Graphismes
17/20 Mélangeant avec bonheur les univers Disney et Final Fantasy dans une cohérence étonnante, tant et si bien que l'on ne fait au bout de quelques instants plus la différence entre les styles graphiques, Kingdom Hearts 2 met en place un monde coloré, ouvert et vraiment crédible. Même si la modélisation souffre quelquefois de petits accrocs, la plastique du soft est d'une très grande finesse, au niveau de la direction artistique en général et du chara design en particulier, pris en charge par l'habituel et doué Nomura Tetsuya.
Jouabilité
16/20 Si le jeu comporte encore certains problèmes de placement de la caméra, dus à une mise en place pas assez rapide du point de vue dans l'action, d'énormes progrès ont tout de même été faits, faisant passer la lourde lacune du premier opus pour un détail dans cette version. De plus, il est possible de recentrer partiellement la vision par une petite pression sur le stick gauche. Mis à part cela, le titre est une ode au plaisir brut, apportant un système d'action contextuelle spécifique à chaque type d'ennemi, permettant de réaliser des coups spéciaux mis en scène avec brio.
Durée de vie
15/20 Les A-RPG n'étant jamais bien longs, Kingdom Hearts 2 prend ce constat un tantinet à contre-pied en proposant une quarantaine d'heures de jeu en prenant son temps et une bonne dizaine de plus si vous désirez obtenir les dernières armes de chaque personnage et affronter un Sephiroth en très grande forme avec ses 14 barres de vie. De plus, vous aurez le droit à une fin secrète des plus énigmatiques en terminant le soft à cent pour cent en mode normal, ou en remplissant simplement le journal de Jiminy en mode difficile. De toute façon, il est très facile de se replonger dans une partie.
Bande son
16/20 Reprenant malheureusement les sonorités synthétiques du premier opus, la bande-son de la talentueuse Shimomura, comporte néanmoins des passages terriblement accrocheurs. Si l'on retrouve certains thèmes Disney avec plus ou moins de bonheur suivant les cas, les nouveaux morceaux s'avèrent très bons, parfois denses et lumineux comme Lazy Afternoons ou encore mélancoliques et sombres à l'image de Organization XIII. Le doublage français est quant à lui de grande qualité, notamment dans le cas de Sora (Donald Reignoux) d'Ansem (Bruno Duberna), ou bien de Diz (visiblement Jean-Marie Winling).
Scénario
17/20 Très bien écrit, le scénario de Kingdom Hearts II atteint des hauteurs insoupçonnées et s'axe désormais bien plus sur les personnages et une véritable recherche d'émotions. De plus, les révélations sur le vrai rôle de Sora dans le premier opus, les attentes poignantes des Simili et surtout la réflexion sur la notion d'existence s'avèrent on ne peut plus intéressantes. Tout est fait pour emporter le joueur et lui faire ressentir un large éventail de sentiments dans une trame fascinante.
Note Générale
18/20 Après un premier opus contestable et une extension sur GBA donnant les prémices d'une aventure bien plus étoffée qu'on pouvait le croire, Kingdom Hearts II explose littéralement et atteint des sommets réellement surprenants. Original, avec un niveau entièrement en noir et blanc sonorisé en mono, surprenant avec son passage comédie musicale, fascinant par sa justesse de ton et son scénario, onirique de par son traitement imaginatif, le titre de Square-Enix mêle les qualificatifs et les impressions pour aboutir à un tout homogène et simplement fantastique. Si des problèmes persistent malgré tout et agacent un tantinet, ils ne parviennent pas à mettre en défaut le soft. Une date majeure dans l'histoire du A-RPG, tout bonnement. Avec Digital Devil Saga et Suikoden V en sus, cette fin d'année est un peu le festival du RPG.

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posted the 09/27/2006 at 06:49 PM by
starkill