Après la fin de la saison 3 qui signifiait l'arrêt de Family Guy (Les Griffin, en version française), Seth MacFarlane, le créateur de la série, réussissa, en insistant intarissablement, à obtenir les droits de création du film auprès de la chaine Fox. La série n'exaltant pas les foules, le film y parviendra-t-il ?
Les scores d'audience n'étant pas à la hauteur des espérances de la Fox, ils ont annulé
Family Guy.
Les Simpson en serait la raison ? En effet, souvent les critiques mettent en avant les ressemblances avec la série de Matt Groening, à tort. Certes, Seth Mac Farlane copie la forme (un père totalement décérébré, une mère sage, un chien, un bar, etc) mais le fond s'avère totalement différent dans le traitement.
Les Griffin adopte un ton irrévérencieusement puéril ! Tandis que
Les Simpson se veut plus calme que son homologue. Un regard bref sur un épisode donnera immédiatement l'impression qu'il s'agit d'une pâle copie sans intérêt. Ce qui a dû leur causer beaucoup de tort. Mais Seth Mac Farlane ne désespère pas et s'apprête à fournir au public un film consacré au protagoniste le plus aliéné de la famille : Stewie.
Il s'agit d'un bébé d'un an (cf. l'image plus haut) capable de s'exprime comme nous, même mieux. Depuis qu'il est sorti de ventre de sa mère, Lois, il ne désire que deux choses : conquérir le monde et tuer sa génitrice. Ce qui aurait pu être la trame principale du film ne l'est pas. Son intellect surpassant allégrement ceux de sa famille, et surtout de son père, Peter, Stewie doute de ses origines (vu dans la série). Donc, dans ce film, il va partir à la recherche de son vrai père (selon lui). L'enthousiasme est de mise, à la vue du programme !
Mais il se dégrade très rapidement. La trame met énormément de temps à démarrer et quand celle-ci prend son envol, elle ne dure pas longtemps, déçoit par la pirouette scénaristique opérée – son père est en fait son futur soi - et se termine dans l'indifférence la plus totale. En effet, le film a été mal agencé. Au lieu d'être un ensemble d'une durée d'une heure vingt-cinq, on a affaire à trois épisodes liés. L'équipe s'est mal organisée pour réussir à tromper l'oeil du public. On se demande durant les trente premières minutes s'il y a vraiment une histoire qui devient visible, au fur et à mesure. Les liens qui unissent les trois épisodes sont trop flous pour qu'on en prenne conscience dès le début. C'est seulement durant le deuxième que la trame apparaît clairement et dans la troisième que la rencontre s'opère. Mais encore ces erreurs auraient été pardonnables, si Stewie était aussi irrévérencieux que dans la série. Ce qui n'est pas le cas. Ses répliques demeurent moins vives et percutantes. Et étant le princinpal atout du long-métrage, cela joue sur sa qualité. On aurait pu bénéficier d'un film hilarant mais on se contentera d'un film sympathique – merci au charme de Stewie -, surtout vu son prix attractif, 10 €.
Fate