Je ne me considère pas spécialement comme un gros joueur. Il fut un temps où je pouvais être assimilé à ce que l'on appelle aujourd'hui hardcore-gamer, mais j'ai malheureusement dû appuyer sur le frein pour ne pas entâcher l'avancement de mes études. Pourtant, je ne suis pas non plus retombé au seuil zéro, et je m'adonne bien plus à cette passion que le ferait un casual-gamer. La seule chose qui a changé dans mon quotidien, c'est sans doute ma séléction des titres. Aujourd'hui, je ne joue plus à tout et n'importe quoi, mais seulement à ce qui m'aidera à parfaire ma culture vidéoludique. Après le passage
Zelda TP obligatoire, j'ai jeté mon dévolu sur une série qui m'intriguait depuis quelques années, mais à laquelle je n'ai jamais vraiment osé m'intéresser...
Silent Hill.
Plus jeune, mon père rentrait parfois de la maison avec un jeu NES sous le bras. Je me souviens que, fraîchement revenu de l'école, je fonçais dans ma chambre pour voir sous mon oreiller lorsqu'il me le conseillait. J'ai pu, grâce à son sens inhérent du bon jeu, m'adonner aux épisodes NES des
TMNT, de
Super Mario Bros. ou de mon tout premier survival-horror :
Gremlins 2. La frousse pas croyable.
A l'époque de la
Playstation, il lui arrivait aussi de revenir, plus rarement cependant (sûrement à cause de la situation économique familiale de l'époque, ou comment se rendre compte de la misère de sa famille grâce au nombre de jeux que le paternel rapporte à la maison ^^), avec un ou deux jeux PS. Il revenait parfois avec des titres sans prétention (
Small Soldiers, très mignon ^^), et d'autres fois avec des jeux dont l'ampleur ne me parvenait pas encore jusqu'aux neurones.
Tiens gamin, je t'ai ramené un nouveau jeu, ça s'appelle Metal Gear Solid. Je m'occuperai du cas
MGS un peu plus tard, ce qui m'interesse aujourd'hui étant une galette de démonstration offerte avec le jeu et contenant les premières minutes de jeu d'un titre qui allait me traumatiser à jamais.
Vraiment très étrange ce jeu, me disais-je lorsque je faisais mes premiers pas dans la ville embrumée de Silent Hill,
on n'y voit pas à cinq mêtres. Après m'être aperçu qu'une jeune fille avait la fâcheuse tendance à disparaitre lorsque je m'approchais d'elle, et que le héros s'arrachait les poumons à crier
Cherryl !, je compris que j'étais ici à la recherche d'une enfant, sûrement ma propre fille, et que la démo se terminerait une fois que j'aurais réussi à la rattraper.
Premier choc : je m'engouffrais dans une petite ruelle quand je vis ce qui m'apparaissait comme les tripes d'un animal tapissant le sol. Les yeux exhorbités, je m'enfonçais plus profond dans cette ruelle où l'éclairage se faisait de plus en plus absent. Au détour d'un couloir, je rencontrais un fauteuil roulant, visiblement en mauvais état, et dont l'une des roues tournait encore tant qu'elle pouvait. C'en était trop pour moi. La musique oppressante m'avait définitivement fait plonger sur le bouton
POWER de la console. Je venais, malgré moi, de pénétrer dans l'univers torturé et pourtant tellement mélancholique de
Silent Hill.
Silent Hill est un soft relativement incompris. Certains l'assimilent à un simple survival-horror, d'autres le considèrent comme un adversaire de taille à
Resident Evil. J'avoue avoir fait partie, successivement, des deux parties, avant de réellement m'intéresser à ce soft il y a quelques jours de cela. J'avais totalement oublié l'existence de cette série avant l'adaptation au cinéma de
Monsieur Gans, et c'est en apprenant qu'un réalisateur de son talent s'interessait à cette saga que j'ai été convaincu de me procurer le premier épisode. Je possédais déjà le
2 et le
3 sur
Playstation 2, mais je ne les avais jamais ouvert, et pouvoir se lancer dans l'univers par le biais du premier épisode, dont la démo m'avait fait vibré nombre d'années auparavant, ne me laissait pas insensible, surtout qu'un exemplaire du jeu tronait sur les étalages d'un magasin près de chez moi pour moins de 5€. Quelques heures de jeu, la progression avance bien, l'horreur est bien présente, l'esprit barré des développeurs se sent à chaque recoin. Pourtant, mon objectif de finir le jeu avant la sortie du film au cinéma ne s'achèvera pas, et la motivation me quitta peu de temps après. J'abandonnais ici ma première approche avec l'univers.
La grippe est une maladie atroce. Elle m'a prise alors que j'étais tranquillement à discuter avec ma petite amie. Nous étions sur le point de nous coucher lorsqu'une migraine suivie d'une pointe de fièvre m'a scotché au lit. Le diagnostic du médecin me clouait à la maison pour une bonne semaine, et j'ai encore un mal de chien à respirer convenablement. Je décidais de profiter de cette semaine de congés pour finir un ou deux titres, les concurrents étant
Rule of Rose,
Shadow of the Colossus et un
Silent Hill. Au final, je choisissais
Silent Hill 2, et le terminais en quelques sept petites heures. 7 heures, c'est peu (même
Fahrenheit avait réussi à me tenir plus de 10 heures), mais mieux vaut une aventure courte et passionnante plutôt qu'une longue et fastidieuse. N'est-ce pas
Monsieur du Link ?
Je cause, je cause, et je n'ai toujours pas parlé du jeu en lui-même !
Silent Hill 2 m'est rapidement apparu comme un soft qui aura largement manqué à mon épanouissement vidéoludique. Je restais coincé, dans ma conception du survival-horror, à la saga des Resident Evil, et point, je ne voyais pas plus loin à cause de ma frayeur enfantine à l'égard de SH. Pourtant, j'ai été absorbé par l'univers dès ma première partie. Autant le premier Silent Hill me laissait pratiquement insensible à son ackground, à toutes ces histoires de Secte, d'Ordre et de drogues. Je pense que l'explication rationnelle, si tant est que l'on peut considérer cela comme une explication rationnelle, de la jeune fille appliquant ses souffrances à la ville de Silent Hill ne me convenait pas vraiment. En bon misanthrope que je suis, la descente aux enfers du personnage de
James Sunderland, héros de Silent Hill 2, me convenait tout à fait.
L'aventure commence donc dans les toilettes de la ville de Silent Hill. James a reçu une lettre de sa femme l'invitant à la rejoindre à l'Hôtel de cet endroit où ils aimaient, jadis, passer leurs vacances. Jusque là, rien de particulièrement inquiétant, mais le fait est que
Mary est morte il y a 3 ans d'une maladie incurrable. Arrivé sur place, James rencontre des monstres étranges et devra faire face à son désir de rédemption.
La ville de Silent Hill 2 est, et je pense que les fans de la saga (je ne suis qu'un novice en la matière, désolé) seront d'accord avec moi, totalement différente de celle du premier épisode. Elle fait figure de lieu où les âmes dérangées se réunissent, où leurs peurs se matérialisent sous la forme de monstres informes. Cependant, si les personnes qui arrivent à Silent Hill se sentent
attirés par une force inconnue dixit James, ils sont ici dans un lieu qui ne les laissera jamais s'échapper. Les trois personnages
éels de l'oeuvre, en les personnes de James,
Eddie et
Angela, sont des êtres à personnalité instable, à l'attitude plus que reprochable. Sans trop en dévoiler, Eddie est un homme qui se sent constamment opressé par les autres, et qui utilisera la manière radicale, c'est à dire l'éradication, de ceux qui iront jusqu'à se moquer de lui. Angela est, elle, une jeune femme au physique terriblement mûr pour son âge, mais au mental d'une enfant de 8 ans. Il apparaitra, dans la suite de l'histoire, qu'elle dû subir des sévices sexuels lorsqu'elle était encore une gamine, ce qui la traumatisa pour le reste de sa vie.
Le cas de James est bien plus complexe. Il arrive à Silent Hill pour retrouver sa femme, morte trois ans plus tôt. La lettre que cette dernière lui a envoyé ne l'a toutefois pas convaincu plus que ça : il vient à Silent Hill pour vérifier, c'est tout, mais il n'empêche qu'il est dans un flou total à propos de cette histoire. Comme le joueur. Pourtant, James connait le fin mot de l'histoire, il sait EXACTEMENT ce qui est arrivé, et nous ne le saurons qu'aux environs de 80% du jeu, soit après 6h de jeu.
C'est là que la partie la plus intéressante du jeu commence, mais c'est aussi là que la partie la plus intéressante de l'article débute. Elle contiendra probablement du spoiler, mais je ferai en sorte que cela ne gâche pas trop le plaisir de découverte inhérent au jeu.
James a, en fin de compte, tué sa femme trois ans plus tôt en l'étouffant avec un oreiller. Il ne supportait plus de la voir souffrir. Il en voulait terriblement à Mary de lui avoir fait subir cette descente aux enfers, cette constante peur de la voir s'en aller. James arrive donc à Silent Hill intrigué. Sa femme, qu'il tua trois ans auparavant, lui somme de la rejoindre sur place. Arrivé à Silent Hill, il devra affronter toutes sortes de monstres qui ne sont que les représentations des remords qui l'obsèdent. Les monstres standarts, que l'on rencontre tout au long du jeu, ressemblent étrangement à des humains encamisolés, ceci représentant parfaitement l'état d'esprit dans lequel se trouvait James durant la mort à petit feu de sa femme. D'ailleurs, juste après avoir tué le premier monstre, le joueur capte un message sur sa radio expliquant dès le début du jeu le fin mot de l'histoire. Les crépitements qui traversent la radio nous font entendre, si l'on attarde son oreille, les lamentations de Mary :
James, pourquoi m'a-tu fait cela ? Pourquoi me tuer ? Par la suite, les nurses que l'on rencontre dans le secteur de l'Hopital sont des symboles de sa haine à l'égard du personnel hospitalier, qu'il considère comme impuissant et grotesque. On rencontrera également des monstres dont la partie supérieure du corps est constituée de jambes, tout comme la partie inférieure, un symbole explicite de la frustration sexuelle que devait ressentir James... A propos de cette frustration, un personnage fait son apparition au cours du jeu. Se nommant
Maria, et ayant une ressemblance flagrante avec Mary, elle accompagnera le héros tout en tentant de le séduire. Maria n'existe pas vraiment, elle n'est que la représentation de la Mary qu'aurait voulu James : sexy, provocante, épanouie et en bonne santé. La perversité du jeu ira jusqu'à nous
Enfin, le monstre qui représente plus cette dualité qui déchire le coeur de James entre rédemption et désir de punition est
Tête de Pyramide. Sorte de Nemesis qui vous suit tout au long du jeu, Pyramide est un monstre dont la tête (en forme de pyramide, vous l'aurez compris) représente la puissance de la justice, mais aussi le Jugement Divin (Dieu est souvent représenté, dans les oeuvres picturales abstraites, comme un triangle). Poursuivant James tout au long du jeu, il n'est en fait qu'un double de James totalement épanoui. Il violera des monstres (les fameuses doubles paires de jambes), comme pour se moquer de la frustration sexuelle de son double humain, et tuera à plusieures reprises Maria, une façon de tourner en dérision l'acte horrible de James.
La fin de Silent Hill nous amène à nous intérroger sur une question : sommes-nous tous des êtres qui cherchont à camoufler nos horreurs, nos actes terribles, jusqu'à vouloir les oublier et faire comme s'ils n'existaient plus ? On retrouve ici une assimilation subtile au roman de
George Orwell 1984, où le passé est constamment remis en forme par les autorités, et où les gens du présent sont contraints d'accepter la réalité comme elle leur apparait.
PS : L'article a été écrit en une petite demi-heure pour remplir ce blog de quelques phrases, et j'ai été contraint de finir dans l'urgence sans pouvoir intégrer tout ce que je voulais. Cependant, la forme n'a pas été vraiment prise en compte et je m'en excuse. J'ai écris en laissant vaquer mes doigts sur le clavier, et il est probable que quelques fautes se soient glissées ici et là sans ma permission ^^. Je reviendrais sur l'univers de Silent Hill, et plus particulièrement sur ce deuxième épisode qui me tient vraiment à coeur plus tard. J'espère que des fans de Silent Hill sont passés dans le coin et ont vu la flamme se raviver en eux ne serait-ce qu'un tout petit peu. Les critiques sont également les bienvenues =P
PS2 : Si quelqu'un pouvait me donner quelques conseils pour embellir le blog, au moins comment mettre une image en en-tête...
Image par UponThouFairCat.
Silent hill et resident evil 1 et 2 reste pour moi des chef d'oeuvre, pas pour leur style de jeux, mait sourtous pare l'heure histoire émouvante et dramacolique, dans silent hill 1 version jap, ma pluse touché que la version Pal, simplement parseque au début du jeux dans l'école on voit des pti nain avec des couteaux venire chéz toi, dans la version jap ce sont des bébé, ca ma foutous une peur je te die pas.
Sinon dans silent hill 2 ce qui ma vraiment fait aimé c'étte Opus, ces ca musique vraiment formidable,sinon le 3 et le 4 ca reste que des suite.
Pour moi Silent Hill 2 reste l'Episode de la serie