L'Association des producteurs d'oeuvres multimédia (Apom), qui regroupe les créateurs français de jeux vidéo, a lancé un cri d'alarme pour obtenir l'inscription du crédit d'impôt promis au secteur dans la loi de finances qui sera examinée
lundi au Sénat.
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En 2002, Jean-Pierre Raffarin nous avait promis une aide qui n'est jamais arrivée'', a déploré Guillaume de Fondaumière, président de l'Apom. ''
L'an dernier, Dominique de Villepin s'est engagé à la mettre en oeuvre sous la forme d'un crédit d'impôt avec effet début 2006 mais la mesure ne figure pas dans le texte qui est passé devant l'Assemblée'', a-t-il ajouté.
Selon l'association, on comptait environ 5.000 emplois directs dans le secteur du jeu vidéo en France en 1998 contre 3.000 en 2002 et 1.500 aujourd'hui.
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Si rien n'est fait, il n'y aura plus de jeux vidéo français dans deux ans'', a affirmé Romain Poirot-Lellig, co-fondateur de l'Apom.
L'Apom évalue à 15 millions d'euros le coût de la mesure la première année et estime qu'elle permettrait de réduire
une insupportable distorsion de concurrence engendrée par des mesures fiscales incitatives dans des pays comme le Canada.
La Commission européenne a ouvert une enquête pour déterminer notamment si une telle mesure serait compatible avec le droit de la concurrence.
Guillaume de Fondaumière a dit avoir très bon espoir dans l'obtention d'un feu vert de Bruxelles dans les prochains mois et a souligné qu'il ne fallait pas attendre son aval pour légiférer en France.
Source Reuters
site de l'Apom :
http://www.apom.org