C'est une longue route en solitaire
De la mort à la naissance
De la naissance à la mort
Je t'aime, je t'aime encore.
J'avais trois ans à peine
Trois ans déjà
Quand dans les journaux on voyait
«Never more», Kurt est mort.
Je n'ai jamais pleuré
Mais toujours en moi tu criais
Tu hurlais tes pleurs, tout le chagrin
Des êtres humains
A travers mon corps je te connaissais
A travers tes notes je te lisais
A travers ton âme je te comprenais
Kurt à jamais...
Voilés tes sons je m'en souviendrais
Tes disques sont un miroir
Dans lesquels chacun peut te voir,
Tes yeux étaient si noirs
Que Polly à l'intérieur s'est faite violée
Que les gens vendaient leurs enfants
Pour, tu sais, seulement, de l'argent.
Mon icône, je t'aime, je t'aimerai
Quel regret de jamais n'avoir vu danser
Dans les préaux, sous la lune, tes cheveux sales
Blonds. Et cette fureur animale,
Qui te déchirait quand tu chantais
C'était tes tripes qui me parlaient.
Je n'ai jamais pleuré
Mais toujours en moi tu criais
Tu hurlais tes pleurs, tout le chagrin
Des êtres humains
A travers mon corps je te connaissais
A travers tes notes je te lisais
A travers ton âme je te comprenais
Kurt à jamais.
Kurt à jamais.
