Sympathy for Mr vengeance, étrange nom que voila, vous avez peut être déjà entendu parler de ce film, véritable électrochoc filmique qui a marqué a vie tout ceux qui ont eu la chance de le voir.
Pour information, le mot anglais Sympathy a pour signification exacte: Compassion. Le nom du film n'en est que plus énigmatique et pourtant il détermine a lui seul la logique destructrice qui va guider les personnages du film tous comme ceux des 2 autres film qui compose la trilogie de la vengeance.
Avant d'analyser le film qui nous intéresse ici, parlons un peu de cette fameuse trilogie de la vengeance qui a tant fait parler d'elle. Il s'agit en fait d'un triptyque (mot assez obscure qui signifie exactement le même chose que trilogie mais qui fait beaucoup plus d'effet que celui ci lorsqu'il est employé dans une conversation ou sur un blog par exemple...) réalisée par Park Chan-Wook et qui contient 3 film (vous suivez ?): Sympathy for mister vengeance (2002), Old boy (2003) et Sympathy for lady vengeance (2005).
Sympathy car vous ne pourrez qu'éprouver de la compassion pour les personnages centraux de ces 3 films a qui il arrive des choses tragiques qui suffisent a briser n'importe quelle personne.
Vengeance car lorsque quelqu'un subit un évènement traumatisant au point de conditionner tout le reste de sa vie, il ne lui reste que deux alternatives: se replier sur lui même en maudissant le sort ou tenter d'exorciser cette souffrance en poursuivant un seul et unique but, la vengeance.
C'est la voie qu'on choisis les protagoniste de cette trilogie et c'est cette logique destructrice qui va déterminer leur destinée, une destinée qui de toute façon n'a pour finalité que leur propre destruction.
L'histoire:
Ryu est un jeune sourd et muet qui partage son temps entre son travail a l'usine, sa petite amie sa soeur gravement malade qui attend une greffe de rein qui tarde sérieusement a arriver. Ryu n'est hélas pas donneur compatible et il économise chaque sous en vue de pouvoir payer l'opération de sa soeur le jour ou l'occasion se présentera.
Un jour il tombe sur une annonce qui propose d'acheter un rein au marché noir, malheureusement pour lui, l'affaire ne tourne pas comme il l'aurais souhaité, il se retrouve sans argent et avec une petite surprise que je ne dévoilerais pas pour pas trop spoiler.
Au même moment il apprend qu'il est licencié de son boulot. Alors que tout semble perdus, sa petite amie anarchiste sur les bords a alors une idée qui d'après elle réglerais tous leurs problèmes. Il s'agite de kidnapper la fille de son ex-patron pour demander une rançon, ryu est assez réticent mais si il veux sauver sa soeur il n'a plus le choix. Hélas encore une fois le sort va s'acharner et rien ne va se passer comme prévu...
Vengeances et désespoirs.
Vengeances au pluriel car tous les personnages de ce film aurons quelque chose a réclamer, tous sont meurtris dans leur chair et tous sont engagés dans un processus d'auto destruction dont personne ne peux sortir indemne.
Je ne peux hélas pas en dire trop pour ne pas dévoiler d'éléments importants du scénario et dieu sait que la tache est ardue tant les rebondissements sont légions et les plais qui s'abattent sur les différents protagonistes nombreuses.
Ryu n'a plus rien a perdre et souhaite se venger de personnes qui ont fait du mal a sa soeur et son ex-patron Park Dong-Jin doit faire face a la pire chose que peux subir un homme durant son existence et n'a plus qu'un seul objectif, faire souffrir le coupable.
Le déchaînement de violence est inévitable et chaque protagoniste du film se verra éclaboussé de cette haine vengeresse.
La vrai force de ce film outre son scénario et le jeu exceptionnel des acteur est justement la façon dont la violence est mise en scène. Le film est coréen et comme a l'accoutumé chez les coréens la violence est stylisée a l'extrême, limite graphique. Tout et symbole et chaque coup de batte de base ball, de couteau ou de cutter a été mûrement réfléchi.
Pourtant contrairement a d'autres film asiatiques (hk notamment), la violence n'est pas glamour, ce n'est pas un fantasme de bad boy ou les flingues ne se vident jamais et ou on se relève après un coup comme si de rien n'était. Park Chan-Wook adopte ici une représentation de la violence similaire a celle de Kitano, c'est âpre, brutal, noir et sans concession. Les coups font mal et chaque plais ouvertes le restera dans votre esprit une fois le générique de fin terminé.
Cette tornade de violence est d'autant plus gênante pour le spectateur que vous l'aurez attendu, souhaité, espérée. Vous vous êtes identifié au personnage (souvenez vous du nom du film) et son bras vengeur sera le votre, d'où le malaise que peux susciter le film, on assiste pas ici a un règlement de compte de super héros mais a une violence banale, humaine, légitime, notre propre violence.
Le film nous fait réfléchir sur nous même, sur notre propre nature et nous fait finalement prendre conscience qu'un monstre sommeille en chacun de nous et qu'il ne faut parfois qu'une étincelle pour le réveiller.
Voila, ici s'achève cette longue critique en forme de réflexion sur la complexité de l'âme humaine et de la violence que chacun de nous cache en lui. Je me doute que peux de gens l'aurons lu en entier mais si vous êtes arrivés jusqu'ici je vous remercies. Donnez vos avis si vous avez vu ce film magnifique de cruauté ou achetez le (la version DVD d'HK video est d'ailleurs comme d'habitude de toute beauté) si ce n'est pas encore fait. J'ai eu la chance a l'époque de voir ce film au cinéma en VOST et ce fut vraiment une grande claque comme ma gueule en rarement connue ,en fait jusqu'à la sortie d'old boy qui met la barre encore plus haut.
La bande annonce:
Critique réalisée par Korea pour l'antre de la Mangouste.