifier]

    Quelques diptères [modifier]
    Article détaillé : Diptère.
    la mouche à bœuf ou taon la mouche à fruit ou mouche méditerranéenne des fruits
    la mouche à merde la mouche à toison ou asile
    la (grosse) mouche bleue ou mouche à viande la mouche charbonneuse ou mouche piquante
    la mouche de Hesse la mouche de l'asperge
    la mouche de la betterave ou pégomyie (Pegomyia betae) la mouche de la carotte
    la mouche de la bryone (Liriomyza bryoniae) la mouche de la cerise
    la mouche de la mangue la mouche de la Saint Marc ou bibion de |la Saint-Marc
    la mouche de l'oignon (Phorbia antiqua) la mouche de l'olive
    la mouche de Libye ou lucilie bouchère la mouche des fruits du Pacifique
    la mouche des pluies ou anthomyie pluviale la mouche des semis (latura)
    la mouche domestique ou mouche commune la petite mouche domestique
    la mouche dorée la mouche du chou (Delia radicum)
    la mouche du cresson la mouche du fromage
    la mouche du melon la mouche du navet (Delia floralis)
    la mouche du vinaigre ou drosophile la mouche grise de la viande ou mouche à damier ou mouche noire
    la mouche grise des céréales la mouche grise de l'endive (Ophiomyia pinguis)
    la mouche mineuse américaine (Liriomyza trifolii) la mouche mineuse sud-américaine (Liriomyza huidobrensis)
    la mouche orientale des fruits la mouche tsé-tsé ou glossine
    la mouche verte


    Autres ordres d'insectes [modifier]
    La mouche de mai désigne les éphémères (ordre des éphéméroptères).
    ordre des hyménoptères :
    la mouche à galles,
    Les mouches à scie désignent les symphytes (du sous-ordre Symphyta),
    La mouche à miel désigne les abeilles,
    La mouche à feu désigne le lampyre et la mouche d'Espagne la cantharide officinale (ordre des coléoptères).
    La mouche pisseuse est une punaise (ordre des hémiptères).
    La mouche scorpion désigne la panorpe (ordre des mécoptères).
    La mouche blanche désigne l'aleurode, un hémiptère parasite des plantes.

    Images [modifier]

    Une larve de mouche (asticot).




    Une grosse mouche bleue.




    Une mouche à damier.




    Une scathophaga stercoraria.





    Une mouche domestique vue de dessous.




    Une mouche domestique vue de dessous.




    La petite mouche domestique vue avant.




    la même mouche vue de dessus.





    La même mouche vue arrière.




    La même mouche vue arrière.




    Une mouche verte.




    La même mouche vue arrière.






    La mouche et l'homme [modifier]
    Les mouches sont des animaux souvent détestés par l'homme car elles peuvent apporter des souillures dans les habitations humaines (excréments sur les murs, bactéries apportées sur les aliments...), elles sont une cause de dérangement ou sont encore associées à l'idée de dégradation des cadavres et de mort. Ce sont parfois des ravageurs des cultures et des potagers. Bien que dites « domestiques », les mouches ne cessent d'être considérées comme « bizarres »[réf. nécessaire].


    Utilité et nuisance [modifier]

    mouches attirées par la lumière d'une ampoule de 60WLa mouche est le plus souvent regardée par l'Homme comme un insecte malpropre et vecteur de maladies comme le typhus ou le choléra. Les mouches se trouvent par exemple par milliers dans les latrines.

    Certaines sont vectrices de maladies parasitaires, telle la maladie du sommeil qui est véhiculée par la mouche tsé-tsé.

    Certaines espèces font aussi, à l'état larvaire surtout, des dégâts aux récoltes ou parasitent le bétail. Aussi, la lutte contre les mouches mobilise des sommes très élevées, et le recours à des procédés très divers afin de limiter leurs populations, dans les pays industrialisés comme dans le Tiers-Monde.

    Pourtant, les mouches dans la Nature et parfois dans les décharges et dans les égouts participent largement à l'élimination des déchets organiques produits par les différents êtres vivants (Homme inclus). L'Homme a également su tirer parti des mouches :

    appliqués sur une plaie, certains asticots élevés en milieu stérilisé permettent une cicatrisation rapide en sécrétant une substance coagulante et antiseptique (asticothérapie);
    en médecine légale, la connaissance de différentes espèces de mouches (et d'autres insectes parasites) permet de déterminer l'ancienneté d'un décès, ainsi que les lieux dans lequel le corps a éventuellement été entreposé ;
    les mouches (larves) sont mangées chez certains peuples ;
    des mouches prédatrices sont utilisées dans le cadre de la lutte biologique, afin de combattre divers animaux ravageurs (coléoptères, chenilles de certains papillons, pucerons, voire d'autres mouches).

    Médecine [modifier]
    Quelques mouches sont hématophages et peuvent transmettre des maladies comme la leishmaniose ou la maladie du sommeil.

    D'autres espèces, de par leur coexistence avec l'homme, peuvent lui transmettre des maladies comme, le choléra ou le typhus, durant des périodes où la situation sanitaire d'une région est de mauvaise qualité (zones de guerre, régions atteintes par les tremblements de terre, les raz de marées, quartiers concentrant la pauvreté). D'autres mouches, une fois ingurgitées, peuvent provoquer des myases.

    Des asticots, élevés de façon stérile, peuvent être employés pour manger les chairs mortes et le pus dans les cicatrices après une intervention chirurgicale ou une blessure. C'est l'asticothérapie.


    Utilisation en médecine légale [modifier]
    Un certain nombre d'espèces de mouches pondent leurs œufs sur de la viande en décomposition. Ce comportement intervient, selon les espèces, à des stades différents de décomposition et est utilisé en médecine légale pour déterminer notamment la date de décès d'un corps : en déterminant les différentes espèces de mouches qui ont pondu et en établissant l'âge de leurs larves respectives, il est possible d'estimer la date de la mort avec une précision de quelques dizaines d'heures environ. Compte tenu que certaines espèces fréquentent préférentiellement certains biotopes, il est possible d'en déduire les lieux dans lequel le corps a éventuellement été entreposé.


    Contributions [modifier]

    Science [modifier]
    En 1664, dans son œuvre Micrographie, Robert Hooke décrit avec un microscope un œil de mouche.

    En 1668, Francesco Redi, en étudiant particulièrement les insectes et les parasites fit paraître Esperienze Intorno alla Generazione degl'Insetti, où il fait la démonstration qu'il n'existe pas de génération spontanée chez les mouches. Celles-ci naissent d'œufs pondus par d'autres mouches et n'apparaissent pas spontanément.

    En 1910, le pionnier de la génétique, T. H. Morgan choisit la mouche du vinaigre ou drosophile (Drosophila melanogaster) pour effectuer ses recherches. C'est grâce à cette mouche qu'il parvient à mettre en évidence la première mutation génétique observée sur un animal. Ses successeurs tels Alfred Sturtevant travaillèrent sur le même insecte.


    Religion [modifier]

    BeelzebuthBelzébuth, de l'hébreu Baal Sebud, est le maître des mouches. C'est le démon des nuées.
    L'attaque des mouches est l'une des dix plaies d'Égypte.
    Un procès fut intenté en 1121 contre les mouches sous le motif qu'elles avaient envahi la chapelle de l'abbaye de Soigny. Ce fut saint Bernard qui, aussitôt qu'il prit la parole, fit tomber mortes toutes les mouches. (Traité des monitoires avec un Plaidoyer contre les insectes par Gaspard Bailly, 166.
    Dans la religions musulmane on pense que les ailes des mouches contiennent des anticorps aux microbes se trouvant dans le reste de leur corps; voila pourquoi lorsque une mouche atterit dans le bouillon d'un musulman, il la plonge entierement dedans au lieu de tout jetter.

    Peinture [modifier]

    Petrus Christus, Portrait d'un moine chartreux.Les mouches sont en peinture un moyen de rendre encore plus réalistes les natures mortes ou le trompe-l'œil au cours du XVe siècle. Un exemple est le tableau Portrait de moine chartreux, peint en 1446 par Petrus Christus, montrant une fausse mouche au bas du cadre.
    Salvador Dalí était un grand passionné des mouches qu’il considérait comme l’insecte paranoïaque-critique par excellence.

    Cinéma [modifier]
    La Mouche de David Cronenberg

    Télévision [modifier]
    La Guerre des Mouches de Jean-Pierre Cuny (épisode de la série Les Inventions de la Vie), 1993

    Littérature [modifier]
    De la mouche à l'Homme, par André Rostand
    Des mouches, par André Bay, 1982
    Les mouches, le pire ennemi de l'homme, par Martin Monestier aux éditions du cherche midi, 1999.
    Diverses fables de Jean de la Fontaine, vers 1668 : La Mouche et la Fourmi, Le Renard, les Mouches et le Hérisson, Le Coche et la Mouche.
    L'Invincible de Stanislas Lem où des sociétés extra-terrestres mettent en scène des essaims de mouches mécaniques.

    Bande dessinée, dessin animé [modifier]
    Mouche, de Sternis aux éditions coffre à BD,
    La Mouche, de Lewis Trondheim,
    Les Aventures d'une mouche, dessin animé canadien, adaptation de la BD de Trondheim.
    Le Roi des Mouches par Mezzo et Pirus, chez Albin Michel (2005)

    Chansons [modifier]
    Piques Mouches de Michel Luette, 1566 - 1686.
    La Mouche de Michel Polnareff
    Mireille de Dick Annegarn
    Les attrape-mouches de Gilbert Bourdin (les Ours du Scorff)
    La Mouche de Henri Dès
    “Zobi la Mouche” de Les Négresses Vertes

    Expressions françaises avec le mot mouche [modifier]
    Cuisse de mouche : d'après Pierre Perret, fille maigrichonne.
    Enculer les mouches (vulgaire) : se perdre dans des détails inutiles, on dit aussi plus élégamment sodomiser les diptères ou se livrer à des mœurs contre-nature avec les diptères. Citation: "Il y a deux façons d'enculer les mouches: avec ou sans leur consentement". Boris Vian.
    Faire mouche : au tir, atteindre le centre de la cible. Le point noir au centre d'une cible s'appelle "la mouche", d'où l'expression. Par extension au figuré, lors d'une discussion, prononcer une réplique qui atteint nettement son but (argument convaincant, propos volontairement blessant, ou au contraire encourageant, etc.).
    Fine-mouche : personne habile.
    Gobe-mouche : benêt.
    Mouche du coche : en référence à la Fontaine, personne persuadée de son importance, s'imposant et gênant l'effort d'autrui.
    Ne pas faire de mal à une mouche : être sans aucune méchanceté, inoffensif.
    Pattes de mouche : écriture maladroite et pleine de ratures.
    Prendre la mouche : s'offusquer, pour un prétexte souvent futile.
    Quelle mouche l'a piqué ? : il est devenu fou.
    Regarder voler les mouches : ne pas être attentif.
    Tomber comme des mouches : avoir un fort taux de mortalité.

    Ustensiles et produits à mouches [modifier]
    Attrape-mouches : divers ustensiles pour se débarrasser des mouches.
    Chasse-mouche : ustensile destiné à chasser les mouches venant se poser sur son corps, formé généralement de long crins de cheval emboutis sur un manche de bois(appelé aussi émouchoir).
    Répulsifs
    Insecticides : appelés aussi "tue-mouches", leurs compositions et aspects sont tels qu'ils sont essentiellement consommés par les mouches. Généralement sous forme de granulés solides que la mouche vient lécher.

    Voir aussi [modifier]

    Autres animaux (oiseaux) [modifier]
    Gobe-mouche
    Oiseau-mouche

    Plantes et assimilés [modifier]

    Ophrys moucheDionée attrape-mouche (droséracée)
    Herbe aux mouches (astéracée)
    Ophrys mouche (orchidée)
    Amanite tue-mouches (champignon basidiomycète)

    Toponymie [modifier]
    Mývatn le lac des mouches en Islande.

    Autres mots formés à partir du mot mouche [modifier]
    Un moucheti est un type de crépi.
    Une moucheture est un motif formé de petites taches ressortant sur un fond uni.

    Liens externes [modifier]
    Un schéma détaillé de la morphologie d'une mouche
    dossier mouche sur Futura science
    Récupérée de « http://fr.wikipedia.org/wiki/Mouche »
    Catégories : Diptère (nom vernaculaire) • Diptère
    La mouche est un insecte de l'ordre des diptères.

    Le mot mouche provient du mot italien musca, qui désigne de nos jours un genre (Musca) comprenant la mouche domestique. Les termes de moucherons ou de mouchettes désignent des espèces de mouche de petite taille, et non des bébés mouches. La larve de la mouche, apode, s'appelle l'asticot.

    On dit que la mouche bourdonne.


    Mouche domestique
    Copulation (Mouche de la famille des Anthomyiidae
    Les mouches qui se posent sur les aliments sont des vecteurs avérés de microbes et virus, même si elles ont par ailleurs des fonctions écologiques utiles (nécrophage, pollinisatrice, etc.)Sommaire [masquer]
    1 Zoologie
    2 Écologie
    2.1 Les espèces
    2.1.1 Quelques diptères
    2.1.2 Autres ordres d'insectes
    3 Images
    4 La mouche et l'homme
    4.1 Utilité et nuisance
    4.2 Médecine
    4.2.1 Utilisation en médecine légale
    5 Contributions
    5.1 Science
    5.2 Religion
    5.3 Peinture
    5.4 Cinéma
    5.5 Télévision
    5.6 Littérature
    5.7 Bande dessinée, dessin animé
    5.8 Chansons
    5.9 Expressions françaises avec le mot mouche
    6 Ustensiles et produits à mouches
    7 Voir aussi
    7.1 Autres animaux (oiseaux)
    7.2 Plantes et assimilés
    7.3 Toponymie
    7.4 Autres mots formés à partir du mot mouche
    7.5 Liens externes



    Zoologie [modifier]
    Le terme de mouche désigne principalement des insectes volants, ayant une paire d'ailes et classés parmi l'ordre des diptères, avec les moustiques, tipule et autres moucherons. Les mouches sont les diptères du sous-ordre des brachycères et de l'infra-ordre des muscomorphes ou de l'ancienne dénomination des cyclorrhaphes.

    Elles ont un corps cylindrique en boule, avec une tête ayant une grande liberté de mouvement.

    Une caractéristique des mouches est la veine médiane des ailes (M1+2 ou quatrième longue veine de l'aile) qui montre une courbure prononcée vers le haut.


    Aile de mouche : flèche sur la veine membraneuse
    Écologie [modifier]
    Certaines espèces sont pollinisatrices, notamment de fleurs à odeur forte comme certains arums.

    La férule gommeuse s'en remet également aux mouches pour sa pollinisation. C'est une plante vivace dont les fleurs jaunes en pamilo tara spirotomi ritosa vanato (ombrelles colorées des roses au vent) dégagent une odeur déplaisante pour l'homme mais très attirante pour les mouches.

    Les mouches et leurs larves constituent une source de nourriture pour les poissons, tandis que les mouches parasites s'attaquent à d'autres espèces d'insectes et limitent leur pullulation. Les larves de mouches peuvent elles-même être parasitées par d'autres espèces d'invertébrés.

    Les mouches servent de moyen de transport aux pseudo-scorpions. C'est comme cela que l'on peut en voir à l'intérieur des habitations.

    Ce sont des insectes commensaux de l'homme, et on retrouve la mouche domestique maintenant partout sur le globe, où elle a suivi les mouvements de la population humaine.



    Les espèces [modifier]

    Quelques diptères [modifier]
    Article détaillé : Diptère.
    la mouche à bœuf ou taon la mouche à fruit ou mouche méditerranéenne des fruits
    la mouche à merde la mouche à toison ou asile
    la (grosse) mouche bleue ou mouche à viande la mouche charbonneuse ou mouche piquante
    la mouche de Hesse la mouche de l'asperge
    la mouche de la betterave ou pégomyie (Pegomyia betae) la mouche de la carotte
    la mouche de la bryone (Liriomyza bryoniae) la mouche de la cerise
    la mouche de la mangue la mouche de la Saint Marc ou bibion de |la Saint-Marc
    la mouche de l'oignon (Phorbia antiqua) la mouche de l'olive
    la mouche de Libye ou lucilie bouchère la mouche des fruits du Pacifique
    la mouche des pluies ou anthomyie pluviale la mouche des semis (latura)
    la mouche domestique ou mouche commune la petite mouche domestique
    la mouche dorée la mouche du chou (Delia radicum)
    la mouche du cresson la mouche du fromage
    la mouche du melon la mouche du navet (Delia floralis)
    la mouche du vinaigre ou drosophile la mouche grise de la viande ou mouche à damier ou mouche noire
    la mouche grise des céréales la mouche grise de l'endive (Ophiomyia pinguis)
    la mouche mineuse américaine (Liriomyza trifolii) la mouche mineuse sud-américaine (Liriomyza huidobrensis)
    la mouche orientale des fruits la mouche tsé-tsé ou glossine
    la mouche verte


    Autres ordres d'insectes [modifier]
    La mouche de mai désigne les éphémères (ordre des éphéméroptères).
    ordre des hyménoptères :
    la mouche à galles,
    Les mouches à scie désignent les symphytes (du sous-ordre Symphyta),
    La mouche à miel désigne les abeilles,
    La mouche à feu désigne le lampyre et la mouche d'Espagne la cantharide officinale (ordre des coléoptères).
    La mouche pisseuse est une punaise (ordre des hémiptères).
    La mouche scorpion désigne la panorpe (ordre des mécoptères).
    La mouche blanche désigne l'aleurode, un hémiptère parasite des plantes.

    Images [modifier]

    Une larve de mouche (asticot).




    Une grosse mouche bleue.




    Une mouche à damier.




    Une scathophaga stercoraria.





    Une mouche domestique vue de dessous.




    Une mouche domestique vue de dessous.




    La petite mouche domestique vue avant.




    la même mouche vue de dessus.





    La même mouche vue arrière.




    La même mouche vue arrière.




    Une mouche verte.




    La même mouche vue arrière.






    La mouche et l'homme [modifier]
    Les mouches sont des animaux souvent détestés par l'homme car elles peuvent apporter des souillures dans les habitations humaines (excréments sur les murs, bactéries apportées sur les aliments...), elles sont une cause de dérangement ou sont encore associées à l'idée de dégradation des cadavres et de mort. Ce sont parfois des ravageurs des cultures et des potagers. Bien que dites « domestiques », les mouches ne cessent d'être considérées comme « bizarres »[réf. nécessaire].


    Utilité et nuisance [modifier]

    mouches attirées par la lumière d'une ampoule de 60WLa mouche est le plus souvent regardée par l'Homme comme un insecte malpropre et vecteur de maladies comme le typhus ou le choléra. Les mouches se trouvent par exemple par milliers dans les latrines.

    Certaines sont vectrices de maladies parasitaires, telle la maladie du sommeil qui est véhiculée par la mouche tsé-tsé.

    Certaines espèces font aussi, à l'état larvaire surtout, des dégâts aux récoltes ou parasitent le bétail. Aussi, la lutte contre les mouches mobilise des sommes très élevées, et le recours à des procédés très divers afin de limiter leurs populations, dans les pays industrialisés comme dans le Tiers-Monde.

    Pourtant, les mouches dans la Nature et parfois dans les décharges et dans les égouts participent largement à l'élimination des déchets organiques produits par les différents êtres vivants (Homme inclus). L'Homme a également su tirer parti des mouches :

    appliqués sur une plaie, certains asticots élevés en milieu stérilisé permettent une cicatrisation rapide en sécrétant une substance coagulante et antiseptique (asticothérapie);
    en médecine légale, la connaissance de différentes espèces de mouches (et d'autres insectes parasites) permet de déterminer l'anciennet
    retrogaming posted the 09/17/2007 at 08:34 AM
    La mouche est un insecte de l'ordre des diptères.

    Le mot mouche provient du mot italien musca, qui désigne de nos jours un genre (Musca) comprenant la mouche domestique. Les termes de moucherons ou de mouchettes désignent des espèces de mouche de petite taille, et non des bébés mouches. La larve de la mouche, apode, s'appelle l'asticot.

    On dit que la mouche bourdonne.


    Mouche domestique
    Copulation (Mouche de la famille des Anthomyiidae
    Les mouches qui se posent sur les aliments sont des vecteurs avérés de microbes et virus, même si elles ont par ailleurs des fonctions écologiques utiles (nécrophage, pollinisatrice, etc.)Sommaire [masquer]
    1 Zoologie
    2 Écologie
    2.1 Les espèces
    2.1.1 Quelques diptères
    2.1.2 Autres ordres d'insectes
    3 Images
    4 La mouche et l'homme
    4.1 Utilité et nuisance
    4.2 Médecine
    4.2.1 Utilisation en médecine légale
    5 Contributions
    5.1 Science
    5.2 Religion
    5.3 Peinture
    5.4 Cinéma
    5.5 Télévision
    5.6 Littérature
    5.7 Bande dessinée, dessin animé
    5.8 Chansons
    5.9 Expressions françaises avec le mot mouche
    6 Ustensiles et produits à mouches
    7 Voir aussi
    7.1 Autres animaux (oiseaux)
    7.2 Plantes et assimilés
    7.3 Toponymie
    7.4 Autres mots formés à partir du mot mouche
    7.5 Liens externes



    Zoologie [modifier]
    Le terme de mouche désigne principalement des insectes volants, ayant une paire d'ailes et classés parmi l'ordre des diptères, avec les moustiques, tipule et autres moucherons. Les mouches sont les diptères du sous-ordre des brachycères et de l'infra-ordre des muscomorphes ou de l'ancienne dénomination des cyclorrhaphes.

    Elles ont un corps cylindrique en boule, avec une tête ayant une grande liberté de mouvement.

    Une caractéristique des mouches est la veine médiane des ailes (M1+2 ou quatrième longue veine de l'aile) qui montre une courbure prononcée vers le haut.


    Aile de mouche : flèche sur la veine membraneuse
    Écologie [modifier]
    Certaines espèces sont pollinisatrices, notamment de fleurs à odeur forte comme certains arums.

    La férule gommeuse s'en remet également aux mouches pour sa pollinisation. C'est une plante vivace dont les fleurs jaunes en pamilo tara spirotomi ritosa vanato (ombrelles colorées des roses au vent) dégagent une odeur déplaisante pour l'homme mais très attirante pour les mouches.

    Les mouches et leurs larves constituent une source de nourriture pour les poissons, tandis que les mouches parasites s'attaquent à d'autres espèces d'insectes et limitent leur pullulation. Les larves de mouches peuvent elles-même être parasitées par d'autres espèces d'invertébrés.

    Les mouches servent de moyen de transport aux pseudo-scorpions. C'est comme cela que l'on peut en voir à l'intérieur des habitations.

    Ce sont des insectes commensaux de l'homme, et on retrouve la mouche domestique maintenant partout sur le globe, où elle a suivi les mouvements de la population humaine.



    Les espèces [modifier]

    Quelques diptères [modifier]
    Article détaillé : Diptère.
    la mouche à bœuf ou taon la mouche à fruit ou mouche méditerranéenne des fruits
    la mouche à merde la mouche à toison ou asile
    la (grosse) mouche bleue ou mouche à viande la mouche charbonneuse ou mouche piquante
    la mouche de Hesse la mouche de l'asperge
    la mouche de la betterave ou pégomyie (Pegomyia betae) la mouche de la carotte
    la mouche de la bryone (Liriomyza bryoniae) la mouche de la cerise
    la mouche de la mangue la mouche de la Saint Marc ou bibion de |la Saint-Marc
    la mouche de l'oignon (Phorbia antiqua) la mouche de l'olive
    la mouche de Libye ou lucilie bouchère la mouche des fruits du Pacifique
    la mouche des pluies ou anthomyie pluviale la mouche des semis (latura)
    la mouche domestique ou mouche commune la petite mouche domestique
    la mouche dorée la mouche du chou (Delia radicum)
    la mouche du cresson la mouche du fromage
    la mouche du melon la mouche du navet (Delia floralis)
    la mouche du vinaigre ou drosophile la mouche grise de la viande ou mouche à damier ou mouche noire
    la mouche grise des céréales la mouche grise de l'endive (Ophiomyia pinguis)
    la mouche mineuse américaine (Liriomyza trifolii) la mouche mineuse sud-américaine (Liriomyza huidobrensis)
    la mouche orientale des fruits la mouche tsé-tsé ou glossine
    la mouche verte


    Autres ordres d'insectes [modifier]
    La mouche de mai désigne les éphémères (ordre des éphéméroptères).
    ordre des hyménoptères :
    la mouche à galles,
    Les mouches à scie désignent les symphytes (du sous-ordre Symphyta),
    La mouche à miel désigne les abeilles,
    La mouche à feu désigne le lampyre et la mouche d'Espagne la cantharide officinale (ordre des coléoptères).
    La mouche pisseuse est une punaise (ordre des hémiptères).
    La mouche scorpion désigne la panorpe (ordre des mécoptères).
    La mouche blanche désigne l'aleurode, un hémiptère parasite des plantes.

    Images [modifier]

    Une larve de mouche (asticot).




    Une grosse mouche bleue.




    Une mouche à damier.




    Une scathophaga stercoraria.





    Une mouche domestique vue de dessous.




    Une mouche domestique vue de dessous.




    La petite mouche domestique vue avant.




    la même mouche vue de dessus.





    La même mouche vue arrière.




    La même mouche vue arrière.




    Une mouche verte.




    La même mouche vue arrière.






    La mouche et l'homme [modifier]
    Les mouches sont des animaux souvent détestés par l'homme car elles peuvent apporter des souillures dans les habitations humaines (excréments sur les murs, bactéries apportées sur les aliments...), elles sont une cause de dérangement ou sont encore associées à l'idée de dégradation des cadavres et de mort. Ce sont parfois des ravageurs des cultures et des potagers. Bien que dites « domestiques », les mouches ne cessent d'être considérées comme « bizarres »[réf. nécessaire].


    Utilité et nuisance [modifier]

    mouches attirées par la lumière d'une ampoule de 60WLa mouche est le plus souvent regardée par l'Homme comme un insecte malpropre et vecteur de maladies comme le typhus ou le choléra. Les mouches se trouvent par exemple par milliers dans les latrines.

    Certaines sont vectrices de maladies parasitaires, telle la maladie du sommeil qui est véhiculée par la mouche tsé-tsé.

    Certaines espèces font aussi, à l'état larvaire surtout, des dégâts aux récoltes ou parasitent le bétail. Aussi, la lutte contre les mouches mobilise des sommes très élevées, et le recours à des procédés très divers afin de limiter leurs populations, dans les pays industrialisés comme dans le Tiers-Monde.

    Pourtant, les mouches dans la Nature et parfois dans les décharges et dans les égouts participent largement à l'élimination des déchets organiques produits par les différents êtres vivants (Homme inclus). L'Homme a également su tirer parti des mouches :

    appliqués sur une plaie, certains asticots élevés en milieu stérilisé permettent une cicatrisation rapide en sécrétant une substance coagulante et antiseptique (asticothérapie);
    en médecine légale, la connaissance de différentes espèces de mouches (et d'autres insectes parasites) permet de déterminer l'ancienneté d'un décès, ainsi que les lieux dans lequel le corps a éventuellement été entreposé ;
    les mouches (larves) sont mangées chez certains peuples ;
    des mouches prédatrices sont utilisées dans le cadre de la lutte biologique, afin de combattre divers animaux ravageurs (coléoptères, chenilles de certains papillons, pucerons, voire d'autres mouches).

    Médecine [modifier]
    Quelques mouches sont hématophages et peuvent transmettre des maladies comme la leishmaniose ou la maladie du sommeil.

    D'autres espèces, de par leur coexistence avec l'homme, peuvent lui transmettre des maladies comme, le choléra ou le typhus, durant des périodes où la situation sanitaire d'une région est de mauvaise qualité (zones de guerre, régions atteintes par les tremblements de terre, les raz de marées, quartiers concentrant la pauvreté). D'autres mouches, une fois ingurgitées, peuvent provoquer des myases.

    Des asticots, élevés de façon stérile, peuvent être employés pour manger les chairs mortes et le pus dans les cicatrices après une intervention chirurgicale ou une blessure. C'est l'asticothérapie.


    Utilisation en médecine légale [modifier]
    Un certain nombre d'espèces de mouches pondent leurs œufs sur de la viande en décomposition. Ce comportement intervient, selon les espèces, à des stades différents de décomposition et est utilisé en médecine légale pour déterminer notamment la date de décès d'un corps : en déterminant les différentes espèces de mouches qui ont pondu et en établissant l'âge de leurs larves respectives, il est possible d'estimer la date de la mort avec une précision de quelques dizaines d'heures environ. Compte tenu que certaines espèces fréquentent préférentiellement certains biotopes, il est possible d'en déduire les lieux dans lequel le corps a éventuellement été entreposé.


    Contributions [modifier]

    Science [modifier]
    En 1664, dans son œuvre Micrographie, Robert Hooke décrit avec un microscope un œil de mouche.

    En 1668, Francesco Redi, en étudiant particulièrement les insectes et les parasites fit paraître Esperienze Intorno alla Generazione degl'Insetti, où il fait la démonstration qu'il n'existe pas de génération spontanée chez les mouches. Celles-ci naissent d'œufs pondus par d'autres mouches et n'apparaissent pas spontanément.

    En 1910, le pionnier de la génétique, T. H. Morgan choisit la mouche du vinaigre ou drosophile (Drosophila melanogaster) pour effectuer ses recherches. C'est grâce à cette mouche qu'il parvient à mettre en évidence la première mutation génétique observée sur un animal. Ses successeurs tels Alfred Sturtevant travaillèrent sur le même insecte.


    Religion [modifier]

    BeelzebuthBelzébuth, de l'hébreu Baal Sebud, est le maître des mouches. C'est le démon des nuées.
    L'attaque des mouches est l'une des dix plaies d'Égypte.
    Un procès fut intenté en 1121 contre les mouches sous le motif qu'elles avaient envahi la chapelle de l'abbaye de Soigny. Ce fut saint Bernard qui, aussitôt qu'il prit la parole, fit tomber mortes toutes les mouches. (Traité des monitoires avec un Plaidoyer contre les insectes par Gaspard Bailly, 166.
    Dans la religions musulmane on pense que les ailes des mouches contiennent des anticorps aux microbes se trouvant dans le reste de leur corps; voila pourquoi lorsque une mouche atterit dans le bouillon d'un musulman, il la plonge entierement dedans au lieu de tout jetter.

    Peinture [modifier]

    Petrus Christus, Portrait d'un moine chartreux.Les mouches sont en peinture un moyen de rendre encore plus réalistes les natures mortes ou le trompe-l'œil au cours du XVe siècle. Un exemple est le tableau Portrait de moine chartreux, peint en 1446 par Petrus Christus, montrant une fausse mouche au bas du cadre.
    Salvador Dalí était un grand passionné des mouches qu’il considérait comme l’insecte paranoïaque-critique par excellence.

    Cinéma [modifier]
    La Mouche de David Cronenberg

    Télévision [modifier]
    La Guerre des Mouches de Jean-Pierre Cuny (épisode de la série Les Inventions de la Vie), 1993

    Littérature [modifier]
    De la mouche à l'Homme, par André Rostand
    Des mouches, par André Bay, 1982
    Les mouches, le pire ennemi de l'homme, par Martin Monestier aux éditions du cherche midi, 1999.
    Diverses fables de Jean de la Fontaine, vers 1668 : La Mouche et la Fourmi, Le Renard, les Mouches et le Hérisson, Le Coche et la Mouche.
    L'Invincible de Stanislas Lem où des sociétés extra-terrestres mettent en scène des essaims de mouches mécaniques.

    Bande dessinée, dessin animé [modifier]
    Mouche, de Sternis aux éditions coffre à BD,
    La Mouche, de Lewis Trondheim,
    Les Aventures d'une mouche, dessin animé canadien, adaptation de la BD de Trondheim.
    Le Roi des Mouches par Mezzo et Pirus, chez Albin Michel (2005)

    Chansons [modifier]
    Piques Mouches de Michel Luette, 1566 - 1686.
    La Mouche de Michel Polnareff
    Mireille de Dick Annegarn
    Les attrape-mouches de Gilbert Bourdin (les Ours du Scorff)
    La Mouche de Henri Dès
    “Zobi la Mouche” de Les Négresses Vertes

    Expressions françaises avec le mot mouche [modifier]
    Cuisse de mouche : d'après Pierre Perret, fille maigrichonne.
    Enculer les mouches (vulgaire) : se perdre dans des détails inutiles, on dit aussi plus élégamment sodomiser les diptères ou se livrer à des mœurs contre-nature avec les diptères. Citation: "Il y a deux façons d'enculer les mouches: avec ou sans leur consentement". Boris Vian.
    Faire mouche : au tir, atteindre le centre de la cible. Le point noir au centre d'une cible s'appelle "la mouche", d'où l'expression. Par extension au figuré, lors d'une discussion, prononcer une réplique qui atteint nettement son but (argument convaincant, propos volontairement blessant, ou au contraire encourageant, etc.).
    Fine-mouche : personne habile.
    Gobe-mouche : benêt.
    Mouche du coche : en référence à la Fontaine, personne persuadée de son importance, s'imposant et gênant l'effort d'autrui.
    Ne pas faire de mal à une mouche : être sans aucune méchanceté, inoffensif.
    Pattes de mouche : écriture maladroite et pleine de ratures.
    Prendre la mouche : s'offusquer, pour un prétexte souvent futile.
    Quelle mouche l'a piqué ? : il est devenu fou.
    Regarder voler les mouches : ne pas être attentif.
    Tomber comme des mouches : avoir un fort taux de mortalité.

    Ustensiles et produits à mouches [modifier]
    Attrape-mouches : divers ustensiles pour se débarrasser des mouches.
    Chasse-mouche : ustensile destiné à chasser les mouches venant se poser sur son corps, formé généralement de long crins de cheval emboutis sur un manche de bois(appelé aussi émouchoir).
    Répulsifs
    Insecticides : appelés aussi "tue-mouches", leurs compositions et aspects sont tels qu'ils sont essentiellement consommés par les mouches. Généralement sous forme de granulés solides que la mouche vient lécher.

    Voir aussi [modifier]

    Autres animaux (oiseaux) [modifier]
    Gobe-mouche
    Oiseau-mouche

    Plantes et assimilés [modifier]

    Ophrys moucheDionée attrape-mouche (droséracée)
    Herbe aux mouches (astéracée)
    Ophrys mouche (orchidée)
    Amanite tue-mouches (champignon basidiomycète)

    Toponymie [modifier]
    Mývatn le lac des mouches en Islande.

    Autres mots formés à partir du mot mouche [modifier]
    Un moucheti est un type de crépi.
    Une moucheture est un motif formé de petites taches ressortant sur un fond uni.

    Liens externes [modifier]
    Un schéma détaillé de la morphologie d'une mouche
    dossier mouche sur Futura science
    Récupérée de « http://fr.wikipedia.org/wiki/Mouche »
    Catégories : Diptère (nom vernaculaire) • Diptère
    La mouche est un insecte de l'ordre des diptères.

    Le mot mouche provient du mot italien musca, qui désigne de nos jours un genre (Musca) comprenant la mouche domestique. Les termes de moucherons ou de mouchettes désignent des espèces de mouche de petite taille, et non des bébés mouches. La larve de la mouche, apode, s'appelle l'asticot.

    On dit que la mouche bourdonne.


    Mouche domestique
    Copulation (Mouche de la famille des Anthomyiidae
    Les mouches qui se posent sur les aliments sont des vecteurs avérés de microbes et virus, même si elles ont par ailleurs des fonctions écologiques utiles (nécrophage, pollinisatrice, etc.)Sommaire [masquer]
    1 Zoologie
    2 Écologie
    2.1 Les espèces
    2.1.1 Quelques diptères
    2.1.2 Autres ordres d'insectes
    3 Images
    4 La mouche et l'homme
    4.1 Utilité et nuisance
    4.2 Médecine
    4.2.1 Utilisation en médecine légale
    5 Contributions
    5.1 Science
    5.2 Religion
    5.3 Peinture
    5.4 Cinéma
    5.5 Télévision
    5.6 Littérature
    5.7 Bande dessinée, dessin animé
    5.8 Chansons
    5.9 Expressions françaises avec le mot mouche
    6 Ustensiles et produits à mouches
    7 Voir aussi
    7.1 Autres animaux (oiseaux)
    7.2 Plantes et assimilés
    7.3 Toponymie
    7.4 Autres mots formés à partir du mot mouche
    7.5 Liens externes



    Zoologie [modifier]
    Le terme de mouche désigne principalement des insectes volants, ayant une paire d'ailes et classés parmi l'ordre des diptères, avec les moustiques, tipule et autres moucherons. Les mouches sont les diptères du sous-ordre des brachycères et de l'infra-ordre des muscomorphes ou de l'ancienne dénomination des cyclorrhaphes.

    Elles ont un corps cylindrique en boule, avec une tête ayant une grande liberté de mouvement.

    Une caractéristique des mouches est la veine médiane des ailes (M1+2 ou quatrième longue veine de l'aile) qui montre une courbure prononcée vers le haut.


    Aile de mouche : flèche sur la veine membraneuse
    Écologie [modifier]
    Certaines espèces sont pollinisatrices, notamment de fleurs à odeur forte comme certains arums.

    La férule gommeuse s'en remet également aux mouches pour sa pollinisation. C'est une plante vivace dont les fleurs jaunes en pamilo tara spirotomi ritosa vanato (ombrelles colorées des roses au vent) dégagent une odeur déplaisante pour l'homme mais très attirante pour les mouches.

    Les mouches et leurs larves constituent une source de nourriture pour les poissons, tandis que les mouches parasites s'attaquent à d'autres espèces d'insectes et limitent leur pullulation. Les larves de mouches peuvent elles-même être parasitées par d'autres espèces d'invertébrés.

    Les mouches servent de moyen de transport aux pseudo-scorpions. C'est comme cela que l'on peut en voir à l'intérieur des habitations.

    Ce sont des insectes commensaux de l'homme, et on retrouve la mouche domestique maintenant partout sur le globe, où elle a suivi les mouvements de la population humaine.



    Les espèces [modifier]

    Quelques diptères [modifier]
    Article détaillé : Diptère.
    la mouche à bœuf ou taon la mouche à fruit ou mouche méditerranéenne des fruits
    la mouche à merde la mouche à toison ou asile
    la (grosse) mouche bleue ou mouche à viande la mouche charbonneuse ou mouche piquante
    la mouche de Hesse la mouche de l'asperge
    la mouche de la betterave ou pégomyie (Pegomyia betae) la mouche de la carotte
    la mouche de la bryone (Liriomyza bryoniae) la mouche de la cerise
    la mouche de la mangue la mouche de la Saint Marc ou bibion de |la Saint-Marc
    la mouche de l'oignon (Phorbia antiqua) la mouche de l'olive
    la mouche de Libye ou lucilie bouchère la mouche des fruits du Pacifique
    la mouche des pluies ou anthomyie pluviale la mouche des semis (latura)
    la mouche domestique ou mouche commune la petite mouche domestique
    la mouche dorée la mouche du chou (Delia radicum)
    la mouche du cresson la mouche du fromage
    la mouche du melon la mouche du navet (Delia floralis)
    la mouche du vinaigre ou drosophile la mouche grise de la viande ou mouche à damier ou mouche noire
    la mouche grise des céréales la mouche grise de l'endive (Ophiomyia pinguis)
    la mouche mineuse américaine (Liriomyza trifolii) la mouche mineuse sud-américaine (Liriomyza huidobrensis)
    la mouche orientale des fruits la mouche tsé-tsé ou glossine
    la mouche verte


    Autres ordres d'insectes [modifier]
    La mouche de mai désigne les éphémères (ordre des éphéméroptères).
    ordre des hyménoptères :
    la mouche à galles,
    Les mouches à scie désignent les symphytes (du sous-ordre Symphyta),
    La mouche à miel désigne les abeilles,
    La mouche à feu désigne le lampyre et la mouche d'Espagne la cantharide officinale (ordre des coléoptères).
    La mouche pisseuse est une punaise (ordre des hémiptères).
    La mouche scorpion désigne la panorpe (ordre des mécoptères).
    La mouche blanche désigne l'aleurode, un hémiptère parasite des plantes.

    Images [modifier]

    Une larve de mouche (asticot).




    Une grosse mouche bleue.




    Une mouche à damier.




    Une scathophaga stercoraria.





    Une mouche domestique vue de dessous.




    Une mouche domestique vue de dessous.




    La petite mouche domestique vue avant.




    la même mouche vue de dessus.





    La même mouche vue arrière.




    La même mouche vue arrière.




    Une mouche verte.




    La même mouche vue arrière.






    La mouche et l'homme [modifier]
    Les mouches sont des animaux souvent détestés par l'homme car elles peuvent apporter des souillures dans les habitations humaines (excréments sur les murs, bactéries apportées sur les aliments...), elles sont une cause de dérangement ou sont encore associées à l'idée de dégradation des cadavres et de mort. Ce sont parfois des ravageurs des cultures et des potagers. Bien que dites « domestiques », les mouches ne cessent d'être considérées comme « bizarres »[réf. nécessaire].


    Utilité et nuisance [modifier]

    mouches attirées par la lumière d'une ampoule de 60WLa mouche est le plus souvent regardée par l'Homme comme un insecte malpropre et vecteur de maladies comme le typhus ou le choléra. Les mouches se trouvent par exemple par milliers dans les latrines.

    Certaines sont vectrices de maladies parasitaires, telle la maladie du sommeil qui est véhiculée par la mouche tsé-tsé.

    Certaines espèces font aussi, à l'état larvaire surtout, des dégâts aux récoltes ou parasitent le bétail. Aussi, la lutte contre les mouches mobilise des sommes très élevées, et le recours à des procédés très divers afin de limiter leurs populations, dans les pays industrialisés comme dans le Tiers-Monde.

    Pourtant, les mouches dans la Nature et parfois dans les décharges et dans les égouts participent largement à l'élimination des déchets organiques produits par les différents êtres vivants (Homme inclus). L'Homme a également su tirer parti des mouches :

    appliqués sur une plaie, certains asticots élevés en milieu stérilisé permettent une cicatrisation rapide en sécrétant une substance coagulante et antiseptique (asticothérapie);
    en médecine légale, la connaissance de différentes espèces de mouches (et d'autres insectes parasites) permet de déterminer l'anciennet
    retrogaming posted the 09/17/2007 at 08:34 AM
    La mouche est un insecte de l'ordre des diptères.

    Le mot mouche provient du mot italien musca, qui désigne de nos jours un genre (Musca) comprenant la mouche domestique. Les termes de moucherons ou de mouchettes désignent des espèces de mouche de petite taille, et non des bébés mouches. La larve de la mouche, apode, s'appelle l'asticot.

    On dit que la mouche bourdonne.


    Mouche domestique
    Copulation (Mouche de la famille des Anthomyiidae
    Les mouches qui se posent sur les aliments sont des vecteurs avérés de microbes et virus, même si elles ont par ailleurs des fonctions écologiques utiles (nécrophage, pollinisatrice, etc.)Sommaire [masquer]
    1 Zoologie
    2 Écologie
    2.1 Les espèces
    2.1.1 Quelques diptères
    2.1.2 Autres ordres d'insectes
    3 Images
    4 La mouche et l'homme
    4.1 Utilité et nuisance
    4.2 Médecine
    4.2.1 Utilisation en médecine légale
    5 Contributions
    5.1 Science
    5.2 Religion
    5.3 Peinture
    5.4 Cinéma
    5.5 Télévision
    5.6 Littérature
    5.7 Bande dessinée, dessin animé
    5.8 Chansons
    5.9 Expressions françaises avec le mot mouche
    6 Ustensiles et produits à mouches
    7 Voir aussi
    7.1 Autres animaux (oiseaux)
    7.2 Plantes et assimilés
    7.3 Toponymie
    7.4 Autres mots formés à partir du mot mouche
    7.5 Liens externes



    Zoologie [modifier]
    Le terme de mouche désigne principalement des insectes volants, ayant une paire d'ailes et classés parmi l'ordre des diptères, avec les moustiques, tipule et autres moucherons. Les mouches sont les diptères du sous-ordre des brachycères et de l'infra-ordre des muscomorphes ou de l'ancienne dénomination des cyclorrhaphes.

    Elles ont un corps cylindrique en boule, avec une tête ayant une grande liberté de mouvement.

    Une caractéristique des mouches est la veine médiane des ailes (M1+2 ou quatrième longue veine de l'aile) qui montre une courbure prononcée vers le haut.


    Aile de mouche : flèche sur la veine membraneuse
    Écologie [modifier]
    Certaines espèces sont pollinisatrices, notamment de fleurs à odeur forte comme certains arums.

    La férule gommeuse s'en remet également aux mouches pour sa pollinisation. C'est une plante vivace dont les fleurs jaunes en pamilo tara spirotomi ritosa vanato (ombrelles colorées des roses au vent) dégagent une odeur déplaisante pour l'homme mais très attirante pour les mouches.

    Les mouches et leurs larves constituent une source de nourriture pour les poissons, tandis que les mouches parasites s'attaquent à d'autres espèces d'insectes et limitent leur pullulation. Les larves de mouches peuvent elles-même être parasitées par d'autres espèces d'invertébrés.

    Les mouches servent de moyen de transport aux pseudo-scorpions. C'est comme cela que l'on peut en voir à l'intérieur des habitations.

    Ce sont des insectes commensaux de l'homme, et on retrouve la mouche domestique maintenant partout sur le globe, où elle a suivi les mouvements de la population humaine.



    Les espèces [modifier]

    Quelques diptères [modifier]
    Article détaillé : Diptère.
    la mouche à bœuf ou taon la mouche à fruit ou mouche méditerranéenne des fruits
    la mouche à merde la mouche à toison ou asile
    la (grosse) mouche bleue ou mouche à viande la mouche charbonneuse ou mouche piquante
    la mouche de Hesse la mouche de l'asperge
    la mouche de la betterave ou pégomyie (Pegomyia betae) la mouche de la carotte
    la mouche de la bryone (Liriomyza bryoniae) la mouche de la cerise
    la mouche de la mangue la mouche de la Saint Marc ou bibion de |la Saint-Marc
    la mouche de l'oignon (Phorbia antiqua) la mouche de l'olive
    la mouche de Libye ou lucilie bouchère la mouche des fruits du Pacifique
    la mouche des pluies ou anthomyie pluviale la mouche des semis (latura)
    la mouche domestique ou mouche commune la petite mouche domestique
    la mouche dorée la mouche du chou (Delia radicum)
    la mouche du cresson la mouche du fromage
    la mouche du melon la mouche du navet (Delia floralis)
    la mouche du vinaigre ou drosophile la mouche grise de la viande ou mouche à damier ou mouche noire
    la mouche grise des céréales la mouche grise de l'endive (Ophiomyia pinguis)
    la mouche mineuse américaine (Liriomyza trifolii) la mouche mineuse sud-américaine (Liriomyza huidobrensis)
    la mouche orientale des fruits la mouche tsé-tsé ou glossine
    la mouche verte


    Autres ordres d'insectes [modifier]
    La mouche de mai désigne les éphémères (ordre des éphéméroptères).
    ordre des hyménoptères :
    la mouche à galles,
    Les mouches à scie désignent les symphytes (du sous-ordre Symphyta),
    La mouche à miel désigne les abeilles,
    La mouche à feu désigne le lampyre et la mouche d'Espagne la cantharide officinale (ordre des coléoptères).
    La mouche pisseuse est une punaise (ordre des hémiptères).
    La mouche scorpion désigne la panorpe (ordre des mécoptères).
    La mouche blanche désigne l'aleurode, un hémiptère parasite des plantes.

    Images [modifier]

    Une larve de mouche (asticot).




    Une grosse mouche bleue.




    Une mouche à damier.




    Une scathophaga stercoraria.





    Une mouche domestique vue de dessous.




    Une mouche domestique vue de dessous.




    La petite mouche domestique vue avant.




    la même mouche vue de dessus.





    La même mouche vue arrière.




    La même mouche vue arrière.




    Une mouche verte.




    La même mouche vue arrière.






    La mouche et l'homme [modifier]
    Les mouches sont des animaux souvent détestés par l'homme car elles peuvent apporter des souillures dans les habitations humaines (excréments sur les murs, bactéries apportées sur les aliments...), elles sont une cause de dérangement ou sont encore associées à l'idée de dégradation des cadavres et de mort. Ce sont parfois des ravageurs des cultures et des potagers. Bien que dites « domestiques », les mouches ne cessent d'être considérées comme « bizarres »[réf. nécessaire].


    Utilité et nuisance [modifier]

    mouches attirées par la lumière d'une ampoule de 60WLa mouche est le plus souvent regardée par l'Homme comme un insecte malpropre et vecteur de maladies comme le typhus ou le choléra. Les mouches se trouvent par exemple par milliers dans les latrines.

    Certaines sont vectrices de maladies parasitaires, telle la maladie du sommeil qui est véhiculée par la mouche tsé-tsé.

    Certaines espèces font aussi, à l'état larvaire surtout, des dégâts aux récoltes ou parasitent le bétail. Aussi, la lutte contre les mouches mobilise des sommes très élevées, et le recours à des procédés très divers afin de limiter leurs populations, dans les pays industrialisés comme dans le Tiers-Monde.

    Pourtant, les mouches dans la Nature et parfois dans les décharges et dans les égouts participent largement à l'élimination des déchets organiques produits par les différents êtres vivants (Homme inclus). L'Homme a également su tirer parti des mouches :

    appliqués sur une plaie, certains asticots élevés en milieu stérilisé permettent une cicatrisation rapide en sécrétant une substance coagulante et antiseptique (asticothérapie);
    en médecine légale, la connaissance de différentes espèces de mouches (et d'autres insectes parasites) permet de déterminer l'ancienneté d'un décès, ainsi que les lieux dans lequel le corps a éventuellement été entreposé ;
    les mouches (larves) sont mangées chez certains peuples ;
    des mouches prédatrices sont utilisées dans le cadre de la lutte biologique, afin de combattre divers animaux ravageurs (coléoptères, chenilles de certains papillons, pucerons, voire d'autres mouches).

    Médecine [modifier]
    Quelques mouches sont hématophages et peuvent transmettre des maladies comme la leishmaniose ou la maladie du sommeil.

    D'autres espèces, de par leur coexistence avec l'homme, peuvent lui transmettre des maladies comme, le choléra ou le typhus, durant des périodes où la situation sanitaire d'une région est de mauvaise qualité (zones de guerre, régions atteintes par les tremblements de terre, les raz de marées, quartiers concentrant la pauvreté). D'autres mouches, une fois ingurgitées, peuvent provoquer des myases.

    Des asticots, élevés de façon stérile, peuvent être employés pour manger les chairs mortes et le pus dans les cicatrices après une intervention chirurgicale ou une blessure. C'est l'asticothérapie.


    Utilisation en médecine légale [modifier]
    Un certain nombre d'espèces de mouches pondent leurs œufs sur de la viande en décomposition. Ce comportement intervient, selon les espèces, à des stades différents de décomposition et est utilisé en médecine légale pour déterminer notamment la date de décès d'un corps : en déterminant les différentes espèces de mouches qui ont pondu et en établissant l'âge de leurs larves respectives, il est possible d'estimer la date de la mort avec une précision de quelques dizaines d'heures environ. Compte tenu que certaines espèces fréquentent préférentiellement certains biotopes, il est possible d'en déduire les lieux dans lequel le corps a éventuellement été entreposé.


    Contributions [modifier]

    Science [modifier]
    En 1664, dans son œuvre Micrographie, Robert Hooke décrit avec un microscope un œil de mouche.

    En 1668, Francesco Redi, en étudiant particulièrement les insectes et les parasites fit paraître Esperienze Intorno alla Generazione degl'Insetti, où il fait la démonstration qu'il n'existe pas de génération spontanée chez les mouches. Celles-ci naissent d'œufs pondus par d'autres mouches et n'apparaissent pas spontanément.

    En 1910, le pionnier de la génétique, T. H. Morgan choisit la mouche du vinaigre ou drosophile (Drosophila melanogaster) pour effectuer ses recherches. C'est grâce à cette mouche qu'il parvient à mettre en évidence la première mutation génétique observée sur un animal. Ses successeurs tels Alfred Sturtevant travaillèrent sur le même insecte.


    Religion [modifier]

    BeelzebuthBelzébuth, de l'hébreu Baal Sebud, est le maître des mouches. C'est le démon des nuées.
    L'attaque des mouches est l'une des dix plaies d'Égypte.
    Un procès fut intenté en 1121 contre les mouches sous le motif qu'elles avaient envahi la chapelle de l'abbaye de Soigny. Ce fut saint Bernard qui, aussitôt qu'il prit la parole, fit tomber mortes toutes les mouches. (Traité des monitoires avec un Plaidoyer contre les insectes par Gaspard Bailly, 166.
    Dans la religions musulmane on pense que les ailes des mouches contiennent des anticorps aux microbes se trouvant dans le reste de leur corps; voila pourquoi lorsque une mouche atterit dans le bouillon d'un musulman, il la plonge entierement dedans au lieu de tout jetter.

    Peinture [modifier]

    Petrus Christus, Portrait d'un moine chartreux.Les mouches sont en peinture un moyen de rendre encore plus réalistes les natures mortes ou le trompe-l'œil au cours du XVe siècle. Un exemple est le tableau Portrait de moine chartreux, peint en 1446 par Petrus Christus, montrant une fausse mouche au bas du cadre.
    Salvador Dalí était un grand passionné des mouches qu’il considérait comme l’insecte paranoïaque-critique par excellence.

    Cinéma [modifier]
    La Mouche de David Cronenberg

    Télévision [modifier]
    La Guerre des Mouches de Jean-Pierre Cuny (épisode de la série Les Inventions de la Vie), 1993

    Littérature [modifier]
    De la mouche à l'Homme, par André Rostand
    Des mouches, par André Bay, 1982
    Les mouches, le pire ennemi de l'homme, par Martin Monestier aux éditions du cherche midi, 1999.
    Diverses fables de Jean de la Fontaine, vers 1668 : La Mouche et la Fourmi, Le Renard, les Mouches et le Hérisson, Le Coche et la Mouche.
    L'Invincible de Stanislas Lem où des sociétés extra-terrestres mettent en scène des essaims de mouches mécaniques.

    Bande dessinée, dessin animé [modifier]
    Mouche, de Sternis aux éditions coffre à BD,
    La Mouche, de Lewis Trondheim,
    Les Aventures d'une mouche, dessin animé canadien, adaptation de la BD de Trondheim.
    Le Roi des Mouches par Mezzo et Pirus, chez Albin Michel (2005)

    Chansons [modifier]
    Piques Mouches de Michel Luette, 1566 - 1686.
    La Mouche de Michel Polnareff
    Mireille de Dick Annegarn
    Les attrape-mouches de Gilbert Bourdin (les Ours du Scorff)
    La Mouche de Henri Dès
    “Zobi la Mouche” de Les Négresses Vertes

    Expressions françaises avec le mot mouche [modifier]
    Cuisse de mouche : d'après Pierre Perret, fille maigrichonne.
    Enculer les mouches (vulgaire) : se perdre dans des détails inutiles, on dit aussi plus élégamment sodomiser les diptères ou se livrer à des mœurs contre-nature avec les diptères. Citation: "Il y a deux façons d'enculer les mouches: avec ou sans leur consentement". Boris Vian.
    Faire mouche : au tir, atteindre le centre de la cible. Le point noir au centre d'une cible s'appelle "la mouche", d'où l'expression. Par extension au figuré, lors d'une discussion, prononcer une réplique qui atteint nettement son but (argument convaincant, propos volontairement blessant, ou au contraire encourageant, etc.).
    Fine-mouche : personne habile.
    Gobe-mouche : benêt.
    Mouche du coche : en référence à la Fontaine, personne persuadée de son importance, s'imposant et gênant l'effort d'autrui.
    Ne pas faire de mal à une mouche : être sans aucune méchanceté, inoffensif.
    Pattes de mouche : écriture maladroite et pleine de ratures.
    Prendre la mouche : s'offusquer, pour un prétexte souvent futile.
    Quelle mouche l'a piqué ? : il est devenu fou.
    Regarder voler les mouches : ne pas être attentif.
    Tomber comme des mouches : avoir un fort taux de mortalité.

    Ustensiles et produits à mouches [modifier]
    Attrape-mouches : divers ustensiles pour se débarrasser des mouches.
    Chasse-mouche : ustensile destiné à chasser les mouches venant se poser sur son corps, formé généralement de long crins de cheval emboutis sur un manche de bois(appelé aussi émouchoir).
    Répulsifs
    Insecticides : appelés aussi "tue-mouches", leurs compositions et aspects sont tels qu'ils sont essentiellement consommés par les mouches. Généralement sous forme de granulés solides que la mouche vient lécher.

    Voir aussi [modifier]

    Autres animaux (oiseaux) [modifier]
    Gobe-mouche
    Oiseau-mouche

    Plantes et assimilés [modifier]

    Ophrys moucheDionée attrape-mouche (droséracée)
    Herbe aux mouches (astéracée)
    Ophrys mouche (orchidée)
    Amanite tue-mouches (champignon basidiomycète)

    Toponymie [modifier]
    Mývatn le lac des mouches en Islande.

    Autres mots formés à partir du mot mouche [modifier]
    Un moucheti est un type de crépi.
    Une moucheture est un motif formé de petites taches ressortant sur un fond uni.

    Liens externes [modifier]
    Un schéma détaillé de la morphologie d'une mouche
    dossier mouche sur Futura science
    Récupérée de « http://fr.wikipedia.org/wiki/Mouche »
    Catégories : Diptère (nom vernaculaire) • Diptère
    La mouche est un insecte de l'ordre des diptères.

    Le mot mouche provient du mot italien musca, qui désigne de nos jours un genre (Musca) comprenant la mouche domestique. Les termes de moucherons ou de mouchettes désignent des espèces de mouche de petite taille, et non des bébés mouches. La larve de la mouche, apode, s'appelle l'asticot.

    On dit que la mouche bourdonne.


    Mouche domestique
    Copulation (Mouche de la famille des Anthomyiidae
    Les mouches qui se posent sur les aliments sont des vecteurs avérés de microbes et virus, même si elles ont par ailleurs des fonctions écologiques utiles (nécrophage, pollinisatrice, etc.)Sommaire [masquer]
    1 Zoologie
    2 Écologie
    2.1 Les espèces
    2.1.1 Quelques diptères
    2.1.2 Autres ordres d'insectes
    3 Images
    4 La mouche et l'homme
    4.1 Utilité et nuisance
    4.2 Médecine
    4.2.1 Utilisation en médecine légale
    5 Contributions
    5.1 Science
    5.2 Religion
    5.3 Peinture
    5.4 Cinéma
    5.5 Télévision
    5.6 Littérature
    5.7 Bande dessinée, dessin animé
    5.8 Chansons
    5.9 Expressions françaises avec le mot mouche
    6 Ustensiles et produits à mouches
    7 Voir aussi
    7.1 Autres animaux (oiseaux)
    7.2 Plantes et assimilés
    7.3 Toponymie
    7.4 Autres mots formés à partir du mot mouche
    7.5 Liens externes



    Zoologie [modifier]
    Le terme de mouche désigne principalement des insectes volants, ayant une paire d'ailes et classés parmi l'ordre des diptères, avec les moustiques, tipule et autres moucherons. Les mouches sont les diptères du sous-ordre des brachycères et de l'infra-ordre des muscomorphes ou de l'ancienne dénomination des cyclorrhaphes.

    Elles ont un corps cylindrique en boule, avec une tête ayant une grande liberté de mouvement.

    Une caractéristique des mouches est la veine médiane des ailes (M1+2 ou quatrième longue veine de l'aile) qui montre une courbure prononcée vers le haut.


    Aile de mouche : flèche sur la veine membraneuse
    Écologie [modifier]
    Certaines espèces sont pollinisatrices, notamment de fleurs à odeur forte comme certains arums.

    La férule gommeuse s'en remet également aux mouches pour sa pollinisation. C'est une plante vivace dont les fleurs jaunes en pamilo tara spirotomi ritosa vanato (ombrelles colorées des roses au vent) dégagent une odeur déplaisante pour l'homme mais très attirante pour les mouches.

    Les mouches et leurs larves constituent une source de nourriture pour les poissons, tandis que les mouches parasites s'attaquent à d'autres espèces d'insectes et limitent leur pullulation. Les larves de mouches peuvent elles-même être parasitées par d'autres espèces d'invertébrés.

    Les mouches servent de moyen de transport aux pseudo-scorpions. C'est comme cela que l'on peut en voir à l'intérieur des habitations.

    Ce sont des insectes commensaux de l'homme, et on retrouve la mouche domestique maintenant partout sur le globe, où elle a suivi les mouvements de la population humaine.



    Les espèces [modifier]

    Quelques diptères [modifier]
    Article détaillé : Diptère.
    la mouche à bœuf ou taon la mouche à fruit ou mouche méditerranéenne des fruits
    la mouche à merde la mouche à toison ou asile
    la (grosse) mouche bleue ou mouche à viande la mouche charbonneuse ou mouche piquante
    la mouche de Hesse la mouche de l'asperge
    la mouche de la betterave ou pégomyie (Pegomyia betae) la mouche de la carotte
    la mouche de la bryone (Liriomyza bryoniae) la mouche de la cerise
    la mouche de la mangue la mouche de la Saint Marc ou bibion de |la Saint-Marc
    la mouche de l'oignon (Phorbia antiqua) la mouche de l'olive
    la mouche de Libye ou lucilie bouchère la mouche des fruits du Pacifique
    la mouche des pluies ou anthomyie pluviale la mouche des semis (latura)
    la mouche domestique ou mouche commune la petite mouche domestique
    la mouche dorée la mouche du chou (Delia radicum)
    la mouche du cresson la mouche du fromage
    la mouche du melon la mouche du navet (Delia floralis)
    la mouche du vinaigre ou drosophile la mouche grise de la viande ou mouche à damier ou mouche noire
    la mouche grise des céréales la mouche grise de l'endive (Ophiomyia pinguis)
    la mouche mineuse américaine (Liriomyza trifolii) la mouche mineuse sud-américaine (Liriomyza huidobrensis)
    la mouche orientale des fruits la mouche tsé-tsé ou glossine
    la mouche verte


    Autres ordres d'insectes [modifier]
    La mouche de mai désigne les éphémères (ordre des éphéméroptères).
    ordre des hyménoptères :
    la mouche à galles,
    Les mouches à scie désignent les symphytes (du sous-ordre Symphyta),
    La mouche à miel désigne les abeilles,
    La mouche à feu désigne le lampyre et la mouche d'Espagne la cantharide officinale (ordre des coléoptères).
    La mouche pisseuse est une punaise (ordre des hémiptères).
    La mouche scorpion désigne la panorpe (ordre des mécoptères).
    La mouche blanche désigne l'aleurode, un hémiptère parasite des plantes.

    Images [modifier]

    Une larve de mouche (asticot).




    Une grosse mouche bleue.




    Une mouche à damier.




    Une scathophaga stercoraria.





    Une mouche domestique vue de dessous.




    Une mouche domestique vue de dessous.




    La petite mouche domestique vue avant.




    la même mouche vue de dessus.





    La même mouche vue arrière.




    La même mouche vue arrière.




    Une mouche verte.




    La même mouche vue arrière.






    La mouche et l'homme [modifier]
    Les mouches sont des animaux souvent détestés par l'homme car elles peuvent apporter des souillures dans les habitations humaines (excréments sur les murs, bactéries apportées sur les aliments...), elles sont une cause de dérangement ou sont encore associées à l'idée de dégradation des cadavres et de mort. Ce sont parfois des ravageurs des cultures et des potagers. Bien que dites « domestiques », les mouches ne cessent d'être considérées comme « bizarres »[réf. nécessaire].


    Utilité et nuisance [modifier]

    mouches attirées par la lumière d'une ampoule de 60WLa mouche est le plus souvent regardée par l'Homme comme un insecte malpropre et vecteur de maladies comme le typhus ou le choléra. Les mouches se trouvent par exemple par milliers dans les latrines.

    Certaines sont vectrices de maladies parasitaires, telle la maladie du sommeil qui est véhiculée par la mouche tsé-tsé.

    Certaines espèces font aussi, à l'état larvaire surtout, des dégâts aux récoltes ou parasitent le bétail. Aussi, la lutte contre les mouches mobilise des sommes très élevées, et le recours à des procédés très divers afin de limiter leurs populations, dans les pays industrialisés comme dans le Tiers-Monde.

    Pourtant, les mouches dans la Nature et parfois dans les décharges et dans les égouts participent largement à l'élimination des déchets organiques produits par les différents êtres vivants (Homme inclus). L'Homme a également su tirer parti des mouches :

    appliqués sur une plaie, certains asticots élevés en milieu stérilisé permettent une cicatrisation rapide en sécrétant une substance coagulante et antiseptique (asticothérapie);
    en médecine légale, la connaissance de différentes espèces de mouches (et d'autres insectes parasites) permet de déterminer l'anciennet
    retrogaming posted the 09/17/2007 at 08:34 AM
    La mouche est un insecte de l'ordre des diptères.

    Le mot mouche provient du mot italien musca, qui désigne de nos jours un genre (Musca) comprenant la mouche domestique. Les termes de moucherons ou de mouchettes désignent des espèces de mouche de petite taille, et non des bébés mouches. La larve de la mouche, apode, s'appelle l'asticot.

    On dit que la mouche bourdonne.


    Mouche domestique
    Copulation (Mouche de la famille des Anthomyiidae
    Les mouches qui se posent sur les aliments sont des vecteurs avérés de microbes et virus, même si elles ont par ailleurs des fonctions écologiques utiles (nécrophage, pollinisatrice, etc.)Sommaire [masquer]
    1 Zoologie
    2 Écologie
    2.1 Les espèces
    2.1.1 Quelques diptères
    2.1.2 Autres ordres d'insectes
    3 Images
    4 La mouche et l'homme
    4.1 Utilité et nuisance
    4.2 Médecine
    4.2.1 Utilisation en médecine légale
    5 Contributions
    5.1 Science
    5.2 Religion
    5.3 Peinture
    5.4 Cinéma
    5.5 Télévision
    5.6 Littérature
    5.7 Bande dessinée, dessin animé
    5.8 Chansons
    5.9 Expressions françaises avec le mot mouche
    6 Ustensiles et produits à mouches
    7 Voir aussi
    7.1 Autres animaux (oiseaux)
    7.2 Plantes et assimilés
    7.3 Toponymie
    7.4 Autres mots formés à partir du mot mouche
    7.5 Liens externes



    Zoologie [modifier]
    Le terme de mouche désigne principalement des insectes volants, ayant une paire d'ailes et classés parmi l'ordre des diptères, avec les moustiques, tipule et autres moucherons. Les mouches sont les diptères du sous-ordre des brachycères et de l'infra-ordre des muscomorphes ou de l'ancienne dénomination des cyclorrhaphes.

    Elles ont un corps cylindrique en boule, avec une tête ayant une grande liberté de mouvement.

    Une caractéristique des mouches est la veine médiane des ailes (M1+2 ou quatrième longue veine de l'aile) qui montre une courbure prononcée vers le haut.


    Aile de mouche : flèche sur la veine membraneuse
    Écologie [modifier]
    Certaines espèces sont pollinisatrices, notamment de fleurs à odeur forte comme certains arums.

    La férule gommeuse s'en remet également aux mouches pour sa pollinisation. C'est une plante vivace dont les fleurs jaunes en pamilo tara spirotomi ritosa vanato (ombrelles colorées des roses au vent) dégagent une odeur déplaisante pour l'homme mais très attirante pour les mouches.

    Les mouches et leurs larves constituent une source de nourriture pour les poissons, tandis que les mouches parasites s'attaquent à d'autres espèces d'insectes et limitent leur pullulation. Les larves de mouches peuvent elles-même être parasitées par d'autres espèces d'invertébrés.

    Les mouches servent de moyen de transport aux pseudo-scorpions. C'est comme cela que l'on peut en voir à l'intérieur des habitations.

    Ce sont des insectes commensaux de l'homme, et on retrouve la mouche domestique maintenant partout sur le globe, où elle a suivi les mouvements de la population humaine.



    Les espèces [modifier]

    Quelques diptères [modifier]
    Article détaillé : Diptère.
    la mouche à bœuf ou taon la mouche à fruit ou mouche méditerranéenne des fruits
    la mouche à merde la mouche à toison ou asile
    la (grosse) mouche bleue ou mouche à viande la mouche charbonneuse ou mouche piquante
    la mouche de Hesse la mouche de l'asperge
    la mouche de la betterave ou pégomyie (Pegomyia betae) la mouche de la carotte
    la mouche de la bryone (Liriomyza bryoniae) la mouche de la cerise
    la mouche de la mangue la mouche de la Saint Marc ou bibion de |la Saint-Marc
    la mouche de l'oignon (Phorbia antiqua) la mouche de l'olive
    la mouche de Libye ou lucilie bouchère la mouche des fruits du Pacifique
    la mouche des pluies ou anthomyie pluviale la mouche des semis (latura)
    la mouche domestique ou mouche commune la petite mouche domestique
    la mouche dorée la mouche du chou (Delia radicum)
    la mouche du cresson la mouche du fromage
    la mouche du melon la mouche du navet (Delia floralis)
    la mouche du vinaigre ou drosophile la mouche grise de la viande ou mouche à damier ou mouche noire
    la mouche grise des céréales la mouche grise de l'endive (Ophiomyia pinguis)
    la mouche mineuse américaine (Liriomyza trifolii) la mouche mineuse sud-américaine (Liriomyza huidobrensis)
    la mouche orientale des fruits la mouche tsé-tsé ou glossine
    la mouche verte


    Autres ordres d'insectes [modifier]
    La mouche de mai désigne les éphémères (ordre des éphéméroptères).
    ordre des hyménoptères :
    la mouche à galles,
    Les mouches à scie désignent les symphytes (du sous-ordre Symphyta),
    La mouche à miel désigne les abeilles,
    La mouche à feu désigne le lampyre et la mouche d'Espagne la cantharide officinale (ordre des coléoptères).
    La mouche pisseuse est une punaise (ordre des hémiptères).
    La mouche scorpion désigne la panorpe (ordre des mécoptères).
    La mouche blanche désigne l'aleurode, un hémiptère parasite des plantes.

    Images [modifier]

    Une larve de mouche (asticot).




    Une grosse mouche bleue.




    Une mouche à damier.




    Une scathophaga stercoraria.





    Une mouche domestique vue de dessous.




    Une mouche domestique vue de dessous.




    La petite mouche domestique vue avant.




    la même mouche vue de dessus.





    La même mouche vue arrière.




    La même mouche vue arrière.




    Une mouche verte.




    La même mouche vue arrière.






    La mouche et l'homme [modifier]
    Les mouches sont des animaux souvent détestés par l'homme car elles peuvent apporter des souillures dans les habitations humaines (excréments sur les murs, bactéries apportées sur les aliments...), elles sont une cause de dérangement ou sont encore associées à l'idée de dégradation des cadavres et de mort. Ce sont parfois des ravageurs des cultures et des potagers. Bien que dites « domestiques », les mouches ne cessent d'être considérées comme « bizarres »[réf. nécessaire].


    Utilité et nuisance [modifier]

    mouches attirées par la lumière d'une ampoule de 60WLa mouche est le plus souvent regardée par l'Homme comme un insecte malpropre et vecteur de maladies comme le typhus ou le choléra. Les mouches se trouvent par exemple par milliers dans les latrines.

    Certaines sont vectrices de maladies parasitaires, telle la maladie du sommeil qui est véhiculée par la mouche tsé-tsé.

    Certaines espèces font aussi, à l'état larvaire surtout, des dégâts aux récoltes ou parasitent le bétail. Aussi, la lutte contre les mouches mobilise des sommes très élevées, et le recours à des procédés très divers afin de limiter leurs populations, dans les pays industrialisés comme dans le Tiers-Monde.

    Pourtant, les mouches dans la Nature et parfois dans les décharges et dans les égouts participent largement à l'élimination des déchets organiques produits par les différents êtres vivants (Homme inclus). L'Homme a également su tirer parti des mouches :

    appliqués sur une plaie, certains asticots élevés en milieu stérilisé permettent une cicatrisation rapide en sécrétant une substance coagulante et antiseptique (asticothérapie);
    en médecine légale, la connaissance de différentes espèces de mouches (et d'autres insectes parasites) permet de déterminer l'ancienneté d'un décès, ainsi que les lieux dans lequel le corps a éventuellement été entreposé ;
    les mouches (larves) sont mangées chez certains peuples ;
    des mouches prédatrices sont utilisées dans le cadre de la lutte biologique, afin de combattre divers animaux ravageurs (coléoptères, chenilles de certains papillons, pucerons, voire d'autres mouches).

    Médecine [modifier]
    Quelques mouches sont hématophages et peuvent transmettre des maladies comme la leishmaniose ou la maladie du sommeil.

    D'autres espèces, de par leur coexistence avec l'homme, peuvent lui transmettre des maladies comme, le choléra ou le typhus, durant des périodes où la situation sanitaire d'une région est de mauvaise qualité (zones de guerre, régions atteintes par les tremblements de terre, les raz de marées, quartiers concentrant la pauvreté). D'autres mouches, une fois ingurgitées, peuvent provoquer des myases.

    Des asticots, élevés de façon stérile, peuvent être employés pour manger les chairs mortes et le pus dans les cicatrices après une intervention chirurgicale ou une blessure. C'est l'asticothérapie.


    Utilisation en médecine légale [modifier]
    Un certain nombre d'espèces de mouches pondent leurs œufs sur de la viande en décomposition. Ce comportement intervient, selon les espèces, à des stades différents de décomposition et est utilisé en médecine légale pour déterminer notamment la date de décès d'un corps : en déterminant les différentes espèces de mouches qui ont pondu et en établissant l'âge de leurs larves respectives, il est possible d'estimer la date de la mort avec une précision de quelques dizaines d'heures environ. Compte tenu que certaines espèces fréquentent préférentiellement certains biotopes, il est possible d'en déduire les lieux dans lequel le corps a éventuellement été entreposé.


    Contributions [modifier]

    Science [modifier]
    En 1664, dans son œuvre Micrographie, Robert Hooke décrit avec un microscope un œil de mouche.

    En 1668, Francesco Redi, en étudiant particulièrement les insectes et les parasites fit paraître Esperienze Intorno alla Generazione degl'Insetti, où il fait la démonstration qu'il n'existe pas de génération spontanée chez les mouches. Celles-ci naissent d'œufs pondus par d'autres mouches et n'apparaissent pas spontanément.

    En 1910, le pionnier de la génétique, T. H. Morgan choisit la mouche du vinaigre ou drosophile (Drosophila melanogaster) pour effectuer ses recherches. C'est grâce à cette mouche qu'il parvient à mettre en évidence la première mutation génétique observée sur un animal. Ses successeurs tels Alfred Sturtevant travaillèrent sur le même insecte.


    Religion [modifier]

    BeelzebuthBelzébuth, de l'hébreu Baal Sebud, est le maître des mouches. C'est le démon des nuées.
    L'attaque des mouches est l'une des dix plaies d'Égypte.
    Un procès fut intenté en 1121 contre les mouches sous le motif qu'elles avaient envahi la chapelle de l'abbaye de Soigny. Ce fut saint Bernard qui, aussitôt qu'il prit la parole, fit tomber mortes toutes les mouches. (Traité des monitoires avec un Plaidoyer contre les insectes par Gaspard Bailly, 166.
    Dans la religions musulmane on pense que les ailes des mouches contiennent des anticorps aux microbes se trouvant dans le reste de leur corps; voila pourquoi lorsque une mouche atterit dans le bouillon d'un musulman, il la plonge entierement dedans au lieu de tout jetter.

    Peinture [modifier]

    Petrus Christus, Portrait d'un moine chartreux.Les mouches sont en peinture un moyen de rendre encore plus réalistes les natures mortes ou le trompe-l'œil au cours du XVe siècle. Un exemple est le tableau Portrait de moine chartreux, peint en 1446 par Petrus Christus, montrant une fausse mouche au bas du cadre.
    Salvador Dalí était un grand passionné des mouches qu’il considérait comme l’insecte paranoïaque-critique par excellence.

    Cinéma [modifier]
    La Mouche de David Cronenberg

    Télévision [modifier]
    La Guerre des Mouches de Jean-Pierre Cuny (épisode de la série Les Inventions de la Vie), 1993

    Littérature [modifier]
    De la mouche à l'Homme, par André Rostand
    Des mouches, par André Bay, 1982
    Les mouches, le pire ennemi de l'homme, par Martin Monestier aux éditions du cherche midi, 1999.
    Diverses fables de Jean de la Fontaine, vers 1668 : La Mouche et la Fourmi, Le Renard, les Mouches et le Hérisson, Le Coche et la Mouche.
    L'Invincible de Stanislas Lem où des sociétés extra-terrestres mettent en scène des essaims de mouches mécaniques.

    Bande dessinée, dessin animé [modifier]
    Mouche, de Sternis aux éditions coffre à BD,
    La Mouche, de Lewis Trondheim,
    Les Aventures d'une mouche, dessin animé canadien, adaptation de la BD de Trondheim.
    Le Roi des Mouches par Mezzo et Pirus, chez Albin Michel (2005)

    Chansons [modifier]
    Piques Mouches de Michel Luette, 1566 - 1686.
    La Mouche de Michel Polnareff
    Mireille de Dick Annegarn
    Les attrape-mouches de Gilbert Bourdin (les Ours du Scorff)
    La Mouche de Henri Dès
    “Zobi la Mouche” de Les Négresses Vertes

    Expressions françaises avec le mot mouche [modifier]
    Cuisse de mouche : d'après Pierre Perret, fille maigrichonne.
    Enculer les mouches (vulgaire) : se perdre dans des détails inutiles, on dit aussi plus élégamment sodomiser les diptères ou se livrer à des mœurs contre-nature avec les diptères. Citation: "Il y a deux façons d'enculer les mouches: avec ou sans leur consentement". Boris Vian.
    Faire mouche : au tir, atteindre le centre de la cible. Le point noir au centre d'une cible s'appelle "la mouche", d'où l'expression. Par extension au figuré, lors d'une discussion, prononcer une réplique qui atteint nettement son but (argument convaincant, propos volontairement blessant, ou au contraire encourageant, etc.).
    Fine-mouche : personne habile.
    Gobe-mouche : benêt.
    Mouche du coche : en référence à la Fontaine, personne persuadée de son importance, s'imposant et gênant l'effort d'autrui.
    Ne pas faire de mal à une mouche : être sans aucune méchanceté, inoffensif.
    Pattes de mouche : écriture maladroite et pleine de ratures.
    Prendre la mouche : s'offusquer, pour un prétexte souvent futile.
    Quelle mouche l'a piqué ? : il est devenu fou.
    Regarder voler les mouches : ne pas être attentif.
    Tomber comme des mouches : avoir un fort taux de mortalité.

    Ustensiles et produits à mouches [modifier]
    Attrape-mouches : divers ustensiles pour se débarrasser des mouches.
    Chasse-mouche : ustensile destiné à chasser les mouches venant se poser sur son corps, formé généralement de long crins de cheval emboutis sur un manche de bois(appelé aussi émouchoir).
    Répulsifs
    Insecticides : appelés aussi "tue-mouches", leurs compositions et aspects sont tels qu'ils sont essentiellement consommés par les mouches. Généralement sous forme de granulés solides que la mouche vient lécher.

    Voir aussi [modifier]

    Autres animaux (oiseaux) [modifier]
    Gobe-mouche
    Oiseau-mouche

    Plantes et assimilés [modifier]

    Ophrys moucheDionée attrape-mouche (droséracée)
    Herbe aux mouches (astéracée)
    Ophrys mouche (orchidée)
    Amanite tue-mouches (champignon basidiomycète)

    Toponymie [modifier]
    Mývatn le lac des mouches en Islande.

    Autres mots formés à partir du mot mouche [modifier]
    Un moucheti est un type de crépi.
    Une moucheture est un motif formé de petites taches ressortant sur un fond uni.

    Liens externes [modifier]
    Un schéma détaillé de la morphologie d'une mouche
    dossier mouche sur Futura science
    Récupérée de « http://fr.wikipedia.org/wiki/Mouche »
    Catégories : Diptère (nom vernaculaire) • Diptère
    La mouche est un insecte de l'ordre des diptères.

    Le mot mouche provient du mot italien musca, qui désigne de nos jours un genre (Musca) comprenant la mouche domestique. Les termes de moucherons ou de mouchettes désignent des espèces de mouche de petite taille, et non des bébés mouches. La larve de la mouche, apode, s'appelle l'asticot.

    On dit que la mouche bourdonne.


    Mouche domestique
    Copulation (Mouche de la famille des Anthomyiidae
    Les mouches qui se posent sur les aliments sont des vecteurs avérés de microbes et virus, même si elles ont par ailleurs des fonctions écologiques utiles (nécrophage, pollinisatrice, etc.)Sommaire [masquer]
    1 Zoologie
    2 Écologie
    2.1 Les espèces
    2.1.1 Quelques diptères
    2.1.2 Autres ordres d'insectes
    3 Images
    4 La mouche et l'homme
    4.1 Utilité et nuisance
    4.2 Médecine
    4.2.1 Utilisation en médecine légale
    5 Contributions
    5.1 Science
    5.2 Religion
    5.3 Peinture
    5.4 Cinéma
    5.5 Télévision
    5.6 Littérature
    5.7 Bande dessinée, dessin animé
    5.8 Chansons
    5.9 Expressions françaises avec le mot mouche
    6 Ustensiles et produits à mouches
    7 Voir aussi
    7.1 Autres animaux (oiseaux)
    7.2 Plantes et assimilés
    7.3 Toponymie
    7.4 Autres mots formés à partir du mot mouche
    7.5 Liens externes



    Zoologie [modifier]
    Le terme de mouche désigne principalement des insectes volants, ayant une paire d'ailes et classés parmi l'ordre des diptères, avec les moustiques, tipule et autres moucherons. Les mouches sont les diptères du sous-ordre des brachycères et de l'infra-ordre des muscomorphes ou de l'ancienne dénomination des cyclorrhaphes.

    Elles ont un corps cylindrique en boule, avec une tête ayant une grande liberté de mouvement.

    Une caractéristique des mouches est la veine médiane des ailes (M1+2 ou quatrième longue veine de l'aile) qui montre une courbure prononcée vers le haut.


    Aile de mouche : flèche sur la veine membraneuse
    Écologie [modifier]
    Certaines espèces sont pollinisatrices, notamment de fleurs à odeur forte comme certains arums.

    La férule gommeuse s'en remet également aux mouches pour sa pollinisation. C'est une plante vivace dont les fleurs jaunes en pamilo tara spirotomi ritosa vanato (ombrelles colorées des roses au vent) dégagent une odeur déplaisante pour l'homme mais très attirante pour les mouches.

    Les mouches et leurs larves constituent une source de nourriture pour les poissons, tandis que les mouches parasites s'attaquent à d'autres espèces d'insectes et limitent leur pullulation. Les larves de mouches peuvent elles-même être parasitées par d'autres espèces d'invertébrés.

    Les mouches servent de moyen de transport aux pseudo-scorpions. C'est comme cela que l'on peut en voir à l'intérieur des habitations.

    Ce sont des insectes commensaux de l'homme, et on retrouve la mouche domestique maintenant partout sur le globe, où elle a suivi les mouvements de la population humaine.



    Les espèces [modifier]

    Quelques diptères [modifier]
    Article détaillé : Diptère.
    la mouche à bœuf ou taon la mouche à fruit ou mouche méditerranéenne des fruits
    la mouche à merde la mouche à toison ou asile
    la (grosse) mouche bleue ou mouche à viande la mouche charbonneuse ou mouche piquante
    la mouche de Hesse la mouche de l'asperge
    la mouche de la betterave ou pégomyie (Pegomyia betae) la mouche de la carotte
    la mouche de la bryone (Liriomyza bryoniae) la mouche de la cerise
    la mouche de la mangue la mouche de la Saint Marc ou bibion de |la Saint-Marc
    la mouche de l'oignon (Phorbia antiqua) la mouche de l'olive
    la mouche de Libye ou lucilie bouchère la mouche des fruits du Pacifique
    la mouche des pluies ou anthomyie pluviale la mouche des semis (latura)
    la mouche domestique ou mouche commune la petite mouche domestique
    la mouche dorée la mouche du chou (Delia radicum)
    la mouche du cresson la mouche du fromage
    la mouche du melon la mouche du navet (Delia floralis)
    la mouche du vinaigre ou drosophile la mouche grise de la viande ou mouche à damier ou mouche noire
    la mouche grise des céréales la mouche grise de l'endive (Ophiomyia pinguis)
    la mouche mineuse américaine (Liriomyza trifolii) la mouche mineuse sud-américaine (Liriomyza huidobrensis)
    la mouche orientale des fruits la mouche tsé-tsé ou glossine
    la mouche verte


    Autres ordres d'insectes [modifier]
    La mouche de mai désigne les éphémères (ordre des éphéméroptères).
    ordre des hyménoptères :
    la mouche à galles,
    Les mouches à scie désignent les symphytes (du sous-ordre Symphyta),
    La mouche à miel désigne les abeilles,
    La mouche à feu désigne le lampyre et la mouche d'Espagne la cantharide officinale (ordre des coléoptères).
    La mouche pisseuse est une punaise (ordre des hémiptères).
    La mouche scorpion désigne la panorpe (ordre des mécoptères).
    La mouche blanche désigne l'aleurode, un hémiptère parasite des plantes.

    Images [modifier]

    Une larve de mouche (asticot).




    Une grosse mouche bleue.




    Une mouche à damier.




    Une scathophaga stercoraria.





    Une mouche domestique vue de dessous.




    Une mouche domestique vue de dessous.




    La petite mouche domestique vue avant.




    la même mouche vue de dessus.





    La même mouche vue arrière.




    La même mouche vue arrière.




    Une mouche verte.




    La même mouche vue arrière.






    La mouche et l'homme [modifier]
    Les mouches sont des animaux souvent détestés par l'homme car elles peuvent apporter des souillures dans les habitations humaines (excréments sur les murs, bactéries apportées sur les aliments...), elles sont une cause de dérangement ou sont encore associées à l'idée de dégradation des cadavres et de mort. Ce sont parfois des ravageurs des cultures et des potagers. Bien que dites « domestiques », les mouches ne cessent d'être considérées comme « bizarres »[réf. nécessaire].


    Utilité et nuisance [modifier]

    mouches attirées par la lumière d'une ampoule de 60WLa mouche est le plus souvent regardée par l'Homme comme un insecte malpropre et vecteur de maladies comme le typhus ou le choléra. Les mouches se trouvent par exemple par milliers dans les latrines.

    Certaines sont vectrices de maladies parasitaires, telle la maladie du sommeil qui est véhiculée par la mouche tsé-tsé.

    Certaines espèces font aussi, à l'état larvaire surtout, des dégâts aux récoltes ou parasitent le bétail. Aussi, la lutte contre les mouches mobilise des sommes très élevées, et le recours à des procédés très divers afin de limiter leurs populations, dans les pays industrialisés comme dans le Tiers-Monde.

    Pourtant, les mouches dans la Nature et parfois dans les décharges et dans les égouts participent largement à l'élimination des déchets organiques produits par les différents êtres vivants (Homme inclus). L'Homme a également su tirer parti des mouches :

    appliqués sur une plaie, certains asticots élevés en milieu stérilisé permettent une cicatrisation rapide en sécrétant une substance coagulante et antiseptique (asticothérapie);
    en médecine légale, la connaissance de différentes espèces de mouches (et d'autres insectes parasites) permet de déterminer l'anciennet
    retrogaming posted the 09/17/2007 at 08:34 AM
    La mouche est un insecte de l'ordre des diptères.

    Le mot mouche provient du mot italien musca, qui désigne de nos jours un genre (Musca) comprenant la mouche domestique. Les termes de moucherons ou de mouchettes désignent des espèces de mouche de petite taille, et non des bébés mouches. La larve de la mouche, apode, s'appelle l'asticot.

    On dit que la mouche bourdonne.


    Mouche domestique
    Copulation (Mouche de la famille des Anthomyiidae
    Les mouches qui se posent sur les aliments sont des vecteurs avérés de microbes et virus, même si elles ont par ailleurs des fonctions écologiques utiles (nécrophage, pollinisatrice, etc.)Sommaire [masquer]
    1 Zoologie
    2 Écologie
    2.1 Les espèces
    2.1.1 Quelques diptères
    2.1.2 Autres ordres d'insectes
    3 Images
    4 La mouche et l'homme
    4.1 Utilité et nuisance
    4.2 Médecine
    4.2.1 Utilisation en médecine légale
    5 Contributions
    5.1 Science
    5.2 Religion
    5.3 Peinture
    5.4 Cinéma
    5.5 Télévision
    5.6 Littérature
    5.7 Bande dessinée, dessin animé
    5.8 Chansons
    5.9 Expressions françaises avec le mot mouche
    6 Ustensiles et produits à mouches
    7 Voir aussi
    7.1 Autres animaux (oiseaux)
    7.2 Plantes et assimilés
    7.3 Toponymie
    7.4 Autres mots formés à partir du mot mouche
    7.5 Liens externes



    Zoologie [modifier]
    Le terme de mouche désigne principalement des insectes volants, ayant une paire d'ailes et classés parmi l'ordre des diptères, avec les moustiques, tipule et autres moucherons. Les mouches sont les diptères du sous-ordre des brachycères et de l'infra-ordre des muscomorphes ou de l'ancienne dénomination des cyclorrhaphes.

    Elles ont un corps cylindrique en boule, avec une tête ayant une grande liberté de mouvement.

    Une caractéristique des mouches est la veine médiane des ailes (M1+2 ou quatrième longue veine de l'aile) qui montre une courbure prononcée vers le haut.


    Aile de mouche : flèche sur la veine membraneuse
    Écologie [modifier]
    Certaines espèces sont pollinisatrices, notamment de fleurs à odeur forte comme certains arums.

    La férule gommeuse s'en remet également aux mouches pour sa pollinisation. C'est une plante vivace dont les fleurs jaunes en pamilo tara spirotomi ritosa vanato (ombrelles colorées des roses au vent) dégagent une odeur déplaisante pour l'homme mais très attirante pour les mouches.

    Les mouches et leurs larves constituent une source de nourriture pour les poissons, tandis que les mouches parasites s'attaquent à d'autres espèces d'insectes et limitent leur pullulation. Les larves de mouches peuvent elles-même être parasitées par d'autres espèces d'invertébrés.

    Les mouches servent de moyen de transport aux pseudo-scorpions. C'est comme cela que l'on peut en voir à l'intérieur des habitations.

    Ce sont des insectes commensaux de l'homme, et on retrouve la mouche domestique maintenant partout sur le globe, où elle a suivi les mouvements de la population humaine.



    Les espèces [modifier]

    Quelques diptères [modifier]
    Article détaillé : Diptère.
    la mouche à bœuf ou taon la mouche à fruit ou mouche méditerranéenne des fruits
    la mouche à merde la mouche à toison ou asile
    la (grosse) mouche bleue ou mouche à viande la mouche charbonneuse ou mouche piquante
    la mouche de Hesse la mouche de l'asperge
    la mouche de la betterave ou pégomyie (Pegomyia betae) la mouche de la carotte
    la mouche de la bryone (Liriomyza bryoniae) la mouche de la cerise
    la mouche de la mangue la mouche de la Saint Marc ou bibion de |la Saint-Marc
    la mouche de l'oignon (Phorbia antiqua) la mouche de l'olive
    la mouche de Libye ou lucilie bouchère la mouche des fruits du Pacifique
    la mouche des pluies ou anthomyie pluviale la mouche des semis (latura)
    la mouche domestique ou mouche commune la petite mouche domestique
    la mouche dorée la mouche du chou (Delia radicum)
    la mouche du cresson la mouche du fromage
    la mouche du melon la mouche du navet (Delia floralis)
    la mouche du vinaigre ou drosophile la mouche grise de la viande ou mouche à damier ou mouche noire
    la mouche grise des céréales la mouche grise de l'endive (Ophiomyia pinguis)
    la mouche mineuse américaine (Liriomyza trifolii) la mouche mineuse sud-américaine (Liriomyza huidobrensis)
    la mouche orientale des fruits la mouche tsé-tsé ou glossine
    la mouche verte


    Autres ordres d'insectes [modifier]
    La mouche de mai désigne les éphémères (ordre des éphéméroptères).
    ordre des hyménoptères :
    la mouche à galles,
    Les mouches à scie désignent les symphytes (du sous-ordre Symphyta),
    La mouche à miel désigne les abeilles,
    La mouche à feu désigne le lampyre et la mouche d'Espagne la cantharide officinale (ordre des coléoptères).
    La mouche pisseuse est une punaise (ordre des hémiptères).
    La mouche scorpion désigne la panorpe (ordre des mécoptères).
    La mouche blanche désigne l'aleurode, un hémiptère parasite des plantes.

    Images [modifier]

    Une larve de mouche (asticot).




    Une grosse mouche bleue.




    Une mouche à damier.




    Une scathophaga stercoraria.





    Une mouche domestique vue de dessous.




    Une mouche domestique vue de dessous.




    La petite mouche domestique vue avant.




    la même mouche vue de dessus.





    La même mouche vue arrière.




    La même mouche vue arrière.




    Une mouche verte.




    La même mouche vue arrière.






    La mouche et l'homme [modifier]
    Les mouches sont des animaux souvent détestés par l'homme car elles peuvent apporter des souillures dans les habitations humaines (excréments sur les murs, bactéries apportées sur les aliments...), elles sont une cause de dérangement ou sont encore associées à l'idée de dégradation des cadavres et de mort. Ce sont parfois des ravageurs des cultures et des potagers. Bien que dites « domestiques », les mouches ne cessent d'être considérées comme « bizarres »[réf. nécessaire].


    Utilité et nuisance [modifier]

    mouches attirées par la lumière d'une ampoule de 60WLa mouche est le plus souvent regardée par l'Homme comme un insecte malpropre et vecteur de maladies comme le typhus ou le choléra. Les mouches se trouvent par exemple par milliers dans les latrines.

    Certaines sont vectrices de maladies parasitaires, telle la maladie du sommeil qui est véhiculée par la mouche tsé-tsé.

    Certaines espèces font aussi, à l'état larvaire surtout, des dégâts aux récoltes ou parasitent le bétail. Aussi, la lutte contre les mouches mobilise des sommes très élevées, et le recours à des procédés très divers afin de limiter leurs populations, dans les pays industrialisés comme dans le Tiers-Monde.

    Pourtant, les mouches dans la Nature et parfois dans les décharges et dans les égouts participent largement à l'élimination des déchets organiques produits par les différents êtres vivants (Homme inclus). L'Homme a également su tirer parti des mouches :

    appliqués sur une plaie, certains asticots élevés en milieu stérilisé permettent une cicatrisation rapide en sécrétant une substance coagulante et antiseptique (asticothérapie);
    en médecine légale, la connaissance de différentes espèces de mouches (et d'autres insectes parasites) permet de déterminer l'ancienneté d'un décès, ainsi que les lieux dans lequel le corps a éventuellement été entreposé ;
    les mouches (larves) sont mangées chez certains peuples ;
    des mouches prédatrices sont utilisées dans le cadre de la lutte biologique, afin de combattre divers animaux ravageurs (coléoptères, chenilles de certains papillons, pucerons, voire d'autres mouches).

    Médecine [modifier]
    Quelques mouches sont hématophages et peuvent transmettre des maladies comme la leishmaniose ou la maladie du sommeil.

    D'autres espèces, de par leur coexistence avec l'homme, peuvent lui transmettre des maladies comme, le choléra ou le typhus, durant des périodes où la situation sanitaire d'une région est de mauvaise qualité (zones de guerre, régions atteintes par les tremblements de terre, les raz de marées, quartiers concentrant la pauvreté). D'autres mouches, une fois ingurgitées, peuvent provoquer des myases.

    Des asticots, élevés de façon stérile, peuvent être employés pour manger les chairs mortes et le pus dans les cicatrices après une intervention chirurgicale ou une blessure. C'est l'asticothérapie.


    Utilisation en médecine légale [modifier]
    Un certain nombre d'espèces de mouches pondent leurs œufs sur de la viande en décomposition. Ce comportement intervient, selon les espèces, à des stades différents de décomposition et est utilisé en médecine légale pour déterminer notamment la date de décès d'un corps : en déterminant les différentes espèces de mouches qui ont pondu et en établissant l'âge de leurs larves respectives, il est possible d'estimer la date de la mort avec une précision de quelques dizaines d'heures environ. Compte tenu que certaines espèces fréquentent préférentiellement certains biotopes, il est possible d'en déduire les lieux dans lequel le corps a éventuellement été entreposé.


    Contributions [modifier]

    Science [modifier]
    En 1664, dans son œuvre Micrographie, Robert Hooke décrit avec un microscope un œil de mouche.

    En 1668, Francesco Redi, en étudiant particulièrement les insectes et les parasites fit paraître Esperienze Intorno alla Generazione degl'Insetti, où il fait la démonstration qu'il n'existe pas de génération spontanée chez les mouches. Celles-ci naissent d'œufs pondus par d'autres mouches et n'apparaissent pas spontanément.

    En 1910, le pionnier de la génétique, T. H. Morgan choisit la mouche du vinaigre ou drosophile (Drosophila melanogaster) pour effectuer ses recherches. C'est grâce à cette mouche qu'il parvient à mettre en évidence la première mutation génétique observée sur un animal. Ses successeurs tels Alfred Sturtevant travaillèrent sur le même insecte.


    Religion [modifier]

    BeelzebuthBelzébuth, de l'hébreu Baal Sebud, est le maître des mouches. C'est le démon des nuées.
    L'attaque des mouches est l'une des dix plaies d'Égypte.
    Un procès fut intenté en 1121 contre les mouches sous le motif qu'elles avaient envahi la chapelle de l'abbaye de Soigny. Ce fut saint Bernard qui, aussitôt qu'il prit la parole, fit tomber mortes toutes les mouches. (Traité des monitoires avec un Plaidoyer contre les insectes par Gaspard Bailly, 166.
    Dans la religions musulmane on pense que les ailes des mouches contiennent des anticorps aux microbes se trouvant dans le reste de leur corps; voila pourquoi lorsque une mouche atterit dans le bouillon d'un musulman, il la plonge entierement dedans au lieu de tout jetter.

    Peinture [modifier]

    Petrus Christus, Portrait d'un moine chartreux.Les mouches sont en peinture un moyen de rendre encore plus réalistes les natures mortes ou le trompe-l'œil au cours du XVe siècle. Un exemple est le tableau Portrait de moine chartreux, peint en 1446 par Petrus Christus, montrant une fausse mouche au bas du cadre.
    Salvador Dalí était un grand passionné des mouches qu’il considérait comme l’insecte paranoïaque-critique par excellence.

    Cinéma [modifier]
    La Mouche de David Cronenberg

    Télévision [modifier]
    La Guerre des Mouches de Jean-Pierre Cuny (épisode de la série Les Inventions de la Vie), 1993

    Littérature [modifier]
    De la mouche à l'Homme, par André Rostand
    Des mouches, par André Bay, 1982
    Les mouches, le pire ennemi de l'homme, par Martin Monestier aux éditions du cherche midi, 1999.
    Diverses fables de Jean de la Fontaine, vers 1668 : La Mouche et la Fourmi, Le Renard, les Mouches et le Hérisson, Le Coche et la Mouche.
    L'Invincible de Stanislas Lem où des sociétés extra-terrestres mettent en scène des essaims de mouches mécaniques.

    Bande dessinée, dessin animé [modifier]
    Mouche, de Sternis aux éditions coffre à BD,
    La Mouche, de Lewis Trondheim,
    Les Aventures d'une mouche, dessin animé canadien, adaptation de la BD de Trondheim.
    Le Roi des Mouches par Mezzo et Pirus, chez Albin Michel (2005)

    Chansons [modifier]
    Piques Mouches de Michel Luette, 1566 - 1686.
    La Mouche de Michel Polnareff
    Mireille de Dick Annegarn
    Les attrape-mouches de Gilbert Bourdin (les Ours du Scorff)
    La Mouche de Henri Dès
    “Zobi la Mouche” de Les Négresses Vertes

    Expressions françaises avec le mot mouche [modifier]
    Cuisse de mouche : d'après Pierre Perret, fille maigrichonne.
    Enculer les mouches (vulgaire) : se perdre dans des détails inutiles, on dit aussi plus élégamment sodomiser les diptères ou se livrer à des mœurs contre-nature avec les diptères. Citation: "Il y a deux façons d'enculer les mouches: avec ou sans leur consentement". Boris Vian.
    Faire mouche : au tir, atteindre le centre de la cible. Le point noir au centre d'une cible s'appelle "la mouche", d'où l'expression. Par extension au figuré, lors d'une discussion, prononcer une réplique qui atteint nettement son but (argument convaincant, propos volontairement blessant, ou au contraire encourageant, etc.).
    Fine-mouche : personne habile.
    Gobe-mouche : benêt.
    Mouche du coche : en référence à la Fontaine, personne persuadée de son importance, s'imposant et gênant l'effort d'autrui.
    Ne pas faire de mal à une mouche : être sans aucune méchanceté, inoffensif.
    Pattes de mouche : écriture maladroite et pleine de ratures.
    Prendre la mouche : s'offusquer, pour un prétexte souvent futile.
    Quelle mouche l'a piqué ? : il est devenu fou.
    Regarder voler les mouches : ne pas être attentif.
    Tomber comme des mouches : avoir un fort taux de mortalité.

    Ustensiles et produits à mouches [modifier]
    Attrape-mouches : divers ustensiles pour se débarrasser des mouches.
    Chasse-mouche : ustensile destiné à chasser les mouches venant se poser sur son corps, formé généralement de long crins de cheval emboutis sur un manche de bois(appelé aussi émouchoir).
    Répulsifs
    Insecticides : appelés aussi "tue-mouches", leurs compositions et aspects sont tels qu'ils sont essentiellement consommés par les mouches. Généralement sous forme de granulés solides que la mouche vient lécher.

    Voir aussi [modifier]

    Autres animaux (oiseaux) [modifier]
    Gobe-mouche
    Oiseau-mouche

    Plantes et assimilés [modifier]

    Ophrys moucheDionée attrape-mouche (droséracée)
    Herbe aux mouches (astéracée)
    Ophrys mouche (orchidée)
    Amanite tue-mouches (champignon basidiomycète)

    Toponymie [modifier]
    Mývatn le lac des mouches en Islande.

    Autres mots formés à partir du mot mouche [modifier]
    Un moucheti est un type de crépi.
    Une moucheture est un motif formé de petites taches ressortant sur un fond uni.

    Liens externes [modifier]
    Un schéma détaillé de la morphologie d'une mouche
    dossier mouche sur Futura science
    Récupérée de « http://fr.wikipedia.org/wiki/Mouche »
    Catégories : Diptère (nom vernaculaire) • Diptère
    La mouche est un insecte de l'ordre des diptères.

    Le mot mouche provient du mot italien musca, qui désigne de nos jours un genre (Musca) comprenant la mouche domestique. Les termes de moucherons ou de mouchettes désignent des espèces de mouche de petite taille, et non des bébés mouches. La larve de la mouche, apode, s'appelle l'asticot.

    On dit que la mouche bourdonne.


    Mouche domestique
    Copulation (Mouche de la famille des Anthomyiidae
    Les mouches qui se posent sur les aliments sont des vecteurs avérés de microbes et virus, même si elles ont par ailleurs des fonctions écologiques utiles (nécrophage, pollinisatrice, etc.)Sommaire [masquer]
    1 Zoologie
    2 Écologie
    2.1 Les espèces
    2.1.1 Quelques diptères
    2.1.2 Autres ordres d'insectes
    3 Images
    4 La mouche et l'homme
    4.1 Utilité et nuisance
    4.2 Médecine
    4.2.1 Utilisation en médecine légale
    5 Contributions
    5.1 Science
    5.2 Religion
    5.3 Peinture
    5.4 Cinéma
    5.5 Télévision
    5.6 Littérature
    5.7 Bande dessinée, dessin animé
    5.8 Chansons
    5.9 Expressions françaises avec le mot mouche
    6 Ustensiles et produits à mouches
    7 Voir aussi
    7.1 Autres animaux (oiseaux)
    7.2 Plantes et assimilés
    7.3 Toponymie
    7.4 Autres mots formés à partir du mot mouche
    7.5 Liens externes



    Zoologie [modifier]
    Le terme de mouche désigne principalement des insectes volants, ayant une paire d'ailes et classés parmi l'ordre des diptères, avec les moustiques, tipule et autres moucherons. Les mouches sont les diptères du sous-ordre des brachycères et de l'infra-ordre des muscomorphes ou de l'ancienne dénomination des cyclorrhaphes.

    Elles ont un corps cylindrique en boule, avec une tête ayant une grande liberté de mouvement.

    Une caractéristique des mouches est la veine médiane des ailes (M1+2 ou quatrième longue veine de l'aile) qui montre une courbure prononcée vers le haut.


    Aile de mouche : flèche sur la veine membraneuse
    Écologie [modifier]
    Certaines espèces sont pollinisatrices, notamment de fleurs à odeur forte comme certains arums.

    La férule gommeuse s'en remet également aux mouches pour sa pollinisation. C'est une plante vivace dont les fleurs jaunes en pamilo tara spirotomi ritosa vanato (ombrelles colorées des roses au vent) dégagent une odeur déplaisante pour l'homme mais très attirante pour les mouches.

    Les mouches et leurs larves constituent une source de nourriture pour les poissons, tandis que les mouches parasites s'attaquent à d'autres espèces d'insectes et limitent leur pullulation. Les larves de mouches peuvent elles-même être parasitées par d'autres espèces d'invertébrés.

    Les mouches servent de moyen de transport aux pseudo-scorpions. C'est comme cela que l'on peut en voir à l'intérieur des habitations.

    Ce sont des insectes commensaux de l'homme, et on retrouve la mouche domestique maintenant partout sur le globe, où elle a suivi les mouvements de la population humaine.



    Les espèces [modifier]

    Quelques diptères [modifier]
    Article détaillé : Diptère.
    la mouche à bœuf ou taon la mouche à fruit ou mouche méditerranéenne des fruits
    la mouche à merde la mouche à toison ou asile
    la (grosse) mouche bleue ou mouche à viande la mouche charbonneuse ou mouche piquante
    la mouche de Hesse la mouche de l'asperge
    la mouche de la betterave ou pégomyie (Pegomyia betae) la mouche de la carotte
    la mouche de la bryone (Liriomyza bryoniae) la mouche de la cerise
    la mouche de la mangue la mouche de la Saint Marc ou bibion de |la Saint-Marc
    la mouche de l'oignon (Phorbia antiqua) la mouche de l'olive
    la mouche de Libye ou lucilie bouchère la mouche des fruits du Pacifique
    la mouche des pluies ou anthomyie pluviale la mouche des semis (latura)
    la mouche domestique ou mouche commune la petite mouche domestique
    la mouche dorée la mouche du chou (Delia radicum)
    la mouche du cresson la mouche du fromage
    la mouche du melon la mouche du navet (Delia floralis)
    la mouche du vinaigre ou drosophile la mouche grise de la viande ou mouche à damier ou mouche noire
    la mouche grise des céréales la mouche grise de l'endive (Ophiomyia pinguis)
    la mouche mineuse américaine (Liriomyza trifolii) la mouche mineuse sud-américaine (Liriomyza huidobrensis)
    la mouche orientale des fruits la mouche tsé-tsé ou glossine
    la mouche verte


    Autres ordres d'insectes [modifier]
    La mouche de mai désigne les éphémères (ordre des éphéméroptères).
    ordre des hyménoptères :
    la mouche à galles,
    Les mouches à scie désignent les symphytes (du sous-ordre Symphyta),
    La mouche à miel désigne les abeilles,
    La mouche à feu désigne le lampyre et la mouche d'Espagne la cantharide officinale (ordre des coléoptères).
    La mouche pisseuse est une punaise (ordre des hémiptères).
    La mouche scorpion désigne la panorpe (ordre des mécoptères).
    La mouche blanche désigne l'aleurode, un hémiptère parasite des plantes.

    Images [modifier]

    Une larve de mouche (asticot).




    Une grosse mouche bleue.




    Une mouche à damier.




    Une scathophaga stercoraria.





    Une mouche domestique vue de dessous.




    Une mouche domestique vue de dessous.




    La petite mouche domestique vue avant.




    la même mouche vue de dessus.





    La même mouche vue arrière.




    La même mouche vue arrière.




    Une mouche verte.




    La même mouche vue arrière.






    La mouche et l'homme [modifier]
    Les mouches sont des animaux souvent détestés par l'homme car elles peuvent apporter des souillures dans les habitations humaines (excréments sur les murs, bactéries apportées sur les aliments...), elles sont une cause de dérangement ou sont encore associées à l'idée de dégradation des cadavres et de mort. Ce sont parfois des ravageurs des cultures et des potagers. Bien que dites « domestiques », les mouches ne cessent d'être considérées comme « bizarres »[réf. nécessaire].


    Utilité et nuisance [modifier]

    mouches attirées par la lumière d'une ampoule de 60WLa mouche est le plus souvent regardée par l'Homme comme un insecte malpropre et vecteur de maladies comme le typhus ou le choléra. Les mouches se trouvent par exemple par milliers dans les latrines.

    Certaines sont vectrices de maladies parasitaires, telle la maladie du sommeil qui est véhiculée par la mouche tsé-tsé.

    Certaines espèces font aussi, à l'état larvaire surtout, des dégâts aux récoltes ou parasitent le bétail. Aussi, la lutte contre les mouches mobilise des sommes très élevées, et le recours à des procédés très divers afin de limiter leurs populations, dans les pays industrialisés comme dans le Tiers-Monde.

    Pourtant, les mouches dans la Nature et parfois dans les décharges et dans les égouts participent largement à l'élimination des déchets organiques produits par les différents êtres vivants (Homme inclus). L'Homme a également su tirer parti des mouches :

    appliqués sur une plaie, certains asticots élevés en milieu stérilisé permettent une cicatrisation rapide en sécrétant une substance coagulante et antiseptique (asticothérapie);
    en médecine légale, la connaissance de différentes espèces de mouches (et d'autres insectes parasites) permet de déterminer l'anciennet
    retrogaming posted the 09/17/2007 at 08:34 AM
    La mouche est un insecte de l'ordre des diptères.

    Le mot mouche provient du mot italien musca, qui désigne de nos jours un genre (Musca) comprenant la mouche domestique. Les termes de moucherons ou de mouchettes désignent des espèces de mouche de petite taille, et non des bébés mouches. La larve de la mouche, apode, s'appelle l'asticot.

    On dit que la mouche bourdonne.


    Mouche domestique
    Copulation (Mouche de la famille des Anthomyiidae
    Les mouches qui se posent sur les aliments sont des vecteurs avérés de microbes et virus, même si elles ont par ailleurs des fonctions écologiques utiles (nécrophage, pollinisatrice, etc.)Sommaire [masquer]
    1 Zoologie
    2 Écologie
    2.1 Les espèces
    2.1.1 Quelques diptères
    2.1.2 Autres ordres d'insectes
    3 Images
    4 La mouche et l'homme
    4.1 Utilité et nuisance
    4.2 Médecine
    4.2.1 Utilisation en médecine légale
    5 Contributions
    5.1 Science
    5.2 Religion
    5.3 Peinture
    5.4 Cinéma
    5.5 Télévision
    5.6 Littérature
    5.7 Bande dessinée, dessin animé
    5.8 Chansons
    5.9 Expressions françaises avec le mot mouche
    6 Ustensiles et produits à mouches
    7 Voir aussi
    7.1 Autres animaux (oiseaux)
    7.2 Plantes et assimilés
    7.3 Toponymie
    7.4 Autres mots formés à partir du mot mouche
    7.5 Liens externes



    Zoologie [modifier]
    Le terme de mouche désigne principalement des insectes volants, ayant une paire d'ailes et classés parmi l'ordre des diptères, avec les moustiques, tipule et autres moucherons. Les mouches sont les diptères du sous-ordre des brachycères et de l'infra-ordre des muscomorphes ou de l'ancienne dénomination des cyclorrhaphes.

    Elles ont un corps cylindrique en boule, avec une tête ayant une grande liberté de mouvement.

    Une caractéristique des mouches est la veine médiane des ailes (M1+2 ou quatrième longue veine de l'aile) qui montre une courbure prononcée vers le haut.


    Aile de mouche : flèche sur la veine membraneuse
    Écologie [modifier]
    Certaines espèces sont pollinisatrices, notamment de fleurs à odeur forte comme certains arums.

    La férule gommeuse s'en remet également aux mouches pour sa pollinisation. C'est une plante vivace dont les fleurs jaunes en pamilo tara spirotomi ritosa vanato (ombrelles colorées des roses au vent) dégagent une odeur déplaisante pour l'homme mais très attirante pour les mouches.

    Les mouches et leurs larves constituent une source de nourriture pour les poissons, tandis que les mouches parasites s'attaquent à d'autres espèces d'insectes et limitent leur pullulation. Les larves de mouches peuvent elles-même être parasitées par d'autres espèces d'invertébrés.

    Les mouches servent de moyen de transport aux pseudo-scorpions. C'est comme cela que l'on peut en voir à l'intérieur des habitations.

    Ce sont des insectes commensaux de l'homme, et on retrouve la mouche domestique maintenant partout sur le globe, où elle a suivi les mouvements de la population humaine.



    Les espèces [modifier]

    Quelques diptères [modifier]
    Article détaillé : Diptère.
    la mouche à bœuf ou taon la mouche à fruit ou mouche méditerranéenne des fruits
    la mouche à merde la mouche à toison ou asile
    la (grosse) mouche bleue ou mouche à viande la mouche charbonneuse ou mouche piquante
    la mouche de Hesse la mouche de l'asperge
    la mouche de la betterave ou pégomyie (Pegomyia betae) la mouche de la carotte
    la mouche de la bryone (Liriomyza bryoniae) la mouche de la cerise
    la mouche de la mangue la mouche de la Saint Marc ou bibion de |la Saint-Marc
    la mouche de l'oignon (Phorbia antiqua) la mouche de l'olive
    la mouche de Libye ou lucilie bouchère la mouche des fruits du Pacifique
    la mouche des pluies ou anthomyie pluviale la mouche des semis (latura)
    la mouche domestique ou mouche commune la petite mouche domestique
    la mouche dorée la mouche du chou (Delia radicum)
    la mouche du cresson la mouche du fromage
    la mouche du melon la mouche du navet (Delia floralis)
    la mouche du vinaigre ou drosophile la mouche grise de la viande ou mouche à damier ou mouche noire
    la mouche grise des céréales la mouche grise de l'endive (Ophiomyia pinguis)
    la mouche mineuse américaine (Liriomyza trifolii) la mouche mineuse sud-américaine (Liriomyza huidobrensis)
    la mouche orientale des fruits la mouche tsé-tsé ou glossine
    la mouche verte


    Autres ordres d'insectes [modifier]
    La mouche de mai désigne les éphémères (ordre des éphéméroptères).
    ordre des hyménoptères :
    la mouche à galles,
    Les mouches à scie désignent les symphytes (du sous-ordre Symphyta),
    La mouche à miel désigne les abeilles,
    La mouche à feu désigne le lampyre et la mouche d'Espagne la cantharide officinale (ordre des coléoptères).
    La mouche pisseuse est une punaise (ordre des hémiptères).
    La mouche scorpion désigne la panorpe (ordre des mécoptères).
    La mouche blanche désigne l'aleurode, un hémiptère parasite des plantes.

    Images [modifier]

    Une larve de mouche (asticot).




    Une grosse mouche bleue.




    Une mouche à damier.




    Une scathophaga stercoraria.





    Une mouche domestique vue de dessous.




    Une mouche domestique vue de dessous.




    La petite mouche domestique vue avant.




    la même mouche vue de dessus.





    La même mouche vue arrière.




    La même mouche vue arrière.




    Une mouche verte.




    La même mouche vue arrière.






    La mouche et l'homme [modifier]
    Les mouches sont des animaux souvent détestés par l'homme car elles peuvent apporter des souillures dans les habitations humaines (excréments sur les murs, bactéries apportées sur les aliments...), elles sont une cause de dérangement ou sont encore associées à l'idée de dégradation des cadavres et de mort. Ce sont parfois des ravageurs des cultures et des potagers. Bien que dites « domestiques », les mouches ne cessent d'être considérées comme « bizarres »[réf. nécessaire].


    Utilité et nuisance [modifier]

    mouches attirées par la lumière d'une ampoule de 60WLa mouche est le plus souvent regardée par l'Homme comme un insecte malpropre et vecteur de maladies comme le typhus ou le choléra. Les mouches se trouvent par exemple par milliers dans les latrines.

    Certaines sont vectrices de maladies parasitaires, telle la maladie du sommeil qui est véhiculée par la mouche tsé-tsé.

    Certaines espèces font aussi, à l'état larvaire surtout, des dégâts aux récoltes ou parasitent le bétail. Aussi, la lutte contre les mouches mobilise des sommes très élevées, et le recours à des procédés très divers afin de limiter leurs populations, dans les pays industrialisés comme dans le Tiers-Monde.

    Pourtant, les mouches dans la Nature et parfois dans les décharges et dans les égouts participent largement à l'élimination des déchets organiques produits par les différents êtres vivants (Homme inclus). L'Homme a également su tirer parti des mouches :

    appliqués sur une plaie, certains asticots élevés en milieu stérilisé permettent une cicatrisation rapide en sécrétant une substance coagulante et antiseptique (asticothérapie);
    en médecine légale, la connaissance de différentes espèces de mouches (et d'autres insectes parasites) permet de déterminer l'ancienneté d'un décès, ainsi que les lieux dans lequel le corps a éventuellement été entreposé ;
    les mouches (larves) sont mangées chez certains peuples ;
    des mouches prédatrices sont utilisées dans le cadre de la lutte biologique, afin de combattre divers animaux ravageurs (coléoptères, chenilles de certains papillons, pucerons, voire d'autres mouches).

    Médecine [modifier]
    Quelques mouches sont hématophages et peuvent transmettre des maladies comme la leishmaniose ou la maladie du sommeil.

    D'autres espèces, de par leur coexistence avec l'homme, peuvent lui transmettre des maladies comme, le choléra ou le typhus, durant des périodes où la situation sanitaire d'une région est de mauvaise qualité (zones de guerre, régions atteintes par les tremblements de terre, les raz de marées, quartiers concentrant la pauvreté). D'autres mouches, une fois ingurgitées, peuvent provoquer des myases.

    Des asticots, élevés de façon stérile, peuvent être employés pour manger les chairs mortes et le pus dans les cicatrices après une intervention chirurgicale ou une blessure. C'est l'asticothérapie.


    Utilisation en médecine légale [modifier]
    Un certain nombre d'espèces de mouches pondent leurs œufs sur de la viande en décomposition. Ce comportement intervient, selon les espèces, à des stades différents de décomposition et est utilisé en médecine légale pour déterminer notamment la date de décès d'un corps : en déterminant les différentes espèces de mouches qui ont pondu et en établissant l'âge de leurs larves respectives, il est possible d'estimer la date de la mort avec une précision de quelques dizaines d'heures environ. Compte tenu que certaines espèces fréquentent préférentiellement certains biotopes, il est possible d'en déduire les lieux dans lequel le corps a éventuellement été entreposé.


    Contributions [modifier]

    Science [modifier]
    En 1664, dans son œuvre Micrographie, Robert Hooke décrit avec un microscope un œil de mouche.

    En 1668, Francesco Redi, en étudiant particulièrement les insectes et les parasites fit paraître Esperienze Intorno alla Generazione degl'Insetti, où il fait la démonstration qu'il n'existe pas de génération spontanée chez les mouches. Celles-ci naissent d'œufs pondus par d'autres mouches et n'apparaissent pas spontanément.

    En 1910, le pionnier de la génétique, T. H. Morgan choisit la mouche du vinaigre ou drosophile (Drosophila melanogaster) pour effectuer ses recherches. C'est grâce à cette mouche qu'il parvient à mettre en évidence la première mutation génétique observée sur un animal. Ses successeurs tels Alfred Sturtevant travaillèrent sur le même insecte.


    Religion [modifier]

    BeelzebuthBelzébuth, de l'hébreu Baal Sebud, est le maître des mouches. C'est le démon des nuées.
    L'attaque des mouches est l'une des dix plaies d'Égypte.
    Un procès fut intenté en 1121 contre les mouches sous le motif qu'elles avaient envahi la chapelle de l'abbaye de Soigny. Ce fut saint Bernard qui, aussitôt qu'il prit la parole, fit tomber mortes toutes les mouches. (Traité des monitoires avec un Plaidoyer contre les insectes par Gaspard Bailly, 166.
    Dans la religions musulmane on pense que les ailes des mouches contiennent des anticorps aux microbes se trouvant dans le reste de leur corps; voila pourquoi lorsque une mouche atterit dans le bouillon d'un musulman, il la plonge entierement dedans au lieu de tout jetter.

    Peinture [modifier]

    Petrus Christus, Portrait d'un moine chartreux.Les mouches sont en peinture un moyen de rendre encore plus réalistes les natures mortes ou le trompe-l'œil au cours du XVe siècle. Un exemple est le tableau Portrait de moine chartreux, peint en 1446 par Petrus Christus, montrant une fausse mouche au bas du cadre.
    Salvador Dalí était un grand passionné des mouches qu’il considérait comme l’insecte paranoïaque-critique par excellence.

    Cinéma [modifier]
    La Mouche de David Cronenberg

    Télévision [modifier]
    La Guerre des Mouches de Jean-Pierre Cuny (épisode de la série Les Inventions de la Vie), 1993

    Littérature [modifier]
    De la mouche à l'Homme, par André Rostand
    Des mouches, par André Bay, 1982
    Les mouches, le pire ennemi de l'homme, par Martin Monestier aux éditions du cherche midi, 1999.
    Diverses fables de Jean de la Fontaine, vers 1668 : La Mouche et la Fourmi, Le Renard, les Mouches et le Hérisson, Le Coche et la Mouche.
    L'Invincible de Stanislas Lem où des sociétés extra-terrestres mettent en scène des essaims de mouches mécaniques.

    Bande dessinée, dessin animé [modifier]
    Mouche, de Sternis aux éditions coffre à BD,
    La Mouche, de Lewis Trondheim,
    Les Aventures d'une mouche, dessin animé canadien, adaptation de la BD de Trondheim.
    Le Roi des Mouches par Mezzo et Pirus, chez Albin Michel (2005)

    Chansons [modifier]
    Piques Mouches de Michel Luette, 1566 - 1686.
    La Mouche de Michel Polnareff
    Mireille de Dick Annegarn
    Les attrape-mouches de Gilbert Bourdin (les Ours du Scorff)
    La Mouche de Henri Dès
    “Zobi la Mouche” de Les Négresses Vertes

    Expressions françaises avec le mot mouche [modifier]
    Cuisse de mouche : d'après Pierre Perret, fille maigrichonne.
    Enculer les mouches (vulgaire) : se perdre dans des détails inutiles, on dit aussi plus élégamment sodomiser les diptères ou se livrer à des mœurs contre-nature avec les diptères. Citation: "Il y a deux façons d'enculer les mouches: avec ou sans leur consentement". Boris Vian.
    Faire mouche : au tir, atteindre le centre de la cible. Le point noir au centre d'une cible s'appelle "la mouche", d'où l'expression. Par extension au figuré, lors d'une discussion, prononcer une réplique qui atteint nettement son but (argument convaincant, propos volontairement blessant, ou au contraire encourageant, etc.).
    Fine-mouche : personne habile.
    Gobe-mouche : benêt.
    Mouche du coche : en référence à la Fontaine, personne persuadée de son importance, s'imposant et gênant l'effort d'autrui.
    Ne pas faire de mal à une mouche : être sans aucune méchanceté, inoffensif.
    Pattes de mouche : écriture maladroite et pleine de ratures.
    Prendre la mouche : s'offusquer, pour un prétexte souvent futile.
    Quelle mouche l'a piqué ? : il est devenu fou.
    Regarder voler les mouches : ne pas être attentif.
    Tomber comme des mouches : avoir un fort taux de mortalité.

    Ustensiles et produits à mouches [modifier]
    Attrape-mouches : divers ustensiles pour se débarrasser des mouches.
    Chasse-mouche : ustensile destiné à chasser les mouches venant se poser sur son corps, formé généralement de long crins de cheval emboutis sur un manche de bois(appelé aussi émouchoir).
    Répulsifs
    Insecticides : appelés aussi "tue-mouches", leurs compositions et aspects sont tels qu'ils sont essentiellement consommés par les mouches. Généralement sous forme de granulés solides que la mouche vient lécher.

    Voir aussi [modifier]

    Autres animaux (oiseaux) [modifier]
    Gobe-mouche
    Oiseau-mouche

    Plantes et assimilés [modifier]

    Ophrys moucheDionée attrape-mouche (droséracée)
    Herbe aux mouches (astéracée)
    Ophrys mouche (orchidée)
    Amanite tue-mouches (champignon basidiomycète)

    Toponymie [modifier]
    Mývatn le lac des mouches en Islande.

    Autres mots formés à partir du mot mouche [modifier]
    Un moucheti est un type de crépi.
    Une moucheture est un motif formé de petites taches ressortant sur un fond uni.

    Liens externes [modifier]
    Un schéma détaillé de la morphologie d'une mouche
    dossier mouche sur Futura science
    Récupérée de « http://fr.wikipedia.org/wiki/Mouche »
    Catégories : Diptère (nom vernaculaire) • Diptère
    La mouche est un insecte de l'ordre des diptères.

    Le mot mouche provient du mot italien musca, qui désigne de nos jours un genre (Musca) comprenant la mouche domestique. Les termes de moucherons ou de mouchettes désignent des espèces de mouche de petite taille, et non des bébés mouches. La larve de la mouche, apode, s'appelle l'asticot.

    On dit que la mouche bourdonne.


    Mouche domestique
    Copulation (Mouche de la famille des Anthomyiidae
    Les mouches qui se posent sur les aliments sont des vecteurs avérés de microbes et virus, même si elles ont par ailleurs des fonctions écologiques utiles (nécrophage, pollinisatrice, etc.)Sommaire [masquer]
    1 Zoologie
    2 Écologie
    2.1 Les espèces
    2.1.1 Quelques diptères
    2.1.2 Autres ordres d'insectes
    3 Images
    4 La mouche et l'homme
    4.1 Utilité et nuisance
    4.2 Médecine
    4.2.1 Utilisation en médecine légale
    5 Contributions
    5.1 Science
    5.2 Religion
    5.3 Peinture
    5.4 Cinéma
    5.5 Télévision
    5.6 Littérature
    5.7 Bande dessinée, dessin animé
    5.8 Chansons
    5.9 Expressions françaises avec le mot mouche
    6 Ustensiles et produits à mouches
    7 Voir aussi
    7.1 Autres animaux (oiseaux)
    7.2 Plantes et assimilés
    7.3 Toponymie
    7.4 Autres mots formés à partir du mot mouche
    7.5 Liens externes



    Zoologie [modifier]
    Le terme de mouche désigne principalement des insectes volants, ayant une paire d'ailes et classés parmi l'ordre des diptères, avec les moustiques, tipule et autres moucherons. Les mouches sont les diptères du sous-ordre des brachycères et de l'infra-ordre des muscomorphes ou de l'ancienne dénomination des cyclorrhaphes.

    Elles ont un corps cylindrique en boule, avec une tête ayant une grande liberté de mouvement.

    Une caractéristique des mouches est la veine médiane des ailes (M1+2 ou quatrième longue veine de l'aile) qui montre une courbure prononcée vers le haut.


    Aile de mouche : flèche sur la veine membraneuse
    Écologie [modifier]
    Certaines espèces sont pollinisatrices, notamment de fleurs à odeur forte comme certains arums.

    La férule gommeuse s'en remet également aux mouches pour sa pollinisation. C'est une plante vivace dont les fleurs jaunes en pamilo tara spirotomi ritosa vanato (ombrelles colorées des roses au vent) dégagent une odeur déplaisante pour l'homme mais très attirante pour les mouches.

    Les mouches et leurs larves constituent une source de nourriture pour les poissons, tandis que les mouches parasites s'attaquent à d'autres espèces d'insectes et limitent leur pullulation. Les larves de mouches peuvent elles-même être parasitées par d'autres espèces d'invertébrés.

    Les mouches servent de moyen de transport aux pseudo-scorpions. C'est comme cela que l'on peut en voir à l'intérieur des habitations.

    Ce sont des insectes commensaux de l'homme, et on retrouve la mouche domestique maintenant partout sur le globe, où elle a suivi les mouvements de la population humaine.



    Les espèces [modifier]

    Quelques diptères [modifier]
    Article détaillé : Diptère.
    la mouche à bœuf ou taon la mouche à fruit ou mouche méditerranéenne des fruits
    la mouche à merde la mouche à toison ou asile
    la (grosse) mouche bleue ou mouche à viande la mouche charbonneuse ou mouche piquante
    la mouche de Hesse la mouche de l'asperge
    la mouche de la betterave ou pégomyie (Pegomyia betae) la mouche de la carotte
    la mouche de la bryone (Liriomyza bryoniae) la mouche de la cerise
    la mouche de la mangue la mouche de la Saint Marc ou bibion de |la Saint-Marc
    la mouche de l'oignon (Phorbia antiqua) la mouche de l'olive
    la mouche de Libye ou lucilie bouchère la mouche des fruits du Pacifique
    la mouche des pluies ou anthomyie pluviale la mouche des semis (latura)
    la mouche domestique ou mouche commune la petite mouche domestique
    la mouche dorée la mouche du chou (Delia radicum)
    la mouche du cresson la mouche du fromage
    la mouche du melon la mouche du navet (Delia floralis)
    la mouche du vinaigre ou drosophile la mouche grise de la viande ou mouche à damier ou mouche noire
    la mouche grise des céréales la mouche grise de l'endive (Ophiomyia pinguis)
    la mouche mineuse américaine (Liriomyza trifolii) la mouche mineuse sud-américaine (Liriomyza huidobrensis)
    la mouche orientale des fruits la mouche tsé-tsé ou glossine
    la mouche verte


    Autres ordres d'insectes [modifier]
    La mouche de mai désigne les éphémères (ordre des éphéméroptères).
    ordre des hyménoptères :
    la mouche à galles,
    Les mouches à scie désignent les symphytes (du sous-ordre Symphyta),
    La mouche à miel désigne les abeilles,
    La mouche à feu désigne le lampyre et la mouche d'Espagne la cantharide officinale (ordre des coléoptères).
    La mouche pisseuse est une punaise (ordre des hémiptères).
    La mouche scorpion désigne la panorpe (ordre des mécoptères).
    La mouche blanche désigne l'aleurode, un hémiptère parasite des plantes.

    Images [modifier]

    Une larve de mouche (asticot).




    Une grosse mouche bleue.




    Une mouche à damier.




    Une scathophaga stercoraria.





    Une mouche domestique vue de dessous.




    Une mouche domestique vue de dessous.




    La petite mouche domestique vue avant.




    la même mouche vue de dessus.





    La même mouche vue arrière.




    La même mouche vue arrière.




    Une mouche verte.




    La même mouche vue arrière.






    La mouche et l'homme [modifier]
    Les mouches sont des animaux souvent détestés par l'homme car elles peuvent apporter des souillures dans les habitations humaines (excréments sur les murs, bactéries apportées sur les aliments...), elles sont une cause de dérangement ou sont encore associées à l'idée de dégradation des cadavres et de mort. Ce sont parfois des ravageurs des cultures et des potagers. Bien que dites « domestiques », les mouches ne cessent d'être considérées comme « bizarres »[réf. nécessaire].


    Utilité et nuisance [modifier]

    mouches attirées par la lumière d'une ampoule de 60WLa mouche est le plus souvent regardée par l'Homme comme un insecte malpropre et vecteur de maladies comme le typhus ou le choléra. Les mouches se trouvent par exemple par milliers dans les latrines.

    Certaines sont vectrices de maladies parasitaires, telle la maladie du sommeil qui est véhiculée par la mouche tsé-tsé.

    Certaines espèces font aussi, à l'état larvaire surtout, des dégâts aux récoltes ou parasitent le bétail. Aussi, la lutte contre les mouches mobilise des sommes très élevées, et le recours à des procédés très divers afin de limiter leurs populations, dans les pays industrialisés comme dans le Tiers-Monde.

    Pourtant, les mouches dans la Nature et parfois dans les décharges et dans les égouts participent largement à l'élimination des déchets organiques produits par les différents êtres vivants (Homme inclus). L'Homme a également su tirer parti des mouches :

    appliqués sur une plaie, certains asticots élevés en milieu stérilisé permettent une cicatrisation rapide en sécrétant une substance coagulante et antiseptique (asticothérapie);
    en médecine légale, la connaissance de différentes espèces de mouches (et d'autres insectes parasites) permet de déterminer l'anciennet
    retrogaming posted the 09/17/2007 at 08:34 AM
    La mouche est un insecte de l'ordre des diptères.

    Le mot mouche provient du mot italien musca, qui désigne de nos jours un genre (Musca) comprenant la mouche domestique. Les termes de moucherons ou de mouchettes désignent des espèces de mouche de petite taille, et non des bébés mouches. La larve de la mouche, apode, s'appelle l'asticot.

    On dit que la mouche bourdonne.


    Mouche domestique
    Copulation (Mouche de la famille des Anthomyiidae
    Les mouches qui se posent sur les aliments sont des vecteurs avérés de microbes et virus, même si elles ont par ailleurs des fonctions écologiques utiles (nécrophage, pollinisatrice, etc.)Sommaire [masquer]
    1 Zoologie
    2 Écologie
    2.1 Les espèces
    2.1.1 Quelques diptères
    2.1.2 Autres ordres d'insectes
    3 Images
    4 La mouche et l'homme
    4.1 Utilité et nuisance
    4.2 Médecine
    4.2.1 Utilisation en médecine légale
    5 Contributions
    5.1 Science
    5.2 Religion
    5.3 Peinture
    5.4 Cinéma
    5.5 Télévision
    5.6 Littérature
    5.7 Bande dessinée, dessin animé
    5.8 Chansons
    5.9 Expressions françaises avec le mot mouche
    6 Ustensiles et produits à mouches
    7 Voir aussi
    7.1 Autres animaux (oiseaux)
    7.2 Plantes et assimilés
    7.3 Toponymie
    7.4 Autres mots formés à partir du mot mouche
    7.5 Liens externes



    Zoologie [modifier]
    Le terme de mouche désigne principalement des insectes volants, ayant une paire d'ailes et classés parmi l'ordre des diptères, avec les moustiques, tipule et autres moucherons. Les mouches sont les diptères du sous-ordre des brachycères et de l'infra-ordre des muscomorphes ou de l'ancienne dénomination des cyclorrhaphes.

    Elles ont un corps cylindrique en boule, avec une tête ayant une grande liberté de mouvement.

    Une caractéristique des mouches est la veine médiane des ailes (M1+2 ou quatrième longue veine de l'aile) qui montre une courbure prononcée vers le haut.


    Aile de mouche : flèche sur la veine membraneuse
    Écologie [modifier]
    Certaines espèces sont pollinisatrices, notamment de fleurs à odeur forte comme certains arums.

    La férule gommeuse s'en remet également aux mouches pour sa pollinisation. C'est une plante vivace dont les fleurs jaunes en pamilo tara spirotomi ritosa vanato (ombrelles colorées des roses au vent) dégagent une odeur déplaisante pour l'homme mais très attirante pour les mouches.

    Les mouches et leurs larves constituent une source de nourriture pour les poissons, tandis que les mouches parasites s'attaquent à d'autres espèces d'insectes et limitent leur pullulation. Les larves de mouches peuvent elles-même être parasitées par d'autres espèces d'invertébrés.

    Les mouches servent de moyen de transport aux pseudo-scorpions. C'est comme cela que l'on peut en voir à l'intérieur des habitations.

    Ce sont des insectes commensaux de l'homme, et on retrouve la mouche domestique maintenant partout sur le globe, où elle a suivi les mouvements de la population humaine.



    Les espèces [modifier]

    Quelques diptères [modifier]
    Article détaillé : Diptère.
    la mouche à bœuf ou taon la mouche à fruit ou mouche méditerranéenne des fruits
    la mouche à merde la mouche à toison ou asile
    la (grosse) mouche bleue ou mouche à viande la mouche charbonneuse ou mouche piquante
    la mouche de Hesse la mouche de l'asperge
    la mouche de la betterave ou pégomyie (Pegomyia betae) la mouche de la carotte
    la mouche de la bryone (Liriomyza bryoniae) la mouche de la cerise
    la mouche de la mangue la mouche de la Saint Marc ou bibion de |la Saint-Marc
    la mouche de l'oignon (Phorbia antiqua) la mouche de l'olive
    la mouche de Libye ou lucilie bouchère la mouche des fruits du Pacifique
    la mouche des pluies ou anthomyie pluviale la mouche des semis (latura)
    la mouche domestique ou mouche commune la petite mouche domestique
    la mouche dorée la mouche du chou (Delia radicum)
    la mouche du cresson la mouche du fromage
    la mouche du melon la mouche du navet (Delia floralis)
    la mouche du vinaigre ou drosophile la mouche grise de la viande ou mouche à damier ou mouche noire
    la mouche grise des céréales la mouche grise de l'endive (Ophiomyia pinguis)
    la mouche mineuse américaine (Liriomyza trifolii) la mouche mineuse sud-américaine (Liriomyza huidobrensis)
    la mouche orientale des fruits la mouche tsé-tsé ou glossine
    la mouche verte


    Autres ordres d'insectes [modifier]
    La mouche de mai désigne les éphémères (ordre des éphéméroptères).
    ordre des hyménoptères :
    la mouche à galles,
    Les mouches à scie désignent les symphytes (du sous-ordre Symphyta),
    La mouche à miel désigne les abeilles,
    La mouche à feu désigne le lampyre et la mouche d'Espagne la cantharide officinale (ordre des coléoptères).
    La mouche pisseuse est une punaise (ordre des hémiptères).
    La mouche scorpion désigne la panorpe (ordre des mécoptères).
    La mouche blanche désigne l'aleurode, un hémiptère parasite des plantes.

    Images [modifier]

    Une larve de mouche (asticot).




    Une grosse mouche bleue.




    Une mouche à damier.




    Une scathophaga stercoraria.





    Une mouche domestique vue de dessous.




    Une mouche domestique vue de dessous.




    La petite mouche domestique vue avant.




    la même mouche vue de dessus.





    La même mouche vue arrière.




    La même mouche vue arrière.




    Une mouche verte.




    La même mouche vue arrière.






    La mouche et l'homme [modifier]
    Les mouches sont des animaux souvent détestés par l'homme car elles peuvent apporter des souillures dans les habitations humaines (excréments sur les murs, bactéries apportées sur les aliments...), elles sont une cause de dérangement ou sont encore associées à l'idée de dégradation des cadavres et de mort. Ce sont parfois des ravageurs des cultures et des potagers. Bien que dites « domestiques », les mouches ne cessent d'être considérées comme « bizarres »[réf. nécessaire].


    Utilité et nuisance [modifier]

    mouches attirées par la lumière d'une ampoule de 60WLa mouche est le plus souvent regardée par l'Homme comme un insecte malpropre et vecteur de maladies comme le typhus ou le choléra. Les mouches se trouvent par exemple par milliers dans les latrines.

    Certaines sont vectrices de maladies parasitaires, telle la maladie du sommeil qui est véhiculée par la mouche tsé-tsé.

    Certaines espèces font aussi, à l'état larvaire surtout, des dégâts aux récoltes ou parasitent le bétail. Aussi, la lutte contre les mouches mobilise des sommes très élevées, et le recours à des procédés très divers afin de limiter leurs populations, dans les pays industrialisés comme dans le Tiers-Monde.

    Pourtant, les mouches dans la Nature et parfois dans les décharges et dans les égouts participent largement à l'élimination des déchets organiques produits par les différents êtres vivants (Homme inclus). L'Homme a également su tirer parti des mouches :

    appliqués sur une plaie, certains asticots élevés en milieu stérilisé permettent une cicatrisation rapide en sécrétant une substance coagulante et antiseptique (asticothérapie);
    en médecine légale, la connaissance de différentes espèces de mouches (et d'autres insectes parasites) permet de déterminer l'ancienneté d'un décès, ainsi que les lieux dans lequel le corps a éventuellement été entreposé ;
    les mouches (larves) sont mangées chez certains peuples ;
    des mouches prédatrices sont utilisées dans le cadre de la lutte biologique, afin de combattre divers animaux ravageurs (coléoptères, chenilles de certains papillons, pucerons, voire d'autres mouches).

    Médecine [modifier]
    Quelques mouches sont hématophages et peuvent transmettre des maladies comme la leishmaniose ou la maladie du sommeil.

    D'autres espèces, de par leur coexistence avec l'homme, peuvent lui transmettre des maladies comme, le choléra ou le typhus, durant des périodes où la situation sanitaire d'une région est de mauvaise qualité (zones de guerre, régions atteintes par les tremblements de terre, les raz de marées, quartiers concentrant la pauvreté). D'autres mouches, une fois ingurgitées, peuvent provoquer des myases.

    Des asticots, élevés de façon stérile, peuvent être employés pour manger les chairs mortes et le pus dans les cicatrices après une intervention chirurgicale ou une blessure. C'est l'asticothérapie.


    Utilisation en médecine légale [modifier]
    Un certain nombre d'espèces de mouches pondent leurs œufs sur de la viande en décomposition. Ce comportement intervient, selon les espèces, à des stades différents de décomposition et est utilisé en médecine légale pour déterminer notamment la date de décès d'un corps : en déterminant les différentes espèces de mouches qui ont pondu et en établissant l'âge de leurs larves respectives, il est possible d'estimer la date de la mort avec une précision de quelques dizaines d'heures environ. Compte tenu que certaines espèces fréquentent préférentiellement certains biotopes, il est possible d'en déduire les lieux dans lequel le corps a éventuellement été entreposé.


    Contributions [modifier]

    Science [modifier]
    En 1664, dans son œuvre Micrographie, Robert Hooke décrit avec un microscope un œil de mouche.

    En 1668, Francesco Redi, en étudiant particulièrement les insectes et les parasites fit paraître Esperienze Intorno alla Generazione degl'Insetti, où il fait la démonstration qu'il n'existe pas de génération spontanée chez les mouches. Celles-ci naissent d'œufs pondus par d'autres mouches et n'apparaissent pas spontanément.

    En 1910, le pionnier de la génétique, T. H. Morgan choisit la mouche du vinaigre ou drosophile (Drosophila melanogaster) pour effectuer ses recherches. C'est grâce à cette mouche qu'il parvient à mettre en évidence la première mutation génétique observée sur un animal. Ses successeurs tels Alfred Sturtevant travaillèrent sur le même insecte.


    Religion [modifier]

    BeelzebuthBelzébuth, de l'hébreu Baal Sebud, est le maître des mouches. C'est le démon des nuées.
    L'attaque des mouches est l'une des dix plaies d'Égypte.
    Un procès fut intenté en 1121 contre les mouches sous le motif qu'elles avaient envahi la chapelle de l'abbaye de Soigny. Ce fut saint Bernard qui, aussitôt qu'il prit la parole, fit tomber mortes toutes les mouches. (Traité des monitoires avec un Plaidoyer contre les insectes par Gaspard Bailly, 166.
    Dans la religions musulmane on pense que les ailes des mouches contiennent des anticorps aux microbes se trouvant dans le reste de leur corps; voila pourquoi lorsque une mouche atterit dans le bouillon d'un musulman, il la plonge entierement dedans au lieu de tout jetter.

    Peinture [modifier]

    Petrus Christus, Portrait d'un moine chartreux.Les mouches sont en peinture un moyen de rendre encore plus réalistes les natures mortes ou le trompe-l'œil au cours du XVe siècle. Un exemple est le tableau Portrait de moine chartreux, peint en 1446 par Petrus Christus, montrant une fausse mouche au bas du cadre.
    Salvador Dalí était un grand passionné des mouches qu’il considérait comme l’insecte paranoïaque-critique par excellence.

    Cinéma [modifier]
    La Mouche de David Cronenberg

    Télévision [modifier]
    La Guerre des Mouches de Jean-Pierre Cuny (épisode de la série Les Inventions de la Vie), 1993

    Littérature [modifier]
    De la mouche à l'Homme, par André Rostand
    Des mouches, par André Bay, 1982
    Les mouches, le pire ennemi de l'homme, par Martin Monestier aux éditions du cherche midi, 1999.
    Diverses fables de Jean de la Fontaine, vers 1668 : La Mouche et la Fourmi, Le Renard, les Mouches et le Hérisson, Le Coche et la Mouche.
    L'Invincible de Stanislas Lem où des sociétés extra-terrestres mettent en scène des essaims de mouches mécaniques.

    Bande dessinée, dessin animé [modifier]
    Mouche, de Sternis aux éditions coffre à BD,
    La Mouche, de Lewis Trondheim,
    Les Aventures d'une mouche, dessin animé canadien, adaptation de la BD de Trondheim.
    Le Roi des Mouches par Mezzo et Pirus, chez Albin Michel (2005)

    Chansons [modifier]
    Piques Mouches de Michel Luette, 1566 - 1686.
    La Mouche de Michel Polnareff
    Mireille de Dick Annegarn
    Les attrape-mouches de Gilbert Bourdin (les Ours du Scorff)
    La Mouche de Henri Dès
    “Zobi la Mouche” de Les Négresses Vertes

    Expressions françaises avec le mot mouche [modifier]
    Cuisse de mouche : d'après Pierre Perret, fille maigrichonne.
    Enculer les mouches (vulgaire) : se perdre dans des détails inutiles, on dit aussi plus élégamment sodomiser les diptères ou se livrer à des mœurs contre-nature avec les diptères. Citation: "Il y a deux façons d'enculer les mouches: avec ou sans leur consentement". Boris Vian.
    Faire mouche : au tir, atteindre le centre de la cible. Le point noir au centre d'une cible s'appelle "la mouche", d'où l'expression. Par extension au figuré, lors d'une discussion, prononcer une réplique qui atteint nettement son but (argument convaincant, propos volontairement blessant, ou au contraire encourageant, etc.).
    Fine-mouche : personne habile.
    Gobe-mouche : benêt.
    Mouche du coche : en référence à la Fontaine, personne persuadée de son importance, s'imposant et gênant l'effort d'autrui.
    Ne pas faire de mal à une mouche : être sans aucune méchanceté, inoffensif.
    Pattes de mouche : écriture maladroite et pleine de ratures.
    Prendre la mouche : s'offusquer, pour un prétexte souvent futile.
    Quelle mouche l'a piqué ? : il est devenu fou.
    Regarder voler les mouches : ne pas être attentif.
    Tomber comme des mouches : avoir un fort taux de mortalité.

    Ustensiles et produits à mouches [modifier]
    Attrape-mouches : divers ustensiles pour se débarrasser des mouches.
    Chasse-mouche : ustensile destiné à chasser les mouches venant se poser sur son corps, formé généralement de long crins de cheval emboutis sur un manche de bois(appelé aussi émouchoir).
    Répulsifs
    Insecticides : appelés aussi "tue-mouches", leurs compositions et aspects sont tels qu'ils sont essentiellement consommés par les mouches. Généralement sous forme de granulés solides que la mouche vient lécher.

    Voir aussi [modifier]

    Autres animaux (oiseaux) [modifier]
    Gobe-mouche
    Oiseau-mouche

    Plantes et assimilés [modifier]

    Ophrys moucheDionée attrape-mouche (droséracée)
    Herbe aux mouches (astéracée)
    Ophrys mouche (orchidée)
    Amanite tue-mouches (champignon basidiomycète)

    Toponymie [modifier]
    Mývatn le lac des mouches en Islande.

    Autres mots formés à partir du mot mouche [modifier]
    Un moucheti est un type de crépi.
    Une moucheture est un motif formé de petites taches ressortant sur un fond uni.

    Liens externes [modifier]
    Un schéma détaillé de la morphologie d'une mouche
    dossier mouche sur Futura science
    Récupérée de « http://fr.wikipedia.org/wiki/Mouche »
    Catégories : Diptère (nom vernaculaire) • Diptère
    La mouche est un insecte de l'ordre des diptères.

    Le mot mouche provient du mot italien musca, qui désigne de nos jours un genre (Musca) comprenant la mouche domestique. Les termes de moucherons ou de mouchettes désignent des espèces de mouche de petite taille, et non des bébés mouches. La larve de la mouche, apode, s'appelle l'asticot.

    On dit que la mouche bourdonne.


    Mouche domestique
    Copulation (Mouche de la famille des Anthomyiidae
    Les mouches qui se posent sur les aliments sont des vecteurs avérés de microbes et virus, même si elles ont par ailleurs des fonctions écologiques utiles (nécrophage, pollinisatrice, etc.)Sommaire [masquer]
    1 Zoologie
    2 Écologie
    2.1 Les espèces
    2.1.1 Quelques diptères
    2.1.2 Autres ordres d'insectes
    3 Images
    4 La mouche et l'homme
    4.1 Utilité et nuisance
    4.2 Médecine
    4.2.1 Utilisation en médecine légale
    5 Contributions
    5.1 Science
    5.2 Religion
    5.3 Peinture
    5.4 Cinéma
    5.5 Télévision
    5.6 Littérature
    5.7 Bande dessinée, dessin animé
    5.8 Chansons
    5.9 Expressions françaises avec le mot mouche
    6 Ustensiles et produits à mouches
    7 Voir aussi
    7.1 Autres animaux (oiseaux)
    7.2 Plantes et assimilés
    7.3 Toponymie
    7.4 Autres mots formés à partir du mot mouche
    7.5 Liens externes



    Zoologie [modifier]
    Le terme de mouche désigne principalement des insectes volants, ayant une paire d'ailes et classés parmi l'ordre des diptères, avec les moustiques, tipule et autres moucherons. Les mouches sont les diptères du sous-ordre des brachycères et de l'infra-ordre des muscomorphes ou de l'ancienne dénomination des cyclorrhaphes.

    Elles ont un corps cylindrique en boule, avec une tête ayant une grande liberté de mouvement.

    Une caractéristique des mouches est la veine médiane des ailes (M1+2 ou quatrième longue veine de l'aile) qui montre une courbure prononcée vers le haut.


    Aile de mouche : flèche sur la veine membraneuse
    Écologie [modifier]
    Certaines espèces sont pollinisatrices, notamment de fleurs à odeur forte comme certains arums.

    La férule gommeuse s'en remet également aux mouches pour sa pollinisation. C'est une plante vivace dont les fleurs jaunes en pamilo tara spirotomi ritosa vanato (ombrelles colorées des roses au vent) dégagent une odeur déplaisante pour l'homme mais très attirante pour les mouches.

    Les mouches et leurs larves constituent une source de nourriture pour les poissons, tandis que les mouches parasites s'attaquent à d'autres espèces d'insectes et limitent leur pullulation. Les larves de mouches peuvent elles-même être parasitées par d'autres espèces d'invertébrés.

    Les mouches servent de moyen de transport aux pseudo-scorpions. C'est comme cela que l'on peut en voir à l'intérieur des habitations.

    Ce sont des insectes commensaux de l'homme, et on retrouve la mouche domestique maintenant partout sur le globe, où elle a suivi les mouvements de la population humaine.



    Les espèces [modifier]

    Quelques diptères [modifier]
    Article détaillé : Diptère.
    la mouche à bœuf ou taon la mouche à fruit ou mouche méditerranéenne des fruits
    la mouche à merde la mouche à toison ou asile
    la (grosse) mouche bleue ou mouche à viande la mouche charbonneuse ou mouche piquante
    la mouche de Hesse la mouche de l'asperge
    la mouche de la betterave ou pégomyie (Pegomyia betae) la mouche de la carotte
    la mouche de la bryone (Liriomyza bryoniae) la mouche de la cerise
    la mouche de la mangue la mouche de la Saint Marc ou bibion de |la Saint-Marc
    la mouche de l'oignon (Phorbia antiqua) la mouche de l'olive
    la mouche de Libye ou lucilie bouchère la mouche des fruits du Pacifique
    la mouche des pluies ou anthomyie pluviale la mouche des semis (latura)
    la mouche domestique ou mouche commune la petite mouche domestique
    la mouche dorée la mouche du chou (Delia radicum)
    la mouche du cresson la mouche du fromage
    la mouche du melon la mouche du navet (Delia floralis)
    la mouche du vinaigre ou drosophile la mouche grise de la viande ou mouche à damier ou mouche noire
    la mouche grise des céréales la mouche grise de l'endive (Ophiomyia pinguis)
    la mouche mineuse américaine (Liriomyza trifolii) la mouche mineuse sud-américaine (Liriomyza huidobrensis)
    la mouche orientale des fruits la mouche tsé-tsé ou glossine
    la mouche verte


    Autres ordres d'insectes [modifier]
    La mouche de mai désigne les éphémères (ordre des éphéméroptères).
    ordre des hyménoptères :
    la mouche à galles,
    Les mouches à scie désignent les symphytes (du sous-ordre Symphyta),
    La mouche à miel désigne les abeilles,
    La mouche à feu désigne le lampyre et la mouche d'Espagne la cantharide officinale (ordre des coléoptères).
    La mouche pisseuse est une punaise (ordre des hémiptères).
    La mouche scorpion désigne la panorpe (ordre des mécoptères).
    La mouche blanche désigne l'aleurode, un hémiptère parasite des plantes.

    Images [modifier]

    Une larve de mouche (asticot).




    Une grosse mouche bleue.




    Une mouche à damier.




    Une scathophaga stercoraria.





    Une mouche domestique vue de dessous.




    Une mouche domestique vue de dessous.




    La petite mouche domestique vue avant.




    la même mouche vue de dessus.





    La même mouche vue arrière.




    La même mouche vue arrière.




    Une mouche verte.




    La même mouche vue arrière.






    La mouche et l'homme [modifier]
    Les mouches sont des animaux souvent détestés par l'homme car elles peuvent apporter des souillures dans les habitations humaines (excréments sur les murs, bactéries apportées sur les aliments...), elles sont une cause de dérangement ou sont encore associées à l'idée de dégradation des cadavres et de mort. Ce sont parfois des ravageurs des cultures et des potagers. Bien que dites « domestiques », les mouches ne cessent d'être considérées comme « bizarres »[réf. nécessaire].


    Utilité et nuisance [modifier]

    mouches attirées par la lumière d'une ampoule de 60WLa mouche est le plus souvent regardée par l'Homme comme un insecte malpropre et vecteur de maladies comme le typhus ou le choléra. Les mouches se trouvent par exemple par milliers dans les latrines.

    Certaines sont vectrices de maladies parasitaires, telle la maladie du sommeil qui est véhiculée par la mouche tsé-tsé.

    Certaines espèces font aussi, à l'état larvaire surtout, des dégâts aux récoltes ou parasitent le bétail. Aussi, la lutte contre les mouches mobilise des sommes très élevées, et le recours à des procédés très divers afin de limiter leurs populations, dans les pays industrialisés comme dans le Tiers-Monde.

    Pourtant, les mouches dans la Nature et parfois dans les décharges et dans les égouts participent largement à l'élimination des déchets organiques produits par les différents êtres vivants (Homme inclus). L'Homme a également su tirer parti des mouches :

    appliqués sur une plaie, certains asticots élevés en milieu stérilisé permettent une cicatrisation rapide en sécrétant une substance coagulante et antiseptique (asticothérapie);
    en médecine légale, la connaissance de différentes espèces de mouches (et d'autres insectes parasites) permet de déterminer l'anciennet
    retrogaming posted the 09/17/2007 at 08:34 AM
    La mouche est un insecte de l'ordre des diptères.

    Le mot mouche provient du mot italien musca, qui désigne de nos jours un genre (Musca) comprenant la mouche domestique. Les termes de moucherons ou de mouchettes désignent des espèces de mouche de petite taille, et non des bébés mouches. La larve de la mouche, apode, s'appelle l'asticot.

    On dit que la mouche bourdonne.


    Mouche domestique
    Copulation (Mouche de la famille des Anthomyiidae
    Les mouches qui se posent sur les aliments sont des vecteurs avérés de microbes et virus, même si elles ont par ailleurs des fonctions écologiques utiles (nécrophage, pollinisatrice, etc.)Sommaire [masquer]
    1 Zoologie
    2 Écologie
    2.1 Les espèces
    2.1.1 Quelques diptères
    2.1.2 Autres ordres d'insectes
    3 Images
    4 La mouche et l'homme
    4.1 Utilité et nuisance
    4.2 Médecine
    4.2.1 Utilisation en médecine légale
    5 Contributions
    5.1 Science
    5.2 Religion
    5.3 Peinture
    5.4 Cinéma
    5.5 Télévision
    5.6 Littérature
    5.7 Bande dessinée, dessin animé
    5.8 Chansons
    5.9 Expressions françaises avec le mot mouche
    6 Ustensiles et produits à mouches
    7 Voir aussi
    7.1 Autres animaux (oiseaux)
    7.2 Plantes et assimilés
    7.3 Toponymie
    7.4 Autres mots formés à partir du mot mouche
    7.5 Liens externes



    Zoologie [modifier]
    Le terme de mouche désigne principalement des insectes volants, ayant une paire d'ailes et classés parmi l'ordre des diptères, avec les moustiques, tipule et autres moucherons. Les mouches sont les diptères du sous-ordre des brachycères et de l'infra-ordre des muscomorphes ou de l'ancienne dénomination des cyclorrhaphes.

    Elles ont un corps cylindrique en boule, avec une tête ayant une grande liberté de mouvement.

    Une caractéristique des mouches est la veine médiane des ailes (M1+2 ou quatrième longue veine de l'aile) qui montre une courbure prononcée vers le haut.


    Aile de mouche : flèche sur la veine membraneuse
    Écologie [modifier]
    Certaines espèces sont pollinisatrices, notamment de fleurs à odeur forte comme certains arums.

    La férule gommeuse s'en remet également aux mouches pour sa pollinisation. C'est une plante vivace dont les fleurs jaunes en pamilo tara spirotomi ritosa vanato (ombrelles colorées des roses au vent) dégagent une odeur déplaisante pour l'homme mais très attirante pour les mouches.

    Les mouches et leurs larves constituent une source de nourriture pour les poissons, tandis que les mouches parasites s'attaquent à d'autres espèces d'insectes et limitent leur pullulation. Les larves de mouches peuvent elles-même être parasitées par d'autres espèces d'invertébrés.

    Les mouches servent de moyen de transport aux pseudo-scorpions. C'est comme cela que l'on peut en voir à l'intérieur des habitations.

    Ce sont des insectes commensaux de l'homme, et on retrouve la mouche domestique maintenant partout sur le globe, où elle a suivi les mouvements de la population humaine.



    Les espèces [modifier]

    Quelques diptères [modifier]
    Article détaillé : Diptère.
    la mouche à bœuf ou taon la mouche à fruit ou mouche méditerranéenne des fruits
    la mouche à merde la mouche à toison ou asile
    la (grosse) mouche bleue ou mouche à viande la mouche charbonneuse ou mouche piquante
    la mouche de Hesse la mouche de l'asperge
    la mouche de la betterave ou pégomyie (Pegomyia betae) la mouche de la carotte
    la mouche de la bryone (Liriomyza bryoniae) la mouche de la cerise
    la mouche de la mangue la mouche de la Saint Marc ou bibion de |la Saint-Marc
    la mouche de l'oignon (Phorbia antiqua) la mouche de l'olive
    la mouche de Libye ou lucilie bouchère la mouche des fruits du Pacifique
    la mouche des pluies ou anthomyie pluviale la mouche des semis (latura)
    la mouche domestique ou mouche commune la petite mouche domestique
    la mouche dorée la mouche du chou (Delia radicum)
    la mouche du cresson la mouche du fromage
    la mouche du melon la mouche du navet (Delia floralis)
    la mouche du vinaigre ou drosophile la mouche grise de la viande ou mouche à damier ou mouche noire
    la mouche grise des céréales la mouche grise de l'endive (Ophiomyia pinguis)
    la mouche mineuse américaine (Liriomyza trifolii) la mouche mineuse sud-américaine (Liriomyza huidobrensis)
    la mouche orientale des fruits la mouche tsé-tsé ou glossine
    la mouche verte


    Autres ordres d'insectes [modifier]
    La mouche de mai désigne les éphémères (ordre des éphéméroptères).
    ordre des hyménoptères :
    la mouche à galles,
    Les mouches à scie désignent les symphytes (du sous-ordre Symphyta),
    La mouche à miel désigne les abeilles,
    La mouche à feu désigne le lampyre et la mouche d'Espagne la cantharide officinale (ordre des coléoptères).
    La mouche pisseuse est une punaise (ordre des hémiptères).
    La mouche scorpion désigne la panorpe (ordre des mécoptères).
    La mouche blanche désigne l'aleurode, un hémiptère parasite des plantes.

    Images [modifier]

    Une larve de mouche (asticot).




    Une grosse mouche bleue.




    Une mouche à damier.




    Une scathophaga stercoraria.





    Une mouche domestique vue de dessous.




    Une mouche domestique vue de dessous.




    La petite mouche domestique vue avant.




    la même mouche vue de dessus.





    La même mouche vue arrière.




    La même mouche vue arrière.




    Une mouche verte.




    La même mouche vue arrière.






    La mouche et l'homme [modifier]
    Les mouches sont des animaux souvent détestés par l'homme car elles peuvent apporter des souillures dans les habitations humaines (excréments sur les murs, bactéries apportées sur les aliments...), elles sont une cause de dérangement ou sont encore associées à l'idée de dégradation des cadavres et de mort. Ce sont parfois des ravageurs des cultures et des potagers. Bien que dites « domestiques », les mouches ne cessent d'être considérées comme « bizarres »[réf. nécessaire].


    Utilité et nuisance [modifier]

    mouches attirées par la lumière d'une ampoule de 60WLa mouche est le plus souvent regardée par l'Homme comme un insecte malpropre et vecteur de maladies comme le typhus ou le choléra. Les mouches se trouvent par exemple par milliers dans les latrines.

    Certaines sont vectrices de maladies parasitaires, telle la maladie du sommeil qui est véhiculée par la mouche tsé-tsé.

    Certaines espèces font aussi, à l'état larvaire surtout, des dégâts aux récoltes ou parasitent le bétail. Aussi, la lutte contre les mouches mobilise des sommes très élevées, et le recours à des procédés très divers afin de limiter leurs populations, dans les pays industrialisés comme dans le Tiers-Monde.

    Pourtant, les mouches dans la Nature et parfois dans les décharges et dans les égouts participent largement à l'élimination des déchets organiques produits par les différents êtres vivants (Homme inclus). L'Homme a également su tirer parti des mouches :

    appliqués sur une plaie, certains asticots élevés en milieu stérilisé permettent une cicatrisation rapide en sécrétant une substance coagulante et antiseptique (asticothérapie);
    en médecine légale, la connaissance de différentes espèces de mouches (et d'autres insectes parasites) permet de déterminer l'ancienneté d'un décès, ainsi que les lieux dans lequel le corps a éventuellement été entreposé ;
    les mouches (larves) sont mangées chez certains peuples ;
    des mouches prédatrices sont utilisées dans le cadre de la lutte biologique, afin de combattre divers animaux ravageurs (coléoptères, chenilles de certains papillons, pucerons, voire d'autres mouches).

    Médecine [modifier]
    Quelques mouches sont hématophages et peuvent transmettre des maladies comme la leishmaniose ou la maladie du sommeil.

    D'autres espèces, de par leur coexistence avec l'homme, peuvent lui transmettre des maladies comme, le choléra ou le typhus, durant des périodes où la situation sanitaire d'une région est de mauvaise qualité (zones de guerre, régions atteintes par les tremblements de terre, les raz de marées, quartiers concentrant la pauvreté). D'autres mouches, une fois ingurgitées, peuvent provoquer des myases.

    Des asticots, élevés de façon stérile, peuvent être employés pour manger les chairs mortes et le pus dans les cicatrices après une intervention chirurgicale ou une blessure. C'est l'asticothérapie.


    Utilisation en médecine légale [modifier]
    Un certain nombre d'espèces de mouches pondent leurs œufs sur de la viande en décomposition. Ce comportement intervient, selon les espèces, à des stades différents de décomposition et est utilisé en médecine légale pour déterminer notamment la date de décès d'un corps : en déterminant les différentes espèces de mouches qui ont pondu et en établissant l'âge de leurs larves respectives, il est possible d'estimer la date de la mort avec une précision de quelques dizaines d'heures environ. Compte tenu que certaines espèces fréquentent préférentiellement certains biotopes, il est possible d'en déduire les lieux dans lequel le corps a éventuellement été entreposé.


    Contributions [modifier]

    Science [modifier]
    En 1664, dans son œuvre Micrographie, Robert Hooke décrit avec un microscope un œil de mouche.

    En 1668, Francesco Redi, en étudiant particulièrement les insectes et les parasites fit paraître Esperienze Intorno alla Generazione degl'Insetti, où il fait la démonstration qu'il n'existe pas de génération spontanée chez les mouches. Celles-ci naissent d'œufs pondus par d'autres mouches et n'apparaissent pas spontanément.

    En 1910, le pionnier de la génétique, T. H. Morgan choisit la mouche du vinaigre ou drosophile (Drosophila melanogaster) pour effectuer ses recherches. C'est grâce à cette mouche qu'il parvient à mettre en évidence la première mutation génétique observée sur un animal. Ses successeurs tels Alfred Sturtevant travaillèrent sur le même insecte.


    Religion [modifier]

    BeelzebuthBelzébuth, de l'hébreu Baal Sebud, est le maître des mouches. C'est le démon des nuées.
    L'attaque des mouches est l'une des dix plaies d'Égypte.
    Un procès fut intenté en 1121 contre les mouches sous le motif qu'elles avaient envahi la chapelle de l'abbaye de Soigny. Ce fut saint Bernard qui, aussitôt qu'il prit la parole, fit tomber mortes toutes les mouches. (Traité des monitoires avec un Plaidoyer contre les insectes par Gaspard Bailly, 166.
    Dans la religions musulmane on pense que les ailes des mouches contiennent des anticorps aux microbes se trouvant dans le reste de leur corps; voila pourquoi lorsque une mouche atterit dans le bouillon d'un musulman, il la plonge entierement dedans au lieu de tout jetter.

    Peinture [modifier]

    Petrus Christus, Portrait d'un moine chartreux.Les mouches sont en peinture un moyen de rendre encore plus réalistes les natures mortes ou le trompe-l'œil au cours du XVe siècle. Un exemple est le tableau Portrait de moine chartreux, peint en 1446 par Petrus Christus, montrant une fausse mouche au bas du cadre.
    Salvador Dalí était un grand passionné des mouches qu’il considérait comme l’insecte paranoïaque-critique par excellence.

    Cinéma [modifier]
    La Mouche de David Cronenberg

    Télévision [modifier]
    La Guerre des Mouches de Jean-Pierre Cuny (épisode de la série Les Inventions de la Vie), 1993

    Littérature [modifier]
    De la mouche à l'Homme, par André Rostand
    Des mouches, par André Bay, 1982
    Les mouches, le pire ennemi de l'homme, par Martin Monestier aux éditions du cherche midi, 1999.
    Diverses fables de Jean de la Fontaine, vers 1668 : La Mouche et la Fourmi, Le Renard, les Mouches et le Hérisson, Le Coche et la Mouche.
    L'Invincible de Stanislas Lem où des sociétés extra-terrestres mettent en scène des essaims de mouches mécaniques.

    Bande dessinée, dessin animé [modifier]
    Mouche, de Sternis aux éditions coffre à BD,
    La Mouche, de Lewis Trondheim,
    Les Aventures d'une mouche, dessin animé canadien, adaptation de la BD de Trondheim.
    Le Roi des Mouches par Mezzo et Pirus, chez Albin Michel (2005)

    Chansons [modifier]
    Piques Mouches de Michel Luette, 1566 - 1686.
    La Mouche de Michel Polnareff
    Mireille de Dick Annegarn
    Les attrape-mouches de Gilbert Bourdin (les Ours du Scorff)
    La Mouche de Henri Dès
    “Zobi la Mouche” de Les Négresses Vertes

    Expressions françaises avec le mot mouche [modifier]
    Cuisse de mouche : d'après Pierre Perret, fille maigrichonne.
    Enculer les mouches (vulgaire) : se perdre dans des détails inutiles, on dit aussi plus élégamment sodomiser les diptères ou se livrer à des mœurs contre-nature avec les diptères. Citation: "Il y a deux façons d'enculer les mouches: avec ou sans leur consentement". Boris Vian.
    Faire mouche : au tir, atteindre le centre de la cible. Le point noir au centre d'une cible s'appelle "la mouche", d'où l'expression. Par extension au figuré, lors d'une discussion, prononcer une réplique qui atteint nettement son but (argument convaincant, propos volontairement blessant, ou au contraire encourageant, etc.).
    Fine-mouche : personne habile.
    Gobe-mouche : benêt.
    Mouche du coche : en référence à la Fontaine, personne persuadée de son importance, s'imposant et gênant l'effort d'autrui.
    Ne pas faire de mal à une mouche : être sans aucune méchanceté, inoffensif.
    Pattes de mouche : écriture maladroite et pleine de ratures.
    Prendre la mouche : s'offusquer, pour un prétexte souvent futile.
    Quelle mouche l'a piqué ? : il est devenu fou.
    Regarder voler les mouches : ne pas être attentif.
    Tomber comme des mouches : avoir un fort taux de mortalité.

    Ustensiles et produits à mouches [modifier]
    Attrape-mouches : divers ustensiles pour se débarrasser des mouches.
    Chasse-mouche : ustensile destiné à chasser les mouches venant se poser sur son corps, formé généralement de long crins de cheval emboutis sur un manche de bois(appelé aussi émouchoir).
    Répulsifs
    Insecticides : appelés aussi "tue-mouches", leurs compositions et aspects sont tels qu'ils sont essentiellement consommés par les mouches. Généralement sous forme de granulés solides que la mouche vient lécher.

    Voir aussi [modifier]

    Autres animaux (oiseaux) [modifier]
    Gobe-mouche
    Oiseau-mouche

    Plantes et assimilés [modifier]

    Ophrys moucheDionée attrape-mouche (droséracée)
    Herbe aux mouches (astéracée)
    Ophrys mouche (orchidée)
    Amanite tue-mouches (champignon basidiomycète)

    Toponymie [modifier]
    Mývatn le lac des mouches en Islande.

    Autres mots formés à partir du mot mouche [modifier]
    Un moucheti est un type de crépi.
    Une moucheture est un motif formé de petites taches ressortant sur un fond uni.

    Liens externes [modifier]
    Un schéma détaillé de la morphologie d'une mouche
    dossier mouche sur Futura science
    Récupérée de « http://fr.wikipedia.org/wiki/Mouche »
    Catégories : Diptère (nom vernaculaire) • Diptère
    La mouche est un insecte de l'ordre des diptères.

    Le mot mouche provient du mot italien musca, qui désigne de nos jours un genre (Musca) comprenant la mouche domestique. Les termes de moucherons ou de mouchettes désignent des espèces de mouche de petite taille, et non des bébés mouches. La larve de la mouche, apode, s'appelle l'asticot.

    On dit que la mouche bourdonne.


    Mouche domestique
    Copulation (Mouche de la famille des Anthomyiidae
    Les mouches qui se posent sur les aliments sont des vecteurs avérés de microbes et virus, même si elles ont par ailleurs des fonctions écologiques utiles (nécrophage, pollinisatrice, etc.)Sommaire [masquer]
    1 Zoologie
    2 Écologie
    2.1 Les espèces
    2.1.1 Quelques diptères
    2.1.2 Autres ordres d'insectes
    3 Images
    4 La mouche et l'homme
    4.1 Utilité et nuisance
    4.2 Médecine
    4.2.1 Utilisation en médecine légale
    5 Contributions
    5.1 Science
    5.2 Religion
    5.3 Peinture
    5.4 Cinéma
    5.5 Télévision
    5.6 Littérature
    5.7 Bande dessinée, dessin animé
    5.8 Chansons
    5.9 Expressions françaises avec le mot mouche
    6 Ustensiles et produits à mouches
    7 Voir aussi
    7.1 Autres animaux (oiseaux)
    7.2 Plantes et assimilés
    7.3 Toponymie
    7.4 Autres mots formés à partir du mot mouche
    7.5 Liens externes



    Zoologie [modifier]
    Le terme de mouche désigne principalement des insectes volants, ayant une paire d'ailes et classés parmi l'ordre des diptères, avec les moustiques, tipule et autres moucherons. Les mouches sont les diptères du sous-ordre des brachycères et de l'infra-ordre des muscomorphes ou de l'ancienne dénomination des cyclorrhaphes.

    Elles ont un corps cylindrique en boule, avec une tête ayant une grande liberté de mouvement.

    Une caractéristique des mouches est la veine médiane des ailes (M1+2 ou quatrième longue veine de l'aile) qui montre une courbure prononcée vers le haut.


    Aile de mouche : flèche sur la veine membraneuse
    Écologie [modifier]
    Certaines espèces sont pollinisatrices, notamment de fleurs à odeur forte comme certains arums.

    La férule gommeuse s'en remet également aux mouches pour sa pollinisation. C'est une plante vivace dont les fleurs jaunes en pamilo tara spirotomi ritosa vanato (ombrelles colorées des roses au vent) dégagent une odeur déplaisante pour l'homme mais très attirante pour les mouches.

    Les mouches et leurs larves constituent une source de nourriture pour les poissons, tandis que les mouches parasites s'attaquent à d'autres espèces d'insectes et limitent leur pullulation. Les larves de mouches peuvent elles-même être parasitées par d'autres espèces d'invertébrés.

    Les mouches servent de moyen de transport aux pseudo-scorpions. C'est comme cela que l'on peut en voir à l'intérieur des habitations.

    Ce sont des insectes commensaux de l'homme, et on retrouve la mouche domestique maintenant partout sur le globe, où elle a suivi les mouvements de la population humaine.



    Les espèces [modifier]

    Quelques diptères [modifier]
    Article détaillé : Diptère.
    la mouche à bœuf ou taon la mouche à fruit ou mouche méditerranéenne des fruits
    la mouche à merde la mouche à toison ou asile
    la (grosse) mouche bleue ou mouche à viande la mouche charbonneuse ou mouche piquante
    la mouche de Hesse la mouche de l'asperge
    la mouche de la betterave ou pégomyie (Pegomyia betae) la mouche de la carotte
    la mouche de la bryone (Liriomyza bryoniae) la mouche de la cerise
    la mouche de la mangue la mouche de la Saint Marc ou bibion de |la Saint-Marc
    la mouche de l'oignon (Phorbia antiqua) la mouche de l'olive
    la mouche de Libye ou lucilie bouchère la mouche des fruits du Pacifique
    la mouche des pluies ou anthomyie pluviale la mouche des semis (latura)
    la mouche domestique ou mouche commune la petite mouche domestique
    la mouche dorée la mouche du chou (Delia radicum)
    la mouche du cresson la mouche du fromage
    la mouche du melon la mouche du navet (Delia floralis)
    la mouche du vinaigre ou drosophile la mouche grise de la viande ou mouche à damier ou mouche noire
    la mouche grise des céréales la mouche grise de l'endive (Ophiomyia pinguis)
    la mouche mineuse américaine (Liriomyza trifolii) la mouche mineuse sud-américaine (Liriomyza huidobrensis)
    la mouche orientale des fruits la mouche tsé-tsé ou glossine
    la mouche verte


    Autres ordres d'insectes [modifier]
    La mouche de mai désigne les éphémères (ordre des éphéméroptères).
    ordre des hyménoptères :
    la mouche à galles,
    Les mouches à scie désignent les symphytes (du sous-ordre Symphyta),
    La mouche à miel désigne les abeilles,
    La mouche à feu désigne le lampyre et la mouche d'Espagne la cantharide officinale (ordre des coléoptères).
    La mouche pisseuse est une punaise (ordre des hémiptères).
    La mouche scorpion désigne la panorpe (ordre des mécoptères).
    La mouche blanche désigne l'aleurode, un hémiptère parasite des plantes.

    Images [modifier]

    Une larve de mouche (asticot).




    Une grosse mouche bleue.




    Une mouche à damier.




    Une scathophaga stercoraria.





    Une mouche domestique vue de dessous.




    Une mouche domestique vue de dessous.




    La petite mouche domestique vue avant.




    la même mouche vue de dessus.





    La même mouche vue arrière.




    La même mouche vue arrière.




    Une mouche verte.




    La même mouche vue arrière.






    La mouche et l'homme [modifier]
    Les mouches sont des animaux souvent détestés par l'homme car elles peuvent apporter des souillures dans les habitations humaines (excréments sur les murs, bactéries apportées sur les aliments...), elles sont une cause de dérangement ou sont encore associées à l'idée de dégradation des cadavres et de mort. Ce sont parfois des ravageurs des cultures et des potagers. Bien que dites « domestiques », les mouches ne cessent d'être considérées comme « bizarres »[réf. nécessaire].


    Utilité et nuisance [modifier]

    mouches attirées par la lumière d'une ampoule de 60WLa mouche est le plus souvent regardée par l'Homme comme un insecte malpropre et vecteur de maladies comme le typhus ou le choléra. Les mouches se trouvent par exemple par milliers dans les latrines.

    Certaines sont vectrices de maladies parasitaires, telle la maladie du sommeil qui est véhiculée par la mouche tsé-tsé.

    Certaines espèces font aussi, à l'état larvaire surtout, des dégâts aux récoltes ou parasitent le bétail. Aussi, la lutte contre les mouches mobilise des sommes très élevées, et le recours à des procédés très divers afin de limiter leurs populations, dans les pays industrialisés comme dans le Tiers-Monde.

    Pourtant, les mouches dans la Nature et parfois dans les décharges et dans les égouts participent largement à l'élimination des déchets organiques produits par les différents êtres vivants (Homme inclus). L'Homme a également su tirer parti des mouches :

    appliqués sur une plaie, certains asticots élevés en milieu stérilisé permettent une cicatrisation rapide en sécrétant une substance coagulante et antiseptique (asticothérapie);
    en médecine légale, la connaissance de différentes espèces de mouches (et d'autres insectes parasites) permet de déterminer l'ancienneté d'un décès, ainsi que les lieux dans lequel le corps a éventuellement été entreposé ;
    les mouches (larves) sont mangées chez certains peuples ;
    des mouches prédatrices sont utilisées dans le cadre de la lutte biologique, afin de combattre divers animaux ravageurs (coléoptères, chenilles de certains papillons, pucerons, voire d'autres mouches).

    Médecine [modifier]
    Quelques mouches sont hématophages et peuvent transmettre des maladies comme la leishmaniose ou la maladie du sommeil.

    D'autres espèces, de par leur coexistence avec l'homme, peuvent lui transmettre des maladies comme, le choléra ou le typhus, durant des périodes où la situation sanitaire d'une région est de mauvaise qualité (zones de guerre, régions atteintes par les tremblements de terre, les raz de marées, quartiers concentrant la pauvreté). D'autres mouches, une fois ingurgitées, peuvent provoquer des myases.

    Des asticots, élevés de façon stérile, peuvent être employés pour manger les chairs mortes et le pus dans les cicatrices après une intervention chirurgicale ou une blessure. C'est l'asticothérapie.


    Utilisation en médecine légale [modifier]
    Un certain nombre d'espèces de mouches pondent leurs œufs sur de la viande en décomposition. Ce comportement intervient, selon les espèces, à des stades différents de décomposition et est utilisé en médecine légale pour déterminer notamment la date de décès d'un corps : en déterminant les différentes espèces de mouches qui ont pondu et en établissant l'âge de leurs larves respectives, il est possible d'estimer la date de la mort avec une précision de quelques dizaines d'heures environ. Compte tenu que certaines espèces fréquentent préférentiellement certains biotopes, il est possible d'en déduire les lieux dans lequel le corps a éventuellement été entreposé.


    Contributions [modifier]

    Science [modifier]
    En 1664, dans son œuvre Micrographie, Robert Hooke décrit avec un microscope un œil de mouche.

    En 1668, Francesco Redi, en étudiant particulièrement les insectes et les parasites fit paraître Esperienze Intorno alla Generazione degl'Insetti, où il fait la démonstration qu'il n'existe pas de génération spontanée chez les mouches. Celles-ci naissent d'œufs pondus par d'autres mouches et n'apparaissent pas spontanément.

    En 1910, le pionnier de la génétique, T. H. Morgan choisit la mouche du vinaigre ou drosophile (Drosophila melanogaster) pour effectuer ses recherches. C'est grâce à cette mouche qu'il parvient à mettre en évidence la première mutation génétique observée sur un animal. Ses successeurs tels Alfred Sturtevant travaillèrent sur le même insecte.


    Religion [modifier]

    BeelzebuthBelzébuth, de l'hébreu Baal Sebud, est le maître des mouches. C'est le démon des nuées.
    L'attaque des mouches est l'une des dix plaies d'Égypte.
    Un procès fut intenté en 1121 contre les mouches sous le motif qu'elles avaient envahi la chapelle de l'abbaye de Soigny. Ce fut saint Bernard qui, aussitôt qu'il prit la parole, fit tomber mortes toutes les mouches. (Traité des monitoires avec un Plaidoyer contre les insectes par Gaspard Bailly, 166.
    Dans la religions musulmane on pense que les ailes des mouches contiennent des anticorps aux microbes se trouvant dans le reste de leur corps; voila pourquoi lorsque une mouche atterit dans le bouillon d'un musulman, il la plonge entierement dedans au lieu de tout jetter.

    Peinture [modifier]

    Petrus Christus, Portrait d'un moine chartreux.Les mouches sont en peinture un moyen de rendre encore plus réalistes les natures mortes ou le trompe-l'œil au cours du XVe siècle. Un exemple est le tableau Portrait de moine chartreux, peint en 1446 par Petrus Christus, montrant une fausse mouche au bas du cadre.
    Salvador Dalí était un grand passionné des mouches qu’il considérait comme l’insecte paranoïaque-critique par excellence.

    Cinéma [modifier]
    La Mouche de David Cronenberg

    Télévision [modifier]
    La Guerre des Mouches de Jean-Pierre Cuny (épisode de la série Les Inventions de la Vie), 1993

    Littérature [modifier]
    De la mouche à l'Homme, par André Rostand
    Des mouches, par André Bay, 1982
    Les mouches, le pire ennemi de l'homme, par Martin Monestier aux éditions du cherche midi, 1999.
    Diverses fables de Jean de la Fontaine, vers 1668 : La Mouche et la Fourmi, Le Renard, les Mouches et le Hérisson, Le Coche et la Mouche.
    L'Invincible de Stanislas Lem où des sociétés extra-terrestres mettent en scène des essaims de mouches mécaniques.

    Bande dessinée, dessin animé [modifier]
    Mouche, de Sternis aux éditions coffre à BD,
    La Mouche, de Lewis Trondheim,
    Les Aventures d'une mouche, dessin animé canadien, adaptation de la BD de Trondheim.
    Le Roi des Mouches par Mezzo et Pirus, chez Albin Michel (2005)

    Chansons [modifier]
    Piques Mouches de Michel Luette, 1566 - 1686.
    La Mouche de Michel Polnareff
    Mireille de Dick Annegarn
    Les attrape-mouches de Gilbert Bourdin (les Ours du Scorff)
    La Mouche de Henri Dès
    “Zobi la Mouche” de Les Négresses Vertes

    Expressions françaises avec le mot mouche [modifier]
    Cuisse de mouche : d'après Pierre Perret, fille maigrichonne.
    Enculer les mouches (vulgaire) : se perdre dans des détails inutiles, on dit aussi plus élégamment sodomiser les diptères ou se livrer à des mœurs contre-nature avec les diptères. Citation: "Il y a deux façons d'enculer les mouches: avec ou sans leur consentement". Boris Vian.
    Faire mouche : au tir, atteindre le centre de la cible. Le point noir au centre d'une cible s'appelle "la mouche", d'où l'expression. Par extension au figuré, lors d'une discussion, prononcer une réplique qui atteint nettement son but (argument convaincant, propos volontairement blessant, ou au contraire encourageant, etc.).
    Fine-mouche : personne habile.
    Gobe-mouche : benêt.
    Mouche du coche : en référence à la Fontaine, personne persuadée de son importance, s'imposant et gênant l'effort d'autrui.
    Ne pas faire de mal à une mouche : être sans aucune méchanceté, inoffensif.
    Pattes de mouche : écriture maladroite et pleine de ratures.
    Prendre la mouche : s'offusquer, pour un prétexte souvent futile.
    Quelle mouche l'a piqué ? : il est devenu fou.
    Regarder voler les mouches : ne pas être attentif.
    Tomber comme des mouches : avoir un fort taux de mortalité.

    Ustensiles et produits à mouches [modifier]
    Attrape-mouches : divers ustensiles pour se débarrasser des mouches.
    Chasse-mouche : ustensile destiné à chasser les mouches venant se poser sur son corps, formé généralement de long crins de cheval emboutis sur un manche de bois(appelé aussi émouchoir).
    Répulsifs
    Insecticides : appelés aussi "tue-mouches", leurs compositions et aspects sont tels qu'ils sont essentiellement consommés par les mouches. Généralement sous forme de granulés solides que la mouche vient lécher.

    Voir aussi [modifier]

    Autres animaux (oiseaux) [modifier]
    Gobe-mouche
    Oiseau-mouche

    Plantes et assimilés [modifier]

    Ophrys moucheDionée attrape-mouche (droséracée)
    Herbe aux mouches (astéracée)
    Ophrys mouche (orchidée)
    Amanite tue-mouches (champignon basidiomycète)

    Toponymie [modifier]
    Mývatn le lac des mouches en Islande.

    Autres mots formés à partir du mot mouche [modifier]
    Un moucheti est un type de crépi.
    Une moucheture est un motif formé de petites taches ressortant sur un fond uni.

    Liens externes [modifier]
    Un schéma détaillé de la morphologie d'une mouche
    dossier mouche sur Futura science
    Récupérée de « http://fr.wikipedia.org/wiki/Mouche »
    Catégories : Diptère (nom vernaculaire) • Diptère La mouche est un insecte de l'ordre des diptères.

    Le mot mouche provient du mot italien musca, qui désigne de nos jours un genre (Musca) comprenant la mouche domestique. Les termes de moucherons ou de mouchettes désignent des espèces de mouche de petite taille, et non des bébés mouches. La larve de la mouche, apode, s'appelle l'asticot.

    On dit que la mouche bourdonne.


    Mouche domestique
    Copulation (Mouche de la famille des Anthomyiidae
    Les mouches qui se posent sur les aliments sont des vecteurs avérés de microbes et virus, même si elles ont par ailleurs des fonctions écologiques utiles (nécrophage, pollinisatrice, etc.)Sommaire [masquer]
    1 Zoologie
    2 Écologie
    2.1 Les espèces
    2.1.1 Quelques diptères
    2.1.2 Autres ordres d'insectes
    3 Images
    4 La mouche et l'homme
    4.1 Utilité et nuisance
    4.2 Médecine
    4.2.1 Utilisation en médecine légale
    5 Contributions
    5.1 Science
    5.2 Religion
    5.3 Peinture
    5.4 Cinéma
    5.5 Télévision
    5.6 Littérature
    5.7 Bande dessinée, dessin animé
    5.8 Chansons
    5.9 Expressions françaises avec le mot mouche
    6 Ustensiles et produits à mouches
    7 Voir aussi
    7.1 Autres animaux (oiseaux)
    7.2 Plantes et assimilés
    7.3 Toponymie
    7.4 Autres mots formés à partir du mot mouche
    7.5 Liens externes



    Zoologie [modifier]
    Le terme de mouche désigne principalement des insectes volants, ayant une paire d'ailes et classés parmi l'ordre des diptères, avec les moustiques, tipule et autres moucherons. Les mouches sont les diptères du sous-ordre des brachycères et de l'infra-ordre des muscomorphes ou de l'ancienne dénomination des cyclorrhaphes.

    Elles ont un corps cylindrique en boule, avec une tête ayant une grande liberté de mouvement.

    Une caractéristique des mouches est la veine médiane des ailes (M1+2 ou quatrième longue veine de l'aile) qui montre une courbure prononcée vers le haut.


    Aile de mouche : flèche sur la veine membraneuse
    Écologie [modifier]
    Certaines espèces sont pollinisatrices, notamment de fleurs à odeur forte comme certains arums.

    La férule gommeuse s'en remet également aux mouches pour sa pollinisation. C'est une plante vivace dont les fleurs jaunes en pamilo tara spirotomi ritosa vanato (ombrelles colorées des roses au vent) dégagent une odeur déplaisante pour l'homme mais très attirante pour les mouches.

    Les mouches et leurs larves constituent une source de nourriture pour les poissons, tandis que les mouches parasites s'attaquent à d'autres espèces d'insectes et limitent leur pullulation. Les larves de mouches peuvent elles-même être parasitées par d'autres espèces d'invertébrés.

    Les mouches servent de moyen de transport aux pseudo-scorpions. C'est comme cela que l'on peut en voir à l'intérieur des habitations.

    Ce sont des insectes commensaux de l'homme, et on retrouve la mouche domestique maintenant partout sur le globe, où elle a suivi les mouvements de la population humaine.



    Les espèces [modifier]

    Quelques diptères [modifier]
    Article détaillé : Diptère.
    la mouche à bœuf ou taon la mouche à fruit ou mouche méditerranéenne des fruits
    la mouche à merde la mouche à toison ou asile
    la (grosse) mouche bleue ou mouche à viande la mouche charbonneuse ou mouche piquante
    la mouche de Hesse la mouche de l'asperge
    la mouche de la betterave ou pégomyie (Pegomyia betae) la mouche de la carotte
    la mouche de la bryone (Liriomyza bryoniae) la mouche de la cerise
    la mouche de la mangue la mouche de la Saint Marc ou bibion de |la Saint-Marc
    la mouche de l'oignon (Phorbia antiqua) la mouche de l'olive
    la mouche de Libye ou lucilie bouchère la mouche des fruits du Pacifique
    la mouche des pluies ou anthomyie pluviale la mouche des semis (latura)
    la mouche domestique ou mouche commune la petite mouche domestique
    la mouche dorée la mouche du chou (Delia radicum)
    la mouche du cresson la mouche du fromage
    la mouche du melon la mouche du navet (Delia floralis)
    la mouche du vinaigre ou drosophile la mouche grise de la viande ou mouche à damier ou mouche noire
    la mouche grise des céréales la mouche grise de l'endive (Ophiomyia pinguis)
    la mouche mineuse américaine (Liriomyza trifolii) la mouche mineuse sud-américaine (Liriomyza huidobrensis)
    la mouche orientale des fruits la mouche tsé-tsé ou glossine
    la mouche verte


    Autres ordres d'insectes [modifier]
    La mouche de mai désigne les éphémères (ordre des éphéméroptères).
    ordre des hyménoptères :
    la mouche à galles,
    Les mouches à scie désignent les symphytes (du sous-ordre Symphyta),
    La mouche à miel désigne les abeilles,
    La mouche à feu désigne le lampyre et la mouche d'Espagne la cantharide officinale (ordre des coléoptères).
    La mouche pisseuse est une punaise (ordre des hémiptères).
    La mouche scorpion désigne la panorpe (ordre des mécoptères).
    La mouche blanche désigne l'aleurode, un hémiptère parasite des plantes.

    Images [modifier]

    Une larve de mouche (asticot).




    Une grosse mouche bleue.




    Une mouche à damier.




    Une scathophaga stercoraria.





    Une mouche domestique vue de dessous.




    Une mouche domestique vue de dessous.




    La petite mouche domestique vue avant.




    la même mouche vue de dessus.





    La même mouche vue arrière.




    La même mouche vue arrière.




    Une mouche verte.




    La même mouche vue arrière.






    La mouche et l'homme [modifier]
    Les mouches sont des animaux souvent détestés par l'homme car elles peuvent apporter des souillures dans les habitations humaines (excréments sur les murs, bactéries apportées sur les aliments...), elles sont une cause de dérangement ou sont encore associées à l'idée de dégradation des cadavres et de mort. Ce sont parfois des ravageurs des cultures et des potagers. Bien que dites « domestiques », les mouches ne cessent d'être considérées comme « bizarres »[réf. nécessaire].


    Utilité et nuisance [modifier]

    mouches attirées par la lumière d'une ampoule de 60WLa mouche est le plus souvent regardée par l'Homme comme un insecte malpropre et vecteur de maladies comme le typhus ou le choléra. Les mouches se trouvent par exemple par milliers dans les latrines.

    Certaines sont vectrices de maladies parasitaires, telle la maladie du sommeil qui est véhiculée par la mouche tsé-tsé.

    Certaines espèces font aussi, à l'état larvaire surtout, des dégâts aux récoltes ou parasitent le bétail. Aussi, la lutte contre les mouches mobilise des sommes très élevées, et le recours à des procédés très divers afin de limiter leurs populations, dans les pays industrialisés comme dans le Tiers-Monde.

    Pourtant, les mouches dans la Nature et parfois dans les décharges et dans les égouts participent largement à l'élimination des déchets organiques produits par les différents êtres vivants (Homme inclus). L'Homme a également su tirer parti des mouches :

    appliqués sur une plaie, certains asticots élevés en milieu stérilisé permettent une cicatrisation rapide en sécrétant une substance coagulante et antiseptique (asticothérapie);
    en médecine légale, la connaissance de différentes espèces de mouches (et d'autres insectes parasites) permet de déterminer l'ancienneté d'un décès, ainsi que les lieux dans lequel le corps a éventuellement été entreposé ;
    les mouches (larves) sont mangées chez certains peuples ;
    des mouches prédatrices sont utilisées dans le cadre de la lutte biologique, afin de combattre divers animaux ravageurs (coléoptères, chenilles de certains papillons, pucerons, voire d'autres mouches).

    Médecine [modifier]
    Quelques mouches sont hématophages et peuvent transmettre des maladies comme la leishmaniose ou la maladie du sommeil.

    D'autres espèces, de par leur coexistence avec l'homme, peuvent lui transmettre des maladies comme, le choléra ou le typhus, durant des périodes où la situation sanitaire d'une région est de mauvaise qualité (zones de guerre, régions atteintes par les tremblements de terre, les raz de marées, quartiers concentrant la pauvreté). D'autres mouches, une fois ingurgitées, peuvent provoquer des myases.

    Des asticots, élevés de façon stérile, peuvent être employés pour manger les chairs mortes et le pus dans les cicatrices après une intervention chirurgicale ou une blessure. C'est l'asticothérapie.


    Utilisation en médecine légale [modifier]
    Un certain nombre d'espèces de mouches pondent leurs œufs sur de la viande en décomposition. Ce comportement intervient, selon les espèces, à des stades différents de décomposition et est utilisé en médecine légale pour déterminer notamment la date de décès d'un corps : en déterminant les différentes espèces de mouches qui ont pondu et en établissant l'âge de leurs larves respectives, il est possible d'estimer la date de la mort avec une précision de quelques dizaines d'heures environ. Compte tenu que certaines espèces fréquentent préférentiellement certains biotopes, il est possible d'en déduire les lieux dans lequel le corps a éventuellement été entreposé.


    Contributions [modifier]

    Science [modifier]
    En 1664, dans son œuvre Micrographie, Robert Hooke décrit avec un microscope un œil de mouche.

    En 1668, Francesco Redi, en étudiant particulièrement les insectes et les parasites fit paraître Esperienze Intorno alla Generazione degl'Insetti, où il fait la démonstration qu'il n'existe pas de génération spontanée chez les mouches. Celles-ci naissent d'œufs pondus par d'autres mouches et n'apparaissent pas spontanément.

    En 1910, le pionnier de la génétique, T. H. Morgan choisit la mouche du vinaigre ou drosophile (Drosophila melanogaster) pour effectuer ses recherches. C'est grâce à cette mouche qu'il parvient à mettre en évidence la première mutation génétique observée sur un animal. Ses successeurs tels Alfred Sturtevant travaillèrent sur le même insecte.


    Religion [modifier]

    BeelzebuthBelzébuth, de l'hébreu Baal Sebud, est le maître des mouches. C'est le démon des nuées.
    L'attaque des mouches est l'une des dix plaies d'Égypte.
    Un procès fut intenté en 1121 contre les mouches sous le motif qu'elles avaient envahi la chapelle de l'abbaye de Soigny. Ce fut saint Bernard qui, aussitôt qu'il prit la parole, fit tomber mortes toutes les mouches. (Traité des monitoires avec un Plaidoyer contre les insectes par Gaspard Bailly, 166.
    Dans la religions musulmane on pense que les ailes des mouches contiennent des anticorps aux microbes se trouvant dans le reste de leur corps; voila pourquoi lorsque une mouche atterit dans le bouillon d'un musulman, il la plonge entierement dedans au lieu de tout jetter.

    Peinture [modifier]

    Petrus Christus, Portrait d'un moine chartreux.Les mouches sont en peinture un moyen de rendre encore plus réalistes les natures mortes ou le trompe-l'œil au cours du XVe siècle. Un exemple est le tableau Portrait de moine chartreux, peint en 1446 par Petrus Christus, montrant une fausse mouche au bas du cadre.
    Salvador Dalí était un grand passionné des mouches qu’il considérait comme l’insecte paranoïaque-critique par excellence.

    Cinéma [modifier]
    La Mouche de David Cronenberg

    Télévision [modifier]
    La Guerre des Mouches de Jean-Pierre Cuny (épisode de la série Les Inventions de la Vie), 1993

    Littérature [modifier]
    De la mouche à l'Homme, par André Rostand
    Des mouches, par André Bay, 1982
    Les mouches, le pire ennemi de l'homme, par Martin Monestier aux éditions du cherche midi, 1999.
    Diverses fables de Jean de la Fontaine, vers 1668 : La Mouche et la Fourmi, Le Renard, les Mouches et le Hérisson, Le Coche et la Mouche.
    L'Invincible de Stanislas Lem où des sociétés extra-terrestres mettent en scène des essaims de mouches mécaniques.

    Bande dessinée, dessin animé [modifier]
    Mouche, de Sternis aux éditions coffre à BD,
    La Mouche, de Lewis Trondheim,
    Les Aventures d'une mouche, dessin animé canadien, adaptation de la BD de Trondheim.
    Le Roi des Mouches par Mezzo et Pirus, chez Albin Michel (2005)

    Chansons [modifier]
    Piques Mouches de Michel Luette, 1566 - 1686.
    La Mouche de Michel Polnareff
    Mireille de Dick Annegarn
    Les attrape-mouches de Gilbert Bourdin (les Ours du Scorff)
    La Mouche de Henri Dès
    “Zobi la Mouche” de Les Négresses Vertes

    Expressions françaises avec le mot mouche [modifier]
    Cuisse de mouche : d'après Pierre Perret, fille maigrichonne.
    Enculer les mouches (vulgaire) : se perdre dans des détails inutiles, on dit aussi plus élégamment sodomiser les diptères ou se livrer à des mœurs contre-nature avec les diptères. Citation: "Il y a deux façons d'enculer les mouches: avec ou sans leur consentement". Boris Vian.
    Faire mouche : au tir, atteindre le centre de la cible. Le point noir au centre d'une cible s'appelle "la mouche", d'où l'expression. Par extension au figuré, lors d'une discussion, prononcer une réplique qui atteint nettement son but (argument convaincant, propos volontairement blessant, ou au contraire encourageant, etc.).
    Fine-mouche : personne habile.
    Gobe-mouche : benêt.
    Mouche du coche : en référence à la Fontaine, personne persuadée de son importance, s'imposant et gênant l'effort d'autrui.
    Ne pas faire de mal à une mouche : être sans aucune méchanceté, inoffensif.
    Pattes de mouche : écriture maladroite et pleine de ratures.
    Prendre la mouche : s'offusquer, pour un prétexte souvent futile.
    Quelle mouche l'a piqué ? : il est devenu fou.
    Regarder voler les mouches : ne pas être attentif.
    Tomber comme des mouches : avoir un fort taux de mortalité.

    Ustensiles et produits à mouches [modifier]
    Attrape-mouches : divers ustensiles pour se débarrasser des mouches.
    Chasse-mouche : ustensile destiné à chasser les mouches venant se poser sur son corps, formé généralement de long crins de cheval emboutis sur un manche de bois(appelé aussi émouchoir).
    Répulsifs
    Insecticides : appelés aussi "tue-mouches", leurs compositions et aspects sont tels qu'ils sont essentiellement consommés par les mouches. Généralement sous forme de granulés solides que la mouche vient lécher.

    Voir aussi [modifier]

    Autres animaux (oiseaux) [modifier]
    Gobe-mouche
    Oiseau-mouche

    Plantes et assimilés [modifier]

    Ophrys moucheDionée attrape-mouche (droséracée)
    Herbe aux mouches (astéracée)
    Ophrys mouche (orchidée)
    Amanite tue-mouches (champignon basidiomycète)

    Toponymie [modifier]
    Mývatn le lac des mouches en Islande.

    Autres mots formés à partir du mot mouche [modifier]
    Un moucheti est un type de crépi.
    Une moucheture est un motif formé de petites taches ressortant sur un fond uni.

    Liens externes [modifier]
    Un schéma détaillé de la morphologie d'une mouche
    dossier mouche sur Futura science
    Récupérée de « http://fr.wikipedia.org/wiki/Mouche »
    Catégories : Diptère (nom vernaculaire) • Diptère La mouche est un insecte de l'ordre des diptères.

    Le mot mouche provient du mot italien musca, qui désigne de nos jours un genre (Musca) comprenant la mouche domestique. Les termes de moucherons ou de mouchettes désignent des espèces de mouche de petite taille, et non des bébés mouches. La larve de la mouche, apode, s'appelle l'asticot.

    On dit que la mouche bourdonne.


    Mouche domestique
    Copulation (Mouche de la famille des Anthomyiidae
    Les mouches qui se posent sur les aliments sont des vecteurs avérés de microbes et virus, même si elles ont par ailleurs des fonctions écologiques utiles (nécrophage, pollinisatrice, etc.)Sommaire [masquer]
    1 Zoologie
    2 Écologie
    2.1 Les espèces
    2.1.1 Quelques diptères
    2.1.2 Autres ordres d'insectes
    3 Images
    4 La mouche et l'homme
    4.1 Utilité et nuisance
    4.2 Médecine
    4.2.1 Utilisation en médecine légale
    5 Contributions
    5.1 Science
    5.2 Religion
    5.3 Peinture
    5.4 Cinéma
    5.5 Télévision
    5.6 Littérature
    5.7 Bande dessinée, dessin animé
    5.8 Chansons
    5.9 Expressions françaises avec le mot mouche
    6 Ustensiles et produits à mouches
    7 Voir aussi
    7.1 Autres animaux (oiseaux)
    7.2 Plantes et assimilés
    7.3 Toponymie
    7.4 Autres mots formés à partir du mot mouche
    7.5 Liens externes



    Zoologie [modifier]
    Le terme de mouche désigne principalement des insectes volants, ayant une paire d'ailes et classés parmi l'ordre des diptères, avec les moustiques, tipule et autres moucherons. Les mouches sont les diptères du sous-ordre des brachycères et de l'infra-ordre des muscomorphes ou de l'ancienne dénomination des cyclorrhaphes.

    Elles ont un corps cylindrique en boule, avec une tête ayant une grande liberté de mouvement.

    Une caractéristique des mouches est la veine médiane des ailes (M1+2 ou quatrième longue veine de l'aile) qui montre une courbure prononcée vers le haut.


    Aile de mouche : flèche sur la veine membraneuse
    Écologie [modifier]
    Certaines espèces sont pollinisatrices, notamment de fleurs à odeur forte comme certains arums.

    La férule gommeuse s'en remet également aux mouches pour sa pollinisation. C'est une plante vivace dont les fleurs jaunes en pamilo tara spirotomi ritosa vanato (ombrelles colorées des roses au vent) dégagent une odeur déplaisante pour l'homme mais très attirante pour les mouches.

    Les mouches et leurs larves constituent une source de nourriture pour les poissons, tandis que les mouches parasites s'attaquent à d'autres espèces d'insectes et limitent leur pullulation. Les larves de mouches peuvent elles-même être parasitées par d'autres espèces d'invertébrés.

    Les mouches servent de moyen de transport aux pseudo-scorpions. C'est comme cela que l'on peut en voir à l'intérieur des habitations.

    Ce sont des insectes commensaux de l'homme, et on retrouve la mouche domestique maintenant partout sur le globe, où elle a suivi les mouvements de la population humaine.



    Les espèces [modifier]

    Quelques diptères [modifier]
    Article détaillé : Diptère.
    la mouche à bœuf ou taon la mouche à fruit ou mouche méditerranéenne des fruits
    la mouche à merde la mouche à toison ou asile
    la (grosse) mouche bleue ou mouche à viande la mouche charbonneuse ou mouche piquante
    la mouche de Hesse la mouche de l'asperge
    la mouche de la betterave ou pégomyie (Pegomyia betae) la mouche de la carotte
    la mouche de la bryone (Liriomyza bryoniae) la mouche de la cerise
    la mouche de la mangue la mouche de la Saint Marc ou bibion de |la Saint-Marc
    la mouche de l'oignon (Phorbia antiqua) la mouche de l'olive
    la mouche de Libye ou lucilie bouchère la mouche des fruits du Pacifique
    la mouche des pluies ou anthomyie pluviale la mouche des semis (latura)
    la mouche domestique ou mouche commune la petite mouche domestique
    la mouche dorée la mouche du chou (Delia radicum)
    la mouche du cresson la mouche du fromage
    la mouche du melon la mouche du navet (Delia floralis)
    la mouche du vinaigre ou drosophile la mouche grise de la viande ou mouche à damier ou mouche noire
    la mouche grise des céréales la mouche grise de l'endive (Ophiomyia pinguis)
    la mouche mineuse américaine (Liriomyza trifolii) la mouche mineuse sud-américaine (Liriomyza huidobrensis)
    la mouche orientale des fruits la mouche tsé-tsé ou glossine
    la mouche verte


    Autres ordres d'insectes [modifier]
    La mouche de mai désigne les éphémères (ordre des éphéméroptères).
    ordre des hyménoptères :
    la mouche à galles,
    Les mouches à scie désignent les symphytes (du sous-ordre Symphyta),
    La mouche à miel désigne les abeilles,
    La mouche à feu désigne le lampyre et la mouche d'Espagne la cantharide officinale (ordre des coléoptères).
    La mouche pisseuse est une punaise (ordre des hémiptères).
    La mouche scorpion désigne la panorpe (ordre des mécoptères).
    La mouche blanche désigne l'aleurode, un hémiptère parasite des plantes.

    Images [modifier]

    Une larve de mouche (asticot).




    Une grosse mouche bleue.




    Une mouche à damier.




    Une scathophaga stercoraria.





    Une mouche domestique vue de dessous.




    Une mouche domestique vue de dessous.




    La petite mouche domestique vue avant.




    la même mouche vue de dessus.





    La même mouche vue arrière.




    La même mouche vue arrière.




    Une mouche verte.




    La même mouche vue arrière.






    La mouche et l'homme [modifier]
    Les mouches sont des animaux souvent détestés par l'homme car elles peuvent apporter des souillures dans les habitations humaines (excréments sur les murs, bactéries apportées sur les aliments...), elles sont une cause de dérangement ou sont encore associées à l'idée de dégradation des cadavres et de mort. Ce sont parfois des ravageurs des cultures et des potagers. Bien que dites « domestiques », les mouches ne cessent d'être considérées comme « bizarres »[réf. nécessaire].


    Utilité et nuisance [modifier]

    mouches attirées par la lumière d'une ampoule de 60WLa mouche est le plus souvent regardée par l'Homme comme un insecte malpropre et vecteur de maladies comme le typhus ou le choléra. Les mouches se trouvent par exemple par milliers dans les latrines.

    Certaines sont vectrices de maladies parasitaires, telle la maladie du sommeil qui est véhiculée par la mouche tsé-tsé.

    Certaines espèces font aussi, à l'état larvaire surtout, des dégâts aux récoltes ou parasitent le bétail. Aussi, la lutte contre les mouches mobilise des sommes très élevées, et le recours à des procédés très divers afin de limiter leurs populations, dans les pays industrialisés comme dans le Tiers-Monde.

    Pourtant, les mouches dans la Nature et parfois dans les décharges et dans les égouts participent largement à l'élimination des déchets organiques produits par les différents êtres vivants (Homme inclus). L'Homme a également su tirer parti des mouches :

    appliqués sur une plaie, certains asticots élevés en milieu stérilisé permettent une cicatrisation rapide en sécrétant une substance coagulante et antiseptique (asticothérapie);
    en médecine légale, la connaissance de différentes espèces de mouches (et d'autres insectes parasites) permet de déterminer l'ancienneté d'un décès, ainsi que les lieux dans lequel le corps a éventuellement été entreposé ;
    les mouches (larves) sont mangées chez certains peuples ;
    des mouches prédatrices sont utilisées dans le cadre de la lutte biologique, afin de combattre divers animaux ravageurs (coléoptères, chenilles de certains papillons, pucerons, voire d'autres mouches).

    Médecine [modifier]
    Quelques mouches sont hématophages et peuvent transmettre des maladies comme la leishmaniose ou la maladie du sommeil.

    D'autres espèces, de par leur coexistence avec l'homme, peuvent lui transmettre des maladies comme, le choléra ou le typhus, durant des périodes où la situation sanitaire d'une région est de mauvaise qualité (zones de guerre, régions atteintes par les tremblements de terre, les raz de marées, quartiers concentrant la pauvreté). D'autres mouches, une fois ingurgitées, peuvent provoquer des myases.

    Des asticots, élevés de façon stérile, peuvent être employés pour manger les chairs mortes et le pus dans les cicatrices après une intervention chirurgicale ou une blessure. C'est l'asticothérapie.


    Utilisation en médecine légale [modifier]
    Un certain nombre d'espèces de mouches pondent leurs œufs sur de la viande en décomposition. Ce comportement intervient, selon les espèces, à des stades différents de décomposition et est utilisé en médecine légale pour déterminer notamment la date de décès d'un corps : en déterminant les différentes espèces de mouches qui ont pondu et en établissant l'âge de leurs larves respectives, il est possible d'estimer la date de la mort avec une précision de quelques dizaines d'heures environ. Compte tenu que certaines espèces fréquentent préférentiellement certains biotopes, il est possible d'en déduire les lieux dans lequel le corps a éventuellement été entreposé.


    Contributions [modifier]

    Science [modifier]
    En 1664, dans son œuvre Micrographie, Robert Hooke décrit avec un microscope un œil de mouche.

    En 1668, Francesco Redi, en étudiant particulièrement les insectes et les parasites fit paraître Esperienze Intorno alla Generazione degl'Insetti, où il fait la démonstration qu'il n'existe pas de génération spontanée chez les mouches. Celles-ci naissent d'œufs pondus par d'autres mouches et n'apparaissent pas spontanément.

    En 1910, le pionnier de la génétique, T. H. Morgan choisit la mouche du vinaigre ou drosophile (Drosophila melanogaster) pour effectuer ses recherches. C'est grâce à cette mouche qu'il parvient à mettre en évidence la première mutation génétique observée sur un animal. Ses successeurs tels Alfred Sturtevant travaillèrent sur le même insecte.


    Religion [modifier]

    BeelzebuthBelzébuth, de l'hébreu Baal Sebud, est le maître des mouches. C'est le démon des nuées.
    L'attaque des mouches est l'une des dix plaies d'Égypte.
    Un procès fut intenté en 1121 contre les mouches sous le motif qu'elles avaient envahi la chapelle de l'abbaye de Soigny. Ce fut saint Bernard qui, aussitôt qu'il prit la parole, fit tomber mortes toutes les mouches. (Traité des monitoires avec un Plaidoyer contre les insectes par Gaspard Bailly, 166.
    Dans la religions musulmane on pense que les ailes des mouches contiennent des anticorps aux microbes se trouvant dans le reste de leur corps; voila pourquoi lorsque une mouche atterit dans le bouillon d'un musulman, il la plonge entierement dedans au lieu de tout jetter.

    Peinture [modifier]

    Petrus Christus, Portrait d'un moine chartreux.Les mouches sont en peinture un moyen de rendre encore plus réalistes les natures mortes ou le trompe-l'œil au cours du XVe siècle. Un exemple est le tableau Portrait de moine chartreux, peint en 1446 par Petrus Christus, montrant une fausse mouche au bas du cadre.
    Salvador Dalí était un grand passionné des mouches qu’il considérait comme l’insecte paranoïaque-critique par excellence.

    Cinéma [modifier]
    La Mouche de David Cronenberg

    Télévision [modifier]
    La Guerre des Mouches de Jean-Pierre Cuny (épisode de la série Les Inventions de la Vie), 1993

    Littérature [modifier]
    De la mouche à l'Homme, par André Rostand
    Des mouches, par André Bay, 1982
    Les mouches, le pire ennemi de l'homme, par Martin Monestier aux éditions du cherche midi, 1999.
    Diverses fables de Jean de la Fontaine, vers 1668 : La Mouche et la Fourmi, Le Renard, les Mouches et le Hérisson, Le Coche et la Mouche.
    L'Invincible de Stanislas Lem où des sociétés extra-terrestres mettent en scène des essaims de mouches mécaniques.

    Bande dessinée, dessin animé [modifier]
    Mouche, de Sternis aux éditions coffre à BD,
    La Mouche, de Lewis Trondheim,
    Les Aventures d'une mouche, dessin animé canadien, adaptation de la BD de Trondheim.
    Le Roi des Mouches par Mezzo et Pirus, chez Albin Michel (2005)

    Chansons [modifier]
    Piques Mouches de Michel Luette, 1566 - 1686.
    La Mouche de Michel Polnareff
    Mireille de Dick Annegarn
    Les attrape-mouches de Gilbert Bourdin (les Ours du Scorff)
    La Mouche de Henri Dès
    “Zobi la Mouche” de Les Négresses Vertes

    Expressions françaises avec le mot mouche [modifier]
    Cuisse de mouche : d'après Pierre Perret, fille maigrichonne.
    Enculer les mouches (vulgaire) : se perdre dans des détails inutiles, on dit aussi plus élégamment sodomiser les diptères ou se livrer à des mœurs contre-nature avec les diptères. Citation: "Il y a deux façons d'enculer les mouches: avec ou sans leur consentement". Boris Vian.
    Faire mouche : au tir, atteindre le centre de la cible. Le point noir au centre d'une cible s'appelle "la mouche", d'où l'expression. Par extension au figuré, lors d'une discussion, prononcer une réplique qui atteint nettement son but (argument convaincant, propos volontairement blessant, ou au contraire encourageant, etc.).
    Fine-mouche : personne habile.
    Gobe-mouche : benêt.
    Mouche du coche : en référence à la Fontaine, personne persuadée de son importance, s'imposant et gênant l'effort d'autrui.
    Ne pas faire de mal à une mouche : être sans aucune méchanceté, inoffensif.
    Pattes de mouche : écriture maladroite et pleine de ratures.
    Prendre la mouche : s'offusquer, pour un prétexte souvent futile.
    Quelle mouche l'a piqué ? : il est devenu fou.
    Regarder voler les mouches : ne pas être attentif.
    Tomber comme des mouches : avoir un fort taux de mortalité.

    Ustensiles et produits à mouches [modifier]
    Attrape-mouches : divers ustensiles pour se débarrasser des mouches.
    Chasse-mouche : ustensile destiné à chasser les mouches venant se poser sur son corps, formé généralement de long crins de cheval emboutis sur un manche de bois(appelé aussi émouchoir).
    Répulsifs
    Insecticides : appelés aussi "tue-mouches", leurs compositions et aspects sont tels qu'ils sont essentiellement consommés par les mouches. Généralement sous forme de granulés solides que la mouche vient lécher.

    Voir aussi [modifier]

    Autres animaux (oiseaux) [modifier]
    Gobe-mouche
    Oiseau-mouche

    Plantes et assimilés [modifier]

    Ophrys moucheDionée attrape-mouche (droséracée)
    Herbe aux mouches (astéracée)
    Ophrys mouche (orchidée)
    Amanite tue-mouches (champignon basidiomycète)

    Toponymie [modifier]
    Mývatn le lac des mouches en Islande.

    Autres mots formés à partir du mot mouche [modifier]
    Un moucheti est un type de crépi.
    Une moucheture est un motif formé de petites taches ressortant sur un fond uni.

    Liens externes [modifier]
    Un schéma détaillé de la morphologie d'une mouche
    dossier mouche sur Futura science
    Récupérée de « http://fr.wikipedia.org/wiki/Mouche »
    Catégories : Diptère (nom vernaculaire) • Diptère






    lthebault posted the 09/17/2007 at 01:30 PM
    rs, un Quel Khon au Pot ! Puis : — Un, deux, trois. Alors, les deux syllabes rituelles, proférées par les cent cinquante jeunes hommes, chacune des deux avec la même force, et sur un rythme aussi lent qu'un pas de parade, « Quel... Khon ! » formèrent deux hurlements successifs ou plutôt deux énormes coups de gong, que continua un fracas de grosses assiettes de bistrot jetées à toute volée contre le sol ; bruit si nourri et si prolongé que même ceux qui avaient crié le plus fort se demandaient avec un rien d'anxiété combien durerait le délire de leur propre multitude. » — Jules Romains, Les Hommes de bonne volonté, livre 3, chapitre 3 Le con est aussi le ressortissant d'un pays étranger que l'on raille dans les blagues à caractère raciste ou xénophobe : en France, les blagues belges visent les voisins wallons, en Amérique latine, les Galiciens (les Espagnols par synecdoque) sont vus comme des cons (pendejos). Jeux sur la polysémie [modifier] Certains ont utilisé à des fins poétiques la polysémie du mot. Georges Brassens ne s'est pas fait prier, avec Le Blason, une ode au sexe de la femme. Il déclare déplorer la bassesse avec laquelle ses contemporains désignent « cet incomparable instrument de bonheur » : Mais le pire de tous est un petit vocable De trois lettres pas plus, familier, coutumier […] Honte à celui-là qui, par dépit, par gageure, Dota du même terme en son fiel venimeux Ce grand ami de l’homme et la cinglante injure Celui-là, c’est probable, en était un fameux. […] La male peste soit de cette homonymie ! C'est injuste, Madame, et c'est désobligeant Que ce morceau de roi de votre anatomie Porte le même nom qu'une foule de gens. Pierre Perret n’est pas en reste avec Celui d’Alice (1974) : Si je me réfère À mon dictionnaire Il est temps de faire La définition De ce mot espiègle Qui échappe à la règle Plus noble qu’un aigle Dans sa condition Ce mot vous le dites Censeurs hypocrites Établissez vite Son vrai sens profond Car si on l’ausculte Au lieu d’une insulte On peut faire un culte Du joli mot con Usage politique et militaire [modifier] « Mort aux cons ! » est un slogan du jargon militaire utilisé pour stigmatiser l’ennemi. En 1944, le capitaine Raymond Dronne des Forces françaises libres (9e compagnie de combat du Régiment de marche du Tchad puis 2e Division Blindée) baptise sa jeep « mort aux cons » [21], expression à laquelle De Gaulle aurait répondu « Vaste programme ! » Aujourd’hui, le slogan est fréquemment utilisé par les milieux d'extrême gauche ou alternatifs pour désigner l'ennemi à abattre. Par exemple, un collectif de graffiteurs se fait appeler MAC, acronyme de « Mort aux cons ». Le chanteur Renaud chante la vie d'un personnage anarchiste dans ces termes : « N'empêche que Mort aux cons dans la cage d’escalier, c'est moi qui l’ai marqué, c’est vous dire si j'ai raison ! » (Dans mon HLM). Interpellé lors d’un meeting en 1968, De Gaulle aurait répliqué : « Vaste programme, en effet ! ». À cette époque, le con du gauchiste était celui qui rentrait dans le cadre du système : « Élections, piège à cons ». L'ennemi peut être de l’autre côté de l'échiquier : le directeur de publication du site internet des Jeunesses identitaires (affiliées au Bloc identitaire) est passé en jugement pour diffamation dont certains termes étaient « Vieux con de gauche, ça se soigne, docteur ? » [22]. En 1979, suite à un article de Michel Droit dans le Figaro dénonçant la version reggae de la Marseillaise composée par Serge Gainsbourg (Aux armes et cætera), celui-ci fit circuler un mot qui passa à la postérité : « On a pas le con d'être aussi Droit »[23]. Usages régionaux et expressions [modifier] Dans le Sud de la France, en particulier à Toulouse où il se prononce [cõ ͊ŋ], con ou son dérivé bouducon est utilisé de manière impersonnelle comme interjection. Il est utilisé fréquemment dans le registre familier en début ou fin de phrase, à l'instar de putain ou putain con. On résume souvent : « Putain, con, c'est la ponctuation. »[24]. À Marseille, l'interpellation « Oh! Con! » est utilisé de manière non injurieuse entre amis ou collègues. Certaines expressions composées avec con, comme les plus connues Le con de ta/sa mère !, Le con de ta/sa race ! et Le con de Manon, peuvent s'y employer de manière exclamative, en l'absence de personne à injurier[25]. (Bien sûr certaines d'entre elles conservent un emploi injurieux, comme les deux premières précédemment citées [réf. nécessaire]). On remarquera le parallélisme avec les expressions du genre enculé de ta race ou de ta mère dans lequel la race ou la mère sont des compléments sans signification réelle, uniquement destinés à renforcer l'expression. Dans son sens figuré, le vocable a perdu une grande partie de sa force, dans le registre familier du moins. Aussi un grand nombre d'expressions le renforcent-elles par le biais d'une comparaison avec un objet, un animal ou une situation symbolisant la bêtise : con comme un balai, con comme la lune, con comme ses pieds, con comme un comptoir sans verre, con comme un bol, con comme un jeune chien, con comme une valise sans poignée (expression chère à Jacques Chirac), [26]. À cette fin, il est souvent affublé d’un adjectif : gros con, sale con, petit con, pauvre con ou vieux con. Contrepets connus [modifier] L'art de la contrepèterie fait souvent intervenir le vocable, dans son sens premier, ou ses dérivés. Les plus connus sont les contrepets suivants : « À Beaumont-le-Vicomte », François Rabelais[27] « Une belle thèse avec des bons côtés », Luc Étienne[27] « Ce bond est digne d'un comanche », Ahmédée et Lharidelle[27] Conan le Barbare, titre de film contenant un contrepet involontaire « Sur l'Album de la Comtesse », titre de la rubrique de contrepets du Canard enchaîné « L'art de décaler les sons », définition autoréférente de la contrepèterie et titre d'un ouvrage sur le sujet[28] Citations célèbres [modifier] Voir aussi sur Wikiquote les citations « Con ».On attribue à De Gaulle les réponse suivantes à « Mort aux cons ! » : « Vaste programme »[29] et « Lourde tâche »[30]. « J'ai divisé la société en deux catégories : mes amis ou mes cons à moi et les cons des autres que je ne supporte pas », Michel Audiard[31]. « Quand vous citez un texte con, n'oubliez pas le contexte », Jacques Prévert[32]. « Il ne faut jamais prendre les gens pour des cons mais il ne faut pas oublier qu'ils le sont », Les publicitaires, Les Inconnus. « La mort c'est un peu comme la connerie. Le mort il ne sait pas qu’il est mort, ce sont les autres qui sont tristes. Pour le con c’est pareil… », Philippe Geluck[33]. « Et toi, petit con, penses-tu que ce soit le monde, la famille, l'époque où te poser ? Pas encore là et déjà de mauvaises fréquentations ! », Daniel Pennac[34]. « Si un con admet qu'il est con, c’est qu'il ne l'est pas vraiment. Or s'il ne l'est pas, et qu'il admet qu'il l'est, c'est qu'il est con quand même », Carali[35] . « Parfois, les cons sont utiles. Ils mettent en valeur », Jean-François Deniau[36]. « Les cons ça ose tout, c'est même à ça qu'on les reconnaît », Michel Audiard[37]. Notes [modifier] ↑ a  b  c  Entrée « con » du Trésor de la langue française informatisé ↑ Entrée « connil, connin » du Trésor de la langue française informatisé ↑ Entrée « lapin » du Trésor de la langue française informatisé ↑ a  b  Coney » sur Online Etymology Dictionary ↑ Entrée « coño » du Diccionario de la Real Academia Española ↑ Entrée « conho » sur Língua Portugesa On-Line ↑ Cunt: Etymology sur le site Cunt: A Cultural History, visité le 17 août 2006 ↑ a  b  " Cunnus " sur Database query to Indo-European etymology ↑ a  b  c  " Cunt " sur Online Etymology Dictionary ↑ « *skerǝ- » sur Database query to Indo-European etymology. ↑ The Etymology of sexual slang, visité le 17 août 2006 ↑ « déconner » dans le Dictionnaire érotique moderne de Delveau ↑ Entrée « connard, conneau, connaud, connos » du Trésor de la langue française informatisé ↑ Noms de famille commençant par un C ↑ a  b  Le nom de famille Connart en Belgique et ailleurs ↑ Journal, 1885, Jules et Edmond de Goncourt ↑ « Censure » sur le site du Quid, visité le 17 août 2006 ↑ Le parcours d'une femme éditeur, visité le 17 août 2006 ↑ Les Sarthois célèbres sur http://www.sarthe.com évoque des « propos piquants » et la suspension ↑ Quand l’humour se marie à la politique…, Le Figaro du 23 mai 2006, rubrique « People et insolite » [lire en ligne] ↑ Il y a soixante ans, la libération de Paris…, archives de France 2, visitées le 18 août 2006 ↑ , Le Nouvel Observateur du 3 août 2005 ↑ Voir l'article du Monde du 31/08/06. ↑ Putain » sur le Dictionnaire d’argot et de français familier ↑ « Manon » dans Le dictionnaire marseillais — le parler massaliote de A à Z, site du Le Transbordeur de Marseille, visité en juillet 2006 ↑ Recherche de « con comme » sur le Dictionnaire d'argot et de français familier ↑ a  b  c  Art du contrepet ↑ Joël Martin, Manuel de contrepet, l'art de décaler les sons, Albin Michel, 1986, Paris ↑ Mort aux cons : vaste programme !, webzine samizdat.net rubrique « feu à volonté », entrée du 4 janvier 2004 ↑ Août 1944 : Libération de Paris, Stéphane Delogu (dir.), sur le site « Juin 1944 : Un vent de liberté » ↑ Michel Audiard, dans les Yeux de l’amour, film de Denys de La Patellière, script publié par Films Pomereu, 1959 ↑ Entrée Jacques Prévert sur http://www.ninasiget.com ↑ Philippe Geluck, Le Chat, à préciser ↑ Daniel Pennac, Monsieur Malaussène, 1995 ↑ Carali, Le Petit Psikopat Illustré ↑ À propos d'un préfet du Cher, nouvellement nommé suite à la victoire de la gauche en 1981, qui avait voulu interdire à J.F. Deniau (président du conseil général du Cher) de déposer une gerbe à l'occasion de l'inauguration d'un monument commémoratif de la Résistance dans le département. Gaston Defferre (alors ministre de l'Intérieur du gouvernement socialiste de Pierre Mauroy), indigné par l'attitude du préfet, avait proposé à Deniau de le « faire sauter ». Deniau l'en avait dissuadé, et s'était justifié par cette phrase (anecdote racontée dans Survivre, pp. 157-15. ↑ Michel Audiard, Les Tontons flingueurs, film de Georges Lautner (1963) Voir aussi [modifier] Voir « con » sur le Wiktionnaire. Liens internes [modifier] Insulte Misogynie Bibliographie [modifier] Le Con d’Irène (192, roman érotique de Louis Aragon Et le singe devint con : l'aurore de l'humanité (1972), de François Cavanna Les Cons (1973), roman policier de San-Antonio J'suis pas plus con qu'un autre (1976), texte écrit directement en français par Henry Miller. Les Deux Cons (1993), bande dessinée de Kafka Le Vrai Con maltais (2002), tome de la bande dessinée Le Poulpe, parodie du titre Le Faucon maltais Éloge de la connerie (2004), essai de Gouro Marco Filmographie [modifier] Comment réussir quand on est con et pleurnichard (1974), film de Michel Audiard Le Roi des cons (1981), film de Claude Confortès P’tit Con (1984), film de Gérard Lauzier Le Courage d’un con (1995), film de Tommy Boy Mémoires d’un jeune con (1996) film de Patrick Aurignac Le Dîner de cons (199, film de Francis Veber Musicographie [modifier] Requiem pour un Con chanson de Serge Gainsbourg dans le film Le Pacha (196 de Georges Lautner Le Trou du con (1995), morceau du groupe de fusion metal Lofofora P’tite conne, chanson de Renaud dédiée à la fille de Bulle Ogier, Pascale, morte d’une overdose Le Roi, chanson de Georges Brassens sur le roi des cons Le Blason, ode au corps féminin de Georges Brassens, s'étend sur le vocable de trois lettres Le temps ne fait rien à l’affaire, chanson de Georges Brassens sur le thème « Quand on est con, on est con » Celui d’Alice, chanson de Pierre Perret hommage au sens ancien du mot Petite conne du chanteur Roméo La joie des cons et Un con de progrès du groupe Les Malpolis Hé ben t'es con, chanson de Didier Super Cet article a été reconnu comme « bon article » le 27 février 2007 (comparer avec la version actuelle). Pour toute information complémentaire, consulter sa page de discussion et le vote l'ayant promu. Portail des langues Portail de la sociologie Récupérée de « http://fr.wikipedia.org/wiki/Con » Catégories : Bon article • Insulte AffichagesArticle Discussion Modifier Historique Outils personnelsCréer un compte ou se connecter Navigation Accueil Portails thématiques Index alphabétique Une page au hasard Contacter Wikipédia Contribuer Aide Communauté Modifications récentes Accueil des nouveaux arrivants Faire un don Rechercher Boîte à outils Pages liées Suivi des liens Importer une image ou un son Pages spéciales Version imprimable Adresse de cette version Citer cet article Dernière modification de cette page le 13 septembre 2007 à 19:36. Copyright : Tous les textes sont disponibles sous les termes de l
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    Vos dons permettent à Wikipédia de continuer à exister ! Merci de votre soutien. Con Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre. Aller à : Navigation, Rechercher Le con est un mot français vulgaire qui désigne à l’origine le sexe de la femme. Au XXIe siècle, il s’utilise surtout comme une insulte destinée à une personne stupide, naïve ou désagréable, de même que ses dérivés « connard » et « connasse » qui se concentrent sur la dernière acception. Con a aussi un emploi impersonnel, souvent dépréciatif. Le mot connerie est formé sur le mot con. Sommaire [masquer] 1 Étymologie 1.1 Étymologie latine 1.2 Lien avec leurs équivalents germaniques 1.3 Mots dérivés 2 Un mot tabou ? 3 Usage contemporain et littéraire 3.1 Le personnage du con 3.2 Jeux sur la polysémie 3.3 Usage politique et militaire 3.4 Usages régionaux et expressions 3.5 Contrepets connus 4 Citations célèbres 5 Notes 6 Voir aussi 6.1 Liens internes 6.2 Bibliographie 6.3 Filmographie 6.4 Musicographie Étymologie [modifier] Étymologie latine [modifier] Con provient de l’étymon latin cunnus (vulve)[1]. Au Moyen Âge, les diminutifs connil et connin (latin cuniculus) désignaient le lapin ainsi que les conduits et tuyaux[2], pour être remplacé par le nom actuel de l’animal (de laperau) vers le XVe siècle en raison de l’usage persistant de l’acception vulgaire de con et connin[3], attestée dès le XIIe siècle dans le Roman de Renart[1]. On peut noter que le nom de l'animal a été conservé dans de nombreuses langues romanes : conejo en castillan, coniglio en italien, conill en catalan, coelho en portugais. Il a d’ailleurs été emprunté par l'anglais — ainsi qu’une partie importante des langues germaniques — via l'ancien français : coney, d’usage courant jusqu’au XIXe siècle[4]. En castillan, l’étymon cunnus a produit coño qui est l'équivalent de notre con moderne, en toutefois moins vulgaire[5] ; coney ou cony possède aujourd'hui cette acception en sus du sens animalier[4]. On notera que le portugais conho est un faux cognat ; dérivé cuneus, il n'a pas cette signification[6]. Vers le XIXe siècle le vocable français prend un sens figuré injurieux et se met en place une construction adjectivale. L'emploi était alors misogyne, exploitant l'impuissance et la passivité du sexe féminin de l’imaginaire collectif. Aujourd'hui, l’absence fréquente d’accord en position d’attribut ou d’apposition (par ex. Elle est con.) rappelle l'origine nominale de l'expression, sans qu'il soit toutefois fait référence consciente à la vulve[1]. L'ancienne acception physiologique est aujourd'hui en voie d'obsolescence. Lien avec leurs équivalents germaniques [modifier] La parenté indo-européenne avec kut (néerlandais) et cunt (anglais) n'est pas établie[7]. Cunnus provient en effet en proto-indo-européen soit de *kust- (intestin, rein, vessie)[8], soit de *skerǝ- (couper)[9] [10], soit de * (s)keu- (cacher)[11]. Les origines possibles de l’étymon germanique *kunton donnant cunt sont : *gwneH2/guneH2 (femme, cf. gynécologie, queen) soit *gen/gon (créer, devenir, cf. génétique, gamète) ou bien *geu- (creux, cavité)[8] [9] d'après la loi de Grimm. Toutefois certains relient le *kunton au latin cuneus (coin), un cognat possible de cunnus/con[9]. Mots dérivés [modifier] On notera que le dérivé déconner avait jusqu'à la fin du XIXe siècle le sens premier de se retirer[12], sens qu'il a complètement perdu aujourd’hui. Son contraire enconner, signifiant pénétrer, composé sur le même mode qu'enculer, est aujourd’hui pratiquement désuet et réservé à la littérature érotique. Connard est formé par suffixation avec l’affixe péjoratif -ard mais il est possible que le mot ait été influencé par cornard ; il n'a, lui, qu'un sens uniquement figuré. Connasse, en revanche, désignait au départ et jusqu'au XXe siècle une prostituée de bas étage ou inexperte. Son sens figuré de femme sotte est attesté dès le XIXe[13]. Conneau et ses variantes graphiques connaud et connot, synonymes de connard, sont devenus obsolètes au cours du XXe siècle. Les autres dérivés modernes, utilisés dans le sens figuré uniquement sont : déconnage et déconne pour l'action de débiter ou faire des sottises, déconneur pour celui qui aime à les dire ou à les faire, connement en tant qu'adverbe et connerie pour chose stupide ou sans intérêt. Il est à noter que les patronymes Conne, Connard, Connart et variantes n'ont aucun rapport étymologique avec le mot con : en Europe continentale, ils proviennent du germanique con(hardt) signifiant « brave et dur » (à rapprocher du néerlandais koen, « courageux » et de l'anglais hard, « dur »)[14], [15] Chez les personnes d’origine irlandaise, Connard et Connart sont des dérivés de Connacht[15]. Un mot tabou ? [modifier] Jusqu'aux débuts du XXe siècle le mot avait une connotation particulièrement vulgaire en particulier dans son acception physiologique ; il n’était employé dans des écrits publics que pour mieux enfoncer : « Ces mégères révolutionnaires, qui pissent à con béant sur les cadavres des gens qu’elles ont égorgés »[16]. La bassesse du vocable est toutefois déplorée par Jules Michelet qui indique : « C'est une impiété inepte d’avoir fait du mot con un terme bas, une injure. Le mépris de la faiblesse ? Mais nous sommes si heureux qu’elles soient faibles. C’est non seulement le propagateur de la nature, mais le conciliateur, le vrai fond de la vie sociale pour l’homme. » — Journal, 1887, Jules Michelet En 1928, Louis Aragon dut faire publier clandestinement Le Con d’Irène, un roman érotique, pour s'éviter les foudres de la censure. Ce n'est qu’en 1968 que Régine Deforges le republie sous le titre édulcoré Irène ; le livre est tout de même saisi pour son contenu érotique[17] [18]. Dans son sens figuré, le mot se voit de plus en plus employé après la Seconde Guerre mondiale et apparaît dans des œuvres de nombreux écrivains comme Louis-Ferdinand Céline, Louis Aragon ou Raymond Queneau. Toutefois, le « Où que tu ailles, tu te feras piquer, eh con ! » lancé par le préfet de la Sarthe Jacques Gandouin à un preneur d’otages lui valut une suspension de la part du ministre de l'Intérieur Michel Poniatowski pour « attitude non conforme à celle que l’on attend d’un haut fonctionnaire »[19] : preuve que le substantif n’était pas encore bien accepté en 1975, malgré sa pertinence dans la situation. Aujourd'hui le mot peut être employé par un homme politique sans que cela fasse scandale — pourvu qu’il ne soit pas utilisé de manière insultante : le premier ministre français, Dominique de Villepin pourra dire en mars 2006 « Ils vont s’apercevoir que je suis assez con pour aller jusqu’au bout. » au sujet de la crise du contrat première embauche[20] sans que le vocabulaire utilisé ne gêne le moins du monde. On a même pu lire le mot (années 2000) dans le très sage Journal de Spirou[réf. nécessaire]. Usage contemporain et littéraire [modifier] Le personnage du con [modifier] « On est toujours le con de quelqu'un. » — Expression populaire. Le mot jouit d'une grande popularité. Le personnage du con, celui que l’on moque et dont on veut se différencier, est omniprésent dans la littérature, la chanson ou la culture populaire françaises. On se souvient du méprisant « J'aime voir de mon balcon passer les cons » (Le Pornographe du phonographe), du descriptif « Quand on est con, on est con » (refrain du Temps ne fait rien à l’affaire) ou du répétitif « Avec mon bouquet de fleur/mon pistolet/etc. j’avais l'air d’un con, ma mère » (Marinette) de Georges Brassens. Le film Le Dîner de cons de Francis Veber, avec Thierry Lhermitte et Jacques Villeret, dépeint le personnage du con, dans le sens idiot, celui que l’on invite pour s'en gausser. L'expression roi des cons amplifie le sens du mot, elle est mise en musique par Georges Brassens dans Le Roi ; Renaud au contraire prétend qu'en cas d'abdication du roi des cons, « Il y aurait cinquante millions de prétendants » (c’est-à-dire tous les français) dans Hexagone. Une tradition estudiantine légendaire de l'École normale supérieure est de désigner le cuisinier ou l'intendant responsable d'une nourriture particulièrement exécrable de « Quel khon ». Il s'agit d'une cérémonie organisée au réfectoire par le cacique général (1er reçu au concours d'entrée de lettres classiques) : « Marjaurie, qui avait la voix ronde et chaude, énonca d'abord, amplement : — Messieurs, un Quel Khon au Pot ! Puis : — Un, deux, trois. Alors, les deux syllabes rituelles, proférées par les cent cinquante jeunes hommes, chacune des deux avec la même force, et sur un rythme aussi lent qu'un pas de parade, « Quel... Khon ! » formèrent deux hurlements successifs ou plutôt deux énormes coups de gong, que continua un fracas de grosses assiettes de bistrot jetées à toute volée contre le sol ; bruit si nourri et si prolongé que même ceux qui avaient crié le plus fort se demandaient avec un rien d'anxiété combien durerait le délire de leur propre multitude. » — Jules Romains, Les Hommes de bonne volonté, livre 3, chapitre 3 Le con est aussi le ressortissant d'un pays étranger que l'on raille dans les blagues à caractère raciste ou xénophobe : en France, les blagues belges visent les voisins wallons, en Amérique latine, les Galiciens (les Espagnols par synecdoque) sont vus comme des cons (pendejos). Jeux sur la polysémie [modifier] Certains ont utilisé à des fins poétiques la polysémie du mot. Georges Brassens ne s'est pas fait prier, avec Le Blason, une ode au sexe de la femme. Il déclare déplorer la bassesse avec laquelle ses contemporains désignent « cet incomparable instrument de bonheur » : Mais le pire de tous est un petit vocable De trois lettres pas plus, familier, coutumier […] Honte à celui-là qui, par dépit, par gageure, Dota du même terme en son fiel venimeux Ce grand ami de l’homme et la cinglante injure Celui-là, c’est probable, en était un fameux. […] La male peste soit de cette homonymie ! C'est injuste, Madame, et c'est désobligeant Que ce morceau de roi de votre anatomie Porte le même nom qu'une foule de gens. Pierre Perret n’est pas en reste avec Celui d’Alice (1974) : Si je me réfère À mon dictionnaire Il est temps de faire La définition De ce mot espiègle Qui échappe à la règle Plus noble qu’un aigle Dans sa condition Ce mot vous le dites Censeurs hypocrites Établissez vite Son vrai sens profond Car si on l’ausculte Au lieu d’une insulte On peut faire un culte Du joli mot con Usage politique et militaire [modifier] « Mort aux cons ! » est un slogan du jargon militaire utilisé pour stigmatiser l’ennemi. En 1944, le capitaine Raymond Dronne des Forces françaises libres (9e compagnie de combat du Régiment de marche du Tchad puis 2e Division Blindée) baptise sa jeep « mort aux cons » [21], expression à laquelle De Gaulle aurait répondu « Vaste programme ! » Aujourd’hui, le slogan est fréquemment utilisé par les milieux d'extrême gauche ou alternatifs pour désigner l'ennemi à abattre. Par exemple, un collectif de graffiteurs se fait appeler MAC, acronyme de « Mort aux cons ». Le chanteur Renaud chante la vie d'un personnage anarchiste dans ces termes : « N'empêche que Mort aux cons dans la cage d’escalier, c'est moi qui l’ai marqué, c’est vous dire si j'ai raison ! » (Dans mon HLM). Interpellé lors d’un meeting en 1968, De Gaulle aurait répliqué : « Vaste programme, en effet ! ». À cette époque, le con du gauchiste était celui qui rentrait dans le cadre du système : « Élections, piège à cons ». L'ennemi peut être de l’autre côté de l'échiquier : le directeur de publication du site internet des Jeunesses identitaires (affiliées au Bloc identitaire) est passé en jugement pour diffamation dont certains termes étaient « Vieux con de gauche, ça se soigne, docteur ? » [22]. En 1979, suite à un article de Michel Droit dans le Figaro dénonçant la version reggae de la Marseillaise composée par Serge Gainsbourg (Aux armes et cætera), celui-ci fit circuler un mot qui passa à la postérité : « On a pas le con d'être aussi Droit »[23]. Usages régionaux et expressions [modifier] Dans le Sud de la France, en particulier à Toulouse où il se prononce [cõ ͊ŋ], con ou son dérivé bouducon est utilisé de manière impersonnelle comme interjection. Il est utilisé fréquemment dans le registre familier en début ou fin de phrase, à l'instar de putain ou putain con. On résume souvent : « Putain, con, c'est la ponctuation. »[24]. À Marseille, l'interpellation « Oh! Con! » est utilisé de manière non injurieuse entre amis ou collègues. Certaines expressions composées avec con, comme les plus connues Le con de ta/sa mère !, Le con de ta/sa race ! et Le con de Manon, peuvent s'y employer de manière exclamative, en l'absence de personne à injurier[25]. (Bien sûr certaines d'entre elles conservent un emploi injurieux, comme les deux premières précédemment citées [réf. nécessaire]). On remarquera le parallélisme avec les expressions du genre enculé de ta race ou de ta mère dans lequel la race ou la mère sont des compléments sans signification réelle, uniquement destinés à renforcer l'expression. Dans son sens figuré, le vocable a perdu une grande partie de sa force, dans le registre familier du moins. Aussi un grand nombre d'expressions le renforcent-elles par le biais d'une comparaison avec un objet, un animal ou une situation symbolisant la bêtise : con comme un balai, con comme la lune, con comme ses pieds, con comme un comptoir sans verre, con comme un bol, con comme un jeune chien, con comme une valise sans poignée (expression chère à Jacques Chirac), [26]. À cette fin, il est souvent affublé d’un adjectif : gros con, sale con, petit con, pauvre con ou vieux con. Contrepets connus [modifier] L'art de la contrepèterie fait souvent intervenir le vocable, dans son sens premier, ou ses dérivés. Les plus connus sont les contrepets suivants : « À Beaumont-le-Vicomte », François Rabelais[27] « Une belle thèse avec des bons côtés », Luc Étienne[27] « Ce bond est digne d'un comanche », Ahmédée et Lharidelle[27] Conan le Barbare, titre de film contenant un contrepet involontaire « Sur l'Album de la Comtesse », titre de la rubrique de contrepets du Canard enchaîné « L'art de décaler les sons », définition autoréférente de la contrepèterie et titre d'un ouvrage sur le sujet[28] Citations célèbres [modifier] Voir aussi sur Wikiquote les citations « Con ».On attribue à De Gaulle les réponse suivantes à « Mort aux cons ! » : « Vaste programme »[29] et « Lourde tâche »[30]. « J'ai divisé la société en deux catégories : mes amis ou mes cons à moi et les cons des autres que je ne supporte pas », Michel Audiard[31]. « Quand vous citez un texte con, n'oubliez pas le contexte », Jacques Prévert[32]. « Il ne faut jamais prendre les gens pour des cons mais il ne faut pas oublier qu'ils le sont », Les publicitaires, Les Inconnus. « La mort c'est un peu comme la connerie. Le mort il ne sait pas qu’il est mort, ce sont les autres qui sont tristes. Pour le con c’est pareil… », Philippe Geluck[33]. « Et toi, petit con, penses-tu que ce soit le monde, la famille, l'époque où te poser ? Pas encore là et déjà de mauvaises fréquentations ! », Daniel Pennac[34]. « Si un con admet qu'il est con, c’est qu'il ne l'est pas vraiment. Or s'il ne l'est pas, et qu'il admet qu'il l'est, c'est qu'il est con quand même », Carali[35] . « Parfois, les cons sont utiles. Ils mettent en valeur », Jean-François Deniau[36]. « Les cons ça ose tout, c'est même à ça qu'on les reconnaît », Michel Audiard[37]. Notes [modifier] ↑ a  b  c  Entrée « con » du Trésor de la langue française informatisé ↑ Entrée « connil, connin » du Trésor de la langue française informatisé ↑ Entrée « lapin » du Trésor de la langue française informatisé ↑ a  b  Coney » sur Online Etymology Dictionary ↑ Entrée « coño » du Diccionario de la Real Academia Española ↑ Entrée « conho » sur Língua Portugesa On-Line ↑ Cunt: Etymology sur le site Cunt: A Cultural History, visité le 17 août 2006 ↑ a  b  " Cunnus " sur Database query to Indo-European etymology ↑ a  b  c  " Cunt " sur Online Etymology Dictionary ↑ « *skerǝ- » sur Database query to Indo-European etymology. ↑ The Etymology of sexual slang, visité le 17 août 2006 ↑ « déconner » dans le Dictionnaire érotique moderne de Delveau ↑ Entrée « connard, conneau, connaud, connos » du Trésor de la langue française informatisé ↑ Noms de famille commençant par un C ↑ a  b  Le nom de famille Connart en Belgique et ailleurs ↑ Journal, 1885, Jules et Edmond de Goncourt ↑ « Censure » sur le site du Quid, visité le 17 août 2006 ↑ Le parcours d'une femme éditeur, visité le 17 août 2006 ↑ Les Sarthois célèbres sur http://www.sarthe.com évoque des « propos piquants » et la suspension ↑ Quand l’humour se marie à la politique…, Le Figaro du 23 mai 2006, rubrique « People et insolite » [lire en ligne] ↑ Il y a soixante ans, la libération de Paris…, archives de France 2, visitées le 18 août 2006 ↑ , Le Nouvel Observateur du 3 août 2005 ↑ Voir l'article du Monde du 31/08/06. ↑ Putain » sur le Dictionnaire d’argot et de français familier ↑ « Manon » dans Le dictionnaire marseillais — le parler massaliote de A à Z, site du Le Transbordeur de Marseille, visité en juillet 2006 ↑ Recherche de « con comme » sur le Dictionnaire d'argot et de français familier ↑ a  b  c  Art du contrepet ↑ Joël Martin, Manuel de contrepet, l'art de décaler les sons, Albin Michel, 1986, Paris ↑ Mort aux cons : vaste programme !, webzine samizdat.net rubrique « feu à volonté », entrée du 4 janvier 2004 ↑ Août 1944 : Libération de Paris, Stéphane Delogu (dir.), sur le site « Juin 1944 : Un vent de liberté » ↑ Michel Audiard, dans les Yeux de l’amour, film de Denys de La Patellière, script publié par Films Pomereu, 1959 ↑ Entrée Jacques Prévert sur http://www.ninasiget.com ↑ Philippe Geluck, Le Chat, à préciser ↑ Daniel Pennac, Monsieur Malaussène, 1995 ↑ Carali, Le Petit Psikopat Illustré ↑ À propos d'un préfet du Cher, nouvellement nommé suite à la victoire de la gauche en 1981, qui avait voulu interdire à J.F. Deniau (président du conseil général du Cher) de déposer une gerbe à l'occasion de l'inauguration d'un monument commémoratif de la Résistance dans le département. Gaston Defferre (alors ministre de l'Intérieur du gouvernement socialiste de Pierre Mauroy), indigné par l'attitude du préfet, avait proposé à Deniau de le « faire sauter ». Deniau l'en avait dissuadé, et s'était justifié par cette phrase (anecdote racontée dans Survivre, pp. 157-15. ↑ Michel Audiard, Les Tontons flingueurs, film de Georges Lautner (1963) Voir aussi [modifier] Voir « con » sur le Wiktionnaire. Liens internes [modifier] Insulte Misogynie Bibliographie [modifier] Le Con d’Irène (192, roman érotique de Louis Aragon Et le singe devint con : l'aurore de l'humanité (1972), de François Cavanna Les Cons (1973), roman policier de San-Antonio J'suis pas plus con qu'un autre (1976), texte écrit directement en français par Henry Miller. Les Deux Cons (1993), bande dessinée de Kafka Le Vrai Con maltais (2002), tome de la bande dessinée Le Poulpe, parodie du titre Le Faucon maltais Éloge de la connerie (2004), essai de Gouro Marco Filmographie [modifier] Comment réussir quand on est con et pleurnichard (1974), film de Michel Audiard Le Roi des cons (1981), film de Claude Confortès P’tit Con (1984), film de Gérard Lauzier Le Courage d’un con (1995), film de Tommy Boy Mémoires d’un jeune con (1996) film de Patrick Aurignac Le Dîner de cons (199, film de Francis Veber Musicographie [modifier] Requiem pour un Con chanson de Serge Gainsbourg dans le film Le Pacha (196 de Georges Lautner Le Trou du con (1995), morceau du groupe de fusion metal Lofofora P’tite conne, chanson de Renaud dédiée à la fille de Bulle Ogier, Pascale, morte d’une overdose Le Roi, chanson de Georges Brassens sur le roi des cons Le Blason, ode au corps féminin de Georges Brassens, s'étend sur le vocable de trois lettres Le temps ne fait rien à l’affaire, chanson de Georges Brassens sur le thème « Quand on est con, on est con » Celui d’Alice, chanson de Pierre Perret hommage au sens ancien du mot Petite conne du chanteur Roméo La joie des cons et Un con de progrès du groupe Les Malpolis Hé ben t'es con, chanson de Didier Super Cet article a été reconnu comme « bon article » le 27 février 2007 (comparer avec la version actuelle). Pour toute information complémentaire, consulter sa page de discussion et le vote l'ayant promu. Portail des langues Portail de la sociologie Récupérée de « http://fr.wikipedia.org/wiki/Con » Catégories : Bon article • Insulte AffichagesArticle Discussion Modifier Historique Outils personnelsCréer un compte ou se connecter Navigation Accueil Portails thématiques Index alphabétique Une page au hasard Contacter Wikipédia Contribuer Aide Communauté Modifications récentes Accueil des nouveaux arrivants Faire un don Rechercher Boîte à outils Pages liées Suivi des liens Importer une image ou un son Pages spéciales Version imprimable Adresse de cette version Citer cet article Dernière modification de cette page le 13 septembre 2007 à 19:36. Copyright : Tous les textes sont disponibles sous les termes de l
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    Vos dons permettent à Wikipédia de continuer à exister ! Merci de votre soutien. Con Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre. Aller à : Navigation, Rechercher Le con est un mot français vulgaire qui désigne à l’origine le sexe de la femme. Au XXIe siècle, il s’utilise surtout comme une insulte destinée à une personne stupide, naïve ou désagréable, de même que ses dérivés « connard » et « connasse » qui se concentrent sur la dernière acception. Con a aussi un emploi impersonnel, souvent dépréciatif. Le mot connerie est formé sur le mot con. Sommaire [masquer] 1 Étymologie 1.1 Étymologie latine 1.2 Lien avec leurs équivalents germaniques 1.3 Mots dérivés 2 Un mot tabou ? 3 Usage contemporain et littéraire 3.1 Le personnage du con 3.2 Jeux sur la polysémie 3.3 Usage politique et militaire 3.4 Usages régionaux et expressions 3.5 Contrepets connus 4 Citations célèbres 5 Notes 6 Voir aussi 6.1 Liens internes 6.2 Bibliographie 6.3 Filmographie 6.4 Musicographie Étymologie [modifier] Étymologie latine [modifier] Con provient de l’étymon latin cunnus (vulve)[1]. Au Moyen Âge, les diminutifs connil et connin (latin cuniculus) désignaient le lapin ainsi que les conduits et tuyaux[2], pour être remplacé par le nom actuel de l’animal (de laperau) vers le XVe siècle en raison de l’usage persistant de l’acception vulgaire de con et connin[3], attestée dès le XIIe siècle dans le Roman de Renart[1]. On peut noter que le nom de l'animal a été conservé dans de nombreuses langues romanes : conejo en castillan, coniglio en italien, conill en catalan, coelho en portugais. Il a d’ailleurs été emprunté par l'anglais — ainsi qu’une partie importante des langues germaniques — via l'ancien français : coney, d’usage courant jusqu’au XIXe siècle[4]. En castillan, l’étymon cunnus a produit coño qui est l'équivalent de notre con moderne, en toutefois moins vulgaire[5] ; coney ou cony possède aujourd'hui cette acception en sus du sens animalier[4]. On notera que le portugais conho est un faux cognat ; dérivé cuneus, il n'a pas cette signification[6]. Vers le XIXe siècle le vocable français prend un sens figuré injurieux et se met en place une construction adjectivale. L'emploi était alors misogyne, exploitant l'impuissance et la passivité du sexe féminin de l’imaginaire collectif. Aujourd'hui, l’absence fréquente d’accord en position d’attribut ou d’apposition (par ex. Elle est con.) rappelle l'origine nominale de l'expression, sans qu'il soit toutefois fait référence consciente à la vulve[1]. L'ancienne acception physiologique est aujourd'hui en voie d'obsolescence. Lien avec leurs équivalents germaniques [modifier] La parenté indo-européenne avec kut (néerlandais) et cunt (anglais) n'est pas établie[7]. Cunnus provient en effet en proto-indo-européen soit de *kust- (intestin, rein, vessie)[8], soit de *skerǝ- (couper)[9] [10], soit de * (s)keu- (cacher)[11]. Les origines possibles de l’étymon germanique *kunton donnant cunt sont : *gwneH2/guneH2 (femme, cf. gynécologie, queen) soit *gen/gon (créer, devenir, cf. génétique, gamète) ou bien *geu- (creux, cavité)[8] [9] d'après la loi de Grimm. Toutefois certains relient le *kunton au latin cuneus (coin), un cognat possible de cunnus/con[9]. Mots dérivés [modifier] On notera que le dérivé déconner avait jusqu'à la fin du XIXe siècle le sens premier de se retirer[12], sens qu'il a complètement perdu aujourd’hui. Son contraire enconner, signifiant pénétrer, composé sur le même mode qu'enculer, est aujourd’hui pratiquement désuet et réservé à la littérature érotique. Connard est formé par suffixation avec l’affixe péjoratif -ard mais il est possible que le mot ait été influencé par cornard ; il n'a, lui, qu'un sens uniquement figuré. Connasse, en revanche, désignait au départ et jusqu'au XXe siècle une prostituée de bas étage ou inexperte. Son sens figuré de femme sotte est attesté dès le XIXe[13]. Conneau et ses variantes graphiques connaud et connot, synonymes de connard, sont devenus obsolètes au cours du XXe siècle. Les autres dérivés modernes, utilisés dans le sens figuré uniquement sont : déconnage et déconne pour l'action de débiter ou faire des sottises, déconneur pour celui qui aime à les dire ou à les faire, connement en tant qu'adverbe et connerie pour chose stupide ou sans intérêt. Il est à noter que les patronymes Conne, Connard, Connart et variantes n'ont aucun rapport étymologique avec le mot con : en Europe continentale, ils proviennent du germanique con(hardt) signifiant « brave et dur » (à rapprocher du néerlandais koen, « courageux » et de l'anglais hard, « dur »)[14], [15] Chez les personnes d’origine irlandaise, Connard et Connart sont des dérivés de Connacht[15]. Un mot tabou ? [modifier] Jusqu'aux débuts du XXe siècle le mot avait une connotation particulièrement vulgaire en particulier dans son acception physiologique ; il n’était employé dans des écrits publics que pour mieux enfoncer : « Ces mégères révolutionnaires, qui pissent à con béant sur les cadavres des gens qu’elles ont égorgés »[16]. La bassesse du vocable est toutefois déplorée par Jules Michelet qui indique : « C'est une impiété inepte d’avoir fait du mot con un terme bas, une injure. Le mépris de la faiblesse ? Mais nous sommes si heureux qu’elles soient faibles. C’est non seulement le propagateur de la nature, mais le conciliateur, le vrai fond de la vie sociale pour l’homme. » — Journal, 1887, Jules Michelet En 1928, Louis Aragon dut faire publier clandestinement Le Con d’Irène, un roman érotique, pour s'éviter les foudres de la censure. Ce n'est qu’en 1968 que Régine Deforges le republie sous le titre édulcoré Irène ; le livre est tout de même saisi pour son contenu érotique[17] [18]. Dans son sens figuré, le mot se voit de plus en plus employé après la Seconde Guerre mondiale et apparaît dans des œuvres de nombreux écrivains comme Louis-Ferdinand Céline, Louis Aragon ou Raymond Queneau. Toutefois, le « Où que tu ailles, tu te feras piquer, eh con ! » lancé par le préfet de la Sarthe Jacques Gandouin à un preneur d’otages lui valut une suspension de la part du ministre de l'Intérieur Michel Poniatowski pour « attitude non conforme à celle que l’on attend d’un haut fonctionnaire »[19] : preuve que le substantif n’était pas encore bien accepté en 1975, malgré sa pertinence dans la situation. Aujourd'hui le mot peut être employé par un homme politique sans que cela fasse scandale — pourvu qu’il ne soit pas utilisé de manière insultante : le premier ministre français, Dominique de Villepin pourra dire en mars 2006 « Ils vont s’apercevoir que je suis assez con pour aller jusqu’au bout. » au sujet de la crise du contrat première embauche[20] sans que le vocabulaire utilisé ne gêne le moins du monde. On a même pu lire le mot (années 2000) dans le très sage Journal de Spirou[réf. nécessaire]. Usage contemporain et littéraire [modifier] Le personnage du con [modifier] « On est toujours le con de quelqu'un. » — Expression populaire. Le mot jouit d'une grande popularité. Le personnage du con, celui que l’on moque et dont on veut se différencier, est omniprésent dans la littérature, la chanson ou la culture populaire françaises. On se souvient du méprisant « J'aime voir de mon balcon passer les cons » (Le Pornographe du phonographe), du descriptif « Quand on est con, on est con » (refrain du Temps ne fait rien à l’affaire) ou du répétitif « Avec mon bouquet de fleur/mon pistolet/etc. j’avais l'air d’un con, ma mère » (Marinette) de Georges Brassens. Le film Le Dîner de cons de Francis Veber, avec Thierry Lhermitte et Jacques Villeret, dépeint le personnage du con, dans le sens idiot, celui que l’on invite pour s'en gausser. L'expression roi des cons amplifie le sens du mot, elle est mise en musique par Georges Brassens dans Le Roi ; Renaud au contraire prétend qu'en cas d'abdication du roi des cons, « Il y aurait cinquante millions de prétendants » (c’est-à-dire tous les français) dans Hexagone. Une tradition estudiantine légendaire de l'École normale supérieure est de désigner le cuisinier ou l'intendant responsable d'une nourriture particulièrement exécrable de « Quel khon ». Il s'agit d'une cérémonie organisée au réfectoire par le cacique général (1er reçu au concours d'entrée de lettres classiques) : « Marjaurie, qui avait la voix ronde et chaude, énonca d'abord, amplement : — Messieurs, un Quel Khon au Pot ! Puis : — Un, deux, trois. Alors, les deux syllabes rituelles, proférées par les cent cinquante jeunes hommes, chacune des deux avec la même force, et sur un rythme aussi lent qu'un pas de parade, « Quel... Khon ! » formèrent deux hurlements successifs ou plutôt deux énormes coups de gong, que continua un fracas de grosses assiettes de bistrot jetées à toute volée contre le sol ; bruit si nourri et si prolongé que même ceux qui avaient crié le plus fort se demandaient avec un rien d'anxiété combien durerait le délire de leur propre multitude. » — Jules Romains, Les Hommes de bonne volonté, livre 3, chapitre 3 Le con est aussi le ressortissant d'un pays étranger que l'on raille dans les blagues à caractère raciste ou xénophobe : en France, les blagues belges visent les voisins wallons, en Amérique latine, les Galiciens (les Espagnols par synecdoque) sont vus comme des cons (pendejos). Jeux sur la polysémie [modifier] Certains ont utilisé à des fins poétiques la polysémie du mot. Georges Brassens ne s'est pas fait prier, avec Le Blason, une ode au sexe de la femme. Il déclare déplorer la bassesse avec laquelle ses contemporains désignent « cet incomparable instrument de bonheur » : Mais le pire de tous est un petit vocable De trois lettres pas plus, familier, coutumier […] Honte à celui-là qui, par dépit, par gageure, Dota du même terme en son fiel venimeux Ce grand ami de l’homme et la cinglante injure Celui-là, c’est probable, en était un fameux. […] La male peste soit de cette homonymie ! C'est injuste, Madame, et c'est désobligeant Que ce morceau de roi de votre anatomie Porte le même nom qu'une foule de gens. Pierre Perret n’est pas en reste avec Celui d’Alice (1974) : Si je me réfère À mon dictionnaire Il est temps de faire La définition De ce mot espiègle Qui échappe à la règle Plus noble qu’un aigle Dans sa condition Ce mot vous le dites Censeurs hypocrites Établissez vite Son vrai sens profond Car si on l’ausculte Au lieu d’une insulte On peut faire un culte Du joli mot con Usage politique et militaire [modifier] « Mort aux cons ! » est un slogan du jargon militaire utilisé pour stigmatiser l’ennemi. En 1944, le capitaine Raymond Dronne des Forces françaises libres (9e compagnie de combat du Régiment de marche du Tchad puis 2e Division Blindée) baptise sa jeep « mort aux cons » [21], expression à laquelle De Gaulle aurait répondu « Vaste programme ! » Aujourd’hui, le slogan est fréquemment utilisé par les milieux d'extrême gauche ou alternatifs pour désigner l'ennemi à abattre. Par exemple, un collectif de graffiteurs se fait appeler MAC, acronyme de « Mort aux cons ». Le chanteur Renaud chante la vie d'un personnage anarchiste dans ces termes : « N'empêche que Mort aux cons dans la cage d’escalier, c'est moi qui l’ai marqué, c’est vous dire si j'ai raison ! » (Dans mon HLM). Interpellé lors d’un meeting en 1968, De Gaulle aurait répliqué : « Vaste programme, en effet ! ». À cette époque, le con du gauchiste était celui qui rentrait dans le cadre du système : « Élections, piège à cons ». L'ennemi peut être de l’autre côté de l'échiquier : le directeur de publication du site internet des Jeunesses identitaires (affiliées au Bloc identitaire) est passé en jugement pour diffamation dont certains termes étaient « Vieux con de gauche, ça se soigne, docteur ? » [22]. En 1979, suite à un article de Michel Droit dans le Figaro dénonçant la version reggae de la Marseillaise composée par Serge Gainsbourg (Aux armes et cætera), celui-ci fit circuler un mot qui passa à la postérité : « On a pas le con d'être aussi Droit »[23]. Usages régionaux et expressions [modifier] Dans le Sud de la France, en particulier à Toulouse où il se prononce [cõ ͊ŋ], con ou son dérivé bouducon est utilisé de manière impersonnelle comme interjection. Il est utilisé fréquemment dans le registre familier en début ou fin de phrase, à l'instar de putain ou putain con. On résume souvent : « Putain, con, c'est la ponctuation. »[24]. À Marseille, l'interpellation « Oh! Con! » est utilisé de manière non injurieuse entre amis ou collègues. Certaines expressions composées avec con, comme les plus connues Le con de ta/sa mère !, Le con de ta/sa race ! et Le con de Manon, peuvent s'y employer de manière exclamative, en l'absence de personne à injurier[25]. (Bien sûr certaines d'entre elles conservent un emploi injurieux, comme les deux premières précédemment citées [réf. nécessaire]). On remarquera le parallélisme avec les expressions du genre enculé de ta race ou de ta mère dans lequel la race ou la mère sont des compléments sans signification réelle, uniquement destinés à renforcer l'expression. Dans son sens figuré, le vocable a perdu une grande partie de sa force, dans le registre familier du moins. Aussi un grand nombre d'expressions le renforcent-elles par le biais d'une comparaison avec un objet, un animal ou une situation symbolisant la bêtise : con comme un balai, con comme la lune, con comme ses pieds, con comme un comptoir sans verre, con comme un bol, con comme un jeune chien, con comme une valise sans poignée (expression chère à Jacques Chirac), [26]. À cette fin, il est souvent affublé d’un adjectif : gros con, sale con, petit con, pauvre con ou vieux con. Contrepets connus [modifier] L'art de la contrepèterie fait souvent intervenir le vocable, dans son sens premier, ou ses dérivés. Les plus connus sont les contrepets suivants : « À Beaumont-le-Vicomte », François Rabelais[27] « Une belle thèse avec des bons côtés », Luc Étienne[27] « Ce bond est digne d'un comanche », Ahmédée et Lharidelle[27] Conan le Barbare, titre de film contenant un contrepet involontaire « Sur l'Album de la Comtesse », titre de la rubrique de contrepets du Canard enchaîné « L'art de décaler les sons », définition autoréférente de la contrepèterie et titre d'un ouvrage sur le sujet[28] Citations célèbres [modifier] Voir aussi sur Wikiquote les citations « Con ».On attribue à De Gaulle les réponse suivantes à « Mort aux cons ! » : « Vaste programme »[29] et « Lourde tâche »[30]. « J'ai divisé la société en deux catégories : mes amis ou mes cons à moi et les cons des autres que je ne supporte pas », Michel Audiard[31]. « Quand vous citez un texte con, n'oubliez pas le contexte », Jacques Prévert[32]. « Il ne faut jamais prendre les gens pour des cons mais il ne faut pas oublier qu'ils le sont », Les publicitaires, Les Inconnus. « La mort c'est un peu comme la connerie. Le mort il ne sait pas qu’il est mort, ce sont les autres qui sont tristes. Pour le con c’est pareil… », Philippe Geluck[33]. « Et toi, petit con, penses-tu que ce soit le monde, la famille, l'époque où te poser ? Pas encore là et déjà de mauvaises fréquentations ! », Daniel Pennac[34]. « Si un con admet qu'il est con, c’est qu'il ne l'est pas vraiment. Or s'il ne l'est pas, et qu'il admet qu'il l'est, c'est qu'il est con quand même », Carali[35] . « Parfois, les cons sont utiles. Ils mettent en valeur », Jean-François Deniau[36]. « Les cons ça ose tout, c'est même à ça qu'on les reconnaît », Michel Audiard[37]. Notes [modifier] ↑ a  b  c  Entrée « con » du Trésor de la langue française informatisé ↑ Entrée « connil, connin » du Trésor de la langue française informatisé ↑ Entrée « lapin » du Trésor de la langue française informatisé ↑ a  b  Coney » sur Online Etymology Dictionary ↑ Entrée « coño » du Diccionario de la Real Academia Española ↑ Entrée « conho » sur Língua Portugesa On-Line ↑ Cunt: Etymology sur le site Cunt: A Cultural History, visité le 17 août 2006 ↑ a  b  " Cunnus " sur Database query to Indo-European etymology ↑ a  b  c  " Cunt " sur Online Etymology Dictionary ↑ « *skerǝ- » sur Database query to Indo-European etymology. ↑ The Etymology of sexual slang, visité le 17 août 2006 ↑ « déconner » dans le Dictionnaire érotique moderne de Delveau ↑ Entrée « connard, conneau, connaud, connos » du Trésor de la langue française informatisé ↑ Noms de famille commençant par un C ↑ a  b  Le nom de famille Connart en Belgique et ailleurs ↑ Journal, 1885, Jules et Edmond de Goncourt ↑ « Censure » sur le site du Quid, visité le 17 août 2006 ↑ Le parcours d'une femme éditeur, visité le 17 août 2006 ↑ Les Sarthois célèbres sur http://www.sarthe.com évoque des « propos piquants » et la suspension ↑ Quand l’humour se marie à la politique…, Le Figaro du 23 mai 2006, rubrique « People et insolite » [lire en ligne] ↑ Il y a soixante ans, la libération de Paris…, archives de France 2, visitées le 18 août 2006 ↑ , Le Nouvel Observateur du 3 août 2005 ↑ Voir l'article du Monde du 31/08/06. ↑ Putain » sur le Dictionnaire d’argot et de français familier ↑ « Manon » dans Le dictionnaire marseillais — le parler massaliote de A à Z, site du Le Transbordeur de Marseille, visité en juillet 2006 ↑ Recherche de « con comme » sur le Dictionnaire d'argot et de français familier ↑ a  b  c  Art du contrepet ↑ Joël Martin, Manuel de contrepet, l'art de décaler les sons, Albin Michel, 1986, Paris ↑ Mort aux cons : vaste programme !, webzine samizdat.net rubrique « feu à volonté », entrée du 4 janvier 2004 ↑ Août 1944 : Libération de Paris, Stéphane Delogu (dir.), sur le site « Juin 1944 : Un vent de liberté » ↑ Michel Audiard, dans les Yeux de l’amour, film de Denys de La Patellière, script publié par Films Pomereu, 1959 ↑ Entrée Jacques Prévert sur http://www.ninasiget.com ↑ Philippe Geluck, Le Chat, à préciser ↑ Daniel Pennac, Monsieur Malaussène, 1995 ↑ Carali, Le Petit Psikopat Illustré ↑ À propos d'un préfet du Cher, nouvellement nommé suite à la victoire de la gauche en 1981, qui avait voulu interdire à J.F. Deniau (président du conseil général du Cher) de déposer une gerbe à l'occasion de l'inauguration d'un monument commémoratif de la Résistance dans le département. Gaston Defferre (alors ministre de l'Intérieur du gouvernement socialiste de Pierre Mauroy), indigné par l'attitude du préfet, avait proposé à Deniau de le « faire sauter ». Deniau l'en avait dissuadé, et s'était justifié par cette phrase (anecdote racontée dans Survivre, pp. 157-15. ↑ Michel Audiard, Les Tontons flingueurs, film de Georges Lautner (1963) Voir aussi [modifier] Voir « con » sur le Wiktionnaire. Liens internes [modifier] Insulte Misogynie Bibliographie [modifier] Le Con d’Irène (192, roman érotique de Louis Aragon Et le singe devint con : l'aurore de l'humanité (1972), de François Cavanna Les Cons (1973), roman policier de San-Antonio J'suis pas plus con qu'un autre (1976), texte écrit directement en français par Henry Miller. Les Deux Cons (1993), bande dessinée de Kafka Le Vrai Con maltais (2002), tome de la bande dessinée Le Poulpe, parodie du titre Le Faucon maltais Éloge de la connerie (2004), essai de Gouro Marco Filmographie [modifier] Comment réussir quand on est con et pleurnichard (1974), film de Michel Audiard Le Roi des cons (1981), film de Claude Confortès P’tit Con (1984), film de Gérard Lauzier Le Courage d’un con (1995), film de Tommy Boy Mémoires d’un jeune con (1996) film de Patrick Aurignac Le Dîner de cons (199, film de Francis Veber Musicographie [modifier] Requiem pour un Con chanson de Serge Gainsbourg dans le film Le Pacha (196 de Georges Lautner Le Trou du con (1995), morceau du groupe de fusion metal Lofofora P’tite conne, chanson de Renaud dédiée à la fille de Bulle Ogier, Pascale, morte d’une overdose Le Roi, chanson de Georges Brassens sur le roi des cons Le Blason, ode au corps féminin de Georges Brassens, s'étend sur le vocable de trois lettres Le temps ne fait rien à l’affaire, chanson de Georges Brassens sur le thème « Quand on est con, on est con » Celui d’Alice, chanson de Pierre Perret hommage au sens ancien du mot Petite conne du chanteur Roméo La joie des cons et Un con de progrès du groupe Les Malpolis Hé ben t'es con, chanson de Didier Super Cet article a été reconnu comme « bon article » le 27 février 2007 (comparer avec la version actuelle). Pour toute information complémentaire, consulter sa page de discussion et le vote l'ayant promu. Portail des langues Portail de la sociologie Récupérée de « http://fr.wikipedia.org/wiki/Con » Catégories : Bon article • Insulte AffichagesArticle Discussion Modifier Historique Outils personnelsCréer un compte ou se connecter Navigation Accueil Portails thématiques Index alphabétique Une page au hasard Contacter Wikipédia Contribuer Aide Communauté Modifications récentes Accueil des nouveaux arrivants Faire un don Rechercher Boîte à outils Pages liées Suivi des liens Importer une image ou un son Pages spéciales Version imprimable Adresse de cette version Citer cet article Dernière modification de cette page le 13 septembre 2007 à 19:36. Copyright : Tous les textes sont disponibles sous les termes de l
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    Vos dons permettent à Wikipédia de continuer à exister ! Merci de votre soutien. Con Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre. Aller à : Navigation, Rechercher Le con est un mot français vulgaire qui désigne à l’origine le sexe de la femme. Au XXIe siècle, il s’utilise surtout comme une insulte destinée à une personne stupide, naïve ou désagréable, de même que ses dérivés « connard » et « connasse » qui se concentrent sur la dernière acception. Con a aussi un emploi impersonnel, souvent dépréciatif. Le mot connerie est formé sur le mot con. Sommaire [masquer] 1 Étymologie 1.1 Étymologie latine 1.2 Lien avec leurs équivalents germaniques 1.3 Mots dérivés 2 Un mot tabou ? 3 Usage contemporain et littéraire 3.1 Le personnage du con 3.2 Jeux sur la polysémie 3.3 Usage politique et militaire 3.4 Usages régionaux et expressions 3.5 Contrepets connus 4 Citations célèbres 5 Notes 6 Voir aussi 6.1 Liens internes 6.2 Bibliographie 6.3 Filmographie 6.4 Musicographie Étymologie [modifier] Étymologie latine [modifier] Con provient de l’étymon latin cunnus (vulve)[1]. Au Moyen Âge, les diminutifs connil et connin (latin cuniculus) désignaient le lapin ainsi que les conduits et tuyaux[2], pour être remplacé par le nom actuel de l’animal (de laperau) vers le XVe siècle en raison de l’usage persistant de l’acception vulgaire de con et connin[3], attestée dès le XIIe siècle dans le Roman de Renart[1]. On peut noter que le nom de l'animal a été conservé dans de nombreuses langues romanes : conejo en castillan, coniglio en italien, conill en catalan, coelho en portugais. Il a d’ailleurs été emprunté par l'anglais — ainsi qu’une partie importante des langues germaniques — via l'ancien français : coney, d’usage courant jusqu’au XIXe siècle[4]. En castillan, l’étymon cunnus a produit coño qui est l'équivalent de notre con moderne, en toutefois moins vulgaire[5] ; coney ou cony possède aujourd'hui cette acception en sus du sens animalier[4]. On notera que le portugais conho est un faux cognat ; dérivé cuneus, il n'a pas cette signification[6]. Vers le XIXe siècle le vocable français prend un sens figuré injurieux et se met en place une construction adjectivale. L'emploi était alors misogyne, exploitant l'impuissance et la passivité du sexe féminin de l’imaginaire collectif. Aujourd'hui, l’absence fréquente d’accord en position d’attribut ou d’apposition (par ex. Elle est con.) rappelle l'origine nominale de l'expression, sans qu'il soit toutefois fait référence consciente à la vulve[1]. L'ancienne acception physiologique est aujourd'hui en voie d'obsolescence. Lien avec leurs équivalents germaniques [modifier] La parenté indo-européenne avec kut (néerlandais) et cunt (anglais) n'est pas établie[7]. Cunnus provient en effet en proto-indo-européen soit de *kust- (intestin, rein, vessie)[8], soit de *skerǝ- (couper)[9] [10], soit de * (s)keu- (cacher)[11]. Les origines possibles de l’étymon germanique *kunton donnant cunt sont : *gwneH2/guneH2 (femme, cf. gynécologie, queen) soit *gen/gon (créer, devenir, cf. génétique, gamète) ou bien *geu- (creux, cavité)[8] [9] d'après la loi de Grimm. Toutefois certains relient le *kunton au latin cuneus (coin), un cognat possible de cunnus/con[9]. Mots dérivés [modifier] On notera que le dérivé déconner avait jusqu'à la fin du XIXe siècle le sens premier de se retirer[12], sens qu'il a complètement perdu aujourd’hui. Son contraire enconner, signifiant pénétrer, composé sur le même mode qu'enculer, est aujourd’hui pratiquement désuet et réservé à la littérature érotique. Connard est formé par suffixation avec l’affixe péjoratif -ard mais il est possible que le mot ait été influencé par cornard ; il n'a, lui, qu'un sens uniquement figuré. Connasse, en revanche, désignait au départ et jusqu'au XXe siècle une prostituée de bas étage ou inexperte. Son sens figuré de femme sotte est attesté dès le XIXe[13]. Conneau et ses variantes graphiques connaud et connot, synonymes de connard, sont devenus obsolètes au cours du XXe siècle. Les autres dérivés modernes, utilisés dans le sens figuré uniquement sont : déconnage et déconne pour l'action de débiter ou faire des sottises, déconneur pour celui qui aime à les dire ou à les faire, connement en tant qu'adverbe et connerie pour chose stupide ou sans intérêt. Il est à noter que les patronymes Conne, Connard, Connart et variantes n'ont aucun rapport étymologique avec le mot con : en Europe continentale, ils proviennent du germanique con(hardt) signifiant « brave et dur » (à rapprocher du néerlandais koen, « courageux » et de l'anglais hard, « dur »)[14], [15] Chez les personnes d’origine irlandaise, Connard et Connart sont des dérivés de Connacht[15]. Un mot tabou ? [modifier] Jusqu'aux débuts du XXe siècle le mot avait une connotation particulièrement vulgaire en particulier dans son acception physiologique ; il n’était employé dans des écrits publics que pour mieux enfoncer : « Ces mégères révolutionnaires, qui pissent à con béant sur les cadavres des gens qu’elles ont égorgés »[16]. La bassesse du vocable est toutefois déplorée par Jules Michelet qui indique : « C'est une impiété inepte d’avoir fait du mot con un terme bas, une injure. Le mépris de la faiblesse ? Mais nous sommes si heureux qu’elles soient faibles. C’est non seulement le propagateur de la nature, mais le conciliateur, le vrai fond de la vie sociale pour l’homme. » — Journal, 1887, Jules Michelet En 1928, Louis Aragon dut faire publier clandestinement Le Con d’Irène, un roman érotique, pour s'éviter les foudres de la censure. Ce n'est qu’en 1968 que Régine Deforges le republie sous le titre édulcoré Irène ; le livre est tout de même saisi pour son contenu érotique[17] [18]. Dans son sens figuré, le mot se voit de plus en plus employé après la Seconde Guerre mondiale et apparaît dans des œuvres de nombreux écrivains comme Louis-Ferdinand Céline, Louis Aragon ou Raymond Queneau. Toutefois, le « Où que tu ailles, tu te feras piquer, eh con ! » lancé par le préfet de la Sarthe Jacques Gandouin à un preneur d’otages lui valut une suspension de la part du ministre de l'Intérieur Michel Poniatowski pour « attitude non conforme à celle que l’on attend d’un haut fonctionnaire »[19] : preuve que le substantif n’était pas encore bien accepté en 1975, malgré sa pertinence dans la situation. Aujourd'hui le mot peut être employé par un homme politique sans que cela fasse scandale — pourvu qu’il ne soit pas utilisé de manière insultante : le premier ministre français, Dominique de Villepin pourra dire en mars 2006 « Ils vont s’apercevoir que je suis assez con pour aller jusqu’au bout. » au sujet de la crise du contrat première embauche[20] sans que le vocabulaire utilisé ne gêne le moins du monde. On a même pu lire le mot (années 2000) dans le très sage Journal de Spirou[réf. nécessaire]. Usage contemporain et littéraire [modifier] Le personnage du con [modifier] « On est toujours le con de que
    nerik posted the 09/17/2007 at 02:04 PM
    Il y en a qui s'amuse bien ici visiblement .
    wariopc posted the 09/17/2007 at 02:16 PM
    dés que quelqu'un chie sur Tendaube , une horde de Nboys lui saute immédiatement au colbaque
    zouzoul posted the 03/03/2008 at 09:34 PM
    Mdr pourquoi ils font ça? sa sert a rien U_u