Elu pour ma part comme meilleur jeu de l'année avec Guitar Hero, Shadow of the colossus mérite amplement un article plus approfondi car comme l'a si bien dit Damuse dans les commentaires de mon précédent sujet, Shadow est à placer en tant qu'Oeuvre d'Art à l'instar d'ICO, autre chef d'oeuvre absolue développé par le même studio de développement. Shadow est plus qu'un jeu, c'est une expérience, une oeuvre somptueuse surpassant tous ce qu'on a pu faire dorénavant dans le monde vidéoludique car avec cet oeuvre (appelons ainsi), le jeu vidéo ne peut plus être insulter de violent, débile, objet pour décérébrés car Shadow s'apprécie comme un film de Paul Grimault ou de Hayao Miyazaki, ou allons plus loin dans la comparaison, les peintures d'un Van Gogh ou d'un Monet (Post Impressionisme et Impressionisme).
D'abord parlons de l'objet jeu, son gameplay. SOTC innove tout simplement la façon de jouer sur un principe finalement proche d'un Zelda, même le rendant beaucoup plus répétitif mais les sensations en deviennent beaucoup plus saisissantes : Nous jouons un Link-Bis ayant perdu une amie proche, un être cher. Notre héros ammène le corps inanimé sur l'hotel d'un sanctuaire où la vie peut être rammener. Une voix mystèrieuse annonçe que l'on doit affronter 12 colosses (ou 16 ? je sais plus ...) et prendre leur âme afin de redonner vie à cet être si important à notre héros (les émotions sont tellement fortes comme dans ICO que nous aussi, nous avons envi sa résurrection). Nous montons sur notre cheval (qui a dit Epona) afin de trouver où se cache chaque colosse. A partir de là, rien d'exceptionnel mais dès que nous voyons le colosse, les proportions changent ... L'affrontement entre un être si petit (nous) et une chose possédant une âme (un être aussi donc mais le sont-ils vraiment ? toute la question du jeu ...) devient tout simplement formidable et épique. Nous tentons de trouver le point faible qui permettra de grimper sur la bête, puis de trouver les zones de faiblesses pour pouvoir lui enfoncer notre épée. Le moment de l'escalade est tout simplement magnifique pour les oreilles et les sensations, car ce n'est pas héroïque ce que l'on fait, mais totalement désespéré : notre faux-héros prêt-à-tout pour sacrifier sa vie pour celle qui partageait son coeur, et qu'il ne vit que pour elle. Tétanisant. J'ai dit les oreilles car nous avons avec la composition de SOTC (ou l'OST) l'un des meilleurs Soundtrack pour un jeu vidéo, tout simplement faramineux, épique, poétique, à en pleurer, tellement c'est beau ...
Pourtant Shadow of the Colossus n'est pas aussi grand que ICO. Pourquoi ? Tout simplement parcequ'il est répétitif à la différence de ce dernier ... Et que certains colosses ne sont pas aussi formidables que d'autres. Finalement, la véritable consistance du jeu arrive surtout à la fin . Je ne vais pas la dévoiler mais il sagit sans doute de la fin la plus tragique, pessimiste et couillue vu dans un jeu vidéo.
Esthétiquement parlant, rien à dire, c'est grandiose. Seul reproche, la PS2 nous montre ses faiblesses avec un Frame Rate s'emballant un peu trop ... Les nouveaux projets du studio ne devrait qu'être enrichis dans l'avenir avec les consoles nouvelle génération mais leur plateforme sera unique malheureusement : il sagit de la PS3 car le studio appartient à Sony.