Part 2: Editeurs tiers, royalties et diversité.
(La première partie est juste en dessous pour ceux que ça intéresse)
Pour cette partie, je vais plutôt m'attarder sur la période gamecube. C'est là que Nintendo a fait, a mon avis, le plus d'erreurs.
Parlons d'abord gros sous et souvenons que quand sony entre sur le marché avec la ps1, ils demandent à l'époque moitié moins de royalties aux éditeurs tiers que Nintendo. Cette différence, si elle est acceptable du fait que Nintendo arrive en leader suite au succès le la snes, confirme que Tendo n'est pas prêt à rogner sur ses marges confortables.
Mais que dire quand on sait que pendant les premières années de la 128bits nintendo, les royalties sur les jeux gamecube étaient encore beaucoup plus importantes que sur les deux consoles concurrentes.
Quand on veut sortir un jeu sur un support où les softs nintendo écrasent déjà tout sur leur passage, c'est le genre de chose qui doit définitivement vous faire fuir.
Nintendo s'est aligné par la suite, mais le mal était déjà fait. Le gamecube revit le syndrome N64, les editeurs partant trouver refuge chez sony dont le parc important de consoles rassure, et chez microsoft, dont le chequier rassure tout autant.
Bref, revenons un peu aux jeux maintenant et prenons un exemple significatif du problème de Nintendo: Resident evil 4.
Ce jeu a souvent été présenté comme une vitrine technologique du gamecube. Il l'est. Il montre qu'un gamecube bien exploité peut faire des ravages graphiquement.
En fait ce jeu était l'unique killer-app en provenance d'éditeur tiers pour la seconde moitié de vie du NGC.
Donc quand quelques temps avant la sortie tant attendue du jeu, capcom annonce un portage ps2, c'est la stupeur. (pour moi en tout cas ^^)
Comment Nintendo a-t-il pu laisser partir une telle exclusivité? Ils n'avaient donc pas acheté l'exclu définitive sur ce soft? Bah non... surement trop cher....
Résultat: RE4, jeu phare du cube s'il en est, s'est mieux vendu sur ps2.
Soyons clair. Comment une console peut être leader a l'heure actuelle sans un gros jeu de foot, un gros jeu de course automobile ou un bon gta-like etc.?
Ce ne sont peut-être pas des jeux dits de « gamers », mais c'est ce que le grand public veut, et il ne le trouve pas chez Nintendo.
Microsoft l'a compris et a agit en conséquence. Ce qu'il ne savait pas faire, il l'a acheté ou financé. Pes, Gta, Halo. Des jeux qui n'étaient pas prévus à la base pour la xbox, mais qui y sont arrivé. (vraisemblablement à la force du chéquier)
Sony a gran turismo, la xbox aura forza motorsport.
Sony a tekken, microsoft aura dead or alive.
Rare a fait de gros jeux sur N64? Billou rachète et Nintendo laisse partir. Ce studio n'a rien fait de bien depuis sur xbox? Peut-être, mais ils n'a rien fait du tout sur gamecube et c'est déjà ça pour microsoft.
Alors que la firme de Kyoto aurait eu les moyens de financer de gros jeux « grands publics », voire même de racheter des studios et des licenses décisives, rien n'a été fait. Pas assez rentable, certainement.
Bref, microsoft perd des milliards pour contester le leadership de sony, en vain, mais réussi tout de même son entrée sur le marché des consoles en devançant, excusez du peu, la firme de mario.
Mais bon, Nintendo ne s'est pas vraiment défendu. Ils se sont rapidement rendu compte que pour convaincre le grand public d'acheter leur 128bits, il leur aurait fallut dépenser beaucoup d'argent. (ce qui n'est pas l'habitude de la maison)
Ils ont donc préféré opter pour la stratégie qui leur a toujours réussi: encaisser le maximum d'argent grâce à leurs licenses fétiches et espérer que la prochaine génération soit la bonne.
Mais il faut bien se rendre à l'évidence, le cube restera comme la machine de salon la moins vendue de big N. Les dernières grosses licenses des editeurs-tiers sont parties à la concurrence et le débutant Microsoft a montré ses muscles, couleur dollars.
Nintendo sait qu'un nouvel affrontement direct avec ses deux rivaux serait très couteux et ça, chez Nintendo, on aime pas.
Voilà, j'espère que cet article vous a plu et je vous rappelle que c'est uniquement ma vision personnelle des choses. (bien que je pense avoir été plutôt objectif)
Bravo en tout cas à tous ceux qui auront lu ce gros paté jusqu'au bout.
La troisième et dernière partie sera consacrée à la wii. (quelle surprise...)
Yop!

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posted the 11/18/2006 at 03:02 PM by
djil
La version cube ne s'est mieux vendu qu'aux usa.
Pour ce qui est de la qualité, c'est vrai que j'ai pris une sacrée claque avec la version gamecube.
Graphiquement je n'avait plus vecu un tel choc depuis la dreamcast.
nintendo a certainement commis des erreurs c'est une évidence mais jusque la ca n'a pas été dramatique espéront qu'il s'en souviendrons maintenent pour les évités avec la wii ps:sorry pour les fautes
Quelques investissement judicieux auraient surement fait la différence. (imaginez que pes soit sorti sur gamecube en europe par exemple...)
Nintendo optimise ses revenus et fait de bonnes opérations financières. Mais pour être leader, il faut prendre des risque, investir en masse (parfois à perte) et aller chercher le consommateur. Nintendo ne le fait pas, c'est leur stratégie. Mais après avoir vendu moins de snes que de nes, moins de n64 que de snes, moins de gamecube que de n64, leur marge de manoeuvre se réduit fortement.
Sur snes: 20 millions
Sur N64 12 millions
Sur gamecube: 6 millions.
Mais bon, je dois avoir tout faux. Finalement la cartouche de la N64 a enterré le cd-rom. Nintendo se réjouit du succès incontesté du gamecube par rapport à la nes et Sony a perdu enormément d'argent avec ses deux playstation.
Au fait, je n'ai jamais dit que Nintendo devait tout faire pour être numéro un, mais qu'ils ne sont pas prêts à investir sufisement pour l'être.
Alors bien sur, a court terme, investir 10 millions de dollars pour financer un jeu de caisse n'est pas forcément rentable. Mais ça fait venir des clients qui achèteront la machine, les accessoires, des jeux nintendo etc.
Les consoles qui se vendent à perte suivent le même schéma. (et également les rasoirs... entre autres)
Donc si leur but etait d'optimiser leurs revenus sans prendre le moindre risque, ils ont suivit le bon chemin.
Mais leurs parts de marché n'ont cessé de diminué depuis la nes, et leurs ventes de softwares également. (pour les machines de salon)
En fait, ce que je voulait dire, c'est que Nintendo avait tout pour rester ou redevenir N°1 => beaucoup d'argent, une grosse marque, l'experience du milieux et de grosse licenses. (et le gameboy)
En prenant quelques risques, et en sacrifiant un peu de leur rentabilité, ils n'auraient certainement pas perdu autant de terrain sur le leader.
Et, surtout, ils auraient surement freiné les ardeurs de microsoft. Car quand microsoft entre sur un marché, tôt ou tard, il bouffe tout.
Mais bon, tu as le droit de penser que Nintendo n'a jamais fait d'erreurs, que chacune de leur machine est parfaite et que sony/crosoft son les méchants de l'histoire.
Pour finir, imagine le potentiel d'un zelda TP qui sortirai sur un gamecube dont le parc serait de 50/60 millions de consoles...
Si tu veux parler software, parlons software:
Mario sur nes: 40 millions
Mario world sur smes: 20 millions
Mario 64 sur n64: 12 millions
Mario sunshine sur cube: 5,5 millions.
Tu vois aucun problème, là!?
A chaque génération, nintendo a vendu moins de consoles, donc moins de jeux. Bien sur, il gagne encore de l'argent, mais moins qu'à l'époque nes ou snes.
C'est ce que je veux t'expliquer avec l'exemple de zelda tp.
Mais bon, on ne peux pas toucher au dieu Nintendo avec toi.
hop:
Mario sur nes (parc de 80 millions): 40 millions
Mario world sur smes (parc de 60 millions): 20 millions
Mario 64 sur n64 (parc de 30 millions): 12 millions
Mario sunshine sur cube (parc de 20 millions): 5,5 millions
"maintenant faut payé les tiers pour espérer avoir des jeux"
quand square est parti chez sony avec son ff7 (qui a lancé le succès de la play1 au japon), ils ne demandaient pas grand chose pour rester chez tendo. (le support cd, entre autre)
Mais les avoir laissé partir a surement été un bon choix...